1er Bilan Carbone® ferroviaire er 1Bilan Carbone® ferroviaire global

ADEME Direction régionale Franche-Comté La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une durable 25, rue Gambetta BP 26367 25018 Besançon cedex 6 Tél. 03 81 25 50 00 Fax 03 81 81 87 90 [email protected]

RFF

Direction d’opérations de la LGV Rhin-Rhône branche Est

3, allée de l’Île aux Moineaux

25042 Besançon cedex évaluer

Tél. 03 81 21 37 00 évaluer

Fax 03 81 21 37 39 agir

[email protected] imprimé sur papier recyclé Empreinte, Christophe Recoura, Sylvain Cambon • Impression Fabbro, D’Angelo, Jean-Marc SNCF-CAV/Jean-Jacques RFF, RFF/www.imatec-photos.com, Crédits photos RFF/www.leuropevueduciel.com, agir SNCF changer Direction TGV Rhin-Rhône changer 29 bis, rue de l’Arquebuse 21000 Dijon 2009 • • septembre Tél. 03 80 40 53 59 Fax 03 80 40 53 61 tgvrhinrhone@.fr Réalisation

études réalisées par Objectif Carbone, Altern Consult et Inexia La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

préambule a s’est fixé Le périmètre défini porte en pour objectif de réduire effet sur la phase passée de L de près de 22 % ses conception du projet, sur sa SOMMAIRE émissions de gaz à effet de phase actuelle de réalisation et serre (GES) à l’horizon 2020 sur la phase prochaine d’ex- Préambule p 3 à travers un ensemble de ploitation/maintenance. Ainsi, mesures issues du Grenelle c’est un bilan global du projet ® Le Bilan Carbone de l’environnement, dont la qui a pu être réalisé sur des en questions p 4 création de la taxe Carbone. cycles de vie variant de 30 à études et travaux 100 ans. de génie civil p 6 Dans le domaine des Travaux transports, qui repré- La démarche se fait en d’équipements et bâtiments sente 27 % des émis- 3 temps. Elle consiste tout ferroviaires p 8 sions de GES, la diminution d’abord à inventorier l’en- attendue entre 2005 et 2020 semble des émissions de Opérations d’exploitation est de 11 %, notamment GES générées directement et de maintenance p 10 grâce au report modal per- ou indirectement par le pro- mis par la construction de jet. Ainsi, toute la chaîne de Synthèse générale p 12 2 000 km de lignes ferroviaires production et de construc- Axes de progrès p 13 à grande vitesse ou encore tion, depuis l’extraction des au développement des trans- matières premières jusqu’à ports collectifs urbains en site l’exploitation et la fin de ser- propre. En tant qu’acteurs vice de l’infrastructure, en majeurs du secteur ferroviaire, passant par les phases de Réseau Ferré de France et la fabrication des matériaux, leur SNCF ont souhaité accompa- mise en œuvre, et les travaux gner cet engagement de l’État d’entretien et de maintenance en lançant avec l’ADEME une sont pris en considération. démarche de Bilan Carbone® permettant de préciser l’ap- Le deuxième temps est celui port des nouvelles Lignes du calcul du bilan par phase à à Grande Vitesse (LGV) en partir de facteurs d’émission Chiffres clés faveur de la lutte contre les mis à disposition par l’ADEME, de la branche Est GES. En effet, au-delà de ou qui ont été élaborés à cette • 140 km de tracé en 2020, c’est un programme de occasion, et qui permettent de cours de réalisation mesures sans doute encore convertir des « données activi- • 160 ponts et 13 viaducs plus ambitieux qui devra être tés » en émissions de tonnes • 1 tunnel de 2 km préparé pour atteindre les ob- équivalent CO2 (teCO2 ). • 30 millions de m3 jectifs français et européens de déblais • 22 millions de m3 fixés à l’horizon 2050, c’est- Le troisième temps consiste de remblais à-dire une division par 4 des à identifier les postes les • 550 000 traverses émissions de GES par rapport plus émetteurs de GES et • 600 km de rails à 1990. d’en déduire un plan d’ac- • 6 000 emplois liés tions qui permet d’impliquer au chantier La branche Est de la LGV à la fois les constructeurs, • 2 gares nouvelles Rhin-Rhône, en construc- les concepteurs et les exploi- • 10 gares rénovées • 12 millions de tion depuis 2006, et dont la tants dans la recherche et la voyageurs prévus par an mise en service est prévue mise en œuvre de mesures • 30 rames TGV en décembre 2011, consti- pour réduire ces émissions. • 2 nouvelles bases tue à cet effet un cas d’étude maintenance particulièrement pertinent Cette initiative sera élargie • 7 700 m2 Composée de trois branches complémentaires, la Ligne à Grande Vitesse supplémentaires (LGV) Rhin-Rhône constituera un maillon ferroviaire essentiel entre le nord et le dans la mesure où les don- aux prochains projets de dans 2 Technicentres sud de l’Europe et permettra d’améliorer les relations est-ouest entre l’île-de- nées relatives aux différentes Ligne à Grande Vitesse et France, la Bourgogne, la Franche-Comté, l’ et la Suisse. sources d’émissions de GES progressivement aux projets La branche Est (de Dijon à Mulhouse) est la première étape de cette LGV. ont pu être récoltées pour de modernisation des lignes établir son Bilan Carbone®. existantes.

3 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

Le Bilan Carbone ® en questions

Qu’est ce qu’un sans cesse renouvelée et serre additionnel dû aux ac- Les émissions de GES rejet d’environ 3 milliards • parcourir 15 000 km en Bilan Carbone® ? du dioxyde de carbone tivités humaines (méthane, sont exprimées en tonne de tonnes de carbone par citadine (120 g CO2/km,

Toute activité humaine, (CO2) dont la proportion a protoxyde d’azote, gaz équivalent CO2, unité an permettrait de stabiliser 4 l/100 km) ; quelle qu’elle soit, engendre varié au cours des âges. réfrigérants…). retenue pour les calculs du leur concentration dans ® directement ou indirecte- Les émissions de CO2 Bilan Carbone . l’atmosphère. Sachant qu’il • parcourir 8 000 km en ment des émissions de d’origine humaine sont Comment sont 1 tonne de CO2 = 272 kg y a actuellement 6 milliards berline (220 g CO2/km, ® GES. Le Bilan Carbone a dues à la combustion calculées les de carbone. d’êtres humains sur terre 7,5 l/100 km) ; pour objet principal d’éva- d’énergies fossiles comme Émissions de GES (teCO2) et en admettant que cha- luer et de hiérarchiser le le charbon, le gaz, le pé- émissions de GES ? = Données d’activité (kWh, cun disposerait du même • faire 18 fois le tour de la poids des émissions de trole (transports, chauffage, Le Bilan Carbone® a tonnes, km…) x Facteur droit à « émettre », le droit terre en TGV ! GES, au sein d’un périmètre etc.) ainsi qu’à la déforesta- pour vocation première d’émission correspondant. d’émission individuel serait d’étude donné, afin de tion, réduisant les puits de de fournir des ordres de 500 kg de carbone par dégager des conclusions carbone stocké au sol. de grandeur pour les Quelle mobilité avec an. pratiques et des pistes émissions de GES. La d’amélioration. Aujourd’hui, les émissions méthode Bilan Carbone® 500 kg de carbone En l’état actuel des techno- anthropiques (engendrées a été mise au point pour (= 1,8 tonnes de logies, et sans tenir compte Quels sont les gaz par les activités humaines) permettre de convertir des CO2) par an et par des émissions dues à la à effet de serre ? de CO2 sont estimées données physiques dites personne ? construction des infrastruc- entre 28 et 30 milliards de d’activité (consommation tures et des matériels, cela Les deux gaz à effet de serre tonnes par an et sont res- d’énergie, utilisation et Les derniers travaux du nous autoriserait à : Mise en garde les plus importants sont ponsables de 75 % de l’effet transport de matériaux, Groupe d’Experts Intergou- Une des principales présents de longue date de serre additionnel. Il existe etc.), en émissions de GES vernemental sur l’Évolution • effectuer un aller-retour caractéristiques d’un Bilan dans l’atmosphère : il s’agit également d’autres gaz estimées, ceci grâce à des du Climat (GIEC) montrent – New-York en ® de la vapeur d’eau (H O) responsables de l’effet de facteurs d’émission. qu’un objectif annuel de avion ; Carbone est d’estimer les 2 émissions de gaz à effet de serre en ordre de grandeur, chacune des valeurs étant assortie d’une incertitude ® et rentabilité carbone Bilan Carbone plus ou moins forte. ? d’une LGV projet a donc été mis en Les résultats obtenus Une nouvelle ligne relation avec les émis- permettent donc de ferroviaire à grande sions de GES évitées hiérarchiser les émissions vitesse modifie les flux de grâce au report modal des différents secteurs. Ils transport sur les liaisons attendu de la voiture ou ne peuvent en revanche pas qu’elle va proposer. Pour de l’avion vers le trans- être directement comparés à la branche Est de la LGV port ferroviaire. d’autres résultats similaires. Rhin-Rhône, le gain de - Il faut au préalable vérifier trafic généré par la nou Cette démarche permet l’environnement et les velle offre est estimé à d’évaluer le temps né- hypothèses prises en 2,7 millions de voyageurs cessaire à la « rentabilité compte pour les calculs. supplémentaires en train, carbone » d’un projet dont la moitié aura été ferroviaire, comme le détournée de la route et de prévoit dorénavant le l’aérien. Afin d’obtenir Schéma National des retour sur une idée du « », Infrastructures de trans- investissement carbone® du port (SNIT). le Bilan Carbone

4 5 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

éTUDES ET TRAVAUX DE GéNIE CIVIL

• Les autres matériaux

(environ 55 000 teCO2)

Phase Les facteurs d’émission de ces matériaux conception ont été spécialement étudiés dans le cadre de ce bilan, car certains facteurs existants 22 000 teCO2 Clôtures et dans la méthode n’étaient pas adaptés. 9 aménagements 1 études paysagers On a donc retenu pour la chaux un facteur Il s’agit des émissions générées d’émission de 1 100 kgeCO2 / tonne, ce qui par les études d’ingénierie liées représente le poste le plus important. au projet. Ces émissions sont très faibles en regard de celles Le facteur d’émission pour le ciment est de dégagées par les travaux propre- 862 kgeCO2 / tonne. ment dits. On applique ici l’ap- proche forfaitaire proposée par Pour les aciers, on retiendra comme la méthode Bilan Carbone®, à sa- facteur d’émission, celui de l’acier recy- clé à 95 %, soit un contenu carbone de voir 110 teCO2 par million d’euro 1 192 kgeCO2 / tonne. de budget d’études. 7 Matériaux entrants 8 Amortissements : 2 750 teCO2 Pour ce poste, on prend en compte le Phase matériel acquis par les entreprises qui est réalisation dédié au chantier pour cette période mais qui pourra être utilisé à nouveau ailleurs 1 166000 teCO2 en d’autres temps.

2 2 Travaux préparatoires Pour l’ensemble du projet, on retiendra Travaux préparatoires 500 ordinateurs pesant chacun environ

110 000 teCO2 1 teCO2 et dont la durée de vie corres- pond à la durée du chantier, c’est-à-dire

Les travaux préparatoires concer- 3 ans. Cela représente 550 teCO2 dans le nent pour 90 % des émissions Bilan Carbone® de la LGV. liées aux changements d’affecta- Extraction et mise en œuvre tion des sols (déboisement...) et 4 des matériaux On considère qu’il y a également de pour le reste, aux engins (prospec- l’ordre de 4 000 tonnes d’engins de chan- tion archéologique, libération des tier, bungalows etc., qui passeront 15 % emprises foncières, déplacement de leur vie sur le chantier de la LGV. des réseaux concessionnaires) et aux déplacements domicile travail Transport et professionnels de l’ensemble 5 des matériaux des intervenants de cette phase. Le déboisement est réalisé sur une largeur moyenne de 100 m tout Synthèse des émissions liées au long de la section courante. aux travaux de génie civil 8 Amortissements Cela correspond à une surface de 750 000 teCO2 10 ha/km. Transport Ces travaux préparatoires ont énergie interne 6 de personnes Sur les 140 km de la branche Est, nécessité 6 hommes.mois par km 3 études 1 des bâtiments on arrive, par poste, à la répartition de section (4 hommes.mois pour suivante : le déboisement et 1 à 2 hommes. mois pour l’archéologie). Procédés Fret Transport Matériaux internes 6 % 15 % de personnes entrants 72 % 7 % Travaux de génie civil Dans le cas présent, la grande des engins de transports qui sont a fait l’objet d’un déplacement. Transport des autres matériaux les émissions de GES : majorité des surfaces, et en comptabilisés dans le fret (semi- Les volumes de matériaux consi- • Le géotextile pour 164 tonnes 7 750 000 teCO2 • Les déplacements domicile – Matériaux entrants : particulier 100 % des bases vie, remorques et tombereaux). dérés pour le mouvement de mises en oeuvre : 33 teCO2 550 000 teCO2 sont exclusivement chauffées à terre sont basés sur les estima- • Le béton pour 380 000 m3 travail des salariés chargés du Les calculs sont réalisés à partir De manière très secondaire, On distingue ici les émissions l’électricité. tions des marchés de génie civil, soit 900 000 tonnes mises en projet de construction ; des données collectées auprès ce poste intègre également la de GES pour l’ensemble des recoupés avec les informations œuvre : 14 700 teCO2 • Les déplacements profes- des entreprises. consommation des groupes élec- matériaux mis en œuvre ou 4 Extraction et mise en œuvre remontées des chantiers, en par- sionnels de l’ensemble des trogènes qui alimentent les sites • L’acier de ferraillage (environ consommés sur le chantier. des matériaux (procédés internes) : ticulier pour les volumes extraits intervenants sur le chantier. 3 distants. 45 000 tonnes mises en œuvre) énergie interne des bâtiments 41 000 teCO2 des carrières. • La chaux pour le traitement et les aciers plats (environ dédiés à la LGV : 1 100 teCO2 On a retenu dans la famille « pro- de sol (282 000 teCO2) 27 000 tonnes mises en œuvre) : L’énergie interne rassemble les émis- cédés internes » l’ensemble des 5 Transport des matériaux par > à l’échelle du projet, le 10 300 teCO2 à partir du nombre d’hommes. • Le ciment contenu dans le sions de GES induites par les sources émissions de GES engendrées camions (fret) : 107 400 teCO2 mouvement de terre représente mois travaillés en tout sur béton (47 300 teCO2) 9 fixes de consommation d’énergie qui par les opérations d’extraction la majorité des opérations de Travaux annexes : 6 chaque lot de travaux : • Les aciers d’armature servent à exploiter (éclairer, chauffer) et de mise en œuvre des maté- Matériaux de chantier (terre) transfert, soit 83 000 teCO2. Transport de personnes : 9 200 teCO2 3 • 80 % des salariés sont en (51 300 teCO2) les bâtiments utilisés à l’occasion de riaux. Cela comprend donc la Chaque m extrait (en carrière ex- 47 300 teCO2 • Clôtures y compris la clôture provisoire la mise en œuvre du projet LGV et le consommation de l’ensemble des terne, ou en déblais) ou mis en Deux familles de déplacements grand déplacement ; • Les aciers profilés des ou- en phase chantier : 4 800 teCO2 tunnel de Chavanne. engins de chantier à l’exception place (en dépôt, ou en remblais) ont été prises en compte pour • 20 % des salariés sont locaux. vrages d’art (33 000 teCO2) • Aménagements paysagers : 4 400 teCO2

6 7 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

Travaux d’équipements et bâtiments ferroviaires

Raccordements au réseau ferroviaire existant

55 000 teCO2 16 Construction • Raccordement de Perrigny (21) : de deux gares TGV aménagement à Dijon pour améliorer la liaison de la LGV Rhin-

Rhône vers Lyon 13 600 teCO2 • Raccordement de Villers-les- Pots (21) à l’extrémité ouest de la Poste de commande LGV Rhin-Rhône 7 700 teCO2 centralisé • Raccordement entre la nouvelle 18 gare Besançon Franche-Comté TGV et la gare existante Besançon Viotte (réaménagement de la ligne

de Devecey-25) 18 300 teCO2 • Réaménagement de la ligne 13 Lure-Villersexel (70) pour desservir Télécommunications la base travaux 550 teCO2 Alimentation traction • Raccordement de Petit Croix (90) 14 Signalisation à l’extrémité Est de la LGV Rhin- 15

Rhône 7 300 teCO2

équipements ferroviaires Bâtiments techniques SEI/CAI 117 000 teCO2 12 Il s’agit pour l’essentiel des émis- 17 Aménagement sions liées aux rails, caténaires et des Technicentres ballast. Cela correspond aux lots de travaux suivants :

10 Signalisation, énergie, artères câblées : 5 500 teCO2

11 Voies, caténaires, base travaux : 106 300 teCO2 Voies, caténaires, base travaux 12 Bâtiments techniques SEI/CAI : 11 730 teCO2 13 Télécommunications : 730 teCO2 6. équipements ferroviaires : 14 Alimentation traction : 1 100 teCO2 10 Signalisation, énergie, 28 000 tec création de 2 sous-stations artères câblées électriques à Besançon (25) et Héricourt (70) • d’une part les émissions propres gare de Besançon Franche-Comté d’un bâtiment de 7 000 m²) et de issues de la construction de ce 15 Construction équipements signalisation et à la fabrication des matériaux de TGV et la gare -Montbéliard Nice (construction d’un bâtiment bâtiment a été retenu. détecteur de boîte chaude (SEI DBC) : des rames TGV chaque tonne d’une rame « 2N2 » TGV. La conception de ces gares de 700 m²). Il s’agit de bâtiments 19 Aménagements 2 200 teCO2 (acier, aluminium, plastique, verre, s’est inscrite dans une démarche de type industriel avec une domi- Construction des bases 95 000 teCO2 des gares existantes caoutchouc, soit un total de de Haute Qualité Environnemen- nante « métal » pour leur structure, maintenance : 4 500 teCO2

à l’occasion de la mise en service 3,6 teCO2/tonne) ; tale (HQE). Les émissions géné- conduisant à considérer l’ordre de Les bases maintenance situées sur 1 800 teCO2 de la LGV, la SNCF a mis au point • et d’autre part, la consommation rées par la construction de ces grandeur de 275 kg équivalent CO2 les communes de Geneuille (25) et La gare de Besançon- Synthèse des émissions liées aux travaux une nouvelle offre de dessertes 2 d’énergie due au processus de deux gares ont été estimées en émis par m construit. de Montreux (90) comprennent : Viotte fait l’objet d’un pro- ferroviaires TGV qui l’a amené à d’équipements ferroviaires fabrication (montage, soudage... amont des travaux. Il s’agit donc • 3 500 ml de voie ; gramme de modernisation augmenter de 30 unités son parc d’une première approche. Le Bilan 18 significatif à l’occasion de la Production soit un total de 2,5 teCO2/tonne). Construction d’un poste 117000 teCO2 Cuivre, verre, de rames TGV, en l’occurrence des ® • un ensemble de 3 500 m² de ballast 21 % Carbone sera suivi et actualisé de commande : 630 teCO2 mise en service de la LGV divers 2 % rames à 2 niveaux (« 2N2 »). Ce sont surface bâtie (atelier, bureau, Carburant 2 % Gares et autres avec les données du chantier. Rhin-Rhône. Pour ce qui donc les émissions liées à la fabrica- Les équipements de gestion des garage, réfectoire…) ; Ciment 17 % circulations sur la LGV sont inté- concerne l’aménagement tion de ces 30 rames, pesant cha- bâtiments ferroviaires 17 Aménagement • 3 300 m² de plateforme. grés dans un nouveau bâtiment des voies et des quais, les Acier de cune 390 tonnes, qui ont été prises 29 000 teCO2 des Technicentres : 2 000 teCO2 émissions de GES sont ferraillage en compte. construit à Dijon d’où sera éga- Considérant que le bâti et les estimées à 1 800 teCO2. 11 % La construction des bâtiments est Pour entretenir les 30 nouvelles lement commandée la majeure plateformes sont construites D’autres aménagements Pour calculer le Bilan Carbone® de amortie sur 50 ans. rames TGV qui circuleront sur le partie des trafics ferroviaires sur selon les procédés traditionnels Rail et poteau caténaire sont prévus par la SNCF à (acier recyclé) 47 % la fabrication d’une rame TGV, le réseau national lors de l’ouver- les lignes situées en Côte-d’Or. (enrobé, maçonnerie béton ou 16 Besançon Viotte ainsi que facteur d’émission a été estimé à Construction de deux gares TGV : ture de la LGV Rhin-Rhône, des L’activité de ce poste consacrée à charpente métallique), le bilan de 20 000 teCO2 dans neuf autres gares partir de la méthodologie propo- aménagements vont être réalisés la gestion du trafic sur la LGV étant l’ensemble s’élève à 4 500 teCO2 existantes. sée par l’ADEME pour la construc- Deux gares nouvelles sont dans les centres de maintenance estimée à 30 %, un pourcentage dont 60 % pour les voies et 37 % tion d’une voiture, à savoir : construites le long de la LGV : la (Technicentres ) de Lyon (construction identique des émissions de GES pour le bâti.

8 9 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

opérations d’exploitation et de mainte nance

Phase d’exploitation et de mainte- nance durant 30 ans

685 000 teCO2

Les données rassemblées dans cette rubrique sont basées sur le retour d’expérience de l’exploi- tation d’autres lignes ferroviaires à grande vitesse. Elles sont cal- culées sur une durée de 30 ans, période retenue pour faire le Bilan Carbone® des phases exploitation et maintenance.

Fonctionnement des gares nouvelles

5 600 teCO2

Les gares de Besançon Franche- Comté TGV et Belfort-Montbéliard TGV ont été conçues selon une démarche de Haute Qualité Environnementale mettant notam- ment l’accent sur l’utilisation d’énergies renouvelables pour le confort thermique. Elles sont toutes deux équipées de dispo- sitifs solaires-thermiques sur les toits, permettant la diffusion de chaleur vers les chauffes-eaux sanitaires, mais aussi de panneaux ou membranes photovoltaïques permettant la réinjection d’élec- tricité « verte » sur le réseau. Elles seront également dotées de puits canadiens, permettant une moindre consommation d’énergie pour la régulation de la tempé- rature à l’intérieur du bâtiment. La gare de Besançon Franche- Comté TGV sera principalement chauffée au bois alors qu’à Belfort- Montbéliard TGV des techniques de géothermie seront utilisées pour mettre à profit la chaleur du sous-sol. en 2008), de façon à obtenir des Maintenance cet Infrapôle et de les rapporter données moyennes par rame. au km maintenu afin d’estimer les • les déplacements des énergie de traction (climatisations, éclairage, etc.) mais 50 ge CO2/kWh en 2050 Maintenance de l’infrastructure émissions de GES qui pourront personnels pour effectuer aussi des pertes en ligne d’électricité. (prévision ADEME). 635 000 teCO2 des rames TGV Les différentes sources étudiées 19 900 teCO2 être générées par les 280 km de les visites d’inspections, en Le mix énergétique retenu pour les sont : voies (140 km par sens) de la LGV hélicoptère et en voiture ; évaluations est celui de la France, Aucune hypothèse d’amélioration 24 100 teCO2 Les données de référence ont été Rhin-Rhône branche Est. Les émissions de GES ont été es- avec une évolution prospective sur de l’efficacité énergétique des • la consommation d’énergie récoltées auprès de l’Infrapôle de • les consommations des en- timées pour les 30 rames « 2N2 » la période 2012 – 2042 basée sur TGV (kWh consommé par train. La collecte des données de ré- du Technicentre (électricité et Pagny-sur-, chargé de la Les différentes sources étudiées gins de ballastage, bourrage, achetées afin de permettre au parc les hypothèses suivantes : km) n’est prise en compte dans férence a été opérée auprès du gaz) ; maintenance de la LGV Est Euro- sont : meulage, désherbage ; TGV de satisfaire les nouveaux be- ce calcul alors que des progrès péenne. Les techniques de main- • l’énergie consommée par les soins de dessertes consécutifs à • passage progressif de techniques et des innovations Technicentre Est européen. Les • les matériaux entrant dans • les différents matériaux tenance de l’infrastructure ont été différentes bases de l’Infrapôle, l’ouverture de la LGV Rhin-Rhône 80 geCO2/kWh en 2007 à importantes (voir page suivante), résultats de chaque grande famille les opérations de maintenance ; mis en œuvre : ballast, rail, d’émissions de GES ont été rame- considérées comme constantes c’est-à-dire les bâtiments qui branche Est. Le calcul tient compte 60 geCO2/kWh en 2020 permettent d’escompter une ré- traverses, produits phytosani- (prévision RTE) ; nés au nombre de rames maintenu • les déchets générés lors pour les 30 années d’exploitation. regroupent les hommes et le taires pour le désherbage... des consommations d’énergie duction significative des kWh durant l’année de référence sur ce de la maintenance et les eaux La démarche d’étude a consisté matériel dédiés aux opérations pour la traction des rames et le • passage progressif de d’électricité consommée/train.km. Technicentre (soit 52 rames TGV usées. à évaluer les consommations de de maintenance ; fonctionnement des auxiliaires 60 geCO2/kWh en 2020 à

10 11 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

Synthèse générale

Report modal vers la nouvelle axes de progrès

offre TGV Rhin- ® Rhône durant Du Bilan Carbone à la réduction des émissions de gaz a effet de serre : 30 ans préconisations 3 895 000 teCO2 économisées

Le Bilan Carbone® de la LGV Rhône branche Est. Les études réalisées pour le • 301 g CO2/passager.km en Une démarche carbone globale dossier d’approbation minis- 2009 ; Rhin Rhône confirme l’uti- lité du transport ferroviaire en D’ores et déjà, des pistes tériel du projet ont permis de • 240 g CO2/passager.km en pour renforcer les bénéfices quantifier les reports modaux 2020 ; matière de lutte contre le ré- d’amélioration se dégagent de la route et de l’aérien vers le • 150 g CO2/passager.km en du transport ferroviaire chauffement climatique même sur les principaux postes fer sur la période 2012-2042. 2040. lorsque l’on inclue l’ensemble émetteurs de GES. La dé- En moyenne, 1,2 million de per- et lutter contre le réchauffement des émissions de GES néces- cision de mise en œuvre de sonnes devraient être détour- Ce facteur d’émission a été saires à la construction et à la ces mesures ne doit toutefois nées annuellement de la route majoré des émissions amont climatique et de l’air grâce à la nouvelle du carburant mais n’intègre future exploitation d’une ligne pas se limiter au seul critère offre TGV Rhin-Rhône. pas la construction de l’avion, nouvelle. RFF et la SNCF sou- carbone, mais doit égale- ni les impacts des émissions haitent néanmoins engager ment prendre en compte des Pour les reports de la route, les d’oxyde d’azote et des traînées des plans d’action ambitieux critères du développement émissions ont été évaluées en de condensation pour lesquels afin de diminuer encore les durable (environnementaux, considérant une amélioration il est encore nécessaire de pré- émissions de GES sur ce type économiques, techniques, carbone du parc de véhicules ciser les connaissances scien- de projet. ou encore sociaux). français, selon les hypothèses tifiques. Le Bilan Carbone® de la LGV • la compétitivité du transport suivantes : Rhin-Rhône branche Est, à grande vitesse est donc Selon ce scénario, les émis- constitue une première car il confirmée par ce nouveau Dès à présent, le Bilan ® • 145 g CO2/km et 2,2 passa- sions évitées du fait des reports inclut l’ensemble de la durée mode de calcul qui inclut les Carbone des travaux de gers/véhicule.km en 2007 ; modaux air-fer, sur 30 ans, sont de vie du système de transport émissions liées à la construc- génie civil, équipements fer- (conception, construction, ex- tion de l’infrastructure. • 107 g CO2/km et 2,5 passa- de l’ordre de 2 758 000 tonnes roviaires, construction des ploitation) et prend en compte gers/véhicule.km en 2020 ; équivalent CO2. gares nouvelles et ateliers un périmètre large (infrastruc- maintenance sera suivi et • 91 g CO2/km et 2,7 passa- ture, gares, matériel roulant). précisé au fur et à mesure >> fournir aux collec- >> solliciter l’INRA, (Ins- gers/véhicule.km en 2050. Cette étude montre que : La pertinence à retenir de l’avancement des chan- carbone des projets tivités et à l’État, comme outil titut National de la Recherche d’aide à la décision, un bi- Agronomique) pour déterminer si Pour le report air-fer, le scénario Au total 000 • sur l’ensemble du cycle La conception, la constructionans tiers dans le but d’améliorer la 895 d’infrastructure lan carbone prévisionnel lors de nouvelles techniques de déca- étudié projette le facteur d’émis- ce sont donc 3 de vie de la LGV, le poste et l’exploitation pendant 30 connaissance des opérations 2 qui au- millions ferroviaire des études préliminaires puis page des sols permettraient de sion par passager.km sur la pé- tonnes équivalent CO d’émissions de carbone pré- génèrent environ 2 les plus émettrices de GES et riode 2012-2042, à partir du pondérant demeure l’énergie , ce qui équivaut aux d’avant-projet pour tous les mieux préserver le contenu car- ront été évitées grâce à l’offre teCO2 de proposer des solutions de Le Bilan Carbone® de la LGV calculateur DGAC pour 2009 et de traction, loin devant la 2 des habi- projets ferroviaires en cours bone des sols impactés par des de transport permise par émissions de CO Rhin Rhône doit servir de mo- des extrapolations de l’ADEME construction de la ligne ; remplacement. d’étude. travaux de cette nature. cette infrastructure nouvelle. tants d’une ville comme Dijon dèle pour mesurer l’utilité car- pour 2020 et 2040 : 000 habitants) pendant • si l’on compare les émissions (200 bone des différents projets fer- un an. Cette démarche bénéficiera à Les matériaux liées à la construction et au d’autres projets de construc- roviaires actuellement étudiés. mis en œuvre fonctionnement de la nouvelle On estime que 12 ans après la Cette nouvelle approche per- Phase ligne aux émissions « évitées » tion et rénovation de bâti- mettra de vérifier l’intérêt des Répartition des émissions générées durant les mise en service, la LGV Rhin- ments ainsi qu’aux futurs pro- réalisation 20 à 25 % des matériaux mis en 3 phases du projet sur 30 ans grâce au report modal depuis Rhône devient « carbone po- projets avec une vision « gaz à la route et l’aérien, on peut : les émissions évitées jets de lignes nouvelles et aux effet de serre » qui s’avère né- place sur la LGV font l’objet d’un sitive » traitement aux liants hydrau- Les amortissements de l’infrastructure (100 ans) et des bâtiments (50 affirmer que les avantages de par le report modal deviennent grands investissements sur le cessaire pour accompagner les Les travaux ans) ont été ramenés à 30 ans la LGV prédominent largement réseau ferré national. engagements de l’État en ma- liques (chaux, ciment et dérivés). supérieures aux émissions gé- préparatoires Depuis une trentaine d’années, sur ses impacts en terme de nérées par la conception, la tière de lutte contre le change- Exploitation : maintenance Construction : les procédures de terrassement changement climatique ; ® ment climatique. Le carbone est contenu majo- Exploitation : des rames et de la ligne 4 % Conception 1 % équipements et bâtiments construction et l’exploitation- Le Bilan Carbone des opé- ont permis de considérable- énergie de ferroviaires 20 % maintenance de la ligne. rations d’exploitation fera ritairement dans le sol. Trente traction 53 % • l’étude a permis d’identifier ans après le chantier, la nature ment augmenter la part des Construction : les principaux postes d’émis- L’exploitation et les bénéfices également l’objet d’une Dans cette optique, l’Ademe, a repris ses droits sur la totalité matériaux réutilisables grâce génie civil 22 % sion liés à la construction (le environnementaux de la ligne actualisation à l’aide de don- RFF et la SNCF présenteront de l’emprise à l’exception d’une au traitement de sol. Cette dé- fonctionnement des matériels se poursuivront bien au-delà nées réelles d’exploitation. prochainement un guide métho- bande de 20 m environ réser- marche a permis en particulier ans pris en compte de chantier, le transport des des 30 Le Bilan Carbone® du projet dologique expliquant comment vée à la voie ferrée et entrete- de préserver des sites naturels en calculer le Bilan Carbone® d’un matériaux, les techniques de dans le calcul, la durée de sera intégré au Bilan LOTI (Loi nue régulièrement. réduisant le nombre de carrières terrassement) et de mettre en projet ferroviaire. Ce guide vien- et de réduire le trafic routier, mais vie d’une infrastructure étant d’Orientation des Transports place des plans d’actions et d’une centaine d’années. dra enrichir le travail que réalise il ressort du Bilan Carbone® que des outils d’optimisation qui Intérieurs) qui constitue le bi- l’Observatoire Énergie, Environ- l’impact climatique des matériaux serviront sur les prochains lan environnemental et socio- nement, Transport (OEET) sur le mis en œuvre est considérable à projets ; économique de la LGV Rhin- sujet à la demande de l’état. l’échelle du chantier.

12 13 La Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône au service d’une Europe durable 1er Bilan Carbone® ferroviaire

axes de progrès suite

• La chaux (33 % des émissions stricte période de construction PVC et PEHD en gros diamètre, dont le facteur Les bâtiments ferroviaires Les rames à grande vitesse des travaux de génie civil). de la ligne ; d’émission est très inférieur à celui de la buse fonte ou béton, en évaluant notamment leur du- Par son processus de fabri- >> solliciter le SETRA (Service L’objectif de réduction des consommations Près de trente ans après la mise en service rabilité dans le temps. cation, la chaux est le poste le d’Études sur les Transports, les d’énergie dans les bâtiments appartenant à la de la première ligne à grande vitesse entre plus générateur d’émissions Routes et leurs Aménagements) SNCF est fixé à 38 % conformément aux pres- Paris et Lyon, la SNCF doit lancer un grand pour mettre en place un groupe criptions de la loi Grenelle 1. programme de renouvellement de ses rames de GES. L’action prioritaire est Les déplacements domicile-travail donc la réduction des volumes de travail sur la chaux et appli- TGV les plus anciennes. Le renouvellement quer les préconisations dans les de ces rames doit inclure la problématique de chaux consommés. Cette L’hypothèse retenue est qu’un salarié de tra- prochains chantiers de LGV. >> équiper 500 000 m2 de toitures de carbone depuis le coût carbone de construc- évaluation doit cependant se vaux publics parcourt de l’ordre de 3 350 km/ cellules photovoltaïques à partir de 2010. En tion des rames jusqu’au coût carbone de leur faire dans le cadre d’une ap- mois, dont 95 % les week-ends pour rentrer Exemple : rajouter 45 kg de cohérence avec les deux gares nouvelles recyclage sans oublier bien entendu la phase proche environnementale glo- chez lui. bale (préservation des milieux chaux par m3 de matériaux Besançon Franche-Comté TGV et Belfort- exploitation avec notamment la consomma- génère autant de GES que Montbéliard TGV, les dix autres gares impactées tion d’électricité. naturels sensibles, zones hu- L’amélioration du facteur d’émission du trajet d’emprunter un camion pour par l’arrivée du TGV Rhin Rhône seront égale- mides, zones agricoles etc.) domicile-travail relève largement des politiques aller chercher des matériaux ment équipées de panneaux photovoltaïques et d’entreprises qui versent généralement des in- dans une carrière éloignée de bénéficieront d’un diagnostic de performances demnités de grand déplacement à leurs salariés. 500 km. énergétiques devant permettre d’identifier les >> intégrer dans le cahier des charges travaux nécessaires aux économies d’énergies ; comme élément majeur l’efficacité énergétique • Le ciment (15 % des émissions • L’acier (10 % des émissions des et les émissions de CO2 (diminuer la masse à travaux de génie civil) >> optimiser l’isolation thermique des gares du la place offerte, intégrer une assistance à l’éco- des travaux de génie civil). >> demander des engagements et des réseau national d’ici 2020 ; conduite…). L’utilisation du ciment pour les résultats aux entreprises dans le cadre des mar- ouvrages d’art est le deuxième chés, les suivre dans le cadre de la comptabilité >> équiper l’ensemble des bâtiments ferro- poste le plus générateur d’émis- carbone du projet et vérifier que cela reste so- viaires d’éclairage basse consommation avant >> comparer en phase sions de GES. cialement acceptable pour les salariés. fin 2011. conception les variantes d’ou- La maintenance de l’infrastructure vrages d’art pour déterminer les procédés de construction • téléphérique pour les zones équipements ferroviaires RFF a également en charge la construction de Une grande partie de la production carbone lors >> comparer en phase les moins émetteurs en carbone de montagnes ; certains bâtiments ferroviaires (poste de com- des opérations de maintenance résulte du dé- conception les variantes d’ou- (ouvrage en acier ou mixte), en • tombereau alimenté par mande, d’aiguillage...). placement du personnel en véhicule routier. vrages d’art pour déterminer les favorisant l’utilisation d’acier re- trolley électrique (déjà pratiqué cyclé, dont le facteur d’émission procédés de construction les dans les mines à ciel ouvert). >> privilégier un approvisonnement par moyen est de 1 100 kgeq CO2/t moins générateur en carbone ; rail et à proximité du chantier des matériaux >> équiper l’ensemble des bâtiments par rapport à celui de l’acier • recherche de modes alter- d’équipements ferroviaires. ferroviaires de panneaux photovoltaïques >> Réduire la production de GES par >> étudier en particulier des neuf qui est de 3 200 kgeq natifs (ferroviaire, fluvial etc.) variantes ayant recours aux bé- (exemple : le poste de commande centralisé de l’utilisation de « véhicules propres », c’est-à-dire CO2/t ; 2 tons haute performance ; Exemple : sur la LGV Rhin-Rhône, la plupart des Dijon est équipé de 588 m de panneaux pho- hybrides, électriques, au gaz naturel ou avec une >> anticiper la plani- >> évaluer auprès de la pro- matériaux a été livrée par voie ferrée (ballast, tovoltaïques). production de GES inférieure à 120 gCO2/km. fication des travaux afin de >> diminuer autant que possible fession dans quelle mesure le rails, traverses...). >> privilégier en phase permettre un séchage des ma- l’utilisation du ciment et de ses recours massif à l’acier recyclé chantier l’éco conduite ; tériaux humides sur une plus dérivés dans la construction et risque de « purger » le mar- longue durée, afin d’améliorer la rénovation des gares. ché en créant indirectement >> optimiser le mouvement de leur portance et réduire d’autant Phase d’exploitation Exemple de variante à envisager un appel significatif d’acier de terre pour réduire les volumes les besoins de liants hydrau- première fonte pour l’industrie déplacés, sans pour autant et de maintenance liques ; pour les ouvrages courants : structure en poutrelles courante. augmenter le recours aux liants >> ouvrir davantage de car- métalliques enrobées ou béton hydrauliques. L’énergie de traction rières proches du chantier (ex- préfabriqué, dalle de béton pleine Transport des tension de déblais) pendant la ou haubanée… matériaux Ouvrages hydrauliques : L’objectif est de réduire de 30 à 40 % la consommation d’électricité de traction d’ici 9,5 % des émissions des buses fonte et béton 2025. Pour y parvenir les leviers identifiés visent travaux de génie civil autant l’innovation, que l’évolution des tech- L’action prioritaire sur ce poste niques, les organisations et le matériel roulant. L’action prioritaire de ce poste concerne le choix des matériaux est de réduire la consommation pour les buses. de carburant dont 1/3 du vo- >> former le personnel à l’éco-conduite lume est utilisé pour l’extraction Les matériaux les plus cou- des trains, ce qui devrait permettre de réduire des matériaux et 2/3 pour leur ramment utilisés sont par ordre de 5 % l’énergie consommée d’ici 2010 ; transfert. d’importance : • le béton préfabriqué ; >> réduire les consommations d’énergie lors • la fonte ductile ; des stationnements prolongés ; >> envisager d’autres • le PVC, et autres matériaux >> acquérir du matériel roulant plus performant solutions pour assurer les trans- plastiques. au niveau énergétique : des trains plus aérody- ferts de matériaux. namiques, allégés de 15 à 20 % (notamment grâce à des matériaux composites), permettant Exemples : de récupérer l’énergie de freinage (5 % de ré- • bande transporteuse : très >> évaluer (sous réserve duction des émissions attendue du stockage de courant en carrière, parfois en de validation du référentiel tech- l’énergie), et de mieux gérer les consommations tunnel ; nique) la faisabilité des buses en des auxiliaires.

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