83, rue de Tilloy, BP 401 – 60004 CEDEX URBA-SERVICES Téléphone : 03.44.45.17.57

Fax : 03.44.45.04.25 CABINET DE CONSEILS EN URBANISME

Commune de FONTAINE SAINT LUCIEN

PLAN LOCAL D ' URBANISME

APPROBATION Vu pour être annexé à la délibération en date du :

18 JUIN 2013

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RAPPORT DE PRESENTATION FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 1

SOMMAIRE

1 - DIAGNOSTIC 6

1.1 LES DONNEES DE BASE 7

1.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 7

1.1.2 EVOLUTION DE LA POPULATION (SOURCE INSEE) 8

1.1.3 POPULATION ACTIVE ET MIGRATIONS ALTERNANTES 11

1.1.4 LOGEMENT 12

1.1.5 ACTIVITES 13

1.1.6 LES EQUIPEMENTS PUBLICS 20

1.1.7 INTERCOMMUNALITE ET DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX 28

1.2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 33

1.2.1 RAPPEL 33

1.2.2 TOPOGRAPHIE 36

1.2.3 HYDROGRAPHIE ET HYDRAULIQUE 38

1.2.4 ALEAS INDUITS PAR LES ELEMENTS NATURELS 39

1.2.5 GEOLOGIE 56

1.2.6 USAGES ET PAYSAGES 58

1.2.7 LE PATRIMOINE NATUREL 67

1.2.8 FORME URBAINE 73

1.2.9 LES ENTREES DU VILLAGE 77

1.2.10 RESEAU VIAIRE 78

1.2.11 POTENTIALITE D’ACCUEIL DU TISSU URBAIN 81

1.2.12 BATI EXISTANT 85

1.2.13 TRAME VEGETALE INTRA-URBAINE 104

1.2.14 DYNAMIQUE DU TERRITOIRE 104

1.2.15 SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 108

1.2.16 INFORMATIONS JUGEES UTILES 108

Rapport de Présentation – Sommaire Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 2

1.3 BILAN DU DIAGNOSTIC 109

1.3.1 LES ESPACES NATURELS 109

1.3.2 LA MORPHOLOGIE URBAINE 110

1.3.3 RESEAUX COMMUNAUX 110

1.3.4 DYNAMIQUE TERRITORIALE ET URBAINE 111

1.3.5 POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT 112

1.3.6 ELEMENTS PARTICULIERS 113

2 - CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS RETENUES 115

2.1 JUSTIFICATIONS DES ORIENTATIONS RETENUES DANS LE PADD 116

2.1.1 OBJECTIFS DE LA COMMUNE 116

2.1.2 LES ORIENTATIONS DU PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE 117

2.1.3 JUSTIFICATION DES CHOIX DE DEVELOPPEMENT URBAIN 122

2.2 JUSTIFICATIONS DES REGLES ADOPTÉES AU PLU 130

2.2.1 PRESENTATION 130

2.2.2 LES ZONES URBAINES 130

2.2.3 LES ZONES A URBANISER 137

2.2.4 LA ZONE AGRICOLE 139

2.2.5 LA ZONE NATURELLE ET FORESTIERE 142

2.2.6 TABLEAU RECAPITULATIF DES SURFACES DES ZONES INSCRITES AU PLU 143

2.2.7 EVALUATION DE LA CONSOMMATION FONCIERE DU PROJET DE PLU 144

2.2.8 ÉVOLUTION DES REGLES ET DES SUPERFICIES DES ZONES 146

2.2.9 LES EMPLACEMENTS RESERVES 146

2.2.10 LES PLANS D’ALIGNEMENT 146

2.2.11 LES SERVITUDES 147

2.2.12 LES NUISANCES ACOUSTIQUES 147

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3 - MISE EN OEUVRE DU PLAN 148

3.1 PREAMBULE 149

3.2 LES IMPLICATIONS 149

3.3 LES ACTIONS D’ACCOMPAGNEMENT 150

3.3.1 L'ACTION FONCIERE 150

3.3.2 LA GESTION DE L'ESPACE 150

3.4 INCIDENCES DES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME SUR L’ENVIRONNEMENT : MESURES DE PRESERVATION ET DE MISE EN VALEUR 151

3.4.1 LA COMMUNE ET LE PAYSAGE 151

3.4.2 LA COMMUNE ET LES MILIEUX NATURELS 151

3.4.3 LE CADRE BATI 152

3.4.4 ECONOMIE, VIE LOCALE ET LOGEMENT 153

3.4.5 IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT ET PROTECTIONS 154

3.4.6 EVALUATION DES INCIDENCES DES DISPOSITIONS DU PLU SUR LE SITE NATURA 2000 156

3.5 COMPATIBILITE DU PLU AVEC LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT ET LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU BEAUVAISIS APPROUVES 157

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PREAMBULE

A) Le PLU - Aspects généraux

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est l'un des instruments de l'urbanisme issu de la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 ; il fait suite au POS créé à l’occasion de la loi d’orientation foncière de 1967 : − document juridique, il fixe, dans le cadre du Code de l'Urbanisme, notamment de l'article L. 121-1, les dispositions réglementaires relatives à l'occupation et à l'utilisation des sols. − outil d'aménagement et de gestion de l'espace, il planifie, maîtrise et ordonne le développement de l'urbanisation sur le territoire communal. Il traduit l'organisation du territoire et exprime les objectifs de la politique urbaine de la commune.

Depuis la loi de "décentralisation" de 1983, le PLU est élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de la commune. Le Conseil Municipal prend les décisions les plus marquantes, le Maire organise le travail et conduit les études. L'élaboration du PLU peut être confiée à un bureau d'études privé.

L'Etat, la Région, le Département et divers partenaires sont associés à l'élaboration du document qui doit être compatible avec les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA) et les dispositions du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), du Schéma de Secteur, du Schéma de Mise en Valeur de la Mer, de la Charte du Parc Naturel Régional (PNR), du Plan de Déplacements Urbains (PDU), du Programme Local de l’Habitat (PLH), et du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

Le PLU, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi pour une perspective de développement s'étendant sur environ une quinzaine années. Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées, afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

B) Le Plan Local d’Urbanisme de Fontaine-Saint-Lucien

Par délibération en date du 18 septembre 2008, le Conseil Municipal de Fontaine- Saint-Lucien a prescrit l’élaboration d’un Plan Local d'Urbanisme. Il a rappelé les objectifs poursuivis par délibération en date du 11 mai 2011.

Le Plan Local d’Urbanisme fut élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune conformément à l’article L.123-6° du Code de l’Urbanisme. Ont été associés à cette élaboration et à leur demande l'État, la Région, le Département et les Chambres Consulaires.

Monsieur le Préfet de l' a porté à la connaissance de Monsieur le Maire l'ensemble des éléments avec lesquels le PLU devait être compatible ainsi que certaines informations utiles à son élaboration.

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C) Contenu du document

Le présent rapport de présentation concerne le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Fontaine-Saint-Lucien, lequel couvre entièrement le territoire communal.

Il constitue un élément du dossier de PLU qui comprend également : − le projet d’aménagement et de développement durables (PADD), − le règlement composé d'un règlement écrit et les documents graphiques avec les plans de découpage en zones et les emplacements réservés, − les documents techniques annexes concernant notamment les réseaux publics, les servitudes d’utilité publique.

Les objectifs de ce rapport sont d'apporter une information générale et les éléments susceptibles de faire ressortir les problèmes de la commune et les solutions qu'ils appellent, ainsi que d'expliquer et justifier les dispositions d'aménagement retenues dans le PLU.

À cet effet, il comprend 3 parties essentielles :

1 - LE DIAGNOSTIC

2 - CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU

3 - LA MISE EN OEUVRE DU PLAN

Ce rapport fait la synthèse des travaux menés lors de l'élaboration du document initial et des remaniements successifs qui lui ont été apportés ; il justifie les dispositions retenues et notamment la délimitation : − des zones constructibles homogènes et leur vocation différenciée, − des zones protégées en raison de leurs qualités particulières, − les emplacements réservés aux équipements publics et aux installations d'intérêt général, − les prescriptions réglementaires de l'utilisation et de l'occupation du sol dans chaque secteur spécifique, − les servitudes d'utilité publique grevant le territoire communal.

NB : Certaines des informations figurant dans la première partie proviennent des sources suivantes: IGN, INSEE, DDTO, INPN, Mairie de Fontaine-Saint-Lucien…

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1 - DIAGNOSTIC

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 7

1.1 LES DONNEES DE BASE

1.1.1 Situation géographique

Commune de 157 habitants (population totale en 2009), Fontaine-Saint-Lucien est située dans la partie ouest du département de l’Oise, à 12 kilomètres de Beauvais, ville Préfecture.

Le territoire communal a la particularité de s’inscrire au sud de l’entité géomorphologique du Plateau Picard, vaste plateau agricole à forte dimension rurale. Dans cette partie du plateau, la ruralité se traduit par un tissu agricole influencé par les grandes cultures et des paysages qui se diversifient au contact des vallées sèches (versants boisés).

La superficie du territoire communal est de Source : DDT Oise, 725 hectares ce qui est inférieur à la moyenne Cartélie départementale (840 hectares). Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien est bordé par 6 communes : Abbeville-Saint-Lucien, Oroër, , , Maisoncelle-Saint-Pierre, .

Le territoire communal présente une forme étirée du nord vers le sud, il s’étire également vers l’est. Il s'étend sur environ 3,8 km du nord au sud et 2,9 km d'ouest en est.

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1.1.2 Evolution de la population (source INSEE)

1.1.2.1 Tendances d’évolution

Variation absolue par Variation relative par Recensements Population rapport au rapport au Généraux de recensement recensement Population municipale précédent précédent 1968 104 - - 1975 103 - 01 - 0,9 % 1982 125 + 22 + 21,4 % 1990 117 - 08 - 6,4 % 1999 132 + 15 + 12,8 % 2006 150 + 18 +13,6 % Source : Recensements Généraux de Population, INSEE

Les données statistiques font apparaître plusieurs cycles démographiques : − une période de stagnation démographique entre 1968 et 1975 (- 1 habitant), − une période de croissance démographique importante entre 1975 et 1982 (+ 22 habitants), − une période de recul entre 1982 et 1990 avec une perte de 8 habitants, − depuis 1990, une augmentation régulière (+12,8 % entre 1990 et 1999 et +13,6 % entre 1999 et 2006).

Entre 2006 et 2009, l’évolution de la population stagne et atteint 151 habitants.

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1.1.2.2 Les facteurs démographiques

L’évolution de la population résulte de deux facteurs démographiques principaux : le solde naturel qui représente la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès au sein de la commune (renouvellement sur place de la population), et le solde migratoire qui représente la différence entre le nombre de personnes qui viennent s’installer sur le territoire communal et le nombre de personnes qui le quittent.

Les deux composantes de la croissance -mouvement naturel et solde migratoire- se sont articulées de la façon suivante entre 1962 et 2008 :

Taux de variation annuel dû au solde naturel dû au solde migratoire

(%) (%) (%)

Fontaine- Canton de Fontaine- Canton de Fontaine- Canton de

Saint-Lucien Saint-Lucien Nivillers Saint-Lucien Nivillers

1968 - - 0,1 + 1,0 + 1,1 + 0,8 - 1,2 + 0,3 1975 1975 - + 2,8 + 2,0 + 1,0 + 0,4 + 1,8 + 1,6 1982 1982 - - 0,8 + 1,4 - 0,5 + 0,6 - 0,3 + 0,8 1990 1990 - + 1,3 + 0,6 - 0,4 + 0,5 + 1,7 + 0,1 1999 1999 - + 1,8 + 1,1 + 0,9 + 0,5 + 0,9 + 0,6 2006 Source : Recensements Généraux de Population, INSEE.

Avant 1990, le taux de variation annuel était instable. Ce dernier est positif depuis 1990.

Entre 1968 et 1975, le taux de variation de la population est légèrement négatif, ce qui s’explique par un solde migratoire négatif (-1,2 %) tempéré par un solde naturel positif (+1,1 %).

La période 1975-1982 se caractérise par son taux de variation annuel très élevé, résultant en grande partie du solde migratoire (+1,8%) ; le solde naturel participant également à ce dynamisme.

La commune voit son taux de variation annuel décroître pendant la période suivante (1982-1990), cette fois les soldes naturel et migratoire sont en cause.

Depuis 1990, le taux de variation annuel est positif mais pour des raisons différentes. Entre 1990 et 1999, c’est le solde migratoire qui permet la progression démographique sur la commune, tandis que depuis 1999, le solde naturel participe à part égale au développement.

Une comparaison avec le taux de variation de la population du canton de Nivillers (positif depuis 1968) montre que la commune de Fontaine-Saint-Lucien a connu des variations de population très différentes et donc une certaine instabilité démographique.

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1.1.2.3 Structures de la population par âge (2006)

Part absolue de Part absolue de % de la % de la % de la la population en la population en population population population 1999 2006 en 1999 en 2006 dans l'Oise 0 - 14 ans 24 34 18,2 % 22,2 % 20,6 % 15 – 29 ans 29 17 21,9 % 11,1 % 19,3 % 30 – 44 ans 31 25 23,5 % 16,3 % 22,1 % 45 – 59 ans 22 40 16,7 % 26,2 % 20,9 % 60 – 74 ans 20 26 15,2 % 17,0 % 11,0 % 75 – 89 ans 5 9 3,8 % 5,9 % 5,6 % 90 ans ou + 1 2 0,7 % 1,3 % 0,6 % Source : Recensements Généraux de Population, INSEE.

Les pyramides des âges de Fontaine-Saint-Lucien en 1999 et 2006 font apparaître un vieillissement de la population au profit des tranches d’âge supérieures à 45 ans. Il s’agit d’une analyse qu’il convient de nuancer au regard de la hausse de la catégorie des moins de 15 ans. Il est intéressant de noter que les 15-29 ans et les 30-44 ans ont vu leur part de population reculer très fortement.

Une comparaison avec la répartition par âge de la population de l’Oise montre que la population de Fontaine-Saint-Lucien est globalement plus âgée que celle du département : − le pourcentage des 0-29 ans est inférieur à celui du département (33,3 % contre 39,9 %), − le pourcentage des 30-59 ans est sensiblement identique (42,5 % pour Fontaine- Saint-Lucien contre 43 % pour le département), − le pourcentage des 60 ans et plus est largement supérieur à Fontaine-Saint-Lucien (24,2 % contre 17,2 %).

1.1.2.4 Les ménages (1999-2006)

Nombre de ménages en 1999 : 46 Nombre de ménages en 2006 : 58 En 2006, on recensait 12 ménages de plus qu’en 1999 (soit une augmentation de 26,1%). Cette augmentation est à mettre en parallèle avec la croissance démographique sur la commune et la part des 0-14 ans qui s’est accrue sur cette même période : cette évolution de la population correspond à l’installation de nouveaux ménages avec enfants.

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1.1.3 Population active et migrations alternantes

Le nombre d’actifs (actifs occupés + chômeurs) a augmenté entre 1999 et 2006 : 58 contre 69. Par ailleurs, en 2006, les actifs occupés représentent près de 70,3 % des actifs et les chômeurs près de 8,6 % (essentiellement des femmes).

Part des actifs Population active Actifs ayant un emploi résidents travaillant totale sur la commune 1982 55 51 13 soit 25,5 %

1990 59 54 16 soit 29,6 %

1999 58 54 10 soit 18,5 %

2006 69 63 5 soit 7,8 % Source : Recensements Généraux de Population, INSEE.

Concernant la population active, le constat suivant est fait : une grande part des actifs travaille au sein du département : − A l’échelle de l’Oise : 87,5 %, − Hors département : 4,7 %.

Parmi les actifs résidant à Fontaine-Saint-Lucien et n’y travaillant pas, une très large majorité d’entre eux exerce une activité professionnelle dans le bassin d’emploi du Beauvaisis. D’après des données issues du diagnostic pour le Programme Local de l’Habitat de l’agglomération beauvaisienne, cette part peut être estimée à 46,6 %. Les communes de ou Crèvecœur-le-Grand représentent elles aussi, mais dans une moindre mesure, des lieux de travail pour les actifs de Fontaine-Saint-Lucien.

Pour ce qui est du nombre d’emplois sur la commune, celui-ci s’élevait à 16 en 1999 et à 12 en 2006. Il est intéressant de voir que ce chiffre, rapporté au nombre d’actifs résidant à Fontaine-Saint-Lucien, nous indique que 41,7 % des emplois fournis par la commune sont pourvus par des actifs résidant à Fontaine-Saint-Lucien. Ce qui signifie en parallèle que 58,3% des emplois offerts sur la commune sont exercés par des actifs résidant dans d’autres communes.

En 2008, la commune enregistrait : − Un taux d’activité (nombre d’actifs / nombre d’habitants) de 76,9 % ; − Un taux d’emploi (nombre d’actifs ayant un emploi / nombre d’habitants) de 70,3 % ; − Un indicateur de concentration d’emploi (nombre d’emploi / nombre d’actifs) de 15,8 %, ce qui très faible ; − Un nombre d’emploi estimé à 10.

L’ensemble de ces éléments indiquent que Fontaine-Saint-Lucien ne représente pas un moteur économique significatif au pourtour de l’agglomération Beauvaisienne. En cela, elle fait figure de commune rurale.

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1.1.4 Logement

1.1.4.1 Types de résidences et vacance

En 2006, la commune comptait 6 logements de plus qu’en 1999.

1968 1975 1982 1990 1999 2006

Nombre total de 43 49 56 52 60 66 logements

Part des résidences 28 33 42 42 46 58 principales 65,1 % 67,3 % 75,0 % 80,8 % 76,7 % 87,8 %

Part des résidences 13 16 13 9 10 6 secondaires 30,2 % 32,7 % 23,2 % 17,3 % 16,7 % 8,7 %

Part des logements 2 0 1 1 4 2 vacants 4,7 % 0,0 % 1,8 % 1,9 % 6,7 % 3,5 % Nombre moyen d’occupants par 3,71 3,12 2,98 2,79 2,87 2,59 résidence principale Source : Recensements Généraux de Population, INSEE.

Ce tableau montre clairement la prédominance du nombre de résidences principales par rapport au nombre total de logements sur la commune. On notera que l’augmentation de la part des résidences principales est due à la fois à la création de nouveaux logements et à la diminution du nombre de résidences secondaires.

Il est également intéressant de voir la baisse progressive du nombre moyen d’occupants par résidence principale qui traduit un desserrement général. L’augmentation du nombre de familles monoparentales, le veuvage ou la décohabitation des jeunes font partie des facteurs les plus souvent avancés pour expliquer ce phénomène.

1.1.4.2 Statut d’occupation des résidences principales

Sur les 58 résidences principales recensées en 2006 sur le territoire communal : − - 84,7 % sont occupées par des propriétaires, − - 11,9 % sont occupées par des locataires, − - 3,4 % sont occupées par des personnes logées à titre gratuit.

Près de 66,1 % des habitants occupent leur résidence principale depuis 10 ans ou plus (8,5 % depuis 5 à 9 ans et 16,9 % depuis 2 à 4 ans).

Ancienneté Depuis 10 ans ou d’emménagement dans la moins de 2 De 2 à 4 ans De 5 à 9 ans plus résidence principale ans

5 10 5 38 Nombre de ménages 8,5 % 16,9 % 8,5 % 66,1 %

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1.1.4.3 Caractéristiques du parc en logements

Les logements construits avant 1949 représentent 46,3 % du parc total. On constate que le parc de logements est assez jeune, plus de 15 % des logements ayant été construits dans les vingt dernières années. Les constructions réalisées de 1975 à 1989 représentent une part importante du parc (25,9 %).

Sur les 66 résidences que comptait la commune en 2006, 98,5 % étaient des maisons ; le nombre moyen de pièces par résidence principale était de 4,7.

Sur les 58 résidences principales comptabilisées en 2006, 93,2 % étaient pourvues de salles de bains avec baignoire ou douche. 74,5 % d’un système de chauffage (50,8 % de chauffage central individuel et 22 % de chauffage individuel « tout électrique »).

1.1.5 Activités

1.1.5.1 L’agriculture : principales caractéristiques et besoins répertoriés

Compte tenu de l’assise rurale du territoire, l’agriculture y est une activité importante et influence par ailleurs la nature des paysages.

Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien appartient à la région agricole du Plateau Picard. Le territoire a fait l’objet d’un remembrement qui a été clôturé en 1957.

Principales caractéristiques agricoles 2000 2010 Nombre d'exploitations 5 4 Nombre total d'actif sur les exploitations 7,6 5,2 (en UTA équivalent temps plein) Superficie agricole utilisée communale 519 591 Superficie agricole utilisée des exploitations (ha) 530 497 (ayant leur siège sur la commune) Terres labourables (ha) 525 ND Superficie toujours en herbe (ha) NC ND Nombre total de vaches 0 0 UGB 4,3 -- Rappel : Nombre d'exploitations en 1988 4 Source : Agreste, recensements agricoles 2000 et 2010 *NC : Données du recensement 2000 non communiquées *ND : Données du recensement 2010 non disponibles

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La SAU agricole utilisée communale est de 591 hectares en 2010. La SAU agricole utilisée par les exploitations dont le siège est implanté sur la commune est de 497 hectares en 2010. On peut constater une baisse de la SAU des exploitations en raison de la disparition de sièges sur la commune.

Les cartes et tableaux ci-après, issues du module Cartélie de la Direction Départementale des Territoires de l’Oise permettent d’avoir une vision générale de la thématique agricole sur la commune.

Cette première carte fait état de l’évolution des espaces agricoles entre 2003 et 2010. Le village de Fontaine-Saint-Lucien est peu touché par cette évolution qui va principalement concerner des terrains situés soit sur des secteurs difficilement exploitables (versants) ou des terrains intégrés à l’espace aggloméré.

Zoom

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Le tableau qui suit fait un état chiffré de l’évolution des surfaces des îlots agricoles de la commune. Cette évolution est estimée à 0,85 % et apparaît stable au regard de la situation de Fontaine à proximité de Beauvais (pression foncière sous-jacente).

Evolution des surfaces des îlots agricoles entre 2003 et 2010

Surface îlots agricoles Surface % évolution 2003 commune 2010 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

724 586 587 587 587 588 588 588 591 0,85 Source : DDT Oise / module cartélie

°°°

Cette deuxième carte illustre l’utilisation des terres agricoles en 2010 (cultures primaires) sur le territoire communal de Fontaine-Saint-Lucien. Elle démontre le caractère agricole cultivé très répandu sur l’ensemble du territoire, utilisation du sol évocatrice de la région agricole du Plateau Picard et l’absence d’élevage sur la commune, source de production de surface en herbe ou de terres fourragères.

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Le tableau qui suit fait un état chiffré de la surface agricole communale par type de culture en 2009.

La dimension céréalière (433 ha environ) des pratiques agricoles sur le territoire est nettement représentée en 2009 (Cf. tableau ci-dessous). Les oléagineux font également partie des principaux types de cultures pratiquées sur le territoire (69 ha 68) suivis par les cultures industrielles (36 ha 73) et les protéagineux (13 ha 64).

Les fourrages et superficies en herbes sont, comme attendu, peu représentés avec seulement 08 ha 37.

Enfin, le gel des terres représentait en 2009, 29 ha 57.

Les surfaces agricoles par type de culture

fourrage cultures autre céréales oléagineux protéagineux surf en gel Total industrielles s herbe 432,95 69,68 13,64 36,73 8,37 29,57 0,00 590,94 Source : DDT Oise / module cartélie

°°°

À l’occasion de l’élaboration du PLU, une enquête agricole a été réalisée par la commune. Les différents agriculteurs intervenant sur le territoire ont été les destinataires d’un questionnaire dont le but est d’appréhender globalement les activités agricoles. Le recensement permet en outre de préciser les caractéristiques de chaque exploitation existante et les besoins répertoriés. Les informations ont été complétées, autant que possible, pendant les réunions de travail.

Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien compte deux sièges d’exploitations agricoles. Les terres de la commune sont exploitées par une petite trentaine d’exploitations qui siègent dans les communes voisines.

Exploitations qui siègent sur le territoire communal

ª GAEC Lemaire localisée 217, rue de Calais à Fontaine-Saint-Lucien (questionnaire renseigné)

Les pratiques agricoles de cette exploitation sont la polyculture. La surface exploitée totale est de 288 ha 80 dont 102 ha 68 sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien. Les terres exploitées sont réparties sur l’ensemble du territoire communal. L'exploitant mentionne que la pérennité de son activité est assurée. Il ne s’est pas exprimé sur d’éventuel projet à court ou moyen terme.

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ª DELAERE Laurent située 124, rue du Blanc Mont à Fontaine-Saint-Lucien (questionnaire renseigné)

L'exploitant possède au total 200 ha de terres dont 110 ha sur la commune. Il pratique la polyculture. Il ne s’est pas exprimé sur la pérennité de son exploitation. Aucun projet à court ou moyen terme n'est indiqué.

Exploitations qui siègent en dehors du territoire communal

ª EARL Marquilly localisée à Abbeville-Saint-Lucien (questionnaire renseigné)

Le siège de cette exploitation se localise sur la commune voisine d’Abbeville-Saint- Lucien. L'exploitant pratique la polyculture : 176 ha 50 de terres sont exploités dont 73 ha 75 sont disséminés sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien. En ce qui concerne l'avenir de l'exploitation, ce dernier est assuré. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

ª EARL Dhondt localisée à Maisoncelle-Saint-Pierre (questionnaire renseigné)

L’exploitation est localisée sur la commune voisine de Maisoncelle-Saint-Pierre. L'exploitant pratique la polyculture : 193 ha de terres sont exploités dont 30 ha à l’ouest du territoire de Fontaine-Saint-Lucien. L'exploitant ne s’est pas prononcé quant à l'avenir de son activité. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

ª GAEC Mullot localisé à Oroër (questionnaire renseigné)

Cette exploitation est située sur la commune voisine d’Oroër. Ses pratiques agricoles sont la polyculture et l’élevage. La surface exploitée totale est de 225 ha dont 8 ha au sud du territoire de Fontaine-Saint-Lucien (sur le plateau). L'exploitation renferme également un élevage de 125 ovins. L'exploitant ne s’est pas prononcé quant à l'avenir de son activité. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

ª EARL Devillers localisée à (questionnaire renseigné)

Le siège de cette exploitation se localise sur la commune de Juvignies. L'exploitant du corps de ferme pratique la polyculture : 228 hectares de terres sont exploités dont 16 ha 80 à l’ouest du territoire de Fontaine-Saint-Lucien. En ce qui concerne l'avenir de l'exploitation, ce dernier est assuré. L’exploitant ne s’est pas exprimé sur d’éventuel projet à court ou moyen terme.

ª Exploitation située 516, rue de l’église à Guignecourt (questionnaire renseigné)

L'exploitant du corps de ferme pratique la culture céréalière : 34 ha 90 de terres sont exploités dont seulement 00 ha 40 sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien. L’exploitant pratique également l’élevage : 3 bovins. L'exploitant mentionne que la pérennité de son activité est assurée. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

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Carte de synthèse des terres agricoles rattachées aux sièges d’exploitations implantés sur la commune Carte réalisée d’après les informations recueillies au travers des questionnaires agricoles.

2 1

Terres exploitées par le :

Siège d’exploitation n°1

Siège d’exploitation n°2

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ª EARL Dobigny, localisée à Oroër

La SAU de l’exploitation est au total de 139 ha dont 67 ha exploités sur le territoire de Fontaine Saint Lucien. L’exploitant pratique la polyculture et considère l’avenir de son exploitation comme incertain.

ª EARL Couvreur localisé à La Chaussée du Bois d’Ecu (questionnaire renseigné)

Les pratiques agricoles de cette exploitation sont la polyculture. La surface exploitée totale est de 202 ha dont 10 ha au nord-ouest du territoire de Fontaine-Saint-Lucien. L'exploitant ne s’est pas prononcé quant à l'avenir de son activité. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

ª Exploitation individuelle DUFOUR, située à Verderel (questionnaire renseigné)

Le siège de l’exploitation se trouve sur la commune de Verderel. L'exploitant possède au total 220 ha de terres dont 6 ha 16 sur la commune. Il pratique la polyculture et l’élevage (engraissement de porcins). Il considère la pérennité de son exploitation comme assurée. Aucun projet à court ou moyen terme n'est exprimé.

ª EARL Derivry localisée à Maisoncelle-Saint-Pierre (questionnaire renseigné)

Le siège de cette exploitation se localise sur la commune voisine de Maisoncelle-Saint- Pierre. L'exploitant du corps de ferme pratique la polyculture: 118 ha de terres sont exploités dont seulement 18 ha 97 sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien. L'exploitant ne s’est prononcé ni sur l’avenir de son activité, ni sur d’éventuel projet à court ou moyen terme.

1.1.5.2 Les autres activités

• Commerciales et de services

En termes de commerces et de services, les habitants n’en disposent pas sur la commune. Néanmoins, des commerçants ambulants desservent le territoire (un boulanger, un boucher, un charcutier, un poissonnier et un marchand de boissons) de façon hebdomadaire. Certains supermarchés situés à Beauvais proposent également des services de livraisons à destination des personnes âgées dans les villages périphériques dont Fontaine-Saint-Lucien. Les besoins manquants (agence postale, garage, restaurant, etc.) peuvent être satisfaits dans les bourgs relais ou villes proches (Froissy, Beauvais).

• Industrielles et d’entrepôt

La commune ne comprend pas d’activité industrielle ou d’entrepôt sur son territoire.

• Artisanales ou autres

Sur la commune, il existe plusieurs entreprises artisanales implantées notamment dans la rue de Calais (maçon-carreleur, décoration florale, design et développement informatique) et l’impasse de l’église (plombier-chauffagiste). On trouve également un menuisier-charpentier et un bureau d’études-conseils en assainissement. Ces activités restent très discrètes dans le tissu bâti.

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1.1.6 Les équipements publics

1.1.6.1 Les équipements d’infrastructure

• Infrastructures de transports

L’est du territoire est traversé par la RD 1001, axe majeur de desserte des principaux pôles urbains du nord-ouest du département (liaison routière Beauvais/Amiens). Elle ne traverse pas directement la partie agglomérée du village.

Cet axe supporte une circulation moyenne d’environ 7 000 véhicules/jour, dont 3 % de poids lourds.

Autrement, le territoire de Fontaine Saint Lucien est parcouru par de multiples voies communales peu larges qui permettent de mailler la commune aux communes rurales périphériques ou de regagner la RD 1001.

L’autoroute A16 tangente la limite extérieure du territoire communal. Les échangeurs autoroutiers sont accessibles sur la commune de Beauvais ou à Hardivilliers.

Enfin, le territoire n’est pas concerné par une voie ferrée.

• Réseau d'eau potable

La commune de Fontaine-Saint-Lucien est alimentée en eau potable par un réseau dont la gestion est intercommunale (Syndicat des Eaux de la Brèche) ; cette structure couvre également les communes d’Abbeville-Saint-Lucien, Guignecourt, La Chaussée du Bois d’Ecu, , Maulers, Montreuil-sur-Brèche, La Neuville Saint-Pierre, Oroër, Reuil-sur- Brèche et Velennes. L’exploitation et l’entretien du réseau sont confiés à Veolia.

L’eau de la commune provient d’un point de captage situé à Reuil-sur-Brèche, au lieu- dit « La Fontaine au But ».

Sur Fontaine-Saint-Lucien, l’amenée d’eau s’effectue au moyen d’une canalisation de 200 mm de diamètre en provenance d’un réservoir de 200 m3 situé sur le territoire communal.

ª Description du réseau

L’eau potable distribuée sur la commune provient du réservoir sur tour présent au nord-est du territoire communal, à l’approche du coteau boisé.

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L’amenée d’eau sur le territoire s'effectue par l’intermédiaire d’une canalisation de Ø 200 mm qui empreinte le chemin rural dit « du Mont d’Abbeville », au carrefour de ce chemin et de la voie communale n°7, la canalisation se divise en deux canalisations distinctes : − la première d’un diamètre de 200 mm qui alimente le territoire voisin d’Oroër, − la seconde d’un diamètre de 125 mm qui alimente le village de Fontaine-Saint- Lucien.

Cette canalisation arrive à l’est du village de Fontaine-Saint-Lucien au niveau de la mairie. Elle se divise en deux canalisations de 100 mm de diamètre qui alimentent la rue de Calais.

Au nord du village, une antenne de 60 mm alimente la rue du Blanc Mont, la canalisation principale se divise en deux canalisations de 60 mm au niveau de l’église pour alimenter l’impasse de l’église et la rue du Bois de l’Avérine

Au sud du village, la canalisation suit la voie communale n° 2 vers la commune de Guignecourt. Une antenne de 60 mm dessert la Chaussée de Brunehaut (voie communale vers Maisoncelle).

ª Analyse du réseau

Le réseau d’eau potable de Fontaine-Saint-Lucien se distingue par sa linéarité (il n’existe aucun bouclage sur le réseau). L’alimentation en eau potable se fait par plusieurs antennes branchées sur la canalisation de la rue de Calais. Aujourd’hui, au nord du village, les limites du réseau se superposent aux limites de l’espace aggloméré et vice-versa. C’est la traduction d’une urbanisation de réseau faite au coup par coup, suivant les opportunités.

Le moulin de l’Aventure situé à l’est du territoire communal est alimenté par une canalisation de 40 mm de diamètre en provenance d’Oroër.

Le réseau d'eau potable ne présente aucune insuffisance à l’heure actuelle (qualité et pression). Le syndicat des eaux projette la réalisation d’une modélisation du réseau d’eau potable afin de lui permettre de chiffrer et de hiérarchiser les investissements nécessaires sur le réseau.

• Défense incendie

Le relevé des hydrants effectué en novembre 2008, révèle la présence de quatre poteaux incendie sur le territoire communal.

Un hydrant s’avère conforme, il est situé 172, rue de Calais (Ø 100mm, débit de 66 m3/heure à 1 bar de pression).

Les trois hydrants restants sont considérés non conformes à la circulaire en raison d’un débit insuffisant : − 54 m3 pour le poteau 644, rue de Calais, − 56 m3 pour le poteau à l’angle de la rue de Calais et de la Chaussée de Brunehaut, − 56 m3 pour le poteau à l’angle de la rue de Calais et de la rue du Bois de l’Avérine.

Cependant, il faut reconnaître que même si les mesures ne sont pas conformes, elles sont très proches de normes étant entendu que ces relevés peuvent varier en fonction de l’heure et du jour du relevé.

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La pression est quant à elle suffisante puisqu’elle est de 1 bar sur l’ensemble des poteaux incendie, le diamètre d’alimentation est lui aussi suffisant, les poteaux étant raccordés à des canalisations de 100 mm de diamètre.

De plus, il est important de signaler que la commune projette à court terme l’aménagement de la mare communale située au nord du village (dont la portée sera de 400 m linéaire) ainsi que la pose d’un nouvel hydrant à l’extrémité sud de la rue de Calais.

• Le réseau d’assainissement

La commune de Fontaine-Saint-Lucien possède un assainissement individuel. Le schéma directeur d’assainissement a été réalisé en 2005 et conclut au maintien d’un assainissement individuel sur l’ensemble du territoire.

• Le réseau pluvial

La commune ne dispose pas de réseau d’eau pluvial. Dans le village, les eaux sont guidées par les caniveaux, lorsqu’ils existent, ou un fossé et terminent leurs cheminements soit dans le fossé de Calais qui traversent de part en part le nord du village, soit dans la mare communale située au nord du village ou elles s’infiltrent. Elles peuvent terminer leur cheminement dans le milieu naturel.

• Le réseau électrique

La commune est alimentée par deux réseaux distincts, le premier vers le nord et le second vers le sud. Le transformateur desservant le nord du village arrive à saturation ce qui a amené la commune à envisager un renforcement du réseau en raison de la délivrance de nouvelles autorisations d’urbanisme (reconversion d’un bâtiment en 6 chambres d’étudiants). Autrement, le comblement progressif des dents creuses nécessitera certainement des renforcements supplémentaires.

La partie sud du village connaît des problèmes récurrents de chutes de tension. Le transformateur qui alimente cette partie du village est implanté à l’angle de la rue de Calais et du chemin de Magneret. Le taux d’utilisation de ce transformateur (d’une capacité de 100 kV) est proche de 110 % au début 2013 sans compter les trois constructions nouvelles qui viennent de s’implanter dans la rue Vers Maisoncelle St Pierre et celles potentiellement réalisables au sein des terrains nus. La saturation du transformateur est imminente.

Pour remédier à ce problème, le syndicat a conseillé à la commune de revoir complètement l’installation actuelle afin d’une part, de pallier aux insuffisances connues et d’autre part, d’anticiper une densification urbaine voire un développement urbain dans ce secteur. Aussi, c’est toute la partie sud du village qui fait l’objet d’un projet de renforcement et d’extension du réseau électrique.

La solution retenue est de procéder à l’installation d’un nouveau transformateur électrique à l’angle de la parcelle n°162 passant par l’extension du réseau électrique sur environ 130 m. Ce choix de localisation provient de la proximité du réseau Haute Tension à cet endroit. La pose de ce nouvel équipement d’une capacité totale de 250 kV aura pour effet de décharger le transformateur actuel et le cas échéant de réceptionner des branchements de constructions nouvelles. Cette solution anticipe ainsi les futurs besoins pour des investissements raisonnés et durables.

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Réseau électrique haute tension à Fontaine St Lucien

Transformateurs existants

Implantation future d’un nouveau transformateur

• Les communications électroniques

Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien dispose d’un réseau ADSL haut débit qui provient du Nœud de Raccordement d’Abonnés (NRA) implanté à Oroër. Ce NRA dessert également les communes d’Abbeville Saint Lucien, Bonlier, , Guignecourt, Nivillers, Oroër et Tillé. Il dispose de 1000 lignes.

Le Conseil général de l’Oise a adopté son Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique (SDTAN) le 21 mai 2012. Ce document vise à construire un projet d’aménagement numérique cohérent, lisible, partagé par tous les acteurs, et à déterminer les modalités de sa mise en œuvre. Il vise l’introduction du très haut débit (fibre optique) sur l’ensemble du département suivant deux phases successives (1re phase = 2013- 2017 et 2e phase = 2018-2022).

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D’après ce schéma, la commune de Fontaine Saint Lucien étant située dans une zone AMII (Appel à Manifestation d'Intentions d'Investissement) qui est une zone exclusivement réservée à l'initiative privée définie dans le cadre règlementaire du très haut débit élaboré en juin 2010, le Conseil général ne pourra pas investir sur le territoire de Fontaine. Les opérateurs investisseurs sur la commune sont -Telecom et SFR. Le début du déploiement du réseau FFTH (fibre optique) sur la zone AMII est envisagé à partir de 2015 pour une finalisation au plus tard 5 ans après le lancement soit 2020.

• Réseau divers

La commune n’est pas desservie par le réseau de gaz.

• Collecte des ordures ménagères

La commune de Fontaine-Saint-Lucien compte environ 150 habitants, ce qui représente plus de 190 kg de déchets par jour.

La gestion des ordures ménagères et du tri sélectif est assurée par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis et s’organise par secteurs. Fontaine Saint Lucien fait partie du « secteur rural nord-est » avec 8 autres communes, la collecte étant effectuée le mardi.

Les ordures ménagères sont acheminées au Source : site interne de la CAB centre d’enfouissement de Bailleul-sur-Thérain, tandis que les déchets issus du tri sélectif sont conduits au centre de tri de Rochy-Condé.

La collecte du verre se fait en apport volontaire dans les colonnes installées rue de Calais.

La collecte des déchets végétaux s’effectue de manière hebdomadaire (le lundi) entre le 1er avril et le 30 novembre. Les déchets végétaux sont collectés dans des sacs biodégradables en papier Kraft distribués, dès le mois de mars, par la mairie. Pour les volumes importants, ils doivent être acheminés dans les « points vert » ou les déchetteries intercommunales.

La communauté d’Agglomération du Beauvaisis met à la disposition des habitants plusieurs déchetteries. Elles ont été implantées sur les communes de Beauvais et d’.

La communauté d’Agglomération du Beauvaisis organise également un service de collecte des encombrants pour les particuliers (d'équipement ménager dont le volume ou le poids empêche sa collecte dans les mêmes conditions que les déchets classiques : mobilier, électroménager, moquette, ferrailles, matériel électronique). La collecte des encombrants s’effectue soit à la déchetterie soit en porte à porte sur prise de rendez-vous pour les personnes à mobilité réduite ou sans moyen de transport. La collecte est limitée à 3 m3 et à un seul rendez-vous par mois.

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1.1.6.2 Les équipements de superstructure

• Équipements scolaires

Du point de vue scolaire, la commune appartient à un regroupement pédagogique intercommunal avec les communes d'Abbeville Saint Lucien et Oroër. La commune accueille une classe multi-niveaux (CE1/CE2) qui concerne une trentaine d’enfants pour l’année 2009- 2010. L’accueil des élèves dans la classe actuelle arrive à saturation et des mises aux normes s’imposent. Aussi, une réflexion sur l’opportunité de se regrouper avec Tillé (RPC) est à l’étude.

Le ramassage scolaire est assuré matin, midi et soir sur la commune. L’ensemble du périscolaire, (garderie matin et soir et cantine le midi), est concentré sur la commune d’Abbeville-Saint-Lucien.

Les périmètres de rattachement des collégiens et des lycéens résidants à Fontaine- Saint-Lucien sont respectivement ceux du collège de Froissy et des lycées beauvaisiens.

Le transport scolaire est organisé par le Conseil Général de l’Oise au moyen de lignes de car spécialement consacrées aux transports des élèves.

Aussi, les collégiens de Fontaine peuvent bénéficier de la ligne de car scolaire du collège Gérard Philippe de Froissy dont les horaires sont synthétisés ci-après.

Matin

Après-midi

MAISONCELLE-SAINT-PIERRE Mairie 07:18

FROISSY Collège G. Philipe 16:35

FONTAINE-SAINT-LUCIEN Ancienne mare 07:23 FONTAINE-SAINT-

centre 16:44 LUCIEN

FONTAINE-SAINT-LUCIEN centre 07:24

FONTAINE-SAINT-

ABBEVILLE-SAINT-LUCIEN Ecole 07:30 Ancienne mare 16:45 LUCIEN

Le bois Saint 07:32 MAISONCELLE-SAINT-

Martin Mairie 16:50 PIERRE

Centre 07:37

MAULERS Centre 16:57 OROER

Henu 07:39 LACHAUSSEE-DU-

Centre 17:00 BOIS-D'ECU

Boursines 07:41

La Boudinière 07:45

NOIREMONT Centre 07:50

FROISSY Collège G.Philipe 07:55

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Autrement, les transports collectifs s’effectuent à partir des lignes inter-urbaines du réseau général (Cf. chapitre sur la dynamique urbaine).

• Les équipements culturels, sportifs ou de loisirs

La commune met à disposition une aire de jeu sur le terrain face à la mairie. En matière de loisirs culturels, les habitants disposent d’une compagnie de théâtre sur la commune voisine d’Abbeville-Saint-Lucien. Les autres besoins de ce type peuvent être satisfaits dans les bourgs relais ou ville proches (Beauvais, Froissy).

• Equipements et services sociaux

Les habitants de la commune bénéficient de services à la personne organisés à l’échelon intercommunal tels que des services pour les personnes âgées (aides ménagères, portage de repas) et des services d’aides sociales (aides ménagères, soins à domicile).

• Equipements touristiques

La commune est dépourvue d’équipement touristique. Cependant, la commune bénéficie d’un cadre agréable et d’un réseau de chemins ruraux propice aux randonnées. A noter que le circuit dénommé « Le ru de la Liovette » emprunte le territoire communal. Ce chemin est inscrit au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée adopté le 16 juin 2008 et rendu exécutoire le 17 juin 2008.

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1.1.7 Intercommunalité et documents supra-communaux

1.1.7.1 Intercommunalité

La commune de Fontaine-Saint-Lucien est membre de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, créée au 1er janvier 2004.

Pour mémoire, cette structure intercommunale succède à la Communauté de communes du Beauvaisis créée par arrêté préfectoral le 31 décembre 1996, territoire limité à 8 communes que d’autres sont venues rejoindre ensuite.

C’est dans ce cadre que les premières réflexions intercommunales sont nées et ont donné lieu à la définition du Projet de Territoire du Beauvaisis validé par ses communes membres en janvier 1998, la Communauté de communes s’étant donnée cinq grands objectifs à atteindre : ¾ Construire le territoire du Beauvaisis, ¾ Rechercher une identité en intégrant la modernité et l’appartenance picarde, ¾ Valoriser la ville-centre, ¾ Dynamiser le tissu économique, ¾ Inventer un nouveau mode de relations ville-campagne. Ces orientations ont servi de fil conducteur à l’ensemble des actions menées sur le territoire.

La Communauté d’Agglomération est aujourd’hui composée de 31 communes. Son périmètre s’étend sur près de 306 km2 et s’organise autour de la ville-préfecture de Beauvais, qui compte pour sa part 55 392 habitants.

Périmètre et communes adhérentes à la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis

Source : site internet de la CAB

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La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis fait partie du Pays du Grand Beauvaisis. Le pays représente par sa taille et sa masse démographique un espace pertinent pour organiser le développement économique et la présence des services. A l’échelle d’un bassin de vie, sa principale ambition est l’amélioration du cadre de vie et la prospérité du territoire profitant à l’ensemble de ses habitants, travailleurs, consommateurs et usagers, de la ville-centre ou de l’arrière pays. Son action s’inscrit alors pleinement dans une logique de développement durable, entre préoccupations économiques, progrès social, et protection de l’environnement. Le Pays du Grand Beauvaisis, prolongement de la politique régionale des "Inter-territoires". Il se compose de 6 intercommunalités : - la communauté d’agglomération du Beauvaisis, - la communauté de communes de la Brêche et de la Noye, - la communauté de communes de Crèvecœur le Grand, - la communauté de communes du Pays de Bray, - la communauté de communes de la Picardie Verte, - la communauté de communes Rurales du Beauvaisis, - une commune, jouxtant le Pays de Bray : Sérifontaine. 216 communes se sont ainsi rassemblées.

1.1.7.2 Le Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis

La communauté d’Agglomération du Beauvaisis a engagé l’élaboration d’un SCOT, document qui a été approuvé en juin 2012 et mis en révision en même temps afin de le « grenelliser ».

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est l’instrument de la cohérence du territoire. C’est un document d’urbanisme réglementaire qui exprime et oriente le projet l’aménagement du territoire pour 15-20 prochaines années, de sorte que tous les aspects de la politique d’aménagement du territoire soient complémentaires : environnement, développement économique, habitat, équipement, déplacements, tourisme, etc. Il définit ainsi l’évolution du territoire dans la perspective du développement durable.

Les 7 enjeux du SCOT sont les suivants : ¾ Protéger les espaces naturels, agricoles et du paysage ; ¾ Travailler au renouvellement urbain; ¾ Organiser l’urbanisation en fonction du niveau de service et d’équipement, et des contraintes des différentes parties du territoire ; ¾ Se déplacer : organiser les déplacements (moyens de transport) ; ¾ Développer : travailler au développement économique ; ¾ Travailler à la régulation de l’offre commerciale ; ¾ Proposer une offre d’habitat diversifiée et de qualité.

1.1.7.3 Le Programme Local de l’Habitat du Beauvaisis

Le Programme Local de l'Habitat (PLH) est un document d'orientation et de programmation qui a pour vocation la définition et la conduite d'une politique communautaire en matière d'habitat, coordonnée avec la planification urbaine et les politiques foncières.

« Le programme local de l'habitat définit, pour une durée au moins égale à six ans, les objectifs et les principes d'une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 30 l'accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d'une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de logements. » art. L.302-1 du Code de la Construction et de l'Habitation.

La communauté d’Agglomération du Beauvaisis a adopté son Programme Local de l’Habitat (PLH) le 30 mars 2010.

Pour la commune de Fontaine-Saint-Lucien, le PLH prévoit la réalisation de 7 logements à l’horizon 2015. Le PLH donne la répartition de ces logements dans les différents segments du parc de logements à savoir : ƒ 1 logement à destination locatif social ; ƒ 2 logements à destination accession social ; ƒ 4 logements à destination d’accession.

1.1.7.4 Le Plan de Déplacements Urbains

Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) est un document de prospective, de planification et de programmation visant à mieux organiser les différents modes de déplacements sur le territoire de l'Agglomération sur une période de cinq à quinze ans.

Son objectif : offrir aux habitants des alternatives crédibles à l'utilisation de la voiture, moins polluantes et moins consommatrices d'espace et d'énergie. En clair, développer les transports collectifs, le vélo et la marche sur notre territoire.

Approuvé en Conseil Communautaire du 12 avril 2013, le PDU de l’Agglomération du Beauvaisis sera effectif pour une période de 10 ans (2012-2022).

Le diagnostic réalisé sur le territoire de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis a permis de définir la répartition modale des déplacements :

228 000 déplacements par jour réalisés par l’ensemble de la population, soit 3,49 déplacements par habitant dont : - 53 % en tant que conducteur d’un véhicule, - 10 % en tant que passager d’un véhicule, - 29 % en marche à pieds, - 6% en transport en commun, - 1% en vélo, - 1% divers.

Le projet à mettre en œuvre se veut :

-> volontariste, avec pour objectif de réduire le poids de l’automobile dans les déplacements et de valoriser les modes alternatifs,

-> réaliste avec des objectifs atteignables, en rapport avec la taille et les moyens de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis : − part du vélo multipliée par 3,5, − marche à pied + 20%, − transports en commun + 83%, − covoiturage + 20%.

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Le scénario retenu est ainsi décliné en 51 actions autour des thèmes suivants :

• Articuler les transports en cohérence avec l’aménagement du territoire.

• Rendre les transports collectifs attractifs : l’objectif visé étant d’atteindre une augmentation de 80 % de la fréquentation du réseau urbain d’ici à 2022.

• Favoriser l’intermodalité et notamment, réaliser un pôle d’échanges multimodaux (TER, car régionaux et départementaux, bus urbains, taxis et vélos) au niveau de la gare SNCF.

• Promouvoir les modes doux en aménageant, entre autres, le réseau de voirie structurant en faveur des piétons et en engageant l’étude d’un plan vélo 2010-2020 afin de mettre en place un réseau cyclable continu, confortable et sécurisé.

• Maitriser la circulation automobile et pour cela, élaborer un schéma directeur du stationnement et déployer un système de jalonnement des parkings à destination des usagers, réaliser des projets routiers de contournement ou d’accès à certains sites de développement (contournement de , desserte de la zone d’activités de Beauvais-Tillé, de l’aéroport…).

• Organiser le transport de marchandises : réaliser une étude sur les flux de marchandises actuels et prévoir la localisation de futurs sites générateurs de déplacements de marchandises en fonction des infrastructures routières, ferroviaires adaptées.

• Agir sur les comportements en développant la communication et la sensibilisation du grand public sur le fonctionnement du système de déplacements et en engageant des processus de concertation ciblés avec les principaux générateurs de trafic.

1.1.7.5 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux est un document de planification qui fixe, pour une période de six ans, « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » (article L.212-1 du code de l’environnement) à atteindre. Aussi, chaque Schéma identifie et poursuit des objectifs précis en rapport avec ses caractéristiques.

Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien appartient au bassin versant du Thérain amont qui dépend d’un bassin versant beaucoup plus vaste : celui de la Seine.

A ce titre, l’ensemble du territoire est rattaché au Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Seine-Normandie qui détermine une planification et une politique cohérente de l’eau à l’échelle du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands.

Il convient de souligner que le territoire n’est pas couvert par un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) qui porte une politique de l’eau à l’échelon local.

Les objectifs du SDAGE Seine-Normandie sont résumés ci-après :

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 32

− diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques ; − diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques ; − réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses ; − réduire les pollutions microbiologiques des milieux ; − protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future ; − protéger et restaurer les milieux aquatiques humides ; − gérer la rareté de la ressource en eau ; − limiter et prévenir le risque d'inondation ; − acquérir et partager les connaissances ; − développer la gouvernance et l’analyse économique.

Fontaine-Saint-Lucien

1.1.7.6 Document d’urbanisme antérieur

La commune ne dispose d’aucun document d’urbanisme. L’urbanisme est régit par le Règlement National d’Urbanisme (R.N.U.)

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 33

1.2 Analyse de l’état initial de l’environnement

1.2.1 Rappel

Le département de l'Oise, grande entité administrative, se partage entre plusieurs régions naturelles : le Plateau Picard, le Clermontois, le Pays de Thelle, le Pays de Bray, la Vallée de l'Oise et le plateau du Valois. Ces multiples dénominations correspondent à des réalités géographiques différentes, définies à partir des caractéristiques géologiques, topographiques ou naturelles propres à chacune de ces entités.

Fontaine-Saint-Lucien

Source : Atlas des paysages de l'Oise/ DIREN Picardie

Replaçons alors la commune de Fontaine-Saint-Lucien dans ce contexte : elle s’inscrit au sud de l'entité géographique du Plateau Picard qui se caractérise par de vastes étendues cultivées coupées par des vallées sèches plus ou moins profondes qui convergent vers des vallées humides au nord et au sud.

En outre, le Plateau Picard se singularise par la diversité de ces influences, ce qui lui vaut d’être appréhendé au travers de sous-entités paysagères.

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Le Plateau Picard se divise en plusieurs sous-entités paysagères : - La Picardie Verte. C’est la partie haute du Plateau Picard placée au nord-ouest du département de l'Oise. On y trouve des paysages ruraux avec de vastes étendues cultivées, des bocages en bordure de village, et quelques vallons. L’urbanisation prend majoritairement la forme de village-rue. - Le Pays de Chaussée. C’est la partie très vallonnée du Plateau Picard localisée dans la partie nord-centre du département. Les paysages de grandes cultures sont ponctués par de nombreux vallons dont les courbes sont soulignées de bosquets et de boisements. Les villages sont implantés indifféremment sur le plateau et dans les vallons. - La Plaine d’Estrées Saint Denis. C’est la partie plane et basse du Plateau Picard, où prédomine très largement le paysage d’openfield, avec néanmoins quelques buttes à l’extrême sud-est.

Ainsi, la commune de Fontaine-Saint-Lucien appartient au Pays de Chaussée, qui correspond à la partie centrale du Plateau Picard. Cet espace est donc caractérisé par un paysage de grandes cultures. Il est sillonné par de nombreux vallons, qui sont généralement soulignés de bandes boisées. Ce dense réseau de fonds secs, qui entaillent le plateau crayeux, alimente les vallées humides, en particulier celles du Thérain, de la Brêche et de la Noye.

Il va résulter de cette spécificité un relief, une géologie, une végétation, une agriculture, des paysages, qui composeront un terroir riche d'ambiances, de lumières, de couleurs.

Extrait de carte de l'Atlas des paysages de l'Oise – Direction Régionale de l'Environnement

Sous-entité du

Pays de Chaussée

Fontaine-Saint-Lucien

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1.2.2 Topographie

1.2.2.1 Les cotes d’altitude

Les points les plus hauts du territoire communal (147 m) sont situés dans sa partie nord-ouest au lieu-dit "Les Liefrays" et à l’est, au lieu-dit "Le Mont d’Abbeville". Ils correspondent tout deux aux lignes de crêtes qui parcourent le territoire communal. Le point le plus bas (109 mètres) est localisé au centre du territoire communal, au cœur de l’espace aggloméré. Il faut noter la présence d’un point plus bas que ce dernier (100 m) à la limite sud du territoire, sur le territoire voisin de Guignecourt.

L’amplitude topographique est donc de 38 mètres ce qui traduit un relief changeant. On note cependant des variations significatives et rapides du relief sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien.

Il est utile de rappeler que le relief général de l'entité géographique du Plateau Picard décline de l'ouest vers l'est. Fontaine-Saint-Lucien se localise dans la partie centrale de cette dernière.

L'analyse globale des cotes NGF relevées sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien permet d'identifier l'inclinaison du plateau vers le sud, c'est-à-dire des hauteurs du Pays de Chaussée vers la vallée de la Liovette qui rejoint le Thérain (situé à 7 Km au sud-est) à Beauvais. Ces variations topographiques ont donc des incidences sur le paysage et la visibilité du tissu aggloméré en fonction des différents angles de vue.

L’examen précis du relief sur l’ensemble du territoire communal fait ressortir différentes unités géographiques :

- la partie ouest et la partie est du territoire communal: ce sont les parties les plus hautes et planes du territoire ; les cotes d’altitudes relevées oscillent peu (entre 130 mètres et 147 mètres). Le plateau encadre le territoire de Fontaine-Saint- Lucien.

- la partie centrale du territoire : c’est la partie dans laquelle on retrouve les vallons qui entaillent le plateau agricole selon un axe nord-est / sud-ouest. Les cotes d’altitude varient très fortement et sur de courtes distances (entre 109 mètres et 146 mètres). Ces vallées sèches traversent le territoire communal de part en part, ce qui se traduit par la présence de plusieurs vallons qui se rejoignent au cœur du territoire, autrement dit au sein d’une cuvette visible au nord du village puis vers la Source de Calais, à proximité du territoire de Guignecourt (en témoigne la cote d’altitude relevée à la sortie de la commune (100 m).

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1.2.2.2 Lignes de crêtes et talwegs

Les lignes de crêtes déterminent des zones où l’impact visuel d’éventuelles constructions est important. À l’inverse, les talwegs correspondent à des zones pouvant présenter des risques d’accumulation d’eau.

Plusieurs lignes de crêtes principales sont relevées. Les trois premières proviennent du territoire de la commune voisine de Maisoncelle-Saint-Pierre. Les deux suivantes viennent du nord du territoire, des communes de Muidorge et Abbeville-Saint-Lucien. La dernière longe l’est du territoire de Fontaine-Saint-Lucien du nord-est au sud-est. Elles soulignent un léger bombement du plateau entre les différents vallons. Elles convergent toutes vers le centre du territoire de Fontaine-Saint-Lucien et prennent la direction de la commune de Guignecourt.

La totalité du territoire communal est drainée par des faisceaux de talwegs convergeant vers la vallée du Thérain (au niveau de ) selon un axe Nord-ouest / Sud-est.

Les trois principaux talwegs répertoriés au fond des vallons sont alimentés par un faisceau de talwegs secondaires qui descendent des points hauts vers les points bas par l'intermédiaire des versants. Leur caractère boisé est donc un élément stabilisant dans la gestion de cette dynamique.

Le point le plus bas du territoire se situant au centre de la partie agglomérée, plusieurs talwegs convergent vers cette dernière pour se diriger ensuite vers la commune de Guignecourt. Les dispositifs existants au contact du tissu bâti (mare à l’entrée nord du village, fossé du ru de Calais) permettent une gestion efficace de ce phénomène qui n’occasionne pas de désordre particulier pour le bâti existant.

1.2.3 Hydrographie et hydraulique

1.2.3.1 Régime hydrographique du territoire

L’analyse des lignes de crêtes et des talwegs permet d’identifier plusieurs bassins versants et sous-bassins versants rattachés à la dynamique territoriale.

La dynamique hydraulique importante sur l’ensemble du territoire, évoquée ci-avant, alimente en aval, la source de Calais localisée au sud du territoire communal. Cette source est l’endroit où prend naissance la rivière de la Liovette qui rejoint le Thérain à l’approche de Beauvais.

Autrement, le village est concerné par le ru de Calais, cours d’eau intermittent qui s’active principalement à l’occasion de fortes pluies d’orages ou en cas de phénomènes de remontées de la nappe phréatique.

Compte tenu de l’orientation des lignes de crêtes et des talwegs, l’ensemble des eaux superficielles sont dirigés vers le centre du territoire, à l’est d’un vallon sec lui-même connecté en amont de la vallée humide du Petit-Thérain. Aussi, Fontaine-Saint-Lucien est rattachée à cet unique bassin versant. Au final, l’ensemble des eaux de surface du territoire alimente le bassin versant de l’Oise via le ruisseau de la Liovette et la rivière du Thérain (à hauteur de Beauvais) puis la Seine.

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Fontaine-Saint-Lucien

1.2.4 Aléas induits par les éléments naturels

Les analyses précédentes sont complétées par des éléments issus de l’Atlas des Risques Naturels Majeurs établi par la Direction Départementale des Territoires de l’Oise (module cartographique Cartélie disponible sur internet). Il convient d’insister sur la portée non normative de ces informations qui doivent être regardées comme des outils de sensibilisation sur la thématique des risques à destination des acteurs locaux. Les données présentées dans ce module ne résultent pas d’études de terrains mais de la combinaison « théorique » de plusieurs facteurs identifiés à l’échelle du département de l’Oise. Le module Cartélie doit donc être interprété à petite échelle (le territoire communal par exemple) et non à la parcelle.

Comme pour l’ensemble des communes de France, Fontaine Saint Lucien est concernée par l’arrêté du 29/12/1999 publié au journal officiel du 30/12/1999 portant sur les inondations, coulées de boues et mouvements de terrain.

• Aléa coulées de boue

Les aléas « coulées de boues » sont recensés au sein du vallon et prennent naissance sur les points hauts du territoire (plateau nord et ouest). Exceptée dans sa partie centrale, l’aléa toucherait la quasi totalité du village. La commune a effectivement constaté que le phénomène intervenait régulièrement en un point bien précis ; au nord-est du village sur des terrains situés en aval du vallon, au creux d’un talweg (Cf. plan de localisation page suivante). Le mur de clôture de la mare communale comporte d’ailleurs une grille afin de permettre le recueil des eaux superficielles chargées provenant naturellement du vallon.

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Secteur où des phénomènes de coulées de boue sont observés.

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• Aléa remontée de nappe

Fontaine-Saint-Lucien est concerné par les remontées de nappe, les aléas allant de moyen à nappe sub-affleurante. Les aléas les plus élevés se concentrent dans le fond de la vallée sèche et au niveau de la source de la Liovette. La partie agglomérée de Fontaine- Saint-Lucien est concernée par les niveaux d’aléas suivants : nappe sub-affleurante, aléa fort et aléa très fort.

La survenue de cet aléa a effectivement été constatée à plusieurs reprises (1988, 1994, 1995 et 1996), l’épisode le plus intense s’est produit en 2001 et a donné lieu à un arrêté du 29/05/2001, publié au journal officiel du 14/06/2001, portant sur les inondations par remontée de nappe phréatique.

A l’issue de cet épisode, une étude (référencé BRGM/RP-50722-FR) a été menée par le BRGM, le cadre des actions de Service public, afin d’établir un constat et comprendre les sources de cette inondation, causée par des remontées exceptionnelles au niveau la nappe phréatique. Cette étude a été menée conjointement sur plusieurs communes touchées. Elle est basée sur deux tournées sur le terrain réalisées les 25 et 29 janvier 2001 et complétées par des observations ponctuelles début février 2001.

Le bilan de la situation piézométrique de la nappe de la craie dans le département de l’Oise en janvier et février 2001 a montré qu’en plusieurs endroits le taux de recharge a atteint 100 %. L’ensemble des observations faites et l’interprétation des données piézométriques disponibles a conclut à l’origine naturelle (remontée de la nappe de la Craie) des inondations constatées.

Les origines de ces phénomènes sont à la fois d’ordre géologique, hydrogéologique et climatologique. Le substratum géologique crayeux constitue un important réservoir aquifère qui dans ces secteurs est appelé « nappe libre » puisque des fluctuations de la nappe sont

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 42 possibles en l’absence de formations géologiques supérieures imperméables. La « recharge » de l’aquifère crayeux est principalement assuré par les précipitations qui s’infiltrent (pluies efficaces) qui interviennent en automne et en hiver lorsque le couvert végétal est réduit. Les sorties sont principalement représentées par les exutoires naturels que sont les sources, en l’occurrence à Fontaine Saint Lucien, la source de la Liovette.

Les photos ci-après témoignent des incidences de ce phénomène qui a occasionné des inondations de la voirie, de plusieurs caves et sous-sols des constructions édifiées dans ce secteur. Photos extraites de l’étude du BRGM

La situation piézométrique dans l’Oise a été particulièrement élevée courant de l’automne/hiver 2000-2001 avec des niveaux jamais mesurés en raison de précipitations efficaces importantes sur les périodes 1999-2000 et surtout 2000-2001 entraînant une forte recharge de la nappe. La surface de la nappe de la craie s’élevant, elle a finit par atteindre le sol dans les zones basses telles que les « vallées sèches » où elles ont donné naissance à des sources temporaires ponctuelles (à la faveur d’un fossé, d’un drain) ou étendues et diffuses (sous la forme d’émergences plus ou moins importantes).

Les conséquences pour la commune de Fontaine ont été les suivantes (photos à l’appui) : - la submersion de terres et d’infrastructures en fond de vallée ; - l’ennoyage de caves et de sous-sols en zones agglomérées ; - la déstabilisation localisée du versant (rue du Blanc Mont) entraînant un léger affaissement du terrain. Des travaux d’aménagements ont été entrepris afin d’atténuer localement les nuisances engendrées comme le curage de fossés existants et le creusement de nouveaux fossés, le pompage des caves et sous-sols inondés. Cependant, il sera difficile de garantir la

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 43 non inondabilité de certains sous-sols compte tenu du contexte naturel difficilement maîtrisable. Plans de situation des secteurs affectés annexés à la demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle suite au phénomène de remontées de nappe intervenu en 2001

Secteur du village où les constructions ont été touchées

Zone agricole inondée

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Reportage photographique issu de photos de particuliers suite aux inondations survenues aux mois de mars-avril 1988 d’intensité moindre

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Dans le cadre de l’élaboration du PLU, une étude hydrogéologique a été réalisée à l’initiative de la commune par le cabinet Pomerol, étude qui a été intégrée en totalité dans le présent rapport.

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• Aléa mouvements de terrain

L’aléa « mouvement de terrain » est présent sur les versants des vallons secs. Sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien, cet aléa est faible à moyen au regard de la nature boisée des espaces concernés.

9 Aléa retrait-gonflement des argiles

L’aléa retrait gonflement des argiles est considéré d’intensité faible à moyenne sur la commune. La nature crayeuse du sol limite fortement l’intensité du risque.

1.2.5 Géologie

La géologie est très largement liée aux régions naturelles qui composent le territoire. Les ensembles géomorphologiques existants sur la commune correspondent à des structures géologiques différentes. La géologie a un rôle important dans l’aspect du territoire dans la mesure où elle détermine des ambiances paysagères. On peut en effet mettre en relation les particularités du relief et les caractères géologiques, et ainsi interpréter les paysages.

L’analyse géologique illustre les différentes grandes régions naturelles. Le Pays de Chaussée présente une géologie relativement simple, majoritairement occupée par du limon et de la craie. Des colluvions de fond de vallée sèche s'identifient plus localement.

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Aussi, le plateau agricole de la commune est recouvert dans le cas présent de divers limons (limons à silex, limons des plateaux) donnant ainsi à la terre ses qualités fertiles. Par ailleurs, des affleurements crayeux apparaissent sur les versants des vallées sèches, formant de véritables couloirs au fond desquels sont venus se déposer des colluvions (de fond de vallée sèche). Les dynamiques hydraulique et hydrologique communales sont sources de dépôts d’alluvions modernes en fond de vallée, à l’est du village et en pied de coteau.

Carte géologique

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1.2.6 Usages et paysages

Le Plan Local d’Urbanisme, document de planification urbaine, réclame qu’une approche environnementale du territoire concerné soit établie (article L. 123-1 du Code de l’Urbanisme).

Le concept de Développement Durable, prenant toute son importance avec la loi SRU, introduit la nécessité de procéder à une analyse paysagère approfondie du territoire à l’étude, afin d’identifier les éléments remarquables du paysage.

La détermination de chaque entité paysagère se définit selon des critères croisés décomposés en trois catégories : − critères géographiques : typologie du relief (ondulations, pentes abruptes,…), forme. − critères visuels : prédominance ou absence totale de percées visuelles et de points de vue, nature et qualité de ces derniers, présence ou non d’une ligne d’horizon, lignes directrices du regard. − critères naturels : qualité spécifique des éléments végétaux, sensibilité environnementale.

Les particularités géographiques et géologiques décrites précédemment composent différentes ambiances paysagères qui structurent le territoire communal de Fontaine-Saint- Lucien.

Globalement, le plateau agricole est entaillé par des vallées sèches qui animent le territoire par des ondulations plus ou moins marquées. Ces paysages « locaux » organisent l’espace communal et affirment l’identité du territoire. On peut dresser une typologie de ces différents paysages rencontrés et tenter de cerner au mieux leurs articulations.

1.2.6.1 Le plateau agricole

Sous l’influence directe du Plateau Picard, le territoire communal est principalement composé d’espaces agricoles cultivés (80 %). L’aspect de ces étendues varie durant l'année au rythme des saisons et au gré des semences.

A Fontaine-Saint-Lucien, la dynamique du relief (plateau vallonné) est une composante essentielle de ce paysage. Les terres cultivées sont présentes sur le plateau et en fond de vallée. Elles sont également présentes sur les versants quand ces derniers ne sont pas occupés par des larris, des bosquets ou des massifs boisés.

L’impression rendue par les terres agricoles change au gré du relief. Ainsi, les terres agricoles situées sur les promontoires évoqués plus haut (lignes de crête, sommet des versants et plateau) offrent une vue très élargie qui repousse le champ de vision vers une ligne d’horizon relativement éloignée. Ce trait de caractère est saisissant à Fontaine-Saint- Lucien. Placés sur les hauteurs du Plateau Picard, les sommets cultivés offrent de très larges ouvertures visuelles sur une partie du Plateau-Picard, sur le Clermontois (au-delà de la vallée du Thérain qui héberge la ville de Beauvais) ou la Picardie Verte.

Les alignements d’arbres de la RD 1001 sont facilement identifiables et servent de point de repère autant que les silos agricoles implantés sur les plateaux (vers Rougemaison). Ces points de vue sont rendus possibles en l'absence de boisements denses qui surmontent les versants de la vallée. Cette traduction paysagère de Fontaine-Saint- Lucien démontre que toute action humaine produit un impact sur le paysage et que les

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 59 incidences doivent être évaluées pour le territoire mais également pour les espaces en co- visibilité.

Nord du territoire

Silo de Rougemaison

Est du territoire

Alignements d’arbres de la RD 1001

Sud du territoire

Vallée du Thérain

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1.2.6.2 Les vallons aux paysages confinés

Au niveau des versants et des fonds de vallons, les impressions sont radicalement différentes. Les "ouvertures visuelles" produites par la culture des terres sont canalisées par les courbes du relief qui orientent la vision et produisent un effet de cloisonnement ; effet accentué par la présence de boisements sur les versants et sur le plateau. C'est le cas de la vallée située le long des « Grandes Vignes ».

Vallons au nord du territoire

Vallon le long des « Grandes Vignes »

1.2.6.3 Les bois

Plusieurs types de boisements sont relevés ; les boisements denses et les remises boisées.

Les boisements denses sont répartis principalement dans la partie centrale du territoire.

Au nord, on remarque un boisement qui tapisse les différents vallons, il s’agit du « Bois de Fontaine » qui se prolonge sur les territoires de Muidorge et Abbeville-Saint-Lucien avec le « Bois de la Réserve » et le « Bois des Longues Eaux ».

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Parmi les boisements denses, on distingue : − le « Bois de Houssoye » qui tapisse le sud du territoire communal, − le « Bois de l’Avérine » au nord-ouest de la commune, − le « Bois carré » au nord-est du territoire.

Au nord, et à l’est du village, on trouve différents boisements qui viennent tapisser les versants du plateau et former des ruptures de pente. Ils jouent un rôle dans la gestion des eaux de ruissellement et abritent une faune riche et diversifiée.

Quelques rares remises boisées sont également relevées. Elles sont disséminées sur l’ensemble du territoire communal. Ces éléments participent à l'animation paysagère de la commune.

1.2.6.4 Les espaces bâtis ou aménagés

Fontaine-Saint-Lucien est constitué espace aggloméré compact situé dans la partie centrale du territoire, sur une ligne de talweg et d’un écart bâti implanté aux abords de la RD 1001.

La position du village en fond de vallée lui permet d’avoir un profil très discret dans le paysage. La couverture végétale autour du village (ceinture verte) est très peu affirmée, l’espace aggloméré est souvent au contact direct des terres cultivées. L’espace aggloméré se dévoile plus ou moins au gré des ondulations du relief.

Vue depuis le nord du territoire

Habitations Clocher

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Vue depuis le sud du territoire

Village

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ANALYSE PAYSAGERE

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1.2.7 Le patrimoine naturel

Le PLU se doit de tenir compte de la qualité environnementale du territoire communal dans une optique de préservation et de mise en valeur des richesses naturelles.

Ces richesses ont d’ores et déjà été répertoriées et sont en outre regroupées sur le site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Picardie. Le territoire communal est concerné par une ZNIEFF de type 1 et un site Natura 2000.

1.2.7.1 Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique

Le territoire de Fontaine-Saint-Lucien compte une ZNIEFF de type 1 intitulée « Larris et Bois des Longues Eaux ». Les informations ci-après sont tirées d’une fiche rédigée par le Conservatoire Naturel de Picardie et visible sur le site de la DREAL.

Une ZNIEFF met en avant la qualité de la faune et de la flore. Ce sont des inventaires scientifiques qui ne représentent pas une servitude, mais qui ont pour objet de définir des milieux naturels qui méritent d’être préservés et pérennisés pour leur potentiel écologique.

• La ZNIEFF de type I «Larris et Bois des Longues Eaux »

D’une superficie de 124 ha, la ZNIEFF du Larris et Bois des Longues Eaux concerne trois communes et traduit l’intérêt écologique des pelouses calcicoles et du massif forestier (Chênaies, Charmaies, Hêtraies, …).

Le larris et le bois des Longues Eaux s'étirent le long d'une vallée sèche orientée nord- sud et inscrite dans les craies santonienne et coniacienne. Celles-ci sont recouvertes de limons acides à silex sur le plateau. Le bois qui se développe sur ces sols acides est une chênaie-charmaie-hêtraie, dominée, en sous-bois, par des étendues de ronces, dans lesquelles percent des tapis de Jacinthes.

Sur la craie des versants s'étendent des hêtraies, des taillis et fourrés de recolonisation et des pelouses. Les pelouses sont ponctuées de nombreux buissons, notamment de Genévriers. Ceux-ci sont des témoins du pâturage (essentiellement ovin) qui valorisait, autrefois, ces fortes pentes aux sols squelettiques. Des lapins contribuent au maintien d'espaces ras et caillouteux par leurs activités de grattements et de broutage.

Ces milieux renferment des espèces de flore et de faune particulières. Pour la flore, on rencontre par exemple la Germandrée des montagnes, le Séséli libanotide, l’Epiaire des Alpes et le Daphné lauréole. On trouve également plusieurs orchidées telles que l’Epipactis brun rouge ou la Céphalanthère à grandes fleurs.

L’intérêt faunistique est lié à la présence de nombreux oiseaux nicheurs dont deux rapaces, le Busard Saint-Martin et la Bondrée apivore. S’agissant de l’entomofaune, l’Azuré bleu-céleste fréquente les pelouses.

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1.2.7.2 Espaces naturels sensibles

Le Conseil général de l’Oise est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels, boisés ou non afin de « préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels » (art. L. 142-1 du Code de l’Urbanisme).

A ce titre, le département a approuvé le 18 décembre 2008, le Schéma départemental des espaces naturels sensibles. Fontaine-Saint-Lucien est concernée un espace naturel sensible qui couvre la ZNIEFF décrite ci-avant.

La reconnaissance en ENS confère à ces espaces une valeur écologique supplémentaire qui se doit d’être soulignée. Même si l’ENS ne présente aucune contrainte réglementaire, ni juridique, il a vocation à faire reconnaître la valeur écologique et paysagère d’un site naturel et sensibiliser les porteurs de projet.

1.2.7.3 Site Natura 2000 (Site d’Importance Communautaire) : « Réseau de coteaux crayeux du bassin de l’Oise aval (Beauvaisis) » - FR 2200369

Le classement en site Natura 2000 est réalisé dans le cadre d’un Programme d’Initiative Communautaire ; il reconnaît la qualité d’habitats naturels. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ont pour objectif la conservation de sites écologiques présentant, soit des habitats naturels ou semi-naturels d’intérêt communautaire par leur rareté ou leur rôle écologique primordial, soit des espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire pour leur rareté, leur valeur symbolique ou leur rôle essentiel dans l’écosystème. La ZSC « coteaux crayeux du bassin de l’Oise aval » correspond à un réseau de coteaux crayeux de la vallée du Thérain, au nord de Beauvais ; elle présente un périmètre éclaté. Elle est constituée par un réseau de coteaux crayeux représentant un échantillonnage exemplaire et typique des potentialités du plateau picard méridional.

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9 Description générale

Comme son nom l’indique, ce site est constitué d’un vaste ensemble de coteaux crayeux d’exposition majoritairement nord recouverts de pelouses calcicoles dont la disparition généralisée et la subsistance de relativement faibles étendues expliquent la définition d’un réseau très éclaté. Le paysage intéressant, issu d’anciennes traditions pastorales, se constitue en association de boisements juxtaposés aux coteaux calcaires sous-jacents, ou par les coteaux froids de la vallée du Thérain adjoint à la pelouse froide sous influence montagnarde typique du plateau picard. La végétation présente de nombreux stades d’évolution depuis la pelouse jusqu’au bois de Hêtres sur sols calcaires. Les intérêts spécifiques de ce réseau sont remarquables d’un point de floristique (cinq espèces protégées, une plante inscrite à la Directive Habitat,...) et faunistique (nombreuses populations d’insectes, reptiles, oiseaux,...). D’une superficie totale de 416 ha, ce réseau de coteaux crayeux se rattache à un ensemble plus vaste, celui des coteaux crayeux de bassin de l’Oise (32 communes et 2 290 ha), reconnu aussi par Natura 2000. Leur protection les préserve d’éventuelles menaces. Seule la fermeture du milieu et des projets d’aménagements ponctuels sur les marges du site sont à surveiller.

Tableau récapitulatif des caractéristiques générales du site (source : INPN, site internet)

Caractère général du site

Classe d'habitats % couvert

Pelouses sèches, Steppes 65

Prairies améliorées 4

Forêts caducifoliées 30

Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes 1 intérieures, Neige ou glace permanente

TOTAL 100

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9 Habitat

Code % REPRE SUP. STAT. EVAL. COUV. SENT. REL. CONS GLOB .

5130 - Formations à Juniperus communis sur landes ou 5 A C A A pelouses calcaires

6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (*sites 30 A C B A d'orchidées remarquables)

6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des 1 C C B C étages montagnard à alpin

8160 - Eboulis médio-européens calcaires des étages collinéens 1 A B A A à montagnard

9130 - Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum 10 B C B B A : site remarquable, B : site très important, C : site important, D : présence, - : non évalué, * Habitats prioritaires (source : INPN, site internet)

9 Qualité et importance

De caractère mésotherme et xérophile et subcontinental, les phytocoenoses pelousaires, associées aux habitats des stades dynamiques qui leur succèdent (banquettes cuniculigènes à Hélianthème, ourlets, fourrés et hêtraies calcicoles sèches), constituent souvent de remarquables séries diversifiées sur le plan floristique : cortège caractéristique des pelouses du Mesobromion avec de nombreuses thermophytes subméditerranéennes, diversité orchidologique importante, 7 espèces protégées dont une de l'annexe II (Sisymbrium supinum), nombreuses espèces menacées.

Une diversité optimale est obtenue avec la continuité de forêts neutro-acidiclines de sommet et de plateau sur argile à silex et limons.

Il convient de souligner complémentairement l'intérêt ornithologique (rapaces nicheurs), herpétologique (importante population de vipère péliade) et la richesse entomologique de cet ensemble avec quatre espèces menacées au moins, dont une, le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) est inscrite à l'annexe II de la directive.

9 Vulnérabilité

Comme la plupart des autres systèmes pelousaires du plateau picard, ces coteaux sont hérités des traditions pastorales de parcours. Leur état d'abandon varie selon de nombreux facteurs (seuils de blocage dynamique, populations cuniculines abondantes, etc.), mais d'une manière globale, l'état de conservation du réseau est encore satisfaisantes et ménage à défaut des possibilités intrinsèques fortes de restauration rapide mais urgentes. Un des coteaux (larris de Verte-Fontaine) est encore exploité par l'un des derniers troupeaux ovins de parcours du Nord de la France. Les pressions sont nombreuses (carrières, décharges, boisements artificiels, en particulier pinèdes à Pin noir d'Autriche, plantations de merisiers, eutrophisation agricole de contact, moto-cross, etc.).

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A l'état d'abandon, le réseau pelousaire se densifie et s'embroussaille suite aux abandons d'exploitation traditionnelle et à la chute des effectifs des populations de lapin. Protection vis à vis des cultures environnantes, notamment des descentes de nutriments et des eutrophisations de contact par préservation (ou installation) de bandes enherbées, haies, prairies, boisements notamment en haut de versant. Restauration d'un pastoralisme sur les coteaux non pâturés. Arrêt des extensions de carrières et restauration écologique des anciens fronts favorisant les groupements pionniers. Arrêt des boisements artificiels sur les pelouses calcaires et du moto-cross sauvage.

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Les études du DOCOB concernant ce site Natura 2000, en l’occurrence pour la commune de Fontaine Saint Lucien, n’ont pas encore démarré.

°°°

Sur la commune de Fontaine Saint Lucien, la limite sud du site Natura 2000 se situe à environ 450 m de l’espace aggloméré.

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1.2.8 Forme urbaine

Il s’agit de décrire et de qualifier la forme urbaine à partir de plusieurs questions : − Quelle forme urbaine (constat objectif de la forme)? Est-ce un tissu aggloméré uniforme, homogène, hétérogène, structuré ? Existe-t-il plusieurs hameaux ? − Quelle image urbaine (impressions subjectives produites par la vue de la forme)? Quelle intégration dans le paysage, quel sens donne-t-il à l’espace ? − Quelles incidences sur le paysage ?

La relation agglomération-paysage est un équilibre complexe, fruit de nombreux facteurs. Cet équilibre subtil s'inscrit dans la notion de paysage, notion fondamentale que la commune doit avoir le souci de protéger au travers des dispositions du Plan Local d’Urbanisme. Cette obligation faite aux collectivités est d'ailleurs rappelée dans un article du Code de l'Urbanisme qui stipule : « Le territoire français est le patrimoine commun de la Nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences » (article L.110 du Code de l’Urbanisme).

1.2.8.1 Silhouette de l’agglomération

La détermination de la forme urbaine permet d’établir une première réflexion sur sa configuration actuelle et doit surtout permettre de mieux appréhender son évolution attendue ou projetée.

Le bourg présente une forme linéaire le long d’un axe unique de communication. Il présente les caractéristiques d’un village-rue ; l'épaisseur de la forme urbaine est régulière. Elle s’épaissit légèrement dans sa partie nord du fait de l’implantation d’exploitations agricoles.

Les vues générales prises des lisières urbaines montrent une forme urbaine étirée.

1.2.8.2 Lisières urbaines

Les lisières urbaines correspondent aux limites entre l’espace bâti et l’espace naturel.

Il faut noter que le relief joue un rôle de première importance dans la perception des lisières urbaines. L’agglomération est localisée dans un fond de vallon, les lisières urbaines sont exposées différemment dans le paysage. Ainsi, la lisière nord et la lisière sud de l’agglomération sont peu exposées dans le paysage, alors que les lisières est et ouest se montrent particulièrement sensibles.

Les lisières du village présentent généralement un traitement végétal perméable.

La lisière nord présente une ceinture verte disparate, l’insertion paysagère de l’agglomération se fait par les versants boisés et quelques fonds de parcelles arborés de part et d’autre de l’agglomération. Les constructions restent cependant très visibles de l’extérieur du village. La forme urbaine est rétrécie et se limite aux constructions autour de l’église.

La lisière ouest du bourg laisse apparaître l’agglomération au gré du relief. La lisière se dévoile au fur et à mesure que l’on descend du plateau vers le fond de vallon. La ceinture verte est très peu fournie, seuls quelques arbres viennent ponctuer cette lisière. Ici, la forme urbaine est très étirée, on retrouve la forme caractéristique du village-rue.

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La lisière sud du village est sensiblement identique à la lisière nord, la forme urbaine est rétrécie, la ceinture verte peu fournie. Ici, elle se compose de quelques arbres isolés et de fonds de parcelles arborés à droite. Les pignons clairs des pavillons viennent davantage fragiliser l’appréhension paysagère de cette lisière.

La lisière est du bourg est quant à elle identique à la lisière ouest sur le plan de la forme. Par contre la ceinture verte de cette dernière est plus étoffée, elle se compose de nombreux fonds de parcelles arborés et d’alignements d’arbres qui habillent le versant. La lisière urbaine est fragilisée par la présence d’un bâtiment agricole à droite dont l’impact reste mesuré en raison de l’emploi de matériaux aux teintes foncées.

Espace bâti

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1.2.9 Les entrées du village

L’étude des entrées de village a pour objet d’appréhender les vues de l’agglomération obtenues depuis les axes de communication et d’analyser l’effet d’annonce ou de « porte » des diverses entrées de village.

La commune de Fontaine-Saint-Lucien s'inscrit dans un contexte très rural. L'aménagement des entrées de ville reflète cette caractéristique. Les aménagements sont simples et sommaires.

L'analyse de chacune des entrées de ville permet de démontrer que :

- l'entrée nord de Fontaine- Saint-Lucien est marquée par le Entrée nord contraste entre sa rive gauche très végétale (présence d’alignements d’arbres) et sa rive droite à dominante agricole. La présence d’un panneau, d’arbres et de l’église ainsi que le tracé de la route permettent d’indiquer clairement l’entrée de l’espace aggloméré en accompagnant le regard vers ce dernier.

- l’entrée ouest de Fontaine-Saint-Lucien est Entrée ouest : Vue éloignée marquée par l’occupation agricole de l’espace. L’entrée de ville n’est pas clairement définie lorsque l’on est éloigné de cette dernière. Elle se dessine au fur et à mesure que l’on s’en approche par le biais d’une haie privative, par la présence d’un talus, par le tracé de la route, et par le panneau d’entrée de ville. Ces éléments permettent de marquer l’arrivée dans l’agglomération. Le manque de visibilité a pour effet de faire ralentir les automobilistes. L’ensemble de ces éléments permettent de resserrer le champ de vision sur l’agglomération.

Entrée ouest : Vue rapprochée

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- l’entrée sud de Fontaine- Saint-Lucien se caractérise par un Entrée sud espace agricole ouvert. Le pignon clair du pavillon et la haie privée qui entourent le terrain viennent matérialiser l’agglomération. L’entrée de ville est identifiée par un panneau. Le virage permet de faire ralentir les automobilistes mais coupe le champ de vision et ne permet pas d’apercevoir immédiatement l’espace aggloméré ce qui lui confère un caractère accidentogène. La présence, en amont de l’entrée de ville, d’un cassis permet également de faire ralentir les automobilistes.

Entrée est - l’entrée est de Fontaine-Saint- Lucien se caractérise par la présence de talus de part et d’autre de la chaussée. La partie droite de la route se trouve encadrée par la présence d’arbres qui guident le regard vers le panneau d’entrée de ville. La présence d’un hangar sur le côté gauche marque également cette entrée dans l’espace aggloméré. Le virage permet de faire ralentir les automobilistes, et dévoile graduellement le reste du village.

1.2.10 Réseau viaire

La trame viaire constitue le squelette d'une agglomération : c'est l'ensemble des voies, petites ou grandes, utilisées par la population dans ses déplacements. C'est donc un élément fondamental de communication mais aussi un repère dans l'espace.

On distingue une hiérarchie dans les voies : − les voies primaires (voies principales de desserte de l’agglomération), − les voies secondaires (voies de desserte entre quartiers), − les voies tertiaires (voies en impasses).

9 Voie primaire

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La voie structurante ou voie primaire est la voie principale qui constitue la colonne vertébrale de l'agglomération autour de laquelle s'est organisé et articulé le tissu urbain et qui lui donne sa forme actuelle.

La structure du réseau de voies est principalement caractérisée par la configuration en « village-rue ». L’axe formé par la rue de Calais constitue la colonne vertébrale du village. Cette colonne se complète par deux voies : − la rue du Blanc Mont, qui permet de relier la rue de Calais à l’axe de transit qu’est la RD 1001, − la Chaussée de Brunehaut qui relie Fontaine-Saint-Lucien à Maisoncelle-Saint- Pierre.

La quasi-totalité des constructions est située de part et d’autre de ces voies principales. Le comblement progressif des dents creuses est venu conforter le rôle structurant de ces axes de développement.

La voie primaire présente une qualification qui la démarque. En effet, dès lors qu'elle dessert des constructions, la voie présente un aspect plus structuré (élargissement de la voirie, aménagement des accotements, parfois réalisation de trottoirs, plantations, etc…).

9 Voie en impasses

Les voies tertiaires ne jouent pas de rôle particulier dans la structure urbaine des entités bâties. Il s'agit de voies communales carrossables en impasse qui permettent de desservir quelques constructions.

On observe trois voies tertiaires : − La rue du Bois de l’Avérine, − L’impasse de l’église, − Le chemin rural n°20 (dit « Chemin de Magneret »).

9 Chemins ruraux et sentes piétonnes

Il est à noter la présence de chemins ruraux ou sentes piétonnes situés en périphérie immédiate du bourg. Outre leur rôle de desserte agricole, ils témoignent du caractère rural de la commune. Ils sont utilisés par la population pour leurs activités ludiques (promenade, sport...). Ils constituent également un repère et permettent aux habitants de s’approprier le territoire.

Le village compte plusieurs sentes piétonnes ou chemins ruraux, qui permettent d’assurer la continuité de certains cheminements. L’organisation de ces voies est différente entre le centre et les extrémités du village.

Aux extrémités, on observe une disposition en étoile (absence de bouclages). En revanche, au centre de l’espace aggloméré, la sente du Tour de ville, parallèle à la rue de Calais, permettrait un bouclage avec le chemin rural n°16 et le chemin rural n°17 si elle n’était pas interrompue au niveau du fossé de Calais.

On observe également la présence d’un chemin à l’ouest de l’espace aggloméré parallèle à la rue de Calais, cependant ce dernier ne permet pas de bouclage.

De façon générale, il apparaît que la réflexion sur le développement communal doit nécessairement être menée conjointement à celle relative à la configuration du réseau de voies, en tenant compte de la structure en « village-rue » et des cheminements existants.

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1.2.11 Potentialité d’accueil du tissu urbain

L’estimation des terrains susceptibles d’être bâtis a été réalisée à l’intérieur d’un périmètre aggloméré tel que le définissent les tribunaux administratifs dans leur jurisprudence. Le plan ci-dessous illustre le périmètre aggloméré de Fontaine Saint Lucien.

Délimitation du périmètre aggloméré du village

Compte tenu de la couverture spatiale des réseaux (eau potable, défense incendie, voies de communication), quelques terrains apparaissent susceptibles d’être construits au sens de la juridiction. Il s’agit de terrains directement bordés par une voie, et qui constituent un potentiel direct de constructibilité. Plusieurs espaces libres, appelés « dents creuses », ont été répertoriés.

Cependant, cette potentialité doit également tenir compte de l’ensemble des facteurs qui peuvent être sources de rétention foncière à court, moyen ou long terme. De plus, la volonté des propriétaires de construire ou de vendre leur(s) terrain(s) reste un facteur déterminant dans la mise à disposition et l’usage à bâtir des parcelles. Aujourd’hui, la densité bâtie est faible puisque d’à peine 5 logements à l’hectare à l’échelle du village (partie actuellement urbanisée).

La carte page suivante illustre les caractéristiques des terrains nus susceptibles de donner lieu à des autorisations d’urbanisme au titre de l’article R. 123-5 du Code de l’Urbanisme.

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Deux principaux phénomènes sont susceptibles de provoquer de la rétention foncière sur des terrains nus situés dans l’enveloppe urbaine : les pratiques agricoles et le phénomène de remontée de nappe qui touche le nord du village.

Les pratiques agricoles sur la commune concernent plusieurs terrains situés au nord et au sud du village (3/4 du potentiel théorique). Il s’agit uniquement de terres cultivées, soit par des exploitants conventionnés ou bailleurs, soit par des exploitants propriétaires. Ces terrains constituent très souvent la façade d’îlots agricoles plus vastes qui s’étendent en direction des vallons. Les sièges d’exploitations qui cultivent ces terres sont pérennes (Cf. diagnostic agricole).

Il doit être souligné qu’un tiers des dents creuses sont des propriétés en indivision. Cette caractéristique est aussi reconnue pour être source de rétention foncière.

Le nord du village de Fontaine-Saint-Lucien est soumis à un phénomène de remontées de nappe. Cet aléa entraîne des restrictions pour les futurs pétitionnaires ainsi qu’un coût supplémentaire dans le cadre de la mise en place de mesures constructives adaptées. Six parcelles non bâties, desservies par les réseaux sont concernées par cet aléa. Trois sont en outre cultivées par les agriculteurs locaux (parcelles n°1070, 1071 et une partie de la n°492).

Au nord du village, les parcelles n°1103, 1250 et 1251 constituent le jardin d’agrément d’un corps de bâtiments implanté à l’alignement de la rue du Blanc Mont. La parcelle 1250 est particulièrement concernée par l’aléa inondation à l’occasion de fortes pluies d’orage compte tenu de ses caractéristiques physiques (dénivelé de 3 m relevant de l’extraction ancienne de matériaux dans le sol) et de sa situation au contact du fossé qui draine les eaux de surface de la partie nord du village et nord-ouest du territoire (talweg).

L’ensemble de ces caractéristiques constitue un fort handicap quant à l’urbanisation de cette partie du village au regard des coûts d’aménagement des terrains et des éventuelles constructions qui devront faire l’objet de mesures constructives spécialement adaptées. Il ne faut pas non plus sous-estimer l’impact psychologique sur les futurs pétitionnaires de la présence d’un aléa naturel.

Trois grands terrains non bâtis (parcelles n°1155, 1227 et 1248) constituent le jardin d’agrément de propriétés bâties et les propriétaires actuels n’ont pas manifestés leur volonté de s’en séparer (vente du terrain…).

La parcelle n°1296, également ciblée par l’aléa remontée de nappe a fait l’objet d’une demande récente de certificat d’urbanisme.

D’autres parcelles non bâties et équipées, intégrées à l’enveloppe urbaine, ont actuellement un usage ou une occupation plus ciblée :

- une parcelle boisée (partie de la parcelle n°57), située à l’entrée nord-est du village. Il s’agit d’une propriété communale sur laquelle la commune n’a pas de projet en particulier. Elle n’y envisage pas la réalisation de logements.

La parcelle n° 1140 située au sud du village au contact de l’arrêt de car, accueille un jardin potager privé.

Il est également important de souligner qu’au regard de la mixité des fonctions relevée dans le village (équipements publics, artisanat, exploitations agricoles), on peut affirmer que la constructibilité d’un terrain ne sera pas nécessairement dévolue à l’habitat.

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Au regard de l’analyse précédente, il est possible d’affirmer que malgré un potentiel d’accueil pouvant sembler non négligeable sur le plan théorique (sur la seule base des réseaux), plusieurs phénomènes de rétention foncière et la mixité des fonctions existantes sont susceptibles, soit de compromettre la disponibilité des terrains à court et moyen terme ou de permettre la mise en œuvre d’autres projets que du logement. Dans ce contexte, il est difficile de chiffrer véritablement les dents creuses susceptibles d’être construites. Cependant, au regard du potentiel total, il a été estimé que 11 dents creuses sont susceptibles d’être comblées à l’échéance du PLU.

L’étude de la forme urbaine du village fait apparaître au sud de la rue de Calais, au contact de l’arrêt de car un îlot non bâti, situé au sein de la partie actuellement urbanisée (entre la rue de Calais et le chemin du Tour de ville). Cet îlot est partiellement viabilisé puisque seule la façade ouest borde directement la rue de Calais. Ces espace apparaît à l’échelle du village un lieu stratégique compte tenu de ses potentialités de densification urbaine, de sa situation en cœur agglomérée et au contact de l’arrêt de bus (transport en commun).

Ilot homogène non bâti répertorié au sein de l’enveloppe agglomérée du village.

Dents creuses : Partie de l’îlot non Partie de l’îlot équipée située au sein équipée en façade de la partie actuellement (rue de Calais). urbanisée.

Ilot homogène non bâti situé au sein

du périmètre actuellement urbanisé

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1.2.12 Bâti existant

1.2.12.1 Analyse de la trame bâtie

En faisant abstraction des limites parcellaires et des voies de communication, la trame bâtie permet de faire ressortir les différences de densités engendrées par la disposition des constructions dans l’espace. En d’autres termes, la trame bâtie d’une commune est une succession de vides et de pleins qui, par leur agencement, créent des zones de forte ou de faible densité faisant d’ores et déjà apparaître certains secteurs caractéristiques.

À travers l'analyse de la trame bâtie du village, il se dégage différentes occupations au sol des constructions. En effet, la trame bâtie n'est pas homogène selon les secteurs et les constructions qui les composent.

L’analyse de la trame bâtie fait apparaître plusieurs secteurs : 1- Un secteur dense homogène organisé autour de la rue de Calais, 2- Le groupement de bâti au nord, qui présente une densité hétérogène, 3- L’extrémité sud, aux densités plus lâches.

Dans le premier secteur, l’organisation du bâti est simple. Elle permet de faire ressortir l’emprise publique en raison de l’alignement des constructions et de la contiguïté de ces dernières. Cette configuration est caractéristique de l’identité du village-rue. Outre la densité observée, il est important de relever la forme originale de certaines constructions : très souvent allongées, elles s’apparentent à des U (structure des anciens corps de ferme) ou des carrés. La morphologie "agricole" originelle influence le noyau ancien de la commune.

L’étrange impression que les constructions s’imbriquent les unes avec les autres est à mettre en évidence : à l’échelle du terrain, on recense de façon systématique la présence de plusieurs bâtiments (habitations, dépendances, granges…).

Le plan de la trame bâtie met en évidence une densité plus marquée au niveau de la rue principale du village qui se détache du reste de l’espace bâti.

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Sur cette portion, le sentiment de densité bâtie est plus important. L’étroitesse des voies est accentuée par une implantation à l’alignement du bâti. Les usagers de la voie sont véritablement encadrés par les constructions.

Au nord du cœur du village, une zone fait apparaître un bâti fort consommateur d’espace. Il s’agit des bâtiments liés à l’activité agricole. Les bâtiments agricoles et les habitations qui y sont liées constituent une entité à part entière localisée à l’intérieur du tissu ancien. On discerne plus difficilement l’emprise publique, les constructions étant en retrait. L’impression de densité est plus lâche.

Enfin, à mesure que l’on s’éloigne du noyau dense vers le nord, un deuxième secteur apparaît. Ce dernier est détaché du noyau ancien ; en effet, il est difficile d’appréhender la façon dont sont reliées ces deux entités. On distingue la forme des constructions qui est proche de celles du cœur du village souvent allongées, en L (structure des longères) ou en U (structure des anciens corps de ferme). Cependant, la trame bâtie s’appréhende différemment : la trame est plus lâche ; les constructions simples (plus petites et de formes rectangulaires) y sont plus nombreuses. La succession de ces différentes formes de bâti, permet de distinguer par endroit l’emprise publique.

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Un dernier secteur apparaît au sud de l’espace aggloméré, il se trouve également détaché du noyau ancien. À mesure que l’on s’éloigne du noyau dense, la trame bâtie s’appréhende différemment : la trame est plus lâche. Cette densité particulière s’observe également le long de la Chaussée Brunehaut. Il faut noter que Fontaine-Saint-Lucien n’a jamais connu d’urbanisation sous la forme d’opération d’ensemble.

Dans le tissu pavillonnaire, les constructions sont le plus souvent indépendantes les unes des autres et disposées selon un canevas plus régulier (succession de vides et de pleins).

Conclusion : la configuration en village-rue de Fontaine-Saint-Lucien est un caractère fort de l’identité du village, signe de son appartenance à l’entité du Plateau Picard. Un autre caractère identitaire apparaît : la mixité entre le bâti ancien et le bâti récent.

1.2.12.2 Typologie du bâti

9 Le bâti ancien à l’alignement et en retrait

Le bâti ancien est prédominant. Il est présent dans tout l’espace aggloméré, essentiellement le long de la rue de Calais. Ainsi, l’organisation générale du bâti sous la forme caractéristique du corps de ferme (disposition du bâti autour d’une cour centrale) révèle le caractère rural du village.

D’une façon générale, le noyau originel se caractérise par un bâti implanté à l’alignement de la voie soit par la façade, soit par le pignon. Le bâti ancien édifié avec un retrait par rapport à la rue reste plus discret. Dans ce dernier cas, la continuité visuelle est souvent assurée par l’existence de murs de clôture dont la valeur esthétique et patrimoniale de certains est importante. Le caractère de fronts bâtis est ainsi préservé sur l’ensemble du noyau ancien. Il résulte de ces alignements bâtis des ambiances urbaines qui peuvent s’avérer différentes en fonction de leur rapport à l’espace public en général et à la voirie en particulier.

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Si la rue de Calais dans son ensemble, offre une ambiance urbaine plutôt feutrée et resserrée en raison de la quasi-absence de trottoirs et de la présence de perspectives fermées, l’existence de pavillons au sein de ce noyau ancien dégage une toute autre impression. En effet, les pavillons et les dents creuses au sein du noyau ancien du village viennent contraster avec la continuité minérale du bâti ancien, ils apportent une impression d’espace.

Concernant les volumétries, le bâti ancien à l’alignement se traduit souvent à par des constructions de type R + 1 + Combles. Le bâti ancien en retrait s’observe en revanche au travers de constructions plus basses (R + Combles aménagés ou aménageables) de type longères. On trouve cependant sur la commune plusieurs exemples de bâti ancien en retrait qui présentent des constructions hautes (Type R+1+Combles).

• Matériaux

Le bâti ancien de Fontaine-Saint-Lucien témoigne de sa localisation sur le Plateau Picard et plus particulièrement dans le Pays de Chaussée. De fait, on retrouve les matériaux traditionnels tels que le bois, le torchis (enduit ou non), et la brique. La brique rouge en terre cuite est très souvent utilisée pour le bâti ancien implanté à l’alignement mais aussi pour marquer le soubassement de la construction. La brique est également mise en scène avec la pierre calcaire (encadrement, chaînage…), style architectural qui met en valeur la richesse et l’originalité de certaines constructions.

Maison à colombages Maison rurale

D’une façon générale, il semble important de mettre en évidence une certaine richesse du patrimoine bâti ancien, liée notamment à des rénovations respectueuses de l’architecture.

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• Couverture

L’hétérogénéité du bâti ancien se retrouve dans l’analyse des matériaux de couverture : les toitures des constructions anciennes se partagent entre l’ardoise, la petite tuile plate et la tuile mécanique. On relève également la présence d’autres matériaux tels que de la tôle ondulée sur les dépendances.

• Ouvertures

Les ouvertures en façades sont traditionnellement plus hautes que larges ; on compte généralement 3 carreaux par vantail (caractéristique architecturale locale). Traditionnellement, les fenêtres sont accompagnées d’un linteau ou d’un appui en brique. Cependant, on note sur la commune de Fontaine-Saint-Lucien une particularité architecturale au niveau des ouvertures qui peuvent être aussi régulièrement plus larges que hautes. On trouve sur la commune plusieurs ouvertures avec 6 carreaux ou plus par vantail, on observe la disparition des croisillons sur certaines ouvertures.

La symétrie des ouvertures (équilibre général de la façade) est également un aspect respecté : très souvent les fenêtres et les autres percements sont axés les uns par rapport aux autres.

Compte tenu de la hauteur du bâti ancien, les ouvertures en toiture sont plus rares. On recense des tabatières, des lucarnes à deux pentes (dites jacobines), des lucarnes pendantes (dites meunières), des lucarnes à trois pentes (dites capucines). Parfois, le bâti ancien a fait l’objet d’aménagements de combles, donnant lieu à la mise en place de châssis de toit basculants, de lucarnes rampantes et plus rarement de outeaux.

On note sur le territoire de Fontaine-Saint-Lucien, la présence de lucarnes-pignon et de lucarnes-frontons qui agrémentent souvent les toitures des maisons de maître.

Le bâti ancien, outre le matériau noble qu’il utilise, se distingue par ses clôtures. Quand la construction est édifiée en retrait de l’alignement, les murs de clôture ou les annexes (type granges) prennent alors le relais pour la continuité bâtie. Le bureau d’études insiste également sur la qualité de certaines portes charretières, l’empreinte agricole de la commune se retrouvant ainsi dans ces éléments du patrimoine architectural.

L’analyse architecturale a mis en évidence une certaine richesse du bâti patrimonial. Le bureau d’études signale qu’il est possible, dans le cadre du futur PLU, de mettre en valeur et de protéger ces richesses pour des motifs d’ordre historique et culturel (article L.123-1-7° du Code de l’Urbanisme). Aussi, les éléments structurants du patrimoine (immeubles, murs, portes charretières…) pourraient faire l’objet de dispositions réglementaires particulières.

9 Bâti pavillonnaire

Les pavillons sont venus combler les vides du tissu ancien, ils se sont également installés dans le prolongement du tissu existant (rue de Calais, Chaussée Brunehaut) venant ainsi densifier ou étendre l’espace aggloméré.

La volumétrie du bâti pavillonnaire est simple, de type R + C. De forme rectangulaire, les constructions sont généralement implantées au centre de leur parcelle (vaste parcellaire), en retrait de plusieurs mètres de l’alignement et des limites séparatives.

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Cette implantation engendre un tissu urbain plus lâche et accentue de ce fait l’impression de diffusion des volumes dans l’espace. Le bâti pavillonnaire se dévoile donc par son terrain. De la rue, les clôtures se voient avant la construction.

Ces constructions présentent presque systématiquement un aspect contemporain : les matériaux traditionnels disparaissent au profit d’enduits lisses aux tonalités plus claires. Les toitures sont le plus souvent composées de tuiles plates ou de tuiles mécaniques de tonalité allant du brun à l’orangé ; on trouve également de l’ardoise.

Différents types de lucarnes caractérisent les toitures des constructions. La diversité des ouvertures en toitures participe à la multiplicité des types de constructions existantes. On trouve des lucarnes à deux pentes (dites jacobines), des lucarnes à trois pentes (dites capucines), des outeaux (petites ouvertures triangulaires), des châssis de toit basculants, ou encore des lucarnes rampantes.

Les clôtures sur rue jouent quant à elles un rôle fondamental dans la mesure où elles contribuent à l’aspect donné à la rue et constituent par conséquent une composante du paysage urbanisé. Les clôtures et portails individuels sont diversifiés (variété de matériaux, de teintes, de hauteur). On y trouve les matériaux bois, PVC, fer, aluminium...

9 Le bâti à usage d’activité agricole

A l’échelle du village, on repère différents types de bâti d’activité agricole tel que des hangars en bois ou en tôle à la volumétrie très importante, ou encore d’anciennes dépendances/annexes en briques disposées autour d’une cour carrée centrale. Les matériaux de couvertures utilisés sont sur le bâti ancien la tuile mécanique ou l’ardoise, sur les bâtiments plus récents, on trouve de la tôle ondulée. Ces bâtiments d’activités agricoles se situent en lisière mais aussi à l’intérieur du tissu aggloméré. Ce sont des bâtiments imposants qui marquent le paysage et l’ambiance urbaine du village de part leurs volumes et leurs hauteurs. À ce titre, le bureau d’études souligne l’importance du choix des matériaux et de leurs teintes dans l’intégration de ces bâtiments dans le paysage urbain.

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9 Les équipements publics

Fontaine-Saint-Lucien dispose de plusieurs équipements : une mairie, une église, des arrêts de bus. La mairie est installée dans du bâti ancien à l’alignement, son aspect identitaire du Plateau Picard en fait un exemple pour les habitants.

REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE

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1.2.13 Trame végétale intra-urbaine

Au même titre que les éléments bâtis, les éléments naturels structurent la commune et modèlent le paysage. Constituants principaux de l’environnement immédiat, ils déterminent pour une large part la qualité du cadre de vie des habitants. C’est à partir d’une photographie aérienne que la trame verte a été appréhendée.

La trame verte est plus ou moins prégnante en fonction des espaces bâtis. A l'intérieur des noyaux urbains, la trame verte apparaît avec des nuances suivant les secteurs dans lesquels elle peut prendre différentes formes.

Sur les parcelles privatives, la trame végétale est représentée par du gazon entretenu, accompagné de plantations d’arbustes et/ou de haies. Il est rappelé que la nature des végétaux utilisés (essences locales de préférence) est importante pour une bonne gestion de ces derniers.

Dans les sections bâties concernées par l'alignement des constructions en limite de la voie, la trame verte se retrouve principalement en fonds de parcelles. Le front bâti dense qui s’étend de part et d’autre de la rue empêche toute visibilité au-delà. C’est l’élément minéral qui domine largement.

Au contraire, dans les sections bâties de type pavillonnaire, l’impression que renvoie la trame verte est très différente. On retrouve une répartition plus homogène de la végétation, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière des parcelles.

La trame verte ne s’apprécie pas uniquement par le biais des espaces privatifs mais aussi au travers de la qualité des espaces publics qui participent au cadre de vie. A ce titre, est soulignée la particularité de Fontaine-Saint-Lucien qui présente de nombreux aménagements paysagers. De plus, Fontaine-Saint-Lucien dispose d’un espace au caractère végétal affirmé face à la mairie.

1.2.14 Dynamique du territoire

Le village n’est pas un espace figé composé uniquement d’espaces bâtis et d’espaces verts. Il est également un lieu de vie et d’échanges, composé de pôles d’attraction, et parcouru de flux.

Les fonctions majeures de chaque type d’espace, ainsi que les principaux éléments structurants, ont été mis en évidence sur la carte de la dynamique urbaine.

Au niveau des services et des équipements, Fontaine-Saint-Lucien caractérisé par son statut rural est polarisée par Beauvais et Froissy.

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A l’échelle du village, on note la relative dispersion spatiale des principaux équipements publics : la mairie, l’église, le cimetière, l’arrêt de car s’inscrivent à divers endroits de l’espace aggloméré. On distingue cependant une concentration de la dynamique au niveau de la mairie, où l’on trouve également l’école et la place publique. Cette centralité, qui mériterait une meilleure mise en valeur, constitue un véritable atout à l’échelle d’un village (espace repère pour les habitants, point stratégique pour l’animation communale…).

La dynamique urbaine entraîne nécessairement des flux de circulation qui permettent de regagner les pôles majeurs de la commune, ainsi que les communes voisines. La rue de Calais joue un rôle important dans les flux communaux puisqu'elle en absorbe la quasi- totalité des flux de circulation.

L’arrêt de car situé au sud de la rue de Calais génère également de la dynamique et pose aujourd’hui le problème de l’accessibilité des cars et du stationnement.

En ce qui concerne le stationnement, il est matérialisé par un espace libre face à la mairie. Ce dernier est finalement peu utilisé par les parents lors des entrées et sorties de classes s’agissant d’un espace peu fonctionnel.

A noter que les piétons ne disposent pas de leur espace banalisé pour se déplacer le long des axes routiers intra-muros (trottoirs enherbés, absence de cheminement piétonnier…).

Des déplacements intercommunaux réguliers sont également possibles à partir des lignes de transports en commun mis en place par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis. Les données ci-après sont tirées du site « oise-mobilite.fr » du Conseil général de l’Oise et du site internet de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis.

Le village est desservi par la ligne de transports interurbains référencée « 30RENF2 », ligne qui relie Beauvais (Gare Routière) à Breteuil.

Cette ligne est accessible dans le village de Fontaine Saint Lucien à partir de deux arrêts implantés dans la rue de Calais au nord et au sud (ancienne mare). Les habitants peuvent emprunter ce service le matin et le soir selon les horaires indiqués dans le tableau page suivante.

La Communauté d’Agglomération propose, depuis mars 2010, un service de transport collectif à la demande (TAD du Beauvaisis) sur l’ensemble des communes adhérentes. Ce service permet aux habitants de l'Agglomération de se déplacer vers une commune du territoire ou Beauvais. Le service fonctionne tous les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 7h30 à 19h00 (sauf jours fériés) pour un tarif unique de 0,90 euros (aller simple). Le dimanche et les jours fériés, ce service complémentaire aux lignes 11A, 11B et 11C du réseau prend en charge les usagers aux points d'arrêts de transports en commun (urbains ou interurbains) le plus proche de leur domicile, pour les déposer aux points d'arrêt de transport en commun situés sur des communes de l'Agglomération dont Beauvais.

Un autre moyen de transport collectif, intitulé COROLIS, dessert le village le mercredi et le samedi (Cf. plan et horaires de la ligne ci-après). Ce service couvre l'ensemble des 31 communes du Beauvaisis, tous les quartiers et les lignes sont reliés au réseau ferré et au réseau interurbain. Au plus proche des besoins de tous les habitants, les véhicules des

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Transports Urbains du Beauvaisis (COROLIS) parcourent plus d'un million de kilomètres chaque année, sur les 21 lignes du réseau.

Horaires et dessertes de la ligne n°30RENF2 à Fontaine Saint Lucien

Horaire à l’arrêt Ligne Destinations et délais Ancienne Centre mare

Breteuil direction Vers gare routière en 22 mn avec arrêts intermédiaires à 7h29 7h30 Beauvais Guignecourt (3), Tillé (3) et Beauvais (3).

Breteuil direction Vers gare routière en 31 mn avec arrêts intermédiaires à 9h03 9h04 Beauvais Guignecourt (1), Tillé (2) et Beauvais (2).

Depuis gare routière en 21 mn avec arrêts intermédiaires à Beauvais (1), Tillé (3) et Guignecourt (3). Beauvais direction 17h01 -- Breteuil Vers Breteuil en 39 mn en passant par Abbeville-St- Lucien(2)/La Neuville-St-Pierre/Reuil-sur-Brèche/Noyers- St-Martin/ et Saint-André-Farivillers(3).

Depuis gare routière en 21 mn avec arrêts intermédiaires à Beauvais (1), Tillé (3) et Guignecourt (3).

Beauvais direction Vers Bonneuil les Eaux en 1h04mn en passant par 18h31 -- Breteuil Abbeville St Lucien/Muidorge/Maulers/Lachaussée du Bois d’Ecu/Froissy/Maisoncelle Tuilerie/Puits la Vallée/Ourcel Maison/ /Troussancourt/Ste- Eusoye/Vendeuil-Caply/ . Source : Conseil général de l’Oise/site internet « oise-mobilité.fr »

Service COROLIS : plan et horaires

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1.2.15 Servitudes d’utilité publique

Le territoire communal est concerné par deux servitudes d’utilité publique.

La première est une servitude aéronautique de dégagement T5, liée à l’aéroport de Beauvais-Tillé selon laquelle aucune construction ou installation ne peut excéder une certaine cote d’altitude. Tout le secteur sud-ouest de la commune est concerné, mais cette servitude ne devrait pas être une réelle contrainte pour le développement urbain de la commune.

La seconde est une servitude relative aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat.

Cette servitude correspond au faisceau hertzien de Sainte Geneviève Maison Blanche/Belleuse le Gros Chêne, approuvé par décret du 24 novembre 1989. Ce faisceau traverse la partie est du territoire, du nord au sud. Aucune construction ou installation ne peut excéder 189 ou 192 m de cote d’altitude ce qui correspond à une hauteur maximale d’environ 40 m calculée à partir de l’altitude du terrain observée sur la commune au niveau du faisceau (146 m). Cette servitude ne constitue pas une contrainte pour le développement urbain de la commune de Fontaine-Saint-Lucien, située à l’écart et en fond de vallée.

1.2.16 Informations jugées utiles

Des informations complémentaires, utiles à l’élaboration du PLU, méritent d’être signalées.

Il faut considérer les infrastructures routières, notamment la RD 1001 qui est classée route à grande circulation. Dès lors, en dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de 75 mètres de part et d’autre des routes classées à grande circulation (art. L 111-1-4 code de l’urbanisme), à l’exception des constructions qui sont liées ou nécessaires aux infrastructures routières, les services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières, les bâtiments d’exploitation agricole et les réseaux d’intérêt public.

Cette infrastructure fait également l’objet d’un classement au bruit (arrêté préfectoral du 28 décembre 1999), qui crée des secteurs de part et d’autre de cette voie dans lesquels s’imposent des mesures d’isolation acoustique. La RD 1001 est classée en catégorie 3 et la largeur maximale des secteurs affectés par le bruit de part et d’autre de l’infrastructure est de 100 m.

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1.3 Bilan du diagnostic

L’ensemble des points présentés au cours du diagnostic, première phase de l’élaboration du PLU, font ici l’objet d’un bilan, avant que soient abordées les réflexions qui conduiront à la définition d’un projet communal. Le bilan proposé met en évidence les principales occupations du sol qui caractérisent la commune et rappelle les éléments constitutifs de la dynamique du territoire communal.

1.3.1 Les espaces naturels

Fontaine-Saint-Lucien se situe dans la partie sud du Pays de Chaussée, sous- entité du Plateau Picard. Le relief et le paysage du territoire sont représentatifs de cette entité ; ils se caractérisent par des variations topographiques (amplitude maximum de 38 m), et des paysages agricoles variés (plateau agricole, fonds de vallées cultivés) assortis d’un couvert boisé fourni.

La commune se trouve sur un territoire incliné selon un axe nord-est/sud-ouest. Le plateau qui constitue les moitiés ouest et est du territoire est essentiellement agricole. Il est entaillé par plusieurs vallons qui creusent le territoire communal de part en part. Ces vallons convergent à la source de Calais, à proximité du territoire de Guignecourt où prend naissance le ruisseau de la Liovette.

Sous l’influence directe du Plateau Picard, le territoire communal est principalement composé d’espaces agricoles cultivés (80 %). A Fontaine-Saint-Lucien, la dynamique du relief (plateau vallonné) est une composante essentielle qui influence les impressions paysagères.

Trait emblématique du Plateau Picard, le paysage de grandes cultures domine le plateau et renvoie une impression générale d’uniformité. Ainsi, les terres agricoles situées sur les points hauts offrent une vue très élargie qui repousse le champ de vision vers une ligne d’horizon relativement éloignée (Plateau-Picard, vallée du Thérain, monts sableux du Clermontois).

Au niveau des versants et des fonds de vallons, les impressions sont radicalement différentes. Les "ouvertures visuelles" produites par la culture des terres sont guidées par les courbes du relief qui orientent la vision et produisent un effet de cloisonnement ; effet accentué par la présence de boisements sur les versants et sur le rebord du plateau.

Résultat de la topographie mouvementée, le territoire communal est traversé par trois lignes de talwegs principales (écoulement des eaux de surface des points hauts vers les points bas du territoire) qui drainent les eaux de ruissellement vers le point le plus bas du territoire. Les eaux se dirigent tout d’abord au nord de la partie agglomérée où elles sont soit canalisées par un fossé qui les achemine vers le sud-est du vallon, à la source de Calais, soient recueillies dans une mare au contact immédiate des terres agricoles. Ces lignes de talwegs prennent naissance hors des limites communales, ce qui implique que ces dernières collectent conjointement les eaux de ruissellement du territoire ainsi que celles des territoires voisins.

Autrement, le nord du village est soumis à un phénomène naturel de remontées de la nappe phréatique difficilement maîtrisable car résultant de conditions naturelles diverses cumulées (topographie, géologie, altitude la nappe, météorologie). Néanmoins, l’entretien

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 110 des fossés est une action favorisant l’écoulement plus rapide des eaux en dehors de la partie agglomérée au moment de la survenue de l’aléa.

L’analyse géologique du territoire illustre son appartenance au Pays de Chaussée qui présente une géologie relativement simple, majoritairement occupée par du limon et de la craie. Des colluvions de fond de vallée sèche et des alluvions modernes s'identifient plus localement à l’est du village.

Les boisements recensés sur la commune correspondent principalement aux boisements denses localisés sur les rebords du plateau et les versants des fonds de vallées sèches du territoire (Bois de Fontaine, Bois de Houssoye, Bois de l’Avérine et Bois carré). Au nord et à l’est du village, on trouve différents boisements qui viennent tapisser les versants du vallon et former des ruptures de pente. Ils jouent plusieurs rôles déterminants à l’échelle du territoire : la gestion des eaux de ruissellement ; la stabilité des sols des versants abrupts ; la diversité paysagère et une niche pour la faune.

De plus, le territoire communal est concerné dans sa partie nord par des reconnaissances environnementales (Natura 2000, ZNIEFF) qui invitent à une préservation du caractère naturel et une gestion réfléchie des espaces intéressés.

1.3.2 La morphologie urbaine

Fontaine-Saint-Lucien, c’est à l’origine une entité bâtie sur une structure urbaine linéaire communément appelée « village-rue », où la quasi-totalité des constructions sont implantées de part et d’autre d’une voie principale (rue de Calais).

Le constat qui se dégage de l’analyse de la forme urbaine est celui d’un profil étiré. Ici, le relief va jouer un rôle de première importance dans la perception des lisières urbaines du village implanté en fond de vallon. Ainsi, ses lisières urbaines sont perçues différemment dans le paysage. Les lisières nord et sud sont moins exposées alors que les lisières est et ouest se montrent particulièrement sensibles, du fait notamment de leur caractère linéaire.

L’insertion paysagère de l’agglomération s’effectue par les versants boisés et quelques fonds de parcelles arborés de part et d’autre de l’agglomération. Les lisières du village présentent généralement un traitement végétal perméable. Les pignons clairs des pavillons viennent davantage fragiliser les perceptions de ces dernières.

En ce qui concerne l'aspect architectural des constructions, il subsiste un noyau ancien originel dont plusieurs bâtiments mettent en évidence la richesse du bâti patrimonial sur la commune. Fontaine-Saint-Lucien a connu plusieurs phases de développement : les différentes implantations pavillonnaires réalisées dans le prolongement du noyau ancien et par comblement des dents creuses en sont les témoins. Le bâti pavillonnaire se montre sous différents visages, en fonction des époques de construction. En outre, la problématique liée à la performance énergétique des constructions (qui nécessite l'usage de matériaux nouveaux, innovants, modernes et parfois sans rapport avec les matériaux traditionnels utilisés localement) résulte des objectifs du Grenelle.

1.3.3 Réseaux communaux

En matière de réseaux (eau potable, défense incendie, assainissement, électricité), la défense incendie n’est actuellement pas satisfaisante au regard de la circulaire de 1951.

Rapport de présentation – Diagnostic Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 111

Le relevé des hydrants met en avant des débits légèrement en dessous de la norme (54 à 56 m3) ; variations qui sont possibles en fonction de l’heure et du jour du relevé. Des aménagements sont projetés comme l’aménagement de la mare située au nord de la rue de Calais ainsi que la pose d’un nouvel hydrant à l’extrémité sud de la rue de Calais; ce qui doit permettre à la commune d’assurer sa défense incendie selon les normes fixées jusqu’à couvrir des zones périphériques (en dehors de la partie actuellement urbanisée).

Les capacités du réseau électrique sont limitées sur l’ensemble du village. Les projets de renforcements et d’extension du réseau au sud du village (à court terme) permettront d’envisager sereinement la densification voire le développement spatial du village aux endroits les mieux équipés.

L’ensemble des autres réseaux propose une capacité suffisante pour répondre aux besoins actuels.

Le village se structure à partir d’un réseau viaire simple et peu maillé. L’ensemble des déplacements intra-urbains est absorbé par un axe principal (rue de Calais) et deux axes secondaires (rue du Blanc Mont, Chaussée de Brunehaut). L’arrêt de car situé au sud du village n’est pas fonctionnel et mal aménagé au regard de sa vocation et de la fréquentation de véhicules imposants (car).

1.3.4 Dynamique territoriale et urbaine

Fontaine-Saint-Lucien appartient à plusieurs structures intercommunales dont la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis qui est en charge d’un Schéma de Cohérence Territoriale, d’un Programme Local de l’Habitat ainsi que d’un Plan de Déplacements Urbains approuvés.

Fontaine-Saint-Lucien est une petite commune rurale qui se localise à environ 10 km de Froissy et 12 km de Beauvais. Il est recommandé d'être mobile pour satisfaire aux besoins du quotidien ; la commune ne disposant pas de commerce de proximité ou de service. Elle est par ailleurs desservie par un service de transport à la demande qui distribue les villages voisins et en particulier la ville de Beauvais ou encore la ligne de bus inter- urbaines (Beauvais – Breteuil).

L’appartenance de la commune au bassin de vie du Beauvaisis constitue la principale influence territoriale. En effet, 46,6 % des actifs résidant à Fontaine-Saint-Lucien travaillent à Beauvais. Le territoire communal est également influencé par la proximité de certains bourgs secondaires tels que Froissy ou Crèvecœur-le-Grand (16 km).

A noter que le village est desservi par un réseau routier secondaire de voies communales et que la population peut regagner la RD 1001 qui traverse le plateau à l’est du territoire.

L’analyse de la dynamique urbaine a permis d’insister sur la dimension résidentielle et agricole du village. Quelques activités artisanales discrètes sont également répertoriées. L’analyse de la dynamique a mis en avant la relative dispersion spatiale des principaux équipements publics : la mairie, l’église, le cimetière, les arrêts de car s’inscrivent à divers endroits de l’espace aggloméré. On distingue cependant une concentration d’équipements au niveau de la mairie, où l’on accède également à l’école et à la place publique. La concentration de ces équipements publics au centre du village peut engendrer des problèmes de stationnement.

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La dynamique urbaine entraîne nécessairement des flux de circulation qui permettent de regagner les pôles majeurs de la commune. La rue de Calais joue un rôle important dans les flux communaux puisqu'elle en absorbe la quasi-totalité. L’absence de cheminements piétonniers « sécurisés » le long de cet axe (trottoirs, sente en bordure de voirie…) a été mise en avant.

La croissance démographique constatée depuis 1999 marque le regain d’attractivité de la commune. En 2006, on recensait 12 ménages de plus qu’en 1999 (soit une augmentation de 26,1 %). Cette augmentation est à mettre en parallèle avec la croissance démographique sur la commune et la part des 0-14 ans qui s’est accrue sur cette même période : cette évolution de la population correspond à l’installation de nouveaux ménages avec enfants.

Cependant, depuis plusieurs années (2007-2010), la population a tendance à stagner (150 habitants).

1.3.5 Potentiel de développement

L’enveloppe agglomérée de Fontaine-Saint-Lucien a connu peu de mutations. Suivant une structure originelle le long de la rue de Calais, elle a été légèrement étendue (notamment au sud le long de la rue de Calais, et à l’ouest de la Chaussée de Brunehaut) puis densifiée (comblement des vides à l’intérieur de la partie agglomérée).

La densité urbaine actuelle du village est à peine de 5 logements à l’hectare.

En matière de développement futur pour l’urbanisation, la forme urbaine de Fontaine- Saint-Lucien offre plusieurs options dans le cadre d’une enveloppe agglomérée en forme de quadrilatère.

Cependant, la présence des aléas coulées de boue et remontées de nappe et la topographie (versants) sur la majeure partie nord de l’espace aggloméré, remet en question des scénarii de développement du village dans cette direction voire même de densification (dents creuses) au regard des risques potentiels. Le village de Fontaine-Saint-Lucien compte plusieurs dents creuses. Cependant, le potentiel constructible direct est réduit de manière importante si l’on considère toutes les utilisations du sol actuelles (pour les ¾ des terres agricoles cultivées par des exploitants locaux mais aussi des jardins potagers ou d’agrément participant au cadre de vie, des propriétés en indivision, le phénomène de remontée de nappe au nord du village…) qui sont présumées sources de rétention foncière à moyen et long terme. Toutefois, une estimation théorique a été réalisée. Ce sont 11 dents creuses qui seraient présumées susceptibles d’être comblées à l’échéance du PLU. Pour rappel, le village de Fontaine Saint Lucien se caractérise par sa diversité fonctionnelle. Ce serait une erreur de considérer que la constructibilité des dents creuses serait exclusivement dévolue à l’habitat.

La structure urbaine actuelle de Fontaine-Saint-Lucien permet de dégager, au sud du village, un îlot intra-urbain délimité entre la rue de Calais et le chemin du Tour de ville. Il s’agit d’un site localisé à proximité immédiate de l’arrêt de car (transport en commun), ce dernier étant peu fonctionnel. Des enjeux en termes de densification urbaine, d’aménagement sécuritaire et fonctionnel de l’arrêt de car, d’étoffement du réseau de voies (bouclage à long terme entre la rue de Calais à l’entrée du village et la rue de Calais au niveau de l’actuel arrêt de car), de diversification de l’offre en logements apparaissent sur ce secteur.

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Enfin, l’extension du réseau électrique à la sortie sud du village (rue de Calais en direction de Guignecourt) et la pose d’un nouvel hydrant (défense-incendie) envisagés à court terme va engendrer une viabilisation de terrains à la sortie sud du village. Les potentialités de développement n’ont pas pour effet d’encourager la consommation d’espaces périphériques éloignés ; il s’agit de secteurs situés à proximité immédiate du village, si ce n’est à l’intérieur de la partie actuellement urbanisée et qui sont d’ores et déjà influencés par l’urbanité de l’espace.

1.3.6 Eléments particuliers

La commune est concernée par deux servitudes d’utilité publique liée à l’aéroport Beauvais-Tillé et au faisceau hertzien.

La RD 1001 est classée « voie à grande circulation » et est concernée par un classement au titre des infrastructures de transports terrestres réputées bruyantes (arrêté de nuisances acoustiques).

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2 - CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES

DISPOSITIONS RETENUES

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2.1 Justifications des orientations retenues dans le PADD

2.1.1 Objectifs de la commune

Il est rappelé que le Plan Local d’Urbanisme est élaboré dans le respect de trois principes fondamentaux définis à l’article L. 121-1 du Code de l’Urbanisme : − l’équilibre entre l’urbanisation et la préservation des espaces naturels, en respectant les objectifs du développement durable, − la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale, − la protection de l’environnement et la prévention des risques naturels et technologiques.

C’est dans ce cadre que la Commune a engagé une réflexion, d’une part, sur la définition des espaces consacrés notamment à l’habitat, aux équipements publics et aux activités économiques, et, d’autre part, sur la planification d’un développement communal reposant sur une gestion rationnelle et harmonieuse de l’espace et l’équilibre des réseaux communaux.

A l’issue du diagnostic, et conformément aux dispositions de l’article L. 123-9 du Code de l’Urbanisme, les élus se sont réunis afin de débattre des orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables.

Les orientations du PADD de Fontaine-Saint-Lucien se déclinent en 4 thèmes :

ª contexte territorial,

ª paysage et patrimoine naturel,

ª développement et renouvellement urbains,

ª gestion des risques.

L’ensemble de ces thématiques fonde le projet communal de Fontaine-Saint-Lucien pour les années à venir.

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 117

2.1.2 Les orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable

2.1.2.1 Affirmer l’identité rurale du village de Fontaine-Saint-Lucien et adapter le projet communal au contexte territorial

• Assurer la compatibilité du PLU avec les documents supra-communaux

Source : Communauté d’Agglomération du Beauvaisis La commune de Fontaine-Saint-Lucien est membre de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, structure intercommunale qui gère la mise en œuvre du Programme Local de l’Habitat, du Schéma de Cohérence Territoriale et du Plan de Déplacement Urbain approuvés. Il s’agit de documents de référence à l’échelle de l’intercommunalité pour guider l’organisation et la planification de l’aménagement du territoire sur l’ensemble des collectivités adhérentes.

Le territoire est également inclus dans le périmètre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Seine-Normandie qui porte une politique générale en faveur de la pérennisation de la ressource en eau.

Le Plan Local d’Urbanisme de Fontaine Saint Lucien devra ainsi être compatible avec l’ensemble de ces documents supra-communaux et ceux à venir.

• Préserver le caractère rural du territoire de Fontaine-Saint-Lucien

Fontaine-Saint-Lucien est une petite commune rurale (150 Source : Michelin.fr habitants en 2008) localisée à 12 km de la ville de Beauvais (Préfecture du département de l’Oise) et 10 km de Froissy.

Caractérisée par son statut principalement résidentiel et agricole, la commune ne dispose pas, sur place, de commerce ou de service de proximité. Elle est cependant desservie par un service de transports collectifs qui distribue les villages voisins et la ville de Beauvais.

En outre, peu d’emplois sont proposés sur le territoire. Aussi, pour satisfaire leurs besoins, les habitants sont dans l’obligation de se rendre dans les pôles alentours ; le bassin de vie beauvaisien constituant la principale influence territoriale (46,6 % des actifs résidant à Fontaine travaillent à Beauvais).

Au regard des caractéristiques territoriales très rurales de la commune, le Conseil Municipal souhaite entretenir et développer les relations partenariales intercommunales existantes actuellement (R.P.I., SIVOM, Communauté d’Agglomération…) afin de renforcer l'offre en services et équipements au bénéfice de la population locale.

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2.1.2.2 Assurer la préservation de la diversité du patrimoine paysager et naturel de la commune

• Reconnaître le paysage agricole comme entité paysagère identitaire et comme support d’une économie locale

Le paysage de grandes cultures, trait emblématique du Plateau Picard, domine sur la commune. Il représente plus de la moitié de la superficie du territoire de Fontaine-Saint- Lucien. Ce paysage témoigne de la dimension agricole de l’économie locale ; l’activité agricole étant l’acteur principal du maintien de ces paysages.

Le Plan Local d’Urbanisme devra œuvrer en faveur du maintien de ces grands paysages.

• Reconnaître le caractère paysager, écologique et environnemental de la vallée et de son coteau boisé

La géographie communale fait apparaître deux principales vallées sèches qui creusent le territoire dans sa partie est. Ces vallons convergent, au sud de la commune, à la source de Calais où prend naissance le ruisseau de la Liovette.

Le versant sud de la vallée est caractérisé par un coteau boisé abrupt qui dessine une toile de fond à l’arrière du village. Le versant nord, plus doux sur le plan du relief, est parsemé de boisements petits et grands.

Ces éléments paysagers apportent incontestablement de la qualité au cadre de vie en venant animer le paysage communal.

La reconnaissance et la gestion de ces espaces naturels et paysagers doivent être mises en œuvre par le biais des dispositions du PLU.

• Préserver et pérenniser les milieux présentant une richesse écologique

Le territoire communal est concerné dans sa partie nord par des reconnaissances environnementales de types Natura 2000 et Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. Ces classements témoignent de la richesse écologique et de la biodiversité des milieux que les élus de Fontaine-Saint-Lucien souhaitent pérenniser en confortant le caractère naturel des espaces et en en permettant une gestion adaptée.

Le territoire de Fontaine se situe en tête du bassin versant de la Liovette, sous-affluent de la rivière Le Thérain. La pérennisation de la ressource en eau, à sa source, fait également partie des objectifs du PLU.

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2.1.2.3 Maîtriser l’évolution de la population et le développement urbain communal

• Définition d’un rythme d’évolution modéré en lien avec le caractère rural de la commune

La situation territoriale de Fontaine-Saint-Lucien et son niveau limité en services et équipements amènent le Conseil Municipal a opté pour un développement démographique modérée considérant qu’à l’échéance des 20 prochaines années, les élus optent pour un rythme d’évolution comparable à la création de 2 nouveaux logements par an, soit une quarantaine de nouveaux logements à l’échéance du PLU.

• Opter pour un développement urbain durable en phase avec les caractéristiques communales

La création de nouveaux logements devra être réalisée, autant que possible, à l’intérieur du périmètre aggloméré actuel, soit par comblement des dents creuses, soit par réhabilitation d’anciens bâtiments.

Cette orientation conduit à raisonner le développement de l’urbanisation du village aux extrémités de ce dernier pour tenir compte de la programmation de nouveaux réseaux au sud de la rue de Calais.

Concernant l’écart bâti implanté sur le plateau, le long de la RD 1001, seule la gestion des bâtiments existants doit être permise par le PLU.

L’intérieur de l’enveloppe bâtie du village comporte des terrains nus sur un grand parcellaire. Ils constituent un potentiel de développement interne intéressant sur le plan de la densification urbaine ; ces terrains pouvant être adaptés à la mise en œuvre de projets d’aménagement plus ambitieux visant une multifonctionnalité de l’espace (création d’espaces verts, de stationnements, de nouveaux logements…). Les dispositions du PLU pourront tenir compte de ces opportunités.

2.1.2.4 Valoriser l’espace bâti

• Assurer l’intégration des constructions nouvelles au sein du village

Le bâti ancien domine encore largement sur le village-rue originel de Fontaine-Saint- Lucien. Les constructions témoignent des modes de constructions traditionnels et présentent les caractéristiques architecturales très hétérogènes du Plateau Picard. Sans remettre en cause la valeur patrimoniale et esthétique de cet héritage, les élus souhaitent également que le PLU encourage l’usage des techniques nouvelles et innovantes, en particulier celles visant à la réduction de la consommation énergétique des bâtiments. Ces nouvelles techniques devront être utilisées en intégration avec l’environnement proche (bâti, espace public, paysage…).

• Protéger les éléments du petit patrimoine

Le patrimoine communal se compose de plusieurs unités remarquables (édifices, puits, calvaires,…). Dans son souci de préserver le caractère rural et l’identité de la commune, le Conseil Municipal a décidé de protéger plusieurs de ces éléments dits de petit patrimoine par le biais des dispositions du PLU.

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• Favoriser et sécuriser les déplacements

La Commune souhaite pouvoir restructurer l’axe principal du village (rue de Calais) au

niveau des entrées de village et de la traverse afin de sécuriser les déplacements.

• Protéger les chemins ruraux

La commune de Fontaine-Saint-Lucien dispose d’un certain nombre de sentes piétonnes et de chemins ruraux qui constituent d’une part, le tour de ville du village et d’autre part, une armature de voies « douces » intercommunales. Les élus souhaitent reconnaître et protéger les plus significatifs.

2.1.2.5 Soutenir et dynamiser le tissu économique de la commune

• Encourager le maintien et la pérennité des activités agricoles

L’activité agricole représente une part significative de l’économie locale. La commune souhaite maintenir et assurer le développement des exploitations présentes sur le territoire communal. En outre, le Plan Local d'Urbanisme devra tenir compte de son potentiel de diversification en lien avec le tourisme rural.

• Permettre le maintien et l’installation de petites activités adaptées au contexte rural du territoire et compatible avec le caractère résidentiel du village

La dynamique du village de Fontaine-Saint-Lucien est assurée par une mixité des fonctions, alimentée par l’existence de quelques petits artisans. Le PLU ne devra pas faire obstacle à leur pérennisation et à l’installation de nouveaux.

Cette volonté ne concerne pas seulement l’artisanat mais également tout autre activité adaptée et compatible à la vie d’un village rural (commerciales, touristiques, services à la personne…).

• Assurer l’intégration urbaine et paysagère des bâtiments d’activités

Si le Conseil Municipal souhaite conforter et développer les activités sur la commune, il reste toutefois attaché à son patrimoine paysager et à son identité rurale. L’intégration urbaine et paysagère des bâtiments d’activités devra donc être assurée.

2.1.2.6 Veiller à la gestion des risques

• Gérer les sensibilités hydrauliques du territoire

Il convient de désigner les contraintes naturelles inhérentes à certains espaces identifiés dans la vallée, dont la topographie et la nature des sols génèrent des aléas naturels liés aux phénomènes de remontées de nappe et d’écoulement des eaux de surface. La prise en compte de ces aléas dans le PLU doit permettre une meilleure gestion des risques liés à une éventuelle urbanisation. Dans ce sens, le Conseil Municipal a souhaité mener une étude complémentaire pour évaluer le niveau de constructibilité dans la partie nord-est du village et y ajuster les droits liés aux autorisations d’urbanisme.

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2.1.3 Justification des choix de développement urbain

Les objectifs chiffrés énoncés dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable sont exprimés à partir de termes relevant de l’approximation. Les mots «quarantaine » et « comparable » doivent être interprétés comme l’expression d’objectifs approchant (un peu plus ou un peu moins). Ce choix des mots est volontaire considérant que les dispositions réglementaires du PLU doivent entretenir un simple rapport de compatibilité avec le PADD. Une marge de manœuvre acceptable est nécessaire en vue de permettre l’adaptation d’orientations générales à la réalité géographique, cadastrale et socio-économique d’un territoire. Le nombre de logements peut également sensiblement varié dans le cadre d’une opération d’aménagement en raison d’un équilibre financier à tenir.

Par ailleurs, la quarantaine de nouveaux logements exprimée dans le PADD concerne exclusivement la croissance démographique, autrement dit participera à l’augmentation de la population. Le phénomène de desserrement des ménages nécessite la création de nouveaux logements supplémentaires qui permettront le seul maintien de la population à un niveau constant. Les besoins en la matière ont été évalués à 5 logements nouveaux (à raison de 2,4 pers./logt), qui s’ajoutent donc à la quarantaine de nouveaux logements envisagés dans le PADD.

°°°

Fontaine-Saint-Lucien est régie actuellement par le Règlement National d’Urbanisme. L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme a donc été l’occasion pour la commune de mener ses premières réflexions en matière de développement urbain d’ensemble.

Pour mémoire, sur la dernière période intercensitaire (1999-2007), le développement s’est appuyé à la fois sur la création de nouveaux logements (6) mais aussi par une mutation significative de la catégorie de logements existants (7 résidences secondaires et logements vacants sont devenus résidences principales sur un total de 14 logements existants). Ce potentiel a permis d’abord de combler les besoins liés au phénomène de desserrement des ménages (5 logements) et à participer à l’accueil d’une nouvelle population. La publication des derniers chiffres INSEE (population légale 2010 publié le 1er janvier 2013) montre que la population municipale stagne depuis 2007 aux alentours de 150 habitants.

Le PLU se doit de veiller à une certaine maîtrise du développement urbain communal en phase avec la capacité des équipements existants, notamment des réseaux liés à la desserte des terrains (eau potable, électricité, défense-incendie) mais aussi la prise en compte des risques (ruissellement, remontée de nappe) et des contraintes topographiques (coteau).

La stratégie de développement communal a été déterminée au regard des objectifs énoncés dans le PADD à savoir un rythme de constructions comparable à la création de 2 logements par an sur 20 ans soit un apport d’une quarantaine de logements nouveaux. Ce rythme de construction équivaut à atteindre environ 240 habitants à l’échéance du PLU (20 ans), à raison de 2,4 personnes par logement (2,59 pers. en 2008). L’ensemble de ces indicateurs s’inscrit en compatibilité avec le Programme Local de l’Habitat et le Schéma de Cohérence Territoriale approuvés (rappelés dans le diagnostic).

Le Plan Local d’Urbanisme prévoit un développement urbain principalement consacré à l’habitat ; le statut rural de la commune n’étant pas propice au développement d’une zone d’activité à part entière, type de développement qui est planifié à l’échelon intercommunal au sein de zones d’activités communautaires ou communales déjà constituées.

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Le projet de PLU prévoit de phaser le développement communal. Aussi, à court terme le développement urbain sera assuré, autant que possible, par le comblement des dents creuses relevées à l’intérieur du tissu aggloméré actuel et la mutation du bâti existant.

Certes, les études préliminaires ont permis de démontrer qu’il existait des capacités de densification interne au village (dents creuses/réhabilitation du tissu bâti). Cependant, l’usage actuel des parcelles (jardins, terres cultivées…) et/ou les contraintes naturelles relevées au nord du village sont sources de rétention foncière pouvant retarder, peut être même empêcher, à terme la mise à disposition de ce potentiel constructible. La commune a souhaité déterminer un postulat pour justifier la consommation foncière de son projet et a évalué un potentiel de 11 dents creuses susceptibles d’être construites à l’échéance du PLU.

Dans ces conditions, pour poursuivre son développement urbain et autoriser la création de nouveaux logements, la commune doit envisager des solutions alternatives pour assurer son développement à hauteur des besoins exprimés plus haut.

Le développement est envisagé au sud du village au sein du secteur Uc et de la zone 2 AU. Il convient de préciser pourquoi ces secteurs ont été retenus et pas d’autres.

Un développement du nord du village n’a pas été retenu pour plusieurs raisons :

¾ La faible capacité des réseaux actuels : dans cette partie du village, l’alimentation des constructions en eau potable et électricité se superpose à la structure bâtie actuelle. Les réseaux d’eau potable et d’électricité sont inexistants dans la rue du Bois Carré. En outre, la capacité du transformateur électrique qui dessert la partie nord du village arrive à saturation. Cette situation a par exemple contraint le projet de réhabilitation d’une ancienne grange située rue de l’Averine en chambres d’étudiants.

S’agissant de la capacité des voies, l’impasse de l’Eglise et la rue de l’Averine se terminent en impasses, ce qui n’est pas propice à assurer une circulation dans de bonnes conditions. En outre, la rue du Bois Carré est une voie étroite qui succède à un virage coudé (manque de visibilité qui empêche d’assurer pleinement la sécurité des accès en sortie de village).

¾ La présence d’aléas naturels : le nord du village est concerné par l’aléa inondation par remontée de nappe qui couvre une grande partie nord de l’espace aggloméré et l’aléa ruissellement et/ou coulée de boue qui provient des vallons nord-ouest et nord-est. Ces phénomènes peuvent survenir à l’occasion de fortes pluies d’orage, voire se combiner au contact de l’espace aggloméré.

Les ruissellements provenant du vallon nord-est traversent les parcelles agricoles (38, 753, 754…) et sont recueillis dans la mare située au pied de l’église (grille qui permet le passage de l’eau) lorsqu’ils n’ont pu être absorbés par le sol. En ce qui concerne les écoulements d’eaux provenant du vallon nord-ouest, ils traversent les terres agricoles avant d’être recueillis par un fossé qui les canalise et les guide à travers le village.

Entrevoir un développement urbain au creux de cette dynamique hydraulique perturberait l’équilibre actuel et deviendrait un facteur à risque pour la population nouvelle. Des aménagements pourraient être envisagés mais obèreraient les coûts d’aménagement.

Enfin, le nord du village est concerné par un versant (contrainte physique au développement) et des reconnaissances environnementales (ZNIEFF de type 1) qui ont décidé la municipalité à ne pas entreprendre le développement urbain dans cette direction.

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Les opportunités de développement au centre du village de Fontaine Saint Lucien (partie originelle) sont inexistantes (urbanisation compacte). De plus, l’urbanisation traditionnelle a donné naissance à un parcellaire laniéré sur plusieurs mètres qui constitue l’enveloppe végétale du village. Aussi, les élus ont souhaité affirmer dans le PADD, leur volonté de conserver cet héritage du passé constitutif du cadre de vie et de l’identité rurale du village.

Enfin, un développement urbain à l’ouest du village, en appui de la chaussée Brunehaut (route de Maisoncelle St Pierre) n’est pas envisageable au regard de la capacité du réseau d’eau potable (ne peut admettre que deux constructions nouvelles en plus des trois permis récemment accordés). En outre, il remettrait en cause la forme urbaine actuelle guidée par la rue de Calais.

Pour toutes ces raisons, il a semblé plus judicieux d’envisager et d’aménager le développement urbain dans la partie sud du village. Ce dernier est projeté à court terme au sein du secteur Uc, en prolongement du tissu bâti actuel. A moyen et long terme, c’est en épaississement de la forme urbaine que le développement est envisagé, sur un îlot agricole, dont les façades ouest et sud bordent la rue de Calais.

Court terme

Court terme

Court terme

Le secteur Uc

Le développement urbain communal a été privilégié, à court terme, au sud du village, dans la continuité du tissu bâti actuel, sur des terrains nus situés de part et d’autre de la rue de Calais, en direction de Guignecourt. Le développement du village en pointe sud s’inscrit

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 125 dans la continuité logique du tissu bâti actuel guidée par la rue de Calais et conserve l’esprit de sa forme originelle en village-rue.

Ce développement est envisagé sur des terrains dont le découpage est issu du remembrement communal clôturé en 1957. En l’état, le développement envisagé n’entraine pas de morcellement de l’espace agricole. Le grand parcellaire agricole se distingue nettement au-delà du périmètre retenu. Les terrains sont déjà desservis par le réseau d’adduction en eau potable (canalisation de 100 mm). En outre, l’extension du réseau électrique est en passe d’être réalisée jusqu’à la parcelle n°162 (Cf. diagnostic) sur les conseils du syndicat pour un développement durable du village, parcelle qui délimite l’extrémité du secteur Uc (justifie en partie le périmètre retenu et le classement des terrains en zone U). En effet, c’est toute la partie sud du village qui fait l’objet d’un projet de renforcement et d’extension du réseau électrique considérant que le transformateur actuel (implanté à l’angle de la rue de Calais et du chemin de Magneret) arrive à saturation. Les riverains du sud de la rue de Calais sont en effet fréquemment assujettis à des coupures d’électricité en raison de la faible capacité du réseau actuel. Afin de remédier aux problèmes engendrés, le syndicat a proposé à la Commune une solution permettant à la fois d’alléger la charge du transformateur existant tout en anticipant le développement urbain communal à court et moyen terme. Ainsi, un nouveau poste, d’une capacité totale de 250 kV, va être installé à l’angle de la parcelle n°162 en vue de raccorder d’une part, une partie des constructions existantes actuellement dans la rue de Calais et d’autre part, d’alimenter les futures constructions réalisées au sein du secteur Uc. La capacité totale de charge du transformateur permettra également de répondre aux besoins futurs, notamment en cas d’urbanisation de la partie est de la zone 2 AU. L’allègement de la charge de l’ancien transformateur permettra à la fois d’alimenter de manière suffisante les constructions restantes au sud de la rue de Calais et de conserver une marge de manœuvre pour l’alimentation future de nouvelles constructions (ouest de la zone 2 AU). Enfin, pour mémoire, ce secteur du village va faire l’objet du développement de la défense-incendie par la pose d’un nouvel hydrant. Ainsi, ce sera l’ensemble du secteur Uc qui sera couvert par la défense-incendie et à plus long terme l’est de la zone 2 AU. En conclusion, il apparaît que toutes les conditions sont réunies pour assurer un développement durable du village à cet endroit. Par ailleurs, le développement urbain en pointe sud du village poursuit un objectif sécuritaire par le déplacement et l’affirmation de l’entrée de ville. En l’état actuel, les premières constructions apparaissent juste au niveau d’un virage ce qui rend l’entrée du village accidentogène. Malgré un panneau d’entrée de ville placé bien avant le virage, le caractère non urbain des terrains n’incite pas les automobilistes à lever le pied. C’est pourquoi, la commune souhaiterait modifier les impressions ressenties à cet endroit du village en y développant un caractère plus urbain et en aménageant la voirie. A cet effet, la commune a fait appel à l’Assistance Départementale pour les Territoires de l’Oise émanant du Conseil général en vue de réaliser une étude d’aménagement et de sécurisation de l’entrée du village en appui de son projet de développement.

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La zone 2 AU et ses franges urbaines (zone U) faisant l’objet d’une servitude au titre de l’article L. 123-2a) du Code de l’Urbanisme

A moyen et long terme, le développement urbain est projeté au sud du village sur un secteur présentant une vocation agricole et situé à proximité immédiate d’un espace public correspondant à l’arrêt de car. Le choix de cette zone s’est fait naturellement compte tenu de sa position au sein de la forme urbaine du village.

Il convient d’affirmer la situation stratégique de cet îlot dans la composition urbaine du village, à proximité immédiate d’un pôle rural de transport collectif et en prolongement d’un tissu bâti et de voies existantes, notamment de l’entrée de ville sud qui a besoin d’être affirmée. C’est dans cette optique qu’une partie des façades donnant sur la rue de Calais (intégrées à la zone U) fait l’objet d’une servitude spéciale en vue de réduire fortement leur constructibilité dans l’attente de la réalisation d’une étude globale d’aménagement sur cette partie du village. Il est entendu que la réussite du développement urbain dans cette partie du village nécessite qu’une réflexion globale soit engagée à la fois sur la zone 2 AU mais surtout sur les terrains qui bordent la rue de Calais et à partir desquelles la greffe sur le tissu bâti et le réseau de voies va s’opérer. En ce qui concerne l’aménagement de ce secteur du village, la volonté communale est de réfléchir à l’aménagement futur d’une zone mixte (habitat, espaces publics, accueil éventuel de petites activités non nuisantes en lien avec l’habitat). L’urbanisation à long terme des terrains devra permettre d’atteindre les objectifs suivants : − l’aménagement d’un espace sécurisé et fonctionnel pour assurer la desserte en transport en commun du village au niveau de l’actuel arrêt de car situé en façade ouest de l’îlot. Actuellement, cet espace dédié au retournement des cars est exigu et inadapté pour assurer une desserte sécurisée à proximité d’un virage. − l’aménagement d’une voie nouvelle traversante, via la zone AU, dans le prolongement de la rue de Maisoncelle jusqu’au sud-est de la rue de Calais en vue de délester le sud de la rue de Calais dont le tracé rend la circulation accidentogène (deux virages). Ce nouveau bouclage routier permettra de sécuriser des déplacements au sud du village en particulier des cars (scolaire et transport en commun). − diversifier l’offre en logements (mixité sociale). − assurer l’intégration paysagère de la zone qui se localise au sein de la forme urbaine actuelle.

Pour la façade ouest, l’urbanisation de cet îlot doit être l’occasion de mettre en exergue la vocation d’espace public de l’arrêt de car, aujourd’hui peu marqué et peu fonctionnel. Pour cela, une réflexion d’ensemble sur cette façade doit être entreprise afin de concilier cet enjeu avec une desserte appropriée de la zone 2 AU placée à l’arrière.

Au sud-est de la zone, une languette de terrain est « gelée » afin de conserver un accès à la zone 2 AU depuis le sud de la rue de Calais dans une optique de création d’un bouclage routier futur permettant d’optimiser la greffe urbaine de cet îlot, de fluidifier la circulation en délestant la partie sud de la rue de Calais (deux virages) et de créer un point d’appel dès l’entrée du village.

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Développement urbain au sud du village – principaux principes d’aménagement

Aménagement des abords de l’arrêt de car et de l’entrée de la zone (voie traversante)

Restructuration de l’entrée du village en lui redonnant un caractère plus urbain

Arrêt de car

Aménagement des abords de l’arrêt de car (fonctionnalité), aménagement de la desserte de l’îlot (voie traversante) et du futur carrefour.

A cet effet, une étude d’aménagement, co-financée par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, est en cours de réalisation en vue d’apprécier la faisabilité technique et financière de ce type d’opération et aider les élus, au moyen de plusieurs scénarios d’aménagement, à formaliser un projet concret répondant à toutes leurs attentes. C’est dans cette optique qu’une partie des parcelles bordant la rue de Calais et classées en zone U font l’objet d’une servitude spéciale au titre de l’article L. 123-2(a) du Code de l’Urbanisme. Cette servitude vise à geler pendant 5 ans la constructibilité des terrains concernés dans l’attente de l’approbation par la commune d’un plan d’aménagement d’ensemble. En gelant ces terrains, la commune se préserve également de la création de nouvelles constructions qui pourraient à terme enclaver la zone 2 AU. Plusieurs scénarios

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d’aménagement ont été présentés aux élus par le cabinet BINON et l’Agence SIAM après l’arrêt du projet de PLU. L’étude n’était pas finalisée au moment de l’approbation du projet de PLU.

L’urbanisation de cet îlot s’effectuera en deux phases minimum de manière à respecter les objectifs de développement démographique fixés et l’adaptation progressive des équipements publics.

Exemples de scénarios de développement au sein de l’îlot situé au sud du village

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Il est utile de rappeler que l’inscription d’une zone 2 AU au PLU présente l’intérêt de permettre à la commune ou autre collectivité compétente de mettre en œuvre une stratégie d’acquisition foncière au fur et à mesure de l’aliénation des terrains en usant du droit de préemption urbain. L’inscription de la zone 2 AU ne remet pas en cause, à court terme, la nature cultivée des terrains qui pourront continuer à être exploités. L’ouverture à l’urbanisation de la zone nécessitera une modification ultérieure du PLU.

°°°

L’ensemble de ces choix de développement, phasés dans le temps (Uc et 2 AU) assureront un développement durable du village puisque les secteurs concernés se situent en dehors des aléas naturels ou reconnaissances environnementales répertoriés sur le territoire. En outre, ce secteur du village n’est concerné par aucune contrainte physique (terrains plats…). Enfin, les renforcements et extensions des réseaux (électricité, défense- incendie) qui sont en passe d’être réalisés au sud du village s’avèrent complémentaires puisqu’ils permettent à la fois de pallier aux insuffisances actuelles (zone U) et d’anticiper, dans de bonnes conditions le développement urbain ultérieur (zone 2 AU).

Les choix de développement de la commune remplissent toutes les conditions pour un développement urbain réfléchit et durable du village.

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2.2 JUSTIFICATIONS DES REGLES ADOPTÉES AU PLU

2.2.1 Présentation

Le territoire communal se divise en quatre grandes catégories de zones : − La zone urbaine est une zone qui est équipée ou qui le sera prochainement ; elle est désignée par la lettre U. − La zone à urbaniser est une zone non équipée ou peu équipée, destinée à une urbanisation future essentiellement réalisée sous la forme d’opérations de construction ou d’aménagement ; elle est désignée par les lettres AU. − La zone agricole : elle correspond aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Elle a pour indicatif A. − La zone naturelle et forestière : elle correspond à des secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels et ont pour indicatif N.

Les délimitations de ces différentes zones sont reportées sur les plans de découpage en zones sur lesquels sont notamment indiqués : − les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général et aux espaces verts (ER), − les sentes ou chemins ruraux à conserver au titre de l’article L. 123-1-5(6°) du Code de l’Urbanisme, − les calvaires à protéger en vertu de l’article L. 123-1-5(7°) du Code de l’Urbanisme, − un secteur soumis à des prescriptions spéciales au titre de l’article R. 123-11 b) du Code de l’Urbanisme. − des terrains soumis à une servitude au titre de l’article L. 123-2(a) du Code de l’Urbanisme.

Les dispositions adoptées dans le règlement (graphique et écrit) traduisent des objectifs d'aménagement et de développement ; elles sont commentées dans le présent chapitre.

2.2.2 Les zones urbaines

Le périmètre de la zone urbaine est volontairement restrictif et tient compte de la présence des réseaux (et de leur capacité) existants ou projetés, de la voirie, ainsi que de la notion de périmètre aggloméré telle que la définissent les tribunaux et la jurisprudence.

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2.2.2.1 La zone U

• Périmètre et prescriptions particulières

La détermination du périmètre de la zone U s'appuie sur la présence des réseaux d’eau et d’électricité existants ou projetés et des voies de desserte.

La zone U définie tient compte de la forme urbaine actuelle en « village rue » guidée principalement par la rue de Calais, la Grande Rue et l’impasse de l’Eglise ; c’est pourquoi, à l’ouest et à l’est du village, les limites de la zone urbaine ont été positionnées à la dernière construction et intègrent les rives non bâties, lorsque les caractéristiques s’y prêtent. A titre d’exemple, l’extrémité est de la rue du Mont Blanc (parcelle n°57) est concernée par une ancienne carrière de craie au contact immédiat de laquelle il convient d’éviter de construire (risque de mouvement de terrain par éboulements).

De plus, les limites de la zone U correspondent le plus souvent à des chemins de tour de ville, qui constituent un périmètre cohérent à l’arrière du bâti existant.

Certaines limites méritent des précisions complémentaires :

Au nord-ouest du village, le périmètre de la zone U s’appuie sur le périmètre de la ZNIEFF de type 1 répertoriée dans le cadre du diagnostic territorial afin de préserver les terrains de toute urbanisation ou aménagement qui porteraient atteinte à la conservation des milieux. Sans compter, que l’intégration de ce terrain à la zone urbaine pourrait entraîner un étirement linéaire de l’urbanisation sur une parcelle non desservie par les réseaux.

Source : fiche ZNIEFF DREAL Picardie

Extrait

Une partie de la parcelle n°492 est intégrée à la zone urbaine puisqu’elle constitue le pendant de l’urbanisation d’une parcelle bâtie.

Le périmètre défini au nord-est du village (rue Bois Carré) vise à interdire le développement de l’urbanisation à cet endroit en raison de l’absence de réseaux et surtout des phénomènes de ruissellements et de coulées de boue qui y surviennent (Cf. diagnostic communal).

Le périmètre retenu au sud du village (secteur Uc) a déjà été justifié dans le chapitre précédent portant sur les justifications des choix de

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 132 développement.

°°°

La zone U comprend plusieurs secteurs qui résultent d’objectifs divers énoncés dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (prise en compte des ambiances urbaines ressenties, qualification des entrées du village…).

Le secteur Ua traduit une ambiance urbaine homogène résultant de constructions hautes et donc volumineuses.

Le secteur Ub représente les secteurs mixtes du village composés d’un bâti ancien dans lequel est venu s’intercaler un bâti récent (constructions pavillonnaires et contemporaines). Dans ces secteurs, la volumétrie des constructions est plus modeste (R + C aménageables).

Le secteur Uc correspond au secteur situé au sud du village où les dispositions du PLU veillent à y maîtriser l’urbanisation future, l’image urbaine attendue étant celle d’une urbanisation implantée en retrait de la voie.

Il importe de signaler la mise en place, sous la forme d’une trame « orangée », d’un secteur à risques soumis a un phénomène d’inondation par remontées de nappe, secteur dont le périmètre résulte de l’étude hydraulique commandée par la commune dans le cadre de l’élaboration du PLU (Cf. diagnostic communal). Ainsi, dans ce secteur, les constructions à usage d’habitation font l’objet de mesures constructives particulières afin de prévenir le risque. Ces mesures consistent à interdire les sous-sols et à édifier le niveau de la dalle du rez-de-chaussée de l’habitation selon la cote NGF 111 m. De plus, de manière générale, la commune invite le pétitionnaire à procéder à une étude hydrogéologique sur son terrain afin de s’assurer que l’édification de la construction ne sera accompagnée d’aucun désordre. Le règlement du PLU oblige également à limiter aux stricts besoins (habitation, assainissement) les remblais en vue de limiter les conséquences pour les parcelles environnantes (remblais, drainage des eaux…). Enfin, le projet futur devra être étudié de manière à ne pas remettre en cause le drainage des eaux superficielles en direction des exutoires existants. A cette occasion, il peut être donné l’exemple du fossé privé d’évacuation qui traverse les parcelles 1103, 1250 et 1251 qui draine les eaux superficielles de la parcelle n°1102 en particulier en cas d’épisode de remontée de nappe.

Quelques terrains en zone U sont également concernés par une servitude au titre de l’article L. 123-2(a) du Code de l’Urbanisme, servitude qui vient réduire fortement, pendant 5 ans à compter de l’approbation du PLU, la constructibilité des terrains. Comme le prévoit cet article, le règlement écrit définit à l’échéance des 5 ans, une superficie maximale de 10 m2 de surface au sol pour les constructions, l’équivalent d’un abri de jardin.

Comme déjà évoqué dans le chapitre précédent (justification des choix de développement), cette servitude s’applique sur des terrains qui s’inscrivent en bordure de la rue de Calais en interface avec un îlot agricole pressenti pour accueillir le développement urbain communal à moyen et long terme (zone 2 AU). Les terrains de la zone U sont solidaires de ceux de la zone 2 AU, par conséquent, leur maîtrise est impérative dans l’attente de l’approbation par la commune d’un plan d’aménagement d’ensemble (étude d’aménagement en cours de réalisation).

Le « gel » d’une languette de terrain au sein du secteur Uc (sud-est de la zone 2 AU) a pour objet de réserver un futur accès à la zone 2 AU en vue de la création future d’une voie traversante (Cf. détail dans le chapitre consacré à la zone 2 AU). La largeur de cette servitude est de 12 m, largeur nécessaire à l’aménagement d’un carrefour, d’une voie roulante, de trottoirs et/ou d’aménagements pour la circulation douce.

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 133

Le « gel » des terrains situés à l’ouest de l’îlot (secteur Ub) a pour objet de mener une réflexion sur l’aménagement de cette façade. Des enjeux y sont relevés comme l’aménagement de l’arrêt de car dénoncé aujourd’hui pour son caractère non fonctionnel ou encore la greffe d’une voie traversante. Les enjeux sur cette zone sont importants et les compositions urbaines envisageables multiples. Aussi, les élus ont souhaité user de la servitude issue de l’article L. 123-2(a) du Code de l’urbanisme afin de pouvoir entamer sereinement une réflexion approfondie et préciser les aménagements qui concerneront ces deux façades dans le cadre du futur projet de développement urbain. • Vocation de la zone U

La zone U reste un secteur où la mixité des fonctions apparaît au travers de son caractère résidentiel, agricole, artisanal et de la présence de services publics (mairie, église…). Pour cette raison, le règlement interdit les activités nuisantes de type industriel qui se révèlent bien souvent incompatibles avec le voisinage. Les constructions à usage artisanal ou d'entrepôt sont admises sous réserve de ne pas perturber le voisinage.

Les petites activités artisanales et commerciales constituent un facteur de dynamisme communal. En venant autoriser leur création, cela permet de renforcer l’identité villageoise de Fontaine-Saint-Lucien vouée à accueillir de petites activités sur son territoire et ainsi développer la diversité des fonctions urbaines.

Le règlement autorise la gestion et le développement des exploitations agricoles existantes à l'intérieur du village. L’inscription en zone A des terrains situés à l’arrière des exploitations agricoles en permet le développement en dehors de l’espace aggloméré. Bien qu’il n’en existe pas sur le territoire, la commune admet les bâtiments d’élevage au sein du village dans une optique de diversification de l’activité agricole.

La zone U comprend plusieurs emplacements réservés liés au développement de l’urbanisation au sud du village visant d’une part à réserver l’emplacement où sera installé le futur transformateur électrique (ER 3) et d’autre part à élargir la voie afin d’harmoniser l’emprise publique à l’entrée du village (ER 2).

• Accès et voirie

Pour être constructible, un terrain doit présenter un accès direct à une voie publique ouverte à la circulation. La zone U est complètement structurée par la voirie communale ce qui explique sa forme linéaire.

En termes d’accès, le règlement veille à éviter toute dérive. Le tissu urbain de la zone U est traversé parfois par des chemins ruraux ou des sentes. Il est utile de préciser que ces voies étroites, peu ou pas carrossables et insuffisamment équipées présentent des caractéristiques insuffisantes pour garantir une bonne desserte des terrains ; elles ne peuvent donc être considérées comme des voies équipées circulables en toute sécurité et en haute saison et donc être considérées comme des « voies publiques ouvertes à la circulation ». À cet effet, le règlement indique clairement les voies sur lesquels tout accès direct est interdit. Pour la zone U, cette interdiction concerne essentiellement la sente du Tour de Ville et quelques tronçons de chemins ruraux.

Par ailleurs, les accès réalisés sur des fonds communs pour desservir plusieurs habitations ne doivent pas être considérés comme des voies mais comme des accès communs privés.

La zone U comprend des terrains qui sont bordés par des voies communales carrossables. Pour autant, la commune a souhaité y interdire la création d’accès directs (rue

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 134 du Bois Carré) pour éviter toute dérive qui engendrerait de l’insécurité routière (situation en virage) et une urbanisation linéaire non désirée dans un secteur insuffisamment équipé.

• Desserte par les réseaux publics

Il est rappelé que toute construction doit être raccordée au réseau d’eau potable et disposer d’un assainissement individuel conformément à la législation en vigueur. Afin d’assurer le fonctionnement maximum des installations, le règlement exige, en cas de réalisation d’une habitation, le maintien d’une surface minimale de terrain de 250 m2 libre de toute construction, situé en aval hydraulique de la construction. Dans le cas où cette obligation ne pourrait être respectée (configuration du terrain, secteur soumis à des remontées de nappe), une autre filière pourra être mise en place dans le respect de la législation en vigueur. Le réseau devra également être adapté pour les constructions et installations à usage d’activités.

Au sujet des eaux pluviales, le traitement des eaux devra se faire sur le terrain d’assiette de l’opération et il est rappelé que ces aménagements sont à la charge exclusive du propriétaire qui doit réaliser les dispositifs adaptés à l'opération et au terrain.

• Caractéristiques des terrains

Compte tenu de la législation en vigueur, aucune règle n’a été édictée à l’article 5 (règle qui, par exemple, fixerait une superficie minimale pour qu’un terrain soit constructible). C’est par la combinaison des autres règles définies au PLU que sont maîtrisées les densités autorisées (règles d’implantation, d’emprise au sol, de hauteur).

• Implantation des constructions

La commune n’a pas souhaité être trop restrictive en matière d’implantation des constructions, même dans les parties anciennes du village, l’alignement pouvant être marqué et structuré au moyen de clôtures.

L’objectif est de conforter et reprendre les caractéristiques de l’urbanisation traditionnelle, à savoir que les constructions à usage d’habitation soient édifiées à proximité de la voie.

Aussi, le règlement prévoit de manière générale une bande constructible d’environ 35 m de profondeur. Cette profondeur reprend la profondeur moyenne relevée sur l’ensemble de la zone. Elle a été déterminée au regard de la disposition des habitations existantes, à partir de la voie ouverte à la circulation publique qui dessert la construction. Cette règle ne concerne que les habitations et donc ni les annexes ni les installations à usage de loisirs à caractère privé qui peuvent être liées à une habitation (piscine, tennis,…). En outre, elle ne concerne pas non plus les bâtiments d'activités, souvent implantés à l’arrière des fronts bâtis.

En revanche, l'habitation en "double rideau" sera tolérée dans la mesure où elle apparaît suite à la requalification d'un bâti ancien existant avant l’entrée en vigueur du PLU, l’objectif étant de pérenniser le patrimoine ancien local. Le potentiel de développement interne du village ne repose pas seulement sur le comblement des dents creuses mais également par la réhabilitation ou le changement de destination du bâti ancien vacant. S’agissant de l’implantation des constructions par rapport à l’alignement, le règlement est différencié selon les secteurs. Dans les secteurs Ua et Ub, les bâtiments pourront être implantés soit à l’alignement, soit avec un retrait d’au moins 5 m par rapport à l'alignement, règles reflétant la réalité du terrain.

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 135

A l’entrée sud du village (secteur Uc), c’est un retrait systématique des constructions qui a été privilégié afin de composer une trame bâtie plutôt aérée, structure mieux adaptée à l’environnement paysager environnant. S’agissant des constructions édifiées en limites séparatives, là encore les règles du PLU admettent les constructions édifiées en limites séparatives mais sur une limite au maximum (maintien d’un accès libre au terrain) et devront respecter une distance minimale de 3 m de ces dernières en cas de retrait.

• Emprise au sol

Une emprise au sol des constructions est fixée pour l’ensemble de la zone U. Le règlement écrit détermine une emprise au sol maximale de 40 % pour les habitations et leurs annexes. Cette disposition a pour but de permettre une densification maîtrisée de la zone urbaine en lien avec les exigences de réseaux (réseau d’eau potable, électricité, accès et voirie…) et dans le respect de la trame bâtie actuelle.

Cependant, afin de ne pas retreindre exagérément les possibilités d’évolution du bâti existant, sur des petits terrains, une disposition spécifique a été adoptée de manière à permettre une emprise maximale de 200 m2 pour les habitations et leurs annexes, dans le cas où le pourcentage fixé (40 %) ne le permettrait pas.

La commune met en place les conditions favorables à la pérennisation et au développement des activités économiques existantes, conformément aux orientations du PADD. Pour ce faire, l’emprise au sol est portée à 60 % de la surface totale du terrain pour les bâtiments à usage d’activités. Ce pourcentage permet par ailleurs de maîtriser les densités urbaines.

• Hauteur maximale des constructions

La hauteur maximale des constructions est plus élevée au centre du village. Le PLU traduit cette réalité en admettant des hauteurs plus élevées au sein du secteur Ua, spécialement défini à cette occasion. Aussi, la hauteur fixée est de 11 m au faîtage soit R+1+Combles aménageables pour les habitations.

Dans le reste du village, la hauteur des habitations est réglementée selon des hauteurs plus modestes (9 m au faîtage soit R+Combles aménageables) comme observée sur le terrain.

L’existence ou la réalisation future de bâtiments agricoles aux besoins spécifiques a été prise en compte. Leur hauteur est fixée à 15 m au faîtage sur l’ensemble du village étant entendu que ces bâtiments ne pourront être édifiées que sur l’îlot foncier supportant déjà des bâtiments agricoles.

Bien que le bâti présente des hauteurs homogènes selon les sections de rue, il subsiste toujours l’exception (hauteur légèrement plus élevée). Aussi, il convient de ne pas remettre en cause la gestion de ce bâti et en admettre l’extension à la condition que la hauteur de l’extension ne dépasse la hauteur du bâtiment agrandi. Il convient de définir une limite de hauteur pour éviter toute dérive.

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• Aspect extérieur des constructions

En matière d’aspect extérieur des constructions, les volontés communales sont de faciliter la gestion du bâti existant et de ne pas contraindre exagérément l’aspect architectural des constructions nouvelles voire de laisser libre cours aux projets d’architecture qui ont pour objectif de réduire la consommation énergétique des bâtiments (projet HQE, maison passive, maison écologique…).

Cependant, le village recèle une qualité architecturale intéressante produite par un tissu bâti ancien bien entretenu ou ayant fait l’objet de rénovations respectueuses des critères traditionnels. Aussi, le règlement vient encourager à la conservation de ces caractéristiques en cas de modifications ou d’extensions d’un bâtiment ancien existant.

Autrement, en cas d’application d’un enduit sur les façades des constructions nouvelles composées de matériaux destinés à être recouverts (constructions « standards »), des rappels d’architecture seront exigés afin de donner de la qualité architecturale à la construction et d’assurer son intégration urbaine au contact d’un tissu bâti ancien ou en entrée de village.

Pour le reste, le règlement relève des critères esthétiques somme toute banale. Ainsi, le règlement écrit oriente le pétitionnaire sur : - la nécessité d’enduire les matériaux destinés à être recouverts ; - la qualité technique et esthétique des joints utilisés (chaux grasse naturelle) pour les matériaux traditionnels ; - l’aspect des toitures dont la pente et la nature des matériaux de couverture varient selon le type de bâtiment projeté (habitations, bâtiments d’activité) et le type d’ouverture admis. Le règlement vise à reproduire les caractéristiques couramment rencontrés sur le terrain pour une meilleure intégration du bâti dans le paysage urbain ; - l’aspect extérieur des annexes pour la meilleure intégration possible au site urbain et naturel périphérique…

Le bâti agricole se compose de matériaux spécifiques que le règlement autorise (éléments préfabriqués en béton banché, cailloux lavés…).

Clôtures

Le règlement laisse libre choix en matière d’aspect des clôtures sur rue qui seront soit végétales soit minérales. Cependant, des précisions sont apportées sur leur hauteur (2,00 m) et leur aspect pour assurer une certaine qualité esthétique. A titre d’exemple, pour les clôtures sur rue composées de matériaux destinés à être recouverts, ils devront présenter des rappels d’architecture pour apporter de la qualité esthétique à l’ensemble.

En ce qui concerne les clôtures édifiées en limites de fonds de parcelle et sur les espaces périphériques au village (désignés au règlement graphique par une trame « plantations à réaliser »), les clôtures seront exclusivement végétales pour une meilleure intégration paysagère. Elles pourront néanmoins être doublées d’un grillage vert monté sur des potelets de même couleur. Les plaques de béton armé entre poteaux sont également tolérées en soubassement s’agissant d’un socle permettant de soutenir et de stabiliser durablement l’ensemble de la clôture.

Pour une meilleure administration du document, il est précisé que les règles édictées dans le règlement ne sont pas applicables en cas de réparation ou extension à l’identique d’une clôture existante avant l’entrée en vigueur du PLU.

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 137

Protections particulières En traduction des orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, le calvaire identifié à l’angle de la rue de Calais et du chemin rural de Magneret est protégé en vertu des dispositions de l’article L. 123-1-5(7°) du Code de l’Urbanisme. Il devra être conservé et réparé à l’identique.

• Stationnement

En ce qui concerne le stationnement des véhicules, celui correspondant aux besoins des constructions doit être assuré en dehors des voies publiques afin de ne pas générer de dysfonctionnements en matière de circulation.

S’agissant des obligations des particuliers, la réalisation, sur le terrain d’assiette de l’opération, d’au moins deux places de stationnement pour les constructions à usage d’habitation est exigée. De plus, le règlement mentionne la réalisation d’une place de stationnement supplémentaire par tranche de 60 m2 de surface de plancher. A préciser que cette exigence doit être comptabilisée dès lors que la surface de plancher globale de l’habitation dépasse 120 m2.

Pour les constructions à usage artisanal ou de bureaux, ce ratio est de 1 place de stationnement par tranche de 60 m2 de surface de plancher.

Enfin, un dimensionnement minimal des places de stationnement est exigé afin qu’elles puissent être utilisables dans des conditions satisfaisantes par l’ensemble des véhicules.

• Espaces libres et plantations

Des plantations d’intégration devront être créées sur les espaces indiqués au règlement graphique, espaces situés au contact direct des terres agricoles périphériques au village (impact paysager important). L’application de cette règle permettra de répondre à l’objectif du PADD d’assurer l’intégration paysagère des futures constructions.

• Coefficient d’Occupation du Sol

Les dispositions réglementaires (implantation, emprise, hauteur…) assurent, couplées les unes aux autres, la maîtrise de la densité. C’est pourquoi il n’y n’est pas fixé de COS.

2.2.3 Les zones à urbaniser

Le Plan Local d’Urbanisme est un document de planification, qui doit prévoir l’avenir et proposer des solutions de développement à la commune.

Les zones à urbaniser (nommées AU dans le PLU) sont des zones naturelles ou agricoles, peu équipées ou non équipées, urbanisables dans le cadre d’un aménagement

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 138 global de la zone ; les constructeurs sont tenus de participer à la réalisation des équipements rendus nécessaires par les opérations autorisées.

Le Code de l’Urbanisme définit les zones AU à l’article R. 123-6, et en distingue deux catégories (zones 1 AU et 2 AU) :

- « Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone, le projet d’aménagement et de développement durable et le règlement définissent les conditions d’aménagement et d’équipements de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par le projet d’aménagement de développement durables et le règlement » → zone 1 AU

- « Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU, n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, son ouverture à l’urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme » → zone 2 AU

Outre ce critère relatif à la capacité des réseaux à la périphérie de la zone, l’échéancier d’ouverture à l’urbanisation de la zone est souvent déterminé en fonction des réflexions entreprises sur le site ; lorsque les critères d’aménagement de la zone ne sont pas encore déterminés, la zone est considérée comme une réserve foncière dont l’urbanisation ne pourra intervenir qu’après modification du PLU approuvé, permettant ainsi une réflexion préalable sur l’aménagement et les modalités d’urbanisation de la zone concernée.

2.2.3.1 La zone 2 AU

Comme déjà évoqué dans le chapitre consacré à la justification les choix de développement de la commune, à moyen et long terme, le développement urbain est projeté au sud du village sur un secteur présentant une vocation agricole. Ce site s’inscrit au sein de la forme urbaine et est accessible à l’ouest et au sud-est par la rue de Calais. Le périmètre de la zone 2 AU s’inscrit à l’arrière de la zone urbaine, dans la continuité des secteurs Ub et Uc. En effet, au regard de leur statut équipé, les terrains de l’îlot qui bordent directement la rue de Calais ont du être classés en zone U. Cependant, la cohérence générale de ce projet et sa mise en œuvre ne peuvent se concevoir sans intégrer ses rives équipées à la réflexion globale. C’est dans cette optique qu’une servitude au titre de l’article L. 123-2(a) du Code de l’Urbanisme est appliquée sur au moins une partie des terrains afin de les maitriser pendant 5 ans dans l’attente de l’approbation par la commune d’une étude d’aménagement. En limitant fortement leur urbanisation, la commune conserve à minima les accès à la zone 2 AU situées à l’arrière.

Il convient de réaffirmer la situation stratégique de cet îlot dans la composition urbaine du village, à proximité immédiate d’un pôle rural de transport collectif et en prolongement d’un tissu bâti et de voies existantes, notamment de l’entrée de ville sud qui a besoin d’être affirmée. L’aménagement de la zone permettra de répondre à plusieurs objectifs compatibles avec le PADD comme d’étoffer le réseau de voies communales, structurer la traverse du village par l’aménagement de carrefours, diversifier l’offre en logements, préserver les paysages…. (Cf. chapitre sur les justifications des choix de développement urbain).

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A défaut de réseaux et sans connaître la nature exacte du projet, un classement en 2 AU a été préféré. Ce classement subordonne l’ouverture à l’urbanisation de cette zone à une procédure de modification du PLU, à l’occasion de laquelle il conviendra de s’assurer que « les voies publiques et les réseaux d’eau, d’assainissement et d’électricité existant à la périphérie immédiate de la zone ont une capacité suffisante (…) » (article R. 123-6 du Code de l’Urbanisme). Ce sera le cas considérant que la commune a déjà programmée en périphérie (Cf. diagnostic), les renforcements nécessaires au rétablissement des insuffisances relevées pour le bâti existant au sud de la rue de Calais (électricité, défense- incendie) et par anticipation les a dimensionnés pour répondre aux besoins liés à l’ouverture à l’urbanisation de la zone 2 AU (électricité, défense-incendie).

A ce titre, il semble opportun d’ajouter que la commune a déjà entrepris les démarches afin d’entamer une étude d’aménagement globale sur la zone 2 AU avec le soutien financier et technique de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis (Cf. les premières esquisses d’aménagement dans le chapitre «justifications des choix de développement de la commune »). Cette étude permettra de préciser les enjeux quant à l’urbanisation du site, d’y définir les aménagements et les critères d’urbanisation adaptés et d’évaluer la faisabilité financière de l’opération. En outre, cette réflexion sera l’occasion de répondre aux objectifs de mixité sociale déclinés dans le P.L.H de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis.

Compte tenu de sa situation par rapport à l’espace aggloméré, cette zone est destinée à une vocation principale d’habitat. Toutefois, la définition d’un projet mixte n’est pas écartée ; la commune n’est pas contre l’accueil de petites activités non nuisantes adaptées à la vie d’un village (bureaux, chambre d’hôtes…).

Les règles et les modalités d’aménagement seront intégrées au PLU à l’occasion de la modification du PLU qui sera entreprise à l’issue des études préalables d’aménagement et de faisabilité. En tout état de cause, le règlement fixe un COS à 0 afin d’empêcher en l’état toute autorisation de construire qui hypothéquerait une urbanisation cohérente de la zone sur le moyen et le long terme.

2.2.4 La zone agricole

• Caractère, périmètre et vocation de la zone

Les zones A sont des secteurs agricoles à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres (article R. 123-7 du Code de l’Urbanisme). Les terres cultivées figurent parmi les éléments structurants du paysage du Plateau Picard, entité à laquelle Fontaine-Saint-Lucien appartient. A noter que l’absence d’exploitation pratiquant l’élevage explique grandement la rareté des superficies agricoles en herbes sur l’ensemble du territoire.

La zone agricole (A) s’étend sur près de 453 hectares soit environ 62 % du territoire communal.

Le classement en zone agricole concerne les espaces du plateau agricole identifiés aux extrémités est et ouest du territoire communal. En outre, les terres cultivées visibles dans le vallon au centre du territoire sont intégrées à la zone agricole en vertu de leur valeur agronomique.

La vocation agricole de ces espaces est affirmée. Ces derniers se présentent sous la forme d’espaces ouverts homogènes, aux grands parcellaires.

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Hormis les activités liées à l’agriculture et à l’élevage, seuls les équipements publics ou d’intérêt général sont admis en zone A.

La diversification du monde agricole a été prise en compte : les activités de type gîte rural, chambres d’hôtes sont admises dans la mesure où elles sont nécessaires à l’exploitation agricole.

Sur le plateau est du territoire communal, il existe un ancien corps de ferme situé en bordure de la RD 1001. Le corps de bâtiments présente aujourd’hui une vocation habitat (maison et dépendances) que le PLU vient reconnaître et délimité par la création d’un secteur Ah comme le prévoit l’article L. 123-1-5(14°) du Code de l’urbanisme. La création de ce secteur vise d’abord une gestion du bâti existant par des extensions limitées à 40 m2 des habitations existantes et la création de nouveaux bâtiments ou installations annexes à caractère privatif liés aux habitations existantes avant l’entrée en vigueur du PLU.

Situé au cœur des terres agricoles, le règlement du PLU ne compromet pas la renaissance de cet ancien site agricole par la reconversion des bâtiments existants et la création de nouveaux bâtiments à usage agricole. Ainsi, ce sont les mêmes règles que la zone A stricte qui sont applicables dans le secteur Ah.

Enfin, l’implantation d’une petite activité artisanale n’est pas exclut dans des bâtiments qui présentent une volumétrie adaptée. La commune souhaite néanmoins limiter cette activité à l’occupation des bâtiments existants considérant que cette partie du territoire n’a pas vocation à se développer et à se transformer en une petite zone artisanale (projet incompatible avec les orientations du SCOT approuvé).

Le règlement attire l’attention des pétitionnaires sur la présence d’eaux par endroit (en particulier dans le secteur de fond de vallée sèche à l’approche du fossé du ru de calais où les terres sont potentiellement humides) et invite le pétitionnaire à évaluer si le terrain est apte ou non à être construit et si des mesures constructives adaptées ne seraient pas nécessaires.

La RD 1001 étant reconnue comme axe générant du bruit (nuisances acoustiques), le règlement rappelle que certaines constructions, dont les habitations devront présenter un isolement acoustique minimum contre les bruits extérieurs.

• Accès et voirie

À la différence des zones urbaines dans lesquelles les profondeurs constructibles sont réglementées, la constructibilité en zone A est très limitée et obéit à des règles d’usage. Les accès aux bâtiments agricoles sont parfois l’objet d’ententes entre les agriculteurs eux- mêmes. De plus, en zone agricole le bâtiment est édifié là où il sera le plus utile. Il est tout de même imposé la mise en place d’accès satisfaisant aux exigences de la sécurité, de la défense contre les risques d’incendie et de la protection civile.

Le secteur Ah est desservi par une voie très circulée (RD 1001) sur laquelle il convient de ne pas créer de nouveaux accès pour des motifs de sécurité routière.

Le territoire de Fontaine est parcouru par un chevelu de chemins ruraux et de sentes dont les plus structurants ont été protégés en vertu des dispositions de l’article L. 123-1- 5(6°) du Code de l’urbanisme, l’objectif étant de conserver ce maillage servant à la desserte agricole des terrains mais également utile dans le cadre ludique (promenades locales et randonnées intercommunales reconnues officiellement).

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 141

• Réseaux

Le raccordement des constructions au réseau d’eau potable est obligatoire. Les constructions peuvent néanmoins être alimentées, sous condition, par des forages ou des puits particuliers sous réserve des autorisations nécessaires lorsqu’il s’agit d’habitations ou d’établissements accueillant du public.

En ce qui concerne les eaux usées et leur traitement, le règlement rappelle l'obligation de mettre en œuvre un assainissement individuel adapté au terrain et conforme à la législation en vigueur.

• Implantation des constructions

La constructibilité en zone agricole est faible et ne concerne que les constructions nécessaires à l’activité agricole. Néanmoins, quelques précautions doivent être prises. Ainsi, pour des raisons de sécurité, une marge de recul est fixée par rapport à l’emprise des routes départementales. L’objectif de cette disposition est également d’éviter l’effet de masse induit par l’implantation de constructions volumineuses situées trop près des voies.

S’agissant du secteur Ah, ce retrait est également valable sauf en cas d’adaptation, de réfection ou d’extension de constructions existantes à condition que l’extension n’ait pas pour effet de réduire le recul initial.

Afin de prévenir les risques liés aux phénomènes d’inondations, toute construction est interdite à moins de 10 m du fossé du ru de Calais.

• Hauteur

La hauteur retenue au règlement pour les bâtiments agricoles est celle qui permet techniquement l'évolution d'engins à l'intérieur de certains bâtiments, soit 15 mètres au faîtage. La hauteur est limitée à 11 mètres pour les constructions à usage d’habitation.

Pour des raisons techniques ou fonctionnelles, la hauteur des constructions peut être plus élevée.

• Aspect des constructions

L’intégration des constructions dans le paysage - y compris celles nécessaires à l’agriculture - a constitué l’une des préoccupations des élus, ce même si les possibilités de construire en zone agricole sont restreintes.

Les constructions projetées en zone A doivent, du fait de la sensibilité paysagère des espaces concernés, présenter un aspect compatible avec le caractère des lieux ; c’est le sens de l’article R.111-21 du Code de l’Urbanisme qui continue de s’appliquer.

Les principales caractéristiques réglementaires en matière architecturale des habitations reprennent les mêmes exigences que celles édictées pour les habitations en zone urbaine. Il s’agit d’une volonté communale d’harmoniser les règles en la matière sur l’ensemble du territoire (souci d’équité des habitants devant la règle).

Protections particulières

En traduction des orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, le calvaire identifié au sud du territoire communal le long de la voie

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 142 communale vers Guignecourt est protégé en vertu des dispositions de l’article L. 123-1-5(6°) du Code de l’Urbanisme.

2.2.5 La zone naturelle et forestière

• Caractère, périmètre et vocation de la zone

Sont classés en zone N, les secteurs de la commune « à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels » (article R. 123-8 du Code de l’Urbanisme).

Le classement en zone N affiche un principe fort de protection des espaces qui doivent conserver leur caractère naturel. A Fontaine-Saint-Lucien, le classement en zone N est adopté :

- sur le coteau boisé qui constitue le versant est de la vallée. Le relief abrupt et le rôle déterminant des boisements dans la gestion des aléas naturels invitent à y limiter les droits d’occupations et d’utilisations du sol.

- sur les espaces de vallons secs qui découpent le territoire depuis sa partie nord jusqu’en limite du village. Plusieurs raisons motivent un classement en zone naturelle : la diversité paysagère observable (alternance de boisements et de cultures), les phénomènes hydrauliques multiples identifiés qui nécessitent une limitation des droits à construire sur des secteurs parcourus par un chevelu de talwegs.

- sur le bois de qui revêt un caractère forestier dont l’emprise s’étend au- delà des limites territoriales, sur le territoire voisin de Guignecourt.

La zone N comprend un secteur Nn qui identifie spécifiquement les secteurs reconnus pour leur potentiel écologique (ZNIEFF, site Natura 2000), dans lequel toute occupation et utilisation du sol est interdite. Le PLU vient ainsi protéger strictement les milieux qui hébergent une biodiversité intéressante.

Dans la zone N, sauf le secteur Nn, seules les constructions d’équipements d’infrastructure liées à la voirie et aux réseaux divers sont autorisées ainsi que les aménagements, ouvrages, constructions présentant un caractère d’intérêt général. Les abris pour animaux d’une surface maximale de 100 m2 y sont également autorisés. Ces derniers devront être fermés sur trois côtés au maximum afin de ne pas être utilisés à d’autres fins et être composés de matériaux de teinte foncée en vue d’une insertion paysagère optimale.

La non-protection des essences boisées au titre du Code de l’Urbanisme (articles L. 130-1 ou L. 123-1-5(7°)) est volontaire pour ne pas figer le caractère boisé de milieux à l’origine non boisés et colonisés à défaut d’entretien. Une protection stricte au titre du Code de l’Urbanisme empêcherait toute intervention humaine visant à raviver ces milieux. La grande majorité des boisements est rattachée à des massifs boisés de plus de 04 ha. A ce titre, la législation forestière demeure, à savoir que le défrichement devra, au préalable, avoir fait l’objet d’une autorisation en application de l’article L. 341 et suivants du Code Forestier pour les particuliers et en application de l’article L. 214-13 et suivants du Code Forestier pour les collectivités locales.

Sur le plan de découpage en zones n°4b, le bois de l’Averine semble ponctuellement occupé par des constructions. Sur le terrain, il s’agit en fait de ruines qui ont bien plus de 10

Rapport de présentation – Choix et justification des dispositions retenues Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 143 ans, qui sont à peine visibles en raison de la nature qui a repris ses droits (broussailles, taillis…) et de l’état des bâtiments (murs des bâtisses effondrés). Le projet de PLU ne prévoit pas la reconstruction de ces bâtiments dans l’avenir s’agissant d’un site isolé non viabilisé et situé à proximité d’un site Natura 2000.

Le règlement de la zone N rappelle que les accès et la voirie doivent permettre la desserte par les services de secours et de lutte contre l’incendie et répondre aux exigences de la circulation.

Le raccordement au réseau d’eau potable est obligatoire pour les constructions ayant des besoins en eau, sauf conditions particulières. Dans ce dernier cas, l’alimentation en eau par captage, forage ou puits particuliers est tolérée dans le respect des autorisations légales.

Au vu des perspectives de développement quasiment inexistantes, les dispositions édictées sont souples et tiennent compte de l’existant. Les règles d’implantation par rapport aux limites séparatives ont également été édictées dans un souci de souplesse et de fonctionnalité.

L’emprise et la hauteur des constructions n’ont pas été réglementées au regard des occupations et utilisations du sol admises qui relèvent de l’intérêt général.

En ce qui concerne l'aspect extérieur des constructions, il est rappelé que l'article R.111-21 continue de s'appliquer et que les futurs projets devront s’intégrer au contexte environnant.

Le règlement rappelle que les espaces non bâtis doivent être aménagés et convenablement entretenus.

2.2.6 Tableau récapitulatif des surfaces des zones inscrites au PLU

% du territoire ZONES SUPERFICIE communal

U 19 ha 85 02,74 %

dont le secteur Ua 05 ha 39 - dont le secteur Ub 12 ha 32 - dont le secteur Uc 02 ha 14 -

2 AU 02 ha 02 00,28 %

A 453 ha 14 62,50 % Dont le secteur Ah 00 ha 52 -

N 249 ha 99 34,48 %

Dont le secteur Nn 69 ha 40 -

TOTAL 725 ha 00 100,00 %

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La superficie des zones urbaines représentent au total 19 ha 85 soit 2,74 % de la superficie totale du territoire communal.

La superficie des zones à urbaniser représentent au total 02 ha 02 soit 0,28 % de la superficie totale du territoire communal.

Les espaces agricoles et naturels représentent un total de 703 ha 13 soit 97% de la superficie totale du territoire communal. La zone agricole (A) est largement représentée avec 453 ha 14 dont 00 ha 52 pour le secteur Ah. La zone N représente 249 ha 99 dont 69 ha 40 pour le secteur Nz (protection stricte).

2.2.7 Evaluation de la consommation foncière du projet de PLU

La consommation foncière du projet de PLU se doit d’être compatible avec les objectifs de densités énoncés dans le PLH et le SCOT du Beauvaisis approuvés (entre 10 et 15 logts/ha). Il convient de garder en mémoire que les dents creuses relevées dans le village (total de 11) ne sont pas exclusivement destinées à l’habitat, le règlement du PLU prévoyant une mixité des fonctions. C’est également le cas pour les extensions urbaines (secteur Uc et 2 AU).

Le schéma page suivante permet de comprendre les surfaces consommées au travers des dispositions du PLU étant entendu qu’il peut être fait une distinction entre l’urbanisation des terrains situés à l’intérieur de la partie actuellement urbanisée du village (densification urbaine) et les véritables extensions urbaines (hors périmètre aggloméré).

Aussi, au regard des objectifs de développement fixés au PADD (une quarantaine de logements nouveaux) et des potentialités définies au sein des dents creuses (11 terrains), les besoins nécessaires au développement peuvent être évalués à une trentaine de logements augmentés par les besoins liés au desserrement des ménages (5 logements supplémentaires), ce qui ramené à la superficie des zones « hors dents creuses » représente une densité moyenne globale d’un peu moins de 12 logements à l’ha. Ce calcul part du postulat que l’ensemble des surfaces serait consacré à l’habitat. Or, dans le cadre de l’aménagement futur de la zone 2 AU et de la constructibilité des terrains nus au sein du village, la mixité fonctionnelle n’est pas écartée, ni l’aménagement de nouveaux espaces publics. En cela, la densité s’en trouverait augmentée. Il est utile de préciser que ce développement vise à lutter contre l’étalement urbain en ce qu’il est plus dense que la densité moyenne observable à l’échelle du village actuel qui est à peine de 5 logements à l’hectare. En outre, la moitié de la zone 2 AU appartient au périmètre aggloméré du village (défini au niveau du chemin du Tour de Ville). A ce titre, cette surface ne doit pas être interprétée au même titre qu’une zone d’extension future située en périphérie. En extension urbaine, le projet de PLU consomme seulement 02 ha 32. Au final, la consommation foncière représente 0,38 % du territoire de la commune. Les espaces agricoles et naturelles de la commune représentent en 2012, 97,65 % du territoire. Amputés de ces zones, les espaces agricoles et naturels continueront à représenter 97,87 % du territoire à l’échéance du PLU en 2030.

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Schéma de synthèse de la

consommation foncière du projet de PLU

00 ha 64

01 ha 38

00 ha 94

Consommation foncière à l’intérieur de la partie actuellement urbanisée du village (PAU) Consommation foncière en extension urbaine (hors PAU) Partie actuellement urbanisée du village

Terrains situés en dehors de la PAU (extension Zone dans laquelle ont été comptabilisées les 11 urbaine) = 02 ha 32 dents creuses (terrains équipés directement bordés par une voie carrossable).

Terrains non équipés (2 AU) situés à l’intérieur de la PAU (projet de densification) = 00 ha 64

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A ce rythme, la consommation de l’espace agricole serait d’environ 3 % sur un siècle. C’est pourquoi, il peut être affirmé que les choix de développement mis en œuvre au travers du projet de PLU de Fontaine Saint Lucien préservent les espaces agricoles et naturelles périphériques par une consommation foncière raisonnée et adaptée au statut rural du territoire. La mise en œuvre du PLU de Fontaine-Saint-Lucien préserve ainsi les terres agricoles d’une régression accélérée sur le long terme.

2.2.8 Évolution des règles et des superficies des zones

La commune de Fontaine-Saint-Lucien ne dispose d’aucun document d’urbanisme. Aussi, l’évolution des règles ne peut être établie dans le présent rapport.

2.2.9 Les emplacements réservés

2.2.9.1 Emplacements réservés au titre de l’article L.123-1-5 (8°) du Code de l’Urbanisme

Des mesures conservatoires ont été adoptées afin de permettre la réalisation ou l’aménagement d’espaces ou d’équipements d’intérêt général.

Toutes les emprises décrites ci-après sont inscrites au bénéfice de la commune. ER 1 : extension de la sente du Tour de Ville. L’objet de cet emplacement réservé est de prolonger la sente du Tour de Ville sur quelques mètres en vue de réaliser un barreau de liaison douce entre la rue du Blanc Mont, les espaces publics qu’elle dessert (mairie…), et la rue de Calais. Cette sente constitue une voie douce alternative aux déplacements des rues de Calais et de la Grande Rue, voies publiques peu ou pas aménagées pour assurer des déplacements doux sécurisés. L’emprise de l’emplacement réservé a été fixée à 2 m, largeur observée sur le restant de la sente.

ER 2 : élargissement de la voie. Cet emplacement réservé concerne la façade de deux terrains situés en entrée de ville. L’objet de cet emplacement est d’élargir la voie qui présente un léger étranglement à cet endroit en vue d’harmoniser la largeur d’emprise sur l’ensemble de cette portion de rue à environ 8 m.

ER 3 : implantation d’un transformateur électrique. Dans le cadre de son projet de renforcement et d’extension du réseau électrique, la commune et le syndicat électrique ont programmé l’installation d’un transformateur électrique à l’entrée du village à proximité de la ligne Haute Tension existante. La surface réservée a été adaptée à l’emprise d’un équipement de ce type.

2.2.10 Les plans d’alignement

La commune de Fontaine Saint Lucien ne dispose pas de plan d’alignement sur son territoire. Le dossier de PLU ne comporte donc pas d’annexe « voirie-alignement ».

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2.2.11 Les servitudes

Toutes les servitudes grevant le territoire communal de Fontaine-Saint-Lucien ont été recensées dans le Porter à Connaissance (document disponible en mairie).

L'ensemble de ces éléments, a été reporté dans un document annexe intitulé "Cahier des Servitudes d'Utilité Publique" ; les fiches techniques des servitudes complètent l'annexe.

Chacune des dispositions du PLU respecte les servitudes d’utilité publique qui affectent le territoire communal.

2.2.12 Les nuisances acoustiques

Consécutivement à l’arrêté préfectoral du 28 décembre 1999 recensant les axes bruyants aux abords desquels des secteurs affectés par le bruit sont déterminés, une annexe technique intitulée « nuisance acoustique des transports terrestres » est créée. Elle comprend une copie de l’arrêté susvisé ainsi qu’un rappel des textes se rapportant à l’isolement acoustique.

Sur le plan juridique, il convient de rappeler que le classement sonore et les dispositions corrélatives d’isolement acoustique des constructions nouvelles dans les secteurs affectés par le bruit, sont opposables aux tiers dès leur intégration dans les Plans Locaux d’Urbanisme.

L’information des pétitionnaires dans les certificats d’urbanisme permettra aux constructeurs de disposer des éléments utiles pour évaluer l’isolement acoustique nécessaire pour se protéger du bruit. Il appartiendra ensuite à chaque pétitionnaire de permis de construire de s’assurer que son projet présente un isolement acoustique suffisant, et de respecter les règles du Code de la construction et de l’habitation, comme il s’y engage déjà à l’occasion du dépôt de sa demande d’autorisation de construire.

L’enjeu n’est donc ni de geler, ni de contraindre l’urbanisation dans les secteurs affectés par le bruit, mais bien de s’assurer que cette urbanisation se fasse dans des conditions techniques maîtrisées, afin d’éviter la création de nouveaux points noirs de bruit.

La RD 1001, qui traverse le territoire communal dans sa partie ouest, est concernée par les dispositions ci-avant. Des secteurs de nuisances acoustiques sont définis de part et d’autre de cette voie ; ils sont reportés sur le plan figurant dans l’annexe.

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3 - MISE EN OEUVRE DU PLAN

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3.1 Préambule

Si le Plan Local d’Urbanisme est un document de réflexion puis d'organisation du développement de la commune, il comporte également certaines implications qu'il y a lieu d'exposer. La réussite de la politique d'aménagement menée par les élus municipaux, et traduite dans le document, appelle des actions complémentaires de mise en œuvre des dispositions qui y sont arrêtées.

Bien que document d'urbanisme, mais aussi document juridique contenant le droit d'occupation et d'utilisation des sols, le Plan Local d’Urbanisme ne peut préciser toute une architecture, ni prévoir les détails qui font qu'une commune est « agréable » et ses paysages de « qualité » : la mise en œuvre des dispositions du Plan Local d’Urbanisme devra donc se faire en restant vigilant sur la préservation et l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement : éléments « sensibles » et « fragiles », très facilement dégradables.

3.2 Les implications

Les implications sont d'ordre financier.

La commune devra acquérir les emplacements réservés que le document lui attribue pour la réalisation des ouvrages ou espaces publics.

Pour assurer ces financements, la commune : − peut bénéficier de taxes d’urbanisme pour les constructions et agrandissements de bâtiments implantés sur le territoire communal (cf. Code Général des Impôts), − pourra solliciter des subventions pour les travaux d'extension et de renforcement des réseaux d'infrastructures, − pourra demander des participations pour la réalisation d'équipements nécessités par l'urbanisation des zones AU destinées à l'habitat, aux activités ou aux équipements d'intérêt général, (si dans celles-ci certaines taxes d’urbanisme ne sont pas déjà applicables) et dans lesquelles un Programme d'Aménagement d'Ensemble (PAE) aura été approuvé par le Conseil Municipal (cf. l'article L. 332-9 du Code de l'Urbanisme).

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3.3 Les actions d’accompagnement

3.3.1 L'action foncière

Il est important que, pour la mise en œuvre du Plan Local d’Urbanisme, la municipalité conduise une politique foncière visant à l'acquisition de terrains bien situés, liée à la politique générale d'aménagement qu'elle s'est fixée pour les années à venir.

À cet effet, outre la procédure d'acquisition d'emplacement réservé pour les opérations inscrites au Plan Local d’Urbanisme, la municipalité a la possibilité d'user du Droit de Préemption Urbain (DPU) qui permet la réalisation d'acquisition d'opportunité sur l'ensemble des zones urbaines (U) et des zones à urbaniser (AU) définies dans le Plan Local d’Urbanisme.

D’autres moyens juridiques : la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC), la Déclaration d'Utilité Publique (DUP), ou encore la Zone d'Aménagement Différé (ZAD) pour réserve foncière, peuvent également êtres engagés.

Ces diverses procédures permettent la réservation de terrains pour la réalisation des équipements collectifs et d'actions ou d'opérations d'aménagement ayant pour objet de mettre en œuvre une politique locale de l'habitat, d'organiser le maintien, l'extension ou l'accueil des activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et du tourisme, de lutter contre l'insalubrité, de sauvegarder ou de mettre en valeur le patrimoine bâti ou non et les espaces naturels.

À ces moyens, il faut ajouter les aides financières que la commune peut solliciter et obtenir des autres collectivités locales et de l'Etat.

3.3.2 La gestion de l'espace

La municipalité a la responsabilité de l'organisation du développement qu'elle projette pour la localité en tenant compte de la nécessité d'aménager un cadre de vie agréable, de gérer le sol de façon économe, d'assurer la protection des milieux naturels et le caractère des sites et paysages de qualité.

À cette fin, elle peut mettre en œuvre tous les moyens que le Plan Local d’Urbanisme lui apporte, et mener, avec la volonté d'une gestion cohérente et équilibrée de la commune et de son environnement, toutes les actions d'accompagnement qui inciteront à la réalisation des objectifs retenus.

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3.4 Incidences des dispositions du Plan Local d’Urbanisme sur l’environnement : mesures de préservation et de mise en valeur

3.4.1 La commune et le paysage

L'analyse du relief, de l'occupation du sol et des principales voies de communication terrestre, est un moyen pour comprendre, expliquer et gérer à travers le Plan Local d’Urbanisme, les sites et paysages. Tout changement de l'une de ces composantes peut entraîner un bouleversement irréversible du paysage.

C'est pourquoi, il importait de les repérer, afin de les maintenir, les gérer et les utiliser à des fins économiques, de loisirs ou tout simplement au maintien de la qualité du cadre de vie.

Le présent document s’est attaché à déterminer la répartition des grandes entités paysagères et à les reconnaître par un classement approprié (zones A et N).

Le diagnostic a mis en évidence les caractéristiques d’un territoire situé au sein de la grande entité géomorphologique du Plateau Picard, le territoire étant influencé par une dynamique géographique Plateau-Vallée. Il en présente donc toutes les composantes : grandes étendues cultivées de plateau tabulaire ponctuées localement de massifs boisés, coteau boisé sinueux qui délimite l’est de la vallée sèche et boisements denses qui couvrent l’ouest et le sud-ouest du territoire. Des éléments paysagers plus ponctuels sont également relevés à l’image des ceintures végétales plus ou moins développées visibles en lisière des zones urbanisées.

Le paysage agricole est issu des activités humaines. Le maintien de l’activité agricole recherchée au travers des dispositions du PLU est un garant de la pérennisation des paysages de cultures rattachés aux activités. Le classement en zone agricole de la périphérie des entités bâties dans lequel se sont implantées les exploitations agricoles, définit les conditions favorables à la poursuite de l’activité sur le territoire.

Le classement en zone naturelle du coteau boisé et des massifs boisés vise à limiter fortement les droits à construire dans des secteurs réputés pour leur qualité naturelle voire écologique. De plus, cela a le mérite de minimiser la survenue de risques dans des secteurs à la topographie mouvementée (risques de ruissellements, de mouvements de terrains…) en stabilisant la couverture boisée des sols pentus.

Par ailleurs, la définition des périmètres des zones urbaines et des zones à urbaniser répond à la volonté de privilégier un développement urbain dans des secteurs situés à l’intérieur du tissu aggloméré ou en marge immédiate, de manière à modérer la consommation de l’espace et à conforter la cohésion de l’enveloppe bâtie, avec pour corollaire la préservation des grands équilibres paysagers.

3.4.2 La commune et les milieux naturels

Un classement spécifique « Nn » a été défini au PLU afin de tenir compte de l’existence d’un site Natura 2000. Le secteur Nn couvre non seulement la partie du coteau classé en site Natura 2000, mais aussi l’ensemble du Bois des Longues Eaux situé en

Rapport de présentation – Mise en œuvre du plan Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 152 continuité de cet espace, et qui fait l’objet d’une reconnaissance en ZNIEFF de type 1. Il s’agit ainsi d’assurer une protection stricte du périmètre du site Natura 2000, et également des espaces situés à proximité de celui-ci. Règlementairement, ce classement signifie qu’aucun aménagement n’est autorisé dans ce périmètre, les autorisations et utilisations du sol y étant formellement interdites.

Indépendamment des milieux naturels d'intérêt majeur qui nécessitent une vigilance particulière car faisant partie du patrimoine naturel national ou régional, la commune possède un certain nombre d'espaces, parfois modestes, qui participent globalement à la qualité biologique et économique des lieux.

Les boisements constituent un élément fondamental des caractéristiques environnementales du territoire communal. Les boisements, petits et grands font l’objet d’une protection dès lors qu’ils s’inscrivent dans une zone ou un secteur naturel « N ». La commune n’a pas souhaité protéger individuellement les essences au titre du Code de l’Urbanisme ; ce type de protection irait à l’encontre de la pérennisation du potentiel écologique des milieux en particulier des espaces boisés concernés par une ZNIEFF ou un site Natura 2000 au contact de pelouses calcicoles. Une protection stricte des bois empêcherait toute réflexion quant à la réouverture d’anciens milieux colonisés.

Le PLU s’attache parallèlement à éviter le mitage de l’espace naturel en favorisant un développement et un renouvellement urbains à l’intérieur d’un périmètre respectueux de la forme urbaine du village et compact, conformément aux objectifs de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (loi SRU). Autrement les dispositions du PLU prévoient une gestion d’un site isolée (Moulin de l’Aventure), au sein d’un périmètre circonscrit à la propriété bâtie actuelle (secteur Ah).

D’une manière générale, la volonté de préserver les milieux naturels et les paysages s’exprime au travers de la restriction du périmètre aggloméré et de la programmation d’un développement urbain dans des espaces non concernés par des reconnaissances environnementales ou déjà influencées par l’urbanisation.

3.4.3 Le cadre bâti

De la même manière que pour les paysages, une analyse précise du cadre bâti et des espaces publics (place, rue, etc.) est indispensable.

L'observation de l'existant est souvent le seul moyen de faire évoluer le cadre bâti tout en le respectant, par l'établissement d'un constat servant de base de réflexion pour la réalisation des projets à venir.

De manière générale, les moyens réglementaires mis en œuvre dans le cadre du PLU doivent être appréhendés comme des actions de sauvegarde des caractéristiques du tissu urbain ancien existant (façade sur rue des constructions anciennes traditionnelles), mais aussi comme un moyen d’affirmer des images urbaines futures et de la prise en compte des innovations et techniques nouvelles de constructions, que les élus ne souhaitent pas remettre en cause.

La détermination de secteurs urbains (Ua, Ub et Uc) permet de tenir compte de particularités ou objectifs inhérents à chaque entité (hauteur, mixité du bâti, structuration de l’espace en entrée de ville). Cependant, la volonté communale a été d’harmoniser les règles portant sur l’aspect extérieur des constructions sur l’ensemble du tissu bâti.

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Le projet communal vise à limiter un développement linéaire aux extrémités du village dans le respect de l’un des objectifs majeurs de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (loi SRU).

Les dispositions du PLU orientent le développement dans des secteurs épargnés par des contraintes environnementales (remontée de nappe, topographie en pente…) et sur des secteurs équipés ou en passe de l’être dans un objectif de développement durable qui plus est raisonné sur le plan financier. En effet, les projets de renforcement et d’extension des réseaux (électricité, défense-incendie) dans la partie sud du village viendront non seulement résorber des insuffisances notoires sur le bâti existant (qui engagent par ailleurs la responsabilité du maire (défense-incendie)) mais également anticiper les besoins futurs liés au développement du village (secteur Uc et 2 AU).

Le choix de localisation des secteurs de développement (secteur Uc et 2 AU) a été déterminé dans le respect de la forme urbaine actuelle et réfléchie en cohérence et en complémentarité de la structure du village actuel. Il semble important de rappeler que le développement du village à court terme (secteur Uc) est envisagé dans le respect de la forme urbaine originelle et la trame bâtie traditionnellement guidée par les voies de communication existantes.

L’urbanisation des secteurs Uc et 2 AU a été pensée dès son origine de manière complémentaire afin de mener un projet structurant à l’échelle du village. Ce dernier vise plusieurs objectifs comme l’intégration paysagère des futures constructions, le développement du réseau de voies par la création d’un nouveau bouclage, l’affirmation et la structuration de l’entrée du village sud, l’aménagement fonctionnel de l’arrêt de car (pôle rural de transport collectif), la diversification de l’offre en logements... A cette occasion, une étude d’aménagement a été engagée sur la zone 2 AU et une partie des terrains équipés en façade de la rue de Calais (concernés par une servitude d’attente (L. 123-2 a) du Code de l’Urbanisme).

Conjointement à cette réflexion de planification urbaine, la Commune poursuit un objectif d’amélioration et de sécurisation des circulations et des cheminements, en complétant à terme le maillage urbain (sente du Tour de Ville, voie traversante dans la zone 2 AU). Cette perspective de développement ouvre également la voie à un traitement qualitatif des entrées et de la traverse du village.

3.4.4 Economie, vie locale et logement

La dynamique de Fontaine-Saint-Lucien est avant tout résidentielle, bien que la commune dispose d’un tissu d’activités développé pour un village de cette taille. L’attractivité du principal bassin d’emplois local (Beauvais) engendre une certaine pression foncière et encourage aux migrations domicile-travail. L’usage du véhicule motorisé est récurrent. Bien que la commune dispose d’un service de transport collectif, ce dernier n’est pas toujours adapté aux exigences de déplacements liées à la fois à la gestion d’une vie professionnelle et familiale. C’est pourquoi, le PLU vise un maintien des activités en place voire leur développement sur le territoire (dans des conditions adaptées au contexte rural de la commune) afin d’encourager la création d’emplois sur le territoire et ainsi concilier sur place une vie professionnelle et personnelle, facteurs favorisant la limitation des déplacements.

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3.4.5 Impact sur l'environnement et protections

L’élaboration du PLU a permis de déterminer quelles étaient les contraintes naturelles induites par le relief, la topographie, l'hydrologie, les paysages.

Le document de planification ainsi réalisé devrait permettre de maîtriser les impacts qu'un développement normal et attendu pourrait avoir sur l'environnement en permettant la mise en place de mesures de protection efficaces.

Les dispositions retenues au PLU contribuent au respect des grands équilibres qui caractérisent le territoire de Fontaine-Saint-Lucien.

3.4.5.1 Les zones constructibles

Le Plan Local d’Urbanisme contribuera à tirer parti des disponibilités foncières comme l'histoire les a transmises.

Le projet communal recherche une optimisation des îlots fonciers disponibles au sein de l’enveloppe urbaine sans compromettre la poursuite des activités agricoles et en veillant au respect des continuités écologiques.

L’exposition de la population aux risques a été prise en compte dans le PLU. Les espaces naturels les plus susceptibles d’être impactés par des aléas naturels relevant de l’écoulement des eaux, du relief, de la géologie des sols sont classés en zone naturelle.

Le nord de l’espace aggloméré fortement contraint fait l’objet de dispositions spéciales visant la gestion du risque de remontée de nappe (dalle du rez-de-chaussée surélevée, sous-sols interdits,…). Le maintien de l’enveloppe urbaine actuelle dans cette partie du village permet de préserver les circuits d’écoulements d’eaux recensés en périphérie immédiate de l’espace aggloméré (talwegs) et de conserver les distances actuelles avec les secteurs reconnus pour leur valeur écologique.

Les zones vouées au développement urbain du village (secteur Uc et 2 AU) se trouvent en dehors des secteurs soumis à des aléas naturels, à des contraintes topographiques ou écologiques (ZNIEFF, Natura 2000) pour un développement à faible impact.

Le reste du territoire est peu contraint en particulier les espaces agricoles du plateau.

Les dispositions du PLU n’engendrent pas de risques pour la population en l’absence d’établissement à risques (risques technologiques) sur le territoire ou à proximité.

Les besoins en eau engendrés par l’augmentation de la population pourront être largement satisfaits par la capacité des forages en service et par celle du réseau de distribution communale. Un bouclage du réseau d’eau potable pourra être envisagé à moyen terme via la zone 2 AU.

S’agissant du traitement des eaux pluviales, le projet de PLU prévoit que les eaux soient traitées et infiltrées sur le terrain d’assiette de l’opération. En outre, la loi sur l’eau s’applique pour veiller aux respects des principes de pérennisation de la ressource en eau.

S’agissant des eaux usées, elles sont traitées à l’aide de dispositifs d’assainissement autonome. La mise en place du SPANC permet d’encourager la réhabilitation des installations défectueuses et d’améliorer la qualité des effluents rejetés.

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En conclusion, aucun risque de pollution n’est à redouter qu’il s’agisse de la contamination de la nappe aquifère ou des cours d’eau situés en aval du territoire.

Les dispositions du PLU anticipent les nuisances engendrées en matière de circulation qui pourraient résulter de la réalisation de nouvelles constructions (stationnement sauvage sur voie publique). Le PLU subordonne les différents types de projet à la réalisation obligatoires de places de stationnement sur le terrain d’assiette de l’opération. Pour ne pas sous-estimer les besoins, le PLU fixe à la fois un ratio de places pour chaque catégorie de constructions et la dimension minimale des places pour des motifs de fonctionnalité.

Les dispositions du PLU visent à ne pas remettre en cause une diversification de l’offre en logements pouvant se caractériser par des typologies de bâtis spécifiques ; l’objectif étant de promouvoir la mixité sociale et générationnelle dans la population.

3.4.5.2 Les zones agricoles

La zone agricole recouvre plus de 62 % de la surface du territoire communal. Toutes les exploitations agricoles peuvent, au regard des règles d’urbanisme, se développer par l’implantation de nouvelles constructions, y compris les exploitations localisées dans le périmètre aggloméré.

La zone 2 AU inscrite au PLU ainsi que les terres situées dans le secteur Uc, concernent des terrains ayant une vocation agricole. Cependant leur urbanisation ne remettra pas en cause la survie des trois activités agricoles qui exploitent ces terres puisqu’elle en représente un pourcentage très faible.

3.4.5.3 Les zones de protection

La vocation des zones naturelles (N) est d'assurer une protection maximale en n'autorisant que très peu de modifications de l'occupation naturelle du sol. Les impacts sur l’environnement sont faibles puisque les possibilités d’évolution de l’usage des sols très restreintes ou ciblées d’intérêt général.

L’intérêt écologique des différentes zones naturelles est reconnu et identifié. Le site Natura 2000 et la ZNIEFF répertoriée au nord du territoire de Fontaine-Saint-Lucien font l’objet d’un classement spécifique en secteur Nn pour lequel toute autorisation et d’utilisation du sol est interdite.

La protection du caractère naturel du coteau boisé, la limitation des droits à construire aux abords de la source de la Liovette et les règles portant sur la salubrité publique au sein du village constituent des facteurs stabilisants quant à la pérennité de la qualité de la ressource en eau provenant du territoire de Fontaine-Saint-Lucien.

S’agissant des continuums consacrés aux migrations de la faune, aucun couloir significatif n’est identifié sur le territoire ou à proximité.

Par ailleurs, l’inscription d’une zone à urbaniser ne remet pas en question la pérennité des milieux naturels puisqu’elle n’est concernée par aucune reconnaissance environnementale.

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3.4.6 Evaluation des incidences des dispositions du PLU sur le site Natura 2000

L’urbanisation programmée sur la commune est éloignée du site Natura 2000 ce qui garantit que les milieux seront épargnés de toute nouvelle nuisance (fréquentation accrue entraînant de la circulation, du piétinement, …), de pollution des sols ou de l’air (stockage de produits, rejets d’effluents, …) bruits (liés aux véhicules à moteur…). Il est utile de préciser que la zone 2 AU inscrite au PLU aura une vocation principalement résidentielle et que les activités admises présenteront un caractère non nuisant (activités industrielles interdites).

La mise en œuvre du PLU ne multiplie pas les accès au site Natura 2000, et n’entraînera donc pas une augmentation de la fréquentation et des incidences de ce dernier. En outre, le site n’est au contact d’aucune voie principale de circulation routière qui pourrait engendrer un facteur direct de mortalité (déplacements) ou de nuisance (bruits) pour la faune locale.

Les dispositions du PLU ne prévoient pas de projet d’urbanisation en périphérie immédiate ou à l’intérieur du site Natura 2000. Au nord du village, le développement urbain est circonscrit à son enveloppe agglomérée actuelle qui se localise à près de 460 m du site Natura 2000, pour la partie la plus proche. La zone 2 AU ne viendra pas rapprocher l’urbanisation du site Natura 2000 puisqu’elle se situe dans la partie sud du village à près de 950 m de sa limite.

Le périmètre de la zone Nn correspond à la limite du site Natura 2000 et de la ZNIEFF de type 1 présentant un périmètre plus large. La zone Nn couvre donc entièrement et même au-delà le site Natura 2000 en direction des espaces bâtis. Une zone tampon naturelle sera ainsi préservée de tout aménagement.

En conclusion, les risques de dérangement des espèces d’intérêt communautaire liés à la fréquentation du site par le public ou les habitants ne seront pas augmentés par les dispositions du PLU, qui par ailleurs n’impactent nullement les habitats protégés que ce soit directement ou indirectement en application de règles de protections strictes des espaces.

En outre, la gestion des milieux n’est pas remise en cause par une protection excessive au titre du Code de l’Urbanisme des essences végétales (type boisements) rencontrées, qui peuvent résulter d’une colonisation d’anciens milieux ouverts. Ce type de protection empêcherait toute intervention humaine visant à pérenniser des milieux remarquables.

Enfin, aucun aménagement pouvant impacter l’équilibre du site naturel et la quiétude des espèces animales ou végétales n’est observé ou programmé.

La mise en œuvre du PLU de la Commune de Fontaine-Saint-Lucien n’a pas d’incidences notables sur le site Natura 2000. Au contraire, au travers des choix opérés, le PLU de la Commune contribue à maîtriser les impacts des activités humaines sur l’environnement et sur le site Natura 2000 en particulier et ce par la protection des espaces naturels et la maîtrise du développement urbain.

Cette étude préliminaire conclut donc à l’absence d’incidences du projet de PLU de la Commune sur les habitats naturels et espèces inscrits au site Natura 2000.

Considérant par conséquent que le PLU n’est pas susceptible d’avoir des effets notables sur l’environnement, il n’est pas soumis à l’évaluation environnementale prévue à l’article L. 121-10 du Code de l’Urbanisme.

Rapport de présentation – Mise en œuvre du plan Cabinet Urba-Services FONTAINE-SAINT-LUCIEN - Plan Local d’Urbanisme 157

3.5 Compatibilité du PLU avec le Programme Local de l’Habitat et le Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis approuvés

Pour rappel, la commune de Fontaine-Saint-Lucien est classée en tant que bourg rural en matière d’organisation spatiale dans le SCOT et dans le P.L.H. Les objectifs de croissance fixés par le PLU (moyenne de 2 logements/an) s’inscrivent bien en compatibilité avec le P.L.H. qui prévoit un objectif de création de 7 logements entre 2010 et 2015. Le P.L.H. fait figure de document sectoriel permettant la mise en œuvre des objectifs du SCOT. Par ce biais, on peut donc considérer que le PLU de Fontaine-Saint- Lucien est compatible avec le SCOT en matière de production de logements. Dans le cadre du P.L.H. les objectifs de production de logements sont redéfinis tous les 5 ans en vue d’adapter les besoins. L’objectif du P.L.H. est avant tout de promouvoir la mixité sociale dans l’habitat. A ce titre, outre l’objectif de création de 7 logements (qui ne doit pas être interprété comme un maximum mais un objectif à atteindre), c’est avant tout la répartition de ces logements dans le parc social qui doit être mis en avant. Le P.L.H. prévoit pour la commune de Fontaine- Saint-Lucien la création d’ 1 logement locatif social, de 2 logements intermédiaires en accession sociale et de 4 logements libres en accession. Les autorisations d’urbanisme délivrées ou réalisées n’ont pas encore permis d’atteindre cet objectif de mixité sociale. Il n’existe pas de logement locatif social ou en accession sociale sur la commune. Aucune initiative privée dans ce sens n’est pour l’instant envisagée. Pour aider les communes dans cette démarche, la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis finance chaque année, pour les communes volontaires, des études pré- opérationnelles visant, sur un secteur désigné par la commune, à proposer plusieurs scénarios d’aménagement pour une opération d’ensemble dont le programme comporte la construction de logements sociaux. C’est dans ce cadre que la commune de Fontaine-Saint- Lucien a sollicité l’assistance technique et financière de la Communauté d’Agglomération en vue de réaliser une étude globale d’aménagement sur un îlot intra-urbain classé au PLU en U et 2 AU. Le projet de PLU doit être compatible avec le SCOT approuvé le 22 juin 2012. Dans le cadre de la consultation des services, la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis a rendu un avis favorable sur le projet de PLU. Les objectifs décrits dans le PLU de Fontaine-Saint-Lucien et ses dispositions réglementaires sont compatibles avec la nécessité de limiter l’étalement urbain, d’assurer la protection des espaces naturels et forestiers, réduire la consommation des espaces agricoles afin de pérenniser l’activité agricole, respecte le classement en bourg rural de Fontaine. Le PLU opte pour un développement urbain modéré qui concentre la création de nouveaux logements dans le tissu aggloméré de la commune réduisant ainsi la consommation des espaces naturels et agricoles comme l’indique un des objectifs du SCOT. En effet, le secteur bâti de la commune comporte des terrains nus sur un grand parcellaire. Par ailleurs, 80 % du territoire communal est composé d’espaces agricoles cultivés. La commune souhaite fortement sauvegarder cette situation puisque ces espaces sont une composante essentielle de l’économie locale et ils structurent le paysage rural. Au total, c’est 97 % du territoire qui sont classés en zone agricole, naturelle ou forestière. Cet élément s’inscrit dans l’orientation du SCOT de conforter l’agriculture dans sa dimension économique. Cela répond par la même occasion à un objectif essentiel du SCOT,

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à savoir le maintien des grands équilibres entre les espaces urbanisés et les espaces naturels, forestiers et agricoles du territoire.

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