MISSIONS DE CHINK

e t ' OU JAPON k k i n . Imprimerie des Lazaristes, J -M. PLANCHET Missionnaire l.nzari^tr

LES

MISSIONS* « « DE CHINE

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DU JAPON

1 9 1 6

Première Année.

PÉKIN IMPRIMERIE DES LAZARISTES.

1 9 1 6 -

Yalfi DtfWty U fcsf New Havea, Conn.

PREFACE.

Le livre que je présente aujourd'hui au publie, et spéciale - ment aux Missionnaires, tient à la fois de l'Annuaire et du Mé­ mento d ’histoire religieuse de Chine. Dans ma pensée, il est destiné provisoirement à ti'nir lieu de l'un et de l’autre. Depuis mon entrée en Chine j ’ai été frappé du manque d ’ou­ vrages d'information générale sur le passé et le présent des Missions d’Extrême-Orient. Et en effet, depuis que M. Iluc publia, il y a plus de 00 ans, son beau livre « Le Christianisme en Chine », en dehors du petit volume du l\ de Moidrey sur la Hiérarchie en Chine, il n ’a guère paru que des monogra­ phies sur telle mission, tel personnage, tel Cr mentent en parti- culier. Sur le liasse de l'Eglise de Chine, il est admis qu’il faut répéter invariablement l'histoire des Iiieci. Schall, etc. De- même pour se renseigner sur l'état présent des Missions de Chine, il n ’existe rien qui puisse être comparé au Year-Book des Protestants. Cela explique les anachronismes et les erreurs grossières dé­ bités sur celles-là. Ainsi tout dernièrement un journal catholi­ que ( 1 ), d'ordinaire bien renseigné, annonçait comme un événement récent, la conversion de M. Ma Siang-Pé. De son côté', l'auteur d'un livre sur la Chine fait sonner bien haut Vinsuc­ cès des Missions, et en donne pour preuve le tableau des fruits spirituels de la Mission du Kiang-Nan, qu’il croyait représenter la Chine toute entière (2). Pour l’honneur de l’Eglise, aussi bien que pour être utile aux Missionnaires et à ceux qid suivent de près leur œuvre, j’ai cru devoir faire, cette fois-ci, une large part aux origines de chaque mission, signaler les documents récents et relater les événements locaux, cpd de près ou de loin intéressent les ouvriers apostoliques. Je ne me flatte nullement que ce modeste ouvrage va combler

(i). La Croix, 2 Sept. igi6. 11»). A. Maybon. La Politique Chinoise, p. CARTE ECCLÉSIASTIQUE DE CHINE.

C h in e Ecclô»lH»ti«|iie. ÎOI».

Nom m Vu u Sis q i ahmi m . 1. T. hely Nord Pékin 2 » Cent. Paolingfou S » Orient. Yongpingfou 4 • Marit. Tientsin S. . S.-E Ti-hangkiatchoang 6 * S.-O. Tchcngtingfou 7 Mandchourie N. Kirin 8. • S. Moukdeii 9 Mongolie CenV Siwantse 10. • Orient Sungshulsuilzo 11 • Oec. Eulchesekingli 12 Ily ( Mission ) Kouldja 1S Kansou Nord l.éangtrhow 14 • Sud (P..V) Tsiutchow 15- Sheu-1 Nord. Yenganrou 16 » Cent. Sianfou 17 > Sud llanlchoiiglbu 18. Shansi Nord Taiyuenfou 19 • Sud Lounganfou 20 Cliangtong N. Tsinanfou 21 • Orient. Cbefoo 22 t Sud Yentfliowfou 23 lionati Nord W eihuilou 24 » Oec. Siangtrheug 25 • Sud Nanyang 26- Houpé Orient Oulchang 27 » S.-O. lk-hang 28 • S.-N. Laoliokow 29 Hnunan Nord Litchow 30 • Sud Hengtrhow SI Kiangsi Nord Kioukiang 31 • Sud Kinganrou S3 Or. Houlchowfou 34 Tchtkiang Or. Ningpo 35 » Ore. llangtcliow 3« Kiangnan Shanghai 37 Kouilrknw Kouiyang 38 Setrhuen N -0. Tchenglou 39 Or. • Tchongking 40 • Sud Sui fou 41 Kientrhang Ningyuenfou 42 Yünnau Yiimiansen 43 Tliil>et Tatsienlou 44 Foukien Foutcliow 45 Amoy Amoy 48 Hongkong Hongkong 47 Canton Canloii 48 Saratov Swatow 49 Kwanatsi NanniDK sa Macao ( éyôclié ) Macao ■TW O' 51 Séoul (Corée) Séoul 52 Taikou » Taikou 53 JANVIER 1 S. 26 Circoncision de N. S. Jour de l’an. 2 D . 27 Saint Nom de Jésus. 3 L. 28 Oct. de S. Jean.— Ste Geneviève. 4 M. 29 Oct. des SS. Innocents. 12ème Lune ( Calendrier chinois ). 5 M. i Vigile de l’Epiphanie. 6 J. 2 ÉPIPHANIE. 7 V. 3 De l ’Octave. 8 S. 4 id. 9 D. 5 I Dimanche après l ’Épiphanie. 10 L. 6 De l’Octave. 11 M. 7 id. 12 M. 8 id. 13 J. 9 Octave de l’Epiphanie. 14 V. 10 S. Hilaire, E. C. D. 15 S. 1 1 S . Paul, premier ermite. 16 D. 12 II Dimanche après l'Épiphanîe. 17 L. 13 S. Antoine, Abbé. 18 M. 14 Chaire de S. Pierre à Borne. 19 M. 15 SS. Marius et ses Comp. MM. 20 J. 16 SS. Fabien et Sébastien, MM. 21 V. 17 S« Agnès, V. M. 22 S. 18 SS. Vincent et Ana&tase, MM. 23 D - 19 m D imanche après l 'É piphanîe. 24 L. 20 S. Timothée, E . M. 25 M. 21 Conversion de S. P a u l , 26 M. 22 S. Polycarpe, E. M. 27 J. 23 S. Jean Chrysostôme, E. C. D. 28 V. 24 S,e Agnès (secundo). 29 S. 25 S. François de Sales, E. C. D. 30 D. 26 IV Dimanche après l ’Épiphanîe. 31 L. 27 S. Pierre Nolasque, C. — 2 —

FÉVRIER 1 M. 28 S. Ignace, E. M. 2 M. 29 PURIFICATION DE LA Ste VlEBGE.

l ère Lune. 3 J. 1 S. Biaise, E. M. Jour de l'an chinois. 4 V. 2 S. André Oorsini, E . C. 5 S. 3 Stc Agathe, V. M. 6 D. 4 V Dimanche après l'Epiphanie. 7 L. 5 S. Romuald, Abbé. 8 M. 6 S. Jean de Matha, C. 9 M. 7 S. Cyrille d’Alexandrie, E. C. D. 10 J. 8 Stc Scholastique, V. 11 V. 9 N .-D . de Lourdes. 12 S. 10 Les Sept SS. Eondateurs des Servîtes, CC. Proclamation 13 D- 11 VI Dimanche après l'Epiphanie. [de la République. 14 L. 12 S. Valentin, M. 15 M. 13 SS. Faustin et Jovite, MM. 16 M. 14 De la férié. 17 J. 15 Bx François-Piégis Clet, M. Fête des lanternes. 18 V. 16 S. Siméon, E. M. 19 S. 17 D e ll S»« vierge. 2 0 D. 18 Sept.uagésime. 21 L. 19 De la férié. 22 M. 20 Chaire de S. Pieive à Antioche. 23 M. 21 S. Pierre Damien, E. C. D. 24 J. 22 Vigile. 25 V. 23 S. M athias, Ap . 26 S. 24 De la Ste Vierge. 27 D. 2 5 S e xag êsim e. 28 L. 26 De la férié. 29 M. 27 id. - 3 — MARS 1 M. 28 De la iéiie, 2 J. 29 id. 3 Y. 30 id. 2«œe Lune. 4 S. 1 S. Casimir, C. 5 D . 2 Qüinquagésime. 6 L . 3 Ste Perpétue et Ste Félicité, MM. 7 M. 4 S. Thomas d'Aquin, C. D. 8 M. 5 Mercredi des Cendres. 9 J. 6 Ste Françoise Romaine, Veuve. 10 V. 7 Les 40 Martyrs de Sébaste. 11 S. 8 De la férié. 12 D . 9 I Dimanche de Carême. 13 L. 10 De la férié. 14 M. 11 id. 15 M. 12 id. (IV Temps ) 16 J. 13 id. 17 V. 14 S. Patrice, E. C. (IV Temps) 18 S. 15 S. Cyrille de Jérusalem, E. C. D. 19 D . 16 I l Dimanche de Carême. 20 L. 17 S. JOSEPH. 21 M. 18 S. Benoit, Abbé. 22 M. 19 De la férié. 23 J. 20 id. 24 V. 21 id. 25 S. 22 Annonciation de la Ste Vierge. 26 D . 23 m Dimanche de Carême. 27 L. 24 S. Jean Damascène, C. D. 28 M. 25 S. Jean Capistran, C. 29 M. 26 De la férié. 30 J. 27 id. 31 Y. 28 in. 1

AVRIL 1 S. 29 De la férié. 2 D. 30 IV Dimanche de Cabême. 3ème Lune, 3 L. 1 De la férié. 4 M . 2 S. Isidore, B. C. D. 5 M. 3 S. Vincent Ferrier, C. Fête des tombeaux. 6 J. 4 De la férié. 7 V. 5 id. 8 8. 6 id. 9 D. 7 D imanche d e la P assion. 10 L. 8 De la férié. 11 M. 9 S. Léon I, P . C. D. 12 M. 10 De la férié. 13 J. 11 S. Herménégilde, M, 14 V. 12 Fête de N. D. des Sept Douleurs. 15 S. 13 De la férié. 16 D. 14 Dimanche des Rameaux. 17 L. 15 De la férié. 18 M. 16 id. 19 M. 17 id. 20 J . 18 Je u d i-S a in t. 21 V. 19 Vendbedi-S a in t . 22 S. 20 Samedi-S aint. 23 D. 21 PAQUES. 24 L. 22 Lundi de Pâques. 25 M. 23 Mardi de Pâques. 26 M. 24 De l'Octave. 27 J. 25 id. 28 V. 26 id. 29 S. 27 id. 30 D. 28 Quasimodo. MÀI IL , 29 SS. P hilippe et Jacques, Apôtres. 4 l Iie Lune. 2 M. 1 S. M arc, É vang. 3 M. 2 I nvention de la Stc Croix. 4 J. 3 Ste Monique, Veuve. 5 V. 4 S. Pie V, P. C. 6 S. 5 Jean devant la porte Latine. 7 D. 6 II Dimanche après Pâques. 8 L, 7 Apparition de S. Michel Archange. 9 M. 8 S. Grégoire de Naziance, E. C. D. 10 M. 9 Solemnité de S. JOSEPH, patron d e l ’É c l iæ U n iv. 11 J. 10 De l'Octave. 12 V. I l SS. Nóróe, Achillèe, Domitille et Pancrace, MM. 13 S. 12 De l ’Octave. 14 D . 13 IH D imanche après P âques. 15 L. 14 S. Jean-Baptiste de la Salle, C. 16 M. 15 S. Ubald, E. C. 17 M. 16 Octave de la Solemn. de S. Joseph. 18 J. 17 S. Venant, M. 19 V. 18 S. Pierre Célestin, P. C. 20 S. 19 S. Bernardin de Sienne, C. 21 D. 20 IV Dimanche après Pâques. 22 L. 21 De la férié. 23 M. 22 id. 24 M. 23 id. 25 J. 24 S. Grégoire VH. P . C. 26 V. 25 S. Philippe de Néri, C. 27 S. 26 S. Bède le Vénérable, C. D. 28 X). 27 V D imanche après P âques. 29 L. 28 Ste Marie-Madeleine de Pazzi, V. (Bogations). 30 M. 29 S. Félix, P. M. (Bogations). 31 M. 3O S‘.e Angèle de Mérici, V. (Bogations). — 6 — JUIN 5ème Lune. 1 J. i ASCENSION. 2 V. 2 De l’Octave. 3 S. 3 id. 4 D. 4 Dimanche dans l ’Octave l ’Ascension. 5 L . 5 S. Boniface, E. M. Fête du dragon. 6 M. 6 S. Norbert, E. C. 7 M. 7 De l’Octave. 8 J. 8 Octave de l’Ascension. 9 V. 9 De la férié. 10 S. 10 Vigile. 11 D. H PENTECOTE. 12 D. 12 Lundi de la Pentecôte. 13 M. 13 De Octave. 14 M. 14 id. (IV Temps) 15 J. 15 id. 16 V. 16 id. ( IV Temps ) 17 S. 17 id. (IV Temps) 18 D . 18 Très Sainte Trinité. 19 L. 19 Ste Julienne de Ealconiéri, V. 20 M. 20 S. Silvère, P. M. 21 M. 21 S. Louis de Gonzague, C. 22 J. 22 FÊTE-DIEU. 23 V. 23 De l’Octave. 24 S. 24 S. Jean-B aptiste. 25 D* 25 S ol. de la FÊTE-DIEU. II D im . après la P entecôte. 26 L. 26 De l'Octave. 27 M. 27 id. 28 M. 28 id. 29 J. 29 8 S . PIERBE et PAUL, Apôtres. 6ème Lune. 30 V. 1 SACRÉ-CŒUR. JUILLET I S . 2 F ête du P récieux Sang de N otre-S eigneub. 2 D. 3 Visitation de la Ste Vierge. III Dim. ap rès l a Pent. 3 L. 4 De l'Octave. 4 M . 5 id. 5 M. 6 S. Antoine-Maria Zaccaria, C. 6 J. 7 Octave des SS. Ap. Pierre eh Paul. 7 V. 8 SS. Cyrille et Méthode, EE. CC. 8 S. 9 Ste Elisabeth de Portugal, Veuve. 9 O . i 0 IV D imanche après la P entecôte. 10 L. 11 SS. VII Frères et leurs Comp. MM. 11 M. 12 S. Pie I, P. M. 12 M. 13 S. Jean Gualbert, Abbé. 13 J. 14 S. Anaelet, P. M. 14 V. 15 S. Bona venture, E. C. D. 15 S. 16 S. Henri, C. 16 D . 17V Dimanche après la Pentecôte. 17 L. 18 S. Alexis, C. 18 M. 19 S. Camille de Lellis, C. 19 M. 20 Vincent de Paul, C. 20 J. 21 S. Jérôme Emilien, C. 21 V. 22 De la férié. 22 S. 23 S:e Marie-Madeleine. 23 D* 24 VI D imanche après la P entecôte. 24 L. 25 Vigile. 25 M. 2 6 S.* Jacques, Ap . 26 M. 2 7 Ste An n e , Mère de la Stc Vierge. 27 J. 28 S. Pantaléon, M. 28 V. 29 SS. Nazaire et ses Comp. MM. 29 S. 30 S*e Marthe, V.

7 èm c L u n e .

30 D. 1 VII D imanche après la P entecôte. 31 L. 2 S. Ignace de Loyola, C. AOUT d M. 3 S. Pierre aux liens. 2 M. 4 8. Alphonse de Liguori, E. C. D. 3 J. 5 Invention de S. Etienne. 4 Y. 6 S. Dominique, C. 5 S. 7 Notre-Dame des Neiges. 6 D. 8 TRANEIGURATION. VIIID im. a pr è s l a P e n t . 7 L. 9 S. Gaétan, C. 8 M. 10 SS. Cyriaque et ses Comp. MM. 9 M. 11 Vigile. 10 J. 12 S. L a u r e n t , M. 11 V. 13 SS. Tiburce et Suzanne, MM. 12 S. 14 S»e Claire, V. 13 D. 15 IX D imanche a pr è s l a P entecô te. 14 L. 16 Vigile. 15 M. 17 ASSOMPTION. 16 M. 18 S. J oachim , C. 17 J. 19 S. Hyacinthe, C. 18 V. 20 De l ’Octave. 19 S. 21 id. 20 D. 22 X D imanche a pr è s la P en te c ô t e . 21 L. 23 Ste Jeanne de Chantai, Veuve. 22 M. 24 Octave de l'Assomption. 23 M. 25 S. Philippe Béniti, C. 24 J. 26 S. B à r t h é l e m i, Ap. 25 V. 27 S. Louis Roi, C. 26 S. 28 De la S« Vierge. 27 D. 29 XI D imanche apr ès l a P en tecô te. 28 L. 30 S. Augustin, E. C. D.

S è m e L u n e . 29 M. 1 Déoollation de S. Jean-Baptiste. 30 M. 2 S’e Rose de Lima, V. 31 J. 3 S. Raymond Nonnat, C. SEPTEMBRE I V . 4 S. Gilles, Abbé. 2 S. 5 S. Etienne, Eoi, C. 3 D . 6 XIT D imanche après la P entecô te. 4 L . 7 De la férié. 5 M. 8 S. Laurent Justinien, E. C. 6 M. 9 De la férié. 7 J. 10 id. 8 V . 11 N a tiv ité d e la Ste V ie r g e . 9 S. 12 D elà S'e Vierge. 10 D. 13 XIII D imanche a p r è s la P en tecô te. 11 L# 14 SS. Protus et Hyacinthe, MM. 12 M. 15 Le Saint Nom de Marie. Fête de la lune- 13 M. 16 De la férié. 1 4 S. 17 E xaltation d e la Ste Cro ix. 1 5 V. 18 Les VII Douleurs de la Ste Vierge. 16 L. 19 SS. Corneille et Cyprien, MM. 1 7 D. 20 XIV D imanche a près l a P en tec ô te. 18 L. 21 S. Joseph de Cupertino, C. 19 M. 22 SS. Janvier et ses Comp. MM. 20 M. 23 SS. Eustache et ses Comp. MM. (IV Temps ) 21 J. 24 S. M a t t h ie u , A p . e t É vang. 22 V, 25 S. Thomas de Villeneuve, E. C. (IV Temps ) 23 S. 2 6 S. Lin, P. M. (IV Temps) 2 4 D. 2 7 X V D imanche a pr ès la P e n te c ô t e. 25 L. 28 De la férié. 26 M. 29 SS. Cyprien et Justine, MM. 9,jmc Lune. 27 M. 1 SS. Còme et Damien, MM. 28 J. 2 S. Wenceslas, M. 39 V. 3 S. M ic h e l , Ar ch ang e. 30 S. 4 S. Jérôme, C. D. - 1 0 - 0CT0BRE ID . 5 XVI Dimanche après la Pentecôte* 2 L. 6 SS. Anges Gardiens. 3 M. 7 D elà férié. 4 M . 8 S. François d'Assise, C. 5 J. 9 SS. Placide et ses Comp, MM. 6 V. 10 S. Bruno, C.' 7 S. 11 N otre-D ame du S. R osaibe. 8 D . 12 XVII D imanche apeès la P entecôte. 9 L. 13 SS. Denys et ses Comp. MM. 10 M. 14 François de Borgia, C. Fête Nationale. 11 M. 15 De la férié. 12 J. 16 id. 13 V. 17 S. Edouard Roi; C. 14 S. 18 S. Calliste, P. M. 15 D. 19 XVIII Dimanche après la Fentecôte. 16 L. 20 De la férié. 17 M. 21 Ste Hedwidge, Veuve. 18 M. 22 S. Luc, É vang. 19 J. 23 S. Pierre d'Alcantara, C. 20 V. 24 S. Jean Cantius. C. 21 S. 25 De la Ste Vierge. 22 D. 26 XIX Dimanche apkès la Pentecôte. 23 L. 27 De la férié. 24 M. 28 id. 25 M. 29 SS. Chrysante et Darie, MM. 26 J. 30 S. Evariste, P. M. lOcine JjUne> 27 V. 1 Vigile. 28 S. 2 SS. Simon et J u d e , Apôtres. 29 D. 3 XX Dimanche après la Pentecôte. 30 L. 4 De la férié. 31 M. 5 Vigile. - il -

NOVEMBRE 1 M. 6' TOUSSAINT. 2 J. 7 Commémoration des D éfunts. 3 V. 8 De l ’Octave. 4 S. ‘J S. Charles Borromée, E. C. 5 D. 10 XXI Dimanche après la Pentecôte. 6 L. 11 De l ’Octave. 7 M. 12 Bx Jean-Gabriel Perboyre, M. 8 M. 13 Octave de la Toussaint. 9 J. 14 Dédicace de la Basilique du S. Sauveur. 10 V. 15 S. André Avellin, C. 11 S. 16 S. Martin, E. C. 12 D. 17 XXII Dimanche après la Pentecôte. 13 L. 18 Didace, C. 14 M. 19 S. Josaphat, E. M. 15 M. 20 Ste Gertrude, Y. 16 J. 21 De la férié. 17 V- 22 S. Grégoire le Thaumaturge, E. C. 18 S. 23 Dédicace de la Basilique de SS. Apôtres Pierre et Paul. 19 D. 24 X X in Dimanche après la Pentecôte. 20 L. 25 S. Félix de Valois, C. 21 M. 26 Présentation de la S$e Vierge. 22 M. 27 Ste Cécile, V. M. 23 J. 28 S. Clément, P . M. 24 V. 29 S. Jean de la Croix, C.

llémc Lime. 25 S. 1 Ste Catherine, V. M. 26 D. 2 XXIV Dimanche après la Pentecôte. 27 L. 3 Manifestation'de la Médaille miraculeuse. 28 M. 4 De la férié. 29 M. 5 Vigile. 30 J. 6 S. A n d ré, Ap. - 12 - DÉCEMBRE 1 V, 7 De la férié. 2 S. 8 Ste Bibiane, V. M. 3 D . 9 I D imanche d e l ’A v e n t . 4 L . 10 S. Pierre Chrysologue, E. C. D. 5 M. 11 De la férié. 6 M. 12 S. Nicolas, E . C. 7 J. 13 S. Ambroise, E. C. D. 8 V. 14 L’IMMACULÉE CONCEPTION. 9 S. 15 De l'Octave. 10 D. 16 II Dimanche de l ’Avent. 11 L. 17 S. Damase, P. C. 12 M. 18 De l ’Octave. 13 M. 19 Ste Lucie, Y. M. 14 J. 20 De l ’Octave. 15 V. 21 Octave de l'immaculée Conception. 16 S. 22 S. Eusèbe, E. M. 17 D.23 III Dimanche de l ’Avent. 18 L. 24 De la férié. 19 M. 25 id. 20 M. 26 Patronage de S. Vincent de Paul. (IV Temps) 21 J. 27 S. Thomas, Ap . 22 V. 28 De la férié. (IV Temps ) 23 S. 29 id. (IV Temps) 24 D. 30 IV Dimanche de l ’Avent. Vigile. 12«jmc Lune. 25 L. 1 NOËL. 2 6 M. 2 S. E t ie n n e , M. 27.M. 3 S. Jean , Ap. e t E vang. 28 J. 4 SS. I nnocents, MM. 29 V. 5 S. Thomas de Cantorbéry, E. M. 30 S. 6 De l’Octave. 31 D. 7 Dimanche dans I’Octaye de Noël. — 13 —

DIVISION DE L’ANNÉE EN VINGT-QUATRE ÉPOQUES SOLAIRES.

Siao-han /]> ^ Petit froid, vers le 6 janv. Ta-han Ig Grand froid, vers le 20 janv. Li-tch'oun -ft ^ Printemps, vers le 4 févr. Yu-choui M 7]C vers le 19 févr. King-tche 3U ^ Reveil des insectes, vers le 6 mars TcK'oun-fen ^ Equinoxe, vers le 21 mars

Tsing-ming 3Îh ■^>ur vers le 5 avril Kou-yü fgg jjft Pluie des moissons, vers le 21 avril LUsia j L g Eté, vers le 6 mai Siao-man SI Petite plénitude, vers le 22 mai Mang-tchoung fjg Travail des semences, vers le 6 juin -tch.3 3g Solstice d'été, vers le 22 juin Siao-chon /J> jp Petite chaleur, vers le 8 juillet Ta-chou ^ J|| Grande chaleur, vers le 23 juillet LUts'iou ^ Automne, vers le 8 août Tchou-chou |g ^ Fin des chaleurs, vers le 24 août Paé-lou ^ Rosée blanche, vers le 8 sept. Ts’ieu-fen Equinoxe, vers le 23 sept. Han-lou Rosée froide, vers le 9 oct. Choang-isiavg pjjjr Descente de la gelée, vers le 24 oct. Li-toung -tf Hiver, vers le 8 nov. Siao-siué /J\ g Petite neige, vers le 23 nov. Ta-siué g Grande neige, vers le 8 déc. Toung-tche 3? Solstice vers le 22 déc. CYCLE DES DOUZE ANIMAUX.

A cause de l’usage universel fait par les Chinois des douze animaux suivants, pour désigner l'année de leur naissance, il, est indispensable de connaître ce cycle pour savoir leur âge précis. Un enfant ignore souvent son âge, mais il répond impertubablement qu'il appartient à telle bête ; ex. Chou keou ¡g chou t ’ou ¡g ï g , etc. H Chou, rat 1864 1876 1888 1900 1912 Niou, bœuf 1865 1877 1889 1901 1913 Jfë Hou, tigre 1866 1978 1890 1902 1914 M T'ou, lièvre 1867 1879 1891 1903 1915 fil Loung, dragon 1868 1880 1892 1904 1916 Chêe, serpent 1869 1881 1893 1905 1917 Jfg Afc, cheval 1870 1882 1894 1906 1918 3Ê Yang, mouton 1871 1883 1895 1907 1919 m Heou, singe 1872 1884 1896 1908 1920 m Ki, poule 1873 1885 1897 1909 1.921 ifêj Keou, chien 1874 1886 1898 1910 1922 m Tchou, porc 1875 1887 1899 1911 1923 — 10 — TAIILEAI COMPARATIF «ES £ILE\DI(IEKS SOLLIKE ET LlAAlUi: Pour aider à trouver le jour précis d'une date lunaire donnés, aiiu de s'assurer si les personnes qui ss présentent pour recevoir la bénédiction nuptiale, ou les jeunes gens qui doivent entrer dans les Ordres, ont läge canonique. 1901 1902 1903 m 1904 SI 1. 19 Fév. 1. 8 Fév. 1. 29 Jan. 1. 16 Fév. 2. 20 Mars 2. 10 Mars 2. 27 Fév. 2. 17 Mars 3. 19 Avril 3. 8 Avril 3. 29 Mars 3. 16 Avril 4. 18 Mai 4. 8 Mai 4. 27 Avril 4. 15 Mai 5. 16 Juin 5. 6 Juin 5. 27 Mai 5. 14 Juin 6. 16 Juil. 6. 5 Juil. 5. 25 Juin 6. 13 Juil. 7. 14 Août 7. 4 Août 6. 24 Juil. 7. 11 Août 8. 13 Sept. 8. 2 Sept. 7. 23 Août 8. 10 Sep«. 9. 12 Oct. 9. 2 Oct. 8. 21 Sept. 9. .9 Oct. 10. 10 Nov. 10. 31 Oct. 9. 20 Oct. 10. 7 Nov. 11. 11 Déc. 11. 30 Nov. 10. 19 Nov. 11. 7 Déc. (22) 1 Janv. 190 :.12. 30 Déc. 11. 19 Déc. (12). 1 Janv. 12. 10 Janv. 13)- 1 Janv. ii o 4:; 1 Janv. 1905..12. 6 Janv. 1905 të 1905 4907 ¥ 1908 m 1. 4 Fév. i . 25 Janv. 1. 13 Fév. 1. 2 Fév. 2. 6 Mars 2. 23 Fév. 2. 14 Mars 2. 3 Mars 3. 5 Avril 2. 25 Mars 3. 13 Avril 3. 1 Avril 4. 4 Mai 4. 24 Avril. 4. 12 Mai 4. 30 Avril 5. 3 Juin 4. 23 Mai 5. 11 Juin 5. 30 Mai 6. 3 Juil. 5. 22 Juin 6. 10 Juil. 6. 29 Juin 7. 1 Août 6. 21 Juü. 7. 9 Août 7. 28 Juil. 8. 30 Août 7. 20 Août 8. 8 Sept. 8. 27 Août 9. 29 Sept. 8.. 18 Sept. 9. 7 Oct. 9. 25 Sept. 10. 28 Oct. 9. 18 Oct. 10. 6 Nov. 10. 25 Oct. 11. 27 Nov. 10., 16 Nov. 11. 5 Déc. 11. 24 Nov. 12. 26 Déc. 11 ., 16 Déc. (28)1 1 Janv. i nos.12. 23 Déc. [ 7j. 1 Janv.iiKir,. (1). lJanv. i 12. 4 Janv. (10). 1 Janv. 12. 14 Janv. — 16 -

1909 1910 1911 1912 m m « g E 1 . 22 Janv, 1 . 10 Fév. 1 . 30 Janv. 1 . 18 Fév. 2. 20 Fév. 2. 11 Mars 2. 1 Mars 2. 19 Mars 2. 22 Mars 3. 10 Avril 3. 30 Mars 3. 17 Avril 3. 20 Avril 4. 9 Mai 4., 29 Avril 5. 17 Mai 4. 19 Mai 5. 7 JuiL 5., 28 Mai 5. 15 Juin 5. 18 Juin 6. 7 Juin 6. 26 Juin 6. 14 Juin 6. 17 Juil. 7. 5 Août 6., 26 Juü. 7. 13 Août 7. 16 Août 8. 4 Sept. 7. 24 Août 8. 11 Sept. 8. 14 Sept. 9. 3 Oct. 8. 22 Sept, 9. 10 Oct. 9. 14 Oct. 10. 2 Nov. 9. 22 Oct. 10. 9 Nov. 10. 13 Nov. 11. 2 Déc. 10. 21 Nov. 11. 9 Déc. 11. 13 Déc. 12. 1 Janv. U. 20 Déc. (24) 1 Janv. m (20;) 1 Janv. 1040. (1). 1 Janv. ni 1.(13} 1 Janv.ini?., 12. 7 Janv. 12. 11 Janv. 12. 19 Janv. 1913 1914 1915 1916 % SI 1 . 6 Fév. 1 . 26 Janv. 1. 14 Fév. 1. 3 Fév. 2. 8 Mars 2. 25 Fév. 2. 16 Mars 2. 4 Fév. 3. 7 Avril 3. 27 Mars 3. 14 Avril 3. 3 Avril 4. 6 Mai 4. 25 Avril 4. 14 Mai 4. 2 Mai 5. 5 Juin 5. 25 Mai 5. 13 Juin 5. 1 Juin 6. 4 Juil. 5. 23 Juin 6. 12 Juil. 6. 30 Juin 7. 2 Août 6. 23 Juil. 7. 11 Août 7. 30 Juil. 8. 1 Sept 7. 21 Août 8. 9 Sept. 8. 29 Août 9. 30 Sept. 8. 20 Sept. 9. 9 Oct. 9. 27 Sept. 10. 29 Oct. 9. 19 Oct. 10. 7 Nov. 10. 27 Oct. 11. 28 Nov. 10. 18 Nov. 11. 7 Déc. 11. 25 Nov. 12. 27 Déc. 11. 17 Déc. (26) 1 Janv.idiG. 12. 25 Déc. i6)- 1 Janv. i9i s. (12) 1 Janv.! 91;.11. 5 Janv. (8). 1 Janv. (or 12. 15 Janv. I.

a. LE SOUVERAIN PONTIFE b. LE SACRÉ COLLÈGE

C. SOCIÉTÉS RELIGIEUSES ÉYANGÉLJSANT LA CHINE. P ékin.— lmp. des Lazaristes

Sa Sa i n t e t é B e n o i t X Y — 17 —

LE SOUVERAIN PONTIFE

VICAIRE DE JÉSUS-CHRIST ET SUCCESSEUR DE S. PIERRE PRINCE DES APÔTRES, ÉVÊQUE DE ROME, MÉTROPOLITAIN DE LÀ PROVINCE ROMAINE, PRIMAT D'iTALIE, PATRIARCHE D’OCCI- DENT, CHEF DE TOUTE L'ÉGLISE, SOUVERAIN DU DOMAINE TEMPOREL DU SAINT-SIÈGE.

S. S. BENOIT XY,

(G iacomo D ella Ch iesa ), ré à Pegli, diocèse de Gênes, le 21 nov. 1854, prêtre le 21 dé::. 1878, caméner secret le 28 mai 1883, secrétaire de nonciature en Espagne de 1883 à 1887, minutante de la Secròiairerie d’Etat et secrétaire du cardinal Rampolla en 1887, prélat de S. S. le 18 juillet 1900, substitut de la Secrétairerie d'État et secrétaire du Chiffre le 23 avril 1901, consulteur du S. Offiœ le 30 mai 1901, élu archevêque de Bologne le 1G décembre 1907, sacré par Pie X à le chapelle Sixtine le 22 déc. suivant. Il n'était cardinal que depuis quelques mois, quand survint la mort de Pie X ( 21 Août). Le conclave réuni le 3 Septembre 1914, au milieu de l’Europe en guerre, fixa imméliatement son choix sur le nouveau cardinal de Bologne, de sorte que le lendemain même de l'ouverture du conclave le vauvage de l’Eglise était fini. Le nouveau Pape en mémoire sans doute de Benoît XIV, son illustre prédécesseur sur le siège de Bologne, a pris le nom de Benoît XV.

SACRÉ COLLÈGE La Sacié Collège, quand il es'j au complet, ss compose de 70 Cardinaux, dont G de l’ordre des Evêques, 50 de l’ordre des Prêtres et 14 de l’ordre des Diacres. — 18 — LISTE DES CARDINAUX PAR ORDRE DE PRESEANCE

I. C ardinaux-évlques :

Vànnutelli (Serafino), doyen, V ànnutelli (Vincenzo), évêque évêque de Porto et Ste Bufine. de Palestrina. Agliardi, évêque d’Albano, Cassetta, évêque de Frascati. chancelier de l’Eglise romaine. de L ai, évêque de Sabine.

II. C a r d in a u x - prêtres :

N eto, pvemier cardinal-prêtre, M artinelli, préfet de la Congré­ ex-patriarche de Lisbonne, gation des Eites. O. S. F. de Skrbensky-H riste , archev. Gibbons, archevêque de Balti­ de Prague. more. B oschi, arch. de Ferrare. di P ietro, Dataire de l'Eglise B acilieri, évêque de Vérone. romaine. K atschaler , archevêque de Logue, archev. d’Armagh et Salzbourg. primat d’Irlande. M erry del Va l , archiprêtre de V aszary, O. S. B ., ex-arch. de St Pierre. Gran et primat de Hongrie. Arcoverde de albuqerque, F errari, archevêque de Milan. arch. de Rio-de Janeiro. Gotti, carme, Préfet de la Cavallàbi, patriarche de Ve­ Propagande. nise. F errata, préfet de la Discipline B inaldini, ex-nonce à Madrid. des Sacrements, secrétaire L orenzelli. ex-nonce à Paris. d'Etat. Maffi, arch. de Pise. P risco, archev. de Naples. L ualdi, arch. de Païenne. de H errera y de la Iglesia, M ercier, arch. de Malines. arch. de Compostelle. Gasparri, Commission de la F rancica nata di B ontife, codification de droit canon. arch. de Catane. Luçon, arch. de Reims. Richelmy, arch. de Turin, Andrieu, arch. de Bordeaux. — 19 —

de C os y M a c h o , arch ev . de B auer, archev. d'Olmutz. Valladolid. A mette, archev. de Paris. P a l c o n io , ex-délégué aux Etats O coknell, archev. de Boston. Unis. Almaraz Y S antos, archev. de Vico, ex-nonce à Madrid. Séville. G r ANITO PlG N A TELII DI B e LMÛN- D ubillabd, archev. de Cham- t e , ex-nonce à Vienne. béry. F aeley, archev. de Nevv-York. de P oterie de Cabriêres, E oubne, archev. de Westmins­ évêque de Montpellier. ter. te H cbnig, évêque de Yespiém

I I I . C a r d in a u x - d ia c r e s :

D ella Volpe, premier-diacre, P ompili, cardinal-vicaire. préfet de l’Index^ Camerlingne. B illot, S. J M consulteur de Cagiako de azevedo, préfet de plusieurs Congrégations ro­ la Congrég. des Réguliers. maines. B isleti, ex-majordomme de Van Rossum, SS . R ., consulteur PieX . de plusieurs Congrégations L ugari, membre de plusieurs romaines. Congrégations romaines.

I V . N o u v e a u x C a r d in a u x iU-

Sevin, archev. de Lyon, primat | E sanoch, arehev. de Strigouie, des Gaules. primat de Hongrie. H artman, archev. de Cologne. G uisasola, archev. de Tolède. de B ettingee, archev. de D om Gasquet, bénédictin an­ Munich. | glais. PiFPiij archev. de Vienne. B égin, archev. de Québec.

l.Nous donnons ici les noms des nouveaux cardinaux, sans nous préoccuper de leur ordre hiérarchique, vu que les journaux n’ont pas encore publié leurs titres rt^pectils. — 20 —

D e l l a C b ie s a , arch ev . de T e c c h i, secrétaire de la Congrég. Bologne, élu Pape le 4 de la Consistoriale. Septembre suivant, sous le Serafini, secrétaire de la Con­ titre de Benoît XV. grég. des Sacrements. Giüstini, secrétaire de la Con­ L ega, doyen des Auditeurs de grég. du Concile. Rote.

M en d e s B e l l o (Antoine 1er), Patriarche de Lisbonne. Sa nomination a été postérieure aux 13 précédents ; vu qu’il était réservé in 2ieito, à cause de la nature des relations du gouvernement portugais avec le S. Siège.

—Par suite de la nomination des 14 nouveaux cardinaux, voici l'état actuel du Sacré Collège, au point de vue des nationalités : 33 Italiens, 7 Français, 6 Autrichiens, 5 Espagnols, 3 Anglais ou Irlandais, 3 Américains (Etats-Unis), 2 Allemands, 2 Portugais, 1 Belge, 1 Brésilien, 1 Hollandais, 1 Canadien. Au point de vue des Ordres religieux représentés dans le Sacré Collège, nous trouvons : 3 Bénédictins, 2 Frères Mineurs, 1 Carme déchaussé, 1 Ermite de S. Augustin, 1 Jésuite et 1 Rédemptoriste. — 21 —

LA HIÉRARCHIE EN CHINE PAR RÉGIONS ECCLÉSIATIQUES

La division de la Chine en cinq régions ecclésiastiques date du décret publié par S.S. Léra XIII, le 23 juin 1879. Première Région Vicariats : Evêques : Titra . Sacre Tche-li Nord Mgr. Jaiiin St. u m Üg Farbeto 1856 1900 Tche-li Cent. Fabrègues J. ir, $ yjj Alaii 1872 1910 Tche-li Mar. Dumond P. t t « ^ Curubita 1864 1912 Tche-li Est. Geurts Fr. Rinocolurel862 1900 Tche-li S. 0 . Coqset. A. m % fâj Cardica 1847 1887 Tche-li S. E. Maquet. H. Bj m Amatonte 1843 1901 Honan Nord 1 Menicatti J. m * Tanis 1866 1903 Mandchourie Sud Choulet M. E. M ^ gg Zéla 1854 1901 Mandchourie Nord Lalouyer P. M. IH Raphanéa 1850 1807 Mongolie Est Abels C. m # ^ Lagania 1856 1897 Van Aertaelaer J. ^ Zarai 1845 1898 Mongolie Cent. j i i ÌM Terlaak E. m % 1868 1914 Mongolie Ouest Bermyn A, m £ ^ Stratonicée 1853 1901 Deuxième Région Hi ( Sin-kiang ) R.P.Steeneman J.-B. Supérieur

Kan-souNord Mgr.Otto H. El Assura 1850 1894 Kan-sou Sud R.P.Daema C. Préfet Apost. Chen-si Nord Mgr.Ybanez J.C. % M i t Bagi 1873 1911 Chen-si Cent. Maurice G. ^ © 01 Lesbi 1862 1908 Chen-si Sud Passerini P. J. ÎÜÎ " i Acanthe 1866 1895 Chan-si Nord Massi E. ipj Joppé 1875 1910

1. La province du Honan appartenait originairement à la deuxième région . Actuellement le Ilonan N. appartient à la 1ère; le Honan S. elle Ilonan Occul., tous deux au Sud du Fleuve Jaune, appartiennent à la troisième. Vicariats : Evêques : Titre Nais. Sacre Chan-si Sud Mgr.Timmer 0 . -ü t Drusipare 1859 1901 Chan-tong Nord Giesen E. ^ jfc jjig Paltò 1868 1902 Chan-tong Nord Witiner A. g | ÿfc Milet 1868 1907 Chan-tong Sud Henninghaus. A. 1862 1904

Troisième Région

Ho-nan 0 . Mgr.Calza A. W n i Termesse 1879 1912 Ho-nan Sud Tacconi J. N. ffi f î 1911 Hou-pé Est Gennaro G. H3 irm 31 Jéricho 1363 1906 Hou-pé N. 0. Landi F. iit fè: Thénare 1872 1904 Hou-pô S. 0. Everaerts M, ÿêi fi# ■£ Tadama 1845 1905 Hou-nan Nord Hospital J. Î9 5 C Â Caune 1870 1912 Hou-nan Sud Mondaini J. P. m m BH Sinao 1868 1902 Kiang-si Nord Fatiguet L. ^ fg Aspendia 1855 1911 Kiang-si Est Clerc-Kenaud. L. |JJ Eléa 1866 1912 Kiang-si Sud Ciceri N. Î& A>J 01 Dausara 1854 1908 Tché-kiang Est Eâynaul P, ÆS ià Ä& Eussulan 1854 1884 Tché-kiang 0, Faveau P. B3 M Tamassa 1859 1910 o Kiang-nan Paris P. $ Silando 1846 «o o

Quatrième Région

Kèei-tcheou Mgr. Seguin F. L. Jg Jg 1868 1907 Se-tchoanN. O. Dunand M.-J. ^ ^ Caloè 1841 1893 Se-tchoan Est Chouvellon C.-J. ^ jjg Dansara 1849 1891 jChatagnon M. 'fy ¡{¡gî ^ Chersonèsel839 1887 Se-tchoan Sud \ Fayolle J.-P . |?|J ^ gg Iampas 1865 1909 Kien-tchang de Guébriant J.-B. Euréa 1860 1910 Yun-nan deGorostarzuC. Aila 1860 1908 Thibet Giraudeau P. Ph. ^ $£ Tiniade 1850 1897 — 23 —

Cinquième Région Fou-tcheou Mgr.Aguirre Fr. Botrys 1863 1912 Amoy Clemente Guttierez I. ^ g^j^Augilas 1853*1900 Hong-kong Pozzoni D. i è Tavia 1841 1905 Canton N. Îfè ^ j® Orcisto 1854 1901 Tchao-tcheou Bayssac A. 1866 1914 Koang-si Ducœur M.-F. ¡ÿ\j Fja Barbalissusl878 1911 Diocèse de Macao1 deAzevcdoe Castro j.-p.fjg^lggMacao 1852 1902

1. L'évèijuc de Macao, su (Traçant du patriarche de Goa, n'appnrticnl à mienne des j régions de Chine.

VICAIRES APOSTOLIQUES DE CHINE DÉMISSIONNAIRES

S. G. Mgr C h r i s t i a e n s (Benjamin), Frère Mineur, né à Thielt, dioc, de Bruges, le 21 févr. 1844, novice le 12 oct. 1861, profès le 14 oct. 1865, prêtre le 6 juin 1868, aumônier millitaire pendant la campagne de 1870, missionnaire en Chine en 1873, élu le 13 février 1889 évêque de ( aujourd. Ghaïour-Keuï ) et Vicaire Apostolique du Houpé Sud-Ouest. Démissionne de son vicariat en 1899. Habite en Belgique. S. G. Mgr H o f m a n (Jean), Frère Mineur, ré à Voerden, diocèse de Harlem, le 12 juin 1834, novice le 3 oct. 1854, profès le 4 octob. 1855, prêtre le 29 août 1858, missionnaire en Chine en 1871, élu le 24 avril évêque de Telmessus et vicaire apostolique du Chansi Méridional. Démissionne de son vicariat en 1901. Habite en Hollande. S. G. Mgr Fiobentini ( Agapito-Augusto ), Frère Mineur, né à Palestrina le 26 sept. 1866, élu évêque de Rusaddir (Maurétanie) et Vicaire Apostolique du Chansi Septentr. le 6 mars 1902, démissionne 1910, Habite Ouchang ( Chine ). Mgr Joseph-Claude Excoffier, ^ f â j g M .-E., n é à S. Sylvestre, au diocèse d’Annecy, le 23 déo. 1861, parti le 3 nov. 1886 pour le Yünnan. Il fut élu év. de Métropolis et Coadjuteur de Mgr Fenouil le 30 mars 1895 et sacré Je 18 août suivant. H retourne en France en 1905 et démissionne en 1907. Il vit retiré dans la maison de retraite des M .-E. du Luxembourg. S. G. Mgr. G onzalss (Augustin), des Ermites de S. Augustin, né àMatalunga (Eapigne) le 17 nov. 1871, élu évêque titulaire d'Adraa le 18 mai 1910 et Vicaire Apost. du Hounan Septentr., dêmissione sans avoir été sacré. S. G. Mgr. M érel (Jean-Marie) ¿¡g j§£, M. E ., évêque d'Orcisto et dernier Préfet Apostolique du Kouangtoung (Canton), élu le 3 avril 1901, démissionne en 1914. Réside au collège de Poulo-Pinang.

PRÊTRES ET RELIGIEUX DÉCORÉS

I . C h e v a l i e r s d e l a l é g io n d ’h o n n e u r :

S. G. Mgr. D unand, M. E ., E. P. B ecker S. J., Hokienfou. Troubles du Setchuen, 1895. Evénements de 1900. S. G. Mgr Jarlin C. M. Pékin. Soeur L ieutier, Fille de la Siège du Pétang, 1900. Charité. Pékin, 1900. S. G. Mgr de Guébriant, M. E. P. M arcel Sterkendries O. E., Kientchang. Exploration S. P . Sauveur des Tartares de d’Ollone. Kin-Tchow ( Houpé ), 1911.

II. O r d r e d e l ’é p i ( c h i n o i s ).

S. G. Mgr. G ie s e n . O. S. F. Tsinanfou. - 25 -

ACCROISSEMENT DE LA HIÉRARCHIE EN CHINE

SOUS LE PONTIFICAT DE PIE X.

PRÉFECTURES APOSTOLIQUES : Kansou Méridional ( 28 avr. 1905). Honan Occidental {22 janv. 1906) Formose ( 19 ju.il. 1913). VICARIATS' APOSTOLIQUES: Tché’y Central ( 19 févr. 1910). Tchôkiang Occident. (10 mai 1910 Kien-Tehang (12 août 1910 i. Tai-Kou (Corèa) ( 8 ave. 1911). Ghansi Septentr. (12 avr. 191 lu Honan Occident <*)• ( 2 mai 1911). Tchély maritime ( 27 avr. 1912). Cantoni-)- (3 avril 1914) Tchao tcheou (6 avril 1914'. Koangsi '-j- (1914).

( 1 ) Le Honan Occ. a déjà été compté,comme préfosture apostolique. ( 2 ) Fin du Patronat Portugais.—Cette année a vu prendre fin le fameux Patronat Portugais « Padroado », qui accordait aux Portugais dee privilèg03 extraordinaires sur les chrétientés d’Asie et d'Afrique, et qui finit par être plus nuisible qu'utile à J'Eglise. Le Portugal en dénonçant le Concordat avec le S. Siège a perdu naturellement les droits qui lui avaient éié concédés par cet acte important. Les conséquences n’ont pas tardé à. sé faire sentir mîme en Chine : les anciens droits de l'évêque de Macao sur les missions du Kouangtoung et du Kouangsi cessent d'être reaonnus. De Préfectures Apostoliques, elles ont été élevéss au titra de Vicariats Apostoliques. — 26 -

ACCROISSEMENT DE LA POPULATION . CATHOLIQUE EN CHINE

En 1800, il y avait environ 200.000 Chrétiens en Chine. En 1901, i] y en avait 741.866. En 1913, il y en avait 1.535.080.

Diagramme montrant la pro­ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ portion des ^Catholiques et des ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■i païens en Chine. Chaque carré

■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ représente un million d’habi­ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ tants. Les deux carrés blancs ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ représentent le nombre de Ca­ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ tholiques et de Catéchumènes iiim iiiU H iii!!!! réunis. (Le Missionni Cattoliche), ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ n ______■■■■■■■■■■■■■■■5555! ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ ■■■■■■■■■■■■■■■■555! On peut constater combien «ra­ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■a ■■■■■■■■■■■55555555! pide a été l'accroissement de la ■■■■■•■■■■■■■■■■■■■■ ■■■■■»■■■■S5555555! population catholique cas 12 der­ ■■■■■■■■■■■■■■■■■55! nières annéss : c'est environ un ■■■■■■■■■■ sin iM im ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ gain de 100.000 âmes par an. —Un journal catholique d’Amérique a fait remarquer l’an dernier qu’en prenant la moyenne de 100.000 conversions par an pour toute la Chine, il faudra 4000 ans pour'que tout cet empire soit converti. —A cela je réponds que le nombre des prêtres qui évangélisent la Chine, étant de 2.000 environ ; si les succès des 200.000 prêtres du monde entier étaient dans la même proportion que ceux des ouvriers de Chine, ce serait chaque année un gain de DIX MILLIONS de fidèles pour l’Eglise du Christ. Malheureusement nous sommes loin de ce résultat ! M ission» Catholique* «le Chine

— m Sém ir arm - P rêtre s le 9. V icariats .fi _c Congrégations Hésidenci: centrale • «r> • crj Zi A|>oslülii|U('s O G —« ‘3 «

un un ca lh . h 4* ? G P \3 C h ap elles Eglises et

Data Data de la 3 5 -V F ondation. S 5 de de l’année. -° c Nombre de Catholiques ■— QJ payens pour « Q. te -= C« 2 ~ Accroissement, Prem ière région

Tclie-li N*. ISjfi L azaristes l’i'kim.' 4 i.*i71 it:» ■.’ü.r.HO 27 iît) :>i - 18 ‘-'6 1:. 54 317 » Mar. 101 > » T ic n -t'in 2 Ili.Rj:. 10 il V2 30 10’ • !•:. ISO!) » Yoii^-pinp-f >n ■i 11 .:îr.8 ICO 11 1 0 I.'. 37 * s w . i s:»i> » Telieni;-lim;-r()U 8 6.'.014 i z.ii 12K 50 24 ?ii 121 421) S K. 1 s:»b JtiSIlilC* Ilie n -h ie n II 8.1.G1X :»îo t.’H .» 1 2â !>3 41'. llo n a n N. 18K M. H. Milan NV(‘i-ll<*ei-lotl 7 10.330 0(1(1 077 111 -> 13 77 Mandchoutio S. IS',«) M. E. l’aria MnuUden 10 ” 7.so:> SSII :î;.s 31 1« / 311 140 » N. 1 y.)x » K i-rin 10 ¿1. 119 1 .(>(•> * W ■ j 11 13 50 103 Monçolio I'. iss:’, M E. S cheut N. I). des Pins j :îiis 1 AVI! 187 43 1.‘i 5 • l: 73 Cent. 1 S'il 10 102 1 * Si -w .u i-tse 3 31.271 7.3112 87 43 28 \Y. iss: l'ul-che-se-kinç-li 0 i:> 141 1 « 21.27. 1 1 ’«17 188 Iß 3 Deuxièm e région

lli ( Sin-kinns 1 (m.) IS« M. E. Sellent l-li 1 12 300 4.000 ! Kan-soit N. 1K7S " I,in il j-lelicon-fou 5 rt, fi 2i:, i.io o 10 1 20 » S. (r. AJ 100.*» * T^'lll-telienu 0 1.810 M 3..’!);i 1:. ? 1 22 C h en -si N. to it Franciscains Yen-ns m-iou ;1 1.21J 29 2.121 1.- 8 C.IS.'. ■ Si-nsiin-fnu 6 29 000 4SI e n H 2 s K ISU > S. t -K’, M. K. Rmno Hin-lehdiiR-fmi 4 1X 8’4 400 2811 r.* 1; :t 1 Clian-9i N. iu:n Franciscains T’iii-y lien - r■ >■ i 6 Vt.'CÛ 1 r,:5 22;ï 23 i:> ’J!» ?.< 2',8 . • S. If.lKI I-f'ii-iisjaîi-T >ii 6 23.679 1.310 2.Y! 20 1 i, ; ’ 1 - C lia n -lo n j N. 18:W . T't-linn-fntl 11 35 :n 2 ?.:<3 K M i ."•1 2:1 tfl ',1 4M » K. is'u-, > Tclie-fmi (Yen-fai) <) 11. .’ ¡7 ;>30 W Kl 30 H 21 ’ !< W. 1*8*. M .K .S te y l Yen t"!ieou-fiHl 1 ! 7'. s::. «.Vil) 1 :ï I 13 18 ■f J '.Troisième région

Ilonan W. 1906 M. K. Parme Hiang-tcli'eng-liieu 8 1 4.640 827 1.724 11 70 n S. 1809 M.E. Milan .Nan-yang-lou l.j j 20.235 2.120 743 17 10 10 30 203 Hou-pé E. 1870 Frat)ciscains Ou-tcli’aiiK-fbu 10 1 31 350 1.407 405 30 21 2 V 30 194 » N. W. 1870 » Lao-ho-k'eou 0 i 23X09 1.540 2.SI 17 15 10 12 95 S. W. IS7O » I-li-iraiiLT-fou 9 20.419 2.298 440 33 S 7 5 108 Hou-nan 1879 •Aususliniens Ll-Mieou H 1 5.051 700 2.170 20 2 60 » s. 1850 Franciscains Hong-lclionu 10 | 11 .23 940 889 18 0 12 12 78 Lazaristes Kicou-kiang 25.131 437 1!i 7 40 109 Kiang-si N. 183,S 11 ! 1.000 10 n E. 18s:> r Fou-telieou-fou « 23.007 490 317 21 10 11 0 97 „ S. 187!) n Ki-ngan-fuu 101 15.589 1.760 OU 10 i:- 10 40 38 T c h é -k ia n g K. 18 i » Ning-po ioj 28.102 3.0S8 3N3 20 15 i 02 105 !) W. 1910 » liang-tclieou 14.109 1.572 035 I 20 35 112 9 K ia n g -n a n 1850 Jésuites Cliaiiii-hai 50 1 212.010 4.4311 235 123 25 87 1.150 Q uatrièm e région

Koei-lchenu 18)7 M. E. Paris jKoiM-yaii" 9 32.325 1.015 279 53 19 15 0!' 123 S c-lclioan N. AV. 1050 » iTcli’cn g -lo u 25 15.000 ;>;) 0 3S 40 25 95 105 K> K. 1850 » iTeli'ong-king 15 41.000 205 49 51 40 70 175 OO S. 18G0 » ¡Sui-fou 15 29.377 2.002 510 35 15 15 40 75 » Kientcliang 1910 » .Ning-yuen-fou 2 4.350 300 459 13 3 c 22 % Y u n -n a n 1701 » Yun-nan-fou 8 14.312 1.112 557 30 IS 5 29 (I l Thifoet 1840 » T a-lsicn -lo u 4 3. .".01 2G9 1.211 19 2 t M 17 Cinquièm e région F ou -tch eo u 1031 i Dominicains Fou-tcheou 1 17 ; , 19.100 345, 31 Cl 20, 182 AlllUV r j 1881 n iAmoy | 4,5 4.701 911 ; 17 0 14 ISO Iln n g -k n n g 1871 M. K. M ilan illo im -k o n g 3,4 18 000 011 nts! 19 11 1, 12 l i t C anton 1914 1 M. E. Paris ¡Canton ! 20 3O.H0O 000 ! 7 J ■> j, 12, •15 150 Tcliao-tclicou |1914 1 n ÎTcliao-lcliedu ! 10 ; 3U.0IM) 333 1 1 K oang-si 1878 ! • i.Nan-ning 1 9 ! 4.514 1.99.1 27 \ 5 19 39 Diocèse r)c Macao 1575 'rétros séculiers Macao 1 S 40.00(1 5.000 2 0 0 1 52 9 10 1881 74 Vu:. Ap. de P ék in , i 1 Cisterciens ,Aht». .N.ll d e ln Cou.. . 11 1 0 1 1 l ‘roc. de div. Mins. i 1 i 1 28 1 T otaux 49 1 1 12 1 11.581 430 91.780 1.4561 756 533 1.8211 7.921 — Î 9 -

SOCIÉTÉS RELIGIEUSES QUI ÉVANGLISENT LA CHINE.

I . L e s franciscains . Fondés par S. François d’Assise (1210). Ministre Général : E. P. M onza Basilico, réside à Eome, via Merulana, 12 i. Les fils de S. François furent les premiers et les seuls pionniers do l'Evangile en Chine aux XIIe ei XIIIe siècles. Us revinrent au XVIe en qualité de missionnaires de la Propagande et évangélisèrent plusieurs provinces, mais spécialement celles qui leur sont actuellement confiéas. Les anciens Franciscains furent en grande majoiité opposés aux Rites chinois. Basile de Gemona et J. F. de Leonissa étaient Franciscains. Actuellement ils administrent 10 Vicariats en Chine : Chansi N. (Italiens), Chansi Sud (Hollandais); Chensi N (Espagnols); Chenai Central, Houpé Oriental et N. 0. (Italiens) ; Houpê S. 0 . (Belges]; Hounan Sud ( Italiens ) ; Chantoung Sep; . ( Allemands ï ; Chantoung Orient. (Français). Procure à Hankow. Ewo road.

II. L e s augustinens ( E rm ites de S. A ugustin). Fondés par S. Augustin (388). Maison Généralité à Eome, via San-Uffizio. 1. Les religieux qui travaillent en Chine sont appelés Augustiniens chaussés ou de l’Observance, depuis la réforme du Yén. J. d’Alarcon ( 1438). Au XVIIIe siècle cet ordre donna François de la Purifica­ tion, évêque de Pékin et ( auteur des deux Mandements en faveur des Bites condamnés par Benoît XIV), et Alvare du Benavente, le fougueux appelant du Mandement de Mgr de Tournon, bien que le corps des Augustiniens fût soumis aux diïoctions du Pape. Les Augustiniens ont un seul Vicariat en Chine (depuis 1879): celui du Hounan Septentrional. Tous les religieux sont de nationalité espagnole. Us ont une procure à Changhai et une autre à Hongkong.

III. Dom inicains.

L'ordre des Frères Prêcheurs a été fondé par S. Dominique ( 1216). Le Maître Général, le E. P. Cormier, réside à Eome, via SanVitale. 15. C’est surtout la province espagnole des Philippines qui a évangéliîé la Chine. Malgré les Portugais (religieux ou laïques), ils pénétrèrent en Chine par Formose, une première fois eu 1587, et ils se firent expul­ ser. Es revinrent à la charge à quatre nouvelles reprises et n'aboutiront qu'à de nouvelles expulsions. Co ne fut qu'en 1631 qu’ils réussirent à s'établir à Fou-Ngan dans le Foukien, et y sont restés depuis. Dans la question des Eites les Frères Prêcheurs furent opposés à l’école de Eicci (J. B. MoraJès et Navarette]. Ils administrent les 2 Vicariats du Foukien et d’Amoy et la Préfecture Apostolique de Formose qui comprend cette île et 3 préfectures du Foukien. Procure à Hong-Kong.

IV. Les Jésuites.

Fondé3 par S. Ignace à Montmartre le 15 août 1534. Le Préposé Général réside à Eome, via San-Nicola da Tolentino. 8. Les Jésuites Portugais et Français jouèrent un rôle très considérable dans l’é/angélisation de la Chine aux XVIIe et XVIIIe siècles (Eicci, Schall et Verbiest ) jusqu’à la condamnation des Eites exclusive­ ment. Supprimés par Clément XIV (1773] ils rentrèrent en Chine, au Kiang-Nan (1841) en se substituant aux Lazaristes chargés alors de cette mission. Les Jésuites ont actuellement deux Vicariats en Chine : le Kiang-Nan 6t le Tchély S.-E. —La procure du Kiang-Nan est à Changhai ; celle du Tchély S. E. est à Tientsin, rue S. Louis. - 31 -

V. Les Lazaristes. Fondés par S. Vincent de Paul ( 1625). La Maison-Mère ost à Paris, rue de Sèvres, 95. Supérieur général: Monsieur E. Villete. Quelques Prêtres de la Mission vinrent en Chine à titre de mission­ naires de la Propagande au XVIIe siècle ; nuis ce n'est qu'en 1783 qu'ils furent chargés par Rama et le roi de France de la mission française de Pékin. Le gouvernement portugais choisit à son tour des Lazaristes de cett9 nationalité pour remplacer les Jésuitos portugais. Actuellement le3 Lizaristas (français en majorité) sont divisés en deux provinces ayant chacune un Visiteur à sa tûuj et administrent dix Vicariats: 5 au Tchély: Pékin et Tchély N., Tchély S. 0 ., Tclié’y Cantr., Tchély Marit., Tchély or. (Hollandais] ; 5 dans le Sud: Kiangsi S3pt., Kiansi Or., Kiangsi Mé;id. Tchékiang Or. et Tchékiang Occ. Procures à Changhai ( rue Chap3al, 4 ) et à Tientsin ( rue du Consulat, 35).

VI. M issions-Etrangères de Paris.

Supérieur Général : M. F iæury Pierre-Théodore, rue du Bac, 128. Paris. Le Séminaire des Missions-Etrangères n ’a pas eu de fondateur unique. Il s’est constitué vers le milieu du XVIIe siècle par quelques prêtres français sollicités par le P. Alexandre de Rhodes d’aller travailler dans sa mission du Tonkin. L ’un d’eux fut nommé Vie. Apost. du Tonkin et delà Chine ( 1689). Se3 membres furent tous opposé? aux Rites chinois. Cette société est celle qui a fourni le plus fort contingent d'ouvriers apostoliques et de martyrs à l’Extrême- Orient. Tous ses membres sont français. Actuellement elle administre 12 Vicariats en Chine et en Coréa ; 8 en Indo-Chine ; 4 au Siam, Laos et Birmanie ; 4 diocèses au Japon ; et 4 autres aux Indes. Collège général à Poulo-Pinang. Imprimerie à Nazareth (Hong- Kong j —Procures à Hong-Kong et à Changhai. — 32 -

VII. M issions-Etrangères de M ilan. Ce séminaire a été fondé pir Mgr Angelo Rimazotti, évêque de Pavie le 31 juillet 1850, sur le modèle de celui de la rue du Bac. Elle administra en Chine trois Vicariats : Hong-Kong, Honan Mérid. et Honan Septentrional. Le Supérieur Général est le R. P . R oncari F iiif p o , à Milan, via Monte-Rosa. 71.

VIII. M issions Belges, ou C ongrégation des M issionnaires

du Cœur Immaculé de M arie.

Supérieur Général : le R. P. F lorent M ortier, à Scheut-lez- Bruxelles, chaussée de Ninove, 478. Fondés en 1861 par M. Verhist, mort à Lao-Hou-Keou ^ le 24 février 1868. La Société n'admet que des sujets Belges ou Hollandais. Ils administrent en Chine 5 Vicariats (Mongolie Centr., Or. Occid. ou Ortos et le Kansou Sept ). 1 Préfecture Apost.: le KanBou Mérid. et 1 Mission: THy. Procure générale à Shanghai, avenue Paul Bïunat, 395.

I X . S é m in a ir e d e S S . P ie r r e e t P a u l d e R o m e . Fondé par Mgr Pierre Avanzini prélat de S. S ., à Rome, au lende­ main des fêtes du centenaire des SS. Apôtres Pierre et Paul (1867). Le Procureur Général ( qui tient lieu de Supérieur ) est Don Tommassini Franeesco, à Rome, Car30 dltalia, 38. Ces missionnaires ne sont en Chine que depuis 1885 et y adminis­ trant le seul "Vicariat du Chensi Méridional.

X. M i s s i o n s A l l e m a n d e s , o u S o c é t é d u V e r b e d e S t e y l . Fondéï à SteyJ (Hollande) parle T. R. P. Araüd, Janssen, le 8 — 33 — sept. 1875. La Maison Géoéralice est à Bteyl, par Tegeles (Hollande). Le Supérieur Général est le B. P . Blum Nioolas. Le3 membres font les trois vœux de religion et sont de nationalité allemande ou autrichienne. Depuis 1882 ils administrent le Vicariat Apost. du Ch&ntoung Méridional, auquel ils ont ajouté (1912) la préfecture de Nyagata Japon).

X I. S é m in a ir e d e S . F r a n ç o is -X a v i e r , o u M i s s io n s

E t r a n g è r e s d e P a r m e .

Ce séminaire a été fondé par Mgr Conforti ( Guy-Marie, ) actuelle­ ment archevêque de Parme, et approuvé en 1906. Les premiers mission­ naires de Parme sont en Chine (Honan) depuis 1904. Leur champ d’action a été érigé en Préfecture ( 1906), puis en Vicariat sous le nom de Vicariat Apost, du Honan Occidental ( 1911). Le Supérieur général réside à Parme.

X II. L e s s a l é s i e n s .

Deux au'jres Congrégations de prêtres t a vaillent lune en Chine tt l’autre en Corée à l’évangélisation ; niais toutes deux le font sous l’administration épiscopale établie. Ils n'ont pas encore de mission indépendante. Ce sont les Bénédictins de Ste Odile et les Salésiens. —Les Salésiens ont été fondés en 1836 par le véné.-able Jean Bosco (1815-1888). Le Supérieur Général est Don Alhhka qui résida à Turin, via Cottolengo, 32. Ces religieux ont ouvert leur premier établissement orphelinat ' à Macao en 190 2. Chassé? par la Eésolution portugaise, ils sont rentrés en 1912 et ont ajouté à leur œuvre première une petite mission à Shak-kei (vift Canton) dans le diocèse de Macao où trois prêtres administrent environ 500 chrétiens. — 34 —

XIII.— B é n é d i c t i n s d e S t e O d i l e . Cette Congrégation tire son nom du lieu de sa fondation, Sainte Odile en Bavière ( 1884 ) ; mais son vrai nom est « Société du Sacré- Cœur pour les missions étrangères ». Etablis depuis peu d’années dans le vicariat de Séoul (Coréj), les Bénédictins y tiennent un collège, auquel ils ont ajouté par après un district, dans le but de travailler directement à la conversion des païens

Ne pouvant cette année donner une notice même sommaire sur chacune des autres sociétés religieuses établies on Chine, nous nous contenterons d’en mentionner deux des plus importantes.

FILLES DE LA CHARITÉ. Cette société religieuse, à vœux temporaires d’un an seulement, a été fondé9 le 29 Nov. 1633 par S. Vincent de Paul et sa piouse collaboratrice, Louise de Marillac. Elle a eu l'honneur d’être la première des communautés de femmes à traverser les mers pour venir travailler en Chine (V . infra). Son premier établissement fut Macao (1848), quelle abandonna 4 ans plus tard, à cause de la lutte du gouvernement portugais contre le S. Sièg3. Las Filles de la Charité sa transportèrent à Ningpo ( Tchékiang ), d’où elles ne tardèrent pas à essaimer à Shanghai (1863 ), puis presque dans iou3 les vicariats de Chine confiés aux Lazaristes. —Leur Supérieur Général est le même que celui des Lazaristes : M. Emile Villette, rue de Sèvres, 95. Paris. —La Supérieure Géaéi’ile est Soeur Maurice, rue du Bac, 135. Paris. — 35 —

Départ des première« Filles de la Charité pour la Chine. 23 oct. 1847.

oLe 23 octobre dernier, lit-on dans les Annales de la Se Enfance (T. I, p. 440), quatre missionnaires Lazaristes1 et douze Sœurs de la Charité s'embarquaient à Marseille sur un des navires de la sooiété de l’Océanie, le Stella Maris, pour se rendre en Chine, sous la conduite du procureur* des missions des Lazaristes. Les Sœurs de la Charité vont donner aux habitants du Céleste Empire le beau spectacle de la charité en action, du dévouement héroïque et du zèle admirable qui leur a valu le nom cVAnges descendus du ciel, de la part des Turcs et des Arabes de Constantinople, de Smyrne et d’Alexandrie. Elles s’établiront d’abord à Macao, ville mixte, composée d’Européens et de Chinois, pour mieux habituel1 ces derniers à des œuvres qui sont si opposées à leurs mœurs, à. leurs préjugés et à leurs usages. Plus tard elles pénétrèreront plus avant dans l ’intérieur de la Chine. Un de leurs principaux buts, c’est de commencer à Macao l'Œuvre si intéressante du rachat des pauvres enfants chinois, auxquels elles donneront, avec le bienfait inestimable du baptême, une éducation chrétienne, qui les préparera à exercer plus tard une sorte d’apostolat parmi leurs compatriotes infidèles. Ce sera le premier établissement de ce genre fondé en Chine ; les généreuses filles de Saint-Vincent-de-Paul seront les premières Sœurs qui aborderont ce rivage inhospitalier, où jusqu’ici les missionnaires seuls avaient pu pénétrer, encore même avec beaucoup de dangers et de difficulté}. Un si grand dévouement avait mis en émoi toute la ville de Marseille. Le pieux et vénérable évêque des cette religieuse cité voulut donner un témoignage public et éclatant de son admiration et de sa sympathie pour une telle entreprise. Quelques jours avant le

1 MM, Anouilh, Ayroeri et X ?. M. Guillcl. départ, Mgr Mazenod monta à la chapelle si renommés de Notre- Dame-de-la-Garde pour y célébrer pontificalement une grand messe, et appeler les bénédictions du Ciel sur la pieuse colonie qui allait s’embarquer. Autour de l’autel étaient rangés les missionnaires des diverses congrégations, Lazaristes, Picpussiens, Maristes et Oblats, dont les supérieurs assistaient le prélat à l’autel. Auprès de la balustrade, de3 plaças d’honneur avaient été réservées ; elles étaient occupées par les Sœurs de la Charité. La chapelle était remplie par une multitude de pieux fidèles, accourus pour être témoins d'une aussi touchante cérémonie. La veille du départ, le 22 octobre, une nouvelle et non moins touchante cérémonie eut lieu au milieu du port de Marseille, sur le pont même du vaisseau qui allait être béai solennellement. Dès sept heures du matin le navire était pavoisé et son pont était rempli par les passagers, tous missionnaires, à l’exception de quatre jeunes gens, et par les personnes invitées à cette fête religieuse. A l'arrière du navire un autel avait été dressé avec une élégante simplicité. En face de l’autel était Mgr l ’évêque de Marseille, entouré des missionnaires et de plusieurs membres de son clergé. A la suite se tenaient le capitaine avec plusieurs personnes de distinction et tout l’équipage. Un vénérable missionnaire, Mgr Douarre, évêque d’Amatha, célébra le saint sacrifice au milieu du plus profond recueil­ lement ; mais le moment le plus touchant fut celui de la communion, lorsqu’on vit s’avancer religieusement vers l’autel les Sœurs de la Charité pour y aller puiser le pain des forts, qui devait donner à leurs cœurs le courage nécessaire pour entreprendre une Bi longue traversée, et se vouer pour jamais a un ai pénible apostolat. —Détail intéressant, la plus jeune de ces douze Filles de la Charité était la propre sœur du Bx Perboyre, mort pour la foi sept ans auparavant. — 37 —

FRANCISCAINES MISSIONNAIRES DE MARIE. Cette Congrégation, qui ne fait que de naître, remplit déjà la Chine de ses œuvres. Aucune autre société religieuse en Chine n’atteint & sa vitalité. Bien que la dernière arrivée elle a pénétré dans les provinces les plus reculées, et a eu déjà le temps de recevoir le baptême du sang. Sept d’entre ses membres furent massacrés par le Vice-Roi Yüaien jg£ à Tai-Yuen-Fou ^ ^ le 9 juillet 1900*. Il ne se passe pas d'année sans qu elles n'ouvrent un ou plusieurs établissements en Chine. Leurs maisons sont partagées entre trois province : la province de Tchefou (13) celle de Siwantze ( 5 ) et celle de Itchang (10). A cette liste il faut ajouter l’Hôpital Général de Shanghai et les 4 établissements du Japon: Buwasaki ( 1898), Kurume (1906), Hitoyochi ( 1906) et Sapporo (1908), qui dépendaient de la province de Chine autrefois ; ils viennent d'ôtre rattachés à h province de Milan, « mais continuent à conserver des liens de parenté avec les Célestes ». La Fondatrice des Sœurs Franciscaines M. D. M. est Mlle Hélène de Chappotin de Neuville, en religion T. Révérende Mère Marie de la Passion, née à Nantes ( 1839), décélés en Novembre 1904. La Supérieure Générale actuelle est T. R. Mère Marie de la Rédemption (Mme de Geslin de Bourgogne), l 'J. Rue Giusti, Rome.

i. Vuici les noms de ces martyres: Irma Grivot, en roligiou mère M arie Uer- minie, née à Dijon (2(iavr. 1806 ). Marianne üiulani, Mère Marie de la Paix, liée a Volsio ( Civilt i Vceliia) lo ?> Dit:. 1875. Clulia Nanetti, Mure Marie Claire, née à Se Mane-Ma.deieiue i Adria ) lo i) jauv. In?-’. Aune Morcuu, More Marie do S* Just, ucc à Nantes lo l) avr. 1SW». Je.inne-Mario Kerguin, Mòro Marie do Si: N athalie, née à S. Brieuc lo 5 mai ISiji. l’auiiue leu ris, Sœur Mario Amandin

Jrouiiue du fchely:

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DE PÉKIN ET DU TCHELY NORD.

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHELY S.-O.

III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHELY S.-E.

IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHELY ORIENTAL.

V . VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHELY CENTRAL

VI. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHELY MARITIME. - 38 -

VICARIAT APOSTOLIQUE DE PÉKIN ET TCHELY N. 1856. ( L azaristes ).

S u p e r f i c i e : Choun-tien-fou JÇ| jfô et Suen-hoa-fou t M jusqu'à la Grande-Muraille seulement.

P o p u l a t io n : 4.300.000.— Catholiques: 157.195.

4 .— HISTOIRI-: SUCCINCTE DU VICARIAT DE PÉKIN. La ville de Pékin, appelée anciennement Cambalu, reçut la £0 catholique dès le treizième siècle, grâce au zèle des fils de saint François. Le plus célèbre de ceux-ci, Jean de Mont-Corvin, aborda sur ces rivages vers 1288 et lut nommé, par le pape Clément Y, archevêque de Cambalu, avec plusieurs sufîragants. Dans le cours des temps, après le renversement de la dynastie des Yuen, h persé­ cution survint et religion chrétienne disparut bientôt complètement. Vers la fin du seizième siècle, en 1582, le P. Mathieu Ricci, de la Société de Jésus, arriva en Chine avec deux compagnons ; et, en 1601, il était déjà en faveur auprès de certains mandarins de l ’empereur Ouan-Li, de la dynastie des Ming. Dès cette époque, grâce surtout à la protection de la dynastie des Tsing, la Mission de Pékin commença à prospérer. En 1650, les Missionnaires purent, avec le secours de l ’empereur Choun-Dje, bâtir une grande église ( Nan-Tarig ), que le pape Alexandre VIII érigea en siège épiscopal ( 1688), avec juridiction sur la Mongolie, la Mandehourie, le Chan-Toung, la province entière du Tcbé-ly, la Corée et autres régions. Trois autres églises furent bâties dans la ville de Pékin, dont deux, le Péfcang ( 1693) et lo Toung-Tang ( 1655), par les Pères Jesuites ; et l'autre le Si-Tang (1723), par M. Pédrini, lazariste. Celui-ci fut pandant plusieurs années précepteur de l’empereur Young-Tcheng et — 39 — put offrir à h Sacrés Congrégation de la Propagande une église bâtie à ses frais. Sous l’empereur Kang-Hsi et principalement sous ses successeurs, sévirent plusieurs persécutions pendant lesquelles un bon nombre de fidèles, Missionnaires et évêques, avec un courage invincible, subirent la mort ou l’exil. A la suppression des Jésuites par Clémènt XIV, le roi de France. Louis XVI, en 1783, demanda à la Propagande que les Lazaristes leur fussent substitués dans les Missions de Chine fondées par Louis XIV; cette demande fut agréée par bref en 1784. De J'immense diocèse de Pékin fut détaché, en 169G, le vicariat apostolique du Chensi et du Chansi. Dans la suite, successivement, furent s3ustrait9s à h juridiction de Pékin: la Corée en 1831, les provinces du Léao-Toung (Mandchouïie et Mongolie) en 1838, la province du Chan-Toung en 1839, enfin la Mongolie en 1840, qui, toutes furent érigées en vicariats indépendants. En 1851 Mgr Mouly commença les démarches pour obtenir la division du diocèse de Pékin. Par les bulles du 30 mai 1856 ce diocèse qui ne comprenait plus que la province du Tché-ly, fut divisé en trois vicariats : 1« Tchély N., ou Pékin, le Tchély S. O., ou Tchengtinfou, le Tchély S. E., ou Hokienfou. L ’année suivante, Mgr Mouly, qui était resté titulaire du vicariat de Mongolie, l’abandonna à son coadjuteur Mgr Florent Daguin, C. M. Par décret du Saint-Siège, la partie orientale du vicariat du Tché-ly septentrional fut détachés en 1899, pour former un vicariat distinct sous le titre de Tché-li oriental ( Young-Ping-Fou ). A la demande de Mgr Jarlin, le district de Pao-Ting-Fou fut séparé du Tché-ly septentrional et constitué en vicariat sous le titre de Tché-ly Central, le 13 février 1910. Enfin, par décret de la Propagande du 27 avril 1912, le district de Tientsin fut de même séparé du Tché-ly septentrional et devint le vicariat du Tché-ly maritime. — 40 —

I I . — HIÉRARCHIE CATHOLIQUE DE PÉKIN

i.— Archevêché de Cambalu ou Cambalic.

1° Jean de Mont Corvin^O. S. F ., élu en 1307, sacré en 1308, mort à Pékin en 1328. 2° R. P. Nicolas, 0. S. F #> élu en 1333, mort en 1338. 3° R. P. Cosmas, O. S. F . , transféré à Sarai en 1370. Nous trouvons ensuite onze évêques qui portèrent ce titre, de 1370 & 1483, mais n’allèrent jamais en Chine.

2.— Évêché de Pékin. 1° Bernardin délia Chiesa, O. S. F ., vénitien, en 1696, fixa sa résidence à Lin-Tsing-Tcheou (Chan-toung) ; publia à Pékin, la bulle: E x ilia die (rites chinois), et mourut le 21 décembre 1721. 2° Le R. P. François de la Purification, augustinien italien, élu vers 1725 ; il fit paraître deux lettres pastorales qui furent supprimées par Benoît XIV (Bulle Ex quo singulari ), mourut à Macao, le 31 juillet 1731, sans avoir pu pénétrer dans Pékin, à cause de la persécution. 3° Polycarpe de Souza, SÇî fjg S. J., portugais, élu en 1740, mourut à Pékin le 26 mai 1757. —Godefroid-Xavier de Laimbeckhoven S. J., évêque de Nankin, administrateur, envoie pour le remplacer son grand-vicaire le R. P . Joseph de Ste Thérèse.— Il y eut un autre administrateur «a la personne du P. Joseph d'Espinha tÜî JEU ex—jésuite portugais, nommé lui par l'évêque de Macao qui se croyait des droits sur Pékin. Le Nantang Portugais tenait pour Macao ; le Pé-tang ( Français ) et le Sitang ( Propagandistes ) tenaient pour Nankin. 46 Jean-Damacène Salutti de la Conception -g?, Augustinien, mission­ naire à Pékin, nommé évêque de Pékin (20 juill. 1778), il attendit - 41 -

sas bulles pendant deux ans inutilement. Sur lavis de quelques missionnaires présents il se fit sacrer sans bulles par Mgr Nathanaël Bürger f%], O. S. F ., vie. ap. du Chansi le 2 avril 1780, au Sitang. Cela occasionna un schisme entre les missionnaires Jésuites de Pékin ; une partie ne voulut pas le reconnaîtra. L'évêque lança force interdits ; les opposants eurent recours à l'empereur Kienloung qui leur donna cette réponse : « Comment pourrions-nous nous entendre avec vous, quand vous n'êtes pas capables de vous entendre entre vous ?• » La question portée à Eome fut résolue en faveur des deux prélats ; mais déjà Mgr Salutti ôtait mort d’apoplexie (16 sept. 1781). 5 ' Alexandre de Gouvea du Tiers-Ordre de S. François. Nommé le 22 juill. 1782, il arrive à Pékin en janvier 1785, rétablit la paix parmi les missionnaires et fait disparaître les dernières résistances à la bulle contre les Rites. Mort le 6 juillet 1808. 6° Joachim de Souza-Saraiva, C. M., nommé évêque de Typasa etcoadjuteur avec future succession, le 20 déc. 1804, succéda le 6 juillet 1808, ne put péaétrer à Pékin, et mourut à Macao le 6 janvier 1818. 7° Verissimo Honteiro da Serra ^ gflf, C. M., né à Bombarral ( Portugal ), fut nommé à l é/êché de Pékin (1818) par le Portugal, mais non confirmé ; gouverna le diocèse comme Vicaire général. En 1827 il fut exilé, retourna en Portugal, et mourut le 9 oct. 1852. 86 Gaëtan Pires-Pereira jf?- C. M ., sacré en 1806 évêque de Nankin à Tcheng-fou-se •(cimetière français], ne fut pas autorisé à quitter sa fonction de membre du Bureau d'Astronomie, et ne put prendre possession de son siège. Après le départ de M. da Serra, il devint Administrateur de Pékin ( 1827) jusqu’à sa mort. H mourut au Nantang le 2 novembre 1838, et fut enterré par les Russes. 93 Jean de França-Castro e Moura C. M., fut le dernier évêque de Pékin nommé par le roi de Portugal. A la mort de Mgr Pirès, le S. Siège qui voulait supprimer le siège pour couper court aux conséquences du Patronat portugais devenu un obstacle aux missions, le S, Siège, dis-je, nomma M. Castro évêque titulaire de et Adminis-

1. Memorie di un Missionario Domenicano in Cina. II p. 50, trateur apostolique de l'évèché de Pékin. H refusa cette dignité. Uu décret du 29 avril 1846 lui retira la juridiction sur Pékin. Eevenu au Portugal, il fut nommé évêque de Porto et mourut le 14 octobre 1868. 10. Mgr Mouly, C. M, alors vicaire apostolique de Mongolie, fut nommé par la Propagande Administrateur du diocèse ( 28 avril 1846). H remplit cette fonction jusqu’à la suppression du siège (1856).

III. VICARIAT APOSTOLIQUE DE PÉKIN ET DE TCHELY N. 1. Joseph-Martial Mouly ^ C. M., né à Figeac, diocèse de Cahors, le 2 août 1807, Lazariste le 18 oc«. 1825, fit ses vœux le 19 oct. 1827, fut ordonné prêtre dans la chapelle du grand séminaire d’Amiens par Mgr Pierre de Chabon, la 2 avril 1831. Professeur au collège de Eoye (Picardie), janvier 1830, il s’embarquait pour la Chine à Paimbœuf le 30 sept. 1833, arrivait à Macao le 14 juin 1834, et à Sywantze ¿f- (Mongolie) le 12 juil. 1835, en qualité de supérieur de la Mission française de Pékin et de Mongolie. Nommé évêque de Fussulan et premier vicaire apostolique de Mongolie (23 août 1840 ), il fut sacré à Hounkoutze ( Chansi), par Mgr Joachim Salvetti, O. S. F ., le 25 juil. 1842. Nommé Administrateur du diocèse de Pékin, le 28 avril 1846, il transfère sa résidence à Ngankiatchoang ( Paotingfou ) ; Nommé administrateur du Vicariat apostolique du Kou-Kounor et du Tien-chan (30 sept. 1848), il refuse. En 1855, il se livre aux mandarins pour arrêter une persécution. H est ramené à Changhai. Lors de la supression de l'évèché de Pékin et de sa division en 3 vicariats (1856), il est chargé du vicariat de Pékin et Tchély N . et provisoirement de celui du Tchély S. O. ( 1856-1858 ), reprend possession des églises de Pékin lors de la guerre de 1860 et transporte sa résidonce auPétang, y bâtit la cathédrale, et y mourut le 4 déc. 1868. —Jean-Baptiste Anouilh. C. M. (V. Tchély, S. O.). 2. Edmond-Erançois Guierry gjjjc $$ J££,' C. M., né à Estrée, - 43 -

commune de Magny, diocèse de Sens, le 4 juil. 1825, Lazariste le 8 oct; 1848, prête le 14 juin 1851, parti de France le 28 oct. 1852, arrivé à Ningpo le 7 mai 1853, procureur des missions lazaristes de Chine, fut nommé évêque de Danaba et coadjuteur avec future succession de Mgr Mouly, lu 6 septembre 1864 et sacré à Pékin (Nantang) le 30 avril 1865. Succède le 4 Déc. 1868, puis est transféré (sept. 1869) au Tchékiang. Mort le 8 août 1883 à Ningpo. 3. Louis-Gabriel Delaplace gg g j G. M., né à Auxerre, le 21 janvier 1820, Lazariste le 9 août 1842, vœux le 15 août 1844, parti pour la Chine le 12 juil. 1844, arrivé & Macao le 12 mars 1846, missionnaire puis provicaire du Honan, est nommé évêque d'Andrinople et vicaire apost. du Kiangsi le 27 février 1852; sacré à Fong- Kiao (Louisien JÜ g*, ) par Mgr Baldus le 25 juillet 1852; transféré au Tchékiang où il arrive le 12 juin 1854 ; est de nouveau transféré à Pékin ( 1869 ), où, à son retour du concile du Vatican, il fait son entrée Je 1 Nov. 1870. Mort à Pékin le 24 mai 1884. 4. François Tagliabue ^ Ifr» C. M , né à Coinay-l'Abbaye, diocèse de Boissons, le 29 nov. 1822, prêtre le 17 juin 1848, Lazariste le 24 Sept. 1852, parti en 1853, arriva à Ningpo le lQ juin 1854, après une navigation de 21 mois; missionnaire puis provicaire en Mongolie (1859), & la mort de Mgr Daguin. Nommé évêque de Pompéiopolis et coadjuteur de Mgr Baldus (Kiangsi) le 25 sept. 1868, il est transféré avant son sacre au Tchely S. 0 . ( Tchengtingfou ) le 22 juin 1869 et sacré à Tchengtinfou par Mgr Delaplace le 11 nov. 1870. Transféré à Pékin le 5 août 1884, il mourut le 13 mars 1890. 5. Jean-Baptiste-Hippolyte Sarthou j^ , C. M., né à Dodzit, dio«îèse de Tarbes, le 22 avril 1840, lazariste le 1 juil. 1861, prêtre le 27 mai 1866, professeur au gr. séminaire de La Bochelle, parti le 21 juil. 1870, arrivé à Pékin le 16 nov. suivant. Nommé évêque de Myriophite et vie. apost. de Tchengtinfou le 16 jarrv. 1885, il fut sacré à Tchengtinfou par Mgr Tagliabue le 26 avri) 1885. Transféré à Pékin le 6 juin 1890, il y parvint le 8 octobre suivant et y mourut le 13 avril 1899. - 44 -

7. Pierre-Marie-Alphonse Favier, ^ ^ C.M ., né à Marsannay. la-Côte, diocèse de Dijon, le 22 sept. 1837. Lazariste le 5 oct. 1858, ordonné prêtre le 10 oct. 1861 par Mgr Mouly dans la chapelle de la manifestation de Ja Médaille Miraculeuse, parti le 23 février 1862, arrive à Pékin le 14 juil. suivant, négocie le transfert du Pétang et rebâtit la nouvelle cathédrale (1887-1888); est nommé évêque de Pentacomie et coadjuteur de Mgr Sarthou, 12 nov. 1897, sacré par Mgr Bruguière, C. M., le 20 février 1898, succède le 13 avril 1899, coopère à J'obtention du décret impérial du 29 mars 1899. Siège mémorable du Pétang ( 13 juin à 16 août 1900). Mort le 4 avril 1905, à Pékin. Son tombeau est dans la cathédrale du Pétang.

IV . PERSONNEL. Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Stanislas-François JARLIN )jvf: fÜ, C. M., né à Cette (diocèse de Montpellier), le 20 janvier 1856, entré à S. Lazare le 7 mai 1884, arrivé à Pékin le 17 nov. 1886, ordonné prêtre à Pékin par Mgr Tagliabue, le 20 janvier 1889 successivement missionnaire et directeur du Paotingfou (25 janvier 1889-Décembre 1897), Vicaire général (1897), Visitaur provincial (23 août 1199 ), puis Coadjuteur avec future succession ( 28 Déc. 1899) de Mgr Favier, avec le titre d’évêque de Pharbætus, fut sacré dans la cathédrale du Pétang, le 29 avril 1900, par Mgr Favier, auquel il succède depuis le 4 avril 1905.

I P É K I N . P ét a n g ^ ^ Résidence Principale du Vicariat. MM. Gustave Vanhersacke, |g , Vicaire Général, Jean-Marie Planchet Procureur, Alph. Hubrecht Martin Tchou flg, Sous-procureur, Paul Bantegnie jgg, 1. Pierre T’oung Curé ; Basile Tchan ; Bornabé Kang Jjfe. 2. Grand-S éminaire : MM. Henri Barrault g ,, Directeur ; Cyprien Hermet #£, Paul Dutilieul 3. P etit-S éminaire : MM. Gaston Bafcop §{$, Directeur ; Louis Barruó $ 5 , P . Mong Vincent Sha fâ , J. Tehang et les Frères J.-Constance et Daniel-Antonin. 4. E c o l e P a r o i s s i a l e du Sacré-Coeur,reconnue par le gouvernement. Frères maristes : C alépode, Marie-Candide, Jean-Baptiste. 270 Elèves. H ôpital, Ouvrodb et E cole enfantine S. Vincent. Filles de la Charité : Sœurs Barbry, supérieure, Vincent Tchan, Philomène Coulié, Thérèse Narguet, Julie Paoli. Marie Conceicâo, Joseph Goujon, Catherine Ouang. GabrieUe Liou. 5. Orphelinat du Jèntzetang {2 Ë Filles de la Charité : Sœurs Hélène Wagensperg, supérieure, Louis9 Ducurtyl, assistante, Thérèse Bernaldez, Philomène Heou, Françoise Tchao, Geneviève Ma, Marguerite Ouang, Antoinette Heou, Elisabeth Chen, Emilie Canepa, Jean- Gabriel Andrey, Marie-Louise Duval, Joseph Tchan, Vincent Ou. 6. M aison-M ère et N oviciat des Sœurs indigènes de S. Josfj’h : f i%' 20 établissjmmeivüs—74 Membres.

7. I mprimerie du P étang : ;jfc ^ ËJ1 'Ü- F.* Auguste Maës Directeur; F. Joseph Van den Brandt -ff.

H. PÉKIN. —Église S.-Michel (Légations), R # ± *§![• MM. Philibert Clément iiij, Simon Kia 'l'i- Collège Franco-Chinois, rue Hatamen <'j‘r 5^ Frères Maristes : FF. Philogone, directeur ; Alphonse et Valentin. —E cole du S acré-C œ ur ( Santiao Houtoung H fp] ) Pour flUes Chinoises et Européennes : Filles de la Charité : Sœurs Marguerite Petit, Constance Hambro. — 46 —

— H ô p ita l S. M ic h e l : pour Européens et Chinois, (Filles do la Charité). Sœurg Fraisse, supérieure, Vincent Savarèse, Germaine Porret, Thérèse Bara, Agnès Sonninck, Claire Tchao, Hélène Vial, Marie Jolly, Catherine Buschman, Louise Ly, Madeleine Gril. —Sur cette paroisse se trouve la chapelle de la Légation d'Italie, des­ servie par le B. P. Léanetti, 0 . S. F ., aumônier des troupes italiennes.

Ht. PÉK IN .—T oung-T ang (Église S. Joseph) J | i 'jg*. M. Joseph Ponzi —Hospice et Ouvboir S. J o s e p h , 3|| ^ Filles de la Charité : Sœurs Antoinette Deeheverens, supérieure, Louise Julien, Vincent Lou, Stéphanie Dupéron, Maria Ou.

IV. PÉK IN .—S i - tang (Eglise de N.-D. du Mt-Carmel),

MM. Grégoire Lou Matth. Ouang —Ecole Normale reconnue par le Gouvernement, gîjj

V. PÉKIN.— N an - tang Eglise de l’immaculée Conception. Ancienne Cathédrale de l’évêché de Pékin. MM. E. Déhus Directeur ; Th. Ly 1. Collège Fbanco-Chinoi8( * ) ( F F . Maristes }: F F . Marie-Elie, directeur j Marie-Victorin ; Joseph-Romain ; Joseph-JuUen ; Joseph-Amateur ; Jules-François ; Joseph-Léonore ; Abel ; Pierre- Stanislas ; Marie-Léonore : Jean-Victor ; Georges.—390 élèves. 2. T c h o u o t c h o w j>j'J MM. H. Cény J. King Jac. Ly 3. Y o u n g tsin g , ^ ^ Jac. Ma JB|, V. Shia g . 4. M akiatchang 0 } * P - Kouo J. Kouo çj5, M. Kao 5. S inngan fg g Ph. Tchao J.-B. Tchangg.

(1) Ce collège ilu Kantang est Io premier établissement adopté par les FF Maristes en Chine 1831). - 47

6. Eaotsiatchuang ^ îjfc ^ MM F r. Yao P . Sounn Laz. P |g, Joseph. Ou §L. 7. OUANToIAKEÔU 3E %. P 6 P . Si6 U|j, Laur. Ouang ]£. 8 . JÈNTSOUN Æ tt- 9. Tchansentièn E. Ducarme J. C. Angel- loz 55?. P . Shia g . 10. Chekeou Ç P Melchior Sounn « • 11. N ioufakg B 12. Tohanfanho Gabr. Tchan jj||. St. L6faki if*. 13. N gantsou £ ffl P. Shu *£. 14. K ohutoheng M tâ 15. Tahantsoun P . Hou 16. Tsiaeultchouang Jean Ly Dominic. Ouang ]£. 17. S angyu $ Ch. Chocqueel $J). 18. T chenfousse IE la ^ Ven. Wenn ffc. 19. F anchansièn M iü ^ VI. KING-TOUNG.— 1. Takowtoun d TË Jean de Vienne, Direc­ teur, André Ngan, J. Gasté 3£, Maüias Tou ;££. 2. Houanhôtien M fêî 3. Toünpaétchèn $îj f ë §jfc Pierre Heou ^ , Thomas Tchang ijjf.

4. Tountchouangtze $ £ ¿ f Armand Lassagna ßfl, Tho­ mas Tsia . Jean Baptiste Hou jÿ]. 5. SlAOHAN T90UN /]' M IÈ 6 . O dangtsingtouo J. Liou |?ij. 7. Chaolinkô P Thaddés Ouang ^E- Alph. Eaaymaakers 8 . K ia t s a t a n J. Yao 9 . P é t a n g At W J. Fabre 1 0 . L o c h o u it o ü o

1 1 . L aotchoüangtze Paul Tchang j|g. 12. Chouanchoutze Jean Sounn ^ . Paul Jenn 1 3. L outai M & — 48 —

VI.— SUENHOUAFOU ^ {£ jft. 1. E glise de Sta Croix : MM. Georges Eembry ffl Directeur AugustinTseou^j) ,PaulTchen{Sj^- 2 . N ihow an •Ernest Vincent

ihoyng Hubert Verharen jg , Guil­ 3 . S ® & m laume Tièn H}. 4 . CflOUANCHOUTZE m m Laurent Tchang iJJ|. 5 . N antoun •fî Henri Gamier 6 . T ou n g tch en g H t M Pierre Che ¿fi. 7 . D jefa n k e o u Henri Fortsman fij. 8 . L in g lo u o m Narcisse Grégoire fàr. 9 . Y ouning % Charles Magne . Antoine Louo |g .

V. FRUITS SPIRITUELS (1914).

Nombre des chrétiens — —------157.195. / d’enfants de chrétiens...... 4.618. \ d'adultes ...... 28.121. Baptêmes J d,a(Mtes à raliicle de k morfc ______28t. [ d'enfants de païens à l'article de la mort...,. 7.157. I annuelles______104.280. Confessions j de ¿évotion ...... 179.010. ( annuelles ...... 76.303. Communions j de déTOfem...... 448.304.

Malades soignés dans 2 hôpitaux. ------1.223. » » à domicile ...... 10,354. » » dans 11 dispensaires ...... 422.543, Hospice: Vieillards ...... 47. 3 orphelinats de filles: Orphelines ...... 545. - 49 -

Orphelins et orphelines en nourrice 518. Nombre de volumes imprimés pendant l'année Imprimerie 111.855. Livres reliés ______6.640. Grand : Elèves philosophes et théologiens 40 j Séminaires Petit: Elèves htinistes...... 140 j 180. 1 école normale. : Etudiants...... 52. ‘J é:oles de catéchistes : Etudiants ot Etudiantes Collèges 239. 4 de langues et sciences européennes : Elèves... 479. 6 d’études chinoises : Elèves ___ 334. 260 : de garçons : Elèves ...... s .o w . 199: de fil le g: Elèves ...... Ecoles 3.871. 1< .Cou dej catéhuinènosîau a : {i Elèves adultes____ 30.061. f Elèves enfants___ 2.883. Chrétienté 3 où la mission se fait chaque anr.éa ...... 1.447. Résidencos de Missionnaires.... 45. Eglises europésnneo.. M Chapelles publiques... 334 413. Oratoires ...... 28

N. B.—Comme on peut s’en rendre compte par la comparaison avec les statistiques donnéos plus haut, durant le cours de ces domières années le Catholicisme s’est fait à Pékin une place considérable. Actuellement les Catholiques y sont un sur vinç^t-sept, alors que la moyenne pour l’ensemble des Missions de Chine n’est guère que de un sur deux cent soixante-dix,*}.

(I) Y Plus lnul page ?ü. — 50 -

VI. C h a l a

i.— Maison Provinciale des La\ai'istes. tgog.

I. Obigines. —Chala constitue la plus ancienne propriété ecclésiastique de la Mission de Pékin. A l'occasion des funérailles du P. Ricci (1610), l’empereur fit don d’une pagode qui se trouvais dans cette enceinte pour servir de sépulture au célèbre missionnaire. Agrandi depuis par deo achats successifs, ce tertain occupe actuelle­ ment une grande superficie. Avant la tourmente de 1900, en dehors du cimetière, il y avait une paroisse, un orphelinat agricole tenu par le3 Frères Maristes es un hôpital tenu paz les Filles de la Charité. Les Boxeurs violèrent les ÎDmbas et b:1 (lièrent tous les établissements. La vie est revenue dans ce quartier par 1 arrivé a des séminaristes et des soholastiques lazaristes, de la province septentrionale de Chine ( 1909). En 1910 le3 missions dos Lazaristes de la province de Chine furent divisées en deux, et Chala fut choisi pour servir de résidence au nouvoau Visiteur et de maison de formation pour la province du Nord. II. P e r s o n n e l : MM. François Desrumaux Jg , Supérieur et Visi leur. Jean-Henri Saive i^, Dirzcteur du séminaire, Eugène Castel -y*, Constant Fiandia -fj, Eugène Loïez. 20 Scolastiques, 19 Séminaristes. 10 Coadjuteurs.

2.—Maison Provinciale des Petits Frères de Marie, igio. A côté des Lazaristes sont venus s’établir les Petits Frères de Marie, qui ont construit & l’Ouest du cimetière un grand établissement renfermant : - 51 -

Résidence du Provincial — Scolasticat — Noviciat et Juvénat. Frère Antonin, Provincial, F .F. Marie-Nizier, Directeur, Louis-Michel, Maître des Novices, Josaph-Gabriel. François de Sales. Camille-Léopold, 20 Scolastiques. Louis-Théophane, 15 Nonces. Phîlippe-Péniti, 40 Juvénistes.

V II. A iüiaye cistercienne d e N o t r e -D a m e

de la C o n s o l a t io n .

A d r e s s e : N. Yang-Kia-Ping Hoai-Lai (Tchely )m ^ jôp.

I. H i s t o r i q u e . — Dans lo3 montagnes d9 l’Ouest de Pékin se trouve le seul monastère de Trappistes qui existe jusqu’à ce jour en Chine, qui a essaimé déjà au Japon (N.-D. du Phare), et qui est sur lo point de le faire au Setchuen. Le monastère de Notre-Damo da la Consolation a é'.é fondé par la libéralité de la famille Stolberg1 > de la Mission de Pékin ot de quelques uns de ses membres. C’est le 1G juin 1883 que 1« fondation fut acceptée par le Eév. Dom Ephrem Seignol, à la suite de démarches faites par Mgr Delaplace, Vicaire Apostolique do Pékin, près du Révé- rondissime Dom Jérôme Gannat, Abté de Sept-Fonds et Vicaire Général de la Congrégation Cistercienne de la Réforme de Rancé. Dom Eplirem fut le premier Supérieur du nouvel Etablissement. En 1886 le Chapitre Général de la Congrégation élève la maison au rang de Priorat et en nomme le Ré?. Dom Marie-Bernard Favre prieur titulaire. En 1891,1s monasjèrcfpar décision du môme Chapitre Gal> confirmés le 8 Mai suivant par décret de Lé:>n XIII, devenait Abbaye, et le 1. Famille du célobrc couvert', le comte de Stolberg. — 52 —

Rev. Père Dom Marie-Bemard continuaiii à le diriger en qualité d’Ablé. En Novembre 1896, fondation par N. D. de la Consolation du monastère de N. D. du Phare au diocèse dé Hakodaté, au Japon. Lo 5 Juillet 1900, mort de Dom M. Bernard. Le Rév. Père Dom Maur Yeychard, alors Prieur claustral, aamme, en ces temps difficiles, le gouvernement de l’Abbaye. Quatre ans plus tard, le 2 Juillet 1904, il en est élu second Abbé. Actuellement l ’Abbaye compte douze Europé3iis et soixante-dix-huit Chinois, soit un total de 90, répartis comme suit : 25 religieux profès de chœur, dont 14 prêtres. 5 novices de chœur, dont 4 prêtres. 15 postulants, ou oblats de chœur. 37 profès convers. 1 novice convers. 7 postulants convera.

II. N o t i c e biographique d e s s u p é r i e u r s . Dom M. Ephrem, [ Louis Seignol ], né le 13 Mars 1837, à St Just en Chevalet, diocèse de Lyon. Religieux de l’Abbave de “Sept- Fons. Prêtre le 21 Sept. 1861. Transféré au Monastère de N. D. de Tamié le 19 Sept. 1867. Prieur titulaire de Tamié le 17 Sept. 1875. Expulsé de son monastère avec sa communauté en 1880. Envoyé en Chine pour la Fondation de N. D. de la Consolation, il y arriva le 16 Juin 1883. Premier Supérieur de la Maison, il en conserva le gouverne­ ment jusqu'au 14 Sept. 1886. Décédé-le 12 Août 1893. DomM. Bernard, (Laurent Favre) né le 17 avril 1854, àThoissey, diocèse de Belley. Religieux de N. D. de la Grâco-Diou. Prêtre le 31 Août 1879. CeUérier du monastère. Expulsé avec les autres religieux en 1880, il va en Croatie. Retourné peu après à N. D. de la Grâce- Dieu, il est envoyé en Chine à N. D. de la Consolation, où il arrive le 14 Dés. 1883. Nommé prieur titulaire du monastère le 14 Sept. 1886. Nommé Abbé en Avril 1891, et confirmé comme tel par Léon X ü l le 8 Mai suivant, il est béai solennellement en l’Abbaye de Sepi-Fons par S. G. Mgr de Droux-Brézé, évêque de Moulins, 10 6 Juin 1891. Dé^élé le 5 Juillet 1900. Dom M. M aur ( Michel-Joseph Yoychard} né le 14 Sept. 185 î, à> Loubeyràt (Diocèse de Clermont), Religieux de l'Abbaye de Sept-Fons. Expulsé avec ses confrères en 1880, il va d’abord en Espagne où il reste un an, puis en Croatie, ou il fut Cellérier et Seus-prieur. Ordonné prêtre le 16 Déi. 1883. Envoyé en Chine à N.-D. de la Conselation 11 y arriva le 14 Mai 1887. Sjus-prieur et maître des convers, puis, à partir de 1891, prieur claustral. Supévieuv intérimiire do la Maison de 1900 à 1904. Elu Abbé du monastère le 2 Juillet 1904, il reçut la bénédiction abbatiale des mains d) S, G. Mgr Jarlin, en l’Eglise du Peitang le 2 Octobre 190 4.

III. E e l i g i e u x p r ê t r e s d e l a b b a y e : Dom Maur ( Michel-Joseph Veychard ] gjg Abbé. P. Albéric (Stanislas-Jules Achte) Prieur. P. Joseph ( Marie-Joseph Ouen ) ~$C Sous-Prieur. P. Jean-Baptiste (Jean-Baptiste Tien) gj. P. Michel (Jean-Baptiste Ly) P . Gérard (Mathias Tchang) rjj|. P. Alphonse (Jacques Shu) P. Nivard (Joseph Ly) P. Léon (Isidore Janssens) jfè. P. Constant ( Joseph-Ernest Forest ) ‘f£ . P. Narcisse ( François-Célestin Janne ) . P. François, ( Joseph-Lucien Dye) P. Eugène ( Herman Eamackers) . P . Augustin (Louis Fauïô) P . Louis (Auguste Brun ) ££. P . Jean-Baptiste ( Angles) Jfc. P. Edmond (Pallaget j — 54 —

II. VICARIAT APOST. DU TCHELY SUD-OUEST. ( 1856). ( Lazaristes. )

P réfectures civiles : Tchengtingfou 7p * tëf-. Chounntefou MfjQ téf. Tingtchô % ^ 1, Tchaotchô ^ ijfl. P opulation : Environ 8 millions d'habitants.— Chrétiens: 64.550.

I. H is t o r iq u e du v ic a r ia t . Les débuts de l’évangélisation de ce vicariat remontent au commen­ cement du XVIIe siècle. Du tamps du P. Ricci, un ministre, nommé Fong, originaire de Tchao-ping-tsiou (Ningtaing), goûta la doctrine chrétienne ; il ne l ’embrassa pas lui-même parce qu'il avait plusieurs femmes, mais la répandit parmi ses amis ; et c'est là l'origine des chrétientés du Ningtsing-hsien. Quelques uns des villages delà préfecture de Tchengtingfou, v. g. lo Paé-Tang jffj peuvent faire remonter leur conversion au temps de la dynastie des Ming, et d’autres au commencement de celle dos Tsing. Fondées par les missionnaires portugais, ces chrétientés dépendirent toujours du Nantang (-Pékin), d’où l ’expression « Nantang kiao-you », i. e. chrétien du Nantang, sous lequel étaient désignés jusqa’à ces dernières années les chrétiens administrés par les Portugais. A l’occasion de la suppression de l'évêché de Pélin et du départ du dernier missionnaire portugais, Mgr Castro, ( 1846), le méconten­ tement produit par ces changements fut tel que pendant plusieurs années, Mgr. Mouly eut les plus grandes difficultés à y faire accepter son autorité. Lors de la division de l’ancien diocèse de Pékin en trois Vicariats Apostoliques (30 mai 1856), celui' du Tchely Sud-Ouest ne fut pas pourvu de titulaire, ni confié à aucune Congrégation, à cause du refus des Missions-Etrangères de s’en charger. Il était confié provisoirement — 55 —

à Mgr Mouly qui l'administra par son Coadjuteur Mgr Anouilh, évêque d’. Ce ne fut que le 14 Décembre 1858, que le Saint-Siège donna à Mgr Anouilh le titre définitif de Vicaire Apostolique du Tchély Sud-Ouest.

II. A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques : 1. Joseph-Martial Mouly (V. Pékin, p. ‘52.). 2. Jean-Baptista Anouilh ^ ifâ, C. M.. né à Prat, diocèse de Pamiers, le 8 nov. 1819, Lazariste le 18 juill. 1843, prêtre en 1846, parti en septembre 1847 avec les premières Filles de la Charité venues en Chine, arrivé à Macao le 21 juin 1848, missionnaire dans le diocèse de Pékin, est nommé par Mgr Mouly (auquel le S. Siège avait donné ce pouvoir] évêque d’Abydos et coadjuteur do l'Administrateur de Pékin ; il fut sacré dans le villago de Siao-Yng-Ly le 22 juin 1851. Lors de la division du Tchély on 3 Vicariats, Mgr Mouly le chargea du Tché!y Occ. ( 1856 ). Après le refus des Missions-Etrangères, il fut nommé vicaire apostolique ( 14 dé:-. 1858 ). Mort à Tchengtingfou le 18 février 1869. 3. François Tagliabue (V. Pékin, p. 43.). 4. Jean-Baptiste Sarthou (V. Pékin,p. 43.). 5. Jules Bruguière, {¡l |j?, C. M., né à Nant, diocèse de Rodez, le 12 août 1851, Lazariste le 16 dés. 1872, prêtre le 26 mai 1877, parti le 26 août pour le vicariat de Tchély 0 ., il est nommé évêque de Cina et Vie. Apost. le 28 juill. 1891 ; sacré à Tchengtinfou le 13 déc. 1891, fonde la société d'instituteurs indigènes des Paulistcs, mort à Changhai en so rendant en Europe le 19 oct. 1906. Ses restes ont été ramenées à Tchengtingfou.

III. P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique est S.G .Mgr Auguste Coqset C. M., né à Ambleny (Aisne), le 28 juin 1847 ; entré dans la Congrégation de la Mission, le 1er oct. 1866; ordonné prêtre le 8 Juin 1871, puis directeur au Grand-Séminaire d'Alger; parti pour la Chine le 21 - s C - mai 1875 ; missionnaire au Tche-ly soptontïional, nommé Evêque de Cardica et Vie. Ap. du Kiangsi méridional le 29 Juin 1887. Sacré au Nan-t’ang (Pékin], le 1G octobre 1887, par Mgr. Tagliabue. Transféré au Tche-ly occidental le 3 mai 1907. Praoicaire : Monsieur Nicolas Baroudi. 1. Districts de Tch'my-ting-fou jg ftf, Nord et Sud : MM. Baroudi Nicolas MM. Toung Pierre Jamar Jacques Tcheung Thomas ^üj|. Jaladieu Célestin Siao Jean Ghanet Louis Tchao Joseph jgV. Corset Paul Yao Simon Lsymarie Adrien * g-. Tcheung Jean-Baptiste %| . Valette Jean J . Tcheung Pierre jg?. Eamakers Jean B=. Ou Jean :&• Eolland Georges gJÇ. Mi Jules Hœfnagils Léonard jfo. Sin Thomas 3^. Tcheung François Fr. Bemi Jean-Baptiste Yu Joseph j^.J. Pénen Aristide Kg. Yu Jules 1^1 . Friedrick François 2. District du Tchao-tcheou ^ Est: MM. Eeynen Jacques MM. Tche Jean-Bapti&te Aubé Félix | p . Pdi Joseph g . Lemoine Ildefonse |J|. Tcheun Joseph jîjjf, Tehang Paul Louis jf|. Liou Joseph |?ij. Chen François ■££. 3. District du Tchao-tcheou Ouest: MM. Morelli Alphonse MM. Liou Joseph gij. Eiera Jean Soung Jean-Baptiste^;. Ceska Thomas Ming Joseph |ÿj. Ming Joseph . 4. District du Tchao-tcheou jg iftj, Ouest : MM. Stéfani Michel-Ange MM. Mi Jean — 57 -

MM. Schiattartlla Alphonse ÿïj. MM. Mi Paul Soung Jean-Baptàste .

5. District Ting-Tcheou : jjf >H{.

MM. Lescos Daniel 5^ . MM. CLamy Lucien J J . Maury Etienne T ien Paul gg.

IV. M a is o n s des filles de la charité.

i . Tchengtingfou ( Jent\et’angn ]£ % Jff Orphelinat.— Hospice.— Hôpital.— Ouvroir.'— Salle d’asilo. Sœur Joseph Guerlain, (Marie) supérieure. « Anna Mairot, assistante. « Marie-Louise Desfoux. « Marguerite Royol (Marie ). « Gabrielle Aicardi ( Claire ). « Antoinette Blanchet (Françoise). « Claire Feilding ( Edith ). « Angèle Avenali ( Caohope ). « Jeanne Gatelet ( Marie ]. « Vincent Tchang ( Rosalie). « Marthe Hermanska (Jeanne). « Germaine Borderie ( Françoiso ). « Agnès Pouhin ( Marie). « Marie Tchao ( Agnès ). « Madeleine Tchai ( Marie ). « Louise Heou ( Cécile ). 2. Chountefou Jfâ (g Jff. Sœur Marie Lieuiiior (Marie], supérieure. « Joséphine Vidal (Marie), a Thérèse Barthélémy (Isabelle), o Louise Ouarig (Marie). « Marthe Ly (Marie).

V I. C ongélations in d ig è n e s . Pauliste3 ...... 51 Joséphines...... 112

V II. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens1 „...... 64.550 Prêtres Europeans...... »...... 2 2 « Chinois ...... 26 Baptêmes d’adultes ...... 1.473 Grand-séminaire (élèves). ______20 Petit-séminaire ( élèves ) ______110 Eglise et chapelles...... 431. Adressa : N. . . Mission Catholique, Cheng-ting-fu. Chine.

1. Lo nombre des chrétiens de co Vicariat au moment de son érection était de 14.000. — 59 -

III. VICARIAT APOST. DU TCHELY SUD-EST. (1856). ( Jésuites ).

D iv is io n s c iv il e s : Hokienfou fûj f]J] Kouangpinfou ZJî . Chentchow *)+|. Taminfou ^ {]}] /f.f-. Tsitchow .ÿ? *H>], ( vulgo : Nankoun Tsitchow ^ jN1! ).

P o p u l a t io n : Environ 11.000.000.— Catholiques : 89.0 4 ti.

Cette mission qui faisait partie de l’ancien diocèse de Pékin fut évangéliséa an XVIIe siècle par les missionnaires du Nantang. Quand Mgr Mouly demanda la division du diocèse de Pékin en trois vicariats, celui du Sud-Est appelé d'abord par lui « Vicariat de Pékin-Oriental », fut attribué aux Jésuites, avec Kouanpinfou Zjî comme villo principale ou centrale. Les nouveaux missionnaires ne sanctionnèrent pas le choix de la résidence principale et gardèrent la chrétienté de Tchantsiatchoan rjg ^ ijj. Il y avait alors environ 10.000 chrétiens.

I. A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques : 1. Adrien Languillat, S. J., '¡‘g flli r-é à Chantemerle (diocèse de Châlons) le 28 sept. 1808, Jésuite le 21 février 1841, missionnaire d’abord au Kiangnan ; nommé évêque de Sergiopolis et Vicaire Apos­ tolique du Tchély S.-E. le 27 mai 1856. Il fut sacré à Ngantsia- tehoung (Paotiugfou) par Mgr Mouly le 22 mars 1857. Transféré au •Kiangnan le 8 sept. 1864. 2. Edouard-Auguste Dubail jjfc J*i & ïloubaix, le 12 oct. 1826, Jésuite 1^ 9 oct. 1852, arrive au Tchély 10 août 1861 ; nommé évêque de Canathe et vie. ap. le 8 sept. 1864 ; sacré à Tchoantsiatchoan le 19 février 1865 par son prédécesseur, assisté de Mgr Mouly. Mort à Outsiao ^ le 1 juil. 1878. 3. HenriBultê J? S. J., né à Héricourt (Pas de Calais), le - 60 -

18 nov. 1830, prêtre en 1854, missionnaire au Kiangnan, nommé évêque de Botra et vie. ap. du Tchély S.-E. le 14 mars 1880, sacré à Changhai par Mgr Garnier, le 29 juin 1880, mort à Tchantsiatchoan le 14 oct. 1Ü00.

II. P e r s o n n e l . Ho Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Henri Maquet, S. J., né à Juvigny-sur-Loison (Verdun}, le 30 nov. 1843, prêtre le 6 juin 1868, missionnaire au Tchély S.-E.,Supérieur régulier ( 24 sept. 1894-8 sept. 1901 ) ; nommé évêque d ’Amathonte et Vie. apost. le 31 juiL 1901, sacré à Changhai par Mgr Paris le 8 dés. suivant. Supérieur régulier : B. P. Godissart. Procura ( Tientsin ) : EE. PP. Duquesne et Petit. 57 Prêtres europésns de la Compagnie de Jéius. 24 Prêtres indigènes, dont 11 de la Cie de Jé3us. 14 Frères coadjuteurs Jésuites, dont 5 chinois. 10 Novices indigènes. 43 Religieuses Présantandines Chinoises. 764 Catéchistes dont 524 font l'école. 679 Vierges dont 428 font Î'école. 185 Domestiques et portiers.

III. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens ...... /...... 89.046. Baptêmes d’adultes...... 3.653. « d'enfants de chrétiens...... 2.444. « de païens moribonds ...... 17.332. Ecoles : Garçons : 365.— Filles: 409: . 774. « Elèves: Garçons: 4.377. Filles: 4443: 8.820. Grand-séminaire : Théologiens et Philosophes : 28. Petit-séminaire ; élèves ...... 13. Eglises et Chapelles ...... 421. Adbesse : 1. Lettres: N. Mission Catholique, à Sienhsien. Chine. 2. Colis postaux : N..., rue S. Louis, 18. Tientsin. Chine. — 61 -

IV. VICARIAT APOST. DU TCHELY ORIENTAI-. <1899). (Lazaristes Hollandais).

_ , Youngpingfou ^ m tëf, jusqu à la Grande P réfectures civiles {\ „Tsounn-Houatchô tt i u * ^ m j. [Muraille.r-»r P opulation: Environ 4 millions d'habitants.— Chrétiens : 12.001.

I. Le Vicariat du Tchély Oriental a été détaché de celui du Tchély Septenirional (Pékin) par bref du 23 Décembre 1899, et confié à la Congrégation de la Mission. Il comptait, au moment de son érection, de 3 à 4000 chrétiens. Une centaine fut massacrés par les Boxeurs au moment de la division. La noyau de chrétientés qui composait le vicariat à ses débuts, a reçu la foi vers la fin du XVIIe siècle, par l'intermédiaire de la Mission française du Pétarg.

R é s i d s n c e C e n t r a l e : Youngpingfou.

I l . P ersonnel : Le premier Vicaire Apostolique du Tchély Oriental est le titulaire actuel, S. G. Mgr Ernest-François Geurts, C. M., né à Maashos, Nord-Brabant (Hollande), le 9 Décembre 1862, entré h S.-Lazare le 8 oct. 1882, ordonné prêtre à Tcheng-Tiog-Fou le 1er mai 1887,missionnaire au Tchély O ., puis à Pékin, était Directeur du district de Suenhouafou quand il fut nomrcé évêque do Ehiconolure et Vicaire Apostolique du nouveau vicariat du Tchély Oriental. Il fut sacré le 4 février 1900 à Bois-le-Duc.

Provicaire : M. Alexandre Waelen Procureur ; M. Eugène Lebouille ^|j, MM. Corneille Dekkers MM. Corneille Klamer Jules Ortmans Théophile Smet François Willemen fjg. Théodore Zigenhom Guillaume Scherjon |j£. Frcre Antoine Geerls Louis Schmid ÿ?. Le Tchély Oriental ne possède jusqu'ici d’autre Congrégation que celle des vierges indigènes ( Joséphines de Pékin ), qui depuis ‘la séparation se sont constituéss en congrégation spéciale sous lo nom do Filles de l’immaculé? Conception.

IV . F r u it s s p ir it u e l s ( 1914 ). Nonbre de chrétiens...... -... 12.001 Pïètres Européens...... 10 B-iptèmes d’adultes...... 3i3 Sé ninaira : latinistes ...... 19 Egliass et cliapolles...... 40 Adresse : N. Yun^pingfu. Chine. — 63 -

V. VICARIAT APOST. DU TCHELY CENTRAL. ( 1910 ). ( Lazaristes ).

D iv is io n c i v i l e s : Paotingfou }{j, Yicheou

P o p u l a t i o n : 3 millions. Catholiques : 84.600.

Les débuts de l'évangélisation de la région de Paotingfou «montent à l’ancienne Mission da Naniang. Le chiffre dos chrétiens, au milieu du XIXe siècle, n ’attoignait pas 4.000. Quand en 11)10 ce dit.-ict fut distrait de Pékin la population chrétienne atteignait le chiffre de 75.000. La Vicariat du Tchély Contrai a é'.é é.'igé, sur la demande de Mgr Jarlin (Pékin), par décret du 14 février 1910.

I. P e r s o n n e l : Vicaire Apostolique : S. G, Mgr Joseph Fabrègues.fo* jg; yjj, C. M., né à Montpellier, le 26 nov. 1872, entré dans la Congrégation de la Mission le 6 oct. 1890. prêtai le 20 mai 1896, missionnaire au Tchély Nord ( 1896), directeur du district de Paotingfou ( 1905) ; nommé évêque d'Alali et vie. apost. de ce même district du Tchély Central, é-igé en Vicariat apostolique, le 22 février 1910; sacré à Paotingfou par Mgr Jarlin le 22 mai suivant. Provicaire : M. Alfred Ducoulombier . Procureur : M. Chrétien Janssons jfâ. MM. René Plament MM. Jean-Baptiste Corset Jjgj. Octave Ferreux ^ . Joseph Routaboul $$-. Remi-Mane Liguier. Jean-Baptiste Ouang 3: Vincent Ly Jean-Marie Tiémorin Gérard Vester zÿi. Vincent Tchang jj||. Paul Montaigne Jean-Baptiste Shia J£. MM. Etienne ûuang 3 [. MM. I4on Cornet Victor Varían 'g?. Jean Delaigue Géiéon Marée aux. Louis Gastó z Henri Beaubis |||. Joseph Acosta . Théodore Erkelens. Pierre Willems François Tchang ^ François Meng Pierre Tch’eng f£. Fr. Denis André Etienne Fan . Longuépée Jules (1^ .

II. H ô p it a l d e p a o t in ç f o u , ( p r è s l a g a r e ).

Filles de la Charité : Sœur Saubignon, Supérieure. « Thérèse Faurie. « Germaine Grunweger. « Vincenti Liou.

III. F r u it s s p ir it u e l s (1914). Nombre de Chrétiens ...... S S.000 Prêtres Européans ___ 20 « Chinois...... 28 Baptêmes d’adultes...... 500 Grand-séminaire : élèves_„...... 11 Petit-séminaii'j ; latinistes ...... 80 Esoio pL’épiratoii’a au séminaire : élèves 53 Eglises et chapalles...... 30 i AdrcSSi : N. Paotingfou. Chine. — 69 —

VI. VICARIAT APOST. DU TCHELY MARITIME. ( 1912 ). ( Lazaristes ).

É tendue : La seule préfecture de T ient.-, :x. P opulation: 2 millions.— Chrétiens: 36.204.

I. L ’évangélisation de Tientsin eut tout à fait de date récente. En 1860 il y avait à peine quelques centaines de chrétiens à l'est de la ville, ou dans la ville de Tientsin; et un p:vtre chinois M. Tsiou déguisé en méiecia, y tenait une pharmacie. A la suite la guerre de 1860, et de l’ouverture du port de Tientsin au commerce européen, la Mission da Pékin y installa une procure, et M. Ghevrier. C. M., y bâtit une fort belle petite église gothique sur l’emplacement de l’ancien pied-à-terre impérial jf-f cé'ù à la Mission pour cela. Malheureusement survinrent les fameux massacres du 21 juin 1870, où les deux missionnaires MM. Chevrier et Ou Vincent, tous deux lazaristes, dix Filles de la Charité, le Consul de France et son Chancelier perdirent la vie. Tous les néophytes et les catéchumènes prirent peur tt se retirèrent. Eg'ise et hôpital furent rééJif:és ailleurs, c.-à-d. sur la concession française. Toutefois, en 1897, eut lieu une reconstruction de 1 église de N .-D . do3 Victoires, afin de servir do mausolée aux victimes, du 21 juin 1870; car pendant les 3 annéss qu'elle resta debout, eitto église ne servit au culte qu'un jour par an, au jour anniversaire des massacres. Ca n ’est qu’après une nouvelle épreuve, celle des Boxeurs, que fut relevé l’ancien établissement de N.-D. des Victoires (Ouang-Hai-Lo VI ¡jgî ), par l'auteur de ces lignes qui reconstruisit l'église brûlée et démolie par les Boxeurs, le 15 juin 1900, et qui, en remblayant les immonses mares qui entouraient la résidence, arriva à fender un quartier nouveau où se groupèrent les chrétiens qui forment au jour- — 70 — d’hui l’importance paroisse du Hoîo, là où en 1902 pas un seu] chrétien n'osait habiter. A cette époque le nombre des chrétiens de toute la préfecture de Tientsin était d’environ 2.000. Quand, dix ans plus tard, à la de­ mande de Mgv Jarlin, Tientsin fut érigé en "Vicariat apostolique, la population chrétienne atteignait le chiffre de 35.000. Depuis juin 191'i, Ja résidence épiscopale et les séminaires ont été transférés de N.-D. des Victoires à l'ouest des concessions européennes.

II . P e r s o n n e l :

Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. P a u l D ü m o n d , C. M. v t & m , né à Lyon le 2 avril 180 4, études au petit séminaire de Nice, lazariste le 2 avril 1783, vœux le 5 avril 1885; prêtre le 10 août 1888 à Paris; arrivé à Pékin le 16 oct, 1888, directeur du district de Paotingfou ( 1898-1905 ), Vicaire général de Pékin { 1905 ). nommé Evêque de Curubis (auj. Kourba) et premier Vicaire Apos­ tolique du Tché’.y Maritime (Tientsin) le 27 avril 1912, sacré à Pé­ kin, par Mgr Jarlin, assisté de NN. SS. Coqset et Geurts, C. M., le 29 juin 1912, intronisé à Tientsin le A Juillet.

M.M. Vincent Lebbe ^ Provicaire : Louis Fleury procureur. MM. Henri Marynen. Antoine Cotta Joseph Ho Joseph-Marie Giacone Yl • Paul Ly ^ . Emile Tiberghien Joseph Tchang 5g . François Selinka Jean Yang Louis Morel Joseph Yang Pierre Lacroix. Luc Ly III. Frères Maristes :

I . É cole municipale française. N. —D. des Victoires, ou Holo. Frère Elie, Directeur. Frère Julien. Frère Claudius. Frère Kostka. « Candide. « Gabriel.

n. M aRIST BROTHERS COLLEGE. Rue S. Louis. Brother Celestine, Directeur, Brother Alexius. « Frederick. « Augustine. - « George. « Charles, L. « Anthelme.

IV . H ô p i t a l g é n é r a l d e T i e n t s i n . ( près le nouvel Evêché ).

F illes de la chabité : Sœur Harent, supérieure, Soeur Marguerite da Sylva. « Marie Miramont. « Thérèse Singery. « Madeleine Papin. o Vincent Tchang. « Joseph Bordeaux 1 « Gabrielle Devannes. « Cécile Joannard. « Antony Manning. « Joannes O'Connell 2

1. Sœur de l’écrivain bien eomnu Henry Dordeuux. Sœur de Mgr O’Connel. évêque de Hiclimond ( Elals, Uni? ). — 72 —

V. F ranciscaines missionnaires d e m a r i e . ( Province de Tchef ou ). 12. Tientsia 3^ 28 juillet 1914. Pensionnat et externat euïopéan. 7 religieuses. Supérieure : E. M. Marie Lillian du S. Sacrement.

V I. S œ u r s d e S. J o s e p h ( indigènes ). 12 religieuses.

V II. F r u i t s s p i r i t u e l s { 1914). Nombre de Chrétiens ...... 36.204 Prêtres Européens...... 10 « Chinois...... 12 Baptêmes d’adultes...... 950 « d’enfants de chrétiens ...... 511 g d’enfants de piïens...... 222 Gi\ Séminaristes ...... 13 Pet. Séminaristes...... 23 Ecoles de Garçons...... 176 « « nombre d’élèves...... 1.949 « de Filles _...... 72 « « nombre d’élève3...... 651 ' Collèges ( 3 ) : élèves ...... _..., 360 12 Eglises, 122 chapelles et 41 oratoires: 185. I l i ,

Pattichouric :

I. VICARIAT DE MANTCHOURIE MÉRIDIONALE.

II. VICARIAT DE MANTCHOURIE SEPTENTRIONALE.

lilongolic :

III. VICARIAT DE MONGOLIE CENTRALE.

IV. VICARIAT DE MONGOLIE ORIENTALE.

V. VICARIAT DES ORTOS (MONGOLIE OCCID. ).

¥ *

ÿrouince du lanson:

VI. VICARIAT DU KANSOU SEPTENTRIONAL.

VII. PREFECTURE AP- DU KANSOU MÉRIDIONAL.

* # * jjminr* du Sin-Jiiang

VIII. MISSION D’iLY ( KOULDJA ).

- 7 5 -

I. VIC. APOST. DE MANTCHOURIE MÉRIDIONALE ( 1838 ). ( M.-E- de Paris )

D ivisions c iv il e s : Chengtsing jjj j~i, (ou lé a o to u D g jg ) sauf Kangping ÿ et Léaoyuen jg P opu la tio n : 10 millions.— Chrétiens : 27.895.

I . O r i g i n e s . L’évangélisation de cette contrée commença au XVIIe siècle, presque uniquement par émigration^). Lors de la suppression des Jésuites lo gouvernement français envisagea même la question d’établir et de doter un évêché de Moukden, à l’instar de celui de Pékin placé sous le patronage portugais. Les chrétientés de Mantchourie faisaient partie de la mission portugaise (chrétiens du Nantang). Au commencement du XIXe siècle, alors que les persécutions avaient décimé les rangs du clergé, Pékin envoyait tous les deux ou trois ans un prêtre pour visiter les chrétiens. Un d’eux nommé Heu, est enseveli à Yang-Kwann, près de Haitchow.

I I. V ic a r ia t a p o s t . d e M a n t c h o u r ie e t

du L é a o t o u n g ( i838). Sur la demande des missionnaires de la rue Bac, déjà chargés de la Corée, la Propagande créa en leur faveur, le 8 Nov. 1838, un Vicariat Apostolique de Mantchourie et de Léaotoung englobant tout l’immense territoire situé en dehors de la Grande Muraille. M. de Castro, Admi­ nistrateur de Pékin et M. Mouly, Supérieur de la Mission française, bien que surpris par cette mesure, ce dernier surtout vu que sa mission

(I) V. Mongolie Orientale. - 76 —

ee trouvait englobés dans le nouveau Vicariat, tout deux se soumirent avec empressement à cette décision. En retour Rome érigea aussitôt après un Vicariat de Mongolie, le 28 août 1840, en faveur de3 Lazaristes qui évangélisaiont plus spécialement cette région. L ’érection du Vicariat Apostolique de Mongolie ouvrit la porte à une discussion qui dura près de dix ans. Le bref détection accordait h Mongolie à Mgr Mouîy ,• celui-ci voulut l’occuper jusqua la Barrière des pieux. Mgr Vérolles au contraire demandait pour limite le méridien de Pékin. Un décret de 1845 lui donna raison ; puis un nouveau décret restitua à la Mongolie tout ce qui était au delà de la Barrière des pieux, à l’exception du village de Soung-Chou-Tsouitze, est actuellement la rési­ dence épiscopale du Vicaire Apostolique de Mongolie Orientale. Depuis lors sont intervenues deux rectifications de limites (en 1884 et çn 1907 ) entre la Mantchourie et la Mongolie Orientale et Soung- Chou-Tsoui-tze.

I I I . A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques : 1. Emmanuel-Jean-François Véi’ollos, -jÿ M.-E. né à Caen, le 12 avril 1805, prêtre le 31 mai 1828, entré aux M .-E. le 5 juil. 1830, arrivé au Setchuen le 13 déc. 1832; élu évêque de Colombie ( Afrique ) et premier Vicaire Apostolique de la Mantchourie et du Léaotoung, le 12 déc. 1838, sacré près de Tai-Yuen-Fou par Mgr Salvetti, le 12 déc. 8 nov. 1840. Mort à Yngtze le 29 avril 1878. 2. Maxime de la Brunière, M .-E., d’une famille noble de Paris; parti pour la Mantchourie le 10 mai 1841. Mgr Vérolle3 l’obtient pour coadjuteur avec le titre d’évêque de Tïémite ( 1845). Il meurt assassiné par les barbares Kilimis, pendant un voyage vers le nord ( juillet 1846 ) avant d’avoir connu sa nomination. 3.. Siméon-François Berneux gg M .-E. né à Château-du-Loir (diocèse du Mans), le 14 mai 1814, prêtre le 20 mai 1837, entré aux M .-E. le 27 juil. 1839, parti en févr, 1840, missionnaire au - 77 -

Tonkin le 16 mai 1841, puis en Mantchourie en mars 1844. H est proposé par Mgr Mouly à Propagande pour être Vicaire Apostolique du futur Vicariat du Tcbély S. 0. ( Tchengtingfou ), 1852, choisi par Mgr Vérolles comme Coajuteur et nommé évêque de Trémite ( 1854 ). Mais Mgr Ferréol, Vie. Ap. de Corée, était mort en le nommant son successeur. Il fut donc nommé évêque de Capse et Vie. Ap. de Corée le 5 août 1854, sacré à Chalin ÿp ^ par Mgr Vérolles et Mgr Daguin, C. M., le 27 déc. suivant. Entré en Corée le 26 mars 1856 il fut martyrisé à Séoul, le 8 mars 1866. Le procès de béatifi­ cation a été ouvert le 25 nov. 1901. 4. Constantin Dubail ££ M .-E., né à Dorans, .alors du diocèse de Strasbourg le 11 mars 1838, entré aux M.-E. le 16 janvier 12 oc», 1857, parti pour la Chine le 31 mars 1862, fut sacré évêque de Bolina et vie. ap. de Mantchourie le 11 mai 1879. Il mourut le 11 mai 1879. 5. Joseph-André Boyer ^ M .-E. né à Aix-en-Provence le 18 juin 1824, prêtre (1851), entre aux M .-E.. le 16 janvier 1854, part pour la Chine le 25 août 1854, provicaire ( 1869 ), évêque de et coadjuteur ( 22 mai 1886), sacré par Mgr Tagliabue C. M. le 15 août 1886, mourut à Pa-ien-sou-sou (Amour) le 8 mars 1887. 6. Aristide-Louis-Hippolyte Eaguit, f|$ M .-E ., né à Vendeuvre (Poitiers), le 16 déc. 1848, arrivé en Mantchourie le 29 sept. 1872, fut nommé évêque de Trajanopolis le 23 mars 1888, et sacré au Toung-Tang (Pékin ) par Mgr Tagliabue le 9 sept, suivant. Mort du typhus à Pa-ien-sou-sou le 17 mai 1889. 7. Laurent Guillon f>?£. M .-E., né à Chindrieux (Chambéry) le 8 nov. 1854, entré aux M.-E. en 1873, partit on mission en 1878, fut préconisé évêque d'Euménie et Vie. Ap. le 30 déc. 1889, fut sacré le 25 mai 1890. Sur sa demande son Vicariat fut divisé en deux, par décret du 16 mai 1898. - 78 ~

IV. V i c a r i a t a p g s t . d e mantchourie méridionale . (1898). 1. Lors de la division du Vicariat Mgr Guillon garda pour lui le Vicariat de Mantchourie Méridionale. Il fut massacré à Moukden, à l’autel, par les Boxeurs, le 2 juillet 1900.

V . P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Marie-Félix Choulet, jSpl ^ ïü j M .-E ., né àGrésy-sous-Aix (Chamfcéry), le 4 oct. 1854, parti pour la Chine Je 1 sept. 1880, procureur à Newtchoang, préconisé évêque de Zula le 10 février et sacré à Pékin par Mgr Favier le 24 nov. 1901. —S. G. Mgr Vincent-François-Joseph Sage jfL J | , M .-E ., du diocèse de Lyon, entré aux Miseions-Etrangères en 1898, prêtre le 20 juin 1903, missionnaire en Mantchourie Méridionale ( 1903), a été nommé évêque de Cuse et coadjuteur avec future succesion de Man­ tchourie Méridonale en juillet 1914.

Résidence épiscopale ; Moukden jp. ATM, Aimé-Jean-Joseph Bareth. MM. Jean-Baptiste Carrère. Jean-Baptiste Hérin. Jean Petiot. Jean-François Corbel. J.-Bapt. Guillon-Goytino. Pierre-Emile Villeneuve. Henri Darles. Joseph-Marie Caubrière. Jean Chabanel. Louis Perreau. Edmond-J.-Pierre Eoger. Julien-Baptiste-Pierre Huchet. Laurent-Eugène-Marie Marcadé. Alfred-Marie Caubrière. Adrien Toudic. Henri-François Lecouflet. Louis-Marie-Fs Lacroix. Eugène Chometon. Henri-Augustin Bigal. François-Sylvain Perès. Henri-Charles Chipot. Marie-Paul-Léon Maillard. Jules Pollet. Jean Soumireu. Laurent-L.-M. Lemoine. Jean-Pierré Daval. - 79 —

B eligeeüses de la. P rovidence Orphelinat.

IV. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens...... 27.895. Baptêmes d’adultes...... 1.423. « d'enfants da chrétiens...... 1,149. « d’enfants dé païens ...... 8.7&4. Prêtres Européens...... 31. « Chinois ...... 16. Ecoles ...... 134. « Elèves...... 2.674. Séminaire: latinistes...... 39. « Philosophes et Théologiens 7. Eglises et chapelles ...... 146. - 80 -

II. VICA.RIAT APOST. DE MANTCHOURIE SEPTENTRIONALI. (1898). (M.-E. de Paris)

D iv isio n s c iv il e s : Kirin et l ’Amour (Heiloungtsiang ) jjf i l , P o p u l a t io n : 10 millions. Nombre de Chrétiens : 2 1 .1 2 9 .

I. H i s t o r iq u e . L'histoire de es Vicariat se confond naturellement avec celle du Vie. de Mantchourie Mé_i3. dont il ne fut détaché que le 16 mai 1898. Comme particularités spéciales à cette mission, voici les noms des premiers missionnaires do la Société des M .-E. qui ont travaillé dans cette partie de la Mantchourie: M. Brullet de la Brunière ( 1842- 1846) qui fut massacré par les sauvages Killimi nom loin de la ville actuelle de Nikolaïeff, dans une île de l'Amour, appelés par les Eusses « l’île du Martyr ». M. Venault Charles-Joseph (1842-1884), missionnaire très zélé qui visita le N. et le S. de la Mantchourie, y fonda de nombreux chrétientés, parcourut une partie de la Sibérie pour découvrir le lieu du massacre de son confrère et le découvrit. M. Neyrerie ( 1846-1852) évangélisa les confins de la Mantchourie Occidentale. —La Mission subit plusieurs persécutions dans lesquelles les chrétiens confessèreut courageusement la foi, spécialement à Kaichow (Man­ tchourie Sud). Dans le N. MM. Noirjean et Conraut furent mis en prison à Houlan j||} le 1er en 187?, le second en 1882. M. François Georjon (*) fut emprisonné à In-King-Kai en 1895.

1. François Georjon, né à Marllies (diocèse de Lyon), ancien élève du sémi­ naire de Verrières, où il se dislingua par une grande piélé et i;ne soif de l’apostolat et du marlyrè communicative. ( N. de FA. ). — 81 —

En 1900 M. Souvignet fut tué à Houlan, M. Georjon à Soui-Hwa- fou ; M. Leray à In-King-Kai ; M. Pierre Tchang à Pé-Sinn-Tcheng, Ce dernier fut condamné juridiquement. Aucun d’eux n ’a encore sa cause introduite. —Lé froid qu’on dit y être si intense n ’est pas si terrible à supporter qu’on le croit communément. On dit souvent que l’hiver est la meilleure saison de l’annéa ; en co sens que c’est alors qu’en général on se porte le mieux. Actuellement il y a un courant immense d'émigration qui porte les Chinois à se transporter dans les terre3 mongoles nouvellement livrées à 1a culture.

I I. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Pierre-Marie-François Lalouyer ^ Né à Alcigné (Bennes] le 12 mars 1850, prêtre en 1873, parti le 16 juil. 1875, il était supérieur du séminaire quand il fut nommé évêque de Raphanée et Coadjuteur de Mgr Guillon. Il fut sacré le 19 déc. 1897. Le 24 mars 1898, il était nommé premier Vicaire Apostolique de la Man- tehourie Septentrionale. Résident Episcopale : KmiN -f* Kibin EE. PP. Joseph Cubizollos, Provicaire et Supérieur du Grd-Séminaire. Lucien Gibert, Edmond Monestier, Joseph Dubos. Siao-P à t s ia t z e . Pierre Fleuriet, Supérieur du Petit- Séminaire, Jean Lavessière, Edmond Graber.

K wantchentze Edmond Géïard, Procureur, Antoine Ting, Jacques Tchang. H ailou n - h s ie n . Henri-Joseph Eoubin, Pierre Tchang.

S oüihoüafol'. Stanislas Pai, — 82 —

P à - y e n - t c h ô BE. PP. Joseph-Léon Guérin. H oulan Alphonse Eevaud. S i - k i- t c h 'ang ( T s it s iq a e ) Théodore Bassier, Supérieur de VEcole préparatoire. H o- tcheng- hsien Isidore Lacquoir, Isidore Kang. H a eb in Emile Sandrin. IU-CHOU-HSIEN Auguste Gaspais, Eugène Berthier, Jean Pai. C h o u - k ia - ouo Jean Chevalier. P e t o u n é Camille Trincai. M eng- an- shien Joseph Bouger. OUANG-KIA-TOUN Emile Pie. S e -T sia t z e Noël Baron, Andre Pai. Y -t OUNG-TCHEOU Thomas Ting. Tch’a -LOU-HEN Joseph T ’ien. P ’an-ohe-hsien Augustin Sen.

III. F ranciscaines missionnaires d e m a r ie : 1. Chang- chun : ^ ou Kwantchengtze (Man­ tchourie ). 3 Déc. 1910.

( Propince de l’Annonciation ou de Siwant^e ). Pensionnat, — Orphelinat — Hospice — Œuvre des baptiseuses— Ateliers (dentelles, broderies, ornements d’église). EE. Mères : Eév. Mère Laurence, Supérieure, Marie-Nathalie, Assistante, Marie-Secunda, Marie de Ste Face, Marie-Mathildis, Marie-Esbietha. EE. Soeurs: Marie-Cécile, et Marie-Marguerite (indigènes).

2. H abbin »g- ||f (Mantchourie). 17 Juillet 1914. Hôpital — Dispensaire — Ouvroir — 7 religieuses Européennes. Eév. Mère Agnelle : Supérieure. — 83 —

N.B.— H existe une Congrégation de religieuses indigènes du St C œ u r d e M a r i e , dont la maison-mère est à Patsiatze et les deux établissements sont à Pa-Yen-Sou et à Y -T’oung-tcheou.Elle compte 70 mombres.

IV. Fruits spirituels ( 1914 ) : Nombre de Chrétiens : ...... 27.895. « Prêtres Européens...... 31. « Chinois ...... 16. Baptêmes d’adultes ...... 1.423. k d’enfants: 1. chrétiens ...... 1.149. « « 2. païens ...... 8.764. Ecoles ...... 134. « nombre d'élèves...... _...... 2.674. P . Séminaire : latinistes ...... 39. G. Séminaire: Philosophes et Théologiens : 7. Eglises et Chapelles...... 146.

Adresse : N. Mission Catholique. Kirin. — 84 -

III. VICARIAT APOST. DE MONGOLIE CENTRALE. (1 8 4 0 ). ( Missionnaires de Scheut )•

D iv is io n s c iv il e s : La Mongolie a jusqu'ici été soumise à une organi­ sation spéciale, à cause du petit nombre de ses habitants. Le Vicariat de Mongolie Centrale dépend à l ’est du Tchély ( 1 district) et à l'ouest du Chansi ( 3 districts). P o p u l a t io n : 3 millions.— Chrétiens: 36.540.

I. O r ig in e s . L ’évangélisation de la Mongolie a commencé depuis le XVIIe siècle et semble avoir été de même naturo qu9 sa colonisation ; elle s’est faite surtout par immigration de chrétiens du Tchély spécialement (soldats ou colons). Les parîémutions religieuses qui sévirent à Pékin lui furent utiles ; ainsi le village du Sy-Wann-Tse(1), où se trouve la résidence épiscopale du Vicaire Apostolique de la Mongolie Centrale, doit son développement et son importance à h fermeture du Pétang et au transfert de l’administration de la Mission française en 1828. Avant cet événement ce n’était humble hamoau chrétien de quelques centaines d’habitants. La mission de Mongolie faisait partie du diocèse de Pékin, mais était administrée par le Pétang. Elle fit partie (de 1838 à 1840) du Vicariat de Mantchourie. Le 28 août 1840 la Mongolie fut érigée en Vicariat distinct et confiée aux Lazaristes qui 1 evangélisaient alors. Ces derniers quittè­ rent la Mongolie en 1865 pour l’abandonner à la Société alors nais­ sante des Missionnaires de Scheut-lez-Bruxelles.

1. « Siwantzc mérilo une mention spéciale. Celle chrétienté n’a pas seulement la coulume déjà ancienne de célébrer la 1-e'e-Dieu par une processimi solennelle et publique, ( c;; en quoi depuis peu d'années 5 autres endroits l'ont imitée, mm sans s’imposer dos sacrifices pécuniaires considérables); mais en plus du Jeudi- Saint, elle consacre encore cinq journées entières à l'adoration du T. S. Sacrement exposé, à savoir : les trois jours qui précèdent le Carême, l’Annonciation, et l'im­ maculé« Conception » ( Compte rendu de 1913). — e ò ­

l i . A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques . 1. Le premier Vicaire Apostolique de toute la Mongolie fut Mgr Joseph-Martial Mouly ( V. Pékin, p. 42 ), Lazariste, qui était en même temps supérieur des missions françaises ( du Pétang ) situéas dans la pro­ vince du Tchéiy ( 1840-18 ï7 ). Nommé Administrateur Apostolique^) du diocèse de Pékin en 18 47, il transporta sa résidence dans le Tchéiy, à. Ngan-Kia-Tchouang, et se donna un Coadjuteur pour h Mongolie en la personne de Mgr Daguin, C. M. Quand arriva la suppression définitive du diocèse de Pékin ( 1856 ) et la nomination de Mgr Mouly comme Vicaire Apostolique de Pékin et du Tchéiy Nord, il donna sa démission de Vicaire Apostolique de Mongolie en faveur de son coadjuteur. 2. Florent Daguin, C. M. r.é à Beaujeu, diocèse de Lyon, le 4 janvier 1815, Lazariste le 30 août 1837, prêtre Je 21 déc. 1839, arrive à Macao le 21 sept. 1870, où il enseigne la théologie jusqu'à son départ pour la Mongolie ( 15 février 1842), parvient à Sy-Wann- Tze le 11 mars 1843. Pròvicaire pendant l’absence de Mgr Mouly nommé Administrateur de Pékin (1847), il fut nommé évêque de Troade et Coadjuteur pour la Mongolie, oli sacré le 25 juillet 1848 à Sy-Wann-Tze par Mgr Mouly. En fc.it il administra seul désormais la Mongolie. Pendant son administration il supprima parmi les femmes chrétiennes l’abus de se lier les pieds. Lors de- la nomination de Mgr Mouly au titre de Vicaire Apostolique de Pékin, Mgr Daguin fut nommé Vicaire Apostolique de Mongolie ( 19 sept. 1857 ). Il mourut peu après à Kou-ly-tou, petite chrétienté de la Mongolie Orient., le 9 mai 1859, assisté de l’ex-lama M. Fong, C. M. 3. François Tagliabue C. M., ‘(V. Pékin), fut provicaire pendant la vacance du siège ( 1859-1865 ).

(I). Le fuit a élé contesté à lort par l'an leur de « La Hiérarchie Callioliquo en Cliine », p. 140. Le déernt da Romo qui nomma Mgr Mouly Administrateur Apostolique du diocèse de Pékin peut se voir encore clans les archives du Pétang, à Pékin. 6 - 86 -

4. M. G émut! Bray, C. M. (mort Vie. Ap. du Kiangsi), fit l'intérim entre le départ de M. Tagliabue et l'arrivée des PP. Belges (1865-18C6\ 5. T h é o p h ile V e r b is t] ^ G .I . C. M., né à Anvers (juin 1823 élève, puis professeur ( 1847) au petit séminaire de Malines ; aumônier de l'ésole militaire ( 1853), directeur général de la Se Enfance en Belgique, fonde en 1 .

I I I . P k r s o n x e i .. La Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Jérôme Yan Aertselaer -Jj. C. I. C. M., né à Hoog5t:aeten (Malines), le 1 nov. 1845. prêtre le 11 juin 1870, profès le 24 mars 1873, missionnaire en Mongolie / 30 mars 1873% élu Supérisur Géréral à l'assemblée générale de Eul-Cha-San-Hao ^ ( 1887). Au sonie de son géaéralat il est nommé évôque de Zarai et vicaire apostolique le 7 mai 1898. Sacré à Anderlecht le 21 juill. 1898, il revient en Chine en octobre 1898. S. G. Mgr Everard Terlaak ^ % fé , C. I. C. M., né à Diedan en Gueldre ( Hollande}, Je 5 nov. 18G8, vœux le 17 nov. 1889, prêtre le 3 avril 1892, missionnaire en Mongolie Contrale ( 18 sept. 1892); premier Préfet Apostolique du KansouM., le 21 juin 1905. Nommé évêque de Parécopolis ^ Maté Joiue ; et coadjuteur avec future Buccession du Vie. ap. de Mongolie Centrale, le 1 mai 1814, il a été sacré à Sywantze le 1 Novembre 191 \ par Mgr Yan Aertsalaer assisté de NN. SS. Abels et Bermyn. Provincial: Le T. E. P. Maurice Lefebvre. Vice-Provincial : E. P. Hustin. Procureur : E. P. Sano, à Kao-Kia-Yng-Tze.

IV . F ranciscaines ¿Missionnaires d e M a r ie . (Province de l’Annonciation).

L Siwantze 9. Déc. 1898.— Maison Provinciale. Pensionnat — Orphelinat — Œuvre des baptiseuses — Entretien des églises—Atelier (tapis, dentelles, ornements d'églises). — 12 religieuses, dont 8 Européennes et 4 Chinoises ; de plus 5 agrégéas indigènes sont affiliées à la congrégation. Eév. Mère Bonaventure, Vicaire Provinciale. Eév. Mère Firminia, Supérieure. II. Sunhoüoti flji. 27 août 1906. Pensionnat— Ecole externe— Orpholitat—Catéchumé.mt—Hospict— Dispensaire. —Entretien des églises—Atelier (tissage, broderies, dentelles ). 11 religieuses dont G Européennes et 5 Chinoises. .Eév. Mère Thomas, Supérieure. IH. Nan-hao-tsien ^ ^ 13 Août 1914. Pensionnat— Ecole— Orphelinat— Dispensaire — Ateliers (dentelles, 6 religieuses Européennes. Eév. Mère Walther, Supérieure. —Vierges et veuves indigènes, dont G6 s’occupent de 7 orphelinats de la Se Enfance, 15 de 4 ho3pice3 de vieilles femmes : 81. —Instituteurs dans les écoles et les citéchuménats...... 158. —Institutrices...... 131.

V. Fruits spiritiels ( 1913 ). Chrétiens ...... _... 34.271 (1) Baptêmes d’adultes...... 1.126. « d’enfants de chrétiens ...... 2.068. « d’enfants de païens...... 1.236. 89 Ecoles de garçons 79 de filles:______168. « 1.75G garçons et 1.784 filles : 3,360. Ecole Normale...... 117. Séminaire : Latinistes ...... 10. Prêtres Européens (C. C. I. M. ) ...... 43. « Chinois ...... 28. Eglises et Chapelles ...... 162.

(1) 1910: 1911: 1912: 1913: 27.9G0 : — 30.171 — 31.901 — 34.271. L ’augmentation 2362 du nombre des chrétiens se décompose ainsi: par baptôme3 de nouveaux convertis (adultes et enfante): 1.267. par excédent de naissances sur les décès chez les chrétiens : 848. « « d’enfants recueillis par la Se Enfance______171, « « de l’immigration sur l’émigration______76, Adresse: N. Kalgan, 5g ^ p ^ Adress? télégraphique : Belgamis Kalgan. - 89 —

IV. VICARIAT APOST. DE MONGOLIE ORIENTALE ( ou TCHELY H. 0 . ( 1883 ). ( M issionnaires de Scheut ).

E tendue du Vicariat : Tchentefou Æf© tëf, ou Jehol fnî. (Tchély' Tchaoyangfou j$ |$ $f, ' ' ( id. ) ainsi que Liangpouofou la partie du Youngpingfou ^ 2JS Jff. ( id. ) situés en dehors de la Grande Muraille, et la partie de Moukden ^ en deçà de h Barrière des Pieux. P opulation: 7 millions.— Ghréiiiens : 21.749 (19Kr.

I. HlSTORIQUli. Les débuts de 1 évangélisation remontent à la fin du XVIIe siècle ou au commencement du XVI[Ie.— En 1710 il y avait c3rtaiuoraent déjà des chrétiens. Le christianisme s’y répandit par immigration de chrétiens de la jChine proprement dite. Les uns y venaient pour leur commerce avec es Mongols, les autres poussé3 par h pauvreté pour y labourer un cojn de terre, d’autres enfin y cherchaient un refuge contre la persécution. Les Jé3uites de la Cour de Pékin qui accompagnaient les empereurs Kang-ki et K'ien-long dans leurs parties do chasse au pays de Jehol m furent les premiers prêtres catholiques qui pénétrèrent en Mongolie orientale ; mais ils ne purent y faire que bien peu couvre de missionnaire. Le célèbre P. Vèrbiest y vint en 1G83 avec le P. Grimaldi; après lui les PP. Gerbillon, Perayra, et Thomas; plus tard le P. Parennin qui écrit de Pékin en 1710 : « Pendant environ 3 mois que nous demeurâmes à Jehol, je rassemblai les chrétiens de différentes provinces qui s'y étaient rendus pour le commerce.» H y conféra 16 Hiptêmes. En 1772 le Jésuite Chinois Paul Lion, de la Mission française 3e Pékin, fut le premier Missionnaire « missionnant » qui pénétra au de là de Jehol, pour rechercher les chrétiens émigrés au pays de Oulan-Hata ( Tch’ee-fong-hien ^ ^ Jgj£), qui dès lors devint sa mission favorite. MM. Eaux et Ghislain, Lazaristes, successeurs des Jésuites, conti­ nuèrent à prendre soin des chrétiens en Mongolie et à les faire visiter régulièrement par des prêtres chinois, spécialement par le zélé M. Han Joseph, C. M. P ersécutions. — En 1815, première persécution du roi mongol de Barin.— En 1850, deuxième persécution du roi de Barin. MM. Négrerie et Franclet, des missions Etrangères, arrêtés par le roi de Barin, non loin de leur église de K'ou-li-t'ou, furent déportés à Canton. En 1857 MM. Mesnard et Franclet, des missions Etrangères, furent arrêté3 à Song-chou-tsoei-tzeu ^ ^ lîj^ Zp ( N.-D. des Pins) et expédiés à Chang-hai. En 1891, persécution des Tsai-li-ti, et massacre de chrétiens à Pa-Keou ; lo prêtre chinois Pierre Lin jfc martyrisé à San-cheu-kia-tzeu En 1900, Persécution des Boxers : massacres de catéchistes et de chrétiens par tout le vicariat.— Le E. P. Joseph Segers (de S1 Nicolas, Dioc. de Gand], curé à Lao-hou-keou, fut mis à mort pour la foi par ordre du sous-préfet de Loan-p’ing-hien jg * Si- La cause du P. Segers est introduite. La Mongolie orientale appartint : jusqu’au 14 août 1838 au Diocèse de Pékin. « 28 août 1840 au Vicariat ap. de Mantchourie, du 28 août 1840 au 29 avril 1846 au Vicariat ap. de Mongolie. En 1858 au Vicariat apostolique de Mongolie réuni à la mission de Pékin. Jusqu’au 11 décembre 1883 au Vicariat ap. de Mongolie. Le décret d’érection du Vicariat est du 11 Décembre 1883. N .-D . des Pins appartint à la Mandchourîe jusqu’en 1884, et devint dès lors la résidence du Vicaire apostolique. Mgr Florent Daguin, 2e Vicaire apostolique de Mongolie, mourut et fut enterré à K'ou-li-t’ou jjg JU { 1859 - 91

K’ou-li-t'ou est aussi connu sous le* nom de Heichoei jjt ou l®8 Eaux-Noires ; Le premier Vicaire apostolique de Coréa, Mgr Barthélémy Bruguière, Evêque de Capss, mourut et fut enterré à Ma-Kia-Tzeu JB| ^p, (Piéli Keou) en 1835, avant d’avoir pu entier dans sa mission. C’est de cette chrétienté que partirent le 3 août 1844 M. Huo et M. Gabet pour évangéliser le Thibet.

I I . A n c ie n V ic a ir e A p o s t o l iq u e : Théodore-Herman Eutjès C. C. I. M. £’ j|g| Çjjf, né Je 7 avril 1844 à Duiven-lez-Amhem (Dioc. d’Ahrect, Hollande) parti pour la Chine en 1867, nommé par bref du 11 Dés. 1883, préo. Evêque tit. d’Elentheropolis le 27 mar3 1884, sacré à Si-wan-tze par Mgr Bax, Vie. ap. de la Mongolie Centrale, le 21 Mai 1884, mort à Song-chou-tsoui-tzeu (N. D. des Fins ) le 4 août 1896.

III. P e r s o n n e l. Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Conrad Abels IfèsfcïtJ, C. C. L M. né à Wesrt ( Dioc. de Euremonde, Hollande ) le 31 Janvier 1856, ordonné prêtre le 31 mars 1879, parti pour la Chine 1 mars 1881. Provincial en mai 1891, Provicaire 4 août 1896, élu, le 5 Juin 1897, évêque de Lagania et Vicaire Apostolique; sacré le 31 oct. 1-897 à Song- chou-tsoui-tzeu par Mgr. Guillon, Vicaire apostolique de la Mantchourie.

i . District des Pins ( Sud-est ). Notre-Dame des Pins, ou Song-chou-tsoui-tzeu, résidence du Vicaire Apostolique. T. E. P. L. Van Dyck, Provincial. EE. PP. F. Dosfel, Directeur du district et curé des Pins pfcj, B. De Vogelaer . - 92

M. (*) Thomas Tchang “ 5g . E. Wanters § 1!. A. Cools, J|g Procureur. A. Bonhomme JjgJ. A. Del aere L. Gochet E l De Preter, Q Directeur du Séminaire. A. Botty, L. Janssens, $3 Directeur du Collège. M. Simon Tchang JQ gg. M. Paul Liou $|J. M. Joseph Ts’ien Hiamiaokeou : A. Segers 73}. T ch’aoiangfou ( San tsouo t ’a ) Ch. De Jaegher jfè. Cheupalit ai : C. Depuydt L. Daelman M ongkoutchenn : J . Poierrié Mr Jean Tchang -jç K’angp’inghien : J. De Wolf Jji. Mr Luc Tchao “ jjg L éaoiuektcheou (Tcheng kia t ’oun) : Er. Vervloessem . g .

2. District de Pa-Keou ( Ouest ). Pingtsiuentcheou (Pa-Keou ) : E . Van Obbergen, Directeur du District et curé de P a Keou D. Truyens ^ . L aohoukeou : J. Verhaerfc $£. G. Kervyn 5 ^ Chanheou : M. Baekeroot g ,. Mr Camille Hia Chanwaktzeu (ouest) : A. Van Roo g Mr Patrice Tcheng J|jJ. K i e n t c h ’an g : J. Mandervelt jfc. M. De Meester J5jj£. C h e n n t s i n g : P . Van Dijk J|£. M. Marc Tchao -Jç jjg. T’a p a o l e w a : J. Sioen ^¡5. L. Joostan Kongiefou : A. Seys ^ jgj. L. Dupont

(I) Les roissionn.iires Européens appartiennent tous à la Congrégation du Goeur immaculé du Marie de Seiieut-lez Bruxelles ( Belgique ).— Les prêtres chinois sont tous prêtres séculiers. — Il n'y a pas d'autres Congrégations religieuses européennes dans le Vicariat. - 93 -

3. District de Hata ( Nord ).

T ciïeefongtcheou (Hata) : 0 . Conard, Directeur du district et curé de Hata. M. Pierre Tchang £ Çg. J. Mullie, [g], Directeur du Collège.

M a k i a t z e u ( Pié-li-keou ) : L. Van Cauwenbergh . L. Kervyn ~ M. Paul Ien $sj.

T’qngkiaingtzeü ( Souo-lo-keou ) : A. Goossens E. Verbois C h a n w a n t z e u ( Nord ) : J. Van Durme 0 . K’oulit’ou : J. Rervyn ffe. Mr Philippe Ou jfÇ. Maochantong : E. Grossé fnj.

B aeintaingtzeu : L. Hevns ~ G. Seys ~ M. Van Durme “ jîg. —H y a en outre une Congrégation indigène de frères, destinés princi- paîément à l'enseignement : 4 frères profès et 3 novices.

R é s i d e n c e C e n t r a l e : Soung-Chou-Tsouitze ( Chin-Chow-fou ).

Y. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens : ...... 26.368. Prêtres Européens ...... 43. « Chinois...... 13. Baptêmes d’adultes...... 1.640. « déniants...... 2.C88. Ecoles...... 115. « nombre d'élèves ...... 2.77Q. Collèges...... 2. « . nombre d'élèves...... 130. Séminaire : Latinistes...... 13. « Philosphes et Théologiens ...... 5. Eglises et Chapelles ...... 73. Adresse : Sung-Shu-Tsui-Tze ( Chinchowfu ) ^ ¡jfj - 94 -

Y. VICARIAT APOST. DE MONGOLIE SUD-OUEST ( ou ORTOS ). 1883. ( Missionnaires de Scheut ).

E t e n d u e d u V i c a k i a t : Le Vicariat comprend tout le territoire conpris dans la boucle formée par le Fleuve Jaune au N. et la Grande Muraille au S., ou pays des Ortos JnJ ^ ou ^ m , auquel ou a ajouté la préfecture de Ninsia ( Kansou ) et le Saratsi gg ££ 3^, (Chansi)le 12 oct. 1886.

P o p u l a t io n : 3 à 4 millions.— Chrétiens: 23.162.

I . H i s t o r i q u e : Avant d’être érigé en Vicariat distinct, la Mongolie S-O. formait, avec la Mongolie Centrale et la Mongolie Orientale, un seul Vicariat. Le Bref d’érection est du 21 Décembre, 1883. Particularité à signaler : il y a dans le Vicariat une chrétienté Mongole florissante, qui compte 700 Mongols baptisés, la seule peut-être qui exista. Le Vicariat de la Mongolie Sud-Ouest (Ortos) a vu les premiers Missionnaires en l’année 1874. Ces premiers missionnaires ôtaient deux prêtres de la Congrégation du Cœur Imm. de Marie de Scheut- lez-Bruxelles, les RR. PP. Verlindan et A. Devos ; ce dernier devint, en 1883, le premier Vicaire apostolique de la nouvelle Mission. Pendant la tourmente des Boxeurs, en 1900, le Vicariat a été complètement détruit : toutes les chrétientés dévastées, des centaines de chrétiens massacrés, l ’évêque S. G. Mgr Hamer martyrisé, deux prêtres, les RR. PP. van Merhaeghe et Bongaerts, tués à coups de sabres à Hia-ing-tze, 15 missionnaires bannis par le roi mongol des Alachins, furent conduits à travers le désert du Gobi à Ourga, tandis que leâ autre3 missionnaires, au nombre de huit, eurent à soutenir un siège d’un mois et demi contre les Mongols coalisés du sud des Ortos, dans la résidence de Siao-k’iao-pan-, — 95 —

Le causa des martyrs de 1900 n'a pas encore été introduite.

II. Anciens Vicaires apostoliques : 1° Alphonse Devos ^ ^ , C. C. I. M. né à Messines, dicc. de Bruges, en 1840, venu en Mission en 1869, fut le premier missionnaire qui avec JeR. P. Verliuden évangélisa la contrée. Il en devint le premier Vicaire apostolique en 1883, et mourut inopinément à Santaoho le 21 juillet 1888. 2° Ferdinand Hamer jgji Jg. né à Nitnègues (Holl. ) le 21 août 1840, venu en Mission en 1865 (premier départ de la Congré­ gation nouvellement fondé3 ), devint évêque de Trémite et premier Vicaire Apostolique ( 6 mai 1878 ) de la Province du Kansou. Transféré au Vicariat Ap. de Mongolie S-0 le 30 août 1888, pendant la persécution des Boxeurs, en 1900, il fut fait prisonnier dans la résidence épiscopale d'Eul-che-seu-k'ing-ti H + 0 lit le 20 Juillet, et traîné à la ville de T ’ouo-tch'eng (Tokoto ) où, après, quatre jours de souffrances indescriptibles, l'illustre prisonnier fut brûlé vif.

III. Personnel : S. G. Monseigneur Alphonse Bermyn [£] C. C. I. M. Vicaire Apost. actuel de la Mongolie S-O, est né à Saint-Paul ( Waes), diocèse deGand, le 2 Août 1853, venu en Mission en 1878 ; fut successivement simple missionnaire, puis supérieur Provincial, enfin nommé, par Bref .du 15 Avril 1901 Vicaire Apostolique de la Mongolie S -0 & Evêque titulaire de Stratonicés. 11 fut sacré à Pékin par Mgr Bruguière, C. M., le 26 Janvier 1902.

R é s i d e n c e C e n t r a l e : Eul-Che-Seu-King-Ti ( Ortos ). ^ -p 0 itfî i° District d'Enl-che-seu-k’ing-ti — (C entre). T. R. P. Jean vanHauwermeiren, Provincial. ï . R. P. Ivon Strasier, Vice-Provincial & Supérieur du district, - 96 -

Eul-che-seu-k'ing-ti : RR. PP. Cyrille van Lantsehoot, procureur, « « François Ruts, directeur du séminaire. « Louis Lambrechts. « Henri Kerkhofs. « Auguste Geysen. « Achille de Lombaerde. « Tchang André, prof, au séminaire. M i a o -l i o u - t s 'i u e n - t z e : « « Guillaume Lemmens. S a n - h o u o - t c h e n g - t ’à : « « Jules de Wo]f. I n g - t s i a n g - y a o -t z e ; « « Cyrille Lefevere.

2 ’ Disti'ict d’Eul-che-seu-k’ing-ti ( Ouest ). Palakai RR. PP. Etienne Zech, supérieure du district. « Louis Morel, directeur du collège. « Joseph Toan, prof, au collège.

S ia o - n o o e : « Edouard van Kan. T à - n o o b : « Edmond Vereenooghe. H o -k ia o : « Auguste van de Yelde. S à t s j i : « Ernest Tuypens.

O u - k i u -n g i o u - y a o -t z e : n Alfred Tops.

K o a n g - i d -k o e i : « Ernest Dieltiens.

3° District d’Eul-che-seu-k'ing-ti (Est ).

M aitaki : RR. PP. Camille Crabbe, sup. du district.

H o - k u - k ’o ü -l o a n : « Achille Mois.

T o s g h o : « Antoine Vinckx.

K a n g - f a n -i n g - t z e : « Florent Claeys.

C h a n - t a n : « Jules Anicq.

C h o a n g - p a o - t z e : « Gentil Pycke. SlAO-HAN-ING-TZE : « Gérard Greefkens.

K ia n g - k i u n - ya o -t z e . « François de Boeck.

J e n n - s a n - y a o -t z e : « Corneille de Schütter. - 97 -

District de San-tao-ho ^ $1 i»J M ao-nao- h a i : RR. PP. Jean Teratappen, supér. du district. S a n -c h e n g - k o n g : « « Gaspar Schott3, dir. du collège. « François van Vlerken, professeur. Chan-pa : « Alphonse Verstraeten. HoANG-YANG -MOTO « Henri Spierings. PORO-NOOR : « Florent Lauwers. Tafakung : « Gustave Oappalle. M an- h o e i : « Urbain Maes. L an- l e a n g - t 'a i : « Joseph Mevis.

5 ° District de N ing-t’iao-leang Siao-k'iao-pan : RR. PP. Léon de Wilde, supér. du district. Toei-tze-leang : « « Joan Braam. « « Camille Ruyffelaert, dir. du collège.

P o r o - b a l g a s s o n ( C h r é ­

t i e n t é m o n g o l e ) : « « Antoine Mostaert. M a o -t 'o u a n k ’o u - l o a n : « « Joseph Feeraert. NING-TI-LEANG-T ZE « « Bénoni de Wilde. Pei-ni-tsing-tze : « « Léon van den Bossche. SlAO-PAO-TANG : « « Joseph Biou. —Outre la Congrégation de Cœur Imm. de Marie, à laquelle est confiée l'érangélisation du Vicariat, il n’y a aucune autre Congrégation d’hommes ni de femmes européenne êiablie dins le Vicariat. Il n ’y existe point également de Congrégations indigènes. IV. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens...... 23.162. Baptêmes d ’adultes...... 1.340. « d’enfants...... _...... 2.375. Prêtres Européans ( C. C. I. M. )...... 48. « Chinois ...... 3. Ecoles...... 283. « Elèves ...... 5.086. Collèges ..... 1. Elève3...... 101. Séminaire : Latinistes...... 15. « Philosoph. et Théolog .1...... 4. Eglises et Chapelles...... 135.

Adresse télégraphique : Ortosmis Paotowchen. Adresse postale : N ... Mission Catholique des Ortos. Saratsi ( Sha), IÜ ® ¡1 ÉL - 99 -

VI.VICARIAT APOST.DÜ KANSOU SEPTENTRIONAL. (1905). ( Missionnaires de Scheut ).

P o p u l a t i o n : 5 millions.— Catholiques: 3.680.

I. H is t o r iq u e : 1. La Mission da Kansou.— La province civile du Kansou -y- ^ , n’a été créés que depuis 1666 ; avant cette date elle faisait partie du Chensi. C’est à ce titre que la mission du Kansou a toujours fait partie du Vicariat du Chensi jusqu’en 1878. Le Kansou a été évangélisé, ou plus exactement visité, dans la première moitié du XVIIe siède par le P. Lefèvi’ô. La tradition locale porte que ce missionnaire, de Hanchung ( Chensi ) fonda la chrétienté de Yu-Ngning-P’ou, à 70 lys N. de Liangtchow. Mgr François d’Ofctojano, O. S. F ., missionnaire du Chensi, nommé coadjutsur de Mgr Mullener, C. M ., vicaire spostolique du Setchuen, mort avant son sacre, et en se rendant à son nouveau poste ( 12 juin 1737 j, est enterré à Liangtchow, à 6 minutes de la porte Sud. Sa pierre tombale le témoigne encore. Les quelques chrétientés qui exitaient au Kansou éviient administrées par le Chansi, puis par le Chensi qui envoyaient des prêtres chinois jusqu'à I]y, aux confesseurs de la foi qui y étaient exilés. Le 30 septembre 1848 la Propagande y institua un vicariat apost. du Koukounoor et du Tien-Chan, quelle confie à Mgr Mouly, C. M., alors vie. apost. de Mongolie en le chargeant du soin d’ériger et d’installer cette mission, de lui choisir un vicaire apostolique, et de lui donner les facultés nécessaires pour s’acquittes de cette charge. La fondation ne semble pas avoir été maintenue par le fait du refus de Mgr Mouly. 2. Vicariat Apostolique du Kansou. ( 1878 }. — Le vicariat du Kansou fut créé par le bref du 21 mai 1878 qui séparait du Chensi « 100 —

le Kansou -y* Jjf, le Sin-K iang ig et le Koukounoï' f|- fâ , et les confiait aux Missionnaires de Scheut. Par décret du 12 oct. 1886 la préfecture de Ninghsia ^ g a été célée à la mission des Ortos, dont elle est tout à fait limitrophe. Le 1er oct. 1888 le ïurkestan chinois, ou Sin-Kiang a été érigé on mission indépendante. Enfin le 28 avril 1905 la Préfecture Apostolique du Kansou Méri­ dional fut détachés du Vicariat du Kansou qui reçut dès lors le titre de Kansou Septentrional.

I I . V ic a r ia t A p g s t . d u K an so u S epentrional . 1905.

E tendue : Siningfou ¡JEf ^ Lantchoufou j ||j /{ # • Liangchowfou jH«j jfjÿ Ngansitchow Bj jM’i. Kantchowfou *H-j jjjjf L e Koukounor Soutchow. ]|| *Hi En dehors de la passe Kia-Yü-Koan {j|] (extrémité de la Grande Muraille), il n'y a pas de chrétiens. Le Koukounor et la préfecture de Ngansitchow ^ ]?Uj ¿}j«J sont déserts ou à peu près. Comme un peu partout, les couversions se font dan3 la classe pauvre, aucune dans la classe élevée ou moyenne. Le premier Vicaire Apostolique du Kansou fut Mgr Ferdinand Hamer (V. Ortos). Elu évêque de Trémite (Chypre) et Vicaire Apostolique du Kansou le 6 mai 1878, sacré à Sy-Wantze? le 27 oct. envoie en 1883 les premiers missionnaires à Ily, ost transféré aux Ortos, par décret du 30 Août 1888 et quitte le Kansou le 31 juillet 1889.

III. Personnel : Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Hubert Otto |$j) jpg ^f|. C. I. C. M., né à Bruxelles le 12 sept. 1850, prêtre 1873, vœux, 21 février 1876, arrivé à Siwantze, 30 avril 1876, est nommé évêque d'Assura le 20 juin 1890, et sacré b 11 janvier 1891 à Nan-Hao- Ts’ien ( Mongolie Cent. ) par Mgr Bax. Résidence Centrale : Liangchowfu ^ — IO! -

T. E. P. François Stappers, Provicaire. LLanchowfuanchowfu : EE. EE. PP. Cyrille Van BelleBelle, Camille Coppieters. LIanchowfuanchowfu : EE. EE. PP. Fr. Stappars, IIvo Lauwaert, Van Ostade Liévin, Emile Heivemans, Albert Selosse, Norbert De Puyat. Kanchowfu : EE. EE. PP. Florent Ver Eecke,Eet Alphonse De Smeat, Cyrille Costenoble. Kao- t ’ai-hsien : E. P. Henri Verberce. Souchow : P. Abraham Tch’enn. SiNiNGFr : P. Joseph Essens, Louis Schram.

IV. Fruits spirituels ( 1914;. Nombre de Chrétiens...... 3 .G80. Accroissement...... :...... Ü 0 0. Prêtres Européens...... 19. « Chinois...... 1. Baptêmes d’adultes...... 120. Catéshumènes...... 300. Séminaristes...... 2. Eglises et chapelles ...... 29.

Adrjssj : N... Mission Catholique. Liangchowfu. jj]{}H'l/ff — -îoâ —

VII. PRÉFECTURE APOST. DU KANSOU MÉRIDIONAL. 1905. ( Missonnaires de Scheut ).

D iv is io n s c i v i l e s : Ts’intchow ^ ^ Tsiétchow j$g Koungieh'angfou | | Tsingyangfou Tsingtchow ££ $4 Kouhuenntchow [g ^ j]], Pingléangfou ¿Ji j£j-. P opulation: 6 millions.— Catholiques: 1819.

I. O r ig in e s . L ‘évangélisation de cotte partie du Kansou est de date récente. Quand en 1878 la province du Kansou fut détachée du Chensi et érigée en vicariat apostolique, il n’y avait dans la Préfecture Apostolique actuelle que quelques familles de vieux chrétiens, venues du Chensi, habitant dans les montagnes limitrophes de cette dernière province. En 1879, M. André Jansen, des missionnaires de Scheut, leur fit une première visite ; et en 1880 il s’établit définitivement à Houi-hsien . Dans les années suivantes quelques familles de vieux chrétiens du Setchuen ( Loungnganfou ) fj’g, 5£c étaient venues s’établir dans le Tsing-Yang-fou ravagé et dépeuplé par la révolte des Mahométans. En 1887, Mgr Hamer, ayant appris leur arrivée, y envoya en explo­ s io n M. de Moefloose. En 1889, deux missionnaires MM. Van Damme et Alph. de Moerloose s’établirent dans la contrée. Le Kansou Méridional a été détaché du .Vicariat du Kansou (Nord) et érigé en Préfecture Apostolique par le décret du 28 avril 1905.

I I . P r e m ie r P r é f e t apostolique . —Le premier Préfet Apostolique a été le R. P. Everard Terlaak .1&L C. I. C. M ., récemment nommé Coadjutaur du Vicaire Apost. de Mongolie Centrale. (V. Mongolie Centrale p. 84). III. P e r s o n n e l . Le nouveau Préfet Apostolique est le Révérend Père Constant Daems ^ ï. District Central: KR. PP. Jean De Jong, Jos. Dois, Pierre Van Esser, Albéric Baert, Félix Catfolis, Pierre Regaert, Antoine Popslier.— Barth. Ma, Vincent Han. 2. District du Nord : RR. PP. Alphonse Valcke, Charles Demaret Albéric Van Ackere, Emile De Vleeschowwer. 3. District du Sud : RR. P P. Romain Calbrecht, Gustave Buyck, Edmond Jamard.

R é s i d e n c e C e n t r a l e : Tsinchow m n -

I I I . F r u it s s p ir it u e l s (1914). N ombre de Chrétiens ...... 1.819. Prêtres Européens ..... 15. « Chinois ______2. Baptêmes d’adultes ...... 87. « d’enfants...... 83. Ecoles ...... 11. « nombre d ’élèves ...... 239. Collèges ...... 1. « nombre d’élèves...... 33. Séminaire: Latinistes ...... 3. Eglises et chapelles ...... Adresse : N Mission Catholique. Tsinchow. Kan. VIII. MISSION B’ILY. 1888. ( Missionnaires de Scheut )t

T e r r i t o i r e tdu Sin-Kiang jffîj P opulation; î.20 0.000.— Nombre de chrétiens : 300.

Cette petite, mission doit son origine uniquement aux chrétiens de Pékin et d'ailleurs qui y furent exilés pour la foi, dans la première moitié du XIXe siècle. Administrés d’abord par les prêtres chinois qui y étaient envoyés de temps en temps soit du Chansi soit du Chensi, puis du Kansou, elle eut enfin des prêtres à demeure fixe à partir de 1883, grâce à la solicitude de Mgr Hamer. Ce n'est qu’en 1885 que le Sin-Kiàng fut érigé en province civile, et le 1 octobre 1888 quelle fut érigée en mission indépendante, aux dépens du Vicarias du Kansou. Placée entre la Russie dun côté et les déserts du Kansou N ., cette mission est la plus isolée et la plus déshé­ ritée de la Chine. La population, presque uniquement mahorrétane, oppose, par son fatatisme commun à tous les fils du prophète, une barrière insurmontable au zèle des missionnaires catholiques. Depuis la chiite de. la monarchie en Chine, les Mantchoux établis dans les pays montrent quelques dispositions à embrasser la vraie foi. —Jusqu'à ce jour quatre missionnaires seulement composent le personnel de cetto mission reculée. Le premier Supérieur de la Mission a été le Rév. P. Daniel-Eernard Van Koot ^ ^ jg , C. I. C. M. 1888-1893. — La Supérieur1 actuel est le R, P. Jean-Baptiste Steeneman, K J i £ , C. I. C. M., né à Brielle [Zélande) en Hollande, le 5 févr. 1853, prêtre le 10 juin 1876, vœux le 4 mars 1878, parti pour la Mongolie, le 4 mars 1878, passe au Kansou ( 1880 ), puis à Uy (sept. 1883); supérieur de la mission d’Oy en septembre 1893. Adresse : N ... Ily ^KuHja].,— Turkestan chinois.— Viâ Sibérie. IV.

Jroriuce du ®heusi:

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU CHENSI CENTRAL.

II. VICARIAT APOSTO IQUE DU CHENSI MÉRIDIONAL.

III. VICARIAT APOST. DU CHENSI SEPTENTRIONAL.

» ♦

grorinee du ihaitsi:

IV. VIC. APOSTOLIQUE DU CHANS1 SEPTENTRIONAL.

V . VICARIAT APOSTOLIQUE DU CHANSI MERIDIONAL.

- 107 -

I. VICARIAT APOST. DU CHENSI CENTRAL. ( Franciscains ).

PoruLATioN : G.000.000.— Catholiques 29.000.

I. V icariat apost. du Cbexsi-C'mansi i 6 c)6 - i 8 4 4 . La foi chrétienne a été prêchée dans le Chonsi dès le VIIe siècle par les Nestoriens, comme le prouve la célèbre stèlfl. de Si-ngan-fou qui existe encore. A cette époque Si-An-For} capitale des empereurs la dynastie des Tang possédait des églises nestoriennes florissantes. Le Catholicisme ne pénétra dans cette régie 21 qu’au XIIIe siècle avec les fils de S. François. Mais la chute de J > dynastie des Yuen ot l’avénement des Ming furent cause que toutf trace de cette première évangélisation disparut. Ce ne fut qu’au XY_Ie siècle que les Jésuites en grande partie y reprirent l’œuvre dos Fra aciscains et y jetèrent la S9mence de l’Eglise actuelle. Ce furent des r éophytes du P. Ricci qui commencèrent 1"évangélisation du pays vers 1625. Plusieurs PP. Jésuites continuèrent l’oeuvre commencée jusqu'en 1698. A signaler surtout le P. Etienne Le Fèvre -fj ^ gjf, dont le zèle et la sainteté excitèrent l'admiration des populations, au point que après sa mort les payens érigèrent des pagodes en son honneur sous b titre de Fang- Tou-Ty # ± * . ( V. ci-dessous Chensi Méridional). De cruelles persécutions souvent renouvelé :.*8 remplirent de ruines spirituelles ces chrétientés naissantes. Il ne reste aucun document authentique relatif à ceux qui alors souffrirent pour la foi. Qu’il nous soit permis de conserver le nom de M. Raymond Aubin, lazariste, mort en odeur de sainteté dans les prisons de Si-ngan-fou ( 4 juil. 1795 ), missionnaire au Houkouang alors administré par le Chansi. D se rendait à l’appa) de Mgr Madello, quand il fut pris fait prisonnier. Il fut enterré dans le champ du catéchiste Han-Chan-Liou. Lors de la révolte - 108 - de 1901, une cruelle persécution s’éleva contre les chrétiens de Fong- Siang ; 33 chrétientés furent complètement détruites, et plus de 200 chrétiens massacrés en haine de la foi. La province du Chensi fit pailie du diocèse de Pékin jusqu’en 15 octobre 1C90, où Innocent XI sépara les deux provinces du Char.si Ig, et du Chensi ¡;^ jfÇ et les constitua en Vicariat autonome, qu'il plaça sous la direction du Esse P. Basile de Gemona, O. S. F ., Vicaire Apostolique. A celui-ci succédèrent 13 eu 14 Vicaires Apostoliques qui tous résidèrent dans le Chansi.

I I . A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques : 1. Basile Broli o ^ ^ O. S. F., né à Gemona (d ’où son nom de Basile de Gémona }, r.é le 25 mars 1G48, venu eu Chine avec Mgr della Chiesa et le P. Leonessa (. 1684 ), ne semble pas avoir eu le caractère épose opal. Il est l’auteur du premier dictionnaire chinois. La célèbre travail publié sous le nom do De Guignes appartient de droit au P. Basile de Gemona. Il mourut le 16 juill. 1704. 2. Antoine, O. S. F ., né à Castrocaro (Toscane), fut évêque de Loryme et vie. ap. du Chensi-Chansi ( 1716). Moit le 5 juil. d’une attaque d apoplexie en montant à l’autel. 3. M. Laghi, O. S. F. 4» François Saraceni -Jf, O. S. F ., né à Corca, ( 1679) évêque de Loryme, et vie. ap. 1731-1741. Mort à Si-ngan-fou ( 1 déc. 1741]. —François-Marie Ferreri, O. S. F ., d’Asti, évêque d’Ephestum et coadjuteur du précédent. Mort à Tsiantchow ( 17S8). 5. Eugène Piloti, O. S. F ., ré à Bassano, la 16 mars 1699, fut nommé éxêque de Portimea et Coadjuteur à la place du précédent de ( 1739), et succéda à Mgr de Conca. Mort le 30 déc. 1756 àTsiantchow. 6. Jean-Antoine Boucher, O. S. F ., Toscan, évêque de Rosalie et vie. ap. ( 1753 ), fut pris à Hantchoungfou ffî ( ^ déc. 1755). Mort à Macao le 5 nov. 1765. 7. Jem-Baptiste Maoletti, O. S. F ., de Sarravalle, évêque élu de Magedon( 1761). Mort avant son sacre ( 1762). - 109 -

8. François-Marie Magi -fft O. S. F ., né à Dervio (Milan), vers 1723, nommé év. de et vio. ap. du Chansi-Chensi, est sacré en 1769 ; mais, le corps annihilé par le mauvais état de sa santé, et l'âme abreuvée d’amertumes par les partisans des Rites il envoya sa démission à Rome. Sa demande fut agréés ; et à cette occasion il se produisit un imbroglio tel qu’on n'en avait jamais vu le semblable depuis le schisme d’Avignon. Son successeur fut le P. Nathanaël Bürger. Après avoir sacré Mgr Bürger, Mgr Magi manifesta le désir de travailler comme simple missionnaire. Mgr Bürger le nomma son délégué et administrateur pour les 2 provinces du Chensi [D£ et du Houkouang Jf§f, et lui se retira dans le Chansi. Cette combinaison fit qu’on continua & appeler Mgr Magi Vicaire apostolique, alors que le vrai Vie. ap. était Mgr Bürger. Là-dessus, Rome voulant mettre un terme aux difficultés nées sans doute de cette situation anormale, nomma Mgr Bürger Coadjutsur de Nankin ; et en même temps elle nommait le P. Sacconi Vicaire Apost. du Chansi. Or les bulles de Mgr Sacconi arrivèrent peu après à leur destinataire ; tandis que celles de Mgr Bürger s’égarèrent. Celui-ci dut rester à son poste du Chansi ; ce qui faisait trois évêques pour un même siège. Heureusement que le P . Sacconi, alors au Chantoung, ne se fit pas sacrer et ne quitta pas sa mission, jusqu’à la mort de Mgr Bürger. Mgr Magi sacra à Si-ngan-fou jUj ^ (24 février 1781) Mgr Sacconi, le successeur de Mgr Bürger. Arrêté par les mandarins lors de la persécution de 1785, il fut conduit enchaîné à Pékin, et mourut au Sing-pou le 13 février 1785. Son tombeau se voit encore au cimetière portugais, à Chala (Pékin) {*). 9. Nathanaël Bürger g ], 0 . S. F ., vie. ap. du Chansi-Chensi, sacré à Si-ngan-fou, le 18 oct. par Mgr Magi (v. supra), nommé

1. Le P. de ïloidrey ( La Hiérarchie Catholique, p. 48 ) cil« « le texte île rinsciiptiuii- luumlaire de Mgr Magi, à T'ai-yuen-fou ». J’ignore s'il y en a une autre à Tai Yuen-Fou ; mais celle qu'il cloune se trouve certainement daas le cimetière de Chala, sur son tombeau. - 110 - coadjuteur de Nankin, il sacra Mgr Damascène évêque de Pékin, au Sitang (Pékin), le 26 avril 1780, avant d'avoir les bulles de Rome qui nommaient ce dernier, ce qui occasionna un schisme. Mort au Chansi le 2 8 août 1780. 10. Marie-Antoine Sacconi 0 . 8. F ., né à Osimo, le 23 mars 1741, nommé vie. ap. le 15 août 1778, il entra dans son vicariat après la mort de Mgr Brüger seulement, fut sacré à Si-ngan-fou par Mgr Magi le 24 fév. 1781. Pendant la persécution il se cacha dans une famille chrétienne (Wang) à Tsihsien jjj|^ JjG£. En décembre 1784, comme les chrétiens étaient persécutés pour les obliger à le dénoncer, il se livra lui-même au vice-roi de Tai-yuen-fou (le 24 déc. 1784) qui lui en témoigna publiquement son admiration. Conduit à Pékin, il est jeté dans le Sing-Pou }f|] *[î et y meurt le 5 février 1785. Les Lazaristes, nouvellement arrivés à Pékin, l ’enseveli­ rent dans leur cimetière cimetière (probablement TcheDgfousse). Sa tombe a disparu. 11. Mariano $g, ou O. S. F ., né à Norma (Latium), mission­ naire au Chantoung, se livra lui-même pour apaiser la persécution (1 /8 5 ) fut relâché et retenu à Pékin par Mgr de Gouvéa. Elu év. de Magydus, il fut sacré le 12 avril 1789, et mourut le 6 auril 1790 à Tchaotsialin Jg ^ ^¡| ( Lounganfou ). 12. Crescent Cavalli d’Aporeüa 0 . S. F., d’Ivréa, missionnaire au Chantoung, livré par un traître ( 1785), emprisonné à Pékin, est relâché 9 mois après, et est chargé du Nantang par Mgr de Gouvéa. Nommé Ev. de Croia et vie. ap. du Chansi ( 1790 ), il meurt à Pékin avant son sacre, le 24 déc. 1791. 13. Jean-Baptiste de Mandello 0 . S. F ., né à Milan, arrêté dans le Houkouang ( août 1784 ), relâché le 9 nov. 1785, nommé Ev. de Capsa vers 1793, mourut à Tsiantchow ^ ( 1803 ). 14. Antoine-Louis Landi g!g-, 0 . S. F ., né à Segna, arrêté au Houkouang ( août 1784), libéré ( 9 nov. 1785) et exilé aux Philippines, est nommé Ev. d’Anthédon (1804). Mort à Toung-Eulkow $n] Z l |f | (près Tai-yuen) le 16 oct. 1810. - 111

—Emmanuel Conforti, 0 . S. F., Visiteur apostolique ( 1 8 0 0 fut ehasîé en 1811. 15. Joachin Salvetti et 0 . S. F., né & Bagno di Casoiano ( 1769) arrêté vers le 20 juin 1805, fut gardé 3 ans prisonnier, puis reconduit à Macao. Il rentre par le Tonkin et arrive à Toung-Eulkow Ü>i ZI en mai 1810. H est nommé Ev. d’Eurée et vie. ap. le 21 fév. 1815. Il fut sacré & Haitien fg ygg, près du Palais d ’été, (où les anciens missionnaires avaient 3 chapelles ) le 15 février 1817, sans doute par Mgr Pirès, seul évêque alors à Pékin. Mort à Tai-yuen-fou le 21 sept. 1843. —Jean-Antoine de Pompeiana, 0 . S. F ., coadjuteur de Mgr Salvetti ( 1823 ) ; sacré le 22 juin 1823, il mourut le 27 mai 1831.

III. Vicariat apostolique du C h e n s i. 1844. Ce fut le 2 mars 1844 que Grégoire XVI détacha la province du Chensi pour en former un vicariat indépendant, comprenant cette dernière province, le Kansou et les régions adjacentes, sous la juridiction de Mgr Alph. Marie de Donato, O. S. F. Le 6 juin 1878, la province du Kansou fut détachée du Chensi tt confiée aux Missionnaires Belges (Congrég. du Cœur Immaculée de Marie ) de Scheut. Le 11 août 1887 Mgr Panucci, 0. S. F ., vicaire apostolique du Chensi, obtint l’érection des deux préfectures de Hantchungfou 4* M et Sing-Ngan-Fou m $ jfr en un Vicariat qui s’est appelé Shensi Méridional, et qui fut confié aux soins du séminaire des SS. Apôtres Pierre et Paul de Rome ; tandis que l’ancienne mission reçut le nom de Chensi Septentrional. - 1.12

IV . V ic a ir e s a p o s t . q u i o n t a d m in is t r é c e t t e m is s io n . 1. Alphonse-Marie de Donato, 0. S .F ., napolitain, Évêque de Gardica le 14 juillet 1835 et Coadjuteur de Mgr Salvetti (Chansi), puis Vicaire Apostolique du Chensi, du 2 mare 1844 au 20 mais 1848. Mort à Tong-Yuenfang i â W- 2. Ephsius Chiais, ¡J§J — ^ O. S. F., de Casaîino in Monteferrato (Piémont), Évêque de Thyène et Coadjuteur depuis le 24 janvier 1847. Vicaire Apostolique du 20 mai 1848 au 12 avril 1884. Mort à Tong-Yuenfang. 3. Amato Panucci, ^ Jg 0. S. F ., de Suça (Toscane ), Evêque d'Agathonique et Coadjuteur depuis le 31 mars 1867. Vicaire apostoli­ que du 12 avail 1884 au 1er février 1901. —Trois C oadjuteurs 1. Pie Vidi, |jg $gi 0 . S. F ., cé à Vérone le 19 mai 1842, Evêque de Cestro et Coadjuteur (24 août 1886 , démissionne en 1900. Mort à Malte (29 août 1 9 0 6 ).— 2. Clément Coltelli, 0 . S. F ., Eé le 26 juiL 1865, Evêque d’Adramyte et Coadjuteur ( 26 fév. 1900 ), meurt le 28 janv. 1901.— 3. Pie Nési, O. S. F ., était déjà mort ( 5 avril) quand il fut nommé Evêque d'Olène et Coadjuteur le 15 avril 1901. 4. Odoric Eiggi, {SJ gg 0. S. F ., d ’Udine, Evêque.d’Adran et Vicaire Apostolique du 23 janvier 1902 au 23 mars 1905. 5. Athanase Goette, ÿjj ^ O. S. F .. de Paderborn, Evêque de Sampas et Vicaire Apostolique du 23 septembre 1905 au 29 mars 1908.

V. V icariat apostolique du chensi central. 1911. Enfin, lo 13 avril 1911, sur les instances du Vicaire Apostolique actuel S. G. Mgr Gabriel Maurice, O. S. F ., SS. Pie X divisa le Chensi Septentrional en deux vicariats ; le nouveau retint le nom de Chensi Septentrional et comprit les deux préfectures de Yenn-Ngann ^ et de Yülinn L ’ancien Vicariat reçut le nom de Chensi Central avec les trais préfectures de Si-Ngan-Fou g Feng- Siang ¿¡^ et Toungtchow p ] *J>H JftS plus trois sous-préfectures — 113 * » avant rang de préfecture Changíchow *j$j *}>fj5 Kientehcw # !, et Pingtchow jjß *H*j, en tout 48 sous-préfectures.

V I. P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Gabriel Maurice, m m b O. S. F., r.é à La Plaine ( Loire Inférieure ), le 10 août 18(32. Mission­ naire au Chensi depuis 1882, successivement Eacteur du Séminaire, Procureur du Vicariat et Provicaire de Mgr Goûte, il fut élu évêque de Lesbit (Mauritanie) le 1er août 1908 et sacré à Tche-fou le 30 nov. 1908, par Mgr Césaire Shang, assisté de NN. SS. Henninghaus et VvTittner. E. P, Basile Papin, O. S. F ., Provicaire et Directeur de la Se Enfance et des Sœurs. E. P. François Aristegny, Directeur du Séminaire, EE. PP. Ant. Bois, T)irect. du collège. EE. PP. Matthaeus Kao, Johannes Tchang, Nicolaus Lou, Ptt'.-us TcLou, Johannes Lu, J. Joseph Tsen Gregorius Hsu, Edm. Noyé, Andreas Wang, Lucas Tchang, Paulus Tchang, Hugo ScaJlan, Johannes Tsiang, Stephanus Yang, Gregorius Kao, Matthaeus Ly, Petrus Shii, François Anna zà bal, Antonius Kao, Antonius Liou, Jacobus Heou, Ludovicus Kang, Leo Koan, Paulus Tien, Paulus Lou, J.-B . Song, Aloysius Boiras. Aurelius Maignez, Lucas Lou, Andreas Lou, Bonaver.tura Koan, Francis eus Ly. Fidèle Oramoisan. — 114 —

VIII. F ranciscaines M issionnaires d e M a r ie . (Province de Tchefou).

1. Tong-Yuen-Fa.ng (Chensi J 1890. Hôpital chinois, orphelinat, catéchuménat, hospice de vieillards, dispensaire, crèche. 16 religieuses. RR.MM. Marie de Se Rosalie, Supérieure, Sœurs : Marie-Archagela, Marie de Se Colette, Marie-Salina, Marie du Rédempteur, Marie-Alphonsina, Marie-Eustochium, Maïie-Scolastika, Marie-Georgina, Marie-Ludoaica, Marie-Rodolphe, Marie-Elisius, Sœurs: Marie-Euphémie, Marie de Sf Hervé, Marie des Stigmates, Mariè-Almée, Marie-Laetitia. Marie-Athanase. 2. Sianfou (Shensi) |S£ ÜÜ 1905. Dispensaire, hôpital chinois, école pour jeunes filles. RR. MM. Marie de S1 Honoré, et Marie S1 Jean de la Croix. Sœura Marie-Pudentienne, Marie-Willbrord, Marie-Waltruda. Deux Résidences Episcopales : la principale est Toung-Yuenfang jH pj la seconde est Si-An-Fou Hg-

IX. F r u it s s p ir it u e l s (1914). Nombre de Chrétiens...... 29.000. Prêtres Européens...... 10. „ Chinois...... 28. Baptêmes d’adultes...... ;...... 300. « d’enfants païens _...... 2.500. Ecoles...... 34. « nombre d’élèves...... 637. r- 115 —

Collèges : nombre d’élèves _...... 50 Séminaire : Latinistes ...... 7 « Philosophes etThéologiens ...... 4 Eglises et Chapelles ...... 180

N. B. Nombre pré3umé des Protestants : 2.000.

Adresse: N. Mission Catholique. Sianiu (Shonsi). — 116 —

II. VICARIAT ÀPOST. DU CHEHSI MÉRIDIONAL. 1885. ( M.-E. des SS. Pierre et Paul de Rome )

E t e n d u e : Hantchoungfou £}| 4 1 Singnganfou M £ J^. PcruLATioN : 4 millions— Catholiques : 13.824.

I . H i s t o r iq u e . I. C'est en 1885 qu9 cette mission fut séparée du Vicariat du Chensi. Mais elle ne devint officielle et effective que par le décret de la Propagande du 28 juin 1887, approuvé par le S. Père le 30 juin suivant. Le désret définitif porte la date du 2 août 1887. —Près de la chrétienté de Fon g-Kin-Ynn. il existe le tombeau du serviteur de Dieu, le P . Etienne Le Fèvra, S. J., véritable apôtre de ce Vicariat, connu même des païens par sa sainteté que plusieurs miracles semblent avoir consacrée. En 18Ü3 on a commencé le procès informatif pour procéder à sa béatification. Il naquit dans le village de Mourières, près d’Avignon (1598), partit pour les Indes en 1G29, et atteignit Goa le 21 octobre. Un an après il arrivait dans le Chansi, ou il travailla pendant trois ans. Le reste de sa vie fut consacré à. évangé- liser le Chensi. Il mourut en odeur de sainteté le 22 mai 1659, jour de l’Ascension de N. S., après avoir célébré la messe et fait une exhortation aux fidèles de la chrétienté de Siao-Tchai. —Le Bx Jean de Triora, Franciscain qui souffrit le martyre dans le Hounan ( 1816), évangélisa le Vicariat pendant plusieurs années. H y est resté célèbre à cause des effets produits par sa béné liction sur la famille chrétienne Liou de Tsaopaly, connue par son aisance et sa ferveur. Cette famille était privés d ’enfants. Les prières du saint missionnaire lui obtinrent ce qui faisait l’objet de ses vœux. — 117 —

I I . A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques , 1. Le E. P . Franeesco Giulianelli, ^ ^ du Séminaire pontifical de S. Pierre et S. Paul ( de Borne ), vint en février 1885 prendre possession du territoire qui avait été cédé à sa Société, en fut Administrateur jusqu'à l’arrivée du premier Vicaire Apostolique { 1885-1889]. A l’occasion de la guerre entre la France et la Chine, Léon XIII profita du départ pour la Chine, du B. P. Francesco Giulianelli, pour lui confier une lettre autographe destinée à l'Empereur de Chine. La présentation de cette lettre, traduite par l'éminent sinologue lazariste M. Fioretti, eut lieu le 8 avril en une audience solennelle de§ membres du Tsoung-Ly-Ya-Menn. ( V. Gordier. Relations de la Chine, etc. II, p. 595 ). 2. Le premier Vicaire Apostolique du Chensi Méridional fut Grégoire Antonucci ^ g (1885-1895), qui refusa de se faire sacrer et retourna à Borne ( 1895 ). Mort à Subiaco en 1902.

III. P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Pie Joseph Passerini ifc né à Zinapo, diocèse de Vicenze, le 7 janvier 1866. Après avoir travaillé dans cette mission de 1889 à 1895, il fut nommé évêque d'Achante et sacré à Toung-Yuenfang par Mgr Pagnucci. B ésedence e p is c o p a l e : Hantchoungfou ER. PP. Henri Scalzi, Provicaire. Pierre-Baptiste Carbonino, Directeur du Séminaire. Désiré Vicario, Procureur. Antoine M. Capettini, EE. PP. Octave Casuscelli, Roger Perotti, Alinto Tommada, Louis Rossi, Alexis Ouang, Charles Cé3ali, Jean Léang, Félix Martone, André Fann, Léon Nani, Joseph Ly, François Franchini. Joseph Ho. 8 — 118

IV. C o m m u n a u t é r e l ig ie u s e . La Congrégation des Sœurs Canossiennes, qui comprend 15 religieuses européennes et 9 indigènes tertiaires. EE. MM. Teresa Archinti, Supérieure : EE. MM. Carmela Galbarini ; Leopolda Bonetti, Assistante ‘ Maria Buzachero ; Cecilia Eertagnoli, Luigina Erigo ; Elena Perego, Teresina Melli ; Consolina Bipardi, Eosa Tonelli ; Bedenta Motta, Giuseppina Eeverelli; Serafina Battanola, Delfina Albertini. Isabella Zetti ;

V. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de chrétiens...... 14.400. Prêtres Européens...... 10. « Chinois. ___ 6. Accroissement...... 400. Grands Séminaristes...... 4. Petits Séminaristes...... 16. Eglises et Chapelles...... 52.

Adresse : N ... Mission Catholique. Hanchungfu. — 119 -

III. VICARIAT APOST. DU CHENSI SEPTENTRIONAL. 1911. ( Franciscains ).

E t e n d u e : Yülinnfou ^ Yenganfou g jg:, et deux Tchow indépendants : Souitetchow ¡g£(§î jH*!, et Foutchow - P o pu la tio n : 3.000.000. — Catholiques : 1.318.

I . H i s t o r i q u e ^. Le Vicariat du Chensi Septentrional date du 12 avril 1911, par division du Chensi Septentrional en deux vicariats. La partie méridionale a reçu le nom de Chensi Central ; et la partie Nord a gardé le nom de l’ancien Vicariat. Son histoire est commune avec les deux précédents. Bien que de fondation récente, cette mission a eu le temps de compter des martyrs, autant qu'on peut le dire avant le jugement de l’Eglise. Le 13 juin 1913, le B. P. François Bernât et son domestique, en allant à Yülinn-Fou, furent mas­ sacrés en traversant un gros marché. Le missionnaire eut le temps de donna1 une dernière absolution à son domestique qui fut frappé le premier. Ensuite la tête et les vêtements du P. Brunat furent exposés comme des trophées au sommet d’une pagode. Il semble que ce religieux ait prévu le sort qui lui devait arriver. La veille, en causant avec un de ses confrères encore vivant, il dit : « Pour que tous ces païens se convertissent i! faudra que l’un de nous verse son sang, pour féconder cette terre et lui attirer les bénédictions divines. » Tous les missionnaires de ce Vicariat sont espagnols. Par décret de la Propagande (1913), la mission est confiée à la province séraphique de Tarragone (Espagne).

!. R. P. François Bernât né ûCnslellan de Tarlana (Lérida), Espagne, le 14 Mars 187ri, entra à 12 ans chez les Franciscains, prit l’habit lo28 oct. 1891 ; vœux simples 1891, vœux solennels 1895, p rê tre le 31 m a rs 1909. S» d e m a n d e p o u r é v a n g ô lise r la C hin e ne fat exau cée q u ’en 1908. Le p ro c è s in fo rm a lif s u r ses v e rtu s n ôté commencé. II. P ersonnel. Le Vicaire Apostolique est. S. G. Mgr Célestin Ibanez, y Aparcio, Evêque de Bagi (Lidie) e» Vicaire Apostolique du Chensi Septentrional, né à Becerril de Compos, diocèse de Palencia (Espagne), le 19 mai 1873. Profession le 15 octobre 1891, missionnaire au Ghantoung (4 juin 1901 à 1907), puis au Chensi. Sacré à Tsinanfou (Chautoung) le 10 sept. 1911. Résidence Centrale : Yen-An-Fou : EE. PP. Pascal Osinalde, Provicaire, Joseph-Mavie Icnarrizaya, Procureur, Ferdinand Etago et Bernardin Vicente, frères coadjuteurs.

4. District de Yenganfou : EE. PP. François Pons et Melquíades Aberasturi.

2. District de Foulchorv : EE. PP. Ange Inazubiscar, Commissaire Provincial, Pierre Marcos et Pierre Urdapileta.

3. District de Yülinnfou : ER. P P . François Inchaurbe, Vicaire forain, Antoine Perora.

k. District de Souilechow : EE. PP. Angelus Agnado, Vicaire forain. Marianus Aguirrezabalaga

5. District de Hivaiyuensien : EE. PP. Dirniel Iturriarte, Vicaire forain. Etienne Gaubeca. HT. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens : ...... 1.318. Baptêmes d’enfants ...... 155. « d’adultes ..... 69. Ecoles...... »...... 6. < Elèves ...... 7 7. Collèges ...... 1. « Elèves ...... 9. Prêtres Européens ...... 15. Eglises et Chapelles...... 18.

Adress3 Postale: N .... Mission Catholique. Yenaufu (Shensi). - m -

IV. VICARIAT APOST. DU CHANSI NORD, 1696. ( Franciscains ).

Etendue : Taiyuenfou ^ jfô- Fèntchowfou ^ Jfô1- Pintinfou ^ Taétrounfou ± ^ ffi, Sinntchow iff] Ninwoufou ^ jÇ jfô. Taétchow 'K ffi Soupinfou -^j- ¿¡S Paotetchow Ü $a jffl* —Le Vicariat ne comprend pas les territoires situés au N. de la Grande-Muraille, bien que beaucoup dépendent administrativement des préfectures ci-dessus nommées. P opulation : 6 millions,— Chrétiens : 26.765,

I . O r i g i n e s . —Le Vicariat est un des plus anciens de Chine. Comme on Ta vu à propros du Chensi, il a été sépiré de l é/êcié de Pékin le 15 octobre 16U6. Il se composait des deux provinces du Chansi et du Chensi qui séparéss de fait quelquefois, ne le furent définitivement que le 2 mars 1845. Le Chansi fut divisé en Chansi Septentrional et en Chansi Méridional ( 1890). Mais un sujet d’illustration autrement plus glorieux pour ce Vicariat que son ancienneté c’est la phalange de martyrs qu’il produisit sous la persécution des Boxeurs : deux évêques, plusieurs prêtres, sept religieuses Franciscaines et des milliers de chrétiens y furent massacrés pour la foi catholique. Lsur prosàs de béatification a été introduit à Eome ( 1 ).

1, Le R. P. J. Ricci, (J. S. F., rinfati-^ilile historien do ce martyrologe, a deja publié le récit des ma^sacre-s duCluusi ilans son ouvrage « B-irbarie e Triouti » et d a n s ses « Acta Martyrutn Siueiuium, Pars I. » - 123 -

I I . A n c ie n s V ic a ir e s apostoliques : 1. Antoine Posateri 5J| S, J ., né à Palermo ( 30 av. 1640); arrivé en Chine le 4 nov. 1676, missionnaire aux Kouantoung- Kiang- Nan i£ ^ , Chansi, Chensi, etc,, il fut nommé vie. apost. du Chansi [1702), mais ne fut jamais sacré. Mort à Taiyuenfou ^ Jfÿ le 18 janv. 1705. 2. Gabriel Grioglio O. S. F ., né à Moretta, d’où Mgr de Moretta, nom sous lequel il est connu. Le 7 oct. 1813, prit l’habit franciscain à 17 ans, partit le 13 avril 1840. Le 2 mars 1844 il fut élu évêque d'Eurée et vicaire apostolique en même temps que les deux provinces du Chansi et du Chensi étaient de nouveau placées sous une juridiction séparée. Sacré à Sinlitsounn (1 juin 1845) par Mgr de Donato, succèda à Mgr Salvetti de 1864 à 1861, retourna en Italie {1861 ), assista au concile du Vatican et mourut à Saluzzo ( 8 janv. 1891 ).. 3. Louis Moccagata ££ ìgj O. S. F., né à Casteîlazo-Bormida diocèse d’Alexandrie (Piémont), le 9 oct. 1809, franciscain le 14 oct. 1826, prêtre le 23 avril 1833, arrivé en Chine le 3 octob. 1840, pro­ vicaire de Mgr de Bési au Chantoung (1 8 4 1 ), il est élu évêque de Zénopolis et coadjuteur de Mgr de Eési pour le Chantoung, consacré par le même évêque le 11 mai 1845 ; il devient Vicaire apostolique du Chan­ toung par la démission de Mgr de Eési ( 9 juillet 1848); visiteur apostoli­ que, puis administrateur apost. du Chansi ( 1801 ), en remplacement de Mgr deMoreta ; et est enfin transféré au Chansi le 27 sept. 1870. Mort à Taiyuenfou, le 6 sept 1891. —Paul Carnevali O. S. F . n é à Fresonara, Piémont, (1830), nommé évêque de Macximopolis et coadjuteur de Mgr Moccagata, il fut sacré par ce dernier le 19mai 1872, et mourut peuaprès(20 marsl875). 4. Grégoire-Marie Grassi O. S. F., ré àCastellazo (Piémont) le 13 déc. 1833, franciscain le 14 déc. 1848, prêtre le 17 août 1856, nommé évêque d’Orrthosie et coadjuteur de Mgr Moccagatta (28 janv. 1876), sacré par Mgr Tagliabue, C, M., à Taiyuenfou (19npv. 1876), — 124 - succède le 6 sept. 1891. Durant la persécution de 1900, ayant été em­ prisonné par Yùsiènn fpf, le fameux vice-roi Boxeur, il fut massacré en sa présence le 9 juil. Î 900. —François ‘Fogolla gjfc, O. S. F ., né à Montreggio (Parme) le 1 nov. 1856, prêtre le 19 septembre 1863, missionnaire au Chan- tong (1867), puis au Chansi, élu évêque de Bagis et coadjuteur de Mgr Grassi, fut sacré à Paris, le 24 août 1898. Fait prisonnier avec Mgr Grassi {5 juillet 1900), il fut massacré avec lui le 9 suivant. Leur cause a été aussi introduite à Borne. 5. Agapite Fiorentini ^ igj, O. S. F ., né à Palestrina. Le 27 sept. 1866, missionnaire au Houpé (1895). Élu évêque de Busaddir et vicaire apostolique le 16 mars 1902. H est Sacré à Hankow (15 juin 1902), il démissionna le 18 nov. 1909, et administra jusqu’au 15 mai 1909. V. supra p. 23.

III. P e r so n n e l . —Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Eugène Massi ^ O. S. F., né à Prandonele 13 août 1875, franciscainle 15 août 1890, missionnaire en Chine ( 21 janvier 1903), nommé évêque de Joppé et vicaire apostolique le 15 février 1910, il fut sacré par Mgr Fiorentini à Taiyuenfou, le 15 mai 1910. Résidence épiscopale : Taiyuenfou -fc ¿¡¡f j^ . B. P. François-Ma Saccani : Supérieur Régulier et Provicaire. BB. PP. Alexandre Piergihli BB. PP . Mathieu Wang Antoine Cipparone Ange Mongardini Bienvenu Marotta Basile Pucello Dominique Vanzolini Bernardin Larghetti François Eazzini Elisée Ferretti Hyacinthe Balacchi Gabriel Sorda Joannes Ricci Innocent Petonzoli Jean-Chrysostôme Mostarda Hermenegilde Foccaccia Patrice Ventura Michel Chiapetta - 125 —

ES. PP. Hugolin Arcari RR. P P . Ephrem Piébourg (fr. Maur Kruge (allem.) Joseph Kiao Louis Tcheng Joachim Kao Gabriel Sueng Joseph Tsi Jean-Baptiste Moug Sylvestre Wang ( 1 ) Laurent Wang ( 1 ) Paul Wang Pierre Hou Philippe Fou Paul Paé Thaddée Tou Simon Tchang Didace Sçhiaroli Paulin Valentini Pascal Bedini ER. Frères : Augustin Cassano, s. 2jrocur. Joseph CoUigiani.

IV. F ranciscaines missionnaires d e m a r ie . (Province de Tchefou ).

Taiyuenfou (Chaosi) ^ jf,f. 1899. Après le massacre du 9 juillet 1900 la maison fut fermée pendant 3 ans.— 1903. Hôpital chinois, dispensaire, hospice pour vieilles femmes, école normale. 1912. Tong-Eul-Keou % Z l (Chansi). Orphelinat. 22 religieuses. R. M. Marie Symphorien du S.-C. Supérieure:

V. F r u it s s p i r i t u e l s 1914; Nombre de Chrétiens ...... 26.765. Catéchumènes ...... 21.688. Baptêmes dadultea...... 592. « d’enfanta chrétiens 1.091. « d’enfants païens 1.544.

i. Deux iréres. - 120 —

Prêtres Européens...... 23. a Chinois ...... 15. Frères Laïcs...... 4. Séminaire : Latinistes...... 0.3 « Philosophes et Théologiens:...... 29. « Ecole préparatoire au séminaire 18. Ecoles paroissiales: garçons: 170. Filles: 100: 270. « Nombre d’élèves : G.: 2662. F.: 1606: 3.268. Eglises: 38. Chapelles: 210...... 248.

Adresse: N .... Mission Catholique Taiyüanfu (Shansi). oj m ± w . m ^ ± « • 127 -

V. VICARIAT APOST. DU CHANSI MÉRIDIONAL. 1890. ( Franciscains Hollandais ).

E te n d u e : La Vicariat comprend toute la partie sud de la Province, c’est-à-dire : Les 4 préfectures de Lugin jjg tfc Tsentchow ^ jft|, P'ing-yang * £ et Putchow m w , et les 6 préfectures de second ordre : T’sin ; Léao gg, How f]f, Hsi Kiaag et Hiai ( Hai) jft ; en tout 43 districts ou Jgj£. P opulation; 6.000.000.— Chrétiens 23.C7U.

I . O r i g i n e s . Les premiers chrétiens de ce Vicariat datent du commencement du XVHe Siècle. Ils furent convertis par les Pères Jésuites. Un de ceux-là, le Père Alphonse Vagnoni jêj — fonda une florissante chrétienté dans la ville de Tsiangtchow jH*J et environs. Dans la ville même se trouvait un ancien palais qui fut donné pour servir d’église et de résidence aux Missionnaires. Confisqué sous le règne de Yong-tcheng £$* JE et converti en Chou-Yuen § (salle des Lettrés), il fut rendu à la Mission il y a une quarantaine d’années grâce aux démarches du Ministre de France. Pillé et grandement endommagé pendant les troubles de 1900, les missionnau’es le réparèrent après la persécution et lui rendirent son ancienne splendeur. Vers la fin du XVIIe Siècle, les Franciscains vinrent en aide aux Pères Jésuites, et y sont restés seuls après le départ forcé de ces derniers. Cette province souffrit en divers temps des persécutions ; mais la dernière, celle de 1000, fut h plus terrible. Elle y fit environ 1.600 victimes. Le procès informatif sur le martyre de plusieurs centaines de Chrétiens vient d’être envoyé à Home. Avant d'être érigés en Vicariat Apostolique, cette Mission faisait partie du Vicariat du Chansi. Le Vicariat actuel en fut détaché par Bref du 17 Juin 1890. — 128 -

II. A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques . 1. Martin Pœll, ^ jjefc. O. S. P. Evêque de Cybistra ( 17 juin 1890). Sacré par Mgr. Grassi â Tchengiingfou Jg j£f, 1® 14 septembre 1890, il mourut, après trois mois à p9Îne de gouvernement le 2 janvier 1891. 2. Jean Hofman, ^ . O. S. F. Evêque de Tel messe ( 24 avril 1801 ). Celui-ci démissionna {1901 ), après dix ans d’Adminis- tration. V. supra, p. 23.

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est Mgr. Odoric Timmer | | | £ , Né à Haarlem le 18 Déc. 1859. Il fut d’abord missionnaire au Hou- pé ;j£, puis en 1888, transféré au Chan-si, Après plusieurs années de ministère il fut appelé au Petit-Séminaire. Entre temps nommé supérieur régulier et provicaire général, enfin éîu Vicaire Apostolique et évêque titulaire de Drusipare, par Bref du 5 Août 1901, il fut consacré à Ma-tchang Jj^j. (Lou-ngan-hsien), le 28 octobre 1901, par Mgr, Hofman.. Résidence centrale : Lounganfu jjg £ . ER. PP. Christophe van Bussel, Commissaire provincial. Théophile Ouwens, Provicaire et Procureur. RR. PP. Emilien Van Uden ER. PP. Yves van den Boer Anselme Hœfnage Hubert Hubers Arnulphe Driessen Humilis Roques Bertrand Bœrke Léon van Eekeren Cajetan van der Klein Longin Keyzers Clet Grimmelu Marcien Dercks Colomban Postma Plechelmus Stals Cosme de Klein Prudent Hendrikse Epiphane Erericks Théodule Riepstra Fortuné Spruit Victorien Kruitwagen Gérard van Elk — 129 —

IV. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens _____ 23.679. Catéchumènes ..... 8.880. Baptêmes d'adultes ...... 1.483. « d’enfants chrétiens______906. a d'enfants païens _...... 921. Prêtres Européens...... 29. « Chinois ...... 12. Séminaire: Latinistes...... 23. « Philosophes et Théologiens ...... 6. Ecoles paroissiales : Garçons : 140 * Fil. 105 : 245. « Nombre d'élèves : G.: 2076 ; F.: 1406: 3.482. Eglises: 50 ; Chapelles: 162...... 212.

Adresse: N .... Mission Catholique Luanfu iShansi). ti! S iSS * B ^ Si g.

V.

Jm inre du ilmntoung

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU CHANTOUNG SEPTENTRIONAL

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU CHANTOUNG MÉRIDIONAL.

III. VICARIAT APOST. DU CHANTOUNG ORIENTAL.

» *

frouince du Jj0imn:

IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HONAN MÉRIDIONAL.

Y. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HONAN SEPTENTRIONAL.

VI. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HONAN OCCIDENTAL.

— 133 —

I. V ie. APOST. DU CHANTOUNG SEPTENTRIONAL. 1839. ( Franciscains Saxons ).

E t e n d u e : Tsinanfou m m » Lintsingtchow E& $ f Outingfou gç *£ jfc Taingaufou :M ic M - Toungtchanfou ^ J | Jfô- P opulation ; 14 millions.— Catholiques : 35.372.

I . O r i g i n e s . Les débuts de l’évangélisation de la province du Chantoung semblent ne pas remonter au-delà de 1636, année où le P . Longobardi vint à Tsinanfou. Les premiers missionnaires qui ont évangélisé le Chantoung furent los Jésuises (1636-1839) et les Franciscains qui venus avec le P. Antoine Cabaîlero de Se Marie ( 1650) y sont encore. Cette province a fait partie de l ’évêché de Pékin jusqu'à son érection en Vicariat Apostolique indépendant ( 1839). Bien plus le premier évêque de Pékin avait établi sa résidence, dans le Chantoung, à Lintsin- tchow -pf iH>I, et non à l ’ombre de sa cathédrale du Nantang Pékin) ; où d’ailleurs même ses visites canoniques n'étaient pas acceptées. Mgr Mullener, C. M., Vicaire Apostolique du Setchuen, fut sacré à Lintsing ; le cardinal de Tournon y fit un court séjour. Le Chantoung fut érigé en Vicariat Apostolique le 4 sept. 1839 en faveur de Mgr de Bési, prêtre do la Propagande, ami personnel de Grégoire XVI. Persécutions.— Sans parler des anciennes persécutions qui ont été communes à toutes les chrétientés de Chine, les chrétiens de Che-Eul-Ly-Tchouang -f- H M $£ ( Outeheng ÿfc ) en 1842, ceux de Ly-Yuèn-Toun ^ Jgj (Kouansien ^ ) en 1897, furent les victimes de la haine des païens. Mais ce fut la persécution des Boxeurs ( 1900 ) qui fit le plus grand nombre de martyrs dans toute la mission, 9 — 134 —

Deux cents de ces derniers ont vu leur cause introduite à Rome tout récemment.

II. A n c i e n s V ic a i r e s A postoliques : 1. Louis-Marie, compte de Eési f $ ^ i r» ; né à Vérone, était provicaire du Houkouang, sans appartenir à aucune famille religieuse, quand il fut élu évêauo de Canope et premier Vicaire Apostolique du Chantoung, le 3 sept. 1839. Sacré au Chansi par Mgr Salvetti ( 14 mars 1841 )t il n ’arriva au Chantourg que pour y nommer un provicaire en la personne du P. Moccagatta, 0. S. F ., et se hâta d’aller prendre l'administration de l’évêché de Nankin. Il ne semble pas être revenu au Chantoung II démissionna le 9 juillet 1848 à Rcme. Mort en 1871. 2. Louis Moccagauta ££ Ifî O. S. F., né à Castellazo-Bormida (Piémont] le 9 oct. 1809, reçut à son baptême les noms de Charlas- Antoine, prit l’habit franciscain à Oivieto le 14 oct. 1826, fit sa profession le 13 oct. 1827 et reçut la prêtrise le 23 avril 1833. Il partit pour la Chine le 13 avril 1810, fut nommé provicaire du Chantoung par Mgr de Bési (1841), puis évêque de Zénopolis et Coadjuteur de Mgr de Eéii pour le Chantoung ( 1844 ). Sacré le 11 mai 1843 il devient Viciire Apostolique du Chantoung par la démission d3 Mgr de Béù le 9 juü. 1848. Ea 1861 il est nommé Visiteur apostolique, puis Administrateur, et enfin Vicaire Apostolique du Chansi (27 Sept. 1870). (Y. Chansi Ssplentriona.1.) 3. Eloi ( Eligius j Cosi O. S. F ., né à Pontassieve (Florence) le 6 mai 1819, arrivé au Chantoung le 18 oct. 1849 fut préconisé évêque de Priène et Coadjut. de Mgr Moccagatta le 5 févr. 18G5, succède à Mgr Moceagitta le 27 s?pt. 1870. Mort à Tsinanfou le 12 janvier 1885. C’est sous son épiscopat qu’eut lieu la fondation de la M’ssion allemande du Chantoung Méridional (Mgr Anzer). Depuis brs l’ancien Vicar. du Chantoung s’appelle V. A. du Chantoung Septentrional. 4. Benjamin Geremia ^ §ïj. O. S. F ., né à Giovanni in Galdo (Bénévent) le 30 mai 1843, élu évêque d'Usola et Coadjut. le 18 juill. 1884 j succède le 12 janvier 1885 et e&t sacré par Mgr Grassi à Taiyuenfou ^ le 1 nov. 1885. Mort à Tsinanfou le 29 déc. 1888. 5. Pierre-Paul de Marchi 5c 1 !, 0 . S .F ., ré à Vito (Concordia } le 30 déc. 1838, fut élu évêque de le 13 févr. 1889. Mort le 30 août 1901.

III. P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgi' Ephrem Giesen tJî O. S. F ., né à Amsterdam le 16 oct. 1868, entré chez les Frères Mineurs le 3 oct. 1886, profès le 4 oct. 1887, prêtre le 18 mars 1893, missionnaire au Chansi méridional 1894-1902, nommé évêque de Paltò et Vicaire Apostolique le 23 juin 1903, sacré à Pékin par Mgr J. Hofman le 16 nov. suivant. Résidence épiscopale : Tsinanfou. R. P. Pie TrovareUi, Provicaire,

Tsinanfou RR. PP. Damascène Herkenrath, Procureur, Antoine Ma E|, Joseph Tscun

Séminaire ( Houngkialo ^ ^ J .• RR. PP. Pie Trovarelli, Provicairt et Supérieur, Sigismond Michel, Hildephonse Heiïigenstain, Adalbert Schm ücker, Bernard Ouan Pierre Kouo

District de Tsinanfou j$f Jjfsf : RR. PP. Willibrord Eschenbüscher, Provincial et Doyen, Albert Klaus, Edouard Boeiefell, Didace Liou |flj, Paul Kouo^jr. - 13« -

District de Sintcheng M fl® ; EE. PP. WoJfang Wand, Doyen, Alexis Steiner, Sylvestre Ouang T . Paul Ouang T .

District de Outingfou : EE. PP. Cyrille Jarre, Doyen, Canut Hanfland, Paul Tchao jjg, Charles Hou

District de Yutcheng ^ J$| : EE. PP. Emilien Stappert, Doyen, Eobannus Dianne, Meinolfus Hueffei’, Pierre Tehang gg, Jacques Tchow JS], Jean Ly

District de Outcheng Jf£ : ER. PP. Daniel Lorengini, Doyen, Vital Lange, Irénóe Cellers, Joseph Ouang Joseph Yuèn

District de Tounglchangfou jf[ | | J£f : RE. PP. Faustin Castapaglia, Doyen, Àrsène Völling, Pie Meyer, Simon Kao Matthias Teng jj£,Thaddée Kouo jp|$,Marc Sü

District de Pingfin : RE. PP/W infrid Groenefeld, Doyen, Silvère St Martin, Cyriaque Michels. Matthias Liou !§\j, Gaspard Hou ¿g, Joseph-Baptiste Ly

District de Tainganfou EE. PP. Sólpstien St Martin, Doyen, Amand Heimbach, Paul Yao Ijfc. - 137 -

IV. F ranciscaines missionnaires d e m a r ie ( Province de Tchefou ).

Tsinanfou ^ ¡g j£f-, 1909. Deux maisons : une en ville (école de vierges et dispeasaire ) ; Une hors murs ( hospice pour vieillards des 2 soxes, dispensaire, école de vierges, ouvroir pour jeunes filles.) EB. MM. Marie-du-Thabor Haymoz, Supérieure. M.-de-Gethsemani Rugnon M.-Reginaldi Schrccder RR. SS. M.-Sébastienne Ma (Chinoise) M.-Loyala D'itmann M.-Enfémia Schager M.-Flaviana Vender M.-Azella Bruno M.-Andréa Ivo (Chinoise).

V. F r u it s s p i r i t u e l s ( 1914). Nombre de chréV.ens 35:372. Baptêmes d’adultes.. 3.225. Baptêmes d’enfants , 3.550. Prêtres Européens :.. 31. g Chinois ...... 23. Ecoles...... 157. « nombre d’élèves ...... 2.711. Collèges...... 39. « nombre d’élèves...... 527. Séminaire : Latinistes ...... 40. « * Philosophes et Théologiens : 10. Eglises et chapelles ...... 401.

Adresse: N .... Mission Catholique. Tsinan (Sung). - 138 -

II. VICARIAT APOST. DU CHANTOUNG MÉRIDIONAL. 1882, (Missionnaires de Steyl).

E t e n d u e ; Yentchowfou i Jjsf Itchowfou W Tsaotchowfou jfô- Tsiningtchow 31» jHÎ* Lorsqu’en 1898, l’Allemagne acquit le port et le territoire de Tsingtao pf ^ le Vicariat du Chan-Toung méridional s’adjoignit les districts adjacents : Kiaochow jp »Jfl Kaomi Wi Tsimouo gp.jg. Tchoutcheng $$ P opulation : 12 millions.— Chrétiens 79.698.

I . H i s t o r i q u e . Sur l’époque à laquelle commença levangélisation dans cett9 partie méridionale du Chantourg nous ne possédons rien de bien certain. D ’après une histoire lithographiée à Zikawei, on peut conclure que le P . Corrado S. J ., bâtit une église dans la ville de Tsining vers l’an 1660. A peu près vers la même époque un père franciscain espagnol, Augustin de Saint-Pascal, aurait prêché la foi dans la villes de Yen- chowfou et y aurait bâti une église dédiée à Saint Joseph. Mais i] ne resta rien de tout cela, si ce n'est une vague tradition chez les païens que jadis à Tsi-ning, à Yebtchowfou et à T ’ancheng, il y aurait eu des églises catholiques. Les chrétientés fondés par ces pieux missionnaires,ont donc disparu par la persécution et par le manque d’ouvriers, sauf quelques familles qui habitent dans le nord du district de Yang-kou. Cette dernière chrétienté était administrée par les PP. Franciscains à qui fut confiée cette province du Chan-Toung vers le milieu du XIXe siècle. En 1882, on comptait dans toute cette mission 158 baptisés, dont la majeure partie au village de Pouoly. C’est à cette époque que vinrent — 139 — les deux premiers missionnaires de la « Maison des missions de Steyl » [ qui devint ensuite la « Société du Verbe Divin »'. Ces deux premiers ouvriers de la nouvelle mission du Chantoung étaient les PP. Jean- Baptiste Anzer ds Ratisbonne et Joseph Freinadometz du diocèse de Brixen ( Autriche). Avec ces nouveaux ouvriers, le nombre des chrétiens commenta à croître, mais non sans de grandes difficultés ot sans périls, tant de la part de3 brigands, nombreux en ses régions, que de la part des lelti*és qui voulaient défendre contre la doctrine dos étrangère la patrie de Oonfucius. En 1883, le Père Anzer est battu et blessé par les païens à TVao- tchowfu. En 1889 à Ts’aosien, le Père Freinademetz subit un semblable traitement. À Yentchowfou, les lettrés par les émeutes qu’iîs suscitaient, et par leur pression sur les mandarins empêchèrent pendant dix ans qu’une résidence fût établie dans cette ville. De 1896 à 1900, missionnaires et chrétiens eurent à souffrir, à plusieurs reprises de la pari des Boxeurs qui nés au Chantoung se répandirent depuis à travers toute le Chine. Les églises et les maisons de Chrétiens furent brûlées, et ceux-ci expulsés et dépossédés. Le 1er novembre 1897, à 11 h. du soir, une bande des brigands, membres de la société naissante des Grands-Couisaux * J] l)lus courius depuis s d u s le nom de Boxeurs attaqua la mission de Tchang-Kia-Tchouang district de Tsü-Yé et y massacrèrent les deux Pères François-Xavier Nies ot Richard Henle. Le premier reçut treize blessures, le second six. Ce fut comme tout le monde sait, le massacre de ces deux missionnaires qui fournit au gouvernement allemand l’occasion de ainstaller à Kiao-Tchow }J|! *)■{•]. Le dimanche, 14 nov. à 8 h. du matin, trois vaisseaux allemands débarquaient des troupes à Kiao-Tchow ; et à 2. h. du soir le pavillon allemand était hissé sur le fort de l'Est et salué de 21 coups de canon.1

(!)■ Avec la ehule de TsingUo (7 nov. 101 j r la.colonie allemande du Chantoung passé aux mains des Japonais, 140

En 1898, le P . G. Stenz, du district de Yi-Chow est pris par les païens, et retenu pendant deux jours dans une pagode. Durant ces annéas là, mais surtout en 1900, plusieurs Chrétiens fureut aussi tufepar les persécuteurs. Si le mal causé ne fut pas aussi considérable que dans le Tchely, on le doit à Yuen-Che-Kai jÜ; y*t, l’actuel Président de la République, qui était alors gouverneur du Chantoung et qui réprima énergiquement les Boxeurs, malgré les ordres reçus de la cour de Pékin. Jusqu’en 1885, les missionnaL-ss de Steyl étaient demeurés sous la juridiction du Vicaire Apostolique de la province, qui était alors Mgr Eligius Cosi, 0 . F. M ., leR. P. Anzer faismt les fonctions de Provicaire. Le 8 Janvier 1886 par un Bref de S. S. Léon XIII, fut érigé le nouveau vicariat apostolique du Chantoung Méridional. Jusqu'en 1896 la résidence centrale était à Pouoly, qui est une chrétienté considérable. A partir de cette époque elle fut transférée à Yentchowfou. —Les progrès des Missionnaires de Steyl au Chantoung ont par leur rapidité dépassé, et de beaucoup, la moyenne de toutes les autres missions de Chine, une exceptés. Partie avec quelques centaines de chrétiens, en un quart de siècle, cette jeune mission a atteint le chiffre de 80.000 ; et ce succès se continue. C’est un très beau résultat qui ne s’est reproduit en Chine qu’une seule fois, et qui mérite d’être signalé.

III. L e P r e m ie r V i c a i r e A p o s t o l i q u e :

Jean Baptiste Anzer, puis von Anzer, g S. V. D., né à Weinried, paroisse de Pleistein (Bavière), le 16 mai 18#51, entré au séminaire de Steyl le 29 oct. 1875, prêtre le 15 août 1876, parti pour h Chine le 2 mira 1879, p:jvicaira de Mgr Cosi pour les trois préfestiuves de Yeatchow, T-j’aotchow et de Ytehow, le 2 janvier 1882, nommé évêque de Télepte et premier Vicaire Apostolique du Chantoung Méridional le 12 janv. 1886, sacré à Steyl par Mgr Krementz, archevêque de Cologne, assisté de Mgr Korum, évêque 141 de Trêves et de Mgr Bœrmans, coadjuteur de Ruremonde, le '24 janvier 1886. Mort à Rome le 24 nov. 1903.

III. Personne!.. Ls Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Augustin' Henninghaus. Né le 11 Septembre 1862 à Menden, diocèse de Paderborn ( Wefctphalie ), arrivé en Chine en 1886, missionnaire, puis directeur de l’école dos catéchistes, recteur de la résidence de Pouoly, vicaire forain du Tsao- tehowfow-sud, curé de Tsingtao ; vicaire forain du Ytchowfou, directeur du Séminaire, il fut élu évêque d'Hypaepa et Vicaire Apost. le 13 août 1904, et sacré à Yentchowfou, le 30 oct. suivant. R. P. Théodorie Vilsterman, Provicain*. I. Y e n c h o w f o u : RR. PP. Josefus Ziegler ( Recteur ), Henricus Erlleman, Petrus Roeser, Georgus Woig, Ferdinandus Dransmann, Theodoras Broering, Josefus Kretschmer, Karolus Weber, Theodorus Mittler, Josefus Hia (chin. ).

N a n - y a n g R R . PP., Franciscus Tchang. T c h o w - h s ie n Dominique Tchao. W e n s h a n g Johannes Schnurbus Hermann Ahlkamp. SCHOW-CHANG Johannes Düster. Y a k g - k u Karolus Weig, Karolus Petrv. Antonius Wewel, Johannes Hebekeuser. PüO LY Petrus Niou. K u a n c h e n g Gulielmus Bruns. T c h a o - c h e n g F a n - h s ie n Bartholomaeus Ngan. POÜ-TCHOW Petrus Tchang. Y u n c h ’e n g Matthias Chao T s a o c h o w f u . H o c h e Franciskus Hoowaarts Josephus Tien K u y é Paulus Sun — 142 -

Tingtao Johannes Blick- Aloysius Hesser Andreas Morhbacher T sa o - h s ie n Jacobus Marquardt, Johannes Chao Theodoras Buddenbrok, Augustin Li Georg Sehringer

S h e n - h s i e n C h 'e n g w u Henricus Krampe Y u t a i iEmilianus Wang K in - s ia n g Antonius Bergmann K ia - sia n Gerhardus Spoden, Rudolph Beyerlein Josephus Hesser, Lambertus Kalff Georg Stenz, Aenricus Kappenberg T sinin g Josephus Weiss Otto Jörgens Josephus Grendel Hermann Deitmar T a t ja Robert Sonderkamp Hugo Grünewald T e n q - h s ie n Gulielmus Lenfers Johannes Buis Y- h s ie n Johannes Dahlenkamp Hubertus Peulen, Maximilianus Seidel Y-CHOWFOU Albertus Schote T a n - c h e k g Georg Gebhasdt F e i - h b ie n Josephus Stangier. Johannes Dostert

K u c h o w Hermann Stork Y i h - o h a o Theodoras Hufnagel Y- s h u i Gulielmus Fritzen, Alfredus Kaschel M e n g - y in Franciscus Pilgram, Christophorus N äglaus W a n g - c h u a n g Nicolaus Schmidt, Gebhard Bischof

K ia o o h o w Ausgarius Ledermann, Josephus Schrouff Ku- ch’eng Göorg Fröwis - 143 -

K a o m i Kärolos Teufel, Hermann Schoppelrey Frandscus Bartels, Johannes Mertens T sikgtau Henricus Pley.

Frères laïques appartenant à la Société du Verbe Divin :

V. Fr. Josephus Job. Overlöpper. Eudolphus Heira-. Pötter. Felix A. Beushausen. Festus Wilh. MahUaerg. Adolphus Ant. Glaremin. Milo Jac. Wisskirchen. Ambrosius Wilh. Wunibald V. Kobylski. Vierhaus. Gordius Karl. Wiesmann. Ulricus Joh. Heven. Rogatus Nie. Zahnen.

IV.'"S o c i é t é s religieuses :

r. Sœurs du S. Esprit de Steri :

RR. SS. RR. SS. Alberta (Emma Westermann). Lioba ( Buperta Goosen). Blandina ( Anna Mairon). Camilla ( Klara Schàfer ). Narzissa (Berarhardine Habestroch ). Odila ( Theresia Fasselt). (Anna Bayer). Antonella ( Maria Gaetzken ). Arnolda (Antoinette Cöp ). Anna (Franciska Demmel). Ewalda ( Aloysia Conrad ). Auxentia ( Alwien Weber ). Desideria (Maria Schellens). Lucentia (Barbara Leber ). Jauuaria ( Maria Alten). Waldetendis ( Maria Landwein Luca ( Katharina Weig ). Assyria (Anna Schaten ). Ruperta ( Anna Strassmeyer). Grò »nona ( Anna Ebner JohaneUa ( Anna Grummel % - 144 -

2. Franciscaines Missionnaires de Marie. (Province de Tchefou).

1. Tsingtao -¡ij- 1902. Pensionnat européen, pensionnat et externat chinois, dispensaire, hôpital chinois. RR. MM. Maria de N. D. délia Strada, Supérieure. Marie Fanny du S. Coeur, Marie Basillisse, Marie Ettheldreda, Marie de S. François de Sales, Marie Edeltrudis, Marie Léonharda, Marie du Sacré Cœur, Marie Berthildis, Marie de la Fuencisla, Marie Françoise- Hélène. RR. SS. Marie Alexis. Maria Gevtrudis, Marie Luitgardis, Marie Bonifatia, Maria Somualda. 2. Kiaotchow, Sungtung ^ 1911. Orphelinat, dispensaire, école normale de vierges., ouvroir pour les jeunes filles de la ville. C religieuses. R. M. Magdalena de Jésus. Supérieure: 3. Fanfçe, Sungtung. 1906. Orphelinat, dispensaire, crèche, ouvroir pour jeunes filles. 10 religieuses. R. M. Marie de S. Bernard, Supérieure.

3. Institut des Sœurs indigènes de la Sainte-Famille. (ou Cheng-Kia-Houi ^ ^ . ) Fondé le jour de la fête du S. Rosaire 1910, cet institut a pour but de réunir en congrégation, les vierges chrétiennes désireuses de se sancti­ fier, en se dévouant selon leurs forces aux œuvres de l’apostolat. Actuel­ lement elle comprend 6 Sœurs et douze novices.

VI. F r u i t s s p i r i t u e l s (1914). Nombre de Chrétiens...... 79.698. Prêtres Européens .... 66. — 145 —

Prêtres Chinois ___ Î3. Séminaire : Latinistes...... 66. « Philosophes et Théologiens ...... 23. Eglises et chapelles .... 200.

Adresse: N ..,. Mission Catholique Yenchowfu. ( Sung Il) * SE M Jfr % i £ • — 146 —

III. VICARIAT APOST. DU CHANTOUNG ORIENTAL. 1894. (Franciscains Français).

E t e n d u e ; Tsingtchowfou ^ sauf Tchoutchen-sien Tengtchowfou ^ ^ Laitchowfou $f. —En 1898, à la suite de l’occupation de Kiaotchow les 4 sous- préfectures de Kiaotchow Jgj! ? Kaomi ^ , Tsimouo gp ^ et de Tchoutcheng furent cédées au Chantoung Méridional. En 1906, les 3 sous-préfectures de Litsinn Tchanbwa et de Haifong $$ jg|J ( préfecture de Outbgfcu j furent célées au Chantoung Septentrional. P opulation: 9 millions.— Chrétiens : 11.292.

I . O r i g i n e s . Le Vicariat a été créé le 22 février 1894 aux dépens du Chantoung Septentrional. L'évangélisation de ce Vicariat semble avoir commencé sous la dynastie des Ming , à l’époque où Je Chantoung fut repeuplé. Ce furent des émigrés chrétiens du Chansi qui vinrent s’installer dans ces parages, d’où la foi se répandit aux environs. Comme partout la persécution exerça ses ravages dans cette-partie de et y fit des martyrs. Malhereusement faute de documents leur cause n ’a pu être introduite.

I I . A n c i e n V i c a i r e A p o s t o l i q u e . Césaire Schang |||, 0. S. F., r.é àCappel (Lorraine) en 1835, entra dans la province France (1880), missionnaire ( 1883) est élu évêque de Vaga et premier Vie. Apost. du Chantoung Oriental le G mai 1894, sacré àTchefou ^ le 4 oct. 1894. Mort à Tchefou le 9 sept. 1911. III. P ersonnel : Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Adéodat Wil«:;er Jg 0. S. F ., ré à Ste-Marie-aux-Mines (Alsace) le 21 nov. 1868, missionnaire (1895), préconisé évêque de Milet le 29 avril ISO7 et coadjuteur de Mgr Schang, sacré à Eome le 7 juillet de la même année, succède à la mort de Mgr Schang ( 9 nov. 1911). E. P. Mansuet Masson, Provicaire.

Tengtchoiv-fou : RR. PP. Eugène PandeUé, Doyen. RR. PP. Morand Caëng. Solano Tireau. Marced Cox-merais. Anselme Clavel. Louis-Marie Frédéric. Wilfrid Hallam. Didace Arcand. François Blanc.

Section de Tsingtchow-fou f i {RI : RR. PP. Mansuet Masson, Doyen. RR. PP. Damascène Iesacher. Henri Vielle. Venance Guichard. Pierre Sèyres. Louis Gautié. Mavc Roscian. Prosper Durand.

Section de Laitchow-fou ¿¡¡H •’ RR. PP. Joseph Gérenton, Doyen. RR. PP. Kilian Menz. Césaire Stern. Apollinaire Hervot. Irénée Fréiéric. Eusèbe Meunier.

Clergé Séculier: ER. PP. J-B . Maviel. RR. PP. Antonius Tchang. Antoine Volpert. Joann. Bapt. Yang. Henri Klaes. Joseph Tchang. Aloysius Suenn. Joannes Suenn. Marcus In. Joseph Teng. — 148 —

Frères G on vers : Fr. Antoine Savy. Fr. Léon Bayle. Pacifique Thomas. —Collège des Petits-Frères de Marie.

IV . Franciscaines M issionnaires de M arie. (Province de Tchefou).

Eév. Mère Marie-Béatrix de l'I. C., Mère Vicaire Provinciale. 1. Tchefou -g*. Maison St François. 188G. Pensionnat européen. 15 religieuses ; 14 novices indigènes. E. M. Marie Emérentienne, Supérieure. 2. Tchefou JQ ■£>. Maison S. Sébastien. 1889. Hôpital européen et chinois, dispensaire, orphelinat, crèche, catéchuménat et ouvroir pour jeunes femmes et filles du dehors, lü religieuses. E. M. Marie-Béatrix de l ’I m . Conc., Supérieure : 3. Tchefou : Maison S. Antoine. 1906. Hôpital chinois, dispensaire, ouvroir pour les jeunes filles des villages environnants. 0 religieuses. E. M. Matie de S. Gilles, Supérieure. k. Weihaiwsi 1908. Dispensaire, hôpital chinois, ou­ vroir pour les jeunes filles du dehors. 7 religieuses. E. M. Marie Berchmans de Jésus, Supérieure.

V. Fruits spirituels (1913). Nombre de Chrétiens...... 11.292. Baptêmes d’adultes...... 939. Prêtres Européens...... 27. « Chinois ...... 7. Séminaire: Latinismes ...... _...... 15. « Philosophes et Théolog...... 17. Eglis33 et Chapelles...... :...... 172. Adresse : N...... Mission Catholique. Chefoo (Sungi. a i * m & % =ê — 149 —

IV. VICARIAT APOST. DU HONAN MÉRIDIONAL. 1844, ( Missions-Etrangères de Milan)

D iv is io n s c i v i l e s : Kaifongfou Jouningfou $f. Kouitefou jf,f Kouangicliow ÿfc {H*}. Nanyangfou ^ fff Tchèntchowfou ¡T|î jH-j Jff. P opulation: 15 millions.— Chrétiens: 20.235.

I . O r i g i n e s . Les débuts de )’évangélisation de la province du Honan semblent remonter à l'an 1620 et devoir être attribués aux Jésuites. La province du Honan dépendait en grande partie du diocèse de Nankin, bien que les missions fondées par les Jésuites (français) de Pékin ffissent administrées par le Pétang. Le 2 Mars 1844 cette province fut é.-igéj en Vicariat Apostolique et confiéa aux Lazaristes qui l'évangélisaient déjà depuis plus de cinquante ans. Los deux Bx Clet et Perboyre, C. M ., travaillèrent dans cetto mission, et y furent faits prisonnier. Le 28 juin 1869 Mgr Delaplace, au nom de la Congrégation de la Mission, céda le Vicaire Apostolique du Honan au séminaire de Milan. Le P. Volonteri en fut nommé provicaire et il arriva à Kinkiakang % Îÿ' [K], la résidence principale, le 19 mars 1870, avec trois compagnons.

II. A n c ie n s V ic a ir e s apostoliques . 1. Jean-Henri-Maximilien Baldus ^ C. M., né à Ally (Mauriac) le 26 janvier 1811 ; entré a S. Lazare le 11 juin 1829, prêtre en mars 1834,. parti pour la Chine le 2G sept. 1834 ; mission­ naire au Houpé,.puis au Kiangnan, élu évêque de Zoare et premier Vicaire Apostolique du Honan le 2 miio 1844 ; est transféré au. Kiangs 10 — 150 - en 1865, lorsque les Lazaristes eurent demandé que le Honan fût confié à une autre congrégation. 2. André Jandard ^ C. M., fut Provicaire depuis le départ de Mgr Baldus jusqu’à sa mort arrivée à Pékin, le 15 nov. 1867, pendant un voyage fait pour faire rendre justice à ses chrétiens persécutés. 3. André Peyralbe, C. M., né à Chalvignac (S. Flour) le 25 oct. 1825, entra à S. Lazare le 4 nov. 1850, partit pour la Chine le 7 juillet 1856 et de Ningpo pour le Honan le 14 février 1867. H fut provicaire depuis la mort de M. Jandard jusqu'à l’arrivée du P. Volon- teri ( 1867-1870). 4. Siméon Yolonteri fg g né à Milan le 6 juin 1831, prêtre en 1857, entré au séminaire des M .-E. ( 1857), missionnaire à Hongkong (1 8 5 9 ), fut nommé pïovicaire du Honan (1 8 6 9 ), puis évêque de Paléopolis et Yic. Apost. le 13 juil. 1973. Il fut sacré à Outchang par Mgr Zanoli le 22 février 1873. Ce fut en 1881 que Mgr Yolonteri obtint la division de son vicariat. Sur sa demande par décret du 27 août 1882 il fut désigné pour la partie située au N. du Fleuve Jaune ^ ÿnf, ou Honan Septent. ; mais il demanda à rester au Honan Mêrid. ; Eome y consentit. En avril 1884 les deux Vicariats furent définitivement divisés. —Il est question de diviser le Vicariat en en créant un nouveau à l’Ouest. Mgr Volonteri mourut le 21 déc. 1904. 5. Mgr Etienne Scarella ( V. Honan Septent. ). 6. Ange Cattaneo jpj ^ |j |, M .-E. de Milan, né au diocèse de Bergame (1844), arriva à Honkong le 15 oct. 1869 et à KinMakang le 19 mars 1870. Il fut élu évêque d’Hippus le 17 juin 1905 et sacré à Hankow le 1er nov. suivant par Mgr Carlassare. Mort à Tsiouchan le, 13 déc. 1910. I I I. P e r so n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Noé-Joseph Tacconi, né à Pavia près de Milan le 23 février 1873, entré au séminaire des M .-E. de Milan le 6 oct. 1890, prêtre le 4 août 1895, i — 151 — missionnaire en Chine le 27 sept. 1895, procureur à Hankow, prôvi- caire/i] est nommé évêque d'Arada le 18 sept. 1911, et sacré à Pékin le 30 nov. 1911 par Mgr Jarlin. B. P. Laurent Balconi, Provicaire. RE. PP. Emile Anelli. BB. PP. Louis Nogara. Antoine Gilardi.' Joseph Madaschi. Jean Bricco, procureur à Ilankow. Jean Brambilla. Egidius Boga. Jean-Baptiste Pedretti. Heotor Lovati. Louis Bisso. Sèvérin Sartori. Marius Cattaneo. Louis Brugetti. Amauld Meani. Eugène Elli. Attilius Garrè. Henri Vige. Félix Eobbiani aumônier à Tchoumatien. Ancienne résidence principale : Kin-Kia-Kang ( Nan-Yang-Fou ]. Nouvelle résidence épiscopale : Kaifongfou §g ^

I V . C o m m u n a u t é r e l i g i e u s e . Sœurs Franciscaines de Marie. Hôpital italien de Tchoumatien.

IV . F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens...... 22.074. Catéchumènes...... 10.500. Baptêmes d’adultes...... 1.043. « d’enfants ...... _...... _...... 990. Prêtres Européens ...... 17. « Chinois ...... 10. Séminaire ; Latinistes...... 30. « Philosophes et Théologiens 10. 1 Collège : élèves...... 75. Eglises : 12, Chapelles : 193...... 20 5. Adresse: N... Mission Catholique, Kaifeng (Honan). W « 1H » » =Ë •£• — 152

V. VICARIAT APOST. DU HONAN SEPTENTRIONAL. 1882. (M.-E. de Milan).

D i v i s i o n s c i v i l e s : Toute la partie du Honan qui se trouve au N. du FJeuve Jaune, d'où son nom de H. Sept. : Weihouifou ^ jjijf Tchantefou ^ jfô. Hoaitsinfou |g ■

P o p u l a t i o n : 7 millions.— Catholiques: 11.230.

I . O r i g i n e s . L ’érection du Vicariat date du 28 août 1882. Au moment de la séparation il ne comptait guère qu’un millier de chrétiens. H fit partie de la 2e Région ecclésiastique jusqu'au 28 février 1885 que, sur la demande de Mgr Scarella, il fut rattaché à la l re. Les débuts de l ’évangélisation de cette partie du Honan se confondent avec celles 'du H . Méridional. Toutefois les traditions locales assurent que les chrétiens de Linsien ^ ^ ( Tchantefou ) viennent du Chansi |X| gij, qu’ils émigrèrent autour de 1720 et vinrent fonder le village de Tiènkiatsing B3 ^ 5^ . Pour le district de Oungansien les premièrs chrétiens étaient des marchands du pays, qui un peu plus tard (vers 1800 1 connurent et embrassèrent la Religion Catholique à Pékin et en revenant dans leurs villages, propagèrent leur foi au milieu de leur parenté. Jusqu’en 1860 les Chrétiens étaient en butte aux vexations plus ou moins déguisées des mandarins ; mais habitant pour la plupart dans les montagnes ils purent se soustraire aux poursuites des satellites en leur versant de l’argent. H n’y pas eu depuis d’autre vraie persécution que celle de 1900. En ce temps-là j les Missionnaires, protégés par un bon Mandarin Yütsijoui, -Éi $É a i, se réfugièrent avec quelques-uns de leurs chrétiens dans les montagnes à Tiènkiatsing g ^ ^ où il n’eurent à souffrir que des privations. Quant aux autres chrétiens ils eurent leurs maisons détruites, et — 153 —

pillées. II n'y eut que dans le district de OuDgansien jÇ Qui eut trente chrétiens de massacrés,. Dans les districts de Houisienn )£|î ^ , Housienn y®. et Néhoang- sienn ^ J || on peut voir des anciens tombeaux impériaux où périodiquement on y offre des sacrifices.

II. A n c ie n s V i c a ir e s A postoliques : —Le premier Vicaire Apostolique du Honan N. nominalement fut Mgr Volonteri ; effectivement ce fut Mgr Etienne Scarella, Ü , né à Carpasio (Vintimille) le 11 août 1842, élève du collège de Gênes, parti pour Tchengtingfou le 13 août 1864, ordonné par Mgr Anouilh le 13 août 1865, et exerça le ministère apostolique dans le Tchély S. 0. pendant une dizaine d’années. Il passa ensuite dans le Vicariat du Honan, où le 1 sept. 1882 il fut nommé évêque de Carpàsie êt Vicaire Apostolique du Honan Méridional, et sacré à Tsinkiakang par Mgr Volonteri. Ce dernier ayant demandé pour rester dans le Honan Mérid. en avril 1884, il était nommé au Honan S. et Mgr Scarella au Honan Nord. Mgr Scarella est mort le 21 sept. 1902. La Résidence épiscopale sous Mgr Scacella était dans les montagnes, au milieu d ’une agglomération de vieux chrétiens. Mgr Menicatti l’a transférée à Weihouifou (1 ). I. Epilaplie destinée à garder le souvenir de l:i première prise de possession dans la ville de Weiliouifou : fîj Ad perennem memoriam gratique animi sensus erga D. D. Gérard in Sinarum Imperio Galliarum Reipae Legatum Qui caussam dicente RR. DD. A. Favier Pekinensi Antistite in hanc domum Missionis jus strenue vindicavit. Ep. Carp. de Ho-Nan Sept. Vie. Ap. hune lapidem posuit An. 1897. — 154 —

III. Personnel : Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Jean Menicatti JH, né à Milan le 18 sept. 1866, venu en Chine le 1 avril 1889, provicaire (1901), il fut élu évêque de Tanis et Vie. Apost, le 12 sept. 1903 et sacré à Pékin par Mgr Jarlin le 23 Nov. 1903. A l’occasion du 25e Anniversaire de l’Ordination sacerdotale de Sa Grandeur, le Saint Père lui a accordé l’usage du Trône, de la « Gappa magna » et le privilège d’être nommé au Canon de la Messe. E. P . Louis Carbonari ^ gj|, Provicaire.

District de Weihouifou ^

EE. P P. Isaie Bellavite M f à 3^- Jean Seghezzi ÏÜ w m - Charles Merorii Edouard Camelli Jean-B. Gniou

District de Tchantefou % m m - EE. P P . Antoine Andrisani Martin Chiolino Ignace Tonatto i ^ Antoine Eossi W f Joachim Olivares Charles Erigerio 31 fpf lit Antoine Panceri j'H ÏÈ 3Ü Emile Ghislanzoni Ë l i Jean Galmarini Martin Tchaug gg ^ Charles Corti ^ g - 155 -

Districi de Houaitsinfou jg EE. PP. Gérard Brambilla g Sperandis Villa ¡j|f ^ Haminio Belotti Q Marius CirelU f jj Le P. Aimé Maquignaz JB| |gg Délégué consultali' depuis 1911 à la Maison-Mère à Milan.

IV. Communauté religieuse. EE. Frères Maristes: Collège français. Weihouifou ^ 1904. Frère Louis-Eraste ^ Directeur, « Thêodoret }3, « Marie-Florent $g5 « Joseph-Théodoric H£.

V. Fruits spirituels ( 1914). Nombre* de Chrétiens : 11.230. Prêtres Européens...... 20. « Indigènes :...... _...... 2. Séminaire : Latinistes...... 13. Eglises et Chapelles...... 77.

Adresse: N .... Mission Catholique. Weihweifu (Chine). — 156 =

VI. VICARIAT APOST. DU HONAN OCCIDENTAL. 1911. ( Miss.-Etr. de Parme).

D ivisions civiles : H o Banfou yiij fg Tchengtchow |>j Joutchow 'fó jH'J Misienn (id) ^ J|£ Chentchow [$c ^>] Sintcheng (id] ^ gjj P opulation : 8 millions.— Chrétiens : 5.112.

I. O r ig in e s . —Ce Vicariat a été créé aux dépens du Honan Méridional, d’abord sous forme de Préfecture Apostolique le 22 janvier 1906, puis érigé en Vicariat le 2 mai 1911. —Le premier Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Louis Calza né le 26 juillet 1879 à Roccaprebalza (Parme), entré au séminaire de Parme le 4 nov. 1897, prêtre lo 24 mai 1902, partit pour le Honan le 18 janvier 1904, avec 3 compagnons. Il fut nommé préfet apost. le 21 juin 1906, puis 07êque de Termesse et Vicaire Apostolique du Honan Occidental le 18 sept. 1911. Il a été.sacré à Ptrm e par Mgr Conforti le 21 avril 1912. Résidence épiscopale: Siantcheng ^ jjfi (Sütchow).

II. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens ....;...... 5.112. Baptêmes d'adultes. 482. Prêtres Européens ... 11. Eglises et Chapelles. 81. Adresse: N .... Mission Catholique. Hsüchow (H o). oufeonaitg :

a. $m m ue du loupe

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HOUPÉ ORIENTAL.

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HOUPÉ SUD-OUEST.

III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HOUPÉ NORD-OUEST.

ïr. jfiwincc ¿lu fjmmau:

IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DU HOUNAN MÉRIDIONAL.

V. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KOUNAN SEPTEN ! RIONAL.

159 -

I. VICARIAT APOST. DU HOUPÉ ORIENTAL. 1839. 1870. ( Franciscains ).

E tendue : Outch’ang jïÇ II ^ Nganlou ^ ^ Tehngan 4M j$ç Houangtchow ^ Hanyang g| Wj ï k ' P opulation: 16.000.000.— Catholiques: 34.350.

I . V ic a r ia t A p o s t o l iq u e d u H o u k o u a n g . Le Hounan et le Houpé, sous la dynastie des Ming, faisaient partie de la même province, et portaient le nom de province du Hou-Kouang $] J f . Ce ne fut que sous l'empereur Kansi ^2 ( 1664) que le Houkouang fut divisé en Hou-Nan ]£} ( i. e. Sud du Lac) et en Houpé $0 (i. e. Nord du Lac). Malgré cette séparation, sous la dynastie Mantchoue, les deux provinces étaient administrées par un seul vice-fonctionnaire, le vice-roi des deux Hou résidait à Outchang jÇ J | . L ’immense mission du Houkouang, fut évangélisée par diverses sociétés religieuses simultanément : Jésuites t Franciscains, Missionnaires de la Propagande et Lazaristes avaient des missions dans le Hou­ kouang, selon le mode suivi alors dans les missions de Chine. Bien qu’on n’ait pas de données précises sur les commencements l’évangélisation de cette région, on peut dire que cette chrétientés est une des plus anciennes de Chine. Il exista un Vicariat apostolique du Houkouang depuis le 15 oct. 1596, où cette région fut séparée du diocèse de Pékin en même temps que le Chansi-Chensi. Depuis lors il fut rattaché tantôt au Setchuen tantôt au Chensi ( 1762). Ce n’est que le 14 août 1838 que fut érigé de'nouveau un Vicariat du Houkouang en faveur des missionnaires de la Propagande, mais qui fut administré en fait par les Franciscains exclusivement. Mgr Joseph Rizzolati en fut le premier Vicaire Apostolique. — m —

Joseph-Marie Bizzolati, O. S. F ., né à Clausetto, missionnaire au Houkouang, élu évêque d’Aradas et vicaire apostolique du Houkouang le 30 août 1839, rentra en Europe en 1854 et démissionna en 1856. Mort à Rome ( 1862). —Il eut un coadjuteur, Joseph Novella, qui n’administra pas, rentra en Europe même avant son évêque ( 1851 ), et alla mourir à Nice ( 26 iÓ7r. 1872). Cette mission a eu ses martyrs : Le Bx Jean Lantrua de Triora, O. F. M., tué en haine de la foi à Tchangcha ( 1816); le Bx Füançois-Eégis Clet ( 1820 ) et le Bx Jean-Gabriel Perboyre >.( 1840 ), lazaristes, tous deux martyrisés à Outchangfou sont parmi les plus connus.

II. V ic a r ia t A p o s t o l iq u e du H o u p é / ( 2 Avril i8£>6). —Mgr Eizzolati ayant offert sa démission, le Souverain Pontife en profita pour diviser la Mission du Houkouang en deux Vicariats : celui du Houpé et celui du Hounan. En 1870 sous Mgr Zanoli la mission du Houpé fut divisée en trois Vicariats : Houpé Septenrrional, Houpé Méridional et Houpé Oriental. Mgr Zanoli garda pour lui ce dernier Vicariat. De l'Est à l’Ouest il est traversé -par le majestueux Fleuve Bleu ( Yang-Tze-Kiang -p ÌX )•

III. A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques : 1. Louis-Célestin Spelta ^ Jg,, O. S. F., piémontais, missionnaire au Kiang-Nan ( 1845), coadjuteur avec future succession de l'évêque de Nankin ( 26 août 1849 ), succède en Nov. 1855 et est remercié en 1856., pour être nommé évêque de Thepie et premier vicaire apostolique du Houpé. Mort le 12 Sept. 1862. 2. Eustache-Guy-Modeste Zanoli ^ ^ O. S. F., né à Morbi- rezzo (Emilie) le 19 mai 1831, évêque d’Eleuthérêpolis et coadjuteur de Mge Spelta, il est sacré par lui à Outchang ( 1861 ) et succède le 12 Sept 1862. Mort le 17 mai 1883. — 161 —

3. Epiphane Carlassare ¿TfiiCÎÉî 0- à, Montecchio ( Vicence ) le 25 juin 1844, prêtre le 31 déc. 1866, sacré évêque de Madaure et le 14 sept. 1884. Mort en se rendant au Chansi, à la gare de Tsentao, le 24fjuill. 1909,

IV. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Gratien Gennaro gg, O. S. F., du'diocèse de Venise, né en 1870, fut chef de district dans cette même mission avant d ’être élu coadjuteur de Mgr Carlassare ( 25 août 1906 ), sous le titre d'évêque de Jéricho. D lui succède depuis le 24 juillet 1909. Le Vicaire Apostolique du Houpé Oriental a deux résidences épiscopa- les : Outchang et Hankow. Le personnel se compose de 31 missionnnaires européens tous Franciscains, mais de provinces diverses, et de 19 prêtres chinois, répartis en cinq districts ( préfectures ), avec un Directeur ( Vicaire Forain) en tête de chaque district. Ces cinq districts sont ceux de Outchang (S. Thomas), Han-Yang (S. Antoine de Padoue), Han- tchowfou (S. Paul), Nganloufou (S. Mathieu), et de Te-Nganfou ( S. Joseph ). E. P. Chérubim Fasil, Provincial. E. P. Didace Lé va, Provicaire. E. P. Sylvestre Espelage (absent), Procureur (Hankow). E. P. Eoger Covi ( 1 ). Sous-Procureur, Arsène Mullin. , Cassien Hleinerbroich, Curé de la paroisse européenne de Hankow. E. P. Aegidius Dodici. E. P. Jordan Casa grande. Ange Melotto. Pierre Turk. Bemarfcin Buzio. Pierre Massegnan. Bona venture Sesamo. Pie Belli. Eemi Goette.

1. A cause de l’imporlance du port do Hankow, deux Missions y ont une procure particulière, le Honan Méridional (ïï. P. Bricco), et le Ilounan Septen­ trio n al ( H. P. P o n s ). - 162 -

B. P. Eusèbe Bengoa. B. P. Samuel Sommavilla. Ezechiel Terzi. Venant Paleneia. Honoré Doria. Victorin Fernandez. Jean De Martin, Vigile Cavalin.

V. C o m m u n a u t é s religieuses . i . Filles de la charité Canosstennes. i. Han-kowW P . 1868. Orphelinat, Se Enfance, Hospice, Ecoles pour les pauvres, Catéchu- ménat, Externat anglais pour les jeunes chinoises de bonne famille, Pensionnat et internat pour les européennes, Hôpital européen, Hôpital chinois, Dispensaire. —Bév : Mère Paola Vanoli, Supérieure.

2. Ou-tchang f | . 1888. Enfants en nourrice, Orphelinat, Ecoles de néophytes et de caté­ chumènes, Ouvroir, Hospice, Dispensaire.

3. Koang-shi-kang. i g u . —Enfants en nourrice, Ecole pour néophytes et catéchumènes. Dispensaire. —N. B. Ces trois établissements sont desservis par 40 religieuses.

2. Franciscaines Missionnaires de Marie. (Province de Itchang).

Hankow ^ p . 9 juillet 1912. Hôpital municipal européen : 5 Sœurs Européennes et 1 Chinoise. Bév. Mère Marie-Apollinaire, Supérieure. — 163 -

3. Petits-Frères de Marie. Ecole municipale française ; 8 Religieux.

4 . Sœurs du Tiers-Ordre de S. François. 18 Religieuses. Toutes sont chinoises.

III. Fruits spirituels ( 1914).

Nombre de Chrétiens : (1 ) ...... 34.350. « « Prêtres Européens ...... 30. « « id. Chinois...... 21. Baptêmes d’adultes. ___ 1.491. « d'enfants .... 1.176. Ecoles ...... 115. « nombre d’élèves...... 3.667. Collèges ...... 2. Séminaire :. Latinistes .. 3 0. « Philosoph, et Théolog ...... 22. Eglises et Chapelles...... 194.

- - - ...... , „Stm

Adresse: N ..v Mission Catholique, Hankow ( H up.]. 89 4b m n X £ « •

1. Nombre présumé de Prolestants: 5.000. — 164

II. VICARIAT ÀPOST. DU HOUPÉ SUD-OUEST. 1870. ( Franciscains Belges ).

E t e n d u e : Ttcha ig h ifr* Hofounting ^ J | | Chenanfou M ïk Tsintchowfou ^|] Tsinemèntcliow ^‘ij ptj i)||. P o p u l a t io n : 9 millions.— Catholiques : 20.419.

I. O r ig in e s . La ^partie du Houpé qui forme ce Vicariat a reçu ¡’évangélisation depuis deux siècles environ. Les relatious des . anciens missionnaires ( XVIIe siècle ) parlent d’une chrétienté assez impártante dans la ville d9 Tsintcho.w. —Mais ce qu’a fait un Franciscain dans cett9 même ville de Tsinetchow le P. Marcel Sterkendvies, pendant la Révolution de Chine, mérite d’être conservé, comme un des plus beaux succès de l’apostolat en China. Celta ville, en grande partie tartare, avait supporté un bombardement des troupes révolutionnaires ( 6 et 7 dé?. 1911) qui avait démoralisé la garnison. Le major général se 'voyant privé de tout espoir -de recmùr du secours, et incapable de prolonger la résistance au milieu d’une population affolée, se suicida ; beaucoup de sea soldats l’imitèrent. Le maréchal tartare s’adressa au P» Marcel, O. S. F., pour Je prier de servir de négociateur et d’obtenir une reddition sinon honorable, du‘moins acceptable.• Los généraux républicains consentirent aux conditions suivantes : — 1.-Les-Tartares déposeraient armes et .munitions dansl’église Catho­ lique et ouvriraient les portes ; 2. Les Républicains paieraient, à titre d’indemnité, à tout propriétaire d’un fusil la somme de dix dollars. ; 3. La République s’engageait à laisser la vie sauve aux Tartares et à respecter leurs propriétés privées ; — 165 —

4. La République paierait aux Tartares six mois de solde. Dès le lendemain la mission prit l'aspect d’un arsenal : on y reçut plus de 3.000 fusils, et 16 canons furent alignés devant la porte au milieu de caisses pleines de munitions. Restait à livrer la ville. Personne ne voulut planter le drapeau blanc sur la muraille. Le P . Marcel s’en chargea. Le 17 déc. 1911 l'armée républicaine faisait son entrée solennelle dans la ville de Tsintchow et resta fidèle aux termes de la convention. Le P. Marcel a été remercié par les deux parties pour avoir évité ainsi toute effusion de sang. Une médaille chinoise a été frappée à son effigie, pour rappeler cet incident. Ce qui est mieux, un grand nombre de Tartares se sont faits chrétiens ; et le mouvement se continue. Les écoles ne suffisant pas, de riches Tartares ont mis leur maison à la disposition pour servir provisoirement d’écoles et de chapelles.

II. A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques . 1. Alexis-Marie Filippi, 0. S. F., ÿ;: 3^ né à Modène ( 16 déc. 1818), provicaire de 1870 à 1876, nommé évêque de Panéade le 20 janv. 1876, il mourut en 1888. 2. Benjamin Christaens [jg né à Thielt (Belgique) le 24 fév. 1844, franciscain le 12 oct. 1861, prêtre le 6 juin 1868, aumônier des troupes françaises pendant la guerre de 1870, élu évêque de Colophon et Vie. Àpost. le 13 fév. 1889, démissionne en 1899. 3. Théotime-Matthieu Verhaegen, O. S. F ., né à Malines ( 1867 ), nommé év. de Syène ( 1900), sacré à Itchang le 11 nov. 1900, meurt massacré avec son frère Frédéric et le P. Florent Roblerecht ( 19 juill. 1904 ) à Chaseti. *

III. P e r s o n n e l : Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Modeste Everaerts, O. S. F., né à Anvers ( 3 déc. 1845 ), ordonné prêtre le 22 mai 1869, mission­

11 - 166 - naire en Chine en 1873, nommé évêque de Tadama le 24 déc. 1904 il fut sacré à Laohokow (Houpé) le 2 avril 1904.

Résidence Centrale : I-T chang & S J I Ï - RR. PP. Natalis Gubbels, Supérieur régulier. Auge Timmers, Provicaire. Adéodat Janssen. Procureur. RR. PP. Marcel Sterkendries. RR, PP. Marin Adons. Polydore Yercruysse, Arnoulphe Merchier. Hubert Adons. Peregrinus Cheunissen. Séraphin Jacobs. Anselme De Hemptinne. Damien De Wall eff. Leon Lippens. Thaddé9 Jacobs. Gaspar Doumens. Mathias Vlaminck. Bède Merkel bach. Noël Gubbels. Félix Mevis. Robert Van Voorden. Herménégilde Turf. Julien Adoos. Guillaume Meyers. Thomas Kempenaers. Wenceslas Van Ruyteghem. François-Xavier Corbisier. Piat Wantz. Clément De Vuyst. RB. FF. Solano De Cock. Trudo Jans. Libère Callebaut. Achille Van den Bosch. Victor Stolle, Théodoric Hesseling. JuJin Verhaehhe. Colomban Clement. Donat Sammels. Charles Goethals. Valentin Verstraeten.

IV . F ranciscaines M issionnaires d e M a r ie . (Province de Itchang, Houpé).

1. Ichang J |. Maison Provinciale. Nov. 1889. Orphelinat— Crèche— Catéchuménat— Hôpital pour les pauvres— Œuvre Apostoli- ■ - 167 - que pour les églises pauvres ; les réunions ont lieu tous les 1ers vendredis du ~ mois. 10 Sœurs Européennes et 6 Chinoises : 16. Eév. Mère Marie-François-Michel, Supérieure. 2. Kmgchowfu Kingchowfu $$ Jflf. . février 1912. Ouvroirs pour les Tartares— Orphelinat— CatéchuméDat— Asile dde vieilles femmes— Dispensaire — Visita des malades à domicile. 8 Sœurs dont 7 Européennes et 1 Chinoise. Eév. Mère Marie-Alfréda, Supérieure.

V. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de chrétiens ...... 20.419. Prêtres Européens : ...... 33. « Chinois ...... 8. Baptêmes d adultes...... 2,627. Baptêmes d’enfants ...... 698. Ecoles ...... 86. « nombre d’élèves: 1432 garçons,468 filles : 1.900. Collège: « « 16. Séminaire: 1. Latinistes ...... 5. « 2. Philosophes Théologiens :...... 7. Eglises et chapelles ...... 108.

Adresse: N .,.. Mission Catholique. I-Chang (Hupeh). — 168 —

n i . VICARIAT APOST. DU HOUPE NORD-OUEST. 1870. ( Franciscains Italiens ).

E t e n d u e : Sianyangfou j g et Yünyanfou |>j| $$ fff. P o p u l a t io n ; 6 millions.— Catholiques: 24.739.

I. O r ig in e s . —Les origines de ce Vicariat se confondent avec celles du Houpé Oriental. Le premier missionnaire dont la tradition ait conservé le nom est le P. Antonio Govea, S. J . , qui travailla dans cette mission vers l'an 1636. Les Jésuites français évaDgélisèrent cette contrée jusqu’à la suppression de leur société. Ces missions furent ensuite administrées par les Lazaristes du Pétang (Pékin) jusqu’en 1838. Durant cette période sévirent les sanglantes persécutions de Kiaking et de Taokouang, au milieu desquelles beaucoup de chrétiens moururent soit en prison soit en exil. Le Bx-J.-F.-Régis Clet, C. M ., évangélisa précisément cette mission pendant de longues années, ainsi que le Bx J-G. Perboyre, son confrère. Celui-ci fut arrêté en 1839 à Kia-Men-Kou ( Koutahengsien ). Tous les deux obtinrent la palme du martyre à Outchang, l'un le 18 février 1820, l’autre le 11 sept. 1840. En dehors des persécutions générales, les persécutions locales n ’ont jamais cessé: p. e. en 1892 incendie des résidences de Yang-Kang ( Siang-Yang-Fou ) et de Tze-Ho ( Koutchenghsien ) et massacre de 3 chrétiens. En juillet 1895 destruction de la chapelle de Kai-Siao ( Nan-Chang-Hsien ) et incendie de plusieurs maisons de chrétiens. En déc. 1896 nouveaux troubles dans cette même chrétienté: un vieillard est massacré pour refus d’apostasie ; une vieille femme est brûlée vive dans sa maison. —Le Houpé N. 0 . a été créé par le démembrement du vie. ap. du Houpé en 3 vicariats (1870 ), comme il a été dit ailleurs. — 169 —

II. A n c ie n s V ic a ir e s apostoliques . 1. Ezechias Banei ^ |SE, 0 . S. F ., né à Sempriano (22 janv. 1833), ancien provicaire du Houpé (1870), puis coadjuteur du Hounan et évêque d’Halicarnasse ( 6 mai 1871 ), est nommé vie. ap. du Houpé N. 0 . ( 30 sept. 1879), et mourut le 22 sept. 1903, 2. César Dalcoggio ^ fa JfJ, Ó. S. F ., néà„Telve ( Trente), le 11 oct. 1821, vicaire général au Hounan ( 1855), est nommé vie. ap. mais meurt avant son sacre le 2 août 1871. 3. Eustache-Guy-Modeste Zanoli ^ ||g Vie. apost. du Hounan, 0 . S. F., ( 1831-1883 ), fut Administrateur du Houpé N. 0 . du 1er oct. 1871 à 1876. 4. Pascal Bili Jj| jjjjg, 0. S. F ., né à Florence (21 janv. 1835), vicaire général ( 1870), élu év. de Gratianopolis et vie. apost. le 27 nov. 1876. Mort le 12 mai 1878. 5. Antonin Fantosati ifg| 0 . S. F., ( 1842-1900 ), mort vie. apost. du Hounan Mérid., fut administrateur du Houpé N. 0. pendant la vacance ( 1878). 6. Ezéchias Banci (V. supra. N° 1.)

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Fabiano Landi, ¡fÜ jpfo G. S. F., né à Radda (Fiesole), le 10 mars 1872, Frère Mineur le 3 sept. 1887, prêtre et venu en Chine en 1894, élu év. de Ténare et vie. apost. le 17 mai 1904, sacré à Hankow le 2 oct. suivant par Mgr Carlassare. Résidence episcopale : Laohokow ( Siang-Yang-fu ).

L a o h o K o w ^ fnj P . RR. PP. Francesco Luzi, Provicaire et Procureur. Igino Checcacci (Hôpital), RR. PP. Francesco Tung. Francesco Yang. Generoso de Nino. Giuseppe Liou. Pietro Liou. Thomas Kouo. - 170 -

Tsia-Men-Kou (Koutcheng-hsien M M )' District S. Jean l’Evangéliste. Benedette Arancini Ermenegildo Ricci ( Séminaire ). Odorico Tcheng (Collège), Egide Santoro. Francesco Tzeng.

Sia?ig-Yang-Fou Jg jff. District du SS. Sauveur. Sebastiano Ceccherelli Bassilio Solano. Diego Li. Domenico Tciang. Stefano Wou.

Yun-Yang-Fou District de l’immaculée Conception. Cyprien Silvestri. Elisée Babbucci. Simon Hu. Lorenzo de Luca. Giocondo Baldi. Gaetano Fuccini. Hario Tcheng.

Tsao-Yang-Hsien ¿g JH, District de S. Marc. Francesco Kuo. Francesco Lo, Norberto Lello. Giuseppe Marziale.

Nantchang-Hsieri ^ j$$. District de S. Antoine: Elzeario Capecchi. Simone Siù. Alfonso Benassi. Bonayentura Tzeng.

IV . Franciscaines missionnaires de marie ( ou d'Egypte ). 1913.

Hôpital de Laohokow. RR. MM. Maria Leidia, M.-Benigna, M.-Angioletta, M.-Eustochia M.-Teresa, M.-Restituta. - 171 _

—En fait de congrégations religieuses indigènes il y a les Tertiaires Franciscaines, au nombre de 40. Elles dirigent 2 orphelinats et les écoles de femmes.

Y. Fruits spirituels ( 1914).

N ombre de Chrétiens...... 2 4 .7 3 9 . Baptêmes d’adultes...... 1 .7 9 5 . « d’enfants chrétiens ...... 8 1 0 . « d’enfants païens...... 4 .7 2 8. Catéchumènes...... 2 2 .5 1 0 . Missionnaires : Européens ...... 17. « Chinois _...... 17. Séminaire: Grd-séminaristes ...... 9. < Petit-séminaristes...... 17. Ecoles...... 54 . « Elèves : Garçons : 1288. Filles : 463: 1.751. Eglises et Chapelles...... 108.

Adresse: N .... Mission Catholique. Laohokow (Hupeh). ^ isr p % eè g. - 172 —

IV. VICARIAT APOST. DU HOUNAN MÉRIDIONAL. 1879. ( Franciscains Italiens ).

D iv is io n s c iv il e s : Kouiyangtchow ^ Paotsingfou g Tsingtchow ^ ^ Tchengtchow j^[J ijfj Tchangcha -g 'fy Youngtchow Hengtchow iftj Jff.

P o p u l a t i o n : 10 millions d’habitants.— Catholiques: 11.236.

I . O r ig in e s . La province du Hounan a commencé à être évangélisée au XVIIIe siècle par les missionnaires de passage. Sur la route de Canton au Houpé, par où passaient naguère les missionnaires qui pénétraient à l’intérieur, à l'insu des autorités chinoises, sur le bord de la rivière Lei, il y a une chrétienté la plus ancienne du Hounan, qui a été fondée par ces missionnaires. Ailleurs la tradition prétend que la plus ancienne famille'de la chrétienté s’est convertie au Sefcchuen. Selon toute probabilité, il n’y a pas eu d’autres missionnaires à évangéliser lo Hounan, aux débuts, que les Franciscains ; dû moins parmi les chrétiens il n ’y a pas de tradition que des missionnaires d’autres Congrégations soient venus au Hounan. Pendant cette période les Franciscains eurent un martyr à Tch ang- Châ, en la personne du Bx Jean Lantrua ( François-Marie ) 1, étranglé le 13 février 1816, béatifié le 7 mai 1900, et dont la cause pour la canonisation a été reprise le 15 fév. 1910.

II. V ic a r ia t A p o s t o l iq u e d u H o u n a n . i 856. Jusqu'en 1856 le Hounan avait fait partie du Vicariat du Houkouang (i, e. Hounan et Houpé). A cette époque il fut érigé en un vicariat

1. François-Marie Lantrua, né à Triora (diocèse do Vintimille ), le 15 mars 1760, entré chez les Frères Mineurs le 15 mai 1777, parti pour la Chine ên 1798. - 173 - distinct qui fut confié aux Franciscains, de 1856 à 1879, où lui-même fut divisé en deux. Voici les Vie. Apostoliques qui administrèrent pendant cette période : 1. Michel Navarro, ^ jg , 0. S. F ., né à Grenade (Espagne), le 4 juin 1809 ; mineur réformé alcantarin ( 25 nov. 1827 ) ; mission­ naire à Hong-Kong (1841 ), puis au Houkouang ( 1843), et Provicaire ( 1853 ). Il fut-élu évêque de Cucuse et premier Vicaire Apostolique du Hounan le 8 avril 1856, sacré le 8 déc. 1856 par Mgr Spelta. Mort à Hengtchow-fou le 9 sept. 1877. 2. Ezeohias Banci ^ ¡¡SE, 0 . S. F ., né à Sempriano (diocèse de Sovana-Petigliano ) le 22 janvier 1833; venu en Chine (1861) avec le P. Grassi, Provicaire du Houpé N. G. ( 1870 ). Il fut nommé évêque d’Halicarnasse et Coadjuteur de Mgr Navarro, le 6 mai 1871, sacré par celui-ci le 15 mai 1872 ; revient en Europe ( 1876 ) ; et est nommé Vicaire Apostolique du Houpé N. O. (30 sept. 1879 ). Mort à Fantchien ( Siang-Yang), 22 sept. 1903. 3. Eusèbe-Marie Semprini O. S. F., né à Dongo (Lombardie), le 18 déc. 1823, Mineur réformé (déc. 1846), parti pour la Chine en avril 1858. Il fut préconisé évêque de Tibériopolis et coadjuteur de Mgr Navarro le 28 janv. 1876, sacré le 28 mai, et succède le 9 sept. 1877.

III. V ic a r ia t A p o s t o l iq u e d u H o u n a n M é r id io n a l . 1879. 1. Lors de la division du Hounan Mgr Eusèbe-Marie Semprini (V. supra) reste à la tête de ce Vicariat. Démissionne en 1892 et meurt au Houpé N. O. janv. 1895. 2. Antonin Fantosati ^ jfjfjî, O. S. F ., né à Ste Marie in Valle ( diocèse de Spolète ), le 16 oct. 1842 ; Administrateur du Houpé N. O. (1878), puis vicaire général de Mgr Banci (V. supra) en 1880. Il est nommé évêque d'Adraa et Vicaire Apost. du Hounan S. le 5 avril 1892, sacré par Mgr Banci à Kia-Yuen-Hou ( Koutcheng ), le 11 nov. 1892. Massacré par les Boxeurs à Hengtchow le 7 juillet 1900 (V . # MÏÏ, n, p. 389-396). - 174 -

IV . P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Jean-Pellerin Mondaini m Wt fpl; O- S. F ., né à Vérucchio (diocèse de Rimini j, le 15 janv. 1868 ; novice le 23 oct. 1884, profès le 8 déc, 1889; prêtre le 25 juill. 1890; missionnaire en Chine, 1891. Elu évêque de Synao et Vicaire Apostolique le 23 janvier 1902; sacré à Hankow le 20 avril 1902. Résidence episcopale : Hengtchowfou iH>j /$"■• R. P. Bonaventura Shiavo, Provicaire. Pierre Frandi, Supérieur régulier. David Varassori Procureur. RR. PP. Ercolano Porta. RR. PP. Corrado Risso. Gaudenzio Vaccarini. Giacinto Sanchi. Stefano Oberti. Giulio Baima Pierbattista Rigotti. Joseph Tseng. Gerardo Lunter. Joachin Lo. Stanislao Comotti. François Kouo. Innocente Burroni. Michel Liou. Alfonso Balduzzi. Paul Keng. Raffaelangelo Palazzi. Jérôme Eouo

V. S o c ié t é s religieuses . Franciscaines Missionnaires de Marie (Province de Itchang).

Changsha H ¿J? (Hounan). 19 juin 1912. Orphelinat— Catéchuménat— Dispensaire. 6 Sœurs Européennes et 1 Chinoise. RR. Mères : Marie Léonile de Jésus, Marie St Remi, Marie-Claudine de l'Enfant-Jésus. — 175 —

SE . Sœurs Marie de la Portioncule, Marie Quintille, Marie du Divin Pasteur, Marie du Bon Conseil. —Autres Confréries : Tiers-Ordre de S. François, N. D. duMont Carmel-. Le Bosaire. Union de S. Antoine de Padoue. Culte perpétuel de S. Joseph, etc.

VI. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens ...... 11.236. Baptêmes d adultes...... 916. « d’enfants...... 410. Prêtres Européens...... 18. « Chinois...... 6. Ecoles...... 56. « nombre d’élèves...... 1.195. Séminaire : Latinistes...... 12. « Philosoph, et Théolog ...... 12. Eglises et Chapelles...... 78. — 176 —

III. VIC. APOST. DU HOUNAN SEPTENTRIONAL. 1879. ( Augustiniens Espagnols ).

E t e n d u e : Litchow i l Tchantefou Youngchounnfou jijjf Kientcho-wting ^ 0 Tchenntchowfou $'] Nanntchowting "{^ ^>j jgg Youngsouiting ^ Fenghouangting ||[ J|| Yuenntchowfou *H'| J^f- Houangtcho'wting ^ >H‘] |§ Yotchowfou Jg- iH'J P o p u l a t i o n : 11 millions.— Catholiques: 5.054.

I . O r ig in e s . —La foi fut prêchée dans cette partie de la Chine dès le XVIIe siècle. Entre autres documents, dans les lettres des anciens missionnaires, il est dit que Mgr Müllener, C. M ., vie. apost. du Setchuon et Adminis­ trateur du Houkouang, après avoir reçu la consécration épiscopale (au Chan-toung), voulut faire sa première cérémonie pontificale dans une de ses chrétientés, à Tchangtefou ^ ^ (1715), ville du Hounan Septentrional. Mais là comme un peu partout deux siècles de persécution et la disette de prêtres anéantirent pratiquement tout vestige de christianisme. Quand le Vicariat fut érigé il n ’y avait à peu près aucun chrétien. —Le vicariat du Hounan Sud a été séparé du Hounan, et confié aux Augustiniens Espagnols (le 19 sept. 1879).

II . A n c ie n s V ic a ir e s apostoliques . 1. Ange Abasolo, 0 . S. A., provicaire ( 1880 ). 2. Nicolas Guadilla, 0. S. A., provicaire (avril à 28 août 1880 ). *3. Elie Suarez, O. S. A., provicaire ( 3 avril 1881 à 25 juil. 1884). 4. Saturnin de la Torre m $ o. s. A., vicaire général du Hounan Septentrional (25 juil. 1884 ). — 177 -

5. Ludovic Perez y Perez fh , O. S. A., né à Tuda de Sayago (Espagne) le 30 mai 1846, prêtre en déc. 1870, nommé év. de Corico et premier vie. apost. du Hounan septentrional le 10 mars 1896, sacré le 12 sept. 1897. Il mourut le 15 avril 1910, avec les KR. PP. Benoît Gonzalez et Augustin de Paz, en se rendant au synode de Hankow. Une canonière anglaise, la nuit, heurta leur barque et la fit chavirer.

Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr. Juventius Hospital j!$J j$C O- S. A., né à Palencia (Espagne), le 4 février 1870, entré en religion en 1885, nommé év. de Caune et vicaire apostolique le 18 sept. 1911, il fut sacré par Mgr Jérémie Harty, archevêque de Manille ( 4 févr. 1912).

III. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens 6.019. Prêtres Européens...... 25. « Chinois..... 2. Baptêmes d’adultes. 891. « d’enfants ... 1.656. Ecoles...... 42. « nombre d’élèves.. 1.091. Eglises et chapelles .... 68.

a. gmûnce ¿ht IlianpL:

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KIANGSI SEPTENTRIONAL.

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KIANGSI ORIENTAL.

III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KIANGSI MÉRIDIONAL.

★ * *

ïi. lim ita s ¿ht liangsüu & Uganïwri:

IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KIANGNAN.

— 181 -

I. V ie. APOST. DU KIANGSI SEPTENTRIONAL. 183&. ( Lazaristes ).

E t e n d u e : Nantehang ^ f | JijÊf Nankang ^ Jjfjf Kioukiang j i ï£ Linkiang fe; Ü Jouitchow S / H f Yuantchow ^ jft. P o p u l a t io n : 11 millions.— Chrétiens: 26.450.

I. O r ig in e s. C’est le P$re Matthieu Ricci, S. J., qui a le premier évangélisé le Kiangsi, quand il se rendait de Canton à Péking ( 1574). Il passa & Kantchow ; de là, il se rendit à Nantehang, capitale du Kiangsi, y resta quelque temps ; ensuite il descendit & Kiou-Kiang Ne pouvant entrer à Nan-King, Matthieu Ricci retourna la même année au Kiangsi et s’établit à Nantehang | | où il s’était' déjà arrêté lors de son passage. H eut le bonheur d’y fonder une chrétienté, la première dont il soit fait mention dans le Kiangsi. Quittant définitivement cette province en 1598, il confia la chrétienté naissante de Nantehang à son compagnon, jésuite portugais, le P. Jean Sœrio j$jc #D ïü <ïui l'avait rejoint en 1595. En 1605 le P. Emmanuel Diaz ( Senior ) ^ g§ vient partager les travaux du P. Soerio, fonde un noviciat et inaugure une église à Nantehang, il quitta le Kiang-Si en 1609, Voici l'état de la Mission du Kiangsi en 1663 pour les Missions des Jésuites seulement : jH g R. P . Canevari — 1 Eglise — 1.000 Chrétiens. j | R. P . Intorcetta — 1 « — 50G « ^ ^ et environs. R. P. le Favre et R. P . Greslon —r:l « — 2.000 - «

« ‘ *— ■'’! î : 2 0 0 , J j* i 3:70=0 "Chréaièns. -

12 — 182 -

Le Père d'Entrecolles j⣠passa plus de vingt ans au Kiangsi. Eu 1722 il y était encore, et c'est vers, cette époque qu’il fut envoyé à Péking. Les Lazaristes administrent, à partir de 1784 les missions françaises du Kiangsi. Le premier prêtre de la Mission européen qui ait travaillé dans cette province est le Bx J.-F.-Régis Clet ( 1,792}. H résida dans un petit village près de Lingidangfou, où pendant la seule année qu'il y passa, il eut la consolation de baptiser une centaine de néophytes.

II. P ersécutions e t m a r t y r s .

Le Kiangsi, dans le cours des âges, n ’a pas été plus épargné que les autres provinces. Lorsque tous les prêtres fidèles à l’ortho­ doxie furent renvoyés à Canton et à Macao, tous ceux qui .étaient au Kiangsi furent bannis. Néanmoins, il y en eut un qui put rester caché: ce fut le P . Emmanuel, franciscain macaïste. Un vénérable missionnaire se rappelle en avoir entendu parier par un vieux chrétien de Pépou dans le Linkiang, il y a quarante ans. Ce vieillard se souvenait d’un Mano-chen-fou J|§ Hr jjilft que le mandarin voulait d’abord chasser, et qui en avait' été empêché par sa mère catholique. Ce Mano-chen-fou est le P. Emmanuel qui seul , put rester au Kiangsi, protégé par le magistrat dé Sinyushien et conserva de la sorte bien dés chrétientés. Au siècle dernier il y eut toujours des persécutions, locales, ici et là. II y a une cinquantaine d’années, dans le Tsongjenshien, à Siaotong yuan, une chrétienne a été vraiment martyrisée. Vers la même époque, à Outcheng,uri;chrétien, gardien de la chapelle, à été tué par-l’amiral Peng Yuling surnommé Pengtatié qui avait reçmde l’empereur le pouvoir discrétionnaire de vie et de mort. Toutefois, il est juste d ’ajouter que l’amiral Pengyuling -ne connaissait pas encore les chrétiens à cette époque-là : il -les prenait -pour des membres de quelque société secrète.. TJus jfcard mieux instruit, il les protégea dans le Nanchang. - 183 -

Le 26 février 1906 le sous-préfet de Nantehang, Kiang, essayait de se suicider dans la résidence de Nantehang, afin' de mettre en mauvaise posture M. Lacruche et échapper aux responsabilités d'un procès injuste. Cet acte, une fois connu au dehors souleva la populace: le 25 février la résidence fut brûlée, M. Lacruche massacré avec ,r> Petits Frères de Marie ; et M. Salavert, déjà gravement malade, alla mourir à Kioukiang le surlendemain (27 fév. ). Le mandarin Kianp, surpris de la gravité des conséquence de son acte, acheva de se suicider deux jours après.

III. Anciens Vicaires apostoliques. 1. Alvarez de Benevente, de l’Ordre de St Augustin, nommé évêque d'Ascalon, fut le premier Vicaire Apostolique du Kiangsi ( 1696 ). Il est sur tout connu par l’éclat qu'il donna à sa protestation contre Mgr de Toumon, et à son appel du Mandement de Nankin au Souverain Pontife, au sujet des Eites qu'il défendait..Son appel fut rejeté. Mort à Macao, le 20 mars 1709. 2. Jean-Donat Mezzafalce, de la Propagande, désigné par le Cardinal de Toumon comme Vicaire Apostolique du Tehékiang et du Kiangsi, fut éxilé pour avoir combattu les Eites ( 1706-1707). Mort à Borne. Les ' provinces du Tehékiang et Kiangsi, furent administrés ensuite par les Vicaires Apostoliques du Foukien jjjg | | | , entre autres par le Bx Sanz et le Bx Serrano. Plus tard, comme le3 dominicains pouvaient difficilement s'occuper de ces deux provinces, le Vicaire Apostolique, demanda à Eome qu'elles fussent attribuées aux Lazaristes. 3. Alexis Bameaux ïj|| C. M. (v. Tehékiang Occid. ), fut nommé en 1838 Vicaire Apostolique du Tehékiang et du Kiangsi. Ce prélat, qui avait été missionnaire au Houkouang J§f> et Qu* était auss* zélé que perspicace, visita toutes les chrétientés des deux provinces. A la demande et à la mort de Mgr Eameaux, le Kiangsi forme un Vicariat distinct du Tehékiang. - , 184 —

4. Bernard-Vincent Laribe fp , C. M., né à à Sousceyrac (dioc. deCahors), le 12 mai 1802, Lazariste le 31 5et. 1823, arrive à Macao le 3 mars 1832, provioaire de Mgr Carpena Diaz, est nommé Evêque de et Coadjüteur de Mgr Rameaux le 2 mars 1844. U succède pour le Kiapgsi seulement le 14 juillet 1845. Mort à Outcheng, le 20 juil. 1850. Mgr Laribe resta presque toute sa vie au milieu des montagnes de . Nanfonghsien ^ |gf? Jg2£, à Lientchou ïsK > sa^ 1111 voyage à Outchang g | ^ & propos du Bx Perboyre. H se rendit très utile à son vicariat par ses livres, et surtout par son grand catéchisme, qui est une petite théologie et est encore fort estimé. 5. André Jandard G. M ., né à AdiÙaG ( dioc. de Lyon ) le 21 mars 1809, Lazariste en 1841, missionnaire au Honan ( 1844), fut élu Evêque d'Andrinople et Vicaire Apostolique du Kiangsi le 27 août 1850 ; il refuse. Mort à Pékin le 15 nov. 1867. (v. Honan Mér. p. 150). 6. Louis-Gabriel Delaplace (v. Tchely Sept. p. 43 ). 7. François-Xavier-Timdthée Danicourt ^ , C. M. né à Authie-les- Doullens (Amiens), le 18 mars 1806, Lazariste en 1828, parti pou* la Chine avec Mgr Mouly le 30 sept. 1833, missionnaire au Tehékiang, fut é'u Ev. d’Antiphelles et Vie. Apost. du Tehékiang le 22 déc. 1850, et transféré au Kiangsi (1855). Ayant été chargé d accompagner les restes du Bx Perboyre en France { 1859 ), il mourut à Paris, le 2 fév. 1860. 8. Antoine Anot |g G. M. né à Monneville (Soissons) le 3 mai 1814, Lazariste le 5 oct. 1838, parti pour la Chíne le 20 janv. 1843, provicaire de 1860 à 1865. Mort àFoutchow le 21 nov. 1893, après un apostolat en Chine de 50 ans. 9. Jean-Henri-Maximilien Baldus C. M ., premier Vie. Apost. du Honan. (v. Honan Mér. p. 149), fut transféré au Kiangsi en 1865. Mort à Kioukiang le 29 sept. 1869. Mgr Baldus, sinologue distingué, parlait admirablement bien le chinois et se servait avantageusement dés proverbes qu’il connaissait à fond. — 185

10. François Tagliabue C. M ., Coadjuteur de Mgr Baldus ( 1868), n'avait pas encore reçu la consécration épiscopale, quand Mgr Anouilh, Vie. Apost. de Tchengtingfou vint à mourir {18 fév. 1869 ). Rome nomma Mgr Tagliabue pour le remplacer ( v. Tchely Occ. p. 55 ). 11. Adrien Rouger C. M.. Mgr Baldus étant décédé avant le départ de Mgr Tagliabue, celui-ci nomma M. Rouger provicaire du Kiangsi (v. Kiangsi Mér. p. 196 ). 12. Géraud Bray gg, C. M ., né à Syran (St-Flour) le 4 dés. 1825, Lazariste le 12 déc. 1848, prêtre le 21 mai 1853, parti pour la Chine le 8 août 1858, missionnaire en Mongolie (1859), provicaire de Mongolie (v. p. 86), miss, au Tchely Occ. (1867), est nommé Ev. de Légion et Vie. Apost. du Kiangsi le 15 mars 1870. Il fut sacré par Mgr Guierry, son ami, à Kioukiang le 20 nov. suivant. Il n’y eut que l'Evêque consécrateur, et au lieu des deux autres évêques assistants, on eut le R. P. Sonsini, franciscain et un lazariste chinois, M. Juüen Hou. Le nouvel évêque avait convoqué tous ses missionnaires pour la cérémonie du sacre, mais un seul avait pu arriver à temps. Mgr Bray obtint une première division de son vicariat en 1876; le Kiangsi Mér, devint une préfecture apostolique et confié à M. Rouger (1879). La seconde division fut celle du Kiangsi Oriental ( 1885). Il mourut à Kioukiang le 24 sept. 1905. 13. Paul Ferrant gp Çf fg , C. M., né à Vervicq (Cambrai), le 2 juil. 1859, Lazariste le 26 sept. 1880, prêtre le 7 juin 1884, parti la même année pour la Chine, missionnaire au Tehékiang, élu •Ev. de Babalissus et Coadj. de Mgr Bray le 17 juin 1898, sacré le 2 oct. suivant, à Ningpo, par Mgr Reynaud, succède le 24 sept. 1905. L'affaire de Nantehang ( 1906 ), l’affecta beaucoup et hâta sa fin. Mort à Shanghai, & la suite d’une opération, le 5 nov. 1910 et enseveli à Kioukiang. — 186 —

IV. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Elisée-Louis Fatiguet C.M., né Bordeaux ( 21 déc. 1855 ), où il fut ordonné prêtre ( 17 déc. 1881 ). Vicaire d'abord à, Bègles, puis à Bordeaux même, il entra dans la Cong, de la Mission le 17 sept 1885, fut envoyé au Kiangsi le 20 sept. 1886, nommé procureur, puis directeur de district et provicaire, élu Evêque d’Aspendius et Vie. Apost. le 24 fév. l l , i l fut sacré à Kioukiang par [gr Jarlin, le dimanche 11 juin suivant. Résidence centrale : Kioukiang. MM. Emile Lefebvre, Antoine Capozzi, Jean-Baptiste Rossignol, Louis Verrière, Jules Vernette, André Yeou, Jean Perotti, Théodore Reymers, Joachin Thières, Jacques Yen, Clément-Jacques Zigenhorn, Gustave Théron, Alfred Hauspie, Henri Sepiete, Joseph Km, Joseph Maignaud, Barnabé Lu, Mathias Tsay, André Hiu, Henri Von Arx, André Yu, Paul Teng, Etienne Kouo, François Pistone, Eloi Domergue, Albert Brûlant, Paul Monteil, Paul Louo, Alexandre Smits. Jean-Baptiste Cheng.

V. F il l e s d e l a C h a r it é : 1. Kioukiang ( Kiangsi ). Hôpital S. Vincent. 26 Oct. 1882. Hôpital pour Européans, Hôpital Chinois, Hospice de vieillards, Dispensaire, Visites à domicile, Petite école externe d'après les nouveaux programmes. 187 -

Sr Mac Carthy( Catherine), Sœur Servante. « Vincent Duparc (Célestine), Sr Marguerite Guigas (Françoise), « ThérèseCasarès (Conception), « Antoinette Yao (Marie), « Gabrielle Moniack (Pauline), « Marie Ynn (Thérèse).

2. Kioukismg (Kiangsi). Orphelinat N.-D. des Anges. 1887. Se Enfance, École externe, Ouvroir externe, Catêohuménat, Hôpital de femmes, Dispensaire, Visites à domicile. Sr Foubert Augustine, Sœur Servante. « Joséphine Merci (CeciJia), Sr François 0 'Sullivan (Alice). « Eugénie Seng (Marie), « Vincent Tchang (Anna), « Marie-Gabriellé Hacard (Marie-Louise), « Louise Tchang (Victoire), « J.-Gabriel Pillot ( Marie-Cécile ), « Emilie Charmey (Marie), « Angèle Song (Marguerite), « Thérèse Rougier (Marie), « Marguerite Santos (Gertrude).

VI. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de Chrétiens ...... 26.450. Baptêmes d’adultes...... 1.038. « d’enfants ...... 3.185. Prêtres Européens ...... 18. « Chinois...... 10. Ecoles ...... 21. « nombre d’élèves ...... 645. Séminaire: Latinistes ...... 34. « Philosoph, et Théolog ...... 7. Eglises et Chapelles ...... 131.

' Adresse.:.:N .... Mission. Catholique. Kiukiang (Kmngsi), ...... II. VICARIAT APOST. Dü KIANGSI ORIENTAL. 1885. ( Lazaristes ).

Le vicariat comprend quatre préfectures ; E t e n d u e : Foutchow Koangsin f ê fâ , Kientchang à H Yaotchow ffî. P o pu la tio n : 8.000.000.— Chrétiens : 24.636.

I. O r ig in e s . Le Kiangsi fut évangélké simultanément par les ER. PP. Jésuites, Franciscains et Dominicains. Le Kiangsi Oriental a connu surtout les PP. de Broissia ( Fouchow, Yaotchow, Kintetchen ), Chavannes ( Foutchow ), d'Entrecolles ( Yaotchow, Kintétchen ), Prémare le fameux sinologue ( Nanfonghien ). Les PP. Dominicains étaient à Kangpei ^ » Koeikihien ; les P P. Franciscains dans le Koangsinfou (Yuchan). Il y a eu de fréquentes persécutions qui firent quelques martyrs v. e. les cinq Dominicains du Foukien, martyrisés en 1747-48, qui étaient les propres missionnaires du Koangsinfou. Le Bx Bojo surtout y a travaillé de longues années, à Yuchan spécialement. Ces miss, ont été Béatifiés en 1893. Mgr Bray en fit faire un magnifique tableau qui se trouve à la cathélrale de Kioukiang. Au XIXe siècle à noter entre autres une jeune femme massacrée, en haine de la religion par sa propre famille, le 4 fév. 1873 ; Mgr Bray en écrivit à Rome. Ce cas est'loin d'être isolé : un père de famille a tué son fils catéchumène, d’un coup de bâton. « E n'y a pas eu de causes introduites directement par autorité ecclé­ siastique du Kiangsi, -écrit- spirituellement M. Dauverchain. Faute de matière? je ne le crois pas. Mais nous laissons couler l’eau et,elle s'en va d’elle-mème gans nous fournir les notes et récits nécessaires. Ne dit-on pas aussi que l’«nfant de S. Vincent élargit un peu trop le « m *= champ de son humilité. Je ne suis rien. Donc : tout ce qui m’entoure participe à ce néant... vertueux !» Le Vicariat fut séparé du Kiangsi Septentrional, le 11 juillet 1885. Particularités.— 1° La mission du Kiangsi a souffert longtemps du trop rapide passage de ses Vicaires Apostoliques, surtout de Mgr Rameaux (Sacré i844-J-1845 ), le type parfait du missionnaire, et de Mgr Delapîace (sacré en 1852, c h a D g é en 1854), l ’organisateur qui a été ensuite si utile au Tchékiang et à Pékin. Heureusement les deux derniers Vio. Apost. NN. SS. Bray et Vie ont pu faire leur jubilé épiscopal et leur administration a été beaucoup plus utile. Parmi ses meilleurs missionnaires, le Kiangsi peut mettre au premier rang le vénéré M. Anot, qui y a passé 50 années ( 1843-1893 ) et a toujours été un missionnaire modèle. 2° Aucune province de Chine n'a souffert des Tchangmao, g autant et aussi longtemps que le Kiangsi, soit au point de vue temporel, soit surtout au point de vue religieux. Aussi Mgr Danieourt, venant du Tchékiang, s’en lamentait ; Mgr Spelta, Vie. Apost. du Houpé, en ayant fait la visite apostolique par les ordres du célèbre Cardinal Bamabo, disait : Provincia Kiangsi ubi nullus ordoy sed sempitemus horror inhabitat. Aussi fallut-il bien des années pour réparer ces maux, 3° Nous devons noter ensuite que le Kiangsi a été cité par M. Anot, si zélé pour l'œuvre de la ',Ste Enfance, comme la province la plus infanticide. Une pièce des lettrés de Nantchang proclamait la même no e infamante, il y a 6 ou 7 ans. 4° M. Armand David C. M. aussi dans le r é c it de son dernier voyage a u Kiangsi, dit clairement « que les Kiangsinois, malgré le grand nombre de ie ttré 3 qu'il y a parmi eux, sont peut-être le s plus supersti- c ie u x des habitants de l’empire. » 5° D ’ailleurs une circonstance toute spéciale a pu y contribuer dans les temps anciens. C’est la présence, vers le centre de ce Vicariat, de la résidence jadis sacrée, du Grand Chef des Taoistes, le Tchang« iis£ssu, ; le représentant officiel de la religion Taoiste. Açtuellement c’est une pure ruine matérielle et morale, un mythe ; et on ne m -

■conçoit pas que quelque écrivain de France ait osé établir un parallèle entre la Borne Catholique, toujours attaquée et toujours victorieuse -et cette prétendue Borne payenne, qui tombe d'inanition sang; que personne songe à l'attaquer. A Changtsinkorg, on voit au milieu de la population un vrai palais qui s'abime avec les années et de l'autre côté, à une demie lieu, un. immense plateau garni jadis de 24 pagodes différentes, construites» par le fils de Kanghi, Yong- tcheng, qui maintenant ne sont que des ruines avec leurs idoles décapitées lors de la Révolution chinoise =(1911). 6° En dehors de la question religieuse, nous devons noter la salubrité du climat, proclamée proverbialement pour les trois Kiang: Kiangoan, Tchékiang, Kiangsi. H semble en résumé, d'après l'expérience que c’est le Kiangsi qui a le record. Si l’on objectait le nombre de missionnaires malades, qu'il y a eu depuis quelques années, 'l’on peut,; pour beaucoup en attribuer la cause au manques de médecins européens les jeunes missionnaires s’emballent dans leur zèle, négligent .les premiers symptômes des--infirmités, et quand ils vont à Shanghai, consulter le Dr. européen, le • tempérament est trop anémié pour être rétabli parfaitement. 7° Il faut aussi mentionner les ressources abondantes de la province. Il y a 4 oü 5 ans le Directeur des douanes de Hankow, bien qualifié pour traiter C ette question, disait q u e le Kiangsi par son sol, ses fleuves et son sous-sol, est une des provinces les plus riches de la Chine : il lui manque un homme et des capitaux. 8° A ce titré il faut aussi indiquer Kantetchen ^ §i|, lecentre industriel si important par la fabrication des porcelaines chinoises, qui se répandent dans toute la Chine et même dans le monde entier. Sa fondation date de l’an 1004 avant Jésus-Christ. Les autres nations sont parvenues il. les imiter, à les dépasser même en. beaucoup de points ; mais ce centre chinois a néanmoins conservé sa supériorité sur-plus d’un point,-en particulier par l'extrême bon marché de sa production* Kintetchen- se trouve dans. Je-Vicariat du; Kiangsi . Or,, à ISO lis au N.' E . de -Yàotchowfou. -On ÿ 'à accès par un fleuve assez - toi - profond dans les 120 lys en aval, mais au-delà les 60 lys en amont sont souvent ensablés et de navigation difficile à cause de nombreux rapides; ce qui nuit considérablement à ce commerce.

II. A n c ie n V ic a ir e A p o s t o l iq u e : Le premier Vicaire Apostolique du Kiangsi Oriental eft Mgr Casimir Yic 10 £ G. M., né à Graissac (Mourmeras) diocèse de Rodez, le 29 septembre 1852, entré chez les Lazaristes le 14 mai 1873, prêtre le 26 mai 1877, parti pour le Kiangsi le 26 août 1877, élu évêque de Métellopolis et premier Vie. Apost. du Kiangsi Oriental le 11 juillet 1885, sacré le 24 janvier 1886 à Foutchow (Kiangsi) par Mgr Bray. Mort le 2 juin à Kiashing (Tchékiang) ^ ^ en revenant de Shanghai.

III. P e r s o n n e l . - ;

Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Jean-Louis Clerç-Renaud H fX f g / ° - M-, cé à Lyon le 18 juin 1866; entré chez les Lazaristes le 26 sept. 1885 ; ordonné prêtre le 17 déc. 1892 ; arrivé en Chine le 12 fév. 1893; élu évêque d’Elée et Vie. Apost. le 19 août 1912 ; sacré à Yaotchow le 3 nov. 1912, par Mgr Reynaud. Résidence centrale : Fuchowki. M. François Dauverchain. Provicaire.

i. District de Fouchowki. MM. Joseph Donjoux, Directeur, MM. Jean Reymers. NataJis Clabault. Joseph Hermans. René Van Zwet. Marc Fou. Louis Bisoglio. Thomas Liou. Ol.-Marie Rameaux. Bernard Hou, Jogeph-Fr. Martin. - 192 -

2. District de Kientchâng. MM. Elie Abeloos, Directeur, MM. Thaddée Tchang Alphonse Eou9seUe-, Pierre Ting. Pierre Tching. Joseph Kwei. Henri Crapez, Lucas Yu, Pierre Estampe. Joseph Ouang. Aymard Durigneau. 3. District de Koangsinfou. MM. Fréléric Sageder, Directeur, MM. François Briant, Cladius Gonon Jean Fang. Louis Scialdone. Jean Tchou.

4. Disti'ict de Yaotchowfou. MM. Gustave Thieffry, Directeur. MM. Siméon Teng. Humbert Verdira. Pierre Ou. Charles-Jules Ghasle. Aloysius Kang. Michel Poizat.

IV . C ongrégations religieuses : 1. Filles cle la. Charité, Yaotchow ( Kiangsi ). Maison de la Médaille miraculeuse. 27 Sept. 1895. Brûlée par les Boxeurs (1900), elle a été rouverte le 25 Mars 1902. Sr Marie Tourrel, Sœur Semante. « Marie Duprat ( Suzanne ), Sr Louise Sigaud ( Euphrasie ), « Joseph.Ly ( Phjlomène), « Vincent Tchang (Anna), s Gabrielle Van Haezendonck ( Odile), « Marthe Bineau (Françoise), « Catherine Tcheng (Lucie).

2, Sœurs de St Joseph, Le nombre des religieuses est de 38, toutes indigènes. — 103 —

V. Fruits spirituels ( 1914).

Nombre des chrétiens «..._____ ¿...... 26.636. d'enfants de chrétiens. ______817. d’adultes — ...... ^ .... -.... 979. 2.723. !d’enfants de païens à l’artiele de la mort.. 13.051. _ , . [ annuelles...... — 38.321. Confessions a I de dévohon...... 10.584. - . Í annuelles ...... 77.370. Communions f de dévotion...... 371. 15 Orphelinats de filles : orphelines ...... 559. Orphelines en nourrice...... -...... 83. Orphelines mariées...... —...... 17. Q, . . } Grand: élèves philosophes et théologiens . .. 60.» béminaires { ^ ; latinistes...... 125. _ .. i l école normale : étudiants ...... —....135. f 2 écoles de langues et sciences européennes : élèves16. 1 école de maîtres propagateurs, élèves :...... 1 école primaire sup. (programme des écoles 10. Ecoles / publiques ) de garçons ; élèves...... -...... i 1 école primaire sup. (programme des écoles 28. [ publiques} de filles : élèves...... 1.551. Í 34 écoles de garçons: élèves ...... 1.672. 821. 1 41 « « filles: K ...... E «** \ ( hommes...... 1.094. I 39 Catéchuménats j femmes 375. 25. Chvétienté3 où la mission se fait chaque année —...... Résidences ou stations —------Eglises européennes ...... ».... -...... 16) 123, Chapelles publiques...... —...... 15\ Oratoires...... — ...... 321 - 194 —

Population approximative de chaque District. FÜTCHOWFOU: \ ^°P£lation...... 2.000.000. (Chrétiens...... ,...... 9.197. KIENTCHANFOU: ^ tion ...... ■ { Chrétiens-....,...... 5.298, KWANGS1NFOU } ...... —— ...... 2-20°;«°°;

YAOTCHOWFOÜ: [ S ^ Z Z IIZ IIZ II

Adresse: N .... Mission Catholique. Fuchowki (Kiangsi). rr a m « m jz hë *■ - 195 —

III. VICARIAT AfOST. DU KIANGSI MÉRIDIONAL. 1879. ( Lazaristes ).

E tendue ; Kingan * ^ ^ Nanngan g ' Kaatchow ^ iJ-H Jft Ningtou ^ P opulation : 10 millions.— Chrétiens : 17.339.

I. H is t o r iq u e . Les débuts de ¡’évangélisation de cette partie du Kiangsi se confondent avec ceux des Vicariats précédents. Les Franciscains, les Dominicains et les Jésuites y jetèrent la bonne semence vers le milieu du XVIIe siècle? Le Pére Jacques Le Favre ^ij ^ ^ , Jésuite français ( né à Paris en 1610 ), affilié la Province portugaise des Jésuites, arriva à Kantchow §g>H.J en 1650. Il sut plaire au Vice-Roi T’ong Kouo-kieou , oncle maternel de Kanghi 0 J5E, qui résidait dans cette ville. Ce mandarin lui donna un terrain en ville, où il construisit une église. Ce missionnaire en édifia une autre à Kingan -g ^ j^f. Vers 1657 il reçoit un compagnon d’apostolat dans la personne du Père Adrien Greslon. En 1663 le P. Le Favre fut envoyé à Nanking ^ mais il n'y résida pas longtemps, car à l’occasion de la persécution suscitée par les quatre Régents, pendant la minorité de Kanghi, il fut éxilé à Macao. Ces événements se firent sentir au Kiangsi; l’Eglise et la résidence de Kantchow furent saccagées et les missionnaires obligés de fuire. Après l’orage ils revinrent et reprirent leurs travaux. Le P. Greslon était encore à Kantçhow en 1693. Les PP. Franciscains travaillaient à peu près dans les mêmes champs Queues Jésuites. En 1693 ils avaient une église à Kingan, dirigée par le Père Ibanez. La même année leur église de Nangan ^ jfâ' avait pour chef le P . Pinnuela ^ m jj^. En 1700 ils en avaient une à. Kantehow, des propriétés à Pinglou et à Lofeng (villages situés à 20 et 30 lis à l’ouest de Kantchow). Les chrétiens de Pinglou font —-196 —

remonter leur conversion au christianisaie à l'an 1700. On peut présumer d'après le titre sous lequel ils payent l’impôt foncier, qu'ils étaient les fermiers des Franciscains. Vers 1796, mourut à Pinglou, un Père Franciscain européen, âgé de plus de 90 ans, nommé en chinois Joseph Siu ^ ; aujourd'hui l ’on voit encore son tombeau dans cette localité. Le Bx Jean Lantrua 0 . S. F . (entré en Chine en 1801), avait des missions à Kingan, Kantchow et Nangan. Depuis 1838 les Lazaristes évangélisent seuls le Kiangsi M. et l'arrosent de leur sueurs et même de leur sang. Le 26 Juin 1857, M. Montels. C. M. -g-, au temps des Tchang- mao H fut tué pir les soldats impériaux avec son suivant, chrétien de Honghoangchu, près de Kingan 4g?, en allant donner l'extrême-onction à un confrère chinois qui se mourait du côté apposé, à Siaohan. Son tombeau se trouve à l’ouest de Kingan, 'à Pishia. Le décret d'érection du Vicariat du Kiangsi Mérid. est du 19 août 1879. Il n ’eut d'abord à sa tête qu’un provicaire apostolique. —Bien que jeune encore, le Kiangsi M. a eu l’honneur d’avoir ses martyrs. Le 25 septembre 1907, dans le village de Tawoly ÇgJ |g , ( Nankanghien )• ^-jes Boxeurs, jaloux d'imiter leurs devanciers de 1900 massacrèrent M. Antoine Canduglia i l # (1 ) avec une soixantaine de ses chrétiens. Ce bon prêtre, qui était dans cette chrétienté depuis 22 ans, est le fondateur de la Congrégation indigène des religieuses de Se Anne.

II. A n c i e n s V i c a i r e s A postoliques . 1. François-Adrien Bouger ZE , né aux Montmartins ( Sens ) le 21 Sept 1828, Lazariste le 1 Oct. 1851, provicaire apostolique du Vicariat nouvellement fondé 19 Août 1879, puis Vicaire Apostolique ( 7 Sept. 1883), fut sacré par Mgr Bray le 27 avril 1884. Mort à Paris le 31 mars 1887. 2. Auguste Coqset (v. Tchely Sud-Ouest p. 55). • 1, Antoine Canduglia, né à Aversa (Italie) 13 juin 1861 lazariste (1880 i, prêtre ( 1884 ), partit la même année pour le Kiangsi Mérid. - 197 —

II I. P er so nn e l : Le Vicaire Apostolique actuel est S. G* Mgr Nicolas Ciceri ^ jjl] j|$, C. M. né à Bruciano, le 26 mai 1854; entré dans la Cong. de la Mission le 5 mai 1874 ; ordonré prêtre le 15 juin 1878 ; parti pour la Chine le 25 aoiït suivant, missionnaire au Kiangsi, puis sous-procureur à Shanghai ; nommé évêque de Dausara et Vie. Apost. le 3 juillet 1907 ; sacré à Kioukiang le 16 fév. 1908 par Mgr Coqset. Résidence centrale : Kianfou. M. Jean-Marie Pérès $j, Provicaire.

i. Kinganfou . MM. Paul Legris ig, MM. Jean Tchen jîjj£, Jean-Marie Bouchon Laurent Tchen J^{, Laurent Strzelczyk Paul Tchen {î|ï, Nicolas Nuzzi, Julien Lo jg|, Fernand Thieffry i|£, Simon Tong Auguste Moglioni , Joachin Tchou , Bené de Jenlis Jean-Baptiste Liou ^ij, Henry Watthé 2»

2. Kantchowfou. MM. Auguste Sehottey MM. Joseph Sié Hf, Félix Bonanate g , Simon Hou ^Jj, Vincent Liou ^fjj, Pierre Liou :gfij, Matthieu King Pierre Siao

3. Nanganfou. MM. Henri Lecaille ^jç, M. Jean-Baptiste Sié ff* Bernard Schirm

4. Ningtoutchow. M. Thomas Festa # M. Chyles Tchen JSj^,

13 — 198

IV. S o c i é t é s religieuses . i. Filles de la Charité. Kinganfou ( Kiangsi). Maison de N .-D . des Neiges. 7 avril 1902,, Se-Enfance, Gatéchuménats, Dispensaire, Hôpital, Hospice. Sr Marie-Vincente Leport, Sœur Servante. « Joseph Massardier ( Elisabeth ), Sr Louise Tchang ( Marie ), « Augustine Merle ( Marie-Antoinette ), « Marie Mignot (Fernande], « Marguerite Ly (Suzanne), « Vincent Ramos (Rosario), « Thérèse Ouang (M aria).

2. Sœurs de Sainte Anne. Ls nombre des religieuses est de 39, toutes indigènes.

V. F r u its sp ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens 17.329, Baptêmes d’adultes..... 1.353. a d’enfants 890. Prêtres Européens... 14. « Chinois... 14. Ecoles ...... 65. « nombre d’élèves.. 1.392. Séminaire : Latinistes .... 33. « Philos, et Théolog.... Eglises et chapelles......

Adresse: N ... Mission catholique. Kianfu (Kiangsi). ST a # $ M Ji £ s. - 199 -

VICARIAT APOST. DU KIANGNAN ( OU DE NANKIN ) 1756. Jésuites.

Etendue : Las d e u x Provine2S duKiangsou ïlj|£ et du Nganhoui ( 12 Préfectures ). (13 Préfectures ). P o p u l a t io n : 50 Millions.— Catholiques : 220.069.

I. O r ig in e s. Les commencements de l ’évangéiisation de cette double province remontent aux dernières annéas du XVIe siècle. La conversion de Su Kouangtsi (Paul) ^ ^ jg ^ re t surtout son élévation à la dignité deKolao, ou Premier Ministre, dut aider puissamment à la conversion de cette région qui était son pays d’origine, et où on psut voir encore son tombeau. La conversion de sa petite-fille Candide Hiu ( ~ 1689 ) favorisa beaucoup le mouvement de conversions, dans cette Mission. En 1660, il y avait environ 50.000 chrétiens. Inégalement active selon les diverses parties de la province, l'évangélisation n ’y cessa jamais complètement môme pendant les persécutions. Le P. Eicci et le P. Brabcati furent parmi les premiers ouvriers qui évangélisèrent le Kiang-Nan. Avec le reste de la Chine, elle a eu ses persécutions et ses martyrs. On a introduit à Borne le procès des martyrs de Soutchow : Les PP. Joseph Henriques, portugais, Erançois de Athemis, vénitien, et les deux catéchistes Joseph Tang et Philippe Hoing (^13 sept. 1748). Le Kiangnan fut érigé en Vicariat Apostolique le 17 août 1658, et eut tr o i3 titulaires : 1. Ignace Cotolendi (1629-1662), curé d’Aix en Provence, qui mourut aux Indes en se rendant à son poste. 2. Grégoire Lopez ( Louo ) |j§ |jg, Q. S. D., le premier, prêtre et Je premier évêque chinois (1 6 1 0 -1 6 9 1 ). Né à Fougan jpg ^ (Foukien), baptisé à l'âge de 16 ans. 11 entra dans J'Ordre de S, — 200 —

Dominique, et fat nommé év. de Basiléa et vie. apost. de Nankin le 4 janv. 1674. 3. Jean-François Nicolaï, O. S. F., né à Léonessa (Italie), administra de 1691 à 1697, puis sa rendit à. Rome pour l'affaire des Bites.

I I . E v ê q u es de n a nk in : Sur la demande du roi de Portugal, Urbain VIII éleva Nankin au titre d’évêché, le 10 avril 1690. 1. Alexandre-Louis Ciceri, S. J. Jg , ( 1637-1704), administra de 1695 à sa mort, comme évêque de Nankin. 2. Antoine de Silva S. J .3 portugais, nommé en 1707 par le cardinal de Tournon. —Joseph Monteiro |j |, S. J . , portugais, nommé par le Portugal, mais refusé par Rome. 3. Antoine Paès-Godigno, portugais, renonce aussitôt à son siège (1718). 4. Emmanuel de Jé3us-Marie-Joseph, Franciscain portugais, sacré le 20 mira 1721, il fut expulsé ( 1721 ) et repartit pour l’Europe ( 1734). 5. François de Ste Ro3e de Vitarbe j j , Franciscain portugais ( 1693- 1750 ), nommé le 26 Nov. 1742. 7. Godefroid-Xavier de Laimbeckhoven S. J ., autrichien (1707-178.7), nommé év. de Nankin en 1752, administre Pékin (àla.moïlj de Mgr Soazi, 1757) par son grand-vicaire le P. Joseph de Ste Thérèse, Garme, reçoit un coadjuteur en la personne de Mgr Bürger qui meurt avant d'avoir rejoint son poste. Lui-même mourut le 22 mai 1787. —Nathanaël Bürger [gj, F^nciscain Bavarois, Goadjuteur du précédent (V. Chansi, p. 109). 8. Eusèbe-Lucion Carvalho Gomes da Silva, Lazariste Portugais (,1763-17790 nommé évoque de Nankin le 14 juillet 1789r, il mourut à Goa le 30 mars 1790, à 26 ans, sans avoir été sacré. - 201 -

—Vacance da 14 ana pendant laquelle le diocèse est administré par Mgr de Gouvéa, évêque de Pékin (v. p. 41 ). 9. Gaétan Pirès-Pereyta, Lazariste Portugais, fut le dernier évéque de Nankin ( 1806-1838 J, où il ne put jamais parvenir, retenu à Pékin ( V. p. 41 ) par ses fonctions au Bureau d'Astronomie. Il administra par des grands-vicaires, tous Lazaristes : MM. Miranda (le jeune)1, de Castro et «Henriques.

IV. Administrateurs. 1. Louis-Marie des comtes de Besi jg„ Italien, venu comme prêtre de la Propagande ( 1834 , s'annonçant comme devant rouvrir 1m anciens établissements des Jésuites à Pékin ( en 1833 ? ). Il fut d'abord missionnaire au Houkouang ; puis, fut nommé évêque de Canope et vicaire apostolique du Chantoung ( 3 sept. 1839), et enfin Administra­ teur de Nankin ( 19 déc. 1839). Il démissionna en 1848 et mourut à Borne en 1871. C’est sous son administration que les Lazaristes ( Portugais et Français ) qui évangélisaient cette mission furent rempla­ cés par les Jésuites, et qu'eut lieu l’expédition du P . Bené Massa, S. J., pour se rendre à P ékin(2).

t. Le R. P. de Moidrey nie l'existence de M. Miranda le je u n e (V. Hiérarchie Catholique en Chine, p. 276), mais à tort; car il n’y a aucun doute possibl« su r ce fait. L.9 d o c u m e n t s u iv a n t le p ro u v e s u ra b o n d a m m e n t. E u 1830, un lazariste chinois de Nankin écrivait » .. Il ( M. Miranda ) alla à uu oratoire près du port de Changhai ou il avait débarqué en arrivant de Macao. 11 promit de retourner auprès de M. Sequeira après la fête de l'immaculée Conception, à l’église que ce dernier, avec l'aldo des chrétiens et de quelques missionnaires, a fait bâtir et qui est comme une cathédrale... Le 12 septembre, M. Miranda commençait à avoir ta fièvre. Au bout de six semaines de maladie, m u n i de3 sacrements, il s'endormit dans le Seigneur, jour de la Toussaint (1829), à trois heures de l'après-midi. Aux vacances prochaines on portera sa bière au lieu où repose le prédé e

. 2. Joseph-Joachim Pereira de Miranda (1 ), ( 1776-1856), Laza­ riste Portugais, fut proposé par le Portugal comme évêque de Nankin, et accepté par Home comme simple Administrateur et Vicaire Apostoli­ que ( 1842 ). Les négociations n'aboutirent donc pas. 3. François-Xavier Maresca ^ Napolitain, delà société de la SteFamills, assista le Bx Perboyre dans sa prison à Outchang, coadjuteur de Mgr de Besi ( 27 mars 1847 ), puis administrateur ( 2 février 1849 à 8 avril 1855 ). Mort à Naples le 2 Nov. 1855. 4. Louis-Célestin Spelta ^ j§Ê, Franciscain Piémontais, nommé coadjuteur avec droit de succession ( 11 sept. 184U), succède en 1855 et cède la place au P. Borgniet, supérieur des Jésuites en 1856. Mort vie. apDst. du Houpé ( 12 Sept. 1862 ). —La Diocèse de Nankin est supprimé par décret du 21 janv. 1856.

VI. Vicaires apostoliques du kiang-nan. i 856. 1. André Borgniet S. J ., né le 14 février 1811 à Mayence, prêtre en 1835, Jésuite le 6 Dés. 1845, provicaire le 2 avril 1856, est nommé évêque de Bérite et vie. du Kiang-Nan le 24 mai 1859 et et sacré à Shanghai par Mgr Mouly, C. M. Mort le 31 juil. 1862. —Mathurin Lemaître fü 5 S. J., ( 1816-1863), provicaire du 31 juil. 1862 à sa mort ( 3 mai 1863 ). —Joseph Gonnet |j£ fg , S. J., ( 1815-1895), provicaire du 3 mai 1863 au 6 mai 1866. 2. Adrien-Hippolyte Languillat gJÇ 'Ht S. J., vie. apost. du Tchély S. E . (V. ce mot ), transféré au Kiang-Nan le 9 sept. 1864. Mort à Shanghai le 29 Nov. 1878. 3. Valentin Garnier ijgî S. J., né à S. Germain-en-Coglès ( diocèse de Rennes ) le 6 mai 1825, Jésuite le 2 4 janv. 1825, nommé év. da Totipolis et vie. apost. le 21 janv. 1879, sacré à Shanghai par Mgr Guierry, C. M ., le 27 avril 1879. Mort à Shanghai le 14 Août 1898.

1. Ne pas confondre ce Miranda avec son homonyme appelé « Miranda le jeune ». - 203 —

4. Jean-Baptiste Simon, S. J., né à Issé (Nantes), le 20 Déo. 1846, Jésuite le 25 août 1868, nommé év. de Circesium et vie. apost.. le 7 janv. 1899. Mort à Ouhou le 18 août suivant.

V II. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Prosper Paris ^ $ i S. J., né à Nantes le 1 sept. 1846, Jésuite le 17 oct. 1866, prêtre le 18 sept. 1880, arrivé en Chine le 24 oct. 1883, supérieur régulier de la mission ( 10 sept. 1893 au 22 juil. 1900 ), nommé év. de Silandus et vie. apost. le 6 avril 1900, sacré à Shanghai par Mgr Beynaud, C. M., 11 nov. 1900. EB. PP. Henri Gilot, Vicaire Général. F- Maumus, Procureur-général de la M.duKiangnan. A. Froc, Directeur de l'Observatoire de Zihawei. J. de Lapparent, Directeur de a VAurore ». L. Bouvet, Directeur de l'Imprimerie de Tou-se-wei. Résidences principales : Shanghai J* ^ et Zikawei ^ $g.

V III. CoMNUNAUTÉS RELIGIEUSES. i . Les Filles de la charité. i . Maison Centrale St Antoine. 1886. (Maison de formation pour tous les établissements de Chine). Eue Chapsal. Shanghai. Sœur Marguerite d'Argouges, Visitatrice de la province de Chine. Sr Marie-Louise ( Lebrun Marie-Anne ), « Elisabeth ( Praschma Francisca ), Sr Angéle ( Dassonville Denise ), « Marie (Alias Marie-Louise), « Louise ( Ducoulombier Anne), « Germaine ( Vlamink Germaine ), « Françoise ( Lo Marguerite ), « Cécile ( Montiglio Herménégilde), « Geneviève (Yé Maria), « Gabrielle (Plunkett Mary ), « Vincent ( Botelho Angèle ), « JuUe ( Seng Julie ), « Agnès ( Ou Agnès ). —Sœurs du séminaire (noviciat ). Au noviciat se sont greffées plusieurs œuvres de charité : - 204 -

Hôpital pour les pauvres. Deux dispensaires. Maison de retraite pour les Sœurs âgées. Infirmerie pour les Sœurs infirmes. Maison de formation pour les novices. Hospitalité pour toutes les religieuses de passage. 2. Hôpital Se-Marie. Shanghai. 28 Oet. 1907, Hôpital pour Chinois et Européens. Hôpital pour les malades de lar prison française. Dispensaire. Sr Joséphine Labrousse, Sœur Servante. « Thérèse (Noguet Claire), Sr Vincent ( Liou Monique), « Marie-Théi’èse ( Dourouze Maria-Edwige ), « Marie (Capd9bos9 Marie), « Gerfcrude (Hanly Marguerite), « Joseph (Léang Marie-Joséphine ), « Marguerite (Lasnet Jeanne), « Angèle (Chatagnon Claudine), « Cécile ( Castellaneta Glaire), « Jeanne (Rey Jeanne). 3. Hospice S. Joseph. Shanghai. 15 Sept. 1913. Hôpital pour les malades deux sexes. Hospice de vieillards des deux sexes. Hcspice pour infirmes et incurables des deux sexes. Jeunes gens et filles abandonnées. Hôpital pour les fous des deux sexes, Actuelle­ ment le nombre des hospitalisés est de 1000. Trois prisons chinoises y envoient leurs malades à soigner. N .B .—Cet établissement appartient à.la Municipalité chinoise de Shanghai et est entretenu par les notables et les autorités chinoises de cette ville. Sr Hèlène Wagensp9rg, Sœur Servante. « Madeleine (Levallois Madeleine ), Sr Marie ( Groussard Viotorine ), « Rosalie ( Tchang Rosalie ), « Gabrielle ( Liou Barbe ), « Geneviève ( Lo Thérèse ), « Louise {Heou Thérèse j, « Joseph ( Ferrec Jeanne ), « Vincent ^ Ou Thérèse ). N. B . -^-L'important Hôpital Général de Shanghai a été administré par les Filles de la Charité depuis sa fondation { 1863) jusqu’au 24 Septembre 1913, oà elle3 se retirèrent pour céler la place.aux Franciscaines Missionnaires de Marie {v. p. 205 ). La premièEe.;Supérieure - de cet établissement fut la Sœur Hélène de - 205 -

Jaurías, marta Supérieurs de l'orphelinat du Jentaeutang (Pékin), le 21 août 1900, et dont la vie a été écrite sous le titre de « L'héroïne du Pétang ».

2. Le Carmel de S. Joseph.

Touséwé, près Shanghai. il] ^ H

Cet établissement, qui est le seul de ce genre qui existe en Chine jusqu’ici, a été fondé le 24 février 1869. Celle qui fut la pierre fondamentale de ce Carmel est la Mère Marie de Jésus, première Prieure, ayant avec elle 4 religieux françaises. Elle est morte en 1908. La dernière de ses collaboratrices, la Mère Dominique du Mt- Carmel, vient de s’endormir dans Je Seigneur ( 1914), âgée de 76 ans, dont 45 passés en Chine. Le nombre des religieuses est de 27, dont 21 Sœurs de chœur et 9 Converses. Eév. Mère Marie-Thérèse Xavier, Prieure.

3. Petites Sœurs des Pauvres. z 3 février igo4. Ces religieuses, qui ne s'occupent que des pauvres vieillards, en entretiennent 300, à Shanghai. Le nombre des Sœurs est de 20.

4. Religieuses Auxiliatrices. 1 .Seng-Mou-Seu (par Zizawei, près Shanghai). 1869. Congrégation indigène des Religieuses Présentandines, dirigées par les Auxiliatrices, allant au dehors comme baptiseuses, directrices d’orphelinats, etc., etc. 200 religieuses, dont 23 novices. Cató- chuméaait, Pensionnat ( 1 pour filles chrétiennes et 1 pour païennes ). —Ecole de sourds-muets. Orphelinat, 5 Ouvroirs, Ecole externe, Religieuses Auxiliatrices : 50 et 11 novices. Rév. Mère Sr Dominique yj$upérjçur£t__ 2. Institution S. Joseph, 28, rue Montauban. Shanghai. 187i. Pensionnat Européen ( 337 élèves ), Orphelinat Eurasien (120 orphelines), Ecole paroissiale. Religieuses Auxiliatrices : 39.—Rév. Mère SrPhilomène, Supérieure. 3. Institution de la. Se Famille, 20,®North-Honan Road. 1894. 281 élèves Portugaises, Ecole gratuite pour Manilloises, Externat pour Chinoises. Religieuses Auxiliatrices : 22. Rév. Mère Sr Simon, Supérieure.

S. Petits Frères de Marie. i 8g 3. 1. Collège S . François-Xavier. 23. Nanking Road. Shanghai. H y a (1913) 884 élèves, européens, chinois et eurasiens, dont 380 chinois, parmi lesquels 225 païens et 55 chrétiens. Les Frères Maristes commencèrent par y être comme auxiliaires des PP. Jésuites ( sept. 1893 à sept. 1895 ). Depuis ils ont seuls la direction de l'établissement. Les Frères y sont au nombre de 33. Frère Naziance, Directeur. 2. Ecole Municipale Franco-chinoise. Boulevard de Montigny. Shanghai.*—Frères 8 : Elèves : 287, dont 259 païens et 19 chrétiens. Les Frères ne furent qu’auxilaires de sept. 1898 à juillet 1909 ; depuis lors ils ont seuls la direction de l'école. Frère Joseph-Vincent, Directeur.

6. Franciscaines Missionnaires de Marie. ig i 3. Hôpital Général. Shanghai. Nombre de religieuses : 30. Rév. Mère Forget, Supérieure. Cette nouvelle communauté n ’est rattachée à aucune des provinces que les Françiscaines ont en Chine, mais dépend directement de leur Maison-Mère. - 207 -

7 » P ro c u re s: I. Procure des Lazaristes. 1857. Eue Chapsal. 4. MM. Maurice Bouvier, Procureur. Jacques Van Eavesteyn. F. Barrière, Alphonse Aroud. « Joly. II. Procure des Missions Belges.1892. Avenue Paul Brunat. 396. EE. PP. Joseph Hoogers, Procureur. Eémi Verlaeghe, Sous-Procureur. III. Procure des Missions Etrangères. Quai du Yang-kin-pang. 2. M. François-Marie Sallou, Procureur. Adresse télégraphique : Adexteros Shanghai. IV. Procure des Augusfciaiens. 1894. 10 Yangtsepoo Eoad. E. P. G. Castrille, Procureur. E. P. P. Alvarez, Sous-Procureur. Melion A.

V II. Πu v r es d e la. m is s io n du k ia n g n a n 1912- 1913.

Faut® d'autres renseignements, nous allons reproduire ici le compte rendu deg œuvres de la M. du Kiangnan publié par elle dans les journaux : « Comme les années précédentes, il montre une augmentation dans le nombre des chrétiens qui de 208.164 passent à 212.600(,j. Cette augmentation n ’est pas aussi grande que celle des années précé­ dentes : cela vient principalement du fait, constaté du reste par toutes les sociétés pour l'année qui vient de s’ébouler, que la révolution, la guerre, les brigandages ont empêché les missionnaires et leurs auxiliaires de se dévouer comme dans le passé à l’œuvre de l’apostolat. « La nombre de3 catéshumènes ( 99.293) reste très-élevé et donne pour l’avenir les meilleures espérances ; ajoutons que les baptêmes d’enfants d’infidèles ont été de 40.283.

1. 220.069 ( 1914 ). - 208 -

« Dans les diverses sections de la Mission.— Shanghai non compris— 18 orphelinats se chargent de 14.973 dont 733 ont été reçus durant l’annéa: 288 catéahuménats ont donné renseignement religieux à 9541 hommes et 6558 femmes; 277 écoles internes, dont 154 pour les garçons et 123 pour les filles, ont donné l'instruction à 15.260 élève3 dont 8778 garçons et 6488 filles. a C’est à Shanghai principalement comme en leur centre que se sont développées les plus belles œuvres de la mission : elles y forment un ensemble remarquable qui peut servir de modèle aux autres églises. Citons simplement le compte rendu: 1° A Z i - k a - w e i (8 kil. S. 0. de Changhai) : 1. Résidence centrale pour toute la Mission,— comprenant : A) Le scolasticat de la compagnie. B ) Le grand et le petit Séminaire. C) Un collège (études chisoises pour tous, françaises pour 100, anglaises pour 71 et latines pour 87 ) 320 élèves, dont 88 païens, au second semestre. Dans l’année, 368 élèves, dont 104 païens, ont passé au collège de Zi-ka-wei. D ) Un observatoire météorologique et sismologique. E ) Un muséa d’histoire naturelle. F j Une revue catholique en chinois ( Cheng-hiao-tsa-tche) men­ suelle, avec 3000 abonnés. G) Un messager du Sacré-Cœur en chinois (Cheng-sin-pao), paraissant chaque mois, avec 5.100 abonnés. H ) U n dispensaire (2.760 consultations gratuites). 2. Tou-sè wè (à kil. S* de la résidence ), ayant : A) Un orphelinat de garçons avec 307 enfants. B) Une imprimerie européenne et chinoise. C) Des Ateliers de construction, de menuiserie, de sculpture, de peinture, de tailleurs, de cordonniers, etc. D) Un monastère de Carmélites. 3. Seng mou-yeu ( établissement des religieuses Auxiliatrices ). 2® A Tong-ka-dou ( faub. S. E. de Chang-hai ) : - m -

1. TJue résidence avec la cathédrale, 2. Un hospice pour les pauvres (reçus: 49 chrétiens, 460 païens ; 110 morts, 124 baptisés ). 3. Une conférence de St Vincent de Paul ( 17 membres ), 4. Sous la direction des petites Sœurs des pauvres: Un hospice pour 300 vieillards. Reçus dans l'armés : chrétiens 13, païens 11; chrétienues 30, païennes 15.— Novices : 6 3J A Yang-king-pang (Concession française) se trouvent sur la paroisse Saint-Joseph : 1. La procure générale de la mission, 2. Un établissement de religieuses Auxiliatrices, avec : A ) Une école ( Institution Saint-Joseph ) pour les jeunes filles européannes de Shang-hai ( 337 éléves). B) L’école dite de la Providence, pour orphelines européennes, et eurasiennes (120 orphelines ). C )U n dispensaire avec consultations, gratuites (8519 consultations). 3. Une école municipale française, (v. plus haut p. 205 ). 4° A Hong-keu ( concession internationale ), sur la paroisse du Sacré-Cœur : 1. Une conférence de St Vincent de Pau] ( 16 membres), 2. Un cercle catholique ( 120 membres), 3. L’école St-F-Xavier, ( v. plus haut p. 205 ). 4. Sous la direction des Sœurs de St Vincent de Paul (* ) : Un hôpital européen ( 1667 malades ) ; 5. Sous la direction des religieuses Auxiliatrices : A) L ’externat de la Sainte-Famille (élève3 européennes 281,— chinoises 183). B) Un dispensaire (consultations gratuites 4146 ). 5° Dans la cité chinoise :

1. D epuis la publication de ca tableau les Filles de la Charité ont cédé la p la c e aux Franciscaines Missionnaires de Marie ( v. p. ?0î). - 210 -

Une résidence comprenant un catéichuménat pour les hommes ( 30 admis). 6° A Lou-ka-wè ( 4 kilom. S. 0 . de Chang-hai ) : 1. L ' «Aurore» (181 élèves, dont 166 païens et 15 catholiques), 2. Sous la direction des Sœurs de St Vincent de Paul : A ) L'hôpital de la mission (hôpital Ste Marie) 3048 malades, 105 Européens et 2043 Chinois; 117 morts, 102 baptisés in articulo mortis. B ) Un autre hôpital pour les Chinois pauvres (818 malades, dont 166 morts et 167 baptisés in articulo mortis ). C) 2 dispensaires ( 190.931 consultations gratuites), D ) Un autre dispensaire à la filature de la Ste Famille, au P ’ou- tong (54.859 consultations gratuites ]. c N oublions pas en terminant de mentionner l’observatoire magnéti­ que de Zô-sê et l’ob3ervatoire magnétique de Lok-ka-pang : ils sont du reste avec celui de Zikawé, universellement connus et admirés ». (1 )

1. Echo de C h in e —9 ot 10 N ov. 1913. f mintt An icftcftiang

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHÉKIANG OCCIDENTAL. II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU TCHÉKIANG ORIENTAL. ★ * *

province ¿lu Jfouïtiett :

III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU FOUKIEN. IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DAMOY.

— 213 -

0 î. V ie. ÀPOST. Dû TCHEKIANG OCCIDENTAL. 1910. ( Lazaristes ).

E t en d u e ; Hangtchow jfc Yentchow Kkshing S H Kiutchow ^ Houtcbow ¿g #1 jft Kinhoai £ Jfâ. P opulation : 9 millions.— Chrétiens : 1 4 .9 6 3 .

I. Historique. Les Nestoriens ont compté plusieurs milliers dé fidèles dès' lé VU* siècle au Tcnékiang ; mais tous disparurent dans les massacres du VIIIe sièclë. E fut de nouveau évangéUsê, mais par les Catholiques, vers la fin du x m * siècle, et après un nouvel arrêt, vers la fin du XVI*. Ce sont les Franciscains qui ont eu l’honneur d’avoir ouvert la première période d’évangélisation catholique au Tché-kiang. Le Bienheureux Odoric de Frioul vint à Hangtchow chez ses confrères, vére l'an 1323. Il y avait un évêque. Mais par suite du départ des Franciscains expulsés vers 1370, pair la dynastie des Ming fjJ^, lai chrétienté de Hangtchow disparut complètement. Les Pères Jé3uites reprirent de nouveau l’évangélisation de oétté province, à la fin du XVIe siècle, et la chrétienté de Hangtchow jeta un certain éclat. La conversion dé trois lettré3 y fat pour béaucoup. G étaient : le docteur Tchou Tsouog-yuen ¿(c ^ 3C> originaire de Hou- tohow le docteur Michel originaire dé Hangtchow, et le docteur Léon ■£, H , qui travaillèrent beaucoup à répandre le Christianisme dans l'Empire, de concert avec le docteur Paul Su qui fut plus tard Kolao, i. e. premier ministre sous l'Empereur T'ienki jg£. Malgré une courte persécution de 1616 à 1620, péndaht laquelle les docteurs Paul et Léon donnèrent refuge aux u — 214 — missionnaires, la religion prit un grand essor dans la région, et on y bâtit nombre d’églises dont on retrouve encore les vestiges de nos jours. Quant à la descendance connua de ces illustres convertis il n’est pas resté un seul chrétien. Voici les noms de quelques uns des missionnaires qui travaillèrent à Hangtchow •H'1 durant le XVIIe siècle : Lazare Cataneo ç [5 ^ genévois, vint à Hangtchow en 1594, y fonda la chrétienté, et mourut ( 16 janvier 1640 ), à l’âge de 80 ans. Jean da Eocha |j | ^¡j portugais, arrivé en 1598, mort en mars 1623. Emmanuel Diaz, junior, ïi§ portugais, arrivé en 1610. Aidé par le docteur Michel, il fonda à Hangtchow un collège et un séminaire. Il mourut dans cette ville, provincial des Jésuites, en 1659, à l ’âge de 85 ans. Nicolas Trigault ^ jg ¿g., belge, arrivé en 1610, mort en 1629. Jean Froes, portugais, arrivé en 1624, mort en 1633, en odeur de sainteté. Martin Martini ^ g [g , de Trente, arrivé en 1643, mort en 1661, après avoir bâti l'église de Hangtchow. Prosper Intorcetta, sicilien, arrivé en 1659, maître des novices; a bâti la chapelle du cimetière de Ta-fang-tsing à une quinzaine de lis de Hangtchow. Mort en 1696. Ferdinand Verbiest belge, arrivé en 1659. Ne resta que peu de temps à Hangtchow. Il est plus renommé pour ses travaux à Pékiag. En dehors du P. Verbiest tous ces Pères sont enterrés dans le cimetière de la Mission à Ta-fang-tsing. En dépit des persécutions, catte sépulture est restée intacte jusqu’à nos jours. —En 1696, le Pape Innocent XH érigea le Tché-kiang en Vicariat Apostolique. Le premier Vicaire apostolique, fut l’Evêque d’Alcala qui mourut en 1705. En cette même anné 1705, Mgr de Toumon, après avoir acheté pour 215 —

le compte de la Propagande l'Eglise des Franciscains espagnols de Hangtchow, chargea le P. Mezzafalce, missionnaire Propagandiste, de gouverner le Vicariat. Mais il semble que le P. Mezzafalce n ’a guère pu s'occuper de sa province à cause des dissensions* au sujet des rites, et des persécutions. Après lui vint le P . Montigny, des Missions Etrangères, qui n'eut pas de successeur jusqu’en 1838, date de la restauration du Vicariat du Tchékiang. On raconte que, à la veille de St Jean-Baptiste de l’an 1722, au sud de Hangtchow, apparut un croix blanche et brillante, qui fut aperçue par un grand nombre de personnes. Persécutions.— L ’édit de persécution de l’empereur Yong-tcheng en 1724 fut désastreux pour la mission du Tchékiang. Les églises furent fermé3S et transformé as en pagodes ou vendues à des particuliers. L’Eglise môme de Hangtchow fut transformée en pagode de la reine du Ciel et cédée aux gens du Fou-kien pour lieu de rédhion -ff gg. Une stèle en pierre, qui est encore maintenant dans la résidence de Hangtchow, en fait foi : on y trouve une multitude de calomnies, d’absurdes explications de la religion. Cette stèle date de 1730. On rapporte que lorsque le maçon s’en vint pour enlever la croix qui était sur le faîte de l’Eglise, il fut projeté à terre et mourut sur le champ. Après la persécution de Yong-tcheng et la fermeture des différentas églises de la province, les chrétientés continuèrent sans doute à être visitées par les Jésuites, demeurés cachés à l'intérieur, et cela jusqu’à la suppression de la compagnie. Vers 1790, le Vicaire Apostolique du Fokien, fut chargé des chrétientés du Tchékiang et du Kiang-si. En 1838, ces deux provinces formèrent un Vicariat à part confié aux Lazaristes. Sous Mgr Delaplace on récupéra l'église et le cimetière de Hang­ tchow ( 1861 ). Durant son épiscopat, la province du Tchékiang fut mise à feu et à sang par les rebelles Tchangmao J | ^ î. Les deux prêtres qui étaient à Hangtchow furent pris par les brigands. M. Montagneux ( Protais ) Jgg -[g ^ n'eut pas à souffrir ; il fut envoyé à Shang-hai. Le lazariste chinois, Mr Ly André fut — 216 -, emmené par les rebelles, sans qu’on ait; jamais pu retrouver l'endroit où il fut mis à mort. Le Br-ef d’érection du Tchékiang Occidental dat§ du 10 mai 1910,

II. A n c ien s V icaires apostoliques . 1. Pierre-Marie de la Motte-Lamberi, M;.-E., né & la Bojssière ( Liâeux ) le 28 Janvier 1624, magistrat puis prêire, compagopn.de Mgr Fallu, fut, Vicaire Apostolique de Çochinchin^ et administrateur du Tchékiang, Foukien, Kiangsi et du Kpangtpng, Mort à. Juthia ( Bangkok ) le 15 juin 1662. 2. Jean Pin, M .-E ., docteip en Sorbonne, fut Vicaire. Apostolique saus caractère épiscopal du Tchékiang et du Kiangsi. Mort en Perse, 11 mai 1692. 3-. Pierre D ’Alcala, Pominiça^, Vicaire Apostolique du Tchéidaqg sans caractère.épiscopal; ( 9 août 1697-14 sept. 1705 ). Mort à lantsi, 4. Jean-Donat Mezzalfalce, italien, faisant partie de la Légation du cardinal de Tournon, fut nommé Vicaire Apostolique par ce dernier. Victime lui aussi de son opposition aux Bâtes, il fut êxilé- en 1J07 et mourut à Borne. 5. François-Alœds Rameaux ¡jg, Q. M., né à Desne ( Jura ) le 24 mai 1802, Lazariste le 18 juil,. 182.4, missionnaire et supérieur, des Lazaristes au Houpé, éln Evêque de Myre et Vicaire A^tolique du Tchékiang et du Kiangsi le 11 dés. 1838. Mort à Macao, en se baignant, le 14-juil. 1845. 6. Pierre Lavaissière C. M , né à G randies ( S, Flpuç ) le 25 oct. 1813, missionnaire au Kiangaan ( 1S3 9 ), élu Eyêquede* Myre et Vicariat Apostolique du Tchékiang le 27 mars. 1846;. Mort à Niogpo le 19. dés. 1849. 7'. François-Xavier Daniçourt JUj C. M., Vicaire. Apostolique du Tchékiang de 1850 à 1855, fut transféré au. Kiangsi. (v. Kiaagsi Sept. p. 184 ). 8. Lpuk-GalDri^rDelaplace 0J Jg, gg, & transité d» Siap^i Ift — 217 —

12 juin 1854, fut transféré de nouveau en 1870 & Pékin ( v. Tchely Nord p. 43 ). 9. Edmonâ-François Guierry ^ 3 t, C. M ., né à Èstrées, près Avallon le 4 juil» 1825, nommé Evêque de Daaaba et Coadjuteur de Mgr Mouly (v. Tchely N. p. 42} le 6 sept. 1864, transféré au Tché­ kiang ( sept. 1869 ), mourut à Ningpo le 8 août 1883. 10. Paul-Marie Reynaud j|g jjj§^ C. M., élu Evêque de Fuesulan et Viôaire Apostolique du Tchékiang le 7 mars 1884. Par la division de la province en deux Vicariats, il est devenu titulaire du seul Tchékiang Oriental le 1© mai 1910 (v. Tchékiang Oriental, p. 221 ).

III. P erso nnel. Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Paul-Albert Faveau C. M., né à Crochte, près de Bergues (Nord), le 7 avril 1859, entré dans la Congrégation de la Mission le 25 sèpt. 1883, prêtre le 15 août 1887, envoyé au Tchékiang, la même àïmée, il fut chef du district de Hangtchow, puis provicaire. H fut élu Evêque de Tamassia et premier Vicaire Apostolique du Tchékiang Occ. le 10 mai 1910 et sacré à Ningpo, le 2 oct. 1910, par Mgr Reynaud. Résidence Centrale : Hangtchow. M. Jacques Chiapetto §§J Provicaire.

i. Séminaire. MM. Michel Bouillet ^ Direct, Luc Ting J£. M. Jean Deymier.

2 . District de Hangtchow. MM. Antoine Cottin ffl ^ ^g”. MM. Matthieu Ou Jj| ¡{g. Mâur fôti m . Edouard Gàlvm. Fwmçoii-Xaviér F ôu

3. District de Kiashing H Jg. MM. Ange Asinelli ¡5“r g MM. Joseph Basso. Vincent Houang ^ |g f ê . Michel Wang 3Î* Antoine Zi ^ |J |. Fabien Ou

4. District de Houtchow MM. Pierre Legrand ^ jg? MM. Thomas Tseng ^ ^ Joseph Wang 3£. André-Marc Ardle.

5. District de Kinhoa & MM. Augustin Hénault PU Jjfé. MM. Emile Lobry |?|J |j|j Dominique Tseng ^ ^ 2g .

6 . District de Kiutchow ® iH“|. MM. Jean-Baptiste Tisserand MM. Léon Ting jpg Jean-Baptiste Seung $ i. Joseph de Groeve Jean Mao

7 . District de Yentchow jg| *H*|- M. Aimé Braets g£f M. Philippe Fou.

IV . C o m m u n a u t é s religieuses . 1. Filles de la Charité. /• H an gtch ow . Maison S. Vincent. 1869. Se-Enfance, Ecole externe moderne, Ecole normale, Ouvroir externe, Catéshuménats, Dispensaire, Hôpital pour hommes et pour femmes. Sr Archenault, Sœur Servante honoraire « Calcagni (Ida), Sœur Servante en fonctions. « Gabrielle ( Borie (1 ) Nancy ). Sr Marie ( François Célina ). a Louise (Hou Gertrude). « Cécile (CarbonilHortense).

1. Petite nièce du Bx Borie. rnartvr. - 219 _

Sr Vincent ( Ouang Marie ). Sr Françoise ( Zeng Marie ). « Antoinette ( Léang Hélène}. « Joseph ( Teng Marie ). 2 . Tsofoupang (Tchékiang). Maison des BS. Cœurs de Jésus et de Marie. 21 Nov. 1892. Se-Enfance, Ecole externe, Catéehuménat, Hôpital, Deux dispen­ saires, Visites à domicile. Sr Larmichant Jeanne, Sœur Servante. « Gabrielle {Modeo Mélania ). Sr Joseph ( Zi Marie ). « Marie ( Joos Philomène ). « Cécile ( Ma Marie). « Vincent (Neuman Anna). « Agnès (Mao Agnès'.

2. Vierges du Purgatoire. Deux établissements comprenant six religieuses, toutes indigènes.

V. Fruits spirituels. ( 1914). Nombre de Chrétiens ...... 14.963. Baptêmes d’adultes...... 859. « d'enfants chrétiens ...... 444. « d'enfants payens...... 1.390. Prêtres Européens ...... 14. « Chinois...... 15. Ecoles...... 68. « nombre d'élèves.., ...... 1.609. Séminaire : Latinistes ...... 31. « Philos, et Théol ...... 6. Eglises et Chapelles...... 114,

Adresse: N ... Mission Catholique. Hangchow (Chekiang). - 220 -

VI. NOVICUT ET SCOLASTICAT DES LAZARISTES. 19 .0 2 , Depuis 1902, grâce à l’initiative prise par M. Boscat alors Visiteur des Lazaristes de Chine, sur le territoire de cette mission il existe une maison de formation, comprenant Noviciat et Scolastioat, qui installée provisoirement dans Tile de Tchousan jij, a été définitivemment établie à Kiashing JfL M. Claude-Marie Guilîoux, Supérieur et Visiteur. MM. Paul Bykewaert, MM. Jules-Georges Meyrat, Ehe Segond, Emile Moulis. Séminaristes (noviciat}.. 3. Scolastiques...... 10. Frères coadjuteurs. . 5.

S l I S Î f ' - m -

II. VICARIAT APOST, DU TCHEKIANG ORIENTAL. 4846. ( Lazaristes ).

E t e n d u e : Ningpo Tmghai % £ Chaosing |§ Jfr Wentchow f Taitchow £} i>j>] Tchoutchow ¿g jjif. Population : 11.000 . — Catholiques : 2 8 . 1 6 2 .

I . O rig in es. C’est par ce vicariat que j’aurais dû commencer le Tchékiang, puisqu'il est la souche. Mais l'utilisation des intéressantes notes envoyées par le T. Occidental aurait fait doubla emploi. D’ailleurs ce qui a été dit de l’un s'applique & l’autre, vu que leur histoire a été commune jusqu'au 10 mai 1910. Le Tchékiang a été séparé du diocèse de Nankin ( 15 ¡pot, 1696}, puis réuni au Kiangsi-Foukien ( 1718). La 14 août 1858 a lieu la création du Vicariat Apostolique du Tchékiang-Kiangsi. E n fin le 27 mars 1846 le Tchékiang est érigé en Vieariat distinct. Sur la demande de Mgr Beynaud, C. M., il a été divisé en T. Oriental et en T. Occidental, le 10 mai 1910. (Pour les anciens Vicaires Apostoliques, V. T. Occidental p. 216

II. P e r s o n n e l. Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Paul-Marie Beypiwd jfgfë C. M., né à Ste Çroix-en-Jarez (diocèse de Lyon ) le 12 avril 1854, élève du séminale de S. Jodard (Loire), Lazariste le 19 mai 1873, ordonné prêtre le 7 juin 1879, parti le 10 août 1879, il arriva lfi 24 sqgk suivant à Shanghai. U fut nommé évêque de Fussulan et vicaire apostolique le 7 mars 1884, et sacré le 29 juin 1884, — 222 —

/ . Ningpo 5# *$. M. Adolphe Buck, Procureur. MM. Chérubim Cheng, MM. Dominique Procacci, Denis Nugent, Charles Mutel, Thaddée Fan, Léon Dnmortier, Bernard Ibarutthy, Valentin Ferrando, - Clovis Pruvost, Léon Marrado, André Defebvre, Clovis Delafosse, Paul Yü,

2. Taitchow -g *H’|. MM. Jean-Baptiste Lepers, Directeur. Louis Pech.

3. W entchow ^ MM. Cyprien Aroud, Directeur. François Boisard, MM. Joannes Prost. Matthias Zi. Jean Salon,

III. CoMM>UNAUÉTS RELIGIEUSES. i. Filles de la Charité. 1. Ningpo. Maison de Jésus-Enfant. 21 juin 1852 (i). Se-Enfance très nombreuse, Ecole externe, Ouvroir de broderie, Atelier de tissage pour les femmes du dehors, Hôpital pour les femmes, Hospice pour femmes âgées, Dispensaire, Visites à domicile, Catéchu- ménat, Tissage de soiries pour garçons. Sr Louise Bendivena, Sœur Semante. « Thérèse (Chu Thérèse), Sr Germaine (Blanchin Marie), « Marie (Zo Marie), « Marthe (Chu Catherine),

1. C'est le 21 Juin 1848 que les Filles de la Charité mirent le pied en Chine et s’établirent à Macao. A cause du schisme portugais la fondation fut transférée à N in g p o q u a tre a n s a p r è s ( Mai 1853 ). — 223 —

Sr Jean-Fabriel ( Argônti Louise}, Sr Pauline ( Marquis Léonie), « Vincent ( Tsa Claire ), « Agnès (Johnson Marie), « Joseph (Laroque Marie), « Louise (Ouang Catherine;. « Julie ( Hallot Anna ). 2. Ting-Hai (Tchousan). Maison de la Présentation. 1868. Se-Enfance, Classe externe, Catéchuménat, Ouvroir externe, Hôpital, Deux dispensaires, Visites à domicile. Sr Agnès Berkeley, Sœur Servante. « Pauline ( Souen Paula ), Sr Cécile ( Coutris Suzanne ), t Anna ( da Souza Adélaïde ), « Marthe (Lin Maximé). « Louise ( Boscat Marie-Joséphine). 3. Ningpo (Tchékiang ). Hôpital S. Joseph. 19 Mars 1871. Hôpital d’hommes.— Hospice pour infirmes, estropiés et vieillards, Orphelinat de garçons, Deux dispensaires, Visites à domicile. Sr Gilbert Victoire, Sœur Servante. Sœur Marie ( Parada Isida ), Sr Vincent ( Lo Marie ), Sr Marguerite ( Ricaud Marthe ), « Léonide ( Copin Elise ), « Joseph ( Cettier Marie}, « Louise (Baldet Emilie), « Agnès ( Emst Fulvie ), « Madeleine ( da Silva Louise ), « GabrieUe ( Porte Charlotte ), « Marthe ( Chilland Jeanne ), « Lucie (Pann Lucie), « Catherine (Léang Marthe), k. Wentchow (Tchékiang ). Maison J.-G. Perboyre. 11 Sept. 1913. Deux dispensaires, Visites à domicile, Hôpital pour hommes. Sr Louise Sainte-Claire-Devillie, Sœur Servante. « Vincent ( Tsü Lucie), « Marie ( Costerton Catherine-Marie ) , « Jean Gabriel ( Bouger Joséphine )*.

2. F i¡les du Purgatoire ( chinoises ). 49 Religieuses.

I. Nièce de Mgr Adrien Rouger, premier Vie. Apost. du Kiangsi M. I V . F r u it s s p ir it u e l s (1914). Nombre de chrétiens ------28.162. Baptêmes d'adultes------...... —. 2.853. « d ’enfants chrétiens------1.408. « d ’enfonts payera------7.137.. Prêtres Européens...... 20. K Chinois-...... 12. Ecoles ...... 137. « nombre d’élèves...... 4.306. Col lèges -...— ~ — -...... 2. « nombre d’élèvee ...... -...... 91. Séminaire : Latinistes...... — 6 2. « Philos, et Théal ...... 5. Eglises et Chapelles ...... 150.

Adresse : N ... Mission Catholique. Ningpû (Chekiang). — 225 —

III. VICARIAT APOST. DU FOUKIM . 1696. ( Dominicains Espagnols ).

E t e n d u e : Foutchow i W I Tintchow f f $-} jfy. Kiening Chaou 815 ^ Jft. Yènping Jg Founing ^ Population : 17 millions. — Chrétiens :

I . • O r i g i n e s . Foutchow, la capitale du Foukien, fut éyangélisôapar le» Jésuites Portugais, probablement à la fin du seizième siècle. Les E. P: Dominicains de la Province du Saint Rosaire des Philip­ pines passèrent de l’île de Formose au Foukien jpg en 1 année 1631. La premier Père Dominicain qui y pénétra, fut le Père Ange Coechi de Saint-Antoine, florentin de naissance.. 11 fut envoyé par ses supérieurs en ambassade auprès du vice-roi de Foutchow jjg On lui adjoignit le R. P. José-Thoma de la Sierra, qui fut tué dans la traversés du canal de Formose par les pirates chinois. Le P . Cocchi, éohappé au péril comme par miracle, arriva, seul au Foukien. Son séjour, troublé d’abord, par. les persécutions des mandarins, devant lesquels il eut à subir plusieurs interrogatoires, devint possible avec la temps, et il. put enfin annoncer, la parole de Dieu à Fou­ tchow fg ^ et àiFcm-*ngan jîc. Ses. frères en religion, les P . P. Dominicains de la Provinc& du Saint Rosaire de3 Philippines ont continué jusqu'à, présent l'évangélisation du Foukien. Le Foukien n ’a, jamais cessé s’appartenir aux R. P. Domini­ cains, avant comme après son. érection en Vicariat Apostoliques II y eut cependant, pendant quelques années, des Pères franciscains à Ning-té Hk fiS et des Pères des M. -E . de Paris à Hing-hoa Ji| f j |k _ 226 -

II . P ersécutions e t M a rtyrs. Durant les trois siècles de -son existence le Vicariat du Fou-kien a subi de nombreuses persécutions officielles, et les tracasseries des mandarins locaux n’ont jamais cessé, ceux-ci agissant tantôt de leur propre, chef tantôt excités par l’autorité supérieure. La.Sainte Eglise a déjà placé sur les autels six Martyrs de cette glorieuse mission. 1. Les Bx Pierre Sanz, Vicaire Apostolique, et ses quatre compa­ gnons : François Serrano, Joachim Boyo, Jean Alcobar, et François Diaz, morts pour la foi. Le Bx Pierre Sanz fut décapité en dehors de la porta sud de Fou­ tchow, le 26 Mai 1747. Les autres missionnaires furent martyrisés seize mois plus tard, le 28 octobre 1748. Le Bx François Serrano, évêque élu de Tirasa, et le Bx Joachim Boyo furent étouffés dans leur prison ; les Bx Jean Alcober et François Diaz furent étranglés. Ils furent béatifiés pàr S. S. Léon X III, le 17 Avril 1893. 2. Le Bx François Capillas, le Protomartyr de la Chine, fut béatifié par S. S. Pie X, le 2 Mai 1909. 3. Un autre Bienheureux appartient à la Mission du Fou-kien par son apostolat. Le P. Castaneaa évangelisait cette province, lorsqu'il fut arrêté et emprisonné pendant trois mois dans les tribunaux de Fou-ngan et de Foutchow. Exilé de là à Macao, il se rendit au Tonkin où il trouva la palme du martyre, le 7 Novembre 1773. 4. Nous pouvons encore, sans préjuger des décisions de l’Eglise, regarder comme témoins généreux de notre sainte foi au Fou-kien : le Père François Diaz, |jj£, à la fois excellent littérateur chinois et très humble religieux, qui souvent frappé pour sa religion mourut en 1646. Le P . Manuel Bodriguez, JB|, qui, appelé pour administrer les derniers sacrements à un malade, fut grièvement battu par un païen, et mourut peu après des suites de ses blessures. Le B. P. Dominique Corenado i=s|$ ^ moit dans une prison infecte à Péking. Le B. P . Jean de Sainte-Marie (H ong), prêtre indigène de Sonyang - 227 -

(Fou-ngan), exilé en Tartarie, mourut après bien des souffrances endurées dans son exil.

I I I . A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques . 1. Pierre de la Motte-Lambert ( V. Tchékiang p. 215. ). 2. François Pallu, M .-E., né à Tours le 31 août 1G26, fut chanoine de la basilique de S. Martin, avant de devenir un des principaux fondateui*s de la Société des Missions Etrangères de Paris. Nommé évêque d’Héliopolis Vicaire Apostolique du Tonkin, et Administra­ teur des provinces du Yun-Nan, Kouitchow, Houkouang, Setchuen, Kouangsi et Laos {17 août 1658), il fut Sacré à S. Pierre de Rome par le cardinal Barberim, préfet de la Propagande ( 17 nov. 1658 ), quitta la France le 3 janv. 1662 et arriva au Siam, en passant par la Perse ( 27 janv. 1664 ). L ’annéa suivante il retourne à Eome, et un bref du 4 juin 1669 étend sa juridiction sur le Siam appelé Juthia. Il revint dans ce pays ( 1674 ), puis fut jeté par la tempête sur les côtes de Luçon, où les Espagnols le firent prisonnier et le renvoyèrent en Espagne ( 1 juin 1675 ) par la voie du Mexique. En 1680, dans son dernier voyage à Eome il est nommé Vicaire Apostolique du Foukien et Administrateur général des Missions de Chine (1 et 15 avril 1680 ). Au retour, pendant sa traversée du Siam en "[Chine, il est fait prisonnier à Formose. A peine arrivé à Ampy ( 27 janv. 1684), il tombe malade. Il se retira à Fou-Ngan (juil. 1684 ) et alla mourir à Mo-Yang le 29 oct. suivant, après un laborieux épiscopat de 25 ans. Le corps du vénéra bis Evêque fut d’abord enseveli à Mo-yang et y derqjeura pendant 228 ans. En Juin-Juillet 1912, sur la demande du R. P . L. Robert, procureur général des M .-E. à Hong-kong, Mgr Aguirre, vicaire apostolique du Fou-kien, accorda que les rester mortels -du Fondateur de leur Société fûssent rendus aux P P. des Missions-Etrangères. Le E. P. G. Guéneau fut choisi et ' délégué par — 228 — ses supérieurs pour en faire la translation canonique. Ces cendres précieuses sont conservéss maintenant dans la ohapelle de Nazareth, à Hong-kong. 3. Charles Haigrot, en chinois Yen-tang, M .-E ., naquit à Paris ( 1652], fut reçu docsteur en Sorbonne ( 15 février 1678 ), entra dans la Société des M.-E* et partit pour la Chine avec Mgr Pallu ( 25 mars 168-1-). D ferma les yeux à ce dernier et fut nommé par lui Provicaire duFoukieu,du Tchékiang, daKiangai et du Houkbûang ( 1684 Le S. Siège le nomma évêque de Conôn et Vie. Apostolique du Foukien (. 29 oct. 1697). D publia, le 23 mars 1693, le fameux mandement contre les Rites chinois qui lui attira tant de persécutions mais que Rome approuva. Ce ne fut que le 19 mars 1700 qu’il reçut la consécration, épkcopale, à Kiasing ^ Appelé à Pékin pour soutenir thèse qui était celle du légat, le futur cardinal de CAROLVS MAIGROT Toumon, il fut emprisonné PARISIENSIS DOCTOR SORBONICVS. EX MISStONNVM EXTEROS SEMINARIO au Pétang, puis par décret PER SAC. CONG. DE PROPAGANDA FIDE impérial (17 déc. 1706 ), IN SINAS MISSVS. MAX VICARTVS APOSTOLICVS FO- il fut expulsé de Chine. Il KIEN ET EPISCOPVS CONEN CREATVS alla 89 réfugier à Rome DOCTRINA ET PÌETATE INSIGNIS LITE- (1708) où le pap9 lui fit RIS ET1AM, ET APICIBYS S1NICIS CRVDI- TVS PVNITATIS EVANGELI! ACCÈRlìilVS une pension pour le reste PROPVGNATOR. de ses jours. OB QVAM POST MVLTAS CERVMNAS ET CÓNTVMELIAS INDE IN EXILIVM D y mourut pieusement ACT VS. le 28 février 1730, et fut ROMCE TANDEM IN DOMINVS QVIE- enterré dans l’église de la RIT DIE XXVIII FEBR. ANNO MDCCXXX, ATATIS S1NE LXXVIÌI. Trinité du Mont. V . son DIRECTORIS SEMINARTI FRATIS OPTIMO épitaphe ci^contre. 4. Pr. Magin Ventalbl, , O. P ., à Barcelone (Espagne) le 26 mars 1647 dominicain le 13 Avril 1671, étant déjà docteur en droit canonique ; arrive à Manille en août 1679 ; envoyé au Foukien l ’année suivante ( 1680). Il fut en suite Vicaire provincial de 1688 à 1700. En 1707, tous les missionnaires, qui ne voulurent pas souscrire le — 229 — fameux Piao furent exilés, mais Mgr Yentallol, alors malade, put rester eaché à Heupoan près de Tchangtchowfou fjft 'N’I Jfjf* En 1708, il fut nommé Administrateur de la province du Foukien par le Cardinal de Tournon ; puis, en 1711, créé par Clément XI, Evêque de Chariste et Vicaire Apostolique du Foukien. Mais, bien que très instruit et doué d’une grande prudence, il ne voulut jamaiB, par humilité, être sacré évêque. En 1727, il quitta sa mission et se retira à Canton où il assista au sacre de son coadjuteur le Bx Sang ( 1730 ), et y mourut, le 3 Janvier 1732. * 5. Le Bx martyr Pierre-Martyr Sanz -fâ, 0 . P. né à Asco, province de Tarragone, reçut le supplément des cérémonies du baptême le 3 sept. 1680. Entré au couvent des Dominicains de Lérida, le 6 juillet 1697, il échangea son som de Pierre-Joseph-André contre celui de Pierre-Martyr, comme s’il eût eu un pressentiment de sa destinée. Il partit le 17 sept. 1712 pour Manille; d'où il alla au Foukien ( 1715 ). Il exerça les fonctions de Vicaire provincial ( 1710-1720 ) et fut exilé à Canton puis à Macao [ 1727 ). Nommé évêque de Mauri- castre et coadjuteur de Mgr Ventallol. il fut sacré à Canton par l’évêque de Nankin, Emmanuel de Marie-Joseph, O. S. F., assisté de l’évêque de Macao, Jean de Casai, et de celui de Pékin, François de la Purifica­ tion, 0 . S. A. (24 février 1730 ). D succède le 3 janvier 1732; revient au Foukien secrètement ( 1734 ), et est arrêté à Moyang le 30 juin 1746. Condamné à mort le 18 déc. suivant, il vit sa sentence confirmée par Kienloung le 2 avril 1747. Il fut décapité le 26 mai de la même annéa en dehors de la ville de Foutchow. Il a été béatifié le 18 avril 1893. 6. Pierre-Eusèbe-Fernand Oscot né en 1691 à Slanes, province des Asturies, diocèse d’Oviédo. Entré chez les Dominicains à Valladolid en 1780, il arrive à Manille le 15 Avril 1717 et au Foukien en 1721. Vicaire provincial ( 1727-1729 ), exilé à Canton (1730-1735), nommé Evêque de Vario (Evarie) en 1738, il fut sacré à Moyang par le Bx Pierre Sanz, lé 10 Mai: 1739. Il mourut saintement et fut enterré dans cette chrétienté, le 23 Novembre 1743. ' -

15 H fat le premier coadjuteur du Bx Pierre Sanz. 7. Le Bienheureux François Serrano ^ -jf ggp ¿g., né à Ainojosa ville de la province de Grenade, diocèse de Cadix, le 4 Décembre 1695, Dominicain le 23 Avril 1714 ; après avoir été professeur de Philosophie et de Théologie dans son couvent de Sainte-Croix pendant six ans, il fut envoyé à Manille, où il arriva le 6 Août 1727. L'année suivante il est envoyé au Foukien, comme simple missionnaire. Puis il exerce la charge de Vie. Provincial de 1737 à 1745. Arrêté par les satellites à Kitien dans le Foungan, le 27 Juin 1746, il fut conduit dans les prisons de Foutchow, où il souffrit un martyre de deux ans. C'est dans son cachot qu'il reçut les bulles le nommant Evêque de Tipâsa et coadjuteur avec future succession. Le Bx Sanz étant déjà mort, il se trouvait Vicaire Apostolique ( 1748 )..Mais, durant le coure de cette même année après avoir héroïquement confessé sa foi à plusieurs reprises, il fut étouffé dans sa prison avec le Bx Joachim Boyo le 28 octobre 1748. Il a été béatifié le 18 avril 1893. 8. François Pallas O. P., né à Benabarre, province de Huesca, au diocèse de Lérida le 3 désembre 1706 ; dominicain à Zavagora en 1722, avoir passé quelques années dans le professorat,‘il vint à Manille en 1736 ; il fut le premier missionnaire de Cagayan. Lecteur en droit canon à l ’Université de Manille, élu provincial en 1747, il repartit pour l'Espagne à l’expiration de sa charge, et fut procureur à Madrid. Appelé à Borne en 1753, il y arrive le 5 Mai; le 11 du même mois, est nommé. Vicaire apDStolique du Foukien, et sacré Evêque le 5 Août par le Cardinal F . Porto-Carrero, préfet de la Propagande. Benoît XIV lui donna une croix et un anneau que conser­ vent précieusement ses successeurs. Après bien des dangers, il arriva à Foutchow le 12 Janvier 1757. Très vigilant pasteur, il gouverna son vicariat pendant 25 ans et mourut plein de mérites à Kesen (Fou- ngansien]le 6 mars 1778. 9. Pr. Joseph Calvo, çjj, O. P ., né à Valence en Espagne, le 19 Mars 1742 ; dominicain vers l ’an 1758 ; arrive à Manille le 8 Juillet 1769. Il s’embarque pour le Foukien le 28 avril 1770 et arrive à' — 231 —

Foungan après quatre mois. Après la mort de Mgr Pallas, en 1781, il fut nommé Evêque de Milta et Vicaire Apostolique du Foukien. Mais dans son humilité il refusa de se laisser sacrer jusqu'à ce qu’en 1790 il en reçut de nouveau l'ordre. Il fut sacré à Manille le 28 oct. 1799 et gouverna son Vicariat pendant 31 ans. Il mourut le 15 octobre 1812 à Chiusoui, petite île, dans la préfecture de Ningté où l'on conserve son tombeau. 10. Eoch Carpena Diaz, |g , O. P. né à Jecla, province de Mureie, diocèse de Carthagène en Espagne, le 18 Août 1760. Dominicain en 1778, il arrive à Manille le 12 Février 1790. Il accompagne Mgr Calvo au Foukien en novembre 1791. Vicaire Provincial en 1800, il fut ensuite nommé évêque de Tébaste et coadjuteur de Mgr Calvo. Il fut sacré à Macao, en février 180 2. Ce fut un évêque savant, prudent et charitable. Il eut à souffrir de nombreuses persécutions pendant lesquelles « frequenfcsr fuit absconditus in speluncis, famé et siti con- sumptus. » Plein d’ans et de mérites, il s’endormit dans le Seigneur le 10 Décembre 1849 à Ningté ^ , où l'on voit encore son tombeau. Il fut Vicaire Apostolique du Foukien pendant 49 ans, et était à sa mort le doyen des évêques du monde. 11. Thomas Sala O. P., né à Barcelone en Espagne, le 20 décembre 1775 ; dominicain le 13 Mai 1792, professeur de philoso­ phie et de Théologie dans sa patrie pendant quelques années, il vint ensuite à Manille le 16 août 1805 ; fut curé à Huy, Bayombon, aux Philippines, puis professeur à l’Université Saint-Thomas de Manille ; envoyé enfin au Foukien, il arriva à la résidence de Mgr Calvo, le 21 Janvier 1811. Missionnaire savant et zélé, il fut le fondateur du Séminaire de Kesen, près Foungan. Il fut sacré évêque de Nilopolis à Kesen le 1er octobre 1820 par Mgr Carpena Diaz, et fut son coadjuteur. Il a écrit un « Compendium theologiae moralis ad usum Seminaristarum Sinensium de Foukien. » Il mourut à Ke3en le 1er Octobre 1829, et y fut enseveli. 12. F r. Thomas Badia, gg, O. P ., né à San-Felice de la Sierra, province de Barcelone, diocèse de Vich, en Espagne, l'an 1807. 232 t "

Dominicain le 7 Octobre 1826, il arriva à'Manille le 16 décembre 1832,- d’où il fut envoyé au Foukien, à Foungan, en 1833 où il souffrit beaucoup pendant les persécutions de 1836 et 1837, Il fut vicaire provincial ( 1835-1841 ), et sacré évêque d’Isauropolis. à Poulo-Pinang vers Mars 1842, comme coadjuteur de l’Archevêque de Manille, MgrSegui. Après beaucoup de souffrances, et de difficultés de la part des autorités civiles de Manille, il dut retourner au Foukien, où il ne resta que deux ans. Invité par l’évêque élu de Macao à venir lui donner la consécration épiscopale. il s'y rendit malgré son état de fatigue, et y mourut le 1er septembre 1844, quelques jours avant la date fixés pour la consécration de l’évêque de Macao, Il fut enseveli dans l’église Saint Dominique de cette ville. 13. Fr. Michel Calderon, jitj ¡JÜf|f, O. P ., ré à Oviedo en Espagne, le 4 décembre 1803 ; Dominicain à Saint-Etienne de Salamanque le 1er décembre 1819, arriva à Manille le 2 mars 1825, où il resta dix ans enseignant la philosophie et la théologie à l'Uni­ versité de Saint-Thomas. Parti au Foukien le 2 Janvier 1835, il y souffrit beaucoup pendant les persécutions de 1836-37. Sacré évêque de Badona et coadjuteur à Lankau ( 1840 ] par Mgr Carpena, il fut le restaurateur de la Mission de Permere abandonnés depuis le 24 août 1642. Sur son initiative fusent bâtis l'église actuelle d'Amoy, le Séminaire da Foutchow, etc., etc* Enfin il proposa à la S. Gongr. de la Propagandes la première division du Vicariat de Foutchow et Amov, division qui fut effectués après sa mort, en 1883, soüs le gouvernement de Mgr 'Gentili. Il, mourut plein d’annêas et de mérites le 14 février 1883, dans les montagnes Se-in, où il est enterré. Il avait été Vicaire Apostolique du Foukien pendant 43 ans. ; .Mgr Michel Calderon, pendant ce long et glorieux épiscopat, eut trois coadjuteurs : ' — 1° F. Justin Aguilar, ou JîfJ, O. P ., né à Jaen le 14 décembre 1 § 1:4, dominicain le 10 Avril .1831, il, arriva au Foukien le 24 Mai 1843; Mj^sionaaire très actif èt très intelligent il travailla beaucoup - 2SI dans ce Vicariat. On lui doit plusieurs églises et la Sainte-Enfance actuelle de Foutchow, etc. Sacré à Késen évêque de Tébaste et Coadjuteur, le 8 Septembre 1851, par Mgr Calderon, il lui fut d'un grand secours dans le gouvernement du Vicariat pendant 14 ans. Malade il démissiona retourna en Espagne le 15 Juin 1865, et vécut retiré dans le collège d’Ocana jusqu’à sa mort ( 12 décembre 1874). —2° Vincent-Ferrier Carrera ( Jg» ou j, O. P ., né à Rogencos, province de Gerena, 24 Mars 1830, dominicain le 15 janvier 1854, à Ocana, province de Tolède, il était Lecteur en Théologie au collège d'Ocana lorsqu'il fut appelé par Mgr Calderon pour être son coadjuteur. Il fut sacré peu après son arrivée évêque de Dionis- cade, le 21 Octobre 1866, à Késen par Mgr Calderon, mais il mourut le 16 septembre 1887. — 3° Fr. Thomas Marie Gentili, ^ $f Ïȧ) O. P., né à Chieti dans le royaume de NapJes, le 14 Février l ’828. Il fut dominicain le 31 Mai 1846 dans la ville de Penne(?). Ensuite affilié à la Province de T. S. Rosaire, il arriva à Manille le 18 Novembre 1852, et le 7 du mois suivant à Amoy. Il fut longtemps missionnaire à Tingtoo gg, dont il bâtit l'église. Choisi par Mgr Calderon pour être son coadjuteur, il fut sacré évêque de Dinisiode à Tingtoo le 7 Juin 1868. Pendant 30 ans, il travailla avec fruit dans le Vicariat du Foukien ; mais, à la morb de Mgr Calderon, il se démit de sa charge, et retourna en Italie (1884). Il demeura quelques années dans l'Hospice de Panadera où il écrivit son ouvrage « Memorie di un missionario Dominicano nella cina », 3 vol. Il s’endormit dans le Seigneur, au grand couvent dela Quercia (Rome), le 31 Août 1888. 14. Salvador Masot ^ O. P ., né à Alfes, province de Lérida (Espagne ), le 18 nov. 1845, fut nommé évêque de Havara et Vicaire apostolique du Foukien le 20 juin 1884. Sacré le 12 oct. 1884 iï mourut le 17 mars 1911 à Valentia. — 234 —

I V . P e r so n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est Mgr François Aguirre ^ ^ O. P ., né à Elgoibar, Guipuzcoa (Espagne), le 22 février 1863, il entra dans l’ordre de S. Dominique le 13 sept. 1879, prononça ses vœux simples à O canal, le 14 sept. 1880, et ses vœux solennels à Avila le 14 sept. 1883. Prêtre le 24 avril 1887, il arriva à Foutchow le 21 déc. suivant, fut nommé vicaire provincial le 31 mai 1910, et élu évêque de Botrys et Vicaire Apostolique le 13 déc. 1911. Il fut sacré àBui-chu ( Tonkin central) le 16 juin 1912. Résidence Centrale : Foutchow. B. P. Matthieu Garay, Provicaire. R. P. François Rodroguez, Procureur. Seymour road, 2. Hongkong.

i. Foutchow. RR. PP. Jacques Gracia, RR. PP. Cajus Franco, Bonaventure Escalé, Hilarius Femandez, Georges Municha, Alvarus de la Iglesia, Aciscius Llanos, Hermenegildus Corbatô, Severianus Alonso, Jesus Castillo, Benoit Martinez, François Valencia.

2. F o g a n . RR. P P. Michel Villa, RR. PP. Georgius Hemandez, François Pagès, Sylvester Garcia, François Broch, Marianus Diez, Isidore Terceno, Eladius Lorenzo, Joannes Colon Dominicus Rodrigez.

3 . Y em p in . RR. P P . Joannes Lisundia, RR. P P . Petrus Quinones, Josephus Masip, Faustinus Rodriguez, RR. P P. Maximinus Alonso, RR. PP. Jacobus Martin. Josephus Ma Rodriguez.

V . CoMNUNAUTÉS RELIGIEUSES. 1. Religieuses Espagnoles du Tiers-Ordre de St Dominique ( Foochow ). Sœurs Europésnnes : 8 ; vierges Chinoises : 5. Sœur Rose, Supérieure. 2. Sœurs de St Paul de Chartres (Mamoi ). Religieuses: 7 .—Sœur Louise-Amélie, Supérieure. —Il n ’y a pas de congrégations indigènes proprement dites. AFogan, quelques centaines de chrétiennes, Tiers-Ordre de St Dominique, gardent la chasteté en vivant dans leurs familles.

V I. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de Chrétiens „...... 45.514. Baptêmes d'adultes...... 726. « d’enfants ...... 5.778. Prêtres Européens....:...... 32. « Chinois ...... 21. Ecoles...... 101. Ecoles nombre d’élèves...... 2.442. Collège 1 : Élèves...... 20 3. Séminaire : Latinistes...... 20. Eglises et chapelles...... 170.

Adresse: N ... Mission catholique. Foochow (Fukien). I I ÏÈ 13 W ± - £36

IV. VICARIAT APOSTOLIQUE D’ÀMOY. 1883. ( Dominicains Espagnols ).

E t e n d u e : Tsuentchow iH>J j^p Loungyentchow p §|| Tchangtchow ff: >){] }$• Youngtaitchow ^ iH*I • Shinhoa, JË. jjrf. P o p u l a t io n : 4.500.000.— Chrétiens 10.582.

I . H i s t o r iq u e . L ’histoire de ce vicariat se confond avec celle du Foukien, dont i] fut détaché par 3 décembre 1883. Il comprenait alors Formose, encore île chinoise à cette époque, avec les préfectures de Tsuentchow iftj et de Tchangtchow fff ^ Cette partie du Foukien renferme la ville de Tsuentchow, l’ancienne Zaiton de Marco Polo, qui au X IIIe siècle fut évêché suffragant de Kambalick (Pékin). Inutile d ’ajouter qu’il n ’est rien resté de cette Eglise fondée par les fils de S. François. Créé en 1313. cet évêché fut supprimé de fait par Je martyre de son évêque Jacques de Florence ( 1362). Les origines de l’Eglise actuelle remontent au milieu du XVIe siècle. Le 1er juillet 1655 arriva au port de Amoy un intrépide missionnaire dominicain, le R. P. Victorio Ricci, italien comme son homonyme le jésuite. Envoyé par ses supérieurs de Manille il fonda la mission d’Amoy, 24 ans après l’arrivé du P . Ange Gocchi à Foutchow. Ce fut un grand missionnaire qui baptisa beaucoup de payons, bâtit quelques églises et fut plusieurs fois ambassadeur du célèbre pirate empereur Coxinga $] du gouvernement espagnol des Philippines. A lui revient l’honneur d’avoir été un des précurseurs de Mgr Forbin- Janson dans l'œuvre dç la Sainte-Enfance, 188 ans avant celui-ci. Le Père Ricci reçut et baptisa de nombreuses petites filles exposées et abandonnées par leurs .parents. Mais l’invasion tartare le força à s’enfuir à Manille, laissapt son œuvre dés petites orphelines sans soutien. — 237

II. Anciens Vicaires apostoliques. 1. André Chinchon, ^ ^ O. P ., né à Ocana (Espagne), le 14 fé7. 1838, profès le 18 déc. 1856, ordonné prêtre à Avila le 23 fév. 1860, missionnaire *à Manille puis à Formose, élu Ev. de Eosalie et 1er Vicaire Apostolique d’Amoy, le 11 déc. 1883, sacré à Manille le 11 avril 1885. Décédé à. Amoy Je 1er mai 1892. 2. Ignace Ibanez, 75 i : O. P-> né à Toro dioc. de Zamora (Espagne), le 7 juin 1848, dominicain le 11 sept. 1866, missionnaire au Foukien le 6 mars 1872, élu Ev. d’Amizone et Vicaire Apostolique le 4 mai 1893, sacré Je 7 oct. suivant. Décédé le 14 oct. 1893. 3. Etienne Sanchez de les Heras, JjfJ gg O. P ., né à Pampelune (Espagne) le 3 août 1851, dominicain le 13 sept.. 1868, missionnaire au Foukien en 1880, élu Ev. de Zarai en janvier 1895, sacré le 12 mai suivant. Décédé à Amoy le 2 juil. 1896. 4. Alexandre Canal, fjjjìg O. P ., né à San Felice de Valdesato (Espagne) le 20 janvier 1852, dominicain le 22 nov. 1870, mission­ naire au Foukien le 12 nov. 1876, élu Ev. d’Ascalon et Vicaire Apos­ tolique le 23 nov. 1898. Mort à Amoy le 30 oct. 1898, avant d'avoir appris sa nomination. ’

III. P e r so n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est Mgr Isidore-Clément Guttierez, ^ M Jifu O. P ., né à Montehermoso, dioc. de Goria (Espagne), le 4 avril 1853, Dominicain depuis le 15 janvier 1883, ila été ordonné prêtre le 25 mars 1882, missionnaire à Formose ( 1 nov. 1883), il fut nommé vicaire provincial de cette mission ( 2 avril 1893), puis élu Evêque d'Augilas et Vicaire Apostolique d’Amoy le 7 août 1899. Sacré au Tonkin par Mgr Terres, O. P ., le 11 mars 1900. Résidence centrale : Amoy. Amoy ptj RR. PP. Celedonio Arranz. S hihma ijjEg Jean Sivalt. T ohàngchow Joseph Blasco. - 238 -

Tungan El & ER. PP. I. Barba. H eupoan Jsm Casimir Hernández. L i a n g w e i m m Dominique Palau. Shanoheng a i m F. Ormaohea. Rienju G. Ormachea. Vincent Tien-Sien. N anpilao k î ñ Vincent Sánchez. H oahong m m Augustin Kan Ton-Kho. P dsghai ^ m Joseph Lo Guand-Chien. I. Gonzalez. Joseph Vais. K amna -wn Dominique Iu-Cheen. K angkow s p Pierre Ketiau. T c h a n t a i François Pinol. T dngsan David de Miguel. T chaoan si E . Martínez. TCHUANCHOW ^ Serafín Moya. H w e ia n M £ Joseph Duque. A n&a i % m G. Anaiz. K iw e i A. Vigil. K io w b i ft % Vincent Li-Tien. I u NGCHÜN ikmw Joseph Sien-Ii. T ch a n g pin g m * Joseph Pianos. A ntao m k Rufo Ramez. A n k i E . Garcia. £39

IV* C ommunautés religieuses. Européennes ...... 6 ) Philippines ...... 5 ( 19

(Indigènes ------8 j

Amoy : Orphelinat : Persoimel ...... S 2 Au-pôan « « « 56 Kâng-bôe « « « 36 Hing-hoa « « « 13 } 303 Pin-hà.i « « * 22 Enfants en nourice : ...... »...... 124 ,

2. Sœurs de St. Paul de | Européennes - 2 ) , Chartres | Indigènes ...... 2 f

3. Sœurs dul . ^ m- ~ , » 1 Hôpital en construction. Tiers-Ordre 1 , . .. , < 1 uouvent-novitiat pour J , , secuher de j , * avec 14 élèves. 5 t.Dommiqm[ femmes.) k. Dominicains: 1 Ecole Secondaire du premier et du second Degré ( en préparation 1, à Tchuan-tchowfou.

6 Communautés de Vierges indigènes : Personnel - ...... 86

Catéchistes indigènes [ hommes et femmes travaillant à la conversion des infidèles )...... - ...... 57 Catéchistes indigènes ( hommes et femmes chargés de i 113 l ’instaiction religieusedans les.anciennes chrétientés} 38 ambulantes...... :...... 18 w» Î4 i

V. Fruits .spirituels. ( 1914). chinois ...... 9.552; ) européens de Macao et du Japon 10

1Familles chinoises des Philippines 1.000)

[Adultes ...... 233) 1 « in articulo mortis. 38 ( ) Baptêmes { (< dissidents...... «... 6 j _ , , /de païens in art. m . 1.062) V Enfants ' de chrétiens...... 422) Missionnaires Dominicains...... 20 j Prêtres indigènes T. 0 . St. Dominique _.... 1-0 f S* '

Séminaire : élèves »......

. . . (Hommes 35: Elèves ...... 458 Ecoles primaires <_ (Femmes 27: « ...... 327

Ecole de Catéchistes hommes : Elèves — :......

Postes ou districts ...... Késidences secondaires -...... Chrétientés...... Eglises et Chapelles -......

Adresse: N ... .Mission Catholique. Amoy (Fukien). IX.

Jhwiuce du Sriitaten:

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU SETCHUEN NORD-OUEST.'

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU SETCHUEN ORIENTAL. III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU SETCHUEN MÉRIDIONAL. IV. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KIENTCHANG.

* * * *

itiiiet :

VI. VICARIAT APOSTOLIQUE DU 1 HIBET.

— 243 -

I. VICARIAT APOST. DU SETCHUEN NORD-OUEST. 1696. ( Missions-Etrangères de Paris ).

E tendue Tchangtou u M Chouenking Ü Loungngan 1 ÿ M Kiongtchow JfJ

I. H ist o r iq u e . La Vicariat du Setchuen e3t un des plus anciens de Chine. Il fut créé le 15 octobre 1696. Tchengtou est la Mission mère de la Chine occi­ dentale. D ’aucuns prétendent que depuis la dynastie des Tang Jpj il y a toujours eu des chrétiens. C’est l'époque préhistorique. Il y a près de Tchengtou jfg à 4 ou 5 kilom., un monastère payen dit Tsin-yang- kong qu'on dit avoir été bâti par les chrétiens au VIIIe siècle(?) Il est certain qu’au XVIIe siècle il y avait bon nombre de familles chrétiennes, converties par les PP. Jésuites. Les très anciens chrétiens datent de cette époque. Ils sont très clairsemé3. Ceux dont les aïeux ont été convertis dans la seconde partie du XVIIIe siècle, sont plus nombreux puisque avant la grande persécution de 1814, on comptait 60.000 chrétiens, dans le Setchuen, Yunnan et Koeitchow, sous Mgr Dufresse, martyrisé en 1815, maintenant béatifié. Le 9 septembre 1659, Eome confie aux deux premiers Vicaires Apostoliques de la Société des Missions-Etrangères de Paris, Fr. Pallu et P. Lambert de la Motte, l'administration de plusieurs provinces de la Chine : Yunnan, Kouitchow, Houkoang, Setchuen, Koangtong, Koangsi, Hainan, etc. — 244 _

Hua tard, vers le milieu du XVIIIe siècle, les trois provinces du Setchuen, Yunnan et Kouitchow n'ont formé qu’un seul Vicariat. Le Yunnan a été définitivement séparé du Setchuen le 24 août 1840 ; le Kouitchow le 13 août 1846. En 1856 le Setchuen a été divisé en deux Vicariats ; le Vicariat du S. Nord-Ouest, et^elui du S. Sud-Est. Pendant la première moitié du XIXe siècle le Setchuen eut à subir de nombreuses persécutions et tracasseries de la part des payens. Le Père Delamarre missionnaire éminent, connu sous le nom de Gai-ta- m x A A» fut envoyé à Pékin comme interprète du Baron Gros (1860). Il revint à Tchengtou en qualité de Kin-tchai ta-gen A- Les chrétiens relèvent la tête. Mais peu après malgré le traité qui accorde la liberté aux Missions, les persécutions locales et procès recommencent. En 1895, les Eglises et oratoires de Tchengtou furent complètement pillés, saccagés et démolis. Beaucoup d'autres districts ont souffert ( 1898 ). Les bandes de Yu-man-tse dévastent le grand district de Gan-io, dont le Père Legardien était curé. De l&OÔà 1902 le district de Kintang, Hantchow a beaucoup souffert de la part des boxsurs Hongtengtchao ( Lanternes rouges ) 'M Ifô > environ 3.000 chrétiens furent massacrés. Les missionnaires étaient les P P . Dupuis et Maupoint ; ce dernier était âgé de 75 ans. Enfin en dernier lieu ( 1911 ), le district de Tsoung-kin-tchow a été dévasté par un régiment de révolutionnaires, capitaine Houong-chou-fan ; pillages, incendies, destruction complète de 200 et plus de familles : 40 chrétiens massacré?. Seule l'Eglise de la ville fut épargnée.

I I . A n c ie n s v ic a ir e s apostoliques . 1. François Pallu, M.-E, ( v. Foukien p. 227 ). 2. Artis de Lyonne ^ ^ {H> M .-E., fils de Hugues de Lyonne, depuis Ministre de Louis XIV, né à Home ( 1655], parti avec Mgr Pallu ( 25 mars ■ 168-1 ); missionnaire au Siam,- puis au ; Tchékiang, Foukien, Kiangsi, nommé Evêque de Rosalie et Vicaire Apostolique — 245 _

du Setchuen ( 12 déc. 1696 ), sacré à Foutchow par Mgr Maigrot ( 30 nov. 1700 ), il se rendit à Rome pour pousser la condamnation des Rites chinois. Mort à Paris le 2 août 1713. —Jean Basset, S B © M .-E., du diocèse de Lyon, bachelier de Sorbonne, provicaire ( 1702-1707), fut expulsé par les partisans des Rites. Mort au Koangtong le 2 nov. 1707. 3. Jean-François de la Balluère, f-*; M .-E ., missionnaire au Setchuen ( 1702 ), expulsé aussi pour avoir combattu les Rites. Mort a Tchengtou le 2 nov. 1715, sans avoir reçu la consécration épiscopale. 4. Louis-Antoine Appiani, C. M.. à Dogliani ( Saluces ) le 22 mars 1663, docteur en théologie, Lazariste (20 mai 1687), envoyé en Chine par la Propagande comme Vice-Visiteur apostolique (1697). Arrivé à Canton (14 août 1609), il entra au Setchuen comme provicaire de Mgr de Lyonne pour le Nord et l'Est de la province ( 1702), accompagna Mgr de Tournou comme interprètes Pékin, où il arriva le 4 déc. 1705. Il aida activement le légat; ce qui lui attira la haine des partisans des Rites. Aussi au retour de la légation, il fut arrêté à Hoaingan g (Kiangsou) enchaîné (23 nov. 1706 ), conduit à Pékin, puis expélié dans lé même état;1) au Setchuen, sous le faux prétexte d’y être interrogé sur des troubles qu’il y aurait jadis suscités. Le vice-roi le renvoya à Pékin (déc. 1707), où il fut muré dans une cellule, du Pétang, jusqu'au 17 mai 1709*11 fat alors envoyé à Canton où il continua sa prison jusqu’au 21 août 1726. Nommé Evêque de Myriophite et Vicaire Apostolique du Setchuen, il se désista en faveur de Mgr Mullener(2]. Mort à Macao

1. - Il clii.t parti (de Pékin) avec les chaînes au cou et aux mains... Quand on approcha lie la capitale du Setchuen, le mandarin lui lit remettre au cou une chaîne qu'il garJa pendant prés d’une année. » ( Lettre de J. Appiani. son frère). 2. i N. S. P. le Pape Clément XI... l'ayant nommé évêque de Myriophite et son vicaire apostolique, il remercia S;i Saintelè de l'honneur qu’elle venait de lui faire-et la supplia Irè3 humblement et très instamment de le décharger de ces honneurs et de celle pesanle charge ; et d’avoir agréable d’en favoriser M. Mullener, son confrère, lui alléguant pour raison* 1° qu’il se faisait déjà vieux, inlirme et caduc, et qu'il ne pourrait pas longtemps servir l’Eglise de celte mission ; 2e que son confrère était beaucoup plus jeune, plus fort et plus 16 — 246 — le 29 août 1732. II avait souffert un emprisonnement de 19 ans et 9 mois. 5. Jean Mullener, Jg[ G. M ., né à Brème ( Osnabrück) le 4 octobre 1673, élève du collège de la Propagande, paît de Borne pour la Chine avec M. Appiani ( 1697 ), est reçu Lazariste à Madras par ce dernier (25 janv. 1699), missionaire au Setchuen (1702), en est expulsé en 1707 (toujours pour l’affaire des Rites) et déporté à Batavia. En 1711 il rentre incognito dans sa mission. Nommé Evêque de Myrio- phite et Vicaire Apostolique du Setchuen , se fait sacrer par Mgr délia Chiesa, Evêque de Pékin, à Lintsintchow jJ'H ( Ghantong ) le 18 déc. 1616. Mort à Sintouhsien près de Tchengtou le 17 déc. 1742, assisté par Mgr deMartülat, M .-E., H est enterré à Tchengtou. —François D'Ottonio, 0 . S. F. italien, nommé Coadjuteur de Mgr Mullener5 mourut au Kansou, avant son sacre ( 12 juin 1737). (V. page 99). 6. Louis-Marie Maggi, jà fH 0. P ., Dominicain, missionnaire au Setchuen, nommé Evêque de Barianée et coadjuteur de Mgr Mullener ( 1738), succède en 1742 et meurt le 20 août 1743. —Joachin Enjobert de Martillat, B|, M .-E., né dans le diocèse de Clermont en 1706, missionnaire au Houkoang, nommé Evêque d’Ecriné et Vicaire Apostolique du Yunnan le 2 oct. 1739, fut sacré par Mgr Mijllenor, n'alla jamais au Yunnan ; il succéda comme administrateur à Mgr Maggi ( 20 août 1743 ). Il retourne en Europe en 1747 et meurt à Rome le 24 août 1755. —Vers 1750-55 trois Vicaires Apostoliques furent nommés, qui ne vinrent pas : Jean-Baptiste Maigrot ; Pierre-Antoine Lacère et Claude-François Raymond. En 1760 il ne reste pour tout clergé que 3 ou 4 vieux prêtres indigènes. L'apostolat ne recommence sérieusement qu’avec Mgr Pottier. 7. François Pottier, f 0 M.-E. , né le 9 mars 1726, à la

visromeuN, et qu’il y avait tout lieu d’espérer qu'il vivrait beaucoup plus onglemps ; 3e que son confrère était doué de la douceur de S. François de Sales... Le S. Père acquiesça à ses raisons, » ( M. Dounet. Lettre circul. du 2 oct. 1733. i — 247 -

Chapelle St Hippolyte ( Tours ), entré au séminaire des Missions- Etrangères en mai 1753, ordonné prêtre le 12 sept., parti le 27 oct. de la même année pour le Setchuen, provicaire de cette mission en 1757, nommé Evêque d'Agathopolis et Vicaire Apostolique du Setchuen le 24 janv. 1767, fut sacré à Singanfou par Mgr Magi le 10 sept. 1769. Mort à Tsongkintchow le 28 sept. 1792, et enseveli sur sa demande aux côtés de Mgr Mullener son prédécesseur. 8. Jean-Didier de St Martin, M .-E ., né à Paris le 18 janv. 1743, docteur en Sorbonne, missionnaire au Setchuen en 1774, élu Evêque de Caradre et Coadjuteur, sacré par Mgr Pottier le 13 juin 1784, succède le 28 sept. 1792. Mort à Tsongkintchow le 15 nov. 1801. 9. Bx Louis-Gabriel Taurin Dufresse, ^ ^ M .-F., né à Lezoux (Clermoat)le 8 déc. 1750, missionnaire au Setchuen en 1777, élu évêque de Tabraca et Coadjuteur, sacré par Mgr de St Martin le 25 juil. 1800, succède le 15 nov. 1801. Décapité le 14 sept. 1815. Béatifié le 27 mai 1900. Fête le 25 Nov. Auteur du célèbre Synode de Setchuen qui fait encore autorité aujourd'hui dans l'Eglise de Chine. —Pierre Trenchant, igf M .-E . missionnaire au Setchuen en 1792, nommé Evêque de Caradre et Coadjuteur, sacré par le Bx Dufresse le 25 juil. 1802. Mort le 18 avril 1806. —Jean-Louis Florens, |g M .-E., missionnaire au Setchuen, nommé Evêque de Zéla et Coadjuteur, en 1807, sacré par le Bx Dufresse le 29 juin 1810, quitte le Setchuen en 1814. Mort à Kesso (Tonkin ) le 14 déc. 1814. 10. Louis Fontana, $§ M .-E ., r_é le 2 juillet 1780, au diccèse d’Ivréa (Piémont ', missionnaire au Setchuen en 1812, élu Evêque de Sinite et Vicaire Apost. en 1817, sacré le 21 mai 1820. Mort le 11 juil. 1838. 11. Jacques-Léonard Pérocheau, ,t| M .-E ., Evêque de Maxula et Coadjuteur, en 1817, ayant été sacré en France pour sacrer le Vicaire Apostolique nommé du Setchuen, Mgr Fontana, succède à ce dernier en 1838, divise son vicariat en 1856. Mort à Tchengtou le 6 mai 1861. 12. Annet-Théophile Pinchon, gfc fâ , M.-E., né le 6 janvier — 248 —

1814 à Char (Limoges), missionnaire au Setchuen en 1846, élu Evêque de Polémonium et Coadjuteur le 23 avril 1858, succède à Mgr Pérocheau en 1861. Mort le 26 oct. 1891.

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est Mgr Marie-Julien Dunand ^ M .-E., né à S. Jean de Belleville (Tarentaise) le 23 janvier 1841, prêtre le 19 sept. 1966, vicaire à, Albertville, entré aux Missions- Etrangères èn 1868, part pour la Chine en 1869, supérieur du Grd Séminaire ( 1872), provicaire ( 1885 ) et curé de Tsongkintchow, élu Evêque de Caloé et Vicaire Apostolique le 11 août 1893, il fut sacré le 26 nov. suivant à Suifou, par Mgr Chatagnon. Résidence centrale : Tchengtou, Pin-gan-kiao. MM. Joseph Bailly, Provicaire. Jacques-Victor Eouchouse, Procureur. Jules Dupuis, Aumônier de l'Ecole française. Grand Séminaire ( Penhien ) : Alexandïe Perrodin, Irénéa Ouang et André Tong. Petit Séminaire ( Penhien ) : Alphonse Poisson.

T c h e n g t o u MM. Jean Bayon, Léon Rousseau, Paul Tsen, Vincent Tien, Paul Ouang, Jacques Kao.

T songkintchow Victor Boncharü, Gabriel Houang, Joseph Tang. SlNTSIN Briand. IviONGTCHOW Théophile Gabriac, Joseph de Jonghe. Paul Ho, Vincent Tong. Kientchow Victor Laroche. H ouayang Georges Montel, François Coron. Kintang Alphonse Coudere. Louis Du/y. Pierre Gan.

O üEN K IA N G Jean Tong. PïHIEN Philippe Tcheou, Laurent Tcheou. — 249 -

K o à n h ien MM.. Jean Tchao. SlN FA N Eusèbe Ngay. P e n h i e n André Tsuen, Paul Ou. C h e f a n g Emile Caluïaud. M i e n t c h o u Louis Claviers. L o n g a n Jean-P. Laurent. Auguste Fiachôre. Thaddé9 Tsen. T i e n t s i e n Mathias Tang. M o u p i n Thomas Yé, Joseph Lieou.

T c h o n g p a Lucius Lou. SlEOUCHOÜIHO Paul Yu.

G a n i o Pierre-Marie Piel. François Koux^ 1. Jérôme Ambroise. Siméon Tchang, Joseph Meou. SüLIN Léon Ginestet. Adrien Henry, Xavier Ly.

T o n g t c h o a n Désiré Bottereau.

C h e e h o n g Léon Tsen. C h o u e n k i n François Beauquis. K o a n g a n Louis Combe. François Viret, Marc Lioou.

L i NCHOL'I Dieudonné Eyrisson, Jean Tchen. Y u in c h a n Laurent Lieou. P a t c h o w Maurice Eymard.

T o n g k ia k g Baymond Alory. Paolin Benoît Siao. O d i t c h e n Paul Lieou.

K o ü a n g y u e n Jean-Bapt. Tée, Mathias Yang.

C h e t s ü e n Jean-Bapt. Song. L a n p o ü Paul Tang.

(I). Le R. P. François Roux vient de publier à Zikawei la carte de son vicariat, levée par lui en entier, en l’espace de deux ans. I/œuvre du P. Roux à été couronqée par la Société de Géographie de Paris. Elle fera parlie de la collection des Variétés sinologiques. - 250 -

IV . C o m m u n a u t é s religieuses . i. Petits-Frères de Marie. RR. FF. Victorin, Directeur, Subran et Joseph.

2 . Franciscaines Missionnaires de Marie . Tchengtou. I. Maison N .-D . des Martyrs. 6 mai 1903. Œuvres: Hôpital. Dispensaire. Orphelinat. Enfants en nourrice. Crèche. Pensionnat pour chrétiennes. Pensionnat et externat, pour païennes. 13 religieuses européennes et 1 chinoise ; 5 aspirantes. Rév. Mère Marie de St Zacharie, Supérieure. Tcliengtou. H . Maison de Ste Hélène de la Passion. 8 juin 1906. Œuvres : Hôpital. Catéahuménats d’hommes et de femmes. 5 religieuses européennes. Rév. Mère délia Consuelo, Supérieure. Nota.—Les Vierges indigènes à vœux temporaires, qui enseignent les prières et le catéchisme aux enfants sont au nombre de deux ou trois cents.

V. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre des Chrétiens...... 45.856. Prêtres Européens...... 38. « Chinois ...... 48. Séminaire : Latinistes...... -...... 95. « Philos, et Théol...... 25. Eglises et Chapelles »...... 105.

Adresse : N ... Mission Catholique. Chengtu (Szechwan). is j!i « m B % ± *• Adresse Télégraphique : Adexteros Chengtu. - 251 -

II. VICARIAT APOST. DU SETCHUEN ORIENTAL. 1856. ( Missions-Etrangères de Paris ).

E t e n d u e : Tchongking t£- jfô Tchongtchow .Jfl Souiting ^ '/£ Youyangtchow Kouitchow ^ Chetchouting ^ jg .

P o p u l a t i o n : 15 millions.— Chrétiens : i 1.000.

I . O r i g i n e s . La mission du Setchuen Oriental ou Tchuentong Jl| est tille de la grande mission du Setchuen. Les détails suivants complètent ce qui a été dit du Sechuen N. 0 . Le Setchuen a été évangélisé pour la première fois en 1640 par les PP. Buglio et Magalhaens S. J. En 1644 ils avaient trois résidences à Tchengtou à Paonin ^ ^ et à Tchongking jfr ]g?. En 1644 la dévastation de Tchang-hien-tchong §J| jSKJî?» ruiaa tout. En 1661 Basile Hiu §£, fils de Hiu Tay-fou-jen ^ fut taotay au Tchuentong jusqu'en 1664. Avec sa mère, qui l’avait accom­ pagné, il fit venir du Chensi le P. Claude Motel pour reconstituer les chrétientés du Setchuen. Le P. Motel ne resta pas longtemps dans la province ; cependant on dit qu'il baptiza de sa main plus de 600 néophytes. Après lui les chrétiens restèrent quelque peu abandonnés. Dans un vieux catalogue d’administra »ion, pour l’annéa 1683, l’on trouve : « Provincia Setchuen : duo templa. Olim très residentiae. » Le 22 octobre 1696 Mgr Artus de Lyonne est nommé Vicaire Apostolique du Setchuen ; il ne vint pas dans cette mission, mais y envoya des missionnaires qui y àrivèrent on 1702. C’étaient MM. Basset et de Labaluère des Missions-Etrangères et MM. Appiani et Mullener Lazaristes. Il y eut aussi des Dominicains et des missionnaires de la Propagande qui travaillèrent au Setchuen. — 252 -

La 2 avril 1856 le Setchuen Méridio-Oriental est détaché du Setchuen et confié à Mgr Desflèches ayant son siège à Tchonking. Le 24 janvier 1860 le Tchuennan ; i n $ est séparé du Tchuentong et Mgr Desflèches reste à Tchongking Vicaire Apostolique du Setchuen Oriental. Persécutions. On peut dire qu'autrefois la persécution était conti­ nuelle. En 1769 M. Gleyo est arrêté à Yongtchang ^ | | et pendant 8 ans subit une dure captivité dans les prisons de cette ville. En 1785 Mgr de St Martin, MM. Dufresse, Devaut et Delpont ( ces deux derniers pris au Tchuentong ) sont arrêtés et conduits à Pékin. MM. Devaut et Delpont y meurent en prison. Les deux autres, bannis de Chine, réussirent à rentrer en 1789. En 1786 M. Benoît Sen, le premier prêtre indigène^1) formé dans la province meurt dans les prisons de Tatchow jft | ( aujourd'hui Siutin). Il était originaire de Penchoui 7j£. La grande persécution qui a duré depuis 1814 jusqu'en 1823 a donné au Setchuen loi BB. Dufresse, Augustin Tchao, Joseph Iuen, Paul Lieou et Thaddée Lieou. Le B. Iuen était originaire du Tchuen­ tong j!| où il a toujours travaillé, où il a ôté pris, jugé et exécuté. M. Mathias Lo fut pris à Yongtchuen -jfc JIJ, où il est mort en prison en 1832. L’on ne peut citer tous les chrétiens arrêtés, morts eu prison ou sous les coups, ou bien en exil. —Quant aux persécutions qui ont eu lieu après l’érection du Vicariat du Setchuen Oriental, la seule énumération en est déjà longue. En 1863 destruction de l’évêché, des églises et plusieurs maisons de chrétiens dans la ville de Tchongking.

I. « Premier prêtre indigène formé dans la province » par les Mission­ naires de la rue du Bac, sans doule. Car les Lazaristes en avaient formé depuis longtemps. Témoin ce qu'écrivait M. Appiani, le 27 Nov. 1719:» Mgr Mullener, cet évêque apostolique, se tire le pain de la bouche pour élever une dizaine de jeunes gens à la garde desquels il a proposé son premier disciple, nommé Paul Sou, âgâ de 28 aus, qui est minoré ( et qui fut ordonné prêtre peu après )* 11 l’a laissé à la capitale du Setchuen... pour apprendre à ces enfants à lire et à écrire le latin ». Un autre prêtre élève de Mgr Mullener est cité dans le journal de Mgr Enjober! de Marlillal (Juin 1702 ) M. Etienne Su lazariste. — 253 —

De 1864 à 1873 on peut dire que la persécution a toujours sévi à Youyang g J$|. En 1864 M. Eyraud est chassé de Youyang-En 1865 ( 30 août). M. Mabileau, Provicaire, est assommé dans la même ville. En 1869 le 1er ou le 2 janvier M. Eigaud y est tué avec deux séminaristes et une quarantaine de chrétiens. En 1873 MM. Hue et Michel Tay, prêtre chinois, sont tués à Kienkiang ^ le 5 septembre. Pendant ce temps il y eut plusieurs persécutions locales à Foutchow, Fangtong, etc. Ea 1875-76 arriva la parséîution de Kiangpôa qui donna plusieurs martyrs. Cette perséaution eut une répercussion un peu partout et faillit détruira tous les établissements de la mission. En 1886 tous les établissements du Vicariat sont détruits, les archives complètement brûlées. Des milliers de familles ont leurs maisons brûlées ou détruites. En 1898 arriva la persécution de Iumantse ^ -J- dans laquelle furrent mis à mort M. Jérôme Houang prêtre indigène, et de nombreux chrétiens, dont environ une dizaine peuvent être regardés comme de vrais maityrs. Pendant cinq à six mois les missionnaires eurent sur les bras plus de dix mille chrétiens réfugiés à Tchongking. La cause de ces martyrs n'a pas encore été introduite. On y travaille. Parmi les anciens, les BB. Joseph Iuen et Thaddée Lieou appartiennent à cette mission.

II. A n c i e n s V i c a i r e s apostoliques . 1. Eugène-Jean-CIaude-Joseph Desflèche VÊ 2? M-E*> né à Jonage (Grenoble) le 13 fév. 1814, prêtre en 1837, missionnaire au Setchuen ( 1833 ), Ev. de Sinite en 1844, Coadjuteur du Setchuen, sacré à Hokiang le 28 avril 1844 ; le 2 avril 1856 Vicaire Apostoli­ que du Setchuen Méridio-Oriental ; le 24 janvier 1860 Vicaire Aposto­ lique du Setchuen Oriental; démissionnaire le 20 fév. 1883, il est nommé Archevêque titulaire de Claudiopolis. Mort le 7 nov. 1887. - 254 -

2. Eugène-Paul Coupât, gg g , le 28 juin 1842 au diocèse de Clermont, missionnaire en 1867, Ev. de Tagaste et Coadju- teur du Setchuen Or. le 28 août 1882 ; sacré à Tchongking le 31 dés. 1882 ; succède le 20 fév. 1883. Mort à Tchongking le 26 janvier 1890. 3. Laurent Blettery, M .-E ., Provicaire administrateur de la mission depuis le 26 janvier 1890 * nommé Evêque de Zéls et Vicaire Apostolique. Refuse et continue à administrer la mission jusqu'à l’arrivée de Mgr Chouvellon.*

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Célestin-Félix-Joseph Chouvellon, fg |5fr M .-E., né le 19 déc. 1849 à Usson, diocèse de Lyon. Avant son épiscopat il exerça le ministère apostolique à Kiangtsinhien, Siutinfou et Liangchanhien ( 1874-1891 ). Nommé Evêque de Dansara et Vicaire Apostolique du Setchuen Or. le 25 sept. 1891, il fut sacré le 27 dé3. suivant à Tchongking. Résidence centrale: Tchoungkingfou Iff fg • M. Claval, Provicaire et Supérieur du Gd Séminaire.

i. Tchoungking-fou Ifr jgî $f. MM. Caron Procureur. MM. Derouin m , Poitout fig, Pons Décomp JL, Ou André {g, Gourdon ■£, T ’ang Joseph Jp?, Lamonnerie , Tcheou Pierre ^ . Ouâng IV. 3*, Tchang Jacques §j|, Claval t a , Iuen Buffet Tcheou Michel Jjfj, Landes |g . Ménez Bourgeois Hia Paul g , Brun Tchang Jean ¡Jg, ' Palafre ^ , Houang Joseph - 255 -

RE. PP. Hia Ignace g , RR. PP. Leroy flc, Tong Raphaël Iff, MeilHer Fleury Touan Luc Lieou Jacques ^|J, Hiong Simon ftg, Mong Jean-Bapt Ouang Thomas 3Ei Pitiot , Cazaban -g*, Jantzen Chaud ier Toumier tt. Ouan Joseph Che Thaddée Tchao Pierre Mommaton , Liang Vincent jgg, Tin Franç. "j", Dangy g f, Cacault ^ Louis f f , Tchang Mat. SM.

2. Souiting-fou %£ RR.PP. Gibergues RR. PP Perrier Fou Jacques , Siao Franç. , Tong André Han Joseph ff;, Magnac , Iang Paul jfè, Ouang Silvestre J , Ouang Paul 5E, Lo Laurent Valentin ^¡T, • Cacault T. P'eng Raphaël ^ , Mée Houang Silvin Ouang Simon 3Î, Tchang Barnabé , Deïéon îjj£,

3. Kouitchow-fou RR. PP. Mann , RR. PP. Lombard , Gallice ^ , Ouang Jean 3E > Li Thomas Tchang Jean-Bapt. gg, K'ieou Jean-Bapt. JJJJ, Touan Silvestre gj£, Lieou Mat. |fi], . Touan Barthélémi ]â£, Lo Barthêlemi jgg, - 256 -

4 - Tchongtchoiv iNf ER. PP. Bétin RR. P P. Giraux gfl, Tch’en Thomas jî|r, Louy Thomas m , Minier Faucon Tch’en André |jj(, Li François

S. Yoyang-tchow g jHf RR. PP. Louison Thermes ; T ’ang Gabriel , Ferraton ; Ts 'in Gabhriel ] |[ , Song 5fj, Hia Pierre Jf.

IV . C o m m u n a u t é s R e l ig ie u s e s . 1 . Petits-Frères de Marie. Collège St Paul (Ecole normale ). FF. Joseph Alexis, Directeur. Joseph Nicet, Joseph Amateur.

2 . Franciscaines Missionnaires de Marie. Tchongking : Hôpital européen et chinois, Dispensaire, Pensionnat. R. M. Marie des Anges, Supérieure. RR. MM. Marie de St Marc, RR. SS. Marie de Ste Concorde, Marie de St Lin, Marie de St Césaire, Marie de Ste Françoise Romaine, Marie de Ste Berthe.

3. Servantes du Sacré-Cœur. 14 Novices. —La mission possède en outre une imprimerie pour le service "du vicariat et des missions voisines. Les différentes éditions des ouvrages qu'on y publie, sont au nombre de deux cents environ. La colonie européenne et même les Chinois donnent beauooup de travail. L ’impri­ merie publie un journal chinois le « Tsong-che-pao » ^ avec un supplément pour les cki’étiens, le tirage est de 1300 exemplaires et le supplément de 600.

V . F r u it s s p ir it u e l s (1914). Nombre de chrétiens ...... 40.587. Baptêmes d ’adulte3...... 2.964. « d’enfants chrétiens...... 1.981. « d'enfants payais ...... 8.327. Prêtres Européens...... 49. « Chinois...... 51. Ecoles...... — ...... 350. « nombre d’élèves ...... 6. 11 i . Collèges...... 2. « nombre d ’élèvee ...... 85. Séminaire: Latinistes ...... „...... 70. « Philosophes et Théologiens 40. Eglises et Chapelles...... 175.

Adresse: N ... Mission Catholique. Chungking (Szechwan). H JI! * rn M £ ft- Adresse Télégraphique : Adexteros. Chungking. — 258 —

III. VICARIAT APOST. DU SETCHUEN MÉRIDIONAL. 1860. ( Missions-Etrangères de Paris).

E tendue : Suifou H t Métchow *H«| Kiating jgf. 35? jfê Tzetchow ^ «Hi Loutchhow iH-j Youngning -jfc Jfj Poutsiang H [[ ¡Ü ( du Tsiountchow ). Yatchow f f î en majeure partie ). Population : 15 millions.— Chrétiens: 30. 417.

I. O r ig in es. Ce Vicariat n ’a été séparé des précédents que depuis le 2.4 janvier 1860. Depuis sa fondation son territoire a été remanié, au profit du Vicariat du Thibet, et surtout par la création de celui du Kientchang taillé complètement dans le Setchuen Méridional ( 1910 ). Le Vicariat a compté une trentaine de catholiques massacrés en haine du nom chrétien, les uns par les bandits, les autres par la populace ameutée, par des meneurs : mais il ne compte aucun martyr proptement dit, c. à d. jugé et condamné à mort ' pour la Foi par les autorités constituées.

II. A n c i e n s V i c a i r e s apostoliques . 1. Pierre-Marie-Joseph-Julien Pichon §|ç, M .-E., né à Meuilly-le- Vendin (Blois) le 8 sept. 1816, élu évêque d'Hélénopolis et premier Vicaire Apostolique du S. T. Méridional le 24 janvier 1860, mort à S. Fraimbault ( Laval) le 21 Mars 1871. 2. Jules Lepley HP & Bayeux ( 6 déc. 18361, provicaire ( 1870 ), élu évêquo de Gabah et Vicaire Apostolique le 22 déc. 1871. Mort à Hongkong le 24 Sept. 1886. — 259 —

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Marc Chatagnon, 8? ÎÜ M .-E ., né à Cellieu (Lyon) le 14 fév. 1839, missionaire au Setchuen Méridional en 1863 ; a été curé de Souifou, supérieur du Séminaire, curé de Yatchowfou, puis de Kiatinfou, provicaire et Supérieur de la Mission par intérim ; élu Evêque titulaire de Chersonèse, le 25 janvier et 1887 sacré le 24 avril suivant à Souifou. —Coadjuteur avec future succession : S. G. Marie-Pierre Fayolle, ^i] §? M -E., né à Dueme (Lyon) le 25 avril 1765, missionnaire au Setchuen en 1889, élu Evêque de Lampas et Coadjuteur le 15 juillet 1906, sacré à Souifou le 24 oct. suivant par Mgr Chatagnon. Résidence centrale: Suifou ^ Jff. E. P. Antoine Moutot, Provicaire.

T. Souifou jft(*). MM. Garrel, MM. Mathern, Scherrier, Cambourieu, Brotte, Bec, Boissière, Chempion, Tarrisse, Chareyre, Raison, Augustin Yaog, Puech, Pierre Ly, Benezet, Jean-Bapt. Tchen, Galibert, Sapin. Moutot, Il y a en plus à Souifou deux prêtres retirés du ministère.

2. Yunlinling. M. Philippe Lou, M. Thomas Ou.

1. Les Vicaires forains n’existeni pas an Stslcliuen Méridional. Là Mission esl divisée non pas on districts proprement dits, mais en paroisses indépendantes les unes -des autres, administrées chacune par nn curé, quelquefois par un vicaire. Ces paroisses, qui comprennent plusieurs stations. sonl actuellement au nombre de trente-trois. — 260 —

3. Loutchoîv M iNi MM. Renault, MM. Etienno Yang, Mansuy, Petit, Breuil.

4 . Tsetchoiv H MM. Le Breton, MM. Dubois, Joseph Nien, Jacques Ouang.

5. Meitchow /g ^j. MM. Jouve, R. P. Pierre Ly. Chinchóle.

6. Kialing-fou £ fô- MM. Pierre!, MM. Jacques Ly, Corfmat, ' Le Roux, Biron, Matthieu Ly, Rochette, • Morge, Philippe Nien, Vincent, Martin.

7 . Yalchow-fou > )\\ #f. MM. Gire, MM. Nicolas Tchen, Piard, Jean Ly.

IV . C o m m u n a u t é s r e l i g e u s e s . Franciscaines Missionnaires de Marie. 1. Souifou: Hôpital — Dispensaire — Pensionnat pour jeunes filles Chrétiennes. R. M. Marie Fé'icie, Supérieure. - 261 —

RE. MM. Marie Gabriellej RE. SS. Marie Melita, Marie Vàlère. Marie de la Visitatior, R. S. Marie Anizia, Marie Silveria. 2. Kiatinfou : Deux dispensaires ; — Externat pour jeunes filles Chrétiennes ;— Leçons d'ouvrage manuel aux Vierges de la mission. R. M. Marie Leona, Supérieure. RR. MM. Marie des SS. Apôtres, RR. SS. Marie Longin, Marie Samuel, Marie Genara. Marie Marc.

V . F r u it s s p ir it u e l s (1914). Nombre des chrétiens ( 1 913)...... 30.417. Baptêmes d’adultes...... 1.757. « d’enfants chrétiens...... 968. « d’enfants payens -...... 14.591. Prêtres Européens...... 36. « Chinois ...... 15. Ecoles...... -...... -...... 202. « Elèves...... 4.348. Séminaire :. Latinistes...... -...... -...... 4 6. « Philos, et Théologiens ...... 15. Eglises et chapelles...... 75.

Adresse: N ... Mission Catholique. Suifou (Szochwan). B fâL îH’l M X Î £■ Adresse Télégraphique : Adexteros Suifou. - 262 —

IV. VICARIAT APOST. DU KIENTCHANG. 1910. ( Missions-Etracgères de Paris ).

E t e n d u e : Ningyuanfou ^ et Tsinkisièn ^ ^ Jp[.

P o p u l a t io n : 2 millions.— Chrétiens : 5.000.

I . O r i g i n e s . Ce Vicariat tire son nom d’une région montagneuse (Kientchang H | g ) située au Sud-Ouest du Setchuen et habitée en grande partie par des tribus sauvages et indépendantes. Dans la première moitié du XIXe siècle quelques familles chrétiennes du centre du Setchuen, fuyant la persécution, se réfugièrent à l'extrême sud du Kientchang ( Hongpouso ). La mission du Yunnan leur envoyait de temps en temps un missionnaire. En 1863 Mgr Chauveau, coadjuteur du Yunnan? se réfugia à Hongpouso, y passa plusieurs années, développa et organisa la chrétienté. D ’autres petites stations se formèrent. En 1875, la mission du Setchuen Méridional envoie un Provicaire, M. Gourdin, qui y trouva environ 200 chrétiens. Aidé de deux, parfois de trois missionnaires, M. Gourdin oiganisa une vingtaine de stations. H laissa dans le pays 500 chrétiens ( 1893). Le 10 août 1910, sur la demande du synode de Tchongking 1g ]g , le S. Siège érigea la partie montagneuse, habitée en grande partie par les tribus sauvages des Miaotze •g- Pf- (ouMantze JfgS Jp ), en un Vicariat Apostolique spécial, comprenent la préfecture de Ningyuanfou. Le 30 avril 1912 on lui ajouta la sous-préfecture de Tsingkisièn, prise sur la préfecture de Yatchowfou ( Setchuen Mérid. ).

II. P er so n n e l . Le Vioaire Apostolique actuel, est S. G. Mgr Jean-Baptiste-Marie Budes de Guébriant ÿfc ^ M.-E,, né à Paris le 11 août 1860, — 263 — entré au séminaire de la rue du Bac Je 14 sept. 1883, fut ordonné prêtre le 5 juil. 1885. Missionnaire au Setchuen Mérid. ( 1885 ), puis provicaire, il fut nommé Evêque et premier Vicaire Apostolique du Kientchang le 10 août 1910, sacré à Suif ou, le 20 nov. suivant, par Mgr Chouvellon.

R é s i d e n c e c e n t r a l e : Ningyüan-fou $§£ jft. MM. Bourgain, Provicaire. Bumichon, Procureur. Sirgue, MM. Labrunie, Boutin, Berteux, Grosjean, Chrétien, Arnaud, Baudry, Dugast, Joannes Ouang, Valtat, Petrus Tong, Bocat, Damion Tchen.

III. F r u it s s p ir it u e l s ( 1914). Nombre de chrétiens...... ü.000. Baptêmes d'adultes...... 704. « d ’enfants de chrétiens ...... 238. « d’enfants de païens ...... 1.292. Prêtres Européens ...... 13.. « Chinois...... 3. Ecoles ...... 68. « nombre d’élèves...... 1.587. Séminaire: Latinistes..»...... 32. « Philos, et Théol...... 3. Eglises et Chapelles...... 34.

Adresse: N ... Mission Catholique. Ningyüanfu (Szechwan). m ;n ® a b x ± # • Adresse Télégraphique : Adexteros Ningyüanfu, — 264' —

V. VICARIAT APOSTOLIQUE DU THIBET. 1846. ( Missions-Etrangères de Paris).

E t e n d u e : Le Thibet en entier. Tatsienlou ÿj- ^ |jg Weisiting $£ J ( du Seichuen). (du Tünnan j. Population ; 4 millions.— Catholiques : 3. 304.

I . H is t o r iq u e . L'é'/angélisation du Thibet a commencé au XIV siècle avec le Bx Odoric de Frioul, qui en quittant Pékin et en retournant en Europe, passa par Lhassa et y prêcha la foi. Mais ce fut sans résultat. L ’œuvre fut reprise par les Capucins au XVIIe siècle qui y avaient fondé une Préfecture Apostolique qu'ils durent abandonner, ayant été expulsés par les Thibéiains ( 1760 ). Aucun autre missionnaire ne put franchir les frontières du Thibet jusqu’en 1844, où deux lazaristes de la mission de Pékin, MM. Hue et Gabet, y firent ce séjour que la plume de M. Hue a rendu célèbre. Eux aussi furent expulsés, non plus par les Thifcétains5 mais par le Eésident chinois. C’est sans doute cette exploration des deux missionnaires qui attira de nouveau l'attention sur cette contrée. La partie centrale et méri­ dionale du Thibet fut reprise au Vicaire apostolique d ’Agra (Inde), auquel l’anoienne mission avait été confiée depuis 1820 ; elle fut érigée en Vicariat apostolique (27 mars 1846), et confiés aux Missions-Etran­ gères de Paris. Divisé en deux Préfectures, le Vicariat fut de nouveau rétabli-le 28 juillet 1848. Aucune mission de Chiné n ’a éprouvé autant de difficultés que celle du Thibet. Tous les efforts faits jusqu’ici pour pénétrer dans la terre des Lhamas a été marqué par un recul accompagné de massacres de missionnaires et de chrétiens. Le dernier missionnaire tué en Chine, - 265 — est un missionnaire du Thibet, le P. Monbeig. Le pays évangélisé jusqu'ici est chinois non Thibétain. A peine quelques centaines de Thifcétains se sont convertis ; la très grande majorité des chrétiens de ce Vicariat est de race chinoise. L an dernier est mort un missionnaire du Thibet le P. Desgodins1. qui a laissé des travaux remarquables sur la langue thibétaine, entre autres un grand « dictionnaire thifcétain-latin-français », une grammaire thitétaine, imprimés à l'imprimerie des M .-E. de Hongkong ( 1899), et « Le Thibet, d’après la correspondance des missionnaires » ( Paris, 1885 ).

I I . A n c ie n s V ic a ir e s A postoliques : 1. Julien Rabin, M. E. né à Punecé (Nantes) le 2 avril 1819, fut nommé Supérieur do la mission du Thibet ( 1849 ), puis Préfet intéri­ maire du Thibet 0 . ( 4 mars 1850 ), essaya de pénétrer par les Indes et dut rentrer en France ( 1852 ), où il mourut le 17 fév. 1876. 2. Nicolas-Michel Krick, M. E ., né à Lixheim (Nancy) le 1 mars 1719, pénètre au Thibet par'Assom (1851), est nommé Préfet intérimaire pour la partie 0 ., et meurt massacré le 1 sept. 1854. 3. Charles-Alexis Renou |g , M. E ., né à Vemautes (Angers), était missionnaire au Setchuen quand il fut envoyé au Thibet par Mgr Perocheau ( 1847). Préfet apostolique le 17 sept. 1851, il mourut le 18 oct. 1863. 4. Jacques-Léon Thomine-Desmazures, M. E., ^ né à Caen le 17 févr. 1804, chanoine et vicaire général de Bayeux, mission­ naire au Setchuen ( 1849), fut nommé évêque de Sinopolis et vie. ap. du Thibet par Mgr Desflèches ( 17 fév. 1857 ). Il se retira en 1863 et mourut à Mouen ( Caen) le 25 janv. 1869. Ce fut sous son épiscopat que furent rendus au Setchuen les régions thibétaines qui ne dépendaient pas du royaume du Thibet. Malheureu­

i. M. Auguste Desgodins, né à Manheulles (Verdun) le 16 oet. 1826, prêtre le 25 m ai 1850, e n tra a u s é m in a ire d es M .-E. le 25 sep t. 1854, et p a rtit p o u r la C hine le 15 ju ille t 1855. M ort à P ad o n g le 12 m a rs 1913. — 266 - sement les Thibétains chassèrent les missionnaires et leurs chrétiens ( 1865), et on dut plus tara redemander ces territoires pour avoir un pied-à-terre ( 28 juillet 1868 ). 5. Joseph-Marie Chauveau ~j* M. E., né à Luçon, le 25 février 1816, miesionnaire au Yünnan (21nov. 1845), est nommé év. de Sébastopolis et coadjuteur de Mgr Ponsot (V. Yünnan), le 6 juill. 1850 par Mgr Ponsot, et transféré au Thibet le 9 sept. 1864. Mort à Tatsienlou le 21 déc. 1877. 9. Félix Biet 4 || 3$ , M. E ., né à Langres le 21 oct. 1838, provicaire, puis évêque de Diana et vie. ap. du Thibet ( 27 août 1878 ). sacré à Léang-Ho-Kow par Mgr Plinchon. Bentré en France pour maladie (18 9 2 ), il meurt à St Cyr-au-Mont-d’Or (Lyon), le 25 sept. 1901.

III. P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel e&t S. G. Mgr Pierre-Philippe Giraudeau ¡jjag |^ , M. E ., né à S. Marc-de-Contais (Nantes), le 29 juin 1876; missionnaire au Ttjibet ( 1878 ), provicaire, puis administrateur (1896), est nommé év. de Tiniade et coadjuteur de Mgr Biet le 15 février 1897, et sacré à Suifou par Mgr Chatagnon le 12 déc. 1897, succède le 27 sept. 1901. Résidence épiscopale : Tatsienlou ^ M. Paul-Célestin Grandjean Provicaire. MM. Antoine Léard MM. J.-B . Victor Ouvrard •££, Jean-Marie Hervagault, Jules-César Van Eslande 5E, Annet Genestier | £ } J.-B.-Henri Charier Léon Tintet ~p, François-Alphonse Doublet J | , Jules Douenel, François-Louis-Noël-M. Goré , Léon Durel, Jean-Louis Lesgourgues fjg, Jules-François Villeseche ' Victor-Michel Nussbaum, Alphonse-André Vignal, Joseph Davenas, Emile-Cyprien Monbeig m , Pierre-Eaymond Alric, Sylvain-Pierre Valentin ~0, Auguste-Ernest-Aimé Graton. - 267 -

IV. Franciscaines M issionnaires de Marie. Tatsienlou. Maison de N.-D. des Neiges, 1911. ( l ). Œuvres : Hôpital pour classe aisée. Hôpital pour pauvres. Dispen­ saire. Orphelinat. Ecole normale pour vierges institutrices de la Mission. —7 religieuses européennes. Eév. Mère Mathie : Supérieure déléguée.

V. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de chrétiens...... -...... -...... 3.412. Baptêmes d'adultes...... -...... 226. « d’enfants ...... 377. Prêtres Européens...... 21. « Chinois -...... 2. Ecoles...... —...... 33. « nombre d'élèves...... 474. Séminaire: Latinistes...... 14. « Théologien ...... 1. Eglises et Chapelles ...... 18.

Adresse : N ... Mission Catholique. Tatsienlu (Szechwan). H fT ® it 5: ± Adresse Télégraphique : Adexteros Tatsienlu.

I. «Le 16 mais (1911), six Religieuses Franciscaines Missionnaires de Marie arrivaient à Tatienlou.... Bien que leur établissement soit en dehors des murs de la ville les malades ne tardèrent pas à aflluer. La maison habitée par les Religieuses avait été construite en vue d'en faire un séminaire. Dès maintenant nous bâtissons ponr elles une maison qui s'adaptera mieux à leurs œuvres et à leur genre de vie. Avec le dispensaire elles tiendront un petit hôpital en atten­ dant l’essai d’autres œuvres. Les soins qu’elles donnent aux malades sont très appréciés des Chiuois et des Thibétains ». ( Jdgr Giraudeau ).

Province àn ÿouiicîumr

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KOUITCKOW.

★ 4 4

JJrouincc xht gmtnau :

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DU YUNNAN.

— 271 -

I. VICARIAT APOST. DU KOUITCHOW. 4846. ( Missions-Etrangères de Paris).

E t e n d u e : Toute la province du Kouitchow -g; .

P o p u l a t io n : 9 millions.— Catholiques: 30.325.

I. H ist o r iq u e , On ne commit aucun détail sur l'ancienne évangélisation du Koui­ tchow, ni si elle a eu lieu avant l'érection de l’évêché de Macao ( 23 janvier 1575) par le Pape Grégoire X III. Alors le Kouitchow fut comme toutes les provinces de Chine, englobé dans ce diocèse. Toutefois il 68t certain qu’au XVIIe siècle et môme au XVIe, il y avait des chrétiens dans la région Nord-Est du Kouitchow : les traditions familiales le confirment (*). En 1659, Rome ayant créé des Vicaires apostoliques, qui furent les premiers membres de la Société des Missions-Etrangères, Mgr François Pallu, évêque d’Héliopolis et Vicaire apostolique du Tonkin, fut chargé, ea qualité d'administrateur, de plusieurs provinces de Chine, parmi lesquelles était le Kouitchow. A l’époque de la création des évêchés de Pékin et de Nankin, ( 24 avril 1690 ) par Alexandre VIII, le Kouitchow fit partie de ce dernier diocèse. Lors d’une nouvelle division, en 1696, il fut mis au nombre des Vicariats apostoliques ne dépendant ni de Pékin, ni de Nankin, ni de Macao (2).

1. Cf. Histoire de le Miiuoa du Rouitc!iow par A. Launay, pag. 1-7, Tome Ier. 2. Le Kouitchow est une mission éloignée des gran iei voies do communica­ tion ; pas de navigation, routes primitives: climat tempéré, mais malsain au fond des vallées de la région du Su'J, surtout en été. Pou de coin-jurce ; ses richesses minérales peu ou point exploitées.— A signaler la belle cascade de 6‘i moire* à Hoang-Iio-Cliou. * — 272 —

II. M artyrologe du Kouitchow. En mai 1774, le Vénérable Jean-Martion Moÿe et son catéchiste Benoît Sen ( plus tard prêtre ) sont capturés à Outchouan Jlj Jg£ et emprisonnés du 10 au 25 mai ; Benoît et un chrétien furent battus ; le Vénérable fut piJIé par les satellites, dont l’un, plus humain, devint plus tard le prêtre Augustin Tchao. Relâchés par le Sous-Préfet, les confes­ seurs de la foi retournèrent au Setchuen.— A la fin de Tannée, 10 chrétiens de Maotien sont emprisonnés à Outchouan. — Quatrième voyage du Vénérable Moÿe : alors aussi expulsion de Kouiyang de la veuve Paule Lo, et d'une autre chrétienne Sin, envoyées de Tçhongking g Jg| pour enseigner. A la fin de 1797, persécution à Kouiyang: le catéchiste Laurent Hou-che-lou, envoyé de Tchongking, et 5 chrétiens sont jetés en prison, reçoivent en plusieurs fois quelques centaines de soufflets et sont mis à le cangue. En 1798 (le 5 de la 5e lune), ils sont délivré? par ordre du Gouverneur, et Laurent est reconduit au Setchuen la chaîne au cou.— En 1799 à Tsintchen le vieux Grégoire Tchou subit un emprisonnement de plusieurs mois. Le Kouitchow comptait alors 600 chrétiens dispersés dans neuf préfectures. On acheta une maison au faubourg Lou-koang-men de Kouiyang. Dans la nuit du 5 mai 1800, sur l'initiative du Gouverneur, 48 mandarins civils et militaires avec 3.000 soldats sont sur pied ; la maison du Lou-koangmen est pillée avec les ornements, livres et objets de piété ; deux familles chrétiennes en ville, où les chrétiens se réunissent les dimanches et fêtes, pour prier, sont aussi saccagées ; 12 chrétiens sont jetég en prison, parmi lesquels Grégoire Tchou, Laurent Hou, la veuve Paule Lo, reconduite par lé prétoire de Tchongking.— En 1801, six de ces confesseurs de la foi sont condamnés à l'exil en Tartarie ; quatre y moururent, victimes des mauvais traitements. Ce sont: Len-ta-kong, Lo-yao-kong, Ky-yao-kong et Fong-ouan-tsoui.— En 1821, les deux survivants, le Bx Pierre Liou-ouen-yuen et Tcheou-eul-kong, furent graciés à l’occasion de l'avènement de *Tao-koang, Laurent Hou fut conlamué à mort, — 273 — mais la sentence n'ayant pas été ratifiée par l ’empereur, il resta en prison jusqu’au 2 octobre 1826, jour où il expira assisté par d'autres confesseurs, ses compagnons de captivité. Quatre autres furent exilés dans les provinces. En 1807, à Kouiyang six chrétiens et quatre catéchumènes sont jetés en prison, battus, puis après 170 jours remis en liberté.— En 1810, persécution à Sing-y -fou M jg| cinq chrétiens ou catéchu­ mènes sont condamné3 à l’exil et le chrétien Lin est assomrré par le maire du marché de Mapièntien. — En 1911 à Longtsuènhsiea Ü JS$> deux chrétiens sont emprisonnés et battus.— A Kouiyang, douze chrétiens sont arrêtés, dont dix furent condamnés à l’exil. Kou Tch’angao est condamné à mort, la sentence n'est pas ratifiée : il reste en prison. jusqu’en 1842, année où il fut exilé à Jaoping Zfî (Kouangtong Jf| j|i ) à l’âge de 70 ans ; il y meurt en 1844. Augustin Léao Tin-ky est exilé en Tartarie, (1812), où il meurt en 1824.— L’oratoire est officiellement démoli et l’emplacement confisqué. En 1812, à Ping-yué ¿jS jfj, trois chrétiens sont arrêtés par le Préfet et exilé3.— A Tsoun-Y jg et à Longping, le 3 août 1812, arrestation du Bx Pierre Oukouochen, et d’autres confesseurs entre autre Martin Hong, qui meurt en prison. Cinq sont condamr.é3 à l'exil ; quelques chrétiens sont grâciés. En janvier 1813, ü en reste encore quatorze ou quinze dans Jes prisons. Dans le cours de cette même année, la persécution et les arrestations continuent dans toute la province. Vincent Ouen-se-hoa, déjà exilé en 1772 au Kiangsi jjf, est repris et meurt dans les prisons de Outchouan. L'année 1814 est encore plus dure : le Bx Pierre Ou Kouo-chen est étranglé à Tsoun-Y le 7 novembre. Arrestations de chrétiens à Ping- yué et leur exil dans la province de l’Amour fH Arres­ tation du Bx Tchang-ta-pong ; six ou sept chrétiens sont condamné? à l’exil en Tartarie ou ailleurs. A Kouiyang trois chrétiens meurei.t en prison après 5 ou 6 ans de détention. Ignace Heou-sien-ko, Kang-ou-kang et Kang-ou-lay ( Hiong-che ) sont condamnés à mort ; mais la sentence n ’est pas ratifiée. Condamnés à l'exil — 274 —

perpétuel ils meuvent ôn prison. — Arrestation du Bx Joachim Ho- kay-tche à Kouiyang ; 12 chrétiens encore exilés à I-li jfÿ, et 2 sur les bords de l'Amour ; 17 restent en prison. — Arrestation de 18 puis de 15 autres chrétiens ou catéchumènes ; presque tous apostasient, du moins de bouche.— Le 12 mars 1815 le Bx Joseph Tchang-ta-pong est étranglé à Kouiyang. Donc en 6 ans ( 1810-1815) de persécution, plus de 160 chrétiens ont été emprisonnés pour la foi ; deux martyrs, plus de 100 confes­ seurs et 40 apostats. En 1809, il y a 985 chrétiens au Kouitchow, en 12 centres prin­ cipaux visités presque chaque année par les Pères chinois du Setchuen : ils ont éié aussi visités par le Bx Dufresse, le Yén. Moÿe, le P. Devault et plus tard ( 18Î6 ) par le P. Bertrand. En 1818 actes de persécution à Tsoun-Y. — En 1819 quatre chrétiens de Kouiyang sont exilés en Tartarie.— En 1820 exil d’une chrétienne nommée Léao.— Les chrétiens sont toujours visités, mais diminuent.il règne un peu de calme jusqu’à la persécution de 1834. En 1834 à Kouiyang arrestation de 30 chrétiens; excepté quatre apostats, tous, dont plusieurs femmes avec leurs maris, furent exilés à I-li. Le Bx Pierre Liou-ouen-yuen s'offre au prétoire pour sauver ses deux fils et ses deux brus ; il est arrêté souffleté puis exécuté le 17 mai 1834.— Tchen-eul-yé et plusieurs autres chrétiens de Tsoun-Y sont exilés en même temps. En 1839 perséution à Kouiyang, pillage de l'oratoire, arrestation du Bx Joachim Ho-kay-tche et de 29 autres chrétiens, dont 26 faiblis­ sent, apostasient devant les tortures. Les trois autres Tchang-yao-ty, la vierge Marthe Ouang et Cécile Ouing-tchou-che, sont exilés en Tartarie.— Le 1er juillet 1839 le Bx Joachim Ho est exécuté en haine de la foi à Kouiyang. En 1848 plusieurs chrétiens sont arrêtés à Kouiyang et nouvelle destruction de l’oratoire ; après 6 mois ils sont relâchés.— A Hing-Y les PP. Alhrand, Lions et Perny sont pourchassés ; sur 17 chrétiens emprisonnés 14 apostasient.— En 1849 dix sont encore en prison ; ils - 275 -

Sont relâchés sur les instances de M. Fort-Rouen. Plusieurs confesseurs ^ KouiyanS> Sing-yi, Tchen-ning |gj et à Ngan-nan **«• parQ^ eux ü y a Ly-kong, Ouan-yao-koug et Liou-Larg- P *E 1850 révolte des Tai-ping -fc ¿p. n 1852 vexations à Kouiyang et dans d'autres chrétientés. La P rmacie de Tou-yiin est démolie et plusieurs chrétiens en °on*essen* ^ *°*’ — Arrestations de chrétiens à Nganchoun E ^ ° Uteh0Uan P^tre Thomas Lo à Lang-tai ÉHlSiÊE1 . ° ® Persécutions locales*à Tchen-ning et à Tsoun-yi ; mort en ^ ^ En j ot-80Un”^ ^ û^0^ne Ky-san-yé et de Simon Lou-tche-hoay. B' h °» 28 janvier martyr à Mao-keou (Lang-tai) des trois A gatà^iy* •^ou"tin-mey, Laurent Ouang et de la vierge

ÛVr^ m a * P er6é c u tio n à Kouiyang par Tien Kiün-men K h 60 ^ers^cu^on & Tsin-gai ; le 29 juillet, martyre des quatre e eureux Joseph Tchang élève de théologie, Paul Tchen séminariste, n a p tis te Lo fermier e t Marthe Ouang veuve. ai-tchow

Tchen-pin-kiun et le catéchumène Liou sont tué3 par ordre des notables de Tong-tze et d’autres chrétiens blessés. Le 6 mars quatre chefs de famille de Choui-tang-tchai, qui ont refusé d’apostasier, sont décapités par ordre d’un Ouen, maire de Ngan-chouen. Le 3 juillet le P.. Gréa est attaqué à Song-tze, et l’oratoire pillé. Le 14 juin 1869 désastre de Hing-yi : le P. Gilles battu, meurt des suites de ses blessures (13 août). Six mois plus tard, c'est le tour du P . Fourcy. Dans le nord 25 à 30 chrétiens sont tués ; les corps de plusieurs sont coupés en morceaux. En mai 1870 le P. Bodinier est battu à Eul-long-pa ( Jen-hoay], le P. Paul Ouang pris par les Miao-tse, et son catéchiste Marc Lo tué. En 1874 le P. Bouchard est expulsé de Kai-tchow en pleine huit, à coups de pierres, et son servant blessé ; à Kouiyang lePé-tang est brûlé. En 1877, les 5 et 6 mars, 13 chrétiens sont massacrés en haine de la foi pré 3 de Pou-ngan ting ]j|g, et 18 autres sont expulsés de leur patrie. En 1880, à Keou-tehang ( Hing-yi-hsien), une jeune femme assiste à une Messe et à un catéchisme, chez sa tante chrétienne, et est tuéa à coups de hache par son mari. En 1881 les 8 et 9 juillet, le P. Aubry, bien connu par ses écrits, est battu, blessé et brutalement expuleé de la ville de Pou-ngan-shien W en Présence des mandarins. De 1877 à 1882 actes perpétuels de persécution, pillage chez la craintive tribu indigène de Tse-hen-tchow. Du 30 septembre au 2 octobre 1884, destruction des oratoires et résidences de Tsoun-yi, Sin-ya^g et Tang-tze.— Le P. Chaffanjon est arrêté par une bande de gens soudoyés, puis relâché.— A Tcha-tso après le pillage de la résidence et de l’oratoire, les payens placent une idole sur l’autel. Neuf autres oratoires et résidences sont pillés et saccagés ; celui de Tou-yün est complètement détruit ; 140 orphelines sont volé3 5 et vendues aux payens. Les mandarins provoquent à l'apostasie sous menace, non de mort, mais de pillage, d’expropriation et d'expulsion : tel est le mot d’ordre alors. Au pillage nocturne de — 277 -

Tong-tze ^ pour éviter d'être la proie des persécuteurs, les vierges de l’orphelinat se précipitèrent dans les fosses d’aisanoe, où elles restèrent plongées jusqu’au cou plusieurs heures durant, jusqu’au départ des persécuteurs. Le 17 juillet le P. Thomas Lin, le catéchiste Lo-koen-chan, le chrétien Tchen-hin-fa sont massacrés en haine de la foi, à Pou-lao-tchang près de Sin-yang, et l’oratoire est détruit. Èn juillet 1886, nouvelle destruction de Tsoun-yi, qu’on avait réparé, et de Tou-yun ; quatre autres chrétiens sont massacrés, plus de 300 familles chrétiennes pillées, 53 fermes de l’Eglise démolies.— Pendant 10 ans, jusqu'à la conclusion du procès intenté par la Mission pour demander justice, grand malaise dans la mission surtout dans le nord, et les quatre chrétiens resteut en prison. En 1895, pillage de l’église de Mei-tan par les lettrés. Le P. Dasvoivres envoie alors à Kaitchow le catéchiste Lou-che-tsuen. Résultat: la maison qu’il a loué3 pour une pharmacie est confisqués, et le catéchiste est reconduit au Setchueri sa patrie, la chaîne au cou. Pendant l’été da 190 4 à Pin-fa, Tou-yun et Tou-chan, sous le faux prétexte que les cotisations pour les écoles publiques sont provoquées par les Européens, quelques dizaines de familles sont pillées et un oratoire détruit par des Miao-tse soudoyé3 à cet effet. Tel est le bilan des parsé2utions essuyées par la mission du Koui- tchow ( 1 ].

III. M a r t y r s b é a t i f i é s . 1.— Le Pierre Oukouochon Jjl js§| étranglé à Tsoun-Y le 7 nov. 1814, déilaré Vénérable le 9 juillet 1843, béxtifié le 27 mai 1900. 2.— Lo B. Joseph Tchangtapong jjg ^ étranglé à Kouiyang le 12 mars 1815, déclaré Vénérable le 13 février 1879, béatifié le 2 mai 1909.

1 — La plus frappante particularité offerte par la Mi-sion du KouiU-Jiow est son martyrologe, comme on a pu en juger plus liaul. Le culte des Martyrs y est très en honneur ; et les chrétiens visilcut souveut et spontanément leurs tombeaux quoique \ides de leurs reliques. ~

17 278 -

3.— Le B. Pierre Liouwenyuen |$J -jq , étranglé à Louiyang le 17 mai 1834 ; déclaré vénérable le 9 juillet 1833 ; béatifié le 27 mai 1900. 4 .— Le B. Joachim Hokaétche fpj gg étranglé à Kouiyang le 1er juillet 1839 ; déclaré vénérable le 9 juillet 1843 ; béatifé le 27 mai 1900. 5.— Le B. Jérôme Loutinmeÿ jg catéchiste, décapité à Maokeou le 28 janvier 1858 ; déclaré vénérable le 13 février 1879, béatifié le 2 mai 1909. 0,— Le B. Laurent Ouangping $ 3, catéchiste, décapité à Mao­ keou le 28 janvier 1858 ; déclaré vénérable le 13 février 1879, béatifié te 2 mai 1909. 7 .— La B. Agathe Lin ^ flg, vierge, décapitée à Maokeou le 28 janvier 1858; déclarés vénérable le 13 février 1879, béatifiés le 2 mai 1909. 8.— Le B. Joseph Tchang ijj| ^ séminariste, décapité à Tsin- gai le 29 juillet 1861 ; déclaré vénérable le 13 février, 1879 béatifié le 2 mai 1909. 9.— Le B. Paul Tchen JSj£ 3§t séminariste, décapité à Tsingay en juillet 18G1; déclaré vénérable le 13 février 1879; béatifié le 2 mai 1909. 10.— Le B. Jean-Baptiste Lo |g fermier, décapité à Tsingay le 29 juillet 1861 ; déclaré vénérable le 13 février 1879; béatifié le 2 mai 190 1, 11."— La Bse Marthe Ouang rE JÉ J£) veuve, décapitée à Tsingay le 29 juillet 1861 ; déclarée vénérable le 13 février 1879 ; béatifiée le 2 mai 1909. 12. — Le Bx Jean-Pierre Néal. ( Ouen ), M .-E., missionnaire apostolique, décapité à Kaitchow le 18 février 1862 ; déclaré, vénérable la 13 février 1879 ; béatifié le 2 mai 1909. 13.— Le Bx Martin Ou j|l igg Jj?, catéchiste, décapité à Kaitchow le 18 février 1862 ; déclaré vénérable le 13 février 1879 ; béatifié le 2 mai 1909. — 279 -

14.— Le Bx Jean Tchang catéchiste, décapité à Kai­ tchow le 18 février 1862; déclaré vénérable le 13 février 1879 ; béatifié le 2 mai 1909. 15.— Le Bx Jean Tchen JîjJi s£$-, catéchiste, décapité à Kai­ tchow le 18 février 1862; déclaré vénérable le 13 février 1879; béatifié le 2 mai 1909. 16.— La Bse Lucie Y J3 ¿H, vierge, décapitée à Kaitchow le 19 février 1802 ; déclarée vénérable le 13 février 1879 ; béitifiéi? le 2 mai 1909.

IV . A n c i e n s V i c a i r e s apostoliques . 1. Le premier Vicaire apostolique du Kouitchow fut le P. Charles Turcotti ^ jfjfl jjj|j S. J., nommé en 1701 avec le titre d évêque d’Andreville. Né à Milan en 1G 4 4, il arriva en Chine en 1681, et travailla dans la province du Kouang-torg ; il fut nommé visiteur des Jésuites pour la Chine et le Japon ( 1697 ). Il ne reçut pas la consé­ cration épiscopale. De sas travaux au Kouitchow nous ne savons rion : certains historiens lui attribuent la conversion de 20.000 (?) payens. Impossible de contrôler. Il mourut le 15 octobre 1706, au Kouitchow selon les uns, à Fouchan selon d'autres, et d’après une troisième version à Canton. Pendant son administration on signale, comme ayant passé au Koui- tclzow, un Lazariste, Louis Appiani ( 1702-1704 ) missionnaire au Sutchuen ; un Jésuite, le P . Porquet avant 170ï ; et un autre Jésuite le P. Le Couteulx, qui le 15 août 1706 acheta une maison àKouiyang. 2. Le 12 janvier 1708, Claude de Visdelou $?|J Jg S. J., breton, fut nommé par le cardinal de Tournon, vicaire apostolique du Kouitchow et administrateur du Houkouang ; il reçut la consé­ cration épiscopale le 2 février 1709, en secret, dans la maison où le Cardinal de Tournon était retenu prisonnier à Macao. Expulsé par les défenseurs des Rites, il s’embarqua le 24 juin 1709 pour Pondichêry, se retira chez les Capucins où il termina sa vie tourmentés le 11 novembre 1737. Mgr de Visdelou ne se rendit - 280 - jamais au Kouitchow; mais durant son épiscopat le Lazariste Jean MuUener, missionnaire au Setchuen, visita au Nord-Est du Kouitchow les chrétiens de Selan ^ Touking §£ |gî et Outchouan *;»!«* (1712). Puis, dé3espôrant de pouvoir entrer dans son Vicariat, il en remit ( 1721 ) l'administration à Mgr MuUener devenu vicaire apostolique du Sutchuen, qui en visita lui-même les chrétientés Depuis lors jusqu'au 27 mars 1846, date exacte du nouveau bref d'érection par le Pape Grégoire XVI, le Kouitchow fut administré par les Vicaires apostoliques du Setchuen, et plus spécialement visité par les prêtres du Setchuen Oriental. 3. Etienne-Raymond Albrand , M .-E., né à Saint-Crépin (Hautes Alpes) le 4 avril 1805, est ordonné prêtre le 13 juin 1829 par Mgr Ardaud évêque de Gap, entra le 3 décembre 1831 aux- Missions- Etrangères, et, le 12 mars 1832, s’embarque à Bordeaux pour Singapore où il arrive le 16 octobre suivant. E y évangélise les Chinois jusqu'à la fin de 1844, annéa où il passe à Bangkok. Là, il est encore chargé des chrétiens Chinois jusqu'en 1846, où il est désigné pour la mission du Kouitchow. Il arrive à Kouiyang. en juin 1847. Par délégation de Rome Mgr Pérocheau le choisit comme Vicaire apostoli­ que du Kouitchow, avec le titre d'évêque de Sur a le 24 février 1849. Il fut sacré au petit-, séminaire, près de Tchongking, par Mgr Desfièches le 18 mars 1849. Par ce dernier acte le Kouitchow est définitivement séparé du Setchuen. Mgr Albrand mourut à Kouiyang le 23 avril 1853 ; son tombeau est à Loutchongkoan près du .Séminaire. —Hubert-Paul Pemy g 3C {fîK M .-E., pé à Pontarlier,( Doubs ) le 21 avril 1818, fut ordonné prêtre le 5 avril 1843. Parti de Paris le 5 juillet 1847, il arrive à Kouiyang le 10 février 1848, gouverne la mission comme provicaire et supérieur intérimaire du 23 avril 1853 jusqu’au i août 1860. Mort le 2 mars 1907 à Garches-lès-St Cloud (diocèse de Versailles ). I) a laissé des ouvrages de valeur, entre autres son « Dictionnaire français-chinois ». 4. Louis-Simon Faurie M .-E ., r.é à Monségur (Gironde) le 12. - 281 -

juin 1824 : ordonné prêtre le 21 décembre 1850, parti de Paris le 13 .mars 1851, arrive à Kouiyang le 1er février 1852. Elu évôque d’Apollonie et Vicaire apostolique du Kouitchow le 1er août 1860, il fut sacré au séminaire du Tchoantong par Mgr Desflèches. Parti en avril 1869 pour le concile du Vatican, il meurt au retour à Kouifou le 21 juin 1871. Son tombeau est à Taÿnnpo près de Kouiyang. Sous son épiscopat, et après la guerre de 1860, il se produisit un immence mouvement de conversions que malheureusement le défaut d'ouvriers et de ressources ne lui permit pas de seconder suffisamment^). 5. Eugène-François Lions $ ^ ^ M .-E ., né à, Bouzoulières .commune de Faucon ( Basses-Alpes ) le 29 octobre 1820, ordonné prêtre le 18 décembre 1847, part de Paris le 29 mars 1848 et arrive au Kouitchow le 20 oct. suivant. Nommé provicairo de la mission en 1868 et Supérieur intérimaire au départ de Mgr Faurie pour le Concile ( avril 1868 ), il fut élu Vicaire apostolique du Kouitchow avec le titre dévêque de Basilopolis le 22 déc. 1871, et sacré à Pékochou (sémi­ naire du Setchuen Or.), par Mgr Desflèches le 29 juin 1872. Il obtient, par une lettre du Cardinal Préfet de la Propagande en date du 17 déc. 1887, de transmettre l'administration de la Mission à son Coadjuteur, tout en restant dans le Vicariat et en gardant le titre de Vicaire Aposto­ lique du Kouitchow. Il meurt à Kouiyang le 24 avril 1893. Son tombeau est à Lanntchongkoàn près du petit Eéminaive. 6. François-Mathurin Guichard Jî, ff£ M.-E., né à Bois-de- Céné, canton de Challons ( Vendée ) le 18 nov. 1841, ordonné prêtre le 17 déc, 1864, il partit de Paris le 15 fév. 1865 et arriva à Kouiyang le 17 sept, suivant. Curé du Pétang ( église quasi-cathédrale) en 1867, puis provicaire de la mission en 1872, il fut élu Coadjuteur avec le titre d'évêque de Toran le 1er oct. 1884 et sacré le 26 avril 1885 dans l’église de St Joseph ( Pétang ) de Kouiyang, par Mgr Lions. Par lettre du Préfet de la Propagande ( 17 déc. 1887,) il fut nommé administrateur de la Mission puis Vicaire apostolique ( 2 4 avril

1. Cf. Vie du R. P. Gonnet S. J., par le -R. P. Beeker. p. I SMSi. — 282 —

1893 ) et assistant au Trône Pontifical (8 mars 1911 ). Mort & Koui­ yang le 21 oct. 1913 ; son tombeau est à Taÿnnpo, près de Kouiyang.

V I. P e r so n ne l. Le Vicaire apostolique actuel est S. G. Mgr François-Lazare Seguin KjjJgJ M .-E., né à Ménessaire (Côte d'Or), le 16 fév. 1868, ordonné prêtre le 3 juillet 1892, il quitta Paris 31 août suivant et arriva à Kouiyang le 1er janv. 1893. Il a été deux ans vicaire de l'église quasi cathédrale de St Joseph à Kouiyang, puis trois ans curé de Lopié et de Hoangkoshou. En 1899 nommé professeur puis supérieur du Petit Séminaire de Lou-tohong-Koan. Le 23 fév. 1907, il fut élu Coadjuteur avec le titre d'évêque de Pinara et sacré par Mgr Guichard assisté de 'Mgr Chouvellon, le 6 oct. de la même année, dans l'église de St Joseph. Il succède depuis le 21 oct. 1913. Mgr Seguin a eu autrefois ses deux frères missionnaires au Yunnan. L ’un d'eux, Louis, est mort ; l’autre est actuellement directeur au Séminaire de la rue du Bac ( Paris ). Résidence centrale : Kouiyang ^ $f. E. P. Terrât, Provicaire.

j . Koui-yangfou : A ) Evêché. MM. Louis Palissier, Procureur, MM. Jean Larragain, Jean-Bapt. Chanticlair, Secrétaire, Franç.-Xavier Cuf, Pierre Michel. Georges Renault.

B ) Grand Séminaire. MM. Henri Fayet, Recteur, M. Jean Larrart. Sylvain Bras. C) Ecole des Catéchistes. M. Joseph Saunier, Recteur. M, Job Tsin. — 283 -

2. Htng-y-fou • Probatorium. M. Gustave WiUiate, M. Joseph-Henri Lô.

Paroisses : MM. Aloys Schotter, M. André Ly. Julien Cavalerie (1 Pierre-Louis Bousquet. MM. Hoseph -Marie Cheilletz. Joseph Champeyrol. Joseph Tchen. Paul Tcheou, Jacques Yuen, Gustave Naville, Joseph Esquiral (1 '. Denis-Donat Doutrel’gne, Pierro Hsia. Albert Solignac, Firmin Noyer, Laurent Hou. René Marchand. Justin Vion, Louis Puech, Albert Harostéguy, Léon Tchang. Joseph Matel. N. B.- Il n’y a pas de congrégations religieuses qui se soient établies dans le Kouitchow. Il y a une société de vierges chinoises qui a été établie en 1912 et qui compte 155 membres.

V. Fruits spirituels ( 1 9 1 4 ). Nombre de chrétiens ...... -...... 32.325. Baptêmes d’adultes ...... 1.141. « d ’enfants chrétiens ------1.160, « d’enfants païens ----- 2.906. Prêtres Européens ...... 53.

1.— L’élude do l'histoire naturelle est de tradition dans le KouiJdiow. Après feu Mr B odinier, MM. Cuvaleriu et Esquiral se sont faits un non) comme 1km;i - nistes. Le Muséum de Paris a prouvé tout le prix qu’il attachait a louis tra v au x . — 284 —

Prêtres Chinois ...... -...... 19. Séminaire: Latinistes...... -...... 69. « Philosophes et Théologiens 15. Ecoles...... 179. « nombre d’élèves...... 3.069. Collège (!) ..... 1. Eglises et Chapelles (2).~.. 123.

Adresse ; N ... Mission Catholique. Kweiyang (Kweichow). # ¡NI * m M X £ £•

|. L" collège a été fermé temporairement à cause du la mobilisation. 2. A noter les deux chapelles de N.-Dame de Liesse et de S. Joseph, bâ'ies sur les montagnes qui »voisinent le Potit-Séniiuairo de Lou-Tcliong-Koan, à 4 Kiloin, de Koui-Yang. Los missionnaires et les chretiens y vont beaucoup en pèlerinage. A cerluines épnquos de l’année surtout, ces pèlerinages sont enrichis d'iniulgences par le S. Siège; de nombreuses grâces ont été obtenues. - 285 -

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DE YUN-KAN. 1840. ( Missions-Etrangères de Paris ).

E t e n d u e : Toute la province du Yün-Nan iié ^ , sauf Weysiting P opu la tio n ; 12 millions.— Catholiques: 15.000. 03 Jfé-

I . H i s t o r i q u e . La province du Yunnan a fait partie do plusieurs missions, avant d’être constitués en Vicariat indépendant. A noter Philibert Leblanc, des M. E., le premier qui fut nommé Vie. Apost. (sans caractère épiscopal) du Yünnan ssul ( 20 oct. 1696). Entré dans son vicariat en 1702, il en fut expnlsé 5 ans après pour n'avoir pas voulu accepter la patente ( piao ) des Rites chinois. Mort au Kouangtoung ( 2 sept. 1720 ). Dès lors le Yünnan fait partie ou du Kouitchow, ou du Setchuen. Ce n'est que le 28 août 1840 qu'il est de nouveau érigé en vicariat distinct et confié aux M.-E. de Paris.

I I . V i c a i r e s apostoliques . 1. Joseph Ponsot M .-E., né à Vy-le-Ferroux (Besançon ) lo 3 mai 1803, missionnaire au Setchuen, préconisé év. de Philomélie le 28 août 1840. Mort le 17 nov. 1880. 2. Joseph-Marie Chauveau "j*, M. E ., nommé év. de Sébastopolis et coadjuteur de Mgr Ponsot, le 6 juill. 1850, fut transféré au Thibet le 8 sept. 1864 (V. p. 266). 3. Jean-Joseph Fenouil "¿f M .-E., né à Rudelle (Cahors), le 17 nov. 1821, prêtre le 29 mai 1847, pénètre au Yünnan en 1851 est nommé év. de Ténédos et vie. ap. le 29 juill. 1881. Mort le 10 janv. 1907. 4. Joseph-Claude Excoffier ^ fâ jg , M .-E., né le 25 déc. 1861 à S. Sylvestre ( Annecy ), élu év. de Métropolis et coadjuteur du précédent le 30 mars 1895, démissionne en 1908. (V. p. 8). - 286 -

III. P e r s o n n e l. L8 Vie lira Apostolique actuel est S. G. Mgr Charles-Marie-Félix de Gorostarzu ^ ^ P., M .-E., né à S. Vincent-de-Tyrosse (diocèse d’Aire), le 6 oct. 1860, prêtre le 19 mai 1883, parti pour le Yünnan le 7 oct. 1885, nommmé év. d’Aih et vie. ap. le 10 dés. 1907. Résidence épiscopale : Yunan-sen m j£j-. MM. François Daoloux jjg eï ElouT,i‘l-E:ne3t Maire f£]. Provicaires. Mathias Ostor MM. Thomas Mongellaz j|l, Baudile-Benoît Demanse |J|, Edmond-Marie Durieu , Chude-Henri Maire Joseph-Marie Guyomard pif;, Paul-Félix Vial gft, Joseph-Eugène Guilbaud Hippolyte Badie 3?, Jean-Marie Savin Louis Gaudu jj|£, François-Adolphe Degenève ¡{¡g, Camille- Lsparoux François-Jean-M. Bougault Dieudonné Piton J{|, Abel Dechamps jfÇ, Claude BaiUy fg-, Adolphe - Louis- J ean Michel, Paul Duflau Orner-Marie-Joseph Letourmy, François-Xavier Eingenbach |fij, Joseph Rossillon j-^, Henri-Anthelme Bois, Auguste-Joseph Salxat Alexis Bergougnoux, Joseph Souyris Léon-Jean-Pierre Destaillats. Auguste-Oscar Fortin

IV. F ruits spirituels (1913). Nombre des Chrétiens... 14.432. Catéchumènes ...... 13.097. Prêtres Européens ..... 30. « Chinois — 18. Ecoles: de garçons : 36 ; et de filles : 29 65. Orphelinats ...... 26. 287 —

Orphelinats: nombre d’orphelines...... — - 746 Sœurs chinoises-..—...... — ...... 37 Séminaire: Latinistes...... —.... 29 « Philos, et Théol - -...... - • 5 Eglises et Chapelles -...... 102

Adresse: N ... Mission Catholique. Yunnanfu. m ta jff n i «•

XI.

province du itouangtong

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DE CANTOV. II. VICARIAT APOSTOLIQUE DE TCHAOTCKOW.

* * »

Province du imtangsi : III. VICARIAT APOSTOLIQUE DU KOUANGSI. *

territoire de f ong-kong VI. VICARIAT APOSTOLIQUE DE HONG*KONG.

♦ ♦ territoire de Pacao :

V. DIOCÈSE DE MACAO.

— 291 _

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DU CANTON. 1914. ( Missions-Etrangères de Paris ).

I Siangchann ^ jJj , E t e n d u e : Kouangtchowfou mm, moins Sin-An ^ , et le s île s ( de San-Shoui 7]^. Tchaotsingfou ^ Chaotchowiou üg jH-j jfâ Iienntchowfou Sk iW Kaotchowfou ^ *Hj jfÿ Léitchowfou Tsioungtchowfou (Hainan) Louotingtchow jg| Lienntchow üg Tsinntchow Nannsioungtchow £f| iH'l Fouokangting $jj {g Yaétchow jg| »H1! LiennshanntiDg j§î ^ Tchetsiting ^ Yangtsiangting Ü JÜ- P o pu l a t io n ; 20 millions.—Catholiques: 30.000.

I . O r i g i n e s . La province de Canton a été une des premières à être évangélieée, à cau^e de sa situation à l’entrés de la Chine et aux portes de Macao, l’ancien entrepôt du commerce européen avec l’empire du Milieu. Ce sont les mandarins de Canton qui devaient s’entendre avec les autorités de Macao pour expédier à la cour les missionnaires destinés au service de l’empereur, —L’évêché de Macao, institué le 10 avril 1690, ne comprenait p’us, à partir du 23 oct. 1696, que les deux provinces du Kouang- toung et du Kouangsi. Le 17 sept. 1858, toutes deux furent détachées pour constituer la Préfecture apostolique du Kouangtoung et du Kouangsi ; jusqu'au 6 août 1875, où les deux provinces furent séparées et constituèrent deux Préfectures distinctes. Ce modeste titre leur fut conservé pour ménager lo3 prétention surannées de l’évêché de Macao — 292 — sur son ancien domaine. La séparation de l’Eglise et de l'Etat en Portugal a mis fin à cet état de choses. En divisant la Préfecture en deux, la Propagande a érigé ( 6 avril 1914 ), non plus deux Préfectures, mais deux Vicariats, sous le.nom de Vie. ap. de Canton pour l'ancienne préfecture, et de Vie. ap. de Tchaotchow pour la nouvelle Eglise.

I I . P r e f e t s A postoliques d u K o u a n g t o u n g . 1. Napoléon-François Libois, M. E ., né à Champbois ( Sész) le 14 dée. 1805, chanoine honoraire de Séaz, missionnaire au Foukien (1837), puis procureur des M .-E. à Macao, transporta sa procure à Hong- Kong ( 1847), fut supérieur puis préfet de la mission. Mort à Eome le 6 avril 1872. 2. Philippe-François-Zéphyrin Guillemin |ÿj M. E ., né à Vuillafans (Besançon) le 16 mira 1814, nommé Préfet apost. du Kouangtoung, du Kouangsi et de l ’île de Hainan le 1G nov. 1853, sans que la séparation d’avec Macao n'ait eu lieu. Nomrré év. de Cybistra le 8 août 1856, il fut sacré par Pie IX. Le 17 septembre 1858 la préfecture était séparée du diocèse de Macao. Mort à Besançon le 5 avril 1886. 3. Auguste Chausse $[$ M. E M né à St Didier-la-Séiuve (Puy) le 19 février 1838, élu év. de Capse et coadjutsur le 29 nov. 1880, succède le 5 avril 1886. Mort à Hongkong le 12 oct. 1900. 4. Jean-Marie Mérel ^ jg . M. E ., né à Vay ( Nantes), le 18 sept. 1854, parti pour Canton le 26 oct. 1881, élu év. d’Orcisto le 3 avril 1901, sacré le 6 oct. 1901 par Mgr Van Camelbeke. Démissionne au printemps 1914 et so retire au collège do Pinang.

I II. P e r s o n n e l . —En attendant la nomination du premier Vicaire Apostolique de Canton, Mgr Mérel a été nommé Administrateur. Avant de se retirer, le prélat a délégué le E. P. Antoine-Piorre-Jean Fourquet comme Admi­ nistrateur du Vicariat. — 293 —

M. Henri Sorin, Provicaii'e : MM. Charles Collas MM. Jean-Joachim-Marie Fouque jjjgî, Apollone-Joseph Grandpierre ,Charles-Edmond Bourdin Ferdinand-Henri Laurent ^ , Clément-Basile-Jules Pradel , Isidore-Franç. Le Tallandier ££, Jean-Joseph Bcssillon ¿¡¡k, Pierre Merle , Eugène Thomas [SJSjj, Joseph-Firmin Frayssinet $§, Jean-Alfred Fabre -g-, Victor Zimmermann Joseph-Paul Léaulé Charles-Antoine Euel ^ , Alfred-François Jarreau Jj£, Charles Eay jjjg, Emile Lévêque j&l, Charles Kämmerer Edouard-Marius Sapin $ |', Hilaire-Valentin Montanari1] ¿y Léon-Jules Lemaire /fff, Marie-Louis Aubazac fpj, Auguste-Mavie-Joseph Genty JSjJJ, Stóphane-Marius Cellard §!]{, Gustave Deswazières (3) Camille Bobert ^ , Gabriel-Henii Bichard Louis-J.-B.-Mjchel PenicaudJJ^Julien-Jos. -Marius Grégoire gg, Antony-Léon Clauzet Clément-Emmanuel Favreau ^¡t, Pierre-Jules-Odilon Baldit ^ , Joseph Fèrie -j*, LÓDn-Georges Nicouleau Jjg}, Joseph-Antoine Mollat jja[, Adolph. Joseph-Marius Griselfj^, Louis Coiffard Pierre-Louis-Marie Marqué 0 , Charles-J.-B. Pierrat Jjjg, Louis-Léon Marie(2) Clet-Simon Poulhazan ^ , Albert-Prosper-Etienne Veyrès Eugène Hermann

IV . P e t i t e s s o e u r s d e s p a u v r e s . 1914. Maison de Canton.

Vieillards entretenus : 30.— Nombre des religieuses : 8.

1. Travaille à l’evangélisation des émigrés Chinois au Canada. 2. Supérieur à Béllianie (Hongkong).— Clin'gé de Li léproserie.

13 — 294 —

V. Fruits spirituels ( 1914). Nombre de chrétiens ____ 35.422. Prêtres Européens...... 44. « Chinois ___ 20. Séminaire: Latinistes...... 28. « Philos, et Théologiens------5. Eglises et chapelles------150.

Adressa: N ... Mission Catholique. Canton (Kwangtung). — 295 —

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DE TCHAO-TCHOW. 1914. ( Missions-Etrangères de Paris ).

E t e n d u e : Préfectures de Tchaotchow jjfj, Tsiayng ^ $£. et 5 sous-préfectures du Houitchow : 1. Tchangning .g ^ 4. Liennping ¿Ig Zjî 2. Loufeng ^ )g» ^ 5. Hoping ;f{] 2|î ^ 3. Loungtchouann si us- P o pu la tio n : environ 10 millions.— Catholiques: 27.000.

I . H i s t o r i q u e . Ce Vicariat est de création récente, puisqu’il ne date que du 6 avril 1914. Il a été pris sur l’ancienne Préfecture du Kouantoung ; et c’est à son occasion que celle-ci a dû d’être élevée au rang de Vicariat : « Ne quae meritis non est, dignitato inferior maneïtt ». Nous empruntons au compte-rendu de 1911, les lignes suivantes sur le nouveau Vicariat, qui bien qu’antérieures à l'érection font connaître le nouveau Vicariat : « Nous arrivons à ce que nous pouvons appeler, en un sens, la partie la plus chrétienne de la Mission. Nous y rencontrons de3 sous-préfectures comptant jusqu’à V.000 chrétiens : telle Kityeung, où quatre missionnaires suffisent à peine à, l'administrer, Wai-Loi, avec des chrétientés de 800 à 1.000 âmes chacune occupe tous les instants de M. Becmeur. Lok-Fong a trois titulaires : MM. Rayssac(1 ), Etienne et Sicard. Les autres districts ne sont pas moins florissants... Les missionnaires de cette région sont favorisés bur un point important. Grâce à la densité de h population chrétienne, ils sont rapprochés les uns des autres, ce qui leur procure de précieux avantages. Il est juste de porter un regard d’admiration sur la magnifique église dédiée à

1. Depuis Vicaire Apostolique du Vicariat de Tchao-Tcliow. - 296 -

Notre-Dame Auxiliatrice dans la ville de Tchaotchiou. Elle compte assurément parmi les plus beaux monuments de l’Extrême-Orient. »

II. P e r s o n n e l . Le premier Vicaire apostolique de Tchaotchow est S. G. Mgr Adolphe Eayssac ^ M .-E ., né à Lunan ( Cahors ) le 4 novembre 1866. Arrivé au Kouangtong, en 1889. Elu évêque de Cotyoeum et Vicaire apostolique le 17 juillet 1914. —Par décret du 20 mars 1915 Mgr Eayssac vient d’être nommé Administrateur du Vicariat de Canton. Résidence Centrale : Swatow. MM. Charles-Alphonse Guillaume Ïïenri-Constant Vacquerel , MM. Louis-Emmanuel Etienne g . Léonard-Amé lée Canac $fj, P.-M.-Augustin Pencolé . François-Félix Eoudière |j |, Charles Vogel François Becmeur fiß, Georges-Joseph Thiollière Auguste Veaux Joseph Constancis Joseph-Marie Le Corre g , Louis Werner j£ , Jo3eph Lasportes Gilbert-Fs-M. Eault Antoine-Adrien Douspis Clément-Adolphe Favre 4^5, Jean-Claude Delorme Jean-Baptiste Sicard p£.

III. S o e u r s d e s . P a u l d e C h a r t r e s . Se-Enfance (Xbre 1910 )—- Ecole d’Anglais et de Français (sept. 1912), tenues par 2 religieuses françaises aidéas de 2 auxiliaires européennes. Eêv. Sr Alphonsine, Supérieure. — 297 —

VI. F r u i t s s p i r i t u e l s ( 1914). Nombre de chrétiens -...... - ...... environ 27.000. Baptêmes d’adultes...... 1.300. Prêtres Européans...... 22. « Chinois...... — ...... G. Séminaire : Latinistes ...... — ------12. « Philos, et Théol. ------6. Eglises et Chapelles -...... 179.

Adressa : N ... Mission Catholique. Swatow (Kwangtung). - 298 - III. VICARIAT APOST. DU KOUAHGSI. 1914. ( Missions-Etrangères de Paris ).

E t e n d u e : Toute la province du Kouangsi jjÇ. P o p u l a t i o n ; 9 millions.— Catholiques : 4.672.

I . O r i g i n e s . La Mission du Kouangsi a été fondée au XVIe siècle. En 1583 le P. Michel Euggierij S. J . , fut le premier à porter le flambeau de la foi dans celte région reculée. Il pénétra jusqu’à Kouilinn, la capitale de h province, mais en fut expulsé aussitôt. Cinquante ans plus tard le Franciscain François d’Escalone ouvrit une chrétienté au Sud, à Ou-Atheou ; mais au bout de 4 ans lui aussi était oxpulsé. Vers la fin des Ming, à la faveur d’un vice-roi chrétien, Thomas Tchu et du général Luc Tchin, le P. Koffler put bâtir une église à Kouilinn. Survint la chiite de la dynastie des Ming ; les derniers descen­ dants de la dynastie déchue régnèrent dans le Kouangsi et s’y montrèrent favorables aux chrétiens, dans le but d'intéresser les Portugais de Macao à leur cause ; la mère et la femme du prétendant se firent baptiser ; et son fils reçut le nom significatif de Constantin, que l’avenir ne devait pas ratifier. La victoire des Mantchoux fit disparaître tout vestige de la religion au Kouangsi. Eu 1853, Mgr Guillemin, alors Préfet apostolique des deux provinces de Kouangtoung et de Kouangsi, envoya le P. Chapdelaine rouvrir ces régions à la foi. Ce missionnaire fut expuké deux ans après. Il revint socrètement à ses néophytes. Arrêté de nouveau il fut suspendu par les cheveux à un arbre une nuit durant, battu de 300 coups de bambou, puis enfermé dans une cage en fer qui le prenait par le cou sans lui permettre de toucher terre. Il mourut le 27 fév. 1856, au milieu de ce long supplice. Ge fut ce meurtre juridique qui fournit à la France le — 299 — prétexte d’exiger la Bigoatura du traité de Tientsin ( 1858 % La cause du P. Auguste Chapdelaine R? et de ses deux compagnons martyrs, Laurent Pé-tnan |3 $ff^t Agnès Tsao-kouy igjf a été introduite le 24 septembre 1857. Tous trois ont été béatifiés le 27 mai 1900. La cinquantaine de néophytes qui restaient au Kouansi fut admi­ nistrée par le Kouitchow. Après l ’expédition de 1860, les missionnaires du Kouangtoung pénétrèrent peu à peu dans le pays et y fondèrent de nouvelles chrétientés. Erigée en Préfecture avec le Kouangtoung en 1848, le Kouangsi devint une préfecture indépendante le 6 août 1875. Au moment; de la rupture des relations entre le Portugal et le S. Siège elle a été érigée en Vicariat Apostolique ( 1914 ). « Que sont nos 4.500 chrétiens au milieu der» 140.000 du Tonkin Occ. et des 60.000 du Kouantoung? 4.500 fidèles! Voilà le résultat apparent de quarante annéas de travail. Pour cela trois évêques sont morts ; un nombre considérable de missionnaires ont usé leur vie dans des privations et des fatigues que la civilisation qui pénètre diminue à peine aujourd’hui ; plusieurs ont donné leur sang... Malgié les épreuves de tout genre dont ils furent rassasiés, ils gardèrent foi en leur vocation, en espérant des jours meilleurs... Leurs successeurs s'attachent à marcher sur leurs traces. » (*)

II. Anciens V icaires A postoliques. 1. Napoléon-François Libois (V. Canton p. 292). 2. Simon-Jude-Alphonse Milières ^ $ij , M . E ., né à Simiane (Marseille), le 12 févr. 1821, provicaire du Kouitchow (1861), pro-prêfet et supérieur du Kouangsi ( 16 juill. 1868), meurt à Koui- Yang le 16 oct. 1871. 3. Louis Jolly jj}[, M. E ., né à Lencloître (Poitiers), le 5 dés. 1836, pro-préfet du Kouangtoung ( 1869 ), puis du Kouangsi ( 1871 ). Attaqué de la lèpre, il part en France ( 1875) et obtient l’érection du

1. C o m p te-ren d u de 1911. p. 111. - 300 -

Kouangsi en Préfecture apostolique (22 juin 1875). Mort le -16 mars 1878. 4. Pierre - N oël-François Foucard ^ jfè j||. M. E., né à Olivet (Orléans), nommé Préfet ap. et Év. de Zéla lo lbjuill. 1878. Mort à Chang-sô le 31 mars 1889. 5. Paulin Renault ^ gg, M. E ,} né à Thilay (Eeims), le 3 juin 1870, pro-préfet de Mgr Foucard, d’abord pendant la vacance (31 mars 1889 à 19 juil. 1891 ), puis sous NN. SS. Chouzy, Laves et Ducoeur. Mort à Nanning le 16 juin 1913. 6. Jean-Benoît Chouzy M. E ., né à Panissière (Lyon), le 5 mars 1837, nommé Préfet et Évêque de Pedlinisse le 19 juil. 1891. Mort à Outchowfou le 22 sept. 1899. 7. Joseph-Marie Lavest jj|| Ig M. E., né à Lapeyrouses (Cler- mont) le 23 mai 1852, nommé Préfet ap. et Évêque de Sophène le 26 avril 1900. Mort à Béthanie (Hongkong) le 23 août 1910.

II I . P e r s o n n e l . Lo Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Maurice-François Ducoeur §ij ¿g rj-*, M. E ., né à Nanton ( Autun ), le 31 octobre 1878, entré aux M .-E. le 21 septembre 1896, prêtre le 23 juin 1901, parti pour le Kouangsi le 24 juillet 1901, nommé év. de Barbalissua et préfet ap. le 22 dés. 1910, sacré le 4 juin 1911 à Nanning par Mgr Marcou, il a été nommé Vicaire Apostolique du Kouangsi en juin 1914. Résidence centrale : Nanning. E. P. Paulin Eanault |£i, Provicaire. MM. Fleury Poulat ^ , MM. Auguste-Marie-Joseph Dalle Jjtf, François-Marie Labully Henri-Désiré Costsnoble g*, Ambi-oise Barrière Victor-Maurice Sifferlen Armand-M.-Isidore Seguret Hf, François-Marie Crocq g , Casimia Pelmourgues jg*, Albert-Marie-Abel Auguin Jean-Marié Epalle Albert-Valentin Barrés ~)f. Henri-Jean Coste ]|g. - 301 -

MM. MM. Eugène-J.-B Tessier , Eené-Eugène-M. Courant ($•, Paulin-Justin Albouy Georges-Ehilippe Caysac, Henri-Maria Maui’ice Louis-Jean Bascoul, Louis-Jules-Arsène Humbort Mg , Léon-Marcellin Mauran, Jean-Auguste Bibollet, Jean-Joseph-Alphonse Bigal. Joseph -Jean-Marie Séosse

IV. C o m m u n a u t é s R e l i g i e u s e s . 1. Sœurs de S. Paul de Chartres : 8 Sœurs. 'J. Religieuses chinoises: 19 Sœurs. Oeuvres : 11 Orphelinats.— 5 Hospices.

V. Fruits spirituels ( 19 14). Nombre de chrétiens...... »— 4.672. Baptêmes d’adultes...... -.... 88. « d’enfants de chrétiens...... 168. « d’enfants de payens ...... — ...... 407. Prêtres Europésns...... 26. « Chinois...... 4. Ecoles- —...... -..... -...... 34. « Elèves...... 377. Séminaire : Latinistes...... -...... 12. « Philos, et Théol...... 6. Eglises et Chapelles ...... -...... 42.

Adressa: N ... Mission Catholique. Nanning ( Kwangai). - 302 -

IV. VICARIAT APOST. DE HONG-KOHG. 1874. Missions-Etrangères de Milan.

D i v i s i o n s c i v i l e s : Kouichan §§ Haifong n » la pré­ fecture de Kouantchow-fou m w m et la colonie anglaise de Hong-Kong ^ P o p u l a t i o n ; 3.400.000 habitants.— Catholiques: 18.500.

I . H i s t o r i q u e . L'évangélisation de cette île a commencé avec l’occupation anglaise, vers 1840. Le Procureur de la Propagande à Macao, qui autrefois était en quelque sorte le représentant officiel de la Congrégation de la Propagande en Chine, se transporta alors à Hong-Kong. Cette mission fut érigée en Préfecture Apostolique en 1858. En 1867 elle fut confiée aux Missionnaires de Milan, et érigée en Vicariat Apostolique en 1874.

II. P refets A postoliques. 1. Théodore Joset, Suisse, procureur de la Propagande à Macao pour les missions qui dépendaient directement de cette Congrégation, est nommé premier Préfet apostolique de Hong-Kong et y transporte sa résidence. Mort le 5 août 1842. 2. Antoine Feliciani, O. S. F ., Préfet et Procureur ( 11 déc. 1842 à 4 oct. 1847 ). 3. Théodore-Augustin Forcade M. E .. vicaire apostolique du Japon ne pouvant pénétrer dans son vicariat, fut nommé Pro-préfet ap. de Hong-Kong, du 4 oct. 1847 au 18 déc. 1850. —Après la démission de Mgr Forcade, le P. Féliciani reprend l ’administration de la préfecture ( 18 déc. 1855 au 20 juin 1855). 303

4. Louis Ambrosi, du diocèse de Vérone, Procureur et Préfet ( 20 juin 1B55 ). Mort le 10 mars 1867. 5. Mgr Raimondi, M. E, de Milan, fut le dernier Préfet apostolique et Procureur de la Propagande ( 1867-1874}. Depuis l'érection de la rrission en Vicariat apost. l'office de Procureur de la Propagande n'est plus qu'un titre honorifique qu9 la Propagande continue d’accorder comme souvenir à un des missionnaires de Hongkong, sur la demande du vicaire apostolique. Depuis que la Propagande s’est déchargé sur les diverses sociétés religieuses du soin de fournir les missions des ressources ci du personnel nécessaires, depuis aussi que les relations entre Rome et la Chine sont devenues si faciles, ce rouage était devenu sans objet.

I I I . A n c i e n s V i c a i r e s A postoliques . 1. Timo’éon Raimondi jêç ig[ né en 1827, entra au séminaire de S. Calocero (7 oct. 1850), partit avec la première expédition de la société naissante, le 6 mars 1852, pour l'Ocêinie, fut missionnaire à Woodlirlc, puis & Hong-Kong. En 1867 il succède comme Préfet Apostolique au R. P. Ambrosi, et le 22 Nov. 1874 il est sacré évêque d’Acanthe et Vicaire Apostolique de Horg-Kong. Mort à Hong-Kong le 27 sept. 1894. 2. Louis Marie Piazzoli, né à Alzano Maggiore ( Bergame), le 12 mai 1845, entre au séminaire de Milan et arrive à Hong-Kong en 1869, e-Si élu év. de Celazomènes et Vicaire Apostolique de Hong- Kong le 11 janvier 1895. Mort à Milan, le 26 Décembre 1904.

I V . P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Dominique Pozzoni fâjî ^ M.-E. de Milan ( 1885 ), élu évêque de et Vie. Apost. le 19 juillet 1905, consacré par Mgr Ménicatti à Hong-Kong le 1er oct. suivant. Rme P . Pierre De Maria, de Casole-Monferrato, Pravicairc et Procureur général. - 304 -

RE. PP. Pierre Gabardi, RE. PP. Louis Crippa, Jean Spada, Angelo Grampa, David Arva, Célestin Andredetti, Joseph Zamponi, Daniel Page, Joseph Carabblli, Emile Teruzzi, Augustin Placzeck, Jean-Baptiste Tragella, Angelo Ferrario, Louis.Bossi, Antoine Banchi, Michel Eobba, Henri Vaitorta. Louis Bianchio,

V. C o m m u n a u t é s religieuses . 1. Religieuses Canosstnnes. ‘J. Etablissements des Missions-Etrangères de Paris : Après un essai malheureux à Macao ( 1842-1847 ], les missionnaires de la rue du Bac ont établi à Hongkong d’importants établissements communs pour l’utilité de leurs diverses missions d’Extrême-Orient. Ce sont les suivants : A. Procure. 24 Caine Eoad. Hong-Kong. MM. Léon-Gustave Eobert, Procureur général. Georges-Marie Gex, MM. Henri-Marie-Léonce Souvey, Jean-Marie Ouillon, Aîphonse-Mario Biotteau. André-Edouard Decoopman. J.-B.-Michel Gerey. B. Sanatorium de Béthanie.— Pokfulum. Hongkong. M. Adrien-Emile Fillastre, Supérieur. C. Imprimerie de Nazareth.— Pokfulum. Hongkong. MM. Français-Charles Monnier, Supérieur. LéDn-Jo3eph Holhann, MM. Camiile-Léandre Héraud, Paul-Giles Guéneau, André Kircher, François-Alfred Ligneul, Auguste Gauthier, Jean-Marie Tour, Alexandre-Alfred de Cooman.’ — 305 —

V I . F r u it s s p ir it u e l s . (1914). Nombre de chrétiens — ...... — ...... 18.500. Baptêmes d'adultes...... 1.804. « d’enfants — ------523. Prêtres Européens ...... 20. » Chinois------10. Ecoles...... — -87. « Élèves...... 3.200. Collèges...... 4. Séminaire : Latinistes...... 14. « Philos, et Théol ...... 6. Eglises et Chapelles ...... ----- 114.

Adresse : N ... Mission Catholique. Hong-kong. H i t ± '£ • - 306 -

Y. ÉVÊCHÉ DE MACAO (*). 1690. L ’étendue du diocèse actuel de Macao comprend en Chine : La colonie portugaise de Macao p^, La Préfecture de Tchaotsing ^ La sous-préfecture de Siangchan ^ . En dehors de Chine : une partie de l’île de Timor et les missions portugaises de Malacca et de Singapore. L'évêché do Macao est le premier siège épiscopal qui ait été érigé en Chine. Il le fut à la demande roi de Portugal, don Sébastien, par le pape Grégoire XIII, le 23 janvier 157G. Il était suflragant de l'archevê­ que de Goa. Après la constitution de nombreux vicariats apostoliques en Extrême- Orient, tous créé3 aux dépens de l’ancien évêché de Macao, Je pape Alexandre VIII, le 10 avril 1670, attribue à cet évêché l’île de Macao, les provinces chinoises de Kouangtoung et de Kouangsi. Depuis lors, surtout durant le cours du XIXe siècle, do vastes territoires onii ésé pris sur le diocèse de Macao: Hong-Kong en 1843 ; Kouangtoung et Kouangsi en 1850.

II. Evêques de macao depuis l ’année 1690. 1. Jean de Cazal, né à Castello de Vide ( Portugal), nommé évêque de Macao le 10 avril 1690. Mort le 20 sept. 1735. Il fonda le chapitre de Macao, et excommunia le légat Mgr de Tournon, pour la question des Eites. 2. Eugène de Trigueires, Augustinien, coadjuteur de Mgr de Cazal, succède ( 1735-1740), puis est promu à Goa et meurt en chemin ( 22 avril 1741 ). 3. Hilaire de Sainte Eose de Vit9rbe, Capucin portugais, administre du 17 janvier à 1749, se retire et résigne ( 1750 ). 5. Alexandre de Silva Pedrosa Guimaraens, élu le 13 juillet 1772, démissionne le 28 juillet 1782-1782 à 1789. Vacance du siège.

I. L'ôvêelté de Macao no fait partie d’aucune des à régions ecclésiastiques de Cliino. C'est pourquoi il a été mis à celte platv. — 307 —

6. Maroellin-Joseph da Silva, frère conventuel de l'ordre militaire de S. Benoît d’Aviz, élu le 14 juillet 1789, démissionne en 1801. 7. Emmanuel de St Galdino, O. S. F ., promu en 1803, puis nommé Coadjuteur de Goa (20 août 1804 ), où il mourut le 15 juil. 1831. 8. François de Nostra Senhora de Luz-Chacim, O. S. F., élu le 29 août 1804. Mort le 31 janv. 1827. 9. Ignace de Silva, vicaire capitulaire, 31 janvier *1827. 10. Nicolas Bodriguez-Pereira de Bovja, C. M., né on 1777, Lazariste en 1893, maître en théologie au collège St Joseph de Macao, Vicaire capituaire, est élu évêque le 25 nov. 1841, prend possession le 14 nov. 1843. Mort à Macao le 21 mars 1845, avant d’avoir reçu la consécration épiscopale. 11. Jérôme-Joseph da Matta, Lazariste, né en 1804, venu en Chine en 1825, coadjuteur de Mgr de Borja ( 17 août 1844 j, succède le 21 mars 1845, démissionne en 1862 et meuit le 5 mai 1865. 12. Jean Pereira-Botelho de Amaral et Pimentel ( 1866-1871 ), est transféré à Angra ( Açores ). 13. Emmanuel-Bernard de Souza-Ennes ( 1874-18831, est trans­ féré à Miranda-Braganza. 14. Antoine-Joachim de Medeiros ( 1884-1896 ). 15. Joseph-Emmanuel de Carvalho, élu le 19 avril 1897 est 9 transféré à Angra, le 9 juin 1902.

I I I . P e r s o n n e l . L évâque actusl da Micio est S. G. Mgr Jein-Paulin de Asevolo do Castro gg, né à Lages do Pico, diocèse d'Angra ( Açores), le 9 juin 1852, élu le 8 juin 1902, sacré le 27 déc. 1902 et intronisé le 24 juin 1903. —Etablissements des Salésiens de Dom Bosco. I. Orphelinat de l'immaculée Conception. Macao (Chine). 4h| f || X S¥ï- — 308 —

Dom Louis Versiglia, Directeur. c Vincent Bernardini, Préfet. « Lucas da Silva, professeur. « Jean Guarona, « MM. Joseph Del Corno, maître relieur Louis Viola, maître-tailleur. Octave Fantini, maître-cordonnier. Vincent Guglielmino, maître-imprimeur. Jean Banan, professeur d'anglais. II. Maison de Marie Immaculéo. Sheak-Kei « ot ¥ m Dom Ludovic Olive. « Ignace Canazei. Jean Pedrazzini. Chrétientés : 15.— Chrétiens: 500. Adresse : N. Mission Catholique. Shak-Kei ( viâ Canton ). —Les PP. Jésuites évangélisent un district situé dans la province du Kouangtoung, qui ressort du diocèse de Macao.

IV. F r u i t s s p i r i t u e l s ( 1914). Nombre de chrétiens...... — ...... 40.000. Baptêmes d adultes »...... 176. « d’enfants...... 1.971. Prêtres Européens...... 52. « Chinois...... 9. Ecoles ...... 36. « élèves -...... 1.937. Collèges...... —...... 6. « élèves ------—...... 691. Séminaire : Latinistes...... 188. « Philos, et Théol ...... - ...... 16. Eglises et Chapelles...... 74.

Adresse : Evêché de Macao. Ì XII.

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I. VICARIAT APOSTOLIQUE DE SÉOUL.

II. VICARIAT APOSTOLIQUE DE TAIKOU.

* * #•

Jformose :

III. PRÉFECTURE APOSTOLIQUE DE FORMOSE.

I. VICARIAT APOSTOLIQUE DE SÉOUL (<)• 1831. 1911. ( Missions-Etrangères de Paris ).

P o p u l a t io n ; 8.860.274.— Catholiques : 55.602.

I. O rig ines. L'Eglise de Coréa a pris naissance sans évangélisation directe. Des lettrés faisant partie de l'Ambassade de Coréa à la Cour de Pékin, rapportèrent des livres chrétiens, les lurent, furent convaincus de la vérité de la foi catholique, et, la grâce de Dieu aidant, se convertirent. Le premier chrétien Coréen, Pierre Ri ^ ^ fut baptisé au Nantang, à Pékin, en 1784. Le premier prêtre qui y fut envoyé, Jacques Tcheou Jgj % ¡fg, le fut par l’évêque de Pékin « le jour de la S. Matthieu 1794 ». Depuis sa naissance, en quelque sorte spontanée, jusqu’en 1885, cette Eglise de Co.ée fut dans un état continuel de persécution. Persécutions spécialement violentes en 1801, 1839, 1846, et 1866. Les Martyrs sont si nombreux qu’il est impossible de les énumérer. Citons les principaux : En 180 1, exécution du prêtre Jacques Tchéou (en coréen Tjyou] et de nombreux chrétiens; en 1839, de Mgr Imbert, des PP. Maubant et Chastan et de nombreux chrétiens. En 1846, martyre du prêtre Coréen Andréas Kim et d’une vingtaine de chré­ tiens.— En 1866 martyre da Mgr Bcrneux, Mgr Daveluy, des PP. Pourthié, provicaire, Petitnicolas, Aumaître, Huin, Beaulieu, Doïie, de Bretenières et de milliers de chrétiens.

1. Bien que la Corée el l'île de Formose aient cessé d'appartenir politique­ ment à la Chine depuis 1805, pour passer nu Japon, t:ll.'3 n’en con’inucnt pas moins à élre r:tltiiehéei â la Chine eixiéiiasliqiicment. D’ailleurs par l'origine de leur évangélisation, p:ir i'.dlinlLé des r-ices d ‘S moeurs c«*i deux pivs sont encore plus rapprochés de celle dernière que de leur nouvelle pulrie. C'est pour cela q u e nous plaçons cet a p p e n d ic e ù celte place, - i 312 -

Le 24 septembre 1857 a été introduite la cause de Mgr Imbert et de ses compagnons martyrs (1839), du P. André Kim £ et ses com­ pagnons martyrs (1846), en tout 82 Martyrs. La cause en est assez avancée. — Une seconde cause comprenant Mgr Berneux et so3 compagnons martyrs (1866), en tout 29, soit: 2 évêques, 7 mission­ naires, et 20 chrétiens indigènes, est en instance d’introduction en Cour de Borne. La Coréa fit partie du diocèse de Pékin jusqu’au 9 septembre 1831. Un décret de la Propagande l ’érigea alors en Vicariat Apostolique indé­ pendant et le confia à la Société des M .-E. de Paris. Le Vicariat de Séoul est né le 8 avril 1911 de la division de la Coi'és en deux Vicarlata.

II. A n c i e n s V ic a i r e s A postoliques . 1. Barthélemi Bruguière ( 1893-1835), mart à Piéliékow Ü53 P£l] tH (Mongolie Orient.), avant d'avoir pu pénétrer en Corée. — Vénérable Pierre-Philibert Mauban $g ( 1803-1839), M .-E., provicaire. Martyrisé le 21 sept. 1839. 2. Vénérable Laurent-Marie-Joseph Imbert I t M.-E., (1797-1839). Martyrisé le 21 sept. 1839. 3. Jean-Joseph Ferréol M .-E ., ( 1808-1853). —Ambroise Maistre M .-E ., ( 1808-1858 ), provicaire. 4. Simé^n-François Berneux 5^ ^ M.-E., ( 1814-1866). Martyrisé le 8 mars 1866, à Séoul. 5. Marie-Antoine-Nicolas Daveluy Jgî Q!, M .-E .. (1818-1866 ) Martyrisé le Vendredi-Saint (30 mars) 1866. —Stanislas Fé*on jf$| |^ , M -E., ( 1827-1905), supérieur. 6. Fêlix-Clair Bidel ^ jjjjg $j, M.-.E., ( 1830-1884 ). 7. Jean-Marie-Gustave Blanc ^ H? M.-E., (1844-1890).

I I I . P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique actuel est S. G. Mgr Gustave-Charles-Marie Mutel Hé) M .-E., né à Blumorey ( Langres} le 8 mars 1864 - 313 - prêtre le 24 févr, 1877, missionnaire de Coré3 de 1877 à 1885, directeur du séminaire des Missions-Etrangères à Paris de 1885 à 1890, nommé évêque de Milo et vicaire apostolique le 12 sept. 1890, sacré à Paris le 21 du même mois. Résidence Centrale ; Séoul. —Il n'y a pas de districts hiérarchiquement organisés. Les missionnaires sont ainsi répartis, par province : 1. Séoul ^ m jH : Mgr le Vicaire Apostolique. MM. Camille-Emile Doucet, Provicaire. Vickor-Louis Poisnel, Curé de la cathédrale. Marie-Pierre-Paul Villemot, Procureur. Paulus Han fpfc, Directeur de € La Revue Catholique ». Jean-Marie-Joseph Boulo. 2. Kyong-San. Pierre-Jean Guinand, Supérieur du Séminaire. Emile-Joseph Devred, Joseph Guillot, professeurs. 3. Chemulpo, Eugène-Aristide-Joseph Deneux. 4. Séoul (province) ^ $ jg . MM. Louis-G. Legendre, MM. Leo Tjyeng Philippe Perrin, Jacobus Son Marcus Kang |j |. Augustinus Kim Pierre-Marie Mélizan Thomas Youn Jules-Edmond Chabot Josephus Kim Alexius Kim Thomas Ri Louis-Bon Le Merre j|£ 5£ , Joseph Bodin, Jules-Alexis Lereide. Jean-Marie Meng jj| 2p . Paulus Sye. At Rfl % Rfyi°n de la province chinoise de Kirin, au-delà du fleuve Tou-man, où habite une nombreuse colonie Coréenne administrée, par délégation du Vicaire Apostolique de Man- ichourie N ., par la Mission de Séoul. MM. Jean-Jules Courlier, MM. Petrus Tchai, Adrien-Joseph Larribeau. François-Marie Lucas, Gaston-Charles Poyaud Joseph-M. Jaugey, - 314

MM. Piave Bonysson ü JE Ahgustinus Tjyeng, Prosper Rouquette Petrus Chizallet. • Camille Bouillon JÈ, fjîf ;|fc M» Joseph Ri.- Emile-P. Devise jg* fg §H, ]ienri Krampff, Henri-Ph. Rouvellet, Désiré Polly, Julien Gombert.

IV . Communautés religieuses . /. Bénédictins de la Congrégation de Ste Odile de Bavière. Rue P. Bonifacius Sauev, Abbé. RR. PP. Cassianua Niebauer, Prieur. RR. PP. Petrus Gernert, Callistus Hiemer, Columbanus Baur, Anselmus ' Romor, Hilarius Hoiss. Sebastianus Schnell, Frères : Marcus Metyer, Andreas Echaivlt, s-prieur. Paschalis Fangauer, Cajetanus Vierhaus, Ildefonsus Flôtzingeï Camisius " Kügelgen 5 ■ Joseph Grahamer Lœpoldus cTAvernas, Januarius Schrötter. Eugeniüs Ostermeier,

2. Sœurs de S. Paul de Chartres. 1. SÉOUL. Speur Camille de Lellis (Henriette Coquet). « Louise Ernestine (Eugénie Panet). « S. Vincent de Paul (Marie S ziehet). : • « Béitrix ( Anne-Marie Odouard ). « M. St Anne ( Armande Hézai’d ). « Marie ( Marie Mémet ). , « Rose (Henriette Delécrin ). « Francisca ( Marthe Simony ). 2. CHEMULPQ. Soeur Hélène ( Jeanne Launaÿ) — Adèlp .( Rose Picherit ) „— Anno ( Lucia Leclerc ). - 315 —

N. B. Les Sœurs'de 8. Paul de Chartres ont des postulantes et professe3 Coréennes au nombre de 65.

IV. F ruits spirituels ( 1914). Nombre de chrétiens...... 5 5. C 0 2. Prêtres Européens^] ...... »... 32. • ■ Chinois...... •••• 13. Baptêmes d’adultes...... -..... 2.339. Séminaire : Latinistes —...... — ...... 2 6. « Philosophes et Théologiens — 26. Eglises et Chapelles------.... 120.

Adresse : N... Mission Catholique. Séoul.

1 Actuellement tl mis*ionua:ri*s sur 3’ sont absfents, mobilisés pour la guerre. Ils sont. arrives à Marseille le 2fi sept. 1914. Dieu veuille uuus lea garder suins et sauts et nous les ramener. M essis m ulta ! 316 -

II, VICARIAT APOSTOLIQUE DE T'ÀIKOU. 1911. Missions-Etrangères de Paris.

E t e n d u e : Las deux provinces de Kieng-Syang to et de Tiyen-la to, et l ’Ile Quelpaert.

P o p u l a t i o n : 6.101.257.— Catholiques 27.382.

Le Vicariat de Taikou ne date que du 8 avril 1911. Jusqu’alors il faisait partie du Vicariat de Corée ; et ses origines se confondent avec celles du précédent.

I . P e r s o n n e l . Le Vicaire Apostolique est S. G. Mgr Florian Démangé ^ 0 , M .-E ,, né à Saulxures, canton de Schirmeck.( Basse Alsace) le 25 avril 1875, prêtre le 26 juin 1898, arrivé à Séoul le 8 octobre 1898, missionnaire à Fusan, professeur au séminaire de Séoul, fondateur et directeur du journal ^ nommé évêque d’Adras et premier Vicaire Apostolique de Taikou le 8 avril 1911, sacré à Séoul le 11 juin suivant.

R é s i d e n c e C e n t r a l e : Taikou.

1. T a i k o u . MM. A. Robert, Curé de la cathédrale. H . Sauret. G. Mousset, Procureur. E. Chargeboeuf, Supérieur du séminaire. R. Peschel. 2. N à p a o c c i . MM. J . Vermorel, Provicaire.

3. T j ï e n t j y c u X. Baudonnet. 4. F unan (pr Japonais): Cl. Ferraud. 5. « (pr Coréens): M. Julien. 6. I l e Q u e l p a e b t M. Lacrouts. E. Taquet. 7 . Tk yeng- e ü ? L. Mialon. 1 3 . K o s a u L. Lucas. 8. K eü m -K ou C. Peynet. 1 4 . T jin -A n Etienne K im . 9. Kaeil M. Tourneux. 15. Kimtjyen Joseph Kim. 10. M a san p o J. Bermond. 16. Ryéng-Tchyen Augustin Kim. 1 1 . N atjyou J. Cadars. 1 7 . H am-Y ang Barthélémy N i. 12. Mokpo M. Cavelle. 1 8 .T jintjyou Pierre Kim. En fait de Communautés religieuses il y a les Sœurs de S. Paul de Chartres, et 5 Sœurs indigènes.

II. F ruits spirituels ( 1914). Nombre des Chrétiens...... 27.382. Prêtres Européens ...... — ...... 18.. « Coréans ...... — ...... -...... - 5. Baptêmes d'adultes ...... -...... 1.235. Séminaire: Latinistes...... 54. « Philos, et Théo]...... _ 5. Eglises et Chapelles...... 26.

Adì'esss : N ... Mission Catholique. Taiku. Corée. - 318 -

III. PRÉFECTURE APOST. DE FORMOSE. 1913. (Dominicains Espagnols).

E t e n d u e : Formose et le s Pescadores ; en tout 12 Préfectures. P o p u l a t io n : ( 1912} : 3.290.978.— Catholiques: 3.532.

I. H i s t o r i q u e . —Ce fut en passant par Formose, en chinois ^ Taiwan que les Dominicains Espagnols réussirent au XVIIe siècle à s’introduire des Philippines en Chine ( 1626 ). Mais la station qu'ils y avaient fondés fut anéantie par les calvinistes Hollandais qui avaient réusoi à s em­ pirer de l'Ile. L'évangélisation ne put être reprise que vers le milieu du XIXe siècle, et cetta fois en sens inverse, par la Chine ; car Formosa fit partie du vicariat apost. du Foukien ( 1860 ), puis de celui d ’Amoy ( 1883 ). L ’élection de cette île en Préfecture Apostolique ne date que du 19 juillet 1913. (V. ci-dessous le désret d’érection ). —Le Préfet Apostolique est le E. P . Clément Fernandez ^ ^ ^ , 0 . P ., ré à Pençrudes (Oviélo), le 17 oct. 1879., Dominicain le 17 nov. 1895, prêtre le 8-sept. 1903, nommé premier Préfet Apostolique de Formose le 2 sept. 1913.

II. F r u it s s p i r i t u e l s ( 1914). Nombre de chrétiens : Indigènes ..... 3.453 } Japonais - 65 > 3.533. Européens...... 15 J Prêtres Européens «...... •'...... 10. Catéchistes...... - . 31. Religieuses^Dominicainos...... 3. Orphelinats (2) : Elèves...... «. 77. - 319 -

Collège de Catéchistes : Elèves...... - 16. Baptêmes d'adultas...... -... /0- « d’enfants de chrétiens ...... 106. « d’enfants païens -...... 50. Eglises et Chapelles...... 30.

Dócret érigeant Formose en Préfecture Apostolique. Quo feliciter percepì in insula Formosa curis Fratrum Praedicatorum incrementa Fidei augeantur in posterum, preces nuper porrectae sunt ut insula illà, non mulio ante in ditionem Imperii Iaponici redacta, divi- deretur a Vicariato! Apostolico de Amoy, et in separatam Missionem erigeretur. Cum itaque hoc super negotio, examen instituissent Emi ac Emi Patres sacro Concilio Fidei Propagandae praepositi in plenario coetu habito die 7 vcrtentis mensis, omnibus mature perpensis, a Vicariatu Apostolico de Amoy partem illam distrahendam censuerunt quae constat insula Formosa aliisque eidem adiacentibus insulis, modo Iaponicae do- minationi subiectis ; ex ea autem efformandam ess9 Praefecturam A pos­ to! icom Insulae Formosae nomine distinguendam, cuius spiritualem Ad- Administrationem adhuc in posterum retineant Fratres Praedicatoros Provinciae Smi Eosarii inaularum Philippinarum. Hanc vero Emorum Patrum sentontiam per infrascriptum sacrae huius Congregationis Secretarium Ssmo D. N. Pio PP. X relatam in audientia diei 14 eiusdem mensis, Sanctitas Sua ratam in omnibus habuit et confirmavit, atque praesens in re Decretum expediri iussit. Datum Eomae ex aedibus S. Congregationis de Propaganda Fide, die 19 iulii 1913. Fr. H . M. Card. GOTTI. Prsofeclus.

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f t fa*an:

I. ARCHIDIOCÈSE DE TOKYO.

II. DIOCÈSE DE NAGASAKI. III. DIOCÈSE D’OSAKA. IV. DIOCÈSE DHAKODATÉ. V. PRÉFECTURE APOSTOLIQUE DE SHIKOKOU. VI. PRÉFEC ■ URE APOSTOEIQUE DE MIGATA.

« 0 «

- 3*23 - I. ARCHIDIOCÈSE DE TOKYO. 4891. ( Missions-Etrangères de Paris ).

Population: 15 millions.— Catholiques: 10.000.

I. H ist o r iq u e . . Découverte du Japon.— Le premier qui fit connaître à l'Europe le Japon fut le célèbre voyageur vénitien Marco Polo, qui dés:gne cette contrés du nom de Sypangou. « Sypangu est une isfè en Leuant qui est en la hauîta mer, loings de la terre ferme mille cinq cans milles ; et est moult g-uniisme iste. Las gens sont belle maniéré. Hz sont idolastres, et se tiennent par eux ( indépendants ) ; et si vous dy qu'il ont tant d o / que c’est sins fin ; car ilz le trouvent en leurs isles. Ilz sont pou (p3u) de marchans qui h voisent (visitent), pour ce que c’est si 1 oing ? de la terre ferm9. C’est pour cesta raison leur habonde l'or ouître mesure. » « Et vous contaray une g.'ant merveille du palais du seigneur de ceste isle. Sachiez qu’il a un grant pallia qui est t o u s couvers d'or fin, en la maniéré comme sont couvertes nos églises, de plomb ; si qua ce vault tant que à peines le pourrait on compter. Et encore tuit li pavement du palais et des chambres sont tuit d ’or, de pierres de taille espesae bien deux doie, et les fenestves aussi ; si que cest palais est de si demeauréa richessa que nulz ne le pourroit croire ». ( *j Marco Polo n’habita que la Chine ; il ne parlait du Japon que par ce qu’il en avait entendu dire des Chinois. Ce Sypangou, qui à premier abord semble un nom si préhistorique, n a d’étrange que l'apparence ; c’est la figuration en caractères européens du mot chinois Jepsnhouo 0 |g île royaume du soleil levant), dont les Anglais ont fait Japan, les Français Japon, et qui prononcé dans la langue du pays se dit Nippon,

1. Le Livre de Marco Polo. Ch. CLVIIL — 324 ~

Ce lut pour atteindre le Sypangou de Marco Polo et ses mines d’or, aujourd'hui épuisées, que Christophe Colomb entreprit, avec le secours de la Cour d'Espagne, son fameux voyage ( 12 oct. 1492 ) qui l'amena à découvrir le Nouveau Continent. Jusqu'à sa mort Christophe Clomb ne douta jamais que la terre déaouverte par lui ne fût identique avec celle qu'avait décrite Marco Polo.

En réalité ce ne fut qu'un demi-siècle plus tard q u e le Japon fut dÔ30uvert par un navire portugais qui alla échouer sur les rochers de l ’île d e Nippon. C'était e n 1542 o u 1543.

Origines de l’Eglise du Japon.—Il est à peine besoin de rappeler que la foi fut portés* au Japon vers la fin du XVIe siècle et au commen­ cement du XVIIe par les missionnaires Franciscains, Dominicains, Jésuites ( S. François Xavier ) et Augustiniens, et qu’après y avoir été très florissante, elle y fut étouffée dans le sang généreux des néophytes de cette époque héroïque. Pendant 200 ans, l'entrée du Japon fut interdite aux missionnaires et rendue impossible par des croix placées dans tous les ports et qui devaient être préalablement foulées aux pied? avant de pêaétrer sur le sol du Japon. Vers le milieu du XIXe siècle, les prêtres des Missions-Etrangères purent sa faufiler dans le 3 ports à l’abri du drapeau français ; ils retrouvèrent quelques milliers de chrétiens, descendants des anciens convertis. Constituéî en groupes E é p a r é s, ils avaient pratiqué en cachette leur religion, seuls, sans le secours d’aucun prêtre, deux siècles durant. C'est aux catholiques Belges que le Japon doit sa liberté religieuse. Lorsqu'on 1-67 3 l'ambassade japonaise qui faisait le tour de l’Europe arriva en Belgique elle y fut tellement huée que le Gouvernement japonais en eut honte et donna aussitôt des ordres pour rapatrier les chrétiens éxilés. Voici les étapes suivies pendant le XIXe siècle pour arriver à la Constitution de la hiérarchie : 1680. Le Japon est placé sous la juridiction de Mgr Laneau, vie. apost. du Siam.— Suit un abandon complet. — 325 —

1831. Le Japon est annexé à la mission deCorés et confié aux M.-E. de Paris. 1844. Des prêtres des M.-E. sont envoyées aux lies japonaises de Riu-Kiu, en chinois Liou-Kiou, ^ ( ^ 6* ï ’orcade ). 1846. Il est créé un Vicariat Apostolique du Japon, 3 Juin 1876. Le Vicariat Apost. du Japon est divisé en deux: Japon Méridional (Nagasaki) et Japon Septentrional (Tokyo).—20 mars 1888, création d'un troisième Vicariat: Japon Central ( Oaaka ).— 17 avril 1891, création du Vicariat Apost. du Japon Sept, (fîakodaté). Le 15 juin 1891 la hiérarchie est établie régulièrement au Japon : Tokyo est Métropole avec Nagasaki, Osaka et Hakodaié comme suffragants.

I I . A n c i e n s V i c a i r e s A postoliques e t A r c h e v ê q u e s . 1. Théodore-Augustin Forcade ( 1 8 16-1885), M .-E ., premier Vie. Apost. du Japon ( 27 mars 1846 ), où il ne put jamais pécéfrer. Mort archevêque d ’Aix ( 12 sept. 1885 ). —Charies-Emile Colin (1812-1854), M .-E,, préfet apostolique (1853). Mort en Mantchourie. —Pradence-Séraphin-Barthélemy Girard M .-E., supérieur de la mission (1 8 5 8 ), préfet apostolique ( 1863 ), meurt à Yokohama ( 9 déc. 1867), 2. Bemard-Thaddéa Petit-Jean (V. Nagasaki, p. 32$. ) premier vie. apost. effectif du Japon. —Joseph Laucaigne, M .-E ., (V. p. 328). 3. Pierre-Marie Osouf ( 1829-1906 ), M .-E., premier archevêque de Tokyo. 4. Pierre-Xavier Mugabure (1 8 5 0 -1 9 1 0 ), M .-E ., coadjuteur ( 1902 ), il succède en 1906. 5. François Bonne {1855-1911 ), M .-E. so — 326 y III. Personnel. * / L ’archevêque atstuel de Tokyo est S. G. Mgr Jean-Pierre Eey, M '-E. né à Juliénas (L y o n ),-le 3 nov. 1858, études à S . Jbdard, Alix (philosophie) et à S. Irénée de Lyon (théologie}, nommé archevêque le 1 juin 1912, sacré le 25 juill. 1912 à Tokyo par Mgr Berlioz, il reçoit le pallium le 2 déc. 1912. : Résidence archiépiscopale : Tokyo. M. Hippolyte-Louis Cadilhac, Vicaire général. Prêtres Européens ...... -.... 28. « Japonais...... —- 3. ■ Communautés religieuses ...... - .....— 5. « 2 d'hommes : religieux...... 26. « 3 de femmes : Èoeurs...... - 58. Eglises et chapelles ...... 39.

VI. Œ u v r e s . 1. Le Collège des Marianites (1888) à Tokyo, où étudient 802 élèves, dont 71 catholiques et 29 catéshumènes. Sur ce nombre il y a 140 fils de généraux, amiraux ou officiers supérieurs. Il y a 18 professeurs européens et 26 japonais. ;Les Mariântos préparent leurs élèves pour l'Université, l 'école des nobles, résole des cadets, etc.' . L’Université des Jésuites à Tokyo (1908).— Le 17 octobre 1908, 3 Pères Jésuites, Un français' tin anglais et un allemand s'établirent à Tokio pour y fonder une ésole de hautes études et s’y livrer au journalisme. Leur projet d’Université vieùt d’êtrè autorisé pax • le.: gouvernement japonais; le3 nouveaux bâtiments sont en construction. (4) 3. Pensionnat des Dames du Sacr.é-Gosur, pour les enfants des familles riches. 1 janvier i9Ô8. s . >

1. Actuellement l’U nivorsité ést confiée au!i .Jésuites- Allemands ; .il ne .reste qu’un seul fére français, le P.' Bouclier. — 327 —

II. DIOCESE DE NAGASAKI. 1891. ( Missions-Etrangères de Paris).

E t e n d u e : Le diocès3 de Nagasaki comprend le Kyushu et les .diffé­ rents groupes d'îles qui en dépendent ( Kyukyu, etc. )

P o p u l a t i o n : 8.220,000.— Catholiques: 50.040.

La ville de Nagasaki a été illustrée par les 26 martyrs brûlés vifs le 10 sept. 1622 sur la colline appelée depuis « Mont des Martyrs », et dont la fin héroïque est connue de tous. Voici leurs noms : Dominicains : François Moralès, espagnol ; — Ange Orsucci, italien ; — Alphonse de Mena, espagnol; — Hyacinthe Orfanel, espagnol, prêtres ; — et Thomas du Rosaire, profès Japonais. — Franciscains : Richard de Ste Anne, belge ; — -Pierre d’Avila, espagnol, prêtres ; — èt Vincent de St Joseph, laïque profès. — Jésuites : Charles Spinola, italien, et Sébastien Kimura, japonais, prêtres.’ Gonzalès Fusai— Antoine Kiouni— Pierre Sampô— Michel Xumpo — Jean Kiongocû.— Jean Acafoci — Louis Cavara, tous scolastiques japonais. Laïques Japonais : Léon de Satzuma— Lucie de Freitès— Antoine Sanga-Madeleine ( épouse d'Antoine ) — Antoine ( Coréen ) — Marie (épouse d’Antoine), japonaise— Jean (12 ans) et Pierre ( 3 ans), leurs fils— Paul Nangaci— Thècle ( épousa de Paul )— Pierre (7 ans ), leur fils— Paul et Marie Tanaco (époux )— Isabelle Fernadez et son fils Ignace ( 4 ans ) — Apollonie — Cotenda Dominique et Claire Xamada ( époux ) — Marie Tocuan — Agnès Taques — Dominique Nacano — Barthélémy Xikiemon— Damien Samihi — Michel son fils (5 ans)— Thomas Xiquiro— Rafus Iscimola— Marie Xoum— Clément Vom — Dominique Ongatid — Catherine, veuve — Marie Tanaura, — 3*28 —

I. A n c ie n s V ic a ir e s apostoliques o u E v ê q u e s . 1. Bernard-Thaddéa Petit-Jean ( 1829-1884), M .-E ., Vie. Apost, du Japon ( 1866) puis du Japon Mérid. (1876). C’est lui qui découvrit le3 descendants des anciens chrétiens japonais du XVIIe B iè c le . —Joseph Laucaigne (1838-1885), auxiliaire du précédent. 2. Jules-Alphonse Cousin ( 1842- 1911 ), M .-E ., Vie. Apost. (1885 et premier évêque de Nagasaki ( 1891 ).

II. P e r s o n n e l . L'évêque de Nagasaki est S. G. Mgr Jean-Claude Combaz, M .-E., né à S. Eé.on (Chamtéiy) le 8 dés. 1856. Études au séminaire de Pont-de-Beauvisin, entre aux M.-E. en 1877, part pour le Japon en 1880, professeur et économe au sémin. de Nagasaki, élu le 3 juin 1912, sacré le 8 septembre. Résidence Episcopale: Nagasaki. MM. Marie-Amédés Salmon, Vicaire Général. Thiry, Procureur. Prêtres Européans...... 32. « Japonais 27. Séminaire : Théologiens 8. Latinistes .... 30. Baptêmes d adultes .. 428. Eglises et Chapelles.... 117.

III. C o m m u n a u t é s religieuses . / . Marianistes. Ecole Apostolique ( 4 novices et 42 apostoliques}. Collège : a/ Ecole de Commerce ...... 30. b/ Lycée 130. Européens — 13. Eeligieux Japonais 13. - 329 —

2. Sœurs du S. Enfant-Jésus de Chauffailles. Pensionnats, Ecole supérieure, Ecole primaire. 3 Orphelinats, Hôpital, Dispensaire, Catéchuménat, Ouvroirs. Religieuses Européennes 15. a Japonaises.. 8.

3. Franciscaines Missionnaires de Marie. a-Biwazaki ( prés Kumamoto). 21 Oct. 1898. Léproserie, Dispensaire, Orphelinat, Ecole Normale, Noviciat, Religieuses européennes : 9 ; Japonaises : 2 ; Postulantes : 3 ; Agrégéss: 25. Rév. Mère Marie-Colombe de Jésus, Supérieure. b-Kurum e. 12 janv. 1906. Hôpital, Dispensaire. —Religieuses Européen. : 5 ; Japonaises agrégées : 8. Rév. Mère Marie-Beata, Supérieure.' CrHitoyoschi. 17 janv. 1906. Dispensaire, Ecole normale, Ouvroir. —Religieuses Européennes : 4 ; Japonaises agrégéJ3 : 7. — Rév. Mère Marie-Mercédès, Supérieure,

4 . Sœut's de S. Paul de Chartres. Pensionnat, Catéchuménat, Orphelinat, Ouvroir. ■ —'Religieuses Européennes : 5 ; Japonaises : 3. 5, Il existe encore 11 communautés de Vierges indigènes, avec m personnel de 196 membres.

Anniversaire de la découverte des descendants des Anciens Chrétiens du Japon. —C’est le 17 mars 1915 qu’a eu lieu le cinquantième anniversaire de la découverte des descendants des vieux chrétiens du Japon dans la - 330 - vallée d'üi’akami, qui se trouve au fond de la belle rade de Nagasaki. Bien que rentrés au Japon depuis une vingtaine d’années, les mis­ sionnaires se demandaient anxieusement s’il restait quelque chose des chrétientés du XVIIe siècle. Voici qua peine avaient-ils installé l’église des Vingt-Six Martyrs à Nagasaki, le 17 mars 1865, une quinzaine de visiteurs y vinrent dire au B. Petit-Jean : « Notre cœur à nous tous qui sommes ici est le même que le vôtre ». A la vue de la statue de la sainte Vierge, tombant à genoux, ils diront : «Oui.,, c'est bien Santa Maria. Voyez dans ses bras son Enfant Jésus ! » E t ils ajoutèrent qu’ils avaient célébré le 25 décembre sa naissance dans une étable, qu’il était mort en croix pour nous, et qu’on était en ce moment au temps de la douleur (le Carême) ». Le missionnaire apprit bientôt qu’à Urokami, malgré la persécution qui durait depuis plus de deux cent cinquante ans, des centaines de familles s’étaient transmis en secret les enseignements catholiques avec le baptême et des prières même en latin, et, comme ressource suprême de sàlut, tout un traité sur la contrition parfaite. Environ 2.500 chrétiens étaient dans la contrée. Dans 1 un'des premiers entretiens, deux jeunes gens demandèrent avec une sorte d’anxiété: « N ’avez-vous pas d’enfants? »— « Vous et tous vos frères chrétiens et païens du Japon, voilà les enfants que le bon Dieu nous a donné3. Pour d’autres nous ne pouvons en avoir. Le prêtre doit, comme les premiers apôtres, garder toute sa vie le célibat ». A cette réponse, ces deux braves chrétiens s'écrièrent : « Ils sont vierges ! Merci ! merci ! » La chrétienté dTJrakami compt9 aujourd'hui environ 6.800 catholi­ ques. Il en reste encore un grand nombre, qu’on estime à 50.000, qui ont refusé jusqu’ici de revenir à la religion de leurs Pères. - 331 —

III. DIOCÈSE D’OSAKA. 1888. 1891. ( Missions-Etrangères de Paris ).

Population : 1 1 Millions. — Catholiques : 4. 019.

I . H ist o r iq u e . Le diocèse d ’Osaka, autrefois Vicariat Apostolique du Japon Central ( 1888-1891 ), a été créé le 15 juin 1891. La préfecture de Shikokou (1804) et une partie de celle de Niigata ( 1812) ont été créées aux dépens de ce diocèse. - - • Les anciens évêques sont : 1. Félix-Nicolas-Joseph Midon ( 18 i 0-1893 ), M.-E., premier Vicaire Apostolique du Japon Central ( 1888), puis premier Evêque d’Osaka ( 1891 ). 2. Henri Vasselon ( 1854-1896 ), M .-E. L'évêque actuel d’Osaka est S. G. Mgr Jules-Auguste Chatron, M.-E., né à Charix (Belley) le 20 avril 1844, prêtre le 26 sept. 1869, arrivé au Japon le 1 sept. 1873, nommé le 22 juill. 1896, sacré à Kobé par Mgr Osouf le 18 oct. suivant, à Osaka. Résidence Episcopale : Osaka, MM. Anselme Luneau, Vicaire Général. Fage, Procureur.

II. F ruits spirituels (1913). Nombre de chrétiens...... 4.010. Prêtres Européens...... 24. « Japonais ...... 3. Séminaire : Latinistes...... 2. Frères Marianistes...... 24. Sœurs de l’Enfant-Jésus...... 20. 332

Baptêmes-d’adultes.— —..... - ...... «.... 397. « , d'enfants de chrétiens ...... 96. « d’enfants de païens ...... ~...... 940. Eglises (7) et Chapelles ( 19 ) ...... 26.

Adresse: N ... Tomijima-Cho. 58 Ban, Tenshudo. (Japon ). - 333 —

IV. DIOCÈSE D’HÀZODATÉ (*). 1891. ( M.-E. de Paris ).

E tendue : Versant N. du Pacifique 3 5 ° 5 0 °, Hokkaido et partie annexée du Saghalien. P opulation : 5.300.000. — Catholiques : 3 .8 4 7 . Le diocèse d'Hakodaté faisait partie du Vicariat Apost. du Japon septentrional, jusqu'au 17 avril 1 8 9 1 où il fut d’abord érigé en Vicariat d'Hakodaté ; puis, deux mois après, en diocèse d’Hakodaté ( 15 juin).

I . P e r s o n n e l . Le titulaire du siège est S. G. Mgr Alexandre Berlioz, M .-E ., né à Serrières en Chautagne ( Chambéry ) le 12 sept. 1852, sous-procureur à Hong-Kong (16déc. 1875), puis à Marseille (déc. 1877 à févr. 1879); missionnaire au Japon N. (9 févr. 1879), est nommé Vicaire Apost. d’Hakodaté le 24 avril 1891 et évêque de Calinda, puis transféré au nouveau siège d’Hakodaté ( 15 juin suivant ) et est sacré à Tokyo par Mgr Osouf le 25 juillet 1891. La Résidence Épiscopale a été transférée de Hakodaté à Sendaï, le 12 nov. 1902. MM. Cl. Jacquet, Vicaire Général. 01. de Noailles, Procureur. 1. S e n d â i et M iy a g i MM. C. Jacquet, Th. Âraya. 2. J. DeSrennes, Directeur du collège. 3. PüKUsmMA P . Marin 4 . K oriyama L. Montagu 5. W abamatsu FL Corgier 6 . S œrakawa D. Dalibert

I. Depuis le décret du 12 février 19IS, les renseignements donnés ci-dessous sont devenus inexacts, surtout en ce qui regarde la population, l’étendue et te personnel, l/érection de la Préfecture Apostolique de Sapporo a été faite com­ plètement aux dépeng du diocèse d'Hakodaté. (Cf. infra p. 338) 334 -

7. Ichinôsékï MM. R. Mathen. 8. Kesen-Numa Ch.-Cesselin 9. Mobiokà _ A. Pouget 10. Nambü René Dossier .. 11.. H achinohe J. Biannic 12. A o m o ei U..Faune, F. Hervé. 13. H ie c s a k i À. Auger ' 14. H ak o d até : Cathédrale de VImmac. Conception : A. Chambon, J. lïayasaka 15. Kameda Maurice Bertin, 2 Francisciains. 20. Otaru A. Cornier 2 1 . A sah ig a w a A . Hutt 19. S appobo mura : RR. PP. Wenceslas Kinold, 0. F.M. Supérieur. 20. Kutchàn P. Franz, 0, F. M. M ueokan Eusebius, O. F. M, - 21. S h ir a o i Alexis, 0 . F. M. 22. H ir o sh im a Hilarius. O. P . M. Timothée, O. F . M. assistant. 23. T oyo-H ara (Sagahlien ) Agnellus, Ô. F. M.,

II. Communautés R eligieuses. 1. Cisterciens.— Abbaye de N. D. du Phare; Tobetsu. —9 prêtres et 27 convers. P. P. Dom Gérard Peullier, Prieur. 2. Trappistines.— N.-D. des Anges, près Yunokawa (Hakodaté), 0 & At $$ J i % JM* ^0 avr^ 1898,— Religieuses: 46, dont 16 européennes. Rév. Mère Marie-Scholastique, Prieure. N. B. L ’établissement n’a jusqu'à ce jour rien coûté à la Mission, grâce à une petite industrie fromagère et & la fabrication d’un remède nommé «le tanniol », équivalent de l’huile de foie de morue. Prix do faveur pour les missionnaires et les communautés religieuses. — 335 —

3. Franciscains.-- 11 prêtres -et 5 convers, employés au-ministère paroissial. k. Soeurs de S. Paul de Chartres. — Morioka. Ecole Supérieure. Pharmacie. 5. Franciscaines missionnaires de Marie.— Sapporo mura. 30 sept. 1908.— Hôpital, Dispensaire.— 10 religieuses européennes, 3 agrégées japonaises.

III. Fruits spirituels (1914). Nombre de chrétiens...... -...... 3.847. Prêtres Européens...... -...... 24. « Japonais -...... 2. Séminaristes ...... ,...... 3-.jP) Baptêmes d’enfants de chrétiens ...... — 95. « « de païens ...... ;...... 377. Eglises et chapelles...... -...... 37.

Adresse: N ... Mission Catholique. Sandaï ( Japon),

I. Dont un est au collège de la Propagande. - 336 -

y . PRÉFECTURE APOST. DE SHIKOKOU. 1904. (Dominicains Espagnols).

E t e n d u e : L'île de Shikokou. P o p u l a t io n : 3.200,000.-—Catholiques : 500.

Cette préfecture, créée le 27 janv. 1904, faisait partie auparavant du diocèS9 d'Osaka. Le premier Préfet Apostolique nommé, le Eév, P. François Giner, refusa la charge. Le Préfet actuel est le R. P . Josaph-Marie Alvarez, O. P., né à Burgos, le 16 mars 1871, Dominicain le 8 sept. 1886, prêtre le 6 avril 1895, missionnaire à Formose ( 1895 ), il fut nommé Préfet Apost. de Shikokou le 2 oct. 1904. R é s id e n c e c e n t r a l e : Tokushima. Nombre de chrétiens — 423. Prêtres Européens .... 6. Baptêmes d ’adultes...... 39. Eglises et Chapelles----- 5. VL PRÉFECTURE APOST. DE NIIGATA. 1912. ( Société du Yerbe Divin, de Steyl ).

P o p u l a t io n : 5.724.600.— Catholiques ( 1912): 330.

L’érection de cette Préfecture date du 13 août 191 *2 ; et elle a été faite aux dépens 3 diocèses de Tokyo, Hakodaté et Osaka. Le Préfet Apostolique est le Réy. P. Joseph Reiners, S. V. D., né à Neuwerk ( Province Rhénane ) le 20 mars 1874, prêtre le 15 août 1898, entré dans la société du V. D. le 21 sept 1897, missionnaire au Japon ( 8 août 1909 ), il est nommé premier Préfet Apostolique de Niigata le 19nov. 1912. R. P. Ceska, Provicaire. R é s id e n c e C e n t r a l e : Niigata. Prêtres Européens : 12. Eglises et chapelles. : 8. — 338 —

VII. PRÉFECTURE APOST. DE SAPPORO. 1915. ( Franciscains ).

Au moment ou noiw mettons oa iravail sous presse, nous recevons le désire* du 12 février par lequel la Propagande vient de créar au Japon une nouvelle Préfecture Apostolique, prise sur le diocèse d'Hakodaté, et -qui est confiée aux Frères Mineurs, qui y travaillaient déjà depuis plusieurs années. : La Préfecture Apostolique de Sapporo comprend : 1. La grande île d ’Hokaido ( Yéso ) et les îles qui administrativement en dépendent, excepté la partie Sud sur laquelle sa trouve la ville épiscopale d’Hakodaté, ancienne métropole du diocèse de ce nom ; 2. la partie de l’île Sakhaline qui appartient au Japon ; 3. les îles Kurille situées entre Sakhaline et le Kamtchatka. Le nom de Sapporo, donné à la nouvelle Préfecture, lui vient d&4a principale ville de cet important territoire.

Décret érigeant la Préfecture Apostolique de Sapporo. Invecto feliciter apostolicis laboribus alumnorum Seminarii Parisiensis Christiano Nomine in boreales imperii Iaponici regiones, novisque illuc appulsis etiam institutorum missionariis, visum est opportunum E. P. D. Alexandro Berlioz oplscopo Hakodatensi, ad urgendum Fidei Catho- licae propagationis opus-, aüqtfa tam vâstae' suae dioeceseos pars in separatam erigaretur Misaionem. Qua de re cum mature délibérassent Emi ac Bmi sacrae huius Congregationis Patres in generalibus comitiis diei 11 nuper elapsi ianuarii, dividendas esse censuerunt a dioecesi Hakodatensi ; magaam insulam Hokkaido alias Yesso cum minoribus ab ea dependentibus, exeapta provincia civili Oshima. cum parvis insulis eiusdem forte provinciae iurisdictioni subiectis ; partem illam insulae Sachalin modo imperio iaponico subiectam cum parvis dependentibus — 339 — insulis ; insulas dem Kurille nuncupates eidem impario subiectas quae sunt inter insulam Hokkaido et peninsulam Kamtschatsha : ex iia autem erigendam esse Praefecturam Apostolicam ab urbe principe insulae Hokkaido « de Sapporo » nuncupandam, eamque concreden- dam Ordini Fratrum Minorum qui iam anteactis temporibus et evange­ lico zelo et adepta quoque suis in filiis inclita martyrii gloria de Catholica Religione in Iaponia tam ample meruit. Eminentissimorum vero Patrum sententiam a E . P. D. sacrae huius Congregationis Secretano Ssmo Dno nostro Benedicto Pp. XV in audientia eiusdem diei relatam, Sanctitas Sua in omnibus adprobare ratamque habere dignata est, et praesens in re Decretum confici iussit. Datum Bomae, ex aedibus S. Congregationis de Propaganda Fide, die 12 februarii, anno 1915.

Fr. H . M. C a r d . G o t t i, Praefectus. L. * S . C. Laurenti, Secretarius,

DEUXIÈME PARTIE

faits & îUmuimits

vt

— 343 —

I. LETTRE DU PAPE BENOIT XV AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CHINE POUR LUI SIGNIFIER SON AVÈREMENT l1).

Perillustri Viro Sinensis Reipublicae Praesidi. BENEDICTUS PP. XV.

Perillustris Vir, Salutem. Puipuratorum Ecclesiae Patrum suffragiis ad Supremi Pontificatus dignitatem evecti, id Nostrum esse censemus ut Tibi nuncium electionis Nostrae perferamus. Quod quidem officium gratum Tibi fore minime dubitamus ; nec sane ambigimus animum Tuum nullo non tempore erga Nos egregie affectum. Hac, vero, fiducia, quam penitus fovemus, Deum enixe precamur ut Te istamque Rempu- blicam suis muneribus cumulet ac Nobiscum sincera caritate conjungat. Datum Romae apud S. Petrum, die III Septembris, anno MCMXIV, Po^tificatùs Nostri Primo.

BENEDICTUS PP. XV

1. P.ibliée avec la gracieuse autorisation du Gouvernement Chinois. I.cltre de S. E. Mr Lou, Ministre des Affaires Etrangères ( 12 Juin 1015). — 344 —

Traduction. Au très Illustre Président de la République de Chine. BENOIT XV PAPE

Salut, Très Illustre Monsieur. Elevé à la dignité du Souverain Pontificat par les suffrages des Cardinaux de l’Egliss, Nous croyons de Notre devoir de Vous faire parvenir la nouvelle de Notre élection. Nous sommes assurés que l’accomplissement de ce devoir trouvera auprès de Vous un accueil favorable, et ne doutons pas qua Vous conserverez pour Nous eu toute circonstance des sentiments remplis de bienveillance. C’est dans ©3tte ferme confiance, que Nous prions Dieu ardemment de combler de ses faveurs Votre personne et la République de Chine, et de Nous unir à Vous par les liens d’une sincère amitié. Doané à Itam?, prè3 S. Pierre, le III Septembre de l’an MCMXIV, en la première année de Notre Pontificat.

BENOIT XV PAPE.

i— WHK - 345 -

Remise par Mgr Jarlia de la lettre S. S. BENOIT XV au Président de la République de Chine 30 Novembre 19i4.

Pendant la vacance du Siège Apostolique, le Sacré Collège avait chargé le Vicaire Apostolique de Pékin, de transmettre au Président de la ^République de Chine l’annonce officielle de la mort de S. S. le pape Pie X. A quelques jours de distance, Mgr Jariin recevait de la Secrétairerie d’Etat une lettre de S. S. le Pape Benoit XV, adressée à S. E. Yuen-Che-Kai, pour lui signifier son avènement & la Chaire de S. Pierre,^ Le gouvernement chinois prit en très grande considération la gracieuse démarche du Souverain Pontife, et déaida de recevoir le message pontifical avec le cérémonial usité pour la remise des lettres de créance des Ministres plénipotentiaires. Aussi sans retard le Ministre des Affaires Etrangères informait que le Président avait fait choix du 30 Novembre pour l’audience solennelle, au cours de laquelle Mgr Jarlin serait invité à remplir sa mission. Conformément au protocole qui avait été prévu, le lundi, 30 novembre à 8 h. 1/2, Mgr Jarlin, accompagné de son Vicaire Général et de son Secrétaire, descendait devant la grande porte du Palais Présidentiel. Un peloton de troupes lui rendait les honneurs, pendant que la musique militaire faisait entendre ses harmonies. Une fois à l’intérieur du parc, le chef de la maison militaire du Président, un ancien élève de St Cyr et de Saumur, invita ses trois hôtes à monter sur une barque gracieusement ornée qui les conduisit à travers l'admirable lac du Sud (N an-H ai), en longeant le palais du Vice-Président, jusqu'à la demeure présidentielle. A la descente de la barque attendait le Directeur du protocole, la poitrine couverte de décorations. Il introduisit les trois visiteurs dans le - 346 - salon d’attente. Un instant après on annonçait que le moment de l'audience était arrivé. Vêtu d’un brillant manteau violot pourpre et accompagné de ses deux collaborateurs en mantella, Mgr Jarlin s’avance au milieu de multiples haies de gardes qui présentaient les armes, et entre dans la grande salle où se trouvait déjà debout S. E. Mr Yuen Che-Kai en costume officiel, entouré de toute sa maison militaire, et ayant à ses côtés M. Soun Pao-fai, Ministre des Affaires Etrangères. Après les salutations prescrites par le cérémonial, Sa Grandeur s’avança jusqu’au pied de l ’estrade présidentielle, dans une brève adresso fit connaître l’objet de sa mission ; puis prenant des mains de son secrétaire les lettres Pontificales il les présenta au Président qui les reçut respectueusement des deux mains et les remit au Ministre des Affaires Etrangères. M. Yuen Che-Kai répondit alors qu’il était très sensible à l’honneur que lui faisait le Souverain Pontife en lui adressant une lettre autographe. Il promit de donner lui-même une réponse à la lettre de Sa Sainteté. Puis passant au ton familier, il demanda des nouvelles du nouveau Papo. Ensuito il serra affectueusement la main à Mgr Jarlin, se fit présenter son Vicaire gécéral et son secrétaire auxquels il serra également la main. Là-des3us l'audience fut levée. Reconduits par le Ministre des Affaires Etrangères, les trois visiteurs 83 retirèrent et reçurent tout le long du parcours les mêmes honneurs qu’à 1 arrivés.

eooee - 347 -

Décrets du Président de la République au sujet de la Réponse à la lettre du Souverain Pontife

I. « Le Ministre des Affaires Etrangères nous a proposé la ré­ ■tft £l£t ponse à faire à h lettre du Sou­ f t « iffi verain Pontife, en demandant si C9tte réponse devait être remise par l ’intermédiaire de l ’ambassadeur î t « <&■ le plu3 proche, qui est Liou Che- s si a Sün accrédité auprès du gouverne­ * 3E » ment Brésilien, ou bien par l'entre­ m « i « mise de ]’Évêque ( de Pékin ). a t t « « Après avoir pris connaissance st a a du rapport, nous avons décidé que c ett9 lettre sera confiée au susdit a w s B ü HS3 + -HMH 11 Évêque. # & » 0 « La demande est donc agréée liî iü et approuvée » m m a ± m & Sceau & n m du Président. f i s ffc s u « Le chef du Gouvernement : ft t : w S h u C h e -T c h a n g . » * G m w Le ik Décembre de la IIIe è & année de la. République. » m - 348 - r 1 j- il œ I 4-4 - 4 Il œ; l i + jg- 111 fr# ■ II. « Conformément à nos ins­ § % tructions, le Ministère des Affaires m Etrangères a réligé la réponse à la ® m w m lettre du Pape de Rome pir laquelle m % il nous avait informé de son éléva­ % tion à la Chaire Pontificale, et ü & tu nou3 a invité à y opposer notre signature et notre sceau. « Nous avons pris connaissance • « dé la supplique, avons approuvé la réponse au Souverain Pontife et l’avons munie de notre sceau prési­ m dentiel. & n «t m Sceau %c du Président M m M m « Le chef du Gouvernement : £ m S h u C h e -T c h à n g . ÛP & 12: Le 26 Décembre de la, IIIe m S année de la. République. » m - 349 -

II. ÉRECTION DE LA. PREFECTURE APOSTOLIQUE DU KOUANG-TOUNGr EN VICARIAT APOSTOLIQUE DE CANTON 3 Avril 1914.

PIVS PP. X AD FUTURAM REI MEMORIAM. — Ecclesiarum omnium cura Nobia divinitus commissa illud postulat, ut quum in aliqua regione füelium numorus cïeverit3 et quotidie magis bona opera florescant, regionem ipsam ad ampliorem ecclesiastici ordinis gradum promoveamus, quo aptius et opportunius sacrarum rerum procurationi consulatur. Itaque quoniam certiores facti in Præfectura Apostolica de Kuam- Tom actuoso studio Sodalium optime moriti Seminarii Parisiensis pro missionib^i ad exteros christianum nomen magnopere propagatum esse, orientalem paitsm illius in separatum Vicariatum Apostolicum, per similes Apostolicas litteras hoc ipso die datas, ereximus, Præfecturam eamdem, ne, quæ meritis minor non est, dignitate inferior maneret, pari honore augere stituimus.— Pcstquam igitur hac de re cum Vene- rabilibus Fratribus Nostris Sanctæ Romanœ Ecdesjæ CardinaJibus Propagandæ Fidei præpositis consilia contulimus, præsentium vi, motu proprio, certa scientia et matura deliberatione Ncstra, atque Apostolicæ Nostræ potestatis plenitudine, Præfecturam Apostolicam, quæ usque adhuc appellata est de “ K uam T o m ” in Vicariatum Apostolicum erigimus, evehimus, et posthac nuncupare mandamus de “ Canton”, e nomine urbis, quæ princep3 est provinciæ illius.— Decer- nimus vero præsentes Nostras litteras firmas, validas et efficaces semper axistere et fore, suosque plenarios et integros effectus sortiri et obtinore ; illisque ad quos spectat et in posterum spectabit in omnibus et per omnia pienissime suffragari ; sicque iudicari et definiri debere, atque irritum esse et inane, si secua super his a quoquam, quavis auctoritate, - 350 —

Rcienter vel ignoranter contigerit attentiti : non obstantibus Nostra et Oancellariaß Apostolicae regula de iure quaesito non tollendo, - aliisque Constitutionibus Apostolicis ceterisque omnibus in contrarium facientibus qmbuslibet. Datum Bomae apud S. Petrum sub Annulo Piscatoris die III mensia Aprilis anno MCMXIV Pontificatus Nostri Undecimo.

B. C a r d . MEEEY DEL VAL, a Secretis Status.

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4 351

III. ERECTION DU VICARIAT APOST. DE TCHAO-TCHEOU. 6 Avril 1914.

PIVS PP. X AD PEEPETUAM BEI MEMOEIAM.— Sollemne Domini Jesu praecepfcum exsequentss, qui omnes gontes doceri et baptizari jussit in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, Bomani Pontifices, pastores pastorum, de omnium populorum salute solliciti, praeconum Evangelii stationes in infidelium regionibus constituere ac multiplicare, pro re ac tempore, jugiter cordi habuere. Hoc ducti consilio, quum, superatis Divina ope difficultatibus, felicitor factum sit, ut Christi fidolium numerus, postremis hisce annis, admodum augeretur in Pwefectura Apostolica de Kuam-Tom, et Venerabili Frater Joannes Mil Merel, Episcopus titularis Orcistiensis, idemque memorai* Missionis Praefectus Apostolicus, enixe a Nobis postula ver it ut, peracfca divisione suae Praefecturae, rovam Missionem conderemus ; Nos, ad Christiani nominis uberius inevementum, omnibus rei momentis attento seduloque studio perpensis una cum VV. FF. NN. S. B. E. Cardd. Propagandae Fidei praepositis, postulationi illius conceden- dum esse censuimus. Quare motu proprio, certa scientia, matura deliberatione, atque ApostoUcae Nostroe potestatis plenitudine, a Prae- fectura Apostolica de Kuam-Tom, quam per similes Apostolicas Litteras hoc ipso die datas in Vicariatum Apostolicum nomine de Canton distinctum eveximus, prsesentium tenore, partem orientalem sejungimus eamque erigimus in alium Vicariatum Appstolicum ab ilio separatum, quem curis concreditum volumus optime meriti Seminarii Parisiensis pro Missionibus ad exteros. Novum autem hunc Vicariatum nuncupandum esse mandamus de Tchao-tchiou, e nomine urbis, quae, porìui Swatow proxima, novo excipiendo Vicario Apostolico - 352 - peropportuna videtur: eidemque Vicariatui tales statuimus fines, ut ad septamtriones meridionalibus limitibus Vioariatum Apostolicorum Kiam-Si meridionalis et Fo-Kien ; &d orientem occidentalibus limitibus Vicariatus Apostolici Amoensis et miri sinico ; ad meridiem mari item sinico ; ad occidentem denique limitibus orientalibus Vicariatus Apos­ tolici de Hom-kom et districtuum civilium Yun on, Ho yun, Tcheung ning, Yong-yun, circumscriptus maneat, ipseque prseteroa attingat et inclusas habeat insulas maris sinici, quae in ditione civilium districtuum intra regionem continentalem eiusdem sitoe reperiuntur : decomentes has Nostras Lilteras firmas, validas, et efficaces semper existere et fore, suosque plenarios atque integros effoctus sortili et obtinere illisquo ad quos spectat et in posterum speciabit in omnibus et per omnia pienissi­ me suffragar! : sicque judicari et definiri debere, atque irritum esse et inane si secus super his a quoquam, quavis auctoriritats, scienter vel ignoranter contigerit qttentari. Non obctantibus Nostra et Cancellari® Apostolica regula de jure qusesito non tallendo, aliisque Constitutionibus Apostolicis ceterisque omnibus in confcarium facientibus quibuslibet. Datum Bomae apud S. Petrum sub annulo Piscatoris die VI Aprilis MDCCCCXIV Pontificatus Nostri Anno Undecimo.

E. C a e d . MEEBY DEL VAL, a Secretis Status. — 353 —

IV. ERECTION DE LA. PREFECTURE ¿POST. DU KOUANGSI EN VICARIAT APOST. DU KOUANGSI. 6 Juin 1914.

PIUS PP. X AD FUTUBAM MEMOEIAM.— Nihil praestabilius neque sacris dignius viriaoeatimandum eat, quam tot pectore adloborare, ut qui in tenebria et in umbra mortia sedent, Christum Bodempinrem nostrum, cunctia mortalibus lucem et vitam, cognoacant et adorent. Laeto itaque accepimum animo, alumnos Seminarii Pariensis pro Exteris Missionibua magna facere ac perpeti, ut in apostolica preelectura Sinensi, cui vulgo nomen Kuam-si, chriatiana fides magis magiaque in dies incrementum suscipiat. Atque ut strenui hujusmodi Evangelii praecones merito laudis praemio afficiantur, utque ad semper majora pro Dei gloria et aetema hominum saluta per Nos excitentur, Apostolicam supra memora vim us Praefecturam, ad potiorem dignitatis gradum censuimus evehendam. Qaare omnibus sedulo perpensis cum VV. FF. NN. S. B. E. Cardina- libus christiano nomine Propagando praepositis, motu proprio, certa scientia ac matura deliberatione Nostra, deque potestatis Nostrae plenitudine, praesentium tenore Apostolicam Praefecturam in Sinis, quae vulgo Kuam-si nun cupa tur, in Vicariatum Apostolicum erigimus at constituimus, iisdem atque autea ei nomine et limitibus servatis. Praeteraa eidem Vicj,riatui omnia et singula jura, privilegia, honores, indulta quae ad apostolicas hujusmodi Missionea pertineant, concedimus ac largimur. Decernentes praesentes Ncstras Litteras, etc. Datum Bomae, apud S. Petrum, sub annulo Piscatoria, die VI raensis junii MCMXIV, Pontificatus Nostri anno Undecimo.

E. Card. MEEEY DEL VAL, a Secretis Status. — 354 —

N. B. On remarquera avec intérêt que Borne, en érigeant les deux Vicariats du Kouangtoung leur a donné le nom de la ville principale qui se trouve dans la Mission ; ce qui autrefois était réservé exclusive­ ment aux Evêché3 proprement dits. Le S. Siège semble vouloir éviter désormais de désigner les nouveaux Vicariats par leur position géogra­ phique. Nord, Maritime Central, ce qui avec la multiplication des Missions devenait un langage inintelligible. Cette nouvelle règle a déjà été appliqués à la Coréa et à l'île de Madigascar. — 355 —

V. HOMINATIONS. —Mgr Terlaak, Préfet Apostolique du Kanson Mérid. a été nommé Coadjuteur avec future succession de Mgr Van Aerfcselaer ( Mongolie Centr. ) Il a é.é remplacé par le R. P . Constantin Daems. Voici le texte des Acta Apostolicae Sedis: «Brevi apostolico nominatus est: die 1 maii 1914. Episcopus tit. Paroecopolitanus et Coadjutor cum futura successione Vicarii Apostolici Mongoliae Centralis, R. D. Everardus Ter Laak, alumnus Congrega- tionis Immaculati Cordis B. Virginis Mariae, atque in praesens Praefectus apostolicus Kan-su meridionalis. » Mgr Ter Laak a reçu la consécration épiscopale à Sy Wan-Tze le 15 Nov. 1914 des mains de Mgr Van Aetselaer, assisté de NN. SS. Abels et Bermyn. —Mgr Sage, Coauteur de Mantchourie Méridionale.—20 julii (1914).— Episcopus titularis Cusarum et Coadjutor cum jure futurae successionis Vicarii Apostolici Manciuriae meridionalis, Rev. D. Vincentius Fran- ciscus Sage, sacerdos seminarii Pariensis pvo missionibus ad exteras gantes. (Acta. 1914. p. 407 ). Mgr Sage a été sacré à Moukden le 7 Mars 1915 par Mgr Choulet, assisté de NN. SS. Mutel et Lalouyer. —MgrRayssac, premier Vicaire Apostolique de Tchaotchow.—17 julii.— Episcopus titularis Cotyensi3 et Vicarius Apostolicus de Tchao-tchiou in Sinis, Rev. Adulphus Rayssac, sacerdos seminarii Parisiensis pro missionibus ad exteras gentes. (Acta. 1914. p. 407 ). —Mgr Rayssac nommé Administrateur de Canton.—Decreto S. Cong­ régations de Propaganda Fide nominatus est : 11 martii(1) 1915.— Administrator Apostolicus vicariatus apostolici de Canton, R. P. D. Adulfus Rayssac, ox Missionibus Parisiensibus ad exteros, episcopus tit. Cotyensis, vicaiûus apostolicus de Tchao-Tchiou. ( Acta Apostolicae Sedis, Mart. 1915).

1. !,•» cjate donnée ci-de3sus, p. ‘î'JG, est erronée. — 356 —

Mgr Bayssac a été nommé Administrateur du Vicariat Apostolique de Canton, par suite do la démission de Mgr Mérel (*). —Nomination du premier Préfet A. de la nouvelle préfecture du Japon (Sapporo).— 13 Aprilis 1915.— Praefectus apostolicus novae praefec- turae apostolica^ de Sapporo in Japonia, E. P. Weneeslaus Einold, ex Ordine Fratrum Minorum. (Acta S. S. avril. 1915 ). N . B .— Pour le Décret érigeant la Préfecture de Sapporo v. pags 328.

1. Cf. s u p r a , p . 24. — 35? -

VI, DÉLIMITATION DES DEUX VICARIATS DE MONGOLIE. ORIENTALE ET DE MONGOLIE CENTRALE. . « T-—» ' ------

Decrevit haec S. Corgregatio Fidei Propagandae praeposita die 3 decembris 1883, quum per divisionem a magno praeexistenui Vicariato Apostolico Mongoliae illud erexit Mongoliae Orientalis : » Vicariatus Apostolicus Orientalis comprehendet magnum mandaïinatum noncupa- tum Ge-Hol, et habebit prò finibus in parte meridionali provinciam Sinensem Pe-che-ly, in orientali et septenirionali Manchuriam, et in occidentali Vicariatomi Mongoliae Centralis ». Nuper vero Ordinarli utriusque Missionis, intimius cognitis locorum adjunctis, preces una simul huic S. Concilio porrexerunt quaerent^s ut ad declarationem praecedenfcÌ3 Decreti ediceretur Vicariatum Orienta - lem comprehendere juxta tranamiasam regionis chartam : 1 ) magnum mandarinatum nuncupatum Jobol ^ fâf Ijji (*), et insuper 2) ad Orientem temtoria existentia ad occidentem muri sinici ( Bar­ rière des pieux ) et ' fluminis Lêaho gg quae dependent a districtu civili M oükden, nominatim subpraefecturas Tchangou J|Ê JfÇ Kangping ^ ZJS Léxoüiuen Jg iH>| et partem subpraefcturae Fakoumen ; 3) ad Meridiem terrltorium illud districtûs civilis Youngping quod est extra magnum sinensem murum, nominatim partes subprae- fetwarum Tsuenhoa fa jJ||, Kiennan jg g ^ , Founing ^ et Liuniu ß ^ j£$ ; k) ad Occidentem principatum Geschik'jsn ; 5) ad Septentrionem territoria principatuum mongolensium confoede- rationis Cher un quae jacent intra viam ab urbe Tsitsikar Pekinum pergentem in parte orientali, et montes Grand Kinghan Ml |}j in paria occidentali.

t. Le3 caractères chinois ont été ajoutés par nous, pour plus dç clarté. U — 358 —

De tali re deliberationem habuere Emi ac Bmi S. hujus Congrega- tionìs Patres in generali conventu habito die 16 superioris mensis novembris, proposito dubiò « Ab Apostolico Mongoliae Orientalìs adjudicari potest praeter magnum mandarinatum Jehol, territoria qucque superius nominata, juxta schema a Vicariis Apostolicis Mongo­ liae orientalis et Mongoliae Centralis propositum ». Cui dùbio respondum censuere : « Affirmative tum quoad princìpatum de Geschikten, turn quoad reiiqua territoria, et dedaratur Vicariis Apostolicis jam satis provisum per limites designato» a S. Congregations -in praecedenti Decreto ». Hanc autem Emorum Patrum sententiam, Ssmus Dnus noster Benedictus P P . XV in audientia concessa B. P. D. sacrae hujua Congregationis Secretano, die 23 ejusdem mensis ratam in omnibus habjre et adprobare dignatuB est. Datum Bomae ex aedibus S. hujus Congr, de Propaganda, die 12 decembris, anno Domini 1914,

IV. H . M. Card. GOTTI, Praefectus.

VII LES MISSIONS PROTESTANTES EN CHINE (1913). ( China Mission Year Book for 1914 ).

I. Pebsonnel : A ) Européen 1. Hommes dans les Ordres ...... 1.0(50. « non ordonnés ...... 421. 2 . Femmes : seules..« 1.572. « mariées. 1.441. Total: 5.186. - ' 3*9 -

B) Chinois : 1. Hommes: dans les Ordres— 650. « non ordonnés...... G.851. 2. Femmes ------»...... 2.270. 3. Maîtres d ’école, etc.3 etc...... 8.102. Total: 17.879. Total gêné-al du personnel : 23.065.

II. N ombre de protestants en C hine (Communicants) : 1. Presbytériens - .. 59.884. 2. Méthodistes...... 44.844. 3. China Inland Mission ...... 31.243. 4. Anglicans...... 28.317. •5. Baptistes ...... ;...... 25.093, 6. Luthériens...... - ..... -...... 24.419. 7. Congrégationalistes ...... 17. G 91. 8. Divers ...... -...... 3.212. Total des Communicants (baptisés) : 235.303. —Baptisés et Catéchumènes: 323.522.

VIII. ' L’ÉGLISE RUSSE A PÉKIN (1720). L ’Eglise orthodoxe est établie à Pékin depuis le XVJIIe siècle, et beaucoup plus dans un but diplomatique, que dans un but de prosély­ tisme, surtout aux débuts. ‘ Un des nombreux explorateurs russes qui ont contribué à réunir sous le sceptre da tzar la Sibérie et une partie de la Mantchourie et de la Mongolie, Khabarow fonda sur l'Amour le poste d'Albazin (*)

i. Albazin, ou Ita-K'eusa. - 360 -

( 1648-1651 ) qu'il fortifia. Comme la présence de ces hordes cosaques se résumait à empêcher l'arrivée du tribut des régions soumises à la Chine, le général chinois P ’eng-Tch'ounn ^ ^ prit le fort. Les Eusses, qui y furent faits prisonniers, furent dispenés. Une centaine, pope en tête, fut envoyés à Pékin ( 1685 ). Cette colonie exibte encore. C’est leur descendance qui a formé la chrétienté orthodoxe de Pékin. Grâce à leurs alliances avec des femmes du pays, ils sont complètement chinoisés, et n'ont plus rien dans la phvsionomie qui les fasse distinguer des Chinois. Après plusieurs tentatives infructueuses do la part du gouvernement moscovita pour obtenir l ’établissement d’une mission russe permanente à Pékin, le 29 Novembre 17'20 une brillante ambassade russe entrait à Pékin, et obtenait qu’une mission orthodoxe fût établie dans la capitale. L'empereur K'ang-Si leur concéJa une pagode situéj à l’angle extrême N. B. de la ville. En 1727 (21 oct. ), un autre ambassadeur russe, Siva Vladislavitch, conclut avec la Chine un traité qui reconnaissait l’existence de l'Eglise Orthodoxe à Pékin, et y autorisait le séjour de trois popes. C'est cet établissement qui est connu à Pékin, sous le nom de Pé-Kouann * M . et qui aujourd'hui encore est le siège de cette mission. En 1900 le Fé-Kouann s’est agrandi d’un grand palais qui l’avoisi- nait au Sud. Un beau pavillon en tuiles vernissées a été transformé en chapelle privée pour l’archimandrite. L ’éjlise du Pé-Kouann est séparée du clocher qui se trouve au fond du jardin. Cette église est complètement couverte de peinturo3 représen­ tant les principaux mystères do h vie de Notre-Seigneur. Là où se trouve la table de communion chez nous, il y a l’iconostase, ou grand ésran couve*’« d ’imagos, qui dérobe l’autel à h vue des assistants. L ’autel consiste en une petite table de 4 pieds de long sur 2 ou 3 de large. Le nombre des chrétiens orthoxes de Pékin se compose en majorité des descendants des prisonniers .d’Albazin, auxquels sont venus s'ajouter quelques prosélytes. L ’exiguité de l’église fait supposer que ce nombre ne - 361 - doit pas être considérable. On dit qu'il est environ de 800 à 1000. Ea dehor3 de Pékin, I93 Russ33 ont uu petit groupe de chrétiens dans les mont xgaes avoisinant Je Pahis d’éaé |J j, confié à un pope qui a le, titre de « Diacre», deux autres petits villagss à l’Est (*) et au Sud (2) de Pékin. Si on y ajoute leur établissement naissant de Lan-Tchow jijçS îHi, on aura rémunération complète de toutes les chrétientés orthodoxes de la province du TchéJy. A. Catalogue du personnel de la Mission Orthodoxe de Pékia (3) : Innoeant Figourowski, évêque, chef do la Mission Orthodoxe Eusse de Chine. 2 Archimandrites. 3 Popes. 1 Archidiacre. 5 Diacres, dont un pour la chrétenté de l ’Ouest de Pékin. 9 Moines à Pékin. 6 Edigieuses « 1 Ecole de Filles tenue par une demoiselle, assistés de 2 maîtresses chinoises. B. Succursales : 1 pope à Lan-Tchô ( Yung-Ping-Fou). 1 pope à Dalny (Mantchourie]. 1 pope à Harbine « 1 pope pour h Mantchourie. 1 pope à Hankow ( Houpé ). 2 Diacres à Ouey-Houi-Fou ( Honan ). 1 « à Changhai.

/Ë Ting-An. 2. ¿Spc Tsai-Yü. 3. Y. T ifn tsin -ré liiu g H ong-List 101 i. IX. LA RÉPUBLIQUE DE CKINE ET LA QUESTION RELIGIEUSE.

Tout citoyen a, dans les limites des loi?, la liberté de religion ( Cons­ titution, art. VII ). •fc à r t* # « B m & £ g &

I . D é c r e t présidentiel s u r l a r e l i g i o n d ’é t a t . (7 février 1914). Il n’y aura pas de Religion d'Etat ; mais et la n'empêchera pas l’Etat de continuer les anciens rites et traditions.— La liberté religieuse est une pratique universelle à travers le monde. Notre République est composée des cinq races : Chinois, Mandchous, Mongols, Mahométans et Thibétains. Leurs traditions historiques ont bien des points de différence. Il est par suite difficile d’unifier leur foi religieuse. 31y aurait des inconvénients à adopter une religion nationale, parce qu'une telle mesure serait contre les sentiments du peuple. Mais les sacrifices offerts aux anciens saints et sages, comme prescrits dans les lois de la dernière dynastie des Tsing, nont pas de rapport avec la question de religion. Puisqu’ils ne sont pas en opposition avec la forme républicaine du Gouvernement, ils pourront être contintié3 comme une marque du respect de la postérité. Ordonner des honneurs envers les sa'nts et Jes sages du temps passé peut conduire à des malentendus. Cela peut faire naître la croyance que c’est le premier pas vers l ’adoption d ’une religion nationale. C'est pourquoi il est nésessaire de faire connaître au peuple le principe qui inspire la restauration des anciens rites et de rappeler ce fait que c'est pour répondre au dé3ir d’une majorité qui veut exprimer son respect aux maints et aux sages, et ainsi conserver les traditions d’uu pissé de plusieurs milliers d'années. ÊEET T OFUE IUCQE AOTS A L PÉIET E A RÉPUBLIQUE LA DE PRÉSIDENT LE PAR ADOPTÉS LITURCIQUES COIFFURE ET VÊTEMENT

r ¿ f f 363 -

Ëa es qui càncarne la croyance religieuse, le pauple est hbrô d’adopter celle que chacun préfère. Cela est prévu dans la Constitution qui garantit la liberté ; cela est conforme à la pratique des autres peuples. Ce décret est rendu pour détourner les malentendus possibles et éloigner tout soupçon.

II. Rétablissement des Sacrifices au Ciel. Décret présidentiel du 20 Décembre 1914.

« La Ciel couvre les dix mille créatures. Dans les anciens temps il était vé::é é solennellement. Après la révolution on déclara aveuglement, que le culte du Ciel avait fait naître la monarchie et que donc il ne doit pas être conservé par la République. On ignore que le Ciel est pour tout le monde et que le Chanti ( Dieu ) est au-dessus de noua. On croit que le Ciel.est un parent porsonnel du monarque et ne peu» pas lui retourner ses bienfaits. Les sacrifices ne sont plus offerts au Ciel et le Temple du Ciel est abandonné. Cela est cause que les grandes cérémonies officielles se perdent. De plus, le Ciel regarde et entend comme 1 homme et donne à l ’homme tout ce qu'il lui demande. Dans les anciens temps les dirigeants gouvernaient le piuple au nom du Ciel. Nous avons déjà promulgué des règlements sur le culte du Ciel successivement rédigés par le département des Ri'es et votÔ3 par 19 Comité Politique. Maintenant le Ministère de l ’Intérieur nous informe que la fête du 3olstice d ’hivor tombe le 23 et, et que co jour-là nous devons faire des offrandes au Ciel. Ce jour-là nous présiderons nous-même la cérémonie on tète des fonctionnaires et en notre qualité de représentant du peuple. Les haute fonctionnaires des différantes provinces devront également faire des offrandes au Ciel dans leuv juridiction au nom du peuple, afin do conserver cette vieille cérémonie et de retourner au Ciel ses bienfaits ». - 364 -

"-rVoioi quelles étaient anciennement les cérémonies que le décret précédent veut conserver : La veille au soir, 1 empereur était amené sur uu char trainé par des éléphants dans l’encainte mystique du temple où, après avoir offert l’encans au Changti, le maître souverain, il se rendait à la salle du jeûne de pénitence. Il y restait jusqu'à 4.45 du matin : vêtu des instruments de sacrificateur, il montait alors à la seconds terrassa. C’est le signal auquel on devait mettre le feu à l’holocauste, au taureau sans tâche âgé da deux ans. Après cette invocation ainsi faite au seigneur dos seigneurs, l'empereur montait sur la plus haute terrassa où il offrait l’encans devant l ’autal sicré. 11 s’agenouillait par deux fois, faisait neuf prostrations et faisait alors les offrandes voulues de soie, de coupes de jade, etc... Un ministre récitait pendant ce temps une prière pendant que l’empereur adorait agenouillé. D ’autres ministres venaient alors présenter à l ’empereur les mets et la coupe du bonheur. Par en sacrifice solennel, l’empereur aaiumait l’office de représentant du Ciel, du consentement de tous, était reconnu méliateur entre le Ciel et la Terre, et formait la troisième personne de cette trinité dont le ciel et la terre forment les deux autres membres. —Bien des personnes affirment que Yuen Cho-kai par cette cérémo­ nie monte un degré de plus dans son ascension vers le trône. Ceux qui connaissent bien les sentiments du Président nient toutefois qu’jl y ait aucun motif personnel dans cetta cérémonie. Yuen Che-kai croit qu’elle convient au Chef d'un gouvernement ; et c'est comme telle qu’il la fait revivre.

III. L e C onfucianisme . Le fcsmps est au Confucianisme. Fondement essentiel de la mentalité chinoise, le Confucianisme devait, avec le retour actuel aux choses du passé, revivre avec éclat dans la nation qui, aux jours de la Révolution, sembait vouloir s'en affranchir. - 365 -

Maintenant que le voilà ressuscité dans toute sa gloire, depuis que le Chef suprême de l’Etat a sacrifié en personne, le 28 (sept. ), au temple 5e Confucius, tel un a Fils du Ciel », il est curieux de voir par quelles vicissitudes il est passé depuis le récent mouvement des idées modernes. On a parlé avec complaisance dans les journaux d ’Europe et d’Amérique du « christianisme » do3 chefs révolutionnaires chinois, de la participation au gouvernement de la nouvelle république da nombreux élèves des écoles missionnaires, des décrets ou prcclamatiors garantissant pour tous les cultes la liberté ( 1 ), de la désaffection de certains temples nationaux, comme celui du Ciel à Pékin, dont on a voulu faire un Institut agricob, de l ’abolition dans les écoles de la [République de l’hommage traditionnel et obligatoire à Confucius. On se souvient comment le Président Yuan Cheu-Kai voulut recovoiï en audience les déléguéa des Ui io as Chrétiennes ( protestantes ) réunis en conférence, comment il les félicita do travailler avec foi au relèvement de la patrie en formant les hommes justes et dévoués dont elle avait besoin ; on se souvient surtout de l’étonnante nouvelle qui parcourut comme un éclair la chrétienté: le gouvernement de h République chinoise demande à toutes les églises chrétiennes d’intércéior pour la Chine le dimanche des Rogations, 27 avril 1913 ; qu'elles prient pour le président qu’il allait élire, pour la constitution républicaine ; qu’elles prient pour que les grandes puissances reconnaissent la nouvelle forme de gouvernement ; pour que la paix règne et que les fonctions

1. «Un fait qui a frappé d’autres observateur*, c'est que la Révolution de 1011 a créé aux missions et aux confessions chrétiennes une situation favora* Lie, et telle sans doute qu’elles n'en avaient pas connu. Si le cultJ impérial public a perdu une partie do son sens, les religions universalisas que le Bouddhisme a préparées ( cette indication est répélée à plusieurs reprises dans les ouvrages du P. Wieger, S. J. ), voient s’ouvrir pour elles un champ nouveau. Il a dû en résulter un grand succès de leur propügnnde, car la physionomie des choscs étrangères s'est amsi modiliée aux yeux des Chinois. J’ai cru trouver dans les publications des missionnaires, et récemment encore dans les conférences d’un lazariste de I'ékin (M- Lebbe ), la noniirmalion de cette hypo-: thèse. Les conséquences de la « liberté religieuse » affirmée dans 1^3 actes olliciels, seront incontestablement très grosses». (Rapport de voyage par J, R ey n jer, professeur de philosophie au. Lycée d'Orléans ). s» 366 ***’ publiques soient exercées par des hommes vertueux et forts. Par ordre du Président, des fonctionnaires assistèrent ce jour-là au culte des égliseB chrétiennes. Le Christianisme avait donc en plein dans sa voile le vent de la Révolution. E a janvier 1913, les chrétiens ( protestants ) obtenaient la permission de tenir, à Pékin, les réunions d'évangélisation dans le superbe temple de marbre, où pendant des siècles, le « Füs du Ciel » lui-même avait sacrifié au Dieu inconnu et l’avait invoqué pour son peuple et sa dynastie. Le 26 mai, toutes les écoles du dimanche de Pékin y célébraient leur fête ; enfants et adultes entouraient le temple du Ciel, et sur la terrasse supérieure du temple, & l’endroit même où l ’empereur se prosternait selon les rites païens, on lut à haute voix le psaume 90 et le discours de S. Paul à l’Aréjpxge d’Athènes. Ua missionnaire américain, écrivant & des amis, leur disait : « Las mois nous manquent pour exprimer tout ce que nous voyons et entendons chaque jour ; nous avons déjà usé toutes les épithètes pour vous parler de bien petites choses en comparaison de ce qui s© déroule chaque jour som nos yeux ». Ajoutez à tout cela la campigne d’évangélisation entreprise par MM. John Mott et Sherwood Eddy dans les principales villes de l’empire : des hauts fonctionnaires, des gouverneurs la facilitant, on est presque tenté de dire, l’organisant ; ils louent d ’immenses salles pour cas conférences évangéliques, ils en construisent à leurs frais quand celles qui existent sont insuffisant. 107.569 jeunes gens, élèves des écoles, étudiants, employés da commerça, hommes d’affaires, jeunes fonction­ naires, s’y entassent pour éoouter le message chrétien. Le pré aident de la République enfin reçoit lui-même John Mott en audience. Mais la Réaction veillait, et, avec elle, toutes les forces religieuses d ’antan. C’est au Parlement de Canton qu’en 1912, s’était le plus enflammés la lutte pour la laïcisation des écoles : le ministère de l’Instruction publi­ que de la province avait décrété l’abolition de l’Hommage rituel rendu à Confucius, et il voulut éloigner de l’école les vieux auteurs classiques. LES DOUZE ORNEMENTS SYMBOLIQUES - % BRODÉS SUR LES VÊTEMENTS LITURGIQUES DU PRÉSIDENT. • La Soleil 0 à droite en haut, — La Lune /§ à gauche en haut. — Lea Etoiles J 1 Jg en haut, — Montagnes jjj en bas, — Dragon au m ilieu, — Le Phénix ^ sous les dra­ gons. — Coupes pour les sacrifices £2 ^fî ( des H an), à droite au milieu. — L Algue marine ^ en bas à gauche. — Le Feu en haut sous les étoiles. —* Le Riz ^ à droite en bas. La Hache symbolique à droite au milieu. — Le Diagramme « Bonheur » $£ au centre. - 367

Une conférence d ’État convcqtée pctir délilcérer eut les questions d’instruction et d'éducation avait approuvé le ministre et émis le voeu qui devait être transformé en ¿écret, que l’hommage à Confucius fût aboli dans les écoles chinoises de tout degré. Or, voici qu'à Canton même ces mesures solí rapportées : on laisse subsister dans les rues les nombreux autels des ancêtres que les radicaux avaient , voulu faire disparaître; le culte de Confucius est réintroduit dans les écoles, et le 2 7 septembre, jour anniversaire de Confucius, est mis à part par décret comme un jour de fête publique. A Pékin aussi on fête magnifiquement coi anniversaire ; legouverne­ ment se fait représenter aux solennités par léarg-Cheu-Yi ig: Jg; J« (secrétaire de la Présidence) et Léang-Tchi-Tchao 0 (ministre de l ’Instruction publique ) ; et d ’éminents disciples de Confucius prononcent des discours. Il y a une vraie renaissance du Confucianisme dans les hautes classes des lettrés, que la Révolution avait un instant refoulées dans l’ombre, et dans les claeses moyennes d’esprit conservateur. Un jeune chmo:s fort intelligent, le Dr Tchen Houan-Tchang J5jJí ^ 3¡£ qui a fait se3 études en Amérique, s'en est fait l'apôtre ; il voudrait que le Confucia­ nisme fût c’éclaré religion nationale, religion d’Etat. Sa pétition provoque une contre-péaiticn des chrétiens ( catholiques et protestants } revendiquant la pleine îibeité religieuse. Finalement paraissait un décret, en dais du 25 septembre dernier, qui délaissait ainsi la position nouvelle du Confucianisme: « Depuis des milliers d ’années la morale fait la base fondamentale de l ’Etat chinois. La politique de l’Etat, les relations entre membres de la famille et les moeurs de la société ont été déterminées selon les opinions des anciens sages. C’est pourquoi bien que l’Etat soit tantôt dans la prospérité et tantôt en désoïdre, les doctrines de Confucius sont cependant toujours neuves à travers les siècles et durent aussi longtemps que le Ciel. Confucius est vénéré depuis la dynastie des Tang, et c’est grâce à lui que l’Etat,et le peuple sont en paix. . « Depuis que la dynastie des Tang a organisé les examens littéraires, 368 - les lettrés se sont adonné? & la vanité et ont négligé la pratique de la vertu. Avec le changement do régime politique, les habitants ignorants ont mal compris )a liberté et l ’égalité, et ne se conforment plus aux bons principes et aux rites ; à tel point que la Chine est menacée de devenir un pays de malfaiteurs ou d’animaux. Maintenant l’insurrection a été réprimés. Mais les temples de Confucius sont dans un état pitoyable. Et si Confucius n ’est pas véné.'é, comment pout-on maintenir la morale du peuple? « Si nous avons changé le régime politique, nous n ’avons pas changé les vieux rites chinois. Chaque nation a sa base fondamentale et son caractère traditionnel spécial. Les Chinois considèrent Confucius comme leur modèle et le vénèrent respectueusement. Mais le respect envers Confucius n ’est point une question de religion. « Dernièrement le Comité Politique -ff pg, a voté les règle­ ments sur le cuit3 de Confucius, règlements que nous avons déjà promulgués. Le 28 septsmbre est le jour consacré à Confucius. Ce joux-là noua réunirons les fonctionnaires pour faire des offrandes à Confucius. Les fonctionnaires supérieurs des provinces doivent également faire des offrandes dans le3 temples de Confucius, pour montrer au peuple qus la morale est indispensable pour l’Etat et l’exciter à la pratiquer, afin que la Chine puisse être prospère. Tel est notre grand espoir. » On le voit, le Décret actuel vise trois points : il s’élève contre la vanité du savoir s’il n ’est pas basé sur la morale confucéanne. Il s’élève aussi contre le courant des mœurs et des idées modernes que l’élément révolutionnaire s’était efforcé de propager. Enfin il nie que le Confucia­ nisme soit religion d’Etat. Celui-ci n’en devient pas moins le culte officiel et par là même, le culte favori, » ( La Politique de Pékin. 4 Oct. 1914).

IV. Sacrifice en l’honneur de confucius ( î 3 Septembre 1914). La proclamation ci-dessus parue dans le Journal Officiel ( Tcheng- - 369 - fou-koung-pao ) du 25 Sept, et signée du Président de la République annonçait donc que le 23, Yuan Che-Kai irait lui-même offrir dans Je temple de Confucius un sacrifice en l'honneur du Sage de la Chine. Au jour fixé, dès 4 h. du matin, le Président, monté sur l’automobile blindés dont lui a fait présent l ’usine du Creusot, se rendait au Temple de Confucius. La route était gardés par une double haie de soldata. Arrivé à la première porte du temple, le Président mettait pied à terre, et précé3é de M. Tchou Tehi-tchien Jgc , minisi-e de l’Intérieur, et de M. Tang Hoa-loung f|| ministra de l’Instruction publique, ainsi que du Président de la Cour administrative, un héraut en tête, il se dirigeait vers un pavillon pour y revêtir le costuma de cérémonie qui se compose de la coiffure que portaient les Empereurs de la dynastie des Tchow et d'une magnifique robe orréj de dessins sphériques dont nous donnons l ’explication plus bas. Après s’être ainsi revêtu, le Président se lava les mains, puis il signa une tablette rituelle. Los préliminaires terminés, le tambour retentit trois fois, et le Maître des Cérémonies invita le Président à quitter le pavillon pour procéder au sacrifice. Le Président se porta aussitôt avec sa suite également parÔ3 de costumes analogues vers le Temple du sacrifice, à la poi te de gauche. Le héraut annonça : « Las chantres et danseurs à leur place. Que les officiers soient prêts ! » Chacun prit son rang et le Président monta sur un cou33in spésial. Le héraut continua : « Ouvrez la porte ! » La porte s’ouvrit et le héraut annonça la première strophe de l ’hymne saluant l'esprit du Sage, avec accompagnement de mu3:que. « Grand est Confucius, le Philosophe, « La premier Voyant, le premier Sage ! « H est l’égal du Ciel et de la Terre, « Il est le guide immortel de tous les âges. - 370 —

Le héraut annonce : «Quatre inclinations ». La musique s'arrête et le Président s'incline quatre fois. Pois a lieu l’offrande des met3 consistant en un bouc, un porc, des gâteaux, de la soie blanche, des céréales, etc. Ensuite eut lieu le chant du second verset ; après quoi le Président fat conduit à l’intérieur du Temple, où, faca à l’autel principal, il faisait l'offrande de cette manière: recevant le plateau des mains du Maître de cérémonies, il l ’éleva à hauteur de la figure, puis le retourna au Maître de cérémonies qui le déposa sur la table. Le héraut cria : « Reprenez vos places.. » Le Président revient alors à sa,première place en passant par la porte de gauche, et les autres officiants accomplissent le môme rit de l'offrande à l’intérieur. De nouveau, le Président e3t conduit dans la nef du Temple, devant l'autel de Confucius, et l’un des assistants lit une invocation à l’Esprft, qui est ensuite placée dans une boîte sur l'autel. I l revient à sa première place au dehors et répète trois fois la même cérémonie pendant laquelle, sur lœ dre du héraut; s'élève le chant des troisième et quatrième Strophes, avec accompagnement de musique. Ensuite le groupe des offieianti alla derrière le Temple où de nouveaux sacrifices étaient faits à h mémoire des Ancêtres du Sage. Cette cérémonie terminée, vers 8 h. du matin, le Pré3idènt retourna au pavillon pour y reprendre son costume ordinaire, et rentra au Palais entre une double haie de soldats. Conclurions : La première ré3exton que suggère la cérémonie du 28 sept, c'est que nous sommes rêalternant en fice d ’un saci*ific3 en l’honneur de Confucius. Le S. Siège en défendant les cérémonies en l'honneur de ce philosophe avait donc bien saisi le caractère essentiel- lemant religieux des honneurs officiels qui lui sont rendus en Chine. La seconde conclusion à tirer du sacrifice à, Confucius et du décret de Yuan-Che-Kai, c’est que s’il n'y a pas en Chine de religion d?Etat, en retour il y a incontestablement une religion officielle ; ce qui en pratique revient bien au même* Ils ont donc ti'op tôt triomphé ceux qui oroyaient avoir fait recaler le gouveraamaat avôc des protestations — 371 -

émanant de minorités trop infimes pour avoir quelques chances de succès.

V . D é c r e t s e n f a v e u r d u c u l t e d e c o n f u c i u s . 4. Télégramme du Ministère de l’Intruction Publique aux Gouverneurs, en faveur de Confucius.... —Le jour de la fête de Confucius Sera le 28 de la VIIIe lune. Journal Officiel, 24 Sept. 1913.. 2. 28 Nov. 1913. Décret présidentiel confirmant à Confucius les titres et privilèges accordés par les Empereurs. .9. Décret sur les Sacrifices au Cjel et à Confucius, qui a été donné inextenso ci-dessus. Officiel, 7 février 191b. 4. 11 Févr. 1914. La Comité Politique décide que les temples de Confucius seront répaié3 et appliqués à leur destination première. 5. Le 20 février 1914 parut Un long décret en six chapitres et 18 paragraphes, pour restorer les titres héréditaires des descendants de Confucius, fixer le montant des indemnités à payer par l'Etat, pour las sacrifices en l’honneur de Confucius ( 12.000 $ ), fixer le nombre et le rang des fonctionnaires chargés du temple de Confucius ( 40 ), et?. 6. 6 Mars 1914. Ordre spécial du Président obligeant toutes les écoles à offrir le lendemain (7) un sacrifice à Coniucius. 7. Un décret présidentiel, en date du 10 Mai 1914 nomme M. Tcheou Lienntchin, Sacrificateur au Temple de Confucius. Ce poste n’avait pas eu de titulaire depuis la chÛte de la monarchie. 8. Le 2 :ne jour de le 2 :ne lune ( I7 mars 1915 ) seront célébrés des sacrifices à Confucius. Les lettrés et les élèves des écoles se réuniront, les 12, 13 et 15 courant, dans le temple de Confucius pour y faire des répétitions sur la cérémonie des rites religieux qu'ils devront accomplir ce jo u r-là(1).

t . Voici comment se pratique actuellement dans les écoles officielles le culte à Confucius: «C’est mercredi (t jtiill.) qu’a eu lieu la séance pendant laquelle ont été accordés les diplômes de 1’Iîcolts Normale. La cérémonie a eu lieu en présence d'un grand nom b rille hauts personnages de la capi tâle/Xvanf d’ouvrir a séance le Directeur de l’Ecole fit faire par ses élèves trois ihclinalions û la Tableltç de Confucius, une au Ministre et au Vice-Ministre .da rinslruclion publique, ot une aux assistants,,, » ( Péltfns Dai|y News. 3 juillet 1915 ). — 372 -

0. Lettre du Président Yuen-Che-Kai à Kang-You-wei. — En réponse au télégramme de Kang-You-Wei (le célèbre réformateur qui fut cause de la chûte de l'empereur Kouangsü en 1898), relatif à la dissolution de la Société Confucianiste, le Président affirme que rétablissement de cette Société a été approuvée par le Gouvernement et ne sera jamais prohibée ; et que jamais les tablettes sacréas ne seront retirées des écoles (officielles). Il constate de plus que la Grande Religion ( dé Chine ) est dans un état de déca­ dence ; et il en rougit. Comment pourrait-il au contraire supporter de la voir détruire... ( 27 avril 1914 ).

VI. La liberté r elig ieu se pour les fonctionnaires c h in o is. Cérémonie de la prestation du serment devant le dieu de la guerre. — Le 2 mai, à 5 h. du matin, tous les fonctionnaires dela Guerre et de la Marine se sont rendus au Temple du dieu de la guerre (*), situé en dehors de la porte Techengmenn ^ P^, pour y accomplir la cérémonie de prestation du serment. Près de mille hommes participaient à cette cérémonie. Milit$Læs et civils étaient en grande tanue. S. E. Ly. Yuan-Houng, chef d’Etat-major, M. Touann Tsijoui, Ministre de la guerre, et M. Liou Kounnsoung Ministre do la marine, étaient présents. Le Président avait envoyé le général Yng-Tchang en tant que représentant, pour présider la cérémonie. Voici le texte du serment : « Je jure 1° de me soumettre aux ordres— 2° d'être fidèle à la patrie— 3° de protéger le peuple— 4° de respecter les supérieurs— 5° de mépriser la mort— 6° de me conduire avec honnêteté— 7° de m’habituor à être laborieux— 8° de n'entrer dans aucun parti. Je jure d'observer volontiers ces huit règles. Si je viole une d'elles, que le Ciel et la Loi me punissent ». Pendant la lecture du serment par S. E. Ly Yuan-Houng, toute

i. Le dieu de la Guerre est Yué«Féo un général de la dynastie des Boung ( XII siècle >, mort en prison. — 373 — l’assistance s'eafc inclinés trois fois de suite; puis tous ont apposé leur signature à la suite du texte, et la cérémonie a pris fin. M. Ly-Ho ^ ^p, vice-ministre de la Marine, n ’a point voulu participer à la cérémonie do prestation du serment. Invoquant qu’il était de religion protestante, il a refusé de se plier à tout autre culte que le sien. Son refus a fait grand bruit dans le monde militaire. Le vice-ministre a donné sa .démission pour Être fidèle en même temps à la loi et à sa religion. Sa démission a été acceptée par le Président. L’exemple de l'amiral Ly a eu des imitateurs. On lisait dans lea journaux : De nombreuses démissions d'officiers attachés au Ministère de la Marine ont é‘é acceptées avant-hier par le Président Yuan, à la suite du refus des officiers chrétiens de prêter serment de fidélité dans le temple du dieu de la. Guerre. En dehors du vice-ministre amiral Li Ho, nous relevons les noms de M. Hsiu Wentchen, officier d’ordonnance du Ministre, Hsin Paoyuen secrétaire, etc. » Conclusion : Le Vice-amiral Li Ho fait le serment au Temple du Ciel. — Le Président Yuan, désireux de respecter la liberté religieuse inscrite dans la Constitution, a autorisé les officiers chrétiens ( protestants ) à remplir la formalité du serment de fidélité, au Temple du Ciel. Les officiers protestants ont accepté ce compromis entre leur conscience et leur attachement aux biens de ce monde. La cérémonie eut donc lieu le 24 mai, en présence du Maréchal Yng-Tchang, qui représentait le Chef de l’Etat., généralissime des Armées de Terre et de Mer.

VII. L e t t t r e d ’u n m issionnaire a u p r é s i d e n t d e l a

RÉPUBLIQUE SUR LA VIOLATION DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE Les récents décrets du président Yuan Che-Kai rétablissant le culte de Confucius n ’ont pas été sans soulever une certaine émotion dans les milieux religieux. Cette émotion s'est traduite par une lettre d’un missionnaire très - 374 -

connu et très estimé en Chine au Président. Dans cette lettre, qui a fourni à ce dernier l’occasion de faire connaître toute sa pensée au sujet du libre excrcice des cultes sur le territoire de la République, il était fait allusion aux bruits malveillants mis en circulation par certains journaux représentant le chef de l’état comme un ennemi déclaré de la liberté des cultes, n ’admettant comme rel'gion d’état que celle de Confucius et décidé à punir sévèrement les préfets qui n ’auraient pas rigoureusement observé ses prescriptions, relatives aux honneurs à rendre au grand philosophe chinois. Le président Yuan Che-Kai a répondu que les ordres dont on semblait vouloir lui faire grief n ’avaient pas d’autre but que de restaurer une antique tradition chinoise remontant à plus de 2.000 ans, et justifiée par la reconnaissance due à l’éminent moraliste, dont les principes ont servi de base à l’établissement de la société chinoise. Mais le maintien de cette tradition ne saurait en aucun cas porter atteinte à la liberté des cultes. Le président entend que soient tracées sur le pied d’égalité absolue les différentes religions boudhiste, taôiste, musulmane, catholique, protestante, etc., qui comptent des adeptes en Chine. En ce qui concerna le3 préfets, ils ne sont nullement obligés d’assister personnellement aux cérémoins consacrées à la mémoire de Confuciu3. Ils peuvent, s’ils le désirent, s’y faire remplacer par un délégué, et ils n ’encourent, de ce chef, aucune punition. (Journal de P ékin, 25 avril 1914).

VIII. S é p a r a t i o n d e l ’e d u c a t i o n e t d e l a r e l i g i o n a

l ’é c o l e ,, o u l ’é c o l e a t h é e e n c h i n e . il. Lettre dn Ministère de l’Instruction sur les Manuels scolaires au mollah Tchang.— Le Journal Officie] i$C Jfcj1 /&■$*. du 15 sept. 1914 publiait une réponse du Ministre de l ’Instruction, M. Tang-Houaloung m As m , contresignée par le Président de la Bépublique, qui bien qu’adressa à, un mollah mahométan,.est d:un intérêt général, à cause des principes qui y sont invoqués contre l’enseignement religieux à 375 — l'école. Elle fait saisir sur le vif la mentalité rationaliste dos classes instruites et des membres du Gouvernement actuel. Au Boudhisme a succélé le rationalisme et l ’athéisme ; les lettrés du jour ne semblent, avoir retenu de l ’Europe que ses défauts. Voici cette pièce : « Le Cabinet a transmis au Ministère de l ’Instruction une pétition de Tchan-Tetchounn, mollah de la mosquée située en dehors de la porte Hatamène. Le pétitionnaire demande l’autorisation d'insérer des extraits du Coran dans les livres classiques officiels, comme il a été fait récemment pour les textes confucianistes. Il ajoute que le Mahométisme est une des plus anciennes religions du monde, et a été propagée en Chine depuis de longs siècles ; par conséquent il s’adapte fort bien aux moeurs du peuple chinois. Si dans les manuels classiques on ajoutait les textes du Coran qui exhortent à la vertu, les Confucia­ nistes y pourraient trouver le moyen d'étudier les livres mahométans ; et réciproquement les Mahométans apprendraient plus facilement la doctrine de Confucius. Ainsi uné môme éducation et des relations identiques rapprocheraient les adeptes des deux religions. « D u temps où VEurops était encore dans la barbarie (!), la religion était considérée comme inséparable de l’éducation. Mais depuis qu’est née la science de la pélagogie, ces deux choses ont é'é séparées. « L ’institution des religions a pour but de porter les hommes à h vertu ; et par conséquent est de la plus grande utilité à la société comme aux individus. Mais la propagation de la religion doit se faire par les croyants eux-mèmes, il ne faut pas qu’elle entre dans l ’éducation officielle. Par exemple en France, où la religion est très florissante, depuis 1882 on a fait de nouveaux manuels de morale laïque d’où la religion est exclue complètement. Ceci prouve la sépara­ tion qui doit exister entre la religion et l ’éducation, « Depuis des siècles la Chine honore Confucius ; mais en réalité .c'est son savoir, sa méthode d ’éiucation qu’elle honore ; ce qui est .tout différent .du point de vue religieux. Le sens du mot « Tsiao » dans l ’expression « Kountsiao » JL ^ (Confucianisme) est le mêmé que dans le mot a Tsiaohü » jgjjr ( Education ), mais est différent — 376 — de celui qui est contenu dans le mot « Tsountsiao » ^ ^ (Religion). U s’ensuit que les cérémonies qui de génération en génération ont été faites en 1 honneur de Confucius n ’ont jamais (!) été mêlées aux cérémonies religieuses. « Dans les manuels classiques de littérature et de morale rédigés par les soins du Ministère de l ’Instruction, on y a introduit des morceaux choisis de Confucius, dans l ’intention de le donner comme modèle, et de proposer son enseignement ei sa conduite comme type de la vie quotidienne. Mais il n ’y a là rien de commun avec une croyanco religieuse. « Moi, Houaloung, au mois de mai dernier, j’ai soumis cette réponse à S. E. le Président de la République, et ai reçu son approbation. En conséquence la demande du mollah Tchang concernant l’addition dans les manuls scolaires de textes du Coran est repoussée, comme contraire à l’esprit de l’éducation. « Approuvé: Le Président de la République. » 2. Rapport des inspecteurs officiels sur les trois collèges Catholiques du Tchely S.-E. (RR. PP. Jésuites), paru dans le Tchely-Suêwou- Jepao H et en français dans «L ’Ecole en Chine» ( juin 1915 ). Nous n'en publions ici qu'un seul. Il suffît pour bien comprendre la mentalité des gens officiels du jour ; il corro­ bore le document précédent. « Collège de U mission catholiquo française de Hien-hien.— « Beau­ coup de livres en usage au collège catholique ne sont pas faits d ’après ce que demande le Ministère ; ils portent tous le caractère des écoles privées. Au réfectoire, il y a des tableaux représentant toutes sortes de miracles faits par Jésus-Christ. Aux repas il y a toujours quelqu’un qui lit un livre de prières. Ainsi les idé^s religieuses entrent forcément dans l ’esprit des élèves tant par les yeux que par les oreilles. Cela mé fait soupçonner fort que sous couvert de science on ne propagé la Religion. U faut intervenir près des directeurs de l'école et leur prescrire de séparer l'éducation de la religion; il ne faut pas leur permettre de se servir du titre de collège pour faire de la propagande religieuse». ( 20 déc. 1914). - 377 -

X. CONFÉRENCES DE L’ABBÉ SCHIMDLIN ES CHINE.

Las si graves événements qui sa sont succédés en Europa depuis un an n ’ont pas fait oublier l ’émotion produite au printemps de l’an dernier, dans les cercles ecclésiastiques, par les trois conférences de Hong-Kong, Hankow, Tsinanfou, convoquées par l’abté Dr Schmidlin, professeur à l'Université de Munster, et auxquelles tout l ’épiscopat de Chine était invité. Janvier 10-12. Réunion à Hong-Kong des délégués de plusieurs Vicaires Apostoliques du midi ds la Chine pour s'occuper des écoles et des œuvres de presse. Février 2-4. Réunion à Hankéou de délégués de Vicaires Apostoli­ ques du Centre et de l ’Ouest de la Chine, semblable à celle du 10 janvier. Février 16-19. Troisième réunion à Tsinan sur les ésolen et les œuvres de presse en Chine, par M. le Dr J. Schmildin. Mars 16. Réunion centrale à Changhai des délégués des réanions précédentes pour former un Comilé permanent qui s'occupe des écoles et des œuvres de presse en Chine. C'est seulement à titre documentaire que nous voulons les rappeler, et que nous donnons ci-dessous trois articles parus sur cet événement.

1. L ’a l l e m a g n e e t l e h a u t enseignement

CATHOLIQUE EN CHINE. On lit dans le bulletin des missionnaires Jésuites, CHINE CEYLAN, MADAGASCAR ( juin ÎW i ) : - «...Les faits d’abord. Il est exact qu’un prêtre allemand, le profes­ seur Dr Schmidlin vient de faire en Chine une tournée de plusieurs 378

mois. Il a dû quitter l ’Extrême-Orient pour regagner l’Europe en avril dernier (1914 ). Voici, d'après la circulaire par lui adressée à. tous les vicaires apostoliques, çfüel a été le but de son voyage... Après un préambule sur la nécessité de promouvoir actuellement en Chine la presse et l'enseignement surtout supérieur, la circulaire rappelle les origines de l'entreprise : «...Pressé du désir impérieux d’intéressai* le monde catholique à coti3 œuvre si grande et si nécessaire, réclamée par les évêques d’Extrême-Orient et principalement par ceux de la Chine, le Congrès eucharistique de Vienne ( 10 sept. 1912) a vu se former dans son sein une Commission pour l ’encouragement de l’œuvre des écoles dans les missions, surtout en Chine. De cette Commission le signataire de la présente lettre fut nommé président. Cet honneur lui échut parce que, titulaire depuis plusieurs années de la première chaire de Science des missions créée à la Faculté catholique de Münster en Westphalie, il semblait désigné pour s’occupar de ces questions de haute culture intellectuelle... Comme la Commission se propose de provoquer un grand mouvement en faveur des hautes écoles en Chine, et que la réalisation de ce vas.a projet est subordonnée à la connaissance exacte de l’état de la question, il nous a paru utile et nécessaire de solliciter d’abord pour l ’œuvre et pour nous-mêmes la bénédiction de NN. SS. les évêques de Chine, de faire appel à leurs lumières et à leurs conseils, et de nous renseigner sur place sur l’ampleur à donner à l’instruction publique catholique, méthodiquement appliquée dans toute l ’étendue du Céleste Empire.» Vu l ’impossibilité morale de visiter un à un les 48 vicariats, le D r Schmidlin invita les chefs des missions à venir en personne, ou du moins à se faire représenter, à trois conférences qu'il organisait : à Hongkong, pour le sud’de la Chine ; à Hankéou, pour le centre, et à Pékin pour le nord. La matière de ces conférences était fournie par un questionnaire détaillé qui accompagnait la circulaire de convocation, et qui devait faciliter l ’inventaire des œuvres existantes, et permettre de fixer dans se& grandes lignes le plan général des écoles à créer e n «- 379 —

Chine et de dresser un état approximatif des dépenses néces­ saires. .. Défait, les trois conférences eurent lieu, (seulement la troisième se tint non à Pékin, mais à Tsinanfou, ville capitale du Chantong ). Les quatre cinquièmes des missions s'y trouvèrent représentées par les vicaires apostoliques ou leurs délégués. Uno dizaine de vicariats (et non des moindres par leur position en vedette et par le nombra de leurs chrétiens) s’abstinrent. Leur réserve fut approuvée, ou même, dit-on, conseillée par une haute personnalité. Enfin, une réunion postérieure des présidents et secrétaires des trois conférences précédentes totalisa les résultats de l’enquête. Et ce sont ces matériaux que M. Schimdlin remporte de son voyage, et dont il. fera, sans doute, bientôt l'inventaire dans la revue qu’il publie ( Zeitshrift fur Missionswissenschaft ). Il laisse en Chine un Comité permanent destiné à rester en relations continues avec l ’œuvre qui va naître en Europo. Voilà les'faits et tel est l'état des choses à l’heure actuelle. Quest-C9 qu’on pensa de tout cela en Chine?... Je n’ai aucune mission ni qualité pour être le porte-parole des missionnaires. Bien quo je me sache en conformité d'idées avec beaucoup d’autres, je ne veux exprimer qu’une apprécition purement personnelle. 1° Au sujet de l’effort à faire par les missions de Chine sur le terrain de l ’enseignement et de la presse, tout le monde est d’accord. Et, bien certainement, si quelques vicariats n ’ont pas répondu aux avances du Dr S., ce n ’est pas— à part peut-être une ou deux exceptions, — qu’ils ne reconnaissent la nésessité de cette tâche. Les opportunités du temps présent la conseillent, l’exigent. A défaut d’autres stimulants, elle serait imposés par les dangers que fait courir aux catéchumènes l’activité des missions protestantes sur ce même terrain ; mais il y a longtemps que les missions catholiques en ont constaté et reconnu l’urgence, comme en font foi les résolutions de tous les derniers Synodes régionaux de l'épiscopat. Par malheur ces vœux unanimes ne se réalisent que lentement, - 380

23 On peut de cette lenteur donner plusieurs raisons. Je dirai seule­ ment que jusqu’à la Révolution chinoise, les circonstances sociales n'étaient pas favorables. De plus, les missions souffrent toutes, plus ou moins, de la pénurie d’hommos ot d'argent. A ce dernier mal il n’y aurait de remède qua dans un secours spécial et extraordinaire de la charité occidentale. 3° On se fût attendu, semble-t-il, que partirait de la Chine plutôt que de l'Occident, l’appel à la générosité catholique en faveur dos écoles. Volontiers on se figure un vé'éran de l’apostolat s’en allant à travers les nations chrétiennes, et leur prêchant la nécessité de l'œuvre nouvelle pour le salut de millions et de millions d’âmes. Ainsi a fait jidis le cardinal Lavigerie pour la délivrance et la protection des nègres esclaves. Pourquoi cet appel n ’a-t-iJ pas ralenti ? Il ne m’appartient pas d’en chercher les raisons. 4° Quoi qu'il en soit d ailleurs, voici que l ’initiative est venue de l’Occident, et il faut en remercier Dieu. Elle promet aux missions un concours précieux qui leur permettra, sans diminu3r leurs ressources pour l’apostolat direct, de faire face aux besoins nouveaux. 5° Mais pourquoi toutes les missions n ’ont-elles pas fait le même accueil aux offres alléchantes du Dr Schmidlin ? Celles qui sont resté2s sur la réserve ne m ’ont pas chargé de publier les raisons de leur attitude. Mais tout le monde les connaît, ces raisons, et il n'y a pas motif d’en faire maintenant que l ’affaire est entrée dans le domaine public et que la presse s en est emparée. Peut-être même vaut-il mieux, comme on dit, « mettre les points sur les i » ; ce sera le moyen de dissiper le malentendu qui menace de persister et do nuire beaucoup à l’œuvre future. 6° Je sais — sans prendre pour cela l’objection à mon compte — que plusieurs craignirent de se trouver en face d’une initiative non purement apostolique. Il leur sembla — parlons clair — que M. Schmidlin travaillait pour l’Allemagne autant ou plus que pour l ’Eglise. Et les comptes rendus des conférences montrent que cette suspicion était partagée par plusieurs de ceux qui s’y rendirent, comme par ceux -• 381 — gui s'abstinrent. Par exemple, ou lit dans le compte rendu de la eonfé- ronce d’Hankeou : Il ( le Dr S. ; fixe l'attention de la conférence sur le point très important que cette œuvre doit être absolument catholique et internationale, non une œuvre nationale de quelque pays que ce soit. Après s’être expliqué plus longuement sur ce point (et cela, à la demande même des membres présents)... 7° Comment ces craintes, ces défiances ont-elles pris naissance? Comment se fait-il quelles n’aient pu être complètement dissipées par le3 assurances si catégoriques du Dr S. ? C’est peut-être que certains indices qui les avaient provoqués, continuent à leur donner — mettons pour ne pas prendre parti — une « apparence » de raison. Il est certain que l’Allemagne fait actuellement en Chine un effort considérable pour étendre son influence sur tous les terrains. Le public français a été mis au courant de ses entreprises scolaires par la récente brochure du Dr Eugène Vincent. Personne ne songe à blâmer cette activité ; lés Allemands ont le droit de se faire une place au soleil, comme aussi les nations rivales ont celui de garder et de défendre leurs positions glorieusement acquises. Il n’est pas douteux d’autre part que le professeur Dr B. a bénéficié pour sa tournés en Chine, d’une bourse de voyage du gouvernement allemand. En soi, rien d'extraordinaire en cette faveur. Mais du rappro­ chement de ces deux faits, l'idée a pu facilement venir que son entreprise rentrait dang un ensamble, faisant partie d’un plan politique où, en effet, elle s’insère naturellement ( 1). Cette coïncidence ne suffirait cependant pas à fonder des préventions légitimes. Il faut encore autre chose. Et, certes, il ne peut pas être

1. De nombreux indices concordanls montrent que l’Allemagne tait actuelle­ ment de vigoureux efforts pour se tailler une large place en Cliine. La légation de Pékin va s’accroître d'un nouveau secrétaire : le consulat de Tcli'cng-lou sera augmenté. Les fond:« prévus au Jjudget pour subventions aux écoles alle­ mandes l'étranger sont accrus de 40.000 marks pour 1914 et atteignent ainsi le chiffre de 1.500.000 marks. Une subvention à l'école allemande médicale et technique de Cliangliaï sera comprise dans les dépenses extraordinaires. Kiao-cliow ém arge au T ré so r p u b lic p o u r u n e som m e de 8.SJ38.602 m a rk s. L'école s u p é rie u re chinoise sera'dcveloppéc de façon à loger 500 étudiants' [ North China Daihj .Vews ), défendu & l'Allemagne plus qu'à la France, de recueillir les petits profits promis par surcroît à ceux qui « cherchent avant tout le royaume de Dieu et sa justice ». La France est fière d’avoir donné naissance aux belles œuvres de la Propagation de la Foi et de la Sainte-Enfance. Que les Allemands catholiques, qui commencent à s’iniéresser beaucoup aux missions, soient pris dune belle émulation... Seulement les œuvres qui viennent de l’Esprit de Dieu ont leur cachet et Jeur caractère. La Propagation de la Foi est sortie du cœur d ’une humble femme. Cette œuvre et son annexe la Sainte-Enfance sont toujours restées fidèles à l’esprit catholique qui les a engendrées. Nées en France, longtemps alimentées pour la plus grande partie par l ’or de la France, elles ont des Conseils centraux français ; mais on n'a jamais pu reprocher à ces organismes la moindre visée politique. On loue, et avec raison, l'impartialité avec laquelle ils distribuent entre toutes les missions, sans distinction de nationalité, les ressources que leurs confie la charité de3 fidèles du monde entier. Us ne prennent conseil que des besoins ordinaires ou extraordinaires qui leur sont révélés par les rapports annuels des chefs de missions ; ils ne s'ingèrent aucunement dans l’administration de celles-ci et ne prétendent pas régenter et diriger l’apostolat. _ Si l'œuvre, à l'établissement de laquelle était venu travailler M. S., devait avoir et garder ce caractère désintéressé et apostolique, il n’est personne en Chine comme en Occident qui ne l’eût accueillie avec sympathie, voire avec enthousiasme. Mais qui dit quelle ne l'aura pas, ce caractère ?... Ici, je touche au point le plus délicat. Pourtant, si l ’on veut aller au fond de défiances autrement inexplicables, il faut bien' en signaler le motif. Pourquoi, dis-je, a-t-on pu croire qu’une œuvre, allemande par son origine, son dessein et sa direCjion, se garderait difficilement d ’être un instrument politique ? C’est que chaque peuple, comme chaque individu, a sa manière; et le peuple, comme l'individu, en change malaisément. L'Allemagne passe, à tort ou à raison, pour aimer la manière forte, poùr n’être pas toujours désinléresEée et scrupuleuse dans ses agissements... - 383 -

Et puis, la littérature pangermaniste, admirable aux oreilles des Allemands patriotes, produit sur les étrangers un effet tout différent. En entendant sans cesse exalter la « pensés allemande, la science allemande, la culture allemande, etc. », on est d'abord amusé, puis agacé, et enfin exaspéré comme on l ’est par une « scie ». Cet air de serinette se met à résonner dans l ’oreille de l’étranger, dès qu’il est question d ’une nouvelle entreprise germanique ; « Ah oui ! pense-t-il, importer la culture allemande, promouvoir l’influence allemande, propager... l’humilité et la charité allemandes! ! » Cette association d'idées semblera inique aux promoteurs de l’œuvre, mais à qui la faute si elle se fait si spontanément?,..»

II. L e s INTÉRÊTS ALLEMANDS EN CHINE.. « Au moment où les Japonais vont décider du sort de Tsingtao, portant par là un coup fatal aux intérêts allemands en Chine, il nous paraît intéressant de voir quelle est l’importance de ces intérêts à l ’heure actuelle. Ce sont les missionnaires qui ont été les premiers pionniers ( 1 ) de l’influence allemande en Chine. Dès 1890, la mission allemande du Chantong, sous le contrôle de Mgr Anzer, se soustrayait au protectorat français pour passer sous l ’influence allemande ; et sept ans après, à la suite du meurtre de deux missionnaires, le Kaiser ordonnait l’occupation de la baie de Kiaotcheou. Un traité était ensuite signé à Pékin le 6 mars 1898, par lequel Ja Chine cédait à bail à l’Alle­ magne, pour 99 ans, un territoire avec Tsingtao comme capitale et une zòne d’influence de 50 Km. à la ronde.

1. Pour bien délimiter les responsabilités, je cite un entrefilet du Journal do Pékin ( 8 ort. 19:4 ) : « Un livre qui parut en Allemagne sur la Chine, il y a 7 an?, disait que c'éhit l'étèque Allemand Anzer qui avait suggéré l'occupation (le Kiaotcheou. L’Empereur écrivit alors en marge la note suivante: «Faux. C’est moi-même qui ai choisi Ki îotehéou après examen de la baie de Sansa et Weiliaiwei. On in’avait fait sur ces deux p'aces un rapport qui me les montrait impropres âm es lins. C’est après la \ecture d’un chapitre d'un livre sur la Chine, l'oneernant le Chantong .et la richesse de l’hiuterland de la baie de Kiaotcheou que j ’ai fait choix, de" ce lieu». — 384 —

• • ». • , I o Du côté des Missions. On annonçait vers cette époque que le Vicaire Apostolique du Chan- toùng, Mgr Giesen, qui appartient à l’ordre des Franciscains et qui est de nationalité Hollandaise, abandonnait la protection française pour passer sous la protection allemande (d). Les Franciscains ne se recrut mi plus en France, cette mission avait vu peu à peu disparaître tous ses religieux français qui avaient été remplacés par des Allemands. D'autre part, vers la même époque, un certain abté, M. B ... (l'abbé Schm idlin ), professeur à l’Université catholique de Munster ot qui se disait Alsacien, venait visiter les principales missions de Chine. Il ne s’exprimait pas très clairement sur ses intentions, mais on croyait comprendre qu'il venait donner une impulsion nouvelle aux missions, coordonner leurs efforts et étendre leur action. A défaut de mandat émanant d’une autorité ecclésiastique qualifiée il faisait preuve d’un grand zèle apostolique. Mais le bout de l'oreille ne tardait pas à paraître. Sans doute, d’après l’abbé B. l ’évargélisation de la Chine devait rester une entreprise strictement confessionnelle et ne s’inféodsr à aucune puissance en particulier ; pourtant, « les méthodes de la scienca allemande dont’ la supériorité est si manifestement établie devaient régir l’enseignement indigène». H existe en Chine une seule Université ( catholique ) près de Shan­ ghai, où professent uniquement des Jésuites français. L ’abté B... proposa d’en fonder une ssconde, où l’on pourrait, insinuait-il négligem­ ment, enseigner une autre langue européenne ; affaire d’introduire un peu de variété. Las avis penchèrent en général vers l’enseignement du chinois ; ce n’est pas cala que l’abbé attendait, et du coup il abandonna son idéa. Maints traits de cette sorte édifièrent les missionnaires sur la tournure que l ’abbé B ... prétendait imposer à la propagande catholique. En outre, diverses indiscrétions indisposèrent les esprits contre lui. En particulier ne s’était-il pas avisé de convoquer les vicaires apostoliques

Berlin, June. 23. 1. I’arisian papers report that Ihc Frencli mission at T¿inanfu whicli hitheroi ■was' under French protection shall bc in future bc protecled by Germany. f Pchiny Gazelle ). — 385 —

Su Tcheli, de sa propre autorité, chez l'évêque dé Pékin, sans même en informer celui-ci ? Mgr Jarlin, justement froissé de ce sans-gêne, reçut fort mal l’intrus qui dut battre promptement en retraite. Un accueil tout aussi froid l ’attendait dans les missions du centre, déjà mises en éveil; Dans le Cbantoung seulement, fief allemand, il put réunir un certain nombre de personnalités ecclésiastiques et leur suggérer un programme d’ensemble. En somme, l’abbé B... a subi un échec ; mais sa tentative est d’autant plus significative qu’on sait quo le Kaiser avait donné, à l'occasion du 25e anniversaire de son couronnement, une somme de deux millions de marks aux missions nationales catholiques. (La Politique de Pékin. N° 23).

I II. U n d é m e n t i {1 ) «...M. Schmidlin est venu en Chine pour l'œuvre des éeoles et de la presse. Nous ne dirons rien de son but si vous voulez, nous supposerons même qu’il voulait faire œuvre exclusivemement catholique. Mais, M. Schmidlin a employé pour arriver à ses fins un moyen parfaitement inavouable, le mensonge le plus qualifié. Dans une circulaire, adressée par lui aux vicaires apostoliques, il disait : « Devant ces faits, et pressé « par ailleurs du désir impérieux d'intéresser le monde catholique à « cette œuvre si grande et si nécessaire, réclamés par les évêques « d extrême-orient, et principalement par ceux de la Chine, le congrès « eucharistique deYienne (10 sept. 1912 ) a vu se former DANS «SON SEIN une commission pour l ’encouragement de l’œuvre des « écoles dans les missions, surtout en Chine. De cette commission, «le signataire de la présente lettre fut nommé président... » Est ce clair : au sein du congrès eucharistique? Eh bien, CELA N ’EST PAS YEAI... et après avoir écrit cela, M. Schmidlin a eu le front de jurer ses grands dieux qu’il n’avait aucun rapport avec le congrès

1. Ce démenti, un peu violent de ton, parut dans l'Echo de Chine (29 Dec. 1014), à l’occasion du fumeux Manifeste des 1)3 intellectuels allemands, au nom- lire desquels on lisait le nom d-un abbé Schmidlin, également professeur d'histoire ecclésiastique à l’Université de Munster. - 386 -

èueharktique de Vienne qu'il était simplement président d’un comité de pédagogues allemands, que ce comité s’était réuni à Vienne lors du congrès eucharistique, mais absolument en dehors de ce congrès... » Signé: M. I.

XI. LES MISSIONS ET LA GUERRE.

I . L e t t r e d e d e m g r c h o u l e t , v i c a i r e apostolique

DE LA MANDCHOURIE MÉRIDIONALE. ...Ici, en Mandchourie, l’ordre démobilisation n’a pas tardé à atteindre les missionnaires ; c’est le 3 août, au matin, qu'il m a été communiqué, avec la mention spéciale d’avoir à prévenir d’urgence les intéressés. Plus de la moitié de mon petit contingent a été atteint. Notre embarras a été grand pour trouver une route leur permettant de rejoindre leur poste : au Sud, les vaisseaux allemands leur bouchaient le passage, et au Nord la voie Sibérienne aboutit à l'Allemagne ; c’était donc aller se jeter dans la gueule du loup que de suivre ces voies. Des ordres vinrent enfin de Paris, disant d’incorporor au 16e régiment d’infanterie coloniale, stationné à Tien-tsin, tous les mobilisables de la Chine. Des missionnaires du Thibet y arrivent encore maintenant, après des mois de voyage. Les nôtres, se trouvant plus rapprochés, y arrivèrent des premiers et furent pour la plupart déclarés bons pour le service. Ils sont restés jusqu’à ce jour à leur poste, s’ennuyant à mourir au milieu de nos coloniaux. Ils vont maintenant partir pour la France et être versés dans les brancardiers. Tant qu a être privé de leurs services, j’aime autant les voir appelés au pays où ils pourront se dévouer pour le salut de la patrie et surtout pour le salut de 1 ame de nos soldats. Nos réformés n’ont pis été oublié3 non plus ; bien avant que cette mesure n’eût été appliqué3 en France, ils ont été appelés à passer un ~ 3 8 7 —

bouveau Conseil de révision. J ’ai cru un moment que j’allais reEteï seul avec un Italien pour administrer ma mission, grande comme la France. Que de fois cependant je me suis fait la réflexion qu’en son coin de terre éloigné, le missionnaire ne travaillait pas moins pour le pays que ceux qui le défendent sur un champ de bataille. Chez nous, la maladie est encore venue se joindre à la mobilisation pour réduire la petite équipe d’ouvriers qui me testaient. Quatre ont dû déjà reprendre le chemin de France pour essayer d’enrayer la maladie qui menace de les emporter, et un autre se prépare à se mettre en route. Ceux qui restent à l’ouvrage, quoique les moins solides, puisiu’ils ont été jugés trop faibles pour secourir la patrie, ont dû élargir leur sphère d’influence: En présence du danger qui menaçait la patrie, nos gouvernants nont pas eu le temps de réfléchir à tous ces inconvénients, bien considérables, comparés aux services que peuvent rendre deux à trois cents missionnaires. ( La Croix; 25 mars 1915).

II. Nos MrSSIONS EN DANGER. Au moment où un nouveau contingent de réservistes va partir pour la France ; au moment où le Japon est en négociations auprès du Saint-Siège pour assumer la protection de nos missionnaires au Chantong, je crois utile de donner la place d’honneur dans ce journal à une communication que je reçois de M. Julien de Narfon du Figaro. « Je ne parle pas des établissements français sur lesquels s’est abattue brutalement la main de la Turquie. De ce côté c’est le désastre, mais un désastre consécutif à l’entrée en ligne do cette puissance et que nous ne pouvions éviter-; un désastre au demeurant provisoire et que le Saint-Siège, s’il plaît à Dieu et si le gouvernement français ne s’obstine pas dans sa méconnaissance pratique des conditions les plus essentielles d’existence et de bon fonctionnement de notre protectorat, nous aidera à réparer quand l’heure du règlement général des comptes sera venue. Je parle de celles de nos missions que la mobilisation a mises en - 388 — péril en leur enlevant les missionnaires sans lequels on ne voit pas comment elles pourraient subsister. Quarante-trois missionnaires, appartenant à la société des Missions Africaines de Lyon, résidaient en Egypte. La moitié ont été mobilisés. Pour les deux missions françaises de la Côte d'ivoire, la proportion de missionnaires mobilisés est encore plus forte : seize, parmi lesquels l ’évêque, Mgr Moury, sur vingt-deux. Elle ne l'est pas moins au Dahomey, ni dans les colonies anglaises du Bénin et du Niger. Et j apprends à l’instant que trente-cinq Pères Blancs mobilisés ont débarqué cas jours-ci à Marseille, venant de l'Ouganda. Ce sera peut- être la mort de cette mission. En tout cas, m ’écrit-on, «c'est une bataille perdue pour l’influence française ». Pendant ce temps, ajoute mon correspondant, « le gouvernement allemand, je le sais, vient d'envoyer encore en Chine un groupe de missionnaires catholiques ». Et ce correspondant, bien placé pour savoir à quoi s'en tenir, demande si l’on n'aurait pu, en raison des services patriotiques de premier ordre que rendent à la France en Afrique nos missionnaires, accorder, ou plutôt imposser des délais, voire des dispenses. Il y a là un problème qu'il ne m'appartient pas de résoudre, mais il mo semble que la quostion vaut d'être posée et mérite qu’on y réfléchisse sérieusement... Il ne s’agit pas de les embusquer. H ne s'agit pas de leur faire une faveur, qu’ils seraient unanimes à repousser comme telle. Il s’agit de les maintenir au poste où ils peuvent le mieux servir le pays et où d ’ailleurs il est impossible de les remphcer... La question sur laquelle j’appelle respectueusement l'attention bien­ veillante du gouvernement est, très directement et abstraction faite du point de vue confessionnel, qu'on veuille bien n'en point douter, une question d ’intérêt national. » ( Echo de Chine, 3 février 1915. ) - 389 —

III. M issionnaires mobilisés et rapatriés le 3 f é v r i e r

p a r le Cordillère à Shanghai.

A. Missions - Etran gères :

T ch en q to u : M M , Gabriac. Coron. T chungking : Mailler. La Monnerie. Cacauld. Valentin. Thermes. Louison. Gibergues. Ménez. Caron, en congé, a dû rejoindre un mois plus tard. Palafre. Galüce. Poitout. Jantzen.

So u ifo u : Mansuy. T h ib e t : Doublet. K ien tch an g : Grosjean. Y unnan : Eossillon. Deschamps. Michel. Bois. M a n t c h o u e ie S. : Maillard. Darles. Chabanel. Marcadé. Toudic. Lacroix. M a n tc h o u r ie M . : Guérin. Fleuriet. Gaspais. Bevaud. Berthier.

K o ü itc h o w : Motel. Larrart. Bérenger. K ouantoüng : Pé:ic. Lasportes. Favreau, Penicaud. K ouangsi : Bibollet. P r o c u r e : Biotteau. C a m bo d je : Sandart.

B. Lazaristes :

P ék in : MM. Magne. Angelloz. Chocquel (pr. séc. ).

T chengtingfou : Corset. Charny. Maury. N ingpo ; Pruvot, Delafosse, U - 390 -

H antchow : Bouillet. K iangsi N . : Monteil. Verrière. Kiashing : Moulig.

C. Jésuites :

S h a n g ha i : RE. PP. D'Herbigny. Van den Rudh. Houitte. Teteau. Mauget. H o k ien fo u : Perrot.

D. Franci&cains :

T c h e po ü : RR. PP. Blanc et Guichard.

E . Maristes :

C anton : P. Léonide.

E. Prêtre séculier

P h i l i p p i n e s : M. Duval.

V I. M issionnaires ENCORE INCORPORÉS EN CHINE. A. Missions -Etrangères : MM. Sage (Moukden). MM. Gerey (Procure Shanghai. Larregain ( Kouitchow ). Bergougnoux ( Yünnan ). Favre (Swatow).

B. Jésuites : RR. PP. Petit. Viot. Hokienfou. Lieent Ghestin » Bonay. Lebreton, Shanghai. FF. Morsié. Coupé, » Leray. » - 391 -

C. Lazaristes : M. Legrand (Hantchow), Aroud et F. Vidal (Ningpo).

D. Franciscains : F. Savy. Tchefou. E. Maristes : FF. Archangelus. Jules-Raphaël. Aglibert. Shanghai. Victoric. Marie-Archange!us. Hippolytus » Lambert. Marie-François. Jh-Vincent. » Jh-Avit. Louis-Pétrus...... » Jules-Victor...... Canton. Jules-Alfred Félicité...... Hankow. Louis-Eraste. Jn-Chrysostôme. L. Auguatin. Tientsin. Calépode. Daniel-Anionin. Philogone. Pékin. Chanel...... Weihuifoa. Louis-Claudius...... Tchoungking.

V. A c t e s d u S a i n t -S i è g e r e l a t i f s a u x prêtres m obilisés. 1. Lettre du cardinal Secrétaire d’Etat au cardinal Luçon donnant aux aumôniers français les pouvoirs les plus étendus en campagne (Cf. Bulletin C. de Pékin. 1914. page 338). 2. Lettre de la Sacré Pénitencerie à l’évêque de Verdun ( 12 mars 1912 ) donnant aux soldats en campagne le droit de se faire absoudre par tout prêtre, dans les mêmes conditions que s’ils étaient à l'article de la m -ri ; Malgré l’irrégularité encourue autorisant les prêtres combattants à célébrer ; Dispensant les mêmes prêtres jde la récitation du Bréviaire, pendant les opérations. (Ibid. p. 360 ). 3. Les soldats peuvent être agrégés dans la Confrérie du Scapulaire du Mt-Carmel par le port seul d’un médaille du scajpulaire préala­ blement bénite. (Décret du 22 mars 1912 ). — 392 -

4. Décret en faveur des prêtres-soldats. — Les Soldats sur le front peuvent être admis à communier en viatique. Les Prêtres brancardiers ou infirmiers peuvent célébrer dans n'importe quel lieu, pourvu qu’il soit décent.— Pour ceux qui portent les armes, ils n ’y sont autorisés que les dimanches et les jours de fête. —Decretum de Sacra Communione et de Celebratione Missae in casais. Sacra Congregatici de diasiplino Sacramentorum, bono animarum consulere cupiens, attentis extroardinariis praesentis belli circumstantiis, iisque perdurantîbus, de speciali auctoritate Ssmi Domini nostri Benedicti PP. XV, quae sequuntur declarat et statuit : 1 ) Milites ad praelium vocatos (i soldati sul fronte) admitti pcsse, servatis servandis, ad S. Mensam Eucharisticam per modum Viatici. 2) Sacerdotes militiae adscriptos qui militibus sauciis infirmisve deferandis vel curandis destinati sunt ( vulgo lecticarios vel infirmarios) b ì in eeclesiis Missam celebrare nequeant, in quocumque loco, decenti tamen et tuto, et etiam sub divo, Sacrum litare posse, remoto quovis irreverentiae periculo : eos vero qui armis dimicant, Missam eodem modo, iisdémque sub conditionibus celebrare posse, at Dominicis tantum et diebus festia de praecepto, dummodo omnes praedicti sacerdotes nullo alio canonico irretiti sint. Contrariis quibuscumque minime obstantibus. Datum Eomae, ex Secretarla sacra 8 Congi-’ôgatioaiq ( de Disciplina Sacramentorum), die i l februai.’ii 1915. 5. La célébration de la messe par les prêtres-soldats sur le front.— Plusieurs prêtres-soldats, ayant exprimé à leurs évêques le regret de no pouvoir, comme les prêtres infirmiers et brancardiers, célébrer la messe tous les jours, aux conditions prescrites par le Décret du 11 février .1914, les évêques ont demandé au Saint-Père de vouloir bien accorder cette faveur pour tous les jours où ils ne combattent pas. La Sacréa-Congrégation des Sacrements a répondu à chaque évêque de la part du Saint-Père, quelle « donne, pour ce qui concerne la sainte messe par ces prêtres, V03 diocésains, toutes les facultés néces­ — 393 — saires et opportunes! à Votre Grandeur qui pourra, tenant compte des circonstances, y pourvoir de la façon quelle jugera mieux convenir dans le Seigaeur ». 6. Bénédiction apostolique in articulo morfcis sur le champ de bataille.— Par une récente décision du Souverain Pontife, tous les aumôniers et même les prêtres-soldats combattants pourront donner la bénédiction apostolique in articulo mortis avec indulgence plénière. Une seule èt même formule, aussi simple et réduite que possible, suffira pour tous ceux qui se trouvent sur le champ de bataille. Le Cardinal Secrétaire interrogé sur la formule qui pouvait être choisie & cet effet, a répondu que le Souverain Pontife autorisait les aumôniers militaires et les prêtres soldats à employer dans ces conjonctures, pour la bénédiction apostolique, cette simple formule : aBenedicat vos omnipotens Deus, Pater, el Filius, et Spiritus Sdiictus ». ( Lettre de Kome. Echo de Chine. N° 5343 ).

VI. La DURÉE DU SERVICE POUR LES FRANÇAIS

à l ’é t r a n g e r .

P a ris, 12 m ars ( 1914). La loi militaire de 1913, la «loi de trois ans, » laissait dans l’incertitude le sort des jeunes gens résidant à l ’étranger. Sous l'an­ cienne législation, les Français de celte catégorie étaient exemptés du service militaire à condition qu'ils restâssent pendant au moins douze années consécutives dans le pays où ils fixaient leur résidence. Ce service et même le service de trois ans étant appliqué dans nos vieilles colonies. Il fallait bien s’attendre à voir la mesure atteindre ceux de nos compatriotes habitant à proximité de la France ou des colonies françaises. Les conscrits résidant en Europe, dans l’Afrique du Nord ( y compris l’Egypte et la Tripolitaine ) et en Asie Mineure, doivent accomplir les — 394 -

trois années réglementaires. Par contre, les jeunes gens domiciliés en Asie, en Afrique, en Amérique et en Océanie ne doivent qu’un an da service et encore à condition d'habiter une circonscription consulaire voisine d’une colonie française pourvue d’une garnison. Les autres sont dispensés de tout service, mais, pour bénéficier de ces dispositions les intéressés des deux catégories doivent rester fixés à l’étranger jusqu a la date de leur passage dans la territoriale, c ’est-à-dire jusqu’à 35 ans. Par mesure exceptionnelle, les Français résidant au Venezuela ne sont pas tenus d'accomplir une année de service aux troupes de la Guyane ; par contre, les Français réaidant dans le Petchili seront in­ corporés pour douze mois dans le corps français d'occupation de la Chine du Nord. Telles sont les dispositions qui viennent d etre arrêtées par décret. ( Le Journal de Pékin ).

XII. MARTYROLOGE DES MISSIONNAIRES EN CHINE DEPUIS LA RÉPUBLIQUE.

RR. PP. *

F e r d in a n d C a s t e n e t , M. E. massacré pendant la Révolution Chinoise ( 4 Nov. 1911 ) à Tié- tsiansen ), dans le Vicariat du Kientchang ( Setohuen ). F rançois B r ü n a t , O . S. F ., tué à Tchen-Ma-Sié (Shensi Sept. ). T a n g P ierre, Si-An-Fou ( Chensi), tué par ordre du Gouverneur de la province ( toutou ), un parvenu de la Révolution. - 395 -

E. P. Rica, S. J., tué à Lou-Ngan ( An-Houi) par les soldats du Loup Blanc, Jjg le 25 janvier 1914. Les PP. Allain et de la Taille emmenés prisonniers, puis relâ­ chés le 29. (Cf.. Bulletin Catholique de Pékin, 1914, p. 204). T h é o d o r e M o n b e ig , M . E., tué par les brigands au Thibet, entre Litang et Batang le 11 juin 1914. ( Y. Bulletin Catholique de Pékin, 1914, p. 363). A cette liste il faut ajouter les trois héroïques missionnaires qui moururent victimes de la peste, pour porter aux malheureux atteints du terrible fléau les secours de la religion. MM. B o u r l è s Jean-François, M.-E., d u diocèse d e Quimper, mort le 13 janvier 1911 à Kharbine ( Mantchourie Sept. ). D elpal Elie-Jean, M .-E ,, de Rodez, mort le 2 7 Janvier 1911 à Hou-Lan ( Mantchourie Sept.]. M u t i l l o d Jules-Louis, M.E , d'Annecy, mort le 1er février 1911 à Si-Ki-Tchang ( Mantchourie Sept. ) (V. Missions Catholiques. 1912. p. 161 ).

XIII. LA. MÉDAILLE DES ÉPIDÉMIES AUX MISSIONNAIRES.

Par décret du 15 septembre 1914, le gouvernement de la République Française vient de décamer les médailles suivantes pour services rendus lors de la peste, peste pulmonaire en Mantchourie. — 396 -

11 a été attribué : Médaille d'or au E. P . Lamasse, provicaire de Mantchourie Méri­ dionale ; Médaille d’argent au E, P. Eouchouse, administrateur de l’hôpital de Tchengtou (Setchuen) ;— à Rév. Mère Laurette Hudon, infirmière chef de l’hôpital de Tchengtou. Au E. P. Guérin, missionnaire à Pa-Yen-Tcheou ( Kirin ) ; Au E. P . Gérard, procureur des M .-E. à Kwantchengtze (Kirin) ; Au E. P . Gaspais, M .-E . (Mantchourie Sept. ) ; Au E. P . Eenaud, M .-E. ( Mantchourie Sept. ) ; Au E . P. Carrère, M .-E . (Moukden ). Médaille de bronze au E. P . Caron, E. E ., administrateur de l ’hôpital de Tchoungking ( Setchuen ) ; — à E. Mère Emmeneger, infirmière au même hôpitil. A. M. DastOj infirmier à l’Hôpital St-Michel & Pé’dn.

XIV. LA PRESSE CATHOLIQUE EN CHINE.

I . I m p r i m e r i e s a y a n t u n c a t a l o g u e . 1. Imprimerie des Lazaristes au Pétang. Pékin. Ouvrages en français, latin, chinois, anglais, etc. 2. Imprimerie de la Mission Catholique de Tchely S.-E. (Hokien). Ouvrages en français, latin, chinois et anglais. 3. Imprimerie de la Mission Catholique de Yentchowfou (Chantung). Ouvrages a i latin, chinois et allemand. 4. Imprimerie de Zikawei ( Shanghai ). Ouvrages en français, anglais, chinois, etc. 5. Imprimerie de Nazareth, à Hongkong. Ouvrages et travaux en une quinzaine de langues. — 397 -

• I I , I m p r i m e r i e s n ’a y a n t p a s d e c a t a l o g u e . 1. Imprimane de la S9 Famille, à Chung-King ( Setchuen ). M.-E. 2. Mission Catholique de Tai-Yuenfou ( Chansi ). 0 . S. F. 3. Mission Catholique de Sy-Wann-Tze, Kalgan (Mongolie). M. B. 4. Mission Catholique de Tsi-Nan-Fou (Chantung). O. S. F. 5. Mission Catholique de Ning-Po (Tchékiang ). C. M,

III. Journaux catholiques en chine À. Journaux en françiis. 1. Le Bulletin Catholique do Pékin. Pétang. Pékin. $ 2. Mensuel. 40 p. 2. Le Petit Messager de Ning-Pô. ( Tchékiang). Mensuel. 3. Echo de la. Mission du Chantong Oriental, revue mensuelle. 16 pages in-8, éditée à Chefoo par les PP. Franciscains. 1903. Environ 2000 abonnés. 3 Fr. par an. 4. La Vérité. Supplément d’une feuille ou deux en français qui accompagne chaque N° du journal chinois 0 La Vérité ». Hebdomadaire ( V. ci-dessous ). L ’École en Chine—Trait d’union des éducateurs catholiques de Chine. Parait le 10 de chaque mois, aiuf en juillet et août, par fascicules de 60 pages environ. Prix : $ 3 pour la Chine, et 10 Frcs, 8 shillings, 2 dollars or pour les pays hors de Chine. Sikawei, Changhii. Chine. Le premier N° a paru en sept. 1915. L'Écho de Chine, Changhai. 28 Quotidien, journal neutre, qui publie toutes les informations qui concernent les Missions catholiques, et a quelques missionnaires parmi ses correspondants.

B. Journaux en chinois.

1. M e n s u e l s : Y-Ouenn-tchai-Lou 0 $ 30. Pétang, Pékin; parait depuis le 1er janvier 1914, - 398 -

2. Yéaou-Cheng-Sin-Pao f$ H >5* 0 $ 30. Zikawei. Changhai, 3. Cheng-Tsiao-Tsa-Dje Jg ffc $g ( Bévue Catholique). 0 72. Zikawei. Changhai. 4. Chan-Tao-Pao ^ ^ ^ (Boni Consilii ) Sung- Kiang ( Kiang-Nan ). 5. Tb’ing-Nien-Tchatze pf $g ift Eevue de jeunesse paraît à Soung-Kiang ( Kiangnan ).

2. Bim ensuels: Koung-Kiao-Pai-Houa-Pao ^ ffcQ g g ^ .-0 ^4 0 . parait depuis le 1 Mars 1913, et esJi dirigé par le E, P. Eoeser. - 16 pages, gjand in-8 . Tire à 1800 exemplaires. Adresse: Mission Catholique ; Yenchowfu ( Shantung).

3. H ebdomadaires : 1. Tchoung-Che-Pao ^ Jf (La Vérité) 1 $ 25. Tchoung-King (Seuchuen). 2. Kouang-Y-Lou J f $ | ( Bien Public ). 1 N .-D . des Victoires. Tientsin. Fondé le 24 février 1912, par M. Lebbe, C. M. Abonnés 1900, $ 1, par an. 3. Tchoung-Te-Koung-Pao ^ depuis le 3 Juin 1915. Prix ; $ 2. Poste : Chine : 0 $ 24 ; Etranger : 0 $ 48. Outchang (Houpé Oriental).

4. Q u o t i d i e n : Ta-Koung-Pao -fc ^ (L'Impartial). Tientsin. 8 <$. N. B. Journal neutre, mais rédigé par un catholique de Pékin, Yng-Liendje.

C. Journaux en anglais. 1. The Oriental Republican Messenger.— Fondé et dirigé par un néophyte Cantonais, Mr François-Marie Jefferson fff pour leg Chinois parlant l’anglais. 2 $ par an. Paraît tous les deux mois. 399 -

Bien que neutre oe journal est catholique par la note "hautement morale qui se dégage d9 ses articles. « J ’ai & cœur les intérêts spirituals ds mes lecteurs, m'ésrit le Directeur, et je ferai de mon mieux pour gagner les âmes à Dieu, e'i ainsi aider à la propagation de la foi Catholique en Chine ». 2. Catholic Register.— Hongkong, Fondé par Mgr Raimondi.

D. Journal en Allemand. Leuchtturm, pour les Chinois et les Japonais parlant l'allemand. In-8. 16 pages et un supplément de 4 pages. 1914. 1 $ 50 par an.— Adresse: S. Franc. Xav. Kolleg, Tsingüau (Shantung) (*)

E. Journal en portugais. Bolelim do Governo Ecclesiastico da dioces3 de Macau, 1903. Mensuel, in-8. 2 $ par an. Macao.

XV. ACHAT DE PROPRIÉTÉS EN CHINE PAR LES MISSION.

1. Convention Berthemy-Gérard. — Conformément à la convention négociés par M. Berfchemy, Ministre de France à Pékin (1865) et par M. A. Gérard, son successaur (1895), le Tsoung-Ly-Yamenn Ü SI PI » Par sa circulaire du 14 avril 1895, à tous les Vice-rois et Gouverneurs des provinces de Chine, les avertissait « qu’à l’avenir, si les missionnaires Français achetaient des terrains et des maisons à

1. La revue Leuchtlurn (Le Phare), que l’école (de Tsinin? ) éditait, a dû momentanément interrompre sa publication. L’on a beaucoup regretté sa dis­ parition. Mais beaucoup de Lecteurs habituels de la revus sont maintenant sans place. L’école n’ose pas commencer une seconde année, par crainte de n'avoir pas suffisamment de lecteurs. ( Der Osiasiatisctie Lloyd, 29 janv. 1915). 400 - l‘intérieur du pays, le vendeur devra spésifier, dans la rélaction de l’acte de vente que sa propriété a été vendue pour faire partie des biens collectifs de la Mission catholique de la localisé ; il sera inutile d'y inscrire les noms du misssionnaire et des chrétiens. La Mission catholi­ que, après la conclusion de l’acte, acquittera la taxe ds l ’enregistrement fixéa par la loi chinoise pour tous les actes de vet/is, et au même taux. Le vendeur n ’aura pis à aviser Jes autorirés locales de son intention de vendre, ni à demander au préalable leur autorisation ». (* j. C’est cet important document qui jusqu’à présent a régi Jes achata de propriété en Chine, malgré les autorités locales qui un peu partout ont toujours fait leur posîible pour éluder les clauses de cetiB convention. 2. Une circulaire des autorités chinoises. — En 1912 le Bureau Central de Police de Pékin ^ ^ IÊ Jüi fit afficher un long document destiné à régler désormais les achats et locations de terrains ou de

1. V. Cordier. Hislotre des relalions de la Chine, ele. I. p. 75 — Voici le texte do la circulaire officielle envoyée par le Gouvernement aux autorités provin­ c ia le s :

3 L n

B - 401 -

maisons par les étrangers et les Missions. Quatre articles nous intéressent particulièrement. « ...Ij9 vendeur devra préalablement informer le Bureau de Police et présenter ses vieux contrats enregistrés. S'il n'a pas de contrats enregistrés, sa demande ne sera pas admise. — « Le vendeur devra attendre, avant d'écrire le brouillon du contrat de vente, que le Bureau de Police ait approuvé sa pétition. —« Le contrat de vente devra porter la signature du vendeur et celle d’un membre de la famille, afin de servir de garantie. —«Le contrat devra porter clairement que la vente est faite & la Mission pour servir à la communauté. « Chaque fois que les Missions feront un achat au nom de la com­ munauté, elles devront se faire délivrer une lettre officielle de leur Ministre respectif. « Si le vendeur dresse le contrat de vente avant d’en avoir informé le Bureau Central, ou môme avant d'en avoir reçu l’autorisation, il y aura lieu de faire un nouveau contrat ; et de plus il sera puni d'une amende des deux-dixièmes à la moitié de la valeur totale du prix de vente. « Les étrangers devront obtenir l'autorisation préalable du Bureau Central avant de pouvoir faire enregistrer les contrats d'achat ». « Ire année de la République de Chine ; le 30 du huitième mois. »

3. Protestation du Ministre de France contre le précédent Règlement. Légation de la République Français en Chine. Pékin, le 9 octobre 1912.

M o n s e i g n e u r , Cette Légation avait, à la date- du 20 Septembre, présenté au /

- 40 î -

Gouvernement chinois des observations sur certaines dispositions con­ traires à la Couvention Berthemy et inscrites dans la nouvelle ordonnance do Police dont Votre Grandeur avait entretenu M. Georges-Picot; Le Wai-kiao-pou m’a récemment répondu par une note où tout en représentant l'initiative du Gouvernement chinois comme inspirée par les principes les plus libéraux, il reconnaît qu’une obligation interna­ tionale formelle s’opposa à une modification unilatérale du statu quo. Il accepte d’ajourner toute discussion à cet égard, et me fait savoir qu’il a donné pour instructions à la Direction de la Police de modifier les dispositions de son ordonnance en conformité de l’ancien règlement. La question soulevée se trouve donc quant à présent close et les droits de la Mission restent entière conformément aux termes de la Convention Berthemy. Veuillez agréer, Monseigneur, les assurances de ma haute considé­ ration. A. R. C o n t y. Sa Grandeur Monseigneur Jarlin Vicaire Apostolique du Tcheli N. à Pékin.

Une plume autorisée a publié dans le Journal de Pékin deux articles intéressants sur cette question d'achats de propriétés en Chine. Nous croyons être utile en les citant ici.

4. Droit de propriété des Missions. «Notre confrère le «Peking Daily News» insère des correspondances au sujet desquelles il prend soin, très sagement, de décliner toute responsabilité. Ces correspondances étant anonymes ou signées de pseudonymes, on peut par ce procédé répandre les idées les plus fausses à profusion. Comme aucun huissier n ’a mis notre confrère en demeure d’insérer, il est manifeste que malgré ses réserves il encourt une certaine responsabilisé. — 403 -

C’est ainsi quune lettve publiés le 3 de C9 mois sous la signature « Enquirer » étale dans les colonnes du « Peking Daily News » une ignorance attendrissante. L’auteur de cette lettre désire que Pékin devienne ville ouverte aux étrangers. C’est un déair Jouable et que nous partageons. Mais il ne faut pas compromettre une bonne causo par de pitoyables arguments. Or l'argumentation du sieur « Enquirer » est la suivante : « Les Missions possèdent et construisent des immeubles à l’intérieur < de Pékin et même en dehors. Si les Missions le font, pourquoi les «étrangers ne jouiraient-ils pas du même droit? N ’y a-t-il pas des « lois pour les Missions ? » Rassurons le sieur « Enquirer, » et calmons-le. Il y a des lois pour les Missions car il y a des traités ; et les traités ont force de lois. Le droit conventionnel accorde en Chine aux Missions des privilèges spéciaux. C’est un fait que le sieur « Enquirer » ignore, mais c'est un fait. Un certain traité signé entre la Chine et la France et connu sous le nom da « Convention Berthémy » autorise les Missions dans les termes les plus généraux à posséder, construire, administrer à leur guise des immeubles en Chine, sans établir aucune distinction entre les immeubles destinés aux œuvres religieuses, d’enseignement et de bienfaisance et les autres. Et cela se comprend. Toute œuvre religieuse, d'enseignement et de bienfaisance comporte 1° une première mise de fonds pour la fondation ; 2 3 un fonds de roulement ou d’entretien. Le fonds de roulement ou d ’entretien doit être fourni par le revenu d'une somme capitalisés. Le Gouvernement Chinois a compris qu’il avait intérêt à ce que cette somme fut capitalisée en Chine et les négociateurs chinois de la Convention Berthémy ont fait œuvre utile de gens éclairés. Quant aux étrangers, nous espérons que le Gouvernement Chinois se rendra compte de l ’avantage qu’il trouvera à leur ouvrir sans conteste la ville de Pékin et l'intérieur du pays chinois. L'exclusion dont sont frappés les étrangers en Chine ne se retrouve dans le monde qu'en Haïti, pays nègre qui ne s’en porte pas mieux. Comme Je dit « Enquirer», la question doit recevoir une prompte solution, - 404 -

Nous souhaitons quelle soit bientôt résolue à la satisfaction et au profit de tous. Mais ce na sont pas les arguments d’« Enquirer » qui produiront cet heureux résultat. (Journal de Pékin, le 4 ju in 19l'-i ).

5. Une campagne. « Le di'oij pouï les Missions d’acquérir en Chine des terrains et immeubles a fait l’objet d'une lettre signée « un curieux » et publiée dans le numéro d’hier du Peking Gazette. Notre confrère toujours bien informé a fait suivre cette lettre de commentaires capables de jeter le plus grand discrédit sur les Missions e t, par contrecoup, sur les Gouvernements étrangers qui ont charge de les protéger. C’est un devoir pour notre journal, dont la direction française entend servir tous les intérêts français, que de relever les assertions calomnieuses dirigées contre la Mission Catholique et de démentir les bruits dont le Peking Gazette se fait l’éaho touchant la base même du droit de propriété des Missions. La question est de savoir si les Missions ont la capacité d’acquérir des immeubles et si cette capacité comporte une limite quelconque : sur cette double question, nou3 estimons que le Peking Gazette fait des erreurs grossières qu’il convient de relever. Le Peking Gazette prétend que si les Missions peuvent acquérir des terrains en Chine, elles tiennent ce droit non pas d’un article inventé pour le besoin de la cause (???)' du traité sino-français de 1860, mais du traité de Commerce sino-américain de 1903, comme si les Missions n'avaient point avant 1903 le droit de posséder des immeubles. En outre, se basant sur ce dernier traité, notre confrère laisse entendre que si les Missions peuvent actuellement acquérir des immeubles, elles ne peuvent le faire que pour le besoin du culte ( for missionary purposss ). Sans discuter ce que l’on peut entendre par « le besoin du culte », nous préférons rappeler à nos lecteurs et.... au Peking Gazette qu'il existe une certaine Convention Berthemy en - 405 — date du 20 février 1865 qui règle la matière dans le sens le plus large. Cetta Convention reconnaît, en effet,'explicitement aux missionnaires protégé3 par la France, le droit de posséder « des terrains et des maisons dans l'intérieur du pays », étant bien entendu que ces immeubles ne seront pas la propriété d'un missionnaire déterminé mais feront partie des biens collectifs de la Mission catholique de la losalité. A ucun« restriction n ’a été stipulés sur la nature précise, l’usage et l'affectation de ces immeubles. Dans cas conditions, les autorités chinoises n’ont pas à examiner—et n’examinent pas—si les constructions sont directement affeaté9S au culte ou à l'enseignement ; et il est parfaitement admissible que les Missions construisent des maisons de rapport dont le3 revenus sont consacrés à leurs œuvres. On peut ajouter qua le Gouvernement chinois a tout intérêt à ce que les capitaux des Missions soient placés en Chine plutôt qu’à l'étranger. Mais le PÆng Gazette se soucie-t-il des intérêts chinois ? » (Journal de Pékin, 22 Xbre 1913).

5. Modèle de formule d’achat de terrains.

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XVI. LES DIFFICULTÉS SINO-JAPONAISES

1. Ultimatum du Japon à L’Allemagne.— Le 16 août 1914, à 8 h. du soir le Japon remettait à l’ambassadeur d’Allemagne à Tokio l ’ulti­ matum suivant : « Le Gouvernement impérial du Japon estime hautement important et nécessaire dans la situation présente de prendre des mesures pour éloigner toutes causes de trouble en Extrême-Orient, et pour sauvegarder les intérêts généraux dont il est question dans le traité d'alliance entre le Japon et la Grande-Bretagne. Afin de garantir une paix solide et durable dans l’Asie Orientale, le Gouvernement Impérial du Japon croit sincèrement qu’il est devoir du Japon de proposer au Gouvernement Impérial Allemand la mis9 en exécution des deux points suivants : 1°. Le retrait immédiat des eaux japonaises et chinoises des navires de guerre allemands et des vaisseaux armés de toutes sortes, et le désarmement sans délai de ceux dont le retrait ne peut être effectué. 2°. La remise à une date non ultérieure au 15 Septembre aux autorités impériales japonaises, sans condition ou compensation, du territoire de Kiaotchow, en vue de sa restitution éventuelle à la Chine. Le Gouvernement Impéial annonce en même temps qu'au cas où il ne recevrait pas le 23 Août 1914, à midi, une réponse du Gouver­ nement Impérial Allemand portant acceptation pleine et entière de la proposition ci-dessus faite par le Gouvernement Impérial japonais, ce dernier sera forcé de recourir à telle action qui lui paraîtra nécessaire pour faire face à la situation ». —29 Août, proclamation du blocus de Tsingtao par l ’amiral Kato. — 7 Novembre, 6 h. m. Les Allemands hissent le drapeau blanc sur l'Observatoire et rendent la place. 2. Les Vingt-et-une demandes du Japon.— Le 7 janvier 1915, la Chine informait officiellement le Japon que la zone de guerre était — 407 — abolie au Chantoung et quelle retirait par conséquent les troupes qu’elle y avait mises au début des hostilités contre la place de Tsingtao. Elle lui demandait en conséquence de vouloir bien également retirer ses soldats de la zone de Kiaotchow, Laitchow et Longkow. La presse japonaise répondit à la demande chinoise avec indignation, disant qu'elle ressemblait à un ordre donné au Japon. Un télégramme du 27 janvier vint tout à coup jeter la Chine dans la stupeur. Un journal disait : « Ces jours-ci des rumeurs sensationnelles ont circulé à Pékin. Il y aurait une tension aigüe entre la Chine et le Japon, à la suite de la présentation par le Japon d’une série de demandes telles que si la Chine les agrée, le Japon aura la mainmise sur le pays ». La nota avait été remise directement par le Ministre du Japon au Président de la République. Bien que le secret ait été d’abord gardé sur le texte des 21 demandes du Japon, vers la mi-février on apprennait que les Japonais deman­ daient des droits et des privilèges exclusifs en Mongolie, en Mantchourie dans le Chantoung, dans la vallée du Yantzé et au Eoukien ; dans toutes les administrations générales de gouvernement chinois, finances, éducation, surtout armée, ils voulaient avoir la haute main de façon à faire de l’immense empire de Chine un pays de protectorat soumis au Japon. Le ministre du Japon déclarait que toutes ces demandes devaient être acceptées en bloc. M. Soun Paotsi, Ministre des Aflaiies Etran­ gères, après avoir discuté à fond et avoir cédé tout ca qui pouvait l ’être se vit obligé de se retirer et de céder à un autre le soin de continuer les conversations entamées. Ce fut M. Lou Tseng-Tsiang qui se dévoua pour ramasser le portefeuille de M. Boun Paotsi. Pendant ce temps-là la Chine entière était en effervescence : les généraux demandaient à se battre ; les commerçants boycottaient les magasins japonais. 3. Présentation de l’Ultimatum Japonais.— Le vendredi, 7 mai, & 3 h. du soir, le Dr Hioki, Ministre du Japon, accompagné de M. Ofcata - 408 -

1er secrétaire et de M. Takao interprète, se rendait au Waikiaopou. Là, il remettait à M. Lou Tsengtsiang, Ministre des A fía ires Etrangères, un ultimarum demandant à la Chine d’accepter les demandes proposées le 2 6 avril dans une note remise par le ministre du Japon. Après la réception de l ’ultimatum, le Gouvernement chinois tint une longue séance à laquelle assistaient, outre le Grand-Secrétariat d'Etat, tous les ministres, les chefs militaires et les plus hauts fonction­ naires. Une nouvelle réunion eut lieu le lendemain, samedi, à 3 h. et il fut décidé d’accepter les conditions japonaises, si dures qu’elles fûssent. Le dimanche, 7, à 1 heure du matin, M. Lou Tsengtsiang, accon- pagné de M. Tsao Joulin ^ et de l ’interprète, allaient à la Légation du Japon présenter la note suivante : « Le Gouvernement Chinois voulant sauvegarder la paix d’Extrême- Orient, accepte tout le contenu de l ’ultimatum et de S2S annexes, afin que par là toutes les discussions présentes soient réglées, et afin égale­ ment de consolider les relations amicales entre les deux pays voisins. « Il est entendu que, toutes les demandes des groupes 1, 2, 3, 4 sont acceptées ; et que pour le groupe V, (*) sauf l’article visant la

I. Lts groupe V des demandes Japonaises était ainsi conçu: A u t . I.— Le gouvernement central engagera des Japonais influents à litre de Conseillers poli tiques, financiers et militaires. Art. II.— Le gouvernement chinois reconnaît aux Japonais le droit de pos­ séder de terrains dans le but de construire, à dater de maintenant, des hôpi­ taux, des temples ou des établissements scolaires japonais dans l’intérieur de la C h in e . Art. III.— La police dans les localités où de tels arrangements seront néces­ saires, sera placée sous l'administration conjointe de Japonais et de Chinois ; ou bien des Japonais seront employés dans les bureaux de la police de ces loca­ lités. Art. IV.— La Chine oblieudra du Japon la fourniture d'une certaine quantité d'armes ou établira un arsenal en Chine sous la direction conjointe de la Chine et du Japon, et qui sera pourvu d’experts et de matériaux provenant du Japon. Art. V.— Le Japon aura le droit de construire un chemin de 1er pour relier Outchang avec le chemin de fer de Kioulciang à NantchaDg, et les chemins de fer Nanichang-Hangtcliow et Nantchang-Tchaolchow. Art. VI.— Un vue des relations entre la proviuce du Foukien et Formose, et l’arragetnent relatif à la non-aliénation du Foukion, le Japon sera consulté chaque fois qu’on aura besoin de capitaux étrangers en ce qui concerne les chemins de fer, les mines ou les travaux des ports, y compris les arsenaux. A r t . VII.— Le gouvernement cliiuois reconnaîtra aux Japonais le d r o it de prédication en Chine. - 409 - question du Foukien, la discussion des autres articles est ajournée à plus tard. « Nous prions le Ministre du Japon de bien vouloir fixer un jour pour venir au Waikiaopou signer un accord à ce sujet » —Ainsi se terminait la crise ouverte depuis le 15 janvier.

4. Les traités Sino-japonais et annexes signés le 25 mai 1915.

A. Traité relatif au Chantoung. — « S. E . le Président de la Eépublique de Chine et Sa Majesté l’Empereur du Japon désireux de maintenir la paix générale dans l’Asie Orientale et de resserrer les relations amicales et de bon voisinage qui existent entre les deux nations décident de conclure le présent traité. Le Président de la Eépublique nomme M. Lou Tseng Tsiang, possesseur de la décoration de 1ère classe de l'Epi d’Or et ministre des Affaires Etrangères, et l’Empereur du Japon nomme M. Hioki, ministre plénipotentiaire et Envoyé extraordinaire en Chine, comme plénipotentiaires, avec pleins pouvoirs pour conclure le traité. Les lettres de créance conférant pleins pouvoirs en la matière ayant été vérifiées respectivement par les deux parties, et reconnaissant que tout est conforme à la règle, les deux parties sont d’accord en ce qui concerne les articles suivants. Art. 1.— Le gouvernement chinois déclare qu’il donnera pleine approbation à toutes les questions sur lesquelles les gouvernements japonais et allemand tomberont mutuellement d’accord, relativement aux intérêts que l'Allemagne, en vertu de traités, possède dans la province du Chantong. Art. 2.— Le gouvernement chinois consent à ce que, en ce qui concerne le chemin de fer qui doit être construit par la Chine elle-même - 410 - de Tchefou à Lungkow et qui doit se rattacher au chemin de fer de Kiao-Tchow à Tsinanfou, si l ’Allemagne acsepte l’abandon du privilège de financer la ligne de Tchefou à Weihsien, la Chine s’adressera pour l ’emprunt à des capitalistes japonais. Art. 3.— Le gouvernement chinois s'engage, dans l’intérêt du commerce et pour la résidence des étrangers, à ouvrir lui-même aussitôt que possible un certain nombre de places convenables dans la province du Chantong, comme ports ouverts. Art. 4,— Ce traité entrera en vigueur à partir du jour où les sceaux y seront apposés. Ce traité sera ratifié par S. E. le Président de la Eépublique de Chine et S. M. l’Empereur du Japon. Les ratifications seront échangées à Tokio aussitôt que possible. Ce traité est fait en chinois et japonais, en deux exemplaires, signés et scellés par les Plénipotentiaires des deux nations. Le 25e jour du 5e mois de la 4sm!! année de la Eépublique. Le 25e jour du 5e mois de la 4i‘me année de Taisho du Japon.

Echange des notes au sujet de la Province du Chantong. Péking, le 25ème jour du 5ème mois de la 4eme année de la Eépu­ blique de Chine. A. S. E. M. Hioki. Ministre du Japon. Monsieur le Ministre. Au nom du gouvernement chinois j ’ai l’honneur de faire à votre gouvernement la déclaration suivante :— « Dans la province du Chan­ tong, ou le long de la côte de cette province, aucun territoire ou île ne sera donné à bail ni cédé à une Paissance étrangère sous quelque prétexte que ce soit. » Veuillez a g r é e r ...... ( Sigaé ) Lou Tseng Hsiang. Péking, le 25ôme mois de la 4ème année de Taisho. A. S. E. Lou Tseng Tsiang, Ministre des affaires étrangères. - 411 -

Excellence.

« En réponse, j’ai l'honneur de vous informer que j’ai pris note de cette déclaration. ( Signé ) Hioki.

Echange de notés au sujet de l’ouverture do ports dans le Chantong. A. S. E. M. Hioki Ministre du Japon. Péking le 25ymt5 jour de 5èiue mois de la 4eme année de la Eépubli­ que de Chine. Monsieur le Ministre. J ’ai l’honneur de vous di/e que les villes qui doivent être désignées par la Chine elle-même comme ports ouverts, ainsi qu’il „est indiqué dans l’article 3 du traité relatif à la province du Chantong ot signé ce jour, seront choisies et les règlements y relatifs seront établis, par le gouvernement chinois lui-même. Une décision y relative sera prise après avoir consulté le ministre du Japon. Veuillez agréer, etc... ( Signé ) Lou Tseng Tsiang.

—En réponse, j’ai l ’honneur de vous informer que j’en ai pris note. ( Signé ) Hioki.

Echange de lettres au sujet du retour à la Chine du territoire de la baie de Kiaotchow. A S E. M. Lou Tseng Tsiang, Ministre des affaires étrangères. Péking le 25ème jour du 5ème mois de la 4ômti année de Taisho. Excellence, Au nom de mon gouvernement j ’ai l’honneur de faire la déclaration suivante au gouvernement chinois. - 4.12 —

Lorsque, à la fin de la guerre actuelle, le territoire de la baie de Kiao-Tchow donné à bail sera complètement laissé à la libre disposition du Japon, le gouvernement japonais retournera le dit territoire à la Chine selon les conditions suivantes ;— 1.— La totalité du territoire de Kiaotchow sera ouverte comme port commercial. 2 .— Une concession exclusivement japonaise sera,établie à l’endroit désigné par le gouvernement impérial japonais. 3.— Si d’autres Puissances veulent établir un,e concession internatio­ nale, cette concession pourra être établie séparément. 4.— En ce qui concerne l’usage qui sera fait des bâtiments, propriétés de l'Allemagne, et les conditions et procédures y relatives, le gouvernement japonais et le gouvernement chinois arrangeront l'affaire conjointemojit, avant que le retour n ’en soit effectué. Veuillez agréer.... . (Signé) Hioki.

Péking le 25eme mois de la 4èmG année de la Eépublique de Chine A. S. E. Mr. Hioki, Ministre du Japon. Monsieur le Ministre.

En réponse j ’ai l’honneur de vous faire savoir que j ’ai pris note de cette déclaration. Veuillez agrésr.... etc. ( Signé ) Lou Tseng Tsiang.

B. Traité relatif à la Mandchourie du sud et à la Mongolie intérieure orientale. S. E. Le Président de la Eépublique de Chine et Sa Majesté l'Empereur du Japon, désireux de développer les relations économiques des deux pays dans la Mandchourie du Sud et dans la Mongolie intérieure orientale, décident de conclure le présent traité ; et dans ce but, S. E. le - 413 -

Président de la Eépublique de Chine nomme comme plénipotentiaire, M. Lou Tseng Hsiang, Haut fonctionnaire du 2e degré, possesseur de la décoration de 1ère classe de l'Epi d’or et Ministre des Affaires étrangères, et Sa Majesté l’Empereur du Japon nomme comme plénipotentiaire M. Hioki, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire en Chine. Les deux plénipotentiaires s’étant montré leurs lettres respectives de créance, et reconnaissant que tout est en règle, sont d'accord par les présentes «sur les articles suivants. Art. 1.— Les deux parties contractantes sont d’accord pour que le terme du bail de Port Arthur et de Dalny, et le terme du bail du chemin de fer sud— mandchourien et du chemin de fer Antung— Moukden soit étendu sur une période de 99 ans. Art. 2 .— Les sujets japonais, dans la Mandchourie du sud, peuvent suivant les arrangements faits avec les propriétaires, louer à bail le terrain convenant à la construction de bâtiments nécessaires au commerce, à des entreprises industrielles ou des entreprises agricoles. Art. 3.— Les sujets japonais seront libres de résider ou de voyager dans la Mandchourie du sud et de s’engager dans n ’importe quel commerce ou entreprise industrielle. Art. 4.— Dans le cas où des chinois et des japonais désireraient entreprendre conjointement dans la Mongolie intérieure orientale, des entreprises d’agriculture ou des industries y afférentes le gouvernement chinois y donnera son consentement. Art. 5.— Les sujets japonais auxquels il a été référé dans les articles précédents, à part la nécessité d’avoir à enregistrer leurs passeports aux autorités locales, passeports qu’ils devront se procurer suivant les règlements existant actuellement, devront également observer les règles et règlements de la police et payer les taxes. Les procès civils ou criminels dont les défendeurs seront des japonais seront plaidés et jugés par le consul japonais ; ceux dont les défendeurs seront des chinois seront plaidés et jugés par les autorités chinoises. Dans chaque cas un o'fficier pourra être envoyé au tribunal pour — 414 — suivre les débats. Mais tous les différends entre japonais et chinois, relatifs aux terrains seront jugés et plaidés conjointement par des représentants des deux pays suivant la loi chinoise et conformément aux usages locaux. Art. 6.— Le gouvernement chinois accepte dans l'intérêt’du com­ merce et pour la résidence des étrangers d'ouvrir en Chine aussitôt que possible un certain nombre de villes appropriées comme ports ouverts dans la Mongolie intérieure orientale. Art. 7 .— Le gouvernement chinois est d’accord pour l’emprunt du chemin de fer de Kirin—Changchun, en prenant comme modèle les stipulations inscrites dans les contrats d’emprunt de chemins de fer établis jusqu’ici entre la Chine et les financiers étrangers. Si plus tard, des termes plus avantageux que ceux qui existent actuellement dans les contrats d’emprunt de chemin de fer sont accordés à des financiers étrangers relativement à des emprunts de chemins de fer, le contrat ci-dessus mentionné sera de nouveau révisé d’accord avec les désirs du Japon. Art. 8 .— Tous les traités existant entre le Chine et le Japon, relativement aux trois provinces orientales, resteront en vigueur, excepté s’il en est indiqué autrement dans cette convention. Art. 9.— Ce traité entrera en vigueur à partir du jour où les sceaux y seront apposés. Ce traité sera ratifié par S. E. le Président de la Eépublique de Chine et Sa Majesté l’Empereur du Japon, et les ratifications seront échangées à Tokio aussitôt que possible. En témoignage de quoi, les plénipotentiaires respectifs ont signé et apposé leur sceau sur ce traité qui est fait en deux exemplaires, en chinois et en japonais. Le 25e jour du 5e mois de la 4ème année de la Eépublique. L9 25e jour, 5e mois de la 4ème année de Taisho du Japon. Echange de noies concernant les durées de bail de Port-Arthur et des chemins de fer du sud-mandchourien et Antung-Moukden. Pékin g, 25ème jour, 5ame mois, année de la Eépublique. A. S. E. M. Hioki, Ministre du Japon. Monsieur le Ministre. J'ai l'honneur de déclarer que, au sujet des clauses contenues dans l’article du traité relatif à la Mandchourie du sud et à la Mongolie intérieure orientale, signé aujourd'hui, le bail de Port-Arthur et de Dalny doit expirer en la 86eme année de la Eépublique, soit 1997. La date du retour à la Chine du chemin de fer sud-mandchourien tombe la 91 année de la Eépublique, soit en J'an 2002. L'article 12 de l’accord original au sujet de ce chemin de fer, prévoyant qu’il peut être racheté par la Chine après 36 ans à dater du jour de l’ouverture du trafic. est par conséquent annulé. Le terme de la concession du chemin de fer Antung-Moukden. expire la 96 jmo année de la Eépublique soit 2007. J’ai l'honneur... etc. ( Signé ) Lou Tseng-Tsiang.

En réponse, j’ai l’honneur de vous informer que j ’en ai pris note. .T’ai l'honneur etc,... (Signé) Hioki.

Echange de notes concernant l’ouverture de ports dans la Mongolie intérieure orientale. Même date. Monsieur le Ministre. J'ai l'honneur de vous faire savoir que les villes qui pourraient être ouvertes comme ports commerciaux, par la Chine elle-même, ainsi qu’il est prévu dans l'article 6 du traité concernant la Mandchourie sud et la Mongolie intérieure orientale, signé aujourd'hui, seront choisies et les règlements par conséquent arrêtés, par le gouvernement chinois - 416 - lui-même, sa décision devant être prise après consultation du ministre du Japon. ( Signé ) Lou Tseng Tsiang. A. S. B. Mr. Hioki ministre du Japon. —Réponse en date du même jour, de Mr. Hioki prenant note.

Même date. A. S. E . Hioki, Monsieur le Ministre. J ’ai l'honneur de vous faire savoir que les sujets japonais doivent aussitôt que possible inspecter et choisir parmi les mines des districts minjers de la Mandchourie du Sud spécifiées ci-dessous, à l’exception de celles qui ont été prospectées ou exploitées, et le gouvernement chinois leur permettra ensuite de les prospecter ou exploiter ; mais avant que les règlements soient définitivement arrêtés, les usages actuellement; en vigueur seront observés.

Fengtien. Localités : Districts : Minéraux. 1. Niu Hsin T ’ai Pen Hsi Charbon 2. Tien Shih Fu Kou » 2. Sha Sung Kang Hai Sung 3. T'ien Ch’ang Tung Houa 5. Nuan Ti T ’ang Chine » 6. An Shan Chan de Liaoyang à Pen Hsi Fer Kirin ( partie sud ) 1. Sha Sung Kang Ho Lung Ch. et Fer 2. Kang Yao Chi Lin (Kirin ) charbon. 3. Chia P ’i Kou Hua Tien Or J'ai l’honneur etc. ( Signé ) Lou Tseng Tsiang. —Réponse de Mr. Hioki prenant note. - 417 -

Echange de notes au sujet des chemins de fer et des taxes dans la Mandchourie du sud et la Mongolie orientale intérieure. Pékin, 25e jour du 5e mois de la 4e année de la Eépublique de Chine. Monsieur le Ministre. Au nom de mon Gouvernement, j’ai l'honneur de faire la déclaration suivante à votre Gouvernement : La Chine fournira désormais des fonds pour la construction des chemins de fer nécessaires dans la Mandchourie du sud et la Mongolie intérieure orientale ; s'il est besoin de capitaux étrangers, la Chine pourra négocier un emprunt avec les capitalistes japonais d'abord ; de plus, quand le Gouvernement Chinois fera un emprunt sur la garantie de taxes dans les régions ci-dessus mentionnées ( excepté les revenus du sel et des douanes qui sont déjà donnés en garantie par le Gouver­ nement Chinois ) il pourra négocier d’abord avec des capitalistes japonais. J'ai l’honneur...... ( Signé ) Lou Tseng Tsiang, Son Excallence M. Hioki, Ministre japonais.

Pékin, 25e jour du 5e mois de la 4e année de Taisho.

Excellence, En réponse, j’ai l’honneur de vous déclarer que j ’en ai pris bonne note. ( Signé ) Hioki.

Echange de notes au sujet de l’emploi de conseillers dans la Mandchourie du sud. Pékin, 25e jour du 5e mois de la 4e année de la Eépublique de Chine. Monsieur le Ministre. Au nom du Gouvernement Chinois, j'ai l'honneur de fairfe la décla­ - 418 - ration suivante à votre Gouvernement. Désormais, s'il est besoin d’employer des conseillers ou instructeurs en matière politique, financière, militaire ou de.police, des Japonais seront employés d’abord. J ’ai l'honneur...... ( Signé ) Lou Tseng-Tsiang. Son Excellence, M. Hioki Eki, Ministre japonais. Pékin, 25e jour du 5e mois de la 4e année de Taisho. Excellence, En réponse, j’ai l’honneur de vous déclarer que j’en ai pris bonne note. ( Signé ) Hioki Eki

Echange de notes au sujet de l’explication de « bail par négociation » dans la Mandchourie du sud. Note. Pékin, 25e jour du 5e mois de la 4e année de Taisho. Excellence.

J ’ai l'honneur de vous déclarer que le terme « bail par négociation » contenu dans l ’art. 2 du traité relatif à la Mandchourie du sud et à la Mongolie intérieure orientale sigcé ce jour, doit être compris comme impliquant un bail à long terme de 30 an3 au plus, ainsi que la possibi­ lité de son renouvellement sans condition. J'ai l’honneur...... ( Sigcé ) Hioki Eki. Son Excellence M. Lou Tsang-Tsiang, Ministre des Affaires Etrangères — 419 —

Pékin, '25e jour du 5e mois de la 4e année de la République de Chine. Monsieur le Ministre, J’ai l’honre'or de vous accusar réception de la note Excellence de ce jour dans laquelle vous déclarez : « Le terme... (suit la teneur de la note j. En réponse, j’ai l'honneur de vous déclarer que j’en ai pris bonne note.

( Signé ) Lou Tseng-Tsiang.

Echange de notes au sujet de l’arrangement de Lois et Ordonnances de Police et de taxation dans la Mandchourie du sud et en Mongolie intérieure Orientale. Pékin le 25èrae jour, du 5éme mois, de la 4<:,lllti annéa de la Eépubli­ que de Chine. A. S. E. Mr. Hioki, ministre "du Japon. Monsieur le Ministre. J ’ai l’honneur de vous dira que Iss Autorités chinoises feront connaî­ tre au Consul japonais, les lois et ordonnances de police et de taxation auxquelles les sujets japonais devront se soumettre suivant l ’article 5 du Traité relatif à la Mandchourie de Sud et à la Mongolie intérieure orientale signé ce jour, de manière à arriver à une entente avec lui avant leur mise en vigueur. ( Sigcé ) Lou Tseng Tsiang.

Pékin le 2oemü jour du 5ème mois de la 4éme année de Taisho. A. S. E. Mr Lou Tseng Tsiang, Ministre des A flaires étrangères. — 420

Excellence,

En réponse, j ’ai l ’honneur de vous informer que j ’ai pris note de votre déclaration. ( Signé ) Hioki.

Echange de notes au sujet l’affaire de « Hanyebping » Pé ùn, le 2 5 -‘ine jour, du 5 3me mois, de la 4ème année de la Républi­ que de Chine. A. ,S. E. Mr Hioki, Ministre du Japon. Monsieur le Ministre, J ’ai l'honneur de déclarer que, si dans l’avenir la compagnie Iianyehping et les capitalistes japonais arrivent à un accord sur la coopération, le Gouvernement chinois, en vue des relut ions intimes subsistant entre les capitalistes japonais et la dite Compagnie, donnera aussitôt son consentement. Le Gouvernement agrée, en outre, de ne pas • confisquer la Compagnie, ni sans le consentement des capitalistes japonais, la convertir en une entreprise de l'Etat, ni la faire emprunta1 du capital autre que japonais. Veuillez agréer...... ( Signé ) Lou Tseng Tsiang. Pékin, le 25'!me jour, du 5ôme mois, de la 4éme année de Taisho. A. S. E. Mr Lou Tseng Tsiang, Ministre des Affaires étrangères. Excellence,

En réponse, j ’ai l’honneur da vous informer que j ’ai pris not9 de votre déclaration. Veuillez agréer..... ( Signé ) Hioki. — 421 —

Echange de notes au sujet de la question du Fukien. Pékin, le 25ème jour du 5ôme mois de la 4!!mc année de Taisho. A. S. E. Lou Tseng Hsiang, Ministre des Affaires étrangères.

E x c e l l e n c e . Un rapport m ’est parvenu, disant que le Gouvernement chinois a l’intention de permettre à des nations étrangères de construire sur les côtes de la Province du Foukien, des arsenaux maritimes, des dépôts de charbon pour usages militaires des bases navales, ou d’élever d’autres établissements militaires ; et aussi d’emprunter du capital étranger poui la construction des bâtiments ci-dessus mentionnés. J'ai l’honneur de solliciter que votre Excellence soit assez bonne de me répondre en déclarant si oui ou non le Gouvernement chinois, entretient de telles intentions.

Réponse. Pékin, le 25'‘m- jour du 5~“me mois la 4t!aie année de Ja République de Chine. A. S. E. Hioki, Ministre du Japon. Excellence, J ’ai l’honneur d’accuser réception de la note de votre Excellence dont j’ai pris note. En réponse, j ’ai l’honneur de vous informer que le Gouvernement chinois déclare, par la présente, qu’il n ’a donné aucune permisssion à des nations étrangères, de construire sur les côtes du Foukien, des arsenaux maritimes, dépôt3 de charbon pour usages militaires, ou

L’opinion Chinoise et les traités Sino-Japonais. L’opinion générale en Chine spécialement dans le parti militaire,

2(; - m - est que le Gouvernement a manqué à son devoir patriotique. Le premier, le Ministre de la Guerre, Touan Tsijoui jjjË j^g, dans une lettre publique a affirmé que la Chine aurait dû accepter la guerre plutôt que de subir les conditions du Japon ; et là-dessus il a refusé de continuer à remplir ses fonctions. Sa démission a été acceptée. Un autre militaire très en vue, le vainqueur de Nankin, le général Tchang Sünn rj|| J|F envoyait à ses collègues le télégramme suivant qui montre combien est profond le ressentiment éprouvé par l’humiliation subie en cette circonstance : « Après l’ouverturô des négociations sino-japonaises, j’ai demandé au gouvernement central de rejeter les conditions du Japon et de lui déclarer la guerre pour maintenir la prestige dè la Chine. Mais il n’a pas fait droit à ma demande. J ’en suis vraiment peiné. Le nouveau traité sino-japonais sera bientôt signé. Les habitants des provinces ont déjà organisé des sociétés pour commémorer la honte nationale. Est-ce que nous, militaires, nous ne devons pas faire de même? Touché par leur patriotisme, j'ai déjà fait les préparatifs néces­ saires avec mes officiers et mes soldats pour organiser une fête commémorant la honte nationale. J ’ai déjà prié le gouvernement de m ’avertir du jour où il signerait le nouveau traité sino-japonais. Ce jour-là, moi et mes subordonnés nous ne travaillerons pas. Le drapeau sera en berne, le tambour ne battera pas, personne ne sortira du camp ni ne mangera de la viande pour montrer que tout le monde est dans la douleur. L année prochaine, le même jour nous réorgani­ serons cette fête pour stimuler l’énergie des soldats et des habitants. Si vous partagez mon avis, je vous prie d’organiser également une fête de ce genre. Et si vous avez d’autres mesures plus efficaces, veuillez me les communiquer pour que je les applique. » Eendu responsable, le négociateur du traité sino-japonais, M. Lou Tseng-Tsiang, Ministre des Affaires Etrangères, a avoué qu’il n'avait agi que par les ordres du Piésident. Il a aussi envoyé aux Généraux et aux Gouverneurs les explications suivantes : «Comme moi, qui suis ministre du Ouaékiaopou, je n ’ai procuré aucun — 423 —

intérêt à la Chine dans la conclusion du nouveau traité sino-japonais, les fonctionnaires et les habitants du Chantong, du Foungtien, du Foukien, etc., m’ont accusé auprès du bureau de la censure. Le Président de la République m'a donné des encouragements et m’a ordonné de continuer à rester en fonctions, en me disant que l'échec de la diplomatie chinoise résulte plutôt de beaucoup de motifs très complexes que de la lâchet^ des diplomates, et en ordonnant aux censeurs de ne pas m ’accuser. Toutefois, sachant bien qùe si je continuais à rester en fonctions, je serais tout le temps l’objet de la cri­ tique du public et personne ne pourrait plus connaître mon patriotisme, j'ai demandé au président de me dégrader et de choisir un fonctionnaire compétent pour me remplacer afin que je puisse racheter mes crimes, etc. » Après la lecture de ce télégramme, les Tsiankiün ( généraux ) ont prié M. Lou de rester en fonctions, déclarant que ce n’est pas lui mais que c’est Tsao Jou-lin ( Vice-mini9tre ] qui doit être responsable des préjudices que la Chine a subis.

XVII. LES JAPONAIS DEMANDENT LE DROIT DE PROPAGER LE BOUDDHISME EN CHINE.

Avantages de la propagande Japonaise.— Celle des 21 demandes japonaises qui nous intéressa de • plus près est celle qui est relative au de propager le Bouddhisme Japonais en Chine. Le journal japonais Choun-Tien-Che-Pao jtjpî ï ? fü (9 avril ), après avoir exposé les avantages intellectuels et moraux que retirera le pauple chinois de l'apostolat désintéressé des Nippons, s'étonne que le gouvernement de Pékin n’ait pas devancé la demande japonaise, et — 424 —

sollicité l’envoi de bonzes japonais. Puis, se plaçant au point du vue du droit ( 1 ), il conclut qu'en vertu de la clause de la nation la plus favorisée, le Japon est en droit de demander a la Chine les mêmes privilèges qui ont été accordés aux nations européennes pour la propa­ gation de l’Evangile. Inconvénients qu'y trouvent les Chinois.— A la première affir­ mation des Japonais, du bien moral qui .doit provenir de cette propa­ gande, le journal Pékin-Jepao ^ g 0 ^ répondit : « Puisque le Japon croit que le Boudhisme peut réellement améliorer l’esprit de l’homme, les mœurs de la société, pourquoi ne l'a—t-il pas employé pour se convertir lui-même, et changer ses mœurs si dépravées, p. ex. le meurtre, le suicide (le fameux kirikiri), l’immense commerce de prostitution, etc., etc. ? » Un autre journaliste chinois répond à la seconde raison apportée par les Japonais ; « Les missionnaires d'Occident ont une religion qui n’a jamais existé ; tandis que le culte du Japon n'est autre chose qu’une ancienne religion Chinoise. Dès lors est-il nécessaire qu’il soit propagé par les Japonais ? » Le Peking and Tientsin Times renchérit encore en disant que la prétention du Japon peut être comparée à celle qu’émettrait quelqu'un d’apporter du charbon à Newcastle. «Le Japon, dit-il, tient tout de la Chine: rites, musique, littérature, civilisation et m êm e le Boudhisme ». Réplique Nipponne.— L ’organe japonais cité plus haut donna ( 4 avril ) cette réplique qui révèle bien la mentalité chicanière de la race : « H est bien entendu que personne ne prendra la peine d’apporter du charbon à Newcastle, pour la bonne raison que ce pays contient des gisements inépuisables et de première qualité de ce minerai. « Mais supposons qu’un jour arrive où les filons soient taris, ou que sans l’être complètement, le rendement des mines ne donne plus

t. V. Journal de Pékin , 10 a v ril 1915, la liste d es tra ité s in v o q u é s p a r lf Japon en faveur de sa demande. 425 — que des produits inférieurs. Trouvera-t-on étonnant que des marchands étrangers importent dans la place du charbon de qualité supérieure ? Nous ne voyons pas pourquoi, en semblable occurrence, l’expérience ne pourrait être tentée. « Appliquons la comparaison à la question religieuse. Jérusalem, en Asie Mineure, est le berceau du christianisme ; Rome, capitale de l’Italie, est le siège des pontifes du Christ. Ne voyons-nous pas cepen­ dant tous les pays d ’Europe et d’Amérique envoyer des missionnaires pour prêcher l ’Evangile en Palestine, l’Angleterre et l'Allemagne s'efforcer de répandre dans la péninsule ibérique la religion réformée ? Iæi cause de cela ? C’est que la foi est en pleine décadence en Terre- Saints ; et que si à Rome le catholicisme est florissant, la religion réformée veut aussi s’y faire sa place et s’y développer. Nous assistons à ce spectacle : des missionnaires vont prêcher dans ces pays une religion originaire de ces pays mêmes où ils exercent leur apostolat, et personne ne songe à les ridiculiser. « On ne saurait nier que le Bouddhisme a été introduit au Japon par la Chine. L ’histoire nous a conservé les noms des nombreux Japonais qui, à des époques reculées, ont passé la mer pour venir s’assimiler la foi nouvelle dans le Céleste Empire. De même, nombre de religieux chinois sont allé fonder au Japon des monastères qui existent encore à l'heure actuelle. « Mais qu'est devenu depuis le bouddhisme chinois ? Tout le monde sait qu'il est en pleine décadence ; ses bonzes ne savent plus que quêter ; ils n'ont d’autre idéal que celui d'assurer leur bien-être. Leur rôle social est depuis longtemps complètement nul. Par contre au Japon, les travaux d’éxégèse ont porté la science théologique à un degré de perfection qui n ’a jamais été atteint dans aucun pays de foi boudhiste. Les religieux éminents par leur science et leur vertu y sont légion ( 1 ).

1. Dédié à nos confrères du Japon ; non? ne douions pas que bientôt ils- nous renseignent sur celte catégorie de saints et de savants. - 426 —

H est hors de doute que l’Eglise nipponne est infiniment supérieure ( 1), « Dans un autre ordre d ’idées, n avons-nous pas vu l'œuvre civilisa­ trice réalisée par les Occidentaux en Egypte et dans l’Inde, alors qiu ces deux pays sont la source de toute civilisation (???). « L ’Europe peut être supérieure à l'Asie au point de vue de ses progrès dans l’ordre scientifique : mais elle reste à cent coudées d( cette dernière sur le terrain de la morale et de la religion. Nous nt nions pas que le christianisme soit une religion ayant une grand importance dans le monde entier ; mais il est un fait certain, c'est qui ses doctrines sont très inférieures à celles de Confucius et de Boud­ dha (!!!) (2]. Cette opinion a été émise depuis longtemps par des Bavants européens qui se sont consacrés à l ’étude dts religions comparées. Si donc la Chine n ’a rien à emprunter au bouddhisme affiné du Japon, elle devrait également rejeter le catholicisme qui ne lui apporte qu’une éthique terre à terre et sans grandeur. « Le P . &. T. Times nous déclare en outre que la propagation du Bouddhisme n’est qu’un prétexte, que le Japon veut la faire servir à un but politique, etc. « La Chine ne saurait prendre comme prétexte à son refus le désir de prévenir les désordres que pourraient provoquer les religieux japonais. E t si la propagation de la foi présente des inconvénients au point de vue politique, que direz-vous du catholicisme ? Quelle est l’origine des malheurs qui se sont abattus sur la Chine en 1900 (révolte des Boxeurs, fuite de la Cour, prise de Pékin, paiement d ’une indemnité), sinon les discordes qui régnaient entre chrétiens et payens. La Chine s'est- elle opposée pour cela à ce que l’œuvre des missionnaires se continue ?

1. «Le Bouddhisme au Japon est corrompu jusqu’à la moelle ; et, avant de propa­ ger celle religion à l’étranger, il serait au moins convenable de la réformer. » ( Dr Utika, rédacteur en chef du T a iy o , et professeur à t'Uuiversilé de Waseda. Cité par La Politique de Pékin. 4 Juil. 1915). , 2 . On voit l’usage qu'ont su faire les Japonais dés blasphèmes haineux de nos sectaires d’Europe. Ces derniers seraient bien attrapés s’ils savaient combien ils sont méprisés par ceux qu'ils admirent par haine pour le Christ et son Eglise. — 427 —

« En résumé les religions n ’ont pas de patrie. Alors même que deux pays professent une foi identique, rien n'empêche que leurs adeptes se fréquentent et se communiquent ce qu’ils ont de meilleur. Le Boudhisme chinois est en pleine décadence. Son clergé est arrivé à un degré de déchéance extrême. I] faut absolument que des religieux du dehors viennent lui insuffler une vie nouvelle, expurger ses abus, le civiliser en un mot... » Nous avons gardé, autant que possible, le texte intégral, afin que le lecteur pût mieux se rendre compte de la force de l'attaque ; où l’on croit entendre l’écho des objections qui semblaient à S. François Xavier être suggérées par l’esprit malin. —Sur la vitalité du bouddhisme japonais nous ne dirons qu'un mot. « Il a supprimé le célibat des prêtres, les jeûnes rigoureux, l’abstinence de viandes et de liqueurs fermentées. Depuis les réformes politiques commencées en 1868, le Bouddhisme recule au Japon, où bon nombre de ses temples ont été fermés après une confiscation de leurs domaines » (Godard. Les croyances Chinoises et Japonaises }. L e‘prosélytisme Japonais jugé par un journaliste Chinois.— Le Japon n’a nullement en vue de faire, comme les puissances catholi­ ques et protestantes, une œuvre d’apostolat religieux. Ce à quoi il vise c’est de pouvoir inonder la Chine d’inombrables agents politiques qui se répandront dans les régions les plus éloignées, espionneront le pays, se mettront à la tête de la canaille, fomenteront des troubles et finalement provoqueront la conquête définitive de la Chine par les Nippons. M. Tcheou Ki rappelle avec amertume la faiblesse avec laquelle Ly Houng Tchang autorisa à Shanghai la création du Toung-Wen-Chou- Yuen ^ ste ¡fê. Cet établissement était destiné à permettre aux jeunes japonais de venir apprendre sur place la langue parlée et s'initier aux mœurs et aux coutumes chinoises. ( H fonctionne encore et reçoit une subvention considérable deTokio). Des milliers d’officiers, étudiants, marchands, barbiers, gens de toutes les catégories et de toutes les classes, mais tous aussi dangereux, sont venus se former à ce séminaire. Leurs - 428 — ’

études terminées, ils s’habillaient en chinois ( sous l’empire ils laissaient pousser la natte ), et se répandaient dans l’intérieur qu’ils ont étudié et pénétré mieux que ne le faisaient les fonctionnaires indigènes, munissant leur gouvernement de rapports documentés, qui ont été d’une valeur inappréciable pour l’action politique de Tokio. On peut à l'heure actuelle voir dans le recul de 15 ans, le tort qu’a fait au pays la création du Toung-Wen-Kouan autorisé par le Grand- Secrétaire d'Etat. Que serait-ce si maintenant le gouvernement de Pékin permettait aux Japonais missionnaires, médecins et professeurs, de s’installer partout en Chine ? Et cependant Tokio ne renoncera pas à l'exécution de ce projet. Ces milices qu’il veut lancer dans l’intérieur comme avant-garde de son armée de conquête, il les a toutes prêtes sous la main. Ce sont les 30 et quelques mille Nippons formés au Toung-Wen-Chou-Yuen qui n ’attendent qu’un signal pour mettre à profit leurs connaissances de la langue et du pays et vivre à ses dépens. ( Tcheou Ki. Péking Je-Pao, 13 mai 1915). Etablissements bouddhiques japonais en Chine.— Sans y être encore autorisés par les traités, des bonzes japonais se sont cependant installés en plusieurs endroits de la Chine. Ainsi, au Hounan, il existe la pagode de Kaifousse, à laquelle est annexée ce que nous appellerions un séminaire. Au Foukien et au Tchekiang il y a deux établissements du même genre. Depuis peu une nouvelle bonzerie a été inaugurée à Tsinanfou ( Chantoung), Une association, qui ressemble de loin à la Propagation de la Foi, vient d’être créée à Tokio. Elle comprend déjà plus de 5000 adhérents, dont plusieurs membres du gouvernement et de la Diète. Elle recevra des souscriptions et aura une école où se formeront les élèves bonzes. Une grande place y sera faite à l’enseignement du chinois parlé. —M. Okura, un des chefs du Bouddhisme japonais, visite en ce moment Heng-tchow (avril 1915 ). H se rendra seus peu à Nankin, -et de là viendra à la capitale pour organiser avec la légation du Japon la propagation du Boudhisme en Chine. _ 429 -

—L’œuvre de la propagande japonaise qui a l’appui moral et finan­ cier, tant du gouvernement de Tokio que de tous les représentants de l’industrie, vient d'installer deux centres de mission, l'un à Dalny, l'autre à Kiaotchow (Mai. 1915 ). Le 1er opérera sur la ligne du Sud- Mantchourien, le 2me le long du Tsinanfou-Kiatchow. Les bonzes placés à la tête de ces deux établissements sont des anciens élèves du T’oung-Wen-Chou-Yuen, et parlent parfaitement le chinois. —La question en reste là. En acceptant tout l ’ultimatum japonais la Chine n’a pu obtenir qu’un simple délai pour la discussion de cette question du Bouddhisme ; mais elle n'en a pas obtenu le retrait. On nous objectera, peut-être, que le groupe V des demandes japonaises ne figure au récent traité sino-japonais que pour mémoire, que la Chine n'a fait qu’une simple promesse d'examiner plus tard les demandes de ce groupe V. En matière diplomatique les promesses ne sont la plupart du temps que des adhésions déguisées, qui égarent l ’opinion populaire et rassurent les chancelleries étrangères. Il est difficile de se persuader que l ’apparition de ce nouveau facteur ne nuira pas très sérieusement aux Missions chrétiennes de Chine, dans un avenir prochain.

XV. LA PRÉSIDENT Ï)E LA RÉPUBLIQUE DE CHINE.

S. E. Y uan-che-kai

1. Yuan-che-kai Résident à 26 ans. — L ’homme éminent qui préside actuellement aux destiné as de la Chine est natif de Siang-tcheng dans la province du Honan ^hJ ^ , d’une ancienne famille manda - rinale ( 1859 ). De bonne heure il donna des preuves de sa haute intel­ ligence ; en effet, ayant été envoyé en Corée avec un détachement^ il y — 430 — resta douze ans, occupant ainsi à 26 ans la situation de Résident Im­ périal de Chine à Séoul. Il tint la position jusqu'à ce que la Chine eût été évincée de la Corée par les Japonais ( 1894 ). Il était Vice-Président de Ministère en expectative d’office, et chef d'un corps d'armée, en septembre 1898, quand il aida efficacement l'Impératrice Douaire à faire le coup d'Btat qui renversa Kouangsü et le parti de Kang-You-Wei. 2. Gouverneur du Chantong et du Tchely.— Nommé gouverneur du Chantoung, en déc. 1899, il refusa d'obéir aux ordres de la Coui impériale qui lui demandait ses troupes pour combattre les étrangers à Tientsin durant la guerre des Boxeurs ( 1900 ). Il est facile de prévoir ce qui serait arrivé aux malheureux assiégés de Tientsin et de Pékin s'il avait marché. En 1901 à la mort de Ly-Houng-Tchang ^ c’est Yuan-che-kai qui lui succède comme Vice-Roi du Tcbély. Il fit preuve des plus grands talents administratifs, organisa la police et l’armée moderne de Chine. Il fut ensuite appelé à Pékin (sept. 1907 ) pour y prendre la présidence du Ministère des Affaires Etrangères et la charge de Grand-Conseiller ff^J ( jp[ ^ g ) 3. Disgrâce.— La mort de l’impératrice-douairière et de Kouangsü amena la régence du prince Tch’oun } frère du dernier Empereur. Un des premiers actes du Régent fut de renvoyer chez lui Yuan- che-kai ( 2 janv. 1909), et de venger ainsi son frère. 4. Retour aux affaires.— A peine deux ans après, éclatait la Révolu­ tion à Outchang. Les affaires prirent de suite une si mauvaise tournure que la Cour aux abois nomma Yuan-che-kai Vice-roi du Houkoanç et généralissisme des armées de terre et de mer (14 oct. 1911), Après s'être bien fait prier, il accepta de former le premier cabinei ( 1 Nov. ) et succéda au prince Tsing Jg et au Régent |jf jgc ]£ qui dut démissionner en faveur de l'impératrice Loung-Yü [5|r veuve de Kouang-Sü. Une fois Ministre il eut bientôt tous les pouvoir en main, remplit toutes les charges de ses créatures, négocia avec les Mantchous et les Révolutionnaires, jouant les uns aussi bien que les autres. Le 12 février 1912 l'Impératrice faisait paraître un édit par lequel elle se démettait de ses pouvoirs en faveur de Yuan-che-kai, - 431 -

et le chargeait d'organiser un gouvernement républicain. Le 15 suivant le parlement de Nanking ratifia sa nomination comme Président provi­ soire 5. Yuan-che-kai Président de la République.— Les deux Chambres réunies en Congrès ( Ts’an-Y-Yuen tH et Tchoung-Y-Yuen ^ IÜ fêt ) réélirent comme Président définitif de la République le 6 Octobre 1913. Le 10 suivant avait lieu son installation solennelle dans la salle du Trône ( Tai-Ho-Tien jg ). Les compétiteurs évincés Soun Yatsen -j$| jj[j et Houang Sing M dont la révolte avait si piteusement échoué (15 juillet à 1 septembre, jour de la prise de Nankin), conservaient au Parlement un parti qui comprenait la majorité des députés. Le 4 Novembre 430 d entre eux étaient privés de leur mandat ; ce qui en définitive équiva­ lait à la dissolution du Parlement. Le 12 Yuan-Che-Kai remplace le feu Parlement par le Ts’an- Tcheng-Yuan jgç composé de 70 membres élus par décret. Par surcroit de précaution, les fonctions de ce Conseil sont purement délibératives.— Le 18 Mars, inauguration d ’un Comité le Yué-Ea- Houi-Y ^ ^ sjgj chargé de réviser la Constitution. Le 28 Mai une espèce de Sénat est nommé3 par le Président pour élaborer encore une Constitution qui sera définitive jusqu’à nouvel ordre. Le Cabinet responsable disparait et cède la place à un Conseil d’Etat ( Tcheng-Che-Tang jgr ip; )t dont le chef Sü-Che-Tchang §| est le second personnage de la République. C’est lui que contresigne les décrets présidentiels. La loi sur la Presse ( 2 avril 1914 ) et la loi sur l’élection Présiden­ tielle ont achevé de donner au Président un pouvoir sans limites. La famille impériale continue à résider dans le Palais ; et tous les matins on peut voir une foule d’attelages qui se dirigent vers la porte Heou-Menn ; mais combien misérables paraissent tous ces fonctionnaires d’un pouvoir qui n’a plus rien à leur donner. Yuan- Che-Kai ne cesse de veiller de ce côté : un décret a enlevé à l’ex-em­ - 432 - pereur le droit de délivrer des honneurs posthumes ; un autre celui de se servir de l’ancien calendrier. Lui-même a pris sur lui le soin de faire les sacrifices au Ciel. En voyant le chemin parcouru par cet homme en si peu de temps, on ne peut s’empêcher d’admirer les talents d'administration dont est doué cet homme extraordinaire. 6. Le Jour de la Naissance de Yuen Chekai.— Le jour de la naissance du Président a été fixé par décret du Parlement du 16 septembre 1914. Tous les bureaux, mandarinats, casernes, écoles et autres établissements officiels devront pavoiser ce jour-là et avoir vacance. Tous les forts et la flotte tireront 21 coups de canon à midi. Toutes les boutiques et les maisons particulières devront arborer le drapeau national pendant ce jour de fête. 7. Le costume de la femme du président.— Le costume officiel de la femme du Président de la république porte un phénix et celui des femmes des fils du président et des femmes des fonctionnaires porte une cigogne blanche. ( 5 fév. 1915 ). 8. Consulat pour dix ans et consulat à vie.— Un des actes les plus significatifs en ce qui régarde le Président Yuan est son décret du 2 0 Décembre 1914 sur l'Election Présidentielle. Citons au hasard les principales dispositions ; Art. II .— La durée du mandant présidentiel est de 10 ans (Elle ne devait être que de 5 ans d ’après la Constitution du 6 oct. 1913). Il est renouvelable à l'expiration. Le Conseil d'Etat a le droit de renouveler son mandat présidentiel sans élection « pour des raison? politiques». Yuan Che Kai est donc censément Président perpétuel. Art. III.— A l’approche de l'élection présidentielle, le Président actuel, représentant l’opinion du peuple, devra choisir avec soin et désigner trois personnes ayant les qualités requises, comme candidats à la Présidence. Le nom des personnes désignées sera inscrit par le Président actuel sur une tablette ornée de l’Epi d’Or (Tsia Ho), reevêtue du sceau — 43 S —

national et mise dans un coffret en maçonnerie à l’intérieur de la résidence Présidentielle... Art. X I.— Au cas où la place du Président deviendrait vacante, le Vice-Président jouera le rôle du Président ; en cas d ’absence du Vice- Président, les fonctions de Président seront remplies par le Grand- Secrétaire. Aucun d'eux ne pourra, user des prérogatives stipulées aux paragraphes 1 et 2 de l'article I II... 9. Restauration de la Monarchie.— En juillet 1914, il fut question de donner au Président le titre de C henn-W ou jjiijl Cela fit telle­ ment sensation que le Cabinet crut devoir expliquer que « ce titre n ’avait pas pour but do rappeler un rang qui était autrefois l ’apanage des Empereurs, mais seulement de rappeler les hautes qualités mili­ taires du Président. On ne doit donc pas le traduire par Divine Majesté, mais par quelque chose comme Omnipotence militaire. » Depuis les choses ont marché. Le 7 juillet 1915 les journaux firent paraître une interwiew du général Feng-Kouc-Tchang ^ [jS] le vainqueur de Han-Yang, gouverneur du Kiangsou, déclarant au Prési­ dent que les provinces du Sud étaient d’avis de donner leur appui à un changement de gouvernement ; la conclusion du Président était celle-ci : « De ce que vous avez dit je conclus que vous avez des projets pour moi. Mon quatrième et mon cinquième fils, qui étudient en ce moment en Angleterre, ont reçu avis d’acheter un petit morceau de terrain, pour y cultiver des légumes et du riz. S’il arrivait que je fûsse forcé de céder à la volonté du peuple, la seule chose que j’aurais à faire serait d’aller en Angleterre et d’y passer le reste de mes jours ». Mais pour qui sait lire entre les lignes, cela signifie clairement que Yuan-Che-Kai ne pense pas à prendre sa retraite mais qu’il attend d'être forcé. —Voici que le le mois d’Août 1915 a amené la constitution d'une société Tchow-Ngan-Houi f® 5c ^ «pour procurer la p a ix », qui déslare avoir pour but de rétablir la Monarchie. Les anciens Républicains, comme de juste, se sont hâtés de donner leur adhésion. — 434 —

Craignant d’arriver en retard, les journaux font des articles sur les avantages de la Monarchie sur la République. Voici un exemple des arguments nouveaux qu'ils sont arrivés à découvrir en faveur de la royauté. « ... La République a pu être appréciée dans d'autres parties du monde ; mais elle ne nous a procuré que déboires et adversités, sans l ’ombre d’un profit. Nous voulons un gouvernement qui nous assure une paix éternelle. L ’exemple que veut suivre notre peuple est celui de l'héroïque Allemagne qui a imposé sa domination à toute l'Europe... Ce que nous ne voulons à aucun prix, c'est de marcher sur les traces de la France qui a connu des siècles de troubles ». (Aé-Kouo-Pao ^ |gj 25 Août 1915 ). 10. Les fils et les filles du Président Yuen Che-kai.— Le président Yuen Che-Kai a quinze fils et treize filles, en tout 28 enfants. Les fils mariés se nomment Ko-Ting, 37 ans, Ko-Wen, % 29 ans, Ko-liang ^ j^, 26 ans, Ko-Toan, $g 20 ans, Ko- Tsüan Tjj? 18 ans. Les fils fiancés se nomment Lo-Wan, è u 18 ans, Ko-Tsoi ans, Ko-Tseng 14 ans, Ko-Kiou Tg 12 ans. Les autres fils Ko-lrien, ||£, Ko-An Tjj? , Ko-Tou Ko-Siang Ko-Tzié ^ et Ko-Ho ^ fP) son^ encore très jeunes. Une comparaison très heureuse de Yuan Che-Kai.— Le Président actuel est non seulement un administrateur hors ligne, mais il semble qu’il y ait en lui l’étoffe d'un véritable écrivain. On en jugera par cet entretien privé avec un certain nombre de membres du Parlement actuel. « L'administration des affaires de la nation peut être à juste titre comparée à la construction d ’une maison. Ceux qui ont en main le pouvoir exécutif sont les ouvriers qui entreprennent la maison ; ceux qui ont le pouvoir législatif sont comme l ’architecte qui trace le plan de la construction, H est certain que la dernière assemblée Nationale essaya de nous fournir un plan. Mais dans l'essai de plan fait par elle il y avait un tel désordre et une telle confusion que les portes étaient aménagées aux angles de la maison et les fenêtres s'ouvraient sur le faîte. En outre son œuvre était si défectueuse et si incomplète que des portes étaient sans gonds, et des fenêtres n’avaient pas de vitres pour abriter contre le vent. Aussi toute la nation a maudit cette législa­ ture, et le public n ’a pas manqué de faire les gorges chaudes de l’inex­ périence et des autres défauts des membre de l'ancient Parlement. »

A ppointements d u p r é s i d e n t e t d u v i c e - p r é s i d e n t . I. Le Président de la ^République reçoit 360.000 dollars par an, § 540.000 dollars pour frais de représentation, et $ 1.500.000 pour frais d’administration. II. Le Vice-Pré3ident a $ 120.000 dollars par an et $ 240.000 pour frais de représentation... N. B. Le Vice-Président actuel a refusé d’accepter la somme qui lui avait été allouée pour frais de représentation, sous prétexte qu'il sortait rarement, n'avait pas de grandes dépenses à solder, que $ 40.000 dollars lui suffisaient pour cela.

Composition du Ministère.

T c h e n g -C H E -T A N G — Présidence du ministère : Hsu Shih- Tehang | | .

W a i- k ia o - p o u — Affaires Etrangères : Lou Tseng- Tsiang pf ^ f^ .

T s a i- t c h e n g - p o u jfj $C #!> — Finances : Tchow Tze-Tsi /f] g

L o u - t s ü n - p o u pi? j | [ §15 — Guerre: Wang Che-Tchenn Haï- tsijn-poü j|l in£ — Marine : Liou Kouan-Sioung

N é i - w o u - p o u P3 ^ * IS — Intérieur: Tchou Tsi-Tsien S z e - f à - p o u — Justice : Tchang Tsoung-Siang — 436 —

K ia o - y o ü - p o ü W * ft — Instruction : Tang-Houa-Loung H í t Í É - . K ia o - t o u n g - p o u ÎÊ * I> — Communications : Léang-Toun-Yen

Kong-chang-pou X "$} n$ — Industrie & Commerce : Léang Clie- Y W¿ ± fê* N oung-lin-pou J | ^ §[) — Agriculture & Forêts. ( amalgami maintenant avec le précédent).

M e n g - t s a n g - c h e u - w o u - p o u H? iff. ^ — Bureau des Affaires Mongoles & Tibétaines. N. B. Le Président du Cabinet s’appelle actuellement : Kouo-Outsing H & M- Les Ministres continuent à s'appelle* : Tsoung-Tchang Le Cabinet qui s'appelait jusqu'ici Kouo-Ouo-Yuènn [|j| |î£ a reçu récemment le nouveau nom de jjïfc S . »¡g-.

XVI. LE MINISTRE DES AFFAIRES-ETRANGÈRES DE CHINE

M . J e a n -R e n é L o u T s e n g - t s i a n g jfi^.

M. Lou Tseng-Tsiang est né à Changhai ( mai 1871 ), au sein du protestantisme. Il est lui aussi un élève de l’Ecole des "Langues m X f&,- où il eut pour professeur de français M. Vapereau. , Il en sortit en 1892 pour être appliqué à la diplomatie et être attaché comme interprète à la légation de Chine à S. Pétersbourg. En 1895 il fut nommé Secrétaire à cette même Légation, et peu après Délégué à La Haye pour représenter le Gouvernement Chinois à la première Conférence de la Paix. Son Excellence M. Jean-René LOU TSENG-TSIANG SECRÉTAIRE D’ÉTAT P. I., MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES. ¿ ■ r .

■ -«3Ciî£...... ~S¿iSb.. — 437 —

Le rapport qu'il envoya à Pékin, à la suite de cette Conférence qui vit réunis les hommes les plus éminents du monde diplomatique contemporain, attira sm; M. Lou l ’attention du Gouvernement chinois. Le jeune diplomate fut appelé au poste de Conseiller de l’importante Légation de St Pétersbourg ; et bientôt après nommé Envoyé extraor­ dinaire et Ministre plénipotentaire de Chine près la Cour des Pays-Bas. En juin 1905, le jeune Ministre ( il n avait que 34 ans ) fut désigné comme Délégué plénipotentiaire à la Conférence de Genève. En mai 1907, M. Lou fut nommé Anbassadeur Extraordinaire et remplit les fonctions de premier plénipotentiaire à la deuxième Confé­ rence de la Paix à la Haye ; puis reprit (mars 1908 ) son poste de Ministre de Chine. H rentra en Chine, en 1910, pour y faire ratifier un traité négocié par lui avec le Gouvernement Hollandais au sujet des émigrés Chinois à Java. Ce fut pendant ce séjour à Pékin qu’il entra en relations avec les missionnaires Lazaristes de cette ville, qu’il se fit instruire de la religion Catholique et l’embrassa. Sur ces entrefaites (juin 1991), il fut délégué à St Pétersbourg pour y négocier l ’épineuse révison du traité de commerce de 1881, entre la Chine et la Eussie ; et en septembre suivant il fut appelé à représenter Son pays près la Cour moscovite, comme Ministre pléniten- tiaire. Au moment où la dynastie Mantchoue abdiqua, il fut du nombre de ceux qui conseillèrent à la Cour de se retirer. Le décret d’abdication mentionne le télégramme de M. Lou. Complètement désemparée, la cour mantchoue sa retira (février 1912) ; et en mars, le Président Yuan Che-Kai « l’Organisateur plénipotentaire de la République », rappelait M. Lou à Pékin pour lui confier le ministère dos Affaires Etrangères, puis la succession de Tang Chao-Y Jp? ^ à la Prési­ dence du Cabinet, tout en gardant le portefeuille des Affaires Etrangères. U démissionna le 23 Sept., mais pour revenir peu après au même ministère, qu’il géra un an, jusqu’en septembre 1913, où l ’Assemblée Nationale f || refusa de ratifier le traité sino-mongol, péniblement

27 — 438 —

négocié par lui avec la Légation Eusse. Il ne lui restait qu’à démission­ ner ; c’est C3 qu’il fit. Ce refus du Parlement à accepter le traité discuté par M. Lou fut funeste à la Chine. Car la Russie ne voulut plus attendre et proposa elle-même un traité beaucoup plus onéreux, qui était en réalité la perte de la Mongolie extérieure. Son successeur dut s’exécuter. Nommé Conseiller diplomatique par la Président, M. Lou sollicita un congé qu’il alla passer en Europe. Pendant sa villégiature, il fut ■ chargé de remettre, en qualité d’Envoyé Extraordinaire, la décoration de l’Epi d'Or au roi des Belges et au Président de la République française ( 18 juin 1014 L A cette occasion il reçut du Gouvernement français la croix de Grand-Officier de h Légion d’honneur. Rappalé à Pékin par la Président Yuan ta nommé membre du Tcheng-Chotang , il a été de nouveau appelé à reprendre le portefeuille des Affaires Etrangères ( janvier 1915 ), en remplacement de M. Soun Paotsi ^ démissionnaire à la suite des exigences exorbitantes du Japon, dont il a été païOé plus haut. Violemment attaqué par une presse ignorante et par le parti militaire, le Ministre de la guerre, M. Touann Tsijoui ££ |J£ ^ en tête, poui1 avoir signé les tvaité3 japonais, M. Lou crut devoir offrir sa démission. Le Président ne fut qu9 juste en la refusant et en lui continuant sa confiance. M. Lou est marié depuis 1898 avec Mlle Berthe Bovy, catholique de nationalité belge, qu’il épousa à S. Pétersbourg. Privés des joies de la paternité, ils ont adopté une petite fille qui est âgée actuellement de neuf ans. On n ’a pas oublié les prières publiques demandées aux Eglises .chrétiennes par le Gouvernement chinois (avril 1912 ), qui étonnèrent tant le monde entier. Cet acte de foi, malheureusement sans lendemain, doit être attribué en très grande partie à l’initiative et aux démarches de M. Lou, alors Président du Ministère. M. Lou est mince, de taille moyenne, extrêmement distingué ; sa parole est lente, son geste gracieux ; il plaît immédiatement. Il est très — 439 -

intelligent ; sa mémoire est remarquable. Il parle le français à la perfection. Sa grande affabilité lui a attiré les plus vives sympathies Récemment, à l ’occasion du traité Russo-Sino-Mongol de Kiatcha, l’empereur de Russie a conféré à M. Lou son portrait portant son autographe. Cette faveur impériale confirme encore une fois les sentiments de très vive sympathie dont M. Lou a toujours joui, grâce à son aménité et à sa courtoisie invariables auprès des gouvernements étrangers. Il est à noter, que la remise du portrait impérial avec autographe est une distinction tout à fait exceptionnelle, dont le caractère, plus rare que la remise d’une déooration, souligne de façon flatteuse l ’estime dans laquelle le gouvernement russe tient l 'éminent ministre des Affaires Étrangères chinois.

XVII. NOUVELLE DIVISION ADMINISTRATIVE. Décret du 2 juin 1914,

—Les Provinces ^ n’ont pas été modifiées ; seules les Préfectures (Fou ) et les sous-préfectures (Tchow iJ-J«], Ting Jgjjg, Sien ) ont subi des modifications, Le nouveau système provincial comporte 3 degrés: Provinces^', Préfectures jff et Sous-Préfectures .

Abréviations: F=Fou ; T=Tchow iftj ; S=Sienn — 440 —

P é k in Le Préfet de Pékin, autrefois appelé Fou-Yn depuis octobre 1914 s’appelle Tsingtchao-Ynn ^ ÿfc ^3* et administre l'ancienne préfecture de Chountienfou, sauf 5 s. p. ( v. infra Tsinn-Hai ).

T c h e l y fâ Préfectures : Résidences : Administre: 1. Tsinn-Hai Tao Tientsin Tientsin F ., Hokien F, Yung- % m ping F ., Tsoun-Hoa T., Ning- Ho S., Wen-Gan S. et Tai- tcheng S. 2. Paoting « Tsing-Yuen S. Paoting F ., Tcheng-ting F., ( Paotingfou ] Ting T., Chen T. fit M 3. Ta-Ming « Ta-Ming Taming F ., Kouang-Ping F., & * « Chounnte F ., Tchao T ., Tsi T. 4. Keou Pé « Süanhoa S. Süanhoa F.}. Jehol, Tch’e-

□ JiL Fong S., Tchao-Yang F.

M oükden 1. Léao-Chenh Tao Moukden Nan Lou Tao m ¡w - m m 2. Toung Pienn « Ngan Toung Toung Lou Tao 3 c M 3 . Taotchang » Tao Nann Pé Lou Tao m g . M 'M

K ie in -n « 1. Tsi-Tchang Tao Kir in Si Nan Lou Tao - 2. Pinn-Tsiang « Pinn-Tsiang Si Pé Lou Tao m te . - 441 -

Préfectures : Résidences : Administre : 3. Yenn-Tsi Tao Yenn-Tsi S, Toung Nan Lou Tao

4. Y-Lann « Y-Lann S. Tong Pé Lou Tao f lc ü *

AMOUE ( HÉLOUNG-TsiANG ) ^ 1.Loung-Tsiang Tao Long-Tsiang S. 24 S. préfectures fi fC- 2. Soui-Lann « Soui-Lann S.

3. Hé-Ho Ngaé-Yunn S. 4 S. préfectures. m m -

C han to u n g ^ 1. Tsi-Nan Tao « Li-Tcheng Tsinan F. ( sauf 3 s. p. ), m Tai Ngan F. ( sauf 3 s. p. ), Ou-ting F., Paochann S., Paosing S.. Kaoyuan S. 2. Tsining « Tsining S. Tsining F ., Yenfcchow F. (sauf 3 s. p.), I-Tchow F. (sauf Je-Tchao ), Tsaotchow (sauf 4. s. p. ) 3. Toung-Linn « Léaotcheng S. Toungtchang F*, Linn-Tsing * &'• w « T., Té S., Téping S., Ling S., Toungping S., Toung-Ngo S., Ping-Ynn S. 4. Tsiao-Toung « Fou Chann jpg 26 S. préfect. m W . ( Chefoo ] - 442 -

H onan $gj : Préfectures : Résidences : Adm inistre : 1. Kai-Fong Tao Kai-Fong Kai-Fong F ., Tohen-Tchow mm- F., Sii T ., Koui-Te F. 2. Ho pé r Ki-sien ^ Tehang-Te F. Wei-Houi F., M ( Weihoui F. ) Hoai-Tsing F. 3. Ho-lao « Chenn S. Honan F., Tcheng T.,Jou T. Chentchow ) m U 4. Jou-Yang « Sinn-Yang s. Jou-Ning F., Nan-Yang F., » m - e i Koang T.

Chan-S i ^ 1. Tsi-Ning Tao Yang Tsü S. Tai-Yuen F ., Ping-Ting T., H Lou-Ngan F ., Léao T., Tse- Tchow F ., Tsin T., Fen T. 2. Ya-Men « Tai S. Tai-Toung F., Souping F., jjg pEj. f t Ning-Ou F, Pao Te T., Tai T., Sin T. 3. Ho-Toung « Yünntcheng jjfi Houo T., Si T., Ping-Yang M ( Ngan-Y-S.) F ., Tsiang T., Pou-Tchow F ., Sié T.

K ia n g s o u £ £ ^ 1. Tsin-Ling Tao Tsiang-Ning Tsiang-NingF., Tchen-Tsiang Ht* (Nankin) F. ï l $ g 2. Ou-Hai « Changhai S. Soung-Tsiang F., Tai- Tsang M % . ± T., Hai-Menn T. - 443 —

Préfectures : Résidences : Adm inistre : 3. Sou-Tchang Tao Oa-S. J g |£ Soutehow F., Tchang-Tchow m s . ( Soutehow ) F ., Toung T. 4. Hoai-Yang « Houaé-Ynn S. Hoaó-Ngan F ., Yang-Tchow m Wi­ ( Ts'ing Ho ) F. m m tt, Sü-Hai « Toung-Chann $¡¡]r]j Siitchow F ., Hai T. Í& M- ( Sütchowfou )

Nganhoui jfc ^

1. Ngan-Tsing1Tao Houaé-Ning S. Ngan-Tsing F ., Lü-tchow F., Is!- ( Ngan-Tsicg-fou ) Léou-Ngan T, Ho T.

2. Ou-Hou « Ou-Hou S. Tai-Ping F., Kouang-Te T., m w - Ning-Kouo F ., Tche-Tchow F., Houi-Tchow F. 3. Houaé-Sse « Fong-Yang S. Fong-Yang F ., Sse T ., Tchou m as- fit m T., Yng-Tchow F.

Kiangsi ¿X 1. Yii-Tchang Tao Nantchang S. Nantchang F. (sauf 4 s. p. ), m m . i Kouang-Sinn F ., Foutchow F ., Tsien -Tchang F. 2. Lou-Ling « Ytchounn S. 'g* Ki-Ngan F., Lin-Tsing F ., f t m - ( Yuen-Tchow fou ) Jouitchow F. Yuen-Tchow F. 3. Kann-Nanu « Kanu s. Kantchow F. Nan-Ngan F., f t M- ( Kantchowfou ) Ning-Tou T. 4. Sün-Yang « Kioukiang S . Yaotchow F ., Nan-Kang F ., »»• i t Kioukiang F ., et 4. s. p, de Nantchang. - 444 -

Préfectures: Résidences: - Administre:

F o u k ie n | a jgg 1. Min-Hai Tao Min-How-S. Foutchow F ., Fou-Ning N. (Foutchow) 2. Sia-Men « Se-Ming S. Tsüen-Tchow F ., Sing-Houa I P5- (Amoy) m F . , Young-Tchounn T. 3. Ting-Tchang « Loung-Tsi S. | | ^ Ting-Tchow F . , Tchang- fT W-' ( Tchang tchow fou ) Tchow F . , Loung-Yenn T. 4. Tsien-Ngan « Nan-Ping S. Zfl Tsien-Ning F . , Yen-Ping F., 5c* ( Yenpingfou ) Chaowou F.

TcHEKIANG JjJf JX 1. Tsien-Tang Tao Hang S. ^ Hangtchow F ., Kia-ShingF., ( Hangtchow ) Houtchow F. 2. Houi-Tsi « Kin S. ( Ningpo ) Ohao-Sing F ., Taitchow F ., Ningpo F., Ting-Hai-Ting. 3. Tsin-Houa « Lan-Tsi S. J^] ^ Tsinhoa F ., Tsütchow F., & m - ( Kinhoaf uo ) Yentchow F. 4. Ngo-Hai cc Young-Tsia S. Wentchow F ., Tchoutchow B lf ë - ( Wentchowfou ) . F. M M

H o u p é ^ 1. Tsiang-Han Tao Outchang Outchang F . , Han-Yang F., îX ïlt- . K H Hoang-Tchow F. 2. Siang-Yang « Siang-Yang S. Siang-Yang F . , Ngan-Lou Ü H - F . , Tsing-Men T v Yüen- Yang F. 3. Tsing-Nan « Ytchang S. Tsingtchow F ., Che-Nan F., Ytchang F. m m - -H . a E 3 - 445

Préfectures : Résidences : Administre : H o u n a n m IS i. Siang-Tsiang Tao Tchang-Cha S. Tchangcha F ., Paotsing F. m ÖC- 2. Heng-Yang « Heng-Yang S. Hengtchow F., Youngtchow m m - F., Kouiyang F., Tchen T. 3. Ou-Ling « Tchangte-S. Tchangte F ., Yotchow F ., K W-' S ^ Nantchow T. Ly T. 4. Tchen-Yuen « Foung-Hoan S. Tohenn T., Yuang-iehow F., M. M> Tsing T., Hoang T., Foung- Hoang T ., Tsienn-Tchow T ., Young-Soui T., Young-Shoun F. C h e n s i 1. Kouan-Tchoung « Tchang-An S. Singan F. ( sauf Ning-Chan ), i» * ( Si Nganfou ] Toungtchow F ., Tsienn T., Pinn T., Foungsiang F ., Chang T. et Lonann S. 2. Hantehoung « Nantcheng S. Hantchoung F ., Sing-Ngan F .. Ning-Chan S., Tchen- Ngan S., Chan - Yang S., Chang-Nann S. 3. Yülinn « Yülinn S. Yulinn F ., Souite T., Yen- Ngan F., Fou T. K a n s o u 1. Lanchann Tao Kaolann S. Lantchow F., Koung-tchang Ü 111 ( Lantchowfou ) F. (sauf Toungwei, Foutsiang, » ü Ning-Yüan). 2. Weitchouan « Tien-Choui S. Les 3 s.-p. Toungwei, Fou­ m m ( Tsintchow ) tsiang et Ning-Yüan5 Tsié T.} Tsinn T. — 446 —

Préfectures : Résidences : Administre : 3.Tsing-Yuan Tao Ping-Léang S. Tsing T., Tsing-Yang F., m s t Kouyuan T., Pingléang F., Hoapingtchoan T. 4. Ning-Sia « Ning-Sia S. Ning-Sia F,

5. Sining « Sining S. Sining F.

6. Kanléang « Ouwei S. Kantichow F ., Léangtchow ( Léangtchowfou ) F. ä m. 7. Ngansou « Tsiou-Tsüan S. Ngansi T ., Sou T. ( Soutchow ) M m

SlNNTSIAKG S • 1. Tihoua Tao Tihoua S. Tihoua F ., et le N. E . de la s i ft; province ( 11 S. préf. ) 2. Ily « Yning-S. Hy F . et le N. 0. de la &w ( Ning-yüan ) province. ( 5 S. préf. ) fi» « 3. Aksou « Aksou Tout l'Ouest de la province W S 2£ ( Wennsoufou} (10 S. préf.) 4. Kachgar « Chouleu S. Le S.-O. et les marches « fl-e g » Thibétaines.

S e t c h o u a n O Jï|: 1. Sitchouan Tao Tcheng-Tou"S. Tcheng-Tou F., Mienn T., h ;h $ U Mow T,, Loung-Ngan F., Soung-Pann T. 2, Toungtchouan « PaS. 5 Tchoungtsing F., Yow-Yang m j»i ( Tchoungtaing ) T., Chetchou T., Tchoung T ., Kouitchow F., SouitingF. Préfectures : Résidences : Administre : 3. Tsientchang Tao Ya-Ngan S. Ningyuan F., Tsiating F ., m i ( Yatchow ) Yatchow F ., Tsioung T., 'If £ Mée T. 4. Young-Ning «• Lou S. ÿjg Süyoung T., Sütchow F., M ^ Lou T., Se T. b, Tsialing « Langtchoung S. Paoning F ., Chountsing F., m m ( Paoningfou ) Toungtchouan F. m *

Koüangtoung ]§| ^ 1. Yué-Hai Tao Pan-Yü S. Kouangtchow F., Tchetsi T., # m ( Canton ) Foukang T., Tchaotsing F. (sauf Yangtchouan), Yan- tsiang T. ( sauf Yantsiang S. ). 2. Ling-Nan « Tsütsiang S. Chaotchow F., Lienn T., ( Chaotchow ) Nansioung T. ï l 3. Tchao-Siinn « Swatow Tchaotchow F., Houitchow $0 i f ÎUI i ï F ., ( sauf Foukang S. ), Tsia- Yng T. 4. Kaolée « Mowming S. Kaotchow F ., Léetchow F., üî m ( Kaotchow ) Yangtchoan S., Yangtsiang S.

5. Tsioung-Yaé « Tsioungchan S. L'île de Hainan ^ 3 1 JË ( Tsioungtchowfou ) ï l Oj 6. Tsion-Lieu « Tsinn S. Tsinn T., Lientchow F.

Kouangsi J§| jJEj 1. Nan-Ning ÜJao Yonng-Ning S. Nanning F ., Chang-Sse T., ïS « ( Nanning ) Chang-Sin S. - 448 -

Préfectures : Résidences : Administre : 2. Tsang-Wou Tao Tsang-Ou S. Outehow F., YiilinnT., Siinn- ( Outchowfou ) tchow F. 3. Kouiïinn « Kouilinn-S. Kouilinn F ., Pingleu F. M 4. Liou-Tsiang « Maping S. JS| ZJS Lioutchow F . , • Tsing-Yüen m o : ( Lioutchowfou ) F., (sauf Toung-Lann ), Se- Nghen F . ( sauf Chang-Linn ). 5. Tienn-Nann « Paéchaé S. Paéchaé T., Tchen-Ngan F ., ffl $3 ï ï ê Setcheng F . Toung-Lann S. 6. Tchenn-Nann « Loungtchow S. Kouichounn T., Taéping F. M

Y unnan | j | 1. Tienntchoung Tao Koun-Ming S. Yünann F ., Tchousioung F. M 4 * ( Yünnanfou ) (sauf 2 s. pr. ) Tchenntsiang F ., Tsütsing F ., Outing F., Toungtchouan F ., Tchao- toung F. 2. Meng-tze « Meng-tze S. Lin-Ngan F., Kaé-Hao F., â l © Koang-Nann F ., Si T. 3. Pouheul « Semao S. Pouheul F., Yüantsiang T., ^ m uhiH3 ^A* Tsing-Touüg T. 4. Teng-Ué « Teng-Tchoung S. Young-Tchang F., Chounn- ( Teng-Ué-ting ) Ning F., Meng-Hoa T., TaÜ m » F ., Litsiang F ., Tchenn-Nan T., Tayao S.

K o u it c h c w ^ i . Tsin-Tehoung Tao Kouiyang S. Kouiyang F ., Touyunn F ., * f l Pingyué T., Tsounny F. — 449 —

Préfectures: Résidences: Administre: 2. Tchen-Yuan « Tchen-Yuan S. Tchenyuan P., Liping F., Setchow F.f Senann F ., Soungtao T. 3. Koui-Si « Pitsié S. Sing-Y F ., Nganchoun F., M ® i ü tp Tating F.

Nouvelles appellations des Autorités Provinciales.— L ’ancien Gouverneur (Toutou ) s’appelle Sün-Ngan-Che $ î (Pacificateur). Eq place des anciens Taotai j]| ( Intendants ), Djefou Jfÿ et Djetchow (Préfets) ¿Jf], il y a un Tao-Yn ou Préfet. Le sous-préfet échange son nom de Djesien ^ en celui de Dje-Che ^ et son Assesseur celui de Tsouo-Tang ^ en celui de Sien-Tsouo N. B .— Celle nouvelle division administrative a été faite à la suite de la seconde Révolution (juillet et août 1913), suscitée contre le Président Yuan. Le but a été de supprimer la charge de Toutou ^ (Gouverneur) qui centralisait dans sss mains tous les pouvoirs civils et militaires, et constituait un danger permanent dans l ’Etat. Leur autorité a été divisée entre plusieurs préfets et un gouverneur civil. Les pouvoirs militaires ont été confiés à des commandants de corps d’armée qui relèvent directement du Ministre de la Guerre et qui ne peuvent résider dans la môme ville que les Gouverneurs. Les nouveaux groupement? sont en général plus logiques que les anciens ; les enclaves et les sous-préfectures minuscules ont été suppri­ mées. Beaucoup de noms ont été changés, au grand désespoir du public habitué aux anciennes appelations ; mais c’est en général pour faire revivre un nom ancien, connu sous les anciennes dynasties. Quelques modifications ont été apportées au décret du 2 juin 1914 ; et il est probable que d’autres corrections seront encore adoptées au fur et à mesure que le besoin s’en f8ra sentir. - 450 -

XVIII. COURS JUDICIAIRES EN CHINE. ( Cour suprême ( Ta Li Yuan gg [?£ ) I, Pékin. . . . Tribunal civil. . . . . 2 « criminel. 2

Pékin Tche-Kiang i Tchely Houpei Moukden Honan II. Cours d’appel Khirin Chensi ( Chen-P’an- Heiloungkiang Kansou T ’ing Chantong Setchouen de 1ère classe): 1 Honan Kouantoung 1 par province. KiaDgsou Kouangsi ' Nganhoui Yunnan Kiangsi Koui-Tchow Foukien Chansi

[ Pékin Foutchow Tientsin Hang-Tchow I Paotingfou ( Tchekiang ) 1 Khirin Kin-Sien III. Chen-P’an- 1 Tchang-Tchoun ( Tchekiang ) T'ing locaux. \ Yenki Wou-Tch’ang j Heiloungkiarg (Houpé) I Tsinanfou Hsia-Kow I Fochan Iiao-Yang \ KaifongEou (Honan) Tchang-Cha — 451 —

T’ai-Yuen ( Chansi ) Tchang-Te ( Hounan ' Yin-Kow Si-Ngan-Fou Nankin Tchengtou Shanghai Canton Chen-P’an-.T’ing J Houaining Nganhoui ' Kouilin lccaux. Wou-Hou Koui-Yang Nanichang Moukden Kioukiang Antoung,

E n'y a pas de Chen-P’an-T'îng local au Kan-Sou. La tribunal de Teheng-Tou (Setchouen) n'a pas de juge. Celui de Canton a un président mais pas de juges. Celui de Kouilin (Kouangsi) n ’a pas de juge. Celui de Yunnanfou a un président et pas de juge. Celui de Antoung ( Mandchourie ) n'a pas de juges. Dans le Turkestan—. . . . 1 juge Jehol...... id Tchagar dépend de Souei-Yuan : 3 juges Partout ailleurs les fonctions judiciaires sont cumulées par les sous- préfets.

XIX. LES NEUF DISTRICTS MILITAIRES DE CHINE ( 1914 ).

Premier district : Moukden, Kirin, Hélongkiang. Tchakal, Jehol et Soan-yuen-tchang, où il y aura 8 divisions. Deuxième distriet : Tchely, Honan, Chantong et Chansi, où il y aura 10 divisions. Troisième district : Hounan et Houpé, où il y aura 2 divisions. Quatrième district : Kiangsou, Kiangsi et Nganhoui où il y aura 3 divisions. — 452 —

Cinquième district Foukien et Tché-kiang, où il y aura 2 divisions. Sixième district : Koangtong et Koangsi, où il y aura 3 divisions. Septième district : Setchoan, Yunnan et Kouitchow, où il y aura 4 divisions. Huitième district : Kansou et Chensi, où il y aura 2 divisions. Neuvième district : Sinkiang, Ily et Ts’inghai où il y aura 2 divisions. Outre ces divisions, il y aura encore 2 divisions de la garde présiden­ tielle. *

XX. LISTE DES DYNASTIES QUI ONT RÉGNE SUR LA CHINE.

I . E m p e r e u r s L é g e n d a ir e s T ’ai-Hao ^ pji, connu sous le nom de Fou- S i | | ...... 2852-2737 av. J. C. Yen-Ti ^ ou Chen-Noung jfa\l Ü , (dieu de l'Agriculture) ...... 2737-2697 Hwang-Ti ^ ^ ...... 2697-2597 (C'est à la 61e année de ca règne que les Chinois font dater leu-; chronologie ( 2637 av. J. C. ).

II. E m p3 r e u b s F éodaux Chao-Hao A? Q j |...... 2597-2513 av. J. C. Tchwan-Sü ...... 2513-2435 Ti-K’ou m i ...... 2435-2357 Yao f || (Ti-Dje fils du précédent, règne les 8 premières années, puis est déposé). 2257-2255 Choun jgjj? adopté par le précédent . . . 2255-2205 — 453 —

Nom des Dynasties Nombre de Souverains Durée 1. Sia g 16 ...... 2205-1766 : 439 ans. 2. Chang ^ 28 ...... 1766-1122: 644 » 3. Tchow 34 ...... 1122- 255: 867 » 4. Ts’in ^ 2 ...... 255- 206 : 40 » En réalité, le trône fut vacant durant 34 ans. C’est à l ’an 221 que commence réellement le règne de Ts'in Hwang Ti ^ J"} ou l’Empire absolu.

III. E m p e r e u r s a b s o l u s

5. Han m 14 ...... 206- 2 à ap. J. C, 6. Han IIe, m m 12 ...... 26- 221: 196 ans 7. Han III® f t * 2 ...... 221- 264 : 43 « La Chine se divise en Trois Royaumes Han: æ . w ei m et Ou £L,

8. Tsin 4 ...... 265- 322: 57 ans 9. Tsin H e, "fit* 323- 419: 106 « 10. Soung 8 ...... 420- 478: 58 « 11. Ts’i m 5 ...... 479- 502: 23 « 54 « 12. Léing m 4 ...... 502- 556 : 13. Tch’en m. 5 ...... 559- 589 : 32 « 14. Soui m 3 ...... 589- 619: 30 « 907 : 287 « 15. T ’ang m 20 ...... 620- Introduction du Nestorianisme en Chine. 16. Léang, H e mm 2 ...... 907- 9 23 : 16 « 17. T ’ang, IIe m m 4 ...... 923- 936 : 13 « Q 18. Tsin IIIe t i 936- 946 : 10 « 18. Han IIIe 2 ...... 947- 951 : 4 « 20. Tchow IIe & m 3 ...... 951- 960 : 9 « 21. Soung IIe 9 ...... 960- 1127: 167 « 22. Soung H Ie mm 9 ...... 1127- 1280 : 153 «

?3 — 4&4 —

-Yom d es Dynasties Nombre de Souverains Durée 23. Yuen -jq 9 ...... 1280-1368: 88 ans Les Franciscains en Chine. 24. Ming 16 ...... 1368-1644: 278 « Restauration des Missions de Chine. 25. Ts’ing ^ 10 ...... 1644-1912: 268 «

IV. Em pereurs de la dynastie mantchoue des ts’ing

Fam ille aisin gioro ^ fr f a E - Noms du règne Armés d’avènement Filiation Hoang-Tai-Ki ( Tai- ...... 1G36...... Tsoung) Choun-Dje Jljfj Jj* ...... 1644...... 4e fils de Tai-Tsoung Kang-Si 0 - Jj5E ...... 1662...... 3e fils de Choun-Dje. Young-Teheng jjr __1723...... 4e fils de Kang-Si. Kien-Loung ...... 1736...... 4e fils de Young-Tcheng. Kia-King ^ 0 ...... 1706...... 15e fils de Kienloung. Tao-Kwang ...... 1821...... 2e fils de Kiaking. Sien-Fong bbi ...... 1851...... 4e fils de Taokwang. T ’oung-Dj e f^] ...... 1862...... Fils de Sienfoung. Kwang-Sü ^ 1875...... 2e fils du prince Tch’oun ÿiji, ou 7e Prince, et cousin germain de Toungdje. Suan-Toung ^ 1908-1912...... Neveu de Kwangsü et fils du Prince Régent.

12 février 1912. Abdication de l'empereur Suan-Toung et nomina­ tion de Yuan-Che-K’ai comma Président de la République Chinoise. — 455 — XXL NOMS DES PRINCIPAUX CHEFS D’ÉTAT.

X .iliu n T itra s .Yîîîsîm 'ire A v è n a n e n t Allemagne Guillaume H, Roi de Prasse et Empereur d’Allemagne...... Ì8.79. 1888. Angleterre Georges V, Roi, et Empereur cbs I n d e s ...... 1803. 1910. Autriche-Hongris François-Joseph, Empereur... 1830. 1 8 4 8 . GO O Bavière Louis III, R ai ...... 1913. Bslg'.que : Albert I. Roi des Belges...... 1875. 1900. Brésil M. Yonceslau Braz Poreira Gonaes, Président...... 1914. Chine Yuan-Che-Kai ^ jH; , P ré ­ sident ...... 1859. 1912. Suantoung Empereur 1CJ0 G. 1908. Danemark Christian X, R oi...... 1870. 1912. Espagne Alphonso XIII, Roi...... 1886. 1886. Etats-Poniificaux S. S. le Papa Benoit X V ... .. 1854. 1914. E o it 3- Unis M. Wilson, Président...... 1850. 1 9 1 3 . Franca M. Poincaié, Prèsi lent...... 1913. Grèce Constantin XII, Roi...... 1868. 1913. Hollande Wilhelmine, Reine ...... 1880. 1890. Italie Victor-Emmanuel III, Roi... 18G9, 1 9 0 0 . Japon Yoslai-Hito :£L Mikado... 1879. 1912. Luxembourg Marie, Grand-Duchesse ...... 1894. 1912. Norwège Haakon VII, Roi...... 1872. 1 0 0 5 . Portugal M. De Arriaga, Président...... 1811. Roumanie Charles I, Roi...... 1839. 1886. Russie Nicolas II, Empereur ...... 1 868. 1894. Serbie Pierre I, Roi,...... 1844. 1903. Suède Gustave V. Roi, ...... 1858. 19 0 7 . Turquie Mahomet V, Sultan ...... 1844. 1909. - 456 -

XXII. LISTE des Chefs des Missions Diplomatiques à Pékin:

Grande-Bretagne. Russie. Sir John Jordan M. B. N. Kroupansky Suède, Danemark. M. Wallenberg M. le Comte Preben-Ahlefeldt Laurvig Pays-Bas. France. M. Beelaerte de Blokland M. A. R. Conty Espagne. Portugal. Don Luis Pastor M. B. do Freitaa Italie. Japon. M. le Comta Sforza M. Eki Hioki (absent) Allemagne. ' ( absent ) Etats-Unis d’Amérique. Dr. von Hinze Dr. Paul Reinseh Autriche-Hongrie. Etats-Unis Mexicains. M. de Rosihorn M. Serrera de Huerta. Brésil. M. Regia de Oliveira, Ministre pour la Chine et le Japon. - 457 -

XXI. MEMENTO.

I. Formule du serment contre les rites, à prononcer par tous les prêtres avant de pouvoir exercer le ministère en Chine. ( Balle Ex quo singulari ),

Ego, N ..., missionarius ad Sinas ( vel ad regaum N. ), ( vel ad provinciam N. ), a superioribus meis juxta facultates eis a Sede Aposto­ lica concessas missus, (vel destinât as ), praecapto ac mandato Apostolico super ritibus ac caeremoniis sinensibus, in Constitutione Ciomentis Papae XI hac de re edita qua praesntis juramenti formula praescripta est. contento, ac mihi, per integram ejusdem Constitutions lecturam apprime noto, piene ac fidelitar parebo, illudque exacte, absolute ac inviolabiliter absque ulla tergiversatione adimplebo ; atque pro virili enitar ut a Christianis Sinensibus, quorum spiritualem directionem quoquo modo me habere contigerit, similis obedientia eidem praestetur. Ac insuper, quantum in me est, numquam patiar ut ritus et caeremonige sinenses, in Litteris Pastoralibus Patriarchæ Alexandrini, Macai datis die 4 Novembris 1721, permissæ, ac a SSmo Domino Nostro Benedicto Papa damnatæ, ab eisdem chri&tianis ad praxim deducantuv. « Si autsm ( quod Deus avertat ! ) quoquo modo contravenerim, toties quoties id evenerit, pœnis per prædictas Constitutiones impositis et adhuc vigentibus ( 1 ) me subjectum agnosco et declaro. Ita, tactis sacrosanctis Evangeliis, promitto, voveo et juro. « Sic me Deus adjuvet, et haec sancta Dei Evangelia. Ego N ..., manu propria. »

1. Cctle addition a été faite après la publication de la Bulle Aposlolicae Scdis, par ordre de Pie IX. - 458 -

Remarques sur le Serment ci-dessus 1. On doit lire préalablement la Bulle de Clément XI en„entier ; 2. La serment peut être fait même en Europe ; il suffit d’avoir été désigné pour les missions de Chine. 3. Peuvent recevoir'le serment : a. le Vicaire apostolique missionnaire, ou son délégué ; b. le Supérieur régulier ( pour les religieux ) ou son délégué. 4. Doivent prêter le sorment absolument tous les prêtres (même indigènes ) qui veulent exercer le ministère en Chine.— Les aumôniers militaires, ou de la marine, qui bornent leur ministère à leurs soldats, ne sont pas tenus au serment. 5. Une copie de ce serment signée pir l ’intéressé doit être envoyée au plus tôt à la Propagande. 6. Le serment contre les Rites chinois ne doit pas être renouvelé, même si on change de mission.

II. Formule de consécration au S. Coeur de Jésus. Prescrite par Léon X III (25 Mai 1899 ), pour les 9, 10 et 11 juin 1899, et suivant un décret de la S. Congrégation des Rites ( 22 août 19Q6 ) à renouveler chaque année, le jour de la fête du S. Cœur, ou le dimanche suivant ( 15 Déc. 1906 ). Jesu dulcissime, Redemptor humani generis, respice nos ad altare tuum humillime provolutos. Tui sumus, tui ess3 volumus ; quo autem tibi conjuncti firmius esse possimus, en hodie Sacratissimo Cordi tuo se quisque nostrum sponte dedicai.— Te quidem multi novere numquam : Te spretis manda'is tuis, multi repudiarunt. Miserere utrorumque, benignissime Jesu : atque ad sanctum Cor tuum rape universos. Rex esto, Domine, nec fidelium tantum qui nullo tempore discessere a Te, sed etiam prodigorum filiorum qui To reliquerunt : fac hos, ut domum paternam cito répétant, ne miseria et fame pereant. Rex eì/io oorum, quos aut opinionum error deceptos habet, aut discordia separatos, — 459 —

eosque ad portum vei’itatis atque ad unitatene fidai revoca, ut brevi fiat unum ovile et unus pastai'. Itox e3to d9nique eorum omnium, qui te in veteie gsntium auperstitione versantur, eosque e tenebria vindicare ne renuas in Dei lumen et regnum. Largirò, Domine, Eeclesiao tuae securam cum incolumitate libo-tatem ; largire cunctis gentibus tranquil- litatem ordinis : perfice, ut ab utroque terrae vertice una resonet vox : Sit laus divino Cordi, per quod nobÌ3 parta salus : ipsi gloria et honor in saecula. Amen.

Traduction chinoise de la prière précédente. £ S s m ?! m — « JRû pj m 1 = 1 — S n, m« — «È« T fi m BL£ M n -H- -a* à al £ z m S mflf m m mm 3F. ± mm a WSS4 m al Jil % % A % Ut Üî # &fi HP & K W M W Mw n il » 0 Ut M m*s m£ MII é ifc ■ffii Û M f âom fs il §§ 11 3Üm >6 il » & il f ë * *6 I f t 6 « A £ m B Û * ï 4 M m E £ 10 3flC &o Jt & $ ± f l u JK m W ? M —* ** A» # s à m 4 & « É m « é M a *?« A M o% J» ï » £ « Uff« &Mm * ì# tt: tò % m —» f l f c w 2, 0 » $cW *1 ëÊ ? * *§-a*W Atfnjm2 : A & 3 Eo « i r - i 5 > 6 - 460 -

III. Prière pour la conversion de la Chine. Domine Jesu Christe, uniee Salvator universi generis hurnani, qui « jam dominais a mari usque ad mare, et a flumine usque ad t.rmmos orbis terrarum, » apsri propitius sacratissimum Cor tuum etiam miserri- mis imperii Sinensis neenon Mongoliae ineolis, qui adhuc in tenebris et in umbra mortis sedent, ut, intercedente piissima Yirgine Maria, inatre tua immaculata, et Sancto Francisco Xaverio, relictis idolis, coram te procidant, et Ecclesiæ tuas sanctæ aggregentur. Qui vivis et régnas in sæcula sæculorum. Amen. Pat or, Ave et Gloria.

IV. Les messes celébrées en faveur des missionnaires d’Extrême-Orient morts dans l’exercice de leur ministère Apostolique sont privilégiées. Clemens XIV, me infrasripto S. Congr. de Propag. F. Secretario referente in nonnullis Indiarum Orientalium Missionibus laudabilem vigere consuejudinem, ut in obitu Episcoporum, Vicariorum apostolico- rum, Missionum Præfeetorum, vel simplicium Missionnariorum, Sam cleri saecularis quam regularis, una vel plures Missae pro eorum expiatione, a singulis Missionnariis celebrentur : — Declaravit Missas hujusmodi, vel alias quae in suffragium, illorum, qui in impariis Sinarum, Magni Mogolis et Persidis, neenon in regnis Tunkini, Cocinnae, Siami, Ciampae, Cambodiae, Thibet, Avae, Pegu, et in Oris Malabaricis, sacris Missionibus, dum viverent, operam dederunt et in acjuali Missionum exercitio desoedunt, a quocumque Sacerdote, quocumque titulo, loco aut fempore celebrabuntur, esse et fore privige- liatas. S. C. de Prop. F. 27 junii 1773. - 461 -

XXII. POIDS ET MESURES COMPARÉES.

1. A n c i e n n e s m e s u r e s c h i n o i s e s . I. Poids: la Livre /p Tsinn : 16 Onces pjf ( GO9 Grm. ). La livre française est estimée à 14 onces ^ ; la livre anglaise, appelés peng (du mot anglais pound) par les Chinois, n’a que 12 Onces ( 447 grm. 612]. L'Once (ou Taël), Léang vaut 10 Taionn, Le Tsienn ^ vaut 10 Fenn. Le Fenn vaut 10 Hao. Le Hao vaut 10 Sse . Le Boisseau, ou Tann ^ vaut 160 livres. II. Longueur: Une Ligne, Fenn, égale 0m 032, environ. Un Pouce, -tf-Tsounn, égale 10 lignes, ou, 0m 032 cm. Un Pied, Tchee, égale dix pouces, ou 0m 32 cm. Une toise, Tchang égale 10 pieds, ou 3m 20. Un Stade chinois, ou Ly Jg , égale 180 tchang, ou 576m environ. III. Superficie: Un Arpent, ^ Mou, est une surface de 240 Koung carrés (G ares, 66 centiares], Le Koung PJ, ou Pas vaut 1 /0 tchang, ou 5 pieds. Le Mou égale 10 Fenn Le Fenn égale 10 li Le Li égale 10 hao m 100 Mous égalent 1 King L|iv IV. Capacité : Un Ko ^ égale 0 litre 104. Un f\- Cheng, égale 10 Ko, ou 1 litre 036. Un Boisseau, S\- To, vaut 10 cheng, ou 10 litres 355. Un Tann Tfc vaut 10 boisseaux, ou 103 litres 55. — 462 -

V. Monnnaies : Il est impossible de donner la valeur comparative exacte des monnaies chinoises non seulement à cause des fluctuations du change, mais aussi à cause des différences inombrables entre le Taël et le Tiao (ou ligature ) d’une ville à l'autre, et souvent dans une même localité. Le Taël, jjg Léanrj, se divise en 10 tsien, et vaut environ 3 fr. 15. Le Tsien contient 10 fenn. Le Fenn jfr contient 10 Ji J[§[ ou candarins. N .-B .— La valeur relative des diverses mesures énumérées plua haut n’e&t ni invariable ni la même dans toute l'étendue de la Chine. D après le décret du 31 Mars 1914, imposant le système métrique, le mètre est appelé « nouveau piod » ^ , le Kilogramme « nouvelle livre » et le litre « nouvelle pinte » .

2. M onnaies E tba n g èees Le Dollar d’or ( américain ) vaut un peu plus eu double du dollar mexicain : environ 5 fr. La livre sterling £ (1) vaut environ : 25 fr. 20. Le shilling Sh. » » 1 fr. 25. Le penny d » » 0 fr. 10. Le Rouble (Eusse ) » » 2 fr. 66. et « » » P. K. Kungfa Tls : 0,75 « » 100 kopecks ( 4 centimes). Le Mark (Aliéna. ) » » 1 fr. 25. • « » » P. K. Kungfa Tls : 0,37 La Couronne ( Autr. ) » » 1 fr. 04. « » » P. K. Tls: 0,32. Le Dollar mexicain » » 0T70, et 2 fr.30 Le Yen(japonais) » » P. K. Tls : 0,73.

1. Signes convenlionels : £ pour Livre sterling; S h . pour Shilling; <|. pour Peuny ; J b pour livre ( poids ) ; $ pour Dollar, fjî pour Taël. — 463

3 . V a l e u r comparative d e s m o n n a ie s é t r a n g è r e s

• AVEC LES MONNAIES RUSSES. Eoubles...... 2,25 3 Shellings, penny es (d ...... 2,15 4,95 6,46 Francs...... 2,66 6 8 Lires ( ital. ) ...... » » » Drachmes ( grec. ) » » Lions (roumains) . » » Pesetas ( espag. ) » » Marks (A llem .)...... 2,16 4,90 6,50 Gouldens ( Holland, i ...... 1,28 2,90 3,85 Couronnes { Autr. )...... 2,54 5,70 7,65 id. ( Dan. Duéi. Norw.. 1,92 4,35 5,75 Piastres (Turq,)...... 11,71 26,35 35,15 Milreis ( Portug. ) ...... 0,47 1.10 1,45 Dollars ( Amérie. \ , ...... 0,50 1,15 1,55 Yen ( Japon.1...... 1,03 2,30 3,10 Piastres (Egypt.) ...... 10,40 23,40 31,25 Copecks ( Busses ) ...... 25, 50 75 Sh., d ...... 0,65 1,05 1,75 Francs, etc.. 1,32 2 Marks ...... 0,54 1,08 1,60 Gouldens...... 0,32 0,64 0,95 Couronnes Autrich ...... 0,63 1,27 1,90 id. Dan., Suéd., Norw.. 0,48 0,96 1,45 Piastres T urq...... 2,92 5,85 8,80 Milreis...... 0,12 0,24 0,35 Dollars Améric...... 0,12 0,25 0,40 Yen Jap...... 0 ,2 5 0,51 0,80 Piastres Egypt...... 2.60 5,20 7,80 — 464 -

4. Mesures de longueur, ou de capacité,

ETRANGERES PLUS USITÉES. * I. Ii9 pouce anglais ( inch ) vaut : 2CIU 54 Le Pied anglais (foot ) » 0m 3042 La Yard « » 0 ai 9144, ou 3 pieds. La Mille anglais et américain. » 1760 yards, ou : 1603 mètres, Le Mille marin anglais » 1855m 82 Le Mille marin français » 1852 mètres. Le Vers1; russe » 106 6m 78. II. La Livre anglaise ( pound) pèse 0 Kgr 453. Le Picul ( ou quintal ) » 55 Kgr. La Tonne américaine » 2000 Ibs, i. e. : 907 Kgr. La « française » 1000 Kgr. La « anglais » 2240 lbs, i. e. : 1016 kgr.

«a»»®«' Correspondance re postales artes C L e ttres (d ) ) (d ttres e L L ivres, im prim e? e? prim im ivres, L (g) x u a rn u Jo catlos (g) Echantillons ­ m co s ire la u irc C P ap ie rs d ’ail'.lire“ ’ail'.lire“ d rs ie ap P trs nt na­ a rn te in ettres L cae ( ) (g rciales e m (S) i l s ale n tio qu' lUOgr 'à u sq u J Simple.- r ogr u rci n fractio ou r g lo ar P P re m ie rs 20gr o u fraction fraction u o 20gr rs ie m re P t i n i l e de poids poids de e l i n i t Par SOgr, ou l'raction, en plu s s plu en l'raction, ou SOgr, Par Doubles P ar 10U ex e iiip lairs ou ou lairs iiip e ex 10U ar P ) m u im x a V000i.rr (m à lOOUcr ­ a p ou s re a p sé s ro é m u n Par P ar ar P J u sq u 'à lüOgr lüOgr 'à u sq u J 2öugr a 5 Our Our 5 a 2öugr r Ug à HiOOiii' .riU0gr à tOrà 2i>0gr à ItlOgr Og a 2ÔUgr a lOOgr 5g a ü«r ma mum u im ax m ( r « ? jü a 250gr rci n fractio 20 g r ou l'raction l'raction ou r g ntt taxée tité an u Q AI D L PSE HNIE 1914. CHINOISE. POSTE LA DE TARIF i e rpons pnvâe) se n o rép e. ( i. 2 ki los. [quels los. ki r lOOgr ar p cent n e c I 1/2 1/2 (e) (e) i ’ l Inorai /2 I (e) (e) In té rie u r (a ) ) (a r u rie té In (e) 0 0 (f, 10 (f) (0 :< H‘) 0 ( (e) 5 (f) 5 Ì e mplaires p em ¡ex \

T a rif des Im­ des rif a T p rim és plu? plu? és rim p 10 • « (<■)!•'« 2 cnts cen 3 7 r>0gr. r a p ets p a r r a p ets i i tonal n atio N 1/2 1/2 '2 I I (e) (e) (e) (e) (e) 100 ôflgr. T axe axe T ôflgr. 'affaires. d paquet r a p m in . . in Taxe m ,'iOgr p r p a p ie rs rs ie p a p et u r paq p r a p r âOgr ar p m in. 4 cts cts 4 in. m 10 2 ( « 2 2 (c) (fl p a r r a p (fl (c) e (e) (e) t (I» cts (c) (e) p a r r a p (e) (c) stale o p nion U III 0 Un 10 ') cts cts 11 ) Ja p o n , Corée, Corée, , n o p Ja (b) 3 (i) (b) cls 3 p a r r a p 2 2 I U r a p r 7ôgr ar p c () (K) (i) (ci !j) (i) (c) er. lo"G rr. te 1,2 2 1 r r e g n tra E IV (h) e () (j) (i) (e) 1 l 2 2 r g r g i t ) o -ta g sin (T 'affairs d n. - i l acao) - M W \v. ong. k -li-w W -k, H ir axe T Migr a. sing-tao T Mac. paquel 11 r a p in. m âi'gr. Taxe Taxe âi'gr. u. t par a p cts 4 . iu m (taquet ­ g n o (H (li) (b 4 ts n e c 4 2 2 ,r> r a p 2 pa ier ap p r c (e) (c) (c) (e) p a r r a p (e) (c) (C) (f) par par (f)(C) (b) (b) V 0 10 '-:r d es CJT Intérieur (a) Étranger

III III IV V Quantité laxee Japon, Hong - kong, Union Coree, Weiliaiwei, Local Chine postale terril. Macao et loué Tsing-lao

U. llecomuiaiidaliou Simple 5 10 7 10 ( a ) Avec accusé de rpccption 10 10 ‘.0 10 20

C. Lettres par Premiers 30gr 10 10 exprès Pur üUiîr ou fraction eu plus 5

L). Déclaration du tn/» do Ja valeur declarée (inin. valeur 10 cl?) en ]il 11s du tarif natio­ nal cl de la recommandation

K. Colis postaux Jusqu'à 1/2 k it. ( 1 IIj) I.') \ Le tarif na­ ( a ) ( Il ) 1/2 lui. à 1 » ( 2 » ) ,0 j 20 J tional s'ajou­ 1 ~ » ( 4 » ) :io ( te aux taxes i » y > ( 0 » ) 40 ; i!e la table 20 j i r s 5 -> Ui i ) â(. l spéciale des M 5 1 7 » (ta » ) 80 colis postaux (m) < 7 » 10 » (22 » ) o0 ^ Il 0 J le l'Cnion (») * Les colis dépassant 31c! postale. (« IIj) en poids ou -.5 dmc (t pied cube) en volume 11c soûl ( 1 ) pas acceptés pour les localité# non desservies par vapeur. \

F. Mandats-poste Par dollar 2 Il n'en est pas délivre. 1 - 467 -

(a) Laffranchissement intégral et préalable est obligatoire. (b) Sauf le cas de recommandation, l’affranchissement i rialable est facultatif. Les objets non affranchis d’avance sont soumis à l'arrivée au double de la taxe, et les objets insuffisamment affranchis au double de la différence. (c) L'affranchissement préalable, au moins partiel, est de rigueur. (d) Limites de poids : 2:

Jusqu’à 750?r ( 1 lb 10 oz) $ 0.45 7503r à 1500 ( 3 V2 lb ) 0.55 1500 à 2250 ( 5 lb) 8.G5 2250 3375 ( 7 V *>) 0.80 3375 4500 ( 10 lb) 1.00 4500 5625 ( 12 7 ç > ) 1.20 fn) Colis postaux. Hong-kong, Wei-hai-wei et Tsing-tao : 10 cents par colis, en plus du tarif national, tarif II. Pour Hong-kong et Wei-hai-wei, limite de poids 49£0 gr. ( 11 lb). Macao. Jusqu’à 3 lb 30 cts i 3 lb à 7 lb 58 ( en plus du tarif national ( II ). 7 1b à 111b 85 |

TAEIF DE LA POSTE FRANÇAISE. 1915.

1 . A ffranchissements Lettres.— Pour les bureaux français de Chine: 10 centimes par 20 grammes. Pour la France : jusqu'à 20 grammes: 10 centimes ( 4 cents). de 20 à 50 grammes: 15 centimes ( 6 cents). de 50 à 100 grammes : 20 centimes ( 8 cents ]. au-dessus, 5 centimes (2 cents) par port supplémentaire de 50 grammes. Maximum de poids i kgc*. Les lettres dépassant le poids de 1 kgr. sont acceptées affranchies au tarif international. Pour l'Étranger : 25 centimes pour les 20 premiers grammes, et 15 centimes par port supplémentaire de 20 grs. Caries Postales.— 10 centimes. Cartes-lettres.— 10 et 25 centimes. Cartes de visite sous enveloppes ouvertes — 5 cûntimes. — 469 —

Imprimés.— 5 centimes par 50 grammes. Limite de poids : 2 Kilog. ; de longueur : 45 centimètres. Echantillons.— 10 centimes jusqu'à 100 grammes; au-dessus: 5 centimes par 50 grammes. Limites de poids ; 350 grammes ; de longueur : 30 centimètres. Papiers d’affaires.— 25 centimes jusqu’à 250 grammes ; au-dessus : 5 centimes par 50 grammes jusqu’à 2 kilogs. Recommandation.— 25 centimes. Les Timbres sont vendus à raison de 2 fr 50 centimes pour un dollar.

%. M andats-foste . Pour la France et les Bureaux français en Chine.— Droit ; 25 centimes par 50 francs. Maximum : 100 francs. Les mandats pour les bureaux français en Chine sont établis en dollars. Pour les mandats payables à Shanghai : taxe de change • supplémentaire : 2 °/0 Pour les Colonies françaises : même droit. Maximum : 500 francs. Pour les pays étrangers: môme droit. Maximum variable.— Pour la Grande-Bretagne et ses colonies, pour les États-Unis d'Amérique 0 fr. 10 par 10 francs.

3. Colis p o s t a u x Colis de 5 Kilogs. — Longueur : 60 centimètres. Volume : 25 décimètres cubes. Taxes : l'rance...... 3 f 15c (B) Espagne.,... ..3 f 90c (B) Corse et Algérie...... 3 f 65c (B) Grande-Bretagne .5 f 15c (B) Indo-Chine...... 1 f 00c Italie...... 1 ....3 f 90c (B) Aiïémagàe...... 3 f 65c (B) • Pays-Bas...... 4 f 15c (B) Autriche ...... ;. 4 f 15c (B) Portugal...... 3f■ 90c (B) Belgique...... -.3 f 65c (B) Suisse...,...... 3 f 65c (B) Chine...... ; ...... 1 f 25c Russie ....; ...... 3 f 90c (B) Etats Unis ...... „.6 f 80c Tunisie. . .-...,. . . . 3 f 9 0c (B) — 470 —

(B). Taxe réduite de 1 fr. quand le colis ne dépasse pas 1 kilogr. Colis de 10 Kilogs.— Longueur : 1 mètre 50 centimètres. Volume : 55 décimètres cubes. Taxes : France...... 4 f 80c Belgique...... 5 f 40c Corse et Algérie,..,...... 5 f 65c Luxembourg ...... 5 f 20c Tunisie...... 6 f 20j Suisse...... Indo-Chine...... 2 f 95c Chine...... 2 f 50c Allemagne...... 3 f 65 Tunisie...... 5 f 75 Les colis postaux sont expédiés par- toutes les malles françaises. Colis de 5 Kilogs, Voie de Silério. Longueur : 60 centimètres. Volume : 25 décimètres cubes. Taxe pour la F/ance 6 fr. 50.—Consulter la Poste pour les taxes des autres pays.

4 . Colis contre remboursement.

Maximum de remboursement : 1000 frs. Taxe : 20 centimes par fraction de 20 francs du montant du remboursement. Les colis contre remboursement ne dépassant pas 5 Kg* peuvent être expél’.és a Via Sibérie».

5 . Colis francs d e d r o it s.

La Poste française reçoit et expélie des colis postaux avec paiement préalable des droits de douane et autres droits non postaux. Se renseigner au bureau.

N .-B . Il existe encore dans la plupart des port3 ouverts, des bureaux de poste Allemands, Américains, Anglais, Japonais et R u s s ô s .

N ous n ’en donnons pas ici les règlements respectifs ; ce serait d’une .utilité fort médiocre pour la majorité des lecteurs. D’ailleurs il n'y a que des différences infimes qui les distinguent des tarifs chinois et français. — 471 — CHEMINS DE FER CHINOIS. I. LIGNE PÉKING-MUKDEN. Horaire à partir d’Avril igi5. ALLER. PÉKING à TIENTSIN.

Stations. N"1 des Trains. 7 17 9 5 10' $ i f t »

PékingClienvanginen dép. 5.40 8.3U 10.15 13,50 16.V5 21, <5 2 ,11 — 0.17 8.39 11.00 l'i.'S __ 22,17 _ F engtai \ c,)* ' a rr — fi.22 9.01 11.15 1 ..48 — 22.19 — 9.20 1 1.25 : 5.03 18.08 19.10 0,56 0,56 Tientsin Central ^ 5.10 9.25 11.35 15.!0 18.15 19,17 1,01 1.01 Tientsin Est arr. 5.20 9.33 J 1.45 15.21 18,25 19,25 1,10 1,10 0 N», 101, ( E x p r e s s ) L u n d i et V endredi $ $ No, I ( E x p r e s s ) M ercredi seulement, seulement, Tientsin à Shanhaikuan.

Stations, N»* des T ra in s " 1# 15 19 7 3 17 47

Tientsin Est dép. 1,25 1,25 (i,00 — 7 ,(2 12,55 15,30 19,30 ( a r r . 2,29 V 9 7,2 » __ 10,41 12.47 17,10 20,59 Tangku ! | dép. v,:ii 2,3', 7,40 — 10,47 1 ',52 17,33 i a rr. 4,48 S «8 1 ',15 — 13,13 14,44 20,:i2 — Tangshan 1 dép. 4 58 4,58 5,25 1 i,?3 14,55 — Shanhaikuan a rr. 8,48 8.59 — 12,35 17,45 18,3a — — ^ K°, 101, ( Express) Mardi el Samedi No, I, (Express) Jeudi seulement seu le m e n t. Shanhaikuan à Mukden

Stations. N" des T ra in s 103 101 f 101 $ 1 « I0>

Shanhaikuan dép , 5,55 8,55 8,i>n 9,21 13,^0 i a rr, 10,44 13,03 13,03 13,56 20,?7 Cliinehowfu | dép, 10,55 13,13 13,13 14,09 21,00 ( a rr. 12,38 14,34 14,34 15,47 23,40 Ivoupanglze j (lép. 12,55 14.49 14.49 16,00 0,10 ( a rr. 15,59 17,20 17,20 ! 8,52 4,50 H sinm infu ( dép. .16,05 17.25 47.25 19,00 5,20 ( a rr. 17,48 18,47 18,4' v0,20 7.45 H u an g k u tu n (ulëp. 18,00 , 18,57 18,57 20.20 s ’oo j a rr. — j '19,07 1 -+,07 20,36 ___ Fenglien S. M. R. ( dép . — I 19.17 10.17 20.50 — Mukden Fenglien I a r r , 18,10 ! 19,27 19,27 21,00 8,10 C. G. R. J dép . 18.10 | Fenglien S. G. :R. a r r . 18,30 i — — — — $ N» 101, < E x p re ss ) M ardi et S am ed i seu lem en t, N* 1, ( Express) Jeudi seulement, Arrêt à Liepshon sur demande. — 4?2 —

RETOUR. MUKDEN à SHANHAIKUAN.

Stations, Is®» des Trains. 104 1 0 '# 102 i 10S |

Fengtieu S. M. II. — . — - — — 10,00 ( a rr, 0,10 6,10 9,47 9,47 F en g tie n S. M. S. *■ ( dép, 1,30 t»,2d 10,00 1,000 — ( a r r , 1,40 G,30 10,18 1C, 30 Huangkuiuii lO H 8 i dép. 14,5 6.40 10,25 10.25 16, 51) '( a rr, ‘ 5 2 / 8,50- ' 1 1,51 l t , 51" "lS;î-7 H sin m in fu 1 dèp. 3, 6 8,27 11,56 11, 56 19,25 3 , 5 11,29 14,25 14,25 0,09 K o u p an g lz e 1 dép. 6 ,0.> 11,50 14,40 14,40 0 ,4 s. V 13,49 1G,01 16,01 35 Cliinchoufu '6 J dép . 7,:;i 14,00 lG .1t 16,11 4,15 Shanhaikuan a r p . 14,4'5 18.ô:î 20,20 20,20 l t , 10 £ N° 102 ( Express ) Dimanche et Mercredi seulement, Q $ N° 2, ( Express } Vendredi Arrél à Lieushan sur demande. seu le m e n t, Shanhaikuan à Tientsin.

Station, K« des T ra in s, :;s 16 8 4 18 20 ' i02 #

Sh.inhaikuan d é p , —_ i<, 00 9,00 — IV, 0J 13,20 20, 40 I a rr, 15,38 T a n g sh a n —— 10,28 12,40 — 19. 13 1,18 j dép , — G, 15 10,38 12,47 1-1,20 15,48 1,30 1 a rr, — 9,15 12,48 14.38 6.23 14, 32 3,49 1 dép , 5,05 9,30 12, 5fi 14,43 16,40 17. 37 3 40 Tientsin East 7,25 10,55 14,00 15, D5 1 8 ,10 !S; 27 ■ 4. 45 N» 102 (Express) Dimanche et Mercredi seulement, #N<>3 (Express) Vendredi seulement, ___ Tientsin à Péking.

2 Station V J des Trains, to -:# 10 16 8 4 16 f 18 .2 # $

Tientsin Est dép. 4,55 5,5ü 8.10 11,46 14.20 15,45 16, 35 18.25 18,34 a rr, 5.0'. 5,58 8,17 11, 55 14,28 15,53 16,45 18,33 1«, H Tientsin Central j dép , 5,07 6,05 8.20 15,58 15, 58 16 50 — 18.33 i arr, ?,5< 9, .0 — _ 17,44 18,21 20,50 ,_ _ F e n g ta i dép , 8.03 9,52 — — 17,52 18, 63 21, tl —— Pékin Cbenyangmen àrr, 8,44 10,30 11,00 — 18, 30 18.4s 22,04 — 31.43

' Observations.— Les trains N°» 1 et 2 ont W agons-Lîts, trnin de luxe de lere et 2e classe Couchette jusqu’à Shanhaikuan : 1ère classe d o lla rs 3.00; 2“ classe, d o lla rs l,5fl Peking à Mukden et vice-versa : 1ère classe d o lla rs 5,03: 2e c lasse d o lla rs 2,50. Les trains X«» 101 et: 102 ont Couchettes de 1ère classe de Péking à Shanhaikuan, et vice versa: prix: d o lla rs 1,50. Les trains K» 1. 2, S, 4,101 A, 102, 102 A, ont wagon-restaurant pour voyageurs tie 1ère, 2e et 3* classe, LeB tra jfls N* 5 et 6 ont wagon-buffel de lèrç .classa, — 4T3 -

EMBRANCHEMENT YINGKOW (ttEWCHWANG).

S tatio n s Nm des Trains 110 112

Ying-chou , , , , , , , , dép . 7,30 11,10 K o u p au tz e , , , , , , , a rr. H .10 14,20

S tatio n s N»* des Trains 100 l û t 111 ++ K

IC ou-pan-tze , , , , , , , , dép . 1:1.00 14, h0 16,00 Y in g k o u , , , , > > > > a r r - 16,15 17,30 18,40

EMBRANCHEMENT TUNG-TCHOW .

Stations N»* des Trains 11 11 A 13

Tun.g-tclrj'\y, , , , , , , , , dép. 7,25 12,30 17,10 ^ a r r . 8,18 13,20 18,00 Pékin (Chan-yang-meu ) , 1 dép. 8,45 18,55 F e n g ta i , , , , , , , , , dép. 9,25 12,25

S tatio n s N«s des T ra in s . 12 12 A 14

F en g tü i ) , i dép. 5.05 15,00 0 5.57 15.40 Pékin (Chenyaugmen ) , , , , , . jirr' ( dep. 6,20 11,30 1K.00 Tung-tchow, , , , , , , a rr. 7,10 12,20 16,50

PÉKING-MOUKDEN, PÉKIN-POÜKOW & Vice-Versâ. Prix des Places

Ie c lasse 2e classe :> classe

P ék in $ $ $ F e n g ta i 0,70 0,45 0,35 T ie n tsin 5,30 3,2 5 ■ 1,75 Siianhaikwan 15,80 9,85 5,25 M o u k d en ?f ,25 19,55 10,40 N e w tc h w a n g 28,40 17,75 0,45 P o u k o w 38,35 25,50 12,75 S h an g h ai 40,65 2:i,70 14,85 ' 4 n -

II. LIGNE DE TIENTSIÏl-POUKOW Horaire à dater du 1er mai 1914.

TRAINS DESCENDANTS TRAINS MONTANTS

CHAQUE JOUR CHAQUE JOUR “a -c

Poste Local Mixte P o sté Local Mixl(

Tientsin Est dép 1300 940 P o u k o w d ép 900 940 14 f( a rr 1310 9T0 a rr 1332 14 43 211: Tientsin Central P engchow d ép 13 20 1020 500 d ép 14 53 a r r 1328 1030 610 1 '49 511 Tientsin Ouest a r r 1910 dep 13 31 1035 9 20 Hsuclio'wfu 17^1 112( dép 19 40 7 20 a r r 15 57 1320 90*- 17 44 Tsanglclicw a rr 22 03 »28 dép 1807 132’’ 1001 L in c h e n g >937 dép 19 47 2213 943 a r r IK 28 1 fi 60 1347 T etehcrw a r r 45 1253 dép l*"8 1610 1057 Y encho-w fu 21 5s- d ép 12 55 a r r 21 ?C ! H f.7 1357 2209 105 T s in a n fu a r r 1529 d ép nb 1930 7 30 17 35 T a ia n fu 07 353 dép 15 39 a r r .3 58 '150 1008 1 403 T a ia n fu arr 1817 d ép 08 2200 1018 T s in a n fu V90 631 dép 8 là a r r 206 4' 1250 230 700 Yentchcrwfu a r r 945 1221 dép 216 100 130 T e lch o w 421 d ép 1Î31 a rr *‘.'8 3 36 15 59 531 9 55 L in c h e n g a r r 1229 1*05 dép 4S> 346 1609 T sa n g c h o w 8 00 d ép 16 il a r r 631 609 1821 810 12 '4 H su tch o w fu a r r 1032 1520 195S dép 641 705 1300 Tientsin Ouest d ép 2008 d ép 1053 1125 10 v2 1035 1525 a r r 10 4" 1535 P en g p u Tientsin Central a r r 104: 1125 *85 d ép 105: 1605 Pou ko w a r r 151“ 1641 12 57 Tientsin e«t a r r 110" 1616

EMBRANCHEMENT YENCHOWFU— EMBRANCHEMENT LINCHENG—TSOCHüANt TSINGCHOW. QUOTIDIEN MIXTE QUOTIDIEN MIXTE Yenchowfu d. 14.00 Tsiningchow d, 10,30 Lincheng d. 10,00 5,30 Tsochuang d, 7,00 13,3( Sunszelien d, 14.40 Sunszelicn d, 10.66 Tsowwu d. 10.38 6.08 Tsitsun d, 7.10 13.« Tsiningchow a. 15,03 Yenchowfu a, 11.33 Tsilsun d, 11.01 6,31 TsowWu d, 7.33 14.® Tsochuang a. 11.03 6.38 Lincheng a, 8.03 !4.5i - 475 -

Aviê— Les traias express comprenant wagons-lits et wagons-restaurants de 1* et de 2» classes circulent àntre Tientsin et Poukow vice-versa les lundis et mercredis, e! le? samedis et vendredis. Un wagon do 3* c’aîse, piur les domestiques des voyageurs seulement, est attaché à chaque train. Les couchettes peuvent être réservées sur demande adressée au Tratfle Manager, Head Oülce à Tientsin, ou au Chief Traflic Inspector à Poukow. Il est conseillé d’expédier les demandes le plus tôt possible, afin d'éviter tout désap­ pointement. ün supplément de cinq dollars pour chaque couchette dans les trains express est exigé en plus du prix du billet de 1“ classe. - ' ------

III. LIGNE DE PÉKIN-HOKOW

Horaire. Embranchement de Fong-T’ai Embranchement de T’ouoli Prix ail départ l au départ O m n O m n O m n O m n O iun lu i . STATIONS de K il, STATIONS jF ong-tai 2,H,C. 2,3,c. V>,c. TchancrSinTion 2.3.C.

0 F o n g -T ai 7,47 11,25 15,10 18,45 » 0 Tehang-S:n-T. 8,-40 Nan-Kaii-Wa 8,55 0,30 0,20 0,10 10 Léang-Sîan-S. n,bi Tcliang-Sin-T. 8,12 15,35 19,09 ) 0,20 0.10 10 11,50 0.H0 0,Î0 0,20 17 Toiinli 9,11

Tchang-Sin-T. 6,33 10,00 14,10 17,50 Touoli 11,38 F o n g -T ai 7,00 10,'.y 14,35 18,15 Léang-Siang-S 12,2* Nang-Kan-Wa 12,36 i Trliang-Sin-T. 12,49 t. . Embranchement de Sin-Y Embranchement de Tcheou-K’eou-Tien s au départ Om u Prix au départ O m n Kil. STATIONS Kil. STATIONS ïao-pé-tien 2,3,c. de Linu-Li-Ho 2,3,c.

0 » 0 Kao-pé-tien 10,30 0,40 0,20 16 Lai-Choui-S. 11,90 n » 0 L io u -L i-H o 12,15 1 0.80 0,40 34 Y -T cheeu 12,03 1 1,00 0,50 43 Lénng-Kou-T. l2,o-, 0,60 0,40 0,20 14 Tchenn-K*eou 12,93 Leang-Kou-ii. 13,35 Tchaou-K'eou 13, b i Y -T cheou 14.02 Lai-Choui-S, 14,56 L io u -L i-H o 14,30 Kao-pé-tien 15.30 — 476 —

LIGNE DE PÉKIN'HANKOW

Horaire des Trains à partir du / cr M a i igi5.

Prix des places. * » •D ireet O m n. O m n. Serni- Mixte I W asrons- O m n. D irect O m n ib u s K il. STATIONS d iro c l, 1 .2 .3 . 1 .2 .3 . L its 1 .2 .3 . 2.3.cl, 1 2.'-<. 1. 2. cl. classe classe 1, cl, 2e cl. t. cl. cl. :s« cl. classe R esta u rt, cla sse .

7,40 9,41 $ $ $ $ P ek in 11,30 14.45 11,50 19,16 $ 10,39 a. 12.01 15,18 8,22 12.32 1Q,57 0,90 0,60 o,no 21, Tchang-Sin-T.j 8,27 10,49 (1 12.09 15,26 12.50 20.01 11,57 14 33 17.17 16,25 21.29 ____ 6,70 -146 Pao. ting fou ,| 12,12 -0,9Ü- 3,90 d, 1 V,4S - 18.02 16:05 23,44 15,07 1 n 16,57 20,11 19,41 2,39 12,10 5,40 3,20 253 Tdicng ling 15.17 8,70 6,40 d, 17.02 20,16 19,46 2,<9 18.55 a. 19.33 22,47 6,25 18.00 9,C0 7,40 4,70 390 Chouen te fou 12,90 j d, 19,53 23,02 7,00 2 '\0 3 1,10 10.04 12,20 6,10 508 Tchang le fou 23.40 16,80 14,10 d 22.08 1,15 10.10 O.O7 3,14 12,54 28,30 14.80 7,40 614 Sin siang sien 20.30 18,30 d 0,22 3 22 13,09 .. — » i 2,16 5,20 15,32 31,«0 10,C0 8,30 694 Tcheng tcheou 22,90 2,20 d, 2,31 5,35 15,47 4,10 7,14 17,48 25,80 18,«09,40 780 S u Icheou 25,90 '4,90 d 4,25 7.29 18,02 . 5.26 » 1 M ...... a. 8.30 17,3 20,00 10,00 83*. Yen tch’eng s. _ 38,40 27,50 28,20 d. 5.49 8,45 6.20 7,01 a. 10,00 7,59 10.80 Tchou ma tien 41,40 29,70 30; 00 21,60 906 t] 0.06 10,15 8,05 9.09 10,57 a, 12,20 45,80 32,00 32, U1 21,00 1*2,00 996 Sin yang tien 9,24 12.40 11,12 d. 14,^5 6,10 18, CO 15,40 55,90 30,90 43,50 29.04 14,50 1213 H an k o w 18,07 15,50 18,12 15,55

£ Les trains directe ont lieu hebdomadairement tous' les Mardis au départ de Pékin et les Samedis au départ d’Hankeou. - 477 -

LIGNE DE PÊKIN-HÀMOW ( Suite ).

« $ Di ie ct O m n, O m n, W a g o n s- S em i- O m n. M ixte M ixte s ,2,3. 1,2,3, STATIONS L its d ire cl 1,2,3, 2,3, c!. 2,3, cl. 1, 2, cl. . 1, 2 , cl,, classe classe fia sse R estau ran ! classe

| Yu tai mea n ik ’eou ] Sun ly m en f Ta tche men 7,45 11,30 10,30 8.0 0 -. 13,13 16,35 14,50 n yang-teh6GU-es-= 1 a r r i w .... — | dép, " ï Í3.21 16,50 15,05" \ a r r , 18,18 18,47 17.55 houm alien 1 dép . 15,33 18,52 • 18,01 I a r r , 16,48 20.07 19/'0 ¡n tchçng sien fi, 1 d ép . 17.03 20,27 10 7,28 I 18.01 21.28 tclieou 7.45 ! fiép, 18,19 21,43 j arr, 20,00 23,24 10,05 tien g Iclicou [ CiÓJK 20,51 23,42 10,25 ! a rr. 22,05 1,37 12,50 h siang sien d ép, 22,20 1,52 13,10 16,01 a rr. 0,20 3.5 i iiang te fou Id ,07 d ép , 0,35 3,59 6,09 19,10 I â rr, 2,44 louen le fou • G,30 20,00 1 dép, 3.00 7.10 9,00 6 , 4 23,34 a rr, 5, i0 10,44 heng ling fou 9,05 6,49 10,52 23.44 d ép , 5,54 11,15 9,45 13,«7 2,40 a rr, 8,00 o ling fou 8,15 1s, 30 10,05 14.03 2,55 dép, 10,35 18,51 13,34 17,34 6,22 16,10 7.27 ! a rr, liaDg sin -tie n 10,40 14,00 13,40 17,30 6,27 16,30 7.50 d ép. 11,15 14,35 14,20 18.20 7,10 17,45 9,PO kin (Ts’ie n -m en )

Les trains semi-directs comportent chacun une voiture-lit de 1* classe comprenant imparti ments à 4 couchettes et un salon central utilisable par 12 voyageurs. Des couchettes Jvent être réservées dans cette voiture aux voyageurs de Ie™ classe moyennant un supplément prix de $ 4.00 acquitté en même temps que le prix du billet à la gare do départ. $Ç $.U ne voiture-lit de Ie classe est également rajoutée entré Pékin et Chouentefou i trains'omnibus circulant de nuit sur ce parcours, et des.couchettes peuvent y être réservées t voyageurs de 1* classe, moyennant un supplément de prix de $ 4,00 acquitté en même temps île prix du billet à la gare de départ. * - 478 —

IV. LIGNE PÉKING-KALGAN ^BT PROLONGEMENT CHANG-SUI ( KA.LGAN-SUI-YUÀN )

Horaire à partir £ Avril igiS.

A lle r. D istances Pris des billets seu le m en t en STATIONS QUOTIDIEN S am edi m ille s. 1° cl. 2« cl i* cl. E x p re ss P oste m ix te m ix te M ixte

g e t s Fengtai dép, 8.00 10.50 12.40 8,15 16,00 $ Ct? Pékin | arr. 8,18 11.10 13,12 8.49 16,34 9,03 60 40 20 ( Hsieliihmen )! dép. 8,23 11.15 13.22 9,02 9.25 12,20 15,11 11.01 2.40 1,60 80 Nankow [ arr ? 4 ,ll 1 dep. 9,35 12.40 15.41 11,15 14,27 17,48 3,60 2,40 Kangehuang | 52.67 1,2 11.25 14.32 7,00 13,57 17,19 12,06 8,70 5,9d 2.90 125,01 K aig au 1 daéPr: 14,07 8,30 18,00 26,40 239,12 16,80 11,20 5.90 Tatungl'u arr.

R eto u r D istance* Prix des Billets L u n d i STATIONS QUOTIDIEN. en seu le m en t m il)« . 2e cl. 3« cl. Ie cl. E x p re ss P oste Mix le M ixte M ixte

* c t s Tatuuglu dép, 6,30 9,10 r ls $ C,S 10.30 16,42 9,03 60 40 20 K a’Sa n jd é p 10,40 3.15 12,55 1 a rr. 13,08 9,58 17.58 1,60 80 Kangchuang |d ■ 34,11 2,40 13,18 10,03 6,55 1 a rr. 15,05 11,55 8,4" 3,60 Ü,4U 1,20 Nankow |dép 52,67 15,15 12,25 9,27 15,40 Pékin I arr. 16,95 13,18 11,03 17,06 8,70 5,90 2,90 125,01 ( Hsichilîiïien jj dép 16 10 13,28 11,23 6,30 7,0? 369,12 16,80 11,20 5,») Fengtai arr. 16,28 13,48 11,51 Embranchement Pékin-Mentokow.

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$ cls $ c l s ^ c lí- Mentokow dép. 0,30 16,20

1,70 30 20 10 Sanchiatien dép, 9,55 16,"5

16,00 1,20 ?0 40 H sich ih m en a rr, 10,38 17,18

D istances Pris des Billets RETOUR. en STATIONS m iles fcl. 2* cl. 3« cl. QUOTIDIEN.

$ c l s Hsichmen dép 7.15 13,55

1,70 30 10 Sanchiatieu dép, 8.15 15,53

16,00 1,20 40 Mentokow arr. 8,28 15 03 - 480 -

V. LIGNE CÀNTON-KOWLOON H oraire à partir du 6 m ai 1914, et jusqu’à nouvel apis.

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Canton, dép. 7,00 ___ 8.30 ___ 3,05 _ 6,15 Sheklung, » 8,17 — 11,00 — '4,29 ' — _ 7,36 S h u m c h u u » 10,02 8,03 2,55 11.35 6,13 4,30 6,20 9,35 Sheungshui,- » — 8,12 3,01 11,41 _ 4,36 - 6,27 —. F a n lin g , » — 8,16 3,05 11,44 ___ 4,40 6,30 — Taipo Market, » — 8,26 3,16 11,55 _ 4,51 6,28 T a ip o , » — 8,32 3,26 12,01 . _ 4,57 6,41 _ Sliatin, » — 8,14 3,38 12,14 ___ 5,10 —— Y a u m a li, » — 8,56 3,49 12,37 __ 5,23 ' __ __ H u n g h o m ; » — 9,02 3,53 12,31 — 5,27 — K o w lo o n , » 10,43 9,05 3.56 12,31 6,54 5,S0 7,06 10,25 Retour.

D im . D irect. S ta tio n s E x p r. O m n. E x p r. O m n. O m n. E xpr. O m n. s e u l. le n t

K o w lo o n , d ép . 12,55 6,50 7,42 8,55 9 /.0 11,25 2,00 3,09 5,15 H u n g h o m , » — 6,54 — 0,44 11,20 2,04 — — Y au m a ti, » — 6,59 — ■— 9,50 11,36 2,09 — 5,22 S h a tin , » — 7,10 — — 10,02 11,18 2,20 — 5,33 T a ip o , » 1,15 7,2* — 9,sG 10,19 12,02 ?,33 _ 5,4G Taipò Market > * — 7,27 — — 10,24 12,08 2,37 — 5,50 F a n lin g , » — 7,36 — — 10,34 12,19 2,46 — 5,58 S h e u n g sh u i » — 7,39 — 9,27 10.37 12,22 2,50 — 6,01 S h u m c h u n , » 1,40 7,40 8,27 stsp 11,00 ls,27 2,54 3,45 6,06 S h e k lu n g , » 3,40 — 10,20 — 2,45 — — 5,34 — C an to n , ” 5,00 — 11,30 — 5,00 — — 6,45 — Embranchement Shatoukok,

A l l e r . R e t o u b .

S ta tio n s a .m . a. m . p .m . p .m . S ta tio n s. a .m . a.m. p.m. p.m. Fan Ling dep. 6,05 8,20 12,30 2,20 Slia Tou Kok dep. 7,10 7,25 1,45 5,15 Kung Li fig » 6,22 8,30 12,47 3,37 Shek C h u n g A u » 7,19 9,44 2,04 5,34 W o H an g » 6,36 8,47 1,01 3,51 W o H a n g » 7,'lO 10,05 2,25 5,55 Shek Chung Au » 6,52 9,06 1,17 4,07 Kung Ling » 7,54 10,19 2,39 6,09 SliaTouKok arr. 7,00 9,15 1,25 4,15 F an L in g » 8,10 10,25 2,45 6, 1* - 4 é i -

Kowloon (Hongkong)-Canton-Kowloon. Kowloon dép. 19,30 a,in. 7,V2 a ,m . 3.00 p m . Canton arr. 5.00 a,m . 11,30 a,m . 6.45 p .m . 10 M inutes e n F e rry -b o o t de Canton dép. 7.00 p,'m. 3.05 a,m . 6.15 p.m - ’ Hongkong à 'Kowloon/ Kowloon arr. 10,43 p ,m . 6.5 p .m . 10.25 p m .

S. V. R. and Korean Rys. Dairen-Changchun-Dairen Quotidien. id Dairen dép. Train 3,20 p.m. Dimanche, Mercredi, Jeudi. 0,30 a.m, 8,00 p.m, M ukden d è p . de ll,50p,m. » » » 9,00a,m, 8,10 a,m, C h a n g c h u n a r r . L u x e 7,10 a,m. Lundi, Jeu di, Vendredi. G,10 a,m, 4,55 p,m. C h an g c h u n dép. Train 5,45 p.m. Lundi, Jeudi, Vendredi. 11,20 a,pi, 10,45 R,m. M ukden • d é p . d e 1,05 a,m. mardi, Vendredi, Samedi, 8,00 p,m, 9,20 a,m. D airen a r r . L u x e 9,00 a,m. « » » 7,55 a,m, 8;?0 p,m. Mukden-Séoul-Fusan-Mukden. Q u o tid ie n . M ukden d ép . 1,25 a,m. mardi. Vendredi, Samedi 9,'i0 aim Quolidien. A ntu n d en 10,45 a.m. » « » 5,15 p,m. 8,20 a,m. Séoul 9.10 p,m. » » » 8,30 a,ra. 7,50 p,rp. Fusaii f ,10 a,rn. mercredi, Samedi, Dimanche, 7,00 p,m. 5,40 a,ni. Q u o tid ien . Fu=an d é p . 9,50 p,m. Samedi, m ardi, mercredi 10,'0 a,m, 11.00 p.m. Sooul 7.10 a,m. Dimanclie, mercredi, Jeudi,0,40 p,m, 9,10 a,m A n tu n g » 4,40 p ,m . » » » 10,40 a,m , 8,S0 i),ra. Mukden arr. 11,10 p ,m . s » »

Imp. Govt Rys. of Japan. Tokyc-Nagasaki-Tokyo. T okyo dép. -BfcS, 0 p ,m . 7,üû p,m.+ 3,50 p.m.f Y okoham a » , 9,06 a,ni. 7,39 p,in. 4,36 p,m. Kobe » 9,22 p ,m . 9,00 a,in. 7,:>2 a,m. Express limité. Shimonoseki » 10,05 a,m. 9,10 p ,m . t Wagons-lits et wagons- Moji » 10,45 a,m . 4,00 p,m. 10,00 p,m. reslauranls. Nagasaki arr. 5,10 p.m. 11,19 p ,m . G,32 a,n i.

•Nagasaki dép. 11,20 a,m . 2,00 p ,m . 1 .5 5 p ,m . Moji # 6,21 p ,m . ll,27p,m. 7.48a,ni. Shimonoseki. » +*",10 p,m. 9,50 a ,n i. Kobo ' » ‘7,40 a.m. 10,44 p ,m ‘. 6,30 p .m . Y okoham a « 7,52 p,ru. 1,03 p ,m . ’ 8,25 a ,m . T okyo a rr. 8,25 p ,m . 1,50 p ,m . 9,00 n.m . — m -

NÉCROLOGE.

Pendant l'impression de ce livre Dieu a rappelé à Lui plusieurs de ses ouvriers, dont le nom se trouve dans les pa­ ges précédentes. Nom mentionnons ici les plus connus. S. G. Mgr Alphonse BERMYN, de la Congrégation du Cœur Immaculée de Marie ( M. E. de Scheut )t né à S. Paul (WaesJ, BelgiqueEvêque titulaire de Stratonicée et Vicaire Apostoli­ que des Ortous. Décédé le 15 Février Î915.. (V. p. 95).

S. G. Mgr Marie-Julien DUNAND, de la Société des Mis- sions-Etrangères de Paris, né à S. Jean-de-Belleville le 32 Janv. Î8ki ( Tarentaise ), Evêque titulaire de Caloé et Vicaire Apos­ tolique du Setchuen N.-O. (Tchengtou). Décédé le 4 Août 1915 à Tchengtou. (Y. p. 248).

S. , G'. Mgr Iaidore-Clémeni GUTTIEREZ, de l'Ordre de S. Dominique, né à Montehermoso (E spagne), le k Avril 1853, Evêque titulare d’Augilas et Vicaire Apostolique d’Amoy. Dé­ cédé à Amoy le 10 Août 1915. (Y. p. 237).

Sœur Marguerite D’ARGOUGES, Visitatrice des Filles de la Charité de Chine, né à Laval (France) en 1881. Décédé à. Shanghai le 7 Mai 1915. (V. p. 203). Missionnaires tombés sur le front en France : RR. PP. François BLANC, 0. S. F. , de la Mission du Chan- toung Orient, {V. p. 247). » » PERROT, S. J., de la Mission du Tchely S.-E , » » Joseph MOTEL3 M .-E ,, de la Mission du Kouitchow. (Y p. 283). R. I. P. - 488 -

Suppression du Serment à prêter par les Militaires Chrétiens au Temple du dieu de la Guerre.

Au moment où nous achevons l'impression de cet ouvrage, nous apprenons que la question du Serment militaire, dont nous avons parlé plus haut ( V. p. 3?2 ), vient de recevoir une conclusion. Grâce à l’intervention de M. Conty, Ministre de France à Pékin, le Pré­ sident de la République a bien voulu signer un amendement qui exempte les soldats chrétiens de la prestation du serment devant les statues des fausses divinités. On comprendra Vangoisse dans laquelle les catholiques de Chine ont attendu cet acte de justice, quand on saura qu'en beaucoup d’endroits les soldats chrétiens n’ont pu se dispenser d’un acte qui ré­ pugnait à leur conscience ; que dans d’autres ils ont été pour ce fait chassés de l'armée ; et même que dans line ville du Sud tous les soldats qui n'ont pas cru devoir prêter ce serment ont été sur le point d'être fu s illé s. Voici le texte du décret tel qu'il a paru dans l'Officiel du 3 N o­ vem bre igi3. N ° 1 2 5 3 .

RAPPORT adressé par le T’o u n g C h o ü e i T c h 'o ü ( Etat-Major Gé­ néral des Armées de Terre et de Mer) à S. E. M. le P r é s i d e n t d e l a

R é p u b l i q u e C h i n o i s e . Projet de modification du Règlement concernant la prestation de s.rm ent par les militaires. La formalité de la prestation de serment par les militaires a déjà fait l’objet de règlements que nous avons eu l’honneur de Vous présenter et qui ont reçu votre haute approbation. Dans la suite, nous avons été amené3 à faire à ces Règlements cer­ taines additions concernant les nouvelles recrues engagées dans les camp3, les élèves admis dans les Ecoles et les officiers prenant posses­ sion de leurs charges (1). Le règlement original et les articles additionnels ont été mis en vi­ gueur et scrupuleusement observés.

(I). Les autorités militaires devaient atteudie qu’il y bu uit un nombre suülsanl pour procéder à la cérémonie du serment.. — 484 —

Nous considérons actuellement qu'il pourrait , y avoir des inconvénients à maintenir pour les militaires convertis à la religion ( chrétienne ) la clame du Règlement fixant le local où doit être prêté le serment. En conséquence nous nous proposons de l’amender comme suit : ... « Les militaires de cette catégorie (i. e. chrétiens) qui devront « prêter le serment accompliront cette cérémonie à Pékin, au Temple «' du Ciel; dans les provinces, à la résidence de leur chef et séparément « des autres. » Si Votre Excellence veut bien approuver le texte de l'amendement projeté, nous le notifierons respectivement aux Ministères de la Guerre et de la Marine, qui seront chargés de veiller à son observation.'

A p o s t i l l e présidentielle . APPROUVÉ. Nous ordonnons que le texte de l’amendement soit communiqué aux Ministères de la Guerre et de la Marine qui le notifieront par circulaire aux autorités compétentes. SCEAU DU PRÉSIDENT 2 Novembre 1915.

T e x t e c h ino is.

R * e * a * î k * bii ajfcjüris a s a * s ? a H nn m m # irife&&;SâJiiï 5ï: ÎÊ-* . ft» « A # »*3Ë »5* . T .*jr «■*■«***§» a. r e p s m . m & a * * » # « ! * # » • n 'fini *#.f rT- m » ABU m . a ntn ««fiSSïfiRa* a ■ Aâ-st**-- «

m ■ m m à ' v m 'm » m ss » « a » &• . TABLE DES MATIÈRES

Page, Préface V.

PREMIÈRE PARTIE : Missions de Chine et du Japon Calendrier pour l ’année 1916 ...... 1 Division de Tannée en époques ...... 13 Cycle chinois des Douze Animaux...... % • • 14 Concordance des Calendriers Solaire et Lunaire ...... 15 S. S. le Pape Benoit XV...... • • • 17 Les Cardinaux ...... 17 La Hiérarchie Catholique en Chine ...... • • • 21 Viçaires Apostoliques de Chine démissionnaires ...... • •• 23 Missionnaires Décorés...... 24, 305 Accroissement de la Hiérarchie en Chine ...... 26 Accroissement de la population catholique en Chine 25, 48, 88, 140 Tableau des Missions Catholiques de Chine...... 27 Sociétés Religieuses évangélisant la Chine : I. Prêtres : Franciscains...... • • • 29 V. Chensi Ceñir., Chensi N., Chansi N., Chansi S., Chantoung N., Chantoung Or., Houpé E., Houpé S. 0 ., Hounan S., Sapporo, Augustiniens : ...... 29 V. Hounan N . Dominicains : ...... 30 V. Foukien, Amoy, Formose, Shikokou. Jésuites: 30, 226 Y. K iangnan, Tchely S .-E . Lazaristes: 3i . Chala 50, Kiashing ...... 220 Y. Pékin et Tchely N., Tchely S.-O ., Tchely Centr., — 486 — Page. Tchely Maritime, Kiangsi N., KiangsiEKiangsiS., Tchéhiang E ., Tchékiang 0. Mis3iona-Etrangères de Paris : ...... 31 V. Mantchourie N., MantchowrieSSetchuen N.-O., Setchuen E., Setchuen S., Kientchang? Thibet, Koui- tchow, Yunnan , Canton, Sw atow ( Tchaotchow ), Kouangsi, Séoul, Taikou, Tokyo, Nagasaki, Osaka, Hakodaté. Missions de Steyl :■ ... 32 Y. Chantoung S ., Niigala. Missioas-Étrangères de Rome : ... 33 V. Chensi S. Missions-Etrangères de Milan : 32 Y. Hong-Kong, Honan N., Honan S. Missions de Scheut (Belges) : ...... 3 2 V, Mongolie Genlr. , Mongolie E ., Mongolie 0., Kansou Y., Kansou S ., I/y. Mission-E’i?. de Parine : , 33 V. Honan Occid. Salésiens ...... 33,307 Eénédictins de Ste Odile ...... 34, 314 II. Ordres Contemplatifs : Cisterciens...... 51 Carm élites...... 205 Trappistines...... 334 III. Congrégations enseignantes et hospitalières : Auxiliatrices ( Eur. ) ...... 205 Canossiennes (E u r.) ...... 148, 162, 304 Darhes du Sacré-Cœur (E.) 326 Dominicaines ( E. ) ...... 235, 239, 318 Filles de la Charité (E . et C. ) 3 4 , 35, 45, 46, 57, .64, 74, 186, 187.203 192, 178, 204, 218, 222, 223, - 487 -

Franciscaines de Marie 3 T?, 72, 82, 87, 114, 125, 137, 144,148, 151, 162, 166, 170, 174, 206, 150, 156, 160, 167, 335 Joséphines (Chin. ) ...... 45, 58, 62, 72, 192 Marianites f E. et Jap. ï . 326, 328, 331 Maristes (E . et C. ) ...4 5 , 46, 50, 71, 155, 163, 206, 250, 256 Paulistes ( Chin. ] ...... 55, 58 Petites Sœurs des Pauvres ( E. ) ...... 205, 293 Présentandines ( G. ) ...... 60, .205 Religieuses de la Providence ( E. ) ...... 79 Religieuses du S. Cœur de Marie ( C. ] ...... 83 Servantes du S. Cœur ( C. ) ...... 256 Sœurs de la Ste Famile ( C. ) .- ...... 144 Sœurs de l’Enfant-Jésus de ChauÊfailles (E. ) 329, .331 Sœurs de Ste Anne ( C. ) ...... ' ...... 198 Sœurs de S. Paul de Chartres ( E. ) 235, 296. 301, 314, 317, 329 Sœurs du S. Esprit de Steyl ( E . ) ...... 143 Vierges du Purgatoire (C. ) ...... -219, 223 Autres communautés de Sœurs indigènes : 239, 283, 301, 317 Communauté d’instituteurs indigènes ...... 93 Procures de Chine ...... 161, 207, 304 Missions. I. Province du Tchely : Vicariat Apostolique de Pékin et de Tchely Nord ... 38 Vie. Ap. du Tchely S .-E ...... 54 Vie. Ap. du Tchely S.-O ...... h 9 Vie. Ap. du Tchely Orient ...... 64 V. A. du Tchely Centr...... 63 V. A. du Tchely Maritime ...... 69 III. Mantchourie, Mongolie, Kansou et Ily 73 V. A. de Mantchourie S...... 7S V. A. de Mantchourie N ...... 80 Y. A. de Mongolie Centr. ... 84 - 488 — Page. V, A. de Mongolie Or...... 89 V. A. de Mongolie S .- E ...... 94 V. A. du Kansou N ...... 99 Préfecture Apostolique du Kansou S...... 102 Mission d lly ...... 104 IV. Chensi et Chansi...... 105 V. A. du Chensi Centr...... 107 V. A. du Chensi S...... 116 V. A. du Chensi N...... 119 V. A. du Chansi N„ ...... 122 Y. A. du Chansi S...... 127 V. Chantoung et H onan...... * 131 V. A. du Chantoung N...... 133 V. A. du Chantoung S. ... ; ...... 138 V. A. du Chantoung E ...... 136 V. A. du Honan S...... 149 V. A. du Honan N ...... 152 YI. Houpé et Hounan...... 157 V. A. du Houpé E ...... 159 V. A. du Houpé S.-O. 164 V. A. du Houpé N .- 0 ...... 168 V. A. du Hounan S...... 172 V. A. du Hounan N ...... 176 VII. Kiangsi, Kiangsou et Anhoui ...... 179 V. A. du Kiangsi N ...... 181 V. A. du Kiangsi E ...... 188 V. A. du Kiangsi S...... 195 V. A. du Kiangnan (Kiangsou et Anhoui) 199 VIII. Tchékiang et Foukien ...... 211 V. A. du Tchékiang 0...... 113 V. A. du Tchékiang E...... 221 V. A. du Foukien...... 225 V. A. d'Amoy ...... 236 - 489 - Page. IX. Setchuen et Thibet ...... 241 V. A. du Setchuen N .- 0 ...... 243 V. A. du Setchuen E ...... 251 V. A. du Setchuen S...... 258 V. A. du K ientchang...... 262 V. A. du Thibet...... 264 X. Kouitchow et Y unnan...... V. A. du Kouitchow ...... 271 V. A. du Yunnan...... 285 XI. Kouangtoung, Kouangsi, Hongkong et Macao...... 289. V. A. de C anton...... 291 V. A. de Tchaotchow (S w a to w )...... 295 V. A. du Kouangsi ...... 298 V. A. de H ong-K ong .. 302 Evêché de Macao...... 306 XII. Corée et Formose ...... 309 Y. A. de Séoul ...... 311 V. A. de T aikou...... 316 P. A. de Formose ...... 318 XIII. Missions du Japon. Archevêché de Tokyo ...... 323 Evêché de Nagasaki ...... 327 Evêché d'O saka ...... 331 Evêché d’Hakodaté ...... ' ...... 333 P. A. de Shikokou ...... 336 P. A. de Niigata...... 337 P. A. de Sapporo ...... 338

DEUXIÈME PARTIE. Faits et Documents...... 241 Lettre du Pape Benoit XV au Président de la République de Chine 343 Kemise pir Mgr Jarlin de la lettre de Benoît XV au Président... 345 Décrets du Président relatifs à la réponse du Président au Pape 347 - 490 - Page. Erection de la Préfecture Ap. du Eouang-Toung en Vicariat Ap. de Canton ...... 349 Erection du Vicariat Apostolique de Tchao-Tchow ( Swatow\ ... 2b 1 Erection de la Préfecture Ap. du Kouangsi en Vicariat Ap 353 Erection de la Préfecture Apostolique de Formose ...... 319 Erection de la Préfecture Apostolique de Sapporo ...... 338 Nominations! épiscopaies en Chine: NN. SS. Tarlaak, Sage... 355 et du E . P . V. Kinoll, Préfet Apostolique,,...... 356 Délimitation des Vicariats de Mongolie Or. et Centr...... 357 Les Missions Protestantes en Chine ., ...... 358 L'Eglise Eusse à Pékin ...... 359 La République de Chine et la question religieuse ... 362. Désret sur la Religion d’Etat ...... 362 Rétablissement des Sacrifices au Ciel ... 353 Le Confucianisme...... 364 Sacrifice en l’honneur de Confucius ...... 368 Décrets en faveur du Culte de Confucius ...... 371 Lettre d’un missionnaire au Président sur la violation de la liberté religieuse ...... 373 Séparation de l'Education et de la Religion ...... 374 Conférences de l'abbé J. Schmidlin ...... 377 L'Allemagne et le haut enseignement en Chine ...... 377 Les intérêts Allemands en Chine ...... 383 Un démenti...... •...... 385 Les Missions et la G uerre...... 386 Lettre de Mgr Choulet sur la Mobilisation ...... 386 Nos Missions en danger ...... 284, 315, 387 Noms des Missionnaires Mobilisés...... 389 Missionnaires morts sur le front ...... 482 Missionnaires encore incoxporé3 ...... 390 Actes du S. Siège relatifs aux Prêtres Mobilisés ...... 3.61 La durée du service pour les Français à l'étranger ...... 393 Martyrologe des Missionnaires de Chine depuis la République ... 394 Page. l a Médaille des épidémies aux Missionnaires...... 395 La Presse Catholique en Chine...... 396 Imprimeries Catholiques 396, 397 Journaux Catholiques en Chine ...... 397 — — Français...... 397 — — Chinois ...... 397 — — Anglais ...... 398 — — Allemand... 399 — — Portugais...... • • • 399 Achat de Terrains par les Missions...... 399 Convention Berthemy-Gérard ...... 399 Une Circulaire des Autorités Chinoises...... 400 Protestation du Ministre de France ...... 401 Droit de propriété des Missions ...... 402 Une campagne ( contre les Missions ) ...... 404 Modèle d ’achat de terrain ...... • • • 405 Les difficultés Sino-Japonaises...... 406 Ultimatum du Japon à l ’Allemagne ...... 406. Les Vingt-et-une demandes du Japon ...... 40 C Présentation de l'Ultimatum Japonais ...... 407 Les Traités Sino-japonais ...... 409.- 429 Les Japonais demandent le droit de propager le Bouddhisme en C hine...... 423 Raisons apportées par les Japonais...... 423 -4 2 9 Inconvénients de celte propagande Bouddhiste...... 424 Réplique des Japonais...... 4 24 Prosélytisme japonais jugé par un Chinois ...... 427 Etablissements bouddhiques japonais en Chine 428 Le Président de la République Yuan-Che-Kai...... 429--434 Appointements du Président et du Vice-Président ... 435 Composition du Ministère ...... 435 M. Lou Tseng-Tsiang, Ministre des Affaires-Etrangères.,. 436 -439 Page. Nouvelle Division Administrative...... 439 -449 Cours Judiciaires en Chine ...... 450 Les Neuf Districts Militaires...... 451 Liste des Dynasties qui ont régné sur la Chine ...... 452 Noms des principaux Chefs d’Etat # 455 Le Corps. Diplomatique de P é k in ...... # 456 Petit Memento : Formule du Serment sur les Rites...... 457 Remarques sur le Serment contre les Rites...... • • • 458 Consécration au Sacré-Cœur de Jésus ( en latin ) ...... 458 (en chinois),.. • m • 459 Prière pour la conversion de la Chine...... 459 Les Messes pour les missionnaires sont privivilégiées • • a 460 Poids et Mesures comparées : Anciennes Mesures Chinoises...... 461 Monnaies étrangères ...... • • • 461 Valeur comparative des Monnaies étrangères avec les Monnaies Russes...... • • • 463 Mesures de longueur, ou de capacité, étrangères les plus usité ¿S... 464 Postes : Tarif de la Poste Chinoise...... 4G5 -468 Tarif de la Poste Française ...... 468 -470 Chemins de fer Chinois : Ligne Pékin-Moukden ...... • • 471 Ligne Tientsin-Poukow ...... 473 Ligne Pékin -Hankow ...... 475 Ligne Pëkin-Kalgan ...... 478 Ligne Canton-Kowloon...... • • 480 Suppression du Serment à prêter par les Militaires chrétiens

au Temple du dieu de la Guerre ...... ♦ • • 483 Nésrologe de 1915 ...... 482 ERRATA.

Pag ligne remplacez par V 35 Sept. 1916 Sept. 1915. 23 23 24 Avril 24 Avril 1891 24 28 Tsinanfou Tsinanfou. — Mgr Jarlin, Pékin. 32 25 VERBE DE STEYL VERBE DIVIN DE STEYL. 41 23 Tcheng-fou-se (cimetière français } Pékin, 42 29 Mourut Meurt 45 16 Hélène Wagensperg Madeleine Eeynal, 50 7 Tertain Terrain 59 25 Dubail Dubar 60 11 Godissart Gaudissart 62 12 Nonbre Nombre 76 12 est actuellement qui est actuellement 84 19 n'était humble n ’était qu'un humble 87 7 1 mai 1814 1 mai 1914 89 2 N. O. N. E. 91 10 ( Dioc. d’Ahrect (Dioc. d^Utrecht 93 29 Philosphes Philosophes 94 21 Verlindan Veriinden 97 24 également non plus 107 29 fut pris fut 110 15 Effacer le mot cimetière qui est doublé. 112 12 12 avail 12 avril 119 18 Brunat Bernât 122 8 « m ¡Hi 123 27 Macximopoüs Maximopolis « 31 d'Orrthosie d'Orthosie 128 29 P rericks Fredericks 139 33 passé passe l i fi 22 Malhereusement Malheureusement Page ligne iremplacez par 153 1 II n y eut que II n ’y eut de moits que « 5 on y offre on offre 153 18 Scacella Scarella 186 2 Fatigue Fatiguet 190 15 manques manque 136 14 apposé opposé 199 19 • Brabcati Branbati 214 3 II n ’est pas H n’y est pas « 7 Genévois Génois 216 15 Mezzalface Mezzafalce 223 24 Claire-Devillie Claire-Deville 228 3e de l ’épitaphe. Ajouter AD après MISSIONUM 229 8 Bx Sang Bx Sanz 234 12 Eodruguez Rodriguez 235 4 COMNUNAUTÉS COMMUNAUTÉS 236 27 du gouvernement et du gouvernement 239 14 Couvent-novitiat Couvent-noviciat 246 6 Mis3ionaire Missionnaire 253 2 . ]Hj jg « . 2 5 ' Desflèche Desflèches 259 2 Missionaire Missionnaire 272 2 Jean-Martion Jean-Martin 274 24 perséution persécution 275 3 . Ouan-yao-koug Ouan-yao-kong « 11 28 janvier martyr 28 janvier martyre 277 i « » s i 278 2 9 juillet 1833 9 juillet 1843 280 22 Desfièches . Desflèches 283 13 Joseph Matel Joseph Motel 285 dernière (Y. p. 8) (V. p. 24) 286 4 Nommmé év. Nommé év. / 292 16; Macao n'ait eu lieu Macao ait eu lieu Page ligne remplacez par 29G 8 20 mars 11 mars 300 8 Laves Lavest 304 5 Carabblli Carabslli 306 8 demande roi demande du roi « 10 de l’archevêque de 1 archevêché « 14 1670 10 90 « dernière ligne 1782-1782 à 1789 1782. De 1782 à : 307 10 Lazariste en 1893 Lazariste en 1793 « 25 Asevedo Azevedo 312 21 Berne ux Berneux 313 14 Ivy ong-San Ryong-San 324 4 Clomh Colomb 327 25 Fernadez Fernande/ 337 7 dépens 3 dépens des 3 355 3 Kanson Kansou •360 31 Orthoxes Orthodoxes 362 19 Puisqu'jls Puisqu’ils 364 dernière sembait semblait 371 14 restorer restaurer 37C 14 Manuls Manuels 377 oX- SCHIMDLIN SCHMIDL1N « 17 Sehmildin Schmidlin 380 13 ralenti retenti <( 27 d’en iaire d'en faire mystère 381 1 ou lit on lit 425 28 foi boudhiste foi bouddhiste 427 3 Le Boudhisme Le Bouddhisme 433 30 que le le mois que le mois 490 4 251 351 N.-B. Retrancher du Nécrologe (p. 482 ) le nom du R. P. Blanc dont les journaux avaient annoncé la mort, mais qui est heureusement remis de ses blessures.