UNIVERSITE DE ECOLE NORMALE SUPERIEURE Département- Education- Formation d’Adultes

Mémoire pour l’obtention du DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES EN EDUCATION- FORMATION D’ADULTES (DESS/EFA)

Soutenu publiquement par RAZAFINJATO Marie Laure

Membres de jury : - Président : Professeur RAMAMONJISOA Andriantiana Bertin Olivier - Rapporteur : Docteur RATOVONJANAHARY Roger - Examinateur : Docteur RATSIMBAZAFY Ignace

6èmePromotion : EZAKA 2006-2007 Décembre 2009

CURRICULUM VITAE

I- ETAT CIVIL Nom : RAZAFINJATO Prénoms : Marie Laure Date et lieu de naissance : 15 Septembre 1966 à Fianarantsoa Fille de : RAZAFINJATO Antoine (Feu) Et de : RAKETAKA Augustine Situation familiale : Mariée ,4 enfants CIN : 201 992 054 200 du 21 Septembre 1984 à Fianarantsoa

II- SITUATION ADMINISTRATIVE IM : 295 915 Corps et Grade : Réalisateur Adjoint de 2e classe – 3 Echelon Fonction : Professeur Lieu de service actuel : Lycée RAHERIVELO RAMAMONJY FIANARANTSOA

III- ETUDES ET DIPLOMES OBTENUS 1984-1995 : - Maîtrise en Sciences et Biologies Appliquées à l’Université d’Antananarivo - Licence d’enseignement en Sciences Naturelles à l’Université d’Antananarivo 1980-1983 : BACC-D au Collège Saint François Xavier Fianarantsoa 1972-1980 : CEPE, BEPC au Collège Saint Joseph du Cluny Tambohobe Fianarantsoa

IV- EXPERIENCES PROFESSIONNELLES Octobre 2009 : Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre au Lycée Raherivelo Ramamonjy Fianarantsoa I 2007-2009 : Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, au Collège Joël RAKOTOMALALA Fianarantsoa I. 2001-2007 : Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, au CEG d’ Itsara ISANDRA 1995-2000 : Professeur Titulaire de Sciences de la vie et de la terre au collège Saint Joseph Ambozontany Fianarantsoa 1994-1995 : Professeur suppléant de Sciences de la Vie et de la Terre au Lycée d’ . 1993-1994 : Formatrice Nationale itinérante du Scoutisme Féminin Catholique

V- ACTIVITES EXTRAPROFESSIONNELLES EFFECTUEES - Présidente de la S.C.D (Structure Communale de Développement) de la Commune Rurale d’, ISANDRA , 2004-2007. - Responsable de groupement féminin dans la Commune Rurale d’Anjoma Itsara, ISANDRA, 2002- 2007.

VI- CONNAISSANCES LINGUISTIQUES Malagasy : Langue maternelle Français : Parlé, lu, écrit Anglais : Parlé, lu, écrit

VII- SORTIE A L’ETRANGER Déléguée de à la célébration de la Journée Mondiale de la Jeunesse, en Janvier 1995 à Manille (PHILIPPINES).

Je déclare sur l’honneur la sincérité et l’exactitude des renseignements ci-dessus.

SOMMAIRE CURRICULUM VITAE LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES REMERCIEMENTS INTRODUCTION………………………………………………………….. ………. 1

PREMIERE PARTIE : L’ANALPHABETISME ET L’ALPHABETISATION DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR…………………… 4

Chapitre I : L’ANALPHABETISME ET L’ALPHABETISATION ……………. 5 1.1. Définitions…………………………………………………………………….. 5 1.2. L’analphabétisme dans le monde. ……………………………………………. 5 1.3. L’analphabétisme et l’alphabétisation à Madagascar 7 1.4. Importance de l’alphabétisation des adultes.………………... ………. …….. 2 2 Chapitre II : OBJET D’ETUDE : LE FOKONTANY DE FIALOFA DANS LA COMMUNE RURALE DE SAROBARATRA………………………………….. 24 2.1. La commune rurale de Sarobaratra .………………………………………….. 24 2.2. Le Fokontany de Fialofa .…………………………………………………….. 28

DEUXIEME PARTIE : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION DANS LE FOKONTANY DE FIALOFA ………………………………….. 32

Chapitre III : L’APPROCHE UTILISEE : L’AFISOD……………………………… 33 3.1. Généralité sur l’AFISOD ………………………………..……………………3.. 3 3.2. Les conditions de réussite d’une campagne d’alphabétisation AFISOD…… 37

Chapitre IV : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION PROPREMENT DITE……………………………………………………………………………………. 42 4.1. La campagne d’alphabétisation……………………………………………. 42 4.2. Bilan………………………………………………………………………… 55 4.3. Analyse des résultats………………………………………………………….56

TROISIEME PARTIE: L’ALPHABETISATION, PERSPECTIVES D’AVENIR…… ……………………………………………………………………… 60

61 Chapitre V : LES PRINCIPES D’UNE ALPHABETISATION EFFICACE……... 61 5.1. Sur le plan politique………………………………………………………. 61 5.2. Sur le plan technique……………………………………………………… 62 5.3. Sur le plan psychosocial……………………………………………………63 5.4. Sur le plan économique………………………………………………….. 64 5.5. Planification du projet d’alphabétisation ………………………………… 72 Chapitre VI :MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PROJET………………………... 72 6.1 .Ingénierie de formation…………………………………………………… 1 0 0 6.2. Suivi du projet…………………………………………………………….. 101 CONCLUSION GENERALE ……………………………………………………….. 104 ANNEXES ……………………………………………………………………………. 122 BIBLIOGRAPHIE……………………………………… ………………………………1 2 3 TABLES DES MATIERES………………………………………………………….. RESUME

LISTE DES ABREVIATIONS AFI-D : Alphabétisation Fonctionnelle Intensive pour le Développement AFISOD : Alphabétisation Fonctionnelle Intégrée pour le Soutien au Développement APPEL : Action pour la promotion d’un Environnement Lettré BVPI : Bassin Versant de Périmètre C.T.D : Collectivité Territoriale Décentralisée CEG : Collège d’Enseignement Général CISCO : Circonscription Scolaire CLA : Comité Local d’Alphabétisation CLS : Comité Local de Sécurité CRAEPFI : Cercle de Recherche et d’Appuis à l’Education Permanente de Fianarantsoa CSA : Centre de Service Agricole

CSB 1 : Centre de Santé de Base Niveau 1

CSB 2 : Centre de Santé de Base Niveau 2 DALPHA : Direction de l’Alphabétisation DEPA : Direction de l’Education Préscolaire et de l’Alphabétisation DRDR : Direction Régionale du Développement Rural DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale DSM/EPM : Direction des Statistiques des ménages/ Enquête prioritaire auprès des ménages DVV : Deutscher Volkshochschul Verband (Confédération Allemande pour l’éducation des adultes) E.M : Etude de Milieu ECAR : Eglise Catholique Romaine EMSA : Etude de Milieu Spécifique à l’alphabétisation EPM : Etude de la Population Malagasy EPP : Ecole Primaire Publique FAF : Fiarahana Miombon’antoka ho Fampandrosoana ny Sekoly FER : Fonds d’entretien routier FFFMM : Fampiofanana Fanabezana Fikolokoloana ho Malagasy Mahomby FID : Fonds d’Intervention pour le Développement FIKRIFAMA : Fikambanana Kristianina ho Fampandrosoana an’i Madagasikara FJKM : Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara HIMO : Haute Intensité de Main d’œuvre INSTAT : Institut National de Statistique IPPTE : Initiative pour les Pays Pauvres très endettés KLA : Komitin’ny Lahan’ny Asa MEN : Ministère de l’Education Nationale NLIM : National Leadership Institute of Madagascar O.P. : Organisme Promoteur OG : Organisation Gouvernementale ONG : Organisation Non Gouvernementale PAAP : Programme d’Appuis à l’Autopromotion Paysanne PASCOMA : Protection de l’Accident Scolaire Malgache PCLS : Président du Comité Local de Sécurité PSDR : Projet de Soutien pour la Développement Rural REFLECT : Regenerated Freirian Literacy Through Empowering Comminucation Technic SAF FJKM : Sampan’Asa Fampandrosoana ny Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara SATA : Structure d’Appui Technique à l’Alphabétisation ou Sampana Teknika SCAE : Solidarité Corporative des Agriculteurs et Eleveurs SDCP : Service de Développement de Coordination des Partenariats SDSA : Service de Développement et Stratégie de l’alphabétisation SLAA : Structure Locale d’Appui à l’Alphabétisation SMT : Sambatra ny Mahavaky Teny SOM : Service d’Orientation et de Monitoring STD : Structure Technique Déconcentrée UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la Culture) UNICEF : United National International Childrens Emergency Fund VTM : Vondron’ny Tantsaha Mitsinjo Z.P : Zandarmariam -Pirenena ZAP : Zone Administrative et Pédagogique LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01 : Quelques indications sur le nombre de personnes touchées par la campagne d’alphabétisation Tableau n°02 : Statistique de la Direction pour l’année 1998 Tableau n°03 : Distribution de la population selon le niveau d’instruction, le sexe et le milieu en 2001(en %) Tableau n°04 : Taux d’alphabétisation par Région Tableau n°05 : Répartition de la population par âge et par sexe dans la C/R SAROBARATRA Tableau n°06 : Répartition de la population par Fokontany Tableau n°07 : Répartition de la population par âge et par sexe dans le Fonkontany de Fialofa Tableau n°08 : Récapitulation de l’activité dans le site de Mananimora Tableau n°09 : Récapitulation de la rencontre avec les apprenants de Mananimora Tableau n°10 : Récapitulation de l’activité dans le site d’Antaninandro Tableau n°11 : Récapitulation de la rencontre avec les apprenants d’Antaninandro Tableau n°12 : Tableau récapitulatif des activités dans les 2 sites Tableau n°13 : Cadre logique du projet d’alphabétisation Tableau n°14 : Les orientations pédagogiques Tableau n°15 : Le calendrier de formation Tableau n°16 : Module A : Savoir communiquer Tableau n°17 : Module B : Maîtriser les stratégies d’approche aux analphabètes. Tableau n°18 : Module C : La technique de planification d’une campagne de pré- alphabétisation Tableau n° 19 : Les orientations pédagogiques. Tableau n° 20 : Calendrier de formation en gestion de ressources Tableau n° 21 : Module A : Etre capable de gérer un budget communal. Tableau n° 22 : Module B : Concevoir des programmes d’activité Tableau n° 23 : Module C : Etablir un budget relatif à la mise en œuvre des activités. Tableau n° 24 : Tableau de suivi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Site d’alphabétisation de MANANIMORA. Figure 2 : Les apprenants de MANANIMORA. Figure 3 : Site d’alphabétisation d’ANTANINANDRO. Figure 4 : Bibliothèque des apprenants d’Antaninandro et bureau du Fokontany de Fialofa Figure 5 : Pyramide de MASLOW (Les besoins individuels).

REMERCIEMENTS

J’adresse mes remerciements à : Monsieur le Professeur RAMAMONJISOA Andriantiana Bertin Olivier, qui nous a fait le grand honneur d’accepter la présidence de ce mémoire, Monsieur RATSIMBAZAFY Ignace, qui nous a fait l’honneur de juger notre travail, Monsieur Roger RATOVONJANAHARY, dont les conseils nous ont été précieux pour la conduite de ce mémoire, Monsieur RAKOTOZAFY Harison qui nous a encouragé pour l’accomplissement de ce travail, Madame Violette RASAMOELINA, Représentante de la DVV International à Madagascar et son équipe pour leur volonté de collaborer avec nous, Tous les Enseignants et personnels de l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Fianarantsoa pour les connaissances acquises pendant cette étude, L’ONG Fanoitra et l’équipe de la FFFMM Fianarantsoa, qui nous ont aidés pendant les séances d’information –formation, Les responsables de la Commune rurale de Sarobaratra, le Chef du Fokontany, l’animateur, les alphabétiseurs et les apprenants dans le Fokontany qui nous ont bien accueillis pendant les descentes sur les terrains, Tous mes amis et toutes les personnes qui m’ont aidé pour la réalisation de ce travail, Mon mari, mes enfants, ma famille et ma belle famille pour leur affection, leur aide et leur soutien dans la réalisation et la finalisation de ce travail, je vous en suis reconnaissante.

INTRODUCTION

Nombreuses sont les campagnes d’alphabétisation déjà effectuées à Madagascar, depuis la première République, jusqu’à nos jours, mais le pourcentage des malgaches analphabètes est encore d’environ 40%. L’analphabétisme est un souci mondial, et l’UNESCO ne cesse de promouvoir la lutte contre l’analphabétisme depuis 1949. Madagascar bénéficie de ce programme, et en 1968 il faisait partie des pays pilotes du PEMA, pour l’application de l’alphabétisation fonctionnelle. Mais ce taux d’analphabétisme encore élevé nous amène à penser sur le thème de : l’ « Analphabétisme à Madagascar ». Nous avons choisi ce thème pour plusieurs raisons : d’abord le fait que l’analphabétisme est un frein au développement ; il empêche la personne de s’épanouir et de réaliser certaines activités de développement au niveau de la société. De plus, il existe un lien entre l’analphabétisme et la pauvreté. D’où la pertinence de ce choix sur le plan économique et social. Il faudrait résoudre à tout prix ce problème. Or, les 80% de la population malgache se trouvent en milieu rural ; c’est pourquoi, nous avons pris comme problème de recherche : « l’alphabétisation en milieu rural, le cas du Fokontany de FIALOFA, Commune rurale de SAROBARATRA, District de MIARINARIVO, Région de l’ITASY. Comme problématique : malgré les sensibilisations effectuées pendant la phase de pré- alphabétisation, et un programme d’alphabétisation bien planifié, les apprenants n’arrivent pas tous à terminer l’apprentissage au délai prévu. Alors, les questions se posent : -Quelles stratégies et méthodes faut il mettre en œuvre pour améliorer les conditions de réalisation des activités d’alphabétisation en milieu rural ? L’hypothèse se pose : nous pensons que la mise en place d’une action HIMO adaptée, avec la prise de responsabilité des autorités locales, permet d’améliorer les conditions de réalisation des activités d’alphabétisation. De plus, les renforcements de capacité des intervenants en alphabétisations sur la communication permettront de motiver les apprenants. Pour pouvoir répondre à la question de recherche, nous avons contacté la D.V.V. International pour choisir le terrain, ensuite, nous avons fait une descente sur terrain, des entretiens avec les responsables et les apprenants, des recherches documentaires et par des cours dispensés à l’Ecole Normale Supérieure et sur internet.

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Ce travail comporte trois (3) parties : -Une première partie parle de l’analphabétisme et de l’alphabétisation dans le monde et à Madagascar dans son premier chapitre. Ainsi, sur le plan international, l’UNESCO est au premier rang pour lutter contre l’analphabétisme, en organisant des conférences et des programmes dans différents pays, dont Madagascar. Ce dernier compte atteindre le niveau d’alphabétisation améliorée de 50%, jusqu’en 2015, en se référant aux objectifs des millénaires, publiés à Dakar en 2000. Des campagnes d’alphabétisation sont alors réalisées dans différentes régions de l’île. Beaucoup sont les problèmes rencontrés, et plusieurs méthodes sont utilisées, mais les plus importantes sont les techniques d’alphabétisations des adultes, qui sont les participants directs au développement. Le Fokontany de Fialofa fait l’objet d’un exemple d’application de cette campagne d’alphabétisation. Il est présenté dans le deuxième chapitre avec la présentation de sa commune rurale. -La deuxième partie parle de la campagne d’alphabétisation dans les deux sites : Mananimora et Antaninandro, dans le dit Fokontany. L’approche utilisée était l’AFISOD, avec l’appui de la D.V.V international. La campagne comporte trois phases dont : la pré- alphabétisation, l’alphabétisation et la post- alphabétisation. Cette approche demande des conditions de réussite pour avoir des résultats satisfaisants. Le déroulement de la campagne durait neuf mois : de janvier en octobre 2007. Toutes les étapes étaient franchies, mais le bilan donnait une réussite à 53,82%, selon les rapports des alphabétiseurs. L’analyse de ces résultats révèle des problèmes politique, technique, psychosocial et surtout économique. La troisième partie propose des perspectives d’avenir, et parle des principes d’une alphabétisation efficace, dans différents plans, regroupés dans un tableau de cadre logique. L’objectif global est d’augmenter le taux de réussite de la campagne, tout en visant surtout à augmenter l’assiduité des apprenants. Pour la mise en œuvre, nous proposons une ingénierie pour deux formations : -Renforcement de capacité en communication pour les membres des structures d’appui et du C.T.D -Renforcement de capacité des responsables communaux en gestion de ressources.

La formation en communication permettra aux responsables de pré-alphabétisation de savoir communiquer, de maîtriser les stratégies d’approche aux analphabètes, et de maîtriser la

2 technique de planification d’une campagne de pré-alphabétisation. Alors pendant la période de pré- alphabétisation ce sera facile pour eux de sensibiliser et motiver les analphabètes. La formation en gestion de ressources permettra aux responsables communaux d’être capables de gérer un budget communal, de concevoir des programmes d’activité par ordre de priorité, d’établir un budget relatif à la mise en œuvre des activités, d’être leader .Le principal but est de pouvoir financer et piloter une action « HIMO »adaptée, jumelée avec l’alphabétisation pour sécuriser les apprenants. On parle d’une action « HIMO » adaptée puisqu’elle est organisée de façon à aménager l’effort physique de l’apprenant. Ce cadre logique propose bien d’autres formations, mais ces dernières sont supposées avoir des « curricula » de formation déjà établis. La réalisation de ces activités nécessite des délais bien déterminés, des indicateurs de résultats objectivement vérifiables, des moyens de vérification, des conditions de réalisation, des suivis, des évaluations et des budgets. Comme ressources humaines, à part les entités concernées par les activités ci- dessus, il faut noter l’importance de la participation des notables dans la création des lois obligeant les analphabètes à s’inscrire et à suivre l’apprentissage.

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PREMIERE PARTIE :

L’ANALPHABETISME ET

L’ALPHABETISATION DANS LE MONDE ET

A MADAGASCAR

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Chapitre I : L’ANALPHABETISME ET L’ALPHABETISATION

1.1. Définitions L’analphabétisme est un souci mondial, il existe aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres. Selon la définition de l’UNESCO en 1951 : « est considéré comme alphabète : toute personne sachant à la fois lire avec compréhension et écrire un bref et simple exposé des faits de sa vie quotidienne ». Chaque pays dans le monde peut avoir une définition propre à lui selon la situation. A Madagascar par exemple, en 1993, « on a considéré comme analphabète, une personne ne sachant ni lire ni écrire ». D’une manière générale, l’état d’analphabétisme est un état textuel, numérique, documentaire et schématique qui se rapporte à des différences de capacités d’interprétation des messages écrits. En ayant une vision plus large de la situation d’analphabétisme, l’UNESCO adopte en 1978 la précision suivante : « est considéré comme fonctionnellement analphabète, une personne incapable d’exercer toutes les activités pour lesquelles l’alphabétisation est nécessaire dans l’intérêt du bon fonctionnement de son groupe et de sa communauté et aussi pour lui permettre de continuer à lire, écrire et calculer en vue de son propre développement et de celui de sa communauté ».

1.2. L’analphabétisme dans le monde 1.2.1. Situation En 2007, on comptait : 774 millions d’analphabètes dans le monde. (Annexe III) Les projections prévoient que d’ici 2015, le taux d’alphabétisation sera monté à 85 %, en deçà de l’objectif de l’EPT, fixé à 90% 4 (Annexe I). L’analphabétisme, touche aussi bien les pays riches que les pays pauvres. En 2000, environ 70% des adultes analphabètes vivaient dans trois régions : Afrique Subsaharienne, l’Asie du Sud et de l’Ouest, et les Etats Arabes et l’Afrique du Nord.  L’Asie de l’Est et le Pacifique a un taux d’alphabétisation de 86%  La région de l’Amérique Latine et La Caraïbe compte 11%d’analphabètes dans la population adulte totale. Concernant les femmes : deux tiers des adultes analphabètes sont des femmes.

4 Voir la statistique d’UNESCO Septembre 2008

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En 2000, il y avait 236 millions de femmes analphabètes de plus que l’homme, les projections montrent qu’en 2015, cet écart sera de 215 millions. L’écart entre les sexes était plus prononcé dans les Etats arabes et l’Afrique du Nord et en Asie du Sud et de l’Ouest. Concernant la non- scolarisation des enfants, l’UNESCO rapporte qu’en 2007 plus de 72 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et bien plus nombreux encore sont ceux qui ne fréquentent qu’irrégulièrement l’école. En outre, en grand nombre de personnes qui viennent d’apprendre à lire et à écrire ne peuvent entretenir ces aptitudes fautes d’avoir à leur disposition des supports de lecture adéquats. 1.2.2. L’éducation des adultes et l’alphabétisation sur le plan international En ce qui concerne l’éducation des adultes et de l’alphabétisation, donnons quelques points importants concernant les actions de l’UNESCO en matière l’alphabétisation 2 :  1949 : conférence internationale sur l’Education des Adultes à Elseneur Danemark, lancement de programmes témoins, séminaires régionaux sur l’alphabétisation et l’Education des adultes au Brésil, en Inde et à Mysore.  1960 : conférence internationale sur l’Education des Adultes à Montréal, Canada. Proposition de lancement d’une vaste campagne pour l’élimination de l’alphabétisme, proposition adoptée par la conférence générale de 1962.  1964 : adoption par la conférence générale d’une déclaration relative à l’élimination de l’analphabétisme pendant la Décennie des Nations Unies pour le développement (1962-1971)  1965 : formulation à Téhéran de concept « d’alphabétisation fonctionnelle » par le Congrès Mondial des Ministres de l’Education pour l’élimination de l’analphabétisme.  1967, 8 septembre : Première journée mondiale de l’alphabétisation, marquée après chaque année à la même date dans plusieurs pays du Monde dont Madagascar.  1967-1973 : PROGRAMME EXPERIMENTAL MONDIAL D’ALPHABETISATION (PEMA) réalisé dans vingt-deux pays dont Madagascar, pour voir la mise en oeuvre de l’alphabétisation fonctionnelle.  1980 : la conférence générale de l’UNESCO rappelle que le droit à l’éducation est l’un des droits fondamentaux de l’homme, place la démocratisation de l’Education au centre des préoccupations du futur programme de l’organisation et reconnaît à l’élimination de l’analphabétisme une priorité et une urgence indiscutables. Lancement de projets régionaux pour la généralisation à l’extension de l’enseignement primaire et l’élimination de l’analphabétisme pour l’an 2000.

2 Professeur : Solo R RANDRIAMAHALEO, Maîtrise spécialisée, Module Développement et illettrisme

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 1990 : Année internationale de l’alphabétisation. Conférence Mondiale de l’Education pour Tous à Jomtien Thaïlande.  1997 : conférence internationale sur l’Education des Adultes à Hambourg qui a vu, à côté des représentants des gouvernements, une importante participation des ONG’s et dont le thème principal était « Apprendre à l’âge adulte, pour pouvoir faire face aux changements locaux et mondiaux du XXI ème siècle.  2000 : conférence mondiale sur l’éducation à Dakar durant laquelle ont été énoncé les objectifs du millénaire fixant l’année 2015 comme l’année où les droits éducatifs fondamentaux seront à la portée de tous. Cet objectif de 2015 reste actuellement une des références importantes dans les actions de développement de l’éducation dans lesquelles intervient la communauté internationale. (Annexe I). L’UNESCO ne cesse travailler et de donner des informations sur l’alphabétisation (voir annexe II).

1.3. L’analphabétisme et l’alphabétisation à Madagascar 1.3.1. Les cadres juridiques 3. Cadre juridique de l’Education non Formelle Art 25 : L’éducation non formelle est constituée de toutes les activités éducatives et de formation assurées en dehors du système éducatif formel. Elle est destinée à offrir des possibilités d’apprentissage et de formation à tous ceux qui n’ont pas bénéficié des structures du système formel. Elle doit permettre à des personnes de tous âges d’acquérir les connaissances utiles, les compétences professionnelles, une culture générale et des aptitudes civiques favorisant l’épanouissement de leur personnalité dans la dignité.

Elle doit permettre à tous les citoyens de s’intégrer dans la société où ils vivent, de leur donner les instruments socioculturels nécessaires pour la développer et vivre sans complexe dans toute autre société humaine. Elle commence dans la famille, et se poursuit dans la communauté de base, puis dans les structures adaptées à chaque situation, dans les collectivités territoriales. Art 26- l’Education non formelle fait partie intégrante du système éducatif global et relève des Ministères ayant en charges des activités d’éducation et de formation.

3 Professeur RAZAFIMIARANTSOA Raphaël, Le cadre juridique de l’Education, de l’Enseignement et de la Formation à Madagascar pp27-28.

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Art27 -l’Education non formelle comprend :

- l’école infantile ; -l’alphabétisation fonctionnelle ; -l‘éducation à la citoyenneté et au civisme.

Les articles concernant l’alphabétisation fonctionnelle Art.33- Elle se donne pour objectif de favoriser la mobilisation des acquis en lecture, écriture et calcul au profit au de la vie quotidienne, familiale et communautaire. Art.34 – Des partenaires sociaux- organisations non gouvernementales (ONG), organisations confessionnelles et autres associations- exécutent le programme d’ Alphabétisation Fonctionnelle en collaboration étroite avec les Ministères chargés de l’éducation et de la formation, avec les Collectivités territoriales. Art.35- Tout projet d’alphabétisation fonctionnelle doit se prolonger par la mise en place de programme post-alphabétisation pour la maintenance et la capitalisation des acquis. Il doit contribuer à la création d’un environnement lettré dans des structures d’apprentissage de proximité aux métiers de base.

1.3.2Contexte historique 1.3.2.1. La première République 4 La politique de l’alphabétisation reposait sur le principe d’une éducation de masse visant à faire bénéficier le maximum de personnes des bienfaits de l’instruction. En 1968, Madagascar fut choisie comme faisant partie des pays pilotes de PEMA (Programme Expérimental mondial l’alphabétisation) avec l’assistance du PNUD et de l’UNESCO ce programme introduit à Madagascar la notion d’approche sélective, et surtout l’alphabétisation dite fonctionnelle. L’alphabétisation était comme une affaire de l’état et existait surtout dans les zones rurales. Le principe des campagnes d’alphabétisation annuelle limitée dans le temps est appliqué, c’est – à – dire durant la morte saison. L’alphabétisation fut réalisée par des moniteurs l’alphabétisation indemnisée par l’Etat mais peu à peu le recours à des équipes l’alphabétiseurs villageois volontaires sous l’égide des moniteurs se développe.

4 Professeur Solo R. RANDRIAMAHALEO, Maîtrise spécialisée : Développement et illettrisme

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Au niveau des résultats, quantitativement, on reconnaît que des résultats intéressants ont été enregistrés mais l’importance du nombre des analphabètes au début des années 1975 permet d’affirmer que le résultat global reste mitigé et bien au delà des prétentions. Ceci peut être dû au retour à l’analphabétisme car vers 1972, les actions l’alphabétisation et de post-alphabétisation ont été arrêtées car les priorités du gouvernement étaient concentrées sur la multiplication et le développement des écoles formelles.

1.3.2.2 .La deuxième République La loi 78.040 définit le cadre général du système d’éducation et de formation. Elle définit la finalité du système d’éducation comme la construction d’une société socialiste moderne décentralisée harmonieusement équilibrée et techniquement développée. Le gouvernement a cependant tenu à reprendre la politique d’alphabétisation de la Première République à partir de 1978, en lui donnant une Direction spécifique : la Direction de l’Alphabétisation et de l’Education des Adultes, au sein du Ministère chargé de la population.

Ceci permet d’avancer l’hypothèse que la démocratisation de l’Education de Base prônée par la politique de l’Etat entraîne une considération de l’alphabétisation comme une situation provisoirement anormale et qui disparaîtra normalement avec cette généralisation. Elle ne devrait donc pas être considérée comme une situation pérenne. L’alphabétisation à mettre en place concerne surtout les adultes qui n’ont pas bénéficié de cette généralisation. C’est donc une œuvre de ré médiation. Cette direction comprenait trois services :  Le service d’organisation, méthodes et recherche  Le service de formation et de matériels didactiques  Le service de gestion. A l’échelon de Faritany : Deux coordonnateurs forment et recyclent les moniteurs et assurent la coordination de toutes les activités. A l’échelon du Fivondronana : un moniteur d’alphabétisation assurent l’organisation générale de la campagne d’alphabétisation, le choix des centres, l’étude du milieu, la sensibilisation de la population, la formation des alphabétiseurs, le suivi et l’évaluation des activités.

La création des centres d’alphabétisation se fait avec la responsabilité des élus locaux. A l’échelon des centres, on trouve les jeunes du Service National Hors forces Armées qui reçoivent une indemnité du Ministère de la Défense et des alphabétiseurs villageois bénévoles.

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Les activités observées ont été :  La mise en place et la consolidation des structures, notamment le recrutement de personnel et leurs formations.  La mise en disposition ,la réalisation de matériels didactiques pour les campagnes l’alphabétisation (ainsi un KAHIE BOKY a été élaboré dans la moitié des années 1980 par la Direction et qui avait une triple fonction : guide pédagogique pour l’alphabétisation, livre d’apprentissage de lecture pendant le cours, cahier d’exercice d’écriture pour l’élève)et des brochures (SOA FIANATSA, MALASO, ANDRANOVO, TAKALO,…) et autres matériels didactiques , création de bibliothèques villageoises, et émission radiophonique hebdomadaire, implantation vers la fin des années 1980 d’un projet « presse rurale »  La réalisation des campagnes et activités proprement dites d’alphabétisation au niveau des centres d’alphabétisation.

Voici quelques indications sur le nombre de personnes touchées par la campagne d’alphabétisation : Tableau n°1 : Quelques indications sur le nombre de personnes touchées par la campagne d’alphabétisation

Année Centres ouverts Adultes Inscrits Alphabétisés Alphabétiseurs 1978 et 1979 2 348 74 371 44 623 (60%) 4 983 1980 720 46 830 29 316 (62%) 1 752 1981 298 29 280 16 260 (56%) 855 1982 409 19 320 8 214 (43%) 714 1987 5 715 3 850 (67%) 268 1989 12 873 9 143 (71%) 414 Source : Professeur Solo R. RANDRIAMAHALEO cours de maîtrise – Module 4 : Développement et Illettrisme p.36 Remarque : Les tableaux sont des estimations différentes à partir de la direction, ils ne sont pas rigoureusement identiques pour l’année 1982, les chiffres ne sont donc très crédibles mais ils sont donnés à titre indicatif.

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Les actions d’alphabétisation sont couplées avec d’autres activités mais l’ensemble des personnes touchées annuellement reste bien en deçà du public analphabète. Les statistiques de la direction pour l’année 1998 donnent :

Tableau n°2 : Statistique de la Direction pour l’année 1998 Province Analphabètes touchés Activités génératrices de revenus initiés Antananarivo Néant 253 Antsiranana 1 108 398 Fianarantsoa 120 553 Mahajanga 977 17 Toamasina 1 437 1 401 Toliara 463 383 Source : DAEA

1.3.2.3. La troisième République La troisième République est marquée par une grande instabilité gouvernementale. Ainsi, depuis 1992, dix Ministres et sept Directeurs se sont succédé au ministère chargé de l’alphabétisation. Le Ministère lui-même a changé plusieurs fois d’appellation et donc de structure. Tandis que la Direction reprenait au début le nom de Direction de l’Alphabétisation et de l’Education des Adultes, il y eut une parenthèse où elle s’appelait Direction de l’Education non Formelle. Au niveau local, la politique d’ouverture au partenariat commencée durant les dernières années de la Deuxième République se poursuivait suivant les projets et les localités.

Des informations de moniteurs et de cadres responsables continuaient à être assurées par des partenaires. Mais l’instabilité a fait qu’aucune directive soutenue n’émanait de la Direction Centrale. Les moniteurs étaient donc laissés un peu à eux-mêmes et les actions réalisées dépendaient de chaque moniteur. Cependant, de façon générale, la liaison des actions d’alphabétisation à des Micro- projets concerne des activités génératrices de revenus (AGR) La troisième République a aussi vu le développement de la société civile et de nouveaux acteurs ne dépendant plus directement de l’Etat sont venus travailler dans l’alphabétisation et l’Education des Adultes. De même, la recherche de nouvelles stratégies a été au centre des préoccupations des Directions successives et même si celles ci n’ont pu être appliquées, faute de

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cadre cohérent et soutenu d’exécution, elles enrichissent les idées et les approches sur l’alphabétisation. De plus, autre chose importante sur le cadrage légal de l’éducation non formelle et de l’alphabétisation, cette période a vu la sortie de la loi 94 033 remplaçant l’ancienne loi 78 040 et définissant la politique générale de l’Education Nationale. Cette nouvelle loi reconnaît l’Education non formelle comme faisant partie intégrante de l’Education fondamentale. L’Education non formelle est destinée à offrir des possibilités d’apprentissage à tous ceux qui n’ont pu tirer profit du système éducatif formel pour leur préparation à la vie active. Cette éducation se compose de l’alphabétisation fonctionnelle qui se donne pour objectif de favoriser la mobilisation des acquis en lecture, écriture et calcul, au profil de la vie quotidienne, et de la formation à la vie familiale et sociales qui tend à compléter et à parfaire la formation civique, ainsi qu’à préparer les adultes à leur responsabilité de parent et de citoyens éclairés, ouverts et actifs. Ainsi, par cette loi, l’alphabétisation fonctionnelle obtenait un cadre légal d’intervention, ce qui constitue un pas important dans la légitimation officielle des actions l’alphabétisation. Cette loi entérine aussi le fait que la constitution de partenaire soit une composante fondamentale de la stratégie d’éducation et de formation. Ce partenariat revêt plusieurs formes (contribution financière, contribution de ressources humaines et matérielles, contribution en prestation de services et en formation de cadres…) et concerne divers secteurs (agriculture, élevage, santé, environnement, …). Le partenariat se fait à tous niveaux (Direction centrale, Direction provinciale, Délégation au niveau du Fivondronana) et touche différentes entités comme les autres Ministères, des organismes internationaux, des ONG’s nationales ou internationales ou de simples Associations villageoises.

La Direction Centrale comptait souvent trois ou quatre services qui sont autant de fonctions. Examinons donc brièvement la structure de la Direction (DAEA) entre 1997 et 2001. Elle s’attribue le rôle de réaliser l’importante activité du Gouvernement en matière d’alphabétisation et de l’Education des Adultes avec les concours des autres organisations Gouvernementales et non Gouvernementales, nationales et internationales. Elle est chargée de :  Définir la politique nationale en matière d’alphabétisation  Organiser la lutte contre l’analphabétisme  Concevoir et améliorer les méthodes suivant les besoins de la population cible.

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 Faire un compte-rendu général sur la marche et l’évaluation des activités Elle composée de services suivants :  Le service de l’Alphabétisation et de l’Education des adultes  Le service d’Appui Technique, de Production de Matériels Didactiques.  Le service de suivi et de l’Evaluation.

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DEUX DERNIERS ORGANIGRAMMES DE L’ALPHABETISATION

Vers la fin de la 3 ème République (avant Mai 2009)

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE (MEN)

DIRECTIONDIRECTION DE DE L’ALPHABETISATION L’ALPHABETISATION (DALPHA)

Service de Développement et Stratégie de Service de Développement

l’alphabétisation (SDSA) Coordination des Partenariats (SDCP)

Division Développement Division Stratégie de Division Développement Division Coordination de l’alphabétisation l’alphabétisation de partenariat des Partenariats

Région (CTD) Service de l’alphabétisation DREN (STD) Superviseur

District (CTD) Bureau de l’alphabétisation CISCO (STD) Animateur

Commune (CTD) Chef ZAP Alphabétiseur

Site : ONG- Association – firme

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L’attribution de chaque entité est mentionnée dans l’annexe IV Organigramme actuel de l’alphabétisation (Période de transition : depuis Mai 2009)

Direction de l’Education Préscolaire et Alphabétisation

Service de Développement et de Service de développement et Service Pédagogie et Vie coordination des partenariats stratégie d’Alphabétisation Scolaires

DREN Education Préscolaire et de l’Alphabétisation (EPA)

CISCO Bureau de l’Education préscolaire et d’Alphabétisation (EPA)

Z A P

Préscolaire : Public, et Privé Alphabétisation : Société Civile : Association ONG

1.3.3. Situation évolutive de l’analphabétisme à Madagascar 1.3.3.1. Selon l’E .P .M de 2001 Tableau n°3 : Distribution de la population selon le niveau d’instruction, le sexe et le milieu en 2001 (en%) MILIEU SEXE Niveau d’Instruction Urbain Rural Masculin Féminin Ensemble du pays Non instruits 30,2 53,4 46,2 49,7 48,0 Primaire 47,4 40,3 42,2 41,5 41,9 Secondaire 17,3 5,5 9,2 7,4 8,3

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Niveau supérieur 5,2 0,8 2,2 1,4 1,8 Ensemble 100 100 100 100 100 Source : INSTAT, DSM/EPM 2001

D’après ce tableau :  Le nombre de population diminue au fur et à mesure que l’on monte dans le niveau supérieur. Les non- instruits sont abondants beaucoup plus en milieu rural qu’en milieu urbain. De même pour ceux qui étaient scolarisés, les urbains sont plus avantagés.  Concernant la différence entre les deux sexes : - les femmes non instruites sont plus abondantes par rapport aux hommes, de même que pour les scolarisés, le pourcentage des femmes est toujours faible. Ceci était dû au non promotion des filles ; en effet elles sont plutôt éduquées pour être au foyer. 1.3.3.2. Selon l’EPM de 2005 La Constitution actuelle de Madagascar définit la Région comme base territoriale de développement. Dans les 22 Régions, la situation d’analphabétisme est très inégale. Tableau n° 4 : Taux d’alphabétisation par Région 5 Unité : % REGION Urbain Rural Ensemble Analphabétisme

Analamanga 85,3 88,5 87,0 13

Vakinankaratra 85,0 64,9 69,1 30,1 Itasy 79,8 70,9 72,1 27,9 Bongolava 66,7 60,4 61,7 38,3 Haute Matsiatra 85,5 67,5 70,7 29,3 Amoron’i Mania 79,3 70,9 72,1 27,9 Vatovavy Fitovinany 58,8 41,6 44,3 55,7 Ihorombe 45,5 39,1 41,6 58,4 Atsimo Atsinanana 68,8 38,8 43,3 56,3 Atsinanana 80,0 57,5 63,4 36,6 Analanjirofo 69,0 53,5 55,8 44,2 Alaotra Mangoro 82,4 65,6 68,3 31,7

5MEN, Stratégie Nationale de l’alphabétisation (DRAFT pour réflexion), Août 2008, p 21-22

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Boeny 85,7 63,4 71,9 28,1 Sofia 74,8 54,0 56,0 44 Betsiboka 61,0 55,6 57,2 42,8 Melaky 45 0 36,5 40,2 59,8 Atsimo Andrefana 54,7 30,0 35,0 65 Androy 24,6 22,9 23,3 77 Anosy 69,4 35,4 41,8 58,2 Menabe 80,8 53,2 58,6 41,4 Diana 81,3 59,8 66,0 34 Sava 80,6 65,4 66,9 33,1 Madagascar 75,9 58,9 62,9 37,1 Source : INSTAT/DSM/EPM2005

D’après ce tableau, le taux d’alphabétisation dans la Région Analamanga en tant que capitale est le plus élevé (87%). Viennent ensuite Itasy, Amoron’i Mania, Boeny ,Matsiatra Ambony , Vakinankaratra, Alaotra Mangoro, Sava, Diana ,Atsinananana et Bongolava. Les Régions de Menabe, Betsiboka, Sofia et Analanjirofo présentent des taux d’alphabétisation presque dans les mêmes niveaux. Les Régions de la partie du Sud-Est comme Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Anosy ont encore des taux d’alphabétisation faibles, ainsi que les Régions de l’Ouest et du Sud-Ouest comme Ihorombe, Melaky, Atsimo Andrefana, et Androy. Cette dernière présente le taux le plus faible (23,3%). Si on considère le milieu, seule la Région Analamanga présente un taux d’alphabétisation rurale plus élevée par rapport à celui du milieu urbain. Si on fait une analyse comparative des taux d’alphabétisation en milieu urbain entre les Régions, la Région Haute Mahatsiatra devance la Région Analamanga. Quant au milieu rural, la Région Analamanga se trouve en première position, suivie par la Région Amoron’ i Mania. Dans les deux cas, la Région Androy se trouve toujours en dernière position. Selon le MEN, dans le DRAFT de réflexion sur « La stratégie Nationale de l’alphabétisation »,l’enquête de l’EPM se base sur une déclaration, mais en confrontant les statistiques de 2001 et de 2005, on remarque une diminution du taux d’analphabétisme de 10,9% allant de 48% à 37,1%.

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1.3.4. Les causes de l’analphabétisme à Madagascar 1.3.4.1 .L’enclavement Dans un pays en voie de développement comme Madagascar, les chances des différents lieux ne sont pas les mêmes. D’abord, la distance entre les grandes villes et la capitale, qui fait différencier leurs avantages depuis la colonisation. En effet, la capitale bénéficiait beaucoup d’infrastructures, en l’occurrence sur l’éducation, d’où son taux d’alphabétisation est plus élevé (voir le tableau n° 4…) Ensuite, dans les zones rurales et les zones très reculées, la dégradation routière est un obstacle à ouverture de ces zones. Les personnels enseignants auront du mal à rejoindre leur poste. De plus l’enclavement favorise l’insécurité publique, ce qui entraîne la réticence des personnels enseignants à y travailler. 1.3.4.2. Le non scolarisation des enfants Une des principales causes de la réticence des parents à scolariser leurs enfants est la pauvreté. Ils n’arrivent pas à payer les frais de la scolarité. Depuis 2003, le Ministère chargé de l’Enseignement à Madagascar a pris en charge le kit scolaire par enfant, et les frais de la scolarité par le biais du FAF (pour payer le PASCOMA, les fournitures de classes, comme les règles, les table- bancs, la réparation des bâtiments scolaires…) dans les écoles primaires. Mais comme le nombre d’enseignants fonctionnaires est encore insuffisant, les parents d’élèves doivent payer les salaires des Instituteurs suppléants (maîtres FRAM). Les enfants issus des familles très pauvres ne peuvent pas alors étudier. 1.3.4.3. L’abandon Malgré le courage des parents à envoyer leurs enfants et payer leurs scolarisations au début, il peut y avoir de l’abandon en cours de route. La première cause est la pauvreté, surtout dans une famille nombreuse où l’on doit scolariser les enfants de bas âge, alors les plus grands doivent abandonner, et aider leurs parents à trouver de quoi à manger. Les filles sont les plus vulnérables parce qu’on les prépare pour être au foyer. 1.3.4.4. L’absence d’environnement encourageant l’écriture Ce cas est rencontré surtout en milieu rural très reculé, où l’on se contente de pratiquer l’élevage et la culture traditionnelle. Même dans le cas où il y a apport de nouvelles technologies, la plupart des informations sont plutôt obtenues par voies auditives, soit par des émissions radiophoniques, soit par des démonstrations pratiques.

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1.3.4.5. L’insuffisance de sensibilisation sur le danger de l’analphabétisme Dans une population qui considère que l’analphabétisme est une situation normale, il faut la sensibiliser pour les rendre conscientes. Or cette sensibilisation est insuffisante. 1.3.4.6. L’existence de plusieurs techniques d’approches d’alphabétisation Chaque technique d’approche d’alphabétisation a sa spécificité, son point fort et ses points faibles, ainsi que son adaptabilité à un milieu donné. Alors, l’existence d’une seule technique validée au niveau nationale aidera peut être à éradiquer l’analphabétisme. 1.3.5. Les impacts de l’analphabétisme 1.3.5.1. Sur le plan socio-économique Les analphabètes ont tendance à la non scolarisation des enfants, parce que dans certain type de société, l’analphabétisme est un état considéré comme normal, et la population concernée se suffise à elle-même. Ainsi on constate des :  Difficulté de communication et de formation ;  Réticence au changement : par la difficulté de la communication, ou bien par la préférence du traditionalisme qui peut nuire au développement ; par exemple : la non-acceptation de la place des femmes dans la société alors qu’elles constituent un levier pour le développement.  La pauvreté car l’ouverture à la nouvelle technologie est bloquée. Ce qui n’améliore pas le rendement dans la production, surtout dans les secteurs primaires.  Non participation des adultes aux activités de développement  Frustration et marginalisation dans la société. 1.3.5.2. Sur le plan politique L’analphabétisme entraîne :  La fermeture sur soi et la non participation à la vie civique  L’impact de choisir et de prendre en main l’avenir de son pays.

1.3.6. Les différents types d’alphabétisations existants à Madagascar Madagascar connaît beaucoup de méthodes d’alphabétisation depuis 1990 citons : a) Celles issues des pratiques du ministère de la Population renforcées par leurs coopérations diverses entre autres avec l’organisme Allemand IIZ-DVV. Ainsi une batterie de documents fut éditée en 1997-1998 comportant des livres pour apprenants et pour alphabétiseurs et divers outils comme des boîtes à images et autres matériels didactique. b) La stratégie de la Société Biblique Malgache, dénommée « sambatra ny mahavaky teny » et qui est surtout utilisée dans le cadre des programmes d’alphabétisation initiés par l’Eglise.

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c) La stratégie initiée par l’A PEL dans la Région du sud Ouest à Toliara depuis 1997, et qui intègre le parler local dans la stratégie d’alphabétisation. d) La stratégie appelée AFI-D, alphabétisation fonctionnelle intensive pour le développement qui fut expérimentée par le Programme de Réduction de la Pauvreté et Promotion des Modes d’existence Durable en 1999-2000 dans le Faritany du Fianarantsoa et Toliara et présentée le 18 Décembre 2001 comme stratégie d’alphabétisation « possible et » à Madagascar. C’est la stratégie actuellement utilisée dans le cadre du Programme conjoint Madagascar/Système des Nations Unies Promotion de l’Education de Base pour Tous les Enfants Malgaches et d’autres programme. e) La stratégie initiée par la Direction de l’Alphabétisation et de l’Education des Adultes en 2001-2002 dans le cadre de l’I PPTE et expérimentée dans la région de Farafangana. f) La stratégie AFISOD, alphabétisation fonctionnelle intégrée au soutien du développement initiée en 2002-2003. g) Une initiative issue de la DVV et Aide et Action pour adapter la méthode dite REFLECT à Madagascar. h) La stratégie d’alphabétisation appliquée par le programme d’alphabétisation FJKM à Madagascar. i) … assurément bien d’autres qui ne sont pas répertoriées pour manque de diffusion et de collecte d’informations à Madagascar.

Pour les analphabètes de moins de 15 ans et qui ne peuvent plus être inscrits en première année pour des questions d’âges, quelques méthodologies de rattrapage et d’insertion sont identifiées actuellement. On peut citer : - La stratégie dite VOZAMA qui consiste à alphabétiser les enfants analphabètes et à les insérer eu deuxième année du primaire, elle fut surtout appliquée dans les régions de Haute Matsiatra et d’Amoron’i Mania ; - La méthodologie ASAMA qui s’adresse à des enfants de 12 –17 ans et des prépare en une année scolaire aux examens de l’école primaire, ASAMA est la version « enfants adolescents » de l’AFI-D. elle est appliquée depuis 2000 dans différents centres - Une méthodologie ASAMA « allégée » met deux années pour le rattrapage au lieu d’une année ; - La méthodologie AMBOHITSORATRA qui s’adresse à des enfants analphabètes pour leur apprendre à lire (2 mois), écrire (2mois) et compter par des méthodes ludiques.

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1.3.7. Les obstacles à l’alphabétisation à Madagascar

Dans le cadre du « Dialogue Présidentiel » à Iavoloha, le 25-26 Novembre 2007, beaucoup d’intervenants en alphabétisations ont participés les obstacles à l’alphabétisation suivant étaient évoqués : 1. insuffisance de l’aide et de soutien pour les apprenants ; 2. Inexistence de responsable en alphabétisation ; 3. Les paysans ne valorisent pas l’alphabétisation parce que le résultat n’est pas immédiat ; 4. L’alphabétisation n’est pas primordiale ; 5. Le financement, les matériels et l’infrastructure pour l’alphabétisation ne sont pas suffisants. Inconsidération et ignorance de l’alphabétisation ; 6. Absence de cadre stratégique pour le développement de l’alphabétisation ; 7. Absence de volonté des analphabètes pour apprendre ; 8. Pauvreté généralisée en milieu rural ; 9. Parents jeunes non convaincus sur la valeur de l’éducation dans la vie ; 10. Insuffisance de la sensibilisation aux analphabètes ; 11. Inexistence de structure et de dispositif d’appui pour l’alphabétisation ; 12. L’alphabétisation n’est pas obligatoire ; 13. Insuffisance de la vulgarisation ; 14. Marginalisation des analphabètes ; 15. La méthode d’alphabétisation est peu moderne par rapport aux Objectifs des Millénaires ; 16. Absence de volonté politique pour mettre en œuvre la politique nationale d’alphabétisation.

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1.4. Importance de l’alphabétisation des adultes 1.4.1. Pourquoi les adultes et qui sont-ils ?6 Sont adultes : ceux qui doivent participer à la construction de ce monde (du développement durable) nouveau. Ils ne sont pas à l’école et ne doivent plus y retourner pour apprendre ce dont ils ont besoin en urgence. Ils sont déjà les artisans de ce qui doit être construit, à l’intérieur des différentes politiques suivies, et ils travaillent pour la vie économique, politique et sociale de leur famille, leur communauté et leur pays. Ainsi, on peut emprunter le passage du discours de l’ancien Président de la Tanzanie suivant : (Nierere, 1964  ). […]. Les Adultes doivent être impérativement éduqués. D’une part, nos enfants n’auront pas de prise sur notre développement économique, politique et social pour les 5,10 voire 20 années à venir. D’autre part, les attitudes des adultes ont un impact maintenant. Les gens doivent comprendre les plans de développement destinés à leur pays. Ils peuvent ainsi participer aux changements nécessaires . Ce sont là les conditions de réussite de tout plan .

1.4.2. L’alphabétisation facteur de développement : Selon l’UNESCO : thème de la journée mondiale de l’alphabétisation, célébrée le 08 Septembre 2008 était : « L’alphabétisation est le meilleur remède ». C’est le remède au sous- développement du pays et à la pauvreté de la population. En effet, l’alphabétisation est un facteur de développement : développement de l’individu et celui de la société.

1.4.2.1. Développement de l’individu Déclaration de Persépolis : En 1975, le colloque internationale pour l’alphabétisation […] adoptait une déclaration nommée « Déclaration de Persépolis » qui précisait que : « L’alphabétisation, par delà l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, est une contribution à la libération de l’homme. Elle doit donner accès à la maîtrise des techniques et des rapports humains. Cette déclaration renforce l’idée que l’alphabétisation confère un développement personnel. Et selon Pierre COGUELIN : « Former un adulte : c’est favoriser le devenir global de la personnalité, et à partir de son expérience et ses connaissances acquises, lu permettre d’acquérir les éléments à tous ordres qui lui donneront la possibilité en lui modifiant son savoir être, d’une

6 Pr Solo R.RANDRIAMAHALEO, cours de Maîtrise spécialisée : Développement et illettrisme

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réalisation plus complète de lui même, dans une adaptation authentique et réaliste par lui-même à son milieu ». 7 Donc un adulte, une fois alphabétisé, peut suivre l’évolution de son environnement, en sachant lire des revues, des livres ou la bible, les affichages… Et cette situation pourra améliorer son mode de vie : sur le plan économique ou social, sanitaire, culturel,…

1.4.2.2. Développement de la société La conférences général de l’UNESCO de 1976 a adopté la recommandation sur le développement de l’Education des Adultes, soulignant que l’alphabétisation est universellement reconnue comme un facteur crucial de développement politique et économique, du progrès technologique et du changement socioculturel devant, de ce fait, faire partie de l’Education des Adultes. 8 Ainsi, le développement se réfère au développement de tous les hommes et de tout homme. Le développement n’est pas lié à la croissance économique…, le développement… doit conduire à la création de conditions pour la réalisation de la personnalité de tout au chacun. Le développement doit d’abord être lié au sens et peut alors, seulement être exprimé convenablement en termes de besoins et standard de bien vivre de l’homme total (IAN.K. COETZEE, 1989) 9. Et vice-versa, le développement de chacun conduit au développement de la société, car l’individu peut participer aux activités communautaires. Selon la Déclaration mondiale de l’Education Pour Tous, dans l’article 2, paragraphe 3 : « les individus ne pourront réaliser leur potentialités considérables et ne seront à même de contribuer au progrès de l’humanité que si on leur donne les moyens d’acquérir l’instruction et les bases dont ils ont besoin pour puiser dans la masse toujours croissante de connaissances susceptibles de leur être utiles et pour mettre à profil les nouveaux moyens de transmission de ce savoir ».

7 Pierre COGUELIN, la formation continue des adultes, Paris, P.U.F, 1970, p.46. 8 Pr Solo R. RANDRIAMAHHALEO, Développement et illettrisme, cours de maîtrise spécialisée, p54 9 Professeur Solo R. RANDRIAMAHALEO, DESS/EFA 2006-2007.

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Chapitre II : L’OBJET D’ETUDE : LE FKT DE FIALOFA DANS LA C/R DE SAROBARATRA

Le Fokontany de Fialofa est un exemple de Fokontany où se déroulait une campagne d’alphabétisation. Il se trouve dans la commune rurale de Sarobaratra, dans la cuvette d’IFANJA, District de MIARINARIVO, région ITASY-ANTANANARIVO. 2.1. La commune rurale de Sarobaratra 2.1.1. Localisation  La cuvette d’IFANJA se trouve à 17 Km au Nord d’Analavory, ce dernier est à 111Km au Nord-Ouest d’Antananarivo, sur RN1.  La commune rurale de SAROBARATRA est à 3Km à l’Ouest de la commune rurale d’Anosibe qui constitue avec elle la cuvette d’IFANJA 2.1.2. Historique La commune rurale de SAROBARATRA a été rattachée au canton d’Ambatomanjaka entre 1960 et 1976, de 1975 à 1995, elle était le chef lieu de Firaisampokontany d’Ifanja, et en 1996, elle devenait une commune rurale indépendante dénommée SAROBARATRA. Ses marais sont appelés : grenier du Moyen- Ouest d’Antananarivo 2.1.3. Monographie 2.1.3.1. Situation géographique  Délimitation A l’Est : Commune rurale d’Ambatomanjaka A l’Ouest : Commune rurale d’Andolofotsy Au Nord : Commune rurale de Firavahana Au Sud : Commune rurale d’Anosibe IFANJA - Superficie 72 Km² -Elle est composée de 7 Fokontany à savoir : Fialofa- Sarobaratra- Sanganoro-Morafeno- Tianarivo-Ampefy-Ambaiboho.

 Relief, Hydrographie, sol et végétation - Sol fertile, marais à vocation rizicole, savane herbeuse, volcanique - hydrographie : présence de 3 rivières - végétation : riz et autres cultures de contre-saison

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- climatologie : température moyenne et particulièrement tropical en période de pluie (Novembre –Avril)

2.1.3.2. Elevage Élevage : bœufs – porcs- volailles. 2.1.3.3. Démographie

• Nombre d’habitants : 16 800 (recensement 2005) d’origine Merina et Betsileo • Nombre d’électeurs : 5 365 (révision annuelle 2005) • Répartition de la population par âge et sexe

Tableau n°5 : Répartition de la population par âge et par sexe Sexe Ages Total % 0-5 ans 5-18ans 18-60ans + de 60ans Masculin 1 342 1 535 3 878 447 7 202 43 Féminin 1 552 1 761 5 742 543 9 598 57 Total 2 738 2 986 9 307 834 16800 100 % 17,26 18,81 58,68 5,25 Source : Fiche monographique de la commune rurale de SAROBARATRA (Année 2005) • Répartition de la population par Fokontany

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Tableau n°6 : Répartition de la population par Fokontany Nombre Nombre Superficie en Densité par N° Fokontany d’habitants d’électeurs Km² Km² 01 Fialofa 398 6 1 278 16,6 240 02 Sarobaratra 2 664 799 10,6 252 03 Sanganoro 3 176 960 13 244 04 Morafeno 2 118 696 9,6 221 05 Tianarivo 1 215 378 5,51 221 06 Ampefy 1 965 676 8,9 221 07 Ambaiboho 1 676 579 7,79 215

Total 16800 5 365 72 233 Source : Fiche monographique de la commune rurale de SAROBARATRA (Année 2005)

- Etablissements sanitaires : un centre de Santé de Base Niveau I et un centre de Santé de Base Niveau II - Etablissements scolaires :- cinq (5) EPP, 14 écoles privées -un (1) CEG, un (1) Collège Privé - Autres services : poste fixe de Z.P - Organisations gouvernementales, non gouvernementales, sociales et culturelles : opérant dans la commune : FID, PSDR, SEECALINE, FIKRIFAMA, SAF FJKM, (ISALAMA), EKAR (CARITAS, PAAP), TANY MEVA (VTM II). - Les us et coutumes : exhumation – circoncision

2.1.3.4. Potentialités - Grand producteur de riz, il y a environ 1 224 tonnes de paddy vendues chaque année - Grand producteur d’oignons - beaucoup d’immigrés, et leur esprit de pionniers, permet le développement de l’agriculture - l’activité de LEUCOFRUIT avec les paysans pour la production de légumes verts apporte une ristourne très important à la caisse communale, contribue à l’aménagement des routes entre les Fokontany -Beaucoup d’Etablissements scolaires.

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2.1.3.5. Problèmes majeurs - Ensablement des rizières - insuffisance de techniciens agricoles - Ensablement des canaux d’irrigation (à 95%) - Elevage : Elevage traditionnel, absence de techniciens formateurs, pâturage difficile sur les tanety, et insuffisance de soins pour les animaux -Education : Beaucoup de déperdition scolaire : * Niveau 1 : 12,94 % * Niveau 2 : 8,43 % ℵ Inexistence d’EPP dans le Fokontany de Morafeno et d’Ambaimboho ℵ Inexistence de bâtiment pour le CEG ℵ Insuffisance des salles de classe ℵ Environnement : faible superficie de forêt dû au déboisement et aux feux de brousses

2.1.3.6. Projets en vue dans la commune

 Réhabilitation de l’EPP de Sarobaratra  Réhabilitation du barrage d’irrigation de Mananimora, et de quelques points dans la commune avec le Projet : « BVPI », région ITASY.  Amélioration de revenu de petit industrie avec le projet : PROSPERER  Culture contre saison avec le CSA. ITASY  Construction de CEG  Adduction d’eau potable aux sept (7) Fokontany avec DRDR ITASY  Entretien des routes inter- Fokontany entre Sanganora et Morafeno  Entretien de la route communale : 8 Km avec FER

 Equipement du CSB 1 de Tianarivo

et du CSB 2 de Fialofa

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2.2. Le Fokontany de Fialofa 2.2.1. Généralité : 2.2.1.1. Localisation : Il se trouve à 2Km au Nord du chef lieu de la commune rurale de SAROBARATRA 2.2.1.2. Historique : Les pionniers venants des Districts environnants arrivaient à Mangabe, un hameau un peu au Nord de Fialofa sur une colline vers 1930. La cuvette d’Ifanja était couverte de végétation hydromorphe qu’ils essayaient d’abattre tous les jours pour avoir des terrains habitables.

Ils se reposaient sous un grand arbre appelé « voarabe »quand ils sont fatigués c’est pour cela qu’on a appelé le village : FIALOFA (du mot : FIALOFANA)

Actuellement la population est d’origine Merina et Betsileo. La première école a été construite vers l’année 1953 : Ecole « Sainte Emilienne » d’Antaninandro par la mission catholique. La première école publique n’existe qu’en 1979 ; Par contre, le dispensaire public était implanté en 1968.  Depuis 1984, la construction de bornes fontaines a commencée.  En 1992, on a entamé l’électrification tirée d’une chute d’eau non loin du village à l’aide d’une turbine, mais, cela n’a duré que quelques années, à cause du départ du responsable de l’usine. Actuellement, la population réutilise des bougies ou des lampes à pétrole. 2.2.1.3. Monographie

 Superficie : 12 Km²  Nombre de villages : cinq (5) à savoir i. Mananimora comprenant les hameaux de Mananimora, Ambohidava, Tsaramiakatra, Antanimbaribe, Andohamandry. ii. Antaninandro comprenant les hameaux d’Antaninandro et d’Ampitiliana iii. Fialofa comprenant : Fialofa et Tanetifohy. iv. Anosinondry comprenant : Andranomangatsiaka et Amboarakely v. Ambohitandidona comprenant : Ambohitandindona, Katolahy, Ambodivona et Ambaravaranala  Nombre de population : 2 489

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Tableau n°7 : Répartition de la population par âge et par sexe Sexe Ages Total % 0-5 ans 6-10ans 11-17ans 18ans et plus Masculin 266 218 215 530 1229 49,38 Féminin 299 183 266 512 1260 50,62 Total 565 401 481 1 042 2489 100 Source : recensement du Fokontany de Fialofa (2008)

 Nombre de foyers : 436  Effectif moyen par foyer : cinq (5) personnes par maison  Nombre d’analphabètes : 206  Nombre de population qui n’ont pas encore de copie d’acte d’état civil : - moins de 18 ans = 142 - plus de 18 ans = 10 Revenu par foyer : 2000Ar par jour soit 2.2.1.4. Potentialités :  Producteurs de riz et d’oignons,  Paysans travaillant avec LEUCOFRUIT pour la production d’haricot vert pour améliorer le revenu familial,  Présence d’une Eglise Catholique, deux Eglises FJKM, Une Eglise RHEMA, une Eglise « Jesosy Mpamonjy »,  Présence de bornes de fontaines fonctionnelles,  Le CSB de la commune de Sarobaratra est implanté dans le Fokontany de FIALOFA,  Nombre d’organisations paysannes : sept (7) dont une (1) féminine et six (6) masculines.

2.2.1.5. Problèmes :

 La plupart de la population sont propriétaires des rizières des deux plaines qui ont au un problème de production depuis 2004, après le passage de cyclone Gafilo - les canaux sont bouchés,

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- il y a destruction du pont –barrage qui va irriguer la plaine. La population essayait par leur propre moyen de remédier à ces anomalies, mais n’arrive pas seule à résoudre le problème, heureusement que la commune projette leur réhabilitation en année 2008,  Présence de rats qui détruisent les cultures,  Les paysans vendent leur produits à bas prix pendant la période de récolte, alors qu’ils achètent chers durant la période de soudure,  Il n’y a pas assez de bovidés pour aider au travail des champs par suite des actes de vol de bœufs de 2002,  Existence de vol de culture aux champs (manioc par exemple),  Suite de feu de brousses, il n’y pas assez de forêts, les bois de chauffage sont des plantes hydrophiles qui poussent au bord de l’eau. Les charbons de bois vendus dans le Fokontany, viennent d’Ambatomanjaka, et coûtent très chers, aux environs de 10 000Ar le sac. Donc l’activité de reboisement est très urgente dans le Fokontany,  Taux de déperdition scolaire élevé : année scolaire 2005-2006 : 12% à cause de la pauvreté et du manque d’éducation des parents,  Comme il n’ y a pas assez de distractions, les jeunes ne s’attardent pas à se rassembler vers la fin d’après- midi, ou même un peu plus tôt, pour aller regarder la vidéo, ou pour parier aux jeux de société (domino, carte,…)

2.2.2. Les deux sites d’alphabétisation 2.2.2.1..Le hameau d’Antaninandro Il se situe dans le partie Est du Fokontany de Fialofa . Il est formé par 124 toits, avec 675 habitants. On constate un aspect moderne du village, des constructions en briques cuites, quelques maisons en dur, quelques bornes fontaines et présence de latrine pour chaque maison. Les jeunes sont attirés par les divertissements et perdent quelques fois du temps en s’amusant (vidéo, rami,…) Le hameau d’Antaninandro bénéficiait de l’électricité qui existait auparavant dans le Fokontany de Fialofa, mais ceci n’existe plus actuellement

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2.2.2.2 .Le hameau de Mananimora Il se trouve à 1 Km au Nord-Est du hameau d’Antaninandro, et est formé par 60 toits avec 350 habitants. Le village a encore un aspect plus traditionnel, et la plupart de la population est cultivateur. Le taux d’analphabétisme dépasse largement de 10% de la population. Le hameau abrite la maison de produit de LEUCOFRUIT, et la plupart des habitants travaillent pour eux pour la culture d’haricot vert. Ce qui leur permet de gagner un peu plus d’argent entre le mois d’Avril et le mois de Novembre.

Conditions de travail avec LEUCOFRUIT Cet organisme a travaillé dans l’Ifanja depuis l’année 2005. Actuellement, il achète le kilo d’haricots verts à 750Ar dont 630Ar payé au paysan, et 120Ar retenu pour entretenir la route. Un paysan doit travailler sur une superficie de 2 ares, pour en produire 400 à 500Kg L’organisme procure en avance : le semis, l’engrais et le matériel équivalent à 54Kg d’haricots verts soit : 34 020Ar, mais l’intéressé doit avoir un composteur. Avec les 500Kg de production à 630Ar le kilo, un paysan peu gagner 280 980Ar net. Mais comme certains d’entre eux sont analphabètes, donc ils ont des problèmes de gérance pour leurs produits.

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DEUXIEME PARTIE : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION DANS LE FOKONTANY DE FIALOFA

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Chapitre III : L’APPROCHE UTILISEE : L’AFISOD

3.1. Généralité sur l’AFISOD 3.1.1. Définition L’AFISOD ou Alphabétisation Fonctionnelle Intégrée pour le soutien au développement est une action de faire acquérir les capacités suivantes à des apprenants âgés de plus de 15 ans, homme ou femme. Identifiés /s’identifiant dans une situation d’incapacité relative à déchiffrer des mots et des chiffres, de manière à en comprendre le sens. Etre capable, à travers 320 heures d’apprentissage au minimum,  de lire et d’écrire des mots et des phrases simples, en utilisant les 21 lettres de l’alphabet malagasy et les 14 lettres composées et en comprendre le sens  de lire et d’écrire des chiffres et comprendre le sens  de lire, d’écrire et de comprendre le mécanisme des opérations simples, utilisant les quatre signes arithmétiques conventionnels (addition, soustraction, multiplication, division)  de composer un paragraphe d’au moins 5 lignes, utilisant toutes les lettres de l’alphabet et les lettres combinées, et respectant les règles grammaticales malgaches  de lire des textes, en comprenant le sens  d’utiliser des notices d’emploi, des fiches techniques simples, correspondant à des appareils ou des matériels à usage quotidien  d’utiliser des outils de gestion simples  d’élaborer par écrit des micro- projets

Groupes Cibles : jeunes et adultes, âgés de plus de 15 ans, hommes et femmes

Objectifs spécifiques :  endiguer l’accroissement du taux d’analphabétisme  réduire le nombre d’adultes analphabètes  renforcer les capacités des ressources humaines, pour pourvoir à la Nation une population instruite et éduquée  apporter une contribution au développement rapide et durable.

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3.1.2. Stratégie de réalisation Pour permettre à l’action d’AFISOD d’atteindre les résultats attendus, aussi bien par les apprenants que par la communauté, les conditions identifiées et retenues sont les suivantes :

Conditions de réalisation pour la réussite  apprentissage lié à des besoins locaux identifiés  catégorisation des apprenants suivant différents critères  un alphabétiseur pour 25 à 30 apprenants au maximum  première étape d’apprentissage : 1 mois et demi  deuxième étape : 1 mois et demi  post-alphabétisation : 3 mois.

La mise en place de structures d’appui, formées pour être opérationnelles : Les structures ou systèmes les plus courantes sont :  Organisme Promoteur (O.P.)  Le CLA ou KLA, comité Local d’Alphabétisation ou Komitin’ny Laha Asa fampianarana (il rassemble des représentants es autorités officielles et traditionnelles, techniciens locaux, apprenants)  La SLAA ou Structure Locale d’Appui à l’Alphabétisation ou Sampana ho Lalana sy Andrin’ny Asa fampianarana (elle regroupe des entités locales telles que, opérateurs, églises, associations, alphabétiseurs, responsables pédagogiques, qui contribuent à la réalisation de l’alphabétisation)  Les Alphabétiseurs : répondant à un profil déterminé, formé La SATA, Structure d’Appui Technique à l’Alphabétisation ou Sampana Teknika ho amin’ny Asa fampianarana (en général, c’est une entité opérationnelle spécialisée en alphabétisation et responsable de la conduite méthodologique de l’action 3.1.3. Les composantes d’une campagne d’A FISOD L’alphabétisation Fonctionnelle Intégrée pour le Soutien au Développement est composée de trois phases complémentaires : la phase de pré- alphabétisation, la phase d’alphabétisation, et la phase de post-alphabétisation. La réussite de l’apprentissage des apprenants dépend principalement de la réalisation effective des étapes successives prévues dans chacune des phases. La durée normale d’une campagne d’A FISOD est fixée à 9 mois.

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3.1.3.1. La phase de pré- alphabétisation Elle comprend essentiellement les activités suivantes :  la sensibilisation générale en vue d’une mobilisation de toutes les entités pour accueillir la campagne d’A FISOD :  l’étude du milieu spécifique à l’action d’Alphabétisation, qui doit par la suite aboutir :  à la définition des rôles des Organismes Promoteurs  à la formation et mobilisation des Organismes Promoteurs  à la définition des objectifs de changement, de formation et d’apprentissage  à l’identification des thèmes éducatifs spécifiques  à la mise en place des structures d’appui  au recrutement : alphabétiseurs  à l’inscription des apprenants et à leur catégorisation  à l’organisation logistique  à la formation des membres des structures d’appui, à celle des alphabétiseurs et des responsables de suivi La phase de pré- alphabétisation dure 3 mois environ, et selon le dynamisme local.

3.1.3.2. La phase d’alphabétisation Elle correspond à la période d’apprentissage proprement dit. L’approche méthodologique va du « facile » vers le « difficile », du « concret » vers « l’abstrait ». Elle comprend 2 étapes :

Etape I  apprentissage de base de la lecture, de l’écriture et du calcul en vue de l’acquisition des performances prescrites dans la définition de l’AFISOD  volume horaire : 120 heures, réparties en 6 semaines non interrompues, à raison de 5 séances par semaine, d’une durée chacune de 4 heures

Etape II  apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, à travers des thèmes et pour résoudre des problèmes liés à la vie quotidienne. Les performances acquises sont décrites dans la définition de l’AFISOD  volume horaire : 120 heures, réparties en 6 semaines non interrompues, à raison de 5 séances par semaine, d’une durée chacune de 4 heures La phase d’alphabétisation en AFISOD est fixée à 3 mois

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3.1.3.3. La phase de post-alphabétisation Elle correspond à la période d’apprentissage durant laquelle, les apprenants s’entraînent à l’application des acquis par l’utilisation de l’Ecrit dans la vie quotidienne. C’est la période pour favoriser la fonctionnalité des acquis de la phase d’alphabétisation. C’est également la transition vers l’éducation permanente ou continue. Modalités de réalisation  Complément de 80 h d’apprentissage au minimum pour consolider les acquis des 240 heures lors des étapes I et II  Les apprenants se rejoignent soit dans des séances en salle, soit aux endroits habituels de leur activité quotidiennes. Ils s’entraînent dans la résolution de problèmes communs liés à l’usage de l’écrit  Divers supports écrits utilisés dans la vie quotidienne sont manipulés, en plus des livres AFISOD, sur la post-alphabétisation  Si le centre culturel existe, les apprenants et l’alphabétiseur organisent périodiquement des rencontres –échanges sur des thèmes. N.B : des responsables techniques peuvent être invités pour animer les séances, s’il s’agit des thèmes spécifiques (exemple : inviter les responsables de la santé, des opérateurs…)  La durée de l’apprentissage en post alphabétisation AFISOD est donc fixée à 3 mois  les supports d’apprentissage en AFISOD sont constitués d’un lot complet de 8 éléments : 3 types d’affichettes, 5 manuels, une pochette à lettre et à chiffres, une boîte à images.

3.1.4. Les promoteurs de l’A FISOD Cette approche en alphabétisation a été développée par l’Antenne de IIZ-DVV à Madagascar, en consortium avec les partenaires nationaux suivants, qui sont des organismes ressources ou spécialisés en alphabétisation :

 Association Fanoitra  Projet Alphabétisation /FJKM  Fikambanan’ny Mpamafy/ Mampiely Baiboly Malagasy  Fikambanana FFF Malagasy Mahomby- Fianarantsoa et ses sections régionales  CRAEPFI ou Cercle de Recherche et d’Appui à l’Education Permanente- Fianarantsoa  APPEL ou Action pour la promotion d’un Environnement Lettré- Tuléar

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Les expérimentations ont été réalisées entre 1997 et 2001, par l’Association FFF Malagasy Mahomby dans le Corridor de Ranomafana, par l’APEL à TuléarII, par l’Association Fanoitra auprès de la solidarité Corporative des Agriculteurs et Eléveurs (SCAE) à Sambava et Andapa, par le Département des Semeurs de la Société Biblique, par le CRAEPFI, par le Projet Alphabétisation de l’Eglise FJKM, respectivement dans les sites sélectionnés.

Les étapes de conception et d’expérimentation ont inclus :  des travaux de collectes des expériences réussies et capitalisation : Novembre 2001 à Juillet 2002  des travaux de mise en commun, de conception des modules de formation pour les différents acteurs, d’élaboration des manuels d’apprentissage : juillet 2002 à juillet 2003  nombre de sites AFISOD en 2003 :15 - 2004 :21- 2005 :70

3.1.5. Localisation des sites

 Antananarivo  Analamanga (Antananarivo Renivohitra, Antananarivo Atsimondrano)  Itasy (Miarinarivo- Manazary, Arivonimamo-Ambohimandry)  Bongolava (Fenoarivobe, Tsiroanomandidy)  Vakinankaratra (Antsirabe, Ambatolampy)  Fianarantsoa  Matsiatra Ambony (Fianarantsoa Renivohitra, , , Morafeno)  Ihorombe (Ihosy)  Vatovavy Fitovinany (Ifanadiana)  Atsimo Atsinanana (Farafangana, Vangaindrano)

3.2. Les conditions de réussite d’une campagne d’alphabétisation AFISOD Pour mieux appréhender les différentes étapes de l’alphabétisation, proprement dite, il est nécessaire de savoir, au préalable, les conditions de réussite des cours d’alphabétisation.

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3.2.1. Conditions psychologiques

 Il faut que le désir d’apprendre corresponde à un besoin réel véritablement ressenti par les apprenants (surtout les adultes)  Il faut que ce qu’ils apprennent puisse déboucher à une utilisation rapide pour les encourager à persévérer et à être toujours assidus.  Il faut que les apprenants de même niveau acceptent d’apprendre ensemble et de travailler ensemble pour établir une atmosphère de confiance et d’émulation.  Il faut au moins demander une participation (financière ou en nature) modique aux apprenants pour s’assurer de leur motivation et de leur conviction d’apprendre  Il ne faut pas que les manuels ou matériels pédagogiques se donnent gratuitement.

3.2.2. Conditions pratiques a) approches et méthodes L’approche sélective, intensive se présente la plus adaptée et cohérente à l’alphabétisation fonctionnelle avec un programme thématique appropriée aux concepts de développement. La méthode pédagogique éclectique qui associe les exercices de décodage (analytique) et les exercices de compréhension (synthétique) est la plus préférentielle en alphabétisation fonctionnelle. b) catégorisation et effectif  Par étape Etape 1 : - pour les apprenants débutants Etape 2 : - pour les apprenants issus de l’étape 1, admis après test final -pour les déperdus scolaires Note : « Un test de niveau au moment de l’inscription doit se faire pour cette première catégorisation ».

 Par classe d’âge : Il est mieux de le faire en 3 classes Les jeunes de 10 à 18 ans : Attention aux moins de 15 ans ! (âge scolaire formel) Les adolescents de 19 à 30 ans Les adultes de 30 à 50 ans Note : par souci de satisfaire les besoins spécifiques de chaque Entité, la séparation par genre sont attendus.

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 Effectif normal : Pour avoir une efficacité probable et pour un bon encadrement pédagogique, l’effectif d’une classe ne doit pas dépasser 25 à 30 apprenants pour l’alphabétiseur c) Rythme et durée

 Durée et période d’une campagne d’alphabétisation Elle dépend de ou des objectifs et des critères de faisabilités pour les 3 phases : • Phase de pré- alphabétisation E.M (Mise en place S.A et formations des responsables) • Phase d’apprentissage (pédagogie) • Phase de post-alphabétisation (pédagogique et pratique)

 Durée de cours hebdomadaire  5 séances par semaines pour avancer plus vite et éviter les oublis.  4 heures par séances pour une assimilation assurée Notes : 1° La durée de la campagne va être décidée avec les apprenants selon leur disponibilités face à divers événements : calendrier cultural, calendrier familial (exhumation, vacances, …) 2° les horaires de cours doivent être également discutés avec eux et adaptés en fonction de leur programme journalier.

 Exactitude et régularité • Alphabétiseur et apprenant s’engageront ensemble à être ponctuels • La classe commence dès l’heure prévue sans attendre les retardataires. Ces deux points impliquent une grande éducation temporelle aux adultes. • Les absents récidivistes doivent être raillés de la liste après avertissements faits devant ses condisciples pour éviter le ralentissement de toute la classe. • Les moins avancés nécessiteront des cours de rattrapage (retenus ou avant l’heure ou à d’autres jours)

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3.2.3. Conditions pédagogiques a) Alphabétiseur * l’alphabétiseur doit être d’un niveau intellectuel requis * l’alphabétiseur doit être patient, dynamique, consciencieux * l’alphabétiseur s’intéressera de jour en jour à son travail * l’alphabétiseur doit être capable d’un effort soutenu et durable.

b) Formateur pédagogique * le formateur ou responsable pédagogique assurera une visite périodique et systématique au niveau du ou des centres * il encouragera les apprenants, supervisera l’alphabétiseur sur la progression du programme et prestation pédagogique * il assurera un contrôle lors de sa mission et procédera à un recyclage ponctuel au besoin * il établira un rapport hebdomadaire et mensuel sur le déroulement des cours, sur l’assiduité des apprenants, sur des problèmes et difficultés rencontrés avec des solutions immédiates qu’il a prises, sur les observations, sur un test inopiné à mi-parcours. Note : le présent rapport est adressé obligatoirement à la Structure d’Appui qui acheminera après visa et observations à la DVV, selon la convention défini auparavant.

3.2.4. Conditions matérielles  L’acquisition d’un minimum de matériels didactique est une condition incontournable pour la réussite d’une campagne  Il ne faut pas commencer l’étape de l’apprentissage sans avoir ramassé les matériels nécessaires à l’alphabétisation,  Pour les apprenants : matériels scolaires nécessaires : cahiers, gomme, pochette…  Pour le les alphabétiseurs : cahier de préparation, cahier de texte, lots de lettres mobiles, affiches, et d’autres supports nécessaires.  Matériels pédagogiques communs : tableau mural (1,50 m x1), boîte de craies blanche et en couleurs, éponge et seau, tables- bancs affiches murales, affiches alphabétiques, boîte à image.  Certains matériels pédagogiques confectionnés localement sont conseillés pour les alphabétiseurs et les responsables pédagogiques.

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3.2.5. Conditions Organisationnelles L’instauration de ce qu’on appelle « Structure d’appui » au sein d’un organisme demandeur est la plus importante condition « sine qua non » de réussite d’une campagne d’alphabétisation, c’est à dire la constitution d’un groupe acteur fondamental des activités d’alphabétisation et l’éducation pour les apprenants. Le groupe doit réunir au moins

La comite locale d’alphabétisation (le CLA) Constitué par :  un ou des leaders (Loholona na Ray Aman-dreny) du village ou de l’organisme  un ou des Autorités locales (PCLS ou membre de CLS)  un personnage de religion existante (s)  un ou des apprenants eux mêmes  un ou des membres des ONG ou OG existants  un ou des fonctionnaires (ou non) retraités C’est l’organe « ossature » de l’alphabétisation.

Le Coordinateur de l’Alphabétisation Qui est responsable primordial et décideur principal de l’alphabétisation au sein de l’organisme du groupement ou de la société (voir les 5 ressources d’administration et de décision)

Le responsable Pédagogique Qui est chargé de l’organe pédagogique responsable de la programmation du déroulement, du recyclage, de l’animation des Cours des Adultes.

Les Alphabétiseurs Ce sont les responsables techniciens de l’apprentissage dotés d’un certain niveau intellectuel, ils sont en même temps éducateurs, enseignants pédagogues et animateurs pendant la campagne d’alphabétisation.

Les Bibliothécaires Ce sont en même temps responsables de la Post-alphabétisation, chargé des programmes de l’environnement lettré et de l’éducation permanente.

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Chapitre IV : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION PROPREMENT DITE 4.1. La campagne d’alphabétisation 4.1.1. Situation de départ

Le Sinodam-paritany de MIARINARIVO dans le Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara (FJKM) a organisé une campagne d’alphabétisation avec le SMT « Sambatra izay Mahavaky Teny », dans l’IFANJA, en 2006, il y avait 4 sites : - dans le Chef lieu de la Commune Rurale d’Anosibe et - dans la Commune de Sarobaratra : à Ampefy, Sanganoro et Fialofa (Voir document DVV) - Cette alphabétisation n’était pas suffisante parce que les apprenants n’étaient pas bien sensibilisés, et ils ont encore honte d’être découverts. Ils n’étaient pas convaincus par le progrès et l’ouverture que l’alphabétisation va leur apporter. En plus, ils avaient eu peur de passer un test d’évaluation et arrivent même à se faire substituer par une autre personne alphabète. Comme résultats, les apprenants n’ont pas atteint le niveau exigé pour une alphabétisation efficace. C’est pourquoi, depuis le mois de janvier 2007, les responsables de la « Sinaodam-paritany » demandaient la coopération avec le DVV International pour avoir une campagne d’alphabétisation. La technique utilisée est l’AFISOD. 4.1.2. L’alphabétisation dans le Fokontany de Fialofa, Commune Rurale de Sarobaratra Les deux sites d’alphabétisation sont : Mananimora et Antaninandro 4.1.2.1. La pré- alphabétisation La sensibilisation Elle commença le 02 Février 2007, dans les Eglises, Définition Les rôles des Organismes Promoteurs : * recruter les apprenants * Edifier le bureau de CLA * Elaborer les rapports d’activité * Faire des suivis

La formation Organismes Promoteurs se déroulait le 21 au 26 Janvier 2007 à Antananarivo

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Des objectifs de changement * Eradiquer l’alphabétisme * Avoir de l’autonomie à ce que l’on entreprend (surtout en commerce) * Etre capable de participer à la liturgie dans l’Eglise et à la vie communautaire * Etre capable de monter un projet Identification des thèmes éducatifs spécifiques Comme : - l’élection - l’agriculture - la santé - l’environnement Recrutement des alphabétiseurs : au mois de janvier 2007 1) Monsieur ANDRIANAIVO Joseph pour le site de Mananimora 2) Monsieur RASOLOSOLOFONIAINA Jean Célestin pour le site d’Antaninandro Mise en place des structures d’appui : Le CLA : le 25 Février 2007 Inscription des apprenants (voir annexes V et VI) Et leur catégorisation en sexe Masculin et Féminin Organisation logistique : * La salle de cours est la maison de produit du LEUCOFRUIT pour le site de Mananimora, et l’Eglise FJKM pour le site d’Antaninandro. Les bibliothèques : * Celle du site de Mananimora : est une salle libre offerte par un habitant du village * Celle du site d’Antaninandro est une antichambre du bureau du Fokontany de FIALOFA

Formation des membres des structures d’appuis Pour le CLA : Le 11 Mars 2007 Pour les alphabétiseurs : Du 26 Février au 02 mars 2007 : - Formation sur l’EMSA - Etude du milieu spécifique à l’alphabétisation Du 19 Mars au 29 Mars 2007 : Formation sur le contenu de l’alphabétisation en première phase et deuxième phase Du 19 Juillet au 30 juillet 2007 : Formation sur la post-alphabétisation

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La pré- alphabétisation dans le Fokontany Le responsable du SAF FJKM d’Antaninandro Fitandremana de Sanganoro, le Sinodam- paritany de MIARINARIVO a fait une demande d’alphabétisation auprès de DVV International en début de l’année 2007. La réponse était positive, et la sensibilisation commença le 02 Février 2007, ensuite, session de formation et d’information pour l’Organisme promoteur, Mr RANDRIAMBOAVONJISOA Edwinson visite et recrutement des alphabétiseurs, et des apprenants. Le 25 février 2007, édification du bureau du CLA, composé de 8 membres dont : 1-Président- RAKOTOMAMONJY Gabriel 1-Vice-Président- RAKOTOMAHAFALY Adel Patrice 1- Trésorier- RAFALIMANTSOA Jean de Dieu 1-Comité de trésorerie- RALIJAONA Richard 1-Comité du matériel- RAKOTONDARSOA 3 Techniciens : RAKOTOSON Roger Pierre (médecin) RABEMAHARAVO Edmond (Directeur de l’EPP) RAHALIMIADANASOA Isabelle (Directrice de l’EPP) Mois de Mai : Formation des alphabétiseurs. 16 Avril 2008 : l’alphabétisation proprement dite. La durée a été définie : - 1 mois et demi : la première étape - 1 mois et demi : la seconde étape - 3 mois le post-alphabétisation.

4.1.2.2. L’alphabétisation et la post- alphabétisation L’alphabétisation proprement dite commençant le 16 Avril 2007 L’étude se fait pendant 4 heures par jour : 14 à 18 heures et pendant 5 jours par semaine

A- Dans le site de Mananimora a.- L’alphabétisation Ce site se trouve à Mananimora, dans la maison de produits du LEUCOFRUIT. - alphabétiseur : Mr ANDRIANAIVO Joseph - le cours commença le 16 Avril 2007 avec 37 apprenants dont : 19 hommes et 18 femmes Les suivis effectués : 1) le 16 Avril 2007 : par Monsieur RANDRIAMBOAVONJISOA Edwinson RESPONSABLE de L’OP et le Chef Fokontany

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2) Le 24 avril 2007 : par Mme Huguette RAKOTOARIVONY (DVV) 3) Le 28 juin 2007 : par Monsieur RAMERISON René (DVV) 4) 29 Juin au 01 Juillet 2007 : par Monsieur Edwinson RANDRIAMBOAVONJISOA 5) Le 10 Août 2007 : par Monsieur RAMERISON René 6) Le 20 au 24 Novembre 2007 par Mr Jacquelin RANAIVOSOA (DVV)

b- La post alphabétisation La post alphabétisation se déroulait toujours dans le même lieu. Il y a eu création d’une bibliothèque : les matériels sont des dons provenant des bienfaiteurs (bancs, tables…) Le groupe a fait une activité (projection de film vidéo) pour avoir de l’argent en vue de payer le bibliothécaire.

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Tableau n°8: Récapitulation de l’activité dans le site de Mananimora

Année 2007 Nombre d’apprenants Nombre actuel Assiduité Programme effectué Evaluation de la Mois au départ des apprenants compréhension AVRIL (H) Homme = 19 17 89,4% Lecture – écriture – calcul (F) Femme = 18 16 71,8% 75% MAI H = 19 16 77,51% Grand calcul F = 18 15 69,33% Lettres combinées 75% JUIN H = 19 17 77,51% Programme effectué F = 18 15 69,33% 80% JUILLET H = 19 17 90,5% Post alphabétisation F = 18 15 89,4% Lecture courante 75% AOÜT H = 19 18 89,5% Lecture courante -écrire F = 18 16 85% une lettre Rapport de travail 75% SEPTEMBRE H = 19 15 89,5% Instruction sur l’élection F = 18 15 85% Préparation de bibliothèque 75% OCTOBRE H = 19 15 77,51% Instruction sur l’agriculture, la F = 18 15 69,33% santé, l’environnement 75% Programme effectué Source : Rapport mensuel d’activité du site de Mananimora

Renseignements complémentaires du tableau : Au mois d’Avril : départ de 2 hommes et de 2 femmes Au mois de Mai : départ d’un homme et d’une femme Au mois de Juin :- départ de 2 hommes mais arrivé de 3 autres - départ de 2 femmes mais aussi arrivé de 2 autres Au mois de Juillet : - départ de 2 hommes mais substitués par 2 autres - départ de 2 femmes mais arrivé de 2 autres Au mois d’Août : arrivé d’un homme et d’une femme Au mois de Septembre : départ de 3 hommes et d’une femme Au mois d’Octobre : rien à signaler Moyenne d’âge : hommes : 25 ans- Femmes 27 ans Nombre total des apprenants partis : hommes 10- restants 9 Femmes 8-restantes 10 Nombre total des nouveaux venus : hommes 6- femmes 5 Comme motif de départ ; pour 4 hommes et 3 femmes : ils sont partis pour travailler ailleurs Pour 6 hommes et 4 femmes, l’obligation pour la survie

Il y avait une femme qui devait abandonner pour soigner son mari tombé malade. Pour les nouveaux venus, ils apparaissent depuis le mois de juin, c’est à dire vers la fin de la 2 ème étape. Ce sont des apprenants qui étaient déjà à l’école primaire, mais qui ont dû quittés l’école pour diverses raisons, et veulent encore approfondir leur connaissance.

Rencontre avec les apprenants de Mananimora

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Tableau n°9 : Récapitulation de la rencontre avec les apprenants de Mananimora Les apprenants interviewés Lire Ecrire Calculer Situation 1) RAZAFINDRABARY Justine + + - Présente dès le début Elle veut encore approfondir 2) RAZAFIMAMONJY Grepine + + + Souvent absentes pour 3) RASOARINORO Marie Jeannette chercher de quoi à manger

4) RAZANAMAZAORO + + ++ Alphabétisation avec SMT, Vololonifanja Elle veut encore approfondir

5) RAOLIARISOA Marie et Absentes pendant la post - - - alphabétisation pour faire une la 6) RAZAFIARISOA Berthine culture à contre saison

7) RAVAOARISOA Emilienne + + - Absente pendant la alphabétisation

8) GEORGINE Monique - - - Souvent absente pour la survie de la famille

9) RAKOTOSON Jean Paul + + + Célibataire, Toujours présent

10) RAZAFIMANANTSOA Alfred + + - Veut encore approfondir

11) RATSIMANDRATRA Prosper + + - Assidu veut encore approfondir

12) RAKOTOMAMONJY Berthin + + + Assidu

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Remarque : en général, ils peuvent lire les affichages et éprouvent l’intérêt et l’importance de l’alphabétisation ; ils demandent encore un peu plus des livres à consulter

B) Dans le Site d’Antaninandro a) L’alphabétisation : Ce site se trouve à Antaninandro, dans l’Eglise FJKM. L’alphabétiseur est Mr RASOLOSOLOFONIAINA Jean Célestin. Il avait au départ 40 apprenants dont 20 hommes et 20 femmes (voir annexe VI) et le cours démarra de 16 Avril 2007. Les suivis effectués : 1) le 16 Avril 2007 : par Monsieur RANDRIAMBOAVONJISOA Edwinson RESPONSABLE de L’OP et le Chef Fokontany 2) Le 24 avril 2007 : par Mme Huguette RAKOTOARIVONY (DVV) 3) Le 28 juin 2007 : par Monsieur RAMERISON René (DVV) 4) 30 Juin au 02 Juillet 2007 : par Monsieur Edwinson RANDRIAMBOAVONJISOA 5) Le 10 Août 2007 : par Monsieur RAMERISON René 6) Le 20 au 24 Novembre 2007 par Mr Jacquelin RANAIVOSOA (DVV)

b) La post alphabétisation Ils ont terminé les 2 étapes de l’alphabétisation et ont commencé à peine la post alphabétisation, mais comme cet alphabétiseur a reçu un nouveau poste de responsabilité dans la Fokontany de Fialofa, il n’a pas pu continuer le cours et compte le faire et le terminer en ce mois de Janvier 2008.

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Tableau n° 10 : Récapitulation de l’activité dans le site d’Antaninandro Le tableau suivant montre l’assiduité des apprenants selon le rapport mensuel

Année 2007 Nombre Nombre Assiduité Programme Evaluation de la Mois d’apprenants actuel des effectué compréhension au départ apprenants AVRIL H = 20 14 61,36% Lecture F = 20 18 83,3% Calcul simple 75% MAI H = 20 22 71,25% Calcul

F = 20 19 62,45% compliqué 75% Lettre combinée JUIN H = 20 21 72,42% Programme F = 20 17 74,50% effectué 80% JUILLET H = 20 20 68,75% Programme F = 20 15 70,25% effectué 75% AOÜT H = 20 14 58% Lecture courante F = 20 15 65% Ecrire une lettre 70% SEPTEMBRE H = 20 20 58% Action éducative F = 20 16 65% 70% Source : Rapport mensuel d’activité dans le site d’Antaninandro

Renseignements complémentaires au tableau Au mois d’Avril : 6 hommes et 2 femmes s’absentaient parce que c’est la moisson, ils reviennent au mois de Mai Au mois de Mai : arrivé de 2 hommes et départ d’une femme Au mois de Juin : départ d’un homme et de 2 femmes Au mois de Juillet : arrivé de 3 hommes et d’une femme et départ de 4 hommes et de 3 femmes Au mois d’Août : départ de 6 hommes Au mois de Septembre : arrivé de 6 autres hommes et d’une femme

Moyenne d’âge : homme 28 ans, femmes 26 ans Le nombre total des apprenants partis sont : 17 dont 11 hommes et 6 femmes.

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Comme au départ on avait 40 apprenants dont, ceux qui restaient sont : 9 hommes et 14 femmes Les nouveaux venus sont 13 dont 11 hommes et 2 femmes, d’où le nombre total au mois de Septembre 2007 est de 20 hommes et 16 femmes. Comme motif de départ : la femme partie le mois de Mai est trop âgée : 60 ans 2 parmi les 4 hommes partis au mois de Mai ont déménagés pour travailler ailleurs les 9 hommes ne pouvaient plus continuer parce qu’ils doivent travailler pour la survie de leur famille. Pour les nouveaux venus : ceux qui arrivaient au mois de Mai sont poussés par le désir d’apprendre.

NB : Le Programme de post-alphabétisation est à reprendre à cause de la non disponibilité de l’alphabétiseur.

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Rencontre avec les apprenants d’Antaninandro Tableau n°11 : Récapitulation de la rencontre avec les apprenants d’Antaninandro Les apprenants interviewés Lire Ecrire Calculer Situation 1- RAKOTONDRATELO Gilbert + + - Présent au début Absent pour la moisson. 2- RAKOTONIAINA Richard + + - Absents pendant la moisson 3- RAKOTO Pierre Arsène pour chercher à manger

4-RAHARIMANANAVictorine Angèle + + - Absente une semaine pour un événement familial

5- RAHARINIVO Angeline + + - Présent dès le début Absente 1 mois pour visiter un parent 6- RAZANAPARANY Edwige - - - Présente seulement en 15 jours ; motif : travailler puis visite d’un parent 7- RANDRIAMANAMPISOA + + - Absent : pour maladie, Zafimandimby François poursuite de zébus volés

8- RANDRIANAT OANDRO Jean+ + - Assidu mais a une difficulté Claude pour calculer par la suite d’un traumatisme 9- DOREMI François de Paul + + - Assidu mais ne maîtrise pas le calcul. 10- – RASOAMALALA Olga et Souvent absentes - - - N’arrivent pas à se 11- RAHARIMALALA Jacqueline concentrer s’il n’y a pas de nourriture

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Figure 1 : Site d’Alphabétisation de Mananimora (Maison de produits des LEUCOFRUIT)

Fig ure 2 : Les apprenants de Mananimora, avec l’alphabétiseur : 2 ème à droite : Monsieur Joseph ANDRIANAIVO

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Figure 3 : Site d’Alphabétisation d’ Antaninandro Eglise F.J.K.M Figure 4 : Bibliothèque des apprenants du site d’Antaninandro

Bureau du Fokontany de FIALOFA

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4.2. Bilan

4.2.1. L’absentéisme Elle est souvent due à une maladie, une visite des parents (avec déplacement), recherche de nourriture (cas fréquents).

4.2.2. L’abandon Récapitulons les tableaux : N°12 TABLEAU RECAPITULATIF DES ACTIVITES DANS LES 2 SITES Nombre d’apprenants Nouveau venus Total restant Au Partis Taux Restant Taux début Site de Mananimora - Hommes 19 10 52,64% 09 47,36% 06 15 - Femmes 18 08 44,44% 10 55,56% 05 15 Site d’Antaninandro - Hommes 20 11 55% 09 45% 11 20 - Femmes 20 06 30% 14 70% 02 16

Si on analyse ce tableau synthétique, on remarque un fort abandon des hommes : 52, 64% et 55% soit en moyenne : 53, 82%.

Chez les femmes : 44,44% et 30% qui partaient, soit en moyenne : 37,22%, contre 62, 78% qui restent. Les causes de cet abandon sont nombreuses : - L’âge trop élevé - Maladie d’une proche (époux) - Déménagement ou changement d’habitation - Travail pour la survie de la famille, c’est la cause du départ de la plupart d’entre eux, surtout pour les hommes, qui sont les premiers responsables ; d’où le chiffre : 53,82% d’hommes partis, contre 37,22% de femmes.

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4.2.3. La fuite à l’évaluation - Beaucoup d’apprenants n’appréciaient pas l’évaluation et arrivent à fuir la séance destinée à le faire. Même en présence d’un enquêteur, certains d’entre eux ne veulent même pas répondre aux questions. Ceci est peut être du au manque de confiance en soi, ou de motivation.

4.2.4. Les résultats escomptés Après les deux étapes de l’alphabétisation (1,5 mois x2) il y a encore des apprenants qui ne maîtrisent pas les programmes. Pour le cas du site de Mananimora qui a fini jusqu’au bout toutes les étapes du programme : on constate que sur les 12 apprenants questionnés :  Ceux qui savent lire, écrire et calculer : 02  Ceux qui savent lire, écrire et ne savent pas calculer : 05  Ceux qui ne savent bien écrire et lire : 05 Comme pourcentage : l’apprentissage est réussi à 16,66% (2 apprenants sur 12), les 41,66% sont presque toujours dans la situation de départ. La plupart d’entre eux ne savent pas calculer. Dans le site d’Antaninandro, l’étape de la post alphabétisation n’était pas terminée. Les onze (11) apprenants questionnés, ont tous des problèmes concernant le calcul. 4.3. Analyse des résultats On peut catégoriser les problèmes qui conduisaient à ces résultats :

4.3.1. Problèmes d’ordre politique Vu l’organigramme de la Direction de l’Alphabétisation actuelle il doit y avoir une organisation bien placée jusqu’au niveau communal. Ensuite, il doit y avoir une prise de responsabilité au niveau du Fokontany. Mais le Ministère n’applique pas encore cette politique à la base, et les notables ne sont pas encore bien actifs. La campagne d’alphabétisation est passagère dans un site donné, alors, tous les analphabètes ne sont pas touchés dans une seule campagne. Dans le Fokontany de Fialofa, les apprenants de départ sont au nombre de 77 ; les nouveaux venus : 24, soit en total 101, alors que le nombre d’analphabètes s’élève à 206.

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La non implication des notables dans la campagne d’alphabétisation rend alors difficile l’éradication de l’analphabétisme. La qualité d u site peut aussi influencer la volonté d’apprendre, ainsi, le budget communal avec le FDL subventionné par l’Etat doit prévoir la construction d’ un bâtiment pour l’ alphabétisation.

4.3.2. Problèmes d’ordre technique La phase de pré- alphabétisation s’était bien déroulée. Tous les processus ont été respectés. Pendant la phase d’alphabétisation et post-alphabétisation pour le site d’Antaninandro, l’alphabétiseur n’a pas pu finir la campagne le Fokontany. Par conséquent, l’apprentissage s’était arrêté, les apprenants s’étaient éparpillés. Il y aura donc oubli des acquis et risque de diminution des effectifs au moment de la reprise de l’activité. Sur le plan pédagogique : beaucoup d’apprenants ne maîtrisent pas le calcul, même ceux qui sont assidus. Le temps consacré au calcul peut être insuffisant pour qu’ils arrivent le dominer. La période choisie pour la campagne peut engendrer aussi des obstacles aux apprenants, vu leur situation. En effet la plupart d’entre eux sont des immigrés, ils n’ont pas assez de terre pour cultiver, alors, ils travaillent d’une manière journalière pour gagner de l’argent. Pendant la moisson, ils doivent travailler au maximum, alors, ils sont tentés de quitter le cours pour trouver de quoi à manger. Sur le plan matériel, la qualité du site peut aussi avoir son influence sur la volonté d’apprendre. En effet la maison de produits du LEUCOFRUIT n’est pas très confortable pour l’apprentissage.

4.3.3. Problèmes d’ordre psychosocial Vivre sa vie au quotidien, suivant un rythme habituel peut suffire à un individu ; surtout dans une société, où l’on se donne la main pour une tâche donnée, comme par exemple : transporter des briques, travailler au champ, etc.… C’est le cas de la de la population du Fokontany de Fialofa. En effet, depuis l’année 2002, l’acte de vol de bœufs et de banditisme a pris fin, suite à une forte évangélisation dans la région. La population vit dans la paix et dans la fraternité seuls quelques vols de volailles gênent les habitants.

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La campagne de pré- alphabétisation sensibilisait alors les analphabètes de la population qu’en sachant lire, écrire et calculer, ils peuvent améliorer leurs conditions de vie et aider leur entourage. Mais il existe des cas, où les apprenants montrent un manque de motivation. Par exemple la visite de parents à quelques kilomètres, qui se prolonge pendants un mois, ou le fait de bouder en ne répondant pas aux questions posées par des enquêteurs.

Or, la motivation est très importante. Elle permet de franchir les obstacles pour arriver au but. Pour les nouveaux venus pendant la post-alphabétisation par exemple, ils n’ont qu’à renforcer leur connaissance, d’où leur motivation plus poussée pour terminée leur apprentissage. Comme statistique, on a : 06 hommes contre 05 femmes dans le site de Mananimora et 11 hommes contes 02 femmes dans le site d’Antaninandro On remarque un effectif plus élevé chez les hommes, dans le besoin d’approfondir leur connaissance. Les femmes, après l’école primaire, sont déjà plus appliquées aux tâches de la vie quotidienne, et n’éprouvent pas ce besoin que plus tard.

Pour la plupart d’entre eux, que ce soit homme ou femme la difficulté de compter au moment où ils vendent leurs produits agricoles ou les volailles les poussent à étudier. Le cas de RAZAFIARISOA Berthine, apprenante de Mananimora est très particulier. En effet, pour régulariser le cahier concernant les bovidés, elle se tenait, en faisant la queue, debout du côté qui ne lui convient pas, car elle ne savait pas lire l’affichage, d’autant plus que son voisin n’avait pas eu la gentillesse de lui expliquer. Cette situation la poussait et la motivait à suivre le cours l’alphabétisation. Il s’agit là d’une motivation endogène qui a probablement beaucoup plus efficace par rapport à la motivation exogène. Resté à la phase de post alphabétisation n’est peut être pas suffisante. Il faut une rencontre des apprenants pour approfondir leurs acquis. Ils ont monté un microprojet au mois d’octobre 2006 pendant la phase de post-alphabétisation, mais au mois d’Août 2007, lors de notre 2 e passage, ils n’ont pas encore eu de résultat et ils ne se regroupent presque plus. Ce qui engendre l’oubli pour la plupart d’entre eux.

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4.3.4. Problèmes d’ordre économique On peut dire que la principale source de problème est la pauvreté. La plupart des analphabètes sont des pauvres, travaillant dans le secteur informel, d’un salaire journalier autour de 2 000 Ariary par jour Pour une mère célibataire, le revenu annuel sera de 626 000 Ar (pour 313 Jours), et pour un foyer formé de couple, ce serait de 1 252 000 Ar Pour ceux travaillent avec LEUCOFRUIT, ils peuvent gagner en plus : 280 980 Ar (par la production d’haricot vert).

Nous avons souligné auparavant que les paysans avaient un problème de production de riz depuis l’année 2004, par suite de l’usure d’un pont- barrage et de la plaine environnante. Alors même les habitants propriétaires de rizières traversent une période difficile, ce qui a de l’impact sur le travail disponible aux gens. Alors, beaucoup d’apprenants doivent aller travailler ailleurs, ce qui implique l’absentéisme et même l’abandon. C’est pourquoi, plus de la moitié des hommes qui ont suivis le cours dès le début devaient abandonner leurs études, Chez les femmes, ce sont celles qui élèvent seules leurs enfants qui ont dues s’arrêter ou souvent s’absenter, d’où l’inefficacité de leur alphabétisation. Pour les apprenants célibataires, qui ont un niveau de vie moyen, ils ont la possibilité de suivre le cours sans interruption. Donc la pauvreté est un facteur limitant de la réussite d’une campagne d’alphabétisation. En effet, malgré une volonté accrue d’apprendre, l’apprenant ne pourra le faire s’il n’est pas en sécurité au point de vue alimentaire.

4. 3. 5. Problème d’ordre socio-économique En faisant une analyse andragogique, la fuite à l’évaluation peut être d’origine socio- économique. L’insécurité matérielle et culturelle due à la pauvreté déstabilise la personne en question. Ce qui provoque le manque de confiance en soi, additionné ou non de l’absentéisme ; d’où la fuite à l’évaluation. Ces apprenants ne comprennent pas l’importance de l’évaluation dans une campagne d’alphabétisation. Cette situation suscite une sensibilisation très intense pendant la campagne de pré- alphabétisation; ce qui implique la nécessité d’une formation en communication pour les sensibilisateurs ou les membres du CLA.

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Chapitre V- LES PRINCIPES D’UNE ALPHABETISATION EFFICACE DES ADULTES

5.1. Sur le plan politique L’atelier sur la stratégie Nationale de l’alphabétisation qui se déroulait à la NLIM Iavoloha le 27-28 Août 2008, par la participation Les intervenants et des responsables en l’alphabétisation à Madagascar réitérait l’urgence de l’application de la politique Nationale Malgache sur l’alphabétisation. En effet, cette politique se réfère au Forum de Dakar de 2000 (voir annexe ll) qui vise l’amélioration de 50% des niveaux d’alphabétisation des adultes et notamment des femmes, d’ici 2015 dans le paragraphe (4). En 2008, le responsable de l’alphabétisation au sein du Ministère de l’éducation Nationale était le DALPHA. Actuellement depuis Mai 2009 c’est la DEPA. Mais la politique de mise en œuvre incluant les deux entités : CTD (Collectivité Territoriale Décentralisées) et la STD (Structure Technique Déconcentré) ne change pas. Ainsi : l’Etat représenté par le MEN, le DREN, la CISCO, et le ZAP qui composent la STD tien le rôle de gardien de norme et de qualité. Le maître d’ouvrage est la CTD composé par la Région et la Commune : Les maîtres d’œuvre de l’alphabétisation sont les associations ou les O.N.G, firme. Mais à la base, comme il s’agit d’une Education non Formelle, les responsables directes de la population doivent prendre une responsabilité plus engagée. L’obligation à l’alphabétisation s’avère alors nécessaire, et doit être incorporée dans les lois au niveau Régional, ou communal et au niveau du Fokontany. L’intervention des notables est aussi très importante. Ainsi, l’analphabétisme sera vite éradiqué. Pour motiver les apprenants l’Etat doit aussi prévoir la construction de bâtiment l’alphabétisation, par le biais du F.D.L. 5.2. Sur le plan technique La détermination de la période l’alphabétisation est importante pour mener à bien la campagne. Comme la plupart sont des travailleurs comme des mains d’oeuvres, d’autres des cultivateurs, vaut mieux les laisser libres pendant la moisson et pendant la période de culture .Ce qui implique une période la pré alphabétisation ; depuis le mois de Mars – Avril – Mai. Ensuite, l’alphabétisation : en Juin – Juillet – Août, la post-alphabétisation : en Septembre – Octobre – Novembre. Ainsi pendant les mois de Décembre – Janvier – Février, ils peuvent travailler au

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champ, et pendant la moisson (Mars – Avril – Mai) ils peuvent récolter leur production, et travailler pour avoir de l’argent. Concernant le choix de l’alphabétiseur : pendant la pré- alphabétisation, il faut choisir un alphabétiseur plus conscient de sa responsabilité, et de renforcer leur sens de responsabilité par des formations. Sur le contenu pédagogique : Il faut beaucoup d’exercices d’application au calcul pour que les apprenants le saisissent.

5.3-Sur le plan psychosocial La sensibilisation très intense est importante pendant la phase de pré- alphabétisation. Mais on ne néglige pas aussi l’influence de la loi comme nous avons mentionnées ci-dessus, pour que les notables interviennent dans le recensement et insistent pour que les analphabètes s’inscrivent et suivent l’apprentissage ce qui nécessite la création des lois et une formation en communication. La réalisation des micro- projets proposés par les apprenants après la post- alphabétisation est très importante, ainsi que leur regroupement et leur implication dans des groupements sociaux pour qu’ils s’épanouissent dans la société et peuvent utiliser leurs acquis.

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5.4. Sur le plan économique Selon la pyramide de MASLOW, les besoins individuels de l’homme peuvent être classés par priorité.

Figure 6 : Les besoins individuels, - Pyramide de Maslow

Selon la pyramide, la satisfaction des besoins physiologiques est à la base de tout : manger, boire, dormir,… Ensuite, survient la sécurité, la protection du danger. Le besoin d’apprendre à lire, à écrire et à calculer fait partie de la protection du danger s’ils se préoccupent de la nutrition ils n’auront pas besoin apprendre. Les besoins sociaux comme l’appartenance à un groupe, arrivent normalement quand l’apprenant a terminé efficacement sa campagne d’alphabétisation. En ayant la capacité de lire, d’écrire et de calculer, un individu peut participer à des activités sociales. De plus, avoir de l’estime, pour soi-même et pour les autres ; se réaliser sera pour une personne dont les besoins touche à sa fin. C’est pour cela, que certains apprenants refusent d’être interrogés, parce qu’ils ont peur d’être découverts, ou de donner leur avis.

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En conclusion, la pauvreté est à la base de la non motivation de quelqu’un à suivre le cours d’alphabétisation. Le fait de sécuriser les apprenants sur le plan économique pendant l’apprentissage pourrait donc les aider à être assidus jusqu’à la fin de la campagne d’alphabétisation. Il faut alors une action HIMO pendant la demi-journée, pour que l’après-midi, ils peuvent étudier. On a beaucoup d’intérêts à le faire : - Primo, les apprenants gagnent de l’argent pour survivre - Secundo, ils peuvent terminer leur apprentissage. - Tertio, les activités de développement sont accomplies en même temps avec la campagne d’alphabétisation. - Et quarto, les apprenants sont tout de suite engagés dans l’activité de développement et c’est déjà une formation sur le tas. Ce projet dépend de la possibilité financière de la commune ; alors l’Etat doit financer régulièrement les actions de développement au niveau communal.

5.5. Planification du projet d’alphabétisation

La planification du projet d’alphabétisation se trouve dans le tableau suivant :

TABLEAU N° 13 : CADRE LOGIQUE DU PROJET L’ALPHABETISATION

Indicateur Hiérarchie des objectivement Moyen de objectifs vérifiable Vérification Conditions BUT Contribuer à la réduction du taux Taux Existence de Enquête EPM d'analphabétisme d’analphabétisme politique Nationale

au sein de la de

population rurale l’alphabé tisation à Madagascar OBJECTIFS 1-1 Augmenter le Taux de paysans Rapports -Volonté de la SPECIFIQUES taux de alphabétisés périodiques population à lutter paysans d'Activité contre alphabétisés l’analphabétisme dans le -Existence de fokontany de partenaires

64

FIALOFA de financiers 19% à 40% pendant une année

-Nombre de -Rapports personnes ayant périodiques 1-2-Accroître la monté de micro- d’Activité, capacité des projet liste de Existence de paysans à -Nombre de Projets partenaires posséder une micro-projets montés, liste financiers autonomie financés de financière -Montant obtenu financements -Bénéfice obtenu obtenus, liste par foyer des participants au micro- projet

1-3 Accroître la Nombre de Accord avec les capacité des personnes ayant Liste de responsables de paysans à participé aux présence aux groupements participer aux activités activités sociaux activités de sociales

développement

dans la société

1-1-1 Chercher Nombre de -Liste des Partenaire pouvant OBJECTIFS un partenaires partenaires financer les trois OPERATIONNELS partenaire financiers trouvés trouvés phases de financier -Accord signé l’alphabétisation pour la du partenaire

campagne ayant accepté

d’alphabét

isation

1-1-2 Assurer la Liste des -Existence de sécurisatio Nombre apprenants partenaire financier n d’apprenants financés

financière appuyés -Salaire fixé à des financièrement 2000Ar par 1 /2 apprenant journée par s pendant personne l’alphabéti

sation

65

-Nombre de membres du CLA, du SLAA, 1-1-3 Renforcer de l’O.P et du la capacité Rapport de Existence de CTD formés en des formation partenaires communication intervenan financiers -Nombre de ts en responsables alphabétis locaux formés en ation gestion de

ressources

-Nombre de

membres de

l’O.P

formés en suivi

de programmes

-Nombre de

techniciens

formés en alphabétisation 1-1-4 Nombre Liste des Existence de Conscientiser les d’analphabètes analphabètes partenaires analphabètes sur conscientisés Financiers l’importance de l’alphabétisation Nombre Liste des 1-1-5 Inscrire les D’âge entre 15 à d’apprenants apprenants apprenants 50 ans inscrits 1-1-6 Déterminer -Nombre les objectifs de d’objectifs de -Présence de touts changement et changements les membres des Procès verbal les thèmes -Nombre de structures d’appui de la réunion éducatifs thèmes éducatifs -Présence des spécifiques spécifiques apprenants

-Nombre de salles disponibles -Accords 1-1-7 Organiser -Nombre de signé avec les la logistique tables et de bancs propriétaires -Salle et matériel

disponibles suffisants

-Nombre de

tableaux noirs disponibles 1-1-8Alphabétiser -Nombre -Liste des d’une manière d’apprenants apprenants -Existence de efficace sachant lire, sachant lire, partenaires écrire et calculer écrire et financiers -Nombre calculer -Durée respectée d’apprenants -Apprenants

66

capables sécurisés d’utiliser leurs financièrement acquis dans la -Conditions vie quotidienne d’apprentissage remplies

1-2-1 Offrir aux Nombre Liste des Disponibilité de apprenants les d’apprenants participants curricula de connaissances formés en formation auprès requises pour le montage de des partenaires montage de micro-projet

micro-projet 1-2-2 Offrir aux Nombre apprenants les Liste des Disponibilité de d'apprenants connaissances participants curricula de formés en requises en formation auprès comptabilité comptabilité des partenaires simplifiée simplifiée 1-2-3 Mettre en Nombre des place un Liste des Existence d’agence agences de partenariat avec participants de micro-crédit micro-crédit les agences local ayant accepté le d’exécution de partenariat micro-crédit ‘ 1-3-1 Favoriser Nombre de Liste des Existence de l'implication des groupement groupements groupements apprenants au ayant accepté le sociaux sein des partenariat

groupements

sociaux ACTIVITES 1-1-1-1 Chercher des partenaires -Liste de Partenaire prêt à Nombre de financiers pour la partenaires financer partenaires campagne financiers les trois phases de financiers trouvés d’alphabétisation -Accord signé l’alphabétisation

1-1-2-1Demander Nom de un financement l’action pour des actions Montant de Demande de fond « HIMO » « HIMO » financement accordée adaptée adaptées auprès financement de la commune 1-1-2-3 Exécuter -Nombre Liste des -Financée par la une action d’apprenants travaux commune « HIMO » impliqués -Priorisation des adaptée à -Nombre de 1 /2 apprenants l’alphabétisation journées -Alternance des occupées apprenants : 1/2

67

-Nombre de journée tous les travaux effectués deux jours pour éviter la fatigue -Présence de l’apprenant à l’apprentissage

-Nombre des membres du 1-1-3-1.Mettre en Procès Accord de la CLA place les verbaux des Commune et du -Nombre des structures d'appui réunions Fokontany membres du SLAA Nombre des 1-1-3-2.Former membres du les membres des CLA et du Rapport de Accord de la structures d'appui SLAA, de l’O.P formation commune et du et les membres du et du CTD fokontany CTD en formés communication -Nombre de

formations en communication organisées -Nombre de 1-1-3-3Renforcer formations en Rapport de Existence de la capacité des gestion de formation partenaires responsables ressources financiers communaux en organisées gestion de -nombre de ressources responsables

communaux formés 1-1-3-4 Former membres de Nombre de Rapports de Existence de l’organisme membres des OP Formation partenaires promoteur en formés en suivi financiers suivi de de programmes programmes

Nombre des Sélectionnés alphabétiseurs Liste des 1-1-3-5 Recruter suivant les critères recrutés alphabétiseurs les alphabétiseurs exigés

Disponibilité de 1-1-3-6 Former Nombre Rapport de curricula de les alphabétiseurs d’alphabétiseurs Formation formation auprès en apprentissage formés des partenaires 1-1-4-1 Identifier Nombre Liste des Travailler avec les les analphabètes d’analphabètes analphabètes Notables, les chefs

68

Identifiés de quartier et les chefs de village

1-1-4-2 Mener des actions de Travailler avec les Nombre Listes des sensibilisation en Notables, les chefs d’analphabètes analphabètes I.E.C de quartiers et les sensibilisés sensibilisés aux analphabètes chefs de village

1-1-5-1 Inscrire -Agés de plus de Nombre les apprenants en Liste des 15 ans d’apprenants alphabétisation apprenants -Appuyé par des inscrits lois communales

1.1-5-2 -Ages : 15 à 30ans, Nombre Liste des Catégoriser les 30 à 50 ans d’apprenants par apprenants apprenants selon -Sexe : Masculin, catégorie par catégorie l’âge et le sexe Féminin

1-1-6-1 Définir Décidés ensemble Nombre des Liste des les objectifs de par les membres objectifs de objectifs de changement des structures changement changement d’appui et les

apprenants 1-1-6-2 Identifier Décidés ensemble Liste des les thèmes Nombre de par les membres thèmes éducatifs thèmes éducatifs des structures éducatifs spécifiques spécifiques d’appui et les spécifiques apprenants

1-1-7-1 Chercher -Salles répondant Nombre de salles -Liste des des salles au système de et de salles d’apprentissage et catégorisation bibliothèque trouvées une bibliothèque -Bibliothèque trouvées -Accord signé disponible et aérée des

propriétaires

1-1-7-3 Chercher -Tableaux un ou des disponibles Tableaux assez tableaux noirs Nombre de -Accord signé grands et bien tableaux trouvés du peints propriétaire

1-1-8-1Enseigner -Nombre -Liste des -Existence de l’écriture, la d’apprenants apprenants partenaire financier lecture et le calcul maîtrisant maîtrisant -Existence d’outils l’écriture l’écriture pédagogiques -Nombre -Liste des -Pendant 3mois, de d’apprenants apprenants préférence en

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maîtrisant la maîtrisant la Juin-Juillet- Août lecture lecture -En 2 étapes : -Nombre -Liste des Etape I : 120h, d’apprenants apprenants réparties en 6 maîtrisant le maîtrisant le semaines, 4h par calcul calcul séance

Etape II : 120h,réparties en 6 semaines, 4h par séance

-Motif d’absence -Nombre exigé 1-1-8-2Contrôler Liste de d’apprenants -Dialogue entre la présence des présence par présents apprenant en apprenants séance -Nombre difficulté et

d’apprenants alphabétiseur

absents

1-1-8-3Délivrer -Nombre -Apprenants ayant un certificat aux -Liste des d’apprenant maîtrisé la lecture, apprenants qui le apprenants ayant obtenu un l’écriture et le méritent certifiés certificat calcul

-Durée 3mois, de préférence aux mois de Septembre –Octobre- Liste des -Nombre Novembre, 1-1-8-4 Mener apprenants d’apprenants volume horaire de une action de sachant sachant utiliser 80 heures post- utiliser leurs les acquits dans -Organisation de alphabétisation acquits dans la vie rencontre échange efficace la vie quotidienne sur des thèmes quotidienne -Disponibilité de livres et de revues dans les bibliothèques 1-2-1-1 Négocier avec des Nombre de Liste des Formateurs en formateurs Formateurs montage de contactés micro-projet -Existence de 1-2-1-2Former les -Liste de Nombre partenaire financier apprenants en présence d’apprenants -Présence montage de -Rapport de formés obligatoire des micro-projet formation apprenants 1-2-2-1 Négocier Nombre de -Liste des

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avec des Formateurs Formateurs Formateurs en contactés -Accord signé comptabilité simplifiée -Existence de 1-2-2-2 Former -Liste de Nombre partenaire financier les apprenants en présence d’apprenants -Présence comptabilité -Rapport de formés obligatoire des simplifiée formation apprenants 1-2-3-1 Négocier -Liste des Nombre avec les agences agences d’agences d’exécution de contactées contactées micro-crédit -Accord signé 1-2-3-2 Mettre en -Micro-crédit -Nombre de relation les -Liste de existant aux réunions apprenants et les présence alentours de la effectuées agents -Procès verbal commune -Nombre d’exécution de -Présence d’apprenants micro-crédit obligatoire des présents apprenants -Liste des 1-3-1-1 Négocier Nombre de groupements avec les groupements sociaux groupements sociaux contactés sociaux contactés -Accord -Volonté des apprenants à s’y 1-3-1-2 Impliquer intégrer les apprenants au Nombre Liste des -Volonté des sein des d’apprenants apprenants membres de groupements impliqués impliqués groupements sociaux sociaux à collaborer -Nombre -Fiches Volonté des 1-3-1-3 Suivre les d’évaluations d’évaluation membres de apprenants en effectuées -Liste des groupements activités sociales -Nombre apprenants sociaux à d’apprenants évalués collaborer évalués

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Chapitre VI - MISE EN OEUVRE ET SUIVI DES ACTIVITES

Pour mettre en ouvre ce projet, il y a beaucoup de formation et d’activités à réaliser. Nous proposons alors une ingénierie pour deux formations: -la formation en communication pour les membres des structures d’appui et -la formation en gestion de ressources pour les responsables communaux . Le suivi du projet sera récapitulé dans un tableau.

6.1. INGENIERIE DE FORMATION 6.1.1 La démarche à suivre « L’ingénierie de formation est un ensemble de démarche méthodologique articulée. Elle s’applique à la conception du système d’action et dispositif de formation pour atteindre efficacement l’objectif fixé. Ainsi, l’ingénierie de formation comprend l’analyse de besoin de formation, la conception du projet formatif, la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre et l’évaluation des effets de la formation » (Terminologie AFNOR) 10 En voici donc les étapes : 1) Voir le contexte 2) Donner le thème 3) Déterminer l’objectif de changement. Indiquer la population cible 4) Décliner les objectifs de formation et les objectifs pédagogiques 5) Donner le contenu de la formation. Déterminer la modalité à suivre 6) Elaborer le cahier de charge Le contenu de cahier des charges « Le cahier des charges d’une action de formation est le document où le commanditaire décrit les résultats attendues de la formation et les exigences concernant le dispositif (objectif, contenus, modalités). Le formateur y trouvera donc les repères essentiels pour préparer son intervention ». Les principales rubriques :

10 Pr RATOVONJANAHARY Roger, cours de DESS/EFA 2006-2007

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• Le but de l’action • La population concernée (nombre, profil….) • Les objectifs de la formation ou objectifs généraux • Les modalités de mise en œuvre comme - Les orientations pédagogiques - Les formateurs - La durée - Le lieu - Le matériel • Les coûts • L’évaluation • Le pilotage de l’action N.B. Le principe de l’évaluation que nous allons adopter se trouve dans l’annexe VII

6.1.2. La Formation en Communication 6.1.2.1. Contexte Non assiduité des apprenants en alphabétisation Beaucoup d’apprenants s’absentent facilement pendant l’apprentissage. Ceci est dû à l’inefficacité de la sensibilisation pendant la pré- alphabétisation

6.1.2.2. Thème Formation en communication Objectif de changement : Augmenter l’assiduité des apprenants en alphabétisation

Population cible : o Les Notables o Les membres du CLA o Les membres de l’organisme promoteur o Les membres du CTD : Maire- Chef de FKT- PCLS

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6 .1.2.3. Déclinaison des objectifs : Objectif de formation : Etre capable de communiquer pour motiver les analphabètes à être assidu à la campagne d’alphabétisation. Objectifs pédagogiques : o Savoir communiquer o Maîtriser les stratégies d’approches aux analphabètes o Maîtriser la technique de planification d’une campagne de pré- alphabétisation

6.1.2.4. Contenu o communication interpersonnelle o le but et l’avantage de l’alphabétisation o les inconvénients de l’analphabétisme o l’importance du jumelage de l’action HIMO avec la campagne d’alphabétisation o établissement de programme et conduite d’une campagne de pré- alphabétisation o établissement d’un rapport d’activité

6.1.2.5. Modalité : Groupe 6.1.2.6. Le cahier des charges a) Le but de l’action Formation des responsables de la pré- alphabétisation dans le Fokontany de FIALOFA, en vue d’améliorer l’assiduité des apprenants en alphabétisation. Suite à la demande de l’organisme promoteur qui a constaté que les apprenants en alphabétisation ne sont pas très assidu, on a envisagé cette formation.

Les enjeux seront : Pour les responsables de pré alphabétisation : Sur le plan technique :  L’acquisition de nouvelle compétence dans l’art de la communication.  Ou sinon, l’incapacité de communiquer ou de défendre ses idées.

Sur le plan psychosocial :  Une amélioration de la relation sociale dans tout leur champ d’action (en famille, dans la société)

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 Une nouvelle expérience pour les apprenants en alphabétisation  Motivation et assiduité des apprenants en alphabétisation  Réussite de la campagne d’alphabétisation Ou sinon : Non motivation des apprenants et non assiduité pendant l’apprentissage

Les indicateurs de l’efficacité de l’action seront  Les analphabètes sont convaincus de l’importance de l’alphabétisation  Ils sont assidus pendant l’apprentissage  Ils sont prêts à assimiler le cours.

b) La population concernée  Les notables du Fokontany dont 1 par village : 5  Les membres du CLA : 8  Les membres de l’organisme Promoteur : 2  Les membres du CTD : Maire – PCLS : 2 Total : 17 Profil : Agé de 18 à 60 ans Sait lire et écrire  Les futurs stagiaires seront donc capables de sensibiliser, convaincre et motiver les analphabètes à devenir apprenants et être assidus jusqu’à la fin de la campagne d’alphabétisation.  Ils seront payé, pendant la formation, mais pendant la campagne de pré-alphabétisation, ils ne le seront pas ; l’action de fera par bénévolat. Les acquis pendant la formation restent pour eux comme des acquis pour leur épanouissement et pour le développement de la société.

c) Les objectifs de formation ou objectifs généraux A l’issue de cette formation les responsables de pré- alphabétisation seront capables de communiquer, et de maîtriser les stratégies d’approche aux analphabètes, et de maîtriser la technique de planification d’une campagne de pré- alphabétisation. Pendant la formation, on évaluera les apprenants sur les points suivants :

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Savoir communiquer : - Connaître la place de la communication dans le rôle d’un animateur. - Définir les 5 composantes de la communication interpersonnelle - Connaître les obstacles à la communication - Savoir écouter

Maîtriser les stratégies d’approche aux analphabètes - Connaître le but de l’alphabétisation - Connaître l’inconvénient de l’analphabétisme - Connaître l’avantage de l’alphabétisation - Connaître l’importance du jumelage de la campagne d’alphabétisation avec l’action HIMO.

Maîtriser la technique de planification d’une campagne de pré –alphabétisation - Etre capable d’établir un programme de sensibilisation - Savoir conduire une réunion hebdomadaire pour l’alphabétisation des apprenants - Savoir établir un rapport d’activité.

d) Les modalités de mise en œuvre d .1. TABLEAU N°14 : Les orientations pédagogiques : Objectifs de l’action de formation Modalités d’organisation • Savoir communiquer Le groupe (Méthode Découvert) • Maîtriser les stratégies d’approche Le cours (Méthode magistrale) aux analphabètes. • Maîtriser la technique de Le cours et le groupe (Méthode co- active) planification d’une campagne de pré- Alphabétisation.

d.2 .Les formateurs  Etre formateur de formateurs  Etre capable de maîtrises l’approche andragogique  Etre expérimenté en matière de communication

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77

77

d.3. La durée de formation

Tableau n°15 : LE CALENDRIER HORAIRE 1ère journée 2ème journée 3ème journée 4ème journée 8h 00- 08 h 30 Accueil de participants Restitution- exposé Restitution- exposé Restitution- exposé 8h 30- 10 h 00 Bienvenu –discours Savoir écouter -L’importance du -Etablissement Contexte cadre de la formation Ecoute passive jumelage de la campagne d’un rapport (orientation – présentation des Ecoute active d’alphabétisation avec d’activité participants, attentes, craintes –pré-test) l’action HIMO Exercice P A U S E 10 h 30- 11 h Introduction à la formation Exercices Module C : La technique Post-test et (But- Objectif et programme) de la planification d’une évaluation finale campagne de pré- alphabétisation : 11 h – 12 h 30 Module A : Savoir communiquer Analyse – Critique -Etablissement d’un CLOTURE La place de la communication dans les programme de rôles d’un animateur sensibilisation Exercices D E J E U N E R 14 h00-15 h 30 Les 5 composantes de la communication Module B : Maîtriser les stratégies La conduite d’une réunion (Emetteur- récepteur- canal – message- d’approche aux analphabètes : Feed-back) -Les inconvénients de l’analphabétisme Exercice de communication : -Le but de l’alphabétisation. Formuler un message : Préciser les 5 composantes de la communication P A U S E 15 h45-16 h 45 Les obstacles à la communication Les avantages de l’alphabétisation Exercices 16 h 45- 17 h Travail de groupe Travail de groupe Travail de groupe Préparation de la restitution Préparation de la restitution Préparation de la restitution

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d. 4. Le lieu, le matériel  La mise en œuvre,  La marge de manœuvre pour conduire et organiser  Les moyens Tableau n° 16 : MODULE A : SAVOIR COMMUNIQUER

OBJECTIFS SPECIFIQUES THEME DUREE ACTIVITE MATIERIEL DIDACTIQUE Connaître la place de la - La communication pour le 1h30’ - Discussion - Chaises et tables 11 communication dans le rôle d’un changement de comportement - Cours Papier grand format r animateur - Les étapes de changement de -Markers,Flipchart comportement 12 -Cahier, stylo

Connaître les 5 composantes de la Emetteur – récepteur- canal message- 1h30 1) Réaliser un exemple de -idem- communication Feed-back communication (émettre un message a le fil indien) (2-3 fils)

2) Analyse- critique

3) Identifier les 5 composantes

4) Définir les 5 composantes Enumérer Les obstacles à la communication Enumérer –Expliquer 1h Enumérer -idem- Savoir écouter L’Ecoute passive 1h30’ Démonstration -idem- L’écoute active Analyse- Discussion – Synthèse

11 Christine GREISHABER, Allemagne, Année 2000, Pas à pas, Développement des groupes, pp 29-32 12 Estelle FONTAINE, M. i. c, Madagascar, Année 1984, Communications interpersonnelles, pp 25-26

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Tableau n°17 : MODULE B : MAITRISER LES STRATEGIES D’APPROCHE AUX ANALPHABETES OBJECTIFS SPECIFIQUES THEME DUREE ACTIVITE MATIERIEL DIDACTIQUE

Connaître les inconvénients -Sur le plan individuel 1h Discussion -Flipchart, cahier, stylo de l’analphabétisme -Sur le plan social Synthèse - marker - Sur le plan économique -Sur le plan politique Connaître le but et les -Sur le plan individuel 1h30 Discussion avantages de -Sur le plan social Synthèse -idem- l’alphabétisation -Sur le plan économique -Sur le plan politique

Connaître l’importance du Les problèmes économiques des apprenants et 1h30 Exposé jumelage de la campagne leur non assiduité d’alphabétisation avec l’action HIMO -idem- Impact de l’action HIMO pour les apprenants : Discussion - sur le plan économique Synthèse - et social Technique organisationnelle pour le jumelage

de l’action HIMO avec la campagne Exposé d’alphabétisation

Tableau n°18 : MODULE C : LA TECHNIQUE DE LA PLANIFICATION D’UNE CAMPAGNE DE PRE-ALPHABETISATION

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THEMES DUREE ACTIVITE MATIERIEL DIDACTIQUE OBJECTIFS SPECIFIQUES Etre capable d’établir un La perception de la population 30’ Exposé - Flipchart programme de cible. Détecter l’attente, les - marker,cahier,stylo sensibilisation en pré- besoins et l’exigence de la alphabétisation population cible Etablir un programme : contenu et 1h - Discussion calendrier de sensibilisation - Synthèse 30’ - Exercice Etre capable de conduire - Les préparatifs 30’ - Discussion –Synthèse une réunion - Les règles à respecter pour 30’ - Discussion –Synthèse - idem- réussir une réunion. - Les contenus d’une réunion 30’ - Discussion –Synthèse Exercice d’application 1h - Travail en groupe Critique –Analyse - Discussion Etre capable d’établir un - La technique organisationnelle 45’ - Exposé – cours rapport d’activité de rapport pendant une campagne - Etablissement d’une fiche de 45’ - Exposé – Discussion - idem- rapport et de synthèse - Exercice d’application

La formation se déroulera en salle.

d. 5. Les coûts : (Formation en communication) - Team building 1-2 jours - Per-diem - Pause-café - Frais- taxi - Formation * Frais de déplacement aller-retour (Taxi-brousse) * Location de salle : Apport des bénéficiaires (commune) * Fournitures individuelles - Cahier 500 Ar - Stylo bleu, rouge 500 Ar Nombres des (participants + Formateur) - Photocopies des documents 5 000 Ar * Secrétaire fournitures de formation : - Flip- chart: 6 000 Ar - Support: 70 000 Ar - Marker : (4) 4 000 Ar 140 500 Ar - Chemise (5) 1 500 Ar - Classeur de référence : 5 000 Ar * Restauration : Pause café : 2 fois par jour Déjeuner : 1 fois/jour * Per diem – participants : 30 000 Ar/ jour - Formateurs : 30 000 Ar/jour * Indemnité- Formateur : 7 000 Ar/jour * Frais de déplacement des participants jusqu’au lieu lier de formation néant. * nombre de participants : 17 * nombre de formateur : 2 Voir annexe VIII Modalité de facturation et de paiement Il est recommandé de recueillir toutes les factures d’achat et de signer à chaque paiement en guise de pièces justificatives.

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d.6. L’évaluation :

Elle se fait pendant la formation et après l’application L’évaluation pendant la formation est une évaluation formative 13 (voir annexe VII)  Juste avant la formation : un pré-test  Pendant la formation : une évaluation formative interactive et diagnostique  Juste après : une évaluation formative ponctuelle : un post-test

L’évaluation après l’application, c’est à dire après la campagne de pré –alphabétisation est une évaluation sommative.

d.6.1. L’évaluation pendant la formation L’évaluateur est le formateur.

d. 6.1.1. Le pré-test 1)- Identité :  Nom  Prénoms  Age  Situation de famille  Profession  Responsabilité dans la société

2)-Questionnaires 2..1. Connaissance générale : Donner :  Le nombre de Fokontany dans votre commune  Le nombre de votants dans la commune  Les noms de tous chefs de Fokontany de la commune  Le nombre et les noms des villages de votre Fokontany

13 Pr RATSIMBAZAFY Ignace, Ingénierie de Formation, Evaluation et analyse d’impact d’une action de formation ; DESS/EFA 2006-2007.

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2.2. Connaissance sur le thème  Donner le sens du mot : Alphabétisation  Enumérer les avantages de l’alphabétisation  Déterminer d’avance les obstacles possibles pendant la campagne de pré- alphabétisation : - pour vous ? - et pour les cibles ?  Evoquer les problèmes possibles des apprenants pendant la campagne de pré- alphabétisation  Quelles solutions proposez-vous ?  Qu’est-ce- qu’on attend de vous ?

d. 6.1.2. Pendant la formation L’évaluation se fera par des exercices pratiques suivis de critique et de synthèse.

d. 6.1.3. Le post-test 1) Identité : - Nom - Prénoms

2) Questionnaires : 1) La communication a une grande place dans le rôle d’un animateur donner 2 raisons 2) Enumérer les 5 composantes de la communication 3) Donner 3 obstacles à la communication 4) Définir l’alphabétisation 5) Enoncer : - deux inconvénients de l’analphabétisme - deux avantages de l’alphabétisation 6) Donner la raison pour prouver la nécessité du jumelage de l’action HIMO avec l’alphabétisation 7) Dire pourquoi doit- on connaître la perception de la population cible avant d’établir un programme de sensibilisation. 8) Donner trois règles à respecter pour réussir la conduite d’une réunion.

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d. 6.2. Evaluation après application Il s’agit d’une évaluation sommative externe, c’est-à-dire qu’on se réfère à des critères d’atteinte des objectifs. L’évaluateur est le prestataire.

d. 7. Le pilotage Le suivi est effectué par l’organisme Promoteur, qui est le commanditaire, et le Maire de la commune. Par la DVV International qui est le maître d’ouvrage.

6.1.3. La formation en gestion de ressources 6.1.3.1. Contexte Les responsables communaux doivent être capables de gérer des ressources de façon rationnelle. L’incapacité des responsables communaux à gérer les ressources en priorisant les activités à la base du développement sont à l’origine du retard au développement dans les communes rurales, en occurrence l’analphabétisme.

6.1.3.2. Thème : Formation en gestion rationnelle des ressources. Objectif de changement : Motiver les apprenants en alphabétisation grâce à l’action HIMO financée en partie par la commune. Population cible : o Le Maire o Les Adjoints au Maire o Les membres du conseil communal

6.1.3.3. Déclinaison des objectifs Objectifs de formation : o Etre capable de gérer des ressources financières et environnementales

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o Etre capable de gérer des ressources humaines

Objectifs pédagogiques : o Etre capable de gérer un budget communal o Etre capable de concevoir des programmes d’activité par ordre de priorité, tout en conservant l’environnement o Etre capable d’établir un budget relatif à la mise en œuvre des activités. o Etre leader 6.1.3.4. Contenu o Le budget communal o Les organisations de travail dans l’établissement d’un budget o Les attributions de l’ordonnateur, du comptable et ceux qui collaborent pour mener à bien la gérance du budget. o Inventaire et priorisation des besoins o Proposition de programme d’activités répondant aux besoins o Elaboration de calendrier o Budgétisation des activités o Comptabilité o Communication o Leadership 6.1.3.5. Modalités o Le groupe o Le cours

6.1.3.6. Le cahier des charges

a. Le but de l’action Formation des responsables de la commune rurale de SAROBARATRA, en gestion des ressources pour pouvoir réaliser une action HIMO, jumelée avec la campagne d’alphabétisation. Les apprenants en alphabétisation ne sont pas très assidus, malgré leur volonté à apprendre, à cause de leur situation économique. On propose alors cette formation, pour que la commune rurale trouve le moyen de financier en partie une action HIMO, pour pouvoir rémunérer apprenants.

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Les enjeux seront : Sur les plans technique et économique

 L’efficacité de la gestion des ressources de la commune, pour réaliser des activités de développement au sein même de la commune.  Les apprenants en alphabétisation pourront suivre l’apprentissage parce qu’ils trouveront du travail dans la demi-journée, et pourront suivre les cours après.  Le non accomplissement de ce programme crée un blocage où diminue l’assiduité des apprenants.

Sur les plans social et environnemental

La réalisation de l’action HIMO sera une intégration des activités de développement dans la campagne d’alphabétisation, et les apprenants vont s’initier à ces activités. De plus il y aurait une amélioration de l’environnement, selon l’activité réalisée par exemple : aménagement des rues, reboisement. Toute la population pourrait en bénéficier. Dans le cas contraire, il y aura marginalisation de la campagne d’alphabétisation aussi bien au niveau de la population, qu’au niveau des responsables.

Les indicateurs de l’efficacité de l’action seront : o Ressources communales bien gérées o Action HIMO bien accomplie o Apprenants en alphabétisation motivés pour suivre l’apprentissage. b. La population concernée • Le Maire de la commune rurale (1) • L’adjoint (les adjoints) au maire (2) • Les membres du conseil communal (8) • Total : 11 Profil : - âgé de 20 à 60ans - sait lire et écrire

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c. Les objectifs de formation ou objectifs généraux A l’issue de cette formation, les responsables de la commune rurale seront capables de gérer un budget communal, de concevoir des programmes d’activité par ordre de priorité, tout en conservant ou en améliorant l’environnement, d’établir un budget relatif à la mise en œuvre des activités, de leadership. Pendant la formation, on évaluera les apprenants sur les points suivants :

Etre capable de gérer un budget communal : -Etablir un budget communal -Connaître l’attribution de l’ordonnateur, du comptable et ceux qui collaborent pour mener à bien la gérance du budget.

Etre capable de concevoir des programmes d’activité par ordre de priorité - Inventorier et prioriser les besoins tout en considérant l’environnement. - Proposer des programmes d’activités répondant aux besoins de la population - Elaborer un calendrier

Etre capable d’établir un budget relatif à la mise en œuvre des activités - Budgétisation des activités - Savoir comptabiliser

Etre leader - Définir un leader et leadership - Connaître les formes de leadership - Connaître les styles de leadership - Connaître les attitudes d’un leader - Savoir comment devenir un leader

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d. Les modalités de mise en œuvre d. 1. TABLEAU N°19 : Les orientations pédagogiques : Objectif de l’action de formation Modalité d’organisation - Etre capable de gérer un budget Le cours communal - Etre capable de concevoir des Les groupes – Les cours programmes d’activité par ordre de priorité - Etre capable d’établir un budget relatif à Les groupes – Les cours la mise en œuvre des activités - Etre leader Les groupes – Les cours d. 2. Les formateurs o Etre Formateur o Maîtrise la gestion et la comptabilité administrative o Etre Formateur en leadership

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d. 3. La durée de formation TABLEAU n°20 : Le calendrier de formation HORAIRE 1ère Journée 2ème Journée 3ème Journée 4ème Journée 5ème Journée 6ème Journée 08h00 – 8h30 Accueil des participants Restitution Restitution Restitution Restitution

08h30- 10h00 Bienvenu – Discours Module B : Etre capable comptabilité Selon Daniel Etape 1 : Post test et Contexte cadre de la des concevoir des Goleman Refuser d’être évaluation h) formation (Présentation des programmes d’activité anonyme (1 participants, attentes - Inventaire des besoins : - Etape 2 : 30’ crainte pré-test) comment les détecté - Prioriser les besoins (selon budget) PAUSE CLOTURE 10h30 – 11h Introduction à la - Proposition de Exercices – Exercice (1 1) Etape 2. formation (But- objectif et programme d’activité corrections Apprendre à programme) dirigé 1 h30 Etape 3 : Influencés les autres 30’

11h -12h30 Module A : Etre capable Elaborer un calendrier RESTITUTION - aptitude d’un leader de gérer un budget Exercice (1 h) communal Critique- Synthèse Etablir un budget communal

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D E J E U N E R 14h- 15h30 Module C : Etablir un Module Comment développer Exercices budget relatif à la mise en D Leadership son leadership œuvre des activités. - Définition d’un - leader – udgétisation des activités leadership, Exercice d’application Pouvoir- Autorité et influence - Les formes de leadership PAUSE 15h45 –16h45 Les attributions de ceux Critique synthèse Les styles de Comment devenir un Sager un bon qui collaborent pour gérer leadership leader vendeur le budget – selon Lippit et Ce qui constitue le white 20’ pouvoir d’un vrai -selon Blakc et leader. Mouton 30’ -selon Rensis Likert 10’ 16h45-17h Préparation de la Préparation de la Devoir de groupe Devoir de groupe Devoir de restitution par groupe restitution par groupe groupe

104

d. 4. Le lieu, le matériel • La mise en œuvre • La marge de manœuvre pour conduire et organiser l’action • Les moyens TABLEAU N° 21 : Module A : Etre capable de gérer un budget communal OBJECTIF Thèmes Durée Activité Matériel didactique SPECIFIQUE Etablir un budget Budget, budget primitif, 1h Cours communal Budget additionnel, questionnaires Flipchart, marker , compte administratif, cahier, contenu d’un budget stylo Organisation de travail 30’ Cours -idem- (calendrier) questionnaires Les différents types 1h30 Cours -idem- d’impôts questionnaires Les attributions des 30’ Cours -idem- - Chefs de villages questionnaires

* Des conseillers 30’ Cours -idem- communaux questionnaires *du maire et son équipe *les services publics *le District * L’ordonnateur et du comptable

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TABLEAU n°22 : Module B : Concevoir des programmes d’activité… Objectif spécifique Thème Durée Activité Matériel didactique Inventaire des Comment le détecter ? 30’ Exposé Flipchart, cahier, stylo, besoins - Par les biais des Marker. notables et des responsables de FKT - Par les descentes Prioriser les besoins - Analyser leurs Exposé -idem- importances : 45’ économique, social, environnemental 15’ - Prioriser selon leur importance Exercice d’application

Proposition des - Proposer selon leur 45’ Exposé -idem- programmes des priorité activités - Etude des faisabilités - Détecter les moyens disponibles et apport des bénéficiaires, les moyens fournir

Elaborer un calendrier Possibilité de réalisation 45’ Exposé -idem- dans le temps Délai Choix de saison Exercice 30’ Travail de groupe Critique – Synthèse 30’ Discussion

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TABLEAU n°23: Module C : Etablir un budget relatif à la mise en œuvre des activité Objectif spécifique Thème Durée Activité Matériel didactique Budgétisation des - Dépenses possibles 1h 30’ Cours Flipchart, marker, activités - Ressources disponibles Cahier, stylo. Solutions proposées - Exercice d’application

1h 30’ - Critique – Synthèse

30’ Comptabilité Présentation du Cours -idem- compte à colonnes 45’ séparée à colonnes 45’ mariées avec solde Exercice d’application 30’ Correction 30’

TABLEAU n°24: Module D: Leadership 14

Objectif Thème Durée Activité Matériel didactique spécifique Définition d’un - Essai de définition de 1h Cours – Cahier –Stylo –Feuille leader leader et leadership Débat Flipchart, marker. - Définition du pouvoir, de l’autorité et de l’influence Forme de Les deux formes de 30’ Cours – -idem- leadership leadership Débat * Leadership de droit ou leadership formel * Leadership de fait ou leadership informel Styles de leadership - Selon Lippitt et White 30’ Cours – -idem-

14 Madame Paulette AIMEE, Leadership, Module Anglais, DESS/EFA 2006-2007.

106 107

Débat * Leadership

 autoritaire

 démocratique ou

participatif  «laissée faire »

- Selon Blake et Mouton 45’  Cours – Autoritaire  Débat Débonnaire  Démagogique  Utopiste  Centriste

- Selon Rensis Likert

*Leadership 10’ Cours –  Despotique Débat  Bienveillant

 Consultatif

 Participatif

- Selon Daniel Goleman

*Leadership 1h  Coercitif Cours –  Autoritaire Débat  Affectif  Démocratique  Meneur  Coach Aptitudes d’un - Leadership efficace 1h -idem- leader - L’intelligence émotionnelle dans le domaine du travail

Comment - Exercer un leadership 30’ Flipchart, marker, développer son efficace Cahier, stylo, leadership - Adopter les pratiques 30’ d’un leadership mobilisateur - S’affirmer dans son rôle de leadership 30’

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Comment devenir - Le pouvoir personnel 30’ -idem- un leader ? d’un vrai leader. - Etape 1 : Refuser d’être h 1 anonyme

*Avoir des talents spéciaux *Etre toujours impeccablement poli *Etre respectueux envers les autres

*Apprendre comment séduire les gens Etape 2 : Apprendre à diriger *Trouver un soutien 2h efficace

*Quelques conseils pratiques Etape 3 : Influencer les autres *Savoir- Flatter - écouter 1h30 -Recevoir des critiques *Oublier la vengeance personnelle

*Eviter la familiarité

déplacée

*Gérer le temps

Exercices 1h30 Soyer un bon vendeur

La formation se déroulera en salle

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d. 5 Les Coûts - Team building 1-2 jours - Per-diem - Pause-café - Frais- taxi - Formation * Frais de déplacement aller-retour (Taxi-brousse) * Location de salle : Apport des bénéficiaires (commune) * Fournitures individuelles - Cahier 500 Ar - Stylo bleu, rouge 500 Ar Nombres des (participants + Formateur) -Photocopies des documents 10 000 Ar * Secrétaire fournitures de formation : - Flip-chart: 6 000 Ar - Support: 70 000 Ar - Marker : (4) 4 000 Ar 145 500 Ar - Chemise (5) 1 500 Ar - Classeur de référence : 10 000 Ar * Restauration : Pause café : 2 fois par jour Déjeuner : 1 fois/jour * Per diem – participants : 30 000 Ar/ jour - Formateurs : 30 000 Ar/jour * Indemnité- Formateur : 7 000 Ar/jour * Frais de déplacement des participants jusqu’au lieu lier de formation néant. * nombre de participant : 11 * nombre de formateur : 2 Voir annexe IX

Modalité de facturation et de paiement Il est recommandé de recueillir toutes les factures d’achat et de signer à chaque paiement en guise de pièces justificatives.

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d.6. L’évaluation

Elle se fait pendant la formation et après l’application comme dans le cas précèdent, l’évaluation pendant la formation est une évaluation formative : - juste avant la formation : un pré-test. - Pendant la formation : une évaluation formative interactive et diagnostique. - Juste après : une évaluation formative ponctuelle : un post- test. L évaluation après l’application sera une évaluation sommative

d.6.1.L’ évaluation pendant la formation L’évaluateur est le formateur .

d.6.1.1.Le pré- test. 1) Identité : -Nom -Prénoms -Age -Situation familiale -Attribution dans la commune rurale

2) Questionnaires :

2 .1. Connaissance générale Donner : -L’ organigramme de la commune. -L’ attribution de chaque composant -Le nom du chef de District -L’ attribution de votre chef de District -Le nombre de communes qui composent votre District

2.2. Connaissance sur le thème 2.2.1. -Qu’est-ce qu’un budget communal -Quel est le contenu d’un budget

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-Citer quelques exemples d’impôts que vous connaissez 2.2.2. - Par quels moyens le Maire peut-il connaître les besoins de la population ? -Comment peut-il réaliser ce besoin ? (Donner 4 étapes) 2.2.3 . - Pour réaliser une activité comment peut-on la budgétiser - Représenter un tableau de comptabilité que vous connaissez 2.2.4 . -Qu’entendez vous par le terme : leadership ? - Le leadership dans la vie peut être « de droit » ou « de fait », donner pour chacun d’eux un exemple. - Il existe plusieurs types de leadership. Citez-en 2 que vous connaissez - Donnez 4 qualités d’un leader.

d.6.1.2.L’ évaluation pendant la formation L’évaluation se fera par des exercices pratiques, suivies de critique et de synthèse.

d. 6.1.3. Le post- test

1) Identité -Nom -Prénoms

2) Questionnaires

2.1 Le budget 2.1.1. Définir- un budget -un budget primitif -un budget additionnel -un compte administratif 2.1.2. Donner la période de l’année où l’on établit : - le budget primitif - le budget définitif 2.1.3. Citer 3 exemples d’impôts 2.1.4. Donner 3 entités qui collaborent pour bien gérer le budget communal et préciser leurs rôles respectifs.

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2.2 Concevoir des programmes d’activité 2.2.1 . Comment peut-on détecter les besoins ou activité dans la commune ?donner 2 possibilités 2.2.2. Comment préciser les besoins. 2.2.3 . Pour réaliser un programme d’activité, donner 3 étapes à franchir.

2.3 Etablir un budget relatif à la mise en œuvre des activités 2.3.1 . Pour budgétiser une activité, quelles sont les étapes à suivre ? 2.3.2. Donner les éléments dans la présentation du compte.

2.4. Leadership 2.4.1 . Définir - un leader - le leadership 2.4.2 . Définir- le leadership de droit -le leadership de fait 2.4.3 . Citer 5 styles de leadership, et selon vous lequel êtes le plus efficace ? 2.4.4. Donner 4 qualités d’un leader efficace. 2.4.5 . Pour développer son leadership, donner 3 attitudes à adopter. 2.4.6. Donner les 3 exercices à faire pour acquérir le pouvoir personnel d’un vrai leader. 2.4.7 . Quel est l’avantage d’un bon vendeur ?

d.6.2. Evaluation après application

d.6.2.1 Les évaluateurs sont : - les formateurs - le membre de bureau de District.

d.6.2.2 Contenu de l’évaluation *Budget -réalisation –du budget primitif -du budget définitif -participation des différentes entités *réalisation des programmes d’activité -Pertinence

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-budgétisation -comptabilité -organisation de travail *délai *répartition des tâches *Leadership -efficacité –dans le domaine de travail -dans la société

d. 7. Le pilotage Le suivi est effectué par: - Le formateur. -Le chef de District et son équipe - Le maître d’ouvrage

6.2. SUIVI DU PROJET

TABLEAU N° 25 : TABLEAU DE SUIVI DES ACTIVITES Indicateur de Attendu Réel Ecart observation résultat

Tous les éléments qui se trouvent dans l’ « indicateur objectivement vérifiable » du cadre logique de l’alphabétisation doivent figurer dans la colonne : « Indicateur de résultat », (voir page 64). Une évaluation sera réalisée pour chaque activité selon les membres de pilotage. Le principe à suivre se trouve dans l’annexe VII.

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CONCLUSION GENERALE La principale cause de l’analphabétisme à Madagascar est la pauvreté. Pauvreté de l’Etat, ne pouvant pas engager des enseignants dans toutes les zones enclavées, pauvreté de la population, ne pouvant pas assurer la prise en charge de toutes les activités éducatives (Formelle et non Formelle), pauvreté de la population ne pouvant pas scolariser les enfants, ou n’étant pas consciente de l’importance de l’enseignement. Or l’analphabétisme engendre des difficultés dans l’épanouissement de l’individu : dans la réalisation de ses besoins, dans sa relation sociale et dans sa participation au développement. Ainsi le retard au développement de la personne, a un impact au point de vue familial et social. Depuis 1949, l’UNESCO ne cesse de d’organiser des rencontres internationales et de réaliser des programmes pour promouvoir l’alphabétisation dans le monde. L’année 1990 fut célébrée comme « Année Internationale de l’Alphabétisation ». Ainsi, la Conférence Mondiale d’Education Pour Tous se déroulait cette même année à Jomtien, Thailande. L’importance du rôle des adultes dans les changements locaux et internationaux était mise en valeur lors de la Conférence Internationale sur l’Education des Adultes en 1997. Et en 2000, c’était le Forum de Dakar qui fixait l’année 2015 comme l’année ou les droits éducatifs fondamentaux seront à la portée de tous. L’Etat Malgache a déjà fait beaucoup d’effort dans l’éradication de l’analphabétisme, depuis la première République jusqu’à nos jours. Avant l’année 2007, c’était le Ministère de la Population qui en était le responsable ; entre 2007-2009, c’était le Ministère de l’Education Nationale, sous la responsabilité de la Direction de l’Alphabétisation, depuis le mois de Mai 2009, c’est toujours le Ministère de l’Education Nationale, mais sous la responsabilité de la Direction de l’Education Préscolaire et de l’Alphabétisation. Cet effort n’est pas sans fruit, mais le résultat n’est pas toujours satisfaisant : on compte encore 52% d’analphabètes à Madagascar en 2000. Les campagnes d’alphabétisation réalisées jusqu’à présent ont rencontrés beaucoup de difficultés. C’est le cas du Fokontany de Fialofa, dans les sites de Mananimora et d’Antaninandro, dans la Commune Rurale de Sarobaratra, District de Miarinarivo, Région d’ITASY.

Cette commune a une grande potentialité de production rizicole, mais la population s’appauvrit après le cyclone Gafilo de 2005 ; par suite de l’usure d’un pont-barrage qui irriguait la plaine et par la non évacuation des canaux.

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La campagne d’alphabétisation s’est déroulée du Janvier en Octobre 2006 dans deux sites : Mananimora et Antaninandro. Les résultats n’étaient pas satisfaisants vu la non motivation des apprenants et leur pauvreté ; de plus l’un des deux alphabétiseurs n’a pas terminé la phase de post- alphabétisation. En effet, les apprenants ne sont pas motivés et arrivent à s’absenter très longtemps pour des raisons pas très valables ; en plus le problème de survie poussent la plupart d’entre eux à s’absenter souvent .Cette pauvreté peut même perturber leur concentration en plein apprentissage. Le non achèvement de la campagne pour le site d’Antaninandro était aussi catastrophique pour les apprenants car l’alphabétiseur qui prenait d’autre engagement dans le Fokontany avait du mal à reprendre la campagne. Vis à vis de ces résultats, nous avons proposé des solutions sur le plan politique, psycho- sociologique et économique. Un projet d’alphabétisation a été proposé :- une formation en communication pour les responsables de la pré- alphabétisation, dans le but de bien sensibiliser et motiver les analphabètes ; c’est très importante pour leur préparation psychologique. - une formation en gestion des ressources et en leadership pour les responsables communaux, pour que la commune puisse contribuer à la réalisation de l’alphabétisation tout en bien gérant le budget communal et financer une action « HIMO » adaptée. Ainsi, les apprenants peuvent au moins suivre la phase d’alphabétisation sans pour autant être distraits par des problèmes de survie. L’avantage de l’action HIMO est aussi la participation des apprenants aux activités de développement. De plus, ces actions HIMO peuvent aider le FOKONTANY, comme l’entretien routier, et le reboisement, surtout dans cette commune où la forêt fait défaut. La part de subvention communale annuelle pour des actions de développement doit être donc régulière, pour que, les responsables puissent réaliser leurs programmes. Sur le plan politique, la stratégie nationale de l’alphabétisation proposée durant l’atelier du 27.28 Août 2008, était bien planifiée .L’Etat composé du MEN, DREN, CISCO, ZAP : constituant la Structure Technique Déconcentrée joue le rôle de gardien de norme et de qualité, tandis que la Région et la Commune constituant la Collectivité Territoriale Décentralisée jouent le rôle de maître d’ouvrage. Les associations, firmes ou ONG sont les maîtres d’œuvre. Mais il est à noter que les responsables et les notables de la commune et dans les FOKONTANY contribuent en sensibilisant la population et en créant des lois obligeant les analphabètes à suivre l’apprentissage.

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Sur le plan technique : premièrement il faut bien choisir le moment de réalisation de la campagne d’alphabétisation en milieu rural tout en tenant compte du rythme de vie des paysans ; et deuxièmement, il faut consacrer plus de temps au calcul pendant l’apprentissage : De plus il faut bien choisir un alphabétiseur conscient de sa responsabilité. Une prise en charge de financement des micro-projets montés par les apprenants pendant la post-alphabétisation va renforcer leur acquis après l’apprentissage, ainsi que leur adhésion dans des groupements sociaux. L’assiduité des apprenants et la réussite de la campagne d’alphabétisation dans les FOKONTANY vont diminuer petit à petit le taux d’analphabétisme et va ouvrir une voie sur l’application de la nouvelle technologie dans le monde rural. Et selon le thème de la journée mondiale célébrée le 08 Septembre 2008 « L’alphabétisation est le meilleur remède » ; c’est le remède à la pauvreté matérielle, intellectuelle et morale au sein de la population, de la nation et du monde, parce que tant qu’il existe encore de pays pauvres, l’économie mondiale est toujours mise en jeu, et la souveraineté de ces pays pauvres sont toujours fragiles. Le thème de la Journée Mondiale de l’Alphabétisation célébrée cette année était : « Le pouvoir de l’Alphabétisation ». Ce pouvoir véhicule une force qui est le point de départ de toute activité de développement, alors l’Etat, la population et toutes les entités qui travaillent dans le secteur de développement ont le devoir de promouvoir cette unité de programme dans le cadre de l’Education- Formation.

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ANNEXE I: APERÇU STATISTIQUE

APERÇU GENERAL

En 2000, un adulte sur cinq de plus de 15 ans, était analphabète. On comptait environ 860 millions d’adultes analphabètes dans le monde en 2000. Si la tendance actuelle se maintient, il y aura environ 800 millions d’adultes analphabètes en 2015. Les projections prévoient que d’ici à 2015, le taux d’alphabétisation sera monté à 85 pour cent, en deçà de l’objectif de l’EPT, fixé à 90 pour cent.

APERÇU STATISTIQUE

APERÇU REGIONAL

- En 2000, environ 70 pour cent des adultes analphabètes vivaient dans trois régions : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et de l’Ouest, et les États arabes et l’Afrique du Nord. - L’Asie de l’Est et le Pacifique affichaient un taux global d’alphabétisation de 86 pour cent, avec une population analphabète estimée à un total de 185 millions. - La région de l’Amérique latine et les Caraïbes compte 39 millions d’analphabètes, soit 11 pour cent de la population adulte totale.

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-

Disparités entre les sexes

- Les deux tiers des adultes analphabètes sont des femmes.

- En 2000, il y avait 236 millions de femmes analphabètes de plus que d’hommes ; les projections montrent qu’en 2015, cet écart sera de 215 millions.

- L’écart entre les sexes était plus prononcé dans les États arabes et l’Afrique du Nord et en Asie du Sud et de l’Ouest (environ 23 points dans chacune de ces régions).

Source : Statistique de l’UNESCO

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ANNEXE II : FORUM DE DAKAR

Les 06 objectifs du cadre d’action du Forum de Dakar 2002 sur l’Education Pour Tous : i. Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés ; ii. Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles et les enfants en difficulté ou issus de minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de suivre jusqu’à son terme ; iii. Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats, ayant pour objet l’acquisition des connaissances ainsi que des compétences nécessaires dans la vie courante. iv. Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment les femmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et l’éducation permanente. v. Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire, d’ici 2015, et instaurer l’égalité dans ce domaine d’ici 2015, en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite. vi. Améliorer sous tous les aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour des résultats d’apprentissage reconnus et qualifiables, notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante.

UNESCO, Objectifs du Forum de Dakar 2002 sur l’Education, Education Pour Tous.

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ANNEXE III : EDUCATION

Quelques informations sur l’éducation des populations à travers le monde :  10 septembre 2007 : 774 millions de personnes sont analphabètes dans le monde en 2007  29 Janvier 2007 : l’UNICEF et l’UNESCO outrés face à l’attaque d’une école de jeunes filles à Bagdad  31 Octobre 2006 : UNESCO rapport annuel « Education Pour Tous »  8 Septembre 2006 : UNESCO journée internationale de l’alphabétisation  12 Avril 2006 : En Equateur, 88% des écoles sont détériorées ou détruites  10 Novembre 2005 : Le monde compte 20% d’analphabètes  10 Mars 2005 : 60% des jeunes Afghanes ne vont pas à l’école  05 Mars 2005 : Inde & Bangladesh 28 millions de fillettes privées d’école  23 Novembre 2004 : Trop d’enfants ne vont pas à l’école dans le monde L’UNESCO rapporte que plus de 100 millions d’enfants ne vont pas à l’école dans le monde en 2004.  23 Novembre 2002 : L’analphabétisme dans le monde. L’institut de statistiques de l’UNESCO, basé à Montréal, publie une carte du monde de l’analphabétisme dans le monde en 2002.

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ANNEXE IV : POLITIQUE DU MEN SUR L’ALPHABETISATION (FIN 3 ème REPUBLIQUE) Responsable d’alpha bétisation Responsabilité de DREN Responsabilités CISCO Responsabilités ZAP Assurer la qualité de la formation des différentes personnes ressources Former recycler les personnes ressources en formation dans Organiser les séances de Proposer des personnes l’alphabétisation des jeune et formation et assurer le suivi susceptibles d’être des adultes post formation formateur Mettre à jours les textes Informer les principales Informer les principales Informer sur la bonne régissant les cadres en Promulguer les textes et leurs personnes concernées sur personnes concernées sur les application alphabétisation des jeunes et applications sur le statut des les textes et veiller sur textes et veiller sur leurs (conformité) aux des adultes personnes leurs applications applications textes Former les animateurs/encadreurs et les Organiser les formations animateurs/alphabétiseurs en des Informer sur les alphabétisation des jeunes et S’assurer de la conformité des encadreurs/animateurs Superviseur la formation des déroulements réels des adultes formations réalisées avec le DALPHA animateurs/alphabétiseurs des formations Assurer l’alphabétisation des enfants et des adultes Identifier les besoins en Classer les priorités des Capitaliser les différents Classer les besoins recensés Informer sur les formation en alphabétisation besoins recensés au niveau de besoins recensés par les au niveau de sa réalités des besoins à

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des jeunes et des adultes la base différences partenaires circonscription la base

Participer à Informer le Assurer l’alphabétisation des Planifier les actions à réaliser l’identification des Participer à la réalisation et déroulement let le enfants déscolarisés/non et assurer leurs conformités acteurs et suivre les l’encadrement des actions bon déroulement des scolarisés aux textes actions l’alphabétisation actions Réaliser les actions intégrées Participer à la planification des Participer à Superviser les actions au Informer le d’alphabétisation des actions et assurer leurs l’identification des firmes niveau de la circonscription déroulement let le adultes :pré-alphabétisation, conformités des textes d’alphabétisation, initier et informer les autorités des bon déroulement des alphabétisation et post- les actions au niveau problèmes actions à la base alphabétisation DREN Réaliser et diffuser les outils Recenser et analyser les Participer au recensement des Participer à l’évaluation Participer au recensement des Participer au outils didactiques utilisés outils existants et promouvoir des outils existants dans outils utilisés dans les recensement des actuellement en une analyse permanente leurs applications pratiques d’alphabétisation outils utilisés dans alphabétisation des jeunes et pratiques les pratiques des adultes d’alphabétisation Concevoir et réaliser les Appuyer la conception et la S’assurer de l’adaptabilité Participer au pré-testing des outils didactiques en réalisation des différents outils des outils aux réalités outils proposés en alphabétisation des jeunes et didactiques locales alphabétisation des adultes

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Diffuser les outil les outils Organiser la diffusion des Participer à la formation Veiller à la bonne diffusion Participer à la didactiques en alphabétisation outils didactiques pour utilisation des outils des outils et à leurs bonnes diffusion des outils. des jeunes et des adultes utilisations Assurer une bonne gouvernance du système d’alphabétisation Mettre en jour les textes Mettre en jour les textes et les régissant le système promulguer en planifiant des d’alphabétisation actions de vulgarisation Assurer une diffusion et une Planifier les actions de Planifier des actions de Faire connaître les contenus Informer sur une formation sur les textes vulgarisation et de diffusion vulgarisation des textes des textes au niveau de la bonne d’alphabétisation des textes d’alphabétisation circonscription compréhension des textes à la base Mettre en place et assurer un Mettre en place un système de S’assurer au niveau de sa S’assurer au niveau de sa Participer à la système de monitoring des monitoring (base de données, circonscription du bon circonscription du bon collecte des actions d’alphabétisation alimentation, tableau de fonctionnement du fonctionnement du système informations à la bord,… système base et à leur diffusion.

Les structures de réalisation de suivi Suivi administratif Suivi technique Suivi socio organisationnel Structure techniquesZAP/CISCO/DREN/ Service Alpha Service Alpha que déconcentrées DALPHA DREN/SOM/DALPHA/ DREN/SOM/DALPHA/ encadreurs animateurs superviseurs/encadreurs animateurs Collectivités CTD Responsables territoriales alphabétisation des décentralisées régions et des communes Firmes de Superviseurs Personnes ressources Superviseurs réalisation firme Autres entités Visite de (Partenaires sensibilisation financiers et Société Civil)

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ANNEXE V : LISTE DES APPRENANTS EN ALPHABETISATION DANS LE FOKONTANY FIALOFA - SITE DE MANANIMORA

N ° NOM ET PRENOMS AGE MASCULIN FEMININ 1 RAZANAMAZAORO Vololonifanja 30 X 2 RASOARINIVO Marie Jeannette 36 x 3 RAZAORIZININA Monique 25 x 4 RAZAFIMAMONJY Grepine 32 x 5 RAVAOARISOA Emilienne 26 x 6 VOLONIAINA Clarisse 25 x 7 ZAFILIZA Nirina 16 x 8 ZAFIZERA Vitasoa 15 x 9 RAZAFIARISOA Berthine 26 x 10 RAZANAMADY Martine 26 x 11 RAMANANJANAHARY Françoise 30 x 12 RAVELOARISOA Perline 30 x 13 RAZAFINDRABARY Justine 47 x 14 RAZAFIARISOA Elie 26 x 15 IARINIRINA Njaka Felestine 16 x 16 RASOANANDRIANINA Felipine 15 x 17 IARIMALALA Claire 32 x 18 RAHOLIARISOA Marie 30 x 19 RAZAFIMANANTSOA Alfred 38 x 20 RAKOTONDRASOA Rapaoly 43 x 21 RAKOTONDRAZAKA 38 x 22 RAKOTOMAMONJY Sitraka Jean Berthin 18 x 23 RABEMANANJARA Tsiriniaina 15 x 24 RAKOTOSON Jean Paul 21 x 25 RAZAFINDRABARY Justin 47 x 26 RATEFINJANAHARY Lario 20 x 27 RALAIMBOA Désiré 21 x 28 RATSIMANOSIKA Jean René 22 x 29 TSIRARAKO 18 x

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30 RANDRIATAHIANA Jean Baptiste 31 x 31 SOLOSON Robert 17 x 32 BELO 31 x 33 RANDRIAMANJATO Albert 32 x 34 RANDRIATSILAVINA Isaïe 15 x 35 RAMANANTSOA Jean Louis 30 x 36 RATSIMANDRATRA Prosper 26 x 37 TSIRINJANAHARY Désiré 15 x

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ANNEXE VI LISTE DES APPRENANTS EN ALPHABETISATION DANS LE FOKONTANY FIALOFA - SITE D’ANTANINANDRO

N ° NOM ET PRENOMS AGE MASCULIN FEMININ 1 RAZANAPARANY Edwige 44 X 2 RAHARIMALALA Jacqueline 21 x 3 RASOARIMALALA Olga 26 x 4 RASOARIMALALA Ernestine 21 x 5 RASOARIMANANA Victorine 30 x 6 RASOAMILAMINA 35 x 7 FANJANIRINA Bernadette 17 x 8 RASOARIMANANA Suzanne 41 x 9 RAHARIMANANA Victorine 27 x 10 RAHARINIVO Angeline 20 x 11 RAZANATSIMIALONA Célestine 27 x 12 RAZANAKINIRAINY Lydia 23 x 13 RAZAFIARISOA Justine 52 x 14 RASOAMANANTENA Marie Julienne 41 x 15 RAZAFINDRAFARA Denise 28 x 16 RASOAVAHOAKA Marie Thérèse 34 x 17 RASOAMAMPIONONA Jeannette 56 x 18 VOAHANGINIRINA Lalao 26 x 19 RASOAMALALA Marie Julienne 41 x 20 RAVAONIRINA Yvonne 21 x 21 RANDRIANARIMANGA Rolland 28 x 22 RANAIVONJATO 26 x 23 RANDRIANARISOA Rado 21 x 24 RAJAONARISOA Théophile 19 x 25 DOREMY François de Paul 23 x 26 RAKOTONDRATELO Gilbert 54 x 27 RAKOTO Pierre Arsène 25 x 28 RANDRIANASOLO Modeste 17 x

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29 RABEZANAKOLONA Jean 31 x 30 RANDRIANATOANDRO Jean Claude 34 x 31 RAKOTONDRAMANANA Alexis 31 x 32 TSIFERANA 26 x 33 RAKOTONDRAZAFY Jean Claude 25 x 34 RAZANAKINDRAINY Rivoson 21 x 35 RAKOTONIRINA Raymond 52 x 36 RAZANAMAHATRATRA Jean 23 x 37 TOLOJANAHARY Njaka 13 x 38 Rémi 21 x 39 RAKOTONIAINA Richard 32 x 40 RANDRIAMANAMPISOA Zafimandimby François 27 x

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ANNEXE VII EVALUATION J.Cardinet va compléter les idées fortes sur l’évaluation dans ce qu’il appelle les principales fonctions de l’évaluation. Il voit deux types d’évaluation formative et l’évaluation sommative. L’évaluation formative consiste à localiser l’origine des difficultés chez l’apprenant en vue d’en remédient. Il s’agit de le sécuriser en cas de bonne compréhension, l’assister en cas de difficultés rencontrées, créer un feed-back pour y remédier immédiatement. Evaluer Pourquoi ?  Pour améliorer les conditions Tableau D’EVALUATION N°14 Quand ? Juste avant évaluation Pendant évaluation formative Juste après formative de départ interactivité diagnostique évaluation formative fonctionnelle Quoi ? Les connaissances - Compréhension de tâche Analyse des savoir faire, attitudes, - Aptitude, blocages affectifs principaux sous conditions extérieures - Motivation personnelle et du objectifs nécessaires pour groupe aborder l’étude - Méthode de travail contexte culturel et social Comment - Observation – Démarche non instrumentée : - Exercice observer ? entretien Analyse des erreurs observation - Fiche - Test de connaissance du comportement global, - Travaux écrit gilles d’observation autoévaluation. Démarche instrumentée : Questionnaire, grilles d’observation échelles d’évaluation Comment - Etablissement de seuil - Interprétation intuitive de la Analyse des profils situer ce d’exigence démarche d’apprentissage de résultats par élève qu’on a - Estimation des - Interprétation raisonnée des en posant observé ? stratégies à utiliser difficultés simultanément des questions

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Toutes les informations reçues doivent aider à prendre des décisions pour améliorer les conditions d’apprentissage. Avant : Entreprendre plus sûrement la séquence prévue ou modifie la planification Pendant : Ré expliquer, chercher à augmenter la motivation ou proposer une démarche d’apprentissage en utilisation les points forts de l’élève

Après : Prescrire des exercices correctifs ou modifier la planification L’évaluation sommative s’applique pour mesurer l’accumulation des connaissances pendant une période donnée. Elle a le caractère d’un bilan mensuel semestriel ou annuel. J.Cardinet pense que l’évaluation sommative a aussi une importance capitale. TABLEAU N°15 Evaluer pourquoi Afin de certifier les résultats de l’apprentissage Quand ? Après la fin de la période de formation Quoi ? Evaluation sommative interne Evaluation sommative externe -Acquisition de pré-requis pour Acquisition de savoir faire des formations ultérieures socialement significatifs donc -Les capacités de pouvoir utilisable en situation réelle continuer Comment Instruments échantillonnant des Instruments portant sur des observé ? objectifs du programme objectifs terminaux d’intégration Comment situer ce Références critérielles ou Référence à des critères d’atteinte qu’on a observé ? normatives pour savoir si des objectifs l’objectif est atteint Comment utiliser Décerner ou non le diplôme Certifier ou non la compétence l’information ? Source : Professeur RATSIMBAZAFY Ignace, Ingénierie de Formation, Evaluation et Analyse d’impact d’une action de formation, DESS/EFA 2006-2007

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ANNEXE VIII Formation des responsables de pré alphabétisation en communication

Unité A Unité B Unité C Unité (nombre P.U (en Montant Désignation (Nombre (Nombre de A x B x de Ar) (en Ar) de fois) jours) C personnes) Team- building - Per diem 2 1 2 4 30 000 12 000 formateur 2 2 2 8 1 000 8 000 - Pause café 2 2 2 8 5 000 40 000 - Frais taxi * Formation - Frais de déplacement - Formateurs : 5 000 20 000 - taxi 2 1 2 4 13 000 52 000 - Taxi -brousse 2 1 2 4 (Tana- Analavory – Sarobaratra) - Fournitures * Individuelles 17+2 1 6 000 114 000 * formation 140 500 * Restauration - Pause – café 19 2 3,5 133 600 79 800 - Déjeuner 19 1 4 76 2 500 190 000 * Per – diem

- Formateur 2 1 5 10 30 000 300 000 - Participants 17 1 4 68 30 000 2 040 000 * Indemnité 2 1 4 8 7 000 56 000 Formateur Total 3 052 300

Note Frais Analavory – Tana : 10 000 Ar

Analavory – Sarobaratra : 3 000 Ar

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ANNEXE IX Formation des responsables communaux en gestion de ressources Unité A Unité B Unité C Unité (nombre P.U (en Montant Désignation (Nombre (Nombre de A x B x de Ar) (en Ar) de fois ) jours) C personnes) Team- building - Per diem 2 1 2 4 30 000 120 000 formateur 2 2 2 8 1 000 8 000 - Pause café 2 2 2 8 5 000 40 000 - Frais taxi * Formation

- Frais de déplacement - Formateurs : - taxi 2 1 2 4 5 000 20 000 - Taxi -brousse 2 1 2 4 13 000 52 000 (Tana- Analavory – Sarobaratra) - Fournitures * Individuelles 11 + 2 1 11 000 143 000 * formation 145 500 * Restauration - Pause – café 13 2 5,5 143 600 85 800 - Déjeuner 13 1 5 65 2 500 162 500 * Per – diem

- Formateur 2 1 7 14 30 000 420 000 - Participants 11 1 6 66 30 000 1 980 000 * Indemnité 2 1 6 12 7 000 84 000 Formateur Total 3 260 800

Note: Frais: Tana – Analavory: 10 000 Ar Analavory – Sarobaratra 3 000 Ar

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ANNEXE X

Coût de l’action HIMO - Ressources * humaines - 60 apprenants pour les 2 sites - Chefs de chantiers - Ingénieurs * Matérielles : - pelle : 5 000 Ar x 30 = 150 000 Ar - bêche : 5 000 Ar x 30 = 150 000 Ar - râteau : 3 000 Ar x 10 = 30 000 Ar - paniers à ordures : 1000 Ar x 10 = 10 000 Ar * Financières - Délais : 3 mois à raison de 6 jours / semaines  6 jours x 12 semaines = 72 jours - Mains d’œuvres : 30 /x 2 000 Ar/ jours x 72 = 4 320 000 Ar - Chefs de chantiers : 3 000 Ar x 72 jours x 1 = 216 000 Ar - Ingénieurs : 600 000 Ar x 3 = 1 800 000 Ar - bureau d’étude : 2 000 000 Ar - Commission plus imprévus : 200 000 Ar

Total : 8 876 000 Ar

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BIBLIOGRAPHIE

1) AIMEE Paulette, Leadership, DESS/EFA 2006-2007, Module Anglais 2) FIANTSO MADAGASCAR, Formation des Maires, Vatovavy Fitovinany, 28 Mai 2008, Ministère de la Décentralisation 3) FONTAINE Estelle, Communications Interpersonnelles, session 1, Antananarivo, M.I.C MADAGASCAR, pp 25-45, 1984 4) GRIESHABER Christine, Pas à Pas : Développement des groupes, Bonn, Fondation Allemande pour le Développement International, Avril 2000, pp 29-32 5) Internet, INSTAT, Rapport préliminaire EDSM, http ://www.instat.mg/pdf/edsm4_poly.pdf, Septembre 2009 6) Internet, UNESCO, Aperçu Statistique sur l’analphabétisme dans la Monde, Septembre 2008 7) Internet, UNESCO, Objectifs du Forum de Dakar 2002 sur l’Education, Education Pour Tous 8) MEN, Stratégie Nationale de l’alphabétisation (DRAFT de réflexion) (Août 2008- pp 22, 23, 29) 9) Pierre COGUELIN, La formation continue des adultes, Paris, P.U. F, 1970, p 46 10) RANDRIAMAHALEO SOLO R, DESS/EFA.2006-2007, Module : Formation et Développement 11) RANDRIAMAHALEO. SOLO.R, Maîtrise Spécialisée, 2005, Module : Développement et illettrisme. 12) RATOVONJANAHARY Roger, DESS/EFA. 2006-2007, Module psychopédagogie et Processus d’apprentissage. 13) RATSIMBAZAFY Ignace, DESS/EFA- 2006-2007, Module Ingénierie de Formation 14) RAZAFIMIARANTSOA Raphaël, DESS/EFA 2006-2007, Le cadre juridique de l’Education, de l’Enseignement et de la Formation à Madagascar (pp 27-28)

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TABLES DES MATIERES

CURRICULUM VITAE SOMMAIRE LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES REMERCIEMENTS INTRODUCTION……………………………………………………………………. … 1 PREMIERE PARTIE : L’ANALPHABETISME ET L’ALPHABETISATION DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR…………………………………………… 5 Chapitre I : L’ANALPHABETISME ET L’ALPHABETISATION……………………. 5 1.1. Définitions ...... …. 5 1.2. L’analphabétisme dans le monde………………………………………………….. 5 1.2.1. Situation ...... …. 5 1.2.2 .L’éducation des adultes et l’alphabétisation sur le plan international……… 6 1.3. L’analphabétisme et l’alphabétisation a Madagascar ...... … 7 1.3.1 Les cadres juridiques ...... …. 7 1.3.2. Contexte historique ...... …. 8 1.3.2.1 La Première République (1960-1972)…..………………………. 8 1.3.2.2 La deuxième République (1975-1990)…………………………. 9 1.3.2.3 La Troisième République (1992, …)…………………………….. 11 1.3.3 Situation évolutive de l’analphabétisme à Madagascar……………………… 15 1.3 .3.1Selon l’EPM 2001…………………………………………………..15 1.3.3.2 Selon l’EPM 2005 ………………………………………………..16 1.3.4 Les causes de l’analphabétisme à Madagascar……………………………. 18 1.3.4.1 L’enclavement………………………………………………….. 18 1.3.4.2. La non scolarisation des enfants………………………………… 18 1.3.4.3. L’abandon………………………………………………………. 18 1.3.4.4. L’absence d’environnement encourageant l’écriture…………… 18 1.3.4.5. L’insuffisance de sensibilisation sur le danger de l’analphabétisme………………………………………………… 19

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1. 3.4.6. L’existence de plusieurs techniques d’approches d’alphabétisation…………………………………………………… 19 1.3.5. Les impacts de l’analphabétisme…………………………………….. …. 19 1.3.5.1 Sur le plan socio-économique……………………………….. …… 19 1.3.5.2. Sur le plan politique……………………………………….……… 19 1.3.6. Les différents types d’alphabétisations existants à Madagascar…………. 19 1.3.7. Les obstacles à l’alphabétisation à Madagascar…………………………. 21 1.4. Importance de l’alphabétisation des adultes……………………………………. 22 1.4.1. Pourquoi les adultes et qui sont-ils ?……………………………………… 22 1.4.2. L’alphabétisation : facteur de développement…………………………… 22 1.4.2.1. Développement de l’individu………………………………………22 1.4.2.2. Développemen t de la société……………………………………… 23 Chapitre II : L’OBJET D’ETUDE : LE FOKONTANY DE FIALOFA DANS LA COMMUNE RURALE DE SAROBARATRA…………………… 24 2.1. La Commune Rurale de Sarobaratra…………………………………………. 24 2.1.1. Localisation ...... 24 2.1.2. Historique ...... 24 2.1.3. Monographie ...... 24 2.1.3.1. Situation géographique ...... … 24 2.1.3.2. Elevage ...... 25 2.1.3.3. Démographie ...... 25 2.1.3.4. Potentialités ...... 26 2.1.3.5. Problèmes majeurs ...... … 27 2.1.3.6. Projets en vue dans la commune ...... … 27 2.2. Le Fokontany de Fialofa ...... 28 2.2.1. Généralité ...... 28 2.2.1.1. Localisation ...... … 28 2.2.1.2. Historique ...... 28 2.2.1.3. Monographie ...... 28 2.2.1.4. Potentialités ...... … 29 2.2.1.5. Problèmes ...... …. . 29 2.2.2. Les deux sites d’alphabétisation : Antaninandro et Mananimora ...... 30 2.2.2.1. Le hameau d’Antaninadro ...... 30

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.. 2.2.2.2. Le hameau de Mananimora ...... … 31 DEUXIEME PARTIE : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION DANS LE FOKONTANY DE FIALOFA ...... … 32 Chapitre III : L’APPROCHE UTILISEE : L’AFISOD ...... … 33 3.1. Généralité sur l’AFISOD ...... 33 3.1.1. Définition ...... 33 3.1.2. Stratégie de réalisation...... 34 3.1.3. Les composantes d’une campagne AFISOD ...... 34 3.1.3.1. La phase de pré- alphabétisation……………………………….. 35 3.1.3.2 .La phase d’alphabétisation……………………………………….35 3.1.3.3. La phase de post-alphabétisation ...... 36 3.1.4. Promoteurs de l’AFISOD ...... 36 3.1.5. Localisation des sites ...... 37 3.2. Les conditions de réussite d’une campagne d’alphabétisation AFISOD ………….. 37 3.2.1. Conditions psychologiques ...... … 38 3.2.2. Conditions pratiques ...... … 38 3.2.3. Conditions pédagogiques ...... … 40 3.2.4. Conditions matérielles ...... …. 40 3.2.5. Conditions Organisationnelles ...... … 41 Chapitre IV : LA CAMPAGNE D’ALPHABETISATION PROPREMENT DITE ...... … 42 4.1. La campagne d’alphabétisation ...... … 42 4.1.1. Situation de départ ...... …. 42 4.1.2. L’alphabétisation dans le Fokontany de Fialofa, Commune Rurale de Sarobaratra ...... … 42 4.1.2.1. La pré- alphabétisation ...... … 42 4.1.2.2. L’alphabétisation et la post- alphabétisation ...... …. 44 A-Dans le site de Mananimora………………………………… …… 44 B-Dans le site d’Antaninandro……………………………………… 49 4.2. Bilan ...... ….. 55 4.2.1. L’absentéisme ...... ….. 55 4.2.2. L’abandon ...... ….. 55

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4.2.3. La fuite à l’évaluation ...... ….. 56 4.2.4. Les résultats escomptés ...... …… 56 4.3. Analyse des résultats ...... …. 56 4.3.1. Problèmes d’ordre politique ...... …. 56 4.3.2. Problèmes d’ordre technique ...... ….. 57 4.3.3. Problèmes d’ordre psychosocial ...... ….. 57 4.3.4..Problèmes d’ordre économique………………………………………………..58 4.3.5 .Problèmes d’ordre socio-économique ...... ….. 59 TROISIEME PARTIE : L’ALPHABETISATION, PERSPECTIVES D’AVENIR…… 60 Chapitre V-LES PRINCIPES D’UNE ALPHABETISATION EFFICACE DES ADULTES…………………………………………………………. 61 5.1 Sur le plan politique ...... …. 61 5.2. Sur le plan technique ...... …. 61 5.3. Sur le plan psychosocial ...... …. 62 5.4. Sur le plan économique ...... …. 63 5.5. Planification du projet d’alphabétisation……………………………………….. 64 Chapitre VI- MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DES ACTIVITES ...... … 72 6.1 .Ingénierie de formation ...... ….. 72 6.1.1 .La démarche à suivre ...... …. 72 6.1.2. La Formation en Communication ...... …. 73 6.1.2.1. Contexte…………………………………………………………….. 73 6.1.2.2. Thème …………………………………………………………….… 73 6.1.2.3. Déclinaison des objectifs……………………………………………. 74 6.1.2.4. Contenu……………………………………………………………... 74 6.1.2.5. Modalité…………………………………………………………….. 74 6.1.2.6. Le cahier des charges……………………………………………….. 74 6.1.3. La formation en gestion de ressources…………………………………….. 84 6.1.3.1. Contexte………………………………………………………………. 84 6.1.3.2. Thème ……………………………………………………………….. 84 6.1.3.3. Déclinaison des objectifs…………………………………………….. 84 6.1.3.4. Contenu………………………………………………………………. 85 6.1.3.5. Modalité…………………………………………………………….. 85 6.1.3.6. Le cahier des charges………………………………………………… 85

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6.2. Suivi du projet……………………………………………………………………. 100 CONCLUSION GENERALE ...... …. 101 ANNEXES...... 104 ANNEXE I...... 105 ANNEXE II...... 107 ANNEXE III………………………………………………………………………………… 108 ANNEXE IV……………………………………………………………………………….109 ANNEXE V………………………………………………………………………………. 113 ANNEXE VI…………………………………………………………………………….. 115 ANNEXE VII……………………………………………………………………………….117 ANNEXE VIII…………………………………………………………………………… 119 ANNEXE IX…………………………………………………………………………….. 120 ANNEXE X………………………………………………………………………………. 121 BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………… 122 TABLES DES MATIERES……………………………………………………………… 123 RESUME

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ABSTRACT As a follow up to the iniative of the UNESCO in 1949, there has been a course of action in literacy activity in Madagascar since the first Republic. The aim is to fight against illiteracy. The scope of our study concerns illiteracy in rural area , in instance, in the Fokontany of SAROBARATRA ,district of MIARINARIVO, in the Region of ITASY. Due to poverty and lack of motivation, problems such as: dropouts and learners’ irregularity to attend training, go against the success of the campaign. Accordingly, we suggest in the present work, on the one hand, training and activities, for the implementation of well planned and efficacious pre-literacy actions; on the other hand, to have literacy-phase joined with “HIMO”action, so that the learners can be remunerated.

Key words : illiteracy, literacy, adult education, individual development, society development.

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RESUME

L’action d’alphabétisation qui existe à Madagascar depuis la Première République fait suite à l’Initiative de l’UNESCO de 1949, de lutter contre l’analphabétisme. Notre étude se porte sur l’analphabétisme en milieu rural, en l’occurrence dans le Fokontany de FIALOFA, Commune rurale de SAROBARATRA, District de MIARINARIVO, Région ITASY. La réussite de cette campagne était mise en jeu par la non assiduité des apprenants, voire l’abandon, à cause de la pauvreté, et la non motivation. Nous proposons alors des formations et des activités, dans le but de réaliser une action de pré-alphabétisation bien planifiée et efficace, ensuite, d’avoir une phase d’alphabétisation jumelée avec une action HIMO, pour pouvoir rémunérer les apprenants.

Mots clés : analphabétisme, alphabétisation, éducation des adultes, développement individuel, développement de la société.

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