Biotope Agence Amazonie-Caraïbes Contrat n°DEV150900418_1

Projet de Parc solaire de la Savane des Pères Commune de SINNAMARY, Département de la Guyane (973)

Etude d’impact au titre de l’article R.122-2 du Code de l’Environnement

Novembre 2015 Revu en août 2017

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Parc solaire de la Savane des Pères- Commune de SINNAMARY, Département de Nom du projet la Guyane (973) Etude d’impact Version/indice V7- Document revu Date Août 2017 N° de contrat(s) DEV150900418_1 Maîtrise d’ouvrage VOLTALIA Organabo Investissements Contact maîtrise d’ouvrage Julien CORNAND, Chef de Projets ENR Responsable projet BIOTOPE Delphine GONCALVES, Chef de projets Environnement Nancy SIBORA, Directrice d’études, Contrôle qualité global Contrôle Qualité BIOTOPE Anthony CORVAISIER, Chef de projets, botaniste et paysagiste

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III.3.5 Risque lié au transport de matières dangereuses 29 Sommaire III.3.6 Risque lié à la foudre 29 III.4 Milieu naturel 30 III.4.1 Espaces naturels protégés et inventoriés 30 I. Résumé non technique 8 III.4.2 Diagnostic écologique du site d’implantation 32

II. Description du projet 12 III.5 Paysage et patrimoine 37 II.1 Présentation du porteur de projet 12 III.5.1 Patrimoine culturel et paysager répertorié 37 II.1.1 Situation générale 12 III.5.2 Approche paysagère 38 II.1.2 VOLTALIA et les énergies renouvelables en Guyane 13 III.5.3 Sensibilités paysagères 41 II.2 Localisation du projet 14 III.6 Milieu humain 43 II.3 Historique du site 15 III.6.1 Contexte socio-économique 43 II.4 Maîtrise foncière du site d’implantation 15 III.6.2 Infrastructures – Conditions de circulation – Sécurité publique 45 II.5 Description technique du projet 15 III.6.3 Occupation du sols, cadre de vie et usages 46 II.5.1 Modules photovoltaïques 15 III.7 Synthèse de l’état initial 47 II.5.2 Structures porteuses 15 IV. Analyse des effets du projet sur l’environnement et la santé 48 II.5.3 Equipements électriques 16 IV.1 Généralités 48 II.5.4 Equipements de sécurité, voies de circulation sur le site et aménagements connexes 17 IV.2 Pour rappel : le projet dans ses grandes lignes 48 II.5.5 Modalités de raccordement au réseau public 18 IV.3 Impacts sur le milieu physique 50 II.5.6 Schéma d’implantation 18 IV.3.1 Impacts sur la topographie et le sol 50 II.6 Etapes de la vie du parc photovoltaïque 20 IV.3.2 Impacts sur le ruissellement et l’érosion des sols 50 II.6.1 Phase travaux 20 IV.3.3 Impacts sur la qualités des eaux 51 II.6.2 Exploitation du parc 21 IV.4 Impacts vis-à-vis des risques majeurs 52 II.6.3 Fin de vie de la centrale photovoltaïque 21 IV.4.1 Impacts subis par le projet 52

III. Analyse de l’état initial du site et de son environnement22 IV.4.2 Impacts induits en phase chantier 52 III.1 Définition des aires d’étude 22 IV.4.3 Impacts induits en phase d'exploitation 52 III.2 Milieu physique 23 IV.5 Impact sur le milieu naturel 53 III.2.1 Contexte géographique et topographique 23 IV.5.1 Rappel 53 III.2.2 Contexte climatique 23 IV.5.2 Zonages d’inventaire et règlementaire 53 III.2.3 Sols et sous sols 25 IV.5.3 Impact sur les habitats naturels et la flore 53 III.2.4 Contexte hydrogéologique 26 IV.5.4 Impact sur la faune 53 III.2.5 Caractérisation des eaux superficielles 27 IV.6 Impacts sur le patrimoine culturel et le paysage 55 III.3 Risques majeurs 28 IV.6.1 Patrimoine culturel 55 III.3.1 Risque sismique 28 IV.6.2 Visibilité du projet 55 III.3.2 Risque de mouvement de terrain 29 IV.7 Impacts sur le milieu humain 56 III.3.3 Risque lié aux inondations 29 IV.7.1 Impact sur le contexte économique 56 III.3.4 Risque industriel 29 IV.7.2 Impact sur le voisinage et la sécurité publique 56

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IV.7.3 Impact sur l’occupation des sols et les usages locaux 57 VII.5 Mesures en phase de remise en état du site 78

IV.7.4 Impact sur le bâti, les infrastructures et réseaux 57 VIII. Coûts des mesures 79 IV.7.5 Impacts sur la santé 58 IX. Impacts résiduels 80 IV.8 Récapitulatif des impacts du projet 59 X. Méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement et la IV.9 Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus 60 santé 81 IV.9.1 Généralités et recensement des projets traités 60 X.1 Méthodologie générale pour les différentes phases de l’etude d’impact 81 IV.9.2 Approche cumulative des effets de la centrale photovoltaïque Savane des Pères avec les autres projets connus 60 X.1.1 Auteurs de l’étude d’impact 81 X.1.2 Elaboration de l’état initial 81 V. Esquisse des principales solutions de substitution et raisons du choix du projet 61 X.1.3 Analyse des impacts du projet sur l’environnement 82 V.1 Contexte politique et énergétique 61 X.1.4 Proposition de mesures d’évitement, de réduction et de compensation 82 V.1.1 Une énergie régionale encore dominée par les hydrocarbures 61 X.1.5 Difficultés rencontrées pour la réalisation de la présente étude d’impact sur l’environnement 82 V.1.2 Des objectifs ambitieux fixés à la Guyane pour les énergies renouvelables 61 X.2 Méthodologie spécifique à chaque thématique 83 V.1.3 Les outils pour les atteindre 62 X.2.1 Milieu physique 83 V.2 Raisons du choix du projet 63 X.2.2 Milieu naturel 83 V.2.1 Démarche de VOLTALIA 63 X.2.3 Patrimoine culturel et approche paysagère 85 V.2.2 Justification de la localisation 63 X.2.4 Milieu humain 85 V.2.3 Justification de la technologie retenue 65 X.2.5 Analyse des effets cumulés 85 VI. Compatibilité du projet avec l’affectation des sols et articulation avec les plans, schémas et programmes 66 XI. Annexes 86 XI.1 Annexe 1 – Inventaire flore 86 VI.1 Compatibilité du projet avec l’affectation des sols 66 XI.2 Annexe 2 – Inventaire avifaune 88 VI.1.1 Au regard de la Loi Littoral 66 XI.3 Annexe 3 – Courriers de soutien et délibérations 90 VI.1.2 Au niveau intercommunal 66

VI.1.3 Au niveau communal 67 VI.2 Articulation du projet avec les plans, schémas et programmes 67

VII. Mesures prévues pour éviter, réduire ou le cas échéant compenser les effets négatifs du projet sur l’environnement et la santé 74 VII.1 Généralités 74 VII.2 Mesures préalables à la phase chantier 74 VII.2.1 Phase préparatoire 74 VII.2.2 Coordination et pilotage 75 VII.2.3 Organisation temporelle et spatiale du chantier 75 VII.3 Mesures en phase chantier 76 VII.3.1 Sécurité des biens et personnes 76 VII.3.2 Pollutions, risques et nuisances 77 VII.4 Mesures en phase d’exploitation 78 VII.4.1 Suivi, végétalisation et entretien 78

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Liste des cartes, figures et tableaux Figure 29: Masse d’eaux souterraines de Guyane (source : SDAGE Guyane) 26 Figure 30: Captages en eau potable (source : SDAGE Guyane) 26

Figure 31: Hydrographie au niveau de l’aire d’étude rapprochée, Biotope 2015 27

Figures Figure 32: Illustration le risque, combinaison de l’aléa et des enjeux 28 Figure 33: Recensement des risques majeurs à proximité du site d’étude, Biotope 2015 29 Figure 1 : Localisation du projet, Biotope 2015 8 Figure 34: Espaces remarquables présents dans le contexte d’implantation du projet, Biotope 2015 31 Figure 2 : Schéma de principe d’une installation type photovoltaïque (Source : Ministère du développement durable « Installation photovoltaïque au sol, guide de l’étude d’impact ». Juin 2011) 9 Figure 35: Vulnérabilité des zones humides dans le contexte d’implantation du projet, Biotope 2015 31

Figure 3 : Plan d’implantation, VOLTALIA 10 Figure 36: Carte des habitats naturels, Biotope 2015 32

Figure 4: Présence de VOLTALIA dans le monde (source : VOLTALIA) 12 Figure 37: Habitats naturels de l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite : vue générale de la parcelle, homogénéité de la friche herbacée ©Biotope ; vue générale de la parcelle, homogénéité de la friche Figure 5: Répartition des équipe VOLTALIA (source : VOLTALIA) 12 herbacée ©Biotope ; vue sur la lisière de forêt secondaire dégradée ©Biotope 33 Figure 6: Actionnariat VOLTALIA (source : VOLTALIA) 12 Figure 38: Flore présente dans l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite, de haut en bas : Centratherum Figure 7: Schéma étapes d’un projet (source : VOLTALIA) 12 punctatum (Compositae), herbacée terrestre en bord de piste ©Biotope ; Cyperus ligularis (Cyperaceae), herbacée terrestre colonisant les affleurements sableux ©Biotope ; Ipomoea quamoclit (Convolvulaceae), Figure 8: Organigramme actionnariat VOLTALIA Guyane (source : VOLTALIA) 13 liane rudérale commune ©Biotope ; Merremia dissecta (Convolvulaceae), liane rudérale en bord de piste Figure 9 : Localisation du site d’implantation sur le continent Sud-Américain (source : Atlas universel d'histoire et de ©Biotope 33 géographie) 14 Figure 39 : Oiseaux présents dans l’aire d’étude immédiate (photos non prises sur site) : de gauche à droite : Buse à Figure 10 : Localisation de la commune sur le territoire guyanais (source : Kimdime69, 2007) 14 gros bec (Rupornis magnirostris) ©Vincent.Rufray_Biotope , Buse cendrée (Buteo nitidus) Figure 11 : Localisation géographique du projet, Biotope 2015 14 ©Maxime.Dechelle_siteGEPOG. 34

Figure 12: Extrait cadastral au droit du projet (source : VOLTALIA) 15 Figure 40: Oiseaux présents dans l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite (photos non prises sur site) : Bécarde cendrée (Pachyramphus rufus) ©Miche.Giraud.Audine_siteGEPOG , Râle kiolo (Anurolimnas viridis) Figure 13 : Organisation Onduleurs et local de transformation (source : VOLTALIA) 16 ©Sylvain.Uriot_siteGEPOG. 35 Figure 14 : Agencement d'un poste de livraison (source : VOLTALIA) 17 Figure 41: Carte des enjeux avifaunistiques, Biotope 2015 36 Figure 15 : Agencement du système de stockage de l’énergie (source : VOLTALIA) 17 Figure 42: Carte de l’unité de la mosaïque littorale – sous-unité des savanes agricoles de Sinnamary (source : Atlas Figure 16 : Exemple de clôture et portail (source : VOLTALIA) 18 paysager de Guyane) 38

Figure 17 : Vue sur la zone de raccordement (source : VOLTALIA) 18 Figure 43: Mosaïque des paysages de la sous-unité des savanes agricoles de Sinnamary : de gauche à droite, de bas en haut : Mangroves en bordure du Sinnamary, paysage du pripri Nango, savane pâturée (source : Atlas Figure 18 : Schéma d’implantation (source : VOLTALIA) 19 paysager de Guyane), Bourg et fleuve de Sinnamary (source : Commune de Sinnamary) 38 Figure 19 : Photos illustrant la phase chantier (source : VOLTALIA) 20 Figure 44: Occupation des sols selon les données IRD (fournies par la DEAL de Guyane), Biotope 2015 39 Figure 20 : Sigle PV Cycle (source : VOLTALIA) 21 Figure 45: Composantes du paysage de l’aire d’étude rapprochée : de gauche à droite, de bas en haut : élément Figure 21: Localisation des aires d’étude, Biotope 2015 22 structurant mixte au niveau de la parcelle concernée par le projet ©Biotope ; élément structurant linéaire Figure 22: Mécanisme de la ZIC (source : Atlas illustré de la Guyane, 2001) 23 RN1 ©Biotope ; éléments structurants à dominante végétale savane pâturée et boisement ©Biotope ; élément structurant surface en eau, fleuve de Sinnamary ©Biotope 40 Figure 23: Contexte topographique, Biotope 2015 23 Figure 46: Composantes du paysage, Biotope 2015 40 Figure 24: Température et précipitation (source : Atlas illustré de la Guyane, 2001) 24 Figure 47: Points de vue sur le site d’implantation du projet, Biotope 2015 42 Figure 25: Rose des vents guyanaise (source : Atlas des paysages de Guyane, 2009) 24 Figure 48: Population par grandes tranches d'âges (Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations principales)43 Figure 26: Ensoleillement annuel – normal 1971 - 2000 (source : Atlas illustré de la Guyane, 2001) 24 Figure 49: Marché couvert de Sinnamary et Barrage de Petit Saut (©Mairie de Sinnamary – site internet)) 43 Figure 27: Extrait de la carte géologique de la Guyane (source : BRGM) 25 Figure 50: zones agricoles et cheptel de Sinnamary (©BIO SAVANE, Coopérative Agricole de Sinnamary) 44 Figure 28: Extrait de la carte pédologique de la Guyane - plaines côtières (source : IRD) 25

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Figure 52: Forêt amazonienne (©Ludovic Salomon/Biotope) 44

Figure 52: Ilet « la mère » (©Ludovic Salomon/Biotope) 44

Figure 53: Réseaux viaires et habitats, Biotope 2015 45

Figure 54: Plan actuelle de la décharge réhabilitée, source Voltalia 46

Figure 55: Rappel du plan d’implantation (source : VOLTALIA) 49

Figure 56: Insertion paysagère du projet (source : Adékwat Architecte) 55

Figure 57: Engagement politique de la France en matière de développement durable ((©Biotope) 61

Figure 58: Zone utilisable sur la parcelle 64

Figure 59: Extrait de la carte de destination générale du SAR de Guyane (Sources : SAR Guyane, janvier 2014) 66 Figure 60: Extrait de la carte d’occupation des sols de Sinnamary (Sources : POS Sinnamary) 67 Figure 61: Extrait du SAR de Guyane « Continuités écologiques du littoral, secteur Centre» (Sources : SAR Guyane, arrêté en janvier 2014) 70

Figure 62: Cartographie des trajets de prospection 84

Tableaux

Tableau 1 : Principales caractéristiques du réseau hydrométrique de Sinnamary (source : Atlas illustré de Guyane) 7

Tableau 2 : Principales caractéristiques du réseau hydrométrique de Sinnamary (source : Atlas illustré de Guyane) 27

Tableau 3 : Espaces inventoriés dans l’aire d’étude éloignée 30

Tableau 4 : Synthèse des enjeux avifaunistiques 36

Tableau 5 : Synthèse des enjeux 47

Tableau 6 : zones Variation du niveau sonore d’un onduleur (en dBA) en fonction de la distance (source : SOL’ER GUYANE) 57

Tableau 7 : Synthèse des impacts potentiels du projet 59

Tableau 8 : Projets recensés dans le cadre de l’analyse des effets cumulés 60

Tableau 9 : Justification de la localisation 64

Tableau 10 : Articulation du projet avec les plans, schémas et programmes 68

Tableau 11 : Coûts des mesures 79

Tableau 12 : Impacts résiduels 80

Tableau 13 : Equipe ayant travaillé sur l’étude d’impact du projet photovoltaïque 81

Tableau 14 : Récapitulatif des consultations 82

Tableau 15 : Espèces floristiques inventoriées 86

Tableau 16 : Espèces avifaunistiques inventoriées 88

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Avant-propos  Contexte réglementaire du projet L’article R.122-2, 26°du Code de l’Environnement soumet à étude d’impact les « travaux d’installation d’ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est supérieure à 250 kilowatts ».  Le maître d’ouvrage et son projet Par ailleurs, parce qu’il est couplé à un dispositif de stockage électrochimique, le projet est également soumis à une VOLTALIA est un producteur d'électricité à base d'énergies renouvelables. Spécialiste des petites et moyennes unités demande de déclaration d’exploiter au titre de l’article L. 511-1 du Code de l’Environnement car soumis à la rubrique de production, VOLTALIA développe, construit et exploite des centrales avec une stratégie multi-énergies, en 2925 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). sélectionnant les sites les mieux adaptés aux technologies d'énergies renouvelables : éolien, solaire, hydraulique et Ainsi, la demande d’autorisation administrative du présent projet comporte une étude d’impact et un dossier de biomasse. déclaration ICPE. Cette dernière pièce fait l’objet d’un dossier distinct qui sera présenté dans le même temps pour VOLTALIA est présent en France métropolitaine, au Brésil, en Grèce, en Guyane et au Maroc. VOLTALIA intervient l’instruction du projet. depuis plus de 10 ans en Guyane Française dans le cadre de son activité de producteur d’électricité et participe à Le Décret n° 2009-1414 du 19 novembre 2009 précise les procédures administratives applicables à certains ouvrages l’aménagement durable du territoire en promouvant les énergies renouvelables. de production d’électricité. Le présent projet est ainsi également soumis à enquête publique. VOLTALIA Guyane envisage la création d’un parc photovoltaïque sur la commune de Sinnamary dont la superficie d’implantation est de près de 4,75 hectares.  Contenu du présent document L’article R.122-5 du Code de l’Environnement fixe le contenu d’une étude d’impact, en rappelant qu’il doit être en Les coordonnées du maître d’ouvrage sont les suivantes : relation avec l'importance des travaux et aménagements projetés et avec leurs incidences prévisibles sur l'environnement : Tableau 1 : Principales caractéristiques du réseau hydrométrique de Sinnamary (source : Atlas illustré de - « Une description du projet comportant des informations relatives à sa conception et à ses dimensions (…) ; Guyane) - Une analyse de l'état initial de la zone et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet, portant notamment sur VOLTALIA SA VOLTALIA Guyane, SAS la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques (…), les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, 1897 Route de Montjoly SIRET n° 45214690500032 l'eau, l'air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments ; 97 354 Remire-Montjoly 1897 Route de Montjoly - Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase des travaux) et Siège : 97 354 Remire-Montjoly permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l'environnement, en particulier sur les éléments énumérés au 2° et sur la consommation énergétique, la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses), 28 rue du Mogador Capital : 1 043 841 € l'hygiène, la santé, la sécurité, la salubrité publique, ainsi que l'addition et l'interaction de ces effets entre eux ; 75 009 Paris Effectif : 11 - Une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus (…) ; - Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage et les raisons SIRET : 48518244800079 pour lesquelles, eu égard aux effets sur l'environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu ; Capital : 149 280 509.10 € - Les éléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec l'affectation des sols définie par le document d'urbanisme opposable, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à Effectifs : 102 l'article R. 122-17, et la prise en compte du schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l'article L. 371-3 ; Pour la réalisation et l’exploitation du projet, une société a été créée, il s’agit de la SAS VOLTALIA Organabo - Les mesures prévues par le pétitionnaire ou le maître de l'ouvrage pour : Investissement. Elle est contrôlée par VOLTALIA Guyane. Pendant la phase de développement, le Maitre d’Ouvrage  éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire les effets n'ayant est VOLTALIA. pu être évités ; Représentant : Patrick DELBOS  compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces effets, le Contact : Julien CORNAND pétitionnaire ou le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité. La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets Tél : + 594 (0)594 30 47 12 attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments visés au 3° ainsi que d'une présentation des principales Courriel : [email protected] modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets sur les éléments visés au 3° ; - Une présentation des méthodes utilisées pour établir l'état initial (…) et évaluer les effets du projet sur l'environnement et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ; une description des difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le maître d'ouvrage pour réaliser cette étude ; les noms et qualités précises et complètes du ou des auteurs de l'étude d'impact et des études qui ont contribué à sa réalisation ; - En outre, « afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l'étude, celle-ci fait l'objet d'un résumé non technique.

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Résumé non technique La Guyane, un territoire au fort potentiel de développement pour la filière photovoltaïque La Guyane est un territoire dépendant à 90 % de l’importation des énergies fossiles aujourd’hui (source : « Le bilan énergétique de la Guyane », ADEME, 2010). La demande énergétique y est en constante hausse du fait notamment de la croissance démographique et du développement économique. Or, ce territoire dispose d’un fort potentiel de développement des énergies renouvelables, et à l’heure actuelle le solaire ne représente qu’environ 5 % des consommations totales d’énergie (Source : Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Bilan énergétique de la France pour 2013). Ce gisement important disponible et le soutien des politiques nationales et locales (notamment dans le cadre de la transition énergétique) constituent un socle solide pour le développement de la filière en Guyane.

La société VOLTALIA un porteur de projet local maîtrisant le contexte des énergies renouvelables Le projet de centrale photovoltaïque « Savane des Pères » est portée par la société VOLTALIA Organabo Investissement, filiale de VOLTALIA Guyane, elle-même filiale de VOLTALIA, opérateur multi-énergies qui développe, construit et exploite des centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. VOLTALIA Guyane existe depuis 2005, et depuis sa création plusieurs projets ont été développés et le groupe compte aujourd’hui des réalisations sur différentes énergies : le solaire, l’hydroélectricité et la biomasse. Ainsi à ce jour, l’entreprise guyanaise exploite 4 unités de production pour une puissance cumulée de 11,5 MW. Elle est aujourd’hui le premier producteur privé d’électricité de Guyane avec des références solides sur trois sources d’énergies différentes : hydraulique, biomasse et solaire.

Un projet valorisant un espace dégradé à vocation limitée Le projet de centrale solaire photovoltaïque est situé sur la commune de Sinnamary au lieu-dit Savane des Pères. La zone d’implantation du projet est localisée à l’ouest du centre bourg en retrait de la route nationale 1, cette zone est occupée par une friche « industrielle », le terrain concerné est en effet une ancienne décharge communale qui accueillait des déchets ménagers des années 80 à 2009 et qui a été réhabilitée en 2014. Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets au nord de la parcelle : terrassements de déchets et création d’un dôme de stockage avec une couverture adaptée, mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud-ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. L’implantation du projet est prévue au niveau de la zone plate en dehors des installations liées aux déchets. Cette centrale photovoltaïque au sol s’inscrit dans le cadre d’une volonté de valoriser économiquement et environnementalement un espace ne présentant aucun autre usage potentiel. En effet, le site envisagé pour l’implantation du projet permet la valorisation d’une friche industrielle. Il constitue une opportunité pour cette parcelle de retrouver une vocation à court terme, possibilité qui ne lui était pas offerte par ailleurs au regard de son historique (décharge brute de déchet de 1980 à 2009 qui a induit de potentiels pollutions des sols).

Figure 1 : Localisation du projet, Biotope 2015

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Un projet de production d’énergie couplé à un système de stockage L’implantation du projet est prévue au niveau de la zone plate en dehors des aménagements et des équipements liés l’ancienne vocation de la parcelle (dôme déchets, fossés de récupération des lixiviats). L’innovation de ce projet se traduit par la présence de batteries qui permettront de stocker l’énergie produite pour un lissage de l’énergie produite injectée au réseau public voire un décalage de la fourniture. L’accès au site se fera depuis la piste existante reliée à la RN1 localisée à proximité (à près de 250m). Les voies de circulation créées et/ou ré-aménagées seront en sol naturel compacté et la chaussée restera donc « brute ». En effet, les batteries atténuent fortement l’instabilité créée par la production d’énergie solaire qui par nature intermittente » pour en faire une énergie stable et prédictible. Le réseau guyanais, faiblement maillé, est limité et Les panneaux solaires comprendront 32 (8x4) modules de dimension d’environ 2 x 1,20 m. La hauteur de la structure l’énergie photovoltaïque a des limites de pénétrabilité sur le réseau. Le stockage d’énergie photovoltaïque est sera comprise entre 0,90 m et 1,80 m et les rangées seront placées tête-bêche et espacées d’une largeur minimum donc une solution adaptée au contexte guyanais. de 4 m portée à 10 m ponctuellement lorsqu’un bâtiment de transformation est présent. Les fondations seront de type lest béton. Au-delà des installations de stockage d’énergie, les composantes « classiques » d’une centrale photovoltaïque se retrouveront sur le site (voir schéma de principe ci-dessous). Ce projet comprend plusieurs locaux techniques : - 2 conteneurs contenant les onduleurs bidirectionnels permettant de convertir le courant AC en DC pour qu’il Figure 2 : Schéma de principe d’une installation soit stocké (charge) ou inversement pour de la réinjection (décharge). type photovoltaïque (Source : Ministère du - 2 postes de transformation qui permettent de transformer le courant continu produit par les modules en développement durable « Installation photovoltaïque au sol, guide de l’étude courant alternatif basse tension et les transformateurs permettant d’élever la tension du courant pour que d’impact ». Juin 2011) ce dernier puisse être injecté au réseau public HTA ; - 3 conteneurs maritimes de 20 pieds destinés au stockage des modules de batterie (= containers batterie) ;

- 1 conteneur de 20 pieds est également prévu pour le stockage des pièces détachées

- 1 poste de livraison, faisant l’interface avec EDF permettant l’acheminement du courant produit par les installations au réseau public (compteurs EDF en particulier). Le projet sera fermé par une clôture grillagée d’une hauteur minimum de 2 m. Une citerne souple sera disposée au Nord – Est du site à l’entrée. De manière à être accessible depuis l’intérieur de la centrale comme depuis l’extérieur, l’emplacement définitif de la clôture sera arrêté en concertation avec le SDIS 973 suite aux échanges initiés par le

porteur de projet.

Chiffres clés

 une superficie d’emprise d’environ 4,75 ha ;  une superficie de panneaux solaires d’environ 22 200 m² ;  un équivalent gisement solaire de 1 875 kWh/m²/an ;  une puissance crête cumulée d’environ 4 MWc ;  une production d’énergie annuelle estimée à 5 400 MWh/an.

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Figure 3 : Plan d’implantation, VOLTALIA

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préférentielles d’écoulement de l’eau en direction des installations liées au stockage des déchets ainsi qu’en Un projet conçu et intégré à son environnement direction de la Crique de Conneau. Il respectera le modelé actuel. Les centrales solaires photovoltaïques au sol étant consommatrices d’espace, la démarche de VOLTALIA a été de réfléchir à une opportunité d’implantation sur des parcelles qui n’ont pas ou plus de vocation particulière (éviter les Des enjeux écologiques et paysagers minimes … parcelles à potentiel agricoles, dédiées à l’activité économique, au logement, présentant un milieu naturel … Des mesures appropriées caractéristique ou un paysage reconnu). Sur le territoire guyanais, la démarche du porteur de projet a ainsi consisté Le projet présente des impacts faibles sur le milieu naturel et le paysage : à cibler les friches industrielles et notamment les zones accueillant ou ayant accueilli des décharges. Cette recherche a permis d’identifier le site de la Savane des Pères sur la commune de Sinnamary. Sur la base de cette logique - la principale sensibilité écologique recensée par les inventaires naturalistes effectués dans le cadre de l’étude d’aménagement durable, la conception du projet a intégré les enjeux environnementaux identifiés. d’impact réside dans l’avifaune, avec la présence d’espèces d’oiseaux nicheurs potentiels, protégées ; les travaux débuteront en saison sèche afin d’éviter les périodes de reproduction et nidification de l’avifaune Un contexte physique particulier … protégée recensée sur le périmètre retenu. Cette période est également moins sensible pour le reste de la faune … Des préconisations adaptées (reptiles, amphibiens) et la flore qui, elle, aura pu totalement s’exprimer au cours de la précédente saison des pluies. Bien que les vues sur le site soient limitées, le Maître d'ouvrage a fait le choix d’une intégration paysagère Le projet de centrale photovoltaïque s’inscrit sur une zone plate, sur des sols d’origine sédimentaire dont la qualité totale via la mise en place d’une haie en bordure du chemin de Conneau, à l’est du site. a probablement été dégradée par une ancienne décharge municipale de déchets ménagers et assimilés (installation - du fait de la couverture végétale abondante aux abords du site d’implantation, les vues éloignées sont de stockage de déchets non dangereux). Il se trouve au droit d’une masse d’eau souterraine de bonne qualité dont inexistantes et les vues rapprochées sur le site sont très limitées pour les habitations les plus proches (présence les nappes sont proches et considérées comme vulnérables aux pollutions de surface. Le projet est localisé à plus de 3 habitations dans un rayon de 300 m) ou de l’axe de circulation fréquenté qu’est la RN1. d’un kilomètre du Fleuve Sinnamary et à proximité de la Crique Conneau (à moins de 200 m). Durant le chantier, toutes les précautions classiques nécessaires seront prises pour éviter tout risque de pollution Une parcelle à usage limité … (prévention et traitements des pollutions chroniques et accidentelles, gestion des déchets). … Une opportunité de reconversion L’implantation du projet est prévue au niveau d’un secteur qui a été terrassé lors de la phase de réhabilitation de La parcelle concernée par le projet fait l’objet d’un gel administratif trentenaire (conformément à la réglementation la décharge. Les déchets ont été regroupés dans le coin nord-ouest de la parcelle (Dôme de déchets), zone évitée des lieux de stockage des déchets qui exige un suivi pendant 30 ans) et ne peut accueillir d’infrastructures lourdes par le présent projet. Il n’est cependant pas exclu qu’une pollution des sols résiduelle soit présente, cette zone n’a ou mettant en jeu la présence permanente de personnes compte-tenu du passé industriel et du caractère polluant pas fait l’objet de suivi jusqu’à présent. En conséquence, la conception du projet a été adaptée : le choix des d’une partie de cette dernière. ancrages en lest béton permet de minimiser les travaux touchant au sols. D’autres part, des préconisations Le terrain concerné ne peut pas à court terme être employé comme zone agricole ni devenir une surface habitable. particulières sont prévues lors de la phase de réalisation afin d’éviter d’éventuels effets sur la santé pour le Il y a donc bien absence de concurrence d’usage. personnel travaillant sur le site pendant les travaux : sensibilisation du personnel de chantier, mise à disposition d’équipements adaptés, organisation précise et suivi rigoureux des opérations, arrosage régulier des sols limitant la L’implantation du projet est prévue en dehors des aménagements et installations de réhabilitation de la décharge dispersion des poussières lors des périodes de travaux qui le nécessiteront. ainsi ce projet ne porte pas atteinte à la pérennité des conditions optimales de stockage de déchets. En cours d’exploitation, la centrale photovoltaïque n’est pas susceptible de générer des pollutions sauf en cas D’autre part, au-delà de la valorisation foncière, qui permet à la parcelle de retrouver une vocation à court terme, d’accident majeur. Le maitre d’ouvrage prévoit un suivi écologique permettant de suivre l’évolution de la qualité possibilité qui ne lui était pas offerte par ailleurs au regard de son historique, le projet envisagé présente les des milieux mais également un suivi scientifique par l’intermédiaire d’abeilles. Ce suivi consiste à mettre en place avantages suivants : sur le site une dizaine de ruches, le miel et les abeilles sont ensuite analysés par un prestataire spécialisé afin de - il concourt au développement des énergies renouvelables et répond ainsi aux objectifs de transition disposer d’un suivi de la qualité des milieux. Ce suivi fournira donc des indications concernant l’évolution de la énergétique souhaité par l’Etat ; qualité du sol et des eaux de l’ancienne décharge sur l’ensemble de la durée de vie de la centrale photovoltaïque. - il permet de produire une électricité propre à proximité des principaux foyers de consommation et constitue donc une amélioration des conditions de vie de la population du territoire des savanes ; Des risques peu prégnants localement … - il renforce le développement économique du territoire communal en diversifiant les ressources fiscales … Des moyens adéquats directes et indirectes de la commune.

Les principaux risques sur le site au cours de son exploitation sont liés aux incendies et à la foudre, les milieux environnants étant propices aux départs de feu, notamment en saison sèche. Les installations intègrent dès leur En résumé … conception des dispositifs de prévention des effets pouvant découler de ces phénomènes et une éventuelle Le projet bénéficie d’une implantation cohérente avec l’environnement actuel du site. Il participe activement à la propagation aux milieux alentours (dispositifs préventifs et curatifs concernant le risque incendie, mise en place de reconversion d’un site qui ne présente aujourd’hui aucun potentiel à court terme avec pour objectif la production parafoudres). d’une électricité propre de proximité. Le projet se localise en dehors des zones inondables définies dans l’atlas départemental des zones inondables. De Le projet de centrale photovoltaïque au sol présente ainsi des impacts faibles à nuls, sous condition du respect de par la faible superficie concernée, l’aménagement du site ne modifiera pas le fonctionnement hydraulique local et mesures strictes de planification et gestion du chantier, et d’exploitation de la centrale. ne sera pas un facteur d’aggravation du risque inondation. L’aménagement du terrain ne créera pas de zones

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II. Description du projet Actionnariat et naissance VOLTALIA SA est une société de droit français cotée en bourse sur le second marché. L’entreprise est détenue à plus de 85 % par la société II.1 Présentation du porteur de projet VOLTALIA Investissement qui appartient à la société Creadev détenue par la famille Mulliez. II.1.1 Situation générale VOLTALIA a été créée en 2005 par M. Robert DARDANNE, avec comme première référence la construction puis la cession d’une petite VOLTALIA est un opérateur multi-énergies centrale hydroélectrique sur le fleuve Oyapock en Guyane Française. qui développe, construit et exploite des Figure 6: Actionnariat VOLTALIA (source : VOLTALIA) centrales de production d’électricité à Etape d’un projet partir d’énergies renouvelables. La filiale VOLTALIA Guyane est d’ailleurs le premier Les étapes des projets peuvent varier selon les énergies mises en jeu ou les cadres règlementaires applicables. Mais producteur privé d’électricité de le modèle sur lequel VOLTALIA se base sur chaque projet est de développer pour construire et exploiter. Guyane.

Positionnée à l’international, l’entreprise étend son activité en s’appuyant sur les ressources disponibles (eau, vent, soleil, biomasse) de chaque pays. Le groupe est donc présent sur 5 géographies différentes depuis l’ouverture d’une filiale Volta Maroc en avril 2015.

Figure 7: Schéma étapes d’un projet (source : VOLTALIA)

VOLTALIA en Chiffres Figure 4: Présence de VOLTALIA dans le monde (source : VOLTALIA) L’aventure entrepreneuriale de VOLTALIA continue comme en attestent les récentes et les résultats associés :

Une puissance installée en forte croissance Effectif et organisation 52,2 MW à fin décembre 2013 Sur l’ensemble de ses filiales, le groupe compte plus d’une centaine de collaborateurs, avec un recrutement en 2014 133,1 MW à fin décembre 2014 de 22 collaborateurs. VOLTALIA est donc en phase de croissance au sein de ces départements mais également sur de 163,1 MW à ce jour nouveaux territoires. Des performances financières

CA  +48% entre 2013 et 2014 Les équipes sont réparties selon 4 pôles métiers : Développement, Résultat net positif  4,5 M€ en 2014 (part du groupe) Construction, Exploitation, Administration et Finance. Tous ces +115 M€ levés depuis juillet 2014

pôles travaillent en étroite collaboration et interviennent en Des ambitions fortes fonction des niveaux de maturité des différents projets. 201 MW en construction à ce jour

3 nouveaux pays ciblés en 2015 Figure 5: Répartition des équipe VOLTALIA (source : VOLTALIA)

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II.1.2 VOLTALIA et les énergies renouvelables en Guyane Positionnement

VOLTALIA Guyane est le premier producteur d’électricité indépendant en Guyane et le seul à être positionné sur VOLTALIA intervient depuis plus de 10 ans en Guyane Française dans le cadre de son activité de 3 énergies. Cette position multi-énergies est un choix stratégique qui fait partie de la stratégie de l’entreprise. Ainsi, producteur d’électricité et participe à l’aménagement durable du territoire en promouvant les localement le groupe participe non seulement au développement des énergies renouvelables mais également à la énergies renouvelables et en construisant des projets respectueux de l’Environnement. diversification du mix électrique et à l’indépendance énergétique du territoire guyanais. La répartition des ressources (air, eau, bois, soleil) en Guyane permet un développement harmonieux VOLTALIA a créé 19 emplois directs et emploie 13 salariés (5 pour le développement, 8 pour des projets ENR au plus près des besoins de consommation. Ainsi à ce jour, l’entreprise exploite 4 unités de l’exploitation) et 7 emplois externes pour l’exploitation. Les bureaux de développement sont basés à production pour une puissance cumulée de 11,5 MW. Elle est aujourd’hui le premier producteur privé d’électricité Matoury et les équipes d’exploitation sont sur Kourou. de Guyane avec des références solides sur trois sources d’énergies différentes : hydraulique, biomasse et solaire. En 2015 avec 11,5 MW installés VOLTALIA fournit l’équivalent de l’énergie consommée actuellement Ces projets recourant aux énergies renouvelables permettent donc de répondre en partie aux besoins croissants en par 14 000 personnes. électricité liés majoritairement à l’augmentation démographique et au développement économique du territoire. VOLTALIA Guyane existe depuis 2005, et depuis sa création plusieurs projets ont été développés et le groupe compte Références aujourd’hui des réalisations sur différentes énergies : le solaire, l’hydroélectricité et la biomasse. CENTRALE DE KOUROU Actionnariat

L’actionnariat de VOLTALIA Guyane est constitué à 80 % par VOLTALIA SA et les 20 % restants sont détenus par la Caisse des Dépôts qui apporte son soutien et son concours financier dans la construction de projets localement intégrés.

Caisse des Dépôts et 1ère centrale biomasse en Guyane, VOLTALIA Consignation Paris, France Etabli par loi de 1816 Mise en service en 2009. France Puissance électrique disponible stable et prédictible de 1,7 MW Toit solaire de 0,18 MW

CENTRALE DE SAUT MAMAN VALENTIN (Mana) 80% VOLTALIA GUYANE 20% Matoury, Guyane

100% 100% 100% Centrale hydroélectrique au fil de l’eau, Unité intégrée respectant les usages du fleuve Electricité stable et prédictible

Puissance électrique de 5,4 MW Société de Projet Société de Projet Société de Projet VOLTALIA VOLTALIA Kourou C.H.S.M.V. Organabo CENTRALE COCO BANANE (Montsinéry) Biomasse+toit solaire Hydroélectricité Investissements

Figure 8: Organigramme actionnariat VOLTALIA Guyane (source : VOLTALIA)

VOLTALIA crée ensuite des sociétés dédiées pour le portage des différents projets qu’elle détient à 100 %. VOLTALIA Guyane intervient ainsi en tant qu’assistant à maitrise d’ouvrage. Centrale solaire de 4,3 MW

Optimisation de la surface au sol occupée

Mise en service fin 2010

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II.2 Localisation du projet

 Sources : carte IGN, Atlas universel d'histoire et de géographie, Atlas illustré de la Guyane

Le projet se situe en Guyane française, département français d’Outre- mer localisé sur le continent Sud-américain. Ce territoire présente une frontière avec le à l’ouest, marquée par le fleuve Maroni, et avec le Brésil à l’Est, marquée par le fleuve Oyapock. La Guyane est située à 7000 km de la France métropolitaine et à 1500 km des Antilles françaises.

Figure 9 : Localisation du site d’implantation sur le continent Sud-Américain (source : Atlas universel d'histoire et de géographie)

Le projet de centrale solaire photovoltaïque est situé sur la commune de Sinnamary qui doit son nom au fleuve de Sinnamary qui la traverse. Ce projet photovoltaïque se situe au lieu-dit Savane des Pères d’où le nom du projet, « Parc Solaire de la Savane des Pères ». La commune est située à 63 km de Kourou et à 112 km de Cayenne et est bordée par la mer au nord. Le point culminant est la montagne Plomb (355 m), située au sud de la commune. Il existe également un grand lac créé par la retenue d'eau du barrage de Petit-Saut, partagé avec la commune de Saint- Élie. La zone d’implantation du projet est localisée à l’ouest du centre bourg en retrait de la route nationale 1, cette zone est occupée par une friche industrielle, le terrain concerné est en effet une ancienne décharge communale qui accueillait des déchets ménagers des années 80 à 2009 et qui a été réhabilitée en 2014. Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets au nord de la parcelle : réalisation d’un dôme de déchets avec couverture adaptée, mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud-ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. L’implantation du projet est prévue au niveau de la zone plate bordée au nord par les aménagements et les équipements signalant l’ancienne vocation de la parcelle (dôme, fossés de récupération), elle est encadrée au sud par un boisement.

Figure 10 : Localisation de la commune sur le territoire guyanais (source : Kimdime69, 2007)

Figure 11 : Localisation géographique du projet, Biotope 2015

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II.3 Historique du site II.5 Description technique du projet

La parcelle a accueilli entre les années 80 et 2009 une décharge municipale de déchets ménagers et assimilés Le maitre d’ouvrage souhaite développer un projet photovoltaïque avec stockage d’énergie sur la commune de (installation de stockage de déchets non dangereux). Cette décharge non autorisée a fait l’objet d’une décision de Sinnamary (lieu-dit Savane des pères) c’est-à-dire un système associant un générateur photovoltaïque, un système fermeture par arrêté préfectoral n°823/2D/2B/ENV en date du 27 avril 2009, elle a été réhabilitée en 2014. de stockage de l’énergie et un outil de prévision de la production photovoltaïque. Ce choix technique permet de Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets au faciliter l’intégration de l’énergie produite au réseau de transport et distribution d’électricité. nord de la parcelle : terrassements de déchets et création d’un dôme de déchets avec une couverture adaptée, mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. Le Données générales reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud- Chiffres du parc photovoltaïque de la Savane des Pères (Sinnamary) : ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. o Superficie du terrain : 4,75 ha L’implantation du projet est prévue en dehors des aménagements et installations de réhabilitation de la décharge o Superficie des panneaux : 21 570 m² ainsi ce projet ne porte pas atteinte à la pérennité des conditions optimales de stockage de déchets. o Gisement solaire : 1875 kWh/m²/an

o Puissance crête cumulée : environ 4 MWc II.4 Maîtrise foncière du site d’implantation o Production d’énergie annuelle : Environ 5 400 MWh

Une promesse de bail emphytéotique a d’ores et déjà été mise en place entre le porteur de projet et le propriétaire du foncier qui est la collectivité, la commune de Sinnamary. Elle a fait l’objet au préalable d’une délibération à Le présent projet concerne l’implantation d’un parc photovoltaïque au sol dont les principaux éléments sont : l’unanimité du Conseil Municipal en date du 13 août 2015. - les modules (composés de cellules photovoltaïques), source de production d’énergie et leurs structures Le terrain concerné figure sur la matrice cadastrale A0, numéro AO105. porteuses ; La superficie totale de la parcelle est de 4ha79a28ca. Sachant que le bail final ne portera que sur la surface - les installations électriques pour le transport de l’énergie produite (câbles) ; strictement utile au projet photovoltaïque, le reste de la parcelle étant dédié à l’activité préexistante de décharge - les équipements de stockage de l’énergie (batteries) ; (dôme, zone de traitement des eaux collectées). - les onduleurs et les transformateurs pour la transformation de l’énergie produite ; - les aménagements connexes ou bâtiments techniques nécessaires à l’exploitation du site ; - le raccordement au réseau public de transport et distribution d’électricité via un poste de livraison.

II.5.1 Modules photovoltaïques

Le procédé retenu pour les modules est la technologie Couche mince Cd/Te : le tellurure de cadmium (ou « Cd/Te») est un semi-conducteur avancé et éprouvé, largement reconnu pour ses propriétés physiques et environnementales uniques ; les caractéristiques physiques distinctes du Cd/Te comprennent en particulier son utilisation efficace des ressources naturelles, une excellente absorption du spectre solaire, son bon rendement dans des environnements à température élevée et la capacité à être produit en grande quantité. Un panneau solaire classique en Cd/Te est constitué d’une couche très mince de semi-conducteurs, beaucoup plus fine que la largeur d’un cheveu humain et encapsulée entre deux feuilles de verre avec un matériau stratifié. Les panneaux photovoltaïques seront composés de modules de 200 cm de large sur 120 cm de haut, soit une surface par panneau de 2,4 m², et une épaisseur de 0,68 cm. Le poids unitaire de chaque panneau est de 35 kg pour une puissance unitaire de 130 Wc. Cela correspondra à une capacité de production totale de l’ordre de 4 MWc, soit 0,85 MWc/ha. Ces modules seront inclinés à 10° et orientés selon deux azimuts différents 10° et -170°. Ce choix assure un productible important et un taux d’occupation au sol optimisé (nombre de MW par hectare élevé). Figure 12: Extrait cadastral au droit du projet (source : VOLTALIA) II.5.2 Structures porteuses

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Les structures porteuses seront fixes, en aluminium, bi-pente, positionnées à une hauteur maximale de 1,8 m afin Afin d’assurer le fonctionnement de la centrale, il est projeté l’implantation de plusieurs locaux techniques : de faciliter l’accès pour la construction et la maintenance ainsi que l’entretien ultérieur du site. - 2 conteneurs contenant les onduleurs bidirectionnels permettant de convertir le courant AC en DC pour qu’il L’ancrage des structures porteuses est adapté au contexte d’implantation de la parcelle : soit stocké (charge) ou inversement pour de la réinjection (décharge). - il se fera par leste béton pour éviter la corrosion des pieux battus ou des vis en acier du fait de la présence - 2 postes de transformation qui permettent de transformer le courant continu produit par les modules en potentielle de certaines zones d’accumulation préférentielle des eaux en saison des pluies ; courant alternatif basse tension et les transformateurs permettant d’élever la tension du courant pour que ce dernier puisse être injecté au réseau public HTA ; - le terrain étant plat, aucune opération de terrassement lourd n’est envisagée ; un simple nivellement des anciens chemins d’accès au dôme sera réalisé pour homogénéisation. - 3 conteneurs maritimes 20 pieds destinés au stockage des modules de batterie (= containers batterie) ; Les tables mises en œuvre seront optimisées pour une implantation en 4 x 8 panneaux par structure en paysage. Les - 1 poste de livraison, faisant l’interface avec EDF permettant l’acheminement du courant produit par les tables sont accessibles via un chemin de 3 à 4 m de large en alternance entre chaque rangée de tables. installations au réseau public (compteurs EDF en particulier).

II.5.3 Equipements électriques Poste de transformation

Organisation Les postes de transformation seront répartis par étage d’environ 2 MWc. Les solutions pressenties aujourd’hui sont de type « outdoor » c'est-à-dire que les armoires électriques des onduleurs et des transformateurs disposent des Deux plages de tension se distinguent au sein de la centrale : niveaux de protection permettant de les installer en extérieur, évitant ainsi la création de bâtiments électriques et  Le réseau électrique basse-tension (BT) : diminuant l’ampleur des aménagements nécessaires et donc des impacts globalement réduits sur les sols et l’environnement. Il faut ainsi compter un local de transformation par poste de transformation couplé à un ou deux Ce réseau correspond à la partie courant continu (CC) ainsi qu’à la partie alternative (AC) en amont du onduleurs selon le niveau de puissance à atteindre. transformateur. Les modules sont assemblés en série pour former des chaînes (cheminement le long des structures), ensuite plusieurs chaînes sont mises en parallèle au sein des boites de jonction, puis les boites Le bâtiment de transformation contiendra transformateur et partie HTA, il aura au maximum les dimensions suivantes de jonction sont regroupées sur les différentes entrées des onduleurs. 6 x 2,5 x 3 m (L x l x h). Les dimensions des onduleurs quant à elles n’excèderont pas celles mentionnées sur le plan ci-après pour une hauteur maximale similaire à celle du local de transformation. Ce réseau CC est dimensionné de manière à délivrer le niveau d’intensité et de tension correspondant aux plages de fonctionnement des onduleurs et en respectant les règlementations locales. C’est ensuite l’onduleur qui assure la conversion du courant continu en courant alternatif avant l’étage de transformation.  Le réseau électrique haute tension (HTA) : Ce réseau correspond à toute la partie aval des transformateurs et ce jusqu’au poste de livraison qui est l’interface entre la centrale solaire et le réseau public de distribution. Les postes de transformation sont placés de manière barycentrée par rapport aux installations PV, ils sont situés généralement en bordure de piste pour permettre une desserte aisée notamment lors des opérations de maintenance. Le réseau HTA est intégralement enterré et relie les différents postes de transformation au poste de livraison qui lui est généralement situé en limite de propriété et ce, de manière à permettre un accès direct depuis l’extérieur de la centrale dédié aux équipes d’ERDF. Onduleur Local de transformation

Figure 13 : Organisation Onduleurs et local de transformation (source : VOLTALIA)

Compte-tenu de l’implantation de transformateurs en contexte climatique guyanais, les éléments sensibles seront tropicalisés pour avoir une durée de vie maximale c’est-à-dire choisis en raison d’indice de protection IP suffisant ou alors intégrés dans des compartiments étanches.

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Poste de livraison Trois conteneurs sont prévus dans le cadre de ce projet, à l’intérieur plusieurs modules sont rangés dans des baies qui sont toutes connectées entre elles. La quantité d’énergie moyenne embarquée par conteneur est de 1,15 MWh. Le poste de livraison est localisé au nord-est de la parcelle. Les dimensions du poste de livraison seront au maximum La technologie retenue est de type Li-ion, elle était la plus adaptée aux besoins de ce projet. Ces conteneurs seront de 2,95 x 8,25 x 3 m (L x l x h). également équipés d’organes de refroidissement extérieur pour maintenir les batteries à une température Le poste sera préfabriqué et conçu conformément aux réglementations en vigueur. Il répondra également à toutes garantissant des conditions de fonctionnement optimales. les différentes normes applicables. L’installation de l’ensemble des matériels sera soumis au respect des normes de l’industrie photovoltaïque et des normes relatives aux installations électriques BT et HT notamment.

Le poste de livraison au-delà du local dédié à EDF compte également plusieurs cellules de protection et des cellules de départ vers les onduleurs du champ solaire et vers les convertisseurs du parc de batterie. Le local sera équipé de tous les équipements de protection nécessaires. Une partie du local comprendra un poste de supervision avec un petit bureau dédié aux techniciens pour leur intervention de maintenance.

Figure 15 : Agencement du système de stockage de l’énergie (source : VOLTALIA)

II.5.4 Equipements de sécurité, voies de circulation sur le site et aménagements connexes

Eléments de protection et de sécurité de l’installation

Aménagements liés à la gestion du risque incendie Une piste interne permettra la desserte de tous les postes de transformation, cette piste respectera les contraintes techniques (compacité, dévers, rayons internes…) imposées par les besoins du chantier mais également pour les véhicules des services d’intervention et de secours. D’une manière générale tous les modules seront également

accessibles en véhicule léger, cela grâce aux espacements conservés Nord-Sud entre chaque rangée.

Chaque poste de transformation sera numéroté et apparaitra clairement sur un plan d’intervention qui sera réalisée à la fin du chantier afin de faciliter l’intervention des secours. Une signalisation fléchée sera ainsi mise en place, elle sera accompagnée d’une procédure d’intervention. De plus, les équipements de protection électrique « standard » (perche, tapis isolant, …) seront disponibles au niveau de chaque poste de transformation. 3 Le site comprendra également une réserve d’eau sous la forme d’un réservoir souple de 120 m , disposant de deux buses pour un usage intérieur et extérieur, localisée en bordure du nord-est du site à l’entrée du site (se référer au

plan d’implantation proposé en suivant).

Figure 14 : Agencement d'un poste de livraison (source : VOLTALIA)

Système de stockage de l’énergie

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Clôture Voies de circulation

La zone d’implantation de la centrale photovoltaïque sera intégralement clôturée, assurant ainsi une protection des En termes d’accessibilité, la centrale dispose : personnes et des biens. Cette clôture permettra également d’assurer une délimitation physique avec certaines - d’une piste d’exploitation (accès poids lourds) de 4 m de bande de roulement et de 10 m de bande dégagée parcelles des riverains voisins sécurisant ainsi davantage leur propriété. qui longe la partie Ouest de la parcelle et borde la clôture ; La clôture fera entre 2,50 m et 2 m (respectivement avec et sans bavolets). Pour une meilleure intégration - d’un accès aux tables via un véhicule léger sur une piste de 3 m de large de bande de roulement et de 4 m paysagère, la clôture aura une teinte gris clair correspondant au ton du paysage proche. Un système de protection de bande dégagée. supplémentaire pourra être couplé à la clôture de type câble-choc ou électrification.

Les portails d’accès aux différentes entités auront une ouverture d’environ 6 mètres de manière à permettre l’accès au site des différents engins de chantier mais également des véhicules des services d’intervention et de Bâtiments et aménagements divers secours. Un système de vidéosurveillance pourra être installé à proximité des portails pour le contrôle d’accès. Des bureaux accompagnés de parkings sont envisagés au nord de la parcelle pendant le chantier. Ces locaux seront

utilisés comme bureaux Les locaux seront équipées d’un réfectoire, de vestiaires, et de sanitaires autonomes munies

de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire. Il s’agit de « bâtiments de chantier » de type algeco qui seront ensuite entièrement évacués. Aucun éclairage permanent n’est envisagé, seul des éclairages sont prévus aux entrées pour le contrôle d’accès.

II.5.5 Modalités de raccordement au réseau public

Une pré-étude simple est en cours auprès d’EDF. La solution de raccordement la plus probable est un raccordement au réseau

HTA qui passe à 100 m au nord de la parcelle.

Figure 16 : Exemple de clôture et portail (source : VOLTALIA)

Autres équipement liés à la sécurité Figure 17 : Vue sur la zone de raccordement Un dispositif de surveillance vidéo est prévu au niveau des accès. (source : VOLTALIA) Un dispositif de protection vis-à-vis du risque foudre sera également prévu avec l’installation d’appareils destinés à protéger les installations électriques contre les surtensions en plusieurs points du réseau électrique de la centrale : boites de jonction, poste de livraison… La mise en place d’un réseau de terre de qualité permet également de limiter les risques de détérioration de matériel lié à la foudre. II.5.6 Schéma d’implantation

Le schéma d’implantation du projet est présenté en page suivante. Il permet de comprendre comment le projet de parc photovoltaïque se structure.

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Figure 18 : Schéma d’implantation (source : VOLTALIA)

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II.6 Etapes de la vie du parc photovoltaïque

II.6.1 Phase travaux

Phasage

Les principales phases des travaux du projet de parc solaire sont les suivantes :  préparation du terrain : coupe de la forêt secondaire au sud de la parcelle, débroussaillage, nivellement des butes situées aux entrées, terrassement de la partie au nord  renforcement et viabilisation des accès  clôture du chantier ;  installation d’une base vie complète (vestiaire, bureaux, sanitaires…) ainsi que des aires de stockage et de travail ;  création des pistes et nivellement de surface. Vu le caractère plat de la zone d’étude, les opérations de terrassement seront très localisées et se limiteront à la suppression des microreliefs ainsi qu’à la préparation des plateformes d’accueil des postes ;  creusement des tranchées pour le réseau électrique DC et AC et du réseau de communication ;  pose des longrines, des tables et assemblage mécanique des modules ;  raccordement électrique des modules et confection des boites de jonction ;  installation du parc batterie, des postes de transformation et du poste de livraison ;  câblage et raccordement au réseau ;  installation des éléments de supervision ;  mise sous-tension et réalisation des essais de mise en service ;  réalisations des aménagements paysagers et mise en place des mesures. La durée des travaux est estimée à 8 mois.

Organisation Figure 19 : Photos illustrant la phase chantier (source : VOLTALIA) Une aire de chantier est prévue au Nord de la parcelle.

Globalement, les engins intervenant sur le chantier sont des véhicules classiques pour un projet de construction :

élévateur, trancheuse, foreuse, pelle mécanique et toupie béton pour les quelques fondations. Au total, sans considérer les véhicules légers des différents intervenants sur le chantier (ouvriers, conducteurs de travaux, service de sécurité…), il se trouvera en moyenne dans un même temps 5 engins de chantier sur site. Le matériel sera stocké dans un espace couvert temporaire ou directement dans des containers sur site. Dans tous les cas, le contact direct avec le sol et l’environnement est évité. Les batteries électrochimiques et les autres éléments présentant un risque seront stockés directement dans les locaux prévus pour les accueillir.

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II.6.2 Exploitation du parc - dans ces zones d’aménagement, un nivellement pourra être envisagé avec l’apport d’une couche de terre végétale si cela est nécessaire ; La centrale photovoltaïque sera exploitée sur une durée de 25 ans. - une fois tous les éléments démantelés, ils seront reconditionnés en colis afin de réaliser le transport jusqu’aux lieux de collecte pour être recyclés. En exploitation, les opérations de maintenance et d’entretien de l’installation comprennent :  maintenance préventive une fois par mois pour certaines opérations électriques ; Les modules photovoltaïques sont collectés et recyclés par l’Association PVCYCLE à laquelle adhère tous les grands  maintenance curative ; fabricants de modules.  entretien et suivi de la végétation au sol et des espaces verts ;  une vérification des paramètres de supervision ;  les éventuelles opérations de nettoyage des panneaux sans produits chimiques ;  un suivi du poste de livraison, notamment le chargeur 48V responsable de l’alimentation des protections électriques du poste ;  un contrôle du fonctionnement des onduleurs ;  un examen des câbles HTA internes au parc par contrôle d’isolement ;

 une analyse par caméra thermique de tous les coffrets de jonction ; Figure 20 : Sigle PV Cycle (source : VOLTALIA)  le remplacement des onduleurs et des batteries au bout de 12 ans ;  le remplacement de matériel en cas de défaillance ou d’usure normale sera prévu dans le budget d’investissement. Le but de cette démarche est de pouvoir intervenir et remédier à la panne au plus vite. Un local d’exploitation pourra être prévu à proximité du parc. En cas de défaillance révélée, le technicien en réfèrera à son responsable Opération et Maintenance afin de décider de l’intervention à effectuer. Le technicien s’occupera de l’opération, le responsable du réapprovisionnement. Le technicien sera également en charge de contacter les sociétés adéquates pour des travaux de nettoyage des modules, de coupe de la végétation, etc.

II.6.3 Fin de vie de la centrale photovoltaïque

Le démantèlement de la centrale commencera dès la fin de la période d’exploitation, qui pourra soit intervenir à la fin de la durée du contrat d’achat (25 ans) ou alors à la fin du contrat de bail (40 ans). Cette opération est prévue contractuellement dans le bail qui lie VOLTALIA au propriétaire foncier.

Les principales opérations sont reprises ci-après : - les clôtures, modules photovoltaïques, et structures porteuses seront orientés vers les filières de recyclage via les systèmes de collecte appropriés ou récupérés en vue de valorisation ; - les massifs en béton des clôtures seront enlevés à la pelle et les ancrages également ; - les câbles seront extraits des tranchées, les postes envoyés au fournisseur du matériel électrique qui se chargera de leur recyclage avec notamment la prise en charge du gaz SF6 des cellules et l’huile des transformateurs ; - les aménagements seront supprimés avec raclement des matériaux déposés pour les pistes, récupération des caniveaux bétonnés s’il y a lieu ;

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III. Analyse de l’état initial du site et de son environnement

III.1 Définition des aires d’étude

Afin de bien comprendre tous les enjeux liés à un projet, il convient de définir l’aire d’étude sur laquelle va porter l’étude d’impact. La surface de l’aire d’étude doit être pertinente par rapport d’une part aux caractéristiques du projet et d’autre part aux enjeux environnementaux du site.

Cette aire d’étude comprend :

 l’aire d’étude immédiate qui correspond à l’emprise du projet constituée de la zone où seront implantés les panneaux photovoltaïques ainsi que les équipements connexes (onduleurs, transformateur…), mais également les cheminements à créer dans le cadre de l’implantation du parc solaire ;

Remarque : dans le cadre de ce document l’aire d’étude immédiate est également nommée zone d’étude ;

 l’aire d’étude élargie concerne les abords immédiats de la zone d’emprise du projet, correspondant à la zone de prospection notamment de l’étude du milieu naturel, au début de la démarche du projet. Cette zone de prospection se compose donc de la future zone d'implantation et des parcelles adjacentes avec un périmètre tampon de près de 50 m ;

 l’aire d’étude rapprochée (rayon de 2 km autour de l’aire d’étude immédiate) : elle permet d’appréhender les éléments physiques, les caractéristiques d’usages exprimant le contexte dans lequel s’inscrit le projet ; cette aire d’étude permet également d’étudier plus finement les composantes paysagères qui conditionnent les perceptions immédiates et rapprochées. Il s’agit de la zone potentiellement affectée par le projet ;

 l’aire d’étude éloignée (rayon de 4 km autour de l’aire d’étude immédiate) : elle permet de comprendre le fonctionnement plus global du contexte d’insertion du projet (fonctionnalité d’un point de vue physique, écologique, paysager, humain). Elle est adaptée à la nature et à la portée visuelle théorique du projet et permet ainsi de caractériser la nature des paysages et d’inventorier le patrimoine protégé.

Figure 21: Localisation des aires d’étude, Biotope 2015

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III.2 Milieu physique

 Sources : carte IGN ; Atlas illustré de la Guyane, laboratoire de cartographie de la Guyane, Institut d’enseignement Supérieur de Guyane, 2001 ; Atlas des paysages de Guyane, DEAL Guyane, 2009 ; Publication commune de Sinnamary, BRGM, 1992 ; http://Infoterre.brgm.fr ; http://sphaera.cartographie.ird.fr ; ; SDAGE de la Guyane 2010 – 2015 ; http://www.gesteau.fr ; Etat des lieux : caractérisation du district de la Guyane et registre des zones protégées, Comité de Bassin de Guyane, 2006 ; Mise en œuvre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau : District de Guyane – Document de synthèse de l’état des lieux, rapport BRGM/RP-55266-FR, 2007 ; http://www.eauguyane.fr; http://www.bassin- guyane.fr ;

III.2.1 Contexte géographique et topographique

Le projet de centrale solaire photovoltaïque est situé dans le département de la Guyane sur la commune littorale de Sinnamary. Cette commune doit son nom au fleuve qui la traverse. Elle est située à 112 km au Nord-ouest de la préfecture du département, Cayenne. Plus précisément, la zone d’implantation du projet photovoltaïque est localisée en retrait de la route nationale 1 à près de 2,5 km du centre-bourg, au lieu-dit Savane des pères. Cette zone est occupée par une friche industrielle, le terrain concerné est en effet une ancienne décharge communale qui accueillait des déchets ménagers des années 80 à 2009 et qui a été réhabilitée en 2014. Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets au nord de la parcelle : réalisation d’un dôme de déchets avec couverture adaptée, mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud-ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. Quelques légers modelés sont présents au niveau de l’aire d’étude rapprochée (cf. carte ci-contre). Le terrain prévu pour l’implantation du projet se trouve à une altitude de 8 m. Il est relativement plat mis à part au niveau du dôme qui présente une hauteur de 5 à 6 m.

 Le projet de centrale photovoltaïque se situe au niveau d’un secteur plat connaissant toutefois une zone de relief liée à la présence d’un dôme de déchets.

III.2.2 Contexte climatique

Généralités

La Guyane présente un climat de type équatorial. La proximité de l’équateur, associée à la présence d’une façade océanique, confère au département une bonne stabilité climatique qui se traduit par une très grande régularité des températures et des vents. Seules les précipitations connaissent des variations annuelles conséquentes. C’est ce paramètre qui est à l’origine des variations saisonnières guyanaises. Le cycle des précipitations est lié aux mouvements de la Zone Intertropicale de Convergence (ZIC). Figure 22: Mécanisme de la ZIC (source : Atlas illustré de la Guyane, 2001)

Figure 23: Contexte topographique, Biotope 2015 Etude d’impact du projet de centrale solaire photovoltaïque sur la commune de SINNAMARY, Novembre 2015 Page 23 sur 96

Il y a 4 saisons en Guyane : Direction et vitesse de vent

- la petite saison des pluies : elle débute mi-décembre et se termine fin février. Pendant un mois environ, les La bande littorale guyanaise est située dans la ZIC (voir figure en page précédente), siège de 2 principaux flux précipitations sont modérées et parfois fortes mais brèves et souvent localisées. Puis, à la fin de la saison, les saisonniers : les alizés du nord-est (de décembre à juin) et les alizés de sud-est (de juillet à novembre). Il s’agit de pluies deviennent abondantes et soutenues avec une couverture nuageuse quasi-permanente qui limite flux modérés, issus de l’influence des anticyclones des Açores et de Sainte-Hélène, auxquels s’ajoute un régime de l’amplitude des températures ; brises côtières thermiques. Les vents résultants sur l’ensemble de la bande côtière sont dans l’ensemble faibles à - le petit été de mars : cette saison marque en général une trêve des précipitations. En effet, le département modérés et présentent un fort caractère de régularité est soumis à un régime d’alizés qui se traduit par un ciel ensoleillé avec seulement quelques averses ; quotidienne et saisonnière. Le vent maximal enregistré en - la saison des pluies : elle débute à la fin du mois de mars. Les précipitations deviennent copieuses et Guyane ne dépasse pas 80 km/h. fréquentes ; le ciel est souvent sombre. Ces périodes alternent avec des accalmies qui peuvent durer quelques La bande littorale aux alentours de Kourou (station météo jours ; de référence le plus proche pour la caractérisation du vent) - la saison sèche : dès le mois de juillet, se rencontre des périodes nettement ensoleillées, marquées par présente presque exclusivement des vents de secteur est et quelques averses d’après-midi, mais la période vraiment sèche s’étend de mi-août à fin octobre. Elle correspond nord-est. à un régime sec et stable d’alizés de Sud-Est. Cette saison correspond à la période des cyclones sur l’arc antillais. Figure 25: Rose des vents guyanaise (source : Atlas des paysages de Lorsqu’un cyclone se produit sur les Antilles, quelques grosses averses orageuses s’observent sur la Guyane. Guyane, 2009) Le rythme des saisons est marqué par de grandes variations interannuelles. Il faut également noter l’influence du phénomène El Niño sur le climat guyanais. Ensoleillement Températures et Précipitations La durée du jour est quasiment invariante tout au long de l’année, soit Les températures sont très régulières avec une moyenne de 26°C toute l’année. Il est possible néanmoins d’observer entre 11 h48 mn et 12 h20 mn. Cette régularité d'ensoleillement confère à Zone d’étude sur le littoral des minima à 22°C le matin, et des maxima à 32°C en début d’après-midi, surtout pendant la saison la Guyane un apport énergétique régulier au niveau solaire et qui est sèche. modulé uniquement par la nébulosité. Malgré sa pluviométrie importante, la Guyane dispose d'un ensoleillement très correct, avec en moyenne 2 200 L’humidité moyenne est de 80 à 90%. En heures d'insolation annuelle. Les maxima ont lieu en saison sèche et sont saison des pluies, elle oscille entre 75 et Zone d’étude situés sur la bande côtière. L'énergie apportée est relativement 100%. En saison sèche, il est observé un importante, puisqu'elle se situe entre 5 et 7kWh/m² par jour. minima à 50% en début d’après-midi et un maxima à 100% tous les matins aux environs de 6 heures. Figure 26: Ensoleillement annuel – normal 1971 - 2000 (source : Atlas illustré de la Les précipitations varient de 1700 mm/an Guyane, 2001) dans le nord-ouest, à 3800 mm/an dans la région de Régina. Au niveau de la bande côtière d’Iracoubo à Kourou, les précipitations varient entre 2600 et 2750 mm/an.  Le projet se situe en zone de climat tropical, marquée par une régularité des températures, une forte humidité et un ensolleillement important. Figure 24: Température et précipitation (source : Atlas illustré de la Guyane, 2001)

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III.2.3 Sols et sous sols

Généralités

La Guyane appartient à un ensemble géologique très ancien, limité au nord par l’Océan Atlantique, et au sud par le bassin amazonien : le plateau des Guyanes, qui comprend une partie du Venezuela, le , le Suriname et la

Guyane Française. Ainsi, 85% de la surface régionale est représentée par des roches du socle primitif (Précambrien), roches connues pour leur caractère aurifère. Le reste de surface correspond à la frange littorale qui est occupée par des dépôts sédimentaires quaternaires.

D’un point de vue pédologique, il existe une distinction entre les sols Zone d’étude - des Terres Hautes qui prennent place à l’intérieur du territoire guyanais légèrement plus montagneux composés de roches cristallines et métamorphiques accompagnées de laves d’âges précambrien

- des Terres Basses, toute la plaine côtière du département, et plus particulièrement les zones

marécageuses du sublittoral.

Au niveau de l’aire d’étude immédiate

La zone d’implantation appartient aux formations quaternaires marines et fluviomarines, les terrains sont constitués des formations suivantes (voir figure ci-contre) : Formation de Demerra - Formation de Demerra : zone basse topographiquement, de nature argileuse (argiles bleues et sables) Formation de Coswine et le plus souvent imperméable, hydromorphie temporaire à permanente, résultant de dépôts marins ;

- Formation de Coswine : de nature sablo-argileuse, résultant de dépôts marins, composé de grès tendres Figure 27: Extrait de la carte géologique de la Guyane (source : BRGM) jaunes, d’argiles rouges et blanches, de sables argileux et gravillons.

Ces formations marines et fluviomarines peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres et reposent sur les terrains du Précambrien composés de roches granitiques pouvant être métamorphisées.

D’un point de vue pédologique, la zone d’étude prend place au niveau d’une association de sols ferrallitiques sur d’anciennes alluvions marines et fluvio-marines. La carte pédologique des plaines côtières de la Guyane (voir figure ci-contre) précise que le secteur d’étude prend place sur des sols de la jeune plaine côtière à différenciation verticale profonde. C’est-à-dire que le profil présente tous les caractères d'une argile marine parvenue aux stades extrêmes de maturation ; la texture de l'ensemble est lourde, plus limoneuse en surface, l'horizon humifère est Zone d’étude mince. Toutefois, l’usage antérieur des sols au droit de la zone d’implantation du projet a impliqué une modification des sols (dépôt de déchets) et des remaniements des sols (zone de déblais) qui ont transformé la nature des sols et leur qualité.

 La zone d’étude s’inscrit au sein d’affleurements quaternaires d’origine marines et fluvio- marines pouvant atteindre plusieurs mètres d’épaisseur et reposant sur le socle granitique, dont la qualité des sols a été localement dégradée par l’ancienne décharge sur l’emprise de laquelle le projet photovoltaïque est étudié.

Figure 28: Extrait de la carte pédologique de la Guyane - plaines côtières (source : IRD)

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III.2.4 Contexte hydrogéologique  la qualité chimique intrinsèque des eaux souterraines sur l’ensemble de la Guyane. Cependant, par le biais d’études qualitatives sur certaines masses d’eau souterraines et grâce au suivi réalisé dans Caractéristiques géologiques, géométriques et vulnérabilité du réservoir le cadre de l’alimentation en eau potable, les masses d’eau souterraines du district de la Guyane peuvent être La Guyane est classée parmi les régions les plus considérées en bon état qualitatif, à l’exception de la nappe de Montjoly (FR9312, hors site d’étude), dont l’état est riches au monde pour la disponibilité de la considéré médiocre (le développement de nombreuses fosses septiques, accompagnant la forte urbanisation de cette ressource en eau (800 000 m3/habitant/an). Il y a zone, a contribué à dégrader la qualité de cette nappe). deux grands types de masses d’eau souterraines La masse d’eau FR9307 présente un bon état qualitatif. Concernant la masse d’eau FR9311, les données issues de la en Guyane : les masses d’eau du socle fissuré et première campagne en saison sèche de 2007 démontrent que la qualité de cette masse d’eau est bonne mais qu’un 1 fracturé et les masses d’eau des formations Zone d’étude paramètre est susceptible de la déclasser, l’AMPA . A l’heure actuelle, la masse d’eau FR9311 n’a cependant pas sédimentaires poreuses. été déclassée. Les nappes, telle que la masse d’eau FR9311, située dans les formations sédimentaires, sont plus Au niveau du site d’implantation du projet, deux sensibles aux pollutions du fait de leur faible profondeur. Elles sont exploitées par des forages privés pour masses d’eau se superposent : l’exploitation agricole et pour une alimentation en eau potable non déclarée. - la masse d’eau du socle, la plus profonde, nommée FR9307 « Sinnamary-Kourou » Usages des eaux souterraines constitue un véritable aquifère relativement important en terme de Les prélèvements d’eau opérés sur l’ensemble des masses d’eau souterraines en Guyane (AEP du réseau public ou quantité. Cette nappe est peu sensible aux prélèvements privés) ne représentent, a priori, pas de situations actuelles de déséquilibre entre les débits pompés pollutions du fait de la présence sus- et la recharge de ces masses d’eau. Sur le plan quantitatif, l’ensemble des masses d’eau de la Guyane peut être jacente d’une épaisse couche argileuse ; actuellement considéré en « bon état - la masse d’eau souterraine FR9311 » et cet objectif est retenu pour « Coswine Démérara II». Celle-ci ne 2015. constitue pas un véritable aquifère D’après le SDAGE, plusieurs captages d’ampleur régionale mais une succession en eau potable concernent la de nappes aquifères d’extension modérée. commune de Sinnamary. Deux des L’alimentation est assurée directement par captages recensés sont liés à la Zone d’étude les précipitations et les nappes sont ressource souterraine et ne disposent proches de la surface : 1 à 3 m selon les pas de périmètres de protection. Le saisons. troisième captage s’effectue au Figure 29: Masse d’eaux souterraines de Guyane (source : niveau des eaux superficielles, au SDAGE Guyane) niveau de la rivière de Counamama, il bénéficie d’un périmètre de

protection. Qualité des eaux souterraines Le site d’étude est éloigné de ces différents captages. L’état qualitatif des masses d’eau souterraines dépend des impacts des pressions domestiques, industrielles et Figure 30: Captages en eau potable (source : agricoles exercées. Ces impacts sont difficilement appréciables par défaut de connaissances sur : SDAGE Guyane)  les caractéristiques des sols et notamment leur aptitude à protéger ou non les eaux souterraines ;  les sens de circulation des eaux au sein des masses d’eau souterraines ;  La commune de Sinnamary, et par extension le projet étudié, se localise au droit d’une masse  sur les sites recevant des décharges de tout type et / ou des stations d’épuration, d’un suivi précis de la d’eau souterraine issue de formations sédimentaires poreuses dont les nappes sont proches de la qualité des eaux souterraines permettant d’évaluer l’impact de ces sources potentiellement polluantes sur surface. Cette masse d’eau, de bonne qualité, est considérée comme vulnérable aux pollutions de le milieu souterrain ; surface.

1 Acide aminométhylphosphonique, principal produit de dégradation du glyphosate (herbicide).

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III.2.5 Caractérisation des eaux superficielles

Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique de Guyane est dense et développe un chevelu très ramifié. L’abondance des précipitations et l’imperméabilité de la plupart des roches de socle et de l’épais manteau de débris qui le recouvre expliquent la densité du réseau hydrographique. L’ensemble du territoire est drainé en direction de l’Atlantique. Le projet s’inscrit dans le bassin-versant de Sinnamary, fleuve long de 262 km prenant sa source au centre de la Guyane, non loin de Saül. Les sauts et criques y sont aussi très nombreux : 39 Sauts et Bassin-versant 28 criques. Il est à noter que c’est le fleuve le plus profond de Un bassin-versant est une aire délimitée par des lignes de partage des eaux, à l'intérieur de laquelle toutes les Guyane, 12 m face au bourg de Sinnamary avec des crevasses eaux tombées alimentent un même exutoire: cours atteignant 20 m. Son bassin-versant couvre une superficie de 6 565 d'eau, lac, mer, océan, etc. km². Le cours d’eau Sinnamary comprend plusieurs masses d’eau : - une masse d’eau de transition correspondant à la zone d’estuaire du fleuve, Masse d’eau Il s'agit d'un découpage élémentaire des milieux - des masses d’eau de surface de type cours d’eau et aquatiques destinée à être l'unité d'évaluation de la de type plan d’eau. directive cadre sur l'eau 2000/60/CE. Pour les cours d'eau la délimitation des masses d'eau est basée Le projet est localisé à 1,3 km du Fleuve Sinnamary (masse d’eau principalement sur la taille du cours d'eau et la notion de surface FRKR3075) ainsi qu’à 1,4 km de la Crique de Toussaint d'hydro-écorégion. Les masses d'eau sont regroupées en types homogènes qui servent de base à la définition de et à proximité de la Crique Conneau (à moins de 200 m), toutes la notion de bon état. deux affluents du Sinnamary.

Régime hydrologique

Comme les principaux fleuves de Guyane, le débit du Sinnamary présente des variations annuelles quasi unimodales avec des hautes eaux en mai et un étiage marqué en octobre. Cette tendance annuelle est toutefois marquée par une légère baisse des débits durant la période dite du petit été de mars. Les éléments hydrologiques suivants sont à noter : Tableau 2 : Principales caractéristiques du réseau hydrométrique de Sinnamary (source : Atlas illustré de Guyane) Débit moyen Débit spécifique Maximum Minimum Ecart- Nb d’années de (m3/s) (l/s :km²) mensuel mensuel type Station mesures (m3/s) (m3/s) (m3/s)

Petit Saut 243,3 41,2 31 848 48,10 128

A titre de comparaison avec les principaux fleuves guyanais (le Maroni, l’Oyapock, la Mana, l’Approuague et la Comté) : - seule la Comté présente un débit inférieur à celui du Sinnamary (101 m3/s à la station de Saut Bief), - le débit de l’Oyapock est 3 fois plus important (838 m3/s à la station de Saut Maripa), - le débit du Maroni est pratiquement 7 fois plus conséquent (1 681 m3/s à la station de Langa tabiki). Remarque : le fleuve subit vers l’ouest une déviation. Cette partie du fleuve est soumise à l’action de la marée océanique engendrant des phénomènes hydrodynamiques particuliers. La marée se fait sentir jusqu’à Petit Saut soit à 80 km en amont. Figure 31: Hydrographie au niveau de l’aire d’étude rapprochée, Biotope 2015

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Qualité des eaux superficielles III.3 Risques majeurs La mise en place très récente de réseaux de mesure de la qualité des eaux superficielles ne permet pas de disposer de données représentatives à ce jour. Ainsi, l’état actuel et à venir de nombreuses masses d’eau a dû être évalué «  Sources : Dossier Départemental des Risques Majeurs, BRGM, prim.net ; http://www.georisques.gouv.fr à dire d’experts » par défaut de données. La masse d’eau concernée par le projet est classée comme médiocre. L’objectif fixé est l’atteinte d’un bon état Le dossier départemental des risques majeurs de Guyane identifie les risques naturels et technologiques encourus d’ici 2027. sur le territoire de Guyane, et informe les La qualité des cours d’eau de Guyane est impactée par les pollutions induites par les eaux usées domestiques (issues citoyens sur les mesures de sauvegarde pour s’en des stations d’épuration, de rejets directs d’habitations ou encore de dysfonctionnements des dispositifs protéger. D’après ce document ainsi que les bases Risque d’assainissement autonome) et par les activités agricoles et industrielles. L’état des lieux formalisé par le Comité de données relatives aux risques, sur la commune Le risque peut être défini comme la probabilité d’occurrence d’un événement d’origine naturelle ou anthropique dont les conséquences de Bassin de Guyane indique que la masse d’eau concernée par le projet est potentiellement affectée par les de Sinnamary, 6 risques majeurs sont identifiés : peuvent, en fonction de la gravité, mettre en jeu un grand nombre de effluents des stations d’épuration ainsi que d’éventuels rejets de deux carrières présentes à proximité. personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les  un risque sismique qualifié de très faible ; capacités de réaction de la société. Les risques majeurs se caractérisent par une probabilité faible et par une gravité importante. Usages des eaux superficielles  un risque naturel de mouvement de Cette définition du risque ramène à deux notions essentielles, celle terrain ; d’aléa et d’enjeu, illustrées ci-après. Le fleuve de Sinnamary présente trois usages principaux.  un risque naturel d’inondation ; - Aléa: événement potentiellement dangereux (phénomène naturel ou Les prélèvements d’eau de surface en Guyane ont essentiellement pour vocation l’alimentation en eau potable des accident technologique).  un risque industriel ; populations. Aussi, ces prélèvements sont situés sur les secteurs habités. Cette pression a cependant été considérée - Enjeu: personnes, biens, équipement ou environnement susceptible de subir les conséquences d’un événement. généralement comme faible en raison soit d’un prélèvement peu important (population desservie faible), soit d’une  un risque de rupture de barrage ; disponibilité de la ressource forte.  un risque lié au transport de marchandises Le fleuve Sinnamary alimente la retenue d'eau du barrage de Petit-saut qui produit notamment l'électricité dangereuses. nécessaire au fonctionnement de la base spatiale de Kourou. Concernant les spécificités du projet, un autre La navigabilité du fleuve Sinnamary a été facilitée par le barrage qui a supprimé plusieurs sauts. type de risque est à prendre en compte : il s’agit Figure 32: Illustration le risque, combinaison de l’aléa et des du risque lié à la foudre. enjeux

III.3.1 Risque  Le site d’implantation du projet est situé sur le bassin-versant du fleuve Sinnamary dont la qualité, à hauteur du projet, est considérée comme médiocre. Il se situe également à proximité sismique des Crique Toussaint et Crique Conneau dont la qualité n’est pas connue. Le bouclier guyanais est caractérisé par une faible sismicité. Les zones à forte activité les plus proches sont la dorsale médio-atlantique au nord-est et l’extrémité sud-est de la zone Caraïbes au nord-ouest. Ces zones correspondent à des limites de plaques et sont éloignées de plus de 1 000 km de la Guyane. La base de données SisFrance, co-produite par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, Electricité de France et l’Institut de Radioprotection et de sûreté Nucléaire a également été consultée afin de vérifier si les

épicentres de séismes, même très anciens, étaient situés à proximité du secteur d’étude. Le résultat de cette recherche montre que les séismes sont des évènements exceptionnels en Guyane. Cependant, quelques secousses ont pu être ressenties sur le département : le 29 novembre 2007, le 8 juin 2006, le 30 mai 1933, le 4 août 1885, le 20 août 1844, en juin 1774 et le 1er juin 1767. La Guyane et implicitement le secteur d’étude sont classés en zone de sismicité 1 du zonage en vigueur depuis le 1er mai 2011 (article D.563-8-1 du code de l’environnement). Cette sismicité très faible n’implique pas de préconisation particulière.

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III.3.2 Risque de mouvement de terrain La Guyane possède un niveau kéraunique supérieur aux régions touchées par la foudre en métropole. L’installation d’un parafoudre est obligatoire dans les régions La commune de Sinnamary recense 17 mouvements de terrains (base de données géorisques), essentiellement des où le niveau kéraunique est supérieur ou égal à 25. glissements. Mesure du risque foudre En Guyane, ce niveau est de 40, il sera donc nécessaire d’en Le plus proche de la zone d’implantation du projet est localisé Le niveau kéraunique est le « nombre de jours par an où Mouvement de terrain tenir compte lors de l’installation de la centrale solaire. l’on entend gronder le tonnerre ». C’est un indicateur à près d’un kilomètre et demi. Il s’agit d’un phénomène grossier, collecté de façon plus ou moins subjective et ne Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou permettant pas de déterminer l’ampleur réelle des d’érosion des berges du fleuve de Sinnamary (en rive droite, en moins brutal du sol ou du sous-sol en fonction de la nature orages. aval du pont RN1, cf. carte ci-contre) recensé en janvier 1990. et de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution, d’érosion ou de La densité de foudroiement qui est le « nombre de coups Aucune cavité souterraine ainsi qu’aucun aléa retrait saturation des sols, qui sont favorisés par l’action du vent, de foudre au sol par km² et par an », est une donnée plus de l’eau, du gel ou de l’homme. précise qui est mesurée de façon automatique. gonflement d’argile n’ont été recensés sur le territoire communal.

III.3.3 Risque lié aux inondations

A l’échelle de la commune : Sinnamary est répertoriée comme une commune à risque et est concernée par le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRi) approuvé le 17 septembre 2002. Inondation A l’échelle du projet : le site d’implantation se situe en dehors Une inondation est une submersion plus ou moins rapide du périmètre du PPRi (cf. carte ci-contre). Il n’y a donc pas de d’une zone, avec des hauteurs d’eau variables. Certains préconisations particulières concernant le projet photovoltaïque facteurs peuvent aggraver le risque d’inondation, comme par exemple les déboisements, l’urbanisation ou les concernant ce risque. remblaiements et dépôts de toutes natures.

III.3.4 Risque industriel

Le Centre Spatial Guyanais fait l’objet d’un PPRT2 concernant les communes de Kourou et de Sinnamary, approuvé depuis novembre 2013. Du fait des dangers importants que représentent les différents établissements (SEVESO seuil haut) du CSG, notamment en raison des quantités d’explosifs et de produits toxiques et inflammables qui y sont stockés, ceux-ci sont soumis à un certain nombre de contraintes réglementaires dont l’objectif est la maîtrise du risque à la source. Cependant, le site d’étude est localisé en dehors du zonage réglementaire classifiant ce risque, à plus de 10 km.

III.3.5 Risque lié au transport de matières dangereuses

En Guyane, le transport de marchandises dangereuses concerne essentiellement les voies routières et les voies d’eau (Maroni, Oyapock). L'ensemble du territoire est vulnérable à ce risque, mais des zones sont particulièrement sensibles du fait de l'importance du trafic : abords des voies rapides, des routes nationales et départementales et des industries chimiques et pétrolières.

Ce risque est lié à la RN1 permettant de relier les villes côtières. Or, le site d’étude est localisé à environ 300 m en Figure 33: Recensement des risques majeurs à proximité du site d’étude, Biotope 2015 retrait de cette voie.  Le contexte d’implantation du projet comprend les principaux risques suivants : un risque lié au

transport de matières dangereuses et un risque foudre. . III.3.6 Risque lié à la foudre

2 arrêté préfectoral n°1105/SG/2D/2B du 28 juin 2010 ; arrêté n°2039/DEAL/2012 du 28 décembre 2012 prolongeant le délai nécessaire à l’approbation du PPRT au 31 juillet 2013.

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- Plusieurs ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique ou Faunistique) sont présentes dans le III.4 Milieu naturel contexte d’implantation du projet, elles sont répertoriées dans le tableau suivant. Ces éléments n’ont pas de valeur réglementaire mais leur prise en compte au cours des études d’impact est obligatoire. De plus, ces inventaires apportent des indications importantes sur la qualité des milieux naturels. III.4.1 Espaces naturels protégés et inventoriés

 Sources : DEAL Guyane ; Schéma d’Aménagement Régional de la Guyane, Région Guyane, Janvier 2014 Tableau 3 : Espaces inventoriés dans l’aire d’étude éloignée

La biodiversité de la Guyane est très importante tant au niveau floristique que faunistique. La Guyane abrite en Type de Superficie Distance et Nom Intérêt effets des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales zonage/code (ha) orientation primaires, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides. Zone constituée d'un écosystème de vasières et de mangroves de front de mer qui forment ici une unité fonctionnelle indissociable mais en constante évolution. Mangroves et Espaces bénéficiant d’une protection réglementaire ZNIEFF type 2 Le projet est localisé vasières de Présence d’une vasière constituant des zones de nourrissage et de reposoirs 11268,69 au cœur de cette importantes pour les oiseaux notamment les Limicoles. l'Iracoubo au Id nat : ZNIEFF Les principaux espaces bénéficiant d’une protection réglementaire sont les Parcs Nationaux, les Réserves Naturelles, Sinnamary 030020025 Présence d’une belle lagune où s'est développé un peuplement de Palétuviers rouges, habitat très particulier constituant une zone naturelle de première les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope, les Espaces Naturels Sensibles. Les textes régissant ces espaces importance à l'échelle guyanaise pour la qualité des oiseaux qui s'y reproduisent. font partie du Code de l’environnement (Article L331-1 du Code de l’Environnement). Richesse spécifique, végétale et animale, tant par le nombre que par la La commune de Sinnamary, dans laquelle s’implante le projet, ne fait pas partie du territoire couvert par le Parc rareté des espèces. Amazonien de Guyane, elle est par contre concernée par La loi Littoral qui fait obligation aux acteurs publics de Ensemble de faciès très divers illustrant les différents types de savanes guyanaises : savanes basses et hautes herbacées, savanes marécageuses, ZNIEFF type 1 A 1 km de la zone l’urbanisme de protéger les espaces naturels remarquables. En pratique, la loi contraint les communes à déclarer Savane de savanes arbustives et savanes pâturées. Id nat : 994,76 d’implantation du l’inconstructibilité de ces espaces. Corossony Présence du cortège quasi-complet de l'avifaune caractéristique des habitats 030020028 projet, à l’ouest de savane. L’aire d’étude éloignée comprend ainsi un Espace Remarquable du Littoral, espace défini par la loi Littoral Zone abritant un grand mammifère peu commun, le grand fourmilier (Myrmecophaga tridactyla), herpétofaune d’intérêt (lézards Kentropyx répertorié dans le SAR, Schéma d’Aménagement Régional, qui traite des recommandations fondamentales à moyen striata et Anolis auratus. petite rainette Dendropsophus gaucheri). terme en matière de développement durable, de mise en valeur du territoire et de protection de l’environnement. Vaste zone composant une mosaïque de milieux très diversifiés, formant ainsi Il s’agit de l’espace « Mangroves et vasières de la Counamma au Sinnamary et marais et crique de Yiyi », vaste espace un gradient caractéristique partant de l'arrière-mangrove jusqu'à la forêt de Savanes et la plaine côtière en comprenant des mangroves d'estuaires, forêts ripicoles composé d’une mosaïque de milieux comprenant la mangrove côtière, des marais intérieurs herbacés, des forêts ZNIEFF type 2 A 3,2 km de la zone et marécageuses, des marais herbacés saumâtres et d'eau douce, des forêts pripris du littorales sur cordon sableux et enfin de grandes étendues de savanes basses Id nat : 33049,21 d’implantation du littorales sur cordon sableux. Cet espace est hors zone d’implantation du projet mais se trouve pour petite partie Sinnamary au herbacées et arbustives. 030020030 projet, à l’est Kourou Etendue et diversité des biotopes rencontrés conférant au site une grande dans l’aire d’étude éloignée (cf. carte en suivant). richesse biologique. En effet, les savanes d'arrière-littoral présentent un cortège avifaunistique et herpétologique remarquable. Espaces répertoriés comme zones remarquables Bassin-versant Savanes d'arrière-littoral présentant un cortège avifaunistique et ZNIEFF type 2 A 3,5 km de la zone herpétologique remarquable. et plaine 25987,95 d’implantation du Dans l’aire d’étude éloignée, plusieurs outils pointent des zones présentant un intérêt écologique notable (se référer côtière de la Id nat : Marais sublittoraux d'eau douce exceptionnels de par leur étendue, zones de 030020015 projet, au nord-est nourrissage et de reposoirs importantes pour les oiseaux (anatidés, ardéidés, carte suivante : crique de Yiyi rapaces, limicoles).

- l’estuaire de Sinnamary est identifié comme site RAMSAR ; Présence d’une vasière constituant des zones de nourrissage et de reposoirs importantes pour les oiseaux notamment les Limicoles. Mangroves et Le site est un ensemble de laisses de vase, de sable, de mangroves, de marécages d'eau fraîche et de zones inondées à ZNIEFF type 2 A 3,6 km de la zone vasières du Présence d’une jeune mangrove accueillant le principal site de nidification la saison humide. Il s'étend vers le delta du fleuve Sinnamary. 9076,99 d’implantation du de l'Ibis rouge (Eudocimus ruber) en Guyane. Sinnamary au Id nat : projet, au nord-est C’est l'habitat préféré du Lamantin des Caraïbes (Trichechus Kourou 030020031 Apparition de plages de sable lors des phases d'érosion de la mangrove, manatus), mammifère marin menacé dans cette région. Les permettant d'offrir temporairement des sites de pontes aux diverses espèces de Tortue marines qui fréquentent les eaux côtières de Guyane. oiseaux migrateurs fréquentent ce site en grand nombre : Site RAMSAR La désignation de sites au titre de la Convention de jusqu'à un million de Bécasseaux semipalmé (Calidris pusilla) - L’inventaire des zones humides signale la présence de plusieurs zones humide au niveau de l’aire d’étude y séjournent pendant l'hiver. Le site sert aussi de zone Ramsar constitue un label international qui récompense et valorise les actions de gestion durable des ces zones et éloignée comportant des vulnérabilités moyenne à forte (voir carte page suivante). Les zones humides d’alimentation et de reproduction pour la Tortue verte encourage ceux qui les mettent en œuvre. (Chelonian mydas). C’est aussi un habitat pour les caïmans sont des écotones, espaces de transition entre la terre et l'eau, qui remplissent diverses fonctions leur Elle engage notamment les signataires à tenir compte de nains (Paleosuchus palpebrosus) et les caïmans à lunettes la conservation des zones humides dans leurs plans conférant des valeurs biologiques, hydrologiques, économiques et sociologiques remarquables. Le projet (Caiman crocodilus). Les mangroves protègent la côte et les d'aménagement, et de veiller à une utilisation « est localisé au niveau d’une savane recensée comme sèche à inondable. zones de frayères. L’estuaire accueille aussi un site rationnelle » des zones humide, à promouvoir leur archéologique précolombien important : la Roche Milot. Bien conservation.  L’aire d’étude éloignée intercepte 1 site RAMSAR,5 ZNIEFF et quelques zones humides. que la chasse soit interdite, elle est pratiquée sur le site.

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Figure 34: Espaces remarquables présents dans le contexte d’implantation du projet, Biotope 2015 Figure 35: Vulnérabilité des zones humides dans le contexte d’implantation du projet, Biotope 2015

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III.4.2 Diagnostic écologique du site d’implantation

Habitats naturels et flore

La parcelle est presque entièrement constituée d’une jeune friche rudérale herbacée. Une lisière inclut un petit espace de jeune forêt secondaire dans la zone retenue pour le projet d’implantation. La végétation de bord de piste qui se développe le long de la clôture présente un cortège végétal assez similaire aux plantes de la friche, avec toutefois une strate arbustive plus développée. Cet habitat n’est pas explicitement décrit dans cette étude et est intégré dans le chapitre lié aux terrains en friche. La zone d’étude élargie aux abords immédiats du projet présente en outre deux habitats supplémentaires : Plantations de Pinus caribaea (G833331) et Savanes arbustives à Byrsonima crassifolia, Curatella americana, Rhynchospora barbata (G3A42), fortement dégradées. Ces deux habitats ne sont pas directement concernés par le projet et ne sont pas décrits dans cette étude.

 Terrains en friches et terrains vagues (code CORINE G87) La végétation présente sur la zone d’étude est très homogène et se caractérise comme une jeune friche rudérale sur remblais. La jeunesse de cette formation végétale s’illustre par la quasi-absence de plantes ligneuses ou arbustives. L’ensemble du cortège végétal de cette friche est constitué de plantes herbacées. De vastes zones sont encore complètement dénudées, notamment dans les secteurs avec affleurements sableux. Toutes les plantes inventoriées dans cet habitat sont des espèces rudérales pionnières avec un fort pouvoir de dispersion et d’installation sur des zones vierges (inventaire de la flore présentes sur le site en annexe 1). Les herbacées dominant cette formation sont essentiellement des Cyperacées : Cyperus luzulae, Cyperus odoratus, Cyperus ligularis, Fimbristylis cymosa, Fuirena umbellata, Kyllinga cf. polyphylla, Lipocarpha micrantha,

Rhynchospora pubera. Les plantes à fleur sont peu diversifiées et limitées à quelques familles. Il s’agit principalement de Compositées (Emilia fosbergii, Orthopappus angustifolius, Cyanthillium cinereum, Rolandra fruticosa), de Lamiacées (Hyptis lanceolata, Marsypianthes chamaedrys) et d’Euphorbiacées (Croton hirtus, Cnidoscolus urens, Euphorbia hyssopifolia). Les lianes sont peu abondantes mais relativement bien diversifiées, notamment parmi les Convolvulacées (Ipomoea setifera, Ipomoea quamoclit, Merremia dissecta) et les Fabacées (Centrosema brasilianum, Macroptilium gracile, Rhynchosia minima, Vigna luteola, Vigna peduncularis). De nombreuses espèces ligneuses sont en cours d’installation sur la parcelle et préfigurent la formation de friche arbustive vers laquelle cette formation végétale évolue spontanément : Mimosa pigra, Mimosa pudica, Sida acuta, Ludwigia cf. hyssopifolia, Waltheria indica.

 Forêts dégradées et forêts secondaires (code CORINE G46231) Une forêt secondaire littorale est jointive de la parcelle visée par le projet. Une petite partie de la lisière de cette formation est incluse dans la zone d’étude restreinte.

Ce boisement est très peu diversifié et se limite dans sa composition aux espèces arborées les plus communes, supportant des habitats forestiers dégradés : Tapirira guianensis, Schefflera morototoni, Spondias mombin, Cecropia sp. Trema micrantha, Senna alata, Senna multijuga.

Deux palmiers (espèces non protégée) ont également été détectés dans ce contexte de lisière forestière : vulgare et . Figure 36: Carte des habitats naturels, Biotope 2015

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 Bio-évaluation des habitats et de la flore Aucun habitat remarquable ou d’intérêt patrimonial n’est recensé sur la zone visée par le projet. Les deux

habitats concernés sont des formations rudérales pionnières (friche herbacée) ou des boisements dégradés (lisière de forêt secondaire).

La diversité végétale du site est faible, avec seulement 78 espèces détectées, malgré un niveau de complétude satisfaisant à l’issue des deux matinées d’inventaire botanique. Cette pauvreté floristique s’explique par la jeunesse de cette parcelle récemment remblayée. Les espèces végétales sont peu nombreuses en raison de la jeunesse de cette formation. Ces espèces sont toutes des plantes très communes et caractérisées par un fort pouvoir de Figure 37: Habitats naturels de l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite : vue générale de la parcelle, homogénéité de la friche herbacée dissémination et de colonisation de parcelles vierges. ©Biotope ; vue générale de la parcelle, homogénéité de la friche herbacée ©Biotope ; vue sur la lisière de forêt secondaire dégradée ©Biotope Aucune plante rare ou particulièrement remarquable n’a été détectée sur la zone d’étude. Aucune plante protégée ou déterminante ZNIEFF n’a été repérée durant cet inventaire.

 Aucun enjeu local ne se dégage au sein des habitats recensés sur la zone d’étude.

 Aucune plante à statut de protection et/ou à enjeu écologique prioritaire n’a été contactée dans le périmètre d’étude lors des prospections ; les milieux en présence ne semblent pas propices à leur expression.

Herpétofaune

Malgré des habitats potentiellement favorables (affleurements sableux et une vaste surface enherbée) pour le Cercosaure ocellé (Cercosaura ocellata) ou le Lézard coureur incertain (Cnemidophorus cryptus), aucun reptile n’a été inventorié sur le site à l’exception des restes d’une Tortue charbonnière (Chelonoidis carbonaria) dont des fragments osseux ont été retrouvés. Les perforations au niveau de sa carapace indiquent qu’elle a été consommée par un félin (Puma ou Jaguar). Il est par ailleurs peu probable que cette Tortue fréquente l’ancienne décharge notamment en raison de la faible densité de la végétation herbacée. Son prédateur l’a certainement déplacée des savanes voisines jusqu’au site d’étude pour la consommer sans être dérangé. L’absence de contact malgré une prospection adaptée peut éventuellement être liée à la qualité des milieux (ancienne vocation de décharge du site ayant pu induire une pollution des sols). De même, les quelques amphibiens rares, liés aux savanes et déterminants ZNIEFF, n’ont pas été contactés sur le site : le Crapaud granuleux (Rhinella humboldti/merianae) ou encore le Leptodactyle ocellé (Leptodactylus cf. latrans). Seule la très commune Scinax des jardins (Scinax sp.4 aff. Ruber) a été inventoriée avec 5 individus au niveau du portail de l’entrée sud. Le seul habitat aquatique potentiel est constitué par le fossé d’évacuation d’eau (fossé de récupération des lixiviats), à sec durant la phase de prospections. Aucune végétation aquatique (même desséchée) n’est présente au niveau du fossé. Ce dernier est fortement raviné ce qui suggère un fort débit en saison des pluies. De plus, il est possible que l’eau qui s’en écoule soit potentiellement polluée, chargée d’éléments nocifs issus des déchets enfouis. Bien que la saison des inventaires ne soit pas favorable à la reproduction des amphibiens,

Figure 38: Flore présente dans l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite, de haut en bas : Centratherum punctatum (Compositae), il est possible d’affirmer que seules des espèces peu exigeantes comme le Crapaud bœuf (Rhinella marina) sont herbacée terrestre en bord de piste ©Biotope ; Cyperus ligularis (Cyperaceae), herbacée terrestre colonisant les affleurements sableux éventuellement susceptibles de se reproduire dans le fossé lorsque le niveau d’eau diminue en créant des ©Biotope ; Ipomoea quamoclit (Convolvulaceae), liane rudérale commune ©Biotope ; Merremia dissecta (Convolvulaceae), liane rudérale flaques. en bord de piste ©Biotope

 La parcelle concernée par le projet ne présente pas d’enjeu du point de vue de l’herpétofaune.

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Chiroptères et Mammifères non volants – Le Milan bleuâtre (Ictinia plumbea) vit généralement dans les forêts primaires non perturbées de l'intérieur, mais il est régulièrement observé en zone côtière dégradée. Ce Milan se nourrit essentiellement d’insectes qu'il Les Chiroptères n’ont pas été étudiés pour différentes raisons : le site, un secteur dégradé (ancienne décharge) n’est chasse en vol. Sur le site, un unique individu a été observé en vol, il n'était que de passage. pas colonisé par des arbres fruitiers ou florifères suggérant que le cortège de chiroptères du site se compose essentiellement d’insectivores de haut-vol. Dans ce contexte, un changement d’occupation du sol ne peut pas avoir – La Buse à gros bec (Rupornis magnirostris) s’adapte à peu près à tous les habitats à l'exception des zones d’impact sur ces espèces, car leurs proies aériennes peuvent provenir des habitats aux alentours. De plus, il n’y a boisées denses. Elle se trouve de préférence dans les milieux ouverts ou semi-ouverts, telles que les savanes, pas d’obligation d’étude pour ce groupe en Guyane dans la mesure où il ne présente aucune espèce protégée. les étendues de buissons, et les lisières qui semblent constituer son biotope de prédilection. Elle pénètre volontiers à l'intérieur des villes jusqu'au cœur des agglomérations. Comme leur nom anglais l'indique (Roadside En ce qui concerne les Mammifères non volants, ils n’ont pas fait l’objet d’investigations approfondies car les Hawk), on peut souvent les observer au bord des routes, des chemins et des pistes. Cette Buse est sédentaire quelques espèces rares ou présentant un statut règlementaire vivent toutes dans des habitats en bon état de et vit en solitaire ou en couples. Prédateur généraliste, la Buse à gros bec est opportuniste. Sur le site un conservation telles que la forêt primaire ou les savanes préservées du littoral. Enfin, les projets sur des sites déjà individu a été contacté en vol. Le rapace exploite potentiellement le site pour se nourrir (oisillons, jeunes ouverts ne présentent généralement pas d’impact direct sur ces taxons, contrairement aux terrains nécessitant une oiseaux, micromammifères, reptiles etc.), ses ressources trophiques sont cependant faiblement représentées déforestation. sur le site. – La Buse cendrée (Buteo nitidus) fréquente une grande variété d’habitats, depuis les plaines et les lisières des forêts humides jusqu’aux campagnes arides et découvertes, entre 600 et 1200 mètres d’altitude. Ce rapace Avifaune présente une écologie proche de celle de la Buse à gros bec (Rupornis magnirostris) mais il est plus puissant et rapide que cette dernière à laquelle il est parfois associé. Un unique individu a été contacté au chant, il était  Description du peuplement perché en limite Est du projet et aucun indice de reproduction (présence de nid) ne suggère que l'espèce niche 53 espèces d'oiseaux ont été inventoriées sur la parcelle destinée à accueillir le projet. Les espèces recensées se réellement dans le secteur. Tout comme la Buse à Gros bec, la Buse cendrée exploite potentiellement le site répartissent dans l'espace de manière hétérogène, en fonction des exigences écologiques de chacune d'entre elles pour se nourrir (oisillons, jeunes oiseaux, micromammifères, reptiles etc.). (cf. colonne « Habitats en Guyane » du tableau des oiseaux inventoriés sur le site fourni en annexe 2) De cette liste, il se dégage 3 grands cortèges avifaunistiques : – les oiseaux des forêts marécageuses, – les oiseaux des savanes,

– les oiseaux des habitats rudéraux.

Le projet de parc photovoltaïque se positionne sur une friche herbacée (supérieure à 95% de la surface totale) et une jeune lisière de forêt (inférieure à 5% de la surface totale). Ces deux habitats, artificiels, aux sols potentiellement pollués au regard de l’ancienne vocation de la zone en décharge et en pleine dynamique de végétation peuvent être considérés comme rudéraux. Cela se traduit par la présence d'espèces à large valence écologique, généralement anthropophiles, donc communes et souvent abondantes. Cependant, la qualité du cortège des oiseaux de cette ancienne décharge est largement influencée par les habitats proches qui sont d'un côté des forêts marécageuses et de l'autre des savanes et des pâturages.

Ainsi, la majorité des oiseaux protégés ou déterminants ZNIEFF ne sont que de passage en survol du site : Figure 39 : Oiseaux présents dans l’aire d’étude immédiate (photos non prises sur site) : de gauche à droite : Buse à gros bec (Rupornis – la Grande Aigrette (Ardea alba) est un oiseau quasi cosmopolite que l'on rencontre généralement à magnirostris) ©Vincent.Rufray_Biotope , Buse cendrée (Buteo nitidus) ©Maxime.Dechelle_siteGEPOG. proximité de l'eau en raison de son régime alimentaire essentiellement piscivore. Elle niche dans des arbres au- – Le Râle kiolo (Anurolimnas viridis) est une espèce commune dans toute la région littorale où il profite des dessus de l'eau, isolée ou en groupe, à environ 6 à 12 mètres de hauteur. La Grande Aigrette ne se reproduit défrichements. Deux individus ont été contactés par le chant et à plusieurs reprises. L’espèce se reproduit donc pas sur le site et un unique individu a été observé en survol du site. potentiellement sur, ou à proximité immédiate du site d’étude. – L’Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus) et l'Urubu noir (Coragyps atratus) sont deux charognards – L’Amazone aourou (Amazona amazonica) vit dans les forêts marécageuses, les mangroves, et les savanes opportunistes communs sur le littoral mais absents des forêts de l’intérieur guyanais. Sur le site, quelques avec des arbres clairsemés. Ce perroquet très grégaire se nourrit de fruits et de graines tôt le matin et en fin Urubus à tête jaune ont été observés tandis que les Urubus noirs étaient plus abondants. Les oiseaux, survolaient d’après-midi. L’Amazone aourou est un oiseau bruyant et peu discret facilement repérable. La nuit et en dehors l'ancienne décharge plus ou moins haut dans le ciel en fonction de l'espèce. Ils venaient probablement de quitter de la période de reproduction, les individus de cette espèce se rassemblent en grands groupes dans des dortoirs leur dortoir à la recherche de carcasses dans les pâtures à bovins situées à proximité. Ces oiseaux ne se communautaires, lançant des cris sonores lorsqu’ils arrivent ou quittent ces derniers. C’est durant ces moments reproduisent pas et ne se nourrissent pas (les déchets étant enfouis) sur le site. qu’ils peuvent être vus par centaines. Sur le site, quelques vols de 2 ou 3 individus ont été constatés. De passage, l'Amazone aourou n’exploite pas le site (absence de ressources alimentaires et de site de nidification).

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– L’Ara macavouanne (Orthopsittaca manilatus) est inféodé à la présence des palmiers bâches (Mauritia  Bio-évaluation flexuosa) dont les fruits constituent l'essentiel de son régime alimentaire. Également, des trous creusés dans Dans le cadre de la bio-évaluation, il s’agit de déterminer les niveaux d’enjeu écologique des espèces les plus les palmiers morts sur pied et souvent au-dessus de l’eau servent de sites de nidification. Ils offrent ainsi aux marquantes. oiseaux une bonne protection contre les prédateurs. Un groupe de quelques individus a été observé en vol. L’Ara

macavouanne n’exploite pas le site dans la mesure où il ne correspond pas à sa niche écologique.

– Le Tyranneau frangé (Inezia caudata) est un passereau insectivore qui vit dans les zones buissonnantes des Espèces ne présentant pas d’enjeu écologique sur le site lisières de boisements sur cordons sableux. Cette espèce se trouve en Guyane française uniquement répartie Le Ara macavouanne (Orthopsittaca manilatus) vit à Trinidad, en Guyane, de l’est du Venezuela jusqu’au sud de dans le nord-ouest du département, à l’ouest de Kourou. Sur le site d’étude, l’espèce a été contactée dans les la Colombie, dans l’est de l’Equateur, l’est du Pérou, le nord de la Bolivie et jusqu’au Brésil amazonien. Son aire de habitats buissonnants de savane dégradée, soit en limite de la zone d’étude élargie. Le site n’est pas exploité répartition est directement liée à son habitat : les forêts marécageuses à palmier-bâche (Mauritia flexuosa). L'espèce par l’espèce, qui est exigeante en termes d’habitat. est commune en Guyane sur la bande littorale du département. Le site d'étude ne constitue pas la niche écologique – La Bécarde cendrée (Pachyramphus rufus) vit dans les paysages arborés ouverts de la bande littorale. Elle de l'espèce. Ce site ne présente pas d’enjeu pour cette espèce. se nourrit d’insectes, mais aussi de petits fruits et de graines. Comme chez toutes les Bécardes, le nid est La Grande Aigrette (Ardea alba) présente une aire de distribution quasi cosmopolite puisqu'elle occupe le sud-est volumineux avec une entrée latérale, suspendus et/ou attachés à la fourche d’une branche horizontale. Un de l'Europe, le Proche-Orient, l'Asie Centrale, Orientale et Méridionale, l'Indonésie, la Malaisie, Australie, l'Afrique couple a été observé et l'espèce se reproduit potentiellement sur le site, en lisière ouest du projet. au sud du Sahara, et les Amériques. En Guyane, l'espèce est commune principalement le long de la bande littorale. – Le Troglodyte à face pâle (Cantorchilus leucotis) est un passereau commun sur le littoral. Cette espèce La Grande Aigrette est seulement de passage au-dessus du site d'étude. apprécie particulièrement les végétations basses et denses des lisières, notamment dans les secteurs très L'Urubu noir (Coragyps atratus) occupe une grande partie des continents américain et sud-américain, depuis le humides. L’espèce contactée par un unique chant, se reproduit potentiellement sur la lisière ouest du site. Canada jusqu'à l'Argentine. En Guyane, cet oiseau est localisé à la bande côtière du département avec quelques observations le long des grands fleuves. Cependant il profite des activités humaines (pêche, agriculture, décharges lorsque les déchets ne sont pas directement enfouis etc.). L’Urubu a été vu en vol au-dessus du site mais il ne l’exploite pas.

La distribution de l'Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus) s'étend depuis le nord du Mexique jusqu'au sud du

Chili. Bien qu'en apparence commune, l’espèce est en réalité assez rare à l’échelle de la Guyane. Cette spécificité en termes d'habitat résulte du fait que l’oiseau est charognard en milieu ouvert. Ayant un odorat bien développé, il recherche sa nourriture essentiellement de manière olfactive. Ils parcourent quotidiennement de grandes distances afin de subvenir à ses besoins alimentaires. Néanmoins, il semble favorisé par les activités agricoles. Le site d'étude ne constitue pas un site de nourrissage ou de reproduction pour cette espèce mais simplement une zone de

transit aérien. Ce site ne présente pas d’enjeu pour cette espèce.

Le Milan bleuâtre (Ictinia plumbea) est présent depuis l'Amérique Centrale jusqu'en Amérique du Sud, à l'exception du Chili. L'espèce est très commune en Guyane dans le massif forestier de l’intérieur. Le site d'étude n'est pas Figure 40: Oiseaux présents dans l’aire d’étude immédiate : de gauche à droite (photos non prises sur site) : Bécarde cendrée (Pachyramphus utilisé par l'espèce que ce soit pour se nourrir ou se reproduire. En effet, le Milan bleuâtre se nourrit d’insectes rufus) ©Miche.Giraud.Audine_siteGEPOG , Râle kiolo (Anurolimnas viridis) ©Sylvain.Uriot_siteGEPOG. en vol (haut dans le ciel) et se reproduit dans les grands arbres, (absents sur le site). Ce site ne présente pas d’enjeu pour cette espèce.

 Sur les 53 espèces d’oiseaux inventoriées, 11 présentent un statut réglementaire de protection. Ces 11 espèces sont protégées par l’arrêté ministériel du 25 mars 2015.

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Espèce à enjeu écologique faible La Buse à gros bec (Rupornis magnirostris) est présente dans une grande partie de l'Amérique, du Mexique jusqu'à l'est de l'équateur et au nord de l'Argentine, tandis que la Buse cendrée (Buteo nitidus) se répartit depuis l’Amérique Centrale jusqu'au nord de l’Amérique du Sud. En Guyane, ces deux espèces sont communes dans les secteurs ouverts et/ou Enjeu écologique faible dégradés du littoral. Elles sont absentes du massif forestier de Espèces possédant de fortes populations en Guyane et l’intérieur. Toutes deux ne se reproduisent pas sur le site dont les habitats ne sont pas menacés ; le projet n’aura aucune incidence sur les populations guyanaises ni sur les d'étude mais l’exploitent potentiellement comme site de populations locales. Sont concernés certains oiseaux de nourrissage. Le classement en enjeu faible se justifie donc. passage, et/ou en migration (dans la mesure où le site envisagé pour le projet ne constitue pas un lieu d'escale Le Râle kiolo (Anurolimnas viridis) est peu exigeant puisqu'il pour les oiseaux), les oiseaux à forte valence écologique, s’accommode des friches créées par l'homme. La protection de les espèces anthropophiles, et les observations anecdotiques. cette espèce n’a pas été pensée dans le cadre des études d'impact mais plutôt dans l'optique d'interdire sa chasse. En effet, le Râle kiolo est d'autant plus vulnérable à cette pression que l'espèce est anthropophile. Ce Râle se reproduit potentiellement sur le site d'étude. Le classement en enjeu faible se justifie donc. En Guyane, la Bécarde cendrée (Pachyramphus rufus) est une espèce commune sur la plaine côtière et localisée sur l’intérieur. L'oiseau se reproduit potentiellement sur la lisière Est de la parcelle. Le classement en enjeu faible se justifie donc. Le Troglodyte à face pâle (Cantorchilus leucotis) est largement répandu sur la frange boisée littorale. De plus cette espèce s’adapte particulièrement bien aux lisières buissonnantes des zones humides dégradées. Sur le site, il utilise la lisière dense de la lisière secondaire. Le classement en enjeu faible se justifie donc. Le Tyranneau frangé (Inezia caudata) vit au Brésil, en Colombie, en Guyane, au Guyana, au Suriname et au Venezuela. En Guyane, l'espèce est peu commune et strictement localisée au nord-ouest du département. Cet oiseau exploite les lisières buissonnantes des milieux naturels ainsi que des boisements sableux dégradés. La frange boisée du site d'étude est potentiellement exploitable par l'espèce cependant elle reste marginale au regard des espaces disponibles à proximité. Le classement en enjeu faible se justifie donc.  Au vu des habitats en présence et des cortèges avifaunistiques inventoriés, seules 2 espèces exploitent le site et nichent potentiellement sur le site, et 4 espèces exploitent et nichent

potentiellement sur le site. Tableau 4 : Synthèse des enjeux avifaunistiques

Nom vernaculaire Nom latin Statut sur le site Statut règlementaire

Buse à gros bec Rupornis magnirostris Nicheur potentiel, commun P

Buse cendrée Buteo nitidus Nicheur potentiel, commun P

Râle kiolo Anurolimnas viridis Nicheur potentiel, commun P

Nicheur potentiel, peu Bécarde cendrée Pachyramphus rufus P commun

Nicheur potentiel, très Troglodyte à face pâle Cantorchilus leucotis P commun

Nicheur potentiel, peu Tyranneau frangé Inezia caudata P / DZ commun Enjeu écologique faible La signification des abréviations pour la colonne « Statut réglementaire » est la suivante : « P » : espèce Protégée « PH » : espèce Protégée avec Habitat « DZ » : espèce Déterminante ZNIEFF

Figure 41: Carte des enjeux avifaunistiques, Biotope 2015

Etude d’impact du projet de centrale solaire photovoltaïque sur la commune de SINNAMARY, Novembre 2015 Page 36 sur 96

III.5 Paysage et patrimoine La carte archéologique de Guyane comprend un peu plus de 1300 sites recensés, toutes périodes confondues. Cette carte Vestiges archéologiques représente un état de recherche à un moment donné. Elle Le décret n° 2004-490 du 3 Juin 2004 organise les procédures administratives et financières en matière III.5.1 Patrimoine culturel et paysager répertorié indique que le territoire de la commune de Sinnamary comporte d’archéologie préventive. de nombreux sites archéologiques, réparties notamment aux Dans son article 1 ce décret rappelle que « les  Sources : DEAL Guyane ; DAC Service Monuments historiques, DAC Service archéologie, Atlas illustré de la Guyane, laboratoire de cartographie abords du fleuve de Sinnamary. opérations d'aménagement, de construction d'ouvrages ou de travaux qui, en raison de leur localisation, de leur de la Guyane, Institut d’enseignement Supérieur de Guyane, 2001 ; http://atlas.patrimoines.culture.fr Le service archéologique de la DAC précise que sur les 177 sites nature ou de leur importance, affectent ou sont susceptibles d'affecter des éléments du patrimoine Sites inscrits et classés3 ou indices de sites archéologiques recensés à ce jour dans la archéologique ne peuvent être entreprises que dans le carte archéologique de la commune, aucun ne se situe dans respect des mesures de détection et, le cas échéant, de conservation et de sauvegarde par l'étude scientifique Les sites inscrits les plus proches du projet sont situés bien au- Sites inscrits et classés l'emprise de la parcelle concernée par le projet. Sans pour ainsi que des demandes de modification de la delà des limites de l’aire d’étude éloignée (à plus de 40 km du En site inscrit, les demandes d’autorisation de travaux autant écarter son intérêt archéologique, il convient de préciser consistance des opérations. ». Ces mesures sont site d’implantation du projet). susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à prescrites par le préfet de région. l’architecte des Bâtiments de France qui émet un avis que l’exploitation de la décharge passée n’a pas été de nature Sont compris dans cet article les aménagements et simple. Ces sites peuvent éventuellement accepter des La Guyane ne compte qu’un seul site classé : le site classé des à préserver les éventuels vestiges. ouvrages dispensés d'autorisation d'urbanisme, soumis aménagements et une évolution de l’urbanisation, sous ou non à une autre autorisation administrative, qui abattis et de la montagne Cottica. Ce site a été classé par réserve de vérifications des impacts et de mesures Après consultation de la DAC, il a été précisé qu’une vérification doivent être précédés d'une étude d'impact. arrêté ministériel le 15 décembre 2011. Il se situe au sud-est de appropriées. terrain devra être réalisée sur la base du contour précis de Pour un projet soumis à étude d’impact le préfet de En site classé, toute modification de l’état ou de la Guyane, sur la commune de Papaïchton, à la frontière du région dispose d'un délai de deux mois à compter de la l’aspect du site est soumis à une autorisation spéciale l'emprise du projet afin de vérifier le potentiel archéologique et réception d'un dossier complet pour prescrire la Suriname, à environ 150 km de Sinnamary. soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après de valider ou non la nécessité d'une intervention archéologique réalisation d'un diagnostic ou faire connaître son consultation d’une commission départementale. Les intention d'édicter une prescription de fouille ou activités sans impact durable sur l'aspect du site préventive. demander la modification de la consistance du projet. continuent à s'exercer librement. Le classement d’un site n’impose pas l’inconstructibilité et n’interdit pas  Aucun site inscrit ou classé ne se trouve dans les activités économiques dans le périmètre de l’aire d’étude éloignée du projet. classement mais seulement de soumettre à autorisation  La zone d’implantation du projet ne comporte tout aménagement susceptible de modifier l’état ou pas de site archéologique connu. Il faut cependant noter que les données disponibles ne sont que l’aspect des lieux. le reflet des recherches dans ces secteurs, l’existence de sites non repérés est donc plausible Monuments historiques même si le secteur a fait l’objet de remaniement des terres (ancien usage des sols : décharge).

L’aire d’étude éloignée est localisée uniquement sur la Monuments historiques commune de Sinnamary, qui ne comprend aucun monument Un monument historique est un monument ou une ZPPAUP, secteur sauvegardé et AVAP historique classé. entité recevant par arrêté un statut juridique destiné à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique ou architectural. Deux niveaux de protection existent : Aucune ZPPAUP, secteur sauvegardé ou AVAP n’est présente sur inscription (protection d’un intérêt remarquable à la commune de Sinnamary. l'échelle régionale), classement, (protection d’un  Aucun monument historique classé n’est ZPPAUP / AVAP intérêt remarquable à l'échelle nationale) recensé dans l’aire d’étude éloignée du projet. Le classement ou l’inscription d’un immeuble au titre Les ZPPAUP ont été créées par la loi du 7 janvier 1983 des monuments historiques entraîne automatiquement puis modifiée par l’ordonnance n°2000-549 du 15 juin une servitude de protection de ses abords. Cette 2000. Elles visent à définir en accord entre l'État et les collectivités les modalités de gestion d'un secteur servitude s’applique à tous les espaces situés à la fois  Le site du projet de centrale photovoltaïque dans un périmètre de cinq cents mètres de rayon autour urbain d'intérêt patrimonial. n’est pas dans le périmètre d’une servitude du monument (dans de rares cas ce périmètre est La ZPPAUP est une servitude d’utilité publique qui adapté au contexte patrimonial) et dans son champ de d’utilité publique au titre des ZPPAUP/AVAP. Il complète les documents d’urbanisme et crée des règles visibilité (c’est à dire visible depuis le monument ou en spécifiques. même temps que lui). n’est donc pas soumis à une procédure La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 crée les AVAP, qui Tous les travaux à l’intérieur de ce périmètre ou d’autorisation spéciale. remplacent les ZPPAUP depuis le 14 juillet 2015. Les susceptibles de modifier l’aspect des abords, doivent AVAP sont codifiées à l’article L. 642-1 du Code du avoir recueilli l’accord de l’architecte des bâtiments de Patrimoine, qui dispose qu’une AVAP a « pour objet de France. Celui-ci vérifie au cas par cas la situation dans promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des Vestiges archéologiques le champ de la visibilité. espaces dans le respect du développement durable » Les AVAP ont également le caractère de servitude d'utilité publique.

3 La loi du 2 mai 1990, codifiée aux articles L.341-1 à L.341-22 du Code de l’Environnement permet de préserver des espaces du territoire français qui présentent un travaux autre que ceux d’exploitation courante en ce qui concerne les fonds ruraux et d’entretien normal en ce qui concerne les constructions sans avoir avisé, intérêt général du point de vue scientifique, pittoresque et artistique, historique ou légendaire. L’article L.341-1 du Code de l’Environnement dispose que le quatre mois à l’avance, l’administration de leur intention. » classement ou l’inscription d’un site « entraine, sur les terrains compris dans les limites fixées par l’arrêté, l’obligation pour les intéressés de ne pas procéder à des Etude d’impact du projet de centrale solaire photovoltaïque sur la commune de SINNAMARY, Novembre 2015 Page 37 sur 96

III.5.2 Approche paysagère

 Sources : DEAL Guyane ; Atlas paysager de Guyane ; http://sinnamary.mairies-guyane.org

Contexte paysager

L’Atlas départemental des Paysages définit plusieurs unités paysagères et les enjeux qui s’y réfèrent en termes d’aménagement. Ainsi, dix entités paysagères ont été définies sur l’ensemble du territoire guyanais ; l’une d’entre elles concerne le périmètre d’étude du projet : « Mosaïque du littoral » et plus particulièrement la sous-unité des « Savanes agricoles de Sinnamary”. Cette sous-unité paysagère se compose de 5 grands types de paysage : - la mangrove littorale : épais écran boisé masquant pratiquement complètement le littoral (sauf au niveau de l’embouchure du fleuve Sinnamary sur l’océan) ; - les paysages singuliers des pripris : harmonie de couleurs (bleus, verts) composant un paysage paisible animé par la faune (notamment l’avifaune). Les groupes de palmiers bâches ponctuent l’espace au même titre que les îlots boisés où parfois s’implantent quelques exploitations (îlot Corossony) ; - les savanes pâturées : au sud de la RN1 qui traverse le paysage sur le cordon sableux médian, de vastes exploitations agricoles d’élevage occupent l’espace. Les quelques bosquets de palmiers bâches ponctuent le paysage, comme implantés dans un parc, donnant une impression de campagne immense. Desservis par des routes secondaires reliant à la RN1, les corps d’exploitations relativement éloignés les uns des autres contribuent à cette impression d’espace et ce caractère anthropique extensif du paysage ; - le bourg de Sinnamary : implanté sur un méandre du fleuve, le bourg déploie sa trame orthogonale de Figure 42: Carte de l’unité de la mosaïque littorale – sous-unité des savanes agricoles de Sinnamary (source : Atlas maisons et cases créoles disposant de jardins clos. L’espace public des rues est souvent largement paysager de Guyane) dimensionné et faiblement traité. Seule la façade urbaine sur le fleuve, avec son port, présente une configuration remarquable avec des quais aménagés. A l’extrémité de la tête du pont métallique, la petite église rouge s’implante comme une clef de voûte dans le méandre. - Quelques éléments particuliers marquant le paysage : plantation régulière de pinèdes qui se distinguent par leur géométrie et le graphisme des silhouettes d’arbres, pépinières et bassins de pisciculture constituent ponctuellement des ambiances singulières. En référence à l’illustration ci-contre, il est à noter que le site d’implantation du projet est localisé au niveau d’un ensemble boisé ouvert par des abattis et un habitat diffus. Ce qui signifie que le paysage est semi-ouvert, sa texture n’est pas homogène mais présente des variations en fonction de la nature de la végétation et du bâti qui est éparse. Cet ensemble est bordé au nord par la RN1 et une ligne électrique, ces deux éléments créant une véritable césure dans le paysage. Les autres bordures de l’ensemble paysager forment des limites transitionnelles avec les paysages alentours : la lisière boisée délimitant une clairière fait le lien entre l’ensemble boisé ouvert et la savane pâturée, la lisière forestière établit la liaison entre cet espace en partie boisée et les boisements plus denses, la mangrove fluviale crée la connexion entre la partie terrestre de cet ensemble et le fleuve.

Figure 43: Mosaïque des paysages de la sous-unité des savanes agricoles de Sinnamary : de gauche à droite, de bas en haut : Mangroves en  Le projet de centrale photovoltaïque s’inscrit dans l’unité paysagère Savanes agricoles de bordure du Sinnamary, paysage du pripri Nango, savane pâturée (source : Atlas paysager de Guyane), Bourg et fleuve de Sinnamary (source : Commune de Sinnamary) Sinnamary, qui offre un panel de paysages très diversifié.

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Composantes du paysage local

 Occupation du sol A la différence des régions de France métropolitaine, les codes Corine Land Cover ne sont absolument pas applicables en région tropicale. Par conséquent, la classification réalisée par l’IRD (Institut de Recherche et de Développement) de Guyane semble être la plus appropriée pour identifier l’occupation du site d’étude à une échelle relativement large : il s’agit de la cartographie des zones humides du littoral guyanais qui décrit chaque unité de végétation. L’occupation des sols disponible à partir de ces éléments est présentée dans la carte ci-contre. Comme évoqué précédemment, le projet s’inscrit dans un contexte paysager diversifié présentant une mosaïque de milieux où zones anthropisées, forêts et savanes se côtoient. Selon cette occupation des sols le projet prend place au niveau d’une savane sèche à inondable.

 Structure et texture Au niveau de l’aire d’étude rapproché, le paysage est structuré en différentes parties par : - les infrastructures linéaires : o la RN1, la R5D21 et la voie d’accès au bourg constituent des démarcations dans le paysage rural ; o la ligne électrique localisée en bordure de la RN1 renforce cette délimitation ; o les autres voies proposent un canevas inachevé de la trame viaire - les cours d’eau : o le fleuve de Sinnamary inscrit ses larges sinuosités dans le paysage du contexte d’implantation du projet ; o les méandres de ses affluents sont moins marquants que celles du large cours d’eau, cependant la Crique Toussaint impose ses ondulations dans la masse boisée. Ce secteur d’étude présente différentes textures : - la texture dense des boisements, représentée par une végétation luxuriante est mitée par des zones d’abattis et de brulis ainsi que des parcelles cultivées ; - la texture rase des savanes pâturées présente des dégradés de couleur lié à la présence de l’eau à certains moments de l’année ; - la texture minérale est faiblement représentée : en bordure de la RN1, de manière ponctuelle au niveau du bâti qui se répartit de manière éparse dans le paysage, au niveau de l’implantation du projet où la végétation est en cours de colonisation de la parcelle.

Figure 44: Occupation des sols selon les données IRD (fournies par la DEAL de Guyane), Biotope 2015

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 Composantes du paysage A partir de l’analyse de la structure et des textures du paysage, les principales unités suivantes sont distinguées : - les éléments structurants à dominante végétale : o des milieux ouverts à semi-ouverts offrant tantôt des vues rasantes (savanes pâturées), tantôt des vues plus réduites (abattis, brulis et zones de cultures en partie bordée de boisements) ; o des milieux fermés créant des fronts visuels ou réduisant les champs de visions (boisements) ; - les éléments structurants à dominante minérale : o il s’agit des espaces localisés en bordure de la RN1 et de la présence ponctuelle d’un bâti dispersé ; - les éléments structurants mixtes : o il s’agit de la parcelle concerné par le projet, mêlant composantes minérales (vastes zones complètement dénudées, notamment dans les secteurs avec affleurements sableux) et espaces végétalisées (colonisation en cours des remblais) ; - les éléments structurants linéaires et sinueux : o éléments linéaires représenté par les voiries avec deux niveaux de démarcation : les voiries fréquentées dites primaires et les voies secondaires o élément linéaire correspondant à la ligne électrique qui renforce la démarcation créée par la RN1 ; o éléments sinueux liés au cours d’eau avec deux niveaux de démarcation : le large fleuve de Sinnamary et la Crique Toussaint de plus faible épaisseur.

Figure 45: Composantes du paysage de l’aire d’étude rapprochée : de gauche à droite, de bas en haut : élément structurant mixte au niveau de la parcelle concernée par le projet ©Biotope ; élément structurant linéaire RN1 ©Biotope ; éléments structurants à dominante végétale savane pâturée et boisement ©Biotope ; élément structurant surface en eau, fleuve de Sinnamary ©Biotope

 Les composantes paysagères du contexte d’implantation du projet sont essentiellement des éléments structurants à dominante végétale, les éléments linéaires représentés par les voiries compartimentent le paysage. La zone d’implantation du projet présente un paysage en cours d’évolution, plutôt atypique dans le contexte local.

Figure 46: Composantes du paysage, Biotope 2015 Etude d’impact du projet de centrale solaire photovoltaïque sur la commune de SINNAMARY, Novembre 2015 Page 40 sur 96

Sensibilité au regard du patrimoine naturel III.5.3 Sensibilités paysagères Comme présenté dans le § III.4.1, le site d’implantation du projet prend place dans un contexte écologique Il est possible de caractériser l’identité et les enjeux paysagers de la zone d’étude, c'est-à-dire de définir les d’intérêt : présence de plusieurs ZNIEFF, zonages d’inventaires de la qualité de la biodiversité ainsi que de zones sensibilités de l’environnement paysager dans lequel le projet doit s’insérer. La sensibilité des composantes du humides plus ou moins vulnérables. paysage est définie par rapport à l’intensité des relations visuelles pouvant exister entre le projet et ses Le site se localise plus particulièrement dans la ZNIEFF de type 2 « Mangroves et vasières de l'Iracoubo au différentes composantes (villages, routes, monuments). Il sera abordé ici la sensibilité paysagère du projet au Sinnamary », le diagnostic écologique a cependant révélé que le site n’était pas représentatif de ce zonage regard des zones d’habitation, des axes de circulation et du patrimoine. (habitats répertoriés sur le site : terrain en friche et forêts dégradées, secondaires). Sensibilité au regard des habitations La sensibilité vis-à-vis du patrimoine naturel est ainsi considérée comme négligeable.

Dans l’aire d’étude éloignée, l’urbanisation la plus dense est localisée au niveau du bourg de Sinnamary, à plus Sensibilité au regard du patrimoine culturel de 2,5 km du site. Du fait du couvert boisé, présent entre le bourg et le site d’implantation du projet aucune vue Comme mentionné dans le § III.5.1 « Patrimoine culturel et paysager », le patrimoine culturel répertorié (sites n’est possible sur le site. inscrit et classé, monument historique) est éloigné du site d’implantation du projet. Aucune problématique de L’urbanisation au nord du site se concentre le long de la RN1, au sud par contre l’habitat est dispersé. Les covisibilité avec ces éléments du patrimoine culturel n’est à envisager au regard de la distance au projet et de résidences sont souvent accompagnées d’un chemin d’accès les reliant à la RN1 ou la RD21. Le développement la topographie. des zones habitées au niveau de l’aire d’étude rapprochée ne présente pas un ordonnancement particulier La commune dispose par ailleurs d’un patrimoine culturel concentré au niveau du bourg tel que : contrairement à la trame orthogonale présentée par le bourg. La diffusion de l’habitat se réalise sous forme de mitage, avec pour partie une tendance à l’urbanisation linéaire le long de la RN1. - l’église de Sinnamary : considérée comme un chef d’œuvre architectural avec sa façade asymétrique et son clocher déporté sur les côtés ; elle est atypique et est localisée à l’entrée de la commune, à Autour du site l’habitat est principalement constitué de constructions simples, du carbet aux habitations en tôle. côté de la mairie et du Vieux pont ; Les habitations sont principalement construites en rez-de-chaussée. La plupart des zones habitées et la parcelle concernée par le projet sont bordées de boisements. Le couvert dense limite de manière conséquente les vues - le pont de Sinnamary : l’ouvrage construit en 1956 permet de faire la jonction entre le bourg et la sur le site d’implantation du projet depuis les habitations de l’aire d’étude rapprochée. Une vue très partielle Route Nationale en franchissant le fleuve Sinnamary. Auparavant, Sinnamary était relié à Iracoubo est envisageable du bâti le plus proche localisé au nord de la parcelle au niveau de la jonction entre la RN1 et le par canots et les automobiles ne pouvaient franchir la rivière. Ce pont est constitué de trois travées chemin Conneau desservant le site d’étude (vue 4 sur l’illustration présentée page suivante). Cependant ce bâti métalliques de portées 36, 54 et 36 mètres à poutres latérales, avec contrevent supérieur et est en mauvais, il ne semble pas habitable. inférieur. Ces deux éléments du patrimoine culturel de la commune de Sinnamary sont présentés en photographie sur la Sensibilité au regard des axes de circulation figure 43 en pages précédentes. L’aire d’étude rapprochée est traversée par les routes RN1 et RD21. Divers chemins permettent de desservir les Comme notifié précédemment, aucune vue n’est possible sur le site d’implantation du projet depuis le bourg de zones habitées. Sinnamary du fait du couvert boisé. La RN1, axe littoral, dessert les villes côtières et connait ainsi une fréquentation notable. Le site d’implantation  La couverture végétale abondante aux abords du site d’implantation et les distances, du projet est localisé en retrait de cette voirie, à près de 250 m au sud. Cette voie est bordée de manière rendent les relations visuelles entre la zone d’implantation du projet et les composants du intermittente par des haies et boisements, offrant ainsi une vision ponctuelle, et donc discontinue, sur le paysage patrimoine naturel et culturel inexistantes. de l’aire d’étude. Les vues sur le site sont très limitées voire inexistantes (vues 2, 3 et 5 sur l’illustration présentée page suivante). La RD21, qui fait la jonction entre Sinnamary et Saint Elie, est localisée à 1,2 km à l’ouest du site. Du fait des La figure de la page suivante présente différents points de vue sur le site. boisements, aucune vue sur le site n’est possible (vue 1 sur l’illustration présentée page suivante).

Concernant le réseau viaire desservant les habitations, seul l’accès qui passe en bordure est du site offre des vues sur la zone d’implantation du projet (vue 7 sur l’illustration présentée page suivante). Ce chemin est utilisé par les différents riverains des zones habitées au sud du site (8 habitations recensées).

 Les vues éloignées sont inexistantes et les vues rapprochées sur le site sont très peu nombreuses et fugaces, que ce soit depuis les habitations ou les axes de circulation.

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Figure 47: Points de vue sur le site d’implantation du projet, Biotope 2015

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Contexte économique III.6 Milieu humain  Population active et non active III.6.1 Contexte socio-économique Le nombre d’habitants de plus de 15 ans ayant un emploi s’élève à 789 personnes. Proportionnellement, la part de la population qui possède un emploi est inférieur à la moyenne départementale, et le chômage est plus marqué  Sources : données INSEE ; http://sinnamary.mairies-guyane.org; recensement agricole, données Agreste. (taux de chômage Sinnamary : 22,6%) que sur l’ensemble de la Guyane où il présente un taux de 20,7%. Parmi les actifs, une grande majorité possède un emploi stable : 85% sont employés dont près des 2/3 sont en CDI Contexte démographique ou titulaires de la fonction publique. Sinnamary propose une offre d’emploi importante à ses habitants : 78,3% des actifs résidents sur la commune y travaillent aussi.  Contexte régional Le recensement de 2009 porte la population de la Guyane à 224 469 habitants. Ce qui correspond à une  Activités économiques augmentation de 48% environ par rapport au recensement de 1999. Au 1er janvier 2014, cette population est Les emplois proposés sur la commune sont au nombre de 743, répartis principalement sur les catégories estimée à 250 377 habitants. socioprofessionnelles employés, ouvriers et des professions intermédiaires. Le graphique suivant présente la La Guyane présente un dynamisme démographique remarquable en comparaison des régions voisines (Caraïbes et répartition de ces emplois par secteurs d’activité. C’est dans le secteur tertiaire que Sinnamary offre le plus Amérique latine) mais également en comparaison des autres régions de l’Union Européenne. En effet, son taux d’emplois, surtout dans le secteur de l’Administration publique, enseignement, santé, action sociale. annuel de croissance démographique est de 3,7% ce qui est quatre fois supérieur à la moyenne régionale (Caraïbes L’activité économique est principalement concentrée au niveau des zones suivantes : et Amérique latine)4 et cinq fois supérieure à la moyenne de la France métropolitaine. - le bourg de Sinnamary est un pôle administratif et commercial qui propose en majorité des emplois A l’horizon 2020, le Schéma d’Aménagement Régional prévoit un niveau de population régional de 350 000 ± tertiaire (à plus de 2 km de la zone d’implantation du projet) ; 15 000 habitants. - le barrage de Petit-Saut, réalisé par EDF, situé sur le fleuve Sinnamary, mis en service en 1994 permet de produire l'électricité de Cayenne et de son agglomération, de Saint-Laurent-du-Maroni, de Kourou  Contexte local et du Centre Spatial Guyanais : si le chantier a procuré près de 400 emplois directs, l'exploitation et La commune de Sinnamary comptait 3 088 habitants au dernier recensement, en 2012. Après une croissance la maintenance actuelle ne nécessitent maintenant qu'une vingtaine de personnes (le barrage est notable sur la période1982-1990 (+7%), la population communale décroit légèrement durant les années 90 (-2,3%) situé au cœur de la forêt amazonienne à une cinquantaine de kilomètres de la zone d’implantation pour à nouveau augmenter durant la première décennie des années 2000, elle semble actuellement en phase de du projet) ; stabilisation (variation de -0,1% entre 2007 et 2012). Il est également à noter que Sinnamary accueille une base de lancement des fusées Soyouz, une Maison des Alors que le solde naturel n’a cessé d’augmenter sur la période 1967-2012, le solde apparent des entrées/sorties Pêcheurs et un parc d’activités économiques qui renforcent l’attractivité économique du territoire. a beaucoup fluctué, il a progressé de manière négative ces 10 dernières années (-2% sur la période 2007-2012).

La pyramide des âges est en forme de parasol.

Ce type de pyramide à une base large ce qui signifie que la population y est très jeune.

Figure 48: Population par grandes tranches d'âges (Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations

principales)

Figure 49: Marché couvert de Sinnamary et Barrage de Petit Saut (©Mairie de Sinnamary – site internet))

4 Données du Schéma d’Aménagement Régional 2007

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Agriculture Tourisme En Guyane, coexistent une agriculture traditionnelle sur abattis, corrélée à la croissance démographique, et une La Guyane, en comparaison des Antilles, reste peu attractive pour le tourisme qui ne représente que 7% du PIB, agriculture moderne adaptée aux conditions locales. contre 15 à 20% dans les Caraïbes. La majorité des touristes sont des métropolitains ou des antillais. Les principaux Dans les communes intérieures et le long des grands fleuves, l’agriculture traditionnelle itinérante reste attraits touristiques de la Guyane sont : la découverte de l’Amazonie ; le Centre Spatial Guyanais (CSG) ; les Iles dominante. Elle permet la production de tubercules, de fruits et de légumes frais. Au niveau de la bande littorale, du Salut ; les vestiges du bagne à Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni ; le parc animalier de Montsinéry. Le l’agriculture a tendance à se sédentariser. Carnaval de Guyane est une fête réputée qui attire également les touristes. L’agriculture guyanaise emploie 16% de la population active et représente 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) du département. Cependant, elle n’occupe qu’une très faible partie du territoire régional (environ 0,3%), la majeure partie (90%) étant couverte par la forêt. Le nombre d’exploitations y est en constante augmentation depuis 1989, même si le nombre de chefs exploitants et co-exploitants a baissé de 50% sur la même période. En effet, La Guyane est le seul département français qui compte plus d’exploitations agricoles en 2010 qu’en 2000 (5 980 contre 5 320), poursuivant la tendance de la décennie précédente. La taille moyenne des exploitations a été multipliée par 2,7 entre 1989 et 2005, en passant de 4,6 à 12,5 ha. Plus de 90% du territoire de la Guyane fait partie du Domaine Privé de l’Etat, ainsi le développement de l’agriculture passe par l’attribution de foncier aux agriculteurs. Le développement de l’agriculture passe donc en partie par une définition des modalités d’accès au foncier sur les terrains de l’Etat (bail emphytéotique, concession agricole, acquisition à titre onéreux…). Bon nombre d’agriculteurs exercent leur activité sans aucun titre foncier et sont donc exclus du système de soutien au développement agricole. A Sinnamary, la commune est réputée pour l’élevage des bêtes à cornes, l’agriculture représente une activité relativement importante qui a largement évolué : alors qu’en 1988, 189 exploitations agricoles occupées 1231 Figure 52: Forêt amazonienne Figure 52: Ilet « la mère » (©Ludovic ha et disposées d’un cheptel de 1734 d’unité de gros bétail, en 2010 le nombre d’exploitations a largement chuté (©Ludovic Salomon/Biotope) Salomon/Biotope) (4/5 d’exploitation en moins), pendant que la superficie agricole et le cheptel ont progressé, respectivement Les hôtels trois étoiles demeurent majoritaires sur le département, les catégories inférieures sont faiblement 1860 ha et 2630 d’unité de gros bétail. Le développement s’est donc fait au profit de plus grosses exploitations représentées et les catégories de luxe absentes. Les hôtels non classés représentent environ un tiers du parc. Les qui accentuent leur activité sur l’élevage comme en témoigne également la superficie toujours en herbe qui est établissements sont concentrés sur l’Ile de Cayenne (42% des chambres) et la zone de Montsinéry-(46%) (Source : passée de 842 ha en 2000 et 1757 ha en 2010. SAR). Des chambres ou des carbets d’hôte sont également disponibles sur tout le territoire. L’implantation du projet de centrale photovoltaïque est ici envisagée sur le secteur d’une ancienne décharge. Le développement du tourisme d’affaires et de congrès est également un objectif du territoire défini dans le Aucune activité agricole n’est présente aujourd’hui sur le site. Schéma d’Aménagement Régional. A noter que la commune de Sinnamary n’est concernée par aucune aire géographique d’Appellation d’Origine La commune de Sinnamary dispose d’un panel diversifié d’hébergements touristiques : un hôtel de standing de Contrôlée (AOC) ou Indication Géographique Protégée (IGP). 121 chambres, une résidence hôtelière, plusieurs gites et chambres d’hôtes ; deux carbets communaux. Le territoire communal s’appuie sur la richesse de son milieu naturel et développe ainsi de l’écotourisme, comme en témoignent les sites touristiques présents : - la Maison de la nature dispose d’un écomusée présentant une exposition permanente sur les paysages du littoral et les richesses des marais ;

- plusieurs sentiers pédestres sont aménagés, il existe également des sentiers non-aménagés qui ont

été créés par les anciennes activités agricoles ;

- le fleuve du Sinnamary comportant de nombreuses criques permet la pratique de loisirs aquatiques

et la découverte du milieu naturel.

 L’activité économique de la commune de Sinnamary réside principalement dans le secteur

tertiaire, en lien avec le profil de la population locale, majoritairement active et travaillant Figure 50: zones agricoles et cheptel de Sinnamary (©BIO SAVANE, Coopérative Agricole de Sinnamary) pour l’essentiel dans la commune.

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III.6.2 Infrastructures – Conditions de circulation – Sécurité publique

 Sources : DEAL Guyane – Service Routes ; Plan global de transport et de déplacements de Guyane – Rapport d’étape, Mars 2011 ; Orthophotographie IGN.

Réseau routier

Le réseau routier national de la Guyane est constitué d’un axe littoral de près de 450 kilomètres (RN1 et RN2) reliant Saint-Laurent-du-Maroni à Saint-Georges-de-l’Oyapock, aux frontières respectives du Suriname et du Brésil. La zone d’implantation du projet prend place à proximité de la RN1 (en retrait de 250 m vis-à-vis de cette voie) cette section connait un trafic moyen de 1600 véhicules par jour (comptages routiers 2010). L’aire d’étude éloignée comprend également la route départementale 21 et la voie d’accès au bourg de Sinnamary qui connaissent des trafics moins conséquents. Comme évoqué dans la partie consacrée au paysage, l’aire d’étude rapprochée comprend un réseau viaire desservant les différentes habitations éparpillées dans les boisements mités, un accès passe en particulier en bordure est du site. Ce chemin est utilisé par les différents riverains des zones habitées au sud du site (8 habitations recensées). Il est à noter que ces habitations disposent également d’un accès par la RD21.

Réseau ferroviaire

Bien qu’actuellement inexistant, un réseau ferré guyanais a pourtant un jour existé. Il a été construit par les bagnards pour relier les différents bagnes aux autres voies de communication. Des traces sont encore visibles par endroits. Mais le plus souvent, les travées et les rails sont engloutis par la forêt.

Réseaux électriques, d’eau et de distribution de gaz

Du fait de l’ancienne activité de décharge, le site d’implantation du projet comprend un réseau de collecte et d’évacuation des eaux superficielles au niveau du dôme, un réseau de piézomètres. Une ligne électrique est présente à proximité du site, à près de 100 m.

 Le site d’implantation du projet est accessible par voie aménagée, par la RN1.

Figure 53: Réseaux viaires et habitats, Biotope 2015

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III.6.3 Occupation du sols, cadre de vie et usages

L’aire d’étude rapprochée occupe plusieurs vocations : - vocation agricole : des zones naturelles boisées mitées par des zones agricoles ponctuelles (se référer à la carte des composantes paysagères proposées dans les pages précédentes) ; - vocation d’habitat dispersé : les riverains du site d’implantation du projet sont localisés sur la carte présentée page précédente, le bâti le plus proche est situé à près de 200 m de la parcelle concernée par le projet ; - ancienne vocation industrielle : la parcelle d’implantation prévue pour le projet accueillait auparavant une décharge de déchets non dangereux (ménagers et assimilés), La parcelle étudiée est recensée sur la base de données BASIAS ainsi que sur le registre français des émissions polluantes comme une ancienne installation de stockage de déchets. La décharge de Sinnamary a fait l’objet d’une décision de fermeture par arrêté préfectoral n°823/2D/2B/ENV en date du 27 avril 2009, elle a été réhabilitée en 2014. Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets au nord de la parcelle : terrassements de déchets et création d’un dôme de déchets avec une couverture adaptée, mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud-ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. Le plan ci-contre présente l’implantation des installations de la réhabilitation de la décharge.

 Le site d’implantation du projet présente une ancienne vocation industrielle (ancienne décharge) au cœur d’une zone où les vocations agricoles et d’habitat ont mité l’espace boisé originel.

Figure 54: Plan actuelle de la décharge réhabilitée, source Voltalia

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III.7 Synthèse de l’état initial

Tableau 5 : Synthèse des enjeux

Thème Sous thème Constat Enjeu Géographie et topographie Topographie de l’aire d’étude relativement plane à l’exception de la zone nord-ouest de la parcelle accueillant un dôme. Respect de la topographie Climat Important gisement solaire tout au long de l’année, particulièrement favorable à l’énergie photovoltaïque - Non-aggravation de l’état des sols Présence de sols sédimentaires, dont la qualité a été dégradée par l’ancienne vocation présente sur la parcelle (ancienne décharge). Vérification de la stabilité des sols Sols et sous-sols Passé industriel impliquant de potentielles pollutions des sols. Sécurité des personnes en phase chantier et traitement éventuel des déblais Milieu physique Présence d’une masse d’eau souterraine issue de formations sédimentaires poreuses dont les nappes sont proches de la surface. Cette masse Préservation de la qualité des ressources en eaux Hydrogéologie d’eau, de bonne qualité, est considérée comme vulnérable aux pollutions de surface. souterraines Hors périmètre de protection de captage d’eau potable. Préservation de l’équilibre de l’écoulement des eaux Eaux superficielles Présence à proximité de la parcelle de la crique de Conneau, affluent du Sinnamary, fleuve présentant une qualité médiocre. Non dégradation de la qualité des eaux superficielles Risques Principalement risque lié au transport de matières dangereuses au niveau de la RN1 et un risque foudre Adaptation du projet au risque foudre Espaces naturels protégés Présence d’un Espace Naturel Remarquable du littoral à plus d’1 km de la parcelle concernée Préservation de la qualité de ces milieux naturels Parcelle incluse dans une ZNIEFF et à proximité de plusieurs ZNIEFF. Espaces naturels inventoriés Préservation de la qualité de ces milieux naturels Les habitats répertoriés au niveau de la parcelle ne sont pas représentatifs des zones d’inventaires recensées Milieu naturel Aucun enjeu floristique, lié à l’herpétofaune et aux chiroptères n’a été recensé. Prise en compte des espèces protégées et Diagnostic écologique Au vu des habitats en présence et des cortèges avifaunistiques inventoriés, seulement 2 espèces communes exploitent de manière avérée le patrimoniales et des contraintes associées en termes site et niche potentiellement sur le site, 4 espèces exploitent et nichent potentiellement sur le site. de faisabilité du projet Aucun site inscrit, classé, monument historique n’a été recensé. La zone d’implantation du projet ne comporte pas de site archéologique connu. Il faut cependant noter que les données disponibles ne sont Patrimoine culturel Archéologie préventive que le reflet des recherches dans ces secteurs, l’existence de sites non repérés est donc plausible même si le secteur a fait l’objet de remaniement des terres (ancien usage des sols : décharge). Patrimoine et paysage La zone d’implantation projet présente un paysage en cours d’évolution, plutôt atypique dans le contexte local du fait de sa vocation antérieure, mixant zones minérales et végétalisées. Intégration paysagère du projet par un choix Sensibilité paysagère Les vues sur le site sont limitées que ce soit depuis les habitations ou les axes de circulation. d’implantation adapté La couverture végétale abondante aux abords du site d’implantation et les distances, rendent les relations visuelles entre la zone d’implantation du projet et les composantes du patrimoine naturel et culturel quasi inexistantes L’activité économique de la commune de Sinnamary réside principalement dans le secteur tertiaire, en lien avec le profil de la population locale, Contexte socio-économique - majoritairement active et travaillant pour l’essentiel dans la commune Infrastructures – Conditions de circulation – Sécurité Le site d’implantation du projet est accessible par voie aménagée, par la RN1. - publique Le site d’implantation du projet présente une ancienne vocation industrielle (ancienne décharge) au cœur d’une zone où les vocations agricole Milieu humain Cadre de vie et usages - et d’habitat ont mité l’espace boisé originel. Documents d’urbanisme et La commune dispose d’un POS qui classe la parcelle en zone NCa destinée à la protection des richesses naturelles en raison notamment de la servitudes valeur agricole des terres ou de la richesse du sol ou du sous-sol. (cf. « Compatibilité avec Mise en compatibilité du POS de Sinnamary Cependant, au regard de l’activité antérieure présente au niveau du site (ancienne décharge), la vocation agricole n’est plus possible (sols l’affectation des sols » en pollués). page 68)

Absence d’enjeu Enjeu faible Enjeu modéré Enjeu fort

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IV.2 Pour rappel : le projet dans ses grandes lignes IV. Analyse des effets du projet sur

l’environnement et la santé Le projet de centrale photovoltaïque de Sinnamary est situé au lieu-dit Savanes des Pères sur la commune de Sinnamary, dans le département de la Guyane.

Le choix du site par VOLTALIA Guyane se justifie par les constats suivants : IV.1 Généralités  une cohérence avec les politiques énergétiques nationales ainsi qu’au regard du SRCAE de Guyane ;  sur un ancien site à vocation industrielle (décharge de déchets ménagers), dont l’activité a été arrêtée en 2009 et la réhabilitation achevée en 2014 ;

Un projet peut présenter deux types d’impacts :  la non-concurrence avec les usages agricoles des sols ; - des impacts directs : ils se définissent par une interaction directe avec une activité, un usage, un habitat  des contraintes techniques limitées (ensoleillement favorable, accès, topographie du terrain) ; naturel, une espèce végétale ou animale… dont les conséquences peuvent être négatives ou positives.  des sensibilités paysagères et environnementales restreintes. Exemple : L’implantation du projet est prévue au niveau de la zone plate en dehors des aménagements et des Modification du contexte hydrologique local  impact direct négatif équipements liés l’ancienne vocation de la parcelle (dôme, fossés de récupération). Absence de rejet atmosphérique  impact direct positif L’accès au site se fera depuis la piste existante reliée à la RN1 localisée à proximité (à près de 250m). Les voies - des impacts indirects : ils se définissent comme les conséquences secondaires liées aux impacts directs de circulation créées et/ou ré-aménagées seront en sol naturel compacté et la chaussée restera donc « brute ». du projet et peuvent également se révéler négatifs ou positifs. Les panneaux solaires comprendront 32 modules de dimension 2,0 x 1,20 m. La hauteur de la structure sera Exemple : comprise entre 0,90 m et 1,8 m et les rangées seront placées tête-bêche et espacées d’une largeur minimum de Dynamisation du contexte socio-économique local  impact indirect positif 4 m portée à 10 m ponctuellement lorsqu’un bâtiment de transformation est présent. Les fondations seront de Disparition d’une espèce animale patrimoniale liée à la destruction de ses habitats  impact type leste béton. indirect négatif Ce projet comprend plusieurs locaux techniques : Qu’ils soient directs ou indirects, des impacts peuvent intervenir successivement ou en parallèle et se révéler - 2 conteneurs contenant les onduleurs bidirectionnels permettant de convertir le courant AC en DC pour soit immédiatement, à court, à moyen ou long terme. qu’il soit stocké (charge) ou inversement pour de la réinjection (décharge). A cela s’ajoute le fait qu’un impact peut se révéler temporaire ou permanent : - 2 postes de transformation qui permettent de transformer le courant continu produit par les modules en - l’impact est temporaire lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une période donnée (la phase courant alternatif basse tension et les transformateurs permettant d’élever la tension du courant pour chantier par exemple) ; que ce dernier puisse être injecté au réseau public HTA ; - l’impact est pérenne dès lors qu’il persiste dans le temps et peut demeurer immuable. - 3 conteneurs maritimes 20 pieds destinés au stockage des modules de batterie (= conteneurs batterie) ; La durée d’expression d’un impact n’est en rien liée à son intensité : des impacts temporaires pouvant être tout - 1 poste de livraison, faisant l’interface avec EDF permettant l’acheminement du courant produit par les aussi importants que des impacts pérennes. installations au réseau public (compteurs EDF en particulier). Le projet sera fermé par une clôture grillagée d’une hauteur minimum de 2 m. Une citerne souple sera disposée au Nord – Est du site à l’entrée. De manière à être accessible depuis l’intérieur de la centrale comme depuis l’extérieur, l’emplacement définitif de la clôture sera arrêté en concertation avec le SDIS 973 suite aux échanges initiés par le porteur de projet.

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Figure 55: Rappel du plan d’implantation (source : VOLTALIA)

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IV.3 Impacts sur le milieu physique IV.3.2 Impacts sur le ruissellement et l’érosion des sols Rappel IV.3.1 Impacts sur la topographie et le sol La parcelle est presque entièrement constituée d’une jeune friche rudérale herbacée. Une lisière inclut une Rappel petite parcelle de jeune forêt secondaire dans la zone retenue pour le projet d’implantation. La topographie est globalement plane et le sol constitué d’argiles et de sables. Au niveau de la bande côtière, les précipitations Le projet s’inscrit au sein des « terres basses » de Guyane, au niveau d’un relief peu marqué, qui comporte varient entre 3000 et 4000 mm/an. néanmoins une zone vallonnée liée à la présence d’un dôme de déchets. La zone d’implantation du projet comprend des sols sédimentaires, dont la qualité a été potentiellement dégradée par l’ancienne décharge et les En phase de chantier remaniements mis en œuvre lors de la phase de réhabilitation. Comme évoqué précédemment, une préparation du site sera nécessaire avant l’installation des panneaux via le La réhabilitation de la décharge a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion défrichement de secteurs boisés. Ce défrichement sera l’opération qui aura l’impact principal sur la modification des déchets au nord de la parcelle et l’implantation du projet est prévue en dehors de cette zone. de la couverture du sol. En effet, l’abattage mais surtout le dessouchage et le treuillage des arbres vont être à l’origine de sillons et trous plus ou moins importants sur toute la zone boisée. Pour rappel la surface concernée En phase chantier reste peu conséquente : 6500 m². Le projet ne nécessite que très peu de défrichement (6 500 m²) par ailleurs les remaniements de sol sont peu Il sera également nécessaire de procéder à un nivellement général du terrain pour gommer les irrégularités liées importants : nivellement des buttes situées aux entrées, terrassement de la partie au nord représentant moins à la suppression de la végétation. Si ce travail est bien prévu en saison sèche pour permettre des conditions de 500 m². optimales d’intervention des engins, il n’en reste pas moins que le sol se retrouvera mis à nu pour la suite du Au final, la surface nivelée n’est que de 14,7% par rapport à la surface totale du parc. chantier et qu’un lessivage est à attendre lors de la saison des pluies suivantes. Plusieurs types d’engin seront appelés à circuler au cours du chantier, que ce soit durant les opérations de Une fois le défrichement terminé, seuls quelques engins seront amenés à circuler entre les rangs de panneaux et défrichement préalable (abattage et débardage des bois notamment) que tout au long de la mise en place des peuvent contribuer à marquer davantage la zone s’ils interviennent hors des pistes en saison humide. différents éléments de la centrale (pose d’ancrage des structures, chariot élévateur de type « manitou » pour Aucune opération ne nécessite un apport d’eau ou de rejet au milieu naturel, l’absence de mouvements de terre l’acheminement du matériel, camionnettes, pelle-hydraulique, …). conséquent (déblais/remblais), la durée restreinte du chantier, sont des facteurs permettant de limiter les Par ailleurs, selon la période à laquelle le chantier intervient (saison sèche ou saison humide), l’impact des atteintes au fonctionnement hydraulique. déplacements des engins sera différent : Compte-tenu de la nature des sols déjà relativement imperméable (formation de socle) et du caractère torrentiel  en période sèche, le sol supportera aisément le passage des engins et l’impact se traduira essentiellement des pluies tropicales, l’influence du projet en termes d’imperméabilisation du sol ne sera pas perceptible. Cet par un tassement localisé aux zones empruntées ; effet sera d’autant plus réduit si les travaux sont réalisés en saison sèche.  en période humide (saison des pluies), la circulation sur le site sera rendue difficile par la présence de Les comblements des trous et tranchées seront réalisés de manière à ne pas créer de zones préférentielles sols saturés en eau et l’impact principal se traduira par la formation d’ornières plus ou moins marquées d’écoulement de l’eau en direction des aménagements et installations liés au stockage des déchets ainsi qu’en si les engins sont appelés en dehors des pistes et s’ils ne sont pas équipés de chenilles. direction de la Crique de Conneau. Les expertises géotechniques qui seront menées préalablement au chantier d’installation permettront au maitre  Impact direct, temporaire, négatif, modéré à faible selon la saison de réalisation et se d’ouvrage de s’assurer que le mode d’ancrage prévu pour les structures est le plus adéquate, au regard des produisant à court terme caractéristiques des sols. Mesures associées : M4 - Coordination et pilotage de chantier, M7 – Choix de la période  Impact direct, pérenne, négatif, modéré à faible selon la saison et se produisant à court terme de travaux, M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier Mesures associées : M1 – Etude géotechnique, M4 - Coordination et pilotage de chantier, M7 – Choix * de la période de travaux, M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier

En phase d’exploitation

L’exploitation de la centrale photovoltaïque se traduit par des opérations de maintenance (vérification de l’état des installations) et d’entretien (sur la végétation) légères et à faible fréquence. Ces opérations ne sont pas de nature à induire de modifications sur la topographie du site durant l’exploitation de la centrale.  Impact nul

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En phase d'exploitation IV.3.3 Impacts sur la qualités des eaux

Une fois le chantier terminé, la banque de graines présente dans le sol va permettre une recolonisation naturelle Rappel qui sera rapide au regard des conditions tropicales. Une couverture herbacée peut être attendue sous deux ans. Cette reprise sera d’autant plus rapide et homogène sur la zone d’emprise que les conditions d’intervention en L’implantation du projet est prévue au niveau d’une masse d’eau souterraine issue de formations sédimentaires phase chantier auront été optimales (travail préférentiellement hors saison des pluies pour les opérations poreuses dont les nappes sont proches de la surface. Cette masse d’eau, de bonne qualité, est considérée comme impactant le sol). En conséquence, l’effet de lessivage observé en phase chantier s’estompera progressivement. vulnérable aux pollutions de surface. Enfin, la configuration des rangées de panneaux (espacement de 2 à 3 cm entre chaque panneau ; espacement Le projet est localisé à 1,3 km du Fleuve Sinnamary ainsi qu’à 1,4 km de la Crique de Toussaint et à proximité de compris entre 4 m et 10 m selon les secteurs entre chaque rangée de panneau) et l’absence de pente au droit du la Crique Conneau (à moins de 200 m), toutes deux affluents du Sinnamary. Le site d’implantation du projet est site ne créera pas de lessivage particulier au niveau de ces rangées. Les eaux s’infiltreront et suivront le sens situé sur le bassin-versant du fleuve Sinnamary dont la qualité, à hauteur du projet, est considérée comme d'écoulement naturel. médiocre. La qualité des eaux des criques n’est pas connue. Le recouvrement des chemins ainsi que la zone de parking ne sera pas imperméable mais compacté voire engravé. En phase chantier A l’échelle du site, la superficie imperméabilisée au niveau de la centrale sera de 2 574 m² et concernera : La complexité du chantier (différents intervenants spécialisés par type d’installations, nombre d’équipes - le bâti lié à la centrale (locaux onduleurs, locaux batteries et poste de livraison, citerne) fera disparaître présentes simultanément sur le chantier, la proximité entre les hommes et les engins de chantier,…) peut générer entièrement la couche du sol à leur niveau : cette surface représente 264 m² ; des risques de pollution accidentelle pouvant résulter d’un mauvais entretien des véhicules ou matériel (fuites - l’ancrage en lest béton des structures porteuses représente une surface d’imperméabilisation de 2 310 m² d’hydrocarbures, d’huiles,…), d’une mauvaise manœuvre (versement d’un engin) ou encore d’une mauvaise au total. gestion des déchets générés par le chantier (eaux usées, laitance de béton,…). La probabilité de survenue de ce Ce qui représente 5,4% de la parcelle globalement répartie sur l’ensemble de la surface, en effet la plus grande risque est faible puisqu’il relève principalement d’un événement accidentel, de plus la nature du sous-sol rend part d’imperméabilisation est liée à la mise en place de longrines qui seront distribuées uniformément sur la la masse d’eau vulnérable aux potentielles pollutions de surface. parcelle.  Impact direct et indirect, temporaire, négatif, se produisant à court terme et faible à fort selon la Compte-tenu de la nature des sols déjà relativement imperméable (couche peu épaisse sur formation de socle) nature et l’intensité de la pollution et du caractère torrentiel des pluies tropicales, l’influence du projet en termes d’imperméabilisation du sol ne Mesures associées : M2– Choix d’une clôture adaptée permettant de réduire la malveillance, M4- sera pas perceptible. Coordination et pilotage de chantier, M12 – Prévention des pollutions chroniques et accidentelles, M13 D’autre part, une centrale photovoltaïque au sol ne génère aucun rejet particulier dans le cadre de son - Traitement des pollutions chroniques et accidentelles, M14 – Gestion des déchets fonctionnement normal. Il n’est ainsi pas attendu de modifications marquantes des modalités de ruissellement localement, et donc de l’alimentation des eaux souterraines. En phase d'exploitation

 Impact direct, pérenne, négatif, faible et se produisant à court terme De par sa nature, la centrale photovoltaïque ne génèrera pas d'effluent et donc aucune pollution chronique des Mesure associée : M16 – Entretien de la végétation dans la centrale eaux pluviales. Ces dernières ne lessivant que la surface des panneaux solaires, les structures en acier zingué ou photovoltaïque aluminium et le toit des locaux électriques où aucun polluant n'est susceptible de s'accumuler ou d’être lessivé. Le risque de pollution accidentelle en phase d’exploitation ne concerne que les interventions de maintenance sur site. De par leur nature (remplacement d’un panneau défectueux, éventuel fauchage de la végétation…) et surtout leur faible occurrence, la probabilité que ces interventions soient à l’origine d’une pollution accidentelle notable est quasi-nulle.  Impact nul

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IV.4 Impacts vis-à-vis des risques majeurs Risque inondation Le coefficient d’imperméabilisation de 5,4% et la répartition de l’imperméabilisation ne sont pas de nature à influencer le phénomène de crue dans le secteur. La probabilité de survenue d'un incendie lié au projet est IV.4.1 Impacts subis par le projet considérée comme faible voire négligeable.

Le projet se localise en dehors des zones inondables définies dans l’atlas départemental des zones inondables. Impact indirect, permanent, négatif, faible, à moyen terme Le principal risque qui concerne l’exploitation est lié au risque foudre, plus important en Guyane qu’en Mesures associées : M7- Coordination et pilotage de chantier, métropole. Ce risque peut entraîner des phénomènes de surtension pouvant endommager les installations de la M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier centrale photovoltaïque. Il a été intégré au projet, dès sa conception, des dispositifs de parafoudre permettant de prévenir ce risque. Risque direct négatif, faible, temporaire et à moyen et long terme

IV.4.2 Impacts induits en phase chantier

La présence d’un chantier durant plusieurs mois constitue une source potentielle de déclenchement de feux : d'une part, par l'utilisation du matériel (étincelles provoquées par un appareil défectueux, approvisionnement en fioul des engins...) et d'autre part, au travers des activités de vie des ouvriers (tabagisme...). Cependant, le chantier est soumis à des règles strictes notamment sur la sécurité, la probabilité d’un déclenchement d’incendie reste en conséquence faible et serait le résultat d’une négligence. Le site se localise en bordure immédiate de parcelles forestières, ce qui peut potentiellement accentuer ce risque selon la saison. Différents dispositifs visant la prévention de départ de feu dans le périmètre de la centrale, et son éventuelle propagation aux milieux alentours ont d’ores et déjà été intégrés au projet par le maitre d’ouvrage. Il a notamment été prévu une citerne souple de 120 m3 associée, ainsi qu’une piste interne de type voies engins en limite Est facilitant la circulation des engins de lutte contre les incendies au sein de la centrale. Les facteurs de risque sont cependant jugés faibles sur ce type de chantier. Risque indirect négatif, faible, temporaire et à court terme Mesures associées : M7- Coordination et pilotage de chantier, M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier

IV.4.3 Impacts induits en phase d'exploitation

Risque incendie

Au sein d’une installation du type centrale photovoltaïque au sol, les différentes sources de départ de feu possibles concernent principalement les unités de transformation de l'électricité : les onduleurs, convertissant le courant continu produit par les modules en courant alternatif, les batteries et le poste de livraison, qui évacue l'électricité produite vers le réseau de distribution d'électricité. Il convient de préciser que les équipements électriques respectent des normes techniques strictes permettant de limiter la probabilité de départ d'incendie d'origine électrique. Des parafoudres seront notamment installés sur le site. Dans le cas d’un incendie, la propagation de celui-ci au sein même de la centrale photovoltaïque sera lente en raison de la prédominance de matériaux non combustibles (acier, béton, aluminium, modules) et de l’entretien d’une végétation de taille adaptée.

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IV.5 Impact sur le milieu naturel En phase d'exploitation La physionomie relativement plane du site n’impliquera pas d’opérations lourdes de terrassement, pouvant aboutir à d’importants remaniements de sols et de végétation. De fait dans les secteurs de friches herbacées, les IV.5.1 Rappel travaux n’auront pas dégradé la banque de graines en place. Celle-ci permettra une recolonisation végétale de la parcelle après les travaux sur les secteurs perturbés. La zone de projet s’inscrit au sein de la ZNIEFF de type 2 « Mangroves et vasières de l'Iracoubo au Sinnamary ». Le site expertisé se caractérise actuellement par la présence d’une jeune friche rudérale herbacée bordée au Sur les zones à dominante arbustive, voir arborée, les surfaces mises à nu seront certainement recolonisées par sud-est par une jeune forêt secondaire accompagnée de sa lisière. Les milieux ne présentent pas d’intérêt marqué les espèces déjà présentes dans les friches et les zones herbacées proches. Le redéveloppement d’une végétation concernant la biodiversité : aucune plante à statut de protection et/ou à enjeu écologique prioritaire n’a été haute issue de la banque de graines forestière sera limité par l’entretien régulier du site (mécanique). contactée, il n’a pas d’enjeu du point de vue de l’herpétofaune et des chiroptères, seulement 2 espèces Impact indirect, permanent, négatif, négligeable et à moyen terme communes exploitent de manière avérée le site et niche potentiellement sur le site, 4 espèces exploitent et Mesures associées : M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque, M17– Suivi de la nichent potentiellement sur le site. végétation et de la faune, M19 - Démontage et remise en état du site en fin d’exploitation

IV.5.2 Zonages d’inventaire et règlementaire IV.5.4 Impact sur la faune

De manière globale, le site d’implantation du projet se localise en limite sud d’une zone naturelle remarquable En phase chantier (Mangroves et vasières de l'Iracoubo au Sinnamary), au niveau d’une jeune friche rudérale sur remblais (plutôt dégradée floristiquement). Ainsi, celui-ci ne s’inscrit déjà plus dans les grandes étendues mangroves et vasières Hormis pour les oiseaux, aucun enjeu associé à un autre groupe faunistique n’a été identifié au sein du périmètre de grand intérêt présentes dans cette ZNIEFF. De plus, le projet représente une part très limitée de ce zonage d’emprise, il n’est donc pas à attendre d’impact particulier sur ces derniers. Les opérations associées au chantier (0,04% de la ZNIEFF). Le projet ne sera donc pas à l’origine de dégradation directe des milieux d’intérêt ayant auront pour effet le passage répété d’engins, du bruit et des vibrations qui seront à l’origine d’impacts potentiels justifié la désignation de ce zonage d’inventaire dans ce secteur du littoral guyanais. ou avérés sur l’avifaune : Impact direct, permanent, négatif, négligeable et à court terme - Aucun impact sur : la Grande Aigrette (Ardea alba), l'Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus), l'Urubu noir (Coragyps atratus), le Milan bleuâtre (Ictinia plumbea), le Ara macavouanne (Orthopsittaca manilatus) car ces espèces n'exploitent pas le site et ne font que le survoler. - Impact potentiel notamment si les travaux ont lieu en période de reproduction sur : IV.5.3 Impact sur les habitats naturels et la flore o la Buse à gros bec (Rupornis magnirostris) et la Buse cendrée (Buteo nitidus) : l’incidence est En phase chantier indirecte, elle est liée au dérangement lors des travaux et à la dégradation de zones d’alimentation, elle est évaluée comme faible au regard du caractère anthropophile et de la forte capacité de Les opérations et installations liées au chantier se cantonneront strictement à l’emprise finale de la centrale. Au régénération de ces espèces ainsi que de la petite superficie concerné par le projet ; niveau de la jeune friche rudérale, une simple opération de dévégétalisation mécanique sera nécessaire. Cet o Troglodyte à face pâle (Cantorchilus leucotis) et le Tyranneau frangé (Inezia caudata), passereaux habitat dispose d’un couvert végétal relativement bas et compatible avec les opérations de mise en place des liés aux boisements limitrophes : lors de la phase de défrichement, il y a une possibilité de destruction installations de la centrale. Par contre au sein des secteurs forestiers, les opérations pour la préparation du site potentielle de couvée ou de nichée si les travaux sont réalisés en période de reproduction (saison des impliqueront que les éléments arbustifs ou arborés présents soient supprimés. Les milieux en place se verront de pluies) ; fait modifiés. A noter toutefois que ces derniers ne se caractérisent pas par un intérêt écologique particulier. o le Râle kiolo (Anurolimnas viridis) et la Bécarde cendrée (Pachyramphus rufus) : l’incidence est Les passages des engins lourds, concentrés au droit des chemins de desserte du chantier (qui suivront les futurs considérée comme directe, il s’agit d’une destruction potentielle de couvée ou de nichée si les travaux chemins d’exploitation du site) et sur le secteur de la base vie, ainsi que les opérations au niveau des secteurs sont réalisés en période de reproduction (saison des pluie), l’impact est ainsi qualifié de fort si les de friches et de forêts impliqueront la destruction locale de la strate herbacée, voire la mise à nu du sol. Ces travaux ont lieu pendant leur période de reproduction; par contre à la fin des travaux ces espèces opérations peuvent cependant être favorables à l’expansion d’espèces exotiques envahissantes (engins pouvant peuvent être avantagées car elles sont peu exigeantes et favorisées par les défrichements d'origine provenir de zones où ces espèces sont présentes). anthropique. En raison de l’absence de caractère patrimonial des deux habitats constitutifs de la parcelle ainsi qu’en raison Impact direct et indirect, temporaire et permanent, négatif, faible à fort selon la période de travaux de l’absence d’espèce végétale remarquable, les impacts du projet sur la flore et les habitats peuvent être envisagé et à court terme. considérés comme négligeables. Mesures associées : M2 – Choix d’une clôture adaptée, M4 - Coordination et pilotage de chantier, M5 – Impact direct, permanent, négligeable et à court terme Choix des entreprises, M7 – Choix de la période de travaux, M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier

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En phase d'exploitation

Les habitats naturels qui s’observeront sur le site durant l’exploitation de la centrale photovoltaïque seront similaires à ceux observés aujourd’hui dans les secteurs de friches herbacées déjà présents localement. Il est vraisemblable que les espèces des friches et des savanes les moins sensibles et les plus opportunistes puissent se maintenir sur le site. De fait, le cortège faunistique en phase d’exploitation sera probablement similaire à ce qui a été observé à l’heure actuelle sur la parcelle. Enfin, en termes de continuité écologique, ce sont les criques et les ensembles arborés alentours qui représentent des milieux privilégiés pour le déplacement de la faune. Au regard de la zone d’emprise de la centrale photovoltaïque, la situation actuelle ne devrait être que très légèrement modifiée. Ainsi la centrale photovoltaïque au sol n’apparaîtra pas comme un obstacle en soi et ne devrait pas engendrer de rupture dans les échanges biologiques de la faune.

 Impact nul

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IV.6 Impacts sur le patrimoine culturel et le paysage Au regard du contexte d’implantation du projet, l’absence de reliefs et la forte couverture boisée autour du site d’implantation du projet font que l’émergence visuelle du projet est très limitée : - il n’y a pas de vues éloignées (entre 2 et 4 km) ni rapprochées (entre 0,5 et 2 km) ; IV.6.1 Patrimoine culturel - les secteurs habités et/ou fréquentés, notamment le village de Sinnamary, ne sont pas sous l’emprise Rappel visuelle du projet. Les vues potentielles sur le projet se feront uniquement depuis les cheminements et cela de façon très ponctuelle Aucun zonage traduisant un intérêt patrimonial et culturel (ZPPAUP, site inscrit ou classé, monument historique) et partielle : n’est présent au niveau du site d’implantation ou ses environs. A noter que dans les environs du projet des vestiges - de la route RN1 sur la petite séquence contigüe au site, toutefois la perceptibilité du projet sera très archéologiques sont connus. limitée en raison de la vitesse de déplacement des observateurs et de l’ambiance boisée aux abords En phase chantier et exploitation immédiats du site d’implantation du projet ; - au niveau du chemin Conneau bordant le site, peu fréquenté mais offrant une vue directe sur le site En amont du chantier, un diagnostic archéologique pourra être réalisé, conformément aux préconisations de la (cf. photomontage ci-contre) ; DAC qui seront formulées dans le cadre de l’instruction des autorisations du présent projet. Il permettra de trancher sur la présence ou non de vestiges au droit du projet, ainsi que de s’assurer de la compatibilité des au-delà, la couverture boisée empêche les vues. opérations projetées (notamment les modalités d’ancrage) avec d’éventuels enjeux.  Impact direct, permanent, négatif, très faible et à court et moyen terme Aucun effet particulier n’est à attendre en phase exploitation. Mesures associées : M3 – Traitement paysager, M4- Coordination et pilotage de chantier, M8 –  Impact nul Délimitation rigoureuse des emprises de chantier

IV.6.2 Visibilité du projet

Rappel

L’état initial du paysage a été mené dans un rayon d’étude maximal de 4 km. Les paysages ne présentent pas de remarquabilité particulière. Aucun élément de patrimoine protégé ne présente de sensibilité vis-à-vis du projet. En outre, celui-ci prend place au niveau d’un secteur déjà artificialisé du fait de l’ancienne vocation du site (ancienne décharge). De plus, le projet se situera majoritairement au sein d’un environnement proche forestier permettant de le masquer efficacement.

Analyse générale

Le projet est susceptible, selon le contexte paysager dans lequel il s’insère, d’être perçu sur des distances variant de quelques mètres à un maximum de 200 mètres. L’enjeu est de chercher à intégrer le projet dans son contexte environnemental et paysager dans une logique de composition.

Lors de la mise en place d’une centrale photovoltaïque, de nombreux facteurs vont ainsi intervenir sur la perception visuelle des modules, à savoir :

• les conditions météorologiques ;

• la saison et l’heure d’observation ainsi que les conditions d’ensoleillement ;

• l’ouverture visuelle du site d’accueil (relief, élément(s) écran(s), les formes existantes dans le Figure 56: Insertion paysagère du projet (source : Adékwat Architecte) paysage ou lignes de structures, …) ; • la covisibilité avec les axes de passages et zones de vie.

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IV.7 Impacts sur le milieu humain IV.7.2 Impact sur le voisinage et la sécurité publique Rappel IV.7.1 Impact sur le contexte économique La route nationale RN1, à la fréquentation relativement importante, est située à près de 250 m au nord de la Rappel zone de projet. Dans le secteur, l’implantation humaine Lau nord du site se concentre le long de la RN1, au sud par contre l’habitat est dispersé. Le bâti le plus proche est situé à près de 200 m de la parcelle concernée par le L’activité économique de la commune de Sinnamary concerne principalement le secteur tertiaire ; l’activité projet. agricole est présente à travers l’élevage des bêtes à cornes. En phase chantier En phase chantier Les travaux sont appelés à durer plusieurs mois, durant lesquels le chantier est susceptible d’être à l’origine de Les travaux de construction de la centrale photovoltaïque vont temporairement être à l’origine d’un besoin en nuisances sur les activités alentours : main d’œuvre et donc soutenir des emplois (la phase de chantier durant 8 mois). - une augmentation du trafic au niveau de toutes les voies empruntées dans le cadre de En effet, les opérations nécessaires à la mise en place de la centrale photovoltaïque feront intervenir plusieurs l’approvisionnement en matériel du site en phase travaux : un chantier comme celui-ci génère en corps de métier (secteurs du génie civil, électrique, …). Aucun choix quant aux entreprises qui interviendront moyenne 150 rotations de camions, soit rapporté à une durée de 8 mois à peu près 1 camion par jour, dans le cadre de ce chantier n’est arrêté au jour d’aujourd’hui. Des entreprises locales pourront, si elles le un maximum de rotation de 10 camions par jour peut être envisageable sur une période très souhaitent, candidater aux consultations que le maitre d’ouvrage fera autour de son projet et notamment sur les restreinte du chantier dans les conditions les plus défavorables (point fort du chantier avec 6 camions lots du chantier le permettant (génie civil, gardiennage, …). pour amener les longrines, 1 pour les structures, 1 pour la récupération des déchets, 1 pour Durant les travaux, des ressources financières indirectes pour l’économie locale peuvent être attendues (services l’acheminement des matériaux, 1 pour le matériel électrique ; le risque d’accident ne devrait des communes et des environs : hôtellerie, alimentation, …). cependant pas s’en trouver significativement augmenté au regard du trafic actuel supporté par la RN1 (pour rappel, cette section connait un trafic moyen de 1600 véhicules par jour - comptages  Impact indirect, temporaire, positif, faible à court terme routiers 2010); - des émissions de poussières, d’hydrocarbures et des rejets de gaz à effet de serre due à l'utilisation En phase d'exploitation d'engins de chantier ; Les modalités d’entretien de la végétation au sein de la centrale photovoltaïque seront fonction des évolutions - des émissions de bruit liées au trafic généré ainsi qu’aux avertisseurs de recul voire klaxons. et recolonisation observés. Celui-ci pourra se décliner autour d’opérations de coupe mécanique. Tout au long de Les entreprises intervenant sur le site conduiront le chantier en conformité avec la réglementation en vigueur, son exploitation, l’entretien du site (fauche, contrôles, maintenance...) sera confié aux acteurs locaux. notamment sur les aspects horaires et émissions sonores. Comme tout chantier, celui de la présente centrale Par ailleurs, l'implantation d'une centrale photovoltaïque va être à l'origine de retombées économiques pour le photovoltaïque sera encadré par des règles de sécurité strictes visant à limiter tout effet sur la sécurité publique. territoire local de par l’investissement que représente le projet. Ce dernier permettra de participer à la Compte-tenu de l’isolement du chantier et de la présence d’un épais écran constitué par les boisements alentours, revalorisation d’un ancien site industriel à l’empreinte importante sur la commune de Sinnamary. ces nuisances seront faiblement perceptibles par le voisinage.

Impact indirect, positif, permanent, positif modéré à moyen et long termes  Impact indirect, temporaire, négatif, faible et à court terme Mesure associée : M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque Mesures associées : M4- Coordination et pilotage de chantier, , M6 – Cahier de recommandations environnementales, M9 – Sécurité du personnel, M10 – Sécurité des usagers et locaux

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En phase d’exploitation Impact en phase chantier et d’exploitation

La structuration actuelle des masques végétaux autour du site, ayant vocation à Le site d’implantation est un site qui a été utilisé dans un but industriel. L’implantation d’une centrale accueillir la centrale photovoltaïque, sera conservée afin d’assurer aux riverains photovoltaïque ne modifiera pas cette vocation et permettra une reconversion du lieu. En effet, des terres en le maintien de la configuration de leur perception paysagère actuelle. De fait, friche sans vocation particulière actuellement seront transformées pour accueillir un projet d’exploitation comme vu précédemment, aucune modification significative du cadre de vie local industrielle des énergies renouvelables. L’implantation du projet est envisagée sur des surfaces déjà existant n’est à attendre. artificialisées. Il n’y pas de consommation de l’espace agricole, l’opération étant limitée à la parcelle de En phase exploitation, les installations à l’origine d’émissions sonores au sein l’ancienne décharge. d’une centrale photovoltaïque telle que celles étudiées ici sont les onduleurs, les Avec ce projet, la commune participe à la requalification d’une partie de cette zone et diversifie ses activités postes de transformation, les installations dédiées au stockage d’énergie et le économiques et l’occupation des sols du territoire communal en renforçant la vocation d’accueil d’énergies poste de livraison. Le niveau sonore de ces structures sera faible et atténué renouvelables localement. A noter l’absence de conflit d’usage avec l’activité agricole, absente du site rapidement avec la distance comme en témoigne le tableau suivant qui présente aujourd’hui. la variation du niveau sonore d’un onduleur en fonction de la distance : Impact positif La nuisance sonore de ces installations n’est ressentie qu’à proximité immédiate de ces dernières. La distance entre les premières habitations et ces installations (près de 250 m pour les plus proches) permettra de réduire fortement les nuisances IV.7.4 Impact sur le bâti, les infrastructures et réseaux sonores dont elles pourraient être à l’origine. Rappel

Aucune ligne électrique ou autre réseau ne traversera le projet. Aucun bâti n’est présent au sein de l’emprise de celui-ci. Les équipements et aménagements liés à la gestion des déchets sont concentrés au nord de la parcelle. Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sud- Tableau 6 : zones Variation du niveau sonore d’un onduleur (en dBA) en fonction de la distance ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. (source : SOL’ER GUYANE) En phase chantier

Le chemin rural permettant l’accès au site sera recalibré pour permettre l’acheminement de l’ensemble du Impact indirect, permanent, négatif, faible et à moyen terme matériel nécessaire à l’installation de la centrale. Aucune modification particulière du réseau routier jusqu’au site ne sera nécessaire pour permettre le projet. L’implantation du projet est prévue en dehors des aménagements et installations de réhabilitation de la décharge IV.7.3 Impact sur l’occupation des sols et les usages locaux ainsi ce projet ne porte pas atteinte à la pérennité des conditions optimales de stockage de déchets. Aucun réseau, bâti ou autre infrastructure particulière ne sera donc impacté par les travaux. Rappel Le raccordement du projet au réseau de distribution d’électricité est prévu à proximité et ne nécessite pas de Le site retenu pour le présent projet de centrale photovoltaïque prend place sur une ancienne décharge, ancien travaux conséquents (localisation du poste source à près de 100 m au nord de la parcelle). site industriel. Il s’inscrit dans un contexte particulier. Si le site est en friche, la vocation de décharge est encore prégnante (présence d’un dôme de déchets et d’équipements associés). Le site est actuellement interdit au public  Impact nul et entièrement clôturé. En phase d’exploitation

Aucun raccordement aux réseaux d’eau, potable ou usée, n’est prévu pour ce projet car il n’y aura pas de présence permanente de personnel. Au cours de l’exploitation, les infrastructures routières de desserte du site ne seront que peu sollicitées et cela en lien uniquement avec les opérations de maintenance, nécessitant des véhicules légers.

 Impact nul

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IV.7.5 Impacts sur la santé Exposition à un risque sanitaire lié à des sols potentiellement pollués La réhabilitation de l’ancienne décharge a permis une concentration des équipements et aménagements liés à la En phase chantier gestion des déchets au nord de la parcelle (dôme de déchets avec couverture adaptée, réseau de collecte des Les risques liés à la santé sont inhérents à la présence d’un chantier en phase de construction de la centrale lixiviats). L’implantation du projet est prévue en dehors de ces installations et n’interfère pas avec elles. photovoltaïque et concernent : L’implantation du projet est prévue au niveau d’un secteur qui a été terrassé lors de la phase de réhabilitation - le risque accidentogène lié à l’augmentation du trafic routier au niveau des voies empruntées ainsi de la décharge. Les déchets ont été regroupés dans le coin nord-ouest de la parcelle (Dôme de déchets), zone qu’aux manœuvres des engins sur site ; exclue du présent projet. - le risque électrique principalement lors de la phase de raccordement et d’essais des installations ; Cependant, compte-tenu de l’ancien usage du site et en l’absence de données précises concernant l’état des sols au droit du projet, il est envisageable que les sols concernés par l’implantation du projet comptent encore des - les nuisances sonores associées au chantier pour les ouvriers travaillant sur site uniquement, déchets résiduels et soient donc potentiellement pollués. Cette pollution peut amener à une possible - au regard de l’absence d’information sur la qualité du sol, une exposition ponctuelle à un ou plusieurs contamination des ouvriers en phase travaux (par voie respiratoire via les envols de poussières) et dans une polluants restent ne peut être exclue. moindre mesure des habitations à proximité (envol de poussières contaminées lié à l’activité du chantier) lors Risque accidentogène des opérations qui ont une action sur le sol (défrichement, nivellement). Au regard de l’isolement du chantier, de la faible fréquentation moyenne des voies environnantes, le risque accidentogène lié à la présence du chantier pour ce projet est faible. De plus, l’ensemble du parc sera clôturé et  Impact indirect, temporaire, négatif, fort à faible selon les polluants en présence et à court terme. non accessible au public. Mesures associées : M4- Coordination et pilotage de chantier, M6 – Cahier de recommandations Risque électrique environnementales, M9 – Sécurité du personnel Ce risque n’est lié qu’à la phase de raccordement et d’essais électriques pour la mise en service du parc photovoltaïque et concerne ainsi la dernière étape du projet (durée : 1 à 2 mois). En phase d'exploitation Par définition, le parc photovoltaïque comporte deux types de courant : En phase d’exploitation, les risques pour la santé liés au parc photovoltaïque peuvent concerner : - une partie est en courant continu (DC) au niveau modules et câbles électriques reliant les modules - l’émission de Champs ElectroMagnétiques (CEM) : par définition, toute tension électrique génère des aux poste onduleurs mais également toute la partie relative aux batteries : le risque électrique ne CEM. En conséquence, tous les équipements électriques de la centrale génèreront des CEM mais les peut provenir à ce niveau que d’un élément défectueux générant un arc électrique ; matériaux isolants entourant les câbles ainsi que les bâtiments contenant onduleurs, batteries et - puis, les postes onduleurs transforment ce courant continu en courant alternatif avant rejet vers le poste de livraison limitent efficacement la propagation de ces ondes ; réseau public : à ce niveau le risque électrique résulterait d’une surtension. Cependant, des mesures - le risque électrique, décrit précédemment, ne concernera que les personnels autorisés à pénétrer de sécurité sont intégrées à la conception : disjoncteurs, parafoudres, armoire électrique de dans l’enceinte de l’installation et habilités à intervenir sur les réseaux électriques (EDF, exploitant). sécurité… Une attention particulière sera portée à l'entretien des dispositifs de collecte, transport et évacuation des eaux Durant la phase de raccordement et d’essais électriques, le risque d’électrocution des ouvriers reste somme toute pluviales : fossés, toitures des containers, tables photovoltaïques, cheminements et parking notamment, afin faible en raison d’une part des procédures d’intervention strictes pour la mise en service de telles installations d'éviter toute stagnation d'eaux pluviales propice au développement de gîtes larvaires de moustiques. (personnel qualifié) et d’autre part des équipements de protection intéressant aussi bien les installations que les  Impact indirect, pérenne, négatif, faible et à moyen terme ouvriers (vêtements de sécurité, gants isolants, …).

Nuisances sonores

En phase chantier, les nuisances sonores sont directement générées par le trafic des engins de chantier (déplacement, utilisation des avertisseurs de recul…) et les travaux sur site. Ces nuisances se feront particulièrement ressentir auprès des ouvriers (équipés pour minimiser les risques de dégradation de leur santé auditive).  Impact indirect, temporaire, négatif, faible et à court terme Mesures associées : M4- Coordination et pilotage de chantier, M6 – Cahier de recommandations environnementales, M9 – Sécurité du personnel

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IV.8 Récapitulatif des impacts du projet

Tableau 7 : Synthèse des impacts potentiels du projet Phase du projet Type Apparition Impact - Durée et intensité d'expression Sens de Thématique temporaire permanent Court Moyen Long l'impact chantier exploitation direct indirect négligeable à terme terme terme fort modéré faible fort modéré faible négligeable à nul nul Milieu physique X X X Modéré à faible selon la saison Négatif Topographie et sols X /

Ruissellement et érosion des X X X Modéré à faible selon la saison Négatif sols X X X Négatif X X x X Fort à faible selon l'étendue de la pollution Négatif Qualité des eaux X / Risques majeurs X X X Négatif Risques subis X X X X X X X Négatif Risques induits X X X Négatif Milieu naturel

Zonages de protection ou X Négatif d’inventaire X X X X Négatif Habitats naturels et flore X X X Négatif Fort à faible selon la période de travaux X X x X Négatif Faune envisagée X X / Patrimoine culturel et paysage X / Patrimoine culturel X X X X Paysage – Vues sur le site X X X Négatif Milieu humain X X X Positif Economie X X X X Positif X X X Négatif Voisinage et sécurité publique X X X Négatif

Occupation des sols et usages X X X Positif locaux X X X X Positif X X Bâti infrastructures et réseaux X X / Risques de type accidentogène, X X X Négatif Electrique et nuisances sonores Santé Exposition à un risque sanitaire lié à des sols potentiellement pollués Fort à faible selon X X X Négatif les polluants en présence X X X Négatif

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EI- Centrale photovoltaïque, route de Centrale solaire Kourou Avis AE 17-oct-14 Plus de 50 km IV.9 Analyse des effets cumulés du projet avec Dégrad Saramaca Amazonia EI - Centrale photovoltaïque, au lieu- Centrale solaire Kourou Avis AE 17-oct-14 Plus de 50 km d’autres projets connus dit Matiti Amazonia DDAE : Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter au titre des ICPE EI : Etude d’impact AE : Autorité Environnementale IV.9.1 Généralités et recensement des projets traités Distance de plus de 5 km avec la future centrale Distance de moins de 5 km avec la future centrale Savane des Pères Savane des Pères Les effets cumulés sont le résultat de l’interaction ou de l’addition de plusieurs effets directs ou indirects IV.9.2 Approche cumulative des effets de la centrale provoqués par un projet avec d’autres projets (de même nature ou non). photovoltaïque Savane des Pères avec les autres projets L’article R. 122-5 du Code de l’Environnement introduit la nécessité d’analyser « les effets cumulés du projet connus avec d’autres projets connus » pour la réalisation d’une étude d’impact. Les projets analysés sont à la fois ceux ayant fait l’objet d’une étude d’incidence et d’une enquête publique au titre de la loi sur l’eau mais aussi les La consommation d’espaces, la modification du paysage et la destruction d’habitats naturels sont les principaux projets ayant reçu un avis de l’autorité environnementale. effets découlant classiquement de l’implantation d’une centrale photovoltaïque. Les autres projets recensés sont Les avis de l’autorité environnementales et arrêtés au titre de la loi sur l’eau disponibles sur les sites de la localisés à plus de 10 km, ils sont donc relativement éloignés du site d’implantation prévu pour le projet Préfecture de Guyane et la DEAL Guyane ont été consultés en août 2017 pour la commune de Sinnamary et les photovoltaïque de la Savane des Pères. communes limitrophes (Kourou, Saint Elie, Iracoubo) sur une période de deux ans (au-delà, il est possible de De manière générale, la présence de nombreuses structures arborées dans le paysage guyanais, la topographie considérer que les projets sont en cours de réalisation ou d’ores et déjà en place, et sont donc traités dans l’état relativement plane de la portion littorale du département et l’éloignement des différents projets identifiés initial s’il y a lieu dans le contexte environnemental du projet) afin d’identifier les projets connus du territoire excluent toute co-visibilité entre les projets identifiés et la future centrale photovoltaïque de Sinnamary. Pour ou ayant fait l’objet d’une instruction. ces projets, il n’y a donc pas d’effet cumulé sur le plan paysager. Tableau 8 : Projets recensés dans le cadre de l’analyse des effets cumulés Le projet de centrale photovoltaïque se situe sur une jeune friche rudérale herbacée bordé au sud par une lisière de jeune forêt secondaire, à enjeux écologiques faibles à modérés vis-à-vis des milieux naturels, sans lien direct Avis de l’Autorité environnementale avec les autres projets localisés à plus de 10 km, du fait de la distance et de la présence importante de la forêt Commune Projet Demandeur Date Distance du projet / Arrêté tropicale entre eux. Il n’y a donc pas d’effets cumulés à prévoir sur la biodiversité dans le cadre de l’installation préfectoral de cette centrale. Création d’une centrale Société Albioma Kourou photovoltaïque sur la décharge de Avis AE 22-juin-17 Plus de 40 km Selon les mesures mis en œuvre, la centrale photovoltaïque n’aura aucun impact significatif sur l’écoulement des solaire Kourou Pariacabo eaux de surface et la qualité des eaux de la rivière la plus proche, et donc aucune interaction avec les DDAE l’ensemble de lancement Kourou Ariane n°4 présenté par le CNES dans CNES Avis AE 17-janv-17 Plus de 20 km aménagements pouvant influer sur le fonctionnement hydraulique. le centre spatial guyanais Projet d’extension d’un parc Société Albioma Kourou photovoltaïque au Avis AE 4-févr-16 Plus de 40 km Solaire Guyane Sol, au lieu-dit Savane Aubanèle DDAE - Atelier de fabrication Kourou d'émulsions explosives encartouchées Guyanexplo Avis AE 12-juin-15 Plus de 40 km et dépôt d'explosifs DDAE - Carrière de sable dite Luz Kourou CNES Avis AE 30-mars-15 Plus de 20 km (centre spatial guyanais) DDAE - Régularisation d’une installation existante et la mise en Saint Elie place d’une unité modulaire de Société Auplata Avis AE 13-avril-15 Plus de 40 km traitement de minerai aurifère - mine d’or de Dieu Merci DDAE - Carrière de sable dite Luna Kourou CNES Avis AE 02-mars-15 Plus de 20 km (centre spatial guyanais) DDAE - Carrière de sable dite Léa Kourou CNES Avis AE 25-févr-15 Plus de 20 km (centre spatial guyanais) DDAE - Installation de remplissage du Sinnamary FREGAT (NBR), ensemble de Société Arianespace Avis AE 17-févr-15 Plus de 15 km lancement Soyuz DDAE - Carrière de roche, au lieu-dit Sinnamary Société Eiffage TP Avis AE 29-juill-14 Plus de 10 km Renner

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V. Esquisse des principales solutions de V.1.2 Des objectifs ambitieux fixés à la Guyane pour les énergies renouvelables substitution et raisons du choix du projet Le projet visé par le présent dossier de production décentralisée d’énergie électrique à partir d’une énergie renouvelable non polluante, s’inscrit dans un contexte de politique gouvernementale actuelle visant à la

diversification énergétique. La France s'est engagée dans cette voie du développement durable au travers de ses La Guyane est un territoire en pleine évolution. En raison d’une augmentation de la population soutenue (+ 3,6% engagements politiques s’appliquant à différentes échelles : / an), elle se doit, en particulier, de réduire la dépendance aux énergies fossiles du territoire et permettre Figure 57: Engagement politique de la France en matière de développement durable ((©Biotope) une diversification énergétique en faveur des énergies renouvelables. Avec le projet de centrale photovoltaïque de Sinnamary, VOLTALIA souhaite participer à la relève des enjeux du territoire guyanais. Parmi elles, les engagements suivants sont à retenir :

Cette partie rappelle les enjeux du contexte énergétique du territoire guyanais et expose ensuite les raisons du choix du projet ainsi que la réflexion menée autour de la conception technique pour lui assurer la meilleure intégration environnementale.

V.1 Contexte politique et énergétique

V.1.1 Une énergie régionale encore dominée par les hydrocarbures

Le bilan énergétique de la Guyane est dominé par la consommation d’hydrocarbures avec un taux de dépendance énergétique de la région vis-à-vis des importations d’énergies fossiles de 90%. En effet, la Guyane souffre d’une forte dépendance aux énergies fossiles : 80 % de l’énergie totale consommée en Guyane provient de l’importation de carburants fossiles (source : ADEME Guyane). Depuis les années 2000, la contribution des énergies renouvelables (hydraulique, biomasse et solaire) au bilan énergétique est passée de 0 % à 20 % mais la biomasse  La Directive Européenne 2001/77/CE du 27 septembre 2001 modifiée au 10 janvier 2007 fixe qu’en et le solaire représentent moins de 1% des consommations5. La production d’électricité d’origine renouvelable 2010, les ressources d’énergies renouvelables devront représenter 22,1% de l’énergie communautaire est ainsi principalement d’origine hydroélectrique avec des conséquences spécifiques au territoire équatorial. consommée. La Commission Européenne a fixé des objectifs pour chacun des pays de l’UE : la France s’est engagée à augmenter la part de l’énergie renouvelable dans sa production énergétique globale La dépendance de la Guyane face aux énergies fossiles et la demande énergétique en hausse (conséquence d’une de 15 à 21% d’ici 2010. dynamique démographique soutenue (+ 3,6 % / an) et de l'absence de politique de maîtrise de l'énergie) sont les principaux enjeux énergétiques pour ce territoire fortement vulnérable aux changements climatiques (montée De plus, le 9 mars 2007, les chefs d’Etats Européens se sont fixés l’objectif d’atteindre 20% de la des eaux, sécheresse, etc.). consommation énergétique primaire produite à partir d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. Le 17 novembre 2008, le Ministère du Développement Durable a présenté, dans le cadre du Plan national de développement des énergies renouvelables, 50 mesures avec comme objectif un développement soutenu de l’ensemble des filières. Ce programme devrait porter à au moins 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020.

 L’arrêté du 5 décembre 2009, relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’énergie fixe comme objectif pour le photovoltaïque, la production de 5 400 MW à l’horizon 2020 reprenant ainsi l’objectif national du Grenelle de l’Environnement. L’objectif pour le territoire guyanais est fixé par le même arrêté à 72 MW de puissance totale installée pour le 31 décembre 2020.

5 Source : « Le bilan énergétique de la Guyane – Connaître la production et la consommation d’énergie en Guyane », Intervention de l’ADEME

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 L’article 56 de la Loi Grenelle 1 dispose que dans le domaine de l'énergie, les départements d’Outre-mer Afin d’encourager les investissements et le développement du photovoltaïque, deux systèmes existent à l’échelle doivent « parvenir à l'autonomie énergétique, en atteignant, dès 2020, un objectif de 30 % d'énergies nationale : renouvelables dans la consommation finale à Mayotte et de 50 % au minimum dans les autres collectivités - le principe de l’obligation d’achat issu de la loi du 10 février 2000, transcrit actuellement dans les ; développer les technologies de stockage de l'énergie et de gestion du réseau pour augmenter la part articles du code de l’énergie L314-1 et suivants ; les arrêtés fixent quant à eux le niveau de tarif de la production d'énergie renouvelable intermittente afin de conforter l'autonomie énergétique des d’achat et les conditions d’éligibilité. collectivités territoriales d'outre-mer ; développer, pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion, des programmes exemplaires, spécifiques pour chacune d'elles, visant à terme Néanmoins, face à la démultiplication des projets, le Ministère de l’Ecologie a mis en place un moratoire l'autonomie énergétique, à l'horizon 2030 ; (…) ». sur les installations photovoltaïques via son décret du 10 décembre 2010 contraignant à l’issue de la période de suspension, les maîtres d’ouvrage à renouveler et obtenir une demande complète de  La Loi du 18 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) fixe un raccordement au réseau pour bénéficier d’un contrat d’obligation d’achat à un tarif ne permettant plus nouveau cap quant aux énergies renouvelables. La consommation énergétique finale sera divisée par deux aujourd’hui de faire financer des projets. en 2050 par rapport à 2012 et la part des énergies renouvelables sera portée à 32% en 2030. - un dispositif d’appels d’offres peut être mis en place : dans ce cadre, ce sont les candidats qui  Par arrêté du 28 août 2015 modifiant l'arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation proposent un prix d’achat ; les appels d’offres sont régis par les articles du code de l’énergie L311-10 et pluriannuelle des investissements de production d'électricité (JORF n°0200 du 30 août 2015 page suivants. La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) réalise des appels d’offre pour la réalisation 15376), la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a traduit dans un texte de centrales. l'engagement du Président de la République de fixer à 8000 MW la puissance totale installée en énergie solaire photovoltaïque au 31 décembre 2020. Néanmoins, l’intermittence de la production photovoltaïque lui permet difficilement de répondre aux spécificités de la demande de consommation électrique et notamment en période de pointe de 19 à 21h. V.1.3 Les outils pour les atteindre D’où l’importance de développer des systèmes de stockage de l’énergie produite.

Le présent projet s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offres de la CRE portant sur la réalisation et Pour répondre à ces enjeux spécifiques, la Guyane s’appuie sur trois documents de référence : l’exploitation d’installations, situées dans les zones non interconnectées (ZNI), utilisant des  Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (S.R.C.A.E.). Validé en juin 2012, Il définit des techniques de conversion du rayonnement solaire en électricité et présentant une puissance crête objectifs, notamment en termes de déploiement du potentiel de production d’énergies renouvelables en supérieure à 100 kWc, pour une puissance cumulée maximale de 50 MW. Guyane. En 2011, 44 % de l’électricité est donc produite à partir d’EnR, un taux qui devra nécessairement

augmenter pour permettre de répondre aux objectifs du Grenelle mais aussi du Conseil Interministériel de l’Outre-Mer6. Ainsi, le PRME (Programme Régional de la Maîtrise de l’Energie) et le GENERG  Le contexte politique et énergétique est favorable au développement de solutions (Groupement des Entreprises travaillant dans les Energies Renouvelables en Guyane) ont proposé des techniques permettant de réduire la dépendance énergétique du territoire guyanais tels objectifs chiffrés de développement des énergies renouvelables (EnR) en Guyane et de réalisation que les projets photovoltaïques. d’actions de maîtrise de l’énergie sur le territoire.

 Le Plan Energétique Régional (P.E.R) définit, sur une période de vingt ans (2000-2020), le contenu d’une politique de demande et d’offre énergétique centrée sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et la

valorisation des énergies renouvelables disponibles en Guyane. La solution photovoltaïque doit venir compléter une approche globale de maîtrise des consommations / mise en place d’énergies renouvelables mais ne pas la précéder. Ainsi, 1300 installations sont envisagées en 2020 sur la partie littorale qui doivent permettre au territoire de tirer parti des gisements d’économie d’énergie et des ressources énergétiques endogènes dans une perspective de développement durable.

 Le Plan Energétique Régional Pluriannuel de Prospection d’Exploitation des Energies Renouvelables et d’Utilisation Rationnelle de l’Energie (PRERURE). Le PRERURE est un programme d’action pour développer les énergies renouvelables et les solutions efficaces en énergie. Il souligne que l’exploitation de l’ensemble des potentiels en énergies renouvelables (EnR) est nécessaire pour parvenir aux objectifs d’autonomie énergétique en Guyane et ce, d’autant plus dans un contexte de forte croissance des consommations d’énergie. Les objectifs retenus dans le scénario médian sont d’atteindre en 2030 96 MW installés en photovoltaïque pour 130 GWh/an livrés au réseau.

6 Extrait du SRCAE, P.371.

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V.2 Raisons du choix du projet V.2.2 Justification de la localisation Historique du site et compatibilité du projet V.2.1 Démarche de VOLTALIA La parcelle a accueilli entre les années 80 et 2009 une décharge municipale de déchets ménagers et assimilés VOLTALIA est présent historiquement en Guyane depuis 2005, l’entreprise est aujourd’hui le premier producteur (installation de stockage de déchets non dangereux). Cette décharge non autorisée a fait l’objet d’une décision d’électricité privé du territoire. Fort de ce positionnement, l’entreprise poursuit le développement de son de fermeture par arrêté préfectoral n°823/2D/2B/ENV en date du 27 avril 2009, elle a été réhabilitée en 2014. activité multi-énergies aussi bien sur les communes du littoral que celles de l’intérieur. Cette réhabilitation a permis une concentration des équipements et aménagements lié à la gestion des déchets Compte-tenu des spécificités du réseau électrique Guyanais, les nouvelles unités de production intermittentes au nord de la parcelle : terrassements de déchets et création d’un dôme de déchets avec une couverture adaptée, (solaire et éolien) doivent être couplées à des dispositifs de stockage. L’objectif étant de diminuer les mise en place d’un réseau de collecte des lixiviats, mise en place de piézomètre pour le suivi de l’eau souterraine. sollicitations sur le réseau électrique tout en continuant d’accueillir les productions d’électricité à partir de Le reste de la parcelle est plat, presque entièrement constitué d’une jeune friche rudérale herbacée, en bordure sources d’énergies renouvelables. Les tarifs règlementés mis en place en France ne permettent pas d’un point de sud-ouest une petite surface comporte une jeune forêt secondaire. vue technico-économique de réaliser des unités solaires d’ampleur intégrant une unité de stockage. L’implantation du projet est envisagée sur des surfaces déjà artificialisées. Il n’y pas de consommation de l’espace Pour soutenir le développement de l’énergie solaire dans les ZNI (Zones non interconnectées), l’Etat a publié un agricole, l’opération étant limitée à la parcelle de l’ancienne décharge. L’implantation du projet est prévue en appel d’offres encadré par la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). Ce mécanisme de soutien octroie un dehors des aménagements et installations de réhabilitation de la décharge ainsi ce projet ne porte pas tarif de rachat aux porteurs des meilleurs projets qui sont notés sur la base d’une analyse multicritères atteinte à la pérennité des conditions optimales de stockage de déchets (cf. illustration proposée en suivant). (environnement, innovation, et compétitivité). Les critères environnementaux privilégient la sélection de sites La parcelle concernée par le projet fait l’objet d’un gel administratif trentenaire (conformément à la anthropisés et/ou pollués en encourageant les initiatives de réhabilitation et de dépollution. réglementation des lieux de stockage des déchets qui exige un suivi pendant 30 ans) et ne peut accueillir En accord avec cette logique d’aménagement durable du territoire, VOLTALIA a décidé à l’appui d’une première d’infrastructures lourdes ou mettant en jeu la présence permanente de personnes compte-tenu du passé industriel analyse cartographique d’identifier les principaux sites anthropisés et pollués sur le territoire guyanais recoupant et du caractère polluant d’une partie de cette dernière. les paramètres suivants : Le projet permet donc de valoriser un espace dégradé à vocation limitée. - zone réhabilité ou en cours de réhabilitation - éloignement des principaux lieux de vie - taille minimale de 2 ha - pas de conflits d’usage - topographie plane - solution de raccordement possible. - accessiblité confirmée

C’est ainsi que la décharge de Sinnamary a été identifiée. Une première visite terrain a permis de confirmer la faisbilité technique du projet (desserte, topographie, géométrie, milieu environnant…) et ensuite VOLTALIA s’est rapproché de la Mairie de Sinnamary pour lui exposer sa volonté de reconversion de l’ancienne décharge communale par l’accueil d’un parc photovoltaïque. Une première réunion de cadrage a également été réalisée avec la DEAL pour comprendre comment le site avait réhabilité et quels étaient les principaux enjeux liés à la construction d’un projet solaire sur ces terrains. La commune de Sinnamary a donc accueilli la démarche de VOLTALIA de maniètre très favorable, en se prononçant à l’unanimité par délibération du Conseil Municipal pour la signature d’un accord foncier avec l’opérateur (cf. annexe 3)pour les raisons suivantes : - valorisation d’un foncier communal faisant l’objet d’un « gel administratif trentenaire ». - promotion des énergies renouvelables sur le territoire - production d’une électricité de proximité - respect de la logique d’aménagement durable du territoire - projet innovant incluant un dispositif de stockage et de prévision - diversificiation des ressources fiscales de la commune - sensibilisation des populations et vocation pédagogique.

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Figure 58: Zone utilisable sur la parcelle Autres facteurs favorables à cette implantation

VOLTALIA étudie toutes les opportunités d’implantation à l’échelle nationale. Or, avec un gisement solaire important et un enjeu fort en termes de diversification énergétique et d’équilibre de réseau, la Guyane est un territoire présentant des potentialités pour le développement de projets d’énergies renouvelables.

Les centrales solaires photovoltaïques au sol étant consommatrices d’espace, il est préférable de pouvoir les installer au niveau de parcelles qui n’ont pas ou plus de vocation particulière (éviter les parcelles à potentiel agricole, celles dédiées à l’activité économique, au logement, présentant un milieu naturel caractéristique ou un paysage reconnu). C’est cette stratégie qui a guidé les recherches de VOLTALIA sur le territoire guyanais. Leur démarche a ainsi consisté à cibler les friches industrielles et notamment les zones accueillant ou ayant accueilli des décharges. Une analyse cartographiques SIG multicritères a donc été conduites à l’appui de plusieurs critères (proximité des bourgs, proximité des principaux axes, topographie assez plane, terrain non naturel...). Ensuite, et selon les identifications faites, les communes du littoral concernées ont donc été contactées afin d’aller plus en avant dans la qualification des projets. Cette démarche a permis notamment d’identifier le site de Sinnamary.

Les critères suivants ont permis de valider la possibilité de réaliser le projet sur le site identifié :

Tableau 9 : Justification de la localisation

Critères techniques Potentiel d’ensoleillement important Très faible pente et orientation du terrain propices à l’implantation du projet Accessibilité aisée depuis RN1, voies existantes Raccordement réseau à proximité (à 100m de la parcelle) Critères environnementaux Zone artificialisée Intérêt floristique faible, intérêt faunistique faible à modéré Pas de risques d’inondations ni de mouvements de terrain Critères humains Zone utilisable pour Zone peu fréquentée Pas de patrimoine culturel et archéologique connu à proximité immédiate l’implantation du projet Pas de conflit d’usage : pas d’utilisation des sols par une activité particulière Acceptation/soutien local : courriers de soutien de la mairie de Sinnamary, de la Communauté de communes des Savanes, délibération en date du 13/08/15 de la mairie de Sinnamary concernant la promesse de Bail Emphytéotiques au profit de la Société VOLTALIA (ces documents sont fournis en annexe 3)

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Au-delà de la valorisation foncière, qui permet à la parcelle de retrouver une vocation à court terme, possibilité D’un point de vue technique, la solution Li-ion présente de plus un excellent rendement et une bonne cyclabilité qui ne lui était pas offerte par ailleurs au regard de son historique, le projet envisagé présente les avantages (capacité de se charger et décharger à une fréquence élevée, sans provoquer de vieillissement prématuré des suivants : équipements).

- il concourt au développement des énergies renouvelables et répond ainsi aux objectifs de transition Le système de stockage d’énergie a été implanté sur la centrale de façon à faciliter les éventuelles opérations énergétique souhaité par l’Etat ; de maintenance et à limiter la longueur de câbles pour optimiser la performance de la centrale.

- il permet de produire une électricité propre à proximité des principaux foyers de consommation et D’autre part, l’optimisation de l’orientation et de la bonne ventilation des modules dans la centrale constitue donc une amélioration des conditions de vie de la population du territoire des savanes ; photovoltaïque de la Savane des Pères permet une amélioration de l’efficacité de conversion de l’énergie solaire - il renforce le développement économique du territoire communal en diversifiant les ressources fiscales en électricité. directes et indirectes de la commune.

 La localisation du site se justifie donc à la fois du fait du potentiel solaire de la zone, des conditions technico-économiques, et également d’un point de vue environnemental et d’usage des sols.  Le site envisagé pour l’implantation du projet permet la valorisation d’une friche industrielle. Il constitue une opportunité pour cette parcelle de retrouver une vocation à court terme, possibilité qui ne lui était pas offerte par ailleurs au regard de son historique (décharge brute de déchet de 1980 à 2009 qui a induit de potentiels pollutions des sols).

V.2.3 Justification de la technologie retenue

Choix des fondations

Les fondations des structures porteuses des panneaux solaires sont des longrines (élément de structure ayant la forme d'une poutre et orientée horizontalement, supportant des forces mécaniques importantes). Ce choix présente les avantages suivants :

- se prémunir des tassements différentiels pour les zones éventuellement décompactées lors de la réhabilitation en 2014 ;

- limiter les travaux touchant le sol aux seuls linéaires de tranchées DC et AC compte tenu des sensibilités liées à l’ancienne activité de décharge ;

- éviter une corrosion des pieux ou vis d’ancrage des structures dans une zone particulièrement humide avec des zones d’accumulation préférentielles en saison des pluies.

- préconiser une solution simple à mettre en œuvre et à démonter en utilisant un matériau inerte et résistant.

Choix d’une technologie de stockage

Le projet de centrale photovoltaïque au sol de Sinnamary comprend un système de stockage d’énergie. Ce choix a été fait pour apporter de la flexibilité et renforcer la fiabilité des systèmes énergétiques. Le stockage d’électricité permet de proposer un lissage de la production photovoltaïque malgré les perturbations météorologiques et, éventuellement, la fourniture de services au réseau électrique comme le soutien de tension ou de fréquence.

Le choix des batteries Li-Ion s’est fait essentiellement sur des bases industrielles de performance, de maturité de la solution technique et de disponibilité auprès des fournisseurs de premier rang.

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VI. Compatibilité du projet avec l’affectation VI.1.2 Au niveau intercommunal Remarque : la commune de Sinnamary appartient à la Communauté des communes des Savanes créée en 2011 qui des sols et articulation avec les plans, ne dispose pas de Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). C’est le Schéma d’Aménagement Régional qui a schémas et programmes valeur de de SCoT en Guyane sur les périmètres de communauté de communes non dotées d’un tel document. Le SAR de la Guyane a été arrêté le 15 janvier 2014. La carte de destination générale indique que la zone d’implantation du projet se trouve en espace agricole qui fait l’objet de protection visant à assurer leur intégrité. VI.1 Compatibilité du projet avec l’affectation des Ces espaces sont en effet définis comme à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou sols économique des terres agricoles. Dans les espaces agricoles, toute urbanisation est strictement interdite. Peuvent toutefois être autorisés sous condition de ne pas porter atteinte à l’activité agricole ou de ne pas remettre en cause sa pérennité, à titre  Sources : Schéma d’Aménagement Régional de la Guyane, Région Guyane, janvier 2015 ; Plan d’Occupation exceptionnel, des ouvrages, installations et équipements publics ou d’intérêt collectif lorsqu’ils ne peuvent être des Sols, Commune de Sinnamary, décembre 2001 ; Fiche n°78, Outils juridiques pour la protection des espaces accueillis dans les espaces urbanisés ou urbanisables et sous réserve d’être compatible avec l’exercice d’une naturels, ATEN ; Fiche pratique n°8, FNASSEM, La Loi littoral ; Code de l’Urbanisme (Dispositions particulières au activité agricole et de ne pas porter atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages. Toutefois, il littoral en Guyane ; Service urbanisme de Sinnamary. est noté que les installations photovoltaïques sont interdites au sol dans les espaces agricoles. VI.1.1 Au regard de la Loi Littoral  D’un point de vue urbanistique, le projet La Loi Littoral affirme le caractère singulier du littoral, en indiquant que « le littoral est une entité géographique n’est donc apparemment pas compatible avec qui appelle une politique spécifique d'aménagement, de protection et de mise en valeur ». le SAR. Cependant, au regard de l’activité Les dispositions de protection peuvent être regroupées en trois grands types de règles : celles ayant pour objet antérieure présente au niveau du site la maîtrise de l'urbanisation, celles concernant la protection des espaces littoraux remarquables et enfin celles (ancienne décharge), la vocation agricole a relatives aux conditions d'implantation de nouveaux équipements. disparue et n’est plus possible (sols pollués). Cette parcelle revêt donc une vocation Parmi les règles relatives à la maîtrise de l'urbanisation, peuvent être distinguées : atypique mais le projet et sa localisation ne - les règles affectant notamment le territoire communal dans son ensemble : l'extension de l'urbanisation sont pas en contradiction avec le SAR. doit se faire soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux

intégrés à l'environnement, pour éviter le mitage, ceci en dehors de quelques exceptions spécifiques et dans certaines conditions. Figure 59: Extrait de la carte de destination générale du Zone d’étude SAR de Guyane (Sources : SAR Guyane, janvier 2014) - les règles affectant les espaces proches du rivage : En dehors des espaces urbanisés, les constructions et installations sont interdites dans la bande littoral, en outre-mer cette bande littorale est définie telle que comprise entre le rivage de la mer et la limite supérieure de la réserve domaniale dite des cinquante  La zone d’implantation du projet pas géométriques définie à l'article L. 5111-2 du code général de la propriété des personnes publiques, à appartient au zonage Espaces agricoles cependant la vocation antérieure industrielle n’est pas défaut de délimitation ou lorsque la réserve domaniale n'a pas été instituée, cette bande présente une en adéquation avec ce classement. A l’échelle du SAR, la parcelle concernée représente une largeur de 81,20 mètres à compter de la limite haute du rivage. très faible surface qui a été incluse dans un zonage global auquel la vocation industrielle actuelle (ancienne décharge) ne correspond plus. Le projet n’est pas en contradiction avec le Cette loi impose une protection stricte des espaces et des milieux naturels les plus caractéristiques du patrimoine SAR. naturel et culturel du littoral (en Guyane, ces espaces sont recensés dans le SAR sous la dénomination Espace Remarquable Littoral, se référer à la carte présentée en Figure 34: Espaces remarquables présents dans le contexte d’implantation du projet, Biotope 2015). Quant aux règles relatives aux conditions d'implantation de nouveaux équipements, ces règles s’appliquent plus particulièrement aux routes et aux terrains de camping et de caravanage  Concernant la zone d’implantation du projet, elle est localisée sur une commune littorale mais en dehors de la bande littorale et d’Espace Remarquable Littoral. Le projet photovoltaïque est localisé sur le site d’une ancienne décharge, il ne consomme donc pas d’espace supplémentaire.

 Le projet est donc compatible avec la Loi Littoral qui s’applique à la commune de Sinnamary.

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VI.1.3 Au niveau communal Servitudes

Selon le retour du service urbanisme de la commune de Sinnamary, la parcelle et ses abords ne sont actuellement La commune de Sinnamary dispose d’un Plan d’Occupation des Sols. Le POS actuellement en vigueur a été concernés par aucune servitude. approuvé le 29 mars 1995 par délibération du Conseil Municipal, une révision a été arrêtée le 1er décembre 2001. Ce document fait actuellement l’objet d’une révision générale pour l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme. La commune prévoit d’instaurer une servitude au niveau de l’ancienne décharge conformément à l’article 49 de l’arrêté du 9 septembre 1997 modifié et l’article L.515-12 du Code de l’Environnement. Zonages La commune a prévu d’intégrer le projet photovoltaïque au règlement de cette servitude afin que celui-ci soit Dans le document du POS toujours applicable pour l’heure, le projet s’inscrit au sein d’une zone NCa destinée à cohérent avec cette nouvelle fonctionnalité. la protection des richesses naturelles en raison notamment de la valeur agricole des terres ou de la richesse du sol ou du sous-sol, ce secteur concerne plus particulièrement l'agriculture "traditionnelle" organisée sous forme de petites exploitations individuelles. VI.2 Articulation du projet avec les plans, schémas et Le projet photovoltaïque n’est actuellement pas compatible avec le zonage, une évolution du document d’urbanisme est donc nécessaire. Elle sera portée par la commune sous la forme d’une déclaration de projet. programmes Cette décision a été actée dans un courrier d’engagement en date du Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d'impact des projets de travaux, 09 novembre 2015 (se référer d'ouvrages ou d'aménagements dispose que l’étude d’impact doit contenir « les éléments permettant d’apprécier annexe 3). la compatibilité du projet avec l’affectation des sols définie par le document d’urbanisme opposable, ainsi que si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l’article R. 122-17 du présent

code, et la prise en compte du schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l’article L.

371-3. »

Cette partie sera présentée sous la forme d’un tableau qui analysera pour chaque document s’appliquant à la zone d’étude la conformité, compatibilité ou prise en compte en fonction du niveau hiérarchique du document.

Figure 60: Extrait de la carte d’occupation des sols de Sinnamary (Sources : POS Sinnamary)

 Le site d’implantation du projet présente une ancienne vocation industrielle (ancienne décharge) au cœur d’une zone classée à vocation agricole selon le POS en vigueur. Une déclaration de projet est engagée par la commune afin de rendre compatible le document d’urbanisme avec le projet photovoltaïque.

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Tableau 10 : Articulation du projet avec les plans, schémas et programmes

Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné PROGRAMMES DANS LE CADRE DE LA PLANIFICATION ECONOMIQUE ET DU DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRES Le Programme opérationnel 2007-2013 de Guyane, par l’investissement, a permis le déploiement d’actions visant à dynamiser le territoire de Guyane, notamment pour : Le plan stratégique mentionne que la croissance - le développement de nouveaux moteurs de croissance à très forte valeur ajoutée par la recherche, l’innovation démographique guyanaise engendrera des besoins et le transfert de technologie, sur des thématiques clefs telles que la biodiversité, l’écologie, la santé etc… énergétiques considérables : une diminution de la - le renforcement du tissu économique local et le développement par le marché intérieur, dépendance externe est nécessaire par la production - l’encouragement de l’initiative privée, d’énergie. Développer l’excellence environnementale est par Programme opérationnel au titre du Fonds européen ailleurs un des piliers stratégique du programme de développement régional, le Fonds social européen - la poursuite du désenclavement du territoire en milieu urbain. Concerné opérationnel. et le Fonds de cohésion Le Programme opérationnel 2014-2020 de Guyane, en cours de définition, parait s’axer sur le soutien de projets Le projet de construction d’une centrale solaire pouvant répondre à l’un des objectifs suivant : photovoltaïque à Sinnamary va permettre la production - favoriser l’adaptation aux changements climatiques, la prévention et la gestion des risques ; d’énergie renouvelable à partir d’énergie solaire. - favoriser l’emploi et la mobilité de la main d’œuvre ; => Le projet est cohérent avec le Programme - encourager le transport durable et supprimer les obstacles dans les infrastructures de réseaux essentielles ; opérationnel. - renforcer les capacités institutionnelles et l’efficacité des administrations publiques. Concernant le développement des énergies renouvelables, le contrat de projet précise que la Guyane dispose d’un fort Le contrat de projets Etat - région - département Guyane conclu pour la période 2007-2013 avait pour ambition de potentiel en énergies renouvelables, notamment grâce à son poursuivre l’effort de constructions d’infrastructures et il est composé de 15 grands projets. Parmi eux est ensoleillement. De ce fait, il fixe comme objectif Contrat de projets Etat – Région – Département de la clairement identifié le développement des énergies renouvelables. l’augmentation du rythme de développement de l’électricité Guyane Le nouveau contrat pour la nouvelle période 2015-2020 est en cours de finalisation (consultation du publique Concerné renouvelable, telle que celle issue de l’énergie solaire. (article 11 de la loi n° 82-653 du 29 juillet 1982 portant jusqu’en mai 2015). 8 thématiques sont déclinées dans ce contrat de plan dont la « gestion des ressources Le projet de construction d’une centrale solaire réforme de la planification) énergétiques et environnementales ». La stratégie de la transition énergétique qui y est développée se fonde photovoltaïque à Sinnamary va permettre la production notamment sur la « valorisation des ressource locales et renouvelables abondantes mais encore faiblement d’énergie renouvelable à partir d’énergie solaire. exploitées ». => Le projet est cohérent avec le Contrat de plan Etat – Région – Département Guyane Parmi les lignes d’actions développées par le SAR, l’une d’entre elle concerne les infrastructures environnementales. La Guyane est dotée d’un Schéma d’Aménagement Régional (SAR) qui tient lieu de Schéma régional d’aménagement Dans ce cadre, une attention particulière est portée sur et de développement du territoire. Il détermine : l’énergie et sur la réponse qui doit être donnée au volet du développement des énergies renouvelables. Le SAR préconise Schéma régional d'aménagement et de - la destination générale des différentes parties du territoire, développement du territoire de développer le recours aux énergies renouvelables et - l’implantation des grands équipements d’infrastructure et de communication routière ; locales afin de répondre à la croissance des consommations (article 34 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative Concerné énergétiques de Guyane. à la répartition des compétences entre les communes, - la localisation préférentielle des extensions urbaines, des activités industrielles, portuaires, artisanales, agricoles, les départements et les régions) forestières et touristiques. Le projet de construction d’une centrale solaire L’objectif global de ce schéma est de proposer des lignes directrices en faveur du développement de la Guyane, photovoltaïque à Sinnamary va permettre la production qu’il s’agisse d’un développement économique, territorial, social ou environnemental. d’énergie renouvelable à partir d’énergie solaire. => Le projet ne va pas à l’encontre des objectifs du Schéma d’Aménagement Régional CLIMAT - AIR - ENERGIE Ce schéma porte sur la période 2013-2022 et évalue les besoins de développement de réseau permettant d'assurer Schéma décennal de développement du réseau de les conditions de l'équilibre entre l'offre et la demande à moyen et long termes et de maintenir tant la qualité Non transport d’énergie que la sécurité d'alimentation électrique du pays". Concerné (art. L. 321-6 c. énergie) La Guyane n’est pas concernée par ce schéma qui se concentre sur le territoire métropolitain. Schéma régional de raccordement au réseau des Non énergies renouvelables Aucun schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables n’est en vigueur en Guyane. Concerné (art. L. 321-7 c.énergie)

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Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné

Le SRCAE de Guyane datant de 2012, définit les orientations des politiques publiques concernant les problématiques Le SRCAE encourage le développement de la production de pollution atmosphérique, de qualité de l’air, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de d’énergies renouvelables et prévoit une production développement des énergies renouvelables et de vulnérabilité des territoires face aux impacts du changement électrique par l’énergie photovoltaïque à 74 MW d’ici 2020 (scénario Tendanciel). Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie climatique. Parmi ces orientations : Concerné Le projet de construction d’une centrale solaire (art. L. 222-1 c. env) - accompagner les collectivités et futur syndicat d’électrification dans l’appropriation de leurs compétences en matière de maîtrise de la demande en énergie et d’énergies renouvelables photovoltaïque à Sinnamary va permettre la production d’énergie renouvelable à partir d’énergie solaire, et - développer les connaissances sur les énergies renouvelables et évaluer la rentabilité des projets participera donc à atteindre ces objectifs. - étudier les besoins d’évolution du réseau électrique actuel => Le projet est en cohérence avec le SRCAE

Zones dont l’accès est interdit aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique. Elles concernent les Zones d'actions prioritaires pour l'air communes ou groupement de communes de plus de 100 000 habitants où la mauvaise qualité de l’air est avérée. Non (art. L. 228-3 c. env) concerné La commune de Sinnamary n’est pas considérée comme Zone d’Action Prioritaire pour l’Air.

EAUX ET MILIEUX AQUATIQUES Au travers des mesures suivantes prises par le maître d’ouvrage : Il définit les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité des - absence de zone humide et de zone inondable (au milieux aquatiques et de quantité des eaux à maintenir ou à atteindre dans le bassin de Guyane. Le SDAGE de sein du site d’implantation retenu sur la base des périmètres Guyane (2010-2015) met en évidence 10 axes prioritaires, parmi eux : définis dans l’atlas départemental des zones inondables), - garantir l’accès pour tous à une eau conforme aux normes de potabilité, et dans un contexte mondial de pénurie - exclusion de toute utilisation de produits Schéma directeur d'aménagement et de gestion des d’eau, l’économiser ; phytosanitaires ou chimique, aussi bien durant les travaux eaux - identifier et supprimer les rejets d’eaux usées non traitées dans les collecteurs d’eaux pluviales ; Concerné qu’au cours de l’exploitation de la centrale, (art. L. 212-1 et L. 212-2 c. env.) - définir les milieux aquatiques dégradés et promouvoir leur restauration - garantie de moyens préventifs et curatifs vis-à-vis - contribuer du point de vue environnemental à la réduction des risques d’exposition des populations au mercure ; d’une éventuelle pollution pendant les différentes opérations pour la mise en place de l’installation, - développer la communication, la sensibilisation et la formation, sur les techniques aurifères, les bonnes pratiques agricoles et forestières, la préservation des milieux et la gestion de l’eau… le projet s’inscrit dans les orientations données par le SDAGE de Guyane. => Le projet est compatible avec les SDAGE de Guyane.

Schéma d'aménagement et de gestion des eaux Non Aucun SAGE n’est en vigueur sur la commune de Sinnamary (art. L. 212-3 à L. 212-6 c. env.) concerné La mise en place et l’entretien de l’installation Programme d'actions national pour la protection des photovoltaïque ne nécessitera aucune opération pouvant eaux contre la pollution par les nitrates d'origine L’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables générer de pollution par les nitrates d’origine agricole. agricole afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole fixe des modalités précises concernant les Concerné capacités de stockage des effluents des exploitations agricoles, les périodes d’épandage de certains fertilisants,… => Le projet est compatible avec le programme d’actions (art. R. 211-80 IV c. env.) national pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. MILIEU MARIN Document stratégique de façade (L. 219-3) et document stratégique de bassin (L. 219-6) Plan d'action pour le milieu marin (L. 219-9) Schéma de mise en valeur de la mer élaboré selon les modalités définies à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences Ces programmes sont spécifiques au milieu marin. entre les communes, les départements et les régions Non Du fait de sa localisation (plus de 8 km de l’océan atlantique) et de sa nature n’ayant aucun lien avec le - domaine marin, le projet de centrale solaire photovoltaïque de Sinnamary n’est concerné par aucun de ces concerné Schéma régional de développement de l'aquaculture plans/schémas/programmes. marine (L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime) Schéma des structures des exploitations de cultures marines prévu par l'article 5 du décret n° 83-228 du 22 mars 1983 fixant le régime de l'autorisation des exploitations de cultures marines

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Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné 4° et 5° du projet stratégique des grands ports maritimes, (article R. 103-1 du code des ports maritimes) MILIEUX NATURELS le projet de centrale solaire photovoltaïque de Sinnamary n’est pas situé dans le périmètre du Parc Naturel Régional Non Charte de parc naturel régional (art. L. 333-1 II) - de Guyane, et n’est donc pas concerné par sa charte. concerné le projet de centrale solaire photovoltaïque de Sinnamary n’est pas situé dans le périmètre du Parc Amazonien de Non Charte de parc national (art. L. 331-3) - Guyane, et n’est donc pas concerné par sa charte. concerné

Ces orientations nationales définissent les choix stratégiques de nature à contribuer à la préservation et à la remise Au travers de son emprise, le projet ne compromet pas de Orientations nationales pour la préservation et la en bon état des continuités écologiques, mais également la méthodologie à suivre pour l’élaboration des schémas continuités écologiques particulières ou majeures de la remise en bon état des continuités écologiques (art. Concerné régionaux de cohérence écologiques. Une attention particulière est apportée quant aux prescriptions à suivre pour Guyane. L. 371-2) la déclinaison de ces approches dans les départements d’outre-mer dont la Guyane. => Le projet est cohérent avec ces orientations. Le SAR (schéma d’aménagement régional) de Guyane, dans le cadre de sa révision, intègre un chapitre individualisé valant SRCE.

Zone d’étude

Les éléments du SAR, valant SRCE, identifient des continuités écologiques à maintenir et renforcer, mais également celles étant sous pression. Schéma régional de cohérence écologique (art. L. Conformément aux prescriptions du SAR, l’installation de Concerné 371-3) production d’énergies renouvelables est exclue des continuités écologiques que ce schéma identifie. => Le projet est compatible avec le SAR de Guyane valant SRCE.

Figure 61: Extrait du SAR de Guyane « Continuités écologiques du littoral, secteur Centre» (Sources : SAR Guyane, arrêté en janvier 2014)

Plans, schémas, programmes et autres documents de planification soumis à évaluation des incidences Le réseau européen Natura 2000 n’a pas été décliné à l’échelle des territoires d’outre-mer, de fait, aucun autre Non Natura 2000 au titre de l'article L. 414-4 du code de plan/schéma/programme complémentaire à la présente liste ne vient si ajouter. concerné l'environnement à l'exception de ceux mentionnés au II de l'article L. 122-4 même du code

PAYSAGE Directive de protection et de mise en valeur des Non Sur des territoires remarquables par leur intérêt paysager, définis en concertation avec les collectivités territoriales . paysages (L. 350-1 du code de l'environnement) concernées et lorsque lesdits territoires ne sont pas l'objet de directives territoriales d'aménagement prises en concerné

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Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné application de l'article L. 111-1-1 du code de l'urbanisme, l'Etat peut prendre des directives de protection et de mise en valeur des paysages. Aucune directive de protection et de mise en valeur des paysages n’est en vigueur en Guyane. Une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine peut être créée à l'initiative de la ou des communes ou d'un établissement public de coopération intercommunale lorsqu'il est compétent en matière d'élaboration du Aire de mise en valeur de l'architecture et du plan local d'urbanisme, sur un ou des territoires présentant un intérêt culturel, architectural, urbain, paysager, Non patrimoine (article L. 642-1 du code du patrimoine) historique ou archéologique. concerné Aucune aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine n’est en vigueur à Sinnamary. Un secteur sauvegardé est une mesure de protection portant, selon la loi, sur un « secteur présentant un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie Plan de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs d'un ensemble d'immeubles ». Les secteurs sauvegardés ont en effet été spécialement introduits par la loi, dite « Non sauvegardés (article L. 313-1 du code de l'urbanisme) Malraux », du 4 août 1962, pour la sauvegarde des centres urbains historiques et plus largement d'ensembles urbains concerné d'intérêt patrimonial. Aucun plan de sauvegarde ou de mise en valeur de secteur sauvegardé n’est en vigueur à Sinnamary RESSOURCES MINERALES Schéma Départemental des carrières (art. L. 515-3 du Le schéma départemental des carrières de Guyane a été révisé en 2011. Concerné code de l'environnement) Zone d'exploitation coordonnée des carrières (L. 334- Aucune zone d’exploitation coordonnée des carrières n’intéresse la commune de Sinnamary et ne concerne donc le Non 1 du code minier) projet de centrale photovoltaïque. concerné Le projet de centrale photovoltaïque ne concerne pas un secteur où la déclinaison locale de ces plans et schémas a Aucune zone spéciale de carrière n’intéresse la commune de Sinnamary et ne concerne donc le projet de centrale Non Zone spéciale de carrière (L. 321-1 du code minier) conduit à l’instauration d’une vocation d’extraction photovoltaïque. concerné particulière. Plan de prévention des risques miniers (L. 174-5 du Aucun plan de prévention des risques miniers n’intéresse la commune de Sinnamary et ne concerne donc le projet Non => Le projet est cohérent avec les plans et schémas autour code minier) de centrale photovoltaïque. Concerné des ressources minières. Ce schéma qui existe en Guyane a pour vocation de définir les conditions générales applicables à la prospection Schéma départemental d'orientation minière (L. 621- minière, ainsi que les modalités de l’implantation et de l’exploitation des sites miniers. Il définit un zonage des Concerné 1 du code minier) secteurs ouverts et interdits à l’activité minière et fixe au besoin des contraintes particulières sur certaines zones. DECHETS Le maître d’ouvrage s’est engagé à garantir un traitement Le présent plan national de prévention des déchets 2014-2020 cible toutes les catégories de déchets (déchets optimal des déchets issus de son chantier (stockage adapté, Plan national de prévention des déchets (art. L. 541- minéraux, déchets dangereux, déchets non dangereux non minéraux), de tous les acteurs économiques (déchets tri, envoi vers des filières de traitement/valorisation Concerné 11) des ménages, déchets des entreprises privées de biens et de services publics, déchets des administrations adaptées). publiques). => Le projet est donc compatible avec le Plan national de prévention des déchets Des plans nationaux de prévention et de gestion doivent être établis, par le ministre chargé de l'environnement, Plan national de prévention et de gestion de pour certaines catégories de déchets dont la liste est établie par décret en Conseil d'Etat, à raison de leur degré Non - certaines catégories de déchets (art. L. 541-11-1) de nocivité ou de leurs particularités de gestion. concerné Aucun autre plan national complémentaire n’a été identifié comme à traiter ici.

Le plan régional d’élimination des déchets dangereux (PREDD) de Guyane fait également office de plan régional Le maître d’ouvrage s’est engagé, au travers des mesures d’élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS). déclinées dans l’étude d’impact, à garantir un traitement optimal des déchets issus de son chantier (stockage adapté, Le PREDD, conformément à la réglementation, fixe des objectifs devant permettre une gestion pérenne et tri, envoi vers des filières de traitement/valorisation Plan régional ou interrégional de prévention et de cohérente des déchets dangereux à l’échelle du territoire, dans des conditions assurant la protection de santé Concerné adaptées). Les déchets considérés comme « dangereux » gestion des déchets dangereux (art. L. 541-13) humaine et de l’environnement. Le PREDD rappelle également que les producteurs de déchets sont responsables suivront les conditions de prévention et gestion dictées par de leur élimination, et qu’ils ont l’obligation de les traiter spécifiquement. ce plan. Dans le cadre du PREDD tout producteur de déchets dangereux doit s’efforcer de limiter au maximum la production => Le projet est donc compatible avec le plan régional de ces déchets et de favoriser les filières locales de traitement et de valorisation des déchets dangereux. d’élimination des déchets dangereux.

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Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné Le maître d’ouvrage s’est engagé, au travers des mesures Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de Guyane (PDEDMA) a été approuvé par arrêté 20 déclinées dans l’étude d’impact, à garantir un traitement décembre 2002. Le plan prévoit des actions à mener par tous les gestionnaires des déchets, en vue d’appliquer les objectifs optimal des déchets issus de son chantier (stockage adapté, Plan départemental ou interdépartemental de généraux définis par la loi 75-633 du 15 juillet 1975. tri, envoi vers des filières de traitement/valorisation prévention et de gestion des déchets non dangereux Le PDEDMA vise tous les déchets ménagers, ainsi que les déchets qui, par leur nature, peuvent être traités dans les mêmes Concerné adaptées). Les déchets considérés comme « non dangereux » (art. L. 541-14) installations que les déchets ménagers. Ainsi, les déchets assimilés sont des déchets industriels banals ou déchets banals des suivront les conditions de prévention et gestion dictées par administrations, collectés en mélange par le service public, tels que les déblais et gravats inertes ou non, les déchets liés à ce plan. l’usage de l’automobile ou les huiles usagées. => Le projet est donc compatible avec le plan départemental de prévention des déchets non dangereux. Plan départemental ou interdépartemental de prévention et de gestion des déchets issus de Aucun plan départemental ou interdépartemental de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des Non - chantiers du bâtiment et des travaux publics (art. L. travaux publics n’est en vigueur en Guyane. concerné 541-14-1) L’édition 2013-2015 du Plan poursuit et étend les actions engagées dans la précédente version. Il insiste sur la nécessité de développer des schémas industriels globaux de gestion et de développer des modes de gestion pour Plan national de gestion des matières et déchets Non les déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue. radioactifs (art. L. 542-1-2) concerné Le projet de construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Sinnamary ne nécessitera pas la production de déchets radioactifs. Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux d'Ile-de-France (art. L. 541-14) Non Ces programmes sont spécifiques à la Région Ile-de-France, ils ne s’appliquent pas en Guyane. Plan de prévention et de gestion des déchets issus de concerné chantiers du bâtiment et des travaux publics d'Ile-de- France (art. L. 541-14-1) PREVENTION DES RISQUES NATURELS Plan de gestion des risques d'inondation (art. L. 566- La commune de Sinnamary dispose d’un plan de prévention des risques inondation, cependant le zonage édicté ne Non

7) concerne pas la parcelle visée par le projet (se référer au § III.3.3 de la présente étude). concerné PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES Les Plan de Prévention des Risques Technologiques concernent les établissements SEVESO à « hauts risques » et ont Plan de prévention des risques technologiques pour objectif de mieux encadrer l’urbanisation, en délimitant des zones dans lesquelles les constructions nouvelles (article L. 515-15 du code de l'environnement et plan ou extensions seront interdites ou soumises à conditions. Non

de prévention des risques naturels prévisibles prévu Le Centre Spatial Guyanais fait l’objet d’un PPRT concernant les communes de Kourou et de Sinnamary, approuvé concerné par l'article L. 562-1 du même code) depuis novembre 2013. Cependant la parcelle visée par le projet est en dehors du zonage réglementaire classifiant ce risque, à plus de 10 km (se référer au § III.3.4 de la présente étude). MILIEU FORESTIER ET AGRICOLE La directive régionale d’aménagement de la région Guyane - Nord Guyane précise les objectifs et la stratégie de Directive régionale d'aménagement des forêts Non gestion durable des forêts domaniales de Nord Guyane et a été approuvé par arrêté préfectoral le 2 mars 2010. domaniales (L. 122-2 1° C. for.) concerné La zone d’implantation du projet n’est pas comprise dans les limites du domaine forestier permanent. Schéma régional d'aménagement des bois et forêts Non Aucun schéma régional d’aménagement des bois et forêts n’est en vigueur sur Sinnamary. - (SRABF) (art. L. 122-2 2° C. for.) concerné Schéma régional de gestion sylvicole des bois et Non Aucun schéma régional de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers n’est en vigueur sur Sinnamary. - forêts des particuliers (L. 122-2 3° C. for) concerné

Plan pluriannuel régional de développement forestier Non Aucun schéma régional de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers n’est en vigueur sur Sinnamary. - (PPRDF) (L. 122-12 C. for) concerné

Stratégie locale de développement forestier (L. 123- Non Aucune stratégie locale de développement forestier n’est en vigueur sur Sinnamary. - 1 du code forestier) concerné

TRANSPORT

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Articulation du projet avec le plan, schéma ou programme Noms des Plans, Schémas ou Programmes Dispositions majeures mentionnés à l’article R. 122-17 C. du code de Concerné/ l’environnement Objectifs et informations disponibles Non Mesures permettant d’apprécier l’articulation concerné

Pour répondre aux besoins des territoires et notamment d’accès, dans des conditions raisonnables, aux services de Le projet de centrale photovoltaïque se localise en retrait de base nécessaires à la vie quotidienne des habitants (services publics de santé et d’éducation, commerces, bassins la RN1. L’installation de ce site de production d’électricité Schéma national des infrastructures de transport (L. d’emplois notamment), ce schéma national identifie comme apparaissant nécessaire de conforter le réseau routier ne gênera en rien les potentiels développements à long terme Concerné 1212-1 du code des transports) guyanais. Ce besoin de développement pourrait conduire à terme à une mise complète à 2x2 voies des RN1 et RN2 de cette infrastructure routière. dont le calendrier de réalisation dépendra toutefois de l’importance des besoins à satisfaire ainsi que des => Le projet est cohérent avec le schéma national des possibilités de financements publics et/ou privés mobilisables. infrastructures de transport.

La Guyane dispose d’un Schéma régional des transports (en date d’octobre 2000) qui est un document technique d’observation de la réalité, de repérage des dysfonctionnements, d’identification et d’évaluation des projets. A travers ce document, la collectivité fait savoir quelle idée elle a de son avenir et quels moyens techniques et Schéma régional des infrastructures de transport (L. financiers elle entend mettre en œuvre pour y parvenir. Non

1213-1 du code des transports) De façon générale, ce document propose des orientations pour l’aménagement des infrastructures de transport du concerné territoire guyanais, afin de faciliter les transports de personnes et de marchandises en minimisant les impacts sur le milieu naturel. Ce schéma n’identifie pas de projet particulier au niveau du secteur d’implantation du projet ou ses abords.

Plan de déplacements urbains (L. 1214-1 et L. 1214-9 Non Aucun plan de déplacement urbain n’est en vigueur sur la commune de Sinnamary. - du code des transports) concerné Plan local de déplacement (L. 1214-30 du code des Non Aucun plan local de déplacement n’est en vigueur sur la commune de Sinnamary. - transports) concerné Schéma d'ensemble du réseau de transport public du Grand Paris et contrats de développement territorial Non Ce schéma est spécifique à Paris et ses environs, il ne s’applique pas en Guyane. - prévu par les articles 2,3 et 21 de la loi n° 2010-597 du concerné 3 juin 2010 relative au Grand Paris Plan départemental des itinéraires de randonnée Non motorisée prévu par l'article L. 361-2 du code de Aucun plan départemental des itinéraires de randonnée motorisée n’est en vigueur en Guyane. concerné l'environnement

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VII. Mesures prévues pour éviter, réduire ou le VII.2 Mesures préalables à la phase chantier cas échéant compenser les effets négatifs du

projet sur l’environnement et la santé VII.2.1 Phase préparatoire

 Objectifs : Réaliser les analyses de détails

VII.1 Généralités

Mesure M1 – Etude géotechnique

Quatre types de mesures peuvent être envisagés : Compte-tenu de la vocation antérieure du site (enfouissement de déchets), une expertise géotechnique  les mesures d’évitement : elles ont été intégrées dans le choix du périmètre du parc mais aussi dans la apportera des éléments complémentaires afin de statuer sur la stabilité des sols et de valider le dimensionnement détermination des caractéristiques du projet (période de chantier, mise en défens du site…) ; des choix d’ancrage des structures porteuses.  les mesures de réduction : elles permettent de diminuer les effets négatifs du projet lorsque la suppression n’est pas possible techniquement ou économiquement. Elles peuvent concerner la phase de chantier et la phase d’exploitation du parc ; Mesure M2 – Choix d’une clôture adaptée  les mesures d’accompagnement : ce sont des propositions qui permettent de prouver la qualité Il est proposé de choisir une clôture ceinturant le site permettant de maintenir la transparence biologique du site environnementale du projet ; d'implantation : la mise en service d’une centrale photovoltaïque nécessite une protection physique du type  les mesures compensatoires : A caractère exceptionnel, elles visent à apporter une contrepartie à un grillage afin d’éviter les intrusions humaines mais également les potentielles dégradations animales. impact qui n’a pas pu être éliminé ou insuffisamment réduit. Ce sont des actions qui ne concernent pas Ce grillage doit cependant interrompre le moins possible les échanges biologiques de la faune terrestre de part directement le projet, mais qui permettent de compenser ou d’atténuer certains de ses effets négatifs et d’autre de la centrale. La transparence écologique de l’installation ne pourra être envisagée pour la grande ne pouvant être pris en compte dans le projet lui-même, sur d’autres milieux ou en d’autres lieux sur faune, pour des raisons de sécurité, mais est possible pour la micro voir la méso faune. Pour ce faire, deux lesquels il est intéressant d’intervenir. solutions sont envisageables, voire un mixte des deux : – soit mettre en place une clôture à larges mailles (10 – 15 cm de maille) pour laisser circuler sans Ces mesures ont ici été déclinées selon les grandes phases du projet : difficulté les micro-mammifères, ainsi que d'autres groupes faunistiques (amphibiens, reptiles,  phase préparatoire du chantier, oiseaux) ;  réalisation des travaux, – soit installer une clôture classique dotée d'ouvertures en pied (0,20 m x 0,20 m) et disposées  exploitation de l’installation photovoltaïque. régulièrement (tous les 100 mètres). Le choix de la clôture reviendra au maître d'œuvre lors de la finalisation de la conception du projet. Les travaux en fin d’exploitation du site (démantèlement et remise en état) seront susceptibles de devoir être accompagnés par des mesures de même nature que celles proposées ici en phase de construction de la centrale photovoltaïque. Mesure M3 – Intégration paysagère

Bien que les vues sur le site soient limitées, pour faciliter l’intégration paysagère, une haie sera mise en place le long du chemin à l’est du site d’implantation. Le choix des essences se fera parmi les essences locales qui se

trouvent déjà dans l'environnement du projet pour compléter l'effet écran par la végétation déjà en place.

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VII.2.2 Coordination et pilotage Mesure M6 – Cahier de recommandations environnementales et suivi des préconisations

Compte-tenu du contexte particulier d’implantation du projet (ancienne décharge), le maitre d’ouvrage s’engage  Objectifs : Optimiser la prise en compte de l’environnement durant le chantier. également à mettre en œuvre lors de la période de travaux un cahier de recommandations environnementales déclinant une série de mesures relatives à la conduite des travaux et à l’organisation du chantier : - sensibilisation du personnel (interne et des sous-traitants) ; Mesure M4 - Coordination et pilotage de chantier - mise à dispositions d’équipements adaptés (notamment des équipements de protection individuelle : Elle constitue la principale mesure de suivi de la bonne mise en œuvre des autres mesures pour lesquelles gants, protection pour les yeux et le visage, casque, chaussure de sécurité et si nécessaire protection s’engage le maître d’ouvrage dans le reste du dossier. respiratoire adaptée) ; Cette intervention relève spécifiquement des missions du maître d’œuvre. Dans le cas d’un chantier tel que celui - chantier clôturé et consignes de sécurité au niveau des accès ; étudié ici, le maître d’œuvre veillera à s’entourer : - arrosage régulier en particulier des voies de circulation par temps venteux ou très sec pour limiter l’envol  d’un coordonnateur Environnement : il est destinataire de prescriptions subordonnées à l’obtention de de poussière, comme aucun prélèvement d’eau n’est envisagé sur le site, cet arrosage se fera à partir l’autorisation des travaux et des dossiers réglementaires amont lui permettant d’avoir connaissance des d’un camion-citerne ; enjeux pré-identifiés concernant la préservation du milieu naturel (habitats, station d’espèces végétales - démarche de bonne tenue de chantier qui s’appuie sur un suivi précis de l’organisation des opérations, à conserver,...) et facilite le travail de définition de l’installation du chantier par le coordonnateur SPS. d’un suivi des zones remaniées, de l’utilisation des terres. Il rédige le cahier des charges environnemental destiné à tous les intervenants et veille tout au long du chantier à ce que ces prescriptions soient respectées ;  d’un coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé (CSPS) : il a en charge l’analyse des risques d’un VII.2.3 Organisation temporelle et spatiale du chantier chantier sur l’hygiène et la sécurité et établit le Plan Général de Coordination(PGC) ainsi que le Plan de Prévention Sécurité et Protection de la Santé qui précise l’installation du chantier, les modalités  Objectifs : Orienter l’organisation du futur chantier afin de limiter les impacts sur les points sensibles de l’environnement identifiés. d’intervention en cas de pollution et mène une surveillance en continu par coordination entre les différentes entreprises.

Mesure M7 – Choix de la période de travaux Mesure M5 – Choix des entreprises La définition d’une période de travaux respectueuse des cycles biologiques constitue une mesure majeure pour Afin d’optimiser la prise en compte de l’environnement dans son projet, le maître d’ouvrage s’attachera, dès la la réduction des impacts du projet sur la biodiversité. En effet, l’absence des espèces sur le site durant les travaux sélection des différents intervenants et fournisseurs pour son chantier, à privilégier les démarches cohérentes constitue la meilleure garantie de la limitation des risques de destruction d’individus. De même, dans le contexte avec cet objectif. Ainsi, il s’assurera dans le cahier des charges fourni aux entreprises de l’intégration des mesures guyanais où la saisonnalité est très marquée, le travail sur des sols à tendance humide peut rapidement devenir environnementales sur lesquelles il s’est engagé dans le présent dossier mais également sur les règles de l’art problématique. De fait, une réflexion fine et la plus adaptée possible au cas du projet traité doit être effectuée. (gestion des déchets par exemple), travail sur un site potentiellement pollué. En effet, au regard de l’important Le défrichement devra être réalisé : nombre de panneaux et autres fournitures qui seront livrés sur le site, la question de la gestion des emballages et donc des déchets produits sera primordiale, aussi bien pour la protection des milieux (risque d’envol) qu’en - en dehors des périodes de reproduction et nidification de l’avifaune protégée recensée sur le périmètre termes de gestion de déchets adaptée (évacuation vers les bonnes filières de traitement). Toute réflexion amont retenu (soit en dehors de la saison des pluies) ; avec les fournisseurs est donc à privilégier. - en saison sèche pour éviter le lessivage du sol (août à novembre) et faciliter le déplacement des engins (donc minimisation du risque d’accident) ; La réalisation des travaux lourds devra s’effectuer préférentiellement sur la période s’étalant d’août à novembre, correspondant à la grande saison sèche. Sur cette période, les sols sont secs et facilitent le déplacement des engins sur le site. Cette période est également moins sensible pour la faune (reptiles, amphibiens) et la flore qui, elle, aura pu totalement s’exprimer au cours de la précédente saison des pluies. Le chantier se déroulera en journée, les jours ouvrés.

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Mesure M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier Le Plan Assurance Environnement (PAE) ou Plan Général de Protection de l’Environnement (P.G.P.E) est élaboré par le Coordinateur environnement. Chaque entreprise du chantier doit fournir, sur cette base, un Plan Les emprises du chantier (base vie, bases travaux, zones de stockage, …) se limiteront au strict nécessaire, de Protection de l’Environnement (P.P.E.) dans le cadre de la consultation. Ces documents précisent les pour ne pas engendrer une consommation excessive de l’espace. L’ensemble de ces zones seront alors balisées dispositions que l’entreprise concernée va mettre en œuvre pour limiter et suivre les nuisances et les impacts de par des moyens légers (rubalises, grillage orange…) à lourds (barrière HERAS, clôture, …) selon la sensibilité des son intervention sur le chantier, notamment dans le cas présent vis-à-vis du travail sur un site potentiellement espaces à préserver, dans le cas présent, il s’agit notamment de mettre en place un balisage strict afin de garantir pollué. Les P.P.E. seront validés par le coordinateur environnement et conditionneront le démarrage des travaux. que le projet ne puisse pas porter atteinte à la pérennité des conditions optimales de stockage de déchets : balisage avec zone tampon de 5 m au niveau du dôme de déchets, balisage avec zone tampon de 2 m au niveau des fossés de collecte des lixiviats, balisage avec zone tampon de 1 m au niveau des piézomètres de contrôle. Mesure M10 – Sécurité des usagers et locaux Ce piquetage sera porté par l’entreprise en charge des terrassements et fera l’objet d’un balisage contradictoire entre le Maître d’ouvrage, le Maître d’œuvre, le géomètre et le coordinateur environnemental du chantier. Le Le porteur du projet s'assurera de l'information du public pendant la période des travaux par le biais de pose maître d'ouvrage, par le biais du coordonnateur environnement, s'assurera de la pérennité de ce balisage tout de panneaux de chantier dont le nombre (2 a minima au niveau des accès pouvant être empruntés), la forme et au long de la phase chantier et de son respect par les entreprises de travaux. Il contrôlera également que le la disposition sera à définir par la maîtrise d'œuvre. milieu après chantier n’ait pas été altéré et reste favorable au maintien de la faune et la flore associées. Cet affichage sera effectué dans les conditions prévues par les articles R.424-15, Exemple de panneau A.424-15 à A.424-19 du code de l’urbanisme. Ces panneaux indiqueront notamment d’information- Biotope la nature des travaux ainsi que les dangers qu'ils impliquent, la période sur laquelle

ils se dérouleront, le contact des personnes à joindre en cas d'incident... VII.3 Mesures en phase chantier Les panneaux d’affichage seront installés de telle sorte que les renseignements qu’ils contiennent demeurent lisibles de la voie publique pendant toute la durée du chantier.

Le chantier sera isolé par des dispositifs adaptés : clôture et portail. Une réflexion VII.3.1 Sécurité des biens et personnes sera menée sur la signalisation des sorties du chantier et sur les itinéraires pour ne pas encombrer la circulation.  Objectifs : Garantir la sécurité des multiples usagers des zones de travaux.

Mesure M11 – Déclaration d’Intention de Commencement des Travaux

Mesure M9 – Sécurité du personnel Afin de confirmer l'absence de contrainte majeure d'intervention, les entreprises sous la responsabilité de la maîtrise d'œuvre émettront préalablement au démarrage des travaux une Déclaration d'Intention de Le Plan de Prévention Sécurité et Protection de la Santé (P.P.S.P.S.) établit par le Coordonnateur SPS abordera: Commencement des Travaux (DICT) à l'ensemble des gestionnaires de réseaux. - les dispositions en matière de secours et d’évacuation des blessés : consignes de secours, identification

des secouristes présents sur le chantier, démarches administratives en cas d’accident, matériel de secours ; - les mesures générales d’hygiène : hygiène des conditions de travail et prévention des maladies professionnelles, identification des produits dangereux du chantier, dispositions pour le nettoyage et la propreté des lieux communs,… ; - les mesures de sécurité et de protection de la santé : contraintes propres au chantier ou à son environnement, contraintes liées à la présence d’autres entreprises sur le chantier, modalités d’exécution du chantier, mesures de prévention, protections individuelles et collectives, transport du personnel et conditions d’accès au chantier, dans le cas présent ce plan intègrera la particularité du contexte (site potentiellement pollué du fait de la vocation antérieure en ancienne décharge) et proposera des mesures adaptées.

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VII.3.2 Pollutions, risques et nuisances Mesure M14 – Gestion des déchets

Les entreprises attributaires des travaux sont responsables du tri et de  Objectif : Prévenir toute pollution du milieu, des eaux superficielles et souterraines. ainsi que les risques l’évacuation des déchets et emballages générés par le chantier. Les entreprises devront notamment s’engager à : - organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ; Mesure M12 – Prévention des pollutions chroniques et accidentelles - conditionner hermétiquement leurs déchets pour éviter leur envol lors de leur transport ; Ces mesures ont pour objectif de prévenir toute pollution du milieu, des eaux superficielles et souterraines : Benne de tri- Biotope - définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets - maintenance préventive du matériel et des engins (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur lubrifiants et fluides hydrauliques) ; selon les filières appropriées ; - étanchéification des aires de ravitaillement, - prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages sur le chantier ; - interdiction de lavage et d'entretien des engins sur le chantier ; les interventions de réparation mécanique - enfin, pour tous les déchets industriels spécifiques, l’entreprise établira ou fera établir un bordereau de devront se faire exclusivement sur des aires au préalable étanchéifiées ; suivi permettant notamment d’identifier le producteur des déchets (en l’occurrence le porteur du projet), - stockage du carburant, confinement et maintenance du matériel sur des aires aménagées à cet effet le collecteur-transporteur et le destinataire, ceci concerne également les terres présentes sur le site si (surface imperméabilisée et avec rétention, déshuileur en sortie) ; elles devaient être amenées à être évacuées. - les huiles usées de vidange seront récupérées, stockées dans des réservoirs étanches et évacuées pour Le chantier sera nettoyé hebdomadairement afin d’éviter dispersion de poussières et de déchets. être, le cas échéant, retraitées ;

- localisation des installations de chantier (aires spécifiques au ravitaillement, mobil-home pour le poste Mesure M15 – Mesures préventives et curatives concernant le risque incendie de contrôle ainsi que les sanitaires et lieux de vie des ouvriers) à l'écart des zones sensibles environnementales ; Afin d’éviter tout risque d’incendie sur la zone concernée, le maître d’œuvre devra s’assurer du respect des - collecte et évacuation des déchets du chantier (y compris éventuellement les terres souillées par les consignes de sécurité sur le chantier par tout le personnel. hydrocarbures) selon les filières agréées ; Des mesures ont été prévues par le maître d’ouvrage : - dans la mesure du possible et afin d’éviter les actes malveillants : gardiennage du parc d’engins, de la  entretien (débroussaillage) une bande de 10 mètres en périphérie extérieure de la clôture ; zone de stockage de matériels et des stockages éventuels de carburants et de lubrifiants.  mise en place une réserve d'eau de 120 m3 à l’entrée du site avec deux buses pour un usage intérieur et extérieur,

Mesure M13 – Traitement des pollutions chroniques et accidentelles  installation dans les locaux, des extincteurs appropriés aux risques,  équipement spécifiques dans les conteneurs batteries de protection des éléments (arrêt d’urgence, En cas de fuite accidentelle de produits polluants, identifiés précédemment, le maître d’œuvre devra avoir les coupure alimentation, masses métalliques mises à la terre) ainsi que de protection incendie : système de moyens de circonscrire rapidement la pollution générée. Les mesures citées ci-dessous détection de flammes, de chaleur et de fumée puis d’extinction automatique en cas de besoin ; affichage ne sont pas exhaustives et il reviendra au maître d’œuvre, assisté du coordonnateur SPS Sanitaire autonome - en lettres blanches sur fond rouge les consignes de sécurité, les dangers de l'installation et le numéro de Biotope et Environnement, d’en arrêter les modalités : téléphone à prévenir en cas de danger ; - par épandage de produits absorbants (sable) ;  mise en place d’une bande dégagée interne minimum de 2 m entre tables de modules et clôtures et d’une - et/ou raclage du sol en surface et transport des sols pollués vers des sites de bande dégagée externe de 4 m à l’extérieur de la centrale en périphérie des clôtures. traitement agréés ; - et/ou par utilisation de kits anti-pollution équipant tous les engins ; le transport des produits souillés sera mené conformément aux procédures communiquées par le fournisseur. Les aires de chantier ne seront pas reliées à un réseau de collecte des eaux usées. En conséquence, ces aires seront équipées de sanitaires (WC) autonomes munies de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire.

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VII.4 Mesures en phase d’exploitation Ce suivi consiste à mettre en place sur le site une dizaine de ruches accueillant une espèce sans dard, la variété mélipone. Une entreprise spécialisée (Cronos service, entreprise implantée en Guyane depuis 2006 et spécialisée en entomologie, a déjà réalisée des missions de suivi de la pollution en analysant les insectes, et en particulier

les abeilles) mettra en œuvre un suivi de la pollution du sol par l’analyse du miel et des abeilles sur l’ensemble VII.4.1 Suivi, végétalisation et entretien de la durée de vie de la centrale photovoltaïque.

 Objectif : Favoriser une recolonisation naturelle de la végétation au sein de la centrale et suivre la qualité des milieux Mesure M18 – Nettoyage des panneaux photovoltaïques

Dans le cas où un nettoyage des panneaux photovoltaïques s’avérerait nécessaire au cours de l’exploitation, ce

dernier serait réalisé à l’eau, tout emploi de produit toxique ou dangereux pour l’environnement doit-être Mesure M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque proscrit. Cette mesure vise à éviter tout risque de pollution des eaux superficielles ou souterraines, suite à l’écoulement des eaux de lavage des panneaux. Cette eau sera acheminée sur le site et non prélevée directement L’entretien envisagé est la tonte mécanique, couplé à la mesure « suivi de la végétation », l’entretien du site sur ce dernier. sera adapté en fonction de l’évolution de la végétation au sein de la centrale. Dans le cas où le développement d’espèces au caractère envahissant serait constaté, un plan de lutte contre celles-ci sera mis en place.

L’entretien de la végétation herbacée et arbustive issue de la repousse spontanée se fera à l’aide de moyens adaptés garantissant le maintien de la végétation en place afin d’éviter toute détérioration du sol et remaniement conséquent de celui-ci. Un débroussaillage simple par rotofil entre les panneaux photovoltaïques sera suffisant VII.5 Mesures en phase de remise en état du site au regard de l’espacement de ceux-ci. Pour les parties extérieures, une tondeuse autotractée de type micro- tracteur avec gyrobroyeur sera utilisé, ce uniquement lorsque les sols ne sont pas détrempés. Mesure M19 - Démontage et remise en état du site en fin d’exploitation

Mesure M17 – Suivi de la végétation et de la faune Les installations photovoltaïques sont des installations réversibles. Ainsi, à l’issue de la période d’exploitation du site, le maitre d’ouvrage s’engage à remettre le site dans son état initial. Suivi écologique Le démontage des installations interviendra en fin de vie du projet, à l’issue de la période d’exploitation d’une Une fois l’aménagement réalisé, un suivi écologique de l’évolution des milieux au sein de la centrale durée comprise entre 25 et 40 ans. Il reposera sur le retrait des infrastructures du projet (structures métalliques, photovoltaïque sera mené. Il permettra de mettre en évidence les modifications de la flore et de la faune en panneaux, bâtiments techniques, câbles enterrés …) ainsi que sur les aménagements annexes (clôtures, …). place après chantier et en phase exploitation et remplira plusieurs objectifs : Cette remise en état nécessitera la mise en place d’un chantier de démantèlement. De fait, l’effacement de  il permettra de quantifier l’efficacité des mesures mises en place l’activité impliquera également des opérations de nettoyage du site en fin de chantier Ces travaux devront  il participera à l’amélioration des connaissances des espèces guyanaises ainsi que des modalités de prendre en compte les recommandations que formulera le coordonnateur environnement suite à l’évolution de recolonisation d’espèces , l’environnement du site et de ses abords.  il constituera un outil de veille quant à l’éventuelle prolifération d’espèces exotiques envahissantes Les différents éléments non réutilisés sur d’autres installations suivront les différentes filières de traitement ou (herbacée et arbre), la réappropriation du site par l’avifaune, suite aux travaux. de valorisation. Les déchets inertes seront évacués vers une installation de stockage de déchets inertes, les autres Le premier suivi, qui sera réalisé dès la fin du chantier, permettra de caler la méthodologie précise qui sera déchets ne pouvant être valorisés suivront les filières de récupération spécifiques. déclinée jusqu’au bout du suivi. Celui-ci sera mené sur 5 ans, période à l’issue de laquelle les milieux qui se Le recyclage des panneaux solaires est garanti par « PV CYCLE », association qui en Europe propose un service seront mis en place au sein de la centrale devraient s’être stabilisés. Le suivi devra particulièrement porter sur collectif de collecte et de recyclage pour les panneaux photovoltaïques arrivés en fin de vie. les espèces mises en évidence dans le cadre du diagnostic réalisé pour la présente étude d’impact.

Suivi « Abeilles »

Le maitre d’ouvrage envisage par ailleurs de mettre en place sur le site un suivi de la qualité des milieux par l’intermédiaire d’un projet scientifique utilisant des abeilles, les abeilles étant de très bon bio-indicateurs de la pollution et de la qualité des milieux.

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VIII. Coûts des mesures

Tableau 11 : Coûts des mesures Nom de la mesure Evaluation du coût de la mesure

Mesure M1 – Etude géotechnique Entre 8 000 et 12 000 € HT

Mesure M2 – Choix d’une clôture adaptée Intégré à la mission de maitrise d’œuvre

Mesure M3 – Intégration paysagère 2000 € HT / 250 ml de haie pour un coût moyen de haie au mètre ml de 8 € (fourniture, et service, plantation)

Mesure M4 - Coordination et pilotage de Entre 15 000 et 30 000 € HT selon les missions confiées chantier

Mesure M5 – Choix des entreprises Intégré à la mission de maitrise d’œuvre

Mesure M6 – Cahier de recommandations 2 000 € HT à 5 000 € HT (selon les modalités de mise en œuvre : environnementales mobilisation interne ou appel à un tiers)

Mesure M7 – Choix de la période de travaux /

Mesure M8 – Délimitation rigoureuse des 3 000 € HT à 12 000 € HT (fourniture et pose) selon le choix du emprises de chantier piquetage (possibilité d’intégration à la mission géomètre)

Mesure M9 – Sécurité du personnel Intégré à la mission de maitrise d’œuvre

Mesure M10 – Sécurité des usagers et locaux Intégré à la mission de maitrise d’œuvre

Mesure M11 – Déclaration d’Intention de Intégré à la mission de maitrise d’œuvre Commencement des Travaux

Mesure M12 – Prévention des pollutions Intégré au coût d’intervention des entreprises de travaux chroniques et accidentelles

Mesure M13 – Traitement des pollutions Intégré au coût d’intervention des entreprises de travaux chroniques et accidentelles

Mesure M14 – Gestion des déchets Intégré au coût d’intervention des entreprises de travaux

Mesure M15 – Mesures préventives et curatives Installation de la réserve incendie (fourniture, pose et remplissage) : concernant le risque incendie entre 8 000 et10 000 € HT Débroussaillement : a minima 1 000 € HT/ha/an

Mesure M16 – Entretien de la végétation dans la Enveloppe de 25 000 € HT pour un entretien mécanique (3 fois/an) centrale photovoltaïque

Mesure M17 – Suivi de la végétation et de la Suivi écologique : entre 8 000 € et 10 000 € HT faune Suivi abeilles : Environ 3 000 € HT de suivi par an et 10 000 € HT tous les 5 ans pour études, diagnostic et rapport

Mesure M18 – Nettoyage des panneaux Intégré dans le coût d’exploitation de la centrale photovoltaïques

Mesure M19 - Démontage et remise en état du Intégré dans le coût d’exploitation de la centrale site en fin d’exploitation

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IX. Impacts résiduels

Tableau 12 : Impacts résiduels L’intensité de l’impact résiduel résulte de la stricte application des mesures énoncées. Phase du projet Mesures intégrées ou à intégrer par le maître d'ouvrage Thématiques Sens de l'effet Intensité de l'impact résiduel Chantier Exploitation Nature de la mesure MILIEU PHYSIQUE M1 – Etude géotechnique M4 - Coordination et pilotage de chantier Topographie et sols négatif Modéré à faible selon la saison Négligeable à nul Négligeable à nul M7 – Choix de la période de travaux M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier M4 - Coordination et pilotage de chantier M7 – Choix de la période de travaux Ruissellement des eaux et érosion des sols négatif Modéré à faible selon la saison Faible Faible M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque M2– Choix d’une clôture adaptée permettant de réduire la malveillance M4- Coordination et pilotage de chantier Qualité des eaux négatif Fort à faible selon l'étendue de la pollution Négligeable à nul M12 – Prévention des pollutions chroniques et accidentelles Négligeable à nul M13 -Traitement des pollutions chroniques et accidentelles M14 – Gestion des déchets RISQUES MAJEURS Risques induits négatif Faible M7- Coordination et pilotage de chantier Faible Risques subis négatif Faible M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier Faible MILIEU NATUREL Zonages de protection et d'inventaire négatif Négligeable à nul M2 – Choix d’une clôture adaptée M4 - Coordination et pilotage de chantier Habitats naturels, flore négatif Négligeable à nul M5 – Choix des entreprises M7 – Choix de la période de travaux Négligeable à nul M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier Faune négatif Fort à faible selon la période de travaux envisagé Négligeable à nul M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque M 17– Suivi de la végétation et de la faune M19 - Démontage et remise en état du site en fin d’exploitation PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGER

Patrimoine culturel négatif Négligeable à nul M3 – Traitement paysager Négligeable à nul M4- Coordination et pilotage de chantier Paysage - vues sur le site négatif Négligeable à nul Négligeable à nul M8 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier MILIEU HUMAIN

Economie positif Faible Modéré M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque POSITIF M4- Coordination et pilotage de chantier M6 – Cahier de recommandations environnementales Voisinage/Sécurité publique négatif Faible Négligeable à nul M9 – Sécurité du personnel M10 – Sécurité des usagers et locaux

Occupation des sols positif Modéré M16 – Entretien de la végétation dans la centrale photovoltaïque POSITIF M4- Coordination et pilotage de chantier M 8– Délimitation rigoureuse des emprises de chantier Infrastructures, bâti, réseaux négatif Négligeable à nul Négligeable à nul M10 – Sécurité des usagers et locaux M11 – Déclaration d’Intention de Commencement des Travaux M4- Coordination et pilotage de chantier Santé négatif Fort à faible selon les polluants en présence Faible M6 – Cahier de recommandations environnementales Faible M9 – Sécurité du personnel

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X. Méthodes utilisées pour évaluer les effets X.1.2 Elaboration de l’état initial La réalisation de l’état initial d’un site est le point de départ de l’étude d’impact d’un projet d’aménagement. du projet sur l’environnement et la santé Cette analyse porte sur l’ensemble des thématiques nécessaires à la caractérisation de la sensibilité de l’environnement du site étudié par rapport aux caractéristiques du projet envisagé.

Il s’agit d’une photographie à t0 de la zone concernée. Elle est réalisée grâce à la compilation des données Cette étude d’impact a été élaborée conformément au cadre défini dans l’article R.122-5 du Code de obtenues selon différents axes de travail et aire d’études, détaillés ci-après, selon le compartiment de l’Environnement. l’environnement abordé. Comme indiqué dans cet article, le contenu de la présente étude d'impact est en relation avec l'importance des Une retranscription cartographique synthétise les éléments rassemblés et est intégrée à chaque thème traité. impacts des travaux et aménagements projetés sur l'environnement. Ainsi, de par la nature des installations Pour ce faire, les informations collectées ont été digitalisées au moyen du Système d’Information Géographique qu’elle implique et leur fonctionnement, un parc photovoltaïque n’a pas vocation à impacter la qualité de l’air, QGIS. c’est pourquoi cette thématique n’a pas été développée dans la présente étude d’impact.

La méthodologie appliquée dans le cadre de cette étude est déclinée selon les grands chapitres du dossier que sont : l’élaboration de l’état initial du site, l’évaluation des impacts et la proposition de mesures. Recherches bibliographiques

X.1 Méthodologie générale pour les différentes phases Un certain nombre de documents ou de bases de données existantes ont été recherchés et consultés afin de de l’etude d’impact recueillir l’information connue au droit de la zone d’étude. Ces recherches bibliographiques ont concerné en particulier : - la faune et la flore : atlas départementaux, régionaux et nationaux de répartition des espèces, listes des X.1.1 Auteurs de l’étude d’impact espèces protégées et déterminantes ZNIEFF, articles et publications diverses, études, etc. ; - le paysage et le patrimoine naturel : atlas départemental, base de donnée Mérimée,… ; Tableau 13 : Equipe ayant travaillé sur l’étude d’impact du projet photovoltaïque - les eaux superficielles et souterraines : fiches de l’état des lieux de la Directive Cadre Eau, atlas Société Nom de l’intervenant Mission départementaux des eaux souterraines, rapports hydrogéologiques, arrêtés de DUP,… ; Chef de projet et en charge de la l’élaboration Mme Delphine GONCALVES du dossier dans sa globalité - les risques majeurs : le Dossier Départemental des Risques Majeurs, Infoterre, base de données Prométhée, Plan de Prévention des Risques,… ; Inventaires floristiques et description des habitats naturels - les documents d’urbanisme : qui permettent de prendre connaissance des orientations de planification et M. Vincent PELLETIER Rédaction du diagnostic flore d’aménagement du territoire local et de s’assurer de la compatibilité du projet avec ces documents Prises de vue paysage (POS/PLU, SCOT…). Inventaires faunistiques La majorité des sources sont indiquées dans le corps du document. M. Julien BONNAUD Rédaction du diagnostic faunistique

Mme Nancy SIBORA et Anthony CORVAISIER Contrôle qualité global

Mission complète du PC Cabinet d’Architecture / Anaïs Durand Réalisation des photomontages

M. Julien CORNAND Chef de Projet photovoltaïque

M. Silvere HASSANALY Projeteur, conception du projet

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Consultations Les expertises de terrain ont permis de compléter l’analyse du contexte du projet, établie sur la base de la bibliographie et des consultations, et de préciser de façon plus détaillée les caractéristiques de l’environnement Des consultations ont été menées auprès des organismes et personnes ressources préalablement identifiés comme à l’échelle des parcelles étudiées. Biotope a ainsi réalisé des inventaires naturalistes. disposant d’éléments sur le territoire étudié. Cette phase permet d’accéder à des informations précieuses et inédites par rapport à la bibliographie. Le détail de ces passages de terrain (dates et méthodologie appliquée) est présenté dans le volet suivant « Méthodologie spécifique à chaque thématique ».

Tableau 14 : Récapitulatif des consultations Organisme Service Contact Echanges et Informations obtenues X.1.3 Analyse des impacts du projet sur l’environnement DAAF Guyane / Thomas REQUILLART Sollicitation restée sans réponse Présentation générale du projet, identification Cette analyse consiste à superposer l’état initial et le projet envisagé par le maître d’ouvrage (localisation, de la procédure nécessaire pour mettre le opérations envisagées…) au moment de la rédaction du dossier. Les phases de chantier et d’exploitation y sont Aftiss HOUSNA Services Aménagement et document d’urbanisme en compatibilité, traitées. Droit des Sols Marcelin GBEKOBU calendrier d’instruction et mutualisation des enquêtes publiques (permis de construire + Afin d’apprécier ces effets, l’analyse des retours d’expériences et plus généralement les analyses déclaration de projet) bibliographiques jouent un rôle important. La caractérisation de l’intensité des impacts est effectuée sur la base Présentation générale du projet, considération DEAL Guyane de critères quantitatifs (surface imperméabilisée, superficie d’habitats détruits,...) s’appuyant sur les éléments du caractère industriel passé du site, modalités Services Risques Sébastien GUIGNANT de réhabilitation, confirmation par courrier de transmis par le maître d’ouvrage. La superposition, par cartographie, des enjeux identifiés dans l’état initial et la prochaine inscription en tant que BASOL, des caractéristiques du projet permet une lecture objective des impacts sur l’environnement inhérents au projet. procédure ICPE à réaliser.

Service Milieux Naturels, Sollicitation avec transmission d’une carte Biodiversité, Sites et Matthieu VILLETARD détaillée de l’implantation du projet, attente Paysages de réponse X.1.4 Proposition de mesures d’évitement, de réduction et Présentation générale de VOLTALIA, Proposition de partenariat, Délibération du de compensation Conseil Municipal pour la maitrise foncière, Direction Générale des Christelle SABAYO- engagements de la mise en compatibilité du Au regard des impacts du projet mis en exergue par l’analyse précédente et de leur intensité, des mesures doivent Mairie de Services HILAIRE document d’urbanisme (déclaration de projet), Sinnamary courrier de soutien dans le cadre de l’appel être prévues pour les éviter, les réduire ou les compenser. Ces mesures ont été élaborées dans un souci de d’offres ministériel, construction de mesures d’accompagnement pédagogiques. cohérence d’échelle entre impact et mesure proposée. Là encore, les retours d’expérience de Biotope sur les mesures les plus pertinentes à mettre en place jouent un rôle primordial dans leur définition, leur Jean-Marc THEODOSE- Information concernant l’urbanisme (zonages, Service Urbanisme DORVIL servitudes, EBC, réseaux, ZPPAUP) dimensionnement et leur coût. Présentation générale du projet, collecte d’informations sur la réhabilitation du site, CCDS Service Environnement Aurélie BILLARD cadrage sur l’engagement sur procédure ICPE à réaliser, soutien du projet à l’échelle du X.1.5 Difficultés rencontrées pour la réalisation de la territoire dans le cadre de l’appel d’offres. présente étude d’impact sur l’environnement Office de l'eau / Clara NICOLAS Sollicitation restée sans réponse 177 sites ou indices de sites archéologiques Les difficultés inhérentes à l’élaboration de cette étude concernent : recensés à ce jour dans la carte archéologique Service archéologie Eric GASSIES de la commune, aucun ne se situe dans  La complexité de l’étude sur le vivant : en effet, les prospections naturalistes donnent une représentation DAC Guyane l'emprise de la parcelle concernée par le proje de l’intérêt d’un site à travers la recherche d’espèces végétales ou animales indicatrices de la qualité du Aucune protection (servitude d’utilité milieu mais sous-estiment la richesse réelle d’un site donné qui ne peut être approché qu’avec des moyens ABF Patrick LEBRIS publique) au titre de la loi du 31 décembre 1913 ne pouvant être mis en œuvre dans le cadre d’une étude d’impact (suivi sur le long terme). A ce titre, il sur les monuments historiques convient donc de rappeler qu’il existe toujours une possibilité de découverte d’une espèce patrimoniale Sollicitation concernant les préconisations en SDIS Service Prévision Capitaine GALLIOT Gilles matière d’incendie à prévoir sur le site restée ou protégée, même après les prospections naturalistes menées. La non-observation d’une espèce ne sans réponse permet pas de conclure à son absence automatique du site en raison des conditions climatiques mais aussi écologiques qui jouent sur leur représentativité d’une année sur l’autre.

 Les limites propres à chaque méthodologie d’investigation détaillées par la suite. Expertises de terrain  L’état d’avancement même du projet amenant des allers-retours multiples entre les différents intervenants dans la conception technique du projet.

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 Les données disponibles concernant la pollution des sols du site. Sources bibliographiques

 Les délais de réalisation qui ont été court dans le cadre de cette étude : 2,5 mois.  Les guides naturalistes de Guyane française et du plateau des Guyanes pour la détermination des espèces animales.  Les données sur la répartition des espèces, leurs statuts mentionnés par différentes listes locales ou X.2 Méthodologie spécifique à chaque thématique internationales (liste Rouge UICN, Espèces patrimoniales, déterminantes ZNIEFF, Espèces Exotiques Envahissantes,...)

En fonction de l’axe environnemental étudié, l’approche et l’échelle de travail choisies ont été adaptées afin de s’assurer de la pertinence des éléments présentés dans cette étude. Source juridique

Les textes de lois correspondent aux différents arrêtés relatifs à la protection des espèces animales et végétales X.2.1 Milieu physique :  Pour la flore : Les nombreuses bases de données en ligne d’organismes publics (Météo France, BRGM, DEAL,…) ainsi que leurs Arrêté du 9 avril 2001 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Guyane (JORF du publications permettent de recueillir de multiples informations concernant le milieu physique (géologie, 05/07/01). hydrogéologie, climat,…). Pour chaque thème, il y a une présentation du contexte dans lequel s’insère le projet de parc photovoltaïque puis une analyse plus fine pour les parcelles concernées.  Pour les reptiles : Aucune analyse/expertise de terrain n’a été effectuée par le bureau d’études Biotope concernant ce Arrêté du 15 mai 1986 fixant sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des compartiment de l’environnement. reptiles et amphibiens représentés dans le département de la Guyane (JORF du 25/06/86) et modifié par l'arrêté du 20 janvier 1987 (JORF du 11/04/87), puis par l'arrêté du 29 juillet 2005 (JORF du 08/11/2005)

et enfin par l'arrêté du 24 juillet 2006 (JORF du 14/09/2006). X.2.2 Milieu naturel  Pour les oiseaux : Arrêté du 25 mars 2015 fixant les listes des oiseaux représentés dans le département de la Guyane Une zone d'étude correspondant à la zone d'implantation possible du projet et englobant les habitats protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 04/04/2015). L’arrêté périphériques potentiellement soumis à un impact indirect a été choisie pour l'étude du milieu naturel. mentionne deux statuts de protections selon les espèces : l’'un portant sur la destruction, l’enlèvement ou la perturbation intentionnelle des individus, des œufs et des nids; l’autre portant également sur la Sources cartographiques protection des éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de  Orthophotographies : images aériennes de haute résolution (50 cm) réalisées en 2011 (source IGN fournie par l’espèce considérée l’EPAG).  Pour les mammifères :  Zonages des inventaires ZNIEFF, des sites et espaces naturels protégés de Guyane (Source DEAL). Arrêté du 15 mai 1986 fixant sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des L'ensemble des données cartographiques sont géo-référencées pour être utilisées par un logiciel d'information mammifères représentés dans le département de la Guyane (JORF du 25/06/86) et modifié par l'arrêté géographique. du 20 janvier 1987 (JORF du 11/04/87), puis par l'arrêté du 29 juillet 2005 (JORF du 08/11/2005) et enfin par l'arrêté du 24 juillet 2006 (JORF du 14/09/2006).

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Inventaires de terrain La description des habitats se base sur les indicateurs physiques du milieu (substrat, topographie,...), les indices de perturbations, les traits fonctionnels des espèces, les diamètres moyens des arbres pour les habitats forestiers, Les inventaires sont réalisés à un temps T, ils se veulent le plus complet et sont proportionnés aux enjeux et à la la présence de certaines familles, composantes floristiques et espèces dominantes. nature du site. Ils ont été réalisés selon le planning suivant : expertises faunistiques et floristiques sur 2 passages : 9 et 18 septembre 2015. L'ensemble de ces relevés, l'étude de photos aériennes et des levés topographiques permettent ainsi de définir, décrire et cartographier chaque formation végétale. Les trajets de prospections sont présentés dans la carte suivante : La désignation des habitats naturels correspond à la nomenclature définie par Hoff, M. 1991. « Liste des milieux, habitats et formations végétales de Guyane. Museum national d’histoire naturelle, 24 p.» Certaines espèces arborées, arbustives et herbacées, ainsi que des lianes, épiphytes et hémi-épiphytes ont été identifiées à titre indicatif, dès lors qu'elles marquent de façon remarquable le paysage ou qu'elles jouent un rôle important dans le fonctionnement de l'écosystème. Nous avons cependant recherché plus particulièrement la présence d'espèces patrimoniales, déterminantes ZNIEFF ou protégées et soumises à une réglementation spécifique. Ces espèces sont la base de la bio-évaluation de la flore du site.

 Les oiseaux Les Oiseaux ont fait l'objet de relevés classiques par milieu. Des transects et des points d'écoute / observation ont été réalisés dans les différents secteurs représentatifs des habitats présents au sein de l'aire d'étude. Pour certaines espèces, des enregistrements d'émissions vocales (sur Panasonic LS 11) ont été effectués, permettant ainsi une identification a posteriori. Les relevés ont été réalisés très tôt le matin et jusque vers 11 heures, ou en fin d'après-midi jusqu'à la tombée de la nuit (lors des inventaires herpétologiques) ; ces heures d'observation étant les plus propices pour inventorier l'avifaune. Les espèces ont été observées à l'aide de jumelle Kite 10x42.

 Les reptiles et amphibiens Les Amphibiens ont fait l'objet d'une recherche spécifique qui s'est déclinée en deux phases :  recherche diurne des lieux de reproductions potentiels : mares, retenues d'eau, flaques, criques.  visite de nuit des points d'eau identifiés, écoute des chants, détermination des adultes. De plus, tous les Amphibiens diurnes observés fortuitement au cours des déplacements ont été notés. Les inventaires se sont fait en fin de saison des pluies ce qui n’est pas favorable pour contacter le maximum d’espèces. Les Reptiles constituent un groupe taxonomique particulièrement difficile à inventorier et les résultats sont souvent peu exhaustifs. Ces espèces ont fait l'objet d'une recherche systématique à vue. Les prospections se sont déroulées en milieu de matinée pour les espèces thermophiles (Lézards et serpents diurnes), mais également de nuit, au moyen de lampes frontales, pour les espèces nocturnes (Tortues aquatiques, serpents ou lézards dormants sur la végétation).

Figure 62: Cartographie des trajets de prospection  Les habitats naturels et la flore

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 Les mammifères terrestres Mérimée et les documents d’urbanisme ; l’inventaire des sites bénéficiant d’une reconnaissance sociale forte Classiquement, les Mammifères terrestres et arboricoles forestiers s'évaluent par la méthode des transects (touristes/populations locales). linéaires. Les abondances relatives des Mammifères sont alors exprimées par un indice kilométrique qui A l’échelle du site retenu par le maitre d’ouvrage, l’occupation des sols ainsi que l’organisation du bâti et du correspond au nombre d'individus, d'une espèce donnée, observée sur 5 km de transect. Cette méthode n'était réseau viaire ont été décrits. Les composantes paysagères ont été identifiées dans un périmètre permettant pas applicable à cette étude étant donnée les surfaces restreintes de forêt et surtout le niveau élevé des zones d’appréhender les perceptions depuis et vers le site. Quelques vues commentées ont permis de localiser le projet anthropisées. Ainsi, nous avons systématiquement noté les observations réalisées fortuitement lors des dans son contexte paysager rapproché. prospections Oiseaux et Reptiles/Amphibiens. Les empreintes sur les sols meubles ont aussi été activement Les effets de la solution retenue : sur la base des éléments fournis par la maitrise d’ouvrage (nature des travaux recherchées et identifiées lors que cela est possible. et fonctionnement de l’exploitation), le projet a ensuite été confronté à son environnement paysager. Une analyse des effets induits sur le patrimoine culturel ainsi qu’une évaluation de la visibilité a été effectuée.

Cartographie

Pour réaliser les cartographies, la base de données Orthophotographiques a été utilisée : images aériennes de X.2.4 Milieu humain haute résolution (50 cm) réalisées en 2011. L'ensemble des données cartographiques sont géo-référencées pour Socio-économie être utilisées par un logiciel d'information géographique. Le système de coordonnées de référence utilisé est WGS 84/UTM zone 22N, EPSG: 32622. L’objectif de ce diagnostic est de présenter le contexte dans lequel s’insère le projet puis, à partir de ce constat, L'ensemble des cartographies ont été produites à l'aide du logiciel Quantum GIS. de déterminer si le projet constitue un véritable projet de développement économique à l’échelle du territoire étudié. Pour effectuer cette synthèse socio-économique du territoire dans lequel s’insère le projet, il a été fait appel Evaluation aux données de l’INSEE et de la DEAL de Guyane.

Pour chaque compartiment du milieu naturel, est effectuée dans cette étude une évaluation des enjeux Occupation des sols écologiques où la patrimonialité et la réglementation sont prises en compte simultanément. Cette hiérarchisation traite des réalités écologique et biologique des espèces et des habitats constatés in situ par Le recoupement des éléments recueillis lors de chaque passage sur le site (expertises naturalistes) avec les les experts de BIOTOPE. La définition de cet enjeu tient donc compte : données bibliographiques permettent d’avoir une idée de l’utilisation des sols.  des observations sur une espèce ou un habitat naturel réalisées dans le cadre de l'étude (abondance, Urbanisme répartition locale, qualité des habitats, état de conservation, ...), mais aussi d'informations bibliographiques d'ordre plus général sur l'aire de répartition, l’évolution des populations en Guyane, les Cette thématique a été abordée sur la base du document d’urbanisme de la commune de Sinnamary. menaces, etc. Il traduit la connaissance globale sur une espèce ou un habitat naturel donné, indique par Santé conséquence sa valeur patrimoniale au plan local, voire national.  du statut de protection des espèces ou des habitats naturels dans un contexte donné (une réserve Aucune investigation particulière attrayant au domaine de la santé n’a été mené par le bureau d’études Biotope naturelle, par exemple) peut induire, selon la nature des impacts, des contraintes plus ou moins fortes dans le cadre de la présente étude d’impact. Les éléments présentés sur ce thème sont uniquement basés sur les pour un maître d’ouvrage : l’interdiction de destruction pour une plante protégée, la limitation de la données fournies par la bibliographie, le maître d’ouvrage et les retours d’expériences. destruction d’un habitat d’intérêt, l’obligation de proposer des mesures d’atténuation pour ces espèces ou habitats touchés, etc. X.2.5 Analyse des effets cumulés

X.2.3 Patrimoine culturel et approche paysagère L’analyse des effets cumulés a été abordée sur la base des sources données sur les sites de la Préfecture et de la DEAL de Guyane. L’état initial du paysage : Cette première phase a fait appel à un travail de collecte de données et de repérages de terrain. Elle a permis de définir les enjeux paysagers et patrimoniaux afin d’évaluer les sensibilités à différentes échelles de lecture. Le site, isolé, est une ancienne décharge réhabilitée, et est donc largement remanié. Du fait de son contexte, une approche paysagère synthétique mais permettant de balayer l’ensemble des sensibilités de celui-ci a été réalisée. Cette analyse repose sur : la caractérisation et la description des unités paysagères sur la base de l’atlas départemental ; l’inventaire et la cartographie du patrimoine protégé paysager et bâti sur la base de données

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XI. Annexes

XI.1 Annexe 1 – Inventaire flore

Tableau 15 : Espèces floristiques inventoriées

Groupe taxonomique Famille Espèce Statut Habitat

PTEROPHYTA ADIANTACEAE Pityrogramma calomelanos (L.) Link Friche CONIFEROPHYTA PINACEAE Pinus caribaea Morelet Forêt MONOCOTYLEDONEA Astrocaryum vulgare Mart. Forêt MONOCOTYLEDONEA ARECACEAE Attalea maripa (Aubl.) Mart. Forêt MONOCOTYLEDONEA COMMELINACEAE Commelina erecta L. Friche MONOCOTYLEDONEA COMMELINACEAE Murdannia nudiflora (L.) Brenan Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Cyperus cf. surinamensis Rottb. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Cyperus ligularis L. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Cyperus luzulae (L.) Rottb. ex Retz. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Cyperus odoratus L. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Fimbristylis cymosa R. Br. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Fimbristylis sp. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Fuirena umbellata Rottb. Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Kyllinga cf. polyphylla Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Lipocarpha micrantha (Vahl) G.C. Tucker Friche MONOCOTYLEDONEA CYPERACEAE Rhynchospora pubera (Vahl) Böck. Friche MONOCOTYLEDONEA POACEAE Andropogon bicornis L. Friche MONOCOTYLEDONEA POACEAE Paspalum sp. Friche MONOCOTYLEDONEA STRELITZIACEAE Phenakospermum guyannense (Rich.) Endl. ex Miq. Forêt DICOTYLEDONEA ANACARDIACEAE Spondias mombin L. Forêt DICOTYLEDONEA ANACARDIACEAE Tapirira guianensis Aubl. Forêt DICOTYLEDONEA ARALIACEAE Schefflera morototoni (Aubl.) Maguire, Steyerm. & Frodin Forêt DICOTYLEDONEA CECROPIACEAE Cecropia sp. Forêt DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Centratherum punctatum Cass. Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Rob. Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Cyanthillium cinereum (L.) H. Rob. Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Emilia fosbergii Nicolson Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Orthopappus angustifolius (Sw.) Gleason Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Rolandra fruticosa (L.) Kuntze Friche DICOTYLEDONEA COMPOSITAE Tithonia diversifolia (Hemsl.) A.Gray Friche DICOTYLEDONEA CONVOLVULACEAE Ipomoea quamoclit L. Friche DICOTYLEDONEA CONVOLVULACEAE Ipomoea setifera Poir. Friche DICOTYLEDONEA CONVOLVULACEAE Merremia dissecta (Jacq.) Hallier f. Friche DICOTYLEDONEA EUPHORBIACEAE Cnidoscolus urens (L.) Arthur Friche DICOTYLEDONEA EUPHORBIACEAE Croton hirtus L’Hér. Friche

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DICOTYLEDONEA EUPHORBIACEAE Dalechampia scandens L. Friche DICOTYLEDONEA EUPHORBIACEAE Euphorbia hyssopifolia L. Friche DICOTYLEDONEA EUPHORBIACEAE Ricinus communis L. Friche DICOTYLEDONEA LAMIACEAE Hyptis lanceolata Poir. Friche DICOTYLEDONEA LAMIACEAE Marsypianthes chamaedrys (Vahl) Kuntze Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-CAESALPINIOIDEAE Senna alata (L.) Roxb. Forêt DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-CAESALPINIOIDEAE Senna chrysocarpa (Desv.) H.S. Irwin & Barneby Forêt DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-CAESALPINIOIDEAE Senna multijuga (Rich.) H.S. Irwin & Barneby Forêt DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-CAESALPINIOIDEAE Senna obtusifolia (L.) H.S. Irwin & Barneby Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Acacia mangium Forêt DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Aeschynomene americana L. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Aeschynomene histrix Poir. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Centrosema brasilianum (L.) Benth. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Crotalaria retusa L. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Indigofera hirsuta L. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Macroptilium gracile (Poepp. ex Benth.) Urb. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Rhynchosia minima (L.) DC. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Stylosanthes guianensis (Aubl.) Sw. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Vigna luteola (Jacq.) Benth. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Vigna peduncularis (Kunth) Fawc. & Rendle Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-FABOIDEAE Zornia latifolia Sm. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE Inga sp. Forêt DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE Mimosa pigra L. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE Mimosa pudica L. Friche DICOTYLEDONEA LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE Neptunia cf. plena (L.) Benth. Friche DICOTYLEDONEA LOGANIACEAE Spigelia anthelmia L. Friche DICOTYLEDONEA LORANTHACEAE Phthirusa cf. pyrifolia (Kunth) Eichler Friche DICOTYLEDONEA MALVACEAE Malachra alceifolia Jacq. Friche DICOTYLEDONEA MALVACEAE Sida acuta Burm. f. Friche DICOTYLEDONEA MALVACEAE Sida linifolia Juss. ex Cav. Friche DICOTYLEDONEA MALVACEAE Urena lobata L. Friche DICOTYLEDONEA MOLLUGINACEAE cf. Mollugo verticillata L. Friche DICOTYLEDONEA OCHNACEAE Sauvagesia erecta L. Friche DICOTYLEDONEA ONAGRACEAE Ludwigia cf. hyssopifolia (G. Don) Exell Friche DICOTYLEDONEA RUBIACEAE Borreria latifolia (Aubl.) K. Schum. Friche DICOTYLEDONEA RUBIACEAE Borreria verticillata (L.) G. Mey. Friche DICOTYLEDONEA SCROPHULARIACEAE Achetaria guianensis Pennell Friche DICOTYLEDONEA SCROPHULARIACEAE Lindernia crustacea (L.) F. Muell. Friche DICOTYLEDONEA STERCULIACEAE Waltheria indica L. Friche DICOTYLEDONEA TURNERACEAE Piriqueta cistoides (L.) Griseb. Friche DICOTYLEDONEA ULMACEAE Trema micrantha (L.) Blume Forêt DICOTYLEDONEA VERBENACEAE Amasonia campestris (Aubl.) Moldenke Friche DICOTYLEDONEA VERBENACEAE Stachytarpheta cayennensis (Rich.) Vahl Friche

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XI.2 Annexe 2 – Inventaire avifaune

L’ensemble des oiseaux inventoriés sont reportés dans le tableau ci-dessous, dans l’ordre de la classification systématique. La signification des abréviations pour la colonne « Statut réglementaire » est la suivante : « P » : espèce Protégée ; « PH » : espèce Protégée avec Habitat ; « DZ » : espèce Déterminante ZNIEFF Not

Tableau 16 : Espèces avifaunistiques inventoriées

Nom français Nom latin Statut sur le site (zone d'étude élargie) Statut réglementaire Habitats en Guyane Tinamou cendré Crypturellus cinereus Potentiellement nicheur, commun Forêts broussailleuses souvent sur sols hydromorphes. Tinamou soui Crypturellus soui Potentiellement nicheur, commun Forêts primaires et vieilles formations secondaires. Ortalide motmot Ortalis motmot Potentiellement nicheur, commun Lisères et milieux secondaires Grande Aigrette Ardea alba Non nicheur, peu commun et de passage P Marais d’eau douce et rivières de l’intérieur. Urubu à tête jaune Cathartes burrovianus Non nicheur, commun et de passage P Savanes sèches ou noyées, forêts marécageuses et vieilles mangroves du bord de mer. Urubu noir Coragyps atratus Non nicheur, commun et de passage P Plages et mangroves de bords de mer jusque sur les rives des grands fleuves côtiers. Milan bleuâtre Ictinia plumbea Non nicheur, peu commun et de passage P Forêts primaires non perturbées, mais aussi localement en zone côtière dégradée. Buse à gros bec Rupornis magnirostris Potentiellement nicheur, commun P Jeunes boisements secondaires bordant des zones ouvertes herbacées: lisières des savanes, exploitations agricoles, bordures des pistes, pâturages artificiels. Buse cendrée Buteo nitidus Potentiellement nicheur, commun P Milieux dégradés semi-ouverts. Lisières de forêt dans les défrichements, pâturages. Râle kiolo Anurolimnas viridis Potentiellement nicheur, commun P Fréquente les terrains broussailleux et herbeux, les friches, les bords de pistes et les cultures à l’abandon. Pigeon rousset Patagioenas cayennensis Potentiellement nicheur, commun Paysages ouverts, boisements clairsemés, lisières de forêts de savane, forêts marécageuses, vieilles mangroves et pinotières. Colombe à queue noire Columbina passerina Potentiellement nicheur, commun Milieux ouverts et dégradés à proximité de l’Homme, jardins, cultures, savanes. Colombe rousse Columbina talpacoti Potentiellement nicheur, commun Milieux arbustifs semi-ouverts secondarisés. Ani à bec lisse Crotophaga ani Potentiellement nicheur, commun Zones herbacées, pâturages, friches, savanes. Martinet claudia Tachornis squamata Non nicheur, peu commun Strictement inféodée aux formations de palmiers-bâches, généralement dans les secteurs de savanes humides. Trogon violacé Trogon violaceus Potentiellement nicheur, commun Forêts primaires et parfois dans les recrûs de lisières. Jacamar vert Galbula galbula Potentiellement nicheur, commun Boisements clairs sur ancien cordon dunaire, bosquets parsemant les plaines marécageuses, savanes arbustives en bordure des boqueteaux. Barbacou à croupion blanc Chelidoptera tenebrosa Nicheur, commun Zones ouvertes au sol sablonneux et parsemées de buissons, chasse souvent en groupe depuis un perchoir (arbre dénudé). Pic jaune Celeus flavus Nicheur potentiel, peu commun Forêts marécageuses inondables des terres basses et mangroves littorales. Pic ouentou Dryocopus lineatus Nicheur potentiel, commun Ouvertures en forêt primaire, lisières, mangroves, forêts dégradées, défrichements. Souvent observée sur les grands troncs morts parsemant les abattis en forêt. Amazone aourou Amazona amazonica Non nicheur, commun et de passage Forêts primaires, pinotières, vielles mangroves et forêts secondaires littorales. Conure cuivrée Eupsittula pertinax Non nicheur, commun Savanes littorales naturelles plutôt sèches et par extension les savanes récemment transformées en pâturages mais gardant des bosquets de palmiers-bâches. Ara macavouanne Orthopsittaca manilatus Non nicheur, peu commun PH Strictement inféodée aux forêts marécageuses riches en pinots, vieilles mangroves, et palmiers-bâches. Alapi de Buffon Myrmeciza atrothorax Nicheur potentiel, commun Broussailles denses sur les bordures des clairières, des savanes, des pistes, ou des inselbergs et aussi bien sur terrains humides ou secs. Grimpar des cabosses Xiphorhynchus guttatus Nicheur potentiel, peu commun Forêts hydromorphes, mangroves et pinotières. Tyranneau roitelet Tyrannulus elatus Potentiellement nicheur, commun Paysages semi-ouverts des lisières savanes-forêt, des jeunes recrûs, parfois dans les abattis, vergers et jardins. Elénie à ventre jaune Elaenia flavogaster Nicheur potentiel, commun Paysages ouverts riches en buissons et bosquets, plantations, jardins arborés, lisières de pâturages, savanes. Tyranneau passegris Camptostoma obsoletum Nicheur potentiel, commun Formations secondaires broussailleuses, jeunes recrûs, lisières, abattis et plantations. Tyranneau souris Phaeomyias murina Nicheur potentiel, commun Paysages ouverts riches en buissons et bosquets, cultures et abattis, jardins. Tyranneau frangé Inezia caudata Nicheur potentiel, peu commun P / DZ Paysages semi-ouverts riches en buissons et bosquets, lisières de boisements sur cordon sableux Todirostre tacheté Todirostrum maculatum Nicheur potentiel, commun Mangroves et végétations secondaires proches des habitations. Tyran pirate Legatus leucophaius Nicheur potentiel, commun Milieux boisés à semi-ouverts (à proximité des colonies de caciques).

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Nom français Nom latin Statut sur le site (zone d'étude élargie) Statut réglementaire Habitats en Guyane Tyran de Cayenne Myiozetetes cayanensis Nicheur potentiel, commun Paysages semi-ouverts parsemés d’herbages et de broussailles, lisières et jeunes recrûs, secteurs anthropisés Tyran quiquivi Pitangus sulphuratus Nicheur potentiel, commun Grande variété de milieux ouverts et partiellement boisés dégradés souvent anthropisés. Tyran pitangua Megarynchus pitangua Nicheur potentiel, peu commun Broussailles des formations secondaires d’origine anthropique, lisières forestières, défrichements. Tyran mélancolique Tyrannus melancholicus Nicheur potentiel, commun Grande variété de milieux. Tyran féroce Myiarchus ferox Nicheur potentiel, commun Milieux secondaires bas, broussailles, friches, savanes. Attila cannelle Attila cinnamomeus Nicheur potentiel, peu commun Forêts marécageuses à Symphonia, pinotières et vieilles mangroves. Attila à croupion jaune Attila spadiceus Nicheur potentiel, commun Strates supérieures de la forêt primaire. Bécarde cendrée Pachyramphus rufus Nicheur potentiel, peu commun P Paysages arborés ouverts du littoral. Viréon à tête cendrée Hylophilus pectoralis Nicheur potentiel, commun Paysages ouverts riches en buissons et bosquets, plantations, jardins arborés, lisières de pâturages, savanes. Hirondelle chalybée Progne chalybea Non nicheur, commun Espaces ouverts arborés et grande diversité d’habitats (espèce anthropophile). Troglodyte à face pâle Cantorchilus leucotis Nicheur potentiel, commun P Vieilles mangroves au sous-bois très buissonnant, lisières hydromorphes. Merle leucomèle Turdus leucomelas Nicheur potentiel, commun Milieux semi-ouverts anthropisés et bosquets des savanes, jardins. Merle à lunettes Turdus nudigenis Nicheur potentiel, commun Paysages boisés semi-ouverts secondarisés, jardins. Tangara à bec d'argent Ramphocelus carbo Nicheur potentiel, commun Grande variété de milieux rudéraux secondaires. Tangara évêque Thraupis episcopus Nicheur potentiel, commun Grande variété de milieux rudéraux secondaires. Tangara des palmiers Thraupis palmarum Nicheur potentiel, commun Grande variété de milieux rudéraux secondaires. Calliste diable-enrhumé Tangara mexicana Nicheur potentiel, commun Végétations secondaires des lisières, recrûs, défrichements. Secteurs de cultures et jardins. Jacarini noir Volatinia jacarina Nicheur potentiel, commun Milieux ouverts herbacés parsemés de buissons bas. Sporophile à ailes blanches Sporophila americana Nicheur potentiel, commun Milieux herbacés et buissonnants, friches. Cassique huppé Psarocolius decumanus Non nicheur, commun et de passage Paysages forestiers semi-ouverts du littoral, fréquemment à proximité des mangroves Cassique cul-jaune Cacicus cela Non nicheur, peu commun Grande variété de paysages forestiers de lisières. Oriole à épaulettes Icterus cayanensis Nicheur potentiel, peu commun Canopée de la forêt primaire, bosquets de lisières et de savanes. Souvent sur de grands palmiers émergents.

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XI.3 Annexe 3 – Courriers de soutien et délibérations

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Recto de la page intercalaire avec le dos du dossier – ne pas supprimer

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