INSTITUT KUDE RPARD IS E
Bulletin de liaison et d’information N°362 MAI 2015 La publication de ce Bulletin bénéficie de subventions du Ministère français des Affaires étrangères (DGCID) et du Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) ————— Ce bulletin paraît en français et anglais Prix au numéro : France: 6 € — Etranger : 7,5 € Abonnement annuel (12 numéros) France : 60 € — Etranger : 75 €
Périodique mensuel Directeur de la publication : Mohamad HASSAN Numéro de la Commission Paritaire : 659 13 A.S. ISBN 0761 1285
INSTITUT KURDE, 106, rue La Fayette - 75010 PARIS Tél. : 01- 48 24 64 64 - Fax : 01- 48 24 64 66
www.fikp.org E-mail: [email protected] Bulletin de liaison et d’information de l’Institut kurde de Paris N° 362 mai 2015
• WASHINGTON : VISITE DE MASSOUD BARZANI
• IRAK : PRISE DE RAMADI PAR L’ÉTAT ISLAMIQUE
• SYRIE : PRISE DE PALMYRE PAR L’ÉTAT ISLA - MIQUE
• TURQUIE : EN CAMPAGNE, LE HDP DÉFIE LE PARTI AU POUVOIR
• IRAN : ÉMEUTES À MAHABAD APRÈS LA MORT SUSPECTE D’UNE JEUNE KURDE
• CULTURE : LE NATIONAL GEOGRAPHIC LANCE UN SITE EN KURDE
WASHINGTON : VISITE DE MASSOUD BARZANI e 5 mai, Massoud Lors de son discours à la temps difficiles, ce dont je nous Barzani, le président de Chambre de Commerce, en sommes très reconnaissant : L la Région du Kurdistan Massoud Barzani est revenu sur cela a été un grand soutien d’Irak a rencontré à ses entretiens avec les président moral. » Washington le président et vice-président des États-Unis, Barack Obama pour une demi- en indiquant leur avoir transmis Le lendemain 6 mai, Massoud heure d’entretien et le vice-prési - « les remerciements du peuple Barzani a de nouveau rencontré dent Joe Biden pendant une heure. du Kurdistan pour leur soutien Joe Biden lors du petit-déjeuner, Massoud Barzani n’a fait aucune en ces temps difficiles ». Le pré - avant de se rendre en matinée au déclaration immédiate à la presse, sident kurde s’est ensuite adres - siège de la think tank Atlantic mais d’après les officiels kurdes sé plus particulièrement aux Council, il s’est exprimé plus en qui l’accompagnaient, ces ren - investisseurs américains en assu - détail, devant un panel d’invités, contres ont été plus longues que rant qu’en dépit de la guerre et la représentante du GRK aux prévues, retardant d’une demi- des attaques terroristes, la États-Unis et plusieurs ministres heure la visite du président kurde Région kurde « est toujours kurdes, sur la question du à la Chambre de Commerce des ouverte aux sociétés étrangères Kurdistan d’Irak et son avenir, États-Unis qui a eu lieu immédia - qui viennent là-bas, et je remer - ainsi que les développements tement au sortir de la Maison cie toutes les sociétés qui n’ont régionaux vus d’Erbil, les défis Blanche. pas quitté le Kurdistan en ces et les priorités de la Région dans • 2 • Bulletin de liaison et d’information n° 362 • mai 2015
la guerre contre l’EI et enfin les Kurdes de la région ont été un libérer près de 20 000 km² aupa - points ou problèmes clef dans élément décisif. » ravant sous contrôle de l’EI. les relations entre les États-Unis Mais il rappelle à quel prix : et le GRK. Prenant la parole, le président « nous avons souffert, nous Barzanî a renouvelé son message avons fait d’énormes sacrifices. Frederick Kempe, président de de remerciements, de la part du Mille deux cents Peshmergas y l’Atlantic Council a accueilli et peuple kurde, à l’adresse du ont laissé leur vie et sept mille présenté les invités et la l’ambas - peuple américain et de son gou - d’entre eux ont été blessés, en sadeur William Taylor, vice-pré - vernement pour leur aide dans plus du coût matériel et moral sident par intérim de l’USIP a la guerre contre l’EI. que la guerre inflige à notre modéré la rencontre. communauté. » La guerre pèse Il a ensuite retracé brièvement le très lourdement sur l’économie Frederick Kempe a d’abord loué déroulé de la guerre depuis août du Kurdistan, car la conséquen - la bravoure et la détermination 2014, quand le Kurdistan a eu à ce des combats a été la venue des Peshmergas dans leur com - faire face aux milices de Daesh, d’un grand nombre de réfugiés, bat contre Daesh, en rappelant disposant d’un armement mas - internes ou venus de Syrie. Les qu’à ce jour, plus de 1200 d’entre sif, en provenance « de l’armée Kurdes d’Irak ont ouvert leurs eux avaient perdu la vie et que syrienne comme de l’armée ira - portes à 1,5 million de réfugiés 7000 avaient été blessés. Il a kienne ». La politique adoptée et de personnes déplacées, de aussi salué la présence très fré - par les Kurdes a été double : nationalités, d’ethnies, de reli - quente du président kurde sur d’abord stopper l’avance de l’EI, gion différentes, dont 250 000 les lignes du front, au milieu de dans une stratégie défensive, et venus de Syrie. Ainsi dans la ses hommes et ses visites aux puis de passer à l’offensive en ville de Duhok, les réfugiés sont familles des soldats tombés. Il a attaquant les terroristes. Dans maintenant plus nombreux que également rappelé le fardeau de tous les cas, les frappes de la les résidents locaux : « Aux pre - 2 millions de réfugiés pesant sur Coalition ont été décisives pour miers jours de l’attaque, la situa - le Kurdistan d’Irak et les consé - changer la donne sur le terrain et tion était très difficile, très ten - quences économiques qui en ont infligé à Daesh de lourdes due. Mais j’ai rencontré les découlent, aggravées par la pertes. représentants des chrétiens, des chute des prix du pétrole et le yézidis, des Turkmènes. Et je conflit avec Bagdad au sujet du Massoud Barzanî a tenu à rappe - leur ai assuré que cette situation budget kurde. ler que l’EI n’était pas « une était temporaire, que nous vain - organisation nouvelle, une orga - crions les terroristes, et que nous Après avoir retracé la vie et le nisation émergente, mais une ne voulions pas qu’aucun parcours politique de Massoud extension d’Al-Qaïda, mais dans d’entre eux quitte ce pays, pour Barzani, il a conclu en citant les une version plus poussée. « Ce chercher asile ailleurs. Nous res - propos du Time Magazine groupe a prouvé qu’il est contre terons ensemble. Nous vivrons quand le président kurde a été toute humanité, ils sont contre le libres dans ce pays, ou nous « vice-champion » de la liste des passé, ils sont contre l’histoire, mourrons ensemble. » personnalités les plus impor - ils sont contre l’avenir, ils sont tantes de l’année » en 2014 : « Un contre la liberté et toutes les À présent certains réfugiés ont président puissant, dont la vie valeurs humaines et démocra - pu rentrer chez eux, à la faveur encapsule l’histoire d’un peuple tiques auxquelles nous croyons. de l’offensive des Peshmergas, dont le temps finalement, Ils ont prouvé, dans les faits, mais un grand nombre attendent semble être venu. L’héritage de qu’en quelque endroit qu’ils encore de pouvoir retrouver Massoud Barzani est encore en contrôlent, il n’y a plus de place leurs foyers. cours d’écriture, mais quand les pour la démocratie, la liberté, la hordes de l’État islamique d’Irak liberté religieuses et tous autres « Si nous mesurons la ligne de et de la Grande Syrie ont essai - principes démocratiques. » front de Kobanî à Khanqin, les mé à partir du nord de Fallujah Kurdes se battent contre l’EI sur aux premiers jours de juin 2014, Le président kurde s’est ensuite 1500 km de long. Nous sommes ont conquis la deuxième plus dit fier de ce que les Peshmergas fiers de tous les Peshmergas, de grande ville d’Irak en quatre ont accompli pour détruire le ce qu’ils ont fait, pas seulement jours et se sont tournées alors mythe de l’invincibilité de l’EI. dans la Région du Kurdistan vers le pays kurde, une chose a L’armée kurde a réussi non seu - d’Irak mais aussi à Kobanî où ils été claire : Les Kurdes d’Irak et lement à détruire le « mythe ont aidé aussi à vaincre l’EI. Bien peut-être 22 millions d’autres Daesh » mais aussi à nettoyer et sûr, les frappes ont été très effi - n° 362 • mai 2015 Bulletin de liaison et d’information • 3•
caces et utiles, mais les le budget. Nous espérons et qui sont les Kurdes, les Arabes – Peshmergas manquent toujours attendons que Bagdad – le gou - chiites et sunnites ; s’y ajoutent d’armes et de munitions – les vernement fédéral de Bagdad d’autres minorités nationales : armes et les munitions néces - honore cet accord et fournisse au les Turkmènes, les Chaldéens, saires pour mettre fin à cette Kurdistan sa part des revenus. » les Assyriens et plusieurs sectes guerre, de façon décisive et rapi - et religions. Mais quand l’Irak a de. » Interrogé ensuite sur la question été fondé après la Première de « l’unité de l’Irak » et si cette Guerre mondiale, c’était selon le Le modérateur William Taylor a même question avait été abordée principe que Kurdes et Arabes posé la première question en dans les entretiens avec Barack seraient partenaires dans ce abordant le sujet des relations Obama et Jo Biden, le président pays. Malheureusement, nous entre Erbil et le nouveau gouver - Barzani a répondu qu’il ne fai - n’avons pas pu établir ce parte - nement de Bagdad. Le président sait aucun doute que la guerre nariat requis. Nous avons essayé a répété que la priorité était de contre l’EI réclamait l’unité de et essayons encore, mais cela vaincre l’EI, mais qu’à côté de tous les peuples de l’Irak, et que n’empêchera pas le peuple du cela, il y avait, effectivement, dans cette guerre, le Kurdistan Kurdistan d’exercer son droit à d’autres problèmes, dont celui jouait un rôle majeur. « Mais l’auto-détermination. L’occasion du budget devant être versé aux l’unité de l’Irak dépend des lui a été donnée de se prononcer Kurdes. Au début de 2015, un autres peuples de l’Irak, de com - sur son avenir par un référen - accord a pu être trouvé, et les ment l’Irak va devenir démocra - dum. Mais cela se fera de façon relations entre le GRK et Bagdad tique, jusqu’à quel point ils sont pacifique, cordial et dans la com - bien plus meilleures qu’au attachés à une coexistence paci - préhension et le dialogue. » temps du précédent gouverne - fique, parce que cette unité est ment irakien. Cependant, toutes volontaire et non obligatoire. Par Interrogé sur précisément dans les divergences n’ont pas été sur - conséquent, la chose importante le public sur la possibilité de montées, mais Massoud Barzani est d’essayer de faire en sorte voir une indépendance du estime que de part et d’autre, il que tous, en Irak, aient cette Kurdistan « pour l’année pro - existe « un désir commun de conviction, que l’union est chaine », Massoud Barzani a résoudre ces questions et d’y volontaire et non forcée. » répondu sans détours q’il ne trouver les solutions pouvait affirmer que ce serait appropriées », ainsi que celui de Sur le rôle important que jouent pour l’année prochaine, mais « travailler ensemble ». les Kurdes dans l’arbitrage et la que certainement l’indépendan - conciliation des conflits irakiens, ce du Kurdistan était en chemin, « En ce qui nous concerne, nous Massoud Barzani rappelle que la qu’il s’agissait d’un « processus sommes parvenus à un accord et protection apportée par les continuel » qui ne s’arrêterait le GRK doit fournir et exporter Kurdes aux victimes de ces pas ni ne ferait marche arrière. [pour le compte de Bagdad] 550 conflits internes a été majeure, Le référendum aura lieu, et la 000 barils par jour, comme cela « mais il faut un effort collectif, seule raison pour laquelle il a été est stipulé dans l’accord, et de la part de tous. L’Irak repose retardé jusqu’à présent est la comme cela figure dans la loi sur principalement sur trois piliers, guerre contre l’EI.
IRAK : L’ÉTAT ISLAMIQUE S’EMPARE DE RAMADI près avoir perdu Tikrit Autre point commun avec la Al-Habadi, exhortant les troupes en avril dernier, l’État prise de Mossoul, il semble que régulière à résister sur place. A islamique n’a pas pour les forces armées irakiennes sur autant renoncé à place se soient enfuies en lais - La perte de Ramadi laisse toute s’étendre dans la région sant, une fois de plus, un arme - la région désertique frontalière sunnite et a lancé ses attaques ment conséquent aux mains des de l’Arabie saoudite, de la Syrie contre la ville de Ramadi (capitale miliciens de Daesh. Interrogé et de la Jordanie aux mains de de la province d’Anbar). Le 18 par l’agence Reuters, un membre l’État islamique. C’est aussi un mai, Daesh annonçait s’être empa - du conseil provincial d’Anbar, coup de plus porté à la survie de ré totalement de dans la province Athal Fahdawi, a même qualifié l’Irak en tant qu’État unifié, d’Anbar, infligeant à Bagdad sa cette retraite d’ « effondrement puisque la déroute, voire la plus lourde défaite depuis la chute complet », malgré les appels sur désertion de son armée a obligé de Mossoul en juin 2014. les ondes du Premier Ministre le gouvernement central à faire • 4 • Bulletin de liaison et d’information n° 362 • mai 2015
appel aux milices confession - lentes au sein même du départe - remet sérieusement en cause l’ef - nelles chiites, soutenues et ment de la Défense américaine. ficacité de cette stratégie et entraînées par l’Iran, pour recon - Ash Carter, secrétaire d’État à la reporte à une date incertaine la quérir Ramadi. C’est enfin un Défense, a ainsi fustigé, sur reconquête de Mossoul, qui camouflet à l’égard de la poli - CNN, l’absence de volonté « de aurait dû commencer, selon les tique américaine, qui s’est atta - se battre » au sein des forces ira - vœux de Washington, dès avril chée, depuis l’été dernier, à la kiennes. dernier. reconstruction d’un Irak « uni - fié » dont la défense et l’effort de « Ce qui est arrivé, apparem - Sans remettre en cause la non guerre serait subordonnée à ment, est que les forces ira - intervention de troupes améri - Bagdad, notamment dans la kiennes n’ont témoigné d’aucu - caines au sol, Ash Carter affirme redistribution des armes four - ne volonté de se battre. Elles que l’aide des frappes aériennes nies par l’Occident, ce dont se n’ont pas été submergées par le pourrait suffire aux forces ira - plaignent amèrement les nombre. En fait, elles étaient lar - kiennes pour battre l’EI : « Nous Kurdes, sous-armés depuis un gement plus nombreuses que les pouvons participer à la défaite an et qui n’ont, eux, plus reculé forces d’en face. Cela me fait dire de l’EI, mais nous ne pouvons sous l’assaut de l’État islamique – comme à la plupart d’entre faire de l’Irak… une place décen - depuis août. La chute de Ramadi nous – que nous avons un pro - te pour que les gens y vivent, est aussi une menace pour le blème avec la volonté des nous ne pouvons remporter la Kurdistan, puisque qu’elle ali - Irakiens de combattre l’EI et de victoire, seuls les Irakiens le peu - mente, une fois encore, les rangs se défendre eux-mêmes. » vent, et, en particulier, dans ce des djihadistes, avec l’armement cas, les tribus sunnites de lourd et sophistiqué livré par les De fait, la réponse américaine à l’Ouest. États-Unis à l’armée irakienne, et la situation irakienne a été de dont sont toujours cruellement réarmer l’armée et de la réentraî - Selon le Pentagon, les troupes dépourvus les Peshmergas. ner, demandant, en contrepartie, irakiennes auraient laissé sur une « réconciliation » entre place à Ramadi une demi-dou - Aussi le Pentagon a-t-il tenté, chiites et sunnites, passant par zaine de tanks, un nombre équi - dès les premières heures qui ont un partage du pouvoir entre les valent de pièces d’artillerie, un suivi la prise de Ramadi, de trois grandes composantes du grand nombre de véhicules blin - minimiser l’événement en le pré - pays : les chiites, les sunnites et dés et une centaine de Humvees. sentant comme un simple revers les Kurdes. Par ailleurs, l’inter - militaire et non un tournant de vention militaire de la Coalition Sur le plan des victimes, la guer - la guerre, en faveur de l’EI. Mais se borne à des frappes aériennes re-éclair de trois jours qui a au fur et à mesure que les jours et Washington, pour le moment, abouti à la prise de la ville aurait passaient et qu’il s’avérait évi - s’en tient à sa politique « zéro fait 500 morts (chiffres officiels dent que même les milices homme au sol », en comptant des autorités d’Anbar) lors des chiites n’allaient pas reconquérir sur les Irakiens et les Kurdes combats et jeté une fois de plus la ville en trois jours, les cri - pour faire tomber l’État isla - sur les routes des milliers de tiques se sont faites plus viru - mique. La chute de Ramadi réfugiés civils.
SYRIE : PRISE DE PALMYRE PAR L’ÉTAT ISLAMIQUE eux jours après qu’ils tiques) et du siège des services déprédations de sites irakiens, ont annoncé avoir pris secrets. Selon l’Observatoire comme Khorsabad ou Hathra. D le contrôle total de syrien des droits de l’homme, les Le directeur des Antiquités Ramadi, en Irak, l’État affrontements auraient fait cent nationales syriennes a lancé un islamique entrait dans victimes parmi l’armée syrienne. appel international : si des cen - la ville syrienne de Palmyre taines de statues conservées sur après en avoir chassé l’armée La prise de Palmyre suscite l’in - place au musée de Palmyre ont baathiste, s’emparant de sa base quiétude pour les vestiges de été déménagées et mises en sûre - militaire, d’un important stock son ancien site d’époque gréco- té, il reste les artefacts les plus d’armements, de sa prison (une romaine, ses rues à colonnades, monumentaux impossibles à des plus sinistres du régime et son temple et son théâtre, l’État déplacer et le site archéologique de sa politique de répression à islamique ayant déjà à son actif lui-même. L’UNESCO a égale - l’égard de ses opposants poli - de nombreuses destructions ou ment demandé un effort interna - n° 362 • mai 2015 Bulletin de liaison et d’information • 5•
tional pour sauver « cet héritage sa vaste encyclopédie en 20 2000. Un rapport d’Amnesty culturel unique », que l’organisa - volumes, « Voies des regards sur International, rédigé en 2001, tion a mis sur sa liste les royaumes des grandes villes » rappelle ainsi que « Sous couvert « Patrimoine mondial en (Masālik al-abṣār fī mamālik al- de l’état d’urgence en vigueur danger » depuis 2013. amṣār) le lettré damascène Ibn sans interruption depuis le 8 Fadlallah al-Omari loue ses jar - mars 1963, les différentes Palmyre était déjà un site d’habi - dins, son commerce florissant et branches des forces de sécurité tation à l’époque paléolithique et ses curieux monuments qui, jus - peuvent maintenir des suspects néolithique, et est mentionnée qu’ici, n’avaient jamais été politiques en détention arbitraire comme oasis et étape caravaniè - menacé par un vandalisme et illimitée. Des dizaines de mil - re dans les archives du palais de musulman (pas plus que chré - liers de personnes ont été inter - Mari (IIº millénaire avant J.C). tien). Son économie décline sous pellées dans le cadre de vagues La bible la mentionne sous son les Ottomans, mais son prestige massives d’arrestations visant autre nom, Thadmor, en lui attri - renaît quand elle est redécouver - les membres présumés d’organi - buant Salomon pour fondateur te par les voyageurs occidentaux sations de gauche, de mouve - (2 Choniques 8,4). Elle maintint aux XVIIème et XVIIIème siècle : ments islamistes ou nationalistes son indépendance après la son architecture et son plan arabes et de groupes politiques conquête séleucide du IVème urbain inspirèrent les architectes kurdes ainsi que tout individu siècle av. J.C., mais mena une et urbanistes néoclassiques euro - ayant des activités hostiles au existence assez obscure jus - péens et américains, à l’instar de gouvernement et à la politique qu’aux premiers assauts la redécouverte de Pompéi et menée par celui-ci. Des centaines romains, en 41 av J.C. En l’an 19, d’Herculanum à la même de prisonniers politiques sont au l’empereur Tibère l’intégra à la époque et : Ruins of Palmyra de nombre des personnes arrêtées. province romaine de Syrie. Elle l’archéologue irlandais Robert Les détenus sont souvent tortu - prospéra à la faveur des voies Wood, parut ainsi en 1753. rés pendant leur maintien au commerciales reliant l’Inde et la secret absolu, qui peut durer des Perse à l’Empire romain. Au Palmyre fut un foyer de culture mois, voire des années, sans IIIème siècle, les Sassanides originale, mêlant les influences inculpation ni jugement. Des conquirent une partie de la Syrie iraniennes, sémitiques et greco- milliers de familles ignorent tout mais Palmyre fut épargnée. romaines, tant dans ses cultes du sort de leurs proches et cer - L’affaiblissement du pouvoir religieux que dans ses pratiques taines, dont les êtres chers ont « central impérial permit un bref artistiques (son décor monumen - disparu » après leur arrestation, intermède « indépendantiste » tal ou ses sculptures funéraires) craignent le pire […] La prison quand Zénobie, veuve du prince et artisanales. Les vestiges de la militaire de Tadmor semble Odénat que Gallien avait chargé cité comprennent une longue rue avoir été conçue pour infliger de défendre la ville contre les à colonnades (1100 m), bordée aux détenus des souffrances et Perses, s’émancipa à la mort de de ruelles perpendiculaires. Ces une humiliation maximales, son époux, de la tutelle romaine. monuments les plus remar - pour les terroriser et pour briser quables étaient un grand temple leur moral en les maintenant En 272, l’empereur Aurélien voué au dieu sémitique Bel ou sous une surveillance stricte. reprit le contrôle de Palmyre et Baal, une agora et un théâtre, le Non seulement les détenus sont en chassa Zénobie, sans détruire « camp de Dioclétien » (site mili - coupés du monde extérieur, sa capitale. Mais par la suite, son taire ou palais), d’autres édifices mais il leur est également inter - importance déclina et elle devint cultuels, des thermes et des dit de communiquer entre eux. surtout une ville de garnison, quartiers résidentiels. Elle était Ils sont déshumanisés dans tous jusqu’à l’époque byzantine. La pourvue d’une enceinte fortifiée, les aspects de la vie conquête musulmane (à laquelle d’un aqueduc et de vastes nécro - quotidienne. » les Palmyréens n’opposèrent pas poles, surnommée « Vallée des de résistance) relança quelque tombeaux ». Dans le début des années 1990, peu son activité et c’est à ses cependant, toujours selon alentours que les califes Mais pour les Syriens contempo - Amnesty International, « la plu - omeyyades construisirent leurs rains, le nom de « Tadmor » part des prisonniers politiques résidences secondaires résonne de façon plus sinistre, ont été élargis par groupes à la luxueuses, surnommées « palais car sa prison tristement célèbre faveur d’amnisties présiden - du désert ». Palmyre survécut fut une des plus inhumaines du tielles ou à l’expiration de leur sans dommage aux Croisades et régime baathiste, du début des peine d’emprisonnement. La à l’invasion de Tamerlan. Dans années 1960 au début des années plus récente de ces amnisties, • 6 • Bulletin de liaison et d’information n° 362 • mai 2015
proclamée en novembre 2000 festants (350 transferts en juin fusillés, devant une foule rassem - par le président Bachar el Assad, 2011), ainsi que des soldats déser - blée sur les gradins antiques. Les aurait concerné 600 prisonniers teurs. Selon l’Observatoire syrien condamnés seraient des « collabo - politiques appartenant à diffé - des droits de l’homme, les détenus rateurs » du régime. L’OSDH affir - rents groupes d’opposition. ont été déplacés dans d’autres me qu’environ 150 membres des Depuis 1991, date de la première lieux en Syrie, avant la chute de forces syriennes ont été ainsi exé - amnistie, le nombre de prison - Palmyre. cutés, par balles, décapitations ou niers politiques, parmi lesquels au couteau, ainsi que 67 civils : on compte aussi les prisonniers Huit jours après la prise de la « Des familles des familles entières d’opinion, a été ramené de plu - ville, des vidéos tournées et diffu - ont été supprimées », accuse le sieurs milliers à quelques cen - sées par l’État islamique mon - directeur de l’Observatoire Rami taines. » traient que, pour le moment, les Abdel Rahman, dont des enfants sites historiques n’ont pas été avec leurs parents. La plupart des La prison a été fermée en 2001. dévastés. Par contre, les exactions exécutions ont eu lieu à Palmyre. Mais en 2011, aux premiers mois contre les civils ont commencé et Certaines victimes ont été tuées de la révolte syrienne, les prison - le théâtre romain a été utilisé pour par balles, d’autres ont été décapi - niers politiques ont à nouveau une exécution publique, au cours tées ou tuées avec des couteaux. » rempli ses murs, surtout des mani - de laquelle 20 hommes ont été (AFP).
TURQUIE : EN CAMPAGNE, LE HDP DÉFIE LE PARTI AU POUVOIR e ton de la campagne vation de la nature, de l’humain et militaires et à la prolifération des électorale en Turquie a de toutes les espèces vivantes’ armes créées par les forces impé - L surtout été dominé par le sont présentées comme « valeurs rialistes dans nos régions et dans parti au pouvoir, l’AKP fondamentales » du parti. le monde entier. » Curieusement, et le parti kurde du dans ce volet, aucune allusion à la HDP, qui avait « bon espoir » de Pour garantir les droits des diffé - menace djihadiste et à la guerre franchir enfin le seuil fatidique des rentes cultures, peuples et langues totale que Daesh a déclaré dans le 10% de votes au niveau national, de Turquie, « l’adoption d’une monde, et aux événements de lui donnant accès au Parlement de nouvelle constitution est indispen - Kobanî, qui ont pourtant forte - Turquie. Dans la composition sable », ainsi que la liberté de ment nui à la popularité de l’AKP actuelle du Parlement, les seuls croyance et d’opinion. dans l’électorat kurde. La guerre Kurdes à pouvoir y siéger nationa - est présentée comme unique fruit le ont pu le faire au sein d’autres La question de la paix est une de l’impérialiste, dans un ton très partis ou en indépendants. « aspiration première » dont les « vieille garde de gauche » ce qui conditions indispensables sont donne l’impression que les pro - Le 4 mail, en tournée électorale en « l’éducation en langue maternel - grammes antérieurs ont été recy - France (les votes de la diaspora le, l’auto-organisation et l’auto- clés sans mise à jour. Le volet éco - kurde et turque allaient compter gestion des peuples (notions assez nomique reprend cette charge aussi), le co-président du HDP, vagues mais qui sont issues de l’ anti-capitaliste, en attaquant, entre Selahattin Demirtaş a déclaré que « autonomie démocratique » sou - autres, les conditions de travail les priorités de son parti étaient haitée par Öcalan et que le PYD a dangereuses et pénibles en l’adoption d’une nouvelle consti - plus ou moins voulu mettre en Turquie, la précarisation de l’em - tution turque qui garantirait des place dans le Rojava syrien) et une ploi, la sous-traitance, et la droits ethniques, religieux, et « citoyenneté égale pour tous ». « désyndicalisation ». l’égalité des « genres ». Les «revendications légitimes de tous les peuples et de toutes les La démocratie directe est prô - Le programme du HDP, qui a été croyances, notamment des Kurdes née, avec toujours le principe de aussi traduit et diffusé en France, et des alévis: doivent être prises en « gestion autonome, locale et se présente comme étant celui de compte. démocratique ». Ainsi les préfets la liberté, de l’égalité, de la justice et sous-préfets seraient élus par et de la paix en Turquie. Il reprend Pour ce qui est de la politique le peuple. « Les prérogatives des les grandes lignes du dernier mes - étrangère, le HDP soutient la services publiques tels que sage d’Öcalan lu à Diyarbakir en « lutte des peuples pour la liberté l’éducation, la santé et la sécurité mars dernier, notamment dans et la démocratie », « face aux occu - doivent être redistribués aux col - son volet écologique : « la préser - pations, aux guerres, aux bases lectivités locales. n° 362 • mai 2015 Bulletin de liaison et d’information • 7•
Concernant l’égalité des genres opposés n’est pas mentionné sonnes et l’autre à Mersin (ville et la défense des femmes, « vic - explicitement. voisine). Commentant l’événe - times de violence, de viol, de ment, le Premier ministre Ahmet harcèlement et d’assassinat », le En Turquie, la campagne a été Davutoğlu a affirmé qu’il s’agis - HDP réaffirme son attachement émaillée de violences, principa - sait sûrement d’un attentat de à la parité en son sein et à une lement contre le HDP, parfois l’organisation clandestine d’ex - co-présidence (un homme/une dans des affrontements avec des trême-gauche turque, le DHKP- femme). L’égalité des genres supporters de l’extrême-droite C, qui a parfois affronté le PKK, concerne aussi les discrimina - ou des islamistes kurdes (Huda- mais la piste de l’extrême-droite tions envers les LGBT (les - Par), parfois dans des attaques est celle qui a paru la plus plau - biennes, gay et transsexuel(le)s). terroristes à auteurs inconnus, sible à la presse. visant des bureaux du HDP ou Enfin le programme se termine certains de ses membres. Ahmet Davutoğlu a alors changé sur l’écologie et la protection de Selahattin Demirtaş a déclaré à son fusil d’épaule en accusant le la biodiversité, avec une opposi - Reuters que durant la campagne, HDP et le MHP (le parti ultra- tion aux « grands projets c’est près de 60 attaques qui ont nationaliste turc) d’une entente inutiles entrainant les déforesta - eu lieu contre son parti, dans secrète pour fomenter ces tions, les assèchements des cours tout le pays. Ainsi le 18 mai, des attaques, afin de discréditer le d’eau, les pollutions maritimes », explosions ont eu lieu simultané - gouvernement et de faire porter mais le projet du GAP, cette ment dans deux bureaux du le chapeau au parti au pouvoir. série de barrages inondant des HDP. La première a eu lieu à Cette seconde explication m’a régions kurdes, contre lequel les Adana, avec la livraison d’un pas davantage convaincu les partis kurdes se sont souvent colis piégé qui a blessé six per - observateurs.
IRAN : ÉMEUTES À MAHABAD APRÈS LA MORT SUSPECTE D’UNE JEUNE KURDE es protestations ont écla - gardera pas éternellement son niennes que si elles faisaient feu té spontanément dans la calme » et que si les émeutes conti - sur les manifestants, les émeutes D ville kurde de Mahabad, nuaient, les manifestants seraient pourraient se propager dans après la mort suspecte fortement réprimés. d’autres villes. Selon lui, cette d’une jeune employée, explosion de colère est aussi la qui aurait chuté « accidentelle - Dans les rues de Mahabad, le dra - conséquence de « trois décennies ment » le 4 mai (selon la version peau iranien a été brûlé devant d’oppression » : « En surface, c’est officielle) du quatrième étage de l’hôtel Tara, lui aussi en feu. Des juste une attaque portée contre l’hôtel Tara où elle travaillait. milliers d’habitants de Mahabad une femme seule, mais en réalité, Mais une contre-version a circulé ont continué de se répandre dans cette injustice et cette répression très vite, selon laquelle Farinaz les rues, malgré les jets de gaz s’exercent contre les Kurdes Khosrawani, âgée de 25 ans, se lacrymogène. Ils accusent les auto - depuis 36 ans ». Omar Baleki nie serait d’elle-même défenestrée rités de couvrir les assassins et que des partis kurdes aient été à pour échapper à des membres des réclament que ces derniers soient l’origine du mouvement. services de renseignement (Itilaat) traduits en justice. Jusqu’ici, seul qui voulaient la violer, ou bien le propriétaire de l’hôtel, a été Abdullah Muhtadi, le secrétaire aurait été jetée dans le vide par ses arrêté et maintenu en détention. général du parti kurde Komala a violeurs. rapporté au journal Rudaw que Quant aux services de renseigne - l’armée et les forces de sécurité L’état d’urgence a été instauré ment mis en cause, ils sont tout s’étaient déployées dans plusieurs dans la ville alors que deux mani - d’abord restés silencieux. villes kurdes, en plus de festants ont été tués, et plusieurs Finalement, Hassan Rouhani a Mahabad, et que la situation était dizaines d’autres blessées. De recommandé que « la lumière soit « très tendue ». nombreuses arrestations ont eu faite sur cet incident », mais le 9 lieu. Un des responsables de la mail, les manifestations se pour - Amnesty International a appelé sécurité d’Ourmieh (capitale de la suivaient. l’Iran à ne pas faire un usage province d’Azerbaïdjan occiden - excessif de la force à Mahabad. tal, dont dépend Mahabad) a Omar Baleki, un responsable du Selon Kurdistan Human Rights, la menacé les manifestants, en préve - Parti démocratique du Kurdistan famille de la victime a fait l’objet nant que « la police iranienne ne d’Iran a averti les autorités ira - de pressions et de surveillances et • 8 • Bulletin de liaison et d’information n° 362 • mai 2015
n’a pu ni confirmer ni infirmer les province, sur les ondes de la BBC Bokan, Shino, Piranshar, différentes versions de la mort de persane. Mais elle est contestée Oshnawiye et Ourmiah, où la plu - Farinaz. par les Kurdes, et Abullah part des marchés, les boutiques et Muhtadi, du Komala, rapporte à plusieurs autres activités commer - Le 11 mai, la police iranienne Rudaw que la victime ´n’était pas ciales ont baissé le rideau. Par annonçait avoir arrêté un homme une cliente de l’hôtel mais y tra - ailleurs, sur Internet, les réseaux qui pourrait être lié à cette mort et vaillait comme comptable. Par sociaux s’enflammaient et repre - que le suspect avait « avoué », ailleurs, son corps comporterait naient largement les événements, mais sans préciser son identité ni des traces de coups et ses vête - tandis que des manifestations la teneur exacte de ses aveux. La ments déchirés indiqueraient une étaient organisées à l’étranger. police a indiqué qu’il s’agissait lutte et non une relation consentie, d’une mort accidentelle, liée à une comme le lui auraient raconté les L’ayatollah Ali Khamenei, le affaire de moeurs. La victime témoins qui auraient vu en pre - Guide suprême de l’Iran, a accusé aurait eu une liaison avec le sus - mier le corps après sa défenestra - « l’ennemi contre-révolutionnaire» pect, et ils se seraient trouvé dans tion. de menées visant à créer des cet hôtel, quand, apprenant que sa conflits ethniques et religieux au famille était sur le point de les Le 12 mai, le maire de la ville, Kurdistan. découvrir, la jeune femme aurait Jaffar Katani, indiquait à la presse tenté de fuir par le balcon et serait que Mahabad était redevenue Selon les estimations des mani - alors tombée. calme. Cependant, le 14 mai, une festants, deux semaines après le grève générale était observée dans début des troubles, 50 personnes Cette version a plus tard été repri - plusieurs villes du Kurdistan auraient été blessées à Mahabad se par le gouverneur adjoint de la d’Iran, Mahabad, Sine, Sardasht, et 70 arrêtées.
CULTURE : LE NATIONAL GEOGRAPHIC LANCE UN SITE EN KURDE a télévision satellite de Le site du National geographic Le National Geoographic a aussi l’illustre National est un des plus éminents sites publié une version de son maga - L Geographic a lancé un internet traitant notamment de zine en kurde, traitant de science site internet en kurde la géographie, du climat, de l’en - et de technologie, « Zanko » ou kurmancî, qui peut être vironnement, de l’espace et de la « Université ». Trois numéros consulté à cette adresse : technologie. ont déjà paru, en kurmancî et en http://www.natgeokurd.com zazaki. Reaue de Pr e sse-Pr ess Reaieta-B erhea okn Çapê- Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti I
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pAR EMILIENNE MALFAITO E'r CLOIHILDE MRAFFKO ,À ERAIL PHOIOS :MILIENNE MALFATIO
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pantalon bouffant traditionnel, mais un là, c'est Daesh qui s'enfuit;' Sur l'écran, une neillis. Et dans le gilet de comba! à côté des vague silhouette, le bruit des tirs en rafale. chargeurs de kalach', l'indispensable Fastlink. Et au milieu de ces images de guerre, quatre "Je les aí toujours avec moí: mon sníper et ma volailles égorgées batta¡t encore des ailes, Fastlínk;'Assis à côté de Karmand, Miran, ramassées par un peshmerga. "fJn terroríste ans, montre le petit blanc qui 24 boîtier víent de nter qudtre poulets",rigole la voix-off. lui sert de wifi portable. "C'est quínous ça "Sur Ie front, iI y a un mec quí est chargé de "Où que je sois à Erbil, ne me prend permet de tuer Ie temps." Puis énumérant, en ça Iavidéo. II ne faít que ça", explique le grand qu'une demí-heure pour être prêt et partír au repliant un à un ses longs doigts: "Facebook, Miran. De quoi engranger des souvenirs, des nuitlà, il a réveillé la maisonnée Víbe¡ Skype, WhatsApp... On utilíse tous du front;'Cette ça, "preuves" pour ses petits-enfants, dit-il. Pour en rassemblant ses affaires, de pièce en pièce. pour parler avec nos pofes." Même les front, l'instant, il pose en treillis et kalach'pour des A embrassé la main de sa mère, étreint ses ordres se donnent par téléphone plutôt que photos de profil Facebook -où on peut lire par sæurs. Il est sorti de la maison, son cousin radio, faute d'éguipement militaire. qu'il travaille'thez Peshmerga". Miran l'attendait au coin. on est partis." "Et Son baptême du feu, Miran s'en souvient très Karmand tire sur une des minces cigarettes "G'est Daesh qui s'enfuit" précisément. C'était le L7 jún2OI4, près de la qu'il fume à la chaîne. Il raconte I'anecdote frontière syrienne. Sur la route, les explosifs sans émotion apparente, la voix égale. Après Miran et Karmand sont cousins. Enfants, ils laissés par Daesh rythment le passage des tout, est peshmerga. Le mot, en kurde, des pétards ensemble et appris à il ont la¡cé 4x4 peshmergas. À quelques mètres, une signifie "celui qui fait face à la mort". De quoi tirer avec la kalachnikov familiale. Devenus voiture touchée... "Tant pis pour eux",lãche construire un mythe pour un peuple qui a adultes, ils désormais au front tous montent Miran, avec un sourire nerveux qui dément connu trop de guerres. La dernière, pour les deux. La guerre à laquelle ils jouaient la désinvolture des mots. Ils en ont plein les contrer l'offensive lancée par l'EI en Irak en est devenue leur quotidien, quinze jours poches, des histoires de guerre. Il y a ces deux juin dernier, les a rendus célèbres dans le par mois. À côté de Miran, tout paraît petit. jours que Karmand a passés sans manger, monde entier. Karmand d'avoir 25 ans vient Moustache taillée au millimètre, grands fumant cigarette sur cigarette pour tromper mais sa barbe de trois jours lui en donne yeux en amande, habit traditionnel kurde, la faim. 'Aubout de deux jours, on afinalement un peu plus. Accoudé deva¡t un demi de on Ie croirait tout droit sorti d'une miniature eu des vívres, mais c'était dégueulasse, bière, les yeux noirs un peu ronds, bordés ottomane. Il est rentré du front avant-hier. grimace-t-il. Du mauvaís pain et de I'eau." fly de cils interminables, il ne correspond pas Après deux semaines à faire le sniper contre a aussi cette fois orì les hurlements de Miran waiment à l'image que l'Occident se fait l'État islamique, Ie voilà qui sirote une bière, ont réveillé le camp au milieu de la nuit. des peshmergas. Le cliché voudrait un comme si de rien n'était. D'un grand geste Tout le monde a accoun¡, a¡me à la main. vieux guérillero descendu de sa montagne, calme, il attrape son portable, dont l'écran beuglaís tellement qu'on a cru que Daesh kalachnikov à la main et couteau entre les d'accueil représente un aigle aux couleurs du "Tu étaít anívé et décapitait tout Ie monde",Ie dents, sous la moustache. Karmand n'a pas Kurdistan: rouge, jaune, vert. Puis, fait défiler taquine son cousin, sourire en coin. En fait, de poignard, mais un smartphone. Pas de des vidéos enregistrées au front. "Regarde,
1 Revue de Presse-Press Reoiew-Berheuokn Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensø-Bøsin Ozeti
Miran faisait un cauchema¡. Il rêvait qu'il tombait dans un piège, sur les lignes de l'EI. "Onn'drríyeítpas àIe sortír du cduchemar, ajoute Karmand en ricanant. II afalluIe secouer comme un pruníer? Haussement d'épaules bourru de l'intéressé, un peu gêné.
Pourtant, derrière le jeu apparent et les récits enjolivés, au détour d'une anecdote, il y a la violence de la guerre . "La première foís, ce qui m'a choqué, c'est Ie bruít des balles quí sifient",lâche Miran "Mon oncle m'd díf: 'Ne bouge pas. Si tu bouges, ils te voient ettu es mort."', raconte Karmand, tirant sur la dernière cigarette de son paquet de Winston russes. Et après? "Tu es content de ne pas avoír été touchél'Les deux cousins n3avouent pas la peur, préfèrent parler d'adrénaline. "C'estle meilleur truc que tu pursses ressentír! Quín'aime pas ressentír ça?" Pourtant, eux, les gamins d'Erbil, nbnt connu que la prospérité, les années post-Saddam, depuis que la capitale kurde bénéficie d'une croissance économique à deux chiffres et est Mustafa est l'un d'eux. À ó4 ans, devenue un eldorado pour les investisseurs. ce peshmerga "rettaitê" au visage Un îlot entretenu par l'argent du péhole, buriné et maillé de rides a repris du service pour combatfre l'État épargné par la violence qui ravage le ne p ar ticip ent p 4s cfllx cút s, islamique sur le front de Gwer, au sud ^que reste de ÏIrak. Alors, quand la guerre explique Qadir Hassan, rattaché d'Erbil. C'est un des points chauds des les a rattrapés, à 30 kilomètres de au commandement de ce front,Ils r 000 kilomètres de front contre les leur ville, ils n'y étaient pas waiment n'ontþIus Ia capacíté physique, alors djihadistes, une porte d'enftée donnant préparés. "La première nuít, c'étdít íls restent à I'arrière et enseignent les sur la capitale kurde et d'importantes vraiment dur de dormir par terre. techniques øux jeunes." Des techniques raffineries de pétrole. oLesjeunes ont Maís je me suís ilit: 'Si les autres le fonq de combat qui datent néanmoins de besoin de nous, ils sont courageux mais je dois pouvoiry arrivef", raconte guerres très différentes, des guérillas nous dyolts Ia sagesse et I'expéríence", Karmand. C'est qu'il faut se montrer à menées il y a plus de 2o ans dans professe-t-il en sirotant un thé brûlant, la hauteur du "mythe du peshmerga". des montagnes imprenables que les servi très noir et très sucré par un "Les anciens étaíent vraíment forts, peshmergas connaissaient par cæur, jeune combattant au visage poupin. plus forts que nous, même. IIs ont gagné face à un ennemi irakien venu du Dans cette maison blanchie à la chaux, de s batailles ímpossibles", admirent désert. Aujourdhui, les peshmergas transformée en a¡rière, une Karmand et Miran. Ces batailles contre base afÊontent l'EI aux abords de la plaine dizaine de sont assis en Saddam qui semblent aujourd'hui si combattants de Ninive, un terrain plat orì il est tailleur, tous âges confondus, loin pour les anciens qui reviennent au "Certaíns impossible de se cacher. "La grande víeux se battent encore, mais beaucoup front. différence, c'est oussi que I'armée de S ddd.am (Hussein, ndlr), même sí elle a fait beaucoup de mal aux Kurdes, i r¡r, ,, rr ^¡/^' \l \¡, ) r¿rrrrrti ¡ i'L'¡,lr :,,',,,J respectaít certdines loís éIémentaires de ll' l. ¡ll' ]1 (|l | ,,,1 li' !! ''],|¡ Ia guerre. Daesh n'o oucun respect pour Iavíehumainei souligne Qadir. "Et les soldats de Saddam avaíent des familles, íls voulaient rentrer chez eux... Ils ne voulaíentpas que Ia guerre s'éterníse. Ceux de Daesh, íIs ne víennent pos d'ící, íIs n'ont pas de famíIle, pas d'attache", 'ù/7 ajoute-t-il avec une moue de mépris. ( Côté peshmerg4 c'est tout le contraire. Du moins pour Karmand et Miran, qui opèrent sous les ordres de leur grand- oncle Sarhad, chef militaire autant que tribal. Une figure de la résistance kurde dans les années 80, aujourd'hui à la tête d'un camp de 1500 peshmergas, tous de Ia même tribu.
nl ava¡t qu'un seulfusil ,r:rj \ "ll pour 50 peshmergas"
Quand il arrive au camp de Telessqaf, .fd à 3O kilomètres de Mossoul, Karmand
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baise la main de son oncle, puis étreint ses ûans les environs do lelessqal. cousins. "Tú as une cígarette?" quémande sur le lronl de Mossoul l'un d'eux, à cours de provisions. Labase avancée, fortifiée par des sacs de sable, est plantée au milieu de champs de fleurs jaunes. Un orage gronde au loin, arc-en- ciel à l'horizon. Un paysage si beau qu'on en oublierait presque que les lignes de Daesh sont à moins de trois kilomètes. Derrière les fortiûcations commence le i territoire du'talifat" proclamé le 29 juin f dernier par le leader de l'EI, Abou Bakr i al-Baghdadi. Un mur de terre brun-ocre qui serpente dans le paysage marque la frontière. Pour l'heure, le front est statique. Presque une guerre de tranchées, r¡hmée par des chutes d'obus de mortíer et des attaques suicides des djihadistes, que les peshmergas assurent repousser "à chaque foís". Les cousins geekenf sur leur smarçhone. "Les nouvelles sont bonnes?" demandent, Détail ultime ils combattent sans solde. À peine ont-ils reçu, fin mats, débonnaires, les anciens -qui brandissent une partie du salaire de janvier. De quoi se tailler une réputation de eux aussi des iPhone 5 pour prendre des héros au grand cæur, au Kurdistan mais aussi à liétranger. "On se photos des visiteurs occasionnels. Drôle bat pour Ie compte du monde entíer, de lhumaníté, martèle Miran. Ef de mélange. Certains peshmergas, grosses maintenant, tout Ie monde connaît et admíre les peshmergas," Le mythe lunettes et montres dorées -voire kalachnikov estbien réel: au Kurdistan,'þeshmerga" semble être un mot magique en plaqué or-, sont carrément bling-bling. capable de dénouer toutes les situations. S'il se fait a¡rêter au volant On est bien loin du peshmerga dil y a 3O ans. par la police, Karmand monre ses papiers militaires. Et quand il "À I'époque, on n'avait ríen. Pas tarmes, pas marchande un kefûeh au vieux baza¡ d'Erbil, il demande un rabais d'argent, pas d'habits", rappelle Mohammed "spécial peshmerga". Amin, assis en tailleur dans sa maison de la banlieue d'Brbil. À O8 ans, il ntst pas retourné "Siþ meurs, ily a un autrc frls' sur le fronÇ mais assure setent "prêt". "On était peu nombreux, alors que maíntendnt, Entre deux passages au fron! les cousins rentrent à Erbil, à la maison. tout Ie monde est peshmerga. Et íIs ont des À l'arrivég '7tne douche", puis lavie reprend son cours normal, sans armes qui viennent de France, dAllemagne... t¡ansition. Certains s'installent au volant dun taxi, d'auües gardent À notre époque, pour 5o peshmergas, íI n'y des hôtels, des jobs à mi-temps entre deux montées au front Miran, avait parfois qu'un seul fusil", ajoute-t-il en qui s'est marié en novembre, retrouve sa femme et Karmand sort dans couvant du regard lakalachnikov appuyée les ba¡s branchés d'Erbil -en laissant soigneusement sa kalachnikov sur les coussins à côté de lui. Avec seulement dans lavoiture. Entre deux danses, il consulte son téléphone. Au cas où deux semaines d'entraînemen! et des armes on l'appellerait au front à I'improviste. Comme il y a dix jours, au milieu de la nuit. Ils ne déconnectent jamais. "Parfoís, on sebalade dvec Miran, qu3ils doivent souvent acheter eux-mêmes, et on pense à notre au explique Karmand. -E t on se dit corruption et manque de stocks oblþnt, les famílle front, qu'on ilevraít être là-bas avec ellei' La dernière fois qu'il est rentré de la "nouveaux peshmergas" ne sont pas devenus zone de comba! il n'a pas pu dormir dans son lit. 'Ie m'étaís habiné à des fantassins de luxe pour autant. Et puis, dormír par terre. Alors je suís descendu de mon lit, je me suís couché sur tous le répètent à l'envi: on est peshmerga le sol." C'êtutnieux comme assure-t-il. 'I'avaísI'ímpressíond'y être pour la gloire, pour l'honneur du nom, peu ça encore." Darts son gtos 4x4 noir, à côté de la kalach', de minuscules importent les conditions matérielles. 'Qu'il baskets: les chaussures de son petit frère, né il y a deux mois. grêIe ou qu'íI neíge, Ies peshmergas défendent Une naissance vécue comme une libération par Karmand, jusqu'alors Iepdys", entoDne une voix sirupeuse dans seul garçon de la famille, et donc, de ce fait, exclu.de certains combats. Iun des innombrables chants à la gloire des "Maintenant, je peux pdrtícíper à tout. Si je meurs, íI y a un autre guerriers kurdes. fls." Dans une semaine, il retournera à la guerre. Au barrage de Mossoul, Depuis juin dernier, ceux-ci ont redoré un régulièrement attaqué par les djihadistes. Ce qu'il espère waiment? blason terni depuis les années 90, marquées Participer à la bataille pour la reprise de la capitale irakienne du par la fin du combat contre l'ennemi irakien califaÇ que tous attendent sa¡s trop savoir quand elle aura lieu. et plus de quatre aris de guerre civile lors bíen mourir un jour, et je serøís de donner ma vie pour mon de laquelle les peshmergas, rattachés à "Il fdut fier paysi assure-t-il d'un air crâne. démentent à peine ses projets différentes factions politiques, se sont Que d'avenir: monter une société pour importer du matériel militaire, affrontés entre eux. 'Avdn4 quand onvoydit mais aussi avoir des enfants. Difficile de savoir quelle est la part de un peshmerga sur Ie bord de Ia route, personne fanfaronnade chez les deux cousins, qui martèlent ne pas craindre la ne Ie prenaít en stop. Maíntenant, tout Ie mort. Tout au plus admettent-ils leur peur d'être faits prisonniers par monde les aíde", explique un chauffeur de les djihadistes. D'ailleurs, Ies cousins ont fait un pacte: si l'un d'eux est taxi entre Erbil et Dohuk, dans le Nord du pris, l'autre doit l'abattre, de loin. En attendan! quoi? La vie. Miran Kurdistan. Depuis l' étê 2OL4, les combattants lève son verre, coup d'æil à son cousin. "Doesh ne veut pas que les gens kurdes affrontent pratiquement seuls sur Ia Une gorgée de bière. les emmerder." pRopos le terrain, un ennemi dont les atrocités fassent fête." 'Autant . RECUEILLIS PAR EIM ET CIV renforcent, paÌ contraste, leur idéalisation.
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I n¡¿ri 2(ll5
chanceìleries occidentales, leur envoyant armes et instructeurs militaires. Depuis La fin de Daech passe par plusieurs mois, des unités peshmergas sont ainsi formées, en banlieue d'Erbil, aux tech- la reconquête de Mossoul niques de guérilla urbaine. Irak L'offensive sur la grande ville du nord, prise par
16 de à Syrie: membres L'agence ofücielle syrienne a fa¡t également étiat d'une "explos¡on tenoriste qui 5 a fa¡t plusieurs morts et blessés" et des tirs "par Daesh (acronyme en arabe de la sécur¡té kurde tués l'El) de 15 roquettes sur la ville, qui ont fait trois morts". dans une attaque de I'El (ONG) Selon I'OSDH, quatrc personnes sont mortes dans ces bombardements. Les forces kurdes et l'armée syrienne contrôlent la ville de Hassaké, située à Beyrouth,6 mai 2015 (AFP) 600 km au nord-est de Damas, t¡andis que l'El se trouve dans la campagne envi- ronnante. Les combats sont fréquents dans la région SElzE ÍIIEMBRES des forces de sécurité kurdes ont été tués mercrcdi Par ailleurs, dans la province méridionale de Qouneitra, des rebelles et des jiha- dans une attaque menée par les jihadistes du groupe Etat blamique (El) à distes du Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaida, ont chassé Jaich al- Hassaké, dans le nord4st de la Syrie, a indiqué une ONG. Jihad, un groupe ayant hit allégeance à I'El, de la rég¡on bordant la ligne de ces- Selon I'Observatoire syrien des droits de I'Homme (OSDH), un attentiat su¡cide sez-le-feu avec les Golan occupé par lsraë|, et du village d'al-Qahtaniyé. à la vo¡ture piégée a eu lieu à I'aube contrc un poste des forces de sécr¡rité Selon I'OSDH, les combats, en neuf jours, ont fait 78 morts, dont 46 du Front al- kurdes (appelées Assayech), situé place al-Baytara, dans le centre de Hassaké. Nosra et ses alliés, et 32 de Jaich al-Jihad. Cette explosion a été suivie d'une attaque de I'El contre le båtiment. Dans I'est de la cap¡tale, toujours selon I'OSDH, les rebelles ont repris mardi la "Après I'explos¡on de la première voiture, des assaillants de I'El sont sortis des local¡té de Maydaa et la route permettant le rav¡taillement, perdues au profit du deux autrcs véh¡cules et se sont rués à I'intérieur du bâtiment qui abrite les régime trois jours plus tôt. y jusqu'à forces de sécurité kurdes. De violents combats ont eu lieu l'élimination "Les forces du rég¡me se sont effondrées et ont du se retirer du secteu/', a des assaillants de I'E1", ¡ndique l'OSDH. afürmé l'OSDH. "Seize membres des forces de sécurité kurdes ont été tr¡és et d'autres ont été "Nous avons repris Maydaa mardi et mercædi nous avons gagné des secteurs blessés dans I'explos¡on et les a expl¡qué à I'AFP, son directeur Rami combats', qui étraient jusqu'à présent sous le contrôle de I'armée. Nous continuons å avan- qu¡ pas pertes Abdel Rahmane, n'était en mesure de donner un bilan sur les de ce/' a d¡t à I'AFP lslam Allouche, porte parole de Jaich al-lslam, le plus impor- TEI. tant groupe rebelle dans le secteur. L'attaque a été suivie de tirs de roquette de I'El sur la ville, selon IOSDH.
4 Reaue de Presse-Press Reoieut-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti \tÅV ? iì May 1,2015
the city and forced the PYD to ask for international support. While the Syria crisis raising United States bombed IS positions in Kobani, the KRG sent 100 Kurdish fighters as a goodwill gesture to heþ eradicate IS militias. In sum, the IS threat had at once undermined both Kurdish camps, thereby tensions among making them allies of convenience. Once the IS threat seemed to disappear, tensions between the KRG and the PKMYD re-emerged. Q: How has it affected the inta-Kurdish balance of power more broadl¡ in Kurdish factions in terms of political and military influence? Tejel The Kurdistan Democratic Party (KDP), the ruling party in Iraqi Kurdistan, and the PKK have developed a shifting relationship, including Kurdistan chapters of both conflict and cooperation, since the 1980s. Yet the Syrian revolt of 20ll has given new momentum to regional competition between By The Edìtors, May 1, 2015, Global Instulst the two parties. The partial withdrawal of the Syrian security forces from www.worldp olíticsr a¡iev. com northeastern Syria in 2012 allowed the PKIVPYD to become the main polit- ical actor in those regions. Further, since August 2014, it seeks to establish r¡he Iraqi Kurdistan Regional Government (KRG) and the Turkey-based a fourth PKK/PYD-autonomous canton in Iraq around Sinjar. I Kurdistan Workers'Party (PKK), which is considered a terrorist orga- Clearl¡ the PKIVPYD has become a transnational actor at the expense of nization by the Turkish government, have exchanged harsh words in recent Barzani: On the one hand, it is now recognized as a legitimate political actor weeks over who has control over the strategically important Kurdish city of by the Turkish state within the framework of Turkey's 'þeace process"; and, Sinjar (Shingal) in northwest lraq. In an email interview, fordi Tejel, a on the other, it clairns effective control over four Kurdish enclaves stretch- research professor in the international history department ofthe Graduate ing over Syria and Iraq. Finally, the Syrian civil war also fueled intra- lnstitute of International and Development Studies in Geneva, discussed Kurdish tensions in Iraqi Kurdistan. Thus, the Patriotic Union of Kurdistan intra-Kurdish tensions. (PUK)-the traditional rival party of the KDP in Iraqi Kurdistan-took WPk How has the fight against the so-called Islamic State (IS) affeaed advantage of the crisis to raise its proûle and critique Barzani's foreign pol- relations between the KRG and the PKK-andthe Democratic Union Party icy. (PYD), the Syrian affiliate of the PKK? Q: How have thosc shifts affected Kurdish relations with the gov€rnments fordi Tejel: At first, neither the PYD nor the KRG felt threatened by IS. The of Turkey, Iraq and the U.S.? picture changed altogether after the sudden IS advance toward Erbil, the TejeL While Turkey and the KRG called for the removal of Syrian President capital of the KRG, in August 2014. Although Erbil did not fall, IS was able Bashar al-Assad, the PUK and the Iraqi government, backed by lran, estab- to seize several Kurdish towns, including Sinjar, due to the unexpected dis- lished good relations with the PKIVPYD, who in turn reached a tacit accord integration of the peshmerga, the military force of Iraqi Kurdistan. Against of mutual non-aggression with the Syrian regime. Consequently, although this backdrop, the PYDt armed wing intervened in Sinjar, allegedly to pro- the U.S. assisted the PKIVPYD in Kobani and Turkey negotiates with the tect the Yazidis there, given the Peshmergat failure to do so. Weakened by group as well, the Syrian crisis has contributed to the consolidation oftwo this turn of events, KRG President Massoud Ba¡zani had to abandon any competing blocs: a U.S.-Turkey-KRG axis, on one side, and a PKIVPYD- attempt to organize a referendum on Kurdish independence in northern Syria-Iraq-Iran axis, on the other. Although the IS challenge may lead them Laq. to occasionally cooperate, certain structural dynamics have not changed Howeve! IS turned its attention again to Syria and launched a military cam- altogether.<) paign against Kobani last year. Within a few days, IS took over 70 percent of
Ù'f.ay 4,2015 Shiite leader threatens to mutilate those trying to dissolve Iraq rudaw.net ÌÙIay 4,2015 The Iraqi government issued a the congressional provision. statement soon afterwards saying In a slatement on Muqtada al- that any weapons directed to Kurds Sadr's website Wednesday, the cle- EIRBIL, Kurdistan Region - I-rlraqi Shiite leader Hadi and Sunni Arabs would only come ric said if the bill was approved he Ameri, who is currently com- through it, and rejected the draft would reactivate his forces and tar- lraqi militia leøiler Høili law. get interests in Iraq and even manding Hashd al-Shaabi figh- "US Amert. AP file photo. ters in the Anbar military cam- "We will not allow anyone to abroad." Al-Sadr's Mahdi Army paign against ISIS militants, has break apart Iraq. We will cut off all often battled with US forces bet- fighters, but Biden said the threatened "all parties lvorking to hands trying to dissolve the unity ween 2003 and 20 I I . Baghdad-Washi ngton agreement to dissolve Iraq." of Iraq, and those politicians US Vice hesident Joe Biden respect Iraq's sovereignty and Ameri's controversial com- playing this game have no place in has reportedly assured lraqi hime unity was still in effect. ments came days after a new bill the country," Ameri said in his sta- Minster Haider al-Abadi that any Meanwhile, Kurdistan introduced by Republicans in the tement Monday. arms shipments to local forces will Regional Government President US Congress called on the White The pro-lranian Shiite com- be passed through Baghdad. Masoud Barzan is currently on a House to directly arm and assist mander also claimed that he is According to a slatement relea- state visit to Washington DC, and the Kurdistan Regional receiving daily letters from locals sed Sunday by Abadi's media his chief of staff, Fuad Hussein, has Government (KRG) and Sunnl asking for Iraq to remain intact. office, the Iraqi leader reportedly said discussions on Kurdish inde- Arab tribes against the Islamic Another influential Shiite has expressed his concern over the US pendence will be held by Barzani State. previously threatened to attack US congressional provlsion to send with top American officials. r interests in Iraq and abroad over arms directly to Sunni and Kurdish
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!l:¡r l. ll)lS
vinces, putting it at odds sometimes with official KRG policy. For instance, while the KRG (and KDP) are against the formation of lraqÍ Kurds lranian-backed paramilitary Popular Mobilization Units in areas under the Kurdish peshmerga's control, the PUK has adopted a more luke- warm position, allowing some un¡ts to operate in areas under PUK struggle to avoid control. During a civil war in the mid-1990s, the KDP and PUK fought over limited local resources. The KDP came to rely on Turkey for assis- tance, and later the lraqi government, while the PUK enjoyed lran's regional conflicts support. At the end of the bloody war in 1997, the two parties establi- shed separate spheres of dominance, with the PUK controlling sou- lraqi Kurds have performed a balancing act to thern lraqi Kurdistan and the KDP controlling the north. remaÍn largely impartial in the conflÍcts swirling following the fall of Saddam Hussein's regime in 2003, the two around them. I armed Kurdish pafties worked toward establishing a united administration, and demonstrated unprecedented unity in dealing with many national and regional issues. However, in more recent years, the two part¡es have pursued different policies vis-a-vis such crucial issues as dealing with the central government Baghdad Author Mohammed A. Sal¡h in and the extent with regional actors May 1, 2015 of their relationships www.al-monitor.com But when lS overran large parts of lraq in June 2o14,the KDP was ini- tially reluctant to act against the group, viewing its emergence as an outcome of the Shiite-Sunni conflict among lraqi Arab populations - a conflict that did not involve the Kurds. ln contrast, the PUK set out ERBIL, lraq - As a coalition of Sunni Arab states led by Saudi to engage lS in northern Diyala province in June 2014, arguing that lS I-Arabia targets Shiite Houthi forces and their allies ¡n Yemen, posed a threat to Kurdistan's security. lraqi Kurds are watching with concern and caution, wondering how Now that the Sunni Arab states, mostly from the Gulf, have formed a the repercussions of the region's deepening sectarian conflicts military and diplomatic coalition to check lran's growing influence, lraqi might affect them. Kurds are asking how they will be impacted by the tecton¡c power Sandwiched geographically between opposing Shiite and Sunni shifts occurring in the region. regional powers such as lran and Turkey, lraqi Kurds wonder how "There is a big struggle taking place in the region and no side will be long until they are dragged ¡nto the unfolding regional host¡lities. immune to its sparks," said Firsat Sofi, a KDP member in the lraqi "lf the struggle reaches its pinnacle and leads to an even deeper pola- Kurdistan parliament. "lf Arab states undermine lran's interests in rization, Kurds might be forced to become part of ¡t," said Muthana Yemen, then lran will seek to retaliate in a place like lraq or Syria, Amin, a member of the lraqi parliament from the Kurdistan lslamic where it has established its presence." Union. Kurds become part of this struggle, then we will be serving "lf the occasional leaning toward one regional power or the outside agendas and will end up empty-handed." l-\espite lJother, lraqi Kurds have not become active members of regional ln recent years, Kurds have shown signs of division in face of regio- conflicts Whereas the lraqi government has struggled to develop nal polarization. The eruption of the Syrian revolution in 2011 divided ties with Sunni Arab states and Turkey, the Kurdish region has been the largely united lraqi Kurds regarding the Kurdish response to on relatively stable terms with lran, Sunni Arab countries and Turkey, Syrian events. The two major lraqi Kurdish groups, the Kurdistan despite occasional ups and downs. Democratic Party (KDP) and Patriotic Union Kurdistan (PUK), the of Sofi believes that divisions among Kurds might make them suscepti- appeared to be align¡ng themselves with opposite regional camps. ble to bend under intense regional pressures. Others are more hope- The KDP, led by lraqi Kurdistan President Massoud Barzani, adopted ful. a pro-opposition stance, as did most of the Sunni states ¡n the region, "The big challenge for lraqi Kurds is to keep the balancing act that from Turkey to Saudi Arabia and Oatar. The PUK, led by former lraqi they have done so far," Osman said. "One thing we should not forget President Jalal Talabani, refrained from suppofting that policy and has about lraqi Kurdistan, and the Kurds in general, is that they are not been seen as closer to the lran-led camp. genuinely part of this sectarian ideological conflict in the Middle East." most other reqional actors possibly chose allies based on I Â fhile Amid the rapid destabilization, some see an opportunity if Kurds play identitieõ, lraqi Kurdish politiós are hardly defined in VVsectarian their hand right terms of Sunni-Shiite affiliations. ln fact, both the KDP and PUK are heavily dominated by secular elites. "ln Kurdistan we are far smaller than our neighbors to be able to ignore any of them," said Saadi Pira, a prominent member of the "lt's their geopolitics that dictates their decisions," said Hiwa Osman, PUK's political bureau. "But Kurds can benefit from such regional divi- an analyst of lraqi and Kurdish affairs based in Erbil. difference "The sions, as they present opportunities as well." is understandable:The KDP lives on the border with Syria, the lslamic The Kurdish position in lraq was strengthened when Shiite and Sunni State flSl and Turkey. The PUK lives on the borders of lran and [the rest ofj lraq and has no borders with Turkey." Arabs in the country did not see eye to eye, thus allowing the Kurds to position themselves as king-makers. But it remains unclear if the The occasionally divergent policies on important issues in lraq and the Kurds can earn from broader regional Shiite-Sunni power struggles region longstanding mutual between parties. are due to distrust the between powerful states. a lnstead of empowering the Kurdistan Regional Govemment (KRG) to formulate and direct Kurdish policy on lraqi and regional issues, the Mohammed A. Salih is a þurnalist based in Erbil, kaqi Kurdistan. He has witten KDP and PUK appear to be taking affairs into their own hands. While aþout Kurdish and lraqi afÍairs for local and intemat¡onal med¡a. the KDP is advancing its vision through its control of KRG senior posi- tions such as president and prime minister, the PUK acts relatively independently using its affiliated armed forces The latter also has control over local administrations in Kirkuk and Sulaimaniyah pro-
6 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Rioistø Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti MAY 5,2015 JERUSÀLEM POST Remembering thevro ctims of the Kurdish massacre of 1937 The fourth of May is a day of mourning for the Kurdish people.
as an Alevi Kurd. r-frhe directors of the documentary also r.L I conducted interviews with four former sol- diers who participated in the massacre. One soldier called what was done in Dersim inhumane. "A regimental commander came to us and said: 'There are four traitors in this world: rat, wolf, pig and Kurd.'Then they killed five or six hundred people with heavy machine guns. They threw their dead bodies into the Harcik River. The river ran blood." The documentary reveals that chemical weapons were used on the civilians in the region and that the soldiers who participated in the military campaign had been trained in the use of poisonous and blistering gas for a month. According to official figures, 13,000 people were killed and about 1{,000 forcibly displaced to cities in westem Turkey, but the researchers of the documentary disagree. "The exact number of children and women who were killed or went missing during the massacre is not known; they were not registe- red," said Kazim Gundogan, the writer of the documentaries. "We have been doing research on Dersim and speaking with witnesses or their relatives "Ttoo Locks of Hair: Missing Girls of Dersim"Z. (photo uedit:PR) since 2005, and we can say that the real number of the dead or forcibly displaced is at least three Dersim were hanged abruptly and with no times higher than the official figures." ByUZÃY BULUT trial. fhe first motion about the killings, which May 5,20L52015 The relatives of those who were hanged are I was submitted in 1950 by Haydar Kanþ an wwwjposLcom still looking for the remains of their ancestors MP of the Democrat Party, also revealed the today. Thousands of children were taken away state policy on Dersim: "Haydar Kank's by soldiers or sent to boarding schools in 1938. mother, brother and three sisters had been bur- ned to death in the massacre," Gundogan said. fourth of May is a day of mourning for Newspapers are still filled with news reports fhe people "So he submitted a long motion describing how I the Kurdish people. conceming looking for their missing massacred. On that day, Kurds commemorate the vic- siblings and relatives." his family was To it the Turkish general tims of the massacre attempted against the Nezahat and Kazim Gundogan produced staff replied that the names of his members appear their Kurdish province of Dersim ln 1937 and 1938. two ground-breaking documentaries about the family did not in records. The general staff also said that the The Turkish armed forces bombed houses, massacre: Two Locks of Hair: The Missing Girls (2010) campaign was 'committed for the sake of the forests and caves, using even poison gas, to kill of Dersim and Unburied in the Past (2014). people of Dersim so that they could be rid of people indiscriminately in an attempt to exter- In 2012,the couple also published a his- marauders.' "Another document of the general minate an entire community and its culture. toric book called The Missing Girls of Dersim, 'The people The next stage of the massacre was forced which contains more than a hundred stories as staff stated: houses of the of wood displacement and assimilation. well as several documents detailing the painful Dersim are made of and soil. You need to dig the soil and set alight kerosene so "The decision to annihilate the people of experiences of the surviving children of it with Dersim was made by the Turkish Council of Dersim, who were kidnapped by Turkish sol- that they will not be able to live in those houses again."' The state policy on Dersim was not res- Ministers on May 4, 7937," said the press diers or bureaucrats following the massacre. release of the Federation of Dersim T Tnburied in the Past, the sequel to the first tricted to the massacres o1 1937 and 1938. The assimilation process of the women and girls Associations in Europe, and for that reason the LJ documentary, w¿ìs premiered in Ankara of Dersim started in 1926 and ended about 1950. Dersim Federation chose May 4 as the last year. The documentary is based on the "The "Memorial Day for Commemorating the story of Emos Gulver. Like many chìldren who state had carried out another military campaign on Dersim in7926," said Gundogan. Victims of the Dersim Genocide." survived the massacre, Gulver, who was bom "Some the men the province were killed "The Turkish govemment bombed the ter- an Alevi Kurd and was about five during the of in a outright, some were hanged, and 83 girls and ritory of Dersim on the same day, and they kil- massacre, was taken home by Turkish soldier, women were taken to the province of Kayseri led hundreds of women, men, children and who transformed her into a Sunni Turk. elderly people. Some families were scattered In the documentary, she goes back to to be distributed there." the and distributed one by one in distant villages, Dersim to search for her roots and meets I ccording to the information given in towns or provinces. The leading figures of Huseyin, hercousin, who still maintains his life flfirst documentary, The Lost Girls -
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- of Dersim, govemment authorities inclu- After the massacre, the surviving children other children at home. And 99 percent of the ding Sukru Kaya, the then interior minister, were gathered into concentration camps in the witnesses we spoke with said that they had not ordered that the girls who survived the massa- provinces o1 Elazig and Dersim: 'tsoys and been allowed to go to schools." cre would either be taken to boarding schools girls were segregated from one another. Girls fin the fourth of May, Kurds commemorate or that the soldiers who participated in the between the ages of five and 10 and who were l¡.-/all these unspeakable crimes and the vic- massacre would take one or two into their beautiful and healthy were given to soldiers. tims of this hideous massacre that was just one homes in an attempt to assimilate them. Some Those who were neither beautiful nor heal- page in the long history of Kurdish ethnic of their parents threw their children into the thy were put in black railroad carriages and cleansings in Turkey. river or suffocated them to save them from the distributed to the rich people or tradesmen in With all of the deaths, destruction, forced soldiers, according to the witnesses' state- every station where the trains stopped. assimilation and forced displacements, the ments. "The families of the soldiers did not need Dersim massacre manifestly demonstrates the "The first thing they did to all of the chil- those children; they had children of their own. treatment of Kurds at the hands of the Turkish dren who were forcibly displaced was to shave So those children were taken as servants. They state. The years following this massacre were their hair," said Gundogan. were not legally adopted as children, and they not very much better for the Kurds in Turkey. "They did that to humiliate the children. received no inheritance from their'parents.' Let us never forget the terrible fourth of Shaving the girls' hair was a way to alie- They were not even registered at birth registra- May. tr nate them from their roots." tion offices. They were never equal with the The author is aTurkish journalist based in Ankmø.
õl¡c ltlnol¡iltr¡totr dittrco Ma¡ 6.2015 Kurdish leader says his people will one day declare independence
By Guy Taylor - The Washington Times - May 6, 2015 Kurilish President Massoud r¡he president of Iraqi Kurdistan said Barzani I Wednesday that Kurds will hold a referen- stressed thøt dum on independence from Iraq when hosti- 'the inilepend- lities surrounding the war against Islamic ent Kurdistøn State extremists are resolved. is coming. lt is "I cannot say if it will be in the next year, a continued or when, but certainly the independent process. lt will Kurdistan is coming," said Masoud Barzani, not stop,' who is town this week for a series of closed- door meetings with Obama administration this week, his first trip to Washington in four years. At an event hosted by the Atlantic he said. Mr. Barzani said the peshmerga need Council and the U.S. Institute of Peace, Mr. An independent Kurdish state would also more weapons to "end the fight sooner" Barzani said his people want to independence cause problems for Turkey, Iran and Syria, all against the Islamic State. But he declined to to come peacefully, adding that Kurds have of whom have sizable Kurdish minorities. second previous criticisms by Iraqi Kurdish leaders that the Obama administration has "delayed" holding a referendum because they While roughly fÏve million Kurds live refused to allow U.S. weapons transfers are manning tle front lines of the war against within KRG territory in lraq, they make up directly to the I(RG. the Islamic State. roughly 10 percent of the populations of Iran "It will take place when the security and Syria, and nearly 18 percent ofTurkey. In February, the KRG's permanent repre- sentative in Washington slammed the admi- situation is resolved," Mr. Barzani said. The notion ofKurdish independence has nistration's policy of requiring such weapons His remarks Wednesday came against a long been sensitive. But leaders like Mr. as heavy machine guns to pass through backdrop ofuncertainty over how the rest of Barzani seem increasingly emboldened since Baghdad for inspection before being passed the world let alone Baghdad might res- Kurdish peshmerga fighters are taking a lead - - on to the KRG. pond if the Kurdistan Regional Government role in the U.S.-backed war against the jihadi moves to break away from Iraq. Islamic State movement, also known as ISIS "We're at the front line, we're at the heart of the conflict, we are the most effective force White House officials say President and ISIL. The al Qaeda-inspired group decla- in the conflict," Bayan Sami Abdul Rahman Obama and Vice President foseph R. Biden red a caliphate on the edge of KRG territory said at the time. 'Why do our weapons have told Mr. Barzani during a meeting this week last year. to go to Baghdad?" that the U.S. remains committed to a united, n rfr. Barzani sought Wednesday to portray federal system in Iraq centered in Baghdad. IVltn" Islamic Stãte group as being on the Mr. Barzani seemed less than eager to address the issue Wednesday. When pressed Mr. Barzani said KRG relations with path to defeat in Iraq as a result of aggressive f A fhile on whether he'd raised it at the White House V V Baghdad have warmed since Iraqi Prime ground operations already undertaken by the this week, he said he believes Mr. Obama and power peshmerga. The peshmerga have "destroy[ed] Minister Haider al-Abadi came to last Mr. Biden want weapons to go to the Kurdish ISIS" and taken back some 8,000 year, he pointed to ongoing tensions over the myth of fighters. Iraq's oil revenues. Under current agree- square miles of territory from the terrorists, 'The important point here is the pesh- ments, Baghdad is supposed to share 17 per- he said, while some 1,200 Kurdish fighters merga get these weapons," he said. 'How cent with the I(RG, Mr. Barzani said. have been killed and roughly 7,000 wounded they get them is not as important as the fact "Well, we have received percent," in the fighting. not l7 that peshmerga need the weapons.' tr
I Reaue de Presse-Press Reaieat-Berheuoka Çøpê-Riaista Stampø-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti Le Kurdistan irakien veut être armé directement par les Etats-Unis
Washington, S mai 2015 (AFP) "*4 æ pnÉStOg¡¡f de la région autonome du Kurdistan irakien a réclamé FI vendredi depuis Washington que ses forces qui luttent contre le groupe couNc¡14 coutctt- FOREIGI{ FOB€IGN Etat islamique soient directement armées par l€s Etats-Un¡s au l¡eu de REt TIOXS R€L^ltor{t passer par le gouvernement fédéral de Bagdad. Massoud Barzani a affirmé que le gouvernement de Bagdad, avec lequel le Kurdistan s'affronte sur des questions territoriales, n'honorait pas un accord passé en 2007 entre les états-majors amér¡cain, irakien et kurde qui prévoyait que Bagdad livre aux peshmergas (combattants kurdes) les armes fournies par les Etats-Unis. "Au final, les peshmergas n'ont.jamais reçu la moindre balle ou la moindre arme de Bagdad", a dit M. Barzani à des journalistes à la fin d'un séjour d'une sema¡ne dans la capitale américaíne. Le dirigeant kurde a pris soin de ne critiquer ni le président Barack Obama, ni son vice-président Joe Biden, avec lesquels il s'est entretenu, mais il a chaleu- Dans I'immédiat, la lutte contre l'El reste la priorité de M Bazan¡, mais il a dit reusement remercié ses "amis du Congrès" à I'origine d'un projet de loi qui obli- vouloir organiser un référendum d'indépendance "peut-être cette année ou l'an- gerait Washington à livrer directement des armes aux Kurdes. née prochaine". "Nous n'avons pas changé de position, nous insistons pour que les armes soient "Notre quotidien c'est le combat contre les tenoristes, et donc d'un point de vue livrées aux peshmergas", a-t-il expliqué. pratique nous ne pouvons pas organiser ce référendum dès maintenant. Notre Les peshmergas, a fait valoir le sénateur républicain Lindsey Graham, co-auteur priorité est de faire échec à I'El, mais cela ne veut pas d¡re que nous attendrons du texte, sont "les partenaires militaires les pfus fiables (de Washington) en éternellement", a-t-il encore ind¡qué. lrak". ll n'est pas non plus question que les peshmergas se ret¡rent de la ville dispu- Les combattants kurdes sont en première ligne dans la lutte contre les jihadistes tée de Kirkouk, que Bagdad revendique. Cependant, a noté Massoud Bazani, du groupe Etat islamique. lls sont soutenus par les bombardements aériens de les forces kurdes sont prêtes à se battre aux côtés des forces irakiennes pour la coalition emmenée par les Etats-Unis. reprendre Mossoul aux jihadistes.
sLt"stmsræ LC¡ Clande¡t¡nG¡ 13 amout¡ -mercred ma 2o15 d¿ttfJI aëf fu lG En eampagne óIectorab, b prósìd,ent Erdogan, qu¡ souti,ent las islamìstes, se prend à son propre piàge. I ES gouvernements français et le gouuernement ". Devant un tribu- de kilomètres d'Adana et de la fron- I alliés n'en sont plus à soupçon- nal d'Istanbul, il était reproché à ces tière ? Les combattants d'Al-Nosra, fi- I ner le président turc, Recep ercepté, sur liale d'Al-Qaida, et ceux de l'Etat is- Tayytp Erdogan, d'aider les groupes convoi de ca- lamique... islamistes qui opèrent en Syrie et en Syrie. " Zes Comme il se doit, le gouvernement Irak. C'est un comportement peu ami- turc a démenti apporter la moindre cal que tolèrent Washington, Londres aide militaire arD( groupes djfüadistes et Paris, alors qu'une pareille com- ou à l'Etat islamique. Tout en rappe- plicité devrait plutôt les irriter, de la lant qu'il héberge quelque petits part d'un pays membre de l'Otan et voir démentie cette insolite présence camps de formation pour rebelles mo- allié des Etats-Unis. Les services amé- de barbouzes. dérés n anti-Bachar n, à la demande ricains, français et britanniques tirent des Etats-Unis. Exact, Erdogan veut Gamion¡ barbouzards tout à la fois la peau de son voisin sy- L'hist rien et empêcher I'indépendance d'une d'intérê région kurde à ses frontières. mais de Mais, alors, et ce convoi barbouzard ? vra.it-on s'en prendre à la Turquie ? de retar Réponse officielle, et culottée : il s'agis- L'Arøbie saoudite et le Qatør encou- dogan a longtemps hésité, sans doute, sait dune aide humanitaire destinée rent bien les mêmes reproches, n'est- avant de lui accorder une étonnante à la minorité turkmène de Syrie. Et cepas?" publicité judiciaire. Plus d'un an pour Auj ourdhui, pourtant, Erdogan pa- anêter 17 militaires, puis, la semaine raît pris au piège de ses ambiguïtés. dernière, un colonel et quatre hauts Sa complicité discrète avec les com- magistrats ! A savoir I'ancien procu- battants islamistes est désormais pu- reur de la région d'Adana, frontalière crets turcs connaissent parfaitement blique. Les agences de presse Anato- avec la S¡rrie, Suleyman Bagriyanik, le code de la route djihadiste, lia et Dogan, suivies par la française et trois de ses adjoints. Tous accusés Clqudc Angcli AFP, ont en effet relaté une opération d'avoir voulu renverser le gouverne- surprenante, qui mérite d'être connue. ment islamo-conservateur d'Erdogan, Le 10 avril, 17 militaires ont été bien entendu. Un détail, en passant : contre qui quelques " écroués et øccusés de comploter rencontre-t-on, à dizaines I Reaue de P r e s s e -P r e s s Rers iew -B erhea okn Çøp ê - Riaista Stømpa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti 5 mai 2015 Obama rencontre le président du Kurdistan iraki€ilr loue le courage des peshmergas
Washington,5 mai 2015 (Atr?) aá:iennes en Irak et en Syrie depuis le mois d'août contre les jihadistes qui se sont emparé de larges pans de terri- toi¡es dans ces deux pays. Le president Barack Obama a reçu Les forces kurdes des peshmergas, qui ma¡di à la Maison Blanche le præi- ont reçu des a¡mes du Royaume-Uni, dent de la région autonome du de la France et des Etats-Unis, sont un Kurdistan irakien, saluant le "cou- élément celtral du dispositif au sol de rage" des peshmergas, pièce-maîtresse la coalition conte le groupe EI. du dispositif au sol dans la lutte cont¡e les jihadistes de l'EL Entre 4.000 et 6.000 Irakiens, dont de nombreux ont fui Mossoul après sa Lors d'une renconüe avec Mæsoud capture par I'EI I'an demier, sont for- Batzan| M. Obama et le vice-presi- més à I'heure actuelle au Kurdistan dent Joe Biden ont réaffirmé le soutien peshmergas, Les deux hommes ont aussi soulþé "sþificatif' apporté aux i¡akien en vue de la prochaine offen- "fort et continu" des Etats-Unis envers gouvemement lzur attachement à un Irak "uni, fedé- en coordination avec le sive pour reprendre la deuxième ville la région autonome du Kurdistan ira- ra1 et démocratique". irakien, selon la même source. d'Irak, située à environ 90 km à I'ouest kien et envers le peuple kurde, selon M. Buzaní a, de son côté, remercié les La coalition emmenée par les Etats- dErbil, la capitale de la région auto- un compte-rendu diffirsé par la Etats-Unis pour le soutien militaire Unis a procédé à plus de 3.000 frappes nome du Kurdistan irakien. r Maison Blanche.
CAUSEUR:d!' 19 MAI2015 Guerre contre ltEttt islamique: que fait la Turquie? Le double jeu d'Ankara est manifeste Syrie, non pas pour éradiquer I'EI mais 19 mai 2015 dans Monde Religion jours I'accès des avions de Ia coalition à sa base Bachar Al-Assad et ses soutiens chiites. www.causeur.fr otanienne d'Incirlik, dans le sud de Ia Turquie. Ankara appelle à la mobilisation contre I'EI Ce qui oblige les chasseurs américains et fran- tout en soutenant les groupuscules djihadistes Étonnante diplomatie que la diplomatie turque. çais à décoller du Golfe persique pour bombar- comme le Front Al-Nosra (filiale d'Al-Qaida) Le dernier conseil des ministres des Affaires der les positions de I'Etat Islamique, pourtant dont la sauvagerie serait moins extrême que étrangères de I'OTAN (Organisation du traité de frontalières de [a Turquie. Paradoxal pour un Daech. De là à en faire de loyaux combattants I'Atlantique Nord) s'est tenu à Antalya en membre de I'OTAN qui réclame plus de moyens des droits de I'Homme... Cilicie. Au-delà de la vidéo grotesque de dlplo- militaires à sa frontière face à [a menace djiha- On peut admirer la souplesse de la diplomatie mates chantant à tue-tête "We are the world, lve diste. turque. Que d'acrobaties dans les instiances mul- are the children" de Michael Jackson, la réunion Les partisans du califat s'infiltrent désormais sur tilatérales sans aucune crainte de se contredire! assez fut I'occasion d'un numéro d'équilibriste le sol turc. Ce qui peut expliquer le double jeu L essentiel pour la Turquie est de porter haut sa périlleux pour Mevlüt Cavusoglu, le nouveau d'Ankara. Selon un rapport des services de ren- voix et ses intérêts, quitte à bloquer toute action chef de la diplomatie turque : "l-a Turquie est le seignement turcs, près de 3 000 personnes entre- des coalitions dont elle fait partie. Sa dernière seul Etat membre de l'Alliance à avoir des fron- tiendraient des liens avec le groupe Etat isla- proposition a d'ailleurs été de plalder l'élargis- tières avec Daech (...) Daech à nos frontières mique (EI) en Turquie. Ce sont autant de cel- sement de I'OTAN à l'Ukaine,la Géorgie mais n'est pas une situation tenable. Cela représente lules dormantes qui font peser le risque d'un aussi la Bosnie. Plus on est nombreux, moins on une menace signihcative pour nous (...) Nous attent.rat dans le pays. est efficace. devons prendre d'autres mesures (...) Pour éra- Pour autant, ce violent effet boomerang Cette instrumentalisation grossière de I'OTAN diquer le terrorisme, nous devons nous attaquer n'a pas fait évoluer la position turque sur le est de moins en moins tenable. [æ double jeu aux bases du terrorisme". Du bon sens en appa- dossier syrien autrement que dans les dis- clairement assumé de la Turquie paraft désor- rence. En réalité, une langue de bois à peine cours. L OTAN, qui a déjà projeté des batte- mais trop évident. Mais le problème d'une orga- croyable. ries de missiles Patriot contre I'aviation nisation multilatérale comme I'OTAN, c'est Si on s'en tient aux faits, qu'a fait la Turquie syrienne à la demande turque, est sommée de qu'une fois le ver introduit dans [e fruit, il est contre Daech en Syrie? Qu'a-t-elle fait lorsque lutter contre I'EI : la Turquie exige d'elle la impossible de I'en retirer. La Turquie I'a bien les kurdes syriens étaient encerclés dans mise en place d'une zone d'exclusion compris: elle a plusieurs fois menacé de quitter Kobané? Rien. Depuis qu'Ankara a lâché aérienne. Mais Erdogan refuse que ['alliance l'organisation sans jamais franchir le pas, trop plus Bachar Al-Assad courant 2011, elle n'a atlantique opère contre Daesh depuis ses bases heureuse de monnayer son pouvoir de nuisance. qu'un objectif sur son flanc sud-est; s'en débar- aériennes. Cherchez I'eneur! En réalité, la Une bonne leçon pour les partisans de sa candi- rasser par tous les moyens. Erdogan refuse tou- Turquie souhaite une opération otanienne en dature à I'Union européenne. o
10 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti
LE TIGARO.' 12 MAI 2015 ilutt.ltt,nu, Le suicide de F'arinarz, qui Youlait échapper à son agresseur, embrase ltlran
C'est dans cet hôtel 4 étoiles Tøra que se propage à travers la région. Certains mani- Farinaz festants ont mis le feu à I'hôtel et défié la Khosrzani,26 police, qui a répliqué à coups de gaz lacry- ans, s'est iettie mogène pour disperser la foule. PROPAGATION DANS LE pør lø fenêtre pour échapper KTJRDISTAN IRANIEN ò son Les réseaux sociaux ont très vite diffusé agresseur à des images de I'attaque de I'hôtel et des mes- sages appelant ce que justice soit faite, Mahabøb en à Iran. messages accompagnés du hashtag #JusticeForFarinaz. Interrogé par le journal kurde Rudaw, le maire de Mahabad, Jaafar Katani, estime que << les gens doivent atten- dre que les résultats de I'enquête révèlent c'était pour échapper à I'homme qui I'avait avec certitude le motif de la mort de Farinaz Par Nicolas Basse I Le 12 mai2015 attirée dans une chambre en vue de I'agresser Khosrwni >, précisant que I'homme soup- http://madame Jefi garo.fr sexuellement. L'identité de I'agresseur reste çonné de I'agression serait placé en détention. encore floue. Selon les médias kurdes, il Loin de s'apaiser, le mouvement de pro- s'agirait soit de I'un des collègues de Farinaz, testation s'est propagé dans le Kurdistan ira- frinq iours après le suicide d'une jeune soit d'un officier des renseignements ira- nien, notamment dans les villes de Sardacht \-femme kurde qui s'était défenestrée niens, soit d'un militaire. et de Sanandaj, où des milliers de personnes pour ne pas être violée, des heurts et des Trois jours plus tard, des Kurdes (ethnie se sont réunies, bravant les interdictions et manifestations continuent de secouer très majoritaire à Mahabad, située dans la les menaces d'arrestation proférées par les I'Iran. région du Kurdistan) ont envahi les rues de la autorités. Maryam Radjavi, présidente de la Le 4 mai, une jeune femme d'origine ville afin de manifester leur indignation et Résistance iranienne, a salué la mémoire de kurde se suicidait à Mahabad, une ville du leur colère et pour réclamer justice. Selon le cette jeune femme au noble courage et a nord ouest de I'Iran. Si Farinaz Khosrwni, 26 New York Times, il a fallu trois jours pour rendu hommage à la mobilisation de la popu- ans, s'est jetée par la fenêtre de l'hôtel 4- que la nouvelle de la molt de la jeune femme lation de Mahabad. ¡ étoiles Tara dans lequel elle était employée,
9 MAI 2015
d'avoir un Kurdistan indépendant. Je pense qu'it y a suffisamment d'instabitité dans la lYtassoud région actuettement. Et comme ['a suggéré [e président Bazani tui-même, c'est quetque chose qui peut probablement attendre." Barzani en La priorité pour Massoud Bazani, c'est [a lutte contre t'Etat istamique. ll a d'aitteurs demandé à Washington que les forces kurdes quête de soient directement armées par les Etats-Unis, et non pas par [e gouvernement de Badgdad. De notre correspondant à Washington, soutien à Stefan Grobe : "Le président Baaani a été venu défendre [a cause des peshmergas, tes accuei[li à Washington comme un atlié très forces kurdes, qui sont en première ligne efficace dans [a lutte contre te groupe État Washington dans [a lutte contre t'État istamique (El). islamique. Bien que [a Maison-Btanche reste quête pour peu kurde, fr.euronews.com - (D mai 2015 ll est également en de soutien favorable à I'indépendance établir un Kurdistan indépendant. Mais pour Barzani nous a confié qu'iI avait toujours ['as- gouverneur que peshmergas  I assoud Barzani était en visite cette PauI Bremer, ['ancien américain surance ses obtiendraient de ['lrak, le contexte ne lui est pas favorable toutes les armes dont ils ont besoin." Msemaine à Washington où il a pu s'entre- : "A l'heure actuette, je ne pense pas que ce tenir avec Barack Obama. Le président de ta aaa soit dans Ì'intérêt des Etats-Unis ou de I'lrak, région autonome du Kurdistan irakien est et je dirais même dans t'intérêt des Kurdes,
1',! Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê- Riuista Stampa-Dentro de lø Prensø-Basin Özeti
llay 6,2015
with the focus being on producing a SYRIAN KURDISTAN'S democratic solution. Muslim said the Geneva 1 and Geneva 2 mee- tings had not been successful on PYD OFFICIALLY AT account of there not including all forces. He said they found it signifi- UN TALKS cant that all forces had been invited Demirel Ekut¡Lnet to these talks. ..11rv..9r.?919.. !. P v..Í :tl,:r I 'No one can keep the PYD envoy Mistura has begun outside the equation' GENEVA,- UN special Syria Staffan de UN speciøl Syria enztoy talks with Syrian opposition forces in Geneva as part of efforts to reach Muslim said they would in particu- Støffan de Misturu a solution to the crisis in the country. The PYD (Democratic Union lar emphasis the importance of the Party) of Syrian Kurdistan (Roiava), is attending the talks with a three cantonal system in Syrian Kurdistan person delegation. at the talks, adding: 'nVe believe that the existence of this system will UN special envoy Staffan de Mistura announced at a press conference democratise Syria." that a political solution to the crisis in Syria was inevitable. Muslim added that from the outset the PYD had been in favour of a 'These talks should not be seen as Geneva 3' political solution in Syria, saying: "No one can keep the PYD outside Staffan de Mishrra said these consultation talks should not be seen as the equation." Geneva 3 and that following the consultations with the various groups The talks are expected to begin in Geneva on Monday and go on for 5 they wouid decide on how to move forward. Staffan de Mistura then to 6 weeks. A report containing the dernands of the various parties answered questions from joumalists. and the special envoy's recommendations will then be submitted to Salih Muslim: PYD officially at UN talks the UN Secretary General Ban Ki-moon. t) PYD Co-president Salih Muslim said they would hold talks with UN Copyright @, respectiae author or neus agency, anfenglish.com I Ekurd.net officials in the coming days regarding a political solution. He added that a three-person delegation would represent the PYD at the talks,
@ Ma.v 9th 20 15 Ttrrkey and the Kurds Ihe mule killers The army guns do\ ¡n mules for allegedlyhelping PKKrebels .'J.
May gt]l zorS I ISTANBUL I
mals are being put down ù. THE Turkish army has fought on and off because they carry disease. Their owners Blameless a ictim - or ut icked aga¡nst rebels of the outlawed Kurdistan deny this, saying the campaign is a new smuggler? Workers' Party (PKK) since 1984. lt is form of repression of the Kurds. "Nobody now hunting down their allies: mules. came and checked our animals to see commander was hiding among the group just Turkish soldiers have killed at least 32 whether they were ill, they shot them," Yet the affair was buried: just one officer since March 23rd. Eight others tumbled fumes Veli Encu, a self-appointed lost his job. The victims' families have "State-sanctioned off a nearby cliff as they fled the shooting. spokesman murder in refused state offers of compensation, say- The slaughter is centred in Ortasu, a vil- Roboski never seems to end." ing their silence cannot be bought. lage in the mountainous south-eastern "Roboski is testimony to the persistent province of Sirnak, bordering lraq Mr Encu is referring to what happened in lack of state accountability in Turkey," Animal-rights activists have protested, but Roboski (the Kurdish name for Ortasu) on says Emma Sinclair-Webb of Human to no avail December 28lh 2011, when Turkish fight- Rights Watch, a watchdog. So is shooting jets group er rained bombs on a of vil- animals. The army says the crackdown is aimed at lagers as they made a nocturnal run curbing a flourishing trade in contraband across the border. Some 34 villagers and Mules are more than just commercial "We cigarettes, which helps to finance the 59 mules were blown to bits. couldn't assets. As Mr Encu says: "They carry our PKK. Villagers deny any connection with tell the animals from the humans," recalls sick, they carry our brides-and they car- the rebels. They say they resort to smug- Mr Encu, who lost 11 relatives, including ried back the fallen on that gling because there is no other work. his 13-year-old cousin, Bedran. horrible night."r Local officials who turn a blind eye are given a cut. An official inquiry found that the attack The agriculture min¡stry claims the ani- was based on bogus claims that a PKK
12 Rea u e d e P r e s s e -P r e s s Reaieza -B erhea oka Ç ap ê - Riaista Stampø-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti
Vlut 6. ll) l5 Kurdish Leader Backs OtrDemandThat Weapons Be Supplied Directlyto Kurdistan
By John Hudson May 6, sorS The two sides have been at loggerheads foreignpolicy.com for years as the Kurds have sold crude oil independently of the central government, r¡he president of Kurdistan's regional signaled their desire for full independence, I government on Wednesday backed off a and pursued secretive arms deals with long-held demand that the United States foreign governments. Last summer, in the directly supply arms to the northern Iraqi heat of intense fighting between the Kurds region he heads in the war against Islamic and the Islamic State, Kurdistan intelligence State extremists, otherwise known as ISIS. chief Masrour Barzani told the Washington The direct arming of Kurdish forces is a Post they had received "not a single bullet" contentious issue. from Baghdad. He pleaded with the interna- The central Iraqi government in Baghdad Barack Obama and Vice President Joe Biden tional community for direct military support. has opposed direct sales to Kurdish on Tuesday, during which the U.S. emphasi- According to a statement after Tuesday's Peshmerga fighters over concerns Kurdish zed its commitment to a federal, democratic, meeting, U.S. and Kurdish officials also dis- leaders will eventually use the aid to break and perhaps most important, united Iraq. cussed the campaign to degrade the Islamic away from Iraq and create a new country. "The meeting was very successful," said State and the status of political efforts to The Kurds, meanwhile, accuse Baghdad of Barzani through a translator. "We have reali- address the concerns of the Iraqi people. failing to distribute their share of U.S.-sup- zed and noticed that both President Obama Barzani told the audience on Wednesday plied weapons as they take on the brunt of and Vice President Biden ... want the that Kurds will hold a referendum on inde- the fighting against the Isìamic State in nor- Peshmerga to receive the right ammunition pendence from lraq, but only after hostilities thern lraq. and the right weapons." die down. It is a pledge he has made repea- "The important point here is that The Kurdish president held a follow-up tedly for years. Peshmerga get these weapons," President meeting with Biden on Wednesday. It was "I cannot say if it will be in the next year, Masoud Barzani told an audience at the not immediately clear what was discussed. or when, but certainly the independent Atlantic Council in Washington. "How they Barzani noted that his relationship with Kurdistan is coming," he said. "We want it to will come and which way - that's not as the government in Baghdad has improved be not through violence, not through kil- important as the fact that Peshmerga need since last year's deparfure of former Iraqi ling.... It will take place when the security the weapons to be there." Prime Minister Nouri al-Maliki. Still, he said, situation is The softening of Barzani's position a number of disagreements remain unresol- resolved." a comes after his meeting with President ved.
tÆ lraq governor: lran's influence hurting fight against lSlS By Christopher Snyder ernment forces to regain total control of hloy O7,2Ol5 the refinery." FoxMews.com He added that "many times dectarations are made that the refinery is safe and secure ... Jhe fight against lSlS is raging in lraq as but unfortunatety that has not been the I lraqi and Kurdish forces try to push back case." the terrorist group, though there are new The statemate between lSlS and lraqi forces concerns among U.5. officiats over their pened. " strategy. coutd risk continued support from Washington. lSlS stitt controls the key cities Airstrikes against lSlS targets have proven Pentagon officials said Wednesday they of Mosul and Fattujah and is currently key to slowing the terrorists' movements. aren't confident lraq could secure one of invotved in a months-long fight to control He says, howeve6 "airstrikes need to be the country's largest oit refineries in Baiji in Ramadi. more intense, more frequent, and less rou. an ongoing battte with mititants. tine (red tape) in hitting a target when it's "We att know the lraqi mititary has signifi- decided it's an important This is the tatest battteground where lraqi cant probtems with numbers, training, [one]." troops have so far faited to gain the upper weapons ... reatty the two active forces in Looking ahead, Karim says the Kurds wilt hand against the terrorists. lraq today are the Shia mobitization units most [ikely remain a part of lraq despite Fox News National Security Anatyst KT and also the lKurdish] Peshmerga," said widespread instabitity. McFartand spoke to Dr. Najmatdin Karim Karim, a fettow Kurd. "The Kurds have chosen to stay in federal about the current ground situation. Karim lran holds wide inftuence over several lraqi lraq ... but unfortunately there have been seryes as the governor of the Kirkuk Shiite mititias, and regional experts betieve significant probtems ... so for lraq to stay Province in northern lraq. lran Revotutionary Guard's Quds Force is together, the onty way is to attow for governments] be "The Baiji refinery is very important to us supptying the militias with funding and sup- regions [regionat to because it's used to get crude oil from ply of weapons. formed ... otherwise the country witt fatt apart." I Kirkuk," said Karim. "There have been Karim believes lranian support "is impeding repeated attempts by different lraqi gov- some of the successes that coutd have hap-
13 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaista Stømpø-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti
p rcsociaæO eress Kurdish leader reiterates his forces need for arms May 8,2015 - WASHINGTON - By DEB RIECHMANN(AP)
THE LEADER of the autonomous Kurdish rrgion in northern Iraq said Friday that he has not backtracked on his request for the US. to bypass Baghdad and dirrctly supply weapons úo his forces, but said he wouldn't interferc in a disagreement over the issue between Congress and the lVhite House. Massoud Barzant, president of the Kurdish Regional Government of Iraq, said the Obama administration this week reassured him that the Kurdish military, knorvn as the peshmerga, would get the weaponry it needs. The peshmerga has been a major force ln repelling the Islamlc Slate group's onslaught in recent months, but it complains it is not get- ting enough weapons from the Iraq federal government in Baghdad. Speaking through an interpreter, Barzani told a group of reporters that despite pledges from Baghdad n¡ade several years ago, his forces did not receive "a bullet or a piece" of weaponry from Baghdad. The House Armed Services Committee last lveek supported the authori- lrøqi Kurilistan RegionøI President Møsouil Barzøni,Ieft, zaølks zation of the president's request of $715 million for security assistance to West Wing of the White House ín Washington, Tuesdøy, May to Iraqi forces battllng Islamic State militants, but stipulated that 25 per- 5, 2075, zohere he is scheiluled to meet with Vice Ptesident cent of the funds be given directly to Kurdish and Sunni forces involved foe Bíden. (AP ter) in the fight. That drew opposition from both Obama and - ironically - an influential Shiite cleric in Iraq, an opponent of the U.S. military betrveen 2003 and 20 I I . lation. "We have not backed down from our position. We insist that the The cleric, Muqtada al-Sadr, threatened to attack Ameican interests if weapons get to the hands of the peshmerga. sends the U.S. arms directly to Sunni and Kurdish fighters. The Iraqi "We have been given assurances from the U.S. administratlon that they govemment in Baghdad also rejected the provision. It said the move care about this issue ... and they assured us that the peshmerga will would only foster more division in the region at a time when Iraq is receive the necessary weapons." trying to reconcile factions in the country, especially in response to the Barzani also said the Kurds still want to have a referendum on becoming threat from IS. lndependent from the rest of lraq, but said he won't push it while the "I lvould like to reiterate: If it were up to us, we would like to get them nation is embroiled in a fight against IS militants. o directly," Barzani said, thanking U.S. lawmakers for crafting the legis-
May 6,2015
said Khazali, referring to a draft military bill that calls on the'White Powerful Shiite militia House to directly arm and assist the Kurdistan Regional Government in its war with 'won't oppose Kurdish Islamic State. The bill is to be voted on next week, according to reports. US independence' Vice President Joe Biden has reportedly assured lraqi Prime rudaw.net reshape the Middle East geopoli- Minster Haider al-Abadi that any May 6,2015 tics" and alleged that Iran, Turkey, arms shipments to local forces will are trying Saudi Arabia and Qatar Qøis al-Khazali, the leailer be passed through Baghdad and ERBIL, Kurdistan Region - to dissolve the unity of Iraq. of the militønt Shiite group, Washington's respect Iraq's sove- other controversial The leader of Asaib Ahl al-Haq, a Among Asøib AhI øl-Høq. AP file reignty and unity was still in Shiite militia with ties to Iran, has remarks, Khazali added that "The effect. named Tehran as one of the coun- majority of Iraqi Sunnis are with a Asaib Ahl al-Haq was estima- tries "trying to dissolve Iraq", but unified Iraq." ted to have as many as 10,000 also added that his fighters "rvill Khazali was captured by the Khazali also named Washington as fighters in2014, and is considered not oppose Kurdish indepen- US and detained in2007 at the pri- one of the players trying to divide one of the most significant Shiite dence." son known as Camp Cropper. He Iraq. militias operatlng in Iraq.r Speaking to the press from the was extensively questioned by US "The project of the US holy Shiite city of Najaf on intelligence at that time. Congresslonal bill is a clear comman- attempt against Iraq's sovereignty Wednesday, Qais Khazali claimed Now a key leader that "the Islamic State is a tool to ding Shiite forces against ISIS, and a step to dissolve the country,"
14 Reaue de Presse-Press Reoiew-Berheaokn Çapê-Rioistø Stampa-Dentro de lø Prensa-Bøsin Ozeti
õl¡c ltlntrl¡irrr¡turt dirrrct Vl¿r 8.21)15 Iraqi Kurdish chief hopes to sidestep region's clash with Iran Barzani discusses lran, Islamic State, independence on D.C. trip
By Guy Taylor - The Washington Times - høqi Friday, May 8, 2015 Kurilistan RegionøI President http ://www.washin gtontimes. com Masoud Børzani, left, is escorted into West ¡ran's influence over the Middle East is Wing of the Whìte lexpanding but the region's Kurds are deter- House in Washington, mined to stay neutral in the face oftensions Tuesday, May 5,2075, stemming from Tehran's role in conflicts zphere he is scheduleil president from Iraq to Syria and Yemen, the to meet withVìce of lraq's Kurdistan region said Friday. Presiilent Biden. "We loe do not want to be part of that power (AP PhotolCarclyn struggle," said Massoud Barzani, president of Kaster) the semi-autonomous Kurdistan Regional Government (KRG), which shares a nearly 400-mile border with Iran in northern Iraq, The U.S. finds itself supporting a Saudi- Syria is closely tied with the situation in wrapping several days of high-level talks in led military campaign against Iran-backed Iraq." The government of Syrian strongman Washington last week. rebels in Yemen while at least tacitly coordi- Bashar Assad is battled U.S.-backed rebel While Mr. Barzani said Iran has on at least nating with Iranian forces in tle fight against forces but also insurgents linked to al Qaeda, one occasion provided ammunition to ISIS, a Sunni extremist organization in lraq. Islamic State and other iihadist movements. Kurdish peshmerga forces fighting the extre- The Kurds, whose own peshmerga figh- 'The situation in Syria is very complica- mist Islamic State movement in lraq, he ters are playing a outsized role in the ground ted," Mr. Barzani said. "What I see is that insisted the lranian military are not actively war against ISIS in Iraq, find themselves there is neither a military solution at hand coordinating with the Kurdish fìghters. increasingly in the middle of Washington's nor a political solution.' "Iranian forces have not come to our area conflicted diplomacy. But Mr. Barzani took Mr. Barzani made headlines earlier in the and we have not asked for that," he said. "We care on Friday to avoid criticizing the Obama week by asserting that lraq's Kurds will hold a no problems with Iran because we have have administration. referendum on independence when the war our own policy and lran has its own policy Mr. Barzani praised a bipartisan group of against ISIS is resolved. and we are neighbors." U.S. lawmakers for pushing legislation "I cânnot say if it will be in the next year, He made the comments Friday during an recently to try and require the administration or when, but certainly the independent roundtable with reporters as he fìnished out a to provide weapons directly to the Kurds. Kurdistan is coming," he said at an event hos- weeklong visit to Washington that included something the White House has resisted. But ted by the Atlantic Council and the U.S. extensive closed-door meetings with top he stressed that he does not want to get in the Institute of Peace on Wednesday. Obama administration officials about the war middle of Washington's internal policy fìght But President Obama and Vice President against the Islamic State, also known as ISIS over the issue. and ISIL. Biden told Mr. Barzani during a meeting at He also said administration officials assu- the start of the week that the U.S. remains Barzani's visit came as the White n ¡r. red him on repeated occasion during his visit committed to a united, federal system in Iraq nurses a delicate and seemingly IVlgouse that weapons will arrive in Kurdish hands. centered in Baghdad, White House officials contradictory set alliances Middle of in the Mr. Barzani said he did not discuss Syria said, and regional powers such as Turkey, East while pursuing nuclear detente with Iran policy in detail during his meetings witlr Syria and Iraq are also hostile to the idea of that has drawn resistance from the region's Obama administration officials, but he an independent Kurdish state. a main Sunni Arab powers particularly Saudi - believes they "know that the situation in A¡abia.
Cl¡c ltlrrrrl¡i rr¡turr di rucc' Mar l2.2lll5
relied upon heavily by the U.S. and Europe in Divisions among Kurdish factions the ground war against Islamic State extre- mists, are increasingly wlnerable to manipula- tion by lran. fighting militants seen as increasing "Rather than shore up Kurdish unity and institutions, the latest iteration of the 'war on By Guy Taylor - Ttre Washington Times - the Islamic State in lraq, according a report terror' is igniting old and new internecine ten- Tuesday, May 12, 2015 published Tuesday, highlighting the risk of a sions and undermining whatever progress has return to internecine war that B¡ipped lraq's been achieved in tuming the peshmergas into a Kurds during the 1990s. professional, apolitical military force respon- Analysts at the International Crisis Group ding to a single chain of command,' states an rfthe U.S. and its allies have failed to unify also say that Kurdish forces, who are being I rival Kurdish peshmerga factions fighting executive summary of the report.
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"It is also paving the way for renewed picture of progress and unity that Masoud to working with Baghdad in the fight against foreign involvement in Kurdish affairs, notably Barzani, the president of Iraq's semi-autono- the Islamic State. He also pushed back against by Iran,' the summary states, as the lack of mous Kurdistan Regional Government (KRG), the idea that lran, sharing a nearly 400-mile clear direction and centralized leadership from sought to portray during a visit to Washington border with the KRG, is exerting control over Western powers is 'encouraging Kurdish land last week. Kurdish forces. a grabs" and deepening sectarian tensions in Mr. Barzani said the KRG is poised to hold Iraq. a referendum on independence during the The report offers a stark altemative to the years ahead, but remains, for now, committed
May ll,2015
friends and coalition partners to give us these weapons so \rye can Experts: Peshmerga need destroy and defeat ISIL." This foreign assistance would likely be more forthcoming if the vision unification Ministry of Peshmerga could for clearly articulate their strategic vision for the future, argued By Campbell MacDiarmid Florence Taub, a senior analyst for 11 May 2015 the European Union Institute for rudaw.net Security Studies. The role of the Peshmerga had Í]rRRBIL. Iraqi Kurdistan - changed since their inception as l!rn" eesfimetla need a better bands of mounLain guerillas, she vision and strategy for the future, noted and a new vision was needed. according to visiting military "It would help your own cause experts, while leaders of the if you know what you want to Kurdish forces remain focused on achieve when asking for equip- the immediate demands and shor- as partisan guerilla forces made He estimated the cost of run- ment," she said. "Do not forget the tages of the ongoing war against unification difficult, Secretary ning the Peshmerga at $2.9 billion strategic vision." Islamic State. General of the Ministry of annually, but claimed they had Likewise Mick Bednarek, the A conference in Erbil on Peshmerga Jabar Yawar told the received just $ 1.2 billion in2014. chief of the United States Sunday, titled "The Future of the audience. He praised efforts since "If they send this amount, it Department of Defense's Offrce of Armed Forces in a Democratic 2010 to bring together one-third of will cover just the salaries within Security Cooperation-Iraq, urged Kurdistan, brought together foreign the Peshmerga under one ministry, the 14 existing brigades," Yawar Peshmerga leaders to look beyond experts, Iraqi military ofhcers and citing the fact the two rival factions said. the immediate threat and consider Peshmerga leaders to discuss some- fought a civil war during the 1990s. More cash would be needed to what a future enemy might look times troubling history on the "We used to be two forces. We fund a centralized joint operations like. Kurdish forces and the challenges were fighting against each other, room, a unified communication "It's a strategic error to plan for ahead. unfortunately," Yawar said. "So the system and a professional staff, all facing old enemies," he said. Organized by the Middle East process of reunification will be step necessary precursors to a unified Yezid Sayigh, a senior asso- Research Institute (MERI), spea- by step. Let's not underestimate Peshmerga. ciate at the Carnegie Middle East kers at the conference were divided that we were able to form 14 bri- Former Peshmerga minister Center, offered a vision to which a on whether the current crisis pro- gades in just four years who are Sheikh Jaffar Sheikh Mustafa also future Ministry of Peshmerga vides an opportunity, or an obsta- now fighting side by side together insisted that the immediate needs of might aspire. cle, in the slow process of unifying without any hint of political the Peshmerga - currently leading a He spoke of the need for a clear and reforming the Peshmerga. issues." critically important global fight and transparent ministry where At present, only around one- Yawar cited the current war against Islamic State - should be individual success was not depen- third of Peshmerga forces are uni- against the Islamic State and the the current focus of discussions. dent on loyalty or affiliations. ted under the Ministry of ongoing financial dispute with the "ISIL have better equipment Sayigh said the Peshmerga Peshmerga. The remainder is divi- federal government in Baghdad as and training but the Peshmerga has would be most effective as a force ded in loyalty between the rival the primary obstacles to faster uni- the outstanding morale necessary to if there was an ofhcer corps where political parties the Patriotic Union fication. defeat the enemy," he said. "If we promotion was based on merit and of Kurdistan (PUK) and Kurdistan With troops needed at the front- had the military equipment we need "everyone has equal access and Democratic Party (KDP). lines, it was diffrcult to draw units though we could save a lot of lives. opportunity at every stage up the The origins of the Peshmerga to the rear for unihcation, he said. "We need and we ask our chain." He noted that many Middle MERI í I\RN Eastern armed lorces had an issue ( I with too many senior officers or with junior ofircers not being able to rise through the ranks. tit[. ìr hdERN "There doesn't seem to be L I much disagreement," on these r> issues, he told the audience. JT "Is there any reason why you { don't move further forward? I don't know."r
16 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Rioista Stømpa-Dentro de la Prensø-Basin Ozeti l4 mrl 2015 Des opérations à risques pour exfiltrer les femmes yazidies enleyées par Daech KURDISTAN IRAKInN Le gouvernement régional s'active pour récupérer des femmes enlevées. Des opérations à 20000dollars.
De Emilienne Malfatto Daech (ou cersés l'être), mais qui ne sont pas De Erbil 14.05.2015 convaincus d'être sur le droit chemin, et donc www.tdg.ch essaient d'aider les prisonniers à s'enfuir>, ajoute-t-il. Une aftire de confiance et de réseau per- ¡l est 5heures du matin quand le téléphone sonnel donc, mais aussi de technologie. En lsonne chez Nouri Schengali à Erbil, capitale Syrie, certaines prisonnières communiquent du Kurdistan irakien. Au bout du fiI, un homme avec I'extérieur grâce à l'application mobile de la minorité Yézidie dont la fille, capturée par WhatsApp. En hak, dars la région de Mossoul les djihadistes du groupe Etat islamique notamment, la communication est plus com- (Daech), vient de s'enfuir. Détenue à Raqqa, la pliquée depuis que les réseaux des opérateurs capitale syrienne des djihadistes, I'adolescente kurdes ont été coupés. Il faut trouver des points de 4ans a pris la fuite dans la nuit avec une situés en hauteur, ou le plus près possible du Nouri Schengali, mvoyé spéciøl du gou- autre Yézidie. Mais I aube est proche, les jeunes Kurdistan, pour capter du réseau et signaler sa aernement kurde øuprès des petsonnes filles ne pas Elles frappent la savent où aller. à presence (le premier plrs pour oryaniser une ayønt lui I'offensizte djihadiste: 17 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuokn Çøpê- Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti lcllJonlc 13 mai2015 Unaxesunniteà l'âide des rebelles syriens Les efforts de lArabie saoudite, du Qatar et de la Turquie expliquent les succès récents contre BacharAl-Assad puissances régionales, farouche- ooun - envoyé spécial ment hostiles à Damâs, ont entre- tSTANBUL - corres pondante pris d'unifier leurs efforts. ans la guerre d'usure Ce rapprochement, qui s'est tra- syrienne, les rebelles duit par de nouvelles livraisons ont repris I'avantage. d'armes, quoique en quantité en- Après aûoirpenché en co¡e limitég participe de la diplo- faveur du régime pendant plus matie beaucoup plus active à l'ini- d'un an et demi, entre le prin- tiative de Salman pour contrer temps 2013 et I'automne 2014, I'influence croissante de Téhéran l'équilibre des forces estreparti en au Proche-Orient. De même qu'il sens inverie. En I'espace d'un a pris la tête de la coalition arabe mois et demi, une nouvelle al. partie enguerre auYémen, contre liance militaire, Jaish Al-Fatah (Ar- les . milices houthistes pro-ira- mée de la conquête), regroupant niennes, le monarque saoudien des combattants diihadistes, sala- paraît pressé de renforcer la main des rebelles, pour hâter un départ Der combatt¡nts fistes et proches des Frères mu- de l'Armée cyrlenne de BacharAl-Assad, principal allié sulmans, s'est emparée de la plus Ubre, à ldllli,le 9 mat, se grande partie de la province de la république islamique dans la préparent à reconquórlr d'Idlib, dans le nord de la Syrie, àla région. Adha, KHAur. ASHAW/REUTEnS frontière avec la Turquie. De l'avis de plusieurs bons con- f¡gnh d'iryrencc do. rcbol¡r. rebelles, la Coalftion nationale naisseurs duchamp debataille sy- t II y a un ffit Salman très net, dit sSnienne (CNS), la principale for- Le rol Salman rien, ce retour en force de la rébel- Ahmed Tomeh, le premier minis- mation dbppositio+ a annoncé Yeut hâter lion est le produit dérivé du pacte tre du gouvemement intérimaire qu'elle n'enverra pas d'émissaire scellé entre lArabie saoudite, le syrie4 basé à Gazianæp, dans le à Genève, óù l'envoyé spécial de le départ du pour de Qatar et la Turquie, sous llimpul- sud de la Turquie.La coordination I'ONU la SyrÍe, Staffan princlpal alllé sion du roi saoudien Salman, ar- entre Rlyad, Ankara et Doha sÞst Mistura, ambitionne de consul- rivé au pouvoir en janvier. Après améIÍorée. Iiíntervention saou- ter séparêment tous les acteurs de Téhéran des années de défiance, ces trois dienne au Yémen a rendu lÞspoir de la crise. r Assad bat en re- dans la r€glon ow< Syrlens. IIs pressentent qu'un tra¡te ,r, clamait début mai Kha- changement importont arrive. > led Khodia, le président dq la t Le triongle Doha-Riyad-Ankara CNS, dans les colonnes de la les plus en pointe dans la lutte LE CONTEXTE a commencé àþndionner, consi- presse turque. contre la confrérie; les Emirats dère Fayez Al-Doueiri, un analyste Les premiers signes du retour- arabes unis et lEgypte, sur les- sécuritaire jordanien, en contact nement de tendance remontent quels l?\rabie saoudite s'appuyait régulier avec les rebelles. Ie posí- au 15 décembre zor4 Ce jowlà, le iusque-là. s llaxe Riyad-Abou RECONQUÊTE tÍonnement de Salmon comme Front Al-Nosra, la branche sy- Dhabi-Le.Caìre a cédé lo place à Dana¡ veut ¡gDnnd¡ra nouveau commandont du monde rienne d'Al-Qaida, et le mouve- l'axe Ríyad-Anþara-Doho, qui. est JlsrAl-Cloghour arabe pousse les brigødes à se ment islamiste Ahiar Al-Cham, beauèoup plus favorable aux anti- L'armée syrienne a déptoyé réorganisei. t les deux formations à lbrigine du Assad, décrypte Andreas Krieg, d'importants moyens autour de Ces deux sources, ainsi qu'une JaishAl-Fatah, se sont emparés de professeur air collège de défense la vitle de Jisr Al-Choghour, dans troisième, proche des autorités la base militaire de Wadi Al-Deif, du Qatar. liémíiTamím qde nou- ie Nord, conquise par une coali- qataries, assurent que des armes l'un des principauxverrous du ré- v eau Ie s co ud ée s lran ch es e n Sy rÌe, tion rebelle à la fin avril. Le ré- antichars, notamment des missi- gime Assad, dans le nord dupays. alors quÞn 2or4 de peur de.suscÍ- gime veut reprçndre à tout prix les Tow sont récemment parve- Le basculement s'est confirmé ter I'ire du rol Abdqllah, iI avoit dtt I'hôpital, où une cèntaine de sol- ñues errtre les mains des antiAs- durant fhiver, quand les combat- revoír à la baísse toutes ses ambi- dats se sont retranchés, ainsi sad. Aucune de ces sources ne fait tants du Front Al-Chamþ, la tions dans cepays. l que de hauts fonctionnaires, état, cependant darrivages mas- principale force rebelle dAlep, Durant le sommet du Conseil après l'entrée des insurgés dans sifs.. Porte-parole de liArmée sy- proche des Frères musulmans, de coopération du Golfe, tenu à le centre-ville. Damas vèut éviter rienne librê (ASL), la branche mo- ont tué dans l'æuf lbffensive loya- Riyad la semaine dernière, Ta- une répétition du scénario dérée de l'insurrection, Otissama liste visant à encercler la partie mim a été photographié en plein d'août 2014, lorsque des djiha- Abou Zayed as$ure même n'avo¡r orientale de la ville. Et il s'est accé- conciliabule avec Mohamed Ben distes de I'Etat islamique avaient < rlen rcçu depuís cinq mois n,tout léré à partir de ld fin mars, avec la Nayef, le prince héritier, que lbn exécuté plus de 200 militaires en reconnaissant que < celø pour- chute, coup sur coup, d'Idlib, de dit très qatarophile. La logique après la prise de [a base aé- rait changer très bientôL [teurs] fisrAl-Choghour, à une vingtaine voudrait que la cité-Etat ac- rienne de Tabqá, dans la pro- amis saoudÍens, turcs et qatarís de kilomètreó plus à lbuesl et du croisse son aide à AhrarAl-Cham vince de Rakka, sans que l'ar- song[eant] â üesl soufenir r. camp militaire diAl-Qarmeed, si- et au Front Al-Chamiya, pendant mée vienne à leur secours. Signe du regain d'assurance des tué à proximité, que lArabie saoudite augmente 18 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çapê- Riuista Stampø-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti son soutien aux salafistes de de I'année. Lbpposition de gau- Syrie, une mesure réclamée de de fisr Al-Choghour, porte daccès Jaish Al-Islam (Armée de I'islam), che l'accuse dbffrir un appui au longue date par Ankara. à la plaine côtière, Damas a lancé son principal client en Syrie, om- moins logistique au front lt- Le nouvel alþnement saoudo- une contre-offensivê pour repren- niprésent dans labanlieue de Da- Nosra, ce que le chef d'Etat dé- qataro-turc ne certifie pas forcé- drelaville. r mas, ment sans convâincre. Selon la ment que la chute du régime As- Bf,N'AIl'lINEANTHE [e président turc, Recep liayyip presseturque, le monarque saour sad se rapproche. Il garantit, en re- ¡t manr¡ tfco Erdogan, quant à lui, dewait bien- dien luÍ aurait promis de soutenir vanche, une intensification des tôt atterrir dans la capitale saou- la création d'une zone d'interdic- combats à venir. Bien décidé à Ia- dienne, pour sa troisième visite tion aérienne dans le nord de la ver l'affront que constitue la perte Washington entraîne a m¡nima des combattants contre l'El LE COMMANDANT SUpnûn¡n des forces al- contre lbrganisation de l'Etat islamique au sein de différentes factions. Le caractère liées en Europe,le général américain Philip (EI) soit plus importante que l'éradication minimal du programme est critiqué par les Breedlove, est attendu, mardi rz mai, en du régime de Damas ar¡x yeux de l'admi- représentants de lbpposition syrienne quí Türquie, pour Ïinspection du site où se- nistration amérÍcaine. ont pignon sur rue en Turquie. ront entraînés les rebelles syriens appelés a Ce programme est une blague. LiArmée à combattre les diihadistes de lEtat Íslami- Efftct¡ß déilrglr.¡ syrienne libre n'en faít pas partie. Aucune que (EI). Lors d'un point de presse au Pentagone la brigade engagée dans des combats contre Selon un accord signé en féwier zor5, semaine dernÍère, le secrétaire américain à Ie régime ne pafticípe à cette Ínitíative, ex' Américains et Turcs envisagent de former, la défense, Ashton Carter, a oçliqué que plique Ossama Abou Zayed, le porte-parole sur une période de trois ans, 15 ooo com- l'instruction des rebelles allait être menée de lArmée syrienne libre. Ies Syriens qui battants de lbpposition syrienne modérée, avec la plus grande prudence. < Nous com- Ibnt reioint I'ont fait à tit re indìv iduel. N otrc L'entraînement se fera dans les environs mençons avec des gens que nous avons ennemi prtncipa\ cÞst Bachar AI-Assad. On de Kirsehir, une ville située à 4o kilomè- choisis très attentîvement r, a-t-il souligné. ne se débanassera pas de I'Etat islamique tres au sud-est d'Ankara, avec la participa- Les Turcs ont exigé que les Kurdes sy- sans renverser Bachar, CÞst ult pré-requis, tion de 4oo instructeurs américains. riens affiliés au Parti de l'union démocrati- Tout Ie reste nþst que perte de temps et Commencée ces iours-ci en Jordanie, la que (PYD), qui est une filÍale du Parti des d'hommes.t formation des rebelles syriens se fait atten- tnvailleurs du Kurdistan (PKK, prokurde), < lll nrri lll l5 par des chiites." Elle ajoute que, dans la province de lbuest ira- kien, "on voit que l'Etat lslamique poursuit sa la prise de Ramadi par Daech conquête et répond à chaque repr¡se de terri- par partition toire une nouvelle offensive". La carte de conf¡rme la de l'lrak "Cela annonce la oarti- tion de I'Irak en frois par Rédaction de France Info états. Nous voilà devant 18 mai 2015 - www.franceinfo.fr une nouvelle carte de I'Irak, de la Syrie et, I 'organisat¡on de l'État islamique affirme oeut-être du Proche Lcontrôler la ville de Ramadi en lrak. ' Orient." Daech s'est emparé du dernier quartíer de Bassam Tahhan : la ville après deux jours de combats et au molns 500 morts. Cette conquête conflrme l'lrak se trouve ainsi redécoupée avec les encore plus la padition de l'lrak. Sunnites à l'ouest, les ch¡¡tes au sud et les Pour Bassam Tahhan, professeur de géopoli- 22 auril 2015 : plus de 90.000 itakiens Kurdes au Nord. "Le territoire irakien n'est plus t¡que et spécialiste du Moyen Orient, cette vic- ont fui Rømadi pour se réfugìer à celui que l'on connaissait avant" confirme toire ouvre la voie aux djihadistes vers Bagdad Bagiløil @ MaxPPP Myriam Benraad. Alors qu'auparavant, "il y avait : "Si Ramadi est tombée, cela annonce la recon- des poches de mixité importantes, les violences quête d'autre villes sunnites. Et c'est la voie menacée puisque la capitale irakienne "a tou- contessionnelles ont entraîné des déplace- jours ouverte vers Bagdad." été l'oblectif ultime des djihadistes". Elle ments de populations ¡mpodants dans le pays " rappelle d'ailleurs qu'en été 2014, la Cette pr¡se qui n'est qu'une étape sur la route de "après La politologue explique alors qu'en consé- prise de Mossoul, le but déclaré de l'Etat Bagdad, "l'objectif principal des d¡ihad¡stes" quence, "il sera très difficile de revenir à un lrak lslamique était de s'emparer de la capitale ira- comme le confirme aussi Myriam Benraad, poli- national. On s'orientera plutôt vers une fédérali- kienne qui est symbolique parce que, aux yeux tologue et spécialiste de I'lrak au CERI, centre sation avancée." des dlihadistes, c'est l'âge d'or de I'islam avec la de recherche de Science Po. Elle explique à Bagdad abbasside qui ne peut être gouvernée France lnfo que la porte de Bagdad est bien l9 Reaue de Prcsse-Press Review-Berhanokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de Ia Prensa-Basín Özeti YENDREDI15 MAI2OIs mentpas I'avalde tout le régime syrien. D'ohune guerre intestine. Miné par les dissensions, le régime de Damas a phrs que jamais Premières victimes, les officiers du premier cercle sécuritaire, qú, besoin du soutien de Tehéran, qui enprofite pow placer ses pions bien que sunnites, sont restés fi- dèles au pornroir alaouite auquel ils sont liés par les prébendes et Ie sangversé. Unreplisur le seulter- LIryn joue des divisions. ritoire alaouite siinifie leur fin, au syrrennes pour nueuxre peut-être été placé en résidence l\) sr:rveillée. Horn:ne de conflance I de Bachar al-Assad et, à ce titre, \J coordinateur des différents servi- qu'elle est interne au régirne sy- ces secrets, chef du Bu¡eau de la rien, se déroule surtout dans les sécurité dupresident, ce sunnite palais de Damas et passe par le de 69 ans étaitl'une destois per- contrôIe des tout-puissants servi- sonnes clés du régime. Son áric- ces secrets. Elle oppose deux tion a créé un malaise dans les cla¡s: celú de Bachar al-Assad à cercles dupowoir. celui de son turbulent Aussi a-t-il < 20 Reaue de Presse-Press Reuicto-Berheuoka Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti une no,'elle coalition rebelle, réunissailä::ffi;t islamistes nationalistes opposes aussi bien au regime qu'à d' armæ via lø nnqrÅe en ñsim ile lqbataille d'ldlib. Ils les ont I'Etat islarnique, enchaîne depuis nurs les prises militaires. ensuite.redistríbuées aux onrtres gt(nr[rvs>>, ørplique un erçert oc- cidental. Quolb¡ conróqurncel LArmée pour I'Etet lrhmiqur? dela aucune. Mais Pow I'instant, la coalition représente une menece poru Daech (l'acronyme arabe de I'E). Tous les groupes qui Ia com- sur le posent I'ont comöattu ces der¡c demières années. C'est d'ailleurs I'assassinat d'un responsable d'Ah¡a¡ al-Shampar I'Etat isla- Damas mique qui avait déclenché à la fin 2013 la révolte des autres groupes rebelles. Après plusieurs semaines de combats, I'EI avait dt quitter plwieurs villages du Itrord syrien pour se replier s:r ses D' fiefs de I'Est. Surtout, si la coali- vite qu'elles se sont nouées, tionpanrient àconsen¡er le con- avant même d'avoir remporté la uôle de la province d'Idlib, où le moind¡e victoi¡e. Trop de luttes régimeest enpasse d'êtr€ totele- de pouvoir, de querelles idéolo- ment chassé, elle bloquera de fait giques et debagarres de territoi- toute tentative de I'EI de repren- res. Mais depuis mars, la coali- dre pied dans la région. < 21 Reuue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Riaistø Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti \l:rr ll.ll) l-< lrants Kur leaders Various lranian Kurdish gfoups have split further apart instead of uniting in their struggle to obtain their rights. Author Amber¡n Zaman May 11, ã15 wwwal-monitor.com QOrinO has arrived in Qandil, lhe maiestic rnountain range separating lran rJfiom lraq. But the bucolic calm enveloping this far-flung corner of the Middle East could be shattered at any t¡me. lranian fighter jets periodically rain bombs on rebels of the Free Life Party of Kurdistan (PJAK) based in Qandil. The group is the latest in a string of Kurdish groups that has been fighting br Kurdish self- rule inside lran. lran's long-repressed Kurds, including many alleged PJAK members, continue to be jailed and tortured. A gowing number have been executed in recent years. Brrt while the Kurds in Tud<.ey, Syria and lraq make intemational head- lines with the¡r successful campaign against the lslamic State (lS), the plight of their lranian brethren has gone largely unnoticed. Femøle fighters lrom Kwilistan Demouøtic Pørty of lran stønil That was until last week, when hundreds of lranian Kurds took to the streets in at theitbøse in lrøqi Kurilistan in eøily Møy 2075. (photo by the city of Mahabad to protest the myster¡ous death of a Kurdish chambermaid. Amberin Znman) On May 7, Fatinêz Khosravani fell from the window of the fuurth floor of the Tara Hotel. Prolesters allege that the 2+yearcld iumped to awid being raped Javid, an electr¡cal engineer from Mahabad, the PJAK in 2003, by an lranian security official. As news of her death spread, angry locals cla- Qezan þined lsoon after it was founded. He rcse to become the co-chair of its recently shed with police and set the hotel on fire. Details remain sketchy because the I eslablished political arm, known as KODAR. international media is rarely granted access to lhe Kurdish parts of lran. lranian authorities have denied that an intell¡gence official was inrolved and have On a recent afternoon, Al-Monitor met with Javid in a concrete hut tucked away anested an individual ¡n the case who they claimed was a private oonsultant of in Qandil just 5 kilometers (3 miles) as the cmw flies from the lranian border. the hotel. "Every day the regime is killing our people br nothing other than seeking the¡r Kurdish parties and activists seek to portray the events as the haróinger of an rights, and the \,ìrorld rema¡ns silent," Javid told Al-Monitor. "There is an establi- lranian Kurdish "intifada," rþt least because they were sparked in Mahabad. shed pattem of the regime seizing on any thaw with the West as an opportu- The city enþys a mythical status in Kurdish nationalist lore. nity to crack down even harder on its opponents," he said. Javid was refening to the tentative nuclear deal that was recently signed between lran and the six ln 1946, with Soviet backing, the Kurds established their first and shortl¡ved maþr powers. Like many Kurds, he reckons that the United States and the rest independent state ¡n Mahabad. With a respected Sunni cleric, Qazi of the P5+1 the United Kingdom, France, Russia, China and Germany Mohammed, at its helm, the mini-state had its own 13-member Cabinet and - - which are negotiating to curb lran's nuclear prcgram, will turn a bl¡nd eye to national army. But wtìen the Soviets withdrew under Westem pressure, the abuses fear of jeopardizing a final accord. govemment reasserted its grip with the help of Kurdish tribes loyal to the cont¡nu¡ng for government Mahabad fell barely a year after its declaration. Abbas Vali, a prominent lstanbul-based lranian Kurdish academic, agrees. "The nuclear agreement is part of a larger slrategy to bring lran back to the Mohammed was publicly hanged, much in the same way d¡ss¡dent Kurds are international fold," he said in an interview with Al-Monitor. He added, "[US today. All overt expressions of Kurdish identity were banned. Pres¡dent Barackl Obama's calculation is that lran is stable and that the regime This ushered a period of "general political depression" for the Kurds, wote is in contrcl and is therefore reluctant to do business with nonstate actors such Abdul Rahman Ghassemlou, the founding leader of the Kurdistan Democratic as the PJAK and the KDPI." Party of lran (KDPI), which dominated Kurd¡sh politics until his assassination in lran's human rights record is unquestionably honible and Kurds are among the 1989 by lranian intelligence in Vienna. rivorst hit. "We suffer from double discrimination because we are mainly Sunni," I lnder the lranian Constitt¡tion, non-Persians are notionally allowed to be but almost 10 m¡ll¡on Kurds (Jeducated Javid said. Estimates vary half of lran's est¡mated in their own languages ¡n state schools. But the laws have never are thought to be Shiites. been pljt into practice. T1e lslamic Republic has the highest rates for executions in the \^/orld afier Under Mohammad Khatami, a Rebrmist cleric who served as lran's president I China. Human rights groups saythese are on the rise despite pledges from from 1997 to 2005, some reslrictions were relaxed. Private schooling in Kurdish Rouhani to erase th¡s stain. Death sentences were canied out against more was permitted. Some 30 ethnic Kurds were elected to the Malles, or national than 740 prisoners in 2014, marking a 10% rise on the previous year. And at parliament. Current President Hassan Rouhani is sa¡d to falor further rebrms least 350 people have been executed so far this year. and in October the Kurds were allowed to hold their first peaceful rally since Among them were six Kurdish detainees at the Raja'i Shahr prison in Karaj, 1979 in solidarity with the Syrian Kurds. west of Tehran, who were hanged in March. Their families were not permitted The Kurdish language was never criminalized in lran as it was for decades in to retrieve their remains or to attend their burials. The men, all Sunnis, were neighboring Turkey. This is prcbably because the national language, Farsi, and convicted on charges of "rþrahebeh" ("enmity against God") for alleged inwF the Sorani and Pehlewan Kurdish dialects spoken in lran share the same rcots. vement in Kurdish nationalist and Salafist violence. Javid reckons that there are But unlike Turkey, where a po-Kurdish party ¡s running for the June 7 parlia- at least 30 Kurdish prisoners currently on death þW most br alleged l¡nks to mentary eleclions, all Kurdish parties remain banned. Secret talks held oüside the PJAK. lran between regime and Kurdish officials rema¡n sporadic and have yet to bear Saman Naseem, who was sentenced to death in April 2013 on that charge fruit. iust (and for supposedly taking part in a gunbattle against the lslamic Rerclutionary Amid all the chest thumping over Khosravani, many Kurdish activ¡sts privately Guard Corps) is one of the rare cases to have drawn international atlention. acknowledge that the regime will prevail and that a fresh crackdown on the This is because Naseem was only 17 at the time of his anest in 201 0. He was PJAK and other nat¡onal¡st groups will l¡kely ensue. As one activist who decli- bnrtally tortured for 97 days until, still blindblded, he signed a confession. Citing ned to be identified for fear of governmenl retaliation put it in an email message the Convention on the Rights of the Child, which prohibits the execution of juve- to Al-Monitor, "The regime ¡s ruthless, and the Kurds are busy fighting among nile offenders, international rights groups have appealed to the lranian authori- themselves." lranian Kurdish leaders, who spoke to Al-Monitor from exile in t¡es to scrap his sentence, but to little avail. On Feb. 18, a day bebre his sche- Kurdishonlmlled northern lraq, echoed th¡s bleak assessment. duled execution, Naseem was transfened to an unknown destination fiom the Orumieh prison in westem AzeÉailan province. His fate remains a mystery o 22 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti Ð Tïe PJAK claims that it ¡s the most influential Kurdish movement in lran with Rezan fmtid, I 'thousands" of fighters and has the power to obtain the Kurds' rights. Brrt co-chab of the rebels were brced to call a cease-fire in September and withdraw 2011 PIAK's politi- theirbrcesto Qandil following a mass¡ve lranian armyoffensive, which left hun- dreds dead. cal atm, sits The PJAK'S rivals call the rebels ¡nterlopers. This is because the PJAK was fot an inter- established by another Kurd¡sh guenilla outfit with Turkish roots: the Kurdistan uìe.o in Workers Party (PKK), wirich has been fighting on and off lor Kurdish autonomy Qandil. Photo since 1984 inside Turkey. by Ambertn While the PJAK denies any brmal t¡es to the group, it views Abdullah Ocalan, Zaman the ¡mprisoned PKK leader, as its own. lt also panots his lalk of "democratic confederalism," a blurry form of political autonomy thd is inspired by lhe late American radical Munay Elookchin. Gianl portraits of a mustachioed Ocalan hang frcm the hut where Al-Monitor met Javid. We conversed in Turkish, the main larguage of communication within the PKK. Ahmet Sumbul, a veteran Kurdish þumalist from Turkey who recently retumed ftom a covert tour of lran's Kurdish region, told Aþft/lonitor that pic{ures of Ocalan are a comnnn sight in the homes of ordinary people. "The PKK and the PJAK appear to be recruiting rnore than any other group," he said. Clashes between the Turkish army and the PKK have v¡rtually stopped as Khalid Azizi, the leader ot one of the KDPI factbns, ascribed such differences Ocalan pursues bumpy peace talks with the Turkish govemment. The hiatus to "a clash of personalities." He agrees that to be effect¡ve, the lranian Kurdish has allowed the rebels to epand their influence in lraq and Syria where they groups need to unite. "We are trying," he told Al-Monitor. and their Syrian prcxy, the People's Prctection Units (YPG), are fighting lS jiha- But fellow KDPI officials \oice skepticism. dists with the help of US air power. lranian Kurdish r¡olunteers flocked to help The KDPI's central command near the lraqi Kurdish town of Khoya has a sur- the YPG liberate Kobani, a Syrian Kurdish town on lhe Turkish border, which real feel to it. Young lemale fighters with Kalashnikov rifles slung over their has emerged as a global symbol of Kurdish resistance. shoulders stroll in lush green gardens. One of the r,rrcmen who ¡dent¡fied her- The PKK's growing popularily riles its competitors. self as "Sahra" said she was from Mahabad. She þined the KDPIthree months "They are not an lranian Kurdish party, they are a product of the PKK," said ago. "Women have no rights in lran. Here lfeel free, I live as I choose," Sahra Abdullah Mohtadi, who leads the Komala Party of lranian Kurdistan, another said. maþr lranian Kurdish grcup. Mina 25, arrived bur months ago. "l came to light for an independent l\uring a lhree-hour interview at h¡s party's headquarters on the outskirts of Kurdistan," she said. lJSulaimaniyah in lraqi Kurdistan, lvlohtadi described the ups and downs of Azizi insisted, however, that his party has no such goal and repeated the the lranian Kurdish movement. Like many lranian Kurdish politicians, Mohtadi fanìous KDPI slogan, "Dernocracy br lran, Autoromy for Kurdislan." hails from landed Kurdish aristocracy, yet espouses leftist views. Speaking in But it remains unclear how efiective the group is belond the boundaries of this flawless English, he recalled the heydays after the 1979 lranian Re\ohrtion compound. "All of these parties are fiozen in the past and completely depen- when Komala and Ghassemlou's KDPI contrclled boad swaths of tenitory dent on the lraqi Kurds," Vali said. He added, "They made no effort to creale a along the lraqi border. lran's newly installed clerical regime was bogged down clandes{ine rnovement inside lran, believing that the regime vrould implode. in a bloody war with lraq and turned a blind eye. Their calculat¡on proved to be wrcng." But history repeated itself. When the war ended, the regime reasserted control. The political vacuum is being filled by the PJAK and PKK. But Val¡ bel¡eves that Thousands of lran¡an Kurds were killed. Those who survived fled to lraq. their influence remains limited, too. "Any party that prescribes one brmula for Komala and the KDPI began fighting each other and were brced to retreal lo all the Kurds is not realistic," he sa¡d. a lraq as well. Today, the parties have become shadows of their fcrmer sêlves with their men no longer counted ¡n the thousands but the hundreds. Bitter A¡nþerin Zaman is a ælumnist lor AhMonitor and an lstanbul-based writer who has ævered Turkey for The WashingÌon Post, The Los Angeles T¡mes, The Daily internal feuding has led to splits. There are rìow tvvo Komala parties and tu,o Telegrqh and the Vohe of America. Afrquent æmmentator on Turkish televisbn, KDPIS. she ß cunently Turkey æîeqondent for The Eænomis| a position she has rctained May 24, 2015 TTvo dead in PKK-KDPI clash on franian border 24may 2015 the villages of Kelashin, Khenela, and Saqar $r rudaw.net which are located between the Kurdistan region of Iraq and the ethnically Kurdish area IIRBIL, Kurdistan Region - After trvo of Iran known by Kurds as Iranian Kurdistan. of tense stand-off a clash erupted -U.rweeks PKK hghters started sunounding a num- Peshmetgø forces of Kurdistan betlveen armed wings of the Kurdistan ber of KDPI positions since Thursday, and had Demouatic Party of han. KDPI file Workers' Party (PKK) and Kurdistan demanded the group leave the area. The KDPI, photo Democratic Party of Iran (KDPI) on the a party outlawed ln Iran, has previously said it Iran-Iraq border, with at least two KDPI would not withdraw from the border region. Kurdistan region of lraq for more than 30 fighters reported killed. The dispute ls believed to have started years. "Early this morning, the PKK attacked our when a KDPI force deployed to the border on The PKK is a Kurdish nationalist organi- Peshmerga and unfortunately what we were May 10 with the intention of establishing a zation based ln Turkey, but has been highly afraid of, just happened," Mohammad Saleh base in areas where the PKK was already active in the Iranian border areas. The group Qadri, KDPI's spokesman told Rudaw on entrenched. has been listed by the US as a foreign terrorist Sunday. The KDPI is a Kurdish-lranian party that organization since the 1990s. r According to the source, the clash occur- has struggled for Kurdish rights in Iran for red in the mounLainous border area, including decades. The group has been based in the 23 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berher¡oka Çapê-Riuista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti nternational fists rüüp Middle East Report No158 / L2 May 2OL5 Arming Iraq's Kurds: F¡ghting IS, Inv¡t¡ng Confl ict Baghdad/Erbil/Brussels, 12 May 2O15 http : / / www. crisisg ro u p. org EXECUTIVE SUMMARY AND R.ECOMMENDATIONS I oosely organised in an ad hoc coalition, Western countries rus- Lhed military aid to Iraq¡ Kurds in the face of a lightning assault by the Islamic State (IS) in June 2OL4.They failed, however, to develop a strategy for dealing with the consequences of arming non-state actors ¡n lraq, a country whose unity they profess to suppoft. Rather than forging a strong, unified military response to the IS threat, building up Kurdish forces accelerated the Kurdish polity's fragmentation, increased tensions between these forces and non-Kurds in disputed areas and strengthened Iraq's centri- fugal forces. Delivered this way, military ass¡stance risks prolon- A Kurdish Peshmetga holils a ø rccket-propelled grenade ging the confl¡ct with IS, worsening other longstanding, unresol- fighter launcher as he tøkes up position in an atea ozteilooking Batetle ved conflicts and creating new ones. A new approach is called for ztilløge þackgrounil), zuhich is contrclled by the Islamic Støte, in that revives and builds on past efforts to transform Kurdish forces Khazir, on the edge of Mosul September 8, 2074.REUTERS| into a professional institution. AHMED IADALLAH Despite Western concerns, doing so is unlikely to enhance chances of Kurdish independence. Kurdish part¡es have become rush on resources in territories they claim as part of their even more dependent, not less, on their alliances with Turkey and autonomous region, further compl¡cating their rapport with Sunni Iran since IS's arrival. Turkey, the country with the abiliÇ to give Arab neighbours and the government of Prime Minister Haider al- the Kurds the independent revenue stream from oil sales they Abadi. would need to move effectively toward independence, has given no ¡ndication it is prepared to do so and every ¡nd¡cation it wish- the face of it, after an ¡n¡tial delivery directly to the KDP in es to preserve Iraq's un¡ty. Western states'current pract¡ce of f1n lvrAugust 2014, Western military aid has been provided to the channelling weapons to the Kurds via Baghdad and encouraging Kurdistan Regional Government (KRG), with prior approval from the two sides to resolve their outstanding disputes over oil Baghdad. In practice, however, weapon deliveries trom a variety expoÉs and revenues also will keep the Kurdish region inside of donors are unilateral, mostly uncoordinated and come without Iraq. Indeed, the development of a professional Kurdish military strings regarding their distribution and use on the front lines. As force is a necessary condition for effective coordination with the a result, they have disproportionately benefited the KDÐ which is Baghdad government in joint operations against IS and in prepar- dominant in Erbil, the region's capital, and thus have pushed the ¡ng a post-Is political plan. PUK into greater reliance on lranian military assistance and an alliance with the Kurdistan Workers Pafty (PKK), the Kurdish rebel military aid is premised on a belief that giving wea- foalition organisation in Turkey. In this context, the KDP and PUK, formal \-rpons and training to Kurdish forces, known as peshmergas, paftners ¡n a un¡ty government, have shown little incl¡nation to will in itself improve their performance against IS, a notion distribute roles or mount joint operations, preferring compet¡tion Kurdish leaders were quick to propagate. But the evolving state over coordinat¡on. As a result, Kurdish forces have been less of Iraqi Kurdish politics makes for a rather more ambiguous pic- effective in fìghting IS than they could have been. ture: the dominant, rival parties, the KDP (Kurdistan Democratic ParÇ) and PUK (Patr¡otic Union of Kurdistan), have been moving While coalition members have tied military assistance to accept- away from a strategic framework agreement that had stabilised ance of the central government's sovereign role in its distribution, their relationship after a period of conflict and allowed them to they are jeopardising their stated ¡nterest in preserving lraq's present a unified front to the central government as well as unity. Indeed, by upsetting the fragile equilibrium among Kurds, neighbouring Iran and Turkey. Moreover, their historic leaders, between Kurds and Sunni Arabs and between the Kurds and the Masoud Bazani and Jalal Talabani, are on the political wane, trig- governments in Baghdad, Tehran and Ankara, they risk weaken- ger¡ng an intra-elite power struggle. ¡ng it; moreover, by empowering Kurdish party-based forces, they hasten the state's de-institutionalisation and invite external inter- This is, therefore, a particularly fragile moment. Rather than ference. Given how fragile and fragmented lraq has become, one shore up Kurdish uniÇ and institutions, the latest iteration of the can only wonder how pouring more arms into it could have any "war on terror" ¡s igniting old and new internecine tens¡ons and chance of making it stronger. undermining whatever progress has been achieved in turning the peshmergas into a professional, apolitical military force respond- Coalition members, working in coordinat¡on, need instead to per- ing to a single chain of command. In doing so, it is also paving suade Kurdish parties to complete the reunification of their paral- the way for renewed foreign involvement in Kurdish affairs, lel military, security and intelligence agencies within a single, + notably by lran. And it is encourag¡ng Kurdish land grabs and a 24 Reaue de Presse-Press Reaíew-Berhevokø Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti N TURKEY Urnla Coyhan Lakc A Íll 6t Porl Qami shl I Dohuk o IRAN Al'Jazeera o lol Àfrr '.. ra t Erbll I Rôqqa t rr{ It i I o Sulo¡maniya SYRIA ¡l-Zour Ð o aavjiro N $ IRAO Kilr¡ oe ..2 75 150 kilometres nkrlt .9. o o Saad¡ya s lnl€rnatiorEl bordor PUK-lsdfrontlins (üa ale itnlúdos ptæffico ol Shrls lilhbß) oE Green L¡rÞ (1 991) recognissd by 2005 constilrrt¡on K0P-led hont lins - Eaq8ba ç KRG lorces pressnce before lS (May 201 4) PKK-YPG lorcos doploymsnt ¡rsido haq E KRG-Turkey o¡l prpel¡rÞ and oil f¡olds KRG forcss pr€sonco after lS (as ol April 201 5) Baghdad j - pipelirr - - - - - Kirkuk-Ceyhan/ka+Turkey oil = Notional line damacaling ha disputed leritories - (¡nacl¡vo up ur¡til lfurdish reoion) o * non-partisan structure by empowering the KDP-PUK 1. srraroo¡cAoresmenrphase(2007-2013) 2. Kurdish polit¡cal scene befor8 lS (May 2014) joint brigades and the peshmergas' most professional ele- ments; to cooperate with non-Kurdish actors in the disput- plan ed terr¡tor¡es; and to develop a post-IS with the cen- tll run KE Y d+¡/r tral government that cements security cooperation in t \ these territories and moves forward the process of resolv- I nat ing their status through negot¡ation. The KRG leadership is overdue in putting its own house in &U order. It may revel in momentary support for its fight against IS, but old problems will soon return, arguably pos¡ng a far more serious threat to the region's stability than IS by itself could ever represent. q"- RECOMMENDATIONS To the governmcnts of the U.S. and othcr coal¡t¡on members: 3, Kurdish political sono alt€r lS (2015) 1. Establish a coalition central command through which to channel military a¡d to Iraqi Kurds and charge it with: a) coordinating weapons deliveries to, and training of, Kurdish peshmerga forces by coalition members; LEGEI{D b) ensuring that weapons are exclusively distributed to, and used by, KDP-PUK joint brigades; * peshmerga c) engaging the affairs minister and KDP- ru lnstllutlon joint-brigade PUK commanders on military tactics and the Rlvalry/anlmlty use of coalition-supplied weapons; and slratoglcal or lætlc¡l rulallon8hlp d) conditioning military support on coordination of anti- IS operat¡ons with non-Kurdish actors in the disputed ter- ritories and the Abadi government, and drafting with the Abadi government a post-Is plan that foresees the rein- statement of local inst¡tutions and securiÇ forces in these areas. To the peshmerga affa¡rs minister and the KDP and PUK leaderships: brigades that respond to a single chain of command and refrain 2. Establish a joint operations room bringing together the minis- from deploying irregular forces against IS. ter, KDP-PUK joint-brigade commanders and relevant security 4. Improve coordination with the Abadi government and lraqi agencies to draft a Kurdish national security strategy that would army on the provision of weapons and training to the KRG. ease delivery of coalition military aid. 5. Complete ¡ntegration of the KDP and PUK military, securiÇ and 3. Continue to integrate paramilitary forces into KDP-PUK joint intelligence seruices into the KRG. r> 25 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensø-Basin Ozeti + To the government of lraq: To the Kurdistan region presidency: 9. Develop a joint security strategy with the KRG to counter IS, and work with the KRG to settle outstanding disputes over oil 6. Encourage consolidation of KRG institutions in general and the expoÉs and budget allocations. peshmerga affairs ministry in particular and their emanc¡pation from pattisan control. To the governments of Turkey and lran: 7. Engage the Abadi government on the future of the disputed 10. Support coalition effofts toward institutionalising peshmerga territories and local institutions and refrain from calls for Kurdish forces and re¡nforcing their cooperation with the central independence. government. ¡ 8. Redouble efforts to coordinate KRG regional security opera- Baghdad/ Erbil /Brussels, 7 2 May 20 75 t¡ons with PKK and PKK-allied forces. "Coalition military assistance is unintention- "The net effect of coalition support has ally helping to turn peshmerga into an been to allow the Islamic State (IS) to assemblage of paramilitary groupings, each endure. It has entrenched intra-Kurdish responding to a different party leader. The rivalries, providing space for Iranian influ- West should ensure its aid boosts, rather ence to grow; and it has remained silent on than undermines, the peshmergas' develop- Kurdish land grabs in disputed territories, ment into a professional military. The alternative is to risk undermining the Kurds' relations with Baghdad and the multiplication of personaliÇ-based factions resorting increasing the local Sunni Arab resentment on which IS to private militias to compete with each other and other feeds. IS's defeat will depend on Kurdish paÊies cooper- Iraqi factions over land and resources". ating in transforming the peshmergas into a professional María Fantappie, Iraq Senior Analyst military force and balancing their common interests vis- à-vis Iran and Turkey in the way their internal strategic agreement used to do". Joost Hiltermann, Middle East and NoÌth Aîrica "Kurdish institutional reform is a must. At a Program Director time of political flux, the Kurdistan Regional Government (KRG) should invest in a gen- eration of peshmerga officers that stays "The international community does not clear of partisan politics. A fragmented, per- leverage its military aid to bring more sonality-driven security apparatus will coherence to the Kurdistan Regional undoubtedly open the door to creeping foreign interfer- Government because it does not want to ence and secur¡ty breaches, putting the KRG at a far ¡ncrease the risk of a break-up of lraq, but greater risk than does the Islamic State". this lack of coordination encourages the Peter Harling, Iraq, Lebanon and Syria Project proliferation of paramilitary forces, thus eventually Director and Senior Middle East and North Africa increasing the risk of the break-up it wants to avoid". Adviser Jean Marie Guéhenno, President & CEO May 11,2015 Hungary greets Barzani, supports independence rudaw.net Kurdistan Region's President Hungañan Prime MAY 11,2015 Masoud Barzani. Minister Viktor Orbán added; "Even though Orbøn, (R) ønil Kurdistan Region they are not a country, they are [rRBIL, - hghting on behalf of the world." Kurdistan Ptesident .U.¡Prime Minister Viktor Orbán Barzani Barzant arrived in Hungary's Møssoud said the govemment of Hungary øthte a news capital Budapest from Washington, for supports nations striving for conference øfter independence, including the lvhere he met with President Barack Obama and held talks with theb tølks at the Kurdistan region of lraq, which pafliøment in senior US officials. he said can play a stable role in Budapest. Photo: In Hungary, Orbán was quick the Middle East. AP "The Kurdistan region has all to point out the longstanding ties the qualities and basic criteria to between Budapest and Erbil. declare independence and can "The Kurds have always been become an effective world coun- thanKul for our military assistance [region's] efforts for indepen- After Hungary, Barzani will be try," Orbán said on Monday in u and the Hungarians reiterate their dence,"saidOrbaninresponsetoa heading for talks with leaders in joint press conference wiíh the love and respect for the Kurdish question from a Rudaw reporter. the Czech Republicr 26 Reaue de Presse-Press Reaiant-Berheaoka Çøpê-Riaistø Stampø-Dentro de In Prensa-Basin Ozeti vendrcdi15 mai2015 marchent en parallèle >> ) ÀBagdad,l,afracture commr¡nautaire entre chütes et sunnites n'a cessé de se creuser depuis la chute de Saddam Hussein et I'effondrement de lrÉtat irakien. ) Face à l'émergence des djihadistes de Daech, des alliances se nouent tout de même entre Scène de joie à Bagdad le I février dernier. Le premier ministre Haiìdar Al Abadi combattants sunnites vient de lever le couvre-feu en place depuis plus de dix ans. et milices chätes soutenues paÌ Tehéran. capitale irakienne, ce genre d'événe- ment signifie plus d'embouteillages et.. plus d'atentats. Qua¡tien boudes, ) Selonle chercheur avenues interdites à la circulation, Saad Salloum, contrôles renforcés des forces de sé- curité: une routine, après dix ans de 'l¡¡d. les élites politiques guerre, dans cette ville déñguree par lrìt1 exploitent les divisions les mu¡s de protection et les case- confessionnelles mates en béton. Chaque jou¡ neuf millions d habi- pour masquer tants, des centaines de milliers d'au- tomobilistes replongent danó lerus Ì:.: o leurs échecs et la o tâches quotidiennes arrec l'énergie défaillance de l'État. des zurvivants, Comment vivre dans confessionnellcs ne jouent pag Je suß le chaos ? Farnille, religion ou consom- chäte et mafinntée est sunníte. Møis mation, chacun a sa recette: les gens sont centrés sur eux-mÊntes. ) Ia gr¡enr a creuse un gouffne Certains s'aménagent un cocon Si quelqu'un rejoint wt parti, c'6t pour de méfance errtre lamajorité protecteur, ente parents etamþ dont trouuer un poste danu un ministère. chüte et la minorité sunnite. ils s'exfaient le moins possible. Lø religian n!æ't nramt qu'wt. drryeau ) Àfagaaa, siles jeunes D'aufres s'en remettent à la pratique pourþirecnrrière. > se disent < lafigués ile ln religieuse, les cinq prières, la mosquée < Icí awsi, une nouvelle culture poütlryc >>, les difiérences et parfois, les pèlerinages. Pour ceux fußrge, confirme Ishtar,63 ans, dans confessionnelles continuent son appartement de Saadiy¿, au qui en ont les moyens, ily a aussi, et sud- . d'irriguer la société. peut-être surtouÇ les sorties: restau- ouest de Bagdad. Facebooþ lcs ma- ) Meme l'ar¡ancee des djihadistes rants, cafes etpromenades duweek- gasins,les cinémas: dans ce qui rætz deDaech, enjuin2014, end sur les rives du Tigre, dans les dela classe moyenne, pluspersonne n'est pas parvenue àrermir parcs oules cenües commerciaux ne Iìt D lshtfi est peinte, ûlle du tres lescommuneutes. Dans les allées du Mansou¡ Mall, célèbre a¡tiste Jamil Hammoudi. Un su¡ l'avenue Al-Rowad, entre bou- pan de vie a basculé, en 2005, avec tiques de marque, fast-food etpizze- I'enlèvement de son petit-fiIs, alors BAGDAII rias, des jeunes filles maquillées, en âgé de 6 ans. < Nous avons dû vendre De notre envoyé spécial jeans et hidjab, croisent des garçons natre maßon pour pøyer la ranînn et Iours de pèlerinage à Bagdad. Des aux cheverx gominés et chemises monfils a émigré avec safamille awc milliers defidèles chätes ont commé- cinûées. < Les jeunes sontføtígtb de É,tats-tlnis, raconte-t-elle . Dans les moré cette semaine la mort de l'imam Ia políti4ue, ils veu.lcnt uiure leur uíe, annéæ quí ont vivi, la plupart de rrcs MoussaAl Kazim, enterré dans le elçlique Mustafa, 23 ans, étudianten amis artístcs et écrîvaíns ontprk b sanctuaire de Kadhimiya. Dans la anglais. Entre nous, les différences chBmíndel'exil. r, + 27 Reuue de Presse-Press Reaiant-Berhwoka Çøpê-Riaista Stømpa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti * a levé le couvre-feu enplace depuis et Diyala. < Notre Wincipale préoccupatbn, < Pour moi, la religion près de dix années. De nombreuses c'stle.retou¡ de cesfamîlles dans leur région, consiste à s'endormir rues ont été rouvertes à la ci¡cula- assu¡e le cheil¡h Mustafa SaadAl Bayati.Ie tÍon, des barrages supprimés. Lia¡- gouuenæm¿nt fuit leurþurnir u¡æ aidc" > chaque jour mée et la police ont réinvesti les Au moins lf 0 üÐ deplacés de l'Anbar ont quartiers oÌr les milices font profil avec le sentiment fuivers Bagdadau cours desûois dernières bas, honnis dans la grande banlieue de n'avoir de mal semaines. Ceux qui nbnt pas de sponsor fait populaire chiite de-Sadr City. Bag- dans la capitale se ieùouvent bloqués par à personne. n dad s'estmis à respirer. les forces de sécurité à la péúphérie, sowent ImpossSb, pou¡tant, d'oublier la ha¡celés dans des camps de forh¡ne ou des Derrière I'Académie des beaux-a¡6 guene qui sévit à moins de cinquante Hlo- mosquées. Le ministère de llintérieu¡ a ra- la galerie Hiwar est un des rarçs lieux mètres à l'ouest en di¡ection de Ramadi ou pidement fait le lien enüre le pic des attentats à accueilli¡ encore des eryositions de plus loin, vers le no¡d, au-delà de Tìkit En et ce flot de sunnites, soupçonnés d'abriter peinture et de sculpture modeme. jrdn 2014 l'électochoc suscité par l'arancée panni eux des djihadistes. L,e venüe cornrert < suß le demì¿r Mohicarc, làche Ie b des djihadistes sunnites avait resserré les de balafres, Ali Rafi, 30 ans, un déplacé de son a¡rimateur, lepeinne Qassem rangs. Certains ontparlé dvIJle< æalitian Ramadi, raconte commentil s'estfait tabas- Seb6 62 anq assisdansleþdin, de- nationalc > pour sawer le pays, mais lunion ser par des inconnus après un attentat à r¡ant un verre de thé au citon. å 8øg- sacrée n'est pas au rendez-vous. Souaiþ le qrartier de la périphérie, à majo- dad, Ia vie et la mort mørchent en À nagaa4 les pannearn< à la gloire des mi- rité chüte, ofiilloue une maison-. pardlèle' Les habitants sont dsvenus Iices et de leurs martyrs tombés au combat Su¡ les chaines de télévision, partagées xhimphrène; aomnepøt- se mêlent aux portraits de l'ayatollah Ali entre factions coimunautai¡es, le discours tagés entre da$ pulsiaw. Je Al Sistani, cùef spirituel des chütes irakiens, sectaire exploite les préjugés, la bonne me bats pour la nouvell¿ ou du guide suprême iranien, Ali Khamenei conscience etle sentimentd insécudté des génératíon de créateurc qui I¡in du lvfar¡sour Mall, les couctres les plus plus vulnérables. Iæs chaînes chütes bercent contínue à croire à I'art, modestes des faubourgs chÍites ont foumi leurstéléspectateurs de cbants àlagloire des lhmour et la buutl, bin d.u l'essentiel des 80 0ü) r¡olontaires venr¡s gros- martyrs tombés dans le combat conte les mébngedestnrcteur fub sirles rangs des diitérentes milices. o hm- suppôts wahhabites ou baasistes de l'État poliTt4ue a de la religion > battre Daecl¡ pour ces jeunns d héritps, ¡llet- islarrrique. Les draînes sunnites dénoncent Chaorn à sa manière, lshtar et Qas- trés et auchômagø c'est sortir dela misèreen læ < mføíb> à l¡a solde de léranger < Tous sem sont les héritiers d'une époque recherchantb martyre.et un sabire, com- cæ gms quì frrent et quí volent at nom d|AIIalt où une maiorité d'Irakiens vivait en menteAhmed, un chüte de 35 ans, gérant ne sont quÊ fus merænaires,lâcheAh¡ned. bonne entente et où les mariages dun cabÍnet de taduction..Les gens ríchø Leur moteur essentiel, c'est Ic pouuoir et I'ar- ou éduqt6 nbnt pas la même motiuatían. >. mixtes étaient moruraie courante. gent Uræ Íoß qu'íIs atuont liquidé Dæch <,4vec la, cnnfessionnalßatbn fu Ia Dans le quartier d'A.dhamþ, onvit entre queferont-ík dc leu¡s annes et de leur retmm- uinl¿nce la sciéte s'æt divæ, eryhque sunnites Ia mosquée Abou l{anifa a accueilli mée? Ils seføont l2 gucrre entre eu.x. > lshtar D6 couplÆ mþcÍs o¡tt diwrcÅ. > des milliers de familles de déplacésvenues Fn/l'{çors D'ALANçO|{ Sunnite, marié à une chüte, Qasserr des provinces de Mossod Anbar, Salaheddine Sebti se prodame < irakièn et[rère en hutnanité >. s< Chütes ou sunnites, nndndl15mai2015 dit-il, Jes lrakiens sont, dans leur grande nwjoriø lcs dcscendanß des lribrs orÍgiruirw fu la penì¡s,ule ara- Face à Daech, la tribu sunnite bi4ue qui se sont sêfuntørisées darc les plaines duTtgre et de I'Euphrate. des Joubours résiste avec les chiites Certailws tríbus sunnites, comme lcs Le prixa été lou¡d: I34 martyrs et plus de Clnmmarc dont je partie, ont u¡æ lais Fame devéritable armée netionale, B0 blessés jusqu'à la libération de la cité, le brønche chäte. Aujourd'luri, lei crbni- ) combattants sunnites et milices chütes 30 déeembre, arrec l'aide de lbrganisxion clúiæ nels se d,égußent en religieux. Pour coopèrent pour cont¡er l'er¡ancée Bada épatrlée par l'avÍatÍon irakienne. < Nous la religian consiste à sb¡tdormir moi deDaech. øvons trèsbícn coopêré >, assu¡e cheikh Munir chaque jour avec le sentiment de ) À pfror¡touiya, les loubous ont r€çu à propos de Íalliance insolite qui a vu les Jou- nhvoir de mal à persowrc. fait " I'Eryui de I' organisatftm chüte Badr bours solliciter l'appui de cette force paraurili- Entre 2¡05 et 2008, la guerre confes- et de I'arriadon inkienne. taire de miliciens et de r¡olontaires chütes, fi- mé- sionnelle a crer¡sé un gouffre de nancée et armée par Téhéran. fiance entre l¡amajorité a¡abe chüte La ribu des Joubou¡s revendiqug üois mil- et la minorité sunnite. Bagdad était Dfl(nXI¡UNA lions de membres dans le pay+ du nord au su4 der¡enule symbole de cette fractr¡re De notre envoyé spéciøl sr¡¡rnites comme chiites. Nombre de ses co¡nmunautaire. Desmurs de sépa- Dans un méandre du figrø à 90 kilomères membres ont coribattu contre l'Iran dans les ration avaient été édifiés da¡rs toute au nord de Bagdad, les l2ü)0 membres de la années 1980 quand ils sen¡aient dans l'armée laville, délimitant sur plusieurs ki- tribu des Joubours ont résisté. Encadrés par des irakienne. Après la chute de Saddam Hussein lomèües les quartiers chütes des forces de la police locale et d'anciens officiers en 2ü)3, les Joubor¡¡s a\¡aient intégé les forces quartiers sunnites. Comités dãuto- de l'armee de Saddam Hussein, 20(X) volontaires de la Sahwa (< réveil"), fomrées et éqiripéespar défense, descentes de miliciens ontpris les armes pour défendre leur quartier les Américains pour lutter conte Al-Qaida chütes dans les quartiers sunnites, du sud de Dhoulouiya une ville de 72 fiÐ ha- < Le sartgsunnítc etle sangchiÛte se sont mé- opérations anti-dtütes de la guérilla bita¡rts envahie par Daech. langés pour lutter contre ceurc qui ont déform.é sunnite, enlèvements, assassinats : Le 12 juin20L4,les djihadistes avaient conquis limagedeliislàm¿ déclare le colonel de police les déplacements de population se sans résistance les quartiers des auEes tribq les Qairdil, ieçponsable de tá coordinâtion de l'en' sont intensifiés et avec euxl'homo- Rasrajs et les Iar¡¡ari s. < Daøh p u;it aller juqulà 'semble dbs forð€s de sécurité dans le secteur. généisation des quartiers. Bagdd mais rnsfømillp,s le,s en ont empêchés >, Désorrrais, l'armée et la police assu¡ent la Longtemps, ces violences ont affirme cheikùr Mr¡ni¡, entou¡é dun aréopage de sécu¡ité àDhoulouiya, avecl'aide de la brigade cloitré les habitants. En féwier, le notables locaux, dans sa demeure rcstée intacte Al-Hamza, une force tribale d'environ premier ministre Hardar Al Abadi des palmiers et au milieu des ciüoruúers. IüÐ hommes, dont 55() sontintégrés arxuni- a, 28 Reaue de Presse-Press Reaier,o-Berheaoka Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti l} tés de mobilisation populaire (MP), ce qui si- Bagdad. Mais le chef du gouvemement doit À Dhoulouiya comme à Alam, un village au gnifie des ames et des salai¡es. Les Joubours faire face à desréticences dans sonpropre camp nord de Til¡it, l'àlliance avec les milices chütes espèrent voir leur brigade se fond¡e dans une oìrl'on craint que les armes données auxtibrrs, soutenues par Téhéran n'est plus taboue. << // garde nationale, promise par le premier minisEe finissentvendues au marché noir ou enûe les ur lìbérer le reste chüte Hardar Al Abadi, mais toujours pas ap- mains des djihadistes. es avec l'État qui prouvée par le Parlemenl Pou¡ contrer Daech, certains chefs de tribus doit nous aider à reconstruire lc pøys, insiste Dans laprovincevoisine de l'Anba¡ les com- de I'Anbar, lassés d'attendre l'aide du gouver- cheikh Mr¡nir In mobilisation populnire est utilß battants tibaux sunnites se plaigrent de la timi- nement central et des Américains, envisage- maß ellc doitêtre temporaire sinan tw,us aurons dité du soutiengouvememental. Plus dr¡nmil- raien! eux aussi, de faire appel aru< combattants unc société année et díußée. Nous øvonsbesoin lier d'enEe er¡,r a été intonisé la semaine demière chätes. < II n'y a pas de ligne rouge pour lAnbar d'une véritaþle artnée na,tiornl¿ et d'un seruíæ au sein des unités de mobilisation populaire sur et lcs Anbarí >, commente Souhaib Al Rawi, le milítaire obligatoire pour réduire l¿s díaisions la base militai¡e d'Anriyat Al-Falloudja gouvemeur de la province, réinstallé da¡rs un ethniqtcs et confessionrællcs. > À terme, cette composante dewait compter bureau temporaire à Bagdad, après avoir ' FnÄrçols D'ar-aNçoN 6000 hommes dans cette égionmaioritairement échappé à un attentat à Ramadi au mois d'awil. sunnite, comprise enEe les frontières syrienne, < Les seulcs lignes rouges sont pour les groupes jordanienne et saoudienne jusqu'auxportes de agissant en delwrs de la lai. o [clßonlc MARDI 19 MAI 2015 La rébellion syrien e veut faire d'Idlib un modèle de gestion de I'après-Assad Lavillg située dansle nord-ouestdela Syrie,estdirigéeparunecoalitiondegroupes islamistes < Cþst la premièrefoís qu'il y a eu ils avaient exprimé leur mâlaise BEYRoUTH - corres pondance Les personnes un accord pour prépører Ie jour face à la victoire du Front Al- l'l oumise à la oeur des bom- d'ayès, en planifiant un conseìI Io- les plús Nosra, inquiets de sa radicalité. \ bardements et des largages cal représentant defaçon propor- compromfses < Ce groupe nbst qu'une compo- \¡, de barils d'explosifs par les tíonnelle les dlfférentes factÍons et sante de lAtmée de Ia conquête, II forces du régime, privée dëlectri- formé de trois comítés: sewÍces avec le réglme nÞst pas en mes,rre dbvoir Ia peinant à soigner ses blessés, publícs, sécuríté et affaires jurídi- mainmÍse sur ldlib r, tempère citi se sont repllées Idlib vit dans t'urgence. La prise de ques >, souligne lbrahim Hamidi, Oussama Abou Zayd, conseiller la ville, fin mars, a marqué la pre- ioumaliste originaire d'ldlib. vers Lattaqulé, de liArmée syrienne libre, dont mière grandevictoire des rebelles fief des Assad plusieurs factions ont participé à de l?\rmée de la conquête dans le Vlctoh.t¡ FþntAl-llr¡ la prise de la ville. Peu après nord-ouest de la Syrie, région Selon ce collaborateur du quoti- lbffensive, Abou Mohamed Al-fo- frontalière de la Turquie. Ce qui dien panarabe AI-Hoyat, les sala- lani, le chef du Front Al-Nosra, a restait de I'Etat à Idlib s'est effon- fistes d'AhrarAl-Cham sont enpo- des combattants. Les soutiens ré- affirmé que les diihadistes ne dré, et la coalition de combattants sition dominante, car ce sont eux gÍonàrx [Turquie, Qatar, Arabie souhaitaient pas < monopolÍser > tente d'amorcer la transition. qui ont apporté le plus grand saoudiQ des re b elle s veulent faire le pouvoir. L'alliance des sept brigades anti- nbmbre de combattants dans la d'Idl¡b un modèIe. r Des actes de Ultramédiatisé, le Front Al- Assad, pour l'essentiel islamistes, bataille locale : presque deux fois violence ont toutefois été com- Nosra est classé comme terroriste mais au¡si diihadiste comme le plus que les r zoo hommes du mis, affirme une source de lbppo- par Washington. En zor4 lbrgani- Front Al-Nosra, la branche 'sy- Front Al-Nosra. Ils souhaitent que sitioir, sans être en mesure de sation avait prodamé soh inten- rienne dAl-Qaida, afflrme parta- la ville soit gérée par les civils, au donner des détails. Le meurtre de tion de créer un émirat islamique. ger la gestion de la ville. sein du conseil local, les rebelles deux membres de la toute petite Le groupe, qui recourt aux opê Pour lbpposition, militaire ou devant se limiter à Ia sécwité - ils communauté chrétienne - autour rations kamikazes, est incontou¡- civile, l'administratiòn de cette contrôlent les barrages aux en- de z ooo personnès - par des re- nable dans l'alliance rebelle dans capitale provinciale est un enieu trées de la ville. Comme le Front belles a également été rapporté. le nord-ouest: il est I'un des fers majeui. C'est un test sur sa capa- Al-Nosra, Ahrar Al-Cham veut Proche de I'axe reliant Alep à Da- de lance des combats en cor¡rs. cité à sbrganiser et sur le type de s'appuyer sur la charia pour ren- mas, Idlib, à majorité sunnite, Mais les appels à se défaire de son gouvernance - modéré ou pas - dre la justice. Le ciblage à dessein comptait près de 5oo ooo habi- affiliation à Al-Qaida se multi- adopté. Les brigades delidrmeede des infrastructures par l'aviation tants avant la conquête rebelle, plient. Ce lien ç donne une excuse la conquête en ont prig la mesure. du régime complique la tâche des natiß de la ville ou déplacés. à Ia communauté intemationale nouvear¡x maitres d ldlib. Parmi les prorégime, les person- pourbombarderlø Syrìe n, a lancé Si elle n'a pas participé à la vic- nes les plus compromises avec le Hachem Al-Cheikh, le dref d?thra¡ toire, lbpposition en odl repré- pouvoir se sont repliées vers Lat- Al-Cham. Vice-présidente de la 29 Reau e de P r e s s e -P r e s s Reaiew -B erhea okn Ç ap ê -Riaist a Stampø-Dentro de ln Prensa-Bnsin Ozeti l5 mai 2lll5 Massoud Btrzani, président du Kurdistan. les grandes puissances? Quel en seroít I'im- pact sur le Kurdístan? Mona Alamí, Washington DC Nous avons une cause qui diffère de toutes No Joor du vendredi r5 mai zor5 ces questions, mais nous ne pouvons nier le http://magazin e.com.lb fait que ces changements nous affecteront. Notre priorité demeure cependant axée sur ¡ ors d'une visite la semaine dernière dans ce qui est ímportant pour notre peuple et l-la capitale américaine, Washington DC, nous espérons que la situation au Yémen et le président de la réglon du Kurdlstan ira- les négociations nucléaires se termineront kíen, Massoud Barzani, a répondu aux ques- par un accord satisfaísant. Nous tenterons tions des chercheurs et iournallstes de d'éviter de prendre part aux disputes de la diverses publications dont Magazlne, dans région. Nous avons notre propre agenda le cadre dtune conférence fermée au public, dont la prioríté est la défense des intérêts de organisée par le centre de réflexion Atlantlc notre peuple. Council et |tlnstitut pour la paix. ll a abordé à cette occasion le suiet brûlant de |tEtat Serons-nous témoíns de ld création dtun islamique, ainsi que Itimpact de ces dévelop Kurdíston índépendant itannée prochaine? pements sur les ambitions indépendan- Avez-vous prévu la tenue dtun référendum tistes kurdes et cela à la suite de sa rencon- ofín de déte¡míner l'avenir de cette région? tre avec le président américain, Barack Je ne sais pas si cela aura lieu I'année Obama, et le vlce-présldent, Joe Biden. prochaine ou dans un futur plus éloigné, mais l'indépendance va certainement venir. Je tíens à réaffirmer que I'indépendance du En iuín demíer, les Kurdes irokíens se sont Kurdistan est un processus continu, et nous retrouvés face à un tournont lorsque les com- ne retournerons pas en arríère. Néanmoins, battants de I'Etat íslamlque (E ) ont conquís nous voulons y parvenir d'une manière paci- plus grande fique à travers Ie dialogue et non pas par la Mossoul, la seconde vllle dtlral+ t zoo peshmergas été tués et ooo ont 7 violence. Maintenant, notre pays est en Quel est le but de votre visíte aux Etats-Unís? blessés, plus pertes morales et en de guerre et cette guerre n'est pas finie, voilà Le but de notre visite à Washington est de matérielles. La coalition et nous-mêmes remercier les dirigeants amérícaíns pour I'as- pourquoi la question du référendum est avons défendu les valeurs humaines. Nous par aux retardée. La création d'un comité électoral sistance fournie les Etats-Unis fiers de ce que les peshmergas ont sommes est une première étape vers la tenue d'un Kurdes lorsque nous étions confrontés à la mais ces derniers besoin accompli, ont référendum sur l'indépendance et elle a été brutalité de I'El. Comme vous Ie savez, le d'armes et de munitions pour finir cette Kurdistan a fait face en août dernier à une accomplie. Dès la fin de la guerre, un guerre. Nous avons reconquis zo ooo km attaque de grande envergure de la part de référendum aura lieu et le peuple du carrés quí étaient sous Ie contrôle de I'El. Ce terroristes disposant de moyens importants, Kurdistan doit avoir la possibilité de décider conflit a eu un impact sur le Kurdistan, qui a grâce pris de son propre avenir, à l'équipement aux armées syri- recueilli t,5 míllion de déplacés et de enne et irakienne. Le Kurdistan a adopté une réfugiés, dont 25o ooo venant de Syrie. Ainsi la première visant à stop- sera ltavenír des régíons faísønt I'obiet double stratégie: dans la province de Duhuk, le nombre de Quel per de dísputes (entre Arabes et Kurdes) dans le l'avancée de I'El et la seconde à lancer réfugiés et de déplacés est plus important une offensive contre cette organisation. Je cos d'un référendum, surtout depuís que l'of- que celui de la population locale. voudrais réitérer mes remerciements aux fensíve de l'El et lo repríse du terraín par les Etats-Unís et aux membres de Ia coalition Kurdes ont provoqué un changement démo- Ltuníté de ltlrok est un focteur important pour la couverture aérienne qu'ils nous ont graphíque en faveur de ces demíe¡s? dans lo lutte contre I'Et. Cette unité a-t-elle qui permis Pour ce qui est des régions faisant I'obiet de fournie et a de changer I'équa- l'obiet de vos díscussÍons (avec tion au sol en faisant subir à I'El des défaites fait disputes, cette question a été abordée dans It Admíni str dtíon omé rícoí ne)? majeures. Cette organisation est une exten- la Constitution irakienne, notamment dans La Iutte contre I'El nécessite I'unité de sion d'al-Qaida, mais Ia différence entre elles I'article 14o, et elle devait être résolue en I'ensemble de I'lrak, maís le Kurdistan a ioué réside dans le qu'al-Qarda salafiste- 2oo7, ce qui n'a pas été Ie cas. Mais nous ne faít est un rôle primordial dans cette confrontation. jihadiste, que groupe sommes présents auiourd'hui que dans les alors l'El est un Cette uníté dépend du peuple (irakien) s'il salafiste-jihadiste, mais aussi chauviniste. Ce régions qui font partie historiquement et est convaincu de l'importance d'une coexis- groupe géographiquement du Kurdistan. est contre I'humanité, I'histoíre, la tence pacifique. Tout le monde en lrak doit valeurs Dans Concernant I'avenir de ces régions, il dépend Iiberté et les démocratiques. comprendre que l'union du pays doit être toutes les régions soumises à son contrôle, il de leur population, qui devra en décider volontaíre et non pas se faire par la force. n'y a aucune place pour les libertés ultérieurement. J'ai rencontré les tribus sun- nites dans (les régions de Ninive), Zoummar religieuses ou démocratiques. Nous sommes De quelle moníère les Kurdes perçoivent-ils première et Shingar et elles sont satisfaites des rela- fiers de nous trouver en ligne dans l'offensive de lo coalltíon saoudíenne et plus tions que nous entretenons. Ceux qui ont Ie combat mené contre l'El, d'autant arabe contre des appuyées par que nos peshmergas ont détruit le mythe foctíons coopéré avec I'El auront le même soft que Itlron, notomment au Yémen? d'ínvíncibilité de cette organísatíon. Cela a cette organisation, mais ceux qui sont restés Quel est leur sentiment dans la perspective été un grand sacrifice pour nous, car près de neutres demeureront dans ces régions. ô dtun éventuel accord nucléoi¡e entre l'lran et 30 Reaue de Presse-Press Reoiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti tíons chiítes accusées d' atrocités? problème pour nous tous Lors de votre ¡éunion avec le présídent Les chiites sont nos allíés, mais nous avons les lrakiens. Ba¡ack Obama, avez-vous eu des promesses de bonnes relations avec les deux commu- concernont une lívroíson possíble d'armes? nautés sunnite et chiite. En ce qui concerne Qutattendez-vous des Américaíns dans le La réunion a eu un grand succès mais, les unités de mobilisation populaires Hachd cadre d'une offensive írakíenne contre aujourd'hui, notre priorité est de lutter con- el-Chaabi, elles ne sont pas au Kurdistan et Mossoul? tre I'El et repousser cette organisation loin nous n'avons pas besoin d'elles. Bien sûr, Tant que les terroristes sont à Mossoul, ils de nos régions. Bien sûr que le président et n'importe quelle force en dehors des struc- présentent un risque pour les Kurdes, I'lrak le vice-président (américains) sont con- tures de sécurité gouvernementales nous et les pays de la région. Ces combattants cernés par cette question et veulent que les causera des problèmes. C'est pourquoi considèrent Mossoul comme leur capitale. peshmergas reçoivent des armes et des toutes les forces paramilitaires doivent être Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir munitions. Le point important est l'obten- sous le contrôle du gouvernement et donc pour libérer cette ville, Nous sommes en dis- tion des armes par les peshmergas. La du Premier ministre, 5i ces factions sont cussion avec nos amis américaíns et avec manière dont elles seront acheminées est placées sous le contrôle du Premier ministre Bagdad afin d'élaborer un plan pour libérer secondaire. et coordonnent avec les forces irakiennes, Mossoul. ¡ elles ne constitueront pas un problème. Quels rísques posent øu Kurdiston les fac- Mais dans le cas contraire, elles poseront un 19 mai 2015 Fin de I'enquête sur I'assassinat des m¡litantes kurdes Les juges d'instruction ont signifié mard¡ la fin de leur enquête sur I'assass¡nat début après que plusieurs médias turcs eurent publié l'enregistrement Paris, 19 mai 2015 (AFP) sonore d'une conversation entre un www.liberation.fr I homme présenté comme Omer Güney et deux agents du MIT, dans I)eux ans plus tard, I'enquête lequel sont évoquées des cibles s'arrête. Sakine Cansiz, Fidan potentielles de la guérilla kurde. Dogan et Leyla Saylcmez avaient Omer Güney avait réfuté être I'un été fioidement abattues le 9 jan- I des hommes parlant sur la bande. vier 2013, dans les locaux du Mais des personnes le connaissant, Centre d'information du interrogées par I'AFP, se sont dites Kurdistan (CIK), dans le Xe I convaincues qu'il s'agissait bien de arrundissement de la capitale. lui. Un Turc, Omer Güney, 30 ans, avait -t ,L -+.-r ¡ Les proches des victimes avaient été rapidement anêté. Mis en exa- également demandé, en vain, à la men pour 31 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti d Turquie: deux explos¡ons dans des perrnanences du parti prokurde, plusieurs blessés Ankara, lE mai 20f5 (AFP) LE PRII{CIPAL PARTI d'opposit¡on prokurde de Turquie a été la c¡ble lundi de deux nouvelles attaques non revendiquées qu¡ ont fa¡t plus¡euls bles- sés dans le sud du pays, à tro¡s semaines d'élections législat¡ves où le fésultat de ce mouvement s'annonce crucial. Six personnes ont été blessées lors d'une premièrc explosion qu¡ a touché en début de matinée le quartier général rÉg¡onal du Parti démocratique du peuple (HDP) à Adana (sud), dont trois sérieusement, a rapporté à I'AFP un de ses æs- ponsables. Une autre déflagrat¡on, presque simultanée, a secoué le QG de ce même parti dans la v¡lle de Mersin (sud), apparemment causée par un bouquet de fleurs piégé livré dans les locaux, selon ce responsable. L'origine des deux explosions n'a pas été établie mais le HDP en a rendu rcs- ponsable le régime ¡slamo-conservateur au pouvoir depuis 2002. S'il franch¡t la bane des 10% des suffrages au n¡veau national, il devrait empê- parti président "Certa¡ns pouvo¡rs soutenus par le gouvernement tentent d'empêcher l'essor et cher le du Recep Tayyip Erdogan d'accéder à la majorité des pourfaiæ passer la campagne de notre parti", a dénoncé le HOP dans un communiqué. Lors d'un deux tiers des 550 sièges de députés nécessaires la réforme pour pouvoirs meet¡ng à Mersin, son princ¡pal dirigeant, Selahattin Demirtas, a déploré une constitutionnelle souhaitée renforcer ses de chef de I'Etat. "provocation" mais promis que son part¡ "ne pliera pas". Les dern¡ers sondages céditent le HDP d'un score osc¡llant autour des 10%. Comme plusieurs de ses ministres, le chef du gouvemement Ahmet Davutoglu "La perspect¡ve de voir le HDP franchir le seuil (des 10%) en efiraie certains Le a démenti ces accusat¡ons et condamné "Ërmement' les deux attaques qui ont gouvemement qui dirige ce pays doit être à I'origine de tout ça", a estimé un des visé I'opposition. "Nous rejetons la violence depu¡s le début', a-t-¡l dédaré lors candidats du parti à Mersin, Dengir M¡r Mehmet Firat. d'une réunion publique devant plusieurs milliers de ses partisans à Karaman Le pouvoir à Ankara concentre ses crit¡ques contre ce parti depuis plus¡eurs (centre). semaines et président Erdogan a mis en cause lundi les l¡ens du HDP avec les .ATTAQUES. rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent la lutte amée Depuis le coup d'envo¡ de la campagne électorale législative, le parti d'opposi- depuis 1984 dans le sud-est de la Turquie. tion prokurde a été la cible de 73 attaques depuis le 24 avril selon son propre "J'en appelle à toute la Turquie ( . ) est-ce que les 78 millions que vous êtes vont décompte Ce jourJà, son siège à Ankara avait été la cible de plusieurs coups donner la bonne Éponse à une organ¡sation pol¡t¡que qui est gu¡dée par un de bu sans faire de victime groupe terror¡ste ?", a-t-il lancé lors d'une réunion publique à (nord-est).4 Les résultats du HDP au scrulin du 7 juin feront I'obþt de toutes les attent¡ons Samsun et spéculations. HTI.* 24l]û/IAt20tS Aux côtés des combattants kurdes en lrak, sur la ligne de front contre l'État islam¡que REPORTAGE - Pendant que l'État islamique poursuit son avancée en Syrie et en lrak, avec les prises de Palmyre et de Ramadi, les Peshmergas continuent de faire rempart aux jihadistes à quelques kilomètres de Mossoul. 24 mai 2015 - www.rtl.fr récentes avancées des jihadistes dans la province d'Anbar. "TU VOIS MOSSOUL ? REGARDE, ça c'est MOSSOUL, UNE GUERRE D'USURE la ville de Mossoul. Tout ça, c'est aussi contrôlé rÉcessnrne par Daesh Et regarde là-bas, sur cette petite Pourtant, la lutte contre Daesh passe néces- colline. Un drapeau noir. C'est celui de Daesh. sairement par la reconquête de Mossoul. Daesh est là-bas" En conkebas du poste milÈ "Mossoul est la deuxième plus grande ville du taire, c'est Mossoul. La capitale irakienne du pays. Sa pos¡tion géographique donne accès à groupe État islamique s'étend à perte de vue, à la frontière syrienne Les jihadistes peuvent une dizaine de kilomètres à peine. aller et venir par là, c'est leur base arrière. Si EN PREMIÈRE LIGNE Daesh est chassé de Mossoul, ils n'y auront lls espionnent les conversations radio de I'en- plus accès", souligne Mohammad Ali Yassin nemi. "Ça, c'est la voix de Daesh C'est Daesh, Derrière des sacs de sable, le commandant qu'ils Taha, député PDK au Parlement kurde. raconte I'un d'entre eux. On écoute ce Peshmerga de la zone observe I'ennemi. "lci, disent. On les entend mais eux ne peuvent pas première Peshmerga. Nous En attendant I'offensive, les Pehsmergas tien- c'est la ligne nous écouter. lls s'appellent tout le temps enke proches positions positions. depuis sommes très des de Daesh. nent les Le front est calme eux et se transmettent des ordres et des con- 't,5 pleine plusieurs jours. lls sont à km. La de Ninive com- "Les combattants de Daesh seils sur les attaques et les mouvements. En jusqu'à plus mence ici et s'étend Bartella et sont affaiblis. lls n'ont la capacité de ce moment, ils attendent des ordres pour c'est dernier point Qaraqosh. Regarde le drapeau noir de Daesh". mener des attaques. lci, le savoir s'ils nous attaquent ici". ll faut partir, par zone difficile pour Visible ici à la jumelle, ce drapeau noirflotte sur avant Daesh. C'est une eux. crainte d'une opération des jihadistes. Les Les seules attaques qu'ils peuvent mener sont Mossoul depuis bientôt un an. Un an, c'est combattants kurdes, eux, vont continuer à des opérations long. L'offensive pour reprendre la ville qui a suicides" tenir. o été annoncée depuis des mois a été TENIR SES POSITIONS repoussée à une date inconnue suite aux Les Peshmergas disposent d'un atout de taille. 32 Reaue de P r esse-Pr ess Revieut-B erheo okn Çap ê- Riaista Stømpa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti Intcrn¡tion¡l Ñtu !!ork @imcs FRIDAY MAY 15, 2015 This angryArab moment from sanctions relief. think of the Saudi are in play. honor and Arab humiliation bombs onAden as awarning shotto 5 That's why King Salman of Saudi Ara- Obama (whatever his support for "Op- ) .tÉa stayed away from Camp David. eration Decisive Storm") and lran's su- t That's whythe Saudis started a bomb- preme leader, Ayatollah Ali Khamenei. ing campaign in Yemen: to stop the I To all of which the right response is Houthis, portrayed in Riyadh ¿r¡i pure for Obamato hold the line on lran and Roger Iranian proxies. That's why much of decline to hold the Saudis' hands. what you hear these days in Dubai First, Iran built up its current Middle Gohen (where many Iranians live and trade) is Eastern reach in the absence of a nucle- talk of Obama's betrayal of tþe Arabs ar deal, not with one. It was uncon- through infatuation with lran. Arabs are saying: Enough! They are, strained by any accord with major powers drawing it closer to aworld of DUBAI, UNITED ARAB EMIRATES When in Moussa's words at the Arab Media rules. It vastly expanded its nuclear Amr Moussa" the former secretary gen- Forum here, in the midst of an program. What is more th¡eateningto eral of the Arab League, spoke here of "awakening." the Arabworld anuclear-armed the Arab world's humiliation by three Let's walk this bristling cat back a Iran or one whose- nuclear program is non-Arab states Iran, Israel and Ti¡r- little, but perhaps not as far as Western - ring-fenced, reduced and intensely key and the way they had, through colonialism in the Middle East and the - monitored? their "hegemony;' turned Arabs into a centuryold, now collapsing Sykes-Picot Second, the Arab sense of humiliation ' 'laughingstock,' ' I asked him what ex- order. Let's set aside Israel, seen by is at least as much internally. generated. actly he mearit. manyArabs as an extension of that as externally. Like any other power, His response focused on lran. This in colonialism. But let's go far enough back Arabs controltheir own destiny. Mil- itself was interesting. Statements from toencompassthe lions of young Arabs rose up a few Teh¡an about lran callingthe shots in The United years ago to demand empowerment several Arab capitals including Da- - States ca¡r and opportunity. These hopes are on mascus, Baghdad and Sana had "en- - r,mlkand hold, at least outside Ti¡nisia and boom- raged many of us," he said,leaving ing Dubai. No bombingof Yemen, Arabs humiliated that any power chewgumin damning of Iran or ritual tirade against "would dare say that." theMiddle Sunnidominationin Israel will offset the disappoinmeht. As this rema¡k suggests, Iran these Eåst And it favor of the Shüte ma- Third, there is the hard-line, expans- days is a greater focus ofArab ire and should. jorityand,behindit, ive lran of Maj. Gen. Solei- disquiet than Israel, a country with Iran. And certainly as Qassem mani's Islamic Revolutionary Gua¡ds which manyArab states have aligned far as the ongoing Corps, and the reformist Iran bent on but unsayable interests. Syrian debacle, Obarna's abandoned renewedties withthe West of President Cut to Camp David and President "red line" against the lran-backed As- Hassan Rouhani. For now they are Obama's attempt to reassure Persian sad regime's use of chemicalweapons, roughly in balance. Each needs the oth- Gulfleaders that the United States can, and the Arab conclusion that feckless- er to survive. The Gulf Cooperation in Secretary of State John Kerry's ness was the name o^ the game in Council should focus more on which words, "do two things at the same Obama's Washington. faction is likely to be reinforced over time" that is, conclude a nuclear deal Yes, Arabs have talked themselves - time by anuclear deal. with Shüte lran and honor its alliances into a state of high dudgeon. They are Fourth, I¡an is a major Middle East- with the Sunni monarchies, whose oil is convinced that lran's imperial designs ern power. The short-term strategic in- now of less strategic importance to an on the region will be reinforced by an terest of Arab states may appear to be America in the midst of an oil boom. eventual nuclear deal that would bring the maintenarice of an unsatisfactory The walk-and-chew-gum American Tehran and\ilashington closer and of- status quo that preserves lran's rogue argument is atough sell because Arab fer the Islamic Republic a cash windfall status and leaves America's allegiances unaltered. In fact, the real interest of Arab states must be an Iran no longer \ \,,I8 CN\CALL IÍ T(AîO : goingfreelance, constrained by its ac- "NAIo, NoT cords with major powers, benefiting Rl0lTl' from regional economic cooperation, = Awwnrc and pushed by its youth toward reform. \ Tult Einstein's definition of insanity - do- Opitort. ing the same thing over and over again and expecting different results - needs an addendum. Madness is doing the same thing over and over in the Middle East and expecting adifferent outcome. obama is a walk-and+hew-gum kind of guy. There are risks to an Iran nucle- a¡ deal but the risks without one are far greater. r+rer/ trrtÅ@Ér¡tøl 33 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti May 14,2015 reduces to one sentence, pointing to Kurdish "claims" of hosting nearly two million Boots on the Ground refugees. With a total population of hve mil- lion, Kurdistan's more than 1.6 million In Prøise of the Kurdish Peshmergu refugees and internally displaced is an astounding number-the equivalent of 130 mlllion in the United States. By Jay Montgomery Garner May 14, 2015 Over 900,000 ofthose internally displaced in www.foreign affa i rs.com Kurdistan consist of religious and ethnic minorities, including Christians, Yezidis, made dozens trips to Kurdistan. f.faving ol Turkmen, and many other minorities. Almost having met extensively over the last I Iand a fifth of all of those displaced in Kurdistan six months with top Peshmerga on leadership are Sunni Arab. They have been welcomed the front lines against State (also cal- Islamic and protected by Kurds. Surely Natali would led ISIS), it is good to see Denise Natali ack- acknowledge that the execution of war is nowledge in her recent Foreign Affairs article, inherently imperfect, but she may not appreci- "Counting on the that the Kurds," Kurdistan ate, as thousands of Sunni Arabs flood into Regional Government (KRG) is bearing the Volunteers the Yazidi sect who høae Kurdistan as their sanctuary of choice, that brunt of the battle against ISIS. But certain from joined the Kurdish peshmerga to Kurds treat Sunni Arabs far better, for exam- basic facts, along with an appreciation of the forces fght against militants of the Islamic State, take ple, than the United States treated loyal realities of rvar, are missing from Natali's part in a trainíng on the outskírts of the Japanese Americans it interned during World piece. The Kurds have achieved extraordinary toutn ofSinjar, February 3,2015. Ari I War IL Faced with a brutal enemy that shares results, particularly in view of their grossly lølal Reuters over ó50 miles of their border, and charged inadequate supply of arms and equipment. with the responsibility of protecting the safety and well-being not only of their local popula- After accepting the fundamental premise that then even circuitously arming them or training tion but also of an incredible l.6 million-plus boots on the ground to oppose ISIS are essen- them to face the immediate threat of ISIS refugees and intemally displaced, what the tial, and that the Kurdish Peshmerga currently would be a mistake. Perhaps recognizing the Kurds have accomplished in the midst of war serve as those boots, Natali argues against logical flaw, Natali stops short of recommend- is nothing short of remarkable. properly (and directly) haining and equipping ing against providing any arrns to the Kurds, the Peshmerga because, in her view, the Kurds urging instead that weapons be provided, but The nascent KRG democracy, now at the end might misuse the weapons once ISIS is van- only through Baghdad, as if future misuse of of its first decade, along with Israel, is the quished. Instead, she urges the United States \ryeapons somehow could be averted or at least United States'most reliable ally in the Middle to route equipment earmarked for the Kurds circumscribed if routed that way. Such an East. ISIS represents a threat not only to Iraq through Baghdad, hundreds away approach fails to appreciate the realities and of miles but to the region and to the West. If the United from the battlefield. urgent timetable of war, and would severely States is to continue relying on the Peshmerga undermine the KRG in its efforts to defeat the to serve as its boots on the ground in this bat- Nowhere does Natali why immediate threat of ISIS. explain Baghdad is tle, it is a strategic and moral imperative that more trustlvorthy than the these KRG with Washington provide them with the necessary arms, and her conclusion is particularly con- Kurdistan is embroiled in a full-scale war at support they desperately need in order to founding given that was Iraqi its borders with the most vicious force on it troops-not defeat a common enemy. Q Kurds-who, just months ago, abandoned earth. To date, ISIS has killed over 1,200 JAY MONTGOMERY GARNER is a retired their weapons ISIS. Moreover, carrying Peshmerga, and has wounded, raped, or tor- to United States Army lieutenant general who Natali's logic to its natural conclusion, if tured many more thousands of Kurds, both semed as Director of the Office for Kurds cannot be trusted with armaments soldiers and civilians. The KRG currently Reco n st ruct io n a nd Human i la rian As s i sta nce because they might misuse them in the future, hosts over 1.6 million refugees and internally displaced-a fact that Natali dismissively for lraq in 2003. AssociaEd Pæss Iraqi Kurdish commander \ryho helped lead fTght against ISIS kitled IRBIL, Iraq -- Ù{ay 12,2015 Associated Press across northern Iraq last summer, but have never managed to control the provincial capital. In January, Sherko Fatih, another senior peshmerga com- A bomb blast in northern Iraq killed a senior Kurdish commander mander, was killed along with at least eight peshmerga fighters, when the prominent in the fight against the Islamic State of Iraq and Syria (ISIS) militants launched a surprise attack on his outpost near the city of Kirkuk. and two of his bodyguards on Tiresday. Kirkuk is home to a mix of Arabs, Kurds and Turkmen, who all have com- Maj. Gen. Salah Delmani, head of the ll8th brigade of the Kurdish pesh- peting claims to the oil-rich area.The Kurds want to incorporate it into their merga forces, was killed along with his two bodyguards when a bomb det- self-ruled region in lraq's north, a proposition strongly opposed by Arabs onated near his car near the northern city of Kirkuk. and Turkmen. Peshmerga officials told The Associated Press it was unclear whether explo- Following the quick collapse of the kaqi army in the face of the militant sives were planted on Delmani's car or if his motorcade was struck by a threat last yea¡ Kurdish forces took control of the Kirkuk. Since then, roadside bomb. The officials spoke on condition of anonymity because they Kirkuk has often come under ISIS attacks, with the mllitants likely hoping were not authorized to talk to the media. to seize the oil fields near the city. No one immediately claimed responsibility for the attack. Delmani was the commander in Daquq, a village south of Kirkuk on the ISIS militants have held parts of Kirkuk province since the group's blitz road to Baghdad, which was recently recaptured from ISIS. a 34 Rea u e de P r e s s e -P r e s s Reai ew -B erhezt oka Ç ap ê - Riaistø Stnmpa.Dentro de la Prensø-Bøsin Ozeti bn.¡orr."o Ma-r 15.2015 The Kurds believe that the federal government deliberately slows the transfer of such life- A big w¡n for Kurds at saving vehicles from Baghdad to Erbil, and Kurdish officials even privately complain that MRAPs sent to the KRG had been sabotaged while in transit the White House ln reaction to these views, the House Armed Services Committee of the US Congress intro- Ihe Kurds have made a Gonsc¡ous eúbrt to sbp back f¡om a duced clauses ¡nto the annual Nalional damaging oyer woapons sh¡pmonts. Defense Authorization Act (NDAA), the ftud with tfie Unibd Sffis Pentagon's budget, in an attempt to protect the Kurds'fair share of US weapons. The now notorious draft NDAA for Fiscal Year 2016, an early and unratified version of the final legislation, was amended by congress to include a clause (Section 1223) that named the Peshmerga as one of a number of security forces collectively entitled to "not less than 25 percenl" of the annual $715m of US support. Most controversially the amendment would allow the KRG "as a country' to "directly receive assistance from the United States" if Baghdad failed to meet the aforementioned condition, a clause that sparked security threats from Shia militia leaders aga¡nst US trainers in lraq KURDS STEP BACK FROM THE BRINK The early May visit to Washington DC might have become just another battle in the deepe- Børzøni meets with Obømø anil Biden ning struggle between Washingûon and Erbil during his official aisit to Washington but the Kurds chose a different approach. IGetty] Correctly reading the tea leaves of the US M¡chael Knights capital, Erb¡l smartly stepped back from the The lraqi prime minister then began to send US domestic 15 May 2015 brink of a damaging foray into US-equipped federal military forces to the bor- polit¡cs www.aliazeera.com der of Kurdistan and had even lold h¡s gene- pro-Kurdish rals that they might march on Erbil one day but The amendment of the draft gotten Michael Knights is the Lafer Fellow at the only afier the US-built F-16 strike aircraft were NDAA may have Washin$on's atten- Washington lnstitute for Near pushed East Policy. He delivered to lraq. tion, but if to extremes, the bill could specialises ¡n the pol¡tics and security of lraq. ultimately have hurt the Kurdish cause. He has worked in every lraqi province and The first such F-16s land in lraq in mid-July protested most of the country's hundred districts, inclu- and will be operational over lraqi skies by the Baghdad the language, and US Vice ding periods embedded with lraq's security autumn of this year. President Joe Biden signalled one day before forces. the Kurdish delegation landed that "all US mili- KURDISH CONCERNS OVER ARMS tary assistance in the fight against [SlL] TRANSFERS comes at the request of the Government of May 3-8, Washington DC hosted a Erom lraq and must be coordinated through the high-powered delegation the Against this backdrop the last nine months I from Government of lraq". Kurdistan Begional Government (KRG). KRG have w¡tnessed intensified discontent among President Massoud Barzani was flanked by Kurdish leaders over the level of US military Faced with a US administration that would Deputy Prime Minister Qubad Talabani, support to the Peshmerga, Kurdistan's fighting have fiercely defended its prerogatives over National Security Chancellor Masrour Barzani force. operational military matters, Section 1223 ot and Minister of Peshmerga Affairs Mustapha ln particular, the Kurds have complained that the NDAA was probably destined to be fought Sayyid Qad¡ among other KRG ministers and Washingon has allocated too small a propor- over and ultimately deleted before the draft bill officials. tion of its $1 6bn lraq Train and Equip Fund faced ratification in the US Senate. ln the three years since Barzani's last White (ITEF) assistance to Kurdistan lnstead of trying to force the Wh¡te House to do House vis¡t, a lot has changed Back then, just Specific complaints range from the amounts of Kurdistan's bidding through pressure politics, six months after the withdrawal of US forces, equipment allocated to Kurdistan, most noto- Barzani seems to have adopted a longer{erm lraq was a bad memory that the Obama admi- riously the transfer to the Kurds of just 25 view in his dealings with the US on defence. nistration wanted to forget. Today lraq is the Mine-Resistant Ambush-Protected (MRAP) This is unarguably smart because Section key theatre of the war against the selÊstyled vehicles out of 250 allocated to lraq by the US. 1223 did not give the Kurds a great deal - sha- lslamic State of lraq and the Levant (lSlL). Slow and indirect delivery of US weapons sys- ring a quarter of US material collectively with As important, US-Kurdish relations had frayed tems ¡s a connected concern. Washington has Sunni Arab paramil¡tary recipients - but it would badly since Barzani's June 2012 visit. chosen to funnel most weapons shipments via have soured relations with the Obama admi- Washington had refused to back a cross-sec- the federal lraqi Ministry of Defence, the only nistration at a critical time. tarian May 2012 etÍoft, led by Barzani, to oust entity entitled by US law to sign end-user cer- YOU CATCH MORE FLIES WITH HONEY Prime Minister Nouri al-Maliki. t¡ficates (EUCs) for the weapons. The lraqi Kurds arrived in Washington DC with The eørly Wøshington DC tnight høoe becone just an evident intent to strengthen their relations May oisít to with the US executive branch, not to re-litigate ûnothû bøItle in the ileepening struggle betaneen Wøshington ønd past grievances or open up new fights. This winn¡ng > Erbilbut the Kurils chose ø iliffuant apptoach, approach has been a long 35 Rersue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaistø Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti > time coming. over the deep misgivings that the Kurds have chance to check-in with the Americans regar- over Abbadi's intent and capabilityto deliver on ding their mid-term view of the Kurds' right to positive The tone of the Kurdish visit was financial and power-sharing promises. self-determination. throughout: Barzani took every opportun¡ty to thank the US government, military and public lndeed this suspicion was driven home by a The Kurds seem to have received a neutral for the decis¡ve impact of air strikes and other lowerlhan-expected $445m monthly payment response from the Americans regarding the military support against the lSlL invasion of the to the Kurds that was revealed while they were "process of selÊdetermination", which they will KRG in August 2014. in Washington - which the Kurds wisely chose view as a green light to continue to move incre- not to publicly criticise until the visit was over. mentally and peacefully towards economic On weapons, Barzani deftly sidestepped the independence and later de jure statehood. divisive issue of the NDAA by accepting US On the future liberation of Mosul - described by assurances that "the necessary weapons" Barzani as the only way to bring about the The KRG has strong US Congressional sup- would be provided by the US and its partners "strategic defeat" of lSlL - the Kurds promised port and lhey are unlikely to lose it as long as without seeking to push a prescriptive formula to "do everything that is asked of us" short of they do not overstrain their influence and wear on the White House. ganisoning Arab areas. out their supporters' enthusiasm at too early a stage, It may have been this flexibility that turned This again was a smart way to tighten relations President Barack Obama's scheduled five- with the US at a time when Washington still The Kurds also have firm and growing support minute "drop-by" at the White House sees the Mosul battle as vital, but when fede- from the Pentagon, their partner in the fight Roosevelt Room into an involved hourJong ral lraqi leaders are gradually backing away against lSlL and the operator of a new US mid- discussion with Barzani on the US-Kurdish from the northern city in fawur of operations in term base at Bashir airfield in Harir, Kurdislan. Anbar and Salah al-Din that bring more direct relationship. The remaining hurdles are the Wh¡te House protective benefit to Sh¡a central lraq. The Kurds also listened carefully to in-depth and National Security Council, both of which US briefings on weapons shipments intended PLAYING THE LONG GAME will be refreshed in early 2017, and the Baghdadleaning state department. to demonstrate that Washingûon was - by its The Kurdish performance in Washington was - admittedly slow standards moving as rapidly that of the team player. Barzani's patient By making the US administration's burden in possible get as to military aid to the Kurds. approach was possible in part because he is lraq easier in the near{erm, the Kurds seem to Likewise, the Pentagon conclusively showed the most senior lraqi Kurdish decision-maker, be starting to make a play for these remaining the Kurds that certain allegations - such as not a subordinate responsible to a higher allies in the push for autonomy and internatio- federal lraqi removal of armour from KRG- authority elsewhere. nal recognition. bound MRAPs - were entirely inaccurate. Barzani laid out the real objective of the visit trtro Barzani was also consistently pos¡t¡ve about when he stated "right now the priority is figh- his chief executive counterpart in federal lraq, ting [SlL], but the process of self-determina- Prime Minister Haider al-Abbadi. tion will continue". "We will continue to help him," Barzani told an ln the Kurdish vieq the visit provided what audience at a Washingrton think{ank, gloss¡ng lraqi ambassador to Washington, Lukman Faily, calls an "independence health check", a May 15,2015 The Senate Armed Services Committee also passed its 2016 US House approves defense bill defense bill yesterday. According to the Hill news website, Republican Senator John including direct arming of Kurds McCain and the chairman of the Senate Armed Services By Yerevan Saeed / May 15,2015 Committee had said that he rudaw.net "expected a Senate floor amend- ment on providing arms directly to Kurdish Peshmerga fighters in ITTASHINGTON-- US Iraq, which many members of Hou." oi Representative VV Congress support," without elabo- passed controversial 2016 defense rating. budget on Friday that includes Many Iraqi politicians, among direct military assistance to Kurds them Shiite cleric Muqtada al and Iraqi Sunni forces despite Sadr have expressed opposition to opposition from the Obama admi- the bill, describing it as violation nistration. of Iraq's sovereignty and a delibe- According to the defense bill, rate attempt to divide the country. of US$715 million allocated to Kurdish leaders have been the Iraqi government $179 million lobbying the US Congress and the has to go directly to the Kurdish Obama administration for direct Peshmerga and Sunni tribal forces undermine Iraq's territorial inte- against the bill while eight supply of arms, claiming that battling the Islamic State (ISIS). Crity. Republican lawmakers dropped Baghdad is holding back their The Obama administration The House approved a $6tZ their support for the bill. share of American-supplied has opposed the measure. saying billion defense policy blll for next US president Barack Obama affns¡ bypassing Baghdad will that year. Most Democrats voted has threatened to veto the bill. 36 Reaue de Presse-Press Reaie(t)-Berhnoka Çapê-Riaistn Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti mardi 19 mai 2015 cette province désertique aujourd'hui quasi intégraìement entrê lews mains. Ce contrôle permet à Daech non seule- I'armée ment de relier I'I¡ak à la Syrie, mais il Irak: laisse espérer sur lui déborder la lorda- - nie et I'A¡abie saoudite voisines. John Kerry pas inquíet en déroute En trois jours, les affrontements ont été très violents. Daech a utilisé une bonne demi-douzaine de kamikazes au volant de voitures piégées pour ouwi¡ la voie à leurs combattants. Autotal, plus de 500 abandonne person¡res - civils et militeires - sont mortes, tandis que prèsde24 000 habi- tants ont fui Ramadi. << Lo. sifuationhu- manítøíre est très'díÍÍicile >>, s'alarme Ramadi à Jabe¡ al-Jabéri,. g Qsrtøíns sont encore Daech e blo Eté s à l' ítttéríetlr' de Rø,madí- D' autr s sont réfugiés à KJt'øldiy ë entre Ramadi et Les djihadistes ont saisi une grande Foloudja, maís ils ne petuent pas Íràn- chirlepont pour aller s'obnter dBagdail, quantité d'armes. De nombreux civils ont car les autorités s'y opposent. Elles ont peur que des tenorístes soient cachés été jetés sur les routes, fuyant la barbarie. pormíles civils. Dax enføtts sont morts en øftendant de franchír le pont >>. por des djíhardistes entre la eøpitale et obserye GEORGES MATIRUNOT t @llaibrun;ct Ramailí)l, r¡n militaire occi- dental. Depuis, les insurgés sont maîtres de cette ville, à 110 km à I'ouest de Bag- MOEil-OnDn Député de Ramadi, le dad, la der¡xième < capitale >> d'une docteur Jaber al-Jaberi n'est pas encore province, après Mossoul, à tomber entre 500 revenu de la déconfitrue infligée pâr les mains de Daech. La cible qu'ils vi: personnes Daech aux forces irakiennes dans sa vil- saient depuis le début de leur offensive, au moins sont mortes en trois jo,:rs le. < Scmedí soi¿ des chefs delaséctnité, jeudi, était le conrmândement des opé- qui dssistcisnt antec moi o une râmion tandis que près de24 000 habitants rations d'al-Anba¡. Et, sitôt conquis le ontfuiRamadi ilans lebureau iluprésíilent du Parlement bâtiment, l'État islamique s'est emparé ù Bag¡lodt nous jurøíent qrc lo. sítuatíon it d'amements abandonnés pal la trou- Ramadi étcit bonne grôce a* renforts qi pe : 80 tanks - dont 35 Abrams - 50ca- avoient été mvoyés ile Bagilad- Mais, à Face à cette nouvelle débandade des nons lourds, des transports de troupes forces de sécurité, le premièr ministre t¡oís hewes ilu matín ilimanche, ln pollce (efC) et 200 véhicr¡les Humvee, selon al-Abadi n'a eu d'autre choix que d'or- et les forces spéaoles ont coflûnenqé de ' les chiffres du ministère de la Défense. donner le déploiement des Unités de quítter lanr qtøtíø général et, Euelqßs cuisa-nte pour le pre- La défaite est mobilisation populaÍre, en rnajoriié des hanres après, c' est l' armée Etí s' est rettrée qui, mier ministre Haida¡ al-Abadi milicieru chütes encadrés par I'Iran, dansle déßqt cur lobaæ aérienne il'Hab- dans la for¡lée de sa récente victoire à même si ces derniers ont perpétré ces bøúyah>, relate incrédule ce médecin avait fait de la reconquête d'al- Tikrit, derniers mois des exactions contre des sunnite, joint autéþhone àBagdad. Anbar une priorité. Mais ces dernières villages sunnites libérés de Daech. < I¿s Les renforts, en fait, ne sont jamais préparé, sernåines, Daech aussi s'était Américaíns øurqþnt acce¡tté leui pré- arrivés dans laprincipale ville de la pro- envoyant de Syrie du matériel lou¡d et ssrrce ò. condition qtrc les milíciens Íestent vince d'al-AnbaÍ. < Des réfugiés lrakiens fuient la ville de Ramadi, vendredi, pour tenter d'atteindre Bagüad. ae 37 Reaue de Presse-Press Review-Berheuoka Çapê-Riaistø Stømpa-Dentro de Iø Prensa-Bøsin Ozeti sous l'autorité du premier minßtre >>, ont fait savoÍ¡ des sources tribales d'al- Anba¡, elles-mêmes favorables au dé- ploiement des zupplétifs chütes, qui ar- rivaient lu¡di.soi¡ sur la base aérienne d'Habbaniyah à 20 km à I'est de Rama- di, près de laquelle des djihadÍstes convergeaient eux aussi. Comme à Tikrit, la coordination entre les forces irakiennes, les milices et les ¡lliés occi- dentaux risque d'ête problématique. Ce n'est pas un hasard si le minjst¡e i¡a- nien de la Défense, le général Hossein Dehghan, est arrivé à Bagdad¡lour des enfretierx avec son homologue i¡akien. Entre jeudi et dimanche, les avions de combat américains ont bomba¡dé à 17 reprises des objectifs djihadistes à Ra- madi. << Mais frapper tme vílle encore peuplée n'est pas tenoble sur une longte pénode >>, reconnalt I'expert militai¡e occidental à Bagdad. L'effond¡ement de Ramadi démontre une fois de plus I'in- capacité de I'armée irakienne de gagner dres positions sans un appui aérien de la coalition. < fclßonlc MERCREDI 20 MAI 2015 Le combat desKurdes contreles islamistes TIVRE DU JOUR pour une autonomie - une indépendance ? - tenu en échec la soldatesque fanatisée de I'Etat que lui contestent les Etats de la région : IraIç islamique (El) dans laville syrienne de Kobané AI.AINTNACHON Iran, Syrie et Turquie, Gérard Chaliand ne parle - comme le raconte très bien Patrice Frances- pas seulement en savant, qu'il est,'il parle en fa- chi dans son Mourír pour Kobané (Equateurs, milier du terrain et en ami d'un peuple. 144p.,13 euros). Mais ceux dlralç les peshmer- Ce livre se lit comme une b¡ève histoire du gas du KRG, ont été à la peine. D'abord enfon- Kurdistan revue à Ia lumière des événements cés par lassaut de [Et contre les lignes de dé- D de ces toutes dernières années. Il retrace I'his- fense du Kurdistan dlrah à ltté zor4 ils ont è'est un retou¡ en pays connu : dans les années Ioi¡e de la seule oçérience d'autonomle réelle depuis, rétabli leurs positions. r97o, Gérard Chaliand a suivi les péripéties des menéeparles Kurdes, aveëla créationau début Gérard Chaliand et Sophie Mousset décryp- Kurdes d'Irak pou¡ accéder à l'émancþation. Il des années r99o de ce gouvernement de la ré- tent ce qu'a révélé le face-à-face islamistes con- a bien connu aussÍ le chef du Parti démocrati- gion autonome du Kurdistan (lGc) d'Irak ins- tre peshmergas. Iæ KRG a frit l'expérience de que du Kurdistan d'Iran, Abdul Rahman Ghas- tallé à Erbil. Elle est laboutissement d'une lon- sa précarité, de sôn impréparation militaire, semlou, homme remarquable, assassiné à gue etsanglante saga guerrière entreles Kurdes des failles dans un appareil d'Etat qui, en dépit Vienne, en 1989, par les sbires de la République irakiens et Bagdad - particulièrement atroce de ses nombreuxsuccès, est encorê trop mar- islamique. Il n'ignore rien de la guerre inté- du temps de Saddam Hussein, Mais elle est éga- qué par ses structures patriarcales. rieure sans pitié qui, dÍx ans durant, oppo$a lement le produit inattendu de la première in- Aujourd'hui, sur un front de plus de r ooo ki- I'armée diAnkara aux Kurdes de Turquie. Enfin, tervention armée américaine dans les affaires lomètres, les Kurdes doivent tenir IEI en res- il s'est rendu dans les zones libérées du Kurdis- irakiennes. pect. Cette nouvelle épreuve, dans la longue lan de Syrie. L'expérience du KRG n'en est pas moins bataille des Kurdes pour l'émancipation, ne Polémologue, spécialiste de la guerre de gué- syrnptomatiquç : depuis un siède, Ie nationa- fait quê commencer, disent les auteurs. ¡ rilla, entre autres, Gérard Chaliand a la cause lisme kurde s'est construit dans la lutte contre kurde chevillée au cæur. Même quand il ar- des Etats centraux. II a maintenant un autre pente son t3" arrondissement parisien, une adversaire : le diihadisme. Les Kurdes de T,ur- La Question ln¡rde à l'heure de Daech partie de son cortex flâne quelque part dans quie, et notamment les femmes combattan- de Gérard Chaliand et Sophie Mousset les montagnes qui abritent ce peuple en lutte tes, appuyés par llaviation américaine, ont Seuil, 16o pages, t8 euros 38 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stnmpa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti pal la coalition, la priorité de Daech est de profiter de la faiblesse du régime de Bachar el-Assad pour s'attaquer à ses positioræ dans l'est et le centre du pays avec, corrune objectif final, Dâmas, la capitale. D'ou les récentes offensives djihadistes à,Detr ez-Zor et darrs la pro- vince de Horru contre la cité antique de Palmyre, ou Daech vient de prendre Ie contrôle de deux champs gaziers. L'EI aurait pris la décision stratégique de dé- placer ses réserves en hommes et en ar- ¡nes des zones kru'des à I'est d'Alep et de gagne toujours la province de Hassetché vers le centre de la Syrie, voi¡e vers Damas, comme I'a montré la fulgurante percée djiha- diste dans le camp de réfugiés de Yar- mouk. Face à ses rivaux - comme al- du terrain Nosra, la branche locaìe d'al-Qaida - Maþé les frappes de la coalition internationale, Daech qui ont enregistré des victoires àl'Ouest dans la province dtldlib oir mardi I'at- poursuit se progression sur plusieurs fronts, profitant mée a encore perdu une importante de la faiblesse des armées irakienne et syrienne. base, Daech se doit d'afficher des succès pour s'affirmer cornme la principale entre juin et octobre derniers a succédé force anti-Assad et ainsi rnieux recru- GEORGES Ì-i une guerre as¡rmétrique dans laquelle les MALBRUIIOT @Malbrunot ter. En Syrie aussi, la résüence djiha insurgés excellent. Grâce à leru < intelli- diste s'explique par sa faculté d'adapta- gence tactique >> liée à la connaissance EN IRAK ET EN SYRIE; l'État islamique tion au terrain et à I'ennemi, Aux raids du terain, les'djihadistes sont encore (EI) a adoptþ une stratégie visant à << te- rapides et mobiles por¡.r car¡ser des per- capables de revenir dans des zones un nir et'p'étendre >> territorialement; qui a tes aux loyalistes et s'emparer de lews temps abandonnées, comme la raffinerie résisté à plus de 5 200 bombardements a¡mes a succédé à Palmyre une large of- de Baiji. Ou de tenir pendant des semai- aériens de la coalition internationale. fensive pour tenù' des positions et sécu- nes la dragée haute à l'a¡mée irakierure à riser Ie milieu ulbain. Même si l'attaque Kharma, non loin de Bagdad. En ville, En hal¡, Daedt veut garder a, pour I'instant, échoué. l'EI recourt à des d2aines de kamikazçs la vallée de I'Euphrate étrangers pour lancer des assauts, tandis Si l'intensification des fuappes a placé manque-t-il à l,a guerre que ses engins explosifs improvisés et ses \Que Daech sur la défensive, il n'en garde pas z anti-Daech pour réussir ? snipers freinent I'ava¡rcée des loyalistes. moins des capacités de conquête territo- En lrak, trois éléments essentiels : la Enfin, le contrôle de larges portions de riales. L'EI a dû abandonner une ville réintégration des sunnites dans le pro- désert dans la province d'al Anbar lui importante comme Tikrit fin mars, rnais cessus politique, un retour rapide des offre la possibilité de manæuvrer et de se conserve une ceintule de cités sur déplacés, et une armée digne de ce déplacer aisément pour s'approcher des I'Euphrate en di¡ection de sa base a¡rière nom. Pour vaincre Daech, les tribus villes à conquérir. syrienne - Faloudja, Ramadi, Haditha, sunnites doivent y être incitées avec la ainsi que Mossoul, qui ltú donne fourniture d'armes et des garanties QaiLln - Syrie. I'EI vise le régime Assad un autre accès au fief syrien. A la guerre \En qu'une fois Daech vaincu, la minorité z Après une série de défaites au nord convêntiomelle qui a permis aux djiha- sunnite, marginalisée depuis la chute de contre les combattants ku¡des épaulés distes de conquérir de nombreuses villes Saddam Hussein en 2003, retrouvera des postes dans l'armée et I'administra- tion. Et verra ses nombreux prisoruriers tì0 km ì - souvent accusés à tort de soutien aux terroristes - libérés tandis que les ân- ciens baasistes ne seront plus pourchas- sés. Faute de tels gages, certaínes tribus sunnites continuefont de considérer Daech comme << un mal utíle )> contre le pouvoir chüte de Bagdad. Problème: Lattaqulé trop de politiciens chütes refusent de concéder du pouvoir aux << sunnites qui v les ont ilominéspendant sept siècles ,r. Le ¡ sentiment de vengeance prédomine. Et I'allégeance confessio¡rnelle prime sur I'appartenance nationale, D'autant que :b ! chaque reconquête par les forces i¡a- ß kiennes de zones sous le contrôle de å g Daech est entachée d'exactions commi- t 1.¡t1.ÀEL t ses par les milices chiites qui épaulent les forces de séctuité. Or seule une véri- r{)frDr\HIlì table armée nationale empêcherait de tels massacres. Mais il faudra des a¡nées pour que le programme américain << Train and, Equíp )) porte ses fruits. La I,,.aoot20t+ | ",ma11015 | rPertEs&rñbTl¡lss I Gültrçlerrltofaux déconfitu¡e de I'armée à Ramadi, le week-end dernier, I'a encore rnontré. En Syrie, iI faud¡ait davantage de frap- 39 Reuue de Presse-Press Reaiew-Berheaokø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti pes aériennes contre les positipns djiha- distes pour réellement les affatblir. De nombreux pays - monarchies du Golfe en tête - réclament également << une L'impuissance diplomatique actíon de Jorce > contre le régimé d'el- Assad. Mais les Etats-Unis préfèrent axer lews efforts su¡ la formation des des Occidentaux rebelles modérés. Problème : quelques centaines à peine sont déjà entraînés. Il coordinadon avec les combattants ku¡- faudra donc, Ià encoie, des années pour DECRYPTAGE des. Réticent à entrer de plain=pied daru espérer avoir quirue mille hommes for- lsabefle Lasserre le chaos moyen-oriental, préférant nne més, soit autant que les combattants llasserre@lef lgaro.fr demi-guerre à un engagement franc, Ba- étrangers de Daech. En attendant, rack Obama a lui-même posé les limites de I'efficacité militaire en Syrie et en lrak. I'Arabie saoudite; le Qatar et Ia Turquie ont livré des armes à d'autres rebelles, C'EST L'un¡E DEs RÈGLES intangiblesde Ses atetmoiements orit parfois eu, de islamistes, voire djihadistes. Un danger la guerre: la longévité favorise toujows lourdes conséquences. En tout cas si I'on pour I'après-Assad, les.radicaux et les extrémistes. Celle de èn croit les diplomates ftançais, qui Syrie n'y d(roge pas. Après quatre ars de considèrent Daech et Bãchar el-Assad L'Ira¡r et les milices chütes sont- conflit, plus de 250000 morts êt trbis comme les deux faces d'une même pièce lls des partenaires contre Daech ? millions de réfugiés, les stratégies des et estiment quÌen renonçant au dernier pays occidentar¡x niont eruegisué que mo¡nent à frapper le régime syrien en, par Les miliciens chütes irekiens, qui ont des échecs. En menant des attaques aot!*'2013, malgré le franchissement lutté pendant des années contrd la dic: conjoinæs coritre?almyre en Syrie et Ra- celui-ci de,la ligne rouge sur leó a¡mes tature baâsiste puis contfe les forces madi en lrak, l'Ëtat islamique vient de chimiques, le président américain a fait américainés, sont les seuls capables de prouver que ses capacltés militaires n'ont perdre une rare opportunité de changer >; par guerre. s'opposer à Daech. Même certai¡¡s cer- pas été < dégradées les bombarde- le cours dela ments américains. Même si le régime de cles aux Etats-Unis le reconnaissent. Pa¡rains iranien.et n¡sse. Toute la question est leui commande- Bachar el-Assad subit des revers militai- ment.'Washington exige que ces sup- res au Nord et ¿u Sud, il ne s'est toujours Mais si le dossier, pris dans la tourmente pfétifs soient placés sous les brdres.du pas écroulé. Et si l'op.position dite modé- d'une déflagration entre sunnites et' premier ..minlstre, Haldar al-Abadi. rée a repris du poil de la bête grâce au chütes, échappe aux puissances occiden- pas en dè Mais certains de lei¡¡s cheß ont des liens rapprochement de l'A¡abie saouilitê, du tales; ce n'est seulement raison et de la Turquie, à présent unis leurs divisions mais awsi à cause de I'im- notoires avec le général Qasse¡n Sou- Qatar leymani, le patron iianien de Ia Force da¡n leur volonté d'affaibli¡ l?Iran, çlle est plication de I'Iran et de.la Russie auprès al-Qods, le bras a¡mé de'l'Iran hors de désormais dorninée par le ['ront al-Nos- du régime de Damas, tenu à bout de bras qui par l'aide financière Tehé- ses frontières. Peut-on s'en pæser dans ra, la branche sy¡ienne dtal-Qaida, milltaire et de la très difficile bataille qui slannonce n'a tien de lâþoñdération espérée par les ian. La donne ne changera en Syrie qu'à Occidentaux. plusieurs conditions, piréviennent les ex- pour reprendre Ramadi ou Faloudja? Apr de Ge- perts. Le retrait de-s parlains irar-rlen et Outre dès conseillers, I'Iran a envoyé du nève, diateur russ'e ; l'engageme¡it plus franc des puis- matériel e'n lrak, notamment des drg- de I'O a lancé sances ré$onales co¡nme I'A¡abie saou- nes de reconnaissance et des carñéras de nouvelles négoèlations avec les ac- dite auprès des opposurts << modérés >; thermiques. À Tikr.it, Washington a exi- tews ryriçru, est en Eain de cor¡ler da¡ts avant qu'ils ne dþaraissent totalement gé le retrait des miliciens pour passer à les eaux du fac L{nian: protestantcontre du paysage; enfln, l'élâboradon par les I'action. Téhéran ne veut pas se mêler le fait que I'lran soit également cqnvlé, la alliés d'une vériteble stratégie, pas seule- de la reprise de Mossoul, ville notoire- coalitioù de l'oppositionen exilreñse d'y ment millfai¡e et qui pouttait éventuelle- ment anti-chüte. Mais à al-Anbar, participer. ment ûripliquer un coftpromis avèc des être I'Iran et les miliciens devraient Leis unes après les autres, les initiàtives éléments du régime ryrlen; présents. Çe qui est très dangereux, dé Ia communauté internationale se. On en est encore loin, Et le chemin vers comme le relève un diplomate : << Lc heurtent contr'e les mws. la stratégie de la paix reste aussi ftagile qu'étroit. Corn- guene arití-Daech ne doit pas sqwr ile lutte conüe Daecþn'apour I'instant por- me le dit Camille Grand, directeu¡ de la cotwerWe pour dès avancées territoriø- té ses fruits ni en Irak ni en Sj,rie. Contre Fondation pour la recherche stratégique : les, ni auprotlt des chiítes ní auprofit iÌes les combattants de l'État islamiqué, I'uti-' < ST s'qgit il'tme guerre ile trente øts, la Ktirdes.: >>a lisation de la force aérienne ne suffit pas. Erestlon ebt desøvoÍr si e¡le q c ommenoé-en Les seuls succès remportés'par la coali- 2003 en fak ou en 2011 øtec le soulève- don I'ont été gtâce à un aþpui au sol, ment sytien. Atquel eas, elle rc førait que coûrme à Kobané, où les alliés ont agi en débutq,'. >> I a G ,*J$¡ æ 'q . i¡s;- ì Un hisse le ùapeau,de I'organlsatlon État islamlque dans une rue provlentd'une vldéo mlse en lþne lundl sur une chaîne proche des dJlhadlstcs. ¡rp 40 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çnpê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti mercredi 20 mal 2015 D'al-Anbar au l(urdistan, le tragique exode des habitants de Ramadi Éurr.r¡¡¡ruut¡nno SHAQLAWA II Y A EU cet obus de mortier de trop, tombé à vingt mètres de la maison. Ce soir-là, Saadoun et Alcha (Ies prénoms ont été choingésl ont ramassé quelques affai- res et ont quitté Ramadi - la capitale de la province d'al-Anbar, tombée dimanche aux mains de I'Etat islamique (U). feur exode remonte à trois semaines, tnaÍs Saadoun s'en souvient comme si c'était hier. Le regard sombre, il grille cigarette sur cigarette, accroupi dans la petite chambre d'hôtel oir il s'entasse avec sa femme, leurs trois enfants et une vieille tante dans.le centre de Shaqlawa, Shaqlawa, une petite bourgade touris- tique perchée dans les montagnes au nord-est d'Erbil, capitale de la région autonome du Ku¡distan irakien. Fin mai, c'est déjà le début de la haute saison. Les hôtels sont complets. Seulement, cette arurée, les occupants ne sont pas des tou- tistes venus dépenser leurs dinars, mais Des lrakiens fuyant la vllle de Ramadi, samedi. La capitale de la provlnce d'al-Anbar des déplacés qui ont fui les est tombée la vellle aux malns des dJlhadlstes de Daech. HADI MTzBAN/Ae combats entre I'armée ira- kienne et I'EI en al-Anbar, province stratégique à I'ouest et l'armée irakíenne, on étaít pris entre le dissuade d'aller dans d'autres régions Bagdad. Depuis jan- de marteau et l'enblume, soupire-t-elle en arabes d'lrak ou à Bagdad. víer 2O14, les violences y ont réajustant son hidjab grège. Aucun d'ew Alors ils restent à Shaqlawa. Même s'ils provoqué le déplacement de n' est bon pour nous, > << Notre tntu;ison était sont entassés à six dans 15 m2 payés millions personnes, 2,8 de síãtée entreles posítions de I'EI et celles de 400 000 dinars (300 euros) par mois. selon I'Organisation interna- I'armée, près clusíège dugouvernorat d'ql- Même si la famille attend les tickets ali- tionale des mÍgrations (OIM). Anbar >>,lieu hautement disputé, expli- mentaires distribués par des associations. La population de Shaqlawa a que Saadoun. n wr << Onsavait depußlongtemps que plus que cloublé: environ Quanill'arméepassait çaallaít lo route, elle commençait por tírer sur les mal tourner d Ro;madí. Alors on q économí- 30 000 déplacés arabes ont moßons, ajoute Aïcha, I'ai¡ sombre. Et si sé >, explique Saadoun, qui possédait un trouvé refuge dans une ville l'armée officielle fait ça, ttous pormez ima- garage dans sa vie d'avant, << lcí, au qui compte d'ordinaire à peine plus de gíner ce que font les milÍces (chütes) >. moíns, on ne sent aucltne anímosíté de la 25 000 habitants kurdes. L'endroit y a Pow ces sunnites, Ia grande peur, part ile lapopulation >>, ajoute-t-il. gagré un surne¡n : << Shcqloujah >>, en ré- peut-être plus encore que l'armée ou I'EI, Pourtant, ce n'est pas toujours facile férence à Faloudja, ville d'al-Anbar. ce sont ces milices chütes, fer de lance du d'être arabe sunnite au Kurdistan. Une Ce n'est pas le premier exil cle Saadoun gouvernement de Bagdad dans sa lutte défiance héritée cle l'ère Saddam et ac- et Ar'cha. A l'autonrne dernier', ils avaient contre les djihadistes, et accusées d'exac- ,centuée par la montée en puissance de déjà quitté Ramadipour s'installer au Kul- tions contre les civils sunnites. C'est la Daech, < Les Arabes, on les aide, parce distan. Puis en décembre, à la faveu¡ d'une présence de ces milics5 dans de nom- qu'on saít ce que c'est d'êtte oblige de Juir relative accalmie, ils étaient breusès régions d'Irak qui a poussé Saa- sonfoyer, lâche un.vendeur de chaussu- repartis vivre dans leru rnai- doun et Aicha à prendre I'avion, plutôt res. Mais on ne leur fera jamøß conÍtance. son du centre de Ramadi, Mais que la voiture, pour gagner Erbil, et les C' est comme ço et c' est tout. >> a les combats ont repris de plus belle en avril quancl Daech a lancé une offensive. < Si la vil- lereste auxmains deI'EI, c'est fini, lâche Saadoun. On ne poufTa pas y retoülrcr. t> Venclredi, avant I'aube, un cotrp de fil I'a réveillé : uu pa- rent resté en al-Anbar. < Rcl- madi est tombé>>. Saadoun d'lrakiens ont été pas pu n'a se rendormit'. Ce déplacés par sont de des habitués I'insomnie. Aicha - la les combats dans la petite trentaine, jolie et potelée - se rap- province d'al-Anbar pelle les nuits passées à redouter les sni- depuis janvier 2014 pers, les tnortiers, les bornbes. < Entrel'EI 41 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stnmpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti BAGHDAD REFRAINS: ZALMAY KHAL¡IZAD www.ekurd.net ÌÙIay7,2Ol5 Former U.S. Ambassador to Baghdad Zalmay Khalilzad stated Washington would arm Iraqi Kurds if the central govemment in Baghdad refrains from KURDISTAN REGION sending the weapons Kurds need in fighting against the militants of the NEWS IN BRIEF Islamic State (IS). Speaking with Rudaw, Khalilzad called Kurdistan Region President Massoud Batzatri's visit to the U.S. decisive and stated Barzani has discussed Mosul liberation operation, Kurdistan Region s economic cri- sis and the troubles of the refugees in the region during his meeting with U.S. President Barack Obama. He also stressed on the influential and ISLAMIC STATE EXECUTES MORE THAN 50 important rcle of the Kurdish forces of Peshmerga in fighting against the IS YAZIDI KURDS, SHIA: SOCIAL MEDIA and said Washington would provide needed weapons for the forces if lÙIay2,2075 Baghdad refrains to arm them. He further called the region's independent Erbil: More than 50 Yazidi Kurds and Shiites were killed in northem Iraq oil export natural as long as the central govemment in Baghdad does not by the Islamic State, according to Hawkar Yaf from the Patriotic Union of send the region's share of the national budget. Bazani met Obama on Kurdistan. According to some reports on social media, more than hundred Tuesday in White House and called the meeting as very successful. kurd- members of the Yazidi minority may have been killed following the Friday press.ir prayers. The radical Sunnis consider Yazidis and the Shia infidels. The killing took place in the town of Tal Afar, located approximately 31 miles to KURDISH PESHMERGA THREATEN TO the north of Mosul, Iraq's second largest city captured by the Islamic State in June 2014. The prisoners were killed because they have become a burden ATTACK SHIITE MILIT|A NEAR IRAN BORDER for the militants after the United States launched an intemational campaign INl.ay7,2Ol5 to destroy the group, Hawkar Yaf told EFE, a Spanish EFE news agency. Slemani: A frontline Kurdish Peshmerga commander has threatened to Earlier, in April, the Islamic State is believed to have released hundreds of attack a Shiite militia unless it withdraws Thursday from a newly liberated elderly Yazidi prisoners for the same reason. sputniknews.con I tou¡n in Kurdish area of northem Diyala province Mahmoud Sangawi, Ekurd.net leader of Peshmerga forces and leader in PUK party on the Garmaser front, told Rudaw on Thursday the Shiite militia, known as Hashd al-Shaabi, or Popular Mobilization Units, must retreat south to Saadia town. "Upon the YAWAR: US CONGRESS DECISION DOES order of the Garmaser front commander, today is the deadline for the 80 NOT MEAN ARMING THE KURDISH Hashd al-Shaabi frghters to withdraw from the town of Jalawla. If they do PESHMERGA ALONE not, the Peshmerga will attack them," said Sangawi. He added: "Now, the Hashd al-Shaabi militates have started preparations to leave." Kurdish May 3,2015 forces entered the town of Jalawla in November afterthey launched a major Erbil: Ministry of Peshmerga in Kurdistan Region confirmed that the US assault on the Islamic State fighters , said Rudaw correspondent in the area. congress resolution on the arming Iraq does not mean arming the Kurdish rudawnet Peshmerga forces alone. The website of the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) quoted the Secretary-General of the Ministry of Peshmerga Lt. Gen. Jabbar Yawar as saying that "there is an urgent by parliamentary and polit- 5 STEPS NEEDED BE TAKEN BEFORE ical circles in Iraq in reading the US congress bill on arming lraq." pointing DECI-ARING KURDISTAN INDEPENDENGE: out that "the resolution pointed to arming Iraq in general, not the Peshmerga forces alone , adding "the law states providing military aids PUK OFFICIAL worth 720$ million for lraq, and there will be a share for the Peshmerga May 13,2015 forces." He added that the Peshmerga before the issuance of this law Slemani: A member of the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) said 5 steps receives a rate of 20 to 25% of the weapons and military aid received by the are to be taken before Kurdistan Region declares its indepèndence from federal govemment, stressing that the House members who issued a state- Baghdad, adding that the PUK backs Kurdistan Region President Massoud ment condemning arming the Peshmerga, did not read the text of the law Barzani in declaring independence. Hakem Ghader told Rudaw TV that the very well. Yawar welcomed "any assistance provided by any counhy for PUK has expressed its support to Barzani before his visit to the U.S. He, the Peshmerga forces in the fight against terrorism, stressing that it is not however, added that 5 steps are to be taken before the region quits Iraq and important that the arms reached the Peshmerga by the federal govemment the most important one is organizing Peshmerga forces, something that or directly, but the most important is getting these weapons by Peshmerga needs unity among political parties in the region. He went on to say that forces, which in a bloody war against the Islamic State group (IS) mili- clarification in the region's oil sale and making strong ties with neighboring tants...ninanews.com I Ekurd.net states and regional Arab countries are some other steps needed to declare indepmdence...kurdpress.ir GORRAN LEADER NAWSHIRWAN MUSTAFA DISTRIBUTES MANAGEMENT RUSSIAN GAZPROM OIL BEGIN EXPLORA. POSTS PERSONALLY TION IN HALABJA May 3,2015 May 74,2015 Slemani: According to the last election, Gorran (Change) Movement gets Halabja: Russian Gazprom Oil Company specialized in the oil field has large share from the coalition govemment, but senior Gorran members began its frrst exploration in different areas of Halabja in Kurdistan. express their concem as their leader appoint his relatives and close friends Patriotic Union of Kurdistan site quoted the Mayor of Halabja city , Arkan in to those posts. Shar Newspaper reported the senior Gorran membefs Hassan that "We have formed three committees ir Khurmal , Beyara and anger from their leader Nawshirwan Mustafa from the way he fills the Sirwan areas to inspect the work of Gazprom". He explained that the com- managing posts of the Kurdistan coalition govemment. According to paper, pany has pledged to compensate land owners affected by oil exploratior¡ Gonan is a major partner at the coalition govemment and the party's share pointing out that the research will be carried out by local workers. He people will be the as well as a medical from the Ministry council was 4 ministers, head of organ:zation, %24 o1 added that the interviewing first examination on applying a job, in addition to other conditions to pro- Govemment posts and %40 oÍ Sulairnani and Garmyan provincial posts. for Shar Newspaper reported senior Gorran members worries from the bad vide equal employment opporhrnities for all. shafaaq.com I Ekurd.net distribution of the posts by their leader. A senior Gorran member told the paper that all the candidates appointed for the Gorran share posts were BAGHDAD ACKNOWLEDGES RECEIVING selected by few people including Mustafa, and they ignored all the CV of the qualifred candidates. milletpress.com I Ekurd.net MORE THAN 15 MILLION BARRELS OF OIL FROM KURDISTAN US WILL PROVIDE WEAPON FOR KURDS IF May 15,201.5 Baghdad: Parliamentary Oil and Energy Commission affiliated to á 42 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokø Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de Iø Prensø-Basin Ozeti + kaq's Federal Ministry of Oil acknowledged officially receiving more 7 BILLION DOLLARS NEEDED TO REBUILD than 15 rnillion barrels of oil from Kurdistan Regional Govemment KRG KOBANI: REPORT last April at a rate of export a daily amount of 505 thousand barels of oil, while showed that the figure announced by the Federal Ministry is of 13.5 May 19,2015 million barrels Oil is related to the sold quantity. The committee's member Local assessment teams have calculated that at least 75 percent of the , Kawa Mohammad told Shafaq, that " there is a difference behveen the fig- Kurdish city of Kobani in Syrian Kurdistan has been seriously damaged. ures arìnounced by the Ministry of Natural Resources in Kurdistan region Local officials say the price tag for rebuilding could be $7 billion, the and between what was announced by kaqi Ministry of Oil regarding the Christian Science Monitor CSM said in a report. A survey of 900 Kobani res- received quantities for April by more than 2.5 million barrels of oil," idents and retumees carried out by SREO Researdr, a Westem analytical adding, "I conducted a telephone call with the Federal Ministry of Oil to group based in Turkey, found that 56 percent did not believe anyone would know the truth about the numbers and the reasons for the big declared dif- help rebuild Kobani, and that 60 percent did not believe the US or the West ference between the two sides. " Muhammad added that "the Federal Oil would help rebuild. Local assessment teams have calculated that at least Æ Ministry acknowledged that it received from KRG last April , 15.15 million percent of the city has been seriously damaged. l¡cal officials say the price barrels of oil means asymptotic to the number announced by Kurdistan tag fur rebuilding could be $7 billion. A conference for Kurdish donors was region," adding, "I asked some questions to the Ministuy of Oil for the cause held earlier this month in eastem Turkey, called "Reach your hand to of their announcement in the official statement that they received 13.5 mil- Kobani." In Kobani today there are a handful of pharmacies and shops sell- lion barrels and the answer was that the announced figure represents the ing groceries, seeds, and fertilizers. And in the last week, running water has sold quantity and the remaining amounts have not sold up to now. been restored to the two least-damaged districts out of 13, where most "...shafaaq.com I Ekurd.net refumees now live...kurdpress.ir I Ekurd.net GERMANY SENDS PESHMERGA 60 MLN IT'S TITIE TO COMPENSATE MISTAKE OF EUROS IN MILITARY AID CREATING IRAQ: KEMAL KIRKUKI May 16,2015 Iù'day19,2075 Erbil: The German govemment has sent weapons and military equipment Erbil: A leading member of the Kurdistan Democratic Party (KDP) political to Kurdish forces costing 60 million euros, the country's defunse minister office and former Kurdistan parliament speaker Kemal Kirkuki stated it is said on Saturday. In a statement, Minister Ursula von der Leyen, added that time to compensate for establishing the state of haq and stressed on the Germany sent two deliveries of weapons and equipment on Tuesday and establishment of an independent Kurdish state in the north of Iraq. Wednesday. "The loads were 138 tons of weapons and military equipment, Speaking to the Kurdish website of Sbeiy, Kirkuki said a mistake led to the which included bullets for G36 guns," she said. Germany has been an active establishment of lraq after the World War II and now it is time to compen- parkrer of the Kurdistan Regional Govemment (KRG) in the fight against sate for the mistake, adding that all Iraqi sects and lines should decide their Islamic State (IS) militants who overran large swathes of Iraq and Syria fate and it is time for Kurds to decide their future. He further added none starting in 2014. At least 70 German military advisers are also in the of Sunni and Shiite Arabs would accept Kurds govem Iraq and the question Kurdistan region training Peshmerga forces...nrttv.com is why the Kurds should accept the Arabs rule them. Kirkuki reiterated the problems of the Iraqi Kurds would remain intact as long as Kurdistan Region remains a part of Iraq and therefore it is necessary for Kurdistan MOSUL'S EXILED GOVERNOR: AUTONOMY Region's parliament to prepare the ground fur holding a referendum on the IS OUR RIGHT separation of the region from Iraq and the Kurds decide their fate. kurd- press.ir May 1E,2015 Erbil: The people of Mosul have a right to autonomy, said Atheel Nujaifi, the govemor who has been in exile since IS took over the Iraqi city nearly a THE KURDS REFUSE TO GRANT THE year ago. "The people of Mosul have all the right to call for an autonomous TURKMEN THE PRESIDENCY OF THE region as clearly stated in the constitution," NujaiÊ told reporters in Erbil on Saturday. 'nVe are not doing something that negatively affects Iraq." Nujaifi COUNCIL OF KIRKUK said that as soon as the city is liberated from IS it has the right to call Éor lùday 20,2075 autonomy. Citing the Iraqi constitution, he added that every Iraqi i province Kirkuk: The representatives of the List of Kirkuk al-Muta'akhiya, repre. and some provinces together can call for independent regions and self-gov- senting the Kurds refused on Monday to award the Turkmen the presiden- emance. "The people of Mosul have all the right to have such a claim," cy of the provincial council in Kirkuk Member of the Pr.ovincial Council in Nujaifi declared. Iraq is being pulled apart in three directions, by lranian- Kirkuk, a leader of the Kurdistan Democratic Party KDP Kamran Karkuki backed Shiite forces and politicians, the Kurds in the north who say inde- said that this position is the right of the Kurds, we gave it to the Turkmen pendence is a question of time and Sunnis chafing at Shiite rule in Baghdad. for a specified period, in order to avoid problems. He added that the Nujaifi and other Sunni politicians from Iraq were in the United States ear- Turkmens rate is 16lo of the population of Kirkuk but they create problems lier this month, lobbying for weapons for Sunni tribal and other fighters and asif their percmt age was ffio, for this we granted them the post of the Head discussing plans for the city's liberation....rudaw.net of the Council at that time, and we are not ready to give them the post again." Vice Chairman of the Turkmen Front Hasan Turan took over the CI.,AMISHLO post as Head of the Kirkuk Provincial Council for four years, and won the OPERATION CONTINUES FOR election and became a member of the Iraqi parliamen! and currently IITH DAY Rebwar Talabani drairs the Council. ninanews,com I Eku¡d.net IùIay\9,2O15 The military operation launched in westem areas of the Cizîr Canton of IRAQI GOVERNMENT EXPELS SHIITE Roiava to cleanse villages of Islamic State group (IS) militants, the "Commander Rubar Qamishlo operation', is continuing for an eleventh KURDISH FAMILIES TO KURDISTAN day. Many villages and hamlets have been liberated. The YPG Press Centre IÙday21,2015 has issued a written statement saying that its forces had liberated several Erbil: Local govemment officials in the cenkal kaqi province of Karbala villages to the west and south of Tel Temir. The YPG said 6 IS militants had have ordered Kurdish Shiite families, who fled to the city, to leave as soon been killed in clashes in the village of Htda, while two YPG fighters had as possible. The families came fr.om various areas of Nineveh Province in made the ultimate sacrifice. The statement added that at least 20IS militants northem Iraq. The families were temporarily placed in hotels in the city, had been killed in fierce dashes in and ar.ound the village of Tel Hirmiz, and funded by the Iraqi Ministry of Immigration. However, the ministry has two YPG fighters had fallen. The YPG Press Centre said that cleansing informed the families that they will stop paying accommodation fees from operations were also continuing in Kobani, where YPG / YPJ lorces had lib- 10th May.6,200 people fr.om 1,200 families are currently staying in hotels of erated the villages of $e9ê, Girikê Hemêr, Korik and North Bîmasir in the Karbala. Local authorities have been creating difñculties for them, refusing east of the canton. During this latest operation 13 IS militants were killed them permission to work in the city. Activists claim that since the capture and large amounts of military equipment were seized, including 5 machine of Mosul by IS in June last year, more than 45O000 Kurdish Shabak people guns, 8 AK47s, 4 87 rocket propelled grenades, 14 hand grenades, 17 home have fled IS atrocities, and a large number have been killed and kidnapped. made mines, 2 night sight binoculars, I military vehicle and a Mohsin Osman, Iraqi Member of Parliament and head of the + motorcycle...anfenglish.com I Ekurd.net 43 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti =â Immigration Committee told Basnews, '"We have assigned a Shabak ERBIL RECEIVES I4,OOO DISPLACED MP, Salim Shabak to lead a fact-finding team about Shabak refugees' situa- PEOPLE FROM ANBAR WTHIN ONE WEEK tion in Karbala." Adil Nuri, Iraqi MP stated, "I¡Ve are investigating the claims that the Karbala local govemment plans to expel Shabak refugee May 25,2015 families from the city." "This will have a negative influence on the lraqi Hewler: Erbil Govemor, Nawzad Hadi announced Monday, that the rcgion Shi'ite dominant govemment, especially as those Kurdish families are received more than 14,000 displaced people coming from Anbar province Shi'ite and have an allegiance to the Iraqi Shi'ite govemment rather than to over the past week only. Hadi said in a statement that Erbil received last the Kurdistan Regional Govemment (KRG).". .. basnews.com week th¡ough its intemational airport rnore than L4,000 displaced residents from Anbar province. Hadi called on the federal govemment to allocate funds from the general budget for these displaced people, noting that the funds and aid allocated by the Lrtemational Organization Íor Refugees APACHE HELICOPTERS HAMMER ISI.AMIC (UNHCR) and Saudi Arabia of $ 5ü) million is running out. The fighting in STATE ON MAKHMOUR FRONT the province between Islamic State group (IS) militants and the security brces after the terrorists controlled Ramadi city and its environs has caused IÙfay21,,2015 a large wave of displacement towards Baghdad and other areas as well as Erbil: A strike team of Apache helicopters from the U9led coalition to Kurdistan Region. shafaaq.com I Ekurd.net laundred a successful assault on Islamic State group (IS) positions early on Thursday whidr inflicted heavy damage on the extremists, a Peshmerga official has told Rudaw. Mehdi Younis, Peshmerga spokesman for the PUK TEDIA REMAIN SILENT ON PKK.KDPI Makhmour frontline, said the air attackstuuckthe ISI$held vilages of Nasir, CLASHES AS BAR,ZANI'S KDP MEDIA Xalidiya and Azwya with several bases completely destroyed. '"We always gather infurmation about ISIS positions in the disbict and inÁorm the coali- BACKS KDPI tion in enough time 6or them to attaclç" Younis said. Also, on Wednesday IÙlay26,2015 night coalition warplanes destroyed an IS vehicle and killed six jihadists on Erbil: Media outlets linked to the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) have the Kaske front in westem Mosul province. rudaw.net failed to cover the clashes between the Kurdistan Workers' Party (PKK) and the Kurdistan Democratic ParÇ of Iran (KDPI) near Iraq's Kurdistan MINISTER: IRAQI ABADI NOT Region border with lran earlier this week PUK media that have reported Ptl DID KEEP on the events have accused the KDPI of attacking PKK guenillas and use PROMISE OVER ARTICLE 140 the dashes in an efftirt to discredit the People's Democratic Party (HDP) íÙ'f.ay21.,2O75 -which is politically close to PKK- ahead of the upcoming parliamentary Baghdad: The Minister of State in the Iraqi govemment, Saman Abdulla, elections in Turkey. Jamal Abdullah, a former PUK joumalist told Basnews, stated that Iraqi PM Abadi promised to complete Articte 140 procedure '"The PUK did not stand with the KDPI during the recerìt events because it within one year of his duty but the year has passed and he even didn't make could damage its relationship with the Iranian govemment." Abdullah the first step toward this major issue. Abdulla said during an interview with explained that PUK media remained silent because they could not clearly Millet "the haqi Prime Minister Haider al-Abadi promised to implement blame the PKK or the KDPI. "Iran is more important to the PUK as they Article 140 of the Iraqi constitution during the first year of his service but have signiñcant influence in Iraq and region." On the other hand the pro- the time had passed and even the committee fur implementing Article 140 KDP media backs the KDPI which is affiliated with Massoud Barzani's is not created yel. Artide 140 of the Iraqi constitution is related to the nor- Kurdistan Democratic Party of lraq. The Barzani's KDP and PKK have malization of the situation in Kirkuk city and other disputed areas through exchanged harsh words in recent months over who has control over the having bad< its Kurdish inhabitants and repatriating the Arabs relocated in strategically important Kurdish city of Sinjar (Shingal) in northwest lraq. the city during the former regime's time to their original provinces in cen- Barzan\ has decided against recognition of the autonomous Syrian tral and southem lraq....milleþress.cr¡m I Ekurd.net Kurdistan cantons which has been formed by Democratic Union Party (PYD) affiliated with PKK. basnews.com I Agencies I Ekurd.net EUROPEAN UNION TO OPEN OFFICE IN KURDISTAN CAPITAL: EU OFFICIAL TURKISH INTELLIGENGE MIT AGENT IÙday21,,2O15 WITHIN ISI.AMIC STATE CAPTURED BY Erbil: Ambassador Jana Hybaskova, the head of the European Union dele- PESHMERGA IN MOSUL gation to lraq, stated Wednesday that the EU would open a representative lùlay26,2075 office in Erbil, the capital city of Iraq's semi-autonomous Kurdistan Region. Slemani:It has been reported that an agent of Turkish intelligence within Iraqi Kurdish Regional Govemment President Masoud Barzani ¡eceived Islamic State group (IS) was captured by the Kurdish peshmerga during a Hybaskova. The two discussed developments in the Middle East, the polit- clash with IS militants in Mosul on 24 April. A source asking to be anony- ical and military situation in kaq, as well as the struggle against Daesh, mous stated that the Turkish agent was taken captive during the fighting in according to a statement released on the Iraqi Kurdish Regional the village of Sehelil in iyaziye district of Mosul two days ago which left 17 Govemmenfs website. Hybaskova, quoted in the statement, said the new peshmergas and 35 members of IS militants dead. According to the source, representative office is part of the EU's goal of improving relations with the the MIT agent from Erzurum province had formerly been anested in Kurdish region. He said the kaqi govemmenf neighboring countries and Turkey on charges of murder, sentenced to 30 years in prison but was the intemational community needed to seriously focus on the westem Iraqi released by way of joining the IS as an agent of Turkish national intelligence city of Ramadi, after around 25,000 people were forced to leave their homes service. The source speaking to ANF about the case told that Peshmerga following Daesh's conquest of the area...aa.com.tr I Commander Tarik Koyi has tumed the agent over to Omed Bahjat at Zeret¡ari htelligence Command. It is not knornm where the agent is being KURDISTAN REGION DOES NOT HAVE held at the moment. anfenglish.com I Ekurd.net IRAQI ORIGINALIW: SHIITE RELIGIOUS LEADER BURKAN AL-FIRAT: OUR OPERATION WILL TO Iùfay21,,2O15 CONTINUE UP GIRÊ SPl The leader of a religious Shiite group in Iraq stated that the Kurds does not May 29,2015 have lraqi originality and all people in the country should accept the reali- Kobani: Burkan al-Firat (Euphrates Volcano Operations Room) announced ty. Asaeb Ahle Hagh Leader Ghais Khazali told a press conference that the that they have started an operation which will continue up to Girê Spl (Tel Kurdish region does not have any Iraqi originalily both in language and Ebyad). Burkan al-Firat is a joint military action centre formed by Kurdish race. He went on to say that the Kurdistan region is militarily and econom- YPG and local FSA brigades and battalions. The fuundation of the'Action ically independent adding that " I am ready to bet with Iraqi Prime Centre'was proclaimed at a military ceremony in Kobani on September 10, Minister Haider al-Abadi that he cannot even move a Kurdish soldier in the 2014. Releasing a statement entitled 'Fratemity of Peoples', Burkan al-Firat country." kurdpress.ir I Ekurd.net called on the local inhabitants to evacuate the region ftlr some time to avoid being used as human shield by IS. According to a report by Dicle Musa of Hawar News Agency (ANHA), Burkan al-Firat which also involves + 44 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti å some gnrups from the FSA held a military ceremony and released a ESTABLISHING INDEPENDENT STATE joint statement with Kurdish YPG/YPJ fighters in the village of Êdtqe to the RIGHT OF KURDS: ISLAMIG LEADER ALI south of Kobani. Speaking on behalf of Burkan al-Firat Forces, Spokesman $erwan Derwlç recalled that since their establishment, Burkan al-Firat BAPIR forces have fought against the enemies of humanity and expelled them May 3L,2015 fr.om the region. Derwîç stated that the operations the started to liberated Slemani: The leaderof Kurdistan Islamic Community Leader Ali Bapir told the I$occupied regions will continue until Girê Spi ffel Ebyad) is liberat- the opening of the party's third congress that it is the right of the Kurds in ed...anfenglish.com I Ekurd.net the region to have their state as the other nations in the world. Bapir told the three-day congress in Erbil that "as the other nations in the world, Kurds in PESHMERGA MINISTRY TO CREATE the region have the right to have their own state." He further recited versus from holy Quran on the equality of human beings and having equal rights SPECIAL ARAB BATTALION and reiterated that "as Quran stressed on the equality of human beings, May 31.,20L5 Kurds, as the other nations of the world who have their own state, have the Erbil: A special Arab battalion, that will fight under the authority of the right to have a state their olvn." Bapir went on to say that establishing a Peshmerga Ministry, is to be created in Arab majority areas currently under Kurds state needs unity among Kurds and empowering economic infra- the control of Peshmerga furces. During meetings between the Kurdistan struchrres and forming a national military force as well as ratifying a con- Region President Massoud Bav,ani and tribal leaders in Sinlar, Zumag stitution and organizing centers in Kurdistan Region." Bapir went on to say Kaskie and other areas in Nineveh Province in northem Iraq, the tribal lead- that world powers are against Muslim having a real Islamic life and called ers suggested that a special Arab force be created that reports to the KRG's the Islamic State (IS) a grcup that is behaving against Islamic teachings and Peshmerga Ministry. Lieutenant General Jamal Muhammad fr.om the has no reason behind its actions and attempts. He reiterated on readring a Peshmerga Ministry told Basnews on Sunday that some of the Arab tribes deal between Erbil and Baghdad over their disputes "otherwise needed in the Nineveh Province that are under Peshmerga control, especially the infrastmchrres are to be prepared for establishing a Kurdish state." Bapir Shammari tribe, have requested the qeation of the Arab force in the area. ultimately called Íor reform in Kurdistan Region and moving parties away "A number of tribes are asking Íor the creation of this force under the fi.om power and main organizations of the region. kurdpress.ir I Ekurd.net Peshmerga, but the plan needs careful consideration and shouldn:'t be done quickly," wamed General Muhammad. He said the residents currently need basic services, which they have lacked since the liberation of the area, and then this issue should be discussed....basnews.com equip peshmerga tactical units that can achieve limited objectives over a short period of time, or to build up a coherent How defeat ISIS professional to army. -¡he fall of Ramadi was a wakeup call. David L. Phillips vides the lraqi government: F-l 6 jet I There is no unily of lraq. There is no Thursday, 28 May 201 5 fighters, Apache attack helicopters, Ml viable lraqi Army. Sunni officers and the http://www.cnbc.com Abrams tanks, and armored vehicles. Arab tr¡bes celebrate with jihadis. Kurds also want drones for intelligence, Moreover, the lraqi government appears lSlS requires fighters who surveillance, and reconnaissance. ¡lefeating to be simply a proxy for lran. Uwill fight and more effective use of air Barzani also wants weapons delivered Qassim Soleimani, head lranian power. lnstead of focusing on the lraqi directly to the peshmerga rather than via the of the Revolutionary Guard, was on the front Armed Forces, who are notoriously ¡nef- the lraqi government. line of the fight against the lslamic State fective, the United States should give U.S. policy still requires that security in Tikrit. Baghdad's only effective fight- more support to the Kurds who have pro- cooperation with the Kurds go "by, with, ers are Shiite militias, who are notorious ven themselves on the battlefield. and through Baghdad." for atrocities that further erode the goal lraqi Kurdistan is a proven partner ofthe Obama's response to Barzani: I'll get of reconciliation. Un¡ted States. Kurds and Americans back to you after checking with the lraqi Obama must be steely-eyed. the share values. According to Masoud lf government. United States is serious about degrading Barzani, President of lraqi Kurdistan, "lt and defeating the lslamic State, it must is the collective responsibility of the 6aghdad opposes heavy offensive provide soph¡sticated weapons to the whole world to defeat lSlS." Elweapons for the Kurds because it fears that peshmerga might someday Kurds and send in Special Forces man- peshmerga, Kurdish "those who stand fight for independence. Kurds definitely dated to identify and help target lSlS before death," have stopped the lslamic want their own state, but Barzani has positions. r State's advance along a frontier that is promised to proceed deliberately and more than 600 miles long. Peshmerga through negotiations. CommentaÌy by David L. Phillips, director of the have retaken territory in Sinjar and There are already many U.S. military Prcgtam on Peace-building and Human Pights Nineveh. They have intervened to save at Columbia University's lnst¡tute for the Study advisers in Kurdistan, primarily involved Yazidis and Christians. With the tools to of Human Rights. He seved as a senior adviser do the job, peshmerga can turn the tide in training. However, the Obama admin- and foreign- affairs expefts to the State against lSlS. istration refuses to deploy special Depaftment. His new book is "The Kurdish forces, who would act as target spotters Spring: A New Map for the Middle East." Barzani requested military equipment and coordinate close air support. from President Barack Obama when they met in Washington on May 6. He Washington appears to be fundamental- asked for more training and the same ly ambivalent about the Kurds. lt is not heavy offensive weapons the U.S. pro clear whether its goal is to train and 45 Reaue de Presse-Press Reaieu;-Berheaoka Çapê-Rioista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti INTERNATIONAL BUSINESS TIMES Ma¡ 15.2015 The Iranian Kurdish'Revolutionf The World Doesnrt Know Is Happening By Alessandria Masi May 15 2015 www.ibtimes.com f,! uildings are burning, protesters are Llbloodied, law enforcement vehicles are destroyed, hundreds of young men and women have been arrested and there is no end in sight. Iranian Kurdistan has been under what Iranian opposition called an "undeclared martial law" for the last week, and the Iranian regime has done all it can to keep it out of the media. Thousands of Iranian Kurds have been demonstrating in the streets of roughly a dozen Iranian cities almost consistently for the past week. On Friday, protests turned vio- lent as Iranian Kurdish political leaders called for an independent Kurdistan and democracy in lran. It is one of the biggest Kurdish upri- sings against the lranian regime in years. Iranian Kurds are "planning to carry out a Tensions are on edge in the ethnically Kurilish city of Møhabød, lrøniøn Kutdistøn, comprehensive revolution and there are armed where protesters eartiert:#å:i:,:.";;:;i:r;i;.T;y#ined death one of its þmøIe Iranian Kurdish political parties positioning themselves for the revolution," said Sarkawt Kamal Ali, an lraqi human rights lawyer fami- told International Business Times. liar with the Kurdish situation. "Whatever happened, it ignited a very On Friday, a recently formed coalition of signifrcant outburst ... by the Kurds in the Kurdish political parties, Kodar, threatened to city," said Dave Pollock, a Kaufman Fellow at deploy protesters and militia f,rghters to the the Washington Institute whose research Iranian capital of Tehran if the regime did not focuses on public opinion and media content allow them to independently govern Iran's in the region. He added that Mahabad "is not Kurdish areas, according to Rudaw. a gigantic city but it's enough to provide the The initial protests against the regime's critical mass for a very large demonstration. oppression of Kurds began after a May 4 inci- But it was forcibly suppressed." dent in which 27-year-oldFarinaz Khosravani fhe Iranian regime is known lor its into- jumped to her death from a window when an I lerance of, anti-regime sentimenl. of any Iranian intelligence officer allegedly tried to kind, and its anti-riot tactics include shut- rape her at the hotel where she worked in the ting off the Internet, wireless services and Kurdish city of Mahabad. [,ater, regime-affi- other means of communication in addition liated social media accounts and news outlets to banning reporters from the area. This F arinaz Khostaw ani committe d suiciile circulated allegedly showing means the Iranian Kurdish "revolution" has a video on May 7,201.5 to aooid rape by kanian Khosravani engaging sexual not yet been televised, but much like the "volunlarily" in intelligence officers. acts with the officer, sources close to the issue uprisings in Syria and Egypt, it is being broadcasted on social media. When demonstrations began on May 7 in Mahabad, S.Kurdax, a Syrian Kurd whose name has been changed for security reasons who was also forced to flee his own country when President Bashar Assad's regime began arresting protesters in 2011, wanted to help. Along with several other Kurdish friends from the region, he created various social media accounts to provide accurate information from the ground in lran, where many of his friends are demonstrating. "We as young people, as Kurds, we have to put the news on Twitter, Facebook and Skype," Kurdax told IBTimes via Skype. "We tell the truth for our people." His main news outlet is Facebook, where Demonstrøtors hold Kurilish flags outsiile the lranian embassy in Vienna in solidarity his page "Kurdish Revolution in lran" B zuith the Kurds prctesting the rcgime in lran, Møy 74,2075. 46 Reaue de Presse-Press Reaiaa-Berheaokn Çapê- Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti B has garnered more than 14000 followers Two bnniøn in Iess than two lveeks. Kurdax said his group Kutds show is organizing a "big revolution" in Iran for theit iniuries next Friday, but they are urging demonstrators aftet protests in not to resort to violence. Mahøbad,bøn "We are trying to make it just revolution. øgainst the Shooting and streaming videos and making a lranian rcgime general strike against the regime in Iran," on May 7,201.5. Kurdax said. "If we try to fight this regime, Natíonal they are so dangerous. They have chemical Council Of weapons and bombs." Resistance Of Qince Khosravani's death, Iran's Law ban IJEnforcement Force has arrested hun- dreds of Kurdish youth in cities spanning cribes itself as a "parliament-in-exile." the border with Iraq. They have long been the Iranian Kurdistan region on the border Protests seemed to calm down in the days denied basic human rights in Iran and it has with Iraq. Iran's Ministry of Intelligence following Khosravani's death, but they picked only become lvorse since the Iranian and Security has reportedly dispatched a up speed this week, as Kurds around the world Revolution of 1979. The Kurdish language "group of henchmen to torture and interro- showed their solidarity with the Iranian cause. is, however, not banned in lran as has been gate" the detainees, according to the On Thursday, demonstrations were held in in other countries in the region. National Council of Resistance of Iran, a front of the Iranian embassies in several "The pace of the Iranian government's coalition of opposition groups that des- European cities, including Vienna, Paris and oppression of Kurdish expression, including London. Meanwhile, at least 14 cities in executions of community organizers, political Iranian Kurdistan held a general strike to pro- figures and dissidents, has really picked up in test the arrests earlier in the week. the last year or two," Pollock said. Demonstrations turned violent again on Earlier this year, Amnesty International Friday when protesters reportedly placed released a report that said Kurds make up the explosive devices in Iranian law enforcement most executions per year compared to every vehicles, in an attempt to block the convoy other minority. And it seems Iranian Kurds from entering the protest area. The armored have finally had enough of the regime's trucks exploded, killing and injuring more oppression. than a dozen people, several sources familiar "The Kurdish street is angry. It was like a with the situation told IBTimes. volcano in our Kurdish hearts," Kurdax said, Hundreds of demonstrators and Iranian referencing "Arab street," the term used to law enforcement have reportedly been injured describe public opinion across Arab countries. since the clashes began. Recent reports from "We just want our rights. We are also the ground claimed that the officer accused of human."a attempted rape was killed in the clashes, but IBTimes was unable to confirm that. Irøniøn Kurils hold a general strike are an estimated 7 million Kurds øcross 74 cities ht lrøn in protest of the fhere concentrated in what used to be part of lranian rcgime's human rights abuses, I Kurdistan and now Iranian territory on Møy 14,2075. is May 15,2015 1.2 trillion Iraqi Dinars. But Kurdish officials say that Baghdad has given Iraq's oil minister leaves Erbil with them only 488 billion IQD. The KRG also said that it han- no progress in oil & budget talks ded over to Iraq's State Organization for Marketing of Oil (SOMO) l6J barrels at the port By RUDAW / 15 may 2015 Abdul Mahdi arrived in Erbil on million of oil of 'Wednesday to meet with Kurdish Ceyhan in April. In response to violation of RBIL. Kurdistan Region- government ofhcials, among them lraq's [r the agreement, PM Barzani met .lJ.rlraq's Oil M¡nister Adil AMul hesident Massoud Barzani in an with the members the Mahdi retumed to Baghdad Friday effort to save an oil and budget deal Kurdish of parliament on evening after two days of talks that was signed between Baghdad Iraqi in Erbil Wednesday and the with Kurdish offrrcials over oil and and Erbil last December. following mee- give budget disputes with the Kurdish KRG hime Minister Nechirvan ting they agreed to Baghdad another chance. government. Barzani said this week that Erbil has lrøqi Oil Ministet Adil For his part. Iraqi premier A government offìcial from honored the December deal and Abdul Møhili. Baghdad told Rudaw on condition exported 550,000 banels of oil per Haider al-Abadi said that his government was committed to the of anonymity that Abdul Mahdi and day to the Turkish port of Ceyhan as govemment to send Erbil its full 17 December agreement and he sent his the Kurdistan Regional Govemment stipulated in the deal. percent share of the national budget. Minister Mahdi to Erbil (KRG) had a series of positive mee- However, said PM Barzani, In retum for exporting 550,000 Oil Abdul for talks. tings, but thatAbdul Mahdi returned Baghdad is not committed to the barrels of oil from Kurdistan and ¡ without reaching a deal. deal that would require the central Kirkuk oilfields KRG is to receive 47 Reoue de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çapê-Riaistø Stampø-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti lrrr 19. llll5 What do attacks on Turkey's pro-Kurdish party mean? Simultaneous bombing attacks against the pro-Kurdish People's Democracy Party show that Turkey may be heading toward a wild finish in key June 7 parliamentary elections. Author Cengiz Çandar May 19,2015 www.al-monitor.com ¡[ s Turkey's fateful June 7 election approaches, harassment of the pro- ñlKurdish People's Democracy Party (HDP) - the "w¡ld card" ¡n the elec- tions - has escalated. At the end of last week, social med¡a reported that 122 attacks had targeted HDP election offices and bureaus in 60 of Turkey's 8'l provinces, or three-fourths of the country. The digital news platform Diken published what it called "The Map of Shame" showing where the HDP has been targeted. The harassment reached its most dangerous level at the beginning of this week. On May 18, simultaneous bomb attacks hit the party's bureaus in the Meditenanean cities of Adana and Mersin. Adana is the fourthlargest city Supporters the pro-Ifurdish People's in Turkey and Mersin is among the top 10; both have large Kurdish popu- of Demouacy Pørty shout slo- lations. gøns durtng a protest against øttacks on theh pørty offices, in cen- The bombs devastated HDP oftices and wounded three people, one ....!:t!.!:.*r.þ.*!'..Ytv.!!.,..?.0Æ'..(r.ls.ts..?.v..ßF.lIP.ß.l/!!.vr*.(..9:::il.... seriously. The Mersin incident miraculously spared the life of the highly popular party, chairman of the Selahatt¡n Demirtas, and other ofiicials as tic single-sentence stiatement and declared that the HDP will never give the explosion went off a few minutes before Demirtas' expected anival. lt way to Erdogan to realize his ambitions for a presidential system. could therefore be interpreted as an attempt on Demirtas' l¡fe. Since, not only Kurds but many urban Turks who do not want to see Demirtas ran against President Recep Tayyip Erdogan during the presiden- Erdogan with enhanced and legalized new presidential powers have tial elections in August and won an unexpected 9.8% of the vote, which expressed their desire for the HDP to get over the 10% election threshold, party in emboldened his to run the upcoming elections in hopes of surpas- seeing ¡t as the only way to block Erdogan's ambitions. sing the nalional election threshold of 10% to get into parliament; the thres- The HDP, believed to be indirectly affiliated with the notorious PKK, has hold is the highest in any parliamentary democracy in the world. pâradoxically become a hope for the future of democracy in Turkey. Hence, Qince the beginning of the election campaign, Dem¡rtas has been conti- it has become the "wild card" of the upcoming elections. Whoever visits \)nuously assailed by Erdogan and Prime Minister Ahmet Davutoglu. Turkey nowadays will be confronted w¡th the malor question everybody Erdogan, whenever he appeared in rallies held in Kurdish-populated areas, asks each other: "What do you think? Will the HDP get 10% or not?' waved the Kurdish translation of the Quran and alleged that Demirtas is an has galvanized the wrath of the AKP leaders, who are doing infidel; Erdogan has been desperately trying to get back the votes of pro- nem¡rtas utmost to discredit and undermine him. The smear campaign AKP Kurdish religious people who are thought to have shifted their support lJtheir against h¡m has been such as to the process" with the to Demirtas' HDP in the aftermath of the Kobani resistance in Syria. The leopardize "peace Kurds that has contributed to Turkey's stability over a two-year period. Kurds in Turkey, irrespective of the¡r pol¡ücal tendencies, are said to be Deputy Prime Minister Yalcin Akdogan, an Erdogan confidant who is consi- offended by Erdogan's harsh remarks against the defenders of Kobani. His dered to be in charge of the peace process, recently said, "lf the HDP statements were interpreted äs his wish to see Kobani fall to the lslamic remains below the threshold, it would be super good for the country." He State rather than remaining as an epic stronghold of the Kurds. claimed that the peace process would not be afiected if the party is sideli- Davutoglu, too, referring to the leftist credentials of Demirtas, declared that ned and accused the HDP of being "the subcontractor and the assassin of he would not use the first name of the HDP leader anymore because he is the Front of Evil." For him, the "Front of Evil" is all those domestic and ¡nter- the namesake of Saladin Ayyub, who regained Jerusalem from the national groups opposed to the AKP and Erdogan's ambitions. Crusaders and is thus very dear to Muslims. The escalation of harassment against HDP members has occuned against The desperate campaign of AKP leaders against the HDP and Dem¡rtas such a background. lt seems that those who conducted the anti-Demirtas has a rationale lf the HDP passes the 10% threshold in the upcoming elec- and anti-HDP campaigns including Davutoglu and Akdogan did not tions, it could end the dreams of the cunent power holders. lf the new - - antic¡pate the dangerous levels it could reach, condemning Adana and Turkish parliament has 60 HDP members, ¡t could be impossible for Mersin to being attacked. Erdogan to put together the votes he needs to amend the const¡tution to create a presidential system to his taste. Under such a scenario, it also may Many worry that election security is not guaranteed and will not be guaran- not be possible for the AKP to lorm a s¡ngle-party government, as has been teed on the day of the election. ïhis could mean that the HDP's passing the the case since 2002. 10% threshold might not lust depend on the electorate, but on officialdom as well. There are worries that there might be a lot of election rigging by AKP is firing all its big guns at the HDP and Demirtas in an attempt Jhe AKP leaders to push the HDP below the election threshold. I to push it below the 10olo threshold. lf the HDP remains below 10%, the AKP will get more than 50 parliament members more than it deserves as a The w¡despread belief in the Turkish publ¡c ¡s that the government circles result of the intricacies of the Turkish electoral system. ïhis can give I - Erdogan, above anybody else - who are closely following the polls Erdogan the necessary parliamentary votes to achieve his plans for the are getting increasingly nervous about the HDP's chances. Although some presidential system. polls claim the HDP is still around 9 8%, most, including the credible ones, Prior to the election campaign, there was wide speculation in Turkish intel- agree that the HDP is past the limit. According to those surveys, the HDP lectual circles that the ruling party and imprisoned Kurdistan Workers Party is expected to win between '10.5/"lo 12/". (PKK) leader Abdullah Ocalan had reached a deal Accordingly, the Kurds These figures explain the increasing nervousness on the part of AKP autho- would back Erdogan's move to a supposedly one-man pres¡denüal system rities and the ¡ncreasing harassment against the HDP. As the message is in return for setting a timetable for freeing Ocalan. sent to the publ¡c that an HDP w¡th a higher profile in the system will be more problematic for the future of the country it is expected to deter Ð However, at the outset of the election campaign, Demirtas made a drama- 48 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Ð some against voting for it; this could push the pardized for the sake of gaining votes." He left On the eve of such fateful elections, with such a HDP down below the national threshold. his last words for Erdogan, who did not condemn "wild card" and wild intentions of those in office in "We've The target of all such machinations, Demidas, the bombings against the party, say¡ng, Turkey, the country may be head¡ng toward the has been displaying an unusual serenity. After received the message. And here is our response: lawless wilderness. o you president presi- the Mersin explosion that could have taken his We will not let be the of the Cengiz Candar is a columnist for Al-Monitor's Turkey you Pulse. A since 1976, he is the author of life, he did not cancel his party's rally in the city, dential system wish to be." þurnalist seven books in the Turkish language, mainly on Middle by and said, "Peace ¡n the county is much more Demirtas is further challenging Erdogan East,:ssues, ¡ncluding the best-seller Meæpolamia precious lhan getting elected to the parl¡ament or saying, "We, as the HDP, will transform the lion in Express: AJourney in History. On Twitter: even than . life." He said that for Turkey, June I your heart to a kitten." "T#Jî, is as important as June 7:"Peace cannot be jeo- Kurds advance against Islamic State in northeastern S¡rria May zo, 2tr15 - BEIRUT (Reuters) by Tom Perry KURDISH FORCES backed by U.S.-led air strikes are pressing an attack on Islamic State in northeastern Syria thathas killed at least 17o members ofthejihadistgroup this week, a Kurdish offi- cial and a monitoring group said on Wednesday. The official said Kurdish YPG fighters and allied militia have encircled Islamic State militants in a dozen villages nea¡ the town of Tel Tamr in Hasaka province. The region is important in the battle against Islamic State because it borders land controlled bythejihadists in lraq. The Kurdish YPG appear to be trying to drive Islamic State from a stron- ghold in the mountainous Jabal AMul Aziz area to the southwest of Tel Tamr, said Rami Abdulrahman, who runs the Syrian Observatory for Human Rights monitoring group. member of the Forces (Asayish) carries The U.S.-led alliance bombing Islamic State in Syria has been coordinating A Kurilish Seurity his the entrønce Tømr its air strikes in Hasaka with the YPG, after successfully joining forces with Taeapoil as he mans ø checkpoint at of Tel toun the Kurds to drive the jihadists from Kobani, or Ayn al-Arab, in January. AMulrahman confirmed the YPG had effectively encircled Islamic State The Kurdish ofñcial, Nasir Haj Mansour, said around 8o Islamic State figh- fighters in the villages near Tel Tamr. "The YPG are getting readyto launch ters were killed in an ambush when they tried to flee the Tel Tamr area for attack on Jabal AMul Aziz," he said. Jabal Abdul Aziz earlier this week. Dozens more were killed in air strikes. Islamic State is still believed to be holding some 2oo Assyrian Christians "The confirmed number of (Islamic State) dead is between r7o and zoo," aMucted in February from villages near Tel Tamr. said Mansour, speaking bytelephone from Syria. The U.S.led Combined Joint Task Force said on Tuesday it had caried out Around roo Islamic State fighters were still encircled in the villages near Tel seven air strikes since early Monday in Hasaka that had destroyed vehicles, Tamr, he added. fighting positions and a shipping container. o May 20,2015 believed in their will to fight. "I chose Kurdistan because... I American Peshmerga volunteers mean primarily that is where I heard volunteers were being accep- ted into miliøry forces," he said. "I praise Kurdish fighters know Peshmerga have a lot of heart and they are very successful By RUDAW - May 20,2015 in their fight against Daesh." Daesh is the Arabic acronym IIRBIL. Kurdistan Region for ISIS. l-¿- American volunteers lvho For his part, Lieutenant Aras, a have signed up with Kurdish Kurdish officer in the Peshmerga's Peshmerga to battle ISIS near Brigade 9, said the Americans and Doquq say they are in the fight to other foreign volunteers were stay. having an impact. He also said all Kurt, who asked his full name his volunteers were military vete- not be used, said he originally rans. planned on coming to Kurdistan "These US soldiers are all pro- for only half a year, but now he fessional and were former US sol- may stay longer. "I actually bought organized ISIS is and horv dange- Erwin, another American diers in the US army in a round-trip ticket for a period of rous they actually can be... I don't volunteer battling ISIS alongside Afghanistan, and they rvere really six months to go back to the States, knorv. I might stay until they are the Peshmarga, said he chose to eager to join the Peshmerga," he but once I got here and saw how pushedoutof Kurdistan," hesaid. join the Peshmerga because he said. r 49 Reaue de Presse-Press Reaians-Berheuoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Özeti LIBÉRATION VENDREDI 22 MAI 2OI5 La congrête de I'antiqre ville syrienne par les s'emparant des territoires déjà conquis par jihadisteç est un reve6 rnajeur pour Damas les autts forces rebelles, ce qu'ils arr¿ient fait et met en dangerunpatrimoine inestimabþ. noteurment àRaqqa. Avec laprise de Pal- nryre, ils s'emparent d'un immense territoire qui confine à I'Irak et leur permet d'ouwir ure not¡rælle rqrte vers la prorrirrce d'Al-An- -ba¡, où ilsvienrrent depnrendre lagrandeville de Ramadi, d'ávoir une grande profondeur géognphique ot d'unifier encore darrantage les deux pays sous P€ide du cql¡ht proclamé en juin 2014 à Mossoul par le calife lbrahlm, alias Abou Bakr al- Baghdadi. < Suitr dc lr pe¡r 5 enfrn, maiEe de la quasi- PaTJEAX{IEIREPEmnl totalité des champs pétroliers et gaziers de PONG inkienne Æ-Wfssam) ? Vont-ils, en- Syrie après la prise de deux champs gaziers fin, pousser leur avantage et devenir, grâce près de Palmyre. à leur extraordinai¡e combativité et aux ré- < 50 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çapê-Riaistn Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Détruirc Palmyre revient à provoquer l' Occident" ØKameshli C'est aussí effacer ln présence CKob.rú d'une culture præcédant l'islam, assimilée de surcroît à celle des OErbil colonisateur"s. OKirkouk des auues grcupes rebêlles. Da¡s leu¡ rhéto- rique, ils ont aussi triomphé de I'ensemble du monde occidentalsymbolise parle passé romain et grec de I'ancierure cité. C'est pour- quoi on peut s'attendre au pire de lew part. Déruire Palrnyre revient en effet à provoquer I'Occident - I'un des moteu-rs de la stratégie de I'EI. C'est aussi effacer la présence d'une cr:lture précédant I'islam, assimilée de sur- croît à celle des colonisateurs. Comme cela s'est passé en Irak, il est donc à craindre que chaque déclaration d'un responsable occi- dental s'inquiétant pour les ruines soit per- Zones contrôlées çue par les dirþants de I'organisation jiha- conrra;es diste comme unstimulant pour éradiquer le J flles passé de la vieille ville. I O p"r I'Etat islamique II est donc possible, voire probable, que les motivations de I'EI ne soient pas seulement I l@Ë:: "'f"'iii,",* stratégiques, mais que son ca¡actère histori- , O par les Kurdes que exceptiorurel, sa gualité d' << õasß entrele lm mande levcitttin et le monde mésopotamien>> , K o :ftt;,"6:".ffi:':*å','"da) so-*, n* ø Lùrsr Jo selon les mots de Marielle Pic, qui dirige le département des Antiquités orientales au musée du Lourre, expliquent la volonté de I'Etat islamique de la conquérir à tout prix. Da¡s les faits, lavieille cité, surnommée <.la perle du désen>>, inscrite par I'Unesco au pa- trimoine de I'humanité, firt un point de pas- sage des caravanes entre le Golfe et la Médi- terr¿née etune étape dans laRoutè delasoie. Mais c'est avec la conquête romaine à partir duls siecle a¡rantlésus-Christ et durart qua- tre siècles, que Palmyre, dont le nom officiel en Syrie est Tadmor ( LE CONTEXTE Les jihadistes de l'Etat islamigue ont fíni par faire tomber Palmyre, ils contrôlent désormeis la moitié du territoire syrien. 4*' UENJEU Pour !'El, s'implanter sur un axe stratógique. Pour Al-Assad, montrêr qu'il a besoin d'aide- La ville antique de Palmyre, riche cité caravanière vieille de plus de 2ooo ans, située dans une oasis. PHoroaFp 51 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaoka Çøpê-Riuistø Stømpø-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti vend¡edi 22 mai 2015 Affaibli, le régime Assad est obligé de se replier sur une mini ( Sy'ie utile )> 50 knr La cite anttque de Palmyre aux mains de l'État islamique TERRITOIRES CCNTROLËS (OU PREsENCE) PAR DAECH Kobane Tali I o Dahuk Djar¿bulusO dl-Abydrl o A la mtmai 2015 no. (D ot oMãnþr4 Vlllessous contrdletotal EAþBab o a Alep r Raqqa ^"",,ifilì!9i,i[][:l o aa ' a 0lfenslve des fçlamlstes (Þ lãbq¿€ @ l&nnud I r! Zenobie o lfthl Lattáqu e e Kurdlstan la Ssdop¿r e StBqdO ¡Kkkouk autonome ¡räkien : ¡ Dek e¡-Zo; ¡ /lreott Hama oo Zones de repli I o SYRIE oo du régime ¿l-Ass¿d larloLß o 0 %oa¡mt*po ohI ¡ I ies rcqions oesqttlques Homs \ o Motll o]ìkrl opDuro¡ ssent e n no( nu re t ? Dlotu rilt o Baqouba Damas E ¡O Ferû RamâdO o e Bagdaci iutba a) IRAK q Deøa ¡ Karbal¿ ! r ltladaf < LA SITUATION devíenf assez crlti- ríe >>, admet le cadre syrien. Celui-ci lll'Arabie saoudite que;>. Ce cadre syrien, qui s'inquiète s'étend¡a sw la région à I'ouest d'Alep. du nouveau roÍ Salman pour exceptionnellement I'aveni¡ du Il bénéficie d'un appui turc important, veut son pôle sunnite régime, a ses entrées chez Bacha¡ el- notamment pour des livraisoru d'a¡- Assad. Devant un visiteur ewopéen, un mes aux inswgéq regroupés da¡u r¡ne en Syrie tt cousin du président s'alarme, lui, de nouvelle coalition, < I'Armée. de la UN CADRE SYRIEN I'avancée des rebelles qui menacent conquête >. Il s'agit d'un rassemble- désormais Lattaquié, la capitale de la ment d'opposants domlnés par les dji- ses récentes déclarations - passées région côtière, fief des alaouites, la mi- hadistes du Front al-Nosra, la branche inaperçues - à France 2. << Sanshésítø- norité à laquelle appartiennent les As- locale d'al-Qaida, Ies salafistes d'Ahra¡ tion, je qultteraß le pouvoír >>, répon- sad qui trustent le pouvoir à Damas de- al-Cham et d'anciens de I'Armée sy- dait-il à David Pujadas quand ce der- puis quarante ans. rienne libre. << Des míssfles leur ont été nier lui demandait si son départ Les revers successifs subis par I'ar- promis par l'Arable pour le moís de pouvait être la condition dlun retour à mée jusqu'à la chute mercredi de juin >>, nous déclare I'opposant Hay- la paix en Syrie. << Ie me battraí jusqu'ò; - 'comme Palmyre - ont sapé le moral des pro- tham Manna, qui, toutes les lqmort >>, affirmait-il, au contraife, au Assad. L'heu¡e n'est pas encore à la pa- personnalités du front anti-Assad, a Figaro, il y a deux ans, Abandonner le nique. Mais la certitude que les forces été conviée à une réunion de l'opposi- pouvoir n'est pas la volonté d'Assad, loyalistes reprendraient tôt ou ta¡d tion à Riyad, dont la date n'a pas enco- Mais peut-il ignorer la réalité du mon- I'avantage face aux rebelles s'est éva- re été fixée. de autour de lui ? Son armée ma¡rque nouie. L'illusion longtemps entretenue Forts du parapluie turco-saoudien, cruellement d'hommes pour aller af- d'une reprise d'Alep, la grande ville du les coalisés entendent s'opposer à fionter ses nombreux ennemis. La nord, semble également avoir vécu, Daech pour le contrôle de la rébellion masse sunnite - Ia majorité de la po- après la chute d'Idlib au printemps, en vue de I'après-Assad. << Ce ne sont pulation - ne veut pas aller s'enrôler avant une nouvelle débâcle dans la vil- derrière un régime dont I'avenir poli- pas nos amis >>, objecte toutefois un di- le voisine de Jisr al-Choughow, et ce tique est plus que jamais menacé. Cer- plomate américain familier du dossier lundi, la retraite de la base militaire tes à Moscou,'Vladimir Poutine et les syrien, << maís pour nous, insiste-t-il, le d'al-Mastana, toujows dans cette pro- services du FSB n'entendent pas lâ- problème, c' est lø personne d' Assad >>. vince d'Idlib, voisine de la Turquie, cher Assad, mais le ministère A Damas, le régime est convaincu des Af- quasi entièrement aux mains des in- faires étrangères, lui, n'y serait pas que les parrains de la rébellion tien- hostile, selon plusiews opposants in- surgés. Tandis qu'à l'est d'Alep nent à uliliss¡ la pression du terrain vités en Russie ar¡x dernières discus- s'étend, sauf sur les zones krirdes, le pour pousser Assad à négocier une dangereux califat de Daech. transition politique qui conduirait in sions entre le régime et ses adversai- également, les Un élément diplomatique a changé la fine à sonãépart, Celui-ci n'est plus fes.' En lran si << sécu¡ltaires qui gèrent Ie sy- donne. L'Arobie saoudite dunouveau écarté par le rais, comme I'attestent dossier roi Salmanyeut son pôle sunnite en Sy- rien n'entendent pas abandonner As- 52 Reaue de Pr esse-Pr ess Reoieut -B erhcuoka Çøpê- Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti ; prosaoudienne sad, qu'en sera:t-il après un probable plw d'un milliard de dollars à son allié éclatée r¡ne lslamlste à accord su¡ le nucléaire entre Téhéran syrlen. Et'su¡ le terraln, les lraniens et l'ouest d'Alep, une région kurde à l'est et les États-Unis ? << 2015 et 2ol6vont I'armée.syrienne verroulllent áctuelle- à la ftontlère turque, une Syrle loyalls- être crucíorles >>, confle le proche d'As- ment les territoires que le régfme te au centre et sur la côte méditerra- sad. compte garder par-dessus tout: Da- néenne, sans oublier le califat djihadis- province En attendant, Téhéran vlent de dé- mas, le cette région fronta- te dans le désert, relié à la Qalamoun, < pêcher plusieurs dignltalres auprès lière du Liban que le Hezbollah est en iraklenne d'al-Anba¡. AtterÍlon tou- le teJols aux prévislons hôtíves, avertit un d'Assad, dont Ali Akbar Velayati, train de sécuriser, le << pays alaor¡lte >>, onusien, dqù ùyété 2072, le conseiller diplomatique du guide Ali et enüh les villes de Homs et de Hama. dtplomafe << est passé par une périoile Ktramenel, Ilfalløitrasntrer >, avoue Une mini < Syrle utllr > dans laquelle réglme tès juralt perte, ce proche de Bacha¡ el-Assad. Preuve vit encore un bon tiers de la popula- illfiiclle. On sa mqis il s'est grâce russo- de son engagement renouvelé,'l'Iran a tlon. Ainsi se desslnent peu à peu trois rétabll à l'øíile ouvert une nouvelle ligrre de crédit de ou quatre enclaves dans rure Syrie íranúenne. r>a G,t. vendredi 22 mai 2015 Général Barbero: ( C'est l'échec de la stratégie de l'Amérique face à Daech) rager la présence des mllices chütes, PROPC}s RECIÆLI.IS PAR dont I'engagement au cæur de la pro- l,tl.nl HIqVÍ.LE I @lauicmandevllle CORRESPONDAÍ{ÎE À WASHINGf ON vlnce sunnite d'al-Anba¡ est totalement conue-productif. llles renforcent I'im- pression que le gouvernement'de Bag- LE GÉNÉRAL BARBERo, I'un des princi- dad est un gouvernement chlite sectai¡e paux commandants en charge des trou: conuôlé par I'Iran. pes américalnes en Irak pendant le < Surge > de 2007-2008, aujowd'hui à Doit-il y avoir au moins rm engrgenrent la ietraite, appelle à soutenir massíve- de qgpes @iabs américaines ? meht lestribw sunnites etles Krudes. L€s Etats-Unis doivent augmenter leurs opérations de renseþnement. Il serait LE FIGARO. - Ls revers de la coalition' également très profltable d'iruérer des am&icaine à Ranadi et à Palmyre conseillers américains en petit nombre, ref,ètent-ib I'effondrenrcnt au côté'des unités i¡akiennes, dans les de la stratégie d'Obama face à Daech ? zones de combat. Cela stimr¡lerait la Michâel BARBERO. - Absolument. C'est confiance et aideralt à mieu< cibler les un échec à tous les niveaux. Au niveau frappes. tacdque, clâirement, puisque l'État isla- mlque a touþurs les moyens de conduire Jessica lÉwls, de I'lnsdtut de gr.errq, des opérations ofiensives maJeuies, appelle à ta mise en plrce d'ure stratégie alors que les forces de securité i¡akien- globale américaine au Moyen-Orient nes sont de leur côté incapables de dé- poru restaruér la sorn¡eraineté fendre ou de saisir des terres. C'est aussl de la Syrte. Mais qu'est-ce que ccla un échec pour la straté$e amérlcaine, Mlchacl larbcroi MoNrcA K|NG veut dire ? Forcer Assad à padr ? qui a cousisté à utiliser les forces i¡a* GonvaürcrelesRusses ? klennes pour regagner du terrain, changement drastique de shat(gie pour Je suis à 100 % d'accórd avec lessica sortir de cette impasse. Lewis. Il faut un leadership américaln et L'Admi¡risEation va-t-elle changer une straté$e ré$ 53 Reaue de Presse-Press Rwiew-Berheooka Çapê-Riaista Stnmpa-Dentro de ln Prensa-Basin Ozeti fntcrn¡tion¡l:\'ctullork@inrcs MAY 20, 2015 new American-supplied weapons had these militias," said Ami¡ Abdul, a 38- been scheduled for Monday, but was year-old resident of Anbar Province. Iraqi Sunnis canceled because of the Ramadi crisis. "These militias are directly connected Instead, nearly 3,000 Shiite militiamen to lran." arrived at the outpost. Nearly three million Iraqis are now are pushed The collapse of Anbar has also set in displaced from their homes, according sharp relief the ongoing tragedy of to the United Nations, reaching a Ievel Iraq's Sunni community, beginning with not seen since the height of lraq's sec- further to the American invasion in 2003 that, al- tarian civil wa¡ in 2006 and 2007. Then, most instantly, upended the old social many Iraqis fled to Syria But with that order of Sunni prominence. With the country convulsed in its own civil war, majority Shütes thrust into power, the Iraqis on the run from the Islamic State the margins Sunnis were sidelined, many banished have few safe places to go. Nearly 85 from public life for good because of their percent of the displaced are Sunnís, ac- AMIRIYAT FALLUJAH, IRAq ties to Saddam Hussein's Baath Party. cording to a United Nations official. Some of those Sunnis joined the,insur- The United Nations, in a statement re. Baghdad's plan to train gency, and many fight today for the Is- leased Monday, warned that tÍe human- lamic State. Other Sunnis boycotted itarian crisis that is unfolding in Sunni troops falters as Shiite elections.A greatnumber even denythe a¡eas had almost overwhelmed thern "The U.N. is rushing assistance to help militias join ISIS fight demographic fact that they are a minor- ityin lraq. people fleeing Ramadi but funds are almost Most, though, wanted to get on with running out and stocks a¡e BYTIMARANGO their lives and find a place within the done," the statement said. Lise Grande, the United Nations hu- More than a thousand Iraqi Sunni fight- neworder. manitarian coordinator in lraq, said in ers stood at attention, dressed in cam- NoWwiththe rise of the Islamic State, the statement : ' 'Nothing is more impor- ouflage but holding no weapons, as the that has become nearly impossible. The tant right no\4r than helping people flee- tribal leader began exhorting them to Swmi militants of the Islamic State have ing Ramadi. They are in trouble and we fiercely battle the militants of the Islam- decla¡ed \var oD those it considers need to do everything possible to help ic State, taking up rhetoric tüged with apostates Shütes, Christians, Yazidis - them. Thousands of people had to sleep Arab notions of vengeance. but it is Iraq's Sunni Arabs who have - in the open because they don't have "It is now time for revenge for ou¡ arguably suffered the most. martyrs," said the sheikh, Falih aI-Es- As Islamic State militants sêized con- places to stay. We would be able to do sawi, who was dressecl in a military uni- trol of Ramadi in recent days, their ram- much moie if we had tlte funding." fòrm. He checked off the destruction page was as grim as it was fa¡niliar. The displacement crisis has been $rrought in their lands by the Islamic Speaking from mosque loudspeal¡ers, made worse by lraq's sectarian divi- State, or, as he called them, "the rats of they asSured the remaining civilians sions. Civilians fleeing from Anba¡ have ISIS": 25,000 homes leveled, he said, they would provide them with food and often been treated as foreign citizens bridges burned, the economy devastat- security, and open roads and bridges when they arrive at the gates of Bagh- ed. that had been closed. Those promises dad. Many are denied ènS, especially The next speake¡ a sheikh wearing a belied what actually came with their ar- young men, trecause the government traditionalArab gown, made similar ex- rival: vast destruction, summarj¡ exe- considers them a security threat. After hortations, appealing to the men to de- cutions of those believed s5rmpathetic to an influx of Ramadi residents several fend their homeland. the government - militants went door weeks ago, several car bombs struck "It was Al Qaeda yesterday," said the to door with lists of names - and the Baghdad - a common occrurence at any ma¡, Sheikh Rafe Mukhaibir al-Alwani. displacement of thousands of people. time - and government officialsblamed "Today it is ISIS. I don't know-what it The militants immediately opened the displacedpeople. will be called in the future." Invoking two Shariah, or Islamic law, courts in Some of the displaced Sunnis have the sacrificestheyhad already made, he Ramadi, according to an official, and been let in to the capital, but many have said, "We have given rivers of blood for freed prisoners who had been held in the had their identification cards confis- the sake of our country." city by lraq's counterterrorism forces. cated and been housed in Sunni Both men made a plea to the Shiite The failure of Mr. Abadi to marshal a mosques, and prevented from moving prime minister in Baghdad, Haider al- Sunni-led force to save the city has freely around the city. Abadi: Arm and support our men, and deepened the grievances of some Sun- Many lraqi Sunni leaders have either we will take the fight ourselves to the Is- nis toward tìe central government that been killed - especially tribal leaders lamic State. began with the leadership of the former who once fought alongside the Ameri- That event was ll days ago at a mili- prime minister, Nuri Kamal al-Maliki. cans against Al Qaeda in Iraq - or ta.ry base here in Ar^ririyat Fallujair, one "Abadi is a liar just like Maliki," said pushed into exile under the previous of the last cities of Anba¡ Province in Subhi al-Khaliani, a retiree in Diyala government of Mr. Maliki. As a result, government hands. It was billed as the Province. "He won't arm the Sunnis, many Sunnis today feel they have no le- beginning of a government-sponsored but will weaken them instead." gitimate leaders, partly because so program of arming and training local Bila¡ al-Dulaimi,45, who works as a many were unable to vote in last year's Sunni tribesmen, an effort that has been nurse in Diyala, said, "Sunnis a¡e the elections because ofpoor securiry pushed, for nearly a year and a half, by prisoners of ISIS, who beheads tens of The Sunni leaders that have remained the United States as a centerpiece of its them daily." He added that "the Sunni in Baghdad are openly mocked as strategy to defeat the Islamic State. future is unknown and painftrl." "Green Zone politicians," with only a Now the recent fall of Anbar's capital Even Sunni officials in Anbar have tenuous connection to any constituency city, Ramadi, to the Islamic State has il- called upon Mr. Abadi to send in the and little influence that extends beyond lustrated the failure ofthat strategy. Shüte militias, some of them linked with their offices and homes in the fortified The government's effort to arm and Iran, to help fight the Islamic State. But government center ofthe capital. support Sunnis, always a seemingly manl¡ citizens of Anbar are fearful, giv- Rafe al-Essawi, a Sunni from Anbar halfhearted program, now feels almost en the Shüte armed groups' role in sec- who was lraq's finance minister under incidental as thousands of Shüte militia- tarian atrocities ofthe past decade. Mr. Maliki,leftthe countryin 2013 under men are flooding into Anbar to fight. "The Shüte militias going to Anbar threat of arrest on terrorism charges A ceremonyfor a group of Sunni tribal a-re a nongovernmental force, they are that Western diplomats said were false. fighters stationed at a base in Habban- undisciplined and uncontrolled, and Speaking recently at the Brookings iy4 a lakeside town in Anbar, to receive even the prime minister doesn't control Institution in lVashington, Mr. Essawi 54 Reaue de Pr esse-P r ess Reaieu)-Berhsookn Çøpê- Riaista Stampø-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti spoke about the pressures tlte Sunnis fntcrn¡tion¡lÑtu !!ork@imcs MAY 21, 2015 faced under Mr. Maliki's government, including mass detentions and # ÂHMAD AL-R UEAY€/ÀCENCE FRANCE- PRESSE An kaqi soldier ffring on Islamic State targets in Anbar Province on Iüesday. OFFICEOFAYATOLI.AH ÀLI KHAMENII WEBSIlE,VIAEUROPEAN PRESSPHOTO ÀCEI{CY "The Shiite militias goingto Ayatollah AIi lGanenei" speaking at Imag Hussein MilitaryUniversþ inTehran on Anbar ane a nongovcrnmental Wednesday, denounced wüat he c¡lled escalati¡g demands at the nuclear talks in Vien¡a force, they are undisciplined and uncontrolled.o trumped-up terrorism charges, and the Iranian leader rules out ongoing struggles to incorporate Sunnis in to the security forces. This envi¡onment, he said, "makes broad nuclear inspections the Society of Sunnis ask the question: assassinated Is it justifiable to be part of the political TEHRAN in separate attacks from 2010 to 2012. process? Are u¡e part of lraq? Il tìe an- Iran has accused the Inter- swer is yes, the government should be BYTHOMAS ERDBRINK national Atomic Energy Agency of leak- an Iraqi-inclusive government for all ing information about the scientists to Iran's supreme leader Iraqis, this is one.Andyou have to be ac- on Wednesday Israel, which then carried out the assas- ruled cepted in security forces-" out inspections of Iranian military sihations. As a matter of policy, Israel sites and interviews of lranian nuclear does not comment on such accusationq. scientists in any potential deal on its nu- to nucle- Employees oJ the NevtYorþ.Times con- "They saytieright interview clear program. a¡ scientists given," tributed reporting from Anbør ard Diy- must be Ayatollah aløProvinces. In a speech at a gladuation ceremony Khamenei said accordingto his website. at Imam Hussein Military University in "This means interrogation. I will not let Teh¡an, the supreme leader, Ayatollph foreigners come and talk to scientists Ali Khamenei, denounced what he said and dear children of t]te nation who have were es'calating demands inthe nuclear developed tlis science up to this level." talks between Iran and world powers The supreme leader also sent awam- that resumed on Wednesdayin Vienna. ing to a regional rival, Saudi Arabia, and "They say new things in the negoti- its Sunni Arab allies not to stir up trou- ations. Regarding inspections, we have ble in Iran's border provinces, popu- said that we will not let foreigners in- lated mostly by Iran's Sunni minorities. spect any military center," Ayatollah "I have some news that enemies in Khamenei said, according to a text of cooperation with some stupid officials in the speech released on his personal the region intend to bring proxy wars website, Khamenei.ir. close to the borders of lran,'f Ayatollah After tlte last round of talks ended on Khamenei said. "They should know Friday, a barrage of complaints erupted that if they cause mischief, Iran's reac- in the lranian state news media over re- tion will be very harsh." ported demands by the United States Iran, a predominantly Shüte state, for broad mandates for nuclear inspec- and Sunni-led Saudi A¡abia are backing tors working for the United Nations nu- opposing sectarian forces in a proxy clearwatchdog. war in Yemen and many othei smaller The comments by Ayatollah Khame- conflicts in the Middle East. nei seemingly cement the Iranian posi- On Wednesday, a brewing crisis over tion that a requirement for inspections an Iranian cargo ship headed to Yemen of sites not designated by the country as that TÞhran says is carrying aid but that part of its nuclea¡ energy program is a Saudi Arabia suspects has weapons nonstarter. While not new, the state- seemedto have been defused. The Saudi ment could further tie the hands of Navy had threatened to board the ship, Iran's negotiating team, led by Foreign which in addition to its cargo carried a Minister Mohammad Javad Zarit who group of reporters from the Iranian on Friday said that a comprehensive state media. The state news agency deal before the self-imposed June 30 IRNA reportedthat adecision was made deadline was still possible. for the ship to sail to the port of Diibouti, Interviews with nuclear scientists are where it was to be inspected by the In- a thorny issue in lran, where five were ternational Committee of the Red Cross. 55 Reoue de Presse-Press Rwiew-Berheookø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti lntcrn¡fion¡l:\'ctu llorkGimcs MAY 22, 2ol5 ISIS extends hold in Syria with capture of famed city BEtRUT, LEBAf{Ofl Rout of loyalist forces adds to uncertainties for Assad and antiquities JOSEPTI EID/AOENCE FRANCE-PRESSE Ruins at the ancient oasls clty of Palm¡na, about 135 miles northeast of Damascus. Syri- BYANNEBARNARD an forces have suffered several setbaclc recently and ate struggling to fill their ranks. ANDHWAIDASAAD Bokov4 director general of Unesco, tlte government paganda coup for the Islamic State mil- Having routed Syrian United Nations agency that works to forces, itants, þut residents said the most high- lslamic State militants on Thurs- protect historic placeò, said in a state- day tightened their hold ón the desert profile political prisoners - Islamists city of Palmyra, giving the militants a ment on Wednesday. "The fighting is and senior army defectors - had been prized strategic crossroads and height- putting at risk one of the most signifi- moved in recent days to anothei prison ening concerns around the world that cant sites in the Middle East" closer to Damascus, a possible sign the t¡e city's spectacular ancient ruins Palmyra's treasures, eroded by years government knew defeat was coming. were nou¡ in jeopardy. of war, include the Temple of. Ba'al, an The Lebanese news channel MTV re- The Islamic State, also llnown as ISIS ancient theater and a famous 2,000- ported that 27 Lebanese citizens had or ISIL, declared on Thursday tllat it year-old colonnade that is now sca¡red been freed, prompting speculation that was in control of the town after soldiers by mortar fire. they were among the Lebanese who loyal to President Basha¡ al-Assad "ran Though local residents might be able have been missing for decades in Syria. away" and "left behind hundreds of to document damage, or try to safe- Some inmates in Tadmur Prison have dead and injured," accordingto a state' guard ruins with sandbags or cart away been there since a Muslim Brotherhood ment released by the group over social artifacts as they flee, these are limited uprising in 1982 was crushed, and dissi- media cha¡urels. The militants then protections, experts say. dents, including secular leftists, were moved to the town's outskirts to seize its It was the first time that the ISIS mil- rounded up en masse. airport and the notorious Taúnur Pris- itants seized an entire city from Syrian The report about the prison could not on, according to residents and the government forces; it won coñtrol of its be confirmed independently. group's statements. first major city, Raqqa, from Syrian in- As Syrians woke up to the nèws that Activists who oppose both the govern- surgents and the Qaeda-affiliated the Islamic State militants were in con- ment and the militants circulated grisly Nusra Front after the two became trol of Pafmyra, state news media fo- images of decapitated bodies of young rivals. cused on reports of victories in the menlying onwhatlooked like a streetin The defeat is likely to increase pres- Qalamoun Mountaíns, near the Leba- the center of Palmyr4 saying they were sure on Mr. Assad, whose forces have nese border. Government forces there members of the Shueitat tribe, hundreds suffered setbacks in the northern are receiving significant help on the bat- of whom were massacred last year for province of Idlib in recent months and tlefield from the Lebanese Shiite group resisting the militants. have increasingly struggled to fill their Hezbollah. The Islamic State victory comingjust ranks after four years of war against an There were no updates from the gov- fivè days after the group seized the insurgency that began with political ernment on the situation in Palmyra. much larger cþof Ramadiin lraq, now protest and morphed into a war with State television had broadcast patriotic gives the militants control of about half several fronts, music and nature scenes the night be- of Syria's territory. Nearly all of tbat is Though Mr. Assad still has many sup- fore, with state news media later report- desert, thoughtåe militants have seized porters who find him preferable to ex- ing that "popular defense groups" had critical roads, oil and gas fields, and tremist groups like the Islamic State, withdrawn securing the evacu- many sites, especially Palmyra, where there is increasing resentment that his "after ation of most of the families." valuable antiquities can be excavated. government is failing to provide securi- Residents offered a different account, The cit5z's ruins a¡e a symbol of Syr- ty. reporting that soldiers and pro-govern- ia:s heritage and were once part of one Reports from the area were hard to ment militiamen were Íleeing the town, olthemost important cultural centers of confirm Thursday because the Internet leaving many civilians unable to evacu- the ancient world, a desert hub aloag and phone lines were disrupted. But ate. the ca¡avan route that in the first and residents activists and Islamic State There have been fears locally and in- second centuries served as a crossroads supporters suggested that the group ternationally that the Islamic State mil- for Greek, Roman and Persian cultures. was moving to seize more of the oil and itants would harm the priceless an- Government officials and preserva- gas fields around Palmyra, a hub in a tiquities of Palmyra. The militants have tionists around the world fear that network of roads near the geographical damaged other Unesco World Heritage Palmyra's ruins a¡e threatened by the center of the country. sites in their rampage across Iraq and arrival of Islamic State miftants, who Therq were conflicting reports about Syria, condemning them as idolatrous have destroyed antiquities they consider Tadmur Prison, Syria's equivalent of even as they sell movable items to fi- idolatrous elsewhere, and looted others. Abu Ghraib in lraq, where dissidents nance their activities. "I am deeply concerned by t¡e situ- were long held and tortured. The spec- While local activists said the militants ation at the site of Palmyra," frina tacle of opening its doors could be a pro- 56 Reaue de Presse-Press Reuiant-Berheuoka Çapê-Riaista Stnmpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti were in control of the ancient site on held for a time by local rebel fighters, reduced to this situation," he said, com- Thursday, there was no sign they had before the Islamic State took shape as a plaining about Mr. Assad's success in caused damage. Experts said the mili- major player in the conflict. But they no "pushing this binary on us Syrians and tants might first turn.their attention to longer have a presence there, putting the international commupity: There is the profit they could reap from some of Mr. Assad's opponents in the no alternative; it's either us or a far 'Palmyra's large stores of unexcavated odd position of hoping that his forces worse threat." antiquities. can protect the city, and the ruins. No intervention appears likely. The group often reserves its spectac- "It's the etephant in the room," said People in Palmyra, a relatively remote ular propaganda displays, such as Amr Al-Azm, a former Syrian antiquit- city, its population swollen with tens of smashing antiquities, for when it wants ies official who teaches at Shawnee thousands of displaced Syrians, were to divert attention from battlefield set- State University in Ohio. He has joined left on their own, squeezed between backs, which was certainly not the case calls in recent days for international government forces and the Islamic on Thursday. protection for the ruins. That, he said, State. The fall of Palmyra has also brought would effectively mean a military inter- to a head, in a new way, the dilemma of venþn aiding the government he fer- An employ ee of The N ew Yorlz T imes Syrians who oppose both the Islamic ventþopposes. contríbyted reporting trom Dømo,sctts, State and Mr. Assad. The city was partly "I'm really frustrated that I've been Syría. tltÌ1flilrìr 19 mai 2015 Syrie : les rebelles s'emparent d'une des plus grandes bases m¡litaire d'Assad 19 Mai 2015 www.leparisien,fr UllEZOtEttfffi@ffiRüIEPIR UEI Zoæscont¡uÉes: t paoaech iuRQUrË parleslorce6 ¡ près le régime irakien défait à g(xlwfiemenäþ5 ll.Ramadi, voilà le pouvoir ryrien rylenPs qui perd le plus grand de ses camps illGlþffEs I oa les rebelles militaires... Bagdad et Damas s essuient de sérieux revers ces der- I palesKurdes niers iours dans le conflit qui ravage ß leurs pays. *tuú ù:['tflH' Ce mardi après-midi, une coalition de au l8 mal 2015 rebelles et du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, se sont emparés de la RÂN base militaire d'al-Mastoula, dans le nord- est du pays, entre Homs et Alep. DANIT C'est la plus grande de la province Répartltlon des musulmans d'Idleb avec plusieurs milliers de soldats et dans ler deux pays d'importants armements. Sur Internet, des vidéos montrent les rebelles dans le camp tout juste conquis, au milieu de véhicules SYRIE calcinés et d'épaisses fumées noires. o 57 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çnpê-Riaistø Stampa-Dentro de la Prensø-Bøsin Ozeti 26 mai 2015 Syrie: des corps piégés par l'El à Kobané Christophe Lamfalussy Des dispositifs de piégeage ont également 26mai20l5 wwwJalibre.be été retrouvés dans les maisons, fixés dans les meubles, portes et fenêtres, dans les voltures ou tracteurs, dissimulés dans les oliveraies, piégés par les systèmes d'approvisionnement en eau et nes cadavres ont été les mili- "Plaidoyer" à Handicap lnternational. Le lJciens de I'Etat islamique (El) avant leur les terres cultivables. centre de la ville est rempli de douilles et départ de la ville de Kobané, libérée le 25 Du jamais vu, pour Handicap d'éclats d'obus, au point qu'il y en a dix en janvier par dernier les forces kurdes, indique moyenne sur un mètre carré. Du jamais vu. Handicap ínternational dans un rapport Près de 70 000 habitants (sur 400 000) sont rendu public ce mercredi. revenus dans la ville et ses environs, mais ils Une quarantaine de voiü¡res piégées évoluent environnement extrême- dans un En quatre mois de combats, les dommages Cette tactique aurait été utilisee lors des ment dangereux, sans connaissance généra- qui quatre sont très importants. Plus de 1200 bâtiments combats dans la ville, ont duré lement des risques de mines. mois. "Armés de charges explosives de 20 ont été "complètement détruits", spéciale- kilos associées à plus de 500 billes d'acier ment dans le nord, le sud et le centre-ville. tels des bombes à fragmentation improvi- llaviation de la coalition internationale a sées, (ces cadavres) sont équipés de sys- effectué 700 frappes sur la ville, où se cachait tèmes destinés à exploser au moindre Daech, r¡tilisant selon Handicap des bombes contact", souligne Handicap, qui a envoyé de 250 kilos à une tonne d'explosifs. Les plusieurs de ses experts en avril à Kobané. combattants au sol ont aussi utilisé des Les corps étaient touþurs présents en avril, bombes artisanales dont les mises à feu ont se décomposaient, aucune organisation souvent échoué. n'étant capable de désamorcer les charges. "Environ 40 voitures piégées ont explosé dans le centre de la ville, certaines conte- naient plusieurs tonnes d'explosifs", ajoute le - rapport, apocalyptique. Du coup, de nombreux accidents ont lieu, de Une équipe d'Handicap international a It "5 à 7 accidents par semaine" lorsque entamé la semaine dernière à Kobané un tra- Handicap a visité la ville en avril dernier. Les vail de déminage avec d'autres organisations. pièges et mines antipersonnels ont coûté la Le rapport - dont une version plus longue et vie à plus de quarante personnes et fait de plus technique a été livrée aux gouverne- nombreux blessés. ments - vise à récolter des dons. Kobané est le seul endroit de la Syrie en guerre oil façon générale, la concentration d'ex- ñe Handicap peut agir. r lJplosifs est exceptionnellement élevée à r¿ de Kobané. "Nos experts n'avaient jamais vu Ë l-¡ une chose pareille", s'exclame Marion 'a' Libertucci, responsable de I'unité francetvinfo lllll 26 mai?.015 Qui poura arrêter le groupe Etat islamique ? Francetv info - mar. 26 mai 2015 valeurs", poursuit-il. "Pour nous occiden- taux, ce n'est pas assez net", ce qui expli- quera¡t selon patrice Franceschi que la Flatrice Franceschi a suivi pendant deux clef', assure Patrice Franceschi. "S¡ coalition internationale menée par les l-"n" les Kurdes oans leur guerre contre Palmyre était en territoire kurde, Palmyre ne n'arrive pas faire reculer les les partisans de l'État islamique. "Tous les Américains à serait pas tombée", ajoute-t-il. "La vicloire radicaux. jours, les Kurdes de Syrie libèrent un petit militaire sur Daech est insuffisante pour faire morceau de leur territoire contre les jiha- disparaître le problème, car I'idéologie se ,,LES CLEF" distes", analyse l'écrivain. "Du côté kurde KURDES ONT LA répand dans toute la région", conclut "Si on considère que seul un système de comme du côté jihadiste, les armées sont l'écrivain. r prêtes à mourir pour défendre leurs valeurs fortes peut combattre l'État islamique, alors ce sont les Kurdes qui ont la 58 Reaue de Pr esse-Pr e ss Reaiant -B erheu okø Çapê- Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti LreÉR¡roN M^RDI 2ó MAr2or5 d'rur entetien téléphonique avec le hemier ministre Abadi, lundi. QUELII EST UANALYSE DE L'IRAN? A I'évidence, Téhéran a choisi de s'engager encore phu. Le général Qassem Soleimani, le chef de la Force Al-Qods des Gardiens de la Évolution, en charge des opératioru *ì. et des renseignements extérieurs, a laissé entendre que cet errgagement était necessaire du fait du refus des Etats-Unis et de ses alliés de com- battre vraimenT l' El. < Aujoutd'hui, düsle combat contre ce dortgereux fiiennnàte, persome n' est ñent ù portl'Iran. Obann n'øpas faitla mobtdte chose pow affronter Daech [l'anagnmme arabe par lequelses adversai¡es désignent I'EI, ndlr]. Est-ce qte celanemonfiepos qÌíl n'y ø urctnv volonté en Amérique de '^'a¿' æ cutfiwnr dhri?>> a ajouté Qásem Sokoiman| que I'on a sowent\ r ces derniers mois zur les frontssyriers, Par tow les moyere posible* hs lrC ne>>, signe de la déliquescence des au Yémen. Le donger ltrse tout le lJEtet blemiçro ¡ cxéc¡¡tó r¡ forces armées syriennes. lntrn¡tion¡lñtullork@inrcs MAy 28, zots Turkey's Jews see hate, and look to Spain protests ISTANBUL But since the beginning of the 20th that were supposedly meant to century and the founding oftlte Repub- bring down the economy and topple his lic of Tlrrkey in 1923, Tlrrkey's Jewish government. Thousands hope to gain population has been in sharp decline. A "In Tbrkey, you could say anti-Semit- Spanish citizenship if discriminato¡y wealth tax in the 1940s ism is marginalized, until you turn on introduced by a secularist government, the TV and see the president and other nationality law passes along with the establishment of the politicians cursing Jews in public," said state of Israel, reduced the number of Louis Fishman, an assistant professor BYCEYLANYEGINSU Jewish residents by tens of thousands. at Brooklyn College who specializes in Those who stayed faced presFure to Tt¡rkish-Israeli affairs. "When you have For Rafi, a local newspaper's anti-Semit- assimilate, and TUrkish quickly re- public displays of hate speech from iccrossword puzzle was the final affront. placed Ladino, the Judeo-Spanish lan- politicians, it changes the landscape 'Heknew hehadto leave Ttrrkey. guage of Sephardic Jews. Today, only a conSiderabþ." "There ¿¡re many reasons to leave: a small portion of older Sephardic Jews According to a poll conducted in July lack of work opporturiities, growing po- speak the language of their forebears. 2013 for the Anti-Defamation League,69 larization within society and oppressive "My grandmother would sing me percent of Thrks harbor anti-Semitic at- leadersbip, but the hatred toward our Ladino lullabies, but I can only remem- titudes. During thewar last summer be- community has been thÞ tipping point ber a few words," Rafi said. "Our gener- tween Israel and Palestinian militants for me," said Rafi, 25, a graphic designer ation is focusing on learning modern in Gaza, pro-government news outlets based in lstanbul, who provided only his Spanish for Spanish citizenship." in Türkey began a series of anti-Semitic first name out of fear of harassment by Over the past decade, under the gov: social media campaigns that stoked Tl¡rkish nationalists. "There is no fu- ernment of the Islamist-rooted Justice anti-Jewish sentiment. ture here," and Development Party, and pressured After a Tl¡rkish singer posted "May Rafi is one of thousands of Sephardic by a string of deadly terrorist attacks on God bless Hitler" on Tlvitteç Melih Gok- Jews in T[rkey who trace their ancestry synagogues and a surge in anti-Semit- cek, the mayor of Türkey's capital, An- to Spain and are now applying for Span- ism, the Jewish population - most of kara, who has over 2.5 million followers, ish citizenship in anticipation of a par- vyhom are Sephardic - has fallen to liamentary bill expected to pass this 17,000 from 19,500 in 2005, according to "Jew¡ are attacl¡ed all ovcr the grant month in Madrid that would na- figures obtained from the chief rabbin- world, but lart year the lcvel tionality to the Jews who were expelled ate in Istanbul. in 1492, during the Inquisition. Although Jews have felt increasingly ofhate speech in Turkey Most are seeking visa-free travel uneasy over the past t\r¡o years, Selin reached an unnerwing levell within Europe and an opportunity to es- Nasi, a columnist for Salom, a Jewish cape what they see as risiúg anti-Semit- weekly, acknowledged that T[rkey had ism in T\rrkey. But many are taken wifh taken some positive symbolic steps to respondéd, "I applaud you," and he en- the idea of reversing the trek their an- improve relations with Jews. courag'ed others to chime in. cestors took centuries ago as they es- The Tbrkish government spent $2.5 ManyTtrrks putthe blame for the rise caped persecution in Spain and settled million on a project to restore the Great in anti-Jewish feelings on the actions of in the more tolerant environs of the Ot- Synagogue of Edirne and participated the Israeli government, particularly the toman Empire. in the United Nations' Holocaust Day killing of civilians during the Gàzawar. Anti-Jewish sentiment is not uncom- for the first time this year. "If the Tt¡rkish Jewish community mon in the Tl¡rkish news media, but the "These steps are good, but we never does not put an end to Israel's actions, implicati9ns of the crosbword puzzle see a continuation," Ms. Nasi said. "It's very bad things happen," Bulent sent shock waves across Tl¡rkey. It fea- always one step forward, one step back, Yildirim, presidentof the IHH Humani- tured an image of Adolf Hitler with the confusing rhetoric and inconsistent im- tarian Relief Foundation, \ryrote on T\rrit- slogan, "Ìl/e are longing for you." glementation that causes the communi- ter. "Jews are attacked all overthe world, tytobe apprehensive." But in the eyes of most of the Jews but last year the level of hate speech in At a rally last year, President Recep who were interviewed, that amounts to Tlrrkey reached an unnerving levtl," Tayyip Erdogan asserted that he was collective punishment. Rafi said. the first Muslim leader to denounce "When lashing out at Israel, the gov- During the 15th century, about half a anti-Semitism, He has, however, en- ernment condemns Jews without mak- million Sephardic Jews sought the gaged in heated exchanges with the Is- ing . a differentiation, which incites safety of the Ottoman Empire, and they raeli leadership, primarily over Gaza. hatred toward the community," said prospered there under the rule of Sùltan Some analysts say those disputes, com- Mert Levi, 26, a Sephardic Jew who left Bayezi{ II. bined with his dissemination of conspir- Tbrkey for a few months last summer "The Jews were qot just permitted to acy theories that often implicate Jews, because of the tensions he felt in Istan- settle in the Ottoman lands, but were en- have encouraged anti-Semitism. bul. couraged, assisted and sometimes even Apprehension among Jews in Istan- "It was so thick, you could have cut it compelled," the British-American histo- bul rose in 2013 ¿¡fter Mr. Erdogan ac- with a knife," he said. "It got so bad that rian Bernard Lewis wrote in his book cused an "interest rate lobby" of back- in some circles, we had to think twice "The Jews of Islam." ing widespread antigovernment before giving our names." 60 Reoue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Kurdistan Regional Government Aprit Report: Kurdistan Region oil production at record level, export commitments met 23 MAY 2015 15:18 I KRG Cabinet Erbil, Kurdistan Region, Iraq (cabinetgov.krd) - According to the April 2015 report published by the Kurdistan Regional Government, KRG, Ministry of Natural Resources, KRG commit- ments under the 2015 Federal Budget Law have been met, and oil pro- duction has reached record levels. According to an agreement on oil export and budget, reached last December between the KRG and the Federal Government of Iraq, Kurdistan Region is committed to expoÉ 550000 bpd (barrels per day) in return for a budget entitlement close to one billion US dollars while it met its oil export commitments, the KRG has yet to rcceive per to be paid by the government. agreement was month federal The its full entitlement per agreement under the Federal Budget Law of approved within the framework of the Iraqi Federal Budget Law for 2015. 2015. Last week, in two separate meetings, the Kurdistan Region Prime the delivered the In April, Kurdistan Regional Government to Minister and a number of members of the Council of Ministers, met Iraqi State Oil Marketing Company, SOMO, a total 16,878,985 banels Kurdistan Region Baghdad representatives, and the Speaker of the an average of 562,633 bpd. for Kurdistan Parliament along with Parliamentary groups. Kurdistan Region oilfields supplied 12457 averaging 371barrels The Prime Minister reaffirmed KRG's commitment to the 415,U6 bpd, while North Oil Company (NOC) oilfields, sup- Kirkuk, December agreement and the lraqi 2015 Federal Budget Law. He plted 4{21,614 barrels averaging 141 bpd. Oil from both sources 387 pointed out, however, that if talks with Baghdad do not produce posi- is exported through a pipeline to the Turkish export KRG oil facility tive results and Baghdad continues its breach of the Federal Budget at Ceyhan. Law, then the KRG will have to consider other options to stabilise the March the KRG published cumulative export data, noting that In Region's financial security. + francetvinfo l)lll 27 mai2015 Les Gombattants kurdes reprennent 14 villages chrétiens assyriens des ma¡ns de I'EI Par Francetv info avec AFP d'églises". 27 mai 2015 "La majorité des habitants ont peur de revenir car ils craignent que l'El ait piégé leur maison Les forces kurdes ont chassé les jiha- avant de s'enfuir", a-t-il ajouté. distes du groupe État islamique (El)des l4 L'El a profité de la guerre qui fait rage en Syrie villages chrétiens assyriens du nord+st depuis 2011 pour s'implanter dans le pays, de la Syrie qu'ils contrôlaient depuis qu'il contrôle désormais à 50%, selon I'OSDH. février, a une ONG. indiqué mercrcdi Par ailleurs, toujours selon I'OSDH, les forces "A I'issue d'une offensive de dix jours les com- kurdes ont pris le contrôle mercredi de la cité battants kurdes ont pris le contrôle, en début de Mabrouké, au sud-ouest de la ville fronta- de semaine, des 14 villages assyriens que I'El Des combøttønts kurdes en position dans lière de Ras al-Aïn, dans la province de contrôlait depuis février", a afürmé à I'AFP le oilløge assyñen ile Tel fumaø, le 25 Hassaké et qui comptait environ 50 000 habi- Rami Abdel Rahmane, directeur de þofiet 2075, dans la prooince il'Hassøké tants avant la guerre. l'Observatoire syrien des droits de I'homme (SWieI @ODt SALD I RELIIERS) La localité dispose d'un point de passage (osDH). menant à Ceylanpinar en Turquie, et les vil- Le 23 février, I'El s'était lancé à l'assaut de la Syrie. Ces villages sont aujourd'hui tenus par lages alentours sont contrôlés par les Unités région de Khaddour, qui compte 35 villages les forces kurdes et quelques uns par le de protection du peuple kurde (YPG), la prin- assyriens, et les jihadistes avaient pris le régime. cipale force kurde en Syrie. contrôle de quatorze d'entre eux, poussant à Selon Oussama Edward, directeur du réseau Mabrouké est un fief important de I'El dans la plus personnes. garde la fuite de 5.000 L'El assyrien des droits de I'homme(RADH) basé zone, selon IOSDH. toujours en otage 210 Assyriens. à Stockholm, "le contrôle des villages par les "Ce contrôle ouvre la route vers Tal Abyad", Les Assyriens, une communauté parmi les possible Kurdes a été rendu à la suite de vio- localité à la frontière turque utilisée par I'El plus anciennes converties au christianisme, lents raids de la coalition internationale" anti- pour le passage de combattants en prove- sont environ 30.000 en Syrie, soit 2,5o/o des jihadiste conduite par bs États-unis. nance de la Turquie, a dit Rami Abdel pays. 1,2 million de chrétiens du ll a précisé à IAFP que les photos qu'il a pu Rahmane, ajoutant que les forces kurdes lls vivent en majorité dans 35 villages de la avoir entre les mains "montrent un grand s'étaient emparées de 4.000 km2 en vingt province de Hassaké, dans le nordest de la nombre de destructions de maisons et jours dans le nord de la Syrie. o 6l Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti !lr¡r ll). l0l5 Kurds abandon AKP Thousands of pious Kurds, including entire tribes, have parted ways with the AKB convinced that it has no real intention of reconciling with the Kurds. Author Fehim Taçtekin May 20, 2015 www.al-monitor.com \^r¡th only weeks to go before Turkey's June 7 general elections, the Y Y ruling Justice and Development Party (AKP) is using every means to stop the pro-Kurdish People's Democracy Party (HDP) from passing the 10% threshold to enter parl¡ament The HDP, for its part, is bent on overcoming the barrier and spoiling President Recep Tayyip Erdogan's dream of becoming an omnipotent, executive president. While campai- gning on a brand-new platform of nationwide appeal, the HDP is resor- ting also to the oldest of vote-pulling methods. To bolster the HDP, the Democrat¡c Society Congress (DTK), created in 2OO7 as an umbrella organization for Kurdish political and civic groups, has been busy luring Kurdish tribes - and their block votes - to the HDP. As a result, many formally pro-AKP tribes have changed allegiances in recent weeks. and conservative parties for decades The commissions' persuasion Traditional arbitration mechanisms have survived to date in Turkey's eas- methods and the targeted tribes themselves derive their clout from the tern and southeastern regions, settling blood feuds and other disputes out power of traditions The HDP's success in using traditional methods to of court The DTK has transformed this tradition to a major tool of modern reach out to the tribes, involving the support of local mullahs, may come politics. lts social reconciliation and dialogue commissions - known also as a surprise, if not a contradiction, given the party's innovative and bold as "persuasion commissions" - are now working to attract rightist and vision on women's rights, male{emale co-chairmanship in all leadership conservative tribes to the leftist HDP camp posts, minority rights, education in the mother tongue and the settlement of the Kurdish question. Musa Farisoglu, the DTK member ¡n charge of the commissions, told Al- Mon¡tor that the commissions are made up of 15 to 21 members, including By persuading only the tribal chief, community leaders secure the back¡ng local notables from various walks of l¡fe, cler¡cs and civil society activists. of thousands of people. No doubt, this raises questions over democratic arlier this month, the Raman tribe in Batman, estimated to boast norms rest¡ng on the individual's own will. Yet, there is a crucial difference f political parties l-some 20,000 voters, made the headlines with a crowded ceremony here. Throughout Turkey's recent history ruling or opposi- parties power pledges that marked its shift to the HDP The move was significant also because tion vying for enl¡sted tribal support with of material political the tribe includes many village guards, a government-armed Kurdish and benefits. The HDP, however, stands no chance of coming to power, peace pledge militia that has backed the army against Kurdish rebels. lts leader, Faris and is the only it can make Ozdemir, has served two parliamentary terms on the ticket of â center- Then, another question pops up: How people who have stood on opposite r¡ght party. sides - one fighting the state, the other fighting for the state in the ranks The AKP took another blow in Batman as 300 people from the Alpahanlar of the village guard - are able to come together? Several factors stand clan, relatives of Agriculture Minister Mehdi Eker, the AKP's Kurdish hea- out: vyweight, collectively joined the HDP The Baravi tibe, which has about The 201'l air raid that k¡lled 34 young Kurds from the v¡llage of Roboski on 2,000 voters, soon followed suit. The Alika tribe, the largest in Batman's the lraqi border, Ankara's hostile rhetoric against the Kurdish resistance to Besiri distr¡ct, also joined the HDP, in what it said was a protest aga¡nst the the lslamic State's siege of Kobani, its description of Kurdish f¡ghters as AKP's policies on the Kurdish question. "terrorists," Erdogan's electoral shows with Kurdish-language Qurans and ln Baskale in Van province, the AKP'S entire district management resigned Ankara's backpedall¡ng on the peace process have all caused indignation and joined the HDP The move came as a reaction to an AKP candidate among pious and conservative Kurds as well. who paid a condolence vis¡t to a local family in the company of police, des- Farisoglu stressed that the¡r efforts were not limited to the elections. "We pite advice that such a move goes against local trad¡t¡on, visited shopkee- are working in a broader framework to secure our internal peace in pers in the escort of riot police and attacked the HDP, saying the town Kurdistan. The Raman tribe, for instance, had had a pecul¡ar attitude since would be "saved from those extortionists." '1977. We have now secured a basic common understanding. We are see- ln Suruc in Sanliurfa province, the Erdogan, Kilicaslan, Kalkan, Sahin and king to resolve differences, achieve internal reconciliation and build a uni- Boydan tribes staged crowded marches before joining the HDP The entire fied stand Social peace is our objective," he told Al-Monitor. "We do not local AKP leadership that ran the party's district ofiice for 12 years is said reveal everything publicly, but very important developments are taking to belong to those five clans. place. We are not working according to some hierarchy. We are organized on basis of radical democracy and local ln Kahta in Adiyaman province, 12,000 members of the Turanli tribe, which the lpriorities]." includes the daughter of a prominent tribal chief who was one of Mustafa sked about how far the tribal shifts could sway the elect¡ons, Kemal Ataturk's right-hand men in the Liberation War, also collectively joi- /-\Farisoglu^ said, "l wouldn't give a percentage, but our efiorts have ned the HDP. The Turanli tribe and many other conservative Kurds swit- expanded significantly. Major popular segments are gravitating to the ching allegiances have been heavily influenced by Dengir Mir Mehmet HDP. This has led to panic ¡n the AKP, and they are trying to make some Firat, a Kurdish co-founder of the AKP who is now running on the HDP countermoves. But the AKP's attempts at fluring] the tribes remain ticket. Firat himself belongs to one of Turkey's largest Kurdish tribes. unanswered. That's why they are kying to drag us into provocations. The The HDP received a further boost in Siirt, where the Kiroyi tribe announ- bomb blasts lat HDP offices] ¡n Adana and Mers¡n are the latest exam- ple." ced its support, even though one of its own, Ali llbas, runs on the AKP ticket. The commissions managed to enlist the support also of the ethnic ln remarks to Al-Monitor, Altan Tan - an HDP lawmaker who seeks re- party's pious Arab Karajna tribe in the Sanliurfa district of Ceylanpinar and a Turkmen election and stands out as one of the figures offered the "Communities - village in Bozova. following assessment: in Kurdistan are tightly knit with bonds dating back several centuries. Some clans are pro-HDP, but others /\ ccording to Farisoglu, some clans have decided to back the HDP are not. To persuade the laüer, commissions were set up of mullahs, well- publicly /-lwithout declaring their decision, including the Reskotan, known sheikhs and prominent figures. The commissions are able to per Hamidi, Seyhan and Metina tribes. ln addition, at least 40 headmen have suade five out of every.l0 clans they contact No doubt, tribal leaders jo¡- agreed to jo¡n party ind¡vidually. the ning the HDP will not change the outcome much, but this creates a certain The tribes that have changed sides had served as strongholds for rightist synergy. Collective sh¡fts lto the HDP] have the impact of a stun Ð 62 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti Ð grenade. Young people in the tribes no longer obey what their fathers a To keep the Kurds on the AKP side, Erdogan began brandishing say. They were already voting for the HDP Now their fathers have become Kurdishlanguage Qurans at rallies. Th¡s tactic has backfired. Many HDP supporters too." Kurds felt offended, saying, "We became Muslims before you [Turks]. Tan singled out government policies as the real factor behind the changing We are not supposed to learn lslam from you." attitude of conservat¡ve Kurds, outlining five major factors repelling tribes To contain the tide, the AKP leadership has launched attacks on HDP from the AKP: co-chair Selahattin Demirtas on three controversial issues. First, it is a Erdogan has failed to meet the expectations of pious Muslim trying to misrepresent the HDP pledge to replace the Religious Afiairs plan Kurds. ln the past three years, Ankara has pursued delay tactics vis-a- Directorate with a Directorate of Faith Affairs as an HDP to do away with lslam. vis the Kurds, especially in the settlement process, failing to take any Second, AKP leaders are manipulating the remarks Demirtas made when serious steps. the government banned May Day demonstrations at lstanbul's Taksim o A number of conlroversial developments, mainly the Robosk¡ mas- Square, which has acquired symbolic importance since dozens of workers sacre and Ankara's stance on Kobani, have alienated many Kurds. per¡shed there ¡n May Day bloodshed in 1977 "Don't take my words as a o When select¡ng its Kurdish candidates for June 7, the AKP opted literal comparison, but Muslims go to the Kaaba for the hajj and Jews go to Jerusalem. Religions have their centers and shrines. You can't do for people who had previously backed center-right parties or members [cer- tain ritualsl elsewhere," Demirtas said. "l don't mean it's a religious belief, guard. of feudal clans belonging to the village Such misguided selec- but, yes, Taksim is an indispensable venue for workers. Without a celebra- tions in Hakkari, Bitlis, Sirnak and Diyarbakir deepened the rift. tion at Taks¡m, one cannot claim that May Day has been celebrated in Bespected Kurdish figures such as Vlmaz Ensaroglu and Turkey." Picking on those remarks, both Erdogan and Prime Minister AMurrahman Kurt were placed in unfavorable spots on the AKP Ahmet Davutoglu continue to claim that Demirtas had said that Taksim was "the workers' Kaaba." ticket, while candidates of leftist background such as Orhan Miroglu The third controversy surrounding the AKP campaign is the claim that and Muhsin Kizilkaya enloyed better spots Demirtas had eaten bacon during a trip to Cologne. The Kurdish movement's drive to open up to pious Kurds (repre- a Religious sensitivit¡es have come to the fore as never before in this elec- sented by Tan himself) was expanded further by the HDP. The party tion. Some argue the government's countermoves have stalled the pious fielded candidates such as former Diyarbakir mufti Nimettullah electorate's shift to the HDP, but no healthy data exists to confirm this Erdogmus and Huda Kaya, an activist who has campaigned against claim. a the ban on the hijab, making a positive impact on the pious electorate. Fehim Taçtekin is a Ølumn¡st and chief editor of foreign news at the Turkish news- paper Radikal, based in lstanbul. He is lhe host of a fortnightly prcgram called government That's why the is now trying to discredit the HDP as an "Dogu Divant" on IMC W. He is an analyst specializing in Tu*ish foreign policy ineligious movement, charging that it follows a Marxist ¡deology or the and Caucasus, Middle East and EU affa¡rs. He was founding *,t"r8jßi.J pre-lslamic Zoroastrian faith. Ùday 26,2015 Kirkuk governor: US, regional powers support Kirkuk as independent region By Aso Sarawiy - 26/5120L5 believed to be in Kirkuk provlnce, rudaw.net making it a major source of revenue for the country. Kirkuk currently produces 30 percent of Iraq's crude [IRBIL. Kurdistan Region - ll¿ The governor of the ethni- oil. cally mixed province of Kirkuk Kirkuk's northern refineries says the US and regional powers currently export 350,000 barrels have repeatedly shown support per day through the Kurdistan for the province to become an region's pipelines to the Turkish independent region within lraq as port of Ceyhan, as the ISIS mili- a solution to a centuriesJong tants seized or destroyed much of conflict over the fate and status of the original Kirkuk pipelines. the oil-rich province. Kirkuk has a production capacity of '"The US and the neighboring over I million barrels per day. Kørim. Rudau countries say the solution to the Kurds have accused successive under constitution problems of Kirkuk is to declare it governments in Baghdad of force- do not wish to remain the Kurdistan region will as an independent region," ful resettlement of Arab families in Kurdistan region's control. They guarantee "their full national past Governor Najmadin Karim said in Kirkuk to deliberately change the have in the accused Kurds of rights." discrimination the province. constitution a Rudaw interview, which will be balance of power in the province. in "The amended a repre- sure national aired Tuesday evening. Around 2 1 percent of the popu- Meanwhile, committee must make that all senting all political parties other groups are guaran- The governor said "a number lation in Kirkuk consists of ethnic Kurdish rights of week, protected of important countries" have shown Turkmens, 28 percent is Arab and in Kirkuk was formed this teed so that they feel the Kurdistan region," Sayd support for the idea and would push the remainder is Kurdish, according which will hold talks with non- inside groups province spokesperson the for a recognition within lraq. to UN data. Kurdish in the Majid, a for a possible to the juris- told Rudaw. "But I still think Kirkuk will be Kurdish security forces have over return committee, diction region admi- whether in better hands if it returned to the patrolled Kirkuk and its oil fields of Kurdistan A referendum on part Kurdistan region and that is what since 2003. nistration. Kirkuk should become of the planned we're working for," Karim added. Kirkuk's Arab factions and the The committee said Monday it Kurdistan region was in was postponed Over l0 percent of Iraq's esti- main Turkmen faction, the hopeful Arab and Turkmen 200'7 but was factions would support the retum, indefinitely.r mated 140 billion barrels of oil are Turkmen Front, have shown sup- port for an independent region, but as the ongoing amendment to the 63 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê- Riaista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti May 2lÍ1,2015 Turkish electoral outcome hinges on pro-Kurdish party *h t 23 MAY 2015 Jacob Resneck, Diyarbakir, Turkey a ¡ñr.e.r!4u r!.ur1.¡Er .t'.!Ip.://-lsl-*-.lw-'.9.s...... Turkey's ruling AK Party will face its toughest electoral challenge next month. The key factor in the AKP's success will be whether a pro-Kurdish pafi will make it into parliament. To get around an election law calling for political parties to earn 10 percent of the vote to enter parliament, smaller Turkish parties have typically run individual candidates as independents. But this year, the pro-Kurdish Peoples' Democratic Party (HDP) has entered the race as a national party in a wager that will either herald an unprecedented power bloc for Kurdish nationalist parliamentari- ans or hand its votes to electoral rivals after the poll on June 7. I ailed PKK leødet O cøløn still has plenty o support "The most important factor in this election is going to be the HDP - f whether it will get over the lO-percent threshold or not," said Behlul been banned from politics. This year, he was allowed to join the AKP Ozkan, an assistant professor of politics at Marmara University in as a candidate in the Mardin province but he said tensions are high lstanbul. "This could change the arithmetic in the parliament." - and there are real dangers of a return to violence. But more than a political election is at stake. "The PKK uses democratic language, but in Siirt they killed a village PEACE PROCESS WITH PKK leader, and there are people who are worried about their safeÇ," A precarious 2012 ceaseÍire between the outlawed Kurdistan Miroglu told DW, referring to April's unsolved shooting death of a 42- Workers' Party (PKK) and the Turkish state teeters on a knife's edge. year-old elected official. people, The conflict has claimed the lives of at least 40,000 and while PARTY OFFICES BOMBED no one wants a return to hostilities, rival camps have warned that The majoriÇ of attacks so far have been directed at the HDP, which much hinges on next month's polls. has reported more than 100 attacks against its party offices. The Turkish Deputy Prime Minister Yalcin Akdogan said Thursday that if most severe was twin bomb attacks May 18 against its offices in the HDP enters parliament it would scuttle the already shaky peace. Mersen and Adana which wounded three people, one seriously. "lf the AK Party government loses power because the HDP passes Turkey's government has blamed a banned left-wing group for the the threshold, there will be no settlement process," Akdogan said in a bombings, while HDP leadership has pointed to possible connections televised address to voters Thursday. with militant lslamists - and, by extension, the ruling AKP. The HDP operates unofficially as the legal political arm of the PKK, "lt was not the first attack and we're calling for it to be the last which is listed as a terror group by Turkey, the US and the EU, but it attack," Osman Baydemir, a former mayor of Diyarbakir and HDP still enjoys strong electoral support in Turkey's southeast where eth- candidate in the city of Sanliurfa told DW. "We're never going to nic Kurds are concentrated. answer to these provocations, never going to resort to violence." The PKK's leadership has renounced violence but has said it will not ERDOGAN'S FUTURE AS TURKEY'S LEADER lay down its arms as long as the government stalls on promised Adding another wrinkle is the political ambition of Turkey's President reforms over rights for minority languages, cultures and broad auton- Recep Tayyip Erdogan who ruled Turkey as prime minister for more omy for the regions. than a decade. HDP COURTS PKK SYMPATHIZERS Party rules prevented Erdogan from remaining prime minister, so fol- Former law professor and HDP candidate Mithat Sincar said his lowing last year's election as president, he has been crisscrossing the party's ability to overcome the 1O-percent barrier will be key in con- country arguing that Turkey needs to change the constitution and vincing rank-and-file Kurdish nationalists that the solution to normal institute a strong presidency to allow him to continue as leader. relations with Ankara is political, not military, and that a solution can But the AKP would need at least 400 deputies out of the 550 mem- be reached with non-violent means. bers of parliament in order to amend the constitution. That looks parliament prevent "We have to enter to a return to violence," Sancar unlikely as separate polls this week give AKP between 42 percent and told DW in Mardin, a mixed city of Kurds, Arabs and Assyrians. "The 40.5 percent, far short of the super majority envisioned by the base of this party has sympathizers of the PKK. That's a sociological Turkish president. fact - not a political choice." Should the HDP enter parliament, the AKP's position would be ln the southeastern region, the lslamist-rooted AK Party has fielded severely weakened and Erdogan's political career would be jeopard- candidates with strong ties to the Kurdish nationalist movement. ized as his allies would be unable to prevent a parliamentary inquiry After the pro-Kurdish party of which he was a member was shut over corruption allegations implicating Erdogan's inner circle. down by the courts in 2009, Kurdish politician Orhan Miroglu had "lf they get below 276 MPs, that means coalition and that also + 64 Reaue de Presse-Press Reaiezu-Berheaoka Çøpê-Riaistø Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Þ means that the large-scale corruption allegations of AKP will go to unique strength as a leader to break old taboos and overcome resist- the Constitutional Court," political scientist Ozkan told DW. "And ance to finding a long-term answer for Turkey's Kurdish question. with the support of the three oppositional parties to prosecute, that "There's blood at stake, we have a lot of that behind us," Hasimi said. would trigger a huge set of problems for Erdogan and the AK Party's "There's a need for a strong hand to put things on the right path and leadership." Erdogan is the one to make this happen." COMPETING STRATEGIES FOR PEACE But HDP candidate ldris Baluken in Diyarbakir said the peace process Former mayor of the border town of Cizre, Seyyid Hasim Hasimi is an can't be imposed from above. AKP candidate in the Diyarbakir province. He sits in his suburban "When the AKP moves toward authoritarianism, there's no chance for campaign office flanked by about 100 supporters who hang on his the peace process to work," Baluken told DW. "You have to talk to every word. people and get their views." r A veteran of lslamist-rooted parties, Hasimi said Erdogan has the \l:rr 15. ll)15 As well as the dispute with the Baghdad, Kurdistan has been hit hard by the collapse in global oil prices and the insurgent lslamic W¡ll Kurdistan sell o¡l ¡f State (lSlS), which has seen the region's population swell with refugees from fighting in Syria and other parts of lraq. Baghdad doesn't pay? lSlS continues to gain ground in lraq, taking the city of Ramadi, which is about 30 miles west of Fallujah and 70 miles west of Baghdad, last week, from a far larger lraqi Katy Barnato I Hadley Gamble force. http://www.cnbc.com Sunday, U.S. Defense Secretary Ashton May 25, 201 5 6n \,fCarter said that the rout suggested that lraqi government troops-which were trai- raQ's semi-autonomous region of ¡ ned by the U.S.-lacked the will to fight. lKurdistan will sell its oil independently of Baghdad if the national government does Barzani added to the criticism of lraq's not pay the money it owes, the president of armed forces, telling CNBC that sectarian- the Kurdistan Regional Government told ism meant soldiers lacked the impetus to CNBC over the weekend. defend their country. Oil-rich Kurdistan, which has historically had "The problem is actually with the previous a very tense relationship with the rest of regime in lraq that provided an environment lraq, has been in dispute with the federal for the sort of problems that we see in the government in Baghdad since 2014 over oil Kurilistøn President Massoud B arzøni. lraqi military," he said. exports and budget distribution. For the last Photo: SueenshotlCNBC "The way that they managed the lraqi mili- year, national government funding for the tary... unfortunately changed the national region has been erratic, amid accusations army to a more sectarian army and those that the region is selling oil wilhout a very tense relationship with the rest of people that were supposed to fight for the Baghdad's consent and failing to meet pro- lraq, has been in dispute with the federal country didn't really have the cause and that duction quotas. government in Baghdad since 2014 over oil exports and budget distribution. For the last was the main reason why the lraqi military "Either lraq will commit to the agreement year, national government funding for the wasn't able to succeed." that they have and will pay the Kurdistan region has been erratic, amid accusations Read MoreHas poor governance in the region or, in another case, if they don't and that the region is selling oil without pay Middle East aided lsis? fail to Kurdistan, then we will be selling Baghdad's consent and failing to meet pro- 'our own oil and collecting our own revenue," duction quotas. 6arzani said that further commitment Masoud Barzani, the president of the Elfrom the international community was Kurdistan Regional Government, told CNBC "Either lraq will commit to the agreement needed to defeat lsis. from the World Economic Forum in Jordan. that they have and will pay the Kurdistan region or, in another case, if they don't and He praised the U.S.'s support overall, but ¡Turdistan has previously threatened to fail to pay Kurdistan, then we will be selling said that Kurdistan had not received the Ñstart independently selling its oil-des- our own oil and collecting our own revenue," weaponry it needed. pite doubts over whether it has the interna- Masoud Barzani, the president of the "We are very grateful and thank the United tional clout to do so. However, Barzani said Kurdistan Regional Government, told CNBC provided Saturday that the region would give States for the support that they to from the World Economic Forum in Jordan. Kurdistan. Unfortunately in terms the Baghdad only "one or two more months" of weapons, we have not really received the before taking action. ¡ zurdistan has previously threatened to K"trrt independently selíing its oil-des- kind of equipment that we demand and is lraq's semi-autonomous region of Kurdistan pite doubts over whether it has the interna- required to fight and defeat lsis," he told will sell its oil independently of Baghdad if tional clout to do so. However, Barzani said CNBC. the national government does not pay the Saturday that the region would give "l have raised this issue with the administra- money it owes, the president of the Baghdad only "one or two more months" tion and other government officials and we Kurdistan Regional Government told CNBC before taking action. are hopeful that they will respond positively over the weekend. MORE WEAPONS NEEDED TO FIGHT ISIS and there will be some changes in this Oil-rich Kurdistan, which has historically had regard," Barzani later added. o 65 Reaue de Presse-Press Review-Berheuoka Çapê- Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Bøsin Ozeti klÍlonùt )EUD| 28 MAI 201.5 Lecapt¡f dAl-Mal¡kiya Le premier combat dAbou Moussab ,17 ans,a aussi été AILAN KAVAL oÉnlr (ar-rtnurtva, syntr) - envoyé spécial le demier. Enrôlé par l'Etat islamique,,cet adolescent sans réelle conscience politique a aussitôt été fait prisonnier , est une cave obscure, à pêine éclairée par Ie rayonnement blafard de queþes néons qui jet- tent leur lueur sur le ci- ment brut, petrifié par.la crasse. Nous ne sommes qu'à quelques mè- tres sous terre, mais infiniment loin du monde des vivants, dans le sous-sol de l'an- cien tribunal d'une petite ville syrienne. Ses habitants l'appellent Dérik la < petite église r en kurde. Celui qui commande ici est un petit homme maigre vêtu d'un treillis militaire et draussé de mocassins pointus. Il fume conti- nuellement de fines cigarettes mentholées tenues entre les deux demières phalanges du majeur et de l'index, tandis que nous atten- dons des heures durant que soient amenés les prisonniers, des comba-ttants de I'Etat isla- mique, que nous avons demandé à rencon- trer. En júillet zorz, Dérilç ou Al-Malikiya selon la toponymÍe officielle, focalité perdue dans les zones frontalières entre Syrie, Irak etTlrrquie, est passée sous le contrôle des Unités de pro- tection du peuple (YPG), un groupe armé kurde ryrien, encadré par le Parti des tra- vailleurs du Kurdistan (PKK). Depuis, le tribu- nal a cessé de fonctionner, transformé en pouR < cour populaire > par les nouveaux maîtres Abou Mou¡s¡b, avcc un luttc combett¡nt dG lTtat ttl¡tntquc. EMTLTEN URBANo/Myop ( LE MoNDE" de laville, qui ont chassé les juges du régime. Avant la révolution, les sous-sols du bâtiment sale. L'autre, de plus petite taille, lui emboite en 2oo3 et précurseur de lEtat islamique, un appartenaient aux moukhabarat les services le pas, revêtu d'une longue tunique et de pan- nom de guerre qu'il a voulu garder sa du renseignement intérieur, redoutable cor- 4ans talons en fintissu de camouflage militaire. Ils geôle. Né entggT;il n'a encore que r7 ans, Ie set de surveillance de la société syrienne, ne se connaissent pas, mais tous deux sont même âge quasiment que certains de ses connu pour la sauvagerie de ses interrogatoÈ d'anciens combattants de l'Etat islamique geôliers. Sa gorge senée ne laisse d'abordpas- res. Les hommes ont changé, pas les lieux ni capturés par les forces de sécurité kurdes s¡ ser qu'un fïlet de voix enrguée pour raconter leur destination. La cave du tribunal appar- riennes. Trois gardiens observent la scène. comment il a échoué ici, de façon quasi ba- tient maintenant aux Asayiches, les seryices Tandis qu'ils s'effacent, lbfficier en mocas- nale ; < ¡'étøß sur le ftont, dans Ia région de TeI de renseignement des nouvelles autorités sins s'approche de ses prÍsonniers et guide Hamil Mon groupe sÞstfait surprehdre par kurdes, représentées par Ie fumeur de men- leurs mouvements vers les sièges en plasti- les YPG. Mes camarades sont morts, moi me thols. ie que qubn a appoités pour eux. Au fond de suis caché. IIs mbnt retrouvé, mònt désarmé Soudain, deux hommes émergent d'une cette cave, rien n'empêcherait ses gestes de se etmbntfatprtsonnier. t ouverture pratiquée dans I'un des murs de la prolonger en coups, ses mots en hurlements, Abou Moussab a échappé de peu à une cave, la tête recouverte d'un sac de tissu noir, Iæs corps ennemis, captifs, lui appartiennent. mort expéditive sous les bombes des avions Le premier marche péniblement, soutenu Le blessé est un ressortissant turb. Il ne parle de la coalition qui soutiennent les combat- par deux de ses geôliers kurdes. Il semble pas un mot d'arabe ni de kurde. A vol tants kurdes et leurs alliés dans cette partie soufüir, un pied bandé dans un pansement d'oiseau, la frontière de son pays natal se de la Syrie depuis octobre zot4. t Laveille de trouve à moins de ro kilomètres au nord. la bataille, Ie point de contrôle qui se trouvaít Mais ici, il est à la merci d'une organisation juste devant ma position a été détruít par un qui combat Ankara depuis plus de trente ans bombardement aérienrr, précise le jeune et dont le discours officiel désigne souvent homme. Les environs de Tel Hamis consti- les groupes djihadistes comme des agents de tuent I'un des principaux f¡onts de la Diezi- Dérik la Turquie. reh syrienne. Cette région du nord-est du (At" L'áutre est syrien, Lbfficier retire d'un geste pays est devenu un champ de force où évo- brusque le sac qui lui couVrê la tête, laissant luent l'Etat islamique, Ie régime syrien et les SYRIE apparaître une tignasse frisée, unvisage juvé- Kurdes, trois grandes masses entraînant dans nile et deux grands yeux noirs où se lit Ia leurs orbites respectives une myriade de oD"r", irainte, Nous pourrons nous entretenir avec clans, de tribus, de milices, de gangs, de partis lui apiès avoÍr éloigné les hommes des Asayi- politiquês, souvent jmbriqués, L'histoire est a ches et leur chef. Le jeune homme se fait ap- tissée de leurs collisions incessantes, ondula- JORO¡A}S€ peler Abou Moussab, cômme Abou Moussab tions irrégulières à la surface d'un chaos r00 km Al-Zarkaoui, fondateur di{l-Qaida en Irak constant. a 66 Reaue de Presse-Press Reaie(D-Berheuoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsín Ozeti DÉsGUvRË vers Tel Hamis, Abou Moussab a dû être en- Lþnfant au nom inconnu que fut Abou ÀrÉuænm ' )yé au fronf une première expérience du Moussab a grandi dans ces c-onfins, à une feu d'une grande confusion. Partis de nuit époque otr le pouvoir de tuer impunément DES Sttt{S, aux devants des combattants des YPG ses câ- était moins partagé. Avant la guerre civile, il marades et lui'reçoivent rapidement lbrdre était dévolu au seul Etat syrÍen. EIevé par sa u JEIñE ltiltE de reculer. Les véhicules ùarges de venir les famille arabe dans une ferme isolée, quelque S'E:ÍTflGÉSAYf[X chercher ne sont iamais arrivés et leur re- part dans les gouveinorats de DeirEzzor, ilra- traite a été brusquement coupée parun déta- conte une existence assez déshéritêe. < Mes S:HST ÉTRArcÉE chement kurde. Le premier combat dAbou parents étaient pauvres. Ces demÍères années, Moussab s'est ainsi terminé à plat ventre, les mon père transportait du mazout entre Ia Sy- mums mains liées dans Ie dos à regarder les posi- rie et I'Irak. r Abou Moussab a arrêté l'école à tions de ses aqciens compagnons d'armes se 15 ans, frustré par la guerre de son envie d'ap snmrfugnr faire bombarder par l'aviation de la coalition prendre Ia mécanique. Il dit que l'institut où il SESÍ ETPRESI conduite par les Etats-Unis. devait étudier à Deir Ezzor a fermé en raison Il a ensuite été transféré à l'arrière, avant du conflit. Il s'est retrouvé dans sa campagne, IMS'TÏR d'échouer dans cette prisgn de Dérik. Lors- unpeudésæuwé. qubn lui demande s'il a été torturé, Abou LiEI y a alors asiis sa domination depuis diers. Abou Moussab, qui fume fébrilement Moussab répond : r Ouí, un peu l, comme stil plusieurs mois, mais le traitement que ses les nombreuses cigarettes que nous lui of- était surpris de n'avoir rien subi de très hommes réservent à la population ne le dé. frons, en a conservé un souvenir étrange: grÑe: tées par l'agence de presse progouvernementale Anatol¡e comme des membres d Turquie= 2 morts lon¡ d'Huda-Pa¡ sont décédées plus tard à I'hôpital. Les violences sont régulières entre les membres du HDP, réputés proches des d'affrontemenb armés rebelles du Parti des travailleurs des Kurdistan (PKK) qui mènent la rébellion depuis 1 984 contre le autorités turques, et ceux d'Huda-par, proche des mouve- entre partis kurdes rivaux ments islamistes. Istanbul, 29 mai 2015 (AFP) En octobre et en décembre, des affrontements entre des militants de ces deux groupes rivaux dans le sud-est de la Turquie se sont soldés par plusieurs morts. DEUX PERSONNES ont été tuóes par balles et s¡x autros blessóes ven- La campagne pour les législatives du 7 juin a été émaillée de violences visant dredi dans le sud-est de la Turquie lors d'afüontements armés entre des notamment le HDP. La semaine dernière, deux explosions qu¡ ont fait plusieurs militants du principal parti kurde et d'un parti islamiste, à huit jours des blessés ont visé le quartier général de ce parti dans les provinces d'Adana (sud) élections législatives du 7 juin. et Mersin (sud). Selon I'agence de presse Dogan, des ¡nc¡dents ont éclaté lorsque des membres Les résultats du HDP le 7 juin font I'objet de toutes les attentions et spéculations. de la formation islamiste kurde Huda-Par ont refusé que des militants du Parti Si ce parti franchit la barre des l0% des sufirages au niveau national, il devrait démocratique du peuple (HDP, prokurde) tiennent une réunion électorale dans empêcher le parti du président Recep Tayyip Erdogan d'enlever la majorité des le village de Kozluca, dans la province à majorité kurde de Símak. deux tiers des 550 sièges de députés nécessaires pour faire passer la réforme Dans des circonstances encore indéterminées, un homme aurait alors ouvert le constitutionnelle qu'il souhaite pour renforcer ses pouvoirs de chef de I'Etat. feu, blessant huit personnes. Grièvement atteintes, deux d'entre elles, présen- 67 Reaue de Presse-Press Reoieut-Berheaokn Çnpê-Ríaista Stømpa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti samedl30 - dimand¡e 31ma12015 C'estJustement ce qu'll est - ou presque, pulsqu'll est toujours offlclellement aux commandes, de loln. L'homme lul-mê- Devant Mossoul, une milice me a la tête de I'emplol, grosse mousta- che et regard sombre. << L'ldée ëtolt ile créer une sorte de gardenatlonale dans les sunnite contre Daech zones sluurnltes, mals lln'y opøs ile cailre légal, Ie s Hashd al - W q¡snl sont une solu - tlonltttermé¡díatre >, expllque-t-ll. Rapldement, après la chute de Mos- soul, des volontalres se regroupent. Quelques mols plus tard, le commandant pechmerga d'un des fronts de Mossoul autorlse la créatlon du camp dans sa zone. Un autre est créé plw au sud, pour I'entralnement de 5 000 anciens pollclers de la ville. Iæs Hashd al-Watani, eux, .sont issus de la soclété civlle. Mais < ll¡ eofifomtâ commeune arrnée, pas caftnne une mlllce ff,iltale>>; préclse NuJalfl. Les instructeurs sont d'anclens offlciers de I'armée de Sad- dam Hussein, épaulés par des formateurs turcs, 2200 lly apoütantun côté mlll- volontaires d.h sont passés depuls janvier par le centre et pols chiches. Pas de viande. çntlp tlo¡¡out nAq NEWs deformatlonmilltaire <. Bogdadn,a anyoyé ní ar- jaifr. ne pq)t cotnpter Eue Ê¡runm mrulrro @emalfatto Ø | sü nous-mêmes. Alors on ochète dee or- ERBIT (KUROISÍAN RAKEN) mesaumarchénolr. >> Pourtant l€s Hashd al-Watanl sont of- ILS SETIENNEM drolts sor¡s le solell de C'est la clnqtrlème sesslon de forma- flciellement sous contrôle du minlstère mldl. Beaucoup ont le vlsage masqué de tlon. Au total, plus de 2200 volontalres iralden de I'Intérieu¡, qul a également la nolr, un peu effrayants. Dans un camp sont déJàpassés dans ce centre, par grou- matn sur les millces ctrlites Hashd al- mtlitalre planté ag mlll¡u de nulle part, pes de 500, depuls son ouverture enjan- Shåabi. Ser¡lement vollà ¡ le minlstre de béret rouge sur le crtlne, algle lrakten au vler, << Pltts ils 7 000 ltommes se sont pré- l'lntérleu¡ appartient au bloc chüte blceps, des dizaines d'hornmes s'entral- sentée >>, tndlque le colonel Zyad Qader, Badr, plus dlsposé à ffnancer des mlll- nent au combat, avec u$ seul objectlf : adfotnt au commandant du camp, clens chlites que des unltés maJorltalre- reprendre Mossoul, leur vllle natale, " Pès ¡lelamoltlé sont wdbes numltee, mentsu¡rnites. tombée ar¡x malns du groupe Etat isla- malc lly acuesl 20 % de Kuriles et 20 % de L.es reladôns tendues entre Bagdad et mique ll y a un an. Blenvenue chez les yozlills, aùrslque des chrét(eß et iles Sha- Erbll compllquent encore la fourniture Hæhdal-Watani.' bøks, rnrc mlnorlté de contessíon chiíte, d'armes à des unltés basées au Kurdlstan. << Iæ Rassemblement de la nation > se précise-t:il, On s'rypelle Hashd al-Wq- Quant à al-Nujalfi, il est décrlé dans de veut un€ mllice plurlethnlque et multl- tanl, ps flashd cl-Sunni ("le rassemble- nombreux cercles, sa gestlon de la irllle confesslonnelle - avec maJorlté d'Ara- mentdessunnltes"), >> considérée co¡nme ayant facllité la chute bes sunnltes - composée unlquement Seront-ils inclus dans des unités pech- de Mossoul - gangrénée par la vlolence et d'hommes orlginafres de la provlnce de mergas ? Servlront-ils de < guides > la corruption -, un fndt pourri que I'EI Nürlve, dont Mossoul est la capltale. Ule dans Mossoul? Les questlons préclses n'a eu qu'à cueillir. unlté.iocale, qui þourralt ltnltor le 6ain amènent des réponses floues. < Nous at- La guerre de clocher qul entoure ce de sang,lors de la bataille pow la capitale tendo¡wles orilres >, répète Zyad Qader, centre alors que I'EI est tout proche lrakienne de I'EI; lâchant qu'après 21 Jours d'entratrement seinble un modèle rédult de I'Irak, où C'est u¡ des dangers de la reconquête les hommes << rentrent chez eux et atten- personne ne falt v¡alnrent conflance à de la deuxième vllle d'lrak, berceau du dent d'être appelds >, De quoi s'lnterroger personne, et où chacun défend sa loyau- nationallsme arabe sunnlte daru le pays r sur le potentlef militalre de cette force. té propre. Une illustration de I'ampleur sl les pechmergas kurdes ou I'armée lra- Le problème, assure-t-il, ce n'est pas du chemin àparcourl¡ avant de repren- klenne - à domlnance chilte - entrent I'entralnement. Ce sont les armes. Les dre Mossoul. dans la vllle, ils seront perçus comme des Hashd ?l-Wetani sont sous-équipés. Qu'importe, les Hashd al-Watanl occupants étiangers, ce qui rlsque de Aucune arme lourde, quelques kalach- s'entrainent. Ivan a des yeu¡ clalrs dans provoquer des affrontements confes- nlkovs et mitraÍlleuses fournles par le un vlsage coulew tabac brtlé, Cet ancien sionnels et ethniquos; ¡fouverneur de Ninlve, boxeur est là comme entrainéur au com- Atheel al-NuJaü1, bat corps à corps. << C'est mon dettolr rr, Sou-óqutpa¡ rt rou-peyÉr Al-NuJaifr est I'homme de lâche-t-il, Lul-même est kurde, origl- Alors les Hæhd al-Watani s'entralnent. ce proJet, L'idée lui trottalt nalre de Nlnive. Pourquoi a-t-il reJolnt Leur camp ne ressemblÖ pas à grand- dans la tête depuls long- les Hashd al-Watant plutôt que les pech- chose, monté de tout€s plèces sur d'an- temps, expllque-t-il dans le mergÍu¡ ? Ilharsse les épaules. < ÇanetaJt clennes terres agrlcoles à une douzalne grand bureau très vlde de la pas ile illtférence ¡ l' ennerní c' est Dsech. >> de kllomètres de Mossoul, près du front. malson d'Erbll olr il vlt en A sa gauche, Omar acquiesce, Arabe Baraquemerits préfabrtqués, tentes kakl. exll dans un quartier ultra- sunnlte, ll vlent de Mossoul. Sa mère y est Nousiommes en terrltoire kuide mals le sécurlsé. L'endroit - porti- touJous. Mals ll espère la revolr blentôt, soldat en factlon à I'entrée'porte un unl- que de sécurité, gardes - fait après en << ovolr flnir> avec I'EI. Sourire forme iraklen. très < gouverneu¡ déchu >, sous le béret rouge. < Inch'Alleh >>. a 68 Reuue de Presse-Press Reaielo-Berhsuokn Çnpê-Riuista Stømpa-Dentro de ln Prensa-Basin Ozeti samedl30 - dimandre 31ma12015 Syrie : al-Qaida cherche à apparaître comme une organisation présentable GtfiGES tAI¡RtlllOT I @Malbrunot I*OI'EiI-OßEI1 Après avoir refusé de changer de nom cornme le lul deman- dait le Qatar, le Front al-Nosra, branche syrlenne d'al-Qaida, cherche mal¡rte- nant à rassurer : tout à'la fols les mlnorl- tés chrétlenne et alaoulte qu'elles n'ont rien à cral¡idre; les Occidentaux qu'ils .,,åîiffff'fliff r pas, pftis, . PrésenedeDaech ne seront eu)r non attaqués à = partlr du sanctualre syrlen; et enfin les PrlndDãlesvlllPsconlrõlées ' pr0aech -^ Syrlens eux-mémes que ces " djihadis- >>, la force mon- Zon6mnÍôlées tes modérés devenus *Í tante de la rébelllon, sont sur le point püIrmarlyrlmno d'arrlver à leurs fins, clest-à-dire la "TÏf,å; chute de Bachar el-Assad, I Durant 47 ml¡rutes, mercredl sr¡r al- *"'üff.ì$ïffi'Jll'Jj Jazeera, lâ ehalne de télévislon ùr Qatar, r un des principaux soutlens de l'lnsu¡- rectlon, Abou Moha.urmed al-Joulani, le Forceskudes iI chefd'al-Nosra, s'est livré à une tentatl- L6éllaß dêseftlques Wodssenl en h6hwé ve de réhabilltatlon, alors que sur le ter- bhncs locode raln, son goupe coallsé avec d'auttes factioru lsla¡nlstes avançait encore da¡rs le nord-ouest de la Syrie, en s'emparant d'A¡lha. Cette vllle de 40 000 habitants étai! de la provtnce d'Idlib à vertus de << lapatlence >> pour mleux at- la dernière modérés sont enflnpawerurs àfai¡e tai- être encore tenue par les forces loyalis- telnd¡e son objectif ultlme. Une persé- re leu¡s divlsions pour les alder en armes tes. Celles-ci I'abandonner au vérance qul avalt déJà amené les émirs ont dt et en argent. En contrepartle, al-Ioulani terme d'r¡ne offe¡rslve éclair menée par se dolt d'apaiser les craintes des Occl- d'al-Nosra à dlre non à lapropositlon du l' 69 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheuoka Çapê-Riaistn Stnmpa-Dentro de lø Prensø-Basin Ozeti fntcrn¡tion¡l:\-eUllork@inreø MAY 23-24, 2Ol5 ISIS confounds West with shrewd tactics ography and disenchanted local popula- pressr¡re in favor. Particularly when EAGHDAD neous campaigns on lraq's tion work its largest oil refinery, north of Baghdad in it comes to Anbar Province, the Sunni Baiji, and on Ramadí. The group also or- extremist fighters of the Islamic State Fighting on many fronts chestrated a prison break in Diyala, a have always been more of a native force in Syria and lraq spreads signature,operation that the group has than an invading one. carried out frequently over the years After Al Qaeda in lraq, the Islamic militants' opponents thin and that could help the Islamic State re- State's predecessor, was dfiven under- store its capability in the eastern ground by a long and bloody American province. BYTIMARANGO military offensive late last decade, its ANDANNEBARNARD The vast spread of operations now lighters began regroupíng among sym- seems clearly dqsigned to wear out the pathetic Sunni triþes next door in east- Just last montå, when Western and Iraqi security forces and make sure ern Syria. Iraqi officials talked about the Islamic they were dispersed when the Islamic The group survived years of battles State, it rr¡as mostly to list a series of set- State began its heaviest push against against Syrian government forces and backs to the group: defeated in the Syr- Ramadi this month, said Jessica Lewis infighting with jihadist rivals, As the Is- ian town of Kobani, battered by a heavy McFate, an analyst at the Institute for lamic State evolved, it engineered a airstrike carnpaign, forced out of a the Study of War, a research organiza- wider hold on swaths of Syria and began growing list of towns and cities in lraq. tion in Washington that has advocated plotting its return to power in western But in just tlte past weeþ tlte Islamic for a more muscular response by the Iraq - a move that the group's founding State, also loown as ISIS or ISIL, has United States to the threat of the Islamic documents held out as a priority. turned t¡at story around. Last weekend State. That canipaign bggan late Ín 2013 and it solidified its hold on lraq's Anbar In particular, Ms. McFate said, the of- led to tlte takeover of the town of Fallúa Prqvince with a carefully choreo- fensives depleted and exhausted lraq's and other corners ofAnba¡. graphed assault ontùe regional capital, elite counterterrorism force, known as Then, in June 2014, the Islamic State Ramadi. On lt/ednesday it stretched its the Golden Division,which is highly mo- made its biggest leaps into lraq, sud- territory in Syria into the historically Þile and had long fought on both fronts, denly seizing Mosul, the northern and ar¡d strategically important city of in Ramadi and Baiji. The unit, which, predominantly Sunni city that is lraq's Palmyra. worked closely for nearly a decade with second largest, and driving all the way Confounding decla¡ations of tlte the American Special Forces, is seen as south to Tikril group's decline, tìe ¡r¡in ofiensives the most effective government force, al- In recent months, the group has been have become a sudden showcase for the though its numbers, ôompared with the pushed back from some territories it group's disciplined adherence to its core regular Iraqi Army and police forces, seized last summer. These include cities philosophies: always lighting on mul- arè small. tiple fronts, wielding atrocity to scare "ISIS tried to stretch the I.S.F. as "They conceptualize the off resistance, and, especially, maintain- much as it could to find their breaking caliphate as the people living ing an unwavering focus on conquering point," said Ms. McFate, referring to the the Sunni hea¡tland that straddles the Iraqi Secwity Forces. on territory the caliphate Iraqi-Syrian border. tn doing so, the Is- 'When the main Islamic State assault controls, rather than a fixed lamic State has not only survived set- on Ramadi began late on the night of geography." backs but also engineered new victo- May 14, it employed resources that had ries. been prepared long before and were un- "Nobody here, from the president on leashed in an intense burst of violence and towns in the north near the autono- down, is saying that this is sometlring that broke the remaining defenders. mous Kurdish. region and in eastern that we'll just overcome immediatelyj' As usual, the group opened the attack Diyala Province; a senior State Deparünent official said with suicide bombers, but in this case on In Syria, the Islamic State has pulled in a brieñng with reporters on Wednes- an even bigger scale: The militants sent back in recent days from the northern day, in which the ground rules dema¡r- in l0 bomb-laden vehicles, each with ex- parts of Homs Province, where it has ded anonymity. "It's an extremely seri. plosive power similar to the truck that had to compete with other groups and ous situation." struck Oklahoma City two decades ago. did not win many locals to its side. \4ritl¡ih Iraq, the group's offensive was Entire city blocks were destroyed. "ISIS overextended itself and is get- taking shape almost immediately after Sleeper cells of Islamic State loyalists ting pushed back to areas where they tåe government's victory last month in then rose up, according to witness ac- can control more effectively," said Brian the central city ofTikrit. counts, helping the group quickly take Fishman, a counterterrorism analyst at Islamic State fighters took up simulta- control as its fighters advanced into the New America Foundation, who has' new portions of Ramadi. spent years studying Al Qaeda in lraq Out of fea¡ and exhaustion, local and the Islamic State. "The historical Sunni fighters who had defended the homeland for this organization is Fal- city for nearly a year and a half left in luja, Ramadi,Anbar and Mosul." droves last Sunday, taunted by soldiers With the victoryin Ramadi, the group forabandoning their land, claimed the last major center of a Sunni Staying true to its doctrine of always A¡ab hea¡tland that spans the border, pushing on multiple fronts, the fslamic and, with the advance into Palmyra, it State has not stopped with Ramadi: It has expanded it. has also swept into new territory in Syr- Hassah Hassan, a co-author of "ISIS: ia. In taking Palmyra, the militants have Inside the Army of Terror," saw the shift for the first time driven government as a particular challenge to the group's forces from a significant city, Palmyra, enemies. "It's really hard to conquer in the more populated east of the coun- these areas or retake them," he said, try, "because in the local population there's WEBSIlE OF ISI,AMICSTATË MILITANTS, VIA ÁSSOCIAlED PRSS The offensives have allowed the almost no resistance to the group Fightingbetween ISIS and Syrian forces group to become even more deeply en- here." on the ¡oadbetween Homs and Palmyra trenched in territory whose desert ge- As it has consolidated, the Islamic 70 Reuue de Presse-Press Reuieut-Berheuokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti State has been ruthless about beating lntcrn¡tiou¡l Ñtu llork @inrcs MAY 25,2ot5 down the Sunni tribes who have op- posed it, publicizing'its mass slaughters of dissidents. Amongthe residents who have not ac- [J.S. blames lraqis tively opposed the group, the Islamic State has also been skilltul in þuilding up its legitimacy as a local ruling force by tapping into Sunni grievances against the Shüte government in Bagh- for loss in Ramadi dad and the Alawite government in Da- mascus. WASHINGTON we give, we will make t¡at recommenda- "The only solution for the situation tion," he said: 'rBut what happened in now is national,reconciliation govern- Ramadi was a failure of the lraqi forces ments in both countries, Iraq and Syria, Defense secretary says to üght, and so our efforts now a¡e de- which is impossible now," said Jalal troops' failure to fight let voted to providing tleir ground forces Zêin al-Din, a Syrian journalist who is with the eqúpment, the training and en- part of an antigovernment ne\rrs agency Islamic State capture city couraging their will to fight sg that our that operates partly in territory held by campaigri enabling them can be sûccess- going tut both in defeating ISIL and keeping the Islamic State. "So I.S. is to re- BY EMMARIE HUEÎTEMAN - main in the region, a state from Raqqa ISIL defeated in a sustainedwayi' to Mosul," Defense SecretåryAshton B. Carter said The comments come as the trslamic In many ways, the group is stayrng Sunday that lraqi forces had demon- State appears to be surging, tightening true to a vision, laid out in documents strated "no will to fight" against the Is- its gdp on Anbar Province, whose capi- years ago, of how it wor¡ld carve out and lamic State, blaming them for a retreat tal is Ramadi, and parts of Syria after govern a caliphate, or Islamic State. t¡at led to the terrorist group's victory in American and lraqi officials last month Even as it differed from Al Qaeda in its capturing the Iraqi city of Ramadi. highlighted the group's setbacks. desire to hold territory, it envisioned it- While that critical assessment of Iraqi . Mr. McCain, who is chai¡man of tlre self as being at p€rpetual war wittr its security forces hâs been voiced in Con- Senate Armed Services Committee, on surrounding enemies and saw its turf gress and by policy research institútes, Sunday repeated his call to send Amer- more as an ever-shifting zone ofcontrol Mr. Carter's remarks, on tlrc CNN pre ican ground troops into lraq, "We.need rather than a place with hard boundar- gxafi "State of tìe Union," were some of to have a strategy," he said on the CBS ies. tJte administration's strongest language ln his studies of the Islamic State, Mr. to date about lraq's repeated inabilityto "They wcne not outnumbcrcd. Fishman has coined a term for what the hold and take backterritoryfromthe Is- In fac, thcy vastly group has become: a "governmental lamic State, also known as ISIS or ISIL. amoebai' 'lThey were not outrrumbered. In fact, outnumbercd the opposing "They conceptualize the caliphate as they vastly ouuilrmbered the opposing force." the people living on territory the ca- force andyettheyfailedøfight andwith- liphate controls, rather than a fixed ge- drew from the site," he said. "That says íFace ography," he said, adding, "What mat- to me and, I thinlç to most of us, that we progran the Nation." "There is ters to them is cómmitment to the have an iszue witì tåe will of the haqis to no strategy. And anybody that sayg that caliph," fight ISIL and deûend themseþes." there is I'd like to hear what it is. Be. Iddèed, Ramadi was coveted in part Mr. Carter said American and allied cause it certainly isn't apparent nos¡." bec¿luse it had taken on greât symbolic airstrikes had been "effective," and re- Representative Mac Thornberry, the value as a place where some Sunni iterated the Obama administration's op Texas Republican who heads the House tribes were holding out in resistance position to sending American ground Armed Services Committee, spoke on against the Islamip State. troops to work alongside Iraqis on the tlte ABC program "This \¡t¡eek" a¡rd em- Now, the group again has the mo- front lines to offer more accurate guid- phasized the need for more and'better mentum, and seems more deeply en- ance for bombing. intelligence. trenched than it did even before the set- Some members of Congress, including "The other tlring we've got to do is im- backs in Kobani and Tikrit. Senator John McCair¡ Republican of Ari- prove our intelligence capability," he As with some American officials, Ms. zon4 have called on President Obamato said. "We, I tlink, know less today than McFate, the analyst for the Institute for authorize American troops to accom- we knew five or six years ago about the Study of War, saw Tikrit, in particu- pany Iraqi forces on the battlefieldto c¿ll what terrorists a¡oundtheworld are do- lar, as a devastating loss to the Islàmic in specific locations forbombing. ing for a variety of reasons, but the key State that had put the group on its heels. The administration is focused on con- way to know what they're doing, to pre- "I thought they had lost the capability tinuing to bolster the lraqi forces, who vent tlrem from getting anuclear, chem- to dowhat they just didl'she said. "The wiü ultimately {vin or lose the fight, Mr. ical, biological weapon is to augment tide of the war really looked like it had Ca¡ter said. "If there comes atime when our intelligence capability and then shifted away from ISIS's terms." we havé to change the kinds of support you'vegotto act." Things are different now, she con- ceded. "Ramadi was a bigger loss for us," she said, referring to the United States coalition and its Iraqi partners, "tl¡an Tikrit was a loss to ISIS." T im Ar ango r epor te d f r om B aghdad, and Anne Barnard fr om Beirut. Repor t- ing was contributed by Omar Al-Jø- woshy Jrom Baghdad, and, Hwøida Sqad and Maher Sømøan f rom Beírut, lraqi residents from the city of Ramadi, who lled their homes as lslamic State (lS) group militants tightened their siege on the last government positions in the capital of Anbar province. 71 Reaue de Presse-Press Reaiant-Berheaokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti fnrcrn¡tion¡lñullorkGinrcø MAy zB, 2ors a¡ aid organization. The gtoup warned this week that the strict security checks and chokeholds at checkpoints near Bâghdad were forcing people to return Iraqi Sunnis, fleeitrg to areas where fighting was raging. Aid agencies, already overwhelmed by the refugee crisis in Syri4 say they are running out of money to cope with the growing problems in lraq. A $500 ISIS, meet suspicion million donation to the United Nations by Saudi Arabia last year ran out at the ,ø end of March, and other funds are quickly dwindling. The United Nations ,,: I says it needs another $500 million for Iraq to get thol¡gh to the end of this I year, and plans to release a new re- sponse plan and an appealfor donations Þ at an event in Brussels on June 4, "We are tapped out of money," said _a ) Lise Grilnde, the senior United Nations ¡ official in charge of humanitarian ef- a forts in lraq. ^ At the sa¡ne time, the situation has * q further complicated the challenge of d reconciling Shíites and Sunnis in Iraq amid efforts todefeat the Islamic State. ð Government officials in Iraq have said that concerns over a security threat from fr'ú internal refugees are legitimate, because the Islamic State is deeply entrenched in Anbar andcounts on some supportfrom local residents. Some officials have even blamed displaced Anbar residents for a recent round of ca¡ bomb attacks. Valerie Amos, the under secretary Iraqis crossing a bridge last week to reach Baghdad as they tled ñghting in Ramadi. But to general for humanitarian affairs at the United Nations, in a recent statement to enter öagbdao, crul¡ans must have a sFrnsor in tlre capital who ca¡ escort tìem rnto the crty. the Security Council, detailed a grim list of circumstances faced by civilians in Is- fruSuation outside 'his r¡Cobile clinic AMIRIYAT FALLUJA, IRAQ lamic State areas, including sexual here. "This wouldn't happen in any oth- slavery and the forcible recruitment of er country." children to become militants. Shiite authorities cite fear The violence unleashed by the Sunni "The humanitarian outlook in lraq re- of infiltrations as they militants of the Islamic State, also hnown mains deeplyworrying," she said. "The as ISIS or ISIL, has hit Sunnis dispropor- number of people in need of assistance limit access to Baghdad tionately. Nearly 85 percent oftlre Iraqis has grown sevenfold in just under a on therun are Sunnis, andtley often find year. This number is Iikely to increase themselvês seeking safety in Shüte- BYTIMARANGO further before the end of the year, as dominated areas, including Baghdad, conflict areas and as fear of sectarian- On one side of a rickety bridge that where, as at the bridge here, they a¡e fre- motivated retaliation spreads through spans anarro\Ãr stretch ofthe Euphrates quently ireated as security tlreats newly accessible areas," River were panicked families on the run rather than suffering fellow citizens. Ms. Amos also criticized the govern- from Islamic State forces, hoping to es- In seeking funding from donors, ment's response to the crisis, saying, cape Anbar Province and reach safety United Nations officials have stressed "Restrictions on the freedom of move. inBaghdad. that containing the refugee crisis is not ment of civilians by security forces and On thê other side were Iraqi Army of- only amoral imperative but is also cru- armed groups are growing worse, limit- ficers and Shiite militiamen, under or- cial in fostering reconciliation and set- ing the ability of civilians to flee the con- ders to keep the bridge closed because ting the conditions for long-term stabil- flict and enter safer territory or to return offears that undercover militants could ity, should ISIS be defeated militarily. home after a¡eas have been retaken." slip in among the displaced civilians. Rather than seizing on the crisis as an In Baghdad, thousands of Sunni civil- "It's like the other side is Europe and opportunity to win Sunnis, a minority in ians who fled violence in Anbar are living this is Asia," said Ehab Talib, 27, who Iraq, to the government side, the Shüte in 32 mosques scattered around the city, was waiting to meet relatives fleeing authorities in Baghdad have acted in a where they are essentially quarantined. the fighting in Anbar, the Sunni-domi- manner, critics say, that has worsened "The government, if they see any nated region whose capital, Ramadi, re- the country's sectarian divide, risking identification from Anbar, they will ask ôentþ fell to the Islamic State. the alienation of young Sururi men in them, what are you doing?" said Imad With new waves of civilians fleeing vi- particular by restricting their move- Jassim, the director of the Umm al-Qura olence in Anbar, there are now mo¡e in- ments within the country. mosque, the capital's largest Sunni ternally displaced Iraqis, nearly three On days that the bridge is open, for in- mos(Fe, where about 900 displaced million, tltan there were at the height of stance, not everyone can reach safe people from Anbar are living. tìe Sectarian fighting that lollowed the areas. To get to Baghdad, Anbar civil- Mr. Jassim advises them not to leave American invasion, when millions of ians need to have a sponsorin the capital the mosque premises. Iraqis were able to flee to Syria. That who can reach them and escort them in- "To be honest, we a¡e afraid," he said. door is closed becauSe of that country's to the city, as Mr. Talib was trying to do. "Maybe some militias are hanging own civilwa¡. And now doors in lraq are Some Baghdad residents have exploited a¡ound and could kill them. No one closihg, too. this system, selling sponsorship to the knows what could happen." "We a¡e all lraqis," said Marwan Ab. displaced for as much as 9700, according The lraqi authorities, he said, "have dul, a doctor's assistant standing in to the International Rescue Committee, done nothing to help the people of An- 72 Reuue de Presse-Press Reaiao-Berhetnka Çapê-Riaistø Stampø-Dentro de In Prensa-Basin Ozeti them suffer more," he said. The Shüte authorities in told me t¡at if I went to Baghdad maybe "Let I would be killed." "They deserve this. This is thei¡ fault." Baghdad, critics say, risk At the bridge on a recent afternoon, Waving toward the river, he said: alienating Sunnis by restricting under a scorching sun, dozens of resi- "They were supporting Daesh. The their movements within lraq. dents of Baghdad, clutching identifica- men were supporting Daesh, and see - tion papers, waited for passage to open their families are now suffering." so they could bring relatives and friends Officials are preparing for the crisis to bar." If the authorities took a different to the capital. get only worse as the Iraqi government, approach, he said, "they would gain the Frustrated with the government's aF allied militias and the international co- support of all the Sunni people." proach, Omar Mansour, who had come alition led by the United States prepare "They missed this great opportunity to the bridge as an escort, said: "This is for offensives against the Islamic State to be close to the Sunni people," he said. a very good opportunity for.the lraqi in Anbar and then Mosul, intle north. ' One man living in the mosque, Kha- government. If there is ISIS over there, United Nations officials believe that mis Jassim, 45, said he had fought for theycould catchthem." more than one million more civilians months against the Islamic State in Ra- But, looking across the river, he said, could be displaced from operations in madi before teaving just before the city "there are families over there and they Anbar and elsewhe¡e before a cam- fell to the militants. Many of his neigh- are scared from both sides ISIS and paigafor Mosul even begins. bors stayed, he said, rather lltan seek the lraqiArmy." - "During the upcoming military cam- safety in Shütedominated areas. Standing nearby, though, was a Shüte paigns there are going to be enormous "Most of them would prefer to stay militiaman named Eissa al-Jabiry who humanitãrian consequences, ild with Daesh," he said, using the Arabic voiced the anger t¡at is deeply felt maybe even a disaster," Ms: Grande acron¡rm for the Islamic State. "They among many in lraq's Shüte majority. said. "How do we prepare for it?" fc}ßonlc 29 MAr 2015 Tehéran refuse dbuwir ses bases militaires L'Iran réclame un délai dez4jours aüant d'autoriserdes inspections sur ses sites nucléaires les inspections pour empêcher frappent durement l'économie Mais cette interprétation est /Fl , esr un signe 73 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheooka Çapê- Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Bøsin Ozeti du 2B maiau 3¡uin 2015 PATRICK FORESTIER ANAIYSE tA STRATEGIE MILITAIRE DE DAECH ET LES FAIBLESSES DE CEUX OUI YEULENT L]\RRÊT¡N a U HNL G'TST ll '[u[c lIS RISS0UnGTS TIRTTS m uuns c0ltOU tls P0unnilHl BlIxruI s'0lfnl UIfi BOTBT IIUG ffi rlDI ilr PlKlsllll PAR PATRICK FORESTIER a contre-attaque des forces irakiennes du Golfe r. < 74 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaoka Çøpê-Rioistø Stampn-Dentro de Ia Prensa-Basin Özeti 60 tonnes,armés d'uncanonde 1-05 milli- mètres et protégés par unblindage d'wa- nium appauwi. Ce n'est pas tout. Le magazine en ligne de I'EI, < 75 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti du 2B maiau 3¡uin 2015 ) LES YEZI DIES FACE Plutôt mourir que devenir les esclaves sexuelles des barbares isla- mistes. Elles tiennent une position sur des hauteurs désertiques. Les À u BARBARTE hommes de I'Etat islamigue ne sont qu'à z kilomètres. Mais cette fois DE DAECH, ils ne passeront pas. Qual¡f¡és d',. adorateurs du diable ,. les Yézidis LES FEMMES DE ont vécu le pire en août 2014. quand Daech a pris le nord-ouest de I'lrak massacres. viols... Quant aux réfugiés. achés sur les hauteurs ' CE PEUPLE des monts Sin¡ar. beaucoup sont morts de faim et de soif. Cette mino- LONGTEMPS rité kurde au culte multimillénaire a compris qu'elle risquait de dis- paraître. Alors elle a décidé de se battre. notamment sous la houlette PERSÉCUTÉ ONT des YPG. des indépendantistes kurdes de la Syrie toute proche. Les PRIS LES ARMES femmes aussi. Une révolution dans ces familles ultratraditionnelles. connaît pas sa date de naissance et pense avoir 55 ans. Elle a vieilli d'un coup après avoir perdu, en aott 20t4,24 membres de sa famille, arrêtés par Daech alors qu ils tentaient de se réfugier dans cette montagne. Il y a à peine quinze jourg un brefappel téléphonique de sa nièce lui a appris que lajeune fiIle de 20 ans avait été réduite en esclavage avec quatre autres Yézidies et que ses enfants lui avaientété enlevés. < 76 Reaue de Presse-Press Reuieu)-Berheaoka Çøpê-Rit:istø Stnmpa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ôzeti dis qu'être tué est moins important que de perdre son honneur.>> A 35 angAmshe,mère de dix enfants, a poussé ses aînés, trois fils et une de ses filles, à s'engager. Emrali, 16 ans, le mutisme et la moue typiques des adoles- centeq fait partie de la première brigade de femmes yézidies, les YBS, formées par les YPG et femmes ont préparé ce plat. près de l'oreiller. L'ONG Human Rights Watch a dénoncé leur jeune âge. Mais dans leur monde, elles ont celui d'être ma¡iéeq d'avoir un bébé, de s'occuper de lerus frères et sæurg de passer la jour- née à porter des litres d'eau et des kilos de rations Sr¡¡ les murs de béton brut,le portrait dApo, le leaderAbdullah Ocalan, cohabite avec des fleurs artiûcielles, un ours en peluche et les images du temple de Lalesh, premier lieu saint yézidi. Fini lþntraînement : Berivan Mais si son culte est omniprésent, ces (de do) et Rajbin (asise surle néophytes ne sont pas prêtes à assimi- pick-up) paftent pour le front. 77 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berhcuoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti ler la doctrine marxiste-léniniste. Seules Beritan et Rokan,les deux sæurs,qui sont allées jusqu au lycée, peuvent se plonger dans les manifestes politiques ou prendre des notes lors des 78 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Ma¡' 28, 2015 Can the Kurds Stop Erdogan's Bid for Total Power? Ihe nrling AKP and Turke¡rs increasingly authoritarian president are pr rling out all the stops for victory in high-stakes eleclÉons. Turkey's rebellious Kurdish minority, the Bg Henr¡J. Børkeg process has been frozen by the election cycle, Møg 28, zotg as Erdogan and his party target the HDP in an þreígnpolícg.corn effort to drive down its support. Moreover, the ferocious nature of the AKP campaign so far, and the lingering suspicions of massive vote rigging in favor of AKP's Ankara mayoral can- r¡he upcoming June parliamentary elec- 7 didate in the previous municipal elections, is tions may prove to be far more dramatic I likely to call this contest's fairness into ques- Turkey's recent past. No matter than any in tion. what the outcome, the country is likely to be heading into an unprecedented crisis. Kurdish civil disobedience in the areas where they make up a majority and in cities such President Recep Talyip Erdogan has staked - as Istanbul, Mercin, and Adana, where there Turkey's future constitutional order on the are large concentrations ofKurds is one of outcome of the vote. Erdogan, after tt years as - the most likely outcomes of this scenario. It is prime minister with the ruling Justice and not just how the Kurds will react to such an Development ParV (AKP), has assumed the outcome that is important: ManyTurks who largely ceremonial position of president. want to stop Erdogan from achieving his exec- While the president is supposed to be impar- utive presidency for fear tlrat his authoritar- tial, he has been campaigning ferociously in significant majority of Turkey's Kurdish popu- - ian impulses will then become unstoppable support of his old party because he wants it to lation. Turkey's electoraÌ system is brutal - are likely to vote for HDP as their last hope. win a comfortable majority in parliament - when it comes to small parties: If a party fails more than 3go seats in the S5o-seat parlia- to win ro percent of the votes nationwide, the rfrhis does not mean that the country will ment, to be precise. Such an outcome will seats it would have won are reallocated among I a crisis if HDP were to cross the enable him to lay the groundwork for a new those that crossed the threshold. In this case, threshold."r*p" Erdogan is unlikely to take the political system, which would shift power the beneficiary of an HDP failure would be results llng down and accept his fate; chances from the prime minister to a French-style AKP, which runs second in HDP strongholds. are that he has a plan B. He has long argued executive president. Erdogan's rise is largeþ due to this quirk in that, because he is the first Turkish president to voting: His parly's first electoral success came have been elected in a popular vote, he de facto Erdogan is a towering figure ofTurkish poli- about in 2oo2, when it won percent of possesses many of the powers ascribed to the tics. He dominates his party, which in princi- 34 votes cast and almost two-thirds of the par- prime minister. ple is being run by his handpicked prime min- - liamentary seats. ister, Ahmet Davutoglu. He has also succeed- Erdogan knows well how to control and ed in neutralizing the once dominant force of a7urdish parties have circumvented the ro manipulate the public sentiment. Is he already Turkish politics, the armed forces. He is used \ercent threshold in the past by running contemplating even more drastic steps to con- to getting what he wants, and brooks no oppo- independent candidates in local constituencies, vince the public of the need for a strong presi- sition - just ask his erstwhile aþ, the reli- though this tactic underrepresented their dential system? The options are many: At gious leader Fethullah Gülen, whose powerful strength. This year, however, the HDP decided home, tlere is always the currently dormant network ofschools, media outlets, and busi- to bet the farm by running as a party under a peace process with the Kurds and the struggle ness associations in Turkey are being disman- dlmamic and charismatic leader, Selahattin against the Kurdistan Workers'Party (PKK), tled piece by piece after a falling out with Demirtas. Polls show that it is tantalizingly the main Kurdish military force, to which Erdogan. close to crossing the threshold for entering par- most HDP supporters are sympathetic. liament, with polls throughout the campaign Internationaþ, Turkey's neighborhood does polling results have varied quite a bit in this registering support between 8.5 and 11.5 per- not lack for potential sources ofconflict I election. The AKP is averaging support in - cent of voters. If the gambit succeeds, it may from to the Eastern Mediterranean oil the low while the main opposition $ria 4os, win as many as 6o seats, which would mostþ and gas fields, to Cyprus, or even Eg¡,pt and Republican People's ParW (CHP) is polling in come at the AKP's expense thereby denying Gaza. the mid- to high zos and the nativist - Erdogan the coveted 33o seats he needs to call Nationalist Action Party seems likely to receive Unlikely and as difficult this maybe at this for a referendum on the constitution. roughly 13 percent ofthe vote. It is unlikeþ, but stage, a violent crisis would provide Erdogan possible, that the AKP will win fewer than 276 Herein lie the roots of a potential crisis. If the the opportunity to highlight and make use of seats, which would force the formation of a HDP falls short by a sliver - say, 9.8 instead his official powers as commander in chief of coalition government. AKP supporters appear of ro percent - Erdogan would get his the armed forces. Such conditions could then worried and have put together a very aggres- required majority. The Kurds, meanwhile, become conducive to renewing the elections. sive campaign using state resources for the would find tlemselves shut out of parliament, - Whatever the electoral outcome, tough times task, and crowding out the other parties from engendering a crisis of representation and awaitTurkey. o the airwaves. legitimacy with unpredictable consequences for the future of Turkish-Kurdish relations. What stands in the way of Erdogan and his Although Erdogan deserves a great deal of seats in parliament is the People's 33o credit for initiating a peace process with Democratic Party (HDP), which represents a 79 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Rir:ista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti ) May 30,2015 Turkey's elections expose r¡ft in Kurdish soc¡ety a pro-Kurdish 'a The success or failure of I rl 3 party will be a key factor in Turkey's { upcoming elections. But divisions mean .), I real challenges for a peaceful Kurdish society, writes Jacob Resneck in Diyarbakir. l¡" \ { ì \ \ i:r May 30,2015 $ Jacob Resncclç Diyarbakir .t \ www.dw.de \ '\ ASTURKEY heads into elections a pro-Kurdish party's performance 4ì- could swing the election. But while the forward momentum of the Hezbollah in terms of street clashes," Jenkins said. Peoples' Democratic Party (HDP) could be historic in bringing HDP accuses Turkish President Recep Tayyip Turkey's Kurdish minority closer to achieving linguistic and cultural Meanwhile, the using fiery rhetoric to court nat¡onalist and religious vot- rights, the left-leaning party is not the sole voice represent¡ng the Erdogan of ers, a tact¡c which is dangerous in terms of polarization. country's Kurds, analysts warn. "The is Erdogan's polarization, and how that could be "Kurdish society is not homogenous," Gareth Jenkins, an lstanbul- central crisis Baydemir, a former mayor based researcher with the Silk Road Studies Program at John demonstrated on the streets," said Osman of Diyarbakir who is running as an HDP candidate in Sanliurfa. Hopkins University told DW. "Both inside Turkey and internationally there's a tendency to take a simplistic approach toward the Kurds ctAN vs. ctAN and say the HDP is synonymous with the Kurds and they are not." Like much of Anatolia, Kurdish society has been traditionally organ- The HDP's socially liberal platform is distrusted among religiously ized ¡nto tribes which could vote in blocks encompassing entire vil- conservative Kurds. And HDP's links to the outlawed Kurdistan lages and d¡stricts. Workers' Party (PKK) further alienates Kurdish tribes who allied But as Turkey's rural population migrated from the villages to towns themselves with Turk¡sh security forces in the war against the PKK. and cities looking for better opportunities for work and educat¡on, The PKK - listed as a terrorist organization byTurkey, the European tribal affìliations have weakened. Union and Un¡ted States - declared a ceasefìre and its imprisoned Parliamentary candidate Ali Murat Bucak is a member of a powerful leader Abdullah Ocalan renounced violence in February, but deep clan centered in the southeastern town of Siverek. He says that divisions remain under the surface. while tribalism is still a factor in elections, it's now decreasing. ANGER OVER KOBANI OPENS OtD WOUNDS "lt's not the old days when a tribe would give all its votes to one Last October when widespread anger over the lslamic State's leader," Bucak who is running as a candidate for the main opposi- assault on the Syrian city of Kobani boiled over into deadly violence. tion Republican People's Party (CHP), told DW. PKK sympathizers and lslamist Kurdish m¡l¡tiamen fought gunbat- THE HIGH COST OF INSTABITITY tles in the streets of Diyarbakir and other towns and left at least 30 people dead. The long-running conflict in Turkey's southeast has seen no winners and many losers. Diyarbakir, a city of nearly a million people and his- Yapicioglu, of the Huda Par (Free Cause Party), Zekeriya chairman torically the administrative and economic capital of southeast the legal arm of the outlawed Hezbollah mil¡tia ¡n Diyarbakir, says Anatolia, has lagged ¡n investment compared to its neighbors to the he blames both the government and PKK sympathizers for the vio- east and west. "Without solving the Kurdish problem, we cannot lence. have economic development in this region," Muhsin Kocyigiç a for- "lt was a trauma and there are people who want us to forget what mer senior civil servant running as a parliamentary candidate with happened. But this election is about more than that" Yapicioglu, an the CHP in Diyarbakir province, told DW. independent parliamentary candidate, told DW. "There are fears of The HDP is seeking a strong political voice in the capital Ankara for instability, especially as the government didn't do an¡hing for 48 Kurdish rights as a minority nation. But fault lines within Kurdish hours during the Kobani riots." society mean the party will have to tread carefully to avoid destabi- lf the HDP enters parliament and tr¡es to impose its ideas on Kurds lizing communities in the southeast. as a whole, Jenkins argues, it could inflame tensions with lslamists "One of the fears about the post-election situation, particularly if loyal to Hezbollah that have a history of antagonism with the PKK. the HDP does very well, is that it will then try to impose its ideas on Or if the HDP fails to enter parliament and returns to street-level all of societyi' Jenkins said. ¡ activism they could clash with religious hardliners. "Both of those scenarios have the potential to lead to tensions with 80 Reaue de Presse-Pr ess Reaiew-B erheaokn Riaista S tro de la Prensa-Basin Ozeti ATIONAL REVI MAY 28,2015 Recognize Kurdistan and Arm lt, against ISIS in Northem lraq By Andreza Doran mon good and common interest. May 28,2015 This is the legacy of the 1916 Asia www.nationalrrcviewrom MinorAgreement, now referred to simply as Sykes-Picot, for the British and French diplomats who Jn April, several members of drafted it. When its secret terms ICongress met with Kurdish, were published by the Bolsheviks, Christian, and Yazidi leaders at the Arab leaders who had fought A Kurdish the Kurdish Mission in with the Allies to overthrow the peshmerga Washington to discuss the politi- Ottoman Turks regarded it as a soldier neør cal, military, and humanitarian bitter betrayal. A century later, it is Kirkuk, fuly crisis and what could be done. The still regarded in the Middle East as 20L4 (Getty question of Kurdish independence a symlrol of Westem perfidy. In lmages) lingered unspoken for much of the Washington, policymakers cling evening, but was at last broached. to this fiction of Iraq. They do so at A Kurdish representative reitera- the expense of lives in the Middle ted the admonition of Masoud East and the dishonor of American Barzani, president of the blood shed there. Though they were cynical, the Kurdistan Regional Governmen! equipped, the Kurds have fought the Kurds and other local security that the Kurds would give Iraq's British and French did not, to their and continue to fight ISIS. The entities to fight ISIS; this amend- government "one more credit, venture into the Middle chance." Kurdish peshmerga, who are ment has passed the House and The U.S. government, on the other East blinded by quixotic dreams of bearing the brunt of the fight awaits approval by the Senate. A hand, apparently infinite democratizing tribal societies. The has against ISIS in northem lraq, have second NDAA amendment, pro- patience. If the Kurds wait for impossibilityof imposingpluralis- proven to be more effective than posed by Representative Jeff America to give them its permis- tic democracy on a tribal society the Iraqi military. Fortenberry (R., Neb.), would sion to seek independence, they cannotbeoveremphasized.Thisis ISIS is not going to die with a include Ch¡istian militias in the are certain to wait a long time at the very heart of America's fail- a whimper. Any illusions that a sec- enumerated security forces, along point - ure in Iraq. Americans, whether conveyed at the April mee- ondSunniAwakening-thistime with Sunni tribal and security policy wonks or laymen, seem ting. spontaneous, rather than pur- groups. Fortenberry's amend- incapable of comprehending what The recent fall of Ramadi to chased will be the undoing of ment, despite bipartisan support ISIS weapons tribalism means in practice and - saw more sent by ISIS shourd bv now be disperred' the U.S. captured by ISIS. why only post-tribal societies can According report corre- sustain pluralism. (Until one ffi:å'i"ïi::îtiffiTî:iïi to a by rejected by the Rules Committee. spondent Dettmer, Iraqi understands this fact of tribalism, Jamie U.S. recognition of It may yet be reintroduced in the Special Forces were the first to flee one cannot understand America's Senate bill. failures in the Middle East.) Put Kurdistan uould øllout in the face of ISIS. In what is members of increasingly taking the form of ¿ simply, America took the lessons the lrniteit states to arm' l\f1.y pattem, the U.S. govemment has of rebuilding Germany and Japan the Kurds dtuectty'- both post-tribal societies and _.*Ytfïåff1ïi";å*ïiiiå supplied weapons to the Iraqi cen- - flnd see ISIS driaen out Obama administration and the tral govemment, only to see the -applied them, improperly, in the ofnorthernltaq, liberat- State Department that a unified Middle East. Iraqi military's staggering incom- Iraq will somehow quell worse- most immediate conse- ing ailløges to uthích petence result in the strengthening fhe ning sectarian violence. Indeed, it of ISIS. Where American blood I quence of the Iraq fiction is Christiøná ønd yøzidis was shed, the flags of ISIS are now that America cannot arm those might return. i:t:ää'å:îi"i"'ü*#åili:: planted ground. who are actually willing to fight firmly in the Moreover, the Kurds have Family members of soldiers killed ISIS: the Kurds. This is because demonstrated a will to fight ISIS, U.S. law forbids direct arm ship- fighting in Anbar Province cry out (To be sure, al-Maliki's govern- even though American military justice. ments to groups other than reco- for It is a cry shared by ment alienated the Sunni tribal aid is going principally to many region, very gnized governments. Shipments in the much leaders who had spearheaded the Baghdad. This has obvious appeal rooted in the history of Western to the Kurds must go through the counterinsurgency in 2006-C, and to members who are tired of being involvement in the Middle Iraqi government in Baghdad, East. so they are unlikely to trust the embanassed repeatedly by The principal source of the which means that the arms in government in Baghdad again.) the kaqi government.- While -many problem question either do not arrive or are is both simple and Leaders in Washington are Christians and Yazidis have fled pilfered along the way. demonstrable and it is this: increasingly recognizing that the Iraq, others remain behind, mostly America's government clings Since the end of World War I, to Kurds are the best hope for defeat- displaced in Kurdistan; many of the notion that Iraq is a nation- there has been talk of an inde- ing ISIS. these are prepared to fight along- state. is not. is essentially pendent Kurdistan. The Kurds are It It an Two recent amendments to side the Kurds in northern Iraq arbitrary construct that unnatural- the world's largest ethnic group the National Defense and have formed militias since ly binds together peoples who without a nation. (Though spread are Authorization Act (NDAA) pro- being driven from their towns and divided along lines of religion, across Iraq, Turkey, Syria, and pose better equipping of the villages in Nineveh in 2014. history, Iran, the Kurdistan Regional ethnicity, language, cul- Kurds. The first, by Representative the Kurdish people vote for ture, and even the most funda- Govemment operates with signifi- Jf Trent Franks (R., Ariz.) would put lindependence, America is mental precepts pluralistic cant autonomy.) Unlike the Iraqi of pressure on Baghdad to better arm certain to recogrrize Kurdistan, > democracy: a notion of the com- military, which is larger and better 81 Reaue de P r e s s e -P r e s s Reaierp -B erhea okn Ç ap ê - Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti > though it is likely they will be Nineveh an issue increasingly not be leading, not even from and British diplomats who, beaten to it by Israel. Such reco on the radar- of the American peo- behind. Rather, the Kurds must tury ago, created a fiction in gnition would allow the United ple. This would also free Iraq (and take their fate into their own Mesopotamia. It is not merely the States to arm the Kurds directly U.S. policymakers) from the hands. Arabs who were the victims of and see ISIS driven out of nor-- shackles of Sykes-Picot, which in The anger of veterans and Sykes-Picot. America has paid a thern lraq, liberating villages to turn could open the door to a their families ought to be directed terrible price for that fiction as which Christians and Yazidis federated Iraq, with emerging not at a single administration but well. o might return. Moreover, the local governance, greater stability, at an entire generation of politi- - Andrau Dorøn turites uariously Kurds have given assurances to and a zone of separation between cians, policymakers, rnilitary abott U.S. foreign policy and fuman the Christians of self-administra- Shia and Sunni sectors. But it commanders, and analysts. It rights in the Micklle East. tion, self-defense, and survival in appears that here America will might also be directed at French a (( MAY 28, 2015 cBc I Kurdish troops retake cities in Syria from ISIS Motivated by revolutionary fervour, Kurds succeed where lraqi anny fails By BASSEM MROUE A young Kurilísh fighter bøttles last Press - Jamestown Foundation in Washington. "The fall The Associated May 28,2075 in the retøking of Kobani, Syrtø. The www.cbc.ca YPG is much more motivated than other forces Kurds, motiaøted by ø ilesire their the region, and doesn't lack cohesion and fot in own homelanil anil backeil by U.S.-led problems. army's doesn't have co-ordination ¡ n contrast to the lraqi failures, Kurdish aircttikes, haoe now retaken more than lfighters in Syria are on the march against lSlS, The lraqi military has struggled to make gains 200 cities ftom ISIS fighters. (AP file capturing towns and villages in an oil-rich swath after its humiliating defeats last year, when it photo) of the country's northeast under the cover of virtually crumbled in the face of the militant U.S.-led airstrikes. onslaught in northern lraq. Poor training, cor- politics As the Kurds close in on Tel Abyad, a major ruption and sectarian have all been cited able cohesiveness. Spurred by ideology and commercial centre on the Turkish border, their as reasons for the military's shortcomings. nationalistic feryour, they fought ferociously to advance highlights the decisive importance of The U.S. spent billions of dollars training lraqi claw back territory after lSlS fighters captured combining air power with the presence of a forces from 2OO3 to 2011, but much of that the Kurdish town of Kobani and dozens of sur- cohesive and motivated ally on the ground - so training did not reach the foot soldiers battling rounding villages last fall. The lSlS descent on clearly absent in lraq. the lslamic State group today. Kobani led the U.S. to widen its air campaign from lraq into Syria to assist the Kurds. ln Syria, a country now split mostly between al- Last week, U.S. Defence Secretary Ash Carter Qaeda-style militants and forces loyal to embat- criticized the lraqi army following the fall of Despite the fact that lSlS had heavy weapons tled President Bashar al-Assad, the United Ramadi, the strategic capital of the country's and far more fighters, the Kurds resisted the States has found a reliable partner in the coun- offensive on Kobani, conducting fierce street try's main Kurdish fighting force, known as the battles until the U.S. air-dropped weapons and YPG. They are moderate, mostly secular fighters intensified the airstrikes. YPG doesn't lack a driven by revolutionary fervour and deep con- 'The ln January, the YPG liberated Kobani from the viction in their cause. will to fight,like soldiers lslamic State militants and began a wide offen- Since the beginning of May, they have wrested in the Syrian arrny or sol- sive in which they regained much of the territo- back more than 200 Kurdish and Christian diers in the Iraqi army who ry they had lost. towns in northeastern Syria, as well as strategic mostly fight for a salary.' MaV ó, the Kurdish fighters and their mountains seized earlier by lSlS militants. Along 1^¡n - INladimir aan Wilgenburg, Middle East \¡f allies launched an offensive from the nor- the way, they have picked up ammunition, analyst theastern province of Hassakeh and in less than weapons and vehicles left behind by jihadists. three weeks captured the strategic Mount the push has got them closer to Tel Abyad, a Abdul-Aziz along with 221 Kurdish and Christian villages that were held by lSlS. I major avenue for commerce for the extre- largest Sunni province of Anbar, saying the lraqi mist group through which it smuggles foreign military lacked the "will to fight." The Kurds are now closing in on Tel Abyad with fighters and sells black-market oil to help fund fighters moving east from Kobani and west from days, lSlS fighters had also dealt a its conquests. The city is also a key link between 1¡ ¡ithin Hassakeh an offensive that, successful, Y Y major blow to Assad's forces in Syria, sei- - if Turkey and the northern Syrian city of Raqqa, would open a direct line between Kurdish-con- zing the historic city of Palmyra, a major cross- the lslamic State group's de-facto capital in its trolled territory along the border with Turkey. roads linking the capital, Damascus, with terri- self-declared caliphate. Such a move is likely to anger Turkey, which tory to the east and west. ln images reminiscent sees the YPG as part of the Kurdish PKK move- "The YPG doesn't lack a will to fight, like soldiers of the lraqi defeat in Ramadi, Syrian soldiers fled ment that has waged an anti-government insur- in the Syrian army or soldiers in the lraqi army the city, leaving behind tanks and ammunition. who mostly fight for a salary," said Wladimir van gency in southeastern Turkey for years. r Wilgenburg, a Middle East analyst at the By contrast, Syria's Kurds have shown remark- 82 Reuue de Pr esse-P r ess Reaiant-Berheuokn Çapê- Rit¡ista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Bøsin Özeti Vt¡r,r'tr-( )l('tìt rì '( o \vIl-lllt '()l , DOSSIF,R I(URr)TSTAN(S) JeanMarcou (Turquie) professeur à Sciences Po Grenoble, chercheur associé à I'InstitutJrançais d'études anøtoliennes (IFEA) cl'Istanbul En septembre 2014, lors de ['invstíture de son gouvernement, le Premier ministre de Turquie, -Ahmet Dawtoglu, s'est ffxé deu priorités r relancer la candidature de son pays â l'Union européenne (UE) etrésoudre la question kurde. Ces deudoss¡ers, réflftents dansle ølendrier Lapolitique kurde polit¡que turc, ne sont pas sans rapport, nais pour eo venir au second, avant d'évoquer les tentatives de règlement engagées par le Parti de la iustice et du développement (AKP, au pouvoirdepuis 2002), il convientde rappelerqu'il handicape l'État-nation turc contemporain depuis sa fondation en 1923. de I'AKP : chimère ou ré,øl¡t¿ ? lorss du règlement final du premier conflit mondial. L'affaíre est pourtant différente. En premier lieu, si le traité de Sèvres prévoit la création d'un État arménien en partie sur des terri- toires qui sont par la suite attribués à la Turquie, il se contente de reconnaître une autonomie aux Kurdes, au statut plus incertain. En second lieu, pendant la guerre que Mustafa Kemal (tASt-tl:S) mène contre les Grecs et les A¡méniens (t9t9- tgZZ) pour^ obtenir la création d'une République de Turquie, les Kurdes se rangent aux côtés des Turcs. Pour des raisons entre autres religieuses, ils sont ainsi partie au Pacte national lr|tt\t ililìr /li Lt (Misak-i MiIIi), feulle de route kémaliste de la .. guerre d'in- i' lf , r' I l,'tt' t dépendance >>, qui revendique les territoires d'Anatolie et de Roumélie majoritairement peuplés par des musulmans pour alliances avec des notables kurdes pour assurer leur présence créer un État-nation turc. Les travaux de la Grande Assemblée électorale dans le sud-est du pays. Mais alors même que la nationale, notamment, attestent la présence kurde dans cette cause kurde s'est réveillée en 1946 en lran, avec l'éphémère instance représentative majeure du camp kémaliste pendant République de Mahabad (janvier-décembre 1946) sous lahou- ce conflit fondateur et le fait qu'ils contribuèrent à la création lette de Qrzi Muhammad (f Sll-U47) etde Mustafa Barzani de la République. (tg0l-tSZg), et qu'elle génère en Irak l'importante guérilla Il est wai qu'ils furent par la suite les grands oubliés de ce nouvel des peshmergø à partir des années L960,la Turquie dissimule État. Tandis que les communautés non musulmanes (armé- l'existence de ses Kurdes, pudiquement appelés .< Turcs des nienne, grecque orthodoxe et juive) obtiennent des statuts de montagnes >>. C'est dans le contexte de la décenni e 1970, avec minorité protégée par le traité de Lausanne du24 þilIet 1923, le développement de la contestation étudiante, que la ques- les Kurdes ne disposent que de la citoyenneté turque indif- tion kurde revient sur le devant de la scène. Des organisations férenciée. Pis, leurs traditions et leurs langues sont perçues prétendant incarnerles revendications kurdes apparaissent, en comme une menace par une république unitaire, volontariste particulier le Parti des travailleurs du Kurdistan (t tct<), Cette et réformatrice. Cette situation se solde par la répression féroce formation fon dée en 1978 par un étudiant en droit de la faculté de la révolte du cheikh Saïd Piran en 1925 (environ 120 000 vic- cl'Istanbul, Abdullah Öcalan (né en 1949), s'inspire des mou- times), puis par la mise au pas, en 1937, de la province kurde vements cle libération nationale à I'ceuvre dans le Tiers-Monde, (plus alévie de Dersim, rebaptisée Tunceli de 40 000 morts). contestant un .. État oppresseur à la solde de l'impérialisme >> et la question prônant une révolution d'inspiration marxisteléniniste. C'est rar' Le retour de kurde pourtant le coup d'État de 1980 et la féroce répression qui s'est ensuivie, entre autres contre les formations d'extrême gauche, La chape de plomb du parti unique fait provisoirement oublier et notamment celles défendant les revendications kurdes, qui la question kurde en Turquie. Avec la démocratisation du sys- voient le sud-est du pays basculer à partir de I 984 dans un état tème politique à partir des années 1950, les partis nouent des de guérilla permanent dont Ie PI(K est l'acteur central. 83 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Bøsín Ozeti DOSSIER I(URDISTAN(S) La politique kurde ile I'AKP : chimère ou ré.alíté. ? En trente ans, cette guerre civile larvée a causé la mort de plus de 40 000 personnes et provoqué le déplacement d'au moins Prlnclpaux part¡s et mouyements kurdes 2 millions d'habitants. Mais, surtout, cette situation a gêné la Les organisations prétendant défendre les droits des Kurdes, démocratisation de la Turquie, favorisant des atteintes ¡ l'État voire revendiquer I'autonomie ou l'indépendance, sont mul- de droit, confortant la position de l'armée comme acteur poli- tiples. Leur statut est variable : parti légal reconnu, mouvement tique central et accentuant, à cette époque, le développement rebelle menant une guérilla ou part¡ de gouvernement. Quant de ce que l'on appelle I'.. État profo nd * (t). à leurs relations, elles vont de la symbiose à des conflits aigus, Ainsi, en 1990, les ouvertures du président Turgut Özal ( tf Af - en passant par des alliances tactiques plus ou moins durables. 1993), avec l'apparition d'une formation parlementaire kurde, le Parti du travail du peuple (UE,f'), dissous en l993,sont sévè- rement encadrées par des gouvernements qui restent largement Avant l'apparition du Parti des travailleurs du Kurdis- sous la dépendance de l'armée, même si la reconnaissance offi- tan (PKK), le PDK a été la principale, sinon la seule, cielle de la candidature turque à l'UE en L999 et la perspective formation luttant pour défendre la cause kurde pen- de l'ouverture de négociations avec Bruxelles contribuent à dant trente ans. Fondé en 1 946 par Mustafa Barzani (19O3-1979), leader du soulèvement contre Bagdad des réformes constitutionnelles et législatives qui favorisent la dans les années 1960, le PDK domine la scène poli- décrue des tensions. Le leader du PKK, jugé et condamné à tique dans le nord du Kurdistan irakien. ll est dirigé 1999, mort après son arrestation en est gracié, etLeyIaZana, par le fils de Mustafa, Massoud (né en 1946), président la figure emblématique de la cause parlementaire kurde, est du Couvernement régional du Kurdistan (CRK) d'lrak libérée en2004. Mais surtout, depuis l'avènement de I'AKP, depuis 2005, et par Nechirvan Barzani (né en 1 966), le gouvernement turc envisage la question kurde sous un autre neveu de Massoud, Premier ministre. ll ne doit pas angle. Pour cette formation issue de la mouvance islamiste, les être confondu avec son homonyme iranien, le PDKI, apparu en 1945. Kurdes sont avant tout des musulmans et la répression qu'ils subissent amène Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre de 2003 à 201+ et président élu en août 2014, à critiquer la En désaccord avec la direction du PDK, certains stratégie suivie jusqu'à présent par des gouvernements natio- de ses membres font défection pour fonder l'UPK à l'armée dans nalistes laïques, voire contester l'immixtion de le 1"' juin 1975 en Syrie, avant de s'installer en les décisions politiques. lrak deux ans plus tard. Deux de ses importantes figures sont Jalal Talabani (né en 1933) et Fouad Massoum (né en 1938), respectivement président de la République d'lrak entre r:/ La nouvelle approche de I'AKP avril2005 et juillet 2014, et depuis juillet2O14. L'UPK réunissait différents groupes d'extrême gauche (marxisme-léninisme) lors de sa création et reste aujourd'hui membre de l'lnternationale socialiste. Son fief se trouve dans le sud du Kurdistan irakien. Avec la question kurde comme avec la candidature à l'UE, le gouvernement turc issu de la mouvance islamiste est en Gorran réussir là où ses laïques échoué. mesure de prédécesseurs ont Créé en 2009, ce jeune parti est monté en puis- Les dossiers paraissent d'ailleurs étroitement liés. L'ouverture sance jusqu'à contester à I'UPK sa place de deu- de négociations d'adhésion avec Bruxelles accroît encore les xième force politique kurde irakienne, remportant perspectives de règlement d'un conflit qui semblait fossilisé. 1 7 sièges lors des élections provinciales d'avril2O'14 Lors des élections législatives anticipées de juillet 2007,Ies (34 pour le PDK, 19 pour I'IJPK), et24 aux législatives du Kurdis- de septembre 2O13 (38 pour le PDK, 1 B pour l'UPK). I(urdes parviennent à se faire élire en se présentant comme tan d'lrak Formé par d'anciens membres du PDK et de l'UPK, Corran aÊ candidats indépendants et à constituer le quatrième groupe fiche un oblectif de lutte contre la corruption et le clientélisme, politique au Parlement par ordre d'importance numérique tout en défendant une vision fédérale pour l'lrak. ll est clirigé par (ZO siages sur 550), Nawshirwan Mustafa (né en'1944J. Cet événement contribue à la décrispation politique ambiante. S'ils s'abstiennent lors de l'élection présidentielle d''\bdullah Gül en les députés kurdes ne boycottent pas le vote Fondé en novembre 1978, le PKK est né sous la ^oitàO}7, comme les kémalistes. Àl'ouverture de la session parlementaire forme d'un mouvement pankurdiste, nationaliste et qui suit, en gage d'apaisement, leur leader, Ahmet Türþ serre marxiste-léniniste, avec comme objectif la défense politiques des Kurdes, notam- la main de Devlet Bahçeli, le chef de l'extrême droite natio- des droits culturels et ment celui à l'autodétermi nation. L'opposition avec l'État turc naliste (Parti du mouvement nationaliste, MHP). Enfin, en adopte une forme armée en 1984. Les dirigeants du PKK trouvent février 2008, ils soutiennent la réforme constitutionnelle visant alors refuge en Syrie, puis dans les montagnes de Qandil (lral<). .l à permettre une levée de l'interdiction du port du voile dans Son leader historique, Abdullah Öcalan (né en 949), est arrêté les universités, gui provoque un affrontement entre I'AKP et en 1999 et condamné à mort, mais sa peine est commuée en pri- l'establishment laïque. son à vie. En 2001, après l'annonce temporaire de la fin cle la lutte À la même époque, en outre, le gouvernement établit des armée, le PKK crée le Congrès pour la démocratie et la liberté au liens diplomatiques constants avec la région irakienne kurde 84 Rwue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Rioista Stnmpa-Dentro de lø Prensø-Basin Ozeti Moyer-Or.icnt 2ó . Avril-Juin 2015 autonome de Massoud Barzani. Tout cela incite certains ob- Kurdistan (KADEK), puis, en abandonnant le marxisme-léninisme servateurs à évoquer l'amorce d'une convergence objective (démocratie au profit du < communalisme r populaire sans État) du parti au pouvoir et des Kurdes en Turquie. Et ce, d'autant en 2OO3,le Congrès du peuple du Kurdistan (KADEK-GEL). C'est plus que le gouvemement de Recep Tayytphdogan continue à cette époque que le PKK lance des organisations sæurs dans de se démarquer des postures nationalistes hostiles que les les pays voisins, dont le Parti pour une solution démocratique au Kurdistan (PCDK) en lrak (2002), le Parti de l'union démo- représentants du camp laïque affichent à l'égard d'un éventuel cratique (PYD) en Syrie (2003) et le Parti pour une vie libre au règlement de la question kurde. Ainsi, il ne manque pas une Kurdistan (PIAK) en lran (2004). Sa vision politique s'oriente vers occasion de critiquer la stratégie (et le cas échéant ses échecs) un modèle confédéral avec une forte autonomie pour un Kurdis- suivie par l'armée pour combattre la guérilla kurde dans le sud- tan Le mouvement est considéré une organisation turc. comme est ou les décisions rendues par la justice s'en prenant à des terror¡ste par la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis. responsables politiques kurdes et à leurs organisations. Une Parti des HDP) - relation confiante ne parvient pas à s'établir pour autant. Lors des élections locales de mars 2009, I'AKP décide de confor- Fondé en 2O12,le HDP est l'héritier des nombreux par- ter ses bons résultats aux législatives de 2007 dans les zones tis politiques légaux défendant la cause kurde en Tur- quie. Le premier à apparaître est le Parti du travail du kurdes, en partant à l'assaut des bastions municipaux du Parti peuple (HEP), né en 1990 et dissous trois ans plus tard de la société démocratique (lfn), formation prokurde dis- par la Cour constitutionnelle. Le dernier changement soute deux ans plus tard. Il échoue, mais les confrontations de en date est l'autodissolution, en juin 2O'14, du Parti la campagne électorale laisseront des traces. pour la paix et la démocratie (BDP) et son intégration au HDP. Les deux mouvements ont mené campagne commune lors des élections municipales du printemps 2014 et du scrutin présidentiel d'août, sous la houlette de Selahattin Demirtas (né en 1973). Le HDP se définit comme une formation de centre au << processus d'oslo >> gauche, favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union euro- péenne et à la défense des minorités. ll dét¡ent 28 sièges sur 550 (législature à l'Assemblée nat¡onale 201 1 -201 5). Cette évolution contrastée n'empêche pas le gouvernement, soucieux de prévenir les célébrations du vingt-cinquième an- niversaire des débuts de la guérilla qui doivent avoir lieu Le PYD est apparu en septembre 2003 dans le nord de le 15 août 20O9, de lancer une première tentative de règle- la Syrie avec une idéologie socialiste et nationaliste ment politique de la question kurde. C'est l'amorce de kurde, ses dirigeants - son leader depuis 2010 est Mohammed Saleh Mouslim (né en 1951) - æuvrant l'<< ouverture démocratique >>. plus en faveur d'une autonomie kurde au sein d'une Recep Tayyip Erdogary qui avait toujours refusé de le recevoir nouvelle Syrie démocratique que pour l'indépendance. depuis la création d'un groupe de députés kurdes au Parlement Non reconnu comme parti politique par Damas, le PYD est deux ans plus tôt, invite Ahmet Türk au siège du gouverne- terror¡ste la o , considéré comme par Turquie, étant la branche ment, et le ministre de l'Intérieur, BesirAt alay (ZOOZ-ZOLL), se syrienne du PKK. Depuis 201 1, le mouvement possède un bras déplace au siège du DTP. À l'automne 2009, pour la première armé peu engagé dans les combats contre le régime de Bachar al- la fondation de la République, l'Assemblée natio- Assad, mais affrontant l'organisation de l'État islamique, les Uni- fois depuis tés de défense du peuple (YPG). Leurs forces sont est¡mées entre nale turque débat officiellement de la question kurde. Mais la moitié de femmes. ces gestes contrastent avec la faiblesse des mesures concrètes s(cantonsràmajo- proposées (2), et ce sont une succession d'événements mal- ère avec la Turquie : heureux qui vont avoir raison du processus engagé. En premier tre et Djézireh à l'est. lieu, en novembre 2OO9,le retour en Turquie d'un .. groupe de la paix " (3) provoque un choc dans l'opinion publique turque. En second lieu, en décembre 2009,1e gouvernement La répression contre les Kurdes a favorisé l'émergence de mou- ne parvient pas à empêcher la dissolution du DTP par la Cour vements nationalistes, laissant peu de place à l'islam politique. Pourtant, les partis s'en réclamant existent, notamment en lrak. constitutionnelle et, dans le cadre de l'enquête sur le Groupe Ainsi, le Mouvement islamique du Kurdistan (MlK) apparaît dès des communautés du Kurdistan (fCf), organisation liée au 1979, mais de façon plus officielle en 1987 avec des membres PKK, I'arrestation de dirigeants kurdes (maires, responsables des Frères musulmans. Ces derniers ont une vitrine politique cl'associations) et la publication de leurs photographies les au Kurdistan irakien depuis 1994, l'Union islamique du Kur- montrant menottés sous la garde de policiers turcs achèvent distan (UlK), qui est en relation avec l'AKP turc. Proche de de décrédibiliser l'<< ouverture démocratique >t. Téhéran, le MIK ne possède qu'un seul député à l'Assemblée En dépit des coups portés à cette première initiative, des ren- nationale du CRK, tandis que l'UlK en a I3 grâce à des alliances avec d'autres formations, dont le salafiste Croupe islamique du contres secrètes entre les services de renseignement turcs, le Kurdistan (ClK). En Turquie, le Hüda Par est le principal parti MIT, et le PKK ont commencé parallèlement à Oslo (Nor- islamiste (sunnite) kurde' vège). Ledit << processus d'Oslo >> mârque un tournant G. Founnrorvr car, pour Ia première fois, le gouvernement engage un dia- logue direct avec l'organisation rebelle et s'informe de ses 85 Reaue de Presse-Press Reviant-Berheuokn Çøpê-Riaista Stnmpa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti DOSSIER IruRDISTAN(S) La politique kurde de I'AKP : chimère ou ré,nlité ? revendications. C'est notamment l'une d'elles (la demande d'un statut d'auto- nomie) qui aurait enrayé cette nouvelle initiative. Mais l'échec de celle-ci tient aussi à la reprise de la guérilla à partir de juillet 20 1 I et à une série de contraintes politiques intérieures. En septembre 2011, des fuites abou- tissent à la diffi¡sion d'un enregistrement des rencontres d'Oslo et alimentent la rumeur selon laquelle le gouvernement négocierait dans l'ombre une résolution de la question kurde. En féwier20L2,il croise même les premières dissensions entre I'AKP et le mouvement Gülen, lorsque des procureurs ptoches de celui- ci convoquent le chef du MIT, Hakan Fidan, pourl'entendre surle << processus d'Oslo -. La relance des aftontements dans le sud-est débouche pourtant rapi- dement sur une impasse. Si l'armée ne parvient pas à en finir avec le PKK, ce dernier échoue dans sa à une reprise du << processus de paix >, car elle est hypothéquée tentative de donner coqps à << une guerre populaire révolution- par deux rendez-vous déterminants pour l'avenir politique de naire >> s'accompagnant de la création de .. zones libérées tt. I'^AKP : les élections municþales de mars et le scrutin présiden- Àl'automne 2012,1'aptitttde d'Abdullah Ocalan à mettre un tiel d'aorît (le premier à se tenir au suffrage universel). Alors terme à plusieurs semaines de grèves de la faim de prisonniers quel'élection de Recep TayyipErdogan (avec51,8 % desvoix) kurdes conforte le gouvernement turc dans l'idée que le leader paraissait devoir conduire à une relance du processus engagé du PKK est l'interlocuteur incontournable. fin2}L2,I'offensive de l'organisation de l'État islamique (EI) contre les Kurdes irakiens et syriens, et particulièrement le siège de Kobané (septembre 2014-ianvier 2015) ont de nou- rSr' Négociations avec veau retardé l'échéance, au point de laisser penser qu'elle est le leader emprisonné compromise. Il reste que, le 28 féwier 2015, le gouvernement et le HDP ont signé une déclaration conjointe, annonçant la reconnaissance de l'existence d'une identité kurde en Turquie. À la fi n de l' an née 20 12, unenouvelle inítiative est lancée. Basée pour l'essentiel sur des rencontres entre le chefkurde empri- sonné dans l'île d'Imrali (mer de Marmara) et le MIT, voire des rS/ Les enieux politiques députés kurdes du Parti pour la paix et la démocratie (nnn), internes contemporains autodissous en juin 2014 pour se fondre dans le Parti démo- cratique des peuples (HDP). En depit de l'assassinat à Paris de trois militantes kurdes du PKKIe 9 janvier 2013, le << processus Les chances de règlement de la question kurde dépendent d'un d'Imrali >> connaît des débuts prometteurs (4). Lors de la célé- contexte politique intérieur qui a profondément changé. Les bration de la fête kurde de Newroz (Nouvel An) le 21 mars, relations avec les Kurdes d'un gouvernement turc de plus en un discours d'Abdullah Ocalar¡ lu à Diyarbakir en turc et en plus autoritaire sont tendues. L'AKP est le premier gestion- kurde, annonce un cessez-le-feu et, à partir du 8 mai, le PKK naire du problème kurde et il est donc désormais pleinement commence à retirer ses troupes du territoire turc. Mais, en mai- comptable des opérations militaires qui se poursuivent dans juiry les événements de Gezi qui ébranlentle pays remettent en le sud-est. Ce changement de rôle a été bien illustré en dé- question ce bon départ. cembre 2011, lors de la tragique affaire d'Uludere qui a vu Dès lors, dans les mois qui suivent, le gouvernement de I'AKP va l'aviation turque bombarder (d'après les autorités militaires, être absorbé par d'autres priorités. Après être parvenu à calmer par erreur) une colonne de villageois-contrebandiers kurdes l'effervescence politique qui a affecté plus de 80 villes turques, sur la frontière avec l'Irak et causer la mort de 34 d'entre eux. mais significativement pas les municipalités kurdes, il voit écla- Pour la première fois, Recep Tayyip Erdogan a dû prendre la ter au grand jour, à l'occasion du .< scandale de corruption du défense de l'état-major. 17 décembre " (5), un conflit avec le mouvement religieux Mais cette nouvelle donne alimente également une confron- de Fethullah Gülen, qui provoque une épuration de grande tation permanente et durable avec le HDP, car celui-ci est ampleur dans la police. L'année 2014 n'est guère plus propice désormais un acteur qui compte au sein du système politique 86 Reuue de Presse-Press Retieut-Berhcookn Çøpê-Riaistn Stømpa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti Moyen-Orient 26 . Avril-Juín 2015 turc, étant de surcroit le rival de I'AI(P dans des provinces du de son territoire à la ville et que plus de 500 combattants kurdes sud-est. Après une campagne réussie, son leader, Selahattin blessés soient soignés dans ses hôpitaux frontaliers. Par ailleurs, Demirtas, a pris la troisième place lors de l'élection présiden- le siège de Kobané et les manifestations de soutien dont il a fait tielle d'aorÏt 2014, avec9,8o/o, dépassant la sphère d'influence I'objet en Turquie ont ravivé des conflits anciens et dangereux ttaditíonnelle des formations kurdes. Lors des législatives de entre Kurdes. Début octobre20L4, des troubles opposant dans juin 2015, le HDP peut tenir un rôle central, car en annonçant le sud-est les islamistes sunnites du Hizbullah (ó) aux autres son intention de présenter des listes partísanes et non des candi- Kurdes, qui voulaient montrer leur solidarité avec les combat- dats indépendants (comme en2}07 et201 1), il prend le risque, tants de Kobané, ont fait une trentaine de victimes. s'il ne franchit pas le score de 10 % (nécessaire pour avoir des Cette situation a encore retardé le << processus de paix >', mais députés au Parlement), de voir sa représentation parlementaire n'en a pas eu raison. Il est wai que tous les protagonistes (gou- captée par I'AKP, qui obtiendrait alors la majorité renforcée lui vernement turc, Abdullah Ocalan, HDP) affirment depuis permettant de changer seul la Constitution .,. le début leur motivation pour aller jusqu'au bout. Dans son discours de Newroz en 2013, Abdullah Öcalan avait ainsi rap- pelé que les Kurdes et les Turcs avaient vécu depuis mille ans r:/ Les enieux géopolitiques sous le drapeau de l'islam, combattu côte à côte à la bataille kurdes contemporains des Dardanelles (avril 1915-janvier 19f ó) et fondé ensemble la Grande Assemblée nationale au début de la .. guerre d'indé- pendance rr, en leur demandant de mettre Ên à plus de << 90 an- Le règlement de la question kurde en Turquie est aussi tribu- nées d'erreurs >> commises par la suite. Qrant à RecepTay1u:1p taire du délitement des États irakien et syrien, oir des entités Erdogan, il n'a pas hésité à utiliser le mot .. Kurdistan ", en kurdes autonomes se sont créées. Depuis 2OO7, Ankara a éta- novembre 20L3, enprécisant que c'était un terme usuel sous bli une forte cooþération avec la région kurde nord-irakienne. l'Empire ottoman. Il faudra pourtant plus que des mots pour Cela ne l'a pourtant pas conduit à soutenir les velléités d'in- venir à bout d'un problème qui reste un enjeu majeur pour la dépendance des Kurdes d'Irak lorsqu'ils ont pris le contrôle Turquie contemporaine. ¡ de I(rkouþ abandonné, en juin 20L4, par les forces du pays défaites par l'EI. En outre, le scénario irakien d'alliance avec JreluMencou les Kurdes de I'extérieur n'a pu être repro- duit dans le nord de la Syrie, lorsque des zones kurdes autonomes y sont apparues pendant l'été 2012. Les Kurdes syriens sont en effet largement dominés par le Parti de l'union démocratique (PYD), organisation sæur du PKK. La situation inconfortable d'Ankara s'est bíen manifestée au moment du siège de Kobané. Sommé par les Occidentaux de se montrer plus coopératif à l'égard des Kurdes assiégés, le gouvernement turc a d'abord renvoÉ l'EI et le PYD-PKK dos à dos en rappelant qu'ils figurent sur la liste des organisations terroristes et en refusant de s'impliquer dans la coalition internatio- : nale contre les djihadistes. Dans un second temps, la Turquie a accepté que des pesh- mergø fuakiens prêtent main-forte à partir (1) Expression clésignant un pouvoir occulte ¡nstru- (3) Croupe cle rebelles kurdes du PKK venant de leurs Ce elernier dénonce un conplot cle la confrérie cle a mentaliÉ par certa¡ns secteurs de l'État et les uhran¡- b¡ses anièrc en lrak pour rendre symboliquemcnt Fethull¿h Cülen. En janvier 201 5, une commission par- a a tionalistes, ¡rcur lopposer à la dénrocratisat¡orì proeuro- les arnrcs. lementaire a voté contre le renvoi des ministres dev¡nt péennc cltrn Élat autoritaire et laitiste. une juridiction adlroc. (4) lean Marcou, < Négocier ave<; le PKK, une issue L inéluctable ,, in Diplotnatie n"6'1, m¿n-avril 2013, (2) Enlre autres : renforcemcnt des libertés par la (6) Le Hizbullah deTurquie ne doit pas ôtre confonrli¡ p,30-35, création d'inflitulions indépendantes, suppresion des avec son homonyrne chiite libanais Hezbollah. Mou- c/rec*pornls dans le sucl.est du pays, rétablissernent des (5) En decembre 2013, une cnquête anticonupl¡on vement islamiste sun¡rite kurde instrumentalisé dans Z noms de lieux kurdes turt¡ui#s, usage possil:le d'autres mène à l'inculpation de 24 personnes, dont des cadres les années 1990 par les forces de securité turques pour a langues que le turc pour les seryices sociaux el religieux cle l'¡\KIt et qualre m¡nistres. Recep Tayyip [nlogan, combattre le PKK, il ¡mssede une vitrine politique legale a et pour les c.rnpagnes élcctor,rles, elc. alors Premier nlinistre, est dircrlenlent concelné. depLris 2012, le Hüda hr a 87 du mouvement dans le territoire tah, avec deux camions remplis de tonnes nitrate d'ammonium quil possède déjà. du califat est appliqué àlalettre. Les fiìms d'explosifs Iæs 5000 militaires cantonnés