98AJ/1 Archives de Michel Debré, la construction d’un homme d’État (1928-1958). Répertoire numérique détaillé Établi par Laure Denis-Leballeur, Odile Gaultier-Voituriez et Anne Simonin en 1993 (Sciences Po), par Élodie Serveau en 2007 (Sciences Po) et par Sylvain Chevauché sous la direction de Vivien Richard en 2015 (Archives nationales), complété par Vivien Richard en 2018 (Archives nationales). Première édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2018 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057331 Cet instrument de recherche a été rédigé dans le système d'information archivistique des Archives nationales. Il est en Français. Il est conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 98AJ/1/1-98AJ/1/124 Niveau de description sous-fonds Intitulé Archives de Michel Debré, la construction d’un homme d’État (1928-1958). Date(s) extrême(s) 1928-1958 Nom du producteur • Debré, Michel Importance matérielle et support 15,5 ml Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès Ce sous-fonds se compose à la fois d’archives publiques et privées. Les archives publiques sont librement communicables conformément au code du Patrimoine (art. L.213-1 à L.213-3). Quant aux archives privées déposées, leur communication est soumise à l’autorisation du directeur du Centre d’histoire de Sciences Po saisi par les Archives nationales. La reproduction des archives privées est interdite sans l’accord de la famille, sollicitée par le directeur du Centre d'histoire de Sciences Po. Conditions d'utilisation Pour des raisons techniques, la consultation des archives de Michel Debré a lieu pour l'instant sur rendez-vous. Après sélection des cotes grâce au répertoire ci-après ou pour des informations sur les inventaires dont les répertoires ne sont pas encore disponibles en ligne, veuillez contacter le département de l'Exécutif et du Législatif : [email protected] . DESCRIPTION Présentation du contenu Les grandes divisions de l’inventaire reprennent les étapes de la carrière de Michel Debré durant les vingt- cinq années qui séparent son entrée au Conseil d’État du retour du général de Gaulle en 1958. Les cinq années passées au Conseil d’État (1934-1938) et les quelques mois au cabinet du ministre des Finances Paul Reynaud (1938-1939) sont nourries par les dossiers d’affaires traitées par le jeune auditeur. De riches dossiers présentent l’action de Michel Debré durant la Seconde Guerre mondiale, de sa mobilisation volontaire en 1939 à son action comme commissaire régional de la République à Angers (1944-1945), sans oublier les missions qu'il accompli sous le pseudonyme « François Jacquier », notamment au Comité général d'études [CGE] pour préparer le redressement institutionnel français. Sa nomination au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française [GPRF], permet de suivre les réformes électorale, constitutionnelle et administrative. Après quelques dossiers consacrés à ses missions aux États-Unis, en Tunisie et en Sarre (1946-1948) et son activité politique au sein du Rassemblement du peuple français [RPF] (1947-1955), de l’Union des républicains d’action sociale (1955-1956) puis des Républicains sociaux [RS] (1956-1958), ses fonctions parlementaires de sénateur 3 Archives nationales (France) d’Indre-et-Loire de 1949 à 1958 forment le cœur du sous-fonds (les dossiers locaux d’Indre-et-Loire sont inventoriés dans le sous-fonds 98AJ/9 Michel Debré et l’Indre-et-Loire). Dossiers de séances, questions européennes et documentation offrent une visibilité accrue de dix ans d’opposition parlementaire à la IVe République et de porte- parolat de la pensée gaullienne. Le sous-fonds présente une abondante section recensant tous les ouvrages et écrits de Michel Debré durant la IVe République (manuscrits, épreuves, etc.). Avec les textes de conférences et discours, ils dessinent, à côté de quelques textes littéraires, la pensée politique d’un homme rompu à la vie parlementaire et politique, expert dans le domaine institutionnel et législatif et solide soutien du général de Gaulle dont il ne cesse de prôner le retour. Enfin, le sous-fonds s’achève par la correspondance de Michel Debré de 1944 à 1958 et une courte série de 24 photographies dont celle de René Coty et le général de Gaulle conversant avec attention dans le jardin du palais de l’Élysée le 29 mai 1958 résume pleinement la place politique qu’occupe alors le sénateur gaulliste Michel Debré. Liens : Liens annexes : Consulter les documents annexes ci-dessous. • Table des sigles employés dans le répertoire du sous-fonds 98AJ/1 • Table de concordance des cotes du sous-fonds 98AJ/1 Type de classement Ce premier ensemble d’archives concernant les vingt-cinq ans de la vie publique de Michel Debré (1934-1958) est composé d’environ 15 mètres linéaires. Il a été complété par une série de cartons pré-inventoriés issue de la maison de Michel Debré à Montlouis-sur-Loire. Après un classement préliminaire et un pré-inventaire, ces papiers ont été versés aux archives du Centre d’histoire de la Fondation nationale des sciences politiques dont les archivistes ont réalisé un premier inventaire en 1993 dévolu aux cartons déjà parvenus à Sciences Po. Il est complété en 2007 par un inventaire additif sur les questions européennes. Sur 129 cotes, 27 restaient dépourvues d'instrument de recherche. Un reclassement et un nouvel inventaire de la totalité de ce sous-fonds ont été réalisés par les Archives nationales qui ont en outre adjoint un dossier appartenant à des archives oubliées à la mairie d’Amboise. Les documents postérieurs mais présents dans le sous-fonds dans des dossiers en lien direct (par exemple la documentation postérieure à la réforme administrative effectuée par le GPRF) ont été maintenus. Ce sous-fonds correspond en tout ou partie à 129 cotes du sous-fonds 1DE de Sciences Po, à deux cotes du fonds 168J des AD37 et à une cote du fonds initial 98AJ des Archives nationales. Langue des documents • Français Institution responsable de l'accès intellectuel Archives nationales de France HISTORIQUE DU PRODUCTEUR Fils du professeur Robert Debré (1882-1978), professeur en médecine, fondateur de la pédiatrie française, et de Jeanne Debat-Ponson (1880-1929), Michel Debré naît le 15 janvier 1912 à Paris. Après de brillantes années au lycées Montaigne et Louis-le-Grand, Michel Debré est bachelier en 1928. Il poursuit ses études à la faculté de droit de Paris et à l’École libre des sciences politiques, obtient en droit et sciences politiques une licence en 1931 et un doctorat en 1934 (thèse sur L’Artisanat, classe sociale) et réussit major le concours de l’auditorat du Conseil d’État fin 1934. En 1932, il avait effectué son service militaire à l’école de cavalerie de Saumur dont il sort major avant d’être affecté à Paris comme sous-lieutenant au 11e régiment de cuirassiers. De ces années d’étude, ressort pour Michel Debré la nécessité d’une impérative réforme de l’enseignement via l’ouverture sur la vie pratique et la facilitation de son accès à toutes catégories sociales. Il épouse en 1936 Anne-Marie Lemaresquier dont il a quatre enfants : Vincent, François, Jean-Louis et 4 Archives nationales (France) Bernard. Durant quatre ans, les missions confiées au Conseil d’État lui font découvrir l’environnement administratif français. En 1938, il devient collaborateur de Paul Reynaud, alors ministre des Finances des gouvernements Daladier III à V. Il voit en lui l’un des seuls hommes politiques français capable de répondre aux défis que rencontre alors la France. C’est auprès de lui qu’il découvre la vie gouvernementale. Au sein de son cabinet, il côtoie Alfred Sauvy, Wilfrid Baumgartner, Emmanuel Mönick, Jacques Rueff ou encore Maurice Couve de Murville et devient un « autodidacte de l’économie ». En 1939, il devance sa mobilisation. Après avoir participé à la bataille de France, il est fait prisonnier en 1940 mais s’évade en 1941 et part pour le Maroc. Il est affecté au cabinet d’Emmanuel Mönick, secrétaire général au Maroc. Il entre en Résistance. Sous les pseudonymes de Jacquier et Truquant, il dirige avec d’autres le mouvement Ceux de la Résistance et siège au Comité général d’études (1942). Le général de Gaulle lui confie la réforme de l’administration après la libération du territoire pour assurer une bonne transition entre l’État français et les nouvelles institutions. Le point principal est le réseau des préfets renouvelé par la création des commissaires de la République. Lui-même est nommé en juin 1944 commissaire régional de la République à Angers. C’est à Laval, le 22 août 1944, qu’il accueille le général de Gaulle. À la Libération, chargé de mission pour la réforme administrative auprès du général de Gaulle, devenu président du GPRF, il s’attelle avec ardeur à sa tâche : il crée l’École nationale d’administration, les instituts d’études politiques et élabore les statuts de la Fondation nationale des sciences politiques et de l'Institut d'études politiques de Paris (ordonnance du 9 octobre 1945), tout en suivant les réformes institutionnelles et administratives dans leur globalité. Après la démission du général de Gaulle en janvier 1946, il rejoint comme haut fonctionnaire le ministère des Affaires étrangères pour plusieurs missions courtes aux États-Unis (mars-avril 1946) et en Tunisie (juin 1946) ou longue au commissariat général aux Affaires allemandes (1946-1948) où le rattachement économique de la Sarre lui est confié. Membre du RPF, il est élu sénateur d’opposition d’Indre-et-Loire en novembre 1948 et siège au Conseil de la République qui le délègue également à l’Assemblée parlementaire européenne et à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe.
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