UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL A NIGHTMARE ON ELM STREET ET WES CRA VEN 's NEW NIGHTMARE DE WES CRAVEN: SPÉCULARITÉ ET MÉTAHORREUR MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN ÉTUDES LITTÉRAIRES PAR AUDE WEBER-HOUDE JUrN 2009 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL Service des bibliothèques Avertissement La diffusion de ce mémoire se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006). Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement nOS des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son] travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.» REMERCIEMENTS Je souhaite remercier Johanne Villeneuve, professeure au département d'études littéraires de l'UQAM, de m'avoir encouragée à persévérer durant toutes les étapes de la réalisation de ce projet. Son intuition, sa rigueur, son souci du détail et ses précieux conseils ont été d'un apport inestimable. Je remercie mes amis Fabien Dumais, Catherine Laliberté et Hélène Taillefer pour leur lecture attentive des différentes versions de ce mémoire ainsi que leurs commentaires constructifs. Un merci tout particulier est destiné à Jacinthe 80ivin-Moffet ainsi qu'à Françoise Major-Cardinal pour leurs révisions méticuleuses et leur générosité. Merci aussi à Xavier Dupont pour sa contribution à la présentation des éléments visuels de ce mémoire. Je tiens également à exprimer ma gratitude envers mes parents, Ludwig et Nicole, qui m'ont offert un support constant, et Marc-André, qui a poursuivi l'aventure de la rédaction avec moi. Danielle Aubl)', professeure au département d'études littéraires de l'UQAM, nous a quittés au printemps 2008. Elle a été d'une grande inspiration pour ce projet. Grâce à ses cours passionnants, en particulier un séminaire exceptionnel portant sur les films et séries cultes, elle m'a donné le goût d'explorer l'avenue, à la fois inquiétante et palpitante, du cinéma d'horreur. Je lui en suis très reconnaissante. Ce mémoire a pu être réalisé grâce à la participation financière du Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada (CRSH) ainsi que celle de Power Corporation par J'entremise du Fonds à l'accessibilité et à la réussite des études (FARE) de la Fondation UQAM. Je remercie sincèrement les personnes responsables de ces organismes pour l'octroi de ces bourses. TABLE DES MATIÈRES LISTE DES FIGURES v LISTE DES TABLEAUX vii RÉSUMÉ viii INTRODUCTION 1 CHAPITRE 1 LES THÉORIES DE LA SPÉCULARITÉ 11 1.1 La spécularité et la mise en abyme: concepts 11 1.2 La réflexivité 19 1.3 La métafiction 20 lA La métalepse 21 1.5 Spécularité et cinéma 22 1.5.1 La réflexivité cinématographique 23 1.5.2 La réflexivité filmique 25 1.6 Le rêve comme dispositif spécuiaife =-;- 28 CHAPITRE Il LE GENRE COMME VECTEUR RÉFLEXIF 31 2.1 Le fantastique 31 2.2 L'horreur 35 2.3 Le slasherfilm 38 204 La métahorreur 44 CHAPITRE III A NIGHTMARE ON ELMSTREET OU L'EMPRISE SPÉCULAIRE DES SONGES .48 3.1 Freddy Krueger : monstre ou héros? .49 3.2 L'imbrication du rêve et de la réalité 53 3.3 L'esthétique onirique 56 IV 3.4 La mise en abyme: une figure frontalière 59 3.4.1 Les vedute 59 3.4.2 Les surfaces écraniques 60 3.5 Les rêves réflexifs de Tina 63 3.6 La déchirure comme métaphore du viol 70 3.7 Spécularité et spectature 72 CHAPITRE IV WES CRAVEN'S NEW NIGHTMARE: LE CINÉMA AU MIROIR DE L'HORREUR 79 4.1 Wes Craven 's New Nightmare : un intitulé réflexif à caractère auctorial 82 4.2 Instabilité et contamination diégétiques 83 4.3 L'incipit réflexif de Wes Craven 's New Nightmare 87 4.4 D'inquiétants jeux de miroir: métalepse et contre-métalepse 91 4.4.1 La métalepse d'acteur 92 4.4.2 La métalepse d'auteur 93 4.4.3 Freddy Krueger : un personnage métaleptogène 97 4.5 Critique d'un univers hors contrôle \0 1 CONCLUSION 106 APPENDICE A HLMOGRAPHIE DE LA SÉRIE NIGHTMARE 112 APPENDICE B STRUCTURE DU FILM A NIGHTMARE ON ELM STREET 114 APPENDICEC TRACES DE L'EXPRESSIONNISME ALLEMAND DANS A NIGHTMARE ON ELM STREET.. 116 APPENDICE D STRUCTURE DU FILM WES CRA VEN'S NEW NIGHTMARE 118 APPENDICE E EXEMPLES DE PRODUITS DÉRIVÉS DE LA SÉRIENIGHTMARE 121 BIBLIOGRAPHIE 123 LISTE DES FIGURES Figure Page l.la et l.1 b Jan Van Eyck, Portrait des époux Arnoljini (tableau et détail) 13 1.2a et 1.2b Diego Vélasquez, Les ménines (tableau et détai 1) 14 1.3 Logo de la marque de fromage La vache qui rit 16 3.1 a et 3.1 b Le visage très expressif de Freddy Krueger 50 3.2a et 3.2b Lesjeux d'éclairage expressionnistes de l'esthétique onirique 57 3.3a et 3.3b La chambre à fournaises 58 3.4 Freddy fabrique son gant coutelé 60 3.5a et 3.5b Une image récurrente: la déchirure 61 3.6 Tina dans le tunnel 64 3.7 Le bris de la fenêtre comme rupture de J'étanchéité entre les univers diégétiques 65 3.8 Les bras surdimensionnés de Freddy 66 3.9 Le « spectacle» du meurtre de Tina 69 3.10 Freddy sous les draps avec Tina 71 3.11 a et 3.11 b Freddy au téléphone et dans le bain avec Nancy 71 VI 3.12a et 3.12b Un décor composé de vedute 74 3.13 Freddy brise le mirair. 76 3.14 La voiture de Freddy 77 4.1 Diagramme des effets d'emboîtement dans Wes Craven 's New Nightmare 86 4.2 Diagramme des effets d'emboîtement de l'incipit de Wes Craven 's New Nightmare 90 4.3a et 4.3b Heather lit le scénario du film à son fils 95 404 Processus de création intradiégétique de Wes Craven 96 4.5a et 4.5b Freddy Krueger au talk-show de Sam Ruben 100 C.I a et C.l b Les griffes de Nosferatu et de Freddy 116 C.2a et C.2b Les chapeaux de M. le Maud it et de Freddy 116 C.3a et C.3b Les silhouettes de Nosferatu et de Freddy 117 E.l a et E.I b Jouet de type fusil à l'eau « Fright Squirter » et poupée à habiller en Freddy Krueger 121 E.2 Figurine « Cult Classics Series 2 » 121 E.3a et E.3b Masque« Official A Nightmare on Elm Street Freddy Krueger Deluxe Latex Mask» et gant« Freddy's Glove » 122 EA Carte d'appel « Freddy's lO'h Anniversary Interactive Calling Card » 122 LISTE DES TABLEAUX Tableau Page 1.1 Types de réflexivité au cinéma 26 1.2 Types de mises en abyme au cinéma 27 3.1 Les univers diégétiques dans A Nightmare on Elm Street 55 4.1 Classification des différentes manifestations réflexives dans Wes Craven 's New Nightmare 81 4.2 Les univers diégétiques dans Wes Craven 's New Nightmare 85 B.l Structure du fi lm A Nightmare on Elm Street 114 0.1 Structure du film Wes Craven 's New Nightmare 118 RÉSUMÉ Ce mémoire vise à démontrer de quelle manière les procédés spéculaires présents dans deux films du réalisateur américain Wes Craven, A Nightmare on Elm Street (1984) et Wes Craven 's New Nightmare (1994), révèlent et transgressent les conventions génériques du fantastique, de l'horreur et du slasher film. À ce jour, le travail réflexif de Craven demeure peu étudié par la critique. Bien que plusieurs travaux consacrés aux fictions d'épouvante se soient penchés sur l'œuvre de ce cinéaste, rares sont ceux qui mentionnent l'importance du motif spéculaire. Or, l'apport de Craven s'étend au-delà de la simple réutilisation des codes de l'horreur; le réalisateur bouleverse les conventions du genre. Par le biais de l'onirisme, le film A Nightmare on Elm Street exploite la qualité réflexive du dispositif cinématographique. Le processus « fictionnalisant» du rêve imitant celui du cinéma, le film propose, au moyen des cauchemars de ses personnages, une réflexion sur la nature des images présentées à l'écran. Ce premier film se trouve enchâssé dans un second, Wes Craven 's New Nightmare, dans lequel Craven brise les cadres convenus de la fiction d'horreur et démultiplie les univers diégétiques. Le réalisateur y opère un fantastique horrifiant qui rend explicitement compte de la dichotomie illusion/réalité inhérente au genre, ainsi que de l'incontournable question des frontières et de leur inquiétante perméabilité. Par le truchement de ses diverses manifestations spéculaires, Wes Craven 's New Nightmare met en scène les thèmes chers au cinéma d'épouvante, mais propose en outre une critique iconoclaste de ce genre cinématographique. Notre analyse se base principalement sur une hy othèse énoncée dans l'ouvrage fondateur Le récit spéculaire. Essai sur la mise en abyme, de Lucien Dallenbach, selon laquelle la mise en abyme constitue un code herméneutique à petite échelle permettant l'interprétation de l'œuvre qui la contient.
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