DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER UNE CARRIERE

située aux lieux-dits : « Les Défaits », « La Remise des Défaits» et « Le Molet » sur la commune de FONTAINE-LA-GUYON (28)

rubrique 2510-1° de la nomenclature des I.C.P.E. par la SARL Carrières GENET-RASORI 38, Rue du Général de Gaulle 28190 Saint-Georges-sur-Eure

Novembre 2013 complétée en mars 2015

réalisée par

11, rue de St Georges du Rosay, 72400 ST AUBIN DES COUDRAIS Tél. : 09 54 05 16 58 - Fax : 02 22 44 16 01 - [email protected] FONTAINE-LA-GUYON LETTRELETTRE DEDE DEMANDEDEMANDE

LETTRE DE DEMANDE - 1 Carrières GENET-RASORI

A Monsieur le Préfet, Préfecture de l'Eure et Loir 15 place de la République 28000

Saint-Georges-sur-Eure, le

Objet : Demande d’autorisation d’exploiter une carrière sur le territoire de la commune de Fontaine-la-Guyon.

Monsieur le Préfet,

En application du Code de l’Environnement, Livre V, Titre Ier, relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement, Je, soussigné Michel RASORI, de nationalité française, agissant en qualité de Co-gérant de l’entreprise Carrières GENET-RASORI, SARL au capital de 915 000 €, dont le siège social est situé 38 rue du Général de Gaulle, Saint Georges-sur-Eure, ai l’honneur de demander l’autorisation d’exploiter une carrière sur le territoire de la commune de Fontaine-la-Guyon, aux lieux-dits "Les Défaits, la Remise des Défaits et le Molet", parcelles cadastrées ZP 4, 5 pour partie, 6 pp, 7 pp, 8 pp, ZR 13 pp, 14, ZO 26, 27, 28, 30 et 31 et une partie du CR 107 pour une surface par - cellaire de 244 760 m2. Afin d’assurer l’exploitation des matériaux et le réaménagement final du site, je sollicite une durée d’autorisation de 10 ans dont 2 années pour terminer le remblaiement et la remise en état du site. La demande concerne la rubrique suivante de la Nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’En- vironnement :

– 2510-1 : exploitation de carrières à l’exception de celles visées aux rubriques 2510-5° et 6°.

Cette activité est soumise à autorisation.

Conformément aux articles R512-2 à 6 du Code de l’Environnement, Livre V, Titre Ier, ce dossier comporte les pièces suivantes :

– Une demande d’autorisation comprenant :

– S’agissant d’une personne morale, sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique, l’adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la demande, page 5 ;

– L’emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée, page 7 ;

– La nature et le volume des activités que le demandeur se propose d’exercer ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature dans lesquelles l’installation doit être rangée, page 11 ;

– Les procédés de fabrication que le demandeur mettra en œuvre, les matières qu’il utilisera, les produits qu’il fabriquera, de manière à apprécier les ou les inconvénients de l’installation, page 14 ;

– Les capacités techniques et financières de l’exploitant, page 23 ;

2 - LETTRE DE DEMANDE FONTAINE-LA-GUYON

– Les modalités des garanties financières, page 25 ;

– Une carte à l’échelle 1/25 000 indiquant l’emplacement du terrain concerné par l’installation, page 47 ;

– Un plan à l’échelle 1/2000 issu du plan cadastral, figurant les abords de l’installation, page 51 ;

– Un plan d’ensemble au 1/1000, page 53 ;

– Les avis du maire et des propriétaires sur l’état dans lequel devra être remis le site lors de l’arrêt défi- nitif de l’installation, page 55 ;

– Une attestation de maîtrise foncière, page 57 ;

– Une Étude d’impact, page 81 ;

– Une Étude des dangers que peut présenter l’installation en cas d’accident, page 221 ;

– Une Notice relative à la conformité de l’exploitation avec les prescriptions réglementaires d’hygiène et de sécurité du personnel, page 271 ; Par dérogation, je demande la modification suivante : les éléments du plan d’ensemble de l’exploitation prévu à l’échelle 1/200 par l’alinéa 1.3 de l’article R512-6 du Code de l’Environnement, compte tenu de l’importance des terrains à exploiter, sont contenus dans un plan à l’échelle 1/1000. Ce changement d’échelle n’affecte en rien la lisi- bilité ni la compréhension du plan. Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma très haute considération.

Michel RASORI Co-gérant de l’entreprise Carrières GENET-RASORI

LETTRE DE DEMANDE - 3 Carrières GENET-RASORI

4 - LETTRE DE DEMANDE FONTAINE-LA-GUYON DEMANDEDEMANDE D’AUTORISATIOND’AUTORISATION

Préambule

Le code de l’environnement (Livre V, titre 1er relatif aux Installations Classées pour la Protection de l’Environne- ment) prévoit que les installations industrielles d’une certaine importance doivent dans un souci de protection de l’environnement, préalablement à leur mise en service, faire l’objet d’une autorisation prise sous la forme d’un arrêté préfectoral qui fixe les dispositions que l’exploitant devra respecter pour assurer cette protection. Concernant les carrières cette autorisation est délivrée par le préfet de département après instruction par les ser - vices administratifs, enquête publique et passage devant la Commission Départementale de la Nature, des Pay- sages et des Sites, dans sa formation dite « des carrières ». L’instruction et l’enquête se font sur la base du présent dossier de demande, élaboré sous la responsabilité du demandeur qui est aussi le futur exploitant. On trouvera page 281 le détail du déroulement de la procédure d’autorisation. Le présent dossier a été constitué par M. Philippe MERCIER, ingénieur au bureau d’études GECKO, dont les coor- données complètes figurent en couverture. NB : un lexique donne la définition des termes techniques page 497. Le résumé non technique est imprimé sur papier vert afin de faciliter son repérage dans le dossier.

Préambule - 5 Carrières GENET-RASORI

6 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Il s’agit d’une demande d'autorisation d'exploiter une carrière d'argile à silex, à ciel ouvert et hors nappe, pour une durée de 10 ans dont 2 années pour terminer le remblaiement et la remise en état du site. 1 Présentation du demandeur Raison sociale : Carrières GENET-RASORI Forme juridique : SARL au capital de 915 000 € Adresse : 38 rue du Général de Gaulle, Saint Georges-sur-Eure, Téléphone : 02 37 26 74 54 Siret : 418 177 655 00044 APE/NAF : 0812Z Représentée par M. Michel RASORI, de nationalité française, demeurant 38 rue du Général de Gaulle, Saint Georges-sur-Eure, agissant en qualité de Co-gérant de l’entreprise Carrières GENET-RASORI. Carrières GENET-RASORI a pour activités l'exploitation de gravières et de sablières. Carrières GENET-RASORI, emploie actuellement 9 personnes tous en CDI. 2 Emplacement de la carrière La carrière est située sur la commune de Fontaine-la-Guyon, département de l’Eure et Loir. La demande concerne des terrains localisés en deux zones séparées mais exploités conjointement :

– une zone nord-ouest aux lieux-dits "Les Défaits et la Remise des Défaits", parcelles cadastrées ZP 4, 5 pour partie, 6 pp, 7 pp, 8 pp, ZR 13 pp, 14, et une partie du CR 107, à 2 300 m environ à l'ouest-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'octobre à mars les 6 premières années puis à longueur d'année, les deux dernières années ;

– une zone sud-est située entre la voie ferrée et la D923 au lieu-dit "le Molet", parcelles cadastrées ZO 26, 27, 28, 30 et 31 à 2 700 m environ au sud-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'avril à septembre pendant 6 ans. La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 7 septembre 2005. La troisième modification approuvée le 16 juin 2014 a placé les deux sites dans la zone Nc où les carrières sont admises. (voir l'extrait du règlement du PLU page 333 et suivantes).

Emplacement de la carrière - 7 Carrières GENET-RASORI

Surface Surface parcellaire Surface parcellaire sollicitée exploitable Lieu-dit Section Parcelle (m2) (m2) (m2) Propriétaires 4 21 069 21 069 16 511 Jean-Paul GRATIEN 5pp 29 669 6 405 5 905 Benoit HALLAY Les Défaits ZP 6pp 141 129 35 218 33 205 Francis BEAUFOUR 7pp 192 870 23 838 22 095 Denise GRATIEN 8pp 44 944 2 685 1 818 Véronique MEUNIER CR 107 pp 1 723 1 723 1 557 Fontaine-La-Guyon Marie Christine et La Remise 13pp 66 430 27 240 23 435 Jean RICHARD ZR des Défaits Marie Françoise 14 47 702 47 702 43 337 RICHARD total zone nord-ouest 545 536 165 880 147 863 26 5 699 5 699 1 587 Patrick MOREAU 27 25 897 25 897 23 236 Pierre MOREAU Le Molet ZO 28 23 119 23 119 20 701 Michel MOREAU 30 1 025 1 025 382 Yvette JUBERT 31 23 170 23 170 18 524 Jacky COURVILLE total zone sud-est 78 910 78 910 64 430 total carrière 624 446 244 790 212 293 Tableau 1: Détail du parcellaire

On trouvera à suivre les plans du parcellaire. Un plan du site au 1/25 000 est également joint en page 47. Un plan des abords au 1/2 000 est fourni page 51 et un plan d’ensemble au 1/1 000 page 53.

8 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 1: Parcellaire de la zone nord-ouest (Les Défaits)

Emplacement de la carrière - 9 Carrières GENET-RASORI

Illustration 2: Parcellaire de la zone sud-est (Le Molet)

10 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

3 Nature et volume des activités

3.1 Nature des activités

Il s’agit d’une demande d’autorisation d’une carrière d'argiles à silex à ciel ouvert, hors nappe, située aux lieux-dits "Les Défaits, la Remise des Défaits et le Molet" sur la commune de Fontaine-la-Guyon. L'exploitation se fera à l'aide des engins suivants : pelle hydraulique, tombereaux et camions. Elle se fera par phases comprenant les travaux suivants :

– décapage sélectif de la découverte, stockée en merlons de moins de 3 m.

– extraction des matériaux sur 3,10 m d'épaisseur maximum en un seul gradin, successivement sur chacun des deux sites : en période hivernale (essentiellement d'octobre à mars) pour la zone nord-ouest (Les Défaits) et en période estivale (d'avril à septembre sauf météo favorable) pour la zone sud-est (Le Molet),

– reprise et transport par tombereaux, sur un chemin privé à créer et franchissement du Coisnon par une passerelle composée de deux piles en béton armé et d'un tablier métallique de 4,50 m de large (Les Défaits) ou par camion, par la D 923 (Le Molet) jusqu'à l'installation de traitement des matériaux située sur la commune de St Luperce au lieu dit « Les Lasses »,

– remise en état coordonnée par remblayage total à l'aide des matériaux stériles d'exploitation, des boues issues du traitement (exclusivement sur la zone nord-ouest) et des apports extérieurs de déchets inertes, puis régalage de la terre végétale en vue de la remise en cultures des terrains. L’activité de négoce de matériaux se déroulera sur le site de l'installation qui est équipée d’un pont bascule et de bureaux. L’entreprise Carrières GENET-RASORI a obtenu la maîtrise foncière des parcelles auprès des propriétaires des par- celles et de la municipalité de Fontaine-La-Guyon. Les attestations sont jointes en Annexes page 317 et la délibéra- tion du conseil municipal qui autorise l'extraction partielle du CR107 page 341. La production annuelle moyenne de la carrière sera de 110 000 t/an et la production annuelle maximale de 175 000 t/an. Ces activités entrent dans la nomenclature des installations classées :

Rubrique Désignation des activités Régime Rayon Installation objet de la n° A = autorisation d’affichage demande D = déclaration (en km) E = enregistrement NC = non classé 2510-1 exploitation de carrières à l’exception A 3 extraction à ciel ouvert de 24 ha de celles visées au 2510-5° et 6° 47 a 90 ca (surface totale du parcellaire concerné)

Tableau 2: Classement des activités dans la nomenclature des ICPE Les activités soumises à autorisation font l’objet d’une enquête publique dans les communes situées dans un rayon de 3 kilomètres, soient 4 communes pour ce dossier : Fontaine-la-Guyon, St-Aubin-des-Bois, St-Luperce, , St-Germain-le-Gaillard, Courville-sur-Eure, St-Arnoult-des-Bois et Mittainvilliers (cf l’extrait de la carte au 1/25 000 page 47). Les rubriques de la nomenclature Eau concernées par la carrière sont les suivantes :

Nature et volume des activités - 11 Carrières GENET-RASORI

Rubrique Désignation des activités Activité Régime n° A = autorisation D = déclaration NC = non classé 1.1.1.0. Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits Mise en place de D ou d’ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté piézomètres de suivi en vue de la recherche ou de la surveillance d’eaux souterraines ou en vue d’effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les nappes d’accompagnement de cours d’eau. 3.1.2.0 Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le Le profil en travers NC profil en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à du Coisnon au l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3. 1. 4. 0, ou conduisant à la niveau de la dérivation d'un cours d'eau : passerelle sera 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à 100 m (A) ; modifié sur une 2° Sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100 m (D). longueur de 4,50 m. 3.1.3.0 Installations ou ouvrages ayant un impact sensible sur la luminosité La passerelle fera NC nécessaire au maintien de la vie et de la circulation aquatique dans un 4,50 m de large cours d'eau sur une longueur : 1° Supérieure ou égale à 100 m (A) ; 2° Supérieure ou égale à 10 m et inférieure à 100 m (D). 3.1.4.0 Consolidation ou protection des berges, à l'exclusion des canaux Les deux piles du NC artificiels, par des techniques autres que végétales vivantes : pont, en béton, 1° Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m (A) ; feront 4,50 m de 2° Sur une longueur supérieure ou égale à 20 m mais inférieure à 200 long. m (D). Tableau 3: Classement des activités dans la nomenclature eau

3.2 Localisation et caractéristiques topographiques du gisement

– Zone nord-ouest (Les Défaits) :

– Coordonnées Lambert II étendu du barycentre des terrains : X = 522,174 et Y = 2385,820

– Cote minimale des terrains : 164 m NGF

– Cote maximale des terrains : 171 m NGF

– Cote du carreau : 160 m NGF

– Cote des plus hautes eaux connues (PHEC) : 152,5 m NGF Zone sud-est (Le Molet)

– Coordonnées Lambert II étendu du barycentre des terrains : X = 523,057 et Y = 2384,195

– Cote minimale des terrains : 159 m NGF

– Cote maximale des terrains : 163 m NGF

– Cote du carreau : 153 m NGF

– Cote des plus hautes eaux connues (PHEC) : 151,8 m NGF

3.3 Surfaces, volumes et durée Zone nord-ouest (Les Défaits)

– Surface du parcellaire : 16 ha 58 a 80 ca soit 165 880 m²

12 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

– Surface exploitable : 147 863 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 2,50 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 3,10 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,25 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 8 m

– Volume de matériaux à extraire : 458 375 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 780 000 tonnes

– Volume de découverte : 184 830 m³ dont 73 932 m³ de terre végétale.

– Volume de vide créé : 643 204 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 114 594 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 297 068 m³ (les boues issues du traitement de la zone sud-est (Le Molet) seront utilisées pour remblayer la zone nord-ouest (Les Défaits)

– Durée d'exploitation : 8 ans (environ 6 mois par an) en période hivernale les 6 premières années, puis toute l'année les deux dernières années, après la fin d'exploitation du Molet. Zone sud-est (Le Molet)

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 7 ha 89 a 10 ca soit 78 910 m²

– Surface exploitable : 64 430 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 1,00 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7,50 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 2,90 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,90 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 7,50 m

– Volume de matériaux à extraire : 186 850 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 320 000 tonnes

– Volume de découverte : 122 417 m³ dont 32 215 m³ de terre végétale

– Volume de vide créé : 309 264 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 46 713 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 186 850 m³ (les boues seront utilisées pour rem- blayer la zone nord-ouest (Les Défaits)

– Durée d'exploitation : 6 ans (environ 6 mois par an) en période estivale Totalité de la carrière

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 24 ha 47 a 90 ca soit 244 790 m²

– Surface exploitable : 212 293 m²

Nature et volume des activités - 13 Carrières GENET-RASORI

– Volume de matériaux à extraire : 645 225 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 1 100 000 tonnes

– Volume de découverte : 307 247 m³ dont 106 147 m³ de terre végétale

– Volume de vide créé : 952 468 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 161 306 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 483 915 m³

– Production annuelle moyenne : 110 000 tonnes

– Production annuelle maximale : 175 000 tonnes En fonction des estimations du gisement et compte tenu du rythme d’exploitation projeté, la durée demandée est de 10 ans dont 2 années pour terminer le remblaiement et la remise en état du site. 4 Procédés de fabrication L’exploitation se déroule à ciel ouvert, hors nappe (à sec), à l’aide d’engins mécaniques lourds.

4.1 Matières utilisées Hormis les argiles à silex extraites et les carburants pour les engins, aucune autre matière ne sera utilisée sur les zones d'extraction.

4.2 Principe de fonctionnement

4.2.1 Aménagements préliminaires

4.2.1.1 Signalisation Le bornage délimitant le périmètre de l’exploitation autorisée sera mis en place après l’obtention de l’autorisation. Ces bornes demeureront jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état du site. L es pan- neaux indiquant l’identité de l’entreprise, la référence de l’autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où le plan de remise en état du site peut être consulté, seront mis en place à l’entrée des deux sites de la carrière dès l’obtention de l'arrêté préfectoral.

4.2.1.2 Accès Les accès aux sites de la carrière seront fermés par un portail verrouillé en dehors des heures d’ouverture et l’en- trée du public sera interdite par la pose de panneaux appropriés (chantier interdit au public).

4.2.2 Méthode d’exploitation

4.2.2.1 Phasage D’une manière générale une bande réglementaire de 10 mètres au long des parcelles voisines n’est pas exploitée (voir les Plans de phasage pages 16 et suivante). Elle sera portée à 20 m au long de la voie ferrée (Le Molet). La zone sud-est (Le Molet) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspondant à la période estivale. La remise en état par remblayage à l’aide de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’ex- ploitation de cette zone. Il n'y aura pas d'apport de boues sur cette zone. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,07 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. D'une manière générale, pendant qu’une phase est en cours d’extraction, la phase précédente est en cours de remise en état. Les plans de phasage de l’exploitation de la carrière reprennent les différentes étapes de l’exploitation.

14 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

La zone nord-ouest (Les Défaits) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspon- dant à la période hivernale puis 2 phases d'une durée d'un an chacune. La remise en état par remblayage à l’aide des boues de traitement et de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,45 ha pour les 6 premières et de 2,90 ha pour les deux dernières, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures.

Illustration 3: Plan de phasage de la zone sud-est (Le Molet)

Procédés de fabrication - 15 Carrières GENET-RASORI

Illustration 4: Plan de phasage de la zone nord-ouest (Les Défaits)

16 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

4.2.2.2 Décapage des terres de découverte La terre végétale et les horizons sous-jacents seront décapés et stockés séparément lors de la phase de découverte du gisement. Les terres de découverte seront intégralement conservées en vue de la remise en état. On limitera leur stockage dans le temps afin de conserver à ces sols leur valeur biologique et éviter une minéralisa- tion. Les terres de découverte seront stockées en merlons de faible hauteur (3 m) autour des zones en cours d’extrac- tion et sur la bande non exploitée de 10 m en périphérie de l’autorisation.

4.2.2.3 Extraction Les matériaux seront extraits à la pelle hydraulique. Il n’y aura pas d’utilisation d’explosif.

4.2.2.4 Stockage sur site d'extraction Il n'y aura pas de traitement des matériaux sur place. Ils seront traités sur l'installation de St Luperce située au lieudit Les Lasses en bordure de la D 24.4. Les matériaux extraits seront stockés en tas de moins de 5 m de haut en attendant leur chargement sur les camions de transport et leur évacuation jusqu'à l'installation de traitement.

4.2.2.5 Évacuation des matériaux vers l'installation de traitement Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet. L'entreprise dispose de l'autorisation des propriétaires des parcelles concernées et de la municipalité pour le fran - chissement du CR 106 et de la vallée du Coisnon. La passerelle sur le Coisnon sera composée de deux piles en béton armé et d'un tablier métallique de 4,50 mètres de large. Les sections de béton et d'acier seront calculées par un bureau d'étude pour assurer le passage de véhicules de 50 tonnes. L'ouverture sous le pont sera de 6,60 m² soit globalement la section de la vallée du Coisnon. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions.

Procédés de fabrication - 17 Carrières GENET-RASORI

Illustration 5: Nouveau chemin d'accès à l'installation

18 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

4.2.2.6 Négoce L’activité de négoce de matériaux se déroule sur le site de l'installation de traitement des matériaux.

4.2.2.7 Remise en état La remise en état sera coordonnée à l’extraction. Les parcelles seront progressivement remblayées à la cote initiale à l’aide des boues de traitement (pour une partie de la zone nord-ouest) et de remblais inertes extérieurs. Les apports de matériaux inertes font l’objet d’un suivi spécifique. Les chauffeurs se présentent au pont bascule du site de l'installation pour l’édition du bon de pesée et l’enregistrement informatique de leur chargement avant de se rendre à l’emplacement désigné pour le déversement. A cette occasion, les caractéristiques et la nature des remblais sont vérifiés par l’exploitant. Les matériaux sont ensuite étalés et répartis dans la zone en cours de remblaiement. Celle-ci est repérée sur un plan à l’aide d’un qua - drillage. Lorsque des boues de traitement sont utilisées pour le remblayage, elles sont mises en place dans l'excavation résultant de l'extraction jusqu'à environ 2 m de la cote finale à obtenir. Après un délai de 5 à 6 mois nécessaire au tassement des boues, les remblais inertes sont rajoutés, puis la décou- verte et la terre végétale sont régalés sur les remblais jusqu'à la cote désirée. Les parcelles sont ensuite remises en cultures. Pour plus de détails, voir le chapitre sur la remise en état page 213.

4.2.2.8 Utilisation des matériaux Après traitement sur l’installation, les matériaux sont utilisés pour l’essentiel en interne pour les besoins de l'usine de préfabrication du groupe, pour les entreprises locales du BTP et les particuliers locaux. La zone de chalandise est circonscrite dans un cercle de rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la carrière. L'installation de traitement des matériaux de St Luperce a été autorisée par l'Arrêté Préfectoral du 9 janvier 2006 dont l'échéance est fixée au 9 juin 2016 par l'Arrêté Préfectoral du 3 juin 2013. Une demande d'autorisation pour conserver en place cette installation sera effectuée avant cette échéance afin de pouvoir traiter les matériaux extraits de cette carrière.

4.3 Respect de l’arrêté sectoriel La carrière respectera en tout point les dispositions de l’Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières.

Procédés de fabrication - 19 Carrières GENET-RASORI

Article de Objet Projet l’A.M. Du 22/09/94 modifié Article 4 Affichage Des panneaux indiquant l’identité, la référence de l’autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où le plan de remise en état du site peut être consulté seront mis en place

Article 5 Bornage Préalablement à la mise en exploitation de la carrière, l’exploitant disposera des bornes en tous les points nécessaires pour déterminer le périmètre de l’autorisation

Article 6 Réseau de Non concerné. dérivation des eaux de ruissellement extérieures au site Article 7 Accès L’accès à la voirie publique sera aménagé de telle sorte qu’il ne crée pas de risque pour la sécurité publique.

Article 8 Déclaration de Elle sera effectuée après réalisation des prescriptions mentionnées aux articles 4 à 7 début de travaux Article 9 Phasage du Non concerné déboisement et du défrichage Article 10.1 Décapage Le décapage des terrains sera limité au besoin des travaux d’exploitation. Il sera réalisé de manière sélective, de façon à ne pas mêler les terres végétales constituant l’horizon humifère aux stériles. L’horizon humifère et les stériles seront stockés séparément et réutilisés pour la remise en état des lieux.

Article 10.2 Archéologie Fixé par l’A.P. d’autorisation Article 11.1 Épaisseur Fixée par l’A.P. d’autorisation d’extraction Article 11.2 Extraction en Non concerné nappe alluviale Article 11.3 Exploitation dans Non concerné la nappe phréatique Article 11.4 Abattage à Non concerné l’explosif

Article 11.5 Stockage des Les installations de stockage de déchets inertes et de terres non polluées seront construites, déchets inertes et gérées et entretenues de manière à assurer leur stabilité physique et à prévenir toute pollu- des terres non tion. Un plan de gestion des déchets sera établi dès l’obtention de l'autorisation. polluées Article 12.1 Élimination des En fin d’exploitation, tous les produits polluants ainsi que tous les déchets seront valorisés ou produits polluants éliminés vers des installations dûment autorisées. en fin d’exploita- tion

Article 12.2 Remise en état Elle comporte les dispositions minimales suivantes : - la mise en sécurité des fronts de taille ; - le nettoyage de l’ensemble des terrains et, d’une manière générale, la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site ; - l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, compte tenu

20 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

de la vocation ultérieure du site. (Voir le chapitre de l’étude d’impact concernant la Remise en état page 213)

Article 12.3 Remblayage de Le remblayage de la carrière ne doit pas nuire à la qualité du sol, compte tenu du contexte carrière géochimique local, ainsi qu’à la qualité et au bon écoulement des eaux. Les matériaux extérieurs (déblais de terrassements, matériaux de démolition...), seront préalablement triés de manière à garantir l’utilisation des seuls matériaux inertes. (Voir le chapitre de l’étude d’impact concernant la Remise en état page 213) Article 13 Sécurité – Durant les heures d’activité, l’accès au site sera contrôlé. En dehors des heures ouvrées, cet Contrôle des accès sera interdit. L’accès de toute zone dangereuse sera interdit par une clôture efficace ou accès tout autre dispositif équivalent. Le danger sera signalé par des pancartes placées, d’une part, sur le ou les chemins d’accès aux abords des travaux et des stockages des déchets inertes et des terres non polluées, d’autre part, à proximité des zones clôturées.

Article 14.1 Sécurité – Les bords de l’excavation seront tenus à distance horizontale d’au moins 10 mètres des limites Exploitations à du périmètre sur lequel porte l’autorisation ainsi que de l’emprise des éléments de la surface ciel ouvert dont l’intégrité conditionne le respect de la sécurité et de la salubrité publiques.

Article 14.2 Sécurité – Non concerné Exploitations souterraines Article 14.3 Modification des Fixé par l’A.P. d’autorisation distances limites Article 15 Registres et plans Le plan de la carrière sera mis à jour chaque année. des carrières à ciel ouvert Article 16 Registres et plans Non concerné des carrières souterraines Article Plan de gestion Un plan de gestion des déchets sera établi dès l’obtention de l'autorisation. 16bis des déchets Article 17 Risques de L’exploitant prendra toutes les dispositions nécessaires pour limiter les risques de pollution pollution et de des eaux, de l’air ou des sols et de nuisance par le bruit et les vibrations et l’impact visuel. nuisance L’ensemble du site et ses abords seront maintenus en bon état de propreté. Les voies de cir- culation internes et aires de stationnement des véhicules seront aménagées et entretenues. Les véhicules sortant de l’installation ne seront pas à l’origine d’envols de poussières et n’en- traîneront pas de dépôt de poussière ou de boue sur les voies de circulation publiques. (Voir chapitre des Mesures compensatoires de l’étude d’impact page 187)

Article 18.1 Prévention des Le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un pollutions opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, accidentelles sans fuite possible). Il n'y aura pas de stockage de liquide susceptible de créer une pollution des eaux ou des sols sur la carrière. Les engins servant à l'exploitation et au réaménagement du site seront stationnés sur place. Le matériel est entretenu régulièrement et il est renouvelé fréquemment. Le risque de pollutions du sol par une fuite d'huile ou d'hydrocarbure est négligeable. Article Eaux de procédés Non concerné 18.2.1 de l’installation Article Eaux de Pas nécessaire 18.2.2 ruissellements Article Eaux rejetées Pas d’exhaure. Les eaux pluviales s’infiltreront dans le sol. 18.2.3 (eaux d’exhaure, eaux pluviales et eaux de net- toyage)

Procédés de fabrication - 21 Carrières GENET-RASORI

Article 19 Poussières L’exploitant prendra toutes dispositions utiles pour éviter l’émission et la propagation des poussières. Il n’y aura pas d’émissions captées. Il ne s’agit pas d’une carrière de roches mas- sives dont la production annuelle est supérieure à 150 000 t.

Article 20 Lutte contre les Les installations seront pourvues d’équipements de lutte contre l’incendie adaptés et incendies conformes aux normes en vigueur. Ces matériels seront maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an.

Article 21 Limitation des Les diverses catégories de déchets seront collectées séparément puis valorisées ou éliminées déchets produits vers des installations dûment autorisées.

Article 22.1 Bruits L’exploitation sera menée de manière à ne pas être à l’origine de bruits aériens susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une gêne pour sa tran- quillité.

Article 22.2 Vibrations Il n’y aura pas de tir de mines. Article 23 Modes de Fixés par l’A.P. d’autorisation transports des matériaux Tableau 4: Conformité de la carrière avec l’A.M. du 22 septembre 1994 modifié

22 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

5 Capacités techniques et financières

5.1 Aspect technique L'entreprise Carrières GENET-RASORI dispose d'un personnel (9 personnes) compétent, formé aux techniques d'ex- ploitation et de réaménagement des carrières, aussi bien au niveau de l'encadrement que du personnel :

• 1 chef de carrière (depuis 30 ans dans l'entreprise et 13 ans à ce poste)

• 1 surveillant d'installation (depuis 13 ans dans l'entreprise et à ce poste)

• 1 préposé à la bascule (depuis 8 ans dans l'entreprise et à ce poste)

• 1 conducteur de bull affecté à la remise en état (depuis 31 ans dans l'entreprise et à ce poste)

• 1 conducteur de chargeuse affecté au chargement des clients (depuis 6 ans dans l'entreprise et à ce poste)

• 4 conducteurs d'engins (pelles, dumpers, chargeuses) affectés aux divers terrassements (décapage, extrac- tion, remise en état (entre 5 et 24 ans dans l'entreprise et à ce poste) L'entreprise Carrières GENET-RASORI appartient en totalité à la Holding RASORI dont l'entreprise THEBAULT et Cie exploite également des carrières. L'expérience du groupe est mis à profit dans toute les filiales. Elle dispose d'un parc matériel adapté à ses diverses activités :

• 1 bull D6R CATERPILLAR

• 2 dumpers A25C VOLVO

• 2 dumpers A25E VOLVO

• 1 pelle 330 C CATERPILLAR

• 1 pelle 325 C CATERPILLAR

• 1 chargeuse 962 H CATERPILLAR

• 1 chargeuse 962 G ATERPILLAR

• les camions de l'entreprise Le matériel est entretenu dans l'atelier voisin. Il est renouvelé fréquemment (Pelle : tous les 3 ans, chargeur tous 6-7 ans (10 000 heures)) L'entreprise Carrières GENET-RASORI a obtenu par le passé de nombreuses autorisations pour ses carrières de , St Luperce, Courville, etc. L’entreprise Carrières GENET-RASORI a toujours respecté ses obligations de remise en état (Code de l’Environne- ment art. L. 515-4).

5.2 Aspect financier Le chiffre d’affaires de l’entreprise Carrières GENET-RASORI pour les trois derniers exercices est indiqué ci- dessous :

– 2010-2011 : 3 468 630 €

– 2011-2012 : 3 288 637 €

– 2012-2013 : 3 288 496 €

– 2013-2014 : 3 223 880 € En page 289 et suivantes se trouvent les extraits de la liasse fiscale des bilans de 2012-2013 et 2013-2014.

Capacités techniques et financières - 23 Carrières GENET-RASORI

Enfin on trouvera en page 305 une attestation de la banque sur le bon fonctionnement du compte de l’entreprise Carrières GENET-RASORI et en page 307 la Cotation de la Banque de . L’exploitation de la carrière et son réaménagement ne nécessiteront aucun nouvel investissement ni emprunt.

24 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

6 Garanties financières

6.1 Généralités Les garanties financières sont exigées par l’article L 516-1 du code de l’environnement. Pour les carrières, les garanties financières correspondent au coût des travaux de remise en état s’ils étaient réalisés par une entreprise extérieure, et non par l’exploitant lui-même. Cette obligation assure la remise en état du site en cas de défaillance de l’exploitant. L’attestation de garanties financières prend la forme d’un acte de cautionnement solidaire, établi conformément au modèle défini par l’arrêté du 31 juillet 2012, et fourni soit par un établissement de crédit ou une société d’assu- rance. L’exploitant doit pouvoir justifier de garanties financières pendant toute la durée de l’exploitation de la carrière. Néanmoins, l’acte de cautionnement peut avoir une durée contractuelle inférieure à la durée de l’autorisation sous réserve d’en justifier son renouvellement au moins 3 mois avant son échéance. Les garanties seront constituées avant le début de l’exploitation et l’attestation est fournie lors du dépôt de la déclaration de début d’exploitation.

6.2 Schéma prévisionnel d’exploitation et de remise en état La remise en état de la carrière suit l’avancement de l’exploitation et pendant qu’une phase est en cours d’extrac- tion, la phase précédente est en cours de remise en état. La garantie porte sur une durée de 10 ans.

6.3 Calcul du montant des garanties financières Le montant des garanties financières est calculé selon les modalités prévues par l’arrêté du 24 décembre 2009 modifiant l’arrêté du 9 février 2004. Pour les carrières exploitées en fosse :

C R= x S1 C 1S 2 C 2S 3C 3 : montant de référence des garanties financières pour la période considérée. C R  : coefficient calculé suivant les valeurs de l’indice TP01 de mai 2009, de l’indice TP01 fixé par l’arrêté préfectoral, du taux de la TVA applicable lors de l’établissement de l’arrêté préfectoral fixant le montant de réfé- rence des garanties financières, du taux de la TVA applicable en janvier 2009. En application du décret 2014-114 du 7 février 2014 et de la circulaire du 16 mai 2014, les indices et index d'oc - tobre 2014, sont passés en base 2010. Le changement de base signifie un changement de référence (moyenne de 2010 = 100). A partir du changement de base, c'est-à-dire depuis octobre 2014 inclus, l'ancienne série peut être prolongée de la manière suivante : la série correspondante doit être multipliée par un coefficient de raccordement puis le produit ainsi obtenu arrondi à une décimale. Dans le cas de l'indice TP01 le coefficient de raccordement est 6,5345

 tel que :

Index×6,5345×1TVAR = = 1,123 Index 0×1TVA0 avec :

Garanties financières - 25 Carrières GENET-RASORI

Index : indice TP01 le plus récent, au moment de la rédaction du dossier, soit ici celui de novembre 2014, publié au JO du 15 février 2015 : 105,6.

Index 0 : indice TP01 de mai 2009, soit 616,5. : taux de la TVA applicable lors de l’établissement de l’arrêté préfectoral fixant le montant de référence TVAR des garanties financières, soit 0,20.

TVA0 : taux de la TVA applicable en février 2004 soit 0,196. (en ha) : somme de la surface de l’emprise des infrastructures au sein de la surface autorisée et de la valeur S1 maximale atteinte au cours de la période considérée par les surfaces défrichées diminuées de la valeur maximale des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) soumises à défrichement. Dans le cas présent, cette sur- face comprend seulement les pistes de circulation des engins et les stockages de terres de découverte hors zone en cours d’exploitation.

S2 (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la somme des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) diminuée des surfaces remises en état. (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la surface résultant du produit du S3 linéaire de chaque front par la hauteur moyenne du front hors d’eau diminuée des surfaces remises en état. Coûts unitaires (TTC) : : 15 555 €/ha ; C 1 : 36 290 €/ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 €/ha pour les 5 suivants ; 22 220 €/ha au-delà ; C 2 : 17 775 €/ha. C 3 Soit au final, à garantir pour l’ensemble de la carrière, pour les 10 ans d’exploitation :

– pour les 5 premières années d’exploitation : 227 122 €,

– pour 5 dernières : 292 971 €.

26 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Les surfaces sont en m² A B C A+B+C D E F

Infrastructures : Surface Surface des merlon, défrichée, ni infrastruc-

e stockages, Surface décapée ni tures et des Surface e d é o i

n chemin occupée par en zones décapée et en Surface Front de taille en r n é Surface concernée d'exploitation l'installation exploitation défrichées exploitation réaménagée m P A 1 144894 3575 0 0 3575 14489 0 0 2 144894 3984 0 0 3984 28979 0 225 3 144894 3350 0 0 3350 28979 14489 200 4 144894 4550 0 0 4550 28979 28979 178 5 144894 5160 0 0 5160 28979 43468 156 1 S1 = max (A+B+C) 5160 m² index 105,6 C1 1,5555 €/m²

S2 = max (D) 28979 m² index0 616,5 C2 3,6290 €/m² L = max (F) 225 m² TVAR 0,200 C3 1,7775 €/m² α=index*6,5345*(1+TVAR) / index0*(1+TVA0) 1,123 TVA0 0,196 Hauteur 3,10 m m M = α * (S1*C1+S2*C2 + L*h*C3) 128 509,17 €

Les surfaces sont en m² A B C A+B+C D E F Infrastructures : Surface Surface des merlon, défrichée, ni infrastruc-

e stockages, Surface décapée ni tures et des Surface e d é o

i chemin en zones n occupée par décapée et en Surface Front de taille en r n é Surface concernée d'exploitation l'installation exploitation défrichées exploitation réaménagée m P A 6 144894 5757 0 0 5757 28979 57958 191 7 144894 4440 0 0 4440 57958 72447 183 8 144894 2474 0 0 2474 57958 103504 0 9 144894 125 0 0 125 14786 133077 0 10 144894 0 0 0 0 0 162056 0 2 S1 = max (A+B+C) 5757 m² index 105,6 C1 1,5555 €/m²

S2 = max (D) 57958 m² index0 616,5 C2 3,6290 €/m² L = max (F) 191 m² TVAR 0,200 C3 1,7775 €/m² α=index*6,5345*(1+TVAR) / index0*(1+TVA0) 1,123 TVA0 0,196 Hauteur 3,10 m M = α * (S1*C1+S2*C2 + L*h*C3) 247 446,21 €

Illustration 6: Calcul du montant à garantir pour les Défaits

Garanties financières - 27 Carrières GENET-RASORI

Les surfaces sont en m² A B C A+B+C D E F Infrastructures : Surface Surface des merlon, défrichée, ni infrastruc-

e stockages, Surface décapée ni tures et des Surface d e é o i

n chemin occupée par en zones décapée et en Surface Front de taille en r n é Surface concernée d'exploitation l'installation exploitation défrichées exploitation réaménagée m P A 1 64430 4570 0 0 4570 10738 0 120 2 64430 5145 0 0 5145 21477 0 130 3 64430 5865 0 0 5865 21477 10738 75 4 64430 5145 0 0 5145 21477 21477 145 5 64430 4570 0 0 4570 21477 32215 145 1 S1 = max (A+B+C) 5865 m² index 105,6 C1 1,5555 €/m²

S2 = max (D) 21477 m² index0 616,5 C2 3,6290 €/m² L = max (F) 145 m² TVAR 0,200 C3 1,7775 €/m² α=index*6,5345*(1+TVAR) / index0*(1+TVA0) 1,123 TVA0 0,196 Hauteur 2,90 m m M = α * (S1*C1+S2*C2 + L*h*C3) 98 612,88 €

Les surfaces sont en m² A B C A+B+C D E F Infrastructures : Surface Surface des merlon, défrichée, ni infrastruc- e Surface Surface

d e stockages, décapée ni tures et des é o i

n chemin occupée par en zones décapée et en Surface Front de taille en r n é Surface concernée d'exploitation l'installation exploitation défrichées exploitation réaménagée m P A 6 64430 1008 0 0 1008 10738 42953 0 7 64430 1008 0 0 1008 0 53692 0 8 64430 0 0 0 0 0 64430 0

2 S1 = max (A+B+C) 1008 m² index 105,6 C1 1,5555 €/m²

S2 = max (D) 10738 m² index0 616,5 C2 3,6290 €/m² L = max (F) 0 m² TVAR 0,200 C3 1,7775 €/m² α=index*6,5345*(1+TVAR) / index0*(1+TVA0) 1,123 TVA0 0,196 Hauteur 2,90 m M = α * (S1*C1+S2*C2 + L*h*C3) 45 524,87 €

Illustration 7: Calcul du montant à garantir pour Le Molet

Les Défaits Le Molet Total Période 1 128 509,17 € 98 612,88 € 227 122,05 € Période 2 247 446,21 € 45 524,87 € 292 971,07 € Illustration 8: Montant total à garantir pour chaque période

28 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 9: Les Défaits Phase 1

Garanties financières - 29 Carrières GENET-RASORI

Illustration 10: Les Défaits Phase 2

30 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 11: Les Défaits Phase 3

Garanties financières - 31 Carrières GENET-RASORI

Illustration 12: Les Défaits Phase 4

32 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 13: Les Défaits Phase 5

Garanties financières - 33 Carrières GENET-RASORI

Illustration 14: Les Défaits Phase 6

34 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 15: Les Défaits Phase 7

Garanties financières - 35 Carrières GENET-RASORI

Illustration 16: Les Défaits Phase 8

36 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 17: Les Défaits Phase 9

Garanties financières - 37 Carrières GENET-RASORI

Illustration 18: Les Défaits Phase 10

38 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 19: Le Molet Phase 1

Garanties financières - 39 Carrières GENET-RASORI

Illustration 20: Le Molet Phase 2

40 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 21: Le Molet Phase 3

Garanties financières - 41 Carrières GENET-RASORI

Illustration 22: Le Molet Phase 4

42 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 23: Le Molet Phase 5

Garanties financières - 43 Carrières GENET-RASORI

Illustration 24: Le Molet Phase 6

44 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 25: Le Molet Phase 7

Garanties financières - 45 Carrières GENET-RASORI

Illustration 26: Le Molet Phase 8

46 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

7 Carte au 1/25 000

Carte au 1/25 000 - 47 Carrières GENET-RASORI

48 - DEMANDE D’AUTORISATION

FONTAINE-LA-GUYON

8 Plan des abords au 1/2 000

Plan des abords au 1/2 000 - 51 Carrières GENET-RASORI

52 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

9 Plan d’ensemble au 1/1000

Plan d’ensemble au 1/1000 - 53 Carrières GENET-RASORI

54 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

10 Avis du maire et des propriétaires

10.1 Avis du maire Dans le cas d’une installation à implanter sur un site nouveau, l’avis du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme, sur l’état dans lequel devra être remis le site lors de l’arrêt définitif de l’installation. Cet avis favorable figure en annexe page 339.

10.2 Avis des propriétaires Dans le cas d’une installation à implanter sur un site nouveau, l’avis du propriétaire, lorsqu’il n’est pas le deman- deur, est requis concernant l’état dans lequel devra être remis le site lors de l’arrêt définitif de l’installation. Ces avis favorables sont joints en annexe pages 343 et suivantes.

Avis du maire et des propriétaires - 55 Carrières GENET-RASORI

56 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON

11 Attestation de maîtrise foncière Le demandeur doit fournir un document attestant qu’il est le propriétaire du terrain ou a obtenu de celui-ci le droit de l’exploiter ou de l’utiliser. Dans le cas présent l’entreprise Carrières GENET-RASORI a signé des contrats de fortage pour la totalité des ter - rains. Voir le tableau du détail du parcellaire page 8. On trouvera également en annexe page 311 les extraits de la matrice cadastrale concernant les parcelles de la car- rière, page 317 les attestations notariales et l'autorisation du propriétaire de la ZO 30, page 341 la délibération du Conseil Municipal de Fontaine-La-Guyon autorisant l'exploitation du CR 107 et la traversée du Coisnon, page 357 les autorisations pour le passage des camions sur les parcelles ZP 22, ZK 8 et ZI 159 pour rejoindre l'installation de traitement des matériaux.

Attestation

Je, soussigné Michel RASORI, de nationalité française, agissant en qualité de Co-gérant de l’entreprise Carrières GENET-RASORI SARL au capital de 915 000 €, dont le siège social est situé 38 rue du Général de Gaulle, Saint Georges-sur-Eure, certifie disposer de la maîtrise foncière des terrains situés sur le territoire de la commune de Fontaine-la-Guyon, aux lieux-dits "Les Défaits, la Remise des Défaits et le Molet, ", pour l’exploitation d’une carrière sur les parcelles cadastrées ZP 4, 5 pour partie, 6 pp, 7 pp, 8 pp, ZR 13 pp, 14, ZO 26, 27, 28, 30 et 31 et une par - tie du CR 107.

Fait à St-Georges-sur-Eure, le Michel RASORI, Co-gérant de l’entreprise Carrières GENET-RASORI

Attestation de maîtrise foncière - 57 Carrières GENET-RASORI

58 - DEMANDE D’AUTORISATION FONTAINE-LA-GUYON RÉSUMÉRÉSUMÉ NONNON TECHNIQUETECHNIQUE DEDE L'ÉTUDEL'ÉTUDE D'IMPACTD'IMPACT

RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT - 59 Carrières GENET-RASORI

1 Analyse de l’état initial du site

Paysage Le secteur concerné est située dans l’unité paysagère de la Beauce, c'est le domaine de la grande plaine ouverte et céréalière. Cette vaste unité présente un caractère agricole fort et dominant. Les arbres y sont depuis longtemps rares dans une campagne au paysage monotone dominé de loin par la cathédrale Notre-Dame de Chartres. D’un point de vue architectural, cette vaste unité se caractérise par un habitat regroupé (villages et hameaux) autour d'un point d'eau (puits) et par des fermes isolées. Fontaine-la-Guyon appartient à la partie nord-ouest de la Beauce, soit à la sous-entité des « Marches de la Beauce » où le substrat calcaire est remplacé par l'argile à silex. Cette différence de sol ne modifie que très peu l'aspect du paysage qui se caractérise par : - l’importance plus grande du dynamisme visuel et des ondulations du plateau. - un paysage agricole ouvert : ponctuation de bosquets, qui signalent les terres les moins bonnes, et d’un habitat rural un peu plus dispersé. La partie sud de Fontaine-la-Guyon est proche de la vallée de l'Eure. Cette rivière qui prend sa source à l'est des collines du Perche, a développé un cours sinueux dans sa vallée à fond plat. Fontaine-la-Guyon est une commune située à 13 km à l'ouest-nord-ouest de Chartres. Le village se trouve déporté à l'est de la commune. Installée dans la plaine, son altitude moyenne s’établit aux environs de 180 m ; son point culminant, qui atteint 237 m d’altitude, se trouve en limite nord-est, quant aux points les plus bas, ils résultent de l’érosion par le ruisseau intermittent « le Coisnon ». Cet affluent de l'Eure pénètre dans la commune à l'ouest, à 173 m d’altitude et chemine en limite ouest et au sud de la commune jusqu’au sud-est, où il la quitte à 158 m d’al- titude. Les terrains concernés sont situés à 1,250 km au sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon (Les Défaits), proche de la limite du territoire de St Arnoult-des-Bois et à une distance équivalente au sud du bourg pour les parcelles situées au lieu-dit « le Molet », en limite du territoire de la commune de St-Luperce. Les deux sites sont en bordure de la vallée du Coisnon (en rive gauche pour Les défaits et en rive droite pour Le Molet), rivière à l'écoulement intermittent selon un axe NO-SE. Le paysage, constitué de larges parcelles cultivées ponctuées de boisements installés sur les zones plus difficile- ment cultivables encadre une vallée faiblement marquée, sans ripisylve et trop étroite pour permettre un chemine- ment. Localement le relief reste modéré, les altitudes sont comprises entre 160 m dans la vallée et 171 m NGF aux Défaits et comprises entre 158 m dans la vallée et 163 m NGF au Molet. L’accès au Molet se fera directement depuis la D 125-2. L'entrée et la sortie seront dissociées et deux portails seront aménagées en léger retrait par rapport à la limité parcellaire. L'accès aux Défaits sera réalisé par un chemin privé, créé, aménagé et entretenu par l’exploitant afin de rejoindre directement le site depuis l'installation de traitement des matériaux existante, située au lieu-dit « Les Lasses » sur la commune de St-Luperce. Les abords du site des Défaits sont occupés :

– à l'ouest, au nord et à l'est, par des cultures,

– au sud, par le CR n° 106 et une friche.

– deux bosquets sont également présents au sud et à l'ouest du parcellaire.

60 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Le CR 107 coupe en deux parties inégales le parcellaire concerné par la projet d'exploitation. Une ligne de trans- port de force enterrée traverse également le parcellaire à l'emplacement de l'ancien chemin avant remembrement. La voie ferrée Paris-Brest, la D 125-2 et la D923 marquent respectivement les limites nord, ouest et sud du parcel- laire au Molet. Des cultures occupent les parcelles situées vers l'est. Une ligne ERDF traverse le parcellaire dans sa partie nord. Trois entreprises sont installées de l'autre coté de la D 923 : la serrurerie TEMPIER, l'entreprise TP COMPACT et la quincaillerie DUBOIS. Le site des Défaits n'est visible directement que depuis ses abords immédiats compte tenu des ondulations topo- graphiques et de la présence des bosquets. Le site du Molet n'est visible que depuis la D 923 mais sur environ 1500 m. La végétation implantée en bordure de la voie ferrée masque totalement le site depuis le nord et Flonville. Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville. Les parcelles des deux sites ont actuellement une vocation entièrement agricole.

Richesses naturelles Une expertise naturaliste a été réalisée en 2012. Elle concerne les deux sites objets de la présente demande.Le parcellaire ayant été remembré entre temps, le site des Défaits correspond à celui des Caillettes de l'expertise. Au vu des premiers résultats de l'expertise, le demandeur a renoncé à exploiter la friche et le bois au sud-ouest du chemin rural n°106 qui faisait initialement partie du projet aux Défaits. En contrepartie, des parcelles cultivées ont été ajoutées. Bien que les parcelles ajoutées n’aient pas fait l’objet d’un inventaire particulier, elles sont comparables aux autres parcelles cultivées de ce site et probablement beaucoup plus pauvres d’un point de vue naturaliste que les parcelles écartées. Les deux habitats présents sur les parcelles directement concernées par l'exploitation sont :

– Les cultures :La majorité des deux sites est couverte par ces milieux très perturbés. Loin de se limiter à l’espèce cultivée (blé, colza...), la flore de ces habitats est relativement diversifiée, bien que seules les marges plus éclairées possèdent des recouvrements importants d’espèces compagnes. On distingue en marge des cultures, au Molet comme aux Défaits, un groupement un peu plus riche, fréquemment présent dans les zones labourées mais non semées.

– La végétation des chemins secs : La densité et la composition floristique de cette végétation dépendent en grande partie de la fréquence d’utilisation des chemins. Les plantes qui y croissent sont adaptées au piéti- nement et au passage d’engin. Sur les linéaires moins fréquentés, la flore est augmentée d’espèces des habitats voisins (cultures, bords de chemin). 126 espèces végétales ont été recensées sur les deux sites d'étude. Parmi ces 126 taxons se distingue l'Anchuse d'Italie, déterminante de ZNIEFF en Eure-et-Loir. Cette plante thermophile croît au Molet sur la berme située le long de la voie ferrée et aux Défaits en bord de chemin, en dehors des zones exploitées. L'inventaire partiel de l'entomofaune permet d'avoir un aperçu du patrimoine en présence. 40 espèces ont été iden- tifiées. Aucune de ces espèces ne possède de statut particulier.

Analyse de l’état initial du site - 61 Carrières GENET-RASORI

L’emprise du projet se révèle très pauvre d’un point de vue herpétologique puisqu’une seule espèce très commune, le Lézard de murailles, y a été rencontrée. La présence de ce reptile ne représente pas un enjeu important, mais il convient de rappeler qu’il est strictement protégé. Sur le secteur des Défaits, ce sont les lisières du boisement et, dans une moindre mesure, la haie arbustive, qui représentent les seuls habitats réellement favorables à ce lézard. Ils ne seront pas supprimés. Au Molet, l’espèce occupe le talus de la voie ferrée et n’est donc pas menacée par le projet. Si le peuplement aviaire est lui aussi assez pauvre, il comporte néanmoins plusieurs espèces remarquables mais qui ne seront pas affectés par le projet. Il en est de même pour les chiroptères.

Espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisirs Les espaces classés présentés à suivre permettent la protection (ou la mise en évidence) d’habitats remarquables ou menacés. Les sites sont éloignés de plus de 10 km des plus proches espaces classés du secteur :

– La Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR2512004, Forêts et étangs du Perche est située à environ 12 km à l’ouest du projet.

– Le Site d'Importance Communautaire (SIC) FR2400550 Arc forestier du Perche d'Eure-et-Loir est situé à environ 17 km à l’ouest du projet.

– Un site relevant d’un arrêté préfectoral de biotope (APB), Le marais de Boizard, à , est à plus de 10 km à l'ouest.

– Les plus proches Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont à plus de 10 km. Ces espaces correspondent à des milieux forestiers ou humides, totalement différents de ceux concernés par le projet. Fontaine-la-Guyon fait partie de l'aire d’Indication Géographique Protégée suivante : Volailles de l'Orléanais. L'acti- vité de la carrière n'est pas incompatible avec cet IGP.

Air Situé en zone rurale, le secteur est éloigné des sources de pollution. La qualité de l’air est donc généralement satis- faisante (indice de la qualité de l’air de 3 : bon). La densité urbaine est faible aux abords de la carrière. L'Eure-et-Loir présente des caractéristiques climatiques homogènes, à l'exception de la pluviométrie liée au relief. La Beauce, protégée par les collines de Normandie, fait partie des régions les moins arrosées de France, avec le Haut-Languedoc, tandis que le Perche reçoit des précipitations supérieures d'environ 30%. Les données de la station de Chartres, qui est la plus proche du site, restent représentatives du secteur du projet.

Sol et sous-sol Les sites se trouvent dans la plaine de Beauce en rive gauche du Coisnon pour le site des Défaits et à l'interfluve de l'Eure et du Coisnon (en rive droite) pour le site du Molet. La craie de l’Ouest du Bassin de Paris est recouverte par des argiles à silex (notées RS sur la carte géologique) elles-même recouvertes d’un « manteau » plus ou moins épais de limons des plateaux ou loess. La région a subi des mouvements tectoniques. Les failles et les plissements sont orientés Nord-Ouest, Sud-Est et sont responsables des quelques reliefs locaux. Les terrains en présence sont, du haut vers le bas : alluvions anciennes, limon des plateaux, argile à silex et craie. La phase argileuse représente en moyenne 25 % des matériaux bruts extraits.

62 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Les limons des plateaux constituent le substrat des sols du secteur. Il s’agit de sols meubles, propices aux cultures, plus ou moins lessivés ce qui témoigne de leur perméabilité. Les sols de la commune ont un bon potentiel agricole et ils sont massivement exploités ; les terres cultivées sont principalement consacrées à la production céréalière.

Eau Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la Vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. L'Eure est une rivière de deuxième catégorie piscicole qui prend sa source à Marchainville près de Longny-au- Perche dans l'Orne et rejoint la Seine à Martot, peu après avoir longé Pont-de-l'Arche dans le département de l'Eure qui lui doit son nom. Elle arrose notamment Chartres, , Pacy-sur-Eure et Louviers. D'une longueur de 225 km, elle traverse le département d'Eure-et-Loir. Ses deux principaux affluents sont l'Avre et l'Iton qu'elle reçoit dans le département de l'Eure. Le Coisnon (FRHR242-H4029000), affluent au cours intermittent de la rive gauche de l'Eure est canalisé et relative- ment peu important en débit. La zone concernée par le projet appartient à l'unité hydrographique Eure Amont, unité qui est majoritairement cou- verte par une agriculture de type intensif (grandes cultures céréalières), à l’exception de l’amont (élevage dans le Perche). L‘objectif de bon état écologique ne pourra être atteint en 2015 sur l’Eure amont du fait de pressions morpholo- giques importantes (plans d’eau, seuils). L’état chimique de l’Eure est dégradé du fait d’une contamination par les pesticides sur l’amont. La zone inondable de l'Eure est cartographiée sur le site répertoriant les risques naturels dans le département de l’Eure et Loir. Aucune zone d’aléa n’a été définie pour le Coisnon. Le risque inondation est nul pour les deux sites du projet. Les deux sites du projet sont hors zone inondable, le projet n’est pas concernée par l’espace de mobilité d’un cours d’eau. La nappe concernée est la Craie. Elle est semi captive sous les argiles à silex. Le niveau d’eau s’établit dans les for - mations d’argiles à silex. D’après les piézométries disponibles, la cote de la nappe dans le secteur des sites Genet- Rasori est comprise entre 148 et 153 m NGF (Annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Les écoulements à hauteur des sites sont orientés d’Ouest-Nord-Ouest vers l’Est-Sud-Est. Cette piézométrie traduit une situation perchée des eaux de surface dans la vallée de l’Eure par rapport à la nappe et une nature plus ou moins imperméable des formations alluvionnaires récentes et/ou des formations sous-jacentes. La piézométrie sur les sites est la suivante : Site « Les Défaits » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 148,47 m NGF (PZ6). En étiage 2012, la cote extrapolée est à 144,5 m NGF. En hautes eaux, la cote extrapolée est à 152,5 m NGF soit 7,50 sous le carreau. Site « Le Molet » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 147,81 m NGF (PZ7). En étiage 2012, la cote extrapo- lée est à 143,8 m NGF. En hautes eaux, la cote extrapolée est à 151,8 m NGF soit 1,20 m sous le carreau. Les écoulements de la nappe sont, sous le site « Le Molet » ne sont pas dirigés vers la vallée de l’Eure. Ce phéno- mène est lié à la présence d’une alimentation de la nappe par la vallée de l’Eure. Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Globalement, la perméabilité des sols permet l’infiltration des eaux de pluies, en surface, avec des vitesses d’infil- tration de l’ordre de cm/jour. Lors de fortes pluies, les eaux tendent à s’accumuler en flaques sur les pistes des zones d'extraction dans les quelques endroits rendus moins perméables par le passage répété des engins. Elles s’infiltrent et s’évaporent alors lentement en déposant leurs fines.

Analyse de l’état initial du site - 63 Carrières GENET-RASORI

La commune La commune de Fontaine-la-Guyon, s’étend sur une superficie de 14,59 km² et comptait 1 604 habitants (dont 99 résidents secondaires) lors du recensement de 2009, avec une densité de 109,94 personnes par km2. La popula- tion se répartit entre le centre-bourg et les hameaux de Flonville, de Boissay et de Orébin. Elle appartient à la communauté de communes du Pays Courvillois. Par délibération du 22 juin 2009, le Comité Syndical des Pays de Combray et Courvillois a engagé la réalisation d’un schéma de cohérence territoriale sur le territoire du Syndicat Intercommunal regroupant la Communauté de Com- munes du Pays de Combray et la Communauté de communes du Pays Courvillois. La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d'une école primaire publique (école maternelle et élémentaire) pour 173 élèves. De nombreux acteurs économiques sont présents sur la commune (médecins, dentiste, infirmier, pharmacie, garages automobiles, électricien, services informatiques, salons de coiffure, supermarché, restaurateurs...). Les commerces et services de proximité se regroupent principalement près du centre bourg. Au total, une soixantaine d’entreprises sont présentes. Depuis 2006 le nombre d'entreprises (auto-entrepreneurs compris) a presque doublé. Parmi les 59 entreprises artisanales ou petites industries répertoriées, 24 activités sont spécialisées dans les services et le commerce. La ZA du Bois Belliers, de 6 ha, est récente, elle a été créée en 2009. Fontaine-la-Guyon compte de nombreuses associations (Football, gymnastique, ping-pong, badminton, VTT, yoga, chasse, musique, jardinage, patchwork, patrimoine...). Leur nombre et leur diversité tant sportive que culturelle, démontrent le dynamisme de la commune. Le maintien et l’augmentation du nombre d’associations sont favorisés par un nombre croissant de bénévoles.

Patrimoine culturel et privé La première mention de Fontaine-la-Guyon, Fons Guidonis date de 1220. La commune de Fontaine-la-Guyon pos- sède de nombreux vestiges et monuments historiques. Ces vestiges et monuments ne font donc pas tous l’objet d’une protection réglementaire. Ainsi la commune de Fontaine-la-Guyon ne possède aucun monument protégé au titre des monuments historiques. Les deux plus proches monuments bénéficiant d’un périmètre de protection sont situé sur les communes de Saint-Luperce et de Courville-sur-Eure. Aucune partie des sites projetés de la carrière n’est incluse dans un périmètre de protection. Compte tenu de l’éloignement (plus de 3 km pour Courville) et de la position des monuments concernés (château de Blanville entouré de boisements) il n’y a pas de co-visibilité pos- sible. La cathédrale Notre Dame de Chartres, classée Monument Historique sur la liste de 1862 puis inscrite en 1979 sur la liste des sites du patrimoine mondial par l’Unesco, est, au delà d’un monument de référence représentatif de l’art gothique français et de renommée internationale, un site emblématique. La vision lointaine, à plusieurs kilomètres de la ville, de la cathédrale se détachant sur les plaines céréalières de Beauce ou sur le socle urbain de l’agglomé- ration est unique en France et exceptionnelle. L'État a choisi en 1997 d’initier un nouvel outil réglementaire de gestion des paysages intéressant 49 communes autour de Chartres : une directive de protection et de mise en valeur des paysages destinée à préserver les vues proches et lointaines sur la cathédrale. Ce projet est toujours en cours d’étude. Fontaine-la-Guyon ne fait actuelle- ment pas partie des communes concernées par le projet de directive. Les méthodes archéologiques classiques, telles que la prospection au sol, l’étude des sources écrites et celle de l’ancien cadastre et la prospection aérienne à basse altitude ont permis l’enregistrement de plusieurs sites sur la commune. Certains sites sont proches du projet de carrière.

Activités voisines et infrastructures Toutes les activités voisines de la carrière sont agricoles. Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effets conjugués à proximité des sites de la carrière.

64 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Les sites de la carrière sont éloignées du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site, ni de bâtiments tels que : groupe scolaire, hôpital, maison de repos, etc. Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet. L'entreprise dispose de l'autorisation des propriétaires des par- celles concernées et de la municipalité pour le franchissement du CR 106 et de la vallée du Coisnon. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). A la même époque, environ 806 véhicules par jour circulaient sur la D 24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon. Il n'existe pas de données concernant le pourcentage de poids lourds. Il n'y a pas de comptage disponible pour la cir- culation routière sur la D 125.2.

Bruits et vibrations L'activité locale est typique d’une zone rurale. Les sources sonores sont donc liées à l’activité agricole. Des mesures du bruit ont été effectuées le 18 juillet 2013. Quatre points de mesures ont été retenus en limite des zones à émergence réglementée les plus proches des limites de l’autorisation soit en l’occurrence les habitations les plus proches. Ces mesures ont été complétées par 5 mesures en limite de la carrière, au droit des habitations Les niveaux sonores enregistrés auprès des habitations les plus proches sont diversifiés et dépendent des activités locales (agricoles ou autres) et du bruit de la circulation routière (D 923 en particulier). Il n’y aura pas d’utilisation d'explosifs ni d'éclairage sur cette carrière.

Contraintes et servitudes La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure située dans un contexte similaire). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée recense l’ensemble des chemins que sou- haitent protéger les collectivités locales sur leur territoire. Il n'y a pas d'itinéraire du PDIPR a proximité des sites projetés pour la carrière. Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire. Il n’y a pas d’autre servitude ou équipement tel que : aérodrome (le plus proche, l’aérodrome privé de Loulappe, est à 2 km au sud-ouest du Molet), canalisation de gaz, oléoduc, etc, dans l’emprise des sites de la carrière ou à proximité. Les enjeux environnementaux susceptibles d’être impactés par la carrière sont les suivants :

Enjeux Commentaires Paysages Le paysage va être transformé provisoirement par l’extraction des matériaux. Faune Flore - Biodiversité La carrière concerne des cultures et des chemins. Ces milieux seront détruits. Milieux d’intérêts communautaires Les terrains ne sont pas en zone NATURA 2000. Il n’y aura pas destruction de zone (NATURA 2000), zones humides humide. Consommation d’espaces naturels et La carrière concerne des cultures dans une zone rurale et agricole.

Analyse de l’état initial du site - 65 Carrières GENET-RASORI

agricoles Eaux superficielles et souterraines : L’extraction se fait à sec. La carrière ne s’inscrit pas à l’intérieur d’un périmètre de quantité, qualité, AEP protection d’un captage AEP. Fontaine-la-Guyon est en zone de répartition des eaux (ZRE) pour la nappe du Cénomanien. Risques naturels La carrière est situé hors zone inondable. Sols La carrière concerne des cultures. Les terres de découverte seront conservées. Air Situé dans une zone rurale, le secteur est éloigné des sources de pollution de l’air. La qualité de l’air est donc généralement satisfaisante. Odeurs Aucune odeur n’est émise par la carrière Risque technologique Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effet conjugué à proximité de la carrière. Santé La carrière est éloignée du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sen- sibles à proximité du site.

Trafic routier Les matériaux seront traités sur l'installation de St Luperce. Les produits finis seront évacués par la route. Bruit Les niveaux sonores enregistrés sont diversifiés et dépendent des activités locales Patrimoine culturel La carrière ne s’inscrit pas dans un périmètre de protection d’un monument historique. Urbanisme La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005 et modifié le 20 juin 2014. Les sites s’inscrivent dans la zone Nc du PLU où les ouvertures de carrières sont admises.

66 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

2 Analyse des effets directs et indirects La zone nord-ouest (Les Défaits) comprendra 10 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspon- dant à la période hivernale. La remise en état par remblayage à l’aide des boues de traitement et de remblais exté - rieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,45 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extrac- tion et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. La zone sud-est (Le Molet) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspondant à la période estivale. La remise en état par remblayage à l’aide de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation de cette zone. Il n'y aura pas d'apport de boues sur cette zone. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,07 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. D'une manière générale, pendant qu’une phase est en cours d’extraction, la phase pré - cédente est en cours de remise en état. Les plans de phasage de l’exploitation de la carrière reprennent les diffé- rentes étapes de l’exploitation. Les effets de la carrière sur l‘environnement seront très limités du fait du phasage de l’exploitation qui réduira l’emprise réelle de la carrière sur une période donnée.

Aménagements préliminaires Après l’obtention de l'autorisation, le bornage des sites sera réalisé afin de délimiter le périmètre de l’exploitation autorisée. Ces bornes demeureront jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état des diffé- rents sites. Des panneaux indiquant l’identité de l’entreprise, la référence de l'autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où les plans de remise en état des sites peuvent être consultés, seront mis en place à l’entrée des sites de la carrière. L’accès au différents sites de la carrière seront fermés par des portails verrouillés en dehors des heures d’ouverture et l’entrée du public restera interdite. Des panneaux appropriés (chantier interdit au public) seront mis en place.

Paysage La perception proche de l'exploitation sera celle d’un chantier de terrassement masqué par les merlons de terre végétales et avec des stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. En l'absence de reliefs importants dans le secteur les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des différents sites. Aux Défaits, en l'absence de voie de communication autre que des chemins ruraux, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Un impact visuel de la carrière est donc présent même s’il est somme toute très limité.

Richesses naturelles Les impacts généraux liés à ce type de projet peuvent occasionner les effets suivants :

– Durant la phase de travaux : destruction directe d’individus et/ou des milieux qui les abritent,

– Durant la phase d’exploitation : perturbation des végétaux et des insectes par les poussières émises, modi- fication de la flore avec favorisation des espèces pionnières, rudérales dont des taxons exogènes invasifs, modification de l’entomofaune avec favorisation des espèces pionnières puis des espèces de friches ther- mophiles. L’impact sur la Cordulie à corps fin est considéré comme négligeable. Comme indiqué précédemment, aucune zone concernée par le projet ne constitue un milieu de reproduction potentiel pour cette libellule. En ce qui concerne l’Anchuse d’Italie, le talus sur lequel elle est présente au Molet et aux défaits ne devrait pas être détruit puisque situé à l’extérieur des parcelles du projet. Il est tout à fait vraisemblable que l’Anchuse coloni - sera les nouveaux milieux créés pendant la phase d’exploitation (bermes).

Analyse des effets directs et indirects - 67 Carrières GENET-RASORI

Enfin, si nous avons noté qu’aucun habitat ne possède de statut particulier en tant que tel, certains d’entre eux jouent sans aucun doute un rôle en tant qu’« habitats d’espèces » pour l’entomofaune, dans un contexte local très marqué par les cultures. Il s’agit des fruticées, de la chênaie-frênaie et de la chênaie acidicline d’une part, et de la jachère d’autre part (y compris la pelouse acidicline). Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'ob- jet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'exploitation et continueront à jouer ce rôle. Les impacts prévisibles pour les vertébrés sont principalement de 4 ordres :

– Mortalité : Ce risque existe essentiellement lors des phases de défrichement et de décapage des sols. Pour le Lézard des murailles, la majorité des oiseaux et les chiroptères, avant l'abandon des parcelles concer- nées, il se limitait à la haie et au boisement du secteur des Défaits. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, le risque de mortalité sera considérablement réduit.

– Dérangement : Ce risque concerne essentiellement la faune aviaire. L’importante activité humaine, que ce soit lors de l’ouverture de site ou durant son exploitation, peut perturber les individus installés sur le site ainsi que ceux présents à proximité. Néanmoins, la plupart des espèces s’habituent assez rapidement et s’accommodent de la proximité d’une telle activité. Les zones en pleine exploitation sont en général aban - données, mais des espaces périphériques ou temporairement délaissés par l’exploitant peuvent être occu- pés par de nombreuses espèces.

– Perte d’habitat : Pour l’ensemble des taxons c’était avant tout la disparition du bois et des haies sur le sec- teur des Défaits dans le projet initial qui constituait une perte d’habitat. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'ex- ploitation et continueront à jouer ce rôle. Quelques espèces d’oiseaux dépendent des cultures et souffriront inévitablement de la disparition de leurs habitats. C’est le cas des espèces suivantes :

– Bergeronnette printanière : la reproduction d’un couple de cette espèce protégée est possible sur le sec- teur du Molet. La suppression des cultures céréalières entraînera sa disparition ;

– Alouette des champs : trois couples occupent les champs de céréales de la zone d’étude. L’ouverture d’une carrière conduira à la disparition de ces habitats. Bien qu’elle ne soit pas protégée à l’heure actuelle, cette alouette est en régression. Dans un contexte paysager où les habitats favorables à la faune sont rares et éparpillés, il est important de mainte- nir des corridors facilitant la circulation des espèces d’un site à l’autre. C’est le cas des chauves-souris et de cer - tains oiseaux (Pic noir) qui exploitent de vastes territoires et ne peuvent se maintenir sur le secteur qu’en exploi - tant un réseau de sites interconnectés. Du fait de la distance qui le sépare des espaces NATURA 2000, le projet ne peut avoir une incidence notable sur ces sites, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet. Les plus proches ZNIEFF sont à plus de 10 km. Du fait de la distance qui le sépare de ces espaces, le projet ne peut avoir une incidence notable sur les ZNIEFF, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet. Fontaine-la-Guyon fait partie d'une aire d’Indication Géographique Protégée. L’implantation de la carrière fera dis- paraître provisoirement quelques hectares de cultures. Au vu des milieux qui seront détruits le temps de l’exploita- tion et qui seront rétablis par le réaménagement du site, on peut considérer que l’impact sur l’agriculture est limité. Il n’y a donc pas d’effet sur les espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisir.

Air Les gaz de combustion émis par les véhicules qui seront présents sur la carrière ont potentiellement un effet sur la santé sont : CO, CO2, NOx, SO2. En période de sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes.

68 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Sol La terre végétale et les horizons sous-jacents sont décapés et stockés séparément lors de la phase de découverte du gisement. Les terres de découverte sont intégralement conservées en vue de la remise en état. Pour conserver à ces sols leur valeur biologique et éviter une minéralisation, les terres de découverte sont stockées en merlons de faible hauteur (3 m) autour des zones en cours d’extraction et sur la bande non exploitée de 10 m en périphérie de l’autorisation.

Eau L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit environ une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation. Les sanitaires (sur fosse toute eau et épandage) et l’eau potable (fontaine d’eau minérale) sont à disposition du personnel sur le site de l’installation. La carrière est exploitée hors d’eau et sans opération de pompage destinée à rabattre la nappe sous le carreau. Aucune incidence n’est attendue sur les nappes sous-jacentes en termes de rabattement et de rejet. L’extraction et le remblayage hors nappe permettent d’éviter la formation d’un plan d’eau et les pertes par évapora- tion associées. Les évaluations montrent que les PHEC des eaux souterraines sont susceptibles d’arriver à 1,2 m sous la cote du fond de fouille du site « Le Molet ». Ces estimations n’écartent pas la possibilité de remontées de nappe plus importantes, bien que de nature transitoire. L’ennoiement du fond de fouille nécessitera l’évacuation de tous les engins et équipements susceptibles de générer des pollutions. En phase travaux, seuls des engins lourds seront mis en œuvre dans la fouille. Les risques sont essentiellement associés à des pertes de fluides hydrauliques et de carburant. Par ailleurs, le site du Molet n'étant exploité qu'en période estivale et les matériels et engins n'étant présents que pendant la période d'exploitation, soit en dehors de la période de hautes eaux de la nappe, le risque de pollution par la présence des engins est nul. Les matériaux inertes utilisés pour le remblaiement ne font pas obstacle aux écoulements de la nappe. Aucun effet n’est envisagé en termes de baisse ou de remontée de nappe entre l’amont et l’aval de la carrière. La carrière n’aura aucun effet, qu’il soit temporaire ou permanent sur les écoulements des nappes sous-jacentes. Le décapage de la découverte et l’extraction des matériaux qui sont réalisés à l’aide de pelles et de chargeurs, ne sont pas de nature à contaminer les eaux souterraines. Les formations de recouvrement et la zone non saturée assurent une protection efficace du point de vue bactériologique et vis-à-vis des pollutions organiques. Les activités d’extraction (hors remblayage) contribuent à accroitre temporairement et localement la vulnérabilité de la nappe sous-jacente. L’accroissement de la vulnérabilité reste toutefois très limité eu égard à la surface de la carrière, à la faible profondeur d’extraction. Dans le cadre du remblayage, le risque de pollution est potentiellement lié à la nature des matériaux utilisés pour le réaménagement du site. Les matériaux répondent aux normes de qualité en vigueur. Le remblayage du site s’ef- fectue au fur et à mesure de la progression de l’extraction. Ce processus ne nécessite pas la création de zones de stockage impliquant une gestion et un entretien destiné à assurer leur stabilité physique et à prévenir toute pollu- tion. Les remblais de fouille seront constitués à environ 25 % de boues générées par le traitement des granulats. Les autres matériaux sont strictement inertes. Les boues issues du traitement contiennent environ 2,94 mg/kg d’acryla- mide. A ce jour, aucune concentration supérieure à 0,1 µg/l en acrylamide n’a été détectée dans les eaux souter- raines à proximité du site et montre l’absence de percolation significative de ce composé vers la nappe. Un déversement accidentel ou malveillant au droit du site pourrait être à l’origine d’une contamination de la nappe. Le risque de pollution reste essentiellement lié à une fuite accidentelle d’hydrocarbures sur un engin de chantier. Une pollution en hydrocarbures aurait un effet direct temporaire sur la qualité de la nappe. Des mesures de protec- tion sont mises en œuvre afin d’éviter toute pollution des eaux souterraines telles que l’entretien régulier du maté-

Analyse des effets directs et indirects - 69 Carrières GENET-RASORI riel. Le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). Des sanitaires sont disponibles sur le site de l'installation, les eaux usées y font l’objet d’un traitement spécifique (FTE, épandage). Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car- rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire. L'Eure draine la nappe de la craie qui assure une part de son alimentation en période d’étiage. La carrière ne prélè- vera qu'une centaine de m3/an environ dans la nappe de la craie et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur les débits d’étiage d'une rivière. Les parcelles concernées par le projet sont occupées par des cultures installées sur des argiles à silex et des allu- vions anciennes plus ou moins recouvertes de lœss. En raison de la situation topographique de ces parcelles, en bordure de vallée, ces dernières ne collectent aucun apport extérieur d’eau de ruissellement. La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent. A l’issue de l’exploitation, l’en- semble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’exploitation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans compactage afin d’assurer l’in- filtration des eaux pluviales. Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. Il n’est prévu aucun rejet d’eaux pluviales, d’eaux usées ou d’eaux de process vers le réseau superficiel. Du fait du drainage des eaux souterraines par l'Eure, une pollution accidentelle au droit de la carrière est suscep- tible de rejoindre le cours d’eau. Étant donné les capacités d’emmagasinement de l’aquifère, de la distance sépa- rant la carrière du cours d’eau, le risque de dégradation de la qualité des eaux de ce dernier reste très faible. Étant donné la nature inerte des remblais, aucune pollution chronique indirecte (via la nappe de la craie) n’est attendue sur l'Eure.

Effets sur les activités humaines et sur la santé Le Complément Hydrogéologique a montré que le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. Aucun effet temporaire ou permanent n’est également attendu sur les captages privés. Aucune installation de lavage des matériaux ne sera implantée. La carrière ne générera pas de rejet de MES. Par ailleurs, la carrière extrait des argiles à silex et des alluvions et n’est pas concerné par le risque d’acidification des eaux. Le principal risque de pollution concerne le déversement accidentel d’hydrocarbures susceptibles de rejoindre la nappe.

Patrimoine culturel et privé La carrière ne produit aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres mini- mum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monu- ment historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si néces- saire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation.

Activités voisines et infrastructures La carrière fait disparaître provisoirement quelques hectares de surface agricole (cultures) le temps de l’exploitation et du remblayage. Ce projet se fait en accord avec les propriétaires des parcelles. La commune de Fontaine-la- Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005. Le site du Molet s’inscrit dans la zone N et le site des Défaits dans la zone A du PLU où les ouvertures de carrières ne sont pas admises. La municipalité a démarré une

70 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON procédure de déclaration de projet et mise en compatibilité du document d'urbanisme afin de placer les deux sites dans la zone Nc où les carrières sont admises. Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet, sans emprunter la voirie publique. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. La sortie des camions doit faire l’objet de mesures liées à la sécurité du trafic pour éviter les salissures sur la chaussée de la route départementale et pour assurer une bonne visibilité de la sortie. La D125.2 dispose d’un revê- tement durable et sa propreté sera assurée par le passage d’une balayeuse lorsque nécessaire. La présence de la sortie de carrière sera signalée aux usagers de la départementale par des panneaux de danger de type A14 avec un panonceau M9Z « sortie de carrière » implantés à 150 mètres de part et d’autre de l’accès sur la D125.2. La voirie concernée par la circulation des camions ne subira pas de dégradation, car elle peut supporter une circula- tion de tonnages importants. Le trafic journalier moyen, calculé sur 123 jours ouvrables (le site ne sera exploitée qu'en période estivale) et une production de 55 000 tonnes, est de 14 allers et 14 retours (capacité de transport de 32 tonnes) et le trafic journa- lier maximum pour une production de 87 500 tonnes de 22 allers et 22 retours. En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). Le trafic généré par l'exploitation du site du Molet ne représentera en moyenne qu'environ 1% de ce trafic poids lourds. Sur la D24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon, circulent environ 806 véhicules par jour (comptage ne distin- guant pas les PL des VL). Le trafic occasionné par la carrière ne représentera donc qu’un faible pourcentage du tra- fic quotidien (1,7 % du trafic quotidien en moyenne, 2,7 % du trafic au maximum et seulement en période esti - vale).

Bruits et vibrations En ce qui concerne le bruit, le milieu sonore de ce secteur est essentiellement influencé par un bruit de fond dû aux activités agricoles et à la circulation routière. Le bruit de l’activité carrière sera principalement émis à partir des pistes (roulage des chargeurs et des camions) et de la zone d’extraction (travail du chargeur). Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation fixées par le Code de l’Environnement (article R571-1 et suivants). La méthode prévisionnelle développée par V. ZOUBOFF permet en outre d’estimer le niveau de pression sonore imputable aux activités de la carrière et de l’installation, auprès des habitations. Les calculs ont été réalisés à partir du niveau de puissance acoustique de la source ou de niveaux de pression acoustique mesurés directement sur des engins de carrière. Les niveaux sonores ont été cumulés (somme logarithmique) entre eux et au niveau résiduel mesuré in situ, tout en tenant compte du taux de fonctionnement de chaque activité et en considérant qu’elle est au plus proche de l’habitation concernée. Sans précaution particulière, le bruit des activités du projet ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires (5 dB(A) de 7 h 00 à 22 h 00, sauf dimanches et jours fériés et de 3 dB(A) de 22 h 00 à 7 h 00 et les dimanches et jours fériés, article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997) auprès des habitations les plus proches. Les horaires de fonctionnement de la carrière sont de 7 H 30 à 12 H 00 et de 13 H 30 à 17 H 00, du lundi au ven- dredi. Il n’y aura pas d’utilisation d’explosifs sur le site.

Émissions lumineuses Il n’y aura aucune émission lumineuse à partir du site.

Analyse des effets directs et indirects - 71 Carrières GENET-RASORI

Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière Dans le cas des carrières on peut assimiler les terres de découverte et les matériaux non commercialisables comme des résidus de fabrication. Ce sont également des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploita - tion de la carrière. Dans le cas présent, la découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'envi- ron 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. Les déchets inertes et les terres non polluées utilisés pour le remblayage et la remise en état de la carrière ne sont pas en mesure de dégrader les eaux superficielles et les eaux souterraines. Aucune surveillance de la qualité des sols ou des eaux n’est donc nécessaire. Aucune mesure particulière n’est à mettre en œuvre. Un plan de gestion des déchets inertes et des terres non pollués sera établi pour la carrière dès l’obtention de l'autorisation. La carrière en elle-même ne produit pas d’autres déchets. Pour mémoire les déchets banals non toxiques en provenance du bureau et du petit entretien des engins réalisé sur le site de l’installation de traitement des matériaux, représentent en moyenne quelques kilogrammes par an. Tous ces déchets (DIB Déchets Industriels Banaux et DD Déchets Dangereux) seront produits à l'atelier et non pas dans la carrière. Ils seront collectés sélectivement pour être éliminés dans des installations conformes.

Sécurité La carrière pourrait présenter des dangers pour le personnel et pour les tiers du fait de la présence d’une excava- tion, de l’évolution des matériels d’extraction et de transport. Il convient donc de tenir les tiers éloignés par des mesures appropriées et d’informer le personnel des risques et des consignes. Ces aspects sont traités dans l’étude des dangers page 221 et dans la notice sur la conformité de l’installation avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel page 271.

Contraintes et servitudes La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure située dans un contexte similaire). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations. Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire. Les enjeux environnementaux susceptibles d’être impactés par la carrière sont les suivants :

Enjeux Commentaires Paysages La transformation du paysage va être provisoire, néanmoins quelques mesures sont à prendre. Faune Flore - Biodiversité Les milieux présents seront détruits par l’exploitation. Milieux d’intérêts communautaires Sans effet

72 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

(NATURA 2000), zones humides Consommation d’espaces naturels et Les sites de la carrière concernent des cultures qui sont situées dans la zone Nc du agricoles PLU où l’exploitation des carrières est possible. Cette opération se fait avec l’accord des propriétaires. Eaux superficielles et souterraines : L’extraction se fait à sec. Les sites de la carrière ne s’inscrivent pas à l’intérieur du quantité, qualité, AEP périmètre de protection d’un captage AEP. Des mesures sont néanmoins à prendre pour assurer la qualité des eaux de la nappe sous-jacente. Risques naturels Les sites de la carrière sont situés hors d'une zone inondable d’une rivière. Sols Les terres de découverte sont intégralement conservées en vue de la remise en état. On limitera leur stockage dans le temps afin de conserver la valeur biologique et éviter une minéralisation. Air En période de forte sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes. Odeurs Aucune odeur n’est émise par la carrière Risque technologique Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effet conjugué à proximité des sites de la carrière. Santé Les sites de la carrière sont éloignés du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site. Le trafic occasionné par la carrière ne représente qu’un faible pourcentage du trafic Trafic routier quotidien Bruit Le bruit des activités de la carrière ne dépassera pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Patrimoine culturel Sans effet Urbanisme La carrière est située dans la zone destinée à l’exploitation des carrières.

Analyse des effets directs et indirects - 73 Carrières GENET-RASORI

3 Raisons pour retenir le projet Cette demande est motivée par plusieurs éléments :

– exploiter des terrains recelant un gisement de qualité satisfaisante. Toutes les roches ne fournissent pas des matériaux industriellement utilisables. Les épaisseurs de recouvrement et les caractéristiques géotech- niques des roches déterminent leur exploitabilité compte tenu des conditions économiques du moment.

– continuer à alimenter l'installation de traitement des matériaux de Saint-Luperce et répondre ainsi aux besoins de l’entreprise RASORI pour son usine de préfabrication de Saint-Georges-sur-Eure, des entre- prises locales du BPE, bâtiment, des artisans et des particuliers. La zone de chalandise est circonscrite dans un cercle de rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la carrière. Transportés par camion, le prix des matériaux rendus double tous les 50 kilomètres. Éloigner les carrières des lieux de consommation augmen- terait les impacts négatifs du transport (CO2, sécurité des routes) et le prix des matériaux pour l’utilisateur final.

– prendre le relais de la carrière de Fontaine-La-Guyon, Courville-sur-Eure et Saint-Luperce qui arrive en fin d'exploitation. Cette production est essentielle pour cette activité. De nombreux emplois directs et indirects sont ainsi liés à l’activité de la carrière de Fontaine-la-Guyon.

– maintenir l’activité économique dans le secteur : fabricants et réparateurs de matériels, transporteurs, fournisseurs d’énergie, industries de transformation et prestataires de services ou de contrôles, il y a jus- qu’à 5 emplois indirects pour un emploi direct dans la carrière. Les principaux atouts de la carrière sont :

– la présence d’un gisement de matériaux d’épaisseur suffisante et de qualité satisfaisante ;

– l’absence de contraintes réglementaires opposables et de faibles contraintes environnementales. Le terri- toire national est couvert par de nombreuses protections réglementaires et il se décompose en une multi- tude de zones qui définissent leur propre schéma d’aménagement (SCOT, PLU, SAGE, parcs naturels, etc.). Après superpositions des interdictions et des prescriptions, les zones potentiellement exploitables sont en définitive très limitées. Enfin la carrière contribue à la fiscalité directe locale par les investissements réalisés et par son emprise foncière qui constituent la base des assiettes fiscales.

Solutions de substitution ou variantes au projet S’agissant de fournir des matériaux de construction, les options pour le demandeur sont :

– d’obtenir la maîtrise foncière de parcelles recélant un gisement comparable situées également à proximité de l'installation de traitement des matériaux : il n'y en a pas d'aussi proche.

– de renoncer à ces matériaux naturels pour ceux issus du recyclage : la ressource en matériaux recyclés est insuffisante pour répondre au besoin du marché, la qualité des matériaux recyclés est insuffisante pour de nombreux usages. Dans ce contexte, il n’y a donc pas de solution de substitution viable. Les terrains retenus sont situés dans une zone où l’exploitation actuelle a révélé la présence d’un gisement exploi - table et d’épaisseur suffisante. Le site reste suffisamment éloigné des zones sensibles (naturelles, patrimoniales ou humaines). Il présente, de ce fait, de faibles contraintes environnementales. Le demandeur dispose de la maîtrise foncière du parcellaire concerné. Le réaménagement choisi conduira au rem- blaiement des parcelles et à leur remise en cultures.

74 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

4 Mesures compensatoires

Paysage La perception proche est celle d’un chantier de terrassement avec une zone décapée, un merlon de terre végétale, quelques engins de travaux publics et les stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. Les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des différents sites. Aux Défaits, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Les merlons de terre végétalisés qui seront créés, auront une hauteur minimum de 2 m et maximum de 3 m et seront disposés sur la bande inexploitée de 10 m en limite du parcellaire et au long des voies de circulation, ceci afin de masquer les engins de chantier et l’excavation. Les merlons seront entretenus (suppression des chardons et rabattement des ronciers trop importants). Les stocks de matériaux seront limités au maximum sur la carrière (moins de 10 m de hauteur). Le chantier sera tenu toujours propre et d’aspect le plus agréable possible.

Faune Flore - Biodiversité Avec le retrait du projet des parcelles boisées ou en friches, les mesures compensatoires proposées dans l'expertise naturaliste n'ont plus lieu d'être, celles-ci visant à réduire ou compenser les effets de la destruction de ces milieux. Il n’est donc envisagé aucune mesure compensatoire si ce n'est de réaliser les travaux de décapage par temps sec, au chargeur de septembre à février.

Air Les véhicules qui sont utilisés sont homologués. Ils sont réglés, entretenus, alimentés et conduits de façon à ne pas provoquer d’émissions nuisibles ou incommodantes. Les moteurs subissent périodiquement des contrôles des émissions de monoxyde de carbone. Il n’est envisagé aucune mesure compensatoire. Les merlons végétalisés disposés au long des limites d’autorisation ainsi que l’arrosage des pistes lorsque néces- saire en limiteront la dispersion des poussières. Aucune autre mesure de protection ne sera à prévoir.

Sol Le sol est décapé pour être stocké en merlons de faible hauteur afin de maintenir une qualité satisfaisante des terres végétales. Les merlons sont ensemencés de légumineuses afin de maintenir la qualité des sols ainsi stockés. Le réaménagement étant coordonné à l’extraction, les terres de découvertes sont régalées au fur et à mesure de la finalisation du remblayage et ne seront donc pas stockées en merlon plus de 5 ans.

Eau Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. « Les piézomètres de suivi de niveau piézométrique PZ6 et PZ7 ont été installés en position hydrogéolo - gique permettant également un suivi de la qualité des eaux souterraines. Pour le site «Les Défaits », il n’est pas utile d’installer un piézomètre de prélèvement supplémentaire, PZ6 étant en position hydrogéologique aval par rapport au projet. Pour le site « Le Molet », PZ7 est particulièrement bien positionné pour évaluer les incidences vis à vis de la vallée de l’Eure. Il est cependant conseillé d’installer un piézomètre supplémentaire dans l’angle Nord-Est du projet de fouille, de manière à obtenir un prélèvement dans la zone la plus en aval du site. » En fin d’exploitation, les piézo- mètres seront rebouchés. L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation.

Mesures compensatoires - 75 Carrières GENET-RASORI

Les mesures préventives permettent de réduire le risque de fuites accidentelles d’hydrocarbures vers la nappe sous-jacente : le matériel est récent et régulièrement entretenu ; les opérations de maintenance des engins s’effec- tuent sur le site de l'installation ou dans les ateliers de l’entreprise à St Georges-sur-Eure. Le remplissage du réser- voir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIG- GINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). Aucun stockage d’hydrocarbures n’est réalisé au droit des sites d’extraction. En cas de déversement accidentel, il sera effectué un retrait rapide du matériau souillé, une mise en bidons étanches puis une évacuation par un récupérateur agréé. Le suivi de la qualité des eaux souterraines sera effectué à partir des piézomètres. Des mesures semestrielles seront effectuées en période de hautes et basses eaux et consisteront en une mesure de profondeur d’eau et des analyses portant sur les hydrocarbures totaux, le pH, la conductivité, la Demande Chimique en Oxygène et les teneurs en Matières En Suspension. Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car- rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire. La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent. A l’issue de l’exploitation, l’ensemble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’exploi- tation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans com- pactage afin d’assurer l’infiltration des eaux pluviales.

Patrimoine culturel et privé La carrière ne produira aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres mini- mum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monu- ment historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si néces- saire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation. Toute découverte fortuite d’objet ou de struc- ture pendant l’exploitation sera signalée aux autorités compétentes.

Activités voisines et infrastructures La surface soustraite à l’agriculture sera progressivement remise en cultures. Il n’y a donc pas lieu de prévoir de mesure compensatoire. La sortie de la carrière sera signalée par des panneaux réglementaires (danger, sortie de carrière). Le nettoyage de la voirie aux abords de la carrière sera réalisé par l’entreprise lorsque nécessaire.

Bruits et vibrations Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation codifié aux articles R 571-1 et suivants du code de l’environnement. Sans précaution particulière, le bruit des activités de la carrière ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Les niveaux de bruit seront contrôlés. Conformément à l’article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997, les niveaux limites de bruit en périphérie de la zone d’ex- ploitation ne doivent pas dépasser 70 dB(A) pour la période jour, valeur retenue dans le cas présent. Il n’y a pas utilisation de matériel vibrant ou d’explosif.

É missions lumineuses Il n’y en a pas, l’extraction ne nécessitant pas l’emploi de lumière artificielle. Il n’y a pas de mesure particulière à prendre.

76 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière La découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'environ 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. Ils sont utilisés pour la remise en état du site. La carrière ne produit pas d’autres déchets. Des déchets banals non toxiques, liés pour l’essentiel à la présence du personnel sur le site, sont récupérés, triés et collectés dans le cadre du ramassage communal, ou confiés à une entreprise spécialisée dans leur traitement.

Sécurité Les zones mises en exploitation sont closes par des fils barbelés, des merlons et des panneaux signalent les dan- gers présents sur la carrière et ses annexes. Les accès aux sites de la carrière sont fermés par au moins une bar- rière (deux barrières au Molet) en dehors des périodes d’activité de la carrière et des heures d’ouverture. L’entrée du public est interdite par la pose de panneaux appropriés : chantier interdit au public. Le personnel est informé des consignes de conduite des engins de chantier et des consignes d’extraction. L’installa- tion est pourvue d’équipements de lutte contre l’incendie adaptés et conformes aux normes en vigueur. Ces maté- riels sont maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an.

Énergie Les engins ont besoin d’énergie pour fonctionner. Les engins servant à l’extraction, au chargement et au transport utilisent des hydrocarbures comme source d’énergie. Il n’y a pas, à proximité du site, d’alternative au transport par la route des matériaux produits : pas de raccordement sur voie fluviale ou sur le réseau ferré. Dans ce contexte, l’utilisation de l’énergie est rationnelle et optimale.

Contraintes et servitudes Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire.

Les mesures envisagées pour limiter les impacts sur les enjeux environnementaux sont les suivantes :

Enjeux Commentaires Paysages Des merlons végétalisés seront mis en place afin de masquer la carrière depuis les voies de communication. Faune Flore - Biodiversité Les travaux de découverte seront réalisés de septembre à février. Milieux d’intérêts communautaires Sans effet (NATURA 2000), zones humides Consommation d’espaces naturels et Pas de mesures compensatoires envisagées agricoles Eaux superficielles et souterraines : Le suivi des eaux souterraines sera effectué à partir des piézomètres. quantité, qualité, AEP Des mesures semestrielles seront effectuées en période de hautes et basses eaux et consisteront en une mesure de profondeur d’eau et des analyses. Les mesures préventives permettront de réduire le risque de fuites accidentelles d’hydrocarbures vers la nappe :

Mesures compensatoires - 77 Carrières GENET-RASORI

– le matériel est récent et régulièrement entretenu ; – les opérations de maintenance des engins s’effectuent sur le site de l'installation ou dans les ateliers de l’entreprise à St Georges-sur-Eure. – le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). – aucun stockage d’hydrocarbures n’est réalisé au droit des sites d’extraction. Risques naturels Sans effet Sols Les terres de découvertes seront régalées au fur et à mesure de la finalisation du remblayage et ne seront pas stockées en merlon plus de 5 ans. Air L’arrosage des pistes sera réalisé lorsque nécessaire. Odeurs Sans effet Risque technologique Sans effet Santé Sans effet Trafic routier La sortie des sites la carrière sera signalée par des panneaux réglementaires (danger, sortie de carrière). Le nettoyage de la voirie aux abords de la carrière sera réalisé par l’entreprise lorsque nécessaire. Bruit Sans précaution particulière, le bruit des activités de la carrière ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Les niveaux de bruit seront contrôlés. Patrimoine culturel Sans effet Urbanisme Les sites de la carrière s’inscrivent dans la zone Nc où les ouvertures de carrières sont admises.

78 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

5 Impact sur la santé et la salubrité publiques Afin d’évaluer les risques d’atteintes à la santé humaine liés aux différentes pollutions et nuisances potentielles résultant de l’exploitation de ce site, trois scénarios ont été retenus. Le premier scénario étudie une exposition des riverains par inhalation des gaz de combustion issus de l’activité du site (chargeurs et pelles mécaniques de la carrière et camions de livraison). L’exploitation de la carrière, l’exploitation des champs environnants et la circulation routière voisine sont les seules activités potentiellement à l’origine de rejets atmosphériques et de dégagements d’odeurs notables et permanentes dans cette zone. Les concentrations des gaz pouvant être respirées par les riverains sont calculées. Ces valeurs sont majorantes et pénalisantes car il n’est pas pris en compte l’effet de dispersion et de dilution dans l’air de ces émissions. Le second scénario étudie l’inhalation de poussières. Celles-ci sont constituées de substances solides et/ou liquides et ont une vitesse de chute négligeable. Celles de l’air ambiant ont une origine naturelle pour plus de la moitié d’entre elles (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles). Le risque d’inhalation par remise en suspension des particules tombées sur le sol est négligeable dans le cas présent (aucun terrain à proxi- mité immédiate susceptible de mobiliser à nouveau les poussières : terrain de sport en « cendrée », terrain de cross,…). Le danger est représenté par la fraction siliceuse (risque de silicose) et/ou un très fort taux d’empoussiérage, notamment en poussières fines. Sur cette carrière les dernières mesures de poussières indiquent un taux d’em- poussiérage de l’ordre de 0,213 mg/m3 et un taux de quartz de l’ordre de 2,48 %. Ces valeurs sont celles de l’atmosphère autour des points d’émission, elles sont donc très largement supérieures à celles pouvant se rencontrer dans l’environnement hors de la carrière. Pour l’habitation la plus proche, sous les vents dominants, située à 665 m de l’exploitation, au moins 99 % des poussières se seront déposées avant de l’at - teindre. Le dernier scénario étudie l’exposition au bruit. Les mesures de bruit ont montré que le niveau sonore le plus élevé rencontré au niveau des habitations les plus proches en zone réglementée lorsque la carrière est en activité est inférieur à la valeur toxicologique de référence. Ainsi pour tous les scénarios envisagés, tous les quotients de danger calculés sont très largement inférieurs à 1, que ce soit individuellement ou en cumulé. Aucun risque sanitaire ne sera à craindre pour les riverains de la carrière.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 79 Carrières GENET-RASORI

6 Conditions de remise en état du site Dans ce type d’exploitation, une fois qu’ils sont extraits, les terrains se présentent sous la forme de dépressions plus ou moins profondes et bordées de talus subverticaux (les fronts de taille). Le principe de la remise en état est un retour à la vocation agricole des terrains après remblayage total ou au plus près de la cote initiale. Ce type de remise en état, outre le retour des terrains à leur vocation initiale, permet d’inté- grer la carrière de façon cohérente dans le paysage. Il n’y aura donc pas de difficulté particulière pour assurer un remblayage total. Le remblayage se fera en concomi - tance avec les travaux d’extraction. La durée d’autorisation demandée (10 ans dont 2 années pour terminer le rem- blaiement et la remise en état du site) intègre donc l’ensemble des travaux nécessaires pour rendre le site tel qu’il apparaît dans le plan de l’état final. Toutes les infrastructures situées sur la carrière seront démontées et évacuées. La remise en état permettra l’inté- gration du site dans son environnement en gommant les marques du chantier d’exploitation et en lui restituant sa vocation agricole initiale après un remblayage total ce qui permettra également d’assurer la sécurité du site (dispa - rition des fronts de taille). Les terrains remis en état seront rendus à leurs propriétaires qui en assureront la gestion et l’entretien ultérieur.

80 - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT FONTAINE-LA-GUYON ÉTUDEÉTUDE D’IMPACTD’IMPACT

ÉTUDE D’IMPACT - 81 Carrières GENET-RASORI

82 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Généralités

Le cadre général de l’étude d’impact est fixé réglementairement par l’article L 122-1. Le contenu doit être en rela - tion avec l’importance de l’installation projetée et proportionné à ses incidences prévisibles sur l’environnement au regard des intérêts visés par les articles L 511-1 et L 211-1 du code de l’environnement. Conformément à l’article R122-5 complété par l’article R512-8, l’étude d’impact présente successivement :

– Une description de la carrière comportant des informations relatives à sa conception et à ses dimensions, y compris, en particulier, une description des caractéristiques physiques de l’ensemble de la carrière et des exigences techniques en matière d’utilisation du sol lors des phases de construction et de fonctionnement et, le cas échéant, une description des principales caractéristiques des procédés de stockage, de produc- tion et de fabrication, notamment mis en œuvre pendant l’exploitation, telles que la nature et la quantité des matériaux utilisés, ainsi qu’une estimation des types et des quantités des résidus et des émissions attendus résultant du fonctionnement de la carrière proposé. Ce chapitre commence page 85.

– Une analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par la carrière, portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l’article L. 371-1, les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l’eau, l’air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments. Cette analyse se trouve à partir de la page 97.

– Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase des travaux) et permanents, à court, moyen et long terme, de la carrière sur l’environnement, en particu- lier sur les éléments énumérés au 2° et sur la consommation énergétique, la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses), l’hygiène, la santé, la sécurité, la salubrité publique, ainsi que l’addition et l’interaction de ces effets entre eux. Cette partie commence page 151.

– Une analyse des effets cumulés de la carrière avec d’autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact :

– ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ;

– ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l'État compétente en matière d’environnement a été rendu public. Voir page 173.

– Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d’ou- vrage et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine, la car - rière présentée a été retenu, page 175.

ÉTUDE D’IMPACT - 83 Carrières GENET-RASORI

– Les éléments permettant d’apprécier la compatibilité de la carrière avec l’affectation des sols définie par le document d’urbanisme opposable, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et pro- grammes mentionnés à l’article R. 122-17, et la prise en compte du schéma régional de cohérence écolo- gique dans les cas mentionnés à l’article L. 371-3. Voir page 177.

– Les mesures prévues par le pétitionnaire ou le maître de l’ouvrage pour :

– éviter les effets négatifs notables de la carrière sur l’environnement ou la santé humaine et réduire les effets n’ayant pu être évités ;

– compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables de la carrière sur l’environnement ou la santé humaine qui n’ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S’il n’est pas possible de compen - ser ces effets, le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage justifie cette impossibilité. Ce chapitre commence page 187.

– Les conditions de remise en état du site après exploitation. Cette partie commence page 213.

– Une présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets de la carrière sur l’en- vironnement et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ; une description des difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le maître d’ouvrage pour réaliser cette étude. Voir page 219.

– Un résumé non technique qui se trouve page 59 et un lexique des termes techniques page 497. NB L’impact de la carrière sur la santé et la salubrité publiques et les mesures prises pour en éviter ou compenser les effets négatifs, ont été regroupés en un chapitre qui commence page 199. Les auteurs Le présent dossier a été constitué en relation étroite avec le demandeur, par Philippe MERCIER, ingénieur au bureau d’études GECKO, dont les coordonnées complètes figurent en couverture.

L'étude Faune-Flore-Habitats a été réalisée par Julien VITTIER et Nicolas VINCENT, Experts naturalistes. Le Complément Hydrogéologique a été effectué par M. Bruno TOMASI, hydrogéologue au bureau d'études TELO- SIA.

84 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

1 Description de la carrière

1.1 Conception et dimensions La carrière est située sur la commune de Fontaine-la-Guyon, département de l’Eure et Loir. La demande concerne des terrains localisés en deux zones séparées mais exploités conjointement :

– une zone nord-ouest aux lieux-dits "Les Défaits et la Remise des Défaits", parcelles cadastrées ZP 4, 5 pour partie, 6 pp, 7 pp, 8 pp, ZR 13 pp, 14, et une partie du CR 107, à 2 300 m environ à l'ouest-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'octobre à mars les 6 premières années puis à longueur d'année, les deux dernières années ;

– une zone sud-est située entre la voie ferrée et la D923 au lieu-dit "le Molet", parcelles cadastrées ZO 26, 27, 28, 30 et 31 à 2 700 m environ au sud-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'avril à septembre pendant 6 ans.

L'exploitation se fera à l'aide des engins suivants : pelle hydraulique, tombereaux et camions. Elle se fera par phases comprenant les travaux suivants :

– décapage sélectif de la découverte, stockée en merlons de moins de 3 m.

– extraction des matériaux sur 3,10 m d'épaisseur maximum en un seul gradin, successivement sur chacun des deux sites : en période hivernale (essentiellement d'octobre à mars) pour la zone nord-ouest (Les Défaits) et en période estivale (d'avril à septembre sauf météo favorable) pour la zone sud-est (Le Molet),

– reprise et transport par tombereaux, sur un chemin privé à créer et franchissement du Coisnon par une passerelle composée de deux piles en béton armé et d'un tablier métallique de 4,50 m de large (Les Défaits) ou par camion, par la D 923 (Le Molet) jusqu'à l'installation de traitement des matériaux située sur la commune de St Luperce au lieu dit « Les Lasses »,

– remise en état coordonnée par remblayage total à l'aide des matériaux stériles d'exploitation, des boues issues du traitement (exclusivement sur la zone nord-ouest) et des apports extérieurs de déchets inertes, puis régalage de la terre végétale en vue de la remise en cultures des terrains. L’activité de négoce de matériaux se déroulera sur le site de l'installation qui est équipée d’un pont bascule et de bureaux. Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville.

1.2 Caractéristiques physiques Zone nord-ouest (Les Défaits)

Description de la carrière - 85 Carrières GENET-RASORI

– Surface du parcellaire : 16 ha 58 a 80 ca soit 165 880 m²

– Surface exploitable : 147 863 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 2,50 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 3,10 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,25 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 8 m

– Volume de matériaux à extraire : 458 375 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 780 000 tonnes

– Volume de découverte : 184 830 m³ dont 73 932 m³ de terre végétale.

– Volume de vide créé : 643 204 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 114 594 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 297 068 m³ (les boues issues du traitement de la zone sud-est (Le Molet) seront utilisées pour remblayer la zone nord-ouest (Les Défaits)

– Durée d'exploitation : 8 ans (environ 6 mois par an) en période hivernale les 6 premières années, puis toute l'année les deux dernières années, après la fin d'exploitation du Molet. Zone sud-est (Le Molet)

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 7 ha 89 a 10 ca soit 78 910 m²

– Surface exploitable : 64 430 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 1,00 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7,50 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 2,90 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,90 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 7,50 m

– Volume de matériaux à extraire : 186 850 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 320 000 tonnes

– Volume de découverte : 122 417 m³ dont 32 215 m³ de terre végétale

– Volume de vide créé : 309 264 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 46 713 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 186 850 m³ (les boues seront utilisées pour rem- blayer la zone nord-ouest (Les Défaits)

– Durée d'exploitation : 6 ans (environ 6 mois par an) en période estivale Totalité de la carrière

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 24 ha 47 a 90 ca soit 244 790 m²

86 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

– Surface exploitable : 212 293 m²

– Volume de matériaux à extraire : 645 225 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 1 100 000 tonnes

– Volume de découverte : 307 247 m³ dont 106 147 m³ de terre végétale

– Volume de vide créé : 952 468 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 161 306 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 483 915 m³

– Production annuelle moyenne : 110 000 tonnes

– Production annuelle maximale : 175 000 tonnes En fonction des estimations du gisement et compte tenu du rythme d’exploitation projeté, la durée demandée est de 10 ans dont 2 années pour terminer le remblaiement et la remise en état du site.

1.3 Description des procédés de stockage, de production et de fabrication

1.3.1.1 Décapage des terres de découverte La terre végétale et les horizons sous-jacents seront décapés et stockés séparément lors de la phase de découverte du gisement. Les terres de découverte seront intégralement conservées en vue de la remise en état. On limitera leur stockage dans le temps afin de conserver à ces sols leur valeur biologique et éviter une minéralisa- tion. Les terres de découverte seront stockées en merlons de faible hauteur (3 m) autour des zones en cours d’extrac- tion et sur la bande non exploitée de 10 m en périphérie de l’autorisation.

1.3.1.2 Extraction Les matériaux seront extraits à la pelle hydraulique. Il n’y aura pas d’utilisation d’explosif.

1.3.1.3 Stockage sur site d'extraction Il n'y aura pas de traitement des matériaux sur place. Ils seront traités sur l'installation de St Luperce située au lieudit Les Lasses en bordure de la D 24.4. Les matériaux extraits seront stockés en tas de moins de 5 m de haut en attendant leur chargement sur les camions de transport et leur évacuation jusqu'à l'installation de traitement.

1.3.1.4 Évacuation des matériaux vers l'installation de traitement Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet. L'entreprise dispose de l'autorisation des propriétaires des parcelles concernées et de la municipalité pour le fran - chissement du CR 106 et de la vallée du Coisnon. La passerelle sur le Coisnon sera composée de deux piles en béton armé et d'un tablier métallique de 4.50 mètres de large. Les sections de béton et d'acier seront calculées par un bureau d'étude pour assurer le passage de véhicules de 50 tonnes. L'ouverture sous le pont sera de 6.60 m² soit globalement la section de la vallée du Coisnon. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions.

Description de la carrière - 87 Carrières GENET-RASORI

1.3.1.5 Négoce L’activité de négoce de matériaux se déroule sur le site de l'installation de traitement des matériaux.

1.3.1.6 Remise en état La remise en état sera coordonnée à l’extraction. Les parcelles seront progressivement remblayées à la cote initiale à l’aide des boues de traitement (pour une partie de la zone nord-ouest) et de remblais inertes extérieurs. Les apports de matériaux inertes font l’objet d’un suivi spécifique. Les chauffeurs se présentent au pont bascule du site de l'installation pour l’édition du bon de pesée et l’enregistrement informatique de leur chargement avant de se rendre à l’emplacement désigné pour le déversement. A cette occasion, les caractéristiques et la nature des remblais sont vérifiés par l’exploitant. Les matériaux sont ensuite étalés et répartis dans la zone en cours de remblaiement. Celle-ci est repérée sur un plan à l’aide d’un qua - drillage. Lorsque des boues de traitement sont utilisées pour le remblayage, elles sont mises en place dans l'excavation résultant de l'extraction jusqu'à environ 2 m de la cote finale à obtenir. Après un délai de 5 à 6 mois nécessaire au tassement des boues, les remblais inertes sont rajoutés, puis la décou- verte et la terre végétale sont régalés sur les remblais jusqu'à la cote désirée. Les parcelles sont ensuite remises en cultures. Pour plus de détails, voir le chapitre sur la remise en état page 213.

1.4 Résidus et émissions attendus résultant du fonctionnement de la carrière

1.4.1 Terres de découverte et matériaux non commercialisables Dans le cas des carrières on peut assimiler les terres de découverte et les matériaux non commercialisables comme des résidus de fabrication. Ce sont également des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploita - tion de la carrière. Dans le cas présent, la découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'envi- ron 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. On trouvera à suivre un tableau récapitulatif avec la classification de chaque déchet selon la nomenclature déchets (numéros de rubriques du code déchets).

88 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Site Carrière de Fontaine-la-Guyon Activité Production de granulats Roches concernées Découverte Terre végétale + argiles

Gisement Calcaire Code déchet Nature (solide, liquide, Origine (découverte, Quantité totale Identification du stockage boueux…) extraction, estimée sur la (merlons, dépôt de traitement…) durée surface, bassins…) d’exploitation 01 01 02 Déchets Terre végétale : Découverte 106 147 m³ Merlons et dépôts de provenant de l’extraction Déchets solides, surface en attendant des minéraux non issus de la découverte reprise pour la remise en métallifères état 01 01 02 Déchets Argiles et limons : Découverte et 201 100 m³ Dépôts de surface en provenant de l’extraction Déchets solides, Extraction attendant reprise pour des minéraux non issus de l’exploitation remblayer l’excavation métallifères Tableau 5: Tableau de synthèse des terres non polluées et des déchets inertes Les déchets inertes et les terres non polluées utilisés pour le remblayage et la remise en état de la carrière ne sont pas en mesure de dégrader les eaux superficielles et les eaux souterraines. Le décapage des terrains est limité au besoin des travaux d’exploitation et suivent le plan de phasage. Les maté- riaux de découverte sont stockés en merlons stables, séparés et de faible hauteur (inférieure à 3 m, avec une pente maximale de talus de 30°, sur sol support non compressible) en bordure de la zone d’exploitation et de façon à ne pas mélanger les différents horizons et amoindrir la qualité des terres humifères. Le décapage est réalisé par temps sec, au chargeur. Pour ne pas gêner la nidification les décapages ne sont pas effectués entre le 1er mars et le 31 août. Les stockages ne perturbent pas l’écoulement des eaux de surface. En l’occurrence, il s’agit des eaux pluviales qui s’infiltrent naturellement dans le sol.

Eau Sol Air Santé Impacts potentiels MES, lessivage par les Néant. Les déchets sont Négligeable Les risques d’émissions eaux de ruissellement de même nature que le de poussières et fond géochimique d’altération de la qualité des eaux sont négligeables Moyens de prévention Végétalisation Sans objet Arrosage des pistes au Sans objet pour réduire les impacts progressive des merlons moment de la mise en place en période très sèche Procédure de contrôle Sans objet Sans objet Sans objet Dans le cadre de la et de surveillance surveillance environnementale globale du site Étude complémentaire Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Tableau 6: Tableau des effets sur l’environnement Aucune surveillance de la qualité des sols ou des eaux n’est donc nécessaire. Aucune mesure particulière n’est à mettre en œuvre. Un plan de gestion des déchets inertes et des terres non pollués sera établi pour la carrière dès l’obtention de l'autorisation.

1.4.2 Émissions attendus Pour ce type de carrière n’utilisant pas d’explosifs et fonctionnant le jour, il s’agit classiquement des substances émises dans l’atmosphère et du bruit des engins.

Description de la carrière - 89 Carrières GENET-RASORI

1.4.2.1 Les substances émises dans l’atmosphère

Gaz de combustion Les rejets de combustion des moteurs des engins de la carrière (1 pelle hydraulique et 1 chargeur) sont des pous - sières carbonées et des gaz de combustion : les oxydes de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de carbone CO2). La combustion du FOD et du gazole émet essentiellement les rejets atmosphériques suivants :

– SO2 (oxyde de soufre) ;

– CO2 (gaz carbonique) ;

– NOx (oxydes d’azote) ;

– Poussières de carbone ;

– H2O (vapeur d’eau) ;

– CO (monoxyde de carbone) ;

– CH4 (méthane). De plus, cette combustion rejette en infime quantité les produits suivants :

– COV (Composés Organiques Volatiles).

On peut déduire les émissions en SO2, NOx, CO2 et CO globales de la carrière, à partir de la consommation en car- burant grâce au mode de calculs de l’ADEME, de l’US EPA et Oldham. La consommation en FOD est estimée pour la durée d’exploitation selon les hypothèses suivantes :

Consommation à Heures de Jours de Consommation l'heure fonctionnement fonctionnement annuelle Engin Nombre l/h par jour par an m3/an Pelle hydraulique 1 15 7,5 120 13,5 Chargeur 1 17 7,5 120 15,3 Total annuel 28,8 Illustration 28: Estimation de la consommation en FOD

La consommation en FOD de la carrière est estimée à 28,8 m3/an, soit de 345,60 m3 pour la totalité de l’exploita- tion de la carrière.

SO2 kg/an Consommation (3,3 NOx kg/an CO2 kg/an CH4 kg/an CO kg/an FOD (m3/an) kg/m3) (3 kg/m3) (2730 kg/m3) (0,16 kg/m3) (2,358 kg/m3) TOTAL /an 28,8 95,04 86,4 78624 4,61 67,91

TOTAL pour 12 ans 345,6 1140,48 1036,8 943488 55,3 814,92 Illustration 29: Estimation des émissions de gaz

90 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Poussières Il s’agit des poussières minérales émises par :

• les opérations de décapage, notamment en période sèche ;

• la circulation sur la piste d’accès ;

• l’extraction des matériaux ;

• les installations de traitement mobiles (lorsqu'elles sont présentes) ;

• le chargement des matériaux ;

• la circulation des camions et engins sur le site. Ces sources d’émission de poussières sont réduites par :

• le petit nombre d'engins sur le site ;

• la diminution de la taille des stocks ;

• les mesures prévues pour réduire la mobilisation et la dispersion des poussières ;

• les aménagements des installations. Les poussières minérales Les résultats attendus des mesures de poussières pour cette carrière sont les suivants : - un taux d’empoussiérage inférieur à 0,05 mg/m3 - un taux de quartz inférieur à 10 % Les sites seront a priori en classe 1, soit le classement le plus favorable. Les poussières carbonées La concentration en poussières carbonées (issues de la combustion des FOD par les engins) est infime par rapport à la concentration en poussières minérales qui est déjà négligeable.

1.4.2.2 Exposition au bruit En ce qui concerne le bruit, le milieu sonore des deux secteurs est essentiellement influencé par un bruit de fond dû aux activités voisines, agricoles pour l’essentiel (Les défaits) ou à la circulation routière (Le Molet). Le bruit de l’activité carrière sera principalement émis à partir : - des pistes (roulage du chargeur et des camions) ; - de la zone d’extraction (travail de la pelle hydraulique). Tous les matériels présents sur la carrière répondront aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation fixées par le Code de l’Environnement (article R571-1 et suivants). Des mesures du bruit ont été effectuées le 18 juillet 2013. Quatre points de mesures ont été retenus en limite des zones à émergence réglementée les plus proches des limites de l’autorisation soit en l’occurrence les habitations les plus proches :

– le premier point (mesure 1) est situé auprès des habitations de la Grande Fosse, commune de St luperce, au sud du Molet ;

– le second point (mesure 4) est situé au sud-ouest du hameau de Flonville, soit respectivement au nord du Molet et au sud-est des Défaits ;

– le troisième point (mesure 6) est situé au sud du hameau de Boissay ;

– le quatrième point (mesure 9) est situé au sud-est du hameau de Fleurfontaine.

Description de la carrière - 91 Carrières GENET-RASORI

Mesure Emplacement Début Fin Laeq Lmin Lmax L50 Commentaire

1 La Grande Fosse 9 h 39 10 h 11 55,6 37,9 71,2 46,6 Bruit de la circulation routière sur la D 923 et la D 125-2 Le Molet en limite 2 sud 10 h 15 10 h 45 71,5 33,0 88,0 56,5 Bruit de la circulation routière sur la D 923 Le Molet en limite 3 nord 10 h 51 11 h 21 52,6 31,9 71,3 46,6 Bruit de la circulation routière sur la D 923 et la D 125-2 Bruit de la circulation routière sur les D 923, D 125-2 et D 4 Flonville 11 h 27 11 h 57 61,1 33,6 85,8 49,3 24-4 Les Défaits en 5 limite sud-est 13 h 30 14 h 00 43,8 35,4 60,2 41,7 Bruit des activités agricoles Les Défaits en 6 limite ouest 14 h 11 14 h 42 43,0 26,0 67,7 30,9 Bruit des activités agricoles Les Défaits limite 7 nord-est 14 h 48 15 h 18 43,6 31,2 60,1 38,9 Bruit des activités agricoles

8 Boissay 15 h 25 16 h 00 56,6 50,0 69,1 53,7 Bruit des activités locales Fleurfontaine rue 9 de la Henrière 16 h 13 16 h 43 52,6 31,9 71,3 46,6 Bruit des activités locales Tableau 7: Résultats des mesures de bruit (en dB(A))

Ces mesures ont été complétées par 5 mesures en limite de la carrière, au droit des habitations :

– la mesure 2 est localisée au sud du parcellaire du Molet, au droit des habitations de la Grande Fosse ;

– la mesure 3 a été réalisée en nord du parcellaire du Molet, au droit du hameau de Flonville ;

– la mesure 5 a été effectuée au sud-est du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Flonville ;

– la mesure 6 a été effectuée au nord-ouest du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Fleurfontaine ;

– la mesure 7 a été effectuée au nord-est du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Boissay.

Les niveaux sonores (ou niveaux de pression acoustique continu équivalent pondéré A « court » Laeq) enregistrés auprès des habitations les plus proches sont diversifiés et dépendent des activités locales (agricoles ou autres) et du bruit de la circulation routière (D 923 en particulier).

92 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 30: Plan de situation des mesures de bruit (fond de carte IGN- Geoportail)

Dans le cas de bruits intermittents, porteurs de beaucoup d’énergie mais qui ont une durée d’apparition suffisam- ment faible pour ne pas présenter, à l’oreille, d’effet de "masque" du bruit de l’installation, notamment lorsqu’il

existe un trafic très discontinu, on utilise comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles L50.

C’est le cas lorsque la différence Laeq - L50 est supérieure à 5 dB(A). La méthode prévisionnelle développée par V. ZOUBOFF permet d’estimer le niveau de pression sonore imputable aux activités de la carrière, auprès des habitations. Le niveau sonore calculé auprès des habitations les plus proches des limites du site, lorsque la carrière est en fonc- tionnement sont présentés dans les tableaux ci-après.

Description de la carrière - 93 Carrières GENET-RASORI

Niveau sonore calculé auprès de La Grande Fosse Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 295 1 37,83 chargement 62 295 0,2 39,83 niveau résiduel mesuré 46,6 Leq résultant 47,30 émergence 0,70

Niveau sonore calculé auprès de Flonville (Le Molet) Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 510 1 32,37 chargement 62 510 0,2 34,37 niveau résiduel mesuré 49,3 Leq résultant 49,41 émergence 0,11

Niveau sonore calculé auprès de Flonville (Les Défaits) Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 1010 1 25,54 chargement 62 1010 0,2 27,54 niveau résiduel mesuré 49,3 Leq résultant 49,32 émergence 0,02

Niveau sonore calculé auprès de Fleurfontaine Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 885 1 26,86 chargement 62 885 0,2 28,86 niveau résiduel mesuré 46,6 Leq résultant 46,66 émergence 0,06

Niveau sonore calculé auprès de Boissay Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 1260 1 23,33 chargement 62 1260 0,2 25,33 niveau résiduel mesuré 53,7 Leq résultant 53,71 émergence 0,01 Tableau 8: Émergences sonores des activités projetées

Les calculs ont été réalisés à partir du niveau de puissance acoustique de la source ou de niveaux de pression acoustique mesurés directement sur des engins de carrière. Les niveaux sonores ont été cumulés (somme logarith- mique) entre eux et au niveau résiduel mesuré in situ, tout en tenant compte du taux de fonctionnement de chaque activité et en considérant qu’elle est au plus proche de l’habitation concernée. Par conséquent, sans précaution particulière, le bruit des activités du projet ne dépassera pas les limites d’émer- gence réglementaires (5 dB(A) de 7 h 00 à 22 h 00, sauf dimanches et jours fériés et de 3 dB(A) de 22 h 00 à 7 h 00 et les dimanches et jours fériés, article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997) auprès des habitations les plus proches.

94 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

1.4.2.3 Vibrations Il n’y a pas d’utilisation d’explosifs sur le site.

1.4.2.4 Émissions lumineuses Il n’y a aucune émission lumineuse à partir du site.

Description de la carrière - 95 Carrières GENET-RASORI

96 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

2 Analyse de l’état initial

2.1 Environnement naturel

2.1.1 Paysage

2.1.1.1 Le secteur de la carrière Le secteur concerné est située dans l’unité paysagère de la Beauce, c'est le domaine de la grande plaine ouverte et céréalière. Cette unité paysagère est constituée d’un vaste plateau calcaire recouvert d'un limon fertile, le loess et dans sa partie ouest par des argiles à silex recouvertes également de loess. Elle est située au sud-ouest de Paris. Il s'étend sur plusieurs départements : principalement l'Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher, mais déborde aussi sur le Loiret, l'Es- sonne et les Yvelines. Elle est délimitée au nord par la forêt de Rambouillet, à l'est par l'Essonne et la forêt de Fon- tainebleau, au sud par le Val de Loire, et à l'ouest par le Loir. L'altitude moyenne est de 140 mètres. Cette vaste unité présente un caractère agricole fort et dominant. Les arbres y sont depuis longtemps rares dans une campagne au paysage monotone dominé de loin par la cathédrale Notre-Dame de Chartres. D’un point de vue architectural, cette vaste unité se caractérise par un habitat regroupé (villages et hameaux) autour d'un point d'eau (puits) et par des fermes isolées. Les villages beaucerons émergent telle un île dans l'océan des cultures. Ils sont traditionnellement constitués autour des grosses fermes à cour fermée. L'agglomération des ces fermes et des autres habitations forme un ensemble relativement dense. Elles sont alignées sur la rue ou en léger retrait derrière un mur surmonté d'une grille. Le végétal, peu visible dans les rues, est réservé aux arrières cours et jardins qui séparent les maisons des cultures (les ouches). Les maisons traditionnelles sont en calcaire, rarement taillé. Les encadrements des ouvertures sont faits dans la même pierre ou en brique. Dans la partie ouest de cette unité paysagère, le silex remplace souvent le calcaire. Les nouveaux quartiers se construisent accolés aux tissus anciens mais en rupture dans leur organisation. La mitoyenneté a disparu, de même que la façade sur rue. Les maisons sont installées au milieu des parcelles. Les fermes isolées sont organisées autour d'une cour, lieu abrité et fonctionnel où tout est accessible. Les fenêtres ouvrent sur la cour intérieure. Des coopératives agricoles, des châteaux d’eau, éléments généralement massifs, ont été implantés. Ce sont autant de points d’appel à caractère plutôt dévalorisant qui ponctuent le paysage. Ils manifestent la puissance de l'agricul- ture. La silhouette des bourgs et villages est souvent associée à ces éléments qui la cadrent et la dominent. Ponctuellement, des zones à vocation d’activité ont été implantées au carrefour de deux routes fréquentées. Ces nouveaux volumes ne s’intègrent généralement pas ou peu au paysage environnant. Fontaine-la-Guyon appartient à la partie nord-ouest de la Beauce, soit à la sous-entité des « Marches de la Beauce » où le substrat calcaire est remplacé par l'argile à silex. Cette différence de sol ne modifie que très peu l'aspect du paysage qui se caractérise par : - l’importance plus grande du dynamisme visuel et des ondulations du plateau. - un paysage agricole ouvert : ponctuation de bosquets, qui signalent les terres les moins bonnes, et d’un habitat rural un peu plus dispersé. La partie sud de Fontaine-la-Guyon est proche de la vallée de l'Eure. Cette rivière qui prend sa source à l'est des collines du Perche, a développé un cours sinueux dans sa vallée à fond plat. Jusqu'à Courville-sur-Eure, la rivière se différencie peu des paysage qu'elle traverse. La vallée est peu encaissée et le regard embrasse l'ensemble du pay- sage. A partir de Courville-sur-Eure, elle commence à s'encaisser, à s'élargir et ses coteaux se boisent mais elle ne devient une entité à part entière qu'à partir de Chartres.

Analyse de l’état initial - 97 Carrières GENET-RASORI

2.1.1.2 La commune Fontaine-la-Guyon est une commune située à 13 km à l'ouest-nord-ouest de Chartres. Le village se trouve déporté à l'est de la commune. Installée dans la plaine, son altitude moyenne s’établit aux environs de 180 m ; son point culminant, qui atteint 237 m d’altitude, se trouve en limite nord-est, quant aux points les plus bas, ils résultent de l’érosion par le ruisseau intermittent « le Coisnon ». Cet affluent de l'Eure pénètre dans la commune à l'ouest, à 173 m d’altitude et chemine en limite ouest et au sud de la commune jusqu’au sud-est, où il la quitte à 158 m d’al- titude. Quelques vallées forment les limites naturelles de la commune, ce sont la vallée du Coisnon à l'ouest et la vallée du Marsault à l'est. La limite nord est marquée par le bois de Fontaine installé sur les pentes de la flexure géolgique de St Aubin-des-Bois.

2.1.1.3 Les abords de la carrière Les terrains concernés sont situés à 1,250 km au sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon (Les Défaits), proche de la limite du territoire de St Arnoult-des-Bois et à une distance équivalente au sud du bourg pour les parcelles situées au lieu-dit « le Molet », en limite du territoire de la commune de St-Luperce. Les deux sites sont en bordure de la vallée du Coisnon (en rive gauche pour Les défaits et en rive droite pour Le Molet), rivière à l'écoulement intermittent selon un axe NO-SE. Le paysage, constitué de larges parcelles cultivées ponctuées de boisements installés sur les zones plus difficile- ment cultivables encadre une vallée faiblement marquée, sans ripisylve et trop étroite pour permettre un chemine- ment. Localement le relief reste modéré, les altitudes sont comprises entre 160 m dans la vallée et 171 m NGF aux Défaits et comprises entre 158 m dans la vallée et 163 m NGF au Molet. L’accès au Molet se fera directement depuis la D 125-2. L'entrée et la sortie seront dissociées et deux portails seront aménagées en léger retrait par rapport à la limite parcellaire. L'accès aux Défaits sera réalisé par un chemin privé, créé, aménagé et entretenu par l’exploitant afin de rejoindre directement le site depuis l'installation de traitement des matériaux existante, située au lieu-dit « Les Lasses » sur la commune de St-Luperce. Les abords du site des Défaits sont occupés :

– à l'ouest, au nord et à l'est, par des cultures,

– au sud, par le CR n° 106 et une friche.

– deux bosquets sont également présents au sud et à l'ouest du parcellaire. Le CR 107 coupe en deux parties inégales le parcellaire concerné par la projet d'exploitation. Une ligne de trans- port de force enterrée traverse également le parcellaire à l'emplacement de l'ancien chemin avant remembrement. La voie ferrée Paris-Brest, la D 125-2 et la D923 marquent respectivement les limites nord, ouest et sud du parcel- laire au Molet. Des cultures occupent les parcelles situées vers l'est. Une ligne ERDF traverse le parcellaire dans sa partie nord. Trois entreprises sont installées de l'autre coté de la D 923 : la serrurerie TEMPIER, l'entreprise TP COMPACT et la quincaillerie DUBOIS. Le site des Défaits n'est visible directement que depuis ses abords immédiats compte tenu des ondulations topo- graphiques et de la présence des bosquets. Le site du Molet n'est visible que depuis la D 923 mais sur environ 1500 m. La végétation implantée en bordure de la voie ferrée masque totalement le site depuis le nord et Flonville. Ces éléments figurent sur les plans des abords page 51 et d’ensemble page 53 ainsi que sur les prises de vues pages suivantes.

98 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 31: Les abords de la carrière (Fond Geoportail-IGN)

Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville.

Analyse de l’état initial - 99 Carrières GENET-RASORI

Illustration 32: Plan des prises de vue (Fond Geoportail)

100 - ÉTUDE D’IMPACT Carrières GENET-RASORI - Fontaine-la-Guyon

Illustration 33: Vue panoramique 1 Les Défaits depuis le sud

Illustration 34: Vue panoramique 2 Les Défaits depuis l'ouest

ÉTUDE D’IMPACT - Analyse de l’état initial - 101 Carrières GENET-RASORI - Fontaine-la-Guyon

Illustration 35: Vue panoramique 3 Les Défaits depuis le nord-ouest

Illustration 36: Vue panoramique 4 Les Défaits depuis le nord-est vers l'ouest

ÉTUDE D’IMPACT - Analyse de l’état initial - 102 Carrières GENET-RASORI - Fontaine-la-Guyon

Illustration 37: Vue panoramique 5 Les Défaits depuis le nord-est vers le sud

Illustration 38: Vue panoramique 6 Le Molet depuis le nord

ÉTUDE D’IMPACT - Analyse de l’état initial - 103 Carrières GENET-RASORI - Fontaine-la-Guyon

Illustration 39: Vue panoramique 7 Le Molet depuis le sud

ÉTUDE D’IMPACT - Analyse de l’état initial - 104 FONTAINE-LA-GUYON

2.1.1.4 Occupation du sol et parcellaire Les parcelles des deux sites ont actuellement une vocation entièrement agricole.

2.1.2 Richesses naturelles Une expertise naturaliste a été réalisée en 2012 par deux spécialistes reconnus. Elle concerne les deux sites objets de la présente demande et est figurée en annexe page 365 et suivantes. Le parcellaire ayant été remembré entre temps, le site des Défaits du présent dossier correspond à celui des Caillettes de l'expertise. Au vu des premiers résultats de l'expertise, le demandeur a renoncé à exploiter la friche et le bois au sud-ouest du chemin rural n°106 qui faisait initialement partie du projet aux Défaits. En contrepartie, des parcelles cultivées ont été ajoutées. Bien que les parcelles ajoutées n’aient pas fait l’objet d’un inventaire particulier, elles sont comparables aux autres parcelles cultivées de ce site et probablement beaucoup plus pauvres d’un point de vue naturaliste que les parcelles écartées.

2.1.2.1 Habitats Neuf habitats génériques ont été identifiés lors des prospections. On constate l’absence d’habitat remarquable sur ou à proximité des deux secteurs étudiés, les végétations étant relativement banales.

Code Habitat Rang DHFF ZNIEFF Le Molet Les Défaits CORINE phytosociologique Biotopes

31.81 Fruticées Pruno-Rubion fruticosi - - m m 31.84 / 31.85 Fourrés à genêt et ajonc Sarothamnion scoparii - - m

41.2 Chênaie-frênaie calciphile Carpinion betuli - - m 41.5 Chênaie acidicline Quercion robori-petraeae - - m 82.11 / 82.2 Cultures et végétation Stellarietea mediae - - x x compagne 83.324 Boisement à Robinier Cardaminetea hirsutae - - m 87.1 / 38.21 Friches prairiales mésophiles Dauco-Melilotion albi / - - m m Arrhenatherion elatioris 87.2 Friches rudérales nitrophiles Arction lappae - - m 87.2 Végétation des chemins secs Polygono-Poetea annuae - - x x

Tableau 9: Habitats identifiés à proximité des sites x : habitat présent dans les limites des parcelles concernées par le projet. m : habitat présent en marge du projet (contigu ou proche). Les deux habitats présents sur les parcelles directement concernées par l'exploitation sont : - Les cultures La majorité des deux sites est couverte par ces milieux très perturbés. Loin de se limiter à l’espèce cultivée (blé, colza...), la flore de ces habitats est relativement diversifiée, bien que seules les marges plus éclairées possèdent des recouvrements importants d’espèces compagnes : Véronique de Perse, Renouée liseron, Pensée des champs, Vulpin des champs, etc. À l’intérieur des parcelles, l’Ivraie multiflore, le Géranium disséqué et le Gaillet gratteron font partie des taxons présents de manière très ponctuelle.

Analyse de l’état initial - 105 Carrières GENET-RASORI

On distingue en marge des cultures, au Molet comme aux Défaits, un groupement un peu plus riche à Sisymbre officinal, Matricaire inodore, coquelicots, Moutarde des champs, fréquemment présent dans les zones labourées mais non semées. - La végétation des chemins secs La densité et la composition floristique de cette végétation dépendent en grande partie de la fréquence d’utilisation des chemins. Les plantes qui y croissent sont adaptées au piétinement et au passage d’engin, tels l’Ivraie vivace, le Plantain majeur et la Traînasse. Sur les linéaires moins fréquentés, la flore est augmentée d’espèces des habitats voisins (cultures, bords de chemin).

2.1.2.2 La flore 126 espèces végétales ont été recensées sur les deux sites d'étude, dont : • 78 au Molet, • 110 aux Défaits. Parmi ces 126 taxons se distingue l'Anchuse d'Italie, déterminante de ZNIEFF en Eure-et-Loir. Cette plante thermo- phile croît au Molet sur la berme située le long de la voie ferrée et aux Défaits en bord de chemin. Dans les deux cas, elle est très localisée et sa population réduite à quelques pieds. À noter également une espèce sans statut particulier mais probablement rare dans le département, la Jarosse. Cette légumineuse atlanto-méditerranéenne affectionne les milieux herbacés secs et a été observée en bord de chemin aux Défaits.

2.1.2.3 Les Insectes L'inventaire partiel de l'entomofaune permet d'avoir un aperçu du patrimoine en présence. 40 espèces ont été iden- tifiées, dont : - 3 odonates (libellules et demoiselles), La Cordulie à corps fin a été capturée au Molet au niveau de la haie près de la voie ferrée. Elle se reproduit dans les eaux courantes mais peut coloniser des plans d'eau, comme les gravières. C'est une espèce protégée par la loi française, inscrite en annexes 2 et 4 de la directive communautaire « Habitats-faune-flore » et déterminante de ZNIEFF en région Centre. Sa reproduction au sein de la zone prévue pour l'exploitation est impossible par manque de milieux favorables. - 2 orthoptères (sauterelles, grillons et criquets), Ces deux taxons sont banals et ne possèdent pas de statut particulier dans la région. - 14 lépidoptères (papillons), Aucune des 14 espèces recensées ne possède un statut particulier en Région Centre ou aux échelons supra-régio - naux. - 11 coléoptères, Ces taxons, bien qu'assez rares pour certains d'entre eux, ne sont ni protégés ni déterminants de ZNIEFF dans la région. - 6 hétéroptères (punaises), et 4 autres insectes (chrysope, mouche-scorpion...). Aucune des 10 espèces incluses dans ce chapitre ne possède de statut particulier.

2.1.2.4 Les Amphibiens et les reptiles Aucun amphibien et aucun reptile n’a été recensé sur l’emprise du projet et seule une espèce de reptile, le Lézard des murailles, a été observée à proximité du parcellaire (Les Défaits).

106 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Il s’agit d’un lézard très commun qui apprécie particulièrement les habitats rupestres. L'espèce est protégée sur l'ensemble du territoire national.

2.1.2.5 Les Oiseaux Les inventaires ont permis de recenser 49 espèces d’oiseaux, dont 32 protégées, sur la zone d’étude et ses envi - rons. Leur liste fait l’objet du tableau 2 de l'expertise annexée page 365. Les espèces à valeur patrimoniale présentes sont : - Le Busard Saint-Martin L'espèce figure en Annexe 1 de la Directive Oiseaux. Elle est également déterminante dans le cadre de la création des ZNIEFF en Région Centre sur les sites de nidification hors culture, ce qui n’est pas le cas ici. L’espèce niche dans différent types d’habitats ouverts : landes, steppes, cultures... Dans ces dernières, les nids et couvées sont fréquemment détruites lors des moissons. Un couple a été observé à plusieurs reprises alors qu’il chassait sur le secteur des Défaits, mais ne nichait pas en 2012 sur les parcelles directement concernées par les recherches. L’em- placement du nid peut changer d’une année à l’autre et il n’est pas exclu que le couple s’installe certaines années dans le périmètre du projet. - Le Pic Noir Cet oiseau essentiellement forestier figure en Annexe 1 de la Directive Oiseaux. Un chanteur a été aperçu en vol alors qu’il traversait le site. Il a également été observé et entendu à plusieurs reprises dans les environs où il semble occuper le réseau de boisements qui jalonne le cours du Coisnon, entre Flonville et Fleurfontaine. Il est donc possible qu’il fréquente occasionnellement le petit bois du secteur des Défaits, bien qu’il n’y ait jamais été vu lors de nos visites. Le site est peu propice à sa nidification (arbres de trop faible diamètre), mais peut convenir à la recherche de proies. - La Linotte mélodieuse L'espèce est classée Vulnérable sur la liste Rouge Française. Bien qu'encore largement distribuée, elle a subi un fort déclin au cours des dernières décennies. Elle souffre des pratiques agricoles extensives, de la régression des haies, de l’emploi des herbicides et de la disparition des plantes messicoles. La Linotte mélodieuse a été rencontrée à de nombreuses reprises sur le secteur des Défaits où 1 à 2 couples nichent très probablement dans la haie qui sépare le chemin de la friche. Malgré une observation en bordure du secteur du Molet, ce dernier ne semble pas occupé par l’espèce. - La Fauvette grisette Cette fauvette apprécie les friches arborées, les landes et autres habitats broussailleux. Un couple s’est ainsi ins- tallé dans la haie du secteur des Défaits et fréquente également la lisière du bois présent à l’extrémité ouest. Selon les années et en fonction de l’emplacement du nid, il est probable que la lisère du boisement situé dans l’emprise soit également visitée. D’après l’unique observation d’un chanteur sur le site du Molet, il est possible qu’un autre couple soit établi dans le talus qui borde la voie ferrée, en marge de l’emprise. L’habitat y est favorable à la nidifi - cation de ce passereau. - Le Bruant jaune 1 ou 2 couples occupent le secteur des Défaits et plus particulièrement la haie et les lisières boisées en périphérie de la friche. La haie sert de reposoir, de poste de chant et probablement de site de nidification. Les oiseaux pros - pectent les habitats alentour pour se nourrir. Sur le secteur du Molet, 1 couple occupe le talus bordant la voie fer - rée ainsi que le petit boisement de robiniers situé à l’angle nord-ouest, près du pont. - Le Bruant proyer C’est un oiseau de plaine qui apprécie les zones agricoles (pâtures, champs de céréales, coteaux herbeux…). Il trouve donc des conditions favorables dans l’emprise du projet. L’espèce niche au sol, souvent en bordure de champs. Bien qu’il n’ait jamais été rencontré sur l’emprise elle-même, un individu chanteur a été observé à proxi - mité du secteur des Défaits. - Autres espèces

Analyse de l’état initial - 107 Carrières GENET-RASORI

Bien que ces espèces soient relativement communes et ne fassent pas l’objet de préoccupations importantes en termes de conservation, elles méritent d’être prises en compte, d’autant que 32 d’entre elles sont protégées. La plupart de ces espèces occupent, au moins pour nicher, les zones arborées ou buissonnantes qui sont de véritables refuges dans un contexte de culture céréalière intensive. Ces espaces sont uniquement présents en marge du pro- jet. Pour leur part, les parcelles cultivées accueillent 3 couples reproducteurs d’Alouette des champs (2 aux Caillettes et 1 au Molet). L’espèce n’est pas protégée mais est en régression à l’échelle nationale. L’unique observation d’un Bruant des roseaux est pour sa part assez anecdotique et plutôt atypique puisqu’il occupe ordinairement les zones humides. Les cas de nidification en culture sont toutefois de plus en plus courants.

2.1.2.6 Les Chiroptères Les 2 soirées d’écoute n’ont permis de découvrir que 5 espèces et 2 groupes d’espèces (cf tableau 4 p 34), ce qui représente un peuplement assez pauvre. Comme tous les chiroptères, ces espèces sont strictement protégées sur le territoire national. - La Pipistrelle commune Il s’agit d’une espèce commune tant à l’échelle nationale que régionale. Elle a été contactée sur l’ensemble des points d’écoute et lors des deux soirées. Elle fréquente les deux secteurs étudiés mais les parcelles cultivées sont nettement évitées au profit des haies et lisières de bois où elle a été entendue en chasse. Les colonies sont géné- ralement établies dans des bâtiments mais des individus isolés peuvent également s’installer dans des cavités arbo- ricoles. Le périmètre du projet n’est donc pas propice à la présence d’une colonie de reproduction et si la présence de gîtes n’est possible que dans le boisement du secteur des Défaits, les arbres y sont globalement trop jeunes pour disposer de cavités importantes. - La Pipistrelle de Kuhl Beaucoup moins fréquente que la précédente, cette pipistrelle n’a été rencontrée que sur le secteur des Défaits où elle chasse en lisière de boisement. Elle est rencontrée dès le début de soirée ce qui suggère la proximité d’une gîte. Comme les colonies de cette espèce sont habituellement établies dans des bâtiments, les individus qui fré- quentent le site pourraient venir des hameaux de Flonville ou Fleurfontaine en profitant du corridor de déplace- ment que représente le Coisnon. - La Sérotine commune Il s’agit d’une espèce commune en Région Centre. Bien qu’elle s’accoutume d’un large panel de milieux de chasse, elle affectionne plus particulièrement les habitats bocagers, riches en proies. L’ouverture du paysage et la dispari- tion des haies lui sont défavorables. Un seul contact d’un individu en transit a été enregistré sur le secteur des Défaits. La zone étudiée ne semble pas servir de zone de chasse et ne peut absolument pas abriter de gîte. Comme pour les espèces précédentes, les colonies de Sérotine commune occupent en effet des bâtiments (combles, clochers…) - La Noctule de Leisler Elle est capable de déplacements importants et chasse souvent en altitude. Bien qu'elle occupe souvent des gîtes arboricoles, on la rencontre également dans les bâtiments. Le statut de cette espèce reste mal connu dans le département. Elle apparaît par contre parmi les espèces quasi-menacées sur la liste rouge nationale. L’unique contact correspond à un vol de transit sans phase de chasse. Comme pour l’espèce précédente, l’emprise du projet ne semble pas exploitée par la Noctule de Leisler. D’après le contact obtenu tardivement (1h00), il est probable que l’individu en question provenait d’un gîte assez éloigné du projet. - Le Grand Murin Le Grand Murin est la seule espèce inscrite en Annexe 2 de la Directive « Habitats Faune Flore » qui ait été contac - tée lors des prospections. Cette grande espèce chasse habituellement en milieu boisé ou sur les zones ouvertes et rases telles que les prairies fauchées, pelouses, pâtures... Par contre, les grandes cultures sont généralement

108 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON délaissées et il est donc assez surprenant, de prime abord, d’avoir contacté le Grand Murin à plusieurs reprises et sur les deux secteurs inventoriés. Ces observations sont à mettre en relation avec la proximité (moins de 4 km) d’une importante colonie de parturi- tion dans le bourg de Courville-sur-Eure et qui compterait entre 200 et 250 individus. L’espèce chasse générale- ment dans un rayon de 5 km mais peut aisément s’éloigner à plus de 15 km du gîte. Au regard de la proximité ce dernier, de l’importante capacité de déplacement de l’espèce et de l’obtention de plusieurs contacts en début de nuit (22h35-22h50), les animaux contactés sur la zone d’étude proviennent manifestement de la colonie de Cour - ville-sur-Eure. La plupart des observations ont été recueillies près du pont de franchissement de la voie ferrée en bordure nord- ouest du secteur du Molet. Il est cependant impossible de préciser quelle était la direction de déplacement des ani- maux. Le site se trouve entre la vallée de l’Eure, au sud, et les boisements du coteau de Fontaine la Guyon (Bois de Fontaine, Bois de Bailleau) qui pourraient constituer des terrains de chasse favorables au Grand Murin. L’exposi- tion sud du coteau le rend probablement très attractif, car plus riches en insectes, lors des périodes fraîches et plu- vieuses comme cela fut souvent le cas en 2012. En l’absence de séquence acoustique traduisant une activité de chasse et les points d’observation étant peu favorables à cette espèce (secteur des Défaits notamment), il est vrai- semblable que les individus contactés sur l’aire d’étude ne faisaient que transiter de la colonie vers des terrains de chasses situés plus au nord. - Murin non déterminé Plusieurs séquences acoustiques appartenant au genre Myotis se sont révélées insuffisamment informatives pour être attribuées précisément à une espèce. D’après leurs caractéristiques acoustiques, elles correspondent toutefois aux signaux émis par les espèces suivantes : Murin de Daubenton, Murin de Bechstein, Murin de Brandt, voire Murin à moustaches. L’ensemble de ces contacts ont été obtenus en lisière de bois sur le secteur des Défaits. Bien que l’activité y soit trop faible pour trahir la présence d’une colonie, la présence de cavités arboricoles abritant quelques individus y demeure possible. - Oreillard non déterminé La distinction acoustique des différentes espèces d’oreillard étant encore assez récente, nous avons préféré classer l’ensemble des contacts sous le nom de genre Plecotus. Une analyse informatique des signaux a cependant été réalisée et quelques séquences typiques tendent à démontrer qu’il s’agit de l’Oreillard gris, espèce fréquentant d’ailleurs plus couramment les habitats ouverts que l’espèce jumelle : l’Oreillard roux. Les contacts d’Oreillard n’ont été recueillis que sur le secteur des Défaits où l’espèce chasse en lisière de bois et le long de la haie arbustive. D’après l’heure tardive (0h20-1h20), les animaux venus exploiter le site pourraient prove- nir de gîtes situés assez loin de l’emprise. Le site ne semble exploité qu’en tant que terrain de chasse.

2.1.2.7 Les autres mammifères Au cours de des recherches, la présence des 6 espèces suivantes a été mise en évidence : - Blaireau européen Un complexe de terriers comptant près d’une centaine de gueules est présent dans le boisement du secteur des Défaits. Moins d’une dizaine d’entre elles est encore ouverte. Les autres sont effondrées ou partiellement obs- truées. En l’absence de trace d’activité récente, le site semble déserté mais il est possible que des animaux viennent le recoloniser prochainement. - Chevreuil européen L’espèce a été repérée à plusieurs reprises, uniquement sur le secteur des Défaits. La friche sert de zone de gagnage et le boisement de refuge. - Le Lièvre d’Europe Le Lièvre a été observé sur les deux secteurs et s’est révélé (une dizaine d’individus) dans les environs du secteur des Défaits.

Analyse de l’état initial - 109 Carrières GENET-RASORI

- Le Lapin de garenne Il a été rencontré le long du talus de la voie ferrée, sur le secteur du Molet et dans la friche et en lisière de bois, sur le secteur des Défaits. - Le Campagnol des champs 4 crânes ont été découverts dans des pelotes de réjection de rapace récoltées sous un piquet dans la friche des Défaits. Ce petit rongeur est très commun, en particulier dans les zones de culture. - Le Campagnol agreste Un crâne a été découvert dans les pelotes de réjection. Un peu moins commun que l’espèce précédente, ce cam - pagnol recherche des habitats plus préservés. Il occupe probablement la parcelle en friche ainsi que la haie et les abords du bois. Ces 6 espèces sont communes et aucune d’entre elles n’est protégée.

2.1.2.8 Synthèse générale Le tableau qui suit offrent une synthèse des espèces végétales et d'insectes remarquables observées sur le site. Rappelons qu’aucun habitat n’a été identifié comme remarquable dans les zones étudiées.

Nom Nom Directive Protection Déterminant Groupe vernaculaire scientifique « Habitats » réglementaire de Statut sur le site ZNIEFF Deux petites populations au Flore Anchuse Anchusa - - X Molet et aux Défaits, la d’Italie italica première sur la berme de la voie ferrée, la seconde en bord de chemin

Odonates Cordulie à Oxygastra Annexes 2 et - X Erratique au Molet corps fin curtisii 4

L’emprise du projet se révèle très pauvre d’un point de vue herpétologique puisqu’une seule espèce très commune, le Lézard de murailles, y a été rencontrée. La présence de ce reptile ne représente pas un enjeu important, mais il convient de rappeler qu’il est strictement protégé. Sur le secteur des Défaits, ce sont les lisières du boisement et, dans une moindre mesure, la haie arbustive, qui représentent les seuls habitats réellement favorables à ce lézard. Ils ne seront pas supprimés. Au Molet, l’espèce occupe le talus de la voie ferrée et n’est donc pas menacée par le projet. Si le peuplement aviaire est lui aussi assez pauvre, il comporte néanmoins plusieurs espèces remarquables : - Busard Saint-Martin : l’espèce ne se reproduit pas sur le site et ne le fréquente que de façon occasionnelle lors- qu’elle recherche des proies. Le projet risque de modifier son territoire de chasse, mais les parties inexploitées des carrières peuvent également lui être favorable. De plus, à l’échelle de son territoire, l’emprise du projet est minime. - Pic Noir : il n’a été observé qu’en vol au-dessus du site. Seul le boisement représente une zone potentiellement intéressante pour lui, puisqu’il peut s’y nourrir. Le boisement ne sera pas altéré par le projet. - La Linotte mélodieuse, le Bruant Jaune et la Fauvette grisette se reproduisent très certainement dans la haie et le boisement (lisière) voisin des Défaits. Les secteurs de friches et de pelouses représentent des réservoirs alimen - taires, mais là encore les carrières et leurs abords peuvent également convenir à ces espèces tant que des zones herbeuses et buissonnantes sont maintenues.

110 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Le Grand Murin est de loin l’espèce de chiroptère la plus remarquable du site. Les habitats de la zone d’étude lui sont cependant peu favorables et il ne fait de toute évidence qu’y transiter. En limite du secteur du Molet, les talus des voies ferrées peuvent faire office de terrain de chasse mais ne sont pas visés par le projet. Bien que le Grand Murin soit capable de déplacements au travers des champs, il est préférable pour lui, comme pour la plupart des chauves-souris, de disposer de corridors naturels qui favorisent les déplacements entre la colo- nie et les sites de chasses : boisements, alignement d’arbres, haies, réseau hydrographique… Ces éléments font aujourd’hui cruellement défaut dans les environs du projet. La présence de la Noctule de Leisler et de la Sérotine commune est anecdotique. Elles ne peuvent se reproduire sur le site et ne semblent pas non plus s’y alimenter. Enfin, l’oreillard et la Pipistrelle de Kuhl, espèces déterminantes en Région Centre, ne fréquentent que le site des Défaits où elles chassent en lisière de bois et le long de la haie qui ne seront pas affectés par le projet.

2.1.3 Espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisirs Les espaces classés présentés à suivre permettent la protection (ou la mise en évidence) d’habitats remarquables ou menacés.

2.1.3.1 Sites avec un statut international (directives communautaires et conventions internationales)

Réserves de Biosphère Ce label est décerné par l’Unesco. Il est destiné à créer un réseau mondial pour la conservation des ressources de la biosphère (programme MAB : Man And Biosphere). Il y a 10 réserves de Biosphère en France : Atoll de Taiaro, Guadeloupe, Lubéron, Mont Ventoux, Pays de Fontainebleau, Camargue, Iroise, Vallée du Fango, Cévennes et Vosges du Nord. Il n’y a pas de Réserve de Biosphère à proximité du projet.

Sites du Patrimoine mondial Ce Label est aussi décerné par l’Unesco. Il a pour objet la protection du patrimoine culturel et naturel le plus presti- gieux. La plupart des sites français sont classés au titre du patrimoine culturel, deux sites naturels sont concernés : le Mont Perdu (Pyrénées) et le littoral nord-ouest de la Corse (Réserve de Scandola et Calanches de Piana). Il n’y a pas de Site du Patrimoine mondial à proximité du projet.

Réserves Biogénétiques Constitué par le Conseil de l’Europe, le réseau européen des réserves biogénétiques a pour objectif la conservation des écosystèmes uniques en Europe. Il y a 35 sites en France qui sont tous des Réserves Naturelles. Il n’y a pas de Réserve Biogénétique à proximité du projet.

Zones de Protection Spéciale pour la Méditerranée En 1995, le comité permanent de la convention de Barcelone (Convention pour la protection de la Mer Méditerra- née contre la pollution) a mis en place un programme de création de Zones Spéciales de Conservation pour la Méditerranée. L’objectif est la gestion conservatoire d’un réseau de sites renfermant des écosystèmes méditerra- néens caractéristiques. Il y a actuellement 70 sites en France. Il n’y a pas de Zone de Protection Spéciale pour la Méditerranée à proximité du projet.

Sites RAMSAR La convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitat des oiseaux d’eau, appelée Convention de Ramsar, est un traité international datant du 2 février 1971 et ayant pour objectif

Analyse de l’état initial - 111 Carrières GENET-RASORI général la conservation de ces espaces naturels menacés au niveau mondial. La France y adhère depuis 1986. Chaque état inscrit sur la liste des "zones Ramsar" les sites qui répondent aux critères biologiques établis par la Conférence des Parties. Cette inscription est faite sans préjudice des droits exclusifs de souveraineté des Etats et doit être relayée, pour être efficace, par une politique de préservation de droit interne. Il y a actuellement 18 sites en France. Il n’y a pas de zone Ramsar à proximité du projet.

Zones de Protection Spéciale (ZPS) du réseau NATURA 2000 En application de la directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages (1979), le Ministère chargé de l’Environnement a réalisé depuis 1982 un inventaire des zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO). Cet inventaire est un travail à caractère scientifique, indépendant du statut juridique des zones concernées. Les sites demandant des mesures particulière de gestion et de protection ont été désignés Zones Spéciale de Conservation. L’ensemble des ZPS a été intégré dans la liste des sites proposés par la France dans le cadre de Natura 2000. La Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR2512004, Forêts et étangs du Perche est située à environ 12 km à l’ouest du projet. Cet espace correspond à des milieux forestiers ou humides, totalement différents de ceux concernés par le projet.

Illustration 40: ZPS et SIC à proximité du projet (données Réseau Natura 2000)

112 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Zone Spéciale de Conservation (ZSC) du réseau NATURA 2000 et Site d’Intérêt Communautaire (SIC) Une zone spéciale de conservation est, en droit de l’Union européenne, un site naturel ou semi-naturel désigné par les États membres, qui présente un fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu’il abrite. Sur de tels sites, les États membres doivent prendre les mesures qui leur paraissent appropriées (réglementaires, contrac- tuelles, administratif, pédagogiques, etc.) pour conserver le patrimoine naturel du site en bon état. Les ZSC sont les compléments des ZPS, ou Zones de Protection Spéciale, désignés par la Directive Oiseaux de 1979, qui permettent quant à elles d’assurer la protection des sites naturels d’importance européenne pour les espèces d’oiseaux sauvages. À terme, l’ensemble des ZSC et des ZPS formera un vaste réseau écologique à l’échelle de l’Union Européenne, connu sous le nom de Natura 2000. La procédure de désignation des ZSC est plus longue que les ZPS. Chaque État commence à inventorier les sites potentiels sur son territoire. Il fait ensuite des propositions à la Commission européenne, sous la forme de « pSIC » (proposition de Site d’Intérêt Communautaire). Après approbation par la Commission, le pSIC est inscrit comme site d’intérêt communautaire pour l’Union européenne et est intégré au réseau Natura 2000. Un arrêté ministériel désigne ensuite le site comme ZSC, lorsque son document d’objectif est terminé et approuvé. Le Site d'Importance Communautaire (SIC) FR2400550 Arc forestier du Perche d'Eure-et-Loir est situé à environ 17 km à l’ouest du projet. Cet espace correspond à des milieux forestiers ou humides, totale- ment différents de ceux concernés par le projet.

2.1.3.2 Sites avec un statut national

Parcs Nationaux La compatibilité de la carrière avec les chartes des Parcs Nationaux est traitée au chapitre 6, page 185.

Parcs Naturels Régionaux (PNR) Un Parc Naturel Régional est un territoire fragile au patrimoine remarquable. Sa sauvegarde et sa mise en valeur s’organisent autour d’un projet global visant à assurer durablement la protection des patrimoines, la gestion et le développement économique, social et culturel. Chaque Parc est organisé autour d’un projet de développement durable inscrit dans sa Charte. Les Parcs sont créés à l’initiative des conseils régionaux, en accord avec les com- munes et les départements concernés. Les cinq grandes missions des Parcs définies par la loi sont :

– la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel ;

– l’aménagement du territoire ;

– le développement économique et social ;

– l’accueil, l’éducation et l’information ;

– l’expérimentation et l’innovation dans leurs missions. Il n’y a pas de Parc Naturel à proximité du projet.

Réserves Naturelles Nationales (RNN) En France, l’article L. 332-1 du code de l’environnement précise : I. – Des parties du territoire d’une ou de plusieurs communes peuvent être classées en réserve naturelle lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière ou qu’il convient de les soustraire à toute intervention artifi- cielle susceptible de les dégrader. Le classement peut affecter le domaine public maritime et les eaux territoriales françaises. II. – Sont prises en considération à ce titre :

Analyse de l’état initial - 113 Carrières GENET-RASORI

1° La préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie de disparition sur tout ou partie du terri- toire national ou présentant des qualités remarquables ; 2° La reconstitution de populations animales ou végétales ou de leurs habitats ; 3° La conservation des jardins botaniques et arboretums constituant des réserves végétales en voie de disparition, rares ou remarquables ; 4° la préservation de biotopes et de formations géologiques, géomorphologiques ou spéléologiques remarquables ; 5° la préservation ou la constitution d’étapes sur les grandes voies de migration de la faune sauvage ; 6° Les études scientifiques ou techniques indispensables au développement des connaissances humaines ; 7° La préservation des sites présentant un intérêt particulier. L’art. L. 332-2, du code de l’environnement précise qu’une réserve peut notamment être créée pour « la mise en œuvre d’une réglementation communautaire ou d’une obligation résultant d’une convention internationale ». Il n’y a pas de RNN à proximité du projet.

Réserves Naturelles Régionales (RNR) Une réserve naturelle régionale peut avoir deux origines et procédures de création :

– Conversion d’une « réserve naturelle volontaire (RNV) » existante en « réserve naturelle régionale » (implique l’accord du propriétaire) « Les réserves naturelles volontaires agréées à la date d’entrée en vigueur de la loi n° 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité deviennent des réserves naturelles régionales ou, en Corse, des réserves naturelles de la collectivité territoriale de Corse. Toutefois, pendant un délai d’un an à compter de la même date, les propriétaires concernés peuvent demander le retrait de l’agrément dont ils bénéficient. »

– Création d’une nouvelle réserve. L’initiative vient du Conseil Régional (ou conjointement de deux conseils régionaux si le territoire de la réserve concerne deux régions). Il n’y a pas de RNR à proximité du projet.

Réserves Naturelles Volontaires (RNV) Les Réserves Naturelles Volontaires résultent des mêmes dispositions réglementaires que les RN. La décision d’agrément est donnée par le préfet après une démarche volontaire de propriétaires privés et pour une période de 6 ans renouvelable. Il existe actuellement 140 RNV en France. Il n’y a pas de RNV à proximité du projet.

Sites du Conservatoire de l’Espace littoral et des Rivages lacustres Ce conservatoire, créé en 1975, est un organisme d’état placé sous la tutelle du Ministère chargé de l’environne- ment. Il a pour mission de mener une politique de maîtrise foncière des milieux littoraux et des grands lacs de plus de 1000 ha. Le conservatoire possède actuellement 420 sites qui forment 780 km de rivage. Il n’y a pas de Site du Conservatoire de l’Espace littoral et des Rivages lacustres à proximité du pro- jet.

Réserves de Chasse et de Faune sauvage On distingue :

– les « Réserves nationales de chasse et de faune sauvage », créées par arrêté ministériel, gérées par l’Of- fice National de la Chasse et de la Faune Sauvage (O.N.C.F.S.), parfois en association avec d’autres orga- nismes. Ainsi, la réserve domaniale de Chambord est gérée en association avec l’Office National de la Forêt (O.N.F.).

114 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

– les « Réserves de chasse et de faune sauvage », créées par arrêté préfectoral et de la même manière, gérées par l’O.N.C.F.S., souvent en association avec d’autres organismes. Les objectifs de ces réserves sont la protection de la faune et de ses habitats. Tout acte de chasse y est interdit. Toutefois, l’arrêté d’institution peut prévoir la possibilité d’exécuter un plan de chasse ou un plan de gestion lorsque celui-ci est nécessaire au maintien des équilibres biologiques et agro-sylvocynégétiques. Il n’y a pas de Réserve de chasse et de faune sauvage à proximité du projet.

Réserves Biologiques Domaniales de l’Office National des Forêts (RBD) L’Office National des Forêts dispose d’un outil de classement de certaines zones forestières en « Réserves Biolo- giques Domaniales (RBD.) ». Il s’agit de parcelles de forêts domaniales où les activités de gestion sont exclusive- ment orientées vers la conservation de la biodiversité. Le classement en réserve biologique permet l’institution de trois types de protection :

– La réserve biologique intégrale (RBDI/RBFI) : toutes les opérations sylvicoles y sont exclues, sauf cas parti- culier d’élimination d’essences exotiques ou de sécurisation d’itinéraires longeant ou traversant la réserve.

– La réserve biologique dirigée (RBDD/RBFD) : la gestion est subordonnée à l’objectif de conservation des habitats ou espèces ayant motivé la création de la réserve.

– Enfin, des zones tampons peuvent être instituées. Il n’y a pas de Réserves Biologiques Domaniales à proximité du projet.

Forêts de Protection de l’Office National des Forêts Le classement en forêt de protection, résultant des dispositions du Code Forestier (articles 411.1 et suivants), est prononcé par décret en Conseil d’État, après instruction préfectorale et enquête publique. Servitude opposable au tiers, il garantit la conservation de l’état boisé et peut interdire toute modification de l’aspect des lieux contraire aux objectifs du classement. Divers intérêts motivent cette procédure (intérêts écologiques, forêts de montagne, alluviales ou péri-urbaines) qui peut concerner tout type de propriété (domaniale, communale, privée...). Il n’y a pas de Forêt de Protection à proximité du projet

Site relevant d’un arrêté préfectoral de biotope (APB) L’arrêté préfectoral de protection de biotope ou APB ou APPB, parfois improprement appelé « arrêté de protection de biotope » ou « arrêté de biotope » est en France un arrêté, pris par le préfet, pour protéger un habitat naturel ou biotope abritant une ou plusieurs espèces animales et/ou végétales sauvages et protégées. Il n’y a pas d’APB à proximité du projet. Le plus proche, Le marais de Boizard, à Pontgouin, est à plus de 10 km à l'ouest.

Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont des milieux répertoriés au niveau national en fonction de leur richesse patrimoniale pour la région. Les ZNIEFF de type I sont des sites fragiles, de superficie généralement limitée, qui présentent un nombre élevé d’espèces originales, rares ou menacées, ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national. Les ZNIEFF de type II sont de vastes ensemble écologiques diversifiés, sensibles et peu modifiés, qui corres- pondent à une unité géomorphologique ou à une formation végétale homogène de grande taille offrant un poten- tiel biologique important. Les ZNIEFF de la région Centre ont fait l’objet d’une importante campagne de modernisation, pilotée par la DREAL et reposant sur trois acteurs principaux :

– le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP - service du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris),

Analyse de l’état initial - 115 Carrières GENET-RASORI

– le réseau associatif Nature Centre,

– un bureau d’études (Institut d’Écologie Appliquée / IEA) assurant le pilotage de l’ensemble. Ces travaux ont été suivis et validés par le CSRPN, conformément au protocole national. L’actualisation des ZNIEFF arrive aujourd’hui à une étape clef. 687 ZNIEFF de 2e génération ont été validées par le Muséum National d’Histoire Naturelle. L’inventaire de deuxième génération se substitue dans son intégralité à l’in- ventaire ZNIEFF de première génération. Il n’y a pas de ZNIEFF à proximité du projet. Les plus proches ZNIEFF sont à plus de 10 km. Il s'agit de :

– L'Étang Neuf de , ZNIEFF de type 1 n° 240030362

– La Vallée de la Grand Maison, ZNIEFF de type 1 n° 240008649

– Marais de Boizard, ZNIEFF de type 1 n° 240000001

Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles de l’Eure-et-Loir Les réseaux d'espaces naturels sensibles sont des outils mis à disposition des conseils généraux afin d'organiser la préservation d'un réseau de sites sur leur département. Afin de définir leur schéma des espaces naturels sensibles, les conseils généraux recourent à des inventaires afin de bien cerner les enjeux et priorités d'intervention sur leur territoire. Dans le cadre de l’accompagnement du Conseil général pour la définition de sa politique «Espaces naturels sen- sibles (ENS)», un « État des lieux de la préservation des espaces naturels remarquables » a été finalisé. Une grille de hiérarchisation a permis de classer 95 espaces naturels remarquables identifiés selon leurs intérêts écologiques. Quatre espaces naturels sensibles ont ensuite été désignés par le Conseil général. Le Conservatoire collabore à la préservation de trois d'entre eux (les trois premiers de la liste ci-dessous) :

– L'espace naturel sensible de la Vallée de l’Eure,

– L'espace naturel sensible de la Ferté-Vidame / ,

– L'espace naturel sensible de la Vallée de l’Aigre,

– L'espace naturel sensible de Mézières-Ecluzelles. Aucun des sites retenus au SDENS ne se trouve à proximité du projet.

Trame Verte et Bleue La compatibilité de la carrière avec la Trame Verte et Bleue est traitée au chapitre 6 page 186.

Les Sites du Conservatoire d'Espaces Naturels de la Région Centre Le Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Région Centre est né en 1990, à l’initiative du tissu associatif régio - nal. Il est devenu Conservatoire d’espaces naturels de la région Centre en 2011. Structure d’initiative citoyenne, consensuelle et professionnelle, le Conservatoire permet, grâce au soutien de plu- sieurs partenaires convaincus de l’intérêt de sa démarche, de compléter les mesures réglementaires à une échelle plus fine, et plus adaptée aux différents contextes locaux. Après 20 ans d’action, le Conservatoire d’espaces natu- rels de la région Centre protège un réseau d’une centaine de sites protégés, répartis sur près de 3 000 hectares en région Centre. Aucun des sites protégés par le conservatoire ne se trouve à proximité du projet.

2.1.3.3 Appellation d’Origine Contrôlée et Indication Géographique Protégée Fontaine-la-Guyon fait partie de l'aire d’Indication Géographique Protégée suivante : Volailles de l'Orléanais. L'activité de la carrière n'est pas incompatible avec cet IGP.

116 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

2.1.4 Air

2.1.4.1 Contexte La pollution atmosphérique est une résultante de l’ensemble des sources émettrices qu’elles soient naturelles ou anthropiques. L’inventaire des émissions consiste à quantifier les rejets de chaque source ou secteur d’activité. Tous les secteurs n’émettent pas les mêmes polluants ni les mêmes quantités. L’inventaire des émissions implique donc un découpage en secteurs des activités humaines et naturelles. Des méthodologies sont développées en fonction du secteur émetteur et de la nature des données primaires pour mieux approcher les émissions de chaque secteur. D’une façon générale et quelle que soit la source émettrice étudiée, le calcul d’émissions consiste à croiser une information de base détaillée (information statistique permettant d’évaluer l’activité de la source étudiée) avec des facteurs d’émission unitaire qui dépendent de l’activité émettrice et du polluant considéré. L’information statistique de base peut désigner par exemple la consommation énergétique par type de combustible, le nombre de salariés dans une industrie, le nombre de lits par établissement sanitaire, la surface et l’activité agri- cole de la zone étudiée…

E pat =Qat x F pa E : émission relative du polluant p et à l’activité a pendant le temps t (généralement une année) Q : quantité d’activité (information statistique) relative à l’activité a pendant le temps t F : facteur d’émission relatif au polluant p et à l’activité a La quantité émise d’un polluant sur un territoire donné, est la somme des émissions relatives à ce polluant, engen- dré par toutes les sources présentes dans la zone d’étude.

a=n E pt =∑ E pat a =1 Ep ,t : émission totale du polluant p pendant le temps t n : nombre d’activités émettrices prises en compte. Les résultats qui en découlent sont des évaluations statistiques et non des valeurs absolues. Ils peuvent varier d’une année à l’autre en fonction des facteurs climatiques et sociaux économiques. Les inventaires des émissions peuvent être utilisés comme une donnée d’entrée pour la modélisation et prévision de la qualité de l’air. On trouvera à suivre les données des émissions de polluants pour Fontaine-la-Guyon et à titre comparatif, celles de Chartres.

N2O COVNM COVNM PM10 PM 2 5 NH3 CH4 EqCO2 GES SO2 en Nox en CO en anthropiques biogeniques Pmtot en en en en CO2 en EqCO2 en en EqCO2 en Nom de la commune tonnes tonnes tonnes en tonnes en tonnes tonnes tonnes tonnes tonnes tonnes tonnes tonnes tonnes Fontaine-la-Guyon 1,93 22,68 82,53 19,18 27,05 35,26 12,29 7,09 12,74 5332,00 523,64 2187,98 8475,05 Chartres 85,30 360,47 621,26 379,74 1,53 830,04 205,53 152,50 6,09 191974,96 572,59 2376,50 203371,82 Tableau 10: Inventaire des émissions par commune (Lig'air)

Situé en zone rurale, le secteur est éloigné des sources de pollution. La qualité de l’air est donc généralement satis- faisante (indice de la qualité de l’air de 3 : bon).

Analyse de l’état initial - 117 Carrières GENET-RASORI

2.1.4.2 Densité urbaine La densité urbaine est faible aux abords de la carrière. Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville.

2.1.4.3 Climatologie L'Eure-et-Loir présente des caractéristiques climatiques homogènes, à l'exception de la pluviométrie liée au relief. La Beauce, protégée par les collines de Normandie, fait partie des régions les moins arrosées de France, avec le Haut-Languedoc, tandis que le Perche reçoit des précipitations supérieures d'environ 30%. Les données de la station de Chartres, qui est la plus proche du site, restent représentatives du secteur du projet.

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r l v o i r r i n l v c n u t r p v i i n a a a c o é v o n e é a u u h J F M A M J J A S O N D A C T°min moy 1,0 1,1 3,0 4,4 8,0 10,8 12,8 12,7 10,2 7,2 3,9 2,0 6,4 °C T°max moy 6,1 7,4 11,0 13,8 17,9 20,9 24,0 24,3 20,5 15,4 9,8 6,9 14,8 °C T°moyenne 3,6 4,3 7,0 9,1 13,0 15,9 18,4 18,5 15,4 11,3 6,9 4,5 10,6 °C Pluviométrie 48 44 43 47 58 49 57 38 54 56 49 55 598 mm Tableau 11: Données climatiques mensuelles et annuelles pour Chartres

118 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Analyse de l’état initial - 119 Carrières GENET-RASORI

Données Moyenne climatiques Chartres Nationale Ensoleillement 1 696 h / an 1 973 h / an Pluie 598 mm / an 770 mm / an Neige 15 j / an 14 j / an Orage 15 j / an 22 j / an Brouillard 51 j / an 40 j / an Records de Minimale Maximale températures (Année) (Année) Janvier -18,4 (1985) 16,1 (2003) Février -15,0 (1963) 18,5 (1990) Mars -11,1 (2005) 23,7 (1955) Avril -4,9 (1973) 28,2 (1949) Mai -1,0 (1945) 31,4 (1945) Juin 1,4 (1962) 34,8 (1947) Juillet 0,9 (1928) 40,1 (1947) Août 3,0 (1927) 39,6 (2003) Septembre 0,5 (1928) 33,7 (1929) Octobre -5,4 (1931) 28,8 (1985) Novembre -9,7 (1947) 20,9 (1970) Décembre -14,2 (1964) 17,0 (1979) Tableau 12: Suite des données climatiques pour Chartres

2.1.5 Sol et sous-sol

2.1.5.1 Topographie Les sites se trouvent dans la plaine de Beauce en rive gauche du Coisnon pour le site des défaits et à l'interfluve de l'Eure et du Coisnon (en rive droite) pour le site du Molet. Zone nord-ouest (Les Défaits) :

– Cote minimale des terrains : 164 m NGF

– Cote maximale des terrains : 171 m NGF

– Cote du carreau : 160 m NGF Zone sud-est (Le Molet)

– Cote minimale des terrains : 159 m NGF

– Cote maximale des terrains : 163 m NGF

– Cote du carreau : 153 m NGF

120 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 41: Carte du relief local (données cartes-topographiques.fr et Google Maps)

2.1.5.2 Géologie La craie de l’Ouest du Bassin de Paris est recouverte par une formation d’altérites à silex qui provient essentielle- ment de l’accumulation des produits de dissolution des craies sous-jacentes (insolubles des craies). Ces argiles à silex sont appelées : formation résiduelle à silex (notées RS sur la carte géologique). La plaine est recouverte d’un « manteau » plus ou moins épais de limons des plateaux ou loess. Ce sont des dépôts sédimentaires meubles continentaux, d’origine éolienne. Ils sont composés principalement de grains de quartz de la taille des silts dont la taille moyenne est située aux alentours de 20 μm. La région a subi des mouvements tectoniques, lors du rejeu d'accidents armoricains. Les failles et les plissements sont orientés Nord-Ouest, Sud-Est et sont responsables des quelques reliefs locaux. Deux nouveaux piézomètres ont été implantés sur les sites : PZ6 aux Défaits et PZ7 au Molet. On trouvera leur localisation et les coupes techniques dans l'Annexe 1 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes. Les informations suivantes sont extraites de ce document. « Les ouvrages ont été localisés dans la partie Est de chaque site, en position aval hydrogéologique d’après les pié - zométries existantes afin d’être ultérieurement utilisés comme ouvrage de surveillance de la nappe.

Analyse de l’état initial - 121 Carrières GENET-RASORI

Afin de recouper une épaisseur suffisante de terrains pour une reconnaissance lithologique et permettre un suivi de niveau d’eau de la nappe, ils ont été creusés jusqu’à 28 m (PZ6) et 30 mètres (PZ7) de profondeur. Les ouvrages sont équipés de tubes et filtres en PVC 125 mm. Ils sont protégés en surface par un tube métallique et un capot cadenassé ainsi qu’une dalle de béton de 3 m2. PZ6 montre la présence de terrains riches en silex jusqu’à 5 m de profondeur. On y retrouve surtout des silex en rognons non roulés pouvant être associés aux argiles à silex remaniées plutôt qu’à des alluvions anciennes de l’Eure. En dessous de 5 m, les terrains sont représentés par une succession d’argiles compactes ou de teneur variable en silex. Le piézomètre n’a pas atteint la craie. Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 19,03 m de profondeur, soit 147,47 m NGF. PZ7 rencontre des terrains riches en silex jusqu’à 7 m de profondeur puis une succession d’argiles de teneur variable en silex. Nous n’avons pas retrouvé de traces de silex roulés ou de formations sableuses ou graveleuses dans les terrains jusqu’à 7 m de profondeur Il est donc difficile de distinguer dans ces horizons les alluvions anciennes des argiles à silex qui sont largement remaniées dans le secteur. En dessous de 7 m, le piézomètre traverse les argiles à silex sans avoir atteint la craie. Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 13,19 m de profondeur, soit 147,81 m NGF. La géologie de la zone étudiée est présentée Annexe 1 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes, à partir de la carte géologique n° 254 de Courville-sur-Eure et d’une synthèse sur les épaisseurs des formations de recouvrement établie par CGG en 2001. Les terrains en présence sont, du haut vers le bas :

– Alluvions anciennes

– Limon des plateaux

– Argile à silex

– Craie En fond de vallée de l’Eure, sur ses bordures, en terrasses, ainsi qu’à la confluence avec le Coisnon, on retrouve les alluvions anciennes de l’Eure (FX). Ce sont des formations d’épaisseur allant de 1 m à 15 m constituées de gra - viers, de silex roulés et de sables. Ces terrains ont apparemment été rencontrés dans le piézomètre PZ7, en partie mélangés avec des colluvions d’ar- giles à silex. La distinction est parfois difficile tant le remaniement est marqué et associé à une teneur en argile variable. L’extension des dépôts d’alluvions anciennes est mal connu, en particulier sous la vallée de l’Eure où elle sont recouvertes par les alluvions récentes. Les terrains de surface du secteur sont représentés essentiellement par les argiles à silex (RS) souvent remaniées et en partie recouvertes par les limons des plateaux (LP). Elles sont constituées d’argiles de concentration variable en silex, parfois même d’argiles compactes. La synthèse CGG indique une épaisseur des argiles à silex dans le secteur des deux sites Genet-Rasori comprise entre 20 et 25 m (Annexe 1 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Les descriptions lithologiques des piézomètres proches montrent une épaisseur d’argiles à silex d’au moins 28 à 30 m sur les sites. Elle atteint 36 m sur le forage « Durand » à Grognault. La craie du Sénonien est présente dans le secteur du projet à une profondeur de 30 à 36 m. Elle affleure au hameau de Fleurfontaine, à 2 km au Nord-Ouest du projet. »

122 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 42: Carte géologique (données BRGM Infoterre)

La phase argileuse représente en moyenne 25 % des matériaux bruts extraits. Les caractéristiques des gisements sont les suivantes : Zone nord-ouest (Les Défaits)

– Surface du parcellaire : 16 ha 58 a 80 ca soit 165 880 m²

– Surface exploitable : 147 863 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 2,50 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 3,10 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

Analyse de l’état initial - 123 Carrières GENET-RASORI

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,25 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 8 m

– Volume de matériaux à extraire : 458 375 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 780 000 tonnes

– Volume de découverte : 184 830 m³ dont 73 932 m³ de terre végétale.

– Volume de boues générées par le traitement : 114 594 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 297 068 m³

– Durée d'exploitation : 10 ans (environ 6 mois par an) Zone sud-est (Le Molet)

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 7 ha 89 a 10 ca soit 78 910 m²

– Surface exploitable : 64 430 m²

– Épaisseur minimale du gisement : 1,00 m

– Épaisseur maximale du gisement : 7,50 m

– Épaisseur moyenne du gisement : 2,90 m

– Épaisseur minimale de la découverte : 0,50 m de terre végétale

– Épaisseur maximale de la découverte : 4 m

– Épaisseur moyenne de la découverte : 1,90 m

– Profondeur maximale de la fouille par rapport au terrain naturel : 7,50 m

– Volume de matériaux à extraire : 186 850 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 320 000 tonnes

– Volume de découverte : 122 417 m³ dont 32 215 m³ de terre végétale

– Volume de boues générées par le traitement : 46 713 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 186 850 m³ (les boues seront utilisées pour rem- blayées la zone nord-ouest (Les Défaits)

– Durée d'exploitation : 6 ans (environ 6 mois par an) Totalité de la carrière

– Surface du parcellaire concerné par la demande d’autorisation : 24 ha 47 a 90 ca soit 244 790 m²

– Surface exploitable : 212 293 m²

– Volume de matériaux à extraire : 645 225 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 1 100 000 tonnes

– Volume de découverte : 307 247 m³ dont 106 147 m³ de terre végétale

– Volume de boues générées par le traitement : 161 307 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 483 918 m³

– Production annuelle moyenne : 110 000 tonnes

– Production annuelle maximale : 175 000 tonnes

2.1.5.3 Pédologie Les limons des plateaux constituent le substrat des sols du secteur. Il s’agit de sols meubles, propices aux cultures, plus ou moins lessivés ce qui témoigne de leur perméabilité.

124 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Les sols de la commune ont un bon potentiel agricole et ils sont massivement exploités ; les terres cultivées sont principalement consacrées à la production céréalière.

2.1.6 Eau

2.1.6.1 Hydrologie

Caractéristiques générales Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. L'Eure est une rivière de deuxième catégorie piscicole qui prend sa source à Marchainville près de Longny-au- Perche dans l'Orne et rejoint la Seine à Martot, peu après avoir longé Pont-de-l'Arche dans le département de l'Eure qui lui doit son nom. Elle arrose notamment Chartres, Maintenon, Pacy-sur-Eure et Louviers. D'une longueur de 225 km, elle traverse le département d'Eure-et-Loir. Ses deux principaux affluents sont l'Avre et l'Iton qu'elle reçoit dans le département de l'Eure. Le Coisnon (FRHR242-H4029000), affluent au cours intermittent de la rive gauche de l'Eure est canalisé et relative- ment peu important en débit.

Illustration 43: La zone inondable de l'Eure (site cartorisque.prim.net)

Qualité des eaux superficielles La zone concernée appartient à l'unité hydrographique Eure Amont, unité qui est majoritairement couverte par une agriculture de type intensif (grandes cultures céréalières), à l’exception de l’amont (élevage dans le Perche).

Analyse de l’état initial - 125 Carrières GENET-RASORI

L‘objectif de bon état écologique ne pourra être atteint en 2015 sur l’Eure amont du fait de pressions morpholo- giques importantes (plans d’eau, seuils). Sur le secteur de , l’atteinte du bon état écologique est compromis en raison de conditions morpholo - giques dégradées et d’apports de matières phosphorées et azotées. L’état chimique de l’Eure est dégradé du fait d’une contamination par les pesticides sur l’amont.

Risque inondation Les crues de l’Eure sont des crues hivernales de type océanique, elles sont générées par des événements pluvieux importants, sur plusieurs jours, succédant à une phase pluvieuse ayant saturé le sol. La zone inondable est carto - graphiée sur le site répertoriant les risques naturels dans le département de l’Eure et Loir. Aucune zone d’aléa n’a été définie pour le Coisnon. Le risque inondation est nul pour les deux sites du projet.

Espace de mobilité Les deux sites du projet sont hors zone inondable, le projet n’est pas concernée par l’espace de mobilité d’un cours d’eau.

2.1.6.2 Hydrogéologie La nappe concernée par le projet est contenue dans l'aquifère de la craie altérée du Neubourg/Iton/Plaine de Saint- André (masse d'eau 3211) qui se trouve sous les argiles à silex et les alluvions anciennes. Cette masse d’eau souterraine est contaminée par les nitrates et les pesticides et elle doit faire l’objet de mesures spécifiques pour une meilleure gestion de la ressource pour atteindre le bon état quantitatif. Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes.

Piézométries existantes « La nappe concernée est la Craie. Elle est semi captive sous les argiles à silex. Le niveau d’eau s’établit dans les formations d’argiles à silex. Les piézométries existantes proviennent :

– de la campagne du Conseil Général d’Eure et Loir de 1994, en relativement basses eaux

– de la campagne du Conseil Général d’Eure et Loir de 2002, en hautes eaux,

– de la synthèse asynchrone de CGG de 2001. D’après les piézométries disponibles, la cote de la nappe dans le secteur des sites Genet-Rasori est comprise entre 148 et 153 m NGF (Annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Les écoulements à hauteur des sites sont orientés d’Ouest-Nord-Ouest vers l’Est-Sud-Est. La piézométrie CGG semble indiquer la présence d’infiltrations de la vallée de l’Eure vers la nappe.

Piézométrie de détail sur les sites Piézométrie de juin 2014 et sens d’écoulement On dispose de mesures piézométriques réalisées par Genet-Rasori sur les piézomètres des carrières de Courville sur Eure (Annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Ces informations sont complétées avec les mesures réalisées en juin 2014 sur l’ensemble des ouvrages Genet-Ra- sori, notamment sur les deux piézomètres créés sur les sites « Les Défaits » et « Le Mollet » ainsi que sur 6 ouvrages éloignés mesurés par TELOSIA (Piézométrie de Juin 2014 - Annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes).

126 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

La piézométrie obtenue présente, entre Courville-sur-Eure et Saint-Luperce, la même allure que celle établie par CGG en 2001. Au niveau des sites Genet-Rasori, le sens d’écoulement de la nappe est d’Ouest-Nord-Ouest vers l’Est-Sud-Est. Cette piézométrie traduit une situation perchée des eaux de surface dans la vallée de l’Eure par rapport à la nappe et une nature plus ou moins imperméable des formations alluvionnaires récentes et/ou des formations sous-ja- centes. La forme des isopièzes indique l’existence de phénomènes de percolation depuis la surface vers la nappe. Évolutions des niveaux d’eau dans le temps Les mesures de juin 2014 sont réalisées dans une situation piézométrique de moyennes eaux. Les valeurs mesu- rées sur les piézomètres suivis par Genet-Rasori (PZ1 à PZ7) se trouvent environ 4 m au-dessus des niveaux obser- vés en étiage 2012. En comparaison avec le piézomètre ADES de Saint-Aubin-des-Bois, dont nous avons translaté les valeurs de 8 m, les observations de 2012 sur les piézomètres Genet-Rasori correspondent à un étiage de type 1996. On notera que les niveaux mesurés en février 2015 sont dans l’ensemble assez peu éloignés des valeurs observées en juin 2014. On ne dispose que de deux valeurs de mesure sur les deux sites PZ6 et PZ7 et les plus anciennes mesures sur les autres piézomètres datent de 2007 (annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Les piézomètres PZ6 et PZ7 sont disposés de part et d’autre du piézomètre PZ5. PZ7 est à une distance de la vallée équivalente à celle des piézomètres PZ3, PZ4 et PZ5. On peut donc s’attendre à ce que les amplitudes de fluctuation de niveau piézométrique sur PZ6 et PZ7 soient équivalentes à celles observées sur les autres piézomètres de Genet-Rasori. Ces fluctuations suivent d’assez près celles du piézomètre ADES de Saint-Aubin-des-Bois et sont d’une amplitude d’environ deux fois supérieure. On peut ainsi réaliser une extrapolation pour identifier les niveaux de plus hautes eaux (PHEC) et de plus basses eaux connues sur les piézomètres PZ6 et PZ7 des sites « Les Défaits » et « Le Molet ». L’évaluation des plus basses eaux est plus précise que celle des PHEC. En effet, pour ces dernières, on ne connaît pas l’amplitude de montée des eaux en l’absence de mesures sur les périodes de 2001 – 2002 sur le site. Les esti - mations de PHEC sont donc empruntes d’une incertitude de un à deux mètres. Niveaux piézométriques au droit des sites et PHEC La piézométrie sur les sites est la suivante : Site « Les Défaits » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 19,03 m de profondeur, soit 148,47 m NGF (PZ6). En étiage 2012, la profondeur extrapolée est de 23 m, soit 144,5 m NGF. En hautes eaux, la profondeur extrapolée est de 15 m, soit 152,5 m NGF Site « Le Molet » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 13,19 m de profondeur, soit 147,81 m NGF (PZ7). En étiage 2012, la profondeur extrapolée est de 17 m, soit 143,8 m NGF. En hautes eaux, la profondeur extrapolée est de 9 m, soit 151,8 m NGF. On rappellera que les cotes de PHEC sont tirées d’extrapolations. Elles présentent une marge d’incertitude de 1 à 2 m. » De nouveaux relevés ont été réalisés le 3 février et le 9 mars 2015, en situation de hautes eaux. Les cotes atteintes sont très inférieures aux PHEC.

Analyse de l’état initial - 127 Carrières GENET-RASORI

Site PHEC extrapolées 02 février 2015 09 mars 2015 Les Défaits 152,5 m NGF 148,54 m NGF 148,75 m NGF Le Molet 151,8 m NGF 147,88 m NGF 147,23 m NGF Tableau 13: Relevés piézométriques en période de hautes eaux et PHEC extrapolées Zone nord-ouest (Les Défaits) :

– Cote minimale des terrains : 164 m NGF

– Cote maximale des terrains : 171 m NGF

– Cote du carreau : 160 m NGF

– Cote des plus hautes eaux connues (PHEC) : 152,5 m NGF Zone sud-est (Le Molet)

– Cote minimale des terrains : 159 m NGF

– Cote maximale des terrains : 163 m NGF

– Cote du carreau : 153 m NGF

– Cote des plus hautes eaux connues (PHEC) : 151,8 m NGF

Hydrogéologie du site « Le Molet » et relations avec la nappe alluviale de l'Eure « Les conditions hydrogéologiques sont évaluées à partir des données géologiques, des coupes de piézomètres et de forages, des mesures piézométriques disponibles et de la campagne de juin 1994 et l’établissement d’un profil hydrogéologique en travers de la vallée de l’Eure (annexe 5 du Complément Hydrogéologique page 421 et sui- vantes). Géologie La présence des alluvions anciennes de l’Eure est vérifiée sur le site « Le Molet », par l’existence d’horizons de teneur plus importante en silex sur 5 à 7 m d’épaisseur. La géologie locale indique la présence de ces alluvions anciennes sous la vallée de l’Eure. Il y a une continuité géologique entre ces formations sur le site Genet-Rasori et la vallée de l’Eure. Les formations des alluvions anciennes sont moins épaisses sous la vallée et probablement dis- continues. Elles reposent sur des terrains plus argileux et moins perméables, terrains que l’on retrouve en mélange de colluvium. Les alluvions récentes sur lesquelles s’écoule l’Eure se situent au-dessus des alluvions anciennes. Hydrogéologie En étiage 2012, la profondeur du niveau de la nappe extrapolée au droit du site « Le Molet » est de 17 m, soit 143,8 m NGF. En hautes eaux, la profondeur extrapolée est d’environ 9 m, soit 151,8 m NGF. Cette cote de PHEC est représentée sur le profil hydrogéologique en annexe 5 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes. La cote du carreau est de 153 m NGF, soit 1,2 m au-dessus de la cote des PHEC. Les écoulements de la nappe sont, sous le site, dirigés vers l’Est-Sud-Est ou l’Est. Ce qui signifie que les écoule- ments souterrains sous le site « Le Molet » ne sont pas dirigés vers la vallée de l’Eure. Ce phénomène est lié à la présence d’une alimentation de la nappe par la vallée de l’Eure mentionnée ci-dessus. Une simulation simplifiée des écoulements souterrains a été réalisée en régime permanent et en mode advectif avec un logiciel analytique (Winflow). La simulation montre que les infiltrations au droit du site « Le Mollet » n’at- teignent pas la vallée de l’Eure. Compte tenu de ces observations, il apparaît que le site « Le Molet » ne présente pas de relation hydrogéologique avec la vallée de l’Eure. Relation avec les PEHC de l’Eure Les données du PPRI de l’Eure sont à disposition sur le site de la préfecture d’Eure et Loir (site http://www.eure-et- loir.gouv.fr/). Nous avons utilisé les données entre les profils 17 et 18 de la commune de Saint-Luperce (Annexe 5

128 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). La cote de crue centennale est de 155,6 – 0,2 = 155,4 m NGF. Elle est reportée sur le profil hydrogéologique annexe 5. On notera que la cote de PHEC de l’Eure est nettement supérieure à celle des PHEC de la nappe au droit du site « Le Molet », de 151,8 m NGF. Cette observation est cependant cohérente avec le schéma hydrogéologique établi ci-dessus qui met en évidence la nature perchée des eaux de surface et un colmatage plus ou moins marqué des formations alluvionnaires sous la vallée. Ce comportement devrait mettre le site « le Molet » à l’écart d’éventuelles remontées d’eau lors de crues impor- tantes de l’Eure. Toutefois, la différence de 1,2 m entre le fond de fouille et la cote estimée des PHEC des eaux souterraines n’écarte pas la possibilité de remontées de nappe plus importantes bien que de nature transitoire. Dans ce cas de figure, la piézométrie ne devrait pas prendre une allure différente de celles observées à ce jour et les écoulements souterrains conserveront une orientation vers l’Est-Sud-Est ou l’Est et ne seront pas dirigés vers la vallée de l’Eure. L’ennoiement du fond de fouille nécessitera l’évacuation de tous les engins et équipements susceptibles de générer des pollutions. » Par ailleurs, le site du Molet n'étant exploité qu'en période estivale et les matériels et engins n'étant présents que pendant la période d'exploitation, soit en dehors de la période de hautes eaux de la nappe, le risque de pollution par la présence des engins est nul.

Hydrogéologie du site « Les Défaits » et relations avec la nappe alluviale de l'Eure Les conditions hydrogéologiques sont évaluées à partir des données géologiques, des coupes de piézomètres et de forages, des mesures piézométriques disponibles et de la campagne de juin 1994 et l’établissement d’un profil hydrogéologique en travers de la vallée de l’Eure (annexe 5 du Complément Hydrogéologique page 421 et sui- vantes). Géologie La présence des alluvions anciennes de l’Eure n’est pas renseignée sur la carte géologique et les terrains jusqu’à 5 m, riches en silex, ne sont pas associés à ces formations mais plutôt à du colluvium d’argile à silex. Ces terrains reposent sur des formations plus argileuses et moins perméables associés aux argiles à silex. Hydrogéologie En étiage 2012, la profondeur du niveau de la nappe extrapolée au droit du site « Les Défaits » est 23 m, soit 144,5 m NGF. En hautes eaux, la profondeur extrapolée est de 15 m, soit 152,5 m NGF. Cette cote de PHEC est représentée sur le profil hydrogéologique en annexe 5 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes. La cote du carreau est de 160 m NGF, soit 7,5 m au-dessus de la cote de PEHC. Les écoulements de la nappe sont, sous le site, orientés dans une direction comprise entre le Nord-Est et le Sud- Est. Les écoulements souterrains ne sont pas dirigés vers la vallée de l’Eure. Il n’y a donc pas de relation hydrogéo- logique entre le site et la vallée de l’Eure. Relation avec les PEHC de l’Eure Le site se trouve en dehors d’influence des montées de niveau d’eau de la vallée de l’Eure en raison de la distance et du décalage important entre la cote du fond de fouille et celui des PHEC de l’Eure.

Captages d’eau destinée à la consommation humaine Les captages AEP les plus proches de la carrière sont figurés sur le plan à suivre (Extrait du Complément Hydro- géologique page 421 et suivantes).

Analyse de l’état initial - 129 Carrières GENET-RASORI

Illustration 44: Écoulements dans la nappe et captages AEP

130 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

« Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. » (Extrait du Complé- ment Hydrogéologique page 421 et suivantes). Le principal indicateur de la pollution des nappes et de leur vulnérabilité est la teneur en nitrates. Cet élément est en effet très largement utilisé en agriculture pour la fertilisation des terres et également présent dans les eaux usées. Plus sa concentration est élevée dans les nappes plus celles-ci auront tendance à être polluées par n’im- porte quel produit épandu sur les sols. Les concentrations moyennes en nitrates de ces captages dépassent 35 mg/l. Fontaine-la-Guyon est classée en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) pour la nappe du Cénomanien. Une Zone de Répartition des Eaux se caractérise par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Pour les zones du bassin à forte tension quantitative en période de sécheresse, le préfet prend un arrêté désignant les communes sur lesquelles les prélèvements en eaux de surface ou souterraine doivent faire l'objet d'une réparti - tion entre usagers.

2.1.6.3 Eaux météoritiques Globalement, la perméabilité des sols permet l’infiltration des eaux de pluies, en surface, avec des vitesses d’infil- tration de l’ordre de cm/jour. Elle diminue en profondeur, au fur et à mesure de la compaction des formations superficielles. La diminution théorique de la perméabilité des limons des plateaux, avec la profondeur, suit une loi exponentielle, sans réelle rupture avec les argiles à silex qui sont compactés mais la présence de silex introduit une hétérogénéité texturale qui induit une perméabilité non négligeable. Lors de fortes pluies, les eaux tendent à s’accumuler en flaques sur les pistes des zones d'extraction dans les quelques endroits rendus moins perméables par le passage répété des engins. Elles s’infiltrent et s’évaporent alors lentement en déposant leurs fines.

2.1.6.4 Bassin versant et débit de pointe du ruissellement Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. « La visite de terrain et l’analyse de l’occupation du sol montre que seule la partie proche du projet est susceptible de générer des écoulements interceptés par le site de la future exploitation des Défaits (Annexe 2 du Complément Hydrogéologique pages 421 et suivantes). Cette zone représente une surface de 14,5 ha (0,145 km2). Dans l’état actuel, les écoulements suivent deux directions de part et d’autre du site et s’infiltrent sur les parcelles voisines. On ne dénote pas de traces de ruissellement. Le débit de ruissellement est calculé pour une période de retour de 10 ans. Les évaluations sont réalisées avec plusieurs approches et à partir des données météorologiques de la note IT77 ainsi que des paramètres de Montana tirés des observations météorologiques de la station de Chartres (Annexe 2 du Complément Hydrogéologique pages 421 et suivantes). Le débit de pointe calculé pour une superficie de 14,5 ha est de 0,33 m3/s. Les eaux en provenance du Nord du bassin versant suivront leur cheminement normal sans modification. Il n’y a aucun effet de concentration risquant d’entrainer des phénomènes de ruissellement. Seules les précipitations interceptées par la fouille ne seront plus dirigées vers les parcelles voisines et seront infil- trées sur place. »

Analyse de l’état initial - 131 Carrières GENET-RASORI

2.2 Environnement humain

2.2.1 La commune La commune de Fontaine-la-Guyon, s’étend sur une superficie de 14,59 km² et comptait 1 604 habitants (dont 99 résidents secondaires) lors du recensement de 2009, avec une densité de 109,94 personnes par km2. La popula- tion se répartit entre le centre-bourg et les hameaux de Flonville, de Boissay et de Orébin. Les habitants de la com- mune de Fontaine-la-Guyon sont les Guidofontanais et les Guidofontanaises. Elle appartient à la communauté de communes du Pays Courvillois. Cette communauté de communes est un éta- blissement public de coopération intercommunale, fondé le 5 décembre 2002, et comprenant dix-neuf communes membres. Les compétences de cette communauté sont :

– Aménagement de l'espace

– Aménagement rural (à titre facultatif)

– Constitution de réserves foncières (à titre obligatoire)

– Création et réalisation de zone d'aménagement concertée (ZAC) (à titre obligatoire)

– Schéma de cohérence territoriale (SCOT) (à titre obligatoire)

– Autres

– Réalisation d'aire d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage (à titre facultatif)

– Développement et aménagement économique

– Action de développement économique (Soutien des activités industrielles, commerciales ou de l'emploi, soutien des activités agricoles et forestières...) (à titre obligatoire)

– Création, aménagement, entretien et gestion de zone d'activités industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique (à titre obligatoire)

– Développement et aménagement social et culturel

– Activités culturelles ou socioculturelles (à titre facultatif)

– Activités périscolaires (à titre facultatif)

– Activités sportives (à titre facultatif)

– Construction ou aménagement, entretien, gestion d'équipements ou d'établissements culturels, socio- culturels, socioéducatifs, sportifs (à titre optionnel)

– Établissements scolaires (à titre optionnel)

– Environnement

– Assainissement non collectif (à titre facultatif)

– Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés (à titre optionnel)

– Protection et mise en valeur de l'environnement (à titre optionnel)

– Logement et habitat

– Opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) (à titre facultatif)

– Politique du logement social (à titre optionnel)

– Sanitaires et social

– Action sociale (à titre facultatif)

132 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

– Voirie

– Création, aménagement, entretien de la voirie (à titre optionnel) Par délibération du 22 juin 2009, le Comité Syndical des Pays de Combray et Courvillois a engagé la réalisation d’un schéma de cohérence territoriale sur le territoire du Syndicat Intercommunal regroupant la Communauté de Com- munes du Pays de Combray et la Communauté de communes du Pays Courvillois. La démarche des élus du Syndicat Mixte d'Étude Territoriale du SCoT des Pays de Combray et Courvillois s'inscrit dans la continuité de la création des deux Communautés de Communes amorcée en décembre 2002. Le Schéma de Cohérence Territoriale1 (SCoT), créé par la loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU), détermine les conditions permettant d’assurer :

– Un principe d’équilibre : équilibre entre développement urbain et rural d’une part, et préservation des acti- vités agricoles et forestières, des espaces naturels et des paysages d’autre part.

– - Un principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capa- cités de développement suffisantes pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, sportives et culturelles et d’équipements publics, et en tenant compte de l’équi- libre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux.

– - Un principe de respect de l’environnement par une utilisation économe et équilibrée de l’espace, la maî- trise des déplacements, la préservation des ressources naturelles et des paysages, la sauvegarde du patri- moine bâti et la prévention des risques, des pollutions et des nuisances. Le SCoT expose le diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services. Il présente le projet d'aménagement et de dévelop- pement durable retenu, qui fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme en matière d'habitat, de dévelop- pement économique, de loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des véhi- cules et de régulation du trafic automobile. Le SCoT fixe les orientations générales et détermine les grands équilibres du territoire. Pour mettre en œuvre le projet d'aménagement et de développement durables retenu, il fixe, dans le respect des principes précédemment énoncés, les orientations générales de l'organisation de l'espace et de la restructuration des espaces urbanisés et détermine les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers. A ce titre, le SCoT définit notamment les objectifs relatifs à l'équilibre social de l'habitat et à la construc- tion de logements sociaux, à l'équilibre entre l'urbanisation et la création de dessertes en transports collectifs, à l'équipement commercial et artisanal, aux localisations préférentielles des commerces, à la protection des pay- sages, à la mise en valeur des entrées de ville et à la prévention des risques. Le SCoT détermine les espaces et sites naturels ou urbains à protéger et peut en définir la localisation ou la délimi- tation. Le SCoT peut définir les grands projets d'équipements et de services, en particulier de transport, nécessaires à la mise en œuvre de ces objectifs. Il précise les conditions permettant de favoriser le développement de l'urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs. Il peut, le cas échéant, subordonner l'ouverture à l'urbanisation de zones naturelles ou agricoles et les extensions urbaines à la création de dessertes en transports collectifs et à l'utilisation préalable de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les équipements.

2.2.1.1 L’enseignement La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d'une école primaire publique (école maternelle et élémentaire) pour 173 élèves.

2.2.1.2 Les commerces et commodités De nombreux acteurs économiques sont présents sur la commune (médecins, dentiste, infirmier, pharmacie, garages automobiles, électricien, services informatiques, salons de coiffure, supermarché, restaurateurs...). Les commerces et services de proximité se regroupent principalement près du centre bourg.

Analyse de l’état initial - 133 Carrières GENET-RASORI

2.2.1.3 Les entreprises Fontaine-la-Guyon compte sur son territoire de nombreux acteurs économiques divers et complémentaires. Au total, une soixantaine d’entreprises sont présentes. Depuis 2006 le nombre d'entreprises (auto-entrepreneurs com- pris) a presque doublé. Parmi les 59 entreprises artisanales ou petites industries répertoriées, 24 activités sont spé- cialisées dans les services et le commerce. La ZA du Bois Belliers, de 6 ha, est récente, elle a été créée en 2009.

Illustration 45: Nombre d'entreprises (source : JDN d'après l'INSEE)

2.2.1.4 Les sports et loisirs Fontaine-la-Guyon compte de nombreuses associations (Football, gymnastique, ping-pong, badminton, VTT, yoga, chasse, musique, jardinage, patchwork, patrimoine...). Leur nombre et leur diversité tant sportive que culturelle, démontrent le dynamisme de la commune. Le maintien et l’augmentation du nombre d’associations sont favorisés par un nombre croissant de bénévoles.

2.2.2 Patrimoine culturel et privé

2.2.2.1 Biens matériels La première mention de Fontaine-la-Guyon, Fons Guidonis date de 1220. La commune de Fontaine-la-Guyon pos- sède de nombreux vestiges et monuments historiques :

– la Fontaine de Saint-Gorgon,

– l'aqueduc gallo-romain qui passe à proximité du site Des Défaits en bordure de la vallée du Coisnon,

– le Domaine : château (XVI/XVIIIe) et parc qui devient la mairie en 1999,

– le Canal de l'Eure (XVIIe) destiné à alimenter le château de Versailles,

– l'église (XIV/XVIe, très retouchée au XIXe) sous le vocable de St Martin, dont la statue de Saint-Gorgon et sa châsse sont classés monument historique au titre objet le 19 avril 2012,

– la glacière proche du château,

– la poste, célèbre pour son campanile, construite en 1904.

134 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Ces vestiges et monuments ne font donc pas tous l’objet d’une protection réglementaire. Il n’existe pas d'autres biens matériels, privés ou publiques, situés à proximité immédiate du site, susceptibles d’être endommagés par les activités développées ou prévues.

2.2.2.2 Monuments historiques et sites classés ou inscrits aux abords de la carrière La commune de Fontaine-la-Guyon ne possède aucun monument protégé au titre des monuments historiques. Les deux plus proches monuments bénéficiant d’un périmètre de protection sont situé sur les communes de Saint-Lu- perce et de Courville sur Eure :

– Saint-Luperce - Château de Blanville et ses dépendances - inscrit et Château de Blanville - jardin à la fran- çaise- inscrit

– Courville-sur-Eure - Porte de l'hôpital - classé et Église Saint Pierre - classé et Éolienne Bollée - inscrit - Périmètre modifié par le PLU du 10/05/2005

Illustration 46: Servitudes patrimoniales aux abords de la carrière (Données Atlas des Patrimoines)

Analyse de l’état initial - 135 Carrières GENET-RASORI

Considérant que la valeur patrimoniale et aménitaire d’un monument, c’est aussi « l’impression » que procurent ses abords, la loi de 1943, modifiée par l’article 40 de la loi SRU de décembre 2000 impose une forme de vigilance à l’égard des projets de travaux dans le « champ de visibilité » des monuments historiques. Est réputé être situé en abords de monument historique tout immeuble situé dans le champ de co-visibilité de celui-ci (qu’il soit classé ou inscrit). La co-visibilité signifie que la construction est visible du monument ou que d’un point de vue les deux édifices sont visibles conjointement, ce dans un rayon de 500 mètres, à compter de la base de l’élément protégé. Depuis la loi SRU, le périmètre de protection peut être modifié (élargi ou rétréci), sur proposition de l’architecte des bâtiments de France, avec l’accord du conseil municipal. C’est ainsi que tout paysage ou édifice situé dans ce champ est soumis à des réglementations spécifiques en cas de modification. Toute construction, restauration, destruction projetée dans ce champ de visibilité doit obtenir l’accord préalable de l’architecte des bâtiments de France (avis conforme, c’est-à-dire que le Maire est lié à l’avis de l’architecte des bâtiments de France), ou d’un avis simple s’il n’y a pas de co-visibilité (l’autorisation du Maire n’est pas liée à celui de l’architecte des bâti - ments de France). Aucune partie des sites projetés de la carrière n’est incluse dans un périmètre de protection. Compte tenu de l’éloi- gnement (plus de 3 km pour Courville) et de la position des monuments concernés (château de Blanville entouré de boisements) il n’y a pas de co-visibilité possible.

2.2.2.3 Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP ou AMVAP) ancienne Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) Une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) était un dispositif instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983, dont le champ fut étendu par la loi « paysages » du 8 janvier 1993, et qui constituait depuis le 24 février 2004 l’article L642 du Code du patrimoine. Elle avait pour objet d’assurer la protection du patrimoine paysager et urbain et mettre en valeur des quartiers et sites à protéger pour des motifs d’ordre esthétique ou historique en exprimant l’ambition d’améliorer la notion de champ de visibilité (« périmètre de 500 m » aux abords d’un monument historique) en lui substituant un « péri- mètre intelligent ». Depuis le 12 juillet 2010, les ZPPAUP ont été remplacées par les Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine. Une Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP ou AMVAP) est, en droit de l’urba- nisme français, une servitude d’utilité publique ayant pour objet de « promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces ». Les AMVAP ont été instituées par la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010. Il n’y pas de ZPPAUP ou d’AVAP à proximité du projet.

2.2.2.4 Projet de Directive de protection et de mise en valeur des paysages autour de la cathédrale de Chartres La cathédrale Notre Dame de Chartres, classée Monument Historique sur la liste de 1862 puis inscrite en 1979 sur la liste des sites du patrimoine mondial par l’Unesco, est, au delà d’un monument de référence représentatif de l’art gothique français et de renommée internationale, un site emblématique. La vision lointaine, à plusieurs kilomètres de la ville, de la cathédrale se détachant sur les plaines céréalières de Beauce ou sur le socle urbain de l’agglomé- ration est unique en France et exceptionnelle. L'État a choisi en 1997 (arrêté du Ministre de l’Environnement du 26 mai 1997) d’initier un nouvel outil réglemen- taire de gestion des paysages intéressant 49 communes autour de Chartres : une directive de protection et de mise en valeur des paysages destinée à préserver les vues proches et lointaines sur la cathédrale. Les directives de protection et de mise en valeur des paysages communément appelées directives paysagères ont été instituées par la loi sur la protection et la mise en valeur des paysages n° 93.24 du 8 janvier 1993 reprise à l’article L.350-1 du Code de l’environnement, les modalités d’application de cette loi ayant été précisées par le décret n° 94-283 du 11 avril 1994 et la circulaire du 21 novembre 1994.

136 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

L’élaboration et l’instruction de ce projet de directive sont conduites sous l’autorité du Préfet du département d’Eure-et-Loir, qui s’appuie sur les services de l’État (DREAL Centre, SDAP, DDE). Ce projet est mené en concerta - tion avec les collectivités. Il est toujours en cours d’étude et comprend 4 documents :

– le Rapport de présentation ,

– les Orientations et principes fondamentaux de protection et de mise en valeur,

– le cahier de recommandations et les documents graphiques. A l’issue des procédures locale et nationale, le projet de directive devra faire l’objet d’une approbation par décret en Conseil d’État.

Illustration 47: Extrait de la carte du Projet de la directive paysagère de Chartres

La directive sera donc à la fois un moyen réglementaire de protection destiné à maîtriser l’évolution des paysages en créant une servitude d’utilité publique et un document de référence pour la gestion de l’espace tenant compte des enjeux paysagers du territoire chartrain. Fontaine-la-Guyon ne fait pas partie des communes concernées par le projet de directive.

Analyse de l’état initial - 137 Carrières GENET-RASORI

2.2.2.5 Patrimoine archéologique Depuis 2003, la loi 2001-44 du 17 janvier 2003 régie l’archéologie préventive qui a pour objet d’assurer la recherche, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique susceptibles d’être affectés par des travaux. Les méthodes archéologiques classiques, telles que la prospection au sol, l’étude des sources écrites et celle de l’ancien cadastre et la prospection aérienne à basse altitude ont permis l’enregistrement de plusieurs sites sur la commune. Certains sites sont proches du projet de carrière, il n'est donc pas exclu que des vestiges archéologiques puissent être présent sur les parcelles du projet.

Illustration 48: Environnement archéologique (d'après Prosvost 1995)

1 : Champtier des Caillettes, enclos carré de murs de 37 m de côtés, à l'intérieur, scories, cendres et charbons, métallurgie ? (Fouille R. Dodin 1983) 2 : La Haie Chevrier, dépendance d'une villa avec cave, (pièce chauffée, thermale ?), etc... (Fouille R. Dodin 1989/1990)

138 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3 : La Henrière, enclos fossoyés (habitats âge du fer, protohistoire ?) 4 : Le Grand Bouleau, enclos carrés et circulaires (nécropole Tène ?) (inf. Dodin) 5 : La Grande Fosse, trace de fossés et de murs (Dodin 1984) 6 : Grognault, fondations d'une villa (Dodin 1989/1990)

2.2.3 Activités voisines et infrastructures

2.2.3.1 Activités industrielles et artisanales proches Toutes les activités voisines des sites de la carrière sont agricoles. Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effets conjugués à proximité de la carrière.

2.2.3.2 Habitations et équipements collectifs voisins Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville. La carrière est éloignée du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site, ni de bâtiments tels que : groupe scolaire, hôpital, maison de repos, etc.

2.2.3.3 Voirie Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet. L'entreprise dispose de l'autorisation des propriétaires des par- celles concernées et de la municipalité pour le franchissement du CR 106 et de la vallée du Coisnon. Voir les autori- sations pages 341 et 357. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). A la même époque, environ 806 véhicules par jour circulaient sur la D 24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon. Il n'existe pas de données concernant le pourcentage de poids lourds. Il n'y a pas de comptage disponible pour la circulation routière sur la D 125.2.

2.2.4 Bruits et vibrations

2.2.4.1 Contexte L'activité locale est typique d’une zone rurale. Les sources sonores sont donc liées à l’activité agricole.

Analyse de l’état initial - 139 Carrières GENET-RASORI

2.2.4.2 Habitations voisines Voir ci-dessus.

2.2.4.3 Bruit Des mesures du bruit ont été effectuées le 18 juillet 2013. Quatre points de mesures ont été retenus en limite des zones à émergence réglementée les plus proches des limites de l’autorisation soit en l’occurrence les habitations les plus proches :

– le premier point (mesure 1) est situé auprès des habitations de la Grande Fosse, commune de St luperce, au sud du Molet ;

– le second point (mesure 4) est situé au sud-ouest du hameau de Flonville, soit respectivement au nord du Molet et au sud-est des Défaits ;

– le troisième point (mesure 6) est situé au sud du hameau de Boissay ;

– le quatrième point (mesure 9) est situé au sud-est du hameau de Fleurfontaine.

Mesure Emplacement Début Fin Laeq Lmin Lmax L50 Commentaire

1 La Grande Fosse 9 h 39 10 h 11 55,6 37,9 71,2 46,6 Bruit de la circulation routière sur la D 923 et la D 125-2 Le Molet en limite 2 sud 10 h 15 10 h 45 71,5 33,0 88,0 56,5 Bruit de la circulation routière sur la D 923 Le Molet en limite 3 nord 10 h 51 11 h 21 52,6 31,9 71,3 46,6 Bruit de la circulation routière sur la D 923 et la D 125-2 Bruit de la circulation routière sur les D 923, D 125-2 et D 4 Flonville 11 h 27 11 h 57 61,1 33,6 85,8 49,3 24-4 Les Défaits en 5 limite sud-est 13 h 30 14 h 00 43,8 35,4 60,2 41,7 Bruit des activités agricoles Les Défaits en 6 limite ouest 14 h 11 14 h 42 43,0 26,0 67,7 30,9 Bruit des activités agricoles Les Défaits limite 7 nord-est 14 h 48 15 h 18 43,6 31,2 60,1 38,9 Bruit des activités agricoles

8 Boissay 15 h 25 16 h 00 56,6 50,0 69,1 53,7 Bruit des activités locales Fleurfontaine rue 9 de la Henrière 16 h 13 16 h 43 52,6 31,9 71,3 46,6 Bruit des activités locales Tableau 14: Résultats des mesures de bruit (en dB(A))

Ces mesures ont été complétées par 5 mesures en limite de la carrière, au droit des habitations :

– la mesure 2 est localisée au sud du parcellaire du Molet, au droit des habitations de la Grande Fosse ;

– la mesure 3 a été réalisée en nord du parcellaire du Molet, au droit du hameau de Flonville ;

– la mesure 5 a été effectuée au sud-est du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Flonville ;

– la mesure 6 a été effectuée au nord-ouest du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Fleurfontaine ;

– la mesure 7 a été effectuée au nord-est du parcellaire des Défaits, au droit du hameau de Boissay.

Les niveaux sonores (ou niveaux de pression acoustique continu équivalent pondéré A « court » Laeq) enregistrés auprès des habitations les plus proches sont diversifiés et dépendent des activités locales (agricoles ou autres) et du bruit de la circulation routière (D 923 en particulier).

140 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 49: Plan de situation des mesures de bruit (fond de carte IGN- Geoportail)

2.2.4.4 Vibrations Il n’y a pas d’utilisation d'explosifs sur cette carrière.

2.2.4.5 Émissions lumineuses Il n’y a pas d’utilisation d’éclairage sur cette carrière.

Analyse de l’état initial - 141 Carrières GENET-RASORI

2.2.5 Contraintes et servitudes

2.2.5.1 Voies ferrées La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure située dans un contexte similaire). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations.

2.2.5.2 Sentiers de randonnées et circuits équestres Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée recense l’ensemble des chemins que sou- haitent protéger les collectivités locales sur leur territoire. Son objet est de répertorier, de soutenir les projets d’aménagement et de promotion des sentiers de randonnée. Il permet ainsi :

– La préservation et la sauvegarde du patrimoine des chemins ruraux ;

– La pérennité des itinéraires ;

– La découverte des sites naturels et des paysages ;

– Le développement de la pratique de la randonnée et du tourisme vert. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (P.D.I.P.R.) d’Eure-et-Loir a été adopté par l’Assemblée départementale en 1986. Le PDIPR d’Eure-et-Loir, qui vient d'être mis à jour, a pour objectif d’assurer le maintien des quelques 3100 kilo - mètres d’itinéraires du département. Il s'agit de circuits pédestres, VTT et équestres édités sur fiches et topo- guides, et promus par le Comité départemental du tourisme. Les 221 communes concernées par le réseau PDIPR se sont engagées à conserver l’ouverture au public des che- mins ruraux concernés, empêcher l’interruption du cheminement, ne pas amputer l’itinéraire, à moins de lui rendre en parallèle un tracé équivalent pour maintenir la continuité du cheminement. Il n'y a pas d'itinéraire du PDIPR a proximité des sites projetés pour la carrière.

2.2.5.3 Ligne électrique Un ligne de transport électrique HTA de 15 000 V est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne HTA de 15 000 V traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est présent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire.

2.2.5.4 Autres servitudes d’utilité publique Il n’y a pas d’autre servitude ou équipement tel que : aérodrome (le plus proche, l’aérodrome privé de Loulappe, est à 2 km au sud-ouest du Molet), canalisation de gaz, oléoduc, etc, dans l’emprise des sites de la carrière ou à proximité.

2.3 Conclusions sur l’état initial

Paysage Le secteur concerné est située dans l’unité paysagère de la Beauce, c'est le domaine de la grande plaine ouverte et céréalière.

142 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Cette vaste unité présente un caractère agricole fort et dominant. Les arbres y sont depuis longtemps rares dans une campagne au paysage monotone dominé de loin par la cathédrale Notre-Dame de Chartres. D’un point de vue architectural, cette vaste unité se caractérise par un habitat regroupé (villages et hameaux) autour d'un point d'eau (puits) et par des fermes isolées. Fontaine-la-Guyon appartient à la partie nord-ouest de la Beauce, soit à la sous-entité des « Marches de la Beauce » où le substrat calcaire est remplacé par l'argile à silex. Cette différence de sol ne modifie que très peu l'aspect du paysage qui se caractérise par : - l’importance plus grande du dynamisme visuel et des ondulations du plateau. - un paysage agricole ouvert : ponctuation de bosquets, qui signalent les terres les moins bonnes, et d’un habitat rural un peu plus dispersé. La partie sud de Fontaine-la-Guyon est proche de la vallée de l'Eure. Cette rivière qui prend sa source à l'est des collines du Perche, a développé un cours sinueux dans sa vallée à fond plat. Fontaine-la-Guyon est une commune située à 13 km à l'ouest-nord-ouest de Chartres. Le village se trouve déporté à l'est de la commune. Installée dans la plaine, son altitude moyenne s’établit aux environs de 180 m ; son point culminant, qui atteint 237 m d’altitude, se trouve en limite nord-est, quant aux points les plus bas, ils résultent de l’érosion par le ruisseau intermittent « le Coisnon ». Cet affluent de l'Eure pénètre dans la commune à l'ouest, à 173 m d’altitude et chemine en limite ouest et au sud de la commune jusqu’au sud-est, où il la quitte à 158 m d’al- titude. Les terrains concernés sont situés à 1,250 km au sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon (Les Défaits), proche de la limite du territoire de St Arnoult-des-Bois et à une distance équivalente au sud du bourg pour les parcelles situées au lieu-dit « le Molet », en limite du territoire de la commune de St-Luperce. Les deux sites sont en bordure de la vallée du Coisnon (en rive gauche pour Les défaits et en rive droite pour Le Molet), rivière à l'écoulement intermittent selon un axe NO-SE. Le paysage, constitué de larges parcelles cultivées ponctuées de boisements installés sur les zones plus difficile- ment cultivables encadre une vallée faiblement marquée, sans ripisylve et trop étroite pour permettre un chemine- ment. Localement le relief reste modéré, les altitudes sont comprises entre 160 m dans la vallée et 171 m NGF aux Défaits et comprises entre 158 m dans la vallée et 163 m NGF au Molet. L’accès au Molet se fera directement depuis la D 125-2. L'entrée et la sortie seront dissociées et deux portails seront aménagées en léger retrait par rapport à la limité parcellaire. L'accès aux Défaits sera réalisé par un chemin privé, créé, aménagé et entretenu par l’exploitant afin de rejoindre directement le site depuis l'installation de traitement des matériaux existante, située au lieu-dit « Les Lasses » sur la commune de St-Luperce. Les abords du site des Défaits sont occupés :

– à l'ouest, au nord et à l'est, par des cultures,

– au sud, par le CR n° 106 et une friche.

– deux bosquets sont également présents au sud et à l'ouest du parcellaire. Le CR 107 coupe en deux parties inégales le parcellaire concerné par la projet d'exploitation. Une ligne de trans- port de force enterrée traverse également le parcellaire à l'emplacement de l'ancien chemin avant remembrement. La voie ferrée Paris-Brest, la D 125-2 et la D923 marquent respectivement les limites nord, ouest et sud du parcel- laire au Molet. Des cultures occupent les parcelles situées vers l'est. Une ligne ERDF traverse le parcellaire dans sa partie nord. Trois entreprises sont installées de l'autre coté de la D 923 : la serrurerie TEMPIER, l'entreprise TP COMPACT et la quincaillerie DUBOIS. Le site des Défaits n'est visible directement que depuis ses abords immédiats compte tenu des ondulations topo- graphiques et de la présence des bosquets.

Analyse de l’état initial - 143 Carrières GENET-RASORI

Le site du Molet n'est visible que depuis la D 923 mais sur environ 1500 m. La végétation implantée en bordure de la voie ferrée masque totalement le site depuis le nord et Flonville. Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville. Les parcelles des deux sites ont actuellement une vocation entièrement agricole.

Richesses naturelles Une expertise naturaliste a été réalisée en 2012. Elle concerne les deux sites objets de la présente demande.Le parcellaire ayant été remembré entre temps, le site des Défaits correspond à celui des Caillettes de l'expertise. Au vu des premiers résultats de l'expertise, le demandeur a renoncé à exploiter la friche et le bois au sud-ouest du chemin rural n°106 qui faisait initialement partie du projet aux Défaits. En contrepartie, des parcelles cultivées ont été ajoutées. Bien que les parcelles ajoutées n’aient pas fait l’objet d’un inventaire particulier, elles sont comparables aux autres parcelles cultivées de ce site et probablement beaucoup plus pauvres d’un point de vue naturaliste que les parcelles écartées. Les deux habitats présents sur les parcelles directement concernées par l'exploitation sont :

– Les cultures :La majorité des deux sites est couverte par ces milieux très perturbés. Loin de se limiter à l’espèce cultivée (blé, colza...), la flore de ces habitats est relativement diversifiée, bien que seules les marges plus éclairées possèdent des recouvrements importants d’espèces compagnes. On distingue en marge des cultures, au Molet comme aux Défaits, un groupement un peu plus riche, fréquemment présent dans les zones labourées mais non semées.

– La végétation des chemins secs : La densité et la composition floristique de cette végétation dépendent en grande partie de la fréquence d’utilisation des chemins. Les plantes qui y croissent sont adaptées au piéti- nement et au passage d’engin. Sur les linéaires moins fréquentés, la flore est augmentée d’espèces des habitats voisins (cultures, bords de chemin). 126 espèces végétales ont été recensées sur les deux sites d'étude. Parmi ces 126 taxons se distingue l'Anchuse d'Italie, déterminante de ZNIEFF en Eure-et-Loir. Cette plante thermophile croît au Molet sur la berme située le long de la voie ferrée et aux Défaits en bord de chemin, en dehors des zones exploitées. L'inventaire partiel de l'entomofaune permet d'avoir un aperçu du patrimoine en présence. 40 espèces ont été iden- tifiées. Aucune de ces espèces ne possède de statut particulier. L’emprise du projet se révèle très pauvre d’un point de vue herpétologique puisqu’une seule espèce très commune, le Lézard de murailles, y a été rencontrée. La présence de ce reptile ne représente pas un enjeu important, mais il convient de rappeler qu’il est strictement protégé. Sur le secteur des Défaits, ce sont les lisières du boisement et, dans une moindre mesure, la haie arbustive, qui représentent les seuls habitats réellement favorables à ce lézard. Ils ne seront pas supprimés. Au Molet, l’espèce occupe le talus de la voie ferrée et n’est donc pas menacée par le projet. Si le peuplement aviaire est lui aussi assez pauvre, il comporte néanmoins plusieurs espèces remarquables mais qui ne seront pas affectés par le projet. Il en est de même pour les chiroptères.

144 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisirs Les espaces classés présentés à suivre permettent la protection (ou la mise en évidence) d’habitats remarquables ou menacés. Les sites sont éloignés de plus de 10 km des plus proches espaces classés du secteur :

– La Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR2512004, Forêts et étangs du Perche est située à environ 12 km à l’ouest du projet.

– Le Site d'Importance Communautaire (SIC) FR2400550 Arc forestier du Perche d'Eure-et-Loir est situé à environ 17 km à l’ouest du projet.

– Un site relevant d’un arrêté préfectoral de biotope (APB), Le marais de Boizard, à Pontgouin, est à plus de 10 km à l'ouest.

– Les plus proches Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont à plus de 10 km. Ces espaces correspondent à des milieux forestiers ou humides, totalement différents de ceux concernés par le projet. Fontaine-la-Guyon fait partie de l'aire d’Indication Géographique Protégée suivante : Volailles de l'Orléanais. L'acti- vité de la carrière n'est pas incompatible avec cet IGP.

Air Situé en zone rurale, le secteur est éloigné des sources de pollution. La qualité de l’air est donc généralement satis- faisante (indice de la qualité de l’air de 3 : bon). La densité urbaine est faible aux abords de la carrière. L'Eure-et-Loir présente des caractéristiques climatiques homogènes, à l'exception de la pluviométrie liée au relief. La Beauce, protégée par les collines de Normandie, fait partie des régions les moins arrosées de France, avec le Haut-Languedoc, tandis que le Perche reçoit des précipitations supérieures d'environ 30%. Les données de la station de Chartres, qui est la plus proche du site, restent représentatives du secteur du projet.

Sol et sous-sol Les sites se trouvent dans la plaine de Beauce en rive gauche du Coisnon pour le site des Défaits et à l'interfluve de l'Eure et du Coisnon (en rive droite) pour le site du Molet. La craie de l’Ouest du Bassin de Paris est recouverte par des argiles à silex (notées RS sur la carte géologique) elles-même recouvertes d’un « manteau » plus ou moins épais de limons des plateaux ou loess. La région a subi des mouvements tectoniques. Les failles et les plissements sont orientés Nord-Ouest, Sud-Est et sont responsables des quelques reliefs locaux. Les terrains en présence sont, du haut vers le bas : alluvions anciennes, limon des plateaux, argile à silex et craie. La phase argileuse représente en moyenne 25 % des matériaux bruts extraits. Les limons des plateaux constituent le substrat des sols du secteur. Il s’agit de sols meubles, propices aux cultures, plus ou moins lessivés ce qui témoigne de leur perméabilité. Les sols de la commune ont un bon potentiel agricole et ils sont massivement exploités ; les terres cultivées sont principalement consacrées à la production céréalière.

Eau Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la Vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. L'Eure est une rivière de deuxième catégorie piscicole qui prend sa source à Marchainville près de Longny-au- Perche dans l'Orne et rejoint la Seine à Martot, peu après avoir longé Pont-de-l'Arche dans le département de l'Eure

Analyse de l’état initial - 145 Carrières GENET-RASORI qui lui doit son nom. Elle arrose notamment Chartres, Maintenon, Pacy-sur-Eure et Louviers. D'une longueur de 225 km, elle traverse le département d'Eure-et-Loir. Ses deux principaux affluents sont l'Avre et l'Iton qu'elle reçoit dans le département de l'Eure. Le Coisnon (FRHR242-H4029000), affluent au cours intermittent de la rive gauche de l'Eure est canalisé et relative- ment peu important en débit. La zone concernée par le projet appartient à l'unité hydrographique Eure Amont, unité qui est majoritairement cou- verte par une agriculture de type intensif (grandes cultures céréalières), à l’exception de l’amont (élevage dans le Perche). L‘objectif de bon état écologique ne pourra être atteint en 2015 sur l’Eure amont du fait de pressions morpholo- giques importantes (plans d’eau, seuils). L’état chimique de l’Eure est dégradé du fait d’une contamination par les pesticides sur l’amont. La zone inondable de l'Eure est cartographiée sur le site répertoriant les risques naturels dans le département de l’Eure et Loir. Aucune zone d’aléa n’a été définie pour le Coisnon. Le risque inondation est nul pour les deux sites du projet. Les deux sites du projet sont hors zone inondable, le projet n’est pas concernée par l’espace de mobilité d’un cours d’eau. La nappe concernée est la Craie. Elle est semi captive sous les argiles à silex. Le niveau d’eau s’établit dans les for - mations d’argiles à silex. D’après les piézométries disponibles, la cote de la nappe dans le secteur des sites Genet- Rasori est comprise entre 148 et 153 m NGF (Annexe 4 du Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes). Les écoulements à hauteur des sites sont orientés d’Ouest-Nord-Ouest vers l’Est-Sud-Est. Cette piézométrie traduit une situation perchée des eaux de surface dans la vallée de l’Eure par rapport à la nappe et une nature plus ou moins imperméable des formations alluvionnaires récentes et/ou des formations sous-jacentes. La piézométrie sur les sites est la suivante : Site « Les Défaits » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 148,47 m NGF (PZ6). En étiage 2012, la cote extrapolée est à 144,5 m NGF. En hautes eaux, la cote extrapolée est à 152,5 m NGF soit 7,50 sous le carreau. Site « Le Molet » : Le niveau d’eau le 13 juin 2014 se situe à 147,81 m NGF (PZ7). En étiage 2012, la cote extrapo- lée est à 143,8 m NGF. En hautes eaux, la cote extrapolée est à 151,8 m NGF soit 1,20 m sous le carreau. Les écoulements de la nappe sont, sous le site « Le Molet » ne sont pas dirigés vers la vallée de l’Eure. Ce phéno- mène est lié à la présence d’une alimentation de la nappe par la vallée de l’Eure. Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Globalement, la perméabilité des sols permet l’infiltration des eaux de pluies, en surface, avec des vitesses d’infil- tration de l’ordre de cm/jour. Lors de fortes pluies, les eaux tendent à s’accumuler en flaques sur les pistes des zones d'extraction dans les quelques endroits rendus moins perméables par le passage répété des engins. Elles s’infiltrent et s’évaporent alors lentement en déposant leurs fines.

La commune La commune de Fontaine-la-Guyon, s’étend sur une superficie de 14,59 km² et comptait 1 604 habitants (dont 99 résidents secondaires) lors du recensement de 2009, avec une densité de 109,94 personnes par km2. La popula- tion se répartit entre le centre-bourg et les hameaux de Flonville, de Boissay et de Orébin. Elle appartient à la communauté de communes du Pays Courvillois. Par délibération du 22 juin 2009, le Comité Syndical des Pays de Combray et Courvillois a engagé la réalisation d’un schéma de cohérence territoriale sur le territoire du Syndicat Intercommunal regroupant la Communauté de Com- munes du Pays de Combray et la Communauté de communes du Pays Courvillois.

146 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d'une école primaire publique (école maternelle et élémentaire) pour 173 élèves. De nombreux acteurs économiques sont présents sur la commune (médecins, dentiste, infirmier, pharmacie, garages automobiles, électricien, services informatiques, salons de coiffure, supermarché, restaurateurs...). Les commerces et services de proximité se regroupent principalement près du centre bourg. Au total, une soixantaine d’entreprises sont présentes. Depuis 2006 le nombre d'entreprises (auto-entrepreneurs compris) a presque doublé. Parmi les 59 entreprises artisanales ou petites industries répertoriées, 24 activités sont spécialisées dans les services et le commerce. La ZA du Bois Belliers, de 6 ha, est récente, elle a été créée en 2009. Fontaine-la-Guyon compte de nombreuses associations (Football, gymnastique, ping-pong, badminton, VTT, yoga, chasse, musique, jardinage, patchwork, patrimoine...). Leur nombre et leur diversité tant sportive que culturelle, démontrent le dynamisme de la commune. Le maintien et l’augmentation du nombre d’associations sont favorisés par un nombre croissant de bénévoles.

Patrimoine culturel et privé La première mention de Fontaine-la-Guyon, Fons Guidonis date de 1220. La commune de Fontaine-la-Guyon pos- sède de nombreux vestiges et monuments historiques. Ces vestiges et monuments ne font donc pas tous l’objet d’une protection réglementaire. Ainsi la commune de Fontaine-la-Guyon ne possède aucun monument protégé au titre des monuments historiques. Les deux plus proches monuments bénéficiant d’un périmètre de protection sont situé sur les communes de Saint-Luperce et de Courville-sur-Eure. Aucune partie des sites projetés de la carrière n’est incluse dans un périmètre de protection. Compte tenu de l’éloignement (plus de 3 km pour Courville) et de la position des monuments concernés (château de Blanville entouré de boisements) il n’y a pas de co-visibilité pos- sible. La cathédrale Notre Dame de Chartres, classée Monument Historique sur la liste de 1862 puis inscrite en 1979 sur la liste des sites du patrimoine mondial par l’Unesco, est, au delà d’un monument de référence représentatif de l’art gothique français et de renommée internationale, un site emblématique. La vision lointaine, à plusieurs kilomètres de la ville, de la cathédrale se détachant sur les plaines céréalières de Beauce ou sur le socle urbain de l’agglomé- ration est unique en France et exceptionnelle. L'État a choisi en 1997 d’initier un nouvel outil réglementaire de gestion des paysages intéressant 49 communes autour de Chartres : une directive de protection et de mise en valeur des paysages destinée à préserver les vues proches et lointaines sur la cathédrale. Ce projet est toujours en cours d’étude. Fontaine-la-Guyon ne fait actuelle- ment pas partie des communes concernées par le projet de directive. Les méthodes archéologiques classiques, telles que la prospection au sol, l’étude des sources écrites et celle de l’ancien cadastre et la prospection aérienne à basse altitude ont permis l’enregistrement de plusieurs sites sur la commune. Certains sites sont proches du projet de carrière.

Activités voisines et infrastructures Toutes les activités voisines de la carrière sont agricoles. Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effets conjugués à proximité des sites de la carrière. Les sites de la carrière sont éloignées du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site, ni de bâtiments tels que : groupe scolaire, hôpital, maison de repos, etc. Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet. L'entreprise dispose de l'autorisation des propriétaires des par- celles concernées et de la municipalité pour le franchissement du CR 106 et de la vallée du Coisnon. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions.

Analyse de l’état initial - 147 Carrières GENET-RASORI

En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). A la même époque, environ 806 véhicules par jour circulaient sur la D 24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon. Il n'existe pas de données concernant le pourcentage de poids lourds. Il n'y a pas de comptage disponible pour la cir- culation routière sur la D 125.2.

Bruits et vibrations L'activité locale est typique d’une zone rurale. Les sources sonores sont donc liées à l’activité agricole. Des mesures du bruit ont été effectuées le 18 juillet 2013. Quatre points de mesures ont été retenus en limite des zones à émergence réglementée les plus proches des limites de l’autorisation soit en l’occurrence les habitations les plus proches. Ces mesures ont été complétées par 5 mesures en limite de la carrière, au droit des habitations Les niveaux sonores enregistrés auprès des habitations les plus proches sont diversifiés et dépendent des activités locales (agricoles ou autres) et du bruit de la circulation routière (D 923 en particulier). Il n’y aura pas d’utilisation d'explosifs ni d'éclairage sur cette carrière.

Contraintes et servitudes La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure située dans un contexte similaire). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée recense l’ensemble des chemins que sou- haitent protéger les collectivités locales sur leur territoire. Il n'y a pas d'itinéraire du PDIPR a proximité des sites projetés pour la carrière. Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire. Il n’y a pas d’autre servitude ou équipement tel que : aérodrome (le plus proche, l’aérodrome privé de Loulappe, est à 2 km au sud-ouest du Molet), canalisation de gaz, oléoduc, etc, dans l’emprise des sites de la carrière ou à proximité. Les enjeux environnementaux susceptibles d’être impactés par la carrière sont les suivants :

Enjeux Commentaires Paysages Le paysage va être transformé provisoirement par l’extraction des matériaux. Faune Flore - Biodiversité La carrière concerne des cultures et des chemins. Ces milieux seront détruits. Milieux d’intérêts communautaires Les terrains ne sont pas en zone NATURA 2000. Il n’y aura pas destruction de zone (NATURA 2000), zones humides humide. Consommation d’espaces naturels et La carrière concerne des cultures dans une zone rurale et agricole. agricoles Eaux superficielles et souterraines : L’extraction se fait à sec. La carrière ne s’inscrit pas à l’intérieur d’un périmètre de quantité, qualité, AEP protection d’un captage AEP. Fontaine-la-Guyon est en zone de répartition des eaux (ZRE) pour la nappe du Cénomanien. Risques naturels La carrière est situé hors zone inondable. Sols La carrière concerne des cultures. Les terres de découverte seront conservées. Air Situé dans une zone rurale, le secteur est éloigné des sources de pollution de l’air. La qualité de l’air est donc généralement satisfaisante.

148 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Odeurs Aucune odeur n’est émise par la carrière Risque technologique Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effet conjugué à proximité de la carrière. Santé La carrière est éloignée du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sen- sibles à proximité du site.

Trafic routier Les matériaux seront traités sur l'installation de St Luperce. Les produits finis seront évacués par la route. Bruit Les niveaux sonores enregistrés sont diversifiés et dépendent des activités locales Patrimoine culturel La carrière ne s’inscrit pas dans un périmètre de protection d’un monument historique. Urbanisme La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005 et modifié le 20 juin 2014. Les sites s’inscrivent dans la zone Nc du PLU où les ouvertures de carrières sont admises.

Analyse de l’état initial - 149 Carrières GENET-RASORI

150 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3 Analyse des effets directs et indirects La zone sud-est (Le Molet) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspondant à la période estivale. La remise en état par remblayage à l’aide de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’ex- ploitation de cette zone. Il n'y aura pas d'apport de boues sur cette zone. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,07 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. D'une manière générale, pendant qu’une phase est en cours d’extraction, la phase précédente est en cours de remise en état. Les plans de phasage de l’exploitation de la carrière reprennent les différentes étapes de l’exploitation. La zone nord-ouest (Les Défaits) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspon- dant à la période hivernale puis 2 phases d'une durée d'un an chacune. La remise en état par remblayage à l’aide des boues de traitement et de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,45 ha pour les 6 premières et de 2,90 ha pour les deux dernières, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. Les effets de la carrière sur l‘environnement seront très limités du fait du phasage de l’exploitation qui réduira l’em- prise réelle de la carrière sur une période donnée.

3.1 Effets sur l’environnement naturel

3.1.1 Aménagements préliminaires Après l’obtention de l'autorisation, le bornage des sites sera réalisé afin de délimiter le périmètre de l’exploitation autorisée. Ces bornes demeureront jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état des diffé- rents sites. Des panneaux indiquant l’identité de l’entreprise, la référence de l'autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où les plans de remise en état des sites peuvent être consultés, seront mis en place à l’entrée des sites de la carrière. L’accès au différents sites de la carrière seront fermés par des portails verrouillés en dehors des heures d’ouverture et l’entrée du public restera interdite. Des panneaux appropriés (chantier interdit au public) seront mis en place.

3.1.2 Paysage La perception proche de l'exploitation sera celle d’un chantier de terrassement masqué par les merlons de terre végétales et avec des stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. En l'absence de reliefs importants dans le secteur les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des diffé- rents sites. Aux Défaits, en l'absence de voie de communication autre que des chemins ruraux, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Un impact visuel de la carrière est donc présent même s’il est somme toute très limité. Des mesures seront prises afin de réduire les effets sur le paysage. (Voir au chapitre des Mesures compensatoires pages 187 et suivantes).

Analyse des effets directs et indirects - 151 Carrières GENET-RASORI

3.1.3 Richesses naturelles

3.1.3.1 Effets sur les habitats, la flore et l'entomofaune Les impacts généraux liés à ce type de projet peuvent occasionner les effets suivants :

– Durant la phase de travaux : destruction directe d’individus et/ou des milieux qui les abritent,

– Durant la phase d’exploitation :

– Perturbation des végétaux et des insectes par les poussières émises,

– Modification de la flore avec favorisation des espèces pionnières, rudérales dont des taxons exo- gènes invasifs,

– Modification de l’entomofaune avec favorisation des espèces pionnières puis des espèces de friches thermophiles. L’impact sur la Cordulie à corps fin est considéré comme négligeable. Comme indiqué précédemment, aucune zone concernée par le projet ne constitue un milieu de reproduction potentiel pour cette libellule. Toutefois, il est vrai- semblable que certains boisements linéaires et friches prairiales lui servent de zone de chasse, de maturation ou de repos, à l’image du boisement à Robinier au Molet. Il conviendra de prévoir au minimum lors du réaménagement l’implantation d’habitats similaires par semis et plantation. Ceci peut être effectué en parallèle de l’exploitation sur une frange périphérique à la zone exploitée, ce qui favorisera l’entomofaune d’une manière générale. Les pous- sières émises par la carrière pourraient être un facteur limitant les capacités d’accueil de ces habitats, mais la limi- tation de ces émissions fera de toute façon l’objet de mesures pour préserver les habitations et axes routiers proches. En ce qui concerne l’Anchuse d’Italie, le talus sur lequel elle est présente au Molet et aux défaits ne devrait pas être détruit puisque situé à l’extérieur des parcelles du projet. Sa capacité de colonisation des habitats perturbés et le fait qu’il ne s’agisse pas d’une espèce franchement rare laissent à penser que l’impact sur la population locale de cette plante sera faible. Il est tout à fait vraisemblable que l’Anchuse colonisera les nouveaux milieux créés pendant la phase d’exploitation (bermes). En phase de réaménagement, elle devrait logiquement reprendre sa place sur les bords de chemins et les éventuels talus, tant que de hautes espèces de friches ou les ronces ne ferment pas le milieu. Enfin, si nous avons noté qu’aucun habitat ne possède de statut particulier en tant que tel, certains d’entre eux jouent sans aucun doute un rôle en tant qu’« habitats d’espèces » pour l’entomofaune, dans un contexte local très marqué par les cultures. Il s’agit des fruticées, de la chênaie-frênaie et de la chênaie acidicline d’une part, et de la jachère d’autre part (y compris la pelouse acidicline). Les habitats boisés abritent entre autres des espèces xylo - phages qui utilisent par exemple les quelques arbres à cavités dans le bois des Caillettes. Quant aux milieux prai- riaux, leur fleurissement attire bon nombre d’insectes floricoles, sans compter que la richesse floristique qui les caractérise constitue un garde-manger diversifié pouvant accueillir une large gamme d’espèces plus ou moins spé- cialisées. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'exploitation et continueront à jouer ce rôle.

3.1.3.2 Effets sur la faune vertébrée Les impacts prévisibles pour ce groupe sont principalement de 4 ordres :

– Mortalité,

– Dérangement,

– Perte d’habitat,

– Modification des corridors biologiques.

152 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Mortalité Ce risque existe essentiellement lors des phases de défrichement et de décapage des sols. Pour le Lézard des murailles, la majorité des oiseaux et les chiroptères, avant l'abandon des parcelles concernées, il se limitait à la haie et au boisement du secteur des Défaits. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, le risque de mortalité sera considérablement réduit.

Dérangement Ce risque concerne essentiellement la faune aviaire. L’importante activité humaine, que ce soit lors de l’ouverture de site ou durant son exploitation, peut perturber les individus installés sur le site ainsi que ceux présents à proxi - mité. Néanmoins, la plupart des espèces s’habituent assez rapidement et s’accommodent de la proximité d’une telle activité. Les zones en pleine exploitation sont en général abandonnées, mais des espaces périphériques ou temporairement délaissés par l’exploitant peuvent être occupés par de nombreuses espèces. L’éclairage nocturne qui est parfois mis en place sur les chantiers est défavorable aux chiroptères puisque la plupart des espèces rechignent à s’aventurer dans les zones trop lumineuses. Il a par ailleurs un effet néfaste sur les popu- lations d’insectes volants nocturnes et donc sur le réservoir de proies des chiroptères. En l’état actuel, le projet ne prévoit pas l’installation d’éclairage nocturne.

Perte d’habitat Pour l’ensemble des taxons c’était avant tout la disparition du bois et des haies sur le secteur des Défaits dans le projet initial qui constituait une perte d’habitat. Ces lieux sont en effet occupés par plusieurs oiseaux qui y trouvent des conditions favorables à la nidification. Les lisières du bois sont également occupées par le Lézard des murailles et les chiroptères viennent y chasser durant la nuit. De moindre importance, la friche sert de zone de gagnage et de chasse. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'exploitation et continueront à jouer ce rôle. Quelques espèces d’oiseaux dépendent des cultures et souffriront inévitablement de la disparition de leurs habitats. C’est le cas des espèces suivantes :

– Bergeronnette printanière : la reproduction d’un couple de cette espèce protégée est possible sur le sec- teur du Molet. La suppression des cultures céréalières entraînera sa disparition ;

– Alouette des champs : trois couples occupent les champs de céréales de la zone d’étude. L’ouverture d’une carrière conduira à la disparition de ces habitats. Bien qu’elle ne soit pas protégée à l’heure actuelle, cette alouette est en régression.

Modification des corridors biologiques Dans un contexte paysager où les habitats favorables à la faune sont rares et éparpillés, il est important de mainte- nir des corridors facilitant la circulation des espèces d’un site à l’autre. C’est le cas des chauves-souris et de cer - tains oiseaux (Pic noir) qui exploitent de vastes territoires et ne peuvent se maintenir sur le secteur qu’en exploi - tant un réseau de sites interconnectés.

3.1.3.3 Effets sur les espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisir

Sites avec un statut international (directives communautaires et conventions internationales) Pour mémoire il n’y a pas de Réserve de Biosphère, de Site du Patrimoine mondial, de Réserve Biogénétique, de Zone de Protection Spéciale pour la Méditerranée ou de Site Ramsar. Du fait de la distance qui le sépare de ces espaces, le projet ne peut avoir une incidence notable sur les sites Natura 2000, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le péri - mètre du projet.

Analyse des effets directs et indirects - 153 Carrières GENET-RASORI

Sites avec un statut national Pour mémoire il n’y a pas de Parc Naturel Régional, de Réserves Naturelle Nationale, de Réserve Naturelle Régio - nale, de Réserve Naturelle Volontaire, de Site du Conservatoire de l’Espace littoral et des Rivages lacustres, de Réserves de Chasse et de Faune Sauvage, de Réserve Biologique Domaniale de l’Office National des Forêts, de Forêts de Protection, de site relevant d’un Arrêté Préfectoral de Biotope, de site d’intérêts patrimoniaux retenu au Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles, de site du Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Région Centre. Les plus proches ZNIEFF sont à plus de 10 km. Du fait de la distance qui le sépare de ces espaces, le projet ne peut avoir une incidence notable sur les ZNIEFF, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet.

Appellation d’Origine Contrôlée et Indication Géographique Protégée Fontaine-la-Guyon fait partie d'une aire d’Indication Géographique Protégée. L’implantation de la carrière fait disparaître provisoirement quelques hectares de cultures. Au vu des milieux qui seront détruits le temps de l’exploitation et qui seront rétablis par le réaménagement du site, on peut considérer que l’impact sur l’agriculture est limité. Il n’y a donc pas d’effet sur les espaces naturels, agricoles, fores- tiers ou de loisir.

3.1.4 Air

3.1.4.1 Gaz et odeurs Les gaz de combustion émis par les véhicules qui seront présents sur la carrière ont potentiellement un effet sur la santé sont : CO, CO2, NOx, SO2.

3.1.4.2 Poussières En période de sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes.

3.1.5 Sol La terre végétale et les horizons sous-jacents sont décapés et stockés séparément lors de la phase de découverte du gisement. Les terres de découverte sont intégralement conservées en vue de la remise en état. Pour conserver à ces sols leur valeur biologique et éviter une minéralisation, les terres de découverte sont stockées en merlons de faible hauteur (3 m) autour des zones en cours d’extraction et sur la bande non exploitée de 10 m en périphérie de l’autorisation. En dehors des périodes d'exploitation (nuits et week-ends), les engins servant à l'exploitation et au réaménage- ment du site seront stationnés sur place (un bull, une pelle et un tombereau au maximum). Une fuite d'huile ou d'hydrocarbure pourrait provoquer une pollution du sol.

3.1.6 Eau

3.1.6.1 Consommation annuelle d’eau L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit environ une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation. Les sanitaires (sur fosse toute eau et épandage) et l’eau potable (fontaine d’eau minérale) sont à disposition du personnel sur le site de l’installation.

154 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3.1.6.2 Eaux souterraines

Effets en termes de rabattement et de rejet La carrière est exploitée hors d’eau et sans opération de pompage destinée à rabattre la nappe sous le carreau. Aucune incidence n’est attendue sur les nappes sous-jacentes en termes de rabattement et de rejet.

Effets sur les écoulements en cours d’extraction, relations avec la vallée de l'Eure et les captages AEP Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. «Les piézométries disponibles et les mesures de juin 2014 montrent que les écoulements souterrains sous les sites « Le Molet » et « Les Défaits » sont orientés de l’Ouest-Nord-Ouest vers l’Est-Sud-Est. Ils ne sont donc pas dirigés vers la vallée de l’Eure. Une simulation simplifiée des écoulements souterrains a été réalisée en régime permanent et en mode advectif avec un logiciel analytique (Winflow). La simulation montre que les infiltrations au droit des sites n’atteignent pas la vallée de l’Eure et que les vitesses de transfert en mode advectif sont de l’ordre de 1 km/an (annexe 5 du Com- plément Hydrogéologique pages 421 et suivantes). Les sites seront soumis à des infiltrations similaires à celles qui prévalent actuellement et ne viendront pas modifier la nature des écoulements souterrains. Le projet ne présente pas d’impact sur les eaux de la vallée de l’Eure. Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. Les évaluations montrent que les PHEC des eaux souterraines sont susceptibles d’arriver à 1,2 m sous la cote du fond de fouille du site « Le Molet ». Ces estimations n’écartent pas la possibilité de remontées de nappe plus importantes, bien que de nature transitoire. Dans ce cas de figure, la piézométrie ne devrait pas prendre une allure différente de celles observées à ce jour et les écoulements souterrains conserveront une orientation vers l’Est-Sud- Est ou l’Est et ne seront pas dirigés vers la vallée de l’Eure. L’ennoiement du fond de fouille nécessitera l’évacuation de tous les engins et équipements susceptibles de générer des pollutions. En phase travaux, seuls des engins lourds seront mis en œuvre dans la fouille. Les risques sont essentiellement associés à des pertes de fluides hydrauliques et de carburant.» Par ailleurs, le site du Molet n'étant exploité qu'en période estivale et les matériels et engins n'étant présents que pendant la période d'exploitation, soit en dehors de la période de hautes eaux de la nappe, le risque de pollution par la présence des engins est nul.

Synthèse des effets sur les écoulements souterrains La carrière ne prévoit aucun prélèvement ni rejet dans les eaux souterraines. Les activités d’extraction s’effectuent hors d’eau et n’induisent pas la formation d’un plan d’eau et les pertes par évaporation associées. Le remblayage s’effectue au-dessus des plus hautes eaux de la nappe et ne fait pas obstacle aux écoulements souterrains. La carrière n’aura aucun effet, qu’il soit temporaire ou permanent sur les écoulements des nappes sous-jacentes.

Analyse des effets directs et indirects - 155 Carrières GENET-RASORI

Enjeu environnemental Écoulement de la nappe sous-jacente Rabattement en cas de prélèvement Formation d’un plan d’eau après extraction en cas d'extraction Impact(s) potentiel(s) dans la nappe Obstacle aux écoulements après remblayage en cas d'extraction dans la nappe Type d’impact Direct Durée de l’impact Temporaire et Permanent Impact local et régional Aucun impact

Tableau 15: Effets sur les écoulements de la nappe sous-jacente

3.1.6.3 Effets sur la qualité de la nappe sous-jacente

Réduction temporaire de la hauteur non saturée suite à l’extraction Le décapage de la découverte et l’extraction des matériaux qui sont réalisés à l’aide de pelles et de chargeurs, ne sont pas de nature à contaminer les eaux souterraines. Les formations de recouvrement et la zone non saturée assurent une protection efficace du point de vue bactério- logique et vis-à-vis des pollutions organiques. Les activités d’extraction (hors remblayage) contribuent à accroitre temporairement et localement la vulnérabilité de la nappe sous-jacente. L’accroissement de la vulnérabilité reste toutefois très limité eu égard à la surface de la carrière, à la faible profondeur d’extraction.

Effets liés au remblayage Dans le cadre du remblayage, le risque de pollution est potentiellement lié à la nature des matériaux utilisés pour le réaménagement du site. Les matériaux répondent aux normes de qualité en vigueur. L’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux carrières (art. 12.3) précise : « Le remblayage des carrières ne doit pas nuire à la qualité du sol, compte tenu du contexte géochimique local, ainsi qu’à la qualité et au bon écoulement des eaux. Lorsqu’il est réalisé avec apport de maté- riaux extérieurs (déblais de terrassements, matériaux de démolition...), ceux-ci doivent être préalablement triés de manière à garantir l’utilisation des seuls matériaux inertes». Le remblayage du site s’effectue au fur et à mesure de la progression de l’extraction. Ce processus ne nécessite pas la création de zones de stockage impliquant une gestion et un entretien destiné à assurer leur stabilité phy- sique et à prévenir toute pollution. Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. « Les remblais de fouille seront constitués à environ 25 % de boues générées par le traitement des granulats. Les autres matériaux sont strictement inertes. Le traitement des matériaux extraits sert à floculer la portion argileuse des déblais dans la phase d’extraction des granulats. Le composant utilisé pour la floculation est de l’acrylamide. Le site de Courville sur Eure, exploité dans les mêmes conditions que les sites de Fontaine-la-Guyon, a fait l’objet d’analyses des boues et de suivi de la qualité des eaux souterraines. Les boues issues du traitement contiennent environ 2,94 mg/kg d’acrylamide pour une siccité de 47,7 % (annexe 7 du Complément Hydrogéologique pages 421 et suivantes). A ce jour, aucune concentration supérieure à 0,1 µg/l en acrylamide n’a été détectée dans les eaux souterraines à proximité du projet et montre l’absence de percolation significative de ce composé vers la nappe. On notera que la teneur limite de l’acrylamide dans les eaux souterraines destinées à l’usage pour l’alimen- tation humaine est de 0,1 µg/l. »

156 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Synthèse sur la vulnérabilité de la nappe sous-jacente La réduction de la hauteur non saturée est temporaire du fait du remblayage. Dans ces conditions, les impacts locaux et régionaux restent faibles.

Enjeu environnemental Vulnérabilité de la nappe sous-jacente Impact Réduction de la hauteur non saturée Type d’impact Direct Durée de l’impact Temporaire Impact local Faible Impact régional Faible

Tableau 16: Effets sur la vulnérabilité de la nappe sous-jacente

Risque par rapport aux hydrocarbures Un déversement accidentel ou malveillant au droit du site pourrait être à l’origine d’une contamination de la nappe. Le risque de pollution reste essentiellement lié à une fuite accidentelle d’hydrocarbures sur un engin de chantier. Une pollution en hydrocarbures aurait un effet direct temporaire sur la qualité de la nappe. Des mesures de protection sont mises en œuvre afin d’éviter toute pollution des eaux souterraines telles que l’en- tretien régulier du matériel. Le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispo- sitif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). Enjeu environnemental Qualité de la nappe sous-jacente Impact potentiel Risque de pollution accidentelle (hydrocarbures) Type d’impact Direct Durée de l’impact Temporaire Nature du risque Faible

Tableau 17: Risque de pollution par les hydrocarbures

Eaux usées Des sanitaires sont disponibles sur le site de l'installation, les eaux usées y font l’objet d’un traitement spécifique (FTE, épandage). Enjeu environnemental Qualité de la nappe sous-jacente Rejet d’eau usée Impact(s) potentiel(s) Risque de fuite d’une canalisation Type d’impact Direct Durée de l’impact Temporaire Impact local et régional Faible

Tableau 18: Effets liés aux eaux usées

Analyse des effets directs et indirects - 157 Carrières GENET-RASORI

3.1.6.4 Effets sur les écoulements superficiels

Effets sur les écoulements en période de crue Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car- rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire.

Effets sur les écoulements en période d’étiage La carrière ne prélèvera qu'une centaine de m3/an environ dans la nappe de la craie et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur les débits d’étiage de l'Eure. Enjeu environnemental La rivière en période d’étiage Accentuation des étiages en cas de prélèvement en nappe allu- Impact(s) potentiel(s) viale Type d’impact Indirect Durée de l’impact Temporaire Impact réel Aucun impact

Tableau 19: Effets sur les rivières en période d'étiage

Rejet des eaux pluviales Ruissellement avant extraction Les parcelles concernées par le projet sont occupées par des cultures installées sur des argiles à silex et des allu- vions anciennes plus ou moins recouvertes de lœss. En raison de la situation topographique de ces parcelles, en bordure de vallée, ces dernières ne collectent aucun apport extérieur d’eau de ruissellement. Ruissellement au cours de l’extraction La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent. Ruissellement à l’état final A l’issue de l’exploitation, l’ensemble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’ex - ploitation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans compactage afin d’assurer l’infiltration des eaux pluviales.

Synthèse sur la gestion des eaux pluviales La perméabilité des terrains sous-jacents limitera tout ruissellement en direction du réseau superficiel. La carrière n’aura aucun effet, qu’il soit temporaire ou permanent, sur le ruissellement.

Enjeu environnemental Effets de la carrière sur le ruissellement Impact(s) potentiel(s) Érosion et pollutions Type d’impact Direct Durée de l’impact Temporaire Impact réel Aucun impact

Tableau 20: Effets de la carrière sur le ruissellement

158 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3.1.6.5 Effets sur la qualité des eaux superficielles Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. Il n’est prévu aucun rejet d’eaux pluviales, d’eaux usées ou d’eaux de process vers le réseau superficiel. Du fait du drainage des eaux souterraines par l'Eure, une pollution accidentelle au droit de la carrière est suscep- tible de rejoindre le cours d’eau. Étant donné les capacités d’emmagasinement de l’aquifère, de la distance sépa- rant la carrière du cours d’eau, le risque de dégradation de la qualité des eaux de ce dernier reste très faible.

Enjeu environnemental Qualité des eaux superficielles Impact(s) potentiel(s) Pollution en cas de déversement accidentel Type d’impact Indirect Durée de l’impact Temporaire Nature du risque Très faible

Tableau 21: Effets dans le cas d’un déversement accidentel Étant donné la nature inerte des remblais, aucune pollution chronique indirecte (via la nappe de la craie) n’est attendue sur l'Eure.

Enjeu environnemental Qualité des eaux superficielles Impact(s) potentiel(s) Pollution chronique par les remblais Type d’impact Indirect Durée de l’impact Permanente Nature du risque Très faible

Tableau 22: Effets des remblais sur la qualité des eaux des rivières

3.1.7 Effets sur les activités humaines et sur la santé Voir également le chapitre 5 Impact sur la santé et la salubrité publiques page 79 et suivantes.

3.1.7.1 Effets sur les captages d’eau destinée à la consommation humaine Les captages AEP les plus proches de la carrière sont figurés dans le Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes) et page 130. « Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. » (Extrait du Complé- ment Hydrogéologique page 421 et suivantes). Aucun effet temporaire ou permanent n’est également attendu sur les captages privés.

Analyse des effets directs et indirects - 159 Carrières GENET-RASORI

3.1.7.2 Effets sur la santé Aucune installation de lavage des matériaux ne sera implantée. La carrière ne générera pas de rejet de MES. Par ailleurs, la carrière extrait des argiles à silex et des alluvions et n’est pas concerné par le risque d’acidification des eaux. Le principal risque de pollution concerne le déversement accidentel d’hydrocarbures susceptibles de rejoindre la nappe.

3.2 Effets sur l’environnement humain

3.2.1 Patrimoine culturel et privé La carrière ne produit aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres mini- mum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monument historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si nécessaire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation.

3.2.2 Activités voisines et infrastructures

3.2.2.1 Impact sur l’agriculture La carrière fait disparaître provisoirement quelques hectares de surface agricole (cultures) le temps de l’exploitation et du remblayage. Ce projet se fait en accord avec les propriétaires des parcelles. La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005. Les sites du Molet et des Défaits s'inscrivent dans la zone Nc du PLU où les ouvertures de carrières sont admises.

3.2.2.2 Impact sur la circulation Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet, sans emprunter la voirie publique. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. La sortie des camions doit faire l’objet de mesures liées à la sécurité du trafic pour éviter les salissures sur la chaussée de la route départementale et pour assurer une bonne visibilité de la sortie. La D125.2 dispose d’un revêtement durable et sa propreté sera assurée par le passage d’une balayeuse lorsque nécessaire. La présence de la sortie de carrière sera signalée aux usagers de la départementale par des panneaux de danger de type A14 avec un panonceau M9Z « sortie de carrière » implantés à 150 mètres de part et d’autre de l’accès sur la D125.2. La voirie concernée par la circulation des camions ne subira pas de dégradation, car elle peut supporter une circu- lation de tonnages importants. Le trafic journalier moyen, calculé sur 123 jours ouvrables (le site ne sera exploitée qu'en période estivale) et une production de 55 000 tonnes, est de 14 allers et 14 retours (capacité de transport de 32 tonnes) et le trafic journa- lier maximum pour une production de 87 500 tonnes de 22 allers et 22 retours.

160 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). Le trafic généré par l'exploitation du site du Molet ne représentera en moyenne qu'environ 1% de ce trafic poids lourds. Sur la D24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon, circulent environ 806 véhicules par jour (comptage ne distin- guant pas les PL des VL). Le trafic occasionné par la carrière ne représente donc qu’un faible pourcentage du trafic quotidien (1,7 % du trafic en moyenne et 2,7 % du trafic au maximum).

3.2.3 Bruits et vibrations

3.2.3.1 Bruit En ce qui concerne le bruit, le milieu sonore de ce secteur est essentiellement influencé par un bruit de fond dû aux activités agricoles et à la circulation routière. Le bruit de l’activité carrière sera principalement émis à partir des pistes (roulage des chargeurs et des camions) et de la zone d’extraction (travail du chargeur). Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation fixées par le Code de l’Environnement (article R571-1 et suivants). La méthode prévisionnelle développée par V. ZOUBOFF permet en outre d’estimer le niveau de pression sonore imputable aux activités de la carrière et de l’installation, auprès des habitations. Les calculs ont été réalisés à partir du niveau de puissance acoustique de la source ou de niveaux de pression acoustique mesurés directement sur des engins de carrière. Les niveaux sonores ont été cumulés (somme logarithmique) entre eux et au niveau résiduel mesuré in situ, tout en tenant compte du taux de fonctionnement de chaque activité et en considérant qu’elle est au plus proche de l’habitation concernée. Le niveau sonore calculé auprès des habitations les plus proches des limites du site, lorsque la carrière est en fonc- tionnement sont présentés dans les tableaux ci-après :

Analyse des effets directs et indirects - 161 Carrières GENET-RASORI

Niveau sonore calculé auprès de La Grande Fosse Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 295 1 37,83 chargement 62 295 0,2 39,83 niveau résiduel mesuré 46,6 Leq résultant 47,30 émergence 0,70

Niveau sonore calculé auprès de Flonville (Le Molet) Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 510 1 32,37 chargement 62 510 0,2 34,37 niveau résiduel mesuré 49,3 Leq résultant 49,41 émergence 0,11

Niveau sonore calculé auprès de Flonville (Les Défaits) Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 1010 1 25,54 chargement 62 1010 0,2 27,54 niveau résiduel mesuré 49,3 Leq résultant 49,32 émergence 0,02

Niveau sonore calculé auprès de Fleurfontaine Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 885 1 26,86 chargement 62 885 0,2 28,86 niveau résiduel mesuré 50,2 Leq résultant 50,23 émergence 0,03

Niveau sonore calculé auprès de Boissay Leq mesuré à 30m distance taux de fonctionnement Leq dB(A) extraction 60 1260 1 23,33 chargement 62 1260 0,2 25,33 niveau résiduel mesuré 53,7 Leq résultant 53,71 émergence 0,01 Illustration 50: Niveaux sonores calculés auprès des habitations les plus proches

Par conséquent, sans précaution particulière, le bruit des activités du projet ne dépasse pas les limites d’émer - gence réglementaires (5 dB(A) de 7 h 00 à 22 h 00, sauf dimanches et jours fériés et de 3 dB(A) de 22 h 00 à 7 h 00 et les dimanches et jours fériés, article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997) auprès des habitations les plus proches. Les horaires de fonctionnement de la carrière sont de 7 H 30 à 12 H 00 et de 13 H 30 à 17 H 00, du lundi au ven- dredi.

3.2.3.2 Vibrations Il n’y aura pas d’utilisation d’explosifs sur le site.

162 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3.2.4 Émissions lumineuses Il n’y aura aucune émission lumineuse à partir du site.

3.2.5 Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière Dans le cas des carrières on peut assimiler les terres de découverte et les matériaux non commercialisables comme des résidus de fabrication. Ce sont également des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploita- tion de la carrière. Dans le cas présent, la découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'envi- ron 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. On trouvera à suivre un tableau récapitulatif avec la classification de chaque déchet selon la nomenclature déchets (numéros de rubriques du code déchets). Site Carrière de Fontaine-la-Guyon Activité Production de granulats Roches concernées Découverte Terre végétale + argiles

Gisement Calcaire Code déchet Nature (solide, liquide, Origine (découverte, Quantité totale Identification du stockage boueux…) extraction, estimée sur la (merlons, dépôt de traitement…) durée surface, bassins…) d’exploitation 01 01 02 Déchets Terre végétale : Découverte 106 147 m³ Merlons et dépôts de provenant de l’extraction Déchets solides, surface en attendant des minéraux non issus de la découverte reprise pour la remise en métallifères état 01 01 02 Déchets Argiles et limons : Découverte et 201 100 m³ Dépôts de surface en provenant de l’extraction Déchets solides, Extraction attendant reprise pour des minéraux non issus de l’exploitation remblayer l’excavation métallifères Tableau 23: Tableau de synthèse des terres non polluées et des déchets inertes Les déchets inertes et les terres non polluées utilisés pour le remblayage et la remise en état de la carrière ne sont pas en mesure de dégrader les eaux superficielles et les eaux souterraines. Le décapage des terrains est limité au besoin des travaux d’exploitation et suivent le plan de phasage. Les maté- riaux de découverte sont stockés en merlons stables, séparés et de faible hauteur (inférieure à 3 m, avec une pente maximale de talus de 30°, sur sol support non compressible) en bordure de la zone d’exploitation et de façon à ne pas mélanger les différents horizons et amoindrir la qualité des terres humifères. Le décapage est réalisé par temps sec, au chargeur. Pour ne pas gêner la nidification les décapages ne sont pas effectués entre le 1er mars et le 31 août. Les stockages ne perturbent pas l’écoulement des eaux de surface. En l’occurrence, il s’agit des eaux pluviales qui s’infiltrent naturellement dans le sol.

Analyse des effets directs et indirects - 163 Carrières GENET-RASORI

Eau Sol Air Santé Impacts potentiels MES, lessivage par les Néant. Les déchets sont Négligeable Les risques d’émissions eaux de ruissellement de même nature que le de poussières et fond géochimique d’altération de la qualité des eaux sont négligeables Moyens de prévention Végétalisation Sans objet Arrosage des pistes au Sans objet pour réduire les impacts progressive des merlons moment de la mise en place en période très sèche Procédure de contrôle Sans objet Sans objet Sans objet Dans le cadre de la et de surveillance surveillance environnementale globale du site Étude complémentaire Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Tableau 24: Tableau des effets sur l’environnement Aucune surveillance de la qualité des sols ou des eaux n’est donc nécessaire. Aucune mesure particulière n’est à mettre en œuvre. Un plan de gestion des déchets inertes et des terres non pollués sera établi pour la carrière dès l’obtention de l'autorisation. La carrière en elle-même ne produit pas d’autres déchets. Pour mémoire les déchets banals non toxiques en provenance du bureau et du petit entretien des engins réalisé sur le site de l’installation de traitement des matériaux, représentent en moyenne quelques kilogrammes par an.

Rubrique n° Désignation Lieu de Quantité max. Type Filière production 13.01 et 13.02 Huiles hydrauliques Atelier (engins) 1 100 kg DD Reprise extérieure usagées et Lubrifiant moteur 15.01.01 Emballages en Bureau 20 kg DIB Reprise extérieure papier / carton 15.01.02 Emballages en mat. Atelier et bureau 10 kg DIB Reprise extérieure plastiques 15.01.10 Emballages Atelier 50 kg DD Reprise extérieure contenant des résidus 15.02.02 Chiffons imbibés Atelier 850 kg DD Reprise extérieure d'huile et absorbant 16.01.03 Pneumatiques Atelier (engins) 1000 kg DIB Reprise extérieure 16.01.07 Filtres à huile Atelier (engins) 150 kg DD Reprise extérieure 16.01.17 Ferraille (métaux Atelier et 10 000 kg DIB Benne métaux puis ferreux) installation évacuation 16.01.22 Flexibles Atelier 70 kg DIB Reprise extérieure hydrauliques 20.01 Déchets ménagers Bungalow 300 kg DIB Ramassage communal Tableau 25: Types de déchets produits annuellement Tous ces déchets (DIB Déchets Industriels Banaux et DD Déchets Dangereux) seront produits à l'atelier et non pas dans la carrière. Ils seront collectés sélectivement pour être éliminés dans des installations conformes.

164 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

3.2.6 Sécurité La carrière pourrait présenter des dangers pour le personnel et pour les tiers du fait de la présence d’une excava- tion, de l’évolution des matériels d’extraction et de transport. Il convient donc de tenir les tiers éloignés par des mesures appropriées et d’informer le personnel des risques et des consignes. Ces aspects sont traités dans l’étude des dangers page 221 et dans la notice sur la conformité de l’installation avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel page 271.

3.2.7 Contraintes et servitudes

3.2.7.1 Voies ferrées La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations.

3.2.7.2 Ligne électrique Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire.

Analyse des effets directs et indirects - 165 Carrières GENET-RASORI

3.3 Conclusions sur les effets directs ou indirects sur l’environnement La zone nord-ouest (Les Défaits) comprendra 10 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspon- dant à la période hivernale. La remise en état par remblayage à l’aide des boues de traitement et de remblais exté - rieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,45 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extrac- tion et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. La zone sud-est (Le Molet) comprendra 6 phases d’exploitation d’une durée de 6 mois chacune, correspondant à la période estivale. La remise en état par remblayage à l’aide de remblais extérieurs inertes sera réalisée au fur et à mesure de l’exploitation de cette zone. Il n'y aura pas d'apport de boues sur cette zone. Chaque phase, d’une surface d’environ 1,07 ha, passera successivement par les stades suivants : décapage de la terre végétale et de la découverte stérile, extraction et enlèvement des matériaux, remise en état par remblayage total et remise en cultures. D'une manière générale, pendant qu’une phase est en cours d’extraction, la phase pré - cédente est en cours de remise en état. Les plans de phasage de l’exploitation de la carrière reprennent les diffé- rentes étapes de l’exploitation. Les effets de la carrière sur l‘environnement seront très limités du fait du phasage de l’exploitation qui réduira l’emprise réelle de la carrière sur une période donnée.

Aménagements préliminaires Après l’obtention de l'autorisation, le bornage des sites sera réalisé afin de délimiter le périmètre de l’exploitation autorisée. Ces bornes demeureront jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état des diffé- rents sites. Des panneaux indiquant l’identité de l’entreprise, la référence de l'autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où les plans de remise en état des sites peuvent être consultés, seront mis en place à l’entrée des sites de la carrière. L’accès au différents sites de la carrière seront fermés par des portails verrouillés en dehors des heures d’ouverture et l’entrée du public restera interdite. Des panneaux appropriés (chantier interdit au public) seront mis en place.

Paysage La perception proche de l'exploitation sera celle d’un chantier de terrassement masqué par les merlons de terre végétales et avec des stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. En l'absence de reliefs importants dans le secteur les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des différents sites. Aux Défaits, en l'absence de voie de communication autre que des chemins ruraux, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Un impact visuel de la carrière est donc présent même s’il est somme toute très limité.

Richesses naturelles Les impacts généraux liés à ce type de projet peuvent occasionner les effets suivants :

– Durant la phase de travaux : destruction directe d’individus et/ou des milieux qui les abritent,

– Durant la phase d’exploitation : perturbation des végétaux et des insectes par les poussières émises, modi- fication de la flore avec favorisation des espèces pionnières, rudérales dont des taxons exogènes invasifs, modification de l’entomofaune avec favorisation des espèces pionnières puis des espèces de friches ther- mophiles. L’impact sur la Cordulie à corps fin est considéré comme négligeable. Comme indiqué précédemment, aucune zone concernée par le projet ne constitue un milieu de reproduction potentiel pour cette libellule. En ce qui concerne l’Anchuse d’Italie, le talus sur lequel elle est présente au Molet et aux défaits ne devrait pas être détruit puisque situé à l’extérieur des parcelles du projet. Il est tout à fait vraisemblable que l’Anchuse coloni - sera les nouveaux milieux créés pendant la phase d’exploitation (bermes).

166 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Enfin, si nous avons noté qu’aucun habitat ne possède de statut particulier en tant que tel, certains d’entre eux jouent sans aucun doute un rôle en tant qu’« habitats d’espèces » pour l’entomofaune, dans un contexte local très marqué par les cultures. Il s’agit des fruticées, de la chênaie-frênaie et de la chênaie acidicline d’une part, et de la jachère d’autre part (y compris la pelouse acidicline). Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'ob- jet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'exploitation et continueront à jouer ce rôle. Les impacts prévisibles pour les vertébrés sont principalement de 4 ordres :

– Mortalité : Ce risque existe essentiellement lors des phases de défrichement et de décapage des sols. Pour le Lézard des murailles, la majorité des oiseaux et les chiroptères, avant l'abandon des parcelles concer- nées, il se limitait à la haie et au boisement du secteur des Défaits. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, le risque de mortalité sera considérablement réduit.

– Dérangement : Ce risque concerne essentiellement la faune aviaire. L’importante activité humaine, que ce soit lors de l’ouverture de site ou durant son exploitation, peut perturber les individus installés sur le site ainsi que ceux présents à proximité. Néanmoins, la plupart des espèces s’habituent assez rapidement et s’accommodent de la proximité d’une telle activité. Les zones en pleine exploitation sont en général aban- données, mais des espaces périphériques ou temporairement délaissés par l’exploitant peuvent être occu- pés par de nombreuses espèces.

– Perte d’habitat : Pour l’ensemble des taxons c’était avant tout la disparition du bois et des haies sur le sec- teur des Défaits dans le projet initial qui constituait une perte d’habitat. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'ex- ploitation et continueront à jouer ce rôle. Quelques espèces d’oiseaux dépendent des cultures et souffriront inévitablement de la disparition de leurs habitats. C’est le cas des espèces suivantes :

– Bergeronnette printanière : la reproduction d’un couple de cette espèce protégée est possible sur le sec- teur du Molet. La suppression des cultures céréalières entraînera sa disparition ;

– Alouette des champs : trois couples occupent les champs de céréales de la zone d’étude. L’ouverture d’une carrière conduira à la disparition de ces habitats. Bien qu’elle ne soit pas protégée à l’heure actuelle, cette alouette est en régression. Dans un contexte paysager où les habitats favorables à la faune sont rares et éparpillés, il est important de mainte- nir des corridors facilitant la circulation des espèces d’un site à l’autre. C’est le cas des chauves-souris et de cer - tains oiseaux (Pic noir) qui exploitent de vastes territoires et ne peuvent se maintenir sur le secteur qu’en exploi - tant un réseau de sites interconnectés. Du fait de la distance qui le sépare des espaces NATURA 2000, le projet ne peut avoir une incidence notable sur ces sites, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet. Les plus proches ZNIEFF sont à plus de 10 km. Du fait de la distance qui le sépare de ces espaces, le projet ne peut avoir une incidence notable sur les ZNIEFF, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet. Fontaine-la-Guyon fait partie d'une aire d’Indication Géographique Protégée. L’implantation de la carrière fera dis- paraître provisoirement quelques hectares de cultures. Au vu des milieux qui seront détruits le temps de l’exploita- tion et qui seront rétablis par le réaménagement du site, on peut considérer que l’impact sur l’agriculture est limité. Il n’y a donc pas d’effet sur les espaces naturels, agricoles, forestiers ou de loisir.

Air Les gaz de combustion émis par les véhicules qui seront présents sur la carrière ont potentiellement un effet sur la santé sont : CO, CO2, NOx, SO2. En période de sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes.

Analyse des effets directs et indirects - 167 Carrières GENET-RASORI

Sol La terre végétale et les horizons sous-jacents sont décapés et stockés séparément lors de la phase de découverte du gisement. Les terres de découverte sont intégralement conservées en vue de la remise en état. Pour conserver à ces sols leur valeur biologique et éviter une minéralisation, les terres de découverte sont stockées en merlons de faible hauteur (3 m) autour des zones en cours d’extraction et sur la bande non exploitée de 10 m en périphérie de l’autorisation.

Eau L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit environ une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation. Les sanitaires (sur fosse toute eau et épandage) et l’eau potable (fontaine d’eau minérale) sont à disposition du personnel sur le site de l’installation. La carrière est exploitée hors d’eau et sans opération de pompage destinée à rabattre la nappe sous le carreau. Aucune incidence n’est attendue sur les nappes sous-jacentes en termes de rabattement et de rejet. L’extraction et le remblayage hors nappe permettent d’éviter la formation d’un plan d’eau et les pertes par évapora- tion associées. Les évaluations montrent que les PHEC des eaux souterraines sont susceptibles d’arriver à 1,2 m sous la cote du fond de fouille du site « Le Molet ». Ces estimations n’écartent pas la possibilité de remontées de nappe plus importantes, bien que de nature transitoire. L’ennoiement du fond de fouille nécessitera l’évacuation de tous les engins et équipements susceptibles de générer des pollutions. En phase travaux, seuls des engins lourds seront mis en œuvre dans la fouille. Les risques sont essentiellement associés à des pertes de fluides hydrauliques et de carburant. Par ailleurs, le site du Molet n'étant exploité qu'en période estivale et les matériels et engins n'étant présents que pendant la période d'exploitation, soit en dehors de la période de hautes eaux de la nappe, le risque de pollution par la présence des engins est nul. Les matériaux inertes utilisés pour le remblaiement ne font pas obstacle aux écoulements de la nappe. Aucun effet n’est envisagé en termes de baisse ou de remontée de nappe entre l’amont et l’aval de la carrière. La carrière n’aura aucun effet, qu’il soit temporaire ou permanent sur les écoulements des nappes sous-jacentes. Le décapage de la découverte et l’extraction des matériaux qui sont réalisés à l’aide de pelles et de chargeurs, ne sont pas de nature à contaminer les eaux souterraines. Les formations de recouvrement et la zone non saturée assurent une protection efficace du point de vue bactériologique et vis-à-vis des pollutions organiques. Les activités d’extraction (hors remblayage) contribuent à accroitre temporairement et localement la vulnérabilité de la nappe sous-jacente. L’accroissement de la vulnérabilité reste toutefois très limité eu égard à la surface de la carrière, à la faible profondeur d’extraction. Dans le cadre du remblayage, le risque de pollution est potentiellement lié à la nature des matériaux utilisés pour le réaménagement du site. Les matériaux répondent aux normes de qualité en vigueur. Le remblayage du site s’ef- fectue au fur et à mesure de la progression de l’extraction. Ce processus ne nécessite pas la création de zones de stockage impliquant une gestion et un entretien destiné à assurer leur stabilité physique et à prévenir toute pollu- tion. Les remblais de fouille seront constitués à environ 25 % de boues générées par le traitement des granulats. Les autres matériaux sont strictement inertes. Les boues issues du traitement contiennent environ 2,94 mg/kg d’acryla- mide. A ce jour, aucune concentration supérieure à 0,1 µg/l en acrylamide n’a été détectée dans les eaux souter- raines à proximité du site et montre l’absence de percolation significative de ce composé vers la nappe. Un déversement accidentel ou malveillant au droit du site pourrait être à l’origine d’une contamination de la nappe. Le risque de pollution reste essentiellement lié à une fuite accidentelle d’hydrocarbures sur un engin de chantier. Une pollution en hydrocarbures aurait un effet direct temporaire sur la qualité de la nappe. Des mesures de protec- tion sont mises en œuvre afin d’éviter toute pollution des eaux souterraines telles que l’entretien régulier du maté-

168 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON riel. Le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). Des sanitaires sont disponibles sur le site de l'installation, les eaux usées y font l’objet d’un traitement spécifique (FTE, épandage). Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car - rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire. L'Eure draine la nappe de la craie qui assure une part de son alimentation en période d’étiage. La carrière ne prélè- vera qu'une centaine de m3/an environ dans la nappe de la craie et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur les débits d’étiage d'une rivière. Les parcelles concernées par le projet sont occupées par des cultures installées sur des argiles à silex et des allu- vions anciennes plus ou moins recouvertes de lœss. En raison de la situation topographique de ces parcelles, en bordure de vallée, ces dernières ne collectent aucun apport extérieur d’eau de ruissellement. La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent. A l’issue de l’exploitation, l’en- semble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’exploitation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans compactage afin d’assurer l’in- filtration des eaux pluviales. Le réseau superficiel est représenté par l'Eure qui s'écoule à 300 mètres au sud-ouest du Molet et la vallée du Cois- non, dont la zone d'écoulement intermittent est à 60 m au sud-ouest de l'extraction aux Défaits et à 110 m au nord de l'extraction du Molet. Il n’est prévu aucun rejet d’eaux pluviales, d’eaux usées ou d’eaux de process vers le réseau superficiel. Du fait du drainage des eaux souterraines par l'Eure, une pollution accidentelle au droit de la carrière est suscep- tible de rejoindre le cours d’eau. Étant donné les capacités d’emmagasinement de l’aquifère, de la distance sépa- rant la carrière du cours d’eau, le risque de dégradation de la qualité des eaux de ce dernier reste très faible. Étant donné la nature inerte des remblais, aucune pollution chronique indirecte (via la nappe de la craie) n’est attendue sur l'Eure.

Effets sur les activités humaines et sur la santé Le Complément Hydrogéologique a montré que le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. Aucun effet temporaire ou permanent n’est également attendu sur les captages privés. Aucune installation de lavage des matériaux ne sera implantée. La carrière ne générera pas de rejet de MES. Par ailleurs, la carrière extrait des argiles à silex et des alluvions et n’est pas concerné par le risque d’acidification des eaux. Le principal risque de pollution concerne le déversement accidentel d’hydrocarbures susceptibles de rejoindre la nappe.

Patrimoine culturel et privé La carrière ne produit aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres mini- mum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monu- ment historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si néces- saire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation.

Activités voisines et infrastructures La carrière fait disparaître provisoirement quelques hectares de surface agricole (cultures) le temps de l’exploitation et du remblayage. Ce projet se fait en accord avec les propriétaires des parcelles. La commune de Fontaine-la- Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005. Le site du Molet s’inscrit dans la zone N et le site des Défaits dans la zone A du PLU où les ouvertures de carrières ne sont pas admises. La municipalité a démarré une

Analyse des effets directs et indirects - 169 Carrières GENET-RASORI procédure de déclaration de projet et mise en compatibilité du document d'urbanisme afin de placer les deux sites dans la zone Nc où les carrières sont admises. Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet, sans emprunter la voirie publique. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. La sortie des camions doit faire l’objet de mesures liées à la sécurité du trafic pour éviter les salissures sur la chaussée de la route départementale et pour assurer une bonne visibilité de la sortie. La D125.2 dispose d’un revê- tement durable et sa propreté sera assurée par le passage d’une balayeuse lorsque nécessaire. La présence de la sortie de carrière sera signalée aux usagers de la départementale par des panneaux de danger de type A14 avec un panonceau M9Z « sortie de carrière » implantés à 150 mètres de part et d’autre de l’accès sur la D125.2. La voirie concernée par la circulation des camions ne subira pas de dégradation, car elle peut supporter une circula- tion de tonnages importants. Le trafic journalier moyen, calculé sur 123 jours ouvrables (le site ne sera exploitée qu'en période estivale) et une production de 55 000 tonnes, est de 14 allers et 14 retours (capacité de transport de 32 tonnes) et le trafic journa- lier maximum pour une production de 87 500 tonnes de 22 allers et 22 retours. En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). Le trafic généré par l'exploitation du site du Molet ne représentera en moyenne qu'environ 1% de ce trafic poids lourds. Sur la D24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon, circulent environ 806 véhicules par jour (comptage ne distin- guant pas les PL des VL). Le trafic occasionné par la carrière ne représentera donc qu’un faible pourcentage du tra- fic quotidien (1,7 % du trafic quotidien en moyenne, 2,7 % du trafic au maximum et seulement en période esti - vale).

Bruits et vibrations En ce qui concerne le bruit, le milieu sonore de ce secteur est essentiellement influencé par un bruit de fond dû aux activités agricoles et à la circulation routière. Le bruit de l’activité carrière sera principalement émis à partir des pistes (roulage des chargeurs et des camions) et de la zone d’extraction (travail du chargeur). Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation fixées par le Code de l’Environnement (article R571-1 et suivants). La méthode prévisionnelle développée par V. ZOUBOFF permet en outre d’estimer le niveau de pression sonore imputable aux activités de la carrière et de l’installation, auprès des habitations. Les calculs ont été réalisés à partir du niveau de puissance acoustique de la source ou de niveaux de pression acoustique mesurés directement sur des engins de carrière. Les niveaux sonores ont été cumulés (somme logarithmique) entre eux et au niveau résiduel mesuré in situ, tout en tenant compte du taux de fonctionnement de chaque activité et en considérant qu’elle est au plus proche de l’habitation concernée. Sans précaution particulière, le bruit des activités du projet ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires (5 dB(A) de 7 h 00 à 22 h 00, sauf dimanches et jours fériés et de 3 dB(A) de 22 h 00 à 7 h 00 et les dimanches et jours fériés, article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997) auprès des habitations les plus proches. Les horaires de fonctionnement de la carrière sont de 7 H 30 à 12 H 00 et de 13 H 30 à 17 H 00, du lundi au ven- dredi. Il n’y aura pas d’utilisation d’explosifs sur le site.

Émissions lumineuses Il n’y aura aucune émission lumineuse à partir du site.

170 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière Dans le cas des carrières on peut assimiler les terres de découverte et les matériaux non commercialisables comme des résidus de fabrication. Ce sont également des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploita- tion de la carrière. Dans le cas présent, la découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'envi- ron 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. Les déchets inertes et les terres non polluées utilisés pour le remblayage et la remise en état de la carrière ne sont pas en mesure de dégrader les eaux superficielles et les eaux souterraines. Aucune surveillance de la qualité des sols ou des eaux n’est donc nécessaire. Aucune mesure particulière n’est à mettre en œuvre. Un plan de gestion des déchets inertes et des terres non pollués sera établi pour la carrière dès l’obtention de l'autorisation. La carrière en elle-même ne produit pas d’autres déchets. Pour mémoire les déchets banals non toxiques en provenance du bureau et du petit entretien des engins réalisé sur le site de l’installation de traitement des matériaux, représentent en moyenne quelques kilogrammes par an. Tous ces déchets (DIB Déchets Industriels Banaux et DD Déchets Dangereux) seront produits à l'atelier et non pas dans la carrière. Ils seront collectés sélectivement pour être éliminés dans des installations conformes.

Sécurité La carrière pourrait présenter des dangers pour le personnel et pour les tiers du fait de la présence d’une excava- tion, de l’évolution des matériels d’extraction et de transport. Il convient donc de tenir les tiers éloignés par des mesures appropriées et d’informer le personnel des risques et des consignes. Ces aspects sont traités dans l’étude des dangers page 221 et dans la notice sur la conformité de l’installation avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel page 271.

Contraintes et servitudes La ligne Paris-Brest passe en limite nord du Molet. Il est proposé qu'une bande de 20 m de large au long de la voie ferrée ne soit pas exploitée (comme il avait été préconisé pour la carrière voisine de Courville-sur-Eure située dans un contexte similaire). Le gestionnaire de la voie ferrée a été sollicité afin d'obtenir son avis, ses observations et préconisations. Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire. Les enjeux environnementaux susceptibles d’être impactés par la carrière sont les suivants :

Enjeux Commentaires Paysages La transformation du paysage va être provisoire, néanmoins quelques mesures sont à prendre. Faune Flore - Biodiversité Les milieux présents seront détruits par l’exploitation. Milieux d’intérêts communautaires Sans effet

Analyse des effets directs et indirects - 171 Carrières GENET-RASORI

(NATURA 2000), zones humides Consommation d’espaces naturels et Les sites de la carrière concernent des cultures qui sont situées dans la zone Nc du agricoles PLU où l’exploitation des carrières est possible. Cette opération se fait avec l’accord des propriétaires. Eaux superficielles et souterraines : L’extraction se fait à sec. Les sites de la carrière ne s’inscrivent pas à l’intérieur du quantité, qualité, AEP périmètre de protection d’un captage AEP. Des mesures sont néanmoins à prendre pour assurer la qualité des eaux de la nappe sous-jacente. Risques naturels Les sites de la carrière sont situés hors d'une zone inondable d’une rivière. Sols Les terres de découverte sont intégralement conservées en vue de la remise en état. On limitera leur stockage dans le temps afin de conserver la valeur biologique et éviter une minéralisation. Air En période de forte sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes. Odeurs Aucune odeur n’est émise par la carrière Risque technologique Il n’y a pas d’autre installation pouvant présenter un risque ou des effets néfastes de façon intrinsèque ou par effet conjugué à proximité des sites de la carrière. Santé Les sites de la carrière sont éloignés du bourg, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site. Le trafic occasionné par la carrière ne représente qu’un faible pourcentage du trafic Trafic routier quotidien Bruit Le bruit des activités de la carrière ne dépassera pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Patrimoine culturel Sans effet Urbanisme La carrière est située dans la zone destinée à l’exploitation des carrières.

172 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

4 Effets cumulés avec d’autres projets connus

4.1 Projets ayant fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique Il s’agit de toute installation, ouvrage, travaux ou activité soumise à autorisation préfectorale : installation classée pour la protection de l’environnement, station d’épuration, déversoirs d’orage, ouvrages mentionnés dans une rubrique de la nomenclature de la loi sur l’eau, etc. Il n’y en a pas à proximité.

4.2 Projets ayant fait l’objet d’une étude d’impact et pour lesquels un avis de l’autorité administrative compétente en matière d’environnement a été rendu public Il n’y en a pas à proximité.

Effets cumulés avec d’autres projets connus - 173 Carrières GENET-RASORI

174 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

5 Raisons pour retenir le projet

5.1 Le contexte général

5.1.1 Des matériaux indispensables Aujourd’hui, les sables et graviers sont des matériaux indispensables car ils constituent la matière première la plus utilisée en France, après l’air et l’eau. Chaque français "consomme" en moyenne 18 kg de granulats par jour, soit 6,5 tonnes par an. Il faut produire chaque année 400 millions de tonnes de matériaux pour répondre à la demande nationale. Quelques exemples d’utilisation : une maison individuelle : 150 tonnes, un lycée : 3 000 tonnes, un hôpital : 5 000 tonnes, 1 km de route ou de voie ferrée : 15 000 tonnes, etc. Les granulats constituent les 3/4 du volume des bétons. De leurs propriétés (résistance au gel, résistance à l’abra- sion, résistance aux acides, résistance mécanique) vont dépendre les caractéristiques du béton produit. Environ 40 millions de m³ de béton prêt à l’emploi sont fabriqués chaque année à partir de ces granulats (soit 0,60 m³ de béton par an et par habitant). Cette activité emploie 7500 salariés dans 580 entreprises. En fournissant ces matériaux, les carriers répondent à un besoin exprimé par la collectivité. Les carrières servent à la production de ce matériau indispensable aux hommes.

5.1.2 Des possibilités de recyclage limitées Le recyclage des matériaux représente un très faible pourcentage de la production de granulats. Ce tonnage ne prend pas en compte les routes recyclées sur place. Il est constitué par :

– les laitiers (5 millions de tonnes par an) qui sont des sous-produits de l’industrie sidérurgique utilisés notamment en soubassement routier. Leur utilisation suppose la présence de l’industrie sidérurgique locale- ment.

– les crassiers (3 millions de tonnes par an) sont des résidus d’anciennes exploitations houillères. Leur dispo- nibilité est également limitée géographiquement.

– le recyclage des matériaux de démolition (9 millions de tonnes par an). Le recyclage des matériaux de démolition est coûteux et n’est rentable que si le prix de la mise en décharge est important et le prix des granulats naturels élevé.

5.2 Raisons techniques et économiques locales Cette demande est motivée par plusieurs éléments :

– exploiter des terrains recelant un gisement de qualité satisfaisante. Toutes les roches ne fournissent pas des matériaux industriellement utilisables. Les épaisseurs de recouvrement et les caractéristiques géotech- niques des roches déterminent leur exploitabilité compte tenu des conditions économiques du moment.

– continuer à alimenter l'installation de traitement des matériaux de Saint-Luperce et répondre ainsi aux besoins de l’entreprise RASORI pour son usine de préfabrication de Saint-Georges-sur-Eure, des entre- prises locales du BPE, bâtiment, des artisans et des particuliers. La zone de chalandise est circonscrite dans un cercle de rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la carrière. Transportés par camion, le prix des matériaux rendus double tous les 50 kilomètres. Éloigner les carrières des lieux de consommation augmen- terait les impacts négatifs du transport (CO2, sécurité des routes) et le prix des matériaux pour l’utilisateur final.

Raisons pour retenir le projet - 175 Carrières GENET-RASORI

– prendre le relais de la carrière de Fontaine-La-Guyon, Courville-sur-Eure et Saint-Luperce qui arrive en fin d'exploitation. Cette production est essentielle pour cette activité. De nombreux emplois directs et indirects sont ainsi liés à l’activité de la carrière de Fontaine-la-Guyon.

– maintenir l’activité économique dans le secteur : fabricants et réparateurs de matériels, transporteurs, fournisseurs d’énergie, industries de transformation et prestataires de services ou de contrôles, il y a jus- qu’à 5 emplois indirects pour un emploi direct dans la carrière. Les principaux atouts de la carrière sont :

– la présence d’un gisement de matériaux d’épaisseur suffisante et de qualité satisfaisante ;

– l’absence de contraintes réglementaires opposables et de faibles contraintes environnementales. Le terri- toire national est couvert par de nombreuses protections réglementaires et il se décompose en une multi- tude de zones qui définissent leur propre schéma d’aménagement (SCOT, PLU, SAGE, parcs naturels, etc.). Après superpositions des interdictions et des prescriptions, les zones potentiellement exploitables sont en définitive très limitées. Enfin la carrière contribue à la fiscalité directe locale par les investissements réalisés et par son emprise foncière qui constituent la base des assiettes fiscales.

5.3 Solutions de substitution ou variantes au projet S’agissant de fournir des matériaux de construction, les options pour le demandeur sont :

– d’obtenir la maîtrise foncière de parcelles recélant un gisement comparable situées également à proximité de l'installation de traitement des matériaux : il n'y en a pas d'aussi proche.

– de renoncer à ces matériaux naturels pour ceux issus du recyclage : la ressource en matériaux recyclés est insuffisante pour répondre au besoin du marché, la qualité des matériaux recyclés est insuffisante pour de nombreux usages. Dans ce contexte, il n’y a donc pas de solution de substitution viable.

5.4 Raisons environnementales Les terrains retenus sont situés dans une zone où l’exploitation actuelle a révélé la présence d’un gisement exploi - table et d’épaisseur suffisante. Le site reste suffisamment éloigné des zones sensibles (naturelles, patrimoniales ou humaines). Il présente, de ce fait, de faibles contraintes environnementales. Le demandeur dispose de la maîtrise foncière du parcellaire concerné. Le réaménagement choisi conduira au rem- blaiement des parcelles et à leur remise en cultures.

176 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

6 Compatibilité avec les plans

6.1 Compatibilité de la carrière avec l’affectation des sols définie par le document d’urbanisme opposable La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005 et modifié le 20 juin 2014. Les sites s’inscrivent dans la zone Nc du PLU où les ouvertures de carrières sont admises. La carrière est donc totalement compatible avec le PLU de Fontaine-la-Guyon.

6.2 Articulation de la carrière avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l’article R. 122-17

6.2.1 Schéma de mise en valeur de la mer La carrière n’est pas concernée.

6.2.2 Plan de déplacement urbain (PDU) Lancé en 1996, le Plan de Déplacements Urbains (PDU ou Plan bleu) a pour objectif de faciliter les déplacements tout en préservant l’environnement. Il s’agit d’améliorer durablement la qualité de vie en ville en organisant les déplacements. La carrière n’est pas concernée.

6.2.3 Plan départemental des itinéraires de randonnée motorisée (PDIRM) Les départements établissent un plan départemental des itinéraires de randonnée motorisée dont la création et l’entretien demeurent à leur charge. Les itinéraires inscrits à ce plan doivent emprunter les voies classées dans le domaine public routier de l’Etat, des départements et des communes, les chemins ruraux et les voies privées ouvertes à la circulation publique des véhi - cules à moteur, à l’exclusion de ceux qui ont fait l’objet d’une interdiction de circulation en application des articles L. 2213-4 et L. 2215-3 du code général des collectivités territoriales. Le PDIRM de l’Eure et Loir n’est pas encore réalisé.

6.2.4 Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Le secteur d’étude est concerné par le SDAGE Seine-Normandie 2010-2015. Les objectifs du SDAGE Seine-Norman- die concernant les carrières sont les suivants : Orientation 21 - Réduire l’incidence de l’extraction des granulats sur l’eau et les milieux aquatiques Préserver les milieux naturels aquatiques et humides Disposition 92a Zoner les contraintes liées à l’exploitation des granulats Pour exploiter des granulats alluvionnaires tout en préservant les milieux naturels et les zones humides, les trois zones suivantes définissent les contraintes à prendre en compte : • une zone sur laquelle aucun enjeu environnemental n’a été préalablement répertorié lors des inventaires ou des opérations de protection d’inventaire ou de protection de zone où l’extraction peut se faire selon les dispositions de l’arrêté du 22 septembre 1994, modifié par l’arrêté du 24 janvier 2001 ; • une zone de grande richesse environnementale au sein de laquelle l’ouverture de carrières ou le renouvellement des arrêtés d’autorisation d’exploiter peut être accepté au regard des conclusions de l’étude d’impact relative à l’in- cidence de l’exploitation sur les milieux naturels. Il s’agit de maintenir ou de recréer des milieux à forte fonctionna- lité écologique et à forte valeur patrimoniale. Cette zone comprend :

Compatibilité avec les plans - 177 Carrières GENET-RASORI

– les vallées des rivières classées en première catégorie piscicole ;

– les vallées des rivières de têtes de bassin et des affluents mineurs en raison de leur haute qualité ou de leur faible débit, qui en font des milieux particulièrement sensibles (ces vallées concernent en général des gisements alluvionnaires faibles) ;

– les zones classées en zones Natura 2000 au titre de la directive oiseau de 1979 ou de la directive habitat, faune, flore de 1992, ou les sites concernés par la convention de Ramsar ;

– les ZNIEFF de type 1 et 2 ;

– les zones fluviales et marines stratégiques pour la survie et la reproduction d’espèces à haut intérêt halieu- tique ; • une zone à forts enjeux environnementaux au sein de laquelle l’ouverture de nouvelles carrières et le renouvelle- ment des arrêtés d’autorisation d’exploiter ne sont pas compatibles :

– le lit mineur des rivières (bras secondaires et bras morts inclus) ;

– les espaces de mobilité déjà cartographiés (figurant sur la Carte 14) ou non ;

– les zones où les contraintes écologiques sont très fortes. Elles peuvent être définies par les SAGE dans les ZHIEP et des ZHSGE, en application des orientations du SDAGE et après information de la CNDPS (section spécialisée carrières). Dans le cas présent le projet de carrière est situé dans une zone sur laquelle aucun enjeu environne- mental n’a été préalablement répertorié lors des inventaires ou des opérations de protection d’inven- taire ou de protection de zone où l’extraction peut se faire selon les dispositions de l’arrêté du 22 septembre 1994, modifié par l’arrêté du 24 janvier 2001. Disposition 93a Évaluer l’incidence des projets d’exploitation de granulats dans les ZNIEFF et les zones Natura 2000 Les projets susceptibles d’impacter un site Natura 2000, qu’ils soient à l’intérieur ou à proximité de celui-ci, doivent systématiquement faire l’objet d’une évaluation des incidences comme précisé aux articles R.414-19 à 23 du code de l’environnement. Lorsqu’une exploitation peut avoir un impact sur une ZNIEFF de type 1 ou 2, qu’elle soit située à l’intérieur ou à proximité de ces zones, l’étude d’impact doit évaluer l’incidence de ce projet sur le patrimoine naturel et paysager, dès lors que sa modification peut avoir une incidence sur l’eau et les milieux aquatiques, et préciser les mesures permettant le maintien de l’intérêt écologique global des milieux naturels concernés. Dans tous les cas, il est souhaitable que : • la fonctionnalité écologique globale soit maintenue et que les mesures compensatoires, proposées au titre de l’étude d’impact, soient rigoureusement analysées et justifiées ; • des mesures visant à recréer des milieux d’intérêt écologique ou à forte valeur patrimoniale, prenant en compte la fonctionnalité écologique globale du secteur concerné et les enjeux environnementaux associés, soient propo - sées ; • le projet de réaménagement de la carrière soit établi sur la base d’une approche concertée, comme indiqué à la disposition 96, à l’échelle d’un territoire pertinent et qu’il comprenne l’examen d’un réaménagement à vocation écologique, comme indiqué à la disposition 97 ; • si des mesures compensatoires ont permis de recréer des milieux naturels, à forte valeur patrimoniale, les dispo- sitions appropriées soient définies pour assurer le suivi et le maintien de cet intérêt à long terme. Le site n'est pas situé à l'intérieur ou à proximité d'une ZNIEFF ou d'une zone Natura 2000. Les ZNIEFF et zone NATURA 2000 les plus proches se caractérisent par des milieux très différents de celui concerné par le projet (cultures). Disposition 94a Définir les zonages, les conditions d’implantation de carrières compatibles avec tous les usages dans les SAGE et les Schémas Départementaux des Carrières (SDC).

178 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

En se basant sur ce zonage, il est recommandé que les SAGE, pour ce qui les concerne, définissent de manière détaillée les trois zones mentionnées à la disposition 92 ainsi que les éléments nécessaires pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques et la conciliation des différents intérêts à long terme. Les SDC prennent en compte ces zonages dans la définition des conditions d’implantation, d’exploitation et d’amé- nagement des carrières. Cette disposition concerne le SAGE et le schéma départemental des carrières. Disposition 95a Évaluer l’impact de l’ouverture des carrières vis-à-vis des inondations et de l’alimentation en eau potable L’étude d’impact réalisée par les maîtres d’ouvrages doit s’assurer de la compatibilité de l’ouverture de la carrière vis-à-vis de la prévention des risques d’inondations et de la production d’eau potable et de sa neutralité vis-à vis des risques de pollution. Les sites de la carrière sont hors d'une zone inondable ou d'un périmètre de protection d'un captage pour l'AEP. Conserver la fonctionnalité des vallées et réaménager les sites Disposition 96a Élaborer un plan de réaménagement des carrières par vallée Il est recommandé que soient élaborés, dans le cadre des SDC, des plans de réaménagement par vallée en compa- tibilité avec les SAGE, qui proposent un cadre cohérent pour les réaménagements des sites prenant en compte les enjeux environnementaux relatifs à la qualité des eaux et le risque d’inondation. Ils prennent en compte la pré - sence d’anciens sites. Ces plans peuvent être établis en concertation, en amont, pendant et après l’exploitation, avec les collectivités, les administrations, les associations et les entreprises concernées, en priorité dans les vallées à forte densité d’exploi- tation. Cette disposition concernent le schéma départemental des carrières. Disposition 97a Réaménager les carrières Dans le cas général, il est recommandé que le réaménagement des carrières soit l’occasion de créer des zones humides pour améliorer la biodiversité tant aquatique que terrestre (avifaune inféodée aux milieux humides). Pour ce faire, les réaménagements de type “ prairies humides, roselières... ” dont l’intérêt sur les plans faunistique et floristique est remarquable, sont à privilégier. Le comblement doit être réalisé avec des matériaux dont le carac - tère inerte est contrôlé afin d’éviter tout risque de pollution et en terrassant ces matériaux à une cote plus basse que la cote initiale du terrain. Il est recommandé que le réaménagement des plans d’eau résiduels favorise la sinuosité des berges, leur mode- lage en pente douce, la diversité de la bathymétrie, la création d’îles et d’îlots et de petites dépressions à exonda- tion estivale... Il convient d’éviter la création de plans d’eau dans les vallées des rivières de première catégorie et sur les têtes de bassin. Ces recommandations sont anticipées dès le projet d’exploitation. De plus, en zone humide, le projet de remise en état mettra en évidence le maintien ou la valeur ajoutée en termes de fonctionnalités (biodiversité quantité et qualité eau) par rapport à l’état initial du site. Il garantira notam- ment la restitution dans la zone d’exploitation d’une zone humide au moins équivalente en surface définie selon les critères de l’article L.211-1 du code de l’environnement. Disposition 98a Gérer dans le temps les carrières réaménagées La gestion des sites après réaménagement doit intégrer plusieurs paramètres pour la préservation de la ressource en eau : • les milieux pionniers (prairies, zones humides, îlots sablo-graveleux) doivent être entretenus soit par intervention mécanique, soit par pâturage extensif ;

Compatibilité avec les plans - 179 Carrières GENET-RASORI

• il est nécessaire de s’assurer de la possibilité de mener une gestion à long terme des terrains, par la maîtrise fon- cière ou l’accord des propriétaires ; • l’accueil du public doit être envisagé de telle façon qu’il n’altère pas les qualités écologiques des sites. Pour les sites les plus sensibles, il convient d’assurer des dispositifs de protection adaptés (clôtures, fossés...). Ces deux dispositions ont été prises en compte lors de la conception du réaménagement. Disposition 99a Assurer la cohérence des SDC et développer les voies alternatives à l’extraction de granulats allu- vionnaires Les granulats alluvionnaires sont à réserver pour des usages nobles et doivent être remplacés, autant que possible, par des matériaux de substitution. Disposition 100a Les SDC doivent tenir compte des ressources globales de granulats alluvionnaires a minima au niveau régional, des possibilités locales de recyclage et des disponibilités en autres matériaux Ces deux dispositions concernent le schéma départemental des carrières auquel cette carrière répond, voir ci-après. La carrière est donc compatible avec le SDAGE.

6.2.5 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Le secteur d’étude est concerné par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de L'Eure Amont qui n'a pas encore été mis en place.

6.2.6 Plan national de prévention des déchets Le Plan national de prévention de la production de déchets adopté dès 2004, fixe un cadre de référence : « Les actions de prévention portent sur les étapes en amont du cycle de vie du produit avant la prise en charge du déchet par un opérateur ou par la collectivité, depuis l’extraction de la matière première jusqu’à la réutilisation et le réemploi ». Ce Plan de prévention se décline actuellement selon 3 axes :

– Mobiliser les acteurs Pour sensibiliser les Français à la prévention des déchets, des actions emblématiques ont été menées dans le cadre du Plan national de prévention de la production de déchets.

– Agir dans la durée Un guide de la consommation responsable a été élaboré. Il présente des fiches sur la prévention organisées par familles de produits (les surgelés, les cosmétiques…) ou adaptées à des situations spécifiques regroupées par thème : Noël, le bureau, le déménagement.

– Assurer le suivi des actions La plupart des actions prévues au plan national de prévention des déchets ont été réalisées et ont trouvé un écho favorable dans la population. Dans le cas présent la production de la carrière est commercialisée sans emballage et livrée en vrac. La carrière est donc compatible avec le Plan national de prévention des déchets.

6.2.7 Plans de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets prévus par les articles L. 541-11-1, L. 541-13, L. 541-14 Des plans nationaux de prévention et de gestion doivent être établis, par le ministre chargé de l’environnement, pour certaines catégories de déchets dont la liste est établie par décret en Conseil d’État, à raison de leur degré de nocivité ou de leurs particularités de gestion. Ces plans tendent à la création d’ensembles coordonnés d’installa- tions de traitement des déchets et énoncent les priorités à retenir pour atteindre les objectifs définis à l’article L. 541-1. Chaque région est couverte par un plan régional ou interrégional de prévention et de gestion des déchets dange- reux qui comprend :

180 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

1° Un inventaire prospectif à terme de six et douze ans des quantités de déchets à traiter selon leur ori- gine, leur nature et leur composition ; 2° Le recensement des installations existantes collectives et internes de traitement de ces déchets ; 3° La mention des installations qu’il apparaît nécessaire de créer afin de permettre d’atteindre les objectifs évoqués ci-dessus ; 4° Les priorités à retenir pour atteindre ces objectifs, compte tenu notamment des évolutions économiques et technologiques prévisibles ; 5° Les mesures permettant d’assurer la gestion des déchets dans des situations exceptionnelles, notam- ment celles susceptibles de perturber la collecte et le traitement des déchets, sans préjudice des disposi- tions relatives à la sécurité civile. Chaque département est couvert par un plan départemental ou interdépartemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux. L'Île-de-France est couverte par un plan régional. Pour atteindre les objectifs visés à l’article L. 541-1, ce plan : 1° Dresse l’inventaire des types, des quantités et des origines des déchets non dangereux, produits et trai- tés, et des installations existantes appropriées ; 2° Recense les délibérations des personnes morales de droit public responsables du traitement des déchets entérinant les choix d’équipements à modifier ou à créer, la nature des traitements retenus et leurs locali- sations. Ces choix sont pris en compte par le plan départemental dans la mesure où ils contribuent aux objectifs définis à l’article 46 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement ; 2° bis Recense les programmes locaux de prévention des déchets ménagers et assimilés mis en œuvre par les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés ; 3° Énonce les priorités à retenir compte tenu notamment des évolutions démographiques et économiques prévisibles. Dans ce contexte, le plan : a) Fixe des objectifs de prévention des déchets ; b) Fixe des objectifs de tri à la source, de collecte sélective, notamment des biodéchets, et de valo- risation de la matière ; c) Fixe une limite aux capacités annuelles d’incinération et de stockage des déchets, en fonction des objectifs mentionnés aux a et b. Cette limite doit être cohérente avec l’objectif d’un dimension- nement des outils de traitement des déchets par stockage ou incinération correspondant à 60 % au plus des déchets produits sur le territoire. Cette limite s’applique lors de la création de toute nouvelle installation d’incinération ou de stockage des déchets ainsi que lors de l’extension de capacité d’une installation existante ou lors d’une modification substantielle de la nature des déchets admis dans une telle installation. Cette disposition peut faire l’objet d’adaptations définies par décret pour les départements d’outre-mer et la Corse ; d) Énonce les priorités à retenir pour la valorisation des composts issus des déchets organiques. e) Prévoit les conditions permettant d’assurer la gestion des déchets dans des situations exception- nelles, notamment celles susceptibles de perturber la collecte et le traitement des déchets, sans préjudice des dispositions relatives à la sécurité civile ; En Eure-et-Loir, le premier plan départemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PPGDND) date de février 1996, revu une première fois en octobre 2004. Il est en cours de modification. Dans le cas présent les déchets de la carrière ne sont pas dangereux et sont réutilisés sur place (découverte et matériaux non commercialisables) ou récupérés, triés et collectés dans le cadre du ramassage communal, ou confiés à une entreprise spécialisée dans leur traitement (déchets banals non toxiques en provenance du bureau et du petit entretien des engins).

Compatibilité avec les plans - 181 Carrières GENET-RASORI

La carrière est donc compatible avec ces Plans de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets.

6.2.8 Plan départemental de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des travaux publics La loi portant engagement national pour l'environnement, dite loi « Grenelle 2 » a transféré aux Départements l'élaboration des plans de prévention et de gestion des déchets issus du BTP avec une échéance règlementaire fixée à juillet 2013. L’accueil de déchets inertes sur ces sites pourrait s’inscrire dans le Schéma départemental de gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics de l’Eure et Loir.

6.2.9 Schéma départemental des carrières (SDC) Le département de l'Eure-et-Loir dispose d'un schéma départemental des carrières approuvé par arrêté préfectoral le 7 novembre 2000. Le schéma départemental des carrières définit les conditions générales d'implantation des carrières dans le dépar- tement. Il prend en compte l'intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du départe - ment et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la néces - sité d'une gestion équilibrée de l'espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites. Le schéma départe - mental des carrières est élaboré par la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites, dans sa formation dite « des carrières ». Il est approuvé, après avis du conseil général, par le préfet. Il est rendu public dans des conditions fixées par décret. Les autorisations d'exploitation de carrières doivent être compatibles avec ce schéma (article L515-3 du code de l’environnement). Les deux sites de la carrière sont situés dans la zone C, zone de sensibilité environnementale non identifiée, où les extractions sont possibles dans le cadre règlementaire.

182 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 51: Extrait de la carte du Schéma Départemental des Carrières du 28

Compatibilité avec les plans - 183 Carrières GENET-RASORI

6.2.10 Programme d’actions national et programme d’actions régional pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole Le Préfet de la région Centre a installé un groupe régional d’expertise « nitrates » dans le cadre de la mise en œuvre du 5e programme d’actions nitrates. Ce groupe régional d’expertise « nitrates » a été chargé de proposer sur demande du préfet de région, les réfé- rences techniques nécessaires à la mise en œuvre opérationnelle de certaines mesures du programme d’actions dont notamment celle relative à l’équilibre de la fertilisation azotée. A la suite de cinq réunions, le GREN a remis son premier rapport d’expertise le 11 juillet 2012. Sur cette base, le Préfet de région a arrêté les normes de calcul de l’équilibre de fertilisation. L’activité de la carrière n’a pas d’incidence sur la pollution par les nitrates.

6.2.11 Directive régionale d’aménagement des forêts domaniales (DRA), Schéma régional d’aménagement des forêts des collectivités (SRA) et Schéma régional de gestion sylvicole des forêts privées (SRGS) prévus par l’article L. 4 du code forestier Afin d’assurer la mise en œuvre de la gestion durable et multifonctionnelle des forêts, divers documents d’orienta- tion et de gestion ont été mis en place. Les Orientations Régionales Forestières (ORF) sont élaborées par la Com- mission Régionale de la Forêt et des Produits Forestiers (CRFPF) et approuvées par le Ministre en charge des forêts. Elles traduisent les objectifs de la gestion durable des forêts et fixent les grandes orientations forestières régio- nales. Elles encadrent les documents d’orientation et de gestion régionaux suivants :

• Les directives régionales d’aménagement (DRA) pour les forêts domaniales,

• Les schémas régionaux d’aménagement (SRA) pour les forêts des collectivités et des établissements publics. Ces documents indiquent les éléments techniques et stratégiques de gestion durable adaptés aux forêts publiques.

• Les schémas régionaux de gestion sylvicoles (SRGS) pour les forêts privées. Ces schémas sont établis pour chaque région administrative par les Centres Régionaux de la Propriété Forestière et approuvés par le Ministre après avis de la CRFPF. Ils indiquent les objectifs de gestion et de production durable ainsi que les méthodes de gestion préconisées. La carrière est éloignée de toute forêt ou boisement.

6.2.12 Plans, schémas, programmes et autres documents de planification soumis à évaluation des incidences Natura 2000 au titre de l’article L. 414-4 à l’exception des documents régis par le code de l’urbanisme Ce sont donc : A) Les documents de planification qui, sans autoriser par eux-mêmes la réalisation d’activités, de travaux, d’aménagements, d’ouvrages ou d’installations, sont applicables à leur réalisation ; B) Les programmes ou projets d’activités, de travaux, d’aménagements, d’ouvrages ou d’installations. C) Les documents de planification, programmes ou projets ainsi que les manifestations ou interventions soumis à un régime administratif d’autorisation, d’approbation ou de déclaration au titre d’une législation ou d’une réglementation distincte de Natura 2000 ne font l’objet d’une évaluation des incidences Natura 2000 que s’ils figurent :

184 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

1° Soit sur la liste nationale établie par le décret n° 2010-365 du 9 avril 2010. Ce sont : 1) Les schémas des structures des exploitations de cultures marines prévus par le décret n° 83-228 du 22 mars 1983 fixant le régime de l’autorisation des exploitations de cultures marines ; 2) Les documents départementaux de gestion de l’espace agricole et forestier prévus par l’article L. 112-1 du code rural ; 3) Les documents de gestion forestière mentionnés aux a ou b de l’article L. 4 du code forestier et portant sur des forêts situées en site Natura 2000, sous réserve des dispenses prévues par l’article L. 11 du code forestier ; 4) Les délimitations d’aires géographiques de production prévues à l’article L. 641-6 du code rural, dès lors que ces aires sont localisées en site Natura 2000 et qu’elles concernent une production viticole ; 5) La délimitation des zones de lutte contre les moustiques prévues à l’article 1er du décret n° 65-1046 du 1er décembre 1965 modifié pris pour l’application de la loi n° 64-1246 du 16 décembre 1964 relative à la lutte contre les moustiques. 2° Soit sur une liste locale, complémentaire de la liste nationale, fixée pour l’Eure et Loir par l’A.P. N° 2011/DDT/SEB/391 du 25 mai 2011. Ce sont : 1) La création de zones de développement de l’éolien mentionnée à l’article 10-1 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 modifiée relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité. 2) L’inscription d’un espace, site ou itinéraire inclus en tout ou partie dans un site Natura 2000 au plan départemental des espaces, sites et itinéraires (PDESI) prévu par l’article L. 311 -3 du code du sport et établi dans les conditions prévues à l’article L. 361-1 du code de l’environnement. 3) Le plan départemental de protection des forêts contre l’incendie prévu à l’article L. 321- 6 du code forestier. D) Tout document de planification, programme ou projet ainsi que manifestation ou intervention suscep- tible d’affecter de manière significative un site Natura 2000, même ne figurant pas sur une liste, fait l’objet d’une évaluation des incidences Natura 2000 sur décision motivée de l’autorité administrative. La carrière n’est pas concernée.

6.2.13 Schéma d’ensemble du réseau de transport public du Grand Paris et contrats de développement territorial La carrière n’est pas concernée.

6.2.14 Plan de gestion des risques d’inondation La carrière n’est pas concernée.

6.2.15 Plan d’action pour le milieu marin La carrière n’est pas concernée.

6.2.16 Charte d’un parc national Il existe actuellement 10 Parcs Nationaux : Vanoise, Ecrins, Mercantour, Pyrénées, Cévennes, Port-Cros, Guade- loupe, Guyane, Réunion et Les Calanques. Chaque parc comporte trois types de zones : les réserves intégrales, la zone centrale où les activités traditionnelles (agricoles, pastorales et forestières) continuent à s’exercer, la zone

Compatibilité avec les plans - 185 Carrières GENET-RASORI périphérique où le parc favorise un développement durable. Chaque parc est créé par un décret qui délimite les zones centrales et périphériques. Il n’y a pas de Parc National à proximité de la carrière.

6.2.17 Le document stratégique de façade (DSF) La carrière n’est pas concernée.

6.3 Prise en compte du schéma régional de cohérence écologique Le "Schéma Régional de Cohérence Écologique” est élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la région et l’Etat en association avec un comité régional "trames verte et bleue” créé dans chaque région. Ce schéma régional de cohérence écologique prend en compte les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ainsi que les éléments pertinents des schémas directeurs d’aména- gement et de gestion de l’eau. Les collectivités territoriales et leurs groupements compétents en matière d’aménagement de l’espace ou d’urba- nisme prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique lors de l’élaboration ou de la révision de leurs documents d’aménagement de l’espace ou d’urbanisme. Compte-tenu du délai imparti par les lois Grenelle pour élaborer le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE), l'État et la Région Centre ont convenu de lancer la démarche sans attendre la parution des décrets d’appli - cation prévus, avec notamment la création d’un pré-comité régional trame verte et bleue. La réunion de lancement de l’élaboration du SRCE et d’installation du pré-comité régional « Trame Verte et Bleue » (TVB) a eu lieu le 7 décembre 2010. Suite à la parution du décret du 28 juin 2011 relatif aux comités régionaux TVB, la composition du comité régional TVB du Centre a été arrêtée conjointement par le préfet et le président de région le 15 février 2012.

Séquences de mise en œuvre de la trame verte et bleue Échéances 1. Diagnostic et enjeux régionaux de continuité écologique : 2011 - Diagnostic du territoire identifiant les enjeux de biodiversité, en particulier des continuités écologiques, en Validation du lien avec les activités humaines et les politiques menées en faveur de la biodiversité CRTVB le - Détermination des types de sous-trames 29/02/2012 2. Identification des réservoirs de biodiversité : Principalement parmi les zonages de biodiversité existants (Réserves, ZNIEFF, NATURA2000...), avec 2012 - début 2013 quelques espaces proposés à dire d’experts 3. Identification des sous-trames et corridors : Validation du - Identification des corridors par sous-trame : par modélisation sous système d’information géographique CRTVB le (SIG) 29/02/2012 - Identification de la trame bleue : cours d’eau classés, quelques cours d’eau à fort enjeu de biodiversité rajoutés à la marge 4. Plan d’action et de suivi 2013 - Mesures favorables au maintien/restauration des corridors Validation du - Indicateurs de suivi et d’évaluation des mesures mises en place CRTVB le 5. Élaboration de la carte de synthèse de la trame verte et bleue 13/12/2013 6. Concertation et adoption du SRCE : - Recueil des avis des communes et leurs groupements - Enquête publique 2014 - Ajustements du document - Délibération du Conseil Régional - Arrêté d’approbation du préfet de région Tableau 26: Calendrier prévisionnel d’élaboration du SRCE

186 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

7 Mesures compensatoires

7.1 Mesures compensatoires pour l’environnement naturel

7.1.1 Paysage La mise en exploitation (décapage) et le réaménagement étant coordonnés à l’extraction, l’emprise de l’exploitation à un moment donné reste très inférieure à la surface totale de la carrière. La perception proche est celle d’un chantier de terrassement avec une zone décapée, un merlon de terre végétale, quelques engins de travaux publics et les stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. En l'absence de reliefs importants dans le secteur les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des diffé- rents sites. Aux Défaits, en l'absence de voie de communication autre que des chemins ruraux, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Pour pallier cet impact, les merlons de terre végétalisés qui seront créés, auront une hauteur minimum de 2 m et maximum de 3 m et seront disposés sur la bande inexploitée de 10 m en limite du parcellaire et au long des voies de circulation, ceci afin de masquer les engins de chantier et l’excavation. Les merlons seront entretenus (suppres- sion des chardons et rabattement des ronciers trop importants). Les stocks de matériaux seront limités au maximum sur la carrière (moins de 10 m de hauteur). Le chantier sera tenu toujours propre et d’aspect le plus agréable possible.

7.1.2 Faune Flore - Biodiversité Avec le retrait du projet des parcelles boisées ou en friches, les mesures compensatoires proposées dans l'expertise naturaliste n'ont plus lieu d'être, celles-ci visant à réduire ou compenser les effets de la destruction de ces milieux. Il n’est donc envisagé aucune mesure compensatoire si ce n'est de réaliser les travaux de décapage par temps sec, au chargeur de septembre à février.

7.1.3 Air

7.1.3.1 Gaz et odeurs Les gaz de combustion des moteurs des engins (poussières carbonées et gaz de combustion) sont l’oxyde de soufre (SO2), des oxydes d’azote (NOx) et le dioxyde de carbone CO2). Les véhicules qui sont utilisés sont homologués. Ils sont réglés, entretenus, alimentés et conduits de façon à ne pas provoquer d’émissions nuisibles ou incommodantes. Les moteurs subissent périodiquement des contrôles des émissions de monoxyde de carbone. Il n’est envisagé aucune mesure compensatoire.

7.1.3.2 Poussières En période de sécheresse, des envols de poussières peuvent se produire lors du passage des camions sur les pistes. Les merlons végétalisés disposés au long des limites d’autorisation ainsi que l’arrosage des pistes lorsque néces- saire en limiteront la dispersion. Aucune autre mesure de protection ne sera à prévoir.

Mesures compensatoires - 187 Carrières GENET-RASORI

7.1.4 Sol Le sol est décapé pour être stocké en merlons de faible hauteur afin de maintenir une qualité satisfaisante des terres végétales. Les merlons sont ensemencés de légumineuses afin de maintenir la qualité des sols ainsi stockés. Le réaménagement étant coordonné à l’extraction, les terres de découvertes sont régalées au fur et à mesure de la finalisation du remblayage et ne seront donc pas stockées en merlon plus de 5 ans. En dehors des périodes d'exploitation (nuits et week-ends), les engins servant à l'exploitation et au réaménage- ment du site seront stationnés sur place (un bull, une pelle et un tombereau au maximum). Le matériel est entretenu régulièrement et il est renouvelé fréquemment (pelle : tous les 3 ans, chargeur tous 6-7 ans (10 000 heures)). Le risque de pollutions du sol par une fuite d'huile ou d'hydrocarbure est négligeable.

7.1.5 Eau

7.1.5.1 Protection des écoulements de la nappe sous-jacente Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. « Les piézomètres de suivi de niveau piézométrique PZ6 et PZ7 ont été installés en position hydrogéologique per- mettant également un suivi de la qualité des eaux souterraines. Pour le site «Les Défaits », il n’est pas utile d’installer un piézomètre de prélèvement supplémentaire, PZ6 étant en position hydrogéologique aval par rapport au projet. Pour le site « Le Molet », PZ7 est particulièrement bien positionné pour évaluer les incidences vis à vis de la vallée de l’Eure. Il est cependant conseillé d’installer un piézomètre supplémentaire dans l’angle Nord-Est du projet de fouille, de manière à obtenir un prélèvement dans la zone la plus en aval du site. La pose d’un piézomètre en situation « amont » sur chaque site n’est pas indispensable. Toutefois, dans le cas où la réalisation de ces ouvrages était demandée, nous proposons une implantation en annexe 8. »

Réalisation des piézomètres Les piézomètres seront réalisé dans les règles de l’art et conformément à l’arrêté interministériel « forages » du 11 septembre 2003. Cet arrêté fixe les prescriptions générales applicables aux sondages, forages, création de puits ou d’ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’environne- ment. Les piézomètres disposeront d’un capot cadenassé en tête et d’une margelle bétonnée. Une cimentation annulaire sur collerette (absence de graviers) permettra également d’éviter une infiltration directe des eaux de ruissellement vers la nappe. Le piézomètre sera équipé d’un tubage acier permettant de tenir les matériaux en tête et d’un tubage PVC crépiné en Ø 112-125 mm.

Modalités d’abandon des ouvrages de suivi En fin d’exploitation, les piézomètres seront rebouchés selon la norme X10-999 «Forage d’eau et de géothermie - Réalisation, suivi et abandon d’ouvrages de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages», d’avril 2007. L’objectif est d’éviter tout transfert de pollution vers la nappe (cimentation en tête) tout en préservant les écoulements au sein de la zone aquifère.

Prélèvement en nappe. L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation de Saint-Luperce.

188 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

7.1.5.2 Protection de la qualité de la nappe sous-jacente

Mesures préventives vis-à-vis du risque de pollution accidentelle Les mesures préventives permettent de réduire le risque de fuites accidentelles d’hydrocarbures vers la nappe sous-jacente :

– le matériel est récent et régulièrement entretenu ;

– les opérations de maintenance des engins s’effectuent sur le site de l'installation ou dans les ateliers de l’entreprise à St Georges-sur-Eure.

– le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible).

– aucun stockage d’hydrocarbures n’est réalisé au droit des sites d’extraction. En cas de déversement accidentel, il sera effectué un retrait rapide du matériau souillé, une mise en bidons étanches puis une évacuation par un récupérateur agréé.

Suivi de la qualité des eaux Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. Les paramètres suivants seront analysés en respectant les normes et la réglementation en vigueur en matière de protocoles de prélèvement et d’analyses : DCO Benzo (k) fluoranthène Antimoine Indice Hydrocarbure Chrysène Baryum Benzène Dibenzo (a,h) Antracène Cadmium Toluène Fluoranthène Chrome total Ethyl benzène Fluorène Cuivre Xylène Indéno (1,2,3-cd) pyrène Molybdène BTEX Naphtalène Nickel (benzène, toluène, ethylbenzène, xylène) Phénanthrène Plomb Indice phénol Pyrène Zinc COT PCB 101 Mercure Acénaphtylène PCB 118 Arsenic Acénaphtène PCB 138 Sélénium Anthracène PCB 153 Fluorures Benzo (a) pyrène PCB 180 Acrylamide Benzo (a) antracène PCB 28 MES (filtre WhatmanGF/C) Benzo (b) Fluoranthène PCB 52 Benzo (ghi) pérylène PCB (somme des 7) Tableau 27: Paramètres analysés Les prélèvements seront réalisés sur les piézomètres aval : PZ6, PZ7, PZ8. La fréquence des prélèvements et analyses sera semestrielle. Le complément hydrogéologique, annexé pages 421 et suivantes, ne propose « aucune autre mesure compensa- toire compte tenu de :

– l’absence de relation directe avec les eaux de surface et souterraines de la vallée de l’Eure

– l’absence d’impact sur les captages d’eau potable du secteur

– l’absence de percolation potentielle d’acrylamide à des concentrations supérieures à 0,1 µg/l dans la nappe. »

Mesures compensatoires - 189 Carrières GENET-RASORI

7.1.5.3 Protection des eaux superficielles Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car- rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire.

Ruissellement au cours de l’extraction La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent.

Ruissellement à l’état final A l’issue de l’exploitation, l’ensemble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’ex - ploitation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans compactage afin d’assurer l’infiltration des eaux pluviales.

7.2 Mesures compensatoires pour l’environnement humain

7.2.1 Patrimoine culturel et privé La carrière ne produira aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres minimum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monument historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si nécessaire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation. Toute découverte fortuite d’objet ou de structure pendant l’exploitation sera signalée aux autorités compétentes.

7.2.2 Activités voisines et infrastructures

7.2.2.1 Mesures compensatoires pour l’agriculture La surface soustraite à l’agriculture sera progressivement remise en cultures. Il n’y a donc pas lieu de prévoir de mesure compensatoire.

7.2.2.2 Mesures compensatoires pour la voirie et la circulation routière La sortie de la carrière sera signalée par des panneaux réglementaires (danger, sortie de carrière). Le nettoyage de la voirie aux abords de la carrière sera réalisé par l’entreprise lorsque nécessaire.

7.2.3 Bruits et vibrations

7.2.3.1 Bruit Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation codifié aux articles R 571-1 et suivants du code de l’environnement. L’émergence du bruit de l’extraction a été mesurée, voir page 161 et suivantes, pour les habitations les plus proches. Sans précaution particulière, le bruit des activités de la carrière ne dépasse pas les limites d’émergence réglemen - taires (5 dB(A) de 7 h 00 à 22 h 00, sauf dimanches et jours fériés et de 3 dB(A) de 22 h 00 à 7 h 00 et les dimanches et jours fériés, article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997) auprès des habitations les plus proches.

190 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Niveaux en limites de propriété L’arrêté préfectoral d’autorisation fixe les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l’établisse- ment, déterminés de manière à assurer le respect des valeurs d’émergence admissibles. Les valeurs fixées par l’arrêté d’autorisation ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite. Ces niveaux limites sont déterminés afin d’assurer les valeurs maximales d’émergence (+ 5 dB(A) le jour, dans le cas présent) à 200 mètres du périmètre autorisé ou à une distance plus réduite s’il existe des locaux riverains habi - tés ou occupés par des tiers à moins de 200 mètres de la carrière. En utilisant la formule d’atténuation du bruit (ZOUBOFF V., CETE d’Angers), on obtient les niveaux sonores maxi- maux en limite de propriété (voir tableau suivant) :

bruit résiduel Llim, Valeur à ne Distance des Valeur maximale Llim, Valeur mesuré, pas dépasser en Localisation habitations d'émergence : retenue installation à limite de la zone (m) L50 + 5 dB(A) (db(A)) l'arrêt : L50 autorisée (dB(A)) Habitation de la Grande 46,6 295 51,60 85,41 70,00 Fosse Habitation de Flonville 49,3 510 54,30 93,57 70,00 (Le Molet) Habitation de Flonville 49,3 1010 54,30 100,40 70,00 (Les Défaits) Habitation de 50,2 885 55,20 99,98 70,00 Fleurfontaine 53,7 Habitation de Boissay 1260 58,70 107,01 70,00 Tableau 28: Niveaux sonores à ne pas dépasser en limite de propriété

Conformément à l’article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997, les niveaux limites de bruit en périphérie de la zone d’ex- ploitation ne doivent pas dépasser 70 dB(A) pour la période jour, valeur retenue dans le cas présent.

7.2.3.2 Vibrations Il n’y a pas utilisation de matériel vibrant ou d’explosif.

7.2.4 É missions lumineuses Il n’y en a pas, l’extraction ne nécessitant pas l’emploi de lumière artificielle. Il n’y a pas de mesure particulière à prendre.

7.2.5 Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière La découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'environ 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. Ils sont utilisés pour la remise en état du site. La carrière ne produit pas d’autres déchets. Des déchets banals non toxiques, en provenance du bureau et de l'atelier situés sur le site de l'installation et non pas sur la carrière, représentent quelques kilogrammes par an. Ces déchets liés pour l’essentiel à la présence du personnel sur le site, sont récupérés, triés et collectés dans le cadre du ramassage communal, ou confiés à une entreprise spécialisée dans leur traitement.

Mesures compensatoires - 191 Carrières GENET-RASORI

7.2.6 Sécurité Les zones mises en exploitation sont closes par des fils barbelés, des merlons et des panneaux signalent les dan - gers présents sur la carrière et ses annexes. Les accès aux sites de la carrière sont fermés par au moins une barrière (deux barrières au Molet) en dehors des périodes d’activité de la carrière et des heures d’ouverture. L’entrée du public est interdite par la pose de panneaux appropriés : chantier interdit au public. Le personnel est informé des consignes de conduite des engins de chantier et des consignes d’extraction. L’installation est pourvue d’équipements de lutte contre l’incendie adaptés et conformes aux normes en vigueur. Ces matériels sont maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an.

7.2.7 Énergie Les engins ont besoin d’énergie pour fonctionner. Les engins servant à l’extraction, au chargement et au transport utilisent des hydrocarbures comme source d’énergie. Il n’y a pas, à proximité du site, d’alternative au transport par la route des matériaux produits : pas de raccorde- ment sur voie fluviale ou sur le réseau ferré. Dans ce contexte, l’utilisation de l’énergie est rationnelle et optimale.

7.2.8 Contraintes et servitudes Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Cette bande sera matérialisée au fur et à mesure de l'avancement de l'exploitation et avant tout décapage. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire. En outre les prescriptions en matière de travaux au voisinage d'une ligne électrique (décret du 8 janvier 1965 modifié) seront respectées. Ces prescriptions sont rappelées dans le courrier de la Régie du Syndicat Électrique Intercommunal du Pays Chartrain figuré en annexe page 361.

7.3 Estimation du coût de ces mesures Opérations/achats Quantité Prix unitaire Coût Clôtures (m) 3475 6,00 € 20 850,00 € Barrière 3 750,00 € 2 250,00 € Pancartes grand modèle 2 150,00 € 300,00 € Pancartes petit modèles 75 50,00 € 3 750,00 € Bornage 1 8 000,00 € 8 000,00 € Piézomètres 5 3 000,00 € 15 000,00 € Mise en place des merlons (m 3) 307247 2,00 € 614 494,00 € Mesures de bruit 1 1 500,00 € 1 500,00 € Redevance archéologique (m 2) 212293 0,53 € 112 515,29 € TOTAL 778 659,29 € Tableau 29: Estimation des coûts des mesures compensatoires

192 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 52: Plan des mesures compensatoires (Les Défaits)

Mesures compensatoires - 193 Carrières GENET-RASORI

Illustration 53: Plan des mesures compensatoires (Le Molet)

194 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

7.4 Conclusions sur les mesures à prendre

Paysage La perception proche est celle d’un chantier de terrassement avec une zone décapée, un merlon de terre végétale, quelques engins de travaux publics et les stockages de matériaux en attente d’être commercialisés. Les lignes de vue sont limités aux abords immédiats des différents sites. Aux Défaits, la carrière n'aura pas un impact paysager important. Le Molet étant situé en bordure de la D 923 et de la voie ferrée, les usagers de la route et les voyageurs auront une vue brève mais directe sur l'exploitation. Les merlons de terre végétalisés qui seront créés, auront une hauteur minimum de 2 m et maximum de 3 m et seront disposés sur la bande inexploitée de 10 m en limite du parcellaire et au long des voies de circulation, ceci afin de masquer les engins de chantier et l’excavation. Les merlons seront entretenus (suppression des chardons et rabattement des ronciers trop importants). Les stocks de matériaux seront limités au maximum sur la carrière (moins de 10 m de hauteur). Le chantier sera tenu toujours propre et d’aspect le plus agréable possible.

Faune Flore - Biodiversité Avec le retrait du projet des parcelles boisées ou en friches, les mesures compensatoires proposées dans l'expertise naturaliste n'ont plus lieu d'être, celles-ci visant à réduire ou compenser les effets de la destruction de ces milieux. Il n’est donc envisagé aucune mesure compensatoire si ce n'est de réaliser les travaux de décapage par temps sec, au chargeur de septembre à février.

Air Les véhicules qui sont utilisés sont homologués. Ils sont réglés, entretenus, alimentés et conduits de façon à ne pas provoquer d’émissions nuisibles ou incommodantes. Les moteurs subissent périodiquement des contrôles des émissions de monoxyde de carbone. Il n’est envisagé aucune mesure compensatoire. Les merlons végétalisés disposés au long des limites d’autorisation ainsi que l’arrosage des pistes lorsque néces- saire en limiteront la dispersion des poussières. Aucune autre mesure de protection ne sera à prévoir.

Sol Le sol est décapé pour être stocké en merlons de faible hauteur afin de maintenir une qualité satisfaisante des terres végétales. Les merlons sont ensemencés de légumineuses afin de maintenir la qualité des sols ainsi stockés. Le réaménagement étant coordonné à l’extraction, les terres de découvertes sont régalées au fur et à mesure de la finalisation du remblayage et ne seront donc pas stockées en merlon plus de 5 ans.

Eau Les informations à suivre sont extraites du Complément Hydrogéologique figuré intégralement pages 421 et sui- vantes. « Les piézomètres de suivi de niveau piézométrique PZ6 et PZ7 ont été installés en position hydrogéolo - gique permettant également un suivi de la qualité des eaux souterraines. Pour le site «Les Défaits », il n’est pas utile d’installer un piézomètre de prélèvement supplémentaire, PZ6 étant en position hydrogéologique aval par rapport au projet. Pour le site « Le Molet », PZ7 est particulièrement bien positionné pour évaluer les incidences vis à vis de la vallée de l’Eure. Il est cependant conseillé d’installer un piézomètre supplémentaire dans l’angle Nord-Est du projet de fouille, de manière à obtenir un prélèvement dans la zone la plus en aval du site. » En fin d’exploitation, les piézo- mètres seront rebouchés. L’exploitation de la carrière ne nécessite pas l’utilisation d’eau sauf en période très sèche pour l’arrosage de la piste afin d’éviter l’envol des poussières, soit une centaine de m3/an. Cette eau sera prélevé sur le forage du site de l'installation.

Mesures compensatoires - 195 Carrières GENET-RASORI

Les mesures préventives permettent de réduire le risque de fuites accidentelles d’hydrocarbures vers la nappe sous-jacente : le matériel est récent et régulièrement entretenu ; les opérations de maintenance des engins s’effec- tuent sur le site de l'installation ou dans les ateliers de l’entreprise à St Georges-sur-Eure. Le remplissage du réser- voir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIG- GINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). Aucun stockage d’hydrocarbures n’est réalisé au droit des sites d’extraction. En cas de déversement accidentel, il sera effectué un retrait rapide du matériau souillé, une mise en bidons étanches puis une évacuation par un récupérateur agréé. Le suivi de la qualité des eaux souterraines sera effectué à partir des piézomètres. Des mesures semestrielles seront effectuées en période de hautes et basses eaux et consisteront en une mesure de profondeur d’eau et des analyses portant sur les hydrocarbures totaux, le pH, la conductivité, la Demande Chimique en Oxygène et les teneurs en Matières En Suspension. Les différents sites de la carrière ne sont par concernés par les crues ou l’espace de mobilité d'une rivière. La car- rière n’a et n’aura aucun effet qu’il soit direct ou indirect sur une rivière du point de vue des écoulements et du transport sédimentaire. La mise en place d’un dispositif de drainage des eaux pluviales n’est pas nécessaire du fait de la configuration de l’exploitation en cuvette. Les eaux pluviales s’infiltreront au droit de l’extraction via le substratum sous-jacent. A l’issue de l’exploitation, l’ensemble des sites aura été remblayé à l’aide de matériaux inertes et de stériles d’exploi- tation ; l’ensemble étant recouvert par de la terre végétale. Le régalage de la découverte sera effectué sans com- pactage afin d’assurer l’infiltration des eaux pluviales.

Patrimoine culturel et privé La carrière ne produira aucun effet sur le patrimoine culturel et privé. Une bande réglementaire de 10 mètres mini- mum, au long des parcelles voisines n’est pas exploitée, garantissant l’intégrité des terrains voisins. Cette servitude est portée à 20 m au long de la voie ferrée. La carrière ne s’inscrit dans aucun périmètre de protection d’un monu- ment historique. Des opérations préventives de fouilles de reconnaissance archéologiques seront réalisées si néces- saire sur tout ou partie des parcelles concernées par l'exploitation. Toute découverte fortuite d’objet ou de struc- ture pendant l’exploitation sera signalée aux autorités compétentes.

Activités voisines et infrastructures La surface soustraite à l’agriculture sera progressivement remise en cultures. Il n’y a donc pas lieu de prévoir de mesure compensatoire. La sortie de la carrière sera signalée par des panneaux réglementaires (danger, sortie de carrière). Le nettoyage de la voirie aux abords de la carrière sera réalisé par l’entreprise lorsque nécessaire.

Bruits et vibrations Tous les matériels présents sur la carrière répondent aux normes en vigueur et aux règles d’insonorisation codifié aux articles R 571-1 et suivants du code de l’environnement. Sans précaution particulière, le bruit des activités de la carrière ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Les niveaux de bruit seront contrôlés. Conformément à l’article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997, les niveaux limites de bruit en périphérie de la zone d’ex- ploitation ne doivent pas dépasser 70 dB(A) pour la période jour, valeur retenue dans le cas présent. Il n’y a pas utilisation de matériel vibrant ou d’explosif.

É missions lumineuses Il n’y en a pas, l’extraction ne nécessitant pas l’emploi de lumière artificielle. Il n’y a pas de mesure particulière à prendre.

196 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Déchets : décapage et stockage des déchets inertes et des terres non polluées résultant de l’exploitation de la carrière La découverte est constituée des terres humifères, d’une épaisseur d'environ 0,50 m et d’une couche de stériles d’exploitation (argiles et limons) de 0,75 m en moyenne aux Défaits et de 1,40 m en moyenne au Molet. Ces matériaux et roches ne contiennent pas de sulfures. Ces déchets figurant sur la liste des déchets dispensés de caractérisation sont donc considérés comme inertes. Ils sont utilisés pour la remise en état du site. La carrière ne produit pas d’autres déchets. Des déchets banals non toxiques, liés pour l’essentiel à la présence du personnel sur le site, sont récupérés, triés et collectés dans le cadre du ramassage communal, ou confiés à une entreprise spécialisée dans leur traitement.

Sécurité Les zones mises en exploitation sont closes par des fils barbelés, des merlons et des panneaux signalent les dan- gers présents sur la carrière et ses annexes. Les accès aux sites de la carrière sont fermés par au moins une bar- rière (deux barrières au Molet) en dehors des périodes d’activité de la carrière et des heures d’ouverture. L’entrée du public est interdite par la pose de panneaux appropriés : chantier interdit au public. Le personnel est informé des consignes de conduite des engins de chantier et des consignes d’extraction. L’installa- tion est pourvue d’équipements de lutte contre l’incendie adaptés et conformes aux normes en vigueur. Ces maté- riels sont maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an.

Énergie Les engins ont besoin d’énergie pour fonctionner. Les engins servant à l’extraction, au chargement et au transport utilisent des hydrocarbures comme source d’énergie. Il n’y a pas, à proximité du site, d’alternative au transport par la route des matériaux produits : pas de raccordement sur voie fluviale ou sur le réseau ferré. Dans ce contexte, l’utilisation de l’énergie est rationnelle et optimale.

Contraintes et servitudes Un ligne de transport électrique est enterrée au droit de l'ancien tracé du chemin rural et traverse la partie nord du parcellaire des Défaits. Une bande de 5 m de part et d'autre de cette ligne ne sera pas exploitée. Une ligne électrique aérienne traverse également le nord du parcellaire du Molet et un poteau électrique est pré- sent sur la ZO 28. Une zone circulaire de 5 m de rayon autour de ce poteau ne sera pas exploitée et on laissera un accès en pente douce pour le service gestionnaire.

Les mesures envisagées pour limiter les impacts sur les enjeux environnementaux sont les suivantes :

Enjeux Commentaires Paysages Des merlons végétalisés seront mis en place afin de masquer la carrière depuis les voies de communication. Faune Flore - Biodiversité Les travaux de découverte seront réalisés de septembre à février. Milieux d’intérêts communautaires Sans effet (NATURA 2000), zones humides Consommation d’espaces naturels et Pas de mesures compensatoires envisagées agricoles Eaux superficielles et souterraines : Le suivi des eaux souterraines sera effectué à partir des piézomètres. quantité, qualité, AEP Des mesures semestrielles seront effectuées en période de hautes et basses eaux et consisteront en une mesure de profondeur d’eau et des analyses. Les mesures préventives permettront de réduire le risque de fuites accidentelles d’hydrocarbures vers la nappe :

Mesures compensatoires - 197 Carrières GENET-RASORI

– le matériel est récent et régulièrement entretenu ; – les opérations de maintenance des engins s’effectuent sur le site de l'installation ou dans les ateliers de l’entreprise à St Georges-sur-Eure. – le remplissage du réservoir des engins de la carrière sera réalisé, sous contrôle d’un opérateur à l'aide d'un dispositif de remplissage WIGGINS (système avec arrêt automatique, sans fuite possible). – aucun stockage d’hydrocarbures n’est réalisé au droit des sites d’extraction. Risques naturels Sans effet Sols Les terres de découvertes seront régalées au fur et à mesure de la finalisation du remblayage et ne seront pas stockées en merlon plus de 5 ans. Air L’arrosage des pistes sera réalisé lorsque nécessaire. Odeurs Sans effet Risque technologique Sans effet Santé Sans effet Trafic routier La sortie des sites la carrière sera signalée par des panneaux réglementaires (danger, sortie de carrière). Le nettoyage de la voirie aux abords de la carrière sera réalisé par l’entreprise lorsque nécessaire. Bruit Sans précaution particulière, le bruit des activités de la carrière ne dépasse pas les limites d’émergence réglementaires auprès des habitations les plus proches. Les niveaux de bruit seront contrôlés. Patrimoine culturel Sans effet Urbanisme Les sites de la carrière s’inscrivent dans la zone Nc où les ouvertures de carrières sont admises.

198 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

8 Impact sur la santé et la salubrité publiques

8.1 Objectifs de l’étude Il s’agit de réaliser une évaluation des risques sanitaires pendant le fonctionnement normal de la carrière. Le modèle d’évaluation des risques pour la santé repose sur le concept « sources-vecteurs-cibles » :

– Source de substances à impact potentiel ;

– Transfert des substances par un « vecteur » vers un point d’exposition ;

– Exposition à ces substances des populations (ou « cibles ») situées au point d’exposition. Les risques sanitaires considérés sont ceux susceptibles d’être observés au sein des populations extérieures à l’ins- tallation. Les critères de sélection de ces substances sont donc de trois ordres :

– La dangerosité (en termes d’effets toxicologiques)

– La quantité à l’émission (part relative à l’émission par rapport à l’ensemble des substances émises et pour chaque type de rejet)

– La disponibilité et la solidité des connaissances les concernant en terme d’évaluation des risques sanitaires (relations dose-réponse utilisables dans le domaine environnemental – faibles doses d’exposition) Il s’agit d’évaluer les risques d’atteintes à la santé humaine liés aux différentes pollutions et nuisances potentielles résultant de l’exploitation de ce site. Les éventuels risques que présenteraient ces polluants sont liés à une exposition chronique de la population rési- dant dans les environs du site. L’exposition aiguë de la population à un polluant est traitée dans l’Étude de Danger, car elle correspond à un dys- fonctionnement de l’activité du site. Cette évaluation des risques sanitaires se fait par le choix de scenarii d’exposition des populations avoisinantes. Le risque sanitaire se définit comme une probabilité d’altération de la santé suite à l’exposition à un danger. On peut en déduire qu’en l’absence de toute exposition, le risque sera nul, quel que soit le niveau de danger. De même, l’exposition à de faibles doses d’une substance très dangereuse ou l’exposition à de fortes doses d’une sub- stance faiblement dangereuse conduira à un risque similaire élevé. Pour un scénario donné, le risque par substance est obtenu en procédant au calcul d’un Quotient de Danger (QD) et de l’Excès de Risque Individuel (ERI) puis en comparant les résultats obtenus aux critères sanitaires en vigueur, selon les principes du Guide de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS). Pour chaque substance et pour chaque scénario, on quantifie :

– la concentration au point d’exposition (modèle de transfert) ;

– la dose absorbée (modèle d’exposition) ;

– le risque sanitaire :

– l’Excès de Risque Individuel ERI pour les risques cancérigènes à comparer à 10-5 ;

– le Quotient de Danger QD pour les risques systémiques à comparer à 1.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 199 Carrières GENET-RASORI

8.2 Les sources, les vecteurs et les cibles

8.2.1 Les sources Pour les carrières il s’agit classiquement des substances émises dans l’atmosphère, du bruit des engins et des pol- luants pouvant contaminer l’eau et le sol.

8.2.1.1 Les substances émises dans l’atmosphère Il s’agit des poussières minérales émises par :

– les opérations de décapage, notamment en période sèche ;

– la circulation sur la piste d’accès ;

– l’extraction des matériaux ;

– le traitement des matériaux ;

– le chargement des matériaux ;

– la circulation des camions et engins sur le site. Ces sources d’émission de poussières sont réduites par :

– la diminution de la taille des stocks ;

– les mesures prévues pour réduire la mobilisation et la dispersion des poussières. Les rejets de combustion des moteurs des engins de la carrière (poussières carbonées et gaz de combustion : les oxydes de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de carbone CO2)).

8.2.1.2 Le bruit Ce bruit sera principalement émis à partir :

– des pistes (roulage des chargeurs et des camions) ;

– de la zone d’extraction (travail du chargeur, chargement des camions…) ;

– des installations mobiles, lorsqu’une d'entre elles est présente.

8.2.1.3 Les polluants de l’eau et des sols Les eaux souterraines pourraient être polluées par des fuites liées à l’utilisation sur le site d’hydrocarbures. Des précautions sont prises pour empêcher et/ou contenir toute fuite d’hydrocarbures chronique ou accidentelle (aire étanche fixe d’approvisionnement, entretien préventif régulier des engins à l’extérieur du site, etc.). On peut donc considérer que la source de pollutions par les « Hydrocarbures » dans le sol et dans les eaux souter- raines n’est pas à prendre en compte.

8.2.2 Les vecteurs Pour les carrières et pour celle-ci en particulier il s’agit classiquement de l’air qui va transporter (mais aussi diluer) les polluants atmosphériques, et conduire le bruit des engins. Rappelons que localement les vents dominants sont du sud-ouest et nord-est. Seul le vecteur Air sera donc pris en compte.

200 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

8.2.3 Les cibles

8.2.3.1 Populations exposées Concerne le vecteur « Air », sont considérées comme personnes exposées ou cibles, l’ensemble des individus rési- dant à proximité de la carrière. Ces personnes sont, en effet, susceptibles d’inhaler des substances émises dans l’atmosphère par la carrière (effet direct) et de consommer des aliments cultivés sur un sol où ces substances se seraient déposées (effet indirect). D’autres catégories de personnes sont également concernées : les enfants, les personnes du 3e âge, les touristes de passage, le personnel de la carrière, etc. En dehors du personnel de la carrière, les individus les plus exposés seront les personnes résidant à proximité immédiate et sous les vents dominants. Ainsi, les risques sanitaires considérés sont ceux susceptibles d’être observés au sein des populations extérieures au site et plus particulièrement parmi les habitants les plus proches de la carrière. Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville. Ces habitations figurent sur le plan des abords du site page 99. L’exposition de ces habitations les plus proches de la carrière aux émissions de l’installation se fait toutefois à l’oc - casion de conditions météorologiques particulières caractérisées par des vents faibles à moyens. Il n’y a pas de maison de retraite, ni d’hôpital, ni d’école à proximité. On ne considère donc qu’une cible pour le risque « inhalation », constituée par les habitants du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923, qui est située à 295 m des limites d’extraction, au sud-sud-ouest, sous les vents dominants du nord-est.

8.3 Scénarios d’exposition Après l’étude des différentes sources, vecteurs et cibles potentielles on retient le scénario suivant :

– inhalation par des résidents riverains des émissions de gaz et de poussières atmosphériques pendant les 6 années d’extraction et la remise en état du site du Molet (2 ans supplémentaires au maximum).

8.4 Identification des dangers L’identification des dangers vise à présenter pour les polluants étudiés un bilan des connaissances actuelles en termes d’effets sur la santé. Les éventuels dangers que présentent ces polluants sont liés à une exposition chronique de la population, qui réside à demeure dans les environs de la carrière. Chaque substance est caractérisée par une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) pour chaque voie d’exposition. Pour chaque substance, en comparant cette VTR à la concentration émise par l’activité de la centrale il sera pos- sible de déterminer l’existence ou non d’un risque sanitaire.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 201 Carrières GENET-RASORI

8.4.1 Les polluants atmosphériques Les polluants atmosphériques qui seront émis par la carrière sont :

– les poussières minérales ;

– les gaz de combustion des moteurs des engins (poussières carbonées et gaz de combustion : l’oxyde de

soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de carbone CO2).

Les gaz de combustion émis par les véhicules ayant potentiellement un effet sur la santé sont : CO, CO2, NOx, SO2. Les véhicules qui sont utilisés sont homologués. Ils sont réglés, entretenus, alimentés et conduits de façon à ne pas provoquer d’émissions nuisibles ou incommodantes. Les moteurs subissent périodiquement des contrôles des émissions de monoxyde de carbone.

8.4.1.1 Les poussières minérales

Sources d’exposition Les poussières (ou particules en suspension) sont constituées de substances solides et/ou liquides et ont une vitesse de chute négligeable. Celles de l’air ambiant ont une origine naturelle pour plus de la moitié d’entre elles (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles). Elles se définissent selon leurs dimen- sions. Les grosses particules sont formées par broyage et abrasion des surfaces et entrent en suspension dans l’atmo- sphère sous l’effet du vent et des activités humaines telles que l’agriculture par exemple. Dans cette catégorie entrent également les particules d’origine biologique (spores, pollen, fragments d’arthropodes ou de végétaux). Ces particules ont un diamètre compris entre 2,5 et 10 µm (PM 10), voire plus important. Les fines particules (de diamètre inférieur à 2,5 µm ou PM 2,5) proviennent soit de la combustion de matériaux vaporisés puis condensés à nouveau (particules primaires), soit de gaz précurseurs réagissant avec l’atmosphère (particules secondaires). Les nouvelles particules formées sont susceptibles de grossir par agglomération d’autres particules ou condensation de gaz à leur surface (matières adsorbées). Cette dernière catégorie comprend les sulfates, les acides forts, l’ammonium, le nitrate, les composés organiques, les éléments rares (métaux), le carbone et l’eau. Leurs principales sources d’émission sont les centrales électriques et thermiques fonctionnant à l’énergie fossile, l’industrie et le trafic routier, la combustion de végétaux, la métallur - gie, etc. Ces particules peuvent rester en suspension de plusieurs jours à plusieurs semaines et être transportées sur de longues distances à l’inverse des particules plus grosses qui se déposent plus rapidement par gravitation.

Toxico-cinétique La dimension des poussières constitue le facteur déterminant de l’absorption : pour les fines particules (PM 2,5), la principale voie d’exposition est la voie respiratoire inférieure : les alvéoles. Les particules de taille plus importante (PM 10) se retrouvent généralement précipitées dans l’oropharynx (40%) puis elles sont dégluties. Les effets biologiques des particules sont :

– des effets immunotoxiques (dont certains allergiques),

– des effets génotoxiques (dont certains cancérigènes)

– et des réactions inflammatoires non spécifiques. .

Effets à court terme De nombreuses études épidémiologiques ont avancé des résultats concordants quant aux relations entre les concentrations atmosphériques de particules et des effets sanitaires à court terme tels que l’accroissement de la mortalité quotidienne, l’accroissement du recours aux soins pour pathologie respiratoire, l’exacerbation des crises d’asthme et la dépression de la fonction pulmonaire.

202 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Concernant les effets à long terme, tels que la mortalité cardio-vasculaire, les études sont plus rares et concernent essentiellement une pollution urbaine de fond. De manière générale, les différentes études épidémiologiques montrent que les PM 2,5 sont les particules les plus préoccupantes en terme de santé publique.

Effets à long terme Le risque cancérigène des particules est lié aux constituants chimiques, notamment le nickel, l’arsenic, le chrome et le cadmium, ainsi que les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Des études épidémiologiques de cohorte ont démontré une relation entre concentration particulaire et cancers du poumon. La valeur fixée par l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) est de 50 µg/m3. L’article R 221-1 du code l’Environnement fixe la valeur limite pour les poussières de diamètre inférieur à 10 µm, une valeur moyenne annuelle de concentration de 25 µg/m3 a ainsi été retenue pour 2015, augmentés des marges de dépassement suivantes pour les années antérieures au 1er janvier 2015 : 2012 : 2 µg/m3, 2013 et 2014 : 1 µg/m3. Pour cette étude : VTR poussières = 25 µg/m3

8.4.1.2 Le dioxyde de soufre

Sources d’exposition Le dioxyde de soufre est un polluant gazeux issu principalement d’activités anthropiques. Il provient généralement de la combinaison des impuretés soufrées des combustibles fossiles avec l’oxygène de l’air, lors de leur combustion : charbon, fuel domestique, carburants diesel. Les sources d’émission sont essentiellement les raffineries de pétrole, les centrales thermiques et dans une moindre mesure, les industries et le trafic automobile. Le Centre Interprofessionnel Technique d’Études de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) a réalisé un bilan national en 1999 sur l’inventaire des sources d’émission de SO2 :

– 71 % des émissions proviendraient de la combustion dans l’industrie, procédés industriels, raffinage et pro- duction d’énergie ;

– 14 % des transports ;

– 13 % des activités résidentielles et tertiaires ;

– et 2 % de diverses autres sources.

Toxico-cinétique L’absorption de SO2 dans l’organisme se fait exclusivement par la voie respiratoire.

Effets à court terme Le SO2 est un gaz hydrosoluble qui est absorbé au niveau des muqueuses du nez et des voies aériennes supé- rieures. Inhalé à fortes doses, il provoque une broncho-constriction avec altération des débits ventilatoires, toux et siffle- ments expiratoires. Ces effets sont aggravés par l’exercice physique et un terrain asthmatique. Une valeur guide de 0,5 mg/m3 pour une exposition de 10 minutes a été établie.. Pour des concentrations faibles et continues, les données résultent d’études épidémiologiques où les populations sont exposées à des pollutions complexes où le SO2 n’est que l’un des multiples composants. Néanmoins, comme pour les particules, un grand nombre d’études observent une relation entre les niveaux atmosphériques de SO2 et les grands indicateurs sanitaires : mortalité, admissions hospitalières.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 203 Carrières GENET-RASORI

Effets à long terme Les études sur les effets à long terme de l’exposition chronique à de faibles doses de SO2 posent les mêmes diffi - cultés que celles pour les particules. L’OMS donne une valeur de 50 µg/m3. L’article R 221-1 du code l’Environnement fixe la valeur limite pour la protection de la santé humaine :

– 350 µg/m³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de vingt-quatre fois par année civile ;

– 125 µg/m³ en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trois fois par année civile ; Pour cette étude : VTR SO2 = 50 µg/m3

8.4.1.3 Les oxydes d’azote (Nox soient NO et NO2)

Sources d’exposition Le monoxyde d’azote et le dioxyde d’azote ont été regroupés sous la dénomination commune d’oxydes d’azote, exprimés en NOx, équivalent NO2. Ils résultent de la combinaison entre l’oxygène et l’azote de l’air sous l’effet des hautes températures obtenues lors de combustions. Plus la température de combustion est élevée, plus la quantité de monoxyde d’azote générée est importante. Au contact de l’air, le NO est oxydé en NO 2. La vitesse de cette oxy- dation est si rapide que le NO2 est souvent considéré comme un polluant primaire. Plus on se rapproche d’une source de pollution par les oxydes d’azote, plus la concentration en NO est importante par rapport à celle en NO2. Les oxydes d’azote sont émis par les installations fixes de combustion ou par certains procédés industriels (produc - tion d’acide nitrique) et, en majorité, par les moteurs des véhicules (du plus vers le moins : à essence non cataly - sés, diesel (4x moins) et à essence catalysés). Le NO est à l’état gazeux à partir de 15°C à pression normale. Il est incolore, ininflammable et très peu soluble.

Le NO2, gazeux au-delà de 21°C à la pression atmosphérique, a une teinte rousse et une odeur acide et suffocante à forte concentration. Il est soluble dans l’eau légèrement acide (pH>2).

Toxico-cinétique

Le NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. A forte concentration, le dioxyde d’azote est un gaz toxique et irritant pour les yeux et les voies respiratoires.

Effets à long terme Les effets chroniques spécifiques de ce polluant sont difficiles à mettre en évidence. Il est suspecté d’entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper-réactivité bronchique chez l’asthmatique et chez l’enfant, et d’augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes. L’article R 221-1 du code l’Environnement fixe la valeur limite pour la protection de la santé humaine :

– 200 µg/m³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de dix-huit fois par année civile ;

– 40 µg/m³ en moyenne annuelle civile ; Pour cette étude : VTR NOx = 40 µg/m3

8.4.1.4 Le dioxyde de carbone

Sources d’exposition

Le dioxyde carbone (CO2) est présent à l’état naturel dans l’atmosphère, le taux normal varie de 0,03 à 0,06% en volume. Le dioxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Essentiellement émis par combustion des énergies fossiles, inerte et non toxique, le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre. En plus des changements climatiques, l’augmentation des émissions de CO2 est à l’origine de phénomènes d’acidification des océans qui per-

204 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON turbent la faune sous-marine. L’importance attribuée au CO2 provient de l’accroissement rapide de sa concentra- tion dans l’atmosphère par suite d’une augmentation de la consommation d’énergie fossile et d’une diminution importante des couverts forestiers à l’échelle mondiale. Le dioxyde de carbone est utilisé dans l’industrie agro-alimentaire, le refroidissement du caoutchouc, l’extinction des feux, la synthèse de l’urée, la protection des soudures, le traitement de l’eau, les cultures sous serre, et des applications médicales. Par ailleurs du dioxyde carbone peut se former lors des combustions, de putréfaction et de fermentations alcoo- liques et malolactiques.

Toxico-cinétique Le CO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires.

Effets à forte concentration Le dioxyde de carbone est un gaz asphyxiant pouvant entraîner la mort, l’importance des effets dépendant de la concentration dans l’atmosphère et de facteurs physiologiques ou climatiques.

Les premières manifestations apparaissent dans une atmosphère contenant 2% de CO 2, elles se traduisent par une augmentation de l’amplitude respiratoire. À partir de 4%, la fréquence respiratoire s’accélère et peut devenir laborieuse. À partir de 5%, s’ajoute une ébriété et des céphalées. À 10%, on peut observer des troubles visuels, des tremblements, une hypersudation et une hypertension artérielle, et perte de connaissance si l’exposition dure plus de 10mn. À 25%, apparition rapide de pression respiratoire, convulsion, lyse musculaire, coma et mort.

Effets à long terme

Les effets d’une exposition prolongée au CO2 ont été peu étudiés. Il n’y a pas de données concernant un effet can- cérigène. Les valeurs limites d’exposition professionnelle sont de 5 400 mg/m3 aux États-Unis et de 9 000 mg/m3 en Alle- magne. Pour cette étude : VTR CO2 = 5 400 mg/m3 = 5 400 000 µg/m3

8.4.1.5 Le monoxyde de carbone

Source d’exposition Il provient de la combustion incomplète des combustibles et du carburant (véhicules automobiles, chaudières, …).

Toxico-cinétique Le CO pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires.

Effets à forte concentration Il se combine avec l’hémoglobine du sang empêchant l’oxygénation de l’organisme. Il est à l’origine d’intoxication à dose importante, il peut être mortel en cas d’exposition prolongée à des concentrations très élevées. Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes s’aggravent avec l’augmentation de la concen- tration de CO (nausée, vomissements,…) et peuvent, en cas d’exposition prolongée, aller jusqu’au coma et à la mort.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 205 Carrières GENET-RASORI

Effets à long terme Les effets d’une exposition prolongée au CO ont été peu étudiés. Il n’y a pas de données concernant un effet can - cérigène. L’article R 221-1 du code l’Environnement fixe la valeur limite pour la protection de la santé humaine :

– 10 mg/m³ pour le maximum journalier de la moyenne glissante sur huit heures. Pour cette étude : VTR CO = 10 000 µg/m3 Une VTR est basée sur un temps d’exposition moyen de 70 ans et permet d’étudier le risque encouru par les rive- rains. En l’absence de véritable VTR et afin de poursuivre cette analyse, nous assimilerons à une VTR la valeur guide pour une exposition de 8 heures, correspondant à une valeur de référence pour la santé des travailleurs (exposition moyenne d’une journée de travail). Par définition cette valeur majore le danger.

8.4.1.6 Le méthane

Source d’exposition Le méthane (CH4) est un gaz qui contribue fortement à l’effet de serre. Sa durée de vie dans l’atmosphère est d’environ 12 ans. Il est principalement émis par l’élevage et les décharges. Il s’agit alors de biogaz issu de la fer - mentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène. Il est produit par des bactéries méthanogènes qui vivent dans des milieux anaérobies. Il est également émis en faibles quantités lors des combus- tions d’énergies.

Toxico-cinétique Le CH4 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires.

Effets à forte concentration Le méthane n’est pas toxique en concentration au-dessous de la limite inférieure d’explosivité (LIE) de 5 % (50 000 ppm).

Effets à long terme En général, le méthane n’est pas pris en compte dans les études sur les Composés Organiques Volatils (COV) en raison de sa large présence naturelle dans l’air et de son innocuité. En effet, le méthane est notamment issu de la décomposition bactérienne de la matière organique. De plus, il est pratiquement inerte du point de vue photochi- mique. L’article R 221-1 du code l’Environnement ne fixe pas de valeur limite pour la protection de la santé humaine pour le méthane.

8.4.1.7 Relations dose-réponse Le tableau suivant présente pour les différents polluants les relations dose-réponse retenues pour l’évaluation des risques.

206 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Effets systémiques Effets cancérigènes Substances Par inhalation Par ingestion Par inhalation Par ingestion Poussières 25 µg/m3 Sans objet Sans objet Sans objet (PM2,5)

SO2 50 µg/m3 Sans objet Sans objet Sans objet NOx 40 µg/m3 Sans objet Sans objet Sans objet

CO2 5 400 000 µg/m3 Sans objet Sans objet Sans objet CO 10 000 µg/m3 Sans objet Sans objet Sans objet

Tableau 30: Récapitulatif des relations dose-réponse pour les polluants étudiés Pour des constats de concentrations supérieures aux valeurs de ce tableau, il y a existence d’un risque sanitaire. Pour des constats inférieurs, ce risque est considéré comme nul.

8.5 Estimation de l’exposition

8.5.1 Rappel sur l’exposition initiale Sont considérées comme personnes exposées, l’ensemble des individus résidant à proximité de la carrière ; ces individus sont, en effet, susceptibles d’inhaler des substances émises dans l’atmosphère par l’installation. On ne considère donc qu’une cible pour le risque « inhalation », constituée par les habitants du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923, qui est située à 295 m, au sud-sud-ouest, sous les vents dominants du nord-est. L’exposition des individus aux émissions du site se fait toutefois à l’occasion de conditions météorologiques particu- lières caractérisées par des vents faibles à moyens de secteur nord-est.

8.5.2 Estimation de l’exposition pour le scénario 1 : inhalation des gaz de combustion Pour ce scénario, il s’agit d’une exposition par inhalation des gaz de combustion issus de l’activité du site (char - geurs et pelles mécaniques de la carrière et camions de livraison). L’exploitation de la carrière, l’exploitation des champs environnants et la circulation routière voisine sont les seules activités potentiellement à l’origine de rejets atmosphériques et de dégagements d’odeurs notables et permanentes dans cette zone. On peut considérer que l’air ambiant est de bonne qualité.

On peut déduire les émissions en SO2, NOx, CO2 et CO globales de la carrière, à partir de la consommation en car- burant grâce au mode de calculs de l’ADEME, de l’US EPA et Oldham. La combustion du FOD et du gazole émet essentiellement les rejets atmosphériques suivants :

– SO2 (oxyde de soufre) ;

– CO2 (gaz carbonique) ;

– NOx (oxydes d’azote) ;

– Poussières de carbone ;

– H2O (vapeur d’eau). De plus, cette combustion rejette probablement en infime quantité les produits suivants :

– CO (monoxyde de carbone) ;

– CH4 (méthane) ;

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 207 Carrières GENET-RASORI

– COV (Composés Organiques Volatiles). La consommation en FOD est estimée pour la durée d’exploitation selon les hypothèses suivantes :

Consommation à Heures de Jours de Consommation l'heure fonctionnement fonctionnement annuelle Engin Nombre l/h par jour par an m3/an Pelle hydraulique 1 15 7,5 120 13,5 Chargeur 1 17 7,5 120 15,3 Total annuel 28,8 Illustration 54: Estimation de la consommation en FOD

La consommation en FOD de la carrière est estimée à 28,8 m3/an, soit de 345,60 m3 pour la totalité de l’exploita- tion de la carrière.

SO2 kg/an Consommation (3,3 NOx kg/an CO2 kg/an CH4 kg/an CO kg/an FOD (m3/an) kg/m3) (3 kg/m3) (2730 kg/m3) (0,16 kg/m3) (2,358 kg/m3) TOTAL /an 28,8 95,04 86,4 78624 4,61 67,91

TOTAL pour 12 ans 345,6 1140,48 1036,8 943488 55,3 814,92 Illustration 55: Estimation des émissions de gaz

Un calcul, tenant compte de la surface d’émission diffuse de ces polluants atmosphériques (considérée comme la surface d’évolution des engins = 24,5 ha) et de la vitesse moyenne du vent (que l’on peut estimer à environ 5 m/s, soit 18 km/h) que l’on prendra comme seul critère de renouvellement de l’air au-dessus de la carrière (lame d’air considérée = 2 m d’épaisseur), nous permet d’estimer la concentration en SO2, NOx, CO2 et CO de l’air autour de l’installation : Concentration (µg/m3) = production (kg/an) x 1 000 000 000 / (vitesse (m/an) x surface (m2)) SO2 NOx CO2 CH4 CO concentration en µg/m3 1,23E-06 1,12E-06 1,02E-03 5,97E-08 8,80E-07 Illustration 56: Concentration en polluants de l’air

Ces concentrations calculées au-dessus de la carrière sont considérées, par application du principe de précaution, comme étant les CMA (Concentrations Maximales dans l’Air environnant) pouvant être respirées par les riverains à proximité. Ces valeurs sont très majorantes et pénalisantes car il n’est pas pris en compte l’effet de dispersion et de dilution dans l’air de ces émissions. Dans ce scénario on considère que les concentrations inhalées par les riverains (Ci) sont égales aux Concentrations Maximales dans l’Air environnant (CMA).

8.5.3 Estimation de l’exposition pour le scénario 2 : inhalation de poussières Les conditions d’expositions sont identiques à celles du scénario précédent.

208 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Le risque d’inhalation par remise en suspension des particules tombées sur le sol est négligeable dans le cas pré- sent (aucun terrain à proximité immédiate susceptible de mobiliser à nouveau les poussières : terrain de sport en « cendrée », terrain de cross,…).

8.5.3.1 Les poussières minérales : Le danger est représenté par :

– la fraction siliceuse (risque de silicose),

– un très fort taux d’empoussiérage, notamment en poussières fines (PM 10 ou PM 2,5). Les résultats attendus des mesures de poussières pour cette carrière sont les suivants :

– un taux d’empoussiérage inférieur à 0,05 mg/m3

– un taux de quartz inférieur à 10 % Cette concentration de 0,05 mg/m3 est celle de l’atmosphère autour des points d’émission, donc très largement supérieure à celle pouvant se rencontrer dans l’environnement hors de la carrière. En effet, une particule de 100 µm de diamètre aérodynamique possède une vitesse de sédimentation de 30 cm.s -1 et que, une fois émise d’une hau- teur de Z m par un vent de 10 km/h, elle se déposera à 10 × Z m. On peut considérer que, pour les habitations les plus proches, situées à 295 m de l’exploitation, sous les vents dominants, au moins 99 % des poussières se seront déposées avant de l’atteindre. Donc la concentration maximale en poussières inhalables (CMA) dans l’atmosphère actuellement au niveau des riverains peut être considérée de 0,0005 mg/m3 (0,5 µg/m3), dont 10 % est de la poussière de silice (soit 0,05 µg/m3). Ces valeurs sont majorantes et pénalisantes car on ne tient pas compte de la dispersion et de la dilution dans l’air, des effets de la végétation et des merlons végétalisés situés en périphérie de la carrière.

8.5.3.2 Les poussières carbonées La concentration en poussières carbonées (issues de la combustion des FOD par les engins) est infime par rapport à la concentration en poussières minérales qui est déjà négligeable.

8.6 Caractérisation des risques Le risque se déduit de la comparaison entre les données d’exposition et les données sur les doses limites connues ou estimées ne pas avoir d’effets sur la santé. Dans le cas d’un produit cancérigène agissant sans seuil, elle aboutit à l’estimation pour chaque voie d’exposition d’un excès de risque individuel (ERI) et au calcul de l’impact de ce risque appliqué à la population concernée. On parle également d’excès de risque collectif (ERC) quand on multiplie le risque individuel par l’effectif de la popu- lation. Il représente une estimation du nombre de cancers en excès, lié à l’exposition étudiée, qui devrait survenir au cours de la vie de ce groupe d’individus. Dans le cas d’un effet toxique à seuil, elle permet le calcul du quotient de danger et l’estimation du pourcentage de la population dont le niveau d’exposition est supérieur à la valeur toxicologique de référence. Le quotient de danger est une valeur qualitative :

– un rapport < 1 signifie que la population exposée est théoriquement hors de danger.

– un rapport > 1, signifie que l’effet toxique peut se déclarer sans qu’il soit possible de prédire la probabilité de survenue de cet événement. Une incertitude globale entoure les estimations d’une évaluation, du fait de la variabilité de certains paramètres de calcul (variabilité vraie et erreur de mesure) et/ou des défauts de connaissance.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 209 Carrières GENET-RASORI

En cas d’exposition conjointe à plusieurs agents dangereux à effet de seuil, il est recommandé de faire la somme des Quotients de Danger des produits ayant des effets toxiques identiques (même mécanisme d’action et même organe cible). Selon le référentiel de l’INVS, la caractérisation des risques se fait de la manière suivante : - Effet systémique (à seuil) Un quotient de danger (QD) est calculé en faisant le rapport entre la Dose Journalière d’Exposition (DJE) ou la Concentration moyenne Inhalée (CI) et la valeur toxicologique (VTR) pour la voie considérée. QD = CI / VTR pour l’inhalation ou QD = DJE / VTR pour l’ingestion Un QD supérieur à 1 indique que l’induction d’effets toxiques est possible à la suite d’une exposition dans les condi- tions définies. Lorsque l’indice est inférieur à 1, la survenue d’un effet toxique est peu probable. - Effet cancérigène (sans seuil) : Un Excès de Risque Individuel est calculé en multipliant la DJE ou la CI, suivant la voie, avec l’Excès de Risque Uni- taire (ERU). ERI = CI x ERU pour l’inhalation L’ERI représente la probabilité d’occurrence que la cible développe un cancer durant sa vie du fait de l’exposition considérée. Le risque cancérigène s’exprime donc sous une forme probabiliste : toute exposition à une substance cancérigène peut avoir un effet sur la santé. Cet indice est ensuite comparé à un niveau de risque considéré comme acceptable classiquement :

– ERI < 1.10-5 => la probabilité que la cible développe un cancer durant sa vie du fait de l’exposition est nulle

– ERI > 1.10-5 => la probabilité que la cible développe un cancer durant sa vie n’est pas négligeable. En somme, au-delà d’un ERI de 10-5, une personne sur 100 000 présente un risque de développer un cancer en présence de cette substance.

8.6.1 Pour le scénario 1 : inhalation des gaz de combustion Le tableau ci-dessous récapitule les résultats et les VTR associées : Ci en VTR en QD = CI / Cibles Substances µg/m3 µg/m3 VTR ΣQD SO2 1,23E-06 50 2,46E-08 NOx 1,12E-06 40 2,80E-08 Riverains 5,29E-08 CO2 1,02E-03 5 400 000 1,89E-10 CO 8,80E-07 10 000 8,80E-11 Illustration 57: Risque sanitaire pour le scénario 1

Tous les quotients de danger calculés pour ce scénario sont très largement inférieurs à 1, que ce soit individuelle- ment ou en cumulé. Pour ce scénario, aucun risque sanitaire ne sera à craindre.

8.6.2 Pour le scénario 2 : inhalation de poussières Le tableau ci-dessous récapitule les résultats et les VTR associées :

210 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Ci en VTR en Cibles Substances µg/m3 µg/m3 QD = CI / VTR Riverains Poussières 0,050 25 2,00E-03 Illustration 58: Risques sanitaires pour le scénario 2

Le quotient de danger calculé pour ce scénario est inférieur à 1. Aucun risque sanitaire ne sera à craindre.

8.7 Conclusion Pour tous les scénarios envisagés, tous les quotients de danger calculés sont très largement inférieurs à 1, que ce soit individuellement ou en cumulé. Aucun risque sanitaire ne sera à craindre pour les riverains de la carrière.

Impact sur la santé et la salubrité publiques - 211 Carrières GENET-RASORI

212 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

9 Conditions de remise en état

9.1 Principes généraux Les surfaces extraites sont remblayées puis remises en état au fur et à mesure de l’avancée de l’extraction et au plus tard en fin d’autorisation. Dans ce type d’exploitation, une fois qu’ils sont extraits, les terrains se présentent sous la forme de dépressions plus ou moins profondes et bordées de talus subverticaux (les fronts de taille). Le principe de la remise en état est un retour à la vocation agricole des terrains après remblayage total. Ce type de remise en état, outre le retour des terrains à leur vocation initiale, permet d’intégrer la carrière de façon cohérente dans le paysage.

– Volume de matériaux à extraire : 645 225 m³ soient encore (densité hors fines = 1,7) 1 100 000 tonnes

– Volume de découverte : 307 247 m³ dont 106 147 m³ de terre végétale

– Volume de vide créé : 952 468 m³

– Volume de boues générées par le traitement : 161 306 m³

– Volume de remblais à obtenir pour un remblayage total : 483 915 m³ L’extraction des matériaux va créer un vide de 952 468 m³, compte tenu des matériaux de découverte (201 100 m³) et les boue issues du traitement (161 307 m³) qui seront directement utilisés pour remblayer l’excavation et la terre végétale qui sera stockée (103 147 m³) en attendant sa réutilisation, il reste à trouver 483 918 m³ de déchets inertes en 10 ans pour terminer le remblaiement et la remise en état du site soient environ 48 392 m³/an. Le site voisin accueille actuellement plus de 50 000 m³/an de remblais inertes (51200 m³ en 2012, 52 728 m³ en 2011, 54 308 m³ en 2010, 42 056 m³ en 2009 et 65 895 m³ en 2008). Il n’y aura donc pas de difficulté particulière pour assurer un remblayage total du nouveau site. Le remblayage se fera en concomitance avec les travaux d’extraction. La durée d’autorisation demandée (10 ans dont 2 années pour terminer le remblaiement et la remise en état du site) intègre donc l’ensemble des travaux nécessaires pour rendre le site tel qu’il apparaît dans le plan de l’état final. Toutes les infrastructures situées sur les sites de la carrière seront démontées et évacuées. La remise en état permettra l’intégration du site dans son environnement en gommant les marques du chantier d’exploitation et en lui restituant sa vocation agricole initiale après un remblayage total ce qui permettra également d’assurer la sécurité du site (disparition des fronts de taille).

9.2 Utilisation future – Intérêt économique et/ou collectif Les terrains remis en état seront rendus à leurs propriétaires qui en assureront la gestion et l’entretien ultérieur.

9.3 Les travaux

9.3.1 Mise en sécurité du site La première préoccupation sera la mise en sécurité du site non encore remblayé : toute circulation au sommet d’une paroi fortement pentue peut-être dangereuse. En conséquence, la fréquentation de cette zone sera limitée par le main- tien des clôtures de protection sur toute la longueur des fronts.

Conditions de remise en état - 213 Carrières GENET-RASORI

9.3.2 Insertion dans l’environnement La seconde préoccupation sera l’insertion du front de carrière dans son environnement. Les matériaux utilisés pour le remblaiement ne doivent pas être susceptibles de nuire à la qualité des eaux ou de libérer des substances à des doses reconnues comme polluantes.

Seront notamment exclus :

– les terres de terrassement provenant d’installations industrielles (I.C.P.E.) anciennes ou récentes ou de sites potentiellement pollués et n’ayant pas fait l’objet d’analyses et d’une caractérisation adaptée prouvant qu’ils sont aptes à servir de remblais dans une carrière hors eau ;

– les métaux et éléments métalliques bruts (ferrailles...) ;

– l’amiante, liée ou non ;

– les terres considérées polluées ;

– les matériaux de démolition souillés par des substances nocives ;

– les laitiers de hauts fourneaux ;

– les "stériles" et déchets miniers, quels qu’ils soient ;

– les déchets industriels spéciaux (DIS) et les déchets dangereux ;

– les déchets industriels banals (DIB) ;

– tout matériau putrescible ou fermentescible (bois traités ou non, papiers, cartons, végétaux, ordures ména- gères, emballages...) ;

– toute matière synthétique tel que caoutchouc, plastique, emballages contenant du métal ;

– les matériaux solubles, sels ;

– les enrobés et produits bitumineux, goudrons, asphalte, y compris ceux résultant du démantèlement d’une chaussée de route ;

– les matériaux pulvérulents ;

– le plâtre et les matériaux contenant plus de 1 % de plâtre en masse.

Seront autorisés :

– les terres et matériaux caractérisés comme étant non pollués ;

– les matériaux naturels résultant des travaux publics tels que terrassement et n’ayant pas fait l’objet d’une quel- conque contamination au cours de ces travaux ;

– les déchets triés issus du secteur du bâtiment (construction, démolition et réhabilitation) n’ayant pu être recy- clés tels que : mortiers, bétons, bétons cellulaires, ciments, briques, tuiles, pierres, parpaings agglomérés, céramiques, carrelages, sanitaires, gravats, verres, déchets de minéraux, sous réserve qu’ils ne soient pas contaminés par une quelconque activité :

214 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Code déchets (arrêté du 28/10/2010 modifié Description relatif à la classification des déchets) 17 01 01 béton 17 01 02 briques 17 01 03 Tuiles et céramiques 17 01 07 Mélanges de béton, briques, tuiles et céramiques ne contenant pas de substances dangereuses 17 05 04 Terres et cailloux ne contenant pas de substances dangereuses 20 02 02 Terres et pierres Tableau 31: Liste des déchets admissibles

Ces matériaux seront préalablement triés sur le site d’origine de manière à garantir l’utilisation de seuls matériaux inertes afin d’évacuer notamment :

– le bois,

– les fractions majoritairement constituées de plâtre, métal, plastique techniquement séparable. Avant la livraison ou avant la première d’une série de livraisons d’un même déchet, le producteur des déchets remet à l’exploitant de l’installation de stockage de déchets inertes un document préalable indiquant l’origine, les quantités et le type des déchets. Ce document est signé par le producteur des déchets et les différents intermé- diaires le cas échéant. L’exploitant tient à jour un registre d’admission dans lequel il consigne pour chaque chargement de déchets pré- senté :

– la date de réception, la date de délivrance de l’accusé de réception des déchets délivré au producteur et, si elle est différente, la date de leur stockage ;

– l’origine et la nature des déchets ;

– le volume (ou la masse) des déchets ;

– le résultat du contrôle visuel et, le cas échéant, de la vérification des documents d’accompagnement ;

– le cas échéant, le motif de refus d’admission,

– l’indication de l’endroit de l’enfouissement en référence à un plan topographique. Le déversement direct des matériaux extérieurs est interdit. Les matériaux sont étalés préalablement à leur enfouissement et restent ainsi en place de façon à ce que l’exploitant puisse en vérifier la nature et la conformité au regard du bordereau de suivi. Ce contrôle est effectué par le personnel présent en permanence sur le site aux heures d'ouverture. En cas d’acceptation des déchets, un accusé de réception est délivré à l’expéditeur des déchets (expéditeur, ori- gine, nature et volume des déchets,...). L’exploitant interdit tout remblai sauvage. En cas de dépôt de matériaux non autorisés, l’exploitant évacuera sans délai et à ses frais ces matériaux vers une installation autorisée à les accepter.

Une fois que le remblayage a atteint la cote prévue on régale, par temps sec et sur sol bien ressuyé, la terre végé - tale afin de permettre la remise en cultures.

Conditions de remise en état - 215 Carrières GENET-RASORI

Illustration 59: Plan de l’état final (Les Défaits)

216 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

Illustration 60: Plan de l'état final (Le Molet)

Conditions de remise en état - 217 Carrières GENET-RASORI

Chaque couche est scarifiée à l’aide d’un bull à chenilles larges (moindre pression au sol) sur une profondeur plus grande que l’épaisseur de la couche mise en place afin de détruire la compacité engendrée dans la couche infé- rieure par la circulation des engins ayant apportés les matériaux de la dernière couche en place. La profondeur du sol ainsi réalisée facilitera la croissance des végétaux. Pour faciliter la reprise, il est recommandé d’opérer une implantation immédiate évitant une levée de mauvaises herbes et favorisant le drainage du profil cultural. A la fin des travaux de remise en état succédera donc le début des travaux agricoles. Les terrains immédiatement cultivables dès l’achèvement des travaux de remise en état seront pris en charge par l’agriculteur.

9.4 Contrôle des espèces envahissantes L’éventuelle installation d’espèces invasives sur le site sera surveillée. Le Buddleia davidii (« arbre aux papillons ») et le Faux-Vernis du Japon (Ailante, Ailanthus altissima) ou l’ambroisie, la renouée du Japon, le robinier (Robinia pseudacacia), le phytolacca (raisinier d’Amérique) seront détruit par broyage, fauche ou arrachage le cas échéant. Actuellement aucune espèce invasive n’est présente sur le site.

9.5 Conclusion Dans ce type d’exploitation, une fois qu’ils sont extraits, les terrains se présentent sous la forme de dépressions plus ou moins profondes et bordées de talus subverticaux (les fronts de taille). Le principe de la remise en état est un retour à la vocation agricole des terrains après remblayage total ou au plus près de la cote initiale. Ce type de remise en état, outre le retour des terrains à leur vocation initiale, permet d’inté- grer la carrière de façon cohérente dans le paysage. Il n’y aura donc pas de difficulté particulière pour assurer un remblayage total. Le remblayage se fera en concomi - tance avec les travaux d’extraction. La durée d’autorisation demandée (10 ans dont 2 années pour terminer le rem- blaiement et la remise en état du site) intègre donc l’ensemble des travaux nécessaires pour rendre le site tel qu’il apparaît dans le plan de l’état final. Toutes les infrastructures situées sur la carrière seront démontées et évacuées. La remise en état permettra l’inté- gration du site dans son environnement en gommant les marques du chantier d’exploitation et en lui restituant sa vocation agricole initiale après un remblayage total ce qui permettra également d’assurer la sécurité du site (dispa - rition des fronts de taille). Les terrains remis en état seront rendus à leurs propriétaires qui en assureront la gestion et l’entretien ultérieur.

218 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON

10 Analyse des méthodes Les effets du projet sur l’environnement ont pu être évalués grâce à la mise en place d’une méthodologie scienti - fique appliquant les principes des disciplines suivantes : géographie, géomorphologie, climatologie, géologie et tec- tonique, techniques d’exploitation des carrières, hydrologie, hydrogéologie, botanique, zoologie... Diverses missions sur le terrain, des réunions avec le pétitionnaire, la consultation de sites internet et des contacts avec diverses administrations et organismes ont permis de rassembler les données de base :

– Mairies ;

– Associations ;

– DREAL ;

– DDT ;

– STAP (architecture) ;

– SDIS (service de secours) ;

– DRAC (archéologie) ;

– INAO (appellations d’origine) ;

– Infoterre BRGM (cartographie géologique) ;

– GEOPORTAIL IGN (cartographie) ;

– Agence de l’eau (SDAGE et SAGE);

– ADES (données Eau) ;

– IGN (cartographie topographique) ;

– CNRS (cartographie de la végétation) ;

– MétéoFrance (données climatiques) ; etc.

Plusieurs publications ont été utilisées en complément : Faune et Flore Guide sur la prise en compte des milieux naturels dans les études d’impact, 2003, DIREN Inventaires ZNIEFF, INPN MNHN Valeur actuelle pour la faune des différentes cultures et des éléments fixes du paysage, juin 1988, Note technique n°47 de l’ONC Géologie Cartes géologiques du BRGM Hydrogéologie Cartes géologiques du BRGM Aquifères et Eaux Souterraines en France, Jean Claude ROUX, Collection Science et Technique, BRGM Éditions 2006 Topographie Cartes et photographies aériennes IGN Paysage

Analyse des méthodes - 219 Carrières GENET-RASORI

Guide des Paysages de l’Eure-et-Loir 2008, Démarche paysagère - Aide à l’étude d’impact et au projet, 2006, Guide Technique DRIRE et DIREN PACA Le paysage dans les projets de carrières, guide méthodologique, 1997, DIREN Remise en état L’affectation des sols de carrières de granulats après exploitation, 1983, Collection technique n°2, UNPG Réaménagement agricole des carrières de granulats, S. Vanpeene-Bruhier, 2002, C.E.M.A.G.R.E.F Santé Plan Environnement Entreprise 2000, ADEME US Environmental Protection Agency Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact, 2000, INVS Évaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des installations classées - Risques dus aux substances chimiques, 2003, guides méthodologiques, INERIS Risques Guide méthodologique pour la réalisation des études de dangers en raffineries, stockages et dépôts de produits liquides et liquéfiés, 2001, Guide Bleu UFIP Les phénomènes d’explosion résultant de la combustion de gaz de vapeurs et de brouillards dans des appareils clos, 1996, INERIS Développement d’une méthodologie d’évaluation des effets thermiques et toxiques des incendies d’entrepôts, 2000, INERIS Maîtrise de l’urbanisation autour des sites industriels à haut risque, 1990, DEPPR Guide des méthodes d’évaluation des effets d’une explosion de gaz à l’air libre, 1999, INERIS Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels (DRA-006), le BLEVE, Phénoménologie et modélisation des effets thermiques, Direction des Risques Accidentels, 2002, INERIS Gaz de pétrole liquéfiés - Prévention et Intervention, 2001, GESIP Incendie de générateurs d’aérosols, 2002, INERIS Prévoir les effets des explosions de poussières sur l’environnement, 2000, INERIS/MATE Classification en zones explosives poussiéreuses, 2001, INERIS/MATE Incendie et lieux de travail, 1999, INRS Protection contre l’incendie. Extraits de la réglementation, 2001, FFMI/CNPP Guide d’évaluation des risques. Produits dangereux, 1998, CNAM/CRAM/INRS Bruit Rapport de recherche du LPC n°146 « Constat, réduction et prévision du bruit autour des installations d’élaboration des granulats et des carrières », v. ZOUBOFF, 1987 La définition des impacts du projet sur l’environnement était d’autant plus aisée, qu’il s’agissait : - d’un site bien connu, dont de nombreuses données sur le secteur préexistaient du fait de travaux de recherche régionaux dont les résultats pouvaient s’appliquer ; - d’un domaine, les carrières, où les professionnels se sont donnés les moyens de mesurer les impacts sur l’envi - ronnement de leurs activités industrielles. Aucune difficulté technique ou scientifique majeure n’a été rencontrée.

220 - ÉTUDE D’IMPACT FONTAINE-LA-GUYON ÉTUDEÉTUDE DESDES DANGERSDANGERS

ÉTUDE DES DANGERS - 221 Carrières GENET-RASORI

222 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

La présente étude a été réalisée par M. Philippe MERCIER, ingénieur au bureau d’études GECKO, dont les coordon- nées complètes figurent en couverture à partir des données fournies par le demandeur. L’étude des dangers est prévue à l’article L. 512-1 du code de l’environnement. Sa finalité est :

– d’exposer les dangers que pourra présenter la carrière en décrivant les accidents susceptibles d’intervenir (incendie, chute, accident de la route, fuite de carburants,...), d’origine interne ou externe, et d’en estimer la nature, la probabilité moyenne d’occurrence et l’ampleur des conséquences ;

– de décrire les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents ;

– de préciser les moyens de secours publics ou privés dont la carrière disposera ou dont elle s’assurera le concours en vue de combattre les effets dommageables d’un éventuel sinistre. Le « risque » est, pour un accident donné, la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un événement redouté considéré (incident ou accident) et de la gravité de ses conséquences sur des éléments vulnérables. L’échelle qualitative utilisée est la suivante :

– Classe de probabilité A : « évènement courant » : s’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à plusieurs reprises pendant la durée de vie de l’installation, malgré d’éventuelles mesures correctives.

– Classe de probabilité B : « évènement probable » : s’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie de l’installation.

– Classe de probabilité C : « évènement improbable » : un évènement similaire déjà rencontré dans le sec- teur d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections inter- venues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité.

– Classe de probabilité D : « évènement très improbable » : s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité.

– Classe de probabilité E : « évènement possible mais extrêmement peu probable » : n’est pas impossible au vu des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau mondial sur un très grand nombre d’années d’installations. Un résumé non technique de l’étude des dangers figure page 267.

ÉTUDE DES DANGERS - 223 Carrières GENET-RASORI

224 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

1 Rappel succinct des activités Il s’agit d’une demande de renouvellement d’autorisation d’une carrière de calcaire à ciel ouvert, hors nappe. La carrière est située sur la commune de Fontaine-la-Guyon, département de l’Eure et Loir. La demande concerne des terrains localisés en deux zones séparées mais exploités conjointement :

– une zone nord-ouest aux lieux-dits "Les Défaits et la Remise des Défaits", parcelles cadastrées ZP 4, 5 pour partie, 6 pp, 7 pp, 8 pp, ZR 13 pp, 14, et une partie du CR 107, à 2 300 m environ à l'ouest-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'octobre à mars les 6 premières années puis à longueur d'année, les deux dernières années ;

– une zone sud-est située entre la voie ferrée et la D923 au lieu-dit "le Molet", parcelles cadastrées ZO 26, 27, 28, 30 et 31 à 2 700 m environ au sud-sud-ouest du bourg de Fontaine-la-Guyon, exploitée d'avril à septembre pendant 6 ans. La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 7 septembre 2005. La troisième modification approuvée le 16 juin 2014 a placé les deux sites dans la zone Nc où les carrières sont admises. (voir l'extrait du règlement du PLU page 333 et suivantes).

L'exploitation se fera à l'aide des engins suivants : pelle hydraulique, tombereaux et camions. Elle se fera par phases comprenant les travaux suivants :

– décapage sélectif de la découverte, stockée en merlons de moins de 3 m.

– extraction des matériaux sur 3,10 m d'épaisseur maximum en un seul gradin, successivement sur chacun des deux sites : en période hivernale (essentiellement d'octobre à mars) pour la zone nord-ouest (Les Défaits) et en période estivale (d'avril à septembre sauf météo favorable) pour la zone sud-est (Le Molet),

– reprise et transport par tombereaux, sur un chemin privé à créer et franchissement du Coisnon par une passerelle composée de deux piles en béton armé et d'un tablier métallique de 4,50 m de large (Les Défaits) ou par camion, par la D 923 (Le Molet) jusqu'à l'installation de traitement des matériaux située sur la commune de St Luperce au lieu dit « Les Lasses »,

– remise en état coordonnée par remblayage total à l'aide des matériaux stériles d'exploitation, des boues issues du traitement (exclusivement sur la zone nord-ouest) et des apports extérieurs de déchets inertes, puis régalage de la terre végétale en vue de la remise en cultures des terrains. L’activité de négoce de matériaux se déroulera sur le site de l'installation qui est équipée d’un pont bascule et de bureaux. L’entreprise Carrières GENET-RASORI a obtenu la maîtrise foncière des parcelles auprès des propriétaires des par- celles. La production annuelle moyenne de la carrière pour la poursuite de l’exploitation, sera de 110 000 t/an et la pro- duction annuelle maximale de 175 000 t/an. Après traitement sur l’installation, les matériaux sont utilisés pour l’essentiel en interne pour les besoins de l'usine de préfabrication du groupe, pour les entreprises locales du BTP et les particuliers locaux. La zone de chalandise est circonscrite dans un cercle de rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la carrière. L'installation de traitement des matériaux de St Luperce a été autorisée par l'Arrêté Préfectoral du 9 janvier 2006 dont l'échéance est fixée au 9 juin 2016 par l'Arrêté Préfectoral du 3 juin 2013. Une demande d'autorisation pour conserver en place cette installation sera effectuée avant cette échéance afin de pouvoir traiter les matériaux extraits de cette carrière. L’exploitation sera conduite sous la responsabilité d'un chef de carrière, qui veillera à la tenue du Registre d’avance- ment des travaux prescrits à l’article 67 RG ET article 5 de l’arrêté du 24 juillet 1995 dont notamment la méthode d’exploitation.

Rappel succinct des activités - 225 Carrières GENET-RASORI

226 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

2 Analyse de la sensibilité de l’environnement par rapport aux risques

2.1 Existence de servitude d’urbanisme La commune de Fontaine-la-Guyon dispose d’un PLU approuvé le 5 septembre 2005 et modifié le 20 juin 2014. Les sites s’inscrivent dans la zone Nc du PLU où les ouvertures de carrières sont admises.

2.2 Sécurité des personnes Les habitations les plus proches du projet d'’exploitation sont situées :

– au sud-sud-ouest du Molet, à 295 m des limites de l'extraction : les habitations du lieu-dit La Grande Fosse sur la commune de St Luperce, de l'autre coté de la D 923,

– au nord du Molet, à 510 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Flonville,

– à l'ouest des Défaits, à 885 m des limites de l’extraction : les habitations à l'est du hameau de Fleurfon- taine sur la commune de Saint-Arnoult-des-Bois,

– au nord-est des Défaits, à 1260 m des limites de l’extraction : les habitations au sud du hameau de Bois- say,

– à l'est des Défaits, à 1010 m des limites de l’extraction : les habitations au sud-ouest du hameau de Flon- ville. La densité urbaine est très faible aux abords du site. L’accès au chantier est interdit à toute personne étrangère au service. Un portail ferme l’entrée. Des merlons de terre de découverte d’une hauteur supérieure à 3 m ou des clôtures sont disposés en bordure de la zone d’exploi- tation de la carrière. Des clôtures sont installées en bordure des voies d’accès. Des panneaux signalant le danger sont apposés à proximité des limites d’exploitation. Le franchissement de tous ces obstacles ne pourra être que délibéré.

2.3 Sécurité des biens Il n’existe pas de biens matériels, privés ou publics, situés à proximité immédiate du site susceptible d’être endom- magés par les activités développées ou prévues. Le respect d’une bande de protection inexploitée de 10 m de largeur au minimum évitera tous les risques d’affais- sement des terrains contigus. Les habitations sont suffisamment éloignées pour ne pas être concernées par ce type de risque.

2.4 Vulnérabilité des milieux

2.4.1 Habitats, Faune et flore L'Anchuse d’Italie est présente au Molet et aux Défaits mais elle ne devrait pas être détruite puisque située à l’exté- rieur des parcelles du projet. Il est même tout à fait vraisemblable que l’Anchuse colonisera les nouveaux milieux créés pendant la phase d’exploitation (bermes). Certains habitats jouant sans aucun doute un rôle en tant qu’« habitats d’espèces » pour l’entomofaune, dans un contexte local très marqué par les cultures, étaient présents sur des parcelles initialement incluses dans le projet. Il s’agit des fruticées, de la chênaie-frênaie et de la chênaie acidicline d’une part, et de la jachère d’autre part (y compris la pelouse acidicline). Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'au- torisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'exploitation et continueront à jouer ce rôle.

Analyse de la sensibilité de l’environnement - 227 Carrières GENET-RASORI

Les impacts prévisibles pour les vertébrés sont principalement de 4 ordres :

– Mortalité : Ce risque existe essentiellement lors des phases de défrichement et de décapage des sols. Pour le Lézard des murailles, la majorité des oiseaux et les chiroptères, avant l'abandon des parcelles concer- nées, il se limitait à la haie et au boisement du secteur des Défaits. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, le risque de mortalité sera considérablement réduit.

– Dérangement : Ce risque concerne essentiellement la faune aviaire. L’importante activité humaine, que ce soit lors de l’ouverture de site ou durant son exploitation, peut perturber les individus installés sur le site ainsi que ceux présents à proximité. Néanmoins, la plupart des espèces s’habituent assez rapidement et s’accommodent de la proximité d’une telle activité. Les zones en pleine exploitation sont en général aban - données, mais des espaces périphériques ou temporairement délaissés par l’exploitant peuvent être occu- pés par de nombreuses espèces.

– Perte d’habitat : Pour l’ensemble des taxons c’était avant tout la disparition du bois et des haies sur le sec- teur des Défaits dans le projet initial qui constituait une perte d’habitat. Les parcelles concernées par ces milieux ne faisant plus l'objet de la demande d'autorisation, ceux-ci ne seront donc pas détruits par l'ex- ploitation et continueront à jouer ce rôle. Quelques espèces d’oiseaux dépendent des cultures et souffriront inévitablement de la disparition de leurs habitats. C’est le cas des espèces suivantes :

– Bergeronnette printanière : la reproduction d’un couple de cette espèce protégée est possible sur le sec- teur du Molet. La suppression des cultures céréalières entraînera sa disparition ;

– Alouette des champs : trois couples occupent les champs de céréales de la zone d’étude. L’ouverture d’une carrière conduira à la disparition de ces habitats. Bien qu’elle ne soit pas protégée à l’heure actuelle, cette alouette est en régression. Du fait de la distance qui le sépare des espaces NATURA 2000, le projet ne peut avoir une incidence notable sur ces sites, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet. Les plus proches ZNIEFF sont à plus de 10 km. Du fait de la distance qui le sépare de ces espaces, le projet ne peut avoir une incidence notable sur les ZNIEFF, d’autant plus que les habitats concernés sont tout à fait différents de ceux rencontrés dans le périmètre du projet.

2.4.2 Eau Les captages AEP les plus proches de la carrière sont figurés dans le Complément Hydrogéologique page 421 et suivantes) et page 130. « Les piézométries et la simulation réalisées montrent qu’il n’existe aucun captage d’eau potable en activité dans la zone d’influence des infiltrations en provenance des projets Genet-Rasori. Les captages de Fontaine-la-Guyon et de Cintray, qui se situent dans la zone d’influence, sont abandonnés et ne seront pas remis en activité. Les captages de Saint-Aubin-des-Bois et de Saint-Luperce sont en dehors de la zone d’influence du projet. Le projet ne présente pas d’impact sur les captages d’eau potable de la nappe de la craie. » (Extrait du Complé- ment Hydrogéologique page 421 et suivantes). Aucun effet temporaire ou permanent n’est également attendu sur les captages privés.

2.4.3 Air Situé en zone rurale, le secteur est éloigné de toute source de pollution. La qualité de l’air est satisfaisante.

228 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

2.5 Vulnérabilités particulières de voisinage Il n’y a pas de site SEVESO ni d’autre ICPE à proximité du site. Aucun effet domino sur des installations voisines ne paraît envisageable dans le contexte de la carrière compte tenu entre autre de l’éloignement des installations de ce type et des risques relevés.

Analyse de la sensibilité de l’environnement - 229 Carrières GENET-RASORI

230 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

3 Inventaire des scénarios d’accidents L’étude des accidents survenus sur une carrière a pour objectif de préparer l’analyse de risques. Elle permet de cer- ner précisément les conséquences des défaillances étudiées. Cette étude accidentologique comprend l’inventaire et la sélection des accidents les plus instructifs, puis l’analyse et le retour d’expérience. Cette recherche est basée sur la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions Indus - trielles. La recherche a été effectuée en utilisant le tri par code NAF 14 Autres industries extractives. L’analyse des accidents passés met en évidence les équipements et modes opératoires "à risques", ainsi que les barrières préventives abaissant ce niveau de risque : il s’agit là du "retour d’expérience".

3.1 Accidents survenus sur cette carrière Il ne s’est produit aucun accident sur cette carrière.

3.2 Accidents survenus sur des installations analogues

3.2.1 Sélection des accidents Le recensement des accidents liés aux carrières à l’aide de la base de données ARIA, depuis 1992 jusqu’à aujour - d’hui, répertorie 130 accidents. Cependant, de nombreux cas sont à exclure car ils ne s’apparentent pas à la carrière objet du dossier. Ainsi, les accidents comportant les critères suivants ont été écartés pour cette étude : - exploitation minière, - utilisation de certains matériels absents du site concerné (barges...), - plan d’eau, - emploi d’explosifs, - rejets d’effluents, - présence d’une installation, - exploitation souterraine. De plus, les accidents dont la cause est inconnue ou non recensée ne sont pas pris en compte car non exploitables pour le retour d’expérience. Ainsi l’étude accidentologique à partir de ce point du chapitre se base sur 28 cas. Le recensement de ces sinistres a permis d’établir les critères suivants : - identification de l’accident : numéro d’accident, date, lieu d’occurrence, - évènement et série d’évènements, - cause. La grille de recensement des accidents selon les critères ci-dessus est présentée dans le tableau suivant.

Inventaire des scénarios d’accidents - 231 Carrières GENET-RASORI

Incident date Lieu Évènements Causes Observations e l l i s a t e

u e q i d

x t o n t

o s r f t i

u u e d d

n o i s e r e i a n b p i t t

r r l g m s e a e e n i o e d c p r e r b n

é e i e u e t x

r e i g b n a u u r n a o u a o n ' t a u v m i

' s

c d s i u a e

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t é a s é H r i m ' d l s e n e l n

d i

t u i e r r s n y e à h t é e

m

o h g m ' i n r r v r p é t s e i d e e l u l a u a e t

m d u e r t h o i e é t a e t é o c c u c t i c d t é é é b c l l h n u a n f é c a d d i I f a a

264 14/02/1988 74 - BONNEVILLE 1 1 remblaiement avec des déchets industriels

3021 30/01/1991 29 - POULDERGAT 1 1 absence d'aire étanche des hydrocarbures infiltrés dans des matériaux en cours d'extraction 4964 14/05/1993 28 - CLOYES SUR LE LOIR 1 1 polluent la carrière

5920 02/03/1995 78 - CARRIERES-SOUS-POISSY 1 1 sur un choc, rupture d'une vanne et le contenu du réservoir se déverse

6278 11/01/1995 74 - MEILLERIE 1 1 l'éffondrement provoque une fuite de 1000 l de fuel

13335 02/06/1998 44 - BOUGUENAIS 1 1 au cours d'une tentative de vol

17018 12/11/1999 11 - RAISSAC-D'AUDE 1 1 inondation de la carrière par de violents orages

18808 21/09/2000 72 - OISSEAU-LE-PETIT 1 1 le semi-remorque écrase un habitant et blesse le conducteur

20591 30/05/2001 87 - FOLLES 1 1 absence de cuve de rétention

21097 27/06/2001 17 - PRIGNAC 1 un employé est retrouvé noyé dans le plan d'eau de la carrière

21688 17/01/2002 31 - TOULOUSE 1 un ouvrier d'une gravière est happé par un tapis

23538 18/11/2002 31 - TOULOUSE 1 1 300 kg de substances toxiques à bas d'arsenic sont évacuées pour retirer une brouette, un ouvrier descend dans une trémie haute 24504 25/04/2003 44 - MONTOIR-DE-BRETAGNE 1 d'une douzaine de mètres, il est enseveli par un effondrement de sable une bombe anglaise de 125 kg est découverte dans une carrière, elle 25388 19/08/2003 27 - EVREUX 1 1 est neutralisée par les démineurs une bombe américaine de 500 kg est découverte dans une carrière, 25927 19/11/2003 60 - SAINT-MAXIMIN 1 1 elle est neutralisée par les démineurs

26754 17/11/2003 86 - HAIMS 1 1 les voleurs laissent l'extrémité du flexible de distribution hors de l'aire 27953 10/08/2004 18 - ARGENVIERES 1 1 étanche un ensemble tracteur-remorque "agricole" rate un virage au bas d'une piste. L'employé est blessé. Aucune trace de freinage 36942 06/01/2009 60 – SAINT-MAXIMIN 1 1 n'est visible. le conducteur d'un camion d'une société extérieure venu charger des agrégats n'entend pas un chargeur qui recule : Il 37587 30/07/2009 05 – FURMEYER 1 1 est gravement blessé. un agent de maintenance intérimaire est percuté par un 37992 12/03/2010 34 – THEZAN-LES-BEZIERS 1 1 chargeur conduit par un autre employé intérimaire une pelle mécanique fait une chute d'environ 25 m suite à un 38678 04/05/2010 50 – TESSY-SUR-VIRE 1 1 glissement du terrain au-dessus de l'aire de travail l'attelage routier d'un sous-traitant acheminant des remblais d'un site externe, bascule sur le flanc droit lors du vidage de la semi- 39537 21/06/2010 41 – VILLERMAIN 1 1 remorque Le chef de carrière guide le conducteur de la pelle mécanique chargé d'effectuer la purge du front de taille. Il se tient à 7 m du bord du front lorsque le sol se dérobe et que le glacis l'emporte 38703 28/07/2010 35 – LOUVIGNE-DE-BAIS 1 1 5 m en contrebas En descendant de son camion un chauffeur se tord la jambe en marchant sur un caillou. La victime ne portait pas ses 39423 30/08/2010 62 – WABEN 1 1 équipements de protection individuels. un rejet de 200 à 300 l de fioul domestique pollue la MORGE. 38966 16/09/2010 38 – VOIRON 1 1 Une entreprise spécialisée pompe le produit. le conducteur d'un bulldozer se sectionne le pouce gauche en 41012 30/05/2011 27 – GAILLON 1 1 déployant les parties amovibles latérales de la lame de l'engin le responsable circulant à la tombée du jour avec son véhicule de fonction sur une nouvelle piste sans merlons de protection 42127 13/01/2012 59 – BELLIGNIES 1 1 latéraux bascule en bas du talus haut de 1,5 m Le chauffeur d'un tombereau perd le contrôle de son véhicule. L'engin dérape et se renverse après avoir le franchi à plus de 20 42112 29/02/2012 87 – VERNEUIL-SUR-VIENNE 1 1 km/h un merlon d'une hauteur insuffisante total 7 4 2 8 2 2 3 2 20 1 2 Tableau 32: Recensement des sinistres

232 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

3.2.2 Représentations graphiques Les graphes ci-après montrent une répartition des critères retenus pour la carrière.

Les évènements

Evènements

découverte d'une bombe 8% fuite d'hydrocarburesdécharge sauvage 28% de produits toxiques 8%

accidents liés aux engins 32% éboulement d'une partie du front de taille 16% chutes 8%

Dans plus de 32 % des cas, les accidents survenus concernent les engins. Les causes de ces évènements sont détaillées dans le paragraphe suivant.

Les causes La représentation graphique ci-dessous met en évidence les causes des évènements recensés.

Causes

altération du matériel 4% Intempéries 7% indéterminée ou incertaine 11% aléa lié à l'Histoire 7%

facteur humain 71%

Les causes des accidents ont majoritairement pour origine un facteur humain.

Inventaire des scénarios d’accidents - 233 Carrières GENET-RASORI

3.2.3 Analyse des accidents

Fuites d’hydrocarbures Pour la plupart des accidents de ce type, l’absence de rétention est à l’origine d’une pollution localisée, pouvant nécessiter la mise en place d’un barrage flottant sur le plan d’eau voisin, comme dans le cas de la carrière "Car- rières-sous-Poissy". Les hydrocarbures sont alors pompés et incinérés en centre extérieur. Les terres polluées sont excavées et stockées dans l’attente de leur traitement par voie biologique. Par contre à Bouguenais, bien que lors de la tentative de vol, le réservoir perde une partie de son fuel, il n’y a pas de pollution grâce à la cuvette de rétention présente. Le stockage d’hydrocarbures doit donc se faire impérative- ment sur rétention. Dans le cas présent il n’y a pas de stockage d’hydrocarbures sur la carrière. Le plus gros réservoir susceptible d’être présent sur la carrière est celui du chargeur d’une capacité de 300 litres. Les engins sont équipés de Kits antipollution.

Éboulement d’une partie du front de taille Les fronts de taille doivent être régulièrement visités et purgés. Ces mesures font l’objet d’une consigne de sécu - rité. L’examen du front est placé sous la surveillance du chef d’exploitation. Il a lieu en début de chaque poste et après chaque tir. Tout bloc dangereux, en surplomb et toute partie douteuse doit être purgée. La purge au moyen d’une pelle mécanique (par le haut) sera réalisée après avoir écrêté le gradin et s’être assuré de la stabilité de la plate- forme de travail. Durant une purge par le bas, au moyen d’une pelle mécanique, la pelle se tiendra le plus loin pos - sible du front de taille.

Accidents liés aux engins L’accident sur la carrière de Oisseau-Le-Petit est caractéristique : à la sortie d’une carrière, un semi-remorque avec une benne céréalière à 3 essieux de 40 t appartenant à une entreprise extérieure à l’exploitation est pesé sur le pont-bascule de la carrière, après avoir chargé 20 t de sables. En surcharge, le véhicule est orienté vers une plate- forme située derrière le pont-bascule et destinée à recevoir les surplus de charge. Pour effectuer cette opération, le conducteur lève la benne de son semi-remorque jusqu’à 3 m de haut par rapport au châssis. Le semi-remorque se couche alors sur le côté droit. En se renversant, il écrase un habitant de la commune qui venait chercher du sable. Le conducteur est hospitalisé. La présence simultanée de poids lourds et de particuliers a constitué un facteur de risque. Par ailleurs, plusieurs hypothèses se présentent et peuvent avoir concouru au renversement du camion : Après avoir déchargé le surplus de matériaux, le conducteur ne pouvant faire redescendre la benne, a pu avancer son véhicule de 2 mètres. L’aire, en terrain naturel, présentait une légère déclivité. Le sable humide a pu se détacher de la benne de manière asymétrique, le vérin de la benne, endommagé lors du choc, semblait présenter des marques d’usure. Les mesures visant à palier ce genre de risque consistent en : - la mise en place d’un plan de circulation séparant les livraisons véhicules légers et poids lourds, lorsque les deux types de véhicules sont susceptibles d’être reçus sur la carrière, - l’application des consignes sur le bennage, - une attention particulière portée à la spécificité des bennes céréalières.

Chute La prévention des chutes du personnel sera assurée par une information régulièrement renouvelée concernant tant l’usage et les conditions d’utilisation des matériels roulants, que les règles de circulation et les systèmes de sécurité

234 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON mis en place sur les engins (RGIE : RG-1-R « Règles générales », ET-2-R « Équipement de travail », TCH-1-R « Travail et circulation en hauteur »). Plusieurs conditions sont susceptibles d'exposer le personnel à des chutes, affaissements, elles sont présentées ci- dessous. Abords des fronts :

– Matérialisation des bords d’excavations par des talus ou des blocs rocheux respectant les distances et les dimensions réglementaires (RGIE – véhicules sur piste);

– Utilisation de moyens de protection individuels : harnais avec longe (ne permettant pas une chute libre de plus d’un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d’une chute de plus grande ampleur – art R4323-61) et dispositif de freinage/points d'ancrage sûrs et fixes, en cas de travail ou d’intervention au niveau des fronts d’extraction (ou pour toute autre intervention en hauteur démunie d’une protection fixe). Chute d'engin depuis un gradin ou une piste :

– Matérialisation des bords dangereux de l’excavation par des blocs rocheux ou des talus respectant les dis- tances et les dimensions réglementaires (RGIE – véhicules sur piste);

– Purge des fronts en fonction de la cohésion du matériau en place.

– Sous cavage strictement interdit Accès aux cabines de conduite des engins de l’exploitation :

– Utiliser les échelles d'accès et mains courantes en ayant toujours trois appuis ;

– Ne jamais sauter ;

– Monter et descendre toujours face à l'engin. Zones de circulation (ou de travail) encombrées :

– Maintien de toutes les zones de circulation ou de travail dégagées de tout objet pouvant constituer une gêne et un risque potentiel de chute. Trémies (unité de traitement des matériaux) :

– Trémies accessibles munies de grilles de protection ;

– Respect des consignes de débourrage et de la consignation en vigueur lors de l'intervention dans une tré- mie.

Décharges sauvages et produits toxiques Le site sera maintenu clos par une clôture ou des merlons de terre végétale empêchant le franchissement et la pénétration de véhicules. La barrière est fermée en dehors des heures et des jours d’ouverture de la carrière. Le chantier sera interdit au public par des panneaux appropriés.

Découverte d’engins explosifs Toute découverte fortuite d’objet métallique et potentiellement dangereux doit être signalée au service de secours. Celui-ci définira le périmètre de sécurité, organisera le blocage des différents accès, l’évacuation du personnel de la carrière et du voisinage. L’engin sera neutralisé par les démineurs.

Inventaire des scénarios d’accidents - 235 Carrières GENET-RASORI

3.2.4 Conclusion A la suite d’accidents survenus sur des installations analogues, le retour d’expérience a été mis à profit pour mettre en place les mesures de sécurité et de prévention des risques. De l’analyse accidentologique, il ressort que : - le retour d’expérience est bien appliqué sur les installations et que les causes connues sont bien associées à une mesure de prévention visant à les supprimer ou les limiter ; - les dangers connus étant « maîtrisés », les risques peuvent donc être considérés comme non significatifs ; - aucun effet domino sur des installations voisines ne paraît envisageable dans le contexte de la carrière.

236 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

4 Analyse des risques internes La connaissance de ce type d’exploitation a permis d’identifier les risques énumérés ci-après, d’estimer la probabi - lité d’apparition, la gravité des effets, le lieu et la cinétique de l’accident, et les mesures de prévention associées :

4.1 Accidents de circulation à l’intérieur de la carrière Les dangers liés à la circulation du site font partie des évènements suivantes :

– Risques de collisions diverses

– entre un véhicule et un piéton lors des déplacements sur pistes, sur le site de l’extraction, aux abords de l’installation, etc.

– entre deux véhicules lors des déplacements sur pistes, sur le chantier, les zones de manœuvres de stockage, sur les banquettes, etc.

– Retournement d’engins

– lors de déplacements ou de manœuvres,

– lors d’opérations de chargement,

– lors d’opérations de levage.

– accidents corporels (chutes, écrasement,…).

4.1.1 Probabilité Les risques proviennent de la coexistence possible des situations suivantes

– circulation des engins de chantier ;

– circulation des camions de transport de matériaux ;

– circulation des véhicules légers de l’entreprise ;

– présence occasionnelle d’entreprises extérieures ;

– circulation de piétons (employés, clients, sous-traitants ou visiteurs invités). Les éléments de gros œuvre pouvant présenter un danger sont l’installation et ses annexes, l’excavation due à l’ex- traction des matériaux, le stock de matériaux à l’égouttage et les merlons de terre de découverte. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité C.

4.1.2 Gravité Ces dangers peuvent se traduire par :

– collision entre deux engins ou véhicules ;

– chute d’un engin ou véhicule ;

– blessures d’un piéton ou d’un conducteur. Les conséquences resteront limitées à l’intérieur de l’emprise de la carrière. Le seul risque pour l’environnement est une pollution par les hydrocarbures en cas d’accident.

Analyse des risques internes - 237 Carrières GENET-RASORI

4.1.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

4.1.4 Mesures de maîtrise des risques Un tel incident provoquerait le déversement de liquides polluants (hydrocarbures, huiles, etc.). La terre ou le maté- riau souillé serait prélevé par pelle hydraulique, stocké en fût étanche et dirigé vers un centre de traitement adé- quat (centre de traitement ou de stockage agréé). Tout sera mis en œuvre afin d’éviter tout accident. Un plan de circulation est affiché à l’entrée de la carrière et des panneaux de signalisation rappellent régulièrement sur le site les comportements à tenir dans le cadre de la sécurité routière. La vitesse est un facteur important d’ac- croissement du risque d’accident entre engins, une attention toute particulière est menée afin que leur respect strict soit observé au sein de la carrière (20 km/h maximum). Tous les engins présents sur le site sont conformes à la législation en vigueur concernant la sécurité des chantiers. Les conducteurs restent dans leur cabine pendant le chargement de leur camion. Il est interdit de circuler à pied sur le site sans équipement de sécurité (casque, gilet de visualisation …). Le personnel de conduite est titulaire d’une autorisation délivrée par l’exploitant et validée annuellement. Il est également soumis à une vérification d’aptitude annuelle effectuée par la médecine du travail. Tous les engins circulant sont régulièrement contrôlés (état mécanique général, éclairage, freinage, direction...). Les véhicules sont conformes à la réglementation en vigueur (plaque, identification, PTAC, année de construction). Ils sont équipés, notamment pour ceux dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes, d’un dispositif avertisseur sonore automatiquement mis en marche par l’enclenchement de la marche arrière. La piste est largement dimensionnée et les abords au plan d’eau sont sécurisés par la pose d’enrochements ou à défaut par la création de merlons de protection en bordure de la piste.

4.2 Accident de circulation à l’extérieur de la carrière Après traitement sur l’installation, les matériaux sont utilisés par COLAS et pour les besoins des entreprises locales et les particuliers. La zone de chalandise est circonscrite dans un cercle de rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la carrière. Les matériaux extraits sur la zone nord-ouest (Les Défaits) seront transportés par tombereaux jusqu'à l'installation sur un chemin privé nouvellement créé à cet effet, sans emprunter la voirie publique. Les matériaux extraits sur la zone sud-est (Le Molet) seront transportés par camions en empruntant la D 923 puis la D24.4 jusqu'à l'installation. Les camions reviendront à vide en empruntant la D 24.4 jusqu'à l'entrée de Flonville puis la D125.2 jusqu'à la zone d'extraction, évitant ainsi les croisements de camions. La sortie des camions doit faire l’objet de mesures liées à la sécurité du trafic pour éviter les salissures sur la chaussée de la route départementale et pour assurer une bonne visibilité de la sortie. La D125.2 dispose d’un revêtement durable et sa propreté sera assurée par le passage d’une balayeuse lorsque nécessaire. La présence de la sortie de carrière sera signalée aux usagers de la départementale par des panneaux de danger de type A14 avec un panonceau M9Z « sortie de carrière » implantés à 150 mètres de part et d’autre de l’accès sur la D125.2. La voirie concernée par la circulation des camions ne subira pas de dégradation, car elle peut supporter une circu- lation de tonnages importants.

238 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

Le trafic journalier moyen, calculé sur 123 jours ouvrables (le site ne sera exploitée qu'en période estivale) et une production de 55 000 tonnes, est de 14 allers et 14 retours (capacité de transport de 32 tonnes) et le trafic journa- lier maximum pour une production de 87 500 tonnes de 22 allers et 22 retours. En 2012, environ 1280 poids lourds (10 % du trafic) circulaient chaque jour sur la D 923 (Comptage sur Amilly). Le trafic généré par l'exploitation du site du Molet ne représentera en moyenne qu'environ 1% de ce trafic poids lourds. Sur la D24.4, entre Flonville et Fontaine-La-Guyon, circulent environ 806 véhicules par jour (comptage ne distin- guant pas les PL des VL). Le trafic occasionné par la carrière ne représente donc qu’un faible pourcentage du trafic quotidien (1,7 % du trafic en moyenne et 2,7 % du trafic au maximum). Les dangers liés à la circulation du site font partie des évènements suivantes :

– accidents de circulation des camions.

4.2.1 Probabilité Les risques proviennent de la coexistence possible des situations suivantes

– circulation des camions de transport de matériaux ;

– circulation des véhicules légers ;

– circulation de piétons. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité C.

4.2.2 Gravité Ces dangers peuvent se traduire par :

– collision entre deux véhicules avec dégâts matériels ;

– chute de matériaux d’un camion entrainant :

– un bris de glace sur un véhicule ;

– un obstacle sur la chaussée.

– blessures d’un piéton ou d’un conducteur. Les risques pour l’environnement sont :

– une pollution par les hydrocarbures en cas d’accident ;

– un incendie d’un camion qui se propagerait à la végétation ;

– une explosion.

4.2.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle. La vitesse d’intervention des services de secours est inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est constituée des routes du secteur.

4.2.4 Mesures de maîtrise des risques Le carrier s’assure auprès des entreprises extérieures, transporteurs et chauffeurs, des points suivants :

– respect du poids total en charge des camions (surcharge interdite) ;

– chargement équilibré des bennes ;

– vitesses limites respectées ;

Analyse des risques internes - 239 Carrières GENET-RASORI

– respect de l’ensemble de la signalisation routière sur la carrière et à l’extérieur ;

– conformité des règles de sécurité routière pour les poids lourds. Tous les véhicules de transport de l’entreprise sont conformes à la législation en vigueur. ils sont régulièrement contrôlés (état mécanique général, éclairage, freinage, direction ...). La présence de la sortie de carrière est signalée aux usagers de la D4 par des panneaux de danger de type A14 avec un panonceau M9Z « sortie de carrière » implantés à 150 mètres de part et d’autre de l’accès sur la D4.

4.3 Accidents corporels

4.3.1 Probabilité Les risques sont :

– Chutes : lors de la circulation sur le site à pied ou à bord de véhicule des chutes de personne peuvent avoir lieu :

– Projections diverses :

– projection de liquide sous pression en cas de rupture d’un flexible sous pression,

– projection de matériaux et de blocs lors du transport et/ou du stockage des matériaux,

– câble qui fouette lors de la rupture d’un câble en mauvais état et/ou mal utilisé.

– Brûlures : lors d’un contact accidentel avec une canalisation et/ou un liquide chaud (huiles moteur, huiles hydrauliques).

– Risques pneumoconiotiques : par inhalation de poussières.

– Risques dus aux manutentions manuelles de charges lourdes :

– douleurs dorsales, lombalgies, lumbago dus à une mauvaise position et/ou un mauvais geste,

– écrasement par la charge ou membre coincé entre la charge et une partie fixe d’une machine ou d’un bâtiment.

– Risques dus aux manutentions mécaniques de charges lourdes

– risque de heurts et de chocs de charge en mouvement,

– risque d’écrasement entre une charge en déplacement et une partie fixe, entre deux charges en déplacement, ou sous une charge qui se décroche suite à un mauvais élingage,

– risque de plaies et piqûres lors de la manipulation d’élingues métalliques en mauvais état.

– Risques liés aux organes en mouvements : risques d’entraînement, d’écrasement, de plaies, chocs, ampu- tation en cas de contacts avec des vérins hydrauliques, organes de transmission (poulies, courroies, etc.) en mouvement.

– Bruit :

– surdité

– autres (hypertension, insomnie, troubles de la digestion, nervosité, etc)

– Ensevelissement sous des matériaux. Ils peuvent affecter les employés de l’entreprise et des entreprises extérieures, les visiteurs et les intrus. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité C.

240 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

4.3.2 Gravité Ces dangers peuvent se traduire par des blessures, maladie et/ou brûlures voire le décès d’employés, visiteurs ou intrus.

4.3.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieures à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

4.3.4 Mesures de maîtrise des risques Pour le personnel voir la Notice Hygiène et Sécurité page 271. Pour les tiers autorisés, la stricte observation des consignes édictées à l’entrée du site par le responsable de la visite, de la livraison ou de la sous-traitance réduira ce risque. Le port des équipements de protection individuelle est obligatoire sur la carrière. Des équipements de protection individuelle (coquilles et bouchons d’oreilles) sont utilisés quand le niveau sonore dépassera 85 dB(A) ou quand un panneau indique un risque. Pour les tiers non autorisés, l’interdiction de pénétrer, matérialisée par des panneaux, des barrières et une clôture, limite le risque. Le risque concernant les accidents corporels est faible.

4.4 Incendie Pour qu’un incendie se produise, il faut :

– un combustible (matière capable de se consumer : charbon, carburant, gaz…) ;

– un comburant (matière permettant la combustion : oxygène, air …) ;

– une source d’énergie (nécessaire au démarrage de la réaction de combustion). L’absence d’un de ces trois éléments empêche le déclenchement de la combustion.

4.4.1 Probabilité Le risque d’incendie est limité sur une carrière : seuls des travaux de décapage, d’extraction et de remise en état sont réalisés. Les principaux combustibles présents sur la carrière sont le carburant des engins et des véhicules, les bidons d’huiles (neufs ou usagés), et le caoutchouc des pneus des engins et des véhicules. Les risques sont :

– feu d’origine électrique sur un engin ;

– feu de réservoir de carburant ;

– feu de broussaille ;

– feu d’origine criminelle. Au niveau interne, les types de feu peuvent se répartir dans les classes normalisées suivantes :

– Classe A (feu de matériaux solides, généralement de nature organique, dont la combustion se fait normale- ment avec formation de braises, tels que le bois, le papier, les textiles naturels,...) ;

– Classe B (feu de liquides ou de liquides liquéfiables, tels que le caoutchouc les matières plastiques, les F.O.D., ...). Les différents types de feu pouvant survenir sur le site sont donc :

Analyse des risques internes - 241 Carrières GENET-RASORI

– de classe A pour un bungalow de chantier : papier, mobilier de bureau en bois,…

– de classe B pour les réservoirs de carburants des engins, les pneus, les moteurs électriques, les bidons d’huiles (neuves ou usagées), tous présents en très faible quantité. La probabilité d’occurrence d’un incendie (Pi) peut être donné d’une manière empirique, par la formule suivante : Pi = 0,19E-02 x S0,5 avec S = surface au sol en m2 En considérant la surface cumulée de tous les engins et des camions de passage (environ 100 m²), la probabilité d’occurrence pour ce site est de 0,019 ce qui correspond à un incendie tous les 53 ans en moyenne. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité D

4.4.2 Gravité Les conséquences d’un incendie sur le site sont :

– brûlures des employés ;

– propagation à l’extérieur vers les cultures, les haies, les boisements… ;

– explosion de vapeurs d’hydrocarbures ;

– pollution des sols ;

– pollution des eaux ;

– dégagements toxiques pour le personnel et les riverains ;

– destruction du matériel et des locaux.

– rayonnement thermique dans les environs, d’intensité calculée ci-après. On recherche les distances pour lesquelles, la valeur du flux thermique est égale à :

– 3 kW/m2 = Z2 : seuil des effets irréversibles délimitant la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine » ou flux minimal létal pour 120 secondes d’exposition ; ("Rayon Z2" : interdiction d’établisse- ments recevant du public et d’immeubles de grande hauteur, de voies à grande circulation dont le débit est supérieur à 2000 véhicules par jour et de voies ferrées ouvertes au transport de voyageurs).

– 5 kW/m2 = Z1 : seuil des destructions de vitres significatives et correspondant au seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine » (flux minimal létal pour 60 secondes d’expo- sition, douleur après 12 secondes, formation de cloques en 30 secondes pour des personnes non proté - gées, intervention rapide de personnes protégées) ; ("Rayon Z1" : interdiction de locaux habités ou occu- pés par des tiers et voies extérieures ne desservant pas l’usine) ;

– 8 kW/m2 = Z0 : seuil des effets domino et correspondant au seuil de dégâts graves sur les structures et au seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers très graves pour la vie humaine ». Le calcul de rayon thermique sera effectué autour des engins et les bungalows, car ce sont les éléments qui pré - sentent le risque le plus élevé. Les formules suivantes seront utilisées pour calculer les distances (Z1 et Z2) selon les flux thermiques : Z1 = 2,8.L0,85 (1 - 2,3E-03 x L0,85) pour un flux thermique de 5 kW/m2 Z2 = 3,7. L0,85 (1 - 3E-03 x L0,85) pour un flux thermique de 3 kW/m2 Avec L : dimension de la surface en feu (côté du bâtiment, d’un véhicule...) au regard de la zone à protéger. Z1 et Z2 n’ont aucun effet sur les structures, par conséquent il n’y a pas d’effet dominos possible et donc pas de risque Z0. Pour simplifier le calcul, on assimile la surface en feu à un rectangle et on établit pour chaque coté du rectangle un flux thermique

242 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

Ce calcul est fait pour l’incendie des engins présents en permanence sur le site.

Équipement concerné Dimensions en m Z1 en m Z2 en m Engins 2 x 3,5 5 x 8 6,6 x 10,6 Tableau 33: Rayons Z1 et Z2 calculés à partir des dimensions des équipements Aucun élément extérieur à la carrière ne peut être affecté par le rayonnement thermique associé à un éventuel incendie, notamment les habitations les plus proches situées à 295 m des limites de l’extraction.

4.4.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est lente (> à 1 heure). La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieures à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site et éventuellement les bois périphériques.

4.4.4 Mesures de maîtrise des risques Des extincteurs sont présents dans les engins. Ces matériels sont maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an par la société Centre Ouest Incendie. Un plan de répartition des extincteurs a été mis en place. Toutes les vérifications et contrôles concernant notamment les moyens de lutte contre l’incendie font l’objet d’une inscription sur un registre ouvert à cet effet avec les mentions suivantes :

– date et nature de la vérification ;

– personne ou organisme chargé de la vérification ;

– motif de la vérification (périodique, suite à un accident…). Ce registre ainsi que les rapports de contrôle sont tenus à la disposition de l’inspection des installations classées. Le risque des feux d’origine électrique et par « point chaud » est réduit par l’application des consignes de travail et d’entretien des matériels et engins. Le risque d’incendie végétal est limité par l’entretien régulier de la végétation périphérique présente sur le site (broussailles, mauvaises herbes). Aucun brûlage n’est autorisé sur le site.

4.5 Explosion Les explosions peuvent être :

– d’origine physique (explosions pneumatiques,…),

– d’origine chimique, ces dernières résultant d’une réaction chimique. De nombreuses substances sont susceptibles dans certaines conditions, de provoquer des explosions. Ce sont pour la plupart des gaz et des vapeurs, mais aussi des poussières et des composés particulièrement instables. Pour qu’une explosion se produise, il faut que six conditions soient réunies simultanément :

– la présence d’un comburant (pratiquement toujours l’oxygène de l’air) ;

– la présence d’un combustible ;

– la présence d’une source d’inflammation ;

– un combustible sous forme gazeuse, d’aérosol ou de poussières ;

– l’obtention d’un domaine de concentration du combustible dans l’air à l’intérieur duquel les explosions sont possibles ;

Analyse des risques internes - 243 Carrières GENET-RASORI

– un confinement suffisant.

4.5.1 Probabilité Sur ce site, le risque d’explosion est lié à la présence d’une atmosphère explosive au niveau des réservoirs des engins. Une explosion peut survenir s’il y a création d’une atmosphère explosive, formée par une concentration de vapeurs inflammables, comprises entre la limite inférieure d’explosivité et la limite supérieure d’explosivité, et d’une énergie suffisante d’ignition. Les sources principales d’ignition sont :

– des flammes nues (chalumeaux, allumettes, incendie ...) ;

– des points chauds résultant d’échauffements électriques ou mécaniques, de travaux de soudure,... ;

– des étincelles d’origine électrique ou mécanique ;

– la foudre. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité D

4.5.2 Gravité Une explosion d’un mélange gazeux enflammé peut prendre deux formes :

– la déflagration, caractérisée par des vitesses de propagation et des surpressions limitées ;

– la détonation, caractérisée par des vitesses de propagation et des surpressions importantes. Les effets d’une explosion sont :

– une surpression ;

– un souffle ;

– des flammes, voire un phénomène de "boule de feu" ;

– une projection d’éclats ;

– un tremblement de terre pour les grosses explosions. On recherche les distances pour lesquelles, la valeur de la surpression sera égale à :

– 200 mb (millibar) = Z0 : seuil des effets dominos ;

– 140 mb = Z1 : seuil des dégâts graves sur les structures ou premiers effets de mortalité dus à l’onde de choc ;

– 50 mb = Z2 : seuil des dégâts légers sur les structures ou premiers dégâts et blessures notables. Les formules suivantes sont utilisées pour calculer les distances (d) selon les seuils de surpression : d (140mb) = 0,068 (Ps x D ² x H)1/3 pour une surpression de 140 mb ; d (50mb) = 0,076 (Ps x D ² x H)1/3 pour une surpression de 50 mb. Avec :

– P : pression de service du réservoir en Pascal (Pa) ;

– D : diamètre du réservoir en m ;

– L : longueur du réservoir en m. On fait l’hypothèse que le réservoir est pratiquement vide pour être dans le cas le plus défavorable : la phase gazeuse susceptible de provoquer l’explosion est la plus importante.

244 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

Nous nous intéressons uniquement au réservoir de la pelle mécanique, car il constitue l’élément qui présente le risque d’explosion le plus important. Ces caractéristiques sont volume : 0,35 m3, diamètre : D=0,5 m, Longueur : H=1 m, Pression de service P = 1 atm = 1,013.105 Pa d (140mb) = 0,068 x (101 300 x 0,5 ² x 1)1/3 = 2 m d (50mb) = 0,076 x (101 300 x 0,5 ² x 1)1/3 = 2,23 m Aucune habitation, ni structure riveraine, n’est concernée par cet effet de surpression, notamment le bâtiment le plus proche situé à 175 m des limites de l’extraction.

4.5.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est immédiate. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieures à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

4.5.4 Mesures de maîtrise des risques Les mesures préventives consistent en :

– interdiction de fumer à proximité des organes à risque (engins, opérations de ravitaillement) ;

– établissement de permis de feu pour les interventions sur ces mêmes organes ;

– mise en place de procédures strictes pour les opérations d’approvisionnement en carburant des engins ;

– rechercher le remplissage optimal de la cuve de manière à éviter la création d’un mélange explosif avec l’air, de trop grand volume.

4.6 Pollution accidentelle des sols et des eaux Les risques consistent en d’éventuelles pollutions liées à la présence d’hydrocarbures (défaillance d’un réservoir) ou à des décharges sauvages de produits toxiques.

4.6.1 Probabilité Les risques de pollution accidentelle des sols et des eaux sont en rapport avec :

– le renversement d’un engin ou d’un véhicule, et déversement du contenu de son réservoir ;

– une mauvaise manipulation lors du remplissage du réservoir d’un engin (en huile ou en carburant) ;

– une rupture d’un flexible hydraulique sur un engin ;

– l’extinction d’un incendie ;

– la décharge sauvage de déchets. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité D

4.6.2 Gravité Des mesures doivent assurer la préservation de la qualité des eaux des nappes sous-jacentes.

4.6.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est lente (> à 1 heure). La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieures à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site et périphérie.

Analyse des risques internes - 245 Carrières GENET-RASORI

4.6.4 Mesures de maîtrise des risques Il n’y a pas de stockage de carburants sur le site d’extraction. En cas de fuite d’un réservoir, les produits récupérés seront considérés comme déchets et évacués comme tels dans des récipients clos, en attente de leur évacuation vers un centre autorisé d’élimination de déchets industriels agréé. Le matériel est régulièrement entretenu. Le remplissage du réservoir des engins est actuellement réalisé sous contrôle d’un opérateur et au-dessus d’une aire étanche amovible. Une aire bétonnée étanche entourée d’un caniveau de récupération, reliée à un point bas et équipée d’un déshui- leur-dégraisseur doit être mis en place prochainement. Les pollutions dues à des décharges sauvages sont évitées par la bonne tenue du chantier, par les barrières aux accès et par la présence de clôtures et de merlons qui interdisent toute pénétration de véhicules dans l’enceinte de l’autorisation. Ces barrières sont fermées en dehors des heures et des jours d’ouverture de la carrière. Le chantier est interdit au public par des panneaux appropriés.

4.7 Tableau récapitulatif des risques internes L’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences d’un accident peut être la suivante :

– modéré (pas de blessés, pas d’atteinte à l’environnement, pas de perte d’exploitation)

– sérieux (blessés légers, faible atteinte à l’environnement, faible perte d’exploitation) ;

– important (blessés, atteinte à l’environnement, perte d’exploitation) ;

– catastrophique (blessés graves et décès possibles, forte atteinte à l’environnement, forte perte d’exploita- tion)

– désastreux (décès, atteinte à l’environnement irréversible, perte totale d’exploitation)

Niveau de gravité M S I C D Catastro- Modéré Sérieux Important Désastreux phique Extrêmement E 1 2 4 7 11 improbable Niveau de D Très improbable 2 3 5 8 12 probabilité C improbable 4 5 6 9 13 B Probable 7 8 9 10 14 A Courant 11 12 13 14 15 Tableau 34: Matrice du risque résultant pour les personnes

246 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

RISQUE OCCUR- RESULTANT GRAVITE DU NIVEAU DE CONSEQUENCES AVANT ALEA RENCE DU MESURES PREVENTIVES APRES RISQUE RISQUE MESURES RISQUE MESURES PREVENTIVES Plan de circulation Forma- Circulation Destruction de matériel C S 5 tion Conformité des engins 2 intérieure Blessures Signalisation Conformité des engins Res- Sécurité rou- C S 5 Accident routier Blessures pect du code de la route 2 tière Signalisation Accidents Signalisation Clôture Bar- C S 5 Blessures 2 corporels rières Règles de sécurité Brûlures Détérioration du Incendie D S 3 Consignes Entretien 2 matériel Brûlures Détérioration du Signalisation Clôture Bar- Explosion D I 5 1 matériel rières Règles de sécurité Pollution des Impact sanitaire Destruc- sols et des D I 5 Aire étanche Consigne 2 tion Faune Flore eaux

Tableau 35: Risques internes

Analyse des risques internes - 247 Carrières GENET-RASORI

248 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

5 Analyse des risques exogènes anthropiques La connaissance de ce type d’exploitation a permis d’identifier les risques énumérés ci-après et les mesures de pré- vention associées :

5.1 Accident de circulation routière Les voies de circulation situées à proximité immédiate sont la D5 et des chemins ruraux.

5.1.1 Probabilité La circulation routière est modérée sur cette voirie. Le risque de voir un véhicule pénétrer involontairement dans la carrière est négligeable. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité D

5.1.2 Gravité Les conséquences d’un accident sur la voirie seraient :

– Blessures ou décès d’un piéton, d’un cycliste, ou d’un cavalier par un camion ;

– Pollution accidentelle du sol ou de l’eau par déversement d’hydrocarbures hors emprise carrière ;

– Collision d’un véhicule avec un camion venant de la carrière, ou s’y rendant ;

– Début d’incendie de la végétation périphérique ;

– Dommages sur la clôture périphérique ou la barrière.

5.1.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site et sa périphérie.

5.1.4 Mesures de maîtrise des risques Des panneaux de danger sont disposés sur les voies d’accès. Lors des travaux de mise en place ou de maintenance des aménagements périphériques (barrières, entretien du chemin…), les dispositions suivantes sont prises :

– information de la Municipalité ;

– signalisation du chantier sur la voie publique par des moyens réglementaires, adaptés et efficaces (tri- angles, feux de détresse, feux de chantier, avertisseurs lumineux…) ;

– mesures mises en place contre le risque incendie ;

– signalisation adaptée au niveau du carrefour entre la D5 et le chemin d’accès ;

– limitation de la vitesse sur le chemin d’accès à la carrière ;

– l’accès à la carrière est maintenu fermé en dehors des horaires de travail par une barrière.

5.2 Intrusions malveillantes La présence des engins, des carburants des réservoirs, des équipements de la carrière peuvent motiver les voleurs.

Analyse des risques exogènes anthropiques - 249 Carrières GENET-RASORI

5.2.1 Probabilité Les actes de malveillance suivant peuvent avoir lieu :

– vol de carburant dans le réservoir de l’un des engins (cas le plus fréquent sur les carrières) ;

– vol de matériaux ;

– vol de pièces mécaniques ;

– vol de métaux ;

– utilisation inappropriée d’un engin ;

– casse du matériel roulant ou non ;

– incendie d’un engin ;

– dégradation matérielle ;

– pollution volontaire. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité B

5.2.2 Gravité En cas d’intrusion, les conséquences possibles seraient :

– chute de la personne depuis un front de taille ou un talus ;

– accidents corporels ;

– collision et/ou écrasement par les engins roulants ;

– vols et dégradations diverses.

5.2.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle à lente. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site voire sa périphérie en cas de pollution volontaire.

5.2.4 Mesures de maîtrise des risques Ce risque d’intrusion est limité par les facteurs suivants :

– une clôture de 1 mètre de haut ceinturant totalement le site ;

– pose à distance régulière de panneaux annonçant l’interdiction de pénétrer et les dangers tout autour du site ;

– accès au site fermé par une barrière en dehors des heures d’exploitation ;

– des merlons de terre de découverte seront créés sur la bande de 10m. Le risque d’intrusion ne pourra jamais être nul. Les mesures prévues par l’entreprise rendent impossible une intru- sion par mégarde obligeant l’intrus à une action d’effraction. Ce risque est donc faible.

5.3 Tableau récapitulatifs des risques exogènes anthropiques L’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences d’un accident peut être la suivante :

– modéré (pas de blessés, pas d’atteinte à l’environnement, pas de perte d’exploitation)

– sérieux (blessés légers, faible atteinte à l’environnement, faible perte d’exploitation) ;

250 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

– important (blessés, atteinte à l’environnement, perte d’exploitation) ;

– catastrophique (blessés graves et décès possibles, forte atteinte à l’environnement, forte perte d’exploita- tion)

– désastreux (décès, atteinte à l’environnement irréversible, perte totale d’exploitation)

Niveau de gravité M S I C D Catastro- Modéré Sérieux Important Désastreux phique Extrêmement E 1 2 4 7 11 improbable Niveau de D Très improbable 2 3 5 8 12 probabilité C improbable 4 5 6 9 13 B Probable 7 8 9 10 14 A Courant 11 12 13 14 15 Tableau 36: Matrice du risque résultant pour les personnes

RISQUE OCCUR- RESULTANT GRAVITE DU NIVEAU DE CONSEQUENCES AVANT ALEA RENCE DU MESURES PREVENTIVES APRES RISQUE RISQUE MESURES RISQUE MESURES PREVENTIVES Blessures Destruction de Accident de D M 2 matériel Pollution du sol ou Clôture Signalisation 1 circulation de l'Eau Incendie Intrusions Détérioration de matériel Clôture Signalisation Bar- B S 8 3 malveillantes Incendie Pollution Vols rière à l'accès Tableau 37: Risques exogènes anthropiques

Analyse des risques exogènes anthropiques - 251 Carrières GENET-RASORI

252 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

6 Analyse des risques exogènes naturels

6.1 Foudre La foudre est un phénomène purement électrique produit par les charges électriques de certains nuages. Le risque lié à la foudre est le courant électrique associé qui entraîne les mêmes effets que tout autre courant cir- culant dans un conducteur électrique. Les effets dépendent des caractéristiques électriques des conducteurs qui vont écouler le courant de la foudre :

– effets thermiques (dégagement de chaleur) ;

– effets d’induction (champ électromagnétique) ;

– effets électrodynamiques (forces pouvant créer des déformations mécaniques et des ruptures) ;

– effets électrochimiques (décompositions électrolytiques) ;

– effets acoustiques (tonnerre). L’intensité d’un coup de foudre est de 25 kA environ. Dans le cas de cette carrière il n’y a aura pas de bâtiments. Les engins roulants circulant sur la carrière ne nécessitent aucune mesure particulière : il n’y a pas de danger parti- culier pour les conducteurs grâce à l’effet « cage de Faraday » et ils sont isolés de toute installation et ligne élec- triques.

6.1.1 Probabilité La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité E

6.1.2 Gravité Les conséquences humaines d’un impact foudre seraient :

– choc électrique ;

– brûlures ;

– décès.

6.1.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle à lente (en cas d’incendie) ou nulle en l’ab- sence d’incendie. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et infé- rieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site voire la périphérie (en cas d’incendie).

6.1.4 Mesures de maîtrise des risques Aucune mesure parafoudre n’est requise sur ce site. Les seules précautions à respecter sont les suivantes :

– pendant un orage, les employés ne circuleront pas à pied, en terrain découvert ;

– aucun visiteur/client piéton ne sera accepté pendant un orage. L’aléa « foudre » est peu probable dans cette région (occurrence faible). Les conséquences d’un tel incident seraient de très faible importance. Le risque est négligeable.

Analyse des risques exogènes naturels - 253 Carrières GENET-RASORI

6.2 Incendies de broussailles, de forêt Le site et son environnement ne représentent pas une zone sensible au feu de broussailles compte tenu du climat, qui se qualifie par : - des pluies d’importance moyenne étalées sur toute l’année ; - des températures relativement douces.

6.2.1 Probabilité La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité E.

6.2.2 Gravité Les conséquences humaines d’un incendie seraient : - Brûlures ; - Explosion des réservoirs de carburant des engins. Le carreau de la carrière, les zones décapées et d’exploitation jouent le rôle de zone coupe-feu.

6.2.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est lente. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

6.2.4 Mesures de maîtrise des risques Aucune mesure contre les feux de broussailles n’est requise sur ce site. Cet aléa est peu probable dans cette région (occurrence faible). Les conséquences d’un tel incident seraient de très faible importance. Le risque est négli- geable.

6.3 Séismes Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à R563-8 du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 et n° 2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) : - une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque nor- mal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible), - quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâti- ments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières. Le site est en zone 1. Les risques sismiques sont donc très faibles localement.

6.3.1 Probabilité La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité E.

6.3.2 Gravité Les conséquences d’un éventuel séisme pourraient être :

– Augmentation du risque d’éboulement du front de taille, des merlons et des stocks ;

– Risque de basculement d’un engin après éboulement du front de taille, d’un stock ou d’un merlon ;

254 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

– Pollution du sol par les hydrocarbures contenus dans le réservoir d’un engin.

6.3.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle à lente. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site et sa périphérie.

Illustration 61: Zonage sismique de la France

6.3.4 Mesures de maîtrise des risques En cas de séisme, les conséquences seraient minimes : il n’y a pas de structures sur le site. L’aléa « risque sismique » présente une occurrence très faible dans cette région. Les conséquences d’un tel inci- dent restent faibles (chute de l’installation) à fortes (mort de personnel).

Analyse des risques exogènes naturels - 255 Carrières GENET-RASORI

Il n’existe pas de moyen de supprimer totalement le risque de séisme.

6.4 Mouvements de terrain Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol ; il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d’érosion favorisés par l’action de l’eau et de l’homme. Il peut se traduire par :

– un affaissement ou un effondrement plus ou moins brutal de cavités souterraines naturelles ou artifi- cielles ;

– des chutes de bloc, des écroulements de masses rocheuses, des glissements de talus, des ravinements, selon la configuration des coteaux ;

– des phénomènes de gonflement ou de retrait liés aux changements d’humidité de sols argileux (à l’origine de fissurations du bâti).

6.4.1 Probabilité Il n’y pas de cavité souterraine ni de risque de mouvement de terrain recensé sur la commune (données BRGM). Le site des Défaits est cartographié en aléa moyen concernant les sols argileux (données BRGM) et le site du Molet en aléa à priori nul, par contre il n’y a pas de bâtiments sur le site. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité E

6.4.2 Gravité Les conséquences d’un mouvement de terrain seraient :

– Augmentation du risque d’éboulement des merlons et des stocks ;

– Risque de basculement d’un engin après éboulement d’un stock ou d’un merlon ;

– Pollution du sol par les hydrocarbures contenus dans le réservoir d’un engin.

6.4.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est immédiate. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

6.4.4 Mesures de maîtrise des risques Aucune mesure contre les mouvements de terrain n’est requise sur ce site. Cet aléa est peu probable dans cette région (occurrence faible). Les conséquences d’un tel incident seraient de très faible importance. Le risque est négligeable.

6.5 Risque de tempête

6.5.1 Probabilité La tempête de décembre 1999 sur plus de la moitié de la France a incité les industriels à prendre ce risque en compte. Ce risque de tempête est difficilement quantifiable, mais peut être estimé comme non nul. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité B

256 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

6.5.2 Gravité Les conséquences d’une tempête exceptionnellement forte seraient :

– bris de clôture, de barrières et d’arbres ;

– envols de poussières.

6.5.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est nulle. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

6.5.4 Mesures de maîtrise des risques En cas de tempête exceptionnelle, il convient d’arrêter le travail sur la totalité du site. Au préalable, les dispositions suivantes sont à prendre :

– mise en place une procédure spécifique d’alerte et d’adaptation à la tempête ;

– information du personnel de ces dispositions. Après une tempête, un constat complet des dégâts (blessés, arbres abattus …) sera réalisé afin de pouvoir planifier les réparations et en tirer les enseignements. La probabilité d’occurrence d’une tempête est faible à moyenne dans cette région, mais non négligeable. Les dispo- sitions mises en place par l’entreprise permettront de réduire les conséquences d’un tel événement sur la carrière.

6.6 Fortes précipitation

6.6.1 Probabilité Les fortes pluies sont peu fréquentes dans le secteur. La probabilité d’occurrence d’un tel risque se situe à la classe de probabilité E

6.6.2 Gravité Les conséquences d’un glissement de terrain seraient :

– Augmentation du risque d’éboulement des fronts de taille ;

– Risque de basculement d’un engin après éboulement ;

– Pollution du sol par les hydrocarbures contenus dans le réservoir d’un engin.

6.6.3 Cinétique La vitesse de propagation des dommages à l’environnement est immédiate. La vitesse d’intervention des services de secours est immédiate pour les secours internes et inférieure à 15 mn pour les secours extérieurs (pompiers,...). La zone d’effets est le site.

6.6.4 Mesures de maîtrise des risques En cas de fortes pluies, il convient d’arrêter le travail à proximité des fronts de taille. Après un épisode de fortes précipitations, les fronts de taille seront inspectés afin d’en vérifier la stabilité. Cet aléa est peu probable dans cette région (occurrence faible). Les conséquences d’un tel incident seraient de très faible importance. Le risque est négligeable.

Analyse des risques exogènes naturels - 257 Carrières GENET-RASORI

6.7 Tableau récapitulatif des risques externes « aléas naturels » L’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences d’un accident peut être la suivante :

– modéré (pas de blessés, pas d’atteinte à l’environnement, pas de perte d’exploitation)

– sérieux (blessés légers, faible atteinte à l’environnement, faible perte d’exploitation) ;

– important (blessés, atteinte à l’environnement, perte d’exploitation) ;

– catastrophique (blessés graves et décès possibles, forte atteinte à l’environnement, forte perte d’exploita- tion)

– désastreux (décès, atteinte à l’environnement irréversible, perte totale d’exploitation)

Niveau de gravité M S I C D Catastro- Modéré Sérieux Important Désastreux phique Extrêmement E 1 2 4 7 11 improbable Niveau de D Très improbable 2 3 5 8 12 probabilité C improbable 4 5 6 9 13 B Probable 7 8 9 10 14 A Courant 11 12 13 14 15 Tableau 38: Matrice du risque résultant pour les personnes

258 - ÉTUDE DES DANGERS FONTAINE-LA-GUYON

RISQUE OCCUR- RESULTANT GRAVITE DU NIVEAU DE CONSEQUENCES MESURES PREVEN - ALEA RENCE DU APRES RISQUE RISQUE AVANT MESURES TIVES RISQUE MESURES PREVENTIVES

Blessures Mesures contre l’in - Destruction de cendie Foudre E S 5 1 matériel Mesures de mise à Incendie l’abri des personnes

Mesures contre l’in - Incendie de Blessures cendie broussailles, E S 2 Destruction de 2 Mesures de mise à forêt matériel l’abri des personnes

Renversement d’engins Pollution des eaux Affaissement des Séisme E M 1 Aucune 1 terrains Enfouissement d’une personne ou d’un engin Renversement d’engins Pollution des eaux Mouvement Affaissement des E M 1 Aucune 1 de terrain terrains Enfouissement d’une personne ou d’un engin Détérioration de Arrêt du travail matériel Procédure spécifique Tempête B S 8 Blessés 4 Information du per - Envols de pous - sonnel sières Glissement des ter - rains Arrêt du travail Fortes préci - E M 1 Enfouissement Inspection des fronts 1 pitations d’une personne ou de taille d’un engin Tableau 39: Risques externes : risques naturels

Analyse des risques exogènes naturels - 259 Carrières GENET-RASORI

260 - ÉTUDE DES DANGERS