RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

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DOCUMENT DE POLITIQUE TRANSVERSALE 0

PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2

ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

MINISTRE CHEF DE FILE MINISTRE DE L'EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

NOTE EXPLICATIVE

Les documents de politique transversale (DPT) constituent des annexes générales du projet de loi de finances de l’année au sens de l’article 51 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Ils sont prévus par l’article 128 de la loi n° 2005-1720 du 30 décembre 2005 de finances rectificative pour 2005, complété successivement par l’article 169 de la loi n° 2006-1771 du 30 décembre 2006 de finances rectificative pour 2006, par l’article 104 de la loi n° 2007-1822 du 24 décembre 2007 de finances pour 2008, par l’article 183 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre de finances pour 2009, par l’article 137 de la loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010, par l’article 7 de la loi n° 2010-832 du 22 juillet 2010 de règlement des comptes et rapport de gestion pour 2009, par l’article 159 de la loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011 et par l’article 160 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012.

Vingt-et-un documents de politique transversale (DPT) sont annexés au projet de loi de finances pour 2019 et sont relatifs aux politiques suivantes : Action extérieure de l’État, Aménagement du territoire, Défense et sécurité nationale, Développement international de l’économie française et commerce extérieur, Inclusion sociale, Justice des mineurs, Lutte contre le changement climatique, Lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, Outre-mer, Politique de l’égalité entre les femmes et les hommes, Politique de lutte contre les drogues et les conduites addictives, Politique du tourisme, Politique en faveur de la jeunesse, Politique française de l’immigration et de l’intégration, Politique française en faveur du développement, Politique immobilière de l’État, Politique maritime de la , Prévention de la délinquance et de la radicalisation, Sécurité civile, Sécurité routière, Ville.

Chaque document de politique transversale comporte les éléments suivants :

Une présentation stratégique de la politique transversale. Cette partie du document expose les objectifs de la politique transversale et les moyens qui sont mis en œuvre pour les atteindre dans le cadre interministériel. Outre le rappel des programmes budgétaires qui concourent à la politique transversale, sont détaillés les axes de la politique, ses objectifs, les indicateurs de performance retenus et leurs valeurs associées. S’agissant des politiques transversales territorialisées (par exemple : Outre-mer, Ville), les indicateurs du document de politique transversale sont adaptés de façon à présenter les données relatives au territoire considéré.

Une présentation détaillée de l’effort financier consacré par l’État à la politique transversale pour l’année à venir (PLF 2019), l’année en cours (LFI 2018) et l’année précédente (exécution 2017), y compris en matière de dépenses fiscales.

Une présentation de la manière dont chaque programme budgétaire participe, au travers de ses différents dispositifs, à la politique transversale.

Enfin, une table de correspondance des objectifs permet de se référer aux différents projets annuels de performances afin d’obtenir des compléments d’information (annexe 1). D’autres éléments utiles à l’information du Parlement peuvent être également présentés en annexe du document.

Sauf indication contraire, les montants de crédits figurant dans les tableaux du présent document sont exprimés en euros. Les crédits budgétaires sont présentés, selon l’article 8 de la LOLF, en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP).

L’ensemble des documents budgétaires ainsi qu’un guide de lecture et un lexique sont disponibles sur le Forum de la performance : http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/

TABLE DES MATIÈRES

LA POLITIQUE TRANSVERSALE Liste des programmes concourant à la politique transversale 8 Présentation stratégique de la politique transversale 11 Poursuivre la construction de l'Europe 15 Garantir la sécurité des Français et la sécurité internationale 17 Contribuer à l'organisation d'une mondialisation équilibrée 20 Assurer le rayonnement de la France 21 Présentation des crédits et des programmes concourant à la politique transversale 31 Évaluation des crédits consacrés à la politique transversale 31 Présentation des programmes concourant à la politique transversale 37

ANNEXES Table de correspondance des objectifs du DPT et des objectifs des PAP 124 Quote-part de la France dans le budget de l’action extérieure de l’Union européenne 125 Contributions aux organisations internationales 127 Pilotage du réseau de l’État à l’étranger 139

LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Action extérieure de l'État

LA POLITIQUE TRANSVERSALE ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT 8 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT LA POLITIQUE TRANSVERSALE

LISTE DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Numéro et intitulé du programme Responsable Mission (cf. page)

105 – Action de la France en Europe et Nicolas DE RIVIERE Action extérieure de l'État 37 dans le monde Directeur général des affaires politiques et de sécurité

151 – Français à l'étranger et affaires Nicolas WARNERY Action extérieure de l'État 39 consulaires Directeur des Français à l’étranger et de l'administration consulaire (DFAE)

185 – Diplomatie culturelle et d'influence Laurent BILI Action extérieure de l'État 41 Directeur général de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international

305 – Stratégie économique et fiscale Odile RENAUD-BASSO Économie 43 Directrice générale du Trésor

134 – Développement des entreprises et Isabelle BRAUN-LEMAIRE Économie 44 régulations Secrétaire générale

156 – Gestion fiscale et financière de l'État Bruno PARENT Gestion des finances publiques et des 46 et du secteur public local Directeur général des finances publiques ressources humaines

302 – Facilitation et sécurisation des Rodolphe GINTZ Gestion des finances publiques et des 47 échanges Directeur général des douanes et droits ressources humaines indirects

212 – Soutien de la politique de la défense Jean-Paul BODIN Défense 50 Secrétaire général pour l'administration

144 – Environnement et prospective de la Alice GUITTON Défense 51 politique de défense Directrice générale des relations internationales et de la stratégie

178 – Préparation et emploi des forces Général d'armée François LECOINTRE Défense 53 Chef d'état-major des armées

146 – Équipement des forces Général d'armée François LECOINTRE / Défense 54 Ingénieur général de l'armement de classe exceptionnelle Joël BARRE Chef d'état-major des armées / Délégué général pour l'armement

167 – Liens entre la Nation et son armée Jean-Paul BODIN Anciens combattants, mémoire et liens avec 55 Secrétaire général pour l'administration la nation

169 – Reconnaissance et réparation en Jean-Paul BODIN Anciens combattants, mémoire et liens avec 56 faveur du monde combattant Secrétaire général pour l'administration la nation

310 – Conduite et pilotage de la politique de Véronique MALBEC Justice 58 la justice Secrétaire générale du ministère de la justice

129 – Coordination du travail Marc GUILLAUME Direction de l'action du Gouvernement 59 gouvernemental Secrétaire général du Gouvernement

112 – Impulsion et coordination de la Serge MORVAN Cohésion des territoires 62 politique d'aménagement du territoire Commissaire général à l'égalité des territoires

307 – Administration territoriale Denis ROBIN Administration générale et territoriale de 64 Secrétaire général du ministère de l'État l'intérieur

176 – Police nationale Eric MORVAN Sécurités 65 Directeur général de la police nationale

152 – Gendarmerie nationale Général d'armée Richard LIZUREY Sécurités 68 Directeur général de la gendarmerie nationale PLF 2019 9 Action extérieure de l'État LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

Numéro et intitulé du programme Responsable Mission (cf. page)

161 – Sécurité civile Jacques WITKOWSKI Sécurités 71 Directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises

123 – Conditions de vie outre-mer Emmanuel BERTHIER Outre-mer 73 Directeur général des outre-mer

214 – Soutien de la politique de l'éducation Marie-Anne LÉVÊQUE Enseignement scolaire 75 nationale Secrétaire générale

140 – Enseignement scolaire public du Jean-Marc HUART Enseignement scolaire 79 premier degré Directeur général de l'enseignement scolaire

141 – Enseignement scolaire public du Jean-Marc HUART Enseignement scolaire 80 second degré Directeur général de l'enseignement scolaire

230 – Vie de l'élève Jean-Marc HUART Enseignement scolaire 79 Directeur général de l'enseignement scolaire

150 – Formations supérieures et recherche Brigitte PLATEAU Recherche et enseignement supérieur 81 universitaire Directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle

172 – Recherches scientifiques et Bernard Larrouturou Recherche et enseignement supérieur 87 technologiques pluridisciplinaires Directeur général de la recherche et de l'innovation

193 – Recherche spatiale Bernard LARROUTUROU Recherche et enseignement supérieur 92 Directeur général de la recherche et de l'innovation

231 – Vie étudiante Brigitte PLATEAU Recherche et enseignement supérieur 95 Directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle

124 – Conduite et soutien des politiques Valérie DELAHAYE-GUILLOCHEAU Solidarité, insertion et égalité des chances 97 sanitaires, sociales, du sport, de la Directrice des finances, des achats et des jeunesse et de la vie associative services

155 – Conception, gestion et évaluation des Valérie DELAHAYE-GUILLOCHEAU Travail et emploi 99 politiques de l'emploi et du travail Directrice des finances, des achats et des services

163 – Jeunesse et vie associative Jean-Benoît DUJOL Sport, jeunesse et vie associative 100 Directeur de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, Délégué interministériel à la jeunesse

219 – Sport Laurence LEFEVRE Sport, jeunesse et vie associative 103 Directrice des sports

224 – Transmission des savoirs et Arnaud ROFFIGNON Culture 106 démocratisation de la culture Secrétaire général adjoint du ministère de la Culture et de la Communication.

180 – Presse et médias Martin AJDARI Médias, livre et industries culturelles 108 Directeur général des médias et des industries culturelles

844 – France Médias Monde Martin AJDARI Avances à l'audiovisuel public 110 Directeur général des médias et des industries culturelles

847 – TV5 Monde Martin AJDARI Avances à l'audiovisuel public 112 Directeur général des médias et des industries culturelles

217 – Conduite et pilotage des politiques de Régine ENGSTRÖM Écologie, développement et mobilité 113 l'écologie, du développement et de la Secrétaire générale du ministère de la durables mobilité durables Transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires

613 – Soutien aux prestations de l'aviation Patrick GANDIL Contrôle et exploitation aériens 114 civile Directeur général de l'aviation civile

614 – Transports aériens, surveillance et Patrick GANDIL Contrôle et exploitation aériens 115 certification Directeur général de l'aviation civile

149 – Compétitivité et durabilité de Valérie METRICH-HECQUET Agriculture, alimentation, forêt et affaires 116 l'agriculture, de l'agroalimentaire, de Directrice générale de la performance rurales la forêt, de la pêche et de économique et environnementale des l'aquaculture entreprises 10 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Numéro et intitulé du programme Responsable Mission (cf. page)

347 – Présidence française du G7 Frédéric BILLET Action extérieure de l'État 118 Chef du Protocole

350 – Jeux olympiques et paralympiques Laurence LEFEVRE Sport, jeunesse et vie associative 119 2024 Directrice des sports PLF 2019 11 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) a la responsabilité d’élaborer deux documents de politique transversale (DPT), relatifs à l’action extérieure de l’État et à la politique française en faveur du développement, qui doivent se lire en miroir. Il faut en effet souligner qu’au sens strict, la définition de l’action extérieure de l’État recouvre également ce qui a trait au financement de l’aide publique au développement.

Ce document poursuit une double ambition : • décrire les grands axes de la politique extérieure française en les déclinant selon des objectifs auxquels peuvent se rattacher les indicateurs de performance des programmes concernés ; • présenter un panorama le plus exhaustif possible des programmes et des moyens qui participent à l’action extérieure de l’État.

Ce DPT comprend cette année 43 programmes relevant de seize ministères.

I. LES GRANDS AXES DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La démarche qui continue de guider l’élaboration du DPT est la réalisation d’une unité de vues de l’action extérieure de l’État, dépassant les différences apparentes de descriptions et d’objectifs. Cette démarche interministérielle s’articule autour des travaux accomplis par la direction générale des affaires politiques et de sécurité (DGP) et la cellule ministérielle de contrôle de gestion (CMCG) du MEAE en liaison avec l’ensemble des ministères partenaires (seize au total). S’inspirant des rédactions des projets annuels de performances (PAP), le DPT AEE entend également respecter les différentes méthodologies adoptées par les administrations concernées. Dans un souci de clarté et de pertinence, seuls les indicateurs de performance les plus représentatifs ont été retenus au sein de chaque programme (soit treize en 2019).

Trois axes, reflétant les priorités de l’action extérieure de l’État, sont retenus dans le cadre de ce DPT 2019:

• Axe n°1 : Renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français, c’est-à-dire prévenir et résoudre les crises internationales en privilégiant l’action commune; traiter les questions de défense et de sécurité; protéger les ressortissants français et leurs intérêts ; • Axe n°2 : Promouvoir le multilatéralisme et construire l’Europe, par la promotion d’une Europe forte, démocratique et efficace, assumant son rôle dans un monde de puissances relatives, notamment en matière de défense et de sécurité, ainsi qu’en matière d’aide à la stabilité et à la prospérité des régions voisines ; • Axe n°3 : Assurer un service diplomatique efficient et de qualité.

La mise en œuvre de ces axes au travers d’une approche à la fois géographique et thématique s’inscrira, pour l’année 2019, dans un contexte qui devrait être particulièrement marqué par :

• la présidence française du G7, qui durera toute l’année 2019 ;

• la poursuite d’une politique extérieure américaine marquée par un rejet du multilatéralisme , une remise en cause des principes établis de la politique étrangère américaine et une tendance à privilégier le « hard power » (i.e. l’action coercitive), en ignorant ou en méprisant le « soft power » (i.e. la capacité à susciter l’adhésion). Dans ce contexte, les États-Unis sont devenus un partenaire imprévisible et nous sommes entrés dans une période d’inconstance et d’incertitude ;

• la gravité de la menace terroriste contre notre sécurité, nos intérêts et la sécurité régionale. Deux grandes zones continueront de concentrer nos efforts dans la lutte contre le terrorisme : la Syrie et l’Irak d’une part, la Libye et le Sahel d’autre part ; 12 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

• le risque d’escalade au Moyen-Orient, dans le contexte notamment du retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et de l’accroissement des tensions entre l’Iran et Israël en Syrie ;

• la nécessité d’amener la Corée du Nord à procéder au démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaires et balistiques ;

• le niveau inégalé des crises migratoires et de l’afflux de réfugiés, tragiques conséquences de l’accumulation des conflits aux portes de l’Europe et facilités en Afrique du Nord par le chaos libyen ;

• la nécessité de réenclencher des négociations de paix entre Israël et la Palestine ;

• les défis posés par la crise ukrainienne, foyer majeur d’instabilité aux frontières de l’Union européenne, et ses conséquences sur la relation avec la Russie ;

• la poursuite de tentatives d’ingérences extérieures et de campagnes de désinformation (visant notamment à influencer la sincérité et le résultat des processus électoraux dans les États démocratiques) ;

• la nécessité de redonner souffle au projet européen : nous intensifierons nos efforts pour contribuer à la relance d’une « Europe qui protège » et veillerons à ce que la négociation du Brexit, dans le respect des intérêts européens, ne paralyse pas la poursuite du projet européen. Les prochains mois seront aussi marqués par la tenue des consultations citoyennes sur l’Europe, puis par les élections européennes (mai 2019).

Parmi les objectifs de l’année à venir, on mentionnera en particulier la nécessité :

• d’intensifier nos efforts pour défendre et refonder le multilatéralisme , en s’appuyant en particulier sur la première édition du Forum de Paris sur la Paix qui se tiendra du 11 au 13 novembre 2018 et qui vise notamment à promouvoir des projets concrets de gouvernance ;

• de prendre toutes les initiatives nécessaires pour lutter contre l’action déstabilisatrice des groupes terroristes dans le cadre d’une approche globale : action militaire, lutte contre le financement du terrorisme (suivi des engagements pris lors de la conférence qui s’est tenue à Paris en avril 2018), lutte contre l’utilisation d’internet à des fins terroristes, action humanitaire et de stabilisation et, de manière générale, lutte contre les combattants terroristes étrangers et contre la radicalisation. La France continuera à contribuer activement aux efforts de la coalition internationale contre Daech et à se mobiliser pour la stabilisation et la reconstruction des zones libérées de Daech (en veillant à ce que le financement de la reconstruction de la Syrie soit lié à la mise en place d’une transition politique inclusive et crédible). De manière générale, il reviendra à notre diplomatie de trouver les voies de sortie aux crises qui sont le terreau de la menace terroriste, en recherchant des solutions politiques en particulier au Moyen-Orient (Syrie, Irak) et en Afrique (Libye, Sahel). La France continuera également à soutenir les initiatives en faveur d’une reprise du processus de paix au Proche-Orient ;

• de poursuivre nos efforts pour préserver l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) dans le cadre d’une approche élargie fondée sur les quatre piliers exposés par le Président de la République : préservation du JCPOA, encadrement du programme nucléaire iranien sur le long-terme, offre d’une négociation visant à poser des restrictions aux développements les plus déstabilisants du programme balistique iranien, endiguement du comportement déstabilisateur de l’Iran dans la région ;

• de ramener la Corée du Nord à la table des négociations pour l’amener à procéder au démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaire et balistique ;

• d’intensifier notre engagement au Sahel (appui au processus de paix malien, soutien à « l’Alliance pour le Sahel » et à la force conjointe du G5 Sahel, qui entrera en 2019 dans sa deuxième année d’exercice et dont la pérennité doit être assurée) et, de manière générale, de poursuivre nos efforts pour renforcer les capacités africaines de gestion de crise (financement prévisible et durable des opérations militaires africaines, dans le cadre de la mise en œuvre de l’engagement pris par le Président de la République à Ouagadougou). La France suivra par ailleurs les processus électoraux et les situations politiques et/ou sécuritaires qui restent fragiles ; PLF 2019 13 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

• de rester pleinement mobilisé dans le cadre du format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) pour aboutir à une solution qui permette la stabilisation de l’Ukraine dans le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale ;

• d’intensifier nos efforts pour contribuer à la relance d’une « Europe qui protège ». La France continuera à contribuer activement au débat européen pour une « Europe forte et juste », dans le cadre d’une Union à 27, centrée sur des projets concrets qui répondent aux besoins et préoccupations des citoyens européens (en s’appuyant sur les consultations citoyennes sur l’Europe). Sa mobilisation en faveur du renforcement de l’Europe de la défense, dans toutes ses dimensions, restera entière ;

• de poursuivre nos efforts dans la lutte contre les menaces transversales : terrorisme, drogue, dissémination des armes, non-prolifération des armes de destruction massive (ADM) et lutte contre l’impunité de l’usage de ces ADM (en particulier les armes chimiques), ingérences extérieures, etc. ;

• de trouver des solutions à la crise migratoire (notamment de lutter contre les réseaux de passeurs et de traite des êtres humains en Méditerranée) et de rester très mobilisé sur la thématique du changement climatique (élaboration et adoption d’un Pacte mondial pour l’environnement) ;

• de poursuivre nos efforts en matière de diplomatie économique : soutien aux entreprises à l’international, promotion de la « destination France » pour les investissements étrangers, meilleure articulation des services et opérateurs concernés par l’action économique extérieure, etc. ;

• de continuer à conduire unediplomatie francophone soucieuse de développer les coopérations dans le domaine culturel et audiovisuel, d’accroître les échanges, de renforcer les moyens pour l’enseignement du français et de proposer aux pays francophones un partenariat pour la croissance.

II. LES RÉSEAUX ET LA COORDINATION AU SEIN DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Au 31 décembre 2017, le réseau diplomatique et consulaire français, présent dans 160 pays (et couvrant 190 pays), comprenait 162 ambassades1, 1 antenne diplomatique, 16 représentations permanentes auprès d’organisations internationales, 205 postes consulaires, 3 bureaux de France et 131 services de coopération et d’action culturelle (SCAC).

Les ambassades sont réparties selon un classement en trois catégories de postes (missions élargies, missions prioritaires, présence diplomatique) qui s’inscrit dans une démarche de modulation des missions et d’allocation des moyens adaptée en fonction des besoins et intérêts stratégiques et bilatéraux.

A titre de comparaison, le réseau diplomatique de nos principaux partenaires est constitué de la manière suivante : • États-Unis d’Amérique : 172 ambassades et 13 représentations multilatérales ; • Chine : 168 ambassades et 3 représentations multilatérales ; • Allemagne : 153 ambassades et 12 représentations multilatérales ; • Royaume Uni : 150 ambassades et 9 représentations multilatérales ; • Italie : 126 ambassades et 8 représentations multilatérales ; • Espagne : 115 ambassades et 10 représentations multilatérales

Les missions diplomatiques accueillent outre les agents du MEAE, de nombreux personnels issus des autres ministères : économie (chefs de services économiques), armées (attachés de défense et d’armement), intérieur (attachés de sécurité intérieure - ASI), solidarités et santé (conseillers pour les affaires sociales), agriculture et alimentation (attachés agricoles), transition écologique et solidaire, éducation nationale, enseignement supérieur, recherche et innovation (conseillers culturels, scientifiques)…

1 Incluant les ambassades françaises au Yémen et en Lybie, temporairement fermées. Une représentation est néanmoins assurée par la présence de deux ambassades en résidence à Ryad et à Tunis. 14 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

A l’issue de plusieurs vagues de transferts par les ministères économiques et financiers des activités de nature commerciale vers Ubifrance, cet opérateur, devenu Business France le 1er janvier 2015, disposait, au 31 décembre 2016, d’un réseau à l’étranger implanté dans 68 pays permettant de couvrir un ensemble de 122 pays.

Le réseau de l'État à l’étranger comprend également les missions militaires placées auprès d'organisations internationales (OTAN, UE, ONU), et des commandements interalliés (OTAN).

La cohérence d’ensemble de ces différents dispositifs repose sur le rôle de l’ambassadeur, défini notamment par le décret du 1er juin 1979. En effet, l’ambassadeur représente le Président de la République et l’ensemble des membres du Gouvernement et garantit la bonne synergie avec les autres acteurs : collectivités territoriales, organisations non gouvernementales (ONG), entreprises, etc. Sa mission se déroule conformément aux « plans d’action des ambassades », élaborés en liaison avec l’administration centrale et dont la dimension interministérielle a été renforcée. En matière administrative et financière, l’ambassadeur est devenu l’ordonnateur secondaire unique des crédits de l’État, notamment par la tenue des conférences d’orientation budgétaire et des comités de gestion grâce au développement des services communs de gestion (SCG). Les SCG ont pour mission d’assurer la gestion administrative et financière de l’ensemble des administrations françaises représentées dans le pays de résidence. Le déploiement des SCG dans l’ensemble du réseau est effectif depuis le 1er janvier 2011.

Au sein des administrations centrales, l’action extérieure est principalement coordonnée par le MEAE. Cette coordination s’effectue notamment au sein de trois enceintes de concertation :

• le comité interministériel des réseaux internationaux de l’État à l’étranger (CORINTE), qui a été institué pour renforcer la cohérence de l’action extérieure de l’État dans les postes et avec les opérateurs. Il recueille des informations sur les implantations, les crédits et les effectifs des réseaux de l’État à l’étranger ; il permet des échanges périodiques sur l’évolution des réseaux des différentes administrations ; • le comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) : créé par le décret n° 98-66 du 4 février 1998 (en remplacement du comité interministériel d'aide au développement), il porte avant tout sur des questions relevant de l’APD et retracées dans le DPT « Politique française en faveur du développement ». Il fournit cependant des orientations significatives sur le renforcement de la coordination interministérielle en matière d’action extérieure de l’État, notamment en matière d’implantations et de procédures françaises à l’étranger ; • le comité interministériel sur l'Europe : présidé par le Premier ministre, il examine les questions relatives à la participation de la France à l'Union européenne. Son secrétariat est assuré par le secrétariat général des affaires européennes (SGAE) qui assure la coordination des positions des différentes administrations intervenant vis-à-vis des instances européennes.

RÉCAPITULATION DES AXES, SOUS-AXES ET OBJECTIFS DE PERFORMANCE

POURSUIVRE LA CONSTRUCTION DE L'EUROPE Soutenir les initiatives françaises avec nos partenaires de l'Union européenne

GARANTIR LA SÉCURITÉ DES FRANÇAIS ET LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE Oeuvrer à la consolidation de la sécurité internationale Traiter les questions relatives à la circulation des personnes

CONTRIBUER À L'ORGANISATION D'UNE MONDIALISATION ÉQUILIBRÉE Appuyer les entreprises françaises à l'étranger

ASSURER LE RAYONNEMENT DE LA FRANCE Maintenir l'influence de la France et du français Promouvoir l'enseignement et la recherche française PLF 2019 15 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

POURSUIVRE LA CONSTRUCTION DE L'EUROPE

OBJECTIF TRANSVERSAL

OBJECTIF N° 1 Soutenir les initiatives françaises avec nos partenaires de l'Union européenne

Programme 172 : Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

INDICATEUR 1.1 Présence des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne [Programme 172] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Taux de participation des opérateurs du % 2,3 2,2 SO 2,0 1,8 2,2 programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne Taux de coordination des opérateurs du % 4,3 3,7 SO 3,7 3,6 3,7 programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne Nombre de candidatures françaises nombre 11 656 10 974 (valeur SO 11 500 12 000 12 000 provisoire) Taux de sélection des projets des équipes % 17,6 14,7 SO 14,6 14,2 14,5 françaises

Précisions méthodologiques Le mode de calcul des sous-indicateurs étant modifié, les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant au PAP 2018. Les données de réalisation ainsi que la prévision 2018 et la cible 2020 ont été recalculées selon la nouvelle méthodologie (décompte fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée).

Mode de calcul Sous indicateur « Taux de participation » : on observe ici les participations d’équipes françaises affiliées à l’un des opérateurs du programme, dans les projets sélectionnés et financés par le PCRD. Le taux de participation est calculé en divisant le nombre d’équipes affiliées aux opérateurs du programme qui participent aux projets sélectionnés par le nombre total d’équipes de tous pays participant à ces projets. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie, les bourses du Conseil européen de la recherche et l’instrument PME. Ce dernier rencontre un fort engouement auprès des PME européennes. Les opérateurs du programme ne pouvant, par nature, répondre à cet instrument, la performance de l’indicateur s’en trouve détériorée. Cet instrument mono bénéficiaire introduit un biais. Par ailleurs, l’année 2017 est encore incomplète (données disponibles sur les projets correspondant à 80% du budget alloué).

Sous indicateur « Taux de coordination » : on observe ici le nombre de projets sélectionnés et financés par le PCRD coordonnés par une équipe française affiliée à l’un des opérateurs du programme. Le taux de coordination est calculé en divisant le nombre de projets retenus coordonnés par une équipe affiliée aux opérateurs du programme par le nombre total de projets retenus. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie et les bourses du Conseil européen de la recherche. Le périmètre des programmes a été élargi à ces dernières dans un souci d’exhaustivité et de transparence.

Sous indicateur « Nombre de candidatures françaises » : cet indicateur est le dénombrement du nombre de candidats français aux projets proposés par l'ensemble des laboratoires des pays européens et admis au processus de sélection des appels d'offres de la Commission européenne. Ce dénombrement porte sur les candidatures relatives aux appels clos lors de l’année considérée. L'évolution de l'indicateur mesure directement la mobilisation des acteurs français pour accéder ainsi à des ressources, financières et partenariales essentielles. 16 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Sous indicateur « Taux de sélection des projets des équipes françaises » : cet indicateur (en %) est le ratio, pour les projets comportant un participant français, entre le nombre de propositions acceptées et le nombre de propositions évaluées, pour les appels à propositions clos lors de l’année considérée. Il reflète la qualité et la pertinence des projets proposés en réponse aux appels d'offres.

Source des données : Base eCORDA des projets (Grants) et des réponses aux appels à propositions (Proposals) de la Commission européenne, indicateurs OST du HCERES.

Observations méthodologiques : les données fournies par les services de la Commission sont validées, enrichies, structurées et agrégées sans double compte par l’OST. Depuis 2015, les indicateurs de taux de participation et de coordination sont calculés avec la base des contrats de H2020, Des indicateurs complémentaires (nombre de candidatures, taux de sélection) sont fournis à partir de la base des propositions. Certains opérateurs du programme 172 peuvent être impliqués dans un projet sans avoir été repérés car ils n’apparaissent pas dans la table des participants de la base. Le repérage à la maille des laboratoires pourrait permettre de calculer des indicateurs plus précis, mais n’a pas pu être fait pour cet exercice. Une analyse détaillée des données reçues est nécessaire pour s’assurer de la qualité des informations.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Sous-indicateurs « Taux de participation » et « Taux de coordination » Les cibles 2017 tenaient compte de la forte concurrence européenne et du fait que les premiers appels d’Horizon 2020 étaient marqués par une très forte souscription pesant sur les résultats 2016. Les cibles 2020 sont revues à la baisse en raison de l’essor au sein d’Horizon 2020, de l’instrument PME, type de financement qui ne s’adresse pas aux opérateurs de recherche. Institué en 2014, cet instrument vise en effet au soutien individuel de PME européennes. En hausse constante depuis 2014, tant en valeur absolue qu’en pourcentage du budget global d'Horizon 2020, son enveloppe budgétaire est passée de 250 M€ en 2014 à 479 M€ en 2018 et le nombre de bénéficiaires de 500 à 1000 par an, sachant que le nombre de participations (20 000 par an) sur l'ensemble du programme H2020 est relativement stable. Si les subventions allouées aux projets ne sont pas forcément élevées en absolu (50 k€ pour la phase 1, de 1 à 2 M€ pour la phase 2 de ces projets qui se déclinent en 2 phases) elles permettent de soutenir un nombre important d’entreprises et donc, par construction, font baisser le taux de participation des opérateurs du programme 172 qui n’ont pas vocation à y participer. Cette dilution mécanique des acteurs du programme 172 (et également, dans une moindre mesure, de la MIRES) est valable également pour les coordinations. Avec la création de l'European Innovation Council (EIC), l'instrument PME prendra une place encore plus importante sur la période 2018-2020, d'où la minoration de la cible 2020. Par ailleurs, les prévisions pour 2020 tiennent compte de « l’effet Brexit », ce qui se traduit par une baisse des participations britanniques dans les projets collaboratives, laquelle bénéficie à d’autres Etats membres dont la France. En autre, le renforcement de la participation française dans HORIZON 2020 est l’objectif du plan d’action national, qui sera lancé par le MESRI en octobre 2018 avec pour objectif d’« inciter, d’accompagner les équipes vers le programme Européen et de mieux influencer la programmation européenne ». Il devrait avoir un impact favorable sur tous les indicateurs relatifs à H2020.

Sous-indicateur « Nombre de candidatures françaises » Le sous-indicateur porte sur le nombre de participations d'équipes françaises à des projets proposés en réponse aux appels à projets de la Commission et admis à sélection. Il tente – surtout son évolution – de mesurer directement la mobilisation des acteurs français dans les dynamiques européennes de recherche et pour l'accès à des ressources financières et partenariales essentielles. Cet indicateur exprimé en valeur absolue est cependant lié à des facteurs qui échappent aux leviers d’actions du ministère chargé de la recherche : le nombre de projets annuels financés par l’Union européenne, lequel est susceptible d’évoluer car dépendant à la fois des financements disponibles et des types de projets financés. De la même façon que pour les sous-indicateurs précédents, la cible 2020 anticipe l’effet Brexit, qui a pour conséquence la baisse de la participation britannique aux projets européens et donc une augmentation des coordinations pour la France.

Sous-indicateur « Taux de sélection des projets des équipes françaises » Le sous-indicateur montre des taux supérieurs à la moyenne communautaire (11,5%), témoignant de la qualité des propositions à participation françaises. En termes d’objectifs, il conviendra de maintenir cette moyenne tout en augmentant le dépôt de propositions. Par ailleurs, il importe de noter que le programme Horizon 2020 connaît une très forte sursouscription qui a fait chuter le taux de succès moyen de 21,8% lors du 7 e PCRD à 11,5%. Si la France reste l’État membre présentant le meilleur taux de succès moyen, ses équipes pâtissent de cette concurrence exacerbée ce qui explique la cible inchangée. PLF 2019 17 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

GARANTIR LA SÉCURITÉ DES FRANÇAIS ET LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

OBJECTIF N° 2 Oeuvrer à la consolidation de la sécurité internationale

Programme 152 : Gendarmerie nationale

INDICATEUR 2.1 Nombre de jours OPEX [Programme 152] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Nombre de jours OPEX jours- 36 897 14 729 suivi suivi suivi suivi gendarme

Précisions méthodologiques Périmètre Les données concernent tous les gendarmes déployés à l’étranger quelle que soit leur unité d’appartenance.

Mode de calcul Nombre annuel de jours-gendarmes engagés dans les missions extérieures.

Source des données Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), direction des soutiens et des finances (DSF).

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Les précisions et la cible ont été déterminées en tenant compte des résultats consolidés obtenus en 2017, des tendances en 2018 et de l’évolution de l’engagement de la gendarmerie en opérations extérieures (OPEX) où elle démontre sa capacité à agir en tout temps et en tout lieu sur l’ensemble du spectre paix-crise-guerre.

Au regard de l’évolution géostratégique, il demeure difficile de fixer une cible pour les années à venir. Dans le cadre de la stratégie nationale définie et de ses objectifs opérationnels déclinés, la gendarmerie doit malgré tout concentrer ses efforts sur le volet européen civil et militaire de la gestion des crises. 18 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

OBJECTIF N° 3 Traiter les questions relatives à la circulation des personnes

Programme 105 : Action de la France en Europe et dans le monde Programme 151 : Français à l'étranger et affaires consulaires

INDICATEUR 3.1 Veiller à la sécurité des Français à l'étranger [Programme 105] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

1. Pourcentage de relecture des fiches % 100 99,9 95 95 95 95 "conseils aux voyageurs" par bimestre 2. Nombre de consultations du site "Conseils Nombre 7 150 000 7 300 000 8 150 000 7 700 000 8 150 000 8 150 000 aux voyageurs"

Précisions méthodologiques Source des données : Centre de crise et de soutien (CDCS). Mode de calcul : Sous-indicateur 2.2.1 « Pourcentage de relecture des fiches ‘Conseils aux voyageurs’ par bimestre » = Nombre de fiches relues/nombre total de fiches. Sous-indicateur 2.2.2 « Nombre de consultations de la rubrique ‘Conseils aux voyageurs’»

INDICATEUR 3.2 Délais de traitement des documents administratifs et des demandes de titres [Programme 151] (du point de vue de l'usager)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

1. Passeports (réseau) Jour 11,5 11,7 10 11,5 11,5 10 2. Cartes nationales d'identité (réseau) Jour 42 36 30 21 20 28 3. État Civil - transcription des actes Jour 28,7 26 25 25 24 23 (réseau) 4. État Civil - exploitation des actes (SCEC) Jour 3,4 5,2 3,5 5,5 5 3 Demandes dématérialisées 5. Visas court séjour Jour 4,2 4,3 2,9 4 3,5 2,5

Précisions méthodologiques Source des données : Direction des Français de l’étranger et de l'administration consulaire (DFAE) (1) Données extraites de l’application titres électroniques sécurisés (TES). (2) Données saisies en poste sous la responsabilité du consul ou du consul adjoint et contrôlées et agrégées par la cellule de statistiques et contrôle de gestion de la DFAE (STCG) ; enquête annuelle par sondage sur les délais de délivrance des CNIS, auprès de l’ensemble des postes du réseau consulaire. (3) Données complétées dans l’application de contrôle de gestion SIGMA. (4) La valeur de l’indicateur est extraite de l’application ad hoc par le service informatique du service central d’état civil (SCEC). (5) Extraction de l’application réseau mondial visas (RMV2).

Mode de calcul : * : les indicateurs mesurés sur le réseau sont calculés en jours ouvrés sur la base d’un outil de contrôle de gestion mis en place dans un ensemble de postes pilotes (57 postes) : Agadir, Amman, Amsterdam, Bamako, Bangalore, Bangkok, Barcelone, Berlin, Beyrouth, Bombay, Brasília, Bratislava, Bruxelles, Budapest, Buenos Aires, Calcutta, Canton, Casablanca, Chicago, Copenhague, Dakar, Dubaï, Francfort, Genève, Hong-Kong, Houston, Jakarta, Libreville, Londres, Madrid, Marrakech, Mexico, Miami, Montréal, Moscou, Munich, New Delhi, New York, Oran, Pékin, Pondichéry, Prague, Québec, Rabat, Rio de Janeiro, Saint-Pétersbourg, São Paulo, Shanghai, Singapour, Sydney, Tel-Aviv, Tokyo, Toronto, Vancouver, Vienne, Washington, Wellington. PLF 2019 19 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

Passeports et CNIS (cartes nationales d’identité sécurisées) : Les délais de délivrance des passeports et des CNIS sont calculés entre la date de dépôt de la demande auprès du poste consulaire et la date de mise à disposition des documents au demandeur.

État civil : Le délai de transcription des actes dans le réseau est une moyenne, pondérée par les quantités traitées, des délais de transcription constatés dans les postes pilotes du contrôle de gestion. Les délais en poste sont calculés entre la date de dépôt de la demande auprès du consulat ou de la section consulaire et la date de mise à disposition des documents au demandeur. Depuis novembre 2010, les transcriptions d’actes d’état civil relevant des postes du Maghreb sont assurées par le service central d’état civil de Nantes (ainsi le SCEC traite plus d’un quart des transcriptions d’état civil qui relèvent du MEAE). Ces délais restent néanmoins calculés sur la même base que les années précédentes (postes du Maghreb exclus). Le délai d’exploitation (délivrance de copies et d’extraits d’actes) est mesuré entre la réception de la demande et l’envoi des documents, soit directement au demandeur, soit au poste consulaire compétent. Il est calculé en administration centrale dans la mesure où la majeure partie de l’exploitation des actes d’état civil destinée aux Français de l’étranger y est effectuée, et que les utilisateurs n’ont pas obligation de faire transiter leur demande par les postes consulaires : ils peuvent s’adresser directement au SCEC. Les demandes dématérialisées constituent plus de 85 % des demandes d’exploitation transmises au SCEC, c’est pourquoi le périmètre de l’indicateur a été centré sur ces seules demandes.

Visas : Le « délai moyen de délivrance des visas de court séjour » correspond à la moyenne des délais de délivrance des visas de court séjour qui ne nécessitent pas de consultation préalable (administration centrale, ministère de l’intérieur ou partenaires Schengen) établis dans l’ensemble des représentations consulaires françaises dans le monde. Ce délai est mesuré entre la date de dépôt de la demande et la date d’édition de la vignette visa. Les délais de traitement des demandes de visas qui aboutissent à un refus ne sont pas pris en compte dans cette moyenne ; en effet, à ce jour, aucun outil ne permet de mesurer le délai écoulé entre le dépôt d’une demande de visa et la notification de refus au demandeur. L’externalisation de l’ensemble du processus de délivrance des visas par des prestataires se poursuit, depuis la prise de rendez-vous jusqu’à la biométrie, à l’exclusion des tâches régaliennes, toujours effectuées en consulat. Un plan d’action conjoint (ministère de l'Europe et des affaires étrangères / ministère de l’intérieur) a été élaboré afin d’équilibrer les objectifs de contrôle sécuritaire et migratoire et les enjeux de notre politique d’attractivité visant notamment à renforcer notre compétitivité.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Passeports et CNIS

Avec plus de 230 000 passeports demandés en 2017, soit une légère augmentation comparé à 2016, le délai de délivrance des passeports reste stable : 11,7 jours en 2017 et 11,5 en 2016. Cette stabilisation est à lier à l’achèvement de la réforme de l’acheminement direct. Néanmoins, la poursuite des efforts entrepris ces dernières années devrait conduire à une réduction progressive de ce délai à horizon 2020 (10 jours). Le délai moyen de délivrance des cartes nationales d’identité sécurisées (CNIS) délivrées par les postes du réseau consulaire diminue largement en 2018, pour atteindre 21 jours. Les demandes de CNIS ont été intégrées dans le système TES, déjà opérationnel pour le traitement des passeports biométriques, ce qui a permis d'automatiser les demandes. La cible de 28 jours, fixée pour 2020 lors de l’élaboration du PAP 2018, est donc déjà dépassée et l’indicateur devrait finalement s’établir en 2020 à un niveau proche de celui prévu pour 2019.

État civil

Le délai de transcription des actes dans le réseau devrait se rapprocher de la cible de 25 jours pour 2018 (26 jours pour 2017). Il faut noter et prendre en compte dans l’évolution l’augmentation de la fraude constatée à l’étranger et des usurpations d’identité. Cette fraude implique pour les postes la nécessité d'une vigilance accrue et d'un renforcement des contrôles. La cible pour 2019 s’établit à 24 jours et à 23 jours pour 2020. Le délai d’exploitation (délivrance de copies et d’extraits d’actes) s’éloigne de la cible et devrait atteindre 5,5 jours en 2018. Ce résultat s'explique par l'augmentation du nombre de demandes de 10 % sur les six premiers mois de l'année 2018, comparé à la même période en 2017. La cible pour 2019 s’établit à 5 jours et à 3 jours pour 2020. S’agissant de la transcription et de l’exploitation des actes d’état civil, le MEAE s’appuie et continuera à s’appuyer sur la dématérialisation de la chaîne de production (notamment la saisie des demandes d’actes d’état civil en ligne) pour réduire les délais.

Visas

Le délai de délivrance des visas de court séjour s’établit à 4,3 jours en 2017, contre 4,2 jours en 2016. Dans uncontexte de croissance de la demande de visas à effectifs constants (+6% d’augmentation depuis le début de l’année 2018) et au regard des circonstances techniques actuelles (retours sur antécédents de plus en plus longs), notre objectif est de maintenir le délai de délivrance moyen en 2018 à 4 jours et de l’abaisser à 3,5 jours en 2019. En raison de contraintes réglementaires (consultation d’autres États membres pour certaines nationalités), il n’est pas prévu d’étendre le dispositif « visa en 48 h » à d’autres postes. Le déploiement de France-Visas (back office) à partir de 2020 aura un effet positif sur les délais d’instruction et devrait permettre de réduire ce délai. 20 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

CONTRIBUER À L'ORGANISATION D'UNE MONDIALISATION ÉQUILIBRÉE

OBJECTIF CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

OBJECTIF N° 4 Appuyer les entreprises françaises à l'étranger

Programme 193 : Recherche spatiale

INDICATEUR 4.1 Part du marché « ouvert » des lancements de satellites prise par Arianespace [Programme 193] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Part du marché « ouvert » des lancements % 65 47 * * * >= 50 de satellites prise par Arianespace.

Précisions méthodologiques * : pour des raisons de confidentialité commerciale liée aux contrats en cours de négociation, les prévisions ne peuvent pas être diffusées.

Sources des données : Arianespace

Mode de calcul : le marché « ouvert » est celui accessible à Arianespace et à au moins un concurrent ; en sont exclus les clients captifs des autres lanceurs (satellites gouvernementaux américains, russes, chinois, japonais essentiellement). Cet indicateur est construit à partir du nombre de contrats de lancement obtenus dans l’année considérée.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Depuis 2006 Arianespace a pu avoir une cadence réellement opérationnelle avec le lanceur « Ariane 5 ECA ». Au 1er juillet 2018, plus de quatre-vingt-cinq lancements d’affilée d’Ariane 5 ont été réussis. Le marché connaît des évolutions potentiellement majeures, avec la propulsion électrique des satellites qui permet une forte diminution de la masse au lancement et l’arrivée des constellations de télécommunication en orbite basse qui rend les opérateurs classiques prudents dans leurs prises de commande de satellites géostationnaires. L’objectif est qu’Arianespace conserve une part proche de 50 % du marché mondial ouvert des lancements, notamment grâce aux contrats déjà proposés sur Ariane 6. Face aux nouveaux lanceurs américains, ou encore indiens (GSLV) et chinois (Longue Marche), le marché reste très concurrentiel et l’objectif 2020 ne sera vraisemblablement pas atteint. En 2017, Arianespace a réalisé 11 lancements, dont six Ariane 5, deux Soyouz et trois Vega, représentant un chiffre d’affaires de plus de 1,3 milliard d’euros. En 2018, la société prévoit le lancement de six Ariane, trois Soyouz et deux Vega. PLF 2019 21 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

ASSURER LE RAYONNEMENT DE LA FRANCE

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

OBJECTIF N° 5 Maintenir l'influence de la France et du français

Programme 185 : Diplomatie culturelle et d'influence Programme 219 : Sport Programme 847 : TV5 Monde

INDICATEUR 5.1 Diffusion de la langue française [Programme 185] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Taux de croissance du nombre d'élèves % N/A N/A SO +3 +3 +5 étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE Nombre d'élèves inscrits dans une section Nombre 65 000 95 743 115 000 210 000 230 000 260 000 ou un établissement scolaire labellisé France éducation Nombre d'élèves inscrits aux cours de Nombre 1 071 933 1 070 487* 1 071 933 1 069 583 1 070 000 1 071 000 langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises Nombre de candidats aux certifications en Nombre 574 839 547 698 600 000 615 000 635 000 660 000 langue française

Précisions méthodologiques Sous-indicateur 1.2.1 «Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE » Sources des données : MEAE/Direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM) Le sous-indicateur fait référence au taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans un établissement homologué par l'éducation nationale, faisant partie du réseau piloté par l'AEFE. Pér imètre : les établissements homologués du réseau AEFE

Sous-indicateur 1.2.2 «Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé France éducation » Sources des données : MEAE/Direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM) Le sous-indicateur fait référence au nombre d’élèves inscrits dans un cursus bilingue au sein d’un établissement ayant reçu le « Label FrancÉducation ». Ce label est accordé aux établissements privés ou publics travaillant sur programme national et présentant des sections bilingues francophones de haut niveau. La liste des établissements labellisés fait l’objet après chaque nouvelle campagne d’un arrêté ministériel. Périmètre : Établissements ayant reçu le Label FrancÉducation. 22 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Sous indicateur 1.2.3 « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises » Sources des données : MEAE/DGM/Services de coopération et d’action culturelle (SCAC) Ce sous-indicateur fait référence au total des inscriptions annuelles (et non au nombre d’élèves différents). Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des Alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches de contrôle de gestion pour l’année 2017. Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et Alliances françaises « conventionnées » (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors Poste de présence diplomatique)

Sous-indicateur 1.2.4 « Nombre de candidats aux certifications en langue française » Sources des données :Centre international d’études pédagogiques de Sèvres (CIEP) Le sous-indicateur fait référence au nombre d'inscrits aux certifications de langue (DILF, DELF, DALF, TCF) tous niveaux confondus, dans tous les centres d'examen dont la France. Les tests Evalang ne sont pas intégrés à ce chiffre. Périmètre : diplôme initial de langue française (DILF ), diplôme d’études en langue française (DELF), le diplôme approfondi de langue française (DALF) et le test de connaissance du français (TCF)

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Sous-indicateur 1.2.1 «Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE » La prévision 2019 et la cible 2020 prennent en compte l'objectif de doublement du réseau homologué à l'horizon 2030 fixé par le Président de la République lors de l'annonce du plan pour la langue française et le plurilinguisme. La croissance du réseau se fera par une montée en charge progressive des effectifs.

Sous-indicateur 1.2.2 «Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé France éducation » La prévision 2019 et la cible 2020 prennent en compte l'objectif de 500 filières labellisées à l'horizon 2022 fixé par le Président de la République lors de l'annonce du plan pour la langue française et le plurilinguisme. La croissance du réseau se fera par une montée en charge progressive des effectifs.

Sous-indicateur 1.2.3 « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises » *Le réalisé 2017 tel que reçu et consolidé à partir des Fiches Contrôle de Gestion 2017 montre une baisse du nombre d’élèves mentionné dans le RAP 2017, soit 1 062 604 au lieu de 1 070 487. L’ensemble des données collectées entre 2012 et 2017 montre cependant une relative stabilité de l’indicateur. Il doit par ailleurs être relevé que 13 pays représentent 50 % de l’ensemble des inscriptions ; toutefois, plusieurs de ces pays (Madagascar, Vénézuela, Pérou, Colombie…) connaissent cette année une diminution de ces inscriptions du fait de leur situation économique ou politique. Afin de juguler cette tendance, des mesures sont prises au sein des postes notamment en agissant sur l’offre de service, le développement du français de spécialité tourné vers les entreprises (tourisme, technologie…).

Sous-indicateur 1.2.4 « Nombre de candidats aux certifications en langue française » Produits haut de gamme répondant aux standards internationaux de l’enseignement des langues, les certifications de langue française permettent de renforcer l’attractivité des centres de langue des Instituts français et des Alliances françaises et participent ainsi à l’amélioration de leurs résultats. Dans la continuité des « Plans certifications » lancés en 2017 et dans un objectif de déploiement du dispositif de développement des certifications et des diplômes de langue française, les actions des postes seront renforcées afin de conforter la hausse de candidats pour les prochaines années. PLF 2019 23 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

INDICATEUR 5.2 Audience réelle [Programme 847] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Audience cumulée hebdomadaire totale millions / 41,6 41,9 Stabilité Hausse Stabilité Stabilité semaines Afrique francophone millions / 29,3 29,9 Stabilité Stabilité Stabilité Stabilité semaines Europe millions / 6,0 5,5 Stabilité Stabilité Stabilité Stabilité semaines Afrique du Nord et Moyen-Orient millions / 3,8 4,0 Stabilité Stabilité Stabilité Stabilité semaines Asie millions / 2,5 2,5 Stabilité Hausse Stabilité Stabilité semaines Nombre de pays sondés Nombre 24 24 Stabilité Stabilité Stabilité Stabilité

Précisions méthodologiques Chaîne mondiale présente sur plus de 200 pays et territoires, TV5 Monde ne peut mesurer ses audiences sur l’ensemble de sa distribution. Par conséquent, elle concentre ses études sur les marchés qui représentent un intérêt stratégique majeur pour la francophonie. Au total 24 pays sont pris en compte pour le calcul des audiences, sur la base d’un historique de 3 années d’études. Les données sont établies au niveau national ainsi que les publient les instituts, sauf pour l’Afrique où les résultats des capitales sont projetés aux populations urbaines de chaque pays afin d’obtenir des audiences nationales sur la cible 15 ans et +, dans ce cas, limitées uniquement aux villes. En 2016, les périodes de mesure des audiences dans Africascope sont passées de 6 à 12 semaines, avec des tailles d’échantillon doublées sur les villes étudiées. La somme des 24 pays couvrant la période 2014-2016 donne une audience globale mesurée de 41,60 millions de téléspectateurs. Sur un an, le volume de téléspectateurs progresse de 1,4M à périmètre égal, soit une croissance de 3,4 %. En 2017, les audiences ont encore globalement progressé de 0,7%, grâce notamment à une progression de 2% en Afrique. Actuellement la chaîne ne dispose pas de mesures d’audience en Amérique latine, aux États-Unis, sur la zone Pacifique, ni en Afrique non francophone.

Sources des données Europe – Eurodata TV Afrique – Kantar TNS Africascope ; études adhoc Afrique du Nord / PMO – Kantar TNS Maghreboscope ; Ipsos Lebanon Asie – Gallup ; TAM India

Indicateur de suivi 2-1-1 : notoriété totale

Notoriété totale Unité Réalisation Réalisation Réalisation Réalisation 2014 2015 2016 2017 Afrique francophone (Kantar TNS Africascope / cible 15 ans et +) % Abidjan (Côte d’Ivoire) % 97 97 90 88 Dakar (Sénégal) % 90 87 88 89 Kinshasa (RDC) % 99 97 95 88 Bamako (Mali) % 98 93 93 90 Maghreb (Kantar TNS Maghreboscope / cible cadres et dirigeants) % Algérie % 80 87 93 96 Maroc % 88 93 85 84 Tunisie % 89 83 84 82 Europe (Ipsos Affluent / cible cadres et dirigeants) % 39 40 41 37

Le pourcentage de notoriété totale est obtenu en divisant le nombre de répondants qui déclarent avoir entendu parler de la marque TV5 Monde, ne serait-ce que de nom, par le nombre total de personnes interrogées. En Afrique francophone, sur la cible spécifique des cadres et dirigeants, la notoriété de TV5 Monde dans l'étude Africascope dépasse 90% sur les 8 marchés mesurés en 2017 (100 % au Mali et au Burkina Faso)

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE TV5MONDE poursuivra en 2018 son programme d’études visant à conserver le même nombre de pays sondés pour la chaîne généraliste, tout en continuant à développer en parallèle de nouvelles mesures pour la chaîne jeunesse Tivi5. L’objectif de stabilisation des audiences pour les années 2018 et 2019 est maintenu sur le périmètre des 24 pays, malgré un environnement de distribution qui concourt à fragiliser les audiences sur plusieurs marchés, notamment en Afrique et en Europe. 24 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

AFRIQUE FRANCOPHONE

TV5MONDE va poursuivre sa stratégie de développement sur l’Afrique francophone en 2018 et 2019, axée à la fois sur la recherche de nouveaux débouchés sur la TNT et sur l’enrichissement de ses offres numériques pour les publics africains, afin de mieux résister à la pression concurrentielle qui découlera de la croissance de la télévision payante et de l’augmentation du nombre de chaînes locales. En Afrique francophone, l’année 2018 sera marquée par le lancement de TV5MONDE sur la TNT en RDC. TV5MONDE qui disposait déjà d’un émetteur hertzien analogique à Kinshasa, diffuse en parallèle depuis le mois de juin sur le canal 32 de la TNT, en attendant l’arrivée prochaine de Tivi5 sur un deuxième canal. Cette numérotation pérennise l’ancrage des deux chaînes dans le paysage audiovisuel local puisque ce sont les seules chaînes internationales présentes dans la nouvelle offre numérique. L’essor de la TNT dépendra cependant du succès des télévisions locales face aux offres payantes qui se développent à Kinshasa, et notamment celle de l’opérateur chinois Startimes, dont les abonnements ont progressé de +50% entre 2017 et 2018 suite à une politique de baisse tarifaire. L’accès des abonnés à de nouvelles chaînes satellitaires, en particulier dans le sport et les fictions, risque d‘affecter de manière croissante les audiences de TV5MONDE en RDC, ainsi que sur d’autres marchés présentant un potentiel de croissance comme le Sénégal, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Le futur lancement de la TNT sur Abidjan, débouchera également sur la création de deux bouquets payants, en plus des quatre chaînes gratuites qui ont obtenu leur licence.

EUROPE

Le risque de baisse d’audience est particulièrement important aux Pays-Bas après la sortie au profit de France Télévisions de l’offre commercialisée par KPN, 2e opérateur de télévision payante sur le marché local. Effective à compter de juillet 2018 elle se traduira par la perte de plus de 2 millions de foyers. Auparavant TV5MONDE avait accru son audience de 14% sur une base annualisée au printemps 2018, grâce à des actions marketing numériques ciblées sur ses abonnés néerlandais. En Roumanie, la chaîne totalisait 1,27 M de téléspectateurs hebdomadaires en 2017, un résultat porté par la stratégie numérique de TV5MONDE. Le site d’information sur les programmes en roumain, lancé dès 2015, est désormais accompagné d’une page locale Facebook, afin de fidéliser l’audience sur un marché fortement concurrentiel. Par ailleurs, les deux plateformes contribueront à promouvoir les partenariats et événements auxquels TV5MONDE sera associée en 2019 dans le cadre de l’année culturelle France Roumanie. Sur les marchés francophones de France, Belgique et Suisse TV5MONDE rassemblait en 2017 un peu plus de 4 M de téléspectateurs par semaine, dont les deux tiers sur le marché hexagonal. Les premières tendances sur la France pour 2018 sont encourageantes pour la chaîne, avec des gains d’audience importants (+17%) qui se traduisent à la fois par une augmentation du nombre de téléspectateurs quotidiens et par une hausse de la durée d’écoute. Cette tendance est toutefois tempérée par une baisse du nombre de téléspectateurs en Belgique qui découle notamment d’une consommation accrue de contenus délinéarisés.

AFRIQUE DU NORD ET MOYEN-ORIENT

Peu de changements sont anticipés sur la zone Maghreb Orient pour les 2 prochaines années. Les marchés ont atteint leur point d’équilibre, caractérisé par une forte implantation des chaînes satellitaires panarabes. On notera toutefois que l’enseignement du français connait un fort développement au Maroc sous l’impulsion du gouvernement local. Les outils en ligne d’aide à l’apprentissage du français, le sous-titrage en arabe des programmes à l’antenne, le magazine hebdomadaire Maghreb Orient Express sont autant d’atouts pour capter les publics jeunes. Par ailleurs TV5MONDE assurera en 2018 la couverture du salon du livre d’Alger. L’audience pourrait également bénéficier de la reprise de la chaîne dans les offres OTT des opérateurs mobiles Djezzi, Ooredoo et Maroc Telecom.

ASIE

TV5MONDE a renforcé en 2018 sa distribution en Inde, deuxième marché pour la télévision payante en Asie après la Chine. La chaîne généraliste est désormais présente dans 71 M de foyers indiens soit une hausse de +11% par rapport à 2017. Les derniers chiffres d’audience publiés de mars à juin 2018 sur la base du nouveau panel national BARC India, comptabilisent 1,5 M de téléspectateurs hebdomadaires en moyenne sur TV5MONDE, soit un gain d’un demi-million depuis la précédente mesure réalisée sur un autre panel. PLF 2019 25 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

INDICATEUR 5.3 Rang sportif de la France [Programme 219] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Apprécié à partir des résultats des finalistes rang 6 6 6 5 5 5 aux Jeux olympiques : hiver + été Apprécié à partir des résultats des médaillés rang 11 11 12 9 9 9 aux Jeux Paralympiques : hiver + été Apprécié à partir des résultats des médaillés rang 4 5 5 5 5 5 dans les championnats du monde des sports olympiques

Précisions méthodologiques Source des Données : Bureau du sport de haut niveau, des fédérations unisport et des fédérations chargées du handisport et du sport adapté – Direction des sports Mode de calcul : Sous-indicateur 3.1.1 : un nombre de points est attribué à chaque nation ayant des représentants parmi les 8 premiers de chacune des 302 épreuves olympiques d’été et des 86 épreuves d’hiver selon le barème suivant : 8 points au 1er, 7 au 2e, 6 au 3e, …, 1 au 8e. La nation classée au 1er rang est celle qui a obtenu le plus grand nombre de points sur l’ensemble des épreuves disputées au cours de ces 2 compétitions. Le classement complet des nations est établi par ordre décroissant du nombre de points obtenus. Cette méthode est appelée « indice POP » (du nom de la Préparation Olympique et Paralympique, ancien service à compétence nationale placé auprès du ministre chargé des sports, qui a conçu ce barème). Les résultats aux épreuves des JO des 31 sports suivants sont pris en compte dans cet indicateur : athlétisme, aviron, badminton, baseball, basket ball, boxe, canoë-kayak, cyclisme, équitation, escrime, football, gymnastique, haltérophilie, handball, hockey sur gazon, hockey sur glace, judo, lutte, natation, pentathlon moderne, ski, softball, sports de glace, taekwondo, tennis, tennis de table, tir, tir à l’arc, triathlon, voile, volley-ball. Par ailleurs, pour Tokyo 2020, 5 sports additionnels sont prévus : Baseball, surf, karaté, escalade et, skateboard. Il convient de noter que les résultats enregistrés aux Jeux paralympiques ne sont pas pris en compte dans cet indicateur. Le renseignement de ce sous-indicateur n’est réactualisé que tous les deux ans, à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver ou d’été, soit à la fin de chaque année paire. La réalisation 2018 est donc, par construction, déterminée par le cumul des performances réalisées à Rio (2016) et Pyeongchang (2018). Sous-indicateur 3.1.2 : le mode de calcul est basé sur la méthode universelle du tableau des médailles lors des épreuves paralympiques d’été et d’hiver. Le classement des nations est calculé à partir du nombre de médailles d’or avec un départage des ex-æquo en fonction du nombre de médailles d’argent puis de bronze. Le renseignement de ce sous-indicateur n’est réactualisé que tous les deux ans, à l’occasion des Jeux paralympiques d’hiver ou d’été, soit à la fin de chaque année paire. La réalisation 2018 est donc, par construction, déterminée par le cumul des performances réalisées à Rio (2016) et Pyeongchang (2018). Sous-indicateur 3.1.3 : le sous-indicateur 3.1.3 n’est plus calculé en référence à l’ensemble des disciplines reconnues de haut niveau au-delà du périmètre olympique. Dorénavant, dans la perspective des Jeux de Paris de 2024, le périmètre de ce sous-indicateur est limité aux sports olympiques d’été et d’hiver. Le mode de calcul est basé sur la méthode universelle du tableau des médailles et ne conserve que les championnats du monde comme compétition de référence des sports inscrits au programme olympique. Le classement des nations dans chaque discipline du panel est calculé à partir du nombre de médailles obtenues avec un départage des ex-æquo en fonction du nombre de médailles d’or, puis d’argent et enfin de bronze.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Sous-indicateur 3.1.1 « Rang sportif apprécié à partir des résultats des finalistes aux Jeux Olympiques hiver+été » : Ce sous-indicateur n'est réactualisé que tous les deux ans, à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver ou d'été, soit à la fin de chaque année paire. La réalisation 2017 est donc, par construction, identique à la réalisation 2016 déterminée par le cumul des performances réalisées à Sotchi (2014) et à Rio (2016). Selon cet indicateur, la hiérarchie des 10 premières nations mondiales en 2016 et 2017 est la suivante :

Rang Pays Sotchi 2014 Rio 2016 Cumul indice POP 1 USA 312 1178 1 490 2 RUS 378 555 933 3 CHN 145 764 909 4 GER 246 505 751 5 GBR 48 703 751 6 FRA 169 488 657 7 JPN 119 413 532 8 ITA 142 375 517 9 AUS 39 413 452 10 KOR 77 237 314 26 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La France était représentée dans 37 sports sur les 39 proposés au programme de Rio. La France ne s’était pas qualifiée en hockey et en beach-volley. La France se maintient à la 7ème place au tableau des médailles et à la 6ème place à l’indice POP. On constate une stabilité des nations composant le Top 10, par rapport aux Jeux Olympiques de Londres. La France est bien représentée en finales dans les sports dans lesquels elle était engagée, en revanche la réussite française en termes de médailles est moins importante que les nations classées devant elle au général à l’exception du Japon. Pour l’obtention de titres olympiques, elle a obtenu un taux de réussite de 19% de sports médaillés d’or par rapport au nombre de sports disputés (6ème nation du Top 10 sur ces 2 indicateurs). On note une légère amélioration par rapport à Londres, puisque la France présente dans 36 sports en 2012 avait été médaillée dans 15 d’entre eux (42%) et titrée dans 6 (17%). A Rio, la France a été médaillée dans 17 sports (46%) et titrée dans 7 sports (19%). Au final, la France n’a pas réussi à intégrer le Top 5. Son objectif de 40 médailles a été dépassé mais le nombre de titres Olympiques n’a pas atteint la fourchette espérée « entre 12 et 15 ». Néanmoins, au regard du tableau des médailles, l’atteinte des 15 titres espérés n’aurait pas été suffisante pour permettre à la France d’intégrer le Top 5.

Concernant les Jeux d’hiver de PyeongChang, au classement des nations, la France a gagné une place en terminant 9ème contre une 10e place à Sotchi en 2014 avec le même nombre de médailles au total (15). La France a obtenu 5 titres contre 4 en 2014. L’indice POP classe dorénavant la France, à partir de 2018, en 5ème position et reflète la qualité de la sélection avec 42 places de finalistes. La réalisation 2018 est déterminée par le cumul des performances réalisées à Rio (2016) et Pyeongchang (2018). Selon cet indicateur, la hiérarchie des 10 premières nations mondiales en 2018 est la suivante :

Pays Indice POP Rang Rio 2016 + Pyeongchang 2018 Etats-Unis 1496 1

Chine 822 2

Allemagne 806 3

Grande-Bretagne 736 4

France 656 5

Canada 607 6

Japon 570 7

Russie 509 8

Italie 505 9 Australie 440 10

14 des 15 médailles ont été obtenues par la F.F. Ski et 1 par la FF. Sports de glace. La F.F. Hockey sur Glace est une nouvelle fois non qualifiée au tournoi olympique. Sur les 15 médailles, 5 viennent du biathlon. Le ski de fond, le ski acrobatique et le snowboard ont obtenu 2 médailles. Le patinage a obtenu 1 médaille.

Concernant l’effort accompli par la France, il peut être mesuré, non seulement par l’importance du soutien financier au développement du sport de haut niveau dans les fédérations sportives, en particulier les fédérations olympiques, mais également à travers la contribution du réseau des établissements du ministère des Sports (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), Ecole nationale des sports de montagne (ENSM), École nationale de voile et des sports nautiques (ENVSN) ou Centres de ressources, d’expertise et de performance sportives (CREPS) à cette performance sportive. La France ambitionne de maintenir son 5ème rang mondia aux Jeux de Tokyo de 2020. PLF 2019 27 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

Sous-indicateur 3.1.2 « Rang sportif apprécié à partir des résultats des médaillés aux Jeux Paralympiques hiver+été » : Ce sous-indicateur n'est réactualisé que tous les deux ans, à l'occasion des Jeux paralympiques d'hiver ou d'été, soit à la fin de chaque année paire. La réalisation 2017 est donc, par construction, identique à la réalisation 2016 déterminée par le cumul des performances réalisées à Sotchi (2014) et à Rio (2016) et situe la France au 11 e rang mondial :

Pays Rang Or Argent Bronze Total Sotchi 2014 + Rio 2016 médaille Chine 107 80 51 238 1 Grande-Bretagne 64 42 46 152 2 Ukraine 46 46 50 142 3 Etats-Unis 42 51 40 133 4 Russie 30 28 22 80 5 Allemagne 27 30 15 72 6 Australie 22 30 31 83 7 Pays-Bas 18 19 26 63 8 Canada 15 12 18 45 9 Brésil 14 29 29 72 10 France 14 8 18 40 11

A Rio uniquement, la France termine à la 12ème place avec 9 médailles d’or, 5 médailles d’argent et 14 médailles de bronze, soit un total de 28 médailles. La France était engagée dans 17 sports sur les 22 inscrits au programme à Rio. Dans chacun d’entre eux, elle a eu au moins une place en finale (Top 8). 12 sports ont rapporté des médailles et 6 des titres paralympiques.

A PyeongChang, la France termine 4ème au tableau des médailles avec 7 titres et 20 médailles. Elle améliore très nettement son résultat par rapport aux Jeux précédents à Sotchi en 2014 où elle avait terminé à la 6 e place avec 12 médailles dont 5 titres. La France est présente dans 4 des 6 sports avec une absence en hockey et en curling. Le biathlon ramène 4 médailles, le ski de fond 3 médailles, le snowboard 2 médailles et le ski alpin 11 médailles dont 4 des 7 titres.

Pays Rang Or Argent Bronze Total PyeongChang 2018 médaille Etats-Unis 13 15 8 36 1 Neutral Paralympic Athletes 8 10 6 24 2 Canada 8 4 16 28 3 France 7 8 5 20 4 Allemagne 7 8 4 19 5 Ukraine 7 7 8 22 6 Slovaquie 6 4 1 11 7 Biélorussie 4 4 4 12 8 Japon 3 4 3 10 9 Pays-Bas 3 3 1 7 10 28 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Selon l’indicateur 3.1.2, la hiérarchie des 10 premières nations mondiales en 2018 est la suivante :

Pays Rang Rio 2016 + PyeongChang 2018 Or Argent Bronze Total médaille Chine 108 80 51 239 1 Grande-Bretagne 64 43 46 153 2 Etats-Unis 53 59 39 151 3 Ukraine 48 44 47 139 4 Allemagne 25 33 18 76 5 Australie 23 30 32 85 6 Pays-Bas 20 22 27 69 7 Canada 16 14 27 57 8 France 16 13 19 48 9 Brésil 14 29 29 72 10

La France ambitionne le maintien de son 9e rang mondial en 2020 à Tokyo.

Sous-indicateur 3.1.3 « Rang sportif apprécié à partir des résultats des médaillés dans les championnats du monde » : Le sous-indicateur prend en compte uniquement les sports olympiques d’été et d’hiver et ne conserve que les championnats du monde comme compétition de référence. Le nombre de médailles obtenues est tributaire du nombre de compétitions de référence organisées lors de l’année. A noter que certaines fédérations internationales n’organisent pas de championnats du Monde tous les ans mais tous les deux ans en alternance avec les championnats continentaux. C’est le cas de la natation et de l’athlétisme qui représentent à elles deux 30% des titres olympiques. Pour information, plus de 200 pays intègrent ce classement en ayant obtenu à minima une médaille.

Résultats des championnats du Monde 2016 des sports olympiques (été et hiver )

Rang Indice Pays Or Argent Bronze Total médaille PO Etats-Unis 40 39 33 112 1 1159 Russie 24 19 21 64 2 756 Allemagne 24 17 19 60 3 659 France 21 22 23 66 4 669 Grande-Bretagne 17 17 17 51 5 572 Pays-Bas 15 22 18 55 6 541 Chine 14 10 11 35 7 435 Hongrie 13 8 6 27 8 293 Canada 10 15 15 40 9 485 Japon 10 12 16 38 10 434

Résultats des championnats du Monde 2017 des sports olympiques (été et hiver )

Rang Indice Pays Or Argent Bronze Total médaille PO Etats-Unis 35 35 26 96 1 913 Chine 20 16 18 54 2 584 Russie 18 17 23 58 3 586 Japon 16 13 14 43 4 483 France 15 6 18 39 5 481 Italie 12 4 14 30 6 340 Grande-Bretagne 11 11 11 33 7 475 Allemagne 11 10 9 30 8 437 Australie 10 14 12 36 9 370 Nouvelle Zélande 8 4 6 18 10 179

La France ambitionne le maintien de son 5e rang mondial en 2019 et 2020. PLF 2019 29 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

OBJECTIF N° 6 Promouvoir l'enseignement et la recherche française

Programme 150 : Formations supérieures et recherche universitaire Programme 172 : Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

INDICATEUR 6.1 Part des étudiants étrangers inscrits en Master et en Doctorat sur l'ensemble des étudiants de ces mêmes formations [Programme 150] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Inscrits en master % 14,4 14,5 14,2 14 13,7 15,3 Inscrits en doctorat % 37,3 37,1 38,1 37,5 37,6 41,1

Précisions méthodologiques Source des données :

Données administratives recueillies via le Système d'information sur le suivi de l'étudiant (SISE) – MESRI – Sous-direction des systèmes d'information et des études statistiques – SD– SIES

Mode de calcul :

Le mode de calcul de cet indicateur est modifié à partir du PAP 2015. Est rapporté le nombre d'étudiants étrangers (non titulaires d'un baccalauréat français) inscrits dans des diplômes équivalents au cursus Master ou, pour le second sous-indicateur, dans des diplômes équivalents au cursus doctorat à l'ensemble des étudiants de ces mêmes formations. Une augmentation de chacun de ces sous-indicateurs montre un accroissement de l'attractivité du système universitaire français pour les étudiants étrangers.

En 2017 (année universitaire 2016-2017), 14,5%des inscrits en master sont des étudiants de nationalité étrangère non titulaires du baccalauréat en France.

Limites et biais connus :

Pour approcher la population des étudiants étrangers venus en France spécifiquement pour faire des études, on se limite aux seuls étudiants étrangers non titulaires d'un baccalauréat français.

Historique des valeurs de l'indicateur :

Unité Périodicité 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Inscrits en Master % annuelle 15,4% 16,1% 14,7% 15,0% 15,9% 15,6% 15,1% 15,0% 14,6% 14,4 % 14,5 %

Inscrits en Doctorat % annuelle 31,4% 33,4% 34,7% 36,2% 36,7% 37,2% 37,3% 37,4% 37,7% 37,3 % 37,1 %

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Deux facteurs amènent à modérer les perspectives en matière d’attractivité au niveau master et doctorat. Tout d’abord, particulièrement en doctorat, la part des étrangers est déjà très élevée. Ensuite, on observe aux deux niveaux de formation une stabilisation de ces indicateurs car l’attractivité du pays pour les étudiants étrangers est à mettre en rapport à l’augmentation globale de la population étudiante. De nombreuses dispositions législatives et réglementaires ont contribué au renforcement de l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur français, dont la loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France qui assouplit les formalités de délivrance des titres de séjour des étudiants, doctorants et chercheurs étrangers en créant notamment le passeport talent (cf. mesure 32 du plan de simplification de l’ESR : "Faciliter et améliorer l’accueil des chercheurs étrangers"). 30 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

INDICATEUR 6.2 Chercheurs étrangers recrutés ou accueillis temporairement dans les laboratoires [Programme 172] (du point de vue du citoyen)

Unité 2016 2017 2018 2018 2019 2020 Réalisation Réalisation Prévision PAP Prévision Prévision Cible 2018 actualisée

Taux de chercheurs étrangers dans les % 32,5 31,6 33,5 33,5 34 35 recrutements Nombre de chercheurs de pays tiers nombre 1 951 2 508 2 000 2 400 2 400 2 000 accueillis temporairement dans les laboratoires de recherche

Précisions méthodologiques Mode de calcul : Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements : nombre de chercheurs étrangers recrutés dans l’année divisé par nombre total des recrutements externes de l’année : recrutements de personnels permanents (en CDI ou sur concours), hors personnel (chargés de recherche) recrutés sur concours interne comme directeur de recherche.

Nombre de chercheurs de pays tiers accueillis temporairement : nombre de visas scientifiques long séjour (plus de 3 mois) délivrés aux chercheurs ressortissants d’une sélection de neuf pays tiers (hors Union européenne) dont l’activité de recherche est attractive au niveau mondial ou sur le point de le devenir (États-Unis, Japon, Russie, Chine, Inde, Brésil, Canada, Corée et Australie). Les dernières données disponibles concernent 2017.

Source des données : Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements : EPST du programme. Nombre de chercheurs de pays tiers accueillis temporairement : données transmises par le Ministère de l’intérieur.

Observations méthodologiques : Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements : le mode de calcul porte sur le flux, mettant en évidence l’évolution. Le périmètre actuel de l’indicateur est limité aux recrutements des chercheurs en EPST. Le périmètre de la population recrutée exclut les lauréats internes des concours des EPST : les chargés de recherche recrutés sur concours comme directeur de recherche. Le critère de la nationalité de la personne recrutée, seul critère observable, n’est pas entièrement satisfaisant : il inclut un chercheur étranger ayant fait sa thèse en France ; il exclut un français ayant fait sa thèse à l’étranger ou ayant fait sa thèse en France et un post-doc à l’étranger.

Nombre de chercheurs de pays tiers accueillis temporairement : le critère du visa long-séjour n’inclut pas le nombre de visas court séjour délivrés, un nombre important de chercheurs étrangers étant dispensés de visa quand ils effectuent des courts séjours (États-Unis, Japon, Russie, Chine, Inde, Brésil, Canada, Corée et Australie). Le recensement est limité aux neuf pays les plus attractifs sur la scène internationale. Enfin, ces chercheurs sont accueillis dans les laboratoires français, indépendamment du statut de l’établissement (entre autres EPST ou EPSCP) ce qui en fait un indicateur transversal, non strictement limité au P172.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Des mesures en faveur de l'attractivité sont inscrites dans la loi n°2016-274 du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France qui crée notamment la carte pluriannuelle « passeport talent ». D’une durée maximum de quatre ans, cette carte pluriannuelle est proposée dès la première année de séjour du chercheur étranger sur le territoire national (art. L. 313-20 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile). Les décrets d’application sont entrés en vigueur au 1er novembre 2016. Ce dispositif doit progressivement monter en puissance et permettre d’accroître la valeur de cet indicateur.

Concernant le deuxième sous indicateur, la prévision actualisée de 2018 est supérieure à la prévision initiale. Les mesures récentes doivent permettre, sur les titres de séjour ainsi que l’initiative « Make Our Planet Great Again » lancée par le Président de la République le 1er juin 2017, afin de consolider l’attractivité de la France, de stabiliser en 2019 le nombre de chercheurs accueillis autour de 2 400. PLF 2019 31 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

105 – Action de la France en Europe et 1 789 630 316 1 788 947 207 1 898 735 804 1 901 700 695 1 776 007 595 1 774 370 528 dans le monde 01 – Coordination de l'action 83 855 915 86 103 528 89 854 925 89 854 925 99 882 328 99 882 328 diplomatique 02 – Action européenne 47 497 740 47 496 545 52 229 475 52 229 475 54 377 128 54 377 128 04 – Contributions internationales 679 835 628 674 502 628 757 561 767 757 561 767 682 841 551 683 841 551 05 – Coopération de sécurité et de 86 130 388 85 838 837 102 382 048 102 382 048 104 042 762 104 042 762 défense 06 – Soutien 238 815 739 245 682 279 250 707 897 254 131 519 224 271 811 222 093 475 07 – Réseau diplomatique 653 494 906 649 323 390 645 999 692 645 540 961 610 592 015 610 133 284 151 – Français à l'étranger et affaires 371 524 131 371 615 345 368 694 982 368 694 982 374 240 278 374 240 368 consulaires 01 – Offre d'un service public de qualité 218 469 306 218 557 177 207 122 419 207 122 419 214 170 044 214 170 044 aux Français à l'étranger 02 – Accès des élèves français au 99 200 000 99 200 000 110 000 000 110 000 000 105 300 000 105 300 000 réseau AEFE 03 – Instruction des demandes de visa 53 854 825 53 858 168 51 572 563 51 572 563 54 770 234 54 770 324 185 – Diplomatie culturelle et 671 231 058 676 413 771 718 461 094 718 461 094 699 571 121 699 571 121 d'influence 01 – Appui au réseau 45 435 558 45 559 852 42 651 383 42 651 383 41 101 383 41 101 383 02 – Coopération culturelle et promotion 70 753 326 70 791 193 62 124 899 62 124 899 67 015 315 67 015 315 du français 03 – Objectifs de développement 2 776 336 2 776 336 5 668 170 5 668 170 3 372 754 3 372 754 durable 04 – Enseignement supérieur et 90 828 848 90 849 401 101 648 610 101 648 610 94 578 610 94 578 610 recherche 05 – Agence pour l'enseignement 355 801 748 355 801 748 398 706 841 398 706 841 384 006 841 384 006 841 français à l'étranger 06 – Dépenses de personnel 74 271 381 74 271 381 73 470 171 73 470 171 74 235 198 74 235 198 concourant au programme "Diplomatie culturelle et d'influence" 07 – Diplomatie économique et 31 363 861 36 363 860 34 191 020 34 191 020 35 261 020 35 261 020 développement du tourisme 305 – Stratégie économique et fiscale 85 370 210 84 980 458 86 376 454 86 376 454 75 294 697 75 294 697 02 – Développement international de 85 370 210 84 980 458 86 376 454 86 376 454 75 294 697 75 294 697 l'économie française 134 – Développement des entreprises 105 973 926 105 997 134 118 235 850 118 233 647 112 238 813 112 238 813 et régulations 02 – Commerce, artisanat et 8 690 000 8 690 000 8 850 000 8 850 000 8 550 000 8 550 000 services(ancien) 03 – Actions en faveur des entreprises 2 645 019 2 645 019 2 984 923 2 984 462 2 751 760 2 751 760 industrielles(ancien) 04 – Développement des postes, des 2 485 632 2 485 632 11 280 814 11 279 072 8 177 495 8 177 495 télécommunications et du numérique(libellé modifié) 07 – Développement international des 92 100 000 92 100 000 95 120 113 95 120 113 92 759 558 92 759 558 entreprises et attractivité du territoire 21 – Développement du 53 275 76 483 0 0 0 0 tourisme(ancien) 156 – Gestion fiscale et financière de 19 900 816 19 900 816 14 637 254 14 637 254 11 598 131 11 598 031 l'État et du secteur public local 32 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Fiscalité des grandes entreprises 644 367 644 367 541 693 541 693 473 208 473 208 02 – Fiscalité des PME 644 367 644 367 541 693 541 693 473 208 473 208 03 – Fiscalité des particuliers et fiscalité 552 315 552 315 464 309 464 309 405 607 405 607 directe locale 05 – Gestion financière de l'État hors 13 037 165 13 037 165 9 081 785 9 081 785 6 817 817 6 817 717 fiscalité 06 – Gestion des pensions 3 226 874 3 226 874 2 247 864 2 247 864 1 687 501 1 687 501 07 – Gestion financière du secteur public local hors fiscalité 08 – Gestion des fonds déposés 110 106 110 106 76 700 76 700 57 580 57 580 09 – Soutien 1 685 622 1 685 622 1 683 210 1 683 210 1 683 210 1 683 210 302 – Facilitation et sécurisation des 7 741 944 7 741 944 7 795 707 7 795 707 7 824 707 7 824 707 échanges 01 – Surveillance douanière des flux de 7 142 195 7 142 195 7 195 707 7 195 707 7 224 707 7 224 707 personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière. 06 – Soutien des services opérationnels 599 749 599 749 600 000 600 000 600 000 600 000 212 – Soutien de la politique de la 849 531 461 849 531 461 821 531 253 821 531 253 849 678 975 849 678 975 défense 04 – Politique immobilière 37 940 032 37 940 032 51 314 400 51 314 400 23 102 000 23 102 000 06 – Politiques des ressources 811 458 974 811 458 974 769 862 523 769 862 523 826 222 645 826 222 645 humaines 11 – Pilotage, soutien et communication 132 455 132 455 354 330 354 330 354 330 354 330 144 – Environnement et prospective de 28 385 160 28 385 160 35 276 293 35 276 293 30 984 656 30 984 656 la politique de défense 07 – Prospective de défense 18 537 743 18 537 743 18 240 000 18 240 000 19 240 000 19 240 000 08 – Relations internationales et 9 847 417 9 847 417 17 036 293 17 036 293 11 744 656 11 744 656 diplomatie de défense 178 – Préparation et emploi des forces 1 144 272 170 1 144 272 170 509 820 723 508 304 273 707 878 788 707 878 788 01 – Planification des moyens et 14 567 197 14 567 197 13 336 173 13 336 173 13 159 288 13 159 288 conduite des opérations 02 – Préparation des forces terrestres 4 308 375 4 308 375 5 500 000 5 500 000 5 500 000 5 500 000 03 – Préparation des forces navales 849 519 849 519 905 000 905 000 905 000 905 000 04 – Préparation des forces aériennes 22 223 537 22 223 537 20 600 000 19 100 000 21 400 000 21 400 000 05 – Logistique et soutien interarmées 65 123 542 65 123 542 64 479 550 64 463 100 66 914 500 66 914 500 06 – Surcoûts liés aux opérations 1 037 200 000 1 037 200 000 405 000 000 405 000 000 600 000 000 600 000 000 extérieures 146 – Équipement des forces 7 102 783 14 685 264 6 929 000 14 028 460 11 914 735 13 592 288 07 – Commandement et maîtrise de 880 000 822 058 650 000 464 132 l'information 08 – Projection - mobilité - soutien 1 728 245 3 394 698 1 730 000 5 013 523 4 000 277 4 761 541 09 – Engagement et combat 2 028 408 6 368 317 2 956 000 5 721 937 5 996 458 4 948 615 10 – Protection et sauvegarde 500 000 2 045 464 900 000 1 300 000 1 500 000 11 – Préparation et conduite des 1 966 130 2 054 727 1 343 000 1 343 000 1 918 000 1 918 000 opérations d'armement 167 – Liens entre la Nation et son 1 502 093 1 502 093 2 250 000 2 250 000 1 200 000 1 200 000 armée 02 – Politique de mémoire 1 502 093 1 502 093 2 250 000 2 250 000 1 200 000 1 200 000 169 – Reconnaissance et réparation en 137 492 677 137 492 677 3 511 107 3 511 107 3 411 107 3 411 107 faveur du monde combattant 01 – Administration de la dette viagère 131 798 967 131 798 967 02 – Gestion des droits liés aux 1 783 389 1 783 389 2 000 000 2 000 000 1 900 000 1 900 000 pensions militaires d'invalidité 03 – Solidarité 3 910 321 3 910 321 1 511 107 1 511 107 1 511 107 1 511 107 310 – Conduite et pilotage de la 13 845 213 13 845 213 14 102 133 14 102 133 12 290 596 12 290 596 politique de la justice 01 – État major 586 046 586 046 617 826 617 826 618 600 618 600 02 – Activité normative 8 313 737 8 313 737 8 412 816 8 412 816 6 796 953 6 796 953 PLF 2019 33 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

03 – Évaluation, contrôle, études et 40 000 40 000 75 150 75 150 27 000 27 000 recherche 04 – Gestion de l'administration centrale 4 905 430 4 905 430 4 996 341 4 996 341 4 848 043 4 848 043 129 – Coordination du travail 25 879 093 25 565 735 26 020 446 26 136 099 26 223 079 26 223 079 gouvernemental 02 – Coordination de la sécurité et de la 5 075 405 4 954 634 5 158 538 5 274 191 5 158 538 5 158 538 défense 03 – Coordination de la politique 16 356 491 16 378 918 16 447 720 16 447 720 16 708 850 16 708 850 européenne 11 – Stratégie et prospective 3 484 155 3 269 141 3 355 691 3 355 691 3 355 691 3 355 691 15 – Mission interministérielle de lutte 963 042 963 042 1 058 497 1 058 497 1 000 000 1 000 000 contre les drogues et les conduites addictives 112 – Impulsion et coordination de la 5 798 585 5 795 585 5 767 842 5 767 842 5 767 842 5 767 842 politique d'aménagement du territoire 01 – Attractivité économique et 5 798 585 5 795 585 5 767 842 5 767 842 5 767 842 5 767 842 compétitivité des territoires 307 – Administration territoriale 13 365 270 13 365 270 11 576 377 11 576 377 11 626 292 11 626 292 02 – Réglementation générale, garantie 7 412 987 7 412 987 5 639 077 5 639 077 5 692 216 5 692 216 de l'identité et de la nationalité et délivrance des titres 04 – Pilotage territorial des politiques 5 952 283 5 952 283 5 937 300 5 937 300 5 934 076 5 934 076 gouvernementales 176 – Police nationale 64 135 630 64 135 630 64 969 374 64 969 374 65 604 842 65 604 842 01 – Ordre public et protection de la 7 053 475 7 053 475 7 091 546 7 091 546 7 166 579 7 166 579 souveraineté 02 – Sécurité et paix publiques 17 923 070 17 923 070 18 019 810 18 019 810 18 210 469 18 210 469 04 – Police des étrangers et sûreté des 17 172 758 17 172 758 17 753 019 17 753 019 17 888 913 17 888 913 transports internationaux 05 – Missions de police judiciaire et 16 475 382 16 475 382 16 564 308 16 564 308 16 739 567 16 739 567 concours à la justice 06 – Commandement, ressources 5 510 945 5 510 945 5 540 691 5 540 691 5 599 314 5 599 314 humaines et logistique 152 – Gendarmerie nationale 53 385 029 52 618 764 53 952 948 52 848 388 56 908 856 53 895 117 01 – Ordre et sécurité publics 15 111 082 14 974 258 15 189 433 15 007 944 15 517 108 15 027 565 03 – Missions de police judiciaire et 11 351 391 11 128 838 11 684 048 11 388 845 12 298 268 11 501 995 concours à la justice 04 – Commandement, ressources 13 390 894 13 136 796 13 475 124 13 138 081 14 461 268 13 552 135 humaines et logistique 05 – Exercice des missions militaires 13 531 662 13 378 872 13 604 343 13 313 518 14 632 212 13 813 422 161 – Sécurité civile 704 758 694 877 708 308 708 308 798 210 798 210 14 – Fonctionnement, soutien et 704 758 694 877 708 308 708 308 798 210 798 210 logistique 123 – Conditions de vie outre-mer 633 829 784 753 909 500 909 500 869 500 869 500 07 – Insertion économique et 633 829 784 753 909 500 909 500 869 500 869 500 coopération régionales 214 – Soutien de la politique de 14 461 156 1 444 220 13 961 316 13 961 316 13 520 222 13 520 222 l'éducation nationale 05 – Action internationale 14 461 156 1 444 220 13 961 316 13 961 316 13 520 222 13 520 222 140 – Enseignement scolaire public du 5 659 123 5 659 223 5 454 556 5 454 476 5 472 768 5 472 768 premier degré 01 – Enseignement pré-élémentaire 51 288 51 288 55 199 55 119 55 286 55 286 02 – Enseignement élémentaire 4 336 515 4 336 615 4 318 208 4 318 208 4 330 978 4 330 978 04 – Formation des personnels 1 271 320 1 271 320 1 081 149 1 081 149 1 086 504 1 086 504 enseignants 141 – Enseignement scolaire public du 17 588 797 17 588 797 17 436 334 17 436 334 18 248 187 18 248 187 second degré 01 – Enseignement en collège 16 498 924 16 498 924 16 352 333 16 352 333 17 160 979 17 160 979 02 – Enseignement général et technologique en lycée 34 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

03 – Enseignement professionnel sous 1 080 714 1 080 714 1 074 815 1 074 815 1 078 084 1 078 084 statut scolaire 06 – Besoins éducatifs particuliers 9 159 9 159 9 186 9 186 9 124 9 124 11 – Remplacement 230 – Vie de l'élève 495 658 495 658 558 942 558 942 560 000 560 000 04 – Action sociale 495 658 495 658 558 942 558 942 560 000 560 000 150 – Formations supérieures et 12 710 294 12 710 294 10 742 752 10 742 752 10 740 000 10 740 000 recherche universitaire 15 – Pilotage et support du programme 12 710 294 12 710 294 10 742 752 10 742 752 10 740 000 10 740 000 172 – Recherches scientifiques et 302 583 101 302 568 525 297 735 131 298 068 464 217 438 656 219 038 656 technologiques pluridisciplinaires 01 – Pilotage et animation 3 890 749 3 876 173 4 689 399 4 689 399 4 689 399 4 689 399 02 – Agence nationale de la recherche 77 300 000 77 300 000 71 800 000 71 800 000 15 – Recherches scientifiques et 30 029 275 30 029 275 30 146 676 30 480 009 30 615 895 32 215 895 technologiques en sciences de la vie et de la santé 16 – Recherches scientifiques et 590 640 590 640 642 000 642 000 642 000 642 000 technologiques en sciences et techniques de l'information 17 – Recherches scientifiques et 150 265 894 150 265 894 149 025 220 149 025 220 139 606 957 139 606 957 technologiques dans le domaine de l'énergie 18 – Recherches scientifiques et 39 352 058 39 352 058 40 176 961 40 176 961 40 629 530 40 629 530 technologiques dans le domaine de l'environnement 19 – Recherches scientifiques et 1 154 485 1 154 485 1 254 875 1 254 875 1 254 875 1 254 875 technologiques en sciences humaines et sciences sociales 193 – Recherche spatiale 909 310 105 909 310 105 1 048 328 827 1 048 328 827 1 256 458 051 1 256 458 051 01 – Développement de la technologie 122 296 500 122 296 500 130 275 000 130 275 000 158 625 000 158 625 000 spatiale au service de la science 02 – Développement de la technologie 123 202 400 123 202 400 131 240 000 131 240 000 159 800 000 159 800 000 spatiale au service de l'observation de la terre 03 – Développement de la technologie 97 837 200 97 837 200 104 220 000 104 220 000 126 900 000 126 900 000 spatiale au service de la recherche en sciences de l'information et de la communication 04 – Maîtrise de l'accès à l'espace 343 336 100 343 336 100 442 935 000 442 935 000 539 325 000 539 325 000 05 – Maîtrise des technologies orbitales 117 767 000 117 767 000 125 450 000 125 450 000 152 750 000 152 750 000 et de l'innovation technologique 06 – Moyens généraux et d'appui à la 28 988 800 28 988 800 30 880 000 30 880 000 37 600 000 37 600 000 recherche 07 – Développement des satellites de 75 882 105 75 882 105 83 328 827 83 328 827 81 458 051 81 458 051 météorologie 231 – Vie étudiante 186 228 292 186 631 318 197 921 969 198 750 217 200 077 680 200 340 734 01 – Aides directes 127 640 092 127 640 092 137 138 146 137 138 146 136 592 535 136 592 535 02 – Aides indirectes 50 078 860 50 481 886 51 399 269 52 227 517 54 100 591 54 363 645 03 – Santé des étudiants et activités 8 509 340 8 509 340 9 384 554 9 384 554 9 384 554 9 384 554 associatives, culturelles et sportives 124 – Conduite et soutien des 11 192 953 11 195 336 11 379 048 11 379 048 11 229 048 11 229 048 politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative 15 – Affaires européennes et 5 086 553 5 088 936 5 479 048 5 479 048 5 479 048 5 479 048 internationales 18 – Personnels mettant en oeuvre les 4 525 235 4 525 235 4 400 000 4 400 000 4 300 000 4 300 000 politiques sociales et de la santé 22 – Personnels transversaux et de 1 581 165 1 581 165 1 500 000 1 500 000 1 450 000 1 450 000 soutien 155 – Conception, gestion et 4 509 945 4 509 945 4 640 000 4 640 000 4 640 000 4 640 000 évaluation des politiques de l'emploi et du travail PLF 2019 35 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

08 – Fonctionnement des services 539 181 539 181 555 000 555 000 555 000 555 000 09 – Systèmes d'information 14 – Personnels mettant en oeuvre les 1 191 229 1 191 229 1 225 000 1 225 000 1 225 000 1 225 000 politiques d'accès et retour à l'emploi 15 – Personnels mettant en oeuvre les 1 111 814 1 111 814 1 140 000 1 140 000 1 140 000 1 140 000 politiques d'accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi 16 – Personnels mettant en oeuvre les 436 784 436 784 445 000 445 000 445 000 445 000 politiques d'amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail 17 – Personnels de statistiques, études 158 831 158 831 160 000 160 000 160 000 160 000 et recherche 18 – Personnels transversaux et de 1 072 106 1 072 106 1 115 000 1 115 000 1 115 000 1 115 000 soutien 163 – Jeunesse et vie associative 13 719 160 13 719 160 13 777 538 13 577 538 15 877 538 15 877 538 02 – Actions en faveur de la jeunesse et 13 719 160 13 719 160 13 777 538 13 577 538 15 877 538 15 877 538 de l'éducation populaire 219 – Sport 158 219 901 160 498 007 210 678 296 211 760 291 232 652 557 221 332 122 01 – Promotion du sport pour le plus 700 000 700 000 1 110 648 1 110 648 1 110 648 1 110 648 grand nombre 02 – Développement du sport de haut 156 753 152 159 031 258 208 821 413 209 903 408 230 795 674 219 475 239 niveau 03 – Prévention par le sport et 766 749 766 749 746 235 746 235 746 235 746 235 protection des sportifs 224 – Transmission des savoirs et 5 796 700 5 895 641 8 187 159 8 187 159 7 385 969 7 385 969 démocratisation de la culture 06 – Action culturelle internationale 5 796 700 5 895 641 8 187 159 8 187 159 7 385 969 7 385 969 180 – Presse et médias 130 377 743 130 276 319 122 377 743 122 377 743 123 927 743 123 927 743 01 – Relations financières avec l'AFP 127 211 243 127 211 243 119 211 243 119 211 243 121 211 243 121 211 243 02 – Aides à la presse 1 500 000 1 398 576 1 500 000 1 500 000 1 050 000 1 050 000 07 – Compagnie internationale de radio 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 et télévision (CIRT) 844 – France Médias Monde 256 811 872 256 811 872 263 162 750 263 162 850 261 529 150 261 529 150 01 – France Médias Monde 256 811 872 256 811 872 263 162 750 263 162 850 261 529 150 261 529 150 847 – TV5 Monde 80 008 935 80 008 935 78 974 350 78 974 350 77 749 150 77 749 150 01 – TV5 Monde 80 008 935 80 008 935 78 974 350 78 974 350 77 749 150 77 749 150 217 – Conduite et pilotage des 8 700 650 8 591 596 8 750 834 8 750 834 8 842 234 8 842 234 politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables 06 – Actions nationales, européennes et 8 700 650 8 591 596 8 750 834 8 750 834 8 842 234 8 842 234 internationales en faveur du développement durable 613 – Soutien aux prestations de 6 398 930 6 398 930 7 085 000 7 085 000 7 038 800 7 038 800 l'aviation civile 01 – Ressources humaines et 6 398 930 6 398 930 7 085 000 7 085 000 7 038 800 7 038 800 management 614 – Transports aériens, surveillance 1 270 571 1 123 655 1 160 000 1 200 000 1 160 000 1 200 000 et certification 01 – Développement durable et 1 270 571 1 123 655 1 160 000 1 200 000 1 160 000 1 200 000 régulation 149 – Compétitivité et durabilité de 15 768 767 15 839 087 12 450 000 12 450 000 10 820 000 10 820 000 l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture 21 – Adaptation des filières à l'évolution 15 768 767 15 839 087 12 450 000 12 450 000 10 820 000 10 820 000 des marchés 347 – Présidence française du G7 0 0 14 400 000 12 000 000 22 000 000 24 400 000 01 – Préparation et organisation du 0 0 9 430 000 9 430 000 20 628 000 23 008 000 Sommet du G7 02 – Organisation des réunions 0 0 4 750 000 2 350 000 0 0 ministérielles(ancien) 36 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits ou de l’action d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

03 – Fonctionnement du Secrétariat 220 000 220 000 1 372 000 1 392 000 général et communication 350 – Jeux olympiques et 0 0 58 000 000 48 000 000 235 200 000 65 250 000 paralympiques 2024 01 – Société de livraison des ouvrages 0 0 58 000 000 48 000 000 235 200 000 65 250 000 olympiques et paralympiques Total 7 539 218 805 7 539 547 950 7 177 424 994 7 174 665 381 7 584 500 573 7 404 559 929 PLF 2019 37 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

PRÉSENTATION DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

ACTION DE LA FRANCE EN EUROPE ET DANS LE MONDE (105)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Coordination de l'action diplomatique 83 855 915 86 103 528 89 854 925 89 854 925 99 882 328 99 882 328 02 – Action européenne 47 497 740 47 496 545 52 229 475 52 229 475 54 377 128 54 377 128 04 – Contributions internationales 679 835 628 674 502 628 757 561 767 757 561 767 682 841 551 683 841 551 05 – Coopération de sécurité et de 86 130 388 85 838 837 102 382 048 102 382 048 104 042 762 104 042 762 défense 06 – Soutien 238 815 739 245 682 279 250 707 897 254 131 519 224 271 811 222 093 475 07 – Réseau diplomatique 653 494 906 649 323 390 645 999 692 645 540 961 610 592 015 610 133 284 Total 1 789 630 316 1 788 947 207 1 898 735 804 1 901 700 695 1 776 007 595 1 774 370 528

Le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » dépend du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Sous la responsabilité du directeur général des affaires politiques et de sécurité (DGP), le programme 105 a pour finalité la mise en œuvre de grandes orientations et d’objectifs de politique étrangère : • renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français ; • promouvoir le multilatéralisme et construire l’Europe ; • assurer un service diplomatique efficient et de qualité.

Le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » constitue l’une des composantes principales de l’action extérieure de l’État. Il rassemble l’ensemble des moyens du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), à l’exception de ceux qui sont dévolus aux actions spécifiquement destinées aux affaires consulaires, à la coopération scientifique, technique et culturelle et à l’aide publique au développement.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME CONTRIBUE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Globalement, les moyens du programme représentent 36 % des crédits et 59 % des emplois du ministère. Il est à noter que l’essentiel des crédits liés au fonctionnement du réseau diplomatique, consulaire, culturel et de coopération figure sur ce programme. Sont également inscrits au programme 105 les crédits de rémunération et de fonctionnement des services d’état-major du ministère et des directions dédiés à la conduite d’ensemble de la diplomatie (directions politiques et géographiques ainsi que les crédits des services fonctionnels qui ont vocation à soutenir l’action diplomatique (notamment communication et porte-parolat, affaires juridiques, archives, protocole). S’y ajoutent les fonctions « Soutien », assurées par la direction générale de l’administration (DGA) pour le compte commun des cinq programmes placés sous la responsabilité du MEAE, afin de gérer au mieux ses ressources humaines et ses autres moyens (logistique diplomatique, ressources humaines, systèmes d’information et de télécommunications, politique immobilière, sécurité). Le programme inclut en outre les crédits correspondant aux contributions de la France aux organisations internationales et aux opérations de maintien de la paix (OMP) décidées par l’ONU, ainsi que les crédits de la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD). 38 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Enfin, le programme comprend les crédits de sécurité des communautés françaises affectés au centre de crise et de soutien (CDCS). Son action est orientée autour de trois priorités : veille et alerte sécuritaires (anticipation, conseils aux voyageurs, conseil aux entreprises et opérateurs de la coopération internationale intervenant dans des environnements de sécurité dégradés), réponse aux crises consulaires et traitement des affaires individuelles sensibles.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Le programme comprend six actions.

Action 1 – Coordination de l’action diplomatique L’action « Coordination de l’action diplomatique » regroupe les crédits mis en œuvre à l’initiative directe des autorités politiques (hôtel du ministre, service du Protocole, direction de la communication et du porte-parolat) ainsi que les dépenses de personnel liées aux agents des directions d’administration centrale chargée des relations politiques bilatérales ou multilatérales et imputées sur le programme 105 (hormis pour les dépenses afférentes aux agents de la direction de l’Union européenne, imputés sur l’action 2). Elle inclut également les crédits de sécurité des communautés françaises à l’étranger affectés au centre de crise et de soutien (CDCS).

Action 2 – Action européenne

La conduite de l’action européenne se réalise selon les orientations définies par le Président de la République et le Gouvernement. Elle est menée en coopération avec l’ensemble des administrations concernées, dans le cadre de la coordination interministérielle assurée par le secrétariat général aux affaires européennes (SGAE). Figurent dans cette action les crédits d’intervention et de communication à la disposition de la ministre chargée des affaires européennes auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, les crédits destinés à soutenir la présence d’experts français dans des missions européennes (notamment dans le cadre de l’UE, de l’OSCE), les contributions au Conseil de l’Europe et à quelques organisations européennes (hors UE) ainsi que les crédits consacrés par le MEAE à renforcer le rôle de Strasbourg comme capitale européenne. Sont également imputés sur cette action les dépenses de personnel liées aux ETP de la d irection de l’Union européenne (DUE).

Action 4 – Contributions internationales Dans un monde en permanente transformation et souvent en crise, la paix et la sécurité internationales constituent des enjeux majeurs de l’action diplomatique française. Cette action regroupe l’ensemble des contributions aux 72 organisations internationales et autres instruments internationaux auxquels la France est partie et qui sont rattachés pour leur gestion au programme, y compris les contributions ressortissant à la sécurité internationale et notamment aux opérations de maintien de la paix (OMP) décidées par l’ONU. Seules les contributions internationales au Conseil de l’Europe et à quelques organisations européennes (hors UE) ne figurent pas dans cette action, mais à l’action 2 du programme, « Action européenne ». Ces contributions traduisent la volonté de la France d’être un acteur majeur du multilatéralisme et de participer de manière active au traitement des questions globales.

Action 5 – Coopération de sécurité et de défense Sont inscrits sur cette action les crédits correspondant à la mise en œuvre par le MEAE de la coopération de sécurité et de défense, dont les orientations sont fixées en conseil de défense et dont la conduite est partagée avec le ministère des armées.

Action 6 – Soutien Les crédits de cette action correspondent aux fonctions support du MEAE dans son ensemble pour le compte des cinq programmes placés sous sa responsabilité (soit les quatre programmes de la mission « Action extérieure de l’État » et le programme 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement » de la mission « Aide publique au développement»). Ainsi l’action 6 « Soutien » se révèle être une action de regroupement des dépenses de fonctionnement de l’administration centrale (y compris les directions politiques, géographiques et fonctionnelles) et de soutien aux autres programmes. PLF 2019 39 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Action 7 – Réseau diplomatique Cette action regroupe, en premier lieu, l’ensemble des moyens des postes à l’étranger : • la totalité des crédits de fonctionnement du réseau diplomatique (162 ambassades, 16 représentations permanentes) ; • les moyens de fonctionnement des consulats généraux, consulats et sections consulaires et des services culturels et de coopération (à l’exception de leurs frais de représentation et des frais de tournée), qui ont été regroupés au sein du programme 105 afin de faciliter la fongibilité des moyens de l’État à l’étranger.

L’utilisation optimale de ces moyens se fait conformément aux orientations fixées par le comité des réseaux internationaux de l’État à l’Étranger (CORINTE). Elle regroupera également, en second lieu, à compter de 2019, les crédits de fonctionnement courant et d’investissement des services des huit ministères représentés à l’étranger. L’objectif est de simplifier et de mutualiser la gestion entre les services des différents ministères qui composent une ambassade, d’en rationaliser les procédures et l’organisation, tout en garantissant un soutien de qualité au profit des agents affectés à étranger.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME

L’activité du programme s’inscrit dans le cadre des décisions et orientations fixées par le Président de la République et le Gouvernement. En complément de l’action des directions de l’administration centrale (état-major, directions politiques, géographiques et fonctionnelles), les ambassades bilatérales et les représentations permanentes auprès de l’Union européenne et des organisations internationales concourent quotidiennement à sa mise en œuvre. De nombreuses autres administrations de l’État en sont les partenaires (notamment le ministère de l’intérieur, le ministère des armées, le ministère de l’économie et des finances, le ministère de l’éducation nationale, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le ministère des solidarités et de la santé). L’association de l’ensemble de ces acteurs à l’activité du programme réaffirme la vocation interministérielle du MEAE, qui s’exprime à l’étranger à travers le rôle et les pouvoirs de l’ambassadeur. La coordination interministérielle qui en résulte trouve son expression dans le présent document de politique transversale (DPT) « Action extérieure de l’État », dont le programme 105 est le chef de file.

FRANÇAIS À L'ÉTRANGER ET AFFAIRES CONSULAIRES (151)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Offre d'un service public de qualité 218 469 306 218 557 177 207 122 419 207 122 419 214 170 044 214 170 044 aux Français à l'étranger 02 – Accès des élèves français au réseau 99 200 000 99 200 000 110 000 000 110 000 000 105 300 000 105 300 000 AEFE 03 – Instruction des demandes de visa 53 854 825 53 858 168 51 572 563 51 572 563 54 770 234 54 770 324 Total 371 524 131 371 615 345 368 694 982 368 694 982 374 240 278 374 240 368

Le programme 151 « Français à l'étranger et affaires consulaires » relève du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Il a pour objet de fournir aux Français établis ou de passage hors de France des services essentiels et de participer à la définition et à la mise en œuvre de la politique en matière d'entrée des étrangers en France. 40 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Il s'y emploie à travers l'animation du réseau consulaire français dont les fonctions sont notamment : • d’assurer la protection des ressortissants et des intérêts français à l’étranger au sens de la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963 ; • de fournir des services administratifs aux Français de l’étranger (délivrance de documents d’identité et de voyage, actes d’état civil, etc. ; • de dispenser l’aide sociale à l’étranger ; • d’organiser les élections nationales et celles des conseillers de l’Assemblée des Français de l’Étranger ; • de permettre aux élèves français fréquentant le réseau des établissements de l’AEFE de bénéficier de bourses scolaires ; • de traiter les demandes de visas des étrangers.

Ce programme concerne le réseau consulaire à l’étranger et la direction chargée de coordonner son action à l’administration centrale (direction des Français à l'étranger et de l’administration consulaire - DFAE).

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L'action n° 1 « Offre d'un service public de qualité aux Français à l'étranger » correspond à un volet essentiel de l'activité de la DFAE et des postes consulaires à destination des Français établis hors de France ou de passage à l'étranger. Les indicateurs associés à la mesure de la performance de cette action sont des indicateurs de productivité et de délais de traitement des principaux documents administratifs délivrés par l’administration consulaire. En 2017, les crédits consommés sur cette action se sont élevés à 218,5 millions d’euros (incluant les dépenses en personnel relevant du titre 2).

L’action n° 2 « Accès des élèves français au réseau AEFE » correspond à la définition de la politique des bourses scolaires et à sa mise en œuvre par l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) et les postes consulaires (commissions locales de bourses). Elle a pour vocation de permettre aux élèves français fréquentant le réseau des établissements de l’AEFE de bénéficier d’aides à la scolarité. En 2017, 99,2 millions d’euros ont été utilisés pour le financement des dispositifs de bourses scolaires.

L'action n° 3 « Instructions des demandes de visa » correspond au traitement des demandes de visa dans les postes consulaires et à l’activité de la sous-direction pour la politique des visas de la DFAE. Les crédits consommés dans le cadre de l’action 3 concernent uniquement des dépenses de personnel (titre 2) et se sont élevés à 53,9 millions d’euros en 2017.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le responsable du programme est le directeur des Français à l’étranger et de l’administration consulaire.

La DFAE a des fonctions d’état-major exercées par deux services, six sous-directions, deux missions, ainsi que le secrétariat général de l’assemblée des Français à l’étranger : • le service des Français à l’étranger (SFE) qui fixe notamment les orientations de l’activité des consulats ; • le service des conventions des affaires civiles et de l’entraide judiciaire (SAEJ) qui négocie et assure le suivi des accords internationaux touchant à la situation des personnes (circulation, fiscalité, sécurité sociale).

La sous-direction pour la politique des visas (SDPV) participe à la détermination et à la mise en œuvre de la politique en matière de délivrance des visas conjointement avec le ministère de l’intérieur.

Une mission de gestion administrative et financière (MGP) assure le suivi régulier de l’allocation des ressources humaines et budgétaires, la production d’études statistiques et le développement des outils informatiques et du contrôle de gestion pour permettre un pilotage optimum des missions confiées au programme. Elle gère également les questions d’implantation, d’organisation, de fonctionnement et d’informatisation du réseau et des postes consulaires.

La mission l’adoption internationale (MAI) est l’autorité centrale française pour l’adoption internationale, instance prévue par la convention de La Haye relative à la protection de l’enfance et la coopération en matière d’adoption internationale, dont la France est signataire. PLF 2019 41 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

La DFAE assure le secrétariat général de l’assemblée des Français de l’étranger. Elle siège au conseil d’administration de l’AEFE.

A l’étranger, les missions du programme sont assurées par les 206 postes et 510 agences consulaires qui offrent aux Français établis ou de passage hors de France une protection et un large éventail de services administratifs, instruisent les demandes de visas des étrangers et entretiennent des liens réguliers avec les autorités du pays d’accueil au titre de leurs activités d’analyse et d’influence.

DIPLOMATIE CULTURELLE ET D'INFLUENCE (185)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Appui au réseau 45 435 558 45 559 852 42 651 383 42 651 383 41 101 383 41 101 383 02 – Coopération culturelle et promotion 70 753 326 70 791 193 62 124 899 62 124 899 67 015 315 67 015 315 du français 03 – Objectifs de développement durable 2 776 336 2 776 336 5 668 170 5 668 170 3 372 754 3 372 754 04 – Enseignement supérieur et 90 828 848 90 849 401 101 648 610 101 648 610 94 578 610 94 578 610 recherche 05 – Agence pour l'enseignement français 355 801 748 355 801 748 398 706 841 398 706 841 384 006 841 384 006 841 à l'étranger 06 – Dépenses de personnel concourant 74 271 381 74 271 381 73 470 171 73 470 171 74 235 198 74 235 198 au programme "Diplomatie culturelle et d'influence" 07 – Diplomatie économique et 31 363 861 36 363 860 34 191 020 34 191 020 35 261 020 35 261 020 développement du tourisme Total 671 231 058 676 413 771 718 461 094 718 461 094 699 571 121 699 571 121

Le programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » relève du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et de la mission « Action extérieure de l’État ». Il regroupe l’ensemble des crédits afférents au développement du tourisme, de la culture, de l’éducation, de la coopération universitaire et scientifique et de la francophonie.

La dotation du programme 185 inscrite au PLF 2019 s’élève à 625,3 M€ (crédits hors titre 2) dont près de 61 % sont consacrés à la subvention à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La politique de coopération conduite par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) et ses opérateurs participe à la politique transversale de l’action extérieure de l’État au travers des orientations du programme 185 : • la recherche de partenariats de haut niveau et le renforcement de l’attractivité du territoire vis-à-vis des touristes comme des étudiants étrangers ; • la promotion du savoir-faire, des idées, et de la créativité française auprès des partenaires étrangers.

La stratégie culturelle et d’influence à l’étranger et de développement international de la France s’articule autour d’actions qui permettent de relever les défis de la mondialisation et de renforcer l’influence de la France dans le monde. Elles reposent sur les axes stratégiques suivants :

• Promouvoir l’image de la France auprès des étudiants étrangers en s’appuyant sur la coopération universitaire et scientifique. Il faut encourager la mobilité entrante et sortante des meilleurs étudiants dans les disciplines prioritaires en offrant un nombre de bourses conséquent. L’insertion de la recherche française au cœur des réseaux en pointe, en lien avec les entreprises, est un élément indispensable au succès de cette démarche ; 42 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

• Renforcer l’attractivité touristique de notre pays par une meilleure articulation entre notre action culturelle extérieure et le souci constant d'informer les publics étrangers sur les mesures prises pour leur sécurité. Dans le cadre d’une nouvelle « stratégie tourisme », la promotion de l’attractivité de notre territoire doit être intégrée à tous les niveaux des politiques traditionnellement menées par les services de coopération et d’action culturelle (SCAC) (coopération universitaire, éducative, culturelle) du réseau, en partenariat étroit avec Atout France ;

• Assurer le service public d’enseignement français à l’étranger conformément aux missions que le code de l’éducation a fixé à l’AEFE, en offrant un réseau de qualité aux communautés françaises et étrangères tout en préservant les capacités contributives des parents.

• Renforcer la diplomatie économique en soutenant l’internationalisation de nos entreprises et la promotion de l’image de la France auprès des investisseurs étrangers. Pour effectuer ces missions, le MEAE exerce la cotutelle sur Business France ;

• Promouvoir la créativité culturelle et intellectuelle française auprès de nos partenaires en assurant la promotion de nos industries culturelles et audiovisuelles (ICC), la promotion et l’accompagnement à l’étranger des artistes et de leurs créations ainsi que des idées, de la culture scientifique et des savoirs français. Ces actions permettent notamment l'organisation de débats d’idées sur les thèmes transversaux à nos sociétés (immigration, bioéthique, laïcité, etc.). En tant qu’opérateur-pivot de l’action culturelle extérieure de la France, l’Institut français joue un rôle central dans cette mission ;

• Repositionner le français comme langue internationale afin de former les élites politiques et médiatiques à la pratique du français, d’aider nos partenaires à former leurs enseignants, et d’agir envers nos publics cibles (hauts fonctionnaires, étudiants et chercheurs, relais d’opinion) notamment via le développement d’outils numériques à l’instar de l’École française numérique.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L’action n° 01 « Appui au réseau » concerne les crédits de fonctionnement dont disposent les services de l’administration centrale et du réseau de coopération et d’action culturelle à l’étranger afin d’animer la politique d’influence française dans le monde. Ces crédits concernent principalement les dotations de fonctionnement aux établissements à autonomie financière (EAF) résultant de la fusion SCAC-EAF.

L’action n° 02 « Coopération culturelle et promotion du français » vise à conforter et valoriser la position de la langue française ainsi qu’à promouvoir la créativité culturelle et intellectuelle de la France auprès des pays étrangers. Cela s’inscrit dans le cadre d’actions de coopération sous forme de bourses, d’échanges d’expertise, de dotations pour opérations aux EAF et de subventions versées par les postes et par les services de l’administration centrale. La subvention pour charges de service public (SCSP) à l’Institut français et les subventions versées aux Alliances françaises locales sont également inscrites dans cette action.

L’action n° 03 « Objectifs de développement durable » regroupe les crédits visant à renforcer la coordination internationale et la promotion de la vision française et européenne d’une mondialisation mieux régulée en matière de préservation des biens publics mondiaux (climat, ressources naturelles, santé, accès aux ressources énergétiques).

L’action n° 04 « Enseignement supérieur et recherche » s’articule autour de deux objectifs : le renforcement de l’attractivité universitaire du territoire français à l’étranger ainsi que l’insertion de la recherche française dans les réseaux internationaux de pointe. Les crédits budgétaires sont notamment constitués de la SCSP de Campus France, des bourses, des échanges d’expertise et des programmes d’échanges scientifiques, ainsi que des dotations de fonctionnement et pour opérations des établissements de recherche.

L’action n° 05 « Agence pour l’enseignement français à l’étranger » est entièrement dédiée à la SCSP allouée à l’AEFE : l’opérateur chargé de l’enseignement français à l’étranger. PLF 2019 43 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

L’action n° 06 « Dépenses de personnel concourant au programme Diplomatie culturelle et d’influence » regroupe les dépenses de personnel du programme 185.

L’action n° 07 « Développement international - tourisme » est consacrée au développement et à la promotion du tourisme en France, notamment au travers de l’opérateur Atout France, désormais rattaché au MEAE. Atout France est depuis le 22 mai 2009 l'agence de développement touristique de la France, unique opérateur de l'État dans le secteur du tourisme. Ainsi, ce groupement d'intérêt économique (GIE) a trois missions complémentaires : • promouvoir et développer la marque « Rendez-vous en France » à l'international ; • adapter l'offre française à la demande touristique nationale et internationale ; • accompagner les partenaires français, privés comme publics, en vue d'accroître leur compétitivité économique.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le directeur général de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international est le responsable du programme « Diplomatie culturelle et d’influence ».

Le réseau de coopération et d’action culturelle se compose des 130 SCAC et des 98 EAF placés sous l’autorité de l’ambassadeur. Ils sont chargés de la conception et de la mise en œuvre des actions en matière culturelle et d’influence de la France. Le réseau culturel français a évolué ces dernières années avec la fusion des SCAC et des EAF, désormais regroupés en un seul établissement doté de l’autonomie financière, connu sous un label unique, « Institut français ».

Le réseau culturel français s’appuie également sur 26 centres de recherche et sur le réseau des Alliances françaises qui participent, de manière complémentaire, à la promotion de la langue française dans le monde.

En parallèle, plusieurs opérateurs contribuent à la mise en œuvre du programme 185, dans le cadre d’une « diplomatie globale » : • l’AEFE est l’opérateur pivot en charge du réseau des établissements d’enseignement français pour les communautés expatriées et locales dans le monde ; • le GIE Atout France, sur lequel le MEAE exerce la cotutelle depuis 2014, est l’opérateur en charge du développement et de la promotion du tourisme en France ; • l’Institut français est le principal opérateur en matière de politique culturelle extérieure de la France. Ses activités concourent à la promotion et à la diffusion de la création artistique et audiovisuelle française ainsi qu’au développement des échanges avec les cultures étrangères ; • Campus France, établissement public issu de la fusion du GIP Campus France, de l’association Egide et des activités internationales du CNOUS, participe à la politique de mobilité universitaire et scientifique en gérant les bourses d’études ou de recherche ainsi qu’à la promotion de l’attractivité française auprès des étudiants étrangers ; • Business France, sur lequel le MEAE exerce la cotutelle, poursuit trois missions : soutenir les PME et ETI à l’export, encourager les flux d’investissements directs en France et promouvoir l’image de la France à l’étranger.

STRATÉGIE ÉCONOMIQUE ET FISCALE (305)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Développement international de 85 370 210 84 980 458 86 376 454 86 376 454 75 294 697 75 294 697 l'économie française Total 85 370 210 84 980 458 86 376 454 86 376 454 75 294 697 75 294 697 44 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Le programme 305 « Stratégie économique et fiscale » relève du ministère de l’économie et des finances.Il est le programme support de la direction générale du Trésor (DG Trésor).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme regroupe les moyens budgétaires nécessaires au fonctionnement de la DG Trésor, aussi bien en termes d’emplois et de masse salariale que de crédits de fonctionnement. Il participe directement à l’action extérieure de l’État puisque la DG Trésor, à travers ses services centraux et surtout son réseau international composé de 129 implantations (services économiques, délégués et correspondants économiques, délégation et représentations permanentes de la France) dans 105 pays, est fortement mobilisée sur la dimension internationale.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Action n° 02 « Développement international de l’économie française »

L’action 02 « Développement international de l’économie française », pilotée par la DG Trésor, contribue le plus directement à l’action extérieure de la France à l’étranger ; elle bénéficie pour ce faire d’un réseau à l’étranger de services économiques.

Constitué de 31 circonscriptions, placées sous l’autorité des chefs des services économiques régionaux en charge de coordonner et d’animer l’activité des services économiques des ambassades de leur zone de compétence, ce réseau a pour missions :

• l’analyse et la veille économique et financière de l’environnement économique international ; • le conseil et la prévision pour l’information du gouvernement, les prises de position internationales, la préparation des entretiens ou déplacements du Président de la République ou des membres du Gouvernement ; • les études comparatives internationales, pour la conduite des politiques publiques ; • le soutien aux entreprises, notamment par la surveillance des conditions d'accès au marché et l’appui aux grands contrats ; • la promotion à l’étranger de l’attractivité de la France et de sa politique économique.

Les services économiques exercent leur mission d’appui aux entreprises dans le respect des dispositions du décret relatif aux attributions de Business France, opérateur rattaché au programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme » de la mission « Économie », qu’ils peuvent représenter dans les pays où Business France ne dispose pas de bureau, pour l’accomplissement de ses missions à l’étranger.

En 2019, les crédits de l’action n° 02 « Développement international de l’économie française » évoluent à la baisse par rapport à 2018 en raison du transfert des fonctions support du réseau international de la DG Trésor vers le ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Le montant du transfert vers le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » de la mission « Action extérieure de l’État » s’élève à 8,6 M€, dont 2,2 M€ portant sur le titre 2 et correspondant au transfert de -79 ETPT.

DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ET RÉGULATIONS (134)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Commerce, artisanat et 8 690 000 8 690 000 8 850 000 8 850 000 8 550 000 8 550 000 services(ancien) 03 – Actions en faveur des entreprises 2 645 019 2 645 019 2 984 923 2 984 462 2 751 760 2 751 760 industrielles(ancien) PLF 2019 45 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

04 – Développement des postes, des 2 485 632 2 485 632 11 280 814 11 279 072 8 177 495 8 177 495 télécommunications et du numérique(libellé modifié) 07 – Développement international des 92 100 000 92 100 000 95 120 113 95 120 113 92 759 558 92 759 558 entreprises et attractivité du territoire 21 – Développement du tourisme(ancien) 53 275 76 483 0 0 0 0 Total 105 973 926 105 997 134 118 235 850 118 233 647 112 238 813 112 238 813

Le programme 134 relève du ministère de l’économie et des finances. Celles de ses actions qui contribuent à la politique transversale relèvent de la DGE (direction générale des entreprises) et la DGT (direction générale du Trésor).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 134 concourt à la compétitivité des entreprises françaises face à la concurrence internationale et à la promotion du territoire français auprès des touristes étrangers. La France reste la première destination touristique au monde, en termes d’arrivées de touristes internationaux. Celles-ci s’établissent à 87 millions en 2017 contre 84,5 millions en 2015, soit une augmentation de 3 %. Le programme 134 concourt aussi au développement des entreprises à l’export et à la promotion du territoire français auprès des investisseurs étrangers. Pour ce faire, il s’appuie essentiellement sur l’opérateur Business France créé le 1er janvier 2015.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Les crédits du programme 134 concourant à la politique extérieure de l’État sont imputés sur les actions suivantes :

• action 02 « commerce, artisanat et services » (intégrée en 2019 au sein de la nouvelle action n° 23) : cette action regroupe notamment les personnels chargés de concevoir, de proposer et d’évaluer les réglementations relatives au secteur du tourisme ;

• action 03 «Actions en faveur des entreprises industrielles» (intégrée en 2019 au sein de la nouvelle action n° 23) : des contributions sont versées aux organismes internationaux suivants pour y représenter et y défendre les positions françaises sur des réglementationsaffectant la compétitivité des entreprises : le Comité européen de normalisation (CEN), l’organisation internationale de normalisation (ISO), le comité européen de normalisation dans le domaine de l’électricité (CENELEC), la Commission électrotechnique internationale (CEI), le Bureau international des poids et mesures (BIPM), l’Office international de métrologie légale (OIML), la Coopération européenne en métrologie légale (WELMEC), l’Institut international du froid, le programme européen Eurêka, le Comité de l'acier de l'OCDE et la Commission séricicole internationale (CSI) ;

• action 04 «Développement des télécommunications, des postes et de la société de l'information» : le ministère de l’économie et des finances anime des réflexions sur les travaux de normalisation et joue un rôle actif au niveau multilatéral en participant à des instances comme l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Union postale universelle (UPU), la Conférence européenne des postes et télécommunications (CEPT) et l’Institut européen des normes de télécommunication (ETSI). Il participe au financement de ces instances, dont certaines relèvent des Nations-unies, selon des modalités de contribution négociées au niveau des États, sur une base annuelle ou pluriannuelle selon les organismes ;

• action 07 « Développement international des entreprises et attractivité du territoire :une subvention pour charges de service public imputée sur les crédits de l’action 7 est en effet versée chaque année à l’opérateur Business France au titre de sa contribution à la mise en œuvre des politiques publiques visant à promouvoir l’internationalisation de l’économie française : le développement international des entreprises, en particulier les PME et ETI, et de leurs exportations, la gestion du Volontariat International en Entreprise (VIE), le développement des projets d’investissements étrangers en France, par la détection de projets et la prospection d’investisseurs étrangers, et la promotion de l’image économique de la France. Le montant de sa subvention pour charge de service public (SCSP) prévue au PLF 2019 s’élève à 92,76 M€ ; 46 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

• action 21 «Développement du tourisme» : en 2017, cette action a permis de financer les cotisations annuelles de la France à l’Organisation internationale du tourisme social (OITS) ainsi que la participation au Comité du tourisme de l'OCDE qui coordonne au niveau international les politiques et les actions.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Business France est un établissement public à caractère industriel et commercial, qui employait 1543 ETPT en 2017, répartis entre son siège en France et son réseau à l’étranger constitué de 87 implantations dans 64 pays au 31 décembre 2017. Il est placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés respectivement de l’économie, de l’Europe et des affaires étrangères et de la cohésion des territoires. La direction générale du Trésor assure l’exercice de la tutelle pour le ministre chargé de l’économie.

Dans le cadre de son premier contrat d’objectifs et de performance (2015-2017), l’opérateur a dépassé ses principaux objectifs. En 2017, Business France a ainsi accompagné plus de 11 000 entreprises à l’international, permis de faire aboutir plus de 670 projets d’investissements et dépassé l’ambition des 10 000 VIE.

En 2018, l’agence Business France est au cœur de la réforme de l’internationalisation de l’économie française, qui permettra de rationaliser et simplifier le dispositif tout en générant des économies.

GESTION FISCALE ET FINANCIÈRE DE L'ÉTAT ET DU SECTEUR PUBLIC LOCAL (156)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Fiscalité des grandes entreprises 644 367 644 367 541 693 541 693 473 208 473 208 02 – Fiscalité des PME 644 367 644 367 541 693 541 693 473 208 473 208 03 – Fiscalité des particuliers et fiscalité 552 315 552 315 464 309 464 309 405 607 405 607 directe locale 05 – Gestion financière de l'État hors 13 037 165 13 037 165 9 081 785 9 081 785 6 817 817 6 817 717 fiscalité 06 – Gestion des pensions 3 226 874 3 226 874 2 247 864 2 247 864 1 687 501 1 687 501 07 – Gestion financière du secteur public local hors fiscalité 08 – Gestion des fonds déposés 110 106 110 106 76 700 76 700 57 580 57 580 09 – Soutien 1 685 622 1 685 622 1 683 210 1 683 210 1 683 210 1 683 210 Total 19 900 816 19 900 816 14 637 254 14 637 254 11 598 131 11 598 031

Le programme 156 « Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local » regroupe les moyens consacrés aux opérations de recette (assiette, recouvrement et contrôle) de l’État et des collectivités territoriales, au paiement des dépenses publiques et à la tenue des comptes publics.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE Les services à l’étranger de la direction générale des finances publiques (DGFiP) traitent des opérations variées s’inscrivant dans le cadre spécifique de l’action de l’État à l’étranger et interviennent dans des contextes juridiques, monétaires et financiersmultiples. La direction dispose de deux réseaux implantés à l’étranger :

• un réseau de postes comptables , rattachés à la direction spécialisée des finances publiques pour l’étranger. Il est chargé d’encaisser les recettes publiques et de payer les dépenses publiques (sans ordonnancement ou assignées sur leur caisse par les ordonnateurs de l’État), d’exécuter les opérations de trésorerie et d’effectuer les recettes et dépenses qui leur sont confiées par les autres comptables publics et par les correspondants du Trésor ; PLF 2019 47 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

• un réseau de sept attachés fiscaux , installés à Berlin, Bruxelles, Londres, Madrid, Rome, Washington et Pékin, qui représentent la DGFiP dans vingt pays. Ces attachés fiscaux ont pour mission de faciliter la coopération avec les administrations fiscales étrangères. Ils sont plus particulièrement en charge de l’échange de renseignements à des fins fiscales ainsi que des études comparatives ou prospectives sur des sujets du ressort de la DGFiP. Ponctuellement, ils peuvent être amenés à réaliser des études pour le compte d’autres directions des ministères chargés respectivement de l’économie et des finances et de l’action et des comptes publics.

Enfin, la mission de coopération internationale (MCI) est chargée d’organiser et de coordonner les actions de coopération internationale de la DGFiP.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES • Action 1 « Fiscalité des entreprises » • Action 2 « Fiscalité des PME » • Action 3 « Fiscalité des particuliers et fiscalité directe locale » • Action 5 « Gestion financière de l’État hors fiscalité » • Action 6 « Gestion des pensions » • Action 8 « Gestion des fonds déposés » • Action 9 « Soutien ».

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME En lien avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), la DGFiP a procédé en 2017 à cinq suppressions d’implantation : Burkina Faso, Tchad, Italie, Allemagne et Espagne (suppression au 31 août 2017), clôturant ainsi une première vague de fermetures engagée en 2015.

Aucune fermeture n’est programmée au titre de 2018.

L’adaptation du réseau se poursuivra en 2019 avec les fermetures des trésoreries de Tunisie, du Maroc et du Sénégal. La trésorerie de Washington fera également l’objet d’une fermeture partielle (suppression de l’activité dédiée aux personnes civiles et maintien des opérations liées aux activités militaires). Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des réseaux de l’État à l’étranger en 2019, les crédits afférents au fonctionnement du réseau des trésoreries auprès des ambassades de France ainsi que du réseau des attachés fiscaux à l’étranger seront intégralement transférés au MEAE.

FACILITATION ET SÉCURISATION DES ÉCHANGES (302)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Surveillance douanière des flux de 7 142 195 7 142 195 7 195 707 7 195 707 7 224 707 7 224 707 personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière. 06 – Soutien des services opérationnels 599 749 599 749 600 000 600 000 600 000 600 000 Total 7 741 944 7 741 944 7 795 707 7 795 707 7 824 707 7 824 707 48 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Le programme 302 « Facilitation et sécurisation des échanges » relève du ministère de l’Action et des comptes publics. La direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) met en œuvre ce programme 302 en poursuivant notamment deux objectifs :

• intensifier la lutte contre la fraude et la criminalité organisée, en développant des actions propres à identifier les flux irréguliers et à permettre un traitement adapté des fraudes les plus complexes, y compris dans leur dimension internationale ; • approfondir la relation avec les entreprises pour leur garantir des procédures rapides et efficaces, et favoriser le développement du commerce extérieur français au travers de démarches adaptées.

Au travers de ses actions à l’international, la DGDDI contribue aux travaux de l’Union européenne, à la préservation de la sécurité de nos ressortissants nationaux, à l’organisation d’une mondialisation équilibrée et au rayonnement de la France.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La DGDDI participe à l’action extérieure de la France par l’intermédiaire des agents des douanes mis à la disposition d’organismes internationaux tels que les institutions européennes (UE), l’organisation mondiale des douanes (OMD), le fonds monétaire international (FMI), ou bien encore d’administrations douanières étrangères.

Elle est également implantée dans différentes régions du monde au travers de son réseau d’attachés douaniers. Au niveau de l’Union européenne, la DGDDI contribue à l’élaboration et à la transposition en droit national des différentes réglementations.

Le pilotage et l’animation de ce réseau international sont assurés par la délégation aux relations internationales.

La Délégation aux relations internationales (DRI)

La DRI définit la politique d’action internationale, européenne et bilatérale de la direction générale. Elle en assure la conduite, la mise en œuvre et le suivi, en liaison avec les services concernés. Elle prépare les accords internationaux et représente la direction générale dans les instances internationales, en relation avec les bureaux concernés. Elle prépare et organise les visites des délégations de la direction générale à l’étranger. Elle organise l’accueil et la visite en France de personnalités et de représentants des administrations étrangères intéressés par les questions douanières et de droits indirects et recueille leurs demandes d’assistance et de formation, en liaison avec les services concernés. Elle anime et gère le réseau des attachés douaniers, des assistants techniques à l’étranger et des agents des douanes dans les organisations internationales, et est chargée du suivi général de l’assistance administrative mutuelle internationale.

La DRI organise également des séminaires, des formations et des stages dispensés par les services français à l’attention de douaniers étrangers, grâce à des financements publics (ministère de l’Europe et des affaires étrangères, direction générale du trésor) ou internationaux (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque mondiale, Organisation mondiale des douanes). L’ensemble des services de la DGDDI peuvent être mobilisés pour participer à cette coopération technique.

En 2017, la DGDDI a organisé plus de 500 actions de coopération, notamment sur les thèmes du renforcement des capacités en matière de contrôle douanier, de la facilitation des échanges commerciaux et de la gouvernance ou de la préparation à l’entrée dans l’Union européenne. À ce titre, 361 de ces actions étaient financées par les programmes communautaires DOUANE 2020 ou FISCALIS 2020.

Outre la coopération technique, la DRI a pour missions d’assurer :

• la participation à des actions de gestion civile de crise dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne (participation à différents projets dans la zone Sahélo-saharienne contribuant à la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et les grands trafics) ainsi que des projets d’appui à l’aide humanitaire via l’OMD ; PLF 2019 49 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

• le renforcement de la recherche de financements multilatéraux, notamment européens. A ce titre, la DGDDI a signé en mai 2018 une convention cadre avec l’opérateur Expertise France.

Le réseau international des attachés douaniers :

La DGDDI dispose actuellement d’un réseau de dix-neuf attachés douaniers et attachés douaniers adjoints, ainsi que d’un conseiller douanier auprès de la représentation permanente à Bruxelles.

L’attaché douanier est un conseiller de l’ambassadeur sous l’autorité duquel il est placé et un interlocuteur privilégié des autorités douanières locales. L’attaché douanier contribue à la sécurité intérieure de la France en participant à la détection des trafics et des menaces susceptibles de porter atteinte à la sécurité et en transmettant aux services concernés les informations recueillies.

Les zones et pays d’implantation du réseau des attachés douaniers sont :

• l’Union européenne (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Bulgarie) ; • l’Europe orientale (Serbie, Russie) ; • l’Amérique du nord (États-Unis d’Amérique) ; • l’Amérique du sud (Venezuela, Colombie, Brésil) ; • l’Afrique (Maroc, Sénégal) ; • le Golfe persique (Émirats arabes unis) ; • l’Asie (Chine, Thaïlande).

Ce réseau permet une présence permanente sur les carrefours stratégiques internationaux intéressant les missions et les objectifs prioritaires de la DGDDI et couvre au total 87 pays d’accréditation.

Les experts détachés et experts techniques internationaux (ETI) :

La DGDDI dispose de trois experts techniques internationaux (ETI) en poste auprès du directeur général des douanes du pays d’affectation (Burkina-Faso, Mali) ou dans des fonctions spécifiques (institut maritime en Côte d’Ivoire). Ces experts participent activement à l’activité internationale de la DGDDI en étant des points de relais locaux efficaces. Un quatrième ETI est en cours de recrutement avec l’Agence française de développement et Expertise France pour un déploiement au Niger. L’action des experts techniques de l’Afrique de l’Ouest et de la zone sahélo-saharienne est coordonnée par l’attaché douanier régional en poste à Dakar. Ces agents sont rémunérés contractuellement par l’opérateur Expertise France.

De plus, la douane dispose d’officiers de liaison dans différentes institutions communautaires (Commission européenne, Frontex) et internationales (OMD, Europol, Interpol, Banque mondiale, FMI).

Participation aux programmes de coopération organisés par l’Union européenne

Par ailleurs, dans le cadre des programmes de coopération de l’Union européenne « Fiscalis 2020 » et « Douane 2020 », 131 agents ont été missionnés.

Ces deux programmes européens donnent aux administrations fiscales et douanières nationales les moyens d’échanger des informations et du savoir-faire. Ils permettent d’élaborer et de gérer en partenariat de grands systèmes informatisés trans-européens, ainsi que d’établir des réseaux interpersonnels en mettant en relation des fonctionnaires nationaux de toute l’Europe 50 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Autres services douaniers contribuant principalement à l’action extérieure :

• la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (notamment pour l’assistance administrative mutuelle internationale) ;

• le service national de la douane judiciaire (dans le cadre, entre autres, des commissions rogatoires internationales) ;

• la direction nationale du recrutement et de la formation professionnelle (pour la formation des douaniers étrangers en France).

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Les moyens de la direction générale des douanes et droits indirects consacrés à l’action extérieure de l’État sont repris aux actions n° 01 « Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière » et n° 06 « Soutien aux services opérationnels » du programme 302.

L’action n° 01 comporte, notamment, le réseau composé des attachés douaniers et des attachés douaniers adjoints, leurs assistants de droit national, les agents contractuels de droit local, ainsi que les agents mis à disposition de l’Union européenne ou détachés au profit d’autres structures (46,9 ETPT à l’étranger). En 2017, ces effectifs ont représenté une dépense de crédits de personnels (titre 2) de 5,1 M€ et un coût de fonctionnement de 0,50 M€. La masse salariale des effectifs de l’administration centrale, consacrés à titre exclusif aux relations internationales (soit 15,4 ETPT), a représenté 1,4 M€ en 2017. Les crédits dédiés à la DRI en centrale, hors titre 2, se sont élevés à 0,11 M€.

Enfin, la DGDDI verse sur l’action 06 « Soutien des services opérationnels », des contributions financières à l’organisation mondiale des douanes, à l’organisation des douanes d’Océanie et à la conférence douanière intercaraïbes pour un montant global de 0,60 M€ en 2017.

SOUTIEN DE LA POLITIQUE DE LA DÉFENSE (212)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

04 – Politique immobilière 37 940 032 37 940 032 51 314 400 51 314 400 23 102 000 23 102 000 06 – Politiques des ressources humaines 811 458 974 811 458 974 769 862 523 769 862 523 826 222 645 826 222 645 11 – Pilotage, soutien et communication 132 455 132 455 354 330 354 330 354 330 354 330 Total 849 531 461 849 531 461 821 531 253 821 531 253 849 678 975 849 678 975

Le programme 212 « Soutien de la politique de la défense » constitue le programme support du ministère des armées.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Plusieurs actions du programme ont trait à l'action extérieure de l’état selon diverses modalités en fonction des actions concernées : PLF 2019 51 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L'action 4 « Politique immobilière » comprend les crédits de la politique immobilière. Ces crédits sont mis en place :

• auprès des directions des commissariats de Djibouti, de Dakar (Sénégal), de Libreville (Gabon), d'Abu Dhabi (Émirats arabes unis) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire) s'agissant des dépenses de logement et des opérations d'infrastructure réalisées par les directions d'infrastructure de la défense ;

• auprès des ambassades ou des attachés de défense, s'agissant de l'entretien de postes permanents à l'étranger. Par ailleurs, le ministère des armées participe au financement de projets interministériels pilotés par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères par le biais d’un transfert de crédits en cours de gestion (contribution du ministère des armées au financement des opérations immobilières concernant les postes diplomatiques à l’étranger pour un montant d’environ 1 M€ par an).

Ces crédits peuvent être regroupés autour de trois grands types de dépenses : - des dépenses liées au logement des personnels :

Le personnel du ministère des armées muté à l’étranger avec son foyer bénéficie dans un cadre interarmées d’un logement mis à sa disposition. La décision d'attribution d'un logement prise par le commandement militaire permet la venue sur le territoire de la famille du militaire, les personnels versant à l'État, en contrepartie, une « redevance d'occupation domaniale ». L’existence d'un parc immobilier propre au ministère des armées se traduit par des dépenses d’entretien et d’adaptation des logements à ses besoins ; - des dépenses d'infrastructure opérationnelle : Il s'agit des dépenses de construction et d'entretien des infrastructures utilisées par les forces de présence. Elles concernent, pour l’essentiel, des travaux d’adaptation, d’amélioration et de mise aux normes ; - des dépenses d'infrastructure liées à la représentation militaire diplomatique et de coopération militaire française.

L'action 11 « Pilotage, soutien et communication » Cette action retrace, au titre de l'action extérieure de l'État, les crédits permettant d'assurer les frais relatifs aux déplacements ministériels à l'étranger et les crédits de contentieux à l'étranger.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME Le responsable du programme est le secrétaire général pour l'administration. La mise en œuvre des dépenses réalisées à l’étranger incombe à la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA), au service parisien de soutien de l’administration centrale (SPAC) et au service d’infrastructure de la défense (SID).

ENVIRONNEMENT ET PROSPECTIVE DE LA POLITIQUE DE DÉFENSE (144)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

07 – Prospective de défense 18 537 743 18 537 743 18 240 000 18 240 000 19 240 000 19 240 000 08 – Relations internationales et 9 847 417 9 847 417 17 036 293 17 036 293 11 744 656 11 744 656 diplomatie de défense Total 28 385 160 28 385 160 35 276 293 35 276 293 30 984 656 30 984 656

Le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » dépend du ministère des armées. 52 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE L'instabilité et l’incertitude, qui caractérisent l'environnement actuel de la France, fixent au ministère des armées le devoir d’anticiper et de s'adapter aux risques et menaces pour remplir au mieux les missions de protection du territoire national, de la population, des biens et des ressources de la France et de ses partenaires. Le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » assume, pour une large part, la traduction budgétaire de la fonction stratégique « Connaissance et anticipation » qui couvre cinq domaines sur lesquels la communauté de défense porte son effort : le renseignement, la connaissance des zones d'opérations, l'action diplomatique, la démarche prospective et la maîtrise de l'information. La prospective – partant de l'analyse stratégique (prospective géostratégique et géopolitique) jusqu'à l'élaboration des systèmes de forces (prospective technico-opérationnelle) ou la définition des capacités technologiques et industrielles nécessaires à l'outil défense (prospective technologique) – constitue l'élément fédérateur des différentes actions réunies au sein du programme. Le regroupement de l’essentiel des fonctions de l’action internationale du ministère des armées, antérieurement réparties entre l’état-major des armées, la direction générale de l’armement et la délégation aux affaires stratégiques (EMA, DGA et DAS), vise à leur optimisation et à une meilleure coordination.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L’action 7 « Prospective de défense » a pour but d’éclairer la ministre des armées sur l'évolution du contexte stratégique en général et dans sa dimension internationale en particulier. Elle concerne les activités d'analyse prospective de l'évolution de l'environnement international, en particulier des risques et des menaces qui peuvent affecter la sécurité et les intérêts de la France et de l'Union européenne. Cette action regroupe les moyens permettant d’éclairer les choix nationaux qui vont définir l’outil de défense futur en contribuant à la construction européenne en matière de sécurité et de défense. Elle comporte les activités ayant trait au développement et à la maîtrise des capacités technologiques et industrielles nécessaires à la défense, pilotées au sein de la direction générale de l'armement (DGA) par la direction en charge de la préparation de l'avenir. Dans le cadre de cette action sont financés des projets de recherche et de technologie conduits en coopération bi- ou multilatérale sous l'égide de l'Agence européenne de défense (AED) ou encore à l’institut franco-allemand Saint-Louis. L’action 8 « Relations internationales et diplomatie de défense », dont la gestion relève directement de la DGRIS au titre de ses responsabilités en matière de coordination de l’action internationale du ministère et de définition de sa stratégie d’influence internationale, contribue à la conduite de la diplomatie de défense au moyen du réseau des postes permanents à l’étranger et des contributions françaises notamment à l’Agence européenne de défense (AED). La stratégie qui l’inspire consiste à développer une capacité d’influence sur l’environnement international pour permettre aux forces de se déployer dans de bonnes conditions et préserver la liberté d’action des décideurs.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Ce programme est placé sous la responsabilité du directeur général des relations internationales et de la stratégie, qui peut être assisté dans ses fonctions, en tant que de besoin, par des représentants de différentes entités qui participent à ses missions, notamment l'état-major des armées (EMA), la direction générale de l'armement (DGA), la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD). PLF 2019 53 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

PRÉPARATION ET EMPLOI DES FORCES (178)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Planification des moyens et conduite 14 567 197 14 567 197 13 336 173 13 336 173 13 159 288 13 159 288 des opérations 02 – Préparation des forces terrestres 4 308 375 4 308 375 5 500 000 5 500 000 5 500 000 5 500 000 03 – Préparation des forces navales 849 519 849 519 905 000 905 000 905 000 905 000 04 – Préparation des forces aériennes 22 223 537 22 223 537 20 600 000 19 100 000 21 400 000 21 400 000 05 – Logistique et soutien interarmées 65 123 542 65 123 542 64 479 550 64 463 100 66 914 500 66 914 500 06 – Surcoûts liés aux opérations 1 037 200 000 1 037 200 000 405 000 000 405 000 000 600 000 000 600 000 000 extérieures Total 1 144 272 170 1 144 272 170 509 820 723 508 304 273 707 878 788 707 878 788

Le programme 178 « préparation et emploi des forces » dépend du ministère des Armées. Le chef d’état-major des armées (CEMA) est le responsable du programme. Outre ses responsabilités en matière d’emploi opérationnel des armées, il est garant de la cohérence dans le choix et la constitution des capacités opérationnelles et de l’état de préparation des forces. MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE À LA POLITIQUE TRANSVERSALE Le programme 178 participe à l’action extérieure de l’État dans trois domaines : • le développement des capacités à dimension européenne ; • la défense collective dans le cadre de l’OTAN et du retour dans le commandement intégré ; • la mise en œuvre de la partie « intervention extérieure » des contrats opérationnels. Les objectifs majeurs définis pour ce programme sont liés à la réalisation des contrats opérationnels fixés par le Président de la République, chef des armées. Ils recouvrent en particulier le domaine de la projection extérieure, qui permet à la France de tenir sa place dans les coalitions engagées et constitue un atout majeur pour influer sur les décisions prises dans les enceintes internationales, notamment au sein de l’ONU et de l’OTAN, ou européennes.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES Action n° 1 : » Planification des moyens et conduite des opérations » Dans le cadre précédemment décrit, la finalité de l’action 1 « Planification des moyens et conduite des opérations » consiste dans la planification des moyens concourant à l’emploi des forces et de conduire les opérations militaires. Elle regroupe les sous-actions 10 « Emploi des forces », 11 « Renseignement d’intérêt militaire » et 14 « Systèmes d’information et de communication ». Pour conserver son autonomie de décision et d’action, la France doit disposer de capacités propres d’appréciation de situation, de commandement et de conduite d’opérations. La conduite des opérations militaires, tant à l’extérieur de nos frontières que sur le territoire national, requiert des structures permanentes de commandement interarmées pouvant être utilisées dans un cadre interalliés. Ces capacités et structures contribuent à préserver l’influence de la France dans les alliances et les coalitions. La France entend également être partie prenante des évolutions en cours chez ses alliés pour conserver la capacité à mener des opérations avec eux et pour maintenir son aptitude à s’insérer dans des dispositifs militaires multinationaux, voire à les commander. 54 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Action n° 2 : « Préparation des forces terrestres » ; L’armée de terre contribue à l’action extérieure de l’État à travers les dépenses suivantes en matière de : • coopération bilatérale, pour la brigade franco-allemande et le centre franco-allemand du personnel technico- logistique (CFA PTL) ; • coopération militaire dans le cadre de l’OTAN (corps de réaction rapide et centres d’excellence OTAN) ; • coopération européenne de défense, à travers l’Eurocorps.

Action n° 03 : « Préparation des forces navales » ; Action n° 04 : « Préparation des forces aériennes ». La finalité des trois actions d’armée est de maintenir et de renforcer l'aptitude des forces à assurer, dans un cadre interarmées et international, les missions qui leur sont confiées.

Action n°05 : « Logistique et soutien interarmées » : Cette action assure le soutien des forces prépositionnées à l’étranger. Par ailleurs, elle concourt au soutien des représentations de défense à l’étranger par l’acquisition de leurs véhicules de liaison. Le surcoût lié aux opérations extérieures (OPEX), hors dépenses de personnel, pour les différentes actions du programme 178, était de 1 037,2 M€ en 2017. Pour 2018 et 2019 les données présentées sont les dotations budgétaires et relèvent uniquement du budget opérationnel de programme OPEX (Action 6 : « Surcoûts liés aux opérations extérieures »). Les autres actions contribuant aux opérations extérieures ne bénéficient pas d’enveloppe budgétaire au titre des OPEX, mais elles reçoivent un remboursement a posteriori de la dépense.

ÉQUIPEMENT DES FORCES (146)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

07 – Commandement et maîtrise de 880 000 822 058 650 000 464 132 l'information 08 – Projection - mobilité - soutien 1 728 245 3 394 698 1 730 000 5 013 523 4 000 277 4 761 541 09 – Engagement et combat 2 028 408 6 368 317 2 956 000 5 721 937 5 996 458 4 948 615 10 – Protection et sauvegarde 500 000 2 045 464 900 000 1 300 000 1 500 000 11 – Préparation et conduite des 1 966 130 2 054 727 1 343 000 1 343 000 1 918 000 1 918 000 opérations d'armement Total 7 102 783 14 685 264 6 929 000 14 028 460 11 914 735 13 592 288

Le programme 146 « Équipement des forces » dépend du ministère des armées.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME CONTRIBUE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 146 « Équipement des forces » a pour objet principal de mettre à la disposition des armées les armements et matériels nécessaires aux opérations. Bien qu’ayant une vocation principalement orientée vers la satisfaction de besoins nationaux, une partie du programme 146 est également au cœur d’actions servant de moteur à la construction européenne. La défense, et plus particulièrement l’équipement des forces, constitue l’un des domaines où l’Union européenne a progressé avec des réalisations concrètes, comme la mise en œuvre de programmes d’armement en coopération gérés par l’Organisme Conjoint de Coopération en matière d’Armement (OCCAR), ou plus récemment, l’initiative européenne d’intervention (IEI). PLF 2019 55 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Au sein du programme « Équipement des Forces », l’action 11 « Préparation et conduite des programmes d’armement » inclut le volet international. Elle regroupe d’une façon générale les activités de la DGA en matière de préparation et de conduite des programmes d’armement, d’expertise technique, d’essais et de soutien et a pour finalité d’assurer la maîtrise d’ouvrage des programmes et des opérations d’armement. Dans ce cadre, elle recouvre la contribution française au budget administratif de l’OCCAR. En outre, chaque programme géré par l’OCCAR inclut une contribution administrative à son profit, imputée sur les actions 7 à 10 du programme 146 (action 7 « Commandement et maîtrise de l’information », action 8 « Projection, mobilité, soutien », action 9 « Engagement et combat », action 10 « Protection et sauvegarde ») en fonction de son rattachement.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le programme 146 est placé sous la responsabilité conjointe du chef de l’état-major des armées (CEMA) et du délégué général pour l’armement. En ce qui concerne le volet international du programme, le suivi financier de la participation française à l’OCCAR est assuré au sein de la DGA par la cellule de supervision OCCAR.

LIENS ENTRE LA NATION ET SON ARMÉE (167)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Politique de mémoire 1 502 093 1 502 093 2 250 000 2 250 000 1 200 000 1 200 000 Total 1 502 093 1 502 093 2 250 000 2 250 000 1 200 000 1 200 000

Le programme 167 « Liens entre la Nation et son armée » de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » relève du ministère des armées. Il rassemble les moyens mis en œuvre pour toucher un vaste public : les jeunes Français, notamment à travers l'organisation de la journée défense et citoyenneté (JDC), mais aussi les visiteurs des lieux de mémoire et le public des diverses manifestations et cérémonies.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le volet international de la politique de mémoire permet de contribuer au rayonnement de la France en témoignant de l’attention qu’elle se fait un devoir de porter aux sépultures de ses soldats et de promouvoir les échanges avec les pays et les peuples dont l'histoire militaire a croisé celle de la France. Les activités s'inscrivant dans ce cadre, recoupent :

• l'entretien à l'étranger, ainsi que la rénovation, des sépultures perpétuelles des « soldats morts pour la France » au cours des opérations de guerre, soit 1 000 lieux de sépultures, dont 230 cimetières importants dans plus de 80 pays. Ils sont principalement situés en Belgique, en Italie, en Serbie, en Macédoine, en Grèce, en Turquie (Front d’Orient), en Libye et en Afrique du Nord. 230 000 soldats « Morts pour la France » y sont inhumés.Les principaux cimetières français à l’étranger ont été restaurés entre 2010 et 2017. Des salles-mémoire ont été aménagées, notamment en Grèce (Zeïtenlick) et, plus récemment, en Macédoine où ont été inaugurés en mai 2018 les aménagements réalisés à Bitola et à Skopje. Dorénavant, les principales opérations à mener, hors Afrique du Nord, sont des opérations d’entretien courant et de valorisation des sites ;

• l'entretien à l'étranger des sépultures des soldats morts en garnison hors guerre notamment en Afrique sub-saharienne, à Madagascar et dans les départements et communautés d’outre-mer (DOM-COM) ;

• le financement de cérémonies à l'étranger, particulièrement celles du 8 mai et du 11 novembre ; • les actions de mémoire partagées avec d'autres pays. 56 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

A l’étranger (hors Afrique du Nord), l’entretien et à la rénovation des sépultures de guerre sont assurés grâce au concours des postes diplomatiques dans plus de quarante pays. Ces opérations ont représenté 1,1 M€ de dépenses en 2017. Dans le cadre de la politique de la mémoire partagée engagée par la France, la direction des patrimoines, de la mémoire et archives (DPMA) est de plus en plus souvent amenée à construire ou à rénover des monuments commémoratifs dans les pays avec lesquels la France a un passé commun. Ainsi, entre 2017 et 2018, 40 000 € ont été consacrés à la rénovation du monument de reconnaissance à la France en Serbie, les travaux devant s’achever fin 2018, et 0,5 M€ à la construction d’un monument commémoratif en Nouvelle-Zélande dont l’inauguration est intervenue le 4 mai 2018 en présence de la secrétaire d’État auprès de la ministre des armées.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L'action 2 « Politique de mémoire » Elle rassemble des moyens destinés à transmettre le souvenir des conflits contemporains pour mieux faire comprendre la politique de défense menée à l'échelon national. La mémoire des conflits du XX e siècle éclaire la réflexion sur les valeurs défendues par ceux qui y ont été confrontés et qui sont celles qui cimentent la société. Elle contribue à entretenir l’esprit civique et la cohésion nationale. Elle permet aussi de mieux comprendre la politique de défense menée à l'échelon national ou européen et le rôle des armées dans la société.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le responsable du programme est le secrétaire général pour l'administration, sous l’autorité de la ministre des armées. La responsabilité du pilotage de la politique de mémoire est du ressort de la DPMA. Elle détermine les principes, les orientations et les priorités, sous l'autorité du secrétaire général pour l'administration. A l’étranger, ce sont les ambassades et consulats qui sont les opérateurs de la DPMA pour la mise en œuvre de cette politique. Pour les pays d’Afrique du Nord, comme en France, c’est l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) qui est l’opérateur de la DPMA.

RECONNAISSANCE ET RÉPARATION EN FAVEUR DU MONDE COMBATTANT (169)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Administration de la dette viagère 131 798 967 131 798 967 02 – Gestion des droits liés aux pensions 1 783 389 1 783 389 2 000 000 2 000 000 1 900 000 1 900 000 militaires d'invalidité 03 – Solidarité 3 910 321 3 910 321 1 511 107 1 511 107 1 511 107 1 511 107 Total 137 492 677 137 492 677 3 511 107 3 511 107 3 411 107 3 411 107

Le programme 169 « Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant » de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » relève du ministère des armées. Il retrace l’ensemble des prestations relevant du droit à réparation ou de la reconnaissance attribuées aux bénéficiaires du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Les actions du programme 169 concernent de nombreux ressortissants étrangers, issus de territoires anciennement français lors des guerres mondiales et des conflits du siècle dernier (1914-1918, 1939-1945, Indochine, Algérie, combats de Tunisie et du Maroc), et qui ont depuis accédé à l'indépendance. PLF 2019 57 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Toutes les actions du programme 169 participent ou sont susceptibles de participer à l’action extérieure de l’État.

L’action 1 « Administration de la dette viagère » Elle regroupe les crédits destinés à financer les pensions militaires d’invalidité et les retraites du combattant versées aux anciens combattants qui ont servi sous le drapeau français (dont la mise en œuvre de la décristallisation).

L’action 2 « Gestion des droits liés aux pensions militaires d’invalidité » Cette action rassemble les crédits des prestations allouées aux titulaires d’une pension militaire d’invalidité (soins médicaux gratuits et appareillages).

L’action 3 « Solidarité » Elle concerne les prestations et avantages particuliers de solidarité ouverts aux titulaires d’un titre d’ancien combattant ou de victime de guerre. À l'étranger, la solidarité s'exprime essentiellement au moyen des crédits sociaux de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) au bénéfice de ses ressortissants résidant à l'étranger ; les crédits comprennent également les moyens de fonctionnement des trois services en Afrique du Nord rattachés à l’ONAC-VG.

L'action 11 « Pilotage, soutien et communication » Cette action retrace, au titre de l'action extérieure de l'État, les crédits permettant d'assurer les frais relatifs aux déplacements ministériels à l'étranger et les crédits de contentieux à l'étranger.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Pour toutes les actions, le responsable du programme est le secrétaire général pour l'administration.

Pour les actions 1, 2 et 3, la mise en œuvre des actions du programme incombe à la direction des ressources humaines du ministère des armées (DRH-MD) et à la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA). Pour les prestations servies à l'étranger, interviennent les services de la DRH-MD et de l’ONAC-VG, dont la tutelle est assurée par la DPMA. Le programme finance les prestations de pension militaire d’invalidité et de retraite du combattant, mais le paiement de ces prestations aux ressortissants résidant à l’étranger est assuré par l’intermédiaire du compte d’affectation spéciale « Pensions », programme 743 « Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre et autres pensions », et de la trésorerie générale pour l’étranger. La DRH-MD assure directement les dépenses à l’étranger correspondant à l’action 2 « Gestion des droits liés aux pensions militaires d’invalidité ». Les dépenses de solidarité à l’étranger, sur l’action 3 « Solidarité », sont assurées par l’ONAC-VG.

Pour l’action 11, la mise en œuvre des dépenses réalisées à l’étranger incombe à la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA), au service parisien de soutien de l’administration centrale (SPAC) et au service d’infrastructure de la défense (SID). 58 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

CONDUITE ET PILOTAGE DE LA POLITIQUE DE LA JUSTICE (310)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – État major 586 046 586 046 617 826 617 826 618 600 618 600 02 – Activité normative 8 313 737 8 313 737 8 412 816 8 412 816 6 796 953 6 796 953 03 – Évaluation, contrôle, études et 40 000 40 000 75 150 75 150 27 000 27 000 recherche 04 – Gestion de l'administration centrale 4 905 430 4 905 430 4 996 341 4 996 341 4 848 043 4 848 043 Total 13 845 213 13 845 213 14 102 133 14 102 133 12 290 596 12 290 596

Placé sous la responsabilité du secrétaire général du ministère de la justice, le programme 310 « Conduite et pilotage de la politique de la justice » regroupe les moyens de l’état-major, du secrétariat général, des directions normatives et de services ou établissements d’intérêt commun pour le ministère.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMMEPARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Les moyens budgétaires alloués par le programme 310 à l’action extérieure de l’État sont destinés à répondre aux enjeux européens et internationaux du ministère de la justice (diffusion du modèle juridique français, promotion de la coopération interétatique, expertise sur la législation des pays tiers…). Ces moyens budgétaires sont principalement constitués de crédits de personnel.

Crédits de personnel (Titre 2) Les crédits de personnel s’élèvent à 12,3 M€ en 2017 et sont destinés à couvrir : • la rémunération des magistrats et fonctionnaires de l’administration centrale dont la mission principale est consacrée aux affaires internationales. Cette activité mobilise 81 ETPT au sein de la délégation aux affaires européennes et internationales (DAEI), de la direction des affaires civiles et du sceau (DACS) et de la direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), pour une masse salariale totale de 6,8 M€ ; • la rémunération des magistrats ou juristes en poste à l’étranger, et celle de leur(s) assistant(s), employés sous contrat de droit local. Cinq types de postes sont financés sur le programme 310 : les magistrats de liaison, les conseillers Justice au sein des représentations permanentes de la France auprès de l’Union européenne, les experts nationaux détachés au sein des institutions européennes, ainsi que les juristes au sein de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et d’Eurojust. En 2017, 31 ETPT sont concernés, représentant une masse salariale de 5,5 M€ (agents expatriés et de droit local).

Crédits de fonctionnement (Titre 3) Les crédits de fonctionnement, d’un montant de 0,9 M€ en 2017, recouvrent principalement les dépenses courantes des magistrats en poste à l’étranger, les frais de déplacement des directions dans le cadre de rencontres bilatérales ou multilatérales, les frais de représentation engagés par la Chancellerie (ex : accueil de délégations étrangères) et une quote-part représentative des dépenses immobilières des services. Ces crédits participent également au financement des activités de la délégation aux affaires européennes et internationales (DAEI), rattachée au secrétariat général, dont le rôle est de coordonner l’activité européenne et internationale du ministère de la justice, et de mettre en œuvre la politique de rayonnement et de présence du ministère à l’étranger.

Pour accompagner le transfert des fonctions support du réseau de l’État à l’étranger au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, le projet de loi de finances 2019 intègre un transfert de 10 ETPT correspondant à 0,33 M€ en titre 2 ainsi que 0,21 M€ de crédits en titre 3. PLF 2019 59 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Crédits d’intervention (Titre 6) Le programme 310 assure le financement de deux organismes intergouvernementaux dans le cadre de la stratégie d’influence de la France à l’international : • la conférence de La Haye de droit international privé (CODIP) perçoit chaque année une contribution statutaire annuelle de l’État français d’un montant de 239 946 € en 2017 ; • l'Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT) a bénéficié de 126 500 € en 2017, au titre de la contribution statutaire annuelle de la France.

Par ailleurs, le programme 310 soutient également des organismes et associations dont l’activité présente un intérêt particulier sur le plan européen et international, comme le GIP Justice coopération internationale, la conférence internationale des barreaux, l’Institut international des droits de l’Homme et l’Association internationale des procureurs et poursuivants, à travers le versement de subventions. En 2017, l’ensemble de ces subventions représente un montant total de 411 446 €.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

La contribution du programme 310 à la politique transversale est imputée sur les actions suivantes :

• action n° 1 « État-major » (frais de déplacement et de représentation, subvention du garde des Sceaux aux associations, contribution annuelle aux organisations internationales) ; • action n° 2 « Activité normative » (rémunération des personnels de l’administration centrale) ; • action n° 3 « Évaluation, contrôle, études et recherches » (participation aux projets européens ou internationaux) ; • action n° 4 « Gestion de l’administration centrale » (rémunération et dépenses de fonctionnement des personnels en poste à l’étranger).

COORDINATION DU TRAVAIL GOUVERNEMENTAL (129)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Coordination de la sécurité et de la 5 075 405 4 954 634 5 158 538 5 274 191 5 158 538 5 158 538 défense 03 – Coordination de la politique 16 356 491 16 378 918 16 447 720 16 447 720 16 708 850 16 708 850 européenne 11 – Stratégie et prospective 3 484 155 3 269 141 3 355 691 3 355 691 3 355 691 3 355 691 15 – Mission interministérielle de lutte 963 042 963 042 1 058 497 1 058 497 1 000 000 1 000 000 contre les drogues et les conduites addictives Total 25 879 093 25 565 735 26 020 446 26 136 099 26 223 079 26 223 079

Le programme 129 «Coordination du travail gouvernemental » dépend des Services du Premier Ministre.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Au titre de l’action n° 2 « Coordination de la sécurité et de la défense »le SGDSN (secrétariat général de défense et de la sécurité nationale), de par son rôle interministériel, s’intéresse aux aspects internationaux des problématiques de défense et de sécurité nationale. 60 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Au titre de l’action n°3, « Coordination de la politique européenne » le SGAE(secrétariat général des affaires européennes) fédère, sous la responsabilité du secrétaire général du Gouvernement, les fonctions d’état-major, de stratégie et de prospective, de coordination et de soutien exercés par les services du Premier ministre dans sa responsabilité de direction de l’action du gouvernement. Le SGAE est en outre chargé, en lien avec la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, de l’élaboration des positions françaises en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Au titre de l’action n° 11, « Stratégie et prospective » France Stratégie, commissariat général à la stratégie et à la prospective, rattaché au chef du Gouvernement, est chargée d’apporter son concours au Gouvernement pour la détermination des grandes orientations de l'avenir de la Nation et des objectifs à moyen et long terme de son développement économique, social, culturel et environnemental ainsi que pour la préparation des réformes décidées par les pouvoirs publics. Par ses méthodes de travail, notamment l'association des partenaires sociaux et des autres parties intéressées, elle favorise la concertation, l'élaboration d'analyses et de scénarios partagés et la large participation de l'ensemble de la société française à la réflexion sur l'avenir.

Au titre de l’action 15, « Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives », la MILDECA, placée auprès du Premier ministre, anime et coordonne l’action du gouvernement en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Elle élabore à ce titre les plans gouvernementaux et veille à leur mise en œuvre. La compétence de coordination de la MILDECA s’étend à l’ensemble des addictions avec ou sans produit, et sur l’ensemble des domaines de la politique publique.

La MILDECA dispose de crédits dédiés au sein du programme « Coordination du travail gouvernemental » du budget de l’État. Ces crédits lui permettent d’impulser et de coordonner l’action des ministères concernés dans son champ de compétences, ainsi que de porter notre politique au niveau international, en soutenant l’action de certains organismes internationaux. La MILDECA accompagne les partenaires publics, institutionnels et associatifs de la politique publique dans la mise en œuvre des orientations, en leur apportant un soutien méthodologique ou financier.

Au plan international, la MILDECA contribue, en lien étroit avec le secrétariat général des affaires européennes et le ministère de l’Europe et desaffaires étrangères, à l’élaboration des positions françaises en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Elle fait valoir à l’étranger l’approche globale et intégrée de la France en la matière.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

Parmi les actions qui composent ce programme, se rattachent plus directement à l’action extérieure de l’État :

• l’action n° 2 « Coordination de la sécurité et de la défense », qui regroupe les crédits dévolus au SGDSN dont le rôle interministériel le conduit à s’intéresser aux aspects internationaux des problématiques de défense et de sécurité nationale ;

• l’action n° 3 « Coordination de la politique européenne » regroupant les crédits du SGAE, principalement chargé de la coordination interministérielle sur les questions européennes ainsi que pour les activités de l'Organisation de coopération et de développement économiques ;

• l’action n° 11 « Stratégie et prospective », qui regroupe les crédits du CGSP (France Stratégie) et des organismes associés ;

• l’action n° 15 « Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives ».Les crédits de titre 6 versés au titre de l’action internationale de la MILDECA sont imputés sur l’action 15 du programme 129 « impulser et coordonner les actions de l’État en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives ». PLF 2019 61 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Action n°2

Le SGDSN est notamment en charge : • de la coordination interministérielle relative à la lutte contre la prolifération, à la protection du patrimoine scientifique et technologique, au processus de contrôle des exportations de matériel de guerre et de biens à double usage ainsi qu’à la préparation des conseils de défense ; • de l’appréciation des situations de crise en cours (bande sahélo-saharienne, Levant, terrorisme, Ukraine, etc.) ; • de la prospective sur les questions de sécurité et de défense ; • de l’animation de la stratégie interministérielle ; • de la coordination interministérielle sur les questions relatives à la défense antibalistique de l’OTAN.

Dans le domaine de l’action extérieure de l’État, le SGDSN n’a connu aucune évolution majeure en 2018, aucune n’est prévue à ce stade pour 2019, que ce soit en termes de missions dévolues ou dans les moyens qui y sont consacrés. Les crédits pris en compte regroupent des crédits de masse salariale des agents de la direction des affaires internationales, scientifiques et technologiques du SGDSN, ainsi que les crédits de fonctionnement mis en œuvre par cette dernière. Le SGDSN ne contribue pas directement au fonctionnement d’organisations internationales.

Action n°3

La mission de coordination interministérielle sur les dossiers européens du SGAE s’étend à tous les domaines couverts par le traité sur l’Union européenne, le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et le traité Euratom, à l’exception de la politique étrangère et de sécurité commune qui est suivie par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, pour autant que cette politique ne fasse pas appel à des instruments communautaires.

Le SGAE est également compétent pour connaître des questions traitées dans le cadre d’autres institutions ou organisations internationales (Organisation mondiale du commerce, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, etc.), lorsqu’elles relèvent de la compétence communautaire et font, à ce titre, l’objet d’une coordination communautaire.

Conformément au décret n° 2005-1283 du 17 octobre 2005, le secrétariat général des affaires européennes :

• instruit et prépare les positions exprimées par la France au sein des institutions de l’Union européenne ainsi que de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Il assure la coordination interministérielle nécessaire à cet effet. Il transmet les instructions du Gouvernement aux agents chargés de l’expression des positions françaises auprès de ces institutions ; • assure la mise en œuvre des règles du droit de l’Union européenne ainsi que le suivi interministériel de la transposition des directives, en liaison avec le secrétariat général du Gouvernement ; • veille à la mise en œuvre, par l’ensemble des départements ministériels des engagements souscrits par le Gouvernement dans le cadre des institutions européennes ; • assure, avec le secrétariat général du Gouvernement, la mise en œuvre des procédures qui incombent au Gouvernement pour l’application de l’article 88-4 de la Constitution ; • coordonne, avec la ministre chargée des affaires européennes, le dispositif interministériel permettant l’information des membres du Parlement européens sur les positions de négociations du Gouvernement ; • coordonne le dispositif interministériel de suivi de la présence française au sein des institutions européennes.

Action n°11

France Stratégie a pour mission d’évaluer, d’anticiper, de débattre et de proposer dans une grande variété de domaines, grâce à des échanges continus avec les partenaires économiques et sociaux, locaux, nationaux et internationaux. 62 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Au sein des organismes du réseau associé à France Stratégie, et qui lui sont budgétairement rattachés, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) fait figure aujourd’hui de principal centre français d’études et de recherches en économie internationale. Ses thèmes de travail portent principalement sur les projections macroéconomiques, les questions monétaires et financières, le commerce international, ainsi que l’analyse des économies des pays émergents. Des collaborations avec les instituts de recherche étrangers comme avec les grands organismes internationaux (Commission européenne, Organisation mondiale du commerce, Fonds monétaire international, Banque mondiale) lui assurent une place de premier rang sur la scène internationale et contribuent à une présence active des recherches françaises dans les débats internationaux de politique économique.

Participe également à cette mise en œuvre, le conseil national de productivité (CNP). Prévu dans chaque État membre de la zone euro, il siège au sein de France Stratégie. Il est chargé d'analyser le niveau et l'évolution de la productivité et de la compétitivité de l'économie française relativement à celles des autres économies, ainsi que les politiques susceptibles d'avoir une incidence sur elles, de produire des analyses indépendantes sur ces sujets et d'assurer les concertations nécessaires.

Action n°15

La MILDECA soutient l'action de l’Office des Nations unis de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), par le biais d’une contribution volontaire qui, pour l’année 2018, s'élève à 700 000 €. Cette contribution est dédiée au renforcement des capacités nationales des pays et des régions identifiés comme prioritaires (notamment Afrique de l’Ouest, Amérique latine et Europe de l’Est), en concertation étroite avec le MEAE.

Elle contribue également aux activités menées par le Groupe Pompidou du Conseil de l’Europe dans les pays du pourtour méditerranéen, tant avec la contribution obligatoire de 218 497 € qu’avec une contribution volontaire de 140 000 € au réseau MedNET qui promeut la coopération, l'échange et le transfert de connaissances entre ces pays.

En juin 2018, la MILDECA a par ailleurs coordonné la visite en France de l’Organe international de contrôle des stupéfiants2 (OICS) qui est un organe indépendant et quasi judiciaire établi par la convention sur les stupéfiants des Nations unies de 1961. Il est chargé de veiller à la bonne application, par l'ensemble des États parties, des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. L’OICS réalise ainsi des visites dans les pays afin de vérifier la mise en œuvre des trois conventions des Nations unies en matière de lutte contre les drogues.

La MILDECA dispose de deux opérateurs (groupements d’intérêt public) pour appuyer son action : • L’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui assure l’observation des produits consommés et est le point focal national de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies ; • Le centre interministériel de formation anti-drogue (CiFAD), installé à Fort-de-France, qui est chargé de conduire des actions de formation et de coopération pour renforcer les capacités des administrations des États situés le long de la route de la cocaïne.

IMPULSION ET COORDINATION DE LA POLITIQUE D'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE (112)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Attractivité économique et 5 798 585 5 795 585 5 767 842 5 767 842 5 767 842 5 767 842 compétitivité des territoires Total 5 798 585 5 795 585 5 767 842 5 767 842 5 767 842 5 767 842

2 https://www.incb.org/ PLF 2019 63 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Le programme « Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire » vise à préparer et à mettre en œuvre les décisions du Gouvernement en matière d’aménagement, d’égalité et de compétitivité des territoires, aussi bien en faveur des territoires les plus performants qu’en appui à ceux qui rencontrent le plus de difficultés.

Il se caractérise par une forte dimension interministérielle tant dans les réflexions préparatoires que dans la nature des actions engagées. Il concourt, dans le cadre d’une vision nationale et dans une perspective de développement durable, à la réalisation de deux objectifs : • renforcer l’attractivité économique et la compétitivité des territoires ; • assurer la cohésion et l’équilibre des territoires et favoriser leur développement.

Il est mis en œuvre par les services du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le CGET assure conjointement avec le ministère de l’économie et des finances et le ministère de l’Europe et des affaires étrangères la tutelle de Business France, opérateur des programmes 112 et 134. L’un des objectifs de cet opérateur, issu de la fusion de l’agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance) et de l’agence française pour les investissements internationaux (AFII), est de prospecter et d’accueillir les investissements internationaux en France et d’assurer ainsi le lien nécessaire entre la recherche d’investissements étrangers et l’aménagement du territoire. La prospection des entreprises étrangères vise en effet de longue date à diversifier le potentiel économique français et à conforter les fonctions économiques des métropoles, sans oublier les régions en mutation. L’action extérieure de Business France s’inscrit donc dans la politique d’attractivité de la France et de ses territoires. Dans ce cadre, un des objectifs de Business France est de favoriser la création d’emplois induits par les investissements en France d’entreprises internationalement mobiles.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTÉS

L’action 01, « attractivité économique et compétitivité des territoires », a vocation à regrouper les activités du CGET ayant une finalité prioritairement économique visant au renforcement des atouts des territoires dans la compétition internationale. Cette action concerne notamment : • les aides aux entreprises ; • le renforcement de l’attractivité des territoires auprès des investisseurs étrangers.

La contribution de cette action à la politique transversale correspond à la subvention versée à Business France.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Ce programme s’appuie sur plusieurs services ou organismes liés au CGET. Les relations entre le CGET et Business France sont encadrées par un contrat pluriannuel qui définit les objectifs et les indicateurs de performance assignés à l’opérateur. Pour l’accomplissement de ses missions en France, notamment de sa mission d’accueil des investisseurs internationaux et de suivi des projets d’investissement, Business France agit, en lien avec le CGET, en coopération avec les représentants de l’État dans les régions et les collectivités et établissements territoriaux en charge du développement économique.

La coopération au niveau régional fait l’objet d’une convention pluriannuelle avec chaque région. L’agence s’appuie sur un réseau de partenaires territoriaux parmi lesquels figurent notamment les agences régionales de développement, afin de proposer une chaîne de compétences aux investisseurs. 64 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

ADMINISTRATION TERRITORIALE (307)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Réglementation générale, garantie 7 412 987 7 412 987 5 639 077 5 639 077 5 692 216 5 692 216 de l'identité et de la nationalité et délivrance des titres 04 – Pilotage territorial des politiques 5 952 283 5 952 283 5 937 300 5 937 300 5 934 076 5 934 076 gouvernementales Total 13 365 270 13 365 270 11 576 377 11 576 377 11 626 292 11 626 292

Le programme 307 permet au ministère de l’intérieur d’assurer ses missions relatives à la sécurité, aux libertés publiques, au bon fonctionnement des institutions locales et de la vie démocratique ainsi que de la coordination interministérielle sur le territoire. Il exerce ses missions à travers le réseau des préfectures (département, région, zone), des sous-préfectures, des hauts commissariats et des représentations de l’État outre-mer, auquel il revient de mettre en œuvre les politiques publiques de l’État et d’assurer la coordination de ses services déconcentrés sur l’ensemble du territoire sous l’autorité du préfet.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Parmi les 5 actions du programme 307, l’action 2 « Réglementation générale, garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres » et l’action 4 « Pilotage territorial des politiques gouvernementales » concourent à la politique transversale relative à l’action extérieure de l’État.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

L’action 2 « Réglementation générale, garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres » s’inscrit dans l’axe stratégique du DPT visant notamment à renforcer la sécurité des Français. A ce titre, le réseau des préfectures assure des fonctions relevant de la sphère des libertés publiques et, en particulier, de la réglementation générale, de la garantie apportée à l’identité des personnes physiques et à la nationalité ainsi que des fonctions afférentes à la délivrance des titres, notamment en matière de droit des étrangers.

L’action 4 « Pilotage territorial des politiques gouvernementales » participe à la poursuite de la construction de l'Europe, qui constitue l’un des principaux axes du DPT, à travers notamment les coopérations transfrontalières opérées entre les préfectures frontalières et les pays riverains. Ces coopérations concernent de nombreux domaines tels que la protection de l’environnement, la santé, l’économie, l’aménagement du territoire ou la lutte contre l'immigration irrégulière.En outre-mer, les préfectures, hauts commissariats et représentations de l’État participent plus directement encore à l’action extérieure de l’État.

La contribution financière du programme 307 repose sur la prise en compte d'une quote-part des effectifs et des coûts de personnel rattachés à ces deux actions. Elle inclut également leur coût de fonctionnement (calculé sur la base d'un coût moyen de fonctionnement et de structure par agent).

Ne sont pas intégrés à cette évaluation les frais de fonctionnement des conseillers diplomatiques, présents auprès de certains préfets de région et mis à disposition gratuitement par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE).

La contribution du programme 307 est en diminution entre 2017 et 2018 en raison de la mise en œuvre du plan « préfectures nouvelle génération » qui a produit des effets significatifs en 2017 avec la généralisation des téléprocédures et le déploiement de centres d’expertise et de ressources titres pour l’instruction et la délivrance des titres d’identité et des droits à conduire. PLF 2019 65 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Les préfectures (de département, de région, de zone) et les sous-préfectures constituent les services de ce programme, sous la responsabilité du secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Le pilotage de ce réseau est assuré par la sous-direction de l’administration territoriale, au sein de la direction de la modernisation et de l’action territoriale.

POLICE NATIONALE (176)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Ordre public et protection de la 7 053 475 7 053 475 7 091 546 7 091 546 7 166 579 7 166 579 souveraineté 02 – Sécurité et paix publiques 17 923 070 17 923 070 18 019 810 18 019 810 18 210 469 18 210 469 04 – Police des étrangers et sûreté des 17 172 758 17 172 758 17 753 019 17 753 019 17 888 913 17 888 913 transports internationaux 05 – Missions de police judiciaire et 16 475 382 16 475 382 16 564 308 16 564 308 16 739 567 16 739 567 concours à la justice 06 – Commandement, ressources 5 510 945 5 510 945 5 540 691 5 540 691 5 599 314 5 599 314 humaines et logistique Total 64 135 630 64 135 630 64 969 374 64 969 374 65 604 842 65 604 842

Le programme 176 (Police nationale) relève du ministère de l’intérieur.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La police nationale contribue à l’action extérieure de l’État par la mise en œuvre d’actions de coopération opérationnelle, technique ou institutionnelle. Ces actions se traduisent par l’envoi de personnel à l’étranger, pour des missions ponctuelles ou de long terme et par l’emploi, en France, de fonctionnaires spécialisés dans la coopération internationale.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTÉS

Précisions relatives à l’évaluation des crédits :

Les crédits dédiés à la politique transversale par le programme 176 correspondent :

• aux effectifs et aux moyens déployés par la direction de la coopération internationale (DCI) ; • aux effectifs et aux moyens déployés par la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) agissant en faveur de l’action extérieure de la France.

La valorisation financière est obtenue à partir des dépenses de personnel auxquelles sont ajoutés des coûts de fonctionnement et des crédits d’investissement tels que définis par l’exécution 2017, la LFI 2018 et le PLF 2019.

Le total obtenu est ensuite réparti entre les cinq actions principalement concernées par le DPT « Action extérieure de l’Etat », à savoir : 01 « Ordre public et protection de la souveraineté », 02 « Sécurité et paix publiques », 04 « Police des étrangers et sûreté des transports internationaux », 05« Missions de police judiciaire et concours à la justice » et 06« Commandement, ressources humaines et logistique ». 66 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

 Toutes les actions du programme 176 participent à l’action extérieure de l’État.

La direction de la coopération internationale (DCI), structure commune à la police et à la gendarmerie depuis 2010, est le principal acteur de l’action du programme 176 à l’étranger. Devenue l’unique interlocuteur en matière de coopération technique internationale, la DCI anime à l’étranger le réseau des 75 services de sécurité intérieure (SSI), qui compte un total de 361 personnels dont 282 policiers et gendarmes.

Chaque SSI au sein des ambassades est dirigé par un attaché de sécurité intérieure (ASI), à la fois conseiller de l’ambassadeur et interlocuteur privilégié des autorités de police locale. Depuis l’unification du réseau, cette fonction est occupée par un fonctionnaire de police ou un militaire de la gendarmerie. L’ASI contribue à la sécurité intérieure de la France en participant à la détection des menaces susceptibles de peser sur le pays et en transmettant aux services concernés les informations recueillies. En 2018, le réseau de la DCI couvre 158 pays.

Pour les années à venir et conformément au document d’orientation stratégique du ministère de l’intérieur en matière européenne et internationale, l’action de la DCI s’articulera autour de trois axes :

• détecter les risques et les menaces ainsi que leur évolution pour mieux les prévenir et les combattre par l’élaboration d’un diagnostic géostratégique de sécurité et la mobilisation des acteurs face aux risques et aux menaces ; • développer une stratégie d’influence à l’international par la production et la diffusion d’une documentation stratégique et opérationnelle et l’adaptation du réseau de manière permanente aux enjeux de sécurité intérieure ; • coordonner les actions de coopération opérationnelle, technique et institutionnelle ainsi que les partenariats avec les différentes directions prévues au décret n° 2013-728 du 12 août 2013, les entités publiques, privées ou institutionnelles dans le domaine de la sécurité intérieure et rechercher des financements innovants pour la conduite des actions de coopération.

 Depuis le décret n° 2013-728 du 12 août 2013, la DCI coordonne les différentsvolets de la coopération.

En 2018, la DCI a programmé 2 814 actions de coopération, soit une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente. Au premier semestre de cette année, 922 ont déjà été réalisées. Cette programmation recouvre l’ensemble des priorités exprimées dans le document d’orientation stratégique du ministère de l’intérieur en matière européenne et internationale, à savoir : la criminalité organisée et les stupéfiants (528 actions), l’ordre public (367 actions), la lutte anti-terroriste (576 actions), la sécurité civile (497 actions) ou encore la lutte contre l'immigration illégale (274). Les 572 actions restantes concernent des formations articulées autour de sujets aussi divers que la justice, la gouvernance, la transmission informatique ou encore les droits de l’homme.

Ces actions de coopération se répartissent géographiquement de la manière suivante : Afrique (876), Afrique du Nord et Moyen-Orient (1 044), Union européenne (251), Europe hors Union européenne (272), Asie (216), Amériques (227). Les 72 actions restantes sont « multi-zones ».

La coopération technique, en matière de police, consiste à concevoir, programmer et mener à bien des actions de formation et d’assistance technique. La DCI organise, grâce à des financements publics (en provenance notamment du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives – MILDECA –, des services du Premier ministre) ou internationaux (UE, OIF…), ou bien encore grâce à l’autofinancement des États partenaires, des séminaires, des formations et des stages dispensés par les services français à l'attention de policiers ou gendarmes étrangers. L’ensemble des directions générales du ministère de l’intérieur (DGPN, DGGN, DGSCGC, SG, DGEF)participent à cette coopération technique.

En matière opérationnelle, les policiers et les gendarmes français recueillent des informations au titre de leur mission de sécurité intérieure ou participent à des opérations de protection de personnalités. Ils participent également à des exercices européens communs et peuvent être intégrés à des forces de police multinationales. La coopération opérationnelle relève des initiatives des directions de la police nationale et de la gendarmerie nationale concernées qui la financent sur leur budget de fonctionnement ou, dans le cadre de l’exécution de commissions rogatoires internationales, sur les frais de justice. PLF 2019 67 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

S’agissant de la coopération institutionnelle, la création de la DCI a permis :

• d’assurer un suivi de l’ensemble des travaux des instances européennes Justice-Affaires intérieures, en assurant la coordination des positions de la DGPN et de la DGGN. Le suivi des activités de la Commission et du Parlement européen touchant à la coopération policière est également étroitement mené ;

• d’assurer une veille active de l’ensemble de la coopération policière menée ou débattue au sein des instances ou organisations internationales, d’assurer le pilotage du groupe coopération policière du groupe Lyon-Rome du G8 ;

• d’effectuer un travail de cartographie des postes dans les organisations internationales, afin d’assurer le suivi de la présence française et de renforcer l’influence française dans ces instances ;

• de centraliser, dans le domaine de la gestion civile de crise, les informations relatives aux pays en crise ou en guerre susceptibles de déboucher sur l’engagement du ministère de l’Intérieur sur un théâtre extérieur et, d’autre part, de suivre les théâtres où est déjà engagé le ministère.

• de renforcer la recherche de financements multilatéraux et notamment européens (la DCI est présente au stade de l’identification des financements, de la formulation et de la mise en œuvre des projets). La DCI a activement participé aux discussions sur le fonds de sécurité intérieure (FSI) « police » pour la période 2014-2020 et a été désignée « autorité responsable déléguée » pour la gestion du volet « police » du FSI. Elle s’implique aussi dans le soutien à l’exportation des matériels de sécurité intérieure et de sécurité civile (rôle de facilitateur et de mise en relation des besoins des forces de sécurité étrangères identifiées par le réseau des attachés de sécurité intérieure (ASI) et l’offre des entreprises françaises dans le domaine de la sécurité ; information et conseil aux entreprises françaises dans l’organisation de la sécurité de leurs implantations à l’étranger…).

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME

En complément de l’action de la DCI, l’ensemble des directions centrales et la préfecture de police de Paris collaborent ponctuellement à l’action extérieure de l’état. La direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) assure la gestion des trois canaux institutionnels de coopération policière (INTERPOL, EUROPOL et SCHENGEN) au travers d’une plate-forme interministérielle (section centrale de coopération opérationnelle de police – SCCOPOL) composée de 85 policiers, gendarmes et agents administratifs. Particulièrement soutenue en 2016, l’activité du SCCOPOL a continué de croître en 2017 avec près de 400 000 messages traités sur l’année.

La DCPJ dispose en outre d’un service composé de 13 policiers spécialement chargé des questions institutionnelles et stratégiques en rapport avec Interpol, Europol et l’échange d’informations policières (conduite de la délégation française au groupe européen DAPIX), d’une unité de traduction et d’une cellule informatique pour les réseaux sécurisés de communication internationaux (SIS, I-24/7 et SIENA).

En 2017 et au premier semestre 2018, l’activité de coopération internationale de la DCPJ a été marquée par :

• une implication continue dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ;

• la poursuite d’actions de coopération bilatérale avec la Géorgie, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine, partenaires prioritaires dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et le trafic d’armes. Les nombreuses actions entreprises ont ainsi permis en juillet 2018 de concrétiser le projet de jumelage européen associant la France, l’Allemagne, la Slovénie et la Serbie ;

• la poursuite du projet européen ADEP (« Automation Data Exchange Process ») destiné à rendre possible une interopérabilité de bases de données des pays membres, en vue d’un meilleur partage de l’information sur les délinquants itinérants. Conduit par la France et associant l’Allemagne, la Finlande, l’Espagne, l’Irlande, la Hongrie et Europol, ce projet devrait entrer en production en octobre 2018. 68 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

L’unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), seule ou accompagnée des services de police, de sécurité, de renseignement et de gendarmerie compétents, est chargée de représenter la DGPN en qualité de chef de délégation et de défendre les intérêts français en matière de lutte contre le terrorisme à l’occasion des nombreuses réunions européennes et internationales, aussi bien bilatérales (comme les groupes de haut niveau) que multilatérales : réseau des centres de coordination antiterroriste, dit « groupe de Madrid », Europol, Police Working Group on Terrorism (PWGT), OSCE, Interpol, etc.).

La France a également mis en place, avec ses pays frontaliers, 10 centres de coopération policière et douanière (CCPD). Binationaux, trinationaux ou quadripartites, implantés en France (4) ou dans les pays limitrophes (6), chargés de faciliter la coopération frontalière dans la lutte contre la délinquance, l’immigration illégale et les menaces à l’ordre public, ces CCPD comprennent des policiers, douaniers et gendarmes français ainsi que leurs homologues du pays limitrophe concerné. La direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) assure la coordination du réseau des CCPD et prend part à des actions de coopération internationale, notamment dans le cadre de FRONTEX : participation aux groupes de travail européens sur les faux documents, sur le suivi des accords de Schengen ou la politique des visas. Au sein de la préfecture de police de Paris, les activités de coopération sont essentiellement le fait de la direction de la sécurité de l’agglomération parisienne (DSPAP) qui mobilise notamment des fonctionnaires dans le cadre de l’opération FRONTEX (en Europe, à Haïti et au Niger par exemple), et de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) qui a réalisé, en 2017, 53 missions à l’étranger, parmi lesquelles 37 avaient une dimension opérationnelle (commission rogatoire internationale, enquête préliminaire, missions de liaisons).

Enfin, la direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale (DCRFPN) et l’école nationale supérieure de police (ENSP) œuvrent à l’action extérieure de l’Etat, soit de façon autonome (38 actions en 2017), soit en partenariat avec la DCI (48 missions de formation et 10 délégations accueillies) ou le Collège européen de police (CEPOL – 95 stages réalisés). Elles assurent des formations thématiques et linguistiques à destination des policiers français et accueillent en formation initiale et continue des auditeurs étrangers. Pour 2018, le renforcement despartenariats avec les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et les pays du golf arabo-persique (Émirats arabes unis, Arabie Saoudite) est privilégié.

GENDARMERIE NATIONALE (152)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Ordre et sécurité publics 15 111 082 14 974 258 15 189 433 15 007 944 15 517 108 15 027 565 03 – Missions de police judiciaire et 11 351 391 11 128 838 11 684 048 11 388 845 12 298 268 11 501 995 concours à la justice 04 – Commandement, ressources 13 390 894 13 136 796 13 475 124 13 138 081 14 461 268 13 552 135 humaines et logistique 05 – Exercice des missions militaires 13 531 662 13 378 872 13 604 343 13 313 518 14 632 212 13 813 422 Total 53 385 029 52 618 764 53 952 948 52 848 388 56 908 856 53 895 117

Le programme 152 (Gendarmerie nationale) relève du ministère de l’Intérieur.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE Outre ses engagements opérationnels à l’étranger à travers ses missions militaires, la gendarmerie nationale inscrit son action internationale dans le cadre de la stratégie du ministère de l’Intérieur dont les axes prioritaires sont principalement la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration irrégulière. La gendarmerie nationale contribue ainsi à l’action extérieure de l’État au travers de l’axe stratégique du DPT « garantir la sécurité des Français et la sécurité internationale ».

PLF 2019 69 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

I) La coopération bilatérale et institutionnelle La DCI et le réseau des services de sécurité intérieure, Cette entité anime et coordonne l’ensemble des activités de coopération technique internationale du ministère de l’intérieur (missions de formation, d’audits ou d’études, d’échanges d’expertises, d’accueil de stagiaires, séminaires de haut niveau), à l’exception de celles relevant exclusivement des services de renseignement. Le réseau des services de sécurité intérieure à l’étranger (SSI) est placé sous l’autorité de la DCI qui assure le rôle d’interlocuteur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour le déploiement et l’emploi des officiers de gendarmerie servant en qualité d’ASI, d’ASI adjoints (ASIA) et d'officiers de liaison. Placés de façon permanente auprès des représentations diplomatiques françaises, ils sont à la fois les conseillers des ambassadeurs pour les questions relatives à la sécurité intérieure, et les interlocuteurs privilégiés des autorités de gendarmerie ou de police locales. Leurs missions prioritaires sont la conception et la mise en œuvre d’actions de coopération technique et opérationnelle, l’analyse en matière de détection précoce des risques et menaces, la remontée de l’information et la sécurité des ressortissants français. Ils participent également au processus des négociations européennes en relayant les positions françaises auprès des États hôtes et en apportant une analyse opérationnelle objective des situations locales dans le cadre des discussions européennes en matière de migrations, d’élargissement et de politique de voisinage.

Les processus européens et la coopération transfrontalière La gendarmerie nationale concourt au développement de « l'espace de liberté de sécurité et de justice » européen, et à la consolidation de la « politique étrangère et de sécurité commune ». Ces engagements se traduisent en premier lieu par la participation à différentes structures de coopération policière : • la section centrale de coopération opérationnelle de police (SCCOPOL) qui gère les trois canaux institutionnels de coopération policière (INTERPOL, Europol et SCHENGEN) et où exercent 25 gendarmes dont 2 officiers occupant les fonctions d'adjoint au chef SCCOPOL et d'adjoint au chef d'état-major ; • Europol à La Haye (Pays-Bas) où sont positionnés 13 gendarmes dont 3 officiers : 3 affectés au bureau de liaison France, 8 employés au sein de l'Agence et 2 experts nationaux détachés (END) ; • les délégations françaises au conseil d'administration et aux réunions des chefs des unités nationales Europol (délégations pilotées par la DCPJ) dont la GN est membre ; • le groupe affaires générales et évaluations du Conseil de l'Union européenne (GENVAL) où la délégation française est conduite par un officier supérieur de la direction générale de la gendarmerie nationale ; • INTERPOL à Lyon où la gendarmerie met à disposition 4 militaires dont 2 officiers ; • les 10 centres de coopération policière et douanière (CCPD) dont 4 sont coordonnés par des officiers supérieurs. En second lieu, la gendarmerie engage des unités de police judiciaire dans diverses activités internationales : • la SDPJ/DGGN a travaillé avec l'ensemble des acteurs nationaux et internationaux dans le cadre du cycle politique de l’Union européenne (UE) de lutte contre la criminalité organisée, en : ◦ prenant part au projet européen EMPACT OPC (European Multidisciplinary Platform Against Criminal Threats « Organized Property Crime ») « de lutte contre les atteintes aux biens commises par des groupes criminels organisés itinérants », dont l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI, géré par la GN) est « co-pilote », et dans le projet FSI « criminalité itinérante » (publication de l'appel à propositions relatif à la criminalité itinérante – programme FSI-Police) ; ◦ participant à l'élaboration du rapport stratégique d'évaluation des menaces criminelles « SOCTA » d’Europol, qui conditionne la politique sécuritaire européenne. C'est notamment sur la base de ce document que le Conseil de l’UE a fixé ses priorités politiques pour le cycle 2018-2021, au rang desquelles figurent la lutte contre les atteintes aux biens et la lutte contre la criminalité environnementale. Sur ces 2 sujets majeurs pour la GN, les offices compétents dans ce domaine (OCLDI et OCLAESP) vont se positionner comme chef de file à l'échelle européenne par des engagements spécifiques visant à la prise en compte de la criminalité environnementale par l’Union européenne. Les démarches entreprises ont permis la rédaction des conclusions du Conseil de l'UE sur la lutte contre la criminalité environnementale en décembre 2016, que cette thématique figure dans le rapport SOCTA 2017 publié par Europol, dans les priorités du prochain cycle européen de lutte contre la criminalité organisée (2018-2021) et soit retenue pour le prochain cycle d’évaluations mutuelles « GENVAL » ; • l’envoi d’analystes de l'agence Europol en support des enquêtes à dimension transnationale par les offices centraux, le service central de renseignement criminel (SCRC), la gendarmerie des transports aériens (GTA) et certaines sections de recherche (SR) ; • une participation accrue de la GN à des équipes communes d’enquête (ECE) internationales. 70 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

En troisième et dernier lieu, la SDPJ/DGGN a développé trois piliers pour appuyer les unités territoriales de gendarmerie qui sont confrontés quotidiennement à des investigations ou situations nécessitant la prise en compte de la dimension internationale : 1. La section coopération judiciaire internationale (SPI) de BAC/SDPJ, qui assure la promotion des outils de coopération opérationnelle destinés aux unités (formations, conseils directs aux enquêteurs, etc). Cette section est maintenant relayée dans son action de conduite des projets stratégiques associés à l'Union européenne par l'engagement de deux officiers supérieurs chargés de mission, directement rattachés au sous- directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale ; 2. Un espace dédié sur l’intranet judiciaire (http://espace-judiciaire.sso.gendarmerie.fr/dossiers/131-international- pj). Moderne et intuitif, cet espace donne accès à des documents, modèles, coordonnées, liens ou autres astuces concrètes dans le domaine de la coopération internationale opérationnelle. Il est créé pour un usage quotidien, actualisé en temps réel en fonction des évolutions constatées au sein des canaux institutionnels ou organismes internationaux, et fait l'objet d'adaptations régulières. 3. Un réseau de « correspondants coopération internationale » , institué au sein des SR/offices/PJGN. Animé via RESOgend – espace collaboratif interne –, ce réseau est un dispositif de proximité au services des unités territoriales et OAPJ.

II Les engagements extérieurs de la France Force armée, la gendarmerie participe aux opérations extérieures (OPEX) dans une logique de complémentarité avec les trois armées, mais aussi à d'autres dispositifs mis en place par la communauté internationale ou par la France. Compétente sur un large spectre de missions, son expertise repose principalement sur : • sa capacité à opérer dans des contextes dégradés ; • son savoir-faire en matière de projection d'unités constituées pour la gestion civilo-militaire des crises ; • son aptitude à servir indifféremment sous commandement militaire ou direction civile.

Dans ce cadre, la gendarmerie nationale assure des missions : • de prévôté : déployés dans 13 pays dans lesquels les armées françaises sont prépositionnées ou engagées en opérations extérieures, les 84 militaires du commandement de la gendarmerie prévôtale assurent la police judiciaire militaire, ainsi que des missions de police générale et d'appui au profit des forces. Par ailleurs, lorsque des faits graves sont commis contre des ressortissants ou des intérêts français dans ces pays, elle est en mesure d'assister les forces de sécurité locales dans leurs investigations et de renseigner les autorités judiciaires françaises ; • de préservation des intérêts nationaux ou internationaux. Il s’agit essentiellement d’assurer la protection d'une partie des emprises diplomatiques françaises à l'étranger et de certains diplomates particulièrement exposés ; • de réforme des systèmes de sécurité au sein d'organisations internationales et de participation aux missions de maintien de la paix (OMP) de l’ONU et aux opérations de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’UE (renforcement et formation des forces de l’ordre locales, à statut civil ou militaire) ; • de participation aux interventions extérieures de secours d’urgence (sécurisation des actions humanitaires).

En 2018, la gendarmerie nationale contribue aux côtés des armées françaises, à la réalisation des engagements de la France principalement dans la bande sahélo-saharienne. Au sein des missions conduites par des organisations internationales (ONU, UE), la gendarmerie déploie des contingents au Mali, au Niger, en Libye, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Haïti et au Kosovo. Certains de ces déploiements opérationnels s’effectuent dans le cadre de la force de gendarmerie européenne (FGE). Créée en 2004 sous impulsion française, la FGE est un instrument de gestion de crises extérieures adapté à la diversité des crises internationales, qui repose sur la spécificité des forces de type gendarmerie des neuf États qui la composent (la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, la Roumanie, la Pologne, la Lituanie et la Turquie, ces deux derniers Etats étant respectivement membres associés et observateurs). Ses engagements opérationnels démontrent sa polyvalence : NTM-Afghanistan, puis NATO Resolute Support Mission en Afghanistan (depuis 2010), EUFOR RCA (2014-2015), EUCAP Sahel Mali (depuis 2015) et équipe de lutte contre la criminalité organisée de la MINUSMA (depuis 2018), participation aux travaux de la cellule de planification et de liaison de l’UE pour la Libye (2015-2017), conduite d’un projet de renforcement de la garde nationale tunisienne en matière de lutte contre le terrorisme (depuis 2017), etc. Forte de sa capacité de mobilisation, en appui de la réponse de l’UE aux crises, elle a également permis à la France de ne pas supporter seule la responsabilité politique d’un engagement et de mutualiser les coûts avec ses partenaires. PLF 2019 71 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

En sus des militaires détachés temporairement de leurs unités, la gendarmerie nationale dispose de personnels préparés et immédiatement disponibles, affectés au sein du groupement des opérations extérieures (GOPEX). Enfin, sur décision des plus hautes autorités de l'État, la gendarmerie peut également mobiliser et projeter rapidement des unités constituées, tels les pelotons ou escadrons de gendarmerie mobile. Dans le cadre de la sécurisation des frontières extérieures de l’Union européenne, un escadron de gendarmerie mobile est désormais en alerte pour répondre aux sollicitations de l’agence Frontex. 12 personnels sont engagés dans les points d’accès (« hotspots ») grecs, italiens ou espagnols pour enregistrer l’identité des migrants. 59 personnels sont en alerte 5 jours en cas d’activation de la réserve de réaction rapide (force projetable de Frontex de 1 500 personnels). Enfin, 22 personnels sont susceptibles d’être déployés dans les points d’accès pour raccompagner les migrants illégaux vers des pays tiers.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITSSONT IMPUTES

Les crédits dédiés à la politique transversale par le programme 152 correspondent à une partie des actions de son projet annuel de performances : 01 « Ordre et sécurité publics », 03 « Missions de police judiciaire et concours à la justice », 04 « Commandement, ressources humaines et logistique », et 05 « Exercice des missions militaires ». La valorisation financière est réalisée en coûts moyens complets sur la base des effectifs agissant en faveur de la politique transversale. Ils sont obtenus à partir des dépenses de personnel auxquelles sont ajoutés, sur une base forfaitaire par ETPT, des coûts de fonctionnement et des crédits d’investissement tels que définis par l’exécution 2017, la LFI 2018 et le PLF 2019. Les ETPT correspondent principalement : • aux effectifs « employés », affectés en postes permanents à l’étranger (attaché de sécurité intérieure – ASI) et en administration centrale (militaires à la direction de la coopération internationale – DCI) ; • aux effectifs « déployés », sous la forme de détachements temporaires en opérations extérieures (OPEX), au sein de la force de gendarmerie européenne (FGE) et d’unités relevant de la gendarmerie prévôtale.

SÉCURITÉ CIVILE (161)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

14 – Fonctionnement, soutien et 704 758 694 877 708 308 708 308 798 210 798 210 logistique Total 704 758 694 877 708 308 708 308 798 210 798 210

Le programme 161 (Sécurité civile) dépend du ministère de l’intérieur.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

Le programme 161 « Sécurité civile » comporte quatre actions, dont l’une regroupe les fonctions de soutien administratif et logistique du programme. Cette action n° 14 « Fonctionnement, soutien et logistique » retrace les activités d’état-major et comprend la mission des relations européennes internationales (MREI), laquelle assure les fonctions de support général et cherche à promouvoir :

• l e concept français de sécurité civile

Les interventions de secours à l’étranger (missions d’assistance) témoignent de la qualité des capacités de projection humanitaire reconnues à notre pays et de l’importance de son savoir-faire en matière d’expertise et d’équipements. Outre les interventions en Europe sur des inondations et des feux de forêts, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) a participé entre 2008 et 2017 à des opérations de rapatriement au Tchad, au Liban et en Côte d’Ivoire. Elle est intervenue à la suite des séismes à Haïti, au Japon, au Népal et en Équateur, pour un cyclone aux Philippines ainsi que des feux de forêt au Chili et au Portugal. La réception de nombreuses délégations étrangères en France pour étudier l’organisation de la sécurité civile française (en 2017 : République tchèque, Chine, Norvège, Arménie...) permet l’établissement de liens institutionnels et opérationnels. 72 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

En matière de coopération bilatérale, l’action de la DGSCGC s’inscrit dans le cadre d’accords de coopération, d’arrangements administratifs ou de lettres d’intention dans le domaine de la sécurité civile conclus avec plus d’une quarantaine d’États. La coopération transfrontalière est également très développée (secours en montagne, lutte contre les feux de forêt, inondations, risques technologiques, NRBC, etc.) avec l’ensemble des pays limitrophes. L’ensemble des missions d’audit, d’assistance, de formations, de conférences ou séminaires représente en 2017 près de 600 actions dans le cadre de financement bilatéral ou européen et d’autofinancement.

• l’ingénierie et les matériels français dans les secteurs de la sécurité civile

La DGSCGC concourt à la promotion de l’ingénierie de conception et de formation au profit d’auditeurs étrangers. Des sapeurs- pompiers de divers pays viennent suivre en France une formation d’officier à l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs- pompiers (ENSOSP). Des actions bilatérales en matière de formation ont lieu avec de nombreux pays. Afin de faciliter la mise en place de projets de coopération, la DGSCGC met des experts chefs de projet à la disposition des ambassades de France ou des autorités locales.

Ainsi, depuis août 2012, des officiers supérieurs des formations militaires de la sécurité civile (FORMISC) de la brigade des sapeurs- pompiers de Paris (BSPP), du bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) et des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) conduisent les actions menées dans le cadre de la coopération bilatérale en Algérie, Tunisie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Maroc, Sénégal, Singapour et Pérou et dernièrement en Arabie saoudite ou au Liban. De nombreux experts français partent à l’étranger pour dispenser des formations complètes de sapeurs-pompiers en tenant compte des spécificités locales ou évaluer les besoins en matériels et en formations.

• les relations avec les organisations internationales

La DGSCGC participe au groupe « protection civile » du Conseil de l’Union européenne ainsi qu’au Comité de Protection civile de la Commission européenne au sein de la DG ECHO. Dans le cadre du programme EUROMED, la DGSCGC organise régulièrement des séminaires sur la prévention, la préparation des acteurs et l’assistance opérationnelle. Elle pilote également, depuis janvier 2018, le programme de prévention, de préparation et de réponse aux catastrophes naturelles et catastrophes causées par l'homme dit « PPRD SUD III » en Méditerranée. A l’ONU, la DGSCGC participe aux réunions du bureau de la coordination de l’aide humanitaire (BCAH), dont la France est membre concernant notamment, la coopération civilo-militaire, l’engagement des moyens de protection civile et la stratégie internationale pour la réduction des catastrophes (SPIC/IDSR). Elle participe également aux groupes de travail de l’OTAN concernant la coopération dans le domaine de la protection et des secours aux populations en temps de paix. Enfin, la DGSCGC est chargée de mettre en œuvre le volet protection civile de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et participe à la réalisation d’actions concrètes dans ce cadre.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

La politique de sécurité civile française est promue à l’étranger par le biais de la MREI qui s’inscrit dans le cadre de l’action n° 14 « Fonctionnement, soutien et logistique » de ce programme. La MREI travaille en étroite liaison avec le réseau des attachés de sécurité intérieure et des coopérants de sécurité civile des ambassades de France à l’étranger, la direction de la coopération internationale, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, les partenaires d’autres pays et les organisations internationales précitées. PLF 2019 73 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

CONDITIONS DE VIE OUTRE-MER (123)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

07 – Insertion économique et coopération 633 829 784 753 909 500 909 500 869 500 869 500 régionales Total 633 829 784 753 909 500 909 500 869 500 869 500

Le programme 123 dépend du Ministère des Outre-mer.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La finalité du programme 123 est d’améliorer les conditions de vie des populations ultramarines. Cette action s’appuie sur l’activation de trois principaux leviers : la facilitation de l'accès au logement, la participation à l’aménagement des territoires et la concrétisation du principe de continuité territoriale. Elle passe également par la définition d’un environnement sanitaire, économique, social et culturel adapté et l’insertion de chaque territoire dans son environnement régional.

Le programme 123 contribue à l’axe 4 « Assurer le rayonnement de la France » du DPT Action extérieure de l’État.

En 2017, le montant des crédits consacrés au financement de projets dans le cadre des fonds de coopération régionale s’est élevé à 0,63 M€ en AE et 0,78 M€ en CP. La LFI 2018 prévoit 0,91 M€ en AE/CP.

L’écart entre les montants ouverts en LFI 2017 (0,95 M€ AE/CP) et l’exécution s’explique par le manque de maturité de certains projets dans leur dimension de coopération ou de l’absence de dossiers aboutis.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

Dans le cadre de l’action n° 07 « Insertion économique et coopération régionale »,l’action du programme 123 vise à favoriser l’intégration et l’insertion économique des départements et collectivités d’outre-mer dans leur environnement régional tout en affirmant la présence française dans ces zones. Il s’agit notamment d’inciter les collectivités à réduire leur isolement et à développer les échanges avec leurs voisins ainsi que de participer à la valorisation et au rayonnement du savoir-faire français.

La réalisation de cet objectif passe par : • l’intégration régionale des départements et collectivités d’outre-mer ; • la défense de leurs intérêts dans le cadre international.

Les territoires français d’outre-mer doivent produire un effort d’adaptation très important dans le cadre des échanges économiques avec les pays de leur zone géographique, notamment les pays avec lesquels l’Union européenne a conclu : • des accords de partenariat économique (APE) complets (Zone Caraïbes en 2008) ; • des accords de partenariat économique (APE) partiels (Zone Océan Indien : APE Afrique de l’Est, Afrique Australe, Afrique Orientale et Australe en 2009), dont les signatures ont abouti ou sont sur le point de l’être ; • des accords (depuis 2010) qui intéressent l’économie agricole des DOM (UE/Pérou/Colombie et UE/Amérique centrale).

Pour la programmation 2014-2020, le montant des crédits destinés à la Coopération Territoriale Européenne s’élève à 168 M€. Cette enveloppe est répartie entre cinq programmes de coopération territoriale comprenant les trois de la précédente programmation (Caraïbe, Guyane et Océan Indien) auxquels viennent s’ajouter deux nouveaux espaces (Saint-Martin/Sint-Maarten et Mayotte/Comores) dont l’État est autorité de gestion. 74 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Les crédits sont essentiellement fléchés vers la compétitivité des entreprises, la capacité de réponse aux risques naturels, la protection et la valorisation de l’environnement naturel et culturel, les problématiques communes de santé publique, le développement des énergies renouvelables et le renforcement du capital humain. Les fonds européens mobilisés, au titre des programmes Interreg, cofinancent les projets jusqu’à 85 %, les montants restants étant financés par les conseils régionaux, l’État et le secteur privé au titre des contreparties nationales.

Les fonds de coopération régionale (FCR) du ministère des outre-mer, créés par la loi d’orientation pour l’outre-mer (LOOM) du 13 décembre 2000, peuvent être utilisés comme effet levier dans le cadre des programmes Interreg ou financer des opérations de coopération régionale autonomes de ces programmes. Les FCR privilégient les projets qui s’inscrivent dans la durée et dans les champs du développement économique, de la protection de l’environnement et de la santé.

En dépenses de fonctionnement (222 024 € en AE et 258 305 € en CP en 2017), les crédits ont financé entre autre:

• l'organisation de la 13ème édition de la conférence de coopération régionale en Guadeloupe ; • la participation de la Guyane au 11ème conseil du fleuve sur le Maroni à Albina (Suriname) ; • des déplacements et missions diplomatiques dans l'environnement géographique proche de La Réunion, (Comores, Seychelles, Maurice, Mayotte, etc.), ainsi que l'organisation du conseil des ministres de la Commission de l'Océan Indien ; • le déplacement de techniciens du service des postes et télécommunications à Samoa dans le cadre du raccordement du Territoire de Wallis-et-Futuna au câble numérique Tui-Samoa ; • la participation du Joint Rescue Coordination Centre Papeete au septième atelier régional sur le sauvetage en mer, organisé en Nouvelle-Zélande (Auckland) par l'Organisation maritime internationale et la Communauté du Pacifique.

En dépenses d’intervention (411 805 M€ en AE et 526 448 M€ en CP), les crédits 2017 ont financé des projets relevant de divers domaines tels que le développement économique, la formation, la culture, le sport ainsi que la santé, et notamment :

GUYANE • la formation et l'accompagnement des personnes ressources (professionnels de la santé, de l’éducation, du social, leaders communautaires) en santé sexuelle et reproductive, situées dans la zone transfrontalière de l'Oyapock ; • l'organisation d'un colloque sur la coopération judiciaire internationale en matière pénale, portée par l'université de Guyane en partenariat avec le ministère public fédéral du Brésil et le consulat général du Suriname ; • un festival international de danse contemporaine, rencontres de danses métisses en Guyane, en partenariat avec Cuba ; • l’organisation d’un tournoi de l’avenir en judo en Guyane, avec la participation du Brésil et du Suriname.

MARTINIQUE • un colloque international de l’audit (sensibilisation des acteurs économiques sur la sécurisation de leurs échanges commerciaux et financiers, échange avec des auditeurs anglophones et hispanophones sur les pratiques en matière de fraude fiscale, etc.), porté par la chambre régionale des commissaires aux comptes ; • un festival international d’Art performance, en partenariat avec les villes de New-York et Miami (États-Unis)

LA REUNION

• la surveillance et la modélisation de la transmission des maladies infectieuses animales entre les Comores, la région est-africaine et l’Afrique du Sud ; • l'évaluation des risques de l’exposition prénatale à l’alcool avec l’île Maurice et l’évaluation de l’impact des consommations d’alcool pendant la grossesse à Madagascar ; • l'animation du Forum annuel des prévisions climatologiques saisonnières pour le bassin Sud-ouest de l’océan Indien – South West Indian Ocean Climate Outlook Forecast ; PLF 2019 75 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

• la contribution à l’étude des zingibéracées des pays de la zone océan Indien, plus particulièrement la caractérisation chimique et biologique des extraits provenant du gingembre spécifique des îles des Comores ; • un appui institutionnel et technique aux services publics de l’eau et de l’assainissement de la ville d’Ouani aux Comores ; • l’animation du Forum annuel des prévisions climatologiques saisonnières pour le bassin Sud-ouest de l’Océan Indien – South West Indian Ocean Climate Outlook Forecast.

MAYOTTE • la poursuite d’actions de coopération menées les années précédentes avec les Comores dans le domaine sanitaire ; • le renforcement des compétences professionnelles du secteur du BTP en coopération avec l’île d’Anjouan (Comores) ; • le projet « 20 ans de musique à Mayotte », en coopération avec Zanzibar et l’Union des Comores, et l'octroi d'une subvention à l'association ALCOI, pour l'organisation du huitième salon de la mode en coopération avec l'Union des Comores et Madagascar ; • l’amélioration du service public de l’eau et de l’assainissement de la commune de Ouani a Anjouan.

SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON • l'aide au financement des périodes de formation en milieu professionnel des élèves du lycée Letournel dans les Provinces atlantiques ; • la rencontre entre acteurs de la plaisance et des industries nautiques de Saint-Pierre-et-Miquelon et de la Côte Sud-ouest de Terre-Neuve, en vue de créer des partenariats et développer ce secteur ;

POLYNESIE FRANCAISE • l'organisation de l'édition 2017 du festival international du film documentaire océanien à Papeete.

SERVICES ET OPERATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME

Parmi les acteurs, il convient de citer : • le comité de gestion, organe décisionnel et collégial présidé par le préfet, qui fixe la stratégie locale d’intervention du fonds chaque année en cohérence avec les orientations du ministère des outre-mer ; • les préfectures d’outre-mer, qui instruisent les dossiers (bureaux de la coopération régionale) ; • les ambassades et les collectivités locales (régions, villes, départements), qui jouent également un rôle important dans la promotion et la mise en place des projets de coopération régionale ; • les trois ambassadeurs de zone : ◦ l’ambassadeur, secrétaire permanent pour le Pacifique, représentant permanent de la France auprès de la communauté du Pacifique et du programme régional océanien de l’environnement ; ◦ l’ambassadeur, délégué à la coopération régionale dans la zone de l’océan Indien ; ◦ l’ambassadeur, délégué à la coopération régionale dans la zone Antilles-Guyane.

SOUTIEN DE LA POLITIQUE DE L'ÉDUCATION NATIONALE (214)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

05 – Action internationale 14 461 156 1 444 220 13 961 316 13 961 316 13 520 222 13 520 222 Total 14 461 156 1 444 220 13 961 316 13 961 316 13 520 222 13 520 222 76 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Le programme 214 (Soutien de la politique de l’éducation nationale) dépend du ministère de l’éducation nationale (MEN) et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (MESRI).

MANIERE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale » regroupe les moyens concourant de manière transversale à la mise en œuvre des programmes de la mission enseignement scolaire relevant du ministère de l’éducation nationale (MEN)et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI). L’action 05 de ce programme est pilotée par la délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération (DREIC).

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

L’action 05, consacrée à l’action internationale du MEN, poursuit les objectifs suivants :

Coordonner :

• les politiques européennes, internationales et de coopération des ministères ; • le développement des liens, des échanges et de la coopération avec les systèmes scolaires étrangers ; • l'élaboration des axes d'une stratégie européenne et internationale en matière d'enseignement scolaire, en concertation avec les directions du ministère et des établissements publics à vocation internationale qui lui sont rattachés, dans le cadre des orientations ministérielles ; • les services déconcentrés dans le domaine des relations européennes et internationales.

Contribuer :

• à l'ouverture internationale du système éducatif français, à sa valorisation à l'extérieur des frontières et au développement de la francophonie ; • à la préparation des accords bilatéraux et à l’élaboration des projets conduits dans le cadre des organisations européennes ou internationales compétentes ; • à la préparation des positions du ministère et assurer sa représentation dans les instances et rencontres internationales ; • à la mise en œuvre de cette stratégie et à son suivi, notamment dans le cadre des instances interministérielles ; • au recueil et à la synthèse des analyses et des informations sur les systèmes éducatifs étrangers et la dimension internationale des politiques d'éducation et de formation.

Les objectifs couvrent des missions qui concourent à l’action extérieure de l’État :

1) La promotion linguistique et la mobilité au cœur d’un partenariat bilatéral franco-allemand, unique en son genre

Dans le cadre de la politique de l’enseignement des langues vivantes étrangères (LVE), la priorité est donnée à la pratique orale par les élèves pour favoriser leur mobilité. Le programme franco-allemand d’échange d’élèves en formation professionnelle initiale et continue, dont la mise en œuvre a été confiée au secrétariat franco-allemand (SFA) de Sarrebruck, bénéficie d’un fort soutien financier de la DREIC dans le cadre d’une convention intergouvernementale. Dans ce contexte, une formation en Allemagne a été organisée par le centre international d’études pédagogique (CIEP) à destination des professeurs de la section ABIBAC (obtention simultanée de l’Abitur et du baccalauréat). PLF 2019 77 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

2) Des actions de coopération et le développement de partenariats prometteurs, à travers le monde

 avec l’Amérique :

Deux initiatives majeures de la DREIC s’inscrivent dans une stratégie élargie qui tend à favoriser l’ouverture internationale de l’enseignement scolaire, à travers des appels à projets annuels (mise en œuvre d’accords de partenariats éducatifs entre académies et 32 États américains à ce jour). Sont également encouragés l’émergence et le développement de coopérations franco-canadiennes d’excellence dans les domaines de la gouvernance et du pilotage des établissements scolaires et des structures administratives, contribuant à la formation continue des cadres éducatifs sur les principaux défis actuels, tels que les pratiques d’évaluation, la lutte contre le décrochage et pour la persévérance scolaires. Enfin, à l’occasion de l’année France-Colombie, un concours scolaire « Objectif Colombie », destiné aux élèves du second degré, a été organisé conjointement par la DREIC, les autorités colombiennes et l’Institut français, permettant aux élèves d’enrichir leurs compétences écrites en espagnol et de susciter des rapprochements entre établissements scolaires.

 avec des pays d’Asie dont un pays BRICS (l’Inde) :

• poursuite de la coopération entre la France et le Japon, via l’association « Les amis du réseau franco-japonais des lycées-Colibri » (organisation d’échanges de lycéens) et réalisation d’une étude comparative de l’enseignement de l’écologie dans les deux systèmes ; • accueil et stage de perfectionnement linguistique d’élèves taïwanais admis en CPGE scientifique organisés par le centre d’approches vivantes des langues et des médias (CAVILAM) ; • développement de la coopération éducative entre la France et l’Inde grâce à une formation d’excellence de type bilingue au lycée français de Pondichéry en partenariat avec le lycée Louis le Grand ; • programme d’implantation d’ateliers de découverte de la langue et de la culture coréennes (AFELACC) avec la co-organisation de la "Journée de la Corée en France" et la « Journée de la France » dans les établissements de chaque pays. • plan de formation continue à destination des enseignants chinois de langue française pour soutenir la mise en œuvre des nouveaux programmes de français dans le secondaire.

 avec le Maghreb, et plus particulièrement, la Tunisie :

Lors des états généraux de la coopération éducative entre la France et la Tunisie, des conventions de partenariat, pour le renforcement des capacités des enseignants et la promotion de l’école numérique, ont été conclues entre académies françaises et commissariats régionaux de l’éducation tunisienne.

3) La représentation de la France dans les instances européennes et internationales multilatérales et la promotion du système éducatif

• Au niveau international, la DREIC prend en charge les coûts des enquêtes internationales « Programme for international student assessment » (PISA) et « Indicators of education systems » (INES) de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui sont des indicateurs de l’éducation. La DREIC soutient, par ailleurs, la coordination et l’animation du réseau français des écoles associées à l’UNESCO par la commission nationale française pour l’UNESCO (CNFU) ainsi que l’élaboration de son rapport sur l’agenda mondial pour l’éducation post-2015.

Le MEN et le MESRI apportent également leur appui financier à des actions européennes et internationales de l’académie des sciences, concernant l’enseignement des sciences et notamment le développement de réseaux tels que « All european academies » (ALLEA), « African-European-Mediterranean academies for science education » (AEMASE)… ainsi qu’une mission pédagogique en Haïti, dans le cadre du programme « Pour la transformation de l’enseignement en Haïti ». 78 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

• Aux niveaux européen et national, la DREIC contribue au fonctionnement et au programme d’activités de l’agence européenne pour l’éducation adaptée et inclusive, qui constitue une plateforme de coopération à ses 29 pays membres. Cette contribution est destinée à la mise en œuvre de politiques et de pratiques sur l’éducation des élèves à besoins particuliers. L’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA) participe à ces activités.

De plus, le cofinancement alloué par le MEN à l’agence ERASMUS + France / Education Formation donne les moyens à l’équipe nationale des experts ECVET (European credit system for vocational education and training) de poursuivre ses activités d’information sur le cadre méthodologique ECVET et de conseils relatifs à la mise en œuvre du système européen de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnels en France. En outre, la DREIC apporte son appui à une action organisée par l’association européenne de l’éducation-France (AEDE-France) qui a permis aux lauréats d’un concours de découvrir les institutions européennes et leur fonctionnement, tout en mettant l’accent sur les valeurs de la charte des droits fondamentaux de l’UE.

Enfin, elle encourage fortement la promotion d’actions d’ouverture européenne et internationale des établissements scolaires, autour du thème « le développement inclusif et durable ».

4) La valorisation et la diffusion de la langue française dans le monde, une priorité politique

La DREIC contribue à la promotion de la langue française et de la francophonie partout dans le monde, en finançant des actions d’éducation et de formation, mises en place par les organisations de la francophonie suivantes, œuvrant dans le domaine éducatif :

• l’association internationale des maires francophones (AIMF) : la création d’un centre d’information dans un établissement scolaire au Rwanda vise, au-delà de la diffusion de la langue française, à valoriser l’action de la France et à promouvoir l’ingénierie française, en favorisant le développement des technologies de l’information et de la communication ; • la conférence des ministres de l’éducation des États et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN) : la contribution à la réalisation du projet pilote de l’observatoire pour la qualité de l’éducation est destinée à mettre en place un dispositif d’observation en interaction avec le PASEC (programme d’analyse des systèmes éducatifs) ; • dans le souci de plurilinguisme et de la mutualisation des savoirs et des compétences au niveau mondial, la fédération internationale des professeurs de français (FIPF), mène des actions, met à disposition des ressources pédagogiques et organise le 14ème congrès mondial en Belgique, dans le but de renforcer son réseau; • afin de célébrer la semaine de la langue française et de la francophonie, dans le cadre du programme « La langue française en partage », des activités littéraires, culturelles, artistiques, citoyennes et éducatives impliquant de nombreux élèves des deux rives, ont été proposées.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Les services et opérateurs participant à l’action extérieure de l’État sont communs aux programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » (140), « Enseignement scolaire public du second degré » (141) et « Soutien de la politique de l’éducation nationale » (214).

Pour l’administration centrale, la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) du ministère de l’éducation nationale, en lien avec la délégation des relations européennes et internationales et de la coopération (DREIC), coordonne les échanges et la coopération avec les systèmes scolaires étrangers.

Le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) est l’un des opérateurs qui contribue à l’ouverture et au rayonnement internationaux du système éducatif. Il convient de mentionner également l’Agence Erasmus+ France / Education Formation , l’INSHEA et CANOPE. PLF 2019 79 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU PREMIER DEGRÉ (140)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Enseignement pré-élémentaire 51 288 51 288 55 199 55 119 55 286 55 286 02 – Enseignement élémentaire 4 336 515 4 336 615 4 318 208 4 318 208 4 330 978 4 330 978 04 – Formation des personnels 1 271 320 1 271 320 1 081 149 1 081 149 1 086 504 1 086 504 enseignants Total 5 659 123 5 659 223 5 454 556 5 454 476 5 472 768 5 472 768

Le programme 140 (Enseignement scolaire public du premier degré) dépend du ministère de l’éducation nationale (MEN)

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Dans le domaine de l’action extérieure de l’État, le programme 140 de la mission « Enseignement scolaire » définit et conduit une politique de coopération européenne et internationale dans les domaines éducatifs en développant les échanges et la coopération avec les systèmes scolaires étrangers et en œuvrant à une politique d’ouverture internationale des écoles.

L’enseignement des langues dès l’école primaire constitue l’une des priorités du ministère de l’éducation nationale.

Le programme d’échange des assistants de langues vivantes étrangères constitue un levier pour améliorer l’apprentissage des langues en France en multipliant les occasions d’exposition aux langues vivantes dès le plus jeune âge et tout au long du parcours scolaire.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

• actions 02 : les crédits imputés sur cette action permettent la rémunération d’étudiants étrangers issus de 60 pays, recrutés en qualité d’assistants de langues vivantes étrangères et accueillis en France pour une période de 7 mois dans les écoles ; ces assistants contribuent à l’enseignement de la langue et de la culture de leur pays (15 langues sont concernées). 20,5% d’entre eux sont affectés dans le premier degré ; • actions 01, 02 et 04 : les actions en faveur de la mobilité (accord franco-britannique portant sur des actions de coopération éducative entre les deux pays, programme franco-allemand d’échanges des maîtres du premier degré) permettent à des élèves, des enseignants et à des responsables éducatifs de développer des échanges sur des thèmes d’intérêt commun en particulier grâce à des partenariats académiques.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE

Cf. programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ». 80 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU SECOND DEGRÉ (141)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Enseignement en collège 16 498 924 16 498 924 16 352 333 16 352 333 17 160 979 17 160 979 02 – Enseignement général et technologique en lycée 03 – Enseignement professionnel sous 1 080 714 1 080 714 1 074 815 1 074 815 1 078 084 1 078 084 statut scolaire 06 – Besoins éducatifs particuliers 9 159 9 159 9 186 9 186 9 124 9 124 11 – Remplacement Total 17 588 797 17 588 797 17 436 334 17 436 334 18 248 187 18 248 187

Le programme 230 (Vie de l‘élève) dépend du ministère de l’éducation nationale (MEN).

ACTION SUR LAQUELLE LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L’action 4 (action sociale) comporte un programme qui finance des bourses permettant à des lycéens, en priorité élèves bénéficiant de bourses au mérite, de passer un an dans un établissement français de l’étranger dans cinq pays européens (Allemagne/ Munich, Angleterre / Londres, Autriche / Vienne, Espagne / Madrid et Barcelone et Irlande / Dublin).

Les bénéficiaires de ces bourses – en moyenne 35 à 40 - sont choisis, chaque année, après consultation d’une commission ministérielle parmi les candidats proposés par les recteurs d’académie. Les chefs d’établissement doivent susciter des candidatures parmi les élèves présentant les conditions de scolarité requises et dont le comportement, les aptitudes et les résultats scolaires permettent d’escompter qu’ils tireront profit d’une année de scolarité à l’étranger. Le montant annuel de la bourse est calculé en fonction des situations familiales.

Ce programme permet à des élèves issus de milieux moins favorisés ou n’ayant pas accès à un environnement culturel diversifié de découvrir un environnement scolaire exigeant, de bénéficier d’une orientation plus ambitieuse et, au-delà, de faire l’expérience de l’immersion dans une autre culture en même temps que d’une certaine autonomie.

Ce dispositif d’ouverture internationale pour les élèves les plus méritants dans les établissements du réseau français à l’étranger est unique et représente un atout majeur pour la mobilité des jeunes en Europe.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN EN OEUVRE DU PROGRAMME

Cf. programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».

VIE DE L'ÉLÈVE (230)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

04 – Action sociale 495 658 495 658 558 942 558 942 560 000 560 000 Total 495 658 495 658 558 942 558 942 560 000 560 000

Le programme 230 (Vie de l‘élève) dépend du ministère de l’Education nationale (MEN). PLF 2019 81 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ACTION SUR LAQUELLE LES CREDITS SONT IMPUTES

L’action 4 (action sociale) comporte un programme qui finance des bourses permettant à des lycéens, en priorité élèves bénéficiant de bourses au mérite, de passer un an dans un établissement français de l’étranger dans 5 pays européens (Allemagne/ Munich, Angleterre / Londres, Autriche / Vienne, Espagne / Madrid et Barcelone et Irlande / Dublin).

Les bénéficiaires de ces bourses – en moyenne 35 à 40 - sont choisis, chaque année, après consultation d’une commission ministérielle parmi les candidats proposés par les recteurs d’académie. Les chefs d’établissement doivent susciter des candidatures parmi les élèves présentant les conditions de scolarité requises et dont le comportement, les aptitudes et les résultats scolaires permettent d’escompter qu’ils tireront profit d’une année de scolarité à l’étranger. Le montant annuel de la bourse est calculé en fonction des situations familiales.

Ce programme permet à des élèves issus de milieux moins favorisés ou n’ayant pas accès à un environnement culturel diversifié de découvrir un environnement scolaire exigeant, de bénéficier d’une orientation plus ambitieuse, et, au-delà, de faire l’expérience de l’immersion dans une autre culture en même temps que d’une certaine autonomie.

Ce dispositif d’ouverture internationale pour les élèves les plus méritants dans les établissements du réseau français à l’étranger est unique et représente un atout majeur pour la mobilité des jeunes en Europe.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN EN OEUVRE DU PROGRAMME

Cf. programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».

FORMATIONS SUPÉRIEURES ET RECHERCHE UNIVERSITAIRE (150)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

15 – Pilotage et support du programme 12 710 294 12 710 294 10 742 752 10 742 752 10 740 000 10 740 000 Total 12 710 294 12 710 294 10 742 752 10 742 752 10 740 000 10 740 000

Le programme 150 «Formations supérieures et recherche universitaire» dépend du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

A travers sa double vocation d’enseignement supérieur et de recherche, le programme 150 (P 150) «Formations supérieures et recherche universitaire» contribue à l’action extérieure de la France en renforçant, notamment, l'insertion de la France dans l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce qui constitue une priorité gouvernementale constante.

A ce titre, le processus intergouvernemental de Bologne, qui réunit 48 pays adhérant à la Convention culturelle européenne, vise à approfondir un véritable espace européen de l'enseignement supérieur (EEES) qui facilite la mobilité des étudiants et des enseignants-chercheurs, promeuve la qualité et soit lisible et attractif vis à vis du reste du monde. La France a assuré, pour la période 2015-2018, la vice-présidence du BFUG (« Bologne Follow-Up Group »), instance intergouvernementale chargée du suivi du processus, ainsi que le portage du secrétariat de Bologne, en vue de l’organisation à Paris, en mai 2018, de la conférence ministérielle, dont, pour la première fois, le « Bologna Policy Forum », qui en constitue l’ouverture et le dialogue international, faisait partie intégrante. 82 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Pour l'Union européenne, l’enseignement supérieur constitue également un axe majeur pour soutenir le développement économique. La stratégie Europe 2020, qui vise à instaurer une "croissance intelligente, durable et inclusive", se donne notamment pour ambition de contribuer à moderniser l'enseignement supérieur européen afin d'améliorer les conditions de l’innovation et de la recherche, d'accroître les niveaux d’éducation et de favoriser l’inclusion sociale. Dans cette perspective, elle fait figurer parmi ses grands objectifs politiques de porter à au moins 40% la proportion des Européens âgés de 30 à 34 ans « à un diplôme de l’enseignement supérieur ou à un niveau d’études équivalent » à l'horizon 2020. La France a atteint cet objectif avec un taux de 43,6 % en 2016 (cf. RERS 2017, fiche 8.33). Son objectif national est donc plus ambitieux, puisqu’il est de 50% (pour les 17-33 ans) à l’horizon 2020. De plus, la stratégie nationale de l’enseignement supérieur (StraNES) fixe un objectif de 60 % de diplômés de l’enseignement supérieur dans une classe d’âge à l’horizon 2025.

Les programmes et les instruments ministériels d’incitation à la coopération en matière d’enseignement supérieur sont nombreux. Ainsi le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), en lien avec les opérations menées par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) et à travers le programme 185 « Rayonnement culturel et scientifique », poursuit l’objectif prioritaire, en matière de coopération du système d’enseignement supérieur français avec les pays tiers, de favoriser l’émergence de cadres institutionnalisés de coopération et créer des synergies entre les actions à l’international des différentes conférences représentatives des établissements d’enseignement supérieur français : conférence des présidents d’université (CPU), conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), conférence des grandes écoles (CGE), assemblée des directeurs des instituts universitaires de technologie (ADIUT).

Il s’agit d’apporter au plus grand nombre d’étudiants un niveau de connaissance et de qualification élevé, reconnu au plan national, et de favoriser leur insertion professionnelle.

La StraNES inclut cette dimension comme l’un de ses cinq axes stratégiques, intitulé « développer la dimension européenne et l’internationalisation de notre enseignement supérieur ». Est notamment affirmé l’objectif de doubler, d’ici 2025, les mobilités entrantes et sortantes permettant à la fois d’accueillir les talents étrangers et de former nos étudiants à mieux s’insérer dans un monde complexe et globalisé. Le programme 150 vise aussi, par la recherche universitaire, au développement de la formation en imbrication étroite avec les organismes de recherche, et à la constitution d’un pôle de référence de recherche scientifique et technologique français de niveau mondial.

En effet, l’activité de recherche est aujourd’hui de plus en plus internationalisée et la capacité pour un pays d’attirer les meilleurs chercheurs étrangers est devenue un enjeu essentiel pour maintenir le dynamisme de sa recherche. L’objectif est d’encourager les partenariats et les échanges entre établissements de recherche français et étrangers afin d’offrir aux chercheurs étrangers des opportunités au sein de notre dispositif de recherche et d’enseignement supérieur. Le programme « Make Our Planet Great Again » (MOPGA), lancé par le Président de la République en juin 2017, en constitue une nouvelle illustration. Les trois grands domaines de recherche concernés sont les sciences du système terre, les sciences du changement climatique et de la durabilité et la transition énergétique. Outre le programme dédié aux chercheurs de haut niveau en long séjour, mis en œuvre par le CNRS et l’ANR, sept programmes labellisés « MOPGA », coordonnés par l'ambassade de France à Washington et par Campus France, ont été lancés. Le MESRI qui en cofinance quatre, est en charge de l’évaluation scientifique de ces programmes. PLF 2019 83 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

L’objectif de mise en place d’un espace européen de la recherche a été porté par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne lors des Conseils européens de Lisbonne en 2000 puis de Barcelone en 2002. La construction de cet espace constitue aujourd’hui un débouché stratégique de toute politique nationale dans le domaine de la recherche. C’est à l’échelle de l’Europe que la science française pourra tenir son rang dans la compétition internationale, en renforçant ses partenariats avec les institutions scientifiques des pays membres tout en participant au développement des nouveaux instruments de la politique européenne visant à conforter ses meilleurs atouts.

La délégation aux affaires européennes et internationales (DAEI), placée sous la responsabilité conjointe de la direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) et de la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), mobilise les crédits du programme qui lui sont attribués, au service d’une politique ministérielle de pilotage d’objectifs nationaux de coopération universitaire et scientifique.

Les objectifs, définis en relation avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), sont de renforcer l’attractivité de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, de favoriser l’émergence de cadres institutionnalisés de coopération et de soutenir des politiques de coopération entreprises en particulier par les universités et leurs composantes instituts universitaires de technologie ainsi que par les écoles d’ingénieurs.

Mais les établissements d’enseignement supérieur mobilisent également dans le cadre de leurs politiques internationales, les moyens budgétaires issus du programme 150 qui leur ont été délégués globalement par la DGESIP.

Les principales actions ainsi développées sont les suivantes, en Europe et à l’international :

• Formations doctorales conjointes et diplômes en partenariat international (cotutelles de thèse et masters conjoints ou doubles masters) plus particulièrement avec les universités de quelques grands pays européens, avec l’objectif de promouvoir des formations bilatérales de haut niveau, fortement intégrées et impliquant une mobilité étudiante. Les plus importants de ces projets binationaux sont portés notamment par l’université franco-allemande (UFA) qui est un réseau créé en 1997 de 186 établissements français et allemands proposant 183 cursus intégrés en licence et en master ou des programmes de soutien à la mobilité de jeunes chercheurs. Chaque année plus de 6 500 étudiants et près de 500 doctorants sont accueillis dans les programmes soutenus par l’UFA. Un dispositif comparable mais d’ambition et d’ampleur nettement plus modestes, existe avec l’université franco-italienne, créée en 1998 et dont la gouvernance a été réformée en 2014 pour plus d’efficacité. L’UFI soutient des cursus universitaires binationaux de niveau Master, des aides à la mobilité pour thèses en cotutelle, des contrats doctoraux et une action d’insertion postdoctorale. Sur le même principe, une université franco-espagnole, portée par la CPU et son homologue espagnole, a vu le jour en 2016. Il s’agit de disposer d’un instrument de coopération global et structurant avec l’un de nos principaux partenaires européens. Les financements de ce nouvel instrument devront toutefois provenir essentiellement des établissements eux-mêmes et des partenaires privés. Cette volonté d’encourager des mobilités européennes de qualité conduit également le MESRI et/ou les conférences représentatives à passer des conventions facilitant la reconnaissance mutuelle des diplômes avec les pays qui le souhaitent ;

• Développement de mobilités, en lien avec des programmes de coopération du MEAE. La mise en place de filières universitaires francophones au sein de grandes universités étrangères constitue également un axe important de partenariat (Égypte, Maroc). La réalisation de l’université des sciences et des technologies de Hanoï (USTH) constitue un exemple majeur de développement d’une université étrangère en partenariat avec un consortium de plus de 35 établissements d’enseignement supérieur et d’organismes de recherche français. 84 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Elle délivre des diplômes de masters vietnamiens et français (co-diplomation) dans six domaines scientifiques. Cette formation, mise en place grâce au savoir-faire français, est adossée à la recherche au travers de la création d’unités mixtes internationales pour la recherche partenariale entre le Vietnam et la France. Des coopérations renforcées avec des réseaux d’établissements permettent d’approfondir des partenariats (formations universitaires en Algérie…). Avec l’Amérique latine, les programmes bilatéraux ECOS Nord (Mexique, Colombie, Venezuela) ECOS Sud (Chili, Argentine, Uruguay) et COFECUB (avec le Brésil, CAPES- COFECUB et USP-COFECUB) participent également au renforcement de ces réseaux par le financement de projets bilatéraux d’excellence. Par ailleurs, avec le Mexique en particulier, la Maison universitaire franco- mexicaine MUFRAMEX, placée sous tutelle du MESRI pour la partie française, et de la SEP- Ministère de l’éducation publique pour la partie mexicaine, a pour mission d’encourager la coopération entre les établissements français et mexicains.

Par ailleurs, les programmes « France Ingénieurs TEChnologie - FITEC » (ARFITEC avec l’Argentine, BRAFITEC avec le Brésil et MEXFITEC avec le Mexique) sont des programmes bilatéraux de coopération entre établissements d’enseignement supérieur français et étrangers (écoles et universités) permettant la formation croisée d’ingénieurs de haut niveau (grade de master). Ils sont basés sur la notion de partenariats en réseau élaborés et développés par les établissements eux-mêmes. Plusieurs milliers d’élèves-ingénieurs ont été formés depuis la création des programmes et impliqués dans des projets conduisant à la mobilité et aux échanges d’étudiants et d’enseignants-chercheurs, avec comme prolongements possibles le développement de la bidiplomation et l’extension à des projets de recherche. Le MESRI contribue également au programme PREFALC contribuant à l’émergence de programmes conjoints de master entre la France, l’Amérique latine et les pays de la zone Caraïbes. Chaque projet doit impliquer au minimum trois établissements d’enseignement supérieur (un français et deux latino-américains ou caribéens de pays différents) et doit contribuer à la circulation des enseignants français en Amérique latine, ainsi qu’à la mobilité des enseignants latino-américains et caribéens en Amérique latine et en France. Avec le Pérou enfin, le MESRI soutient l’école doctorale franco-péruvienne en sciences de la vie et la mobilité de doctorants co-encadrés entre France et Pérou.

Avec l’Amérique du Nord, l’objectif de renforcement des coopérations universitaires se traduit notamment par le partenariat avec l’agence canadienne MITACS et le soutien de mobilités croisées d’étudiants entre France et Canada, par le soutien de la coopération universitaire avec le Québec (Conseil franco-québécois de coopération universitaire et programme Samuel de Champlain), par le maintien des appuis à la Commission franco-américaine d’échanges universitaires et culturels (CFA) et le programme Fulbright qui offre des bourses à des étudiants, des jeunes professionnels et à des chercheurs français et américains contribuant ainsi au rayonnement de la science et de la technologie française au sein des universités américaines partenaires. Opérateur reconnu, la CFA participe activement à la constitution d’un réseau d’enseignants-chercheurs au travers du programme Fulbright. Le MESRI soutient notamment une des actions phares qui est la chaire TOCQUEVILLE/FULBRIGHT, destinée à un professeur américain invité à occuper pendant un semestre académique ou une année académique une fonction d’enseignement et de recherche dans une institution française, et des bourses doctorales.

S’agissant du Québec, le programme Samuel de Champlain du Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU) permet de soutenir, d'une part, la mobilité professorale et, d'autre part, l'élaboration de partenariats stratégiques en matière d'enseignement supérieur et de recherche. Le CFQCU coordonne de plus la tenue d'une rencontre périodique entre les acteurs de la coopération universitaire franco-québécoise, qui se tient alternativement au Québec et en France. Le CFQCU remplit enfin une mission « politique » en tant qu’instance chargée d’émettre des recommandations pour l’orientation de la coopération universitaire bilatérale auprès de la Commission permanente de coopération franco-québécoise. PLF 2019 85 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

En Asie, le MESRI aide également au démarrage de l’exportation des formations d’ingénieurs : ◦ soit sous la forme de création d’antennes d’établissements (École centrale à Pékin ; Institut sino-européen d'ingénierie de l'aviation (SIAE) à Tianjin ; Ecole de formation d’ingénieurs nucléaires à Canton ; université de technologie à Shanghai adossée au réseau des UT ; Institut franco-chinois de l’énergie nucléaire qui constitue le département d’ingénierie nucléaire de l’université Sun Yat Sen, soutenu par un consortium coordonné par Grenoble INP) ; ◦ soit sous la forme de coopérations entre consortiums d’écoles françaises et étrangères (Programme de Formation d’Ingénieurs d’Excellence au Vietnam – PFIEV, soutenu par un consortium coordonné par l’INSA de Lyon).

• formations professionnalisantes supérieures courtes : le MESRI contribue à l’action internationale des instituts universitaires de technologie (IUT) qui développent des partenariats dans différents pays et plus particulièrement avec l’Amérique du Sud et les Caraïbes (Mexique, Colombie, Pérou, Chili et Cuba). Leurs actions se caractérisent par l’accueil d’étudiants de ces pays dans le cadre de programmes spécifiques et/ou par de l’ingénierie de formation (création de filières formant des techniciens supérieurs dans les pays eux- mêmes), ces deux voies débouchant sur des partenariats plus structurés entre systèmes éducatifs. Des projets se développent en Afrique : au Maghreb, ils consistent à soutenir la structuration, sur le territoire des pays partenaires, d’instituts supérieurs de technologie pour des formations en lien avec des priorités économiques des pays concernés, également dans une logique de meilleure insertion professionnelle des jeunes (Algérie, Tunisie, etc.)

Le développement de la mobilité est notamment mesurable par le nombre d’étudiants étrangers (non titulaires du baccalauréat en France) se formant en France aux niveaux master et doctorat niveaux, retenus pour s’assurer d’une véritable attractivité de l’offre. Il est également encouragé par la mise en œuvre de politiques d’accueil, de préparation linguistique et de suivi des étudiants étrangers tant au niveau du premier cycle universitaire que des niveaux master et doctorat. S’agissant de l’accroissement des partenariats, il est évalué par la mesure du nombre de diplômes conjoints entre établissements français et étrangers mis en œuvre au niveau master. Dans ce cadre, un établissement français conclut avec un ou plusieurs établissements étrangers un accord visant à organiser avec une équipe de formation multinationale un cursus accueillant des étudiants des pays participants et de pays tiers et conduisant à un diplôme délivré en commun et reconnu dans les divers pays concernés. L’essor des thèses soutenues en cotutelle avec des universités constitue également un indicateur de l’insertion de nos établissements dans l’espace international de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est le cas du nouveau partenariat entre la France et le Canada, notamment dans le cadre de son programme MITACS Globalink réservé aux meilleurs diplômés universitaires, pour l’accueil annuel d’une quarantaine d’étudiants depuis 2014 (niveaux master et doctorat) : 20 entrants et 20 sortants. C’est aussi l’appui renforcé à la mobilité entre France et Etats-Unis d'Amérique par l’amplification des outils existants bourses Fulbright, programme NETVA) auxquels des actions nouvelles seraient ajoutées comme Generation Study Abroad de l’Institute of International Education (IIE). Cette action s'inscrit dans le cadre de la lettre d'intention intitulée "Transatlantic friendship and mobility initiative", signée le 13 mai 2014 par John Kerry et Laurent Fabius à Washington. Le MESRI soutient également des programmes de mobilité entre France et Etats-Unis avec la MICEFA dans la réalisation du programme d'échanges d'étudiants franciliens et les Etats-Unis et le Canada anglophone ; et l’ISEP France dont elle soutient le programme d'échanges d'étudiants entre 20 universités françaises de province et les Etats- Unis d'Amérique.

De manière transversale, l’appui à la numérisation des systèmes d’enseignement supérieur irrigue nos coopérations et contribue au renforcement des réseaux (initiative IDneuf en Francophonie, appui à l’université virtuelle de Côte d’Ivoire, à l’université du Liban, etc…). 86 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Enfin, il convient de souligner le soutien apporté par le MESRI au programme d’accueil des universitaires en situation d’exil (PAUSE), dont la gestion est confiée au Collège de France. Son objectif est de contribuer à l’accueil en établissement de chercheurs persécutés dans leur pays d’origine. L’amélioration de l’accueil des étudiants migrants est également un enjeu dont le MESRI s’est notamment saisi en soutenant l’appel à projet de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) relatif à l’accueil de ces étudiants en cours de français langue étrangère (FLE) à l’université.

ACTION SUR LAQUELLE LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Au-delà des moyens globalisés versés aux établissements qui soutiennent l’activité internationale, des crédits sont spécifiquement consacrés à l’accroissement de la dimension internationale de l’enseignement supérieur. Ces crédits spécifiques sont imputés sur l’action 15 « Pilotage et support du programme ». Ces crédits sont gérés par la MEIRIES, pour la part consacrée à des actions destinées à développer les formations dans le domaine de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation vers l’international et aux actions portées principalement par les établissements ou les consortiums, pour soutenir la mobilité et les échanges internationaux des étudiants, des enseignants et des chercheurs, ou encore assurer la participation de la France à des instances de recherche internationales.

SERVICES ET OPERATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Au sein du MESRI, la délégation aux affaires européennes et internationales, placée sous la responsabilité conjointe de la direction générale de la recherche et de l’innovation et de la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle du MESRI, est chargée de la politique européenne et internationale de ces deux directions générales.

La conférence des présidents d’université (CPU) et la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) sont les partenaires directs du ministère pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques générales de coopération impliquant les établissements d’enseignement supérieur.

Les opérateurs du programme sont les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) et certains établissements publics administratifs, autonomes ou rattachés tels que les écoles d’ingénieurs indépendantes sous tutelle du MESRI, les IEP, les ENS, les écoles françaises à l’étranger, les observatoires de Paris et de Nice et les grands établissements.

Parmi les établissements publics relevant de la tutelle du MESRI, le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) et le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) sont des acteurs qui se sont engagés dans la mise en œuvre des programmes de coopération au service des pouvoirs publics et des établissements d’enseignement supérieur ainsi qu’en réponse à des appels d’offres internationaux.

Par ailleurs, Campus France, opérateur sous la double tutelle du MEAE et du MESRI, mène une action visant à renforcer la promotion à l’étranger de l’enseignement supérieur français, à développer et à améliorer, au service de la politique de la France et des établissements d’enseignement supérieur français, l’attractivité des études dans notre pays. PLF 2019 87 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

RECHERCHES SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES PLURIDISCIPLINAIRES (172)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Pilotage et animation 3 890 749 3 876 173 4 689 399 4 689 399 4 689 399 4 689 399 02 – Agence nationale de la recherche 77 300 000 77 300 000 71 800 000 71 800 000 15 – Recherches scientifiques et 30 029 275 30 029 275 30 146 676 30 480 009 30 615 895 32 215 895 technologiques en sciences de la vie et de la santé 16 – Recherches scientifiques et 590 640 590 640 642 000 642 000 642 000 642 000 technologiques en sciences et techniques de l'information 17 – Recherches scientifiques et 150 265 894 150 265 894 149 025 220 149 025 220 139 606 957 139 606 957 technologiques dans le domaine de l'énergie 18 – Recherches scientifiques et 39 352 058 39 352 058 40 176 961 40 176 961 40 629 530 40 629 530 technologiques dans le domaine de l'environnement 19 – Recherches scientifiques et 1 154 485 1 154 485 1 254 875 1 254 875 1 254 875 1 254 875 technologiques en sciences humaines et sciences sociales Total 302 583 101 302 568 525 297 735 131 298 068 464 217 438 656 219 038 656

Le programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires) dépend du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MESRI).

Le programme 172 constitue un instrument majeur pour le pilotage du système français de recherche et d’innovation et pour la mise en œuvre des politiques nationales afférentes sous l’égide du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, chef de file de la politique de recherche mise en œuvre par l’intermédiaire de l’ensemble des programmes de la mission interministérielle.

Le programme met en œuvre la stratégie nationale de recherche France-Europe 2020 qui a été structurée pour faire face à dix grands défis de société, en cohérence avec la stratégie de l’Union européenne en matière de recherche et d’innovation et le programme-cadre de recherche et d’innovation Horizon 2020 (2014-2020) : 1. « Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique » ; 2. « Une énergie, propre, sûre et efficace » ; 3. « Stimuler le renouveau industriel » ; 4. « Santé et bien-être » ; 5. « Sécurité alimentaire et défi démographique » ; 6. « Mobilité et systèmes urbains durables » ; 7. « Société de l’information et de la communication » ; 8. « Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives » ; 9. « Une ambition spatiale pour l’Europe » ; 10. « Liberté et sécurité de l’Europe, de ses citoyens et de ses résidents ».

Élaborée à partir du printemps 2013 de manière interministérielle et collaborative, sous la coordination du ministère chargé de la recherche et, au plan opérationnel, de la direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI), la stratégie nationale de recherche France-Europe 2020 a été publiée en mars 2015 et remise officiellement au Premier ministre le 14 décembre 2015. La SNR identifie d’une part des orientations de recherche répondant aux grands défis de société cités plus haut, d’autre part des programmes d’actions interdisciplinaires (biologie des systèmes, « Big data », climat, recherche et soins, culture et Homme) qui ont été soutenus par différents axes de recherche de l’appel à projets de l’ANR ou des actions du programme d’Investissements d’avenir (PIA). D’une manière générale, la SNR s’attache à développer des travaux de recherche permettant de produire des connaissances et savoir-faire nouveaux qui permettent de faire face aux défis de la société, au travers du développement de l’interdisciplinarité, d’une vision systémique des recherches et du développement du numérique. 88 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Le programme 172 s’appuie sur six éléments essentiels : • son poids financier (plus de 6 milliards d’euros), qui en fait le premier programme budgétaire de la MIRES entièrement consacré à la recherche ; • le regroupement de tous ses opérateurs de recherche, qui couvrent la totalité des champs disciplinaires - hormis le Centre national d'études spatiales (CNES) qui relève du programme 193. Ces organismes de recherche se trouvent au cœur des coordinations stratégiques et programmatiques qui se construisent avec les établissements d’enseignement supérieur, notamment par l’intermédiaire des cinq alliances nationales de recherche couvrant les domaines de l’environnement, de l’énergie, du numérique, de la santé et des sciences humaines et sociales. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans ses dimensions pluri et interdisciplinaires, participe à chacune des cinq alliances de recherche et couvre également d’autres champs disciplinaires (à titre d’exemple et sans être exhaustifs, on peut citer les mathématiques et la physique au sens large) ; • le financement des très grandes infrastructures de recherche (TGIR) – action 13 – et les contributions de la France aux organisations internationales (OI), telles que le Centre européen de recherche nucléaire (CERN), l’Observatoire européen austral (ESO) ou le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL). Le ministère chargé de la recherche, en relation étroite avec les organismes concernés, a rationalisé le pilotage des TGIR en créant en 2012 un comité directeur des TGIR en charge de la définition d’une politique scientifique et qui s’appuie sur les avis émis par le Haut Conseil des TGIR. Outil de pilotage stratégique, la « Stratégie nationale des infrastructures de recherche», régulièrement mise à jour par le ministère chargé de la recherche en concertation avec les alliances de recherche et les établissements, affirme la volonté de l’État de rationaliser le paysage des infrastructures de recherche d’envergure nationale. La mise à jour de cette feuille de route pour la période 2018-2020 a été publiée en mai 2018 et a permis le déploiement d’une démarche de comptabilité en coûts complets ; • l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui joue un rôle important dans la mise en œuvre des priorités programmatiques nationales de recherche et d’innovation. Depuis 2018, la programmation de l’agence est fondée sur un plan d’action simplifié, qui s’inscrit dans la logique du programme-cadre européen Horizon 2020 et permet tout à la fois de soutenir des recherches fondamentales et finalisées, au niveau national ou dans un contexte bi-latéral ou européen, ainsi que des recherches très appliquées en lien avec les entreprises. Les aspects programmation ont été clairement séparés des aspects évaluation. Ainsi, des comités de pilotage de la programmation (CPP) ont été mis en place pour les cinq grands champs disciplinaires en bijection avec les cinqalliances de recherche ; deux autres CPP sont consacrés aux disciplines hors Alliances (mathématiques, physique au sens large). Les alliances de recherche et les grands organismes de recherche du domaine sont représentés dans les CPP, avec l’ANR et la DGRI ainsi que des représentants des directions générales des ministères partenaires. Les axes de programmation de l’appel à projets générique correspondent ainsi à des recherches disciplinaires et interdisciplinaires, au service de l’avancée des connaissances, des innovations technologiques et des grands défis de société. À chaque axe correspond un comité d’évaluation scientifique. L’agence est par ailleurs opérateur de l’État pour le volet recherche et innovation du programme d’Investissements d’avenir ; • le crédit d’impôt recherche (CIR), instrument incitatif essentiel dont dispose le Gouvernement pour soutenir l’effort de recherche-développement et d’innovation des entreprises. Le CIR est rattaché au programme 172 au titre des dépenses fiscales ; • enfin, le programme 172 retrace les moyens et dispositifs ministériels (action 1) nécessaires au pilotage du système français de recherche et d’innovation.

Ces différents éléments du programme 172 ont un impact déterminant sur les opérateurs de recherche qui en relèvent directement, ainsi que pour les autres organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur avec lesquels ils nouent des partenariats stratégiques.

Les objectifs de ce programme ont été réaffirmés par la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Le premier est de maintenir l’excellence scientifique de la recherche française, dans un contexte international de plus en plus concurrentiel. Cette excellence se mesure par différents indicateurs : • le nombre et surtout la qualité des publications scientifiques : la France est le 7 e pays en nombre d’articles publiés dans des revues de référence mondiale, son indice d’impact et sa part dans les articles les plus cités se renforcent. L'indicateur 1.1 relatif aux publications scientifiques des opérateurs du programme, qui comprend quatre sous-indicateurs bibliométriques, rend compte de cet objectif sous les angles quantitatifs (les trois premiers sous-indicateurs) et qualitatifs (4e sous-indicateur) ; PLF 2019 89 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

• les prix internationaux : depuis 2011, les chercheurs français ont obtenu différentes hautes distinctions internationales : prix Nobel (médecine, physique, économie, littérature, chimie), médaille Fields (mathématiques), prix Breakthrough (sciences de la vie et mathématiques), prix Lasker (médecine) et prix Kavli (nanosciences) ; • le taux de réussite aux appels d’offres européens et internationaux.

Si la montée en puissance de la recherche scientifique dans les grands pays émergents comme la Chine ou la spécialisation de pays européens sur certains domaines de recherche rendent plus difficile, pour la France comme pour les autres pays industrialisés, le maintien de leur part relative dans les revues internationales de référence, l’amélioration de la reconnaissance scientifique des travaux des chercheurs français, mesurée par les citations à deux ans de leurs publications, et l’amélioration de la position française par rapport aux autres pays industrialisés comparables (Allemagne, Royaume-Uni) restent prioritaires.

Le second objectif fondamental est d’accroître la valorisation et le transfert des résultats de la recherche des laboratoires publics vers les acteurs économiques ou de favoriser directement l’innovation au sein des entreprises. Les différents classements Thomson Reuters montrent l’excellence française sur cet objectif. Selon le classement Thomson Reuters 2017, cinq universités de recherche françaises sont parmi les 100 les plus innovantes du monde et quatre organismes de recherche français sont classés parmi les 25 plus innovants dans le monde (le CEA en deuxième position, le CNRS en huitième, l’INSERM en neuvième et l’Institut Pasteur en quinzième).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Les coopérations internationales de recherche et d'innovation ont comme objectifs de : • renforcer l'excellence scientifique de la France par un jeu d'alliance ; • renforcer l'excellence technologique et le potentiel d'innovation de la France ; • conforter la position de la France en tant que puissance scientifique et technologique ; • attirer vers la communauté scientifique française les meilleures compétences pour renforcer l'excellence du dispositif de recherche et de formation supérieure français ; • contribuer aux efforts internationaux de recherche pour répondre aux défis globaux auquel l'humanité doit faire face ; • contribuer aux engagements de la France au niveau de l'aide au développement pour les pays du Sud.

Ces différents éléments ont un impact déterminant pour les opérateurs de recherche et les universités avec lesquels ils nouent des partenariats stratégiques.

Les collaborations internationales spontanées des chercheurs sont accompagnées par les organismes de recherche du P172 qui signent des accords formels avec leurs contreparties étrangères. De plus en plus, les établissements mettent en œuvre des stratégies qui s'expriment notamment par la création de programmes de recherche conjoints, de structures de recherche mixtes avec des organismes de recherche étrangers, et de bureaux de représentation. La France s'engage également à un niveau significatif dans les dispositifs internationaux de soutien à la recherche scientifique, que ce soit par sa participation aux très grands instruments de recherche, mais aussi aux programmes internationaux de financement de la recherche au niveau fondamental, appliqué ou en soutien des pays du Sud.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Au sein de l’action 1 « Pilotage et animation », la sous-action n°2 intitulée « action européenne et internationale » permet la mise en œuvre du développement des partenariats scientifiques et la mise en place progressive d’un espace européen de la recherche.

Elle finance : • les actions bi ou multi latérales de stimulation de l’attractivité et d’appui à la mobilité ; • le soutien à l’action scientifique et universitaire en faveur de la francophonie ; • les actions européennes liées à Horizon 2020. 90 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

L’Agence nationale de la recherche - action 2 prévoit des appels à projets transnationaux dans le cadre de sa programmation. Il s’agit de la composante 3 des appels à projets « construction de l’EER et attractivité internationale ».

L’action 15 « Recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé », participe à la politique extérieure de l’État au travers des contributions françaises au Laboratoire européen de biologie moléculaire (LEBM), à la Conférence européenne de biologie moléculaire (CEBM), au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et à Human Frontier Science Program Organization (HFSPO), ainsi que de la subvention attribuée aux instituts Pasteur du réseau international.

L’action 16 « Recherches scientifiques et technologiques en sciences et techniques de l’information » comprend le soutien à deux centres internationaux ayant pour objet les mathématiques (CIRM et CIMPA).

Le financement du Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) relève de l’ action 17 «Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l’énergie »

Les contributions à l’European Southern Observatory (ESO) et le Very Large Telescope (VLT) sont incluses dans l’action 18 « Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'environnement » et celle du Centre pour la recherche économique (CEPREMAP)dans l’action 19 « Recherches scientifiques et technologiques en sciences de l’homme et de la société »

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

L’Agence nationale de la recherche (ANR) met en œuvre des appels à projets transnationaux par le biais desquels elle dynamise le système français de recherche et d’innovation notamment en développant des partenariats internationaux. Mais les actions du programme ont été aussi mises en œuvre par :

• des opérateurs dont l’essentiel de l’activité contribue à l’action extérieure de la France : le BRGM, l’IFREMER, l’INRA, l’IRSTEA ; • d’autres établissements publics de recherche (CNRS, CEA, INSERM, INRIA, INED, CIRAD, IDR) , dont chacun développe une politique internationale en liaison et en coordination avec les services du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Par ailleurs , le réseau international del’Institut Pasteur constitue un modèle unique des actions de recherche conduites entre la France et les pays du Sud. Il poursuit une démarche de développement basée sur la mise en place de pôles régionaux associant plusieurs instituts autour de thématiques communes.

La France participe par ailleurs à des organisations scientifiques internationales. Il s’agit de dispositifs inscrits dans la durée, au meilleur niveau mondial pour la recherche, inatteignable dans le cadre d’infrastructures nationales. Y jouer un rôle important est une nécessité pour la stratégie de recherche française :

• le LEMB (Laboratoire européen de biologie moléculaire) est un exemple significatif de structure de recherche non centrée autour d’un grand instrument. Ce laboratoire réparti sur cinq sites (Allemagne - 2 sites, France, Italie, Royaume-Uni) regroupe actuellement environ 1 400 scientifiques et administratifs issus de 18 pays membres. Le site allemand de Heidelberg, principal laboratoire, abrite en outre les structures administratives de l’organisation. L’EMBL a été créé afin de promouvoir les recherches en biologie moléculaire à travers l’Europe et d’offrir une alternative face au leadership américain dans ce domaine ;

• la Conférence Européenne de Biologie Moléculaire (CEMB) est une organisation intergouvernementale qui regroupe 25 États et finance un programme visant au développement de l’excellence européenne en sciences de la vie (bourses postdoctorales, cours pratiques, conférences, …) ;

• le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC), dont le siège est basé à Lyon, est l’une des composantes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Sa mission consiste à coordonner et à mener des recherches sur les causes de cancer chez l’homme et sur les mécanismes de la cancérogenèse, ainsi qu’à élaborer des stratégies scientifiques de lutte contre le cancer. Le Centre comprend 21 pays, participe à des recherches épidémiologiques et expérimentales, et assure la diffusion de l’information scientifique au moyen de publications, de conférences, de cours, et de bourses d’études ; PLF 2019 91 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

• le Centre international de rencontres mathématiques (CIRM) a été créé en 1970 afin de permettre la tenue de séminaires internationaux de recherches en mathématiques. Le Centre peut accueillir environ 40 personnes ;

• le Centre international de mathématiques pures et appliquées (CIMPA) est une association internationale (loi de 1901) créée à Nice en 1978. Son objectif est de promouvoir la coopération internationale au profit des pays en développement, dans le domaine de l'enseignement supérieur, de la recherche en mathématiques et dans les disciplines connexes, informatique notamment ;

• implanté en Suisse, le Centre européen pour la Recherche nucléaire (CERN) compte aujourd’hui vingt États membres européens. Il a pour objet l’étude des particules élémentaires constitutives de la matière. Le CERN fournit les outils que rend nécessaire ce type de recherche : les accélérateurs de particules. L’organisation du CERN repose sur le conseil des représentants des États membres, responsable en dernier ressort de toutes les décisions importantes. Il définit la politique scientifique, technique et administrative de l’organisme, et approuve le programme d’activité ainsi que le budget. Il est assisté dans sa tâche par deux comités, l’un chargé des questions scientifiques, l’autre des problèmes financiers. Le CERN a mené un programme ambitieux d’investissement : le LHC (Large hadron collider - Grand collisionneur de hadrons) est un gigantesque instrument scientifique situé près de Genève, à cheval sur la frontière franco-suisse, à environ 100 mètres sous terre. C’est un accélérateur de particules, avec lequel les physiciens vont étudier les plus petites particules connues : les composants fondamentaux de la matière ;

• les installations opérationnelles de l’Observatoire européen austral (ESO) sont implantées au Chili et réparties sur trois sites. La principale est le VLT (very large telescope), le plus grand télescope terrestre, opérationnel depuis 2000. Cet instrument est idéalement placé. A l’écart des zones habitées, il est à l’abri des interférences engendrées par les activités humaines (pollutions « classiques » ou lumineuses). Les installations sont en outre implantées dans une zone désertique (par définition peu nuageuse) permettant de bonnes conditions d’observation. En dehors des installations scientifiques situées au Chili, le siège de l’ESO est implanté en Allemagne près de Munich. Il assure l’activité administrative ainsi que la coordination des programmes d’observation menés sur le site opérationnel chilien ;

• le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT) participe aux efforts mondiaux visant à étendre à des périodes plus longues les capacités prévisionnelles des modèles qui décrivent la dynamique de l’atmosphère terrestre. Implanté en Angleterre, le CEPMMT regroupe 18 États adhérents auxquels s’ajoutent six États coopérants. Le CEPMMT utilise un modèle de calcul « à chaîne variable » implanté sur un supercalculateur permettant de fournir des prévisions à 10 jours. Les données et produits de prévision sont ensuite transmis aux États membres, mais aussi cédés ou vendus aux États coopérants et à la communauté internationale ;

• le Centre pour la Recherche économique et ses applications (CEPREMAP) est né en 1967 de la fusion de deux centres, le CEPREL et le CERMAP, pour éclairer la planification française grâce à la recherche économique. Placé sous la tutelle du ministère chargé de la recherche, sa mission est d’assurer une interface entre le monde académique et les administrations économiques. Il est à la fois une agence de valorisation de la recherche économique auprès des décideurs, et une agence de financement de projets dont les enjeux pour la décision publique sont reconnus comme prioritaires. Ses priorités sont définies en collaboration avec ses partenaires institutionnels ;

• Human Frontier Science Program Organization (HFSPO) est une organisation internationale de recherche dont le but est d'encourager la coopération internationale et interdisciplinaire dans la recherche sur les fonctions cérébrales supérieures et les fonctions biologiques à l'échelle moléculaire. Les membres actuels de l'organisation sont les nations du G7 (G8 sans la Russie), l'Australie, l'Inde, la République de Corée, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et les membres de l'Union européenne qui sont représentés par la Commission européenne. Son siège est situé à Strasbourg. 92 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

RECHERCHE SPATIALE (193)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Développement de la technologie 122 296 500 122 296 500 130 275 000 130 275 000 158 625 000 158 625 000 spatiale au service de la science 02 – Développement de la technologie 123 202 400 123 202 400 131 240 000 131 240 000 159 800 000 159 800 000 spatiale au service de l'observation de la terre 03 – Développement de la technologie 97 837 200 97 837 200 104 220 000 104 220 000 126 900 000 126 900 000 spatiale au service de la recherche en sciences de l'information et de la communication 04 – Maîtrise de l'accès à l'espace 343 336 100 343 336 100 442 935 000 442 935 000 539 325 000 539 325 000 05 – Maîtrise des technologies orbitales 117 767 000 117 767 000 125 450 000 125 450 000 152 750 000 152 750 000 et de l'innovation technologique 06 – Moyens généraux et d'appui à la 28 988 800 28 988 800 30 880 000 30 880 000 37 600 000 37 600 000 recherche 07 – Développement des satellites de 75 882 105 75 882 105 83 328 827 83 328 827 81 458 051 81 458 051 météorologie Total 909 310 105 909 310 105 1 048 328 827 1 048 328 827 1 256 458 051 1 256 458 051

Le programme 193 « Recherches spatiales) dépend du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MESRI).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme « Recherche spatiale » a pour finalité d’assurer à la France et à l’Europe la maîtrise des technologies et des systèmes spatiaux nécessaires pour faire face aux défis de recherche, de sécurité, de développement économique, d’aménagement du territoire ou encore d’environnement qui se posent ou qui sont susceptibles de se poser à elles. La stratégie du programme est mise en œuvre pour l’essentiel par son opérateur principal, le Centre national d’études spatiales (CNES), dans le cadre du contrat pluriannuel 2016-2020 d’objectifs et de performance État- CNES « Innovation & Inspiration » signé le 15 décembre 2015 avec ses ministères de tutelle. Elle est résolument tournée vers : • l’essor économique d’un secteur porteur de croissance et créateur d’emplois en utilisant le levier de l’international pour soutenir le développement des entreprises françaises ; • l’innovation permettant de relever le défi de la compétitivité ; • le développement de l’usage du spatial au service du citoyen, de la société et de l’État, en apportant, grâce aux solutions satellitaires, des réponses de plus en plus efficaces et nombreuses aux enjeux de notre société et aux besoins régaliens ; • l’amélioration de la connaissance, sur les grandes questions scientifiques en sciences de l’univers et sur le fonctionnement du système terrestre, notamment pour la compréhension et le suivi du réchauffement climatique. A cet égard, l’amélioration du contenu des données, de leur traitement et de la diffusion de produits assimilables est majeure.

Le programme 193 finance également la contribution française à l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat), qui développe et opère une flotte de satellites météorologiques européens en orbite géostationnaire (Meteosat) et en orbite polaire (Metop et EPS), les exploite et en diffuse les résultats. Par ailleurs, les techniques spatiales étant fortement duales, la coopération avec le ministère des armées est particulièrement importante ; le CNES est ainsi également subventionné par le programme 191 en étroite coordination avec le 193.

Malgré le rôle de plus en plus important des investisseurs privés dans le secteur spatial, la contribution directe ou indirecte des États au financement des programmes et systèmes spatiaux reste essentielle. Les utilisations commerciales, bien qu’indispensables, ne suffisent en général pas à couvrir l’ensemble des coûts de développement, de déploiement et d’opération. Dès lors, les orientations retenues par la puissance publique en matière d’orientation de la recherche spatiale sont primordiales. PLF 2019 93 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Le programme multilatéral du CNES tel qu’il figure au contrat d’objectifs et de performance vise à mettre en place un grand nombre de missions scientifiques pertinentes ainsi que des technologies en soutien à notre industrie à l’export, à accompagner la politique étrangère française et à contribuer au rayonnement de la France dans le domaine spatial.

Pour créer une dynamique autour de projets de R&D structurant toute la filière, en optimisant l’investissement public sur la base d’engagements réciproques Etat-industrie, le Comité de concertation Etat-industrie sur l’espace (COSPACE) a mis en place des groupes de travail thématiques : applications, études économiques, feuilles de route R&T. Il implique tous les acteurs publics et privés de la filière ainsi que les représentants des ministères concernés, des communautés scientifiques, du CNES et du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) - qui assurent, en outre, conjointement le secrétariat exécutif de ce Comité - des industriels, des maîtres d’œuvre aux PME, des opérateurs et des fournisseurs de services.

L’industrie spatiale européenne s’est fortement structurée ces dernières années avec l’émergence d’un maître d’œuvre principal (ArianeGroup, alliance d’Airbus et du motoriste Safran) pour les lanceurs, dont la filiale Arianespace est l’opérateur des lancements depuis le Centre spatial guyanais, et de trois maîtres d’œuvre concurrents (Airbus Defence & Space, Thales Alenia Space et l’allemand OHB - Orbitale Hochtechnologie Bremen) pour les systèmes de satellites. Aussi les agences spatiales ont surtout vocation à assurer la maîtrise d’ouvrage, la préparation du futur et le soutien à l’excellence technique, en veillant à ce que l’industrie reste à la fois compétitive, innovante et compétente. L’intensité de la concurrence portée par des industriels américains soutenus par la puissance publique au moyen de commandes et d’aides au développement et l’émergence de puissances spatiales, autrefois peu ouvertes à l’exportation, telles que la Chine, l’Inde, le Japon ou Israël, plaident en faveur d’un soutien pérenne de l’État à l’industrie spatiale. C’est plus particulièrement le cas pour le secteur des télécommunications, où les industriels français sont parmi les leaders mondiaux et font l’objet d’une très forte compétition internationale (USA, Royaume-Uni et Allemagne) alors qu’on connaît depuis quelques années un ralentissement de la demande de satellites traditionnels en orbite géostationnaire. Enfin, l’émergence de nouveaux modèles économiques qui encouragent la diffusion gratuite de données et les projets de méga-constellations en orbite basse, tant pour les télécoms que pour l’observation de la Terre, bouleversent les équilibres traditionnels. Les pouvoirs publics doivent assurer un suivi vigilant de ces évolutions.

Les programmes engagés dans le cadre de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du programme d’investissements d’avenir (PIA) relatifs à la nouvelle génération de satellites de télécommunications devant utiliser une propulsion entièrement électrique seront poursuivis. L’objectif est de renforcer l’industrie française et européenne face à ses concurrents transatlantiques. L’État et l’industrie ont engagé des projets ambitieux de développement de plates-formes géostationnaires de nouvelle génération, optimisées pour la propulsion-électrique (NEOSAT, satellite à propulsion électrique), de développement des charges utiles Internet THD et du segment sol associé (THD-SAT), de développement des processeurs numériques, de communications optiques et d’autres technologies permettant d’intégrer une dose de flexibilité dans des satellites Internet qui, de 2010 à 2020, devraient passer de 50 à 500 Gbps de capacité totale. Ces actions ont permis en 2018 à l’opérateur Eutelsat de commander à Thales Alenia Space un système satellitaire de dernière génération d’une capacité de 500 Gbps baptisé KONNECT VHTS, destiné à accompagner le développement de ses activités dans les secteurs du très haut débit fixe par satellite et de la connectivité en vol en Europe. Cette solution offrira à l’Europe en 2021 un premier système d’internet par satellite qui ne soit pas issu de technologies américaines.

L’État suit également avec attention le développement des projets de constellations notamment destinées à internet, l’industrie française étant impliquée dans les constellations Iridium, Globalstar, OneWeb, Leosat. Compte tenu de la multiplication de ces projets et de la pression de plus en plus forte des opérateurs terrestres mobiles, l’État veillera particulièrement à protéger les fréquences déjà utilisées par le secteur spatial lors de la conférence mondiale des radiofréquences, qui aura lieu en 2019.

C’est à l’échelle européenne que peut être définie une politique spatiale d’envergure. Historiquement, la maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Agence spatiale européenne (ESA) ou Eumetsat. L’Union européenne (UE), qui finance Copernicus, Galileo et « Horizon 2020 », avec l’appui de l’ESA pour le développement, joue désormais un rôle majeur dans ce domaine. La stratégie spatiale française en Europe est définie en cohérence avec les résolutions prises par les ministres européens lors des différentes réunions du Conseil espace conjoint entre l’UE et l’ESA, de la stratégie spatiale de l’UE publiée en 2016 et à l’occasion des conseils ministériels de l’ESA (décembre 2014 et décembre 2016) dont le prochain aura lieu en 2019. L’année 2019 verra la poursuite de la montée en puissance des programmes 94 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

financés par l’Union européenne : Copernicus qui compte 7 satellites en orbite mi 2018 et qui sera complété en 2019 par Sentinel 4 (instrument en passager sur Meteosat Third Generation) et Galileo, avec 22 satellites en orbite depuis décembre 2017 (4 satellites supplémentaires seront lancés en 2018) et la mise en place des premiers services opérationnels depuis fin 2016. Désormais, l’UE prépare un règlement spatial européen qui s’imposera à tous les États membres à partir de 2019 et la France s’implique dans la rédaction de ce texte pour y défendre ses intérêts.

Du côté de l’ESA, le programme Ariane 6 a été engagé en 2014 et confirmé en 2016 avec un premier vol prévu en 2020. La conférence ministérielle tenue en 2016 a validé la programmation d’ensemble pour les trois années à venir. Compte tenu des engagements pris lors de cette réunion, la France reste le premier contributeur à l’ESA, devant l’Allemagne et le Royaume–Uni. Hors lanceurs, la France est le troisième contributeur à l’ESA : la concurrence industrielle dans le domaine des satellites de l’Allemagne et du Royaume-Uni peut constituer une menace à terme pour l’industrie française.

Alternativement, certains programmes spatiaux ambitieux sont développés en coopération bilatérale directe entre le CNES et la NASA (exploration martienne, par exemple) ou d’autres partenaires étrangers, ou en coopération entre l’ESA et un grand partenaire non européen (NASA, Roscosmos).

Enfin, concernant l’aval et les services, le marché des applications, stratégique pour la filière amont, commence à se développer mais peine encore à construire des modèles économiques viables. Le CNES a déjà noué plusieurs accords de partenariats avec des acteurs industriels, comme la SNCF, mais aussi des régions utilisateurs et a déployé des efforts pour commencer à mettre en place des outils d’aide à la diffusion et à l’utilisation des capacités et données spatiales. En complément, le COSPACE a lancé en janvier 2016 quatre premiers « boosters », dispositifs d’accélération de projets regroupant des acteurs du spatial, du numérique et des domaines applicatifs. Ces outils, portés par des pôles de compétitivité, ont pour mission de faire émerger des projets innovants valorisant les données spatiales, de créer un environnement favorable au rapprochement des acteurs de différents secteurs et d’accompagner les entreprises qui développent et commercialisent ces nouveaux services. Les quatre premiers boosters ont su développer un nouvel écosystème dans les territoires concernés (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bretagne et Ile-de-France - Normandie). En juin 2018, trois nouveaux boosters ont été labellisés (Auvergne Rhône Alpes, Guyane Développement-innovation, pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse-Colmar).

Il apparaît de plus en plus que la plupart des outils spatiaux, du moins les plus grands d’entre eux, doivent être développés à l’échelle européenne, car c’est à celle-ci que peut être définie une politique spatiale d’envergure internationale. L’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Organisation européenne de satellites météorologiques (EUMETSAT) en sont les maîtres d’ouvrage.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Actions 1 à 6

Les actions 1 à 3 concernent les trois grands domaines d’utilisation de la recherche spatiale (recherche fondamentale, observation de la terre, sciences et technologies de l’information et de la communication) ;

Les actions 4 et 5 sont relatives aux systèmes et technologies génériques.

L’action 6 retrace les moyens généraux et d’appui à la recherche.

Ces actions alimentent exclusivement le budget du Centre national d’études spatiales (CNES) et la contribution française à l’ESA.

Action 7

Les crédits de cette action permettent de financer la participation française à l’organisation européenne EUMETSAT. PLF 2019 95 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

L'ESA représente pour l'Europe une porte d'accès à l'espace. En coordonnant les ressources financières et intellectuelles des États membres, elle peut entreprendre des programmes et des activités qui vont largement au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre individuel. Les projets de l'Agence sont conçus pour fournir un accès autonome à l’espace, pour approfondir la connaissance de la Terre, son environnement spatial immédiat, le système solaire et l'Univers, pour mettre au point des technologies et services satellitaires et promouvoir les industries européennes. L'ESA travaille également en étroite collaboration avec l’Union européenne, en particulier sur les programmes Galileo de navigation par satellites et Copernicus de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité, ainsi qu’avec des organisations spatiales hors d'Europe.

EUMETSAT est une organisation internationale qui permet, depuis 1986, de partager entre ses 18 pays membres le coût des satellites qui sont aujourd’hui indispensables à la recherche et à la prévision météorologiques. Elle a pour principal objectif la mise en place, le maintien et l'exploitation de systèmes européens de satellites météorologiques opérationnels. Les données, produits et services de ses satellites constituent une contribution essentielle non seulement pour la prévision du temps, mais aussi pour le suivi opérationnel du climat et des changements climatiques à l’échelle de la planète. EUMETSAT permet enfin de développer un partenariat plus large au niveau mondial et d’offrir à ses membres l’accès aux données des satellites météorologiques américains et japonais.

VIE ÉTUDIANTE (231)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Aides directes 127 640 092 127 640 092 137 138 146 137 138 146 136 592 535 136 592 535 02 – Aides indirectes 50 078 860 50 481 886 51 399 269 52 227 517 54 100 591 54 363 645 03 – Santé des étudiants et activités 8 509 340 8 509 340 9 384 554 9 384 554 9 384 554 9 384 554 associatives, culturelles et sportives Total 186 228 292 186 631 318 197 921 969 198 750 217 200 077 680 200 340 734

Le programme 231 « Vie étudiante » dépend du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI). Ceprogramme est doté de crédits destinés principalement à allouer des bourses aux étudiants inscrits dans des filières relevant du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce système d’aide sociale a pour objectif de donner à tous les étudiants les mêmes chances d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Il s’articule autour d’aides allouées directement aux étudiants : bourses sur critères sociaux attribuées en fonction des ressources et des charges des parents, aides au mérite complémentaires aux bourses sur critères sociaux, aides à la mobilité internationale en faveur d’étudiants boursiers souhaitant suivre une formation ou un stage à l’étranger s’inscrivant dans leurs cursus d’études et dans le cadre d’un programme d’échanges, aides ponctuelles en faveur d’étudiants rencontrant momentanément de graves difficultés, ou allocations annuelles pour les étudiants rencontrant des difficultés pérennes et aides indirectes : logement et restauration, compétences assurées par le réseau des œuvres universitaires composé du Centre national des œuvresuniversitaires et scolaires (CNOUS) et des centres régionaux des œuvresuniversitaires et scolaires (CROUS).

Ce programme comporte également des crédits destinés aux services de médecine préventive et aux services d’activités physiques et sportives dans les universités. 96 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Ces aides participent à l’action extérieure de l’État par le financement, en faveur d’étudiants étrangers venus en France pour y effectuer des études supérieures, de bourses et autres aides et d’actions ayant pour objectif l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Ainsi trois des quatre actions du programme 231 contribuent directement à l’accueil d’étudiants étrangers. Favoriser une meilleure réussite des étudiants dans leur cursus de formation suppose également une amélioration de leurs conditions de vie et d’étude notamment au sein des campus qui les accueillent.

En effet, la France a accueilli en 2016, 323 900 étudiants de nationalité étrangère. La qualité de cet accueil sur le plan administratif, l’amélioration du droit au séjour pour études et la simplification des démarches sont des enjeux d’attractivité essentiels pour les établissements d’enseignement supérieur français.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

L’action 1 concerne les aides directes représentée essentiellement par les bourses sur critères sociaux. Elles sont attribuées en fonction des ressources et charges des parents ou du tuteur légal, appréciées par rapport à un barème national, et sont réparties en huit échelons (0 bis à 7). La réglementation prévoit que les étudiants étrangers, sous réserve de remplir les conditions d’éligibilité de droit commun et d’être présents en France depuis au moins deux ans, peuvent bénéficier d’une bourse sur critères sociaux. A la rentrée 2018, les bourses sont étendues aux étudiants étrangers bénéficiaires de la protection subsidiaire. 30 084 étudiants étrangers ont bénéficié de bourses sur critères sociaux à la rentrée 2017 dont 7 % des étudiants à l’échelon 0bis. Plus de 47 % des boursiers étrangers bénéficient d’une bourse aux échelons élevés 6 et 7 alors que ces deux échelons ne regroupent que 18,4 % de l’ensemble des boursiers.

Ces aides peuvent être complétées par :

• des aides à la mobilité internationale destinées aux étudiants préparant un diplôme national dans un établissement d’enseignement supérieur et souhaitant effectuer, à l’étranger, un séjour d’études ou un stage dans le cadre de leur cursus et d’un programme d’échanges. Cette aide, qui s’élève à 400 € par mois sur une période comprise entre 2 et 9 mois, est versée par les établissements aux étudiants sélectionnés par les chefs d’établissements ; • une aide à la mobilité master accordée depuis la rentrée 2017 aux étudiants titulaires du diplôme national de licence et primo entrants en première année de formation conduisant au diplôme national de master qui changent de région académique entre la troisième année de licence et la première année de master.

L’action 2 concerne les aides indirectes, essentiellement le logement et la restauration. Tout étudiant peut ainsi bénéficier des repas à tarif social (3,25€) proposés dans les restaurants universitaires. Le logement étudiant s’inscrit quant à lui dans un objectif d’accueil de qualité des étudiants. Les étudiants étrangers bénéficient, au même titre que les étudiants français et dans les mêmes conditions, des restaurants et des résidences universitaires. En 2016-2017, 49 000 étudiants étrangers sont logés dans le parc immobilier des CROUS occupant ainsi environ 30 % de leur capacité d’hébergement disponible.

L’action 3 concerne la santé des étudiants et les activités associatives, sportives et culturelles. Les étudiants étrangers peuvent bénéficier, outre des offres culturelles et sportives proposées par les établissements et les associations étudiantes sur les campus, des actions mises en place par les services universitaires ou interuniversitaires de prévention et de promotion de la santé (SUMPPS ou SIUMPPS) et les centres de santé.

Par ailleurs, les étudiants étrangers non ressortissants de l’Union européenne font partie des publics spécifiques auxquels les services universitaires et interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé proposent une visite médicale de prévention.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Les principaux opérateurs du programme sont le réseau des œuvres universitaires et les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel. Concernant le programme « Vie étudiante », ils ont pour mission d’améliorer et de faciliter les conditions de vie et d’études, d’accueillir les étudiants étrangers et de favoriser la mobilité. Les principaux champs d’action des CROUS sont le logement, la restauration, les aides sociales, la culture et les emplois temporaires. PLF 2019 97 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

CONDUITE ET SOUTIEN DES POLITIQUES SANITAIRES, SOCIALES, DU SPORT, DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE (124)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

15 – Affaires européennes et 5 086 553 5 088 936 5 479 048 5 479 048 5 479 048 5 479 048 internationales 18 – Personnels mettant en oeuvre les 4 525 235 4 525 235 4 400 000 4 400 000 4 300 000 4 300 000 politiques sociales et de la santé 22 – Personnels transversaux et de 1 581 165 1 581 165 1 500 000 1 500 000 1 450 000 1 450 000 soutien Total 11 192 953 11 195 336 11 379 048 11 379 048 11 229 048 11 229 048

Le programme 124 « Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative» dépend du ministère des solidarités et de la santé.

Ce programme, qui comprend les fonctions d'appui à la conduite des politiques sanitaires et sociales et celles de soutien aux services chargés de leur mise en œuvre, englobe le financement de l’activité de coopération internationale des ministères chargés des affaires sociales (santé, affaires sociales, travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Contribution du programme à la politique transversale « action extérieure de l’État » Les axes majeurs de cette activité sont, d’un côté, le renforcement de la sécurité sanitaire mondiale, la lutte contre le VIH/sida, la prévention des maladies non transmissibles, le renforcement des systèmes de santé et la santé environnementale, de l’autre, la dimension sociale de la mondialisation, le renforcement de la démocratie sociale (soutien à la promotion et à la mise en œuvre des droits fondamentaux au travail et des conventions internationales du travail, protection sociale, dialogue social) et la lutte contre la pauvreté et les inégalités par la promotion de l’emploi.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Outre la rémunération (en titre 2) des personnels de la délégation aux affaires européennes et internationales (DEI), du réseau des conseillers pour les affaires sociales (CAS) à l’étranger et des cellules européennes et internationales des directions opérationnelles des ministères sociaux, ces crédits permettent principalement de financer en titre 6 (BOP DEI) :

• des crédits d’intervention alloués à Expertise France, agence de coopération technique internationale, regroupant depuis le 1er janvier 2015 les principaux acteurs français de l’expertise technique internationale (dont l’ex-GIP ESTHER) ;

• des contributions volontaires dans le cadre des programmes de coopération avec l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces programmes de coopération (accord-cadre) concernent principalement des pays d’Afrique francophones ;

• d’éventuelles contributions volontaires de faible montant, en fonction des projets présentés, à des organisations internationales, comme l’OCDE, ou à des associations.

Cette action regroupe les crédits nécessaires aux missions de coopération et d’activité européenne, soit notamment : • veiller à la préparation et à la coordination des orientations stratégiques et des positions des ministères sociaux à la fois dans le champ multilatéral et dans les relations bilatérales ; • coordonner les activités européennes et internationales des directions opérationnelles des ministères sociaux ; 98 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

• veiller à la représentation des ministères sociaux et à la défense des positions françaises ou les assurer elle- même dans les organisations internationales (ONU, OIT, OMS, OCDE, ASEM, UE, G20-G7...) ainsi qu’au Conseil de l’Europe ; • animer le réseau des conseillers pour les affaires sociales en poste dans les ambassades ou représentations / missions permanentes de la France (auprès de : Union européenne, Organisation des Nations unies, Organisation mondiale de la santé, Organisation internationale du travail).

Les crédits de l’action 15 comprennent (répartition de l’exécution 2017) : • les dépenses de fonctionnement de la délégation aux affaires européennes et internationales (2%) • les dépenses de fonctionnement des conseillers pour les affaires sociales (6%) • les dépenses de crédits d’intervention au bénéfice de l’agence Expertise France (37%) • les dépenses de crédits d’intervention au bénéfice de l’Organisation internationale du travail OIT (47%) • les dépenses de crédits d’intervention au bénéfice de l’Organisation mondiale de la santé OMS (6%) • les dépenses de crédits d’intervention au bénéfice d’autres organisations internationales (ex. OCDE…) (2%).

Les crédits des actions 18 et 22 comprennent (source : enquête CORINTE 2017) : • action 18 : dépenses de personnel des agents de la DAEI et des conseillers pour les affaires sociales ; • action 22 : dépenses de personnel des cellules européennes et internationales des directions opérationnelles des ministères sociaux.

Les crédits consacrés à l’action extérieure de la France en matière sanitaire et sociale sont imputés : • sur l’action n°15 « Affaires européennes et internationales » du programme 124 pour les crédits de titre 3 et de titre 6 ; • sur les actions n°18 « Personnels mettant en œuvre les politiques sociales et de la santé » et n°22 « Personnels transversaux et de soutien » pour les crédits de titre 2.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Services

L’activité de coopération internationale des ministères sociaux est coordonnée par la DAEI qui, en liaison avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) et le secrétariat général des affaires européennes (SGAE), agit en concertation et en collaboration avec les directions opérationnelles des ministères sociaux et avec Expertise France. Outre les personnels de l'administration centrale, les conseillers pour les affaires sociales (CAS) auprès des ambassades contribuent aux relations bilatérales, entretiennent un échange permanent d'informations dans les domaines social, sanitaire, du travail et de l'emploi, y compris sur les travaux des organisations internationales (OIT, OMS), et œuvrent à la coopération internationale dans les domaines sanitaire et social.

En 2018, le réseau des CAS, animé et piloté par la DAEI, est constitué de 18 conseillers (et 13 chargés de mission assistant les CAS, dont 11 agents de droit local) :

• six postes multilatéraux : ◦ trois à Bruxelles à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne, relatifs aux secteurs « travail-emploi-affaires sociales » et « santé-protection sociale » ; ◦ deux à Genève à la Mission permanente de la France auprès des Nations-Unies, relatifs aux secteurs « Travail – OIT » et « Santé – OMS » ; ◦ un à New York à la Mission permanente de la France auprès des Nations-Unies ; • six postes bilatéraux à vocation régionale : ◦ cinq dans les pays de l’Union européenne : à Berlin, Londres, Madrid, Rome et Stockholm (pays nordiques) ; ◦ un à Rabat (Maroc et certains pays du sud de la Méditerranée) ; • six postes bilatéraux dans le reste du monde : Washington (2), Montréal (Province du Québec), Pékin, Moscou et Argentine (pays du cône Sud). PLF 2019 99 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Agences

L’agence de coopération technique internationale EXPERTISE France regroupe depuis le 1 er janvier 2015 les principaux acteurs français de l’expertise technique internationale (dont l’ex-GIP ESTHER et l’ex-GIP INTER).

CONCEPTION, GESTION ET ÉVALUATION DES POLITIQUES DE L'EMPLOI ET DU TRAVAIL (155)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

08 – Fonctionnement des services 539 181 539 181 555 000 555 000 555 000 555 000 09 – Systèmes d'information 14 – Personnels mettant en oeuvre les 1 191 229 1 191 229 1 225 000 1 225 000 1 225 000 1 225 000 politiques d'accès et retour à l'emploi 15 – Personnels mettant en oeuvre les 1 111 814 1 111 814 1 140 000 1 140 000 1 140 000 1 140 000 politiques d'accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi 16 – Personnels mettant en oeuvre les 436 784 436 784 445 000 445 000 445 000 445 000 politiques d'amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail 17 – Personnels de statistiques, études et 158 831 158 831 160 000 160 000 160 000 160 000 recherche 18 – Personnels transversaux et de 1 072 106 1 072 106 1 115 000 1 115 000 1 115 000 1 115 000 soutien Total 4 509 945 4 509 945 4 640 000 4 640 000 4 640 000 4 640 000

Le programme 155 « Conception, gestion et utilisation des politiques de l’Emploi et du travail » est le programme d’appui et de soutien aux politiques publiques du ministère du travail. Il est piloté par la direction des finances, des achats et des services (DFAS), placée sous l’autorité de la secrétaire général des ministères sociaux.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE Au sein de la mission « Travail et emploi », le programme 155 regroupe l’essentiel des moyens de soutien des politiques publiques de l’emploi et du travail.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Sa contribution à l’action extérieure de l’État réside, en exécution 2017 :

• en titre 2 (actions 14 à 18) : d’une part, dans l’affectation de moyens humains des directions d’administration centrale au pilotage de crédits de l’Union européenne et, d’autre part, dans la mise à disposition ou le détachement de certains des personnels de la mission « travail-emploi » auprès des structures à vocation internationale et européenne (bureau international du travail, institutions européennes) ou de notre réseau d’ambassades, situés en France ou à l’étranger. Les crédits présentés (3 970 764 €) correspondent à un effectif de 47.5 ETP ; les crédits des actions 14 à 18 comprennent les dépenses des personnels : ◦ mettant en œuvre les politiques d’accès et retour à l’emploi ; ◦ mettant en œuvre les politiques d’accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi ; ◦ mettant en œuvre les politiques d’amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail ; ◦ de statistiques, études et recherche ; ◦ transversaux et de soutien ; 100 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

• en titre 3 (action 8) : dans les dépenses de fonctionnement relatives aux thématiques européennes et internationales des directions concernées (DGT, DARES, DGEFP), soit 340 053 € ;

• en titre 6 (action 8) : dans les dépenses de crédits d’intervention alloués à Expertise France, agence de coopération technique internationale, soit 199 128 €.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

L’agence de coopération technique internationale EXPERTISE France regroupe depuis le 1 er janvier 2015 les principaux acteurs français de l’expertise technique internationale (dont l’ex-GIP ESTHER et l’ex-GIP INTER).

JEUNESSE ET VIE ASSOCIATIVE (163)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

02 – Actions en faveur de la jeunesse et 13 719 160 13 719 160 13 777 538 13 577 538 15 877 538 15 877 538 de l'éducation populaire Total 13 719 160 13 719 160 13 777 538 13 577 538 15 877 538 15 877 538

Le programme 163 « jeunesse et vie associative » dépend désormais du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Ce programme porte les politiques de l’État en matière de jeunesse, d’éducation populaire et de développement de la vie associative.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME CONTRIBUE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le ministère chargé de la jeunesse contribue à l’action extérieure de l’État en apportant son soutien à différents dispositifs qui s’inscrivent dans les thématiques suivantes :

L’enjeu européen Le ministère met en œuvre des actions visant à développer la mobilité des jeunes et à favoriser la coopération technique entre pays et associations. Le programme européen Erasmus+ 2014-2020 voit son budget atteindre 14,7 Md€, en augmentation de 40 % par rapport à l’ensemble des budgets consacrés aux programmes de la période 2007-2013. Le chapitre « Jeunesse » du programme européen Erasmus+ bénéficie de 10 % de ce budget, soit 1,4 Md€, pour la période 2014-2020 (885 millions € sur la période 2007-2014). Le volet Jeunesse est mis en œuvre en France par l’agence Erasmus+ France Jeunesse & Sport (AEFJS). En 2018, la Commission européenne a alloué 15 734 579€ à l’AEFJS. Ces crédits européens ne sont pas inscrits dans le Programme 163.

La Francophonie Le ministère soutient la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES). Créée en 1969, la CONFEJES, une des plus anciennes instances de la francophonie, contribue à la structuration des politiques de jeunesse de ses 43 États membres, à la formation des cadres du secteur et pilote un programme d’entreprenariat des jeunes. Une subvention de 259 478 € en autorisations d’engagements et en crédits de paiements est inscrite en PLF 2019 (même montant qu’en LFI 2018). PLF 2019 101 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Les relations bilatérales La relation franco-allemande La coopération entre la France et l’Allemagne est définie par le Conseil des ministres franco-allemand. L’instrument principal de cette coopération est l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), organisation internationale créée en 1963. Son conseil d'administration est coprésidé par les ministres allemands et français chargés de la jeunesse. L'OFAJ soutient les échanges de jeunes de 3 à 30 ans réalisés par un large éventail d'opérateurs : établissements scolaires et universitaires, associations de jeunesse et d’éducation populaire, clubs sportifs, centres linguistiques, centres de formation, organisations professionnelles et syndicales, collectivités locales, comités de jumelage. Ce soutien peut prendre diverses formes : financière, pédagogique, linguistique ou technique. Les programmes touchent environ 100 000 jeunes Français par an. La contribution françaises’élève en LFI 2018 à 11 553 200 € en AE et CP et 13 503 200 € sont prévus en PLF 2019.

La relation franco-québécoise L’instrument principal de la coopération avec le Québec est l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) créé en 1968. Il s’adresse à un public entre 18 et 35 ans, étudiants, jeunes en formation, jeunes engagés dans le secteur associatif ou jeunes entrepreneurs. Son action s’exerce dans les domaines économique, social, culturel et artistique. Elle s’appuie sur cinq programmes dont la caractéristique commune est de lier le séjour dans l’autre communauté à une formation qualifiante, à l’acquisition d’une compétence professionnelle, à l’accès à un emploi ou à la création d’entreprise. La section française de l’Office intervient auprès de 5 000 jeunes français, comprenant environ 2 300 départs effectifs. En LFI 2018, le montant de la subvention à l’OFQJ sur le programme Jeunesse et vie associative s’élève à 1 964 860 € en AE et CP. Ce montant est de 2 114 860 € en PLF 2019.

Les autres relations bilatérales Des accords signés avec d’autres pays permettent d’échanger experts et cadres pour développer la connaissance mutuelle de la vie associative, analyser les politiques de jeunesse mises en œuvre par les pouvoirs publics et mettre en place des actions de formation aux métiers de l’animation. Cette coopération bilatérale prend généralement appui sur des accords placés sous l’égide du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il existe néanmoins quelques accords administratifs du seul ressort du ministère chargé de la jeunesse.

L’intervention du Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse (FEJ) sur la mobilité internationale

Le ministère chargé de la jeunesse développe depuis 2009 des projets expérimentaux soutenus par le Fonds d’expérimentation pour la Jeunesse (FEJ). Le 5 février 2015 un appel à projets a été lancé visant à accompagner la mise en place de Plateformes régionales de la mobilité internationale des jeunes permettant une meilleure coordination des différents acteurs intervenants. La coordination, sur le champ de l’éducation formelle, non formelle, la formation professionnelle, des acteurs et des « opérateurs » de la mobilité (acteurs internationaux, européens, nationaux, services déconcentrés de l’État, collectivités territoriales, universités, associations…) est une responsabilité institutionnelle de l’État et des Conseils régionaux. Le projet de plateformes constitue un outil au service de cette coordination. 20 projets ont été retenus pour un montant global de 2,9 M€. Ces projets inscrivent leurs actions dans des axes différents et complémentaires et notamment ceux de :

• mieux informer les jeunes, les encadrants de jeunesse et les responsables ou élus de structures pouvant bénéficier des dispositifs de mobilité européenne et internationale ;

• mieux former les encadrants de jeunesse ; • mieux accompagner les jeunes vers et dans la mobilité. 102 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Ces projets pour la plupart se sont terminés à l’été 2017, ils sont accessibles sur le site du FEJ : http://www.experimentation.jeunes.gouv.fr/ .

Le soutien aux acteurs associatifs investis dans des missions de mobilité internationale

Les offices ne sont pas les seuls acteurs en matière de mobilité internationale. Nombre d’associations sont également investies dans ce champ très divers. Participent ainsi de ces actions les missions réalisées dans le cadre de l’engagement de service civique à l’étranger, en coopération avec l’association France volontaires. En 2017, le développement des missions à l’international a connu une progression de 13% par rapport à 2016. Après un doublement entre 2015 et 2016 et une progression de 25 % sur les années précédentes. Ainsi 1 547 volontaires ont démarré une mission de service civique dont tout ou partie (minimum trois mois) s’est déroulé à l’étranger. La grande majorité des missions se déroulent en exclusivité à l’étranger , pour autant, 17 % des missions se réalisent partiellement à l’étranger, favorisant l’accès à la mobilité pour les publics les plus éloignés. 151 organismes ont proposé des missions auprès de partenaires d’accueil à l'étranger, soit 20 organismes de plus qu’en 2016. Ces missions se sont déroulées pour un petit tiers en Europe (2 9 %) et pour deux tiers au-delà des frontières européennes (71 %). Parmi les 101 pays concernés, une modification à la marge du classement des principaux pays d’accueil laisse l’Allemagne en tête des pays d’accueil, le Canada passe de la 5ème position à la 8ème position, Israël se hisse en seconde position juste devant le Maroc (en accueillant respectivement 109 et 101 volontaires).. Concernant le profil des volontaires, il révèle une évolution avec une légère hausse du taux de jeunes peu ou pas qualifiés dans un contexte où les très diplômés (BAC+2 et plus) sont majoritaires, ainsi qu’un âge plus bas qu’auparavant, équivalent au taux national. Le projet IVO4ALL (Opportunités de volontariat à l’international pour tous) s’est terminé en mars 2017 par une conférence de clôture réunissant les principaux organismes d’accueil de volontaires en service civique à l’international. Cette conférence a permis de diffuser les recommandations à l’ensemble de ces opérateurs pour favoriser l’accès à des missions de service civique à l’international pour des jeunes ayant moins d’opportunités.

Ce projet a permis de : • recruter 94 jeunes dont sept ultra-marins sur des missions de SCI ; • mobiliser 19 organismes d’envoi ainsi qu’une dizaine de partenaires ; • de faire participer 20 pays d’accueil ; • d’organiser : 1. Douze groupes de travail ; 2. Quatre sessions de préparation au départ + 4 sessions de formation au retour ; 3. Une rencontre des organismes d’envoi et d’accueil ; • réduire le taux de rupture des volontaires à 11% (soit moins que la moyenne nationale autour de 19%)

La mobilité se manifeste également de plus en plus à travers l’accueil de volontaires étrangers. Ainsi, en 2017, la mise en œuvre du principe de réciprocité dans le volontariat a permis l’accueil de 157 volontaires venus de l’étranger pour réaliser leur mission en France. Ces jeunes proviennent de 26 pays différents.

ACTION SUR LAQUELLE LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Les crédits sont imputés sur l’action n°02 « Actions en faveur de la jeunesse et de l’éducation populaire » du programme 163.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Les services et opérateurs sont les suivants : • l’agence « Erasmus+ France Jeunesse&Sport » (au sein de l’ASC) ; • la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES) ; • l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) ; • l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ). PLF 2019 103 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

SPORT (219)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Promotion du sport pour le plus 700 000 700 000 1 110 648 1 110 648 1 110 648 1 110 648 grand nombre 02 – Développement du sport de haut 156 753 152 159 031 258 208 821 413 209 903 408 230 795 674 219 475 239 niveau 03 – Prévention par le sport et protection 766 749 766 749 746 235 746 235 746 235 746 235 des sportifs Total 158 219 901 160 498 007 210 678 296 211 760 291 232 652 557 221 332 122

Le programme 219 « Sport » dépend du Ministère des Sports.

MANIERE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le maintien du sport français à un rang international très élevé passe par une contribution spécifique et significative de l'État à l'organisation et au financement du sport de haut niveau. La politique ministérielle de soutien au sport de haut niveau repose sur une ambition en matière de performances sportives dans les grandes compétitions internationales et sur l’exigence d’une intégrité morale et physique des athlètes, dans le respect de leur double projet, sportif et professionnel. La Ministre des sports a notamment deux objectifs phares qui sont l’obtention de 80 médailles aux Jeux olympiques de Paris en 2024 et le rayonnement international. Afin de développer notre rayonnement international, un ambassadeur pour le sport a été nommé en octobre 2013. C’était la première fois que le Quai d’Orsay choisissait ainsi d’affecter un haut responsable à ce secteur important. Cet ambassadeur a pour mission de développer une diplomatie sportive qui se décline en trois grandes fonctions : mobiliser l’ensemble de notre réseau diplomatique afin de soutenir l’attractivité de la France pour l’organisation de grands événements sportifs majeurs, promouvoir les entreprises françaises sur tous les marchés liés au sport et renforcer notre présence dans les postes de décisions au sein des instances sportives internationales. Cet ambassadeur agit en relation étroite avec le ministère chargé des sports et le mouvement sportif. La réunion des ministres des Sports de l’Union européenne qui s’est tenue en mai 2018 à l’initiative de Laura Flessel a permis d’aborder la place du sport au niveau européen, aboutissant à une déclaration commune qui doit représenter un socle de mobilisation des fédérations et autres acteurs du sport sur la question du modèle européen du sport et de sa préservation dans un contexte économique concurrentiel. La définition du champ du sport de haut niveau repose sur des critères bien établis qui sont : la reconnaissance du caractère de haut niveau des disciplines sportives, les compétitions de référence, la liste des sportifs de haut niveau et les filières d’accès au sport de haut niveau (organisées en parcours de l’excellence sportive - PES). Depuis l’entrée en vigueur du décret n°2013-289 du 4 avril 2013 portant création du Conseil national du sport, les orientations en matière de haut niveau sont définies par une de ses formations restreintes (la commission du sport de haut niveau). Celle-ci est notamment chargée de proposer au ministre chargé des sports les critères permettant de reconnaître à une discipline, pour la période correspondant à l’olympiade, le caractère de haut niveau. Elle est consultée sur la validation des filières d’accès au sport de haut niveau et peut, en outre, être consultée par le ministre chargé des sports sur toute autre question relative à la formation générale ou professionnelle des sportifs de haut niveau ou à la reconversion professionnelle des sportifs, juges et arbitres de haut niveau. La population de sportifs concernés par cette politique est de 5073 sportifs de haut niveau, auxquels s’ajoutent les sportifs classés « espoirs » (6731), les sportifs des collectifs nationaux (2019) et les sportifs hors liste ministérielle appartenant aux structures retenues dans les PES. Les interventions du ministère concernent tant les parcours de l’excellence sportive que les aides directes aux sportifs de haut niveau en matière financière (aides personnalisées), d'orientation, de formation et d'insertion professionnelle, ou le soutien financier aux fédérations sportives pour la préparation et la participation aux grandes compétitions sportives par le biais des conventions d’objectifs. 104 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Conformément aux dispositions du code du sport (articles R.131-16 à R.131-24), des agents du ministère exercent des missions de conseillers techniques sportifs (CTS) auprès des fédérations sportives. Au nombre de 1 563 au 31 juillet 2018, ils jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la politique du sport de haut niveau. La direction des sports, avec le concours des autres services du ministère et de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), pilote leur formation continue en l’adaptant sans cesse aux évolutions de l’environnement technique et socio-économique du sport. Le ministère est en outre le principal contributeur des délégations françaises aux grands événements multidisciplinaires tels les Jeux olympiques et paralympiques, les Jeux méditerranéens, les Jeux de la francophonie, etc. L'État soutient l'organisation en France de grandes manifestations sportives internationales (championnats du monde, championnats d’Europe, etc.) en particulier par le biais d'aides financières, d’une part, à la réalisation d’équipements d’envergure mondiale et, d’autre part, aux organisateurs (fédérations, associations, groupements d’intérêt public constitués spécifiquement). Un délégué interministériel assure la coordination des services de l’Etat en vue de la bonne organisation de ces évènements – cf infra. Ainsi, en 2017 la France a organisé les championnats du monde de handball, de lutte, de hockey sur glace, de surf, de squash, de canoë-kayak en eau vive, d’aviron de mer, de ski nautique et les championnats d’Europe de cyclisme (BMX). En 2018 la France organise, les Gay Games, la Ryder Cup en golf et les championnats d’Europe féminin de handball. En 2019 se tiendront les championnats du monde de volley, la coupe du monde féminine FIFA de football, en 2020 la coupe du monde slalom en canoë-kayak et les championnats d’Europe d’athlétisme et en 2023 la coupe du monde de Rugby et le championnat du monde de ski alpin.

Il convient de noter que le soutien de l’Etat intervient sur ces événements rattachés à une stratégie redéfinie qui valorise l’impact de ces grands événements en matière de développement économique, de développement durable et d’ouverture aux populations éloignées de la pratique sportive.

L’action de l’Etat relative au soutien à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 faisant désormais l’objet d’un programme spécifique, le programme 350, la contribution de ce programme au DPT fait l’objet d’une présentation séparée.

Ces manifestations constituent des pôles d’attractivité déplaçant des sportifs de haut niveau, leurs cadres techniques respectifs et les responsables des fédérations sportives internationales, les médias nationaux et internationaux, des représentants du monde de l’entreprise ainsi que des spectateurs français ou étrangers. Enfin des travaux ont été menés en 2018 sur une évolution de la gouvernance du sport, notamment de haut niveau afin d’améliorer la haute performance des sportifs et de développer la pratique. Ces travaux, qui ont associé le mouvement sportif, l’Etat et les collectivités locales ainsi que le secteur économique ont débouché sur la création d’une structure nationale partenariale dont la mission sera d’allouer les financements nécessaires à l’atteinte des objectifs de performance comme du développement de la pratique sportive. La direction des sports contrôle par ailleurs la bonne exécution de la concession du Stade de France où sont régulièrement organisées des compétitions sportives internationales prestigieuses.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

L’action 1 , « Promotion du sport pour le plus grand nombre », comporte un volet international qui se traduit par un axe de coopération multilatérale et un axe de coopération bilatérale. La coopération multilatérale recouvre principalement les travaux conduits au sein de l’Union européenne (27 Etats membres), à travers notamment les réunions du groupe sport et des groupes d’experts qui préparent les textes soumis à l’adoption du Conseil européen de chaque présidence, les travaux du conseil de l’Europe, comportant 47 Etats membres (Accord partiel élargi sur le sport, division des conventions contre le dopage et contre la violence dans le sport, Assemblée parlementaire), les actions de coopération menées dans le cadre de la francophonie via la conférence des ministres de la jeunesse et des sports ayant le français en partage (CONFEJES, 43 États et gouvernements francophones). La coopération sportive internationale intègre aussi un volet bilatéral, qui couvre les cinq continents, et de manière plus formelle une dizaine de pays, dont la Chine, des pays d’Europe occidentale, centrale et orientale et du Maghreb. PLF 2019 105 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Les priorités thématiques des programmes d’échanges bilatéraux correspondent aux grands enjeux de la politique ministérielle et se traduisent pour l’essentiel par une coopération institutionnelle entre ministères et par des échanges d’experts, de cadres techniques et de formateurs des fédérations sportives. L’action 2 , « Développement du sport de haut niveau », contribue au rayonnement international de la France, notamment à travers son objectif 3 « Conserver le rang de la France parmi les grandes nations sportives et favoriser l’insertion professionnelle des sportifs de haut niveau ». Les principaux dispositifs en faveur du sport de haut niveau sont les suivants : conventions d’objectifs avec les fédérations sportives, interventions déconcentrées au bénéfice des établissements nationaux et investissements dans les établissements nationaux. Peuvent être rattachés à cette action, la conception et l’application des réglementations relatives au sport professionnel concernant les ligues professionnelles, le droit des sociétés et de la concurrence, la situation fiscale des sportifs professionnels et arbitres, les sportifs mineurs et les agents de joueurs etc. L’action 3 « Prévention par le sport et protection des sportifs » contribue à l’action extérieure de l’Etat via la contribution de la France au fonctionnement de l’Agence mondiale antidopage (AMA).

SERVICES ET OPERATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le volet international mobilise plusieurs catégories de structures. Au niveau du ministère, sont ainsi notamment impliqués : • le délégué interministériel aux grands évènements sportifs (DIGES), par ailleurs délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (DIJOP), qui coordonne les activités des administrations de l'État et des établissements publics nationaux concourant à l'accueil en France des grands événements sportifs de dimension internationale ; • le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) ; • l’institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), en tant que centre d’entraînement et établissement de recherche ; • les écoles nationales de voile et des sports nautiques (ENVSN), des sports de montagne (ENSM) et l’institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) ; • plusieurs centres de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS), établissements nationaux du ministère des Sports ;

• les DRJSCS dans la mise en œuvre de certaines actions telles que la promotion du volet sport du programme Erasmus +, leur mobilisation pour l’organisation de certaines compétitions régionales notamment dans les régions ultra marines, la mise en œuvre du programme « Tous Prêts » au titre des grands événements sportifs internationaux, l’appropriation des fonds structurels européens pour le développement territorial sportif.

Les fédérations sportives sont également concernées, en tant que partenaires du ministère, pour leur action internationale. En effet, outre l’action des fédérations dans le cadre des programmes d’échanges bilatéraux cités supra, l’Etat attribue au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), pour répartition auprès des fédérations, une dotation leur permettant de prendre en charge les frais relatifs à la représentation des fédérations nationales aux réunions conduites par les fédérations internationales. Ces réunions ont principalement pour objet l’harmonisation de la réglementation, la définition des règlements sportifs internationaux, l’établissement des calendriers de compétitions ou peuvent concerner des groupes thématiques (financement, santé, médias, équipements, etc.) selon les disciplines placées sous l’égide d’une même fédération. 106 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

TRANSMISSION DES SAVOIRS ET DÉMOCRATISATION DE LA CULTURE (224)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

06 – Action culturelle internationale 5 796 700 5 895 641 8 187 159 8 187 159 7 385 969 7 385 969 Total 5 796 700 5 895 641 8 187 159 8 187 159 7 385 969 7 385 969

Le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » dépend du ministère de la culture. Ce programme porte, d’une part, les politiques culturelles transversales du ministère de la culture, y compris la politique transversale « action extérieure de l’État » et, d’autre part, ses fonctions de soutien.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le décret n° 2017-1077 du 24 mai 2017 relatif aux attributions du ministre de la culture prévoit notamment, dans son article 1er, que « Il [Le ministre] met en œuvre, conjointement avec les autres ministres intéressés, les actions de l’État destinées à assurer le rayonnement dans le monde de la langue, de la culture et de la création artistique françaises. Il contribue à la définition et à la mise en œuvre de l’action culturelle extérieure de la France et aux actions relatives aux implantations culturelles françaises à l’étranger ».

L’action culturelle internationale du ministère s’articule autour de quatre grandes priorités, liées à l’engagement du ministère en faveur de la diversité culturelle, qui viennent ainsi compléter le soutien du ministère au Conseil de l‘Europe, à l’Unesco et à l’Organisation internationale de la francophonie :

Renforcer la place de la culture dans les politiques de l’Union Européenne Si la politique culturelle relève des États membres, l’Union européenne a la possibilité d’appuyer, de coordonner ou de compléter l’action des États membres. Elle finance notamment des programmes visant à promouvoir la diversité culturelle et à mettre en réseau les professionnels européens. Afin d’accompagner les porteurs de projets français dans le développement d’actions susceptibles d’être financées par l’Union européenne, le ministère soutient le Relais Culture Europe, point de contact français du programme financier européen « Europe créative » et centre de ressources sur les programmes de financement européens. Le ministère apporte également son soutien à des projets associatifs facilitant les liens entre professionnels français et professionnels européens et assurant la promotion des politiques culturelles françaises au niveau européen. Il soutient également des associations professionnelles pour les aider à se structurer d’une manière permettant de jouer un rôle d’influence à Bruxelles. Enfin, le ministère encourage la Commission européenne à identifier les programmes pouvant financer des projets en faveur du patrimoine, autres que le programme culturel, pour élargir la gamme de financements européens.

L’Union européenne est par ailleurs conduite à légiférer ou à conclure des accords dans de multiples domaines qui, sans relever de la politique culturelle, ont un impact important sur cette dernière (aides d’État, marché intérieur, services, qualifications professionnelles, numérique, exception culturelle dans les accords internationaux, TVA, etc.). La Commission européenne a lancé une réforme emblématique pour créer un « marché unique du numérique », déclinée en un grand nombre d’instruments intéressant au premier chef le ministère de la culture, qui est dès lors fortement engagé dans cette sensibilisation des instances européennes et de ses partenaires européens. Il attache notamment dans ce cadre une attention particulière à la coopération franco-allemande.

A la suite des destructions et pillages de biens culturels qui ont dernièrement fait l’actualité mondiale, le ministère de la culture a initié des démarches avec des partenaires européens afin de demander des actions européennes pour protéger les biens culturels, initiative qui a donné lieu à une annonce de la Commission européenne et à des actions allant dans le sens de la sauvegarde des biens menacés. PLF 2019 107 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Favoriser les échanges interculturels La promotion et la protection de la diversité culturelle passent aussi par l’accueil et la diffusion des cultures étrangères en France. A ce titre, le ministère de la culture assure la co-tutelle de l’Institut français conformément à la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine. Il apporte ainsi sa contribution à l’Institut français pour l’organisation des années ou saisons culturelles en France (saison Israël en 2018, saison croisée Roumanie en 2018-2019, saison Afrique en 2020). Le programme soutient également l’Office national de diffusion artistique (ONDA) et diverses associations s’engageant dans des projets innovants, présentant des formes culturelles peu connues ou susceptibles de créer des liens durables entre professionnels.

Accueillir les professionnels de la culture en France pour contribuer à la consolidation des politiques culturelles de pays partenaires

L’accueil de professionnels étrangers en France permet de faire connaître le savoir-faire français, participe au renforcement des capacités des pays partenaires et à l’émergence, à travers des liens durables entre professionnels, d’une communauté professionnelle internationale autour d’experts français. Plusieurs types de programmes sont proposés à ce titre : 1. Immersion, pour un ou plusieurs mois, dans les établissements publics sous tutelle du ministère, dans le cadre du programme « Profession Culture » dont l’objectif est de favoriser le développement de projets de coopération entre institutions françaises et étrangères ; 2. Accueil en résidence d’artistes et d’écrivains étrangers, en partenariat notamment avec les Centres culturels de rencontre ou la Cité internationale des arts de Paris ; 3. Programmes de formation « Courants du monde », qui accueillent des professionnels dans le cadre d’une thématique spécifique en séminaires groupés (accueil de conservateurs de musées, d’archivistes, de bibliothécaires, etc.) ou en parcours individualisés portant sur les préoccupations professionnelles spécifiques des candidats ; 4. Programme d’accueil de personnalités culturelles d’avenir ; 5. Accueil de professionnels étrangers dans le domaine des patrimoines dans le cadre de coopération bilatérale.

Valoriser l’expertise et le savoir-faire français L’organisation de rencontres « Malraux » (envoi d’experts français à l’étranger) et de voyages d’études (accueil de délégations étrangères et organisation de rencontres avec des experts en France) répond à la demande de pays désireux de bénéficier de l’expertise française dans différents domaines culturels. Le ministère soutient également des réseaux professionnels susceptibles d’accroître l’influence et le rayonnement de la culture française dans le monde (Conseil international des monuments et des sites -ICOMOS-, Conseil international des musées -ICOM-, Union internationale des architectes, Commission internationale du théâtre francophone, etc.). Il participe à la coopération technique et l’aide au développement par le soutien à des actions de coopération internationale, tant dans le cadre bilatéral que dans le cadre multilatéral (Organisation internationale de la francophonie, UNESCO).

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

C’est l’action 6 « action culturelle internationale » qui porte les crédits relatifs au soutien à l’action extérieure du ministère de la Culture.

Depuis 2011, les actions internationales pour lesquelles le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) recevait 8,4 M€ sont directement prises en charge par l’établissement (contribution au fonds Eurimages, programme Aide aux Cinémas du monde). 108 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

La contribution du ministère de la culture à l'action extérieure de l’État est coordonnée par le secrétariat général (service des affaires juridiques et internationales), en liaison permanente avec les directions générales du ministère (direction générale des patrimoines, direction générale de la création artistique, direction générale des médias et des industries culturelles) et ses opérateurs fortement engagés dans l'action internationale (Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) ; Centre national du livre (CNL) ; grandes institutions patrimoniales : Institut national du patrimoine (INP), Bibliothèque nationale de France (BNF) ; établissements d'enseignement supérieur artistique ; établissements dédiés à la création : Cité de la musique, Centre Georges Pompidou, etc.).

Les ressources consacrées par les autres opérateurs (établissements publics) du ministère à leurs activités internationales et inscrites dans leurs contrats d'objectifs et de moyen, tant en personnel dédié qu'en actions et projets, ne sont pas retracées spécifiquement.

PRESSE ET MÉDIAS (180)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Relations financières avec l'AFP 127 211 243 127 211 243 119 211 243 119 211 243 121 211 243 121 211 243 02 – Aides à la presse 1 500 000 1 398 576 1 500 000 1 500 000 1 050 000 1 050 000 07 – Compagnie internationale de radio et 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 1 666 500 télévision (CIRT) Total 130 377 743 130 276 319 122 377 743 122 377 743 123 927 743 123 927 743

Le programme 180 “presse et médias” relève du ministère de la culture.

Remarques concernant le tableau des crédits.

1) Pour la première ligne du tableau relative à l'action 1 du programme 180, qui concerne l'AFP : avant 2015 il n'était pas possible d'apporter une évaluation de la part des crédits qui vise précisément à soutenir le rayonnement de l'agence à l'étranger. Les crédits mentionnés concernaient donc la totalité de la dotation État dédiée aux relations financières avec l'AFP (qui était rattachée au titre 3). A partir de 2015, la distinction entre les parts "abonnements" et "compensation des MIG" a été effectuée et l'AFP a retenu la part relative à la compensation des MIG comme contribuant à l'action extérieure de l’État (à noter : en 2017, une avance sur 2018 de 7 M€ a été versée fin 12/2017 ; les montants indiqués ne mentionnent que l'exécution au titre de 2017 hors cette avance). À cette compensation du coût net des missions d’intérêt général dévolues à l’AFP, il est ajouté, en exécution 2017, en LFI 2018 et au PLF 2019, le montant de 9,39 M€, qui, au terme de la convention d’abonnement entre l’État et l’AFP, correspondent aux prestations livrées hors de France, soit pour l’essentiel aux ambassades et consulats français à l’étranger.

2) Pour la deuxième ligne du tableau relative à l'action 2 du programme 180, qui concerne les aides à la presse : les modalités de gestion des aides ne permettaient pas avant 2015 de fournir une évaluation précise des crédits destinés au soutien de la presse française à l'étranger, ces données n'étant disponibles qu'en fin de gestion. Les montants mentionnés en exécution 2017, en LFI 2018 et au PLF 2019 se rapportent à la section internationale (section 2) de l'aide à la distribution de la presse (850 000 €) et à l'action du fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) concernant l'aide au développement du lectorat à l'étranger. En 2017, cette dernière aide a été plafonnée à un montant de 450 000 € dans le total des crédits disponibles pour attribution du FSDP, entraînant une consommation probable en AE=CP de 450 000 € en 2018. En revanche, en 2018, les crédits attribuables devraient être égaux à 0, entraînant une consommation probable en AE=CP de 0 € en 2019, car ceux-ci bénéficient traditionnellement à des titres diffusés par Presstalis. Or, dans le cadre du protocole de conciliation signé en mars 2018, les éditeurs membres des coopératives de Presstalis ont renoncé à déposer des dossiers auprès du FSDP de 2018 à 2021. PLF 2019 109 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Par ailleurs, l’État a subventionné en 2017 et devrait subventionner en 2018 et 2019, probablement à hauteur de 200.000 €, l’action de l’association UNI-Presse dans le cadre d’une convention annuelle, compte tenu des missions d’intérêt général dont elle s’acquitte en mutualisant pour toute la presse française la promotion et la recherche d’abonnés à travers le monde.

3) Pour la troisième ligne du tableau relative à l'action 7 rattachée nouvellement au programme 180 à partir du PLF 2017 et qui concerne la Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT), les crédits sont alloués à la radio franco-marocaine Médi1 par l’intermédiaire de la Compagnie internationale de radio et télévision. Jusqu’en 2014, les crédits dédiés à la CIRT étaient inscrits au programme 115 « Action audiovisuelle extérieure ». Ce programme a été supprimé en 2015 et les crédits de la CIRT ont alors été rattachés au programme 334 « Livre et industries culturelles » à compter de 2016. La dotation du dispositif en exécuté 2017, en LFI 2018 et en PLF 2019 sur le programme 180 s’élève à 1,67 M€.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME CONTRIBUE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 180, intitulé « Presse » jusqu’en 2016, regroupait alors les seuls crédits alloués par l’État à sa politique en faveur de la presse. La presse écrite contribue de manière essentielle à l’information des citoyens et à la diffusion des courants de pensée et d’opinions. Sa vitalité et son avenir sont ainsi des enjeux majeurs de notre vie démocratique en même temps que des éléments du rayonnement de la France à l’étranger. C’est la raison pour laquelle l’État s’attache, de longue date, par le biais des aides à la presse, à garantir la liberté de la presse, à soutenir le développement de sa diffusion, notamment à l’étranger, à conforter les conditions de son pluralisme et de son indépendance, et à favoriser sa modernisation. Un changement de périmètre est intervenu à l’occasion de la LFI 2017 : désormais intitulé « Presse et médias », le programme intègre également, outre les deux actions historiques respectivement dédiées aux relations financières avec l’Agence France-Presse (AFP, action 01) et aux aides à la presse écrite (action 02), trois nouvelles actions : l’action 05 « Soutien aux médias de proximité », l’action 06 « Soutien à l’expression radiophonique locale » et l’action 07 « Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT) ». Parmi ces trois nouvelles actions, seule l’action 07 relative à la CIRT concerne l’action extérieure de l’État et relève à ce titre du présent DPT.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L’action 01 « Relations financières avec l’AFP », qui retrace les crédits versés à l’Agence France-Presse tant au titre des abonnements de l’État que de la compensation des missions d’intérêt général, est dotée en PLF 2019 de 133,48 M€ (131,48 M€ en LFI 2018 et 132,48 M€ en LFI 2017). Jusqu’à 2014 inclusivement, ces crédits prenaient tous la forme d’abonnements de l’État à l’AFP et n’étaient pas distingués au plan budgétaire et comptable. A la suite du contrat d’objectifs et de moyens signé avec l’Agence en juin 2015, 109,82 M€ en LFI 2018 (110,82 M€ en exécution 2017) ont été dédiés, au sein de cette enveloppe, à la compensation du coût net des missions d’intérêt général dévolues à l’AFP. Un montant de 111,82 M€ est prévu en PLF 2019. À travers cette compensation, l’État contribue au coût du rayonnement international et européen de l’AFP, qui permet à la France de disposer d’une agence de presse à dimension mondiale aussi bien dans sa couverture éditoriale que dans la diffusion d’une information complète et objective. À cette compensation du coût net des missions d’intérêt général dévolues à l’AFP, il convient d’ajouter, en exécution 2017, en LFI 2018 et en PLF 2019, 9,39 M€, qui, au terme de la convention d’abonnement entre l’État et l’AFP, correspondent aux prestations livrées hors de France, soit, pour l’essentiel, aux ambassades et consulats français à l’étranger. Il est à noter que, en fin de gestion 2017, une avance au titre de 2018 de 7 M€ a été versée à l’Agence (montant inclus au titre de l’exécution 2017 mentionnée dans le tableau). Au sein de l’action 02 « Aides à la presse », la politique publique en faveur de la distribution et de la promotion de la presse française à l’étranger était prévue par le décret n° 2004-1311 du 26 novembre 2004 relatif au fonds d’aide à la distribution et à la promotion de la presse française à l’étranger. Le décret n° 2012-484 du 13 avril 2012 relatif à la réforme des aides à la presse et au fonds stratégique pour le développement de la presse est venu abroger le décret de 2004, sans toutefois supprimer cette politique publique. Celle-ci est en effet dorénavant répartie entre deux dispositifs distincts d’aide à la presse. Ainsi, la subvention permettant d’encourager la réduction du coût du transport à l’étranger des titres diffusés par vente au numéro constitue désormais une section internationale (section 2) de l’aide à la distribution de la presse. La compensation partielle de la baisse des prix de vente des titres de presse à l’étranger et le soutien aux actions de promotion des éditeurs à l’étranger sont quant à eux intégrés au fonds stratégique pour le développement de la presse. 110 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

Les modalités d’attribution de ces deux aides sont les suivantes : • aide à la distribution : l’allocation de crédits est déterminée en fonction de la diffusion des titres d’information politique et générale concernés et de son évolution sur des zones géographiques prioritaires ; • aide au développement du lectorat (fonds stratégique pour le développement de la presse) : la subvention est attribuée après avis d’un comité d’orientation. Elle permet de rembourser partiellement les frais liés au manque à gagner dû à la baisse des prix de vente des titres de presse à l’étranger et de financer les actions de promotion, de prospection et d’investissement tendant au développement de la presse française écrite et numérique dans le monde.

Avant 2015,les modalités de gestion du fonds stratégique ne permettaient pas de fournir une évaluation précise des crédits destinés au soutien de la presse française à l’étranger ex ante. Ces données n’étaient disponibles qu’en fin de gestion. Le décret modificatif n° 2014-659 du 23 juin 2014 portant réforme des aides à la presse a restreint les aides accordées à la diffusion dans les pays francophones où l’accès à la presse française est limité par le niveau de vie et de diffusion des technologies numériques. Désormais, la part des crédits affectée aux projets permettant d’assurer le rayonnement du traitement de l’actualité française et internationale par la presse française dans les zones précitées est déterminée chaque année par le Directeur général des médias et des industries culturelles. En 2017, elle a été plafonnée à un montant de 450 000 € dans le total des crédits disponibles pour attribution du fonds stratégique pour le développement de la presse, entraînant une consommation probable en AE=CP de 450 000 € en 2018. En revanche, en 2018, les crédits attribuables devraient être égaux à 0, entraînant une consommation probable en AE=CP de 0 € en 2019, car ceux-ci bénéficient traditionnellement à des titres diffusés par Presstalis. Or, dans le cadre du protocole de conciliation signé en mars 2018, les éditeurs membres des coopératives de Presstalis ont renoncé à déposer des dossiers auprès du FSDP de 2018 à 2021. Par ailleurs, l’État a subventionné en 2017 et devrait subventionner en 2018 et 2019, probablement à hauteur de 200 000 €, l’action de l’association UNI-Presse dans le cadre d’une convention annuelle, compte tenu des missions d’intérêt général dont elle s’acquitte en mutualisant pour toute la presse française la promotion et la recherche d’abonnés à travers le monde.

Enfin, depuis la LFI 2017, une nouvelle action 07 « Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT) » est rattachée au programme 180, qui comprend les crédits alloués à la radio franco-marocaine Médi1 par l’intermédiaire de la Compagnie internationale de radio et télévision.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le responsable du programme est le directeur général des médias et des industries culturelles.

FRANCE MÉDIAS MONDE (844)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – France Médias Monde 256 811 872 256 811 872 263 162 750 263 162 850 261 529 150 261 529 150 Total 256 811 872 256 811 872 263 162 750 263 162 850 261 529 150 261 529 150

Le programme 844 « France Médias Monde »retrace les crédits issus de la contribution à l’audiovisuel public alloués à la société France Médias Monde. PLF 2019 111 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La société France Médias Monde (FMM) est une société nationale de programme conformément au IV de l’article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, dont la mission est de « contribuer à la diffusion et à la promotion de la langue française, des cultures française et francophone, ainsi qu’au rayonnement de la France dans le monde, notamment par la programmation et la diffusion d’émissions de télévision et de radio ou de services de communication au public en ligne relatifs à l’actualité française, francophone, européenne et internationale ». À cette fin, elle coordonne une offre de services de communication audiovisuelle et de services de communication au public en ligne complémentaires en français ou en langues étrangères, destinés principalement au public international ainsi qu’au public français, en particulier celui résidant à l’étranger. FMM édite les services de , de Radio France Internationale (RFI) et de Monte Carlo Doualiya (MCD). France 24 offre à un public international un point de vue français sur l’actualité du monde. Elle rend compte de l’actualité immédiate tout en fournissant des repères et des éléments d’analyse permettant aux téléspectateurs de mettre les événements en perspective, et de mieux comprendre les évolutions internationales. À cet égard, la chaîne s’attache à ce que le choix des sujets traités reflète la diversité de l’actualité mondiale. Radio France Internationale et Monte Carlo Doualiya sont chargées de contribuer à la diffusion de la culture française, par la conception et la programmation d’émissions de radio en français ou en langue étrangère destinées en particulier aux auditoires étrangers, y compris ceux résidant en France, ainsi qu’aux Français résidant à l’étranger. Elles assurent une mission d’information relative à l’actualité française, francophone, européenne et internationale. RFI diffuse essentiellement de l’information, des magazines d’actualité et des programmes musicaux en français et en treize langues. MCD est une radio généraliste en langue arabe, équilibrant ses programmes entre information et divertissement.

FMM remplit une double mission, qui s’inscrit pleinement dans la politique transversale « Action extérieure de l’État » :

• une mission d’influence : permettre à la France de s’affirmer comme une grande puissance médiatique, capable de rivaliser avec les pays dotés de grands médias internationaux. Depuis une dizaine d’années, le paysage médiatique international est dominé par deux grands types d’émetteurs : les chaînes de télévision internationales anglo-saxonnes (notamment américaines mais aussi BBC World du Royaume-Uni) et celles des pays du golfe Persique. Il convient d’ajouter de nouvelles puissances montantes, en particulier la Chine et la Russie. Dans ce contexte, la France entend promouvoir son regard singulier sur l’actualité par une information indépendante, rigoureuse et nourrie de la richesse de la diversité de points de vue qu’elle peut apporter. Cet objectif passe par une production autonome d’images pour l’information internationale ;

• une mission culturelle : la France s’attache à promouvoir ses valeurs et celles de la Francophonie : diversité culturelle, démocratie et confrontation des opinions, défense du multilatéralisme, laïcité, art de vivre. Cette mission de promotion du patrimoine culturel français et francophone s’accompagne également d’actions de promotion de la langue française.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Le programme 844 ne comporte qu’une seule action en projet de loi de finances pour 2019 : l’action n° 1 « France Médias Monde ».

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le programme s’appuie sur la seule société « France Médias Monde », dont le suivi est exercé conjointement par les ministères de la culture, de l’Europe et des affaires étrangères, de l’économie et des finances ainsi que de l’action et des comptes publics.

Le programme est placé sous la responsabilité du ministre de l’action et des comptes publics. 112 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

TV5 MONDE (847)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – TV5 Monde 80 008 935 80 008 935 78 974 350 78 974 350 77 749 150 77 749 150 Total 80 008 935 80 008 935 78 974 350 78 974 350 77 749 150 77 749 150

Le programme 847 « TV5 Monde » retrace les crédits issus de la contribution à l’audiovisuel public alloués à la société TV5 Monde.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

TV5 Monde est une chaîne multilatérale francophone basée à Paris, associant les radiodiffuseurs publics de la France, de la Belgique, de la Suisse, du Canada et du Québec. Sa mission, définie dans la « Charte TV5 Monde », consiste à servir de vitrine à l’ensemble de la Francophonie, à promouvoir la diversité culturelle, à refléter sa dimension multilatérale, à favoriser les échanges de programmes entre les pays francophones et l’exportation internationale de programmes francophones, à être un lieu de coopération entre les radiodiffuseurs partenaires, et veiller à refléter leurs programmes, ainsi qu’à favoriser l’expression de la créativité audiovisuelle et cinématographique francophone. Elle diffuse ses programmes par câble ou satellite sous la forme de 9 signaux régionaux distincts couvrant les cinq continents, ce qui représente plus de 255 millions de foyers. TV5 Monde constitue ainsi l’un des 3 plus grands réseaux mondiaux de télévision, aux côtés de MTV et de CNN.

La mission de TV5 Monde s’inscrit pleinement dans la politique transversale « Action extérieure de l’État » : par l’exposition audiovisuelle à l’international du patrimoine culturel français et francophone, mais également de par sa mission de promotion de la langue française, les actions de TV5 Monde contribuent à l’influence de la France à l’international.

Le 8 avril 2015, TV5 Monde a subi une cyberattaque d’une ampleur considérable, visant à détruire les infrastructures informatiques de la chaîne et à l’empêcher ainsi de produire et de diffuser. Depuis cette date, TV5 Monde fonctionne en mode dégradé et s’emploie à reconstruire et sécuriser son dispositif technique, en s’appuyant sur les recommandations de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Cette reconstruction et cette sécurisation demeurent un enjeu essentiel pour 2017 et les années suivantes.

Un plan stratégique de l’entreprise pour la période 2017-2020 a été adopté fin 2016 par les instances de gouvernance de la société. Ce plan prévoit notamment des forts investissements dans le numérique afin de rattraper le retard pris suite à la cyber-attaque, tout en renforçant la sécurité des systèmes, ainsi que le développement d’une offre plus proche des publics, notamment en Afrique, zone d’influence de la chaîne. Les différents projets mis en œuvre et leur ampleur dépendront de la contribution de chacun des pays bailleurs de fonds.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTÉS

Le programme 847 comporte en projet de loi de finances pour 2018 une seule action : l’action N°1 « TV5 Monde » .

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME

Le programme s’appuie sur la seule société « TV5 Monde », dont la tutelle est exercée conjointement par les gouvernements bailleurs de fonds.

Le programme est placé sous la responsabilité du ministre des finances et des comptes publics. PLF 2019 113 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

CONDUITE ET PILOTAGE DES POLITIQUES DE L'ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA MOBILITÉ DURABLES (217)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

06 – Actions nationales, européennes et 8 700 650 8 591 596 8 750 834 8 750 834 8 842 234 8 842 234 internationales en faveur du développement durable Total 8 700 650 8 591 596 8 750 834 8 750 834 8 842 234 8 842 234

Le programme 217 « Conduite et pilotage de l’écologie, du développement et de la mobilité durables » dépend du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 217 vise une prise en compte à l’échelle européenne et internationale des objectifs poursuivis par les politiques qui ont été confiées au ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) et au ministère de la cohésion des territoires (MCT).

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

Les crédits que le programme 217 consacre à l’action extérieure de l’État sont votés sur son action 6, dont la dotation demandée pour 2019 s’élève à 8 842 234 k€.

1. Animation de la politique stratégique et gouvernance en matière de changement climatique et de développement durable (8 432 k€)

Dans le domaine des relations multilatérales, les crédits de fonctionnement demandés pour 2019 (424 k€) serviront à financer notamment :

• la coordination et le suivi récurrents des négociations multilatérales et communautaires dans le domaine du climat, de l'énergie, des transports et de la prévention des risques ; • la coordination et le suivi récurrents des négociations multilatérales et communautaires relatives à la biodiversité et aux milieux (eau, mers, sols, forêts, environnement polaire…) ; • des actions relatives à l'élaboration et à l'appui de la position française en matière de gouvernance internationale de l'environnement (GIE) ; • les relations avec les acteurs extérieurs à l’administration et la société civile.

La dotation d’intervention demandée pour 2019 (8 008 K€) est destinée au financement des postes de dépenses suivants :

• les contributions obligatoires versées aux organisations internationales entrant dans le champ de compétence du MTES-MCT (hors du domaine de l’aviation civile disposant d’un budget autonome), à savoir : ◦ énergie et matières premières ; ◦ lutte contre la pollution des eaux ; ◦ protection de l’environnement ; ◦ protection des océans ◦ transports ;

• l'animation de la politique stratégique et la gouvernance en matière de changement climatique et de développement durable visant à aider les organisations internationales à porter les priorités françaises sur les thématiques suivantes : ◦ appui à l’agenda de l’action et aux Coalitions Climat issus de la COP21, renforcés lors des conférences des Parties de la CCNUCC (COP22 à Marrakech, COP 23 à Bonn, COP24 à Katowice) ainsi que par le One Planet Summit de 2017; ◦ mise en place d’une gouvernance rénovée de l’environnement et du développement durable ; 114 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

◦ préservation de la biodiversité marine et terrestre, et de la qualité des milieux ; ◦ la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable ; ◦ promotion de l'économie verte.

Ces crédits doivent également permettre de renforcer la participation de la société civile à la gouvernance de ces thématiques.

Enfin l’année 2019 sera marquée par des évènements exceptionnels : • l’organisation par le MTES, dans le cadre de la présidence française du G7, d’une conférence des ministres de l’environnement du G7 ; • la première année de la présidence française de la Convention sur le protection des Alpes (dite Convention alpine) ; • l’accueil de la 7ème session de l'IPBES (plate-forme intergouvernementale science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) ; • les actions préparatoires en Afrique au Sommet Afrique-France 2020 sur la ville durable.

2. Participation à l'élaboration des normes et de la législation dans le cadre communautaire(186 k€)

Dans le domaine communautaire, il s'agit de financer en 2019, au titre des dépenses de fonctionnement (140 k€) : • le pilotage général de l'action communautaire du MTES et du MCT, en s’appuyant sur l’expertise de leurs services (comme les directions métiers ou le Commissariat général au développement durable) ; • une assistance à la mise en œuvre et à la mise en place du programme européen Life+.

En matière d’interventions (46 k€), il s'agit essentiellement de renforcer l'association de la société civile à l'action européenne des ministères et d'animer le débat national sur les dossiers européens relevant de leur compétence respective.

3. Appui et soutien des intérêts français dans le dispositif international (224 k€)

Pour ce qui est des relations bilatérales, les crédits de fonctionnement demandés pour 2019 (211 k€) sont destinés à la gestion des relations bilatérales avec tous les pays, l'accueil de délégations étrangères en France et à l’amélioration de la connaissance de l'environnement international du MTES et du MCT.

Les dépenses d’intervention (13 k€) viseront à assurer la promotion à l'étranger du savoir-faire et de l'expertise de la France et à renforcer la prise en compte des enjeux portés par les deux ministères dans les échanges internationaux.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

L’essentiel des crédits destinés à l’action extérieure de la France est versé sous forme de contributions obligatoires à des organisations internationales auxquelles la France est devenue partie prenante il y a des années, lors de la ratification d’accords pérennes au niveau multilatéral, européen ou régional.

SOUTIEN AUX PRESTATIONS DE L'AVIATION CIVILE (613)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Ressources humaines et 6 398 930 6 398 930 7 085 000 7 085 000 7 038 800 7 038 800 management Total 6 398 930 6 398 930 7 085 000 7 085 000 7 038 800 7 038 800

Le programme 613 « Soutien aux prestations de l’aviation civile » dépend du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires. PLF 2019 115 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 613 est le programme support (masse salariale et effectif) pour l'ensemble du budget annexe "contrôle et exploitation aériens" (BACEA).

Le calcul de la masse salariale est réalisé sur la base des agents de la DGAC participant à des missions auprès d’instances européennes et internationales.

La politique internationale du BACEA est détaillée dans le commentaire consacré au programme 614 « Transports aériens, surveillance et certification ».

TRANSPORTS AÉRIENS, SURVEILLANCE ET CERTIFICATION (614)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Développement durable et régulation 1 270 571 1 123 655 1 160 000 1 200 000 1 160 000 1 200 000 Total 1 270 571 1 123 655 1 160 000 1 200 000 1 160 000 1 200 000

Le programme 614 «Transports aériens, surveillance et certification » dépend du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires.

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

L’activité aéronautique civile a, par essence, une vocation internationale. Au sein du programme 614, les activités internationales de la direction du transport aérien (DTA) se traduisent par une veille technologique et réglementaire réalisée au plan mondial et par la défense des intérêts nationaux. Elles impliquent une présence et une participation active dans les instances européennes et internationales ainsi qu’un certain nombre d’actions bilatérales, notamment dans le domaine de la sûreté aérienne.

• Au plan mondial : L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), institution spécialisée des Nations unies dont le rôle est de veiller à l'évolution sûre, efficace et ordonnée de l'aviation civile internationale, élabore les normes et recommandations relatives à l’aviation civile internationale, notamment en matière de sécurité et de sûreté, mais aussi de protection de l’environnement. Elle s’assure de la mise en œuvre et du respect de ces normes en conduisant des audits des autorités nationales. En outre, la France mène, tout particulièrement en Afrique et au Proche-Orient, des actions bilatérales en vue de renforcer la protection des vols desservant son territoire contre le risque terroriste.

• Au plan européen : L’Union européenne (UE) est devenue compétente dans la majorité des domaines du transport aérien. En matière de sécurité, l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), entrée en fonction en 2003, est compétente en matière de certification des aéronefs. L’UE agit aussi dans les domaines relatifs à la sûreté du transport aérien et à la navigation aérienne. Concrètement, le travail entre États s’opère au sein de groupes spécifiques auxquels participe la DTA. La France participe de façon active aux travaux du Conseil à Bruxelles et à de nombreux comités pour l’application de la législation de l’Union, dans le cadre de la comitologie (sécurité, sûreté, environnement, aéroports, navigation aérienne) au rythme de plusieurs réunions par semaine. Elle coordonne avec l’AESA (et l’OACI) sa politique de coopération et d’assistance technique.

Eurocontrol, organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, est une organisation intergouvernementale européenne aux activités multiples. Elle développe et coordonne les plans de mise en œuvre de la stratégie de gestion du trafic aérien en Europe dans un cadre collectif impliquant notamment, les autorités nationales civiles et militaires, les prestataires de services de la navigation aérienne et les utilisateurs civils et militaires de l’espace aérien. 116 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

La CEAC (Conférence européenne de l’aviation civile) est une organisation intergouvernementale fondée en 1955. Elle a pour objectif de promouvoir le développement d'un système de transport aérien européen sûr, efficace et durable.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CREDITS SONT IMPUTES

Les dépenses de ce programme, imputées sur l’action 1 « Développement durable et régulation », concernent les frais de mission et de participation aux réunions et groupes d’experts chargés d’assister ces organisations dans l’élaboration de leurs normes, recommandations ou réglementations. Pour 2018, ils sont estimés à 500 K€ et d’un montant sensiblement identique en 2019.

Le programme participe également à l’activité internationale de l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC) à hauteur de 400 K€ en 2018 et pour un montant sensiblement identique en 2019.

Enfin, la contribution due par la France en tant qu’État membre de la CEAC est financée sur ce programme (195 k€ en 2018 et 200 k€ prévu au titre du PLF 2019). Une subvention, d’un montant annuel de 40 K€, est également versée à l’Association française pour la promotion des équipements et services aéroportuaires (PROAVIA), dont la promotion du savoir-faire français à l’étranger constitue l’un des objectifs.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

La direction du transport aérien (DTA) de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) est le service participant à la mise en œuvre de ce programme. Son domaine de compétence s’étend, du fait de la vocation internationale de l’activité aéronautique civile, à l’extérieur du territoire national.

COMPÉTITIVITÉ ET DURABILITÉ DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE, DE LA FORÊT, DE LA PÊCHE ET DE L'AQUACULTURE (149)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

21 – Adaptation des filières à l'évolution 15 768 767 15 839 087 12 450 000 12 450 000 10 820 000 10 820 000 des marchés Total 15 768 767 15 839 087 12 450 000 12 450 000 10 820 000 10 820 000

Le programme 149 « Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt,de la pêche et de l'aquaculture » dépend du ministère de l’agriculture et de l’alimentation (MAA).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

Le programme 149 « Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt,de la pêche et de l'aquaculture » contribue au développement de la compétitivité des filières agricoles, agroalimentaires, de la forêt et de la pêche. Il facilite leur adaptation aux exigences environnementales et sociales.

Le développement économique des filières agricoles ne peut être conduit sans une intégration forte dans son environnement communautaire et mondial (concurrence, marchés potentiels, synergies possibles). PLF 2019 117 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L'action 21 "Adaptation des filières à l'évolution des marchés"

La sous-action « Actions internationales » a pour finalité, à travers diverses formes d’interventions en faveur des opérateurs des filières agricoles et agroalimentaires, d’agir sur l’offre française des produits agricoles et agroalimentaires en favorisant son adéquation avec la demande formulée sur les marchés. Elle permet notamment de soutenir les entreprises pour favoriser la présence française à l'international dans le domaine agroalimentaire

Outre la valorisation et la promotion des produits, le volet international de la politique économique agricole est fondé sur quatre axes principaux, définis dans la stratégie Europe et International 2018-2022 du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, adoptée en 2018 :

• contribuer à la construction d'une Union européenne forte, ouverte sur le monde et protégeant ses intérêts ; • accompagner la transition vers des systèmes porteurs de solutions durables ; • renforcer le positionnement à l'international de nos entreprises, nos savoir-faire et notre expertise publique ; • participer au renforcement de la gouvernance mondiale des systèmes de production et consommation en coordonnant notre action avec l'ensemble des parties prenantes.

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le pilotage du programme est placé sous la responsabilité de la DGPE (direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises) du ministère de l'agriculture et de l’alimentation (MAA).

La mise en œuvre de cette action à l'international est assurée notamment : • par SOPEXA, à travers le financement de la délégation de service public pour la promotion et la défense de la culture alimentaire française et l’accompagnement des entreprises sur les marchés extérieurs ; • par l’ADEPTA (Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), via le financement de sa mission de promotion et de défense du savoir-faire français dans les domaines agricole et agro-industriel ; • par FranceAgriMer, établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, qui met en œuvre les actions de coopération et de partenariat dans les domaines agricole et alimentaire ; • par Business France qui concourt à la connaissance des marchés et des acteurs, et appuie les entreprises dans leur développement international ; • par le Groupement d'Intérêt Public ADECIA (Agence pour le développement de la coopération Internationale dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux), réseau français de l'expertise publique agricole, agroalimentaire et du développement rural.

Cette action s'appuie également sur les ambassades, consulats généraux et représentations de la France à l'étranger. Elle est menée principalement par les conseillers pour les affaires agricoles et leurs adjoints, ainsi que par le réseau des missions économiques de Business France issu de la réforme du réseau des missions économiques engagée en 2009.

Elle est également menée en concertation avec les principaux établissements publics du domaine agroalimentaire sous tutelle du MAA qui ont une action significative à l'étranger, tels FranceAgriMer, l'INAO et l'Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (dite « Agence BIO »). 118 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

PRÉSIDENCE FRANÇAISE DU G7 (347)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Préparation et organisation du 0 0 9 430 000 9 430 000 20 628 000 23 008 000 Sommet du G7 02 – Organisation des réunions 0 0 4 750 000 2 350 000 0 0 ministérielles(ancien) 03 – Fonctionnement du Secrétariat 220 000 220 000 1 372 000 1 392 000 général et communication Total 0 0 14 400 000 12 000 000 22 000 000 24 400 000

Le programme 347 « Présidence française du G7 » dépend du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE).

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME PARTICIPE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La France exercera, à compter du 1er janvier 2019, la présidence du G7. Il s’agira d’un moment important pour son rayonnement dans le monde et pour la promotion de ses priorités en matière de gouvernance mondiale. Le sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7, qui se tiendra les 25, 26 et 27 août 2019, comptera parmi les événements les plus importants de l’année 2019. Il permettra à la France de porter ses principales priorités diplomatiques, notamment en matière de climat, de régulation de la mondialisation et des échanges, de développement durable et de lutte contre le terrorisme. Il s’inscrira dans la continuité de l’engagement de la France en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Il permettra, en appui de notre politique de développement, de renforcer le soutien du G7 aux zones prioritaires pour la France (Afrique, pays fragiles). Il constituera également une opportunité de valorisation de notre territoire et des savoir-faire les plus innovants de nos entreprises, en donnant une place importante aux enjeux d’innovation et au numérique.

Un programme spécifique à caractère interministériel a été créé en 2018 et 2019 au sein de la mission « Action extérieure de l’État » pour la présidence française du G7 en 2018 et 2019 au sein de la mission « Action extérieure de l’État ». Il est mis en œuvre par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères. Ce programme regroupe les crédits de l’État destinés à financer l'exercice par la France de la présidence du G7 et permet de disposer d'une vision d'ensemble des dépenses. Les dépenses relatives aux réunions interministérielles inhérentes à l’action 2 « Organisation des réunions ministérielles » seront toutefois directement financées par le budget de chacun des ministères concernés, dans un souci de responsabilisation.

La création d’un programme spécifique pour la présidence française du G7 a pour objectif d’assurer : • une meilleure lisibilité, pour le Parlement, les services de l’État et les citoyens, des dépenses engagées ; • une gestion plus efficace et un suivi rigoureux des crédits fondés sur la recherche d’économies d’échelle ou la mutualisation des dépenses, en particulier pour celles qui sont interministérielles par nature.

Ce programme spécifique est établi à titre temporaire. Les dépenses ont été estimées à 36,4 M €. L'essentiel de ces dépenses sera réalisé en 2019, l'année du sommet, pour couvrir les dépenses liées aux actions présentées ci- dessous :

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

Action 1 : préparation et organisation du Sommet du G7

Sous-action 1 : logistique de la préparation et de l'organisation du sommet du G7 La logistique de la préparation et de l'organisation du sommet du G7 en France concerne tout ce qui permet de préparer le sommet du G7 de 2019. PLF 2019 119 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

Cette action est destinée à assurer la préparation ainsi que la logistique de l'organisation du sommet du G7 en France.Elle concerne ainsi les dépenses correspondant à la location des espaces, aux transports, à la restauration, aux équipements et prestations de sécurité, à l'aménagement des espaces, aux études dont l'assistance à maîtrise d'ouvrage.

La configuration des différents sites sur lesquels se déroulera le sommet du G7 exige ainsi une adaptation face aux besoins en termes d'aménagements techniques, technologiques mais également en termes d’équipements de sécurité, avec notamment l’installation sur l’ensemble des sites occupés de points d’inspections et de filtrages, composés de portiques de sécurité, de dispositifs à rayons x pour le contrôle des bagages, de détecteurs de substances explosives et...

Sous-action 2 : activités diplomatiques préparatoires Cette action est destinée à financer les rencontres diplomatiques des sherpas et des sous-sherpas, aussi bien à l'étranger qu'en France en vue de préparer la tenue du sommet du G7, et la contribution à des séminaires préparatoires à ce sommet. Elle est également destinée à financer les déplacements du Président de la République inhérents au G7, tout au long de l'année 2019.

Action 3 : fonctionnement du secrétariat général et communication

Sous-action 1 : fonctionnement du secrétariat général et communication Cette action concerne les dépenses interministérielles correspondant à des biens collectifs tels que les frais de fonctionnement du secrétariat général de la présidence française du G7 et ceux liés à la politique et au plan de communication de cette présidence française. La communication est devenue un élément central de ces grands sommets. Elle donne de la visibilité aux événements et accroît leur portée internationale. La technicité se complexifie, se diversifie et montre la nécessité de prendre en compte le renforcement des infrastructures de communication sur les espaces exploités, avec entre autres : • la création d'un site internet et de son contenu ; • la création de plateformes interactives permettant une meilleure participation de la société civile qui devient de plus en plus un véritable partenaire des événements ; • la création et l'impression de supports de communication et l'installation de supports publicitaires sur site ; • le besoin d'accompagnement par des Assistants à Maîtrise d'Ouvrage spécialisés (AMO).

Le programme 347 ne comprend pas de crédits de titre 2, les collaborateurs du secrétariat général de la présidence française du G7 étant mis à disposition par les administrations concernées.

JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES 2024 (350)

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019

Numéro et intitulé de l’action Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits d’engagement de paiement d’engagement de paiement d’engagement de paiement

01 – Société de livraison des ouvrages 0 0 58 000 000 48 000 000 235 200 000 65 250 000 olympiques et paralympiques Total 0 0 58 000 000 48 000 000 235 200 000 65 250 000

Le programme 350 « Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 » dépend du ministère des Sports. 120 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES

MANIÈRE DONT LE PROGRAMME CONTRIBUE A LA POLITIQUE TRANSVERSALE

L’attribution, par le Comité international olympique (CIO), réuni en congrès à Lima le 13 septembre 2017, de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été à Paris en 2024, pour la première fois depuis un siècle, constitue un enjeu majeur pour le rayonnement international de la France. Dès lors, pour permettre d’accueillir dans les meilleures conditions possibles cet événement majeur, l’État s’est immédiatement doté d’une délégation interministérielle aux jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP) et s’est fortement mobilisé pour définir un cadre législatif et réglementaire adapté : loi relative à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques promulguée le 26 mars 2018 (dont l’ensemble des décrets d’application ont été publiés avant la fin du 1er semestre), décret relatif à l’établissement public « société de livraison des ouvrages olympiques » (SOLIDEO) du 27 décembre 2017. L’État a pris également toute sa part à la rédaction des statuts du comité d’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (COJO), signés le 21 décembre 2017. En conformité avec une prévision de vente de 11 millions de billets (8 millions pour les JO et 3 millions pour les Jeux Paralympiques), l’impact touristique et économique des jeux dès 2024, mais également sur les années suivantes, est évalué à plus de 10 milliards d’euros et à près de 250 000 emplois3.

L’État construit enfin, dès à présent, un programme interministériel d’héritage visant à développer la place du sport dans la société et à atteindre l’objectif assigné par le Premier ministre à la ministre des sports consistant à augmenter de 3 millions le nombre de pratiquants d’une activité physique et sportive. Ce programme comporte notamment des mesures visant l’exemplarité environnementale en matière d’organisation de grands événements sportifs sur notre sol ou encore l’amélioration de l’accessibilité des infrastructures aux personnes en situation de handicap.

ACTIONS SUR LESQUELLES LES CRÉDITS SONT IMPUTES

L’action 1 , « Société de livraison des ouvrages olympiques », a pour objet le financement de la construction et la rénovation d’infrastructures pérennes de grande qualité, qu’elles soient sportives, d’hébergement (village olympique et paralympique, village des médias) ou encore de transport, nécessaires à l’organisation des Jeux. Pour mener à bien ses missions, qu’il exercera jusqu’en 2026, et afin de répondre au mieux aux exigences du CIO, cet établissement public industriel et commercial placé sous la tutelle de l’État est doté des compétences traditionnellement dévolues aux établissements publics d’aménagement. En effet, il aura également vocation à veiller à la destination des ouvrages olympiques à l’issue des Jeux Paralympiques de 2024, laissant ainsi un héritage tangible et durable pour les territoires concernés. Entre 2018 et 2026, la SOLIDEO bénéficiera de moyens publics importants en provenance de l’État pour près d’un milliard d’euros et de 12 collectivités territoriales ou établissements publics intercommunaux pour près de 500 millions d’euros. Ces 12 financeurs publics locaux sont les suivants : région Île-de-France, métropole du Grand Paris, départements de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et des Yvelines, établissements publics territoriaux Plaine Commune et Paris, Terres d’Envol, communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, villes de Paris, Marseille, Dugong et Le Bourget. Toutefois, pour 2018, l’État est le seul financeur de la SOLIDEO.

Les actions 2, 3 et 4 , respectivement « Comité d’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (COJO) », « Haute performance des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 » et « Héritage des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 » ne font l’objet d’aucun financement en 2018 ni en 2019. Des évolutions sont en effet attendues quant à ces financements en lien avec les travaux relatifs à l’évolution de la gouvernance du sport, qui devraient déboucher en 2019 sur la création d’une structure nationale partenariale (État, mouvement sportif, collectivités territoriales, monde économique) compétente pour allouer les ressources nécessaires à la haute performance sportive et au développement des pratiques sportives.

3 Etude d’impact du Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges (2016) PLF 2019 121 Action extérieure de l'État PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES PROGRAMMES DPT

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT A LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

La SOLIDEO est la seule structure concernée par l’action 1. Son conseil d’administration comporte 50 % de représentants de l’État (11 ministères concernés et le délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques). Les autres personnalités participant à ce conseil sont les responsables exécutifs des 12 autres financeurs publics précités, le président du COJO, du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), du Comité paralympique et sportif français (CPSF), deux représentants du personnel et deux personnalités qualifiées désignées par le Premier ministre choisies, l’une, parmi les représentants des organisations représentatives des salariés et l’autre parmi les représentants des organisations représentatives des employeurs.

ANNEXES

Action extérieure de l'État

ANNEXES ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT 124 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

TABLE DE CORRESPONDANCE DES OBJECTIFS DU DPT ET DES OBJECTIFS DES PAP

N° objectif Axe / sous-axe Code du N° objectif du DPT Programme programme du PAP

Poursuivre la construction de l'Europe

1 Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires 172 3

Garantir la sécurité des Français et la sécurité internationale

2 Gendarmerie nationale 152 6

3 Action de la France en Europe et dans le monde 105 1

3 Français à l'étranger et affaires consulaires 151 1

Contribuer à l'organisation d'une mondialisation équilibrée

4 Recherche spatiale 193 2

Assurer le rayonnement de la France

5 Diplomatie culturelle et d'influence 185 1

5 Sport 219 3

5 TV5 Monde 847 2

6 Formations supérieures et recherche universitaire 150 5

6 Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires 172 4 PLF 2019 125 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

QUOTE-PART DE LA FRANCE DANS LE BUDGET DE L’ACTION EXTÉRIEURE DE L’UNION EUROPÉENNE

MANIÈRE DONT LA QUOTE-PART CONTRIBUE À LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La contribution de la France aux actions extérieures de l'Union européenne, à travers sa participation financière au budget général de l'UE (16 % en 2016), constitue un volet particulier de l'action extérieure. Bien au-delà d'une simple contribution mécanique, les initiatives répétées de la France dans ce domaine, sa capacité d'entraînement, son engagement renouvelé en faveur d'une ambition européenne comme puissance dans la mondialisation, qui fasse entendre sa voix propre sur la scène internationale, justifient que cet aspect figure également dans le DPT « Action extérieure de l'État ». Les actions extérieures de l'UE partagent des objectifs concrets communs avec ceux de la France, notamment au service de la paix et de la promotion de ses valeurs et de ses intérêts.

Les crédits consacrés aux actions extérieures de l'UE sont aujourd’hui regroupés sous la rubrique 4 « L’Europe dans le monde » du budget général de l’Union européenne. Cette rubrique recense toutes les actions extérieures, y compris depuis 2007 les instruments de préadhésion ainsi que les réserves destinées à l'aide d'urgence et à la garantie de prêts (à noter cependant que les crédits liés aux accords internationaux de pêche ont été rattachés à la rubrique 2 « Développement durable et protection des ressources naturelles »).

Seule la part des crédits consacrée aux instruments de préadhésion, à la PESC et à la coopération avec les pays de l'OCDE relève de ce DPT, l'autre part relevant de celui décrivant l'aide publique au développement.

À noter par ailleurs que le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), mis en place à compter de 2010, était doté en 2017 d’un budget global de 659,9 M€ (exécution) et de 678,4 M€ en crédits d’engagement pour 2017.

MANIÈRE DONT LES CRÉDITS SONT IMPUTÉS

Dans la position agréée par le Conseil le 11 juillet, le projet de budget pour 2019 prévoit une hausse de la rubrique consacrée à l’action extérieure de l’UE de 10 % en CE et 6 % en CP par rapport au budget 2018. Cette hausse est principalement marquée par le financement de la seconde tranche de la Facilité pour les réfugiés en Turquie (FRiT). Cela porterait le montant de la rubrique à 11,1 Mds€ en CE et 9,4 Mds€ en CP. Le budget agréé par le Conseil est proche de la proposition initiale de la Commission. S’agissant de la rubrique 4, les coupes sont de 306 M€ en CE et 45 M€ en CP. Les programmes suivants ne font l’objet d’aucune coupe : l’aide humanitaire, l’instrument de partenariat, l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme, l’instrument de coopération en matière de sûreté nucléaire (ICSN), le mécanisme européen de protection civile (MEPC), le programme « volontaire européen d’aide humanitaire » et le fonds européen pour le développement rural. A l’inverse, l’instrument de préadhésion (-177 M€), l’instrument de coopération et développement (-55 M€), le fonds de garantie pour l’action extérieure (-41 M€), l’assistance macro-financière (-20 M€), l’IcSP (-6 M€) et la PESC (-5 M€) sont mis à contribution. S’agissant plus particulièrement du budget PESC, le montant global des crédits qui y seraient alloués en 2019 s’élève dans la proposition initiale à 334,9 M€ en crédits d'engagements et 305,5 M€ en crédits de paiement, ce qui est conforme aux prévisions du cadre financier. Les dépenses de la PESC sont consacrées pour les trois quarts à la résolution des conflits ainsi qu'au soutien aux processus de paix et à la stabilisation. Comme en 2018, une part importante des ressources devrait être consacrée à la mission « État de droit » de l’UE (EULEX) au Kosovo (comprenant l'appui aux chambres spécialisées pour le Kosovo), tandis que la mission de police en Afghanistan (EUPOL Afghanistan) a terminé ses opérations fin 2016. 126 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

SERVICES ET OPÉRATEURS PARTICIPANT À LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Sur proposition de la Commission européenne, le budget de l'Union est adopté par le Conseil et le Parlement européen, qui sont les deux branches de l'autorité budgétaire.

La Commission est chargée de l'exécution du budget. Les États membres y sont le cas échéant associés, dans le cadre des procédures de comitologie: ces comités assistent la Commission dans la mise en œuvre des projets d'assistance.

En France, les positions défendues par la Représentation permanente de la France auprès de l’UE dans le cadre de la procédure budgétaire sont définies sous l'égide du SGAE. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (direction de l'Union européenne/DUE) participe à la définition de ces positions et au suivi de la mise en œuvre du budget, dans les instances compétentes (Comité des représentants permanents – Coreper, Comité politique et de sécurité – Cops, groupes de travail du Conseil). La DUE siège, avec la Direction générale du Trésor du ministère de l’Économie aux comités de gestion. PLF 2019 127 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

CONTRIBUTIONS AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Cette annexe présente les contributions aux organisations internationales, versées par les ministères sur leurs programmes intervenant dans l’action extérieure de l’État (AEE). Le tableau recense les noms des organisations internationales, le type de contribution versée (obligatoire ou volontaire), le programme de rattachement, les données de l’exécution 2017, de la LFI 2018 et du PLF 2019. Cette démarche permet d’avoir une vision plus exhaustive de la participation de la France aux instances multilatérales (ONU et hors ONU) et d’améliorer le pilotage de ces contributions internationales.

Programme 105 « Action de la France en Europe et dans le Monde

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (Direction Générale des Affaires Politiques et de Sécurité – DGP- P105) 128 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES PLF 2019 129 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Programme 123 « Conditions de vie outre-mer »

Ministère des Outre-mer

Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019 Identification de l'organisation internationale bénéficiaire (en euros) (en euros) (en euros) Nature de la contribution Commentaires Sigle Intitulé complet obligatoire/statutaire (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) ou volontaire

ONU Organisation des Nations unies Obligatoire XX XX XX HCR Haut commissariat aux réfugiés Volontaire XX XX XX

Dans le cadre de la convention signée le 22 février 2016, entre la France et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), il a été procédé au financement d’une mission d’observation confiée à l’UNOPS, destinée à offrir Cf. art. 5 des toutes les garanties de transparence au processus de accords de révision des listes électorales engagé en prévision du Matignon référendum d’autodétermination, acté dans les signé à ONU Organisation des Nations unies Volontaire 1 527 106 1 600 000 accords de Nouméa. L’année 2018 verra ainsi Nouméa le 5 s’achever cette mission conclue sur trois ans. mai 1998 A ce titre, il a été procédé au transfert des crédits (JORF du 27 mentionnés dans le tableau du P123 vers le mai 1998) programme 232 "Vie politique, cultuelle et associative". La mission a été financée par redéploiement en gestion en 2017, alors que les crédits ont été inscrits en PLF 2018.

Union internationale pour la UICN Monde Volontaire 75 000 75 000 75 000 Convention cadre 2017-2020 conservation de la nature

Programme 124 « Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative

Ministère des Solidarités et de la Santé

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Sigle Intitulé complet Nature de la Exécution LFI 2018 PLF 2019 Commentaires (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution 2017 (en (en euros) (en euros) (objet de la Obligatoire/statutaire euros) trajectoire contribution...) ou Volontaire

Programmes de OIT Organisation internationale du travail Volontaire 2 376 000 2 500 000 2 500 000 coopération Programmes de OMS Organisation mondiale de la santé Volontaire 305 000 345 000 345 000 coopération Organisation de coopération et Programmes de 100 000 0 0 OCDE développement économiques Volontaire coopération 130 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Programme 129 « Coordination du travail gouvernemental »

Services du Premier ministre

Exécution LFI 2018 (en PLF 2019 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire 2017 (en euros) euros) euros) Sigle Intitulé complet Nature de la Commentaires (objet de (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution la contribution...) obligatoire/statutaire ou volontaire Centre d'études prospectives et Volontaire 3 269 141 3 355 691 3 355 691 CEPII d'informations internationales financement d'actions internationales dans les Organisation des Nations unies contre la Volontaire 750 000 700 000 700 000 pays de trafic ou ONUDC Drogue et le Crime producteurs Conseil de contribution obligatoire au Obligatoire 213 042 218 497 218 000 l'Europe Conseil de l'Europe Conseil de l'Europe contribution volontaire Conseil de Volontaire - 140 000 140 000 pour le réseau MedNET - l'Europe Conseil de l'Europe - réseau MedNET pays rive Méditerranée

Programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme »

Ministère de l’Économie et des Finances (Direction Générale des Entreprises- DGE)

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019 Nature de la Contribution en Equivalent en Contribution en Equivalent en Contribution en Equivalent en contribution DEVISE EUROS DEVISE EUROS DEVISE EUROS Commentaires (objet de la Sigle Intitulé complet obligatoire/statutaire si non libellé en si non libellé en si non libellé en contribution...) (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) ou euro euro euro volontaire Organisation de Coopération et de OCDE volontaire 15 000 15000 0 Développement Economiques Les crédits du tourisme ont été Organisation Internationale du Tourisme volontaire 30 000 30000 0 supprimés au PLF 2019 OITS Social En 2018, les crédits intégrent UPU Union Postale Universelle obligatoire 2 268 729 CHF 2 075 549 3 968 300 CHF 4 200 000 2 268 300 CHF 1 972 435 le inancement exceptionnel pour la capitalisation de la caisse de prévoyance Union Internationale des UIT obligatoire 0 6 678 000 CHF 6 678 000 6 678 000 CHF 5 806 957 Télécommunications UMTS obligatoire 0 0,00 0

ECO European Communications Office obligatoire 1 611 650 DKK 224 420 1 611 650 DKK 216 000 1 611 650 DKK 216 000 Conférence européenne des postes et des CEPT obligatoire 0 10 000 10 000 télécommunications Institut européen des normes de ETSI obligatoire 185 664 185 664 172 104 télécommunication BIPM Bureau international des poids et mesures obligatoire 578 205 690 584 690 584 Organisation internationale de métrologie OIML obligatoire 56 000 56 000 56 000 légale CEN Comité Européen de Normalisation obligatoire 310 264 315 000 320 000

ISO Organisation internationale de normalisation obligatoire 754 888 CHF 708 840 775 322 CHF 725 000 775 322 CHF 746 993 Comité européen de normalisation de CENELEC obligatoire 140 271 140 271 121 975 l'électricité CEI Commission électrotechnique internationale obligatoire 446 100 CHF 418 888 459 500 CHF 412 000 459 500 CHF 360 609 WELMEC Coopération européenne en métrologie obligatoire 5 600 5 600 5 600 Secrétariat légale EUREKA Programme européen EURÊKA obligatoire 268 332 270 916 270 916 Secrétariat OCDE Comité de l'acier de l'OCDE obligatoire 43 357 47 767 47 767 Commission pour l'épreuve des armes à feu CIP France obligatoire 10 000 0 0 En PLF 2018, transfert vers le portatives P216 CSI Commission séricicole internationale obligatoire 7856 US$ 6 678 7856 US$ 7 100 7856 US$ 7 100

IFF Institut international du froid obligatoire 55 000 55 000 55 000

IFF Institut international du froid volontaire 43 584 69 000 69 000 PLF 2019 131 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Programme 144 « Environnement et prospective de la politique de Défense »

Ministère des Armées

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire

Nature de la Exécution 2017 LFI 2018 (en PLF 2019 (en contribution Commentaires (objet de la contribution...) Sigle Intitulé complet obligatoire/statutaire (en euros) euros) euros) (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) ou volontaire

L'Institut Von Karman de dynamique des fluides répond à des objectifs de IVK Institut Von Karman de dynamique des fluides obligatoire 497 743 500 000 500 000 formation et de recherche en matières aéronautique, spatiale, de mécanique des fluides, de turbomachines et de propulsion

Subvention française à l'agence européenne de défense, institution AED Agence européenne de défense obligatoire 4 557 644 5 220 000 5 400 000 communautaire appuyant le Conseil européen et les États-membres

Participation française à égalité avec celle de la République fédérale ISL Institut franco-allemand de recherche Saint-Louis obligatoire 18 040 000 17 740 000 18 740 000 allemande pour cet institut de recherche

Programme 146 « Équipement des forces »

Ministère des Armées

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire

Nature de la Exécution 2017 LFI 2018 (en PLF 2019 (en contribution Commentaires (objet de la contribution...) Sigle Intitulé complet obligatoire/statutaire (en euros) euros) euros) (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) ou volontaire

Contribution française aux budgets administratifs de l'organisation conjointe de Organisation conjointe de coopération en matière coopération en matière d'armement (OCCAR) de gestion en collaboration de grands OCCAR Obligatoire d'armement 12 709 714 14 428 338 12 063 024 programmes d'armement.

168 000 168 000 168 000 Contribution française au fonctionnement du groupe d’experts

MSIAC Munitions Safety Information Analysis Center Obligatoire

NAHEMA NATO HElicopter Management Agency Obligatoire 1 660 823 1 338 848 1 361 264 Contribution française au budget administratif

Programme 150 « Formations supérieures et recherche universitaire »

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

Exécution 2017 LFI 2018 (en PLF 2019 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Commentaires (objet (en euros) euros) euros) de la contribution...) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

P150 -> 350k€, AUF Agence universitaire de la francophonie volontaire 235 000 350 000 350 000 P172 -> 1800k€

IIPE Institut international de planification de l’éducation volontaire 100 026 100 026 100 026

Organisation de développement et de coopération OCDE obligatoire économique 210 094 193 082 193 082 132 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Programme 152 « Gendarmerie nationale »

Ministère de l'Intérieur

Exécution LFI 2018 PLF 2019 Identification de l'organisation internationale bénéficiaire 2017 (en (en euros) (en euros) euros) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire UE Union européenne 898 553 918 787 930 721 Europol European Police Office 421 495 421 542 421 731 OSCE Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe 261 493 261 517 261 611 OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord 261 493 261 517 261 611 FGE Force de gendarmerie européenne 1 365 976 1 366 119 1 366 685 Interpol International Criminal Police Organization 134 950 137 966 139 827

Programme 163 « Jeunesse et vie associative »

Ministère del’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

Exécution 2017 LFI 2018 (en PLF 2019 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Commentaires (objet de la (en euros) euros) euros) contribution...) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

Contribution paritaire et strictement 11 553 200 11 553 200 13 503 200 égalitaire avec celle du ministère Office franco allemand pour la allemand de la jeunesse au budget OFAJ jeunesse Obligatoire de l'OFAJ

1 964 860 1 964 860 2 114 860 Office franco-québécois pour la Contribution au budget de la OFQJ jeunesse Obligatoire section française de l'OFQJ

Conférence des ministres de la 201 100 259 478 259 478 jeunesse et des sports ayant le Contribution au budget de la CONFEJES français en partage Volontaire CONFEJES PLF 2019 133 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires »

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Commentaires (objet de Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution la contribution...) Obligatoire/statutaire Devise Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019 ou Volontaire Devise Euros Devise Euros Devise Euros (AE ET CP)

16 379 091 16 579 000 16 910 768 16 910 768 Laboratoire européen de biologie LEBM moléculaire obligatoire Euros

3 037 847 2 907 983 2 980 683 2 980 683 Conférence européenne de biologie CEBM moléculaire obligatoire Euros

1 129 776 1 129 132 1 145 883 2 745 883 Centre national de recherche sur le CIRC cancer obligatoire Euros

CHF 162 700 000 150 265 894 CHF 160 369 150 149 025 220 Inconnu (1) 139 606 957 139 606 957 (1) Les appels de fonds Organisation européenne pour la pour 2019 ne seront fait CERN recherche nucléaire obligatoire Franc suisse - C qu’en décembre 2018

6,445,612 7 619 058 £6 512 015 7 716 961 Inconnu (2) 7 436 530 139 606 958 (2) Les appels de fonds Centre européen de prévision à pour 2019 ne seront fait CEPMMT moyen terme obligatoire Livre sterling - £ qu’en décembre 2018

31 733 000 32 460 000 33 193 000 33 193 000 ESO Observatoire européen austral obligatoire Euros

1 947 000 1 995 000 2 043 000 2 043 000 HFSPO Human frontier science program obligatoire Euros

105 120 000 132 870 000 152 824 445 152 824 445 International thermonuclear ITER experimental reactor volontaire Euros

14 700 000 19 110 000 19 110 000 19 110 000 Grand équipement national de calcul GENCI intensif volontaire Euros

Programme 178 « Préparation et emploi des forces » Ministère des Armées

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire

Exécution LFI 2018 (en PLF 2019 (en Commentaires (objet de la 2017 (en euros) euros) contribution...) Nature de la euros) contribution Sigle Intitulé complet obligatoire/statut (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) aire ou volontaire

Organisation ayant pour finalité le France Italie Nederland Allemagne développement de l'interopérabilité FINABEL obligatoire 7 588 8 000 8 500 BElgique Luxembourg des armées de terre de l'Union européenne

Le Mouvement coordination centre Europe contribue à la coordination MCCE Movement Coordination Centre Europe obligatoire 13 496 16 000 15 000 du transport militaire terrestre et aérien.

Contribution française correspondant à sa quote-part du UE Union européenne obligatoire 1 994 250 2 095 630 2 115 000 budget communautaire dédié au centre satellitaire de l’UE (CSUE) de Torrejon Contribution française destinée au financement des dépenses de OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord obligatoire 133 412 191 161 070 269 167 714 127 fonctionnement et d'investissement de l'OTAN. 134 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Programme 193 « Recherche spatiale » Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire

Nature de la Exécution 2017 LFI 2018 PLF 2019 Sigle Intitulé complet contribution (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) Obligatoire/statutaire ou Volontaire Euros Euros Euros (AE ET CP)

ESA Agence spatiale européenne obligatoire 833 428 000 965 000 000 1 175 000 000 1 175 000 000 Organisation européenne pour l'exploitation des EUMETSAT obligatoire 75 882 105 83 328 827 81 458 051 81 458 051 satellites météorologiques

Programme 214 « Soutien de la politique de l'éducation nationale » Ministère de l'Éducation Nationale

Exécution 2017 (en euros) LFI 2018 (en euros) PLF 2019 (en euros)

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire

Commentaires (objet de la contribution...) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

Organisation de la 58ème session ministérielle prévue au Canada Nouveau-Brunswick, du 20 au 24 mai 2018, sur le thème "Favoriser le développement de la petite enfance et garantir l'accès à une éducation préscolaire équitable Conférence des ministres de et de qualité ; CONFEMEN l'éducation des pays ayant le français volontaire 112 000 120 000 120 000 *mise en oeuvre du projet pilote "Observatoire de la en partage qualité de l'éducation de la CONFEMEN" en lien avec le progamme d'analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) ; *atelier bilan de la mise à l'essai des instruments de PASEC2019

Mise en œuvre des programmes d’indicateurs Organisation de coopération et de OCDE 303 040 312 431 312 431 statistiques internationaux (PISA, INES), dans le cadre développement économiques des enquêtes comparatives internationales de l’OCDE

Mise en œuvre du programme international pour le suivi obligatoire 271 923 274 565 274 565 des acquis des élèves (PISA), avec les 35 Etats dont membres de l’OCDE (72 pays et économies partenaires au total).

Mise en œuvre et développement des programmes volontaire 31 117 31 366 31 366 d’indicateurs statistiques internationaux de l'OCDE (INES WP) et notamment, réalisation de la publication : "Regards sur l’éducation",

Participation au fonctionnement du réseau « éducation et accueil des jeunes enfants » (EAJE), dans le contexte volontaire 0 6 500 6 500 d'une montée en charge des travaux : réunion deux fois par an dans le cadre de l’examen des politiques de suivi de la qualité des systèmes d’apprentissage et de développement des jeunes enfants. PLF 2019 135 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durable »

Ministère de la Transition écologique et solidaire Exécution 2017 LFI 2018 (en PLF 2019 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire (en euros) euros) euros) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

14 356 14 356 14 356 GEIC-ICSG Groupe d'étude international CUIVRE Obligatoire 32 519 32 519 32 519 GEIN-INSG Groupe d'étude international NICKEL Obligatoire 11 422 11 422 11 422 GEIPZ-ILZSG Groupe d'étude international PLOMB & ZINC Obligatoire Accord de Bonn : Lutte contre la Pollution des Eaux de la mer du 17 073 17 073 17 073 Nord par les hydrocarbures Obligatoire 161 600 161 600 161 600 CIE Commission Internationale pour la Protection de l'Escaut Obligatoire 134 152 67 076 67 076 CIM Commission Internationale de la Meuse Obligatoire 120 650 120 650 120 650 CIPMS Commission pour la Protection de la Moselle et de la Sarre Obligatoire 260 823 260 823 260 823 CIPR Commission Internationale pour la Protection du Rhin Obligatoire Commission Internationale pour la protection des Eaux du Léman 80 531 79 406 79 406 CIPEL contre la pollution Obligatoire Programme des Nations Unies pour l'environnement : Accord sur la 132 745 132 745 132 745 PNUE-AW Conservation d'Oiseaux Migrateurs (d'Afrique-Eurasie) Obligatoire Programme des Nations Unies pour l'environnement : Accord 60 016 60 016 60 016 PNUE-Eurobats Protection des Chauves-souris en Europe Obligatoire 70 297 69 534 69 534 ACAP Accord sur la Conservation des Albatros et Pétrels Obligatoire 220 824 202 408 202 408 Convention de Ramsar sur les Zones Humides et les oiseaux d'eau Obligatoire Organisation intergouvernementale des Transports internationaux 434 742 393 588 393 588 OTIF ferroviaires Obligatoire Convention de NAIROBI pour les mers régionales de la région de 67 080 67 080 67 080 l'Afrique de l'Est Obligatoire 157 456 157 456 157 456 Convention alpine Obligatoire 121 263 121 263 121 263 PROE Programme Océanien pour l'Environnement Obligatoire 36 136 36 136 36 136 Accord RAMOGE Obligatoire OSPAR Londres : Budget spécial pour l’évaluation intermédiaire 16 756 16 756 16 756 (Quality status report, ex-ODIMS) Obligatoire Organisation de Coopération et de Développement Economiques / 1 478 370 1 478 370 1 478 370 OCDE Agence Internationale de l'Energie Obligatoire Organisation de Coopération et de Développement Economiques / 810 624 819 000 819 000 OCDE Agence de l'Energie Nucléaire Obligatoire Organisation de Coopération et de Développement Economiques / 297 942 297 942 297 942 OCDE Agence de l'Energie Nucléaire - Banques de données Obligatoire Organisation de Coopération et de Développement Economiques / 120 835 120 835 120 835 OCDE Programme sur les Produits Chimiques Obligatoire Organisation de Coopération et de Développement Economiques / FIT - Conférence Européenne des Ministres des Transports 586 301 586 301 586 301 OCDE (CEMT) Obligatoire 998 445 935 122 895 872 IRENA Agence Internationale des Energies Renouvelables Obligatoire Programme des Nations Unies pour l'environnement - Direction 300 000 250 000 300 000 PNUE-DE Economique Volontaire PARC GUADELOUPE pour CAR-SPAW de la Convention de Carthagène du PNUE : appui au centre d'activités régionales sur 40 000 40 000 40 000 les espèces spécialement protégées dans les Caraïbes Volontaire OCDE - Contribution volontaire pour action "commerce et 20 000 20 000 OCDE environnement" suite engagement plan CETA Volontaire AIE / CEM-EVI Prolongement financement 2015 et 2016 (part 11 250 11 250 DAEI) Volontaire 20 000 Financement du plan d'action Genre de la CCNUCC Volontaire 10 000 10 000 Secrétariat TDA Volontaire AARHUS (CEE-NU) automne : appui au programme de travail 65 000 65 000 65 000 année N+1 de la Convention d'Aarhus Volontaire UICN international : mise en œuvre de l'accord cadre MEDDE- 50 000 50 000 50 000 MAE-UICN international (Suisse) Volontaire 136 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Programme 219 « Sport »

Ministère des Sports

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Exécution 2017 (en euros) LFI 2018 (en euros) PLF 2019 (en euros) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la 48 000 48 000 48 000 CONFEJES Francophonie obligatoire conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la 200 400 200 400 200 400 CONFEJES Francophonie volontaire Conseil de l'Europe - 165 348 165 328 162 328 APES Accord partiel élargi pour le sport obligatoire AMA Agence Mondiale Antidopage obligatoire 766 749 746 235 746 236

Programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture »

Ministère de la Culture

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Exécution 2017 (en euros) LFI 2018 (en euros) PLF 2019 (en euros) Sigle (ex : ONU) Intitulé complet (ex: Organisation des Nations unies) Nature de la contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

ICCROM DAEI-ICCROM Obligatoire 235 098 203 005 203 005

UNESCO DAEI- commission nationale pour l’UNESCO Volontaire 5 000 15 000 0

UNESCO DAEI-UNESCO Volontaire 10 500 0 0

CE DAEI-Conseil de l’Europe Volontaire 5 000 0 15 000

SDAEI - CONSEIL DE L'EUROPE COMPENDIUM COE volontaire 5 000 5 000 5 000 DES POLITIQUES CULTURELLES SDAEI - CONSEIL DE L'EUROPE INTINERAIRES COE obligatoire 19 423 20 000 20 000 CULTURELS EUROPEENS SDAEI - COMMISSION NATIONALE FRANCAISE UNESCO obligatoire 60 000 60 000 60 000 POUR UNESCO OIF SDAEI - OIF FONDS MULTILATERAL UNIQUE volontaire 180 000 180 000 180 000 SDAEI - UNESCO FONDS POUR DIVERSITE UNESCO volontaire 50 000 50 000 50 000 CULTURELLE PLF 2019 137 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Programme 302 « Facilitation et sécurisation des échanges »

Ministère de l'Action et des Comptes publics - Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI)

Identification de l'organisation internationale bénéficiaire Exécution 2017 (en euros) LFI 2018 (en euros) PLF 2019 (en euros)

Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution Commentaires (objet de la contribution...) obligatoire/statutair e ou volontaire

Contribution financière versée par la France en qualité de membre de l’OMD (organisme OMD Organisation mondiale des douanes Statutaire 548 615 550 000 550 000 intergouvernemental indépendant) pour la période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.

Contribution annuelle de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) au secrétariat de l’organisation des douanes OCO OCEANIA CUSTOMS ORGANISATION Volontaire 34 825 34 000 34 000 d’océanie. La DGDDI est membre de cette organisation régionale, notamment la Nouvelle- Calédonie, Wallis-et-Futuna, ainsi que la Polynésie française.

Contribution annuelle de la direction générale CARRIBEAN CUSTOMS LAW CCLEC Volontaire 16 309 16 000 16 000 des douanes et droits indirects (DGDDI) à la ENFORCEMENT COUNCIL Conférence douanière intercaraibes (CDI).

Programme 310 « Conduite et pilotage de la politique de la justice »

Ministère de la Justice

Exécution 2017 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire LFI 2018 (en euros) PLF 2019 (en euros) euros) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution Commentaires (objet de obligatoire/statutair la contribution...) e ou volontaire

Contribution annuelle du ministère de la justice en qualité de représentant de la France auprès de la Conférence de La Haye de Conférence de La Haye de droit Obligatoire / droit international privé, HCCH 239 946 229 226 230 000 international privé Statutaire organisation intergouvernementale dont le but est de travailler à l'unification progressive des règles de droit international privé

Contribution annuelle de la France, membre de cette organisation intergouvernementale dont le siège est à Rome (Italie). Institut international pour l'unification Obligatoire / L'objet d'UNIDROIT est UNIDROIT 126 500 126 500 126 500 d'étudier des moyens et du droit privé Statutaire méthodes en vue de moderniser, harmoniser et coordonner le droit privé, en particulier le droit commercial, entre des Etats ou des groupes d'Etats. 138 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Programme 614 « Transports aériens, surveillance et certification »

Ministère de la Transition écologique et solidaire – Direction Générale de l’Aviation Civile

Exécution LFI 2018 (en PLF 2019 (en Identification de l'organisation internationale bénéficiaire 2017 (en euros) euros) euros) Sigle Intitulé complet Nature de la (ex : ONU) (ex: Organisation des Nations unies) contribution obligatoire/statutaire ou volontaire

195 283 195 283 200 000 CEAC Conférence européenne de l'aviation civile Statutaire

59 064 60 000 60 000 Organisation européenne pour la sécurité de la EUROCONTROL navigation aérienne Volontaire PLF 2019 139 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

PILOTAGE DU RÉSEAU DE L’ÉTAT À L’ÉTRANGER

Les données chiffrées figurant dans la présente annexe sont issues de l’enquête produite en décembre 2017 dans le cadre du CORINTE (comité interministériel des réseaux internationaux de l’État). Le comité produit chaque année un rapport sur l’état des moyens de l’action extérieure de la France à partir des informations transmises par les administrations concernées et leurs opérateurs. La présente synthèse porte sur l’année 2016. L’enquête CORINTE prend en compte pour chaque ministère, la totalité des crédits d’action extérieure, y compris ceux relevant de l’aide publique au développement, réellement dépensés au cours de l’année écoulée. Les effectifs dédiés à l’action extérieure incluent tous les agents des ministères concernés et de leurs principaux opérateurs, qu’ils soient en administration centrale ou à l’étranger et qu’il s’agisse d’agents de droit public français ou de droit local. Depuis 2007, le ministère de la Défense (devenu en 2017 ministère des Armées) y recense tous ses personnels, y compris les personnels des bases militaires, des forces pré-positionnées (FPP) et des forces déployées en opérations extérieures (OPEX).

LE RÉSEAU DE L’ÉTAT À L’ÉTRANGER

En 2016, le réseau de l’État à l’étranger recouvrait, selon les États d’accueil, 17 catégories d’implantations avec un total de 703 services, répartis sur un ensemble de 176 pays. Ce réseau est plus ou moins dense, pouvant atteindre jusqu’à 39 implantations pour un seul pays (États-Unis), pour une seule implantation dans une quarantaine de pays. Il est relayé par d’autres réseaux institutionnels français comme ceux de BUSINESS FRANCE (92 bureaux et antennes permettant de couvrir 108 pays au total), de l’Agence française de développement (AFD - 67 implantations), de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE - 228 établissements scolaires, dont 74 établissements en gestion directe – EGD - et 154 établissements conventionnés, présents dans 114 pays.) On dispose également de 266 établissements partenaires, dont 87 établissements de la Mission laïque française, (soit un total de 494 établissements scolaires), des 94 Instituts français à l’étranger, des 4 EAF à compétences spécifiques et de leurs137 antennes et des 27 instituts français de recherche à l’étranger et de leurs 17 antennes, ainsi que des réseaux des alliances françaises et des chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international.

140 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Le réseau de l’État à l’étranger était réparti de la façon suivante au 31 décembre 2016 :

Type d’implantation AME[1] ANMO AOI AS UE EUC TOTAL Réseau MAEDI 49 34 55 40 67 22 267 - Ambassades 26 15 42 25 34 18 160 - Antennes diplomatiques 0 0 0 0 0 0 0 - Représentations permanentes 3 0 0 1 12 0 16 - Consulats généraux et consulats 20 19 11 14 21 4 89 - Chancelleries détachées / antennes consulaires 0 0 2 0 0 0 2 Missions de défense 8 16 24 12 21 8 89 Services économiques 20 18 24 27 34 8 131 Services de sécurité intérieure 12 12 22 7 17 8 78 Magistrats de liaison 2 3 1 1 8 2 17 Conseillers pour les affaires agricoles 3 5 4 5 13 3 33 Conseillers pour les affaires sociales 3 1 0 1 7 1 13 Attachés douaniers 4 2 1 1 8 2 18 Attachés fiscaux 1 0 0 1 5 0 7 Trésoreries 1 3 5 0 3 0 12 Ecologie 4 1 0 2 17 2 26 Aviation civile 4 0 0 2 3 1 10 Culture et communication 0 0 0 0 1 1 2 TOTAL 111 95 136 99 204 58 703 % 15,79 % 13,51 % 19,35 % 14,08 % 29,02 % 8,25 % 100 %

Source : Enquête CORINTE 2016

AME : Amériques et Caraïbes ; ANMO : Afrique du Nord et Moyen-Orient ; AOI : Afrique subsaharienne et Océan indien ; AS : Asie et Océanie ; UE : Union européenne et Europe ; EUC : Europe continentale.

Le réseau diplomatique comptait à cette date 160 ambassades en activité, les ambassades en Syrie et en Libye étant fermées temporairement, et 2 antennes diplomatiques. A ce réseau diplomatique bilatéral, il convient d’ajouter : • 16 représentations permanentes auprès d’organisations internationales multilatérales ; • 22 ambassadeurs en mission dans le domaine multilatéral : pour la lutte contre la piraterie maritime, pour les droits de l’Homme, pour la bioéthique, pour la lutte contre le SIDA, pour l’environnement, le changement climatique, pour la coopération régionale, pour l’adoption internationale, pour les questions migratoires, etc.

Au 31 décembre 2016, le réseau consulaire se compose de 89 consulats généraux et consulats auxquels s'ajoutent 2 chancelleries détachées, (celle d’Alep en Syrie étant également fermée temporairement depuis mars 2012), et 1 antenne consulaire. En outre, 120 ambassades ont une section consulaire.

Au 31 décembre 2016, les services à l’étranger du ministère des finances et des comptes publics (devenu en 2017 ministère de l'action et des comptes publics) et du ministère de l’économie, du redressement productif et du numérique (devenu en 2017 ministère de l'économie) constituent le deuxième réseau en termes d’implantations derrière celui du Ministère des Affaires étrangères et du développement international (devenu en 2017 ministère de l'Europe et des affaires étrangères). Ce réseau est piloté par la Direction Générale du trésor.

Suite à la dévolution initiée en 2009 des activités d’appui aux entreprises à son opérateur Ubifrance, l’activité du réseau international de la direction générale du Trésor a été recentrée sur les missions régaliennes. Au 31 décembre 2016, il est constitué de 29 services économiques régionaux chargés de coordonner et d’animer l’activité des services économiques de leur zone de compétence, de 76 services économiques et de 23 délégués et correspondants des services économiques implantés dans d’autres villes ou pays que ceux du réseau des services économiques. La Direction Générale du Trésor est également présente au sein de 5 représentations ou délégations permanentes de la France auprès des institutions européennes et internationales (dont UE, OMC, OCDE, ONU). .

Au 31 décembre 2016, le réseau Business France compte 92 bureaux et antennes permettant de couvrir au total 122 pays. PLF 2019 141 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

En 2016, le réseau des attachés douaniers comprend 19 implantations dont 8 au sein de l'UE et 2 en Europe continentale, 4 aux États-Unis et en Amérique du Sud, 2 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, une en Afrique et une en Asie. Le réseau des attachés fiscaux comprend 7 agents implantés dans les principaux pays européens, les États-Unis et la Chine. Ils sont le plus souvent intégrés au sein des services économiques de l’ambassade. La direction générale des finances publiques (DGFIP) gère le réseau du Trésor public à l’étranger qui comprend en 201612 trésoreries rattachées à la Trésorerie générale pour l’étranger, dont 3 au Maghreb, 5 dans les pays d’Afrique, 4 dans les pays occidentaux (États-Unis, Allemagne, Espagne et Italie). Les réseaux à l’étranger du ministère des Armées regroupent: • le « réseau diplomatique » articulé autour des 89 missions de défense qui comprennent les attachés de défense et d’armement présents dans les ambassades ; • le réseau constitué par les officiers de liaison affectés principalement dans les états-majors alliés, les personnels en poste à l’OTAN, ainsi que par les agents présents dans les RP au sein de 6 organisations multilatérales (UE, OTAN, ONU Désarmement, ONU New-York, ONU et OSCE Vienne) ; • les forces pré-positionnées déployées en permanence à l’étranger.

S’y ajoutent les effectifs déployés en opérations extérieures.

Le réseau des attachés de sécurité intérieure (ASI), animé par des agents de la police et de la gendarmerie nationale, est piloté par le ministère de l’Intérieur. Il est constitué de 78 services de sécurité intérieure (SSI) présents au sein des ambassades et d'un consulat général, ainsi que d’agents affectés à la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne. Ce réseau est complété par des officiers de liaison implantés en dehors des capitales au sein du réseau consulaire et dans des pays de la zone de compétence des SSI .

Les réseaux des autres ministères comprennent notamment: • 16 conseillers pour les affaires sociales présents dans 13 implantations dont 3 représentations permanentes; • 17 magistrats de liaison et conseillers juridiques présents dans 16 ambassades, un consulat général (Istanbul) et au sein de 2 représentations permanentes (UE à Bruxelles et ONU à Vienne) ; • 39 conseillers agricoles présents au sein de 30 implantations dont 24 à vocation régionale et dont 3 représentations permanentes. • 11 conseillers spécialisés chargés des questions relatives au développement durable, à l’énergie, à l’industrie, au changement climatique et à l’environnement, ainsi que 5 conseillers issus de la direction générale de l'aviation civile présents dans une douzaine de pays et au sein de représentations permanentes auprès d'organisations internationales (UE, ONU à Genève, OMI à Londres).

Répartition par zones géographiques L’évolution 2014-2016 des crédits (tous titres confondus) par zone est la suivante :

Source : Enquête CORINTE 2016

AME : Amériques et Caraïbes ; ANMO : Afrique du Nord et Moyen-Orient ; AOI : Afrique subsaharienne et Océan indien ; AS : Asie et Océanie ; UE : Union européenne et Europe ; EUC : Europe continentale. 142 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Le montant des dépenses inclut l’aide publique au développement sur la base des déclarations des ministères.

Les montants présentés ont été calculés en agrégeant les déclarations communiquées par chacun des ministères. Les variations d’une année sur l’autre peuvent s’expliquer par des différences de périmètre ou des déclarations parfois incomplètes de la part des ministères. De ce fait, les comparaisons pluriannuelles peuvent s’avérer délicates. Les crédits d’action extérieure et aide au développement déclarés par les ministères en 2016 sont en augmentation de 3,9 % par rapport à l’année 2015. On notera que la part « administration centrale et crédits non ventilés » reste très importante du fait d'une ventilation par les ministères de leurs dépenses en 2016 qui reste insuffisante.

Évolution 2015-2016 des effectifs des ministères Les effectifs, toutes catégories confondues, dédiés par les ministères à l’action extérieure, aussi bien à l’étranger que dans leurs administrations centrales, ont connu entre 2015 et 2016 l’évolution suivante (en ETPT) :

Comparaison 2015 – 2016 de la répartition des effectifs par zone géographique

Répartition par zone Répartition par zone Evolution Zone géographique Effectifs 2015 Effectifs 2016 géographique géographique 2015 / 2016 AME 1 894 14,1 % 1 785 14 % -5,74 % ANMO 2 031 15,1 % 2 004 15 % -1,33 % AOI 3 001 22,4 % 2 781 21 % -7,33 % AS 1 915 14,3 % 1 973 15 % 2,99 % UE 3 399 25,3 % 3 381 26 % -0,53 % EUC 775 5,8 % 755 6 % -2,51 % RP 408 3,0 % 363 3 % -11,01 % Total 13 422 100 % 13 041 100 % -2,84 % Source : Enquête CORINTE 2016 (AME : Amérique du Nord et du Sud – ANMO : Afrique du Nord et Moyen-Orient – AOI : Afrique subsaharienne et Océan indien – AS : Asie et Océanie – UE : Union européenne – EUC : Europe continentale – RP : représentations permanentes.

Entre 2015 et 2016, les effectifs totaux dédiés à l’action extérieure ont diminué de 2,84 %. La répartition des effectifs entre les différentes zones géographiques est restée stable. L’Union européenne et l’Afrique concentrent toujours en 2016 près de la moitié des effectifs globaux de l’action extérieure de l’État à l’étranger même si la part de l'Afrique est plutôt en baisse alors que la part de l'Asie augmente. Dans le cadre de cette enquête, les effectifs des forces pré-positionnées (FPP) et déployés en opérations extérieures (OPEX) par le ministère des armées et la gendarmerie nationale ne sont pas comptabilisés dans le cadre des effectifs des réseaux de l’État à l’étranger.

Opérateurs de l’État à l’étranger: implantations, effectifs et crédits dépensés Une part importante de l’action extérieure de l’État et de l’aide publique au développement est menée par l’intermédiaire de ses opérateurs au sens de la LOLF. Les opérateurs les plus importants en termes d’effectifs et d’implantations à l’étranger sont l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et l’Institut français, tous deux sous tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, les opérateurs participant à l’aide au développement – le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) – placés sous la double tutelle du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), et les opérateurs des ministères financiers et économiques (Business France et Atout France). Certaines institutions, qui n’entrent pas totalement dans le périmètre de l’action extérieure ou ne répondent pas aux critères fixés par la LOLF pour les opérateurs de l’État, disposent toutefois de réseaux à l’étranger. Les principaux sont l’Agence française de développement (AFD), le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui anime un réseau de 17 conseillers nucléaires implantés au sein des ambassades et de deux représentations permanentes (Union européenne à Bruxelles et AIEA à Vienne) et le centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui dispose à l’étranger de 8 bureaux, 37 unités mixtes internationales et 29 unités mixtes des Instituts français de recherche à l’étranger en partenariat avec le MEAE. PLF 2019 143 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

A noter également Expertise France qui est, depuis janvier 2015, l'agence française de coopération technique internationale, crééeà la suite de la fusion de six opérateurs (dont le GIP Esther et France Expertise internationale). Elle est placée sous la double tutelle du ministère de l’Économie et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. En 2016, elle disposait d’un réseau dans 35 pays. L’enquête CORINTE 2016 a permis de recueillir les éléments suivants sur la présence des principaux opérateurs et de ces institutions:

Tableau comparatif 2014 – 2016 des effectifs par opérateurs

AME ANMO AOI AS UE EUC TOTAL

AEFE, dont établissements : 36 49 53 23 62 5 228

- en gestion directe 1 34 7 4 25 3 74 - conventionnés 35 15 46 19 37 2 154 IRD 12 5 21 9 1 0 48 CIRAD (1) 12 4 15 9 4 0 44 BRGM 0 1 1 0 0 0 2 BUSINESS France 17 11 8 24 27 5 92 ATOUT 2 1 7 13 1 29 AFD 10 11 30 15 1 0 67 CEA 2 1 0 5 8 1 17 CNES 1 0 0 2 2 1 6 CNRS 20 11 7 25 12 3 78 Académie de France à Rome 0 0 0 0 1 0 1 Ecoles françaises à l’étranger 0 1 0 18 3 0 22 ONAC-VG 0 3 0 0 0 0 3 OFII 0 2 3 0 1 0 6 INPI 2 3 0 4 1 1 11 TOTAL 117 104 139 141 136 17 654

Source : Enquête CORINTE 2016.

Avec 6 083 ETPT en 2016, dont 5 921 à l’étranger, l’AEFE, représente les trois quarts des effectifs des opérateurs intervenant à l’étranger. Ses effectifs sont restés stables par rapport à 2015. Les plus gros opérateurs du MENESRI pour la partie aide publique au développement (CIRAD et IRD) comptent 3 513 ETPT, dont 883 à l’étranger. Les opérateurs Business France et Atout France (sous tutelle conjointe des ministres chargés de l’Europe et des Affaires étrangères, de l'Economie et de la Cohésion desTerritoire) viennent ensuite. Business France dispose de 1 524 ETPT, dont 921 à l’étranger et Atout France de 267 agents dont 153 dans le réseau à l'étranger.

Tableau comparatif 2014 – 2016 des dépenses totales par opérateurs

Opérateurs Dépense 2014 Dépenses 2015 Dépenses 2016 Evolution 2015/2016 AEFE 1 151 616 889 € 1 217 395 464 € 1 262 597 122 € 3,71 % Institut français 46 962 551 € 40 518 513 € 32 866 214 € -18,89 % Campus France 30 383 717 € 26 948 472 € 27 727 802 € 2,89 % GIP Esther 14 553 296 € - - - Business France 192 925 019 € 207 728 215 € 263 015 016 € 26,61 % Atout France 68 361 146 € 70 775 961 € 65 694 952 € -7,18 % CIRAD 208 525 000 € 213 888 000 € 205 443 000 € -3,95 % IRD 244 428 685 € 232 916 128 € 228 799 355 € -1,77 % CIEP 23 356 414 € 22 326 313 € 20 806 008 € -6,81 % OFPRA 40 914 729 € 48 055 135 € 55 745 301 € 16,00 % Total 2 022 027 446 € 2 080 552 201 € 2 162 694 770 € 3,95 %

Source : Enquête CORINTE 2016. 144 PLF 2019 Action extérieure de l'État DPT ANNEXES

Le total des dépenses de l'action extérieure de l'État (AEE) et de l’aide publique au développement (APD) des 9 opérateurs de l’État (LOLF) s’est élevé à 2,163 Md € en 2016, soit +3,95 % par rapport à l’année 2015 (à noter qu'Expertise France ne figure pas dans le tableau limité aux opérateurs LOLF).

L’universalité du réseau diplomatique Le réseau de l’État à l’étranger sert les priorités de l’action gouvernementale : sécurité, croissance et emploi, rayonnement de la France, maîtrise des finances publiques, amélioration de la qualité de service dans l’administration. L’universalité du réseau à l’étranger reste pour la France un avantage comparatif de sa diplomatie et un atout dans un contexte de compétitivité mondiale accrue, ainsi que l’a souligné le Livre Blanc sur la politique étrangère et européenne de la France 2008-2020. L’universalité du réseau ne signifie toutefois pas son invariabilité. Le réseau connaît des adaptations permanentes de son maillage. Celles-ci répondent à une exigence d’appui aux priorités de politique étrangère de la France, à l’évolution des enjeux internationaux, et du suivi du développement des communautés françaises. Ainsi, depuis 2008, 3 ambassades ont été ouvertes et 5 consulats généraux fermés pour 5 créés. En terme de format des ambassades, le réseau est constitué de trois catégories de poste en fonction des missions confiées, à savoir les postes à missions élargies, les postes à missions prioritaires et les postes de présence diplomatique. Ces derniers postes sont au nombre de 25 et se sont mis en place en 2 vagues successives entre 2013 et 2015 puis de 2015 à 2017.

Efforts en cours en matière de rationalisation des réseaux de l’état à l’étranger La rationalisation des réseaux de l’État à l’étranger, tout en maintenant l’ambition d’un réseau diplomatique et consulaire à vocation géographique universelle, a introduit le principe de modularité dans le format des représentations de la France à l’étranger et prôné un renforcement de l'inter-ministériel dans le réseau.Il convient de différencier le dispositif en fonction des missions confiées à chaque poste et mettre en place des formules de représentation plus légères, afin de poursuivre la démarche d’adaptation du réseau et de dégager de nouvelles marges de manœuvre. La présence doit être modulée en fonction de l’intensité des enjeux et des intérêts français.

L’interministériel est renforcé, tant pour le pilotage central (CORINTE) que dans le fonctionnement des postes à l’étranger .

Afin d’accroître le rôle de coordination de l’action extérieure de l’État assuré par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, les mesures suivantes ont été prises : • Un comité interministériel des réseaux internationaux de l’État (CORINTE) a été créé par décret du 16 février 2009. Ce comité est chargé de piloter le plan d’action de l’État à l‘étranger. Le rôle de coordination du ministère de l’Europe et des affaires étrangères y est réaffirmé (le comité permanent du CORINTE est présidé par le Secrétaire général du MEAE), de même que le souci d’une plus grande interministérialité de la gestion des moyens de l’État à l’étranger. • À l’étranger, l’ambassadeur voit son rôle de coordination et d’animation interministérielle réaffirmée. A cette fin, des pôles de compétence fédérant le travail des différents services de l’État à l’étranger ont été institués localement sous son autorité. Des pôles de compétence interministériels ont ainsi été mis en place dans plus d’une centaine d’ambassades. – L’amélioration des processus interministériels à l’étranger passe également par la mutualisation accrue des moyens et des fonctions support avec la mise en place systématique de services communs de gestion (SCG). La constitution des SCG a été à l’ordre du jour des trois premiers comités permanents du CORINTE, permettant de fixer les modalités de leur mise en place effective au 1 erjanvier 2011 et des transferts de personnels en direction du MEAE, qui en constituaient le préalable. – Le développement de l'instrument de communication DIPLOMATIE à partir de 2012 a permis d'engager un processus de décloisonnement des informations pour les ouvrir à l'ensemble des ministères et plus largement des administrations impliquées dans l'action extérieure. A l’instar du réseau diplomatique, les réseaux consulaires et culturels sont également concernés par des évolutions et une mise en cohérence. L’adaptation permanente du réseau consulaire, engagée depuis plusieurs années, permet le renforcement de ce dispositif, en priorité dans les pays émergents. Cet exercice s’est également traduit par la mise en place d’expériences de regroupements d’activité (visas, état-civil, nationalité) dans des pays à réseau ou à travers la constitution de pôles consulaires régionaux (Guatemala, Buenos Aires, San José et Riga). PLF 2019 145 Action extérieure de l'État ANNEXES DPT

Parallèlement, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a poursuivi la modernisation de son réseau culturel et de coopération, engagée en 2009 et achevée en 2013, avec la fusion des services de coopération et d’action culturelle (SCAC) et des établissements à autonomie financière (EAF) au sein d’un seul établissement disposant d’une grande autonomie financière et permettant une meilleure visibilité sur le terrain : • fin 2009 : 5 EAF fusionnés dans 5 pays ; • fin 2010 : 9 EAF fusionnés dans 9 pays ; • fin 2011 : 52 EAF fusionnés dans 52 pays ; • fin 2012 : 14 EAF fusionnés dans 14 pays ; • fin 2013 : 5 EAF fusionnés dans 5 pays.

En 2010, ce ministère a entrepris une réflexion sur les missions de son dispositif de coopération : évolution du réseau de centres culturels ; recherche de synergies avec le réseau des Alliances françaises ; réflexion sur le dispositif d’assistance technique conduisant au renforcement de l’adéquation du réseau avec les priorités sectorielles et géographiques de la France. La loi du 27 juillet 2010 relative à l’action extérieure de l’État a créé trois établissements publics à caractère industriel et commercial sous tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : l’Institut français, Campus France et France Expertise Internationale. En janvier 2015 la nouvelle agence française de coopération technique internationale, France Expertise, a été mise en place, Elle constitue la fusion de six opérateurs (dont le GIP Esther et France Expertise internationale). Elle est placée sous la double tutelle du ministère de l’Économie et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Dans le cadre de la réforme des réseaux de l’État à l’étranger, les crédits de fonctionnement et de déplacement actuellement gérés par les autres administrations à l’étranger ainsi que 387 ETP correspondant à des fonctions supports seront transférés sur le programme 105 du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères en 2019.

Au ministère des Armées, la réforme du réseau des missions de défense engagée depuis 2008 a porté notamment sur la fusion du réseau des attachés de défense rattaché à l'état-major des armées et celui des attachés d'armement rattaché à la direction générale pour l'armement et sur la redéfinition du métier d'attaché en ambassade. Cette réforme a permis de réduire les effectifs, ainsi que le nombre de missions de défense à l’étranger, et s’est traduite par un redéploiement de postes permanents en ambassade vers les organisations internationales.

Afin de simplifier le dispositif d’appui aux entreprises françaises, la réforme du réseau des missions économiques s'est engagé à partir de 2009 et s'est achevé en 2015. La première étape a consisté a transférer l’activité commerciale de conseil et de soutien aux PME vers UBIFRANCE. Ce transfert, initié en 2009 s'est achevé en 2012 : • fin 2009 : 40 missions dans 28 pays ; • fin 2010 : 63 missions dans 44 pays ; • fin 2011 : 65 missions dans 56 pays ; • fin 2012 : 77 missions et 3 antennes dans 57 pays.

Les bureaux d’Île-de-France à l’étranger ont été alors dénommés « Missions économiques-UBIFRANCE » et faisaient partie des missions diplomatiques. Parallèlement, les anciens services économiques et missions économiques ont été respectivement nommés « service économique régional » (SER) et « service économique » (SE). Ils regroupent les missions régaliennes des anciennes missions économiques et constituent, sous l’autorité de l’ambassadeur, le service de l’ambassade compétent pour l’ensemble des questions économiques. Enfin en 2015, les deux opérateurs du ministère de l’Économie et des Finances (Ubifrance, Agence française pour les investissements internationaux - AFII) ont fusionné en une seule agence dénommée Business France.