
LES CHANTS DE LUTTE ET D’ESPOIR TOME 3 SOLDATS, NOUS SOMMES Olivier GABIN Décembre 2020 ii Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes iii À ma mère. Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes iv Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes v “Le pouvoir est maudit, c’est pour cela que je suis anarchiste”. Louise MICHEL Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes vi Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes vii AMHRÁN NA bhFIANN Sinne Fianna Fáil, atá faoi gheall ag Éirinn, Buíon dár slua thar toinn do ráinig chugainn, Faoi mhóid bheith saor Seantír ár sinsear feasta, Ní fhágfar faoin tíorán ná faoin tráill. Anocht a théam sa bhearna bhaoil, Le gean ar Ghaeil, chun báis nó saoil, Le gunna-scréach faoi lámhach na bpiléar, Seo libh canaig’ amhrán na bhFiann A SOLDIER’S SONG Soldiers are we, whose lives are pledged to Ireland, Some have come from a land beyond the wave, Sworn to be free, no more our ancient sireland, Shall shelter the despot or the slave. Tonight we man the "bearna bhaoil", In Erin’s cause, come woe or weal, ’Mid cannons’ roar and rifles’ peal, We’ll chant a soldier’s song. Hymne national irlandais depuis 1926 Paroles anglaises de Peadar Kearney, gaéliques de Liam Ó Rinn Musique de Patrick Heeney Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes viii UNE CHANSON DE SOLDATS Nous sommes les combattants de l’Irlande Dont les vies sont dédiées à Eirinn Certains sont venus D’un pays au-delà des vagues Ayant juré d’être libre Plus jamais notre ancienne seigneurie N’hébergera le despote ou l’esclave Ce soir nous occupons le cap du danger Pour l’amour du Gael, vers la mort ou la vie Au milieu du grondement des canons, et des coups de fusil Nous chanterons une chanson de soldats Traduction française de l’auteur Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes ix 12 juillet 1921 : la guerre d’indépendance est finie. À Dublin, après deux ans et demie de combat, Fiona O’Brennell voit enfin ses longues années de militance et ses longs mois de combat enfin aboutir. Avec ses quatre amies des Donegal Special Ran- gers, pourtant, elles restent l’arme au pied, les négociations pour un traité visant à rendre son indépendance de l’Irlande n’étant pas, a priori, faciles à conclure. Mais c’est sans parler de l’implication de leur commandant, Michael Collins, qui acquiert une stature de chef d’état avec les négociations pour le traité. Mais le spectre de la discorde et, plus grave, de la sédition plane au-dessus de la paix retrouvée avec la trêve. Jusqu’à ce que les antagonismes politiques aboutissent à la guerre civile, dans laquelle les Donegal Special Rangers devront choisir leur camp, soit la fidélité à la République et la sédition, soit la fidélité au peuple et la légalité. Un nouveau combat attend Fiona et ses amies, où l’indépendance de l’Irlande est en jeu. Dernier volet de la série Les Chants de Lutte et d’Espoir, ce récit personnel montre, de l’intérieur, un aspect aussi tragique que peu connu à l’étranger de l’histoire récente de l’Irlande. Les combattants de l’indépendance vont se transformer douloureusement en politiciens, la légalité et l’État irlandais indépendant continuant à être bâti dans le sang, mais les armes vont finir par céder la place au débat d’idées. C’est à travers le regard de Fiona O’Brennell que nous allons voir la naissance dans la douleur d’un état-nation. Une vision de l’intérieur d’une période essentielle de l’histoire irlandaise, avec des questions soulevées qui sont toujours d’actualité. Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes x Olivier GABIN – Les Chants de Lutte et d’Espoir – Tome 3 : Soldats, Nous Sommes – 1 – j’ai lu les nouvellles aujourd’hui... e n’est pas vraiment poli de parler de soi quand vous commencez le récit C d’une autre personne, surtout de votre famille, mais la contribution de ma grand-mère à ma réussite universitaire et professionnelle mérite que j’en explique le procédé. En accord avec grand-mère Fiona, j’ai recueilli ses récits sur les guerres qui ont marqué l’indépendance de notre pays par ordre chronologique, lors d’entretiens informels que j’ai eu avec elle. En ce début d’automne 1997, je comptais prendre deux semaines de vacances pour mettre mes notes au propre toute seule avant de continuer à recueillir le récit de ma grand-mère sur ces années tragiques, qui ont aussi été celles de sa jeunesse. J’avais beaucoup de recoupements et de vérifications à faire avec ce qu’elle m’avait déjà communiqué, surtout pour la période de la guerre d’indépendance. Et, d’un point de vue personnel, j’allais avoir une année universitaire 1997/1998 des plus chargées. J’avais pu m’inscrire, avec les forces de défenses où je suis officier de marine, à une formation d’officier de pont en six mois, qui devait me permettre d’avoir un poste sur la passerelle d’un de nos navires avec une qualification ad hoc. J’avais choisi la formation pour être officier mécanicien, et je devais apprendre tout ce qui était moteurs diesel marins, le fabricant finlandais Wärtsilä était retenu pour la nouvelle classe de patrouilleurs de haute mer qui devait entrer en service d’ici deux ans, la classe Roisin. Le Dáil avait voté les fonds, et la commande pour ces navires devait être passée d’ici la fin de l’année 1997. Le Service Naval comptait former un mélange de marins débutants et expérimen- tés pour former l’équipage du navire, et j’ai été mise de la partie. Après les archives militaires et le renseignement naval, j’allais passer à la phase de ma carrière que je voulais atteindre, avoir un poste en mer. A priori, un doctorat d’histoire n’a rien à voir avec un poste d’officier mécanicien, mais il ne faut jurer de rien. L’archéologie navale, ça existe, et ce ne sont pas les épaves historiquement importantes à explo- rer qui manquent autour de l’Irlande. À commencer par celles des navires qui ont composé l’Invincible Armada espagnole du xvie siècle. Avant ma pause de l’été, je suis repassée voir ma grand-mère pour une introduc- tion à la partie finale de ses souvenirs sur l’indépendance de notre pays, avec les périodes les plus controversées de notre histoire : la trêve, les premiers mois du traité anglo-irlandais, et la guerre civile. Comme à notre habitude, j’ai pris un week-end complet depuis Cork pour m’entretenir avec ma grand-mère. Elle était toujours ravie 1 2 de me voir, j’étais la plus jeune de ses petits-enfants, et mon intérêt pour l’Histoire la ravissait. En ce samedi matin de fin d’été, le premier week-end de septembre 1997, j’ai repris le fil du récit là où nous l’avions laissé : avec le début de la trêve, le 11 juillet 1921 : « Le magasin qui me vend mon café italien préféré va déménager cet été, ils vont s’installer du côté de Lord Edward Street. C’est trop difficile pour leurs clients de se garer à proximité de Wellington Quay à ce qu’il paraît. — C’est la maison Cambasselli ? — Oui, c’est bien eux, à Dublin depuis 1909, ma mère achetait chez eux systéma- tiquement, et j’ai suivi. Le café de qualité, tu n’en trouvais que dans des boutiques spécialisées jusque dans les années 1970. Même le rayon épicerie fine de Clery’s ne s’y est mis qu’après l’Urgence 1. Naturellement, il y avait le tout venant en épicerie, mais quand tu as goûté au café italien, ce n’est plus la peine de vouloir autre chose. Sauf à en acheter dans une épicerie orientale, j’ai vu une nouvelle adresse du côté de Croke Park, un petit magasin sur Fitzroy avenue, que je n’avais jamais vu avant. Je ne saurais pas te dire de quel orient les produits viennent, je n’ai vu cela qu’en coup de vent en allant attraper le train vers Connolly Station à la gare de Druncondra, après un match de camogie il y a deux mois. — Si tu veux, nous irons y faire un tour, j’ai un collègue d’origine tunisienne qui m’a fait découvrir les pâtisseries orientales, il en apporte au bureau régulièrement. Et ta mère, avant l’ouverture de la maison Cambasselli, elle faisait comment pour avoir du bon café ? — Vente par correspondance, qu’elle n’a pas arrêtée non plus après l’ouverture de la maison Cambasselli. Un des amis de ton père, qui était en Égypte dans le même régiment que lui, a ouvert une épicerie fine spécialisée dans les produits orientaux à Southampton après son temps d’armée. C’est la maison Fitzgerald and family, ils vendent toujours aujourd’hui. En plus, les prix sont toujours raisonnables. Ils ne les indiquent pas en livres irlandaises sur leur catalogue, je dois faire la conversion pour avoir les prix. Par contre, pour les paiements par ce chèque en plastique avec des chiffres dessus, que ton oncle Stuart m’a conseillé il y a de cela un bout de temps, c’est extrêmement pratique pour faire tes achats.
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