Symphonie N° 9 En Mi Mineur « Du Nouveau Monde » Opus 95

Symphonie N° 9 En Mi Mineur « Du Nouveau Monde » Opus 95

antonin dvotak 1841-1904 symphony nO.9 in e minor op.95, 'from the new world' symphonie n° 9 en mi mineur « du nouveau monde » opus 95 robert schumann 1810-1856 konzertstuck for 4 horns and orchestra in f major op.86 pour quatre cors et orchestre en fa majeur opus 86 david guerrier, antoine dreyfuss, emmanuel padieu, bernard schirrer HORNS I CaRS la chambre philharmonique em manuel krivine 3 la chambre philharmonique emmanuel krivine antonin dvofak 1841-1904 KONZERTMEISTER CORANGLAIS symphony nO.9 in e minor op.95, 'from the new world' alexander janiczek taka kitazato symphonie n° 9 en mi mineur « du nouveau monde » opus 95 1893 FIRST ViOliNS IVIOlONS I ClARINETS IClARlNETTES christophe robert, laszlo paulik, sophie barber, luca lucchetta, francesco spendolini gilone gaubert-jacques, miho kamiya, 1 Adagio - Allegro molto 12'08 igor keller, helene houzel, pierre baldassare BASSOONS IBASSONS 2 Largo 11'18 aligi voltan, david doucot 3 Scherzo: Molto vivace - Poco sostenuto 7'48 SECOND ViOliNS IVIOlONS II anne maury, francolse duffaud, SOlO HORNS I CORS SOlOS 4 Allegro con fuoco 11'09 john wilson meyer, meike augustin, david guerrier, antoine dreyfuss, karine gillette, nathalie descamps, emmanuel padieu, bernard schirrer martin reimann, corrado lepore HORNS I CORS robert schumann 1810-1856 VIOlAS IAlTOS pierre-yves madeuf, florent maupetit konzertsttick catherine puig, franccis baldassare, ingrid lormand, sabine cormier, lucia peralta, TRUMPETS ITROMPETTES fUr vier horner und grosses orchester f-our op.86 laurent dore, laurent muller [ean-franccis madeuf, [osl lahens for 4 horns and orchestra in f major op.86 CELLOS IVIOlONCELLES TROMBONES pour quatre cors et orchestre en fa majeur opus 86 1849 nicolas hartmann, thomas luks, laurent madeuf, cedrlc vinatier, frederic audibert, elena andreyev, antoine ganaye Lebhaft 7'12 frederic baldassare, hilary metzger 5 TUBA 6 Romanze 4'50 DOUBLE BASSES I CONTREBASSES volny hostiou 7 Sehr Lebhaft 5'57 david sinclair, ludek bra ny, damien cesbron, michael neuhaus, matthias scholz TIMPANI I TIMBALES aline potin-guirao FLUTES I FLOTES catherine puertolas, nels lindeblad (piccolo), PERCUSSIONS manuel granatiero emmanuel curt OBOES I HAUTBOIS christian moreaux, jean-marc philippe nouveaux mondes symphoniques par alain chotil-fani « J'ai beaucoup travaile ces demiers temps, c'est man annee la plus feconde. » (Iettre a Ferdinand de l'ommpresent modele europeen, C'est la raison pour laquelle elle accepta de payer une somme Hiller, 12 avril 1849). Robert Schumann a en elfet de quai se rejouir : I'inspiration lui vient avec considerable pour faire venir d'Europe centrale Antonin Dvorak, I'un des plus grands noms de naturel, et il compose coup sur coup plusieurs ceuvres majeures com me les Scenes de la foret l'epoque. Ce dernier a developpe un etonnant processus de creation: il sait assimiler I'esprit opus 82, par lesquelles il renoue avec l'ecriture pianistique, au les Fantasiestiicke pour clarinette des musiques populaires slaves, pour etre en mesure de composer des ceuvres originales, sans et piano opus 73. Le perfectionnement du cor chromatique a trois pistons par Ie facteur Leopold citation explicite, mais impreqnees d'un intense caractere national. En outre, c'est un compo- Uhlmann eveille son interet et I'incite a ecrire un AdagiO et AllegRO pour cor et piano, suivi du siteur complet, illustre pour ses Danses slaves, sa musique de chambre, ses melodies, ses sym- Konzertstiick pour quatre cors et orchestre opus 86. phonies. Si ses operas ne se sont pas imposes hors des fronfieres de la Boheme, ses cantates Les trois mouvements du Konzertstiickforment une veritable ceuvre concertante, dans laquelle et oratorios triomphent en Angleterre. Schumann s'evertue a exploiter les ressources du cor modeme. Jamais cependant il ne laisse Depuis son arrivee aux Etats-Unis et sa prise de fonction a la tete du Conservatoire, en septem- la virtuosite etoufter Ie discours musical. Le mouvement initial, aux accents heroiques, est note bre 1892, Dvorak s'est plonqe dans l'efude des musiques indiennes et des chansons de Stephen lebhaft (viD. La courte Romance annonce Ie solennel Maestoso de la Symphonie rhenane (1850) Foster; mais la veritable revelation provient des chants noirs. Cette decouverte Ie subjugue. II et s'enchaine sans pause au lumineux final. Notes sehr lebhaft (tres vif), tout en traits rapides, invite son eleve afro-americain Henry T. Burleigh a son domicile de la 17' rue, pour I'entendre cette ultime partie renoue avec l'atmosphere epique du debut de I'ceuvre. chanter son repertoire de negro-spirituals. Dvorak trouve dans la chanson « Go down, Moses » « L'une de mes meilleures chases », confia Schumann au sujet du Konzertstiick. Cette page (Let my People go) un theme aussi grand que celui d'un Beethoven! Cet engouement pour la heureuse, revelatrice d'une passion creatrice provisoirement epargnee par la folie, reste encore « musique d'esclaves » bouleverse une certaine societe bien-pensante. On peut imaginer avec meconnue. La difficulte de reunir un quatuor de solistes de qualte peut expliquer sa relative rarete quelle fievre la nouvelle symphonie « americaine » etait attendue. au concert. Peu de temps avant sa creation, Dvorak revele que ses sources d'inspiration sont aussi litte- Pres de quarante-cinq annees plus tard, Ie compositeur tchecue Antonin Dvorak trouve aux Etats- raires. Le Chant de Hiawatha, poeme de vastes dimensions de l'scrivain Henry Longfellow, sert Unis d'autres motifs d'inspiration : « Dans les melodies des Noirs d'Arnericue, je decowre tout de canevas au compositeur pour une prochaine ceuvre Iyrique, sans doute un opera au une ce qu'il faut pour [batirj une grande et noble ecole de musique. » Ces quelques mots aujourd'hui cantate. Dans I'attente de cette composition (qui ne verra malheureusement jamais Iejour), Dvorak plutot anodins ant eveille en leur temps une veritable tempete de controverses. En se penchant a choisi d'en utiliser Ie materiel dans sa symphonie. sur les particularismes locaux, Dvorak ne faisait pourtant que repondre au vceu de son employeur, La premiere audition, Ie 15 decernbre 1893 au Carnegie Hall, est en realite une repetition generale. madame Jeannette Thurber. La fondatrice du Conservatoire national de New York entendait en Elle se deroule en I'absence de Dvorak, vraisemblablement rendu trop nerveux par les enjeux elfet orienter les musiciens de son pays vers la pratique d'un veritable art national, ernaneipe extra-musicaux ; Ie compositeur et les siens seront en revanche bien presents Ie lendemain, 6 pour la premiere officielle. Le concert de la philharmonie new-yorkaise, dirigee par Anton Seidl, Dvorak, tres affecte par I'eloignement de sa terre natale (seuls son epouse et deux de ses six s'acheve en apotheose : dorenavant, la Symphonie II du Nouveau Monde » fera son chemin, enfants I'ont accompagne a New York), exprime sans doute une part de lui-rneme dans ce mou- des deux cotes de l'Atlantique. vement a la beaute sans fard. La symphonie en Mi mineur obeit a la forme classique en quatre mouvements. Chacun d'entre L'urgence rythmique du Scherzo: Molto vivace serait insplree par Ie chapitre XI du Chant de eux possede une introduction. L'Adagio - Allegro molto initial, d'une imperieuse vitalite, comporte Hiawatha, deerivant une tete indienne. La partie centrale exploite, en revanche, une danse typi- trois themes. Le premier, en forme de question (arpeqe au cor) - reponse (clarinette et hautbois), quement tcheque (sousedska). Le debut de ce mouvement evocue Ie Molto vivace de la neu- presents d'emblee un rythme pointe et syncope, dit scotch snap (longue - breve - breve -longue), vierne symphonie de Beethoven. Dvorak, s'il en etait conscient, souhaitait probablement si typique de la coloration americaine voulue par Dvorak. Le second theme s'apparente a une revendiquer de la sorte la plus prestigieuse des filiations. danse tcheque (polka), rendue nostalgique par son ton de SOL mineur. Un nouveau scOTch snap L'Aliegro con fuoco, si celebre par son energique introduction, represents l'achevernent magistral donne son rythme au troisieme theme, expose par la flute. de la symphonie. Le principe cyclique tres elabore, selon lequel chaque mouvement reprend L'irnpefuosite du mouvement initial tranche avec Ie Largo, solennellement introduit par Ie choral tout ou partie des themes deja presentee en ajoutant les siens, trouve ici son aboutissement. des cuivres. Le cor anglais chante alors I'une des plus belles melodies du repertoire, penetree de Peu avant la fin, Dvorak expose une synfhese de tous les themes, conterant a la symphonie douleur et de nostalgie. Le compositeur aurait dit que ce mouvement etait inspire par un passage dans son ensemble une solide et salutaire unite. L'reuvre s'eteint sur un pianissimo de tous les du Chant de Hiawatha intitule « La Famine ». Le jeune Hiawatha part dans les solitudes ennei- pupitres. L'orchestration, de grande valeur, confirme Ie rang de Dvorak parmi les maitres du gees chasser du gibier pour nourrir son epouse, la belle Minnehaha. Mais a son retour, il trouve genre. Ie corps froid de sa bien-aimee. Quelques heures avant Ie concert, Dvorak intitule sa symphonie « Du NouVeau Monde ». Ces « ALORS ils eNsevelirent Minnehaha, mots sont a entendre comme designant une ceuvre envoyee depuis les Etats-Unis aux amis Lis LUi firent une TOmbe danS la neige, testes en Europe. Cette precision ne suffit pourtant pas a retirer toute inspiration arnericaiae a Dans I'obscure et PROfOnde foreT la partition: Ie compositeur lui-rneme disait qu'iI n'aurait pas pu ecrire cette ceuvre sans connaitre SoUS Les PiNS geMissaNTS ; l'Amerique, L'opinion opposse, selon laquelle cette page serait « la plus tcheque des sympho- Lis la veTirent de ses PLUS riches veteMeNTS nies de Dvorak» (William Ritter), n'est pas davantage defendable, en depit de I'utilisation de danses L'enveloPperent de SeS habits d'herMine, slaves.

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