ENCEM

ETUDE D’IMPACT THEMATIQUE

Commune de Saint-Germain (département de la Haute-Saône)

Renouvellement et extension d’une carrière Rubriques 2510-1, 2515-1c et 2517-3 Sablière du Bourset

Avril 2016 Dossier n° E 04 70 5429 PRESENTATION DE L’ETUDE D’IMPACT

Conformément aux articles L.122-1 et L.122-3 du Code de l’Environnement (remplaçant la Loi n° 76.629 du 10 juillet 1976 relative à la Protection de la Nature) et en application de l’article R.512-6 de ce même Code, ce document constitue : L’ETUDE D’IMPACT nécessaire à la procédure d’autorisation unique sollicitée par la société SABLIERE DU BOURSET sur le site de SAINT-GERMAIN (70) et comportant :  une demande de renouvellement-extension d’exploitation d'une carrière de matériaux alluvionnaires fluvio-glaciaires, au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (article L.512-1 du Code de l’Environnement) ;  une demande de dérogation « espèces protégées » au titre du Code de l’Environnement (4° de l’article L.411-2).

Cette étude a pour objet d’analyser de manière systématique et formalisée les conséquences du projet sur les sites et le paysage, l’agriculture, les milieux naturels et les équilibres biologiques, la commodité du voisinage, la santé, l’hygiène et la salubrité publiques, la protection des biens matériels et le patrimoine culturel.

Par ailleurs, conformément à l'article R.512-8 du Code de l'Environnement, elle "porte sur l'ensemble des installations ou équipements exploités ou projetés par le demandeur qui, par leur proximité ou leur connexité avec l'installation soumise à autorisation, sont de nature à en modifier les dangers ou inconvénients".

De plus, ce code exige également à l'article R.122-5 "une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus."

Les incidences cumulées de la carrière et des plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur à Lure et GDFC à Roye, du fait de leur connexité avec la carrière, ainsi que des autres projets connus listés en partie 1 sont donc prises en compte dans cette étude.

Le contenu lui-même, défini par l’article R.522-5 du Code de l’environnement est fonction, d’une part de l’importance des dimensions des travaux, aménagements ou projets, et d’autre part de la fragilité ou de la sensibilité de la zone concernée par l’opération, ce qui ne permet pas de fixer un contenu exhaustif.

Il doit être en relation avec l’importance de l’installation projetée et avec les incidences prévisibles sur l’environnement au regard des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1 du même code.

L’étude de l’exploitation et de ses incidences ne doit pas être jugée exclusivement au regard de l’atteinte à la propriété privée, mais également par rapport à l’atteinte à l’environnement.

Elle expose également les conditions d’exploitation et de remise en état de la carrière, ainsi que les mesures qu’il convient d’adopter afin de réduire ou de supprimer, et si possible de compenser, les effets et les inconvénients du projet définis préalablement.

L’étude d’impact, "étude préalable à la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages, prescrite par décret", est faite par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage (article R.122-1 du Code de l’environnement).

ENCEM Présentation de l’étude d’impact 1 DENOMINATION DES AUTEURS Article R.122-5 II du Code de l'Environnement (10°)

Le présent dossier a été établi par la société :

Sablière du Bourset ZI aux Cloyes 70 200 LURE

Tél : 03 84 62 89 55 Fax : 03 84 30 30 39

représentée par Monsieur BELLEFLEUR Bernard, agissant en qualité de Président de la société

en collaboration avec les bureaux d'études :

Agence de Nancy 5 allée de la Forêt de La Reine Technopôle Nancy-Brabois 54 500 VANDOEUVRE-LES-NANCY

Tél : 03 83 67 62 32 Fax : 03 83 67 62 34

Auteurs Coordination : Emilie PRIN, responsable de l'agence de Nancy Rédaction et coordination : Julie BANSE, géologue chargée d’études Illustrations : Chantal BEYLET, infographe Ecologie : Roxane TOURNY, Botaniste, Caroline DUFLOT, Zoologue pour la conception et la rédaction du dossier de demande d'autorisation, d’étude d’impact, d’étude de danger, ainsi que de l’étude écologique et de la demande de dérogation espèces protégées

ENCEM est signataire de la charte d’engagement des bureaux d’études dans le domaine de l’évaluation environnementale (http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-charte-d-engagement-des-bureaux,43760.html)

ENCEM Présentation de l’étude d’impact 2 et :

ERM Poitiers - Laboratoire Bâtiment B8-B35 7 rue Albert Turpain 86 000 POITIERS

Tél : 05 49 46 18 11 Fax : 05 49 45 40 26

Auteurs Rédaction : A. BOULAIS Vérification et approbation : F. COMPERE

pour la conception de l’étude hydrogéologique

ENCEM Présentation de l’étude d’impact 3 THEMES ABORDES DANS L'ETUDE D'IMPACT

1 - TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL

2 - EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

3 - CLIMAT ET AIR

4 - MILIEU NATUREL : FAUNE, FLORE et HABITATS NATURELS

5 - SITES ET PAYSAGES

6 - ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

7 - COMMODITE DU VOISINAGE

8 - DECHETS

9 - SECURITE PUBLIQUE

10 - HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES

APPROCHE THEMATIQUE

Afin d’en faciliter la lecture, l’étude d’impact est présentée selon une approche thématique comprenant 5 parties :  LA PARTIE 1 présente le projet et les autres projets connus dans le secteur d'étude ;

 LA PARTIE 2 présente successivement et pour chaque thème :

 Illustration : Thèmes abordés dans l'étude d'impact

o une analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet, portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l’article L.371-1, les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l’eau, l’air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments ;

o une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase des travaux) et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement, en particulier sur les éléments énumérés précédemment et sur la consommation énergétique, la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses), l’hygiène, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’addition et l’interaction de ces effets entre eux ainsi qu'une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus ;

o la description et le chiffrage des mesures prévues par le pétitionnaire pour éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire les effets n'ayant pu être évités ou pour compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs […] qui n'ont pu être évités ni suffisamment réduits ;

 LA PARTIE 3 détaille les raisons du projet pour lesquelles, eu égard aux effets sur l'environnement ou la santé humaine, le projet a été retenu et présente une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire. Elle met en avant également la compatibilité du projet avec l'affectation des sols définies par le document d'urbanisme opposable et son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R.122-17 ;

 LA PARTIE 4 décrit les conditions de réaménagement du site ;

 LA PARTIE 5 présente les méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l'environnement ainsi que les éventuelles difficultés rencontrées pour réaliser cette étude.

 Le RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT fait l'objet d'un document relié à part.

ENCEM Présentation de l’étude d’impact 4 SOMMAIRE GENERAL DE L’ETUDE D’IMPACT Article R.122-5 II du Code de l'Environnement (1° à 9° et 12°IV)

RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT LIVRET RELIE A PART

PARTIE 1 : DESCRIPTION DU PROJET ET DES AUTRES PROJETS CONNUS 6

PARTIE 2 : ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT, DES EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT ET DES EFFETS CUMULES AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS ET MESURES PREVUES POUR EVITER, COMPENSER LES EFFETS DU PROJET 12

 TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL 22

 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 35

 CLIMAT ET AIR 55

 MILIEU NATUREL 65

 SITES ET PAYSAGES 137

 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE 146

 COMMODITE DU VOISINAGE 167

 DECHETS 181

 SECURITE PUBLIQUE 186

 HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES 190

SYNTHESE DES EFFETS ET DES MESURES ENVISAGEES 208

PARTIE 3 : RAISONS DU PROJET, ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES 213

PARTIE 4 : CONDITIONS DE REAMENAGEMENT DU SITE 248

PARTIE 5 : METHODOLOGIE UTILISEE ET DESCRIPTION DES DIFFICULTES RENCONTREES 262

ANNEXES DE L’ETUDE D’IMPACT 266  Etude hydrogéologique (ERM)  Données complémentaires de l’étude écologique (ENCEM)  Formulaires CERFA – destruction d’individus et destruction d’habitats  Courrier de la DRAC  Définitions et glossaire sur l’acoustique - Evolution temporelle des mesures de bruit (ENCEM)  Avantages techniques de l’utilisation d’un matériau alluvionnaire vis-à vis d’un calcaire (LABOROUTE)  Conseils pour l’aménagement d’une prairie (Chambre de l’agriculture)

ENCEM Présentation de l’étude d’impact 5

PARTIE 1

PRESENTATION DU PROJET ET DES AUTRES PROJETS CONNUS DANS LE SECTEUR

6 LOCALISATION RÉGIONALE LOCALISATION COMMUNALE

Terrains autorisés par arrêté préfectoral n° 1803 du 30 juillet 1998, objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement)Terrains autorisés par arrêté préfectoral n° 1803 du 30 juillet 1998, objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement) Terrains objet de la demande d'autorisation d'extension de carrière Terrains objet de la demande d'autorisation d'extension de carrière Voie d'accès aux plates-formes de traitement des sociétés 80 m Distance aux habitations et projets connus Voie d'évacuation des matériaux Autre projet connu : ZAC AREMIS - LURE les plus proches Limite du Parc Naturel Régional des Ballons de Limite communale

Extrait de la carte IGN TOP n° 30 de Besançon - Epinal Extraits des cartes IGN n° 3520 O de Mélisey et n° 3521 O 02 km 0 500 m 1 km Echelle : 1/100 000 Echelle : 1/25 000 de Lure à l’échelle du 1/25 000

La - Ecromagny Commune de -et-les-Armonts

Magnivray Commune de SAINT-GERMAIN

Mélisey

St-Barthélémy Commune de Montessaux LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE

St-Germain

80 m

Malbouhans 130 m 320 m Commune de Champagney Commune de

Ronchamp 60 m LURE Plate-forme de traitement de la société Sablière Bellefleur 100 m

Roye

Plate-forme de traitement de la société GDFC

Vouhenans

Commune de LA CÔTE

Commune de LURE Commune de ROYE

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – PRESENTATION DU PROJET

1-1 LOCALISATION ET ACCES AU SITE

1-1-1 LOCALISATION

Les terrains sollicités par la présente demande sont localisés comme suit :

Région : BOURGOGNE FRANCHE-COMTE

Département : HAUTE-SAONE

Commune : Saint-Germain

Lieux-dits : Le Bourset et Le Saulcy

Le projet est localisé dans la haute vallée de l’Ognon, à environ 50 km au Sud d’Epinal, 30 km au Nord- est de , 30 km au Nord-ouest de Montbéliard et 25 km au Nord-ouest de Belfort.

Les terrains du projet sont localisés à 1,2 km au Sud-est du centre communal de Saint-Germain.

Les plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur et GDFC, vers lesquelles sera dirigé l’ensemble des matériaux extraits à Saint-Germain, se trouvent au Sud/Sud-ouest du site respectivement sur les communes de Lure et de Roye (trajet d’environ 7 km similaire pour les 2 plateformes. Seuls les 500 derniers mètres diffèrent).

◄ Illustration : Localisation du site

Les zones habitées à proximité du projet sont représentées par :  les habitations de Froideterre au Sud-ouest du site. La première est située à 60 m du projet, le long du chemin rural de Roye à Saint-Germain ;  une résidence secondaire sur l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy, à 80 m au Nord ;  une habitation sur la voie communale n°5 à 130 m au Nord-ouest ;  les premières habitations de la commune de La Neuvelle-lès-Lure à 320 m au Nord-est.

1-1-2 ACCES AU SITE

Le trajet des camions ne changera pas par rapport à l'arrêté de 1998.

L'accès au site s'effectue depuis la RD 486 en provenance de Lure, puis, à l'entrée du Mont, par la route du lavoir vers l'Est, à l'intersection avec la RD 72, continue sur la route du Saulcy puis, au niveau de l’intersection avec la voie communale n°6 de la Féculerie à La Neuvelle-les-Lure (rue de Froideterre), par une voie d’accès aménagée par la société Sablières Bellefleur.

ENCEM Etude d’impact – Partie 1 7 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-2 DESCRIPTION DU PROJET

Les caractéristiques du projet ont été abordées de manière détaillée dans la demande d’autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Nous en rappelons ici les principaux éléments :

 Tableau : Fiche récapitulative du projet

 Autorisation unique comportant : - au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : o le renouvellement et l’extension d'une carrière de matériaux alluvionnaires (rubrique 2510-1) ;

NATURE DU PROJET o la mise en service ponctuelle d’une installation mobile de scalpage (rubrique 2515-1c) ; o la mise en service d’une station de transit de matériaux inertes extérieurs destinés au remblaiement partiel du site (rubrique 2517-3) ; - la demande de dérogation « espèces protégées » au titre du Code de l’Environnement.

 Société SABLIERE DU BOURSET située ZI aux Cloyes à LURE (70 200) et représentée PETITIONNAIRE par Monsieur BELLEFLEUR Bernard, Président. SUPERFICIE CADASTRALE  33 ha 26 a 56 ca dont 18 ha 70 a 51 ca sollicités en extension SOLLICITEE

 Superficie exploitable : 18,27 ha

 Cote minimale d’extraction : + 300 m NGF

 Volume de matériaux extraits : 1 690 000 m3 soit 3 211 000 t (d = 1,9 t/m3) VOLUMES ET  Volume de matériaux disponibles pour le réaménagement : PRODUCTIONS ENVISAGEES - Matériaux de découverte : ~ 120 000 m3 ; - Matériaux extérieurs inertes importés sur le site : ~ 833 000 m3.  Production moyenne annuelle sollicitée : 150 000 tonnes  Production maximale annuelle sollicitée : 170 000 tonnes

DUREE SOLLICITEE  23 années, dont les 18 derniers mois exclusivement consacrés au réaménagement

NATURE DU GISEMENT  Découverte : terre végétale et terre graveleuse EXPLOITE  Gisement : alluvions d’origine fluviatile voire fluvio-glaciaire

 A ciel ouvert, hors d’eau : - décapage et stockage sélectifs de la découverte ; - extraction des matériaux alluvionnaires à l’aide d’une pelle ; METHODE ET MOYEN - évacuation du tout-venant par camions vers les plateformes de traitement des D’EXPLOITATION sociétés Sablières Bellefleur à Lure et GDFC à Roye ; - réaménagement du site de manière coordonnée, à l’aide des stériles du site et des matériaux extérieurs inertes, après éventuellement des opérations ponctuelles de scalpage de la terre végétale.  Matériaux de découverte : stockage temporaire en dépôts de surface ou en merlons en MODALITES DE périphérie du site en attendant leur utilisation dans le cadre de la remise en état ou STOCKAGE DES immédiatement mis en œuvre pour le réaménagement ; MATERIAUX  Matériaux inertes extérieurs : stockage temporaire en dépôts de surface (contrôles) avant leur mise en stockage définitif dans le cadre de la remise en état.

ENCEM Etude d’impact – Partie 1 8 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Les matériaux extraits sont directement chargés dans les camions de transport puis évacués vers les plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur à Lure et GDFC à Roye ; EVACUATION ET  Le traitement est alors réalisé au sein des installations de lavage-broyage-concassage- DESTINATION DES criblage permettant de produire une large gamme de granulométrie ; MATERIAUX  Les matériaux sont essentiellement destinés à la production de bétons, de filtres à sable, de matériaux routiers, pour le bâtiment et pour des aménagements extérieurs ;  Ils sont transportés par camions, sur des distances les plus courtes possibles.  Le principe général du réaménagement sera la restitution de terres à vocation agricole où seront mis en œuvre des moyens techniques et des pratiques agricoles conformes aux exigences nationales du référentiel de l’agriculture raisonnée, afin d’assurer le respect de l’environnement, la maîtrise des risques sanitaires, la santé et la sécurité au travail, ainsi que le bien-être animal.  Plusieurs ensembles répartis sur différents secteurs de l'emprise carrière ont été retenus par la société : - au droit des terrains de l’extension : une plate-forme remblayée jusqu’à la cote REAMENAGEMENT +306,5 à +307,5 m NGF du Sud-ouest au Nord-est afin de maintenir les terrains 50 cm au-dessus de la cote des hautes-eaux pour faciliter la mise en culture et cernée de talus résiduels talutés suivant une pente de 1/1 → remise en culture ; - au droit des terrains en renouvellement : une plate-forme cernée de talus résiduels talutés suivant une pente de 1/1 → ensemencement prairial ; - ancien chemin rural de Roye au Saulcy et sentier de promenade → remis à leur emplacement d’origine ; - plantations de haies, d’arbres et d’arbustes d’essences locales dans différents secteurs du site.  Les principales émissions produites par le site seront : - acoustiques, liées à l'utilisation d'engins, d’une installation de scalpage et de camions. Les simulations réalisées (cf. thème 7) montrent qu'elles respecteront les seuils réglementaires ; ESTIMATION DES - des poussières, liées aux différentes activités du site (extraction et évacuation du EMISSIONS ATTENDUES gisement, traitement des terres végétales, réaménagement). Dans le cadre du projet, RESULTANT DU la société maintiendra les mesures de limitation des émissions de poussières FONCTIONNEMENT DU actuellement en œuvre (nettoyage/balayage des pistes et voies de circulation, PROJET limitation de la vitesse de circulation, … - cf. thème 3) ; - des déchets ménagers ainsi que des déchets de type industriel générés principalement par le fonctionnement des engins et installations, et liés à l'activité extractrice (découverte - cf. thème 8) ;

- des rejets de CO2 liés à la circulation d'engins et de camions.

ENCEM Etude d’impact – Partie 1 9 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2 – PRESENTATION DES AUTRES PROJETS CONNUS DANS LE SECTEUR

2-1 CADRE REGLEMENTAIRE

Conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement modifié par le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact, l’étude d’impact doit prendre en compte les autres projets connus dans le secteur du projet afin d’étudier les effets cumulés.

Ceci porte sur les projets non encore en service.

" Les impacts cumulés sont ceux générés avec les projets actuellement connus qui, lors du dépôt de l’étude d’impact ont fait l’objet :  d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 et d’une enquête publique ;  d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R.214-6 à R.214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage."

2-2 CAS DU PROJET

Seuls les projets connus présents à proximité de l’emprise sollicitée seront pris en compte. La distance d'étude retenue est définie en fonction du rayon d’influence des effets prévisibles du projet étudié sur les différents éléments environnementaux.

Dans le cas présent, un rayon de 3 km a été retenu.

Les projets se trouvant à moins de 3 km de l’emprise sollicitée ont donc été inventoriés. Les recherches ont été effectuées à l'aide des avis publiés de l’autorité environnementale sur le site de la préfecture de Haute-Saône, sur le site de la DREAL Franche-Comté et sur le site du conseil général de l’environnement et du développement durable, ainsi qu’à l’aide des avis publiés d’enquête publique publiés sur le site de la préfecture de Haute-Saône.

 Tableau : Projets connus se trouvant à moins de 3 km de l’emprise sollicitée (données actualisées le 30/11/15)

Localisation et situation Communes Projet Date par rapport au projet

Avis de l’autorité La Neuvelle-lès-Lure, environnementale du 25/01/11 et Malbouhans, Roye, Création de la ZAC enquête publique du 20/04/11 au Au plus proche à 70 m à Saint-Germain, AREMIS-LURE 20/05/11 l’Est Froideterre Enquête publique au titre de la loi sur l’eau du 3/11/14 au 5/12/14

La localisation de ce projet est présentée sur la carte de localisation précédente.

Le Conseil Général de la Haute-Saône a acquis l’ancien aérodrome militaire de Lure-Malbouhans se trouvant à proximité immédiate du projet afin de le reconvertir en une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) intitulée « AREMIS-Lure ». AREMIS signifie « Activité, Recherche, Expérimentation sur la Mobilité Innovante et la Sécurité ».

ENCEM Etude d’impact – Partie 1 10 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Ce projet a justifié la création en février 2008 d’un Syndicat mixte pour porter le projet (le SYMA AREMIS-Lure, regroupant le Conseil général de Haute-Saône, la Communauté de communes du Pays de Lure et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Haute-Saône) et la création fin 2011 de la société Car2road entre 10 sociétés privées pour gérer le site.

L’avis de l’autorité environnementale relatif à ce projet précise notamment que « le cœur du projet est constitué du pôle véhicule du futur qui s’appuie sur les infrastructures existantes, sur une quarantaine d’hectares. Des activités connexes […] sont proposées sur 90 ha ».

« Le projet s’inscrit dans une volonté affichée depuis plusieurs années de concentrer sur un seul site un panel important d‘activités. Ce panel s’est petit à petit défini autour de l’innovation et du développement durable puis du pôle véhicule du futur. Le pôle véhicule du futur vise à développer des véhicules de nouvelle génération permettant de limiter les risques et les pollutions. Il occupe une zone d’une quarantaine d’hectares et consiste à mettre à disposition des industriels (constructeurs, équipementiers et autres) des espaces (pistes ou zones urbaines) permettant de tester la communication Véhicule /Véhicule ou Véhicule/Infrastructure. Cet espace d’expérimentation en milieu contrôlé permettra de réaliser des tests si besoin à grande vitesse grâce à une ligne droite de 3 km correspondant aux pistes de l’ancien aérodrome militaire dont les infrastructures seront réutilisées. Ce projet permet une mise en œuvre concrète de la directive européenne du 13 mai 2010 sur les ITS (Intelligent Transport Service) ».

« Au final, le projet comprend 131 ha d’aménagement […] et 105 ha de zones naturelles. Les aménagements comportent le pôle véhicule du futur et les implantations de recherches et développement (17,5 ha), une piste (28 ha), des zones d’activités tertiaires et des zones pour l’implantation de grandes entreprises (47,5 ha), SDIS et sécurité routière (7 ha), des panneaux photovoltaïques (31 ha) ».

« L’aménagement est prévu en 3 phases sur 25-30 ans ».

ENCEM Etude d’impact – Partie 1 11

PARTIE 2

ETAT ACTUEL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT,

EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT,

MESURES ENVISAGÉES POUR ÉVITER, LIMITER, COMPENSER LES EFFETS DU PROJET

12 SOMMAIRE

 TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL ...... 22

1 – TOPOGRAPHIE ET MORPHOLOGIE 23 1-1 CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE...... 23 1-1-1 TOPOGRAPHIE LOCALE ...... 23 1-1-2 TOPOGRAPHIE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 23 1-1-3 TOPOGRAPHIE DU SITE ...... 23 1-2 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE...... 24 1-2-1 EFFETS DE L’EXPLOITATION ...... 24 1-2-2 EFFETS APRES EXPLOITATION ...... 24 1-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 24 1-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 24 1-3 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE ...... 24 2 – GEOLOGIE ET PEDOLOGIE 25 2-1 CONTEXTE GEOLOGIQUE...... 25 2-1-1 GEOLOGIE REGIONALE ...... 25 2-1-2 GEOLOGIE LOCALE ...... 25 2-1-3 GEOLOGIE AU DROIT DU SITE ...... 26 2-2 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LES SOLS ...... 26 2-2-1 EFFETS SUR LA GEOLOGIE...... 26 2-2-2 RISQUE DE POLLUTION DES SOLS ...... 26 2-2-3 RISQUE DE DEGRADATION DE LA QUALITE DES SOLS ...... 27 2-2-4 EFFETS SUR LA STABILITE DES TERRAINS ...... 28 2-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 28 2-2-6 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 29 2-3 MESURES DE PROTECTION DES SOLS ...... 29 2-3-1 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE ...... 29 2-3-2 GESTION DES HYDROCARBURES ...... 29 2-3-3 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS ...... 30 2-3-4 MESURES CONCERNANT LA RESTITUTION DU SOL A VOCATION AGRICOLE...... 30 2-3-5 GESTION DES APPORTS DE REMBLAIS EXTERIEURS ...... 31 2-3-6 MESURES CONCERNANT LA STABILITE DES TERRAINS ...... 32 3 – SYNTHESE : TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL 33

 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES ...... 35

1 – EAUX SUPERFICIELLES 36 1-1 CONTEXTE HYDRAULIQUE ...... 36 1-1-1 CONTEXTE REGIONAL ...... 36 1-1-2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE LOCAL ...... 36 1-1-3 QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES ...... 38

13 SOMMAIRE

1-1-4 ECOULEMENTS DE SURFACE AU DROIT DU PROJET ...... 38 1-2 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES...... 39 1-2-1 EFFETS HYDRODYNAMIQUES ...... 39 1-2-2 EFFETS HYDROCHIMIQUES ...... 40 1-2-3 EFFETS APRES EXPLOITATION ...... 40 1-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 41 1-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 41 1-3 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ...... 41 2 – EAUX SOUTERRAINES 41 2-1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ...... 41 2-1-1 HYDROGEOLOGIE LOCALE ...... 41 2-1-2 QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES ...... 42 2-1-3 HYDROGEOLOGIE AU NIVEAU DU SITE ...... 43 2-1-4 USAGES DES EAUX SOUTERRAINES ...... 47 2-2 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 48 2-2-1 CONSTAT ACTUEL ...... 48 2-2-2 EFFETS SUR LES ECOULEMENTS SOUTERRAINS ...... 49 2-2-3 EFFETS SUR LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES ...... 50 2-2-4 EFFETS SUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE ...... 51 2-2-5 MODE ET CONDITION D’APPROVISIONNEMENT EN EAU ...... 51 2-2-6 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 52 2-2-7 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 52 3 – MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 52 3-1 SUIVI DES EAUX SOUTERRAINES ...... 52 3-2 MESURES DE REDUCTION DES RISQUES DE POLLUTION DES EAUX ...... 53 3-2-1 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE ...... 53 3-2-2 GESTION DES APPORTS DE REMBLAIS EXTERIEURS ...... 53 3-2-3 GESTION DES CARBURANTS ET DES HUILES ...... 53 3-2-4 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS ...... 53 4 – SYNTHESE : EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 53

 CLIMAT ET AIR ...... 55

1 – LE CLIMAT 56 1-1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 56 1-2 CONTEXTE CLIMATIQUE ...... 56 1-2-1 PLUVIOMETRIE ...... 56 1-2-2 TEMPERATURES ...... 56 1-2-3 VENTS ...... 57 1-2-4 DIAGRAMME OMBRO-THERMIQUE ...... 57 1-3 EFFETS SUR LE CLIMAT LOCAL ET CONSOMMATION ENERGETIQUE ...... 57

14 SOMMAIRE

1-4 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT ...... 58 2 – LA QUALITE DE L’AIR 58 2-1 REGLEMENTATION ...... 58 2-2 QUALITE DE L’AIR DANS LE SECTEUR D’ETUDE ...... 59 2-2-1 STATIONS DE MESURE DE LA QUALITE DE L’AIR ...... 59 2-2-2 RESULTATS DES MESURES DE LA QUALITE DE L’AIR ...... 59 2-2-3 PORTRAIT DE LA QUALITE DE L'AIR DANS LE SECTEUR D'ETUDE ...... 60 2-3 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LA QUALITE DE L’AIR ...... 60 2-3-1 POUSSIERES ...... 60 2-3-2 ODEURS, FUMEES ET GAZ D’ECHAPPEMENT ...... 61 2-3-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 62 2-3-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 62 2-4 MESURES CONCERNANT LA QUALITE DE L’AIR ...... 62 2-4-1 POUSSIERES ...... 62 2-4-2 FUMEES, ODEURS ET GAZ D'ECHAPPEMENT ...... 63 3 – SYNTHESE : CLIMAT ET AIR 63

 MILIEU NATUREL: FAUNE, FLORE ET HABITATS NATURELS ...... 65

1 – CONTEXTE ET METHODOLOGIE 66 1-1 CONTEXTE DU PROJET ...... 66 1-2 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE ...... 66 1-3 CONTEXTE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D'ETUDE ...... 66 1-3-1 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL NATIONAL (ZNIEFF, ZICO) ...... 66 1-3-2 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL EUROPEEN (SITES NATURA 2000) ...... 67 1-3-3 STATUTS DE PROTECTION ...... 68 1-3-4 PARC NATUREL REGIONAL ...... 68 2 – DESCRIPTION DE LA BIOCENOSE 69 2-1 ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE ...... 69 2-1-1 AIRE D’ETUDE ...... 69 2-1-2 NOMINATION ET QUALIFICATION DES AUTEURS DE L’ETUDE ...... 69 2-1-3 PERIODES D’OBSERVATION ET METEOROLOGIE ...... 69 2-2 FLORE ET VÉGÉTATION...... 70 2-2-1 LES MILIEUX OUVERTS ...... 71 2-2-2 LES MILIEUX HUMIDES ET AQUATIQUES ...... 75 2-2-3 LES MILIEUX ARBORES ET ARBUSTIFS...... 77 2-3 FAUNE...... 81 2-3-1 AVIFAUNE ...... 81 2-3-2 MAMMAFAUNE ...... 84 2-3-3 HERPETOFAUNE...... 86 2-3-4 ENTOMOFAUNE ...... 87

15 SOMMAIRE

3 – DIVERSITE ET SENSIBILITE BIOLOGIQUES 90 3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE FLORISTIQUES ...... 90 3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE DES HABITATS NATURELS...... 94 3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE FAUNISTIQUES ...... 96 3-3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE AVIFAUNISTIQUES ...... 96 3-3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE MAMMALOGIQUES ...... 98 3-3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE HERPETOLOGIQUES...... 99 3-3-4 DIVERSITE ET SENSIBILITE ENTOMOLOGIQUES ...... 100 3-4 SYNTHESE DES ESPECES PROTEGEES...... 101 3-5 CORRIDORS BIOLOGIQUES ...... 102 3-5-1 GENERALITES ...... 102 3-5-2 CONTINUITES ECOLOGIQUES LOCALES...... 103 3-6 INTERET ECOLOGIQUE ...... 105 3-6-1 INTERET DE LA FLORE ET DES HABITATS ...... 105 3-6-2 INTERET DE LA FAUNE ...... 109 4 – EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA BIOCENOSE 110 4-1 EFFETS DIRECTS DE L'EXPLOITATION ...... 110 4-1-1 EFFETS SUR LA FLORE ...... 110 4-1-2 EFFETS SUR LES HABITATS ...... 111 4-1-3 EFFETS SUR LA FAUNE ...... 112 4-2 EFFETS INDIRECTS DE L'EXPLOITATION ...... 115 4-2-1 EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 115 4-2-2 DEVELOPPEMENT D’ESPECES INVASIVES ...... 115 4-2-3 BRUIT ...... 115 4-2-4 POUSSIERES ...... 116 4-2-5 NUISANCE LUMINEUSE...... 116 4-2-6 PERTURBATIONS DES ECOULEMENTS DES EAUX ...... 116 4-2-7 POLLUTIONS DES EAUX...... 117 4-3 INCIDENCE DU PROJET SUR LES ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) ...... 117 4-3-1 INCIDENCE SUR LES ZNIEFF DE TYPE I ...... 117 4-3-2 INCIDENCE SUR LA ZNIEFF DE TYPE II ...... 117 4-4 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 118 4-4-1 DESCRIPTION DES SITES NATURA 2000 SUSCEPTIBLES D’ETRE IMPACTES ...... 118 4-4-2 INCIDENCE DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 118 4-5 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT ...... 118 4-6 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 119 5 – MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS 119 5-1 MESURES D’EVITEMENT DES IMPACTS...... 120 5-2 MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS ...... 120 5-2-1 MESURES CONCERNANT LA FLORE ...... 120

16 SOMMAIRE

5-2-2 MESURES CONCERNANT LES HABITATS NATURELS ...... 120 5-2-3 MESURES CONCERNANT LA FAUNE ...... 120 5-3 SYNTHESE DES IMPACTS RESIDUELS ...... 125 5-3-1 FICHE DE PRESENTATION DE LA PIE-GRIECHE ECORCHEUR (LANIUS COLLURIO) ...... 127 5-3-2 EFFETS RESIDUELS SUR LA PIE-GRIECHE ECORCHEUR ...... 128 5-3-3 ENJEUX DE CONSERVATION ...... 129 5-4 MESURES DE COMPENSATION ...... 129 5-5 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ...... 129 5-5-1 CONSTITUTION D’UNE FRICHE ARBUSTIVE ...... 129 5-5-2 RESPECT DES LIMITES DU PERIMETRE ...... 131 5-5-3 LUTTE CONTRE LES ESPECES INDESIRABLES OU INVASIVES ...... 131 5-5-4 MAITRISE DES ENVOLS DE POUSSIERES ...... 131 5-5-5 GESTION ENVIRONNEMENTALE DU CHANTIER ...... 131 5-5-6 SUIVI DES MESURES ...... 131 5-6 MESURES PROPOSEES DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT ...... 131 5-6-1 MAINTIEN DES FORMATIONS ARBOREES ET DE LA FRICHE...... 131 5-6-2 PLANTATIONS DE HAIES ...... 132 5-6-3 ENHERBEMENT DES FRONTS TALUTES ...... 132 5-6-4 GESTION DES TERRES VEGETALES ...... 132 6 – BILAN DES INCIDENCES DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES 133 7 – SYNTHESE : MILIEU NATUREL 135

 SITES ET PAYSAGES ...... 137

1 – ENVIRONNEMENT PAYSAGER 138 1-1 GENERALITES ...... 138 1-2 CADRE PAYSAGER ...... 138 1-2-1 CONTEXTE REGIONAL ...... 138 1-2-2 CONTEXTE LOCAL ...... 139 1-2-3 CONTEXTE A L’ECHELLE DU SITE ...... 139 1-3 VISIBILITE DE LA CARRIERE ACTUELLE ...... 140 2 – EFFETS DU PROJET SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS DU SITE 140 2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES ...... 140 2-1-1 DANS LE CADRE DU PROJET ...... 141 2-1-2 APRES L’EXPLOITATION...... 142 2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES PERCEPTIONS VISUELLES ...... 142 2-2-1 GENERALITES ...... 142 2-2-2 DANS LE CADRE DU PROJET ...... 143 2-2-3 APRES EXPLOITATION ...... 143 2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT ...... 143 2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 143

17 SOMMAIRE

3 – MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER 144 3-1 PRINCIPES DE GESTION DU SITE PENDANT LE DEROULEMENT DES TRAVAUX D’EXPLOITATION . 144 3-2 ORIENTATIONS DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT ...... 144 4 – SYNTHESE : PAYSAGE ET SITES 145

 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ...... 146

1 – DEMOGRAPHIE 147 1-1 POPULATION ET DONNEES DEMOGRAPHIQUES ...... 147 1-2 HABITAT ...... 147 1-3 EFFETS DU PROJET SUR LA POPULATION ...... 147 1-4 MESURES MISES EN PLACE ...... 148 2 – ACTIVITES ECONOMIQUES 148 2-1 AGRICULTURE, INDUSTRIES, ESPACES DE LOISIRS / TOURISME ...... 148 2-1-1 CONTEXTE ...... 148 2-1-2 AGRICULTURE ...... 148 2-1-3 ACTIVITES INDUSTRIELLES...... 149 2-1-4 ESPACES DE LOISIRS, TOURISME...... 150 2-1-5 AUTRES ACTIVITES ...... 150 2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS ...... 151 2-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES...... 151 2-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES DE LOISIRS ET LE TOURISME ...... 152 2-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 152 2-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 152 2-3 MESURES VIS-A-VIS DES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DES LOISIRS ...... 152 3 – INFRASTRUCTURES ET BIENS MATERIELS 153 3-1 NATURE ET DISTANCE DES INFRASTRUCTURES A PROXIMITE DU SITE ...... 153 3-1-1 INFRASTRUCTURES ET RESEAUX ...... 153 3-1-2 AUTRES RESEAUX ET BIENS MATERIELS ...... 155 3-2 EFFETS DU PROJET SUR LES RESEAUX ET LES BIENS MATERIELS ...... 156 3-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LE RESEAU ROUTIER ...... 156 3-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES AUTRES RESEAUX ET BIENS MATERIELS ...... 158 3-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 159 3-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 159 3-3 MESURES DE PROTECTION DES INFRASTRUCTURES ET DES BIENS MATERIELS ...... 160 3-3-1 RESEAU ROUTIER ...... 160 3-3-2 SENTIERS ET CHEMINS ...... 161 3-3-3 AUTRES BIENS MATERIELS...... 162 4 – PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE 163 4-1 MONUMENTS HISTORIQUES / SITES ET ARCHEOLOGIE ...... 163 4-1-1 MONUMENTS HISTORIQUES ...... 163

18 SOMMAIRE

4-1-2 SITES ...... 163 4-1-3 ARCHEOLOGIE ...... 163 4-2 EFFETS DU PROJET SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES, LES SITES ET SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...... 164 4-2-1 EFFETS SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET LES SITES ...... 164 4-2-2 EFFETS SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...... 164 4-3 MESURES DE PROTECTION VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES, DES SITES ET DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...... 164 4-3-1 MESURES VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES SITES ...... 164 4-3-2 MESURES VIS-A-VIS DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...... 165 5 – SYNTHESE : ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE 165

 COMMODITE DU VOISINAGE ...... 167

1 – ENVIRONNEMENT SONORE 168 1-1 AVANT-PROPOS ...... 168 1-2 GENERALITES ...... 168 1-2-1 CADRE REGLEMENTAIRE ...... 168 1-2-2 METHODOLOGIE ...... 169 1-3 CONSTAT DE L'ETAT ACTUEL...... 171 1-3-1 OPERATEURS, DATES ET RESPONSABILITE DES MESURAGES ...... 171 1-3-2 LOCALISATION DES MESURES ...... 171 1-3-3 RESULTATS DES MESURES AUX ZER ...... 172 1-3-4 RESULTAT DE LA MESURE EN LIMITE DE SITE ...... 173 1-4 EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE ...... 173 1-4-1 PREAMBULE ...... 173 1-4-2 ACTIVITES PRISES EN COMPTE POUR LES SIMULATIONS ...... 173 1-4-3 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LES ZER ...... 174 1-4-4 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LE BRUIT EN LIMITE ...... 176 1-4-5 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 176 1-4-6 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 176 1-5 MESURES DE PROTECTION RELATIVES AU BRUIT ...... 176 1-5-1 EMERGENCES AUX HABITATIONS OU LOCAUX OCCUPES PAR DES TIERS...... 176 1-5-2 BRUIT EN LIMITE ...... 177 1-5-3 CONTROLE DES NIVEAUX SONORES...... 178 2 – VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES 178 2-1 GENERALITES SUR LES VIBRATIONS ET LES PROJECTIONS ...... 178 2-2 EFFETS ENGENDRES PAR L’EXPLOITATION ...... 178 2-2-1 VIBRATIONS ...... 178 2-2-2 PROJECTIONS ...... 178 2-2-3 EMISSIONS LUMINEUSES ...... 178 2-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT...... 179

19 SOMMAIRE

2-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 179 2-3 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES ...... 179 2-3-1 VIBRATIONS ...... 179 2-3-2 PROJECTIONS ...... 179 2-3-3 EMISSIONS LUMINEUSES ...... 179 3 – ODEURS ET FUMEES 179 4 – SYNTHESE : COMMODITE DU VOISINAGE 180

 DECHETS ...... 181

1 – NATURE DES DECHETS PRODUITS 182 2 – EFFETS LIES AUX DECHETS 182 3 – TRAITEMENT ET EVACUATION DES DECHETS 182 4 – PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON POLLUEES 183 4-1 PRESENTATION ET CADRE REGEMENTAIRE ...... 183 4-2 CARACTERISATION DES TERRES NON POLLUEES ET DECHETS INERTES RESULTANT DU FONCTIONNEMENT DU SITE ...... 183 4-3 IMPACTS POTENTIELS DE CES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE, MOYENS DE PREVENTION POUR REDUIRE LES IMPACTS ...... 184 5 – SYNTHESE : DECHETS 185

 SECURITE PUBLIQUE ...... 186

1 – RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIES A L’EXPLOITATION 187 2 – MESURES CONCERNANT LA SECURITE DU PUBLIC 187 2-1 INTERDICTION D'ACCES A L'EXPLOITATION...... 187 2-2 CIRCULATION DES VEHICULES SUR LE CHANTIER ...... 188 2-3 ENGINS ...... 188 2-4 STABILITE DES TERRAINS ...... 188 2-5 INSTALLATIONS ELECTRIQUES ET MATERIELS ...... 188 3 – SYNTHESE : SECURITE PUBLIQUE 189

 HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES...... 190

1 – INTRODUCTION 191 2 – SENSIBILITE DE L'ENVIRONNEMENT, POPULATION EXPOSEE 192 2-1 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL...... 192 2-1-1 CLIMATOLOGIE...... 192 2-1-2 HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE ...... 192 2-1-3 QUALITE DE L’AIR ...... 193 2-1-4 BRUIT ...... 193 2-2 CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE – POPULATION EXPOSEE ...... 193 3 – CARACTERISATION DES VECTEURS DE TRANSFERT 194 3-1 L’AIR ...... 194

20 SOMMAIRE

3-2 L’EAU ...... 194 3-3 LE SOL ...... 194 4 – IDENTIFICATION DES DANGERS 194 4-1 REJETS ATMOSPHERIQUES ...... 195 4-1-1 POUSSIERES MINERALES ...... 195 4-1-2 LES GAZ ...... 196 4-2 REJETS AQUEUX ...... 197 4-2-1 LES HYDROCARBURES ...... 197 4-2-2 LES GERMES ET BACTERIES ...... 198 4-3 LES AGENTS PHYSIQUES ...... 198 4-3-1 LE BRUIT ...... 198 4-3-2 LES VIBRATIONS ...... 199 5 – EVALUATION DE LA RELATION DOSE-REPONSE 200 6 – EVALUATION DES EXPOSITIONS 201 6-1 LES POUSSIERES MINERALES ...... 201 6-1-1 POUSSIERES INHALABLES...... 201 6-1-2 POUSSIERES SEDIMENTABLES ...... 202 6-2 LES COMPOSES SOUFRES, AZOTES ET CARBONES ...... 202 6-3 LES GERMES ET LES BACTERIES ...... 203 6-4 LES HYDROCARBURES ...... 203 6-5 LE BRUIT ...... 204 6-6 LES VIBRATIONS ...... 205 7 – EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 205 7-1 DANS LE CADRE DE L’ACTIVITE CARRIERE ...... 205 7-2 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT ...... 206 7-3 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE ...... 206 8 – DISCUSSION CRITIQUE ET INCERTITUDES 206 9 – SYNTHESE 207

SYNTHESE DES EFFETS ET COUT DES MESURES ENVISAGEES...... 208

1 – ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 209 1-1 METHODOLOGIE ...... 209 1-2 SYNTHESE DES EFFETS AVANT LA MISE EN PLACE DE MESURES ...... 210 2 – EVALUATION DES MESURES DE PROTECTION ENVISAGEES 211 2-1 ESTIMATION DU COUT DES MESURES ...... 211 2-2 EFFETS ATTENDUS DES MESURES ET MODALITES DE SUIVI...... 211 2-3 EFFETS RESIDUELS APRES LA MISE EN PLACE DE MESURES ...... 212

21

 TOPOGRAPHIE SOL ET SOUS-SOL

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – TOPOGRAPHIE ET MORPHOLOGIE

1-1 CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE

1-1-1 TOPOGRAPHIE LOCALE

Le secteur d’étude est situé entre les contreforts vosgiens et les collines préjurasiennes.

Le site se trouve plus précisément dans le fossé de l’Ognon bordé par les failles du Mont de Vannes. Les terrains secondaires abaissés dans ce fossé sont en grande partie masqués par les dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires de la vallée de l'Ognon.

L’altitude du fond de la vallée de l’Ognon décroit de 320 m NGF à Montessaux à 283 m NGF à au Sud de Lure.

En rive droite de l’Ognon, les reliefs boisés des moraines externes, occupés par de nombreux étangs, atteignent 359 m NGF aux Monts Reveaux à l’Ouest du village de Saint-Germain.

En rive gauche de l’Ognon, les premiers reliefs vosgiens atteignent 709 m NGF au Mont de Vannes.

1-1-2 TOPOGRAPHIE DE LA ZONE D’ÉTUDE

En rive gauche de l’Ognon, les alluvions anciennes constituent un large replat topographique occupé par l’agriculture, la carrière actuellement exploitée et une partie de l’ancien aérodrome militaire de Lure- Malbouhans.

Dans le secteur du projet, l’altitude des alluvions fluvioglaciaires et des dépôts glaciaires (moraines externes) varie de 310 à 313 m NGF d’Ouest en Est.

Au droit du site, le fond de la vallée de l’Ognon est situé au plus bas à environ 307 m NGF. De part et d’autre de la vallée, les reliefs boisés atteignent 337 m NGF au Bois du Tertre au Sud-ouest du site, et 352 m NGF à la borne le Coteau au Sud-est du site.

Compte-tenu de la terrasse fluvioglaciaire, les variations altimétriques localisées sont peu perceptibles dans le paysage.

1-1-3 TOPOGRAPHIE DU SITE

Le projet occupe donc un replat situé sur les terrasses alluviales de l’Ognon.

La zone actuellement autorisée possède une cote d’exploitation minimale de 305 m NGF au Nord de son emprise (secteur en finition de réaménagement), et le carreau de la carrière remonte jusqu’à 306 m NGF au Sud.  Illustration : Plan topographique (source : Cabinet Delplanque)

La zone demandée en extension est située à une altitude moyenne de 311 m NGF.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 23 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-2 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE

1-2-1 EFFETS DE L’EXPLOITATION

Le projet d’extension aura pour effet d’étendre la fosse d’extraction en direction du Sud, puis de l’Ouest et du Nord. Ainsi, le gisement sera exploité suivant deux talus sur une hauteur moyenne cumulée d’environ 9,5 m.

Durant l’exploitation, ces talus seront sub-verticaux et seront séparés par des banquettes d'une largeur minimale de 4 m. La cote minimale se situera à + 300 m NGF.

1-2-2 EFFETS APRÈS EXPLOITATION

En fin d’exploitation, les travaux de réaménagement permettront de restituer un terrain agricole sur l’ensemble de la surface, à la cote moyenne de 307 m NGF (soit environ 3 m sous le terrain naturel).

Au terme de l’exploitation, les talus seront ainsi :  remblayés partiellement grâce à des apports de matériaux inertes extérieurs au droit des terrains de l’emprise exploitable (zone d’extension et talus périphériques), c'est-à-dire jusqu’à une cote variant de + 306,5 m NGF au Sud-ouest à + 307,5 m NGF au Nord-est ;  talutés afin de présenter un unique talus avec une pente de 1 pour 1 (tel que c’est le cas actuellement) sur le restant des talus. Pour cela, les talus atteignant leur position en limite d’extraction seront exploités suivant une pente de 1 pour 1 (talus dans la masse).

Le remblaiement partiel de la zone d’extraction créée débutera dès la phase 1. Elle se formera dans le secteur Est du site puis évoluera vers l’Ouest et le Nord, en suivant la progression de l’extraction.

Les effets de l’exploitation sur la topographie du site seront donc directs et définitifs car les terrains ne retrouveront pas à terme leur topographie initiale.

1-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnée la séparation physique des 3 sites, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye n’accentuera pas ces effets, et ces exploitations de plateformes ne seront pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur la topographie.

1-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Le projet de ZAC n’aura pas d’effet sur la topographie. Il n’y aura donc pas d’effets cumulés à ce niveau avec la carrière.

1-3 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE

Outre le remblaiement partiel de la zone d’extraction et le talutage des talus résiduels, aucune autre mesure spécifique concernant la topographie ne s’impose.

Ces aménagements contribueront à la réintégration paysagère de la zone exploitée dans la topographie locale.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 24 Terrains objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement + extension)

Légende de la carte n° 411 - Giromagny

GEOLOGIE Alluvions actuelles

Fyb Würm récent Alluvions anciennes Fya Würm ancien

FGy Würm : système de Mélisey (FGyb) Dépôts fluvioglaciaires système de Montessauxx (FGya) (cône de transition) FGx Riss FG indifférencié

Gy Würm : système de Mélisey, moraines internes (Gyb) Dépôts glaciaires formant relief : système de Montessaux, moraines intermédiaires (Gya) drumlins ou moraines Gx Riss : moraines externes à matrice argileuse G indifférencié

Colluvions (issues des dépôts glaciaires et de limons)

Grès coquillier (Muschelkalk inférieur)

Grès à Voltzia

Grès intermédiaire Grès bigarrés

Grès (Grès vogien) et poudingues

Grès, schistes gréseux, houille }

Légende de la carte n° 443 - Lure

Alluvions actuellles

F d'âge indéterminé Alluvions anciennes Fy Würm ; (Fx) Riss Fxgl Fluvio-glaciaire d'âge Eiss

Lehms

Dolomie-moellon et Grès à roseaux

Marnes à sel gemme et à gypse

Argiles à lignite (Lettenkohle) et Calcaire coquillier principal

Marnes bariolées

0 1 km 2 km Echelle : 1/50 000 Extrait des cartes géologique BRGm n° 411 de Giromagny et n° 443 de Lure à l’échelle du 1/50 000

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2 – GEOLOGIE ET PEDOLOGIE

Les données concernant ce chapitre proviennent :  carte géologique au 1/50 000 de Giromagny et sa notice explicative, BRGM, 1974  système d’information géographique des données publiques (BRGM) : http://infoterre.brgm.fr

2-1 CONTEXTE GÉOLOGIQUE

2-1-1 GEOLOGIE REGIONALE

La zone d’étude se trouve en limite de la retombée méridionale des Vosges. Cette dernière culmine au Ballon de Servance (1216 m) à la limite des départements des Vosges, du Territoire de Belfort et de la Haute-Saône.

Le socle plissé du massif hercynien vosgien est formé d'une série volcano-sédimentaire d'âge viséen traversée par des granités intrusifs et roches associées d'âge tardi-viséen. En bordure Sud s'y adosse le Houiller de d'âge stéphanien.

Le bassin de Saint-Germain-lès-Lure est occupé par des terrains houillers, recouverts par des sédiments permiens et triasiques, le tout masqué par d'importantes formations fluvioglaciaires.

Les grès du Trias inférieur, transgressifs, sont encore largement conservés sur le socle plissé hercynien dans certain secteur. La couverture sédimentaire a été décapée au cours d'une longue phase d'évolution continentale depuis la fin des temps jurassiques ; l'action érosive a dû être particulièrement active au cours des temps quaternaires, à la suite du rajeunissement des Vosges, entraînant une dénivellation de plus de 900 m sur une distance de 45 km, c'est-à-dire de 20 % entre la vallée de l'Ognon et le Ballon de Servance. Les phénomènes glaciaires et périglaciaires ont été des agents particulièrement actifs de la dégradation des reliefs. La calotte glaciaire occupant toute la région située au Nord-Ouest de la haute vallée de l'Ognon était alimentée par une diffluence du glacier de la Moselle. Plusieurs séries de moraines subsistent dans le bassin de Saint-Germain-lès-Lure.

2-1-2 GÉOLOGIE LOCALE  Illustration : Géologie

Sept sondages profonds, exécutés entre 1907 et 1929, ont montré l'existence du Houiller, en profondeur, au Nord-est de Lure, aux environs de Froideterre et de Saint-Germain, soit à proximité immédiate de la zone d’étude. Ce Houiller est d'âge stéphanien, comme celui de Ronchamp, et a une disposition comparable à celle du bassin de Ronchamp, à la différence près qu'il a été abaissé de 800 à 1 000 m par le système des failles de l'Ognon.

Dans le secteur du projet, les sédiments fluvioglaciaires sont répartis entre les moraines terminales du système intermédiaire de Montessaux au Nord (Gya) et les alluvions anciennes (Fya) de l’Ognon, constituées de matériaux siliceux frais et peu altérés. Ces derniers dominent sur plusieurs mètres le fond de la vallée, occupé par des alluvions actuelles Fz.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 25 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-1-3 GÉOLOGIE AU DROIT DU SITE

Plusieurs forages de reconnaissance géologique ont été effectués en 2010 sur le site par le cabinet HYDROGEOTECHNIQUE EST.

La succession lithologique mise en évidence au droit du site est la suivante (de haut en bas) :  Découverte : o terre végétale d’une épaisseur moyenne de 10 cm ; o stériles (terre graveleuse) d’une épaisseur moyenne de 60 cm ;  Gisement : puissant complexe d’alluvions d’origine fluviatile voire fluvio-glaciaire, d’une épaisseur moyenne de 18 m , constituées de sables, graviers et galets siliceux en proportions variables, avec localement une matrice limoneuse ou argileuse plus abondante ;  Substratum : calcaire dolomitique du trias.

2-2 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LES SOLS

2-2-1 EFFETS SUR LA GÉOLOGIE

Les alluvions fluvio-glaciaires, exploitées actuellement sur environ 6,5 m, sont présentes sur une épaisseur de 17-18 m au droit des terrains du projet. Par conséquent, afin d’exploiter de manière rationnelle le gisement, la société Sablière du Bourset envisage d’exploiter le gisement sur une épaisseur moyenne de 9,5 m.

Ainsi, la coté minimale d’exploitation sollicitée dans le cadre de ce projet est de + 300 m NGF.

Le niveau supplémentaire sollicité à l’exploitation correspond au même niveau géologique que celui actuellement exploité. Les caractéristiques géotechniques de cette couche seront donc similaires aux actuelles. Les utilisations pourront donc être identiques.

2-2-2 RISQUE DE POLLUTION DES SOLS

En l’absence de mesures et de contrôles, les risques théoriques de pollution des sols proviendront :  d’éventuelles fuites lors des opérations de ravitaillement de la pelle et du moteur thermique du scalpeur ;  de déversements accidentels de carburant contenu dans le réservoir des engins, installation et camions (collision, défaillance, …) ;  de la présence de sanitaires chimiques ;  de la qualité des matériaux de remblai importés sur le site dans le cadre du réaménagement ;  d’écoulements superficiels d’eau de ruissellement chargés en matières en suspension ;  du dépôt sauvage de déchets sur le site par des tiers.

CARRIERE ACTUELLE

A l’heure actuelle, aucune pollution n’a été notée.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 26 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

DANS LE CADRE DU PROJET

Notons qu’aucun stockage d’hydrocarbures et aucune opération d’entretien des engins ne sera réalisé sur le site.

Des mesures seront prises par la société afin d’éviter tout risque de pollution des sols. Elles sont exposées dans le paragraphe 2-3 suivant.

Les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l'activité. Ce risque est donc temporaire, à l'exception du risque de décharge sauvage.

2-2-3 RISQUE DE DÉGRADATION DE LA QUALITÉ DES SOLS

Le sol est à considérer comme un milieu biologique, fragile et complexe, affecté de caractéristiques propres de texture (granulométrie), de structure (plus ou moins granuleuse) et de propriétés physico- chimiques (pH, sels minéraux, matières organiques…).

CONSTAT ACTUEL

Outre les surfaces décapées, l’exploitation de la carrière existante n’a entraîné aucune nuisance particulière sur la qualité des sols.

Sur les secteurs réaménagés dans le cadre de l’autorisation précédente, et notamment les talus périphériques, la bonne reprise de la végétation témoigne du maintien de la qualité des sols remis en place.

DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION

En l’absence de mesures, l’activité d’exploitation sera susceptible d’apporter les modifications suivantes :  le décapage de la découverte peut affecter la structure du sol ;  le stockage de la terre végétale peut entraîner une dégradation de ses qualités : lessivage progressif des minéraux, compactage entraînant une perte de la structure grumeleuse, phénomènes de fermentation anaérobie… Ces phénomènes sont accentués par des durées trop longues et des hauteurs de stockage mal adaptées ;  la circulation d’engins peut entraîner le tassement des horizons pédologiques.

Néanmoins, rappelons que le réaménagement sera coordonné à l’extraction des terrains, limitant ainsi fortement les stockages dans le temps.

DANS LE CADRE DU PROJET DE REAMENAGEMENT

Les opérations de remise en place de la terre végétale qui auront lieu pourraient entraîner des bouleversements affectant les qualités du sol.

Ces opérations seront, en effet, susceptibles d'apporter les modifications suivantes :  la remise en place de la terre végétale peut être à l'origine d'engorgement, d'empierrement ou de tassement excessif (effet direct) ;  la circulation des engins peut entraîner le tassement des horizons pédologiques.

Les sols reconstitués peuvent retrouver après 3 à 4 ans la qualité des sols en place. Mais le soin apporté aux travaux de reconstitution (absence de compactage de la terre végétale, drainage correct…) détermine en grande partie le succès d’une revégétalisation.

Des travaux de réaménagement correctement réalisés rendront ces effets temporaires.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 27 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les mesures nécessaires à la restitution d'un sol propre à l'agriculture sont détaillées dans le paragraphe 2-3 suivant.

2-2-4 EFFETS SUR LA STABILITÉ DES TERRAINS

Une cavité souterraine naturelle, dénommée Gouffre de Montaigu, est recensée à 2,3 km au Nord-ouest du site, mais étant donnée la distance, aucun risque d’instabilité du site et de ses abords ne pourrait en découler.

CARRIERE ACTUELLE

Les parcelles actuellement exploitées (observation des talus actuels notamment), ainsi qu’aux alentours, ne montrent aucun signe d’instabilité.

Sur les talus réaménagés en périphérie de site dans le cadre de l’autorisation précédente, la bonne reprise de la végétation témoigne notamment de la stabilité de ces derniers.

DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION

Les opérations de décapage, ainsi que l’utilisation d’unités de traitement n’auront pas d’effet sur la stabilité des sols riverains.

Les talus supplémentaires présenteront les mêmes caractéristiques de stabilité que les talus actuels. Ils seront également temporaires puisqu’évoluant au gré des extractions menées simultanément au niveau de l’ensemble des gradins.

Les risques d’instabilité seront limités du fait de l'exploitation suivant un maximum de deux paliers.

DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT

Dans le cadre du réaménagement :  la fosse d’extraction sera remblayée jusqu’à une cote variant de + 306,5 m NGF au Sud-ouest à + 307,5 m NGF au Nord-est (emprise exploitable) ;  les talus résiduels seront talutés dans la masse afin de présenter un unique talus avec une pente de 1 pour 1 (tel que c’est le cas actuellement).

L’ensemble sera ensuite revégétalisé en prairie ou remis en culture.

Toutes ces mesures permettront d’assurer au long terme la stabilité des terrains après réaménagement.

Les risques concernant les terrains périphériques seront donc réduits.

La stabilité des terrains voisins sera également assurée par le maintien d’une bande de terrain non exploitée d’au moins 10 m de large en périphérie de site.

2-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnés la séparation physique et l’éloignement des 3 sites, ainsi que leur présence sur des niveaux géologiques différents, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye n’accentuera pas l’ensemble de ces effets. L’exploitation des plateformes sera responsable des mêmes effets potentiels, mais elle ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur les sols.

Par ailleurs, les sociétés Bellefleur et GDFC ont mis en place des mesures au droit de leur plate-forme respective afin de limiter les effets de l’exploitation de cette dernière sur les sols.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 28 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2-6 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Etant donnée la séparation physique entre les emprises de la carrière et la future ZAC, cette dernière n’accentuera pas l’ensemble des effets sur les sols. Elle sera responsable des mêmes effets potentiels, mais ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière.

2-3 MESURES DE PROTECTION DES SOLS

Les mesures prises pour la protection des sols assureront également la protection des eaux (cf. thème 2 relatif aux eaux).

2-3-1 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE

Les mesures mises en place pour la gestion des déchets produits par l’activité d’exploitation sont décrites dans le thème 8. Par ailleurs, toutes les mesures seront prises dans le cadre de l’activité pour éviter la mise en décharge ou le déversement de matériaux susceptibles de porter atteinte à la qualité des sols.

2-3-2 GESTION DES HYDROCARBURES

Toutes les dispositions sont et seront prises en amont pour éviter tout écoulement accidentel de carburants et d'huiles :  pas de stockage d’hydrocarbures, pas de réparation ni d’entretien ou de lavage des engins sur le site. Ces opérations auront lieu au droit d’aires étanches reliées chacune à un bac décanteur- déshuileur et présentes sur les aires de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye ;  pas de ravitaillement des camions de transport au droit du site ;  le ravitaillement de la pelle sera réalisé sur une aire étanche bétonnée reliée à un bac décanteur/déshuileur régulièrement vidangé par un récupérateur agréé. Le pistolet de remplissage est équipé d’un dispositif anti-débordement. Dans le cadre du projet, cette aire sera déplacée au Sud-ouest des terrains en renouvellement, sur le carreau ;  le remplissage du réservoir de la pelleteuse sera réalisé quotidiennement et limité à la quantité nécessaire au travail sur la journée (60 L/jour au maximum) ;  le ravitaillement occasionnel du scalpeur se fera sur le site, au droit d’une aire étanche mobile permettant la récupération d’éventuelles égouttures ;  en dehors des horaires de fonctionnement, la pelle sera stationnée sur l’aire étanche ;  les engins et véhicules amenés à circuler sur le site subiront des entretiens réguliers et des Vérifications Générales Périodiques (VGP) afin de prévenir les fuites (carburants, huiles).

Dans le cas d’un éventuel écoulement d’hydrocarbures, les opérations suivantes seront mises en œuvre :  toute fuite sur un engin ou un véhicule entraînera l’arrêt et la réparation immédiate de celui-ci. Les matériaux souillés seront évacués du site par une société agréée ;  des matériaux absorbants (kit anti-pollution) seront disponibles dans chaque engin afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure). Par ailleurs, l’exploitant donnera à son personnel des consignes d’intervention précises pour lutter contre une éventuelle pollution susceptible de contaminer les sols puis les eaux souterraines ;

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 29 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Photo : Utilisation d’un kit anti-pollution (source : l’Usine Nouvelle)

 en cas de pollution et/ou d’incendie, un plan d’intervention sera activé par la société en vue de prévenir rapidement les services de secours (pompiers) et les services compétents (Préfecture, DREAL, ARS).

2-3-3 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS

Le principal risque de pollution des sols serait consécutif à des dépôts illicites. Les eaux de pluie tombant sur le site pourraient, par lessivage, entraîner une partie des éléments solubles des déchets, occasionnant un risque de pollution du sol.

Pour lutter contre les décharges sauvages et le déversement de matériaux ou produits susceptibles de porter atteinte à la qualité des milieux, la société Sablières Bellefleur a mis en place des dispositifs visant à interdire l'accès au site. Ces dispositifs seront maintenus voire étendus dans le cadre du projet de la société Sablière du Bourset :  une barrière à l’entrée du site, fermée en dehors des horaires d'ouverture ;  des panneaux interdisant à quiconque de pénétrer dans l'enceinte du site ;  des merlons/clôtures ceinturant le site ;  une personne présente en permanence sur le site aux heures de travail.

2-3-4 MESURES CONCERNANT LA RESTITUTION DU SOL A VOCATION AGRICOLE

Rappelons que l'objectif principal du réaménagement est de restituer un sol apte à produire, grâce à des pratiques normales, des rendements satisfaisants en reconstituant un sol qui assure l'installation des espèces végétales et leur croissance grâce à une potentialité suffisante de réserve hydrique et de fixation des éléments nutritifs.

2-3-4-1 PENDANT LES TRAVAUX DE DECOUVERTE

Lors de phases de découverte, les principales mesures seront les suivantes :  décapage et stockage sélectifs indispensable à la reconstitution d'un sol de bonne qualité, d'un côté, décapage de l'horizon humifère (le plus fertile d'un sol agricole) et de l'autre, l'horizon minéral qui constitue principalement la réserve en eau ;  éviter le compactage provoqué principalement par le roulement et la circulation de véhicules et d'engins à pneus. La pelle à chenilles larges (400 g/cm²) est à préférer au scraper (3 000 g/cm²) afin de diminuer la pression au sol ;  les travaux de décapage devront avoir lieu par temps sec car manipuler et transporter de la terre humide provoque des phénomènes de compaction et de dégradation de sa structure et diminue notablement les rendements ultérieurs sur la parcelle.

En parallèle, la société pourra, par le biais d'un partenariat avec un organisme spécialisé (IRSTEA (ex CEMAGREF), ENSAIA, Chambre agriculture, …) analyser la qualité de la découverte afin d'en définir sa structure et voir les mesures à mettre en place pour sa future réutilisation.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 30 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-3-4-2 PENDANT LE STOCKAGE

Pendant le stockage, les précautions suivantes seront prises :  le tassement de la terre végétale sera évité ;  lors de la constitution des dépôts, sur une hauteur limitée à 4 m, le compactage dû au roulement des véhicules transporteurs sera limité au maximum.

En outre, la terre végétale sera réutilisée dès que possible pour le réaménagement (stockage inférieur à 5 ans).

De plus, la découverte stockée sous forme de merlons sera végétalisée et régulièrement fauchée, afin que la qualité des terres végétales soit préservée, le temps du stockage.

2-3-4-3 LORS DU DESTOCKAGE ET DU REAMENAGEMENT

Afin de reconstituer des terrains aptes à être végétalisés, la précaution essentielle que prendra la société lors de cette phase des travaux sera, encore une fois, d'éviter le compactage des terres par le poids des engins de terrassement, ce qui créerait ultérieurement des imperméabilités gênantes pour les activités agricoles envisagées.

Des opérations de scalpage de la terre végétale pourront être réalisées par campagne afin de retirer les éventuels blocs (mesure en faveur de l’agriculture).

La société pourra faire appel à un homme de l'art agréé pour la reconstitution des sols à vocation agricole.

Suite au remblaiement, une période de "convalescence" devra être observée. D'une durée de 3 à 5 années, elle permettra une structuration du sol par une végétation de type prairial.

2-3-5 GESTION DES APPORTS DE REMBLAIS EXTERIEURS

Rappelons que la société acheminera sur le site de Saint-Germain des matériaux de remblai provenant des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye (fines de lavage) et de matériaux inertes du BTP (mélanges de béton, tuiles et céramiques, et terres et cailloux sans substances dangereuses).

Les matériaux acceptés sur le site seront conformes à la liste fixée en annexe 1 de l’arrêté du 12 décembre 2014.

Il est indispensable de prendre certaines dispositions afin que ces matériaux parvenant sur le site ne contiennent pas de déchets interdits.

Par conséquent, les matériaux seront systématiquement contrôlés sur les plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur à Lure et GDFC à Roye avant d’être importés pour mise en remblai sur la carrière de Saint-Germain – à l’exception des gros chantiers, lors desquels les matériaux seront directement acheminés et contrôlés à Saint-Germain avant mise en remblai.

Le personnel chargé du contrôle aura suivi une formation spécifique pour la reconnaissance visuelle et olfactive des matériaux indésirables. Pendant la période d'exploitation, une personne s'occupera en permanence du suivi des apports.

Les apports de matériaux feront l’objet d’une attention particulière, avec notamment un contrôle visuel et olfactif de la benne avant déchargement (entrée du site) puis lors du déchargement sur une plate-forme de stockage strictement réservée à cet usage (emplacement évolutif suivant la progression du remblaiement).

Une fois la conformité des matériaux vérifiée, ces derniers pourront être mis en remblai suivant les casiers définis sur le plan topographique.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 31 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Tous les matériaux susceptibles de présenter un risque pour la qualité des eaux seront refusés (ordures ménagères, matériaux putrescibles (bois, carton, papier, …), matières plastiques, métaux, …). De plus, ces matériaux non-conformes, refusés à l'arrivée sur le site, seront rechargés sur les camions ou évacués. Une fiche de non-conformité sera établie et transmise au responsable du chargement.

La traçabilité des matériaux qui seront importés sur le site sera assurée par les dispositions réglementaires en vigueur :  les apports de matériaux seront accompagnés d'un bordereau de suivi qui indiquera leur provenance, leur destination, leurs quantités, leurs caractéristiques et les moyens de transport utilisés et qui attestera de leur conformité à leur destination ;  un registre sera tenu à jour et dans lequel seront notifiés les bordereaux et un plan permettant de localiser les zones de remblais correspondant aux données figurant sur le registre.

Aucun produit susceptible d’être contaminé ne sera traité. Le risque de pollution lié aux apports de matériaux souillés sur le site sera réduit.

2-3-6 MESURES CONCERNANT LA STABILITÉ DES TERRAINS

Lors de l’exploitation, la stabilité des terrains voisins sera préservée par l’ensemble des mesures de protection suivantes :  maintien d’une bande inexploitée d’au moins 10 m en périphérie de la zone d’exploitation ;  pendant l’exploitation : o hauteur des talus limitée à 5 m au maximum ; o présence d’une banquette entre les talus ayant une largeur minimale de 4 m ;  après réaménagement : o remblaiement partiel de la fosse d’extraction ; o talutage des talus résiduels suivant une pente douce de 1 pour 1 (permettant par ailleurs l’emploi ultérieur par des engins agricoles).

Par ailleurs, la remise en état simultanée à l’exploitation permettra de garantir rapidement la stabilité à long terme du site et de ses abords.

 Photo : Végétalisation des talus résiduels (source : ENCEM)

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 32 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – SYNTHESE : TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL

ETAT INITIAL

 Topographie : o le projet occupe un replat situé sur les terrasses alluviales de l’Ognon ; o la zone actuellement autorisée possède une cote d’exploitation minimale de 305 m NGF au Nord de son emprise (secteur en finition de réaménagement), et le carreau de la carrière remonte jusqu’à 306 m NGF au Sud ; o la zone demandée en extension est située à une altitude moyenne de 311 m NGF ;  Géologie : la succession géologique au droit du site est organisée comme suit avec, de haut en bas : o découverte : 0,1 m de terre végétale puis 0,6 m de stériles (terre graveleuse) ; o gisement : puissant complexe d’alluvions d’origine fluviatile voire fluvio-glaciaire, d’une épaisseur moyenne de 18 m ; o substratum : calcaire dolomitique du trias.

EFFETS DU PROJET

 Modification de la topographie : pendant l’exploitation, extension de l’excavation existante en direction du Sud puis de l’Ouest et du Nord à la cote minimale + 300 m NGF. Puis les travaux de réaménagement permettront de restituer une fosse partiellement remblayée ;  Risque de pollution des sols lié à la présence d’hydrocarbures dans les engins, installation et camions, aux opérations de ravitaillement de la pelle et du scalpeur, à la qualité des matériaux de remblais importés et par les éventuels déchets déposés par des tiers ;  Risque de dégradation de la qualité des sols et d’érosion lié au décapage des sols, à la manipulation et au stockage des matériaux de découverte, à la circulation des engins sur les sols dénudés entraînant une déstructuration et un tassement du sol, ou au lessivage des nutriments suite à la disparition du couvert végétal ;  Risque d’instabilité des terrains voisins et du bâti proche, qui pourrait provenir de l’extraction suivant des talus pouvant localement atteindre une hauteur maximale cumulée de 9,5 m.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Topographie : en dehors du remblaiement partiel de la zone d’extraction et du talutage des talus résiduels, aucune mesure spécifique ne s’impose ;  Pollution : o accès interdit au public et fermeture du site en dehors des heures d’ouverture ; o gestion et tri des déchets ; o maintien et prolongement à la zone d’extension du dispositif ceinturant le site et interdisant toute intrusion et dépôt de déchets par des tiers (barrière, merlons/clôtures périphériques, panneaux…) ; o contrôles stricts des apports de matériaux extérieurs de remblais afin de s’assurer de leur caractère inerte ; o pas de ravitaillement des camions de transport au droit du site ;

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 33 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

o pas de stockage d’hydrocarbures, pas de lavage ou d’opération d’entretien et de réparation des engins et camions sur le site ; o ravitaillement de la pelle sur une aire étanche bétonnée reliée à un bac décanteur/déshuileur régulièrement vidangé par un récupérateur agréé ; o ravitaillement occasionnel du scalpeur au droit d’une aire étanche mobile ; o remplissage du réservoir de la pelleteuse réalisé quotidiennement et limité à la quantité nécessaire au travail sur la journée (60 L/jour au maximum) ; o évacuation des terres souillées en cas de fuite sur un engin, avec arrêt et réparation immédiate de ce dernier ; o présence de kits anti-pollution dans les engins ; o entretien régulier des engins et véhicules amenés à circuler sur le site (VGP) (hors site) ; o en dehors des horaires de fonctionnement, stationnement de la pelle sur l’aire étanche ; o présence de sanitaires chimiques régulièrement vidangés par un récupérateur agréé ;  Dégradation : o décapage et stockage sélectif indispensable à la reconstitution d'un sol de bonne qualité ; o limitation de la circulation des engins sur les sols décapés et sur les zones de stockage ; o manipulation évitant tout compactage lors du décapage, du stockage et du régalage des terres de découverte ; o remise en état coordonnée à l’exploitation limitant les stockages dans le temps ;  Instabilité : o maintien d’une bande inexploitée d’au moins 10 m en périphérie de la zone d’exploitation ; o pendant l’exploitation : exploitation suivant un maximum de 2 paliers et présence d’une banquette entre les talus ayant une largeur minimale de 4 m ; o après réaménagement : remblaiement partiel de la fosse d’extraction et talutage des talus résiduels suivant une pente douce de 1 pour 1 (permettant par ailleurs l’emploi ultérieur par des engins agricoles) ; o remise en état simultanée à l’exploitation pour garantir rapidement la stabilité à long terme du site et de ses abords.

ENCEM Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 34

 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – EAUX SUPERFICIELLES

Les données concernant le contexte hydraulique sont issues de :  portail du bassin Rhône-Méditerranée : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr  banque nationale de données pour l’hydrométrie et l’hydrologie : www.hydro.eaufrance.fr  étude hydrogéologique, ERM, février 2016 (les paragraphes suivants indiqués en italique sont extraits de cette étude)  Annexe : Etude hydrogéologique (ERM)

1-1 CONTEXTE HYDRAULIQUE

1-1-1 CONTEXTE RÉGIONAL

L’ensemble du réseau hydrographique franc-comtois représente plus de 2 800 km de rivières principales aussi diverses et variées que les ruisseaux de montagne à caractère torrentiel ou les rivières lentes et méandreuses des zones de plaine. Les plans d’eau, lacs et étangs sont par ailleurs très nombreux (lacs des hauts bassins du Doubs et de l’Ain, étangs des Vosges saônoises et de la Bresse jurassienne).

Selon la nature géologique de leur bassin d’alimentation, les eaux superficielles de Franche-Comté peuvent être réparties en trois grandes catégories :  les eaux des rivières vosgiennes et sous-vosgiennes issues des massifs granitiques et gréseux, peu minéralisées et souvent acides (cours supérieurs des bassins de la Saône, de la Lanterne, de l’Ognon et de l’Allan ; étangs sous-vosgiens) ;  les eaux issues des massifs et plateaux calcaires qui alimentent la majeure partie des cours d’eau de la région et la totalité des lacs jurassiens ; alcalines, elles se caractérisent notamment par leur richesse en éléments minéraux (affluents des cours d’eau précédents provenant des plateaux de Haute-Saône, bassins du Doubs, de l’Ain, de la Bienne et de la Seille) ;  les eaux issues des formations pliocènes qui n’intéressent qu’une faible partie du territoire (Sundgau, Forêt de Chaux, nord de plaine bressane) ; leurs propriétés sont voisines de celles des eaux calcaires.

Le réseau hydrographique franc-comtois s’organise principalement entre deux grands bassins :  la Saône (Haute-Saône) et ses deux sous-bassins : l’Ognon (Haute-Saône et limite Nord du Doubs et du Jura) et le Doubs, qui baignent les quatre départements de la région ;  l’Ain dont le bassin est situé intégralement dans le département du Jura pour la partie franc- comtoise.

1-1-2 RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE LOCAL

Le site étudié est localisé dans la vallée de l’Ognon.

Le réseau hydrographique est dense et ramifié dans ce secteur. De nombreux étangs sont présents, et l’Ognon possède plusieurs bras secondaires.

 Illustration : Réseau hydrographique et hydrogéologie

Aucun de ces étangs n’est présent dans les environs immédiats du site. Seules quelques zones en eau sont recensées, les plus proches se trouvant au sein du site de remblaiement présent à l’Est du site.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 36 PLAN DES SURFACES SUBMERSIBLES

Terrains objet de la demande d’autorisation d’exploitation de carrière (renouvellement + extension)

Contour du plan de surfaces submersibles

Contour de la crue de 1982 d’après les constats effectués par la D.D.E.

Limite communale

0 400 m 800 m Agrandissement de la carte IGN n° 3520 O de Mélisey Echelle : 1/20 000 à l’échelle du 1/25 000

Commune de MELISEY Commune de MONTESSAUX

Commune de SAINT-GERMAIN

Commune de LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE

Commune de MALBOUHANS

Commune de FROIDETERRE

Commune de LA CÔTE

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

L’OGNON

L’Ognon passe au plus proche à 60 m à l’Ouest du projet.

Cette rivière prend sa source à Château-Lambert, sur le versant Sud du massif des Vosges (à 904 m d'altitude), et s'écoule essentiellement dans le département de la Haute-Saône, la seconde moitié de son cours servant de limite avec les départements voisins du Doubs puis du Jura. Ses derniers kilomètres sont en Côte-d'Or. Il se jette dans la Saône à Heuilley-sur-Saône, à une vingtaine de kilomètres au Sud- ouest (en aval) de Gray (à 185 m d'altitude). L’Ognon draine un bassin hydrographique de 2 070 km².

D’après le bureau d’études ERM, sur le secteur d’étude, l’Ognon présente une cote altimétrique comprise entre + 300 et + 310 m NGF. Des pertes sont relevées au cours de son parcours sur le territoire de Froideterre.

 Graphique : Débits moyens mensuels (m3/s) de l’Ognon à Montessaux – données calculées sur 20 ans (source : Banque Hydro)

La période de hautes eaux couvre l’ensemble de la saison froide et le maximum moyen mensuel se situe en décembre (10,50 m3/s). La saison chaude est caractérisée par des basses eaux et le minimum mensuel est atteint en août (période d’étiage) (1,74 m3/s). Le débit maximum instantané le plus élevé a été enregistré le 30 décembre 2001 : 106 m3/s.

C’est une rivière qui connaît régulièrement des crues. Citons notamment celles de 1910, 1913, 1953, 1982, 1983, 1990, 1999, 2000. L’Ognon s’assèche l'été à partir des pertes à Froideterre.

Selon ERM, une cote de + 306,56 m NGF a été mesurée sur l’Ognon le 20/01/12 en période de crue : le débit de l’Ognon était de 21,7 m3/s.

Or, le projet de carrière se situe à des cotes altimétriques comprises entre + 310 m NGF en limite Ouest et + 314 m NGF au Nord-est, tandis que les cotes de crue de l’Ognon restent comprises entre + 306 et + 307 m NGF. La zone d’expansion des crues de l’Ognon s’étend principalement en rive droite (projet situé en rive gauche).

Les zones sollicitées en renouvellement et en extension ne sont donc pas affectées par les inondations de l’Ognon ce que confirme le Plan de Prévention des Risques Naturels aléa inondation de l’Ognon (non encore approuvé) relatif au Plan de Surface Submersible du bassin de l’Ognon.

 Illustration : Plan de surfaces submersibles

ESPACE DE MOBILITÉ DE L’OGNON

ERM précise dans son étude que l’Ognon présente une grande stabilité de son lit au droit du projet depuis 1951. De plus, le projet est séparé de l’Ognon par une voie communale au Nord-ouest et par de nombreuses habitations à l’Ouest. Dans ces conditions, le projet n’est pas concerné par l’espace de mobilité de l’Ognon.

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1-1-3 QUALITÉ DES EAUX SUPERFICIELLES

Par rapport au Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône- Méditerranée, le secteur est situé dans le territoire SDAGE Saône et dans le sous-bassin de l’Ognon.

 Tableau : Etat et objectif des masses d’eau superficielles présentes sur la commune de St-Germain (source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2015)

Objectif d’état écologique Objectif d’état chimique

Motivations Echéance Echéance Motivations Masse d’eau Paramètres Paramètres en cas de sans avec en cas de Objectif Echéance objet d’une objet d’une recours aux substances substances recours aux adaptation adaptation dérogations ubiquistes ubiquistes dérogations

Ognon du Benzo(g,h,i) Morphologie, Fourchon au Faisabilité Faisabilité perylène + Bon état 2021 substances 2015 2027 Rahin technique technique Indeno(1,2,3- dangereuses (FRDR662) cd)pyrène Ruisseau le Faisabilité Pression Picot Bon état 2021 2015 2015 - - technique inconnue (FRDR11491)

L’Ognon est classé en première catégorie piscicole.

Selon ERM, et d’après l’étude de la qualité des eaux superficielles de la Haute Vallée de l’Ognon réalisée en 2008 pour le compte du syndicat SIAHVO, la qualité est moyenne à assez bonne pour les matières oxydables, azotées et phosphorées ainsi que pour les nitrates. Pour les paramètres de température, de minéralisation et d’acidité, la situation est quant à elle très bonne.

La station qualité de Froideterre montre une sursaturation diurne en oxygène en période estivale, occasionnée par des proliférations algales.

1-1-4 ÉCOULEMENTS DE SURFACE AU DROIT DU PROJET

Aucun cours d’eau temporaire ou pérenne ne s’écoule au niveau du projet.

Les terrains concernés par le projet sont hydrauliquement déconnectés de tout cours d’eau. Le site est en effet situé en dehors de la zone inondable de l’Ognon.

Aucun relief n’entourant le site, les écoulements de surface concernent donc uniquement les eaux de ruissellement liées aux intempéries (pluies, orages, …). Ces eaux ruissellent sur le site puis s’infiltrent rapidement compte-tenu de la nature perméable des formations sous-jacentes (alluvions) et/ou s’évaporent.

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1-2 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

Les effets que pourraient occasionner l’exploitation sur les eaux superficielles sont d’ordre :  hydrodynamique : augmentation des coefficients de ruissellement des sols, modification du régime hydrologique d’un cours d’eau ;  hydrochimique : présence éventuelle de matières en suspension et/ou d’hydrocarbures.

1-2-1 EFFETS HYDRODYNAMIQUES

1-2-1-1 EFFETS SUR LE RUISSELLEMENT

L’exploitation d’une carrière entraîne généralement une augmentation du pouvoir d’infiltration moyen. Ce phénomène est en partie dû à la disparition du couvert végétal ainsi qu’à la diminution de l’épaisseur du gisement. Ainsi, les eaux météoriques tombant au droit de la carrière et les eaux de ruissellement ne sont plus soumises à l’évapotranspiration et mettent moins de temps à atteindre la nappe sous-jacente.

Cependant, la carrière est implantée dans des alluvions où les infiltrations d’eau sont déjà très rapides.

EFFETS DANS LE CADRE DE LA CARRIÈRE ACTUELLE

Les eaux superficielles présentes sur le site proviennent des eaux météoriques. Les eaux de pluie tombant au niveau de la fosse d’extraction actuelle s’infiltrent compte tenu de la nature perméable des formations sous-jacentes et/ou s’évaporent.

EFFETS DANS LE CADRE DU PROJET

En raison du tassement du sol de la carrière, l’élargissement de l’excavation va accroître le volume d’eau ruisselée, pouvant temporairement et localement gêner l’exploitation. Mais, tel que c’est le cas actuellement, les opérations de réaménagement seront menées de manière coordonnée à l’exploitation. Ainsi, la surface en chantier restera relativement réduite.

En l’absence de modification des procédés d’exploitation et au regard de la situation actuelle, les effets directs et temporaires sur les eaux superficielles dans le cadre du projet seront faibles.

1-2-1-2 EFFETS SUR LE REGIME HYDROLOGIQUE DE L’OGNON

EFFETS SUR LES ÉCOULEMENTS EN PÉRIODE DE CRUE

Comme il a été vu précédemment, le projet n’est pas concerné par les crues, ni par l’espace de mobilité de l’Ognon.

Le projet n’aura donc aucun effet, direct ou indirect, sur l’Ognon du point de vue hydrologique et du transport sédimentaire.

EFFETS SUR LES ÉCOULEMENTS EN PÉRIODE D’ÉTIAGE

L’étude ERM précise qu’au niveau du projet, les cotes de la nappe décrochent très nettement par rapport à celles de l’Ognon. La rivière participe à l’alimentation de la nappe via une perte significative dans son lit mineur, ce qui induit généralement un assèchement total du cours d’eau en période estivale. Par ailleurs, le projet ne prévoit aucun prélèvement dans le cours d’eau. Dans ces conditions, le projet n’aura aucun effet sur les débits d’étiage de la rivière.

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1-2-2 EFFETS HYDROCHIMIQUES

En l’absence de mesures et de contrôles, les risques théoriques de pollution des eaux proviendront :  des opérations de ravitaillement de la pelle et du moteur thermique du scalpeur ;  de la réserve d’hydrocarbures dans le réservoir des engins, installation et camions (collision, défaillance…) ;  de la présence de sanitaires chimiques ;  des apports de matériaux extérieurs sur le site dans le cadre du remblaiement partiel ;  du dépôt sauvage de déchets sur le site par des tiers.

Néanmoins, le risque de pollution sera limité car il n’y aura pas de stockages d’hydrocarbures sur le site, peu d’engins, …

Une pollution des eaux superficielles surviendrait en cas d’entrainement de polluants par les eaux de ruissellement. Mais ce risque sera improbable du fait :  du ruissellement très limité sur le site (infiltration) ;  de l’absence de réseau hydrographique sur l’emprise du projet et à proximité immédiate ;  de l’extraction en fosse (les eaux restent à l’intérieur du site).

EFFETS DANS LE CADRE DE LA CARRIERE ACTUELLE

La carrière de Saint-Germain présente peu de risque du point de vue de la qualité des eaux car elle ne génère pas d’eau de procédé. Concernant le risque de pollution par des hydrocarbures, il est fortement limité par les mesures déjà en place (cf. § 3 suivant).

EFFETS DANS LE CADRE DU PROJET

La poursuite de l’exploitation et la mise en place de traitement ponctuel des terres végétales (scalpage) ne créera pas d’effets supplémentaires.

Les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est donc temporaire, à l'exception du risque de décharge sauvage.

Par ailleurs, comme pour la carrière actuelle, et au regard des mesures déjà mises en place, les effets directs et indirects sur les eaux superficielles dans le cadre du projet seront faibles.

1-2-3 EFFETS APRÈS EXPLOITATION

Dans la cadre du réaménagement, la fosse d’exploitation sera partiellement comblée à l’aide des stériles d’exploitation et de matériaux extérieurs inertes recouverts de terre végétale afin de restituer une terre propre à l'agriculture (culture, prairies).

Ces matériaux de remblais, une fois déversés, subiront un léger compactage sous l’effet de leur poids. Ce compactage restera toutefois modéré.

Après réaménagement final du site, le sol sera restitué sur l’ensemble de la carrière, ce qui permettra d’assurer la filtration des eaux météoriques (garantissant une bonne qualité des eaux d’infiltration sur le long terme par retour à un régime d’infiltration se rapprochant de l’état initial).

De plus, les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est donc temporaire, à l'exception du risque de décharge sauvage.

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1-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant données la séparation physique des 3 sites et l’absence d’effet du projet sur l’Ognon, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye n’accentuera pas ces effets, et ces exploitations de plateformes ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière sur les eaux superficielles.

Par ailleurs, les sociétés Bellefleur et GDFC ont mis en place des mesures au droit de leur plate-forme respective afin de limiter les effets de l’exploitation de ces dernières sur les eaux superficielles.

1-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Sur l’emprise de la future ZAC, déconnectée de tout écoulement d’eau superficielle, des mesures de gestion des eaux de ruissellement seront nécessairement mises en œuvre du fait de la présence d’une surface de 76 ha imperméabilisée. Il n’est donc pas identifié d’effets cumulés avec la carrière sur les eaux superficielles.

1-3 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES

Les mesures à mettre en place pour la préservation des eaux superficielles seront les mêmes que celles nécessaires à la protection des eaux souterraines. Elles sont détaillées dans le paragraphe 3 suivant : Mesures de protection des eaux superficielles et souterraines.

2 – EAUX SOUTERRAINES

Les données concernant le contexte hydrogéologique sont issues de :  SDAGE 2015 du bassin Rhône-Méditerranée  étude hydrogéologique, ERM, février 2016 (les paragraphes suivants indiqués en italique sont issus de cette étude)  Annexe : Etude hydrogéologique (ERM)

2-1 CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE

2-1-1 HYDROGÉOLOGIE LOCALE

Les principales potentialités en eau souterraine sur le secteur d’étude sont associées à 2 formations aquifères : l’aquifère des alluvions fluvioglaciaires et l’aquifère des grès du Trias moyen.

AQUIFERE DES ALLUVIONS FLUVIOGLACIAIRES

Le cabinet ERM note que les dépôts fluvioglaciaires de la vallée de l'Ognon sont exploités à l'Est de Saint-Germain au moyen de puits fournissant des débits importants.

Le puits 04115X0012/P1 profond de 18,25 m a été réalisé en 1969. Les alluvions ont été rencontrées sur 8,8 m (présence d’argile entre 8,8 m et 18,25 m de profondeur). Un pompage à 43 m3/h (durée de pompage inconnue) a induit un niveau dynamique de -9,55 m (niveau inférieur à la base des alluvions) pour un niveau statistique de -4,20 m. Ce secteur peu productif a été abandonné et les recherches se sont orientées 300 m au Nord-est où la puissance des alluvions augmente fortement.

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Le puits 04115X0011/P2 réalisé en 1969, est profond de 21,15 m. Des alluvions grossières avec quelques lentilles argileuses ont été rencontrées. Lors d’un pompage de 24 h, plusieurs débits ont été testés :  115 m3/h entre 0 et 54 minutes – rabattement de 0,51 m ;  155 m3/h entre 54 minutes et 13 heures – rabattement de 1 m ;  209 m3/h entre 13 heures et 24 heures – rabattement de 1,77 m.

Le puits 04115X0010/P3 profond de 28 m a été réalisé en octobre 1972. Il traverse les alluvions entre 0,4 et 25,6 m de profondeur. Les débits testés sur l’ouvrage varient entre 60 et 195 m3/h pour un rabattement maximal de 2,30 m.

Au droit du projet, les caractéristiques hydrodynamiques de la nappe des alluvions (transmissivité et coefficient d’emmagasinement) ne sont pas connues. Eu égard à l’épaisseur d’alluvions relevée au droit des 7 piézomètres du site (18 m sur P6) et à la nature grossière des matériaux, une productivité significative est estimée.

Les ordres de grandeur des paramètres hydrodynamiques rencontrés dans la littérature concernant les alluvions sablo-graveleuses sont :  coefficient d’emmagasinement : 5 % à 25 % ;  conductivité hydraulique : 1.10-4 m/s à 1.10-2 m/s.

AQUIFERE DES GRES DU TRIAS MOYEN

Selon l’étude ERM, le sondage 04431X0001/S (implanté au Nord de Lure) est profond de 308 m et exploite le Trias et le Permien jusqu’à 308 m de profondeur ; ce puits est artésien. Les principales arrivées d’eau (entre 30 et 50 m3/h) ont été relevées entre 30 et 40 m de profondeur, au niveau du Trias moyen (calcaire et dolomie du Muschelkalk-sup).

La présence de pertes dans le lit de l’Ognon en aval de Froideterre (04431X0075) et de résurgences (04431X0005 – fontaine de Lure au niveau de la sous-préfecture) témoigne du caractère karstique des formations du Muschelkalk.

D’après l’analyse effectuée en 1952, le pH est très légèrement basique (7,25). L’eau présente une dureté élevée qui s’explique par des teneurs élevées en sulfate de calcium (sulfate : 948 mg/L ; calcium : 415,1 mg/L).

Le projet est directement concerné par la nappe des alluvions fluvioglaciaires qui reposent sur les formations du Trias moyen.

2-1-2 QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Par rapport au SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée, le secteur est concerné par les masses d’eau souterraines suivantes :

 Tableau : Etat et objectif des masses d’eau souterraines du secteur d’étude (source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2015)

Objectif d’état quantitatif Objectif d’état chimique Masse d’eau Etat Echéance Etat Echéance Alluvions de l’Ognon Bon état 2015 Bon état 2015 (FRDG315) Grès Trias inférieur BV Bon état 2015 Bon état 2015 Saône (FRDG217)

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2-1-3 HYDROGÉOLOGIE AU NIVEAU DU SITE

2-1-3-1 ECOULEMENT DES EAUX SOUTERRAINES

Une campagne de mesure a été réalisée par ERM les 26 et 27 juin 2012, dans un rayon de près de 3 km autour du projet, afin de préciser la configuration des écoulements souterrains et les relations avec la rivière de l’Ognon.

Au cours de la campagne, 27 points ont été relevés concernant les eaux souterraines et 8 points sur le réseau hydrographique. Les mesures ont été réalisées sur les 7 piézomètres de la carrière, des puits privés, des sources et un forage abandonné (cf. étude ERM en annexe).

Ces mesures sont représentatives d’une situation de moyennes eaux.

La figure suivante présente les isopièzes (équidistance 0,5 m) obtenues au droit du projet grâce au nivellement des 7 piézomètres de la carrière (précision au centimètre).

 Illustration : Ecoulement de la nappe au droit du projet – Juin 2012 (source ERM)

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Selon ERM, ces mesures piézométriques mettent […] en évidence des relations complexes entre la nappe et l’Ognon.

Sur la partie amont, à la Neuvelle-lès-Lure, les cotes piézométriques sont sensiblement supérieures aux cotes de l’Ognon. Dans ce cas de figure, l’Ognon est alimenté par la nappe des alluvions fluvioglaciaires.

En partie médiane, la cote de la nappe atteint + 299,38 m NGF sur piézomètre P2 de la carrière contre une cote de + 306,8 m NGF sur l’Ognon. Au niveau du projet, le niveau de la nappe décroche très nettement par rapport à l’Ognon ce qui semble s’expliquer par la présence des pertes karstiques.

En juin 2012, et à proximité de la carrière, l’Ognon était donc en position perchée par rapport à la nappe.

Au droit de la sablière, le sens d’écoulement de la nappe est orienté vers l’Ouest/Sud-ouest, avec un gradient piézométrique moyen de 8 ‰.

En aval de la sablière, l’Ognon participe à l’alimentation de la nappe via une perte significative […]. Un traçage a été effectué en 1952 sur l’Ognon : le colorant a été relevé à 2,8 km au niveau de la fontaine de la sous-préfecture de Lure (code BSS : 04431X0005/CN).

2-1-3-2 FLUCTUATIONS PIEZOMETRIQUES AU DROIT DE LA CARRIERE

PRÉSENTATION DU SUIVI

ERM précise dans son étude que, depuis octobre 2010, des relevés mensuels de niveau d’eau sont effectués par l’exploitant sur 7 piézomètres. Les mesures concernent également l’Ognon à proximité du piézomètre P2 distant de 65 m et de P1 distant de 190 m.

Ces mesures ont été complétées par les levés réalisés en juin 2012 par ERM dans le cadre de la présente étude.

Ces nombreuses mesures permettent de caractériser les fluctuations de la nappe au droit du projet en période de hautes et basses eaux, et de vérifier les relations entre la nappe des alluvions fluvio-glaciaires et l’Ognon.

PIÉZOMÉTRIE DE LA NAPPE AU DROIT DU PROJET

La piézométrie moyenne de la nappe au droit du projet atteint + 302 m NGF, pour l’ensemble des piézomètres. La cote minimale est relevée sur P4 avec + 296,36 m NGF le 16/09/15 et la cote maximale sur P7 avec + 307,98 NGF le 01/02/13.

RELATION NAPPE / OGNON

Les piézomètres P2 et P3 présentent un comportement particulier qui s’explique par leur proximité avec l’Ognon.

L’ensemble des mesures réalisées depuis 2010 indique que le piézomètre P2 présente une cote piézométrique moyenne de + 300,75 m NGF contre + 305,68 m pour l’Ognon, soit une différence de plus de 5 m entre le niveau de la nappe et celui de la rivière, confirmant le caractère perché de la rivière aux environs de la carrière.

En période de crue, les cotes piézométriques de P2 peuvent dépasser + 306 m NGF et tendent à s’équilibrer avec celles de l’Ognon.

En période d’étiage, les cotes sur P2 (proches de + 298 m NGF) décrochent encore plus nettement par rapport à celles de l’Ognon (cotes vers + 305,70 m NGF). Les pertes karstiques semblent ainsi favoriser la vidange de la nappe et son décrochement vis-à-vis du lit de la rivière.

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CARACTÉRISTIQUES DES ÉCOULEMENTS EN BASSES ET HAUTES EAUX

L’étude menée par ERM permet de montrer qu’en période de basses eaux, le sens général d’écoulement est orienté vers l’Ouest/Sud-ouest, en direction de l’Ognon. Au Sud, un axe de drainage est observé au droit de P4.

 Illustration : Caractérisations des écoulements en basses eaux – Déc. 2011 (source ERM)

L’Ognon présente une cote de + 305,72 m NGF contre une cote de + 298,02 m NGF pour P2 (différence de 7,7 m).

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De même, l’étude montre également qu’en période de hautes eaux le sens des écoulements souterrains reste orienté vers l’Ognon en direction de l’Ouest/Sud-ouest. Un axe de drainage est toujours observé vers le Sud, au droit de P4.

 Illustration : Caractérisations des écoulements en hautes eaux – Fév. 2012 (source ERM)

Le suivi piézométrique réalisé sur le site a ainsi abouti à la définition des niveaux piézométriques entre hautes et basses eaux variant :  de + 302,4 à + 308,0 m NGF à l’Est (P7) ;  de + 298,9 à + 306,3 m NGF au centre (P6) ;  de + 296,8 à + 305,6 m NGF à l’Ouest (P3/P4).

2-1-3-3 QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES AU DROIT DE LA CARRIERE

Afin de caractériser la qualité des eaux souterraines au droit de la carrière, ERM a effectué des prélèvements pour analyse au droit des piézomètres P5, P6 et P7 le 28/06/2012. Un 4ème point a été réalisé au niveau du site de remblaiement communal (P8) implanté en amont hydrogéologique de la carrière Bellefleur. Ce site correspond à une ancienne sablière.

Les résultats d’analyse (cf. annexe étude ERM) montrent que le calcium est le cation dominant et les bicarbonates l’anion dominant. Il en résulte des eaux présentant un faciès géochimique bi-carbonaté calcique.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 46

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les piézomètres P5, P6 et P8 présentent des caractéristiques similaires tandis que P7, situé en amont de l’exploitation actuelle, présente des teneurs en nitrates nettement plus élevées.

Aucune teneur en MEST, HAP, HCT et DCO n’a été relevée au droit des piézomètres P5, P6 et P7. Les teneurs en nitrates, comprises entre 10 mg/L sur P5 et 18 mg/L sur P7, sont d’origine agricole. Les résultats témoignent de l’absence d’altération de la qualité de l’eau liée à l’exploitation actuelle de la carrière.

QUALITÉ DES EAUX DU SITE DE REMBLAIEMENT COMMUNAL P8

Les concentrations en HAP et les HCT sont inférieures aux seuils de détection.

La DCO atteint 12 mg/L, soit une eau de très bonne qualité selon le SEQ-Eau. Les teneurs en MES sont de 7 mg/L, soit une eau de bonne qualité.

Les concentrations en nitrates sont faibles (4 mg/L : eau de bonne qualité) et s’expliquent par une dénitrification par les plantes aquatiques.

2-1-4 USAGES DES EAUX SOUTERRAINES

USAGES PRIVES

ERM a recensé les points d’eau dans les environs du projet, en particulier dans la vallée de l’Ognon (source : Infoterre). Il s’agit pour la plupart de sondages ou de forages de reconnaissance aujourd’hui rebouchés.

Les puits privés sont également nombreux et en très grande majorité, non exploités. Des puits de collectivités sont également présents (04115X0011).

Outre les piézomètres du site, aucun ouvrage n’est relevé au droit de la sablière actuelle.

 Illustration : Réseau hydrographique et hydrogéologie – Zoom

EAU POTABLE

L’emprise sollicitée ne se trouve dans aucun périmètre de protection de captage destiné à l’Alimentation en Eau Potable (AEP).

Néanmoins, des captages en service sont situés à proximité du projet, sur la commune de Saint-Germain et sur des communes aux alentours.

 Tableau : Captages AEP les plus proches du projet (source : ARS)

Distance des captages par Aquifère Commune Ouvrage Code BSS Gestion DUP* rapport au concerné projet Forage d’exhaure AP** du Syndicat des 04115X0013 VEOLIA 1 km au Nord 18/10/10 Eaux du CHERIMONT Saint- Forage Alluvions 650 m au Germain d’exhaure ville 04115X0041 de l’Ognon Nord de Lure VEOLIA En cours Puits 700 m au d’exhaure ville 04115X0010 Nord de Lure

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 47 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Distance des captages par Aquifère Commune Ouvrage Code BSS Gestion DUP* rapport au concerné projet Dépôts Commune Source des 3,6 km au glaciaires Malbouhans 04116X0028 de En cours Bois Nord-est ou Grès Malbouhans du Trias * DUP : Déclaration d’Utilité Publique **AP : Arrêté Préfectoral

Selon ERM, les 3 captages de Saint-Germain, situés en amont du projet, ont fait l’objet d’un avis hydrogéologique en 2008 dans le cadre de la délimitation des périmètres de protection. Un avis favorable a ensuite été émis par le Conseil de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) en juin 2010.

Par ailleurs, le projet se situe en limite de la masse d’eau à l’affleurement des Grès du Trias inférieur du bassin versant de la Saône, dans laquelle des zones de sauvegarde sont délimitées.

 Illustration : Ressources majeures à préserver pour l’alimentation en eau potable (extrait du SDAGE Rhône-Méditerranée 2015, modifié ENCEM)

Localisation du site

2-2 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES

2-2-1 CONSTAT ACTUEL

A l’heure actuelle, aucun problème concernant des modifications de volume d’eau disponible n’a été recensé au niveau des différents points d’eau environnant le site.

Par ailleurs, les effets actuels de la carrière sur la qualité des eaux souterraines ont été évalués par ERM sur la base des analyses effectuées sur les piézomètres P5, P6 et P7 et à partir des paramètres MES, pH, température, DCO, hydrocarbures totaux et HAP. Il en résulte qu’aucune teneur en MES, HAP, HCT et DCO n’a été mesurée au droit des piézomètres P5, P6 et P7 (soit en amont et en aval de l’exploitation actuelle).

Selon ERM, les teneurs en nitrates, comprises entre 10 mg/L sur P5 et 18 mg/L sur P7, sont d’origine agricole.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 48 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2-2 EFFETS SUR LES ÉCOULEMENTS SOUTERRAINS

2-2-2-1 EFFETS EN COURS D’EXPLOITATION

Le suivi piézométrique réalisé sur le site depuis 2010 a abouti à la définition des niveaux piézomètriques entre hautes et basses eaux, et ainsi donc à la définition d’un mode d’exploitation de la sablière permettant d’éviter la formation d’un plan d’eau.

Le projet prévoit des cotes minimales d’extraction variant (au niveau de l’extension) de + 300 au Sud- ouest à + 302 m NGF au Nord-est. Le respect de ces cotes permettra d’exploiter l’ensemble du site à sec la plus grande partie de l’année (environ 8 mois).

Lors des hautes eaux (en hiver), les niveaux piézométriques enregistrés sont de + 307 m NGF à l’Est et + 305 m NGF à l’Ouest. Durant cette période, au cours de laquelle l’activité est moindre, l’extraction s’effectuera sur le palier supérieur (situé hors d’eau).

Ainsi, l’exploitation du gisement s’effectuera systématiquement à sec, comme c’est le cas actuellement.

 Illustration : Schémas de principe de l’exploitation hors d’eau à Saint-Germain (sans échelle)

Période de basses Période de hautes eaux (généralement Remblais eaux (généralement de mai à décembre) de janvier à avril) Niveau d’eau

De la même manière, le remblayage s’effectuera hors d’eau, au fur et à mesure de l’extraction. Une épaisseur minimale non saturée de 0,50 m sera mise en place afin d’éviter la formation, même temporaire, d’un plan d’eau à l’état final et permettre un usage agricole des terrains (comme actuellement).

2-2-2-2 EFFETS APRES REMISE EN ETAT

La remise en état du site consistera en un remblaiement partiel des zones extraites afin de permettre un retour à l’agriculture des terrains. ERM précise que les remblais composés de la découverte, de stériles d’exploitation et de matériaux inertes extérieurs seront moins transmissifs et limiteront localement les vitesses d’écoulement.

La mise en place de remblais entre les cotes + 306,5 m NGF et + 307,5 m NGF ne fera obstacle aux écoulements que sur la partie supérieure de la nappe des alluvions. L’épaisseur maximale de remblais faisant obstacles aux écoulements atteindra :  4,6 m (P4) à 5,2 m (P5) en période de très hautes eaux ;  0,10 m (P4) à 1,60 m (P5) en moyennes eaux ;  0 m en basses eaux.

Le sondage P6 a mis en évidence la présence du substratum calcaro-dolomitique triasique à la cote de + 295 m NGF (à 18,5 m de profondeur). Le projet prévoit ainsi de maintenir des matériaux alluvionnaires sous les remblais inertes et sur une épaisseur de 5 à 7 m, ce qui assurera la circulation des eaux souterraines.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 49 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

La figure suivante illustre de façon schématique la position des remblais inertes vis-à-vis des écoulements de la nappe des alluvions fluvioglaciaires.

 Illustration : Position des remblais vis-à-vis du substratum – Schéma de principe sans échelle (source ERM)

Eu égard aux bonnes caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère fluvioglaciaire encaissant et au maintien de matériaux alluviaux sur 5 m d’épaisseur au minimum (sous les remblais), aucun effet significatif n’est attendu sur les écoulements de la nappe.

Les zones remblayées ne modifieront que localement la configuration des écoulements souterrains.

La poursuite du suivi piézométrique permettra de contrôler l’influence des remblais sur la piézométrie de la nappe fluvioglaciaire.

2-2-3 EFFETS SUR LA QUALITÉ DES EAUX SOUTERRAINES

ERM note qu’une activité extractive effectuée hors nappe n’est pas polluante en elle-même, mais le décapage de la découverte et l’extraction des matériaux accroissent la vulnérabilité de l’aquifère sous- jacent ; les formations de recouvrement assurent une protection efficace vis-à-vis des pollutions organiques.

En l’absence de mesures, tout déversement de produit, en particulier des hydrocarbures, à la surface de l’exploitation présente et présentera donc un risque de pollution.

Dans le cas du site, les polluants potentiels se limitent et se limiteront :  aux éventuelles fuites d’hydrocarbures depuis les réservoirs des engins, installation et camions (collision, défaillance…) ;  aux éventuelles fuites lors des opérations de ravitaillement de la pelle et du scalpeur ;  à la présence de sanitaires chimiques ;  aux apports de matériaux extérieurs sur le site dans le cadre du remblaiement partiel ;  aux éventuels déchets déposés par des tiers sur le site.

Les sources éventuelles de pollution seront les mêmes que pour les sols. Elles disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est donc temporaire à l'exception du risque de décharge sauvage.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 50 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Par ailleurs, ERM précise également qu’en évitant la création d’un plan d’eau, le projet permettra de s’affranchir des effets néfastes sur la qualité de l’eau, tels que :  l’augmentation de la turbidité liée au développement de la flore et de la faune ;  l’élévation de la température de l’eau et la diminution de la teneur en oxygène ;  le risque d’eutrophisation.

EFFETS SPECIFIQUES DU REMBLAIEMENT

Le remblayage s’effectuera au fur et à mesure de l’extraction pour atteindre une cote de + 306,5 à + 307,5 m NGF en fin d’exploitation au droit de l’extension. Afin de s’assurer du caractère inerte des matériaux importés, des contrôles stricts devront être mis en place avant leur déchargement sur le site.

Par ailleurs, ERM précise que le remblayage assurera une épaisseur non saturée comprise entre 0,5 m (en hautes eaux) et 5,5 m (en basses eaux).

Les remblais seront moins perméables et présenteront une conductivité hydraulique de l’ordre de 1.10- 6 m/s contre environ 1.10-4 m/s pour les alluvions fluvioglaciaires. Les temps de transfert au sein des remblais (31 h) seront par conséquent plus importants qu’au travers des matériaux alluvionnaires (5 h).

Les remblais limiteront ainsi la vulnérabilité de la nappe.

2-2-4 EFFETS SUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Le site ne se trouve dans aucun périmètre de protection d’alimentation en eau potable.

De plus, les points d’eau recensés dans les environs du projet concernent soit des aquifères distincts, soit le même aquifère que celui concerné par le projet. Mais dans ce dernier cas, les points d’eau sont alors tous présents sur la rive de l’Ognon opposée au projet et localisés en amont ; aucun risque de contamination de ces points ne pourrait provenir d’une éventuelle pollution au droit du site par le biais des eaux superficielles.

Ces remarques sont notamment valables pour les points d’eau destinés à l’alimentation en eau potable et dont la DUP est en cours. Leur bassin d’alimentation et leurs périmètres de protection seront répartis sur l’autre rive de l’Ognon et en direction du Nord (projet présent au Sud).

Les points d’eau sont donc tous hydrauliquement déconnectés du site.

Etant donné le caractère perché de l’Ognon par rapport à la masse d’eau des alluvions dans le secteur du projet, il n’existe pas de risque de contamination d’une masse dans laquelle des zones de sauvegarde sont délimitées.

Par ailleurs, aucun puits privé utilisé pour l’alimentation en eau n’a été recensé à proximité du site.

Le projet n’aura, par conséquent, aucune incidence sur les usages de l’eau.

Des mesures seront toutefois prises pour limiter les risques de pollution des eaux souterraines (cf. § 3-2 suivant).

2-2-5 MODE ET CONDITION D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

Le projet en lui-même ne nécessitera pas d'approvisionnement en eau.

Les sanitaires présents sur le site seront chimiques, dépourvus d’exutoire et régulièrement vidangés. L’alimentation en eau potable du personnel sera assurée par des bouteilles d’eau minérale.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 51 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2-6 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnés la séparation physique et l’éloignement des 3 sites, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye n’accentuera pas ces effets, et ces exploitations de plateformes ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière sur les eaux souterraines.

Par ailleurs, les sociétés Bellefleur et GDFC ont mis en place des mesures au droit de leur plate-forme respective afin de limiter les effets de l’exploitation de ces dernières sur les eaux souterraines.

2-2-7 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Le projet de ZAC vise la mise en service d’activités au droit de plateformes, sans rejet ni pompage d’eau dans la nappe souterraine. Il n’y aura donc pas d’effets cumulés sur les eaux souterraines

3 – MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

3-1 SUIVI DES EAUX SOUTERRAINES

ERM propose un suivi mensuel des niveaux d’eau sur l’ensemble des piézomètres et sur toute sur la durée de l’exploitation. Ce suivi conditionnera les modalités d’exploitation du site (extraction et remblaiement) afin d’éviter toute intervention en eau. Ainsi, au moment des hautes eaux, l’extraction sera localisée sur le gradin supérieur situé hors d’eau.

Les analyses sont envisagées à une fréquence bi-annuelle (en période de hautes et de basses eaux), sur le piézomètre le plus en amont P7 et sur les piézomètres en aval (P2, P3 et P4). Les paramètres à analyser porteront [notamment] sur :  pH ;  température ;  conductivité ;  Matières en Suspensions Totales (MEST) ;  Demande Chimique en Oxygène (DCO) ;  hydrocarbures.

Les prélèvements seront effectués par un laboratoire ou un organisme extérieur conformément à la norme AFNOR FDX31-615 relative au prélèvement et à l'échantillonnage des eaux souterraines. Les analyses des différents paramètres seront réalisées selon les normes en vigueur par un laboratoire agréé.

Les résultats de ces analyses d’eau seront consignés dans un registre qui sera conservé par l'exploitant.

ERM préconise également que, en fin d’exploitation, les piézomètres soient rebouchés selon la norme X10-999 « Forage d'eau et de géothermie - Réalisation, suivi et abandon d'ouvrages de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages », avril 2007. L’objectif étant d’éviter tout transfert de pollution vers la nappe (cimentation en tête) tout en préservant les écoulements au sein de la zone aquifère.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 52 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-2 MESURES DE RÉDUCTION DES RISQUES DE POLLUTION DES EAUX

3-2-1 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE

Les mesures mises en place pour la gestion des déchets produits par l’activité d’exploitation sont décrites dans le thème 8.

Par ailleurs, toutes les mesures seront prises dans le cadre de l’activité pour éviter la mise en décharge ou le déversement de matériaux susceptibles de porter atteinte à la qualité des sols.

3-2-2 GESTION DES APPORTS DE REMBLAIS EXTERIEURS

Toutes les dispositions seront prises afin de s’assurer en permanence du caractère inerte des matériaux de remblais importés sur le site dans le cadre des opérations de réaménagement ; elles sont détaillées dans le thème 1 concernant les sols (§ 2-3-5).

3-2-3 GESTION DES CARBURANTS ET DES HUILES

Toutes les dispositions sont déjà prises pour éviter tout écoulement accidentel de carburant et d'huiles. Elles seront maintenues voire améliorées dans le cadre de la future autorisation ; elles sont détaillées dans le thème 1 concernant les sols (§ 2-3-2).

Par ailleurs, le bac décanteur-déshuileur de l’aire étanche sera régulièrement vidangé par un récupérateur agréé et des analyses d’eau en sortie de bac seront annuellement réalisées afin de contrôler le bon fonctionnement du dispositif.

Les paramètres de suivis retenus seront : le pH, la température, les matières en suspension totale, la demande chimique en oxygène et les hydrocarbures.

Les résultats de ces analyses d’eau seront consignés dans un registre qui sera conservé par l'exploitant.

3-2-4 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS

Toutes les mesures prises par la société pour limiter les risques de pollution par des tiers ont été détaillée dans le thème 1 concernant les sols (§ 2-3-3).

4 – SYNTHESE : EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

ETAT INITIAL

 Eaux superficielles : le site d’étude est localisé dans la vallée alluviale de l’Ognon, mais en dehors de toute zone inondable et espace de mobilité. Les terrains concernés par le projet sont hydrauliquement déconnectés de tout cours d’eau. Les écoulements de surface concernent uniquement les eaux de ruissellement liées aux intempéries (pluies, orages…). Au niveau de la carrière actuelle, ces eaux s’infiltrent facilement ;  Eaux souterraines : le projet est directement concerné par la nappe des alluvions fluvioglaciaires qui reposent sur les formations du Trias moyen. Les mesures piézométriques effectuées par l’exploitant depuis octobre 2010 sur 7 piézomètres et sur l’Ognon ont permis de définir les cotes de hautes et basses eaux de la nappe (respectivement de + 296,8 à + 305,6 m NGF et de + 300,1 à + 307,2 m NGF d’Ouest en Est de l’extension) et le sens d’écoulement en direction de l’Ouest/Sud-ouest. Le projet est en dehors de tout périmètre de protection et n’est pas implanté en amont hydrogéologique d’un captage d’alimentation en eau potable.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 53 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

EFFETS DU PROJET

 Risques de pollution par la présence d’hydrocarbures dans les engins, installation et camions, par les opérations de ravitaillement de la pelle et du scalpeur, par la qualité des matériaux extérieurs importés, par la présence de sanitaires chimiques, par les écoulements superficiels d’eau de ruissellement chargés en matières en suspension, et par les éventuels déchets déposés par des tiers ;  Effets sur les écoulements superficiels : l’extension de l’excavation va accroître les volumes des eaux ruisselant sur le carreau, pouvant temporairement et localement gêner l’exploitation. Cette hausse sera de faible ampleur au regard de la perméabilité des alluvions et des mesures qui seront mises en place par la société. Le projet n’aura aucun effet sur le comportement hydrologique de l’Ognon et aucun effet, même temporaire, sur les débits d’étiage de la rivière ;  Effets sur les écoulements souterrains : le respect des cotes minimales d’extraction permettra d’exploiter l’ensemble du site à sec la plus grande partie de l’année (environ 8 mois). Lors des hautes eaux (en hiver), les niveaux piézométriques enregistrés sont de + 307 m NGF à l’Est et + 305 m NGF à l’Ouest. Durant cette période, l’extraction s’effectuera sur le palier supérieur (situé hors d’eau). De la même manière, le remblayage s’effectuera hors d’eau, au fur et à mesure de l’extraction. Une épaisseur minimale non saturée de 0,50 m sera mise en place afin d’éviter la formation, même temporaire, d’un plan d’eau à l’état final et permettre un usage agricole des terrains (comme actuellement). Les zones remblayées ne modifieront que localement la configuration des écoulements souterrains. Le projet n’aura aucune incidence sur les usages de l’eau.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Surveillance des eaux souterraines : o rebouchage des piézomètres en fin d’exploitation ; o mise en place d’un suivi mensuel du niveau piézométrique d’eau sur l’ensemble des piézomètres du site et sur toute sur la durée de l’exploitation ; o mise en place d’un suivi annuel de la qualité des eaux souterraines sur 4 piézomètres (P2, P3, P4 et P7) ;  Pollution : o pas de stockage d’hydrocarbures, ni de lavage ou d’opération d’entretien et de réparation des engins et camions sur le site ; o ravitaillement de la pelle au droit d’une aire étanche reliée à un bac décanteur/déshuileur régulièrement vidangé ; o remplissage du réservoir de la pelleteuse réalisé quotidiennement et limité à la quantité nécessaire au travail sur la journée (60 L/jour au maximum) ; o ravitaillement occasionnel du scalpeur au droit d’une aire étanche mobile ; o entretien régulier des engins et véhicules amenés à circuler sur le site (VGP) (hors site) ; o présence de kits anti-pollution dans les engins ; o gestion et tri des déchets ; o accès interdit au public et fermeture du site en dehors des heures d’ouverture ; o maintien et prolongement à la zone d’extension du dispositif ceinturant le site et interdisant toute intrusion et dépôt de déchets par des tiers (barrière, merlons/clôtures périphériques, panneaux…) ; o suivi strict des matériaux extérieurs importés dans le cadre du réaménagement afin de s’assurer de leur caractère inerte.

ENCEM Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 54

 CLIMAT ET AIR

CLIMATOLOGIE

ROSE DES VENTS DE LA STATION DE BELFORT (70)

Fréquence des vents en fonction de leur provenance (%) Altitude 422 m NGF N 20 360 40 340 60

320 80

300 100 O E

280 120

260 140

240 160 220 180 200 S

> 29 Km/h 16 à 29 Km/h 5 à 16 Km/h

DIAGRAMME DE GAUSSEN DE LA STATION DE BELFORT (70)

Altitude : 422 m NGF

120 60

100 50

80 40

60 30

40 20 Températures (°C) Précipitations (mm) 20 10

0 0

r s il e e ie r ai let re r ar m juin b br b m av uil o m anv j ct j tem o ve sep no

Précipitation moyenne Température moyenne

Source : METEO Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – LE CLIMAT

Les données concernant le contexte climatique proviennent de :  Météo France  Site de l'ADEME : http://www2.ademe.fr/

1-1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Les effets sur le climat sont étudiés conformément au décret n°2009-840 du 8 juillet 2009 modifiant les articles R.512-8 et R.512-28 du Code de l’Environnement. D’une manière générale, l’effet sur le climat peut être dû aux émissions de gaz à effet de serre et principalement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) résultant de la combustion de matières carbonées fossiles.

L’origine du principe de l’utilisation rationnelle de l’énergie remonte à la loi n°96-1263 du 30 décembre 1996, codifiée sous le livre II du Code de l’Environnement aux articles L.220-1 et suivants, relative à l’air et à l’utilisation rationnelle de l’énergie, ayant comme objectif de limiter les pollutions atmosphériques.

1-2 CONTEXTE CLIMATIQUE

La connaissance des données météorologiques est nécessaire en raison de leur influence sur l’alimentation des eaux de surface et souterraines, sur la propagation des bruits et sur la dispersion de la poussière.

Les données concernant les températures, la pluviométrie et les vents ont été établies à partir des observations météorologiques réalisées par Météo France à la station de Belfort, située à environ 30 km à l’Est du projet.  Illustration : Diagramme ombro-thermique et rose des vents

Le climat de la région est de type continental à influence océanique, caractérisé par des hivers rigoureux, une pluviométrie relativement abondante et une importante amplitude thermique annuelle. L'hiver et l'été sont des saisons bien marquées, alors que l'automne et le printemps sont des saisons assez brèves.

1-2-1 PLUVIOMETRIE

La moyenne annuelle des précipitations est de 1093 mm, avec des maximales en décembre (113,9 mm) et en novembre (105,2 mm). Les précipitations minimales sont observées en avril (71,9 mm).

Les précipitations restent assez homogènes tout au long de l'année avec une variation de 40 mm environ entre les valeurs extrêmes.

1-2-2 TEMPERATURES

La valeur moyenne annuelle est de 9,7°C.

La température maximale est atteinte en juillet et août (18,5°C). La période la plus froide s’étend de novembre à mars, avec une température minimale de 1°C en janvier.

L'amplitude thermique moyenne est relativement marquée (17,5°C), ce qui montre l'influence continentale (hivers froids et étés chauds).

Notons enfin que les jours de gelée sont nombreux et s'étalent entre les mois d'octobre et mai.

ENCEM Thème 3 – Climat et air 56 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-2-3 VENTS

Outre son action mécanique directe sur le sol et la végétation, le rôle microclimatique du vent est particulièrement important par la modification qu’il entraîne dans les valeurs d’autres composantes fondamentales (température, humidité relative…).

La rose des vents permet d’estimer les directions privilégiées des effets que pourrait engendrer le projet au niveau essentiellement du bruit et des poussières.

Trois critères principaux sont à prendre en compte dans l’interprétation de la rose des vents :  la fréquence : les vents dominants en fréquence directionnelle viennent de l’Ouest/Sud-ouest et de l’Est/Nord-est ;  l’intensité : les vents les plus forts sont d’origine Ouest/Sud-ouest.

En résumé, les vents dominants en fréquence et en intensité proviennent globalement du secteur Ouest/Sud-ouest et dans une moindre mesure du secteur Est/Nord-est.

Au niveau local, le relief joue un rôle important vis-à-vis des vents. Le site se trouve dans la vallée de l’Ognon d’axe Nord-Sud. En conséquent, il est observé que les vents dominants dans le secteur du projet proviennent du Sud et du Nord.

1-2-4 DIAGRAMME OMBRO-THERMIQUE

Le diagramme ombro-thermique de Gaussen permet d’apprécier le rapport entre précipitations et températures. Les périodes de sécheresse apparaissent lorsque la courbe des températures passe au- dessus de la courbe des précipitations. Dans le cas de la station de Belfort, aucune période de sécheresse n’est à noter.

1-3 EFFETS SUR LE CLIMAT LOCAL ET CONSOMMATION ENERGETIQUE

Dans le cadre du projet, les émissions de CO2 seront uniquement liées aux gaz d’échappement des engins, de l’installation de scalpage et des camions. Cela correspondra à une consommation totale d'environ 32°000 L/an1 de Gazole Non Routier (pelle) et de gasoil (camions de transport) soit un rejet 2 d'environ 100 teq CO2/an (d’après l’outil Carbone et Energie pour les Carrières élaboré par l’UNPG) .

Néanmoins, les quantités de CO2 émises par le projet ne seront pas susceptibles d'affecter le climat local.

De plus, et pour les mêmes raisons, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye, ainsi que l’aménagement et l’exploitation de la future ZAC, n’accentueront pas ce risque.

Par ailleurs, pour des grandes exploitations, des effets micro-climatiques peuvent se manifester au droit et aux abords immédiats des excavations (augmentation de l'amplitude thermique, diminution de l'humidité relative…). Compte tenu de la taille de la future carrière (33 ha environ), les effets engendrés par l’activité sur ce site seront négligeables, voire nuls.

Pratiquement, il existe peu de références bibliographiques sur les modifications des conditions micro- climatiques et seul le bon sens peut permettre d’émettre un avis, en comparant l’environnement du site et ses occupations initiale et finale.

1 Sur la base d’une consommation moyenne de la pelle de 60 L/jour, de 7 km de trajet entre le site d’extraction et la plate-forme de traitement, et d’une consommation moyenne (à charge/vide) des camions de transport de 42 L / 100 km. 2 Le projet n’est pas soumis à la réglementation des quotas d’émissions de gaz à effet de serre fixée par les articles L.229-5 et suivants du code de l’environnement. Les informations de ce paragraphe sont donc présentées comme simple élément de contexte, pouvant contribuer à relativiser de façon objective l’impact de la carrière sur le climat. ENCEM Thème 3 – Climat et air 57 REGLEMENTATION SUR LA QUALITE DE L’AIR

La surveillance de la pollution atmosphérique est essentiellement définie par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996, et par les décrets d’application de cette loi.

Ces textes, qui reprennent les principales dispositions des directives européennes traitant de ce sujet, précisent notamment les conditions de surveillance de la pollution atmosphérique, les objectifs de qualité de l’air, les seuils d’alerte et les valeurs limites qui doivent être respectés.

Certaines de ces valeurs sont désormais fixées par le décret n°2010-1250 du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air.

Ce décret transpose la directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008 concernant la qualité de l'air ambiant et un air pur pour l'Europe.

Les normes de qualité de l'air, déterminées selon des méthodes définies par arrêté du ministre chargé de l'environnement, sont établies, pour les polluants habituellement mesurés dans les stations du réseau ATMO, comme suit :

Polluants Valeur et critère de dépassement Nature de la limite

40 μg/m³ en moyenne annuelle Objectif de qualité Seuil d’information et de 200 μg/m³ en moyenne horaire Dioxyde d’azote recommandation (NO2) 400 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant 3 h consécutives. 200 μg/m³ en moyenne horaire si le seuil précédent a été déclenché Seuils d’alerte la veille et le jour même et que les prévisions font craindre un nouveau risque de déclenchement pour le lendemain 30 μg/m³ en moyenne annuelle Objectif de qualité Poussières en 50 μg/m³ en moyenne journalière selon des modalités de Seuil d'information et de suspension déclenchement recommandation PM10 80 μg/m³ en moyenne journalière selon des modalités de Seuil d'alerte déclenchement Objectif national de réduction de Dépendant de l’indicateur d’exposition moyenne de référence l'exposition Obligation en matière de concentration 20 μg/m³ à atteindre en 2015 relative à l'exposition Poussières en suspension 10 μg/m³ en moyenne annuelle Objectif de qualité PM2,5 20 μg/m³ en moyenne annuelle Valeur cible 25 μg/m³ en moyenne annuelle civile, augmentés des marges de dépassement pour les années antérieures au 1er janvier Valeur limite 2015 120 μg/m³ pour le maximum journalier de la moyenne sur 8h, Objectif de qualité pour la protection pendant une année de la santé humaine 6 000 μg/m³.h en AOT40, calculé à partir des valeurs Objectif de qualité pour la protection enregistrées sur une heure de mai à juillet de la végétation Seuil de recommandation et 180 μg/m³ en moyenne horaire d'information Ozone (O ) Seuil d'alerte pour une protection 3 240 μg/m³ en moyenne horaire sanitaire pour toute la population er 240 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant 3h consécutives 1 seuil d’alerte

ème 300 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant 3h consécutives 2 seuil d’alerte

360 μg/m³ en moyenne horaire 3ème seuil d’alerte

50 μg/m³ en moyenne annuelle Objectif de qualité Dioxyde de Seuil d’information et de 300 μg/m³ en moyenne horaire soufre (SO2) recommandation 500 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant 3h consécutives Seuil d’alerte

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Si des modifications devaient apparaître, elles concerneraient principalement le site lui-même et seraient négligeables au niveau des habitations les plus proches. Ce raisonnement est également valable pour les plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC, et la future ZAC.

L’effet serait alors direct et permanent car lié à l’augmentation progressive de la zone d’exploitation.

1-4 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT

Les activités de la société n'étant pas de nature à modifier le climat, aucune mesure ne s'impose.

Cependant, la consommation de carburant sera faite de manière rationnelle afin de limiter les rejets atmosphériques. Les actions suivantes sont déjà en place et seront reconduites dans le cadre de la future autorisation :  le renouvellement régulier du parc d’engins permettra de travailler avec des modèles récents, moins consommateurs d’énergie et moins polluants ;  l’entretien régulier et le réglage optimum des moteurs permettront d’optimiser le fonctionnement des engins et de réduire les émissions de gaz ;  la coordination de l’extraction et du réaménagement permettra de limiter les volumes stockés, donc leur reprise ultérieure : les mouvements d’engins et leur consommation en carburant seront eux aussi réduits ;  le plan de phasage retenu permettra de réduire les distances de transport (découverte, stériles) sur le site ;  les apports des matériaux nécessaires au réaménagement seront majoritairement effectués en contre-voyage de l’évacuation des matériaux issus du site ;  la situation de proximité par rapport aux plateformes de traitement (7 km), aux marchés d’approvisionnement en matériaux extérieurs et de distribution des produits finis et au réseau routier diminuera les distances de transport des matériaux et donc la consommation de carburant ainsi que les émissions de CO2 correspondantes.

2 – LA QUALITE DE L’AIR

Les données concernant ce chapitre proviennent d’informations recueillies auprès de l’association ATMO Franche-Comté (http://www.atmo-franche-comte.org/).

2-1 REGLEMENTATION

La surveillance de la pollution atmosphérique est essentiellement définie par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996, et par les décrets d’application de cette loi.

Ces textes précisent notamment les conditions de surveillance de la pollution atmosphérique, les objectifs de qualité de l’air, les seuils d’alerte et les valeurs limites qui doivent être respectés.

Certaines de ces valeurs sont désormais fixées par le décret n°2010-1250 du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air.  Tableau : Réglementation sur la qualité de l’air

ENCEM Thème 3 – Climat et air 58 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2 QUALITÉ DE L’AIR DANS LE SECTEUR D’ÉTUDE

2-2-1 STATIONS DE MESURE DE LA QUALITÉ DE L’AIR

Il existe en France des stations de surveillance de la qualité de l'air gérées par des associations. Certains des résultats obtenus peuvent donner une idée de la qualité de l'air sur le secteur étudié.

L’association ATMO Franche-Comté assure la gestion et le bon fonctionnement du réseau de mesures continues de la qualité de l'air en Franche-Comté. Depuis 2009, les Associations historiques de la qualité de l'air dans la région (ARPAM et ASQAB) ont fusionné pour former une entité régionale. Cette association est agréée par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et fait partie du réseau national ATMO.

Il n’existe pas de données concernant la commune de Saint-Germain. La station la plus proche, tant d’un point de vue géographique que d’un point de vu des conditions atmosphériques, se situe au niveau de Belfort, à 30 km environ à l’Est du projet. Cette station, nommée « Belfort Octroi », se situe en milieu urbain à 355 m d’altitude.

En l’absence de données chiffrées sur la commune de la zone d’étude, on peut néanmoins, en première approche, donner les principales caractéristiques qualitatives de la qualité de l’air dans le secteur étudié.

2-2-2 RÉSULTATS DES MESURES DE LA QUALITÉ DE L’AIR

Les paramètres surveillés au sein de cette station sont notamment les poussières PM10 (inférieures à 10 μm), le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et l’ozone.

 Tableau : Concentrations disponibles des polluants mesurées à la station de Belfort Octroi (source : ATMO FC)

Moyennes annuelles (µg/m3) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

PM10 20 17 18 21 20 21 22 26 31 30 30 28

Dioxyde d'azote 35 33 35 35 30 34 33 31 32 32 32 30

Ozone 38 41 41 49 40 41 41 42 ND ND ND ND

Dioxyde de soufre 5 5 ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND

ND : donnée Non Disponible

Il ressort des données disponibles que :  concernant les PM10, les valeurs annuelles sont en augmentation depuis 2007 et l’objectif de qualité a été dépassé en 2008, 2009 et 2010 ;  concernant le dioxyde d’azote, les valeurs annuelles sont en très légère baisse depuis 2007, l’objectif de qualité n’a jamais été dépassé, mais le seuil d’information et de recommandation a été atteint une à plusieurs fois en 2000, 2002, 2006 et 2009 ;  concernant l’ozone de 2000 à 2007, le seuil d’information et de recommandation a été déclenché plusieurs fois en 2003, ce qui est lié à la canicule qui a sévi durant la période estivale ;  concernant le dioxyde de soufre, en 2000 et 2001, les valeurs annuelles étaient faibles.

On peut convenir que la qualité de l’air dans le secteur de Belfort est à considérer comme « moyenne », avec des épisodes de pollutions aux particules en suspension et au dioxyde d’azote, pollutions liées principalement à la circulation routière.

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2-2-3 PORTRAIT DE LA QUALITÉ DE L'AIR DANS LE SECTEUR D'ÉTUDE

La zone d'étude se situant dans un environnement moins urbain que la station de Belfort, les sources de pollution doivent être inférieures.

Par ailleurs, le croisement entre les zones à « enjeux » (forte densité de population, zones naturelles à protéger …) avec les zones fortement émettrices de particules fines (PM10) et d’oxydes d’azote, au sein du Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE) Franche-Comté, n’a pas permis de classer la commune de Saint-Germain en zone sensible d’un point de vue de la qualité de l’air (contrairement à la commune de Lure, répertoriée à ce titre).

Il est alors possible de rapprocher le contexte de la zone d'étude à un secteur où la qualité de l'air est bonne.

2-3 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LA QUALITÉ DE L’AIR

Sur le site, les sources de pollution de l’air se limiteront à l’émission de gaz d’échappement des engins évoluant sur le site et aux émissions de poussières.

2-3-1 POUSSIÈRES

2-3-1-1 GENERALITES

Les sources d’émission et de propagation des poussières dans le fonctionnement « normal » d’une carrière peuvent être multiples et complexes à appréhender.

Dans le cas du projet, elles seront liées :  à l'extraction du gisement : o décapage ; o extraction du gisement ; o réaménagement ; o circulation des engins sur les pistes ;  au scalpage occasionnel des terres végétales ;  à l'évacuation des produits extraits et à l'apport de matériaux extérieurs : o chargement et déchargement des camions ; o circulation des camions de transport.

Les poussières potentiellement émises peuvent se propager aux environs du site et présenter des inconvénients de différentes natures :  dépôts sur la végétation ;  effets sur la santé publique (cf. thème 10 relatif à ce sujet) ;  salissures des voies de circulation aux alentours ;  impact esthétique sur les paysages autour du site ;  effets sur la flore et/ou la faune.

A proximité de zones habitées, la notion « poussières = saletés » ne doit pas être oubliée de même celle « de dépôt de poussières = risques pour la sécurité publique » sur les routes en sortie de site.

2-3-1-2 CONSTAT ACTUEL

Dans le cadre des activités actuellement développées au droit des terrains du projet, aucune retombée de poussières en direction du voisinage n’est à noter.

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2-3-1-3 DANS LE CADRE DU PROJET

Outre les activités de remblaiement partiel du site et le scalpage occasionnel des terres végétales, les sources potentielles seront identiques.

Ainsi, au regard de la situation actuelle, et des facteurs limitant la production et la dispersion, la production de poussière devrait rester dans des niveaux proches de ceux actuellement notés.

De plus, si des émissions de poussières sont prévisibles, leur propagation restera toutefois limitée compte tenu de :  l’exploitation : partiellement cernée de végétation et menée en fosse ce qui limite la dispersion massive des poussières non rabattues ;  la mise en place de mesures visant à limiter les émissions. Elles sont détaillées dans le paragraphe suivant ;  la pluviométrie abondante du secteur d'étude (1 093 mm d’eau par an).

Rappelons que les vents dominants en fréquence et en intensité sont, localement, orientés Nord/Sud.

Les secteurs balayés par ces vents comprennent des habitations.

Mais, comme actuellement, les activités du site ne seront donc pas de nature à créer des poussières en direction du voisinage.

2-3-1-4 APRES EXPLOITATION

Après l’exploitation, les sources potentielles d’émissions de poussières disparaîtront. Par ailleurs, les surfaces décapées seront recouvertes de terres et revégétalisées.

Les effets de l’exploitation sur la qualité de l’air seront donc directs et temporaires.

2-3-2 ODEURS, FUMEES ET GAZ D’ÉCHAPPEMENT

Le fonctionnement des engins nécessaires aux activités du site produira des gaz d’échappement. Cet impact, bien que réel, est peu important (tous les engins sont aux normes en vigueur et sont entretenus régulièrement).

Les gaz de combustion des moteurs thermiques contiennent des oxydes de carbone, de soufre et d’azote participant à l’effet de serre, mais les rejets seront faibles et comparables à ceux des engins agricoles.

Aucune émanation de gaz, d’odeur et de fumée n’est à craindre du fait de brûlages sur la carrière car ces derniers seront strictement interdits.

Le seul risque sérieux de dégagement de fumée pourrait provenir de l’incendie d’un réservoir d’engin.

Toutefois, dans le cas d'un tel accident, la gêne occasionnée par la fumée dégagée serait limitée et relativement brève. En outre, toutes les mesures seront prises pour limiter les risques d'incendie ; elles sont notamment détaillées dans l'étude des dangers.

Les effets de l’exploitation sur la qualité de l’air seront donc directs et temporaires.

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2-3-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnée la distance séparant les 3 sites, l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye n’accentuera pas ce risque, et ces dernières ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière sur la qualité de l’air.

Par ailleurs, la plupart des matériaux de remblais inertes transiteront par les plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC avant d’être apportés sur le site de Saint-Germain (exception des gros chantiers). Du fait de ce transit, les camions évacuant les matériaux extraits vers Lure et Roye pourront repartir chargés de matériaux inertes. Les trajets à vide des camions seront ainsi fortement limités.

De plus, les sociétés Bellefleur et GDFC ont mis en place des mesures au droit de leur plate-forme respective afin de limiter les effets de l’exploitation de cette dernière sur la qualité de l’air : activités générant peu de poussières car lavage des matériaux, nombre d’engins limité, installations de traitement alimentées par le réseau électrique, …

2-3-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Le projet de ZAC ne sera pas à l’origine d’émissions notables de poussières (majorité des activités menée au sein de bâtiments, circulation de véhicules au droit de pistes revêtues de bitume …). Les activités les plus susceptibles d’émettre des poussières seront les travaux d’aménagement de la ZAC, mais ceux-ci seront réalisés progressivement.

Les véhicules des employés de la zone, ainsi que les véhicules utilisés lors des tests seront à l’origine d’émissions de gaz d’échappement. Mais, tel que cela a été précisé précédemment, cet impact bien que réel, sera peu important du fait des mesures mises en œuvre et normes réglementaires appliquées.

2-4 MESURES CONCERNANT LA QUALITÉ DE L’AIR

2-4-1 POUSSIÈRES

Afin de limiter les émissions et la propagation de poussières hors du site, différentes mesures sont déjà mises en place. Ces dernières seront reconduites voire étendues dans le cadre du projet de la Sablière du Bourset :  concernant la réduction des envols sur les pistes et la voie d’accès au site : o les voies de circulation externes au site sont, en cas de nécessité (dépôt de poussières ou apport de boues), nettoyées/balayées (en particulier au niveau la route du Saulcy) ; o en période très sèche et venteuse, l'exploitant sous-traite l’utilisation d’un tracteur- citerne pour arroser la voie d’accès au site et les pistes de circulation. Cette opération permet de plaquer au sol les poussières, évitant ainsi des envols intempestifs ; o la voie d’accès au site depuis la voirie communale est en enrobé ; o la vitesse des véhicules sur le site est limitée à 30 km/h pour éviter de soulever trop de poussières ;  concernant la réduction des envols au niveau de l’installation de scalpage : o l’installation, mobile, sera utilisée ponctuellement et mise en place en pied de talus afin de rester à l'abri des vents ;  concernant la zone d’extraction : o les travaux d’exploitation sont menés en fosse à l’abri des talus, ce qui limite la dispersion des poussières non rabattues ; o les opérations de réaménagement seront temporaires.

L’ensemble de ces dispositifs, en plus de réduire l’impact des poussières sur l’environnement, permet d’optimiser les conditions de travail du personnel et la santé des autres personnes évoluant sur le site, de maintenir en bon état de fonctionnement l’outil de production et d’améliorer la propreté et donc l’image positive du site industriel.

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L’impact des émissions de poussières sur le milieu environnant, et notamment les habitations les plus proches, sera donc très réduit.

2-4-2 FUMEES, ODEURS ET GAZ D'ÉCHAPPEMENT

Afin de limiter les émanations de gaz d’échappement, d’odeurs et de fumées, l'exploitant prendra les dispositions suivantes :  les engins de chantier circulant sur le site seront conformes aux normes en vigueur relatives aux pollutions engendrées par les moteurs. Ils seront entretenus et révisés régulièrement ;  le brûlage à l’air libre des déchets sera strictement interdit ;  toutes les mesures visant à réduire les risques d’incendie seront prises, et notamment les équipements électriques des engins de chantier seront conformes aux normes en vigueur ;  des extincteurs adaptés seront disposés à proximité des sources potentielles d'incendie (engins notamment) pour faciliter les premières interventions ;  tous les engins de chantier seront équipés d’un extincteur ;  les extincteurs seront contrôlés annuellement par une société agréée ;  les numéros de téléphone des services de secours seront affichés dans les locaux de la société (atelier voisin) et dans les engins.

De plus, rappelons que l’utilisation de Gazole Non Routier (GNR) entraine une très faible exposition des populations aux oxydes de soufre et d'azote produits sur la carrière (cf. thème 10).

En effet, le GNR est un nouveau carburant de traction destiné à un usage professionnel sur les engins mobiles non routiers (travaux publics, forestiers ou agricoles). Le GNR a été conçu, à l’origine, pour réduire l’impact des émissions polluantes des moteurs sur l’environnement, notamment avec une diminution substantielle de la teneur en soufre par rapport au fioul couramment utilisé hors routes conformément à la Directive 2009/30/EC. Son utilisation est obligatoire depuis le 1er mai 2011.

L'ensemble de ces mesures contribueront à respecter les orientations fixées par le SRCAE de Franche-Comté et applicables à l'activité carrière, à savoir poursuivre la réduction des émissions d’oxydes d’azote et de poussières.

3 – SYNTHESE : CLIMAT ET AIR

ETAT INITIAL

 Climatologie : le climat de la région est de type continental à influence océanique. Les pluies sont abondantes (1093 mm/an) et bien réparties sur l’année, la température moyenne annuelle est de 9,7°C et les vents dominants en fréquence et en intensité sont, localement, orientés Nord/Sud ;  Air : localement, la qualité de l’air peut être qualifiée de bonne, avec des épisodes de pollutions aux particules en suspension et au dioxyde d’azote, liés principalement à la circulation routière (station de Belfort). Le secteur d’étude n’est pas classé en zone sensible dans le Schéma Régional Climat-Air- Energie (SRCAE) Franche-Comté.

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EFFETS DU PROJET

 Impact sur le climat local et consommation énergétique : compte tenu du peu d’engins présents sur le site et de leurs normes de rejet en vigueur, les quantités de gaz à effet de serre (principalement dioxyde de carbone) générées seront faibles et, en tout état de cause, ne seront pas susceptibles d'affecter le climat local. Le projet engendrera un rejet d'environ 100 teq CO2/an ;  Emissions de poussières : liées aux travaux de décapage et d’exploitation, aux chargements et déchargements des matériaux dans les camions de transport, à la circulation des engins sur le site notamment par temps sec, aux opérations occasionnelles de scalpage et aux travaux de réaménagement. Mais, tel que c’est le cas actuellement, leur propagation sera limitée compte tenu de la configuration du site, de la pluviométrie abondante, de la présence d’écrans de végétation autour du site, et de la mise en place de mesures ;  Odeurs, fumées et gaz d’échappement : les gaz d’échappement émanant des engins participeront à l’effet de serre, mais les rejets seront faibles et comparables à ceux des engins agricoles. Le seul risque sérieux de dégagement de fumée pourrait provenir de l’incendie d’un réservoir d’engin, mais la gêne alors occasionnée par la fumée dégagée serait limitée et brève.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Climat : en l’absence d’effets significatifs, aucune mesure spécifique ne s’impose. Néanmoins, la consommation de carburant sera faite de manière rationnelle par la situation de proximité par rapport aux marchés d’approvisionnement en matériaux extérieurs et de distribution des produits finis, aux plateformes de traitement des matériaux du site et au réseau routier, l’emploi du contre-voyage dans la mesure du possible pour l’apport des matériaux extérieurs, l’entretien régulier des engins, le renouvellement régulier du parc d’engins, la coordination de l’extraction et du réaménagement … ;  Réduction des émissions de poussières par les mesures visant à réduire les envols : o sur les pistes et la voie d’accès au site : voie d’accès en enrobé, nettoyage/balayage en cas de nécessité, limitation de la vitesse de circulation à 30 km/h, utilisation d’un tracteur-citerne en période sèche et venteuse pour asperger les pistes et voie d’accès ; o au niveau de l’installation de scalpage : mise en place en pied de talus afin de rester à l'abri des vents ; o sur la zone d’extraction : travaux d’exploitation menés en fosse à l’abri de talus et partiellement de végétation, opérations de réaménagement temporaires … ;  Odeurs, fumées et gaz d’échappement : conformité aux normes en vigueur relatives aux pollutions engendrées par les moteurs des engins circulant sur le site, brûlage à l’air libre des déchets strictement interdit, présence d’extincteur dans les engins …

ENCEM Thème 3 – Climat et air 64