UN PEU D’HISTOIRE

D’OU VIENT L’EAU DE PARIS ? : La Ville de Paris possède, dans un rayon de 80 à D'importants besoins quotidiens en eau 150 km autour de la capitale, de nombreuses sources qui lui fournissent environ la moitié de Paris compte plus de 2 100 000 habitants. De l'eau potable. Celles-ci se situent dans les ré- plus, près de 1 000 000 personnes y travaillent gions de , Provins, Fontainebleau, et à chaque jour. Pour satisfaire leur demande, 550 l'Ouest, près de Dreux. 000 m3 d'eau potable en moyenne sont mis en distribution chaque jour. Paris dispose également Chaque fois que cela a été possible, on s'est ef- d'un réseau de distribution d'eau non potable qui forcé d'amener à Paris les eaux captées par la assure le lavage des caniveaux ainsi que l'arrosa- seule gravité. En cas d'impossibilité, des usines ge des plantations de la voie publique. La pro- de pompage, implantées près des captages, relè- duction moyenne est de l'ordre de 170 000 m3 vent les eaux qui sont ensuite acheminées jusqu'à d'eau non potable / jour. Paris, par gravité, à plan d'eau libre.

D'où vient l'eau de Paris ? · Les eaux superficielles (rivières, fleuve)

L'approvisionnement de Paris en eau provient à Les eaux d'origine superficielle sont prélevées part égales de cours d'eau (Seine et Marne) et de dans la Seine et la Marne. Elles sont traitées dans sources situées parfois jusqu'à 150 km de la capi- 3 usines de potabilisation situées dans le sud-est tale ! de la région parisienne (Orly et Ivry sur la Seine, Joinville sur la Marne), qui fournissent l'autre · Les captages d'eaux souterraines (sources, moitié de l'eau potable destinée aux Parisiens. puits) du Loing et du Lunain.

DIFFERENTS RESEAUX APPROVISIONNANT PARIS EN EAU POTABLE ET NON POTABLE

Cuy Info - n°43– Mai 2010 - Page n° 1 UN PEU D’HISTOIRE

L’un des moyens de transport : l’AQUEDUC DE LA VANNE :

Cet aqueduc incarne en quelque sorte la troisième génération des aqueducs amenant l'eau du sud de Paris, (ici le nord de la Bourgogne) à la Capitale après celui de Lutèce et celui de Médicis. Le Baron Haussmann avait réussi, en effet, à convaincre le Conseil de Paris d'acheter des sources situées à plus d'une centaine de kilomètres de la Capitale (1859)... Le point de départ du nouvel aqueduc est la source d'Armentières dans l'Aube, source constituée en réalité de trois sources dites "hautes" car situées à 111 mètres au-dessus du niveau de la mer. 31 mètres de dénivelé séparent ces sources du bassin de Montsouris, destination fina- le des eaux.

Sa construction, décrétée en 1866, fut achevée en 1874 ; ses plans sont d'Eugène Belgrand. Long de 173 kilomètres, il passe par 17 siphons et plus de 14 kilomètres d'arcades. D'autres sources alimenteront en amont et en aval cet aqueduc mais étant trop basses, on devra relever mécaniquement leurs eaux : la source de la Bouillarde (près du village de Courmononcle (10), la source de Cerilly (89)... Le nom de cet aqueduc n'est pas d'origine technique ; il doit ce dernier à celui d'une petite rivière, la Vanne, née dans le départe- ment de l'Aube à l'ouest de Troyes et qui se jette dans l' au sud-ouest de Sens.

En aval d'Armentières, l'aqueduc longe d'ailleurs cette rivière sur sa rive gauche ; il passe vers le village de (89) où il récupère les eaux des sources Gaudin puis traverse la Vanne au niveau du village de Chigny (89). Il passe ensuite à Pont-sur-Vanne (89) puis traverse les deux villages Mâlay. Au delà, l'aqueduc s'éloigne de la Vanne pour se rapprocher de l'Yonne vers le village de Soucy (89 ; 5 ki- lomètres au nord-est de Sens). L'aqueduc franchit ensuite la rivière à Villeperrot (2,5 kilomètres au sud-est de Pont-sur-Yonne) sur un pont-aqueduc. Il poursuit sa route vers Paris longeant les communes de l'Yonne : , Champigny, Chau- mont, , puis de Seine-et-Marne : La Brosse Montceaux, Noisy Rudignon, Ville Saint Jacques et Ecuelle (sud de Moret-sur-Loing) où il traverse le Loing entrant ainsi en forêt de Fontaine- bleau.

L’aqueduc vu du centre du village de CUY.

PS : Un article est paru dans le supplément de l’yonne Républicaine du samedi 15 mai concernant la vie d’Eugène Belgrand. Cuy Info - n°43– Mai 2010 - Page n° 2