MARC-ANTOINE CHARPENTIER Dir. William Christie

MARC-ANTOINE CHARPENTIER Dir. William Christie

0905124 41'26 MARC-ANTOINE CHARPENTIER ANTIENNES "O" DE LAVENT, H 36 à 43 |ÏÔj Sixième O : "O rex gentium" Y 40 NOELS SUR LES INSTRUMENTS, H 534 [ÏT| Noël sur les instruments : "Or nous dites Marie" l'IO [Y] Salut de la veille des "O" : "O salutaris hostia" 279 |Î2~j Septième O : "O Emmanuel" 1*58 |~2~1 Premier O : "O Sapientia" 2'44 [~3~] Second O : "O Adonai et dux domus Israel" 2'26 IN NATIVITATEM D.N.J.C. CANTICUM, H 414 [4] Troisième O : "O radix Jesse" 2'22 [5 \ Noël sur les instruments : "Les Bourgeois de IH Praeludium 0'58 Chastre" [g] Récitatif de l'Evangéliste l'40 [~6~| Quatrième O : "O clavis David" |Ï5] Air de l'Ange. Choeur des Bergers 3'35 [~7~| Noël sur les instruments : "Où s'en vont ces gays bergers" |6] Ritournelle 1*16 [S] Cinquième O : "O Oriens splendor" |Ï7] Récitatif de l'Evangéliste 1*13 [9] Noël sur les instruments : "Joseph est bien marié" |Ï8] Air d'un berger et choeur : "Salve, puerule" 6'29 Agnès Mellon, Jill Feldman, sopranos. Guillemette Laurens, alto. Dominique Visse, Vincent Darras, hautes-contre. Michel Laplénie, Etienne Lestringant, ténors Philippe Cantor, baryton. Antoine Sicot, basse Elisabeth Matiffa, basse de viole. Yvon Repérant, orgue Bernard Junghänel Konrad Junghänel, théorbe. Ariane Maurette, pardessus de viole Marianne Müller, dessus de viole. Sigrid Lee, taille de viole. Jay Bentfeld, basse de viole et violone Dir. William Christie Les Arts Florissants sont financés par le Ministère de la Culture nCOMPÄCT et la Fondation Société Générale pour la Musique Ce disque a été réalisé grâce à l'aide de la Fondation Marc-Antoine Charpentier DIGITAL AUDIO (LC)7045) harmonia mundi s.a., Mas de Vert, 13200 Aries (g) 1982, CD 1990 Made in W. Germany CHARPENTIER LES ANTIENNES "0" DE LAVENT Les Arts Florissants WILLIAM CHRISTIE LE 17 DECEMBRE, AU MAGNIFICAT DES VEPRES, COMMENCE LE CHANT DES antiennes solennels - dites antiennes "O" en raison de l'invocation qui les ouvre - qui se poursuit chacun des sept jours précédant Noël. Ces grandes antiennes représentent un appel à la venue du Messie, en proclamant ses titres divins et sa mission d'espérance. La structure musicale des antiennes O observe des règles constantes assez strictes, comman- dées par le texte latin. Charpentier met d'abord l'accent sur l'invocation O par de longues tenues de voix suspensives qui créent une impression d'attente contemplative ; il traite la titulature qui suit en un contrepoint discret et objectif ; l'esprit jubilatoire intervient sur le mot "veni", une idée de mobilité où s'exprime toute l'allégresse d'une attente active, souvent sur un rythme ternaire en rupture avec le binaire de la première section. Puis l'antienne se termine de façon solennelle, en forme de profession de foi. En dehors de rares concessions au symbo- lisme des mots (sur fiammae dans le second O), l'écriture de Charpentier reste d'une grandeur austère. Seul le sixième O présente une allure plus mondaine, en un style qui doit à l'Italie et au contemporain de Charpentier, sous-maître de la Chapelle Royale, Henri Du Mont. Le terme canticum désignait indifféremment au XVIIe siècle le motet et l'oratorio. Celui pré- senté ici fut écrit pour la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise. Trois solistes récitants dialoguent avec un chœur de bergers à six voix. Charpentier apporte volontairement une imprégnation populaire aux motifs mélodiques qu'il imagine : la carrure mélodique semble modelée sur des Noëls français existants et la carrure rythmique, en général très simple, reste apparentée à celle de la danse. Afin de les mettre en valeur, il traite la partie narrative d'une façon proche du récitatif parlando, sans effets dramatiques. Quant au chœur des bergers, il est écrit dans un caractère concertant très affirmé qui oppose les trois voix de dessus aux trois voix de basse. Dans le chœur final, lancé par un soliste, on retrouve un pro- cédé cher à Lullv. y CATHERINE MASSIP ON 17 DECEMBER, AT THE VESPERS MAGNIFICAT, THE FIRST OF THE SOLEMN antiphons, called the "O" antiphons because of their opening invocation, was sung, to be follow- ed by another on each of the seven days preceding Christmas. These great antiphons are an appeal to the coming of the Saviour proclaiming His divine attributes and His mission of hope. The musical structure of the "0" antiphons observes constant and rather strict rules governed by the Latin text. First Charpentier places the emphasis on the invocation, "O", with long ties on suspended voices which create the impression of contemplative expectation. The attributes which follow are treated in discreet and objective counterpoint. The sense of jubilation cornes on the word "veni", a sense of movement expressing all the joy of active expectation, often in triple time in contrast to the duple time of the first section. The antiphon then con- cludes in a solemn mood in the form of a profession of faith. Apart from a rare concession to the symbolism of a word (e.g. "fiammae" in the second antiphon), Charpentier's writing is of an austere grandeur. Only the sixth antiphon is in a more worldly style derived from Italy and from his contemporary, the sous-maître of the Chapel Royal, Henri Du Mont. In the 17th century the term canticum was used somewhat haphazardly to designate both the motet and the oratorio. The one on this record was composed for the Music of Marie de Lor- raine, Duchess of Guise. Three recitant soloists maintain a dialogue with a six-part chorus of shepherds. Charpentier intentionally invests his melodies with a popular cast : the melodic shape seems to be model- ed after existing French Noels and the rhythm, generally very simple, remains linked to the dance. To highlight these qualities, he treats the narrative part in a manner close to parlando recitative avoiding dramatic effects. The chorus of shepherds has a concertante character which contrasts the three treble voices with the three bass parts. In the final chorus, launched by a soloist, we find a procedure that was dear to Lully. Translation Derek Yeld AM 17. DEZEMBER, BEIM MAGNIFICAT DER VESPER, BEGINNEN DIE FEIERLI- chen antiphonalen Gesänge, die sogenannten O-Antiphonen - weil jede mit der Anrufung 0 beginnt - die sieben Tage lang bis zum Weihnachtstag fortgesetzt werden. Diese großen Antiphonen sollen das Herbeirufen des Messias versinnbildlichen und seine göttlichen Attri- bute und seine Hoffnungsbotschaft verkünden. Der musikalische Aufbau der "0"-Antiphonen unterliegt unveränderlichen und ziemlich strengen Regeln, die von dem lateinischen Text diktiert werden. Gleich zu Anfang betont Charpentier die Anrufung "O" mittels langanhaltender Bindungen, die den Ein- druck kontemplativen Harrens erwecken. Die anschließenden Attribuierungen sind in einem leichten, objektiven Kontrapunkt vertont. Freudenempfindung kommt auf dem Wort "veni" zum Ausdruck, Beweglichkeit, die die ganze Fröhlichkeit eines lebhaften Erwartens - oft im Dreiertakt im Gegensatz zum Zweiertakt des ersten Teils - wider- spiegelt. Die Antiphon schließt dann feierlich in der Form eines Glaubensbekenntnisses. Mit Ausnahme seltener Zugeständnisse an die Wortsymbolik (z.B. "Fiammae" in der zweiten Antiphon) bleibt Charpentiers Vertonung von strenger Erhabenheit. Nur die sechste Antiphon besitzt einen etwas weltlicheren Anstrich, der Einflößen von Italien und von seinem Zeitgenossen, dem sous-maître der Königlichen Kapelle Henri Du Mont, zu verdanken sind. Der Begriff Canticum wurde im 17. Jahrhundert unterschiedslos für die Motette und für das Oratorium verwendet Das hier aufgenommene Canticum wurde für das Musikensemble der Herzogin von Guise, Maria von Lothringen, komponiert. Drei rezitierende Solisten dialogieren mit einem sechsstimmig angelegten Chor der Hirten. Charpentier ist darauf bedacht, seinen Melodien volkstümliche Färbung zu verleihen : der melodische Aufbau scheint sich Vorbildern vorhandener französischer Noëls (Weihnachts- lieder) anzulehnen und die im allgemeinen sehr einfachen Rhythmen sind sehr tanzver- wandt. Um diese Eigenschaften zu unterstreichen werden die erzählenden Abschnitte ohne dramatische Effekte in der Art eines Sprechrezitativs (recitativo parlando) behandelt. Der Chor der Hirten hat einen ausgeprägt konzertanten Charakter, wobei die drei hohen Stimmen den drei tiefen Stimmen entgegengesetzt werden. Den Schlußchor durch einen Solisten ein- zuführen war ein beliebtes Verfahren bei Lully. Übersetzung : Escha harmonia mundi s.a., Mas de Vert, 13200 Arles (g) 1982, CD 1990 Enregistrement ECS mai 1982 Prise de son Jean-François Pontefract Transcriptions Dominique Visse Illustration : G. de la Tour, L'Ange apparaissant à St Joseph (détail) Musée des Beaux-Arts, Nantes / Cliché CFL-Giraudon Maquette Relations Imprimé en RFA .

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