UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ------MENTION AGRICULTURE TROPICALE ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Mémoire de Licence en Sciences Agronomiques et Environnementales

ETUDE SUR LES VARIETES ET SEMENCES PAYSANNES EN RELATION AVEC LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Cas du riz irrigué dans la commune Mandrosohasina- District d’ II- région Vakinakaratra

Présenté par : RAKOTOARIMANANA Haingovololona

Soutenu le 22 mars 2018 devant le jury composé de :

Président : Docteur Norosoa Christine RAZAFINDRAMANANA RAKOTONIAINA

Examinateur : Docteur Denis RANDRIAMAMPIONONA

Encadreur : Docteur Landiarimisa RAMANANKAJA

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, nous remercions Dieu, qui nous a donné le courage et l’intelligence indispensable à l’accomplissement de ce travail.

Ce travail de recherche a bénéficié d’une collaboration et de plusieurs échanges fructueux avec les personnes ci-dessous. Pour cela, mes plus vifs remerciements s’adressent à :

 Monsieur Bruno RAMAMONJISOA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques ;  Monsieur Jaona Harilala ANDRIAMANIRAKA, Professeur, Responsable mention Agriculture Tropicale et de Développement Durable à l’ESSA  Madame Norosoa Christine RAZAFINDRAMANANA RAKOTONIAINA, Docteur, Enseignante – Chercheur à l’ESSA, qui a bien voulu présider cette soutenance ;  Monsieur Denis RANDRIAMAMPIONONA, Docteur, Enseignant -Chercheur à l’ESSA, qui a bien voulu faire l’honneur de siéger parmi les membres du jury ;  Madame Landiarimisa RAMANANKAJA, Ph D en Agriculture, Enseignante- Chercheur à l’ESSA/ Agriculture, mon encadrant, qui a bien voulu diriger ce mémoire et qui n’a pas ménagé ses efforts pour dispenser ses conseils tout au long de l’élaboration de ce travail ;  A toute l’équipe de la Direction Générale de la Météorologie, pour toutes ses informations  Au Corps Enseignant et au personnel administratif et techniques de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques  Aux différents Chefs Fokontany de la Commune Mandrosohasina qui a bien voulu nous donné l’autorisation d’enquêter dans la commune ;  A toutes les populations de la commune Mandrosohasina, surtout aux personnes enquêtées, pour leur accueil chaleureux, leurs explications et les informations qui me sont tellement nécessaire pour la réalisation de ce travail.  Mes parents, ma sœur, mon frère, toute ma famille et mes amis qui n’ont cessé de me soutenir tout au long de mes études ;  Tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.

Merci à tous… RESUME Les paysans traduisent le phénomène du changement climatique comme une variabilité climatique temporelle. Le dérèglement des moyennes pluviométrique, la sècheresse, l’amplification de la grêle sont les principaux facteurs de la diminution du rendement de leurs cultures Le renforcement des aléas climatique et l’apparition des phénomènes surprises rend les exploitants très vulnérables. Les agriculteurs essayent d’adopter plusieurs stratégies pour tenter de repartir les risques et de s’adapter aux nouvelles conditions de production. En général, ils commencent à modifier leur calendrier cultural suivant les conditions pluviométriques, ils changent les variétés qui ne remplit plus les critères attendus et optent pour des variétés plus rustiques qui satisfait leurs besoins notamment sur le rendement, précocité, et les caractéristiques de rizières. Les variétés traditionnelles sont encore maintenues dans la localité même si des variétés améliorées commencent à se développer dans la commune. Les paysans changent des variétés mais entre les variétés traditionnelles. Les variétés améliorées sont plutôt exigeant tant sur les conditions agroécologique, que sur les entretiens et les besoins en intrant ; seulement les agriculteurs qui ont les moyens économiques les adoptent. Les semences paysannes sont plus rustiques, s’adaptent plus facilement aux conditions agroécologiques après plusieurs sélections effectuées par les paysans. Elles arrivent jusqu’à maintenant à remplir les critères exigés par les exploitants. Une meilleure gestion des semences effectuées par les paysans dans la localité diminue l’érosion des variétés traditionnelles. Ils se focalisent sur l’autoproduction de leur semence à partir de la sélection massale, et les échanges entre les exploitants dans le village. Mots clés : variabilité climatique, vulnérabilité, variétés traditionnelles, stratégies d’adaptation, critères de choix

ABSTRACT The farmers translate the phenomenon of the climate change as a temporal climatic variability. The pluviometric disorder of the averages, the drought, the increase of the hail are the main factors of the decrease of the yield on their cultures. The riskiness climatic buil-up and the appearance of the surprised phenomenal makes the farmers very vulnerable. Peasant are trying to adopt several strategies to try to spread the risks and adapt to new production conditions.Generally, they begin to modify their cultural calendar according to rainfall conditions, they change varieties which does not perform any more the expected criteria and opt for more rustic varieties that satisfies their needs in particular on the yield, the precocity, and the adaptation rice fields.The traditional varieties are still maintained in the locality even if improved varieties begin to develop in the municipality. Farmers are changing new varities but between the traditional varieties themselves. Improved varieties are rather requiring both on the conditions agro écological conditions, input requirements; only the farmers who have the economic adopt them. Peasant seeds are more rustic, adapt more easily to agroecological conditions after several selections made by farmers. To date, they have met the criteria required by operators. Better seed management by farmers in the locality reduces the erosion of traditional varieties. They focus on self-production of their seed from mass selection, and exchanges between farmers in the village.

Key words : Climatic variability -vulnérability- traditional varieties- strategies adaptation-criterion FAMINTINANA Raisin’ny tantsaha ho fiovan’ny toetr’andro ireo tranga maro niseho sy niova teo amin’ny toetr’andro nandritry ny fotoana vitsivitsy lasa izay.Tsy tomombana intsony ny filatsahan’ny orana,etsy andaniny ny haintany sy ny havandra izay tsy mitsaha- mitombo .Ireo rehetra ireo dia anisan’ny antony lehibe mampihena ny vokatra azo.Miharatsy ny toe-trandro, ary maro ny tranga ratsy miseho tsy ampoizina hany ka lasa marefo ny mpamboly manoloana izany.Miezaka manangana paik’ady maromaro izy ireo mba ahafahany miatrika izany ho fanatsarana ny famokarana.Amin’ny ankapobeny dia novain’izy ireo manaraka ny rotsak’orana ny tetiandrompamokarana, nosoloina ihany koa ireo masomboly marefo izay tsy nahafeno intsony ny fepetra andrasana indrindra eo amin’ny tahan’ny vokatra.Ny karazana masomboly netim-paharazana dia mbola voatazona ary maro an’isa amin’ireo karazana masomboly, eny fa na dia eo aza ny masomboly vaovao nohatsarain’ireo manam-pahaizana izay efa tonga ao an-toerana.Raha miova karazana masomboly ny tantsaha dia matetika amin’ny masomboly netim- paharazana ihany.Vitsy an’isa ireo tantsaha mampiasa ny masomboly nohatsarain’ireo manam-pahaizana noho izy ireo mbola mila fikarakarana maro.Ny masomboly netimpaharazana dia mbola azo lazaina fa tsara ary mora mifanaraka amin’ny toe-tany sy toetr’andro ao an-toerana .Mandraka ankehitriny dia tsy mbola hatahorana ho very ireo masomboly netim-paharazana nohon’ny fahaizan’tantsaha ao an-toerana mitahiry ireo masomboly sy ny fifanakalozana misy eo an-toerana izay mbola anisany tena mibahana tokoa. Teny fototra : fiovan’ny toetr’andro - Marefo- Masomboly netim-paharazana- Paik’ady- Fepetra takiana amin’ny masomboly. SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1 QUELQUES NOTIONS...... 3 I-MATERIELS ET METHODES...... 6 II-1- Matériels :...... 6 II-2-Méthodes : ...... 10 II- RESULTATS...... 12 1-Perception paysannes sur le changement climatique...... 12 2- Impacts du changement climatique ...... 13

3- Stratégies d’adaptation ...... 13 4- Diversité variétale observée ...... 14 5-Critères de choix des variétés et de semences utilisés...... 17 6- Gestion des semences ...... 17 III- DISCUSSION...... 19 1- Perception paysannes sur le changement climatique ...... 19

2- Identification des impacts sur l’agriculture...... 19 3- Stratégie d’adaptation : ...... 20 4- Critères de choix des variétés...... 21 5- Gestion des semences...... 23 6- Vérification des hypothèses : ...... 24 CONCLUSION...... 25 LISTES DES FIGURES : Figure 1 Carte représentative de la région Vakinakaratra ...... 7 Figure 2 :Courbe ombrothermique de la District d'Antsirabe II...... 8 Figure 3 : Perception paysannes du changement climatique ...... 12 Figure 4: Pourcentage des variétés utilisés par les paysans ...... 14 Figure 5 : Variétés cultivées dans commune Mandrosohasina...... 15 Figure 6 : Effectifs des variétés abandonnés ...... 16 Figure 7 : Diagramme de Pareto des critères de choix de variétés de riz adoptés...... 17

LISTES DES TABLEAUX : Tableau 1 :Repartition des individus par questions ouvertes ...... 11 LISTES DES ACRONYMES :

. FAO : Food and Agriculture Organization . FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena Malagasy NORveziana . FOFIFA : FOibem-pirenena ho an’ ny FIkarohana ampiharina amin’ny FAmpandrosoana ny ambanivohitra . FTM : Foibe Tao-tsarin’i Madagasikara . GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat . Km : Kilomètre . mm : millimètre . OGM : Organismes Génétiquement Modifiée . P : Précipitation . PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement . T° : Température

INTRODUCTION

Face aux activités anthropiques, on constate un accroissement excessif des gaz à effet de serre qui génère au dérèglement du climat comme le réchauffement de la planète. Ce dernier induit des conséquences graves tels que la fonte des glaciers, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et le décalage des saisons (Gerald et al., 2009). En effet, la pollution de notre atmosphère s’accentue à une vitesse exponentielle alors que les mesures de sauvegarde de notre environnement sont insuffisantes, voire même inefficace.

Le changement climatique aura des effets négatifs sur l’agriculture, et constitue une menace immédiate et sans précédents pour la sécurité alimentaire de centaine de millions de personnes qui dépendent de l’agriculture comme moyens de subsistance. En 2005, près de la moitié de la population économiquement active des pays en voie de développement, soit 2,5 milliards de personnes, tirait le principal de ses ressources de l’agriculture (Gerald, et al., 2009). Pour le cas de , 80% vit en milieu rural et vit majoritairement d’une agriculture de subsistance (PNUD,2010).

D’après Delille, en 2011 ; Madagascar est considéré comme l’un des pays le plus vulnérable face au changement climatique. Les inondations, la sècheresse, les catastrophes naturelles, les températures plus élevés tout en entrainant la prolifération des ennemis de cultures diminuent le rendement des cultures. Le régime de précipitations augmente la probabilité des mauvaises récoltes à court terme et d’une baisse de production à long limite (Gerald, et al.,2009). Selon Marie Audran, 2011, le changement climatique touche durement la riziculture à Madagascar.

La riziculture est pratiquée par environ 85% des ménages agricoles malagasy, occupe plus de la moitié des superficies cultivées (55% en 2005) et représente 70% de la production agricole nationale. Le riz est une denrée de très grande importance économique, sociale et politique (Abé, 1984 ; Dabat et al., 2004). Il constitue la base de l’alimentation des Malgaches. Depuis des décennies, les paysans malgaches, comme dans la région de Vakinakaratra, commune Mandrosohasina, utilisent des variétés traditionnelles issus de leur ancêtre (Rollin, 1993). Ces semences paysannes conservent un maximum de variabilité et qui leur permet de s’adapter en permanence à des conditions naturelles aux caractéristiques du territoire. Ces variétés paysannes valorisent et entretiennent le potentiel du végétal (Fiche Rés’OGM Info, 2008).

1 En outre, plusieurs chercheurs explorent des nouvelles méthodes pour s’adapter au changement climatique, notamment sur la création de nouvelles variétés améliorés. Et actuellement, on constate une signe d’érosion de ces variétés locales (Radanielina, 2010).

La problématique se pose alors : est-ce que les variétés de riz traditionnelles cultivés dans la localité ne sont plus résilientes face au changement climatique ?

L’objectif principal de cette étude est de savoir si les variétés de riz traditionnelles encourent des dangers de disparition à cause du changement climatique.

Et on a comme objectifs spécifiques de savoir si les variétés de riz traditionnelles ont été abandonnés et de déterminer les critères pour les variétés adoptées.

Pour ce faire, il est primordial de vérifier ces hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : -Le changement climatique a engendré l’abandon des variétés traditionnels

Hypothèse2 : Les paysans possèdent une hiérarchie de critères pour le choix de la variété de rechange.

Cette étude comporte quatre parties distinctes, en premier lieu nous allons voir quelques notions, deuxièmement les matériels et méthodes utilisés, troisièmement nous allons évoquer les résultats de l’étude et leurs interprétations, et en quatrième partie nous discuterons les résultats obtenus.

2 QUELQUES NOTIONS 1- Concept du changement climatique

Le changement climatique se définit comme « la variation de l’état du climat, que l’on peut déceler (par exemple au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persistent pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus » ou « la modification des conditions climatiques en particulier des variables les plus déterminantes comme l’étalement des pluies pour l’agriculture, hors fluctuations saisonnières et diurnes et hors influence microclimatique des altérations anthropiques locales (GIEC, 2007). Cependant, les changements climatiques peuvent être dus à des processus de variations naturelles ou aux activités humaines.

2- Concept d’aléas Dans le contexte de la réduction de risque de catastrophe, un aléa se définit comme : « Un phénomène, une substance, une activité ou condition humaine dangereux pouvant provoquer une perte en vie, une blessure ou autre impact sanitaire, un dégât matériel, une perte de moyens d’existence et de services, une perturbation du système social et économique, ou une dégradation de l’environnement » (GIEC, 2007). Ainsi, les aléas sont considérés comme des chocs tels que les contraintes comme les sécheresses ou autres éléments climatiques changeants.

Cependant, l’aléa est différent de ses effets. Les effets tels que les pénuries d’aliments peuvent découler d’une combinaison d’aléas, comme par exemple les chocs et les contraintes climatiques, la baisse de la fertilité du sol et un accès précaire aux marchés (GIEC, 2007).

3- Concept de potentiel de surprise

Le potentiel de surprise est défini comme « l’aptitude d’un climat à échapper aux prévisions qui se fonderait sur l’expérience de la situation et des tendances récentes, en fonction de l’ampleur et de l’irrégularité des anomalies par rapport aux moyennes des années récentes » (Ledant, 2011).

4- Concept de sensibilité

La sensibilité d’un système est définie comme le « Degré auquel un système est influencé, positivement ou négativement, par la variabilité du climat ou les changements climatiques

3 », (GIEC, 2007). Une autre définition définit la sensibilité comme « Degré auquel une pression donnée (d’origine ou de nature climatique) subie par un récepteur peut l’affecter, avant ou sans qu’il ne réagisse par une réponse adaptative appropriée » (Ledant, 2011).

5- Résilience La FAO définit la résilience comme étant : «la capacité à prévenir les catastrophes et les crises ainsi qu’à anticiper, absorber les chocs et adapter ou rétablir la situation d'une manière rapide, efficace et durable. Cela comprend la protection, la restauration et l'amélioration des systèmes des moyens d'existence face à des menaces ayant un impact sur l'agriculture, la sécurité nutritionnelle et alimentaire et la sécurité des aliments ». En d'autres termes, la résilience est la capacité des personnes, communautés ou systèmes qui sont confrontés à des catastrophes ou crises à résister et se relever rapidement des dommages subis.

6- Variétés

L’Article 2 de la LOI n° 94-038 relative à la législation semencière en vigueur à Madagascar définit la variété ou cultivar comme suit : « un groupe de plantes cultivées qui peuvent être distinguées par une ou plusieurs importantes caractéristiques d’ordre morphologique, physiologique, cytologique, chimique ou autre de n’importe quelle autre variété et qui ; lors de leur reproduction (sexuée ou asexuée) ou de leur reconstitution, elles conservent leurs caractéristiques propres ».  Variétés paysannes : ce sont des variétés cultivées traditionnellement dans une région. Elles peuvent en être originaires ou avoir été introduites depuis longtemps. Elles sont généralement issues de sélection massale. Mais elles peuvent aussi être de vieilles variétés améliorées que se sont appropriés les agriculteurs d’une zone mais dont les semences ne sont plus produites de façon organisée.  Variété améliorée : une variété qui a été travaillée grâce à diverses techniques et qui est considérée comme apportant un progrès par rapport aux variétés existantes.

7- Semences

D’après l’Article 2 de la LOI n° 94-038 relative à la législation semencière en vigueur à Madagascar, le terme semence désigne : « tout matériel végétal destiné à la reproduction

4 sexuée ou asexuée provenant d’une multiplication à l’identique de graines, de parties de plants : de plants, d’une variété ou d’un cultivar, ou d’un clone d’une espèce donnée ». - Semence certifiée (R1, R2) : Semence qui provient de la semence de base, a été soumise à une procédure de certification et satisfait aux conditions minimales requises. - Semences paysannes ou (variétés locales) : Ce sont des semences sélectionnées par les paysans, adaptés par leurs terroirs, à leurs modes de production et présentant des caractéristiques qualitatives jugées intéressantes par les transformatrices locales et les consommateurs

5 I-MATERIELS ET METHODES II-1- Matériels :

1- Présentation de la zone d’étude

Le district d’Antsirabe II, situé dans la partie Sud du Faritany d’Antananarivo, est délimité, au Nord par le district de , à l’Ouest par le District de , et à l’Est par le district d’ et au Sud par le District de Fandriana et d’Ambositra. Sa superficie est de 2769 km2. Le district est composé de 20 communes, et dont la commune Mandrosohasina, notre zone d’étude en fait partie. Il se trouve sur des roches cristallines des hautes terres ayant subi des mouvements tectoniques et séismiques (des roches volcaniques, sédimentaires et métamorphiques) contribuant à des sols fertiles. Cette zone présente aussi des plaines de haute altitude et des pénéplaines. Le district bénéficie d’un climat tropical d’altitude semi-tempérée, assez forte amplitude saisonnière, d’où l’intérêt des cultures tempérés : blé, cultures maraîchères.

Ci- après est présenté la figure n°1, la carte représentative de la région Vakinakaratra

6 Carte de la région Vakinakaratra

Figure 1 Carte représentative de la région Vakinakaratra Source : FTM

7 2- Climat de la région Vakinakaratra

Voici la courbe ombrothermique caractérisant le district d’Antsirabe II

Courbe ombrothermique 2011-2017 175 350

150 300

125 250

100 200

75 150

50 100

25 50

0 0

T (°c) P (mm)

Figure 2 :Courbe ombrothermique de la District d'Antsirabe II Source : Direction Générale de la Météorologie 2018

Le climat se caractérise par deux saisons bien distinctes :

-une saison pluvieuse moyennement chaude d’octobre à avril,

-une saison sèche relativement froide de mai à septembre.

Pluviométrie :

Ce régime climatique est conditionné par l’arrivée en saison pluvieuse de masses d’air humide en provenance du nord-ouest et en saison fraîche par les alizés venant du Sud Est.

8 Le déficit hydrique est observé pendant 5 mois (du mois de mai au mois de septembre). Cette période de la saison sèche présente une précipitation inférieure au double de la température et coïncide avec le stade de culture de contre saisons.

Par contre, la précipitation est généralement abondante pendant 7 mois (mois d’octobre jusqu’au mois d’avril) coïncidant avec la période de la riziculture.

La température

- Les 7 mois de la saison humide coïncident avec une élévation de la température. - Les 5 mois de la saison sèche, période fraîche peuvent parfois apparaître des gels

L’effet de la présence de la chaîne de l’Ankaratra, qui constitue un obstacle perturbateur pour les masses d’air, provoque une nette dissymétrie climatique entre le versant oriental et le versant occidental. Ainsi, en plus de l’effet de l’altitude qui fait diminuer les températures moyennes d’environ 0.6°C par 100m de dénivellation, il existe aussi une différence de précipitation entre les deux versants (Chabanne and Razakamiaramanana, 1997).

Le vent

La commune Mandrosohasina est situé sur une latitude de 19°583’ Sud et sur une longitude de 47°166’ Est. La vitesse annuelle est de 4m /s. L’intensité maximale est observée au mois de février –septembre, et l’intensité minimale au mois de mai.

3- Choix de la zone d’étude :

C’est une zone accessible en milieu rural, privilégié par la nature. La zone est à forte productivité agricole. Elle dispose d’une grande plaine marécageuse dont les cultures vivrières sont très favorisées notamment la riziculture. L’importance de la diversité des conditions agroécologiques devrait faciliter l’analyse des relations entre les conditions agro-climatiques et la diversité variétale maintenue par les agriculteurs.

De plus, la commune Mandrosohasina connaît quelques particularités. Elle est victime des effets du changement climatique comme la gèle et la grêle, les inondations et la sècheresse. Ces aléas climatiques pourraient réduire le niveau de production. Ainsi, la population locale est exposée au risque d’insécurité alimentaire et de pauvreté.

9 II-2-Méthodes :

La démarche est basée sur l’étude des variétés de riz utilisés par les paysans locaux en fonction du changement climatique dans la commune. Elle a été réalisé en 3 étapes :

 Phase de conception méthodologique : conception et préparation de démarche, reformulation du fiche d’enquête et descriptions des informations déjà disponibles.  Phase de collecte des données auprès de la population étudiée, des autorités locales et administratives : entretien avec les personnes concernées, enquêtes, questionnaires…  Phase d’analyse des donnés

1- Enquête

En plus, des informations obtenues lors des études bibliographiques et webographiques Les enquêtes permettent de mieux approfondir la problématique concernant le thème de recherche. Ils sont effectués dans quelques fokontany de la commune Mandrosohasina. L’enquête consiste à recueillir toutes les données nécessaires à l’étude par l’intermédiaire des questionnaires déjà élaborés d’avance (Annexes). Elle a servi à vérifier nos hypothèses de recherche.

2- Echantillonnage

Il est primordial de définir un échantillon pour représenter la totalité des ménages dans la commune Mandrosohasina puisqu’on ne peut pas réaliser une étude exhaustive de la population en raison de diverses contraintes. En effet, le nombre élevé de la population de la commune Mandrosohasina rend quasiment impossible d’interroger de façon intégrale chacun faute de disponibilité de temps. De ce fait, un modèle réduit des sujets étudiés est élaboré. Les enquêtes sont étés menés sur un échantillon auprès de vingt-huit exploitant agricoles qui pratique la riziculture depuis quelques années (au moins 10 ans). Les échantillons sont composés de 5 ménages par fokontany.

Le tableau suivant illustre la répartition des individus enquêtés par questions ouvertes dans 4 fokontany

10 Tableau 1 :Répartition des individus par questions ouvertes

Fokontany Nombre d’individus enquêtés

Tsaramody 6

Ambanimaso 7

Mandrosohasina 7

Miarikofeno 8

Total 28

Source : Auteur,2018

3- Collecte des donnés

La monographie de la zone d’étude a été recueillie à partir des interviews auprès des chefs Fokontany. La collecte des données auprès de l’échantillon a été réalisé par des entretiens. Les entretiens consistent à questionner les individus enquêtés à partir d’une fiche d’enquête (Annexe).

Les données climatiques de la région Vakinakaratra sont obtenues auprès de la Direction Générale de la Météorologique à Ampandrianomby.

11 II- RESULTATS

Le traitement des données collectées a permis de dégager les résultats ci- après.

1-Perception paysannes sur le changement climatique

Le changement climatique pour les agriculteurs dans la commune Mandrosohasina se traduit comme une variabilité climatique à court terme. Ils se réfèrent par rapport à la situation avec les années précédentes.

Perception paysannes du changement climatique 100 90 80 70 60 50 40 30 20

Pourcentage des paysans 10 0 Dérèglement de Amplification Prolifération la tombée des de la gèle et des ennemis de pluies chutte des grële cultures Faits remarqués

Figure 3 : Perception paysannes du changement climatique

Source : Auteur 2018

La totalité des paysans dans la localité traduit le dérèglement de la tombée de la pluie durant ces dernières années comme l’un des phénomènes du changement climatique. 90% des enquêtés ont affirmés que durant ces 3 dernières années, surtout en 2016, ils ont observé une diminution des moyennes pluviométriques, des raccourcissements des saisons de pluies. Ils ont aussi témoigné qu’il y a des moments où les pluies sont très rares, et il y a périodes où les pluies sont très intenses et qui provoquent des inondations dans la zone.

46% des paysans interprète aussi l’amplification de la gèle et la chutes des grêles inédites comme une manifestation du changement climatique.

12 25% des paysans traduit les proliférations des ennemis de cultures, invasion des criquets, qui sont devenus très difficile à lutter comme un phénomène du changement climatique.

2- Impacts du changement climatique

Le changement climatique s’amplifie d’après leur dire et les revenus baissent considérablement à cause de la baisse de production. Selon les individus enquêtés, les dégâts du changement climatique tournent autour de 50% à 70% de pertes en rendement. Les cultures de pommes de terres sont les plus affectées par la gèle. En outre, la grêle et l’inondation ravagent les cultures de riz pendant la saison pluvieuse. Si le choc arrive au moment où les graines poussent, les pertes en rendement pourraient atteindre jusqu’à 90%. La diminution des précipitations affecte beaucoup le rendement de la riziculture irrigué dans cette zone vu qu’ils ne disposent aucun ouvrage hydraulique pour la gestion de l’eau.

3- Stratégies d’adaptation

 Décalage du calendrier cultural

La première adaptation des paysans face aux aléas climatique est le décalage de leur calendrier cultural. La date de semis est en fonction de la tombée de pluie. En effet, les paysans qui ne possède pas des sources d’eau pour irriguer leur rizière attendent éventuellement l’arrivée des pluies pour effectuer leur repiquage.

 Adoption des nouvelles variétés précoces

Soit 31% des paysans qui ont les moyens, plus particulièrement sur plan économique, adoptent des variétés précoces. Ce sont des variétés améliorées vulgarisés par les organismes tels que le FOFIFA, FIFAMANOR. Ces variétés ont un cycle court, qui s’accommodent aux raccourcissement des saisons des pluies et concours à de meilleurs rendement.

 Favoriser d’autres spéculations

Depuis quelques années (6 ans passés), les paysans commencent à favoriser la riziculture pluviale sur leur tanety avec des variétés améliorées vulgarisés dans la zone. En fait, cette pratique culturale semble être adapté aux conditions climatique dans la localité.

13 La majorité des agriculteurs favorise aussi les cultures maraîchères comme le pomme de terre, les choux pendant la période des contre saison.

En effet, les rendements obtenus sont assez meilleurs et peut combler en quelques parties les pertes issues des autres cultures plus particulièrement la riziculture irriguée.

 Savoirs traditionnels

30% des paysans pratiquent le « ody havandra » pour éviter la tombée des grêles. En effet cette méthode est une pratique traditionnelle, héritée de leur ancêtre, qui semble être assez efficace.

 Entretien des infrastructures

Les paysans effectuent régulièrement des entretiens de leurs canaux de drainage « morona » et leur canaux d’irrigation afin d’éviter les inondations pendant la saison pluvieuse. 4- Diversité variétale observée

Effectifs de l'utilisation des variétés des semence dans la commune Mandrosohasina 60

50

40

30

20 Pourcentage

10

0

Variétés de riz irrigué dans la zone

Variétés améliorés Variétés paysannes Variétés introduites paysannes

Figure 4: Pourcentage des variétés utilisés par les paysans dans la commune Mandrosohasina Source : Auteur 2018

14 On a pu recensé 17 variétés de riz irrigués cultivés dans la commune Mandrosohasina. 58% sont des variétés traditionnelles .37 % sont des variétés améliorés, vulgarisés par des organismes tels que le FOFIFA, FIFAMANOR. 5 % des variétés inventorié sont des variétés introduites.Les variétés « Rapida » sont les plus utilisés dans la commune, soit 50,61 % des individus enquêtés utilisent cette variété. Celui-ci est suivi par le « Betsilaizana » qui est utilisé par 45, 28% des enquêtés. Ensuite le « Telorirana », « Latsika », « Sakay » et « Samona » avec un pourcentage quasiment pareil environ 27% des enquêtés. Les autres variétés ne sont plus cultivées dans la localité « Fotsy kely », « Marikivy ravina », « Miltracha », « Rabodo », « Vary lava ».

Le graphe suivant représente l’effectifs des variétés cultivés dans la commune

Variétés cultivés 100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0 Variétés locales Varietés amelioré Variétés introduites

Figure 5 : Variétés cultivées dans commune Mandrosohasina Source : Auteur 2018

Les variétés locales sont les plus dominant dans la commune Mandrosohasina, elles occupent 69% des variétés utilisés qui sont « Betsilaizana », « Telorirana », « Latsika », « Sakay », « Ramavo », « Rojo fotsy ». Tandis que 29% des paysans cultivent des variétés améliorées dans leur exploitation : « Rapida », « Samona », « Papriz », « 160 FOFIFA », et « Makalioka ». Seulement 2% des enquêtés adoptent la variété introduite « stock »

15 Effectifs des variétés abandonnées

Situation des variétés

25%

4%

70%

Variétés locales abandonnés Variétés améliorés abandonés Variétés actuelles Figure 6 : Effectifs des variétés abandonnés Source : Auteur 2018

29% des variétés dans la zone sont abandonnées : « Fotsy kely », « Marikivy ravina », « Miltracha », « Rabodo », « Vary lava ». Parmi ces variétés abandonnés, 90 % sont des variétés locales.

Les paysans ont abandonné ces variétés puisqu’ils sont devenus très sensible à la verse, et à la sècheresse. Pour le cas de la variété « Rabodo », cette variété est très appréciée par les paysans mais le seul problème c’est que lors du moissonnage, les panicules tombent directement sur les champs et il n’en reste aucune pour le battage. Il y a un changement de la caractéristique variétale de la variété Rabodo.

Le rendement obtenu à partir de ces variétés ne satisfaits plus les paysans donc ils les ont remplacés avec des variétés qui sont plus performantes et plus rustique avec un taux de rendement plus élevé.

16 5-Critères de choix des variétés et de semences utilisés

Figure 7 : Diagramme de Pareto des critères de choix de variétés de riz adoptés par les ménages Source : Auteur 2018 Le rendement, la rapidité, l’adaptation aux rizières constitue 87% des critères de choix des ménages dans l’adoption d’une nouvelle variété de riz. En cas d’adoption de nouvelles semences dans leur exploitation, les paysans ne veulent pas risquer, ils adoptent des semences qui sont déjà été utilisées par les autres agriculteurs et qui font preuve d’un résultat satisfaisante. C'est-à-dire que les semences à adopter remplit les critères attendus, citées précédemment.

6- Gestion des semences

i- Mode d’approvisionnement

L’auto provisionnement des semences est la principale source des semences dans la commune Mandrosohasina. Elle concerne 85% des exploitants enquêtés. Vient ensuite l’échange entre exploitations, soit 35% des agriculteurs enquêtés pratique cette méthode pour échanger des nouvelles variétés. Les achats sur le marché hebdomadaire communal et autres marchés ne représentent que 5% des paysans.

17 En outre, il y a des paysans qui achète directement les plants de pépinière des autres exploitants mais seulement en très faible quantité.

ii- Mode de production des semences

La production de semences paysannes ne donne lieu à aucune sélection ou épuration au champ. Certains paysans respectent même une interdiction de récolter en panicules ; cela provoquerait, selon les villageois, des grêles sur les cultures du village.

Les semences sont séparées du reste de la récolte après le battage. Les grains qui se trouvent autour de la pierre de battage, appelés « mavesa-boa », littéralement « grains lourds », sont ramassés et mis à part pour être utilisés comme semences. Ils sont séchés séparément, mis en sacs séparément, mais conservés au même endroit que le reste de la récolte.

iii- Renouvellement des semences

Les paysans renouvellent leur semence en raison de la dégradation de la pureté variétale et donc la recherche de l’homogénéité. Les variétés mélangées ne peuvent plus être utiliser comme source de semences pour la prochaine récolte. Ces mélanges interviennent essentiellement lors des opérations liées au du repiquage (arrachage des plants en pépinière, transport vers la rizière) ou lors de l’approvisionnement de leur semence.

18 III- DISCUSSION

1- Perception paysannes sur le changement climatique

La perception paysanne sur le changement climatique est en relation avec la variabilité climatique, les paysans ont tendance à se référer par rapport aux années précédentes. Ce fait est confirmé par une étude effectué par Delille, en 2011 sur la perception et stratégies d’adaptation paysanne face aux face aux changement climatique.

L’amplification de la gèle, le dérèglement et la diminution des moyennes pluviométriques ressentis par les agriculteurs, est confirmée par les données climatiques sur les températures et précipitations par la Direction Générale de la Météorologie 2011-2017 (Annexes).

L’amplification des aléas climatique ressentis par les paysans peut être assimilée au phénomène du changement climatique, d’après une étude menée par Delille en 2012 : le « changement climatique » se traduit à la fois par une évolution tendancielle, par l’augmentation des phénomènes extrêmes et par une plus grande variabilité du climat.

2- Identification des impacts sur l’agriculture

Les perturbations climatiques ont des impacts importants sur l’agriculture dans la commune Mandrosohasina. Le changement climatique est l’une des raisons de la diminution du rendement des cultures dans la localité. La grêle survient pendant la période de la riziculture, ainsi cette dernière est toujours menacée. De plus les cultures de contre saisons commence le mois de juin jusqu’au mois de septembre. Pourtant, le risque de gèle et très important pendant cette période. (ANDRIAMASINORO, 2014)

Même avec les stratégies d’adaptations effectués par les agriculteurs ; la riziculture irrigué -qui est la culture principale des paysans dans cette localité- reste très sensible surtout face à sècheresse ou les inondations. Les ouvrages hydrauliques pour la gestion de l’eau dans cette zone laissent encore à désirer. Ils attendent principalement le ruissellement des eaux de pluies pour irriguer leur rizière. La sècheresse favorise la prolifération des ennemis de culture.

La baisse de rendement moyen de la riziculture a un lien direct par la pluviométrie (Dugué, 2012). Le retard dans l’arrivée des pluies, entraînant un décalage voire un échec des semis ; le décalage du cycle cultural qui s’ensuit à des conséquences négatives en

19 chaîne. En plus, un déficit hydrique en cours de cycle, notamment à des périodes critiques comme pendant l’initiation des panicules de riz. Ce déficit est parfois associé à des températures anormalement élevées qui sont-elles aussi des conséquences négatives sur certaines espèces cultivées tels que la prolifération des mauvais herbes et l’invasion des ennemis de culture. Aussi, un arrêt précoce des pluies qui compromet le remplissage des grains.

De ce fait, 40% des variétés de semences paysannes dans la localité sont abandonnés et échangés avec d’autres variétés locales plus performantes du fait de leur sensibilité face aux aléas. L’adoption des nouvelles variétés améliorés commence aussi à prendre place dans la localité mais ceci n’est encore qu’à une petite échelle.

Le changement climatique, liée à la forte pluie successive concours aussi à la perte de fertilité des sols. La terre emportée vient dans certains cas ensabler les zones basses, où une couche de quelques millimètres de limons compactés rend le sol totalement imperméable, incapable de stocker l’eau de pluie, renforçant ainsi l’impact de la sécheresse (Delille, 2012)

Le changement climatique affecte diminution de la production, par conséquent la diminution des revenus des exploitants agricoles. De ce fait, il y a une risque d’insécurité alimentaire et d’aggravation de la pauvreté si les perturbations s’accentuent. Ce qui est pourtant très probable, car le changement climatique ne risque pas de s’atténuer jusqu’à maintenant. La zone est très vulnérable aux aléas climatique, l’agriculture dans la commune Mandrosohasina et toujours exposé aux effets du changement climatique, car aux moins deux aléas climatiques surviennent dans cette zone. (ANDRIAMASINORO, 2014)

3- Stratégie d’adaptation : Les agriculteurs tentent de s’adapter ou, au minimum, de « résister » aux impacts du changement climatique, et mettent pour cela en jeu plusieurs mécanismes, au niveau individuel ou collectif. La première adaptation spontanée consiste à ajuster le calendrier cultural sur les conditions climatiques de l’année. Les dates de semis sont en général déterminées par le début des pluies. Une étude sur les stratégies d’adaptation paysannes face au changement climatique pourrait confirmer cette logique paysanne (Dugué, 2012)

Les producteurs considèrent souvent les variétés plus précoces comme une bonne réponse au retard des pluies (Ouédraogo, 2010). A part les variétés locales maintenues

20 dans la zone, les variétés améliorées, à cycle court, possèdent les caractéristiques qui pourraient faire face aux aléas climatiques dans la zone. Elles commencent à s’étendre et à prendre place dans la localité en raison de la satisfaction des paysans par la production obtenue. Cette étude pourrait être confirmé selon le la logique de la RRC : « Les semences de riz à cycle court renforcent les capacités de résilience, puisqu’elles agissent directement sur la préparation et la réponse aux catastrophes. Cela signifie que les populations peuvent se prémunir des impacts négatifs des catastrophes car elles sont plus résistantes » (CARE INTERNATIONAL MADAGASCAR, 2013b). L’utilisation d’une variété à cycle court permet de diminuer la probabilité du risque de catastrophe. En outre, plusieurs variétés locales sont encore maintenues, elles s’adaptent plus facilement aux conditions agro-écologique du milieu. Ces semences sont toujours été conservés multipliés et échangés entre les villages. Faute de la perte en rendement, les paysans essayent de diversifier leur culture, en favorisant d’autres spéculations tels que les cultures de pommes de terres et la riziculture pluviale. Ils peuvent obtenir des meilleurs rendements à partir de ces spéculations et peuvent combler en quelques partie les pertes issues pendant de la riziculture irriguée. Des études effectuées par Marie-Josephe en 2012 pourrait témoigner cette logique paysanne : « Une autre voie d’adaptation est basée sur le développement de nouvelles activités agricoles pour tenter de répartir les risques et/ou de s’adapter aux nouvelles conditions de production : introduction de nouvelles spéculations, implantation de cultures vivrières par certains éleveurs, pratique de l’élevage par les agriculteurs, développement du maraîchage et du petit élevage »

Globalement, les stratégies d’adaptation développées par les paysans relèvent davantage de la réaction aux changements que de la prévention du risque. Les solutions auront des fins à court termes mais peu durable.

4- Critères de choix des variétés

Une grande disparité dans la fréquence d’utilisation des variétés se présente dans la commune. Un petit nombre de variété majeurs utilisés par 50% des exploitations, et mineurs utilisés par moins de 10% des exploitations. Le statut majeur et mineurs varie d’un village à un autre selon les conditions agro-climatiques. D’après les réponses des enquêtés. Le rendement signifie la production par unité de surface. La rapidité signifie la longueur du cycle de la variété. L’adaptation aux rizières concerne principalement les problèmes en eau. La qualité de la graine concerne les dimensions et le poids mais surtout le rendement à l’usinage de la graine : les réponses ont fait référence au pourcentage de son par rapport au poids du paddy. L’habitude englobe l’appréciation de la saveur mais peut aussi concerner l’adaptation aux rizières.

21 Le travail est mentionné à travers la simplicité des tâches ainsi que le temps de préparation. Les autres critères peuvent être représentés par le fait que la variété soit répandue localement ou le fait de vouloir diversifier les variétés employées.

La variété avec un rendement élevé, à cycle court et de bonne qualité, constitue le principal critère des paysans pour une semence. Celui –ci a pour raison de satisfaire les besoins alimentaires durant toute l’année et de sous tirer encore plus de revenus. Même si la variété améliorée « rapida » est utilisé par 50% des agriculteurs, elle est cultivée seulement sur des quelques petites parcelles. La plupart des paysans ont des préférences sur des variétés traditionnelles (ICRA, 1999) .69% des semences cultivées dans la localité sont tous des semences paysannes. Elles tiennent une place très importante pour les paysans parce que ce sont des variétés héritées issus de leur ancêtre. De plus, les paysans s’attachent à la rusticité et aux qualité alimentaire de ces variétés locales. Ces variétés paysannes sont riches en diversité. Aussi, après plusieurs sélections effectuées de génération en génération, elles s’adaptent mieux au conditions environnementaux de la localité sans pouvoir dépenser beaucoup plus d’intrants. Ces critères ont été affirmés par des études antérieures. Selon PPRR (2007) : « Les agriculteurs sont culturellement très attachés aux techniques traditionnelles et sont ainsi peu enclin à l’adoption de méthodes alternatives ». Par contre, les variétés améliorées, seuls les exploitant qui en ont les moyens c'est-à-dire avec un niveau de vie élevé adoptent ces variétés puisque ces variétés sont plus exigeant par rapport aux variétés traditionnels. Elles exigent beaucoup de dépenses en intrants chimique comme les pesticides, herbicides, engrais chimiques (RAKOTOARISON, 2012). Le fort potentiel des variétés améliorées ne s’exprime que si l’eau et la fertilité ne sont pas limitantes (DUGUE, 2012). L’abandon de ces quelques variétés locales dans la zone s’explique par le faible rendement obtenu à partir de ces variétés, elles sont très vulnérables à la verse et à la sècheresse. Et de plus, faute de la mauvaise gestion et conservation de ces variétés, aucun paysan ne possède plus ces variétés. Ils sont totalement disparus de la localité. Une étude effectuée par ICRA en 1999 peut confirmer cette logique paysanne : « Les agriculteurs changent de variétés lorsqu’elles ne répondent plus à leur attentes (la productivité, le cycle végétatif, qualité de semence, les maladies…) et que d’autres variétés sont jugés plus performantes. Les agriculteurs accordent une importance aux variétés productives, si les variétés versent tôt, les agriculteurs les rejettent cari il y aura un taux élevé des grains vides. ».

22 5- Gestion des semences i- Sélection naturelle

Plusieurs sélections sont effectuées pour l’adaptation aux conditions locales de culture, par le prélèvement de grains servant de semences au centre de l’aire de battage où restent les grains les mieux remplis et les plus lourds provenant des plantes vigoureuses exemptes de maladie. Radanielina, 2010 a confirmé cette étude : « La constitution des lots de semences se fait par le prélèvement des grains qui restent autour de la pierre de battage ; ces grains sont, en moyenne, mieux remplis et plus lourds que le reste de la récolte. Cette pratique constitue donc de fait une sélection pour l’adaptation aux contraintes biotiques et abiotiques locales et pour la productivité »

L’achat des plants de pépinière est confirmé par une étude effectué par Radanielina en 2010 : « Si l’achat et la vente de semences est rare entre les exploitants d’un même village, la vente de plants de riz en pépinière est assez courante pour pallier au retard pris dans la mise en place d’une pépinière ou à des pertes de plants survenues dans les propres pépinières des exploitations. »

ii- Renouvellement En cas de mauvaises conditions climatiques et de faible rendement de la riziculture, le renouvellement est obligatoire du fait que l'autoproduction de semences n'est plus possible, sinon, à très faible rendement (Rasolomanjaka, 2006).

Un système de valeurs culturelles qui incite à maintenir l’homogénéité visuelle des plantes au niveau de la rizière. Si pour une raison ou une autre des mélanges visibles apparaissent dans une parcelle, l’agriculteur renouvelle ou s’approvisionne en semences auprès d’autres producteurs. Selon ICRA en 1999 : « La semence du riz peut durer plus longtemps, il n’y a pas de dégénérescence car c’est une plante autogame. Par contre, des mélanges avec d’autres variétés et de l’infestation des maladies contribue à l’impureté variétale. Les paysans sont obligés renouveler leur variété. » Les échanges de variétés et de semence sont très intenses entre les villages et se font à quantité égale. Radanielina a trouvé que « il existe un lien social entre les habitants du même village, le ‘‘ fihavanana ’’ résident. Les semences ne se vendent pas entre les habitants du même village. Les habitants du même village se reposent mutuellement les uns aux autres. »

23 6- Vérification des hypothèses :

Hypothèse 1 : -Le changement climatique a engendré l’abandon des variétés traditionnels

La sècheresse et la diminution de la saison pluvieuse contribue à l’abandon de certaines variétés locales mais remplacés avec des variétés locales plus performantes. Le changement climatique est l’une des raisons de l’abandon des variétés locales. L’hypothèse 1 est partiellement vérifié.

Hypothèse2 : Les paysans possèdent une hiérarchie de critères pour le choix de la variété de leur semence.

Le rendement, la durée du cycle, l’adaptation aux rizières sont les principaux critères le plus réclamés par les paysans. Donc l’hypothèse 2 est confirmé.

24 CONCLUSION

En guise de conclusion, le changement climatique dans la localité se manifeste par un renforcement des aléas climatiques, une prévisibilité de plus en plus faible du climat à court et à moyen terme, et une augmentation tendancielle de la sècheresse et des inondations. Ces aléas constatés par les paysans eux-mêmes, ont des impacts sur le rendement et le capital des exploitations paysannes.

Les paysans tentent d’adapter plusieurs stratégies qui sont en réalité des réactions spontanées aux aléas qui n’intègrent pas l’anticipation et la gestion du risque.

A cause de la sècheresse, et du dérèglement des moyennes pluviométriques ; 40% des variétés locales sont abandonnés. Ces variétés ne satisfait plus les besoins des paysans et ne sont plus résistant face aux changement climatique. Par contre, les paysans changent des variétés mais entre les variétés locales qui sont encore plus performantes. Plusieurs variétés locales tiennent encore une grande place dans la localité et sont encore maintenus par les paysans. On ne peut donc pas dire que les variétés traditionnelles sont totalement abandonnées. L’hypothèse 1 est alors partiellement vérifié. Ensuite, plusieurs critères sont exigés par les paysans pour d’adopter une variété. Des variétés avec un taux de rendement élevé, à cycles court et adaptés aux rizières sont les critères les plus réclamés. L’hypothèse 2 est alors vérifié, les paysans possèdent une hiérarchie de critères pour le choix de la variété de leur semence.

Une grande ouverture à l’innovation variétale avec des variétés améliorées se développe dans la commune. Pourtant, l’introduction des nouvelles variétés améliorés ne semble pas s’être traduite par l’abandon des variétés locales, au contraire, elle a enrichi la diversité variétale des villages. Les variétés locales occupent une place très importante pour les agriculteurs. Elles ont un caractère quasi-sacrés pour les paysans qui est liée aux cultes des ancêtres, très présent dans la société malagasy. Elles constituent un atout pour la conservation des ressources génétiques, et mieux adaptés aux conditions agro-climatiques du milieu. Les variétés locales cultivés dans la localité satisfait et répondent encore aux critères de choix des variétés par les paysans. On peut donc en déduire alors que les variétés locales sont encore résilientes face aux changement climatique. De plus, les variétés traditionnelles n’encourent pas des dangers de disparitions. La gestion des semences effectués par les producteurs qui consistent à l’autoproduction, et les échanges entre les villageois favorisent la performance et le maintien de ces variétés.

En somme, la commune Mandrosohasina, à fort potentiels agricole, dispose encore plusieurs ressources variétales et semences de riz irrigué, très diversifiés mais est très

25 sensible et vulnérable face aux aléas climatiques. Les stratégies d’adaptation sont limitées par des contraintes matérielles, financières et techniques d’accès à l’information. De plus, la non disposition des ouvrages hydraulique dans la localité constitue le premier facteur qui rend la vulnérabilité des exploitations agricoles.

26 REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXE 1 : Principales caractéristiques agroécologique de la région Vakinakaratra ... 1

ANNEXES 2 : Conditions de cultures du riz ...... 2

ANNEXES 3 : Distribution géographique de la production du riz à Madagascar ...... 4

ANNEXES 4 : Variation des moyennes pluviométriques ...... 5

ANNEXES 5 : Variations des températures maximales et minimales ...... 6

ANNEXES 6 : Fiche d’enquête ...... 7

ANNEXE 7 : Quelques illustrations des variétés dans la commune Mandrosohasina :... 9 LISTE DES FIGURES :

Figure 1 :Distribution spatiale des principales caractéristiques agro-écologique...... 1

Figure 2 : Distribution géographique de la production du riz à Madagascar ...... 4

Figure 3 :Variation des moyennes pluviométrique du mois d'octobre au mois de mars .. 5

Figure 4 :Variation de la température annuelle 2012-2017 ...... 6

Figure 5 : Semences paysannes LATSIKA ...... 9

Figure 6 :Semences améliorés SAMONA ...... 9

Figure 7 :Semences paysannes SAKAY...... 10

Figure 8: Semences paysannes TELORIRANA...... 10

Figure 9 : Semences améliorés FOFIFA 160...... 10

Figure 10:Semences paysannes BETSILAIZANA...... 10

Figure 11 : Variétés de semences ...... 10

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 :Fiche d'enquête ...... 7 ANNEXE 1 : PRINCIPALES CARACTERISTIQUES AGROECOLOGIQUE DE LA REGION VAKINAKARATRA

Figure 8 :Distribution spatiale des principales caractéristiques agro-écologique de la région Vakinakaratra A : zones rizicultivées; B: densité de population; C:infrastructure routière de la région de . Sources : Ministère de l’Agriculture Anosy 2018

1 ANNEXES 2 : CONDITIONS DE CULTURES DU RIZ

Types de sols : Les sols ayant de bonnes capacités de rétention d’eau sont les meilleurs, ainsi les sols argileux à forte teneur en matière organique sont idéaux, mais les sols à forte teneur en limon sont également appropriés. Les sols sableux ne sont pas indiqués pour la production de riz. pH du sol: Le riz pousse mieux dans les sols ayant un pH proche de la neutralité, 6-7 - s’est-il dire qu’ils ne sont ni trop acides ni trop alcalins . Le riz de bas-fonds peut-être cultivé dans des sols dont le pH est entre 4 et 8.

La valeur du pH est un facteur plus important pour le riz de plateau. Ici, si elle est trop faible (trop acide), il y a un risque de toxicité aluminique et de faible disponibilité du phosphore (le phosphore est essentiel à la bonne croissance des racines et au tallage).1

Dans les systèmes irrigués de riz de bas-fonds, où les sols sont immergés pendant de longues périodes, le pH n’est généralement pas un problème. Les sols submergés ont tendance à devenir neutres indépendamment du fait qu’ils aient été à l’origine acides ou alcalins.

Climat : Le riz a besoin d’un climat chaud et humide avec beaucoup de soleil pour bien pousser.

Pluies : Une moyenne de 200 mm de pluie par mois est nécessaire pour le riz de bas- fonds.

Les fleurs s’ouvrent le matin et il est préférable de ne pas avoir de pluie le matin pendant la floraison.

Température : Si les températures sont trop élevées (plus de 35°C), les fleurs ne parviennent pas à produire des graines. S’il fait trop froid (en dessous de 15° C), la croissance est lente et les plants ne parviennent pas à fleurir. Normalement, les températures optimales devraient être comprises entre 20 et 30°C.

La température optimale est de 22 à 23°C pour la floraison et de 20 à 21°C pour la formation des grains.

Ensoleillement : Le riz s’épanouit mieux quand il y a assez de soleil, en particulier au cours des 45 jours qui précèdent la récolte. Pendant cette période, au moins 6 heures de soleil sont nécessaires chaque jour.

2 Gestion de l’eau : Il faut une lame d’eau pour contrôler les adventices : l’eau agit comme une couche de paillis qui inhibe la croissance des adventices.

Il est important de veiller à ce que le point où les nœuds commencent ne soit pas sous l’eau. Le niveau d’eau doit augmenter avec la hauteur de la plante : la profondeur maximale ne doit pas dépasser 10 cm.

3 ANNEXES 3 : DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DE LA PRODUCTION DU RIZ A MADAGASCAR

Figure 9 : Distribution géographique de la production du riz à Madagascar et des systèmes de cultures associés

P : Production en tonnes et en pourcentage de la production nationale ; en pourcentage de la production de la région, RA : riz aquatique ; RP : riz pluvial ; RT : riz pluvial de tavy.

Source : Ministère de l’Agriculture Anosy 2018

4 ANNEXES 4 : VARIATION DES MOYENNES PLUVIOMETRIQUES

Variation de la pluviométrie Octobre-Mars 2000

1800

1600

1400

1200

1000 Moyenne puviométrique du mois 800 de octobre jusqu'au mois de mars

Précipitations (mm) Précipitations 600

400

200

0 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Année

Figure 10 :Variation des moyennes pluviométrique du mois d'octobre au mois de mars Source : Donnée Climatique DGM Ampandrianomby 2018

On constate une très grande variation des moyennes pluviométrique. L’année 2014, et 2016 ont la plus faible pluviométrie durant ces 7 dernières années. Par contre, la zone a reçu une très grande quantité de pluie en 2015 qui est la raison de l’inondation de la commune pendant cette période.

5 ANNEXES 5 : VARIATIONS DES TEMPERATURES MAXIMALES ET MINIMALES DANS LE DISTRICT D’ANTSIRABE II

Variationd e la Température 30 28,4 27,2 26,9 26,1 26,4 26

25

20 ) ° 15 T( 11,38 11,58 10,43 10,258 10,49 10,12 10 6,4 6,5 5,2 4,8 5 3,7 3,8

0 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Année

Tmax Tmin T° moyenne( °c)

Figure 11 :Variation de la température annuelle 2012- 2017

Source : Direction Générale de la Météorologie Ampandrianomby

C’était en 2013 et en 2017 que la température minimale de la zone a atteint le 3,7°C. Et en 2014, la température maximale de la zone était de 28,4°C. Au cours de ces sept dernières années, la température moyennes reste constante du 2012 jusqu’au 2015, mais depuis 2016, on constate un accroissement de celui-ci, allant de 10, 12°C à 11,58°C

6 ANNEXES 6 : QUESTIONNAIRE SUR LES VARIETES ET SEMENCES PAYSANNES ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le fiche d’enquête est composé essentiellement de l’identification, c'est-à-dire le nom du Fokontany, nom de l’enquêtée, date de visite. Ensuite, elle est composée de plusieurs séries de question qui pourrait être diviser en 3 grandes parties :

-Perception paysannes sur le changement climatique et ses impacts sur la production

-Les variétés de semences cultivés et leur gestion

-Les semences certifiés.

Tableau 2 :Fiche d'enquête

N° de l’échantillon Fokontany Nom de l’enquêtée Perception paysanne sur le changement climatique Q1 Misy ve ny fiovaovan’ny toetr’andro raha ny fijerinareo azy ?

Q2 Ahoana ny fisehoany ? Q3 Inona ny fiantraikany amin’ny fambolena ?Amin’ny vary ?

Variétés et semences cultivés, Gestion des semences Q4 Inona avy ireo karazana masombolim-bary nampiasainareo ?

Q5 Iza avy no masomboly vary netim-paharazana (avy eto an-toerana) ? Karazana masomboly vaovao ? Q6 Nisy karazana masombolim-bary taloha fampiasanareo ve fa efa narianareo izy ankehitriny ?Inona no antony ?

Q7 Ahoana ny fomba hakanareo masomboly ?  Mamokatra ve ?  Mividy ? Aiza ?  Manakalo ? Q8 Ahoana ny fomba fitahirizanareo masomboly ?

7 Q9 Misy fiovana ve ny vokatra isan-taona ? Inona no anton’ny fiovana ? Mety misy ifandraisany amin’ny fiovan’ny toetr’andro ve ?Sa faharatsian’ny masomboly Q10 Raha tena tsy mety ny vokatra, inona no ataonareo ?  Miova masomboly hafa ve ? (Manakalo/ mividy)  Miova karazana hafa mihitsy ?

Q11 Raha miova karazana masomboly hafa, ahoana ny fomba hisafidianana azy?

Q12 Iza no tianareo, ilay karazany taloha sa ilay vaovao ?Nahoana ?

Les semences certifiés

Q13 Efa nampiasa masomboly certifié (tamin’ny fanjakana) ve ?

Si Q13 oui,  Q14 Mitovy ve ny vokatra azo raha oharina amin’ny masomboly novokarinareo ?

 Q15 Isaky ny inona no mividy ? Isan-taona sa indray mandeha dia avy eo mamokatra ho anareo amin’izay ? Si Q13 non, Q14 Nahoana ? Inona no antony ? Q16 Ankoatran’ny karazan’ireto masomboly notanisaina ireto, mahafantatra karazana masombolim-baary efa nambolena teto an-toerana hatramin’izay ve nefa tsy ambolena intsony ? Inona avy ? Inona no antony nanariana azy ?

8 ANNEXE 7 : QUELQUES ILLUSTRATIONS DES VARIETES DANS LA COMMUNE MANDROSOHASINA :

Figure 13 : Semences paysannes LATSIKA

Figure 12 :Semences améliorés SAMONA 9 Figure 14 :Semences paysannes SAKAY

Figure 15: Semences paysannes TELORIRANA

10 Figure 16 : Semences améliorés FOFIFA 160

Figure 17:Semences paysannes BETSILAIZANA

11 Figure 18 : Variétés de semences

12