Information Préventive des Populations sur les risques majeurs

DOSSIER COMMUNAL SYNTHETIQUE

Dossier établi conjointement par les Services de l’Etat et de la Mairie

SOMMAIRE

Avant-propos… ______3

Le Risque Majeur…______4

L’Information sur les Risques Majeurs… ______4

L’Alerte Météorologique : Quel danger fera-t-il demain ? ______5

Quels sont les risques majeurs sur le territoire communal de Seytroux ? ______8 Les risques naturels… ______8 Le risque Avalanche ______8 Le risque Mouvement de terrain ______9 Le risque Inondation ______13 Carte de localisation des aléas naturels ______15 Le risque Séisme ______16

Mesures de prévention et de protection contre les risques prises sur le territoire de la commune de Seytroux ?______17 Le risque Avalanche ______17 Le risque Mouvement de Terrain ______17 Le risque Inondation ______18 Le risque Séisme ______18

Les bons réflexes… ______20 Le risque Avalanche ______20 Le risque Mouvement de terrain ______20 Le risque Inondation ______20 Le risque Séisme ______21

La garantie contre les catastrophes naturelles______s 22

Pour en savoir plus ______25

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Avant-propos…

La Haute-Savoie est un département particulièrement exposé aux risques naturels et technologiques. Plusieurs événements graves ont marqué son histoire récente et marqueront sa mémoire..

La prévention de ces risques constitue ainsi une des principales missions de toutes les autorités publiques. L’ensemble des acteurs de la sécurité civile travaillent donc à la prévention des accidents et des catastrophes et se préparent aux situations de crise. Les risques doivent être recensés et étudiés avec précision pour que l’occupation du territoire et son utilisation tiennent compte des aléas.

Mais ce travail ne suffit pas : il faut également informer la population des risques auxquels elle peut être exposée et lui indiquer comment se protéger de façon raisonnée et responsable.

La loi de modernisation de la sécurité civile, en date du 13 août 2004, rappelle que toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. Elle confirme la nécessité d’informer, d’alerter et de sensibiliser la population afin de la préparer aux risques et de ne pas laisser place à l’incertitude.

Dans ce but, les services de l’Etat ont ré-actualisé le dossier départemental d’information sur les risques majeurs en Haute-Savoie. Consultable en mairie, mais également sur le site internet de la Préfecture ( www.haute- savoie.pref.gouv.fr/securite/civile/index.htm) , ce document recense à l’échelle du département les risques connus. Une brochure, elle aussi disponible en mairie et sur internet, est consacrée plus spécifiquement au risque sismique en Haute-Savoie.

Ce travail se décline au niveau communal par la réalisation d’un dossier communal synthétique élaboré par l’Etat avec le concours de la commune.

SEYTROUX est la 185 ème commune du département où un tel document est publié.

Je souhaite que chaque habitant de la commune puisse le consulter pour mieux appréhender les risques et connaître les mesures permettant de les prévenir ou d’en réduire les effets.

La sécurité est l’affaire de tous. Chaque citoyen a un rôle et une responsabilité. Informé, il sera à même d’agir et de concourir à une action qui, pour être efficace, doit être collective.

Le Préfet,

Jean-François CARENCO

3 LE RISQUE MAJEUR …

Le risque majeur , vous connaissez : vous Mais il y a deux volets que l’on peut appelez cela une catastrophe. Il a deux développer à moindre coût : L’information et la caractéristiques essentielles : formation − sa gravité , si lourde à supporter par les populations, voire les Etats ; En , la formation à l’école est − sa fréquence , si faible qu’on pourrait être développée par les Ministères de l'Education tenté de l’oublier et de ne pas se préparer à sa Nationale et de l’Ecologie et du Développement survenue. Durable : il faut en effet que la connaissance du risque majeur et la protection de l’environnement Et pourtant... pour le risque naturel entrent dans la culture du citoyen . notamment, on sait que l’avenir est écrit dans le passé : là où une rivière a débordé, la terre a Quand l’information préventive sera faite tremblé, la neige a glissé, les laves ont coulé, on sait dans une commune, la formation des enseignants que d’autres inondations, séismes, avalanches ou sera une opération d’accompagnement éruptions volcaniques pourront survenir. incontournable.

Que de souffrances, que de dégâts derrière C’est pourquoi le Ministère de chacune de ces manifestations du risque majeur. l’Environnement développe sur 5 ans ce vaste D’autant plus grave si l’homme ne s’y est pas programme d’information préventive dans les 5000 préparé ; mais la prévention coûte cher ; il faut communes à risques, en s’appuyant sur les beaucoup de moyens financiers, humains pour se préfectures et les collectivités territoriales. protéger. Parfois, on l’oubliera : on fera des économies budgétaires au profit d’investissements Mieux informés et formés, tous (élèves, plus rentables ; on ira même jusqu’à s’installer dans citoyens, responsables) intégreront mieux le risque des anciens lits de rivière, des couloirs majeur dans leurs sujets de préoccupation, pour d’avalanches, trop près d’une usine. Alors, faute des mieux s’en protéger : c’est ainsi que tous acquerront moyens nécessaires pour se protéger, surveiller, une confiance lucide, génératrice de bons annoncer le risque, les populations seront encore comportements individuels et collectifs . plus touchées par les catastrophes.

L’I NFORMATION SUR LES RISQUES MAJEURS …

L’information préventive consiste à circulaire demande aux maires de développer dans renseigner le citoyen sur les risques majeurs leur commune une campagne d'information sur les susceptibles de se développer sur ses lieux de vie, Risques Majeurs. de travail, de vacances. L’information préventive est faite dans les Elle a été instaurée en France par l’article 21 communes où il y a des enjeux humains : risque de de la loi du 22 juillet 1987 devenu l’article L125-2 du victimes. L’information portera donc d’abord sur les code de l’environnement : “le citoyen a le droit à communes où les enjeux humains sont les plus l’information sur les risques qu’il encourt en importants, où les protections sont les plus fragiles certains points du territoire et sur les mesures (exemple : campings). de sauvegarde pour s’en protéger”. Pour réaliser cette information préventive, Le décret du 11 octobre 1990 a précisé le une Cellule d'Analyse des Risques et contenu et la forme des informations d’Information Préventive (CARIP), a été constituée dans chaque département ; elle est placée sous - le Préfet établit le Dossier Départemental l’autorité du Préfet et regroupe les principaux acteurs des Risques Majeurs (avec cartes) et le Dossier départementaux du risque majeur et de la sécurité Communal Synthétique ; le Maire réalise le civile. Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs , ces deux pièces étant C’est cette cellule qui a établi, sur directives consultables en mairie par le citoyen ; de la Préfecture : - l’affichage dans les locaux regroupant plus - le dossier départemental des risques de cinquante personnes est effectué par le majeurs (DDRM) : ce n’est pas un document propriétaire selon un plan d’affichage établi par le opposable aux tiers ; c’est un document de Maire et définissant les immeubles concernés. sensibilisation destiné aux responsables et acteurs du risque majeur Par circulaire du 25 février 1993 , le Ministère - le document communal synthétique de l’Ecologie et du Développement Durable a (DCS) permettant aux maires de développer demandé aux préfets d’établir la liste des communes l’information préventive dans leur commune : il a été à risques, en leur demandant de définir un ordre établi conjointement entre l'Etat et la commune, à d’urgence pour que tous les citoyens concernés partir du DDRM. soient informés en cinq ans ; pour ce faire, la

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L’A LERTE MÉTÉOROLOGIQUE : Q UEL DANGER FERA -T-IL DEMAIN ?

Le territoire métropolitain est soumis à des événements météorologiques dangereux. En raison de leur intensité, de leur durée ou de leur étendue, ces phé nomènes peuvent avoir des conséquences graves sur la sécurité des personnes et l’activité économique. L’anticipation et la réactivité en cas de survenance de ces phénomènes sont essentielles …

Pour cela, Météo France diffuse tous les jours, une carte de vigilance, à 6 heures et à 16 heures informant les a utorités et le public des dangers météorologiques pouvant toucher le département dans les 24 heures.

Quatre couleurs (rouge , orange, jaune , vert ) précisent le niv eau de vigilance. Si le département est orange , cela indique un phénomène dangereux ; s’il est rouge , un phénomène dangereux et exceptionnel .

5 Des conseils de comportement accompagnent la carte.

Suivez-les …

 par les médias (radios, télévision)  en consultant soit : - le site www.meteo.fr - les serveurs téléphoniques et télématiques suivants (0,34 € la minute) : - 0 892 680 274 (prévisions pour la Haute-Savoie) - 36 15 Météo

Au niveau départemental, un plan d’alerte météorologique a été élaboré par le Préfet avec tous les acteurs de la sécurité : vous pouvez le consulter en mairie.

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a nouvelle procédure de vigilance adopter n’est pas le même pour tous ces météorologique couvre les phénomènes, et qu’en particulier la L phénomènes de vent fort, neige et vigilance à l’égard des orages présente verglas, fortes pluies, orages et des spécificités marquées qu’il faut avalanches. Cependant, il est important de impérativement prendre en compte. réaliser que le mode de vigilance à

Qu’est-ce qu’un orage ?

L’orage est un phénomène météorologique de (quoique jamais nul) mais parfois il devient petite dimension (quelques kilomètres au extrêmement sérieux. C’est notamment le cas maximum) et de courte durée (quelques des « super-cellules », orages isolés mais très dizaines de minutes), pratiquement toujours développés, et des orages organisés en lignes générateur de fortes pluies, de rafales de vent, (dites lignes de grains). Cependant, restant d’éclairs bien sûr, et aussi parfois de grêle, qui dans une ligne de grains, les phénomènes tous peuvent être dangereux pour les sont très variables d’un point à l’autre, pouvant personnes et les biens. Dans la majorité des être extrêmes à un endroit et modérés un cas, le danger reste heureusement modéré kilomètre plus loin.

La prévision des orages est tout à fait possible dans un département de niveau vigilance jaune. A contrario, les zones Il est dans l’état actuel de la science laissées en vert ne seront très probablement impossible de prévoir à quel endroit et à quel pas touchées du tout. moment les orages seront particulièrement dangereux. Le repérage des zones de danger Qu’est-il possible de prévoir en matières d’orages ? Essentiellement deux choses : on Le repérage des zones où les orages sont en sait identifier les zones exposées, où les train de devenir particulièrement actifs sert à conditions seront favorables au préciser dès que possible, via les bulletins de développement d’orages, et on sait repérer les suivi, les zones qui seront touchées. Ce zones de danger, dans lesquelles des orages repérage se fait à l’aide de tous les moyens sont en train de devenir particulièrement actifs. d’observations disponibles, notamment les radars, les satellites et le réseau foudre ; c’est L’identification des régions exposées d’ailleurs une technique en plein développement, et l’on peut penser que la La prévision des régions où les conditions capacité d’anticipation, aujourd’hui limitée, va seront favorables aux orages se fait de s’améliorer notablement dans les prochaines plusieurs heures à plusieurs jours à l’avance, à années. Ce n’est qu’avec ce repérage que l’on l’aide de modèles de prévision numérique. En peut réellement diagnostiquer la situation et analysant les résultats des modèles, les confirmer le type de mesure à prendre. prévisionnistes identifient les régions et les périodes concernées et déterminent si les En conclusion : conditions seront favorables à une organisation en ligne de grains. C’est cette Pour les orages encore plus que pour les prévision qui sert à tracer la carte de vigilance : autres phénomènes, l’importance de la les zones propices aux orages organisés déclinaison en deux temps de la nouvelle en lignes sont portées en orange, et les procédure de vigilance apparaît donc zones à orages isolés en jaune . Compte clairement. La carte de vigilance et les tenu de la nature du phénomène, les régions bulletins de suivi sont complémentaires : les répertoriées à risque peuvent très bien ne couleurs orange ou rouge sur la carte jamais être touchées. Par ailleurs, il faut être soulignent qu’il y a nécessité impérieuse de conscient qu’un orage très violent mais isolé consulter les bulletins de suivi.

7 Quels sont les risques majeurs sur le territoire communal de Seytroux ?

Les risques naturels…

Le risque Avalanche ______

Provoquée Les facteurs favorisant le déclenchement par une rupture du d’une avalanche sont : manteau neigeux, • une chute de neige abondante (> 30 cm), une avalanche correspond à un déplacement la pluie, le vent, le redoux, la fonte de la rapide d’une masse de neige plus ou moins neige...; importante sur une pente . Rares autrefois, les • des facteurs de terrain : rupture de pente accidents d’avalanches sont devenus plus convexe, roches lisses, herbes longues fréquents avec le développement des sports d’hiver et couchées...; (ski de montagne, hors piste...) et l’aménagement • le passage de skieurs. de la montagne. Il peut s’agir d’avalanches de poudreuse, de plaques (les plus meurtrières pour les skieurs) ou de neige humide (lors de la fonte).

Dans la commune…

Le phénomène avalanche est présent sur la commune de Seytroux. Il affecte essentiellement le haut des versants des pointes du Paradis et de la Gay, ainsi que des talwegs.

Le tableau suivant présente les secteurs touchés par un risque d’avalanche.

DESCRIPTION ET HISTORICITE N° DE ZONE ∗∗∗ Talwegs de la Douva de Mouri et de Nerjaut : L’importance des pentes et la faible couverture végétale de ces ravins favorisent le 11 déclenchement de coulées avalancheuses. Ces deux couloirs sont répertoriés par le CEMAGREF dans l’Enquête Permanente sur les Avalanches (EPA). Sous la Pointe du Paradis, le Lavanchy : Ce cirque, de par sa topographie, est soumis à des avalanches qui se prolongent parfois 15 jusque dans le couloir de Tré Montray. Sous la Grande Pointe : Les versants présentent plusieurs couloirs avalancheux qui se terminent au niveau des 17 talwegs de la Frasse. Au sud-est du Col de la Lanche : 38 Ce couloir est soumis à des avalanches. Couloir des Creux, du Baugrou, des Chavannes : 39, 40, 41 Ces cirques présentent plusieurs couloirs avalancheux. Couloir sous l’arête de la Grande Pointe : 42 On remarque plusieurs couloirs avalancheux.

∗ Cf. carte de localisation des aléas naturels

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Le risque Mouvement de terrain ______

Un mouvement • des phénomènes de gonflement ou de de terrain est un retrait liés aux changements d’humidité de déplacement sols argileux (à l’origine de fissurations du plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol ; il bâti), est fonction de la nature et de la disposition des • un tassement des sols compressibles couches géologiques. (vase, tourbe, argile...) par surexploitation. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d’érosion favorisés par l’action de En montagne : l’eau et de l’homme. • des glissements de terrain par rupture d’un Il peut se traduire par : versant instable, • des écroulements et chute de blocs, En plaine : • des coulées boueuses et torrentielles. • un affaissement plus ou moins brutal de cavités souterraines naturelles ou artificielles (mines, carrières...),

Dans la commune…

La commune de Seytroux est principalement affectée par des phénomènes d’instabilité de berges des ruisseaux, de glissements de terrain et de chutes de pierres.

Instabilités de berges :

Sur le territoire communal, les ruisseaux, comme ceux de Seytroux, ou de l’Avanchereau font un travail d’affouillement en pied et déstabilisent les berges.

Glissements de terrain :

Les glissements de terrain sont fonctions de conditions inhérentes au milieu (nature et structure des terrains, morphologie du site, pente topographique) sous l’action de facteurs déclenchants qui peuvent être d’origine naturelle (fortes pluies, fonte des neiges, affouillement des berges, séisme…) ou anthropique suite à des travaux (surcharge en tête d’un talus ou d’un versant déjà instable, décharge en pied supprimant une butée stabilisatrice, rejets d’eau, pratiques culturales, déboisement…). La commune connaît des glissements de terrain à proprement parler ainsi que divers phénomènes de ravinement et de fluage ("glissements" très superficiels). Par ailleurs, ont également été mentionnées les secteurs qui ne connaissent pas de glissement à ce jour mais dont les caractéristiques (pente, nature des sols, eau souterraine…) les rendent sensibles à ces phénomènes et peuvent favoriser l’apparition de désordres de toute sorte.

Chutes de blocs :

Les chutes de blocs sont issues de la désagrégation mécanique de la roche par le climat (alternance gel/dégel). La formation d’éboulis dépend de la nature de la roche, de sa structure mais aussi de son état de désagrégation. Sur la commune de Seytroux, ce phénomène est essentiellement lié à la présence de barres rocheuses , ainsi que de talus et de talwegs dont la déstabilisation et l’érosion ont mis à nu la roche mère.

Le tableau suivant présente les secteurs touchés par un risque de mouvement de terrain.

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DESCRIPTION ET HISTORICITE N° DE ZONE ∗∗∗ Instabilités de berges Talwegs au dessus de Saint-Martin : Sous les Chassières, les ruisseaux intermittents présentent des talus déstabilisés. Des glissements récents les affectent tout le long des cours d’eau, les racines sont visibles et les arbres sont en équilibre instable en haut des talus. De nombreuses pierres se déchaussent et s’accumulent dans le lit des ruisseaux. 7 Au niveau des Chassières, les ruisseaux, dont le lit est très encaissé et pentu, coulent entre des affleurements rocheux généralement très fracturés. Quelques glissements affectent ces talus, des chutes de pierres récentes sont visibles et les arbres en bordure des talwegs sont en équilibre très instable. Talwegs de Nerjaut, de la Douva de Mouri et de la Combe en rive droite du torrent de Seytroux : Ces talwegs sont déstabilisés et affectés par des glissements superficiels récents et 11 importants dans la moraine. Ces terrains à nu sont soumis à l’érosion qui provoque des glissements sous la forme de ravines et le déchaussement de pierres qui s’accumulent dans le lit des cours d’eau. Talwegs dans le cirque du Lavanchy et sous la pointe du Paradis : Les écoulements diffus entraînent localement la déstabilisation des terrains. Les ruisseaux paraissent inciser les terrains ce qui entraîne de part et d’autre de ces cours 16 d’eau des glissements superficiels et le déchaussement de nombreuses pierres. Ce phénomène d’érosion se retrouve également au niveau des couloirs avalancheux de la Frasse et contribue à augmenter le transport solide du torrent de Seytroux. Ruisseau partant des Hautes Culées et rejoignant le Ruisseau de l’Avanchereau : Le ruisseau de faible débit présente de nombreux blocs et pierres dans son lit. Il est encaissé et pentu, et ses talus sont déstabilisés. Par endroits (cotes 987 et 1237), les talus ne sont pas recouverts de végétation et 30 subissent une érosion importante qui engendre des glissements superficiels dans la moraine sous la forme de ravines et le déchaussement de pierres qui s’accumulent dans le lit du ruisseau ou en bas de talus. D’autres ruisseaux sur le territoire communal présentent le même phénomène d’instabilité de berges. On peut notamment citer les secteurs suivants : - le ruisseau qui traverse la RD193, dans le virage situé avant le pont sur la 9 Dranse (cote 770), - le ruisseau de l’Avanchereau, en aval de Lanversing, 13 - le ruisseau des Lanchettes, 20 - le ruisseau des Creux, en aval de d’en Haut, 24 - le ruisseau des Hautes Culées, 31 - les ruisseaux situés sur le versant nord de la Pointe du Clocher, 32 - les ruisseaux descendant de la Montagne aux Mudry, 35 - les ruisseaux situés sur le versant Est de la Pointe de la Lanche, 38 - les ruisseaux des Creux, 39 - le couloir du Baugrou, 40 - le couloir situé sous l’arête de la Grande Pointe, 42 - les talwegs situés au nord des Geydets. 45 Ces instabilités de berges s’accompagnent le plus souvent de glissements et de petites chutes de pierres.

∗ Cf. carte de localisation des aléas naturels

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Glissements de terrain Certains secteurs, malgré des pentes parfois importantes, ne présentent pas de signe de glissement récent ou ancien (sauf au niveau des talwegs et des axes). C’est le cas : - sur la montagne des Bouts, de Seytroux au Clos Rosset, 5 - sur le Versant des Violes, de Saint-Martin à Belle Plagne, 10 - sur le versant situé entre Col de la Balme et le Plan des Joux, 18 - sur les alpages situés entre le Col de La Balme et les Chavannes. 38, 39, 40, 41 Cependant, des travaux de terrassement ou des conditions pluviométriques particulières pourraient favoriser l’apparition de mouvements. De nombreux chemins (routes, pistes forestières, chemins pédestres) présentent des talus déstabilisés, résultant le plus souvent de la rupture de pente engendrée par la création du chemin. Des glissements importants affectent ces talus, les racines sont visibles et les arbres sont en équilibre instable. C’est le cas : - sur la RD294, entre la RD902 et les Rossets, 2 - sur la route reliant les Girauds aux Combes, 4 - sur la piste forestière partant de Seytroux et montant à Belle Plagne, 12 - sur le chemin allant de Belle Plagne à la pointe du Paradis, 14 - sur le Chemin allant de Belle Plagne à Tré Montray, 14 - sur la route allant à Montriond d’en Haut, en amont des Mermets, 23 - sur le chemin descendant au torrent de Seytroux à partir de Montriond d’en Haut, 25 - sur la route allant aux Landoz, après les Meuniers, 26 - sur la route montant au Crêt, au dessus de la scierie, 27 - sur la route montant à la Malaliutaz, au niveau du Cul du Clos, 28 - sur le chemin forestier reliant Malaliutaz aux Replats, 29 - aux Candus, 33 - sur la piste forestière des Chavannes, de la cote 1235 jusqu’au chemin allant au 34 col de la Lanche, - sur le chemin pédestre reliant les Frasses à la Lanche par les Moës, 36 - sur le chemin reliant la Lanche aux Chavannes, 39, 40, 41 - sur la route allant au Sey, 43 - sur le chemin forestier reliant le Sey aux Rochettes. 44 Les Girauds : Il s’agit de la carrière de Seytroux dont le titulaire de l’autorisation est « Dragage de la Haute Dranse de Saint-Jean d’Aulps » (Arrêté n° 98- 1043, durée d’exploitation 5 ans). 3 Les talus sont déstabilisés et des glissements récents les affectent. Des pierres se déchaussent et s’accumulent en bas de talus. Saint-Martin : Le pâturage situé au dessus de Saint-Martin, de pente relativement importante et de 6 modelé vallonné, montre des signes de glissements actifs (arbres penchés dans des sens variés). Au sud des Mudry, sur la rive droite du torrent de Seytroux : Ce versant est déstabilisé et affecté par des glissements superficiels récents et importants dans la moraine. Le terrain est soumis à l’érosion provoquant des 21 glissements sous la forme de ravines et le déchaussement de pierres qui s’accumulent en bas du talus. On retrouve le même genre de glissement : - dans le talweg au dessus de Montriond d’en Haut, 24 - sur la rive gauche du ruisseau de l’Avanchereau, en amont des Landoz 26 Sous la Pointe du Clocher : Le terrain de pente importante présente un modelé vallonné sur lequel des arbres sont 32 en équilibre instable. En face de la RD902, au niveau de la cote 820 : Le versant présente des signes de glissements anciens et quelques récents, les arbres y 46 sont en équilibre instable.

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Chutes de blocs Le long de nombreux chemins (routes, pistes forestières, chemins pédestres), la roche mère peut apparaître localement sous la forme d’affleurements rocheux parfois très fracturés (conséquence de l’érosion progressive des talus). Des pierres et des blocs peuvent alors se déchausser des talus et s’accumuler en bordure de la piste. Les secteurs concernés sont : - la route allant aux Combes, - la piste forestière reliant Seytroux et à Belle Plagne, 4 - la route allant à Montriond d’en Haut, après Montriond d’en Bas, 5, 12 - le chemin descendant au torrent de Seytroux à partir de Montriond d’en Haut , 23 - la route allant aux Landoz, après les Meuniers, 25 - la route montant au Crêt, au dessus de la scierie, 26 - le chemin forestier allant de Malaliutaz aux Replats (un éboulement s’est déjà 27 produit sur cette piste en 1994), 29 - les Candus, 33 - la piste forestière des Chavannes, de la cote 1235 jusqu’au chemin allant au col 34 de la Lanche, - le chemin pédestre reliant les Frassest à la Lanche par les Moës, 36 - le chemin reliant la Lanche aux Chavannes, 39, 40, 41 - le chemin forestier reliant le Sey aux Rochettes. 44 Gorges du torrent de Seytroux, juste avant la confluence avec la Dranse : La roche mère est apparente sous forme de barres rocheuses recouvertes et stabilisées 1 par la végétation ; elle forme des gorges au niveau du torrent de Seytroux. Début de la route allant aux Combes, en face de la carrière, cote 821 : 4 La roche mère est apparente sous la forme d’un affleurement calcaire stable. Au sud de Saint-Martin : La roche mère est apparente sous la forme de barres calcaires stabilisées et entourées 7 par une forêt de conifères. Des blocs et de pierres provenant d’anciens éboulements reposent sous cet affleurement. Le Rocher à Fournier : La roche mère est apparente sous la forme d’une barre calcaire stabilisée et entourée 8 par une forêt de conifères. Le Lavanchy : 15 Une barre rocheuse, plus ou moins stable forme une arête calcaire. Au sud des Mudry, sur la rive droite du torrent de Seytroux : 21 Les glissements superficiels qui affectent le versant favorisent la découverte des terrains morainiques et s’accompagnent alors parfois de chutes de blocs ou de pierres. C’est aussi le cas : - dans le talweg au dessus de Montriond d’en Haut, 24 - sur la rive gauche du ruisseau de l’Avanchereau, en amont des Landoz 26 Richefour : On remarque un affleurement calcaire au niveau de la Pointe de la Balme, stabilisé et encerclé par une forêt de conifères limitant la portée des éventuelles chutes de pierres. 37 Au niveau du couloir de la Lanche, des éboulis, sous la forme d’une langue plus ou moins continue avec la barre rocheuse du dessus et colonisés par la végétation sont visibles. Entre le Col de la Lanche et la Point de la Lanche : La roche mère est apparente sous la forme de barres friables susceptibles de provoquer 38 des chutes de pierres. En face de la RD902, sous les Girauds : 46 La roche mère apparaît sous la forme d’une falaise apparemment stable.

12 Le risque Inondation ______

Une inondation • un ruissellement en secteur urbain est une (Nîmes). submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des L’ampleur de l’inondation est fonction de : hauteurs d’eau variables ; • l’intensité et la durée des précipitations, Elle est due à une augmentation du débit • la surface et la pente du bassin versant, d’un cours d’eau provoquée par des pluies • la couverture végétale et la capacité importantes et durables. d’absorption du sol, Elle peut se traduire par : • la présence d’obstacles à la circulation • des inondations de plaine : un des eaux, ... débordement du cours d’eau, une remontée de la nappe phréatique, une Elle peut être aggravée, à la sortie de l’hiver, stagnation des eaux pluviales, par la fonte des neiges. • des crues torrentielles (Vaison-la- Romaine),

Dans la commune…

On rencontre différents types d’inondation sur le territoire communal de Seytroux. L’essentiel du risque est caractérisé par les phénomènes de crues torrentielles et de zones humides.

Crues torrentielles :

Sur la commune, le risque de crues torrentielles concerne essentiellement le torrent de Seytroux. Ses affluents coulent le plus souvent dans des talwegs soumis à de forts phénomènes d’érosion et d’instabilité de berges. Cela peut localement favoriser la formation d’embâcle et provoquer des débordements, notamment au niveau du torrent du Seytroux qui reçoit les eaux de tous ces affluents.

Zones humides :

Ces zones ne représentent pas un risque en elles-mêmes, mais peuvent être une source de mouvements de terrain potentiels ou une contrainte dans l’optique d’un aménagement futur. La zone humide présente deux aspects : - un effet défavorable vis à vis de la construction, - un effet tampon qui est à préserver. Une seule zone humide a été recensée dans la commune.

13 Le tableau suivant présente les secteurs touchés par un risque d’inondation.

DESCRIPTION ET HISTORICITE N° DE ZONE ∗∗∗ Crues torrentielles Torrent de Seytroux : Le torrent de Seytroux est un ruisseau difficilement maîtrisable en raison de son fonctionnement : les terrains sur lesquels il coule dans le haut du bassin versant sont très érodables et les transports solides abondants à l’occasion des crues orageuses ; les dépôts se font dans toute la section à l’amont du village, et gonflent dangereusement le lit. Ce lit doit être périodiquement déblayé, mais également réaménagé par le renforcement des berges et des seuils transversaux ( Rapport RTM du 28 août 1990, référence 973/PC/NS) 2 Au niveau de la base de loisirs, le cours d’eau traverse un petit plan d’eau. Celui-ci, situé à l’amont de deux seuils en enrochements, sert de bassin de sédimentation : il permet donc de stocker ponctuellement les matériaux alluvionnaires charriés par le torrent pour ensuite les extraire périodiquement (il existe un autre bassin de sédimentation au niveau de la Douva de Mouri). Enfin, plus en aval, du Gerbaz à la Dranse, ce torrent traverse de profondes gorges (cascade de Machard). Route allant aux Meuniers, ruisseau après la scierie : Ce petit ruisseau d’environ 30 cm de largeur, n’est pas encaissé, et ses berges ne sont 22 pas sapées. Un petit canal dévie le ruisseau vers la scierie, permettant de réguler son débit. La Dranse : La Dranse, d’environ 5 m de largeur, présente des talus déstabilisés (glissements récents, arbres en équilibre instable), et des berges sapées par endroits. Cependant, 46 l’exploitation hydroélectrique de ses eaux en fait un cours d’eau très surveillé et de ce fait, réduit la dangerosité de ses éventuels débordements. Zones humides Les Mudry : 44 Cette zone humide est constituée essentiellement de phragmites.

∗ Cf. carte de localisation des aléas naturels

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Le risque Séisme ______

Un séisme est libérée par celui-ci (échelle de une fracturation brutale Richter), des roches en • son intensité : variable en un lieu profondeur créant des failles dans le sol et donné selon sa distance au foyer ; elle parfois en surface, et se traduisant par des mesure les dégâts provoqués en ce vibrations du sol transmises aux bâtiments. Les lieu (échelle MSK), dégâts observés sont fonction de l’amplitude, de • la fréquence et la durée des la durée et de la fréquence des vibrations. vibrations : ces deux paramètres ont Un séisme est caractérisé par : une incidence fondamentale sur les • son foyer : c’est le point de départ du effets en surface, séisme, • la faille provoquée (verticale ou • sa magnitude : identique pour un inclinée) : elle peut se propager en même séisme, elle mesure l’énergie surface.

Dans la commune…

La commune de Seytroux est située en en Haute-Savoie notamment à Saint- zone 1a (sismicité très faible) telle qu'elle est Gervais-les-Bains ; définie par le décret du 14/05/1991 - Carte • 29.05.1975 : à proximité de Chaumont BRGM de 1985. d’intensité V-VI ; Les principaux séismes ressentis sur le • 12.06.1988 : séisme IV-V dans les département sont: Aiguilles Rouges ressenti dans la • 11.04.1839 : localisé dans le secteur vallée de ; d’ d’intensité VII MSK ; • 14.12.1994 : séisme de magnitude 4,5 • 29.04.1905 : séisme important, (intensité VI) avec épicentre à d’intensité VIII MSK, accompagné de Entremont qui occasionna quelques nombreux dégâts sur Chamonix et dégâts dans la région de ; Argentière en particulier ; • 15.07.1996 : séisme d’Epagny de • 17.04.1936 : à proximité de et magnitude 4,9 (intensité VII-VIII). d’intensité VII MSK ; • 25.01.1946 : séisme du Valais d’intensité VI, particulièrement violent

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Mesures de prévention et de protection contre les risques prises sur le territoire de la commune de Seytroux ?

Le risque Avalanche ______

• la maîtrise de • la surveillance du manteau neigeux et des l’aménagement conditions climatiques, , cartes de • la surveillance des sites avalancheux dans localisation probable des avalanches le cadre de l’Enquête Permanente des (CLPA), et l’interdiction de construire dans Avalanches (EPA) menée par le les zones les plus exposées (PLU), CEMAGREF de Grenoble, • l’information de la population.

Le risque Mouvement de Terrain ______

• le repérage des • l’interdiction de construire dans les zones zones les plus exposées et des mesures exposées restrictives (PPR) devant être reprises (études dans le PLU consultable en mairie, préliminaires), • la surveillance très régulière des • la suppression et/ou la stabilisation des mouvements déclarés, masses instables (sur les talus routiers) • l’information de la population par par des ouvrages de confortement l’intermédiaire du Dossier Communal (gabions, enrochements, murs de pierres Synthétique : l’information préventive sur ou de béton), le risque de mouvement de terrain sera • des systèmes de déviation, de freinage et effectuée auprès de l’ensemble de la d’arrêt des éboulis (filets de protection, population. couvertures grillagées),

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Le risque Inondation ______

• l’aménagement des cours d’eau Pour connaître vos obligations ou les réponses à et des bassins versants : entretien des vos questions, contacter : berges, seuils, bassins de décantation, • le repérage des zones exposées (études Mission inter-services de l’eau (MISE) de Haute préliminaires), Savoie - Cité administrative • la réalisation de divers dispositifs de 7 rue Dupanloup - 74040 Annecy cedex protection : enrochements, gabions, seuils, tronçons de ruisseaux canalisés, plages de sédimentation, • l’information de la population par l’intermédiaire du Dossier Communal Synthétique : l’information préventive sur le risque d’inondation sera effectuée auprès de l’ensemble de la population. • La Mission inter-services de l’eau (MISE) de Haute Savoie a réalisé une fiche technique sur ce thème. Cette fiche reprend notamment : - les enjeux de l’opération, - son cadre réglementaire, - le programme d’entretien pluriannuel (Plan Simple de Gestion), - les précautions à prendre lors des opérations d'entretien.

Le risque Séisme ______

L'analyse de la région touchée (réseau national de historique, surveillance sismique), alerte et mobilisation des l'observation et la moyens (plan O.R.S.E.C.), chaîne des secours surveillance de la sismicité locale permettent (de la détection à la médicalisation)... d'affirmer que la région est souvent exposée au Les documents d’urbanisme locaux phénomène tremblement de terre en particulier comme le Plan Local d’Urbanisme (ex Plan depuis les dix dernières années. d’Occupation des Sol (PLU) et le plan de Le zonage sismique de la région et la prévention des risques (PPR), s’ils existent, fréquence des séismes imposent l'application de rappellent les textes de référence en matière de règles de constructions parasismiques règles de construction destinées à la prévention conformément au Document Technique unifié du risque sismique. Ils sont consultables en règles de constructions parasismiques 1969 mairie et dans les services de la direction révisées 1982 et annexés dit "PS 69/82". départementale de l’Equipement. L'information des populations sur les La construction parasismique permet risques encourus et les mesures de sauvegarde de renforcer la résistance des bâtiments et de pour s’en protéger doit être effectuée dans la réduire considérablement le nombre de victimes commune par le maire à partir du présent et est désormais obligatoire pour toute dossier qui lui a été notifié par le Préfet. assurance sismique. L’organisation des secours pour permettre une intervention rapide : localisation

18 Les règles de la construction parasismique …

La loi n° 87-565 du 22 juillet 1987 fait 2. Il fixe les règles de construction référence à l’exposition au risque sismique; son parasismique: article 41 renvoie à l’élaboration de règles parasismiques. - règles PS applicables aux bâtiments, Le décret n° 91-461 du 14 mai 1991 dites règles PS 92 ( NF P 06-013 -DTU règles définit les dispositions applicables aux PS 92), AFNOR, décembre 1995. bâtiments, équipements et installations - constructions parasismiques des nouveaux. maisons individuelles et des bâtiments assimilés La loi n° 95-101 du 2 février 1995 - règles PS-MI 89 révisées 92 ( NF P 06-014 - renforce la prise en compte des risques naturels DTU règles PS-MI), CSTB, mars 1995. dans les plans d’urbanisme -PPR-, Plan de - règles parasismiques 1969 révisées Prévention des Risques naturels prévisibles. 1982 et annexes (DTU règles 69/82), Eyrolles, L’ arrêté interministériel du 29 mai 1997 , 1984 ( à titre transitoire jusqu’au 1er juillet 1998 abroge l’arrêté du 16 juillet 1992. pour les bâtiments d’habitation collective dont la hauteur est inférieure ou égale à 28 mètres). 1. Il précise la répartition des bâtiments dans les 4 classes :

CLASSE Bâtiments, équipements et Ces bâtiments installations répartis en fonction de correspondent à : l’importance de leur défaillance : A Ceux ne présentant qu’un risque des établissements minime pour les personnes sans activités et l’activité économique. humaines B Ceux présentant un risque moyen des maisons pour les personnes. individuelles ou des établissements recevant du public C Ceux présentant un risque élevé des pour les personnes et le même établissements risque en raison du rôle socio – recevant du économique du bâtiment . public Ceux présentant un risque très Centres de secours D élevé du fait de leur et de fonctionnement indispensable pour communication la sécurité civile, la défense ou le maintien de l’ordre.

Toute construction nouvelle, y compris les maisons individuelles, doit respecter les normes parasismiques.

Si vous faites construire , quelques • Le corps du bâtiment éléments peuvent vous permettre de vérifier la Vérifier que les chaînages horizontaux prise en compte de certaines de ces normes: et verticaux sont prévus ou réalisés et qu'il existe des chaînages d'encadrement des • L'emplacement ouvertures (portes et fenêtres); selon leurs Eviter les implantations trop proches des dimensions ils seront reliés aux chaînages. zones à risque "chutes de pierres" et Les cloisons intérieures en maçonnerie "glissement de terrain". doivent comporter des chaînages à chaque • La forme du bâtiment extrémités même dans le cas où elles Eviter les formes complexes sinon les comportent un bord libre. décomposer en éléments de formes Pour les planchers, vérifier les ancrages sensiblement rectangulaires séparés par un vide et appuis des poutrelles et prédalles et leur de 4 cm minimum. liaison au chaînage horizontal. • Les fondations Les charpentes doivent être Il serait souhaitable qu’une étude de sol efficacement contreventées pour assurer leur soit réalisée, ce qui permettrait de dimensionner rigidité. les fondations. Vérifier que les fondations ont été ancrées dans le sol et liées par un chaînage et qu'il y a une continuité entre la fondation et le reste de la construction.

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Les bons réflexes…

Le risque Avalanche ______

Avant Pendant Après

• S'informer des consignes de • Tenter de fuir latéralement ; • Emettre des sons brefs et sécurité, ne pas hésiter à • Se débarrasser de sacs et aigus, mais ne pas crier, garder annuler une sortie : bâtons ; son souffle ; − prendre connaissance des • Fermer la bouche et protéger • S’efforcer de créer une poche conditions nivo-météorologiques les voies respiratoires pour d’air par une détente énergique. (répondeur météo France : éviter à tout prix de remplir les  08 36 68 10 20 ) poumons de neige; − drapeau à damier noir et jaune : • Essayer de se cramponner à danger sur la station , tout obstacle pour éviter d'être drapeau noir : danger généralisé ; emporté; • Se munir d’un appareil de • Essayer de se maintenir à la recherche de victimes surface par de grands d’avalanches (ARVA); mouvements de natation. • Ne pas sortir seul et indiquer itinéraire et heure de retour

Le risque Mouvement de terrain ______

Avant Pendant Après

• s’informer des risques encourus • fuir latéralement, • évaluer les dégâts et les et des consignes de sauvegarde, • gagner au plus vite les hauteurs dangers, • appliquer les consignes en cas les plus proches, • informer les autorités, d'évacuation éventuelle. • ne pas revenir sur ses pas, • se mettre à disposition des • ne pas entrer dans un bâtiment secours. endommagé.

Le risque Inondation ______

Avant Pendant Après

• fermer portes et fenêtres, • s’informer de la montée des • aérer et désinfecter les pièces, • couper le gaz et l’électricité, eaux (radio, mairie...), • chauffer dès que possible, • mettre les produits au sec, • couper l’électricité, • ne rétablir l’électricité que sur • amarrer les cuves, • n’évacuer qu’après en avoir une installation sèche. • faire une réserve d’eau potable, reçu l’ordre. • prévoir l’évacuation.

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Le risque Séisme ______

Pendant la première secousse : Avant rester où l’on est Après la première secousse

• s’informer des risques • à l’intérieur : se mettre à l’abri près • couper l’eau, le gaz et encourus et des consignes de d’un mur, une colonne porteuse l’électricité ; ne pas allumer de sauvegarde, ou sous des meubles solides ; flamme et ne pas fumer. En cas • privilégier les constructions s’éloigner des fenêtres ; de fuite, ouvrir les fenêtres et les parasismiques, • à l’extérieur : s’éloigner de ce qui portes et prévenir les autorités ; • repérer les points de coupure peut s’effondrer (bâtiments, ponts, • ne pas prendre l’ascenseur ; de gaz, eau, électricité, fils électriques) ; à défaut s’abriter • s’éloigner de tout ce qui peut • fixer les appareils et meubles sous un porche ; s’effondrer et écouter la radio ; lourds, • en voiture : s’arrêter si possible à • ne pas aller chercher ses • repérer un endroit où l’on distance de constructions et de fils enfants à l’école. pourra se mettre à l’abri. électriques et ne pas descendre avant la fin de la secousse.

21 La garantie contre les catastrophes naturelles

e préambule de 1946 à appel à la fois aux sociétés efficacité à l'égard des d'exploitation ayant eu pour la Constitution de 1958, d'assurance et aux pouvoirs victimes. Cette démarche doit cause déterminante l'intensité consacre le principe de publics, son application repose avoir pour but d'expliquer le anormale d'un agent naturel, Lla solidarité et de l'égalité sur une procédure dérogatoire champ d'application du régime, lorsque les mesures à prendre de tous les citoyens devant les du droit commun de la procédure de pour prévenir ces dommages charges qui résultent des l'assurance. reconnaissance et le principe n'ont pu empêcher leur calamités nationales. Le d'indemnisation. survenance ou n'ont pu être dispositif juridique instauré par Une large diffusion des prises. la loi du 13 juillet 1982 a principes gouvernant ce LE CHAMP rationalisé la procédure de système par tous les acteurs D'APPLICATION DU Les biens sinistrés doivent être reconnaissance de l'état de de la procédure de couverts par un contrat catastrophe naturelle, offrant reconnaissance et REGIME d'assurance " dommages aux aux sinistrés une véritable d'indemnisation des biens ", et il doit y avoir un lien garantie de protection contre catastrophes naturelles, qu'ils Le système garantit les direct entre l'événement et les les dommages matériels dus soient maires, préfets ou dommages matériels directs dommages subis. aux forces de la nature faisant assureurs, conditionne son non assurables et les pertes

Les événements couverts Les événements non directs subis par les biens à La tarification Sont couverts les événements couverts concurrence de leur valeur A compter du 1er septembre naturels non- assurables tels Sont exclus les dommages dus fixée au contrat et dans les 1999, le taux de la surprime que : inondations et coulées de au vent (tempêtes), à la grêle limites et conditions prévues obligatoire appliquée aux boue, séismes, mouvements et au poids de la neige sur les par ce contrat. contrats " dommages " et " de terrain, subsidence, raz-de- toitures, puisqu'ils sont pertes d'exploitation " est marée, ruissellements d'eau, assurables en fonction des Géographique : passée de 9 à 12 % pour tous de boue ou de lave, garanties contractuelles - la France métropolitaine ; les biens, à l'exception des avalanches, cyclones ordinaires. - les départements d'Outre-Mer véhicules terrestres à moteur uniquement dans les DOM... ; pour lesquels le taux reste à 6 (liste non-limitative). L'étendue de la garantie - St-Pierre-et-Miquelon, % (arrêté du 3 août 1999, J.O Juridique : la garantie couvre le Mayotte, Wallis et Futuna. du 13 août 1999). coût des dommages matériels

LA PROCEDURE DE l'état de catastrophe naturelle. de l'événement, les dommages leur description et de l'ampleur RECONNAISSANCE De même, il doit leur être subis, les mesures de des dommages. conseillé de déclarer dès que prévention prises, les arrêtés Le dossier est ensuite possible l'étendue du sinistre à antérieurs de reconnaissance adressé à la préfecture du Elle est largement détaillée par leur assureur. de l'état de catastrophe département qui regroupe la circulaire du 19 mai 1998. naturelle; l'ensemble des demandes, Les services municipaux contrôle leur forme et leur La demande rassemblent les demandes des - dans le cas d'une demande pertinence pour éviter des sinistrés et constituent un de reconnaissance pour des retards préjudiciables aux Dès la survenance d'un dossier qui comprend : mouvements de terrain liés à la sinistrés, sollicite des sinistre, les administrés doivent sécheresse, une étude rapports techniques être informés le plus - la demande communale de géotechnique faisant état de la complémentaires, et rapidement possible par voie reconnaissance de l'état de nature du sol, de la date transmet les dossiers pour de presse ou d'affichage du catastrophe naturelle, d'apparition des désordres, de instruction au ministère de droit à la reconnaissance de précisant la date et la nature l'Intérieur.

LE PRINCIPE de leurs pertes, s'ils ne l'ont réhydratation des sols, pour sols, pour lesquels ce D'INDEMNISATION pas fait dès la survenance des lesquels le montant de la minimum est fixé à 3 050 €. dégâts. L'assureur doit franchise est fixé à 1 520 € et à

procéder à l'indemnisation 10% du montant des Des franchises spécifiques Après publication de l'arrêté dans les 3 mois consécutifs à dommages matériels directs sont prévues pour les interministériel au Journal cette déclaration (ou à la (1140 € minimum) par dommages consécutifs à la Officiel, l'indemnisation est publication de l'arrêté si elle événement et par sécheresse. De plus, un effectuée par l'assureur du est postérieure). Les établissement pour les biens mécanisme de modulation des sinistré sur la base du contrat franchises s'élèvent à 380 € professionnels sauf en ce qui franchises s’applique quand un couvrant ordinairement les par événement pour les biens concerne les dommages même risque a entraîné biens touchés. Les assurés privés sauf en ce qui concerne imputables aux mouvements plusieurs arrêtés de disposent d'un délai de 10 les dommages imputables aux de terrain différentiels catastrophe naturelle sans jours au maximum après mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse qu’un plan de prévention des publication de l'arrêté pour différentiels consécutifs à la et/ou à la réhydratation des risques ait été élaboré. faire parvenir à leur compagnie sécheresse et/ou à la d'assurance un état estimatif

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LES EXCLUSIONS - Les dommages - Les biens exclus sépultures, voirie, corporels par l'assureur, par ouvrages de génie civil...). Même après - Les récoltes non autorisation du bureau - Les dommages engrangées, cultures, sols, central de tarification indirectement liés à la reconnaissance de cheptel vif hors bâtiment, (article 5 de la loi du 13 catastrophe (contenu des l'état de catastrophe ainsi que les corps de juillet 1982). congélateurs...) ou frais naturelle, ne sont pas véhicules aériens, - Les biens non annexes (pertes de loyers, indemnisables : maritimes, lacustres, assurés ou généralement remboursement fluviaux et marchandises exclus des contrats d'honoraires d'experts...). transportées (article 7 de d'assurance dommages la loi du 13 juillet 1982). (terrains, plantations,

LES TEXTES RELATIFS AU RÉGIME DES CATASTROPHES NATURELLES

- Loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 : relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles, codifiée dans les articles L. 125-1 et suivants du code des assurances ;

- Loi n° 90-509 du 25 juin 1990 : modifiant le code des assurances et portant extension du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles aux départements d'Outre-mer et aux collectivités territoriales de Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon (art. L. 122-7 du code des assurances) ;

- Loi n° 92-665 du 16 juillet 1992 (article 34) : modifiant l'article L. 125-1 du code des assurances ;

- Loi du 2 février 1995 : relative au renforcement et à la protection de l'environnement ;

- Ordonnance n° 2000-352 du 19 avril 2000 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelle dans les îles de Wallis et Futuna ;

- Loi n° 2000-1207 du 13 décembre 2000 d'orientation pour l’outremer (art. L. 122-7 du code des assurances) ;

- Décret n° 82-706 du 10 août 1982 (art. L. 431-9 du code des assurances) ;

- Décret n° 92-1241 du 27 novembre 1992 (art. L. 125-6 du code des assurances) ;

- Circulaire n° NOR/INT/E/98/111 du 19 mai 1998 relative à la constitution des dossiers concernant des demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle;

- Arrêté du 3 août 1999 relatif à la garantie contre les risques de catastrophes naturelles ;

- Arrêtés du 5 septembre 2000 (JO du 12 septembre 2000), du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, portant modification des articles A. 125-1 et A. 125-2, du code des assurances.

- Arrêtés du 4 août 2003 (JO du 19 août 2003), du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, portant modification de l’article A. 125-1 du code des assurances.

- Arrêtés du 10 septembre 2003 (JO du 18 septembre 2003), du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, portant modification des articles A. 125-1 et A. 125-2, du code des assurances.

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Le tableau ci-dessous indique, pour la commune, la liste des événements ayant fait l’objet d’un arrêté « catastrophe naturelle » publié au Journal Officiel.

Date Nature de l’événement Date de l’arrêté Publication au J.O.

du 10/02/1990 Inondations et coulées 16/03/1990 23/03/1990 au 17/02/1990 de boue

24 POUR EN SAVOIR PLUS

Vous pouvez consulter les brochures, ouvrages ou sites internet suivants :

 Dossier départemental des risques majeurs – édition 2003 consultable en mairie et en préfecture

 Brochure « Le risque sismique en Haute-Savoie » - édition 2000 consultable en mairie et en préfecture

 www. haute-savoie.pref.gouv.fr Rubrique sécurité, puis sécurité civile

 www.environnement.gouv.fr Site du ministère de l’écologie et du développement durable

 www. prim.net Site consacré à la prévention des risques majeurs

 www. anena.org Site de l’association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches

 www.meteo.fr Site de Météo-France

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