COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU GRAND ZAC ECOPARC DE BORDERES SUR L’ECHEZ Enquête unique - Préalable à la déclaration d’utilité publique - Parcellaire - Au titre de la loi sur l’eau RAPPORT ET CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR Florence Haye Commissaire-Enquêteur

SOMMAIRE

RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

1- CONTEXTE ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE ……………………….………………… 5

2- PRESENTATION DU PROJET - Localisation du site………………………………………………………..…………...... 6 - Vocation du site………………………………………………………………….……………. 7 - Objectifs de la ZAC…………….……………………………………………………………… 8 - Aménagement de la ZAC……………………………………………………………………… 8 - Volet parcellaire…………………………………………………………………………………10 - Impact sur l’activité agricole……………………………….………………………………… 10 - Traitement des eaux pluviales et suivi de la nappe phréatique.………………...... 11 - Contexte écologique………………………………………………………………………… 13 - Mesures préventives ou de compensation…………………………………….……………. 13 - Potentiel énergétique du site………………………………………………………...... 14 - Volet financier……………………………………………………………………………….… 15

3- DEROULEMENT DE L’ENQUETE - Organisation de l’enquête et permanences……………………………………………...... 16 - Dispositif dématérialisé complémentaire………………………………………………... 16 - Composition du dossier ………………………………………………………………….…. 17 - Publicité et information du public……………………………………….…...…………….. 18 - Visites des lieux et entretiens…..……………………………………………………………. 19 - Observations formulées par le public…………………………………………………….... 21 - Clôture de l’enquête………………………………………………………….….………...… 25

4- OBSERVATIONS FORMULEES - Dans le cadre de l’enquête préalable à la DUP…………………………….…………….. 27 - Dans le cadre de l’enquête parcellaire……………………………………...……………. 29 - Dans le cadre de l’enquête au titre de la loi sur l’eau.…………………..……………. 30

5- EXAMEN ET ANALYSE DES OBSERVATIONS FORMULEES Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 2/62 DUP ET ENQUETE LOI SUR L’EAU : - La création de cette ZAC et sa localisation s’ancrent-elles dans une démarche élargie et cohérente d’aménagement du territoire planifié ?...... 32 - Cette ZAC présente-t-elle un intérêt économique public ?...... 34 - Son coût est-il justifié par les avantages attendus du projet ?...... 35 - Le périmètre défini s’avère-t-il adapté aux objectifs recherchés ……………………..……. 37 - sans occasionner d’interférences trop significatives sur les activités pré-existantes ?...... 38 - L’impact sur l’environnement des infrastructures de la ZAC paraît-il contrôlé ?...... 44 - Sa vocation d’Ecoparc apporte-t-elle une dimension d’intérêt public ?...... 48 - Conduit-elle au développement d’activités garantissant un impact environnemental maîtrisé ?………………………………………………...... 51 - Qu’en est-il de l’acceptabilité sociale de cette opération ?...... 53

ENQUETE PARCELLAIRE………………………………………………………………………. 55

SYNTHESE…………………………………………………………………………….….. 56

LISTE DES ANNEXES ………..……………………….…………………………….………... 58

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR RELATIVES A LA DUP

1 – CONTEXTE, NATURE DU PROJET, PREPARATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE …………………………………………….…………………………. 2 2 - CONCLUSIONS MOTIVEES………………………………………………………………. 8

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR RELATIVES A L’ENQUETE PARCELLAIRE

1 – CONTEXTE, NATURE DU PROJET, PREPARATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE …………………………………………….…………………………. 2 2 - CONCLUSIONS MOTIVEES……………………………………………………………… 6

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 3/62 CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR RELATIVES A L’AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

1 –CONTEXTE, NATURE DU PROJET, PREPARATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE … ………………………….……………….……………….……… 2 2 - CONCLUSIONS MOTIVEES…………………………………………………………..... 7

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 4/62 COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU GRAND TARBES

ZAC ECOPARC DE BORDERES SUR L’ECHEZ

Enquête unique - Préalable à la déclaration d’utilité publique du projet - Parcellaire à destination des propriétaires - Préalable à l’autorisation de travaux au titre de la loi sur l’eau

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 5/62 RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Florence Haye Commissaire-Enquêteur

Le projet d’aménagement de la ZAC Ecoparc à Bordères sur L’Echez conduit par la communauté d’agglomération du Grand Tarbes nécessite la tenue de la présente enquête unique regroupant :

- l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet - l’enquête parcellaire à destination des propriétaires - l’enquête préalable à l’autorisation de travaux au titre de la loi sur l’eau

1 – CONTEXTE ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE

Initiée par la communauté d’aggomération du Grand Tarbes (CAGT), la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Ecoparc de Bordères sur l’Echez :

• a été déclarée d’intérêt communautaire par délibération du conseil communautaire du15 novembre 2002 • a été engagée par délibération du 18 avril 2003 lançant sa création et définissant les modalités de concertation afférentes • a fait l’objet d’une concertation préalable dès 2004, renforcée par délibération du 30 mars 2007 puis achevée de juin à décembre 2007 • a été créée par délibération du 17 décembre 2007 avec définition de son périmètre • a donné lieu à un dossier de réalisation et à un programme d’équipements validé par délibération du 9 juillet 2010 mais soumis à l’évolution de la

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 6/62 réglementation relative aux études d’impact et avis des services de l’Etat en matière environnementale • a conduit à l’élaboration d’un nouveau dossier de réalisation et de programme d’équipements approuvés par délibération du 17 mai 2013 • a nécessité la mise à l’enquête publique de ce dossier demandée par délibération du 17 mai 2013 afin d’obtenir la déclaration d’utilité publique de ce projet, de définir sa délimitation parcellaire à l’égard des propriétaires et titulaires de droits réels, de recueillir l’autorisation de travaux au titre de la loi sur l’eau.

L’engagement de négociations amiables avec les propriétaires n’a pas permis de déboucher sur l’acquisition de l’ensemble des terrains du périmètre. L’enclenchement de la procédure d’expropriation s’est donc révélé incontournable et la délibération du 17 mai 2013 de la CAGT demandait donc :

• la déclaration publique du projet et la délimitation parcellaire des terrains affectés au titre des articles L 11-1 à L11-9 et R11-1 à R 11-31 du code de l’expropriation • et notamment l’organisation de cette enquête selon les dispositions des articles R 11-4 à R 11-14 avec un dossier comprenant les pièces définies à l’article R11-3 de ce même code

En parallèle, une démarche d’autorisation au titre de la loi sur l’eau a été rendue obligatoire par le rejet d’eaux pluviales dans le sol pour une superficie de projet et de bassin versant interceptée supérieure à 20 ha (75 ha dans le cas présent). Ces dispositions émanent de l’article R 214-1, rubrique 2.1.5.0 du code de l’environnement. L’instruction de cette autorisation comprend une enquête publique menée en vertu de l’article L214-4 du code de l’environnement.

La concomitance d’enquêtes publiques relevant exclusivement du code de l’expropriation d’une part et du code de l’environnement d’autre part autorise la tenue d’une enquête dite « unique » prévue par l’article L 123-6 du code de l’environnement et dont les caractéristiques sont précisées par l’article R 123-7 de ce même code. Les modalités de déroulement et d’organisation demeurent le fait des articles R 123-1 à R 123 -27 du code de l’environnement.

Enfin, la taille de cette ZAC étant supérieure à 10 ha sur le territoire d’une commune disposant d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) et créant une surface constructible (SHON) supérieure à 40 000 m2, l’article R 122-2 (rubrique 33 du tableau annexé) du code de l’environnement impose la production d’une étude d’impact dont le contenu est défini par les articles R 122-4 et 5 de ce même code.

La saisine de l’autorité environnementale compétente pour ce dossier, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) a eu lieu le 23 mai 2013 et l’avis de ce service relatif au contenu de ce document a été émis le 7 juin suivant. Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 7/62 2 –PRESENTATION–PRESENTATION DUDU PROJETPROJET

Localisation du site : La commune de Bordères sur Echez (4 311 habitants- 1 595 hectares) borde la limite Nord de la ville de Tarbes ; sa partie orientale englobe la RD 935, axe structurant menant à Bordeaux.

Le site pressenti pour l’aménagement de cette ZAC est intercalé entre la RD 935 à l’Est, la voie ferrée et la zone industrielle de Ségues Longues à l’Ouest. Au Sud, il est délimité par la RD 2 comprenant le nouveau rond point de la rocade Nord Ouest et au Nord, il vient s’accoler à la limite territoriale séparant Bordères sur l’Echez d’Ourbelille, matérialisée par le bowling et le garage bordant la RD 935 à son extrémité orientale.

Localisation de la ZAC Ecoparc

Vocation du site : La vocation d’accueil d’activités industrielles, commerciales…de ce secteur de Bordères sur l’Echez a été intégrée aux documents d’urbanisme et de planification à l’échelle communale et communautaire depuis plusieurs années. Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 8/62 Ainsi, le PLU de Bordères sur l’Echez, approuvé en 2007 et modifié en 2012, a-t-il conforté et élargi l’assiette de cette zone d’activités d’ores et déjà définie sur le POS de 1999. Il a classé la totalité du site en zone Aux (« activités à caractère industriel, de service, d’artisanat, de stockage, de commerce, d’équipements… ») du PLU à l’exception de l’extrémité Nord Est demeurée en secteur N (site naturel à préserver). Quant au schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Tarbes-- approuvé en décembre 2012, il a qualifié cet emplacement de stratégique et complémentaire aux 2 autres pôles d’activités économiques situés au Sud-Est et Sud-Ouest de l’agglomération. Il a validé ainsi une orientation du schéma directeur de 1996 allant dans le même sens. Ce projet a également été inséré dans les démarches d’orientation et de planification de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes (Agenda 21, »Le Grand Tarbes 2020 ») et avec les autres partenaires institutionnels (convention territoriale de développement 2009- 2013).

Lors de la procédure de création de la ZAC, la concertation préalable a été menée en 2003- 2004 puis en 2007 ; ont alors été formulées des remarques ayant trait à son impact sur le territoire de chasse de la commune, à une demande de création d’une haie en partie Nord du site et enfin à ses répercussions sur l’outil agricole que constituent les terres prélevée. Il a alors été décidé qu’une étude impact agricole serait réalisée et jointe à l’étude d’impact globale pour évaluer les effets de cette ZAC sur l’activité agricole.

Objectifs de la ZAC : Cet aménagement vise à créer une zone d’accueil d’activités artisanales, industrielles et commerciales orientées vers les thématiques de l’écologie et du développement durable, sur un site d’entrée d’agglomération prolongeant une zone industrielle existante.

L’accent a donc été porté sur les modalités : • d’aménagement (écoconstruction avec des composants issus de l’agriculture durable, traitement des eaux pluviales), • de liaison avec l’existant (boucles avec itinéraires de circulations douces, accès par transport collectif, aire de co-voiturage, accès par les voies secondaires de la zone existante) • d’exploitation (reclycage des matières, utilisation d’énergies renouvelables via un réseau centralisé) associées à l’implantation d’industries de l’environnement utilisant des ressources renouvelables et recyclant des entrants disponibles localement (sous-produits de l’industrie agro-alimentaire, de l’agriculture…).

Les emplois créés sont induits par une dynamique en phase de travaux puis en phase d’installation ou de transfert d’activités liées aux thématiques d’un Ecoparc ; évalués à un total de 700 emplois, ils tiennent compte de cette vocation spécifique.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 9/62 Aménagement de la ZAC : La ZAC se structure selon un axe fort Nord-Sud permettant de conserver l’alignement de platanes existants, la perspective sur les Pyrénées, la liaison avec l’embranchement du nouveau rond-point au débouché de la rocade Nord-Ouest et la desserte de voies secondaires. Cet axe s’accompagne de dispositifs de circulations douces (pistes cyclable et piétonne), d’une aire de co-voiturage à l’entrée Sud et d’un lieu de rencontre et d’échanges, notamment pédagogiques, en partie centrale.

Compte tenu de la proximité de la ZI Ségues Longues, les réseaux viaires, électriques, de distribution d’eau potable, d’assainissement (STEP de Tarbes Ouest en cours de réhabilitation-extension capable d’absorber les 450 Eqh estimés sous réserve d’autorisation et de convention entre l’utilisateur et le gestionnaire de réseau), de collecte des déchets… sont susceptibles de desservir ce site aisément. Son accès principal s’effectue à partir de la RD 2 (débouché de la nouvelle rocade Nord Ouest) en venant du Sud ou du Nord. La voie suivant le chemin de fer à l’Ouest conduit également à l’espace central d’échanges de façon relativement directe.

Une conduite de transport de gaz gérée par GRDF traverse la partie Est de l’emprise de la ZAC, au milieu des voies principale et secondaire Est et une seconde la longe au Nord Ouest. Des aménagements paysagers isolent l’urbanisation industrielle à venir de la RD 935 et des habitations la jouxtant, des habitations présentes au Sud Est, de l’aire de co-voiturage envisagée au Sud. Une plantation de taillis le long de la limite Nord assure la transition entre la ZAC et la zone cultivée voisine. Parallèlement, ils garantissent l’application de l’Amendement Dupont (L111-1-4 du code de l’urbanisme) exigeant le retrait de 75 m de la route à grande circulation de toute construction en entrée de ville. A l’Ouest, les servitudes liées à la ligne de chemin de fer s’opposent à toute plantation haute ou obturant la visibilité à hauteur des passages à niveaux ; aussi aménagement spécifique n’est-il prévu.

Sur les 75 ha du site, 11 ha sont déjà occupés par des entreprises (ROM, DSL, Routière des Pyrénées, Bowling, garage voisin) ; 64 deviendraient cessibles soit une surface de plancher de 285 000 m2 à répartir au sein d’îlots de 1ha à 10 ha pour les plus étendus.

Ces implantations s’effectueraient selon un phasage en 2 temps : la partie Ouest en premier lieu puis la partie Est, en fonction de l’occupation des sols.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 10/62 Projet d’aménagement de la ZAC Ecoparc

Conduites de transport de gaz

Volet parcellaire : Le périmètre de cette ZAC recouvre une superficie de 75 ha, découpés en 153 parcelles ou portions de chemins ruraux détenues par 76 personnes ou groupes de personnes privées ou morales (76 comptes de propriété) ou sur lesquelles ces personnes bénéficient de droits réels immobiliers. Les terrains concernés sont totalement englobés dans l’emprise du projet ; aussi aucune emprise partielle n’est-elle définie.

Pour mener à bien ce projet, la CAGT et la commune de Bordères sur l’Echez disposent d’ores et déjà de 11.8 ha (15.7 % de la superficie totale) et 7.5 ha sont déjà dédiés à des activités économiques : 55.7 ha devaient donc être acquis. Une négociation préalable menée fin 2012 a conduit à des promesses de vente pour seulement 4.6 ha ; une procédure expropriation s’est révélée incontournable.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 11/62 Les tailles des parcelles s’échelonnent de 1 000 m2 à 9 ha pour une moyenne de 8 200 m2. De nombreuses parcelles de petite taille sont confiées à des exploitants par fermage sur la base haute d’un loyer annuel de 150 euros l’hectare.

Impact sur l’activité agricole : Le périmètre de la ZAC englobe des terrains agricoles cultivés ou en friche, une zone occupée par un centre équestre mais aucun bâtiment ni siège d’exploitation pour un total de 55 ha de Surface Utile Agricole (SAU).

7 propriétaires/exploitants agricoles d’une moyenne d’âge de 47 ans et un centre équestre sont concernés par le devenir des terrains dans des proportions variables (0.6% à 16.4 % de leur SAU) selon la taille initiale de leur SAU exploitée (18.19 ha à 186.48 ha). 3 d’entre eux sont particulièrement impactés. Les terres détenues par des propriétaires/exploitants représentent 25 % de la SAU.

La captation de ces terres de bonne qualité en partie Est et moyenne en partie Ouest s’inscrit dans un contexte périurbain soumis à forte pression foncière du fait d’aménagements et opérations d’ordres divers (rocade avec aménagement foncier, stade, lotissements…). Elle affecte l’autonomie fourragère, la gestion des effluents de certaines exploitations d’élevage, remet en cause des systèmes d’irrigation en place (dont un électrique), rompt des engagements contractuels et engendre le remboursement des aides perçues….

A une échelle plus large, elle contrecarre l’évolution de cette activité économique tendant à l’expansion des terres cultivées pour conforter viabilité et compétitivité de l’exploitation.

Afin de neutraliser ces effets, des mesures de compensation foncière sont envisagées sur le territoire des communes de Bordères sur l’Echez, et Ibos, par l’acquisition de biens fonciers d’exploitants partant à la retraite afin de les mettre à disposition des exploitants en activité. Une convention signée à cet effet fin 2012 avec la SAFER doit permettre de mettre ce dispositif compensatoire en œuvre. Traitement des eaux pluviales et suivi de la nappe phréatique : La topographie quasi plane des terrains de la ZAC composés d’alluvions de l’Adour, leur perméabilité, la faible profondeur de la nappe alluviale (3-4 mètres)et l’absence de cours d’eau sur le site ou à proximité servant d’exutoire aérien ont conduit à considérer le périmètre de la ZAC équivalent au bassin versant interféré par ce projet (seuil réglementaire de l’application de l’article R 214-1, rubrique 2.1.5.0. du code de l’environnement) et à déterminer les modalités de traitement des eaux pluviales de surface suivantes : • Les eaux de pluie ruisselant sur les toitures sont infiltrées au sein de la parcelle sans traitement (pas de pollution) • Les eaux de ruissellement des voiries collectives (5.6 ha) sont acheminées par des canalisations souterraines étanches vers la partie Nord de la ZAC puis déversées

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 12/62 dans un bassin de rétention étanche de 680 m3 (régulation d’une pluie biennale de 30 mn) pouvant neutraliser une pollution grâce à une double obturation. Elles sont ensuite traitées par un décanteur lamellaire en sortie de ce premier bassin avec un débit de 2l/s, puis rejoignent un second bassin de 620 m3 (protection décennale contre les inondations sinon évacuation du surplus sur champ voisin au Nord) pour infiltration vers la nappe avec une garde minimale de 1.5 m de profondeur de terre et la végétalisation du fond de bassin • Ce dispositif est reproduit à l’identique sur les parcelles privées dans des proportions individuelles relatives à la superficie des parties bâties, de stationnement et de circulation internes • Sur les espaces verts (7 ha), le ruissellement sera contenu par le modelé des terres avant son infiltration dans le sol

Dispositif de traitement des eaux pluviales prévu en partie Nord du site

Ces mesures tendent au respect de 6 orientations fondamentales du SDAGE Adour Garonne : • Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance • Réduire l’impact des activités sur les milieux aquatiques • Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques • Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique • Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire

La nappe alluviale de recueil des eaux infiltrées s’oriente vers le Nord-Ouest, soit en direction du captage d’eau potable d’Oursbelille situé à 2km au lieudit » le Hondirou », géré par le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable de Tarbes Nord. Le

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 13/62 périmètre de la ZAC ne chevauche pas les périmètres immédiat et rapproché de cet ouvrage. Toutefois, il jouxte l’aire d’alimentation et de captage de 397 ha définie dans le cadre du Plan d’Action Territorial en cours d’élaboration. Cette démarche est liée au classement de ce captage parmi les plus menacés et vise à réduire les taux de nitrate qui y sont relevés.

D’autres prélèvements dans la nappe phréatique sont recensés à proximité de la ZAC pour l’irrigation, des utilisations domestiques d’eau non potable, des utilisations industrielles et l’arrosage du stade de Bordères sur l’Echez.

Le suivi de la qualité de la nappe phréatique sera assuré par l’implantation de 3 piézomètres en amont (secteur sud) et en aval (secteur Nord Ouest) de la ZAC et l’analyse des eaux par le porteur du projet selon une fréquence à définir. Les résultats seront communiqués au SIAEP de Tarbes Nord pour être intégrés au PAT.

Captage d’eau potable d’Oursbelille, aire d’alimentation et de captage et ZAC

[Tapez une citation prise dans le document, ou la synthèse d’un passage intéressant. Vous pouvez placer la zone de texte n’importe où dans le document et modifier sa mise en forme à l’aide de l’onglet Outils de dessin.] [Tapez une citation prise dans le document, ou la synthèse d’un passage intéressant. Vous pouvez placer la zone de texte n’importe où dans le document et modifier sa mise en forme à l’aide de l’onglet Outils de dessin.] Piézomètres pour suivi de la nappe

Enfin des mesures de neutralisation des facteurs favorisant les matières en suspension ou la pollution des eaux souterraines par des résidus de travaux nocifs sont préconisées en phase de chantier.

Contexte écologique : N’est recensée aucune superposition entre le site de la ZAC et : • une ZNIEFF bien que 12 d’entre elles soient localisées dans un rayon maximal de10 km, • la présence de biotope protégé par arrêté bien 2 soient localisés dans un rayon de 5.2 et 7.6 km Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 14/62 • la zone Natura 2000 de la vallée de l’Adour voisine, • une contrainte du PPR ou du PPRT établi pour l’entreprise Nexter • un périmètre abritant un monument, historique ou un site protégé

En outre, sa sensibilité écologique s’avère limitée à 4 enjeux : la présence du Grand Capricorne (insecte protégé), la nidification de 4 espèces de rapaces protégés dont le Milan noir, l’existence de la mousse fleurie (Crassuleatillea) en 4 secteurs du site et l’utilisation du réseau de haies à l’Est comme terrain de chasse pour les chiroptères.

En revanche, ce secteur se révèle potentiellement source de vestiges archéologiques : un diagnostic réalisé a été transmis à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) afin que soit défini un protocole éventuel de fouilles avant travaux. L’analyse de ce diagnostic est en cours.

S’agissant du bruit, une étude réalisée au printemps 2011 a relevé les graduations de niveaux sonores suivantes : la proximité de la RD 935 (70-76 dB(A)) puis de la RD 2 (65-70 dB(A)) puis de la ZI de Ségues Longues(45-55 dB(A)). Le centre du site conserve un fonds sonore calme de l’ordre de 40-50 dB(A). La phase de chantier, l’implantation d’activités et le flux de véhicules afférent ne devrait pas aggraver le niveau de bruit perçu par les riverains de la zone Nord Est de la ZAC car ils sont situés à plus de 300 mètres de l’axe principal de la ZAC générateur de trafic et déjà implantés dans la zone la plus perturbée, en bordure de RD 935 (classée en catégorie III au titre de la loi de lutte contre le bruit de 1992 qui impose des dispositifs d’isolation phonique pour les habitations dans un rayon de 100 m de la voie).

Quant à la qualité de l’air, analysée en 3 points de la ville de Tarbes, elle peut être considérée comme bonne en été et plus faible en hiver du fait du chauffage urbain et des transports, vecteurs d’émission de dioxyde d’azote. Depuis une évolution réglementaire modifiant les seuils, des dépassements des particules en suspension ont été relevés depuis 2011. Pour le trafic de véhicules dans la ZAC, le rejet d’équivalent de CO2 a été évalué à 145 tonnes annuelles.

Mesures préventives ou de compensation : Afin de réduire l’impact de ce projet en phase de chantier puis après sa réalisation, une série de mesures ont été fixées :

• Ajustement du tracé des voies internes pour conserver un maximum de grands arbres et de tronçons de haies existants • Déplacements de 2 stations de mousse fleurie pour les sauvegarder, en collaboration avec le conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi- Pyrénées • Maintien sur site des portions de chênes abattus abritant le Grand Capricorne • Adaptation des phases d’abattage et d’arrachage des végétaux au cycle de repos biologique et limitation de l’éclairage nocturne durant les travaux afin de ne pas perturber les chauve-souris Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 15/62 • Conservation de l’arbre de nidification du couple de Milan noir sur site et d’alignements d’arbres sur le terrain de Bours accueillant le centre aéré de Tarbes (par convention avec la CAGT) afin de procurer un milieu naturel d’accueil pour ces rapaces • Plantation de haies, bosquets et de prairie extensive fauchée tardivement au sein des aménagements collectifs et des parcelles privées à titre de compensation des haies et arbres détruits • Prescription de mesures de limitation de bruit pendant le chantier et de mesures constructives et de déplacements (transport collectif favorisé) afin contenir les nuisances sonores perçues • Réduction des émissions lumineuses nocturnes pour respecter l’observation de la réserve internationale du ciel étoilé du Pic du Midi • Mise en place d’un réseau de collecte des eaux pluviales de ruissellement des voies collectives et création de bassins de rétention, traitement, infiltration au Nord du site (voir rubrique ci-dessus)

Potentiel énergétique du site : La vocation d’Ecoparc de la ZAC et l’application de l’article L128-4 du code de l’urbanisme ont impliqué la détermination du potentiel énergétique du site. Ainsi, 5 scénarii ont-ils été étudiés pour définir les conditions technico-économiques de production de chaleur et de rafraichissement (via une énergie renouvelable ou non) et de réduction des déperditions énergétiques : • Le scénario de référence : Chauffage par chaudière gaz à condensation et climatisation par pompe à chaleur (PAC) air/eau - Coût annuel 97 242 € avec raccordement sur réseau GRDF • Le scénario n° 1- 100 % électrique :Chauffage et climatisation parPAC air/eau en série- Coût annuel 87 826 € mais recours principal à l’électricité (coefficient pénalisant pour calcul RT 2012) • Le scénario n° 2 – Boucle d’eau géothermale : Chauffage par transfert des calories de l’eau puisée dans la nappe par les PAC eau/eau (climatisation par refroidissement) avant rejet dans la nappe –Coût annuel 98 944 € avec gestion centralisée de cette énergie renouvelable et externalisation de l’entretien • Le scénario n° 3 – Cogénération et réseau de chaleur : Production de 700Nm3 de biogaz par 3 usines de méthanisation et transformation en chaleur ou en froid par cogénération – Coût annuel 85 163 € avec 21 % de couverture des besoins de la ZAC et chaudières à gaz d’appoint avec réseau de chaleur centralisé desservi par sous-stations etalimenté par une énergie renouvelable • Le scénario n° 4 – Biogaz :Idem que scénario de référence mais en utilisant le biogaz produit sur site et utilisation de groupes à absorption – Coût 76 894 € avec recours à une énergie renouvelable locale

La solution optimale associerait un réseau de chaleur parcourant 25 % du site de la ZAC grâce à la transformation de biogaz par cogénération à une utilisation directe du biogaz Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 16/62 chauffé et refroidi par des groupes à absorption pour le reste du site (soit un mélange des scénarii 3 et 4).

Volet financier : Le coût total prévisionnel de cette opération s’élève à 20.85 M€ HT répartis selon les rubriques suivantes : • 4.8 M€ : acquisitions, indemnités accessoires et frais annexes • 13 M€ : travaux • 3.2 M€ : honoraires et de frais financiers

Le coût de revient du m2 s’établit ainsi à 28 euros HT correspondant à la moyenne régionale selon une étude de 2004 actualisée. L’équilibre de l’opération est attendu sur la base : • de recettes provenant de la vente des surfaces cessibles à hauteur de 13 M€ HT • d’une subvention de la CAGT de 7.7 M€ échelonnée sur 10 ans soit 770 000 €/an représentant 4.5 % du budget d’investissement de la CAGT • 2 emprunts de 6.6 M€ pour la phase 1 et 2.5 M€ pour la phase 2 soit un taux d’endettement de 32% contre 58 % au plan national pour ce type de structure intercommunale

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 17/62 3 – DEROULEMENT DE L’ENQUETE

ORGANISATION DE L’ENQUÊTE ET PERMANENCES

Après avoir été désignée par ordonnance du 17 mai 2013 du président du tribunal administratif de Pau(annexe n°1), j’ai pris l’attache des services de la préfecture des Hautes- Pyrénées afin que soient définies les modalités de déroulement de l’enquête en accord avec les services de mairie de Bordères sur Echez, siège de l’enquête et la communauté d’agglomération du Grant Tarbes (CAGT), porteur du projet.

La période de déroulement de cette consultation a été fixée à la séquence 26 juin-26 juillet à la demande du porteur de projet et en accord avec les services de la Préfecture des Hautes- Pyrénées.

Quatre permanences se sont échelonnées selon la fréquence suivante :

Le mercredi 26 juin 2013de 14 h 30 à 17 h 30 Le samedi 6 juillet 2013 de 9 h à 12 h Le mercredi 10 juillet 2013 de 18 h à 21 h Le vendredi 26 juillet 2013 de 14 h 30 à 17 h 30

L’organisation d’une permanence le samedi matin et d’une autre en soirée visait à élargir les plages d’accès du public aux pièces du dossier et au commissaire-enquêteur, grâce à l’accord du maire de Bordères sur Echez, siège de l’enquête.

DISPOSITIF DEMATERIALISE COMPLEMENTAIRE

Compte tenu du déroulement de cette enquête durant la période de congés estivaux, un dispositif complémentaire de consultation et téléchargement des pièces du dossier a été mis en œuvre sur le site internet de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes.

Outre cette consultation dématérialisée des pièces du dossier, a été initiée, à ma demande, une procédure de dépôt des observations du public sur une boite de messagerie électronique hébergée par le service informatique de la préfecture des Hautes-Pyrénées ([email protected]). Un transfert des messages déposés était ensuite effectué ensuite vers une adresse de messagerie dédiée du commissaire-enquêteur ([email protected]) qui accusait réception des envois auprès des requérants. Une fois figées dans un format non modifiable, ces observations étaient adressées à la mairie de Bordères sur L’Echez par voie électronique et imprimées pour être adjointes au registre. Une vérification de l’édition et de l’ajout des remarques était assurée par mes soins par une visite en mairie (procédure en annexe n°2). Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 18/62 Le public pouvait ainsi prendre connaissance du dossier d’enquête à distance et émettre des remarques par voie électronique en utilisant le lien placé à côté du dossier sur le site internet de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes ou en saisissant directement cette adresse à partir d ‘une messagerie. En revanche, la lecture par le public des remarques déposées électroniquement n’a pu bénéficier d’un support dématérialisé ; ces remarques demeuraient jointes au registre d’enquête sous un format papier que les visiteurs pouvaient compulser en mairie de Bordères sur Echez.

Ces mesures complémentaires destinées à permettre aux citoyens de participer pleinement à cette enquête sans renoncer à un départ en vacances se fondaient sur la possibilité offerte par l’article R123-13 du code de l’environnement de recourir aux moyens de communication électronique en sus de la démarche habituelle. Les modalités n’étant pas fixées par voie réglementaire, elles ont fait l’objet d’une réflexion et d’un accord entre l’autorité organisatrice de l’enquête (la Préfecture des Hautes-Pyrénées) et le commissaire- enquêteur (annexes n°3).

L’arrêté préfectoral du 7 juin 2013 (annexe n°4) de prescription de cette enquête unique mentionnait donc les dates de permanences du commissaire-enquêteur, les conditions de consultation et de dépôt des observations par voie électronique ainsi que les horaires d’ouverture de la mairie pour l’accès aux dossier et registre. Un volet spécifique à l’enquête parcellaire précisait en outre l’obligation de notification individuelle à l’ensemble des propriétaires du dépôt du dossier d’enquête avant son début, soit avant le 26 juin 2013.

COMPOSITION DU DOSSIER

Le dossier d’enquête m’a été communiqué le 23 mai 2013 puis a été complété progressivement ; il comportait les pièces suivantes :

• La délibération du conseil communautaire du 17 mai 2013 approuvant le contenu du dossier et sollicitant l’ouverture d’une enquête unique auprès de M. le Préfet • Une note de présentation non technique du projet et le dossier de DUP établis par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) • L’étude d’impact et ses annexes mises à jour par la CACG avec les apports de CERA environnement pour la partie faune-flore, la chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées pour le volet agricole et le bureau d’études INDIGGO pour l’étude sur le potentiel énergétique du site (sur la base de l’étude d’impact de 2008) • Le dossier d’enquête parcellaire constitué d’une liste des propriétaires concernés et de leurs biens fonciers avec indication de leur compte de propriété • Et un plan parcellaire au 1/2500 ° faisant apparaître les comptes de propriété mis au point par la CAGT et la CACG • Le dossier relatif à l’autorisation demandée au titre de la loi sur l’eau réalisé par la CACG • L’avis de l’autorité environnementale du 7 juin 2013 Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 19/62 • Le mémoire en réponse à l’avis de l’autorité environnementale rédigé par la CACG (voir extraits en annexe n° 5’) accompagnées du registre sur lequel les observations pouvaient être annotées. Compte tenu de la mise en place d’une démarche d’observations par voie électronique, un classeur consacré exclusivement aux pièces jointes « papier » et électroniques a été adjoint au registre. Ce dossier était destiné au seul siège de l’enquête soit la commune de Bordères sur L’Echez.

La CAGT a eu recours aux services d’un assistant à maîtrise d’ouvrage (INGEROP à Toulouse) pour la phase études, les négociations amiables, le choix du maître d’œuvre pour la réalisation des infrastructures et la conduite de cette mission de maîtrise d’œuvre.

PUBLICITÉ ET INFORMATION DU PUBLIC

La publicité officielle est bien parue dans deux journaux de diffusion départementale 15 jours avant le début de l’enquête (la Nouvelle République et la Dépêche le 10 juin 2013 – annexe n°5) et dans les 8 jours suivant son ouverture (mêmes journaux le 27 juin 2013 - annexe n°5).

Par ailleurs, un avis informatif (annexe n°6) a été affiché à l’extérieur de la mairie de Bordères sur Echez, sur les panneaux d’affichage des communes avoisinantes de Tarbes, Bours et Oursbelille ainsi que sur les panneaux intérieurs d’affichage de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes. Enfin, mention a été faite de la tenue de cette enquête, sur le site internet des services de l’Etat dans le département dès le 7 juin 2013.

Aux abords du périmètre de la ZAC projetée, cet avis formalisé sur un papier jaune fluorescent a été implanté sur de nombreux emplacements : en bordure de la RD 935, au rond point de débouché de la rocade Nord Ouest sur la RD 2, sur les voies d’accès à la ZAC au sein de la zone industrielle actuelle, au bout du chemin de Gayan menant à la déchetterie…Seuls certains de ces emplacements offraient un stationnement sécurisé permettant la lecture de cet avis ; les autres attiraient l’attention des occupants d’un véhicule en mouvement sans qu’ils puissent en prendre connaissance du fait de leur format et taille des caractères. Cet affichage sur les panneaux réglementaires et sur site a pu être constaté le 12 juin 2013.

Ces mesures de publicité réglementaires ont été confortées par la parution d’un article au sein du bulletin trimestriel d’information de la CAGT distribué à l’ensemble des habitants des communes adhérant à cette structure intercommunale (voir annexe n°7) à partir du 26 juin 2013. Enfin, a été publié l’avis informatif d’enquête sur le site internet de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes à partir du 14 juin et sur celui de la commune de Bordères sur l’Echez à compter du 1er juillet 2013.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 20/62 S’agissant de l’enquête parcellaire, la notification individuelle de l’avis d’enquête avec l’envoi d’un questionnaire à chacun des propriétaires a été effectué par pli recommandé avec accusé réception le 19 juin 2013. La majeure partie a été réceptionnée entre le 20 et le 29 juin suivants. L’affichage des coordonnées des terrains pour lesquels la prise de contact avec le(s) propriétaire(s) n’avait pu aboutir a eu lieu le 27 juin 2013. Il a été mis à jour régulièrement en fonction des retours des AR et de nouveaux envois quand les adresses exactes ont pu être identifiées. Chaque permanence a donné lieu à la vérification de cette mise à jour sur le panneau d’affichage extérieur de la mairie de Bordères sur l’Echez.

VISITE DES LIEUX ET ENTRETIENS

Visite des lieux Elle s’est déroulée le 7 juin 2013. Ont ainsi été localisés et visualisés les différents éléments composant l’aménagement actuel et l’environnement du site de la ZAC : superficie du projet, occupation industrielle, artisanale et agricole, type de cultures, bosquets et petits massifs forestiers en partie Est, maisons bordant la RD 935, voies d’accès et de desserte par la ZI de Sègues Longues, éléments du paysage, bruit de fond, …L’étendue du projet en cours s’est révélée au travers de cette visite, tout comme ses liaisons avec la ZI voisine.

Entretiens avec les entités publiques ou privées liées à ce projet : Outre l’entretien de présentation et d’éclaircissement assuré par les services de la CAGT et leurs prestataires (Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne, Ingérop pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage) ont été sollicités des entretiens auprès des services et personnes suivantes :

Date Organisme Interlocuteur(s) Objet Comité Départemental Aide aux entreprises 7 juin de Développement Mme Danglade actuellement présentes sur 2013 Economique site de la ZAC Position de l’organisme 7 juin Alonso (resp pôle Chambre d’agriculture M consulaire quant à l’impact 2013 territorial) sur activité agricole Nature et avancement du Syndicat Mixte de 7 juin Poeydomenge (Pdt) projet d’usine de Traitement des M 2013 Duclos (DGS méthanisation prévue sur la Déchets (SMTD) ZAC 18 juin 2013 Mission Interservices M Laborde Conditions de traitement des 25 juillet de l’Eau (DDT) Mme Noel Hetier eaux pluviales 2013 Syndicat 19 juin intercommunal Caractéristiques du SIAEP, 2013 d’adduction d’eau M Lavigne (Pdt) du captage, du PAT en cours potable de Tarbes et échanges sur projet ZAC Nord

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 21/62 21 juin Maire de Bordères sur M Paul (Maire) Position à l’égard de la ZAC- 2013 Echez M Rodriguez (1er adjoint) Nature des projets en cours sur territoire communal Echanges sur nature du 21 juin Services CAGT M. Crampe (Dir. cabinet) projet et réponse aux 2013 Mme Soroste (Resp. envit) questions suscitées par M. Franqui (serv foncier) lalecture du dossier Melle Ducos (serv foncier) CACG Mme Roux Bouyssou INGEROP M. Albasi Mme Mailhé

26 juin DREAL Avis de l’autorité M Pelliet 2013 environnementale sur projet Service des routes du 28 juin Relations entre voiries Conseil Général des M Prat 2013 départementales et ZAC Hautes Pyrénées UNPI (Union nationale de la propriété Mme Pons individuelle) Impact sur propriétés 28 juin PPR (Syndicat de la M agricoles et valeur des biens Lacabanne 2013 propriété privée immobiliers voisins rurale) M Articulation DUP et projet Millot (Pdt) ADRISE (association d’usine de méthanisation de défense des riverains de la station d’épuration) 2 juillet Incidences de la canalisation UT DREAL Mme Mollard 2013 de transport de gaz sur le site Propriétaire gîte voisin M et Gonzales Impact du projet de ZAC sur 3 juillet de la ZAC et Mme activité équestre (terrains 2013 gestionnaire du club Mme Marot loués intégrés à la ZAC) équin Etat d’avancement de la 5 juillet DRAC M Gaiffe procédure de fouilles 2013 archéologiques Modalités d’utilisation du 8 juillet Entreprise EDEN biogaz produit par usine de M Doléac 2013 AGRO méthanisation à venir sur ZI de Sègues Longues Service Eau et Conditions de raccordement 12 juillet assainissement de la Mme Carrière des ICPE à venir à la STEP 2013 ville de Tarbes Ouest 14 juillet Société de chasse de Incidence de la ZAC sur M Torres (Pdt) 2013 Bordères sur l’Echez territoire de chasse Activité de son entreprise et 18 juillet Entreprise adéquation d’un M Salaberry 2013 SALABERRY raccordement à un éventuel réseau de chaleur sur la ZAC METHANEO Activité de l’usine de (participation à la méthanisation à venir sur 19 juillet gestion de l’ent. M Mercier site de la ZAC et conditions 2013 Bordères d’utilisation du biogaz Méthanisation) produit Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 22/62 Statut, rôle de la SAFER et 19 juillet SAFER M Sarraméa modalités d’intervention 2013 pour le compte de la CAGT Représentant du compte de propriété Position à l’égard de 23 août n°3 destinataire de la M ADER l’expropriation de ses 2013 notification le 20 juillet terrains 2013 Modalités de contrôle des 3 ICPE et non ICPE en matière septembre UT DREAL Tarbes M CHAUGNY de respect de 2013 l’environnement

A ces entrevues, communications téléphoniques ou électroniques s’est ajoutée une recherche documentaire pour appréhender plus précisément les aspects liés à la pratique agricole et à ses fondements, à la notion d’expropriation, à la production de biogaz pour un réseau de chaleur, au raccordement au réseau GRDF, au SCOT de Tarbes-Lourdes- Ossun, aux orientations budgétaires de la CAGT….

OBSERVATIONS FORMULEES PAR LE PUBLIC :

Le registre a été visé le 23 mai 2013 et complété d’un classeur regroupant les pièces jointes papier (observations adressées par courrier ou annexes d’observations enregistrées sur le registre) et les pièces jointes électroniques (observations ayant transité par la messagerie puis ayant été imprimées) avant son ouverture par mes soins. Ont ainsi pu être recueillies :

Liste des annotations directes sur le registre d’enquête :

Ordre Date Enquête d’ann ajout au de Nom du requérant Adresse du requérant otat° registre rattache mt 1 Mme Viviane BOURDIEU 2 rue A. Fleming -Tarbes 26/06/1 Parcella SAYOUS 3 ire 2 Mme Yvette DUPONT 75 rue du maquis de - 26/6/13 Parcella Tarbes ire 3 Mme Marie-Germaine 7 rue Victor Hugo – Bordères sur 26/6/13 Parcella PERISSIE l’Echez ire 4 Mme Madeleine FATTA 10 rue du Pic du Midi – Bordères 26/6/13 Parcella TAUZIA ép. ABADIE sur l’Echez ire 5 M. Jean BESSO héritier de 11 rue T. Gautier – Bordères sur 26/6/13 Parcella Mme DHUGUES ép. l’Echez ire BESSO héritière de M. DHUGUES F. 6 Mme Solange GUINLE Rue des Garennes- Bordères sur 26/6/13 Parcella pour son fils Nicolas l’Echez ire 7 Mme Marie Claire 3 av. des sports –Bordères sur 6/7/13 Parcella Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 23/62 CLAMEN au nom de l’Echez ire Mme Julienne CLAMEN 8 M. Michel CLAMEN 10 rue Pasteur –Bordères sur 6/7/13 Parcella l’Echez ire 9 Mme Christine GRISEL 20 av. Pierre Brossolette – 33 110 6/7/13 Parcella Née LAGLEYZE LE BOUSCAT ire- DUP 10 M . Léon SALLES 7 imp. Des Puyots- 6/7/13 Parcella ire 11 Mme Marie Thérèse 10/7/13 Parcella DAVERAN pour M. Jean ire et Mme Louise -DUP DAVERAN 12 Mme MANESCAU Bordères sur l’Echez 10/7/13 Parcella ire- DUP 13 M. Guy SAINT LAURENS 20 rue de la paix – Bordères sur 10/7/13 Parcella l’Echez ire -DUP 14 M. Eric ROUMIGUIER 10/7/13 DUP 15 M . René LAFARGUE 47b av. de la Chartreuse- 10/7/13 Parcella AUREILHAN ire -DUP 16 M . Jean-Claude PERE 39 rue du Montaigu-Bordères sur 10/7/13 Parcella BAILLENG l’Echez ire -DUP 17 M. PETIT 26 rue A. Croizat – Bordères sur 10/7/13 DUP l’Echez 18 Mme Marie Christine 64 rue Pierre Sémard – Bordères 10/7/13 Parcella BARRAGAT sur l’Echez ire 19 M. Pierre FONTAN 18 rue Pasteur-Bordères sur 10/7/13 Parcella l’Echez ire- DUP 20 M. Patrick CARRERE 1 rue des Garennes –Bordères sur 26/7/13 DUP l’Echez 21 Mme Marie Claude 26/7/13 DUP BORDES 22 Mme Claudine 26/7/13 DUP TOUSSAINT 23 M. Jean Claude 53 rue pasteur – Bordères sur 26/7/13 Parcella LARBANES l’Echez ire- DUP 24 Mme Denise PONS 26/7/13 DUP 25 M. Jean CAZES Les Favières -83 160 La Valette du 26/7/13 Parcella Var ire -DUP 26 M. Alain LARBANES 1 imp. Des sentiers - Juillan 26/7/13 Parcella ire-

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 24/62 DUP 27 M. José LOURO Oursbelille 26/7/13 DUP 28 Mme Bernadette 26/7/13 Parcella DAMBAKLI ire- DUP 29 M. Gilbert MARSAN 12 rue du Corps Franc Pomiès – 26/7/13 DUP Bordères sur l’Echez 30 M.Jacques LANDOUER Chemin du Buala – Bordères sur 26/7/13 DUP pour M. Raymond et l’Echez Mme Jeanne LANDOUER 31 M. Jean Noel RENARD Lot Pic du Midi Che de St Laurent 26/7/13 Parcella pour M. Joseph et Mme –Bordères sur l’Echez ire Marie RENARD

Liste des courriers adressés sur support papier au CE ou qui lui ont été confiés lors de permanences pour adjonction au registre :

Date Enquête de N° de Adresse du Nom du requérant Type de PJ ajout au rattachemt PJ requérant registre PJ n° 1 Mme Solange Rue des Garennes- Imprimé 26/06/13 Parcellaire GUINLE pour son Bordères sur l’Echez fiscal fils Nicolas PJ n° 2 M. Robert PERE Bordères sur l’Echez Lettre 6/07/13 Parcellaire JEAN GROS -DUP PJ n° 3 M. Bernard GRUET 1 rue du Port – Lettre sur 10/07/13 DUP 92 500 Rueil modèle de la Malmaison pétition n°1 PJ n° 4 Commune de Délibération 10/07/13 Loi/Eau Bordères PJ n° 5 111 signataires Riverains et Pétition n°1 10/07/13 DUP habitants des signatures communes alentour manuscrites PJ n° 6 M. Alain 1 imp. Des sentiers - Lettre sur 26/07/13 DUP LARBANES Juillan modèle de la pétition n°1 PJ n° 7 Mme Marie- 7 rue Victor Hugo – Lettre 26/07/13 Parcellaire Germaine Bordères sur l’Echez PERISSIE

PJ n° 8 MM J. Dominique, 14 rue du Maquis Lettre 26/07/13 DUP Laurent et Eric de – MONICAT Bordères sur l’Echez PJ n° 9 Mme Sylvie 14 rue Pasteur- Lettre 26/07/13 DUP Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 25/62 LAPORTE Bordères/Echez (SCEA)

PJ n° 10 76 signataires Riverains et Pétition n°2 26/07/13 DUP habitants des signatures communes alentour manuscrites PJ n° 11 M. Jean Pierre 3 Chemin de Lapale Lettre 26/07/13 Parcellaire FORTUNA - Oursbelille DUP PJ n° 12 Mme Joëlle Rue des Garennes- Lettre 26/07/13 DUP DURON Bordères sur l’Echez PJ n° 13 M. Sébastien Rue des Garennes- Lettre 26/07/13 DUP CARRERE Bordères sur l’Echez PJ n° 14 Mme Bernardette 31 rue Anatole Lettre 26/07/13 DUP GOUSPY -Bordères sur l’Echez PJ n° 15 M. et Mme Pierre 31 rue Anatole Lettre 26/07/13 DUP LATAPIE France-Bordères sur l’Echez PJ n° 16 246 signataires habitants des Pétition n°1 26/07/13 DUP communes alentour signatures et à l’échelle dématérialis nationale ées PJ n° 17 M. et Mme Francis Chemin des Lettre 26/07/13 DUP- DULAC religieuses-Bordères Loi/Eau sur l’Echez PJ n° 18 Mme Marie Claude 17 Place de la Lettre 26/07/13 DUP BETBEZE résistance-Bordères sur l’Echez

Observations transmises par voie électronique :

Identité Date Date AR personne N° récept° Date ajout Nom du Adresse du élect. au ayant Enquête de Observat° boite au registre requérant requérant requérant ajouté rattachemt élect. enq en mairie par CE obs° au pub reg 22 rue de DUP- PJ 08/07/2 M. Jean Marc Coubertin- 08/07/20 Céline Loi/Eau élect. 1 013 RANGOLE Bordères/Echez 13 09/07/2013 GRENIER

PJ 10/07/2 M. Francis 10/07/20 Comm. DUP élect. 2 013 FONTAINE 13 10/07/2013 enquêt. PJ 11/07/2 M. Michel 12/07/20 Céline DUP élect. 3 013 MOLIA 13 12/07/2013 GRENIER Mme Parcellaire PJ 14/07/2 Christine 15/07/20 Céline -DUP élect. 4 013 GRISEL 13 16/07/2013 GRENIER

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 26/62 PJ 20/07/2 M. Anthony 23/07/20 Céline DUP élect. 5 013 JOURDAN 13 23/07/2013 GRENIER PJ 21/07/2 M. Gabriel 23/07/20 Céline DUP élect. 6 013 CASTAY 13 23/07/2013 GRENIER PJ 7 21/07/2 M. Pierre 5bis, rue Pierre Parcellaire élect. 013 LAPORTE Sémard- 23/07/20 Céline Bordères/Echez 13 23/07/2013 GRENIER PJ 8 24/07/2 Mme 5, rue Théophile Comm. DUP élect. 013 Bertranne Gautier- 26/07/20 enquêt. EMILIEN Bordères/Echez 13 26/07/2013 PJ 24/07/2 M. Patrick 2, rue de 26/07/20 Comm. DUP élect. 9 013 SABATHIE platanes- 13 26/07/2013 enquêt. PJ 08/07/2 Mme Julie Comm. DUP élect. 10 013 MAROT via enquêt. Mme Chantal 26/07/20 PALISSE 13 26/07/2013 PJ 26/07/2 Mme Maryse 26/07/20 Comm. DUP élect. 11 013 LAVIE 13 26/07/2013 enquêt. PJ 26/07/2 Pdt du SIAEP 26/07/20 Comm. Loi/Eau élect. 12 013 Tarbes Nord 13 26/07/2013 enquêt. 14 rue Pasteur- Comm. DUP- PJ 26/07/2 Mme Sylvie Bordères/Echez 26/07/20 enquêt. Loi/Eau élect. 13 013 LAPORTE (SCEA) 13 26/07/2013 Mme Sophie Comm. Parcellair MARONAUD 4 rue des artisans- enquêt. e PJ 26/07/2 (Me Farge- 31 410 Saint 26/07/20 élect. 14 013 notaire) Sulpice 13 26/07/2013 14 rue Pasteur- Comm. DUP- PJ 26/07/2 Mme Sylvie Bordères/Echez 26/07/20 enquêt. Loi/Eau élect. 15 013 LAPORTE (SCEA) 13 26/07/2013 Mme Marie- 17 place de la Comm. DUP PJ 26/07/2 Claude résistance- 26/07/20 enquêt. élect. 16 013 BETBEZE Bordères/Echez 13 26/07/2013

CLOTURE DE L’ENQUETE

Le 26 juillet 2013 à 20 heures, l’enquête publique étant achevée, le registre a été clôturé par le commissaire enquêteur, emporté avec le classeur des pièces jointes et le dossier d’enquête. Les boîtes de messagerie de la Préfecture et du commissaire enquêteur dédiées à cette consultation ont été fermées au moment de cette clôture. De son côté, la CAGT a supprimé le lien vers l’adresse de messagerie créée par la Préfecture et la possibilité de consulter le dossier d’enquête.

Il n’a pas été proposé de prolongation de l’enquête car d’une part l’affluence du public s’est concentrée lors de la dernière permanence et d’autre part une prolongation maximale d’un

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 27/62 mois aurait conduit à la fin du mois d’août, soit toujours durant la période estivale. Dans ces conditions, elle ne paraissait pas de nature à élargir l’accès au public.

4 - OBSERVATIONS FORMULEES

Les remarques ont été émises par le public sur le registre ou par le biais de courriers traditionnels ou électroniques, par l’intermédiaire de pétitions, par délibération de la commune de Bordères sur l’Echez ainsi que par le commissaire-enquêteur après examen du dossier, visite des lieux, recherche documentaire et entretiens avec le public et les entités publiques et privées consultées.

Une annotation, un courrier ou une pétition peut aborder plusieurs points correspondant à des thèmes différents. Aussi, les annotations, courriers et délibération des 50 personnes morales ou physiques qui se sont prononcées durant cette enquête publique unique ont-ils été scindés en 228 observations réparties entre les 3 objets d’enquêtes, puis au sein de 35 thèmes.

Par ailleurs, deux pétitions ont été déposées : • une pétition n°1 intitulée « Pétition conte la DUP de la ZAC Ecopac de Bordères sur l’Echez et sa création », typographiée et listant une série d’arguments plaidant contre l’utilité publique de cette ZAC

Signataires de la pétition 1

Origine des Nb de signataires Moyen d'inscription des Dates Noms signataires remarques Hors département PJ n° 08/07/2013 M. Gruet 1 courrier 3 Ancrage local avec remise en main propre majorité d’habitants au CE pendant la de Bordères et des permanence par M. communes voisines Millot, pdt de l’ADRISE, PJ n° 10/07/2013 Pétition 111 Mme Pons, rep de 5 l’UNPI et M. Lacabanne, rep du syndicat de la PPR Hors département PJ 11/07/2013 M. Molia 1 élec mail n° 3 M. Juillan PJ n° 26/07/2013 1 Larbanes courrier 6

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 28/62 Ancrage plus large lié à sa diffusion sur PJ n° 26/07/2013 Pétition internet avec environ remise en main propre 16 1/2 dans les Hautes- au CE pendant la 246 Pyrénées permanence Total 360 Elle est considérée comme l’intervention d’une seule entité et décomposée en plusieurs observations sous la mention « MM. Gruet, Molia et Larbanes et 357 pétitionnaires »

• une pétition n°2 (PJ n° 10) manuscrite, agencée comme une lettre adressée au commissaire-enquêteur, signée « Les riverains », validée par 76 personnes et qui regroupe effectivement quasi-exclusivement des habitants de Bordères sur l’Echez. Présentée sous une forme collective, elle est considérée comme l’intervention d’une seule entité : ses observations sont scindées en plusieurs items sous l’intitulé« pétition des riverains de la ZAC (76 signataires) ».

Certaines personnes sont intervenues à titre personnel puis ont signé l’une ou les deux pétitions ou ont annoté une observation reprise par voie de courrier ou envoi électronique. Après ajustement pour tenir compte de ces interventions multiples peuvent être fixés les ordres de grandeur suivants :

• 55 requérants individuels comptabilisés une seule fois s’ils se sont exprimés par différents moyens • 322 signataires de la pétition n°1 ne s’étant pas manifestés sous une autre forme • 73 signataires de la pétition n°2 ne s’étant pas manifestés sous une autre forme • Soit 450 personnes physiques ou morales

Sur la base de ces principes, un tableau synthétique (annexe n°8) classe les 228 observations relevées selon les catégories thématiques suivantes :

Enquête préalable à la DUP : 184 observations

1. Choix d’aménagement du territoire : 6 observations évoquent l’importance de la captation d’espaces agricoles et naturels, le regroupement d’ouvrages porteurs de nuisances sur le territoire de Bordères sur l’Echez et une proposition alternative d’utilisation des terrains à vocation industrielle non occupés

2. Cohérence avec documents d’urbanisme : 4 observations abordent les liens entre ce projet et le SCOT de Tarbes-Ossun-Lourdes et le PLU de Bordères sur l’Echez

3. Demande d’informations : 3 observations constituent des demandes d’informations sur le contenu du dossier ou la localisation du site

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 29/62 4. Divers : 1 observation mentionne une expérience d’expropriation antérieure à l’issue de laquelle se serait révélée la méconnaissance du monde agricole d’une personne décisionnaire

5. Impact agricole : 35 observations attirent l’attention sur la qualité agronomique et le volume des terres expropriées, la remise en cause d’un projet d’irrigation « écologique », sur la fragilisation des exploitations impactées au sens large ou plus individualisé notamment eu égard à l’évolution du marché de fournitures alimentaires et aux besoins alimentaires croissants à l’échelle extra nationale, sur la difficulté de mise en œuvre des mesures compensatoires foncières

6. Impact de l’usine de méthanisation : 17 observations s’opposent au projet d’implantation de l’usine de méthanisation du SMTD, à son process industriel en évoquant les nuisances à venir

7. Impact économique : 13 observations remettent en cause les créations d’emplois prévues, pointent les risques de pertes d’emplois ou de destruction de l’activité du centre équestre

8. Impact environnemental : 7 observations mettent l’accent sur les nuisances diverses et risques induits par cet aménagement puis par l’implantation d’activités, sur la limitation de l’empreinte carbone d’une exploitation d’élevage cultivant sur le site de la ZAC

9. Impact financier : 6 observations contestent l’utilisation de fonds publics, l’importance de l’investissement consacré à ce projet, son financier unilatéral par la CAGT notamment mis en parallèle du prix d’achat proposé

10. Impact sur la chasse : 2 observations font état de la réduction du terrain de chasse de la société de chasse de Bordères sur l’Echez

11. Impact sur valeur des biens immobiliers alentour : 4 observations font part d’une crainte de perte de valeur vénale des biens immobiliers voisins de cette ZAC du fait de son aménagement et de l’usine de méthanisation du SMTD

12. Interférence entre projet personnel et expropriation : 3 observations décrivent l’incompatibilité de cette ZAC avec des projets d’ordre économique personnels

13. Localisation de la ZAC : 15 observations traduisent l’inquiétude liée à la proximité de cette ZAC de l’agglomération tarbaise ou des riverains de Bordères sur l’Echez en raison des nuisances futures ou le doute quant à sa situation centrale au sein du département pour le traitement des déchets par l’usine de méthanisation du SMTD

14. Modalités de transmission d’informations : 14 observations regrettent l’absence de communication ou la communication tronquée des élus à propos de la ZAC et de l’usine Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 30/62 de méthanisation dans ce dossier et dans le débat public, le déroulement de cette enquête durant la période estivale, le report de précisions au cahier des charges de cession non disponible

15. Notion d’utilité publique : 2 observations marquent le scepticisme quant à l’utilité publique de ce projet

16. Opportunité de création d’un nouvelle ZAC : 15 observations critiquent la création d’une nouvelle ZAC alors que des terrains de vocation identique demeurent vacants dans l’agglomération tarbaise, qu’aucune étude mise à jour n’étaye le besoin de foncier industriel

17. Potentiel énergétique : 3 observations mettent en doute la détermination du potentiel énergétique

18. Pression foncière : 6 observations rappellent la pression foncière subie par ce secteur périurbain et l’accumulation de procédures d’expropriation

19. Taille de la ZAC : 12 observations transposent les interrogations suscitées par l’étendue et la délimitation du périmètre de la ZAC notamment à l’égard du centre équestre

20. Vocation de la ZAC : 10 observations constatent le manque de visibilité quant à la nature concrète des entreprises et activités compatibles avec la vocation d’un Ecoparc et quant à sa justification

21. Voies d’accès à la ZAC : 2 observations signalent la saturation du flux de circulation sur la rocade Nord Ouest au débouché de la route de Pau

22. ZI de Sègues Longues : 4 observations indiquent la présence d’habitations dans la ZI voisine de la ZAC et les conditions d’aménagement et d’entretien déficientes de cette ZI

Enquête parcellaire : 26 observations

1. Absence de négociation amiable préalable : 4 observations déplorent l’absence de négociation amiable préalable

2. Accord de vente : 3 observations confirment le souhait de propriétaires de donner suite à la vente de leur(s) terrain(s)

3. Demande d’informations : 1 observation correspond à une interrogation portant sur la composition du tarif d’achat proposé

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 31/62 4. Désaccord sur le prix proposé : 9 observations rejettent la proposition de tarif d’achat jugé trop faible

5. Désaccord partiel sur la vente : 1 observation signale le refus de vente d’une propriétaire indivise du compte de propriété par opposition à l’accord d’un autre propriétaire indivis

6. Modifications de coordonnées : 2 observations concernent des ajustements de comptes de propriété

7. Refus de vente : 5 observations refusent toute éventualité de vente pour des motifs divers dont l’existence d’un bâtiment artisanal, support d’une entreprise en cours d’activité

8. Transmission d’informations : 1 observation vise à porter à la connaissance de la CAGT des données sur les détenteurs d’un compte de propriété

Enquête au titre de la loi sur l’eau : 18 observations

1. Captage d’eau potable d’Oursbelille : 5 observations interpellent quant à l’impact de la ZAC sur ce captage et les modalités d’association entre porteur du projet et gestionnaire du captage

2. Impact sur la nappe phréatique : 6 observations transposent la validation du dispositif de traitement des eaux pluviales, une crainte de pollution par l’usine de méthanisation, des questionnements sur l’optimisation de l’infiltration des EP ou la détermination de la responsabilité en cas de pollution

3. Suivi qualitatif de la nappe phréatique : 3 observations appellent des précisions sur les modalités de suivi de la nappe phréatique ou acceptent les mesures prescrites

4. Traitement des eaux pluviales des parcelles privées en phase d’exploitation : 3 observations demandent l’analogie de traitement des EP et de gestion d’une pollution entre parcelles privées et voies collectives, la définition d’un échéancier d’entretien

5. Traitement des eaux pluviales durant la phase chantier : 1 observation exige que soient détaillées les mesures de prévention de pollution des sols par les matériaux et engins de chantier

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 32/62 5 –EXAMEN ET ANALYSE DES OBSERVATIONS

Les observations formulées et synthétisées sous forme de tableau ont été adressées au porteur du projet par voie électronique le 5 août 2013, puis exposées de vive voix ce même jour. Elles ont initié une série de réponses de la CAGT transmises par voie électronique le 23 août 2013 dans la journée (annexe n° 9). Compte tenu du nombre élevé d’observations, des délais de réponse du porteur de projet et de l’absence d’interlocuteurs susceptibles d’apporter un éclairage utile à cette analyse durant la période estivale, une demande de report de l’échéance du rapport et des conclusions au 12 septembre suivant a été adressée à M. le Préfet des Hautes-Pyrénées le 23 août 2013 et obtenue.

DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE ET TRAVAUX AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Depuis la jurisprudence du Conseil d’Etat du 28 mai 1971 "Ville nouvelle Est", la notion d’utilité publique d’une opération doit être définie sur la base d’une théorie du bilan mettant en balance avantages et inconvénients générés. Ainsi relevés, ils permettent de répondre aux questions fondamentales qu’un juge saisi d’un litige serait amené à se poser : • L’opération présente-t-elle un caractère d’intérêt public ? • Les expropriations envisagées sont-elles nécessaires pour atteindre les objectifs recherchés ? • La mise en balance des avantages et inconvénients penche-t-elle en faveur de l’opération notamment eu égard aux atteintes à la propriété privée, à son coût financier, à son impact économique, social, environnemental, sanitaire… ?

Cette partie du rapport va donc s’attacher à faire ressortir les avantages et les inconvénients de ce projet de ZAC en intégrant les remarques émises durant l’enquête, les réponses fournies par la CAGT et la synthèse qui en résulte pour le commissaire-enquêteur. Le tableau en annexe n°8 indique dans quelle partie de l’analyse sont traitées les observations formulées. Cette analyse bilancielle s’effectuera au travers d’une série de questionnements traitant des grands thèmes abordés pour cette DUP et pour la demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau :

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 33/62 1. La création de cette ZAC et sa localisation s’ancrent-t-elles dans une démarche élargie et cohérente d’aménagement du territoire planifié ? 2. Cette ZAC présente-t-elle un intérêt économique public ? 3. Son coût est-il justifié par les avantages attendus du projet ? 4. Le périmètre défini s’avère-t-il adapté aux objectifs recherchés… 5. sans occasionner d’interférences trop significatives sur les activités économiques pré-existantes ? 6. L’impact sur l’environnement des infrastructures de la ZAC paraît-il contrôlé ? 7. Sa vocation d’Ecoparc présente-t-elle un caractère d’intérêt public ? 8. Conduit-elle au développement d’activités garantissant un impact environnemental maîtrisé ? 9. Qu’en est-il de l’acceptation sociale de ce projet ?

Cette analyse permettra de dégager des avis sur l’utilité publique de cet aménagement en premier lieu et en second lieu sur les travaux envisagés exigeant une autorisation au titre de la loi sur l’eau. Ces avis seront formulés dans les conclusions distinctes libellées dans les documents ci-après.

1. La création de cette ZAC et sa localisation s’ancrent-t-elles dans une démarche élargie et cohérente d’aménagement du territoire planifié ?

La création d’une zone d’activités économiques dans ce secteur de Bordères sur l’Echez est inscrite de longue date dans les documents d’orientation à l’échelle supra-communale (schéma directeur depuis 1996 devenu schéma de cohérence territoriale SCOTOL approuvé en décembre 2012) et de planification à l’échelle communale (POS depuis 1999 puis PLU approuvé en 2007 et modifié en 2012) sans vocation spécifique toutefois. Les articles actuellement applicables à cette zone « Aux » dédiée aux « activités à caractère industriel, de service, d’artisanat, de stockage, de commerce, d’équipements… » constituent au demeurant le cadre réglementaire de son aménagement du fait de la suppression des Plans d’Aménagement de Zone. Cette ZAC demeure circoncise à un périmètre délimité par des structures routières (RD 935-RD 2) ou ferroviaires, situé en périphérie du centre de la commune et non adapté à une vocation d’habitat. Son emprise a néanmoins évolué au cours de l’avancement de ce document d’urbanisme en s’étendant vers l’Est et le Nord. La version en vigueur de ce PLU s’avère compatible avec ce projet, y compris l’extrémité Nord Est classée en zone N mais traitée comme un espace naturel dans la ZAC.

Cette création de ZAC vise à équilibrer l’aménagement du territoire de l’agglomération tarbaise et à dynamiser son potentiel économique tout en favorisant le développement de filières industrielles, de recherche…autour des thématiques spécifiques du développement

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 34/62 durable complémentaires des axes des autres ZAC (Bastillac Université à Tarbes, Le Parc des Pyrénées à Ibos, le Parc de l’Adour à Séméac-Soues, le Parc artisanal à Orleix).

Consacrée dès 2002 comme zone d’intérêt communautaire par les élus de la Communauté d’agglomération du Grand Tarbes en charge de la compétence « développement économique », cette ZAC a été intégrée au document d’orientation « Grand Tarbes 2020 » dès 2004 et à l’Agenda 21 (fiche 3) élaboré par cette structure à partir de 2007. A ce titre, elle figure dans les projets validés par la convention territoriale de développement 2009- 2013 signée par l’Etat, le conseil régional Midi Pyrénées et le conseil général des Hautes Pyrénées en juillet 2009. Menée depuis 2002, la procédure de création et de réalisation de cet aménagement a donné lieu à une concertation préalable opérée durant l’année 2007.

Néanmoins, durant cette période ont émergé des textes fondamentaux relatifs à la gestion des espaces naturels et agricoles et qui visent à réduire, maîtriser ou compenser l’artificialisation des sols liée à tous types d’urbanisation (dont les zones d’activités économiques) ou d’infrastructures : lois Grenelle de l’environnement 1 et 2, loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010 qui a entériné la création d’une commission de consommation des espaces agricoles relayée par la mise en place d’un observatoire national de la consommation des espaces agricoles en avril 2013, constat similaire à l’échelle européenne de mai 2011 mettant en exergue l’aggravation des risques naturels et la disparition des écosystèmes mais surtout la perte de capacité agricole. En effet l’accélération de l’imperméabilisation des sols entre 2000 et 2006 correspond à une moyenne de 80 000 ha/an soit l’équivalent d’un département tous les 7 ans au détriment des espaces agricoles pour 90 % et des terres de bonne qualité agronomique, particulièrement en région Midi-Pyrénées (source SOes et Gis sol 2010). Au demeurant, cette aspiration a été traduite dans le SCOTOTL par la préconisation d’un système de compensation foncière d’un pour un afin de contenir l’urbanisation, de conserver des zones de « respiration «. Cette recommandation concerne uniquement les nouvelles zones d’activités de communes élaborant ou modifiant leur document d’urbanisme et pour éviter les conflits d’usage ou voisinage de vocations des sols inopportun.

Par ailleurs, la localisation de cette ZAC à Bordères sur l’Echez est ressentie comme une contrainte supplémentaire pour un territoire accueillant déjà 2 stations d’épuration des eaux usées de Tarbes, des infrastructures routières à fort trafic dont la rocade Nord Ouest ouverte récemment à la circulation, le PPRT de l’entreprise NEXTER, l’expansion de lotissements d’habitation… mais sur lequel le développement d’une zone commerciale d’envergure peine à voir le jour. S’y ajoute la crainte d’implantations potentiellement génératrices de nuisances à proximité d’une zone d’habitation (lotissements de l’autre côté de la voie ferrée) ou de la zone agglomérée de Tarbes.

Enfin, les atouts qui lui sont attribués en matière de voies d’accès et de desserte sont temporisés par le trafic important constaté dans les semaines suivant l’ouverture de la rocade Nord Ouest au droit de son débouché route de Pau (concomitance d’ouverture de restaurants bordant le rond point en cause – voir article du 20 juin 2013 de la semaine des Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 35/62 Pyrénées joint à la PJ n°11). Ce trafic est néanmoins considéré comme conforme aux projections du Conseil Général et les premiers relevés comptabilisent environ 4 300 véhicules par jour en partie Nord dudit rond-point et 7500 à 8000 véhicules par jour en partie Sud. La facilité d’accès par la rocade Nord-Ouest ne peut donc s’apparenter à la fluidité d’accès garantie par une desserte autoroutière. L’interconnexion entre la RD 935 et cette ZAC en partie Nord n’est pas non plus envisagée du fait de l’ouvrage conséquent qui en résulterait. En découle une desserte principale unique au Sud par l’embranchement du rond point sur la RD 02 alors que des flux circulatoires réguliers sont envisagés vers le Nord du département (utilisation du compost des usines de méthanisation). Ces atouts sont également nuancés par la présence, dans la ZI de Sègues Longues, de maisons d’habitations en bordure des voies secondaires de desserte de la ZAC susceptibles de subir les nuisances liées à l’augmentation de trafic routier.

L’intégration de cette ZAC Ecoparc dans les documents d’orientation et de développement territorial supra-communaux ou de planification communaux date effectivement des années 1990 ou du début des années 2000 selon les documents ; validée par les élus successifs, elle vise à équilibrer l’aménagement des pôles d’activités au sein du territoire communautaire, à créer une dynamique économique autour de la thématique du développement durable afin que l’agglomération tarbaise constitue une alternative à la puissante agglomération toulousaine en matière d’attractivité économique. L’étendue de son emprise engendre toutefois une artificialisation des sols conséquente opposée aux préconisations actuelles de sauvegarde des espaces naturels et agricoles. Par ailleurs, elle est prévue dans un secteur perçu comme déjà fort contraint et aux atouts fragiles.

2. Cette ZAC présente-t-elle un intérêt économique public ?

Au regard de son inscription dans les orientations d’aménagement de la CAGT validées par l’Etat et les collectivités locales régionale et départementale, la création de cette ZAC est censée satisfaire le besoin de constituer un potentiel de terrains industriels aménagés par anticipation, à l’attention de tout entrepreneur désireux de s’établir dans l’agglomération et impulser ainsi une dynamique économique.

Or, aucune donnée confortant la logique de constitution de cette réserve foncière viabilisée ne figurait dans le dossier : ni recensement mis à jour des espaces cessibles disponibles dans l’agglomération, ni évocation de demandes d’installation d’unités industrielles, artisanales et/ou commerciales adaptées à la vocation écologique de cette ZAC, aucune statistique portant sur un rythme d’implantation prévisionnel, portant sur le calcul des 700 créations d’emplois évoquées à l’aune des expériences abouties…

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 36/62 Par ailleurs, les entreprises qui ont pris place dans la ZAC du Parc des Pyrénées d’Ibos proviennent déjà de l’agglomération pour nombre d’entre elles ; ce type de transfert conforte les emplois existants mais en initie moins de nouveaux (150 sur 600 recensés sur le Parc des Pyrénées).

Au cours de cette enquête, il a également été fait mention de l’existence de « friches » industrielles privées ou publiques, détenues par des communes (ou d’autres structures intercommunales) ou destinées à des PME-PMI disséminées dans l’agglomération ou le département, notamment dans la ZI de Sègues Longues voisine (salle St Jean, ancien bâtiment EDF ou France Télécom). Au sein de cette dernière, le manque d’entretien, d’occupation de tous les lieux, de développement de la totalité de la ZAC de 1967 englobant la partie actuellement construite augmentent ce sentiment de manque de vitalité de ce territoire. Les projets qu’initie la CAGT ou auxquels elle participe (ZAC Pyrénia au sein de la zone aéroportuaire, Parc des Pyrénées d’Ibos, Parc de l’Adour à Séméac Soues) sont également connus et perçus comme des espaces d’envergure dévolus à l’aménagement industriel et commercial sans que leur vocation spécifique soit bien appréhendée. La ZAC du chemin de Cognac est également citée. Ainsi, un véritable « vivier » de bâtiments et terrains à vocation industrielle serait a priori disponible et à urbaniser en priorité avant toute nouvelle artificialisation de sols naturels. Un constat similaire a dû être fait en amont du SCOTTOL approuvé fin 2012 car il impose une étude d’opportunité préalable à toute création de zones d’activités économiques ; elle est toutefois limitée aux futures ZAC non décrites dans ce document d’orientation.

D’autre part, des propriétaires se sont révélés enclins à mettre en œuvre directement et personnellement une activité économique sur leur terrain, projet empêché par l’expropriation amorcée.

Enfin, le contexte économique s’est dégradé depuis la déclaration d’intérêt communautaire de cette ZAC en 2002 mais ses caractéristiques sont demeurées identiques en dehors d’un phasage d’aménagement entre les parties Ouest et Est sans précision de délai.

L’ensemble de ces circonstances a engendré la contestation de l’opportunité de réaliser une nouvelle ZAC, le doute quant à sa capacité à offrir 700 véritables nouveaux emplois, une impression de gaspillage de terres agricoles et de deniers publics, la crainte de voir les emplois existants dérivant des activités présentes sur le site remis en cause…

En fait, des éléments communiqués par la CAGT, il ressort que ces différentes zones d’activités recouvrent bien des secteurs d’activités différents : • Dans la ZAC du Parc Pyrénées d’Ibos, les secteurs 1 et 2 sont dorénavant totalement occupés par des entreprises du secondaire et du tertiaire sans thématique marquante ; le secteur 3 ne dispose plus que de 16.7 ha cessibles. • De son côté, la réalisation de la ZAC de Soues-Séméac s’est axée sur la reconstruction de l’usine d’Alsthom en partie Nord et sur le développement commercial (Hypermarché Auchan- Leroy Merlin-Galerie marchande…) et tertiaire Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 37/62 de la partie Sud. Tributaire d’une décision de la Commission Nationale de l’Aménagement Commercial obtenue en 2012, le développement de ce volet commercial n’est pas encore amorcé sur le terrain. En revanche, les disponibilités foncières s’élèvent à 1,66 ha disponibles immédiatement (dont 50% en industriel artisanat et 50% tertiaire), 1,42 ha disponibles à horizon de 3 à 5 ans (dont 100% en tertiaire), et 1,7 ha disponibles au-delà de 5 ans (dont 100% en industriel artisanal) en partie Nord et 8,5 ha disponibles au-delà de 5 ans dont 3,5 ha en tertiaire et 5 ha en artisanat /industriel (sous réserve des résultats archéologiques. Les présomptions sont fortes pour 3,5 ha d’industriel/artisanat. • Quant à la ZAC de Pyrénia, elle dépend d’un syndicat mixte et s’oriente totalement vers le domaine des activités aéronautiques sur une surface de 190 ha dont 55 dans un premier temps.

S’agissant du calcul des 700 emplois créés, il est présenté comme étant calqué sur une moyenne issue des zones d’activités développées à l’échelle locale et nationale et intègre une part d’emplois transférés ; il est précisé que ce type de transfert conforte l’emploi et se révèle synonyme de croissance.

Au-delà du principe d’aménagement du territoire anticipé de l’Ecoparc validé par les élus et transcrit dans les documents d’orientation, les données initiales du dossier n’ont pu étayer clairement son opportunité ou à tout le moins l’opportunité de son aménagement dans l’échéancier planifié. Des données complémentaires sont venues conforter ce projet mais il y manque un inventaire du foncier à vocation industrielle disponible dans l’agglomération mettant en exergue les spécificités de chacun de ces pôles, le distinguo entre transfert et créations d’emplois… D’une manière générale, il peut être regretté que la gestion dispersée de l’action économique par différentes collectivités locales, leurs établissements ou des entités privées aboutisse au maintien de « friches » en parallèle de la création de nouvelles zones dédiées dans des secteurs resserrés.

3. Son coût est-il justifié par les avantages attendus du projet ?

Le coût de l’aménagement de cette ZAC est prévu pour un montant de 20.85 millions d’euros HT pour 75 ha, soit un ratio de 28 euros HT le m2 ; cet engagement s’avère conforme à la moyenne régionale (étude de 2004 actualisée) et cohérent, d’autant qu’il comprend un surcoût lié aux mesures de protection environnementales mobilisant du foncier non cessible. 61 % du coût total est effectivement destiné aux travaux. Son financement assumé en majeure partie par la CAGT (subvention de 500 000 euros TTC au titre de la convention territoriale 2002-2006, rien au titre de la convention 2009-2013, à définir au titre de la prochaine convention) se décompose en une subvention de 7.7 millions d’euros échelonnée à hauteur de 770 000 euros par an pendant 10 ans. Elle constitue la charge résiduelle du coût total et représente l’équivalent de 4.5 % du budget Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 38/62 d’investissement communautaire 2013 (P. 34 du dossier de DUP). Cette proportion paraît raisonnable au regard de l’importance du projet de l’Ecoparc dans la planification d’aménagement du territoire de l’agglomération. Les 13 millions restants émanent de la vente progressive des surfaces aménagées.

Ces dépenses seront contrebalancées par le paiement de la contribution économique territoriale (CET-ancienne taxe professionnelle) des entreprises à venir pour la CAGT (sauf si l’exonération est votée) et de la taxe foncière bâtie pour la commune d’accueil. Pour financer cette opération, l’endettement envisagé de 9.1 millions induira un ratio d’endettement de 32 % pour un ratio national qui serait de 58 % pour les communautés d’agglomération. Ces données illustrent la priorité accordée au développement de cette zone dans le budget communautaire ; l’action économique globale captait déjà 64 % du budget d’investissement de la CAGT en 2011.

A contrario, ce financement majoritairement assuré par la CAGT intensifie son poids, le désigne comme un investissement peu économe des deniers publics principalement pris en charge par les contribuables de l’agglomération tarbaise pour la partie résiduelle alors que certains d’entre eux font partie des propriétaires expropriés et jugeant le prix d’achat insuffisant ; ils en conçoivent un sentiment de « double peine ». Au demeurant, un compromis délicat est recherché entre le coût de l’opération supporté par les contribuables et les montants ajustés d’indemnités principales et accessoires proposés aux propriétaires et bénéficiaires de droits réels. Enfin et surtout, le remboursement des 13 millions par la vente de terrains ne peut faire l’objet d’aucune projection, d’aucune certitude car aucun projet de cession et/ou construction n’est identifié à ce jour si ce n’est, en filigrane, le projet d’usine de méthanisation du SMTD. Toutefois, sa vocation de l’ordre du service public limite son imposition au titre de la CFE et son coût intrinsèque important de 46 millions d’euros est également perçu négativement.

La justification du coût annoncé est difficile à appréhender. Il s’agit d’un projet initié de longue date, inclus dans une politique générale de soutien et de développement de l’activité économique et qui induit un investissement conséquent du ressort des compétences de la CAGT. Pour sa part, la valeur sociale de la dynamique économique ne peut être quantifiée surtout en l’espèce, du fait de l’absence de projets concrets et donc de capacité à se projeter. Un faisceau d’indices semble accréditer la lourdeur de l’investissement, étalé dans le temps néanmoins et sa concentration sur des contribuables localisés (en absence d’éléments sur d’éventuelles subventions). Ce projet constitue donc un pari sur l’avenir dont le coût ne sera justifié qu’en cas de réelles implantations d’entreprises génératrices de recettes fiscales et de créations d’emplois.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 39/62 4. Le périmètre défini s’avère-t-il adapté aux objectifs recherchés…

L’emprise de cette ZAC couvre 75 ha dont 11 accueillent d’ores et déjà des entreprises parmi lesquelles un centre de traitement des déchets verts et une déchetterie : le reliquat cessible s’avère de 64 ha, soit une taille en adéquation avec les autres zones d’activités de l’agglomération ( Parc des Pyrénes à Ibos : 86 ha - Parc de l’Adour à Séméac/Soues : 100 ha). Elle englobe la partie du périmètre de la ZAC de Ségues Longues créée en 1967 par la commune pour l’implantation de la zone industrielle du même nom et non encore aménagée et s’est étendue vers le Nord et l’Est au gré des documents d’urbanisme successifs. Elle vient désormais s’accoler aux infrastructures routières à l’Est et au Sud et ferroviaire à l’Ouest et à la limite communale Nord de Bordères sur l’Echez. Des entreprises y exercent déjà leurs activités sur une surface de 11 ha et l’environnement se prêterait peu au développement d’une zone d’habitat.

Toutefois, aucun argument ne corrobore l’adéquation de l’emprise de 75 ha aux objectifs recherchés de dynamique économique, notamment en regard de l’absence d’implantations projetées. L’étendue de cette surface est citée à plusieurs reprises par le public qui n’en saisit pas la légitimité. La superficie de cette ZAC est en outre prélevée sur des terrains de bonne qualité agronomique cultivés, dans un secteur péri-urbain soumis à une forte pression foncière et sur lequel plusieurs prélèvements d’espaces naturels et agricoles ont déjà été opérés à des fins diverses : ZI de Ségues Longues dans les années 1960, rocade Nord-Ouest, stade (projet), zones d’habitat, Aire d’alimentation et de captage du captable d’eau potable d’Oursbelille. Vient s’y greffer la recherche de terrains agricoles à titre compensatoire pour des opérations impactant cultures et élevages dans d’autres secteurs et dont la mise en œuvre a précédé celle de la ZAC Ecoparc. L’importance de cette emprise et l’absence de visibilité ont interpellé le public qui s’est ponctuellement prononcé en faveur d’un phasage de la DUP et non de l’aménagement. Rien ne motive non plus la nécessité de prolonger son emprise vers la partie Nord qui s’avère la plus éloignée des infrastructures routières de desserte et la plus homogène en matière de culture agricole (partie intégrante d’un ilôt foncier cultivé et irrigué plus grand qui est relié au siège d’exploitation). Dans le même ordre d’idées, la frange végétalisée en bordure de la RD 935 et l’application de l’amendement Dupont impliquent que l’effet vitrine à l’égard des usagers de la route ne sera pas recherché. Dans ces conditions son étalement jusqu’aux limites de la RD 935 n’apparaît pas indispensable.

La taille de l’Ecoparc parait a priori d’une envergure similaire aux autres ZAC communautaires dans un secteur validé par les documents d’orientation et de planification et accueillant déjà certaines activités relevant de la thématique écologique retenue. Toutefois les 64 ha nouvellement mobilisés sont à mettre en balance avec l’absence d’implantations projetées, la pression foncière exercée sur ce secteur péri-ubain en

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 40/62 raison de la superposition d’opérations artificialisant des terres ou les prélevant à titre compensatoire, le manque de justification de son emprise en parties Nord et Est ; la portée de la dynamique économique recherchée s’en trouve nuancée.

5. sans occasionner d’interférences trop significatives sur les activités économiques pré-existantes ?

Les entreprises présentes dans le périmètre de la ZAC ne sont pas affectées par la procédure d’expropriation et conservent la maîtrise de leur assiette d’implantation.

En fait, l’impact de l’aménagement des infrastructures de cette zone est supporté par les 7 exploitants (dont certains sont parallèlement propriétaires) cultivant sur ce site dans des proportions variables, ainsi que par le centre équestre en partie orientale et un artisan au Sud. Afin d’en déterminer la portée, une étude d’impact agricole a été demandée à la Chambre d’Agriculture, réalisée et jointe à l’étude d’impact générale : y sont identifiés 74 ha de terres travaillées par des agriculteurs de + de 60 ans dont 53 ha par ceux de + de 65 ans sur le territoire des communes d’Oursbelille, Bordères sur l’Echez et Ibos. La perte de 55 ha des Surface Utile Agricole pourrait donc théoriquement être compensée, ainsi que le réclame l’ensemble des exploitants. La CAGT a donc conclu une convention avec la SAFER à la fin de l’année 2012, a rencontré les principaux exploitants et envisage une possibilité de maintien de la mise en culture des terrains en fonction du phasage programmé (Phase 1 : partie Ouest et Phase 2 : partie Est) et du rythme d’urbanisation des parcelles.

Les démarches engagées sont louables mais se heurtent à de nombreuses réalités de terrain ou de gestion du foncier agricole.

En premier lieu, l’impact agricole de ce projet a constitué la préoccupation majeure du public lors de cette enquête (35 observations) mais à des degrés d’implication différents. Elle s’est échelonnée d’une position de principe locale ou plus globale à un enjeu personnel, familial, économique et donc précisément motivé.

De prime abord, un constat unanime concerne la qualité agronomique des terres expropriées particulièrement en partie Est (jusqu’à 150 quintaux/ha).

Les remarques de portée générale ont eu trait à : • l’augmentation de la demande alimentaire mondiale contraire à la captation de terres agricoles

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 41/62 • l’artificialisation croissante des terres en France et notamment en zone périurbaine • la mise à mal d’une profession en pleine mutation (contraintes sanitaire et écologique croissantes, soumission au marché imposant l’expansion des terres cultivées pour rester compétitif) • • Puis, à titre plus personnel, 5 de ces exploitants se sont exprimés vivement pour s’opposer : • à la réduction de leur potentiel agricole (de 0.6% à 16.4 % de leur SAU selon l’étude d’impact mais proportions supérieures évoquées par les intéressés) et donc de leurs recettes d’exploitation. L’étude d’impact relate des valeurs relatives de 16 % de la SAU totale pour Mme Laporte et Mme Betbèze, 11 % pour M. Fortuna et 7 % pour M. Layerle. Toutefois, M. Layerle ne s’est prononcé à ce propos et les terres de Mme Betbèze s’avèrent gelées. • au déséquilibre de leurs charges d’amortissement • à la dépréciation des investissements réalisés pour irriguer les terrains du site • à la fragilisation de leur autonomie fourragère pour les éleveurs induisant un surcoût d’achat de paille et de fourrage • à la remise en cause d’un projet d’irrigation économe en eau et électricité (voir EI agricole carte 5) • à l’annulation d’un contrat de mesures « agro-environnementales » engendrant le remboursement d’aides perçues • à la difficulté de transmission de l’exploitation ainsi amputée aux descendants • à l’atteinte d’un îlot foncier homogène en « pied » du siège d’exploitation • à l’éloignement des terrains proposés en compensation • au licenciement éventuel de leur(s) employé(s) généré par la baisse d’activité • à l’accumulation de procédures d’expropriation dans ce secteur grevant leur avenir

La carte ci-dessous illustre les superficies de SAU captées par ce projet auprès de ces 7 exploitants.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 42/62 Mme Betbèze M. Fortuna

Mme Laporte M. Fréchou

MM Monicat

MM Layerle et Crampe

M. Fontan

En second lieu, les mesures compensatoires envisagées ont été engagées fin 2012 via une convention conclue avec la SAFER pour la recherche de foncier disponible alors que ce projet était amorcé de longue date. Cet engagement tardif s’est effectué dans un contexte de forte demande de foncier agricole en vue de réduire l’impact d’autres opérations (acquisition du périmètre rapproché du captage d’eau potable d’Oursbelille, projet de

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 43/62 construction du barrage de l’Ousse, aménagement foncier et forestier lié à la rocade Nord Ouest…). En outre, la SAFER qui œuvre pour ces autres projets « rivaux » pour le compte de différentes entités publiques exerce en parallèle un rôle de régulation, de maîtrise des coûts des terres agricoles et préempte sur ce type de terres si les circonstances l’imposent. Elle ne dispose donc pas de toute la latitude nécessaire à une négociation propice à l’acquisition des terrains cultivés par des agriculteurs proches de la retraite ; le potentiel de 53 ou 64 ha évoqué ci-dessus demeure théorique. De ce fait, aucun aboutissement ou engagement concret ne sont évoqués dans le dossier ou les échanges avec le porteur de projet.

En troisième lieu, la notion de phasage de l’urbanisation de la ZAC et donc de maintien de l’activité agricole dans l’intermède n’offre qu’un intérêt temporaire et obère tout visibilité, gestion à long terme et capacité de transmission de l’exploitation ; elle constitue une mesure utile mais pas une compensation à part entière.

A ces impacts affectant l’activité agricole au sens strict, s’ajoutent les incidences du projet sur l’activité d’un artisan et d’un centre équestre. M. Guinle, charpentier, a en effet signalé la présence de son bâtiment artisanal sur la parcelle AD 216, accessible depuis la ZI de Ségues Longues. Son expropriation ne paraît pas judicieuse pour une zone à vocation économique.

Quant au centre équestre situé à l’extrémité Sud Est, il mérite que soient précisés certains points : • en 2009, soit au cours du processus de création de la ZAC, M. et Mme Gonzales et Mlle Marot représentant par ailleurs 4 personnes morales ont acquis des terrains hors et dans le périmètre de la ZAC (périmètres lie de vin sur plan ci-après) et ont conclu un bail emphytéotique avec l’indivision ADER (compte de propriété n°3) pour d’autres terrains (périmètres en bleu sur plan ci-après). Les acquisitions visaient à rénover la villa « Corina » pour la transformer en gîte et en domicile pour M. et Mme Gonzales, réhabiliter un logement pour en faire son domicile pour Mlle Marot, créer un centre équestre sous forme associative (Team Julie), engager des travaux importants pour construire un manège, aménager une carrière et pratiquer une activité d’élevage à petite échelle. Le bail emphytéotique porte sur des parcelles accueillant les 15 paddocks en partie Sud et un pâturage pour les chevaux de propriétaires hébergés par le centre équestre en partie Nord • le centre équestre fonctionne depuis 2009 sous la houlette de Mlle Marot et impulse une dynamique sportive, de loisirs et pédagogique, voire sociale non négligeable : participation de 200 adhérents dès 2012, 3 emplois, des activités équestres élargies (bébés cavaliers dès 18 mois, accompagnement pour la participation d'adhérents aux compétitions, équithérapie pour personnes handicapées et enfants autistes, accueil de centres aérés, d'écoles... • ce projet a bénéficié du soutien financier du HPTE et de la Région Midi Pyrénées • les deux activités sont liées car le gîte, agréé par la Direction régionale de la jeunesse et des sports pour l'accueil de colonies et classé en gîte City Break Premium cherche à attirer une clientèle de petits groupes d’enfants (11 couchages) Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 44/62 pour des stages orientés vers le monde du cheval et le centre équestre a besoin de l’espace des paddocks et de la pâture. L'inclusion de ces terrains dans le périmètre de la ZAC remettrait donc en cause la viabilité de ces deux activités et déstabiliseraient gravement les porteurs de ces projets, notamment Mlle Marot, âgée de 28 ans, qui a investi sur le long terme pour cette activité et envisageait même de l’étendre • Ce centre s’avère une activité économique à part entière et ne devrait pas être mise à mal par la création d’une ZAC censée créer de l’emploi. De ce point de vue, l’entreprise Salaberry (DSL) implantée en 2008 dans la ZAC n’a pas été concernée par les mesures d’expropriation et conserve ainsi la maîtrise de son terrain d’assiette. Si la SCI MAJU, support du centre équestre ne dispose pas de la propriété des terrains AD 73-74-80-81-82 et 131, elle bénéficie en revanche d’un bail de 99 ans qui traduit bien la volonté des propriétaires de voir perdurer cette activité ainsi que l’unité de l’îlot foncier initial

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 45/62 Situation des terrains participant à l’activité du centre équestre

Pâture des chevaux laissés à demeure ou d’élevage : Terrains acquis hors de la ZAC et dans le périmètre de la ZAC (AD 72)

Pâture des chevaux laissés à demeure ou d’élevage Terrains faisant l’objet d’un bail emphytéotique avec l’indivision ADER (AD 73-74)

15 Paddocks : Terrains faisant l’objet d’un bail emphytéotique avec l’indivision ADER (AD 80-81- 82-131)

Bâtiments, équipements du centre équestre et gîte : Terrains acquis hors de la ZAC

Emprise partielle de la ZAC en partie Sud Est

L’impact majeur de ce projet concerne l’activité agricole (cultures céréalières et élevage) mobilisant 55 ha de Surface Agricole Utile au sein du périmètre, ainsi que le centre équestre situé à son extrémité Sud Est. Aucun siège d’exploitation n’y est incorporé et le porteur du projet, après étude d’impact agricole, a souhaité donné suite à la demande généralisée de compensation foncière en Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 46/62 passant une convention avec la SAFER pour l’acquisition de terres de « remplacement ». Un phasage de l’opération en 2 temps permettrait en outre l’adaptation de la mise en œuvre opérationnelle pour laisser l’usage de la terre aux exploitants tant que l’aménagement des parcelles cessibles n’est pas amorcé. Toutefois, la mise en pratique de cette mesure louable mais tardivement mise en œuvre se heurte à la pression foncière d’un secteur péri-urbain très sollicité, à la juxtaposition de recherches de ces terrains à visée compensatoire par différentes entités et aux missions de régulation et de maîtrise des prix du foncier de la SAFER qui font obstacle à des « acquisitions » auprès d’agriculteurs proches de la retraite. Au demeurant, il n’était pas fait mention d’une réserve foncière constituée dans ce cadre au moment où l’enquête publique a eu lieu. L’impact est donc susceptible de demeurer notable pour 2 propriétaires exploitants dont un en partie Nord du fait de la continuité de l’îlot foncier affecté avec son siège d’exploitation situé à Oursbelille, au Nord Ouest du site de la ZAC (M. Fortuna). S’agissant du centre équestre, la notion d’échange de terrains ne fait pas sens. L’expropriation de l’assiette des paddocks et pâture, même si elle ne devient effective qu’à long terme, remet en cause la viabilité du centre équestre et, par ricochet, du gîte aménagé dans la villa Corina voisin, focalisé sur des séjours à thème équestre. La réduction du périmètre de la ZAC au Nord et à l’Est limiterait ces impacts et les besoins fonciers agricoles compensatoires. Si la SAFER parvenait tout de même à procurer des terrains à l’entité expropriante, ils pourraient ainsi être répartis sur les autres exploitants, particulièrement en faveur de Mme Laporte et M. Fortuna. Un engagement confortant les mesures compensatoires pourrait être pris en ce sens.

6. L’impact sur l’environnement des infrastructures de la ZAC paraît-il contrôlé ?

Cette expropriation s’est fixé pour objectif l’aménagement des infrastructures de la ZAC : routes, viabilisation, réseau de collecte et de traitement des eaux de pluie, aménagements paysagers… A cette occasion, les impacts sur l’environnement naturel végétal et animal, sonore, aérien, hydrologique, patrimonial, industriel… ont été extrapolés à partir d’un diagnostic de l’existant. Ces études présentent l’avantage de l’adéquation aux conditions actuelles car elles ont été effectuées dans un délai récent resserré.

En sont déduites des mesures de prévention, réduction ou compensation en phase chantier et exploitation : • Ajustement du tracé des voies internes pour conserver un maximum de grands arbres et de tronçons de haies existants • Déplacements de 2 stations de mousse fleurie pour les sauvegarder, en collaboration avec le conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi- Pyrénées (demande de dérogation à déposer)

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 47/62 • Maintien sur site des portions de chênes abattus abritant le Grand Capricorne • Adaptation des phases d’abattage et d’arrachage des végétaux au cycle de repos biologique et limitation de l’éclairage nocturne durant les travaux afin de ne pas perturber les chauve-souris • Conservation de l’arbre de nidification du couple de Milan noir sur site et d’alignements d’arbres sur le terrain de Bours accueillant le centre aéré de Tarbes (par convention avec la CAGT) afin de procurer un milieu naturel d’accueil pour ces rapaces • Plantation de haies, bosquets et de prairie extensive fauchée tardivement au sein des aménagements collectifs et des parcelles privées à titre de compensation des haies et arbres détruits • Prescription de mesures de limitation de bruit pendant le chantier et de mesures constructives et de déplacements (transport collectif favorisé) afin contenir les nuisances sonores perçues • Insertion de contraintes d’implantation des bâtiments à venir pour abaisser leur sensibilité au bruit émanant des axes routiers dans le cahier de charges de cession • Réduction des émissions lumineuses nocturnes pour respecter l’observation de la réserve internationale du ciel étoilé du Pic du Midi • Mise en place d’un réseau de collecte des eaux pluviales de ruissellement des voies collectives et création de bassins de rétention, traitement, infiltration au Nord du site • Suivi de la qualité de la nappe phréatique via 3 piézomètres implantés en amont (secteur sud) et en aval (secteur Nord Ouest) de la ZAC et analyse des eaux par le porteur du projet selon une fréquence à définir avec transmission des résultats au SIAEP de Tarbes Nord pour être intégration dans le PAT • Neutralisation des facteurs favorisant les matières en suspension ou la pollution des eaux souterraines par des résidus de travaux nocifs en phase de chantier

L’autorité environnementale (DREAL) a relevé des éléments dans son avis du 7 juin 2013 et l’UT DREAL dans un avis du 23 mai 2013. Les principaux points d’achoppement résidaient dans les modalités de gestion des eaux pluviales, la méthodologie d’inventaire des cycles biologiques des espèces, l’absence de transcription des mesures réductrices ou compensatoires pour les milieux naturels, la nécessité de suivi de l’impact sonore de la voirie secondaire à l’Est, la poursuite de la réflexion sur les filières d’énergie renouvelables bois énergie et géothermie et enfin l’intégration paysagère du projet perceptible du Nord et dans l’enceinte de la ZAC (pas de prescriptions architecturales et paysagères à ce stade de la procédure). Pour l’UT DREAL, la prise en compte du passage de deux conduites de gaz doit se traduire dans le dossier par l’édiction des 3 zones de dangers relatives aux effets d’une rupture de l’ouvrage et de l’inflammation du gaz rejeté, de la densité d’urbanisation admise en zone de risques létaux et de la mention de dispositions réglementaires d’interventions sur des réseaux à proximité d’ouvrages d’énergies. Le porteur de projet a répondu à ses observations dans un mémoire en réponse établi en juin 2013 (voir annexe n° 9). Enfin, ce site a donné lieu à un diagnostic au titre de l’archéologie préventive en cours d’analyse par l’Institut National de Recherches d’Archéologie Préventive (INRAP) et la Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 48/62 Direction des Affaires Culturelles n’a donc pas encore pris position sur l’opportunité de fouilles selon les phasages pré-établis.

De son côté, le public s’est faiblement prononcé sur l’impact des infrastructures de cette ZAC sur l’environnement. Sont évoquées l’atteinte globale à l’environnement notamment liée à l’urbanisation de terres naturelles, une proposition alternative d’utilisation des terres en jardins maraîchers, le gain de rejet de CO2 induit par une exploitation agricole. Peuvent y être adjointes les remarques rattachées à l’impact sur la chasse qui rappellent l’amoindrissement progressif du territoire de chasse à Bordères sur l’Echez (évocation lors de la concertation préalable de 2007 pour le petit gibier en particulier) alors même que les territoires communaux voisins ne dépendent pas de la même société de chasse. Les aménagements paysagers bordant la ZAC pourraient compenser une partie des effets négatifs appréhendés.

En fait, les craintes manifestées clairement relevaient des nuisances éventuelles des unités industrielles futures de la ZAC (voir question n° 8 ci-dessous).

Néanmoins, les thèmes du traitement des eaux pluviales, du suivi de la nappe phréatique afin de préserver la qualité des eaux du captage d’Oursbelille, situé au Nord Ouest et classé parmi les 500 captages nationaux vulnérables ont cristallisé des doutes et demandes de précisions, en sus des remarques de portée générale.

Pour le traitement des eaux pluviales, le dispositif décrit pour l’enquête diligentée au titre de la loi sur l’eau n’est pas remis en cause. Il prévoit la collecte, la rétention, le traitement des eaux pluviales de ruissellement des voies collectives, leur régulation par infiltration dans la nappe afin de limiter son engorgement en cas de fortes pluies, la rétention des eaux ponctuellement polluées avant leur traitement, la garantie d’une « réserve » de terre végétale affinant leur épuration avant écoulement dans la nappe. Ce dispositif est mis en œuvre par la CAGT pour les parties collectives et bien imposé aux aménageurs/constructeurs des parcelles privées mais par l’intermédiaire d’un cahier des prescriptions environnementales et architecturales en cours de rédaction et non fourni au stade de l’enquête publique. Par ailleurs, l’impossibilité d’anticiper le découpage parcellaire et le volume des rejets d’EP, la topographie plane du site, la hauteur de la nappe souterraine, le coût induit, le rejet dans le milieu naturel souterrain ont amoindri l’intérêt ou franchement empêché une gestion mutualisée des EP (par exemple une répartition de quelques bassins gérés par la CAGT, ou par un prestataire désigné à cet effet, recueillant l’ensemble des EP) qui aurait garanti la mise en œuvre des équipements prescrits et le suivi de la qualité des eaux souterraines au droit du rejet. Pour les IPCE à venir, un contrôle sera effectué par le service de police des entreprises (DREAL) mais la question reste en suspens pour les entreprises non visées par la nomenclature ICPE. Les équipements individuels de traitement des EP seront également disséminés au sein de la ZAC sans que leur coût puisse être abaissé par le jeu des économies d’échelle procurées par une mutualisation de ces dispositifs et nécessiteront, chacun, une procédure au titre de la loi sur l’eau.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 49/62 Ensuite, ont été demandées et confirmées ou obtenues : • la transposition des modalités de traitement des EP des parcelles privées selon un processus identique à celui des EP de ruissellement des voiries collectives, sauf si de dispositions réglementaires différentes sont imposées au titre des ICPE (P 46 et 47 du dossier DLE) • la participation d’un membre de la CAGT aux comités de pilotage du PAT du SIAEP de Tarbes Nord • la mise en place de matériaux et de végétaux filtrants en fond de bassin d’infiltration si la nappe s’avère trop haute par rapport à son fond • les conditions d’intervention des pompiers en cas de pollution des EP de ruissellement sur voiries après alarme, fermeture du bassin étanche et traitement de la pollution des eaux (élément fourni à l’oral au commissaire-enquêteur et non retranscrit à l’écrit)

En revanche, n’ont pas été indiqués par le porteur du projet : • les modalités et fréquence d’entretien et de curage • l’engagement d’installer des alarmes en cas de trop plein des bassins • la définition des mesures de traitement des EP en phase chantier, soit avant l’installation du dispositif complet décrit ci-dessus, destinées à prévenir et réduire toute pollution de la nappe : caractéristiques des aires de stockage des matériaux, du mode de récupération et d'évacuation des eaux de lavage de toupies ou de matériel pouvant rejeter des laitances de béton, modalités d'entretien des véhicules, engins de chantier, le stockage, la récupération des huiles usagées sur les aires étanches avec traitement des eaux de ruissellement. Il est prévu de les insérer dans le cahier des charges des marchés de travaux des entreprises intervenant dans cet aménagement initial et dans les projets privés mais ce document en cours de rédaction ne sera finalisé qu’après l’enquête et non diffusé ; le requérant n’obtiendra donc pas de réponse, ni d’engagement • l’opposabilité des modalités de traitement des EP aux entreprises d’ores et déjà installées dans le périmètre de la ZAC, notamment la Routière des Pyrénées qui stocke des matériaux de chantier (démolitions ?) sur la parcelle AD 3

Pour la qualité de la nappe souterraine, il est d’ores et déjà prévu : • un suivi assuré par la CAGT (ou un prestataire désigné à cette fin) via l’analyse des eaux au droit de 3 piézomètres en amont et aval de la ZAC en coordination avec le SIAEP Tarbes Nord (regroupement de commandes à envisager mais responsabilités respectives identifiées) et via la mise en place d’indicateurs de participation sur critères divers (déplacements, écologie industrielle, énergies consommées) • la corrélation entre gestion d’une pollution des EP collectées par la CAGT et celles collectées par les propriétaires des parties privatives. Par ailleurs, la commune de Bordères sur l’Echez s’est prononcée favorablement à l’égard de la demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau liée à l’aménagement de cette ZAC.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 50/62 D’autres questionnements en revanche n’ont pas été suivis d’effet : • les molécules faisant l’objet des analyses n’ont pas été définies avec précision • la détermination de la fréquence des analyses est reportée à un accord ultérieur entre les parties.

L’aménagement des infrastructures de cette ZAC a été conçu sur un programme ambitieux (perspective sur les Pyrénées, traitement paysager des franges, intégration des circulations douces…) et porteur d’une image valorisante. Son impact sur l’environnement a été étudié récemment et exhaustivement (pression d’inventaire contestée par DREAL néanmoins) : en ont été déduites des mesures de prévention et de compensation qui réduisent la portée de cet impact dans un site de sensibilité écologique faible. Le traitement des eaux pluviales de ruissellement des voiries collectives s’est notamment concrétisé sous la forme d’un dispositif de collecte, rétention, traitement, infiltration adapté au contexte hydrogéologique du site. Ce dispositif doit être transposé aux entreprises à venir mais à l’échelle parcellaire et sous la responsabilité des propriétaires/constructeurs. Non mutualisée, la gestion des EP des parcelles privées ne présente donc pas les mêmes garanties de contrôle pour les établissements non ICPE, multiplie les équipements et investissements afférents. Par ailleurs, nombre de recommandations ou prescriptions relatives au traitement des EP, au suivi de la qualité de la nappe phréatique ou encore à l’insertion paysagère de la ZAC sont reportées à une phase ultérieure à l’enquête (concertation avec le SIAEP Tarbes Nord, cahier des charges de cession comportant des prescriptions environnementales, paysagères, urbanistiques et architecturales) ou n’ont pas été précisées par le porteur du projet. Enfin, les contraintes émanant du passage de deux conduites de transport de gaz (traduction graphique des zones de danger et mention des limites de densification d’urbanisation en zone létale ou des conditions d’intervention sur les réseaux à proximité des ouvrages d’énergies) ne sont pas décrites dans le dossier initial. En résumé, si l’impact des infrastructures de cette ZAC a été contenu dès la phase de conception, des mesures complémentaires pourraient être prescrites et/ou des engagements exigés auprès du porteur du projet.

7. Sa vocation d’Ecoparc apporte-t-elle une dimension d’intérêt public ?

La vocation de l’Ecoparc s’avère liée aux thématiques du développement durable et s’inscrit de ce fait dans la droite ligne des politiques européenne, nationale, régionale (SRCAE) et communautaire (Agenda 21) de promotion d’énergies alternatives, de réduction des gaz à effet de serre, de développement équilibré et durable…. Elle intègre également un volet social. Elle se démarque ainsi des autres ZAC communautaires en leur apportant la complémentarité poursuivie.

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 51/62 Cette orientation se traduit d’une part par l’aménagement même de la ZAC qui promeut les circulations douces ou crée des boucles avec des plans de déplacements élaborés à l’échelle de l’agglomération (randonnée, cycles, transports en commun), qui consacre une partie de la surface cessible à une aire de co-voiturage, une autre à un espace à portée pédagogique traitant le volet social et enfin qui limite son impact sur l’environnement. L’équipe de maîtrise d’œuvre chargée de cette mission sera composée d’environnementalistes et d’un paysagiste en sus des compétences conceptuelles et techniques habituelles. Cette image porteuse attire les entreprises, valorise leur image et améliore leur compétitivité ; elle renforce l’attractivité de territoire.

Cette vocation s’exprime d’autre part au travers du type d’entreprises appelées à s’implanter sur cet Ecoparc, des caractéristiques qui leur sont préconisées ou imposées et de la synergie envisagée en matière de production/utilisation d’énergies renouvelables. Ainsi leur profil s’articule-t-il autour des filières de traitement et valorisation des déchets, des eaux, des sols, de l’air, du recyclage de la matière, de la production d’énergies renouvelables… Parallèlement, la teneur du cahier des charges de cession incite ou contraint les nouvelles entreprises à recourir à des éco-matériaux, à des techniques constructives « vertes » (toitures végétalisées par exemple) ou à des énergies renouvelables pouvant offrir un débouché à l’agriculture durable. Quant à la synergie évoquée, elle proviendrait de la centralisation de la production d’énergie issue de la cogénération des usines de méthanisation à venir, répartie ensuite par le biais d’un réseau de chaleur sur une partie du site. Y serait associé le recours au biogaz pour le reste de la superficie non couverte par ce réseau. Cette combinaison découle de l’étude du potentiel énergétique de ce site rendue obligatoire par la loi Grenelle 1 de l’environnement (scénarii 3 et 4). Ainsi cette vocation Ecoparc paraît elle illustrée et confortée par une approche écologique transversale, couvrant les phases conceptuelles et opérationnelles via une trame prescriptive dédiée.

Ce postulat de base est néanmoins mis à mal par plusieurs aspects : • le cahier de charges de cession édictant un canevas environnemental, architectural et paysager exigeant et valorisant est demeuré indisponible pour le public. Son action, mise en avant par le porteur du projet, n’a de ce fait pu être comprise et appréciée. • la définition générique des activités privilégiées n’est accompagnée d’aucun exemple et aucun projet concret n’est évoqué, pas même celui des usines de méthanisation alors que l’étude du potentiel énergétique se fonde sur la production de biogaz de 3 d’entre elles. De ce fait, le public aborde cette ZAC avec circonspection en se demandant quelles entreprises concrètes peuvent correspondre au profil tracé et si elles sont susceptibles d’engendrer des nuisances. En outre, l’implantation d’activités de stockage logistique est présentée comme cohérente, à l’instar de l’entreprise DSL (ent. Salaberry construite en 2008 au sein de cette ZAC) qui consomme une grande quantité d’énergie électrique pour Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 52/62 congeler les aliments qui lui sont confiés à cette fin. Enfin, la communication adoptée par le porteur du projet dans son bulletin trimestriel utilise l’image positive d’une centrale photovoltaïque mais ce type d’occupation du sol ne paraît pas compatible avec la bonne qualité agronomique de la terre sur le site de la ZAC. La dynamique impulsée par la vocation écologique s’en trouve compromise. • les filières ici privilégiées de traitement-recyclage-valorisation utilisent par essence des matières ou matériaux en fin de cycle, inertes ou pas. Ces entreprises fonctionnent sur des process plus ou moins récents et maîtrisés. Le développement d’une telle filière aux portes de l’agglomération tarbaise et en voisinage d’une zone d’habitation de Bordères sur l’Echez peut être contesté, en dépit des facilités de desserte routière avancées par le porteur du projet. • le potentiel énergétique du site se base sur une quantité de biogaz alloué à la cogénération de 700 Nm3, produite par l’usine de méthanisation du SMTD (500 Nm3), l’usine de méthanisation Domus Naturae (100 Nm3) et l’usine de méthanisation Eden-Agro (100 Nm3). La 1ère unité industrielle est prévue sur des parcelles d’ores et déjà détenues par la CAGT (7,5 ha) au centre Ouest de la ZAC. Initiée par le syndicat mixte de traitement des déchets (SMTD), elle constitue une alternative à la solution de l’enfouissement des déchets de l’ensemble du département qui arrive à échéance à la fin de l’année 2016. Ce projet devrait donner lieu à une enquête publique au titre des ICPE en fin d’année 2013 ou courant 2014. La deuxième unité industrielle paraît fortement compromise. La troisième, dont la construction va débuter, se situe en voisinage extérieur immédiat de la ZAC et destine la totalité du biogaz généré par son activité de traitement-valorisation de déchets agro-alimentaires à une injection dans le réseau de GRDF. Ainsi, les 700 nm3 de l’hypothèse de biogaz alimentant des unités de cogénération se limitent, à l’heure actuelle, à 500 Nm3. Cette modification abaisse de 2,14 MW à 1.51 MW la puissance résiduelle (après une auto-consommation estimée à 26 % de la puissance obtenue par cogénération) réservée au réseau de chaleur pour alimenter les entreprises de la ZAC et couvre ainsi 15 % et non plus 21 % des besoins totaux en chaleur. La CAGT a toutefois réorienté l’usage du biogaz de l’usine de méthanisation du SMTD à une réinjection dans le réseau de gaz de la ZAC. • la synergie recherchée initialement perd de sa pertinence du fait de :  l’absence de centralisation du biogaz produit par les usines de méthanisation Eden-Agro évoquée ci-dessus et Bordères Méthanisation prévue au Nord Ouest sur la parcelle AD 3 pour environ 100 Nm3 (intrants= fumiers de bovins)  l’inadéquation entre les besoins en froid de l’entreprise Salaberry et le réseau de chaleur ou la présence de gaz car elle ne dispose pas des groupes à absorption capables de cette transformation  le manque de visibilité sur les besoins des entreprises futures • Le potentiel énergétique du site est axé sur le biogaz créé et justifie en partie la connotation écologique de l’Ecoparc. Sa description n’apparaît pourtant à aucun moment dans le dossier de DUP ou de l’étude d’impact mais seulement dans les annexes de l’EI. Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 53/62 La vocation de l’Ecoparc s’insère dans une démarche écologique volontariste généralisée. Elle se traduit par un aménagement d’ infrastructures respectueuses de l’environnement et porteuses de cohésion sociale, vecteur d’attractivité du territoire. Elle sous-entend également l’implantation d’entreprises liées à la notion de développement durable, édifiées sur une base incitative ou prescriptive d’éco-construction et desservies par un réseau centralisé de chaleur ou par l’injection du biogaz produit par certaines d’entre elles dans un réseau dédié à la ZAC. Cette démarche théorique positive se trouve atténuée par le manque de lisibilité relatif aux activités concrètes des futures industries et à leurs incidences, à la nature des projets amorcés (usines de méthanisation), au niveau de respect du cadre environnemental de cette ZAC et à plus grande échelle, à la réalité du potentiel énergétique et d’un effet de synergie compte tenu de l’utilisation individualisée du biogaz produit … En outre, le développement d’une filière privilégiée de traitement-recyclage-valorisation de matières et matériaux aux portes de l’agglomération tarbaise et au voisinage d’habitations borderaises peut laisser circonspect. En conséquence, cette vocation demeure pertinente et attrayante en théorie mais s’appuie sur un réseau de critères dont la nature et la mise en œuvre ne sont pas suffisamment précisés ou assurés ; ce manque de visibilité et la localisation de cette filière dans un site périurbain altèrent sa dimension d’intérêt public.

8. Conduit-elle au développement d’activités garantissant un impact environnemental maîtrisé ?

Outre le cadre réglementaire afférent aux ICPE, le cadre régentant l’urbanisme dans ce secteur de Bordères sur l’Echez et la vocation de cette ZAC devraient affermir la maîtrise des impacts sur l’environnement des futurs établissements industriels.

Ainsi, le règlement du PLU applicable sur cette zone d’activités conditionne-t-il l’accueil d’entreprises en zone AUX à l’absence d’ »incommodité pour le voisinage » et « en cas d’accident ou de fonctionnement défectueux, aucune insalubrité ni sinistre susceptible de cause des dommages graves et irréparables aux personnes et aux biens ». Ce libellé écarte de fait les ICPE susceptibles d’engendrer nuisances et risques dans un secteur de la commune jouxtant une zone d’habitation.

Par ailleurs, la connotation écologique de cette ZAC se manifeste par la mise en place d’infrastructures limitant les effets négatifs sur l’environnement, promouvant entre autres des pratiques de circulation douces, le traitement des eaux de pluie des voies collectives et des plantations en bordure du périmètre. Sur cette « trame de base », des parcelles privées vont accueillir de nouvelles entreprises devant se conformer à un cahier des charges de cession comprenant les prescriptions urbanistiques, architecturales, paysagères et environnementales. Leurs eaux pluviales

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 54/62 devront notamment suivre le même parcours de collecte-rétention-traitement-infiltration que celui des voiries collectives afin que la nappe phréatique s’écoulant vers le captage d’Ourbelille conserve ses qualités. En matière de traitement des eaux usées, la station d’épuration de Tarbes Ouest proche bénéficie actuellement de travaux de réhabilitation augmentant sa capacité de traitement de 15 000 Eqh (dont 3 750 Eqh estimés pour la ZAC après demande d’autorisation de collecte et de raccordement puis établissement d’une convention). A ce stade, leur insertion et le respect de la notion d’Ecoparc semblent acquis. S’agissant de l’activité et du process industriel de ces futures entreprises, prévention et contrôle sont encadrés par les services de l’Etat (DREAL notamment) selon la ou les rubrique(s) ICPE en cause.

Au-delà de ce cadre contraignant se profile l’image de cet Ecoparc, sa dynamique, symboles de modernité, d’adaptation à l’évolution climatique, au contexte énergétique et de respect de l’environnement. L’espace central d’échanges à orientation pédagogique vise à la répandre. Cette perception favorable se répercute (effet de vitrine) sur les entreprises implantées et stimule leurs ancrage, extension et compétitivité.

L’impact maîtrisé des nuisances et risques de tous ordres (bruits, odeurs, émanation de fumées, de gaz, rejet de liquides polluants ou eaux dégradées, prolifération d’insectes…) s’avère donc une nécessité pour l’Ecoparc et doit se conjuguer avec la filière de traitement- recyclage-valorisation, élément fondateur de la vocation de la ZAC.

Or, d’une part le dispositif de traitement des eaux pluviales de ruissellement sur les voies n’est pas mutualisé et n’offrira pas les mêmes garanties de contrôle que pour les eaux de voiries collectives pour les établissements non assujettis aux ICPE et d’autre part, le cahier des charges de cession prescrivant les contraintes propres à l’Ecoparc pour les nouveaux constructeurs ne faisait pas partie du dossier accessible au public.

La « neutralité » environnementale effective des futures industries ne peut être appréhendée à ce jour en l’absence de projet précis évoqué dans le dossier DUP (hormis le projet du SMTD dans l’étude du potentiel énergétique incluse dans les annexes de l’étude d’impact). Néanmoins, l’activité d’une usine de méthanisation a été déclarée le 21 juin 2013 pour la valorisation de fumier bovin sur une parcelle à l’Ouest de la ZAC. Ses caractéristiques dont la production de biométhane (100 Nm3) n’imposent pas de consultation du public. Par ailleurs, le SMTD envisage d’y construire une usine de méthanisation dédiée au traitement et à la valorisation des déchets du département via un tri-mécano-biologique : l’unité de traitement et de valorisation (UTV65). La presse s’en est fait l’écho depuis plusieurs mois et le SMTD informe le public (réunions, fiches sur site internet…). Nombre de craintes ont précisément porté sur le fait que cette unité industrielle pourrait engendrer de telles nuisances, des atteintes à la santé voire des risques d’explosion liés à la production de biométhane. Relayée par l’association ADRISE qui a organisé une réunion publique durant l’enquête (voir tract distribué dans les boîtes aux lettres en annexe n°10) et reprise au sein de pétitions, cette appréhension vaut tant pour les riverains, que pour les Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 55/62 habitants de l’agglomération tarbaise et des communes alentour ; les bovins de l’élevage distant de 500 M sont également mentionnés. Ce projet suscite une vive opposition et du scepticisme à l’égard de la technologie retenue et des propos rassurants avancés par le SMTD. Il conduit même certains propriétaires à refuser de vendre leur terrain inclus dans la ZAC sur ce seul fondement mais la superficie de 5.7 ha d’assiette de cet équipement appartient déjà à la CAGT. Le public s’est exprimé en amont de l’enquête publique ICPE qui sera conduite ultérieurement. Informés de la dissociation des procédures, ces requérants l’ont regretté, tout comme l’absence de mention de cette usine dans le dossier DUP. Le constat est également fait qu’un aménagement potentiellement sources de nuisances sur cette ZAC dégraderait la valeur des biens immobiliers voisins.

Aucune position à l’égard de cette unité de traitement et de valorisation (usine de méthanisation) ne peut être prise dans le cadre de la DUP, de l’enquête parcellaire ou de la demande de travaux au titre de la loi sur l’eau. Seul peut être souligné le paradoxe que constituerait l’implantation d’une activité génératrice de nuisances, pollution ou risques sur un Ecoparc affiché comme exemplaire, novateur et attractif.

Les futures activités industrielles de cet Ecoparc devront se conformer au cadre prescrit par le PLU de Bordères sur l’Echez, l’aménageur de la ZAC, la CAGT en l’occurrence et les services étatiques en charge de la police des ICPE. Malgré l’absence de mutualisation du traitement des EP de ruissellement et de visibilité sur les prescriptions du cahier des charges de cession, leur impact environnemental devrait s’avérer limité et tenir compte de la captation d’eau potable vulnérable à Oursbelille, en aval. L’image de cette ZAC à vocation « développement durable » exige une insertion réussie des entreprises pour conserver son attractivité, son exemplarité et offrir l’effet de vitrine recherché par les industriels. Dans le dossier d’enquête, aucun projet précis n’était mentionné et a fortiori décrit. Toutefois, le SMTD projette d’y construire une usine de méthanisation pour le traitement et la valorisation des déchets ménagers de l’ensemble du département. Basée sur une technique de tri-mécanisation biologique, cette activité sera soumise à enquête publique au titre des ICPE mais suscite d’ores et déjà des craintes fortes quant aux nuisances et risques potentiels, à la dévalorisation des biens immobiliers alentour ; elle mobilise une opposition marquée. Ainsi, si le développement d’activités sur cette ZAC ne peut être évalué sous l’angle environnemental à l’heure actuelle, il apparaîtrait contradictoire et dommageable qu’il s’effectue au détriment de l’idée d’une ZAC écologique, ambitieuse et censée dynamiser cette partie de l’agglomération.

9. Qu’en est-il de l’acceptabilité sociale de cette opération ?

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 56/62 Cette zone d’aménagement concerté a nécessité une procédure d’expropriation au cours de laquelle le public a pu se prononcer dans le cadre d’une enquête publique. D’une façon générale, cette association du public au projet permet l’expression de demandes d’ajustements ou d’oppositions mais se révèle rarement un moment d’approbation et de soutien car les partisans de l’opération ne voient pas l’intérêt d’en faire état.

Il paraît donc difficile de tirer un enseignement définitif de cette enquête publique quant à l’acceptabilité sociale de cette ZAC. La valeur sociale de la création d’emplois, même remise en cause, semble avoir été perçue et des accords de vente ont été confirmés au cours de cette enquête parcellaire.

Néanmoins, des remarques rattachées au fond et à la forme marquent le désaccord social à l’égard de cet aménagement du territoire.

S’agissant des observations de fond, les principaux désaccords énumérés au long de cette analyse se résument : • au doute quant à l’opportunité de besoins de foncier industriel à ce moment donné • à l’accumulation de procédures d’expropriation sur le territoire de Bordères sur l’Echez augmentant l’effet de pression foncière de ce secteur péri-urbain • à l’impact sur l’activité agricole et sur le centre équestre sans garantie de compensation foncière • aux craintes des nuisances et risques des usines à venir notamment l’unité de traitement et de valorisation du SMTD particulièrement sur un Ecoparc et à proximité de l’agglomération tarbaise • au sentiment de valider l’implantation de cet équipement technique au travers cette DUP et à l’incompréhension de la dissociation des procédures (DUP/ICPE)

En ce qui concerne la forme, ces désaccords mentionnent : • la période choisie pour l’enquête publique durant les congés d’été peu compatible avec l’élargissement de l’accès au public du dossier • la valeur relative de la dématérialisation de cette consultation pour la population âgée ou peu à l’aise avec les NTIC • le manque ou les défaillances de communication des élus, de la CAGT • l’absence de négociation préalable pour certains propriétaires (rencontre avec tous propriétaires sauf 1 de la phase 1 et rencontre avec 4 propriétaires de la phase 2) • la méconnaissance du monde agricole par un intervenant d’une expropriation précédente engendrant la suspicion

L’acceptabilité sociale d’un projet s’exprime rarement positivement lors d’une enquête publique. L’étendue de la mobilisation des opposants au projet (ici environ 440 en comptant les 2 pétitions différentes déposées) et la pertinence de leurs objections tant sur le fond que sur la forme donnent une idée plus exacte de la non- acceptabilité dudit projet. Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 57/62 Pour cette ZAC, elle porte principalement sur l’impact sur l’activité agricole et sur l’implantation d’unités industrielles génératrices de nuisances et de risques au premier rang duquel figure l’unité de traitement et de valorisation projetée par le SMTD. Enfin, les modalités de communication n’ont pas convaincu le public. Cette acceptabilité sociale paraît globalement fragile et plus franchement remise en cause sur un plan local, en grande partie à propos d’un établissement industriel dont l’exploitation sera soumise à enquête publique ultérieurement.

ENQUETE PARCELLAIRE

L’objet de cette enquête vise principalement l’information des propriétaires et bénéficiaires de droits immobiliers réels, des exploitants ainsi que le recueil de précisions quant au statut exact des ayant-droits des comptes de propriétés. Mais elle permet également l’expression d’appréciations, suggestions et contre-propositions pour une prise de décision éclairée.

Dans le cas présent, les 26 observations recensées correspondent aux préoccupations suivantes :

Demande de renseignements ou transmission d’informations L’imprimé relatif à la demande de renseignements était associé à la notification de l’avis d’enquête adressé à l’ensemble des ayants droits des 76 comptes de propriété le 19 juin 2013. Le retour de cet imprimé devait s’effectuer auprès de la CAGT, autorité expropriante. En conséquence, très peu de personnes m’ont remis cet imprimé (2) ou apporté des informations ; cependant la transmission de cet document était systématiquement évoquée à l’oral avec les requérants rencontrés durant les permanences. Ainsi, 4 observations sur 26 concernent la demande d’informations ou l’ajustement de situation des ayants droits mentionnés.

Absence de négociation amiable préalable 4 personnes ont expressément indiqué avoir reçu la notification de l’avis d’enquête directement sans avoir été contactées en amont et d’autres personnes l’ont confirmé à l’oral. Le porteur du projet a confirmé qu’en phase 2 (partie Est du site) seuls 4 propriétaires avaient été approchés. Ainsi, les personnes ne résidant pas sur place ou n’étant pas informés de ce projet ont perçu cette démarche d’expropriation comme brutale.

Confirmation de l’accord de vente

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 58/62 3 personnes ont confirmé leur accord de vendre dans les conditions définies en amont, à la fin de l’année 2012.

Désaccord sur prix proposé 9 personnes contestent le montant de l’indemnité principale proposé de 4 €/m2 mais pour des raisons variées : devenir potentiel du terrain en lien avec l’urbanisation alentour, vocation urbanisable du terrain dans le PLU de Bordères sur l’Echez, évolution du prix des domaines en début d’année 2013, situation de proximité avec des voies (RD 935, chemin communal..).

Refus total ou partiel de vente 6 personnes s’opposent à cette vente, soit par principe (dont l’absence de négociation amiable), soit pour maintenir une activité artisanale présente en partie Sud de l’emprise et comprenant un bâtiment. Toutefois, cette proportion faible de refus n’est pas révélatrice de la position des propriétaires car nombre d’entre eux, refusant cette transaction, se sont exprimés uniquement dans le cadre de l’enquête DUP et ont prévu de ne pas donner suite à la demande de renseignements qui leur avait été adressée par la CAGT.

Répartition des observations -Enquête parcellaire

Un tableau récapitulatif faisant office de PV (voir annexe n°11) retrace les observations de cette enquête parcellaire et mentionne les modalités de notification de l’avis informatif sur la base d’un document établi par le porteur du projet.

SYNTHESE

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 59/62 Cette procédure d’expropriation pourrait être considérée comme typique de la création d’une ZAC prévue de longue date, à vocation spécifique « développement durable ». Sa localisation au Nord de l’agglomération vise à équilibrer l’aménagement du territoire, son développement tend à dynamiser le tissu industriel de l’agglomération, à rendre attractif et compétitif ce secteur récemment desservi par une rocade ; enfin à la création d’emplois et de recettes fiscales est attendue.

A l’issue de cette consultation unique portant sur une DUP, une enquête parcellaire et une demande d’autorisation de travaux au titre de la loi sur l’eau, peuvent toutefois être relevés les points sensibles suivants :

- prise de conscience progressive de la nécessité de préserver les espaces naturels et agricoles à l’échelle européenne et nationale

- développement conjoint de plusieurs ZAC publiques ou privées (Parc des Pyrénées, Parc de l’Adour, Pyrénia, rue de Cognac) qui instille un sentiment de gaspillage des espaces agricoles et de réserve foncière industrielle inexploitée - voisinage d’une ZI communale à vocation commerciale datant de 1967 mais non totalement aménagée en infrastructures et occupants - intervention sur un secteur péri urbain où l’urbanisation d’origines variées (habitat, commerces, équipements sportifs, infrastructures routières) se développe au détriment des terres agricoles de haute valeur agronomique expropriées - concomitance de démarches d’ »acquisition » de terrains par la SAFER à des fins compensatoires dans ce même secteur pour plusieurs opérations (barrage de l’Ousse, périmètre rapproché du captage d’Oursbelille, AFAF de la rocade…). Cette concentration locale de recherche de terrains affaiblit les chances d’aboutir à une véritable démarche de compensation du foncier pour réduire l’impact agricole de cette ZAC - vive mobilisation des exploitants et propriétaires exploitants impactés ainsi que par les gérants du centre équestre dépendant de terrains affectés par cette expropriation - évolution du marché nécessitant l’accroissement des superficies agricoles pour maintenir la compétitivité des exploitations - remise en cause de la facilité de desserte de la ZAC via la rocade Nord Ouest compte tenu du volume du trafic empruntant d’ores et déjà cette voie - manque de lisibilité quant au type d’entreprises amené à s’édifier et donc sur leur impact environnemental éventuel - mobilisation forte néanmoins des riverains, habitants des communes voisines (2 pétitions manuscrites) et à une échelle plus large (pétition via internet) contre l’unité de traitement et de valorisation du SMTD, seule unité industrielle envisagée sur cette ZAC (communication externe au dossier de DUP néanmoins) en raison des nuisances et risques susceptibles d’être générés et de la perte de valeur des biens immobiliers alentours

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 60/62 - sentiment d’interaction entre cette unité industrielle et le projet de ZAC du fait de la filière « traitement- recyclage-valorisation » privilégiée pour illustrer la vocation d’Ecoparc et de sa production de biogaz justifiant le potentiel énergétique du site - présence d’un captage d’eau potable classé comme vulnérable à Oursbelille en aval de la nappe souterraine, pour lequel un plan d’action territorial est en cours d’élaboration - faiblesse du prix estimée par les propriétaires eu égard au classement en zone AUx du PLU et à l’urbanisation des terrains adjacents - absence de négociation préalable pour certains expropriés et suspicion de communication évasive pour la partie DUP

Zac Ecoparc à Bordères sur L’Echez - Rapport du commissaire-enquêteur P. 61/62 ANNEXES

1. Décision de nomination du commissaire-enquêteur du président du tribunal administratif de Pau du 17 mai 2013 2. Schéma du dispositif de dématérialisation de consultation du dossier et de dépôt des observations 3. Demande de mise en place du dispositif dématérialisé à M. le Préfet des Hautes-Pyrénées et réponse positive du 4 juin 2013 4. Arrêté préfectoral du 7 juin de prescription de l’enquête unique 5. Parutions de l’avis d’enquête dans la presse des 10 et 27 juin 2013 5’. Extraits du mémoire en réponse de la CAGT à l’avis de l’autorité environnementale 6. Avis informatif affiché dans les mairies, sur les lieux et sur les sites internet 7. Article du magasine de communication de la CAGT du 2ème trimestre 2013 8. Tableau synthétique de relevé des observations avec classement par enquête et thème et indication de la partie de l’analyse traitant ces observations 9. Mémoire en réponse du porteur du projet aux observations formulées 10. Tract distribué par l’ADRISE relatif à la réunion du 4 juillet 2013 11. PV de l’enquête parcellaire

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