
COURS PRATIQUE DE U iVLUU ET DE LA TAIUK DES ARBRES FRUITIERS. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ( DÉPOSÉ. ) fii;xc'.iFs —IM г. DE к. ai i ит. игь ик гм IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 COURS PRATIQUE OE LA CULTURE ET DE LA TAILLE L'ES ARBRES FRUITIERS l'RECÉDÉ riF.S NOTIONS INDISPENSABLES D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES, ET SLIVI ITE RENSEIGNEMENTS POMOLOGIQUES, INSTinÉ PAR LE GOCVEBÎiEÏEJil .4 L'ÉCOLE D'HOBTICCITBBB DE VHVOHBE; (ÎÉSI'HÉ PAU X. DE BAVAY, DIRECTEUR de L'ÉCOLE D'HORTICULTURE JE L'ÉTAT A VILVOIDE, VROF^B«EUF à'ARBORICULTURE Pt DE BOTANIQUE À LADITE ÉCOLE, DÏREETEAR DES PÉPINIÈRES ROYALE», ILCNIBRE DE LA COIAMIAAION PROVINCIALE D'AGRICULTURE DU ETALANT, T!E LA CATNMISÏION ROYALE DE PAMOLOGIE, DU CONIAIL ADOUCI ITRATIF DE LA FÉDÉRATION «GRICOIEDA BRABJNT; A l'usage rjes conférences d'arboriculture fruitière organisées par le iJouTerDemenl, des fjorlicolleors, amateurs et instituteurs GOMIDUDAAÏ. DEUXIÈME ÉDITION, CORH1GÉE ET AUGMENTÉ E. EN VENTE : A Vihorde , chez l'auteur; à Bruxelles, chez M. Tarlie-r-, libraire agricole, Montagne de l'Oratoires 5: Î8B1 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 AVANT-PROPOS. La théorie est une exposition spéculative, plus ou moins bien raisonnée, des moyens employés par la pratique; celle-ci est la sanction de ses lois et de ses principes. Nulle théorie ne mérite confiance qu'après qu'elle a été confirmée par une opération manuelle. Aujourd'hui la théorie en arboriculture n'est plus à la mode ; c'est à des arbres réels, que la main du praticien a formés selon les lois de la végétation naturelle, que l'on donne la préférence ; chacun veut les voir, les toucher, les opérer soi-même, et reconnaître s'il y a lieu d'approuver ou de blâmer la taille à laquelle ils sont soumis. C'est donc à la pratique que j'ai uniquement consa­ cré mon livre, me bornant à n'emprunter à la théorie que les principaux termes de la science dont l'usage est pour ainsi dire forcé. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Les demandes des auditeurs de mon cours m'ont décidé à faire cette publication. J'ai voulu, par l'ana­ lyse de mes leçons, rappeler à leur mémoire mes pro­ cédés, et non les engager à éviter la lecture d'ou­ vrages plus complets sur ce sujet. Rien encore n'a été publié en ce genre : aussi je désire que tous ceux qui sont appelés à l'enseignement de l'horticulture mettent en commun leurs connais­ sances et leurs recherches, en livrant à la publicité le résumé de leurs travaux. Quiconque possédera dans sa mémoire le résumé pratique d'un tel ouvrage pourra sans hésiter subir tel examen que ce soit sur ce sujet. Mon cours est divisé en deux périodes, celle d'hi­ ver et celle d'été. La première période se coinposede huit leçons ; elle comprend la connaissance des divers organes d'un arbre et des fonctions que chacun d'eux est appelé à remplir dans la vie des plantes ; la culture et la taille de tous les arbres fruitiers. La deuxième contient trois leçons, et comprend toutes les opérations complémentaires de la taille, l'indication des maladies, des animaux et des accidents qui attaquent les arbres fruitiers, et les moyens de les en préserver, une nomenclature des meilleurs fruits connus jusqu'à ce jour, avec le résumé de la culture propre à chaque variété. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 COURS PRATIQUE DE LA CULTURE ET DE U TAILLE DES ARBRES FRUITIERS- PREMIÈRE PÉRIODE. PREMIÈRE LEC01N. 1. Avant de nous occuper de la culture, de la con­ duite et de la taille des arbres fruitiers, il convient de présenter quelques préliminaires sur lesquels reposent les principes de la culture en général. 2. D'abord, j'indiquerai brièvement les différentes parties qui constituent un arbre ; j'en ferai connaître les noms et enfin les fonctions qu'ils ont à remplir dans la vie des plantes. C'est sur cette étude qu'est basée la théorie des procédés de culture. Ces con­ naissances devront donc être familières à celui qui veut opérer avec certitude. Elles vont être le sujet de cette première leçon. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ORGANISATION D'UN AKBRE. o. La structure d'un arbre se compose de diverses parties. 4. 1° La racine, qui ordinairement adhère au sol qui l'enveloppe, se dirige continuellement vers le centre de la terre. Elle se compose du collet, du corps ou grosses racines, et des radicelles ou che­ velu. Le collet est le point de jonction entre elle et la tige. C'est de là que s'élève celle ci, qui se dirige vers le ciel. Le corps est la partie principale, qui porte aussi les noms de pivot ou grosses racines. Les radicelles se présentent sous la forme de filets grêles naissant sur les ramifications. Leur extrémité libre, qui, dans le plus grand nombre des cas, ne se distingue par aucun caractère extérieur du reste de la fibre, porte le nom de spongiole. Ce point, qui ne (irésente aucune ouverture appréciable, est. principa­ lement celui par lequel se fait l'absorplion des fluides destinés à nourrir le végétal. 5. 2° La tige naît du collet. Elle se dirige en sens opposée à la racine ; sa croissance s'opère dans l'air. Elle offre deux sortes d'organes, les uns intérieurs, et les autres extérieurs. Les organes intérieurs sont Yécorce, le bois et le canal médullaire. 6. L'écorce, en allant de l'extérieur à l'intérieur, comprend Yépiderme, la couche subéreuse, Yenve- loppe herbacée, les couches corticales et le liber. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 L'épiderme est la partie la plus extérieure de l'ccorce. C'est une membrane herbacée et mince, presque toujours transparente , qui recouvre toutes les parties de la plante exposées à l'air et à la lumière, et à travers laquelle on aperçoit la couleur des tis­ sus sur lesquels elle repose immédiatement. Elle est percée d'un grand nombre d'ouvertures très-fines auxquelles on a donné le nom de stomates. Au-dessous de cet épiderme, on voit quelquefois une couche assez mince d'un tissu cellulaire, ne contenant pas de granulations vertes, mais coloré légèrement d'une teinte brune. Ce tissu a reçu le nom de couche subéreuse. Elle reste mince et ne prend pas d'accroissement, tandis que dans certaines circonstances elle prend une rapide épaisseur, et constitue une couche sèche et fendillée qui est appe­ lée liège. Immédiatement après cette couche subéreuse et le plus souvent après l'épiderme apparaît une lame assez mince de tissu cellulaire, rempli de grains de chlorophylle qui lui donnent une couleur verte assez intense; cette lame constitue Y enveloppe herbacée, ou moelle de l'écorce. Elle communique avec la moelle placée dans le canal médullaire, au moyen des rayons médullaires ou lames de tissu cellulaire qui s'étendent en divergeant du centi e à la circonférence, et qui traversent les couches ligneuses. Les couches du liber, qui sont placées en dessous, sont formées par du tissu fibreux. Chaque couche est le produit de la végétation d'une année. Elles sont donc d'autant plus nombreuses que les tiges ou les branches sont plus âgées. Constituées par des î. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 faisceaux de fibres et de vaisseaux soudés et anasto­ mosés entre eux, elles forment une sorte de réseau semblable à du canevas, dont les mailles sont rem­ plies de tissu cellulaire qui maintient unis et adhé­ rents les feuillets corticaux, analogues à ceux d'un livre, et que, par ce motif, on désigne sous le nom de feuillets du liber. 7. Les couches corticales ne sont que de vieilles couches de liber, desséchées et inertes, et qui sont repoiissées au dehors par celles formées annuelle­ ment au-dessous d'elles. Elles n'existent que sur les arbres un peu âgés et apparaissent à l'extérieur sous la forme de losanges plus ou moins régulières. 8. Le bois est placé immédiatement après l'écorce. Ce corps ligneux se compose de deux parties, l'une le cœur du bois, l'autre Yaubier. Le cœur du bois confient les couches ligneuses les plus rapprochées du centre de la tige; ces couches sont concentriques, et chacune d'elles est le résultat de la végétation d'une année; les plus anciennes occupent le centre, les plus jeunes la partie la plus extérieure. Cette partie offre presque toujours une couleur plus intense et une plus grande dureté. L'aubier comprend les couches les plus extérieures, leur couleur est la moins fon­ cée, et leur contexture a plus de mollesse. Dans les espèces à bois mou, la différence de couleur entre l'aubier et le cœur du bois est peu remarquable. Au centre de la tige est un canal cylindrique rem­ idi d'un tissu lâche et diaphane qui constitue la moelle. Cette partie est désignée sous le nom d'étui médullaire. La moelle se prolonge sans interrup­ tion du pivot de la racine jusqu'aux sommités de l'ar- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 bre. C'est d'elle que partent, en divergeant, les rayons médullaires formés de tissu cellulaire, et qui s'éten­ dent jusqu'à l'écorce. 9. Les organes extérieurs sont les yeux, les bou­ tons, les bourgeons, les rameaux, les branches et les feuilles. Les yeux sont formés par de petites écailles co­ niques pointues et minces, qui renferment des bour­ geons. Les boutons, composés d'écaillés concaves, sont plus arrondis et plus gros ; ils renferment les fleurs. Les bourgeons qui naissent au printemps des yeux placés au sommet ou à l'aisselle des feuilles, sont le premier état de développement que revêtent les ramifications.
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