2| Assainissement Collectif

2| Assainissement collectif

2-1 | Les chiffres clés 2017 en saône-et-loire

3 è

3 91 % è S U R C H A G ES > 38 stations en surcharge polluante ou hydraulique rejettent dans une masse d'eau sensible æ en moyenne pour 120 m 3 en moyenne pour 120 m 3 è æ SO U S -P RO DU ITS TION consommés (part assainissement uniquement) P RI X par m > 1,57 € HT consommés (part assainissement uniquement) TTC par m > 1,87 € > 11 198 tonnes de matières vidanges traitées > 11 en 2017 par les stations du département > 7 020 tonnes de matières sèches boues produites par les stations d'épuration dont recyclées en agriculture TIONS D' É PU R A A ST > 598 stations d'épuration collectives > 64 boues activées représentant 83 % de la capacité totale > 20 ans d'âge moyen du parc

TION æ RÉSE AU > 3 800 km de réseau collecte dont 35 % en unitaire > 79 % des logements raccordés à un réseau collectif æ OR GA NIS A > 296 collectivités gestionnaires d'un système d'assainissement > 134 communes soit 24 % sans aucun système d'assainissement collectif zon ag es ET S C HÉ MA > 47 % des RPQS sont disponibles > 93 % des communes sont couvertes par un plan de zonage d'assainissement > 39 % des communes ont un schéma directeur d'assainissement adopté depuis moins de 10 ans ou en cours

35 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 Les enjeux de l’assainissement en Saône-et-Loire • Améliorer et capitaliser la connaissance des ouvrages et de leur entretien pour développer la gestion patrimoniale, • Maîtriser la collecte des effluents et leur transit jusqu’au traitement, • Améliorer le fonctionnement global des systèmes d’assainissement qui rejettent dans des milieux aquatiques sensibles, • Laisser toute sa place à l’assainissement non collectif en milieu rural.

2-2 | Organisation en Saône-et-Loire

Tableau 2.2.1 Collectivités pour rapport compétentes

281 communes exercent directement la compétence. 160 autres sont regroupées en 15 structures intercommunales. ☞ 134 communes n’ont aucun assainissement collectif sur leur territoire (24 %). Délégation ou Délégation Les chiffres évoluent selon les transferts de compétence et les fusionsDélégation de communes. ou Délégation ou prestation prestation ou Régie prestation H2 EAU Environnement SUEZ prestation directe SAUR 2.2.2 Modes de gestion des services Environnement VEOLIA nombre d'ouvrages 16 28 16 66 473 capacitéLa gestion EH des grosses stations4 926 est souvent confiée450 380 au privé :62 126445 ouvrages362 soit 915 21 % 210 du 864 parc et %81 du parc% de la capacité épuratoire du département. Cette proportion est stable mais l’équilibre est 0,5% 41,3% 5,7% 33,2% 19,3% départementalmodifié suite au changement de délégataire pour la station de Mâcon. Le mode de gestion du réseau peut être différent de celui de la station.

▲ Au niveau national en 2014, près de 10 000 communes soit environ 28 %, n’avaient pas d’assainissement collectif sur leur territoire (source : Observatoire national des services d’eau et d’assainissement - privé mai 2017). 126 systèmes soit 21% 880 666 capacité soit 81%

Délégation Délégation Délégation Délégation ou Graphique pour rapport ou prestation ou prestation ou prestation prestation Régie directe H2 EAU SUEZ SAUR VEOLIA Environnement Environnement Délégation de Régie avec Nombre d'ouvrages Concession16 28 service 16 prestataire 66 Régie directe473 Capacité EH 4 926 9,2% 450 380 64,6%62 445 3624,9% 915 21,3%210 864 capacité% du parc épuratoire départemental 0,5 % 100000 41,3 % 7055155,7 % 5304533,2 % 23297019,3 % nb steps 1 60 32 506 Mode d’exploitation des stations d’épuration du département en 2017

Mode d'exploitation des stations d'épuration en 2017 (en % de la capacité épuratoire)

21% 9% Concession 5% DélégaCon de service Régie avec prestataire Régie directe

65%

36 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 :

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c c A l m m I n n a m b r e E C m m c n t l a e e T e o o P I t t o m e a é é E C C L S c e p p s m m a y d é o o 1 C C i n s i t é s a u 3 s a t i v n o E c t i R A s I a S , r E L e E - V e m e L s L d i N o

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37 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2-3 | La connaissance patrimoniale

2.3.1 RPQS

47 % des collectivités ont produit en 2017 leur RPQS relatif à l’exercice 2016, soit 142 RPQS disponibles.

▲ Au niveau national, 41% des services d’assainissement ont renseigné ces indicateurs sur le portail en ligne en 2015 (source Eaufrance, mai 2017).

2.3.2 Zonages d’assainissement

Fin 2017, 529 communes disposaient d’un zonage approuvé. Le zonage d’assainissement est souvent revu à l’occasion d’un schéma directeur ou d’un PLU/PLUi, document auquel il doit être annexé.

2.3.3 Schémas directeurs

Fin 2017, 126 communes étaient couvertes par un schéma directeur achevé. Il était en cours de réalisation dans 91 autres et en révision d’un schéma précédent pour 7 autres.

2-4 | Le réseau de collecte

On estime à 3 800 km la longueur des canalisations de collecte des eaux usées. ☞ Le réseau unitaire représente environ 35 % du linéaire.

Entre Capacité de traitement Inférieure ou Entre 101 Entre 201 Entre 501 Entre 1001 2001 > 10 000 (en EH) égale à 100 et 200 et 500 et 1000 et 2000 et 10 000 linéaire moyen 1,1 2,2 3,7 7,6 12,5 23,5 82,5 assainissement (en km) linéaire moyen eaux pluviales (en km) à titre 0,6 0,9 2,2 4,7 9,1 8,9 22,8 indicatif Longueur moyenne des réseaux d’assainissement et pluviaux (indicatif) par taille de station d’épuration en 2017

79 % des logements du département sont desservis par un réseau d’assainissement collectif soit environ 241 400 logements sur les 305 579 recensés par l’Insee (chiffres 2014).

Au niveau national, fin 2008, 81,4 % des logements sont raccordés à un système d’assainisse- ▲ ment collectif. Le réseau de collecte des eaux usées s’étend sur 198 000 km dont 25 % de réseau unitaire (source ministère de l’écologie, du développement durable, du transport et du logement)

38 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 39 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 Boues % boues Lagunages activées Disques Filtres Lagunages Lits Boues activées Décanteurs Epandage Infiltration activées naturels Pour le filtre Excelmoyenne >=1951 et <=1960biologiques biologiques aérés bactériens charge 1951-1960 1961-1970 1971-1980 1981-1990 1991-2000 2001-2010 2011-2016 2011 3 7 39 159 199 166 17 nombre 2012 3 6 33 155 199 172 26 d'installations 366 64 0 2013 11 4 3 4 4 32 32 81 151 12 197 21 172 33 fin 2017 2014 2 3 29 149 193 174 45 2-5 | Les stations2015 d’épuration2 2 29 140 191 174 58 Capacité 2016 2 2 29 140 186 178 60 114310 808727 0 1485 1350 210 1831 25769 14780 2760 2017 en EH 2.5.1 Âge moyen du2017 parc de stations2 d’épuration2 29 140 190 173 62 0,832426173 nombre 598 stations d’épurationNB collectives: pour actualiser, sont il faut enrecompter service chaque dans décennie le département.pour tenir compte desLeur renouvellements capacité de d'installations 367 traitement64 varieFait de0 201710 à 147Insérer 10500 équivalent-habitantsune feuille4 avec le tableau4 (EH). requête 32issu de Neptune,79 renommée12 parcXXXX 22 fin 2016 La capacité deFait traitement 2017 Créerinstallée des colonnes est de années 971 000 et age EH +. formules de dates à reprendre de l'année précédente Fait 2017 Reporter les dates de réhabilitation dans la colonne de l'année de mise en service Fait 2017 Virer les steps industrielles (filtrer sur la colonne "nature" mais en garder certaines...) Capacité 113130 Certaines808727 stationsFait0 privées2017 (nonPour1395 fairecomptabilisées) le tri1350 par décade, reçoivent il210 faut d'abord des1831 convertir eaux usées les 25319années de collectivités de texte14780 en nombre. proches2850 Pour (bourgs cela mettre un 1 dans une cellule vide en dessous dans la colonne année, faire copier le 1 et collage spécial sur toute la plage d'année/multiplication. Et voilà ! 2016 en EH de Saint-Martin-Belle-Roche,Faire Senozan le graphique et Varennes-Saint-Sauveur). après avoir rempli la ligne du tableau ci-dessus 0,833825137 nombre 42 communes ont un réseau raccordé à une station d’épuration située dans une commune voisine ou à d'installations 371 64 0 10 4 4 29 77 12 22 fin 2015 une station d’épuration industrielle.

Capacité 115710 805587 0 1395 1350 210 1688 23074 14780 2850 2015 en EH Nombre de stations d'épuration au 31/12/2017 par décennie de mise en service 0,833119948 L’âge moyen des 190 173 nombre stations d’épura- 200 d'installations 376 66 0 10 4 4 28 71 12 22 tion est de 20 ans. 140 fin 2014 ☞ Le renouvellement 150 du parc est faible. 100 Capacité 62 116490 824453La plus 0 ancienne1395 1 350 210 1518 19964 13 730 2 850 2014 en EH 50 29 0,839395926 station date de 1956. 2 2 nombre 0 d'installations 376 69 0 11 1951-19604 1961-19704 1971-198031 1981-199061 1991-200012 2001-2010 212011-2016 fin 2013 Capacité 116 325 825 386 0 1 495 1 350 210 1 938 17 044 13 730 1 850 0,842603765 2013 en EH 2.5.2 Types de stations nombre 379 70 0 11 5 4 33 56 12 21 fin 2012 fin EH 118620 Le lagunage700886 reste largement0 1495majoritaire3650 avec 366 ouvrages.210 2058 15614 13730 1850 0,816549407 2012 Depuis 2005, le filtre planté de roseaux se développe à la place des lagunages. nombre 380 81 sont en71 service, en0 comptant12 les filières5 mixtes4 (filtres29 plantés52 associés12 à un lagunage,22 unlit fin 2011 fin EH 118715 bactérien687400 ou autre). Attention,0 1695 il semble3650 toutefois vieillir210 moins1843 bien que14604 les lagunages.13730 La conception-2150 0,807397898 2011 réalisation doit être très rigoureuse. nombre 2001 344 70 5 25 10 5 7 0 8 11 EH La filière boues activées est la plus adaptée au traitement de grosses charges polluantes. 0,752494131 2001 109130 Elle représente557100 11 41200% du parc en5165 nombre mais6200 83 % de250 la capacité293 de traitement.0 10730 2270 evolution 22 -6 -5 -14 -6 -1 25 81 4 10 Lagunages Boues Disques Filtres Lagunages Lits Décanteurs Infiltration naturels activées biologiques biologiques aérés bactériens Nombre 366 64 11 4 32 81 12 21 Observations d'installations Pour 2012, 4 steps d'avant 2005 passées de Filtre biologiques à Infiltration avant calcul (voir en rouge dans parc2012) Filtre bio réservés pour les FPR A partir de 2013, steps industriellesCapacités supprimmées du tableau avant décompte 114 310 808 727 1 485 1 350 1 831 25 769 14 780 2 760 en EH Principales filières de traitement installées en Saône-et-Loire en 2017

Variation du nombre de stations par filière entre 2001 et 2017 85 81 65

45 22 25 25 10 4 3 5 -6 -5 -14 -6 -1 -1

-15 Infiltration Epandage Décanteurs Evolution nombre d'ouvrages -35 Lits bactériens Boues activées charge Autres procédés Lagunages aérés Physico-chimique Filtres biologiques Lagunages naturels Disques biologiques filière de traitement Boues activées moyenne

40 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2-6 | Fonctionnement des systèmes d’assainissement

2.6.1 Impact environnemental

En Saône-et-Loire, les principales masses d’eau dégradées sur le paramètre macro-polluant sont : - sur le bassin Loire : certains petits affluents de la Loire (la Drée, l’Arçon, le Merdasson), la Bourbince en amont de Génelard, deux de ses affluents (Tilly, Moulin Neuf) et le ruisseau le Sauvigny. - sur le bassin Saône : la Sâne à la Genête, la Seille à Saint-Usuge et la Thalie à Saint-Rémy. Toutefois l’assainissement est rarement le seul facteur d’altération de ces milieux.

Les 38 systèmes d’assainissement mesurés en surcharge en 2017 et dont les rejets se situent dans une masse d’eau sensible (réservoir biologique) ou dégradée (sur le paramètre macro- polluant) figurent sur la carte page 46. 16 rejettent dans un réservoir biologique et 22 dans une masse d’eau dégradée.

2.6.2 Pollution perdue par le réseau

Le contexte météorologique influe sur les performances des réseaux. Une année sèche favorisera un bon fonctionnement des réseaux. 2017 se situe ainsi dans la fourchette basse des cumuls annuels.

2013 2014 2015 2016 2017 Pluviométrie moyenne annuelle 1 112 925 724 1 033 828 en Saône-et-Loire en mm

Progressivement, les données disponibles sur les rejets déversés avant traitement deviennent plus nombreuses et permettent une meilleure approche des performances des systèmes d’assainissement. On trouve ci-après l’estimation des volumes déversés en 2017 pour les systèmes d’assainissement les plus importants du département.

➤ VERSANT SAÔNE

NB : les mesures sur le réseau des communes raccordées à Chalon-sur-Saône n’étaient pas encore opérationnelles en 2017. De ce fait les informations de déversement sont partielles.

41 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 ➤ VERSANT LOIRE

Les volumes d’effluents déversés dans le milieu naturel avant le traitement peuvent représenter jusqu’à 30 % des volumes traités par la station d’épuration.

Même s’il s’agit d’effluents dilués, la quantité de pollution rejetée au milieu peut être conséquente. Les données demeurent trop incomplètes pour quantifier cette pollution.

Système de collecte Chalon-sur-Saône Mâcon Montceau Blanzy Torcy Autun Points de mesure réseau 15 20 10 2 8 16

Nombre de points de mesure des volumes déversés sur le réseau pour les principaux systèmes de collecte

42 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2.6.2 Pollution reçue en station d’épuration

Le département est équipé de 15 stations d’épuration de capacité supérieure à 10 000 EH. Une tendance à la diminution du flux annuel entrant dans ces stations d’épuration est observée depuis 2014. La diminution s’est poursuivie en 2017 (- 8 %) malgré une pluviométrie limitée.

Le graphique ci-dessous présente les charges polluantes moyennes reçues en 2017 par les stations de capacité supérieure à 2 000 habitants. On y trouve à gauche les stations les plus chargées en pollution en moyenne annuelle. La majorité reçoit cependant des charges polluantes nettement inférieures à leurs capacités théoriques, même s’il existe des fluctuations saisonnières importantes, liées notamment à l’activité industrielle.

43 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2.6.4 Rendement de dépollution des principales stations d’épuration

Le tableau ci-après présente les rendements des principales stations par paramètre et rappelle les minima fixés par la réglementation par classe de capacité ou enjeux de milieu naturel (zone sensible). Les stations peuvent être astreintes à des exigences plus contraignantes par des arrêtés spécifiques. Les résultats de mesures sont globalement satisfaisants avec de bons rendements. NB : les performances sur le paramètre phosphore sont le plus souvent exigées en concentration moyenne annuelle ou en rendement minimum.

Concentrations en mg/l et rendements en % hors by-pass Rappel valeurs minimum réglementaires (peuvent être renforcées au cas par cas)

Capacité de DBO5 DCO MEST NTK NGL (zone sensible) PT la station mg/l % mg/l % mg/l % mg/l % mg/l % mg/l % > 10 000 EH 25 70 125 75 35 90 15 70 2 80 > 100 000 EH 25 80 125 75 35 90 10 70 1 80 SITEAM - Mâcon Moyen 3,21 98,7 27,4 95,6 6,43 97,5 6,05 89,2 8,66 84,5 0,64 90 Mini 3 95,4 13 88,4 2 84,9 1 27 1 23,9 0,11 21,9 Maxi 8 99,5 72 98,5 54 99,6 32 98,5 33,8 98,5 6,7 98,5 GRAND CHALON - Chalon sur Saône Moyen 3,73 97,9 34,4 93,4 7,88 96,1 4,57 92,4 6,57 89,3 0,94 86,4 Mini 3 81,4 16 79,5 2 54,4 1 72,6 1 69,5 0,23 57,2 Maxi 15 99,2 94 97,4 60 99,6 11 98,3 14,9 97,5 3,2 95,9 GRAND CHALON – CRISSEY Saôneor Moyen 3,84 98,2 32,2 95,5 8,64 97,1 5,3 88,7 6,6 86,5 0,37 94,2 Mini 3 89,4 14 72,6 2 67,7 1 56,9 1 55,8 0,076 76,6 Maxi 18 99,6 131 99 82 99,8 19 98,5 22,1 98,5 1,7 99,3 CUCM - TORCY Moyen 3,08 98 38,5 91 4,28 97,7 5,03 90,5 7,08 86,3 0,55 88,8 Mini 3 94,8 30 70,1 2 68,3 3 72 3,28 68,7 0,2 50,8 Maxi 4 99,2 77 97,4 35 99,7 23,9 96 25,2 95,2 2,1 98,1 AUTUN Moyen 3,06 94,3 30,8 87,4 2,62 95 3,72 86,2 7 76,5 0,28 92,3 Mini 3 50,1 30 46,1 2 44,3 3 60,3 3,62 27,1 0,2 78,1 Maxi 5 99,3 61 98,3 23 99,7 11,2 96 16,1 93,4 2,2 98,7 CUCM - MONTCEAU-LES-MINES Moyen 3,08 97,4 31,3 87,5 3,73 96,4 5,19 87,1 6,81 83,7 0,33 91,9 Mini 3 92 30 35,4 2 69,6 3 65,2 3,27 64,1 0,2 28 Maxi 5 98,9 60 97,1 14 99,5 11,7 95,6 12,7 93,2 2,5 97,4 CUISEAUX Moyen 3,15 99,3 49,7 97 7,18 98,6 3,7 97,1 4,66 96 0,7 96 Mini 3 97,6 29 83,3 2 87,7 1,6 78,4 1,6 56,8 0,05 76,3 Maxi 5 99,8 96 99,1 32 99,8 12 99,3 14 99,3 4,2 99,8 LOUHANS Moyen 3 98,4 30,2 94,8 4,84 98,1 3,33 94 3,67 94,7 1,02 86,6 Mini 3 93,2 30 82,4 2 96,5 3 82,9 0,26 88,2 0,2 54 Maxi 3 99,2 33 97 11 99,2 6,6 96,3 8,13 99,6 5,1 97,7 CUCM - BLANZY Moyen 3 94,9 32,4 85 8,08 93,8 3,7 86,4 8,85 70,8 0,53 80 Mini 3 85,8 30 55,9 2 76,2 3 68,8 4,77 48,1 0,2 20,1 Maxi 3 98,4 48 96,2 23 98,9 9,3 94,6 14,4 86,8 1,3 96 Performances des principales stations d’épuration en 2017 2.6.5 Stations en surcharge polluante

9 stations de moins de 2 000 EH de capacité ont reçu une surcharge polluante en moyenne annuelle en 2017. Ces petits ouvrages ont un nombre limité d’évaluation des charges polluantes reçues (1 à 2 par an), mais elles mettent en évidence un dépassement de leur potentiel de traitement qui mérite une attention particulière. La liste des ouvrages n’est pas exhaustive, certains n’ayant pas eu de mesures.

Capacité Flux moyen Taux Station Nb Mesures (kg DBO5/j) (kg DBO5/j) de charge (%) CLESSE/Bourg - Germolles 43 79 183,15 1 CRUZILLE/Bourg 19 59 305 1 DOMPIERRE-LES-ORMES/Bourg Nord 57 107 188,49 1 GIGNY-SUR-SAÔNE/Bourg 10 14 144,83 1 SAINT-AGNAN/Saint-Denis 5 7 122,46 1 SALORNAY-SUR-GUYE/Bourg 49 51 105,84 1 SIMARD/Les Bons Amis 70 74 106,06 1 VERDUN-SUR-LE-DOUBS/Bourg 102 268 262,82 2 VERZE/Lapalue 7 10 133,33 1 Stations ayant reçu une surcharge polluante en 2017

44 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2.6.6 Stations en surcharge hydraulique

59 ouvrages sont concernés dont 6 stations de 2 000 habitants ou plus. La liste des surcharges constatées n’est pas exhaustive car il n’y a pas de mesure de débit sur tous les sites. Le tableau ci-dessous présente la liste des stations en surcharge hydraulique en moyenne annuelle, en se limitant à celles d’une capacité de 500 EH ou plus. Elles sont également reportées sur la carte de la page 46.

Capacité Moyenne Capacité Taux Station hydraulique annuelle (m3/j) de charge (%) station (EH) (m3/j) BOURBON-LANCY/La Forge 11 833 1 775 1 994 112 CHAGNY/Ville 5 800 870 1 160 133 SAINT-SERNIN-DU-BOIS/Chevroches 4 467 670 768 115 MARCIGNY/Bourg 4 280 642 675 105 SANVIGNES-LES-MINES/Les Essarts 3 500 526 606 115 OUROUX-SUR-SAONE/Bourg 2 000 390 519 133 VERDUN-SUR-LE-DOUBS/Bourg 1 700 255 343 134 PIERRE-DE-BRESSE/Bourg 1 600 240 407 169 ROMENAY/Bourg 1 500 225 249 110 SIMARD/Les Bons Amis 1 173 176 227 129 SAINT-MARTIN-EN-BRESSE/Bourg 1 000 150 606 404 + Les Marlots LAIVES/Bourg - Sermaisey 1 000 150 290 193 DOMPIERRE-LES-ORMES/Bourg Nord 950 143 392 275 SALORNAY-SUR-GUYE/Bourg 813 122 165 136 TRAMAYES/Bourg 800 120 579 483 ISSY-L'EVEQUE/Bourg 800 120 210 175 BROYE/Bourg 700 105 147 140 SAINT-BONNET-DE-JOUX/Bourg 700 105 135 129 MERVANS/Bourg 630 95 351 372 LA SALLE/Bourg 613 92 107 117 DOMMARTIN-LES-CUISEAUX/Bourg 600 90 136 151 VARENNES-SOUS-DUN/Bourg 550 83 91 110 MESSEY-SUR-GROSNE/Bourg 500 75 203 270 LA-CELLE-EN-MORVAN/Milliore 500 75 179 239 SAINT-ALBAIN/Bourg 500 75 149 198 GRANGES/Au Pont 500 75 130 174 BUSSIERES/Bourg 500 75 114 152 DRACY-SAINT-LOUP/Bourg 500 75 80 106

Stations de 500 EH ou plus ayant reçu une surcharge hydraulique en 2017 Surcharge polluante également constatée en 2017

Déversement avant traitement, occasionné par une surcharge hydraulique

45 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 s t n a u l l o p o r 2 0 1 7 c a s e l m

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46 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 SATESE Edition du 03/08/18

Evolution Tonnage des boues produites

2-7 | Sous-produits de l’épurationAnnée 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Tonnage 5792 7364 9841 8211 7769 7044 8075 7020

2.7.1 Boues d’épuration Boues d'épuration produites

La production des boues hors réactifs de traitement 12000 est estimée à 7 020 tonnes de matières sèches, 10000 en diminution par rapport à 2016 mais sans variation 8000 importante par rapport aux 5 dernières années. 6000 4000 2000 La quantité de boues produites ne doit pas être Tonnes de matière sèche Tonnes 0 confondue avec la quantité de boues évacuées des 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 sites. Cette dernière en diffère notablement car les boues produites peuvent subir l’ajout de réactifs en quantités importantes (notamment la chaux) avant d’être évacuées.

Quantités Autre Apport autre Épandage Fabrication (en tonnes Destination destination Année station Décharge avec plan de matières de matières inconnue (non d'épuration suivi fertilisantes sèches) réglementaire) Boues 2,4 175 1 71 7 684 754 2014 évacuées % 0 2 0 0,8 86,5 8,5 Boues 0,17 173 6,5 85 9 430 1 116 2015 évacuées % 0 1,6 0,1 0,8 87,3 10,3 Boues 0 139,9 0 41 8 265 1 008,7 2016 évacuées % 0 1,5 0 0,4 86,1 10,5 Boues 5 148 5 173 6 216 288 2017 évacuées % 0 2 0 3 91 4

Répartition des boues évacuées de 2012 à 2017 selon leur destination

La valorisation agricole organisée et suivie représente l’essentiel du devenir des boues évacuées des stations d’épuration du département. La fabrication de compost « produit » destiné à la commercialisation est en légère diminution. Le devenir non réglementaire des boues est désormais insignifiant en quantité, tout comme la mise en décharge, employée uniquement pour des boues non conformes en raison d’une teneur en cuivre supérieure au seuil réglementaire. Notons toutefois qu'une partie des volumes envoyés en décharge est liée à la station de Crissey qui est en projet de réhabilitation.

47 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2.7.2 Apports de matières de vidange

Les données exploitées sont issues des données d’autosurveillance réglementaire (point S12 de la codification SANDRE).

Stations 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 AUTUN/Champs Bons 3 154 1 839 1 170 563 719 782 1 658 1 752 BOURBON-LANCY 0 0 8 21 21 0 0 6 CHALON-SUR-SAÔNE 2 790 3 529 2 660 2 834 1 805 1 989 905 1 148 CRECHES-SUR-SAÔNE 1 105 1 931 1 740 2 688 3 492 1 857 DIGOIN 0 0 0 64 11 24 1 0 GUEUGNON/Ville 144 219 0 0 0 0 0 0 MÂCON/SITEAM 3 652 2 951 869 625 829 686 709 819 MONTCEAU-LES-MINES/ Ville 1 666 1 607 1 385 1 181 772 810 1 063 1 260 PARAY-LE-MONIAL 1 571 1 235 1 477 1 892 1 968 1 487 TORCY/Zone Industrielle 1 350 2 054 2 552 2 281 1 657 1 512 1 632 1 800 TOURNUS/Ville 312 390 253 583 494 862 596 1 069 TOTAL 13 068 12 589 11 573 11 318 9 525 11 245 12 024 11 198

Matières de vidanges dépotées annuellement en stations (en m3)

Les dépotages en station d’épuration sont en légère diminution en 2017. Comme en 2016, la répartition des apports montre une incohérence entre la capacité des ouvrages et les volumes dépotés. Le prix du mètre cube dépoté, les heures d’ouverture et les accords de groupe peuvent influer de manière directe sur l’attractivité et l’activité des sites. Gueugnon n’accepte plus de dépotages en l’absence d’équipements adaptés, mais Digoin et Bourbon-Lancy pourraient répondre à des besoins locaux.

Aire de dépotage des matières de vidange à Crêches-sur-Saône

2.7.3 Apports de graisses

Les données synthétisées ici proviennent de l’autosurveillance réglementaire (point S7 de la codification Sandre). Les volumes collectés sont en baisse en 2017. Les apports à la station de Mâcon ont diminué très sensiblement (changement de délégataire en juillet).

Station 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 CHALON-SUR-SAÔNE 574 874 500 523 386 377 338 260 MÂCON 593 909 174 558 252 532 857 411 MONTCEAU-LES-MINES ? 171 327 488 737 783 565 641 PARAY-LE-MONIAL 75 105 100 161 107 170 TOTAL 1 167 1 954 1 076 1 674 1 475 1 853 1 867 1 482

Matières de vidanges dépotées annuellement en stations (en m3)

48 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 2.7.4 Refus de dégrillage évacués

220 tonnes ont été récupérées en 2017 contre 548 tonnes déclarées en 2016 (point S11 selon la codification Sandre). Les lingettes contribuent largement à ces apports, malgré leur interdiction de rejet dans le réseau depuis 2015.

2.7.5 Sables évacués

La quantité de sables collectée est encore en diminution en 2017 avec 446 tonnes contre environ 735 tonnes en 2016. La destination finale pour l’essentiel de ces sables, qui comportent une proportion de matières organiques encore importante, demeure le centre d’enfouissement technique. Ces données sont codifiées S10 selon la codification Sandre.

2.7.6 Graisses évacuées

1 808 m3 déclarés en 2017 soit une forte augmentation. Malheureusement nous ne disposons pas d’informations sur le débouché final.

2.7.7 Synthèse des sous-produits évacués

2014 2015 2016 2017 Refus de dégrillage (S11) 223 240 548 220 Sables (S10) 1 111 953 735 446 Graisses évacuées (S9) 436 361 299 1 808

Sous-produits évacués des stations en 2017 (en T)

La Région est devenue compétente en matière de déchets et une révision des plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés est en cours. Elle aboutira à de nouveaux objectifs en matière d'élimination et de valorisation des sous-produits.

2.8 | Prix de l’assainissement collectif

Pour le prix payé par les usagers, se reporter à la partie 5 - Prix de l’eau.

L’enquête sur le prix de l’assainissement permet aussi de recenser les montants des participations de raccordement, éventuellement instaurées dans les collectivités.

Le remboursement à la collectivité des travaux relatifs à la partie publique du branchement : en Saône-et-Loire, sur un échantillon de 30 collectivités ayant répondu à l’enquête, les montants annoncés se situent dans une fourchette de 230 € à 5 000 €. La moyenne s’établit à 1 150 €.

La participation pour le financement de l'assainissement collectif (PFAC) : 54 collectivités ont indiqué avoir mis en place la PFAC, pour un montant compris entre 150 € et 6 400 €, et une moyenne à 1 780 €.

49 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 Zoom sur… la sécurité lors des interventions en espace confiné

Les espaces confinés en assainissement Comment se protéger Par espace confiné, on entend tout espace Il faut absolument respecter les procédures fermé ou insuffisamment aéré, lié au système de sécurité adaptées au risque, en plus des d’assainissement. précautions qui s’imposent selon le contexte Entrent dans cette catégorie : les postes de (liées à la voirie par exemple). refoulement/relèvement y compris les cuves des postes avec pompage en ligne, les déversoirs Ces précautions portent sur : d’orage, les dessableurs, les regards d’accès • l’organisation : prévoir une visite préalable, au réseau et bien sûr les canalisations elles- disposer d’un permis de pénétrer et être au mêmes lorsqu’elles sont assez grandes pour être moins deux, visitables. • la ventilation préalable : une aération mécanique doit être installée pendant 20 Les risques encourus dans les espaces minutes avant l’intervention, confinés • les équipements de protection individuelle : en Les risques découlent du manque d’aération particulier un détecteur 4 gaz, un moyen et de ventilation de ces espaces. Ils sont liés à de communication et un harnais relié à un la présence potentielle de gaz dangereux qui dispositif anti-chute. peuvent s’accumuler. Le matériel devra être contrôlé régulièrement, Hydrogène sulfuré : selon les prescriptions du constructeur. En l’absence d’oxygène les eaux usées dégagent Le schéma de la page suivante résume les en quelques heures de l’hydrogène sulfuré (H2S) dispositions à adopter. qui corrode l’acier et le béton et représente un risque majeur pour les agents (voir encadré).

Monoxyde de carbone : Il provient essentiellement de la circulation automobile. Il est inodore, incolore et très toxique.

Autres gaz dangereux : Un certain nombre de gaz issus de la fermentation des eaux usées (méthane…) ou de composés introduits dans le réseau (ammoniac, essence etc.) peuvent être à l’origine d’explosions provoquées par les interventions des agents d'exploitation.

Mise en œuvre du CATEC

➩ H2S : danger mortel En Saône-et-Loire comme ailleurs, ce gaz a déjà causé des acci- dents mortels dans des ouvrages de réseaux d’assainissement. Avec son odeur caractéristique d’œuf pourri, on peut penser qu’il se détecte facilement. Erreur ! À partir d’une certaine concentration, il bloque les récepteurs olfactifs du nez et devient inodore. Le piège peut ensuite se refermer très vite, avec une perte de conscience subite. Le sur-accident est alors à craindre si quelqu’un descend sans protection lui porter secours.

50 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018 ➩ Le Catec : une certification obligatoire Le Certificat d’aptitude au travail en espace confiné (Catec) est délivré après une formation de deux jours. Il s’adresse à tous les agents interve- nant en réseau d’assainissement ou sur les ouvrages d’eau potable. Il est désormais obligatoire et il est de la responsabilité de l’employeur de former ses salariés.

Équipements de sécurité pour la descente dans un poste de refoulement (source : Ineris)

51 | Observatoire de l’eau en Saône-et-Loire - Année 2018