SITUATION ALIMENTAIRE REGIONALE

EVOLUTION DES PRIX SUR LES MARCHES locaux ACCES ALIMENTAIRE DES MENAGES perspectives alimentaires courant 2010

PAR SALIF SOW

AVRIL 08-09 2010 RESUME

• RAPPEL D’UN APPROVISIONNEMENT SATISFAISANT DES MARCHES MALGRE DES PRIX TRES ELEVES DEPUIS 2007/08.

• AUCUNE ENTRAVE FORMELLE AU COMMERCE MAIS PERSISTANCE DES PRATIQUES ANORMALES

• DES NIVEAUX DES PRIX DE CEREALES ELEVES SUPERIEURS A 2009 ET A LA MOYENNE (SN, NG, GH)

• PRIX FAVORABLES AUX PRODUCTEURS (CEREALES ET PRODUITS DE RENTE) QUI VENDENT

• PRIX LIMITENT L’ACCES AUX ALIMENTS POUR LES PLUS DEMUNIS QUI N’ONT PAS PRODUIT ET QUI DEPENDENT DES MARCHES

• SITUATION ALIMENTAIRE CRITIQUE SURTOUT AU ET AU TCHAD DANS LES ZONES PASTORALES, AGROPASTORALES ET AGRICOLES DISPONIBILITES CEREALIERES AU SAHEL LES FLUX

I. Sur la plupart des marchés du Niger, le maïs constitue en général plus de 50% des céréales présentées sur les marchés.

2. Si la tendance des flux participera à l’amélioration considérable des disponibilités sur les marchés du bassin oriental

Elle ne résoudra pas pour autant d’elle même la question de l’accès alimentaire des populations vulnérables. SOURCES DE REVENUS ET ACCES A LA NOURRITURE DES MENAGES PAUVRES

Pourcentage des besoins Pourcentage du revenu annuel alimentaires annuels des des menages pauvres issu du menages pauvres couverts travail migratoire par les achats. PRIX MOYENS COMPARES

Maïs: Prix nominaux au détail pour Malanville, Maïs: Prix nominaux au détail pour Benin (Katako), Niger 450 450 400 400 350 350 300 300 250

250 200 CFAF/kg

200 150 CFAF/kg 150 100 100 50 50 0

0

JUL

SEP

FEB

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OCT

AUG

NOV MAY

2004/05MAR -2008/09 AVG

JUL

SEP

FEB

JAN

JUN

DEC

APR

OCT

AUG

NOV

MAY MAR 2004/05-2008/09 AVG 2004/05

Le Niébé: fait inédit, le Niger premier fournisseur du Nigeria est devenu importateur en 2010.

Cela affecte du coup les capacités d’ajustements de millions de ménages au Niger, au Tchad et de l’extrême nord du Nigeria:

• qui utilisaient les revenus de la vente de niébé pour acquérir les céréales surtout durant les années de crise comme en 2010

•Source de protéines des ménages pauvres TERMES DE L’ECHANGE CEREALES/CULTURES DE RENTE

Marché de : Termes de l'échange Sac de poivron contre Kg de mil

TOT2004-2009 Sac de poivron Contre Kg de mil TOT2010 Sac de poivron contre Kg de mil 180,0 160,0 140,0 120,0 100,0 80,0

Kg de Kg mil 60,0 40,0 20,0 0,0

Mai Mars Avril Juin Août Février Juillet Janvier Octobre Septembre NovembreDécembre

Prix moyen mensuel du sucre- I.S.A 30

20

10 US US Cents/ LB 0 Jan Feb Mar Apr2008May Jun Jul Aug2009Sep Oct Nov Dec MARCHES A BETAIL

1. GROS BETAIL: PRIX FLUCTUANT ET FORTEMENT LIE A L’EMBONPOINT, AUX DESTOCKAGES LOCAUX, A LA DEMANDE

2. DEPRECIATION DE LA NAIRA RALENTI LA DEMANDE NIGERIANE AU TCHAD. APPRECIATION DE L’OUGUYIA

3. MORISITE DES MARCHES

4. OVINS/CAPRINS: MAINTIEN DES PRIX MARS 2010

5. TERMES DE L”ECHANGE DEFAVORABLES AUX ELEVEURS ET AUX AGROPASTEURS QUI DEPENDENT DE LA VENTE DU BETAIL (EMBOUCHE) SOURCES ALIMENTAIRES ET DE REVENUS DES PASTEURS ET AGROPASTORALISTES: mécanisme de dégradation des termes de l’échange dans l’est du Sahel IMPACTS DES PRIX ELEVES ET DEGRADATIONS DES TERMES DE L’ECHANGE BETAIL/CEREALES SUR L’ACCES DES MENAGES AU NIGER agropasteurs, nomades

Cette dégradation varie de 22% à (Maradi) à 64% a Guidimouni ()

Termes de l'échange bouc-mil(Janvier 2009 et Janvier 2010) Base = 100 en janvier 2009

120

100

80 2009 60 2010

40

20

0 Tibiri Dan Buda Guidimouni Matamèye Nguel Kolo Diffa (Diffa) Maiduguri (Maradi) (Zinder) (Zinder) (Zinder) (Zinder) (Diffa) (Bornou) 0 150 300

Kilometers

MALI 1 1a TOMBOUCTOU KIDAL 1 BET NIGER 9

Tchirozerine 2 2 CHAD GAO 3 Tchin-Tabaraden 3 Nguigmi 5 DIFFA 4 ZINDER 7 Tahoua BILTINE Tillaberi KANEM MOPTI 8 Felingue 5a Keita DakoroMARADI 8 8 5Bouza 4 Illela Tera 5a 5a 7 BATHA 7 TILLABERY Doutchi Maine-SordaDiffa 6 8 Loga5a Guidan-Roumji6 LAC Kollo Magaria 8 DOSSO 8 OUADDAI4 5 6 Say Dosso Canton 7 4 BoboyeGaya B.F. BURKINA FASO 8 MALI NIGER CHAD 3 CHARI-BAGUIRMI 1 Culture de Rente Coton et Arachide 1 9Tubercule/Maïs 1 Désert 1 Desert GUERA 2 Maïs/riz/fruits/coton 2 Pastoralisme nomade et transhumant 2 Culture de Rente Riz 1a Sous-zone des Oases de Bilma: dattes - commerce de caravane5 3 3 Coton/maïs 3 Fluviale: riz - elévage 3 Culture de Decrue SALAMAT 2 Culture des montagnes de l'Air 1 4 Sorgho/mil/coton 4 Mil - elevage transhumant 4 Culture Puviale Cerialiare 3 Pastorale 5 Céréale/maraîchage/arachide 5 Delta-lacs: riz - sorgho de décrue MAYO-KEBBI52 Agropastorale 6 Sorgho/mil/élevage sédentaire/coton 6 Office du Niger: riz irrigué 4 Agropastorale TANDJILE6 Agro-Peche-Elevage 4 7 Bétail/mil 7 Plateau Dogon: mil - oignon 5 Agricole (dominance mil & sorgho pluviale) 7 Culture de MOYEN-CHARIDecrue et Peche 8 Elevage transhumant/petit mil 8 Dominance Mil - sorgho 5a Sous-zones de forte exode LOGONE-OCCIDENTAL8 Elevage1 Transhumant 9 Arachide/céréale/commerce transfrontalier/tourisme/chasse 8a Dominance Mil - sorgho - fruits 6 Cultures de rent irrigue du sud LOGONE-ORIENTAL9 Evelage Camelin, Dattes et Natrons 9 Mil - sorgho - coton 7 Kamadougou - Lac Tchad (cultures irriguées et de décrue) 10 Maïs - coton - fruits 8 Culture irriguée de riz du fleuve Niger ANALYSE DES MODES D’EXISTENCE DES MENAGES –PROFILE

REPARTITION DES SOURCES DE NOURRITURE REPARTITION DES SOURCES DE REVENUS ZONE AGROPASTORALE-MOLO ZONE AGROPASTORALE-MOLO FEWS NET FEWS NET Dettes en nature dons Autres Artisanat Salarié agricole Emprunts Exode/Transferts Vente de bois/paille Travail salarié Vente betail Production propre Vente production

100 100% 90 90% 80 80%

70 70%

60 60%

50 50%

40 40%

30 30%

20 20%

10 10%

0 0% Pauvre Moyen Aisé Pauvre Moyen Aisé PERSPECTIVES ALIMENTAIRES COURANTES: PROBLEME D’ACCES

• ELEVEURS DEPENDANT DES MARCHES POUR PLUS DE 80% POUR L’ ACHAT DES CEREALES ET D’ALIMENT BETAIL FONT FACE A UNE FORTE DEGRADATION DES TOT

• CULTIVATEURS DEPENDANT DE LA VENTE DES PRODUITS DE RENTE AFFECTES PAR LA DETERIORATION DES SOURCES DE REVENUS AVEC BAISSE DRASTIQUE DES PRODUCTIONS.

• EROSION DES STRATEGIES D’ADAPTATION: EXODE, TRAVAIL SALARIAL, CONTRE SAISON

• PERSPECTIVES ALIMENTAIRES EN MARS 2010: INSECURITE ALIMENTAIRE HAUTE PERSPECTIVES DE L’INSECURITE ALIMENAIRE (MARS-SEPTEMBRE 2010)

• Ménages pauvres des zones d’économie pastorale, agropastorale et agricole qui vivent pour l’instant une insécurité alimentaire haute.

• Les niveaux de déficits de productions (pastorale et agricole) des zones pluviales, l’amenuisement des stratégies d’adaptation comme le maraîchage, les activités liées à l’exode, la détérioration des termes de l’échange (bétail/céréales et travail/nourriture) et la rareté du niébé dans l’alimentation surtout des pauvres du Niger et du Tchad qui dépendent beaucoup comme source de protéines.

• Tout ce qui précédent augurent une GROUPES VULNÉRABLES A L’ INSECURITE ALIMENTAIRE EN détérioration de la situation alimentaire PERSPECTIVES PASTEURS, AGROPASTEURS ET courante et par conséquent des niveaux CULTIVATEURS AU NORD EST DU MALI d’insécurité alimentaire élevés voire extrêmes AU NIGER ET TCHAD au moment fort de la soudure dans certaines Rappel: 60% des ménages de ces régions sont classées dans la catégorie régions du Niger et du Tchad. pauvre et dépendent fortement sur le plan économie alimentaire de la vente de bétail et des produits de rente RECOMMANDATIONS D’ACTIONS

 Aux Gouvernements de reconstituer impérativement le stock national de sécurité à travers des zones de production et des importations et pour pallier en premier lieu à toute éventualité pendant la soudure qui s’annonce plus difficile que d’habitude.

 Aux Systèmes d’information sur la sécurité alimentaire de maintenir une vigilance accrue sur ces zones potentiellement vulnérables à l’insécurité alimentaire pour cibler à temps les groupes et populations vulnérables et leur proposer des actions d’atténuation à fin de juguler l’insécurité alimentaire pendant la soudure. Un accent doit être mis sur le suivi des marché de bétail et d’aliments bétail.

 Aux Dispositifs de réponse (donateurs-acteurs humanitaires) d’apporter aux populations ciblées des zones sujettes à l’insécurité alimentaire élevée et extrême une assistance alimentaire nécessaire (food for work, cash for work, programmes nutritionnel et aides alimentaires gratuites) pour couvrir les besoins alimentaires. Les programmes de développement en cours pourraient intégrer des interventions nutritionnelles au profit des enfants à bas âges.

 Aux acteurs humanitaires, de renforcer leur présence dans les zones les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire à l’Ouest du Tchad moins couvertes par rapport à l’Est. La capacité d’opération des ONGs et structures de réponses doit être rapidement revue et prise en compte dans les programmes de réponse à fin d’assurer une meilleure coordination des actions de réponses sur le terrain au Niger et beaucoup plus au Tchad. Fin MERCI DE VOTRE ATTENTION!!! SURTOUT PAS de…?