;p"QÇ"U sï-te-iSgF si; POUR SERVIRA l'étude DU NORDOUESTAFRICAIN îtÈTJNIS ET RÉDIGÉS PAR ORDRE DE M1'~-L~s:I,SJtuis ~r__CAMBOMi-j~, Gouverneur général de l'Algérie, PAR H.-M.-P. DE LA MARTINIÈBE, N. LACROIX, hors Directeur du Cabinet. Capitaine d'infanterie cadre, bureau service des affairesindigènes Chef de arabe uu détaché au servicedes affairesindigènes du Gouvernementgénéral de l'Algérie. du Gouvernementgénéral de l'Algérie. GOUVERNEMENT GÉNÉRAI, DU I/ÀLGÉIÛE • SERVICE DES AFFAIRES INDIGÈNES '' M .DCCG XGIV, DOCUMENTS Bojriserïirà i'éîude du NORBF©UEST AFRICAIN Tome1. RÉGIONS LIMITROPHES DE LA frontiere ALGÉRIENNE. le rif. – les djebala. Tiré A 200 exemplaires numérotés. N» 113. DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DU NORDOUEST AFRICAIN v v sa rv i R-EU.N'IS ET RÉDIGÉS PAR ORDRE DE Mr Jules CAMBON Gouverneur général de l'Algérie, PAR H.-M.-P. DE LA MARTINIÈRE, N- LACROIX Directeur da Cabinet Capitaine d'infanterie hors cadre, service des affaires indigènes Chef de i^au arabe ai. o ooiœo détache au servicedes affairesindigènes du Gouvernementgénéralde l'Algérie. <ju 'Gouvernement général de l'Algérie. GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE L'ALGÉRIE SERVICE DES AFFAIRES INDIGÈNES M DCCC XCIV AVERTISSEMENT Lorsque (expédition de lodu quitta loulou pour conquérir Alger, sous la conduitede l'amiral Duperré et du général de Bourmont, tous les détails des opérations avaient été mûrementétudiés et le succès fut, pour la plus grande part, dû aux soins qu'on avait mis à le préparer. On fitchoix de lajn-esqu'ile de Sidi Ferruch, comme point de débarquement; on en avait trouvé l'indication dans les travaux du capitaine de vaisseau Boutin, qui retnontaient à 1807. Cet officier, chargé par Napoléon d'explorerle littoral des États barbaresques, avait tracé jusqu'à que nos troupes devaient suivre pour marcherde Sidi Ferruch sur Alger. Ainsi la France recueillait, après vingt-trois années écoulées, le fruit de la prévoyance de l'Empereur. exemple C'est là un de ce que peut, pour le succès des grandes entreprises, l'étude intelligente des archives. Or, nous avons aujourd'hui, épars dans les cartons de divers services publics, mille renseignements, le plus souvent inconnus, et qui, rassemblés, comparés, mis en ceuvre, pouvaient fournir des indications précieuses, et constituer, par leur réunion même, l'ensemble de documents le plus ])récieux à consulter, sur toutes les questions qui intéressent notre domination dans le nord de l'Afrique. Il était donc utile de les rechercher, de les compléter et de les coordonner.Le Gouverneur général de l'Algérie Va pensé et c'estde là qu'est né ce travail dont le premier volume concerne l'ouestde l'Algérie et une partie du Maroc. Nos populations indigènes sont en rapports constants avec celles del'Empire Chérifien,unefrontièreindécise les sépare aussil'enchevêtrementdes territoiresdeparcours, et des habitudes séculaires de déprédation y sont-elles une causepermanente d'hostilités, qui aboutissent par fois à des conflits sanglants. Nos officiers, qui ont mission de maintenirl'ordredans ces régions, doivent être mis à même de connaître les traditions et la force des tribus qu'ils ont devant eux, non moins que la nature du pays qu'elles habitent. D'un autre côté, l'Empire Chérifien est, depuis trop longtemps, le théâtre de troublesprofonds,l'autorité du Sultany esttroppeu respectée, la situation géographique du Maroc entre l'Atlantiqueet la Méditerranée est trop importante,pour qu'ilne soitpas indispensableà tous les hommes qui s'occupentde nos affaires du dehors, de bien connaître un pays, dont les destinées à venir préoccupent ajustetitre noire diplomatie. Nous avons trop de points de contact avec luipour qu'il nous soit possible de nous en désintéresser. Au reste, c'est à des explorateurs et à des savants français que sont dues la plupart des notions que l'on possède actuellementsur le Maroc. Car depuis l'époque déjà lointaine où Henri Barth était, en 1845, obligéde renoncer à dépasserla petite ville deLaroche,peu d'Euro- péens, hormis nos compatriotes se sont écartés dans l'Empire Chérifien des sentiers battus. Aussi bien les levers hydrographiques des ingénieurs de la Marine française ont permis de dresser la carte côtière du Rif reproduite depuis par les Amirautés étrangères, les savantes recherches de Tissot sur la Maurétanie Tingi- tane nous ont légué comme un monument impérissable les premières notions de géographie comparée observées sur le terrain de cette province peu connuede l'Empire Romain. M. de Foucauld, dans des reconnaissances hardies, a tracé des itinéraires d'une extrême valeur. Enfin les études consciencieusesd' Henri Duveyrier en grande partieinédites,ainsi que les missionsscientifiques de M. de La Martinière, nous ont fait pénétrer plus complètementdans le Maghreb. Les itinéraires de notre mission militaire auprès du Sultan n'ontpas été une sourcemoins précieuse d'infor- mations. D'autre part, les rapportsdes officiers des Affaires indigènes, et les documents qui se trouventau ministère de la Guerre et au, Gouvernementgénéral de l'Algérie ont été mis à contribution et on a eu soin d'en indiquerchaque fois l'origine et la mention du nom des auteurs. Le Gouverneur général a confié ce travail à M. de La Martinière,directeurde son cabinet, et à M. le capitaine Lacroix, duservice des affairesindigènes, qui along 'temps servi dans la province d'Oran. Des cartes et des croquis topographiques dressés et dessinés par le service géogra- phique du Gouvernaient général faciliterontla lecture du texte. L'ouvragecomprendraplusieîirs vohtmes. Le premier traite des régions qui bordent la frontière entre l'Algérie et le Maroc, jusqu'aupoint où elle a été délimitée, c'est-à-dire jusqu'à Teniet Es Sassi, ainsi que de celles qui forment le nord de l'Empire Chéri fien. Dans le deuxièmeserontdécritsles pays situésau s ud de Teniet Es Sassi et ces Oasis de l'extrême sud qui n'appar- tiennent pas au Maroc et qui dépendentgèographiquement de le Goura/m, le Touat et le Tidikelt. Le royaume de Fez, puis ceux de Merakech et de Sous, et l'ensemble de la région marocaine termitieroni cette étude. Il peut être utile de donner ici quelques indications plus précises sur les matières qui sont traitées dans le présent volume. Tout d'abord, on a cherché à faire une description générale de la frontière, telle que le traité de 1845 l'a, dessinée, et on l'a fait précéder d'un résumé historique, qui remonte jusqu'aux temps antiques et jusqu'à l'époque de la domination turque. La tradition joue un grand rôle chez les nous l'invoquonssouventdans les difficultésetquotidiennes qui sont nées de ce traité de Lalla Mar'nia. Les tribus qui peuplent ces régions ont été étudiées; leurs terrains d'habitat et de parcours décrits; leurs groupements déterminés avec autant d'exactitude que possible, ainsi que les forces dont elles disposent au moyen de documentsstatistiques, souventinédits. Les difficultés de ce travail ont été de plus en plus grandes à mesure qu'il s'étendait à des régions plus éloignées de la frontière. Pour le Garet et le Rif, les ,informations mises en œuvre proviennentd'une source moins autorisée que les premières, et le plus souvent indigènes; elles n'en ont pas moins une réelle valeur et constituent toutes nos connaissances sur une des les moins connues de l'Afrique. Quant au Rif en particulier, on s'est attaché, dans un résumé histo- rique, à montrer la nature des liens qui unissentà la Cour de Fez, sespopulationsKabyles toujours prêtes à la sédition. Desrenseignementsprécieuxontétéégalement recueillis sur les populationsberbères de même race que les tribus du Rif et dont le territoireentoure comme une ceinture cette dernière région. Elles ne présentent pas les mêmes caractères politiques. Connues du Makhzen marocain sous l'appellation de Djebala ou montagnards, ces tribus d'un effectif considérable, bien armées et peu soumises au Gouvernement,sont appelées à jouer un rôle considé- rable dans l'histoire du pays. Leurs territoires bordent lesprovinces de Tangeret de Tétouan et commandenten partie la route de Fez à Oudjda. Il n'a pas semblé moins utile de traiter en détail le rôle des confréries. Ces associatians religieusesexercent uns grande influence dans les pays soumis à l'Islam. Elles se partagent, le Maroc et quelques-unes ont de nombreux zélateurs dans les territoires soumis à notre domination. Parmi elles, il en est une dont la domi- nation religieuse est presque incontestée dans le nord de l'Empire Chériflen et dans la plus grande partie de la province d'Oran, celle de l'ordre de Moulai Tawb. Le chef de cette famille, Moulai Abd Es Selani, était notre protégé son fils Moulai El Arbi continue cette tradition et a donné, personnellement au Gouverneur de l'Algérie des gages de sa fidélité, lorsqu'il prenait possession, en 1893. de la succession de son père. L'importancedes que peut avoir pour nous la protection de l'ordre de Moulai Taïeb ne semble pas avoir toujours été bien comprise. Cependant, pour qui connaîtl'étendueréelleduprestigedes chérifs d'Ouazzan, il y a là un moyen d'actionet une sourced'informations également incomparables. Il existe entre le Makhzen et les familles religieuses, une sorte de rivalité secrète, et c'est ainsi que par une contradictionqui n'est qu'appa- rente, certaines influences traditionnelles ne nous sont pas hostiles. Ce volume présente également une description succincte des présides ou places de guerre que l'Espagne entretient la côte du Rif: Ces établissementsnous intéressentfar la qu'ont mr les choses du Maroc et sur nos 'propres affaires, les incidents pro- voqués par les relations de leurs garnisons avec les populationsqui les environnent. On trouveraaussi cettepirenvièrepar tieplusieurs itinéraires dont quelques-uns sont inédits. Ils pourront aider à combler les lacunes des cartes. On a donné un certain développement à la description topographique de la route qui unissait la ville de Fez à celle de Oudjda, route naturelle autrefois très suivie.
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