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Achevé d’imprimer sur les Presses de l’Imprimerie Mona’s Graphics Aoùt 2010

1 Sommaire

Mots du Maire...... 10

FICHE SIGNALETIQUE...... 11

RESUME ...... 12

Liste des sigles et des abréviations...... 14

Liste des Tableaux...... 15

Liste des figures ...... 16

Liste des cartes ...... 17

Liste des annexes ...... 18

1.1.- Mise en contexte ...... 20

1.2.- Objectifs du Plan Développement Communal...... 20

1.2.1.- Objectifs Généraux ...... 20

Partie 1...... 20 1.2.2.- Objectifs Spécifiques...... 21

2.- MĖTHODOLOGIE ...... 24

2.1.- Recherche bibliographique ...... 24

2.2- Phase du terrain...... 24

2.2.1- Phase de planification...... 24

2.2.1.1- Recrutement et formation des OPS...... 24

Partie 2...... 24 2.2.1.2.- Sensibilisation des autorités locales ...... 25

2 2.2.1.3.-Sensibilisation de la population...... 25

2.2.1.4.- Choix et répartition de l’équipe des facilitateurs ...... 25

2.2.1.5- Séance de rappel pour les AS...... 26

2.2.2.-La phase diagnostic de terrain...... 26

2.2.2.1- Réalisation des ateliers de diagnostic participatif dans les sections...... 26

2.2.2.2- Réalisation des ateliers de diagnostic participatif dans le urbain ...... 27

2.2.2.3. - Rencontres de coordination des ateliers...... 27

2.2.2.4- Atelier d’évaluation du diagnostic participatif ...... 27

2.2.2.5.-Ateliers de mise en commun dans les sections communales ...... 27

2.2.2.6.- Atelier communal ...... 27

2.2.2.7.- Synthèse et rédaction du document final...... 28

2.2.2.8.- Limitation du travail ...... 28

PARTIE III.- PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE THOMONDE...... 30

3.1.- Localisation géographique et situation de la gouvernance...... 30

3.1.1.- Localisation géographique...... 30

Partie 3...... 30 3.2.-Le cadre naturel...... 32

3.2.1.-Climat et Pluviométrie...... 32

3.2.2.- Sols et Relief ...... 32

3.2.3.- Caractéristiques des zones agro-écologiques de la commune de Thomonde...... 34

3.2.4.- Risque d’érosion...... 35

3.2.5.- Végétation ...... 37

3.2.6.- Les ressources hydriques ...... 37

3.2.7.- Autres ressources de la commune...... 40

3.3.-La démographie...... 41

3 3.3.1.- Population communale...... 41

3.3.2.-Répartition de la population par sexe et par groupe d’âge...... 41

3.3.3.-Historique de la commune de Thomonde ...... 41

3.4.- L’habitat, le cadre de vie et l’environnement urbain ...... 41

3.4.1.- Le tissu urbain...... 41

3.4.2.- Typologie de l’habitat ...... 42

3.4.3.- Les commodités liées à l’habitat...... 42

3.4.4. - La migration ...... 43

3.4.5.- La migration vers le centre Urbain de Thomonde et la ville de ...... 43

3.4.6.- La migration vers la capitale (Port-au-Prince)...... 43

3.4.7.- La migration vers la République Dominicaine...... 43

3.5.- Les infrastructures, services technico-économiques et municipaux de la commune...... 44

3.5.1.- le réseau routier ...... 44

3.5.2.- Moyens de communication...... 45

3.5.3.- L’électricité...... 45

3.5.4.- Les aménagements urbains ...... 45

3.5.4.1.- La collecte des ordures ménagères...... 45

3.5.4.2.- Gestion des déchets...... 45

3.5.4.3.- Le réseau de drainage...... 45

3.5.4.4.-Le cimetière...... 46

3.5.4.5.- Le marché public...... 46

3.6.- Les infrastructures et services sociaux...... 47

3.6.1- Education ...... 47

3.6.1.1. Taux de scolarisation...... 47

4 3.6.1.2.- Les infrastructures physiques de base existantes...... 47

3.6.1.3.- Enseignement préscolaire...... 48

3.6.1.4.- Enseignement fondamental...... 49

3.6.1.5.- Enseignements secondaires...... 50

3.6.1.6.- Enseignement professionnel...... 50

3.6.1.7.- les problèmes /contraintes relevées de ce secteur...... 50

3.7.1.- Santé et hygiène publique ...... 50

3.7.2.- La médecine traditionnelle et moderne...... 51

3.7.2.1.- médecine traditionnelle...... 51

3.7.2.2.- La Médecine Moderne...... 51

3.7.2.3- Le centre de Santé...... 52

3.7.2.4.- Les services offerts ...... 52

3.7.2.5.- Les maladies les plus courantes dans la commune...... 52

3.7.2.6.- Contraintes et problèmes dans le secteur de santé :...... 52

3.7.2.7.- Autres problèmes liés à ce secteur ...... 53

3.7.2.9.- Sport, loisir et culture ...... 54

3.8.- L’administration et les institutions...... 55

3.8.1- Dynamique organisationnelle...... 55

3.8.1.1.- Organisation sociale de la commune de Thomonde ...... 55

3.8.1.2- Organisation de la main d’œuvre agricole traditionnelle de la commune ...... 55

3.8.1.3.-Les associations socioprofessionnelles ...... 56

3.8.1.4.- La société civile...... 56

3.8.1.5.- Les partis politiques...... 56

3.8.1.6.- Les confessions religieuses et coutumières...... 56

5 3.8.1.7.- Les ONG, OI et projets intervenant dans la commune...... 57 3.8.1.9.-Division territoriale, administrative et la question de gouvernance...... 58

3.8.2.- Dynamique institutionnelle ...... 60

2.8.2.1.- Les services étatiques à compétence régionale et locale...... 60

3.8.2.2.- la justice et la sécurité Publique ...... 61

3.8.2.3-Le mode de fonctionnement de la Mairie de Thomonde ...... 62

3.8.2.4.- La Fiscalité et le budget communal...... 62

3.8.2.5.- Les contraintes enregistrées dans ce secteur ...... 62

3.9.- Principaux secteurs économiques...... 62

3.9.1. Agriculture...... 62

3.9.1.1.-Les Systèmes de culture ...... 63

3.9.1.2.- Le calendrier cultural...... 64

3.9.1.3.- Présentation des calendriers agricoles par zone agro-écologique :...... 65

3.9.1.4.- La situation foncière ...... 68

3.9.1.5.- Outils agricoles identifiés sur les exploitations et leur utilisation...... 69

3.9.1.6.-Contraintes et problèmes du secteur ...... 69

3.9.1.7.- Les filières agricoles porteuses de la commune...... 70

3.9.2.- Production animale ...... 72

3.9.2.1.- Le système d’élevage...... 72

3.9.2.2.- Santé animale...... 72

3.9.2.3.- Les problèmes et contraintes au développement de l’élevage ...... 73

3.9.3.- secteur environnemental ...... 73

3.9.3.1.-Situation de gestion des risques et désastres ...... 74

3.9.3.2.- Prise en charge des zones à risques ...... 74

3.9.3.3.- Gestion des versants et régénération des zones érosives...... 74

6 3.9.3.4.- Lutte contre le brulis...... 75

3.9.3.5.- Politique et campagne de reboisement...... 75

3.9.3.6.- Les zones vulnérables de la commune...... 75

3.9.3.7.- Zone d’extension du centre urbain...... 75

3.9.3.8- L’artisanat et les petits métiers...... 76

3.9.3.8.1.- L’artisanat de service et les petits métiers...... 76

3.9.3.8.2.- Les entreprises et activités agro artisanales...... 76

3.9.3.8.3.- Les principaux partenaires financiers de développement ...... 77

3.9.4.- LE COMMERCE EN GENERAL...... 77

3.9.4.1.- Commercialisation des produits agricoles...... 77

3.9.4.2.- Commercialisation des produits non agricoles...... 78

3.9.4.3.- Commercialisation des bétails...... 78

3.9.4.4.- Les marchés ...... 78

3.9.4.5.- Restaurant, Hôtellerie et magasin...... 80

3.9.4.6.- Les grands axes d’échange...... 80

3.9.4.7.- Bases de l’économie à la commune de Thomonde...... 81

3.9.4.8.- Les contraintes au développement du commerce...... 81

3.9.4.9.- Problèmes rencontrés par les institutions financières...... 82

4.1.- Résumé des contraintes et des potentialités de la commune ...... 84

4.1.1.- Analyse des contraintes et des potentialités ...... 84

4.1.2.- Principaux problèmes et contraintes identifiés ...... 84 Partie 4...... 84 5.1.1.- La vision de la population pour la commune de Thomonde...... 92

5.1.2.- Les orientations stratégiques de la commune de Thomonde ...... 92 Partie 5...... 92

7 5.1.3- Relation entre le Plan de Développement de la Commune de Thomonde et les objectifs du Document Stratégique National et de la Réduction de la Pauvreté (DSNRP)...... 93

5.1.4.- Agriculture et développement Rural...... 93

5.1.5.- Tourisme...... 93

5.1.6.- Commerce et Industrie...... 93

5.1.7.- Infrastructures...... 93

5.1.8.- Science et Technologie...... 93

5.2.- Les objectifs du plan de développement de la commune ...... 93

5.2.1.- Objectifs globaux...... 93

5.2.2.- Objectifs spécifiques ...... 94

5.2.3.- Les axes stratégiques d’intervention...... 94

5.4.- Les filières économiques porteuses pour le développement de la commune ...... 97

5.4.1.- Filière végétale...... 97

5.4.2.- Filière animale...... 98

5.4.3.- Filière économique non agricole...... 99

5.5.- Les programmes et projets prioritaires...... 99

5.5.1.- Les programmes...... 99

5.5.2.- Programme de production végétale : ...... 100

5.5.3.- Programme d’infrastructure agricole...... 100

5.5.4.- Programme de production animale...... 100

5.5.5.- Programme d’éducation : ...... 100

5.5.6.- Programme de santé et d’hygiène publique :...... 100

5.5.7.- Programme d’infrastructure :...... 101

5.5.8.- Programme d’environnement :...... 101

5.5.9.- Les projets prioritaires...... 102

8 5.5.10.- Programmation d’investissement ...... 107

5.5.11.- Rôle du CDSC et CDC...... 114

5.5.12.- Durée du plan de la commune de Thomonde ...... 114 Bibliographie ...... 115 ANNEXE...... 117 Annexe I. : Postes de rassemblement et regroupements d’habitation correspondant à la com- mune de Thomonde ...... 118

Annexe 2- Répartition des habitations dans la commune de Thomonde...... 119

Annexe 2...... 120

I.- Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la première section de Sava- nette Cabral...... 121

Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la deuxième Section deT ierra M uscady...... 124

Fiche III.- Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la troisième section de Baille Tourible...... 127

Annexe 4.- Repartions des zones vulnérabilité de la commune face aux risques et désastres..131

9 Mots du Maire Après tant de dialogues, de négociations et de concertation la commune de Thomonde est finalement dotée de son plan de développement. Ce plan a été réalisé grâce au support technique et financier du FAES dans son Programme de Lutte Contre la Pauvreté et du Développement Lo- cal (PLCPDL /GODE). C’est le résultat d’une série de réflexions pertinentes, de planifications et de concertations de toutes les couches de la société. Ce plan est un véritable outil, pouvant orienter toutes les OCB, les ONG, les bailleurs de fonds etc. qui désirent participer à la résolution des différents problèmes auxquels la collectivité fait face tout en ayant soin d’utiliser ses potentialités permettant d’aboutir au développement durable de la commune. C’est donc un travail consensuel, participatif et véritablement constructif qui reflète la vo- lonté collective et l’expérience partagée de notre communauté. C’est désormais à lui que nos amis et nos partenaires au développement doivent se référer lorsqu’ils veulent sincèrement nous aider. Ce document est conçu pour être accessible à tous par sa structure claire et ses fiches de mesures détaillant le programme de mise en œuvre. IL importe d’attirer l’attention de plus d’un, le processus du développement communal n’est pas encore terminé, il nous reste beaucoup à faire. C’est pourquoi nous faisons appel à tous les secteurs : public, privé, socio-professionnels, organisation communautaire, ONG et bailleurs de fonds de venir nous rejoindre pour concrétiser ce plan afin de faire de la commune de Thomonde un lieu ou il fait bon vivre. Pour la mise en œuvre de ce plan dont le coût est estimé à un milliard neuf cent douze mil- lions trois quarante milles (1.912.340.000) Gourdes, nous avons identifié des stratégies propres à la commune en tenant compte du savoir faire traditionnel, des relations, des réseaux d’entraide, de la solidarité des communautés co-résidentes. Les besoins sont immenses et traduisent la précarité dans laquelle vit la population de notre commune. Je veux terminer ces propos par un remerciement spécial à tous les acteurs qui se sont investis pour que le document que vous avez entre les mains soit véritablement le fruit d’un travail collectif impliquant la population, les services techniques et les partenaires au développement

______Jean Sauverne Delva Maire Titulaire

10 FICHE SIGNALETIQUE Statut de la commune Commune frontalière Position Située dans le Département du Centre, elle se trouve à 98 km de Port-au –Prince et à 18 km de la ville de Hinche. Elle fait partie d’une entité géographique appelée Plateau Central

Date de fondation 1930

Superficie 264.63 kilomètre carré (km2)

Population totale Trente six mille sept cent deux (36.702) habitants

Taux d’urbanisation 20.4%.

Habitants Thomondois, Thomondoise 2 Densité 139 habitants/km

Fête patronale Saint Joseph célébré le 19 Mars

Nombre de section Trois (3)

Composition du conseil Trois (3) membres dont deux (2) hommes et une femme élus au suffrage universel pour une durée de quatre (4) ans.

Principales activités économiques L’Agriculture, l’Elevage, l’artisanat et le commerce

Zones agro écologiques Plateaux secs, plateaux semi-humides et montagne Humides

Sites touristique Voute du diable/mettre le nom de la section

11 RESUME Située dans le département du Centre d’Haïti particulièrement le Haut Plateau Central, Tho- monde est la deuxième circonscription de l’arrondissement de Hinche. Avant, cette commune portait le nom de « Todo el Mundo, Cabral ». Fondée en 1930, elle a été élevée au rang de com- mune en 1940. Elle est une zone frontalière, de température agréable d’une atmosphère normale. Antérieurement, elle fut rattachée à la République Dominicaine, plus précisément à la vallée San Thomé où s’est déroulé un bon nombre d’évènements historiques. C’est par le traité haïtiano-do- minicain de 1874, sous le gouvernement de Michel Domingue que Thomonde cessera d’appartenir au pays espagnol officiellement comme c’en était aussi le cas pour la commune de Hinche, de , de Cerca Carvajal. Comme partout dans le pays, la commune de Thomonde aligne un certain nombre d’indi- cateurs sociaux très alarmants qui attestent une situation fragile sur le plan socio-économique, infrastructurel, politique et environnemental. En vue de palier à cette situation, l’état Haïtien via le Fonds d’Assistance Economique et Social (FAES) avec l’assistance financière et technique de la Banque Allemande de développement (KFW), entend porter des corrections à cet état de fait à travers un programme intitulé : Promotion de Lutte Contre la Pauvreté et du Développement Local (PLCPDL/GODE) dans les douze (12) communes du Département du Centre. En effet, ce pro- gramme vise l’accompagnement des élus locaux et la population de la commune dans l’élaboration de leur plan de développement. Ainsi, du 26 Mars au 15 Avril 2009, une équipe de cadres locaux a été engagée par le FAES via le PLCPDL/GODE pour appuyer les élus locaux et la population de Thomonde dans la réalisation du Plan de Développement de la Commune. Les objectifs poursuivis par ce plan de développement sont les suivants : Dégager les atouts / opportunités et les problèmes/contraintes qui pèsent sur le développe- ment de cette commune ; Identifier avec l’aide de la population, les grands axes de développement, et les projets prioritaires de la commune ; Doter les élus locaux d’un outil pouvant leur permettre de négocier avec les bailleurs de fonds, l’Etat haïtien, et les partenaires potentiels afin de promouvoir efficacement le développe- ment dans cette commune. Ce présent document comprend cinq (5) parties : La première partie relate le contexte et les objectifs dans lesquels ce travail a été effec- tué ; La deuxième présente la méthodologie qui a été adoptée pour la réalisation de ce travail ; La troisième fait l’objet d’une présentation générale de cette commune ; la quatrième fait une analyse des problèmes, des atouts et des potentialités de développe- ment identifiés par différents secteurs de la population ; La cinquième traite les principaux axes d’interventions identifiés par la population, les pro- jets retenus et les projets prioritaires ;

12 Enfin, viennent les annexes pour compléter les informations nécessaires à une meilleure compréhension du plan de développement de la commune de Thomonde.

13 Liste des sigles et des abréviations AS : Animateur Social ASEC : Assemblée de la Section Communale BAC : Bureau Agricole Communal CASEC : Conseil d’Administration de la Section Communale DP : Diagnostic Participatif FAES : Fonds d’Assistance Economique et Social GARDEL : Groupe d’Action et de Recherche en Développement Local GODE : Gouvernance et Développement IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique MARNDR : Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative MAS : Ministère des Affaires Sociales MENFP : Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle MICT : Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales MSPP : Ministère de la Santé Publique et de la Population OB :Organisation de Base OI : Organisation Internationale ONG : Organisation non Gouvernementale OPS : Opérateur Prestataire de Services PDC : Plan de Développement Communal PDSC : Plan Développement de la Section Communale PEC : Projet exécuté par les communautés PPC : Planification Participative Communale PS : Professionnel social RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat UE : Union Européenne RH : Regroupement des Habitations

14 Liste des Tableaux Tableau 1 : Zonage agro- écologique de la commune de Thomonde Tableau 2 : Les espèces végétales les plus rencontrées dans la commune de Thomonde Tableau 3 : Les ressources en eau de la commune de Thomonde Tableau 4 : Reparties des sources dans la commune de Thomonde Tableau 5 : Autres ressources de la commune de Thomonde Tableau 6 : Répartition de la population totale par section communale selon le milieu de résidence dans la commune de Thomonde Tableau 7: Caractéristiques des principaux axes du réseau routier Tableau 8 : Situation de l’enseignement préscolaire Tableau 9 : Situation des écoles fondamentales dans la commune Tableau 10 : Situation de l’enseignement secondaire dans la commune Tableau 11 : Institutions de santé enregistrées dans la commune de Thomonde Tableau 12 : Répartition des Organisations communautaires dans la commune de Thomonde Tableau 13 : Les institutions de redressement de l’opinion publique recensée dans la commune Tableau 14 : Les acteurs intervenant dans le développement de la commune de Thomonde Tableau 15 : Les rôles des différents paliers administratifs prévus par la Constitution de 1987 Tableau 16 : Les différentes Directions Techniques rencontrées dans la commune de Thomonde Tableau 17 : Les principales cultures de la commune de Thomonde Tableau 18 : Les principales caractéristiques des systèmes de cultures Tableau 19 : Calendrier agricole en zone de montagne humide Tableau 20 : Calendrier agricole en zones montagneuses et plateau semi humide) Tableau 21 : Calendrier agricole en zone plateau sec Tableau 22 : Les outils utilisés par les agriculteurs de la commune Tableau 23 : Maladies et espèces attaquées, selon les propres termes utilisés par paysans Tableau 24 : Répertoire des maladies les plus courantes du bétail au niveau de la commune Tableau 25 : Répartition de la quantité des professionnels dans la commune par localité Tableau 26 : Répartition des unités de transformation dans la commune de Thomonde Tableau 27 : Répartition des marchés qui quadrillent la commune de Thomonde Tableau 28 : Calendrier de revenus Tableau 29 : Besoins prioritaires Tableau 30 : Solutions / actions prioritaires

15 Liste des figures Figure 1 : Les autorités locales de la commune de Thomonde à la rencontre de sensibilisation Figure 2 : Participants du Diagnostic Participatif (DP) dans les localités : et Salma- dère Figure 3 : Grotte de voûte diable dans la localité de Boucantis (troisième section) Figure 4 : Le marche de la Thomonde Figure 5 : Deux établissements scolaires dans la section de Savanette Cabral (Le premier se situe à Binto et Le Deuxième à Bernaco Figure 6 : Le complexe municipal de Thomonde logeant : le tribunal de paix, la DGI, l’état civil et le Conseil municipal Figure 7 : De gauche à droite le marché de Binto et Celui du centre Urbain Figure 8 : Carte présente de Tierra réalisée par les participants dans l’atelier de la mise en commun dans le centre de la 2e section Figure 9 : Carte future réalisée par les participants au cours du DP dans le RH de Binto

16 Liste des cartes Carte 1: délimitation géographique de la commune de Thomonde Carte 2: Potentialité des sols de la commune de Thomonde Carte 3: risque d’érosion de la commune de Thomonde Carte 4: Réseau Hydrographique de la commune de Thomonde

17 Liste des annexes Annexe 1.- Postes de rassemblement et regroupements d’habitations correspondant à la com- mune de Thomonde Annexe 2.- Répartition des habitations dans la commune de Thomonde Annexe 3.- les Fiches signalétiques des sections communales Annexe 4. - Répartition des zones vulnérable de la commune face aux risques et désastres

18 Pa r t i e 1

MISE EN CONTEXTE ET OBJECTIFS

19 Pa r t i e 1

1.1.- Mise en contexte En ce XXIe siècle, la pauvreté représente un défi mondial. Son incidence et sa sévérité sur le développement humain constituent une préoccupation majeure tant sur le plan national que sur le plan international. La carte de la pauvreté d’Haïti version 2004 révèle qu’en 2001, 56% de la population haï- tienne, soit 4,4 millions d’habitants sur un total de 8.1 millions vivaient en dessous de la ligne de pauvreté extrême de 1$ US par personne et par jour. Sur un nombre de cent (100) personnes, on estimait qu’environ soixante onze (71) étaient considérées comme des pauvres, c’est-à-dire ne disposant pas de 2 $ US par personne et par jour (IHSI 2003). En 2005 la situation s’est ag- gravée : Haïti a régressé dans l’échelle du développement passant du 146ème rang en 2000 au 153ème rang (Cf. Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et pour la Réduction de la Pauvreté). Cette situation n’a pas laissé indifférents les acteurs de développement. En effet, l’article 64 de la constitution stipule que l’état a pour obligation d’établir au niveau de chaque commune et chaque section communale les structures propres à la formation sociale, économique, civique et culturelle de sa population. La loi du 4 avril 1996 fait injonction aux auto- rités des collectivités territoriales de préparer leur plan de développement. Cependant à travers le pays, les autorités ne disposent pas de moyens financiers et techniques leur permettant d’élaborer leur plan de développement et d’apporter des solutions aux problèmes identifiés) Le Programme de Lutte Contre la Pauvreté et du Développement Local (PLCPDL /GODE) financé par la Banque Allemande de Développement, le gouvernement Haïtien via le FAES se donne la mission d’appuyer les autorités locales dans la réalisation du plan de développement de leur commune. Ainsi, du 26 Mars au 15 Avril 2009, une équipe de cadres locaux a été engagée par le FAES via le PLCPDL/GODE pour réaliser le Plan de Développement de la Commune de Tho- monde en collaboration avec la population et les élus locaux. Les objectifs de ce plan sont les suivants :

1.2.- Objectifs du Plan Développement Communal

1.2.1.- Objectifs Généraux • Etablir avec la population de la commune les axes prioritaires en vue d’’amorcer un pro- cessus de développement durable au niveau de la commune • Définir un cadre stratégique d’intervention avec la participation active de la population, des élus locaux et les secteurs organisés de la société civile.

20 1.2.2.- Objectifs Spécifiques • Doter les élus locaux d’un outil de négociation • Hiérarchiser les problèmes, les opportunités existant dans la commune et ensuite envi- sager des solutions appropriées. • Prioriser les propositions retenues par la population

21 22 Pa r t i e 2

APPROCHE METHODOLOGIQUE

23 Pa r t i e 2

2.- MĖTHODOLOGIE La méthodologie adoptée s’est basée sur le principe de la participation de tous et la recher- che de consensus auprès des différents acteurs concernés par le processus. Elle comprend deux grandes étapes. Une étape de recherche bibliographique et une étape de terrain.

2.1.- Recherche bibliographique Au cours de cette étape, on a consulté, les documents de projets qui ont été déjà réalisés dans la commune de Thomonde, les résultats de l’inventaire réalisé par L’IHSI ,et tout autre docu- ments pouvant nous permettre d’avoir des informations utiles a la rédaction du plan de développe- ment. Ainsi , nous avons fouillé la plupart des documents des ministères sectoriels suivants : DDA, MSPP, DGI, Justice de paix et inspection scolaire.

2.2- Phase du terrain Elle s’est accomplie en deux (2) grandes phases distinctes. Une phase de planification et une phase de diagnostic sur le terrain. Au cours de ce diagnostic la méthode MARP a été utili- sée.

2.2.1- Phase de planification 1. Au cours de cette Phase, les activités suivantes ont été réalisées ; 2. Recrutement et formation des OPS ; 3. sensibilisation des autorités locales ; 4. Sensibilisation de la population ; 5. Choix et répartition de l’équipe des facilitateurs ; 6. Planification du diagnostic participatif ; 7. Rencontres de coordination des ateliers.

2.2.1.1- Recrutement et formation des OPS Avec la collaboration du Conseil Municipal de Thomonde, une équipe composée d’un (1) professionnel social et de seize (16) animateurs sociaux (AS) a été préalablement recrutés pour participer à des séances de formation théoriques et pratiques sur les techniques de planification participative, la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative) et l’équité de genre . Ainsi une séance de formation a été organisée à l’intention des quarante cinq (45) profes- sionnels et animateurs sociaux (PS et AS) recrutés dans les communes de Cerca Cavajal, de

24 Thomonde et de Boucan carré du 12 au 30 janvier 2009. Ces derniers doivent accompagner les élus locaux et la population dans l’élaboration de leur plan de développement.

2.2.1.2.- Sensibilisation des autorités locales Afin d’intégrer les autorités locales dès le départ dans le processus de planification commu- nale, la mairie de Thomonde avec l’appui du FAES les a invitées dans une rencontre de planification des activités de Planification participative communale ( PPC). C’est l’occasion de leur expliquer en détail, les différentes étapes de la PPC et le rôle qu’ils doivent jouer dans chacune des étapes. Au cours de cette sensibilisation les CASEC et ASEC définissent les regroupements d’habi- tations, font le choix des emplacements où seront réalisés les ateliers de diagnostic, et proposent des dates pour le déroulement de la PPC. Une proposition de calendrier est mise pied pour la suite du processus. Figue 1 : Les autorités locales de la commune de Thomonde à la ren- contre de sensibilisation

Prise de vue : Predestin Wesly Paul mars 2009

2.2.1.3.-Sensibilisation de la population Deux rencontres ont été réalisées par section communale, afin de sensibiliser la population au processus de planification participative. Au cours de ces rencontres on explique dans le menu détail, le rôle que doivent jouer les différents représentants de la population. On en profite pour valider la proposition des autorités locales sur le choix des regroupements d’habitations, les dates et les emplacements retenus pour la réalisation des ateliers de diagnostic et de mise en commun. La population procède aussi à l’élection des représentants d’habitation, à raison d’une femme et d’un homme par Habitation.

2.2.1.4.- Choix et répartition de l’équipe des facilitateurs Chaque section communale a été divisée en quatre (4) regroupements d’habitation, et, le centre urbain, en regroupements de quartiers et de rues, afin de réaliser les diagnostics. De ce fait, l’équipe responsable de la réalisation de ce travail a été également subdivisée

25 en quatre groupes répartis sur douze (12) regroupements d’habitations et le centre urbain. (Voir tableau 1). Cette équipe de facilitateurs était constituée de dix sept (17) AS soit cinq (5) Filles et douze (12) Garçons. Voir en annexe 1. Le tableau de la répartition des AS

2.2.1.5- Séance de rappel pour les AS Puisque le diagnostic a démarré deux (2) mois après la formation, il était nécessaire de faire un rappel sur les outils de la MARP qu’ils auront à appliquer au cours du processus. On a revu avec eux les outils suivants : la Collecte des données secondaires, le Diagramme de Venn, la carte du présent, l’interview semi structuré, le profil historique, le calendrier saisonnier. Pendant la séance de rappel, une grille de vérification des données collectées par l’ensem- ble des outils a été élaborée. Elle permettra à l’AS de se faire une idée des informations collectées et de celles manquantes au cours du déroulement des ateliers. Après chaque journée d’animation les AS ont réalisé une évaluation des données collectées avec les outils appliqués (diagramme de Venn, carte de la zone, etc.) afin de déterminer celles manquantes.

2.2.2.-La phase diagnostic de terrain

2.2.2.1- Réalisation des ateliers de diagnostic participatif dans les sections Une phase de collecte des données de terrain a été organisée pendant quatre (4) jours dans les regroupements d’habitation en vue de valider les données secondaires et réaliser le Diagnostic Participatif. A cet effet, les outils suivants ont été privilégiés : la Carte de la section Communale, le profil historique, le diagramme de Venn, le calendrier saisonnier, l’interview semi structuré, l’arbre à problèmes, le tableau de causes et de solutions. Figure 2 : Participants du Diagnostic Participatif (DP) dans les localités : Savanette et Salmadère

Prise de vue Predestin Wesly Paul

26 2.2.2.2- Réalisation des ateliers de diagnostic participatif dans le centre ur- bain Au niveau du centre Ville, la méthode PIPO (Planification des Interventions Par Objectifs) a été utilisée pour faire le diagnostic. Deux journées ont été organisées à cet effet: Une première journée de réflexion avec les représentants des quartiers, CM, délégués de ville et les responsa- bles d’OCB et une deuxième avec les ONG intervenants dans la commune, les cadres des minis- tères décentralisés, les délégués de ville, la justice, la police et le Conseil municipal. Les différents secteurs ont présentés leur domaine d’intervention, on a fait ressortir les problèmes et les atouts du centre ville, ainsi que des éléments de solutions pour une amélioration des conditions de vie de la population.

2.2.2.3. - Rencontres de coordination des ateliers. Une rencontre après la première semaine du DP a été réalisée afin d’identifier les contrain- tes dans l’application des outils et ensuite, de rechercher des éléments de solutions. En vue de faciliter une bonne coordination des activités de collecte et le respect du calendrier établi, plusieurs rencontres formelles et informelles ont été organisées avec les AS et différents membres des col- lectivités territoriales pendant les ateliers. Ainsi nous sommes arrivés à réaliser les ateliers dans les délais prévus au niveau des sections communales.

2.2.2.4- Atelier d’évaluation du diagnostic participatif Au niveau communal, on a entrepris une évaluation des 4 jours de diagnostic avec les ac- teurs suivants : Le CM, les CASEC, ASEC, les délégués de ville et les AS Cette rencontre a permis d’apporter des éléments de correction pour la continuité de la PPC dans les trois sections communales. Les débats tournaient autour des aspects techniques (com- portement des AS, gestion de l’heure, compréhension des participants du processus de la PPC) des DP et la qualité/quantité de la nourriture pour quatre jours des ateliers. Cette activité réalisée pendant une journée, a permis de mieux planifier la suite du processus. 2.2.2.5.-Ateliers de mise en commun dans les sections communales A la fin de la dernière journée de diagnostic, dans chaque RH, deux femmes et deux gar- çons, ont été choisis pour représenter leur regroupement, dans une mise en commun au centre de la section. Au cours de cet atelier, un consensus est trouvé pour une priorisation des problèmes des différents RH, ces problèmes sont analysés et des éléments de solutions sont proposés pour l’ensemble de la section.

2.2.2.6.- Atelier communal Après avoir traité et analysé les informations collectées dans les sections communales et le centre urbain, elles ont été présentées à l’ensemble de la communauté par les représentants des sections communales sous la supervision de l’équipe des AS et du Professionnel Social. Cette étape a été réalisée ainsi : • La présentation des résultats des ateliers de mise commun des trois (3) sections com- munales et le diagnostic participatif du centre urbain ;

27 • La validation des résultats ; • La synthèse des résultats et la prise en compte des remarques pertinentes de l’assis- tance sur le travail effectué. 2.2.2.7.- Synthèse et rédaction du document final Sur la base d’un plan de rédaction conçu à cette fin, les données collectées ont servi à l’éla- boration du document final. Ainsi, les remarques pertinentes effectuées par les représentants des regroupements ont servi à enrichir le rapport de diagnostic.

2.2.2.8.- Limitation du travail Au cours de ce processus, les facteurs qui ont limités la réalisation de ce travail sont : le délai imparti pour la réalisation des documents qui s’est révélé insuffisant. Le fait qu’il n’y a pas eu beaucoup d’études réalisées sur la commune, certaines données techniques ont été difficiles à trouver (ex : typologie des sols de la commune). Certaines données chiffrées relatives aux conditions socio-économiques de la commune n’ont pas pu être obtenues lors du diagnostic participatif. La plupart des informations chiffrées de ce document ont été col- lectées directement par les animateurs sociaux au niveau des communautés.

28 Pa r t i e 3

ETATS DES LIEUX

29 Pa r t i e 3

PARTIE III.- PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE THOMONDE

3.1.- Localisation géographique et situation de la gouvernance

3.1.1.- Localisation géographique. La commune de Thomonde est la deuxième circonscription de l’arrondissement de Hinche.

30 Carte 1 délimitation géographique de la commune de Thomonde

31 Elle est située dans le Département du Centre. Elle se trouve à 98 km de Port-au –Prince et à 18 km de la ville de Hinche, chef lieu du département du centre. Elle fait partie d’une entité géographique appelée Plateau Central. Thomonde a été élevée au rang de commune par la loi du 9 septembre 1940. Elle est limi- tée : • Au nord par la section communale Marmont de Hinche ; • Au par la section Lahoye de ; • À l’ par commune de Boucan Carré ; • À l’est par la section Matelgate de Thomassique et la République Dominicaine. En fait, elle est une commune frontalière appartenant à l’arrondissement de Hinche couvrant une superficie de 264.63 kilomètre carré (km2) soit une couverture de 7.5% du territoire du Dépar- tement du Centre. Elle se divise en trois (3) sections communales : 1ère Savanette Cabral où est implantée la ville (121.57 km2), 2ème section Tierra Muscady (74.66 km2) en bordure de la frontière dominicaine, 3ème Baille Tourible (68.4 km2).

3.2.-Le cadre naturel

3.2.1.-Climat et Pluviométrie Les précipitations de la commune de Thomonde varient de 1400 à 1945 mm par an. Le climat de cette région est caractérisé par une alternance de saison sèche et pluvieuse. La saison sèche s’étend en moyenne de novembre à mars. La saison pluvieuse est marquée par des pré- cipitations importantes enregistrées pendant la période allant du mois d’Avril au mois d’octobre. Cette dernière est plus ou moins marquée par des orages violents durant l’été et une diminution de précipitations est généralement observée au cours du mois de Juillet. La saison pluvieuse peut être divisée en deux parties. La première appelée printemps (Avril- Juillet) et la deuxième ou dernière saison (Juin -Aout à octobre). L’évapotranspiration potentiel (ETP) est évaluée à 1500mm dans les zones de basses alti- tudes et peut atteindre 900 mm en montagne. La troisième section Baille Tourible se distingue des deux autres par des taux d’ETP moins élevée et une amplitude diurne plus forte. Sa température varie de 25.5oC à 37oC. 3.2.2.- Sols et Relief La commune de Thomonde présente une mosaïque de sols sableux, sablo-limoneux, ar- gileux et argilo-limoneux. Ces sols, de type alluvionnaire, sont très profonds à certains endroits particulièrement dans la première section de Savanette Cabral. La roche mère est pour la plupart constituée de calcaire. Il s’agit d’un plateau de plus de dix milles hectares (10.000 ha) au relief faiblement vallonné. Les sols y sont lourds mais fertiles. Selon les informations fournies par le livre blanc du centre, ces sols sont de bonnes quali- tés agronomiques quand on les compare à la moyenne nationale. Ils sont souvent hétérogènes et érodés. La commune de Thomonde présente un relief très varié. L’altitude varie de 250m (particu-

32 lièrement dans la section Savanette Cabral et Tierra Muscady) à 800 m dans la troisième section de Baille Tourible. Carte 2 Potentialité des sols de la commune de Thomonde

33 3.2.3.- Caractéristiques des zones agro-écologiques de la commune de Thomonde Les différents paramètres tels que : le climat, les ressources hydriques et autres ressour- ces confèrent à chacune des sections communales une réalité agro- écologique particulière. La commune de Thomonde est caractérisée par trois zones agro-écologiques différentes au niveau des trois sections communales : Plateaux secs, plateaux semi-humides et montagne Humides. Le Tableau suivant (no 1) présente les différentes zones agro écologique de la commune de Tho- monde. Tableau 1 : Zonage agro- écologique de la commune de Thomonde

Zone agro- écologi- Section com- Superficie Critères de zonages que munale

Pluviométrie : 1000-1500 mm, Alti- tude : 400 - 600 m Culture: bananier, manioc, pistache, e Plateau et vallons semi- 1 section 100 % pois congo, sorgho canne à sucre, humides e 3 section ¼ Végétations dominantes : manguier, noix d’acajou, avocatier, tamarinier 600 à 900m Pluviométrie1000-1500 mm

Pluviométrie: 500-1000mm, Altitude entre 300-400m Culture : Maïs, Manioc, Pois congo, Plateau et valons secs 2e section 100 % pistache, sorgho, patate, pois incon- nu, banane, sorgho Système arboricole associé à l’éle- vage.

Pluviométrie : 1000-1500 mm, Alti- tude : 400 - 600 m Culture: bananier, manioc, pistache, Montagne humide et pois congo, sorgho canne à sucre, 3e section ¾ semi humide Végétations dominantes : man- guier, noix d’acajou, avocatier, tamari- nier 800-1100m Pluviométrie environ 2000mm 1ere section et Terres irriguées -- -- 3eme section

Sources : GARDEL 2004

34 3.2.4.- Risque d’érosion Il est important de souligner que la structure instable des sols, associée à la morphologie de montagne et les activités de déboisement constituent des facteurs déterminants du processus de dégradation de l’environnement. Plusieurs types d’érosion sont ainsi constatés : érosion en nappe, en ravine et les glissements de terrain. Le processus de ravinement est très courant dans la commune. La figure suivante indique les types d’érosion des sols rencontrés dans la commune de Thomonde

35 Cartes 3 : risque d’érosion de la commune de Thomonde

36 3.2.5.- Végétation La commune de Thomonde est relativement boisée en ce qui a trait à la couverture végé- tale. Cette dernière est surtout constituée d’espèces forestières et fruitières. La première section Savanette Cabral est la section la plus boisée de la commune. Elle a une couverture végétale de 12% alors que celle de la deuxième section (Tierra Muscady) accuse un taux de moins de 8 % et la troisième section (Baille Tourible) est de 5%. On y rencontre la quasi-totalité des espèces cultivées en Haïti. Le tableau ci-dessous présente les essences les plus rencontrées (cf. Projet d’appui à la production agricole dans les trois sections communales de Thomonde) A l’heure actuelle, cette couverture tend à régresser considérablement. Selon les partici- pants des différents ateliers du diagnostic, cette régression est due particulièrement à la coupe intensive des arbres pour la cuisson du jus de la canne à sucre dans les moulins de canne et à la fabrication du charbon de bois. Tableau 2 : Les espèces végétales les plus rencontrés dans la commu- ne de Thomonde

Nom vulgaire Nom Scientifique Essences Famille Avocatier Persea americana Fruitier Lauracées Chadéquier Citrus grandis Fruitier Rutacées Chêne Catappa longissima Forestier Bignoniacée Manguier Mangifera indica Fruitier Anacardiacées Orange sure Citrus aurantiun Fruitier Rutacées Orange douce Citrus sinensis Fruitier Rutacées Bayahonde Prosopis juliflora Mull Légumineuses Acaccia Acacia auriculoformis Légumineuses Campeche Haematoxylum campechianum L Légumineuses Tamarin Tamarindus indica L Fruitier Légumineuses Acajou pays Sweetenia mahogani Jacq Méliacées Cedre Cedrela odorata Méliacées Palmiste ou palme Roystonea regia (H.B.K) royale Source : Transect de la zone Mars- Avril 2009

3.2.6.- Les ressources hydriques Les ressources en eau de la commune de Thomonde sont assez bien réparties. En effet, elle est traversée par la rivière : Thomonde, Goyave, Féliciane et quelques petits ruisseaux. La ri- vière de « Thomonde » est la plus grande rivière et la plus importante de cette commune en termes de débit. Cette dernière traverse les trois sections communales et le centre urbain. Vient ensuite la

37 rivière de goyave à l’ouest de la ville, que les agriculteurs utilisent pour arroser les plantations de tabac, de haricot et les cultures maraichères. Puis les ravines qui ont un débit élevé au cours des saisons pluvieuses et quasiment dépourvues d’eau durant les saisons sèches. Tableau 3 : Les ressources en eau de la commune de Thomonde Dénomination Type Localité Utilisation Observation/ Affluents remarque Rivière de Tho- Permanente Toute la Elle inonde les monde commune plantations au cours des sai- sons pluvieuses

Rivière de Goya- Permanente 1ere section Irrigation 2 hectares sont Goyave Tho- ve irrigués. monde

Ravine roche Temporaire 1ere section Non utilisée Blanche Les sources ti Permanente Lascamdri- Eau de bois- Frète que 1ere sec- son tion Rivière féliciane Permanente 1ere section

Ravine Compon- Temporaire 1e section Compognom/ gnon, Thomonde

Sources : interview semi structurée Mars -Avril 2009 La commune de Thomonde a environ cent trente sept (137) sources réparties dans les trois (3) sections communales de la manière suivante : Tableau 4 : Répartition des sources dans la commune de Thomonde

Localisation Savanette Cabral Tierra Muscady Baille Tourible

Quantité 41 50 48

38 Carte 4 : Réseau Hydrographique de la commune de Thomonde

39 3.2.7.- Autres ressources de la commune Dans la commune de Thomonde, on trouve aussi les ressources suivantes : carrière de sables, des roches pour la construction, du guano et des grottes pouvant favoriser le développe- ment du tourisme dans la commune. Le tableau 5 présente quelques unes des ressources dispo- nibles dans la commune, leur usage et leur localisation. Tableau 5 : Autres ressources de la commune de Thomonde Ressources Localisation Usage Carrière sable 1ere /2eme section Construction Mines de roche 3eme section Construction

Saut d’eau 3eme section Tourisme Grottes 3eme section Tourisme Guano 3eme section Fertilisants agricole Carrière d’argile 1ere section Fabrication des porcelaines

Source interview semi structuré, avril 2009 Figure 3 : Grotte de voûte diable dans la localité de Boucantis (troisième section)

40 3.3.-La démographie

3.3.1.- Population communale La population de Thomonde est estimée à trente six mille sept cent deux (36.702) habitants. 20,4 5% de cette population se trouvent concentrés dans la ville de Thomonde. Tableau 6 : Répartition de la population totale par section communale selon le milieu de résidence dans la commune de Thomonde Section communal Total Milieu de résidence Urbain Rurale 1e section Savanette Cabral 18717 7484 11233

2e Section Tierra Muscady 12253 - 12253

3e Section Baille Tourible 5732 - 5732

Grand Total 36702 7484 29218 Pourcentage 100% 20.4% 79.6%

Source : Estimations réalisées par la Direction des Statistiques Démographiques et Sociales, IHSI - 2005

3.3.2.-Répartition de la population par sexe et par groupe d’âge. Selon les estimations réalisées par la Direction des Statistiques Démographiques et So- ciales de l’IHSI en 2005, la répartition de la population de la commune par grand groupe d’âges présente la structure suivante : 43,9 % de la population ont moins de 15 ans; 51,2 % sont âgées entre 15-64 ans et 4,8 %, de 65 ans et plus.

3.3.3.-Historique de la commune de Thomonde Avant la commune de Thomonde s’appelait Cabral. Ce nom vient d’un ancien général do- minicain qui, vivait dans la zone. Peu de temps après, on laissa ce nom á la première section communale « Savanette Cabral » et on donna le nom de « Todo El Mundo » de l’espagnol qui signifie tout le monde, car il y avait beaucoup de gens dans la zone. Depuis lors, la zone n’est plus appelée Cabral mais « Thomonde ». La ville de Thomonde fut fondée en 1930 et élevée au rang des communes en 1940 dix ans plus tard . Le nom des Habitants de cette zone est Thomondois et Thomondoise.

3.4.- L’habitat, le cadre de vie et l’environnement urbain

3.4.1.- Le tissu urbain Le tissu urbain de la ville est composé généralement d‘une zone non lotie (boisée) et d’une zone lotie représentée par plusieurs grands quartiers réglementaires :

41 • Au Nord de la ville on trouve le quartier de Bladelonne coupé par la route nationale et la ravine du camp de Péralte : Bladellonne I, II et Tamarin ; • Le quartier périphérique sud formé de quartier traditionnel : carrefour vervet et cité wes- leyenne ; • A l’Est on trouve une citée appelée « cité Rony »; • A l’ouest on trouve le quartier IDAI, rivage et Vadra. Comme on le constate, les rues sont plus nombreuses que les quartiers. La quantité de rues et quartiers ne sont pas stables, ils sont en pleine expansion, de ce fait, on aperçoit de temps à autre une sorte d’agrandissement du centre urbain. Les quartiers étaient autrefois des terres cultivables se trouvant dans la périphérie du centre urbain, qui furent cédées ou vendues par leurs propriétaires, pour la construction de maisons.

3.4.2.- Typologie de l’habitat A Thomonde, la majorité des maisons suit un schéma traditionnel. Un coup d’œil sur la grande rue vous montre de petites maisons faites en planches de palmistes couvertes en tôles. Elles sont communément appelées « maison à dos d’âne», et sont plus ou moins proches les unes des autres. Les maisons peuvent se regroupent en trois types : • Maison de Type 1 Plus de 80% de ces maisons sont faites de murailles en palissade (tronc de palmiste) de terre enduite de ciment. Généralement dotée d’une petite galerie, et d’une toiture en tôle ces mai- sons sont retrouvées au niveau de tous les quartiers de la ville. • Maison Type 2 Maison avec toiture en tach1 avec muraille en terre ou en palissade. Ce type d’environ 10% se trouve dans les zones reculées de la ville. • Maison Type 3 Pour cette catégorie on veut faire allusion à des logements en toiture de béton pourvus d’in- frastructures sanitaires (latrine à fosse sèche ou sceptique). Elles se retrouvent surtout dans les zones d’extension de la ville en une proportion de 3 à 5% selon les dires des participants.

3.4.3.- Les commodités liées à l’habitat • Eau potable : Dans la commune de Thomonde, environ 25% des logements sont reliés au réseau d’eau potable. La situation dans les zones rurales est plus grave puisque les habitants n’ont accès à aucun réseau d’adduction d’eau potable. Ils doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver une source d’eau.

1tach: gaine des feuilles de palmiste

42 • Latrine : Au niveau du centre urbain, la plupart des logements ne disposent pas des latrines. Ce problème se pose surtout dans les quartiers périphériques comme : Tamarin, nan IDAI et autres. • Assainissement : L’élimination des déchets domestiques pose par contre de graves problèmes d’assainisse- ment au niveau de la ville. Le service de voirie au niveau de la municipalité n’est pas fonctionnel. Selon les informations fournies par les participants, environ 25% des riverains les déversent dans les rues, environ 60% dans une rivière (en général sur les berges de la ravine camp Péralte et la rivière de Thomonde) et environ 15% les brûlent. Généralement, les riverains utilisent les chaus- sées en terre battue pour déverser les eaux usées.

3.4.4. - La migration La migration aujourd’hui est un phénomène très courant dans la commune de Thomonde. Elle affecte toutes les tranches d’âge et les gens de toute la commune (les sections communales et le centre urbain). Pour faire face à la situation socio-économique, les gens ont tendance à laisser la commune pour aller ailleurs. Les flux migratoires de la commune se dirigent vers trois grands axes principaux :

3.4.5.- La migration vers le centre Urbain de Thomonde et la ville de Hinche Quoique dépourvu des services de base, les centres urbains de la commune de Thomonde et de la ville de Hinche (18 km de Thomonde) attirent beaucoup la population des sections com- munales. La majorité des élèves des sections communales après les études primaires vont soit à Thomonde soit à Hinche pour poursuivre leurs études secondaires.

3.4.6.- La migration vers la capitale (Port-au-Prince). La migration vers Port-au-Prince représente le flux le plus important. Plusieurs raisons mo- tivent ces déplacements vers la capitale. A ce sujet, après les études secondaires, les jeunes rentrent à Port-au-Prince pour poursuivre leurs études. Rares sont ceux qui vont retourner dans la commune car ils ne sont pas du tout sûr de trouver un emploi. .

3.4.7.- La migration vers la République Dominicaine. Sur le plan commercial, la commune de Thomonde bénéficie d’un avantage dit « de proxi- mité » par rapport à la frontière Dominicaine et favorisé par des relations commerciales et sociales développées entre les deux peuples. Pour pallier la situation économique précaire qui sévit dans la commune, les habitants laissent la zone pour aller travailler ailleurs. Plusieurs jeunes s’organisent en groupes (bia) pour aller travailler en République Dominicaine. Une fois arrivés, ils y passent en moyenne six (6) à douze (12) mois, puis reviennent. Ils sont annuellement des centaines à revenir passer les fêtes de fin d’année avec leurs parents, ils rapportent très souvent des « pesos », un transistor et éventuellement un « coq ». Ils viennent surtout des batey,… et des villages avoisinants. Néanmoins, en terre voisine, ils travaillent dans le domaine de l’agriculture plus particulièrement dans les champs de canne à sucre, et de la construction.

43 Cette migration en s’intensifiant chaque jour diminue l’apport en main-d’œuvre, pour la pro- duction agricole, à cause du départ en quantité des jeunes vers la république voisine. Le manque d’emploi, l’insécurité alimentaire due à la faible productivité des terres et la carence d’infrastructure de services sanitaires sont identifiés comme les principales causes de cette migration. Toutefois, on ne dispose pas de données précises sur le nombre de gens qui migrent chaque année vers la République Dominicaine à titre d’ouvriers agricoles; mais on sait que le phénomène affecte surtout les jeunes de 18 à 35 ans.

3.5.- Les infrastructures, services technico-économiques et municipaux de la commune.

3.5.1.- le réseau routier La commune de Thomonde est traversée par la route nationale #3 reliant Port –au Prince au Cap haïtien en passant par Hinche le chef lieu du Département du Centre. Cette route est en très mauvaise état. Il en est de même pour les voies secondaires. Pendant la période pluvieuse, les habitants de la commune éprouvent de très grandes difficultés à se déplacer, car, elles sont très boueuses. Deux (2) ponts ont été jetés sur deux rivières situées à l’entrée et à la sortie de la ville, il y a des décennies. L’un d’entre eux (le pont de camp Péralte situé au nord de la ville) est en très mauvais état, et représente un danger permanent pour les riverains et les voyageurs. Par contre, à l’heure actuelle, la route nationale no 3 est en construction grâce à un effort de l’état Haïtien, via le Ministère des Travaux Publics Transport et Communication en partenariat avec l’Union Euro- péenne (UE). Le transport public se fait généralement par voie terrestre. A l’intérieur des sections et les déplacements se font à dos d’animaux, à bicyclettes, à motocyclettes et à pied. Le tableau suivant fait état de la situation du transport à l’intérieur de la commune, entre les sections commu- nales et le reste du pays. Tableau 7: Caractéristiques des principaux axes du réseau routier Axes Type Kilométrage Nature du re- Etat de la Moyens de Coûts de trans- vêtement surface de transport port roulement Thomonde Route dépar- 98 Terre battue et Mauvais Pick-up 250-300 gourdes Port-au-Prince tementale Asphalte Bus 300 gourdes

Camion 200 gourdes Thomonde- Route dé- 18 Terre battue Très mau- Motocyclette 100 - 150 gourdes Hinche partemen- vais tale Pick-up 100 gourdes Thomonde – Route com- 11 Terre battue Très mau- Motocyclette 250 gourdes Casse munale vais Pick-up 100 gourdes

Thomonde– Route de pé- 16 Terre battue Très Mau- Motocyclette 350-500 gourdes Baille Tourible nétration vais

Source : interview semi structurée, avril 2009

44 3.5.2.- Moyens de communication • Téléphone Dans la commune on trouve deux compagnies téléphoniques mobiles : Voilà en 2005 et Digicel en 2007. L’arrivée de ces deux compagnies mobiles a révolutionné la communication dans la commune de Thomonde. Toutefois ,Il y a certains endroits à l’intérieur des sections communales où il est difficile d’utiliser le téléphone cellulaire, cas du centre urbain de la troisième section de Baille Tourible. Médias et cyber cafés Dans le domaine de la télédiffusion et de radiodiffusion, il existe une station de radio com- munautaire, la Radio Péralte FM. Il y a un cyber café qui fonctionne. Il est géré par un organisme de développement commu- nautaire nommé « Organisation des Jeunes pour le Développement de Thomonde » OJEPDET. Le coût de la minute pour les appels internationaux est de cinq (5) gourdes et de cinquante (50) gourdes par heure pour le service de la navigation.

3.5.3.- L’électricité l’éclairage des rues de la ville, est assuré par dix (10) lampes à énergie solaire installées et gérées par la « GENERSA ». Il y a environ une vingtaine d’années de cela que Thomonde était dotée d’une génératrice gérée par un comité. Plusieurs quartiers ont été desservis par le courant électrique. Il y avait plus d’une cinquantaine d’abonnés. Le comité bénéficiait de l’aide du coté de l’EDH dans le domaine de la formation des opérateurs et la fourniture de carburant. Comme infrastructure restante de cet ancien système, on a un local très mal entretenu, en béton et sans porte.

3.5.4.- Les aménagements urbains

3.5.4.1.- La collecte des ordures ménagères Vingt-et-un (21) personnes du service de voirie s’adonnent au nettoyage du marché et du cimetière de la ville ainsi qu’au nettoyage de la ville entière. Cependant il n’existe au niveau de la mairie aucun système organisé de collecte des ordures ménagères.

3.5.4.2.- Gestion des déchets Les procédés employés par les habitants (incinération, déversement sur la berge de la ri- vière de Thomonde et d’autres endroits libres de la commune) sont néfastes pour l’environnement. Il n’existe pas un lieu de décharge municipale. Le site utilisé par le service de voirie, les champs, la berge de la rivière de Thomonde et de Camp Péralte, est inadéquat, inapproprié et insalubre. Il est à remarquer, au contraire, que cette berge mérite d’être aménagée pour protéger la population.

3.5.4.3.- Le réseau de drainage La ville de Thomonde possède un système de drainage. Le nombre de canaux que consti- tue ce système de drainage se révèle insuffisant pour l’évacuation des eaux.

45 3.5.4.4.-Le cimetière La ville de Thomonde est pourvue d’un cimetière qui dessert la population du centre urbain et parfois celle des sections communales. Il est situé au nord d’est de la ville. Malheureusement, on ne dispose pas de données précises sur la superficie et le périmètre du cimetière. Toutefois, au cours du diagnostic les participants l’estiment à environ un demi (½) hectare de terre. Le cimetière est bien clôturé en blocs. D’après les renseignements fournis par l’administration municipale, il y aurait un membre de cette dernière qui est responsable de la gestion de ce cimetière. Les attributions du gérant consis- tent à : • Recevoir les avis de décès ; • Autoriser les inhumations ; • Organiser le nettoyage ; • Veiller à la sécurité et au respect des limites circonscrites.

3.5.4.5.- Le marché public En termes d’aménagement il faut dire qu’un espace est réservé, pour le marché communal de Thomonde. dépourvu de structures et d’infrastructures: les marchands étalent leurs produits ça et la à travers les rues. Les transactions se font en plein air. Cet espace pouvant accueillir environ 500 commerçants est répartie en quatre (4) sections : les produits alimentaires, les articles ména- gers, les vêtements et les tissus, la boucherie (abattoir) voir la photo 7,ci-dessous. Généralement, les marchands qui fréquentent ce marché viennent de différentes communes et à titre d’exemple on peut citer : Hinche, la Hoye, Thomassique... Figure 4 : Le marché de la Thomonde

Prise de vue : Predestin Wesly Paul

46 3.6.- Les infrastructures et services sociaux La présence ou l’absence des infrastructures de base (routes, services publics et autres) et des services sociaux de base (eau courante, santé, éducation) représente des indicateurs pour apprécier le degré de développement d’une région. A cet effet, dans le cadre de l’élaboration d’un Plan de Développement Local, il est nécessaire de faire l’état des lieux sur certaines infrastructures et services de base au niveau de la commune.

3.6.1- Education Selon les informations fournies par la carte de la pauvreté d’Haïti version 2004 la commune de Thomonde est placée parmi les huit (8) communes avec un accès extrêmement faible à l’édu- cation de base. Actuellement, Cette commune compte environ quatre vingt onze (91) écoles dans les trois sections communales contre dix-sept (17) dans le centre urbain. En effet, au cours de la réalisation du diagnostic communal (DP), l’équipe de facilitateur a recensé trois (3) établissements présco- laires, quatre et vingt sept (87) écoles fondamentales dont : trente quatre (34) dans la première de Savanette Cabral, seize (16) dans la deuxième section de Tierra Muscady contre dix-neuf (19) dans la troisième section communale de Baille Tourible et dix- sept (17) dans la ville (centre urbain). De ces quatre-vingt-dix (90) établissements, on compte quatre (4) écoles nationales, un lycée et les autres sont à titre privée et/ou ecclésiastique. Bien qu’en fait, sur les trente six mille sept cent deux (36.702) habitants de la commune se- lon le dernier recensement de l’IHSI, seulement 21 %, soit cinq mille deux cent vingt (5.220) vivent dans la ville. Mais en réalité, la majorité des jeunes en âge scolaire préfèrent le centre urbain. La précarité des écoles dans les sections communales entraine une affluence considérable des jeu- nes de la campagne vers la ville en vue de combler leurs vides scolaires. La commune souffre de la faiblesse du secteur éducatif tant sur le plan de la quantité que sur le plan de la qualité de l’enseignement, due particulièrement à une carence de l’intervention de l’état. Aussi, le faible niveau de revenu des familles alourdit la situation et accroît le nombre d’enfants non scolarisés.

3.6.1.1. Taux de scolarisation Le taux des enfants en âge de scolarisation, qui ne fréquentent pas l’école, varie de 5 à 8 % selon les participants dans les ateliers du diagnostic. Selon les dires des participants des mesures sérieuses en vue de corriger cette situation sont en cours. Car, il y a non seulement, deux écoles nationales mais aussi une école communautaire qui reçoit les enfants gratuitement. Il existe aussi un programme intitulé « IDEJEN » financé par une organisation Non Gouver- nementale (USAID) qui prend en charge les enfants suragés ne fréquentant pas l’école. Ce projet leur permet de lire et écrire tout en leur montrant une profession.

3.6.1.2.- Les infrastructures physiques de base existantes Selon les observations faites lors des visites guidées avec les participants au cours du Diagnostic Participatif, les bâtiments qui logent ces écoles, ne respectent aucunement les règles

47 de génie scolaire et de génie civil. On les construit avec toutes sortes de matériaux : des bâches, des « tâches et feuilles de palmiers » des tôles , des draps, des planches, du bois et quelque fois des blocs pour les murs et cloisons. De plus, ces écoles évoluent dans des conditions hygiéniques inquiétantes et précaires, ne disposant pas d’eau courante, ni de latrine. La majorité des écoles fonctionnent dans des salles communes (communément appelées salle globale) ou les enfants sont en surnombre. Ces conditions difficiles représentent de vrais obstacles à la transmission du savoir. Figure 5 : Deux établissements scolaires dans la section de Savanette Cabral (Le premier se situe à Binto et Le Deuxième à Bernaco)

Prise de vue: Predestin Wesly Paul La distance à parcourir pour atteindre ces écoles est de deux (2) à trois (3) heures de marche pour certains élèves. En effet, elles sont peu ou pas fréquentées suivant les périodes de l’année. La zone étant boisée et située en montagne humide, donc une pluviométrie abondante cause, au moment des pluies (Avril-mai), les crues des cours d’eau rendant ainsi leur traversée aléatoire ou tout simplement impossible pour les élèves. On peut signaler aussi la migration vers la République Dominicaine comme autre facteur qui affecte le fonctionnement régulier de certaines écoles de la zone.

3.6.1.3.- Enseignement préscolaire L’enseignement préscolaire est quasiment inaccessible dans les écoles publiques. Ce type d’enseignement est plutôt disponible au niveau des écoles non publiques. Toujours, les cycles préscolaires se trouvent à l’intérieur d’une école fondamentale. Au niveau de la commune, trois (3) établissements préscolaires ont été répertoriées dans le centre urbain. Le tableau suivant décrit la situation de l’enseignement préscolaire dans la com- mune.

48 Tableau 8 : Situation de l’enseignement préscolaire. Types Catégorie d’établissement Professeur en sexe M Professeur en sexe Elève en sexe M Elève en sexe F F Privé 0 5 105 75

Public - - - -

Sources interview semi structurée Mars Avril2009

3.6.1.4.- Enseignement fondamental Dans la commune de Thomonde, quatre-vingt-sept (87) écoles fondamentales ont été re- censées. Parmi elles, six (6) sont des écoles Publiques contre quatre- vingt-un (81) écoles privées et/ou ecclésiastiques. Les écoles publiques ne représentent que 5.22% de la totalité. Cependant, ces établisse- ments (publics) confèrent de l’enseignement à un nombre considérable d’élève. La plupart des écoles privées sont situées dans des églises ou dans de grandes salles regroupant toutes les classes et souvent n’atteignent pas le certificat d’étude primaire (CEP). Le tableau suivant donne une situation de l’enseignement Fondamentale dans la commune de Tho- monde. Tableau 9 : Situation des écoles fondamentales dans la commune Localisation Nombre d’école Nombre d’élève Nombre d’élève Effectif professeurs

Public Privé Public Privé Public Privé F G F G F G F G Centre urbain 2 14 0 0 230 286 0 0 18

1ère section 1 33 100 150 1912 2230 2 5 43 87 2ère section 1 15 290 277 1139 989 2 14 13 47 3ème section 2 17 172 227 797 845 1 11 11 41 Grand total 6 81 562 654 4078 4350 5 30 67 193

Source : interview semi structurée, Mars –avril 2009

49 3.6.1.5.- Enseignements secondaires En ce qui concerne l’enseignement secondaire au niveau de la commune de Thomonde, ce secteur souffre d’une carence en établissement publique. On y trouve un lycée sur quatre (4) établissements secondaires et seulement deux d’entre eux atteignent la philo. Le lycée national de Thomonde compte environ quatre cent quatre-vingt-quatre (484) élèves pour l’année 2008-2009 dont 25 sont en philo. L’enseignement secondaire est totalement inexistant au niveau des sections communales; seulement dans le centre urbain qu’on arrive à recenser quatre (4) écoles secondai- res. Le tableau suivant illustre la situation des écoles secondaires de la commune de Thomonde. Tableau 10 : Situation de l’enseignement secondaire dans la commune. Localisation Nombre d’école Nombre d’élève Nombre d’élève Effectif professeurs

Public Privé Public Privé Public Privé F G F G F G F G Centre urbain 1 2 - - 487 409 22 45 1ère section 0 0 0 0 2ère section 0 0 0 0 3ème section 0 0 0 0 Commune 1 2 487 409 22 45

Source : interview semi structurée, Mars –avril 2009

3.6.1.6.- Enseignement professionnel Dans la commune de Thomonde il n’existe aucune école ou centre professionnelle. Toute- fois au cours du diagnostic l’équipe des facilitateurs a recensé deux (2) écoles de cuisine. Cepen- dant une seule d’entre elles est fonctionnelle.

3.6.1.7.- les problèmes /contraintes relevées de ce secteur Sur le plan pédagogique, le niveau d’instruction est très bas. La majorité des écoles n’ont pas de professeurs qualifiés ni d’enseignants expérimentés ayant une formation appropriée pour enseigner (voir annexe II niveau des professeurs). Au niveau primaire, seule l’institution « marie auxiliatrice » dirigée par les sœurs de St Joseph de Cluny et l’Ecole Nationale Henry Christophe ont des normaliens et des professeurs qualifiés et expérimentés. En ce qui concerne le recyclage des enseignants, il n’y a pas un programme de formation régulier et continu qui tient compte des besoins réels des enseignants de Thomonde.

3.7.1.- Santé et hygiène publique La santé est l’un des secteurs qui joue un rôle capital dans le développement d’une commu- nauté. C’est elle également qui permet de déterminer le niveau et les types de maladies rencontrés

50 dans une zone : L’espérance de vie des habitants, l’état de santé etc. Toute communauté doit avoir un système de santé sur lequel on va s’appuyer pour renforcer ses éléments afin d’arriver à une santé parfaite et équitable. L’accès aux soins de santé reste extrêmement faible au niveau de la commune de Tho- monde. Selon la « carte de la pauvreté d’Haïti version 2004 » le Département du Centre suit celui du Sud’ Est. En ce sens, il comporte cinq (5) communes dans le quintile extrêmement faible : Trois (3) dans celui très faible et deux (2) dans le quintile faible. Ce qui fait un total de dix (10) commu- nes sur douze (12), soit 83,33% dans les trois catégories ayant les niveaux de déficience les plus élevés. On n’a enregistré aucune commune ayant un taux d’accès à la santé aussi faible. Les communes Hinche et Cerca Carvajal se situent dans le groupe modérément faible. Ce panorama indique que le Centre n’est pas bien desservi en services primaires de santé. De plus, il est à souligner que la majorité des communes du Bas Plateau Central et certaines localisées sur la frontière haïtiano-dominicaine se placent dans les groupes extrêmement faible, très faible et faible en raison de leurs niveaux élevés d’enclavement. En effet, cette zone a bénéficié de très peu d’investissement sanitaire. Dans la commune de Thomonde le Ministère de la Santé Publique fait fonctionner un cen- tre de santé au niveau du centre urbain. Dans chacune des sections on trouve un ou plusieurs cliniques mobiles sous le contrôle d’ONG et d’autres organisations locale ou nationale comme : MEDISHARE et ZAMMI LASANTE en partenariat avec le Ministère de la Santé publique. Le cen- tre de santé du centre urbain dispose d’un service de premier soin et facilite l’accouchement des femmes enceintes. Au niveau des dispensaires de la commune on trouve généralement des ser- vices de consultation et de vaccination offerts par des auxiliaires et des agents de santé. Aussi, à l’intérieur des sections communales on trouve plus de cent quatre -vingt (180) matrones qui sont souvent responsables des soins des femmes enceintes. Les centres de santé et les dispensaires sont généralement sans lit.

3.7.2.- La médecine traditionnelle et moderne.

3.7.2.1.- médecine traditionnelle. A Thomonde, les gens pratiquent la médecine traditionnelle comme dans toutes les autres régions du pays. Les remèdes naturels se transmettent de père en fils et de ce fait, on remarque, surtout dans les sections communales, une forte tendance chez les gens à se faire consulter chez le médecin feuille1. Cette pratique reste encore très répandue à cause de l’insuffisance d’infirmiè- res et de médecins au niveau des sections.

3.7.2.2.- La Médecine Moderne. La commune de Thomonde ne dispose pas d’hôpital. Cependant il existe un centre de santé et trois (3) ONG qui prodiguent des soins de santé dans la commune et aussi dans les sections communales.

1médecin feuille: personne sachant les vertus curatives des plantes

51 3.7.2.3- Le centre de Santé Le MSPP a implanté un centre qui, depuis des dizaines d’années dessert la population thomondoise. Aujourd’hui, ce centre est renforcé par l’ONG ZANMI LASANTE qui s’en est investi grandement avec son programme TB/VIH. Le centre est géré par cette ONG en partenariat avec le MSPP. L’Organisme donne son appui en médicament, en ressources humaines, et particulière- ment, il fait la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/ SIDA et les personnes atteintes de la tuberculose. En termes de ressources humaines, le centre de santé fonctionne avec au moins sept (7) médecins, des infirmières, des agents de santé et des techniciens.

3.7.2.4.- Les services offerts Les services offerts par ce centre de sante sont : La prise en charge des PVVIH et des tuber- culeux, la Radiographie, une clinique externe, une pharmacie. Le centre est logé dans un grand bâ- timent construit à cet effet par ZANMILASANTE. Les patients viennent de centre urbain, des trois (3) sections communales et ailleurs pour recevoir des soins. Malheureusement, le centre ne peut pas s’ériger en hôpital pour faire face aux cas compliqués qui sont référés à Hinche ou à Cange. La MEDISHARE, est une autre Organisation non gouvernementale siégeant à Thomonde qui intervient aussi dans le domaine de la santé. Ses principales actions dans ce domaine se résu- ment surtout en « Clinique mobile » dans toutes les sections communales. Elle apporte également des soins de santé aux écoles, distribue des médicaments et elle entretient des relations institu- tionnelles importantes avec les autres partenaires dans la zone dont le MSPP la ZANMILASANTE et la WORLD VISION. LA WORLD VISION, une Organisation Non gouvernementale très importante dans la zone, reconnue principalement pour ces interventions dans la 2eme section communale (Tierra Muscady). Elle fonctionne dans la commune depuis plusieurs années. Elle intervient principalement dans la santé préventive, femmes enceintes et une prise en charge des enfants atteints de la malnutri- tion.

3.7.2.5.- Les maladies les plus courantes dans la commune Selon le témoignage des participants, les symptômes rencontrés et les maladies les plus fréquents qui affectent les enfants sont : la diarrhée, la typhoïde, la malaria, la malnutrition, para- sitose etc. Tandis que chez les adultes, ce sont plutôt les maladies cardio-vasculaires, Hyperten- sion artérielle, ulcère gastrique, infections sexuellement transmissibles, tuberculose et cancer du Col. Généralement, suite aux changements climatiques qui suivent les périodes de grandes pluies (avril, mai, août, septembre, octobre) et de sécheresses (janvier, février, novembre, décembre), on enregistre souvent des cas de grippe et de fièvre sévères.

3.7.2.6.- Contraintes et problèmes dans le secteur de santé : 1. Insuffisance d’éducation sanitaire 2. Inefficacité des moyens de prévention 3. Inexistence des services de base (sante de la femme, pharmacie, maternité, interne, chirurgie.)

52 3.7.2.7.- Autres problèmes liés à ce secteur 1. Inexistence d’officier sanitaire. 2. Inexistence d’un abattoir 3. Les marchés publics ne sont pas logés dans des locaux construits à cet effet, 4. Les règles d’hygiène ne sont pas respectées. 5. Des dizaines de maisons sont dépourvues de latrine, et dans ce cas ces gens font leur besoin physiologique à même le sol ; Cette pratique ouvre une porte à la propagation des microbes. Tableau 11 : Institutions de santé enregistrées dans la commune de Thomonde Institution Zones Statut Services offerts Personnel/ Equipement Centre de Centre ur- Public 1e soin et assure la prise Avec lits/Médecins santé bain en charge des femmes /Infirmière/techni- enceintes/ soins au TB / ciennes laboratoi- VIHSIDA/radiographie re/auxiliaires Dispensaire Marécage Privé Dysfonctionnel Sans lit/auxiliaires Clinique mo- Baille Touri- Communau- Vaccination Agent de santé bile ble taire Visite domiciliaire Clinique mo- Binto Communau- Formation et vaccination Agents de santé bile taire Clinique mo- Savanette Communau- Vaccination Agent de santé bile taire Visite domiciliaire Source : interview semi structurée, Mars avril 2009 Le domaine sanitaire souffre d’une insuffisance de certains équipements socio- sanitaires dans la commune. Cette situation semble s’aggraver avec la dégradation des conditions socio-éco- nomiques et environnementales. Cette situation est d’ailleurs exprimée par un taux de mortalité maternelle et infantile élevé selon les participants dans les différents ateliers du diagnostic. En cas de maladie, les plus vulnérables sont à la merci de la nature, des matrones ou des médecins traditionnels. Ceux dont leurs niveaux économiques sont plus ou moins faibles se font soigner dans la commune. Les plus aisés, dont la proportion reste assez faible, se rendent souvent ailleurs (Hôpital St Thérèse, Cange, Port-au-Prince, etc.) pour recevoir des soins que nécessitent leurs cas.

3.7.2.8.- Eau potable Dans les années 1990 , l’église catholique avec l’appui du Comité Protos Haïti, avait fait construire, un système d’adduction d’eau potable pour l’alimentation de la ville de Thomonde,

53 Aujourd’hui le système encore géré par un comité d’eau, mais avec l’augmentation de la popula- tion, est à peine suffisant pour l’alimentation de la ville. La MINUSTHA a fait des rajouts au système pour l’alimentation de nouveaux quartiers. Au niveau des sections communales on trouve un nombre important de sources captées dont leur potabilité demeure inquiétante. Les maisons n’ont pas accès directement au réseau d’adduction d’eau potable. Dans certains endroits les gens doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver une source.

Contraintes et problèmes du secteur

• Les contraintes relevées au niveau de ce secteur sont diverses : Les recettes sont irré- gulières en raison du non-acquittement des factures par les abonnés. • Le personnel technique responsable d’entretien est constitué uniquement de quelques membres vraiment qualifiés; mais il n’y pas d’autres personnes formées pour la prise en charge du système, en cas de départ de ces derniers. • Insuffisance de moyen pour la mise en place des fontaines à travers les rues • Carence en matériels hydrauliques. Pour les travaux de réparation et de branchement, des agents techniques qui font partie du comité s’en occupent.

3.7.2.9.- Sport, loisir et culture Les églises, les centres culturels et les « night club » sont les lieux qui reçoivent le plus de gens pendant les périodes de fête. En général, toutes les écoles fêtent en juin en vue de clôturer l’année scolaire. Cependant, les dates les plus marquantes sont : 19 mars (la fête patronale), 18 mai (fête du drapeau) ,25 décembre (la Noël) et la fête de fin d’année. Les fêtes religieuses concernent surtout les catholiques et les protestants. Ces deux reli- gions ont en commun certaines fêtes en l’occurrence la commémoration de la fête de noël et des pâques. En dehors de ces grandes circonstances, d’autres types d’activité de fête sont organisés chez les protestants, soit entre autre la moisson. De plus, cela renvoie au social dans la mesure où les églises célèbrent les fêtes des mères et des pères. D’où une mise en valeur d’une institution de base qui est la famille. Aussi, chez les Catholiques et les Vodouisants, beaucoup d’activités de fêtes sont entreprises La commune de Thomonde est dotée d’une place publique, d’un (1) night club, de trois (3) discothèques, mais dépourvue de salle de cinéma. Sur le plan artistique, culturel et récréatif, les jeunes fréquentent régulièrement les « night clubs », les discothèques et participent à l’organisation de spectacles de théâtre et de danse. Il n’existe aucune bibliothèque dans la commune de Thomonde. Sur le plan sportif, la commune de Thomonde dispose d’une bonne équipe masculine et aussi d’une équipe féminine. Cependant, il existe un seul espace aménagé pour jouer au foot- Ball. Il n’y a pas de terrain de basket, ni de tennis.

54 3.8.- L’administration et les institutions

3.8.1- Dynamique organisationnelle

3.8.1.1.- Organisation sociale de la commune de Thomonde On arrive à recenser plus de soixante quinze (75) Organisations Communautaires de Base de types coopératifs, de jeunes, de groupements de femmes, d’agriculteurs et de socioprofession- nels (voir le tableau 12). Ces organisations sont classées selon le nombre de membres qu’elles contiennent, leur importance, leur envergure et leur impact sur la vie de la communauté (Cf. Profil des Organisations Communautaires de Base des sections communales). A part les organisations formelles, d’autres types d’organisations traditionnelles sont répertoriés telles : la corvée, le « konbit » …et constituent des formes d’entraide entre les membres de la communauté pour le travail agricole. Ces organi- sations jouent un rôle majeur dans la résolution des conflits, vu l’absence de certaines institutions étatiques en matière de justice et de police. Tableau 12 : Répartition des Organisations communautaires dans la commune de Thomonde Localisation Centre urbain 1ere section 2eme section 3eme section Quantité 8 37 16 14

Interview semi structurée, Mars avril 2009

3.8.1.2- Organisation de la main d’œuvre agricole traditionnelle de la com- mune Pour la réalisation des différentes opérations agricoles, plusieurs types de main d’œuvre sont recensés dans la commune de Thomonde : • Main d’œuvre familiale Participation des membres de la famille dans les différentes activités agricoles (préparation du sol, plantation, entretien, récolte). • Entraide Une forme de coopération de type traditionnel dénommée « konbit » est retrouvée dans la commune. Il s’agit d’un regroupement d’agriculteurs qui travaillent tour à tour sur les parcelles de leurs membres moyennant un échange de nourriture et de clairin. Il faut toutefois signaler que les « konbit » sont moins fréquents de nos jours. • Main d’œuvre salariée agricole Plusieurs types de main d’œuvre salariée sont recensés dans la commune. Il existe certains groupes mixtes, généralement formés de dix à quinze personnes qui ven- dent ce service. Ce groupe a un leader et généralement c’est ce dernier qui détermine le prix du travail. Il s’organise pour la nourriture.

55 • Le journalier Suite à l’invitation du propriétaire, un groupe de personne vient pour travailler dans la plantation. L’homme / jour dans la commune coûte en moyenne soixante quinze (75) gourdes ad- ditionnées aux frais de nourriture et de boissons. La durée de travail est de six heures de temps par jour. • Taré : Le propriétaire, avec une mesure, délimite une parcelle. Cette parcelle est appelée « Taré ». Le « Taré » n’a pas une mesure fixe, ça va dépendre de la hauteur de la personne qui délimite les morceaux. Il coûte en moyenne cinquante (50) gourdes additionnées aux frais de nourriture. Selon la nature du sol, une personne peut réaliser, un, deux, trois « Taré » par jour. Tous ces travaux consistent en la préparation du sol, l’entretien de la culture (sarclage) et la récolte des produits. Ils sont exécutés surtout par des hommes. Les femmes interviennent surtout dans la plantation et la récolte.

3.8.1.3.-Les associations socioprofessionnelles Le paysage organisationnel de la commune est représenté par une multitude d’organisa- tions et de groupements agricoles. Certains sont à caractère politique, d’autres s’adonnent aux ac- tivités sociocommunautaires (routes, environnement, santé, éducation, etc.). Leur fonctionnement contribue grandement à la revitalisation des collectivités Organisationnelles, et est conditionné par la disponibilité des bailleurs de fonds,

3.8.1.4.- La société civile Les principaux acteurs sont représentés par les partis politiques, les associations et mouve- ments socioprofessionnels, les confessions religieuses et coutumières, les ONG et programmes.

3.8.1.5.- Les partis politiques Dans la commune de Thomonde, on a pu remarquer les traces des partis suivants : L’orga- nisation du peuple en Lutte (OPL), Alliance Démocratique (AD), la Fusion des socio démocrates, l’ESPWA, Konbit pou Bati Ayiti (KOMBA), UCCAD, la Fanmi lavalas, Mouvman kretyen pou yon Ayiti nouvèl (MOCREHNA), Ayiti An Action (AAA) etc. Ce sont ces partis qui ont été représentés aux dernières élections.

3.8.1.6.- Les confessions religieuses et coutumières Dans la commune de Thomonde, l’équipe de facilitateurs a répertorié au cours du diagnos- tic environ cent soixante quatre (164) temples églises réparties de la manière suivante : onze (11) églises catholiques ; Soixante dix sept (77) temples de vodou ; Un nombre important de temples protestants connus sous diverses appellations comme : Baptiste vingt-neuf (29), Eglise taberna- cle de sainteté, église Bethesda, église assemblée de Dieu, Eglise Pentecôtiste trente-deux (32), église épiscopale sept (7), Eglise Wesleyenne cinq (5). Les temples de Témoins de Jéhovah et des adventistes du 7ème jour sont par contre très faibles d’effectif dans la commune: trois (3) temples adventistes recensés contre un (1) temple des Témoins de Jéhovah.

56 Tableau 13 : Les institutions de redressement de l’opinion publique re- censée dans la commune. Localité Dénomination Total Catho- Pente- Baptiste Epis- Témoins Adven- Vodou Wes- lique côtiste copale tiste leyenne Centre ur- 1 5 1 1 1 1 2 1 13 bain 1ere section 3 10 10 4 0 0 40 3 70 2eme section 3 7 12 1 0 1 22 1 42 3eme section 4 10 6 1 0 1 13 0 35 GRAND TO- 11 32 29 7 1 3 77 5 164 TAL

Interview semi structurée, Avril 2009

3.8.1.7.- Les ONG, OI et projets intervenant dans la commune Au cours du diagnostic participatif (DP) la population a identifié environ neuf (9) organisa- tions internationales à envergure nationale qui intervient dans la commune. Parmi elles, « Zammi Lasante » et « la World Vision » sont perçues comme les plus importantes. Le tableau suivant ren- seigne sur la caractérisation des principaux intervenants dans le développement de la commune. Tableau no 14 : Les acteurs intervenant dans le développement de la commune de Thomonde Dénomination Année Domaine Groupe cible Importance D’intervention D’intervention World Vision 2000 Agriculture, Education, Planteurs et les Xxx sante. femmes Zammi Lasante 1980 Sante, Agriculture Tout groupe Xxx Medishare 2003 Sante, agriculture Tout groupe Xx FAES COOPECLAS 2005 Crédit Tout groupe Xx FONKOZE 2006 Crédit Groupe des fem- Xx mes Caritas Crédits aux marchants X CECI 2008 Agriculture, sante Tout groupe Xx Dlo se lavi 2008 Conservation des sols, Tout groupe X distributions des semen- ces SOE 1990 Agriculture Xx

Légendes xxxx : très fort xxx : Fort xx : moyen ; x : faible

57 3.8.1.9.-Division territoriale, administrative et la question de gouvernance Au point de vue administratif et politique, la section communale la Hoye est rattachée à la commune de Thomonde depuis l’année 2005. Si dans la pratique de la vie sociale ce découpage ne pose aucun problème, sur d’autres points, la collectivité est en proie à de sérieuses difficultés en ce qui a trait à : • La gestion des recettes communales généralement réclamées par le maire de Lascaho- bas; • La compétence des tribunaux où de nombreux cas sont refusés au niveau du Tribunal de paix de Thomonde ; • L’électorat de Lascahobas qui se voit augmenter pendant les jours de vote; • La collecte et l’analyse des données liées au taux de scolarisation ; • Les statisticiens ont généralement tendance à intégrer les données de la section com- munale La Hoye à l’ensemble des résultats de la commune de Thomonde D’ailleurs, même pour la direction de L’IHSI, la section communale Lahoye est considérée comme faisant partie de la commune de Thomonde. En effet, au cours de l’élaboration de ce do- cument, le Conseil Municipal de Thomonde en partenariat avec FAES n’ont pas pris en compte la section communale la Hoye. La commune de Thomonde est dirigée par un Conseil Municipal (C.M) de trois (3) membres élus pour une durée de quatre (4) ans au suffrage universel direct. Chacune des trois (3) sections est administrée par un Conseil d’Administration appelé: (CASEC) Conseil d’Administration de la Section Communale. Le Conseil, Municipal, les CASEC et les ASEC ont pour attribution de gérer, d’organiser et de diriger la collectivité. Le suivi du fonctionnement de la Mairie et des CASEC est assuré par le Ministère de l’Inté- rieur et des collectivités territoriales (MICT) à travers ses deux structures déconcentrées qui sont le Bureau de la Délégation et celui de la Vice délégation. Selon la constitution de 1987, les conseils doivent promouvoir le développement écono- mique et social de leurs collectivités. Cependant, la dépendance administrative, la faiblesse ou la quasi-inexistence de structure et de budget d’investissement constitue un handicap pour une réelle autonomie de ces collectivités territoriales. Le Conseil Municipal est le gérant privilégié des biens fonciers du domaine privé de l’Etat situés dans les limites de sa Commune, (Article 74 de la constitution de 1987). Ils ne peuvent être l’objet d’aucune transaction sans l’avis préalable de l’As- semblée Municipale. Cette même constitution définit le CASEC comme responsable de la section. N’y a-t-il pas ici chevauchement des responsabilités ? Quels sont les champs d’action de chacune de ses entités administratives? Autant de questions à clarifier par les spécialistes dans le domaine pour éviter les conflits interminables entre Maires et CASEC sur le territoire et arriver à un déve- loppement harmonieux des rapports entre les différentes entités territoriales.

58 Tableau 15 : Les rôles des différents paliers administratifs prévus par la Constitution de 1987. STRUCTURE Collectivités Denomination Composition Principales fonctioN territoriales CASEC Trois membres élus au suf- Organiser Gérer Diriger la frage universel direct pour 4 section ans par la Sections population de la section Communales concernée ASEC Plusieurs membres 22 élus Assister/ orienter /contrôler au les activités de la section prin- cipalement celles du CASEC suffrage universel direct pour 4 ans par la population de la sec- tion concernée Communes Conseils municipaux Trois membres élus au suf- Organiser/ Gérer/ frage universel direct pour 4 Diriger la commune (ville SEC- ans par la TION population de la ville et de l’ensemble des sections Délégués de villes Elus par la population de la ND ville Assemblée municipale Délégué de ville Membres Assister/ orienter /contrôler les (nommés) des ASEC de activités de la commune chaque section communale Département Assemblée départe- Membres (nommés) des AM Assister/ orienter /contrôler des communes (1 représen- mentale les activités du CD25 tant par AM) du Département Conseil départemental 3 Membres de l’AD élus par Elaborer, en collaboration celle-ci avec l’administration centrale, le plan de développement du Département • Rendre compte à l’assemblée Départementale de l’administration des ressources financières

59 En fait, les compétences de chacune des entités administratives doivent être bien définies pour éviter les conflits, étant donné que la superposition du territoire n’est pas un problème en soi. Les affaires propres à chaque entité territoriale ne sont pas encore clarifiées donc il existe un flou tant du point de vue juridique qu’administratif qui génère sur le terrain des conflits entre le Conseil Municipal (CM) et CASEC autour de la gestion des portions de territoire et des ressources. (Consulter la liste des sections et des habitations identifiées dans la commune présentée en annexe 3) 3.8.2.- Dynamique institutionnelle

2.8.2.1.- Les services étatiques à compétence régionale et locale On a répertorié quatre (4) représentants de Ministères sectoriels tels : MARNDR représen- té par le BAC, une inspection scolaire, une agence locale de la DGI et un représentant de la santé publique (MSPP). Ces directions ou représentants agissent sous la tutelle de l’administration des directions départementales du Centre basées à Hinche. Au niveau des infrastructures administrati- ves et judiciaires, on trouve un (1) sous-commissariat de police, un (1) tribunal de paix et un (1) bu- reau d’état civil. La commune, outre les relations de partenariat développées avec les organismes publics, comprend un certain nombre de bureaux et d’institutions publics et autonomes. Le tableau suivant illustre les différentes institutions publiques rencontrées dans la commune de Thomonde. Tableau 16 : Les différentes Directions Techniques rencontrées dans la commune de Thomonde Dénomination Sigle Ministère de tutelle Attributions principales Direction Départementale DDS/ZL Ministère de la Santé Gérer les Unités de la Santé Publique Publique Communautaires de Santé et veiller à l’application des normes de santé au niveau communale

Inspection scolaire - Ministère de l’Education Organiser, contrôler la qualité Nationale de l’enseignement

Bureau Agricole BAC Ministère de Promouvoir l’agriculture et Communale l’agriculture l’élevage

Direction Départementale PNH/ Police Nationale d’Haïti Assurer la protection des vies de la police Nationale DDC et des biens

Agence locale/Direction DGI Ministère de l’Economie Perceptions des recettes Générale Impôts et des Finances communales.

Tribunal de paix - Ministère Justice et Retrancher et gérer les conflits sécurité publique et faire appliquer la loi

60 Office d’état civil - Justice et sécurité Contrôler les conditions publique sociales (naissance, décès, mariage). Conseil Municipal CM Ministère de l’intérieur Gestion de la commune

Source : interview semi structurée, Avril 2009

3.8.2.2.- la justice et la sécurité Publique En tant que commune, la ville de Thomonde abrite un sous-commissariat. Sept (7) policiers y sont affectés. Ainsi, le bâtiment est en très mauvais état, dépourvu de matériels et aussi de toilettes. Le centre urbain loge aussi un tribunal de paix et un bâtiment d’état civil. Le tribunal de paix siégeant avec deux juges, deux greffiers et un gardien . Généralement, les cas entendus au niveau du tribunal peuvent etre classés en trois groupes : • Affaires civiles (conflits terriens) ; • Affaires pénales (meurtres, vol, voies de fait suivies de blessures, délit de spoliation, escroquerie) ; • Affaires commerciales (rarement).

Figure 6 : Le complexe municipal de Thomonde logeant : le tribunal de paix, la DGI, l’état civil et le Conseil municipal.

Prise de vue : Predestin Wesly Paul

61 3.8.2.3-Le mode de fonctionnement de la Mairie de Thomonde Etant donné que le suivi du fonctionnement de la Mairie est assuré par le Ministère de l’In- térieur et des Collectivités Territoriales. Ce dernier fait fonctionner la Mairie avec un nombre de quarante et un (41) employés repartis ainsi : Douze (12) personnels administratifs ; trois (3) ména- gères, cinq (5) agents de sécurité et vingt-et-un (21) agents de voirie.

3.8.2.4.- La Fiscalité et le budget communal Les recettes fiscales de la commune de Thomonde sont divisées en deux (2) grandes par- ties : les recettes internes et les recettes communales. Les recettes internes vont directement au trésor public. Elles sont perçues, sur les em- ployés de l’état, les établissements scolaires, les droits d’enregistrement etc. En ce qui trait aux recettes communales, elles sont d’une très grande importance pour la commune. Parmi les recettes communales citons, à titre d’exemple la patente, le droit d’alignement et de talonnage, le droit d’inhumation (cimetière), CFPB (construction). Pour l’année 2006-2007, les recettes fiscales communales étaient chiffrées à soixante six mille quatre cent soixante dix-neuf gourdes et quatre-vingt centime (66.479.80) 3.8.2.5.- Les contraintes enregistrées dans ce secteur Selon les informations recueillies, les recettes communales sont extrêmement faibles com- parativement à l’activité commerciale de la commune. La commune ne dispose pas d’une politique fiscale bien définie. Il y a beaucoup d’irrégularités dans ce secteur.

3.9.- Principaux secteurs économiques La vie économique de la ville de Thomonde repose en grande partie sur les activités agri- coles. Par ordre d’importance, on retrouve l’agriculture, l’élevage, le commerce, l’artisanat et les petits métiers.

3.9.1. Agriculture La commune de Thomonde produit essentiellement des cultures vivrières telles : le maïs, le sorgho, le manioc, l’arachide, la patate douce, le haricot, la banane, etc. Généralement, ces cultures sont pratiquées en association. Les associations varient avec la saison, le relief, l’aire agro-écologique et les espèces cultivées. Les cultures de rente de la commune de Thomonde sont : la canne à sucre, le tabac, l’ara- chide, le mais, le sorgho, la mangue, le manioc amer, l’haricot et le pois congo. Dans les plateaux, l’usage de la traction animale est largement répandu. Les autres outils les plus connus sont : la houe, la machette, la pioche, <> et la Derapine (Voir le tableau 22) Pour le séchage des produits de récolte, les glacis sont nécessaires et sont retrouvés dans quelques habitations.

62 Tableau 17 : Les principales cultures de la commune de Thomonde Cultures Localisation Utilisation Types les cultures les cultures vivrières de rentes Maïs Toute la commune Consommation locale X Petit mil Toute la commune Consommation locale X Pois inconnu 2e section Autoconsommation X Pois congo Toute la commune Consommation locale X X Riz 1e section Autoconsommation X Manioc 2e section Consommation locale X Banane 1e et 2e section Consommation locale X X Canne à sucre 1e et 2e section Transformation en sirop X et en rapadou Tabac 1e et 2e section X

Pistache 2e section Transformation en beure X d’arachide Haricot 1e et 3e section X

Source interview semi structurée, Mars Avril 2009

3.9.1.1.-Les Systèmes de culture Au niveau de la commune de Thomonde, il y a une prédominance du système agro fores- tier composé d’essences forestières, fruitières et d’autres espèces comme tabac, bananiers et le haricot. Certains agriculteurs pratiquent des monocultures d’arachides, de manioc tandis que d’autres font des associations de patate douce, manioc ou des associations de maïs, de sorgho, pois inconnu, pistache, ainsi que d’autres associations comme la culture du maïs, haricots, sorgho, pois Congo. On pratique aussi des monocultures de canne à sucre respectivement pour la fabrica- tion de rapadou, du sirop, pour l’alimentation du bétail et la protection des sols. Les cultures de manioc et de canne à sucre sont des réserves financières, en d’autres ter- mes elles constituent une épargne sûre pour les agriculteurs qui les pratiquent. Toutefois, l’insuffi- sance de technologie de transformation, tend à décourager les cultivateurs.

63 Tableau 18 : Les principales caractéristiques des systèmes de cultures Critère Plateaux humides Plateaux semi-humides Plateaux secs

Les cultures ren- Haricot, pois congo, Canne à sucre, maïs, Arachide, manioc, contrées maïs, igname, pata- pois congo, banane, pois congo, sorgho, te, banane, chou, riz, sorgho, pois inconnu, maïs, canne à sucre manguier, avocatier, manioc, arachide, man- manguier, noix de ca- oranger, chadéquier. guier, avocatier. jou, avocatier, tamari- nier. Les principales Haricot, pois congo Canne à sucre pois Arachide, pois congo cultures de rentes congo

Les associations BananeXignameXar- MaisXpois congo, ArachideXsésameX- de cultures les plus bres de couvertu- maïsXsorghoXpois in- maïs, maïsX pois courantes re, HaricotXmaïs et connu, maïsXpatateX- congoXpois inconnu maïsXpois congo manioc Les itinéraires tech- Tendance à l’intensi- Conduite extensive : ni Conduite extensive : niques pratiqués fication : trois campa- engrais, ni pesticide, ni ni engrais, ni pestici- gnes agricoles, utilisa- irrigation, ni semences de, ni irrigation, ni se- tion à petite échelle de améliorées, culture at- mences améliorées, semences améliorées telée (labour et semis) culture attelée (labour (culture chou) et semis)

Performances des Rendements relative- Rendement moyen Rendement bas systèmes de cultu- ment élevés par rap- res port aux moyennes

Source monographie de la commune

3.9.1.2.- Le calendrier cultural La préparation de sol se fait à la fin du mois de février, le semis aux mois d’Avril, Mai et Juin pour les cultures comme le Maïs, le Sorgho, le manioc, la Banane, la Canne-à-sucre, etc. Il faut souligner que la préparation des sols se fait ou moyen de la houe ou de la charrue à traction animale dans les zones de plateau humide. Et, dans les zones de montagne humide elle se fait à serpette et à machette. Ainsi, le coût de labourage d’un carreau de terre à la houe, à serpette et à machette est de 5500 gourdes et celui à charrue à traction animale est de 7000 gourdes.

64 3.9.1.3.- Présentation des calendriers agricoles par zone agro-écologique : Tableau 19 : Calendrier agricole en zone de montagne humide Cultures Opérations Période principales culturales J F M A M J J A S O N D Maïs Semis Entretien Récolte Semis Haricot Entretien Récolte Pois Congo Semis Entretien Récolte Semis Banane Entretien Récolte Semis Sorgho Entretien Récolte

Tableau 20 : Calendrier agricole en zones montagneuses et plateau semi humide). Cultures Opérations Période principales culturales J F M A M J J A S O N D Maïs Semis Entretien Récolte Semis Sorgho Entretien Récolte

65 Semis Manioc Entretien Récolte Semis Igname Entretien Récolte Semis / Plant Banane Entretien Récolte Arachide Semis / Plant Entretien Récolte Patate Semis/ Plant Entretien Récolte Pois inconnu Semis Entretien Récolte Pois congo Semis Entretien Récolte Canne-a-sucre Semis / Plant Entretien Récolte Tomate Semis/ Plant Entretien Récolte Riz Semis/ Plant Entretien Récolte Semis/ Plant Aubergine Entretien Récolte Semis/ Plant Gombo Entretien Récolte

66 Semis/ Plant Chou Entretien Récolte Piment Semis/ Plant Entretien Récolte

Tableau 21 : Calendrier agricole en zone plateau sec Cultures Opérations Période principales culturales J F M A M J J A S O N D Maïs Semis Entretien Récolte Semis Sorgho Entretien Récolte Semis Manioc Entretien Récolte Semis Pois congo Entretien Récolte Semis / Plant Banane Entretien Récolte Semis / Plant Pistache Entretien Récolte Pois inconnu Semis/ Plant Entretien Récolte Semis/ Plant Canne-à-sucre Entretien Récolte

67 Semis/ Plant Patate douce Entretien

Récolte Semis/ Plant Gombo Entretien Récolte Semis/ Plant Tomate Entretien Récolte

Légende Semis Entretien

Récolte

3.9.1.4.- La situation foncière Dans la commune de Thomonde, on distingue quatre modes de tenure foncière : • La propriété Les terres en propriété sont soit achetées soit héritées. On recense beaucoup de propriétés en indivision dans cette catégorie qui est la plus importante et le poids de l’indivision favorise une certaine forme d’insécurité foncière. • Le métayage Les terres en métayage couramment appelées « Tè dimoitye » sont aussi un mode de te- nure foncière très présente dans la communauté. Cette pratique permet aux habitants sans terre d’avoir ce moyen de production à leur disposition mais représente aussi une forme d’insécurité foncière. • Affermage Les terres en affermage avec un contrat pour une durée bien déterminée. Ce mode de te- nure au même titre que les terres en propriété déjà divisées garantissent une certaine forme de sécurité foncière. • Terre de l’état Cette dernière catégorie concerne 30% des terres, selon les dires des habitants. Parfois les gens sans terre utilisent les terres de l’état pour pratiquer l’agriculture.

68 3.9.1.5.- Outils agricoles identifiés sur les exploitations et leur utilisation Pour exploiter leur sol, les agriculteurs de la commune de Thomonde disposent de très peu d’outil. Leur choix est conditionné par le type de travail à faire et les moyens économiques de l’ex- ploitant. Pour la réalisation des différentes opérations culturales, les agriculteurs utilisent les outils comme : la houe, le ,<>, la pioche, la <>, la machette, la hache, la charrue à traction animale. Dans la cour de certaines maisons, on retrouve de petits bâtiments appelé grenier construit pour le stockage des produits de récoltes. Dans d’autres cas, une partie de la maison est aména- gée pour le stockage des produits. Les produits sont généralement séchés sur le sol, puis stockés. Les animaux bœuf, cheval, âne… sont surtout utilisés pour le transport des produits agricoles. Tableau 22 : Les outils utilisés par les agriculteurs de la commune Description Prix unitaire en Utilisation Durée de service Gourdes Derapine 300.00 Entretien 3-4 ans Hache 150.00 3-4 ans Houe 300.00 Labourage 2 -3ans Machette 250.00 Entretien 2-3 ans Pioche 300.00 2 ans Charrue 10000.00 Labourage Environ 10 ans , <<, <>>> 250 Plantation et entretien 2 ans Pince 300 Plantation 10 ans Brouette 2500.00 Entretien 2-3 ans Pelle 500.00 Entretien

Interview semi structurée, mars-avril 2009

3.9.1.6.-Contraintes et problèmes du secteur L’analyse de ce secteur nous révèle que l’agriculture est confrontée à de sérieux problè- mes. Les participants ont admis que les contraintes sont diverses et difficiles à contourner dans la commune. Ainsi, ils les énumèrent comme suit : • Stockage Quant au stockage, le principal problème rencontré dans la section de Savanette Cabral est l’humidité. En effet, ne disposant pas des techniques appropriées (silos, contrôle de l’humidité...) pour stocker les denrées, dans cette section, on enregistre des pertes importantes au niveau du stockage par pourriture ou attaques des ravageurs.

69 • Transformation L’insuffisance des moyens de transformation constitue un sérieux problème pour les produc- teurs de la zone. La quantité de moulin de canne à sucre disponible est insuffisante, les appareils (moulins) pour transformer les céréales (maïs, petit mil…) sont archaïques (manuels et désuets). • Séchage Les dispositifs pris par les paysans à cette phase sont tellement inefficaces que le séchage se fait pendant de longues durées. Ce qui fait que les produits sont plus susceptibles d’être atta- qués par les ravageurs d’une part, et, d’autre part que les paysans sont obligés de consacrer plus de temps à leur surveillance. Il faut mentionner que pour le séchage des produits, certains paysans utilisent des glacis. Ceux qui ne disposent pas de ces genres d’espaces aménagés font recours au séchage à même le sol ou « sur pieds ». Comme conséquence, l’on enregistre des pertes considérables par les attaques des ravageurs tels : les rats, les insectes, les oiseaux et de la volaille en liberté. • Conservation Les producteurs de la zone, faute d’encadrement, ne disposent pas de technique moderne pour ajouter les valeurs aux produits. Ils ne disposent pas non plus de moyens pour assurer le dé- calage entre la conservation et la commercialisation des produits périssables. Ce qui occasionne un faible rendement après la vente des produits. Tableau 23 : Maladies et espèces attaquées, selon les propres termes utilisés par paysans. Maladies Espèces touchées Période Malchabon, Pichon, Vè Canne à sucre Octobre, période sécheresse Lawouj, tiyogann Banane, patate Toute l’année Malchabon, chenille, pyan Mais Mai, Juin, Juillet Mayoka, tiyoganne Pistache, Igname, Patate douce Toute l’année Pinèz, kalmonson, Pichon, Haricot, pois Congo, pois inconnu, mais, Juin à Novembre chenille. manioc

Source : Interview semi structurée, Mars –avril 2009

3.9.1.7.- Les filières agricoles porteuses de la commune. Sur le plan agricole, la commune dispose de vastes étendues de terres non utilisées, sus- ceptibles d’augmenter la surface cultivée et de donner par voie de conséquence une plus grande production agricole dans le département et la région; l’élevage, doit aussi être amélioré par la mise en place de grandes plantations de cultures fourragères. Aussi, les diverses rivières et cours d’eau qui alimentent la commune représentent un potentiel non négligeable pour l’irrigation. Citons par exemple : Rivière Thomonde, goyave, etc. Par ailleurs, la commune présente certaines po- tentialités liées au développement de quelques filières comme la mangue, le pois congo, le haricot, les citrus, la canne à sucre, le manioc, l’arachide et les légumes.

70 Filière de la mangue : Par la diversité des espèces l’offre est abondante, même si l’écou- lement se révèle difficile en raison du mauvais état du réseau routier. La mangue représente un potentiel exploitable pour la zone, moyennant la levée des contraintes majeures (route, inexistence d’unité de transformation et de structure pour l’exportation, etc.) dont elle est affectée. Filière Pois Congo : Cette ressource est stratégiquement importante du point de vue écono- mique. Elle représente une filière hautement économique du fait de la demande élevée à l’échelle régionale et nationale en raison de la forte demande de la République Dominicaine qui influence fa- vorablement le prix de vente sur les divers marchés de la région. Cultivé surtout dans les hauteurs, particulièrement Boucantis, Binto, au niveau de la deuxième section, et centre de Baille Tourible, le pois Congo s’adapte bien en association avec d’autres cultures. Il y a donc possibilités d’intensifier cette culture même dans les zones de basses altitudes. Filière citrus : Les citrus abondent particulièrement au niveau des zones d’altitude de la commune. Leur caractère périssable, ajouté aux conditions de transport difficile entraînent une sous exploitation des fruits qui se gaspillent dans les champs et même après avoir atteint les mi- lieux de vente(le marché). La Filière de manioc Le manioc est identifié comme une filière économique agricole de grande importance pour les agriculteurs de la commune de Thomonde. La production de Cassave dans cette région fournit un revenu appréciable aux producteurs. Malgré le faible niveau de technicité qui caractérise les unités de transformation (Cassaverie), le manioc représente une culture particulièrement rentable pour les exploitations agricoles de la commune (particulièrement la deuxième section Tierra Mus- cady). Cette culture pourrait contribuer au développement agricole de cette région pour sa capacité d’adaptation dans le milieu sec et non exigent à des entretiens réguliers. En fait, la transformation de manioc dans la section crée de nombreux emplois durables spécialement pour les femmes et les hommes. Filière d’arachides L’arachide constitue l’une des filières agricoles d’importance capitale pour la commune. La production de beurre d’arachide fournit un revenu appréciable aux producteurs. La cassave au beurre d’arachide reste une tradition dans l’alimentation des gens de la zone et d’autres personnes qui fréquentent la commune. L’arachide reste un produit recherché au niveau régional et national, elle représente une culture particulièrement rentable pour les exploitants agricoles de la section. La filière légumes : les légumes représentent une culture stratégiquement importante pour la commune en raison des zones de haute altitude, car, les légumes : choux, cresson, aubergine, gombo, mirliton…, s’adaptent bien dans les hauteurs de la section de Baille Tourible, et, la tomate, le piment, l’aubergine, le gombo s’adaptent tout aussi bien dans le bas de la commune. Elles repré- sentent une filière économique potentiellement importante en raison de la demande élevée tant à l’échelle nationale que régionale La Filière Canne à sucre La canne à sucre est un produit stratégiquement et économiquement très important dans la zone. Elle constitue le produit à valeur économique par excellence. Peu exigeant dans la valorisa- tion de sols peu riches ainsi que dans l’utilisation des intrants et du travail agricole, la canne à sucre

71 génère une matière première importante nécessaire au fonctionnement des nombreux moulins de la zone transformant la canne en rapadou et en sirop. Ce dernier alimentant les guildives utilisant le sirop de canne pour la production du clairin. Ce clairin, produit local, est commercialisé sur les marchés de Hinche, du Cap- Haïtien et de Port-au-Prince. Le moulinage de la canne conduit aussi à l’obtention de la bagasse qu’on utilise dans l’alimentation animale et, comme fumure pour le maintien de la fertilité des sols dans les systèmes de production.

3.9.2.- Production animale La commune de Thomonde est réputée comme une région d’élevage à cause de la vocation pastorale des savanes, de vastes étendues de terre où pousse l’herbe ( zèb ginen, zèb kòs, kòd a grenn …) qui sert d’alimentation pour le bétail. Quand la saison n’est pas prospère, les agriculteurs utilisent les animaux pour compenser les pertes enregistrées au cours du cycle cultural. Générale- ment, on pratique un élevage à la corde et les animaux sont alimentés d’herbes disponibles dans la zone, de résidus de récolte et de déchets de cuisine.

3.9.2.1.- Le système d’élevage Les types d’élevages rencontrés sont : les porcins, les bovins, les caprins, les équins et les volailles. Le gros bétail est spécialement élevé à la corde. On considère l’élevage comme l’une des principales sources de capital pour les grandes dépenses et les imprévus (mariage, écolage, funérailles, remboursement de dette etc.). On n’investit presque pas dans l’élevage. En effet, ce secteur est caractérisé par une sorte d’insuffisance de professionnalisme. Ce qui est justifié par une absence de soins vétérinaires dans les sections.

3.9.2.2.- Santé animale La commune dispose de plus d’une dizaine d’agents vétérinaires, leur service est moins significatif puisqu’ils ne sont pas encadrés. La majeure partie d’entre eux, soit 80% habitent au niveau du centre urbain. La couverture sanitaire est très faible par rapport à l’importance des différents cheptels. Certaines pathologies majeures telles : la Peste Porcine Classique (PPC), le Tétanos, le New Castle, le Charbon bactérien et les parasitoses internes et externes causent assez souvent des cas de mortalité chez la plupart des espèces (voir tableau 22). Le tableau suivant présente les maladies et les différentes espèces attaquées selon les propres termes utilisés par les paysans.

72 Tableau 24 : Répertoire des maladies les plus courantes du bétail au niveau de la commune Espèces Mode de Alimentation Affections Méthode de Soins apportés animales conduite lutte Bovin A la corde Pâturage na- Charbon bacté- Vaccination, Vétérinaires turel rien, MMA Soins curatifs GSB et Parasite interne, Indépendants Carence miné- rale

Caprin A la corde et Pâturage na- Diarrhée Vermification, Vétérinaires libre en pé- turel Parasitose in- déparasitage GSB et riode de sé- terne externe, soins Indépendants cheresse MMA curatifs Porcin A la corde Pâturage na- PPC, Diarrhée, Vaccination, Vétérinaires turel Gale, Parasitose Vermification, GSB et interne déparasitage Indépendants externe, soins curatifs Volaille Libre Mais, sorgho, New Castle, Vaccination Vétérinaires Gomboro GSB et Indépendants

Source : interview semi structurée, mars avril 2009

3.9.2.3.- Les problèmes et contraintes au développement de l’élevage L’alimentation, l’abreuvement, l’insuffisance de formation des éleveurs, l’inexistence de ra- ces améliorées, le contrôle insuffisant des épizooties touchant le cheptel bovin et porcin et la fai- blesse des structures vétérinaires apparaissent comme les principales contraintes de l’élevage de la zone. En effet, malgré l’abondance relative des espèces fourragères pendant la saison pluvieuse, dont dépend l’élevage des gros ruminants (bœufs) et des gros herbivores en général (les équins), en saison sèche les bétails périssent faute de fourrage. Ainsi, après l’analyse de la situation du secteur d’élevage, la communauté a dégagé les problèmes auxquels elle était confrontée :

3.9.3.- secteur environnemental Les ressources en eau de surface de la commune de Thomonde quoique abondantes, sont peu exploitées à des fins agricoles, touristiques et pour la production d’énergie. Au point de vue en- vironnemental, la situation est particulièrement alarmante. Les peuplements ligneux de la section Cabral lui confèrent un micro climat particulièrement attrayant, au point que cet écosystème mérite d’être conservé et protégé.

73 3.9.3.1.-Situation de gestion des risques et désastres

3.9.3.2.- Prise en charge des zones à risques Dans la commune de Thomonde, il existe un grand nombre de localités qui sont très vul- nérables au cataclysme naturel. D’une part, la texture instable des sols de la commune cause des glissements de terrain et d’éboulement. La berge de la rivière de Thomonde est extrêmement dangereuse pour la population du centre urbain particulièrement dans la localité de Tamarins ou l’on constate la présence de dégradation de sols assez avancée. D’autre part, la population de section Tierra Muscady est très exposée, au vent violent et la foudre. Il serait donc intéressant qu’une étude soit menée afin de voir comment on peut doter la commune de Thomonde d’un pro- gramme d’aménagement du territoire.

3.9.3.3.- Gestion des versants et régénération des zones érosives Pour parler de la gestion des bassins versants à la commune de Thomonde, il est d’une importance Capitale d’analyser les conséquences et les causes de la dégradation de la couverture végétale dans cette dite commune. Voyons successivement quels sont les conséquences et les causes de la déforestation à la commune de Thomonde. Conséquences de la déforestation • Perte de biodiversité : dans cette situation les espèces perdent leur habitat (ou ne peu- vent plus vivre dans les petites zones de forêts restantes). Les populations rétrécissent, migrent vers la République Dominicaine et certaines disparaissent. • Dégradation de l’habitat : le déboisement en vue d’augmenter la quantité de sols à em- blaver les nouvelles routes fragmentent la forêt. La zone de Boucantis, une localité de la troisième section communale, est extrêmement sensible aux sécheresses et aux feux. • Modification du climat : comme il y a une diminution de la couverture végétale, les forêts absorbent moins de CO2. En même temps, du CO2 est émis suite à l’incendie des ar- bres. • Perte d’eau : la déforestation réduit la quantité d’eau émise par les arbres (évapotrans- piration) • Impacts sociaux : moins de forêts = moins de bénéfices pour les personnes qui tirent leurs biens de ces forêts. Causes de la déforestation : • Expansion de l’élevage de bétail • Expansion de l’agriculture commerciale • Agriculture de subsistance • Manque de législation pour soutenir le développement durable et la protection des res- sources naturelles • Incapacité de certaines institutions gouvernementales à appliquer la loi sur la conserva- tion de la nature

74 • Pauvreté et inégalité • Inexistence d’agent forestièr dans la commune Des mesures urgentes doivent êtres prises en vue de pallier à cette situation et d’éviter le pire. Particulièrement dans la zone de tamarin contre l’éboulement de la berge de la rivière de Tho- monde, dans la troisième section contre le feu et déboisement intensif, dans la deuxième section de Tierra Muscady pour éviter l’érosion et l’évaporation brutale des sols.

3.9.3.4.- Lutte contre le brulis Le brulis est un phénomène très fréquent dans la commune de Thomonde particulièrement dans la troisième section communale de Baille Tourible. L’analyse de cette situation nous révèle que le brulis se réalise sur deux aspects. Les agriculteurs brulent les résidus des cultures pour diminuer les dépenses dans la prépa- ration des sols et ensuite pour lutter contre les ravageurs des cultures d’une part, et d’autre part, les voyageurs nocturnes le font juste pour éclairer leur chemin. Pour lutter contre les incendies on doit : Former et organiser la population à la lutte contre les incendies; Formuler des règlements et des directives sur la préparation des sols sans brûlage; Mettre au point des techniques de maî- trise des incendies à l’aide de diverses méthodes de gestion; Établir un poste de police forestier afin de coordonner les efforts de lutte contre les brûlis et les incendies de forêt durant la grande sécheresse ;

3.9.3.5.- Politique et campagne de reboisement Les forêts jouent un rôle important dans la question du réchauffement du globe parce qu’el- les accumulent de grandes quantités de CO2 à mesure qu’elles croissent. Lorsque des forêts sont abattues ou brûlées, la capacité de stockage de carbone décline rapidement puis se régénère lentement sur plusieurs décennies, en même temps que les forêts repoussent. La troisième sec- tion communale de Baille Tourible possède des mini forêts naturelles humides qui méritent d’êtres protégées sous peine de destruction. Il faut souligner que bon nombre de localités méritent une attention soutenue en ce qui a rapport au reboisement (voir le Tableau # 33 : liste des projets prio- ritaires).

3.9.3.6.- Les zones vulnérables de la commune La partie l’ouest du centre Urbain baignée par la rivière de Thomonde est une zone où le sol est en pente. Ce qui provoque des éboulements et glissements de terrain durant toute l’année. Comme les jardins sont beaucoup plus rapprochés de la rivière, ce sont eux qui subissent les plus gros dégâts. Mais le quartier Tamarin qui s’y trouve est très menacé à cause des différentes situa- tions évoquées plus haut. L’annexe III présente la repartions des zones les plus vulnérables de la commune face aux risques et désastres

3.9.3.7.- Zone d’extension du centre urbain Suivant le Conseil municipal, actuellement des maisons sont en train d’être construites dans le quartier de Bladelonne au nord du centre urbain pour déplacer les gens de la zone vulné-

75 rable. Tous les autres quartiers peuvent être considérés comme des zones d’extension car ils ne courent aucun risque et ont beaucoup d’espace.

3.9.3.8- L’artisanat et les petits métiers

3.9.3.8.1.- L’artisanat de service et les petits métiers Dans la commune on a pu remarquer que beaucoup de personnes œuvrent dans le sous secteur de l’artisanat malgré le faible niveau de production. Il pourrait représenter un atout majeur dans l’amélioration des conditions de vie des producteurs. Il englobe toutes les activités fournis- sant un service d’entretien ou de réparation. Toutefois, le tableau no 25 relate d’une façon détaillée les données concernant l’effectif d’artisans et d’ateliers existants dans la commune. L’essentiel des activités concerne la maçonnerie, la menuiserie, la forge, l’ébénisterie, couture, la charpente. Tableau 25 : Répartition de la quantité des professionnels dans la com- mune par localité. Professionnel Quantité /Localité Total Centre urbain 1ere section 2eme section 3eme section Charpentiers 13 9 6 6 Cordonniers 8 5 1 - Maçons 20 13 - - Tailleurs 15 7 4 3 Ebénistes .- - - - - Artisans 12 23 20 34 - Scieurs - - - - -

Source : Interview semi structurée, Mars-Avril 2009

3.9.3.8.2.- Les entreprises et activités agro artisanales Au niveau de la commune, les moyens de transformation sont très faibles et peu représen- tatifs. En effet, la transformation des denrées agricoles se fait à travers des petites entreprises de production et des initiatives individuelles. Sous cette rubrique on peut mentionner la transformation des fruits en gelée, de l’arachide en « mamba » beurre d’arachide, le manioc en cassave, etc. Un grand nombre d’unités de transformation de la canne à sucre est décelé au niveau de la commune (plus particulièrement la première section Savanette Cabral). Généralement, on assiste à une éli- mination progressive des moulins en bois et la promotion des moulins à moteurs. Les boulangeries en fonction de leur structure de fonctionnement sont caractéristiques d’unités artisanales. Malgré le niveau relativement élevé de maïs et du sorgho dans la commune il ne se développe pas vrai- ment un Pôle de transformation beaucoup plus profonde de ces denrées. Toutefois, les initiatives à l’échelle familiale méritent d’être notées.

76 Tableau 26 : Répartition des unités de transformation dans la commune de Thomonde Types Quantité / Localité

Centre urbain 1ere sec- 2eme section 3eme sec- tion tion Guildive - - - - Boulangeries à bois 5 - - - Boulangeries à moteur 2 1 2 -- Cassaveries - - - Moulin de la canne à sucre en bois - 8 16 - Moulin de la canne à sucre à moteur. - 10 2 - Moulin à grain 3 1 2 - Décortiqueuse d’arachide 1 - 1 - Moulin à moteur d’arachide - - 1 - (beure d’arachide) Grand Total 11 20 24 -

Source interview semi structurée, Mars-Avril 2009

3.9.3.8.3.- Les principaux partenaires financiers de développement Le FONKOZE, la COOPECLAS, le CARITAS, le CAFEM sont les institutions qui octroient du crédit aux commerçants des deux sexes à la commune de Thomonde. Il faut souligner que ces ins- titutions de financement interviennent dans tous les trois sections communales de la commune de Thomonde. Les services offerts par ces institutions sont : le crédit solidaire (toute les institutions), le crédit individuel (COOPECLAS et FONKOZE). Le taux d’intérêt varie mensuellement de 2.5% à 5% selon le type de crédit.

3.9.4.- LE COMMERCE EN GENERAL Dans la commune de Thomonde, le commerce revêt d’une importance capitale pour la population. Il concerne à la fois la commercialisation des denrées agricoles locales et les produits importés. Le commerce des produits agricoles et l’élevage des animaux constituent les deux piliers de l’économie de la commune de Thomonde et les produits importés s’en suivent.

3.9.4.1.- Commercialisation des produits agricoles En général les produits agricoles issus des sections communales sont vendus à Thomonde et parfois dans d’autres communes, comme Hinche, Thomassique etc. Les denrées agricoles produites essentiellement pour les marchés sont le plus souvent : le rapadou, la banane, l’haricot, l’arachide, le tabac, les céréales, les cultures maraichères. Ces produits sont en général vendus sur le marché de la commune de Thomonde, et les autres marchés avoisinants de la commune,

77 mais, les marchands « madan sara » les achètent pour ensuite les transporter et les revendre à Port-au-Prince.

3.9.4.2.- Commercialisation des produits non agricoles Dans la commune de Thomonde, la commercialisation des produits non agricoles et impor- tés jouent un rôle important. Toutefois, ces activités se trouvent surtout au niveau du centre urbain. Au niveau de la ville, les activités commerciales sont concentrées dans l’environnement immédiat du marché communal. Ces produits viennent, de Hinche, de Port-au-Prince et de la République Dominicaine. Les informations collectées permettent de faire une catégorisation portant sur plus d’une cinquantaine d’entreprises commerciales. Les produits non agricoles sont surtout le char- bon et les produits importés plus précisément les produits alimentaires (riz, farine, l’huile, sucre et autres), Si on les catégorise en fonction des articles commercialisés, on retrouvera 5 types : • Les dépôts de provisions alimentaires représentant à eux seuls 22 % du commerce en gros ; • Les quincailleries et matériaux de construction où sont également exposés les articles de maison (4 % du commerce de gros) ; • Les épiceries, bazars et boutiques ; (70% environ) • Les pharmacies.

3.9.4.3.- Commercialisation des bétails Les bétails de la commune de Thomonde sont vendus d’abord à travers les marchés de Poste (section Marmont de la commune de Hinche), de Binto (de la première section Savanette Cabral), dans le marché de la Hoye de la section de Lascahobas etc.

3.9.4.4.- Les marchés On retrouve deux marchés de grande importance pour la population et plusieurs autres marchés de moindre importance sont répertoriés au niveau de la commune. Cependant, aucun de ces marchés publics ne dispose d’étalage où les marchandes peuvent exposer leurs marchandises qui sont souvent des produits alimentaires (viande, vivres, fruits, légumes etc.). Certains de ces marchés publics se retrouvent sur la voie publique. Les marchandises se vendent par terre sur des pierres arrangées à cet effet et sont exposées au soleil. Elles sont souillées par la poussière, les crachats des acheteurs et des passants qui normalement trans- mettent des microbes susceptibles de provoquer des maladies après la consommation de ces produits. Il faut aussi souligner que même le marché du centre urbain n’est doté d’infrastructure d’assainissement (gestion de déchets par exemple). Les marchands étalent leurs produits partout, notamment à travers les rues, car l’espace réservé pour eux parait trop restreint. Généralement, les transactions se font en plein air entre les gens de la zone et ceux venant de l’extérieur. Aussi, les autres marchés des sections communales quoique se trouvant à l’intérieur de la commune sont aussi complètement dépourvus d’infrastructures. Le marché le plus paradoxal est celui de

78 Binto, qui fonctionne dans un cimetière. Les produits alimentaires sont étalés sur les tombeaux ou sur les fosses (voir la figure 10 ci-dessous.)

Figure 7 : De gauche à droite le marché de Binto et Celui du centre Ur- bain.

Prise de Vue : Predestin Wesly Paul Les activités commerciales axées sur l’agriculture sont orientées essentiellement vers les marchés locaux et régionaux. Le tableau suivant indique les marchés les plus importants de la commune. Tableau 27 : Répartition des marchés qui quadrillent la commune de Thomonde Marché/zone Type Jours principaux Produits domi- Distance/centre de marchés nants urbain a pied Thomonde centre Local Jeudi Tous produits Urbain Binto/1ere section Régional Mercredi Les produits agrico- 6 à 8 heures les et d’élevages Corail /3eme section Local Samedi Haricots, millet, 4 à 6 heures poids congo, maïs et les bétails.

79 Casse/LaHoye Régional Lundi Cassave, Pistache, 2 heures Pois Congo, Pois inconnu, caprins et les produits impor- tés. Poste/ Marmont Régional Mardi Produits agricoles, 4 à 8 heures les bétails et les produits importés.

Source : interview semi structurée, Mars- Avril 2009

3.9.4.5.- Restaurant, Hôtellerie et magasin A la commune de Thomonde, un seul restaurant plus au moins « confortable » est enregistré au cours du diagnostic communal. Ce dernier fonctionne dans la ville et connu sous le nom de « CI- LINA BAR RESTAURANT ». Lui seul présente un cadre plus ou moins acceptable; son accès est limité à une certaine catégorie de personnes, les visiteurs en particuliers. Toutefois, on a recensé deux autres points de restauration très mal conçus et mal entretenus. La commune a une carence dans le domaine de l’hôtellerie. Elle dispose uniquement de huit (8) chambres d’hôtel, du coté de Tamarin.

3.9.4.6.- Les grands axes d’échange La commercialisation est relativement simple. Les produits sont acheminés vers des points de concentration situés soit dans les sections communales, soit dans les communes pour être envoyés à Thomonde, à Casse, à Poste, à Hinche puis à Port-au-Prince par camion. Les principaux axes d’échange sont les suivants : • Vers les sections et les autres communes. Un flux part de la ville de Thomonde et transite à pied ou par camion vers les marchés des localités de : Poste, Casse, Binto et Hinche. Généralement, les produits transportés sont des pro- duits agricoles. • Vers Port-au-Prince. Ce flux de marchandises part généralement du centre ville à destination de Port-au-Prince par camion. Certains de ces produits sont achetés par des acteurs (consommateurs et revendeurs) locaux et de Port-au-Prince. Les produits sont d’abord achetés sur le marché du centre-ville et en- suite acheminés vers Port-au-Prince. Les principaux produits concernés sont les suivants : • Les produits vivriers de base ; • Les produits d’élevage ; • Les fruits (citrus). Il faut toutefois noter que le commerce de charbon de bois constitue l’une des filières ex- tra-agricoles les plus rentables du circuit commercial de la zone. Cette exploitation se fait dans

80 presque toutes les strates agro-écologiques. Ce qui constitue une entrave très dangereuse à notre environnement.

3.9.4.7.- Bases de l’économie à la commune de Thomonde Les ménages de la commune de Thomonde tirent leur revenu à partir de différentes sour- ces de productions telles que : • La production de charbon de bois ; • Le commerce ; • La production animale (Caprins, bovins, équins, volailles etc.) • La production végétale (maïs, petit mil, pois Congo, carotte, chou, betterave etc.) ; • D’autres activités professionnelles (maçonnerie, charpente, menuiserie, tailleur etc.) ; La vente de bétail et la production du charbon de bois sont plus importantes durant les saisons sèches c’est-à-dire de novembre à mars et les périodes de grandes vacances de (juillet - Août). Le revenu provenant du commerce du charbon est souvent utilisé pour la préparation de la rentrée des classes. Au niveau agricole, les ventes s’étalent sur toute l’année dans la commune. Toutefois, des différences s’observent selon la zone agro-écologique. Par exemple, à Savanette Cabral elles sont plus importantes au cours des périodes allant de mars-avril et de septembre-octobre après la récolte des denrées (maïs, petit mil, pois, manioc) tandis qu’à Tierra Muscady, elles s’étalent de Janvier-mars et de Juillet-Aout. Les autres activités génératrices de revenus telles que : coupe, couture, ébénisterie, maçonnerie sont importantes durant les fêtes, les cérémonies nuptiales et la rentrée des classes au mois de septembre. Le tableau ci-dessous présente le calendrier des reve- nus et les différentes activités économiques entreprises par la population de la commune. Tableau 28 : Calendrier des revenus Mois J F M A M J J A S O N D Revenus Agriculture Elevage Charbon Commerce Autres

Source : Interview semi structurée et utilisation d’outils de la MARP

3.9.4.8.- Les contraintes au développement du commerce A la commune de Thomonde, comme les autres secteurs, le commerce fait face à toute une série de contraintes. Les principaux produits écoulés sur les différents marchés sont princi- palement des produits agricoles. C’est la raison pour laquelle le développement du commerce est

81 intimement lié à celui de l’agriculture. Les contraintes limitant le développement du commerce sont surtout d’ordre économique et financier. Les problèmes /contraintes qui ont été identifiés par les participants sont: • Non structuration des marchés Les marchés dans la commune de Thomonde ne sont pas structurés. Aucun n’a été construit à cet effet. Ils ne possèdent ni entrepôt pouvant permettre aux marchands de stocker leurs mar- chandises, ni abattoir, ni toilettes….). Les règles de conditions hygiéniques ne sont pas respectées. Les ventes et les entreposages de marchandises se font de manière anarchique, inquiétante et dérangent en quelque sorte la circulation. • Le crédit Selon les participants, il n’existe aucune institution financière qui tient compte réellement des besoins des commerçants. Bien que, ces derniers fonctionnent avec les crédits existants, ils se plaignent du taux d’intérêt élevé et de l’exigence qu’on leur fait pour le remboursement rapide des sommes et intérêts dûs.

3.9.4.9.- Problèmes rencontrés par les institutions financières D’après les institutions qui fonctionnent dans le domaine financier de la commune, les pro- blèmes rencontrés sont les suivants : • Retard dans les remboursements dus à la lenteur de la vente des produits ; • Insuffisance de moyen au niveau familial, • Insuffisance de formation des commerçants en gestion, • Incapacité des commerçants à respecter les délais de paiement.

82 Pa r t i e 4

Présentation des atouts / opportunités et problèmes / contraintes de la Commune par les différents secteurs.

83 Pa r t i e 4

4.1.- Résumé des contraintes et des potentialités de la commune

4.1.1.- Analyse des contraintes et des potentialités Thomonde jouit d’une importance particulière pour les raisons suivantes : commune fronta- lière (possibilité d’échange avec la République Dominicaine), sa production de la canne a sucre et enfin elle est située sur la route national #3 Aujourd’hui, selon l’IHSI, 20.4 % de la population de la commune de Thomonde vit en mi- lieu urbain . L’application des outils tels arbres à problèmes, interviews semi structurées, etc. a permis aux habitants de la commune, avec le support de l’équipe des facilitateurs, d’identifier les princi- pales contraintes auxquelles la commune fait face. Elles sont d’ordre politique, organisationnel, technique (Annexe 3).

4.1.2.- Principaux problèmes et contraintes identifiés Secteurs Problèmes Opportunités Sante le centre de santé qui existe dans la com- Présence de cent qua- mune est insuffisant pour la population com- tre et vingt (180) matrones; munale. les seuls accès aux soins de santé dans les Existence de plusieurs sources à sections communales sont les cliniques mo- régime permanentent et quasi-per- biles; manent ; Insuffisance de latrine dans la commune Existence de dispensaires au ni- Des services de bases restreints veau des sections communales ; Ressources financières, cadres et équipe- Existence des bâtiments ment limités; Précarité de la situation socio économique des habitants.

84 Education Insuffisance de suivi dans les centres scolai- Sa proximité avec la République res pour assurer l’application du programme Dominicaine dont une bonne par- du MENFP ; tie d’entre elle parle la langue es- Insuffisance d’éducation environnementale, pagnole ; civisque et sexuelle des jeunes ; Son esprit de participation, son Insuffisance d’établissements publics au ni- sens d’organisation et d’engage- veau fondamental et secondaire ; ment ; Le mauvais état des bâtiments des écoles Sa jeunesse dans laquelle elle existantes et les conditions hygiéniques peut tirer ses futurs cadres et di- dans lesquelles elles évoluent ; rigeants ; L’insuffisance de formation des instituteurs/ Les ressources naturelles de la enseignants ; zone à savoir, les sols, les forêts, la végétation, les points d’eau, les La rémunération insatisfaisante des profes- carrières de sable et les mines de seurs ; roche ; L’insuffisance de matériels didactiques et de Existence des terrains pour la mobiliers scolaires ; construction de nouvelles écoles ; L’insuffisance de cantines scolaires ; L’inexistence de centre professionnel ; L’inexistence de bibliothèque au profit des professeurs et des élèves scolaires ; La majorité des adultes ne savent ni lire ni écrire ; La précarité de la situation socio-économi- que des parents ; La distance que doivent parcourir les élèves pour atteindre les établissements scolaires les plus proches.

85 Agriculture Insuffisance d’encadrement technique ; La capacité à produire des fruits L’attaque des champs de canne à sucre par en qualité et en quantité ; le charbon ; Le savoir faire; L’inexistence de crédit agricole ; L’existence des rivières ; Diminution de la production agricole ; Existence des réservoirs pouvant Dépérissement des cultures durant les sai- servir comme outils d’irrigation ; sons sèches ; La possibilité de vendre certains Insuffisance des centres de transforma- produits sur le marché internatio- tion et de stockage provoquant le gaspilla- nal ; ge d’une bonne partie de la production ; Rapport d’échange avec la Répu- Inexistence de système d’irrigation ; blique Dominicaine ; Mauvais état des routes menant aux diffé- L’existence de plusieurs marchés rents marchés. locaux, ainsi que l’existence d’or- ganisations communautaires

Elevage -- Insuffisance de médecin et d’agent vété- existence d’agents vétérinaires rinaire; dans la commune -- Inexistence de clinique vétérinaire ; Existence de bétail facilitant le -- Géniteur de qualité génétique médiocre ; transport -- L’insuffisance d’encadrement technique Renommée allouée, à certaines des éleveurs ; sections pour leur élevage ( Binto, Tierra etc) -- Consanguinité au niveau de l’élevage ; -- L’insuffisance de fourrage en période de sécheresse ; -- Pénurie d’eau en période de sécheres- se ;

86 Routières Routières Infrastructu- - La plupart des routes à l’intérieur des res de Base sections sont dans de tres mauvais etats -A part la route nationale # 3 re- des rivières liant durant la saison seche ( morne Thomonde Cap-Haitien, Hinche, thomonde Casse, - baille tourible ), d’autre ne sont que ,Port-au Prince. des chemins. -Toutes les sections ont au moins Pendant les deux saisons une pluvieuses , les routes sont en grande route qui permet d’y accéder en partie inaccessibles. voiture en saison sèche. -La majorité des centres des sec- tion ont un trafic régulier assuré par les taxis-motos

Commerce -Les caisses de crédit prêtent à des et taux jugés elevés par la population. Ceci -Diponibilité remarquable des pro- Industrie rend difficile le remboursement pour les duits petits commercants. agricoles. (mangues en particulier, -les marchandes vendent leurs produits canne par terre car les marchés ne sont pas , banane) construits. -Présence d’au moins deux coo- pératives

Artisanat -Faible gamme des produits artisanaux disponibles pour le -Existence des matières premiè- moment (chapeaux en paille et res quelques tableaux) ( gaines de bananiers, callebasse, palmiste, argile etc). -Faiblesses des débouchés pour les arti- sants.

87 Justice et -Difficulté pour les policiers de -Volonté de service de la part des Securité répondre avec rapidité aux plaintes responsables de la justice et de la formulées . Car on a, moins de deux (2) sécurité au niveau de la commune policiers pour une commune ayant ( présence et rôle dans les ateliers 3 sections et le centre urbain avec une po- de lancement du PPC et de dia- pulation de …… habitants dont ….% vit en gnostic du centre urbain) milieu - Le local est logé dans un espace rural. agréable ( le complexe administratif -Faiblesse des effectifs et des de moyens alloués à ce secteur. la mairie).

Socio- Orga- -Beaucoup d’OCB ont des -Une dynamique organisation- nisationnel difficultés pour mobiliser les nelle et institution- moyens financiers nécessaires à la révélant la présence de certai- nel nes mise en place d’activités de organisations performantes en développement. rapport -Faiblesse du matériel disponible aux travaux réalisées (Cf. les au niveau de la commune pour PDSC) effectuer les travaux communautaires

88 Tableau 29 : Besoins prioritaires Santé Agriculture Education Environne- Infrastructu- Economie ment res Construction S y s t è m e Construction du Conserva- Construction Formation des d’hôpitaux mo- d’irrigation, lycée national tion de sols/ de ponts sur commerçants dernes construc- de la ville et Reboise- rivières à l’in- sur la gestion tion des d’autres dans les ment des térieur de la de petites et lacs colli- sections. zones dénu- commune. moyennes en- naires Construction des dées. treprises écoles nationa- les dans les sec- tions communa- les.

Construction Encadre- C o n s t r u c t i o n Campagne Aménage- Formation des de centre san- ment tech- écoles profes- de sensibi- ment /réha- artisans té dans les nique sionnelles et lisation sur bilitation des sections centre alfa dans l’environne- routes de pé- la commune ment nétration. P r o g r a m m e Outils et Ecoles présco- Lacs colli- Construction Crédit commer- d ’ é d u c a t i o n équipe- laires naires de marché cial sanitaire ment agri- public coles

Equipement et Unités de Cantines scolai- Agent fores- Poste police C o n s t r u c t i o n Matériels mé- transfor- res tier et Bureau du marché com- dicaux mation : d’Etat Civil munal Moulin de dans les sec- mais, de tions commu- canne à nales sucre et de manioc ;

Construction Crédit agri- Equipements et Latrines fa- Centre d’ac- de latrines cole matériels scolai- miliales cueil res

Eau potable B o u t i q u e B i b l i o t h è q u e Protection Moyen de d’intrants scolaire dans le de l’environ- communica- agricoles centre urbain et nement tion le quartier Lou- verture de Ma- dame joie

89 F o r m a t i o n s Engrais na- Augmentation et Captage et de personnels turel Formation conti- t r a i t e m e n t ( M a t r o n e s , nue des profes- des sources agents de san- seurs té)

L a b o r a t o i r e Agent et Augmentation de Construction médical pharmacie salles au niveau de logements vétérinai- de l’école natio- sociaux pour res nale Toussaint la population Louverture

Formation Centre économie Centres de sur Eleva- domestique loisirs et ma- ge tériels de sport R a c e s Augmentation Electricité améliorées des salles de classe au ni- veau de l’école nationale Bassin cave

Interview semi-structurée mars Avril 2009

90 Pa r t i e 5

LE PLAN DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE THOMONDE

91 Pa r t i e 5

5.1.1.- La vision de la population pour la commune de Thomonde La planification participative communale (PPC) est avant tout un exercice d’adaptation à son environnement. Par ce procédé, la population de la commune de Thomonde entend déterminer l’engagement idéal des ressources qui favorise la mise en valeur des forces et le renforcement des différents secteurs en tenant compte des potentialités/atouts et des contraintes. Le conseil municipal de Thomonde avec l’appui financier du FAES est arrivé, après un long processus, a consulté les différentes factions de la population. Il les a portées à s’asseoir ensem- ble, en vue de recueillir leurs visions respectives, pour ensuite les comparer, les ajuster, et enfin s’engager dans une vision qui serait désormais commune. Selon la population, le développement de la commune de Thomonde passerait par : • L’amélioration des conditions de fonctionnement des écoles • L’augmentation des revenus des gens vivant dans la commune • la protection de l’environnement • La mise en place d’infrastructures économiques • Un meilleur fonctionnement des services s’occupant de justice sociale

5.1.2.- Les orientations stratégiques de la commune de Thomonde L’amélioration des conditions de vie de la population de Thomonde et la marche vers le dé- veloppement durable de la commune suppose : • La valorisation des ressources disponibles • La répartition des ressources disponibles et l’engagement de tous les secteurs dans l’amélioration du mieux-être de la population ; • La structuration, la solidarité de la collectivité dans sa vision et dans l’ensemble de ses actions • L’implication des compétences locales, • La détermination de la collectivité dans la poursuite de l’excellence Compte tenu des potentialités, atouts et contraintes identifiés par la population elle-même, la stratégie communale s’appuierait essentiellement sur la synergie de deux forces motrices du développement durable : protection de l’environnement, efficacité économique .

92 5.1.3- Relation entre le Plan de Développement de la Commune de Thomonde et les objectifs du Document Stratégique National et de la Réduction de la Pauvreté (DSNRP) Selon le Document Stratégique National et de Réduction de la Pauvreté (DSNRP). La stra- tégie de croissance intégrant, l’impératif de la lutte pour la réduction de la pauvreté s’appuie sur cinq (5) domaines clés ou vecteurs de croissance qui sont : • Agriculture ; • Tourisme ; • Commerce et Industrie ; • Infrastructures ; • Science et Technologie.

5.1.4.- Agriculture et développement Rural Promouvoir une agriculture moderne, créatrice de richesses et respectueuse de l’environ- nement permettant d’atteindre la sécurité alimentaire pour tous et d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs

5.1.5.- Tourisme Faire du Tourisme un levier de développement durable au bénéfice direct de la population

5.1.6.- Commerce et Industrie Faire du Commerce et de l’Industrie des leviers de développement durable au bénéfice di- rect de la population

5.1.7.- Infrastructures Améliorer l’accès de la population aux services et d’infrastructures en tant que vecteur de développement.

5.1.8.- Science et Technologie Mettre en place une structure systématique et adaptée de coordination des activités de science et technologie et de soutien à la production. 5.2.- Les objectifs du plan de développement de la commune

5.2.1.- Objectifs globaux Les objectifs du plan de développement de la commune de Thomonde ont été ainsi formu- lés: 1. Rendre les services sociaux de base plus accessibles aux femmes et aux plus pau- vres

93 2. Créer un cadre favorable pour le développement économique et social de la commu- ne ; 3. Rendre la commune autonome en matière de développement local.

5.2.2.- Objectifs spécifiques Environ six (6) objectifs spécifiques ont été retenus lors de la planification participative com- munale : 1. La formation continue des élus locaux sur la bonne gouvernance et le développement local ; 2. La promotion de la production agricole et animale ; 3. La valorisation des ressources naturelles et locales ; 4. Le renforcement du secteur informel ; 5. le renforcement des institutions ; 6. L’amélioration des infrastructures économiques et sociales de la commune Ces objectifs correspondent à des orientations principales à suivre par la commune. Ils sous- entendent des intentions générales vers lesquelles doit tendre la communauté pour concré- tiser ses actions.

5.2.3.- Les axes stratégiques d’intervention La collectivité dans son ensemble a reconnu que l’amélioration des conditions de vie est indispensable. En ce sens, elle se fixe des objectifs à court, à moyen et à long terme. Dans toute la commune, un nombre important de contraintes, qui méritent d’être améliorées, a été identifié. Elles s’articulent autour des termes divers touchant plusieurs secteurs. Dans ce cas, l’identification des axes d’interventions prioritaires pour amorcer le processus de développement au niveau de la commune constitue l’une des premières démarches. Cette partie n’est qu’une présentation de ces grands axes.

94 Tableau 30 : Solutions / actions prioritaires Secteurs Solutions / Actions proposées Santé et hygiène • Construction d’un hôpital de référence dans la commune publique • Amélioration des services sanitaires de base et la réhabilitation/ construction des dispensaires au niveau des sections communales ; • Lutter contre certaines maladies (épidémie) par la mise en place des programmes de vaccination dans toute la commune • Augmentation des personnels médicaux qualifiés : médecins, infirmières, auxiliaires, agent de santé et matrones ; • Formation et sensibilisation des jeunes dans la lutte contres les maladies sexuellement transmissibles ; • Mettre en place des programmes visant l’éducation sexuelle des jeunes ; • Mise en place d’un programme d’assainissement dans lequel on fera construire des systèmes d’adduction d’eau potable, de latrines . • Mise en place d’une politique de valorisation et de formation des compétences locales (personnel de santé) dans une perspective de : 1. Prise en charge de la population locale dans le long terme ; 2. Résolution durable des problèmes liés à ce secteur.

Education • procéder à la construction des écoles nationales et de lycées dotés d’infrastructures scolaires répondant à certaines normes (installations sanitaires, bibliothèque, terrain de jeu, etc.,) ; • Amélioration de la qualité de l’enseignement par l’augmentation et la formation continue du personnel enseignant ; • Mise en place dans les écoles (privées et publiques) d’un programme de cantine scolaire pour soulager les parents ; • Fournir des mobiliers et des matériels adéquats aux écoles ; • Création de centres d’alphabétisation • Améliorer les voies secondaires et tertiaires dans les sections communales pour faciliter le déplacement des enfants vers les établissements scolaires en période pluvieuse ; • Étudier les possibilités d’intégrer les écoles privées dans un plan d’accompagnement visant l’amélioration du niveau d’éducation et des conditions de fonctionnement des établissements; • Construction d’une Université dans la commune.

95 Agriculture Toute amélioration du secteur agricole de la commune passe par une rationalisation des techniques de production. Sur le plan technique : • Former les agents agricoles et vétérinaires • Former de jeunes agriculteurs/agricultrices avec une nouvelle approche visant une agriculture durable. • Mettre des agents agricoles et des agents vétérinaires à la disposition des agriculteurs pour les conseiller et les accompagner vers une logique de développement durable ; • Œuvrer dans le sens d’une diminution du processus de dégradation des sols via des projets de conservation et d’amélioration des sols et des pratiques culturales ; • Faciliter aux agriculteurs l’accès à des intrants agricoles, outils et équipements adéquats et adaptés à leurs besoins ; • Mise en place d’infrastructure agricole : système d’irrigation, lac collinaire, structure de transformation et de conservation de produits agricoles; • Former les agriculteurs sur les techniques de sélection et de préparation des semences • Promouvoir l’élevage des petits ruminants (caprin, ovin) et l’élevage des volailles améliorées ; • Assurer la surveillance épidémiologique et la vaccination régulière des animaux ; • Amélioration du cheptel animal par l’introduction de génotypes améliorés ; • Aménagement des points d’abreuvement pour le bétail ; • Assurer la diffusion d’herbe et d’arbres fourragées ; • Appuyer la préparation des foins ; Contrôler la consanguinité des animaux

Environnement La protection de l’environnement révèle d’une importance capitale pour le développement de la commune. En effet, il est important de : • Assurer l’assainissement et le drainage de la ville • Aménager les bassins-versants par le reboisement et la mise en place de structures de conservation de sols • Mettre en place des mesures d’accompagnement économique et/ ou recherche de source d’énergie alternative pour freiner la coupe anarchique des arbres et/ou l’utilisation du charbon ; • Mettre en place de pépinières communales ; • Mettre en place de programme d’éducation environnementale au niveau des écoles ; • Former les agriculteurs sur l’environnement ; • Encourager la mise en place de lots boisés pour l’exploitation ; • Mise en place d’un parc communal dans le centre urbain ; Assurer une meilleure gestion des ordures ménagères.

96 Infrastructures La mise en place des infrastructures de base joue un rôle primordial dans le développement d’une communauté. Pour cela, il faut : • Aménager les principaux tronçons routiers (Thomonde- Baille Tourible) et la route nationale # 3 • Mettre en place des structures de maintenance du réseau routier • Mettre de l’eau potable à la disposition de la population communale par le captage et le traitement des principales sources ; • Assurer l’alimentation en électricité de la commune à partir de Péligre • Evaluer les potentiels hydriques mobilisables à des fins de l’irrigation (étude sur les rivières pouvant être captées, les sites potentiels pour la construction des lacs collinaires et des puits artésiens) ; • Encourager l’installation des petits périmètres d’irrigation (barrage sur les rivières, lacs collinaires) • Construire des équipements sociaux communautaires, de sport et de loisir : salle de spectacles, parcs de jeux et terrains de sport ; Organiser le système de transport public

Industrie, Commer- . Toutefois, pour parvenir au secours de ce secteur il faut : ce et service • construire un nouveau marché pour échanger les produits agricoles et ces dérivés et stocker les produit artisanaux (tissus, vêtements, vaisselles, quincailleries, merceries, etc.). • encourager le développement de l’agro-industrie (usine de transformation de fruit) et leur commercialisation ; • établir des ateliers de fabrications de produits artisanaux ; • former les artisans ; • développer le circuit de commercialisation pour l’écoulement des produits ; • faciliter l’accès au crédit à un taux accessible aux petits commerçants (le secteur informel et formel) ; • faire la promotion de jeunes entrepreneurs pour la réduction du taux de chômage.

5.4.- Les filières économiques porteuses pour le développement de la com- mune

5.4.1.- Filière végétale • Développement de l’arboriculture fruitière ; Les actions à entreprendre 1. Mettre en place des pépinières d’agrumes et de mangues francisque dans toute la com- mune ;

97 2. Encourager et effectuer des greffages et des surgreffages ; 3. Former des greffeurs ; 4. Mettre en place des usines de transformation de fruits, notamment les mangues et les citrus ; 5. Améliorer le réseau routier. • Encourager la production de la canne à sucre et du pois Congo Les actions à entreprendre 1. Rechercher les variétés de canne à sucre à haute teneure en sucre plus facile à trans- former, résistante au charbon et de variétés de pois Congo de cycle court ; 2. Appuyer l’acquisition de moulin à moteur pour la transformation de la canne ; 3. Faciliter la mise en marché du pois Congo et des produits dérivés de la canne à su- cre notamment le « rapadou » et le sirop; 4. Former des producteurs ; 5. Améliorer l’accès des producteurs au crédit à des taux préférentiels ; 6. Améliorer les réseaux routiers.

5.4.2.- Filière animale • Encourager la production de volailles Les actions à entreprendre 1. Améliorer les races locales ; 2. Appuyer l’élevage en enclos ; 3. Former les éleveurs en préparation de nourritures ; 4. Contrôler le marché. 5. Améliorer l’accès des éleveurs au crédit à des taux préférentiels afin d’encourager le développement du secteur. • Appuyer la filière bovine Les actions à entreprendre 1. Améliorer races locales ; 2. Introduire et multiplier la culture d’herbes et d’arbres fourragers ; 3. Former les éleveurs à la préparation de foins ; 4. Organiser le système de soins sanitaires ; 5. Mettre en place un système de surveillance épidémiologique ; 6. Contrôler la consanguinité 7. Améliorer l’accès des éleveurs au crédit à des taux préférentiels afin d’encourager le

98 développement du secteur. • Développer la filière caprine Les actions à entreprendre 1. Améliorer les races locales ; 2. Mettre sur place des stations de monte ; 3. Contrôler la consanguinité ; 4. Appuyer l’élevage en enclos ; 5. Mettre en place un système de surveillance épidémiologique ; 6. Former des éleveurs à la préparation de foins ; 7. Développer et encourager l’entreprenariat dans le domaine de l’élevage caprin.

5.4.3.- Filière économique non agricole • Appuyer l’exploitation de l’argile Les actions à entreprendre 1. Former des artisans ; 2. Financer les artisans (dons et prêts) 3. Rechercher des marchés pour écouler les produits. • Encourager le développement de l’artisanat Les actions à entreprendre 1. Encourager la production de matières premières dans le domaine de l’artisanat; 2. Multiplier des espèces appropriées pour l’artisanat ; 3. Former des artisans ; 4. Mettre en place des ateliers de transformation ; 5. Rechercher des marchés pour l’écoulement des produits.

5.5.- Les programmes et projets prioritaires

5.5.1.- Les programmes Plusieurs problèmes/contraintes ont été identifiés par la population de la commune néces- sitant des interventions urgentes. Ces problèmes sont présentés sous forme de projet et répartis à l’intérieur de différents programmes selon les priorités de chaque secteur.

99 5.5.2.- Programme de production végétale : • Mise en place d’un centre d’expérimentation agricole • Mise en place de boutiques d’intrant agricole ; • Formation de techniciens et d’agents agricoles pour l’ensemble de la commune • Subvention des outils agricoles ; • Valorisation des produits agricoles ; • Mise en place de systèmes de crédits agricoles

5.5.3.- Programme d’infrastructure agricole • Mise en place de systèmes d’irrigation suivant la potentialité et la réalité de chaque sec- tion de la commune ; • Mise en place d’unités de transformations agricole dans des zones à forte production agricole ; • Construction et réhabilitation des routes agricoles pour faciliter le transport des pro- duits ; • Construction de lacs collinaires suivant la potentialité de chaque zone.

5.5.4.- Programme de production animale • Mise en place de pharmacies vétérinaires • Formation d’agents vétérinaires • Mise en place de plantations fourragères • Achat de races améliorées • Campagne de vaccination dans toute la commune • Construction des abattoirs

5.5.5.- Programme d’éducation : • Construction d’établissements scolaires • Aménagement des établissements existants • Formation continue des professeurs • Mise en place de cantines scolaires • Distribution d’équipements et de matériels scolaires • Construction d’écoles professionnelles • Construction d’une Université dans la commune

5.5.6.- Programme de santé et d’hygiène publique :

100 • Construction d’un Hôpital de référence dans le centre urbain et de Centres de santés dans toute la commune ; • Mettre en place des personnels qualifiés à Hôpital et aux centres de santé ; • Formation continue pour les personnels de santé ; • Equiper le centre de santé et les dispensaires existants; • Lutter contre certaines maladies (épidémie) par la mise en place des programmes de vaccination dans toute la commune ; • Formation des jeunes sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles ; • Mise en place d’un programme d’assainissement dans lequel on fera construire des sys- tèmes d’adduction d’eau potable, de latrines et la désinfection des maisons ; • Amélioration de la qualité et de la quantité de l’eau fournie au niveau de la commune • Campagne de formation et de sensibilisation sanitaire.

5.5.7.- Programme d’infrastructure : • Construction des marchés publics ; • Aménagement des réseaux routiers ; • Construction de ponts sur les différentes rivières de la commune ; • Mettre en place de structures de maintenance des réseaux routiers ; • Aménagement d’espaces de loisirs ; • Urbanisation.

5.5.8.- Programme d’environnement : • Mise en place d’un programme de reboisement, de conservation de sol et d’amélioration de sols • Mise en place d’une campagne de sensibilisation et d’éducation environnementale.

101 5.5.9.- Les projets prioritaires Education Santé Agriculture Infrastruc- Environne- Commerce et l’élevage ture ment 1.- Construc- 1- Construc- 1.- Construc- 1.- Construc- 1.- Réhabiliter 1.- Mise en tion d’un lycée tion d’un hô- tion de systè- tion d’un pont la couverture place d’un pro- dans le centre pital de réfé- mes gravitaire sur la rivière végétale du gramme pou- urbain et cha- rence dans le d’irrigation sur de Thomonde bassin versant vant faciliter que section centre urbain la rivière de dans la Zone de : sources l’accès au cré- c o m m u n a l e commune. goyaves et par de Cachiman ti fret, Bassin dit à un taux (centre Baille pompage sur et de Salma- versants de accessible aux Construc- Tourible, Cen- 2- la rivière de dère la rivière de petits commer- tion des cen- tre Savanette Thomonde T h o m o n d e , çants (du sec- tres de santé Réhabili- et centre Tier- 2.- la couverture teur informel à tierra, Sava- Percer les tation des ré- ra) 2.- végétale de et formel) ; nette, Binto. tronçons de seaux routiers Boucantis, de 2.-Construc- routes : Baille : (caepin-Binto 2.- Elaborer Equiper les Méthediocre tion d’école 3- Tourible--Ma- ; Savanette un projet qui a dispensaires etc.) nationale dans récage ; Sava- –vieux Lacour- pour objectif : de Thomon- les sections nette Binto ; la Thomonde ; 2.- Mettre en promotion de de, de Baille communales rivière de Tho- morne Tho- place d’un jeunes entre- Tourible et les particulière- monde –Ele- monde- Casse Plan d’amé- preneurs pour autres cen- ment á Binto, many ; nagement et la réduction du tres de santés Assurer Boucantis, Sa- 3.- d’assainisse- taux de chau- de matériels Réhabili- l’alimentation vane longue 3.- ment pour la mage dans la et personnels ter les routes en électricité (Réf, PDSC ville de Tho- commune. qualifiés. agricoles tel- de la commu- des sections) monde. les : Thomon- ne à partir de 3.- Formation et deux lycées Augmenter 4- de-Bernaco- peligre. 3.- Identifica- des artisans et moderne ré- la capacité du S a v a n e t t e tion et aména- des commer- pondant aux système d’ad- ; Thomonde gement d’un çants sur la besoins des duction d’eau –Baille Tou- site de déchar- gestion de pe- jeunes de la de la ville de rible ; tierra- ge des ordures tites et moyen- c o m m u n e Thomonde et carrefour Mo- ménagers. nes entrepri- dans le centre assurer la qua- ger, Carrefour ses dans le urbain de la lité de l’eau et c a c h e m e n t centre urbain commune. l’organisation – s a l m a d è r e de Thomonde, du système. ; Carrefour de Savanette, Vèvè-- Méthe- de, Baille Tou- diocre ; rible, et de Tierra.

102 3.- Construc- 5.- Capter les 4.- Former des 4.- Construire 4.- Mise en 4.- Mise en tion des cen- sources de : d’agents agri- des marchés place d’un pro- place d’un tres profes- vieux Lacour, coles dans les m o d e r n e s gramme d’édu- magasin com- sionnels avec Elemany, Bin- trois sections dans la com- cation, de sen- m u n a u t a i r e les disciplines to, Locorbe, communales. mune dont : sibilisation et dans le centre suivantes : Méthediocre, L’un dans le de formation urbain de la Former Informatique, s a l m a d è r e , 5.- Centre urbain environne- commune. des agents fo- mécaniques, Corail, Bou- de Thomonde, mentale de la restiers pour t e c h n i q u e cantis, afin l’un à Binto population de contrôler les Agricole, éco- et un autre à la commune. d’approvi- zones de : le auxiliaire, Corail pour la sionner les B o u c a n t i s , 5.- Ramassa- construction vente des pro- sections com- Binto, Corail, ge et collecte de bâtiment, duits agricoles munales en Centre Baille des ordures comptabilité, et ses dérivés eau potable Tourible et vé- au niveau du é l e c t r i c i t é , et des produits et protéger térinaires pour centre urbain. dans les zo- artisanaux tel la santé des encadrer les nes géographi- : Vêtements, 6.- Mise en communautés. agriculteurs ques suivan- tissus, vaissel- place des dans les trois tes : un pour le 6-Construction les…et structures de sections com- centre urbain des latrines fa- conservation munales. Construc- de Thomonde, miliale à Tama- 5.- des sols et tion de mar- un pour la pre- rin, IDAI, Cité Mise en des eaux dans 6.- chés dans les mière section Wesleyenne, place de bou- la localité de sections com- Savanette, un S a l m a d è r e , tique d’intrants Baille Tourible, munales tels pour la 2ème Cachement, agricoles et de de Boucan- : Binto, corail, section et dans Méthediocre, pharmacie vé- tis, de corail, Laloimassour- le centre de la et sections térinaire dans d ’ E l e m a n y, ces. 3ème section communales les trois sec- de Binto, de Baille Tourible. et le centre Ur- tions Commu- Bernaco, de bain nales. Cachement, de Salmadère etc.

103 4- Intégrer 7.- Mettre 7.- Subven- 6.- Construc- 7.- Mise en dans les éco- sur pied un tionner les tion d’une place d’une les privées et p r o g r a m m e équipements, gare routière p é p i n i è r e publiques un d ’ é d u c a t i o n outils et les dans le centre communale et programme de sanitaire et de intrants agri- urbain de la des pépinières cantine scolai- v a c c i n a t i o n coles à Tierra, commune de satellite dans re à partir des à Savanette, Savanette et Thomonde la les localités produits agri- Baille Tourible, Baille commune. de Bernaco, coles locaux Binto, Tierra morne de Tho- (haricot, mais, etc. monde, Sava- petit mil, chou, ne longue sal- aubergine, ca- madère, Corail rotte….) B o u c a n t i s , Baille Tourible section.

5.- Mettre en 8.- Mettre sur 8.- Mise en 7.- réhabilita- 8.- Reboiser place d’un pied program- place des tion des diffé- la couverture p r o g r a m m e me visant le moulins grain rentes rues de végétale de de réhabilita- Contrôle et dans la section la ville. telles Boucantis afin tion des éco- la vente des de Savanette, : grande rue, de valoriser la les publiques médicaments corail de Baille Rue Simon, grotte « voute et privées en ainsi qu’une Tourible ; met- rue cimetière, du diable » a u g m e n t a n t meilleure ges- tre en place rue Wesleyen- 9- Construc- les salles de tion des insti- des unités de ne etc. tion d’un site classe. tutions de san- transformation de décharge et té publiques et de fruit à Sa- Mettre en de triage des 6.- privées de la vanette et à place une po- déchets dans commune. Baille Tourible litique visant à la commune. encourager les cadres de la 9.- Mettre sur 9.- Mettre sur 8.- -construc- commune qui pied un pro- pied un pro- tion d’un Par- sont ailleurs à gramme visant gramme de que de jeux retournez chez l ’ é d u c a t i o n distribution des dans le centre eux en vue de sexuelle des races Caprins urbain et des mettre leur jeunes dans et de bovins places publi- compétence le centre ville améliorées à que à Baille au profit de la de Thomonde, Bernaco, Lo- Tourible, Sava- communauté. de Tierra, de caret et Corail nette et Tierra Baille Tourible pour soulager Muscady. et de Sava- la population. nette

104 7- Assurer 10.- Mettre 9- Construc- une éducation en Place une tion des loge- des jeunes banque de ments sociaux en mettant et/ crédit agricole Dans le centre ou offrant des dans le centre Urbain de la bourses d’étu- Urbain de la commune. des à leurs commune dispositions.

8.- Doter des 11.- construire écoles privées des lacs colli- et publiques naires dans les des matériels sections com- didactiques et munales parti- d’équipement culièrement a scolaires adé- : Corail, centre quats pour Baille Tourible, une formation marécage, sa- de qualité. vane longue, Bernaco, Lo- caret, Salma- dère etc. 9- Doter la commune d’un centre culturel avec un cen- tre cyber café pour faciliter les jeunes à faire des re- cherches.

10- Améliorer les salaires et accorder des avantages so- ciaux aux pro- fesseurs.

105 11- Mise en place d’un p r o g r a m m e de formation adaptée et continue pour les profes- seurs à tous les niveaux.

12- mise en place des cen- tres alfa dans la commune.

13- Doter les écoles publi- ques et non publiques des nouvelles sal- les de classes préscolaires pour les en- fants de 3 à 5 ans. 14.- Forma- tion continue des élus lo- caux sur la bonne gouver- nance

Source : interview semi structurée, Mars –avril 2009

106 5.5.10.- Programmation d’investissement - 3 1 10 15 1 A5 A4 1 3 1 1 1 10 15 1 A3 1 3 1 1 1 10 15 1 que A2 1 3 1 1 1 10 15 1 Programmation physi A1 1 4 1 1 1 20 20 4 1 Localisation centre urbain, S a v a n Muscady, Tierra e t t e , Tourible Baille les 16 grands blocs centre urbain, S a v a n Muscady, Tierra e t t e , Tourible Baille 54000000 185400000 46800000 8000000 5000000 600000000 81500000 576000 13500000 extérieur - Programmation nancière fi - Partici p a t i olocale n 6000000 20600000 5200000 0 0 30000000 0 64000 1500000 Cout total 60000000 206000000 52000000 8000000 5000000 600000000 81500000 640000 15000000 - Cout uni taire 15 000000 13 000 13 000 2 000 1 000 10 000 1 500 000 80 000 15 000 Nombre 4 16 4 4 5 60 80 8 1 - Plan d’Investissement pluriannuelle de la Commune Thomonde Actions construction des construction lycées c o n s t r u cd’école primaire t i o n Construction de centre profes - sionnel formation des professeurs formation des maires réhabilitationd’école matériels scolai - res création centres alpha des mise en place d’une bibliothè que communale Secteur Education

107 3 3 3 2 3 1 3 3 3 3 1 3 1 1 1 3 3 3 3 1 3 1 1 1 3 3 3 4 1 3 1 1 1 4 4 1 4 6 1 4 1 4 Corail, goyave, Corail, la rivière Thomonde de S a v a n eBernaco, t t e , sa - vane longue S a v a n ebaille t t e Tourible , et corail 994776000 5400000 30400000 30400000 42750000 27360000 32300000 5880000 31360000 7220000 14440000 63364000 600000 1600000 1600000 2250000 3040000 1700000 120000 640000 380000 760000 34000000 6000000 32000000 7600000 15200000 1028140000 6000000 32000000 32000000 45000000 30400000 2 000 2 000 2 000 45 000 000 1 900 000 1 000 900 1 500 000 2 000 1 900 000 1 900 000 3 16 16 1 16 18 4 16 4 8 - - - - construction de systèmes d’irrigation construction des lacs colli naires mise en place de agricole boutique mise en place d’une banque de crédit agri cole subventionner les semences subvention ner les outils formation des agents agrico transformation des fruits mise en place des moulins a grains les formation des agriculteurs mise en place des unités de Sous Total 1 Total Sous Agriculture

108 3 3 2 1 3 3 1 5 1 4 3 1 1 5 1 4 3 1 1 5 1 6 4 1 1 1 1 1 5 1 - - vieux Lacour, Ele Lacour, vieux many, Binto, Lo - corbe, Méthedio cre, salmadère, Corail, Boucantis, centre ville Thomonde, de Tierra, de de Baille et de Sa - Tourible vanette centre urbain, S a v a n Muscady, Tierra e t t e , Tourible Baille tierra, Savanet - te et Binto Thomonde et Tourible Baille 36100000 31715000 5415000 300740000 42750000 57000000 9500000 1900000 20900000 4750000 1900000 285000 285000 15160000 2250000 3000000 500000 100000 1100000 250000 38000000 32000000 5700000 315900000 45000000 60000000 10000000 2000000 22000000 5000000 1 900 000 2 000 1 900 000 45 000 15 000 10 000 2 000 1 000 1 000 20 16 3 1 4 1 1 22 5 - - - programme distribution de race améliorée de pharmacie vétéri - naire formation agents vétérinai des res construction d’un hôpital construction de centre de sante Equiper le centre de sante de Tho - monde Augmenter la ca - pacité du système d’adduction d’eau de la ville de Tho monde et assurer la qualité de l’eau et l’organisation du système. Capter les sour ces programme sant vi - l’éducation sexuelle des jeu - nes Sous Total 2 Total Sous Santé

109 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 centre ville de Thomonde, de Tierra, de Baille Tourible et de Savanette toute la mune com - Baille Savanette, Tourible, Binto, etc. Tierra bassin versant des ti sources fret, versants Bassin de la rivière de Tho - monde, la cou - verture végétale de de Méthediocre Boucantis, 9500000 4750000 2375000 153425000 9025000 3800000 500000 250000 125000 8075000 475000 200000 10000000 5000000 2500000 161500000 9500000 4000000 2 500 000 5 000 2 500 000 1 900 000 2 000 4 1 1 5 2 - C o n s t r u c tdes i o latrines n fa - miliale Mettre sur pied programme vi - sant le Contrôle et la vente des médicaments Mettre sur pied un programme d’éducation sa - vac - de et nitaire cination Réhabiliter couverture la vé - gétale Mettre en place d’un Plan amé - nagement d’assainisse et ment Sous Total 3 Total Sous - Environne ment

110 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 3 1 3 3 1 - Baille Tourible, de de Boucantis, corail, d’Ele many, de Binto, de Bernaco, de Cachement, de Salmadère etc. première sec - tion Bernaco, morne de Thomonde, Savane longue salmadère, Co - rail Boucantis, Tourible Baille centre Binto, corail, La - urbain loimassources Corail, centre Binto, urbain, Laloimassource 1900000 12635000 1900000 14440000 43700000 13300000 15200000 100000 665000 100000 760000 2300000 700000 800000 2000000 13300000 2000000 15200000 46000000 14000000 16000000 2 000 1 900 000 2 000 1 900 000 2 000 4 000 1 7 1 8 7 4 - Mise en place un programme d’éducation, de et sensibilisation en formation de vironnementale de la population de la commune Mise en place des structures de conservation des sols et des eaux dans C o n s t r u c td’un i o n décharge site et de de triage des dé - chets dans commune la pépinière com - munale et des pépinières sa - tellite Construction de marchés dans les communales sections Mise en place programme d’un pouvant faciliter l’accès au crédit Sous Total 4 Total Sous Commerce

111 1 2 1 1 1 2 2 1 1 1 3 2 1 1 1 3 2 1 1 1 1 1 3 1 2 1 centre urbain, S a v aet nTourible Baille e t t etierra , centre urbain, S a v aet nTourible Baille e t t etierra , centre urbain Cachiman et de Salmadère la commune centre Urbain grande Rue Simon, rue rue, cimetière, Wesleyenne rue le centre urbain, Baille Tourible, Savanette Muscady Tierra et 7220000 190000 9500000 45410000 71250000 11400000 1900000 19000000 9500000 380000 10000 500000 2390000 3750000 600000 100000 1000000 500000 7600000 200000 10000000 47800000 75000000 12000000 2000000 20000000 10000000 1 900 000 50 000 10 000 1 000 2 000 2 000 2 000 4 4 1 1 12 1 10 5 - promotion entrepre - jeunes de neurs Formation des artisans et des commerçantssur la de gestion petites moyennes et en - treprises magasin com - m u n a udans le centre t a i r e C o n s t r u cla sur pont td’un i o n rivière de Tho - monde Réhabilitation des routiers réseaux C o n s t r u c td’une i gare o n rou - tière Réhabilitation des rues construction de Parcs de jeux et de places publi ques sous Total 5 Total sous Infrastructure et tourisme

112 1 1 centre urbain, S a v aet nTourible Baille e t t eTierra , Boucantis 1748001000 95000000 1900000 209950000 5000000 100000 11050000 102339000 100000000 2000000 221000000 1820340000 100 000 2 000 1 1 C o n s t r u c tdes i o n logements sociaux valorisation de la grotte Voute du diable - TOTAL GRAND Sous Total 6 Total Sous pation Com - munautaire Total fonds recherché Total Total partici

113 5.5.11.- Rôle du CDSC et CDC Le conseil de développement des sections communales et conseil de développement com- munale, structures consensuelles et démocratiques, constitueront une nouvelle espace de dialo- gue, d’échange d’expérience, de débat pour un nouveau départ vers le développement durable de la commune de Thomonde. L’organisation et le mode de fonctionnement de cette structure seront déterminés par les statuts et règlements intérieurs de cette institution. La gestion quotidienne des activités relatives au Plan de Développement Communal (PDC) de Thomonde sera assurée par un conseil d’administration de treize (13) membres choisis parmi les délégués qui été représenté leur section, le centre urbain, les ASEC les CASEC et le CM. Le conseil exécutif sera ainsi composé : • D’un président • D’un vice président • Deux secrétaires • Deux trésoriers • Deux délégués • Deux conseillés • Trois membres

5.5.12.- Durée du plan de la commune de Thomonde La population a jugé nécessaire d’établir ce plan de développement communal pour une période de cinq (5) ans allant de 2009-2014.

114 Bibliographie CM, 2004, Plan de développement stratégiques de la commune de Hinche, Département du centre 87 pages FAES, mars 2008, Plan de développement de la commune de Maϊssade Département du Centre, 136 pages. GARDEL, juin 2004, Plan de développement du secteur agricole du Haut Plateau. Centrale, Département du centre, 139p LAMOUR Adnet, septembre 2005, monographie de la Commune de Thomonde Rapport de stage 47 pages MPCE- centre Ministère de Planification du Centre et de la Coopération Externe, Livre blanc du centre MPCE, version 2004, Carte de la pauvreté d’Haïti, République d’Haïti, 124 pages MPCE, Avril 2009, Document de Stratégie National pour la croissance et la Réduction de la pauvreté, 43 pages

115 116 ANNEXE

117 Annexe I. : Postes de rassemblement et regroupements d’habitation corre- spondant à la commune de Thomonde

ème 1ère section Savane 2ème section Tierra 3 section Baille Centre urbain Cabral Muscady Tourible

Balde Vanady Mondestin David Duqueens John St P. Balde Wildy Mathe Pasner Plaisir Renard Bruce St Vilner Florent Jude Fidel Jackson Ravix Noune Herold Louis Jn Louis Eveline Simon Suzette Simon Alces Valerus Mirana

OPS Gacon Wislene …

Binto Methediocre Marecage Centre urbain Centre Savanette Samadere Centre Baille tourible Savane Longue Ladorat Elmany RH Vieux lacour Centre Tierra Boucantis

Légende : OPS : Operateur Prestataire de Service RH : regroupement d’habitation

118 Annexe 2- Répartition des habitations dans la commune de Thomonde. Section RH Habitation communale Centre Savanette Centre Savanette, Fond bois d’homme, savane plate, Israël, Haut Moger, Oseide, Bord Féliciane, Savane Casse, Capitaine Compère I, Capitaine Compère II, Caepin I, caepin II, Thomazo, Haut Locorbe, Rampe Soldat, Bas Moger, Casse, Rapom, ravine Frete, palmiste tampe, mousanbe, Non panyol, plaine Mapou, Loiique, perdandou. 1e section Vieux Lacour, Goyave, nifiene, haut Jeangillette, Bas Savanette Bernaco Jeangillette, bernaco, Marolis, Abonet, Savane mitan, Vieux Cabral Rate, morne Thomonde, quatre Pelin, palmari, carrefour pomme, savane medicine,baisard, savane baptiste.

Binto Lasere, centre binto, roche miel, Haut grand chemin, grand chemen, poulailler, epin, Balatin, Bastien, Nan cafe, Tet Kann, Dozorang, Dopilon,Dlo Gaye, Do bois pin, Cajoufranc, Madan Jean Pierre, Lasource, Maringouin, Bois Joli, Plaine dipo, Nan mango, nan Denda, mon bois Pin, nan Rant,Nan Palma, Ma Zaboca, Nan ponn.

Savane longue Bwa konnen, virgile, Campeche, vieux lacour, Jean Jacque, Lascamdrique, savane longue,Savane plate, Aladin,cerca I, cerca II, Ocedille I,ocedille II, passse Thomonde, cachimans, roche Centre Tierra limon, vingt cinq doladon, Ti Papa, roche a Pierre, Morne, moraine, Centre Tierra.

2e section Ladorat Cobra, Rodo, Lagoisse, Trois Roches, Locorbe II, ladorat Tierra I, Ladorat II, Borfe, Savane platte, Lasaler, Ravine Citron, Muscady Sebouhouc, Salmadère Salmaddere I, savanette Redonne, Biton, Nan monsit, El Bail, Locoral, Bigay, Peblic, Divresin, Bassin Chaudiere, locaret, ladobock, salmadere II, Lolimond

Laloimassource Laloimassource, marouge, methedicre I, Methedoicre II, Lossapate, Beneche, Laconne.

119 CENTRE Baille Bas Chapelle I, Centre Baille tourible, Grand plaine I, Tourible Boucan Leonard, St Fleur, Fond Pierre Jacques, Kinston, Grand Plaine II, fond Gilles, Grand Dlo, Siwel, Ravine Zorange, Nan, Chertoute, Bellamour, Nan lakou, Marosca, Nan Roche, Bois Negesse, Grand dlo II, Malabou, Mas Rouge, Ravine Chaplet, Anba Simitye, Grand Plaine I, 3e section Benoit. Baille Touri- Marécage Marécage, Deramo, Sanomorans, Roche Sapate, Roche ble Calé, Lapantann, Haut Piegue, Rode, Sylvestre, Do bois Pin, Dotif, Bobe, Do victor, nan Lakou I, Nan lakou II. Elemany Elemany, Platanal, Roupeya, Janchey, Boigon, Sorouge, Marolis, Nan Baptiste, Vieux Rado, Anba falez, Terre Blanche, Matapret, Theima Boucantis Boucantis, Tyvalsen, Bjidipe, Marolis, Alaso, Denigon, Marisen, Debra, Sousay, debarack, dolagon, corail, roche metchor, roche a Pierre, Ravine Djab, Platon Vye Biwo, Anba Morne. Figure 8 : Carte présent de Tierra réalisée par les participants dans l’atelier de la mise en commun dans le centre de la 2e section

Figure 9 :Carte futur réalisée par les participants de le DP de du RH de Binto

Annexe 2 Les Fiches signalétiques des sections communales Fiche 1.- Première section Savanette Cabral Population : 18. 717 Superficie : 121.57 km2 Nombre d’habitation : 82 Éducation : 36 écoles primaires dont 29 privées, 6 ecclésiastiques et une nationale Température : 24 à 32 o C Relief dominants : Plateau et vallons humides Cultures pratiquées : la canne a sucre le maïs, le bananier, le pois congo (qui est entrain de devenir une culture de rente), le sorgho et aussi, dans certains endroits le manioc et l’arachi- de. Type d’élevage : Porcins, Caprins, Bovins et les volailles

120 I.- Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la pre- mière section de Savanette Cabral. Secteur Contraintes Atouts / opportunités Propositions de solutions 1) Insuffisance 1) Existence des terres 1) Construction de d’éducation vacantes. dispensaires et d’un centre sanitaire et 2) Son esprit de santé sexuelle; participation 2) Formation sexuelles Santé 2) Insuffisance aux travaux des jeunes d’eau potable communautaire. 3) Capter et distribuer dans la section ; 3) La disponibilité d’une de l’eau potable dans la 3) La population importante variété de section ; ses besoins à ciel plantes médicinales, 4) Construction de latrine ouvert; 4) La disponibilité de familiale ; 4) Insuffisance jeunes, de matrones, 5) Mise en place d’un d’infrastructure de de médecins feuilles, programme de formation soins de santé d’agents de santé, de continue pour les hougans et mambos matrones et agents de 5) Les quarante et un santé. (41) source d’eau, les 6) Campagne de gisements de sable, de sensibilisation sur roches. l’hygiène communautaire.

1) Le mauvais 1) Son esprit de 1) Construction d’école état des bâtiments participation, son nationale, de lycées et de des écoles et sens d’organisation et centre alfa ; Education ses conditions d’engagement. 2) Doter les écoles des hygiéniques. 2) Sa jeunesse dans matériels didactiques ; 2) L’inexistence laquelle elle peut tirer 3) Mise en place dans les de centre pour ses futurs cadres et écoles des espaces de la formation des dirigeants. loisirs ; instituteurs ; 3) Les ressources 4) Augmenter les salles 3) L’insuffisance naturelles de la zone au niveau des écoles de matériels à savoir, les sols, les existantes ; didactiques et de forêts, la végétation, 5) Encadrer les écoles mobilier scolaire. les points d’eau, les privées 4) La distance que carrières de sable et 6) Encadrer les doivent parcourir les mines de roche professeurs ; les élèves pour également les terrains 7) Mise en place des atteindre les disponibles de l’Etat. cantines dans les établissements écoles publiques et non scolaires les plus publiques. proches.

121 1) Dégradation du 1) La potentialité de 1) Diminution de la coupe milieu ; la section capacité à des arbres 2) Insuffisance produire des fruits en 2) Conservation des sols Agriculture/ d’encadrement qualité et en quantité, avec l’aide de techniciens Environnement technique ; de légumes et de vives 3) Reboisement des 3) inexistence de alimentaires, bassins versants crédit agricole; 2) L’existence 4) Changement des 4) Indisponibilité des Organisation pratiques culturales avec des intrants Communautaires de l’aide de techniciens agricoles Bases. 5) Demande d’aide et de Semence de 3) Présence de support financier ; qualité non plusieurs types de sol ; 6) Construction des lacs disponible ; 4) La jeunesse de collinaires et des systèmes 5) Difficulté à la population / main d’irrigation d’œuvre disponible ; sortir les produits 5) Présence de des champs; beaucoup d’espèces 6) dégradation de fruitières (Mangue, la fertilité des sols. tamarinier, citrus, etc.…) et forestières; 7) Changement 6) Possibilité de faire climatique l’irrigation à partir des rivières de Thomonde et de goyaves

1) Insuffisance de 1) Le savoir faire des 1) Plantation de fourrage ; soins vétérinaires ménages ; 2) Mise en place d’une Elevage 3) Existence de pharmacie vétérinaire ; 2) Insuffisance quelques races 3) Encadrement ou Manque de améliorées ; technique des formation des 4) Espace disponible éleveurs. éleveurs pour l’élevage ; 5) Diversité des 3) Insuffisance espèces fourragères ; de fourrage en 6) Possibilité de faire saison sèche ; l’ensilage et le foin 7) Amélioration et 4) Inexistence renforcement des de pharmacie structures vétérinaires vétérinaire.

122 1) Insuffisance 1) Existence d’un 4) Renforcement Organisationnel de moyen de grand nombre des capacités des fonctionnement d’organisation organisations de base 2) Présences d’un 5) Demande d’aide. 2) Insuffisance de grand nombre formation de femmes dans les actions communautaire ; 3) Existence des jeunes au sein des OCB

Infrastructures 1) Insuffisance Terre vacante 1) Valoriser les produits d’ouverture pour Les ressources agricoles les produits naturelle comme : 2) Percer/construction de agricole ; sables, roches et les routes ; forets 3) Construction de 2) Etalage des marchés Mise en place produits par terre des structures de et dans les conservation des denrées artères des rues ; agricoles ; 3) Enclavement de la section

Source : interview semi structurée, Mars –Avril 2009

123 Fiche 2 : Deuxièmes sections communales de Tierra Muscady Population : 12.253 habitants Superficie : 76 km2 Nombre d’habitation : 47 Cultures pratiquées : le pois congo (qui est entrain de devenir une culture de rente), le sorgho et aussi, dans certains endroits le manioc et l’arachide. Type d’élevage : Porcins, Caprins, Bovins et les volailles Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la deuxième Section de Tierra Muscady. Secteur Contraintes Atouts / opportunités Propositions de solutions

1) Insuffisance 1) Existence des terres 1) Construction de d’éducation sanitaire et vacantes. dispensaires et d’un sexuelle; 2) Son esprit centre de santé 2) Insuffisance d’eau participation aux travaux 2) Formation Santé potable dans la communautaires. sexuelle des jeunes section ; 3) La disponibilité d’une 3) Capter et 3) La population fait ses importante variété de distribuer de l’eau besoins à ciel ouvert; plantes médicinales, potable dans la 4) Insuffisance 4) La disponibilité de section ; d’infrastructure de soins jeunes, de matrones, 4) Construction de de santé de médecins feuilles, latrines familiales ; d’agents de santé, de 5) Mise en place hougans et mambos d’un programme de 5) Les quarante et un formation continue (41) source d’eau, les pour les matrones et gisements de sable, de agents de santé. roches. 6) Campagne de sensibilisation sur l’hygiène communautaire.

124 1) Le mauvais état des 1) Son esprit de 1) Construction bâtiments des écoles participation, son d’école nationale, de et ses conditions sens d’organisation et lycées et de centre Education hygiéniques. d’engagement. alfa ; 2) L’inexistence de 2) Sa jeunesse dans 2) Doter les écoles centre pour la formation laquelle elle peut tirer des matériels des instituteurs/ ses futurs cadres et didactiques ; enseignants ; dirigeants. 3) Mise en place 3) L’insuffisance de 3) Les ressources dans les écoles des matériels didactiques et naturelles de la zone à espaces de loisirs ; de mobilier scolaire. savoir, les sols, les forêts, 4) Augmenter les 4) La distance que la végétation, les points salles au niveau des doivent parcourir les d’eau, les carrières de écoles existantes ; élèves pour atteindre les sable et les mines de roche 5) Encadrer les établissements scolaires également les terrains écoles privées les plus proches. disponibles de l’Etat. 6) Encadrer les professeurs ; 7) Mise en place des cantines dans les écoles publiques et non publiques.

1) Dégradation du 1) possibilité d’intensifier 1) Diminution de la milieu ; la culture de la canne a coupe des arbres 2) Insuffisance sucre 2) Conservation des Agriculture/ d’encadrement 2) L’existence sols avec l’aide de Environnement technique ; des Organisation techniciens 3) inexistence de crédit Communautaires de 3) Reboisement des agricole; Bases. bassins versants 4) Indisponibilité des 3) Présence de plusieurs 4) Changement des intrants agricoles types de sol ; pratiques culturales Semence de qualité 4) La jeunesse de la avec l’aide de non disponible ; population / main d’œuvre techniciens 5) Demande d’aide 5) Difficulté à sortir les disponible ; 5) Présence de beaucoup et de support produits des champs; d’espèces fruitières financier ; 6) dégradation de la (Mangue, tamarinier, citrus, 6) Construction des fertilité des sols. etc.…) et forestières; lacs collinaires 7) Introduction des variétés adaptées à la sécheresse et plus performantes d’un point de vue de la production

125 1) Insuffisance de 1) Le savoir faire des 6) Plantation de soins vétérinaires ménages ; fourrage ; Elevage 3) Existence de quelques 7) Mise en place 2) Insuffisance ou races améliorées ; d’une pharmacie Manque de formation 4) Espace disponible pour vétérinaire ; des éleveurs l’élevage ; 8) Encadrement 5) Diversité des espèces technique des 3) Insuffisance de fourragères ; éleveurs. fourrage en saison 6) Possibilité de faire 9) Organisation sèche ; l’ensilage et le foin du commerce de bovins sur la 4) Inexistence de ligne frontalière pharmacie vétérinaire.

1) Insuffisance 1) Existence d’un grand 10) Renforcement Organisationnel de moyen de nombre d’organisation des capacités fonctionnement 2) Présences d’un des organisations grand nombre de de base 2) Insuffisance de femmes dans les actions 11) Demande d’aide. formation communautaire ; 3) Existence des jeunes au sein des OCB

Infrastructures 1) Insuffisance 1) Valoriser les d’ouverture pour les produits agricoles produits agricole ; 2) Percer/ construction de 2) Etalage des produits routes ; par terre et dans les 3) Construction de artères des rues ; marchés Mise en place des structures 3) Enclavement de la de conservation des section denrées agricoles ;

Source : interview semi structurée, Mars –Avril 2009

126 Fiche 3.- Troisième section communale de Baille Tourible Population : 5.550 habitants Superficie : 68 km2 Nombre d’habitation : 82 Éducation : 18 écoles primaires dont : dix sept (17) privées, une école nationale. Tempé- rature : 24 à 32 o C Relief dominants : montagne Humide et semi Humide Cultures pratiquées : haricot, le pois congo (qui est entrain de devenir une culture de rente), le sorgho et aussi, dans certains endroits le manioc et banane. Type d’élevage : Porcins, Caprins, Bovins et les volailles Fiche III.- Présentation synthétique des contraintes, atouts identifiés dans la troisième section de Baille Tourible. Secteur Contraintes Atouts / opportunités Propositions de solutions

1) Insuffisance 1) Existence des terres 1) Construction de d’éducation sanitaire vacantes. dispensaires et d’un et sexuelle; 2) existence d’un centre de santé 2) Insuffisance d’eau bâtiment pouvant sévir 2) Formation sexuelles Santé potable dans la comme centre sante des jeunes section ; 2) Son esprit 3) Capter et distribuer 3) La population participation aux de l’eau potable dans la fait ses besoins travaux communautaire. section ; physiologique à ciel 3) La disponibilité d’une 4) Construction de ouvert; importante variété de latrine familiale ; 4) Insuffisance plantes médicinales, 5) Mise en place d’un d’infrastructure de 4) La disponibilité de programme de formation soins de santé jeunes, de matrones, continue pour les de médecins feuilles, matrones et agents de d’agents de santé, de santé. hougans et mambos 6) Campagne de 5) Les quarante et un sensibilisation (41) source d’eau, les sur l’hygiène gisements de sable, de communautaire. roches.

127 1) Le mauvais état des 1) Son esprit de 1) Construction d’école bâtiments des écoles participation, son nationale, de lycées et et ses conditions sens d’organisation et de centre alfa ; Education hygiéniques. d’engagement. 2) Doter les écoles des 2) L’inexistence de 2) Sa jeunesse dans matériels didactiques ; centre pour la formation laquelle elle peut tirer 3) Mise en place dans des instituteurs ; ses futurs cadres et les écoles des espaces 3) L’insuffisance de dirigeants. de loisirs ; matériels didactiques 3) Les ressources 4) Augmenter les salles et de mobilier scolaire. naturelles de la zone au niveau des écoles 4) La distance que à savoir, les sols, les existantes ; doivent parcourir les forêts, la végétation, 5) Encadrer les écoles élèves pour atteindre les points d’eau, les privées les établissements carrières de sable et 6) Encadrer les scolaires les plus les mines de roche professeurs ; proches. également les terrains 7) Mise en place des disponibles de l’Etat. cantines dans les écoles publiques et non publiques.

128 1) Dégradation du 1) La potentialité de la 1) mise en place des milieu ; section et sa capacité agents forestiers. 2) Insuffisance à produire des fruits en 2) Conservation des Agriculture/ d’encadrement qualité et en quantité, sols avec l’aide de Environnement technique ; de légumes et de vives techniciens 3) inexistence de alimentaires, 3) Reboisement des crédit agricole; 2) L’existence bassins versants 4) Indisponibilité des des Organisation 4) Changement des intrants agricoles Communautaires de pratiques culturales avec Semence de qualité Bases. l’aide de techniciens non disponible ; 3) Présence de 5) Demande d’aide et de 5) Difficulté à sortir les plusieurs types de sol ; support financier ; 4) La jeunesse de 6) Construction des lacs produits des champs; la population / main collinaires 6) dégradation de la d’œuvre disponible ; fertilité des sols. 5) Présence de beaucoup d’espèces 7) Période pluvieuse fruitières (Mangue, trop longue entraînant tamarinier, citrus, parfois la germination etc.…) et forestières; du haricot sur pied et 6) Possibilité d’intensifier des difficultés pour la culture du pois congo sécher le café ; et de l’haricot. 8) Problèmes de 7) Zone de production chenilles sur maïs, de café de haricot et des chou et pois congo cultures maraîchères et d’autres pestes (culture à forte notamment sur les rentabilité) cultures maraîchères 8) Gaspillage de la production fruitière (mangue, orange, chadèque, avocat).

129 1) Insuffisance de 1) Le savoir faire des 12) Plantation de soins vétérinaires ménages ; fourrage ; Elevage 3) Existence de quelques 13) Mise en place 2) Insuffisance de races améliorées ; d’une pharmacie Manque de formation 4) Espace disponible vétérinaire ; des éleveurs pour l’élevage ; 14) Encadrement 5) Diversité des technique des 3) Insuffisance de espèces fourragères ; éleveurs. fourrage en saison 6) Possibilité de faire sèche ; l’ensilage et le foin 7) Problème 4) Inexistence de d’abreuvement des pharmacie vétérinaire. animaux notamment en période sèche.

1) Insuffisance 1) Existence d’un grand 15) Renforcement Organisationnel de moyen de nombre d’organisation des capacités des fonctionnement 2) Présences d’un organisations de grand nombre base 2) Insuffisance de de femmes 16) Demande d’aide. formation dans les actions communautaire ; 3) Existence des jeunes au sein des OCB

Infrastructures, 1) Insuffisance 1) Carrière de 1) valoriser les grottes commerce et d’ouverture pour les roches 2) Percer/construction tourismes produits agricole ; 2) les gisements de de routes ; sables 3) Construction de 2) Etalage des 3) les sept (7) marchés. Mise en produits par terre et grottes de la place des structures dans les artères des section de conservation des rues ; 4) les sauts denrées agricoles ;

3) Enclavement de la section

Source : interview semi structurée, Mars –Avril 2009

130 Annexe 4.- Repartions des zones vulnérabilité de la commune face aux ris- ques et désastres Cataclysme Zones vulnérables

Centre urbain 1ere section 2eme section 3eme section Eboulement Baranque Tho- Moger, moussanbe, la- Locaret, sal- Cajou Franc, Obay, monde, Tama- ser, plaine mapou ce madère Dotif. rins, IdAI, riva- cataclysme se produit ges chaque année

Cyclones -- Vieux lacour, Bernaco, ------etc.

Inondation -- Bernaco ------Erosion -- Toute la section Toute la Toute la section section

Foudre -- -- Toute la -- section

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