Le Centre Social, situé au milieu de la Cité de l'Espérance accueille depuis plusieurs années une population d'origine tsigane issue de la Cité et de ses environs.

Pour l'année 2006, nous avons accueilli 418 personnes réparties de la manière suivante :

Secteur de la Cité de l'Espérance et Berriac : 337 personnes

1. Cité de transit H.L.M. 86 personnes 2. Chemin Croix de Berriac 102 personnes 3. Chemin du Canteloup 87 personnes 4. Avenue des Pyrénées 42 personnes 5. Berriac Village 20 personnes

Secteur diffus : 81 personnes

Il s'agit majoritairement de personnes antérieurement suivies par le Centre Social qui sont réorientées vers les services de proximité.

Secteur diffus; Cité de transit 81 personnes ; 19% HLM; 86 personnnes ; 21%

Berriac Villages; 20 personnes ; 5%

Avenue des Chemin Croix de Pyrénées; Berriac; 42 personnes ; 10% 102 personnes ; 24%

Chemin du Canteloup; 87 personnes ; 21%

Berriac 2006 La répartition géographique pour les secteurs de Berriac (Chemin Croix de Berriac, Chemin du Canteloup, les terrains autour, …) est faite selon la déclaration postale des usagers.

Nous constatons que le lieu d'habitation de ces personnes sur le territoire de la Commune est un indicateur de leur niveau d'intégration.

Pour les Gitans du secteur diffus, nous sommes devenus un référent incontournable de part notre connaissance de leurs spécificités culturelles et de la confiance gagnée. Nos actions passerelle nous amènent à les réorienter vers les services sociaux présents sur leur commune d'habitation.

Berriac 2006

1. LE LOGEMENT

Cité de l'Espérance

1.1. LE MODE D'HABITE

 21 logements sociaux de l'OPDHLM sont occupés par 70 personnes, dont 21 hommes, 26 femmes et 24 enfants mineurs.  08 caravanes hébergent 16 personnes dont 7 hommes, 5 femmes et 4 enfants.

Les mineurs se répartissent comme suit :

Tranche d'âge Garçons Filles 0 à 2 ans 3 2 3 à 5 ans 1 4 6 à 12 ans 6 5 13 à 14 ans 1 1 15 à 16 ans 2 2 Plus de 16 ans 1 0 Sous-total 14 14 Total général 28

1.2. LA DEMANDE DES HABITANTS

 La préoccupation des habitants de la Cité de transit pour l'année 2006 a tourné autour de l'avenir de la Cité de l'Espérance et de leur logement, suite à un article de presse de la Mairie de Berriac qui communique sur un nouveau programme immobilier et une possible disparition de la Cité dans les prochaines années.

 1 demande de logement a été honorée par la SAAHLM pour une personne hébergée chez ses parents.

 2 jeunes couples se sont installés dans des caravanes à côté des logements des parents, en attente de pouvoir réintégrer un logement en ville.

Par contre, beaucoup de locataires expriment de nombreuses demandes quant à la maintenance de leur logement au niveau : des problèmes de plomberie (fuites, chauffe-eau) de maçonnerie (placo, habillage baignoire) des peintures et papiers-peints du réseau d'évacuation des eaux usées ou pluviales.

Suite à ces demandes, l'Office H.L.M. précise que son intervention ne se limitera désormais qu'à la maintenance des parties locatives défectueuses, en dehors de tout autre aménagement chez le locataire.

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1.3. ACTIONS MENÉES PAR LE CENTRE SOCIAL POUR FAVORISER L'INSERTION PAR LE LOGEMENT

 Médiation entre locataire et l'OPDHLM pour l'entretien technique de leur logement.

 Travail de partenariat avec la Régie de Quartier au niveau de l'entretien de la voirie et des espaces communs.

 Sensibilisation auprès des locataires par l'éducateur quant aux assurances de leur habitation.

 Mise en place ou reprise des échéanciers concernant le paiement des loyers en concertation avec l'OPDHLM et l'éducateur de l'A.M.P.G. sur la base du volontariat des familles concernées, et par un accompagnement à l'OPDHLM.

 MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES LOGEMENTS

Le n° 13 est un logement complètement insalubre. Suite à des différentes démarches effectuées par l'A.M.P.G., la situation devrait s'améliorer dans l'année en cours. Il perdure de grosses difficultés pour obtenir des interventions techniques dans des délais raisonnables. A titre d'exemple : un mois d'attente pour réparer un chauffe-eau, en plein hiver, dans un logement avec 4 enfants.

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2. L'EMPLOI

2.1. SITUATION GENERALE DE L'EMPLOI SUR LA CITE

Durant l'année 2006, le nombre de personnes suivies dans le cadre de l'insertion professionnelle est de 120 personnes réparties de la manière suivante :

Nature de l'activité Nombre Détails Travailleurs indépendants 8 8 hommes 41 hommes Demandeurs d'emploi 52 11 femmes 23 hommes Activité professionnelle 40 17 femmes 7 hommes En formation 20 13 femmes

Création d'entreprise ou travailleur indépendant 7% Demandeurs d'emploi En formation 43% 17%

Activité professionnelle 33%

(*) On entend par « demandeur d’emploi » les personnes âgées de 16 à 60 ans (hommes et femmes) inscrites à l’ANPE au moins une fois dans l’année et ayant eu une activité salariée de moins de 6 mois dans l’année (sont exclus les mères au foyer, les retraités, les A.A.H et les scolaires de plus de 16 ans).

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2.2. ACTIONS MENÉES PAR LE CENTRE SOCIAL POUR FAVORISER L'ACTION A L'EMPLOI

Le volet "insertion professionnelle" est une priorité de l'intervention des travailleurs sociaux au même titre que la scolarisation car il s'inscrit dans une continuité dans l'accompagnement des personnes.

Il est nécessaire d'avoir en permanence une bonne connaissance des différents dispositifs d'insertion, des partenaires publics et privés et du parcours de chaque personne afin d'évaluer les besoins et donc pouvoir aider chacun au mieux.

Parmi les usagers, nous identifions deux catégories : - Les personnes qui disposent de motivations et de capacités suffisantes pour rechercher effectivement un emploi, soit environ 15 % de la population suivie - Celles qui sont très éloignées de l'emploi pour diverses raisons (illettrisme, peu ou pas de qualification, pas d'adéquation avec le monde du travail).

 LES CONSTATS OBSERVES

 80 % des jeunes parmi la population suivie par le Centre Social A.M.P.G. sont sans aucun projet professionnel fiable et réfléchi.

 Des dynamiques individuelles qui s'expriment en réponse à une urgence à améliorer une situation personnelle délicate (30 %).

 Des jeunes qualifiés (8 personnes titulaires de CAP, BEP, Bac, niveau BTS) ne trouvent pas d'emploi car ils sont confrontés aux difficultés d'accès à un premier emploi.

 Une réelle difficulté de mobilité et d'autonomie, notamment pour les plus jeunes.

 ACTIONS MENEES

 Plusieurs jeunes Gitans titulaires du BAFA ont encadré les activités du Centre de Loisirs pendant les vacances d'été sur des contrats saisonniers proposés par l'A.M.P.G.

 Suivi des situations administratives vis-à-vis de la recherche d'emploi (52 personnes) et rappel tous les mois aux usagers de leurs devoirs vis-à-vis de leurs obligations.

 Accompagnement et suivi de 10 personnes qui ont été positionnées dans des actions d'insertion : rencontres régulières, rendez-vous à l'extérieur avec les partenaires, accompagnement physique des personnes, évaluation des parcours avec les référents, contacts réguliers en fonction de l'évolution du parcours.

 Chantiers d'insertion et chantier école : soutien et suivi aux personnes positionnées sur les différents chantiers d'insertion ou chantiers école de Berriac, , Trèbes, .

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Chantiers Personnes positionnées

Berriac 7 hommes 1 femme Trèbes 3 Carcassonne (le Viguier) 1 Lastours 2

 NOS PARTENAIRES DANS LE DOMAINE DE L'INSERTION

ANPE, Mission Locale (antenne locale et carcassonnaise), Régie de Quartier, Comité de repérage et de suivi du PLIE, DEFI 11, Conseil Général, CFAS, Maison de l'Initiative, Lieu Ressource, Intérim Solidaire, PLIE, CLI, Organismes de formation de l', Chambre d'Agriculture, Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers, Réseau Information Jeunesse, CIAS, CEMAFOR, Emploi et Partage, Amicale Laïque, CEDIF Itinéraire.

 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

Les dispositifs de droit commun ne peuvent pas être la seule réponse apportée au public gitan, tant les propositions faites actuellement par ces dispositifs sont trop souvent en décalage avec la réalité socioprofessionnelle de ces personnes.

Le volet insertion professionnelle au sein du Centre Social doit s'appuyer sur l'ensemble des actions d'insertion disponibles et mobilisables localement, pour répondre aux dynamiques individuelles et collectives de la population. La diffusion d'éléments culturels favorables à ce public doit permettre de changer les représentations de deux sociétés qui s'arrangent parfois de leur évitement.

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3. LA SANTE

3.1. L'ACCES AUX SOINS

La majorité des familles bénéficient de la C.M.U. qui leur garantit l'accès aux soins et leur gratuité. Seules quelques-unes dépassant le plafond doivent souscrire une mutuelle (retraités, bénéficiaires AAH, ASSEDIC, …).

La population a adhéré au système de médecin référent et l'applique dans son accès aux soins, ce qui devrait permettre un meilleur suivi sanitaire . Néanmoins, de nombreux problèmes de santé persistent et des phénomènes nouveaux apparaissent comme la dépression et la phobie scolaire .

Parmi la population vieillissante de la Cité, il est constaté que les membres de la famille utilisent le dispositif personnalisé d'autonomie afin d'assister leurs proches (4 personnes concernées en 2006).

Les problèmes liés à la santé et à l'hygiène ne sont malheureusement pas encore maîtrisés par de nombreuses familles de la Cité de l'Espérance.

Les interventions des médecins sont fréquentes. Tout un travail de prévention doit être mené sur la Cité en partenariat avec les médecins qui interviennent sur le site pour donner du sens au suivi médical. Il semble que bon nombre de problèmes médicaux soient liés aux réalités sociales et culturelles de cette population, d'où la nécessité d'un travail en équipe (entre soignants et éducateurs) pour développer la prévention et la sensibilisation , notamment par l'éducation sanitaire .

3.2. ACTIONS MISES EN PLACE OU SUIVIES PAR LE CENTRE SOCIAL

 LE SUIVI POST-NATAL

L'équipe PMI intervient auprès des enfants de 0 à 6 ans et plus particulièrement auprès des touts petits (0 à 2 ans). 12 examens cliniques ont été effectués 6 enfants ont fréquenté ces consultations dont 2 nouveaux. En règle générale, les enfants sont bien suivis et les familles acceptent plus facilement les vaccins.

 LA REEDUCATION ORTHOPHONIQUE

Comme l'année dernière, nous constatons un changement de comportement des parents à l'égard de certaines anomalies décelées chez leurs enfants. C'est à leur demande et à celle des enseignants qu'une rééducation orthophonique a été mise en place sur le Centre Social. 8 enfants du primaire participent à ces séances lors de l'accompagnement à la scolarité.

Berriac 2006  LES SUIVIS INDIVIDUELS - DIVERS

Formelles ou informelles, à la demande des usagers, des partenaires ou à l'initiative du Centre Social, les informations apportées au quotidien dans le domaine de la santé ont leur intérêt. Même si il n'y a pas de répercussions médicales, elles peuvent entraîner, dans certains cas, une modification des comportements .

Depuis quelques années, nous constatons un accroissement de maladies graves chez les adultes. Les informations apportées au quotidien dans ce domaine ont pour but de soutenir la famille, l'orienter vers les services concernés et l'écouter.

Les séances d'information à la santé, qui se déroulent au lieu Ressource à Carcassonne, complètent les actions menées par le Centre Social et amènent un plus. Elles permettent la mixité sociale.

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4. L'AUT0NOMIE SOCIALE

4.1. L'ACCOMPAGNEMENT SOCIO-ADMINISTRATIF

Le Centre Social est ouvert aux usagers pour l'ensemble de leurs problèmes administratifs du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h sauf le mercredi (réservé aux actions en direction des enfants C.L.S.H). Les permanences sont assurées, à tour de rôle, par l'équipe des travailleurs sociaux.

Les usagers respectent le cadre prévu et paraissent un petit peu plus patients dans l'attente de leur tour. Néanmoins, il est toujours aussi difficile d'analyser l'évolution de leurs comportements par rapport aux demandes administratives. Concernant les familles, on estime aujourd'hui que :

 10 % sont peu ou pas autonomes  60 % ont atteint un niveau d'autonomie suffisant mais recherchent une sécurité au Centre social  20 % sont autonomes et ne viennent que pour des dossiers complexes (retraite, déclaration de ressources)  10 % fréquentent rarement le Centre social d'où une difficulté pour évaluer leur autonomie mais nous pensons qu'elles utilisent d'autres structures que celles du centre social

Totale autonomie : aucune aide du CS 7%

Autonomes 20%

Autonomie suffisante mais recherche de 60% sécurité auprès du CS

Peu ou pas autonomes 10%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

L'assistante sociale de secteur assure une permanence au centre social le mardi matin, 2 fois par mois, ou sur rendez-vous au CMS. Elle est le plus souvent sollicitée pour des demandes d'allocations mensuelles, FSL, Fond Energie…. De plus, elle effectue, en collaboration avec l'équipe du centre social, le suivi des enfants placés en familles d'accueil.

La rotation des travailleurs sociaux assurant les permanences rend parfois difficile le suivi de certaines démarches administratives. Il serait en effet parfois préférable qu'une seule et même personne assure ces permanences.

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4.2. PROJETS MIS EN ŒUVRE PAR LE CENTRE SOCIAL POUR FAVORISER L'AUTONOMIE SOCIALE ET L'INSERTION

 ATELIER GRAPHIQUE (Lieu Ressource) sous la conduite de Michèle Bautista (artiste)

Cet atelier est ouvert à toute personne inscrite au Lieu Ressource (droit commun). Les techniques abordées sont diverses : dessins (pastels gras, crayons, feutres, …), peintures et volume (modelage, poterie, papier).

Cette année, le thème principal a été la participation à l'exposition "Enfants tsiganes, d'ailleurs à ici". A cette occasion, 8 femmes issues de la communauté gitane ayant signé un contrat d'insertion ont créé des "carnets de voyage". Elles racontent :

"Ce carnet a été réalisé à l'atelier d'arts plastiques du Lieu Ressource de Carcassonne dans l'idée d'accompagner le projet de l'A.M.P.G sur les "carnets de voyag e". Nous avons travaillé sur Carcassonne parce que c'est notre ville, si visitée par les touristes. L'animatrice de l'atelier, Michèle Bautista, nous a proposé diverses manières d'aborder le sujet. Nous avons fait des croquis du pont vieux sur le vif, puis, nous les avons retravaillés en couleur. Nous nous sommes amusés à traiter la cité de manière complètement imaginaire en dessinant par exemple les tours de manière orientale, en mettant la jungle sur la place Carnot… en divers jeux à partir de photos, dictées graphiques …. Après la visite de l'expo au musée des beaux arts sur le cochon, nous avons croqué le cochon de dame Carcas à notre façon. Au retour de la maison des mémoires sur le rapport de l'écriture à l'art, nous avons utilisé les écrits de l'atelier d'écriture pour nous évader. Pris dans cet élan, nous avons utilisé aux mêmes fins le plan de la ville. Le 8 mars, nous avons exprimé les droits des femmes à Carcassonne comme ailleurs … Quelques dessins ont été photographiés puis imprimés. Nous nous sommes procurés la documentation mise à disposition des touristes. Nous avons cousu les cahiers. Avec tous ces éléments, nous avons assemblé les pages du carnet puis décoré à la manière des enluminures. "

Ces carnets réalisés par les mères des enfants créateurs du projet "Enfants tsiganes d'ailleurs à ici" ont été exposés avec leurs enfants le 27 juin au Lieu Ressource de Carcassonne.

Visite à l'expo "Enfants tsiganes d'ailleurs à ici" Le Lieu Ressource a ouvert exceptionnellement ses portes le 1 er juillet afin que Marcel VILLE (peintre gitan), Bernard LEBLON (historien), J.L. OLIVE (universitaire), … puissent découvrir les œuvres réalisées par les mères et leurs enfants. Etait également présent Monsieur GRABIÉ, directeur de l'A.M.P.G.

 ATELIER PHOTO BERRIAC

10 femmes bénéficiaires du R.M.I. participent à cette formation à la Mairie de Berriac. Eric Senatora (Graph) qui encadre et anime cet atelier est très satisfait du travail réalisé par ces stagiaires.

Les participantes à cet atelier montrent avec enthousiasme le travail réalisé aux autres membres de la Communauté (2 expos cette année).

Berriac 2006 Elles ont également participé à la soirée souvenirs qui a eu lieu à la Mairie de Berriac en mai et au "lâcher de ballons" sur la Commune de Berriac le mercredi 21 juin 2006. Les mères des deux ateliers (atelier graphique – Lieu Ressource – et atelier photo – Graph –) ont participé à cette fête.

Pour clôturer cette année, les stagiaires avaient prévu de créer une photo qui regrouperait tous les habitants de la Commune. Malheureusement, cette fête a dû être reportée.

Préparation du lâcher de ballons

L'envol des ballons par Michel Soules – musicien guitariste bénévole

Berriac 2006  ESPACE PARENTS

Soutien à la fonction parentale Cet atelier fonctionne tous les jours de 8h à 9h (accueil des enfants et des parents avant le départ pour l'école) et le soir avant le démarrage de l'atelier d'accompagnement scolaire (à partir de 17h). Travail réalisé par la coordinatrice de l'action. Cet espace nous a permis de mettre en place un certain nombre d'actions individuelles et collectives.

o Réunions collectives au Centre Social le 14/09/06 : réunion de prérentrée en présence du Directeur de l'A.M.P.G. pour rappeler le fonctionnement de l'accompagnement à la scolarité et le ramassage scolaire. Une quinzaine de mamans étaient présentes. le 28/09/06 : réunion au Centre Social avec les parents du primaire. 12 mères étaient présentes. Thèmes débattus : - l'obligation scolaire - le travail à la maison - les ateliers d'éveils au Centre Social le 25/09/06 : participation de 3 pères et 3 ados au lieu Ressource de Carcassonne pour aider les mères et l'équipe à installer l'exposition "Enfants tsiganes d'ailleurs à ici". le 23/10/06 : - présentation aux parents par les enfants, des travaux réalisés au cours du CLAS (panneaux affichés au Centre Social) - recherche sur l'historique de la Cité de l'Espérance, implantation de leurs familles sur la Cité 18 mères, 10 pères et 4 grands-parents sont venus voir ces panneaux.

o Réunions en petits groupes le 02/10/06 : réunion de 8h30 à 9h30. Objet : le travail à la maison et les résultats scolaires. 6 mères concernées. Réunion mise en place suite à une rencontre avec la directrice de l'école primaire des Troubadours. le 20/11/06 : réunion avec 4 mères dont les enfants, scolarisés en SEGPA, ont des problèmes d'orientation, entretien avec les psychologues scolaires. le 18/12/06 : préparation des parents de la SEGPA à la réunion des parents d'élèves au Collège Jules Verne. 67 % des parents sont venus à la rencontre parents/enseignants au Collège.

o Entretiens individuels au Centre Social Ces entretiens ont lieu tous les lundis entre 8h30 et 9h30. 12 mères et 5 pères ont été rencontrés au sujet des problèmes de comportement de leurs enfants, tels que phobie scolaire, refus des contraintes, violence, … Préparation des réunions éducatives au sein de l'école.

Berriac 2006 o Travail sur les attitudes parentales Les parents ont une fonction d'éducation et de socialisation primordiale qui a des répercussions directes sur la vie scolaire de leur enfant. Dans ce sens, nous avons poursuivi le travail sur les attitudes parentales débuté en 2002. Nous avons travaillé sur les thèmes suivants : - la violence scolaire : diffusion d'un DVD offert par la MAIF - le "Vivre ensemble" (voir le Journal des enfants) - la communication

Cette année a été axée sur la "mise en situation". Nous avons amené les parents à utiliser les moyens de communication existant dans la communauté scolaire tels que : le carnet de texte, le carnet de correspondance, les notes obtenues, le bulletin trimestriel. Ces éléments ont servi de déclencheur aux rencontres entre parents/enfants/écoles. Nous les avons amenés à participer aux réunions éducatives et à répondre aux convocations des enseignants, à prendre l'initiative d'une rencontre pour le faire le point ou demander une information.

20 femmes et 10 hommes, soit au total 30 personnes sont concernées.

Réunions Réunions en Entretiens Réunions Mise en collectives groupe individuels d'information situation

Femmes 10 12 20 12 7

Hommes 5 5 10 3 5

Total 15 17 30 15 12

Dans la continuité des actions menées, nous avons travaillé sur les "émotions", le "ressenti" afin d'améliorer la communication entre parents et enseignants. Nous observons une amorce de changement d'attitude chez certains, qu'il nous faudra dynamiser et exploiter pour mener nos actions futures.

Berriac 2006

4.3. LE R.M.I.

 LES CHIFFRES DU R.M.I

Chiffres 2003 ChiChiffresffres 2004 Chiffres 2005 Chiffres 2006 Nbre d'allocataires 72 82 86 818181 Nbre bénéficiaires (Allocataires + ayant-droits) 149 172 177 169 % RMIstes (Bénéficiaires par rapport à la population totale 50% 52% 54% 48% Instructions de dossiers (Nbre) 7 14 4 555 Nombre de contrats validés en CLI 72 82 70 126 Nombre de contrats ajournés en CLI 0 0 0 000 Taux de renouvellement 100% 100% 100% 100% Nombre de suspensions 0 0 0 000 Demande de Fonds d’Aide à l’Insertion (F.A.I.) 1 0 0 000 Sorties du dispositif 2 3 4 888 RMI différentiel 19 19 11 171717

 SUIVIS DES CONTRATS D’INSERTION 465 221 424 647 Durée moyenne 6 mois

A. INSERTION PROFESSIONNELLE 131 28% 108 49% (*)(*)(*) 137 32,2% 254 39,339,3%%%% A1. Vérification et orientation du projet professionnel 9 2% 35 16% 6 1,4% 111111 1,7% A2. Formation qualifiante vers emploi 1 0% 12 5% 9 2,1% 282828 4,3% A3 Recherche emploi 68 15% 38 18% 90 21,2% 145 22,4% A4 Suivi d'activité 53 11% 23 10% 32 7,5% 707070 10,8%

B. INSERTION SOCIALE 221 48% 72 32% (*) 178 42,0% 241 37,2% B1 Scolarité 90 19% 31 14% 73 17,2% 103 15,9% B2 Formation socialisante 56 12% 17 8% 50 11,8% 484848 7,4% B3 Démarches autonomie 75 16% 24 10% 55 13,0% 909090 13,9%

C INSERTION LOGEMENT 0 0% 3 1% 8 2,0% 222 0,3%

D INSERTION SANTE 113 24% 38 18% (*) 101 23,8% 150 23,2%

(*) Différence importance de chiffre en raison de la non comptabilisation au 1 er trimestre 2005

 COMMENTAIRES

Le poste de chargée de mission RMI a été mis en place à l'A.M.P.G. en février 1996 dans le cadre du Service Départemental de Lutte contre l'Exclusion. A ce jour, chaque allocataire du RMI a signé un contrat d'insertion après instruction de dossier dans nos locaux.

Pour l'année 2006, on compte en moyenne 81 allocataires du RMI sur la Cité de l'Espérance à Berriac. Ce chiffre est en légère baisse ; cependant, sa comparaison avec le pourcentage de RMIstes par rapport à la population totale reste stable.

Ce sont donc 169 personnes qui sont concernées par le dispositif RMI de l'A.M.P.G.

8 personnes sont sorties du dispositif RMI : c'est un chiffre positif car c'est une sortie vers l'emploi. Berriac 2006

Au niveau des instructions de dossier, cela reste stable dans l'ensemble (+1 par rapport à l'année précédente).

Les personnes concernées sont les personnes en fin de droits Assedic, en attente de bénéficier de leur retraite, en fin de droits API ou jeunes en âge de bénéficier du RMI.

Il est regrettable de constater que les usagers "naviguent" d'une prestation à l'autre suivant la situation familiale. Le Revenu Minimum d'Insertion est le revenu principal de 48 % des familles résidant à la Cité de l'Espérance.

Un chiffre à retenir : une moyenne de 17 RMI différentiels .

 LE SUIVI DES CONTRATS D'INSERTION

Pour l'année 2006, on enregistre 126 demandes de renouvellement ou de premier contrat insertion examinées par le bureau de la Commission Locale d'Insertion (CLI) du pays carcassonnais. Ces contrats ont fait l'objet de 647 suivis réalisés par l'équipe du Centre Social. Tous les allocataires bénéficient d'un contrat d'insertion pouvant concerner un ou plusieurs membres de la cellule familiale (les ayant-droits) et comportant un ou plusieurs volets d'insertion.

 L' INSERTION PROFESSIONNELLE : a représenté 64 % des suivis en 2006

Ce facteur d'insertion est un volet très important dans la mesure où c'est par cet accompagnement à l'insertion professionnelle que nous arriverons à sortir les personnes de la précarité.

De nombreuses actions ont permis d'amener les allocataires vers l'accès à l'emploi. La spécificité de la population est un facteur à prendre en considération, notamment dans ce secteur d'insertion. De par leur culture, les personnes qui s'engagent vers l'accès à l'emploi ont besoin de se sentir libre, c'est pour cela que la plupart s'oriente vers des emplois à durée déterminée.

La mise en place des emplois aidés et des chantiers école et d'insertion a permis de mobiliser une dizaine d'allocataires vers l'emploi. Dans ce secteur, le rôle de la Chargée de mission RMI est important car il permet le suivi du parcours professionnel dans sa globalité et une mobilisation plus intensive.

Des chiffres : - 41 personnes (allocataires + ayant droits) suivies dans le cadre du RMI sont demandeurs d'emploi (la plupart alterne des périodes d'inscription et de radiation comme demandeur d'emploi car ils oublient de "pointer"). - 2 personnes ont effectué des démarches auprès de Cemafor pour créer leur entreprise. Une personne a concrétisé son action en tant que marchand ambulant, l'autre a eu peur de la lourdeur administrative (projet en suspens). - 10 personnes ont fait les vendanges. C'est une activité saisonnière. - 6 personnes sont entrées en formation professionnelle (accompagnement à l'emploi, formation AFPA, CAP, formation qualifiante, …). - 8 bénéficiaires du RMI sont entrés en chantier école (Trèbes, Berriac). - 8 personnes sont entrées en Contrats Aidés (Mairie de , chantier Insertion Lastours, Régie des quartiers, …). - 11 personnes ont eu des activités professionnelles de courtes durées (missions intérim, activités saisonnières, CDD, …).

Berriac 2006 Le bilan est positif pour cette année 2006: augmentation de 26 % par rapport à l'année 2005. Ceci s'explique par une volonté d'indépendance financière en raison de l'augmentation du coût excessif de la vie.

 L' INSERTION SOCIALE : a représenté 37 % des suivis en 2006

Les contrats d'insertion sont orientés vers des démarches d'autonomie et des formations socialisantes. Les bénéficiaires du RMI relèvent d'un dispositif d'action sociale globale et spécifique. Les contrats d'insertion basés sur l'insertion sociale concernent des allocataires qui sont installés depuis longtemps dans le RMI. Ceux-ci présentent des lourdes difficultés (illettrisme, absence de repères spatio-temporels, difficultés scolaires, absences répétitives aux convocations, …). Notre intervention dans ce volet d'insertion est un accompagnement individualisé et physique dans leurs démarches d'autonomie.

Les formations socialisantes permettent aux usagers de s'engager dans une action visant l'insertion sociale (participation à la vie locale, mixité sociale, rencontre de l'autre), 18 personnes sont concernées par ce volet. Partenaires concernés : GRAPH, LIEUX RESSOURCE, MAISON DE l’INITIATIVE). Toutes ces activités se font à l'extérieur de la Cité de l'Espérance. Elles visent également à favoriser la confiance en soi, la prise de conscience des capacités de l'individu. Sans ces activités, il est difficile de s'insérer.

 L' INSERTION LOGEMENT : a représenté 0,5 % des suivis en 2006

Peu de contrats ont été orientés vers le logement. Ce constat s'explique dans un premier temps par la crise actuelle du logement social. Même si sur le territoire du Carcassonnais beaucoup de logements sont vacants, ils ne correspondent pas à leur situation en raison d'un coût de loyer trop excessif. Dans un second temps, les allocataires ne sont pas encore prêts à quitter leur logement en raison de l'attachement à leurs racines.

 L' INSERTION SANTE : a représenté 23 % des suivis en 2006

C'est un chiffre à prendre en considération, car de plus en plus d'allocataires rencontrent des problèmes médicaux importants qui les empêchent de progresser dans leur parcours d'insertion. En grande majorité, la Communauté Gitane de la Cité de l'Espérance consulte facilement le corps médical. Ils n'hésitent pas à s'orienter dans les grands centres hospitaliers de Toulouse et Montpellier.

 COORDINATION AVEC LA C.L.I. DU PAYS CARCASSONNAIS

De nombreux contacts et rencontres avec les animatrices de la CLI et la Chargée de mission RMI sont organisées afin d'apprécier et évaluer la réalisation des contrats d'insertion et le suivi global des usagers.

Berriac 2006 5. L'ECOLE

5.1. LES ENFANTS SCOLARISES

 EFFECTIF DES ENFANTS SCOLARISES PENDANT L'ANNEE SCOLAIRE 2005-2006 DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES DE LA VILLE DE CARCASSONNE

ELEMENTAIRE SECONDAIRE MATERNELLE Traditionnel Spécialisé Traditionnel Adapté CP 10 CLIS 5 6° 3 SEGPA 18 CE1 6 5° 1 intégration 2 Petite et moyenne 11 CE2 9 4° 6 UPI 2 sections CM1 3 CM2 5 Intégration 1

TOTAL 11 33 5 10 22 81 ENFANTS

81 élèves sont suivis par le Centre Social. De ces 81 élèves, 26 sont issus de la Cité de l'Espérance H.L.M. et le reste du secteur privé (voir chapitre : population accueillie).

 REPARTITION DE CES EFFECTIFS PAR NIVEAU D'ENSEIGNEMENT

100% 91% 90% 85% 85% 69% 80% 87% 75% 69% 69% 70% 60% 50% 31% 40% 31% 31% 30% 15% 25% 20% 15% 13% 9% 10% 2002-2003 0% Traditionnel Spécialisé Traditionnel Adapté 2003-2004 2004-2005 Elémentaire Secondaire 2005-2006

Berriac 2006  REPARTITION DE CES EFFECTIFS PAR CURSUS

100%

50%

0% Elémentaire Secondaire (38 enfants) (32 enfants)

Cursus traditionnel 87% 31% Cursus spécalisé 13% 69%

5.2. BILAN DE L'ANNEE SCOLAIRE 2004-2005

 FREQUENTATION ET RESULTATS SCOLAIRES

ELEMENTAIRE SECONDAIRE

TOTAL fréquentation par niveau 88 % 75 %

Une meilleure scolarisation fait partie, au quotidien, de nos priorités dans la mesure où les difficultés apparaissent de plus en plus tôt, et les enseignants tout comme les parents, sont démunis. Que faire avec ces enfants ? Comment les remotiver ?

Si pour les enfants scolarisés dans le cycle élémentaire nous observons un taux de fréquentation à peu près convenable, en revanche, l'entrée dans le cycle pré- élémentaire pose de nombreuses difficultés. Malgré notre intervention auprès des familles et des élèves, il nous est très difficile de gérer ce manque de fréquentation. Toutes les absences sont justifiées par les familles, même si les motifs invoqués ne le sont pas toujours … Mais administrativement, elles sont en règle. Pour le cycle pré-élémentaire, la fréquentation est correcte dans l'ensemble. Seuls les enfants de 2 ans ne sont pas inscrits et ceux de 3 ans fréquentent irrégulièrement (à mi- temps). Dans ce cycle, les parents assurent le transport scolaire de leurs enfants. Tous les élèves ont de réelles capacités mais, malheureusement, ils ne fournissent pas le travail nécessaire pour suivre une scolarité dans le circuit traditionnel.

2 élèves de collèges ont obtenu le C.F.G. et un élève de 3 ème U.P.I. a démarré un apprentissage dans la vente.

Pour que l'enfant et sa famille apprennent à faire le lien entre l'école et la réalité, nous avons mis en place des actions visant à mieux faire connaître aux parents d'élèves l'école de leurs enfants, en favorisant le dialogue entre la famille et l'école, et en les aidant à suivre dans les meilleures conditions la scolarité de leurs enfants (voir chapitre "espace parent").

Berriac 2006 Devant l'éventail des difficultés scolaires ou d'apprentissage, nous avons mis en place des ateliers d'éveil afin d'inciter les élèves au travail, au dépassement de soi et à la motivation personnelle.

5.3. ACTIONS MENEES PAR LE CENTRE SOCIAL POUR AMELIORER LES RESULTATS SCOLAIRES

 AU NIVEAU DES ENFANTS

1. Aide au travail scolaire

Comme les années précédentes, les enfants sont accueillis par groupe de 8. Lors des séances, nous nous efforçons de conjuguer appui individualisé pour chacun et travail de groupe (leçons apprises, poésies récitées, débats, écoute et respect de l'autre …). L'aspect collectif est un moteur pour dépasser l'approche scolaire et inscrire l'enfant dans le plaisir de faire. Cet atelier fonctionne 6 h par semaine, réparties en 3 jours de 17 h à 19 h. L'action s'articule à partir du projet Centre Social et en concordance avec la charte de l'accompagnement à la scolarité.

Au cours de cette année scolaire, nous avons réalisé les ateliers suivants :

Les lundi Travail scolaire Orthophonie Atelier culturel 17 h – 19 h D. HERVE F. ESCUDIER  Réunir une documentation sur le peintre S. SOULES gitan Marcel VILLE  Vie de l'artiste – étude de son œuvre – lecture de son œuvre – création de panneaux pour expliquer aux autres la création de ce peintre E. MUNOZ Les mardi Travail scolaire Atelier monotype Atelier culturel 17 h – 19 h D. HERVE (graveur)  Retracer l'histoire des tsiganes dans A.M. AZIBERT M. BOUCAUT l'Europe S. SABRINA  Recherche de documentations – utilisation de l'atelier informatique de la Roseraie  Création de panneaux Les jeudi Travail scolaire "Carnet de voyage" Création de Arts plastiques Atelier 17 h – 19 h D. HERVE I. MOLINES l'histoire Ch. HORIOT journal A.M. AZIBERT M. BOUCAUT E. MUNOZ S. SABRINA

Tous les enfants participent à tour de rôle à ces actions qui contribuent au développement de la personnalité de l'enfant et à son épanouissement civique.

2. Activités culturelles

Pour susciter chez les élèves l'envie de découvrir les richesses de notre civilisation et de s'ouvrir à une autre culture de plus en plus universelle, nous avons mis en place les ateliers suivants :

Berriac 2006 Atelier monotype : - 19 enfants âgés de 6 à 14 ans sont concernés par cet atelier. Il a démarré par une visite au Musée des Beaux Arts de Carcassonne et s'est terminé par une exposition au lieu Ressources de Carcassonne sur le thème : "Enfants tsiganes d'ailleurs à ici". - Sous la direction de Michel Boucaut, les enfants ont illustré l'histoire de Chico le hérisson, écrite par les enfants de l'atelier d'écriture. - 37 créations ont donné lieu à trois tirages : 1er tirage collé au verso du CD et piqué dans le grand hérisson Second tirage exposé en guirlande Troisième tirage avec l'histoire est destiné au Centre Social.

Atelier arts plastiques : à raison d'une fois par semaine, pendant l'accompagnement à la scolarité au Centre social, avec le concours de Christophe HORIOT, intervenant Musée. 30 enfants ont participé à cet atelier. Le projet d'arts plastiques à pour point de départ la fabrication collective d'une sculpture de grande taille représentant un hérisson. Les deux premières étapes ont été individuelles . - Chaque enfant a dessiné plusieurs hérissons qui ont été mis en couleur par la suite. Cet exercice a permis une bonne compréhension des formes. - Puis la réalisation des maquettes de la sculpture : la première en terre, la seconde en pommes de pin. La dernière étape a réuni les enfants sur un même volume en plâtre .

Carnet de voyage : A raison d'une fois par semaine, pendant l'accompagnement à la scolarité au Centre Social, avec le concours de Isabelle Molines, 30 enfants ont participé à cet atelier. Le thème du carnet de voyage se pose comme une expédition vers une sorte de terre inconnue qui se vit telle une aventure avec des multiples références : Titouan Lamazou, L'Arte Povera … C'est l'exploration d'un monde qui n'existe que par et dans l'imaginaire des enfants.

Atelier d'écriture : A raison de deux fois par semaine dans le cadre de l'accompagnement à la scolarité, avec le concours de Micheline Boucaut (création d'un conte), Olivia Poudoulec (informatique) et Michel Soules (*) (composition d'une chanson, paroles et musique "Les gitans de Berriac"), 20 enfants de 6 à 12 ans ont participé à cette action. Nous avons initié un projet d'écriture en groupe en partant du voyage de l'ailleurs à ici. Création de personnages identifiés (Chico, Rico et Maria …). Des mots de chacun est né le conte. De cette création, un travail d'écriture en interne a été fait. Il semblerait qu'on ait réussi à faire comprendre aux enfants que leur vie est intéressante. Ceci s'est traduit par une production importante des textes (en moyenne 1 ou deux par séance). Au cours des séances, nous avons abandonné l'idée d'un atelier d'écriture classique, et nous avons essayé de garder le naturel, cette liberté d'écriture qui a conduit certains enfants à découvrir le plaisir d'écrire gratuitement. Plutôt que de parler d'écriture, on préfère le mot "chantier d'écriture" car cette action ainsi menée a permis à 20 enfants en difficulté scolaire de développer des pratiques d'écriture par la motivation et dans l'exploration ludique (contes, narrations, chansons, poésies, articles …).

Berriac 2006  AU NIVEAU DES PARENTS (voir chapitre "espace parents")

Action 1 Réunion d'information et de concertation avec les parents 4 fois par an (1 réunion d'information de pré-rentrée, 1 réunion d'évaluation en fin du 1 er trimestre, 1 seconde réunion en février et 1 réunion de fin d'année en juin pour un bilan).

Action 2 - Inscription aux écoles et à l'accompagnement à la scolarité - Inscriptions aux transports scolaires - Participation aux réunions des parents d'élèves et aux activités au sein de l'école de Montredon

Action 3 - Tous les jours pendant l'année scolaire, entretiens individuels au Centre social, de 8 h 30 à 9 h 30. - Une fois par mois, des informations sur le système scolaire ont été données. Différents thèmes ont été traités : explication du fonctionnement du carnet de liaison, du carnet de correspondance, prise de rendez-vous auprès d'un enseignant, préparation à la réunion de l'équipe éducative, etc.… - La connaissance de son quartier et des institutions de sa ville, le respect des autres dans la vie en collectivité, la connaissance des droits et devoirs de chacun.

 AU NIVEAU DES ECOLES

- Participation des enseignants à l'exposition "Enfants tsiganes d'ailleurs à ici" réalisée par les enfants et leurs parents. - Travail en partenariat de plus en plus important cette année (médiation, réunion éducative, réunion parents d'élèves, …).

 L'ACTION DANS SON ENSEMBLE

Résultats atteints Au cours de cette année scolaire, nous avons réalisé 79 séances avec une participation moyenne de 17 enfants par séance pour 1348 participations enfants. Ces ateliers ont permis à certains enfants en difficulté de se dépasser, d'être capable d'écrire, d'inventer un univers à partir duquel ils ont réalisé leur apprentissage, chacun à son rythme (carnet de voyage, éveil musical, …). De réels progrès ont été accomplis aussi bien au niveau scolaire (leçons apprises, poésies récitées, expression orale et écrite), qu'au niveau du comportement (meilleure fréquentation scolaire). C'est surtout au cours des activités scolaires réalisées en groupes que l'évolution comportementale des enfants était intéressante à observer : respect des règles sociales, politesse, ponctualité, respect d'autrui et apprentissage de la cohabitation. En raison de l'individualisme notoire des gitans, donner aux enfants des repères et leur faire découvrir les aspects de la vie collective, n'a pas été chose aisée, mais facilité par cette approche adaptée et ludique qui a favorisé l'épanouissement de l'enfant, la créativité, l'autonomie et le plaisir d'être ensemble. Ces activités inscrites dans la continuité ont permis l'assimilation progressive des acquis. Elles ont élargi le champ de connaissances des enfants (atelier journal, atelier monotype, atelier d'écriture,…) et renforcé certaines acquisitions scolaires, mais aussi le lien social.

Berriac 2006 Ces acquis leur ont permis : - de créer un carnet de voyage - de retrouver leurs racines historiques - d'écrire un conte (le hérisson, emblème des gens du voyage) - et de l'illustrer … Ces ateliers ont apporté aux enfants en difficulté la possibilité de se dépasser, d'être capable de reproduire en public (petit concert au lieu Ressources lors du vernissage de l'exposition) et d'inventer un univers à partir duquel ils ont construit un apprentissage.

Difficultés rencontrées - Des difficultés d'écriture sont apparues pour 50 % des enfants environ. Nous avons donc essayé de les initier au plaisir de la lecture, d'images, de favoriser en même temps l'expression orale et écrite, enfin de développer la créativité de chacun. - Problèmes d'assiduité pour certains enfants au cours du 3 ème trimestre. - Problème pour fournir un effort continu, problème toujours pour avoir le matériel nécessaire (crayons, trousses, cahiers de texte, fournitures scolaires). Dans un souci d'intégration, nous avons ouvert cet atelier aux enfants n'appartenant pas à la communauté gitane de l'Espérance et habitants du bourg. Aucun parent de Berriac (non gitan) n'a effectué les demandes nécessaires pour inscrire ses enfants à cet accompagnement, malgré l'information diffusée par le Centre Social auprès des familles qui pouvaient en bénéficier.

Points à améliorer - Développer chez les élèves la créativité, l'autonomie et le plaisir d'être ensemble, car "sans plaisir, il n'y a pas d'apprentissage". - Encourager des attitudes de respect et d'ouverture à la différence. - Continuer notre travail sur l'identité culturelle : "nous sommes gitans et citoyens de Berriac". - Renforcer l'équipe encadrante : 1 adulte pour 5 enfants serait l'idéal. - Améliorer le cadre : aménager la salle : bibliothèque, plantes …

Perspective Poursuivre notre travail sur la scolarité mais en sensibilisant les familles au fonctionnement de l'école et faire en sorte que l'école considère que les enfants issus de la communauté gitane comptent pour leurs "ressources".

 TRANSPORT SCOLAIRE

Sur 38 élèves scolarisés en primaire, une vingtaine est transportée par le bus A.M.P.G. qui dessert deux établissements scolaires. Les parents assurent eux-mêmes le transport pour les autres.

Berriac 2006

6. ACTIVITES SOCIO- EDUCATIVES

6.1. LE PROJET DU CENTRE SOCIAL - C.L.S.H. "Le Hérisson"

 LES INTENTIONS EDUCATIVES

L’équipe a défini ses intentions éducatives

- Réduire les inégalités entre enfants gitans et non gitans (dans la scolarité, dans l’expression orale, dans l’éducation, dans la santé, dans les loisirs, …) - Favoriser l’épanouissement de l’enfant - Favoriser l’apprentissage de la citoyenneté

 Permettre à l’enfant de développer ses capacités d’initiatives et de créativité  Préparation à la séparation parents/ enfants

 LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

Objectifs éducatifs - Favoriser l’action citoyenne et collective - Permettre l’épanouissement de chacun - Développer la socialisation des enfants

Objectifs pédagogiques - Permettre aux enfants d’approfondir leur connaissance de leur environnement afin de se l’approprier - Rendre les enfants acteurs de leurs loisirs - Reconnaître la culture d’origine de chaque enfant et lui offrir la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures

 NOTRE CONCEPTION DES ACTIVITES

L’activité est un puissant facteur pour le développement de l’individu. C’est par "l’agir" que l’enfant va se construire, apprendre à maîtriser son environnement. A l’opposé d’une conception occupationnelle ou de consommation, nous mettons en place des activités afin de répondre au mieux aux besoins des enfants. L’activité est une interaction entre la personne et le milieu (environnement, cadres de vie, outils et matériaux, autres enfants et adultes…). Nous favorisons une démarche de projet individuel et collectif afin d’inscrire les activités dans une « chaîne » dans le but de leur donner du sens.

Berriac 2006  LES DOMAINES D'ACTIVITES

Favorable à une prise en compte globale des besoins de chaque enfant, nous proposons des activités dans différents domaines :

- Le jeu, sous ses différentes formes (jeux sportifs, jeux d’équipe, jeu de société, jeu de fiction, de construction, grands jeux…) - Les activités d’expressions manuelles, artistiques, plastiques - Les activités de découverte (sorties, visites de musée, ludothèque, cinéma, théâtre, découverte du quartier et de la ville, découverte d’autres milieux) - Les activités physiques et sportives - La lecture, le conte… - Les animations de rue, la vie de quartier, fêtes locales, … - Les minis camps et les séjours (afin d’approfondir notre travail auprès des enfants et leur permettre de partir en vacances et de découvrir de nouveaux milieux, nous organiserons des mini camps et des séjours pendant certaines vacances). - Les rencontres associatives

Nous souhaitons développer les rencontres avec d’autres associations, d’autres centres de loisirs, d’autres communes afin de développer les possibilités de rencontres entre enfants de différents horizons.

 ACCUEIL

Le CLSH accueille les enfants de 6 à 17 ans de la Cité de l'Espérance et de ses environs, le mercredi, petites et grandes vacances, à la journée ou à la demi-journée (sauf juin et septembre) ou à la semaine durant les séjours de vacances.

6.2. LE PROGRAMME REALISE

 PUBLIC TOUCHE

La participation totale des enfants est pratiquement identique à celle de l'an passé. Néanmoins nous observons une participation plus forte du groupe des "Petits/ Moyens" et à l'inverse une diminution du groupe des "Grands".

Public Public visé ayant Pourcentage participé Petits/Moyens 40 34 85% Grands 26 17 65% Total 66 51 77 %

Berriac 2006

 VOLUME DES ACTIVITES REALISEES

Nbre de ½ j Nbre de ½ j Moyenne de d’animation enfants participation enfants par ½ j Nbre % Nbre % Nbre

INTRA MUROS 55 31 818 35 15

EXTRA MUROS 125 69 1 534 65 12

TOTAL 180 100,00 2 352 100 13

 TYPE D'ACTIVITES REALISEES

Activités ludiques Séjours de et découverte vacances 11% 17%

Activités sportives Activités 13% aquatiques 11%

Activités Activités culturelles et récréatives 13% d'expression 35%

 PARTICIPATION MOYENNE DES ENFANTS PAR DEMI-JOURNEES D'ANIMATION

Au cours de l'année 2006, le C.L.S.H. a fonctionné :

- 28 mercredis - 33 jours pendant les grandes vacances - 29 jours pendant les petites vacances 90 jours d'animation ou 180 demi-journées d'animation

 PARTICIPATION MOYENNE

2 352 : 180 = 13 enfants en moyenne par demi-journée d'animation

Berriac 2006  VOLUME DES ACTIVITES PAR GROUPE D'AGE (EN ½ JOURNÉES ENFANTS

Tranches d'âge Nombre de ½ % journées PETITS/MOYENS 1 787 76 GRANDS 565 24 Total 2 352

6.6. LES POINTS ESSENTIELS DE L'ANNEE

Au cours de l'année 2006, le CLSH a fonctionné 28 mercredis hors vacances scolaires.

Cette année, le programme était essentiellement axé sur des activités de type "ateliers" (activités plastiques, activités manuelles et découvertes) mais aussi des activités plus ludiques et sportives (cinéma, patinoire, foot, sortie châtaignes, bowling, sortie lamas), avec notamment la découverte de nouvelles pratiques sportives comme le golf.

Un gros travail de socialisation pour des enfants qui revendiquent leur identité gitane, plus particulièrement pour les préadolescents. Le sport permet la création de liens sociaux nécessaires pour partager une action commune. Chaque année, les adolescents expriment le souhait de reconduire les rencontres et les tournois sportifs. Le sport est incontestablement un moyen de socialisation pour les adolescents.

Cette démarche pédagogique permet de favoriser les rencontres avec d'autres jeunes et de développer leur construction identitaire vis-à-vis du groupe.

Le jeudi 23 février, 6 jeunes de la cité ont participé à un tournoi de handball aux cotés de 70 autres jeunes de 12 à 16 ans des quartiers voisins.

Dans le cadre des activités proposées par Conseil Général), les enfants ont pratiqué l'escrime et le tir à l'arc. Ces activités d'initiation ont été assurées en co-animation avec des éducateurs sportifs.

Il a été organisé un spectacle de Noël en collaboration entre les trois centres sociaux AMPG et la Mairie de Berriac. Cet évènement a été une réussite et a peut-être posé les bases d'une collaboration future pour la prise en charge d'une animation locale concertée à l'ensemble du territoire de la commune. Près de 40 enfants de la commune ont participé pour un total de 70 enfants environ issus de centres sociaux et d'associations partenaires.

Berriac 2006  L'ETE

Il a été proposé et retenu de privilégier les sorties extérieures en utilisant des lieux habituellement connus du public du CLSH et des familles. Un équilibre entre activités au sein du Centre Social (kermesse, tournoi de pétanque, fresque …) et à l'extérieur a été trouvé.

Les activités dites de "consommation" (karting, laser, bowling…), elles sont très appréciées des enfants malgré le coût élevé pour les parents (souvent payées à crédit).

Les sorties à la journée avec pique-nique ont bien fonctionné (lacs, espaces aquatiques).

 LES SEJOURS

☺ Séjour de ski à du 27 février au 4 mars 2006

13 jeunes de 8 à 14 ans ont participé à ce séjour à la neige. Des petits conflits entre jeunes au sein du groupe et la difficile acceptation pour certains des règles communes n'ont pas entravé un travail éducatif.

Malgré l'ouverture de ce séjour à d'autres jeunes de Berriac village et une information relayée par l'adulte relais de la mairie de Berriac, aucun jeune hors communauté gitane n'a souhaité participer à ce séjour.

☺ Séjour de vacances à Camurac du 16 au 22 juillet 2006

Ce séjour a réuni 10 garçons et 10 filles de 8 à 14 ans.

Le programme d'animation proposé a été apprécié par le groupe (VTT, déval'kart, tir à l'arc, promenades, piscine…) La participation aux activités collectives a permis de confronter l'enfant à la présence d'autres personnes issues de milieux différents.

Les niveaux d'apprentissages de la vie quotidienne et collective n'étant pas pour tous les enfants identiques, un travail important a été amorcé avec certains enfants pour qu'ils acquièrent progressivement certains automatismes au niveau de l'hygiène corporelle et vestimentaire notamment.

6.7. LES RELATIONS PARTENARIALES DANS LE CADRE DU C.L.S.H.

Le tournoi de handball cité plus haut est issu d'un travail partenarial entre l'A.M.P.G. et certaines structures locales : Association Espoir Laconte, les CLSH du CIAS, le club de handball de Carcassonne.

Nos principaux partenaires sont les services Plein air du Conseil Général, le CIAS et le programme VVV.

Grâce à la diversité des partenaires, les programmes proposés aux enfants ont révélé un apprentissage riche de sens et d'intérêt. Berriac 2006

6.8. L'IMPLICATION PARENTALE

Nous avions sollicité les parents pour qu'ils "s'impliquent" à différents niveaux quant à l'organisation des loisirs de leurs enfants :  élaboration du programme d'activité  mise en place du programme  déroulement des activités et suivi  sensibilisation au fonctionnement et règlement intérieur

Nous sommes conscients que le CLSH ne peut fonctionner sans la participation des familles. Elles sont sources de proposition pour les projets que nous élaborons; leurs remarques et "critiques" qui sont très souvent pertinentes, sont toujours prises en considération. Leur souci en tant que parents est avant tout le plaisir que l'enfant aura à participer aux animations que nous proposons. Nos activités doivent donc apporter le maximum de plaisir à l'enfant tout en gardant à l'esprit la nécessité de découvrir de nouveaux horizons et de conserver un cadre éducatif.

  

Berriac 2006