2015 20:00 07.12.Grand Auditorium Lundi / Montag / Monday Voyage dans le temps – musique ancienne et baroque

Balthasar-Neumann-Chor und -Ensemble Thomas Hengelbrock Leitung Tilman Lichdi Tenor (Evangelist)

Alice Borciani, Heike Heilmann, Agnes Kovacs Sopran Anne Bierwirth, Nicole Pieper, Alex Potter Alt Thilo Dahlmann, Christian Immler Bass

Backstage 19:15 Salle de Musique de Chambre Tatjana Mehner: Warum man an Weihnachten singt. Eine kleine weihnachtliche Reise durch die Musikgeschichte (D) Jan Dismas Zelenka (1679–1745) en ré majeur (D-Dur) ZWV 108 (1725) Magnificat anima mea Dominum* Suscepit Israel** Amen 15’

*Alice Borciani, Sopran **Alex Potter, Alt

Johann Sebastian Bach (1685–1750) Weihnachtsoratorium (Oratorio de Noël) BWV 248

Kantate N° 1 «Jauchzet, frolocket, auf, preiset die Tage» (Chor) «Es begab sich aber zu der Zeit» (Evangelist) «Nun wird mein liebster Bräutigam» (Accompagnato)* «Bereite dich, Zion, mit zärtlichen Trieben» (Arie)* «Wie soll ich dich empfangen» (Choral) «Und sie gebar ihren ersten Sohn» (Evangelist) «Er ist auf Erden kommen arm – (Choral) Wer will die Liebe recht erhöhn» (Rezitativ)° «Großer Herr, o starker König» (Arie)° «Ach mein herzliebes Jesulein» (Choral) 26’

*Nicole Pieper, Alt ° Christian Immler, Bass

— Kantate N° 2 Sinfonia «Und es waren Hirten in derselben Gegend» (Evangelist) «Brich an, o schönes Morgenlicht» (Choral) «Und der Engel sprach zu ihnen» (Evangelist) «Fürchtet euch nicht»* «Was Gott dem Abraham verheißen» (Rezitativ)°° «Frohe Hirten, eilt, ach eilet» (Arie)° «Und das habt zum Zeichen» (Evangelist) «Schaut hin, dort liegt im finstern Stall» (Choral) «So geht denn hin, ihr Hirten» (Rezitativ)°° «Schlafe, mein Liebster, genieße der Ruh» (Arie)** «Und alsobald war da bei dem Engel» (Evangelist) «Ehre sei Gott in der Höhe» (Chor) «So recht, ihr Engel, jauchzt und singet» (Rezitativ)°° «Wir singen dir in deinem Heer» (Choral) 27’

*Heike Heilmann, Sopran (Engel) **Alex Potter, Alt ° Tilman Lichdi, Tenor °° Christian Immler, Bass Kantate N° 3 «Herrscher des Himmels, erhöre das Lallen» (Chor) «Und da die Engel von ihnen gen Himmel fuhren» (Evangelist) «Lasset uns nun gehen gen Bethlehem» (Chor) «Er hat sein Volk getröst’» (Rezitativ)° «Dies hat er alles uns getan» (Choral) «Herr, dein Mitleid, dein Erbarmen» (Duett)*° «Und sie kamen eilend und funden beide» (Evangelist) «Schließe, mein Herze, dies selige Wunder» (Arie)** «Ja, ja, mein Herz soll es bewahren» (Rezitativ)** «Ich will dich mit Fleiß bewahren» (Choral) «Und die Hirten kehrten wieder um» (Evangelist) «Seid froh dieweil» (Choral) Da Capo: «Herrscher des Himmels, erhöre das Lallen» (Chor) 23’

*Agnes Kovacs, Sopran **Anne Bierwirth, Alt ° Thilo Dahlmann, Bass Un contemporain que Bach admirait Jan Dismas Zelenka (1679–1745) Dominique Escande

Avant de composer son propre Magnificat BWV 243 à l’automne 1723, pendant la première année de son cantorat à Leipzig, Bach a copié ou fait copier par sa femme et son fils aîné Friedmann d’autres compositions sur le texte du cantique marial, en parti- culier celle d’A. Caldara. Le cantor de Leipzig joua à plusieurs re- prises le Magnificat de Jan Dismas Zelenka (1679–1745) à l’Église Saint-Thomas de Leipzig entre 1729 et 1735. Le Magnificat ZWV 108 de Jan Dismas Zelenka fut vraisemblablement com- posé à Dresde en 1725 (Le manuscrit conservé à la Sächsische Landesbibliothek mentionne la date du 26 novembre 1725). Les trompettes et timbales furent sans doute ajoutées ultérieurement par le compositeur.

En 1725, le compositeur Jan Disma Zelenka (né le 16 octobre 1679 à Lounˇovice, près de Prague, alors en Bohème, et décédé en 1745 à Dresde, en Allemagne), d’un père enseignant et organiste, avait sans doute atteint une certaine maturité dans son écriture. Bien que l’on ne connaisse que peu de choses sur ses jeunes an- nées, il fut sans doute instruit au collège Saint-Clément, des jésuites de Prague où il a vraisemblablement reçu sa formation musicale. En 1709, il joue dans l’orchestre de la cour du baron (qui deviendra comte) Ludwig Joseph von Hartig, gouverneur impérial de Prague. Il obtient en 1710 un poste de joueur de vio- lone dans l’orchestre royal à la cour d’Auguste le Fort (roi de Po- logne et électeur de Saxe).Sa carrière de compositeur s’amorce en 1711, quand il compose sa première messe, la Missa Sancta Caeciliae, ZWV 1. En 1715, il part étudier le contrepoint à Vienne avec le célèbre théoricien Johann Fux1 et, à Venise, tra-

5 Domenico Ghirlandaio, La Visitation, détail, 1491, Paris, Musée du Louvre

vaille avec Antonio Lotti. De retour à Dresde en 1719 (où il res- tera jusqu’à la fin de sa vie), il assiste le Kapellmeister Johann David Heinichen. La plupart des œuvres de Zelenka sont des œuvres de musique sacrée, dont trois oratorios, 12 messes et de nombreuses autres pièces, souvent virtuoses et exigeantes.

À l’époque baroque, l’engouement pour le Magnificat – can- tique chanté par la Vierge Marie après l’Annonciation, lors de la visite qu’elle rend à sa cousine Elisabeth, âgée et enceinte (épisode couramment appelé la Visitation. Ce chant est tiré de l’Evangile selon Luc 1, 46–56) – en font devenir un genre de mu- sique religieuse, au même titre que les passions ou oratorios. Le prélude orchestral remplacera progressivement celui de l’orgue. Les versets sont confiés aux différentes voix, soit solistes, soit groupées, soit au chœur tout entier.

6 Trois méditations sur la Nativité Gilles Cantagrel (2015)

À l’inverse des grands monolithes sonores et dramatiques des Passions, l’Oratorio de Noël se présente sous la forme de six can- tates séparées. Chacune d’elles étant destinée à un jour précis et différent du temps de Noël, elles furent exécutées lors des trois fêtes de Noël, samedi 25, dimanche 26 et lundi 27 décembre 1734, à la fête du jour de l’an, samedi 1er janvier 1735, le dimanche suivant, 2 janvier, et pour finir le cycle, au jour de l’Épiphanie, jeudi 6 janvier 1735. Mais le livret imprimé s’intitule bien Orato- rio donné en musique pour les fêtes de la Nativité en l’an 1734, dans les deux églises principales de Leipzig. Et chaque cantate est bien sous- titrée première partie, deuxième partie, etc., chacune exécutée le ma- tin à la messe dans l’une des deux grandes églises, l’après-midi à vêpres dans l’autre, Saint-Nicolas et Saint-Thomas.

S’agit-il à proprement parler d’un oratorio? Sans doute, puisque Jean-Sébastien Bach (1685–1750) lui-même emploie ce terme, que justifie le récit confié à un Historicus, narrateur qui, en l’oc- currence, prononce les paroles de l’Évangéliste. On désignait alors par le terme d’oratorio le récit en musique d’un épisode rapporté par l’Évangile ou l’Ancien Testament, que ce soit dans les mots-mêmes des Écritures saintes ou dans une libre narration littéraire. Vraisemblablement dû à Picander, le fidèle collabora- teur de Bach, le livret de l’Oratorio de Noël se fonde donc sur les Évangiles de Luc (parties 1 à 4) et de Matthieu (parties 5 et 6). De ce grand oratorio discontinu, la comparaison s’impose avec les Abendmusiken, ces veillées musicales que Buxtehude donnait naguère en l’église Sainte-Marie de Lübeck, où les cinq dimanches précédant Noël les fidèles pouvaient entendre les épisodes successifs d’un grand et unique oratorio en cinq parties. Qui sait si Bach, trente ans après son voyage à Lübeck, n’en a pas gardé le souvenir en composant son œuvre…

9 Jean-Sébastien Bach Portrait de Weydenhammer, vers 1733

On ignore tout de ce qui a incité Bach à écrire ce vaste oratorio, d’autant plus que cela s’est produit au début de la période de grand silence du musicien, qui ne compose rien de nouveau cinq années durant, environ, de 1734 à 1738. Mais on le sait à présent, l’Oratorio de Noël n’est pas une composition originale. Tous les chœurs, airs et duos ont été repris de cantates profanes composées et exécutées en 1733 et 1734, cantates festives d’hommage aux souverains saxons. Ce sont pour l’essentiel les cantates «Hercules auf dem Scheidewege» BWV 213 (septembre 1733), «Tönet, ihr Pau- ken! Erschallet, Trompeten!» BWV 214 (décembre 1733) et la toute récente «Preise dein Glück, gesegnetes Sachsen» BWV 215, d’octobre 1734, ce qui laisserait supposer que le «montage» musical de l’oratorio ait été réalisé très rapidement, pour la fin de la même année. Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’en composant ses cantates d’hommage, Bach ait eu en tête le remploi qu’il en fe- rait un peu plus tard dans l’oratorio, tant les paroles nouvelles et la musique même paraissent mieux adaptées à la circonstance

10 que celles des cantates d’origine. Pour traiter ce nouveau texte, il lui restait donc à écrire des récitatifs, notamment pour les inter- ventions de l’Évangéliste, et à choisir des chorals et les harmoni- ser pour articuler le tout et associer la communauté des fidèles en une méditation collective.

L’oratorio est structuré en deux blocs principaux, les trois pre- mières parties focalisées sur la Nativité proprement dite, avec la crèche, les bergers et l’ange, les trois autres vouées à la louange du nom de Jésus et à l’adoration des mages. Chaque partie est caractérisée par un instrumentarium spécifique, créant un climat différent chaque jour, avec toutefois des rappels établissant des symétries et des correspondances amplifiant l’efficacité de la pré- dication sonore. Dès la première cantate apparaissent les éléments qui seront ceux des six. Structure d’une cantate ordinaire, ou- verte par un grand chœur introductif (remplacé dans la deuxième par une sinfonia instrumentale), avec un choral pour conclure. Le récit de l’évangéliste est confié traditionnellement à la voix de ténor; les chœurs sont ceux incarnant l’Église universelle, à l’exception de brèves apparitions en turba, comme celles du chant du Gloria ou les répliques des trois mages. L’œuvre s’ouvre et se referme en ré majeur, ton de l’allégresse mais aussi de la majesté, comme il convient.

Cantate N° 1 «Jauchzet, frohlocket! Auf, preiset die Tage» C’est par ces mots (Réjouissez-vous, exultez, louez ce jour) que s’ouvre l’Oratorio de Noël, au matin du jour de la Nativité. Après un grand chœur d’allégresse, l’Évangéliste entreprend le récit des événements, avec pour commencer celui de la mère ne trouvant personne pour l’héberger alors qu’elle doit mettre au monde son fils. C’est donc dans la plus grande pauvreté d’une étable qu’il naîtra, épousant l’humble condition des mortels. Ce récit évan- gélique suscite une méditation sur l’accueil que chaque chrétien doit réserver au Christ, puisque c’est pour lui qu’il s’incarne. En bon théologien et excellent pédagogue, libre du choix de ses chorals, Bach ne manque pas de faire chanter ici deux can- tiques célèbres et hautement significatifs pour quiconque en connaît le répertoire, comme les fidèles de Leipzig. Le tout pre-

11 Autographe de la première page de la partition de l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach

mier pose précisément la question du chrétien face au Sauveur qui lui est donné: «Comment dois-je t’accueillir, et comment t’approcher?» Mais ce cantique est chanté sur l’illustre mélodie du choral de la Passion, «O Haupt voll Blut und Wunden» (Ô face couverte de sang et de blessures) de Paul Gerhardt. Les fidèles en reconnaissent d’emblée la musique annonciatrice de la mort du Christ. Et chacun comprend que le petit enfant qui vient de naître, couché dans la crèche, est venu au monde afin d’y accom- plir le Salut en étant immolé sur la Croix. Quant à l’autre cho- ral, celui qui apporte la conclusion, il n’est autre qu’une strophe du «Vom Himmel hoch, da komm’ ich her» (Du haut du ciel je viens vers vous) de Luther, le choral de l’Incarnation.

12 Cantate N° 2 «Und es waren Hirten in derselben Gegend» La deuxième cantate de l’oratorio (Et il y avait des bergers dans cette même région) est exécutée le lendemain de la célébration de la fête de la Nativité, 26 décembre. Bach y poursuit le récit de l’évangéliste Luc. Après la naissance de Jésus dans une crèche, c’est l’apparition d’un ange à des bergers apeurés. Instruits par l’ange, ceux-ci se rendent alors à Bethléem, comme il le leur a été indiqué. Ils trouvent l’enfant et élèvent avec le chœur des anges un hymne de louange. De même que Dieu s’était révélé au berger Abraham, lui fixant une vocation nouvelle et lui promettant une descendance innombrable, ce sont des bergers, les premiers, à qui est révélée la naissance du Christ. Avant quiconque, les plus humbles des hommes sont appelés à adorer l’enfant-Dieu, qui s’est fait lui-même la plus humble des créatures. La louange s’exprime tout naturellement en musique, qui en ap- paraît comme l’expression privilégiée: «Chantez auprès de son berceau», «une douce musique», «et vous, les anges, chantez!». Pour introduire le récit, voici les bergers, dans une merveilleuse pastorale instrumentale, aux coloris raffinés de deux flûtes et quatre hautbois que soutiennent les cordes et la basse continue. C’est alors qu’un ange vient leur annoncer la naissance de Jésus, et les exhorter à se hâter. Arrivé à la crèche, l’un d’eux chante à l’enfant une tendre berceuse, dans les couleurs de la pastorale initiale. Ce sont enfin les anges qui se pressent en nombre pour chanter le Gloria. Tous entonnent alors à nouveau, pour conclure, le choral «Vom Himmel hoch da komm ich her» (Du haut du ciel je viens vers vous).

Cantate N° 3 «Herrscher des Himmels, erhöre das Lallen» La troisième cantate de l’oratorio (Souverain des cieux, écoute nos murmures) est destinée au troisième jour de la fête de la Na- tivité, le 27 décembre. La cantate pour le jour précédent s’ache- vait sur la louange de la cohorte angélique, chantant le Gloria, «Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre aux hommes ob- jets de sa complaisance». Avant de poursuivre le récit, cette nou- velle cantate répond comme en écho au chant des anges, enton- né cette fois par les bergers. La narration peut alors reprendre, avec les pâtres se rendant à la crèche, continuant leur action de

13 grâces: dès qu’ils ont vu et adoré l’enfant-Dieu, ils répandent les propos de l’ange. L’Évangéliste rappelle alors que «Marie gardait toutes ces choses et les repassait en son cœur», et voici que s’élève une prière, pour que le bienheureux miracle de la Nativité s’ancre dans le cœur des fidèles et les assure dans leur foi. Les bergers peuvent maintenant s’en retourner et proclamer la naissance du Messie. Le chœur d’entrée sera repris pour conclure, mais entre les deux, le récit de l’Évangéliste se voit entrecoupé d’un chœur de louanges des bergers et de morceaux de commentaires, récita- tif, aria ou choral réagissant au récit évangélique. Mais alors que les deux chœurs liminaires sont écrits en ré majeur, les autres morceaux évoluent en d’autres tonalités. Sur les douze morceaux différents de l’œuvre (le treizième et dernier étant la reprise litté- rale du premier), deux seulement sont des airs, le second des deux en mode mineur. Il s’agit en effet de mieux cerner la faiblesse de l’homme en même temps que l’émerveillement devant le miracle de la Nativité, mais c’est la seule exception au joyeux climat gé- néral qui recourt au même effectif vocal et instrumental que la première des six cantates, pour le matin de Noël.

14 (Vor-)Weihnachtlich strahlende Musik auf zweierlei Art Vitus Froesch

Festliche Klänge mit Blick auf das nahende Weihnachtsfest sind beim heutigen Konzert zu hören. In ihnen teilt sich eine unver- gleichliche sächsische Musikkultur mit, die auf eine lange Tra- dition zurückblicken kann. Besonders die beiden Musikzentren Leipzig und Dresden verfügen bis heute über einmalige kulturel- le Ausstrahlungskraft.

Ähnlich verhielt es sich bereits im 18. Jahrhundert, als die bei- den Komponisten des heutigen Abends parallel ein kirchenmusi- kalisches Amt bekleideten: (1685–1750) in Leipzig und Jan Dismas Zelenka (1679–1745) in Dresden. Ab- gesehen davon, dass beide Personen offensichtlich miteinander bekannt waren, ergeben sich interessante Bezüge zwischen dem Leipziger Thomaskantor Bach und dem Dresdner Hof, von de- nen manches im heutigen Konzert hörbar werden wird.

Jan Dismas Zelenka: Magnificat D-Dur (ZWV 108) Über das Leben des unbekannteren beider Komponisten, Jan Dismas Zelenka, ist uns nur Bruchstückhaftes bekannt. Er wuchs im böhmischen Launowitz, dem heutigen Lounˇovice pod Blaníkem, auf und erhielt wahrscheinlich von seinem Vater, dem Organisten des Ortes, erste musikalische Anregungen. Wann er ins Collegium Clementinum, die Prager Jesuitenschule, übersie- delte, ist nicht bekannt. Erst seine kurze Dienstzeit in dieser Stadt beim Grafen Johann Hubert Hartig ist wieder belegbar – für das Jahr 1709. Und unmittelbar darauf vollzog sich der Wechsel zum Ort seiner Lebensstellung: Zelenka wurde Violo- nist (also Kontrabassist) in der königlich-sächsischen Hofkapel-

16 le von Dresden. Mit der Stadt an der Elbe und dem dortigen hö- fischen Ensemble von europäischem Rang blieb Zelenka von nun an verbunden. Selbst sein bis 1719 andauernder dreijähriger Aufenthalt in Wien wurde durch den Dresdner Hof ermöglicht. Dort erhielt er zahlreiche Inspirationen, ging etwa beim habsbur- gischen Hofkapellmeister und anerkannten Kontrapunktiker Jo- hann Joseph Fux in die Lehre und kam gleichzeitig in Verbin- dung mit den aktuellen italienischen musikalischen Strömungen der Zeit. Seiner Musik hört man diese Einflüsse unbedingt an. Ob sich Zelenka 1716 darüber hinaus gemeinsam mit dem säch- sischen Kurprinzen Friedrich August II. in Venedig aufgehalten hat, was ihn noch zusätzlich für die italienische Schreibart einge- nommen haben wird, kann nur vermutet werden.

Doch selbst nach seiner Rückkehr nach Dresden (1719) blieb Zelenka zunächst nur Kontrabassist der Hofkapelle. Komposito- risch machte er erst vier Jahre später auf sich aufmerksam, als er aus Anlass der Krönung Kaiser Karls VI. in Prag ein Melodram schuf, das mit großem Erfolg aufgeführt wurde. Von nun an ka- men umfangreiche kompositorische Verpflichtungen am Dresd- ner Hof in Gang – vor allem, um Musik für die Gottesdienste in der katholischen Hofkapelle zu schaffen. Da bereits August der Starke 1697 aus politisch-strategischen Gründen zum katho- lischen Glauben übergetreten war, funktionierte man auf dessen Veranlassung 1708 das alte Dresdner Opernhaus am Taschenberg zur katholischen Hofkapelle um. Für die Ausgestaltung der dorti- gen Gottesdienste war entsprechende Kirchenmusik notwendig, die Zelenka zahlreich lieferte. Besonders aus den Jahren 1725–1729, als er den kränkelnden Hofkapellmeister Johann David Heinichen komponierend entlastete, sind zahlreiche Messen, daneben Lita- neien und Vespergesänge von seiner Hand erhalten – etwa die Hälfte seines überkommenen Schaffens! Nach dem Tod Heini- chens im Juli 1729 fiel Zelenka die volle Verantwortung der ka- tholischen Kirchenmusik zu, weswegen er sich auch Hoffnungen auf das Amt des Hofkapellmeisters machte. Seine Erwartungen erfüllten sich nicht: Johann Adolf Hasse wurde 1734 Heinichens Nachfolger und Zelenka ein Jahr später lediglich der Titel eines «Kirchen-Compositeurs» verliehen.

17 Eine der erwähnten Vespermusiken Zelenkas ist sein Magnificat D-Dur (ZWV 108), eine prächtige Vertonung des marianischen Lobgesangs. Am 26. November 1725 war es vollendet, wie uns die Datierung der Handschrift verrät, also vor ziemlich genau 290 Jahren, und es erklang bereits am Zweiten Advent dessel- ben Jahres erstmalig. In dem Werk zeigen sich Eigenheiten des Komponisten, wie etwa die energische, überschäumende Vitali- tät des Beginns, der melodische Einfallsreichtum, auch im eher betrachtenden Affekt des Mittelsatzes und die kontrapunktische Gediegenheit seiner Schreibart in einer ehrwürdig brillanten, ab- schließenden Doppelfuge. Nicht zu vergessen seien die vielen Überraschungen in seinen Kompositionen, so auch im Magnifi- cat. Am auffälligsten tritt uns Unvermutetes im Eröffnungssatz entgegen, wenn auf dem Wort «humiles» der vitale Fluss deut- lich zurückgenommen wird, um den im Text erwähnten «Nied- rigen», die vom Herrn erhöht werden, entsprechend zurückhal- tenden Ausdruck zu verleihen. Dies ist nur ein Beispiel mehrerer überraschender Momente, die sich in Zelenkas Magnificat auf en- gem Raum finden.

Auch wenn man spontan daran denken könnte, dass dieses präch- tige Werk in der repräsentativen Dresdner Hofkirche unter Zelen- kas Leitung aufgeführt worden wäre, war dem nicht so. Sie wur- de erst 1751 vollendet und damit sechs Jahre nach Zelenkas Tod. Dem Komponisten ging es ähnlich wie anderen Kollegen seiner Zunft: Nach dem Lebensende schwand das Interesse an seinen Werken – woran sich erst seit den letzten rund 40 Jahren etwas zu ändern scheint. Doch während seiner Tätigkeit am Dresdner Hof wurden seine Kompositionen nicht nur intern geschätzt. Auch Johann Sebastian Bach, der seit 1723 in Leipzig Kantor an der Kirche St. Thomas und damit Leiter des heute weltberühm- ten Thomanerchors war, sah Zelenkas kompositorische Qualität als hoch genug an, um Abschriften mehrerer seiner Messen zu besitzen.

Johann Sebastian Bach: Weihnachtsoratorium Bach hatte zwischen 1708 und 1723 ebenfalls in zwei Residen- zen als Instrumentalist und Hofkapellmeister gewirkt, zunächst

18 in Weimar, dann in Köthen. Diesem längeren Abschnitt von im- merhin 15 Jahren waren wiederum zwei Organistenstellen in den thüringischen Städten Arnstadt und Mühlhausen vorausgegangen. Mit den zuletzt genannten Verpflichtungen hatte Bach einen be- ruflichen Weg eingeschlagen, der für ihn, den 1685 in Eisenach Geborenen, genauso üblich war wie für manche seiner Familien- mitglieder. Zahlreiche Kantoren- und Organistenstellen des thü- ringisch-sächsischen Raums wurden im 17. und 18. Jahrhundert von Angehörigen der Musikerfamilie Bach bekleidet. Das Amt des Konzertmeisters in Weimar und später des Hofkapellmeisters in Köthen hob Johann Sebastian deutlich im Vergleich zu seiner Verwandtschaft heraus, und so waren es wohl mehrere Gründe, die 1723 schließlich zur Bewerbung um das Amt des Thomaskan- tors in Leipzig führten. Die unerwartet eingetretene Geringschät- zung des Köthener Fürsten der Musik gegenüber gehörte genau- so dazu wie die Überlegung Bachs, mit seiner Familie an einen Ort ziehen zu müssen, der seinen Söhnen Studienmöglichkei- ten bot.

In Leipzig war Bach als Director musices für die Musik in allen vier Hauptkirchen der Stadt verantwortlich, wobei er in St. Thomas und St. Nikolai mit dem Thomanerchor und einem Collegium musicum, allsonntäglich im Wechsel und an den übrigen Festta- gen entsprechende Kirchenkantaten, möglichst aus eigener Feder, zur Aufführung zu bringen hatte. Trotz gelegentlicher Querelen zwischen dem künstlerisch ambitionierten Bach und der Leip- ziger Obrigkeit blieb der Komponist seinem Amt und der Stadt bis zum Lebensende im Jahre 1750 treu.

Dass eines seiner bekanntesten Werke, das Weihnachtsoratorium, einmal weitgehend unbeachtet blieb, bis in die 1930er Jahre hin- ein sogar gelegentlich geringschätzig betrachtet wurde, ist heute kaum vorstellbar. Ganz im Gegenteil, zählen doch etwa der Er- öffnungschor «Jauchzet, frohlocket!» und die einleitende Sinfonia des zweiten Teils zu bekanntester und unverzichtbar gewordener weihnachtlicher Musik!

19 Thomaskirche und -schule um 1723. Stich von Johann Gottfried Krüger d.J.

Beim Weihnachtsoratorium handelt es sich genau genommen um eine Reihe von sechs Kantaten, die zu bestimmten Festtagen zwi- schen dem Ersten Weihnachtsfeiertag (25. Dezember) und dem Epiphaniasfest (6. Januar) vorgesehen sind. Eine Konstellation, bei der sich Weihnachtsmusik in sechs Teilen, und damit in einer für die Barockzeit bevorzugten zyklischen Gesamtzahl, präsen- tieren ließ, ergab sich zwischen den Jahren 1734/35. Dies nutz- te Bach zur Schaffung des Weihnachtsoratoriums, und so fanden im genannten Zeitrahmen die jeweiligen Kantatendarbietungen abwechselnd in den Gottesdiensten der Thomas- und der Niko- laikirche statt.

21 Dass Bach diesen weihnachtlichen Kantatenzyklus nicht ausschließ- lich neu komponierte, sondern zu großen Teilen auf Material aus bereits bestehenden eigenen weltlichen Kantaten zurückgriff, dürfte den Leipzigern kaum aufgefallen sein. Doch führte gera- de dieser Umstand dazu, dass das Werk in nach-bachischer Zeit deutliche Abwertung erfuhr.

Viele Einzelsätze, auch die bekanntesten, haben ihren Ursprung in völlig anderem Kontext, was uns unvermutet zur Dresdner Hofkapelle zurückführt. Denn im Juli 1733 und damit vier Mo- nate vor Zelenkas endgültigem zweiten Gesuch um den Titel des Hofkapellmeisters verfolgte Bach von Leipzig aus ein ähnliches Ziel: Er schickte neben einem Bewerbungsschreiben den Beginn seiner späteren Messe h-Moll (BWV 232) nach Dresden, um den Titel des Hofcompositeurs von Hause aus zu erhalten. Seinem Wunsch wurde drei Jahre später entsprochen. Zum erfolgreichen Ausgang dieses Verfahrens trug in der Zwischenzeit nicht min- der die Einrichtung «extraordinairer Concerte» in Leipzig bei, die Bach nach der Inthronisation Kurfürst Friedrich Augusts II. initiierte. So erklangen unter Leitung des Komponisten manche Huldigungskantaten Bachs zu Ehren von Namens- und Geburts- tagen der königlich-sächsischen Familie in Leipzig. Insbesondere von drei dieser Kantaten (BWV 213–215) übernahm Bach man- che Chöre und Arien in sein Weihnachtsoratorium, auf selbstver- ständlich geänderten Text. Mit diesem in der Barockzeit häufig anzutreffenden Parodieverfahren gelang es Bach, mehrere genia- le Sätze der Huldigungskantaten, die ja nur einmalig aufgeführt werden konnten, in einen geistlichen und damit häufiger an- wendbaren Zusammenhang zu überführen. Außerdem gerieten die Parodien, vermutlich in Zusammenarbeit mit dem Leipzi- ger Textdichter Christian Friedrich Henrici, genannt Picander, so überzeugend, dass ihnen die Umformung kaum anzumerken ist. Nur im direkten Vergleich erweisen sich die originalen Textvorla- gen teils als treffender.

22 Auffallendes Beispiel ist hierzu etwa der Eröffnungssatz der ers- ten Kantate («Jauchzet frohlocket! Auf, preiset die Tage!»): In der ursprünglichen Huldigungskantate (BWV 214) bezieht sich Bachs Musikalisierung unmittelbar auf die im Text genannten In- strumente («Tönet, ihr Pauken! Erschallet, Trompeten!»).

Inhaltlich bildet das Weihnachtsoratorium eine Einheit und beschreibt in chronologischer Folgerichtigkeit die Weihnachts- geschichte von der Herbergssuche bis hin zur Ankunft der drei Weisen und ihrer anschließenden Rückkehr ins Morgenland. Auch wenn die entsprechenden Kantaten ursprünglich als Ein- zelwerke erklungen sind, fügen sie sich im Weihnachtsoratori- um zu einem zyklischen Ganzen. Dies ist bereits an der Tonar- tenwahl erkennbar: Die äußere Klammer bilden die Kantaten 1 und 6, deren Haupttonart jeweils das strahlend-festliche D-Dur ist. Gleiches gilt für Kantate N° 3, die damit einen gelungenen Abschluss zur engeren weihnachtlichen Thematik bildet (Ge- burt Jesu, Hirtenverkündigung und Hirtenanbetung). Die dazwi- schenliegenden Teile weisen Tonarten auf, die sich zu D-Dur zir- kulierend verhalten. Darüberhinaus ergeben sich etwa mit Blick auf die Choräle interessante kantatenübergreifende Bezüge. So entspricht die Melodie des ersten zu hörenden Chorals «Wie soll ich dich empfangen» (Kantate 1, Satz 5) derjenigen des Schlusscho- rals des gesamten Oratoriums. Dass es sich dabei nicht um ein Advents- oder Weihnachtslied, sondern um einen Passionscho- ral handelt, beleuchtet einen bemerkenswerten religiösen Aspekt: Mit der Geburt Christi ist gleichzeitig seine bevorstehende Pas- sion zu bedenken.

Das Weihnachtsoratorium erweist sich in seinen Einzelteilen als ge- nauso faszinierend und tiefgründig wie in seinem Gesamtrahmen. So ergibt sich auch, wie schon an den Tonartenkonstellationen zu erkennen ist, die heute zu hörende Abfolge der Kantaten 1–3 als stimmige Einheit. Spätestens mit diesen Bachschen Klängen dürfte für viele Zuhörer die bevorstehende Weihnachtszeit in greifbare Nähe rücken.

23 Magnificat

I. Chor III. Chor Magnificat anima mea Dominum. Amen.

Sopran solo Et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo. Quia respexit humilitatem ancillae suae; I. Chor ecce enim ex hoc beatam me dicent Meine Seele erhebt Gott, den Herrn, omnes generationes. Quia fecit mihi magna qui potens est, Sopran solo et sanctum nomen eius. und mein Geist freuet sich Et misericordia eius a progenie in Gott, meinem Heiland. in progenies timentibus eum. Denn er hat mich, seine geringe Magd, angesehen, Chor darum werden mich selig preisen Fecit potentiam in brachio suo, Kindeskinder ewiglich. dispersit superbos mente cordis sui. Denn er, der alle Dinge tut, hat Deposuit potentes de sede große Dinge an mir getan, und heilig ist et exaltavit humiles. sein Name. Esurientes implevit bonis, Und seine Barmherzigkeit reicht von et divites dimisit inanes. einem Geschlecht zum andern, bei allen, die sich vor ihm fürchten.

II. Alt solo Suscepit Israel puerum suum, Chor recordatus misericordiae suae. Er wirkt gewaltiglich mit seinem Arm und zerstört alle, die hoffärtig sind in Chor ihres Herzens Sinn. Sicut locutus est ad Patres nostros, Er setzt ab die großen Herren von ihrer Abraham et semini eius in saecula. Herrschaft, und erhöht, die da niedrig und nichts Alt solo sind. Gloria Patri et Filio Er macht satt die Hungrigen mit et Spiritui Sancto. allerlei Gütern, und die Reichen lässt er leer bleiben. Chor Sicut erat in principio et nunc et semper II. Alt solo et in saecula saeculorum. Er nimmt sein Volk Israel auf, das ihm dient,

24 nachdem er gedacht an seine II. Alto solo Barmherzigkeit, Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, Chor wie er denn versprochen hat unsern Chœur Vätern, de la promesse faite à nos pères, Abraham und seinen Kindern in en faveur d'Abraham et de sa Ewigkeit. descendance, à jamais.

Alt solo Alto solo Ehre sei dem Vater und dem Sohn Gloire au Père, au Fils, und dem Heiligen Geist, et au Saint-Esprit.

Chor Chœur wie im Anfang, Comme il était au commencement, so auch jetzt und allezeit, und in Ewigkeit. maintenant et toujours Et dans les siècles des siècles. III. Chor Amen. III. Chœur Amen. Übersetzung: Martin Luther, Vorlesung über den Lobgesang der Maria (1521)

I. Chœur Mon âme exalte le Seigneur,

Soprano solo exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s’est penché sur son humble servante; désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.

Chœur Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

25 Weihnachtsoratorium

I. Teil: Am ersten Weihnachtsfeiertage I: Première Partie: Premier jour de la fête de Noël 1. Chor 1. Chœur Jauchzet, frohlocket, auf, preiset die Jubilez, chantez d’allégresse! Louez Tage, ces jours merveilleux! rühmet, was heute der Höchste getan! Glorifiez ce que le Très-Haut a accompli lasset das Zagen, verbannet die Klage, ce jour! stimmet voll Jauchzen und Chassez vos craintes, cessez vos Fröhlichkeit an! plaintes, Dienet dem Höchsten mit herrlichen Unissez vos voix pour chanter la gloire Chören, du Très-Haut. Lasst uns den Namen des Herrschers Servez le Très-Haut avec des chœurs verehren! de gloire! Célébrons le nom du Tout-Puissant!

2. Rezitativ, Evangelist 2. Récitatif, Évangéliste Es begab sich aber zu der Zeit, dass ein Mais en ce temps-là parut un édit de Gebot von dem Kaiser Augusto aus- l’empereur Auguste ordonnant un re- ging, dass alle Welt geschätzet würde. censement des habitants de tout l’Em- Und jedermann ging, dass er sich pire. Et tous allaient se faire recenser, schätzen ließe, ein jeglicher in seine chacun dans sa ville natale. Alors Jo- Stadt. Da machte sich auch auf Joseph seph quitta lui aussi la Galilée, la ville aus Galiliäa, aus der Stadt Nazareth, in de David appelée Bethléem – car il était das jüdische Land zur Stadt David, die de la maison et de la famille de David da heißet Bethlehem; darum, dass er – afin de se faire inscrire avec Marie, von dem Hause und Geschlechte Da- sa femme, qui était enceinte. Et pen- vid war, auf dass er sich schätzen lie- dant qu’ils étaient à Bethléem arriva le ße mit Maria, seinem vertrauten Wei- temps où elle devait accoucher. be, die war schwanger. Und als sie daselbst waren, kam die Zeit, dass sie gebären sollte.

3. Accompagnato, Alt 3. Récitatif, alto Nun wird mein liebster Bräutigam, Voici venir le jour où naîtra mon doux nun wird der Held aus Davids Stamm fiancé, zum Trost, zum Heil der Erden Le héros de la maison de David, einmal geboren werden. Pour la consolation, pour le salut

26 Nun wird der Stern aus Jakob scheinen, De toute la Terre. sein Strahl bricht schon hervor. Alors brillera l’étoile de Jacob, Auf, Zion, und verlasse nun das Weinen, Déjà son éclat nous éblouit. dein Wohl steigt hoch empor. Lève-toi, Sion! Sèche tes larmes, Ton bonheur ne peut être plus grand.

4. Arie, Alt 4. Air, alto Bereite dich, Zion, mit zärtlichen Trieben, Prépare-toi, Sion, à recevoir avec den Schönsten, den Liebsten bald tendresse bei dir zu sehn! Bientôt en ton sein le plus beau, le plus Deine Wangen müssen heut viel cher des tiens. schöner prangen, Que ta joue aujourd’hui eile, den Bräutigam sehnlichst zu Des plus belles couleurs se pare, lieben! Hâte-toi d’aimer ardemment ton doux fiancé.

5. Choral 5. Choral Wie soll ich dich empfangen, Comment puis-je te recevoir? und wie begegn’ ich dir? Comment puis-je te rencontrer? O aller Welt Verlangen, O Toi que le monde entier attend, o meiner Seelen Zier! O Toi, parure de mon âme! O Jesu, Jesu, setze Jésus, mon Jésus! Viens mir selbst die Fackel bei, Toi-même m’éclairer de ta lumière damit, was dich ergötze, Pour que j’apprenne et que je sache mir kund und wissend sei. Comment faire pour te plaire.

6. Rezitativ, Evangelist 6. Récitatif, Évangéliste Und sie gebar ihren ersten Sohn, und Et elle enfanta son fils premier-né, l’en- wickelte ihn in Windeln und legte ihn in veloppa de langes et le coucha dans eine Krippen, denn sie hatten sonst une crèche, car il n’y avait plus de place keinen Raum in der Herberge. dans l’auberge.

7. Choral, Chor-Sopran, mit 7. Choral, sopranos et récitatif, basse Rezitativ, Bass Soprano: Il arriva pauvre sur la terre, Sopran: Er ist auf Erden kommen arm, Basse: Qui saurait exalter comme il le Bass: Wer will die Liebe recht erhöhn, mérite L’amour que notre Sauveur nous die unser Heiland vor uns hegt? prodigue? Sopran: dass er unser sich erbarm, Soprano: Qu’il ait pitié de nous, Bass: ja, wer vermag es einzusehen, Basse: Ah! Qui jamais comprendra wie ihn der Menschen Leid bewegt? Combien le malheur des hommes le Sopran: und in dem Himmel mache touche? reich Soprano: Que la richesse nous soit Bass: des Höchsten Sohn kömmt in accordée dans les cieux, die Welt; Basse: Le fils du Très-Haut descend sur weil ihm ihr Heil so wohl gefällt, la terre Puisque le salut du monde est Sopran: und seinen lieben Engeln son plus cher désir, gleich. Soprano: Et qu’à ses anges aimables il Bass: So will er selbst als Mensch nous rende semblables, geboren werden. Basse: Ainsi il a lui-même voulu se faire Sopran: Kyrieleis! homme. Soprano: Kyrie eleison!

27 8. Arie, Bass 8. Air, basse Großer Herr, o starker König, O Toi le plus grand et Roi tout-puissant, liebster Heiland, o wie wenig Mon doux Sauveur, ô combien peu achtest du der Erden Pracht! T’importe la splendeur de la terre. Der die ganze Welt erhält, Celui qui règne dans le ciel et sur la ihre Pracht und Zier erschaffen, terre, muss in harten Krippen schlafen. Qui a créé sa richesse et toute sa splendeur, Doit reposer dans une crèche et sur une couche dure.

9. Choral 9. Chœur Ach mein herzliebes Jesulein, Ah! Petit Jésus mon Bien-aimé! mach dir ein rein sanft Bettelein, Fais-toi un berceau bien doux et pur zu ruhn in meines Herzens Schrein, Pour reposer au plus profond de mon dass ich nimmer vergesse dein! cœur, Afin que jamais je ne puisse t’oublier.

II. Teil: II. Deuxième partie: Deuxième jour Am zweiten Weihnachtsfeiertage de la fête de Noël

10. Sinfonia 10. Sinfonia

11. Rezitativ, Evangelist 11. Récitatif, Évangéliste Und es waren Hirten in derselben Et il y avait des bergers en cette même Gegend auf dem Felde bei den Hürden, région sur les champs près des trou- die hüteten des Nachts ihre Herde. Und peaux, et ils gardaient leurs bêtes. Et siehe, des Herren Engel trat zu ihnen, voici que l’ange du Seigneur s’approcha und die Klarheit des Herren leuchtet d’eux, et ils furent saisis d’une grande um sie, und sie furchten sich sehr. crainte.

12. Choral 12. Choral Brich an, o schönes Morgenlicht, Lève-toi, belle lumière du matin, et fais und lass den Himmel tagen! monter le jour au ciel! Du Hirtenvolk, erschrecke nicht, Peuple des bergers, ne crains point, weil dir die Engel sagen, parce que les anges te disent: Que ce dass dieses schwache Knäbelein faible petit enfant est destiné à notre soll unser Trost und Freude sein, consolation et notre joie, qu’en plus il dazu den Satan zwingen domptera Satan et enfin nous apportera und letzlich Frieden bringen. la paix.

29 13. Rezitativ 13. Récitatif Evangelist L’Évangéliste Und der Engel sprach zu ihnen: Et l’ange leur dit:

Der Engel L’Ange Fürchtet euch nicht, siehe, ich verkündi- «Ne craignez point; voyez, je vous an- ge euch große Freude, die allem Volke nonce une grande joie qui sera accor- widerfahren wird. Denn euch ist heute dée à tout le peuple. der Heiland geboren, welcher ist Chris- Car aujourd’hui vous est né le tus, der Herr, in der Stadt David. Sauveur qui est le Christ, le Seigneur en la ville de David.» 14. Rezitativ, Bass 14. Récitatif (basse) Was Gott dem Abraham verheißen, das Ce que Dieu a prophétisé à Abraham, lässt er nun dem Hirtenchor erfüllt er- c’est cela qu’il montre maintenant au weisen, ein Hirt hat alles das zuvor von chœur des bergers dans son Gott erfahren müssen. Und nun muss accomplissement. Un berger a dû auch ein Hirt die Tat, was er damals ver- apprendre tout cela d’abord de Dieu. sprochen hat, zuerst erfüllet wissen. Et maintenant c’est aussi un berger qui doit apprendre d’abord l’action qu’il avait annoncée jadis dans son accomplissement.

15. Arie, Tenor 15. Aria, ténor Frohe Hirten, eilt, ach eilet, Joyeux bergers, hâtez-vous, ah! eh’ ihr euch zu lang verweilet, Hâtez-vous, avant de vous attarder trop eilt, das holde Kind zu sehn. longtemps, hâtez-vous d’aller voir le Geht, die Freude heißt zu schön, gracieux enfant! Allez, la joie est trop sucht die Anmut zu gewinnen, belle, cherchez à gagner sa faveur, allez geht und labet Herz und Sinnen! et repaissez votre coeur et votre âme!

16. Rezitativ, Evangelist 16. Récitatif, Évangéliste Und das habt zum Zeichen: Ihr werdet Et voici le signe que je vous donne: finden das Kind in Windeln gewickelt vous trouverez und in einer Krippen liegen. un enfant enveloppé de langes et repo- sant dans une crèche.

17. Choral 17. Choral Schaut hin, dort liegt im finstern Stall, Regardez! Voilà que repose en la des Herrschaft gehet überall. sombre étable celui dont la puissance Da Speise vormals sucht ein Rind, surpasse tout. Là où un veau cherchait da ruhet itzt der Jungfrau’n Kind. auparavant sa nourriture, là repose maintenant l’enfant de la Vierge.

18. Rezitativ, Bass 18. Récitatif, basse So geht denn hin, ihr Hirten, geht, dass Allez donc, bergers, allez, afin de voir ihr das Wunder seht; und findet ihr des le miracle; et si vous trouvez le fils du Höchsten Sohn in einer harten Krippe Très-Haut reposant dans une crèche, liegen, so singet ihm bei seiner Wiegen alors chantez-lui près de son berceau aus einem süßen Ton und mit gesam- en une douce sonorité et avec tout tem Chor dies Lied zur Ruhe vor! votre chœur ce chant pour le bercer!

30 19. Arie, Alt 19. Aria, alto Schlafe, mein Liebster, genieße der Ruh, Dors, mon tout-aimé, jouis du repos, ré- wache nach diesem vor aller Gedeihen! veille-toi ensuite pour le bonheur de Labe die Brust, empfinde die Lust, tous! wo wir unser Herz erfreuen! Repais ma poitrine, ressens le plaisir, là où nous réjouissons notre cœur!

20. Rezitativ, Evangelist 20. Récitatif, Évangéliste Und alsobald war da bei dem Engel die Et tout à coup furent auprès de l’ange Menge der himmlischen Heerscharen, les foules des armées célestes louant die lobten Gott und sprachen: Dieu et disant:

21. Chor 21. Chœur Ehre sei Gott in der Höhe und Friede Gloire à Dieu dans les hauteurs et auf Erden und den Menschen ein paix sur la terre et une joie pour les Wohlgefallen. hommes!

22. Rezitativ, Bass 22. Récitatif, basse So recht, ihr Engel, jauchzt und singet, C’est bien ainsi, anges, exultez et dass es uns heut so schön gelinget! chantez, pour que nous réussissions Auf denn! wir stimmen mit euch ein, bien aujourd’hui ! Allons-y ! uns kann es, so wie euch, erfreun. Nous mêlons nos voix aux vôtres, nous pouvons nous réjouir comme vous.

23. Choral 23. Choral Wir singen dir in deinem Heer Nous te chantons en ton armée de aus aller Kraft Lob, Preis und Ehr, toute notre force, louange, honneur et dass du, o lang gewünschter Gast, gloire, parce que, hôte désiré dich nunmehr eingestellet hast. depuis longtemps, tu es enfin arrivé parmi nous.

III. Teil: Am dritten Weihnachtsfeiertage III. Troisième partie: Troisième jour de la fête de Noël 24. Chor 24. Chœur Herrscher des Himmels, erhöre das Roi du ciel, écoute nos prières indignes, Lallen, Accepte nos chants balbutiants, lass dir die matten Gesänge gefallen, Lorsque Sion t’exalte de ses psaumes. wenn dich dein Zion mit Psalmen Écoute les louanges jubilantes des erhöht! cœurs Höre der Herzen frohlockendes Preisen, Maintenant que nous t’offrons nos wenn wir dir itzo die Ehrfurcht erweisen, hommages, weil unsre Wohlfahrt befestiget steht! Parce que nous voyons notre salut assuré.

25. Rezitativ, Evangelist 25. Récitatif, ténor Und da die Engel von ihnen gen L’Évangéliste Himmel fuhren, sprachen die Hirten Et lorsque les anges furent remontés untereinander: au ciel, les bergers se dirent entre eux:

32 26. Chor 26. Chœur Lasset uns nun gehen gen Bethlehem Les Bergers und die Geschichte sehen, die da ge- Allons maintenant jusqu’à Bethléem et schehen ist, die uns der Herr kundge- voyons l’événement tan hat. Qui s’y est produit et que le Seigneur nous a annoncé.

27. Rezitativ, Bass 27. Récitatif, basse Er hat sein Volk getröst’, er hat sein Il a consolé son peuple, Israel erlöst, Il a délivré Israël, die Hülf aus Zion hergesendet und De Sion Il nous a envoyé le secours unser Leid geendet. Pour mettre fin à nos malheurs. Seht, Hirten, dies hat er getan; geht, Voyez, bergers! Voilà ce qu’Il a ac- dieses trefft ihr an! compli, Allez! Voilà ce que vous allez rencon- trer.

28. Choral 28. Choral Dies hat er alles uns getan, Tout cela, Il l’a fait pour nous, sein groß Lieb zu zeigen an; Pour nous témoigner son immense des freu sich alle Christenheit amour; und dank ihm des in Ewigkeit. Qu’elle s’en réjouisse, toute la Kyrieleis! Chrétienté, Qu’elle l’en remercie dans toute l’éternité. Kyrie eleison!

29. Duett, Sopran und Bass 29. Duo, soprano et basse Herr, dein Mitleid, dein Erbarmen Seigneur, c’est ta pitié, ta miséricorde, tröstet uns und macht uns frei. Qui nous consolent et nous délivrent. Deine holde Gunst und Liebe, Ce sont ta grâce et ton amour. deine wundersamen Triebe Tes sentiments merveilleux machen deine Vatertreu wieder neu. Qui renouvellent ta fidélité au Père.

30. Rezitativ, Evangelist 30. Récitatif, Évangéliste Und sie kamen eilend und funden Et ils se hâtaient et en arrivant trou- beide, Mariam und Joseph, dazu das vèrent Marie et Joseph ensemble avec Kind in der Krippe liegen. Da sie es aber l’enfant dans la crèche. Après l’avoir gesehen hatten, breiteten sie das Wort vu, ils répandirent la nouvelle qui leur aus, welches zu ihnen von diesem Kind avait été annoncée au sujet de l’enfant. gesaget war. Und alle, für die es kam, Et tous ceux qui l’entendirent furent wunderten sich der Rede, die ihnen die dans l’étonnement devant les paroles Hirten gesaget hatten. Maria aber prononcées par les bergers. Mais behielt alle diese Worte und bewegte Marie gardait toutes ces paroles et les sie in ihrem Herzen. enfermait dans son cœur.

31. Arie, Alt 31. Air (alto) Schließe, mein Herze, dies selige Wunder, Enferme, mon cœur, ce doux miracle fest in deinem Glauben ein! Solidement dans ta foi. Lasse dies Wunder, die göttlichen Werke, Laisse ce miracle des œuvres divines immer zur Stärke Toujours être deines schwachen Glaubens sein! La force de ta faible foi.

33 32. Rezitativ, Alt 32. Récitatif, alto Ja, ja, mein Herz soll es bewahren, was Oui, oui! Mon cœur conservera es an dieser holden Zeit zu seiner Le témoignage sûr de ce qu’il apparaît Seligkeit für sicheren Beweis erfahren. En ces temps heureux Pour assurer sa félicité.

33. Choral 33. Choral Ich will dich mit Fleiß bewahren Je te garderai avec ferveur, ich will dir leben hier, C’est pour toi dir will ich abfahren, Que je veux vivre ici-bas, mit dir will ich endlich schweben Pour toi je veux partir. voller Freud, ohne Zeit C’est avec toi qu’enfin je veux m’élever dort im andern Leben. Plein de joie, Pour toujours, Dans cette vie de l’au-delà.

34. Rezitativ, Evangelist 34. Récitatif, ténor Und die Hirten kehrten wieder um, L’Évangéliste preiseten und lobten Gott um alles, das Et les bergers s’en retournèrent louant sie gesehen und gehöret hatten, wie et glorifiant Dieu pour tout ce qu’ils denn zu ihnen gesaget war. avaient vu et entendu, selon ce qui leur avait été annoncé.

35. Choral 35. Choral Seid froh dieweil, dass euer Heil Soyez joyeux à présent Puisque pour ist hie ein Gott und auch ein Mensch votre salut geboren, Un Dieu et en même temps homme der, welcher ist der Herr und Christ est né ici. in Davids Stadt, von vielen auserkoren. Celui qui est Le Seigneur et le Christ Est né dans la ville de David, élue entre toutes.

Nr. 24. Da capo Nr. 24. Da Capo Herrscher des Himmels, erhöre das Roi du ciel, écoute nos prières indignes, Lallen usw. Accepte nos chants balbutiants, etc.

34 Balthasar-Neumann-Ensemble

Musikalische Leitung Flöten Thomas Hengelbrock Michael Schmidt-Casdorff Ingo Nelken Erste Violinen Bernhard Forck (Konzertmeister) Oboen Lisa Immer Emma Black Luisa Höfs* Maike Buhrow Ewa Miribung Verena Schoneweg Oboe da caccia Ulrike Engel Ingo Müller Basma Abdel-Rahim Peter Tabori

Zweite Violinen Fagott Verena Sommer (Stimmführerin) Eyal Streett Bettina van Roosebeke Monika Nußbächer Trompete Henriette Otto* Guy Ferber Anna Melkonyan Krisztián Kováts Lorea Aranzasti Pardo Emmanuel Alemany

Violen Pauke Pablo de Pedro (Stimmführer) Maarten van der Valk Firmian Lermer Delphine Blanc Orgel Danka Nikolic Michael Behringer Mladen Somborac* * Akademisten der Akademie Violoncelli Balthasar Neumann Nuala McKenna (Stimmführerin) Mara Miribung Lorenzo Meseguer* Elisa Siber Kaamel Salah-Eldin

Kontrabässe Davide Vittone (Stimmführer) Nicola dal Maso

36 Balthasar-Neumann-Chor

Choreinstudierung Detlef Bratschke

Sopran Alice Borciani* Theresa Dlouhy Heike Heilmann* Cécile Kempenaers, Agnes Kovacs* Katia Plaschka Sibylle Schaible Dorothee Wohlgemuth

Alt Anne Bierwirth* Julie Comparini Beat Duddeck, Matthias Lucht Nicole Pieper* Alex Potter*

Tenor Wolfgang Frisch Mirko Heimerl Mirko Ludwig Hermann Oswald Jakob Pilgram Victor Schiering

Bass Manfred Bittner Thilo Dahlmann* Stefan Geyer Christian Immler* Raimonds Spogis Andreas Werner Hans Wijers

* Solisten

38 Interprètes Biographies

Balthasar-Neumann-Chor Le nom du chœur ne se réfère pas seulement à l’architecte de l’époque baroque. Balthasar Neumann (1687–1753) illustre la force de la créativité et des concepts holistiques. En tant que constructeur, il est l’un des pionniers et le premier à associer l’architecture, la peinture et la sculpture à l’art des jardins. Dès 2011, le célèbre Gramophone Magazin (Grande-Bretagne) désigna le Balthasar-Neumann-Chor comme «l’un des meilleurs chœurs au monde». Outre sa qualité musicale exceptionnelle, qui en fait l’un des meilleurs ensembles vocaux internationaux, le chœur est connu pour sa vaste palette artistique. Chaque chanteur est soliste, tout en contribuant à la transparence so- nore de l’ensemble. Cela permet une flexibilité unique dans le choix du répertoire. Outre les œuvres romantiques et de mu- sique contemporaine, le chœur se consacre surtout à la musique des 17e et 18e siècles. Ainsi, leurs programmes de concert as- socient souvent de la musique moins connue de Lotti, Caldara ou Zelenka à des œuvres du grand répertoire. Le chœur a aussi bâti sa réputation à travers ses productions scéniques interdis- ciplinaires: leur étroite collaboration avec l’acteur Klaus Maria Brandauer et l’actrice Johanna Wokalek s’est illustrée à travers plusieurs projets musicaux et littéraires. Le CD «Nachtwache» contient des lieder romantiques a-cappela intercalés de poèmes et textes en prose récités par Johanna Wokalek; Ce programme, renouvelé en 2015, a été donné dans les salles de concerts eu- ropéennes. Depuis plusieurs années, les chanteurs déploient leurs talents scéniques dans le cadre de productions lyriques à Baden-Baden, cette saison, dans La Traviata de Verdi sous la

40 Balthasar-Neumann-Chor photo: Florence Grandidier direction de Pablo Heras-Casados et dans une mise en scène de Rolando Villazón. Orpheus und Eurydike de Gluck a connu un grand succès dans la chorégraphie de Pina Bausch; la pro- duction parisienne avec Thomas Hengelbrock, le Balthasar-Neu- mann-Ensemble et le Ballet de l’Opéra de Paris, reprise à plu- sieurs fois, est parue en DVD. Thomas Hengelbrock a fondé le Balthasar-Neumann-Chor en 1991. L’ensemble a très vite acquis une réputation mondiale. Le chœur se produit dans toutes les grandes salles de concerts européennes et festivals. Les tour- nées ont mené les chanteurs en Chine, au Mexique et aux États-Unis. Outre la collaboration suivie avec le directeur artis- tique de l’ensemble, le Balthasar-Neumann-Ensemble est éga- lement très sollicité par des chefs tels que René Jacobs, Ivor Bolton, Christoph Prégardien et Pablo Heras-Casado. Cette sai- son, le chœur a notamment réalisé une tournée européenne avec la Matthäuspassion de Bach, conclue par un extraordinaire concert de clôture à Philharmonie de Paris, récemment inaugu- rée. En outre, avec Thomas Hengelbrock et Johanna Wokalek, ils ont donné une nouvelle mise en scène littéraire et scénique de Dido and Aeneas aux Salzburger Festspiele, sur la scène de la Felsenreitschule. De nombreuses récompenses jalonnent la carrière musicale du Balthasar-Neumann-Ensemble, dont le Kul- turpreis des Landes Baden-Württemberg, plusieurs Echos et le Gramophone Award pour l’enregistrement du CD «Lotti – Zelenka – Bach».

41 Balthasar-Neumann-Chor Der Namensgeber des Orchesters war nicht nur ein epocha- ler Barockarchitekt. Balthasar Neumann (1687–1753) steht für mutige Kreativität und ganzheitliche Konzepte. Als Baumeis- ter war er ein Pionier, der erstmals Baukunst, Malerei, Skulptu- ren und Gärten zusammenspielen ließ. Zu «einem der besten Chöre der Welt» adelte das britische Gramophone Magazin den Balthasar-Neumann-Chor bereits im Jahr 2011. Doch ist es nicht nur höchste musikalische Qualität, die ihn aus der Reihe inter- nationaler Vokalensembles heraushebt, sondern vor allem sei- ne künstlerische Vielseitigkeit. Jeder einzelne Sänger ist in der Lage, als Solist aus dem Chor hervorzutreten und ebenso als Teil des transparenten Gesamtklanges in der Gruppe aufzuge- hen. Dies ermöglicht eine einzigartige Flexibilität in Besetzung und Repertoire. Im Mittelpunkt der Beschäftigung steht neben romantischen und zeitgenössischen Werken die Musik des 17. und 18. Jahrhunderts. Die dramaturgisch ausgefeilten Kon- zertprogramme des Chores vereinen Seltengehörtes wie Mu- sik von Lotti, Caldara und Zelenka mit Repertoirewerken. Auch mit genreverbindenden und innovativen szenischen Produktio- nen hat sich der Klangkörper einen Namen gemacht: In enger Zusammenarbeit mit dem Schauspieler Klaus Maria Brandauer und der Schauspielerin Johanna Wokalek entstanden vielseiti- ge musikalisch-literarische Projekte. Die CD «Nachtwache» ver- schränkt A-cappella-Lieder der Romantik mit Lyrik und Prosa, rezitiert von Johanna Wokalek; das Programm war 2015 erneut auf den europäischen Konzertbühnen zu erleben. Ihr schauspie- lerisches Talent stellen die Sänger seit vielen Jahren bei Opern- produktionen in Baden-Baden unter Beweis, so auch in der ak- tuellen Saison mit Verdis La Traviata unter Pablo Heras-Casados Leitung und der Regie von Rolando Villazón. Zum überwältigen- den Erfolg wurde Glucks Orpheus und Eurydike in der Choreo- graphie von Pina Bausch; die Pariser Produktion mit Thomas Hengelbrock, den Balthasar-Neumann-Ensembles und dem Bal- let de l’Opéra de Paris wurde mehrfach wiederaufgenommen und erschien auch auf DVD.Thomas Hengelbrock gründete den Balthasar-Neumann-Chor im Jahr 1991 und führte ihn in kur- zer Zeit zu weltweitem Renommee. Der Chor gastiert in allen

42 großen europäischen Konzertsälen und bei Festivals. Tourneen führten die Sänger nach China, Mexiko und in die USA. Neben der häufigen Zusammenarbeit mit seinem künstlerischen Lei- ter und dem Balthasar-Neumann-Ensemble ist der Chor auch bei Dirigenten wie René Jacobs, Ivor Bolton, Christoph Prégar- dien und Pablo Heras-Casado gefragt. In der aktuellen Saison war der Chor unter anderem mit Bachs Matthäuspassion auf Europatournee mit einem fulminanten Abschlusskonzert in der neu eröffneten Pariser Philharmonie. Darüber hinaus brachte er mit Thomas Hengelbrock und Johanna Wokalek bei den Salz- burger Festspielen eine literarisch-szenische Neueinrichtung von Purcells Dido and Aeneas auf die Bühne der Felsenreitschule. Zahlreiche Auszeichnungen säumen den musikalischen Weg der Balthasar-Neumann-Ensembles, darunter der Kulturpreis des Landes Baden-Württemberg, mehrere Echos und der Gra- mophone Award für die Einspielung der CD «Lotti – Zelenka – Bach».

Balthasar Neumann Ensemble Le nom du chœur ne se réfère pas seulement à l’architecte de l’époque baroque. Balthasar Neumann (1687–1753) illustre la force de la créativité et des concepts holistiques. Ses idéaux forment une clé de voûte entre le Balthasar-Neumann-Ensemble et son directeur artistique, Thomas Hengelbrock; Le chef, le chœur et l’orchestre unissent leurs talents artistiques en une étroite collaboration. Avec autant de passion pour la musique que pour l’humain, ils renouvellent le plaisir de jouer des virtuoses. Cette année, le Balthasar-Neumann-Ensemble célèbre avec le public, ses 20 ans d’existence. En 1995, Thomas Hengelbrock a dirigé les extraordinaires musiciens internationaux du Balthasar- Neumann-Ensemble, lors de leurs brillants débuts dans Mitri- date Eupatore de Scarlatti à Innsbruck. Aujourd’hui, l’orchestre figure, avec son «style précis – et son expression éclatante» (Frankfurter Allgemeine Zeitung) parmi les meilleurs ensembles spécialisés. Leur objectif commun: jouer de la musique sur ins- truments d’époque sans toutefois se limiter à la musique an- cienne. Des œuvres des débuts du Baroque aux temps modernes

43 Balthasar-Neumann-Ensemble

sont replacées dans leur contexte historique et jouées sur un instrumentarium authentique. Le travail artistique du Balthasar- Neumann-Ensemble constitue une synthèse entre le répertoire et le travail de recherche, et s’illustre au concert et dans des projets à l’opéra. L’ensemble est invité sur les plus grandes scènes et dans les centres culturels les plus prestigieux d’Europe. Il renouvelle les interprétations de célèbres chefs d’œuvre. Les opéras de Mozart, Bizet et Verdi sont parés de nouvelles sono- rités. En 2013, Thomas Hengelbrock a ainsi présenté, avec son ensemble, une extraordinaire version de Parsifal à Dortmund, Essen et Madrid. L’ensemble se produit régulièrement au Festspielhaus Baden-Baden, au Schleswig-Holstein Musik Festi- val, à l’Opéra de Paris, au Teatro Real Madrid, au Konzerthaus Dortmund, à la Philharmonie Essen et aux Salzburger Festspiele. Outre de nombreux projets développés avec le directeur artis- tique Thomas Hengelbrock et le Balthasar-Neumann-Chor, l’en- semble collabore régulièrement avec Teodor Currentzis ou Pablo Heras-Casado. Parmi les DVDs les plus récents édités par le Balthasar-Neumann-Ensemble: Elisir d’amore de Donizetti avec Rolando Villazón au chant et à la mise en scène aux côtés de Miah Persson (Deutsche Grammophon) et Don Giovanni de Mozart avec et Erwin Schrott (Sony Music). L’en- semble a dévoilé ses nombreuses facettes lors de son année- anniversaire, entre autres avec La Traviata très applaudie dans sa sonorité originale à Baden-Baden sous la direction de Pablo

44 Heras-Casado et une production scénique de Dido and Aeneas de Purcell avec Thomas Hengelbrock et Johanna Wokalek au Salzburger Festspiele. Avec Pablo Heras-Casado, l’ensemble a réalisé une tournée présentant l’enregistrement CD primé Prae- torius. Canticum Canticorum (Deutsche Grammophon). Sous la direction du chef suédois Olof Boman, l’ensemble a présenté un programme pluridisciplinaire en septembre, associant des œuvres des débuts du Baroque à la musique moderne. Dans les mois à venir, on pourra les entendre, entre autres, avec Elias de Mendelssohn à Dortmund et Baden-Baden et de Händel au Theater an der Wien.

Balthasar-Neumann-Ensemble Der Namensgeber des Orchesters wie des Chores war nicht nur ein epochaler Barockarchitekt. Balthasar Neumann steht für mutige Kreativität und ganzheitliche Konzepte. Seine Ideale for- men die Grundpfeiler im Schaffen der beiden Balthasar-Neu- mann-Ensembles und ihres künstlerischen Leiters Thomas Hen- gelbrock; gemeinsam streben Dirigent, Chor und Orchester nach einem engen Zusammenspiel der Künste. Angereichert mit einer gehörigen Portion Leidenschaft für Musik und Men- schen trifft hier neu belebte Tradition auf virtuose Spielfreude. Gemeinsam mit seinem Publikum feierte das Balthasar-Neu- mann-Ensemble in diesem Jahr sein 20-jähriges Bestehen. Im Jahr 1995 hatte Thomas Hengelbrock herausragende interna- tionale Musiker im Balthasar-Neumann-Ensemble zusammen- geführt, die in Innsbruck erfolgreich mit Scarlattis Mitridate Eupatore debütierten. Heute zählt das Orchester mit seinem «präzisen Stil- und glühenden Ausdruckswillen» (Frankfurter Allgemeine Zeitung) zu den führenden Klangkörpern seiner Art. Das gemeinsame Ziel: Musizieren auf Grundlage historisch in- formierter Aufführungspraxis, die jedoch nicht auf die Alte Mu- sik beschränkt ist. Werke vom Frühbarock bis zur Moderne werden ihrer Entstehungszeit und dem historischen Hinter- grund entsprechend auf authentischem Instrumentarium darge- boten. Die künstlerische Arbeit des Balthasar-Neumann-Ensem- bles bildet eine Synthese aus Repertoire- und Pionierarbeit, sie

45 prägt Konzertprogramme und Opernprojekte gleichermaßen. Auf den großen Bühnen und in den Kulturzentren Europas ist das Ensemble zu Gast. Bekannte Meisterwerke erstrahlen in frischen Interpretationen. Opern von Mozart, Bizet und Verdi überraschen in neuer Originalklang-Gestalt. Mit seinen Ensem- bles präsentierte Thomas Hengelbrock 2013 einen aufsehener- regenden Parsifal in Dortmund, Essen und Madrid. Regelmä- ßig gastiert das Ensemble im Festspielhaus Baden-Baden, beim Schleswig-Holstein Musik Festival, an der Pariser Oper, dem Teatro Real Madrid, im Konzerthaus Dortmund, der Philharmo- nie Essen und bei den Salzburger Festspielen. Neben vielfälti- gen Projekten, die mit dem künstlerischen Leiter Thomas Hen- gelbrock und dem Balthasar-Neumann-Chor erarbeitet werden, suchen auch Dirigenten wie Teodor Currentzis oder Pablo He- ras-Casado die Zusammenarbeit mit dem Ensemble. Zu den jüngsten DVD-Veröffentlichungen des Balthasar-Neumann-En- sembles gehören Donizettis Elisir d’amore mit Rolando Villazón als Regisseur und Sänger neben Miah Persson bei Deutsche Grammophon sowie Mozarts Don Giovanni mit Anna Netreb- ko und Erwin Schrott bei Sony Music. In seinem Jubiläumsjahr zeigte das Ensemble seine Vielseitigkeit u.a. mit einer gefeier- ten La Traviata im Originalklang in Baden-Baden unter der Lei- tung von Pablo Heras-Casado und einer szenischen Produkti- on von Purcells Dido and Aeneas mit Thomas Hengelbrock und Johanna Wokalek bei den Salzburger Festspielen. Gemeinsam mit Pablo Heras-Casado stellte das Ensemble im Rahmen einer Tournee die preisgekrönte CD-Einspielung bei Deutsche Gram- mophon Praetorius. Canticum Canticorum vor. In einem grenz- überschreitenden Cross-Over-Programm unter der Leitung des schwedischen Dirigenten Olof Boman verbanden die Balthasar- Neumann-Ensembles im September Musik des Frühbarock mit Werken der Moderne. In den kommenden Monaten sind sie u.a. mit Mendelssohns Elias in Dortmund und Baden-Baden sowie Händels Agrippina im Theater an der Wien zu hören.

46 Thomas Hengelbrock direction Avec son ingéniosité, sa passion pour la recherche en musicolo- gie et sa profonde exigence dans l’interprétation, Thomas Hen- gelbrock est aujourd’hui l’un des chefs les plus sollicités. Les programmes de concert et projets à l’opéra qu’il développe de- puis deux décennies avec son Balthasar-Neumann-Chor und- Ensemble et, depuis 2011, comme Chefdirigent du NDR Sin- fonieorchesters sont originaux, surprenants et d’une grande diversité. À partir de la saison 2016-17, Thomas Hengelbrock sera, en outre, Chef associé à l’. Dans une dramaturgie sophistiquée, il associe des œuvres baroques à la musique contemporaine, et de célèbres chefs d’œuvre à des œuvres méconnues. Il s’est ainsi fait connaître pour ses inter- prétations hors-normes et novatrices d’opéras et symphonies du 19e siècle. Dans des projets scéniques et interdisciplinaires, il mêle la musique, la littérature, le théâtre et la danse. Thomas Hengelbrock est internationalement reconnu comme chef à l’opéra et au concert. Il a fait ses débuts aux Bayreuther Festspiele en 2011 avec Tannhäuser de Wagner. Il a été invité à diriger les Münchner Philharmoniker et le Symphonieorchester des Baye- rischen Rundfunks. La saison dernière, il était pour la première fois au pupitre du Concertgebouworkest Amsterdam et des Wiener Philharmoniker. Il est régulièrement invité au Teatro Real Madrid, à l’Opéra de Paris et au Festspielhaus Baden-Baden et travaille avec des chanteurs comme Plácido Domingo, , Anna Netrebko et . Avec son Baltha- sar-Neumann-Ensemble, il a donné en 2013 Parsifal de Wagner en version concert dont la toute nouvelle sonorité, a été saluée par le monde de la musique. En collaboration avec l’actrice Jo- hanna Wokalek, Thomas Hengelbrock a également conçu un programme musical et littéraire intitulé «Nachtwache» avec des airs et œuvres pour chœur a-capella romantiques (Enregistre- ment Sony Music, Tournée en 2015). En tant que Chefdirigent du NDR Sinfonieorchester, il «inspire Hambourg» et «insuffle sans cesse de nouvelles merveilles à l’orchestre» (Hamburger Abendblatt). Quatre enregistrements CD plusieurs fois primés des symphonies de Mahler, Dvořák, Mendelssohn, Schumann et Schubert sont disponibles. De nombreuses tournées ont me-

47 nées le chef et l’orchestre en Allemagne, en Europe et en Asie. En récompense de son profond engagement en médiation mu- sicale, Thomas Hengelbrock a reçu l’Herbert von Karajan Mu- sikpreis en 2015, qui lui sera remis l’an prochain au cours d’une cérémonie au Festspielhaus Baden-Baden. Ses activités d’assis- tant d’Antal Doráti, Witold Lutosławski et ont été déterminantes dans son parcours artistique, lui ayant permis très tôt de s’investir dans la musique contemporaine. Sa colla- boration avec l’Ensemble Concentus musicus et Nikolaus Har- noncourt a également été décisive. Outre sa connaissance ap- profondie du répertoire des 19e et 20e siècles, il se consacre également intensément à l’interprétation sur instruments d’époque et contribue de manière significative au développe- ment de la musique sur instruments d’époque en Allemagne. Dans les années 1990, il a fondé avec le Balthasar-Neumann- Chor et le Balthasar-Neumann-Ensemble, des formations qui ont acquis une reconnaissance unanime du monde musical. De 1995 à 1998, il était, en outre, directeur artistique de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, il a dirigé de 2000 à 2006 le Feldkirch Festival et été, de 2000 à 2003, directeur musical du Wiener Volksoper.

Thomas Hengelbrock Leitung Mit seinem Einfallsreichtum, seiner musikwissenschaftlichen Entdeckerlust und seiner kompromisslosen Art des Musizie- rens zählt Thomas Hengelbrock zu den gefragtesten Dirigen- ten unserer Zeit. Unkonventionell, überraschend und vielfäl- tig sind die Konzertprogramme und Opernprojekte, die er seit zwei Jahrzehnten mit seinem Balthasar-Neumann-Chor und -Ensemble und seit 2011 als Chefdirigent des NDR Sinfonieor- chesters gestaltet. Ab der Saison 2016-17 übernimmt Thomas Hengelbrock zudem die Position des «Chef associé» beim Or- chestre de Paris. In ausgefeilten Dramaturgien verschmilzt er Barockwerke mit Zeitgenössischem, Bekanntes mit vergesse- nen Meisterwerken. Abseits etablierter Interpretationsnormen befragt er Opern und Symphonik des 19. Jahrhunderts neu. In szenischen und genreverbindenden Projekten lässt er Musik,

48 Thomas Hengelbrock photo: Gunther Glücklich

Literatur, Schauspiel und Tanz ineinanderfließen. Thomas Hen- gelbrock wird als Opern- und Konzertdirigent international ge- schätzt. Bei den Bayreuther Festspielen debütierte er 2011 mit Wagners Tannhäuser. Gastdirigate führten ihn zu den Münch- ner Philharmonikern und dem Symphonieorchester des Bayeri- schen Rundfunks. In der letzten Saison war er erstmals an den Pulten des Concertgebouworkest Amsterdam und der Wiener Philharmoniker zu erleben. Regelmäßig ist er am Teatro Real Madrid, der Opéra de Paris und dem Festspielhaus Baden-Ba- den zu Gast und arbeitet mit Sängern wie Plácido Domingo, Cecilia Bartoli, Anna Netrebko und Christian Gerhaher. Mit sei- nen Balthasar-Neumann-Ensembles sorgte er im Jahr 2013 mit konzertanten Aufführungen von Wagners Parsifal im Klangbild der Entstehungszeit international für Aufsehen. In Zusammen- arbeit mit der Schauspielerin Johanna Wokalek erarbeitet Tho- mas Hengelbrock auch musikalisch-literarische Programme wie die «Nachtwache» mit Lyrik und A-cappella-Chorwerken der Ro- mantik (Einspielung bei Sony Musik, Tournee 2015). Als Chef- dirigent des NDR Sinfonieorchesters «beflügelt er Hamburg» und «lockt immer neue Wunder aus dem Orchester hervor» (Hamburger Abendblatt). Vier vielbeachtete CD-Einspielungen mit Sinfonien von Mahler, Dvořák, Mendelssohn, Schumann und Schubert liegen vor. Zahlreiche Tourneen führten Dirigent

49 und Orchester durch Deutschland, Europa und Asien. Aufgrund seines großen Engagements in der Musikvermittlung wurde Thomas Hengelbrock für den Herbert von Karajan Musikpreis 2015 ausgewählt, dessen Verleihung Anfang nächsten Jahres im Festspielhaus Baden-Baden stattfinden wird. Prägend für Thomas Hengelbrocks künstlerische Entwicklung waren seine Assistenztätigkeiten bei Antal Doráti, Witold Lutosławski und Mauricio Kagel, die ihn früh mit zeitgenössischer Musik in Be- rührung brachten. Auch seine Mitwirkung in Nikolaus Harnon- courts Ensemble Concentus musicus gab ihm entscheidende Impulse. Neben der umfassenden Beschäftigung mit Musik des 19. und 20. Jahrhunderts widmete er seine Arbeit auch inten- siv der historisch informierten Aufführungspraxis und trug maß- geblich dazu bei, das Musizieren auf Originalinstrumenten dau- erhaft im deutschen Konzertleben zu etablieren. In den 1990er Jahren gründete er mit dem Balthasar-Neumann-Chor und dem Balthasar-Neumann-Ensemble Klangkörper, die heute zu den international erfolgreichsten ihrer Art zählen. Zudem wirkte er 1995 bis 1998 als künstlerischer Leiter der Deutschen Kammer- philharmonie Bremen, leitete von 2000 bis 2006 das Feldkirch Festival und arbeitete von 2000 bis 2003 als Musikdirektor an der Wiener Volksoper.

Tilman Lichdi ténor Tilman Lichdi s’est établi comme l’un des interprètes les plus importants en oratorio et lied. Il est particulièrement connu pour ses parties de l’évangéliste dans les oratorios et passions de Bach. Lors de ses débuts américains dans la Johannespassion avec le Chicago Symphony Orchestra, un critique de Chicago souligna: «on peut passer toute sa vie, sans entendre une si bonne inteprétation des parties de l’évangéliste, telle celle de Tilman Lichdi, et je n’oublie pas non plus ici Peter Schreier.» Lichdi a chanté en concerts en Europe, aux États-Unis, en Australie et en Amérique du Sud, entre autres avec les chefs Ton Koopman, Thomas Hengelbrock, Martin Haselböck, Peter Dijkstra, Frieder Bernius, Christoph Perick, Bernard Labadie, Marcus Bosch, Hervé Niquet, Hartmut Haenchen, Kent Nagano,

50 Christoph Poppen, Claus Peter Flor, Michail Pletnev, Michel Corboz, Hans-Christoph Rademann et Teodor Currentzis. Les grands moments de la saison 2014/15 furent une production- CD de Tilman Lichdi de Don Giovanni avec Teodor Currentzis et son ensemble Lux Aeterna pour Sony Classics, une produc- tion CD de la Matthäuspassion avec Frieder Bernius et le Mu- sikpodium Stuttgart et une production DVD/CD de la Johannes- passion avec le BR-Chor sous la direction de Peter Dijkstra. Ses concerts l’ont mené à Lausanne (Johannespassion – Ensemble Lausanne – Michel Corboz), à Munich/Vienne (entre autres dans le Magnificat de Bach – Wiener Akademie – Martin Haselböck), à Leipzig (Weihnachtsoratorium – Thomaskirche – Christoph Biller) et en tournée européenne (Weihnachtsoratorium – Ams- terdam Baroque – Ton Koopman). Tilman Lichdi a grandi près d’Heilbronn et a pris dès 18 ans ses premiers cours de chant avec Alois Treml (Staatstheater Stuttgart), il a également étudié la trompette pendant quatre ans avec Günther Beetz à Mann- heim avant de se tourner en 1999 vers des études de chant à Würzburg avec Charlotte Lehmann, qu’il a achevées avec dis- tinction.

Tilman Lichdi Tenor Tilman Lichdi hat sich als einer der bedeutendsten Oratorien- und Liedinterpreten etabliert. Besonders begeistert er als Evan- gelist in den Bachschen Oratorien und Passionen. Bei seinem Amerikadebüt mit der Johannespassion und dem Chicago Sym- phony Orchestra schrieb ein Kritiker aus Chicago: «Man kann ein ganzes Leben verbringen, ohne je eine so gut gesungene Evan- gelistenpartie zu hören wie jene von Tilman Lichdi, und ich ver- gesse hierbei nicht Peter Schreier.» Lichdi hat Konzerte in Eu- ropa, den USA, Australien und Südamerika gesungen unter anderem mit den Dirigenten Ton Koopman, Thomas Hengel- brock, Martin Haselböck, Peter Dijkstra, Frieder Bernius, Chris- toph Perick, Bernard Labadie, Marcus Bosch, Hervé Niquet, Hartmut Haenchen, Kent Nagano, Christoph Poppen, Claus Pe- ter Flor, Michail Pletnev, Michel Corboz, Hans-Christoph Rade- mann und Teodor Currentzis. Die Höhepunkte der Saison 2014/15

51 Tilman Lichdi photo: J. Missbach

waren Tilman Lichdis CD-Produktion des Don Giovanni mit Teodor Currentzis und seinem Ensemble Lux Aeterna für Sony Classics, eine CD-Produktion der Matthäuspassion mit Frieder Bernius und dem Musikpodium Stuttgart und eine DVD/CD – Produktion der Johannespassion mit dem BR-Chor unter Peter Dijkstra. Konzerte führen ihn nach Lausanne (Johannespassion – Ensemble Laus- anne – Michel Corboz), nach München/Wien (u.a. Bachs Magnifi- cat – Wiener Akademie – Martin Haselböck), nach Leipzig (Weih- nachtsoratorium – Thomaskirche – Georg Christoph Biller) und zu einer Europatournee (Weihnachtsoratorium – Amsterdam Ba-

52 roque – Ton Koopman). Tilman Lichdi wuchs bei Heilbronn auf und erhielt im Alter von 18 Jahren seinen ersten Gesangsunter- richt bei Alois Treml (Staatstheater Stuttgart), studierte jedoch zunächst vier Jahre Trompete bei Günther Beetz in Mannheim und wechselte 1999 zum Gesangstudium nach Würzburg zu Charlotte Lehmann, das er mit Auszeichnung abschloss.

53 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

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