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École d'Ingénieurs de Purpan 75 Voie du TOEC Diagnostic territorial du canton de (32), préalable à l’analyse des besoins sociaux

89ème promotion

Domaine d’Approfondissement Stratégie Territoriale et Actions Locales

Avril 2010

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SOMMAIRE

PARTIE 1 : Présentation de l’étude

PARTIE 2 : Etat des lieux

PARTIE 3 : Diagnostic

PARTIE 4 : Enjeux et préconisations

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REMERCIEMENTS

Nous remercions tout particulièrement les membres du comité de pilotage : Chantal FRECHOU, Jeanine LABEDAN, Marie-Claire LATAPIE, Hervé LEBFEVRE et Françoise SEGAT ainsi que Sandra MONTAGNON pour leur accueil, leur dynamisme et leur implication tout au long de notre travail. Merci pour cette fabuleuse soirée du bœuf gras !

Nous remercions aussi la mairie de Samatan pour nous avoir prêté ses locaux et mis à disposition les moyens nécessaires pour la réalisation de notre étude. Nous tenons aussi à remercier tous les élus ainsi que toutes les personnes qui ont accepté de répondre à notre enquête. Leurs témoignages nous ont été très utiles.

Enfin, un grand merci à Sylvie Paradis et Jean-Philippe Denux pour leur suivi, leur soutien et leurs précieux conseils dans la réalisation de ce projet.

Arthur BOULOC Jean BUKALA Quentin CHOLLET Aurélie DE RUS Hélène DOREMUS Sophie DUPILLE Maxence FAUVIN Pierre GERAUD Cécile HERBILLON Charles-Edouard LEVEQUE Eve POTTIEZ Maxime PUECH Eva SAILLET Véronique TOSSER Charlotte VAN HIRSEL

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SIGLES ET ABBREVIATIONS

ABS : Analyse des besoins sociaux ADMR : Aides à Domicile en Milieu Rural AMAP : Association pour le maintien d’une agriculture paysanne AUAT : Agence de l’urbanisme de l’arc toulousain C.L.A.E. : Centre de Loisirs Associé à l’Ecole CA : Chiffre d’affaire CC / Com’ Com : Communauté de communes CCAS : Centre communal d’actions sociales CCI : Chambre des commerces et de l’industrie CIAS : centre intercommunal d’actions sociales CLSH : Centres de Loisirs Sans Hébergement CSP : catégorie socio-professionnelle DATAR : Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et l’attractivité régionale FNATH : Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés GIP DL : Groupement d'Intérêt Public GMS : les Grandes et Moyennes Surfaces Ha : hectare HLM : Habitation à loyer modéré IAA : industrie agro-alimentaire INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques L/s : litres par seconde MARNU : modalité d’application du réglement national d’urbanisme MDPH : Maison départementale des personnes handicapées MJC : Maison de la jeunesse et de la culture MSA : Mutuelle sociale agricole OPH : Office Public de l’Habitat PAC : Politique agricole commune PADD : Projet d'aménagement et de développement durable PALULOS : Prime à l'Amélioration des Logements à Usage Locatif PIJ : Point information jeunesse PLAI : Prêt Locatif Aidé d'Intégration Plan de Prévention des Risques Retrait Gonflement des argiles (PPR RGA) PLU : Plan local d’urbanisme PLUS : Prêt Locatif à Usage Social PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondation RGA : Recensement general agricole RGA : Retrait Gonflement des argiles RGP : Recensement général de la population S A : Société Anonyme SARL : Société Anonyme à Responsabilités Limitées SAU : Surface agricole utile SCA : société en commandite par actions SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SIGV : Syndicat Intercommunal de Gestion et de Valorisation de la Save Gerçoise TAD : Transport à la demande TLSE : Toulouse TPE : très petite entreprise VEMH : Visites en milieu hospitalier ZA : Zone agricole ZAU : Zone à urbaniser

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ZI : Zone industrielle ZRE : zone de répartition des eaux

Cf. : Confère € : Euros % : pourcent i.e. : c’est-à-dire (id est) ha : hectare km : kilomètre km² : kilomètre carré m² : mètre carré NB : Remarque

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INTRODUCTION

Le canton de Samatan est situé dans le , limitrophe de la Haute-Garonne (40 minutes de Toulouse en voiture). Ce canton, à fort caractère rural, est composé de 15 communes. Sa population est de 4 700 habitants.

La ruralité du canton est une caractéristique principale. Samatan est reconnu comme une capitale du foie gras. Le marché au gras du Lundi est un événement qui rayonne dans toute la région.

Pour répondre à une obligation légale (depuis 1995) et à des interrogations concernant l’avenir du canton de Samatan, le CCAS (Centre Communal d’Actions Sociales) a décidé de réaliser une Analyse des Besoins Sociaux. Son objectif est de renseigner les réalités sociales du territoire et les besoins de la population (enfance, jeunesse et personnes en difficulté) afin d’adapter la politique sociale menée par la collectivité. Elle se découpe en plusieurs étapes. Le CCAS a commandité un diagnostic du territoire, qui constitue la première étape de l’ABS, à l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan.

Un groupe de 14 étudiants, encadré par l’équipe enseignement du département « Télédétection et Gestion des Territoires », a donc effectué une mission d’un mois et demi sur ce projet dans le cadre de leur domaine d’approfondissement « Stratégie Territoriale et Actions Locales ».

Ce diagnostic se déclinera en cinq étapes. D’abord, un état des lieux du territoire (récolte et analyse de données). Ensuite, 130 acteurs locaux (micro et macro acteurs) seront enquêtés. Ces enquêtes permettront de comprendre le ressenti qu’ont ces personnes du territoire.

Dans un troisième temps, la confrontation entre ces deux premiers travaux, et les interprétations des étudiants, aboutira à l’établissement du capital territorial. Ce dernier met en évidence les grands traits et les principales problématiques soulevées par le canton.

Les étudiants établiront alors trois scénarios prospectifs, au travers desquels ils envisageront différentes évolutions que peut connaître le territoire (évolution négative, poursuite tendancielle et enfin amélioration de la situation actuelle).

La dernière étape du diagnostic consiste à proposer des préconisations selon les finalités et stratégies envisagées. Il s’agit des grandes lignes que l’on souhaite atteindre à long terme pour tendre vers le scénario préconisé.

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PARTIE 1 : PRESENTATION DE L’ETUDE

1 DEFINITION DE LA COMMANDE...... 8 2 METHODOLOGIE ...... 9

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PRESENTATION DE L’ETUDE

1 RAPPEL DE LA COMMANDE 1.1 Le commanditaire : Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)

Le CCAS est une personne morale de droit public. Il exerce ses compétences uniquement sur la commune et met en œuvre la politique sociale des élus locaux. Il a plusieurs missions obligatoires et des missions facultatives en fonction des demandes de la collectivité. Le CCAS a une certaine autonomie de gestion même s'il est rattaché à une collectivité territoriale.

Le décret du 6 mai 1995 oblige les CCAS à réaliser une Analyse des Besoins Sociaux (ABS). L’objectif est de renseigner sur les réalités sociales du territoire et les besoins de la population (enfance, jeunesse et personnes en difficulté) afin d’adapter la politique sociale menée par la collectivité. Il s’agit non seulement d’évaluer un système actuel de réponses aux besoins mais aussi, afin d’être en capacité de l’adapter, de prendre en compte les besoins non encore satisfaits et d’anticiper ceux susceptibles d’émerger selon une plus ou moins grande probabilité.

Lorsque plusieurs communes se regroupent en établissement public de coopération, cet établissement est alors appelé « Centre Intercommunal d'Action Sociale » (CIAS). Il dispose d'un conseil d'administration (organe de gestion), un budget autonome (moyens propres) et d’un personnel relevant de son autorité. Le conseil d'administration vote l'ensemble des documents budgétaires, décide des actions à mener, émet son avis sur les missions facultatives. Les agents du CCAS relèvent de la fonction publique territoriale. Dans le cadre de notre étude, le CCAS de Samatan exerce ses actions à l’échelle cantonale. En effet, les CCAS des autres communes du canton de Samatan lui ont délégué leurs compétences sociales (de leurs CCAS) il y a une trentaine d’années. Pour des raisons règlementaires et politiques, un « CIAS » n’a pas pu être créé. En parallèle, la Communauté de Communes n’a pas souhaité prendre en charge la compétence sociale. Les communes la composant se réfèrent donc à leurs CCAS (un seul dans le cas du canton de Samatan) en la matière. Les membres du CCAS « cantonal » de Samatan ont pour projet de remplacer cette entité par un Groupement Social et Médico-social (GSMS) cantonal qui va porter deux types de projet : à l’échelle locale (regroupement des CCAS des communes sauf pour Labastide-Savès) et à une échelle supra-locale (regroupement CCAS de la commune de Samatan+ des acteurs départementaux voire nationaux).

1.2 La commande

Le CCAS de Samatan doit réaliser une analyse des besoins sociaux (ABS). Dans ce cadre, un comité de pilotage a été mis en place (Mme Janine LABEDAN, Mr Hervé LEFEBVRE, Mme Chantal FRECHOU, Mme Françoise SEGAT, Mme Marie-Claire LATAPIE). La première étape de l’ABS, c'est-à-dire un diagnostic global du territoire a été confié au DA STAL de l’EIPurpan. L’objectif était d’établir une photographie globale des réalités socioculturelles et de la population du canton.

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Trois questions plus spécifiques ont été posées : -Quelles est l’hétérogénéité des différentes populations et des besoins spécifiques en matière d’action sociale sur le canton en 2010 ? L’offre sociale est-elle adaptée à la demande (quel est le degré de satisfaction)? -Quelles sont les caractéristiques territoriales du canton (spécificités) et quelles sont les dynamiques en cours ? Quel est le contexte territorial dans lequel s’inscrit l’action sociale ? -Y a-t-il des décalages entre les représentations et perceptions de la ruralité du canton et ses réalités sociales ? Qu’est-ce qui y attire ? A quoi les populations sont-elles confrontées sur le canton ?

2 METHODOLOGIE D’ETUDE

La méthodologie d’étude spécifique au DA STAL et qui a été appliquée pour l’étude, se découpe en 4 phases (figure 1) :

- L’état des lieux du territoire

- Le pré- diagnostic

- L’analyse stratégique

- Les scénarios prospectifs

Chacune de ces phases est détaillée dans les paragraphes suivants.

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Figure 1 : Schéma de la méthodologie de l’étude.

2.1 Etat des lieux

Afin d’obtenir une première vision du territoire d’étude, un travail de recherche bibliographique a été effectué. Cette étape consiste à rassembler les données principales concernant la zone d’étude, pour connaître et comprendre la situation actuelle, les évolutions passées et à venir sur le territoire.

Cet état des lieux a été établi à partir de données objectives et de documents bibliographiques, tels que :

• des statistiques et des cartes (INSEE, Agreste, RGP / RGA), • des études déjà réalisées sur le territoire par d’autres organismes (CCAS, entités départementales et régionales…), • des études englobant la zone d’étude (AUAT, préfecture du Gers, région Midi Pyrénées…), • des documents d’urbanisme de la zone (PLU, SCOT, PADD du SCOT). Pour compléter ce travail initial et mieux appréhender le territoire, plusieurs cartes de synthèse ont été réalisées.

2.2 Pré-diagnostic

2.2.1 Les entretiens avec des acteurs du territoire

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L’état des lieux a été complété par des entretiens avec des acteurs du territoire. L’objectif est de mieux appréhender et de comprendre la vision du territoire par les différents acteurs. Il se décline en deux sous-objectifs :

• accumuler un maximum d’informations afin de compléter notre première phase d’étude et de dégager de nouvelles pistes, • cerner les problématiques du territoire,

Dans ce cadre, la multiplicité des points de vue a été recherchée à l’aide d’une série d’entretiens auprès de différents acteurs. Deux types d’acteurs ont été rencontrés :

• des micro-acteurs (70-80 entretiens) : personnes (individus, groupes ou familles) résidant et/ou travaillant sur la zone d’étude mais n’ayant pas d’importants pouvoirs de décisions, • des macro-acteurs (20-30 entretiens) : élus, institutionnels, personnes ayant un pouvoir de décision sur le territoire.

Les entretiens se sont déroulés de façon semi-directive permettant d’obtenir des informations sur des thèmes préalablement définis. Les entretiens semi-directifs produisent des résultats aisément comparables, tout en permettant une ouverture au dialogue, source d’enrichissement des sujets traités.

Les entretiens ont été réalisés par binôme, afin d’assurer la meilleure restitution possible de l’information recueillie, une personne menant la discussion, l’autre prenant des notes. Pour aider les enquêteurs et organiser un minimum le dialogue, deux guides d’entretien ont été créés : l’un pour les micro-acteurs et l’autre pour les macro-acteurs.

Le guide pour les acteurs permet d’aborder les grands thèmes suivants (Annexe 6) :

• le projet de vie, • le projet professionnel, • le lien au territoire (identité, transport et déplacements), • la population, • l’urbanisme et l’habitat, • l’activité économique, • l’environnement et le patrimoine.

Pour les macro-acteurs, d’autres points plus spécifiques par rapport à leurs domaines de compétences ont été abordés.

Un travail sur la synthèse de l’état des lieux et des entretiens a permis de dégager des enjeux par grands thèmes.

2.2.2 Les enjeux thématiques A partir des informations récoltées sur le terrain (dires d’acteurs), des fiches thématiques ont été réalisées selon les axes suivants :

• la société,

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• la gouvernance, • l’urbanisme et l’équipement, • l’économie, • l’agriculture, • le transport, • l’environnement, • le tourisme.

La classification des informations fournies par les acteurs selon les thématiques, a permis d’avoir une vision d’ensemble des enjeux du territoire et de croiser les entretiens réalisés tout en tenant compte des éléments les plus récurents.

2.3 Analyse stratégique

2.3.1 Hiérarchisation des enjeux Afin de dégager les enjeux majeurs des fiches thématiques, chacune a fait l’objet d’une analyse AFOM (basée sur les dires d’acteurs) pour organiser les dires d’acteurs :

Ce travail met en évidence les atouts, faiblesses, opportunités, menaces et contraintes de chaque thématique (cf. figure 2). A partir de là, il est plus aisé de mesurer l’importance des enjeux contenus dans les différentes catégories.

Figure 2 : Tableau réalisé pour chaque thème étudié (matrice AFOM).

2.3.2 Confrontation des matrices avec l’état des lieux pour dégager le capital territorial Les dires d’acteurs reflètent leur ressenti sur le territoire qui n’est pas toujours en adéquation avec une réalité objective. C’est pourquoi un croisement des enjeux majeurs de chaque matrice avec les données de l’état des lieux (statistiques, rapports antécédents) était indispensable.

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Durant cette étape, nous avons vérifié les enjeux majeurs issus des matrices. Associé à notre expertise, ceci a permis de définir les problématiques du territoire, et d’identifier les idées reçues par exemple.

Ces réflexions aboutissent à ce qu’on appelle le capital territorial qui permet de présenter de façon synthétique les spécificités du territoire autour des trois thèmes suivants :

- le territoire

- les hommes

- les activités

2.4 Construction de scénarios prospectifs Cette analyse a pour objectif de définir les problèmes transversaux tout comme les caractéristiques propres qui sont en lien avec l’avenir du territoire. A partir du capital territorial (et en lien avec l’analyse stratégique), les scénarios ont pu être élaborés en envisageant des possibilités d’évolutions différentes.

L’horizon qui a été choisi pour la réalisation de la prospective est 2030. Il s’agit d’un compromis entre un horizon trop court (réforme de la PAC et des collectivités territoriales en 2014) et des horizons plus éloignés (2050 par exemple) où il est difficile de conjuguer les défis à venir et d’anticiper les changements notamment les conséquences du changement climatique.

Cette réflexion vise à illustrer de manière générale les dynamiques et devenirs pressentis du Canton de Samatan à l’issue des travaux réalisés sur ce territoire. Cette démarche prospective a conduit à identifier

- Des tendances lourdes qui auront un impact sur le devenir du canton. Ces tendances lourdes portent en général peu à débat.

- Des incertitudes critiques, c'est-à-dire des variables (en plus ou moins) dont l’évolution est sujette à débat, et des modalités d’évolution retenue pour ses incertitudes (Figure 3).

- Des scénarios (trois histoires) mettant en œuvre des combinaisons différenciées d’incertitudes critiques.

- Des préconisations d’actions à mettre en place pour tendre vers un scénario choisi parmi les trois.

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Figure 3 : schéma de méthodologie de construction des scénarios

Les tendances lourdes et les incertitudes critiques seront présentées dans le paragraphe suivant.

2.4.1 TENDANCES LOURDES

L’évolution démographique des agriculteurs et l es Politiques Agricoles Communes : Depuis ces dernières décennies, le nombre d’exploitations agricoles en n’a cessé de diminuer. On est passé de près de 600 000 fermes à 326 000 ces vingt dernières années. De plus, on observe une population d’agriculteurs vieillissante. Cette tendance risque fortement de se poursuivre dans les prochaines années, c’est pourquoi il faut en tenir compte dans tous nos scénarios.

De plus, les changements de la politique agricole commune sont un élément important à prendre en compte pour le devenir de l’Agriculture. En effet, le bilan de santé de la PAC en 2013, risque de modifier les modalités d’accès aux subventions notamment pour les grandes cultures qui sont largement majoritaires dans le canton de Samatan.

Le changement climatique et les enjeux environnementaux : Dans un contexte de réchauffement climatique global, les problèmes liés à l’environnement s’accentuent. Aujourd’hui et dans l’avenir, le problème se pose de la baisse de la qualité de l’eau et des ressources en eau notamment dans le Gers et donc sur le canton de Samatan. Les contraintes règlementaires en vue de limiter l’impact des activités de l’homme risquent d’être de plus en plus strictes, point que nous devons prendre en compte dans nos scénarios qui rendent compte d’ « un avenir d’ici 2030 ».

L’augmentation du prix de l’énergie : Face à la diminution des ressources en énergie fossile (pétrole…), le coût global de l’énergie va à augmenter dans les prochaines années.

La réforme des collectivités territoriales : En 2012, une nouvelle réforme des collectivités territoriales va être mise en place. Celle-ci concerne la redistribution des fonctions pour chaque collectivité ainsi qu’un nouveau découpage territorial, notamment à travers le regroupement des

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EI PURPAN communes en grandes communautés de communes. Les conséquences de cette réforme pourront être abordées dans les différents scénarios créés.

2.4.2 Les incertitudes critiques

Les incertitudes critiques ont été identifiées comme étant les suivantes :

- Expansion de l’agglomération toulousaine

- Agriculture, environnement et cadre de vie

- Gouvernance territoriale

- Besoins sociaux, ambiance, identité

- Economie

Plusieurs scénarios sont envisagés :

• Au fil de l’eau ou tendanciel ; • Aggravation de la situation du territoire ; • Amélioration de la situation du territoire.

Le scénario le plus souhaitable est choisi. Pour ce scénario, des préconisations sont formulées avec des orientations d’actions possibles. Dans notre cas, l’accent est mis sur l’action sociale en lien avec la commande.

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PARTIE 2 : ETAT DES LIEUX

1 LE CONTEXTE TERRITORIAL: PLUSIEURS DÉCOUPAGES ...... 17 2 POPULATION DU CANTON ...... 20 3 INFRASTRUCTURES ET TRANSPORT ...... 26 4 HABITAT ET URBANISME...... 29 5 SERVICES ET EQUIPEMENTS ...... 37 6 ACTIVITES ECONOMIQUES ET EMPLOIS ...... 52 7 PAYSAGES ET ENVIRONNEMENT...... 63

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PARTIE 2 : ETAT DES LIEUX

1 LE CONTEXTE TERRITORIAL: PLUSIEURS DÉCOUPAGES 1.1 Territoires administratifs

1.1.1 La région Midi Pyrénées et le département du Gers Le canton de Samatan est situé au Sud-Est du département du Gers dans la région Midi Pyrénées.

Figure 4 : Localisation du canton de Samatan (Sources : INSEE et GeoFla, 2009)

1.1.2 Canton Le canton de Samatan regroupe 15 communes. Il comptait 4684 habitants en 2006 sur une superficie de 169,48 km² soit 27,64 hab/km². La plus grande ville est Samatan qui regroupe en 2010 2 303 habitants, les autres villages ayant environ 150 habitants chacun (INSEE, 2009). Le canton fait partie de l’arrondissement d’.

- 1 : Samatan - 2 : - 3 : Pebees - 4 : Savignac-Mona - 5 : Seysses Savès - 6 : - 7 : Nizas - 8 : Labastide Savès - 9 : Cazaux Savès - 10 : - 11 : - 12 : Saint André - 13 : Bezeril - 14 : Polastron Figure 5 : Communes du canton de Samatan - 15 : Saint-Soulan

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1.2 Territoires de projets

1.2.1 Pays Portes de Gascogne Le canton fait partie du Pays Portes de Gascogne. Ce pays représentait en 2004 environ un tiers du département du Gers (superficie, nombre d’habitants ou communes), il regroupe au total 160 communes. Il borde la limite du département du Gers avec la Haute Garonne. Ce pays a été reconnu et validé par l’Europe avec le programme LEADER+ (en 2002) sur le thème « Les enjeux d’un accueil maîtrisé ». Sa forme juridique est un Groupement d’Intérêt Publique Développement Local (GIP DL). Son découpage provient en partie d’anciens projets de contrats de territoire dont les orientations principales sont le soutien agricole, le développement économique, l’activité touristique et l’amélioration du cadre de vie. Il cherchait avant tout à mettre en avant l’identité des terroirs. Le Pays de Gascogne a été créé en 2003 en réponse notamment à une problématique liée aux influences extérieures à savoir : - La zone d’influence de l’agglomération de Toulouse et son pôle aéronautique - L’influence et la concurrence de plusieurs autres pôles de croissance (Auch, Agen, Montauban, Tarbes, les Pyrénées, façade atlantique….).

Il s’agissait donc de proposer une zone ayant une unité et une attractivité propre. La création de ce pays fut réalisée dans le but de mettre en place une « politique de développement économique dynamique et adaptée » au territoire. Les orientations définies sont axées sur la qualité de l’accueil, la qualité de vie ainsi que l’identité et authenticité du territoire (Annexe 1).

1.2.2 Communauté de Communes Le canton de Samatan fait partie de la Communauté de Communes du Savès, créée en 2003 avec 17 communes. Aujourd’hui, elle est composée de 25 communes, dont 14 sur les 15 du canton de Samatan (Lahas n’en fait pas partie, Labastide-Savès en fait partie depuis le 1 er Janvier 2010) et 11 communes sur les 25 du canton de .

Source : http://ccsaves.com/saves.htm

Figure 6 : Localisation de la communauté de communes du Savès

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La Communauté de Communes a pour objet d’associer les communes au sein d’un espace de solidarité, en vue de l’élaboration de projets communs. Elle est administrée par un conseil communautaire composé de 71 délégués élus par les conseils municipaux. Elle exerce plusieurs compétences, dont deux obligatoires : développement économique et aménagement de l’espace.

D’autres ont été choisies lors de la création de la Communauté de Communes du Savès : - La gestion des voiries communales tant pour le fonctionnement que pour l’investissement. - De la gestion des écoles primaires (fonctionnement et investissement). - De la gestion des actions orientées vers la petite enfance et la jeunesse.

1.3 Territoire fonctionnel : le bassin de vie

La notion de « bassin de vie » est apparue en 2003 dans les documents de la DATAR et de l'INSEE.

Figure 7: Bassin de vie de Samatan Source (OEMP, 2008)

Elle représente la « plus petite maille territoriale» française, à l'autonomie plus ou moins marquée, où s'organise la vie quotidienne des habitants. C'est un « territoire présentant une cohérence géographique, sociale, culturelle et économique, exprimant des besoins homogènes en matière d'activités et de service » (SENAT, 2009). À la différence du bassin d'emploi, le bassin de vie prend en compte « la capacité d'attraction des équipements et services publics et privés (transport, enseignement, santé, action sociale)» de la ville principale. En fait, un score est établit fondé sur la présente de 4 catégories d’équipement (Santé, Education, Equipements Concurrentiels ou non) et sur l’Emploi. En France au total ce sont 1 745 bassins qui ont été définis dont le bassin de vie de Samatan. Ce bassin regroupe 24 communes dont la totalité du canton de Samatan et une partie du canton de Lombez. Un bassin de vie de Lombez a aussi été identifié.

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2 POPULATION DU CANTON 2.1 Evolution démographique La population du canton est passée de 3 933 habitants en 1990 à 4687 habitants en 2006, soit une augmentation de 19% de la population. L’évolution est hétérogène entre les communes. Le tableau 1 présente le détail de l’évolution de la population sur les communes du canton, dont la moyenne est voisine de 10%.

Population Densité de la population (hab/km2) 1999 2006 2010 Commune 1999 2006 2010 Bézéril 92 98 101 9,5 10,2 10,5 Cazaux-savès 138 224 240 24,6 39,9 42,7 Labastide-Savès 117 139 32,3 38,4 Lahas 154 171 181 10,6 11,8 12,4 Monblanc 286 344 352 22,1 26,6 27,2 Nizas 78 175 168 18,8 42,1 40,4 Noilhan 247 293 302 13,7 16,3 16,7 Pébées 67 88 16,5 21,7 Polastron 188 230 242 12,4 15,1 15,9 Pompiac 144 165 171 14,2 16,3 16,9 Saint andré 76 87 13,6 15,6 Saint-Soulan 134 142 145 10,9 11,5 11,8 Samatan 1830 2130 2303 54,6 63,5 68,7 Savignac-Mona 140 144 145 20,4 21,0 21,1 Seysses-Savès 242 257 266 18,3 19,4 20,1 Canton de Samatan 3933 4687 23,2 27,7 Tableau 1 : Evolution de la population dans quelques communes du canton de Samatan (Source : INSEE 1999, 2006 et 2010)

La Figure 8 propose une représentation spatiale du tableau précédent. Elle permet d’observer que les communes les plus dynamiques sont celles situées à l’Est du canton. Samatan a dû gérer l’arrivée de 300 personnes entre 1999 et 2006, soit 16 % de la population.

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Figure 8: Evolution des populations dans les communes du canton de Samatan

Le tableau suivant présente le nombre de naissances sur le canton de 2005 à 2009.

2005 2006 2007 2008 2009 Evolution Evolution 2005 - 2007 - 2007 2009

TOTAL 36 46 44 56 59 + 22% + 34% nombre d’enfants

Tableau 2 : Nombre de naissances sur le canton et évolution entre 2005-2007 et 2007-2009 (Source : recensement PMI canton samatan)

On constate qu’ en 2009, le nombre de naissance s’élevait à de 59 et en 2008 de 56.

On constate une augmentation progressive entre 2005 et 2007 et de 2007 à 2009. L’évolution globale entre 2005 et 2009 est de + 64%, soit un doublement de naissances.

2.2 Structure de la population Le tableau 2 représente l’évolution de la population selon la tranche d’âge, sur la période 1999- 2006.

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Commune 0-14 15-29 30-44 45-59 60-74 + 75

Savignac-Mona -2% -8% -3% 10% 5% -2%

Nizas 7% -2% 3% -6% -12% 0%

Samatan 1% 5% -4% 4% -4% 1%

Pébées -7% 0% 8% -1% -1% 1%

Lahas 2% -3% -4% 9% -5% 0%

Pompiac -4% 3% -3% 9% -8% 4%

Monblanc 1% 1% -4% 4% -5% 4%

Saint andré 5% -5% 6% 1% -1% 3%

Bézéril 3% -1% -2% +4% -4% 0%

Cazaux-Savès 17% 0% 9% -10% -10% -4%

Labastide Savès 4% -1% 0% 1% 3% -1%

Noilhan 7% 4% 2% 3% -2% 0%

Polastron -10% 6% -16% 23% -3% 1%

Saint-Soulan -2% -3% -1% -2% -4% 10%

Seysses-Savès -2% 0 0 0 0 1%

Canton de Samatan 2% 1% -1% 3% -5% 1%

Tableau 3 : Evolution de la population par tranche d'âge sur les communes du canton de Samatan (Source : INSEE 1999 et 2006)

La figure 8 illustre l’évolution de la population par tranche d’âge, au niveau du canton de Samatan. Elle permet d’observer principalement une augmentation de la tranche des 0-14 ans (surtout à Cazaux-Savès, Nizas, Noilhan et St André) et de la tranche des 45-59 ans (surtout à Polastron, Savignac-Mona, Lahas et Pompiac). Il est aussi important de noter l’augmentation significative des plus de 75 ans (St Soulan). Par ailleurs, les 15-29 ans sont en légère augmentation (Polastron et Samatan).

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Figure 9 Evolution de la population par tranche d'âge sur le canton de Samatan

Cette distribution est similaire à celle du Gers (INSEE 1999 et 2006)

2.3 Catégories socioprofessionnelles

Tableau 4 - Catégories socioprofessionnelles de la population du canton

Le tableau 3 permet de faire plusieurs remarques :

- La Catégorie SocioProfessionnelle (CSP) la plus représentée dans la population est celle des retraités, dont le nombre a augmenté entre 1999 et 2006 (+34%) - La proportion de cadres a été multipliée par deux entre 1999 et 2006. Il est possible d’émettre l’hypothèse que ces personnes travaillent dans l’agglomération toulousaine - En sept ans, le nombre d’agriculteurs a diminué de plus de 30%. - Le nombre de chômeurs est en diminution (-17,5%) - Les autres catégories ont été relativement stables sur cette période

2.4 Composition des ménages

Le tableau 4 et la figure 9 permettent de faire les remarques suivantes :

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- Le nombre de familles monoparentales a diminué de 26% entre 1999 et 2006. Cette évolution est différente de celle de la Communauté de Communes, où leur nombre a augmenté de 32% - Le nombre de couples sans enfant a augmenté de 15% - Moins de la moitié des couples ont des enfants - Le taux de personnes divorcées est similaire à celui de la France (7% en 2006) - Le taux de personnes veuves est plus élevé que celui de la moyenne nationale (7,9% en 2006)

2006 % 1999 %

Ensemble 604 100,0 552 100,0

Couples avec enfant(s) 236 39,1 204 37,0

Familles monoparentales 56 9,3 76 13,8

hommes seuls avec enfant(s) 12 2,0 16 2,9

femmes seules avec enfant(s) 44 7,3 60 10,9

Couples sans enfant 312 51,7 272 49,3

Tableau 5 - Les structures familiales de la population du canton (Source : INSEE)

Figure 10 - Situation maritale de la population du canton

Ce tableau 5 permet d’évaluer les flux de population vers les communes du canton. Il illustre le fait que 18,5% des personnes résidant sur le canton vivaient dans un autre département de la même région ou dans une autre région 5 ans auparavant.

même autre commune du autre autre commune

commune département (A) département/région (B) (A+B)

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Bézéril 76,9 7,7 15,4 23,1 Cazaux-Savès 52,3 37,9 9,8 47,7 Labastide- 77,9 10,2 11,9 22,1 Savès Lahas 78,4 6,2 15,4 21,6 Monblanc 69,6 12 18,4 30,4 Nizas 56 8,8 35,2 44 Noilhan 73,3 11,3 15,4 26,7 Pébées 67,8 1,1 31,1 32,2 Polastron 87,5 8,9 3,6 12,5 Pompiac 72,5 9,4 18,1 27,5 St André 72,3 9,6 18,1 27,7 St Soulan 78,1 5,1 16,8 21,9 Samatan 70,3 10,8 18,9 29,7 Savignac-Mona 76,8 5,8 17,4 23,2 Seysses-Savès 74,1 3 22,9 25,9 Tableau 6 : Lieu de résidence des habitants des communes 5 ans auparavant (Source : INSEE 2006)

Les communes ayant le plus accueilli de personnes extérieures relativement à leur taille sont Cazaux-Savès, Nizas, Pébées, Monblanc et Samatan.

2.5 Revenus des ménages

Entre 2001 et 2006, le revenu moyen imposable des gersois a augmenté plus vite que dans tous les autres départements de Midi Pyrénées : +22% contre 17% au niveau régional (figure 10). L’analyse des revenus moyens des foyers fiscaux par commune dans le Gers entre 2001 et 2006 permet de mettre en évidence une polarisation du territoire par la métropole toulousaine (Est du département) même si les disparités spatiales s’estompent globalement sur cette période. En 2001, les petites communes gersoises présentaient en moyenne des revenus par foyer plus faibles que les communes plus peuplées. En revanche, ce sont ces mêmes communes qui ont principalement capté la hausse du revenu des ménages.

Figure 11: REVENU MOYEN IMPOSABLE PAR COMMUNE EN 2006 (Source : CCI du Gers, 2008)

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Figure 12: Contribution des salaires à l’évolution des revenus par commune entre 2001 et 2006 (Source : CCI du Gers, 2008) La contribution des revenus salariaux à la hausse du montant total des salaires et retraites des foyers gersois s’élève à 17% (celle des retraites et pensions à 11%, en légère augmentation entre 2001 et 2006) pour une hausse de 28% de ces revenus sur la période 2001-2006. Les communes sur lesquelles la contribution des salaires est la plus élevée sont principalement situées à l’Est, de Lombez à en passant par Samatan. Ce bilan est à nuancer car l’augmentation des revenus sur le canton de Samatan est fortement due à l’augmentation du nombre de cadres. Les disparités entre les catégories socioprofessionnelles n’apparaissent pas dans cette étude menée par la CCI du Gers et sont cependant essentielles pour évaluer les besoins sociaux des populations.

3 INFRASTRUCTURES ET TRANSPORT 3.1 Réseaux et voiries Le mode de transport majoritairement utilisé sur le territoire est la voiture (enquête TAD).

Le réseau autoroutier est totalement absent du Gers. Les deux autoroutes les plus proches sont Toulouse-Agen (N21) et Toulouse-Tarbes (N21). Depuis Samatan, le plus proche est de rejoindre l’autoroute à Toulouse (36 min).

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Source : http://www.samatan-porte-du-gers.com/TempSite/3959.asp?rang=

Figure 13 : Grands axes routiers autour et à l'intérieur de Gers

Le grand axe routier de développement gersois est la N 124 reliant Toulouse à Auch. Cette route nationale passe par L’Isle-Jourdain et . Cet axe est actuellement divisé en deux tronçons :

• le tronçon Toulouse-L’Isle Jourdain équipé d’une 2*2 voies

• le tronçon L’Isle Jourdain-Auch où seulement une partie du tronçon est équipé en 2*2 voies. Le raccordement en 2*2 voies sur l’intégralité du tronçon L’Isle Jourdain Auch est un chantier en cours de construction.

Depuis Samatan, cet axe peut être rejoint à L’Isle-Jourdain en 20 min par la D622. Il y a d’ailleurs une forte fréquentation de l’axe entre ces deux dernières communes. Cette fréquentation est quasi aussi importante qu’entre Toulouse et Samatan (N124).

Depuis Samatan, le temps d’accès en voiture aux principales villes voisines est ainsi de :

L’Isle-Jourdain : 20 min Auch : 35 min Toulouse : 52 min St-Gaudens : 51 min

Pour rejoindre Samatan par la route depuis les extrémités du canton, 10 à 15 minutes sont nécessaires. L’état de la voirie est globalement médiocre. 1

1 Un indicateur qui pourrait être corrélé à ce mauvais état des routes est le résultat départemental d’accidentologie de 2008. En effet, il montre que le Gers est l’un des départements les plus meurtriers de France (avec plus de 136 accidents mortels en 2008).

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3.2 Transport en commun

Le territoire est assez mal desservi par les transports en commun. Il n’y a pas de gare sur le canton de Samatan, la ligne de chemin de fer la plus proche est celle de Toulouse-Auch dont la gare est située à L’Isle-Jourdain. Cependant il n’existe aucune liaison de bus entre Samatan et L’Isle Jourdain.

Il n’existe pas non plus de ligne de bus entre Samatan et la préfecture Auch.

Une ligne de bus gérée par le Conseil Général de la Haute-Garonne permet de relier Samatan à Toulouse en 1h30. Des arrêts sont présents sur deux communes du canton : Samatan et Savignac Mona. Cette liaison est assurée 8 fois par jour en semaine et 2 fois par jour les week end et jours fériés.

Source : Conseil Général 32, 2010

Figure 14: lignes de bus sur le Sud-est du département du Gers

3.3 Service de transport à la demande

Un service de transport à la demande a été mis en place par le CCAS depuis peu (Octobre 2009), pour répondre à des besoins de déplacements de la population non véhiculée. Les enquêtes préalables réalisées (enquête TAD Janvier 2009), ont montré que la population la plus concernée était les personnes âgées. Ce service est actuellement assuré le lundi pour des déplacements vers le marché au gras. Les gens sont ramassés en début de matinée et ramenées chez elles en fin de matinée. Le coût aller/retour est de 3 euros par personne ou bien de 2 euros pour un aller simple. Pour les personnes ne pouvant assumer ce coût, le transport est offert. Les personnes intéressées doivent contacter le CCAS deux jours avant, pour permettre au CCAS d’organiser la logistique.

A ce jour, il semble que ce ne soit toujours pas utilisé par les habitants des villages suivant : Lahas, Pompiac, Saint André, Saint Soulan, Cazaux-Savès, Labastide-Savès, Pébées et Polastron. Ces villages représentent un effectif de 7 sur 15 villages du canton. Cependant, le TAD remplie

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EI PURPAN son objectif de répondre aux besoins d’une minorité de personnes. D’ailleurs, un projet d’extension de ce service vers l’Isle Jourdain est aujourd’hui à l’étude.

3.4 Transport scolaire

Source : Conseil Général 32, 2010

Figure 15: carte des transports scolaire du collège de Samatan

Le collège de Samatan possède un réseau de transport scolaire essentiellement situé sur les cantons de Samatan et de Lombez. Une trentaine de minutes sont nécessaires pour rejoindre le collège depuis les points les plus extrêmes. 80% des élèves empruntent le transport scolaire. Les 20% restant se rendent au collège en voiture. Cette part des élèves venant en voiture augmente de manière problématique la circulation dans les environs du collège.

Un transport scolaire existe aussi pour les lycées et les écoles primaires. Il dessert l’ensemble des communes du canton.

4 HABITAT ET URBANISME

Samatan est un village rural s’organisant autour d’un vieux centre, au croisement entre deux routes. Il existe trois lotissements au nord et à l’ouest du village et une Zone Artisanale au sud, située dans la zone du PPRI. Le lac et le centre de loisir sont situés à la sortie du village vers Lombez. Il y a peu d’urbanisation sur la route entre les villages de Lombez et de Samatan. Le village de Lombez est organisé différemment avec un vieux village (le « vieux Lombez ») le long d’une route, et un nouveau lotissement (la ramondère) qui semble aussi important que le village.

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Les autres villages du canton de Samatan sont des regroupements de maison autour de la route principale, on remarque de grandes demeures et de nouvelles maisons en sortie des villages.

Figure 16: Localisation des lotissements et de la Zone Industrielle dans le village de Samatan

4.1 Répartition des logements

Tableau 7: Catégories et types de logements dans le canton de Samatan en 1999 et 2006.

A l’échelle du canton de Samatan, le nombre de logements total (2269) a augmenté de 23% entre 1999 et 2006. Le nombre de résidences principales en 2006 dépasse largement le nombre de résidences secondaires et logements occasionnels (1928 contre 187). Le nombre de logements vacants a augmenté (+25% entre 1999 et 2006) mais cette part dans le total des types de logements reste stable (6,5 à 6,8%).

On observe une augmentation du nombre de résidences principales dans le canton (1610 à 1928, soit 20%) entre 1999 et 2006. Les habitants sont à 73,8% propriétaires de leurs

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EI PURPAN logements. Sur les 448 logements locatifs (2006), les logements sociaux représentent 12% du parc.

Tableau 8: Résidences principales selon le statut d’occupation dans le canton de Samatan en 1999 et 2006

Concernant l’évolution du nombre de logements sur le canton, on observe entre 1999 et 2006 une nette augmentation, plus particulièrement sur les communes de cazaux-Saves (+64%), Nizas (+65%), St André (+28%) et Pebees (+27%) et Monblanc (+26%). Entre 1990 et 1999, les communes qui ont le plus augmenté en nombre de logements sont Samatan (+164 logements), Cazaux-Saves (+36 logements) et Monblanc (+32 logements) et Nizas (+26 logements).

Tableau 9 : Evolution du nombre de logements par commune du canton de Samatan entre 1990 et 2006

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Figure 17 : Répartition des logements sur le canton de Samatan

4.2 Logements sociaux dans le Canton de Samatan

Deux offices gèrent les logements sociaux dans le Gers, l’OPH (Office Public de l’Habitat) et un second, privé, la S.A Toit Familial.

En 2009, le canton de Samatan compte 66 logements sociaux (dont 26 à Samatan), 40 référencés par l’OPH et 26 par la SA Toit Familial. De plus, 90 logements sociaux, administrés par la SA Toit Familial, sont présents sur le canton voisin de Lombez.

La carte ci-dessous montre que ce sont les principales agglomérations du département qui recèlent le plus grand nombre de logements potentiellement indignes. Le canton de Samatan compte 300 à 400 logements vétustes, celui de Lombez en compte plus de 500.

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Figure 18: Nombre de logements potentiellement indignes par canton gersois.

Les maires sont sollicités pour relayer auprès de leurs administrés cette politique de lutte contre l'habitat insalubre ou dégradé, exiger des bailleurs les travaux nécessaires pour faire respecter le Règlement Sanitaire Départemental ou signaler toute situation de logement dangereux pour la sécurité ou la santé des occupants. Le caractère très rural du Gers avec un habitat très dispersé, une forte majorité de propriétaires occupants, une population vieillissante et des revenus modestes voire précaires rendent la question très sensible sur l'ensemble du département (DDEA, 2009a).

Le nombre de logements sociaux est aujourd’hui de 66. L'approche des besoins actuels en logements sociaux locatifs peut être faite en comparant la pression des demandes en logements et la mobilité des locataires. Les besoins sont les plus importants dans les cantons de couleur « bleue ». La carte suivante ne quantifie pas le nombre de logements à réaliser, mais fait ressortir le besoin de nouveaux logements sociaux en rapport avec le nombre de logements sociaux existants (DDEA 32 2, 2009a).

2 DDEA : Direction Départementale de l’équipement et de l’agriculture du Gers

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Figure 19: Besoins en logements sociaux locatifs par canton gersois

Pour le canton de Samatan, on constate, d’après la figure 18, que les besoins en logements sociaux locatifs sont relativement forts en comparaison avec les autres cantons. D’après la DDEA 32 (2009), 30 à 50 logements HLM sont « préprogrammés » pour construction dans le canton.

Figure 20: Pré-programmation logement HLM 2009 par canton gersois.

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Les organismes HLM ont en effet présenté en 2009 une proposition de financement d’environ 250 logements dont 10% de PLAI 3 et 90 % de PLUS 4. Une réserve financière est mise en place pour aider les opérations de logements sociaux engagées par les communes (PALULOS 5 notamment) (Figure 19).

4.3 Pression foncière et démographique

Figure 21: Evolution démographique

La carte ci-dessus montre que le canton de Samatan semble être influencé de manière significative par l’expansion de l’aire urbaine et démographique de Toulouse. Le site est situé à cheval entre la zone de développement important et significatif.

De plus, un triangle de vie semble exister entre les communes de L’Isle-Jourdain, Gimont et Samatan : celles-ci se complémentent dans la proposition des services liés à la santé (hôpital de Gimont, médecines spécialisées à L’Isle Jourdain), à l’éducation (collège et lycée à L’Isle Jourdain), etc.

L’Isle-Jourdain constitue donc un pôle attractif non négligeable sur le territoire, il est même identifié par l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement du Territoire de Toulouse (AUAT), comme un pole d’équilibre principal selon trois critères: l’autonomie (équilibre habitants/emplois), le niveau d’équipement et l’accessibilité (PARCOURIR, 2007 b). (cf Annexe 2 sur l’attractivité de L’Isle Jourdain).

3 PLAI : Prêt Locatif Aidé d'Intégration 4 PLUS : Prêt Locatif à Usage Social 5 PALULOS : Prime à l'Amélioration des Logements à Usage Locatif

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Entre 1996 et 2004, le prix des terrains à usage agricole a doublé, celui des terrains constructibles a également fortement augmenté dans le canton de Samatan (plus de 10€/m2). Le développement de l’agglomération Toulousaine a contribué à cette augmentation, en parallèle de l’augmentation e l’immobilier dans toute le France. Le prix de vente moyen des parcelles dans tout l’Est du département est encore en forte hausse, supérieur à celui de la périphérie d’Auch (DDEA, 2009b).

Source : AUAT, 2005. Figure 22: Evolution du prix des terrains acquis à usage agricole entre 1996 et 2004

Source : AUAT, 2005.

Figure 23: Evolution du prix des terrains constructibles entre 1996 et 2004

4.4 PLU de Samatan et cartes communales La commune de Samatan a mis en place un Plan Local d’Urbanisme (PLU), modifié en 2008, qui classe de nombreuses zones à urbaniser (AU) et qui délimite les zones agricoles (A).

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Les autres communes du canton, plus petites (moins de 4000 habitants), possèdent pour la plupart des cartes communales.

La Carte Communale (qui remplace le MARNU) est un document d’urbanisme qui précise l’application des règles générales d’urbanisme et permet la gestion de l’espace sur un territoire donné. La validité de ce document n’est pas limitée dans le temps. Elle délimite les secteurs où les constructions sont autorisées et les secteurs où elles ne le sont pas.

L’élaboration de ces documents (PLU et Cartes Communales) doivent être précédés d’un diagnostic de territoire (TRIAIRE, 2003).

A l’heure actuelle, aucun SCOT n’a été mis en place sur le canton de Samatan, ni à Lombez. En revanche, il existe un SCOT sur l’Isle Jourdain.

+ CARTE PARADIS

5 SERVICES ET EQUIPEMENTS

5.1 Services et commerce de proximité Comme le montre la carte ci-dessous, l’offre en services semble se centraliser au sein d’un pôle central Samatan/Lombez. Ces deux bourgs concentrent des commerces de proximité (Shopi et Petit Casino à Samatan, Intermarché à Lombez), un pôle santé à Lombez (hôpital, maison de retraite et Service d’Aide à Domicile), des écoles primaires et maternelles et un collège à Samatan. Des bases de loisirs sont présentes sur les deux communes avec pour chacune d’elles, un stade, une piscine et une médiathèque. Samatan possède un cinéma et Lombez une salle polyvalente.

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Figure 24: Localisation de quelques commerces et services sur le canton de Samatan, 2010.

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5.2 Santé et aides à la personne

5.2.1 Les infrastructures et services de santé Depuis les années 90, le territoire rural français doit faire face à un déficit accru des professionnels de la santé, principalement des médecins généralistes. Pourtant l’attractivité d’un territoire ainsi que sa prédisposition à accueillir de nouvelles populations dépendent en partie de la qualité des services de santé disponibles (Les services à la personne en Pays Portes de Gascogne, étude E2D, 2007).

Trois facteurs principaux influent significativement sur la demande en services de santé : la croissance démographique, l’allongement de la durée de vie et l’isolement des personnes âgées. Le maintien et le développement de l’offre en services médicaux est donc un enjeu important pour le territoire, afin de rester suffisamment attractif et indépendant des villes avoisinantes.

5.2.2 Les médecins Selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins, la moyenne française du nombre de médecin pour 1000 habitants est de 3,1 alors que pour la région Midi-Pyrénées le ratio est de 3,5 . Pour le département du Gers, le ratio est de 1,5 pour 1000 habitants. Le tableau 24 représente l’offre en médecins sur les cantons de Samatan, Lombez et l’Isle Jourdain.

Ratio nbre de Total Population 2006 Généralistes Spécialistes médecins pour 1000 médecins hab SAMATAN 4684 6 3 9 1,92

LOMBEZ 5382 5 0 5 0,93 L’ISLE JOURDAIN 12073 15 7 22 1,82 Source : http://midi-pyrenees.sante.gouv.fr/infos/statiss/demo_psan_08/.../med_32.pdf Tableau 25: Répartition du nombre de médecins dans trois communes du Gers.

Le tableau permet de s’apercevoir que le canton de Samatan est le mieux fourni en médecins. Cependant, pour les trois cantons, le ratio du nombre de médecins pour 1000 habitants reste très inférieur au ratio national (3,1) et de Midi-Pyrénées (3,5).

Sur la figure 25 présentée ci-joint, nous pouvons remarquer la répartition des médecins et infirmières dans les trois cantons cités précédemment. L’activité se concentre principalement autour des axes routiers ainsi que dans les communes les plus développées (Samatan, Lombez et l’Isle Jourdain).

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Figure 26 : Médecins et infirmiers dans le Pays de Porte de Gascogne

5.2.3 Les infrastructures médicales

Les trois cantons (Samatan, Lombez et Isle Jourdain) possèdent chacun une maison de retraite mais l’hôpital local est un service de la Communauté de Communes du Savès. Il est situé à Lombez et possède une capacité de 132 lits. Les différentes infrastructures des trois cantons sont décrites dans le tableau ci-dessous : Cantons Infrastructures SAMATAN 1 maison de retraite (80 places) *CMP : Centre Médico 1 laboratoire d’analyses Psychologique 3 pharmacies d’officines Source : FINESS 1 cabinet de radiologie LOMBEZ 1 hôpital local intercommunal Lombez-Samatan (132 Tableau 10: Infrastructures lits) / maison de retraite (72 places) / Etablissement de de santé sur les cantons de soins longues durées (32 places) Samatan, Lombez et Isle 1 C.M.P (90 lits) Jourdain. 1 Service de Soins Infirmiers A Domicile (S.S.I.A.D) 1 Service Prestataire d'Aide à Domicile (S.A.D.) 1 pharmacie d’officines 1 centre d’ambulancier ISLE JOURDAIN 2 C.M.P* 1 maison de retraite (80 places) 1 laboratoire d’analyses 3 pharmacies d’officines 1 centre d’ambulancier

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Figure 27: Attractivité des établissements de santé dans le Gers.

La figure 26 présente l’attractivité des établissements de santé dans le Gers (donnée de 1998). On remarque qu’Auch concentre la majorité des établissements les plus attractifs. Cependant, étant donnée sa proximité avec Toulouse, le canton de Samatan se situe à la frontière de l’attractivité de la commune d’Auch (986 lits) et de la métropole Toulousaine (5816 lits).

Les hôpitaux locaux ne peuvent concurrencer les hôpitaux extérieurs (Toulouse et Auch) mais ceux ci sont indispensables au maintien à domicile des personnes grâce aux différents services mis en place : portage de repas, soins à domicile … On remarquera que dans les différents cantons (Samatan, Lombez et l’Isle-Jourdain), les services à disposition concernent uniquement des soins indispensables (dentistes, médecins généralistes).

La figure 27 présente la localisation des hôpitaux et cliniques sur le territoire du Pays Portes de Gascogne (donnée de 2007). Elle permet de noter que les hôpitaux locaux sont situés là où est concentrée la population.

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Figure 28: Hôpitaux et cliniques en Pays Portes Gascogne en 2010

5.2.4 Les pharmacies

Comme décrit dans le tableau précédent (Inventaire des infrastructures de la santé sur les cantons de Samatan, Lombez et Isle Jourdain) le canton de Samatan possède à l’heure actuelle 3 pharmacies (fermeture de 2 pharmacies depuis 2007). Le canton de Lombez en possède une et celui de l’Isle Jourdain en possède 3 (alors que la population est un tiers plus importante que celle du canton de Samatan). La figure 28 localise les pharmacies et leur accessibilité en voiture au sein du Pays Portes de Gascogne. Nous pouvons remarquer que l’ensemble de la population du canton de Samatan se situe à moins de 9 minutes d’une pharmacie.

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Figure 29: Pharmacies et leur accessibilité dans le Pays de Porte de Gascogne

5.2.5 Les maisons de retraite

Dans le canton de Samatan, les personnes âgées de plus de 75 ans représentent 12,5% de la population en 2006 (soit 584 personnes) (INSEE, 2006). En France ce taux était de 8% en 2005 (personne de 75 ans et plus), nous pouvons donc remarquer que le canton de Samatan a une population plus âgée que la moyenne nationale (INSEE, 2005).

Chaque chef-lieu de canton possède une maison de retraite (Samatan, Lombez et Isle Jourdain). Leur capacité de résidences est de :

- L’Isle Jourdain : 80 places - Samatan : 80 places - Lombez : 72 places

Pour le canton de Samatan, il y a un lit en maison de retraite disponible pour moins de 8 personnes de plus de 75 ans. Cette capacité ne permet pas d’accueillir toute la population âgée du canton mais cela ne pose pas de problème pour le moment car les personnes ont la possibilité de rester à domicile. L’hôpital de la Communauté de Communes du Savès joue un rôle

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EI PURPAN prépondérant dans le maintien des populations âgées à domicile sur le territoire en diversifiant leurs services : portage de plats à domicile, soins à domicile… D’autres services sont offerts sur le canton et sont proposés par différents acteurs comme le CCAS de Samatan, PROXIM Services, SOLIDOM ou des entreprises privées.

La figure 29 présente les cantons regroupant des établissements spécialisés pour les personnes âgées. On s’aperçoit que le canton de Samatan fait partie des quelques cantons proposant un de ces établissements.

Figure 30: Action sociale pour les personnes âgées par commune du Gers en 2005

5.2.6 Personnes en situation d’handicap

Selon la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Gers, voici les chiffres des personnes handicapées résidants sur le canton de Samatan : 2005 2009 Moins de 18 ans 8 18 De 18 à 60 ans 26 34 Plus de 60 ans 27 23

La majorité des personnes se trouvent à Samatan (42 sur un total de 75). Les autres se répartissent sur toutes les communes du canton.

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Parmi ces personnes, 10 sont adhérentes à la Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés (FNATH) en 2009 (contre 11 en 2005). Cette même année, un adhérent était en formation dans le but d’exercer une activité professionnelle.

Créée le 1er janvier 2006, la Maison Départementale des Personnes Handicapées est un Groupement d'Intérêt Public (GIP) dont le Conseil Général assure la tutelle administrative et financière . La MDPH est désormais le seul lieu qui à la fois accueille, conseille et accompagne les personnes handicapées.

5.2.7 Aide à domicile Un service de portage des repas est proposé par l’hôpital de Lombez et le CCAS (pour la commune de Samatan). En 2009, 1 608 repas étaient servis quotidiennement sur le canton de Samatan. Un article de la Dépêche (2008) indique que le nombre d’aides ménagères s’est accru depuis 22 ans, du fait d’un changement de besoins (les personnes âgées étaient à cette date le plus souvent domiciliées dans les familles)

Dans le département, 195 personnes exerçant une activité d’infirmier à domicile ou de soin à la personne sont recensées, dont 5 sur le canton (Cazaux-Savès et Samatan) (ANNUAIRE SANTE, 2010).

Par ailleurs, des aides sont proposées par le Conseil Général : - Aide sociale générale - Aide ménagère personnes âgées : 9 personnes - Allocation Compensatrice pour Tierce Personne : 2 personnes - Prestation de Compensation du Handicap : 5 personnes - Aide sociale à l’hébergement : 12 personnes - Allocation personnalisée à l’autonomie : 93 personnes

Neuf Aides à Domicile en Milieu Rural (ADMR) sont recensées dans le département. Aucune structure n’est présente à proximité du canton. La plus proche est celle de Cologne, située à 40km.

5.3 L’Insertion Sociale Plusieurs structures proches ou présentes au sein du canton de Samatan ont un rôle en matière d’insertion sociale (boutique, chantier rénovation patrimoine, ateliers, accompagnement emploi…). Ces structures sont : - l’association Aide 32 (Auch) - la coopérative d’activité GERS INITIATIVES (l’Isle Jourdain) - l’association SESAME (l’Isle Jourdain)

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- et le Syndicat Intercommunal de Gestion et de Valorisation de la Save Gerçoise (SIGV) (Samatan).

5.4 Enfance et Jeunesse

5.4.1 Les structures d’accueil pour l’enfance

D’après une étude du conseil général (questionnaire papier), plusieurs modes de gardes existent sur le canton de Samatan :

- Le « Pigeonnier », à Samatan (1, 2, 3 Soleil), qui est une halte garderie itinérante à gestion associative, qui accueille les enfants de moins de 6 ans (présent uniquement les lundis et mardis). L’établissement accueille 12 enfants.

- Relais assistantes maternelles

- Assistants maternelles et familiaux.

Il n’existe cependant pas d’établissement fixe sur le canton, ni sur la communauté de communes. Au niveau du département, 13 établissements sont recensés (BEBE CRECHE, 2007).

L’étude « Préconisations pour une politique d’accueil de la petite enfance sur un territoire du Pays Portes de Gascogne : La vallée de la Save » marque comme point fort la diversité des modes d’accueil sur le territoire. Elle constate également une forte dominance des assistantes maternelles en termes de capacité d’accueil. Le nombre d’assistants maternel a presque triplé depuis 2005. Le canton compte 34 assistants maternels pour 111 places d’accueil et 5 assistantes familiales (données PMI). Le dynamisme de ces structures d’accueil repose sur le dynamisme du tissu associatif.

Au vue des informations disponibles données ci-dessus, il est impossible de déterminer l’existence d’un réel besoin de garde sur le canton. En effet, le nombre d’agrément par assistante maternelle et par conséquent le nombre de places disponibles est inconnu. Le nombre d’enfants gardés par les parents ou grands-parents par choix est inconnu ainsi que la répartition du temps de garde par enfant chez les assistantes maternelles. A ce stade, une étude plus approfondie est nécessaire pour déterminer ces besoins.

Plusieurs structures (péri et extrascolaire) travaillent en partenariat avec la Communauté de Communes tels que les C.L.A.E. (Centre de Loisirs Associé à l’Ecole) existent à Lombez, Samatan, Cazaux, Polastron et Monblanc, ainsi qu’un CLSH (Centres de Loisirs Sans Hébergement) nommé « Les copains d’abord » situé à Samatan. Dans les autres écoles, la surveillance des enfants est pour le moment sous forme de garderie.

Le CLAE de Monblanc accueillait 20 enfants tous les jours en 2009 (identique qu’en 2005).

Le CLAE de Samatan accueille environ 15 et 20 enfants matin et soir tous les jours (chiffres en constante augmentation depuis 2005).

Le CLSH comptait en 2009 30 enfants (doublement par rapport à 2005).

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Les centres de loisirs de Samatan et de Monblanc se partagent les activités du mercredi et des vacances scolaires pour les tranches d’âge des 3/6 ans et 6/12 ans. Le CLSH propose des séjours auxquels peuvent aussi participer les enfants âgés de plus de 12 ans (jusqu’à 16 ans dans certains cas). Les effectifs augmentent d’années en années et l’activité de ces centres est devenue incontournable (lettre de la Communauté de Communes du Savès, 2009).

5.4.2 Les écoles maternelles

Il existe 3 écoles maternelles sur le canton, situées à Samatan (une publique et une privée) et une à Cazaux. L’effectif de l’école publique a peu évolué entre 2005 et 2009, cette année il s’élève à 94 élèves (pic de 101 élèves en 2007). Deux autres écoles maternelles sont présentes sur la Communauté de Communes du Savès, à Lombez et . Dans le département, les écoles à proximité se trouvent à et Gimont.

Figure 31 : Répartition des structures éducatives dans le canton de Samatan

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5.4.3 Les écoles primaires

Figure 32: Localisation des écoles primaires dans le canton de Samatan

La carte ci-dessus montre que, sur le canton, 5 communes (faisant partie d’un regroupement pédagogique) disposent d’au moins une classe sur la commune et que 3 communes (ne faisant pas partie d’un regroupement pédagogique) disposent de plusieurs classes.

Il existe en fait 5 écoles primaires sur le canton : deux à Samatan (une privée et une publique), une à Monblanc, une à Polastron et une à Seysses Saves.

Les données officielles de l’école primaire publique de Samatan notent une augmentation de 30 enfants en 4 ans soit 161 enfants en 2009.

Un total de 12 écoles primaires sont situées sur la Communauté de Communes (dont à Tournan, Laymont, Lombez, Montpezat), dont les infrastructures sont dans un état relativement vétuste (certaines sont en cours de rénovation). L’effectif des écoles était au 1 er septembre 2008 de 739 élèves, soit 21 de plus qu’en 2007 et 143 de plus qu’en 2006 (lettre de la communauté de communes du Savès – Janvier 2009).

5.4.4 Jeunes et enseignement secondaire (collège et lycées)

Un seul collège est présent sur le canton, il est situé à Samatan. Ses effectifs sont passés de 352 à 374 élèves entre 2005 et 2009 (+26 élèves).

Le collège de Samatan est le seul de la Communauté de Communes du Savès parmi les 23 établissements présents dans le département (Académie de Toulouse, 2009).

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Les collèges à proximité du canton sont majoritairement situés à l’est (Masseube, l’Isle en Dodon, l’Isle Jourdain, Gimont, Saint Lys…). Il semble tout de même que la répartition géographique des collèges sur le département soit assez homogène.

Un seul lycée est présent sur le canton, il est situé à Samatan. Il s’agit d’un lycée d’enseignement professionnel et technique (LEP) avec une spécialisation en électrotechnique, maintenance industrielle et productique mécanique (spécialisations peu répandues). Il peut accueillir jusqu’à 400 élèves et loger jusqu’à 180 internes (Lycée professionnel Clément ADER, 2009). En 2009, il compte 232 élèves. La plupart des élèves ne sont pas issus du canton : ¼ sont du Gers, 2/3 viennent de Haute-Garonne et le reste vient de Tarbes, Albi et du Sud-Ouest.

Le lycée est également le seul de la Communauté de Communes du Savès.

Dans le Gers, il y a 8 lycées généraux et technologiques (4 à Auch, 1 à Condom, 1 à L’Isle Jourdain, 1 à , 1 à ), 3 lycées agricoles (à Masseube, Risle et ), 6 lycées professionnels (3 à Auch, 1 à Lectoure, 1 à Nogaro, 1 à Samatan) et 2 lycées polyvalents (général et professionnel) (à Mirande et Nogaro).

La carte suivante présente la répartition géographique des collèges et lycées présents dans la périphérie du canton de Samatan.

Figure 33 : Répartition des collèges et lycées dans le Gers

Au niveau du canton, il existe une seule structure qui propose des activités pour les jeunes ados et pré-ados. Il s’agit de la MJC de Monblanc (ce n’est pas son seul domaine d’activités). Depuis 2005, le nombre d’adhérents de la tranche 16 – 20 ans a été divisé par 2.

Il n’y a aucun autre équipement ou local spécifique aux jeunes sur le canton ni à Samatan même.

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5.5 Sport, culture et loisirs La figure 33 présente les infrastructures sportives et culturelles mises à disposition sur trois cantons : canton de Samatan, canton de Lombez et canton de l’Isle Jourdain.

Figure 34 : Infrastructures sportives et culturelles sur 3 cantons gersois * MJC : Maison des Jeunes et de la Culture.

La répartition des infrastructures sportives sur les trois cantons est illustrée sur les cartes ci dessous :

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Figure 35 : Localisation des infrastructures sportives sur trois cantons gersois Répartition des infrastructures culturelles sur les trois cantons de Samatan, Lombez et L’Isle Jourdain :

Figure 36 : Localisation des infrastructures culturelles sur trois cantons gersois

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Les trois cantons ci-dessus possèdent chacun un complexe sportif avec des terrains de football, de rugby et de tennis. La variété des activités disponibles sur les cantons permet aux différents habitants de se rencontrer. Ces échanges concernent aussi bien les habitants locaux, que les « nouveaux » arrivants et les touristes (E2D,2007). Il existe une complémentarité entre le canton de Samatan et de Lombez en matière d’infrastructures sportives et culturelles. On peut d’ailleurs associer ces deux communes en un seul pôle, le pôle de Lombez-Samatan (INSEE, 1999):

- Infrastructures sportives : la piscine municipale, le centre équestre ainsi que la base de loisirs (avec le lac artificiel) sont à Samatan, alors que le golf ainsi que l’école de danse (pouvant être classée en équipements sportifs ou culturels) sont à Lombez. L’Isle Jourdain posséde ses propres infrastructures et ne dépend en aucun cas des communes de Lombez et Samatan.

- Infrastructures culturelles : Le cinéma et la MJC ( à Monblanc) sont dans le canton de Samatan, les écoles de musique et de danse ainsi que la Maison des Ecritures sont à Lombez. De la même manière que pour les infrastructures sportives, le canton de l’Isle Jourdain possède ses propres infrastructures culturelles. Chaque canton possède sa propre médiathèque (ou bibliothèque) municipale et l’offre en activités de lecture est diversifiée par la mise en place du bibliobus par le Conseil Général du Gers (Conseil Général du Gers, 2009).

Concernant les associations, la Communauté de Commune du Savès est bien fournie aussi bien en quantité qu’en qualité (forte diversité et dynamisme). Le tableau suivant présente la répartition des associations par catégories (associations sportives et culturelles).

Sport Culture TOTAL Canton de Samatan 17 8 25 Canton de Lombez 12 12 24 Communauté de Commune 7 0 7 TOTAL Com’Com 38 20 58 L’Isle Jourdain 75 27 102 TOTAL 113 47 160 Figure 37 : Tableau de la répartition des associations sur le territoire

Le recensement des associations culturelles et sportives sur les trois cantons (2009) se trouve en Annexe.

Au niveau du Pays Portes de Gascogne, une convention culturelle a été mise en place en 2004. Le but principal est d’organiser l’offre culturelle sur les communes du territoire (Pays Portes de Gascogne, 2008). Les détails de cette convention sont présentés dans l’Annexe 4.

6 ACTIVITES ECONOMIQUES ET EMPLOIS 6.1 Economie dans le Gers

Le département du Gers recense 13 659 entreprises hors agriculture. La majorité d’entre elles (58%) sont spécialisées dans les services. Environ 20 % appartiennent au secteur du commerce. Les secteurs de la construction et de l’industrie représentent respectivement 13 % et 8 %.

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Le secteur industriel est dominé par l’agroalimentaire avec notamment la transformation de la filière gras.

6.2 Economie sur le canton de Samatan

Nombre total Activités Activités Communes d'établissem Industrie Construction Commerce Transports Services financières immobilières ents Bézéril 2 1 1 0 Cazaux-Savès 5 0 2 1 2 Labastide-Savès 3 0 2 1 Lahas 5 1 2 1 1 Monblanc 9 1 4 1 1 2 Nizas 5 1 2 2 Noilhan 14 1 5 2 3 1 2 Pébées 5 1 2 1 1 Polastron 10 0 3 3 1 3 Pompiac 14 1 7 1 1 2 2 Saint-André 4 1 1 1 1 Saint-Soulan 4 1 2 1 0 Samatan 166 15 25 51 3 5 12 55 Savignac-Mona 8 1 1 2 4 Seysses-Savès 5 1 1 3 0 Total Canton 259 26 56 69 10 6 16 76

Source : INSEE, répertoire des entreprises et des établissements (SIRENE, 2008).

Tableau 11: Nombre d’établissements par secteur d’activité économiques dans les communes de Samatan

Le tableau précédent met en relief que la commune de Samatan concentre la majorité des entreprises du canton. Les secteurs principaux sont les services (76 entreprises) et le commerce (69 entreprises) suivi du secteur de la construction (56 entreprises) et de l’industrie (26 entreprises).

Figure 38: Activités économiques sur Samatan

Les entreprises sont des TPE, 40% comprennent entre 1 et 9 salariés et 6% comprennent plus de 10 salariés.

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La communauté de commune du Savès, traditionnellement spécialisée dans les activités agricoles, tend à se diversifier sous l’influence du pôle toulousain.

6.3 Emploi

6.3.1 Répartition des emplois par secteur d’activité Sur le canton, le secteur tertiaire emploie 64% de la population active, suivi de l’agriculture avec 18%, de l’industrie avec 11% et de la construction avec 7% (cf. schéma suivant).

Source : Insee, 2006

Figure 39: Répartition des emplois par secteur d’activité en 2006 sur le canton de Samatan

Les entreprises majeures du canton de Samatan sont : - SARL Natais à Bezeril: 20 450 000 € de CA et 85 salariés (50 % des emplois de l’industrie). - SCA Vacanciel (entre 20 et 30 employés) - SA Samatan Foie Gras situé dans la ZA la Tour de Samatan: 4 997 975 € et 23 salariés - SARL Samatandis (SHOPI), SARL Ets Chauche (WELDOM), SARL Détail Viandes. Ces entreprises comptent toutes entre 10 et 20 salariés.

Le taux de concentration de l’emploi est de 74%. Cela signifie que 74% des actifs ayant un emploi travaillent sur le canton. Ainsi, 26% des actifs ayant un emploi travaillent à l’extérieur du canton.

Il intéressant de noter qu’au niveau départemental, quasiment un gersois sur deux travaille dans un autre département que le Gers (INSEE, 2006). L’emploi est donc assez limité dans le département tout comme dans le canton. La proximité de l’agglomération Toulousaine avec l’est du département joue pour beaucoup dans la répartition des emplois hors et dans le Gers.

Le positionnement du taux d’actifs de chaque commune (voir la carte ci-dessous) travaillant sur un autre département permet de spatialiser cette influence (INSEE, 2006). On constate que l’est du canton était en 2006 beaucoup plus sous cette influence que le reste du canton. Cependant, lorsque l’évolution de cette influence entre 1999 et 2006, on constate qu’elle est plus importante sur l’Ouest du canton. On peut donc supposer que cette influence est en train de s’étendre à tout le canton.

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Figure 40 : Influence de l’agglomération toulousaine sur l’emploi (INSEE, 2010)

6.3.2 Le chômage sur le canton de Samatan La Figure 41 suivant indique que le taux de chômage sur Samatan est assez stable entre 2005 et 2008 pour les femmes, alors qu’il a varié de presque 50% pour les hommes. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emplois oscille entre 65 et 75 unités pour les femmes, et entre 25 et 50 unités pour les hommes. Cela s’explique en partie par la nature des postes proposés sur le canton qui sont principalement des postes saisonniers agricoles traditionnellement destinés aux hommes.

Figure 41 : évolution du nombre de demandeurs d'emploi Source : INSEE, 2010

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Concernant les jeunes, la mission locale de Samatan a indiqué qu’il y a une quarantaine de chercheurs d’emplois de moins de 25 ans. Ce nombre est stable depuis 5 ans et représente environ 7% de la population active.

6.4 Les pôles d’activités La communauté de communes du Savès possède deux zones d’activités, la ZA la Tour de Samatan et la ZA la Ramondère à Lombez. Il n’y a donc qu’une seule zone d’activités sur le canton de Samatan : la ZA la Tour. Elle a une vocation mixte artisanat/industrie alors que la ZA la Ramondère à Lombez est plutôt orientée commerces/services. Un projet de création d’une zone industrielle à Samatan (ZI de Landuze) était en cours mais a été abandonné suite à une étude qui montrait trop d’inconvénients au projet (proximité notamment d’un château classé monument historique). Un autre projet est en cours pour la création d’une ZI entre Gimont et Pujeaudran.

Source : Pays des Portes de Gascogne, 2004

Figure 42: Zones d’activité dans le Pays Porte de Gascogne

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6.5 Agriculture

6.5.1 Population agricole du Gers et du Canton de Samatan : une baisse générale du nombre d’exploitants agricoles

La chambre d’agriculture indique que 74% de la superficie du Gers est occupée par l’agriculture. D’après la MSA, il y avait 7 761 exploitants en 2008. En 2005, cela représentait plus de 460 000 hectares, dont 75% en céréales et oléo- protéagineux. Le canton de Samatan comptait 3919 personnes actives en 2006 dont 234 agriculteurs soit 6%. La majorité des agriculteurs ont un âge compris entre 40 et 65 ans.

Figure 43: Evolution du nombre de chefs d’exploitation dans le Gers entre 1979 et 2008

Le dernier recensement remonte à l’année 2000 (les résultats du recensement 2010 n’étant pas encore disponibles) et peut être comparé avec le précédent de 1988. On remarque notamment, une diminution importante des exploitations de moins de 100 ha au profit d’une augmentation des exploitations de plus de 100 ha. Le nombre d’exploitations de moins de 100 hectares ont diminué de 33,5% et celles de plus de 100 hectares ont augmenté de 4,4%.

Entre 1988 et 2000, il y a eu une baisse de 29% du nombre d’exploitants sur le canton de Samatan : de 406 à 288.

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Source : Agreste, 2000

Figure 44: Evolution des exploitations dans le canton de Samatan entre 1988 et 2000

A côté de cela, la superficie agricole utile du canton de Samatan est restée stable entre 1988 et 2000 passant de 13 981 à 14 107 hectares (augmentation de 1%).

Source : Agreste, 2000 Figure 45: Evolution de la superficie des exploitations dans le canton de Samatan entre 1988 et 2000

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Le croisement de ces informations permet de déduire que la taille moyenne des exploitations a augmenté de 44% : de 34 à 49 hectares entre 1988 et 2000.

6.5.2 Une intensification et spécialisation du paysage agricole

Selon un relevé de la Chambre d’Agriculture Régionale de Midi-Pyrénées, les deux bassins agricoles dominants sur la région, sont le Gers et l’Aveyron. Un témoignage de Manuel Nérée (Professeur, entre autre, de l’aménagement du paysage rural gersois) affirme que l’intensification de l’agriculture a pour conséquence la constitution de zones géographiques spécialisées. C’est-à-dire que cela représente un risque d’uniformisation du paysage : des zones spécialisées dans la production végétale impliquent un paysage uniformisé à cause de l’implantation de mêmes cultures (blé tendre, pois protéagineux), des mêmes pratiques spécifiques (labour) et des mêmes types de bâtiments agricoles.

Figure 46: Intensification de l’agriculture dans le Gers

Il y a deux grands types de production agricoles majoritaires dans le Gers et également le canton de Samatan : dans la production végétale, il s’agit des céréales et protéagineux, et dans la production, la production de canards gras pour la transformation (le foie gras).

La production végétale du Gers se concentre à l’Est du département et plus particulièrement le long de la frontière avec la Haute-Garonne. Cette zone coïncide avec le secteur de la principale coopérative locale, Gascoval, qui est présente sur les communes de Samatan, Lombez, Gimont, L’Isle-Jourdain et Masseube. Cette coopérative, issue d’une fusion entre UAC et Sagicoop le 5 décembre 2007, est aussi présente sur les Hautes-Pyrénées et la Haute- Garonne.

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Figure 47: Localisation des cultures implantées en 2004 par canton du département du Gers

La plantation de haie dans la SAU des exploitations est un indicateur de la lutte contre l’intensification agricole. Dans le Gers, il y a eu 800 km de haie planté en 20 ans. Mais cela a été principalement soutenu suite à la tempête qui a largement réduit la surface boisée du département, qui était déjà une des plus basse de la région Midi-Pyrénées (Béatrice Millésime, 6 Mai 2009).

Au niveau de la production animale, le Gers est le premier département producteur de foie gras en Midi-Pyrénées et le deuxième au niveau national derrière les Landes (Agreste, Mai 2004). Il y avait 1032 exploitants producteurs de canards à gaver dans le Gers en 2000. La commune de Lombez en comptait 69 et Samatan 47 (Agreste, 2000).

Figure 48: Localisation géographique de la production de foie gras de canard en France en 2002

6.6 Tourisme

6.6.1 L’offre gerçoise Le tourisme gersois repose sur des valeurs profondément ancrées dans l’imaginaire français : nature, gastronomie, terroir, bien-être. Ces valeurs sont de plus en plus recherchées par les touristes à portefeuille moyen .

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Trois aéroports desservent le Gers : Toulouse, Tarbes et enfin Auch. Les compagnies low-cost offrent de réelles opportunités à l’international pour les petits budgets de vacances. Il faut souligner la faible attractivité touristique et économique de la préfecture, Auch. D’autre part, certaines destinations touristiques peu chères (pays de l’Est, Espagne) viennent concurrencer l’offre gersoise.

Pour autant, le Gers n’est pas un département touristique par nature. Ses infrastructures sont en retrait au niveau national, comme l’indique le tableau suivant (Tableau 12).

Gers Rang national Nombre de musées 6 79e Nombre de monuments historiques 293 71e Nombre d'entrées au cinéma / an 0,3 85e Nombre de nuitées en hôtellerie / an 0,28 88e

Hôtels Nombre d'hôtels 68 84e Nombre total de chambres d'hôtel 1 413 86e Nombre de chambre d'hôtel 0* 89 91e Nombre de chambre d'hôtel 1* 186 65e Nombre de chambre d'hôtel 2* 983 81e Nombre de chambre d'hôtel 3* 138 90e Nombre de chambre d'hôtel 4* 17 73e

Campings Nombre de campings 40 69e Nombre total d'emplacements de camping 3 321 62e Nombre d'emplacements de campings 1* 261 68e Nombre d'emplacements de campings 2* 368 89e Nombre d'emplacements de campings 3* 1 883 48e Nombre d'emplacements de campings 4* 809 45e Tableau 12: Principaux établissements touristiques dans le Gers

Plus spécifiquement, l’offre hôtelière gersoise est vieillissante et peu dynamique. Les structures sont dépassées (petites tailles), et le confort est souvent négligé (seulement 12% des hôtels sont 3 ou 4 étoiles.). La filière est peu dynamique et le manque d’investissement ne permet pas une transformation en profondeur de ce secteur. Il existe une certaine polarité dans l’activité économique gersoise : le nord, stimulé par les importantes activités de Cazauban notamment, concentre près de 75% de l’hôtellerie gersoise.

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Figure 49: Dynamisme de l’hôtellerie dans le Gers

Si certains sites Internet de qualité travaillent à la communication sur le tourisme gersois, la difficulté de regroupement est souvent considérée comme un frein au développement gersois. Près de 60% de l’offre hôtelière n’est pas commercialisée au sein d’un réseau (offres particulières ponctuelles). Au même niveau, on peut réfléchir à l’intérêt d’une communication touristique séparée entre Samatan et Lombez.

A l’inverse, l’offre camping est un secteur dynamique. Les installations sont de grandes tailles (91 emplacement en moyenne), assurent un confort haut de gamme (84% de 3 ou 4 étoiles). Les activités liées au camping (services, installations) sont en constant développement.

6.6.2 Le tourisme sur le canton de Samatan Le tourisme samatanais se distingue par la qualité de sa filière événementielle. En effet, pas moins de 8 rencontres de tous genres sont programmées en 2010. La ville de Lombez propose également de nombreuses activités. La variété des manifestations est importante : foire agricole, foire des antiquaires, festivals artistiques (théâtre et cinéma), Salon de l’Auto, Salon de l’Automne, Semaine Verte, Sam’Afrika. Samatan s’est aussi engagé dans une démarche de certification « station verte », ce qui garantit le respect et la préservation de la nature, une gamme de séjours, de lieux et d’activités à visiter et partager. Enfin Samatan constitue une porte d’entrée des Terroirs. L’offre des hébergements touristiques à Samatan est complète : tous les types sont représentés avec une part importante en village vacances, gîtes et hôtels.

No m b re Place s

G îte 7 50

Cham bre d ’h ôte 4 3 0

H ô tel 2 32 Figure 50: Offre de logements Cam ping 1 1 7 touristiques sur le canton de Camping à la ferme 1 6 Samatan

Camping car 1

Appartement 4 18

Village vacance 1 1 76 62

T otal 21 329

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La restauration est assurée par 7 établissements situés dans Samatan même.

Le tourisme sur Samatan a un impact intéressant pour les petits commerces et les marchés. Il se concentre surtout autour du Lac et dans les gites ruraux répartis sur le canton. Les touristes sont attirés par les paysages et la qualité de vie (gastronomie, tranquillité) du canton de Samatan.

7 PAYSAGES ET ENVIRONNEMENT 7.1 Paysages du Savès Le Savès-toulousain occupe le volet oriental de l’éventail gascon : il s’agit d’un ensemble de vallées et de coteaux qui divergent en « éventail » des Pyrénées vers la Garonne et les Landes. La vallée de la Save est dessinée à l’ouest par les collines du pays d’Auch et à l’est par des reliefs plus doux et des coteaux, qui forment également la limite avec la Haute-Garonne. Elle bénéficie d’une image positive de « douceur de vivre », à travers un paysage harmonieux, verdoyant et calme, parsemé de bosquets d’arbres et de fermes isolées au milieu d’un damier de culture. Les grandes cultures semblent, en effet, entièrement dominer le paysage, laissant peu d’espace à la nature (25% des céréales à paille du Gers sont concentrés dans le Savès).

Figure 51 : Schéma des paysages du Savès 7.2 Climat Sur le canton de Samatan, les précipitations annuelles sont comprises entre 700 et 800 mm, avec deux pics en décembre-janvier et mai. L’hiver est doux, l’été est chaud et sec (20°C en moyenne à Auch et 100 mm de précipitations en juillet-août) (BEGUINET & al, 2004).

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7.3 Les sols du Savès Le sol du canton de Samatan est composé de deux principales entités : marne-silico calcaire et terrefort argilo calcaire. Ce sont des sols hétérogènes mais leur texture est équilibrée (argile, sable, quelques calcaire). Ils forment une terre dite « à briques ». C’est une terre lourde, dure à travailler, très argileuse, épaisse et consistante. Cependant elle est profonde et fertile (CAUE 32 & ARBRE et PAYSAGE, 2004). En 2007, la commune de Samatan a mis en place un Plan de Prévention des Risques Retrait Gonflement des argiles (PPR RGA). En 2005, 426 des 463 communes du Gers avaient été au moins une fois en état de catastrophe naturelle RGA et 180 au moins une fois (BRGM, 2010).

Source : http ://www.gers.pref.gouv.fr/dossiers_thematiques/risques_majeurs/ial/32410.pdf

Figure 52:Carte du PPR RGA de Samatan.

7.4 La végétation La végétation est constituée de haies et de bosquets éparpillés, et de ripisylves autour des rivières. Les exploitations de grandes cultures (blé - 25% des céréales à paille du Gers sont concentrés dans le Savès-, tournesol, colza, maïs,) laissent peu de place aux espaces naturels. Ainsi, la surface boisée a fortement diminué (-16%) dans le Gers depuis 1960 (important défrichement entre 1960 et 1980 pour une mise en valeur agricole). Les surfaces forestières du Gers représentent 77 000 à 86 700 ha, soit un taux de boisement de 12,1 % à 13,9 %. Le taux de boisement du Savès s’élève à 5,5 % (le plus faible du département).

7.5 La ressource en eau Le département du Gers dispose d'un réseau hydrographique particulièrement dense (7400 km de cours d'eau), qui s’oriente du sud vers le nord en forme d’éventail (système NESTE). Le bassin de la Garonne, à l’Est du département, draine la grande majorité des rivières gersoises issues du plateau de Lannemezan. Les débits naturels des rivières gasconnes sont fortement dépendants des volumes pluviaux. En effet, le sol argileux des coteaux gersois est imperméable et dirige l’eau vers les vallées.

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La ressource en eau du département est fragile et insuffisante, ce qui explique le classement en « zone de répartition des eaux » (ZRE= insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins). Les rivières sont donc réalimentées artificiellement : le Canal de la Neste, notamment, sert à couvrir les besoins des cours d’eau gascons. La Save a un débit de réalimentation de 574 L/s. Le réseau irrigable du canton de Samatan s’étend sur 2 289 ha (canton de Lombez : 2 275 ha). L’eau souterraine ne suffit pas à l’agriculture (la réserve d’eau de la nappe inframolassique est uniquement destinée à la consommation humaine). Des retenus artificielles ont donc été créées. Les crues sont dangereuses et dévastatrices, dues à l'imperméabilité des sols de molasse qui favorise le ruissellement, et à la faiblesse des nappes alluviales qui ne peuvent jouer un rôle tampon : 33 % des communes sont exposées au risque majeur inondation. Autour de la Save, la plaine alluviale s’étale sur plus d’un kilomètre. Les abords de la rivière restent très inondables et des casiers d’étalement des crues jalonnent la rivière. Cependant les champs de la plaine subissent de nombreuses inondations. Pour faire face aux inondations les communes de Samatan et Lombez ont mis en place un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) selon l’arrêté du 03/02/05 revu et modifié en 2008. Ce plan est annexé au PLU. Il est consultable dans les mairies de Samatan et de Lombez afin de donner les informations nécessaires aux acquéreurs et locataires selon l’article L125-5 et R125-23 à 25.

Figure 53: Carte du PPRI de Samatan

Source :http://www.gers.pref.gouv.fr/dossiers_/risques_majeurs /ial/32410.pdf

7.6 Assainissement et gestion des pollutions

Figure 54: Taux de raccordement des habitations à une station d’assainissement des eaux dans le Gers

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7.6.1 Assainissement des eaux L'équipement d’assainissement compte 130 stations d’épuration pour une capacité totale de 182675 équipements pour 181 000 habitants dans tout le Gers. Environ 50% de la population du Gers bénéficie de l’assainissement collectif et 50 % bénéficie d’un assainissement individuel (figure 54).

7.6.2 Caractérisation de la pollution générée par l’industrie L’industrie vinicole est la première émettrice de pollution dans le milieu naturel. L’industrie de la viande rejette environ 75% de ses effluents dans le réseau communal.

Source : Préfecture du Gers, 2000.

Figure 55: Devenir de la pollution générée par les industries dans le Gers.

Source : Préfecture du Gers, 2000.

Figure 56: Localisation des pollutions d’origine industrielle dans le Gers

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La principale source de pollution industrielle sur le canton de Samatan est l’industrie de la viande (voir Figure 56). Les rejets de cette industrie sont traités par le réseau d’assainissement communal.

7.6.3 Pollution générée par l’activité agricole Le Gers, par sa forte ruralité, est directement concerné par la pollution d'origine agricole.

Le suivi de la qualité des cours d'eau montre des teneurs en nitrates en augmentation sensible et des pics de pollution par les produits phytosanitaires de plus en plus fréquents et intenses pendant les périodes printanières et estivales.

La partie Est du département n’est pas incluse comme zone vulnérable aux nitrates donc le canton n’est pas concerné (voir Figure 57).

Source : Observatoire de l’Eau des Pays de l’Adour

Figure 57: Les zones vulnérables aux nitrates dans le département du Gers

Concernant la pollution par les pesticides, le Gers est le département qui présente l’eau la moins conforme de Midi-Pyrénées.

Face aux problèmes de pollution des eaux par les pesticides, une réglementation spécifique sur l'usage de l'atrazine pour les bassins versants des rivières les plus touchées (Adour et Gers amont) a été instaurée en 2001.

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PARTIE 3 : DIAGNOSTIC

1 RESULTATS DE L’ENQUETE ...... 69 2 LA SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX ET DES ENTRETIENS : LE CAPITAL TERRITORIAL ...... 84 3 LES QUATRE SCÉNARIOS DU TERRITOIRE...... 88

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PARTIE 3 : DIAGNOSTIC

1 RESULTATS DE L’ENQUETE

Des entretiens semi directifs ont permis de compléter l’état des lieux réalisé à partir de données brutes (chiffres, statistiques, cartes…) afin d’intégrer le ressenti et la vision des populations vivant et travaillant sur ce territoire. Au final, cette enquête (Annexe 6) a permis de faire le point sur sept thèmes qui sont :

• le projet de vie • le projet professionnel • le lien au territoire (identité, transport et déplacements) • la population • l’urbanisme et l’habitat • l’activité économique • l’environnement et le patrimoine

1.1 Description de l’échantillon

Au total 129 personnes ont été interrogées au cours de 97 entretiens, le plus souvent réalisés individuellement. Les enquêtés peuvent être classés de différentes manières :

- Par tranche d’âge - Par sexe - Par catégorie socioprofessionnelles - Par sphère (public/privé/associatif) - Par type d’acteur (macro acteur/micro acteur) - Par lieu d’habitation (Samatan/autres villages du canton/hors canton)

Les effectifs sont précisés dans le tableau ci-dessous. On constate notamment dans cet échantillon un équilibre entre le nombre d’hommes et de femmes rencontrés, et une part plus importante de la société civile (micro-acteurs : 76%) par rapport aux décideurs locaux (macro-acteurs : 24%) conformément à nos objectifs initiaux (cf. méthode de travail du DA STAL).

modalités effectifs 10 à 20 ans 13% 20 à 30 ans 9% 30 à 40 ans 13% 40 à 50 ans 23% âge 50 à 60 ans 17% 60 à 70 ans 17% 70 à 80 ans 6% plus de 80 ans 2% femme 55% sexe homme 45%

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Agriculteurs 4% Sans profession, 19% étudiants… Cadres 11% Artisans, commerçants, Catégories 12% chefs socioprofessionnelles d'entreprise Employés 11% Maires 3% Ouvriers 1% Professions 25% intermédiaires Retraités 15% Associatif 18% sphère Public 56% Privé 27% Macro-acteurs 0,24 type d'acteur Micro-acteurs 0,76 Samatan 41% villages du lieu d'habitation 22% canton hors canton 37%

1.2 Analyse stratégique des dires d’acteurs

Cette partie présente la synthèse objective des propos tenus par la population lors des entretiens et ne tient pas compte de notre analyse personnelle. Les données indiquées sont issues des enquêtes et ne sont pas représentatives de la population totale du territoire. En effet, le temps et les moyens alloués n’ont pas permis de construire un échantillon représentatif tout en permettant de cerner une vision assez proche de la réalité vécue de ses habitants.

Les données recueillies dans les entretiens sont classés dans des matrices AFOM c’est-à-dire dans des tableaux comprenant 4 cases : Atouts, Forces, Opportunités, Menaces (cf. PARTIE 1 2.3). Chaque matrice fait référence à un thème. Des contraintes sont également évoquées, éléments dont il faut tenir compte et qui s’imposent au territoire.

Pour chaque matrice thématique, les données ont été classées par ordre de récurrence dans les entretiens (c’est à dire des réponses les plus fréquentes aux réponses les moins répétées). Les données en gras constituent les dires d’acteurs les plus récurrents, les autres éléments ont pu être abordés par quelques acteurs seulement.

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1.2.1 Territoire, Gouvernance et Cadre de vie

Contraintes :

Les élections municipales tous les 6 ans induisent un rythme politique, une stratégie et un pouvoir de décision plutôt à court terme (à moins d’une reconduction des équipes municipales) et surtout un risque important qu’un projet mis en place par un conseil municipal soit remis en question lors de la campagne suivante.

Atouts :

Les personnes interrogées estiment que leur canton a une identité forte, agricole et rurale dont le bourg de Samatan est le principal pilier. Elles sont très attachées à leur territoire tout en étant tournées vers Toulouse.

Elles le décrivent comme tranquille, beau, calme et ensoleillé. Certaines manifestations comme le marché au gras tous les lundis ou la foire agricole (1 fois par an) font selon eux parti de leur patrimoine, tout comme la gastronomie.

Les valeurs reconnues de ce territoire comme la culture d’accueil, de solidarité et de partage sont également mises en avant avec le souhait de les préserver. Cependant, l’arrivée de nouvelles populations, ainsi que le comportement de plus en plus individualiste de la société dans son ensemble entrainent une crainte de perte de cet «esprit rural » si cher aux enquêtés. Cette peur créée une volonté globale de maitrise de la démographie et du foncier pour maintenir le lien humain et la qualité de vie.

D’un avis général, la population loue la beauté du paysage et son aspect agricole entretenu.

Faiblesses :

Selon les enquêtés, trop de compétences ont été déléguées à la Communauté de Communes dans le cadre d’un montage rapide et mal compris. De nombreuses communes auraient intégré la CC afin de trouver les moyens financiers de réaliser des projets (ex. nombreuses rénovations) certaines pensant tirer profit des moyens financiers de la CC (pourtant limités). Selon les enquêtes, la volonté de travailler ensemble est parfois limitée : les conflits politiques, historiques et culturels existant entre les communes de Samatan et Lombez persistent et perturbent le fonctionnement de l’intercommunalité. Ceci freine les décisions et l’avancement de projets, induisant de la lassitude parmi les élus et la population locale, et un certain gaspillage (construction de deux piscines, deux stades et deux médiathèques par ex à Samatan et Lombez). Ainsi, la population interrogée déplore le manque de projet de territoire et de réflexion prospective.

Peu de réponses ont été apportées quant aux actions mises en place pour la valorisation et la protection de l’environnement : les habitants du canton semblent peu sensibilisés aux enjeux environnementaux actuels (même le tri sélectif peine a fonctionner…). Aucune action de prévention n’est en place pour anticiper les craintes d’une dégradation de l’environnement et aucune politique de protection de l’eau n’est développée par le Bassin Adour Garonne ou d’autres structures politiques.

Opportunités :

Selon quelques uns (surtout des macro-acteurs), le Pays Portes de Gascogne (méconnu de la société civile en générale) est une vraie opportunité pour obtenir des subventions européennes et pour les aider à porter des projets. Certains ont signalé le possible rapprochement avec la Communauté de Communes de l’Isle Jourdain, d’abord comme une opportunité permettant de dépasser les conflits internes de la CC du Savès.

Menaces :

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D’après les micro-acteurs, le Pays Portes de Gascogne est une structure méconnue et/ou inutile. Elle est souvent perçue comme un simple découpage administratif auquel ils n’ont aucun sentiment d’appartenance.

Des interrogations se posent du fait de la nouvelle réforme territoriale mise en place quant aux moyens et aux compétences attribués.

Concernant le rapprochement avec la Communauté de Communes de l’Isle Jourdain , certains acteurs craignent une nouvelle répartition du pouvoir avec un éloignement des problématiques et des décisions. De plus, l’Isle Jourdain est vue comme une « cité dortoir » ce qui rebute la majorité de la population enquêtée.

ATOUTS FAIBLESSES - Fort attachement au canton (identité rurale) - Conflits Samatan – Lombez

- Attractivité du cadre de vie (tranquillité, culture - Mauvais fonctionnement de la Com Com d’accueil, de partage & de solidarité) (gouvernance, trop de compétences, pas d’unité)

- Beaux paysages (résidents et tourisme vert) - Intercommunalité mal vécue : différences de problématiques Samatan VS autres communes du - Dépendance acceptée des petites communes envers canton, même entre communes… Samatan/Lombez (fonction bourg centre) - Peu de préoccupation environnementale

OPPORTUNITES MENACES - Projets menés par le Pays Portes de Gascogne - Pays PDG mal connu (absence d’identification) (subventions) - Rapprochement vers l’Isle-Jourdain : cité dortoir et nouvelle répartition du pouvoir - Rapprochement de la Com Com avec l’Isle - Nouvelle réforme territoriale (compétences, découpage, Jourdain : dépasser les conflits internes moyens, …)

CONTRAINTES

- Situation géographique (proche de Toulouse) (territoire)

- Elections municipales tous les 5 ans (vision court terme) (gouvernance)

1.2.2 POPULATION ET BESOINS SOCIAUX Contraintes :

Une contrainte majeure relevée est la ruralité du territoire. Concernant les besoins sociaux de la population, cette situation induit une dépendance des grands pôles urbains pour les services spécialisés.

Au sujet de la population, la majorité des enquêtés s’accorde à dire que la proximité de Toulouse a entraîné une forte augmentation du nombre d’habitants sur le canton.

Les personnes interrogées ont relevé l’arrivée sur le canton de Samatan de plusieurs catégories de population :

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- La plupart des acteurs pensent d’abord aux cadres qui ont généralement plus de 40 ans ou proches de la retraite avec d’importants moyens financiers et travaillant à Toulouse. - D’autres catégories de personnes nouvelles ont été relevées telles que les retraités qui viendraient des départements du Nord. - Les enquêtés notent aussi l’arrivée de jeunes couples ou de familles avec de jeunes enfants qui travaillent à l’extérieur du canton. Cet élément a été relevé par des personnes provenant de Peebes, Nizas, Monblanc, St André, Cazaux et Lahas. - L’arrivée de jeunes en situation précaire et d’étrangers est un autre élément qui a été signalé. Certains habitants ont aussi fait un rapprochement entre l’arrivée de populations précaires et l’augmentation du vandalisme. Cependant, ce fait est opposé avec le discours des gendarmes interrogés.

Atouts :

L’esprit d’entraide et de solidarité entre les résidents est le premier atout évoqué. Les voisins ou la famille se chargent souvent de services tels que des petites courses par exemple ou le transport des personnes selon leurs besoins.

L’offre en services et commerces de proximité sur le canton de Samatan est satisfaisante, même s’il s’agit d’un territoire rural qui dépend des grands pôles urbains pour les services spécialisés.

Un autre atout évoqué est le tissu associatif, ce dernier est considéré comme dynamique et proposant une grande diversité d’activités sportives, culturelles et de services sociaux (halte garderie, centre de loisirs, cantine scolaire…).

De manière générale, la quantité et la qualité des services de santé sont appréciées sur le canton (médecins généralistes, laboratoires d’analyse…). En revanche, les enquêtés s’accordent pour dire qu’il faut souvent se déplacer vers l’Isle-Jourdain ou Toulouse pour consulter un spécialiste.

Les services inhérents au maintien à domicile des personnes âgées sont appréciés , notamment ceux réalisés par l’hôpital intercommunal et le CCAS (services type TAD, le portage des repas, etc.)car ils répondent à une véritable demande : ils soulagent les familles et évitent de payer des mensualités très chères des maisons de retraites.

Faiblesses :

Malgré la diversité des associations, une faiblesse majeure a été relevée par les enquêtés. De nombreux services tels que la halte garderie ou la cantine sont en réalité des services qui devraient être gérés par les collectivités. Ce système est ainsi considéré comme fragile car il repose uniquement sur du bénévolat et le bon vouloir des associations qui palient aux manques d’organisation de ces services par les collectivités. De plus, il a été identifié un manque d’interaction et de coordination entre les associations.

Les personnes enquêtées ont majoritairement fait ressortir un manque d’infrastructures pour les loisirs extrascolaires (accueil, cadre, écoute), pour les jeunes de 12 à 17 ans , hors cadre associatif . Il est également à noter que des activités de soirées seraient appréciées. Le Point Information Jeunesse (PIJ) leur semble inefficace et n’assure pas ses fonctions (librairie spécialisée, accueil personnalisé, ateliers de formation, orientation…).

Par ailleurs, la MJC de Monblanc, qui a vocation à regrouper les jeunes du canton, est considérée par certains enquêtés comme étant trop excentrée de Samatan alors que les jeunes se retrouvent plus particulièrement dans ce bourg-centre plutôt que dans les petits villages alentours.

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Le manque d’occupation des jeunes est souvent associé à un risque (et une crainte) d’augmentation de la délinquance dans les années à venir sur le canton (lié à l’ennui, oisiveté, errance…).

Une autre problématique majeure du territoire qui a été rapportée lors des enquêtes est le départ des jeunes ayant une formation vers les grandes villes. Les jeunes sans qualification resteraient sur le territoire sans pour autant trouver un emploi.

Il est également ressorti des entretiens un souhait de service de garde collective pour la petite enfance , de type crèche ou garderie. Selon les personnes interrogées, les assistantes maternelles seraient suffisamment nombreuses sur le canton mais ce mode de garde aurait un coût plus élevé…

Concernant l’état des écoles , quelques personnes ont mentionné la vétusté de certaines structures, mais il est aussi noté que de nombreux projets de rénovation des écoles sont actuellement en cours de réalisation.

L’augmentation des effectifs, voire une saturation des classes, ont été mentionnés.

Malgré la satisfaction globale des services aux personnes âgées , la surcharge des aides à domicile (qui ne se déplacent pas les week-ends) a été remarquée mais dans une moindre mesure.

Pour les personnes handicapées , les personnes enquêtées ont soulevé le manque d’infrastructures et d’accès à certains lieux (manque de rampes d’accès…).

La précarité d’une certaine frange de la population a été mise en avant. Les personnes les plus touchées seraient les personnes âgées isolées, ainsi que les familles monoparentales (nouvellement arrivées ou non).

Opportunités :

L’arrivée de nouveaux habitants est perçue différemment selon les personnes enquêtées. Certaines estiment que cela a un impact positif pour le canton car ils sont source de dynamisme, d’idées nouvelles et de rajeunissement de la population actuelle.

Une autre opportunité remarquée est le rapprochement du canton avec la Communauté de Communes de la Save-Lisloise (l’Isle Jourdain), celui-ci est perçu comme un facteur qui permettrait d’offrir une plus large gamme de services à la population.

Une autre opportunité perçue principalement par les macro-acteurs est le Pôle d’Excellence Rurale du Pays Portes de Gascogne, celui-ci permettrait d’apporter une aide et cohérence pour l’accueil des nouvelles populations.

Menaces :

L’arrivée de nouveaux habitants associée au phénomène d’individualisation de la société est aussi considérée comme une réelle menace pour le territoire. Elle pourrait détériorer l’esprit d’entraide si les personnes sont mal intégrées.

D’autres pensent que les nouveaux arrivants risquent d’importer leurs modes de vie citadins, ce qui pourrait induire des décalages entre les besoins et les services proposés. En effet, il n’est pas possible de disposer de l’ensemble des services offerts en ville, en zone rurale.

Enfin, le maintien de la cantine est un problème qui a été soulevé par certains acteurs. En effet, la Communauté de Communes du Savès souhaite faire préparer les repas par la cuisine centrale de Blagnac (déjà en vigueur dans le canton de Lombez). Les parents d’élèves se sont fortement mobilisés

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contre cette volonté, ceci pour diverses raisons : volonté de préserver la qualité des aliments pour les enfants, création d’emploi sur le territoire, ….

ATOUTS FAIBLESSES - Solidarité et entraide entre résidents - Augmentation des besoins en services : Nombre de personnes âgées important et augmentation population - Dynamisme et variété des associations (culture, - Extrascolaire : manque d’infrastructure de sport, services sociaux) divertissement/sorties (hors associatif) pour les jeunes + structure d’accueil pour préados et ados (type - Services pour les personnes âgées nombreux et MJC) + Point Info Jeunesse non adapté + Risque satisfaisants (bien qu’il y ait toujours des points à d’augmentation de la délinquance. (a reformuler) améliorer) - Périscolaire : manque de services de garde petite enfance collectifs (crèche, garderie...) - Offre de proximité correcte (commerces et - Personnes âgées/handicapées: Maintien à domicile services) surchargé et maisons de retraite plus chères - Scolaire : manque de place dans les écoles, locaux - Maintien des personnes âgées à domicile apprécié vétustes (qualité de vie) - Aucune mutualisation et interaction entre les associations - Actions du CCAS appréciées (TAD, planning - Précarité (surtout les familles monoparentales et les familial…) personnes âgées) - Beaucoup de services portés par les associations : - Mobilisation des parents pour conserver la cantine risque d’essoufflement (crise du bénévolat), fragilité du associative système pour l’éducation et la santé

OPPORTUNITES MENACES - Nouveaux arrivants : des compétences nouvelles, - Importation des modes de vie urbains qui peut motivation et dynamisme, rajeunissement… induire un décalage entre les besoins et les réalités du territoire - Rapprochement (de la Com’ Com) de l’Isle-Jourdain : + de services par une mutualisation des moyens - Nouveaux arrivants/Individualisation de la société: perte de convivialité si mauvaise intégration et risque - Pôle d’Excellence Rurale du Pays Portes de de perte de l’entraide, solidarité Gascogne : aide et cohérence pour l’accueil des nouvelles populations - Cantine : évolution vers repas de la centrale de TLSE (décision de la Com’ Com)

CONTRAINTES

- Territoire rural (dépendance des grands pôles urbains pour les services spécialisés)

MOBILITE, TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES

Contraintes :

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Il est important de prendre en compte le caractère rural du canton de Samatan. En effet la population a l’habitude et accepte de se déplacer pour accéder aux commerces et services, plutôt localisés dans le bourg-centre.

De plus, comme dans de nombreux territoires ruraux, le relief vallonné et l’état relativement mauvais des routes sont à prendre en compte.

Atouts:

Le transport scolaire est identifié comme un atout puisque, d’après les personnes enquêtées, ce service est bien développé et permet l’acheminement des enfants habitant loin des écoles. Un doute a toutefois été émis par un acteur impliqué dans l’éducation scolaire. Ce doute porte sur la qualité des véhicules scolaires car ils seraient plutôt anciens.

Concernant le TAD , nous pouvons mettre en avant le paradoxe suivant : l’immense majorité des habitants du territoire connait l’existence du TAD. Pourtant, très peu de personnes disent l’utiliser. Il est décrit comme récent mais il n’est que superficiellement connu. En effet, le fonctionnement demeure plutôt méconnu. Il semblerait que des personnes hésitent à sauter le pas du fait du manque de connaissances sur ce service. Le TAD est considéré comme un atout pour le territoire car il a été proposé suite à la consultation de l’ensemble des habitants du canton. Ceci démontre la volonté de la collectivité de faciliter le déplacement des personnes isolées et non véhiculées en campagne. A l’heure actuelle ce service ne fonctionne que le lundi pour le marché au gras. La perspective du développement du TAD sur d’autres jours de la semaine, pour faciliter par exemple les démarches administratives, est aussi vue comme un atout supplémentaire.

Le projet de navette interne sur Samatan, toujours en lien avec le TAD, est apprécié dans la mesure où les lieux fréquentés sont plutôt dispersés (centre médical et Intermarché à l’extérieur de la ville). Le fait que cette navette permettrait de lier la ville de Lombez est considéré comme un atout supplémentaire. En effet, les services non disponibles sur Samatan mais existant sur Lombez seront de cette façon plus accessibles aux personnes non véhiculées ou souhaitant privilégier les transports en commun.

Faiblesses:

Concernant le transport et la mobilité, ce sont les faiblesses qui ont été surtout mises en avant par les personnes enquêtées.

La faiblesse majeure du territoire soulignée par la plupart des personnes enquêtées est le manque de correspondances notamment vers les villes de l’Isle Jourdain et Auch. Ceci est dommageable dans la mesure où il existe un réels flux de population se déplaçant vers ces deux villes.

Les personnes qui s’orientent vers l’Isle Jourdain effectuent le plus souvent ce trajet pour des raisons professionnelles, soit parce que cette part de la population travaille à l’Isle Jourdain soit parce qu’elle y prend le train pour se rendre sur Toulouse (Samatan n’est pas desservi par le réseau ferroviaire).

Les personnes qui s’orientent vers Auch effectuent ce trajet pour des démarches administratives, Auch étant la capitale administrative du Gers. Dans une moindre mesure, des personnes effectuent ce trajet vers Auch pour travailler.

La seconde faiblesse du territoire en termes de transport est la faible capacité de déplacement pour plusieurs tranches de la population non motorisée. Les personnes concernées sont les jeunes et les personnes n’ayant pas (ou plus) le permis de conduire, les personnes en difficultés financières, les personnes âgées (qui ont été ciblées prioritaires pour le TAD, donc à priori moins isolées aujourd’hui).

Au cours des entretiens, plusieurs acteurs nous ont confié qu’il n’y avait pas de « culture du transport en commun » sur le canton. Cet aspect du thème « transports » est considéré comme une faiblesse dans la mesure où le développement des transports en commun ne pourra être un succès que s’il est

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utilisé de façon significative par la population. La plupart des habitants n’ont, à l’heure actuelle, pas l’habitude d’emprunter les transports en commun (par exemple, la liaison par bus sur Toulouse serait très mal connue et peu utilisée).

Opportunités :

Une opportunité, qui a été soulevée de nombreuses fois lors de nos entretiens, est celle d’une amélioration de la liaison Samatan/Isle Jourdain par des transports en commun. En effet, l’Isle Jourdain jouit de nombreux avantages d’un point de vue économique et des services, avec de multiples commerces et des médecins spécialisés. De plus, de par sa gare et ses bus, l’Isle Jourdain, est un carrefour de correspondance vers Toulouse. La mise en place d’une liaison vers l’Isle Jourdain se révèle donc une opportunité majeure sur le territoire.

D’autres éléments, plus ponctuels, ont aussi été soulevés : le développement de la deux fois deux voies de Toulouse/Auch, permettrait un accès plus facile et une meilleure desserte sur le canton de Samatan.

Un projet de centre de mobilité sociale, instauré par le conseil général, a aussi été évoqué par certains enquêtés. Il devrait être mis en place dans le département et devrait offrir des services de transport (navette, permis social…). Le canton pourrait alors en bénéficier, ce qui contribuerait à mieux le desservir .

Menaces :

Un seul élément, ponctuel, est ressorti de nos entretiens en tant que menace: la focalisation sur l’axe Toulouse-Auch peut entraîner un délaissement du canton de Samatan, avec un fort développement le long des axes. Samatan, de par sa position excentrée à la N124, pourrait alors n’avoir qu’un très faible attrait pour les entreprises par exemple.

ATOUTS FAIBLESSES - Transport scolaire : bonne desserte du canton - Transports en commun : manque de correspondances (surtout avec l’Isle Jourdain et - TAD : service récent apprécié Auch)

- Navette interne sur Samatan (projet) - Faible capacité de déplacement de la population non motorisée

- Pas de culture des transports en commun

- Auto-école saturée

- Passage de nombreux camions dans le centre de Samatan

OPPORTUNITES MENACES - Projet de liaison l’Isle-Jourdain - Samatan - Focus sur l’axe Toulouse - Auch au détriment du canton de Samatan - Développement de la 2*2 voies : meilleure desserte

- Centre de Mobilité Sociale au niveau du département

CONTRAINTES

- Territoire rural (déplacements importants) - Mauvais état de la voirie + relief

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1.2.3 HABITAT ET URBANISME

Contraintes :

Sur le canton de Samatan, une contrainte majeure décelée est l’importance des zones inondables qui sont sujettes à un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).

Atouts :

Situé au pied du coteau face à la vallée de la Save, le cœur du village de Samatan bénéficie d’une certaine harmonie à la fois grâce à son unité architecturale mais aussi grâce à la présence de différents petits commerces, services et boutiques. Cela participe à l’image du bourg-centre authentique, partagée par la majorité des acteurs du territoire.

Faiblesses :

D’après les acteurs, les habitants du canton sont très majoritairement propriétaires. Il y aurait actuellement peu de logements locatifs, en particulier les petits logements de type T1 et T2. Ce phénomène s’accentuerait dans les petites communes. Et d’une manière générale, il a été signalé que certains logements locatifs seraient dégradés, y compris des logements locatifs sociaux.

Concernant l’accès à la propriété, les enquêtés ont l’impression que de moins en moins de maisons sont à rénover par rapport à la demande et qu’il y a peu de terrains constructibles sur le canton, réduisant l’offre.

Opportunités :

Afin de préserver le bâti et le patrimoine des communes, des macro-acteurs ont abordé la possibilité de faire appel à des subventions par l’intermédiaire du Pays Portes de Gascogne. Le canton sollicite peu ces aides. Pour être reçues, les demandes d’aides de financement pour ces projets doivent justifier d’une concertation entre les acteurs d’un territoire. En d’autres termes, ces projets doivent être partagés par plusieurs communes pour avoir un poids plus important. En parallèle, certaines personnes interrogées ont déclaré que la rénovation du bâti pouvait être réalisée par les nouveaux habitants et représentait donc une deuxième opportunité.

Menaces :

La grande majorité des acteurs interrogés ont abordé une augmentation plus importante de la demande en logement par rapport à l’offre sur le canton de Samatan ces dernières années.

L’une des explications évoquée concerne la volonté des communes de maîtriser le foncier tout en préservant le caractère bâti (par des cahiers des charges rigoureux). Les acteurs ont en effet peur des modèles de Lombez et de l’Isle Jourdain, considérés comme étant devenus des cités dortoir (avec entre autre, de nombreuses constructions neuves et des lotissements éloignés des cœurs de village). Un outil de maîtrise est à disposition des communes : la carte communale ou le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Les petites communes auraient pour la plupart déjà réalisé une carte communale et la commune de Samatan a mis en place un PLU. L’exemple de la commune de Cazaux-Savès quant au manque d’anticipation par rapport à la maîtrise du foncier et de l’arrivée de nouvelles populations (doublement du nombre d’habitants entre 2001 et 2006) a été soulevé par de nombreux macro-acteurs. Aujourd’hui, cette ouverture est limitée grâce à

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une carte communale. Toutefois, à l’échelle du canton, la perte de foncier agricole (au profit de l’urbanisation) reste encore faible et localisée.

A Samatan, d’après les dires d’acteurs, le PLU indique qu’aucun lot n’est mis à la disposition des promoteurs privés. Ceci permettrait de contrôler l’aspect esthétique des nouveaux lotissements (et notamment d’éviter ceux qui ne s’inscriraient pas dans le paysage). Malgré ces efforts de maîtrise du foncier, la crainte d’une augmentation générale de la population persiste chez les personnes enquêtées. Elle est en lien avec l’expansion de l’agglomération toulousaine et l’arrivée d’autres personnes d’autres origines.

Le projet 2*2 voies (entre Isle Jourdain et Auch) a été cité comme une menace : ceci entraînerait une augmentation du prix du foncier des communes alentours (nord du canton).

ATOUTS FAIBLESSES - Cœur de village préservé (vs Lombez) - Accès à la propriété : de moins en moins de maisons à rénover (forte demande) + peu de terrains constructibles - Volonté récente de limiter la croissance démographique (qualité de vie…) et de maîtriser le - Peu de locatif/demande, idem logements sociaux foncier (limitation des extensions et mitage…) - Certains logements locatifs dégradés - Mixité sociale recherchée dans la construction de logements sociaux (loi SRU) - Manque d’anticipation par le passé (foncier + arrivée de la population)  Perte de foncier agricole au profit des - Volonté de préserver le caractère bâti (cahier des zones urbanisées MAIS en faible proportions. Exemple : charges) Cazaux

OPPORTUNITES MENACES - Subventions du Pays Portes de Gascogne pour - Expansion de l’agglomération toulousaine et rénover le bâti et le patrimoine urbain. augmentation trop importante de la population (peur du modèle de l’Isle Jourdain) - Rénovation du patrimoine bâti par les nouveaux habitants - Augmentation des prix du foncier (même si dans les normes nationales)

- Augmentation demande en logements

- Projet : deux fois deux voies vers Auch (L’Isle Jourdain – Auch)

CONTRAINTES

Zones inondables PPRI

1.2.4 ECONOMIE ET EMPLOI Contraintes :

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Le canton de Samatan, tout comme le département du Gers, a une forte tradition agricole et rurale. Selon les personnes interrogées, ceci implique une orientation de l’économie autour des productions agricoles et agroalimentaires. Ces activités ne dégageraient pas aujourd’hui une forte valeur ajoutée.

Atouts :

Aux dires des acteurs, le marché au gras du lundi matin est un atout majeur du canton de Samatan. Il permet de dégager de la notoriété qui rayonne au-delà de la région toulousaine. Cette image de gastronomie et de « bon vivre » dynamise l’activité touristique de Samatan. La dénomination « station verte », la base de loisirs, ainsi que les nombreux évènements proposés, ont été identifiés comme des atouts pour l’économie du territoire.

En parallèle, les acteurs ont déclaré que quelques grandes entreprises sont bien implantées dans le territoire comme Nataïs ou encore les Fleurons de Samatan.

Le dynamisme marqué de la commune de Samatan est par ailleurs dû au tissu de commerces et de services de proximité qui propose une large gamme de services. Une majorité des personnes interrogées souligne la forte solidarité et la coordination pour le maintien de cette offre en commerces (où les associations de commerçants jouent un rôle important).

Enfin, il a été suggéré par certains que l’agriculture pourrait trouver un nouveau mode de développement dans les circuits courts de distribution et les AMAP.

Faiblesses :

Les acteurs interrogés ont déclaré globalement que l’économie du canton était peu dynamique, du fait d’un manque de « stratégie économique » de la part de la Communauté de Communes, et ne dégagerait pas assez de valeur ajoutée sur le canton. Selon eux, le manque d’emploi est un problème majeur du territoire : les offres sur le territoire sont pour des postes peu qualifiés, la majorité de l’offre étant composée d’emplois saisonniers et précaires.

D’après les acteurs, l’éloignement des grands axes routiers accentue les difficultés rencontrées pour trouver un emploi (ou se rendre au pôle emploi hors du canton), notamment pour les jeunes qui ne sont pas forcément véhiculés. Le positionnement géographique du canton est également perçu comme un frein à l’installation d’entreprises sur le territoire.

Selon les acteurs, la faible compétitivité des emplois contribue à la « fuite des jeunes » vers les grandes villes environnantes.

Opportunités :

L’agro-tourisme est considéré par les enquêtés comme un secteur potentiellement porteur pour l’avenir.

La proximité de Toulouse et de l’Isle Jourdain apparaît comme une source potentielle importante de clientèle et d’emplois. Dans ce contexte, un rapprochement avec la Communauté de Communes de la Save Lisloise (dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales notamment) pourrait permettre de mettre en place une stratégie de développement économique.

Menaces :

L’accompagnement pour l’emploi a été identifié comme une menace pour le territoire. Le Point Information Jeunesse n’est pas adapté aux besoins de la population. Les pôles emploi et les missions locales sont considérés comme trop éloignés du canton (à l’Isle Jourdain).

Les acteurs ont souligné qu’il existe un risque pour l’économie locale de ne pas résister face à l’offre en commerces, services et activités offerte par Toulouse et l’Isle Jourdain (axe N124). Il faut faire

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attention à ce que « les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) ainsi que les habitudes de consommation des néo-ruraux ne menacent pas ces commerces de proximité ».

ATOUTS FAIBLESSES - Marché au gras - Economie peu dynamique : faible valeur ajoutée, manque d’emploi (fuite des jeunes…) - Commerces et services de proximité à Samatan - Faible attractivité du territoire (loin des grands axes - Activité/identité touristique dynamique à routiers…) Samatan et dans le Gers (station verte, base de loisirs, événementiel) - Manque de stratégie de développement économique (notamment dû à la rivalité Samatan/Lombez) - Quelques entreprises bien implantées dans le territoire (Nataïs, les fleurons de Samatan…) - Peu d’offre d’emplois qualifiés : économie principalement agricole et tertiaire, offre d’emplois - Solidarité et coordination pour maintien de l’offre saisonniers et précaires des commerces (association de commerçants) - Pas de commerce dans les petits villages (isolés) - Circuits courts, AMAP

OPPORTUNITES MENACES - Dynamisme économique (clients/emplois) de - Poids de Toulouse en termes d’offre d’emplois, Toulouse, l’Isle-Jourdain services, commerces, activités…

- Potentiel agro-touristique - Menace pour les petits commerces par les GMS et les habitudes des néo-ruraux (courses à Toulouse, - Rapprochement de la Com’ Com de l’Isle-Jourdain ? Internet…)

- Peu d’accompagnement pour l’emploi (pôle emploi l’Isle-Jourdain…)

CONTRAINTES

Forte tradition agricole et rurale

1.3 Synthèse des dynamiques liées aux services

La carte suivante, représentant les dynamiques de la population interviewée pour l’accès aux différents services (santé, éducation, commerces et loisirs) a été réalisée à partir des entretiens des micro et macro acteurs habitants sur le canton. Sur cette carte sont représentés les zones d’attraction et fréquentation par les enquêtés pour accéder aux différents services nécessaires (les flèches).

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Les dynamiques de la population interviewée (habitant le canton) pour l’accès aux différents services (santé, éducation, commerces et loisirs). EI PURPAN

Légende :

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Nous pouvons remarquer qu’il y a principalement quatre pôles d’attractivité : Samatan, Toulouse, Lombez et l’Isle Jourdain. Le territoire est donc, les acteurs, plus tourné vers le département de la Haute-Garonne que vers le Gers.

• Les communes du canton de Samatan tournées vers son chef lieu : Par la représentation des dires d’acteurs, Samatan apparaît comme le pôle d’attractivité ainsi que le lieu de vie majeur du canton. La commune rassemble tous les services nécessaires pour la population enquêtée de par les différentes infrastructures présentes sur son territoire. Les principaux points abordés sont le commerce comme la grande surface « Shopi » ou le magasin d’outillage « Weldom », une présence satisfaisante de personnels médicaux pour la santé, une offre associative diversifiée pour les loisirs ainsi que la présence d’une diversité d’infrastructures éducatives (école maternelle et élémentaire, un collège et un lycée professionnel) pour les services éducatifs. En ce sens, Samatan joue bien son rôle de barycentre.

• Le canton de Samatan tourné vers trois villes principales : Le canton de Samatan est bordé par trois autres pôles d’attractivité majeurs : Toulouse, Lombez et l’Isle Jourdain. Chacun, selon les services proposés et les préférences de la population, drainent une partie importante de la population enquêtée, mais chacun d’entre eux n’offrant pas les mêmes services. La communication entre ces différents points est favorisée par les principaux axes de déplacement : la RN 124 reliant Auch à Toulouse (passant par Gimont et l’Isle-Jourdain) et la D634 reliant Samatan à l’Isle-Jourdain.

En effet, Toulouse apparaît comme le pôle d’attractivité le plus important en dehors du canton en répondant totalement aux demandes de la population enquêtée en matière de services au sens large. En tant que métropole, Toulouse offre une diversité de services largement satisfaisante.

L’Isle Jourdain, dans une plus petite mesure, attire une forte part des enquêtés mais uniquement pour les services de la santé, du commerce et de l’éducation. En revanche, la ville n’est pas attractive en matière de loisirs (les gens n’y vont pas dans ce but).

La commune de Lombez, quant à elle, attire uniquement les enquêtés en matière de commerces et de santé par la présence de sa grande surface (Intermarché) moins chère que celle de Samatan et son hôpital local intercommunal.

• Deux villes peu attractives Auch et Gimont apparaissent comme des villes peu attractives selon la population enquêtée. Les déplacements sur ces deux villes concernent les communes en périphérie nord du canton (pour Auch : St André, Cazaux-Savès et quelques habitants de Samatan; pour Gimont : St André et Lahas).

Pour la population, Auch apparaît uniquement comme une ville offrant un service médical et un point administratif (en tant que préfecture du département) et non comme une zone de vie.

Gimont présenterait à priori un intérêt uniquement pour ses commerces.

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2 LA SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX ET DES ENTRETIENS : LE CAPITAL TERRITORIAL

Cette synthèse reprend et commente les différents éléments de ce qu’on appelle le capital territorial organisé autour de trois thèmes principaux : territoire, activités, Hommes. Cette analyse a pour objectif de définir les problèmes transversaux pouvant être un frein pour l’avenir du territoire et de le caractériser. Il offre en quelque sorte une synthèse croisée entre l’état des lieux et les enquêtes réalisées, en insistant sur les points les plus marquants (en plus comme en moins).

La figure suivante présente de manière synthétique les caractéristiques et problématiques principales du territoire, elles sont ensuite détaillées dans les paragraphes suivants.

2.1 Une ruralité fortement ancrée dans un territoire préservé à proximité des grands pôles urbains

Le canton de Samatan est historiquement marqué par sa ruralité. Cette identité rurale est très fortement ancrée dans la culture des habitants. Elle se retrouve à différents niveaux sur le territoire :

• dans le positionnement géographique du territoire : encore aujourd’hui gersois (on le revendique) malgré des pressions foncières périurbaines plus récentes et limitées • dans les paysages et en lien avec l’agriculture (zone de grandes cultures, marché au gras) • par la solidarité entre résidents du canton et la qualité de l’accueil (culture gersoise).

Cette ruralité se traduit aussi par de multiples événements, tels que la foire au gras, le marché du lundi matin et la foire agricole annuelle, mais également par la vie associative (voir ci-dessous) qui 84

EI PURPAN dynamisent la vie du canton. Ces manifestations sont reconnues comme motrices pour le territoire. Le positionnement de proximité et le rôle central joué par le bourg de Samatan qui concentre services, activités et commerces par rapport aux petits villages du canton, participent également à cette ruralité et la structure : il y a une qualité de vie certaine sur le canton et les résidents sont relativement conscients qu’ils ne peuvent avoir « tout comme à la ville » afin de préserver cette qualité de vie et le caractère rural du canton.

Le relatif « recul » (localisation géographique) qui a permis au canton de se préserver jusqu’ici a son petit revers de la médaille... Quelque peu en retrait par rapport aux grands axes de communication, plus spécifiquement la voie rapide reliant Toulouse à Auch (N.124), la portion de route départementale (D.634) reliant Samatan à L’Isle Jourdain (soit 20km) est parfois considérée comme un obstacle, probablement plus par un déficit de transports en commun (ou une méconnaissance de ce qui existe ?).

Aujourd’hui, il existe donc un certain équilibre entre la préservation de la vie rurale et les pressions périurbaines qui restent encore modérées. Cependant, l’arrivée de nouvelles populations pourrait venir bouleverser cet équilibre fragile. Que deviendrait le canton s’il perdait l’identité et la solidarité qui l’anime encore aujourd’hui? Est-ce que les habitants du canton arriveront à suffisamment bien intégrer les nouveaux arrivants (avec leurs attentes et cultures spécifiques) pour préserver la tradition d’accueil et de convivialité qui les caractérise si l’augmentation devenait plus significative dans le futur ?

Enfin, Samatan bénéficie d’un paysage de qualité, reconnu par tous comme une force et considéré comme étant une composante essentielle du lien qui lie la population à son territoire. Cependant, les habitants ont une image figée du paysage et ont l’impression qu’il restera toujours tel quel quoi qu’il arrive. Ceci est une des raisons qui peut expliquer l’absence de conscience environnementale et a fortiori d’actions en faveur de la protection de l’environnement (seule démarche de protection engagée: le tri sélectif) et de l’agriculture qui contribue pourtant à son caractère et son entretien. Il existe donc un décalage entre l’image « verte » qu’ont les habitants du canton et les actions qu’ils engagent pour le protéger.

Un dynamisme associatif et une vie locale appréciés mais fragiles

Les associations proposent de nombreuses activités sportives (rugby, foot, hand-ball…) et culturelles (théâtre, cinéma…) sur le canton de Samatan. Ceci participe à la qualité de la vie locale. Pour autant, on constate un manque de coordination entre ces différentes activités et associations. De plus, pour les jeunes qui n’ont pas un esprit « sportif » ou souhaitent avoir des activités hors cadre associatif, peu de choses sont proposées aujourd’hui et même un lieu d’échange où ils pourraient se retrouver et se divertir (y compris en soirée) fait défaut, plus spécifiquement à Samatan même.

Egalement, une grande partie des services plus sociaux (plus spécifiquement en lien avec le scolaire et la santé) reposent sur des associations (par ex : cantine, garderie, centres de loisirs, VEMH), par défaut des collectivités publiques de répondre à leurs obligations ou d’avoir trouvé des solutions satisfaisantes à temps...

Le danger de ce système est que des services essentiels, assurés aujourd’hui par des bénévoles, puissent disparaître, qu’il y ait un essoufflement ou un abandon faute de forces-vives et de prise en charge publique comme cela devrait se faire. En effet, cette dynamique associative appréciée repose sur un petit noyau de la population. Ce mouvement est donc soumis à la présence et à l’engagement de ces personnes et pose la question de sa pérennité (cela s’est vu ailleurs). De nouvelles personnes vont- elles s’impliquer, auront-elles le même savoir-faire ou le même savoir-être ? Qu’en est-il de l’obligation d’assurer certain de ces services par les collectivités locales ?

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Ceci est en bonne partie dû aux rivalités politiques internes à la Communauté de Communes du Savès (qui a 3 compétences: enfance & jeunesse, voiries et développement économique) et à l’ esprit régnant (« se débarrasser de tout ce que l’on ne veut pas gérer au niveau communal ») qui nuit à la coopération et à la solidarité sans arriver à guider les actions menées. Par conséquent, on remarque un certain nombre d’occasions manquées (notamment la mise en commun de fonds financiers pour l’élaboration de projets commun et des problèmes scolaires gérés par l’associatifs par défaut). Au lieu de cela, de nombreuses infrastructures sont créées en doublon et d’autres peinent à être concrétisées (ex cantine scolaire). Les actions de la Communauté de Communes se restreignent à de la gestion de problèmes plutôt que de la mise en commun de projets pour anticiper l’avenir sur le long terme, ce qui ne va pas dans le sens du développement durable du territoire, qui repose pour le moment sur un équilibre précaire et peu de moyens d’actions malgré la qualité de vie chère aux locaux...

Une économie locale à la recherche de perspectives

Les commerces et les services de proximité sont la principale source de dynamisme économique de Samatan, y compris par la solidarité qui existe entre les commerçants (association). Historiquement, le bourg a toujours été un lieu d’échanges commerciaux importants.

Traditionnellement, l’économie locale est avant tout agricole. L’agriculture est associée à la production de foie gras, bien qu’en réalité cette activité repose sur quelques exploitants, dont l’avenir est incertain. La principale production aujourd’hui est celle des grandes cultures qui participe à l’entretien du paysage, bien que cette dimension soit peu présente dans les esprits des habitants en général. En effet, les paysages ouverts, tout comme l’agriculture, semblent immuables aux yeux des Samatanais, alors qu’ils sont tous deux liés et fragiles… Les pressions foncières tout comme les difficultés du monde agricole (démographie des agriculteurs, difficultés d’installation de jeunes, crises et volatilités des prix, tensions à venir sur l’eau, etc) pourraient faire basculer ce fragile équilibre, pourtant si cher et apprécié.

Le tourisme repose sur l’image de « nature » du territoire (« station verte »), la qualité des prestations et l’authenticité des manifestations (dont le marché au gras, également l’image du Gers), en offrant un certain potentiel économique. Aujourd’hui, cette activité a un poids économique à ne pas négliger. Cependant, toutes les potentialités offertes par ce secteur ne sont pas encore exploitées et pour beaucoup, ce secteur d’activité est peu développé et ne profite qu’à un petit nombre.

Le territoire est doté d’un certain nombre d’atouts intéressants pour certaines entreprises : identité rurale préservée, cadre de vie et relative proximité avec les autres centres d’activité économique. Pour autant, le canton n’est aujourd’hui pas perçu comme un lieu d’implantation attrayant pour les entreprises extérieures au canton, plus probablement parce que l’on a pas su (voulu ?) jouer cette carte et que le territoire apparaît un peu en marge des grands axes de communication. Même la zone d’activité « La Tour de Samatan » manque de dynamisme en opposition à celle de la commune voisine de Lombez, peut-être parce que les lots qui y sont proposés sont plus chers (moins subventionnés que ceux de l’Isle-Jourdain qui de plus sont mieux desservis). Il y a donc peu d’implantations d’entreprises nouvelles et seules deux entreprises majeures sont implantées sur le canton, Natais et les Fleurons de Samatan (secteur de l’agroalimentaire). Plus globalement, l’offre d’emploi sur le canton est peu en adéquation avec la demande, avec une quantité absolue qui paraît suffisante par rapport au nombre d’actifs mais peu en adéquation avec les qualifications de la main-d’œuvre locale (une offre d’emplois plutôt de courtes durées, voire précaires et peu qualifiés).

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2.2 Une synthèse territoriale (spatialisation)

Le schéma suivant présente de manière synthétique la spatialisation du territoire avec ses différentes influences.

Figure 58 : Un territoire sous multiples influences

• Le micro pôle Samatan-Lombez : « cœur de vie » du canton A une échelle plus globale, les deux communes de Samatan et Lombez représentent un seul et même pôle en ce qui concerne les services et commerces de proximité (en général) et l’offre associative sur le territoire. Il représente un centre d’attraction pour toutes les communes du canton et est le centre de vie de la population.

• Le poids de l’agglomération toulousaine L’agglomération toulousaine a une forte influence sur l’Est du canton, en effet plus de 30% de la population y travaille. Une zone où l’influence de Toulouse est moindre occupe un périmètre beaucoup plus grand.

Ce poids se ressent surtout du côté Est du canton avec une plus forte pression foncière. En effet, certains villages comme Cazaux subissent une pression plus importante qui se traduit notamment par une augmentation du nombre de logement et de la population.

Il faut noter que l’Isle-Jourdain fait aujourd’hui partie de l’aire toulousaine. 87

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• Auch : influence limitée malgré son statut de préfecture La ville d’Auch, étant la préfecture du département, a une influence administrative qui apparaît « forcée » sur le canton et détient une influence beaucoup moins importante que l’agglomération Toulousaine en matière d’offre de services (spécialisés) et commerces (gros achats notamment). Son rayon d’influence, concernant uniquement le domaine de la santé, concerne une minorité de communes, principalement situées à l’ouest du canton sur le coteau passant au niveau de Polastron et Lahas (coteau ouest de la vallée de la Save). Pour ces dernières communes citées, Auch se situe à une distance moindre que Toulouse.

3. LES TROIS SCÉNARIOS DU TERRITOIRE

Les tendances lourdes retenues lors de la construction des scénarios prospectifs sont :

- l’évolution démographique des agriculteurs (de moins en moins nombreux avec de plus grandes exploitations) et la politique agricole commune (nouvelles orientations plus agro-environnementales), - les changements climatiques et les contraintes environnementales augmentant (notamment eau, en quantité et qualité) - l’évolution du coût de l’énergie (moins de ressources fossiles, de plus en plus chères) - la réforme des collectivités territoriales.

Les incertitudes critiques retenues sont quant à elles organisées selon les thématiques suivantes et trouveront plusieurs déclinaisons (ou modalités – voir tableau …)

- Expansion de l’agglomération toulousaine

- Agriculture, environnement et cadre de vie

- Gouvernance territoriale

- Besoins sociaux, ambiance, identité

- Economie

Trois scénarios prospectifs ont été construits en reliant les différentes déclinaisons de ces incertitudes (chaînages ou chemins possibles). Ces scénarios sont les suivants :

- « Le canton de Samatan, banlieue dortoir de Toulouse », celui d’une situation s’aggravant (scénario noir) - « Le canton de Samatan, une banlieue chic », celui d’une situation qui se poursuit selon les tendances actuelles (au fil de l’eau) - et enfin, « un espace rural moderne en harmonie », scénario plus optimiste (ou « rose ») dans le cas où des actions mises en place permettraient d’améliorer nettement la situation.

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Scénario 1 : Le canton de Samatan , banlieue dortoir de Toulouse

Expansion de l’agglomération toulousaine Depuis 2010, Toulouse a continué la croissance amorcée au cours des années précédentes. L’aire de l’agglomération s’étend maintenant jusqu’à Gimont et au Sud, englobant le canton de Samatan…

Gouvernance territoriale En 2014, la réforme des collectivités territoriales a imposé à la Communauté de Communes du Savès de fusionner avec celles de la Save Lisloise en incluant Gimont, voire d’autres cantons encore (comme Cologne). Déjà parasité par les conflits internes à l’ex-CC du Savès (Samatan- Lombez), le canton de Samatan a depuis perdu tout pouvoir décisionnel au sein de la nouvelle entité, et subit la volonté de l’Isle-Jourdain qui devient le pôle central au détriment des autres.

Habitat et urbanisme De plus, les élections municipales de 2013 et 2019 ont vu l’arrivée de maires qui ont revu les documents d’urbanisme face à la forte augmentation de la demande en logements et la pression périurbaine généralisée. Les surfaces en zones constructibles ont ainsi très fortement augmenté et se sont banalisées. Des promoteurs privés ont construit des lotissements en bordure des villages et le long des routes sans se soucier de l’aspect esthétique et de leur intégration dans le paysage. Faute de moyens, les anciens lotissements publics servant de logements sociaux ne sont plus rénovés et tombent en ruine. Les locataires ne peuvent plus habiter les maisons du centre des villages devenues trop chères, et celles qui n’ont pas été transmises entre les générations tombent en ruine ou sont rachetées par des étrangers et des populations à hauts revenus.

Besoins sociaux, ambiance et identité Après une stagnation de l’augmentation de la population du canton de Samatan dans les années 2000, celle-ci a explosée pour atteindre 15 000 habitants en 2030 soit une augmentation de presque 40% en 20 ans. L’arrivée de ces nouveaux habitants en masse qui s’intègrent mal détériore l’ambiance conviviale et l’esprit de solidarité régnant autrefois dans le canton de Samatan se délite.

Ainsi, un village sécurisé de personnes âgées aisées s’est ouvert à Samatan. Ces dernières ont éprouvé le besoin de se regrouper et de vivre recluses suite à la disparition de la solidarité entre les habitants.

Il n’y a eu aucune volonté politique d’accompagnement des jeunes et de construction d’infrastructures adaptées à leurs besoins. Les jeunes n’ayant pas d’occupation, la délinquance a fortement augmenté, dans cette ambiance de cité dortoir où règne l’indifférence et l’individualisme.

D’autre part, la nouvelle Communauté de Commune a décidé de centraliser tous les services d’aide à la personne (enfance, vieillesse, handicapés…) à l’Isle Jourdain. Des navettes entre les villages et anciens pôles sont mises en place pour accéder à ces services mais ceci ne palie pas à la perte de solidarité et au sentiment d’avoir perdu la proximité des services et son côté humain autrefois si appréciés. L’offre en services étant plus importante à l’Isle Jourdain, il y a eu un fort déclin des associations et de la vie associative en générale. Par ailleurs, la population de néo- 90

EI PURPAN ruraux est mécontente car elle souhaiterait disposer de tous les services qui sont accessibles en ville et il y a un important « turn-over » qui ne contribue pas à fédérer de nouvelles dynamiques.

Pour réaliser des économies d’échelle, les écoles ont été centralisées sur Samatan, voire ailleurs au sein de la nouvelle « grosse » CC, entraînant une augmentation et une surcharge de l’effectif par classe et des distances plus importantes.

Le centre de Samatan, autrefois très animé, est aujourd’hui éteint. Le marché au gras du lundi a disparu sauf pendant la période de noël et l’image gastronomique du territoire en a été affectée.

Agriculture, environnement et cadre de vie Après 2010, le nombre d’agriculteurs a fortement diminué sans reprises des terres (êrte de SAU) ou installations de jeunes suffisantes, induisant une augmentation de la taille des exploitations et une intensification de la production. Quelques espaces résiduels s’enfrichent également. Les crises agricoles, la libéralisation de la production et des marchés via les orientations de la PAC ainsi que les problèmes environnementaux (dont les tensions autour de la partage de la ressources en eau) ont court-circuité les modes anciens de production. Les exploitations agricoles traditionnelles ont disparu, au profit de grosses entreprises agricoles isolées (système salarial). De plus en plus de terres agricoles se sont enfrichées ou sont devenues des zones constructibles. Le paysage, qui était autrefois une force d’attractivité touristique est ainsi beaucoup moins entretenu et a perdu son caractère qui était autrefois recherché.

Le coût de l’énergie a quadruplé depuis 2010, rendant difficile les déplacements pour la population en général, plus particulièrement celles à faibles revenus. Aucun effort n’a été engagé en faveur des énergies renouvelables, ni des transports collectifs qui demeurent insuffisants ou inadaptés, ce qui aurait permis d’assurer une partie des besoins du territoire.

Globalement, le cadre de vie autrefois apprécié par les habitants s’est peu à peu dégradé, le territoire a perdu son attractivité, y compris pour le tourisme.

Economie Suite au déclin du secteur agricole, l’insuffisance de la production de matières premières et l’augmentation des coûts énergétiques a forcé les entreprises agroalimentaires à se délocaliser. Il ne reste plus que quelques commerces et services de première nécessité sur le canton. La nouvelles CC concentre l’activité économique sur le pôle unique de l’Isle Jourdain. Il y a peu d’emplois, les actifs travaillent à Toulouse ou l’Isle-Jourdain et le taux de chômage est très élevé sur le canton. Les communes du canton de Samatan sont devenues des cités dortoirs.

Face aux différentes crises économiques, les revenus de la population ont fortement diminué. L’écart entre les catégories aisées et les catégories peu favorisées s’est creusé. Mais la population s’est d’une manière générale appauvrie et les habitants ont des difficultés à consommer dans les rares commerces locaux.

Par ailleurs, ces commerces de proximité ont souffert de la concurrence des centres commerciaux de l’agglomération toulousaine et de l’Isle Jourdain (GMS). Les actifs travaillant dans ces deux villes ont pris l’habitude de faire leurs achats en sortant du travail et les nouveaux arrivants, citadins en général , ont gardé leur mode de consommation.

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Figure 59 : synthèse du scénario "samatan, banlieue dortoir de Toulouse"

2.1 Scénario 2 : LE CANTON DE SAMATAN, UNE RÉSIDENCE CHIC DE TOULOUSE

Expansion de l’agglomération toulousaine

En 2030, Toulouse a su s’adapter aux différentes crises énergétiques et l’innovation en matière de ressources énergétiques a permis à la métropole de rester dynamique. Celle-ci s’est développée rapidement autour de la N124 et est arrivée aux portes de Gimont.

Habitat et urbanisme Malgré l’expansion de Toulouse, le canton de Samatan a limité en grande partie le développement de l’urbanisme en mettant en place des documents d’urbanisme (PLU, cartes communales, voire SCOT). Ainsi, le flux de nouvelles populations, dont des cadres travaillant à Toulouse et désirant vivre à la campagne, est freiné en partie sur le territoire par la limitation de l’espace constructible. Cela occasionne néanmoins des tensions entre les décideurs locaux et les obligent à se concerter fréquemment pour décider d’une stratégie commune pour préserver l’esprit convivial et rural du canton. Par contre, la limitation de l’offre de terrain constructible ajoutée à l’augmentation de la demande entraînent une augmentation du prix du foncier. Seules les personnes aisées ont les moyens de s’installer sur le canton de Samatan et les personnes en difficultés et à revenus plus modestes sont de plus en plus marginalisées. La veille sur les besoins en logements sociaux a 92

EI PURPAN permis de répondre à certains des nouveaux besoins en adéquation avec l’arrivée de nouvelles populations. Mais l’augmentation de ces demandes ajoutée aux difficultés face à la réduction des moyens alloués aux actions sociales, rendent la tâche du CCAS intercommunal très difficile.

Agriculture, environnement et cadre de vie

La PAC a mis à mal l’agriculture paysanne. En effet, la baisse progressive des subventions a réduit considérablement le nombre d’agriculteurs (moins de 1% de la population). La conséquence est l’augmentation de la taille moyenne des exploitations qui se situe autours de 300 ha de SAU. Le manque d’eau et la baisse des aides liées à la PAC ont conduit à un changement des modes de production qui va vers un système plus extensif. Certains agriculteurs ont réussi à se diversifier et font des produits à haute valeur ajoutée. D’autres ont su mettre en place des circuits-courts et certains ont pu poursuivre leurs anciennes activités. Mais d’une manière générale, l’agriculture samatanaise a progressivement décliné. Les agriculteurs n’ont pas réussi à s’organiser et à travailler ensemble, faute d’accompagnement des collectivités et/ou des structures agricoles, et d’anticipation. Néanmoins, ils ont réussi à préserver en partie le paysage qui est apprécié par les habitants. Malgré cela, des secteurs se sont enfrichés et sont devenus des espaces de loisirs pour les résidents ou les urbains voisins qui viennent y marcher, faire du vélo, etc. En revanche, la marginalisation de plus en plus importante des agriculteurs a accentué les conflits avec les nouveaux résidents et la cohabitation devient plus difficile à cause des nuisances qui ne sont pas tolérées par les nouveaux habitants, généralement citadins.

Gouvernance territoriale

Les tensions anciennes entre Samatan et Lombez n’ont pas permis de bien se positionner dans le contexte de la réforme des collectivités locales et le canton a subit un regroupement intercommunal forcé par le préfet. Le préfet a ainsi ordonné le regroupement de la communauté de communes du Savès avec les communautés de la Save Lisloise et de Gimont, voire avec d’autres cantons. Certaines actions et projets sont menés en commun grâce à une mutualisation des budgets, notamment grâce à la solidarité ancienne qui existait au sein du canton de Samatan. Celui-ci arrive difficilement à faire entendre ses besoins spécifiques. L’entente entre les différentes municipalités de la nouvelle communauté de communes est à construire et peine à se mettre en place. Certains projets sont possibles, mais globalement, le canton de Samatan perd de sa vitalité, de son identité dans cette nouvelle entité à échelle moins humaine. Il résiste sur quelques projets qu’il a pu garder en interne. De plus, les faibles moyens des communes et intercommunalités et l’obligation de partager avec les autres pour répondre à des besoins grandissants sur le territoire (Samatan n’est plus le seul canton à considérer) freinent la mise en œuvre d’un développement durable (faiblesse du projet de territoire).

Besoins sociaux, ambiance et identité

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Les communes de Samatan et Lombez réussissent à avoir une volonté commune sur quelques sujets, notamment la politique jeunesse sur le territoire afin de prévenir l’augmentation de la délinquance. Une MJC et une salle polyvalente sont créées pour accueillir les jeunes et proposent des activités adaptées. Un nouveau complexe sportif est construit grâce à un projet commun entre Samatan et Lombez. Ces actions demeurent limitées toutefois, faute de moyens et dans le contexte de la nouvelle « grosse » intercommunalité.

Quelques logements locatifs et sociaux sont créés et le parc est en partie rénové grâce à des aides mobilisées dans le cadre de la nouvelles intercommunalité. Quelques quartiers arrivent à garder l’esprit de proximité ancien qui se traduit essentiellement par des repas de quartier annuels. Les associations se maintiennent en partie, sont moins diversifiées, mais une certaine dynamique demeure. Cependant, les anciens se plaignent de la perte de solidarité et de l’esprit de village qui régnait avant 2010. L’arrivée des personnes aisées sur le canton, a fait de lui un territoire chic résidentiel, où l’individualisme règne dans un territoire qui a perdu quelque peu son caractère et son identité.

Les collectivités territoriales s’impliquent plus dans les services sociaux (par obligation) et parfois en appui et partenariat avec les associations actrices dans ce secteur. L’offre et la mise à disposition des services s’est réduit malgré tout même si le tissu associatif reste relativement dynamique.

L’augmentation de la population entre 2010 et 2030 a obligé la création d’une crèche collective sur l’ancienne communauté de communes du Savès. La cantine de l’école publique est déléguée à des prestataires privés avec des repas banalisés, introduisant parfois des produits locaux bio.

Économie

L’offre de commerces et services s’est réduite, même si de nouvelles boutiques « plus chics » se sont créées et donc plus chères, notamment pour commercialiser des produits locaux à haute valeur ajoutée issus de la diversification de l’agriculture : gras et bio. Ces produits sont très appréciés des cadres aisés qui travaillent sur Toulouse mais peu accessibles aux autres catégories de population du canton.

Les principales zones d’activité se sont concentrées autour de la N124, le territoire du canton ayant basculé dans une vocation plutôt résidentielle et récréative. Le réseau de transport en commun a été quelque peu amélioré et devient plus largement utilisé par les travailleurs toulousains et les nouveaux résidents moins réticents que les anciens. Il les amène jusqu’à la Voie C du réseau de transport toulousain qui relie l’Isle-Jourdain à Toulouse et son métro.

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Figure 60 : synthèse du scénario « résidence chic »

2.2 Scénario 3 : Un espace rural moderne en harmonie

L’expansion de l’agglomération toulousaine En 2030, la proximité de l’agglomération Toulousaine est un atout pour le canton et l’expansion de la métropole a été maitrisée (moins d’étalement, plus de redensification et moins de mitage, avec une politique de protection des espaces agricoles pour subvenir aux besoins alimentaires). Les espaces ruraux environnants deviennent complémentaires de Toulouse et des pôles urbains et élaborent des projets ensemble (notamment par rapport aux secteurs économique et touristique).

Les Samatanais continuent de profiter de l’offre de commerces de Toulouse et bénéficient de cette nouvelle synergie qui redynamise le canton.

Habitat et urbanisme La population du canton a continué de croître mais les orientations politiques des municipalités qui se sont succédées, ont permis de limiter l’étalement urbain et de mâtriser les extensions. En effet, les communes ont toutes mis en place des outils de gestion foncière (PLU, et cartes communales, parfois même a une échelle intercommunale, et SCoT) afin que le territoire préserve son caractère rural et sa vocation agricole et agro-alimentaire (préservation des terres agricoles.

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Les élus ont intégrer la rénovation du parc bâti et locatif ainsi que la création de nouveaux logements sociaux, dont certains ont été établis en respectant les nouveaux critères environnementaux.

Des familles avec des jeunes enfants sont venues s’installer sur le canton, en poursuivant le renouvellement de la population nécessaire à sa vitalité.

Gouvernance territoriale La réforme des collectivités prévue à l’horizon 2014 a été anticipée. L’ancienne Com Com du Savès a su dépasser ses conflits et a su proposer au préfet une réorganisation et une préfiguration de projet de territoire en 2012 : les communes du canton font désormais partie de la Communauté de Communes de l’Isle Jourdain-Gimont et en sont un partenaire à part entière. Celle-ci a su se préserver son caractère « rural » ce qui lui confère un atout politique considérable, complémentaire à la bande plus périurbaine autour de la N124.

Agriculture, environnement et cadre de vie Ainsi, le canton a su revaloriser son terroir et ses traditions dans un contexte national où la population française est devenue très sensible au soutien des agriculteurs et à la nécessité de consommer davantage local et des produits de qualité. Les collectivités soutiennent d’ailleurs fortement ce secteur. Un ScoT a notamment été mis en place pour maintenir une importante SAU sur le territoire, parfois en instaurant des « parcs agricoles » fédérant les exploitants entre eux, structurant les filières et préservant le foncier et les paysages. Sur le canton, l’agriculture est donc un secteur dynamique qui a un rôle multidimensionnel reconnu :

- entretien du paysage,

- production de denrées alimentaires diversifiées et de terroirs,

- porteur des traditions locales (création de labels et d’IGP),

- et enfin un secteur essentiel dans l’organisation sociétale du canton.

La tendance générale de diminution du nombre d’agriculteurs (départ à la retraite) a été stoppée par une politique de revalorisation du métier, mieux rémunéré, et par l’installation de jeunes agriculteurs dans des exploitations diversifiées sur des plus petites surfaces (restructuration du foncier suite à une réflexion concertée pour e maintien de l’agriculture locale). Les décideurs locaux ont su anticiper, fédérer, et trouver les outils (convention de mise à disposition) pour favoriser ces installations sur le canton et ainsi préserver la SAU. Les agriculteurs sont aujourd’hui organisés en réseau et sont proches de la population. Les habitants font souvent partie d’une AMAP ou achètent dans des points de ventes collectifs des produits locaux. Les cantines scolaires se fournissent localement elles aussi ce qui a eu un impact positif sur l’emploi sur le canton. Les fermes jouent même un rôle pédagogique important pour les écoles (visites organisées) et les touristes (agro-tourisme organisé). Il existe même des fermes de réinsertion sociale de type Les Jardins de Cocagne.

Les politiques ont su adapter les contraintes environnementales au développement du territoire : le réseau de transports en commun s’est nettement développé et son utilisation est priorisée par les habitants. La population est très sensible à la protection de l’environnement et devient très économe en énergie ; elle participe également à la préservation des cours d’eau. 96

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L’agriculture se veut moins polluante : conservation de la biodiversité, meilleure gestion de l’eau (les productions développées sont d’ailleurs moins consommatrices en eau que les céréales), etc.

Economie On parle également d’écologie industrielle : des entreprises nouvellement installées travaillent en coordination (y compris avec les habitants et les agriculteurs), les déchets des unes sont les matières premières pour les autres (ex pour le chauffage). Le tissu économique est bien développé sur le canton et est source d’emplois pour les habitants. Des industries agroalimentaires travaillent en partenariat avec les agriculteurs qui leur fournissent les matières premières. Nataïs et Les Fleurons de Samatan ont continué de croître parallèlement au développement de nouvelles filières, comme par exemple une meunerie qui transforme de la farine en pâtisserie, ou encore une filière bois énergie. D’autres entreprises autres que des IAA (comme l’entreprise de télécommunication « Allô j’écoute ») pèsent également sur l’économie locale. Ces nouvelles activités se sont développées de façon raisonnée, inscrites dans le ScoT intercommunal, parfois au sein de zones spécialisées parfois réparties sur le territoire (mixité des fonctions). Les services de commerces de proximité se sont renforcés à Samatan, profitant de la proximité de la clientèle et de son soutien. Les petites communes du canton assurent elles aussi un service minimum auprès des habitants (présence d’une boulangerie, d’une épicerie) y compris par le biais de services ambulants (ou de livraisons combinées au TAD, dans un souci de rentabiliser les km parcourus). D’une manière générale, l’économie est très dynamique au sein de la communauté de communes et le taux de chômage est faible (moins de 5%).

Besoins sociaux, ambiance et identité La force du territoire se révèle également au travers de la diversité et de la quantité des loisirs et activités qui y sont proposés, aussi bien sportifs, sociaux que culturels. Les services sociaux sont pris en charge par les collectivités qui travaillent en étroite relation avec les associations locales qui sont globalement mieux coordonnées. Une politique jeunesse a été mise en place, ce qui confère au territoire son dynamisme : la MJC de Samatan-Lombez ?! permet à tous les jeunes du canton de venir se retrouver dans un foyer et diverses activités leur sont proposées, y compris en soirée, pendant les vacances scolaires et le WE. Des infrastructures ont été financées (aides de la Région) : un gymnase a été construit et une maison des associations héberge les activités des diverses associations (foyer rural, 1,2,3 soleil, etc.).

De plus, la foire au gras bat son plein et d’autres évènements de ce type ont été créés (foire au floc, festival de musique latine Samalatinombez et festival de musique médiévale du Gers). Un attachement fort au territoire (fierté) est préservé et les néo-ruraux sont très bien intégrés. Les habitants sont solidaires (entraide entre voisins) et partagent leur culture d’accueil. Un service innovant a été mis en place auprès des personnes âgées, favorisant le lien intergénérationnel : les enfants et jeunes viennent volontairement les rencontrer et leurs rendre visite (grâce notamment au TAD qui s’est développé). De plus, celles-ci sont parfaitement prises en charge au travers du service d’aide à domicile qui est opérationnel 24 h/24, 7 j/7.

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Figure 61 : synthèse du scénario "espace rural moderne en harmonie"

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PARTIE 4 : LES ENJEUX ET PRECONISATIONS

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PARTIE 4 : LES ENJEUX ET PRECONISATIONS

Le scénario « un espace rural moderne en harmonie », même s’il semble utopique doit être vu comme un idéal vers lequel il faut tendre, tout en prenant en compte les tendances lourdes. Pour cela, des enjeux majeurs du territoire ont pu être dégagés. Il s’agit de l’environnement, de l’habitat et l’urbanisme, des besoins sociaux, de la gouvernance, de l’économie et de l’agriculture.

Pour chacun de ces grands enjeux, des finalités ont été définies. Il s’agit des grandes lignes que l’on souhaite atteindre à long terme pour tendre vers le scénario préconisé.:

- protéger l’environnement sur le canton

- protéger le patrimoine et l’ « esprit rural »

- répondre et anticiper les besoins sociaux de la population

- arriver à un vrai projet de territoire partagé et concerté

- dynamiser l’activité économique du territoire

- préserver et dynamiser l’agriculture.

Quant aux objectifs stratégiques, il s’agit de grandes lignes directrices à suivre pour atteindre les finalités déterminées.

Afin de répondre à ces objectifs stratégiques, des objectifs opérationnels ont été déterminés. Ce sont les points concrets sur lesquels il est possible d’agir et sur lesquels il faudra s’appuyer.

Enfin, des exemples d’actions ont été définis pour répondre à ces objectifs opérationnels. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive d’actions à mettre en place pour atteindre le scénario idéal mais d’idées et de pistes de réflexion sur des actions concrètes.

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• Environnement

Objectifs Thème Finalité Cibles stratégiques Objectifs opérationnels Exemples d'action Faire prendre conscience aux collectivités territoriales qu’elles Formation des collectivités sur les différents projets Sensibiliser, peuvent être motrices possibles en matière de protection de mobiliser la dans la mise en place l’environnement Population population d’actions de protections Protéger au sens (collectivités, de l’environnement ENVIRONNEMENT l'environnement large et habitants, Communication auprès de la population : renforcer sur le canton décideurs entreprises) sur la l’information sur le tri sélectif, éco-conférences, locaux nécessité de Impliquer les populations promotion d’actions locales liées à l’environnement, protéger leur dans des actions de actions pédagogiques dans les écoles environnement protection de Appuyer l’évènementiel déjà existant (semaine verte) l’environnement et encourager d’autres évènements de ce type (en collaboration avec des agriculteurs par exemple),

L’environnement est aujourd’hui un aspect peu abordé dans les différentes actions et les discours de la population. Cependant, la tendance est à la prise de conscience de plus en plus importante dans la société avec des enjeux globaux comme les changements climatiques et l’augmentation du coût énergétique. De plus, la protection de l’environnement a un intérêt pour la préservation du cadre de vie, aujourd’hui point fort du territoire. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut son attrait touristique. La protection de l’environnement se joue à deux niveaux. Tout d’abord les collectivités qui doivent prendre conscience de cet enjeu et de leur possible rôle moteur dans ce domaine, par des formations par exemple. L’ensemble des citoyens doit aussi être sensibilisé et impliqué par diverses actions de communication, des événementiels…

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• Habitat et urbanisme

Objectifs Thème Finalité Cibles stratégiques Objectifs opérationnels Exemples d'action Suivre l’évolution des besoins en logements sociaux sur le canton: observatoire, veille Anticiper l’arrivée de Rénover le parc de logements déjà existants nouveaux habitants Encourager la mixité et Collectivités Assurer la gestion des différents réseaux (assainissement, veiller à la bonne territoriales, électricité…) intégration des extensions agriculteurs, Mettre en place des documents d’urbanisme (carte Préserver et des villages promoteurs, communale, PLU communal et intercommunal, SCOT), HABITAT ET valoriser le propriétaires accompagnés d'un cahier des charges et/ou de URBANISME patrimoine et et recommandations "l'esprit rural" Maîtriser population Informer et aider la population pour l’élaboration des l’urbanisation sur le au sens Conserver la qualité du dossiers de demande de subvention en matière de territoire large patrimoine bâti rénovation de l’habitat Mettre en place un collectif d'agriculteurs, en partenariat Protéger les terres avec la SAFER et la Chambre d'Agriculture, pour la agricoles gestion du foncier

Avec l’influence de l’agglomération toulousaine, le canton est victime de la pression foncière ainsi que de l’arrivée de nombreux nouveaux arrivants (travaillant principalement sur Toulouse). Le patrimoine et l’esprit de village (esprit rural) sont des valeurs défendues tout au long des entretiens par les interviewés. Deux objectifs apparaissent essentiels : anticiper l’arrivée de ces nouveaux arrivants et maîtriser l’urbanisation sur le territoire afin de sauvegarder cet esprit rural. Il paraît donc important d’encourager la mixité des populations (nouveaux arrivants avec anciens habitants) et de veiller à l’intégration des nouvelles constructions avec le style architectural du territoire et dans le paysage. Toute cette nouvelle urbanisation ne doit pas se faire au détriment des terres agricoles. Pour cela de nombreuses actions peuvent être mises en place pour atteindre la finalité : protéger le patrimoine et « l’esprit rurale ». En effet, pour l’accueil des nouveaux arrivants la restauration du parc de logements déjà présents sur le territoire peut être une première solution. L’influence toulousaine doit donc être suivie afin d’adapter l’offre de logements (entre autres sociaux) à la demande. La mise en place de documents d’urbanisme (comme les cartes communales ou SCoT) conçus avec un cahier des charges strict permettrait de préserver les zones agricoles et de lutter contre l’urbanisation massive, non conforme à la volonté de la population.

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• Besoins sociaux

En vue de l’augmentation de la population, il est nécessaire de répondre aux besoins sociaux existants et d’anticiper ceux à venir. Il a été envisagé d’une part les besoins sociaux pour toute la population et d’autre part ceux spécifiques à différentes catégories apparaissant dans le tableau.

Pour l’ensemble des habitants, l’esprit de solidarité est une force du territoire à préserver en favorisant le lien intergénérationnels et en intégrant les nouveaux arrivants. Par exemple, en incitant les écoles à intervenir dans les maisons de retraites et en organisant et développant une réelle vie de quartier. De plus les associations, cœur de la vie samatanaise, sont source de dynamisme et de lien social. Elles doivent donc être stimulées et coordonnées afin de renforcer et d’unifier leurs actions. Plusieurs actions peuvent être menées dans ce but : l’emploi d’un animateur local ou développer les infrastructures. En parallèle, une politique en faveur du maintien des populations sur le territoire doit être menées : désenclaver le canton en développant, par exemple, les transports ou le TAD et en facilitant l’accès à l’emploi.

La gestion de l’effectif de l’enfance et de la petite enfance doit être anticipée afin d’adapter les structures sociales comme les gardes collectives et de coordonner les activités du CLAE ou CLSH.

Pour les jeunes (12-18 ans) et les jeunes adultes, le territoire étant peu attractif, il paraît indispensable de maintenir cette catégorie de population sur le canton. L’accès à l’emploi est un facteur clef à privilégier dans cet objectif. De plus afin de prévenir la délinquance, il se révèlerait utile de mettre en place des structures d’accueil adaptées et de diversifier l’offre en activités.

Concernant les personnes âgées, handicapées et en difficulté, l’intégration à la vie sociale du canton est l’objectif premier. La commune doit donc garantir un accès aux services (de santé et autres) suffisant.

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Thème Finalité Cibles Objectifs stratégiques Objectif s opérationnels Exemples d'action Développer les liens -Visites des écoles dans les maisons de retraites et Conserver l’esprit de intergénérationnels et activités en commun solidarité l'intégration des nouveaux Favoriser la vie de quartier (repas, rencontres…) arrivants Organiser et Emploi d'un Animateur local coordonner les Améliorer la lisibilité de associations et les l’offre associative Réaliser plus de communication sur les activités événements (affiches…) Toute la population Garder la qualité du Améliorer des Installation d'un complexe omnisport, maison des tissu associatif infrastructures associations… Navette régulière Samatan/L’IJ, développement du Améliorer la desserte du TAD, covoiturage… Désenclaver le canton Communication sur la ligne Boulogne/Toulouse Territoire Renforcer la permanence de la mission locale à Faciliter l'accès à l'emploi Samatan Petite Réaliser une étude technique Préciser les besoins en enfance (< 3 Suivre l'évolution du nombre de famille avec enfant s garde collective ans) Répondre et Prévenir de bas âge : veille Coordonner les activités des BESOINS anticiper les l'accroissement de la structures existantes (CLAE, SOCIAUX besoins sociaux Enfance (3-12 population Création d'un CLAE inter communal et organisation CLSH) de la population ans) Améliorer la capacité des structures entre elles d'accueil Maintenir des jeunes Elargir l’offre des activités MJC à Samatan : Une maison des Jeunes et de la Jeunes (12- sur le territoire et Favoriser le lien social 18) et jeunes Culture avec un foyer (baby foot,…) prévenir la adultes délinquance Faciliter l'accès à l'emploi Repenser le PIJ (Point In formation Jeunesse) Développement du TAD Personnes Pérenniser le service d'aide à domicile âgées Intégrer à la vie Garantir l'accés aux services Permanence de la CRAM (Caisse Régionale sociale (de santé et autres) d'Assurance Maladie) à Samatan, banque CAF… Personnes Mise aux normes des infrastructures Personneshandicapées en Faciliter les démarches administratives difficulté AugmentationCommunication du sur nombre les aides de disponibleslogements sociaux(services dans lesociaux…) centre 104

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• Gouvernance

L’actuelle communauté de communes du Savès est dans un état transitoire et la réforme des collectivités territoriales à venir va bouleverser les organisations actuelles. D’ici 2014, le préfet du département doit proposer un nouveau découpage. Plutôt que de subir un regroupement qui risque fort d’être vécu, la population et les élus doivent anticiper et proposer un projet cohérent en se fédérant par eux-mêmes. Aujourd’hui, il n’existe aucun projet de territoire global au sein de la communauté de communes du Savès. Il est donc nécessaire d’amorcer la réflexion à la mise en place d’un projet de territoire sur la nouvelle communauté de communes (aujourd’hui encore inconnue), par exemple grâce à un diagnostic de territoire à une plus large échelle que celui proposé dans cette étude. Il semble pertinent de travailler soit en intégrant le canton de Lombez, soit en travaillant à l’échelle du triangle de vie Gimont-Samatan-L’Isle-Jourdain apparu lors de cette étude. Il est nécessaire d’impliquer la population à tout ceci pour enrichir les débats, fédérer les habitants et obtenir leur adhésion au projet. Ceci peut se faire par des réunions publiques, groupes de travail, forum de discussions…

D’autre part, de nombreuses compétences sociales sont portées par des associations, notamment en matière de santé et d’éducation (halte garderie, cantine…). Cette forme d’organisation risque de s’essouffler à terme. Il est donc recommandé d’appuyer ces associations et de s’impliquer plus activement dans la prise en charge de ces services, notamment via la mise en place de partenariats.

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Objectifs Thème Finalité Cibles stratégiques Objectifs opérationnels Exemples d'action Assurer les compétences en Prise en charge d'un Appuyer et s'impliquer avec les associations déjà matière de santé et partenariat pour l'action actrices dans ces secteurs avec création de Elus de la d'éducation sociale partenariats Com Com Prendre conscience Coordonner les politiques Mutualiser les financements que la Com Com du et les projets, dépasser les Savès est un état anciens conflits transitoire Organiser une série de discussions pour échanger et Réflexion sur le devenir créer un lien entre les élus Arriver à un Mettre en place une de la Com Com (quel vrai projet de Préfet du réflexion pour un territoire? quel projet?) GOUVERNANCE territoire Gers et élus projet de territoire ( partagé et de chaque aux niveaux Veiller aux différents concerté commune économique, social, équilibres du territoire de la Com environnemental) (équité entre petites Mettre en place un diagnostic préalable à un projet de Com, voire communes et gros pôles) territoire d'ici 2012 (cantons Samatan-Lombez ou des autres Simplifier le schéma triangle Samatan-Gimont-L'IJ) Réduire le nombre Com Com organisationnel des d'intercommunalités collectivités (obligation d'ici 2014) territoriales Impliquer la Sensibiliser et informer la Organisation de forums de discussion, réunions Population population dans les population, récolter les publiques différents projets avis

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• Economie

Le canton de Samatan est peu attractif économiquement. Les projets à mettre en place doivent viser à dynamiser l’économie du territoire pour attirer des entreprises. Cela doit passer par une amélioration des accès aux services sur le territoire, une politique d’installation de nouvelles entreprises, un développement des interactions entre les entreprises déjà existantes et les nouvelles entreprises.

Pour atteindre ces objectifs, des actions doivent être mises en place. Par exemple :

- Création d’une commission d’aide à l’installation et au suivi des entreprises,

- Amélioration de l’accessibilité (transports routiers et télécommunication)

- Communiquer sur les atouts du territoire,

- Diversifier les activités touristiques,

- Développer les partenariats entre les entreprises, voire l’écologie industrielle,

- Etc.

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Objectifs Thème Finalité Cibles stratégiques Objectifs opérationnels Exemples d'act ion Développer les interactions entre les Développer les partenariats entre les entreprises, voire entreprises déjà l’écologie industrielle existantes et les nouvelles entreprises Mise en place de Commission d’aide à l’installation et au suivi des entreprises Création de pépinières d'entreprises et filières (agroalimentaires? nouvelles énergies?, etc.), non Politique d’installation concurrencées avec l'offre de services et de Diversification de nouvelles entreprises commerces de proximité (installation de au sein du canton (aides Réflexion pour la mise en place d'un PER (Pôle nouvelles entreprises, des collectivités) Acteurs création d’emplois et d'Excellence Rurale), label, démarche qualité… économiques de valeur ajoutée) et Améliorer l’accessibilité (transport routier et Dynamiser au sens large attractivité du télécommunication) et communiquer sur les atouts du l’activité ECONOMIE (commerçants, terrioire territoire économique entreprises, Diversifier les activités touristiques (agrotourism e, du territoire agriculteurs, sentiers découverte, activités et évènements cultur els) etc) et élus et renforcer les activités existantes Développer les structures touristiques et les struc tures Développer le tourisme d'hébergement Coordonner les actions existantes et communiquer davantage

Veille / Observatoire sur l'évolution des besoins t ouristiques Favoriser l'accès aux Mettre en place des services de livraison: marchand s Lutter contre les commerces et services sur ambulants, transport à la demande, etc. inégalités d'accès l'ensemble du canton aux services sur le Préserver les commerces Sensibilisation de la population à consommer local territoire et les services de Accompagnement pour l'installation ou reprise de proximité commerces 108

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• Agriculture

L’agriculture est aujourd’hui en perte de vitesse sur le canton de Samatan. L’objectif est donc de la préserver et de la redynamiser. Pour ce faire, il faut valoriser les filières existantes en sensibilisant la population à la consommation de produits locaux, et en développant les circuits de proximité. Cela passe aussi par la préservation du foncier agricole, d’où la nécessité de sensibiliser les élus. Enfin, il faut jouer la carte du terroir en mettant en avant la qualité de la filière gras du Gers.

Pour atteindre ces objectifs, différentes actions doivent être mises en place :

- Organisation de visites à la ferme et communication sur le rôle de l’agriculture dans le territoire,

- Utiliser les outils de gestion foncière,

- Développer les circuits courts (restauration collective, points de vente collective, etc),

- Création d’un label pour la filière Gras,

- Etc.

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Thème Finalité Cibles Objectifs stratégiques Object ifs opérationnels Exemples d'action Réalisation d'un diagnostic agricole Aides à l'installation, reprise et diversification Organisation de visites à la ferme (groupes Préserver le tissu scolaires, touristes, portes ouvertes) d'exploitations Communiquer sur l'agriculture multidisciplinaire et son rôle essentiel sur le territoire (entretien du paysage, poids économique, lien social...) Maintien de l'agriculture Sensibiliser la S'appuyer sur l'évènementiel existant (marché et des paysages population à la au gras) et organiser des conférences, débats, consommation des groupes d’échange, projection de film, etc produits locaux et via les circuits de proximité Consommat Utiliser les outils de gestion foncière : PLU, eurs, ScoT, cartes communales, Conventions de Mise collectivités Préservation du foncier à Disposition avec la SAFER, mise en place d’un Préservation et , agricole (SAU) et AGRICULTURE redynamisation professionn sensibiliser les élus Mettreparc en périurbain, place un collectifetc. d'agriculteurs, en de l’agriculture els du partenariat avec la SAFER et la Chambre monde d'Agriculture, pour la gestion du foncier agricole et Développer les circuits courts (Produits locaux autres... pour la restauration collective, AMAP locale, point de vente collectif, etc) Diversifier les circuits Structurer la filière au niveau des circuits de commercialisation longs (Accompagner des regroupements des produits agricoles économiques de producteurs, créer des Valorisation des filières partenariats avec les industries agricoles agroalimentaires, les grossistes ou les magasins locaux ) Mise en avant de la qualité de la filière gras du Jouer la carte du terroir Gers (label, image du marché au gras…) MettreValorisation en relation de l’agriculture les agriculteurs à travers avec le différentstourisme : acteursvisites à du la territoireferme, agrotourisme… : collectivités, associations, office du tourisme, etc. 110

CONCLUSION

Le canton de Samatan est organisé autour du pôle Samatan-Lombez, bourg centre qui propose une offre suffisante en commerces et services de proximité. C’est un territoire avec une forte identité rurale et dynamique qui possède un large tissu associatif. La convivialité et le cadre de vie sont des composantes fortes du canton. Ce territoire est aujourd’hui en équilibre mais soumis à de multiples influences qui risquent de bouleverser son fonctionnement. En effet, la pression de la proche agglomération toulousaine est grandissante et touche surtout l’est du canton. Elle a amené une forte augmentation de la population, qui s’est ralentie depuis trois ans. A cause de l’augmentation de la demande en logement, les communes sont soumises à une urbanisation croissante. Les communes doivent également faire face à une évolution des besoins dus à l’arrivée de ces nouveaux habitants. L’agriculture, déjà fragile sur le territoire, est donc menacée et de ce fait l’identité rurale aussi. Les habitants apprécient leur paysage mais ne réalisent pas qu’il est entretenu par les grandes cultures. De plus, il n’y a pas de conscience environnementale, ni d’actions de protection de la nature. La localisation du canton hors des grands axes routiers, n’est pas favorable au développement d’une nouvelle activité économique. L’absence de projet de territoire global du à des conflits internes au sein de la Communauté de Communes du Savès bloque toute anticipation des évolutions et de ce fait la mise en place de solutions adaptées. Ainsi, des enjeux majeurs ont été dégagés afin de mieux anticiper l’avenir de ce territoire. Ils sont : la définition d’un projet de territoire commun, la dynamisation de l’économie et de l’agriculture, la réponse aux besoins sociaux de la population, la protection de l’environnement et le maintien de l’esprit rural. Un scénario idéal a été construit et a permis de définir clairement les objectifs principaux du territoire ainsi que des actions qui permettraient de les atteindre. Les principales missions de cette politique ambitieuse sont donc de : - anticiper et être acteur de la réforme sur les collectivités territoriales et définir un projet commun de territoire. - dynamiser l’économie du territoire en s’appuyant sur ses points forts. - faire prendre conscience de l’importance de l’agriculture comme point fort du territoire et donc de son maintien par la diversification et la valorisation de ses filières. - anticiper l’arrivée de population pour maîtriser l’urbanisation et de répondre à ses besoins sociaux. - sensibiliser la population à la protection de l’environnement.

L’action sociale sur le canton de Samatan doit intégrer tous ces paramètres et les hiérarchiser si elle souhaite mener des actions coordonnées et efficientes sur le territoire. Il s’agit d’un

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EI PURPAN territoire dont l’évolution est encore entre les mains de ses habitants mais dont l’équilibre fragile peut à tout moment basculer.

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ROUSSEAU P., nd. L’évolution des forêts françaises métropolitaines d’après les statistiques forestières. [http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/26042/RFF_1990_1_56.pdf?sequen ce=1]

CD-rom

AGRESTE, 2000. Recensement agricole en France métropolitaine.

CAUE 32 (Conseil Architecture Urbanisme Environnement) & Association Arbre et paysage, 2004. Inventaire des paysages du Gers, un outil pour comprendre les paysages du Gers.

GESTION POLLUTIONS

Préfecture du Gers, 2000.

[http://www.gers.pref.gouv.fr/GERS/4/rejet_image2.htm]

Observatoire de l’Eau des Pays de l’Adour

116 EI PURPAN http://www.gers.pref.gouv.fr/GERS/4/pollution_image.htm ]

TRANSPORTS ET VOIRIES

Conseil général 32, 2010a, Les lignes interurbaines dans le Gers : http://www.gers- gascogne.com/ovidentia/index.php?tg=oml&file=amenagement.htm&cat=26&art=133&ex=3 [consulté le 8/03/2010]

Conseil général 32, 2010b, Itinéraires et horaires des circuits de transport scolaire : http://www.gers- gascogne.com/ovidentia/index.php?tg=oml&file=amenagement.htm&cat=26&art=1349&ex=3 [consulté le 8/03/2010]

Pachent B. (dir.), 2009, Samatan. Le transport à la demande inauguré, La Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/12/691988-Samatan-Le-Transport-a-la-demande- inaugure.html [consulté le 8/03/2010

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ANNEXES

ANNEXE 1 : ORIENTATIONS DU PAYS PORTE GASCOGNE...... 119 ANNEXE 2 : ATTRACTIVITE DE L’ISLE JOURDAIN ...... 120 ANNEXE 3 : ASSOCIATIONS CULTURELLES ET SPORTIVES SUR TROIS CANTONS DU GERS...... 122 ANNEXE 4 : LA CONVENTION CULTURELLE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS PORTES DE GASCOGNE ...... 125 ANNEXE 5 : LES ACTIONS SOCIALES DU CONSEIL GENERAL DU GERS...... 127

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ANNEXE 1 : ORIENTATIONS DU PAYS PORTE GASCOGNE

Les orientations définies sont axées sur la qualité de l’accueil, la qualité de vie ainsi que l’identité et authenticité du territoire. Voici les principaux axes :

Ambition 1 : Faboriser et maitriser l’accueil et la mobilité des populations 1. Coordonner et soutenir le développement urbain (cohérence, respect de l’identité architecturale) 2. Répondre aux besoins en services Petite Enfance, Jeunesse et Famille (améliorer l’offre de services en Petite Enfance et activités de loisirs, développement des écoles) 3. Améliorer la mobilité interne, externe et virtuelle (infrastructures routières, nouvelle organisation de l’offre de transport public, couverture numérique)

Ambition 2 : Favoriser l’emploi 4. Favoriser le développement économique et l’emploi par la qualification des hommes (anticiper les besoins en compétences, soutenir l’emploi) 5. et 6. Favoriser l’accès et la création d’emplois de différents publics du territoire

Ambition 3 : Œuvrer à l’accueil d’entreprises 7. Œuvrer à l’accueil d’activités économiques (sillage aéronautique et opportunités agglomérations limitrophes) 8. Qualifier le territoire pour l’accueil d’activités nouvelles grâce à la couverture numérique (géomatique, travailleurs indépendants)

Ambition 4 : Conforter et promouvoir les filières plantes 9. et 10. Conforter et promouvoir une filière Plantes sur le territoire (zone production plantes aromatiques, médicinales, alimentaires, partenariats scientifiques, recherche et formation…)

Ambition 5 : Sauvegarder la qualité du cadre de vie 11. Développer une pratique environnementale 12. Permettre de vivre bien et longtemps au Pays (services de proximité, lieux, équipements actions pour les jeunes, personnes à domicile, hôpitaux ou maisons d’accueil…)

Ambition 6 : Façonner un territoire ancré dans son patrimoine et sa culture 13. Préserver l’identité du pays et transmettre le patrimoine aux générations publiques 14. Proposer une offre culturelle diversifiée et professionnelle 15. Favoriser le développement des pratiques et des productions artistiques

Ambition 7 : Maintenir et valoriser les activités agricoles 16. Soutenir et maintenir le secteur agricole (nouveaux agriculteurs, démarches qualité…) 17. Valoriser le secteur agricole comme atout identitaire (initiatives agro-touristiques…)

Ambition 8 : Cultiver l’identité « Gras » du territoire 18. Encourager la filière industrielle et la filière artisanale dans leurs démarches de qualité et d’innovation 19. Promouvoir la production et les savoir-faire locaux

Ambition 9 : Développer le tourisme et soutenir les professionnels

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20. Mobiliser les acteurs pour renforcer et structurer une offre touristique authentique et de qualité 21. Renforcer la promotion touristique en valorisant sa typicité ANNEXE 2 : ATTRACTIVITE DE L’ISLE JOURDAIN

L’Isle-Jourdain : pôle d’emploi de l’espace rural, attractif sur ce territoire, malgré la présence toute proche de l’agglomération toulousaine.

• Pôles d’emploi : - L’Isle-Jourdain - Toulouse - Muret - Monferran-Savès - Frégouville.

• Le transport à la demande initié par le conseil général du Gers, ne couvre pas la zone de L’Isle-Jourdain (Conseil général du Gers, 2007).

• Bassin de consommation de L’Isle-Jourdain : - attire les populations des cantons de L’Isle-Jourdain, de Cologne et de Mauvezin. - caractérisé par une forte augmentation de la population.

• Une évolution du nombre de commerces s’observe entre 1997 et 2007, 112 nouveaux commerces se sont ouverts (Chambre du Commerce et de l’industrie du Gers, 2007).

• Au niveau de l’offre commerciale :

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- les moyennes surfaces sont sur-représentées. Elles contribuent à 52% du chiffre d’affaires du bassin. - aucune grande surface n’est implantée. - La part du commerce traditionnel est quasi-équivalente à la moyenne départementale (34% versus 31%).

• Etude du comportement d’achat : les besoins d’ordre alimentaire sont correctement couverts (70% de ces besoins sont réalisés dans le bassin de consommation). • Manque au niveau du commerce non-alimentaire. Pour y remédier, les consommateurs s’orientent vers la région toulousaine et Auch. Les actes de consommation de culture et loisirs sont répartis à parts égales entre le bassin de L’Isle-Jourdain, le reste du Gers et les zones hors départements (CCI Gers, 2004).

• Commerces alimentaires (boucheries, boulangeries et alimentation générale), les communes de L’Isle-Jourdain et de Fontenilles sont les mieux équipées.

• Le centre bourg de l’Isle-Jourdain et l’axe RN 124 attire toutes les communes alentours. 70% des achats alimentaires ont lieu dans le bassin de l’Isle-Jourdain, 14% à Toulouse, le reste se partage sur les autres bassins du département (CCI du Gers, 2004).

• Recensement INSEE (1998) : supermarché de L’Isle-Jourdain a une forte attractivité, notamment sur le nord du territoire.

• Structures sanitaires et sociales : concentrées sur L’Isle-Jourdain (bien équipée en services de santé, notamment médecines spécialisées).

• De grandes zones d’activitées (ZA) semblent concentrées sur L’Isle-Jourdain et Fontenilles. 57% des entreprises sont localisées à l’Isle Jourdain et 15% à Fontenilles. De même, les emplois sont présents à 67% à l’Isle Jourdain et 12% à Fontenilles.

• Chômage à l’Isle Jourdain : 11,3% (élevé par rapport au Gers)

• Communes les plus dynamiques pour la création d’entreprises (entre 2001 et 2006) : L’Isle- Jourdain, et Beaupuy. A L’Isle-Jourdain, les services ont constitué la principale source de création d’entreprise.

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ANNEXE 3 : ASSOCIATIONS CULTURELLES ET SPORTIVES SUR TROIS CANTONS DU GERS

Sportives Culture / Art SAMATAN - Tennis club de Labastide Saves - Théâtre en bulle (Foyer rural) - Saint-Andre Tennis Club (121 licenciés) - Tennis Club Samatanais - Harmonie de la Save - Foyer Rural : Yoga (21 licenciés), - Carré blanc organisation de randonnées - Atelier musique évidemment - Bleuets Sportifs Samatanais - Instinctive Mouv’ - Boules samataises - Association universelle pour le - Roue libre Samatanaise développement des arts, de la - Baby Jazz culture et de l’enseignement - Association Mouvement (AUDACE) - Les mulards (association rugby d’anciens) - Association pour le - Poney Club de Caumont – Club équestre développement de la musique - Olympique Monblannais vivante (APDMV) - Association sportive scolaire Monblanc - Association des parents d’élèves - Tournan Polastron Sport de Seysses-Saves - Association sportive du Collège de Samatan - Association mouvement - Association USEP de l’école publique de Samatan - Danse Country CC - Club sportif : Entente LLM (Laymont, Lombez SAMATAN- & Samatan) (121 licenciés) LOMBEZ - Handball Club Samatan-Lombez - Samatan-Lombez Pétanque - Lombez-Samatan Volley-Ball Club - Club de Canoë Kayak Lombez-Samatan - Les Save pieds de Samatan-Lombez - Amicale des joueurs de Lombez-Samatan Club LOMBEZ - Lombez Olympic Football Club - GAADO - Moto Club des vallons - Association de par les monts - Club de Judo « le Kamikaze » - A.N.P.A.C.A : L’Atelier Nationale - Amicale sportive de Pédagogie Appliquée au Chant - Club de la Hourtete et à l’Art Lyrique - Avenir Laymontois - Invaders - MANDOS - Tennis Club Lombezien - Le Bataclown - Service compris - Archeo en Saves - Castelnau Tennis de Table (CPTT) - Association Labadie - Union sportive Simorraine - Arpèges - Association Simorraine de Gymnastique - Mosaïque Volontaire - Petites Mains d’Argile - France Afrique Francophone Education Sante Midi Pyrénées Gascogne - Groupe du vent ISLE - Handball Club d’Isle Jourdain - Groupe l’Islois de recherches JOURDAIN - Football Club L'islois historiques et archéologiques

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- Club de rugby « As » + école de rugby - Jazzlib - Badminton - Jeunesse musicale de France - Basket Club Lislois féminin - Chant Choral « l’Ensemble - Basket Garçons (USBL) madrigal » - Club de Voile l’Islois - Club de théâtre « l’Ephémère » - Club Canoë Kayak de la Save - Animations et concerts - Cyclotourisme et VTT L’Isle Jourdain « Musical’Isle » - Gym « Clochette Lisloise » - L’Art en Gascogne - Handball - La banda de la Boulouze - Hockey Club - Art et Détente - Judo Karaté Club l’Islois - Société Philharmonique de l’Isle- - Club de Tir à l’Arc « La flèche de Gascogne » Jourdain - L’Isle Sport Auto - Les amis du musée Campanair de - Pétanque - Racing Team Lislois L’Isle Jourdain - Rando Club Lislois - Musée d’Europe Arts et Lettres en - Rythmes et danses Vallée de Save - Salsa L’Isle - Le chorale des troubadours de - Ski Club « Les Amis de la Montagne » l’Isle Jourdain - Sports et Loisirs Aquatique pour Chacun - Association Chant et Musique (SPLACH): Natation, Athle, Triathlon pour tous - Team Activ Auto - Tennis Club - Comité Gersois France-Cuba - Tennis de Table L’Islois - JCB Video - Tricks (rollers/skate) - Association « modelage et - Volley Ball création » - Yoga « L’OLIVIER » - L’Isle au Trésor - La boule Auradenne - L’Isl’Art - Mécanic Sport Aurade - Aurade Moto Sport - Association Musicale et - Société de tir de la vallée de la Save d’Animation Culturelle - Ball trap - Cristofori - Sportmani - Art et Mouvement - Moto Club de la Save - Les Amis de Claude Augé - La Raspaille Endoufiel Loise - Ensemble Madrigal - Club de Tennis d’ - Atelier Terres d’Embazac - Arts Martiaux Endoufielle - Fregouvil le Tennis Club - Musique Du Monde (MDM) - Ping-Pong Club Fregouvillois - La Krizalid - Union Sportive L’Isloise Rugby - Union Sportive Basket L’Isle Jourdain - Pétanque l’Isloise - Haltérophile Club l’Islois - Les amis de la montagne - Association Sportive du Golf Country – Club de « las Martines » - Société Hippique L’Isloise - Amicale des joueurs de l’Union Sportive L’Isloise Rugby - Association Sportive Tennis de Table l’Islois - La chevauché Cathare - Association Ecole Paul-Bert (U.S.E.P.) - Association Budo-Gym L’Islois - Association VTT Gascogne

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- Association de Gymnastique Volontaire « Au Jardin de la Forme » - Association de l’Amicale de Joueurs de foot l’Islois - Les sentiers de Gascogne - Team JCB Sport - Ligue Midi Pyrénées de la Fédération Française de la Culture Physique - Arts Martiaux Gersois - Ecuries Automobile du Saves - La clochette l’Isloise - Association Sportive Collège-Lycée de l’Isle Jourdain - Auto-Cross : L’Isle Jourdain Compétition - Comité d’Organisation de Triathlon de l’Isle Jourdain - Tricks - Boxing Club Energie l’islois - Speed Auto - Comité Départementale de Sport Adapte au Gers - Association Sportive et Culturelle de l’U.P.A.E.S l’Essor - Association Sportive USEP Monferras-Savès Endoufielle - Union Sportive Scolaire Pujaudran AISE - Equirando - Pujandran Association Sportive - Au pied des Stalles -La Pétanque Segoufielloise

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ANNEXE 4 : LA CONVENTION CULTURELLE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS PORTES DE GASCOGNE

En 2004, le Pays Portes de Gascogne a mis en place un projet culturel général entre le Pays (Portes de Gascogne), la région Midi Pyrénées et le conseil Général du Gers, visant à organiser l’offre culturelle sur le territoire des 159 communes (Pays Portes de Gascogne, 2008).

L’introduction de médiathèques et de bibliothèques dans chaque chef lieux de canton illustre le besoin des différents acteurs de favoriser le développement de la lecture publique (compétence obligatoire) par un maillage cohérent d’infrastructures (Pays Portes de Gascogne, 2008). Le Pays Portes de Gascogne a aussi mis en place un agenda culturel « l’Arrosoir » (3 exemplaires par an), un outil de communication entre le public et les acteurs culturels.

De plus le projet culturel du Pays Portes de Gascogne a mis en place des pôles culturels répartis sur l’ensemble du territoire (159 communes) afin de vitaliser et de diffuser à plus grande échelle ce projet. Ainsi trois pôles ont émergé : le premier un pôle muséographique dont le musée campanaire de l’Isle Jourdain en fait parti intégrante. Le second, le pôle lecture publique et écriture, par l’ouverture de médiathèques locales (comme à Samatan) et de bibliothèques municipales (comme à l’Isle Jourdain et Lombez) ainsi que l’ouverture de la Maison des Ecritures de Lombez. Cette dernière structure abrite une résidence d’écrivains mais également des artistes en lien avec l’écriture (chorégraphique, théâtrale, cinématographique…) (Pays Portes de Gascogne, 2008). Puis un dernier pôle d’enseignement artistique, par l’ouverture de nombreuses écoles de musique. La carte suivante présente les divers pôles dans le Pays Portes de Gascogne : (Source : Projet culturel du Pays Portes de Gascogne, 2008)

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Figure 62 : Pôles culturels en Pays de Gascogne

Source : L’Arrosoir, agenda culturel du Pays Portes de Gascogne, Juin Août 2009

Figure 63 : Lieux d’évènements culturels en Pays Porte Gascogne

L’organisation de spectacles est le secteur connaissant la plus grande évolution, en effet ces différentes manifestations permettent la promotion du territoire et contribuent à son attractivité touristique comme avec le festival Sam’Africa à Samatan (Pays portes de Gascogne, 2008). La carte dessous représente les lieux accueillant un évenement culturel sur territoire Pays Portes de Gascogne.

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ANNEXE 5 : LES ACTIONS SOCIALES DU CONSEIL GENERAL DU GERS

( http://www.gers-gascogne.com/ovidentia/index.php )

- Education Depuis les lois de décentralisation, le Conseil général finance les collèges du département : - construction de nouveaux collèges - rénovation - entretien - frais de fonctionnement - recrutement et la gestion des agents TOS (techniciens ouvriers et de service).

Il permet aux collégiens gersois de se rendre gratuitement dans leurs établissements en prenant en charge le coût des transports scolaires . 31 conseillers généraux juniors de tous les collèges du département, élus pour 2 ans, sont chargés de réaliser des projets pour l'ensemble des jeunes Gersois autour de quatre thèmes : - la solidarité - le sport et la culture - l'éducation et la citoyenneté - l'environnement.

- Seniors Il aide dans les démarches pour : - le maintien à domicile - l'accueil en établissement - l'accueil familial - gère le versement de l'Allocation personnalisée à l'Autonomie.

Le Département accorde également des subventions aux : • établissements d'hébergement des personnes âgées pour leur humanisation et leur mise aux normes • associations

- Personnes en difficulté Il a mis en place un certain nombre de dispositifs gratuits : • Le Numéro Vert social • L'espace médiation bancaire • Un écrivain public • La carte Passeport permet aux personnes les plus démunies de profiter de transports gratuits.

- Santé Il mène des actions en matière de vaccination, de lutte contre la lèpre et la tuberculose, le sida et les maladies sexuellement transmissibles. La protection maternelle et infantile (PMI) est un système de protection de la mère et de l'enfant que gère le Conseil général. Les centres de planification sont ouverts à tous.

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- Handicapés

Selon la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Gers, voici les chiffres des personnes handicapées résidants sur le canton de Samatan : 2005 2009 Moins de 18 ans 8 18 De 18 à 60 ans 26 34 Plus de 60 ans 27 23

La majorité des personnes se trouvent à Samatan (42 sur un total de 75). Le reste se répartit sur toutes les communes du canton.

Parmi ces personnes, 10 sont adhérentes à la Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés (FNATH) en 2009 (contre 11 en 2005). Cette même année, un adhérent était en formation dans le but d’exercer une activité professionnelle.

Créée le 1er janvier 2006, la Maison Départementale des Personnes Handicapées est un Groupement d'Intérêt Public (GIP) dont le Conseil Général assure la tutelle administrative et financière . La MDPH est désormais le seul lieu qui à la fois accueille, conseille et accompagne les personnes handicapées.

- Insertion professionnelle Le Conseil général favorise l'intégration et l'insertion tant sociale que professionnelle. Gestionnaire du Revenu Minimum d'Insertion (RMI), la collectivité départementale met en place de multiples actions (ex. conseils en socio-esthétique).

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ANNEXE 6 : GUIDE D’ENTRETIEN

Diagnostic des besoins sociaux sur le territoire (canton de Samatan)

I) Présentation : travail des étudiants de l’EI Purpan, commande du CCAS de Samatan

- Etudiants Purpan : école d’ingénieur en agriculture à Toulouse, 5 ème année

- Projet de territoire dans le Gers : chargé de réaliser un premier état des lieux du territoire en préalable à une étude sociale sur le canton de Samatan, commanditée par le CCAS, dans le but d’analyser les besoins de la population et d’y répondre.

- Les grands axes de cette enquête : le territoire, les activités économiques, les hommes, le cadre de vie et l’avenir.

- Besoin de recueillir votre point de vue et surtout vos besoins sur le territoire en tant que professionnel et en tant qu’habitant

- entretien confidentiel.

II) Présentation de la personne enquêtée

Individu Nom : Prénom : Age : □ – de 20 ans □ 20 – 30 ans □ 30 -40 ans □ 40 – 50 ans □ 50 – 60 ans □ + de 60 ans Situation familiale : Enfants : Origine :

Territoire de vie Depuis quand habitez-vous là ? Pourquoi ? Qu’est-ce-qui vous a amené sur ce territoire ? □ originaire de la région □ emploi □ qualité de vie □ famille □ autres (précisez) : Etes-vous membre d’une association ou autres activités (culturelles ou sportives) ? Implication hors cadre professionnel (fonctions électives, citoyennes, conseil municipal, etc.) :

Professionnel Profession : Où travaillez-vous ? (placer sur la carte) Implication professionnel (syndicat, association, etc.) :

Problèmes rencontrés au quotidien, liés à la profession, la famille, etc.?

III) Besoins sociaux à faire exprimer

Prévoir un fond de carte : y faire pointer leurs habitudes en termes de besoins sociaux (où ils travaillent, où ils habitent, où ils emmènent leurs enfants à l’école, où ils sortent le soir, etc.) : à faire à chaque question.

Habitat et logement

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Logement en appartement ? maison ? pavillon ? Etes-vous : □ propriétaire □ locataire Résidence principale ou secondaire ? Possédez-vous d’autres logements ? des terres ? Depuis combien de temps vivez-vous ici ? En êtes-vous satisfait ? Avez-vous eu des difficultés à trouver un logement ? Pensez-vous que c’est facile en général de trouver un logement sur ce territoire ? Que pensez-vous de l’offre en termes de logement ? Suffisamment de logements sociaux ? Opinion sur le loyer ? le foncier ? (pression foncière de Toulouse ? d’Auch ? de l’Isle Jourdain ?) Catégories sociales mixées ? Aide à trouver un logement ? où ça ? suffisant ? Comment a évolué la demande ? Evolution de l’urbanisation (localisation des zones d’habitation, prix du foncier, etc.) : témoin de nouvelles constructions de résidences et d’implantation d’industries.

Lien social et relationnel - Caractérisation de la population - La population est-elle □ vieillissante □ jeune □ familiale. Pourquoi ? - quelles évolutions de la population (dans le temps et dans l’espace –Carte-) ? Comment l’expliquez-vous ? Cela pose-t-il problème ?

- Besoins spécifiques - Y-a-t’il selon vous des besoins spécifiques pour ces 4 catégories suivantes : (si oui, lesquels ?) - enfance : - jeunesse : - personnes âgées : - personnes handicapées et en difficulté :

- Relationnel - Intégration des nouveaux arrivants (ruraux/néo-ruraux) - Solidarité entre la population/ Interactions entre les différents acteurs du canton : communication et coordination. Echanges intergénérationnels. Lieux de rencontres

- Sur le canton de Samatan, quelles sont les structures ou acteurs sociaux qui ont un rôle moteur sur le territoire ? Pourquoi ? (institutions sociales, services municipaux, associations, CCAS, etc.) (exemple : lutte contre exclusion et précarité, accueil des nouveaux arrivants, aide sociale, etc ?) - Qu’est-ce qui est prioritaire ? Quels acteurs/ à quelle échelle doit-on s’en occuper selon vous ? - Satisfaction de la politique sociale mise en place.

- Activités, loisirs : Evènementiel - quelles sont les manifestations et évènements qui ont un rôle moteur (salons et foires, fréquence, qualité. Communication réalisée.) Qui organise ces manifestations (Associations d’animation existantes, nombre d’adhérents, dynamisme…) ?

Loisirs - Quelles sont les plus dynamiques ? Pourquoi ? (exemple : sport, musique, activités manuelles, théâtre, rando, etc.) - même question concernant pour les activités de sorties (cinéma, boite de nuit, bowling, restaurants, etc.) - culture : musées, exposition, etc. - lieux de détente (que faites-vous le WE ?)

Gouvernance et politique sociale

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- connaissez-vous le Pays Portes de Gascogne ? Com Com, etc. A tous les niveaux, à quoi est-ce que vous vous identifiez le plus ? Qu’est-ce que ça amène (utilité, intérêt du découpage) ? - quels sont les acteurs moteurs ? - Projet de territoire mis en place ? Actions qui ont le plus profité au T ? - Avez-vous le sentiment que la population participe à la prise de décision politique ? A quelle occasion avez-vous la position de donner votre avis ?

Emploi et économie Dynamisme - Votre territoire est-il dynamique (créations d’entreprise, richesse économique, etc.) ? En quoi ? - Où sont les pôles moteurs (à indiquer sur la carte) ? (intérieur et extérieur au canton) Quels sont les secteurs d’activité et entreprises moteurs ? - D’après vous, qu’est-ce qui attire les entreprises sur ce territoire ? ou pourquoi quittent-elles la région ?

Recherche d’emploi Quantité des offres d’emploi sur le territoire. Facilité de trouver du travail ? Où se fait l’accompagnement pour la recherche d’emploi ? Cet accompagnement est il suffisant ?

Sécurité - Qualité des actions des services publics : Gendarmerie, police, pompiers, etc. - Délinquance. Avez-vous eu des problèmes ? les personnes autour de vous en ont ils eu ?

Services - santé - Accès aux soins/proximité (CARTE) . Etes-vous satisfait des services sanitaires qui vous sont offerts ? Service d’urgence efficace ? - Médecins spécialisés (gynéco, dermato, dentiste…) ? - Services d’aide à domicile et soins aux personnes âgées - Informations prévention santé (drogue, alcoolique, MST, etc.)

- éducation Si enfants : où ils vont à l’école, collège, lycée, université (public/privé) ( placer sur une carte) Comment gérez-vous les déplacements pour amener les enfants ? Ramassage scolaire ? Points forts/points faibles (exemple : déplacement, intégration des enfants, qualité enseignement, bâtiments, cantine, etc .) ? Evolution depuis quelques années (nombre, …) ? Garderie : lieux, prix, facilité d’y mettre son enfant…

- commerces de proximité (supermarché, habillement) Où faites-vous vos achats alimentaires ? votre shopping ? (placer sur la carte) Comment y allez vous ? Difficultés d’approvisionnement ? Localisation ? Prix ? Que pensez-vous du coût de la vie ?

Transport et déplacement - Quels sont vos principaux trajets ? □ courses □ travail □ enfants □ loisirs □ santé □ autres : Avec quel(s) moyen(s) de transport ? Quel est votre moyen de transport le plus courant ? - Connaissez-vous beaucoup de personnes qui n’ont pas de véhicule ? Leur transport est-il adapté ? - Adaptation des transports en commun à tous types de trajet ? - Pensez-vous que le territoire est bien desservi ? Pourquoi ? (trains, routes, bus (arrêt à proximité ?), taxi, etc.) davantage ?

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Quelles sont les améliorations et besoins en termes de déplacement et d’infrastructures (fréquence, destination, rapidité, coût, etc.) ? - Est-il facile de se déplacer à vélo ? (Y-a-t’il des pistes cyclables ?)

- fréquentation des grands axes routiers ? (atouts, dangers, conséquence) Êtes-vous davantage tourné vers Toulouse ? Auch ? - connaissez-vous le transport à la demande ? Qu’en pensez-vous ?

Environnement et Agriculture - Que pensez vous du respect de l’environnement du territoire ? (pollution visuelle, sonore. menaces, dangers, potentiel) - Existe-t-il des actions environnementales et à quel niveau (tri des déchets, transports, etc.) ? Ces actions sont-elles suffisantes ? Si non quels points seraient à améliorer ? - Que pensez-vous du paysage qui vous entoure ? Qu’aimez-vous le plus dans ce paysage ? Que souhaiteriez-vous modifier ou améliorer? - Que pensez-vous de la place de l’agriculture (place importante…) (indiquez les zones sur le fonds de carte) ? Faîtes vous face à des difficultés particulières au quotidien liées à l’agriculture (bruit, odeurs…)? Si oui, est ce que c’est un problème important pour vous ? - Que pensez-vous de l’influence urbaine sur l’agriculture (pression foncière…) ? Comment voyez-vous le devenir de l’agriculture dans les 10 prochaines années ?

Image et perception du territoire, Perspectives Connaissance qualitative du territoire - quels sont les potentialités/atouts du territoire ? Qu’est-ce-qui en fait sa richesse ? - Eléments du patrimoine qui caractérisent votre territoire ? Qu’est-ce qui le distingue des autres ?

Satisfaction du territoire/ Bien-être - Image positive ou négative - Pouvez-vous nous donner quelques mots pour le décrire ? Comment décririez-vous le territoire à des personnes extérieures ? (faire ressortir les grandes caractéristiques et l’image qu’ils veulent en donner)

Sentiment d’appartenance à un territoire - Qu’est-ce-que vous considérez comme votre territoire/lieu de vie/ « chez vous » ? (Pointer les limites). - De quoi êtes-vous le plus fier sur votre territoire ?

Prospective - Comptez-vous y rester ? Pourquoi ? - Comment le voyez-vous évoluer d’ici les 10-20 prochaines années ? - Qu’est-ce qui peut être amélioré ? - La proximité de Toulouse est-il un atout pour Samatan ou un danger ? dans ce dernier cas, comment préserver l’identité du canton ?

Synthèse Synthèse des besoins : hiérarchiser et dire ce qui est le plus important. Y a-t-il un autre thème que nous n’aurions pas abordé ?

+ discussion adaptable en fonction de l’acteur concerné Approfondir certaines questions avec des personnes ciblées et moins avec d’autres.

Merci de m’avoir accordé de votre de temps pour répondre à ces questions. Au revoir, bonne journée.

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TABLE DES MATIERES

PARTIE 1 1 RAPPEL DE LA COMMANDE...... 8 1.1 Le commanditaire : Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)...... 8 1.2 La commande ...... 8 2 METHODOLOGIE D’ETUDE...... 9 2.1 Etat des lieux ...... 10 2.2 Pré-diagnostic ...... 10 2.2.1 Les entretiens avec des acteurs du territoire...... 10 2.2.2 Les enjeux thématiques...... 11 2.3 Analyse stratégique ...... 12 2.3.1 Hiérarchisation des enjeux ...... 12 2.3.2 Confrontation des matrices avec l’état des lieux pour dégager le capital territorial 12 2.4 Construction de scénarios prospectifs...... 13 2.4.1 TENDANCES LOURDES...... 14 2.4.2 Les incertitudes critiques ...... 15 PARTIE 2 1 LE CONTEXTE TERRITORIAL: PLUSIEURS DÉCOUPAGES ...... 17 1.1 Territoires administratifs...... 17 1.1.1 La région Midi Pyrénées et le département du Gers ...... 17 1.1.2 Canton...... 17 1.2 Territoires de projets...... 18 1.2.1 Pays Portes de Gascogne...... 18 1.2.2 Communauté de Communes...... 18 1.3 Territoire fonctionnel : le bassin de vie...... 19 2 POPULATION DU CANTON ...... 20 2.1 Evolution démographique ...... 20 2.2 Structure de la population ...... 21 2.3 Catégories socioprofessionnelles...... 23 2.4 Composition des ménages ...... 23 2.5 Revenus des ménages...... 25 3 INFRASTRUCTURES ET TRANSPORT ...... 26 3.1 Réseaux et voiries...... 26

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3.2 Transport en commun...... 28 3.3 Service de transport à la demande...... 28 3.4 Transport scolaire...... 29 4 HABITAT ET URBANISME...... 29 4.1 Répartition des logements...... 30 4.2 Logements sociaux dans le Canton de Samatan...... 32 4.3 Pression foncière et démographique...... 35 4.4 PLU de Samatan et cartes communales...... 36 5 SERVICES ET EQUIPEMENTS ...... 37 5.1 Services et commerce de proximité...... 37 5.2 Santé et aides à la personne...... 39 5.2.1 Les infrastructures et services de santé ...... 39 5.2.2 Les médecins...... 39 5.2.3 Les infrastructures médicales...... 40 5.2.4 Les pharmacies ...... 42 5.2.5 Les maisons de retraite ...... 43 5.2.6 Personnes en situation d’handicap...... 44 5.2.7 Aide à domicile...... 45 5.3 L’Insertion Sociale...... 45 5.4 Enfance et Jeunesse ...... 46 5.4.1 Les structures d’accueil pour l’enfance...... 46 5.4.2 Les écoles maternelles...... 47 5.4.3 Les écoles primaires ...... 48 5.4.4 Jeunes et enseignement secondaire (collège et lycées) ...... 48 5.5 Sport, culture et loisirs ...... 50 6 ACTIVITES ECONOMIQUES ET EMPLOIS ...... 52 6.1 Economie dans le Gers...... 52 6.2 Economie sur le canton de Samatan...... 53 6.3 Emploi ...... 54 6.3.1 Répartition des emplois par secteur d’activité...... 54 6.3.2 Le chômage sur le canton de Samatan ...... 55 6.4 Les pôles d’activités...... 56 6.5 Agriculture...... 57 6.5.1 Population agricole du Gers et du Canton de Samatan : une baisse générale du nombre d’exploitants agricoles ...... 57

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6.5.2 Une intensification et spécialisation du paysage agricole...... 59 6.6 Tourisme ...... 60 6.6.1 L’offre gerçoise...... 60 6.6.2 Le tourisme sur le canton de Samatan...... 62 7 PAYSAGES ET ENVIRONNEMENT...... 63 7.1 Paysages du Savès ...... 63 7.2 Climat...... 63 7.3 Les sols du Savès...... 64 7.4 La végétation ...... 64 7.5 La ressource en eau ...... 64 7.6 Assainissement et gestion des pollutions...... 65 7.6.1 Assainissement des eaux ...... 66 7.6.2 Caractérisation de la pollution générée par l’industrie ...... 66 7.6.3 Pollution générée par l’activité agricole...... 67 PARTIE 3 1 RESULTATS DE L’ENQUETE ...... 69 1.1 Description de l’échantillon...... 69 1.2 Analyse stratégique des dires d’acteurs...... 70 1.2.1 Territoire, Gouvernance et Cadre de vie ...... 71 1.2.2 POPULATION ET BESOINS SOCIAUX ...... 72 1.2.3 MOBILITE, TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES...... 75 1.2.4 HABITAT ET URBANISME...... 78 1.2.5 ECONOMIE ET EMPLOI...... 79 1.3 Synthèse des dynamiques liées aux services ...... 81 2 LA SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX ET DES ENTRETIENS : LE CAPITAL TERRITORIAL ...... 84 2.1 Une ruralité fortement ancrée dans un territoire préservé à proximité des grands pôles urbains...... 84 2.2 Une synthèse territoriale (spatialisation)...... 87 3. LES TROIS SCÉNARIOS DU TERRITOIRE ...... 88 3.1 Scénario 1 : Le canton de Samatan, banlieue dortoir de Toulouse ...... 90

3.2 Scénario 2 : LE CANTON DE SAMATAN, UNE RÉSIDENCE CHIC DE TOULOUSE...... 92 3.3 Scénario 3 : Un espace rural moderne en harmonie

PARTIE 4 : enjeux et préconisations

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TABLE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : ORIENTATIONS DU PAYS PORTE GASCOGNE...... 119 ANNEXE 1 : ORIENTATIONS DU PAYS PORTE GASCOGNE...... 119 ANNEXE 2 : ATTRACTIVITE DE L’ISLE JOURDAIN ...... 120 ANNEXE 3 : ASSOCIATIONS CULTURELLES ET SPORTIVES SUR TROIS CANTONS DU GERS...... 122 ANNEXE 4 : LA CONVENTION CULTURELLE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS PORTES DE GASCOGNE ...... 125 ANNEXE 5 : LES ACTIONS SOCIALES DU CONSEIL GENERAL DU GERS...... 127 ANNEXE 6 : GUIDE D’ENTRETIEN...... 129

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