
FR FR FR COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES Bruxelles, le 5.2.2008 COM(2008) 49 final 2008/0035 (COD) Proposition de RÈGLEMENT DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL relatif aux produits cosmétiques (refonte) (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) (SEC(2008)117) (SEC(2008)118) (présentée par la Commission) FR FR EXPOSÉ DES MOTIFS 1. CONTEXTE DE LA PROPOSITION La simplification de la directive 76/768/CEE du Conseil du 27 juillet 1976 concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux produits cosmétiques 1 (la directive «Cosmétiques») a été annoncée dans la Communication de la Commission intitulée: «Mettre en œuvre le programme communautaire de Lisbonne: une stratégie de simplification de l’environnement réglementaire»2 et dans la stratégie politique annuelle de la Commission pour 20073. Cette simplification poursuit trois objectifs: – Objectif 1: Éliminer les incertitudes juridiques et les incohérences. Ces incohérences peuvent s’expliquer par le grand nombre d’amendements (55 à ce jour) et l’absence complète d’un ensemble de définitions. Cet objectif inclut également différentes mesures visant à faciliter la gestion de la directive «Cosmétiques» en ce qui concerne les mesures de mise en œuvre. – Objectif 2: Éviter les divergences au niveau de la transposition nationale qui ne contribuent pas à la sécurité du produit mais au contraire alourdissent la charge réglementaire et les frais administratifs. – Objectif 3: Assurer que les produits cosmétiques mis sur le marché dans l’UE soient sûrs, compte tenu de l’innovation dans ce secteur. 2. CONSULTATION PUBLIQUE Une consultation des parties prenantes a été organisée du 12 janvier 2007 au 16 mars 2007. La Commission a reçu 72 contributions en réponse à cette consultation publique. Parmi celles-ci, 46 émanaient de l’industrie (chimie fine, cosmétiques et autres 4 ), 18 d’autorités nationales et régionales, 4 de milieux académiques/professionnels de la santé, 3 de consommateurs et d’organisations de consommateurs et 1 d’une organisation de défense du bien-être des animaux. En termes de régions, 7 contributions ont été reçues d’associations à l’échelle de l’UE, 15 d’Allemagne, 9 de France, 3 du Royaume-Uni, d’Autriche et de Suède, 2 de Lituanie, de Belgique/Luxembourg, du Danemark, de Norvège, de République tchèque, d’Espagne, de Pologne et d’Irlande, 1 de Finlande, de Malte, de Hongrie, des Pays-Bas, de Slovénie, de Grèce, de Slovaquie, de Lettonie et de Suisse et 7 de pays tiers non européens. De manière générale, la consultation a confirmé que la directive «Cosmétiques» devait être refondue et que de nombreuses dispositions nécessitaient des 1 JO L 262 du 27.9.1976, p. 169, telle que modifiée. 2 COM(2005) 535 du 25.10.2005. 3 COM(2006) 122 du 14.3.2006. 4 Y compris des détaillants, des fabricants de machines et équipements, des chimistes, l’industrie de la coiffure et des sociétés de marques. FR 2 FR éclaircissements. La consultation des parties prenantes a également souligné qu’afin de garantir un haut niveau de la protection de la santé humaine dans l’UE entière et d’assurer un marché intérieur pour les produits cosmétiques, la refonte de la directive «Cosmétiques» devait prendre la forme d’un règlement. En termes de sécurité des produits, les réponses à la consultation des parties prenantes ont souligné la nécessité de mettre l’accent sur la responsabilité des fabricants pour la sécurité des produits cosmétiques mis sur le marché. Une synthèse des réponses figure à l’annexe 1 du rapport de l’analyse d’impact. 3. ANALYSE D’IMPACT La Commission, sur la base des résultats de la consultation des parties prenantes et de trois études évaluant différents aspects de la législation européenne sur les [produits cosmétiques5, a analysé l’impact des différentes options de politique pour atteindre les objectifs énoncés ci-dessus (1.). Le comité d’évaluation de la Commission européenne6 a examiné une version provisoire de cette analyse d’impact en août 2007 et l’a approuvée sous réserve de certaines modifications. L’analyse et la comparaison des différentes options et de leur impact conduisent aux conclusions suivantes: En ce qui concerne l’objectif 1, l’analyse d’impact est favorable à l’amendement de la directive «Cosmétiques» en tant que seul moyen efficace d’atteindre ce but tout en réduisant considérablement le fardeau réglementaire. Par exemple, l’analyse d’impact montre qu’il serait possible de réduire d’approximativement 80 % les frais administratifs liés à la notification aux centres antipoisons. La clarification et la rationalisation de différentes procédures – y compris celles concernant l’étiquetage – facilitent la conformité sans compromettre la sécurité du produit. En ce qui concerne l’objectif 2, l’analyse d’impact est favorable à une refonte sous la forme d’un règlement. Celle-ci s’impose notamment du fait que la directive «Cosmétiques» est très détaillée et fréquemment amendée (approximativement trois à cinq fois par an ces dernières années). Quoique mineures, les différences dans les 27 législations de transposition en droit national créent des coûts supplémentaires pour l’industrie sans contribuer à la sécurité des produits. En ce qui concerne l’objectif 3, l’analyse d’impact est favorable à un meilleur équilibre entre la «responsabilité du fabricant» et la «réglementation prescriptive des ingrédients individuels». Cet élément est crucial car la directive «Cosmétiques» reste modelée sur le concept original – conçu il y a 30 ans – de réglementer «ingrédient par ingrédient» l’ensemble des substances utilisées dans les produits cosmétiques. Il est reconnu aujourd’hui que cette approche seule n’est pas suffisante pour assurer que les produits cosmétiques mis sur le marché soient sûrs. Il convient plutôt de renforcer la responsabilité du fabricant et certains aspects du contrôle sur le marché 5 Ces études ont examiné les caractéristiques de l’industrie européenne des produits cosmétiques, l’impact de la réglementation européenne sur la sécurité des consommateurs et l’impact de la réglementation européenne sur la compétitivité de l’industrie. 6 http://ec.europa.eu/governance/impact/iab_en. htm FR 3 FR pour garantir que les produits de ce secteur innovant restent sûrs à l’avenir. Cela inclut: – des exigences minimales claires pour l’évaluation de la sécurité des produits cosmétiques qui sont ensuite contrôlés via la surveillance du marché; – un système de coopération administrative des autorités compétentes, ce qui suppose un système de coordination des États membres pour l’évaluation des produits et de leur documentation, y compris des règles pour le retrait des produits; – une obligation pour l’industrie de déclarer activement les effets indésirables graves aux autorités compétentes dans le cadre d’un mécanisme de détection précoce des risques pour la santé humaine engendrés par les produits cosmétiques; – une exigence de notification qui permette d’informer toutes les autorités compétentes du marché intérieur à travers un portail de notification unique. L’élément le plus important en termes d’impact est l’introduction d’exigences minimales claires pour l’évaluation de la sécurité des produits cosmétiques. Jusqu’à présent, la directive «Cosmétiques» ne contenait pas d’exigences juridiques préalables claires pour ce qui est du contenu de l’évaluation de la sécurité d’un produit cosmétique. Cette lacune a entraîné un degré relativement élevé de non- conformité. Des exigences minimales claires augmentent les coûts pour les entreprises qui, jusque-là, s’abstenaient de mettre en place une évaluation rigoureuse de la sécurité des produits cosmétiques avant leur mise sur le marché. L’analyse d’impact montre toutefois qu’il existe un certain nombre de mesures qui atténuent l’impact de cette exigence. Par exemple, les coûts accrus peuvent être largement compensés par la diminution considérable des frais administratifs. Toute augmentation résiduelle peut être justifiée par les avantages que cette option procure aux consommateurs sur le plan de l’évaluation rigoureuse de la sécurité. 4. BASE JURIDIQUE ET SUBSIDIARITE La directive «Cosmétiques» s’appuie sur l’article 95 du traité CE. Elle vise à établir un marché intérieur des produits cosmétiques tout en garantissant un haut niveau de protection de la santé humaine. Avant l’adoption de la directive «Cosmétiques», les dispositions des lois, règlements et mesures administratives en vigueur dans les États membres différaient d’un pays à l’autre. Ces différences entre les législations contraignaient l’industrie des produits cosmétiques à différencier sa production selon l’État membre de destination. En conséquence, les règles nationales différentes entravaient les échanges de ces produits et avaient, de ce fait, une incidence directe sur l’établissement et le fonctionnement du marché intérieur. Pour répondre à ce problème, il était nécessaire de déterminer, au niveau communautaire, les règles qui doivent être observées en ce qui concerne la composition, l’étiquetage et l’emballage des produits cosmétiques. Cet objectif ne pouvait être atteint au niveau national qu’avec une efficacité très limitée. FR 4 FR Ce raisonnement reste valable aujourd’hui: une action communautaire est nécessaire pour éviter une fragmentation du marché et pour assurer un niveau élevé et équivalent de protection du consommateur européen. La directive «Cosmétiques» harmonise de façon exhaustive les règles en matière de protection de la santé humaine applicables aux produits cosmétiques mis sur le marché dans la Communauté. Seule une action au niveau communautaire peut donc modifier ce cadre juridique, ce qui est conforme au principe de subsidiarité énoncé à l’article 5 du traité CE. 5. CODIFICATION DES 55 AMENDEMENTS DE LA DIRECTIVE «COSMETIQUES» ET ADOPTION DU TEXTE EN TANT QUE REGLEMENT La directive «Cosmétiques» a été amendée à 55 reprises. La proposition rassemble ces 55 amendements en un même texte juridique. La forme juridique choisie est celle d’un règlement. L’application harmonisée en sera facilitée et cela évitera de devoir transposer les dispositions très détaillées de la directive «Cosmétiques».
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