RAPPORT DE MISSION INTER-AGENCES LES AXES KONGBO – - ZANGBA (BASSE KOTTO) 26 juin – 1 juillet 2019

Participants ; FAO, UNHCR, OMS, PAM, UNICEF, OCHA, AIRD, ASA, CNR, Direction Régionale de l’Hydraulique, et Agence Nationale de l'Eau et de l'Assainissement

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1. Résumé exécutif Du 26 juin au 1 juillet 2019, les acteurs humanitaires et les partenaires gouvernementaux basés à et à (FAO, UNHCR, OMS, PAM, UNICEF, OCHA, AIRD, ASA, CNR, Direction Régionale de l’Hydraulique, et ANEA) ont effectué une mission d’évaluation rapide sur l’axe Kongbo – Mobaye – Zangba dans les sous-préfectures de Mobaye et Zangba, préfecture de la Basse Kotto.

Cette région n’était pas accessible, depuis des années, en raison de la dégradation avancée des infrastructures routières et de l’insécurité causée par des affrontements répétitifs entre les groupes armés qui entrainèrent depuis lors le déplacement de la majorité de la population. Toutefois, l’accalmie constatée depuis un certain temps, ainsi que la réhabilitation des quelques ponts et le bac qui se trouvent sur le fleuve Ketté ont permis aux acteurs humanitaires d’accéder aux personnes retournés, rapatriés et aux populations hôtes.

La dynamique de retour et de rapatriement spontané a été constatée dans les zones visitées par la mission. Dans la majorité des localités évaluées, il a été observé la résilience de la population en termes de la reconstruction des maisons avec des matériaux locaux. Par rapport aux chiffres de mouvement de populations, les autorités locales et les leaders communautaires estiment que le nombre total de déplacés, retournés et rapatriés spontanés dans la zone (8 villages sur les axes, Mobaye centre) serait d’environ 39,000 personnes (sauf le chiffre sur les rapatriés spontanés à Zangba partagé par la sous-préfecture).1 Cependant, étant donné la forte probabilité que ce chiffre soit surestimé, le nombre réel pourrait être plus bas. Il est à noter que la vérification des chiffres sur le mouvement de populations est l’un des besoins prioritaires, surtout, les chiffres dans la sous- préfecture de Zangba.

La situation humanitaire sur cet axe est très alarmante et les besoins sont multisectoriels, en particulier dans les secteurs de Protection, Eau, Santé/Nutrition et NFI. L’insécurité qui entrave la libre circulation de la population et la présence d’hommes armés constituent des défis majeurs. Cette situation rend la population plus vulnérable. Le niveau de vulnérabilité est assez élevé non seulement parmi les populations déplacées, retournées et rapatriées spontanées, mais aussi parmi les personnes qui ne se sont pas déplacés pendant la crise.

Lors de la mission, une première réponse en Santé/Nutrition, WASH et Sécurité Alimentaire a également été apportée par les partenaires, y compris la dotation de médicaments à 9 FOSA par l’OMS, la fourniture d’intrants nutritionnels au district sanitaire et la réparation des 5 points d’eau à Mobaye par l’UNICEF, et la foire agricole par FAO. La mission a constaté le besoin pressant de renforcer la présence humanitaire dans la zone afin d’intensifier la réponse.

2. Objectifs de l’évaluation  Evaluer la situation humanitaire et collecter les données sur les problématiques humanitaires par secteur sur l’axe Kongbo – Mobaye - Zangba, notamment en Abris/NFI, WASH, Education, Santé/Nutrition, Sécurité Alimentaire et Protection.  Faire un état de lieu des dynamiques de mouvement de populations sur l’axe Kongbo – Mobaye– Zangba  Evaluer la situation d’accès humanitaire sur l’axe Kongbo – Mobaye – Zangba.  Dégager clairement l’inter-sectorialité des besoins humanitaires afin de proposer une réponse intégrée sur base des capacités déjà disponibles et celles à mobiliser éventuellement.  Apporter une première réponse à certains besoins prioritaires, en fonction des ressources mobilisables par chaque acteur prenant part à cette mission.

1 Le chiffre d’estimation sur les rapatriés spontanés dans la sous-préfecture de Zangba, partagé par le sous-préfet, s’élève à 32 000. La vérification du chiffre est nécessaire pour avoir un chiffre crédible.

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3. Méthodologie d’évaluation  Administration du questionnaire standard d’évaluation rapide des besoins humanitaires à des informateurs clés (chefs de villages, leaders communautaires, personnel médical et éducatif, etc) dans 9 localités (Vougamou, Polonda, Serenga, Langandji et Gbama sur l’axe Kongbo – Mobaye, Boulangba, Golo et Bangui Ketté sur l’axe Mobaye – Zangba, ainsi que la ville de Zangba). L’équipe a passé un jour dans la ville de Mobaye où chaque secteur a fait des évaluations approfondies.  Visite et observation directe de l’état et du fonctionnement des infrastructures et services sociaux de base, telles que les FOSA, écoles, marchés, points d’eau etc. dans les localités évaluées.  Entretien avec les autorités gouvernementales, y compris le Préfet de Mobaye, sous-préfet de Mobaye, le Maire de Mobaye et Sous-Préfet de Zangba.  Entretien avec les leaders communautaires par les acteurs de Protection.

Tableau 1 : Les localités évalués # Sous-préfecture Localité Kilométrage 1 Alindao Vougamou 05 Km au Sud de Kongbo 2 Mobaye Polonda 22 Km au Sud de Kongbo 3 Mobaye Serenga 30 Km au Sud de Kongbo 4 Mobaye Ima – Langandji 44 Km au Sud de Kongbo 5 Mobaye Gbama 50 Km au Sud de Kongbo 6 Mobaye Boulangba 25 Km à l’Ouest de Mobaye 7 Mobaye Golo 32 Km à l’Ouest de Mobaye 8 Mobaye Bangui Ketté 47 Km à l’Ouest de Mobaye 9 Zangba Zangba 47 Km à l’Ouest de Mobaye

4. Contexte Général et Accès Humanitaire La zone affectée par la crise sur l’axe Kongbo (40 Km au Sud d’Alindao) - Mobaye, à Mobaye-centre et ses périphéries, ainsi que la sous-préfecture de Zangba n’était pas accessible depuis des années, en raison de la dégradation avancée des infrastructure routière et l’insécurité causée par des combats récurrents et de la présence des groupes armés qui ont entrainé le déplacement de la majorité de la population. Les populations affectées par ces conflits dans l’ensemble de cette zone étaient par conséquent restées coupées de toute assistance humanitaire.

Depuis 2017, des combats entre des groupes armés ont été rapportés à Langandji, sur l’axe Kongbo – Mobaye. La dernière exaction dans la localité a été rapportée en mars 2019. Selon les sources locales, le bilan cumulé (estimation) fait état d'environ 150 maisons incendiées, 300 personnes blessées, 400 décès des villageois, ainsi que 355 décès de peuhls/éleveurs dans le village. Egalement, les villages sur l’axe Mobaye – Zangba, y compris Boulangba, Golo et Bangui Ketté, ont été affectés par les attaques des groupes armés en mars 2019. Il a été rapporté au moins 60 et 27 personnes tuées à Golo et à Bangui-Ketté respectivement, et la majorité des maisons incendiées. A Zangba, une série d’affrontements entre les groupes armés antagonistes partant de la période de fin mars à mai 2019 a entraîné le décès d’environ 400 personnes sur l’axe Ngaza et Ngouatchi, ainsi que les déplacements internes et transfrontaliers, d’après les autorités locales de Zangba.

Toutefois, depuis ou peu avant la signature de l’accord de Khartoum en février 2019, il se constatait déjà une certaine accalmie dans certaines localités sur les axes. La mise en œuvre de l’accord de paix, ainsi que les travaux de réparation/réhabilitation des ponts endommagés et du bac sur le fleuve Bangui-Ketté, ont contribué à faciliter l’accès sur les axes dans une certaine mesure, et certains acteurs humanitaires ont effectué des missions et apporté l’assistance humanitaire sur lesdits axes ces derniers temps à partir d’Alindao et Mobaye. La présence humanitaire dans la zone reste faible, et la situation humanitaire critique a été constatée dans tous les secteurs d’intervention humanitaire, notamment, un très faible accès à l’eau potable et aux soins de santé, une rareté des denrées alimentaires entrainant un faible score de consommation alimentaire, ponctuée par des allégations

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d’un taux élevé de mortalité infantile. Cette alerte a été confirmée au cours de la mission et les résultats de l’évaluation indiquent que la situation humanitaire sur cet axe est très alarmante et les besoins sont multisectoriels.

En termes d’accès humanitaires, bien que l’état des routes soit mauvais, l’axe Kongbo – Mobaye est accessible par les véhicules lourds. Par contre, l’axe Mobaye – Zangba (environ 50 km) est actuellement accessible seulement par des voitures légères à cause des petits ponts sur le chemin. Le bac opérant sur le fleuve Bangui-Ketté à la frontière de Zangba est actuellement fonctionnel. Cependant, il s’agit d’un bac manuel qui a besoin d’être équipé d’un moteur. Par rapport à la situation sécuritaire, il a été observé la présence des groupes armés sur les axes. Non seulement il y a des barrières sur la route à certains endroits, mais il y en a aussi d’autres « non- physiques » où des éléments de groupes armés présents non loin de la route contrôlent les passages de civils sans des barrières physiques/visibles.

5. Problématiques sectorielles majeures i) PROTECTION

Protection en générale  Problématique de la libre circulation : Il a été constaté la limitation de la libre circulation des populations et des biens sur les axes évalués, en raison de la présence des groupes armés. La restriction de la libre circulation entrave surtout les activités économiques, l’accès aux champs, à la pêche, aux points d’eau et à l’école. A Langandji, 20 km de Mobaye, sur l’axe Mobaye - Kongbo, la population, notamment celle de la communauté musulmane, fait face à une auto-restriction de mouvements et ne peut pas aller au-delà de 05 km dudit village pour les travaux champêtres pour des raisons sécuritaires. Il en va de même pour la population dans les villages évalués sur l’axe Mobaye – Zangba.  Administration de la justice par les éléments des groupes armés : Des amendes imposées à ceux déclarés coupables vont de 20 000CFA à 30 000CFA pour les cas d’adultère et de 5 000 CFA à 10 000 CFA pour les cas de vol. Par manque des moyens financiers, ceux jugés coupables sont généralement sommés de payer leurs amandes en nature (café et autres produits champêtres).  Sécurité et sureté de la population : Les informateurs clés sur l’axe ont mentionné que, malgré l’accalmie récente, la sécurité et la sûreté constituent l’une des problématiques majeures dans leurs localités. Aucune présence de forces de sécurité intérieure, de défense nationale, de gendarmerie, ni des autorités judiciaires n’existe sur le long de l’axe visité par la mission.

Violences Basées sur le Genre (VBG)  Risque accru des VBG : Nombreux cas d’agressions sexuelles imputables aux éléments armés ont été rapportés dans plusieurs localités visitées. Les victimes se font attaquer quand elles vont chercher de l’eau ou quand elles vont au champ. Lors de l’évaluation, trois cas de viol à Mobaye- centre dont deux ont été enregistrés et pris en charge au niveau de l’hôpital.  Aucun mécanisme de protection/VBG n’existe dans les localités évaluées : absence de référencement, prise en charge psychosociale, médicale et judicaire ; sauf quelque réponse médicale à Mobaye-centre.

Protection de l’Enfance  Présence d’enfants soldats dans les groupes armés : il a été observé, surtout sur les barrières érigées, des enfants associés aux groupes armés. Actuellement, il n’y a aucun projet en place de sortie de ces enfants des groupes armés, moins encore de leur réinsertion sociale.  Problématique d’inexistence des documents d’état civil, notamment les actes de naissance et jugements supplétifs, vu l’absence quasi-totale des autorités politico-administratives et judiciaires sur tout l’axe évalué. Seul Mobaye et Bangui-Ketté disposent de quelques fiches d’acte de naissance.

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 Mariages forcés : A Mobaye-centre, 06 cas de mariage forci ont été rapportés dont les auteurs seraient des hommes armés. L’âge des enfants concernés varierait entre 13 et 15 ans.  ENA/ES : A Polonda, Serenga, Langandji et Boulangba, la présence des ENA/ES vivant dans la rue et dans des familles d’accueil transitoires a été rapportée et nécessite l’identification et la vérification par les acteurs de Protection de l’enfance.

LTB  Occupation illégale des maisons : Au niveau du village Mboma, dans la préfecture de Zangba (8 Km de Zangba-centre), des maisons des réfugiés sont illégalement occupés par les déplacées internes.  Confiscation des biens et propriétés : A Langangji, la confiscation des biens et propriétés a été rapportée, notamment les plantations de café au-delà 05 km dudit village.

Mouvements des populations  La dynamique du retour des personnes déplacées internes et de rapatriés spontanés a été observée tout au long des axes.  Crédibilité des chiffres : o Au cours de l’évaluation, les chiffres estimatifs de déplacés, retournés et rapatriés spontanés ont été collectés à travers les autorités locales, y compris les chefs de villages, ainsi que leaders communautaires. Cependant, la crédibilité les chiffres suscite des interrogations et, pour ce faire, exige que le profilage soit effectué afin d’avoir des statistiques fiables. D’après les informateurs clés, par rapport aux chiffres de mouvement de populations, les autorités locales et les leaders communautaires estiment que le nombre total de déplacés, retournés et rapatriés spontanés dans la zone (8 villages sur les axes, Mobaye centre et Zangba) serait d’environ 39,000 personnes (sauf le chiffre sur les rapatriés spontanés à Zangba partagé par la sous-préfecture)2 dont 8 000 déplacés, ainsi que 31 000 retournés et rapatrié spontané (estimation). o Etant donné la forte probabilité que ce chiffre soit surestimé, la vérification des chiffres sur le mouvement de population est l’un des besoins prioritaires.

 Retournés/rapatriés spontané : o Lors de l’administration des questionnaires, il a été observé que de temps en temps, il est difficile pour certains leaders communautaires de donner des chiffres séparés des retournés (anciens déplacés internes) et des « rapatries spontanés » ; ne proposant que des estimations globales des deux catégories mélangées. o L’amélioration de la sécurité dans la localité actuelle, la difficulté des conditions de vie dans la localité de départ (difficultés d’accès aux ressources/ pas de sources de revenu), ainsi que le besoin de reprendre les activités économiques dans leurs localités d’origine respectives (agriculture, élevage, commerce, etc.) ont été les raisons majeures de leur retour. o A Mobaye centre, le maire de la ville a estimé qu’à ce jour, 85% de la population déplacée/refugiée sont de retour dans la ville, selon son observation. Cependant, en termes de chiffres, il a noté la difficulté de précision car il n’y a pas de mécanisme d’enregistrement. o A Zangba, le sous-préfet a partagé ses chiffres de 20 000 retournés. Toutefois, l’équipe d’évaluation considéré que ces chiffres seraient surestimés. Comme mentionné ci-haut, la vérification est nécessaire pour avoir les chiffres crédibles.

 Déplacement de la population : o Dans les localités évaluées, la majorité des déplacés vivent dans des familles d’accueil. o A Mobaye-centre, il a été rapporté qu’il y aurait environ 500 déplacés en provenance de Langandji et Polonda.

2 Le chiffre sur les rapatriés spontanés dans la sous-préfecture de Zangba, partagé par le sous-préfet lors de la mission d’évaluation s’élève à 32 000. La vérification du chiffre est nécessaire pour avoir un chiffre crédible.

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o A Zangba, il y a un lieu de regroupement, «Ndjanjin », 4 km au Nord du centre-ville de Zangba, avec 470 Peuls en provenance de Langandji, Badalao, Bandalo et Boulangba depuis février 2019. En outre, environ 1 500 déplacés en provenance de Boulangba restent dans la sous-préfecture. De plus, le Sous-préfet de Zangba et le personnel de santé ont mentionné qu’il y a des iles entre la RCA et la RDC (les iles sont dans la territoire de la RCA) où se trouveraient environ 4 000 déplacés. ii) ABRIS / NFI  Reconstruction/réhabilitation des maisons : Bien que des maisons aient été incendiées, détruites et abandonnées lors des affrontements sur l’axe évalué Kongbo – Mobaye - Zangba, lors de l’évaluation il a été observé la résilience de la population en termes de la reconstruction des maisons avec des matériaux locaux (briques non cuites et pailles). Cependant, il a été également observé que plusieurs familles partagent des petites maisons sous-équipées. De plus, la population a soulevé le problème de ressources financières et le manque des matériels de construction (ciments, toitures, etc.).  La problématique de l’accès aux matériaux locaux : Dans plusieurs localités évaluées, la restriction de la libre circulation à cause de l’insécurité empêche les populations d’aller chercher des matériaux locaux pour la reconstruction des maisons.  Besoin en Non-Food Items (NFI) : Plusieurs leaders communautaires ont souligné le besoin de la reconstruction des maisons et des NFI (kits cuisines, natte, moustiquaire etc) comme priorité. Etant donné que la résilience de la population en termes de reconstruction des maisons a été observée presque tout au long des axes, l’équipe d’évaluation considère que le besoin plus pressant est bel et bien celui des NFI. Vu la dynamique de retour en cours et la probabilité qu’elle puisse se poursuivre, il est estimé que le besoin de la reconstruction des maisons/NFI continuerait à augmenter.  Population vulnérable : Bien que la reconstruction/réhabilitation des maisons par les populations affectées se fait déjà sans l’assistance humanitaire dans la plupart de villages évalués, il est important d’identifier la population vulnérable, en collaboration avec les acteurs de protection, et d’assurer un mécanisme d’appui en termes de la reconstruction des maisons.  Réponse en cours : ACTED/RRM a distribué les kits NFI à Boulangba et Bangui Ketté et planifie en plus une autre distribution à Kandja. Vu l’ampleur des besoins, il est nécessaire de faire une évaluation approfondie sur le besoin d’abris/NFI et d’élargir la couverture d’assistance. iii) EDUCATION  Ecoles vandalisées et détruites : Bien que des infrastructures éducatives existent, certains bâtiments scolaires ont été vandalisés et détruits pendant la crise. La majorité des écoles ne dispose pas de mobiliers (tables bancs, tableau, etc.).  Absence d’enseignants qualifiés : Au cours de l’année scolaire 2018 - 2019, les écoles dans les localités visitées étaient fonctionnelles mais avec des maitres-parents. L’absence totale et/ou l’insuffisance des enseignants qualifiés est un important défis dans la zone.  Appui aux autorités éducatives : Les autorités éducatives n’ont pas des moyens pour la supervision des écoles, en l’absence d’appui du Ministère de l’Education. Notons que les autorités éducatives (chef de circonscription et chef de secteur de Mobaye 1 ,2 et Kembe) sont présentes mais sont basées au niveau de Mobaye centre et n’ont pas de moyen de travail avec mobilité très réduite.  Absence d’appui humanitaire : Depuis 3 ans, il n’y a pas d’acteurs Education sur l’axe, ainsi que dans les villes de Mobaye et Zangba.  Les besoins prioritaires incluent l’affectation des enseignants qualifiés, le renforcement des capacités des maitres-parents, la réhabilitation des bâtiments scolaire, ainsi que la donation des matériels didactiques et kits scolaires.

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Table 2 : Ecoles visitées # Localites Nom de l’école Observation 1 Mobaye Vougamou Bâtiment de 3 salles de classes, insuffisance de mobiliers, 2MP, pas de kits didactiques, pas de latrines et points d’eau 2 Mobaye Polonda 2 bâtiments de 3 salles de classes vétustes, 3 enseignants dont 1 qualifié, pas de kits didactiques, insuffisance de mobiliers ; Latrines vandalisées. 3 Mobaye Serenga, 4 Mobaye Ima-Langandji 1 bâtiment en semi-dur, 3 salles de classe fonctionnelles, pas de latrines ni de points d’eau fonctionnels ; 5 Mobaye Gbama, Fonctionnel, 2 Bâtiments dont un en bois et non utilisé, pas de mobiliers, 3MP, pas de kits didactiques. 6 Mobaye Centre Ecole préfectorale mixte 3 bâtiments de 3 salles de classe vandalisées, insuffisance de mobiliers, d’enseignants qualifiés, pas de kits didactiques et scolaires, latrines vandalisées. Point d’eau existant et fonctionnel 7 Mobaye Boulanga 8 Mobaye Golo 1 Bâtiment de 3 salle de classes dont une détruite, 9 Mobaye Bangui Ketté Pas d’école 10 Zangba Ecole sous préfectorale 1 Bâtiment en dur, fonctionnel, 2 MP, pas de kits didactiques, et insuffisance de mobiliers.

iv) SANTE / NUTRITION  Accès aux soins curatifs : Le district sanitaire de Mobaye-Zangba compte au total 24 formations sanitaires (un hôpital de district situé à Mobaye centre qui offre de soins de santé secondaire, 9 centres de santé et 14 postes de santé). 5 formations sanitaires sont situées dans la sous-préfecture de Zangba dont 3 non-fonctionnelles et 2 (un établissement privé et un public) ont repris leurs activités il y a moins d’un mois seulement. Le poste de santé de Ngaza, situé à 69 Km de Mobaye-centre, sur l’axe , était occupé par les éléments d’un groupe armé mais un des partenaires Santé a rapporté que maintenant il est libéré.  Disponibilité des médicaments : Les formations sanitaires enregistrent des ruptures fréquentes de médicaments liées au manque de réseau d’approvisionnement en médicaments. La difficulté d’accès au niveau de Bangui et le coût élevé des intrants au niveau de la source privée d’approvisionnement local constituent la cause des ruptures. Un appui dans l’approvisionnement par voie aérienne a été sollicité par le médecin chef du district. Les besoins exprimés en médicaments concernent les antipaludéens, les antibiotiques et les kits traumatologiques.  Disponibilité des matériels : Des besoins essentiellement en kit de Santé de Reproduction (table d’accouchement, boite d’accouchement etc.) ont été exprimés par le responsable du district. Des besoins en réactifs de laboratoire ont été notés dans presque toutes les formations sanitaires (FOSA). Il se note aussi un besoin en lampe scialytique au bloc opératoire de l’hôpital de district de Mobaye.  Gratuité des soins : Il n’y a pas d’harmonisation dans l’application de la gratuité des soins dans les aires de santé de Mobaye. L’offre de soins est gratuite pour les uns, ciblée ou payante

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pour les autres selon les localités. 3La sous-préfecture de Zangba qui enregistre une grande partie des retournés n’offre pas de soins gratuits. Bien qu’il y’ait une certaine mesure au profit des indigents, mais cela ne couvre pas tous les besoins.  Pathologies dominantes : Environ 5 000 consultations (SNIS4 Mai 2019) sont enregistrées chaque mois avec deux pathologies dominantes, le paludisme et les diarrhées aigües aqueuses liées au manque crucial d’accès à l’eau potable dans presque toutes les localités visitées.  Nutrition : On constate une rupture totale en intrants nutritionnels dans toutes les formations sanitaires alors que les cas de malnutrition aigüe sévère (MAS) et malnutrition aiguë modérée (MAM) continuent d’être enregistrés. Des cas de malnutrition chronique liée à l’insuffisance alimentaire sont aussi enregistrés. Il est important de réaliser un screening nutritionnel dans les aires de santé du district afin d’avoir une vue globale sur la situation nutritionnelle

Tableau 3: Données sur la MAS enregistrée à l'hôpital de district de Mobaye (janvier à mai 2019) Mois Nombre Référé des FOSA Décès Janvier 9 4 0 Février 14 5 2 Mars 15 6 0 Avril 18 8 2 Mai 9 2 1 Total 65 25 5

 Accès aux soins préventifs : Au total, 6 centres de Programme Elargi de Vaccination (PEV), tous fonctionnels et disposant des chaines de froid à pétrole mais souvent en panne. Mais ces centres PEV ne couvent pas toutes les localités ; d’où la nécessité de renforcer les activités de stratégies avancées pour améliorer la couverture vaccinale du district. Certaines localités sont inaccessibles dû à l’insécurité. A cela s’ajoute les ruptures des vaccins causées par les retards d’approvisionnement.  Prévention de paludisme : Une campagne de distribution de moustiquaire aurait été faite par une ONG en janvier 2019 dans la localité de Polonda mais elle n’a pas réussi à couvrir tous les besoins. Sinon, aucune formation sanitaire ne dispose de moustiquaires en stock.  VBG : Au total deux cas de viols ont été enregistrés depuis le début de l’année 2019 à l’hôpital de district. Les cas ont été pris en charge avec les molécules classiques du district, parfois incomplètes pour assurer une bonne prise en charge. Le district ne dispose pas de kits pour la prise en charge médicale des viols. La population n’est pas informée non plus de l’assistance médicale en cas de viol.  Surveillance Maladie à Virus Ebola (MVE) : Il existe 2 sites de surveillance à Mobaye centre et Zangba avec 50 relais communautaires. Le district a déjà enregistré 4 alertes toutes investiguées avec des résultats négatifs. Le district sanitaire a exprimé des besoins en vidéos pour sensibiliser les populations sur la fièvre hémorragique. Il est à noter que les activités de surveillance au point d’entrée ont été suspendues par manque de motivation des agents. Il a été aussi observé l’existence de passage clandestin qu’il faut surveiller. v) SECURITE ALIMENTAIRE  Perte des semences, outil aratoire et élevage : Dans toutes les localités évaluées, les semences, outils aratoires et bétail (petits et grands ruminants) ont été pillés et/ou incendiés. La perte de bétails serait l’une des raisons de déplacement de Peuls de Langandji à Zangba.  Accès aux champs : la restriction de la libre circulation en raison de la présence des groupes armés, empêchant notamment l’accès aux champs et à la pèche reste un défi majeur.

3 Par exemple à Mobaye centre, les soins sont gratuits alors qu’à Zangba les soins sont payants. Sur l'axe Kongbo- Mobaye, la gratuité ciblée (pour les enfants et pour les femmes enceintes). Pour toutes les localités les soins préventifs (vaccination) sont gratuits. 4 Système National d’information sanitaire

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 Dans toutes les localités évaluées, la population n’a pas de stock des vivres et ne se contente que d’un seul repas par jour.  Situation des marchés : la diversité d’alimentaire a été constatée au marché de Polonda. Ce marché est l’un des plus actifs sur l’axe Kongbo – Mobaye. Dans le village de Polonda, la population a évoqué le besoin de CASH comme modalité d’assistance. Par contre, la variation de produits au marché de Mobaye est limitée.  Perspective d’assistance en sécurité alimentaire : Vu la vulnérabilité de la quasi-totalité des populations en fonction de leurs statuts de déplacés, retournés, rapatriés spontanés et la population hôte, la modalité d’assistance en sécurité alimentaire, ainsi que le ciblage, devraient être examinés attentivement.

vi) WASH  Difficile accès à l’eau potable dans plusieurs localités visitées, en raison du manque d’entretien, de la destruction ou des pannes de certains ouvrages hydrauliques. La plupart de la population utilise l’eau des sources non-aménagées et des rivières / marigots. Toutefois, en raison de l’indisponibilité des chiffres des populations, il n’est pas possible de calculer le taux d’accès à l’eau portable. Au cours de la mission, sur 12 forages évalués, 5 ont été réparés par l’équipe de la Direction Régionale de l’hydraulique à l’issue de ladite mission et 7 restent non-fonctionnels (C.f. la liste des forages non-fonctionnels en annexe)  Contamination de points d’eau : au cours de l’évaluation, au moins 10 points d’eau contaminés ont été identifiés (C.f. la liste en annexe). Egalement, sur l’axe Mobaye – Zangba, il a été rapporté 4 points d’eau contaminés par des restes humains, nécessitant une vérification : 1 point d’eau à Golo, 2 points d’eau à Zangba, ainsi qu’un autre à Vougamou.  WASH à l’école et FOSA : Presque tous les centres de santé et les écoles fonctionnelles ne possèdent pas des points d’eau fonctionnels, à l’exception du centre de santé de Polonda dont le forage a été réparé lors de la mission.  Hygiène : Des pratiques de défécation dans la nature, l’insalubrité, le manque de savons et l’ignorance des pratiques d’hygiène familiale essentielles ont été observés dans presque tous les villages retenus pour cette évaluation.  Réponse en cours et besoins non couverts : La présence des partenaires WASH est limitée. A présent, AHA basée à Mobaye vient de lancer son projet WASH dans à Mobaye centre et sur les axes. Egalement, ACTED/RRM intervient sur l’axe Mobaye – Zangba et Mobaye centre en réparation des points d’eau.

vii) MOYENS DE SUBSISTANCE ET STABILISATION COMMUNAUTAIRE  Tout au long des axes parcourus par la mission, la population dans les localités évaluées a perdu ses moyens de subsistance (agriculture, commerce, élevage, pêche, chasse/cueillette, artisanat, etc.). Dans le contexte de faible présence d’acteurs humanitaires, il a été observé que certaines populations affectées ont timidement commencé à rétablir leurs moyens de subsistance, surtout dans le secteur agricole, bien que les besoins restent encore énormes. Les défis liés aux problématiques sécuritaires y compris, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que l’imposition des taxes illégales par des groupes armés constitue l’un des facteurs limitants. Il a été également suggéré d’élargir les travaux à haute intensité de mains d’œuvre dans la zone afin de contribuer à la réduction de violence communautaire.

6. Réponses préliminaires au cours de la mission En parallèle de l’évaluation des besoins humanitaires, FAO, l’UNICEF, et l’OMS ont apporté quelques réponses en WASH, Santé/Nutrition et Sécurité Alimentaire aux populations locales lors de cette mission. Secteur Org Réponse Santé/ OMS  Dotation des médicaments (kits malaria, unité basique etc) à 9 FOSA Nutrition

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(Vougamou, Polonda, Serenga, Langandji et Gbama sur l’axe Kongbo – Mobaye, Boulangba et Bangui Ketté sur l’axe Mobaye – Zangba, ainsi que dans les villes de Zangba et Mobaye)

 Sensibilisation sur la MVE dans la sous-préfecture de Zangba  Sensibilisation en faveur du personnel des FOSA sur l’épidémie de poliomyélite afin de renforcer la surveillance, la sensibilisation et la préparation à la campagne de vaccination Santé/ UNICEF  Fourniture d’intrants nutritionnels à l’hôpital de Mobaye Nutrition WASH UNICEF  Réparation de 5 forages (4 forages dans la ville de Mobaye et un forage au village Polonga sur l’axe Kongbo – Mobaye) Sécurité FAO  Foire dans la ville de Mobaye le 28 et 29 juillet en faveurs de 161 Alimentaire ménages

Les 5 forages réparés au cours de la mission Coordonnées Sous- Villages Type Géographique N° Préfecture préfecture Commune /Quartiers d'ouvrage Long lat Centre de Santé FORAGE 1 basse Kotto Mobaye Mbelima Polanda INDIA II 04°36'38,1" 021°16'47,6" Ecole mixte FORAGE 2 basse Kotto Mobaye Mobaye centre INDIA II 04°19'48,1" 021°10'38,5'' Ecole Henriette FORAGE 3 basse Kotto Mobaye Mobaye MENEKE INDIA II 04°19'29,7" 021°10'37,6'' FORAGE 4 basse Kotto Mobaye Mobaye Poto poto VERGNET 04°19'42,3" 021°10'43,9'' FORAGE 5 basse Kotto Mobaye Mobaye Ronga INDIA II 04°19'33,5" 021°10'44,2"

7. Analyse intersectorielle et facteurs de risque  Insécurité : L’insécurité dans la zone est le premier facteur qui empêche le retour et relèvement des population affectées, ainsi que la délivrance de l’assistance par les acteurs humanitaires. Surtout, le problématique de la restriction de libre circulation affecte tous les secteurs et rend la population plus vulnérable.  Besoin de profilage : La vérification des chiffres sur le mouvement de population est l’un des besoins prioritaires afin d’analyser l’échelle de besoins et être en mesure de mieux planifier collectivement et efficacement la réponse.  Vulnérabilité : L’importance d’assurer que l’assistance est apportée en fonction de vulnérabilités et non du statut des personnes (déplacé, retourné, rapatrié, et autochtones), afin d’assurer le « Do no harm ».

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8. Matrice de sévérité des besoins

Note : Au cours de l’évaluation, les chiffres estimatifs de déplacés, retournés et rapatriés spontanés ont été collectés à travers les chefs de villages, les autorités locales et leaders communautaires.5 Cependant, la crédibilité les chiffres est questionnable et il faut assurer le profilage afin d’avoir les chiffres fiables. Dans les localités où les statistiques des différentes catégories de personnes ne sont pas disponibles, l’estimation a été faite basée sur le nombre de ménage avec la taille standard (5 personnes per ménage). Dans certaines localités, les informateurs clé ont suggéré la possibilité de double comptage entre la population locale et les retournés/rapatries spontanés.

TOOLKIT EVALUATIONS MULTISECTORIELLES RAPIDES - MATRICE DE PRIORISATION (sites prioritaires)

CONFLIT SECTEURS A COMBINER SI NECESSAIRE

PDIs Retournés/rapatriés spontané NFI Education Nutrition Protection Santé Alimentaire Sécurité WASH COUNT Min Total Max Total (min=9; max=27) Total Normalise N° Sous-prefecture Site / Village locale Population 1 Alindao Vougamou 3,205 750 2,000 2 3 4 3 3 3 5 7 7 35 23 66 2 Mobaye Polonda 436 500 2 3 4 3 3 2 4 7 7 35 21 60 3 Mobaye Serenga 340 200 2 3 4 2 3 3 4 7 7 35 21 60 4 Mobaye Langandji 1,045 120 3 3 4 4 3 4 5 7 7 35 26 74 5 Mobaye Gbama 584 60 200 3 4 2 3 3 5 6 6 30 20 67 6 Mobaye Boulangba 4,049 50 500 3 3 4 3 3 3 5 7 7 35 24 69 7 Mobaye Golo 1,200 412 2 3 5 3 4 4 5 7 7 35 26 74 8 Mobaye Bangui Kette 9,000 839 300 3 4 4 4 3 4 5 7 7 35 27 77 10 Mobaye Mobaye Centre 20,000 500 7,000 3 3 4 3 3 3 4 7 7 35 23 66 9 Zangba Zangba 45,000 5,970 20,000 3 4 4 4 3 4 5 7 7 35 27 77 84,859 8,169 31,232

LEGENDE : 0= N/A 1= Situation normale 2= Situation presque normale 3= Situation préoccupante 4= Situation critique 5= Situation catastrophique

5 La matrice n’inclut pas le chiffre sur les rapatriés spontanés dans la sous-préfecture de Zangba, partagé par le sous-préfet lors de la mission d’évaluation (32 000). La vérification du chiffre est nécessaire pour avoir un chiffre crédible.

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9. Plan de réponse/Recommandations Secteur Action Responsable Délai Protection Mettre à jour des donnés sur les mouvements de population CMP Immédiate afin d’obtenir les chiffres fiables des déplacés retournés et rapatriés spontanés. Renforcer la présence des partenaires de Protection, Cluster Protection, GT VBG, GT PE A moyen terme surtout, les acteurs de Protection de l’enfance et les VBG sur les axes Kongbo – Mobaye - Zangba Faire le plaidoyer pour la restauration de l’autorité de l’Etat, Cluster Protection A moyen terme notamment la chaine pénale NFI Basé sur le profilage, effectuer une évaluation approfondie Cluster Abris/NFI/CCCM A moyen terme sur le Abris/NFI afin d’appuyer des ménages vulnérables en NFI/Abris

Education Faire un plaidoyer auprès du Ministère de l’Education en Cluster Education A moyen terme vue de l’affectation des enseignants qualifiés dans les Sous-préfectures de Mobaye et Zangba.

Organiser des séances de renforcement de capacités des Cluster Education A moyen terme maitres-parents dans le cadre de l’appui psychosocial Renforcer la présence des partenaires de l’Education dans Cluster Education A moyen terme les Sous-préfectures de Mobaye et Zangba. WASH Réparation/Réhabilitation des points d’eau non- Cluster WASH Immédiate fonctionnels identifiés (au total 7 forages) (Note : AHA se positionne sue l’axe pour la réponse avec FH) Evaluation approfondies des besoins en WASH Cluster WASH Immédiate Renforcer la présence des partenaires de WASH Cluster WASH A moyen terme Construction des latrines dans les écoles et les formations Cluster WASH A moyen terme sanitaires Sécurité Appui en outil agricoles/maraîchers et semences Cluster Sécurité Alimentaire Immédiate Alimentaire Santé/Nutrition Approvisionner le district sanitaire et les formations Cluster Santé/Nutrition Immédiate sanitaires sur l’axe en médicaments essentiels. Rendre effectifs les soins gratuits pour les vulnérables Cluster Santé/Nutrition A moyen terme Fournir des intrants nutritionnels au District sanitaire de Cluster Santé/Nutrition Immédiate Mobaye et au centre de santé de Zangba Réaliser un screening nutritionnel pour évaluer la situation Cluster Santé/Nutrition Immédiate nutritionnelle

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Plaidoyer pour l’appui des partenaires de santé dans le Cluster Santé/Nutrition A moyen terme district sanitaire de Mobaye après la fermeture temporaire du bureau de Cordaid. MSSC Plaidoyer pour le lancement des activités THIMO dans les GT MSSC A moyen terme Sous-préfectures de Mobaye et de Zangba Faire le plaidoyer auprès des acteurs développement pour GT MSSC A moyen terme mobiliser les appuis en relèvement

Annexe : Résultat des puits contaminés Les affrontements armés à relent communautaire qui ont vu le jour en RCA en 2013 ont engendré des violences d’une grande ampleur à travers tout le territoire national. L’une des conséquences de ces événements est le jet de cadavres dans des puits traditionnels. Cette pratique s’est malheureusement étendue sur plusieurs localités à travers le territoire national, avec un impact négatif sur la santé humaine. Coordonnées Géographique Sous- Villages Type Profondeur N° Préfecture préf Commune /Quartiers d'ouvrage Propriètaire Long lat (m) Observations Puit 1 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Polanda traditionnel 04°36'26" 021°16'48" 15 Ciel ouvert Puit KOSSINGOU 2 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Polanda traditionnel Faustin 04°36'29" 021°16'49'' 25 Ciel ouvert Puit 3 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Serenga traditionnel 04°33'13" 021°16'56'' 18 Ciel ouvert Puit 4 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Langandji traditionnel LANGANDJI 04°26'50" 021°15'54'' 15 Ciel ouvert Puit 5 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Langandji traditionnel LANGANDJI 04°26'53" 021°15'46" 20 Ciel ouvert Puit 6 Basse Kotto Mobaye MBELIMA Langandji traditionnel 04°26'52" 021°15'51'' 20 Ciel fermé Puit 7 Basse Kotto Mobaye Mobaye Boulangba traditionnel REMATICOU 04°30'45" 021°7'46'' 13 Ciel fermé Puit 8 Basse Kotto Mobaye Mobaye Boulangba traditionnel ADOUM NGOTO 04°30'40" 021°7'48'' 18 Ciel fermé Puit DOUKOUZOU 9 Basse Kotto Mobaye Mobaye Golo traditionnel Michel 04°29'54" 021°4'19'' 24 Ciel ouvert Puit GUEREMOUSSABA 10 Basse Kotto Zangba Zangba Mboma traditionnel Gregoire 04°28'57" 020°55'59" 7 Ciel ouvert

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Annexe : Liste des forages non-fonctionnels N Sous- Commun Villages Type ° Préfecture préfecture e /Quartiers d'ouvrage Pièces de Rechanges Observations FORAGE Deversoir ,tuyau, cylindre, 5tringle,1 1 Basse Kotto Mobaye Mobaye Poto poto 2 INDIA II chaine Arret total FORAGE Kit pedal,kit interieur raccord 2 Basse Kotto Mobaye Mobaye soba1 VERGNET huot,cylindre,Baudruche Arret total FORAGE 3 Basse Kotto Mobaye Mobaye Yamahoto VERGNET kit pedal,Membrane de reamorcage Disfonctionnel Langadji FORAGE 4 Basse Kotto Mobaye Mobaye ecole INDIA II Deversoir,10 tuyaux,5 tringles,1cylindre Arret total Langandji Kit pedal, Membrane de centre de FORAGE reamorcage,clapet d'aspiration,kit 5 Basse Kotto Mobaye Mobaye santé VERGNET raccord huot Disfonctionnel Serenga FORAGE Deversoir ,10 tuyaux,3 tringles,1 6 Basse Kotto Mobaye Mobaye ecole INDIA II cylindre Arret total Hopital centre de FORAGE 1 cylindre complet,1 kit pedal,2 kits Disfonctionne 7 Basse Kotto Mobaye Mobaye Mobaye VERGNET interieur raccord huot l

Annexe : Statistique Education .Table 4: Liste des écoles vandalisées par les groupes armés et/ou par la population Mobaye Mobaye Kembe Alindao Secteur 1 secteur 2  Meneke  Préfectorale  Ngougou  Banadobe  Gbamaleu  Somba mixte  Makombo  Zounguiza  Adamou Tambia  Plateau  Zoupende  Centre fille de  Mangadja  Nguerengou Dimangoa Kembe  Bingui  Pavica  Polonda ;  Centre 1  Bana-oya  Madinga  Serenga  Centre 2  Sous  Kongbo  Imma  Djimbi A et B préfectorale  Ngouamoundjou Langadji  Tehssouhou  Nokikitti  Yapatogo

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Table 5: Effective des écoles dans la préfecture de Basse Kotto Secteur NBRE Ecoles Ecoles EFFECTIFS des enseignants Effectifs des élèves D’ECOLES Ouvertes fermées scolaire Titulaires Maitres Parents G F T H F T H F T Mobaye1 25 24 1 05 01 6 56 56 3475 1879 5354 Mobaye2 31 27 4 5 0 5 60 60 3791 1629 5420 Alindao 46 46 - 4 0 4 - 7022 4163 11185 Zangba 25 25 - 0 0 0 54 54 3623 1529 5152 20 20 0 0 0 0 46 46 2590 1901 4491 Mingala - Pas de rapport Kembe 14 14 0 2 0 2 - Pas de rapport TOTAL 161 156 05 16 1 17 216 216 20501 11101 31602 Ce tableau présente les données statistiques collectées auprès de la circonscription scolaire de la Basse Kotto lors de la mission. Sur un total de 233 enseignants, 216 sont des MP, soit au taux de 90.70% avec un taux d’ouverture d’école de 96%

Photos

Bac en fleuve Zangba (Photo : OCHA) Point de contrôle MVE à Zangba (Photo : OMS) Réparation du forage à Polonda (Photo; OCHA)

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