DEPARTEMENT DE L’

ENQUETE PUBLIQUE SUR LA DEMANDE D’AUTORISATION PRESENTEE PAR LA S.A.S - RES POUR L’ EXPLOITATION D’UN PARC EOLIEN SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE :

CUXAC-CABARDES ET CAUDEBRONDE

RAPPORT et AVIS du COMMISSAIRE ENQUETEUR

Fait à le 23 Novembre 2018

Le Commissaire Enquêteur

Albert NADAL

1 SOMMAIRE

RAPPORT

1- LE PROJET SOUMIS A L’ENQUETE PUBLIQUE Page 3

2- RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT Page 4

3- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE Page 5

3-1 Procédure 3.2 Les permanences 4- AVIS DE L’INSPECTION DES ETABLISSEMENTS CLASSES Page 7

5- AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE Page 8

6- PROCES VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS Page 15 (Commissaire Enquêteur)

7- MEMOIRE EN REPONSE (Maître d’Ouvrage) Page 17

8- AVIS FORMULES PAR LES CONSEILS MUNICIPAUX Page 44

9- COMMENTAIRES COMMISSAIRE ENQUETEUR Page 45

CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 1- Préambule Page 48 2- Conclusions

ANNEXES Page 51

RAPPORT

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1- LE PROJET SOUMIS A L’ENQUETE PUBLIQUE

Identification du demandeur : Raison sociale : RES S.A.S Forme Juridique : Société par actions simplifiées Capital Social : 10 816 792.00 euros Adresse exploitation : « Bois de l’Aiguille » 11390 Caudebronde, 11390 Cuxac Cabardès Adresse siège social : Courtine 330, Rue du Mourelet 84000 AVIGNON Directeur Général : GUERARD Mathieu Caractéristiques du projet :

Le projet éolien est localisé sur les communes de Cuxac-Cabardès et Caudebronde, au nord du département de l’Aude. Ces communes font partie de la Communauté de Communes de la Montagne Noire. Ce projet est conçu dans le prolongement des alignements d’éoliennes existantes des parcs de Grand bois, de Cuxac et du parc de Lacombe la réserve, trois parcs développés par la société RES. Il consiste en l’implantation de 4 éoliennes d’une hauteur maximale en bout de pale de 150 m, d’une puissance unitaire maximale de 3.6 MW qui confèrent au parc une puissance maximale de 14.4 MW. Un réseau de voirie de 3920 mètres de pistes, à adapter ou à créer, est nécessaire et conservé sur la durée de vie de la centrale éolienne. Un réseau de tranchées destiné au câblage du parc est construit entre les éoliennes et les structures de livraison, majoritairement en bordure des pistes d’accès. L’évacuation de l’énergie produite par les éoliennes nécessite la mise en place de deux postes de livraison positionnés à proximité des éoliennes B1 et B4. L’implantation du parc et

3 l’aménagement des pistes nécessite un défrichement sur une surface totale de 53455m2. Cette surface initialement prévue a été revue à la hausse de 1200m2 dans les compléments apportés par le Maître d’Ouvrage en avril 2018, pour intégrer le défrichement nécessaire à deux virages sur le tracé de l’accès au site. Les terrains occupés par les éoliennes sont exclusivement de nature forestière. La machine B1 se situe en forêt communale, soumise au régime forestier ainsi que la machine B4 sur Caudebronde. Ces deux machines se situent dans un secteur planté de conifères. Les deux autres machines B2 et B3 sur Cuxac Cabardès sont situées en forêt privées, principalement sur des secteurs forestiers de feuillus (jeune taillis). Ce projet vient densifier ce secteur par l’implantation de quatre éoliennes. Il affecte peu d’horizons encore libre d’éoliennes mais la proximité et les co visibilités avec les parcs existants nécessite d’assurer une harmonie visuelle des modèles de machines et de leur silhouette. Les enjeux naturalistes sont dans l’ensemble bien identifiés.

2-RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT INCLUANT LES COMPLEMENTS (CONCLUSION)

Le projet de Bois de l’Aiguille, prévoyant l’implantation de 4 aérogénérateurs sur les communes de Caudebronde et Cuxac Cabardès a fait l’objet d’une longue démarche d’élaboration entamée il y a plus de deux ans et qui a associé de nombreux acteurs du territoire : élus, propriétaires, exploitants, services de l’Etat, et divers intervenants indépendants (naturalistes, expert-paysagistes). Ce projet s’inscrit dans une volonté de densifier les parcs éoliens existants (Cuxac, Grand Bois et Bois de Serre).

Le site choisi pour ce projet, espace forestier exclusivement exploité par la sylviculture, n’est pas identifié par le SRE comme défavorable à l’implantation d’éoliennes. Ce site a été défini en respectant l’éloignement règlementaire aux habitations (500m).

Le choix de l’implantation finale s’est basée sur une analyse multicritère afin de trouver la solution garantissant la meilleure prise en compte des sensibilités physiques, environnementales, humaines ainsi que patrimoniales et paysagères identifiées lors de l’état initial.

Le recensement des effets spécifiques à chaque thématique a ensuite permis de proposer une série de mesures visant à éviter, réduire et enfin compenser les impacts résiduels. Des mesures d’accompagnement et de suivi, visant notamment à étudier les effets du parc éolien sur le milieu naturel dans le temps, ont aussi été définies ;

Grace au respect de l’éloignement règlementaire minimal de 500 mètres des habitations, et au regard des éléments de la présente étude d’impact liés notamment au respect de la règlementation sur le bruit et à l’insertion paysagère du projet vis-à-vis des lieux d’habitation proche, il apparaît que la distance d’éloignement des éoliennes aux habitations définie dans ce projet soit adaptée.

Concernant le milieu physique, il a été choisi de limiter les pollutions du sol et de l’hydrologie alentour avec l’utilisation d’un matériel conforme aux normes en vigueur et un entretien régulier. S’ajoute à cela, un éloignement des zones sensibles ainsi que l’utilisation d’un revêtement drainant concassé pour limiter les risques d’imperméabilisation du sol. Enfin les recommandations du SDIS seront respectées.

Concernant le milieu naturel, le choix d’implantation a cherché à éviter tant que possible tout impact en privilégiant des zones d’implantation sans intérêt écologique notable et en recherchant de s’éloigner des zones favorables.. Les accès ont eux aussi été définis en se basant préférentiellement sur le réseau de chemins forestiers et de parcs éoliens existants afin d’éviter au maximum toute destruction de milieux naturels d’intérêt écologique. Afin de limiter l’éventuelle perturbation de la faune, une adaptation du calendrier de travaux de défrichement, de terrassement et de VRD est par ailleurs prévue. Conformément à la règlementation un suivi 4

écologique du parc sera également effectué. Le coût total des mesures mises en place pour le milieu naturel est estimé à environ 155 000 € ; Il n’est pas nécessaire d’effectuer une demande de dérogation relative à la destruction d’espèces protégées et d’habitat d’espèces protégées telle que prévue à l’Article L 411-32 du code de l’environnement.

Concernant le milieu humain, les différentes servitudes ont été prises en compte dans la définition du projet. L’étude acoustique a quant à elle permis de définir un plan de fonctionnement optimisé du parc éolien garantissant le respect de la règlementation française sur le bruit du voisinage.

Concernant le paysage, l’étude paysagère a veillé à étudier finement l’insertion paysagère du projet, depuis l’échelle du grand paysage jusqu’aux abords immédiats des aménagements (chemins d’accès…). L’implantation des éoliennes a été analysée de manière détaillée (covisibilités avec le patrimoine protégé dont les biens UNESCO, perception depuis les hameaux proches, perceptions depuis les axes de circulation, lisibilité avec les autres parcs éoliens) afin de définir un projet paysager en cohérence avec le territoire. L’évitement d’un secteur au nord-ouest, et l’analyse de plusieurs scénarios d’implantation ont permis d’aboutir à l’implantation la plus respectueuse du paysage.

Pour conclure, il est donc possible d’affirmer que le projet du parc éolien du Bois de l’Aiguille permet le déploiement d’une énergie renouvelable tout en contribuant au respect de l’environnement. Il constitue donc un élément du développement durable du territoire de la montagne noire.

3- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE

3-1 Procédure Par décision n° E18000105/34 du 27 juillet 2018, Mme le Président du Tribunal Administratif de Montpellier m'a désigné en qualité de commissaire-enquêteur chargé de conduire l'enquête publique au titre du code de l'environnement (ICPE) dans le cadre de la demande d'autorisation d'exploitation d'un parc éolien « Bois de l’Aiguille » sur les communes de CUXAC CABARDES et CAUDEBRONDE (Aude) . Messieurs les Préfets de l'Aude et du Tarn ont signés, le 3 septembre 2018, un arrêté organisant l'enquête pour la période du 27 septembre 2018 au 29 octobre inclus soit 33 jours consécutifs. Les communes de CUXAC-CABARDES et CAUDEBRONDE sont territoires d’accueil du projet. La Mairie de la commune de CUXAC CABARDES est siège de l’enquête. Il a été par la suite, diligenté les opérations de publicité réglementaires. Dans l’Aude : 14 communes sont concernées par le rayon d’affichage de 6 km prévu à la nomenclature des installations classées: : Brousse et Villaret, Fontiers-Cabardès, Fraisse- Cabardès Lacombe, Laprade, La Tourette-Cabardès, , Mas-Cabardès, Miraval-Cabardès, Roquefère, Saint Denis, , Villanière et . Dans le Tarn : 5 communes sont concernées : Aiguefonde, Arfons, Escoussens, Labruguière et Mazamet.

Pendant toute la durée de l’enquête, les pièces du dossier en version papier, ainsi qu’un registre unique à feuillets non mobiles, cotés et paraphés par le commissaire enquêteur préalablement à l’ouverture de l’enquête publique ont été mis à disposition du public en mairie de Cuxac-Cabardès et Caudebronde. Les personnes intéressées ont pu en prendre connaissance aux jours et heures habituels d’ouverture au public et s’il y a lieu, consigner leurs observations et propositions par écrit sur les registres d’enquête, ouverts à cet effet. Le dossier était par ailleurs consultable en version dématérialisée :  sur le site internet des services de l’État dans l’Aude au lien suivant : http://www.aude.gouv.fr/ Rubrique Accueil > Politiques publiques > Environnement > Plans et projets d’aménagement susceptibles d’impacter l’environnement > Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) > Les dossiers ICPE complets à consulter > Les Parcs Éoliens

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 gratuitement sur un poste informatique, en mairie de Cuxac-Cabardès siège de l’enquête, aux jours et heures d’ouverture au public.

Les observations relatives au projet ont pu être envoyées avant la clôture de l’enquête, soit :  par courrier à la mairie de Cuxac-Cabardès – 5 Place Antoine Courrière, 11390 Cuxac- Cabardès – à l’attention de Monsieur Albert NADAL commissaire enquêteur,

 par courriel à l’attention du commissaire enquêteur, à l’adresse suivante : pref-eolien- [email protected]

Les courriels ont pu être mis en ligne sur le site internet des services de l’État dans l’Aude au lien suivant : http://www.aude.gouv.fr/ Rubrique Accueil > Politiques publiques > Environnement > Plans et projets d’aménagement susceptibles d’impacter l’environnement > Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) > Les dossiers ICPE complets à consulter > Les Parcs Éoliens dans les meilleurs délais possibles. Les observations et propositions formulées par voie postale sont annexées au registre d’enquête et tenues à disposition au siège de l’enquête.

Un avis au public, portant les indications mentionnées à l’article R123-9 du code de l’environnement, a été publié par les soins du préfet de l’Aude et aux frais du demandeur, quinze jours au moins avant le début de l’enquête publique et rappelé dans les huit premiers jours dans deux journaux diffusés dans le département de l’Aude et dans le Tarn. Ainsi un avis au public a été publié dans les éditions des vendredi 7 et vendredi 28 septembre 2018 (Aude et Tarn) de la Dépêche du Midi, ainsi que dans les éditions des vendredi 7 et vendredi 28 septembre 2018 du Journal Le Tarn Libre. Pour sa part, le pétitionnaire, RES, a fait apposer trois panneaux du format réglementaire A2, de couleur jaune, conformément aux dispositions de l'arrêté du 24 avril 2012. Les lieux d'affichage ont été déterminés en concertation, en tenant compte des contraintes de stationnement et d'occupation du domaine public ou privé. Deux constats d'huissier (non fournis) détaillent les conditions de mise en place de ces panneaux.

Dossier demandeur comportant: - Volume 1 : Dossier de demande RES. - Volume 2 : Etude d’impact et Résumé non technique. - Volume 3 : Etude de Dangers et Résumé non technique. - Volume 4 : Expertises spécifiques demandées au titre du Code de l’Environnement ou d’autres codes. - Volume4’ : Expertises spécifiques demandées au titre du Code de l’Environnement ou d’autres codes. -Volume 5 : Résumé non technique incluant les compléments. - Réponse à la demande de complément du 6/11/2017. - Mémoire en réponse à l’avis de la Mission régionale d’autorité environnementale de la région

Un dossier de pièces administratives comportant : - L'avis de l'Autorité Environnementale en date du 6 juin 2018. - L'arrêté de M. le Préfet de l'Aude et du Préfet du Tarn en date du 3 septembre 2018 prescrivant et organisant l'enquête. - Une copie de l'avis d'enquête publique affiché en différents lieux. - Le registre d'enquête. - Les journaux publiant les avis.

Les modalités pratiques de l'enquête telles qu'elles sont édictées par l'arrêté préfectoral correspondant, ont fait l'objet d'une concertation avec les services de la Préfecture les 20/08, 29/08, et 3/09 2018. .

3-2 Les permanences : 6

Mairie de CUXAC- CABARDES : Jeudi 27 septembre de 8 heures à 11 heures : . pas d’observation sur le registre, pas de courrier. Mercredi 10 octobre de 9 heures à 12 heures : . pas d’observation sur le registre, pas de courrier. Lundi 29 octobre de 9 heures à 12 heures : . une observation sur le registre, . visite avec dépôt de courrier. . remise d’un e-mail daté du 11 octobre. Mairie de CAUDEBRODE : Vendredi 19 Octobre de 14 heures à 17 heures : . une observation sur le registre.

A noter courrier par e-mail de la Fédération Régionale des Travaux d’Occitanie arrivé hors délai

4-AVIS INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSEES

Rapport de fin de phase d’examen d’analyse de la recevabilité du dossier conformément aux dispositions des articles R181-1 et suivants du code de l’environnement (13 juillet 2018);

A compter du 1er mars 2017, pour les projets soumis à autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement(ICPE) ou des installations ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à la législation sur l’eau, les deux procédures sont fusionnées au sein de l’autorité environnementale ;

Cette autorisation environnementale inclut l’ensemble des prescriptions des législations relevant des codes suivants : . Code de l’environnement . Code forestier : autorisation de défrichement . Code de l’énergie : autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité . Code des transports, code de la défense et code du patrimoine : autorisation pour l’établissement d’éoliennes.

Le projet présenté est soumis aux procédures suivantes : . Autorisation d’exploiter au titre de l’article L512-1 du code d l’environnement . Autorisation de défrichement au titre des articles L.214-13, L.341-3, L. 374-1 et L.374-4 du code forestier. . Autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité au titre de l’article L.311-1 du code de l’énergie.

Synthèse des avis/contributions des services co-instructeurs de la procédure au regard du contenu du dossier de demande :

DGAC : Accord pour la réalisation du projet sous réserve de la mise en place d’un balisage diurne et nocturne règlementaire.

Ministère des armées : Autorisation (même prescription pour le balisage que DGAC).

ARS : Avis défavorable Périmètres de protection de la source des neuf fontaines utilisée pour l’alimentation en eau potable de Cuxac Cabardès non déterminés par l’hydrogéologue.

INAO : Pas de remarques.

SDIS : Avis favorable.

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DDTM/11 : Les compléments apportés sont satisfaisants.

DREAL/Direction écologie/Division biodiversité : Au vu de l’impact résiduel annoncé par le porteur de projet et de l’analyse conduite, la direction de l’Ecologie ne demande pas de déposer une dérogation espèces protégées.

Avis Paysager Unique (DDTM11, UDAP, DREAL) : Avis favorable avec les prescriptions suivantes : . mise en cohérence du parti d’aménagement avec son entourage, par exemple par l’installation de 4 aérogénérateurs de 125 mètres de haut (et non 150 mètres) conformément aux éoliennes en exploitation à proximité immédiate.

. enfouissement de la réserve d’eau DFCI sous forme de citerne enterrée et non une bâche à eau clôturée.

. intervention d’un paysagiste concepteur dans la définition du PRO et ACT, en coordination avec les équipes de génie civil et les naturalistes, pour les points précisés dans l’avis.

CONCLUSION : « Après analyse du dossier par l’inspection des installations classées et les services énumérés ci- dessus, il ressort que le dossier de demande d’autorisation environnementale d’exploiter déposé par la société RES pour le parc éolien « Bois de l’Aiguille » est jugé complet et régulier et comporte tous les éléments pour en permettre l’examen. »

5-AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE (Avis émis le 6 juin 2018)

Préambule : Pour tous les projets soumis à évaluation environnementale, une autorité environnementale désignée par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition du Maître d’Ouvrage, de l’autorité décisionnelle et du public. Cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet, mais sur la qualité de l’étude d’impact et la prise en compte de l’étude d’impact et la prise en compte de l’environnement dans le projet. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable. Il vise à améliorer la conception du projet et à permettre la participation du public à l’élaboration des décisions qui le concernent.

De nombreux parcs sont déjà construits à proximité et plusieurs projets non encore réalisés sont identifiés par l’étude. Le projet vient densifier ce secteur par l’implantation de quatre éoliennes. Il affecte peu d’horizons encore libres d’éoliennes mais la proximité et les covisibilités avec les parcs existants nécessite d’assurer une harmonise visuelle des modèles de machines et de leur silhouette.

Les enjeux naturalistes sont dans l’ensemble bien identifiés. Pour les oiseaux et les chauves-souris l’étude propose des mesures de bridage et d’arrêt des éoliennes qui méritent d’être adaptées et font l’objet de recommandations de la MRAE.

Enjeux environnementaux identifiés : Les enjeux des éoliennes sur l’environnement pour ce projet sont principalement liés aux modifications du paysage, aux effets potentiels sur les habitats naturels, la faune et la flore.

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6 - P.V DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS ADRESSE AU MAITRE D’OUVRAGE

ENQUETE PUBLIQUE

EXPLOITATION D’UN PARC EOLIEN SUR LES COMMUNES DE CUXAC CABARDES ET CAUDEBRONDE

PROCES VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS Enquête du 27 septembre au 29 octobre 2018.

Deux dossiers papiers (et deux registres) étaient mis à la disposition du public en Mairie de CUXAC CABARDES (Siège de l’enquête) et CAUDEBRONDE. Le dossier était consultable sur le site de la préfecture de l’Aude. Une boite mail était dédiée pour recevoir les observations.

COMMUNE DE CAUDEBRONDE

Registre d’enquête : . le 19 octobre : avis favorable de Monsieur le Maire de Caudebronde (ABBADIE Alain) . pas d’impact sensible sur le plan esthétique ou environnemental ainsi que sur l’exploitation de la forêt communale. . apport d’un revenu non négligeable pour la Commune.

COMMUNE DE CUXAC CABARDES

Registre d’enquête : . le 29 octobre 2018 : Monsieur Jean Louis PETERSANN. . Opposition au projet : . cesser de couvrir la Montagne Noire d’éoliennes. . nuisances crées lors des travaux de voirie d’accès nécessaires. . attrait touristique de la Montagne Noire amoindri ; mise en danger de l’économie rurale. . puissance installée en Occitanie suffisante par rapport à l’échelle de notre territoire. . les parcs éoliens doivent se cantonner dans les zones industrielles et non dans les campagnes. . cette énergie apporte plus d’inconvénients que d’avantages et sert de prétexte à l’enrichissement d’investisseurs « sans vergogne ».

. le 29octobre 2018 : Madame Justine BIANCONI. . Opposition au projet : . observations sur le « déroulé » de l’enquête (difficulté d’accès au dossier le 28 septembre en Mairie) et absence de prolongation d’enquête (deux jours de difficultés de circulation). . observations sur le fond : . risque sur la ressource en eau potable de Cuxac Cabardès (9 fontaines) avec l’implantation de la machine B1. . non prise en compte de la zone humide située entre les machines B2 et B3 lors de la création du chemin en phase travaux. . fragilisation des sols et risques de ruissellements « catastrophiques » pour les habitations en aval en cas de pluies diluviennes.

Par e-mail : . le jeudi 11 octobre : Association VENT MAUVAIS dont le siège est à CUBSERVIES, Commune de ROQUFERE (Président de l’Association : Patrice LUCCHINI): . Opposition au projet : 15

. première remarque sur la lourdeur du dossier et donc difficultés de lecture par le citoyen lambda . . une vingtaine de lignes sur l’expérience vécue par ces riverains réunis en association relative au parc éolien de Sambres mis en service en juillet 2016 construit et exploité par RES (pas de conformité sur le plan acoustique, non-respect des zones humides…). . contestation de l’argumentation de RES sur la hauteur de 150 mètres des éoliennes projetées : . contestation de la rentabilité de l’opération par compensations financières de la part de l’état sous la forme de complément de rémunération. . perturbation du paysage, gêne pour la vie des rapaces, nuisances sonores. . contestation de la prétendue réduction en termes de production de CO2 avancée par RES. « Ce projet viendrait aggraver une situation déjà problématique eu égard au paysage, à l’activité d’élevage, au cadre de vie des habitants et à leur santé. Tout ça pour une technologie dépassée, peu productive de par son intermittence et extrêmement couteuse pour les deniers publics et le consommateur en dernier ressort.(voir pièce jointe : Pourquoi en , la production électro éolienne et une erreur) ».

Par courrier : + Courrier remis en main propre le 29 octobre 2018 par le Président (Gérard SOLIER) et le Vice- Président (Michel DEBLAIZE) de l’Association « Environnement, Territoires et Paysages » dont le siège est à Brousses et Villaret. Opposition au projet : . Un paragraphe sur l’objet de l’association : protection et la préservation des espaces naturels, du patrimoine bâti, des sites et de leurs équilibres éco-biologiques respectifs de Brousses et Villaret et Fraisse Cabardès, et des communes environnantes implantées sur le versant sud de la montagne noire dans le département de l’Aude…. « Depuis sa création, l’action de notre association porte sur deux axes principaux : la lutte contre le projet éolien de Brousses et Villaret et Fraisse-Cabardès et le balisage de sentiers de randonnées. » . en ce qui concerne le projet objet de l’enquête : . impact du projet sur la faune. . absence de prescriptions pour le périmètre de protection du captage des eaux de Cuxac Cabardès. . nuisances visuelles. . non respect des règles de protection du paysage dans le cadre du classement à l’UNESCO (moins de 20 km des sites). . dégradation continuelle du massif naturel de la Montagne Noire. . le Département de l’Aude représente le tiers de la puissance installée en Occitanie. . concernant le tourisme : les touristes disent « non » aux éoliennes industrielles géantes. . mauvaise répartition des retombées économiques sur les territoires concernés.

+ Courrier en date du 24 Octobre 2018 de Monsieur Roland COURTEAU Sénateur de l’Aude, Président du Conseil Supérieur de l’Energie : Avis favorable et soutien à cette demande notamment pour justifier l’implantation d’éoliennes à 150 mètres bout de pâle contre les 120 mètres proposés par les services instructeurs (avis paysage de la DREAL).

Fait à Limoux le 2 Novembre 2018 Le Commissaire Enquêteur

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7 - MEMOIRE EN REPONSE DU MAITRE D’OUVRAGE

Préambule Le présent document a pour but d'apporter une réponse aux différentes observations formulées et quelques documents remis durant l’enquête publique auprès de Monsieur NADAL, commissaire enquêteur. Ces avis et observations ont été résumés dans le procès-verbal. Afin de répondre aux observations ainsi présentées, RES a repris les éléments issus des différents volumes du dossier de demande d’autorisation unique.

Pour une meilleure lecture du document, les questions du commissaire enquêteur ou les grandes thématiques soulevées sont encadrées en bleu et les réponses de RES se trouvent en suivant. Au-dessous de chaque titre est indiqué le numéro de contribution listé dans le PV de synthèse concerné par cette thématique, suivant la numérotation suivante : - Contribution n°1 : Mr. le Maire de Caudebronde Alain Abadie. - Contribution n°2 : Mr. Jean-Louis Petersann. - Contribution n°3 : Madame Justine Bianconi. - Contribution n°4 : Association Vent Mauvais représentée par Patrice Lucchini. - Contribution n°5 : Association Environnement, Territoires et Paysages représentée par Mr. Gérard Solier et Mr. Michel Deblaize. - Contribution n°6 : Mr. le Sénateur de l’Aude Roland Courteau.

Réponses aux principales thématiques recensées dans les contributions à l’Enquête Publique 1.1 Hauteur des éoliennes du projet

La pertinence d’une hauteur d’éoliennes de 150m pour le projet de Bois de l’Aiguille, en comparaison d’une limitation à 120-122m. Contributions n°1, 4 et 6.

Réponse de RES :

En préambule, RES souligne que le choix de conception et en particulier de la hauteur des éoliennes proposées, ont été concertés et soutenus par les élus du territoire. A ce titre, un courrier de soutien cosigné par les maires des Communes de Cuxac-Cabardès et Caudebronde, et du président de la Communauté de Communes de la Montagne Noire, complété par un courrier de Mme Hérin, Députée de la 1ere circonscription de l’Aude, ont été envoyés à Mr. le Préfet pour afficher leur soutien au projet et au choix de hauteur d’éolienne. Ces courriers sont disponibles en annexe de ce document et complètent les contributions 1 et 6 produites directement au registre de l’enquête publique, qui s’est déroulée au mois d’octobre 2018. Sur le fond, une limitation de la hauteur des éoliennes à 120-122m amputerait très significativement le potentiel de production du parc, son potentiel d’économie de CO2 évité, le coût de l’électricité produite, ainsi que les retombées financières sur le territoire. Ce point est détaillé plus en détails en section 1.1.1.

Ensuite, le travail de conception de l’implantation a démontré la bonne insertion paysagère de celle-ci avec des hauteurs de 150m. La question de la hauteur des éoliennes a fait l’objet d’une analyse de variantes dédiée dans l’expertise paysagère, concluant que la hauteur proposée était tout à fait adaptée au contexte paysager et s’insérait adéquatement dans le contexte local, déjà équipé d’éoliennes. Ces éléments sont détaillés en section 1.1.2. Enfin, une limitation de la hauteur du projet éolien de Bois de l’Aiguille à 120-122m menacerait le potentiel de renouvellement futur des parcs à proximité car il viendrait figer à long terme la hauteur de l’ensemble du bassin éolien local à des éoliennes de faible puissance, en décalage avec les meilleures technologies disponibles qui permettraient pourtant à terme de doubler la production éolienne locale. Pourtant, les parcs existants ayant bientôt atteint 15 ans d’exploitation, RES étudie actuellement les conditions de leur renouvellement avec des éoliennes récentes donc similaires en hauteur à celles du projet de Bois de l’Aiguille. Or, si le projet de Bois de l’Aiguille se voit 17 limité à 120122m de hauteur, les chances de renouvellement des parcs de Grands Bois et Cuxac seront définitivement perdues et avec elles leur contribution additionnelle à la transition énergétique.

Pour contextualiser cette réponse, la question de la hauteur des éoliennes du projet de Bois de l’Aiguille est un point déjà abordé dans les trois productions suivantes :

• Dans l’expertise paysagère du dossier initial déposé en DREAL en juillet 2017 • Dans le volet paysager des compléments déposés par RES en avril 2018 • Dans la réponse de juillet 2018 de RES à l’avis n°2017-5583 émis le 06/06/2018 par la MRAe de la région Occitanie

Pertinence de la hauteur des éoliennes projetées en termes de production, de contribution à la décarbonation du secteur énergétique, de retombées locales, et de coût de l’électricité.

Il est important de noter que l’impact de la réduction de hauteur de 30m proposée est considérable sur le rôle d’un parc éolien, à savoir participer à la transition énergétique en produisant de l’électricité d’origine renouvelable se substituant aux énergies carbonées conventionnelles. En effet :

- Le productible serait amputé de 45%, tout comme l’équivalent consommation par personne et la quantité de CO2 évité qui sont directement proportionnel à la production (Cf. Erreur ! Source du renvoi introuvable.). A noter que cette dernière valeur est estimée sur la base des travaux de l’ADEME qui estime que 500 à 600g 1 d’émissions de CO2 sont évités par kWh éolien

Figure 1 : Calcul du productible et l’équivalence CO2 évité en fonction de la hauteur d’éolienne (RES)

- Les retombées locales (bloc communal, i.e. communes et communauté de communes) seraient réduites de plus de 30%, en passant de plus de 110 000€ à environ de 75 000€ par an tandis que les revenus directs des

1 Etude sur la filière éolienne Française. Bilan, prospective, stratégie. ADEME, septembre 2017. Extrait p.16 : « La décarbonation de notre économie est l’un des objectifs centraux de la politique de soutien à l’éolien. En évitant la production d’électricité à partir d’énergies fossiles, le développement de l’éolien a vraisemblablement permis d’éviter l’émission de près de 63 millions de tonnes de CO2 équivalent (MtCO2éq) cumulées en France entre 2002 et 2015 (incluant les émissions indirectes, y compris les émissions résultant de la construction des moyens de production). En 2014, c’est l’émission de 9,6 MtCO2éq qui a ainsi pu être évitée, représentant environ 9% de l’effort national de réduction en 2014 des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 1990, et environ 22% des émissions du secteur de production d’électricité et de chauffage urbain. Chaque kWh éolien produit a permis d’éviter de l’ordre de 500 à 600 gCO2éq. » 18

communes liés aux loyers des éoliennes chuteraient de 45% (20 000 à 11 000€). Ainsi, ce projet a été construit en concertation avec les élus locaux (Communes de Caudebronde, de Cuxac-Cabardès et la Communauté de Communes de la Montagne Noire) et la hauteur proposée a été validée et soutenue depuis le début du développement. Ensuite, un projet éolien avec des éoliennes de 120-122m en bout de pâles ne serait pas certain d’aboutir dans le nouvel environnement tarifaire éolien voulu par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. En effet, la transition énergétique, pour être déployée à large échelle, se doit d’être accompagnée d’une baisse des prix de vente de l’électricité éolienne. C’est à ce titre que le Ministère a mis en place les Appels d’Offre Tarifaire. Ainsi, pour obtenir un complément de rémunération de l’électricité produite, il faut maintenant proposer le niveau de tarif le plus compétitif possible pour être désigné lauréat dans le cadre d’un Appel d’Offre.

Or, une diminution de la hauteur de 150m à 125m augmenterait le coût de production par MWh de 30%, qui sera mécaniquement reporté sur la valeur du complément de rémunération nécessaire au financement du projet. Plus encore, ce surcoût ferait prendre le risque au projet de ne pas être suffisamment compétitif pour se voir attribuer un complément de rémunération dans le cadre d’un Appel d’Offre tarifaire.

Ainsi, la proposition de réduire la taille des éoliennes à 125m mènerait non seulement à réduire son potentiel de moitié, mais également compromettrait l’aboutissement du projet.

L’intégration paysagère du projet de Bois de l’Aiguille

L’accent a été mis sur l’intégration paysagère du projet de Bois de l’Aiguille, du fait de sa localisation dans le secteur à enjeu de la Montagne Noire. Le choix d’éoliennes de puissance unitaire maximale de 3,6 MW d’une hauteur de 150m se justifie comme suit.

En préambule, nous rappellerons que sur la question de la hauteur il n’existe pas de directive obligeant les projets d’extension à se limiter à la même hauteur que les éoliennes existantes. Il convient cependant, comme tout autre projet éolien, de s’assurer de la bonne insertion de celui-ci dans son environnement, au regard de simulations et analyses spécifiques au projet sans avis préconstruit ou à priori. Ainsi, il existe de très nombreux exemples de bassins éoliens équipés de machines de taille différentes, dont certains sont cités dans le courrier de soutien au projet des élus locaux annexé au présent mémoire.

Concrètement et dans le cas particulier de ce projet, la différence de taille de 32 m entre les éoliennes existantes du parc de Grands Bois (118m) et celles de Bois de l’Aiguille (150m) ne sera pas perceptible dans son intégralité par un observateur en raison d’une différence de hauteur topographique entre les deux projets. En effet, il existe une différence altitudinale de 10 à 20 m entre les éoliennes en projet (implantées entre 777 et 785 m NGF) et les éoliennes existantes (implantées entre 786 et 806 mNGF pour les éoliennes de Grand-Bois et de Cuxac). Ainsi, la différence de hauteur bout de pale des éoliennes de Bois de l’Aiguille est compensée en partie par la différence altitudinale d’implantation, ceci est visible sur les photomontages présentés ci-après. De plus, la Zone d’Influence Visuelle du projet présentée en p.100 - Volume 4’ – Etude paysagère, permet de mettre en évidence les surfaces d’où seront potentiellement visibles les éoliennes de 125m et les surfaces supplémentaires d’où seront visibles les éoliennes de 150m. Il en ressort que la différence de pourcentage de l’aire d’étude éloignée concernée par la zone d’influence visuelle du projet entre la variante 125m et la variante 150m est mineure (+ 5%). Ainsi, le « gain» de zones visibles dues à la variante 150 m par rapport à la variante 125 m n’est pas significatif pour justifier le choix des éoliennes de 125 m.

Le projet de Bois de l’Aiguille de par le choix de son implantation, le nombre et le gabarit des éoliennes retenues, évite les zones les plus sensibles en termes paysagers et se fait dans le respect des axes existants des parcs de Grand Bois et de Cuxac. Ce parc s’insère harmonieusement dans son environnement et cet ensemble d’éoliennes forme un tout où les différents parcs dans leur individualité ne sont plus dissociables.

Conformément aux exigences réglementaires, l’étude d’impact paysagère présente une analyse des variantes d’implantation (Cf. p. 89 à 102 - Volume 4’ – Analyse paysagère). Différents scénarios comportant entre 11 et 4 éoliennes ont été analysés. Il ressort de la démonstration que le scénario retenu est celui comptant 4 éoliennes réparties sur 2 axes. Les scénarios comportant 3 axes ou plus (variantes 1 et 2) ont été abandonnés en raison notamment d’une trop forte prégnance des éoliennes, du fait de leur taille et de leur désorganisation visuelle notamment à proximité du Lac de Laprade Basse (Cf. Point de vue n° 30-2 sur les photomontages suivants). Ce site est en effet considéré comme à enjeu moyen (Cf. p.84 - Volume 4’ – Analyse paysagère) du fait de son attrait touristique et emblématique local. 19

A l’inverse, la variante retenue propose une ligne légèrement courbe de 3 éoliennes B1, B2 et B3, qui épouse le prolongement de la ligne formée par le parc de Grand Bois. Cette ligne homogène est présente dans le paysage sans être prégnante depuis le lac de Laprade. Ces 3 éoliennes voient leur taille perçue réduire régulièrement avec l’augmentation de la distance au point d’observation dans un effet de perspective. L’éolienne B4 s’insère quant à elle en toute harmonie avec les lignes formées par les parcs existants de Grand Bois et de Cuxac.

Ainsi, la variante retenue montre, depuis ce point de vue à enjeu, une bonne insertion paysagère avec les parcs existants en respectant des lignes continues, une même orientation, un écartement interéoliennes homogène et un effet de progression linéaire en taille. Par ailleurs l’effet de densification des éoliennes reste acceptable dans ce secteur (Cf. Analyse du photomontage p.177 et 178 – Volume 4’ – Analyse paysagère). L’impact visuel est à ce titre qualifié de faible pour ce point de vue. Toutefois, dans un souci de pédagogie, RES a proposé la mesure d’accompagnement suivante dans son dossier (Cf. p.207 - Volume 4’ – Analyse paysagère). MA1 : Participation aux aménagements des rives du lac de Laprade Basse, visant à la sensibilisation du public sur la présence du parc éolien et son rôle dans le mix énergétique Français.

Les impacts cumulés existants entre le parc éolien de Bois de l’Aiguille et les autres parcs éoliens sur la zone d’étude, qu’ils soient en phase projet, construction ou exploitation, sont traités dans l’analyse paysagère. Sept photomontages spécifiques (Cf. Carte et Tableau p.108 - Volume 4’ – Analyse paysagère) depuis les aires d’études intermédiaire et éloignée ont été réalisés et ont fait chacun l’objet d’un commentaire « Impact Cumulé ». Le choix des points de vue a été réalisé en fonction des perceptions les plus représentatives du territoire. L’analyse de ces photomontages montre que majoritairement une respiration paysagère est respectée entre groupements de parcs éoliens sur l’horizon depuis ces points de vue dégagés. Ainsi, les impacts cumulés sont qualifiés de négligeables à faibles.

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1.2 Environnement sonore

Acoustique

Contributions n°1 et 4

L’environnement sonore des sites éoliens est réglementé par l’arrêté ICPE du 26 août 2011, applicable, depuis le 1er janvier 2012, à l’ensemble des parcs français. Les textes fixent un seuil de niveau ambiant à 35 décibels (dB) dans les zones à émergences réglementées (ZER), ainsi que les valeurs maximales admissibles lorsque ce seuil est dépassé. Ces valeurs sont de 5 dB le jour et de 3 dB la nuit (de 22 h à 7 h du matin). Cela signifie que lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, la différence entre le bruit résiduel et le bruit ambiant de doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.

L’environnement sonore est un volet majeur du développement d’un projet de parc éolien qui fait l’objet d’une étude d’impact acoustique spécifique présentée dans le Volume 4’ - Expertises spécifiques p.240 à 287 du dossier de demande d’autorisation. Cette étude spécifique permet d’établir l’état initial de l’environnement sonore (Chapitre VI.3.9 de l’Etude d’impact environnemental) et de traiter les impacts sur la santé et la salubrité publique (Chapitre VIII.3.6 de l’Etude d’impact environnemental). La mesure de réduction suivante est proposée dans l’étude d’impact p.370 : “limiter les émergences acoustiques du parc (respect des seuils règlementaires)”. L’étude acoustique a été réalisée en se basant sur 6 points de mesure pour caractériser le bruit résiduel dans les zones à émergence réglementée (ZER) situées autour de l’aire d’étude rapprochée. Le bruit résiduel des 3 autres stations a été modélisée.

Ces mesures permettent de caractériser les différentes ambiances sonores existantes à ce jour tout autour du site. Ces divers lieux correspondent aux habitations isolées, aux hameaux et aux villages les plus proches. A partir des niveaux mesurés du bruit résiduel et des niveaux sonores prévus émis par le parc éolien, il est nécessaire de calculer les niveaux du bruit ambiant correspondant à chaque zone à émergence réglementée, pour en déduire les émergences associées.

Le bruit ambiant est calculé à l’aide de la formule suivante (addition logarithmique entre le bruit résiduel et le bruit particulier, bruit du parc éolien étudié ici) :

L’émergence est ensuite calculée par soustraction arithmétique du bruit résiduel au bruit ambiant :

Le calcul est effectué pour chaque classe de vitesse du vent (sur la plage 3-10m/s à 10m de haut sur le site éolien étudié), pour chaque ZER, pour chaque période réglementaire (jour 7h-22h, nuit 22h-7h). Il est important de noter que ce calcul étant réalisé à partir d’une modélisation, i.e. sur la base des prévisions sonores du parc éolien (valeurs théoriques), le bruit ambiant et les émergences correspondent donc eux aussi à des valeurs théoriques. La méthode conduite pour estimer le bruit perçu au niveau des ZER, émis par les éoliennes, étant conservatrice, cela se reporte logiquement sur le bruit ambiant ainsi que sur les émergences évaluées ci-dessous.

Les résultats de l’étude acoustique, sur la base de l’hypothèse la plus impactante, sont présentés dans les deux tableaux suivants.

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Tableau 1 : Bruit résiduel, prévision du bruit des éoliennes, bruit ambiant et émergence pour les périodes diurnes (7h0022h00)

Tableau 2 : Bruit résiduel, prévision du bruit des éoliennes, bruit ambiant et émergence pour les périodes nocturnes (22h00-7h00)

Il en résulte que les seuils réglementaires d’émergence acoustique du parc éolien de Bois de l’Aiguille seront respectés de jour comme de nuit, en conformité avec l’arrêté ICPE.

1.3 Environnement naturel et paysager

Biodiversité

Enjeux rapaces

Contributions n°1, 4 et 5

Réponse de RES :

Le bureau d’études EXEN a réalisé l’expertise naturaliste sur les oiseaux pour le projet éolien de Bois de l’Aiguille. Ils ont notamment étudié spécifiquement la fonctionnalité du site pour les rapaces présents au sein de l’aire d’étude rapprochée du projet et de ses environs. Les enjeux relatifs aux espèces de rapaces contactées sont décrits au sein des différentes parties : - Avifaune migratrice (p.111 à 117- Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement), - Avifaune nicheuse (p.121 à 130, Cf. le tableau de synthèse p.131 caractérisant l’enjeu propre aux espèces de rapaces en période nuptiale - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement), - Avifaune hivernante et internuptiale (p.132 à 135 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

La carte p.137 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement) illustre la synthèse des enjeux relatifs à l’avifaune et notamment aux rapaces sur l’aire d’étude du projet de Bois de l’Aiguille.

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Les risques d’impact vis-à-vis de l’avifaune sont décrits p. 138 et 139 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement), ils sont définis en fonction de l’enjeu de l’espèce sur site et de sa sensibilité à l’éolien (Cf. p. 86 à 95 pour la description des sensibilités pour chaque espèce – Volume 4 – Expertise naturaliste avifaune). RES a appliqué la démarche “Eviter, Réduire, Compenser” pour le projet de Bois de l’Aiguille. Dans un premier temps, des mesures d’évitement ont été prises au stade de conception. Les préconisations faites par le bureau d’études EXEN ont pu être prises en compte, pour modifier ou adapter l’implantation (étude de variantes) et ainsi réduire au maximum les impacts potentiels de l’implantation retenue sur l’avifaune et notamment les rapaces (p. 103 – Volume 4 – Expertise naturaliste avifaune). En effet, la variante finale du projet évite la combe du secteur Est qui constitue une zone de pompes pour les rapaces (contrairement aux variantes 1, 2, 3 (p. 100 à 102 – Volume 4 – Expertise naturaliste avifaune). De plus, l’implantation sélectionnée est orientée dans l’axe des migrations nord-est/sud-ouest permettant de limiter les risques de collision et d’effet barrière pour l’avifaune. Par ailleurs, le modèle d’éolienne est également choisi afin de laisser un maximum d’espace disponible sous le rotor des éoliennes (35 minimum entre le sol et le bout des pales) pour limiter le risque de collision pour la faune volante (p.362 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

RES s’est également engagé au sein de l’étude d’impact à mettre en place des mesures de réduction et de suivi afin de limiter les impacts sur l’avifaune (p.363 à 369 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Nous pouvons notamment citer les mesures suivantes : les travaux de défrichement seront réalisés en dehors de la période de reproduction pour l’avifaune, des suivis de mortalité et d’activité seront également réalisés dès la première année de mise en service du parc éolien afin d’analyser les risques d’impacts réels sur l’avifaune. Ainsi, après application de l’ensemble de ces mesures, les impacts sur les différentes espèces ont été ré-évalués et sont qualifiés de « résiduels » (p.378 et p.379 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Ces niveaux d’impacts résiduels sont évalués comme étant non significatifs pour l’ensemble des rapaces sur le site. Par ailleurs, RES, dans son complément d’avril 2018, apporte des précisions sur certains rapaces (le milan royal, le balbuzard pêcheur, le busard saint-martin) au travers de fiches espèces (p. 30 à 35 Réponse à la demande de compléments du 06/11/2017). Ainsi, RES propose la mise en place d’une mesure de réduction supplémentaire (p. 40 à 45 Réponse à la demande de compléments du 06/11/2017) afin de limiter davantage le risque de collision pour les espèces avifaunistiques et notamment les rapaces. Il s’agit de la mise en place d’un système automatisé de détection, d’effarouchement sonore et d’arrêt des machines.

Enjeux faunistiques

Contributions n°1 et 5

Réponse de RES :

Pour mémoire, des expertises naturalistes précises ont été réalisées par le bureau d’études EXEN pour les volets faune terrestre et aquatique (insectes, amphibiens, reptiles, mammifères terrestres et aquatiques hors chiroptères, poissons), avifaune et chiroptères pour le projet éolien de Bois de l’Aiguille (Cf. Volume 4 – Expertises écologiques). Ces études reposent sur des inventaires robustes permettant de déterminer des enjeux propres à chaque espèce présente sur site. Les enjeux sont définis en fonction de la patrimonialité de l’espèce ainsi que de la fonctionnalité du site (Cf. p. 17 - Mémoire en réponse à l’avis MRAE). Après analyse des sensibilités des espèces face au projet éolien, les risques d’impact (croisement des enjeux et sensibilités) sont classifiés et hiérarchisés pour chaque taxon. Le tableau ci-dessous répertorie les références à l’étude d’impact où sont synthétisés les enjeux et risques d’impact pour les différents volets faunistiques : Références dans l’étude d’impact – Volume 2 Volet étudié Enjeux Risques d’impact Faune aquatique et terrestre p. 105 - 106 p. 106 à 107 Avifaune p.136 - 137 p. 138 à 140 Chiroptères p.159 à 161 p. 162 à 166

Les impacts du projet sont ensuite quantifiés pour les différents taxons faunistiques (p. 278 à 291 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). La synthèse des impacts bruts sur le milieu naturel se trouve p. 306 à 309 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

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RES a appliqué la démarche “Eviter, Réduire, Compenser” pour le projet de Bois de l’Aiguille. Au stade de conception du projet, RES s’est appuyé sur les préconisations faites par le bureau d’études EXEN afin de concevoir une variante réduisant au maximum les impacts potentiels sur la faune (p. 362 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Il s’agit de mesures d’évitement. En effet, la variante retenue évite les zones à enjeux écologiques (secteurs forestiers de feuillus pour les chiroptères, habitats favorables à la reproduction de l’avifaune, zones humides etc.) et est également orientée dans l’axe des migrations nord-est/sud- ouest permettant de limiter les risques de collision et d’effet barrière pour l’avifaune. De plus, le modèle d’éolienne choisi permettra de laisser un maximum d’espace disponible sous le rotor des éoliennes (35 m minimum entre le sol et le bout de pales) afin de limiter le risque de collision pour la faune volante.

RES s’est engagé à mettre en place tout un panel de mesures de réduction et de suivi (p. 363 à 368 pour les mesures de réduction, p. 369 à 370 pour les mesures de suivi – Volume 2 - Etude d’impact sur l’environnement) pour l’ensemble des espèces faunistiques étudiées. Ainsi, après application de l’ensemble de ces mesures, les impacts sur les différentes espèces ont été ré-évalués et sont qualifiés de « résiduels » (p.375 à 381 - Volume 4 – Etude d’impact sur l’environnement). Ces niveaux d’impacts résiduels sont évalués comme étant non significatifs pour l’ensemble des espèces étudiées. Le tableau ci-dessous liste les références aux tableaux de synthèse dans l’étude d’impact pour le détail de ces impacts pour chaque volet étudié : Tableaux de synthèse pour les impacts résiduels – Volet étudié Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement Faune aquatique et terrestre p. 376 Avifaune p.378 - 379 Chiroptères p.381

Par ailleurs, afin de réduire au maximum l’impact du projet sur la faune, RES a mis en place des mesures de réduction supplémentaires dans son complément d’avril 2018 : - Concernant l’avifaune, RES propose la mise en place d’un système automatisé de détection, effarouchement sonore et arrêt des machines afin de limiter le risque de collision sur l’avifaune (p. 40 - Réponse à la demande de compléments du 06/11/2017). - Pour les chiroptères, un nouveau modèle de régulation proportionné et efficace est décrit (p. 48 - Réponse à la demande de compléments du 06/11/2017) et RES s’est engagé à abaisser la température de bridage à 10°C pour prendre en compte 100% de l’activité des chiroptères (p. 55 - Mémoire en réponse à l’avis de la MRAE). - RES s’engage également à proposer une mesure d’accompagnement en créant un îlot de senescence en concertation avec l’ONF. Ce type de mesure doit permettre de renforcer l’accueil des populations arboricoles, et ce, qu’il s’agisse des oiseaux, des chauves-souris ou d’autres taxons de la faune sauvage (p. 48 - Réponse à la demande de compléments du 06/11/2017).

Paysage

L’insertion paysagère du projet en Montagne Noire

Contributions n°1, 4, 5, 6

Réponse de RES :

L’analyse des effets du parc éolien sur la perception paysagère a été réalisée par le bureau d’études indépendant l’Artifex à l’aide de photomontages selon la méthodologie couramment employée dans le cadre de développement de projets éoliens. Celle-ci se base sur un ensemble de critères qui sont : - Le gabarit du parc éolien et de ses éoliennes dans le paysage observé ;

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- Les interactions du parc éolien, dans la vue, avec d’autres éléments du paysage et selon différentes aires d’études (aire d’étude rapprochée, aire d’étude élargie, aire d’étude intermédiaire et aire d’étude éloignée)

- Les caractéristiques propres au point de vue.

Pour plus d’informations quant aux impacts paysagers du projet éolien de Bois de l’Aiguille, il est possible de se référer à l’étude paysagère et patrimoniale (Volume 4’ p.105 à 204) ou à l’étude d’impact (Volume 2 p.324 à 354). Néanmoins, les effets d’un parc éolien sur le paysage sont propres à chacun et ils sont donc très complexes à analyser objectivement. En effet, la perception d’un parc éolien est très personnelle, ainsi, certaines personnes estimeront qu’il dénaturera un paysage naturel en y voyant l’action de la main de l’homme et d’autres trouveront, à contrario, que les éoliennes sont élégantes et majestueuses en plus d’être le symbole d’une production d’énergie décarbonée. Enfin, c’est en parfaite connaissance des enjeux paysagers du site que RES a pensé son projet. En effet, dès la conception de son projet, RES s’est attaché à prendre en compte les enjeux paysagers dans le design du plan d’implantation des éoliennes et à suivre les préconisations émises par le bureau d’étude dans l’étude paysagère et patrimoniale (p.88). A savoir :

• S’inscrire dans la continuité physique des alignements existants ; • Lier visuellement les deux parcs existants de Grand Bois et Cuxac.

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Figure 2 : Carte de synthèse des sensibilités sur le site (Source : L’Artiflex –EIE p.238)

Conformément aux exigences réglementaires, l’étude d’impact paysagère présente une analyse des variantes d’implantation (Cf. p. 89 à 102 - Volume 4’ – Analyse paysagère). RES, avec le support du bureau d’étude spécialisé l’Artifex, s’est attaché à concevoir le projet de Bois de l’Aiguille dans la continuité des parcs existants (utilisation des effets de topographie, implantations cohérentes, espacements réguliers, etc…).

Prise en compte des biens UNESCO

Contribution n°5

Réponse de RES :

L’expertise paysagère (Volume 4’) décrit le contexte patrimonial UNESCO p.31 et 32 : deux biens UNESCO sont présents dans l’aire d’étude intermédiaire de 10 km : La Rigole de la Montagne Noire alimentant le Canal du Midi, et dans l’aire d’étude éloignée de 20 km : Le Canal du Midi ainsi que la Cité de (Cf Figure 3 pour le contexte UNESCO). Or, il est important de préciser que l’aire d’étude rapprochée de Bois de l’Aiguille est située en dehors des zones d’influence de ces biens UNESCO.

Figure 3 : Contexte UNESCO et photomontages associés dans les aires de l'étude paysagère (Source : Artiflex – p. 195 – Volume 4’ - Expertise paysagère)

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Bien que les enjeux soient qualifiés de forts pour ces biens (p.48 et 49, p.65 et 66 - Volume 4’ – Expertise paysagère), les sensibilités résultantes sont considérées comme modérées à l’échelle éloignée (p.58 et 59) et négligeables à l’échelle intermédiaire (p. 72 - Volume 4’ – Expertise paysagère). En effet, du fait de son couvert forestier dense, aucune vue n’est possible depuis la Rigole de la Montagne Noire et ses zones sensibles. Une étude d’impacts sur le patrimoine a été réalisée (p. 195 à 196 – Volume 4’ – Expertise paysagère). Elle rappelle notamment l’analyse des impacts visuels, cumulatifs et cumulés pour les biens UNESCO en se basant sur les résultats des photomontages pour des points de vue clés situés dans les zones d’influence de ces biens (photomontages p. 117 à 153 – Volume 4’ – Expertise paysagère), voir Figure 4 ci-dessous :

Figure 4 : Impacts visuels, effets cumulatifs et effets cumulés pour les biens UNESCO (Source : Artiflex – p. 195 – Volume 4’ - Expertise paysagère) Cette étude conclut que « Le projet de parc éolien de Bois de l’Aiguille […] n’impacte pas la Valeur Universelle Exceptionnelle des biens UNESCO de la Cité de Carcassonne et du Canal du Midi (accompagné de la Rigole de la Montagne Noire) ».

De plus, l’avis de l’autorité environnementale du 06 juin 2018 n’a pas relevé de remarque concernant l’UNESCO et souligne la qualité visuelle de la variante sélectionnée « sur la majorité des vues présentées, le projet s’inscrit dans la continuité des projets existants, et présente un espacement régulier des éoliennes qui apporte une bonne lisibilité de l’ensemble ».

De plus, le projet de Bois de l’Aiguille se trouve à proximité immédiate des parcs existants de CuxacCabardès et de Grand Bois (partie Caudebronde), étant également situés à 20 km des biens UNESCO cités précédemment.

1.4 Eaux et milieux aquatiques

Source de Neuf Fontaines

Contribution n°3

Réponse de RES :

Cette contribution est en lien direct avec la réponse à la remarque p.35 à 39 de l’avis de l’autorité environnementale du 06 juin 2018, sur la source de Neuf Fontaines. Nous reprendrons ici les principales conclusions de cette réponse.

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Un rapport d’un hydrogéologue agréé est en cours d’élaboration concernant la source de Neuf Fontaines. Nous ne pouvons donc pas nous appuyer sur les conclusions de ce rapport à ce stade. Toutefois, nous nous rapprocherons de l’ARS et de la commune une fois que les conclusions de l’hydrogéologue agréé seront officiellement établies.

Néanmoins, une étude hydrogéologique a été menée dans le cadre du projet de Bois de l’Aiguille afin de quantifier les impacts du projet sur la ressource en eau et les milieux aquatiques (Cf. Volume 4 - Etude hydrogéologique et étude d’incidence).

Les conclusions de l’étude hydrogéologique indiquent que :

- « La source des Neuf Fontaines possède un bassin d’alimentation orienté vers l’ouest (écoulement suivant la topographie). Les éoliennes situées à proximité de cette source sont localisées en latéral (B1) et en aval (B2 et B3) hydraulique par rapport à la source (Cf. Figure 5 ci-dessous).

Figure 5 : Localisation des sources de Neuf fontaine et de Fontfroide (Source : RES et Antea group)

- Seuls les aménagements liés aux accès et aux passages de câbles pourraient localement présenter une sensibilité en cas de position dominante ; - Les enjeux résultant de la vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère et de la sensibilité vis-à-vis des captages AEP sont qualifiés de « modérés » pour la source des Neuf Fontaines (Cf. Figure 6 cidessous).

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Figure 6 : Carte des enjeux vis-à-vis des eaux souterraines (Source : RES et Antea Group)

RES s’engage à mettre en place un panel de mesures d’évitement et de réduction permettant de diminuer les impacts résiduels du projet sur l’hydrologie. Ces mesures regroupant notamment celles préconisées par l’étude hydrogéologique, sont citées p. 360, 361 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement. »

« D’après ces éléments, l’étude hydrogéologique conclut que compte tenu de la faible emprise au sol et de la faible profondeur supposée des fondations, après application des mesures d’évitement de réduction, le projet aura une incidence quantitative négligeable sur les écoulements souterrains et superficiels du secteur. Les impacts du parc éolien sur l’hydrogéologie sont donc jugés « faibles » (p. 272 – 274 – Volume 2 – Etude d’impact). »

Par ailleurs, dans le but d’appréhender l’incidence des travaux sur la source des Neuf Fontaines, RES s’est engagé au sein de sa réponse à l’avis de l’autorité environnementale p. 38 – 39 à mettre en place des mesures pour les aménagements prévus à proximité de cette source :

- “Réalisation de l’empierrement des aménagements au plus vite après le décapage afin de laisser le moins longtemps possible la couche superficielle vulnérable ; - Eviter d’effectuer le décapage lors des jours de pluie afin d’éviter tout risque d’infiltration et de ruissellement chargé de matières en suspension lors des travaux ;

- Suivi de la source des Neuf Fontaines afin d’analyser ces eaux de captage, avant travaux, pendant les travaux, et trois mois après la fin des travaux (à minima analyse des matières en suspensions, hydrocarbures, turbidité et de tout autre paramètre pertinent), avec une fréquence mensuelle à valider avec les services instructeurs (ARS, DREAL).

RES envisage par ailleurs d’échanger en amont avec l’exploitant du captage AEP des Neuf Fontaines afin de coordonner le suivi des travaux sur la source avec les suivis actuels réalisés par l’ARS et l’exploitant.

En cas d’interférence, une contre-analyse sera réalisée afin d’en rechercher l’origine et les administrations seront alertées en cas de non-conformité de la qualité de l’eau.”

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Zones humides

Contribution n°3

Réponse de RES :

Les zones humides présentes dans l’aire d’étude rapprochée du projet de Bois de l’Aiguille ont été recensées p. 91 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement et cartographiées p.95 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement (Cf. Figure 7 ci-dessous).

Figure 7 : Localisation des zones humides au sein de l'aire d'étude rapprochée (Source : p.95 - Volume 2 - Etude d'impact)

Ces zones humides ayant des enjeux de conservation assez fort à fort, ont été prises en compte dès la conception du projet. Il est vrai que la variante 2 (p. 250 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement) présentait un risque potentiel vis-à-vis de cette zone humide, « lié aux aménagements annexes (chemins) qui pourraient être éventuellement mis en place entre ces deux machines ». Cependant, il est important de souligner que la variante retenue (variante 4) « résout la problématique de destruction des zones humides puisque les éoliennes B2 ou B3 sont situées à plus de 150 mètres de la zone humide de Cuxac-Cabardès » (p. 256 – Volume 4 – Etude d’impact sur l’environnement).

Aucun aménagement ne sera réalisé entre les machines B2 et B3 (Cf. Figure 8 ci-dessous). L’avis de l’autorité environnementale souligne notamment ce fait « Une piste est créée pour l’accès à B3 par le nord. Elle évite d’avoir à recalibrer des chemins existants qui traversent la zone humide identifiée entre B2 et B3. »

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Figure 8 : Aménagements du projet éolien de Bois de l'Aiguille (Source : p.20 - Volume 2 - Etude d'impact) Par ailleurs, RES s’est engagé à mettre en place une mesure spécifique concernant la protection des zones humides de tout risque de pollution (p. 367 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

Périmètres de protection des captages d’eau potable

Contribution n°5

Réponse de RES :

L’étude d’impact (Volume 2) a recensé les usages de l’eau et de l’alimentation en eau potable p. 54 (Cf Figure 9 ci-dessous pour la localisation des captages).

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Figure 9 : Périmètres de protection de captages d'alimentation en eau potable sur l'aire d'étude rapprochée (Source p.56 – Volume 2 – Etude d’impact) Cette partie précise que l’aire d’étude rapprochée est concernée par les périmètres de protection éloignés de deux captages utilisés par l’alimentation en eau potable, après consultation de l’Agence Régionale de Santé : la prise d’eau du barrage sur le lac de Laprade-Basse ainsi que la source de la Loubatière. Ces deux captages bénéficient d’une DUP commune, qui précise qu’à l’intérieur des périmètres de protection éloignée, tout projet pouvant avoir une incidence locale sur l’environnement doit faire l’objet d’un examen attentif de la part des administrations concernées. Toutefois, la DUP commune à ces captages d’alimentation en eau potable n’est pas restrictive pour une implantation éolienne.

Les captages AEP des sources de Neuf Fontaines et de Fontfroide au sein de l’aire d’étude sont mentionnés par l’ARS comme des captages publics mais ne bénéficient pas encore d’une DUP (procédures en cours). Ainsi, à ce jour, aucune prescription n’existe concernant ces deux sources.

Les prescriptions concernant des captages d’eau ne sont en aucun cas fixées par le porteur de projet. Par ailleurs, il est important de noter que la variante finale du projet intègre pleinement la localisation de ces ouvrages liés à l’utilisation de l’eau afin d’éviter les pollutions des eaux lors de la phase chantier et les perturbations de nappes, même libres. 1.5 Aménagements

Aménagements au niveau des accès

Contributions n°2

Réponse de RES :

Les aménagements au niveau des accès pour le projet éolien de Bois de l’Aiguille concernent ceux liés aux accès intra et extra-site.

Les aménagements intra-site font partie intégrante du projet et sont traités tout au long de l’étude d’impact sur l’environnement. La Figure 8 ci-avant décrit ces aménagements. Pour les accès extra-site, l’itinéraire envisagé d’accès au site est présenté p. 28 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement) ainsi que les aménagements extra-site à effectuer p.29. Ces derniers concernent deux virages : C et D et une plateforme de convois.

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Cependant, la réponse à la demande de compléments du 06/11/2017, met à jour les aménagements extra-site à réaliser en ajoutant deux nouveaux virages : A et B (p.54 – Réponse demande de compléments) (Cf. Figure 10 ci-dessous pour la localisation de l’ensemble des aménagements).

Figure 10 : Localisation des aménagements extra-site pour les accès (Source : p. 57 - Réponse demande de compléments) Les nuisances liées à ces travaux d’aménagement peuvent impacter à la fois le milieu naturel et le milieu humain.

• Milieu naturel o Accès extra-site :

Concernant le milieu naturel, pour les accès extra-site, les impacts sont quantifiés au niveau de la plateforme de convois et des virages C et D sont décrits spécifiquement (p. 292 - Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). L’étude conclut à un impact faible sur la destruction d’habitats en phase chantier. Le détail des inventaires des habitats naturels au niveau de ces aménagements est présent p. 294 à 296 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Des inventaires naturalistes complémentaires ont été réalisés dans le cadre de la demande de compléments pour les virages A et B. Le complément étudie spécifiquement les impacts sur le milieu naturel pour les virages A et B (Cf. Diagnostic écologique au niveau des virages A et B). De même, ce complément conclut que les impacts en phase chantier sont qualifiés de faibles voire très faibles sur les habitats naturels, la flore et la faune ( p.21 du Diagnostic écologique - Compléments). Des mesures de réduction spécifiques à ces virages sont inscrites p. 22 (Diagnostic écologique au niveau des virages A et B - Compléments). o Accès intra-site : Les impacts des accès aménagements intra-site constituant le projet en lui-même sont quantifiés dans l’étude d’impact (p. 275 à 284 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement) et les mesures de réduction spécifiques à la phase chantier sont présentées p.363 à 367 et p.369 pour le suivi en phase travaux (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

• Milieu humain

Concernant le milieu humain, la réalisation de ces travaux de voirie peut présenter un risque de perturbation des activités économiques locales (p. 312 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Cependant, cette gêne

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ne sera que temporaire. En effet, il s’agit principalement de perturbations passagères de la circulation sur les voies communales et les chemins et le long des axes routiers départementaux. Le trafic routier y sera très ponctuellement perturbé par les convois. L’impact est donc jugé comme faible concernant ces activités économiques. De même, durant les travaux, des nuisances sonores temporaires peuvent apparaître du fait de la rotation des camions lors de l’acheminement des composants des éoliennes et des différents engins de chantier (p. 315 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Cependant, l’impact sonore est également considéré comme faible.

D’autres impacts peuvent avoir lieu en phase chantier, notamment des vibrations du sol par les engins, l’émission de poussières (p. 319 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement), production de déchets (p. 322 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). Cependant, l’ensemble de ces impacts est considéré comme faible.

Par ailleurs, des mesures d’évitement et de réduction ont été prises afin de limiter l’impact résiduel (après application des mesures) du chantier sur le milieu humain (Cf. synthèse p. 382 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). L’étude conclut que l’ensemble des impacts résiduels sur le milieu humain est au maximum de « faible » toutes thématiques confondues.

Hydrologie : aménagements et écoulements

Contributions n°3

Réponse de RES :

Les aménagements liés au projet de Bois de l’Aiguille concernent ceux liés aux accès intra et extra-site et également ceux liés aux plateformes des éoliennes.

Il convient de rappeler que les pistes d’accès pour le projet de Bois de l’Aiguille seront majoritairement réalisées par restauration et amélioration des voies existantes (notamment celles servant à l’exploitation forestière). Ainsi, RES a pris soin d’éviter au maximum la création de piste, limitant l’artificialisation de nouvelles surfaces et ainsi la fragilisation des sols.

La méthode de construction des “pistes à créer” et la restauration des “pistes existantes” est expliquée en p. 23 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement). La réalisation des plateformes se trouve p. 24 à 27 (Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement).

Les deux seuls aménagements intra-sites à créer concernent les plateformes et deux accès reliant l’éolienne B3 d’une part et l’éolienne B4 d’autre part (Cf. Carte ci-dessus). L’accès intra-site le plus important à créer est celui reliant l’éolienne B3. En effet, comme expliqué précédemment, la création de cet accès est justifiée par l’évitement de la zone humide entre les éoliennes B2 et B3. (Cf. Explications dans la réponse précédente sur les zones humides).

Sur la thématique des écoulements d’eau, l’étude hydrogéologique énonce (p.18-19 - Volume 4’) que “compte tenu de la faible emprise au sol des éoliennes et de la faible profondeur supposée de leurs fondations, le projet aura une incidence quantitative négligeable sur les écoulements souterrains et superficiels du secteur”.

“De même les aménagements de surface (chemin d’accès, plateformes de montages, …) seront conçus afin de ne pas modifier de manière sensible les conditions d’écoulement et d’infiltration des eaux en surface”.

Ainsi, grâce à la prise en compte de l’hydrologie spécifique du site, de sa topographie et du fait d’une faible surface concernée par les aménagements, RES a conçu un projet qui n’aura pas d’incidence quantitative supplémentaire sur les écoulements d’eau.

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1.6 Urbanisme

Localisation des parcs éoliens sur le territoire Contribution n°2

Réponse de RES :

En préalable, il faut noter que les éoliennes sont situées là où les conditions de vent sont les meilleures. La Montagne Noire dispose ainsi d’un des meilleurs gisements éoliens en Europe (bien meilleur que la plaine du Lauragais ou du Carcassonnais par exemple). Ensuite, il faut tenir compte du classement des éoliennes en “Installation Classée pour la Protection de l’Environnement”. Ainsi l’article 3 de l'arrêté du 26 août 2011 "relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement stipule que : "L'installation est implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une distance minimale de 500 mètres de toute construction à usage d'habitation, de tout immeuble habité ou de toute zone destinée à l'habitation telle que définie dans les documents d'urbanisme opposables en vigueur au 13 juillet 2010 "

Les zones industrielles sont généralement situées à proximité des zones d’habitations, et comprennent la plupart du temps elles-mêmes des habitations (loge de gardien, hôtel...). De fait ces zones interdisent l’implantation d’éoliennes dans la plupart des cas. Par ailleurs les servitudes de surplomb et les règles de sécurité (distance par rapport aux routes, aux lignes électriques, aux bâtiments, aux réseaux...) interdisent leur implantation dans des zones d’activité urbanisées. Au-delà de ces raisons, l’implantation des éoliennes en zone rurale permet aux collectivités de trouver des ressources financières qu’elles ne trouvent plus (ou moins) dans les dotations de l’Etat et, malheureusement dans les activités industrielles.

1.7 Economie et retombées fiscales

Répartition des retombées économiques

Contributions n°1, 5 et 6

Réponse de RES :

Fiscalité :

Les retombées fiscales du projet sont déterminées par la loi de Finances, le mode de répartition de la fiscalité au sein des intercommunalité, et les taux locaux votés chaque année par les collectivités locales.

• Taxe d’aménagement :

Taxe prélevée à l’achèvement des travaux une seule fois. Une part est attribuée au département, et une autre part à la commune. Au 1 janvier 2018, elle s’élève pour les éoliennes d’une hauteur supérieure à 12m à 3.000€ l’unité, soit un total de 15.000€ pour le parc éolien de Bois de l’Aiguille.

• Taxe foncière sur les propriétés bâties :

Taxe annuelle recevant à la commune à 100%, basée sur le prix des fondations et la valeur locative correspondante. Les taux sont votés par les collectivités territoriales.

• Impôt forfaitaire sur les entreprises du réseau (IFER) : 38

Une indication du montant de l’IFER a été insérée dans le dossier de demande, Volume 2, p.264. Le département en reçoit 30%, et les 70% restant sont attribués au “bloc communal”, c’est-à-dire répartis entre intercommunalité et commune d’implantation du parc, en fonction de la répartition votés par le Conseil Communautaire. Dans le cas du projet Bois de l’Aiguille, la Communauté de Communes de la Montagne Noire a choisi une fiscalité professionnelle unique. Elle percevra donc 70% de l’IFER.

• Contribution Economique Territoriale (CET) :

Taxe annuelle comprenant deux composantes :

− La cotisation Foncière des Entreprises (CFE) se base sur la valeur locative des biens passibles de taxe foncière. Elle est répartie entre Intercommunalité et Commune en fonction des taux locaux. − La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) est assise sur le chiffre d’affaires des sociétés et plafonnée à 1,5% de celui-ci. Cette taxe est attribuée de la façon suivante : 35% à la Région 48,5% au Département 26,5% au Bloc Communal, à répartir entre Intercommunalité et Commune en fonction des taux locaux La Communauté de Communes de la Montagne du Haut Languedoc a choisi une fiscalité professionnelle unique, elle perçoit l’ensemble des retombés destinées au “bloc communal”. Indemnités foncières :

Les indemnités et loyers versés aux propriétaires fonciers et fermiers sont générés par l’occupation de terrains par le parc éolien. Les Communes et associations foncières sont considérées comme propriétaires dès lors que les terrains concernés relèvent de leur domaine privé. Les communes de Cuxac-Cabardès et de Caudebronde, en tant que propriétaires fonciers de terrains recevant des éoliennes et d’accès permettant l’acheminement des machines percevront ainsi des loyers et des indemnités.

Pour conforter ces éléments, voici ce que l’on peut lire sur le site de la communauté de communes de la Montagne Noire, rubrique « Economie - Les énergies renouvelables ». « Le territoire est très bien pourvu en vent et la valorisation de cette ressource renouvelable fait partie des priorités de la Communauté de communes.

Le développement de moyens de productions d’électricité renouvelable fait partie des outils que développe la Communauté pour pérenniser et accroitre ses ressources financières et renforcer sa capacité d’action au service de ses habitants.

Actuellement, le territoire est doté 25,3 MW soit : 8 éoliennes sur la commune de Pradelles Cabardès pour 1,3 MW, de 6 éoliennes sur la commune de Cuxac Cabardès pour 12 MW, de 2 éoliennes sur la commune de Caudebronde pour 4 MW et 4 éoliennes sur la commune de Lacombe pour 8 MW. Un parc est en cours de développement sur la commune de Lacombe pour 13 éoliennes et 26 MW, un autre sur les communes de Mas Cabardès, Roquefère et Labastide Esparbairenque pour 26 éoliennes et 52 MW. Nous continuons ce développement mesuré qui amène des ressources fiscales non négligeables. »

Compatibilité entre éolien et économie rurale

Contributions n°1, 2, 5

Réponse de RES :

Les impacts socio-économiques du projet ont été étudiés par un expert indépendant et sont reportés en pages 312 à 314 du volume 2, étude d’impact sur l’environnement. Emplois :

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− Mise à contribution d’entreprises locales et création d’emplois en phase chantier L’étude montre un impact résiduel positif en face de chantier, grâce à la mise à contribution des entreprises locales de manière directe (sous-traitance pour la construction : aménagement de pistes, construction des aires de grutage, mise en œuvre des fondations, câblages et raccordements, etc.) ou indirecte (hébergement et restauration des ouvriers, etc.) Pour exemple, la construction du parc éolien le plus récent par RES (Montigny La Cour, 7 éoliennes achevées en octobre 2018) a représenté 21 000 heures de travail réparties sur 8 mois, mobilisant ainsi 200 personnes issues de 40 entreprises.

− Création d’emplois en phase d’exploitation L’étude montre également un impact résiduel positif en phase d’exploitation. Si l’intensité en main d’œuvre est moindre qu’en phase chantier, l’exploitation d’un parc éolien nécessite tout de même la mobilisation de 3 emplois ETP (Equivalent Temps Plein) nécessaires pour procéder à la maintenance préventive et curative de l’équivalent de 18MW. Sur l’activité sylvicole locale :

Le projet s’insère dans un territoire rural dont l’utilisation des sols est tournée vers la sylviculture. Cette activité est tout à fait compatible avec l’exploitation d’un parc éolien. L’impact sur l’occupation des sols est faible et la phase de chantier n’interrompra pas les activités sylvicoles. D’autre part, en dehors des chemins d’accès créés pendant les travaux et qui seront conservés pour l’exploitation, ainsi que des plates-formes non décompactées, toutes les activités agricoles et sylvicoles pourront se poursuivre normalement autour des éoliennes (accès aux parcelles, pratiques sylvicoles). Seuls les terrains déboisés pour l’implantation des aires de montage et la création des fondations ne seront plus utilisés pour la production forestière. Il est à noter que toutes les surfaces défrichées seront compensées. Un accord entre la commune de Cuxac- Cabardès, l’ONF et RES a été signé. Il porte sur la réalisation de travaux forestiers d’un montant supérieur à ce qui était demandé par le service forêt de la DDT 11.

Enfin, le projet s’inscrit dans une logique de développement durable et permet à cette région de mettre en avant une image technologique, respectueuse de l’environnement, favorisant le tourisme vert. Tourisme :

Quel que soit l’enjeu touristique d’un site, la supposée perte d’attractivité touristique liée à l’implantation d’un parc éolien n’est en rien démontrée (Cf. encadré à titre d’exemple).

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Concernant la propre expérience de RES, nouss citer pouvon l’exemple du parcPortes des de la Côte d’Or (inauguré en 2016). Celui-ci fait l’objet d’une attention particulière car présente unue enjeu touristiq indéniable : ses 27 éoliennes sont situées à une dizaine de kilomètres de Beauneractivité et de ses lieux d’att touristique forte (Climats de Bourgogne classés UNESCO, Hospices, etc.). Au cours du mois de juillet 2018,l’institut de sondage indépendant a réalisé BVA une enquête d’opinion auprès de 167 touristes sur leur perception du parc éolien.

Les résultats de cette étude sont conformesupart à lades pl autres enquêtes connues à lace grande jour : majorité des touristes sont indifférents lienau .parc On neéo manquera néanmoins pas de souligner que parmi les répondants n’étantpasindifférent, ils sont deux fois plus nombreuxer l’impact à jug positif. Seuls 12% des enquêtés pensent ainsi que le parc est un frein au tourisme.

Au demeurant, l’étude paysagère s’est attachée à traiter des paysages et sites à reconnaissance sociale aux différentes échelles. En page 202 de cette étude (volume 4’), nous décrivons les mesures d’accompagnement proposées dans le cadre du projet. L’aménagement des rives du lac de Laprade-Basse prévoit la création de pontons de pêche et d’aire de pique- nique. Des panneaux pédagogiques ainsi que des sentiers de randonnées sont souvent installés aux abords des parcs. Enfin, comme il a été indiqué plus haut dans ce mémoire, les retombées fiscales de l’activité éoliennes représentent aujourd’hui une des ressources financières majeures de la Communauté de Communes et des communes de la Montagne Noire et supplée à la baisse des dotations de l’état et à la baisse de l’activité économique dans ce secteur.

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Bilan avantages/inconvénients de l’éolien

Contributions n°1 et 2

Réponse de RES :

Le vent est une ressource inépuisable et libre de tout conflit géopolitique. L’énergie éolienne fait partie intégrante de la stratégie de transition énergétique française et représente une des énergies décarbonées les moins chères. L’éolien est l’une des seules sources d’énergies où la plupart des composants sont recyclables. De plus, si une éolienne tourne plus ou moins vite selon la vitesse du vent, elle produit de l’électricité 80% du temps, notamment en hiver là où les besoins sont les plus forts. Produite localement, et sans rejet ni déchets, la production d’électricité éolienne contribue à l’indépendance énergétique des territoires et de la France. La Loi de la Transition Energétique, votée en 2015, prévoit des objectifs ambitieux pour la filière éolienne. Un des objectifs majeurs est de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans le mix électrique français à horizon 2030, afin de fermer les centrales à charbon puis réduire la part du nucléaire. La société a à cœur de réaliser des projets dans le respect de l’environnement ainsi que des habitants des communes accueillant les parcs éoliens au travers de la concertation et de la communication autour du projet. Les études sont réalisées par des bureaux d’études externes à la société, le financement des projets se fait par emprunt bancaire (ou en partie sur fonds propres), les éoliennes sont sélectionnées par appel d’offre afin d’installer le type de machine répondant au mieux aux caractéristiques du site et la société garde la grande majorité de ses projets en exploitation. L’installation d’éolienne relève d’une démarche transparente, démocratique et écologique forte. En France, la décision d’implanter une éolienne est prise par le préfet, après concertation avec les riverains et consultation du conseil municipal. La décision finale revient donc à l’Etat et non aux élus locaux ou aux professionnels de l’éolien. Les règles et formalités sont nombreuses et limitent même le développement de l’éolien en France. Les délais entre le démarrage d’un projet et sa concrétisation sont en moyenne de 6 à 8 ans (contre 2 à 4 ans en Allemagne). Ces délais permettent aux décideurs de prendre le temps d’examiner le bien-fondé du dossier.

1.8 Energie et production

La production éolienne en Occitanie

Contribution n°5

Réponse de RES :

En ce qui concerne la production et la consommation électrique, le raisonnement doit être global au niveau national. La nouvelle région Occitanie composée de l’ancienne région Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées dispose d’un gisement éolien important qui offre de nombreuses opportunités pour l’implantation de parcs éoliens. L’objectif fixé pour l’éolien est de 3 600MW en 2020. A la fin du 2ème trimestre 2016, 1 100MW étaient installés soit 10% de la puissance installée sur le plan national. Certains territoires bénéficient de conditions climatiques qui permettent d’y envisager l’implantation de parcs éoliens comme c’est le cas du présent projet et plus généralement de la région Occitanie qui dispose d’un excellent gisement éolien, d’autres territoires particulièrement ensoleillés comme les Alpes-de-Haute-Provence privilégieront l’installation de parcs solaires. Ainsi, la localisation de la production électrique ne s’effectue pas sur le simple calcul du nombre d’habitants sur le territoire concerné. Rappelons que lors de la signature du « paquet Energie Climat 2020 » de l’Union européenne adopté en Janvier 2008, la France avait établi sa feuille de route avec un objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation du pays. Cet objectif avait été inscrit dans les lois Grenelle 1 et 2 et sa déclinaison par filière dans la programmation pluriannuelle des investissements. Néanmoins, malgré sa volonté affirmée et le contexte favorable au développement des énergies renouvelables, notre pays a pris du retard dans l'atteinte des objectifs 2020. Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s’élever qu’à 17 % contre les 23 % sur lesquels notre pays s’est engagé. Le Parlement a adopté le 22 juillet 2015 la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui porte des objectifs ambitieux pour le développement des énergies renouvelables. En effet, leur part devra représenter 32 % de la consommation énergétique en 2030 : 40 % de la production d'électricité, 38 % de la 42 consommation finale de chaleur, 15 % de la consommation finale de carburant et 10 % de la consommation de gaz. Afin d’accroitre la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique Français, chaque territoire doit se poser la question de l’accueil des diverses sources de production d’EnR à savoir : solaire, éolien, biomasse et déchets, géothermie, hydraulique. C’est pourquoi, le développement de parcs éoliens en Montagne Noire, en plus d’un impératif climatique et environnemental, répond aussi à une volonté politique : « L’éolien est un outil de production mâture et rentable pour produire de l’électricité, cependant le matériel lui- même est onéreux et souvent hors de portée pour une commune ou pour une intercommunalité. C’est pourquoi les porteurs de projets font appel à des investisseurs pour installer des parcs éoliens à leurs frais et perçoivent des loyers de ces sociétés qui se rémunèrent quant à elles par la revente d’électricité. Une part de fiscalité revient également aux collectivités. » http://www.cdcmontagnenoire.fr/nergies-renouvelables

1.9 Tourisme

Impact des éoliennes sur la fréquentation touristique

Contributions n°2 et 5

Réponse de RES :

A notre connaissance aucune étude ou rapport sur le territoire français ne démontre l’existence d’une perception négative sur l’éolien de la part des touristes. Au contraire, il semble que l’ensemble des énergies renouvelables ait plutôt une image positive auprès des populations et donc des touristes. En 2002, une étude du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Aude affirme que « les sentiments dominants de la part des touristes, concernant les éoliennes, sont l’approbation et l’indifférence ». L’étude stipule que les touristes ne font pas le déplacement pour voir les éoliennes mais que leur présence les interpelle, et qu’ils cherchent à en savoir plus sur le parc. Par ailleurs, le rapport révèle qu’« à plusieurs reprises des personnes interrogées ont regretté l’absence de guides » pour le parc. L’étude distingue deux « catégories » de touristes : ceux qui viennent régulièrement sur un site, et ceux qui le découvrent. L’appréciation tend à diverger entre ces deux groupes : il s’avère que les réguliers ont parfois l’impression de perdre le côté nature qu’ils étaient venus chercher dans les paysages alors que les nouveaux arrivants intègrent l’éolienne dans le paysage comme si elle y avait toujours été présente. Face à l’afflux de curieux, de plus en plus de collectivités adoptent une démarche de mise en valeur touristique de leur parc : organisation de randonnées, de visites, de festivals, … En 2003, un sondage publié par l’ADEME a mis en valeur que les habitants des territoires équipés en éoliennes comme les Audois et les Finistériens s’en font une meilleure image que la moyenne des Français. En majorité, ils trouvent que les parcs ne nuisent ni au tourisme, ni au paysage. Les résultats vont même plus loin : plus de 60% des personnes interrogées dans le Finistère considèrent qu’elles participent à l’attrait touristique de la région. On obtient des résultats similaires dans l’Aude. Plus récemment en 2011, RES soucieuse de la qualité de ses développements passés et futurs, et de l’intégration de ses réalisations dans le paysage environnemental, social et économique local, a souhaité évaluer l’impact de ses réalisations sur l’opinion publique dans le contexte particulier du bassin touristique de la Cité de Carcassonne. En effet, cette zone géographique concentre plusieurs points d’intérêts touristiques importants tels que la Cité de Carcassonne, le Canal du Midi, la Montagne Noire, ou encore les Châteaux Cathares. Cette enquête, réalisée par l’institut d’études de marché et d’opinion BVA, révélait que pour 54% des touristes, le projet s’intégrait bien au paysage ; et que pour 71%, la présence d’un parc éolien n’altérait en rien le caractère et l’intérêt de Carcassonne.

1.10 Déroulé de l’enquête publique

Observations sur le « déroulé » de l’enquête

Contribution n°3

Réponse de RES :

43

Ce thème n'appelle pas d'observation particulière de la part du maître d'ouvrage, puisque les modalités d'organisation et le déroulement de l'enquête publique ne sont pas de son ressort. RES est consciente que les récentes intempéries dans le secteur des communes de Cuxac-Cabardès et Caudebronde ont toutefois perturbé, quelques heures durant, la circulation dans le secteur et de fait l’accès au dossier papier dans chacune des deux mairies. Toutefois, l’intégralité des pièces constituant le dossier d’enquête publique est par ailleurs consultable en version dématérialisée sur le site internet de la préfecture au lien suivant : http://www.aude.gouv.fr/parc-eolien-bois-de-l-aiguille-a-cuxac-cabardes-et-a10377.html

L’accès au dossier d’enquête publique n’ayant donc pas connu de période d’interruption pendant les 33 jours de la durée de l’enquête publique, Monsieur NADAL, le commissaire enquêteur, n’a donc pas jugé bon de prolonger cette dernière.

Le dossier d’enquête publique, un dossier détaillé et volumineux

Contribution n°4

Réponse de RES :

La nature et le contenu des dossiers d’autorisation nécessaires à l’instruction des projets éoliens sont fixés par la réglementation. La prise en compte de toutes les thématiques requises, la transcription des études de terrain et la justification de la pertinence du projet conduisent en effet à un dossier volumineux, pouvant paraître très volumineux et difficilement lisibles pour le grand public. Pour autant, ces dossiers doivent être suffisamment détaillés et techniques pour répondre aux attentes des services instructeurs. A l’inverse, ils doivent être également accessibles au public pour leur permettre une bonne compréhension lors de la consultation en enquête publique. C’est notamment pour cela qu’un effort important a été réalisé par Sinergia Sud pour écrire le plus clairement possible, mettre en évidence les éléments principaux, expliciter certaines parties techniques et synthétiser au maximum les problématiques. La structure et le contenu de l’étude d’impact, qui comprend comme cela est prévu réglementairement un Résumé Non Technique (RNT), ont été également conçus de manière à permettre au lecteur de trouver facilement les informations recherchées.

8- AVIS FORMULES PAR LES CONSEILS MUNICIPAUX

AUDE CUXAC CABARDES avis favorable CAUDEBRONDE avis favorable (26 juin 2017) BROUSSES ET VILLARET avis défavorable non motivé FONTIERS CABARDES ne s’oppose pas au projet FRAISSE CABARDES néant LACOMBE avis défavorable non motivé LAPRADE néant LA TOURETTE CABARDES néant LES MARTYS néant MAS CABARDES néant MIRAVAL CABARDES néant ROQUEFERE néant SAINT DENIS néant SAISSAC néant VILLANIERE néant VILLARDONNEL néant

TARN AIGUEFONDE néant ARFONS néant

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ESCOUSSENS néant LABRUGUIERE néant MAZAMET décide de ne pas se prononcer sur ce projet

Soit : (sur 21 communes)

. deux avis défavorables sans argumentation (Brousses et Villaret et Lacombe). . un ne se prononçant pas sur le projet (Mazamet). . un ne s’opposant pas au projet (Fontiers Cabardès). . deux favorables (Cuxac Cabardès et Caudebronde). . quinze n’ayant pas délibéré.

9-COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Au-delà des problématiques généralement liées à l’exploitation de parcs éoliens (environnement sonore, énergie et production, tourisme, urbanisme, économies et retombées fiscales) trois peuvent être spécifiquement retenues pour ce projet d’installation de quatre éoliennes à exploiter lieu-dit « Bois de l’Aiguille » sur les communes de CUXAC CABARDES et CAUDEBRONDE :

+ La hauteur des éoliennes du projet. + L’intégration paysagère. + La protection des sources alimentant Cuxac Cabardès.

Ces trois thématiques font d’ailleurs l’objet des principales observations issues des avis de la DREAL, de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale et du public ou associations.

Hauteur des éoliennes : Les éoliennes projetées d’une hauteur de 150 mètres viennent « densifier » un parc existant de machines de 120 ou 122 mètres de hauteur.

« Le projet affecte peu d’horizons encore libre d’éoliennes mais la proximité et les covisibilités avec les parcs existants nécessite d’assurer une harmonie visuelle des modèles de machines et de leur silhouette. Les machines de 150 m possèdent un encombrement plus important que les existantes et passer de 120 m à 150m soit 1/:4 de hauteur supplémentaire par rapport à l’existant ne modifie pas seulement la hauteur des mats mais l’ensemble de la silhouette des machines et leur prégnance dans le paysage. » (MRAE)

« Mise en cohérence du parti d’aménagement avec son entourage, par exemple par l’installation de 4 aérogénérateurs de 125 m de haut (et non 150m) conformément aux éoliennes en exploitation à proximité immédiate. Avis paysager unique (DDTM11, UDAP, DREAL)

Argumentation reprise dans les observations du public.

Réponse de RES :

« Le productible serait amputé de 45%, tout comme l’équivalent consommation par personne et la quantité de CO2 évité qui sont directement proportionnel à la production.

Les retombées locales (bloc communal, communes et communauté de communes) seraient réduites de plus de 30% en passant de 110 000 € à environ de 75 000 €par an tandis que les revenus directs des communes liés au loyer des éoliennes chuteraient de 45%(20 000 à 11 000€) Ainsi ce projet a été construit

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en concertation avec les élus locaux et la hauteur proposée a été validée et soutenue depuis le début de développement. »

Risque pour le nouvel environnement tarifaire éolien voulu par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

Une limitation de la hauteur du projet éolien du Bois de l’aiguille à 120-122 mètres menacerait le potentiel de renouvellement futur des parcs à proximité car il viendrait figer à long terme la hauteur de l’ensemble du bassin éolien local à des éoliennes de faible puissance, en décalage avec les meilleures technologies disponibles qui permettraient pourtant à long terme de doubler la production éolienne locale. Intégration paysagère :

Il existe de très nombreux exemples de bassins éoliens équipés de machines de tailles différentes.

La différence de taille de 32 mètres entre les éoliennes existantes ne sera pas perceptible dans son intégralité par un observateur en raison d’une différence altidunale de 10 à 20 mètres entre les éoliennes existantes et futures.

Mesure d’accompagnement proposé : participation aux aménagements des rives du lac de Laprade Basse, visant à la sensibilisation du public sur la présence du parc éolien et son rôle dans le mix énergétique français.

L’analyse des photomontages réalisés montre que majoritairement une respiration paysagère est respectée entre groupement de parcs éoliens sur l’horizon depuis les points de vue dégagés. Ainsi les impacts cumulés sont qualifiés de négligeables à faibles.

Sur cet aspect qui caractérise le projet, au-delà même de la « densification » du parc existant il est très difficile de se prononcer quant à l’impact paysager de la différence de hauteur sur le paysage.

Néanmoins :

Compte tenu des réponses argumentées de RES relatives aux différences topographiques d’implantations des éoliennes projetées (auxquelles il faut rajouter toutes celles existantes dans un rayon de plusieurs kms), des retombées fiscales pour les communes, de l’ouverture peut être au renouvellement d’éoliennes existantes par des plus hautes (qui pourrait stopper l’implantation de nouveaux parcs ?), de la plus grande puissance produite,

Compte tenu du soutien de la très grande majorité des élus locaux.

Je suis favorable à l’implantation des éoliennes projetées d’une hauteur de 150m.

Protection des sources :

Réponse de RES :

Cette contribution est en lien direct avec la réponse à la remarque p.35 à 39 de l’avis de l’autorité environnementale du 06 juin 2018, sur la source de Neuf Fontaines. Nous reprendrons ici les principales conclusions de cette réponse. Un rapport d’un hydrogéologue agréé est en cours d’élaboration concernant la source de Neuf Fontaines. Nous ne pouvons donc pas nous appuyer sur les conclusions de ce rapport à ce stade. Toutefois, nous nous rapprocherons de l’ARS et de la commune une fois que les conclusions de l’hydrogéologue agréé seront officiellement établies.

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Néanmoins, une étude hydrogéologique a été menée dans le cadre du projet de Bois de l’Aiguille afin de quantifier les impacts du projet sur la ressource en eau et les milieux aquatiques (Cf. Volume 4 - Etude hydrogéologique et étude d’incidence).

Les conclusions de l’étude hydrogéologique indiquent que :

- « La source des Neuf Fontaines possède un bassin d’alimentation orienté vers l’ouest (écoulement suivant la topographie). Les éoliennes situées à proximité de cette source sont localisées en latéral (B1) et en aval (B2 et B3) hydraulique par rapport à la source. Seuls les aménagements liés aux accès et aux passages de câbles pourraient localement présenter une sensibilité en cas de position dominante ;

- Les enjeux résultant de la vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère et de la sensibilité vis-à-vis des captages AEP sont qualifiés de « modérés » pour la source des Neuf Fontaines.

RES s’engage à mettre en place un panel de mesures d’évitement et de réduction permettant de diminuer les impacts résiduels du projet sur l’hydrologie. Ces mesures regroupant notamment celles préconisées par l’étude hydrogéologique, sont citées p. 360, 361 – Volume 2 – Etude d’impact sur l’environnement. »

« D’après ces éléments, l’étude hydrogéologique conclut que compte tenu de la faible emprise au sol et de la faible profondeur supposée des fondations, après application des mesures d’évitement de réduction, le projet aura une incidence quantitative négligeable sur les écoulements souterrains et superficiels du secteur. Les impacts du parc éolien sur l’hydrogéologie sont donc jugés « faibles » (p. 272 – 274 – Volume 2 – Etude d’impact). »

Par ailleurs, dans le but d’appréhender l’incidence des travaux sur la source des Neuf Fontaines, RES s’est engagé au sein de sa réponse à l’avis de l’autorité environnementale p. 38 – 39 à mettre en place des mesures pour les aménagements prévus à proximité de cette source :

- “Réalisation de l’empierrement des aménagements au plus vite après le décapage afin de laisser le moins longtemps possible la couche superficielle vulnérable ; - Eviter d’effectuer le décapage lors des jours de pluie afin d’éviter tout risque d’infiltration et de ruissellement chargé de matières en suspension lors des travaux ;

- Suivi de la source des Neuf Fontaines afin d’analyser ces eaux de captage, avant travaux, pendant les travaux, et trois mois après la fin des travaux (à minima analyse des matières en suspensions, hydrocarbures, turbidité et de tout autre paramètre pertinent), avec une fréquence mensuelle à valider avec les services instructeurs (ARS, DREAL).

RES envisage par ailleurs d’échanger en amont avec l’exploitant du captage AEP des Neuf Fontaines afin de coordonner le suivi des travaux sur la source avec les suivis actuels réalisés par l’ARS et l’exploitant.

En cas d’interférence, une contre-analyse sera réalisée afin d’en rechercher l’origine et les administrations seront alertées en cas de non-conformité de la qualité de l’eau.”

Concernant cet aspect « eaux et milieux aquatiques » relatif à la protection de la source de Neuf Fontaines alimentant Cuxac Cabardès,

Compte tenu de l’absence des périmètres de protection due au retard pris dans les procédures relevant de l’ARS qui n’est pas imputable à RES, 47

Compte tenu de l’étude hydrogéologique menée et des engagements pris par RES,

Je ne considère pas ce point comme un obstacle aux implantations projetées.

Par ailleurs pour tout ce qui concerne les aspects environnement sonore, enjeux rapaces, enjeux faunistiques, prise en compte des biens UNESCO, zones humides, aménagement au niveau des accès,, hydrologie, compatibilité entre éolien et économie locale, bilan avantages/inconvénients de l’éolien, la production éolienne en Occitanie, l’impact des éoliennes sur la fréquentation touristique, je n’ai pas d’observations particulières, les éléments fournis dans les différents avis des services concernés et ceux figurant dans le mémoire en réponse de RES me paraissant satisfaisant pour accorder cette autorisation.

CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS

1- PREAMBULE

Ce projet éolien est localisé sur les communes de Cuxac-Cabardès et Caudebronde, au nord du département de l’Aude. Ces communes font partie de la Communauté de Communes de la Montagne Noire. Ce projet est conçu dans le prolongement des alignements d’éoliennes existantes des parcs de Grand bois, de Cuxac et du parc de Lacombe la réserve, trois parcs développés par la société RES. Il consiste en l’implantation de 4 éoliennes d’une hauteur maximale en bout de pale de 150 m, d’une puissance unitaire maximale de 3.6 MW qui confèrent au parc une puissance maximale de 14.4 MW. Un réseau de voirie de 3920 mètres de pistes, à adapter ou à créer, est nécessaire et conservé sur la durée de vie de la centrale éolienne. Un réseau de tranchées destiné au câblage du parc est construit entre les éoliennes et les structures de livraison, majoritairement en bordure des pistes d’accès. L’évacuation de l’énergie produite par les éoliennes nécessite la mise en place de deux postes de livraison positionnés à proximité des éoliennes B1 et B4. L’implantation du parc et l’aménagement des pistes nécessite un défrichement sur une surface totale de 53455m2. Cette surface initialement prévue a été revue à la hausse de 1200m2 dans les compléments apportés par le Maître d’Ouvrage en avril 2018, pour intégrer le défrichement nécessaire à deux virages sur le tracé de l’accès au site. Les terrains occupés par les éoliennes sont exclusivement de nature forestière. La machine B1 se situe en forêt communale, soumise au régime forestier ainsi que la machine B4 sur Caudebronde. Ces deux machines se situent dans un secteur planté de conifères. Les deux autres machines B2 et B3 sur Cuxac Cabardès sont situées en forêt privées, principalement sur des secteurs forestiers de feuillus (jeune taillis). Ce projet vient densifier ce secteur par l’implantation de quatre éoliennes. Il affecte peu d’horizons encore libre d’éoliennes mais la proximité et les co visibilités avec les parcs existants nécessite d’assurer une harmonie visuelle des modèles de machines et de leur silhouette. Les enjeux naturalistes sont dans l’ensemble bien identifiés. L’enquête publique s’est déroulée du 27 septembre 2018 au 29 octobre 2018 12 heures conformément à l’arrêté des préfets de l’Aude et du Tarn en date du 3 septembre 2018. Les communes de CUXAC-CABARDES et CAUDEBRONDE sont territoires d’accueil du projet. La Mairie de la commune de CUXAC CABARDES est siège de l’enquête. Il a été diligenté les opérations de publicité réglementaires. Dans l’Aude : 14 communes sont concernées par le rayon d’affichage de 6 km prévu à la nomenclature des installations classées: : Brousse et Villaret, Fontiers-Cabardès, Fraisse- Cabardès

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Lacombe, Laprade, La Tourette-Cabardès, Les Martys, Mas-Cabardès, Miraval-Cabardès, Roquefère, Saint Denis, Saissac, Villanière et Villardonnel. Dans le Tarn : 5 communes sont concernées : Aiguefonde, Arfons, Escoussens, Labruguière et

Conformément à l’article 6 de l’arrêté préfectoral toutes les Communes concernées étaient invitées à se prononcer par délibération dans les quinze jours suivant la clôture du registre d’enquête. Seules ont délibéré : Mazamet : décide de ne pas se prononcer sur ce projet. Brousses et Villaret : avis défavorable. Lacombe : opposition au projet. Cuxac Cabardès : favorable.

2- CONCLUSION et AVIS

Constatant :

que le Maître d’Ouvrage a donné suite aux demandes de compléments des services de l’Etat notamment en ce qui concerne les volets paysages, défrichement et nécessité de déposer une dérogation espèces protégées,

l’avis de l’inspection des installations classées estimant le dossier complet et régulier conformément aux dispositions des articles R 181-1 et suivants du Code de l’environnement,

que le dossier d’enquête, tel qu’il a été établi et complété, permettait à toutes les personnes concernées de bien comprendre ce projet et de bien identifier les différents enjeux liés à son implantation au lieu-dit « Bois de l’Aiguille », sur le territoire des Communes de Cuxac Cabardès et Caudebronde,

que les mesures de publicité réglementaires ont bien été mises en œuvre, et que l’information du public et des élus a été très satisfaisante,

Compte tenu :

de l’avis de l’Autorité Environnementale,

des arguments développés dans le mémoire en réponse de RES suite aux observations du public,

que seul deux conseils municipaux des communes concernées sur vingt et une ont émis un avis défavorable, (sans motivation argumentée)

que le site retenu pour l’implantation du parc éolien réunit un ensemble de critères favorables au développement d’un projet éolien sur ce territoire,

que l'étude d'impact prend en compte l'impact cumulatif du projet avec les parcs éoliens existants,

que les perceptions visuelles sont très limitées par l’importance du couvert boisé,

que la hauteur de 150 mètres bout de pales des éoliennes projetées par rapport à la hauteur de 120m des éoliennes existantes dans un contexte de « densification » se justifie par les commentaires développés pages 46 et 47,

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que les enjeux naturalistes de ce projet ont été bien étudiés et que les impacts seront faibles sur la faune, l’avifaune et les chiroptères qui pourront bénéficier des mesures compensatoires que le responsable du projet s’est engagé à mettre en œuvre,

de l’éloignement du site éolien des bâtiments habités, du respect des normes en matière de bruit et des engagements pris par le responsable du projet, le fonctionnement des éoliennes n’est pas de nature à provoquer des nuisances particulières à la population,

de l’engagement du Maître d’Ouvrage de se conformer aux recommandations qui seront émises par l’hydrogéologue agrée pour la protection du captage d’eau potable de Cuxac Cabardès,

de l’engagement du Maître d’Ouvrage relatif aux reboisements et aménagements compensateurs,

de l’engagement du Maître d’Ouvrage d’installer un système d’effarouchement sur les éoliennes diminuant considérablement tout risque pour l’avifaune,

des propositions de mesures d’accompagnement du Maître d’Ouvrage pour permettre de renforcer l’accueil des populations telles que oiseaux, chauves-souris ou d’autres taxons de la faune sauvage,

que le Maître d’Ouvrage s’est engagé à réaliser les travaux de démantèlement des installations et de remise en état du site après l’arrêt de l’exploitation du parc éolien,

que les retombées financières et fiscales bénéficieront aux collectivités territoriales,

J’ÉMETS UN AVIS FAVORABLE A LA DEMANDE PRÉSENTÉE PAR LA SAS RES POUR L’EXPLOITATION D’UN PARC ÉOLIEN COMPRENANT QUATRE ÉOLIENNES ET DEUX POSTES DE LIVRAISON, SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE CUXAC- CABARDES ET CAUDEBRONDE LIEU DIT « BOIS DE L’AIGUILLE » TEL QUE PRESENTE DANS LE DOSSIER OBJET DE L’ENQUETE PUBLIQUE.

Le Commissaire Enquêteur

Albert NADAL

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ANNEXES

. Arrêté Préfectoral de mise à l’enquête,

. Publications avis presse (dans dossier déposé en Préfecture),

. Certificats d’affichage (dans dossier déposé en Préfecture),

. Délibérations Conseils Municipaux (dans dossier déposé en Préfecture),

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