54 Etude d’Impact Environnementale

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PREAMBULE

I. OBJECTIFS ET CONTEXTE REGLEMENTAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT

Une étude d'impact est une réflexion qui vise à apprécier les conséquences de toutes natures, notamment environnementales d'un projet pour tenter d'en éviter, réduire ou compenser les impacts négatifs significatifs.

L’étude d’impact est de la responsabilité du maître d’ouvrage. Elle doit donc s’attacher à traduire la démarche d’évaluation environnementale mise en place par le maître d’ouvrage, avec pour mission l’intégration des préoccupations environnementales dans la conception de son projet. La démarche doit répondre à 3 objectifs : - Aider le maître d’ouvrage à concevoir un projet respectueux de l’environnement. - Eclairer l’autorité environnementale pour prendre la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution sur la nature et le contenu de la décision à prendre. - Informer le public et lui donner les moyens de jouer son rôle de citoyen averti et vigilant.

Le contenu de l’étude d’impact est décrit à l’article R122-5 du Code de l’Environnement. Elle doit présenter les éléments suivants : 1- La description du projet 2- L’analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet. 3- Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase de travaux) et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement. 4- Une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. 5- Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage et les raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu. 6- L’appréciation de la compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme, ainsi que son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l’article R122-17 du code de l’environnement, et la prise en compte du Schéma Régional de Cohérence Ecologique. 7- Les mesures prises par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs significatifs. La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments visés au 3° ainsi que d'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets sur les éléments visés au 3. 8- Une présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l’environnement. 9- Une description des difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le maître d’ouvrage pour réaliser cette étude. 10- Les noms et qualités précises et complètes du ou des auteurs de l’étude d’impact et des études qui ont contribué à sa réalisation. 11- Lorsque certains des éléments requis en application du II figurent dans l'étude de maîtrise des risques pour les installations nucléaires de base ou dans l'étude des dangers pour les installations classées pour la protection de l'environnement, il en est fait état dans l'étude d'impact. 12- Lorsque le projet concourt à la réalisation d'un programme de travaux dont la réalisation est échelonnée dans le temps, l'étude d'impact comprend une appréciation des impacts de l'ensemble du programme. 13- Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l'étude, celle-ci est précédée d'un résumé non technique des informations visées précédemment.

L’étude d’impact vaut étude d’incidence au tire de la loi sur l’eau, et étude d’incidence sur les Natura 2000 sous réserve de contenir tous les points demandés par la réglementation pour la constitution de ces documents.

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II. PRINCIPES REGISSANT LA REALISATION DE L’ETUDE D’IMPACT

1. Approche globale du projet et programme de travaux

L’étude d’impact concerne la globalité du projet, c’est-à-dire le projet lui-même et les aménagements nécessaires à sa réalisation ou à son fonctionnement (comme par exemple les voies créées pour le projet…). Que les travaux soient réalisés de manière simultanée ou échelonnée dans le temps, l’étude d’impact doit analyser globalement les effets des différents travaux sur l’environnement.

Le projet est ainsi définit par un programme de travaux qui est traité dans l’étude d’impact dans sa globalité.

2. Principe de proportionnalité de l’étude

Comme le précise l’article R122-5 du Code de l’Environnement, le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’importance et la nature des travaux et aménagements projetés et avec leurs incidences prévisibles sur l’environnement ou la santé humaine.

3. Principe de réduction à la source des impacts négatifs et séquence ERC

Le dossier doit démontrer la prise en compte du principe d’action préventive et de correction, en priorité à la source, des atteintes à l’environnement, en utilisant les meilleurs techniques disponibles à un coût économiquement acceptable.

Ainsi, il conviendra de privilégier les mesures d’évitement (notamment dans le choix des partis et variantes), et seulement ensuite de proposer des mesures de réduction des effets n’ayant pas pu être évités, puis de compensation des effets résiduels lorsque cela est possible. Il s’agit de la séquence Eviter, Réduire, Compenser (ERC). Le processus de décision à mettre en œuvre pour la détermination des mesures pour l’ensemble des thématiques de l’environnement doit donc suivre ce raisonnement.

Le processus de décision à suivre est illustré sur un exemple par un schéma en page suivante.

4. Démarche itérative

La conduite de l’étude d’impact est progressive et itérative en ce sens qu’elle requiert des allers-retours permanents entre les concepteurs du projet et l’équipe chargée de l’étude d’impact qui identifiera les impacts de chaque solution et les analysera.

4.1. Principe Le travail de l’ensemble de l’étude d’impact s’effectue sur un site d’étude, à savoir sur un foncier maîtrisé par le pétitionnaire. L’ensemble des mesures appliquées, servitudes et autres contraintes, permettent d’aboutir à une surface modifiée qui sera réellement exploitée, et qui sera appelée l’emprise du projet.

La demande portée par la présente étude d’impact se fera uniquement sur l’emprise du projet.

4.2. Schéma d’exemple Le schéma ci-après représente le raisonnement mené dans le cadre d’une étude d’impact environnemental. Pour information, il ne représente pas le présent projet, mais est une illustration de principe.

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Illustration 9 : Schéma de principe de la détermination de l’implantation du projet (Source : L’Artifex)

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PARTIE 1 : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME, ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS, ET DOCUMENTS DE PLANIFICATION/ORIENTATION

I. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L’AFFECTATION DES SOLS DEFINIE PAR LE DOCUMENT D’URBANISME OPPOSABLE

1. Règles d’urbanisme en vigueur sur la commune

La commune de Nieudan ne possède pas de plan d’occupation des sols, pas de plan local d’urbanisme, ni de carte communale. C’est le Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui s’applique. Une carte communale est en projet sur la commune de Nieudan, mais non validée à ce jour. Le bureau d’étude réalisant cette carte, ainsi que la mairie de Nieudan, ont été consulté afin de connaitre le zonage du site d’étude. Ce projet de renouvellement et d’extension de la carrière de Puech Nègre ayant été élaboré en concertation avec la mairie de Nieudan, la carte est compatible avec le projet GINIOUX-FLAMARY. Elle classe les terrains du site d’étude en zone N, une zone naturelle où la mise en place de carrière est autorisée.

Illustration 10 : extrait du PLU de Nieudan (en cours d'élaboration) Source : Mairie de Nieudan

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2. Compatibilité

Le RNU et la carte communale en cours d’élaboration ne s’opposent pas au renouvellement et à l’extension de la carrière GINIOUX FLAMARY sur les terrains du projet.

II. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS, ET PROGRAMMES EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT

1. Schéma de Cohérence Territorial

1.1. Le SCoT du Bassin d’, du Carladès et de la Châtaigneraie Un Schéma de Cohérence Territorial, le SCoT du Bassin d’Aurillac, du Carladès et de la Châtaigneraie (BACC) est en place sur la commune de Nieudan. En juillet 2013, le Syndicat mixte s’est engagé à élaborer son SCoT. Il a été suivi d’une note d’enjeux de l’Etat publié et transmise, en avril 2014, au président du syndicat mixte du SCoT du BACC. Son périmètre a été fixé par arrêté préfectoral le 28 mars 2013.

Le Préfet du est particulièrement attentif à 5 enjeux prioritaires qui sont :

- Conforter Aurillac dans son rôle de ville moyenne, au bénéfice du territoire du BACC, mais également dans le cadre d’une armature urbaine régionale et interrégionale équilibrée ; - Développer une stratégie de développement économique du territoire, basée sur ses ressources locales (agriculture, bois), l’innovation (niches économiques émergentes), l’attractivité touristique (patrimoine, paysage) et la « silver économie » ; - Valoriser les qualités du territoire et préserver le cadre de vie, source d’attractivité qui permettra non seulement de relever le défi démographique présent et à venir, mais également de préserver le bien être des habitants ; - Aménager le territoire de manière raisonnée et économe en préservant les espaces naturels et agricoles et en densifiant les espaces urbanisés ; - Développer une gouvernance locale au plus près des enjeux intercommunautaires en s’appuyant notamment sur tous les acteurs du territoire et une ingénierie de qualité.

1.2. Compatibilité du projet Le SCoT ne s’applique pas à la même échelle que les plans d’urbanismes communaux, il ne détermine pas l’utilisation des sols mais donne une orientation générale de développement du territoire. Cependant tous ces documents doivent être compatibles. Le SCoT du BACC ne s’oppose pas au projet de la société GINIOUX FLAMARY sur la commune de Nieudan.

2. Documents de planification et d’orientation relatifs aux carrières

2.1. Schéma départemental des carrières du Cantal Le Schéma départemental des carrières (SDC) du Cantal actuellement en vigueur a été approuvé par arrêté préfectoral le 25 novembre 2005. Le règlement et les cartographies associées au SDC permettent de cadrer l’organisation des carrières sur le département, en prenant notamment en compte la nature des gisements géologiques, ainsi que les contraintes environnementales et patrimoniales.

L’illustration suivante est l’annexe du SDC du Cantal, pour les autorisations de carrières dans l’arrondissement d’Aurillac, concerné par la carrière GINIOUX-FLAMARY.

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Illustration 11 : Annexe du Schéma départemental des carrières du Cantal de 2005 (Source : http://www.auvergne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cartes_annexes_cle5e2c45.pdf)

Site d’étude

Les orientations du schéma départemental des carrières du Cantal pouvant être en lien avec la carrière GINIOUX-FLAMARY sont reprises dans les paragraphes suivants.

2.1.1. Dispositions générales La carrière actuelle GINIOUX-FLAMARY est autorisée à exploiter par arrêté préfectoral du 3 mai 1996. La présente étude d’impact dans le cadre du dossier de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’exploitation suit les orientations du schéma départemental des carrières du Cantal en : - justifiant le projet, appréciant l’état initial des lieux, évaluant les impacts du projet tant sur les milieux naturels, les paysages, que sur l’environnement humain et la santé (bruits, poussières, transports...), - avançant les mesures pour réduire, supprimant, compensant les effets directs et indirects de l’exploitation sur l’environnement, - élaborant un parti de remise en état du site en fin de travaux, - présentant un plan de phasage de travaux pour atténuer les impacts de ceux-ci durant toute la durée de l’autorisation.

La protection de la ressource en eau et la préservation des paysages sont également étudiées dans cette étude d’impact.

2.1.2. Ressource Les orientations de ce schéma pour la thématique ressource sont listées ci-dessous :

- Tous les matériaux, et notamment ceux issus du recyclage, se substituant aux matériaux extrait des gisements naturels quels qu’ils soient, doivent être prioritairement valorisés lorsque leur utilisation est techniquement possibles. Il n’y a pas de recyclage de déchets inertes sur le site de Puech Nègre. Cette carrière exploite du sable de très bonne qualité qui ne peut pas être substitué par le recyclage.

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- Les extractions dans les lits mineurs des cours d’eau sont interdites La carrière de Puech Nègre n’exploite pas de matériaux dans un lit mineur de cours d’eau.

- Les nouvelles extractions en nappe alluviale demeurent l’exception La carrière de GINIOUX-FLAMARY n’est pas concernée par ce type d’extraction.

2.1.3. Utilisation des matériaux Concernant l’utilisation des matériaux, le schéma départemental des carrières du Cantal indique : - Les matériaux alluvionnaires devront être réservés aux usages justifiés par des impératifs techniques. En particulier, l’utilisation de ces matériaux en remblais est proscrite ; - Il y a lieu de promouvoir l’utilisation des roches massives en remplacement des matériaux alluvionnaires ; - Les cahiers des charges des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, notamment publics, devront faire appel de façon privilégiée à l’utilisation des roches massives. La nature et la provenance des matériaux devront être précisées dans les propositions du soumissionnaire conformément aux dispositions du code des marchés publics ; - Les maîtres d’ouvrage et les prescripteurs publics devront s’assurer lors de l’appel d’offres puis lors de la réalisation des travaux, de la nature et de la provenance des matériaux. Seuls pourront être acceptés les matériaux conformes au cahier des charges et provenant de carrières autorisées ; - Les donneurs d’ordre et les carriers rechercheront conjointement les conditions d’une utilisation prioritaire des excédents issus de la confection de granulats spécifiques ou nécessaire à la mise en œuvre de techniques particulières.

La carrière GINIOUX FLAMARY n’exploite pas de matériaux alluvionnaires. Les sables et graviers de l’Oligocène exploités sur le site permettront le remplacement des matériaux alluvionnaires, notamment pour les travaux routiers.

La mise en place de mesures adaptées permet au projet de carrière d’être en conformité avec les dispositions du SDC du Cantal.

3. Autres documents de planification et d’orientation en matière d’environnement

3.1. SDAGE Adour Garonne 3.1.1. Orientations fondamentales Le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Adour-Garonne, adopté en 2009, a pour objectif de déterminer les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les aménagements à réaliser pour les atteindre.

Les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l'eau doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les dispositions du SDAGE, et les autres décisions administratives doivent prendre en compte les dispositions de ces schémas directeurs.

Les 6 orientations fondamentales du SDAGE 2010-2015 sont les suivantes :

A. Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance Ÿ La création de la carrière ne s’oppose pas à l’amélioration de l’organisation des moyens et des acteurs de l’eau.

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B. Réduire l’impact des activités sur les milieux aquatiques : notamment en restaurant la continuité écologique sur les cours d’eau et des régimes hydrologiques plus naturels en aval des ouvrages hydroélectriques, Ÿ La carrière GINIOUX FLAMARY ne traverse aucun cours d’eau. Sur le site de la carrière, la pollution liée à la présence d’engins est réduite. Les engins sont régulièrement entretenus. Les opérations mécaniques sont effectuées dans un hangar, sur une dalle de béton étanche. L’approvisionnement des engins en hydrocarbures se fait majoritairement au niveau de la station de distribution fixe, sur une aire étanche. La pelle mécanique utilisée pour l’exploitation est approvisionnée par une cuve et un bac de rétention mobiles. Les réservoirs d’hydrocarbures sont conformes à la réglementation. Ainsi toute pollution des eaux sera écartée.

C. Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides, Ÿ La carrière et son extension ne s’oppose pas à la restauration des fonctions naturelles des milieux aquatiques.

D. Assurer les activités et les usages en préservant une eau de qualité, Ÿ Aucun captage AEP, aucun site de thermalisme ou de loisirs aquatiques n’est concerné par le site de la carrière.

E. Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique, Ÿ Il n’y aura pas de forage d’eau pour l’exploitation de la carrière. Un pompage d’appoint est réalisé dans les bassins se formant en fond de fosse par les écoulements des eaux pluviales et par drainage des nappes superficiels de la formation sableuse alentour. L’excavation liée à l’exploitation de la carrière n’aggravera pas le risque inondation du secteur par rapport à la situation actuelle. Au contraire, la création de fosses permettra de drainer les eaux et ainsi de les contenir.

F. Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire. Ÿ La création de la carrière n’est pas concernée par cette orientation.

Le tableau suivant recense les orientations du SDAGE Adour Garonne, et précise la compatibilité du projet lorsque cela est nécessaire.

Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance A1. Conforter la place des structures de gestion par bassin et assurer leur - pérennité MOBILISER LES ACTEURS LOCAUX, A2. Favoriser l’émergence de maîtrises FAVORISER LEUR ORGANISATION d’ouvrages sur les territoires où elles font - ET défaut LES ASSOCIER À LA MISE EN A3. Mettre les politiques de gestion locale OEUVRE - au service des objectifs du SDAGE DU PDM EN ASSURANT LA A4. Assurer la coordination à l’échelle COHÉRENCE - des grands sous-bassins DES ACTIONS À LA BONNE A5. Fédérer les EPTB* - ÉCHELLE A6. Décliner de manière opérationnelle le ENTRE LE LOCAL ET LE BASSIN - programme de mesures A7. Rapprocher les instances de bassin et - les acteurs de l’eau A8.Unités hydrographiques de référence La carrière GINIOUX FLAMARY fait CONFORTER LA GESTION (UHR) partie de l’UHR « Dordogne Amont » CONCERTÉE A9.Élaborer les SAGE nécessaires d’ici La carrière GINIOUX FLAMARY fait

2015 partie du SAGE « Dordogne Amont »

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Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

A10. Faire émerger des SAGE - A11. Renforcer les rôles des CLE* dans - les décisions locales liées à l’eau A12. Développer une approche inter- - SAGE A13. Assurer la compatibilité des SAGE - existants avec le SDAGE COORDONNER L’ACTION AVEC L’ESPAGNE ET A14. Vers une gestion transfrontalière - LA GESTION INTERBASSIN SUR LES A15. Assurer la cohérence sur les Pertuis RIVIÈRES - ET LE LITTORAL Charentais A16. Renforcer le pilotage de l’action publique dans le domaine de - OPTIMISER L’ACTION DE L’ÉTAT l’environnement A17. Rechercher la synergie des moyens - A18. Sensibiliser les parquets - A19. Associer le grand public - A20. Communiquer vers le public - A21. Responsabiliser les jeunes - MIEUX COMMUNIQUER, FORMER, générations INFORMER… A22. Former les élus, les animateurs et les techniciens des collectivités - territoriales A23. Vers une écocitoyenneté de l’eau - RENFORCER LES CONNAISSANCES A24. Développer les connaissances dans SUR L’EAU ET LES MILIEUX - le cadre du SNDE AQUATIQUES ET STRUCTURER LE SYSTÈME D’INFORMATION SUR A25. Favoriser la consultation des L’EAU - données A26. Élaborer un tableau de bord - du SDAGE et réaliser des bilans ÉVALUER L’EFFICACITÉ DES A27. Évaluer l’impact des politiques de - POLITIQUES l’eau DE L’EAU A28. Évaluer les SAGE et les contrats - de rivière A29. Mettre en œuvre le programme - de surveillance A30. Comprendre les enjeux - et l’impact des changements globaux A31. Proposer une stratégie d’adaptation - aux changements globaux A32. Partager les connaissances et - DÉVELOPPER LA RECHERCHE, communiquer sur ces évolutions L’INNOVATION ET LA PROSPECTIVE A33. Donner la priorité au transfert de ET PARTAGER LES SAVOIRS connaissances et à la recherche- - développement A34. Créer un Conseil scientifique - A35. Renforcer les partenariats entre les acteurs du bassin sur des sujets - prioritaires PROMOUVOIR L’ÉVALUATION A36 Rassembler et structurer les données - POUR RECHERCHER UNE économiques MEILLEURE A37 Développer et promouvoir les - EFFICACITÉ DES PROGRAMMES méthodes d’analyse économique

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Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

D’ACTIONS A38 Intégrer l’analyse économique dans - la gestion de l’eau A39. Mieux évaluer le coût d’objectifs - S’ASSURER DE L’ACCEPTABILITÉ environnementaux ambitieux SOCIALE ET ÉCONOMIQUE A40. Prendre en compte les bénéfices DES PROGRAMMES D’ACTIONS environnementaux résultant de l’obtention - du bon état des eaux A4.1 Évaluer les flux économiques liés RECHERCHER UNE PLUS GRANDE - à l’eau entre les usagers TRANSPARENCE DES FLUX A42. Prendre en compte les dépenses ÉCONOMIQUES de maintenance des équipements liés au - ENTRE USAGERS DE L’EAU service de l’eau A43. Promouvoir la contractualisation entre les acteurs sur les actions - prioritaires RENFORCER LE CARACTÈRE A44. Privilégier les financements INCITATIF efficaces, susceptibles d’engendrer des - DES OUTILS FINANCIERS bénéfices et d’éviter certaines dépenses A45. Renforcer le principe pollueur- - payeur A46. Conditionner les aides incitatives - au respect de la réglementation Réduire l’impact des activités humaines sur les milieux aquatiques B1. Maintenir la conformité avec la La carrière GINIOUX FLAMARY est réglementation une ICPE soumise à autorisation B2. Augmenter, si nécessaire, les Un système de décantation des eaux performances épuratoires pour atteindre est mis en place sur le site le bon état des eaux d’exploitation B3. Réduire les pollutions - microbiologiques B4. Limiter les risques de pollutions par - temps de pluie B5. Gérer les sous-produits de l’épuration - B6. Développer l’assainissement non - 3 PRIORITÉS, DES RÉSULTATS collectif en priorité ATTENDUS B7. Tenir compte de la vulnérabilité des hydro écorégions à caractère - montagneux et des têtes de bassins versants B8. Promouvoir les techniques - alternatives B9. Réduire les apports de substances toxiques dans les réseaux - d’assainissement B10. Connaître et limiter l’impact des substances d’origines médicamenteuses - et hormonales, des nouveaux polluants émergents et des biocides : une priorité B11. Réduire ou supprimer les rejets d’origines industrielles et domestiques des 13 substances prioritaires dangereuses DES EFFORTS À POURSUIVRE, - (annexe 10 de la DCE) et des 8 DE NOUVEAUX ENJEUX POUR substances de la liste I (directive ATTEINDRE 76/464/CEE) LE BON ÉTAT DES EAUX B12. Réduire les rejets industriels et domestiques des 20 substances - prioritaires de l’annexe 10 de la DCE

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Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

B13. Réduire les rejets industriels et - domestiques des substances pertinentes B14. Réduire la contamination des - milieux aquatiques par les PCB B15. Poursuivre la collecte des déchets - dangereux B16. Contribuer au respect du bon état - des eaux La carrière GINIOUX FLAMARY est B17. Recenser les PME, PMI et TPE une activité autorisée B18. Gérer collectivement les rejets des - PME, PMI et TPE B19. Promouvoir les technologies propres - et le « rejet 0 » B20. Réduire l’impact sur les milieux aquatiques des sites et sols pollués, y - compris les sites orphelins B21 Améliorer la connaissance et l’accès - MIEUX CONNAÎTRE ET à l’information COMMUNIQUER POUR B22. Valoriser les résultats de la - MIEUX DÉFINIR LES STRATÉGIES recherche D’ACTIONS B23. Communiquer sur la qualité des - milieux et la stratégie de prévention B24. Accompagner les programmes de - sensibilisation B25. Promouvoir les bonnes pratiques respectueuses de la qualité des eaux et - des milieux B26. Valoriser les effluents d’élevage - RÉDUIRE LA PRESSION À LA B27. Adopter des démarches d’utilisation SOURCE raisonnée des produits phytosanitaires en - zone non agricole B28. Utiliser des filières pérennes de récupération des produits phytosanitaires - non utilisables et des emballages vides B29. Réduire l’usage des produits - phytosanitaires Des mesures de prévention sont B30. Promouvoir les pratiques permettant mises en place sur la carrière contre de limiter les transferts d’éléments le risque de pollution (ravitaillement polluants vers la ressource en eau des engins sur aire étanche, LIMITER LE TRANSFERT DES entretien des engins...). ÉLÉMENTS B31. Sensibiliser l’ensemble des acteurs POLLUANTS du territoire sur l’impact des pratiques et - des aménagements et les améliorations possibles B32. Limiter les transferts des pollutions - diffuses partout où cela est nécessaire B33. Identification des zones de vigilance - B34. Agir en zones vulnérables - CIBLER LES ACTIONS DE LUTTE EN B35. Mettre en œuvre des pratiques FONCTION DES RISQUES ET DES agricoles respectueuses de la qualité des - ENJEUX eaux

B36. Mettre en place des démarches - volontaires sur les secteurs prioritaires

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Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

B37. Mettre en place les démarches spécifiques pour les zones soumises à - contraintes environnementales La carrière GINIOUX FLAMARY dispose de capacités financières RÉDUIRE L’IMPACT DES suffisantes pour exploiter la carrière INSTALLATIONS, B38. Justifier techniquement et de Nieudan, pour appliquer toutes OUVRAGES, TRAVAUX OU économiquement les projets les mesures nécessaires à une AMÉNAGEMENTS d’aménagement protection optimale de PAR LEUR CONCEPTION l’environnement, et pour couvrir les frais des travaux de remise en état du site. B39. Cadre de cohérence entre le CONCILIER LE DÉVELOPPEMENT développement de la production DES - hydroélectrique et la préservation des ÉNERGIES RENOUVELABLES ET LA milieux aquatiques PRÉSERVATION DES MILIEUX B40. Une commission chargée du thème AQUATIQUES - « eau et énergies » B41. Diagnostiquer et réduire l’impact RÉDUIRE L’IMPACT DES ÉCLUSÉES des éclusées et variations artificielles de - débits GÉRER ET HARMONISER LES DÉBITS B42. Suivre et évaluer les débits minima - MINIMAUX EN AVAL DES B43. Harmoniser les débits minima par - OUVRAGES tronçon homogène de cours d’eau LIMITER LES IMPACTS DES B44. Préparer les vidanges en - VIDANGES concertation B45. Établir un bilan et gérer les - sédiments stockés dans les retenues ASSURER UN TRANSPORT B46. Gérer les ouvrages par des SUFFISANT opérations de transparence ou « chasses - DES SÉDIMENTS de dégravage» B47. Établir les bilans écologiques des - opérations de vidange et de transparence PROMOUVOIR UNE COHÉRENCE DE GESTION DES CHAÎNES B48. Identifier et gérer en cohérence les D’AMÉNAGEMENTS - grandes chaînes hydroélectriques HYDROÉLECTRIQUES À L’ÉCHELLE DES GRANDS BASSINS VERSANTS SUIVRE LES IMPACTS DES B49. Communiquer sur les bilans CENTRALES écologiques du fonctionnement des - NUCLÉAIRES centrales nucléaires Le schéma départemental du Cantal B50. Mettre en cohérence les schémas PRÉSERVER ET GÉRER LES est analysé pour ce projet de départementaux des carrières SÉDIMENTS carrière. POUR AMÉLIORER LE B51. Limiter les incidences de la FONCTIONNEMENT navigation et des activités nautiques en - DES MILIEUX AQUATIQUES milieu fluvial et estuarien Gérer durablement les eaux souterraines. Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides Dans le cadre de ce dossier de C1. Améliorer les connaissances sur les demande d’autorisation une étude AMÉLIORER LA CONNAISSANCE échanges nappes - rivières hydrogéologique est réalisée DES EAUX SOUTERRAINES C2. Développer des outils de synthèse de - la connaissance

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Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité du projet

C3. Diffuser et communiquer - l’information PRIVILÉGIER LES EAUX SOUTERRAINES POUR C4. Optimiser la gestion des - LES USAGES QUALITATIVEMENT prélèvements pour tous les usages EXIGEANTS C5. Réduire les impacts des activités Des mesures de réduction sont mises RÉDUIRE L’IMPACT DES ACTIVITÉS humaines sur la qualité des eaux en place dans le projet de carrière HUMAINES C6. Développer des opérations SUR LA QUALITÉ DES EAUX innovantes et des travaux - SOUTERRAINES d’expérimentation ET SUR L’ÉTAT QUANTITATIF C7. Restaurer l’équilibre quantitatif - C8. Maîtriser l’impact de la géothermie - AMÉLIORER LA QUALITÉ DES C9. Former tous les foreurs - OUVRAGES C10. Réhabiliter les forages mettant en QUI CAPTENT LES EAUX - communication les eaux souterraines SOUTERRAINES DÉFINIR UNE STRATÉGIE DE C11 Limiter les risques d’intrusion saline - PRÉSERVATION et de dénoyage DES NAPPES PROFONDES DU C12. Évaluer les risques d’une extension - BASSIN du domaine minéralisé C13. Développer les démarches de DÉVELOPPER UNE POLITIQUE DE - gestion concertée GESTION C14. Rôle de concertation et de liaison ET DE PRÉSERVATION ADAPTÉE de la commission territoriale nappes - AUX EAUX SOUTERRAINES profondes GÉRER DURABLEMENT LES COURS C15. Favoriser l’émergence de maîtres - D’EAU d’ouvrage EN RESPECTANT LA DYNAMIQUE C16. Établir et mettre en œuvre les plans - FLUVIALE, de gestion des cours d’eau LES ÉQUILIBRES ÉCOLOGIQUES ET C17. Mettre en cohérence les LES autorisations administratives et les aides - FONCTIONS NATURELLES publiques C18. Renforcer la préservation et la PRENDRE EN COMPTE LES TÊTES restauration des têtes de bassins et des « - DE BASSINS VERSANTS ET chevelus hydrographiques » PRÉSERVER C19. Améliorer la connaissance et la CELLES EN BON ÉTAT compréhension des phénomènes dans les - têtes de bassins Une attention particulière est portée C20. Réduire la prolifération des petits sur le réaménagement de la carrière ÉVITER LA PROLIFÉRATION DES plans d’eau pour préserver l’état des têtes GINIOUX FLAMARY, pour réduire PETITS de bassins et celui des masses d’eau en les surfaces de plan d’eau sur le site. PLANS D’EAU SUR LES TÊTES DE aval Les bassins de décantation seront BASSINS comblés par des argiles. VERSANTS, RÉDUIRE LES C21. Prescrire des mesures techniques - NUISANCES pour les créations de plans d’eau ET LES IMPACTS CUMULÉS C22. Gérer les plans d’eau existants en vue d’améliorer l’état des milieux - aquatiques C23. Analyser les régimes hydrologiques RESTAURER UNE VARIABILITÉ - à l’échelle du bassin et gérer des usages HYDROLOGIQUE PLUS NATURELLE ET C24. Interdire l’exportation de matériaux - FAVORISER LE TRANSPORT SOLIDE C25. Gérer les déchets flottants -

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C26. Prendre en compte les plans de Les ruisseaux des Garrigues et de gestion des poissons migrateurs et les Pont Bernard, classés en deuxième INTÉGRER LA GESTION PISCICOLE plans départementaux de gestion catégorie piscicole, ont été pris en ET piscicole compte dans cette étude d’impact HALIEUTIQUE DANS LA GESTION C27. Mettre en œuvre une gestion GLOBALE planifiée du patrimoine piscicole d’eau DES COURS D’EAU, DES PLANS douce en cohérence avec les objectifs de - D’EAU ET préservation des milieux définis par le DES ZONES ESTUARIENNES ET SDAGE LITTORALES C28. Concilier les programmes de restauration piscicole et les enjeux - sanitaires AGIR PRÉVENTIVEMENT ET LIMITER L’IMPACT DES ESPÈCES C29. Gérer et réguler les espèces ENVAHISSANTES - envahissantes SUR L’ÉTAT BIOLOGIQUE DES MASSES D’EAU Cette étude d’impact a permis de C30. Préserver les milieux aquatiques à recenser les milieux aquatiques sur forts enjeux environnementaux et autour du projet, afin de les LES MILIEUX AQUATIQUES À FORTS préserver ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DU C31. Initier des programmes de gestion BASSIN ADOUR-GARONNE ou de restauration des milieux - aquatiques* à forts enjeux environnementaux C32. Les axes à grands migrateurs - amphihalins (définition) C33. Mettre en œuvre les programmes de restauration et mesures de gestion des - poissons migrateurs amphihalins PRÉSERVER ET RESTAURER LES C34. Pour les migrateurs amphihalins*, POISSONS préserver et restaurer la continuité - GRANDS MIGRATEURS écologique et interdire la construction de AMPHIHALINS, tout nouvel obstacle LEURS HABITATS FONCTIONNELS C35. Préserver et restaurer les zones de - ET reproduction des espèces amphihalines LA CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE C36. Favoriser la lutte contre le braconnage et adapter la gestion - halieutique en milieu continental, estuarien et littoral C37. Améliorer la connaissance sur les poissons grands migrateurs amphihalins -

C38. Mettre en œuvre le plan national de RENFORCER LES MESURES EN restauration de l’esturgeon européen sur FAVEUR DE - les bassins de la Garonne et de la LA SAUVEGARDE ET DE LA Dordogne RESTAURATION C39. Préserver les habitats de l’esturgeon DE L’ESTURGEON EUROPÉEN - européen C40. Les autres cours d’eau à forts enjeux - PRÉSERVER LES AUTRES COURS environnementaux du bassin Adour- D’EAU Garonne (définition) À FORTS ENJEUX Cette étude d’impact a permis de ENVIRONNEMENTAUX C41. Préserver les autres cours d’eau à recenser les milieux aquatiques sur forts enjeux environnementaux du bassin et autour du projet, afin de les préserver

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C42. Identifier et préserver les zones majeures de reproduction de certaines - espèces C43. Adapter la gestion des milieux et - des espèces L’étude écologique a permis de C44. Cartographier les zones humides localiser les zones humides sur et à proximité du projet C45. Sensibiliser et informer sur les - fonctions des zones humides C46. Éviter ou à défaut, compenser, Le projet ne porte pas atteinte aux l’atteinte grave aux fonctions des zones zones humides STOPPER LA DÉGRADATION DES humides ZONES C47. Évaluer la politique « zones - HUMIDES ET INTÉGRER LEUR humides » PRÉSERVATION Des mesures sont prises dans la C48. Organiser et mettre en œuvre une DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES gestion et la remise en état du site politique de gestion, de préservation et pour gérer, préserver, restaurer ces de restauration des zones humides zones humides C49. Délimiter les zones humides L’étude écologique a permis de d’intérêt environnemental particulier ou localiser les zones humides sur et à stratégiques pour la gestion de l’eau proximité du projet C50. Instruire les demandes sur les zones humides en cohérence avec les - protections réglementaires C51. Les espèces aquatiques - remarquables menacées du bassin C52. Prendre en compte ces espèces et PRÉSERVATION DES HABITATS leur biotope dans les documents de - FRÉQUENTÉS planification et mettre en œuvre des PAR LES ESPÈCES REMARQUABLES mesures réglementaires de protection DU BASSIN C53. Sensibiliser les acteurs et le public - C54. Renforcer la vigilance pour certaines espèces particulières sur le - bassin C55. Les cours d’eau répondant aux critères pour le classement au titre de - l’article L214-17-1er alinéa du code de l’environnement PRÉSERVER LA CONTINUITÉ C56. Poursuivre l’inventaire des cours ÉCOLOGIQUE d’eau jouant le rôle de réservoirs - biologiques pour les masses d’eau non servies C57. Adapter les règlements d’eau lors - du renouvellement des droits d’eau C58. Phasage des classements au titre du L214-17-I-2° pour la restauration de la - RESTAURER LA CONTINUITÉ continuité écologique ÉCOLOGIQUE C59. Mettre en œuvre les mesures

nécessaires à la restauration de la - continuité écologique Assurer une eau de qualité pour des activités et usages respectueux des milieux aquatiques DES EAUX BRUTES CONFORMES D1. Préserver les ressources stratégiques - POUR pour le futur (ZPF*) LA PRODUCTION D’EAU POTABLE. La carrière ne recoupe aucun D2. Garantir l’alimentation en eau UNE PRIORITE : PROTEGER LES périmètre de protection lié à un potable en qualité et en quantité RESSOURCES captage AEP.

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SUPERFI CIELLES ET SOUTERRAINES D3. Protéger les captages stratégiques les - POUR plus menacés LES BESOINS FUTURS D4. Surveiller dans les eaux brutes et distribuées la présence de substances - cancérigènes mutagènes et reprotoxiques (CMR) D5. Améliorer les performances des réseaux d’adduction d’eau potable : une - obligation de résultats La carrière ne recoupe aucun D6. Sécuriser l’approvisionnement en eau périmètre de protection lié à un potable captage AEP D7. Connaître l’utilisation des eaux distribuées pour mieux économiser et - valoriser l’eau potable D8. Communiquer aux consommateurs les résultats des analyses de conformité - des eaux distribuées D9. Connaître la vulnérabilité des eaux - de baignade D10. Maintenir et restaurer la qualité des eaux de baignade, si nécessaire dans un - cadre concerté à l’échelle des bassins versants D11. Diagnostiquer et prévenir le UNE QUALITE DES EAUX DE - développement des cyanobactéries BAIGNADE D12. Mettre en place la gestion EN EAU DOUCE ET LITTORALE - prévisionnelle des plages CONFORME. D13. Responsabiliser les usagers pour UNE EAU DE QUALITE SUFFI SANTE - maintenir des zones de baignade propres POUR LES LOISIRS NAUTIQUES, LA D14. Limiter les risques sanitaires PECHE encourus par les pratiquants de loisirs - A PIED ET LE THERMALISME. nautiques et de pêche à pied littorale

D15. Inciter les usagers des zones de navigation de loisir et des ports de - plaisance en eau douce à réduire leur pollution D16. Assurer la qualité des eaux minérales naturelles utilisées pour le - thermalisme Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique RÉPONDRE AUX BESOINS E1. Définition des conditions de référence - SOCIOÉCONOMIQUES DANS LE RESPECT E2. Définition des zones de répartition DES OBJECTIFS - des eaux ENVIRONNEMENTAUX E3. Prendre en compte les volumes - maximums prélevables E4. Gérer les ressources à l’équilibre - RESTAURER DURABLEMENT E5. Faciliter la gestion équilibrée par des - L’ÉQUILIBRE démarches concertées de planification DANS LES BASSINS DÉFICITAIRES E6. Compléter ou anticiper au niveau - local E7. Suivre et évaluer les démarches - concertées de planification E8. Financer les solutions définies par les - démarches concertées de planification MIEUX CONNAÎTRE ET FAIRE E9. Connaître les prélèvements réels -

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CONNAITRE E10. Connaître le fonctionnement des - POUR MIEUX GÉRER nappes et des cours d’eau E11. Réviser les débits de référence - E12. Évaluer les effets du changement - climatique La carrière n’utilisera pas d’eau E13. Généraliser l’utilisation rationnelle potable pour son fonctionnement. Le FAVORISER LA GESTION et économe de l’eau et quantifier les lavage des matériaux tourne en RATIONNELLE économies d’eau circuit fermé ET ÉCONOME DE L’EAU La carrière n’est pas raccordée au E14. Généraliser la tarification incitative réseau AEP E15. Optimiser les réserves existantes - E16. Solliciter les retenues MOBILISER LES OUVRAGES - hydroélectriques EXISTANTS E17. Établir les règlements d’eau des - retenues E18. Créer de nouvelles réserves en eau - CRÉER LES RÉSERVES EN EAU E19. Prendre en compte l’impact cumulé NÉCÉSSAIRES - des ouvrages E20. Anticiper les situations de crise - E21. Gérer la crise - GÉRER LA CRISE E22. Suivre les assecs et les milieux - aquatiques DÉVELOPPER UNE APPROCHE E23. Réaliser et mettre en œuvre des GLOBALE schémas contractuels de prévention des - ET CONCERTÉE inondations AMÉLIORER LA CONNAISSANCE, E24. Mettre à jour la cartographie des - LA DIFFUSION ET LA MISE À zones inondables DISPOSITION E25. Informer les citoyens et développer - DES INFORMATIONS ET la culture du risque DÉVELOPPER E26. Engager des actions de prévention - UNE CULTURE DU RISQUE sur les secteurs à risques E27 Élaborer, réviser les PPRI* et les - documents d’urbanisme MAÎTRISER L’AMÉNAGEMENT E28 Étudier les impacts cumulés des - ET L’OCCUPATION DU SOL projets E29. Recenser, entretenir et contrôler les - ouvrages hydrauliques E30. Mettre en œuvre les principes du RÉDUIRE LA VULNÉRABILITÉ ET LES - ralentissement dynamique ALÉAS EN COMBINANT LA E31. Adapter les dispositifs dans les zones PROTECTION DE - à enjeux L’EXISTANT ET LA RÉDUCTION DE E32. Adapter les programmes L’ALÉA - d’aménagement ASSURER UNE GESTION E33. Assurer une gestion organisée et ORGANISÉE - pérenne ET PÉRENNE E34. Mettre en place des dispositifs - d’alerte locaux ASSURER LA GESTION DE CRISE E35. Favoriser l’élaboration de plans - communaux de sauvegarde Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire PARTAGER LA CONNAISSANCE DES F1. Consulter le plus en amont possible ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX les représentants des commissions locales - POUR FAIRE ÉVOLUER LA DEMANDE de l’eau et des comités de rivière SOCIALE VERS DES FORMES F2. Susciter des échanges d’expériences - URBAINES INTÉGRANT MIEUX LES pour favoriser une culture commune

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OBJECTIFS DU SDAGE F3. Informer les acteurs de l’urbanisme - des enjeux liés à l’eau F4. Renouveler l’approche de la gestion de l’eau dans les - INTÉGRER LES DIFFÉRENTES documents d’urbanisme FACETTES DES ENJEUX DE L’EAU F5. Respecter les différents espaces de DANS LES PROJETS D’URBANISME - fonctionnalité des milieux aquatiques ET D’AMÉNAGEMENT Toutes les eaux de ruissellement sont DU TERRITOIRE F6. Mieux gérer les eaux de ruissellement gérées sur le site et décantées avant rejet dans le milieu naturel ANALYSER ÉCONOMIQUEMENT LES PROJETS D’URBANISME EN INTÉGRANT F7. Prendre en compte les coûts induits - LES COÛTS INDUITS DU POINT DE VUE DE LA RESSOURCE EN EAU F8. Les hydroécorégions à caractère RENFORCER LA COORDINATION - montagneux ENTRE F9. Intégrer les objectifs du SDAGE dans POLITIQUES DE L’EAU ET DE LA - les schémas de massifs MONTAGNE F10. Favoriser la concertation entre - comité de bassin et comités de massif F11. Donner les moyens financiers aux - zones de montagne RENFORCER LA GESTION F12. Favoriser la continuité amont-aval - CONCERTÉE F13. Favoriser les réseaux locaux de suivi EN ZONE DE MONTAGNE ET - de la qualité des eaux MUTUALISER F14. Mettre en place une gestion LES MOYENS raisonnée du développement de la neige - de culture F15. Prévoir un volet « mer » dans les SCOT du littoral pour organiser les - usages maritimes et protéger les secteurs fragiles F16. Sécuriser la pratique de la baignade - F17. Préserver la qualité des eaux dans - CONCILIER USAGES les zones conchylicoles ÉCONOMIQUES ET F18. Améliorer la qualité du littoral pour RESTAURATION DES MILIEUX disposer d’une ressource halieutique - AQUATIQUES abondante et de qualité F19. Réduire l’impact de la plaisance et - du motonautisme F20. Maîtriser l’impact des activités - portuaires et des industries nautiques F21. Rechercher les outils de gestion - intégrée les plus appropriés F22. Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux littoraux et les - PRÉSERVER DES MILIEUX RICHES ET habitats diversifiés qu’ils comprennent DIVERSIFIÉS AFIN DE FAVORISER LA F23. Prendre en compte les besoins en BIODIVERSITÉ DES MILIEUX eaux douces des estuaires pour respecter LITTORAUX - les équilibres de salinité fondamentaux

F24. Améliorer la connaissance des AMÉLIORER LES CONNAISSANCES - écosystèmes estuariens et côtiers DES MILIEUX COTIERS ET F25. Évaluer l’impact du changement ESTUARIENS - climatique

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3.1.2. Programme de mesures Un PDM (Programme De Mesures) a été mis en place afin d’atteindre les objectifs fixés par le SDAGE. Ce programme prend en considération les mesures de bases relatives à l’article 11.3 de la « directive cadre sur l’eau » et la réglementation française. A ces mesures de base viennent s’ajouter 78 mesures complémentaires. Elles sont organisées en 9 catégories correspondant aux grands domaines d’actions, et en 22 sous-catégories permettant de préciser les domaines visés. Les 9 domaines d’actions sont les suivants : - Gouvernance ; - Amélioration des connaissances ; - Traitement des rejets ponctuels ; - Résorption des rejets diffus ; - Restauration des fonctionnalités des milieux naturels - Gestion des eaux souterraines ; - Eau potable et baignade ; - Prélèvements et gestion quantitative ; - Prévention des risques d’inondations. Pour chacun de ces domaines d’actions, un coût de mise en place a été évalué.

Les mesures complémentaires du PDM sont détaillées par commission territoriale et par Unité Hydrographique de Référence (UHR).

La carrière GINIOUX FLAMARY se trouve dans l’unité hydrographique de référence « Dordogne Amont ». Les mesures de l’UHR Dordogne Amont, issues du Programme de Mesures du bassin Adour Garonne, et pouvant concerner le site sont reprises ci dessous :

- Conn_2_3 : Améliorer la connaissance des eaux souterraines (inventaires, cartographie, études spécifiques, connaissance des eaux utilisées pour le thermalisme et l'embouteillage…) et développer les outils d'aide à la décision (modélisations hydrodynamique et hydrochimique…) : nappes karstiques, nappes de socle, nappes profondes, nappes d'accompagnement …

L’étude hydrogéologique qui est réalisée dans ce dossier de demande d’autorisation pour la carrière GINIOUX FLAMARY permet de mieux appréhender le contexte hydrogéologique au droit du site.

- Conn_2_4 : Améliorer la connaissance des zones humides (inventaire, atlas, cartographie...)

L’étude écologique permet la recherche de ces habitats sur et à proximité du site.

- Ponc_1_04 : Mettre en place des techniques de récupération des eaux usées ou pluviales pour limiter les déversements par temps de pluie

L’exploitation de la carrière de Puech Nègre, entraine la création de fosses d’exploitation. Ces fosses drainent les eaux de pluie. Elles subissent alors une ou plusieurs phases de décantation avant leur rejet dans le milieu naturel. Les eaux utilisées pour le lavage des matériaux sont récupérées, décantées et réutilisées autant que possible.

La carrière génère uniquement des eaux usées issues des sanitaires, la carrière dispose de deux fosses septiques sur le site.

- Prel_2_01 : Adapter les prélèvements aux ressources disponibles

Aucun prélèvement n’a lieu sur le site de la carrière GINIOUX FLAMARY, ni dans les eaux superficielles, ni dans les eaux souterraines. La ressource en eau présente dans les bassins de décantation est suffisante et permet un fonctionnement en circuit fermé.

La fiche de mesures de l’UHR Dordogne amont est consultable sur le site internet du SDAGE Adour Garonne.

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3.1.3. Conformité du projet

La mise en place de mesures adaptées lors de la réalisation du dossier de demande d’autorisation permettra au projet de carrière d’être en conformité avec les dispositions du SDAGE Adour-Garonne.

3.2. SAGE et Contrat de milieu 3.2.1. SAGE Le site de la carrière GINIOUX FLAMARY fait partie du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Dordogne amont. Ce SAGE s’étend sur une superficie de 9700 km², depuis les sources de la Dordogne jusqu'à la confluence avec la Vézère à Limeuil. Le territoire recouvre : - 4 Régions : Auvergne, Limousin, Midi Pyrénées et Aquitaine, - 6 Départements : Puy de Dôme, Cantal, Creuse, Corrèze, Lot et Dordogne, - 66 communautés de communes - 494 communes, - 3 parcs naturels régionaux : Volcans d'Auvergne, Millevaches Limousin et Causses du Quercy.

Actuellement le SAGE Dordogne amont est dans sa phase d’élaboration. EPIDOR a rédigé le dossier de consultation du périmètre du SAGE Dordogne amont et a saisi les préfets du bassin concerné le 25 mars 2011. L'arrêté de périmètre a été pris le 15 avril 2013. L'arrêté fixant la composition de la Commission Locale de l'Eau (CLE) est en cours d'élaboration.

Une réflexion à l’échelle du bassin versant de la Dordogne a été envisagée en 4 SAGE : SAGE Isle Dronne, SAGE Vézère, SAGE Dordogne atlantique et SAGE Dordogne amont. Ce projet a été validé par le Conseil d’Administration d’EPIDOR le 28 novembre 2008.

La liste des enjeux du SAGE sont : - Prévenir et lutter contre les pollutions diffuses et le risque d’eutrophisation des plans d’eau ; - Restaurer des régimes hydrogéologiques plus naturels et adapter les usages ; - Restaurer des milieux dynamiques et fonctionnels propices à la biodiversité ; - Mieux comprendre et gérer les eaux souterraines.

La mise en place de mesures adaptées lors de l’exploitation de la carrière GINIOUX FLAMARY permettra au projet d’être en conformité avec les dispositions et les enjeux du SAGE Dordogne Amont.

3.2.2. Contrat de milieu D’après l’Agence de l’Eau Adour Garonne, la carrière GINIOUX FLAMARY recoupe le contrat de rivière de la Cère. Ce dernier concerne trois départements (Cantal, Corrèze et Lot) et trois régions (Auvergne, Limousin et Midi Pyrénées).

Les objectifs du contrat de rivière : - améliorer la qualité des eaux du territoire, - améliorer la gestion quantitative de l'eau, - préserver et restaurer les espèces et milieux aquatiques, - favoriser le développement touristique autour de la rivière de la Cère.

Le contrat de rivière Cère initial, de 1999 à 2003, a été prolongé de 3 ans jusqu'en 2006. Ce contrat de rivière s'est terminé en 2007 par une dernière année bilan. Le suivi de la mise en œuvre de ce contrat a été assuré par un Comité de Rivière qui regroupait l'ensemble des acteurs du territoire: élus, propriétaires, riverains, administrations, usagers, associations...

La mise en place de mesures adaptées lors de la réalisation du dossier de demande d’autorisation permettra au projet de carrière d’être en conformité avec les dispositions du contrat de rivière de la Cère.

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3.3. Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) La planche cartographique relative au secteur d’étude est disponible sur le site de la DREAL Auvergne. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) a été mis en place dans le cadre de la démarche concertée du Grenelle de l’environnement, dont un des objectifs est d’élaborer un nouvel outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité : la Trame verte et bleue (TVB). Il s’agit d’une démarche visant à maintenir et à reconstituer un réseau sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer... c'est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique.

Un atlas cartographique présentant les enjeux et objectif de la Trame Verte et Bleu en Auvergne, a été adopté en 2015, par arrêté préfectoral du 7 juillet 2015. Ce document a été consulté pour vérifier la compatibilité avec le projet de carrière. La partie la plus à l’Est du projet se trouve à l’intérieur d’une trame verte (Cf. Illustration suivante) correspondant à un espace de biodiversité à préserver. Le ruisseau des Garrigues, situé à l’Ouest du site, est un cours d’eau à préserver. Enfin, un corridor écologique diffus à préserver s’étend au Nord du site du projet.

Illustration 12 : Trames verte et bleue dans le secteur de la carrière Source : Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) d’Auvergne, Extrait de l’Atlas cartographique aprrouvé par arrêté du 7 juillet 2015, zoom sur la planche 36

Site d’étude

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3.4. Plan départemental des itinéraires de randonnée Le Conseil Général du Cantal a élaboré en 1994, en collaboration avec les collectivités locales et la Fédération Française de Randonnée de la Haute Garonne, un Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR).

Ce PDIPR donnent une philosophie claire de l’aménagement des sentiers : favoriser la découverte de sites naturels et de paysages ruraux par la pratique de la randonnée pédestre, équestre ou VTT et permet de protéger un patrimoine rural d’une richesse considérable : les chemins ruraux.

Les sentiers labélisés PDIRPR regroupent les chemins de grande randonnée (GR), les chemins de randonnée Tours de Pays (GRP), les chemins de petite randonnées (PR)...

Aucun itinéraire ne passe sur la commune de Nieudan ou à proximité de la carrière GINIOUX FLAMARY.

3.5. Schéma forestier Le Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS) décrit les caractéristiques de la forêt et de la filière bois régionales, les grandes régions forestières et les principaux types de peuplements, puis reprend les enjeux définis dans les O.R.F. et les traduit en terme de recommandations, au regard de la gestion durable, pour la mise en œuvre de la sylviculture dans les forêts privées.

La carrière GINIOUX FLAMARY est située au sein de la région forestière des forêts de l’Ouest. Au niveau du site d’étude, quelques boisements sont présents autour des deux principaux bassins abandonnés de la carrière, en surplomb de la carrière au Sud-Ouest, sur le pourtour de la carrière (principalement au Nord et à l’Est), dans la moitié Sud non exploitée de la carrière et en bordure des prairies au Sud et à l’Est. Tous les bois présents dans l’emprise du projet sont privés.

La carrière est entourée principalement d’espaces agricoles et de quelques bois. L’exploitation ne concernera que les zones agricoles, la carrière ne porte donc pas atteinte aux boisements.

3.6. Charte de parc La carrière GINIOUX FLAMARY ne se trouve par à l’intérieur d’un Parc Naturel Régional. Elle est située à environ 19 km au Sud-Ouest du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.

3.7. Loi Montagne La Loi Montagne, du 9 janvier 1985, relative au développement et à la protection de la montagne a un caractère de loi d’aménagement et d’urbanisme. Elle tente d’établir un équilibre entre le développement et la protection de la montagne. Cette « entité géographique spécifique » est subdivisée en « Massifs » qui sont des zones définies par référence à sa configuration des terrains d’altitude, de dénivelé, de climat et de végétation.

D’après l’Article 18 de la Loi n°2002Ǧ276 du 27 février 2002 : « En métropole, chaque zone de montagne et les zones qui lui sont immédiatement contiguës et forment avec elle une même entité géographique, économique et sociale constituent un massif. Les massifs sont les suivants : Alpes, Corse, Massif central, Massif jurassien, Pyrénées, Massif vosgien. La délimitation de chaque massif est faite par décret. …. ».

La commune de Nieudan est concernée par l’application de la Loi Montagne (Massif Central). Dans le cadre général, la règle dite de constructibilité limitée s'applique.

Néanmoins, en l'absence de document d'urbanisme opposable aux Tiers, comme c'est le cas sur la commune de Nieudan, l’article L. 145-3-III, c) du code de l’urbanisme, renvoyant aux dispositions de l’article L. 111-1-2 du même code, des constructions qui ne sont pas situées en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants peuvent être autorisées, si la dérogation envisagée est compatible avec les objectifs de protection des terres agricoles, pastorales et forestières et avec la

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 77 Etude d’Impact Environnementale préservation des paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel prévus aux I et II de ce même article.

Une étude d’impact environnementale est intégrée dans ce dossier de demande d’autorisation d’exploiter, permettant de déterminer l’incidence du projet sur les paysages et les milieux naturels, entre autre. De plus, le maire de la commune de Nieudan a donné un avis favorable à ce projet et à la remise en état du site après exploitation. Ainsi la carrière GINIOUX FLAMARY est compatible avec la Loi Montagne.

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PARTIE 2 : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

I. LOCALISATION DU PROJET

1. Découpage administratif

La commune de Nieudan est située dans la région Auvergne, au Sud-Ouest du département du Cantal ; Elle appartient à la communauté de communes « Entre 2 lacs ». Le secteur est rural, les principaux villages sont Nieudan, et Saint-Paul-des-Landes. La rivière Cère, concernée par la retenue du barrage de Saint-Etienne-Cantalès, coule à environ 3 km au Sud-Ouest du projet.

La carrière GINIOUX FLAMARY se localise au Sud-Ouest du département du Cantal, sur la commune de Nieudan.

Les agglomérations les plus proches sont Aurillac (15 km au Sud-Est) et Brive la Gaillarde (45 km au Sud- Ouest).

Illustration 13 : localisation géographique du projet dans le département du Cantal (Source : http://www.1france.fr/departement/15-cantal/carte-plan-departement.php)

Site d’étude

…à retenir… Les terrains du site d’étude se situent sur la commune de Nieudan, dans le Cantal. Cette commune fait partie de la communauté de communes « Entre deux Lacs. »

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2. Situation géographique

Le site d’étude est situé à environ 1,5 km au Sud-Est du bourg de Nieudan. Des zones habitées se trouvent à proximité de l’emprise de la carrière, il s’agit notamment des lieux-dits : - Avise-Toi (environ 560 m) au Sud-Est (une habitation et deux étables) ; - Passe-Vite (environ 600 m) à l’Ouest (habitation à l’abandon) ; - Garrigues (environ 700 m) au Nord-Ouest (un corps de ferme) ; - Siveyrie (environ 700 m) au Nord-Ouest (une maison de maître) ;

Plus précisément, les terrains se trouvent en bordure Nord de la RD120 et en bordure Est de l’ancienne voie ferrée reliant Aurillac au Nord du département. Les terrains situés entre le bourg de Nieudan et les terrains du site d’étude sont principalement occupés par des terres agricoles (cultures et prairies), avec quelques boisements longeant l’ancienne voie ferrée, en bordure du site.

Coordonnées X = 641443 m Situation Lambert 93 Y = 6430231 m géographique Altitude en m NGF Z = environ 555 à 565 m NGF

Le plan de situation de la carrière GINIOUX FLAMARY est présenté en Figure 1.

…à retenir… La commune de Nieudan est située sur un plateau. Plusieurs hameaux et habitations isolées sont disséminés sur ce plateau aux alentours du site d’étude.

3. Occupation du sol

Le site d’étude est actuellement occupé par la carrière GINIOUX-FLAMARY et par les parcelles prévues pour l’extension.

La carrière actuellement autorisée est constituée de différentes zones : - Dans la partie Nord : o A l’Ouest, la zone actuelle d’extraction ; o A l’Est, l’ancienne zone d’extraction, qui est désormais en eau car elle draine les eaux des nappes superficielles souterraines et les eaux de pluie ;

Zone en cours d’exploitation Zone en eau, anciennement exploitée

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 80 Etude d’Impact Environnementale

- En dessous sont présent deux zones qui ont été remises en état ; o Une zone ayant été exploitée puis remblayée o Un ancien bassin de décantation qui s’est peu à peu rempli d’argile.

Zone remblayée Ancien bassin de décantation comblé par les argiles de lavage

- Dans la partie centrale et Sud se trouve : o Le bassin de décantation actuellement utilisé ; o Les bassins d’eau servant à l’approvisionnement de l’installation de traitement des matériaux ; o Les plateformes de stockage des matériaux ; o L’installation de traitement ; o Les hangars, la station d’approvisionnement en hydrocarbures, bâtiments du personnel…

Bassin de décantation en cours d’utilisation Bassin tampon d’eau clair, pour l’approvisionnement de l’installation de traitement

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 81 Etude d’Impact Environnementale

Installation de traitement Stocks de matériaux marchands

- Les parcelles prévues pour l’extension se trouvent à l’Est de la carrière actuelle. Elles sont actuellement utilisées pour la culture de céréales.

Terrains concernés par la demande d’extension (cultures)

…à retenir… Le site d’étude est occupé par la carrière et une parcelle agricole (qui servira pour l’extension).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 82 Etude d’Impact Environnementale

II. SERVITUDES ET AUTRES CONTRAINTES

1. Définition des périmètres

L’étude des servitudes et des autres contraintes de l’environnement est réalisée selon la possible influence du projet sur ces mêmes servitudes et contraintes. Inversement, les servitudes et autres contraintes impliquent également un certain effet sur le Périmètre Potentiel d’Exploitation.

L’ensemble des servitudes et autres contraintes environnementales sera étudiés selon leur sensibilité, leur rayon d’influence, selon les aménagements prévus dans le cadre du projet.

Les servitudes et autres contraintes environnementales sont classées selon les grands thèmes de l’étude d’impact, à savoir : - Milieu physique, - Milieux naturels, - Milieu humain, - Paysage et Patrimoine.

Étant donné la diversité d’influence spatiale et/ou temporelle des types de servitudes et des contraintes environnementales, ces dernières peuvent être touchées de manière très différente selon la thématique d’étude, l’extension du PPE et le projet concerné.

2. Servitudes liées au milieu physique

2.1. Captage AEP L’Alimentation en Eau Potable (AEP) peut provenir de trois types de ressources : - les prises d’eau en rivière : facilement accessibles, elles sont cependant très vulnérables aux pollutions et sensibles aux variations quantitatives en période d’étiage, - les nappes superficielles (sources et puits) : bien qu’un peu plus préservées, elles connaissent sensiblement les mêmes problématiques que les prises d’eau en rivière, - les nappes profondes (forages) : elles présentent l’intérêt d’avoir un réservoir plus important et sont en général bien préservées des pollutions superficielles.

Selon la délégation territoriale Cantal de l’Agence Régionale de Santé (ARS), les terrains du site d’étude ne recoupent aucun périmètre de protection de captage AEP et aucun captage de ce type n’est présent sur la commune de Nieudan. Cependant, après consultation de la mairie, elle nous informe de la présence d’un captage destiné à l’alimentation en eau potable au lieu-dit « L’étang de la carrière » (code 08111X0025/C); son périmètre de protection rapproché concerne la parcelle A 471a, située à environ 950 m à l’Ouest de la parcelle A 560 (parcelle Nord du site d’étude). Le site d’étude n’est donc pas concerné par le périmètre de ce captage (cf Illustration 14).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 83 Etude d’Impact Environnementale

Illustration 14 : Localisation des captages AEP (Source : BRGM, InfoTerre)

2.2. Risques naturels 2.2.1. Dossier départemental des risques majeurs D’après le DDRM, les sensibilités de la commune de Nieudan face aux risques majeurs sont reprises dans le tableau suivant :

Type de risque Sensibilité commune de Nieudan Feux de forêt Commune soumise à un aléa très faible Inondation Commune non concernée Glissement de terrain Commune non concernée Cavités souterraines Commune non concernée Chute de blocs Commune non concernée Tassement de terrain Commune non concernée Rupture de grands barrages Commune non concernée Risques industriels Commune non soumise au risque Transport matières dangereuses Commune non soumise au risque

Dans le dossier départemental des risques majeurs du Cantal, il est mentionné un feu de forêt survenu en avril 1987 dans le massif de Saint-Paul-des-Landes et concernant les communes de Saint-Paul-des-Landes, Saint- Etienne-Cantalès et Nieudan. Environ 300 ha de boisements ont été brûlés.

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2.2.1. Arrêtés de Catastrophes Naturelles L'exposition aux risques naturels à l'échelle communale peut être illustrée par les Arrêtés de Reconnaissance de Catastrophe Naturelle.

Sur la commune de Nieudan, 2 arrêtés ministériels de déclaration de catastrophe naturelle ont été pris et sont rassemblés dans le tableau ci-après (Source : Prim.net).

Type de catastrophe naturelle Année Tempête 1982 Inondations, coulées de boue et mouvements de 1999 terrain

2.2.2. Sol A. Aléa retrait/gonflement d’argiles D’après le site du BRGM dédié aux risques de retrait ou de gonflement des argiles, la carrière se trouve dans une zone à aléa faible vis-à-vis du risque de retrait ou de gonflement des argiles. La carrière est entourée de zones à aléa faible, correspondant à des formations de graves argileuses (Cf. Illustration 15).

Illustration 15 : Risque de retrait ou de gonflement des argiles dans le secteur d'étude (Source : http://www.argiles.fr)

B. Mouvements de terrain Les mouvements de terrains englobent les glissements, éboulements, coulées, effondrements et érosions de berges. Sur la commune de Nieudan, d’après le site Internet du BRGM relatif aux mouvements de terrains, seul un phénomène d’érosion des berges s’est produit au lieu-dit « Coste del moulits » (1,7 km au Nord-Ouest du site).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 85 Etude d’Impact Environnementale

C. Cavités Sous le nom de cavités souterraines sont compris caves, carrières, grottes naturelles, galeries, ouvrages civils, ouvrages militaires, puits et souterrains. D’après le site Internet du BRGM relatif aux cavités souterraines, aucune cavité souterraine n’est présente sur la commune de Nieudan.

2.2.3. Inondation A. Aléa Inondation par débordement Le site d’étude n’est concerné par aucune zone inondable, la plus proche s’étend au niveau de la rivière Cère, à environ 3 km au Sud-Ouest du site.

B. Aléa Inondation par remontée de nappes Le site Internet du BRGM relatif aux inondations par remontée de nappes indique que les terrains du site d’étude présentent une sensibilité forte à très forte vis-à-vis du risque d’inondation par remontée de nappe, depuis le socle (Cf. Illustration suivante). Au Sud du site, le BRGM parle d’une nappe sub-affleurante.

Illustration 16 : Cartographie des zones inondables par remontée de nappe (Source : http://www.inondationsnappes.fr/)

C. Aléa rupture de barrage Il n’y a pas de barrage sur la commune de Nieudan et aucun aléa de rupture n’existe pour le barrage de Saint- Etienne-Cantalès.

D. Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) Aucun PPRI n’est approuvé sur la commune de Nieudan.

2.2.4. Incendie Un plan départemental de protection des forêts contre l’incendie (PDPFCI) du Cantal est existant pour la période 2012-2018. Il a été approuvé par arrêté préfectoral en 2013. La commune de Nieudan est en limite du massif forestier de Saint-Paul-des-Landes, qui arrive en bordure Sud de la RD120 (Cf. Illustration suivante).

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Les particularités géologiques de la zone concernée par le massif forestier créent une sensibilité particulière de la végétation vis-à-vis des incendies. L’emprise du projet n’est pas incluse dans ce massif.

Illustration 17 : Cartographie du massif à risque d’incendie de forêt de Saint Paul des Landes Source : http://draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Projet_PDPFCICANTAL_2012-2018_Annexes_P1-156_cle857a26.pdf

Site d’étude

2.2.5. Sismicité D’après les articles R.563-1 à R.563-8 du Code de l’Environnement, la commune de Nieudan est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une zone de sismicité très faible. Aucune prescription parasismique particulière n’est applicable pour le site d’étude.

…à retenir… Aucun captage AEP n’est présent dans les alentours des terrains du site d’étude.

Les terrains du projet ont un risque faible vis-à-vis du retrait et gonflement des argiles et des feux de forêt, très faible pour la sismicité. Par contre, les terrains du site d’étude ont une sensibilité forte à très forte (partie Sud) vis-à-vis du risque d’inondation par remontée de nappes.

Aucun PPRI n’existe sur la commune de Nieudan.

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3. Les zonages réglementaires et gérés, les plus proches du projet

La Figure 7 localise les zonages écologiques réglementaires les plus proches du site d’étude (source : DREAL).

Les sites Natura 2000 Selon l’article L.414-1 du code de l’environnement « Les sites Natura 2000 font l'objet de mesures destinées à conserver ou à rétablir dans un état favorable à leur maintien à long terme les habitats naturels et les populations des espèces de faune et de flore sauvages qui ont justifié leur délimitation. Les sites Natura 2000 font également l'objet de mesures de prévention appropriées pour éviter la détérioration de ces mêmes habitats naturels et les perturbations de nature à affecter de façon significative ces mêmes espèces. » Ainsi, les sites NATURA 2000 constituent un Réseau écologique européen cohérent de sites naturels, dont l’objectif principal est de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Cet objectif peut requérir le maintien, voire l'encouragement, d'activités humaines adaptées.

Le réseau Natura 2000 est composé : x des Zones de Protection Spéciale (ZPS) nominées au titre de la Directive Européenne 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages (Directive Oiseaux) ; x des Zones Spéciales de Conservation (ZSC), des Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) ou des propositions de Sites d’Intérêt Communautaire (pSIC), nominés au titre de la Directive Européenne 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage (Directive Habitats).

3.1.1. Le SIC des Marais du Cassan et de Pentegrade Le SIC «Marais du Cassan et de Prentegarde » (FR8302003), d’une surface d’environ 507 ha, est située à environ 600 m au Sud/Sud-Est du projet.

Cet ensemble présente un potentiel biologique remarquable grâce à la présence d'une mosaïque d'habitats naturels liés à l'omniprésence de l'eau (très nombreuses zones humides, linéaires d'écoulement importants). Les zones humides constituent l'essentiel des milieux patrimoniaux du site abritant de très nombreuses espèces rares ou protégées. Cette richesse est également due à des activités humaines relativement respectueuses des milieux, l'agriculture étant la principale. Il convient de les prendre en compte dans la gestion de cet espace remarquable.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les habitats et espèces présents dans le SIC, présentant un intérêt communautaire (een gras, les habitats et espèces prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4010 - Landes humides atlantiques septentrionales à Erica tetralix 0,46 % 4030 - Landes sèches européennes 2 % 6410 - Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 5,89 % 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,18 % 7110 - Tourbières hautes actives * 0,01 % 7150 - Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 0,29 % 9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur 1,59 %

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Loutre d’Europe Résidence 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Excellente (Lutra lutra) Poissons Lamproie de Planer Résidence 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne (Lampetra planeri)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 88 Etude d’Impact Environnementale

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Invertébrés Lucane cerf-volant Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Lucanus cervus) Agrion de mercure Résidence 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Excellente (Coenagrion mercuriale) Cordulie à corps fin Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Oxygastra curtisii)

Vulnérabilité :

L’eau est l’enjeu majeur identifié sur le site avec une majorité d’espèces et d’habitats de la Directive qui en dépendent. Il convient à ce titre de pérenniser la gestion traditionnelle des prairies humides en maintenant une pression adéquate sur les milieux (éviter le surpâturage, l’enfrichement, le retournement, l’apport d’intrants …). Ce maintien participera également à la pérennité d’autres activités du site comme la chasse et la pêche qui ne sont par ailleurs, pas source de perturbation quand elles sont pratiquées dans le cadre de la réglementation en vigueur. La résorption des déchets et décharges situées le plus souvent en zone humide et bord de cours d’eau de toutes sortes contribue également au maintien d’une ressource en eau de bonne qualité.

Les zones d’influence en amont immédiat du site concernent la pollution diffuse sur les cours d’eau qui traversent et alimentent le site Natura 2000 et par conséquent la majorité des espèces et habitats de la Directive. L’apport de fertilisants (nitrates, phosphates), de phytosanitaires, d’autres formes de polluants (risque avec casse automobile, lagunage, zones urbanisées…) sont un facteur à prendre en compte dans la gestion du site Natura 2000.

Un second enjeu est celui de la lutte contre l’enfrichement des parcelles où l’activité pastorale traditionnelle a été abandonnée. En effet, la surface des habitats et milieux concernés qui seraient ainsi restaurés est non négligeable et cela participerait au maintien de la diversité des milieux et des espèces du site. Cela devrait permettre également de diminuer le risque d’incendie auquel le site est particulièrement sensible.

Les espèces exotiques envahissantes représentent également un enjeu fort pour le site. Il conviendra de limiter l’extension des espèces déjà présentes et éviter l’apparition de nouvelles espèces.

3.1.2. La ZSC des Rivières à moules perlières La ZSC «Rivières à moules perlières» (FR8301094), d’une surface d’environ 269 ha, est située à plus de 5 km au Sud-Ouest du projet.

Il existe aussi le pSIC « Rivières à moules perlières du bassin de la Cère » (FR8302030) localisé aux abords de ces rivières, visant à protéger les milieux riverains.

Ces rivières représentent en Auvergne le tiers des cours d'eau de abritant l'espèce. Des preuves de reproduction de l'espèce ont été rassemblées. L'Auvergne abrite probablement les meilleures populations de France.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les espèces présents dans le SIC, présentant un intérêt communautaire :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Invertébrés Moule perlière Résidence 15%≥p>2% Moyenne Isolée Bonne (Margaritifera margaritifera) Vulnérabilité :

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 89 Etude d’Impact Environnementale

Les deux principales causes de disparition de l'espèce sont les aménagements lourds avec modification profonde du milieu et la pollution des eaux (chimique et eutrophisation).

3.1.3. La ZSC de la Vallée de la Cère et tributaires La ZSC «Vallée de la Cère et tributaires » (FR7300900), d’une surface d’environ 3 031 ha, est située à environ 9,5 km à l’Ouest du projet.

Cette vallée s'inscrit presque entièrement dans les formations métamorphiques et granitiques de la bordure occidentale du Massif central. Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques: domaine atlantique et domaine continental. Une partie importante du site est constituée par les gorges encaissées et peu accessibles de la Cère.

Un intérêt notable est largement lié à la présence de frayères potentielles pour les poissons migrateurs anadromes (Salmo salar, Petromyzon marinus) ainsi que par la présence de la Loutre. Le site est en continuité spatiale et fonctionnelle avec la vallée de la Dordogne. Il est également d'une importance majeure pour les chiroptères, avec de très nombreux gîtes connus d'hibernation ou de reproduction. La tranquillité liée à l'escarpement des gorges, l'abondance de refuges naturels (abri sous roches) ou artificiels (ouvrages abandonnés), et la qualité des milieux rendent en effet ce secteur très favorable aux chauves-souris.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les habitats et espèces présents dans la ZSC présentant un intérêt communautaire (een gras, les habitats et espèces prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4030 - Landes sèches européennes 1 % 8220 - Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique 1 % 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * 20 % 9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur 1 % 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion 1 % albae) *

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Grand Rhinolophe Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus ferrumequinum) Petit Rhinolophe Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus hipposideros) Barbastelle Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Barbastella barbastellus) Murin à oreilles échancrées Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis emarginatus) Grand Murin Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis myotis) Loutre Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lutra lutra) Murin de Bechstein Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis bechsteinii) Minioptère de Schreibers Résidence 2%≥p>0% Bonne Marginale - (Miniopterus schreibersii) Poissons Lamproie marine Reproduction, résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Petromyzon marinus) Lamproie de Planer Reproduction, résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lampetra planeri) Saumon atlantique Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Salmo salar) Chabot Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Cottus gobio)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 90 Etude d’Impact Environnementale

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Invertébrés Rosalie des Alpes Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Rosalia alpina) Ecrevisse à pattes blanches Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Austropotamobius pallipes)

Vulnérabilité : x Impact des conduites forcées sur le débit, dans la partie amont du site ; x Vulnérabilité des milieux aquatiques à la pollution ; x Problèmes de franchissement d'ouvrages par les poissons migrateurs devant être résolus à relativement brève échéance dans la partie aval du site (axe prioritaire d'extension du programme poissons migrateurs Adour-Garonne) ; x Le relief des gorges les rendent difficilement exploitables pour la production forestière. Cette partie du site qui concerne essentiellement les chiroptères, les forêts de ravins et les végétations sur roches siliceuses, est peu vulnérable.

3.1.4. La ZSC de la Vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents La ZSC «Vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents» (FR7401103), d’une surface d’environ 7 620 ha, est située à environ 13,5 km au Nord-Ouest du projet.

Les vallées de la Dordogne sont constituées de gorges offrant de fortes pentes (déclivité de 50% par endroits) disposant de nombreux habitats rocheux sur substrats métamorphiques et basaltiques. Les habitats forestiers sont diversifiés et certains sont probablement des vestiges de forêts peu perturbées par l'homme. D'autre part, du fait de son orientation générale la vallée représente un lieu de passage important pour les migrations aviennes.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les habitats et espèces présents dans la ZSC, présentant un intérêt communautaire (een gras, les habitats et espèces prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4030 - Landes sèches européennes 5 % 5120 - Formations montagnardes à Cytisus purgans 1 % 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 5 % 8220 - Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique 1 % 8230 - Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion 5 % dillenii 9120 - Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae 15 % ou Ilici-Fagenion) 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * 15 % 9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur 5 % 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion 5 % albae) *

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Grand Rhinolophe Hivernage 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus ferrumequinum) Petit Rhinolophe Hivernage, reproduction 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus hipposideros) Barbastelle Hivernage 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Barbastella barbastellus)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 91 Etude d’Impact Environnementale

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Murin à oreilles échancrées Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis emarginatus) Grand Murin Concentration, hivernage 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis myotis) Loutre Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lutra lutra) Poissons Saumon atlantique Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Salmo salar) Invertébrés Lucane cerf-volant Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lucanus cervus) Grand capricorne Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Cerambyx cerdo) Rosalie des Alpes Résidence 2%≥p>0% Moyenne Marginale Bonne (Rosalia alpina) Ecaille chinée Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Callimorpha quadripunctaria) Damier de la Succise Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Euphydryas aurinia) Laineuse du Prunellier Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne (Eriogaster catax) Moule perlière Reproduction 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Margaritifera margaritifera)

Vulnérabilité :

En amont, le site constitué essentiellement de gorges est peu vulnérable aux activités humaines. Les activités touristiques qui existent déjà sur le site, et qui pourront bénéficier de sa désignation, devraient pouvoir continuer à se développer dans un esprit de développement durable.

En aval, l'enjeu essentiel est imputable aux éclusées des grands barrages et à leur impact sur la reproduction du saumon atlantique. Des progrès sur la remontée de cette espèce ont cependant été constatés, liés aux efforts accomplis depuis de nombreuses années sur tout le cours de la Dordogne.

3.1.5. La ZPS des Gorges de la Dordogne La ZPS «Gorges de la Dordogne» (FR7412001), d’une surface d’environ 46 037 ha, est située à environ 13,5 km au Nord-Ouest du projet.

La vallée de la Dordogne est constituée de gorges offrant de fortes pentes et constituant les zones de reproduction privilégiées pour les rapaces. Les espaces agricoles présents constituent les territoires de chasse de ces oiseaux.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les espèces présentes dans la ZPS, présentant un intérêt communautaire (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Oiseaux Cigogne blanche Concentration 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Ciconia ciconia) Aigle botté Reproduction 15%≥p>2% Bonne Marginale Bonne (Hieraaetus pennatus) Balbuzard pêcheur Concentration 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Pandion haliaetus)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 92 Etude d’Impact Environnementale

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Faucon émerillon Non Concentration (Falco columbarius) significative Bondrée apivore Reproduction 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Pernis apivorus) Milan noir Concentration, reproduction 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Milvus migrans) Milan royal Concentration, reproduction 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne (Milvus milvus) Circaète Jean-le-Blanc Reproduction 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Circaetus gallicus) Busard Saint-Martin Hivernage, résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Circus cyaneus) Busard cendré Hivernage, reproduction 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Circus pygargus) Grue cendrée Concentration 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Grus grus) Pluvier doré Non Concentration, hivernage (Pluvialis apricaria) significative Grand duc Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Bubo bubo) Engoulevent d’Europe Reproduction 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Caprimulgus europaeus) Martin pêcheur d’Europe Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Alcedo atthis) Pic cendré Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Picus canus) Pic noir Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Dryocopus martius) Pic mar Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Dendrocopos medius) Alouette lulu Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lullula arborea) Pie-grièche écorcheur Reproduction 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Lanius collurio)

Vulnérabilité : x Le site constitué essentiellement de gorges est peu vulnérable aux activités humaines ; x Les activités touristiques qui existent déjà sur le site, et qui pourront bénéficier de sa désignation, devraient pouvoir continuer à se développer dans un esprit de développement durable. x L'activité agricole essentiellement basée sur un système herbager est à conforter pour conserver les territoires de chasse des rapaces ; x L'activité forestière est réduite.

3.2. Autres types de zonages Sans objet.

…à retenir… Le périmètre potentiel d’exploitation n’est inclus dans aucun zonage réglementaire ou de gestion.

Une évaluation des incidences Natura 2000 est obligatoire pour tous travaux ou projets devant faire l’objet d’une étude ou d’une notice d’impact au titre des articles L. 122-1 à L. 122-3 et des articles R. 122-1 à 122- 16. Elle est présentée en page 277 et suivantes.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 7 : Zonages écologiques réglementaires et gérés

iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiZPS : Gorges de la Dordogne iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiZSC : Vallée de la Dordogne sur iiiiiiiiiiiiiiiiiiiil'ensemble de son cours et affluents iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Vallée de la Cère et tributaires

Marais du Cassan et de Prentegarde

Rivières à moules perlières

Rivières à moules perlières

RIVIERES A MOULES PERLIERES DU BASSIN DE LA CERE Rivières à moules perlières Légende

Site d'étude Rayon de 5 km Rayon de 10 km iiii iiii Site Natura 2000 (Directive "Oiseaux")

Site Natura 2000 (Directive "Habitats") Proposition de périmètre Natura 2000 (en cours d'élaboration)

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 150 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 03km d'autorisation d'une carrière Source : DREAL Auvergne 2014 94 Etude d’Impact Environnementale

4. Les zonages d’inventaire et Espaces Naturels Sensibles les plus proches du projet

La Figure 8 localise les zonages écologiques d’inventaire les plus proches du projet (source : DREAL, CG15).

4.1. Les ZNIEFF Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) constituent un inventaire du patrimoine naturel à l’échelle nationale. Il a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.

La circulaire du 14 avril 1991 définit deux types de ZNIEFF reprises dans le guide méthodologique national actualisé et réalisé par le MNHN en 2004 : x les ZNIEFF de type I : secteurs de superficie en général limitée, définis par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; x les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

4.1.1. Les ZNIEFF de type II Il n’existe pas de ZNIEFF de type II dans le secteur du projet

4.1.2. Les ZNIEFF de type I Les ZNIEFF de type I les plus proches du projet sont les suivantes : x la ZNIEFF I 830020184 « Plan d’eau de Cabannet », qui borde le projet à l’Est, x la ZNIEFF I 830005535 « Buttes de Saint Paul », à environ 1,8 km à l’Est du projet, x la ZNIEFF I 830005534 « Marais et zones humides de Saint Paul », à environ 800 m au Sud du projet, x la ZNIEFF I 830020182 « Rivière l’Etze », à environ 5,5 km au Nord du projet, x la ZNIEFF I 830020183 « Puy du Lac », à environ 1,6 km à l’Ouest du projet, x la ZNIEFF I 830020185 « Plan d’eau de la Serre », à environ 1,6 km au Sud-Ouest du projet.

Pour tous ces zonages, les intérêts écologiques principaux sont les suivants : x Zones humides (landes, mégaphorbiaies, prairies oligotrophes, tourbières, bas-marais, boisements humides, odonates, orthoptères, …), x Cours d’eau (Loutre, Martin pêcheur, …), x Chênaies acidiphiles, x Prairies mésophiles et pelouses sèches (orchidées, …), Agrosystèmes extensifs (pies-gièches, Alouette lulu, …).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 8 : Zonages écologiques d'inventaires

BOIS DE VAURS, RUISSEA GORGES DE LA MARONNE - BARRAGE D'ENCHANET, SECTEUR AUVERGNE DE CABROL ET D'ANGLA

RIVIERE L'ETZE

Zones humides du bassin de Saint-Paul / Sphaignaie de Lintilhac

VALLEE DE LA CERE VERS Zones humides du bassin de LAROQUEBROU, Saint-Paul-des-Landes / Zone humide du Puy du Lac SECTEUR AUVERGNE PLAN D'EAU DE CABANNET PUY DU LAC BUTTES DE SAINT PAUL

PLAN D'EAU DE LA SERRE Zones humides du bassin de Saint-Paul / Marais du Cassan-Prentegarde MARAIS ET ZONES HUMIDES DE SAINT PAUL

RUISSEAU DE LA BARBARIE GRAVIERES ET PRAIRI D'ESPINASSOL

BARRAGE DE SAINT ETIENNE CANTALES

Légende LA CERE A SANSAC-DE-MARMIESSE Site d'étude Rayon de 5 km Rayon de 10 km ZNIEFF de type I Espace Naturel Sensible

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 110 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 03km d'autorisation d'une carrière Source : DREAL Auvergne 2014 96 Etude d’Impact Environnementale

4.1.3. Espèces patrimoniales susceptibles de se retrouver sur le site La plupart des espèces décrites dans les ZNIEFF proches pour les milieux acides et humides sont susceptibles de se retrouver sur le site. Il s’agira des amphibiens, des orthoptères, des espèces de zones humides, de la flore rupicole installée sur les grès (fougères notamment) et des espèces de landes sèches.

La liste suivante récapitule ces espèces :

x Ail des bruyères - Allium ericetorum Thore x Agrion mignon - Coenagrion scitulum Rambur x Carline à feuilles d’acanthe - Carlina acanthifolia All. x Agrion de Mercure - Coenagrion mercuriale subsp. acanthifolia x Alouette lulu - Lullula arborea Linnaeus x Céphalanthère de Damas - Cephalanthera x Caloptéryx vierge - Calopteryx virgo meridionalis Sélys damasonium (Mill.) Druce x Caloptéryx occitant - Calopteryx xanthostoma Charpentier x Céphalanthère rose - Cephalanthera rubra (L.) Rich. x Cériagrion délicat - Ceriagrion tenellum de Villers x Choin noirâtre - Schoenus nigricans L. x Chevêche d’Athéna - Athene noctua Scopoli Cordulie à x Drosère intermédiaire - Drosera intermedia Hayne corps fin - Oxygastra curtisii Dale x Drosère à feuilles rondes - Drosera rotundifolia L. x Criquet palustre - Chorthippus montanus Charpentier x Epipactis à petites feuilles - Epipactis microphylla x Faucon hobereau - Falco subbuteo Linnaeus (Ehrh.) Sw. x Gomphe à crochets - Onychogomphus uncatus Charpentier x Gentiane ciliée - Gentianella ciliata (L.) Borkh. x Leste barbare - Lestes barbarus Fabricius x Héléocharis à cinq fleurs - Eleocharis quinqueflora x Leste verdoyant - Lestes virens virens Charpentier (Hart.) O.Schwarz x Loutre - Lutra lutra Linnaeus x Epipactis des marais - Epipactis palustris (L.) Crantz x Martinet noir - Hirundo apus Linnaeus x Gaillet boréal - Galium boreale L x Martin pêcheur d’Europe - Alcedo atthis Linnaeus x Laîche des montagnes - Carex montana L. x Metrioptera brachyptera Linnaeus x Litorelle uniflore - Littorella uniflora (L.) Asch. x Milan noir - Milvus migrans Boddaert x Ophrys araignée - Ophrys aranifera Huds x Pie-grièche écorcheur - Lanius collurio Linnaeus x Ophrys bécasse - Ophrys scolopax Cav. x Pie-grièche grise - Lanius excubitor Linnaeus x Ophrys mouche - Ophrys insectifera L. x Ophrys tommasinii Vis., 1852 x Orchis singe - Orchis simia Lam., x Orchis militaire - Orchis militaris L. x Orchis de Fuchs - Dactylorhiza fuchsii (Druce) Soó x Petite utriculaire - Utricularia minor L. x Peucédan des marais - Thysselinum palustre (L.) Hoffm. x Rhynchospore brun - Rhynchospora fusca (L.) W.T.Aiton x Scirpe aigu - Schoenoplectus lacustris (L.) Palla x Spiranthe d’été - Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich. x Troscart des marais - Triglochin palustre L.

4.2. Les ZICO Cet inventaire des biotopes et habitats des espèces les plus menacées d’oiseaux sauvages, a été établi en application de la directive européenne 79/409/CEE du 2 avril 1979, dite « Directive Oiseaux ». Cette directive a pour objet la protection, la gestion et la régulation des oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire des Etats membres, en particulier des espèces migratrices. A partir de l’inventaire des ZICO (Zones d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux), des zones de protection spéciale (ZPS) peuvent être désignées.

A la différence des ZPS, les ZICO ne constituent pas des zonages strictement réglementaires. Ils peuvent cependant révéler les sensibilités potentielles d’un projet, vis-à-vis de l’avifaune.

Il n’existe pas de ZICO à proximité du projet

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 97 Etude d’Impact Environnementale

4.3. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) Les Conseils Généraux ont compétence à développer une politique de mise en valeur des Espaces Naturels Sensibles grâce à la loi du 18 juillet 1985. On peut les définir comme un espace naturel, présentant les caractères suivants : x possédant une valeur écologique et patrimoniale en relation avec le règne animal et végétal, x présentant une forte identité paysagère, x ouvert au public dans la mesure où les caractéristiques du milieu le permettent, x stratégique au regard des politiques de prévention du risque inondation, stabilité des sols, lutte contre les incendies, x contribuant à la protection des ressources en eau, des populations et du développement durable, x fragilisé, menacé ou rendu vulnérable par des pressions extérieures, la fermeture des milieux, la déprise agricole ou l’absence de sylviculture durable.

Les ENS font l’objet d’un inventaire, et le cas échéant, les terrains peuvent être acquis par le Conseil Général. Suite à cela, les modes de gestion des ENS peuvent être : réglementaire, contractuel, concerté. Ils dépendent des orientations prises par les Conseils généraux dans le choix de leurs espaces et des possibilités qui leurs sont offertes dans le cadre de leurs compétences.

Les ENS les plus proches du projet sont détaillés dans le tableau ci-dessous. Leur intérêt écologique est directement lié à celui de la ZNIEFF dans laquelle ils sont inclus :

Distance par rapport ENS ENS inclus dans la ZNIEFF : au projet : Zones humides du bassin de Saint-Paul / 400 m au Nord-Est Plan d’eau de Cabannet Sphaignaie de Lintilhac Zones humides du bassin de Saint-Paul / Marais 800 m au Sud Marais et zones humides de Saint Paul du Cassan-Prentegarde Zones humides du bassin de Saint-Paul / Zone 1,7 km à l’Ouest Puy du Lac humide du Puy du Lac

4.4. Inventaire des zones humides Le code de l’environnement instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. A cette fin, il vise en particulier la préservation des zones humides. Il affirme le principe selon lequel la préservation et la gestion durable des zones humides sont d'intérêt général. Il souligne que les politiques nationales, régionales et locales d'aménagement des territoires ruraux doivent prendre en compte l’importance de la conservation, l'exploitation et la gestion durable des zones humides qui sont au cœur des politiques de préservation de la diversité biologique, du paysage, de gestion des ressources en eau et de prévention des inondations.

Le code de l’environnement définit les zones humides comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. »(Art. L.211-1 du code de l'environnement). Les modalités de la définition d’une zone humide répondent à l’Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214- 7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

Pour ce secteur, l’inventaire des zones humides et en partie géré par l’Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne. Les données correspondant au bassin versant de la Cère ont été mises en ligne par EPIDOR.

La Figure 9 présente les résultats pour le projet et ses abords. A l’intérieur du périmètre du projet, deux types de zones humides ont été notés (bordures Est et Sud) : x boisements « à forte naturalité » (les relevés floristiques sont détaillés ci-après), x prairies humides. Ces milieux humides sont en relation avec le Marais du Cassan-Prentegarde. Concernant le bassin versant de la Maronne, il n’existe pas encore d’inventaire d’après la DDT du Cantal.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 98 Etude d’Impact Environnementale

4.5. Trame verte et bleue D’après la loi de programmation de la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, la Trame Verte et Bleue (TVB) d’un territoire se compose des espaces protégés et des territoires assurant leur connexion et le fonctionnement global de la biodiversité. La trame verte est ainsi constituée des grands ensembles naturels et des corridors les reliant ou servant d’espaces tampons. Elle est complétée par la trame bleue, formée des cours d’eau et des bandes végétalisées le long de ces derniers.

La TVB est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national. Cette mesure est déclinée à l’échelle de la région par la mise en place du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) – approuvé par arrêté préfectoral du 7 juillet 2015 pour la région Auvergne..

Ce document se présente sous forme de fiches descriptives sur les régions naturelles. La fiche concernant le Bassin d’Aurillac et la Châtaigneraie cantalienne, correspond à la région naturelle où se situe le projet.

Sur ce document, le marais du Cassan et de Prentegrade apparaît comme une composante majeure de la trame bleue, à préserver. Ce marais est traversé par le Ruisseau de Pont-Bernard, qui prend sa source en bordure Est du périmètre du projet. Les ZNIEFF proches de ce milieu (au Nord, de l’autre côté de la RD120) sont considérées comme des réservoirs de biodiversité à préserver. Enfin, un enjeu de préservation apparaît aussi pour le Ruisseau des Garrigues.

Le marais du Cassan et de Prentegrade est situé en aval hydrographique immédiat du projet et la ZNIEFF I 830020184 « Plan d’eau de Cabannet », le borde et se superpose partiellement à celui-ci.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 9 : Inventaire des zones humides Légende

Site d'étude Inventaire des zones humides (EPIDOR) :

Plan d'eau

Boisement à forte naturalité

Prairie humide

Tourbière et bas-marais

Lande humide

Mosaïque d'entité de moins d'1 ha

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 15 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 0 400 m d'autorisation d'une carrière Source : Flashearth, EPIDOR 2012 100 Etude d’Impact Environnementale

5. Autres données disponibles

5.1. Données du Conservatoire botanique Le Conservatoire Botanique National du Massif Central mentionne plusieurs espèces végétales patrimoniales, à l’échelle du territoire communal (source : 07 Mars 2014 < CHLORIS® système d’information dédié à la flore sauvage et aux végétations du Massif central >) :

Espèces faisant l’objet de l’arrêté ministériel du 20 janvier 1982 modifié par l’arrêté du 31 août 1995, relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national :

x Drosère intermédaire - Drosera intermedia Hayne x Drosère à feuilles rondes - Drosera rotundifolia L. x Spiranthe d’été - Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich.

La Drosère intermédiaire est par ailleurs mentionnée dans cette base de données dans le secteur Sud de la sablière, sans localisation précise. L’information date de 1986 (observateur anonyme).

Espèces végétales patrimoniales en Auvergnes, non protégées (déterminantes ZNIEFF, Liste Rouge Régionale, …) : x Nielle des blés - Agrostemma githago L. x Pin laricio - Pinus nigra Arnold subsp. laricio Maire x Ail des bruyères - Allium ericetorum Thore x Pin laricio – Pulmonaria affinis Jord. x Orchis incarnat - Dactylorhiza incarnata (L.) Soó x Choin noirâtre - Schoenus nigricans L. x Epipiactis des marais – Epipactis palustris (L.) Crantz x Sphagnum sp. x Gaillet boréal - Galium boreale L. x Séneçon à feuilles d’adonis - Jacobaea adonidifolia (Loisel.) Mérat

Espèces faisant l’objet de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) (Convention de Washington) au sein de l'Union européenne : Annexe II :

x Orchis bouffon - Anacamptis morio (L.) R.M.Bateman, x Orchis male - Orchis mascula (L.) L. Pridgeon & M.W.Chase x Platanthère à deux feuilles - Platanthera bifolia (L.) x Dactylorhize tacheté - Dactylorhiza maculata (L.) Soó L.C.M. Richard x Orchis moucheron - Gymnadenia conopsea (L.) R.Br.

5.2. Autres données L’Atlas communal édité par la LPO Auvergne mentionne plusieurs autres espèces remarquables sur la commune de Nieudan :

x Echasse blanche – Himantopus himantopus x Alyte – Alytes obtetricans x Crapaud calamite (Bufo calcamita) x Grenouille agile (Rana dalmatina) x Triton marbré (Triturus marmoratus)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 101 Etude d’Impact Environnementale

6. Bilan de l’étude bibliographique

Le tableau suivant présente les types de zonages concernés, et les sensibilités vis-à-vis du site d’étude :

Projet inclus dans Type de zonage Projet à proximité du zonage : Sensibilité le zonage : Parc National - - Sans objet Parc naturel Régional - - Sans objet Zone RAMSAR - - Sans objet SIC «Marais du Cassan et de Prentegarde » ZSC «Rivières à moules perlières» Moyenne : Le Marais du Cassan et ZSC «Vallée de la Cère et tributaires » Site Natura 2000 - de Prentegrade et la Cère se situent ZSC «Vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son en aval hydrographique du projet. cours et affluents» ZPS «Gorges de la Dordogne» Arrêté de Protection - Sans objet de Biotope - Réserve Naturelle - Sans objet nationale - Réserve Naturelle - Sans objet régionale (volontaire) - Réserve Biologique - - Sans objet ZNIEFF I « Buttes de Saint Paul » ZNIEFF I « Marais et zones humides de Saint Paul » ZNIEFF I « Plan d’eau Forte : Une ZNIEFF intersecte ZNIEFF de type I ou II ZNIEFF I « Rivière l’Etze » de Cabannet » partiellement avec le projet. ZNIEFF I « Puy du Lac » ZNIEFF I « Plan d’eau de la Serre » Zone d'Intérêt Communautaire pour - - Sans objet les Oiseaux (ZICO) Zones humides du bassin de Saint-Paul / Sphaignaie de Lintilhac Moyenne : Le Marais du Cassan et Espace Naturel Zones humides du bassin de Saint-Paul / de Prentegrade se situen en aval - Marais du Cassan-Prentegarde Sensible hydrographique du projet. Zones humides du bassin de Saint-Paul / Zone humide du Puy du Lac Fort : Le site comprend des zones humides, mais qui doivent être Zones humides Zones humides EPIDOR : boisements, prairies précisément cartographiées. Le Zones humide EPIDOR : boisements, humides, tourbières et bas-marais, plans d’eau Marais du Cassan et de prairies humides Prentegrade se situe en aval hydrographique du projet. Forte : Une ZNIEFF (réservoir de ZNIEFF I « Plan d’eau biodiversité) intersecte partiellement Trame Verte et Bleue de Cabannet Ruisseau des Garrigues avec le projet. Le Marais du Cassan (réservoir de Marais du Cassan et de Prentegrade (SRCE) et de Prentegrade se situe en aval biodiversité) hydrographique du projet.

…à retenir… Le périmètre du projet de carrière n’est inclus dans aucun zonage réglementaire ou de gestion. La proximité du marais du Cassan et de Prentegrade situé en aval hydrographique, induit une sensibilité liée au risque de transmission d’une pollution. Il en est de même pour la Cère.

La ZNIEFF « Plan d’eau de Cabanet », intersecte partiellement avec le site d’étude, en bordure Est de celui-ci. Ces milieux présentent un intérêt régional en tant que réservoir de biodiversité (SRCE). Plusieurs zones humides sont inventoriées par EPIDOR au sein du site d’étude, ce qui induit une sensibilité globalement forte pour ces milieux.

Une évaluation des incidences Natura 2000, obligatoire pour tous travaux ou projets devant faire l’objet d’une étude ou d’une notice d’impact au titre des articles L. 122-1 à L. 122-3 et des articles R. 122-1 à 122-16. Cette évaluation est rédigée au chapitre 6 page 277.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 102 Etude d’Impact Environnementale

7. Servitudes liées au milieu humain

7.1. Réseaux et infrastructures 7.1.1. Lignes, canalisations A. Télécoms Le bâtiment d’accueil est relié au réseau téléphonique. Cette liaison se fait en aérien, depuis la RD120 jusqu’à l’accueil en longeant la voie d’accès à la carrière. Cette ligne est reportée sur le plan d’ensemble.

B. Gaz Il n’y a pas de réseau de gaz sur la commune de Nieudan.

C. Électricité Le réseau électrique est représenté sur le plan d’ensemble. Une ligne haute tension longe la forêt se trouvant au Sud-Est du site depuis la RD120. Elle passe ensuite sur une portion de parcelle qui ne sera pas exploitée avant de rejoindre le transformateur électrique de la carrière situé à l’Est de l’installation de traitement (cf. Figure 5).

D. Eau potable - Eaux usées La carrière de Puech Nègre n’est pas reliée au réseau d’eau. Le réfectoire et les sanitaires sont alimentés grâce à des bidons d’eau achetés par l’exploitant. Les eaux usées sont ensuite évacuées vers deux fosses septiques, au niveau de l’accueil ou au niveau du hangar principal. Après traitement dans la fosse, les eaux usées sont renvoyées vers les bassins.

E. Irrigation Aucun réseau d’irrigation n’a été identifié sur ou à proximité de la carrière GINIOUX-FLAMARY de Nieudan.

7.1.2. Routes, autoroutes et chemins de fer La route départementale RD120 passe au Sud du site, la RD461 quelques kilomètre à l’Est.

La commune de Nieudan n’est pas desservie par le réseau ferroviaire mais une ancienne voie ferrée, reliant Aurillac au Nord du département, passe en bordure Ouest du site d’étude.

Une voie d’accès privé (appartenant à la société GINIOUX-FLAMARY) permet de rejoindre la carrière depuis la RD120.

7.2. Risques technologiques 7.2.1. Risque Industriel Aucune industrie à risque n’est présente sur la commune de Nieudan.

7.2.2. Transport de matières dangereuses Le transport de matières dangereuses (TMD) ne concerne pas que les produits hautement toxiques, explosifs ou polluants. Il concerne également tous les produits régulièrement utilisés comme les carburants, le gaz, les engrais (solides ou liquides), et qui, en cas d'événement, peuvent présenter des risques pour les populations ou l'environnement. Le risque de transport de matières dangereuses se localise au niveau des principaux axes routiers, ferrés ou le long des canalisations de transport de gaz haute pression.

Sur la commune de Nieudan, le risque de transport de matières dangereuses n’est pas identifié.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 103 Etude d’Impact Environnementale

7.3. Servitudes aéronautiques 7.3.1. Aviation civile La direction de la sécurité de l’aviation civile nous informe qu’il n’y a pas de remarques particulières à formuler pour le projet de Puech Nègre au regard des contraintes aéronautiques civiles (cf. Annexe 6).

7.3.2. Aviation militaire L’EMZD n’identifie ni emprise, ni servitude appartenant au Ministère de la Défense sur le territoire de la commune de Nieudan (cf. Annexe 6).

7.4. Servitudes agricoles Le site d’étude s’inscrit dans plusieurs aires d’Appellation d’Origine Contrôlée et d’Appellation d’Origine Protégée, qui concernent toutes des fromages au lait de vache : - Bleu d’auvergne, - Cantal, - Saint Nectaire, - .

Aucune vache ne pâture sur les terrains du site d’étude. L’extension de ce dernier ne correspond pas à une zone de pâture mais à une parcelle en culture qui peut servir au fourrage. Ces parcelles ne sont pas déclarées à la PAC.

L’évaluation de l’impact de la carrière et de son extension sur l’agriculture est présentée dans la suite du dossier.

…à retenir… Le secteur de la carrière n’est pas situé dans une zone soumise au risque industriel. Aucune industrie à risque n’est présente dans les alentours. Les axes routiers passant à proximité de la carrière ne sont pas concernés par les transports de matières dangereuses.

L’emprise de la carrière s’inscrit dans des aires AOP-AOC.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 104 Etude d’Impact Environnementale

8. Servitudes liées au patrimoine et à l’archéologie

8.1. Monuments historiques, sites inscrits et classés Dans un rayon de 4 km autour du projet, on peut identifier seulement 2 Monument Historiques sont présents. Aucun site inscrit ou classé n’est présent sur la commune de Nieudan.

Distance au Commune Type d’élément réglementé Aspect réglementaire projet Monuments Historiques MH inscrit par arrêté du 7 2,8 km au Nieudan (15) Pigeonnier - Chapelle du Bruel avril 2008 Nord MH inscrit par arrêté du 1,5 km au Nieudan (15) Grange Maziol 17 septembre 2007 Nord-Ouest

8.2. Archéologie Au cours du cadrage préalable, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) d’Auvergne a déclaré qu’un diagnostique archéologique préventif serait peut être nécessaire.

…à retenir… Deux monuments historiques ont été identifiés sur la commune de Nieudan. Ils sont situés au niveau du bourg de Nieudan et du bourg de Bruel.

L’emprise de la carrière ne recoupe pas leur périmètre de protection.

La DRAC informe qu’un diagnostique préventif pourra être demandé.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 105 Etude d’Impact Environnementale

9. Synthèse des servitudes à appliquer

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse des servitudes affectant les terrains du projet ou ses proches abords.

Les niveaux d’enjeux pour le projet se classent de la manière suivante :

Atout Négligeable Faible Moyen Fort

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

La carrière est hors périmètre de protection de captage AEP. Faible Les terrains de la carrière présentent un risque faible vis-à-vis du retrait / gonflement des argiles, des feux de forêt, et une sismicité Négligeable Servitudes liées très faible. au milieu Les terrains de la carrière présentent une sensibilité forte à très physique Moyen forte vis-à-vis du risque d'inondation par remontée de nappe.

Le site de la carrière n'est pas concerné par un Plan de Prévention Négligeable des Risques Le site Natura 2000 le plus proche est à environ 600 m au Sud/Sud-Est du site d'étude et est connecté hydrographiquement Moyen avec le site d'étude (Notice Natura 2000 incluse dans l'étude Servitudes liées écologique). au milieu naturel Une ZNIEFF intersecte partiellement avec le projet. Elle est Fort identifiée comme réservoir de biodiversité par le SRCE

Servitudes et Aucune industrie à risque n'est présente dans le secteur du site. Atout Contraintes environnementales Le site n'est pas approvisionné par le réseau AEP de la commune. Négligeable

Le site est relié au réseau téléphonique et au réseau électrique. Une ligne électrique recoupe le terrain au Sud de la zone en Moyen Servitudes liées extension au milieu humain Le site n'est pas soumis à des servitudes liées à l'aéronautique Négligeable La commune de Nieudan et plus particulièrement la RD120 passant à proximité du site, ne sont pas concernées par le risque Négligeable lié au transport de matières dangereuses. Le site de la carrière est compris dans quatre zonages AOC-AOP, cependant les terrains du projet ne sont pas utilisés en pâturage Faible et n'ont pas vocation à l'être.

Le site d'étude n'est pas concerné par les périmètres de protection Négligeable Servitudes liées des monuments historiques et des sites classés et inscrits. au paysage et patrimoine La DRAC informe qu'un diagnostique archéologique préventif Faible peut être nécessaire

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 106 Etude d’Impact Environnementale

III. MILIEU PHYSIQUE

1. Définition des périmètres d’études

Le milieu physique considère les éléments « air », « sol » et « eau ». Ainsi, l’étude du milieu physique passe par l’analyse : - des climats, - de la topographie, - des sols et sous-sols, - des eaux superficielles et souterraines.

La définition des périmètres d’étude se base sur les aires d’influences climatiques, géomorphologiques, géologiques, pédologiques, hydrogéologiques et hydrologiques. Ces dernières peuvent être très étendues mais également très localisées, dans le cas d’un microclimat ou d’un dépôt anthropique en remblais par exemple. Ainsi, l’analyse du milieu physique suit un raisonnement en entonnoir : de l’échelle régionale à l’échelle locale.

De ce fait, les périmètres d’étude du milieu physique sont définis de la manière suivante : - La climatologie est analysée selon le département (description générale) et le secteur de la commune où se trouve le PPE (caractéristiques de la station météorologique la plus proche et disposant de données exploitables). - La géomorphologie est définie selon le contexte général fixé par les limites départementales qui ont généralement été dessinées selon les grandes entités géomorphologiques (montagnes, cours d’eau, plateaux et plaines). La géomorphologie est également déterminée selon le contexte local à l’échelle de la vallée, de la portion de plateau ou de plaine concerné, c'est-à-dire selon les spécificités géomorphologiques locales. - Le sous-sol est étudié selon la géologie régionale (domaine sédimentaire, magmatique ou métamorphique) et plus localement avec la définition des formations géologiques présentes sur le PPE. - Le sol est examiné essentiellement à l’échelle du PPE avec la réalisation de sondages pédologiques sur le terrain et d’une analyse des caractéristiques physico-chimiques du sol en place. - Les eaux souterraines sont déterminées selon leurs connexions avec le PPE. Ainsi, les différentes nappes souterraines sont isolées en prenant en considération leur caractère captif ou libre. Une analyse des sensibilités des eaux souterraines est réalisée selon leur connectivité avec la surface en termes de perméabilité et ensuite de qualité via les analyses disponibles. - Les eaux superficielles sont étudiées à l’échelle du grand affluent local ou du bassin versant du cours d’eau concerné par le PPE. Les écoulements superficiels et les drainages sont également explicités de manière plus rapprochée à l’échelle du PPE.

2. Climatologie

2.1. Contexte départemental Le département du Cantal est un département globalement bien arrosé. Seules deux zones font exception avec une faible pluviosité. Ce sont les environs de et de Saint-Flour. L’imposant massif volcanique recouvrant toute la partie centrale du Cantal protège ces deux zones des vents humides d’Ouest.

De plus faible altitude, la bordure occidentale du département, proche de la Corrèze et du Lot, ne confère pas à cette zone un climat analogue. En effet, l’Ouest du département est soumis à un climat plus humide sous influence océanique où les pluies sont assez abondantes tout au long de l’année.

Le climat du Cantal est, dans l’ensemble, assez froid et très enneigé l’hiver. Ces faibles températures et ce fort enneigement s’explique par les reliefs des Monts du Cantal influençant un climat plus continental.

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2.2. Le secteur du projet La station météorologique la plus importante représentative du secteur du projet se situe à Aurillac à environ 15,4 km au Sud-Est du site d’étude. Les données présentées ci-dessous (températures, précipitations et ensoleillement) correspondent aux normales annuelles. Elles ont été relevées sur la période entre 1981 et 2010.

Minimale Maximale Températures 5,2°C 15,1°C

Nombre de jours avec Hauteur (en mm) précipitations Précipitations 1 174 130

Nombres de jours avec Nombre de jours avec Durée (en heure) faible ensoleillement fort ensoleillement Ensoleillement 2 117,5 122,5 103,6

La rose des vents présentée en page suivante a été élaborée selon les données relevées entre 2000 et 2009.

Provenance des vents dominants Vitesses dominantes - Nord-Ouest Vents Entre 1,5 et 4,5 m/s - Est Sud-Est

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Illustration 18 : Rose des vents de la station météo d’Aurillac – Aérodrome de Tronquières (15) (Source : Météo France)

…à retenir… Le secteur d’étude est situé à l’Ouest du département du Cantal. Cette zone a un climat plus humide que le reste du département de part les vents en provenance de l’Atlantique apportant de la pluie.

Les vents sont globalement faible : entre 1,5 et 4,5 m/s.

Il n’y a pas de contraintes particulières pour le site d’étude.

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3. Géologie

3.1. Contexte géologique régional La région Auvergne offre une grande diversité géologique issue d’une histoire longue et complexe sur plus de 500 millions d’année. Cette histoire a été en particulier marquée par : - L’ouverture d’un domaine océanique à l’emplacement actuel du Massif Central ; - La formation de la chaîne hercynienne (puis celle des gisements de charbon) ; - L’envahissement du Massif Central par la mer ; - La formation de grandes failles compartimentant le massif et délimitant des bassins d’affrontement (Limagnes par exemple) ; - La mise en place des édifices volcaniques (dont le Cantal, plus grand stratovolcan d’Europe) ; - L’érosion glaciaire.

Situé sur le bord Ouest du Massif Central, le contexte géologique du secteur d’Aurillac (cf Illustration 19) est caractérisé par le massif volcanique du Cantal, immense stratovolcan qui s’est édifié sur un socle cristallin (métamorphique et granitique) ainsi que sur des bassins sédimentaires (bassin d’Aurillac).

Le socle métamorphique affleure en différents endroits de la carte géologique d’Aurillac : - largement au Sud d’Aurillac ; - dans la vallée de la Cère ; - au Nord-Ouest, où son importance décroît rapidement quand on se rapproche du système volcanique cantalien.

A l’Ouest d’Aurillac, le socle granitique est omniprésent. On distingue tout d’abord le granite d’Omps qui forme un massif d’environ 30 km² recoupant les roches métamorphiques et limité à l’Ouest par le Sillon houiller.

Le Sillon houiller, de direction Nord / Sud, est visible depuis le Sud de la carte jusqu’aux environs de Saint- Etienne-Cantalès où il disparait sous les formations tertiaires du bassin d’Aurillac. Il est formé d’un réseau de failles parallèles..

L’extrême Ouest est occupé par le granite de Glénat. Ce massif Nord / Sud déborde sur les cartes géologiques de Saint-Céré (Ouest) et (Sud).

Le site d’étude se localise dans les formations de l’Oligocène mise en place dans l’un des bassins sédimentaires formés par le jeu de faille ayant déformé le socle métamorphique. Par endroit, cette formation est recouverte par des dépôts issus de l’activité volcanique des volcans du Cantal.

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Illustration 19 : Carte géologique d'Aurillac Source : BRGM, InfoTerre

3.2. Géologie locale Le site d’étude correspond à des terrains sédimentaires datant de l’oligocène et plus particulièrement des formations détritiques tertiaires constituées de graviers argileux (gg2G). Ils représentent de manière générale la base de la série oligocène constituée de quatre à cinq horizons : - Calcaires indurés supérieurs ; - Marnes et calcaires dolomitiques - Argiles sableuses ; - Graviers argileux ; - Conglomérat de base très rare.

Illustration 20 : Carte géologique dans le secteur de la carrière (Source : Infoterre, BRGM)

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La région du Puech Nègre où vient s’implanter le site d’étude est le secteur correspondant à la puissance la plus importante. Du fait de la géométrie variable du socle métamorphique, l’épaisseur de la formation sédimentaire est inégale, elle est d’environ 30 m mais peut atteindre une cinquantaine de mètres d’épaisseur au niveau de la faille cachetée à l’Ouest du site. Cette faille, non visible en surface, a impacté la formation métamorphique sous-jacente créant un plus grand espace à l’Ouest pour le dépôt des sédiments.

4. Evaluation du risque amiante environnemental sur la carrière

4.1. Définition L’Amiante est une substance minérale naturelle. Du point de vue géologique, ce terme désigne des minéraux silicatés à texture fibreuse ayant d’importante propriété réfractaire.

Plus précisément, le terme « amiante » a une origine commerciale qui correspond à 6 minéraux naturels, fibreux. Ces minéraux appartiennent à deux séries cristallographiques de silicates distincts : les serpentines et les amphiboles.

Famille Nom Formule

Actinolite / Actinote (CaMgFe)6. Si8O22.(OH)2

Amosite (amiante brun) (FeMg)6. Si8O22.(OH)2

Amphibole Anthoplyllite (FeMg)7. Si8O22.(OH)2

Crocidolite (Amiante bleu) Na2O.Fe2O3.3FeO.8SiO2.H2O

Trémolite 2CaO.5MgO.8SiO2.H2O

Serpentine Chrysotile (amiante blanche) 3MgO.2SiO2.2H2O

C’est sa propriété réfractaire qui, à la fin de XIXème siècle, a entrainé son utilisation massive pour l’isolation de bâtiment. Plus récemment, de nouveaux travaux ont cherché à caractériser le risque associé à des expositions plus faible, liées à la présence de minéraux amiantifères dans l’environnement géologique. Ce risque est lié à l’érosion d’une formation amiantifère affleurante.

4.2. Risque amiante sur la carrière La carrière de Puech Nègre exploite des formations de sédiments consolidées, non métamorphiques. La note du ministère en charge de l’Environnement du 30 juillet 2014 indique dans son annexe 1 : « Les exploitations concernant des formations sédimentaires non métamorphiques dans lesquelles la probabilité de trouver des fibres d’amiante est à priori nulle ou négligeable ne sont pas concernées par la question de l’amiante, à l’exception des exploitations concernant des formations superficielles non consolidées et allochtones (alluvions, moraines, colluvions...). Sous réserve de cette exception, les sites exploitant les produits suivants peuvent être écartés : - des alluvions (graviers, galets, sables...) - (...) » Le risque amiante environnemental sur la carrière le site d’étude peut donc être considéré comme nul.

…à retenir… Le projet exploite des matériaux sédimentaires de la formation tertiaire appartenant au substratum du massif.

Cette formation tertiaire composé de gravier argileux et datant de l’oligocène repose sur un socle métamorphique.

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5. Pédologie

Les terrains de la carrière actuellement autorisée ont déjà subit un décapage. Les terrains de l’extension sont constitués, en surface, de terres végétales limoneuses de couleur noirs et/ou d’une formation argilo-sableuse marron. Sur ces terrains, l’horizon pédologique varie entre 0,40 et 1 mètre.

…à retenir… La couche supérieure est généralement constituée d’une terre végétale très argileuse de faible épaisseur.

6. Eaux souterraines

6.1. Hydrogéologie régionale 6.1.1. Masses d’eau souterraines La région Auvergne est constituée de 4 grands types d’aquifères : - Les nappes alluviales (aquifères alluvionnaires) et les vallées glaciaires ; - Les aquifères volcaniques ; - Les aquifères de socle ; - Les aquifères sédimentaires.

Dans le département du Cantal, les aquifères de socle se rencontrent au Sud-Ouest des monts du Cantal. Dans ces systèmes, la réserve en eau se trouve dans l’horizon fissuré des roches massives constituant le socle. Il représente près de 60% de l’étendue du territoire de la région Auvergne mais ne renferme que des formations aquifères superficielles et diffuses.

Les aquifères ou nappes alluviales se développent dans les formations alluviales et sont en étroite relation avec les cours d’eau superficiels. Ces alluvions sont des formations géologiques constituées de sables, graviers et galets, déposées à l’ère quaternaire. On ne rencontre que très peu ce type d’aquifère dans le Cantal.

Les aquifères volcaniques représentent environ 30% de la ressource en eaux souterraines de l’Auvergne. Les massifs volcaniques de l’Auvergne et plus particulièrement les monts du Cantal abritent ce genre d’aquifères. Ils sont donc bien représentés dans le département du Cantal. La plupart des aquifères volcaniques sont présents dans des formations anciennes.

6.2. Contexte hydrogéologique local Sur la commune de Nieudan, au droit du site, 1 seule masse d’eau est répertoriée : la masse d’eau FG006 « Socle BV Dordogne secteur hydro p0-p1-p2 ». Elle est de niveau 1, le niveau le plus superficiel.

Les caractéristiques de cette masse d’eau sont répertoriées dans le tableau suivant :

Code masse d’eau FG006 Nom Socle BV Dordogne secteurs hydro p0-p1-p2 Type d’aquifère Socle Type d’écoulement Libre Surface 5 157 km²

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Illustration 21 Masse d'eau FG006 "Socle BV Dordogne secteurs hydro p0-p1-p2" (Source : InfoTerre, BRGM)

6.2.1. Aquifère de socle du Cantal : Socle BV Dordogne secteurs hydro p0- p1-p2 La région Auvergne, et plus particulièrement la partie au Sud-Ouest des monts du Cantal qui nous intéresse dans le cadre de cette étude, se compose principalement d’aquifères de socle. Les formations de socle des massifs anciens sont constituées pour l’essentiel de roches siliceuses cristallines (granites, gneiss, schistes) et de terrains sédimentaires (grès, calcaires et marnes) auréolant leur périphérie.

Les formations de socle ont un fonctionnement hydrogéologique particulier au regard des autres formations mieux connues comme les aquifères alluviaux ou karstiques. Elles comprennent un aquifère multicouche constitué d’une zone d’altération meuble (altérite) et d’un horizon fissuré, stratiforme, avec présence d’une nappe continue.

De manière synthétique, les aquifères de socle sont divisés en deux grands compartiments : - Les altérites en surface, jouant un rôle de réservoir ; - L’horizon fissuré, plus ou moins profond, jouant le rôle de système conducteur. Ces deux compartiments forment deux unités aquifères en contact permanent.

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6.2.2. Etat quantitatif des eaux souterraines Le tableau suivant synthétise les caractéristiques quantitatives concernant la masse d’eau au droit du site (FG006). Ces éléments sont issus de l’Agence de l’eau Adour Garonne.

Caractéristiques Objectif d’état de la masse d’eau Objectif état quantitatif SDGAE 2010/2015 : Bon état 2015 Etat de la masse d’eau Etat quantitatif de la masse d’eau (état des lieux validé en 2013) Bon Pression quantitative de la masse d’eau (état des lieux validé en 2004) Prélèvement agricole : Faible Prélèvement industriel : Moyenne Prélèvement eau potable : Moyenne Recharge artificielle (par modification directe ou indirecte de la Absente recharge) : Des milieux aquatiques et écosystèmes terrestres (impact des échanges Faible des milieux aquatiques superficiels sur la masse d’eau souterraine) : Sur les milieux aquatiques et écosystèmes terrestres (impact des échanges de la masse d’eau souterraine sur les milieux aquatiques Moyenne superficiels) : Prélèvements d’eau (état de lieux validé en 2013) Pression prélèvements Pas de pression

6.2.3. Etat qualitatif des eaux souterraines Le tableau suivant synthétise les caractéristiques qualitatives de la masse d’eau au droit du site (FG006). Ces éléments sont issus de l’Agence de l’eau Adour Garonne.

Caractéristiques Objectif d’état de la masse d’eau Objectif d’état SDAGE 2010-2015 : - objectif état global : Bon état 2015 - objectif état chimique Etat de la masse d’eau Etat chimique de la masse d’eau (état des lieux validé en 2013) Bon Pression qualitative de la masse d’eau (état des lieux validé en 2004) Pression liée à l’occupation agricole des sols (répartition des cultures, Moyenne azote organique et phytosanitaires) : Pression liée à l’élevage : Faible Pression non agricole (nitrates issus de l’assainissement autonome, phytosanitaires utilisés par les usagers non agricoles, sites et sols Faible pollués,...) : Pression des milieux aquatiques et écosystèmes terrestres (impact des échanges des milieux aquatiques superficiels sur la masse d’eau Faible souterraine) : Pression sur les milieux aquatiques et écosystèmes terrestres (impact des échanges de la masse d’eau souterraine sur les milieux aquatiques Faible superficiels) : Pression diffuse (état des lieux validé en 2013) Non Nitrates d’origine agricole significative

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Concernant l’évaluation de l’état chimique de la masse d’eau entre 2000 et 2007, il en est ressorti que celle-ci semblait épargnée vis-à-vis d’une pollution par les nitrates. Les concentrations les plus importantes ont été mesurées dans la partie Sud de la masse d’eau. La présence de produits phytosanitaires a été détectée au niveau de certaines stations avec des dépassements des normes réglementaires pour la moitié. Des pesticides peuvent être également présents mais les informations concernant ces substances sont encore trop insuffisantes pour faire un bilan sur l’état chimique de la masse d’eau vis-à-vis de ce type de polluant. Au vue des produits potentiellement présents, il y a un risque de dégradation de l’état chimique de la masse d’eau.

6.3. Contexte local Dans le cadre de l’étude géotechnique de stabilité des talus, réalisée en novembre 2015 par le bureau d’études ANTEA, ce dernier a caractérisé le contexte hydrogéologique local au niveau des terrains de la carrière GINIOUX FLAMARY.

Très localement, notamment au niveau des terrains étudiés, des nappes superficielles peuvent se mettre en place. Ainsi, au dessus du système hydrogéologique principal (aquifère du socle) se retrouve une masse d’eau discontinue de faible importance.

En effet, les formations sableuses sont très perméables aux infiltrations d’eaux de pluie. Il s’y est constitué de petites nappes discontinues dont l’émergence au contact des niveaux argileux est à l’origine de quelques unes des zones humides que l’on peut rencontrer en plusieurs points de la carrière GINIOUX FLAMARY. Ces nappes superficielles sont donc en étroite relation avec la géologie du sous sol et, plus particulièrement, avec les alternances plus argileuses (et donc plus imperméables) et les formations plus sableuses (dans lesquelles elles se mettent en place). Rechargée par les eaux météoriques, elles sont de très faible importance en périodes sèches et plus importantes suite aux épisodes pluvieux.

Cette masse d’eau superficielle joue le rôle de zone tampon entre l’infiltration des eaux de pluie et l’aquifère majeur de la zone mis en place dans les formations du socle.

La conductivité de l’eau de cette nappe superficielle a pu être mesurée à 150 μS/cm au niveau du plan d’eau existant sur la partie nord de la carrière. Cette valeur faible (probablement sous-évaluée compte tenu du mélange des eaux de pluie très peu minéralisées) indique des transferts d’eau relativement rapides à travers les formations des sables argileux et graveleux jusqu’au substratum schisteux.

On peut par ailleurs noter de très faibles écoulements sur les talus de la partie Ouest. Ces écoulements s’infiltrent depuis la surface au travers des sables à graviers et sont limités par les niveaux argileux de couleur grise comme l’illustrent les photographies ci-après.

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Les eaux de surface et les eaux d’émergences ruissellent sur les talus et favorisent des phénomènes progressifs de ravinements.

Le secteur de la carrière GINIOUX FLAMARY n’est donc pas le siège de nappes souterraines (libre ou captive), mais uniquement de venues d’eau ponctuelles probablement peu pérennes.

…à retenir…

L’aquifère « Socle BV Dordogne secteurs hydro p0-p1-p2 », présent au droit du site, est la masse d’eau principale au Sud Ouest des monts du Cantal. Cet aquifère présente globalement un bon état chimique avec peu de pression qualitative. Le secteur de la carrière GINIOUX FLAMARY n’est donc pas le siège de nappes souterraines (libre ou captive), mais uniquement de venues d’eau ponctuelles probablement peu pérennes.

6.4. Piézomètres Des sondages de reconnaissance géologique ont été réalisés sur les terrains de l’extension. Ceux-ci montrent une arrivée d’eau à des profondeurs variables. Globalement, elles surviennent entre 543 et 546 m NGF. Aucun piézomètre n’est en place sur la carrière.

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7. Eaux superficielles

7.1. Hydrographie 7.1.1. Contexte hydrologique général Les terrains de la carrière se positionnent dans le secteur hydrographique de la rivière Dordogne et plus particulièrement dans l’unité hydrographique de référence « Dordogne Amont ».

Cette rivière d’une longueur de 483 km, a un bassin versant de 23 970 km², et rejoint la Garonne dans l’estuaire de la Gironde, qui débouche dans l’océan Atlantique après avoir traversé les départements du Puy de Dôme, du Cantal, de la Corrèze, du Lot, de la Dordogne et de la Gironde.

La Dordogne est une rivière abondante, bénéficiant du climat humide et des fortes précipitations qui règnent sur la plus grande partie de son bassin. La Dordogne présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux l’hiver (maximum en janvier février), alors que la période de basses eaux se déroule de juillet à septembre.

La navigation fut longtemps active sur la Dordogne, avec un trafic intense de marchandises de toutes sortes. Aujourd’hui, seule la Dordogne maritime (partie Sud) conserve un trafic notable.

Plus précisément, le site se trouve entre deux affluents de la Dordogne, la Cère située à environ 3,1 km au Sud et la Maronne située à environ 11,8 km au Nord.

La Cère est une rivière de 120 km de long. Elle prend sa source au sein des monts du Cantal. Elle traverse 3 départements qui sont le Cantal, la Corrèze et le Lot. Elle est aménagée par endroit pour des exploitations hydroélectriques. Elle rejoint la Dordogne à l’Ouest de Bretenoux.

La Maronne est une rivière faisant 92,6 km de long. Elle traverse 2 départements, le Cantal et la Corrèze. Comme la Cère, des sections sont aménagées pour l’hydroélectricité. Elle rejoint la Dordogne sur la commune de Monceaux-sur-Dordogne.

7.1.2. Hydrologie locale Le réseau hydrographique dans le secteur du site d’étude est relativement développé avec un nombre important de rivières et de ruisseaux. Il est situé entre deux affluents importants de la Dordogne, la Cère et la Maronne.

Au niveau du site d’étude, les ruisseaux sont temporaires. C'est-à-dire que ce sont des petit cours d’eau saisonnier, se mettant en place dans les vallées en périodes humides et étant vide en périodes sèches. Le contexte hydrographique dans le secteur du site d’étude est présenté sur l’illustration suivante.

Plus localement, le réseau hydrographique aux alentours du site d’étude est caractérisé par la présence de deux ruisseaux : x Le « ruisseau de Pont-Bernard » (code P1870560) qui apparait réellement au niveau de la RD120, à l’Est du lieu-dit « AviseToi ». Avant ce point, il est alimenté de façon saisonnière par plusieurs plan d’eau en amont ainsi que leur réseau de ruisseau temporaire (dont deux bras longent et/ou recoupent légèrement les terrains de l’extension); x Le « ruisseau des Garrigues » (code P1430570) passant à proximité de la limite Ouest de la carrière de GINIOUX FLAMARY où il s’écoule vers le Nord.

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Illustration 22 : Réseau hydrographique aux abords du site d’étude (Source : Géoportail)

x Ruisseau de Pont-Bernard

Le « ruisseau de Pont-Bernard » fait parti du bassin versant de « La Cère du barrage de Saint-Etienne-Cantalès au confluent de l’Escalmels » et plus précisément du bassin versant du « ruisseau d’Auze ».

Les connexions hydrographiques du ruisseau de Pont-Bernard à la Cère sont schématisées sur l’illustration suivante.

Illustration 23 : Connexions hydrographiques au Sud-Est de la carrière (Source : L’Artifex)

Le ruisseau de Pont-Bernard fait parti du bassin versant de la masse d’eau « ruisseau d’Auze ». Il présente les caractéristiques suivantes (d’après le SIEAG) :

Caractéristique du cours d’eau et de son bassin versant à Critères de l’Agence de l’eau Adour Garonne proximité du site d’étude Usages et pressions agricoles - -Un prélèvement est réalisé dans la nappe phréatique en aval de Usages et la confluence avec le ruisseau de Pont-Bernard. Usages et pressions domestiques pressions -Une station d’épuration avec un point de rejet est présente au niveau de Saint-Paul-des-Landes. Usages et pressions industrielles -

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Caractéristique du cours d’eau et de son bassin versant à Critères de l’Agence de l’eau Adour Garonne proximité du site d’étude ZOS rivière - Zones à Objectifs plus Stricts pour réduire les - traitements pour l'eau potable ZPF rivières - Zones à préserver pour leur utilisation future en eau - potable Zone de vigilance nitrates - grandes cultures SDAGE 2010 Zone de vigilance pesticide - SDAGE - SDAGE 2010 Programmation L’ensemble du ruisseau et de son bassin versant sont concernés Zone de vigilance élevage par une zone de vigilance élevage. L’intégralité de l’emprise de SDAGE 2010 la carrière est concernée. Cours d’eau en très bon état LEMA (loi su l’eau et les milieux - aquatiques) Réservoir biologique LEMA (loi su - l’eau et les milieux aquatiques) Axes à migrateurs amphihalins - SDAGE 2010 Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant font partis du SAGE SAGE Dordogne amont. L’intégralité de l’emprise de la carrière est concernée. Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant sont intégrés à Plan de gestion des étiages Périmètres de un plan de gestion des étiages, celui de « DORDOGNE (PGE) gestion intégrée VEZERE ». L’intégralité de l’emprise de la carrière est concernée. Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant sont intégrés au contrat de rivière du « Cère amont ». L’intégralité de l’emprise de Contrats de rivière la carrière est concernée. Ce contrat a été achevé en novembre 2006. Aires d’alimentation des - captages Zones de répartition des eaux - Zones vulnérables - Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant sont en zone Zonages sensible. Cette zone est celle de « La Cère en amont de Saint réglementaires Etienne-de-Cantalès ». Ce sont des bassins versants Zones sensibles particulièrement sensibles aux pollutions. L’emprise du projet n’est pas entièrement comprise dans cette zone, seule la bordure Est l’est. Le ruisseau d’Auze et le ruisseau de Pont-Bernard sont des cours Catégorie piscicole d’eau de première catégorie.

x Ruisseau des Garrigues

Le « ruisseau des Garrigues » fait parti du bassin versant de la masse d’eau « L’Etze de sa source au barrage d’Enchanet » et plus précisément du bassin versant du « ruisseau du Meyrou ».

Les connexions hydrographiques à l’Ouest du site peuvent être schématisées ainsi :

Illustration 24 : Connexions hydrographiques à l'Ouest et au Nord-Ouest de la carrière (Source : L’Artifex)

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Le ruisseau des Garrigues est un cours d’eau présentant différents ouvrages dans ses abords avec des points de rejet d’établissements industriels déclarés à l’agence de l’eau : x Un point de rejet de la SA carrières DAUDE ; x Un point de rejet de la SARL GINIOUX FLAMARY.

Le ruisseau des Garrigues fait parti du bassin versant de la masse d’eau « ruisseau du Meyrou ». Il présente les caractéristiques suivantes (d’après le SIEAG) :

Caractéristique du cours d’eau et de son bassin versant à Critères de l’Agence de l’eau Adour Garonne proximité du site d’étude Usages et pressions agricoles - -Un prélèvement pour l’eau potable est réalisé au niveau de Nieudan au niveau de l’ouvrage n°08111X0025/C, à 950 m environ à l’Ouest du site d’étude. Usages et pressions domestiques -3 point de rejets de stations d’épuration communales (, Tessières-de-Cornet, ) sont présentes sur le ruisseau du Meyrou ou sur ses affluents en amont de la confluence avec Usages et le ruisseau des Garrigues. pressions Deux Industries extractives sont présentes à proximité de la source du ruisseau des Garrigues : x SARL GINIOUX-FLAMARY (possédant 2 sites) x SA CARRIERE DAUDE. Usages et pressions industrielles Des points de rejets dans l’environnement sont présents sur ces sites. Des points de prélèvement sont également présents pour ces industries au niveau de l’ouvrage n°08111X0025/C. ZOS rivière - Zones à Objectifs plus Stricts pour réduire les - traitements pour l'eau potable ZPF rivières - Zones à préserver pour leur utilisation future en eau - potable Zone de vigilance nitrates - grandes cultures SDAGE 2010 Zone de vigilance pesticide - SDAGE 2010 SDAGE - L’ensemble du ruisseau et de son bassin versant est concerné Programmation Zone de vigilance élevage par une zone de vigilance élevage. L’intégralité de l’emprise de SDAGE 2010 la carrière est concernée. Cours d’eau en très bon état Le ruisseau Negro, confluent du ruisseau des Garrigues, est LEMA (loi su l’eau et les milieux concerné. Il est donc nécessaire au maintien ou à l’atteinte du aquatiques) bon état écologique des cours d’eau du bassin versant. Le ruisseau du Meyrou est concerné. Il est donc nécessaire au Réservoir biologique LEMA (loi su maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau l’eau et les milieux aquatiques) du bassin versant. Axes à migrateurs amphihalins - SDAGE 2010 Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant font partis du SAGE SAGE Dordogne amont. L’intégralité de l’emprise de la carrière est concernée. Le ruisseau et l’ensemble de son bassin versant sont intégrés à Plan de gestion des étiages Périmètres de un plan de gestion des étiages, celui de « DORDOGNE (PGE) gestion intégrée VEZERE ». L’intégralité de l’emprise de la carrière est concernée. Le ruisseau des garrigues et le ruisseau Negro sont intégrés au contrat de rivière du « Cère amont ». L’intégralité de l’emprise de Contrats de rivière la carrière est concernée. Ce contrat a été achevé en novembre 2006. Zonages Aires d’alimentation des - réglementaires captages

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Caractéristique du cours d’eau et de son bassin versant à Critères de l’Agence de l’eau Adour Garonne proximité du site d’étude Zones de répartition des eaux - Zones vulnérables - L’emprise du projet n’est pas entièrement comprise dans cette Zones sensibles zone, seule la bordure Est l’est. Le ruisseau des Garrigues et ses confluents ne sont pas concernés. Le ruisseau du Meyrou et l’ensemble de ses confluents (en Catégorie piscicole particulier le ruisseau des Garrigues) sont de première catégorie.

Ces deux ruisseaux sont situés sur deux bassins versant opposés. Le ruisseau des Garrigues est le plus concerné par l’exploitation de la carrière, notamment par le biais du point de rejet.

7.2. Aspect quantitatif 7.2.1. Débits x La Cère La station de mesure des débits en exploitation la plus proche est située à Laroquebrou, sur la Cère, environ 9 km en aval hydraulique de la carrière GINIOUX FLAMARY. Cette station de mesure ne permet pas de se faire une idée de l’état quantitatif des cours d’eau au niveau du site d’étude mais donne des informations générales pour le secteur.

Le tableau suivant présente les caractéristiques hydrologiques de la Cère, au niveau de la station de Laroquebrou (code station : P1902910) :

Débits journaliers et mensuels en m3/s durant l’année 2013 (source : banque Hydro)

La Cère connait des variations saisonnières moyennes entre les mois les plus secs de juillet et septembre (débit moyens de 3,11 et 3,08 m3/s) et le mois de novembre le plus humide (37,80 m3/s).

x L’Etze Il n’existe pas sur ce cours d’eau de station hydrométrique.

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7.2.2. Ecoulements superficiels sur le site On peut classer les écoulements superficiels sur la carrière de Nieudan en plusieurs catégories : - Les écoulements sur les zones non exploitées (à l’Est du site) s’infiltrent dans le substratum argilo- sableux ou ruissellent vers les points bas de la zone (en direction du bassin versant du ruisseau de Pont Bernard). Il est à noter que suivant l’endroit, ces écoulements peuvent également rejoindre une mare ou se diriger vers les zones en cours d’exploitation ou ayant été exploité de la carrière.

- Les écoulements sur les zones remises en état sont variables suivant la zone. Au niveau de l’ancien bassin de décantation des boues, les eaux météoriques ont tendance à former des petites flaques puis à s’évaporer ou être captées par la végétation s’y étant mise en place. Une petite quantité peut s’infiltrer lentement dans le sol argileux. Au niveau des terrains réaménagés de l’Ouest de la carrière, les eaux météoriques sont en partie captées par la végétation. Les écoulements se dirigent vers les points bas pour y rejoindre des petites mares (où les eaux s’infiltreront petit à petit), la tourbière ou les cours d’eau temporaires en contrebas.

- Les écoulements au niveau des zones d’extraction (actuellement au Nord Ouest de la carrière), sont entrainés vers le point bas de la fosse où elles forment de petites mares. La plus grande partie s’infiltre dans le substratum argilo-sableux, après décantation naturelle dans ces mares. En cas de fort épisode pluvieux, les eaux de surface de ses bassins sont redirigées vers le milieu naturel par surverse. Dans le cas d’une exploitation plus profonde, des nappes superficielles sont drainées par l’excavation. Ces eaux sont alors dirigées, par pompage, vers les bassins voisins pour permettre l’exploitation à sec et également pour permettre leur décantation.

- Les écoulements sur les zones en eaux (bassins de décantation et fond de fosse où l’activité est terminée) entrent majoritairement dans le circuit fermé des eaux de traitement. En effet, ces bassins sont relativement étanche, colmatés par les particules argileuses s’y étant déposées. Dans les fosses d’exploitation, mais aussi au niveau des bassins d’eau (où le colmatage en argile est moins important), une partie des eaux s’infiltrera dans le substratum argilo-sableux.

- Les écoulements sur les zones de stockages des matériaux ainsi que sur les terrains décapées aux abords de ces stocks (plateforme, pistes, parking…) sont, en grande majorité, drainées vers les différents bassins de la zone, soit naturellement, par l’épaisse plateforme sableuse ayant été mis en place, soit artificiellement, par des fossés. Ces eaux, susceptibles d’être chargées en fines argileuse subissent donc une décantation dans les bassins avant de s’infiltrer naturellement ou de rejoindre le circuit des eaux de traitement.

Le bassin situé au Nord de l’installation de traitement possède un point de rejet dans le milieu naturel (déclaré à l’agence de l’eau Adour-Garonne). Ce rejet se fait par surverse. Ainsi, seules les eaux de surface, les plus claires sont rejetées vers le bassin versant des Garrigues. Des mesures sont effectuées une fois par an par le laboratoire LD Contrôles (cf Annexe 9). En 2014, les mesures montraient une eau claire, non polluée par la carrière, comme le montre le tableau suivant :

Paramètres Résultats Tolérances pH 7,2 5,5 < pH < 8,5 Température 11,6 °C < 30 °C Matières en suspension (MES) 17 mg/l < 35 mg/l

Demande chimique en oxygène < 10 mg/l O2 < 125 mg/l Coloration 10,00 mg/l Pt < 100 mg/l Pt Hydrocarbures < 0,100 mg/l < 10 mg/l

Plus précisément, les eaux rejetées viennent alimenter la tourbière en contrebas. D’une superficie d’environ 3 000 m², elle présente un fort intérêt écologique. Majoritairement, les eaux y stagnent avant de s’infiltrer ou d’être captées par la végétation. Une très faible quantité d’eau rejetée par la carrière GINIOUX-FLAMARY rejoint les ruisseaux temporaires et le cours d’eau des Garrigues.

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Figure 10 : Ecoulements superficiels

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7.3. Qualité des eaux superficielles x Ruisseau de Pont Bernard et Ruisseau des Garrigues

Les eaux du ruisseau de Pont-Bernard rejoignent celles du ruisseau d’Auze (FRFRR295A_1). Celles du ruisseau des Garrigues rejoignent les eaux du ruisseau Négro, affluent du ruisseau du Meyrou (FRFRR500_3). Le tableau ci-dessous présente les pressions qualitatives exercées sur le ruisseau d’Auze et le ruisseau du Meyrou, données représentatives du secteur du site de part les connexions hydrographiques existantes. Ces éléments sont issus de l’état des lieux validé en 2013, de l’Agence de l’eau Adour Garonne (SIEAG).

Caractéristiques

Ruisseau du Ruisseau d’Auze Meyrou Objectif d’état de la masse d’eau Objectif d’état SDAGE 2010-2015 : - objectif état global : Bon état 2015 Bon état 2015 - objectif état chimique Etat de la masse d’eau (Etat des lieux validé en 2013) Etat chimique de la masse d’eau Non classé Non classé Etat Ecologique (modélisé) Moyen Moyen Pression qualitative de la masse d’eau (Etat des lieux validé en 2013) Pression des rejets de stations d’épurations domestiques Significative Significative Non Non Pression liée aux débordements des déversoirs d’orage significative significative Pression des rejets de stations d’épurations industrielles Pas de pression Pas de pression Pression (macro polluants) ponctuelle Pression des rejets de stations d’épurations industrielles Inconnue Inconnue (MI et METOX) Indice de danger « substances toxiques » global pour les Pas de pression Pas de pression industries Pression liées aux sites industriels abandonnés Inconnue Inconnue Pression de l’azote diffus d’origine agricole Significative Significative Pression Non Non diffuse Pression par les pesticides significative significative

Ces deux masses d’eau ont un état écologique (modélisé) moyen. Cela signifie que des écarts dus à l’activité humaine ont été relevés par rapport à un cours d’eau référence pas ou très peu influencé par l’activité humaine. Leur état écologique est donc dégradé. Concernant les pressions qualitatives, ces deux ruisseaux subissent des pressions, principalement au niveau des rejets de stations d’épurations domestiques et des rejets diffus d’azote issus de l’agriculture. Ce sont les principales causes de leur dégradation.

Des stations de mesures de la qualité sont présentes sur la Cère en aval de la confluence du ruisseau d’Auze (confluent du ruisseau de Pont-Bernard) et sur l’Etze en aval de la confluence du ruisseau du Meyrou (confluent du ruisseau des Garrigues et du ruisseau Négro).Les potentiels rejets de la carrière GINIOUX FLAMARY se font au niveau du bassin versant du ruisseau des Garrigues. On s’intéressera donc plus en détail à la qualité de l’Etze.

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x La Cère Illustration 25 : Evaluation de l’état de la Cère, pour sur la période 2012- La qualité de l’eau de la Cère 2013 est suivie au niveau de la Source : http://adour-garonne.eaufrance.fr/station/05063800/print station de mesure qualité « La Cère en aval de Laroquebrou », située à 7,3 km environ à l’Ouest du site, environ 3,3 km en aval de la confluence du ruisseau d’Auze. Les données de cette station de mesures sont présentes dans l’illustration suivante. Elles ont été réalisées sur la période de 2012-2013.

La qualité de l’eau de la Cère est globalement bonne. C’est un cours d’eau à préserver.

x L’Etze La qualité de l’eau de l’Etze Illustration 26 : Evaluation de la qualité de l'Etze, pour la période 2012- est suivie au niveau de la 2013 station de mesure qualité Source : http://adour-garonne.eaufrance.fr/station/05068120/print « L’Etze au niveau de Sainte- Illide », situé à environ 9 km au Nord du site, environ 4,9 km en aval de la confluence du ruisseau du Meyrou. Les données de cette station de mesures sont présentes dans l’illustration suivante. Elles ont été réalisées sur la période de 2012-2013.

La qualité de l’eau de l’Etze est qualifiée de moyenne. Cet état physico-chimique est dû au taux de saturation en oxygène considéré comme moyen. Cet état ne résulte pas de l’activité humaine mais uniquement de processus mécaniques d’échange eau- atmosphère. Les autres paramètres sont bons à très bons. C’est un cours d’eau à préserver.

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…à retenir… Le site d’étude se trouve sur deux bassins versant : -le bassin versant du ruisseau des Garrigues ; -le bassin versant du ruisseau de Pont-Bernard.

Ce premier ruisseau rejoint le ruisseau Négro puis le ruisseau du Meyrou. Ce dernier est un affluent de l’Etze. Le ruisseau de Pont-Bernard est un affluent du ruisseau de l’Auze dont les eaux rejoignent celles de la Cère environ 3 km en aval.

La qualité des eaux (Cère et Etze) dans le secteur du site sont globalement bonne au vue des mesures réalisées au niveau des stations de mesures. Néanmoins des pressions sur la qualité des eaux sont existantes plus localement au niveau des affluents de la Cère (ruisseau de l’Auze) et de l’Etze (ruisseau du Meyrou).

8. Usages de l’eau

8.1. Usages des eaux souterraines Un captage d’eau potable est présent sur la commune de Nieudan, son périmètre de protection est à environ 950 m à l’Ouest du site d’après la Mairie de Nieudan. L’emprise du site d’étude ne recoupe pas son périmètre de protection.

Les nappes superficielles se formant dans la formation argilo-sableuse exploitée, sont drainées par la création de fosses dans les différentes carrières de la commune. Pour réaliser une exploitation à sec, mais également pour pouvoir laver les matériaux, ces eaux sont pompées. Elles correspondent à de petites nappes discontinues rechargées lors d’épisodes pluvieux pouvant ponctuellement être en relation avec l’aquifère du socle sous- jacent mais ayant plutôt tendance à ressortir sous forme de source au niveau de couche plus argileuses.

8.2. Usages des eaux superficielles Les eaux superficielles dans le secteur du site d’étude sont utilisées pour différents usages : - Irrigation ; - Pêche ; - Loisirs (avec la présence du Lac du barrage de Saint-Etienne-Cartalès).

…à retenir… La carrière GINIOUX FLAMARY se positionne sur le bassin versant des ruisseaux des Garrigues et de Pont Bernard. Elle réalise également un rejet d’eau au niveau du bassin versant du ruisseau des Garrigues.

L’exploitation en fosse du gisement entraine le drainage des eaux de pluie et des nappes souterraines superficielles mise en place dans la formation sablo-argileuse exploitée.

Un captage d’eau potable non référencé comme AEP par l’ARS est présent sur la commune de Nieudan, dont le périmètre de protection rapproché est à environ 950 m à l’Ouest du Nord du site d’étude. Aucuns périmètres de protection ne concernent le site.

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9. Synthèse des sensibilités du milieu physique

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse du milieu physique affectant les terrains du projet ou ses proches abords.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Atout Négligeable Faible Moyen Fort

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

Le secteur du site d'étude est soumis à un climat semi-continental dégradé avec des influences océaniques. Il est donc Climatologie Négligeable copieusement arrosé. Les vents sont globalement faibles. Les terrains de la carrière reposent sur des matériaux Géologie Atout sédimentaires : graviers et sables plus ou moins argileux. L'horizon de terre végétal n'est présent que sur les terrains de Pédologie l'extension. Il est composé de limons et d'argiles sableuses de 1 m Négligeable maximum La masse d'eau majeure présente au droit du site est un aquifère de socle " Socle BV Dordogne secteurs hydro p0-p1-p2 " de Faible niveau 1, le plus superficiel qui n'affleure pas sur le site d'étude Hydrogéologie Cette nappe principale peut être rattachée aux nombreuses petites nappes plus superficielles. Celles-ci peuvent donner naissance à Moyen des sources, souvent utilisées pour l'agriculture.

La carrière se trouve sur deux bassins versant : celui du ruisseau Moyen des Garrigues et celui du ruisseau de Pont-Bernard. Milieu physique Hydrologie Des connexions hydrographiques existent avec l'Etze (ruisseau des Garrigues) et la Cère (ruisseau de Pont-Bernard) dont les eaux Faible sont globalement de bonnes qualités.

Les nappes superficielles sont drainées par les fosses d'extraction. Moyen L'eau y est pompée pour le traitement des matériaux Usages des eaux souterraines Un captage d'eau potable est présent sur la commune de Nieudan. Il est non référencé par l'ARS et n'est pas concerné par Faible le projet.

Les eaux météoriques sont drainées par les fosses d'extraction. Moyen Usages des eaux L'eau y est pompée pour le traitement des matériaux superficielles Dans le secteur du site d'étude, les eaux superficielles sont Faible principalement utilisées pour la pêche et l'irrigation. Les eaux transitent en grande majorité par un ou plusieurs bassins Atout pour être décantée. Ecoulement sur le site Un point de rejet existe, les mesures effectuées une fois par an Faible montre qu'elles ne sont pas polluée en MES, hydrocarbure…

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IV. MILIEUX NATURELS

1. Détermination des aires d’étude

Le site d’étude se positionne dans l’unité paysagère des Pays coupés d’Artense, de Sumène et de Xaintrie. Cet ensemble de paysages est d’une grande importance écologique dans la mesure où les cours d’eau relativement préservés de l’activité humaine par des gorges profondes, forestières et à l’abri des regards, facilitent les transits faunistiques de la vallée de la Dordogne aux massifs du Cantal, du Sancy et du Cézallier...

Les paysages agricoles des pays coupés relèvent de paysages ordinaires de campagne ayant la particularité d’être à une altitude relativement élevée (entre 600 et 800 m). L’influence climatique montagnarde se fait ainsi ressentir de manière significative. Ce climat de type continental conjugué avec un substratum sableux acide, forment un biotope notamment favorable à la formation de tourbières.

La végétation suit la série du Chêne pédonculé (Quercus robur), avec des éléments de la série montagnarde du Hêtre (Fagus sylvatica) dans les secteurs plus frais.

Le site d’étude se positionne à cheval entre le bassin versant du Ruisseau des garrigues (au Nord) et celui alimentant le Marais du Cassan. La trame bleue est bien représentée à travers le réseau de tourbières, de marécages, les bassins des carrières et autres milieux humides. Vis-à-vis de la trame verte, les fonctionnalités amènent plutôt les flux vers le Nord, au niveau des boisements du Puech de la Bessade. L’accès aux boisements situés au Sud est en effet perturbé par la RD 120, très fréquentée.

Les aires d’étude suivantes ont été ainsi considérés (Cf. Figure 11) : x L’aire d’étude rapprochée, qui correspond à l’emprise même du projet et ses abords immédiats, où ont été identifiés les habitats et espèces directement impactables par le projet (perte directe, perturbations dues à la proximité des travaux, risque de piétinement, …) ; L’emprise de la carrière actuelle et des terrains de l’extension sont totalement clôtuirés. Ces éléments de fragmentation sont pris en compte dans les corridors écologiques ; x L’aire d’étude étendue où ont été recherchés les éléments de la faune la plus mobile (ici principalement mammofaune et avifaune) et les corridors biologiques proches (trames vertes et bleues), dans lesquels le site pourrait potentiellement s’insérer. Dans le cas de ce projet, l’aire d’étude étendue englobe une partie des landes et des boisements au Nord, le complexe de pâturages et de haies relictuelles à l’Est, les boisements et habitats humides longeant la route au Sud, ainsi que les bocages au Sud-Ouest.

2. Données issues de la bibliographie

2.1. Données du Conservatoire botanique Le Conservatoire Botanique National du Massif Central mentionne plusieurs espèces végétales patrimoniales, à l’échelle du territoire communal (source : 07 Mars 2014 < CHLORIS® système d’information dédié à la flore sauvage et aux végétations du Massif central >) :

Espèces faisant l’objet de l’arrêté ministériel du 20 janvier 1982 modifié par l’arrêté du 31 août 1995, relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national :

x Drosère intermédaire - Drosera intermedia Hayne x Drosère à feuilles rondes - Drosera rotundifolia L. x Spiranthe d’été - Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich.

La Drosère intermédiaire est par ailleurs mentionnée dans cette base de données dans le secteur Sud de la sablière, sans localisation précise. L’information date de 1986 (observateur anonyme).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 11 : Aires de l'étude écologique

Legende :

Site d'étude

Aire d'étude rapprochée Aire d'étude intermédiaire

Corridors principaux Corridors secondaires

Trame bleue : cours d'eau du bassin versant de l'Etze Trame bleue : plans d'eau Trame bleue : zones humides du bassin versant de la Cère (données EPIDOR)

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 12 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 0 300 m d'autorisation d'une carrière Source : Flashearth 130 Etude d’Impact Environnementale

Espèces végétales patrimoniales en Auvergnes, non protégées (déterminantes ZNIEFF, Liste Rouge Régionale, …) : x Nielle des blés - Agrostemma githago L. x Pin laricio - Pinus nigra Arnold subsp. laricio Maire x Ail des bruyères - Allium ericetorum Thore x Pin laricio – Pulmonaria affinis Jord. x Orchis incarnat - Dactylorhiza incarnata (L.) Soó x Choin noirâtre - Schoenus nigricans L. x Epipactis des marais – Epipactis palustris (L.) Crantz x Sphagnum sp. x Gaillet boréal - Galium boreale L.

Espèces faisant l’objet de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) (Convention de Washington) au sein de l'Union européenne : Annexe II :

x Orchis bouffon - Anacamptis morio (L.) R.M.Bateman, x Orchis male - Orchis mascula (L.) L. Pridgeon & M.W.Chase x Platanthère à deux feuilles - Platanthera bifolia (L.) x Dactylorhize tacheté - Dactylorhiza maculata (L.) Soó L.C.M. Richard x Orchis moucheron - Gymnadenia conopsea (L.) R.Br.

2.2. Données LPO Auvergne L’Atlas communal édité par la LPO Auvergne mentionne plusieurs autres espèces remarquables sur la commune de Nieudan :

x Echasse blanche – Himantopus himantopus x Alyte – Alytes obtetricans x Crapaud calamite (Bufo calcamita) x Grenouille agile (Rana dalmatina) x Triton marbré (Triturus marmoratus)

3. Evaluation écologique des habitats de végétation

Les visites sur site aux périodes adéquates ont permis de cartographier les habitats identifiés au sein du périmètre d’étude rapproché. Ce document est présenté en Figure 12 page 141. De même, la liste complète des espèces végétales observées dans ce même périmètre (ccomprenant les dénominations scientifiques) est consultable en Annexe 13.

3.1.1. Les zones rudérales et formations perturbées de friches

Zone rudérale Zone rudérale xérophile sur sables Source : L’Artifex 2014 Source : L’Artifex 2014

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 131 Etude d’Impact Environnementale

Représentativité : Ces habitats caractérisent les secteurs récemment ou régulièrement perturbés. Ils se développent en marge des chantiers, et sur les anciennes plateformes, pistes et remblais. La surface totale de ces habitats est estimée à environ 2,4 ha.

Description : La végétation herbacée est caractéristique des zones rudérales où la réduction des interactions de compétition entre les espèces favorise une diversification des communautés, en fonction des conditions stationnelles. Des espèces rudérales typiques sont observées, comme le Séneçon commun, le Chénopode blanc, la Renouée faux-liseron, le Mélilot blanc, la Picride fausse-vpérine, l’Oxalis corniculé, l’Onagre bisannuelle, l’Orge des rats, la Patience crépue, l’Erigéron annuel, le Millepertuis perforé, le Pâturin annuel, la Bourse à Pasteur, la Brome stérile, la Verveine officinale, la Barbarée commune, la Linaire striée, la Vergerette du Canada ou le Panais cultivé.

Certaines espèces prairiales s’implantent dans les friches plus avancées (friches vivaces), comme le Dactyle aggloméré, le Plantain lancéolé, l’Oseille, l’Agrostide commune, l’Achillée millefeuille, la Marguerite, le Polygale commun, le Séneçon de Jacob, les trêfles (Trifolium repens, T. pratense ou T. dubium), la Flouve odorante, le Fromental élevé, le Pissenlit, la Brunelle commune ou la Carotte sauvage. Les friches vivaces les plus anciennes voient se développer une strate arbustive, avec le Genêt à balais, le Peuplier noir, les saules et d’autres espèces décrites dans les landes et fourrés ci-après. Des landicoles, comme la Fougère aigle, les ronces, la Jasione des montagnes ou la Sauge des bois, les accompagnent.

Les zones les plus nitrophiles sont peuplées par l’Ortie dioïque, le Gaillet grateron, le Lamier pourpre, le Géranium découpé, la Patience sauvage, l’Euphorbe réveille-matin, le Laiteron rude ou la Luzerne arabique.

Les secteurs plus humides (les habitats humides sont détaillés ci-après) sont colonisés par des espèces de mégaphorbiaies, comme l’Eupatoire chanvrine, Epilobe tétragone, le Cardère, le Saule cendré, le Lycope d’Europe ou les joncs. Les substrats humides plus argileux (accumulations de fines dans les dépressions) sont notamment caractérisés par le Panic pied-de-coq.

Enfin, les secteurs les plus sableux présentent des communautés spécifiques adaptées au caractère drainant et acidiphile du substrat, avec l’Ornithope délicat, la Spergulaire rouge, le Myosotis raide, l’Illecèbre verticillé, la Spergule des champs, le Tussilage, l’Epervière piloselle, le Trêfle des champs, la Porcelle enracinée, la Teesdalie à tige nue, la Vulpie queue-de-rat, la Renouée des oiseaux ou la Petite oseille.

Intérêt floristique : L’état de conservation de ces formations végétales est assez médiocre compte tenu de la mauvaise structuration des habitats et des perturbations qu’ils ont subies. Ils ne présentent donc pas d’intérêt patrimonial particulier. L’hétérogénéité du substrat et les variations locales de topographie engendrent cependant des conditions stationnelles variées, favorables à la diversification de la flore spontanée.

Intérêt faunistique : Les zones les plus dénudées constituent des habitats de prédilection pour une faune entomologique thermophile et d’espèces animales peu communes : orthoptères, coléoptères, amphibiens pionniers, lézards et autres reptiles. Ces derniers sont favorisés par l’effet de lisière engendré par ces habitats, à proximité de fourrés ou de boisements. D’autres insectes, comme les guêpes et les abeilles terricoles fréquentent également les milieux xériques. Les friches hautes, par leur grande diversité en espèces végétales et donc en fleurs, attirent particulièrement l’entomofaune, et notamment les lépidoptères.

Codes CORINE :

Carrières (86.41) – pour les zones de chantier exemptes de végétation -

Zones rudérales (87.2)

Terrains en friche (87.1)

Prairies siliceuses à annuelles naines (35.21)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 132 Etude d’Impact Environnementale

3.1.2. Les cultures

Représentativité : En 2014, une culture de blé était implantée dans la zone Est de l’aire d’étude rapprochée. Sa surface totale est estimée à 13,8 ha.

Description : Peu d’adventices colonisent les zones cultivées. Il s’agit dela Cardamine hirsute, de l Bourse à Pasteur, de la Folle avoine, du Vélar officinal, du Pissenlit, du Laiteron maraîcher ou de la Renouée faux-liseron.

Source : L’Artifex 2014

Intérêt floristique : Ces habitats sont classiques des zones intensément cultivées largement présentes dans toute la France. Leur valeur patrimoniale est négligeable, et la flore qui y est inféodée est particulièrement pauvre en espèces. Les marges accueillent toutefois potentiellement une flore plus diversifiée, avec la possibilité d’y trouver des messicoles patrimoniales.

Intérêt faunistique : Les espaces ouverts et perturbés ont peu d’intérêt pour la faune, mis à part certains oiseaux hivernants (grives, pluviers, vanneaux, fringilles, alouettes, …) qui peuvent trouver de la nourriture dans les chaumes.

Code CORINE :

Cultures avec marges de végétation spontanée (82.2)

1. 1. 1.1.1.1

3.1.3. Les milieux prairiaux

Prairie non pâturée en 2014 Prairie pâturée en 2014 Source : L’Artifex 2014 Source : L’Artifex 2014

Représentativité : Les milieux prairiaux occupent la zone Sud de l’aire d’étude rapprochée. Leur surface totale est estimée à 4,8 ha.

Description : La gestion de ces prairies semble alterner entre la fauche et le pâturage par des équins. Il en résulte une intéressante diversité floristique. Le cortège de base est formé par de nombreuses graminées comme le Dactyle aggloméré, la Houlque laineuse, la Fromentale, le Brome mou, la Crételle, la Flouve odorante, le Pâturin commun, la Fétuque faux-roseau, le Brome mou ou la Brize intermédiaire. Localement, du regain assez dense de Ray-grass anglais (issu d’anciens semis) est observé.

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Ces espèces sont accompagnées par des vivaces comme le Lotier corniculé, la Pâquerette, l’Achillée millefeuille, l’Oseille, la Centaurée noire, la Crépide bisannuelle, la Luzule des prés, la Stellaire à feuilles de graminées, le Cocriste vrai, le Gaillet mou, la Mauve musquée, la Vesce hérissée, la Marguerite commune, la Carotte sauvage, le Lin cultivé, le Coucou, la Brunelle commune, la Renoncule bulbeuse ou la Gesse des prés.

Les perturbations engendrées par le pâturage favorisent un cortège rudéral, avec le Laiteron des maraîchers, la Barbe-de-bouc, le Chiendent rampant, le Cirse des champs, la Barbarée commune, l’Orge des rats, la Picride fausse-vipérine ou le Mouron rouge, voire des nitrophiles comme le Geranium à feuilles rondes, le Lamier pourpre ou le Mouron des oiseaux. Les zones tassées accueillent la Rubéole des champs, la Blackstonie perfoliée ou la Petite centaurée.

Intérêt floristique : En 2014, les prairies situées au Sud-Est s’apparentent à l’habitat d’intérêt communautaire : « Prairies maigres de fauche de basse altitude » (6510). Les cortèges sont assez diversifiés, mais les traitements mixtes modifient plus ou moins la composition de ces milieux. En l’absence d’un suivi sur plusieurs saisons, il est difficile de qualifier précisément leur état de conservation. En l’état actuel des connaissances, leur état de conservation est donc considéré comme médiocre.

Intérêt faunistique : En période de pâturage, l'hétérogénéité du milieu, avec ses touffes de refus, ses taches nitrophiles, et ses zones tassées ou égratignées, constitue une mosaïque intéressante pour la faune, et notamment les invertébrés, qui entretiennent tout un cortège de prédateurs et sont au centre de nombreuses chaînes alimentaires intégrant l'avifaune. En période de fauche, les hautes herbes et les fleurs sont globalement très favorable à l’entomofaune.

Codes CORINE :

Prairies des plaines médio-européennes à fourrage (38.22)

Pâtures mésophiles (38.1)

1. 1. 1.1.1.2

Code EUR15 :

Prairies maigres de fauche de basse altitude (6510) Etat de conservation médiocre

3.1.4. Les landes secondaires à genêts et Pins sylvestres

Représentativité : Ces milieux suivent les friches vivaces dans la dynamique de la végétation. Ils se développent dans les zones plutôt mésophiles à xérophiles, anciennement perturbées et abandonnés depuis. Il est difficile d’estimer la surface de ces habitats, qui sont souvent très localisés (environ 4,5 ha au total).

Description : Le Genêt à balais est dominant. Il est accompagné par les ronces, le Saule marsault, le Bouleau, le Peuplier noir, quelques Chênes pédonculés, Chênes pubescents et Pins sylvestres, le Rosier des chiens, le Prunellier ou l’Ajonc nain.

Source : L’Artifex 2014

La strate herbacée est comparable à celle des friches vivaces, avec toutefois une recrudescence des landicoles, comme la Fougère aigle, la Callune, le Brachypode penné, le Dactyle aggloméré, la Brunelle, la Jasione des montagnes ou la Sauge des bois.

Intérêt floristique : Ces habitats peu structurés n’ont pas d’intérêt particulier. Aucune espèce végétale patrimoniale n’y a été inventoriée.

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Intérêt faunistique : Les milieux semi-ouverts génèrent un effet de lisière favorable à l’entomofaune ou à l’herpétofaune. Ils permettent aussi la nidification d’un cortège avifaunistique particulier, nichant dans les arbustes. Enfin, ils constituent un corridor écologique, mais de qualité amoindrie.

Codes CORINE :

Landes à Genêts et Ajoncs (31.84)

Ronciers (31.831)

3.1.5. La chênaie-boulaie récente

Représentativité :.Ce boisement correspond à la bordure Est de l’aire d’étude rapprochée. Sa surface est estimée à environ 3,0 ha.

Description : Il s’agit d’un boisement récent, dominé par le Chêne pédonculé et le Bouleau verruqueux, accompagnés par le Robinier, le Tremble, le Hêtre commun, le Noisetier, le Sorbier des oiseleurs, les ronces, la Bourdaine, la Viorne obier, le Fusain d’Europe, le Prunellier, le Sureau noir, le Cornouiller sanguin, l’Aubépine monogyne, le Houx ou la Clématite des haies. Le Pin sylvestre est présent localement. Source : L’Artifex 2014

Le sous-bois clair est caractérisé par un cortège mélangant les espèces sciaphiles avec celles plutôt inféodées aux lisières. On y observe ainsi le Dactyle aggloméré, le Geranium herbe-à-Robert, le Pâturin annuel, la Fougère aigle, la Benoîte commune, l’Aigremoine eupatoire, le Conopode dénudé, le Tamier commun, la Campanule raiponce, le Bugle rampant, l’Alliaire officinale, le Brachypode penné, le Cerfeuil d’âne, le Framboisier, la Stellaire holostée, la Véronique petit-chêne, le Lierre terrestre, l’Ortie dioïque, la Violette des bois, le Sceau de Salomon commun, la Lampsane commune, la Succise des prés, la Bryone dioïque, le Myosotis des bois, la Laitue des murailles ou l’Euphorbe pourpre.

Intérêt floristique : Ce boisement récent, en cours de dynamique progressive, n’a pas d’intérêt patrimonial particulier. Le Bouleau verruqueux et le Chêne pédonculé étant codominants, et le sous-bois globalement mésophile, l’habitat n’est pas considéré comme une zone humide au sens du code de l’environnement.

Intérêt faunistique : Ce boisement a un rôle local de corridor biologique, permettant à la faune de circuler. A l’interface des prairies et cultures adjacentes, il forme des lisières favorables à l’herpétofaune, et aux chiroptères pour la chasse.

Codes CORINE :

Bois de bouleaux de plaine et colline (41.B1) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : p. (la présente expertise ne considère pas ce milieu comme une zone humide)

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3.1.6. Les boisements mixtes

Représentativité : Les boisements mixtes sont observés en bordure Ouest de l’aire d’étude rapprochée, ainsi que dans la partie Nord, de manière éparse. Leur surface est estimée à environ 10,4 ha.

Description : Ces milieux sont caractérisés par un peuplement mixte, comprenant le Pin sylvestre (et localement d’autres conifères), le Chêne pédonculé, le Bouleau verruqueux, le Merisier, le Noisetier ou le Robinier. La strate arbustive est homologue à celle observée dans la chênaie-boulaie.

Source : L’Artifex 2014

La dynamique étant plus avancée que pour la chênaie-boulaie, la strate herbacée comprend plus d’espèces caratéristiques d’un faciès acidophile de sous-bois. On y observe la Canche flexueuse, la Sauge des bois, la Laitue des murailles, le Mélampyre des prés, le Fraisier des bois, la Stellaire holostée, le Conopode dénudé, l’Anémone des bois, le Brachypode des bois, l’Epervière de Savoie, la Laitue de Plumier, la Platanthère à deux feuilles, la Luzule des bois, la Pulmonaire affine, la Bétoine officinale, Le Brachypode des bois ou la Petite pervenche.

En lisières, sont notamment observés la Véronique petit-chêne, le Séneçon à feuilles d’Adonis, la Serratule des teinturiers.

Intérêt floristique : Cet habitat perturbé par la présence de conifères ne présente pas d’intérêt patrimonial. La flore y est localement intéressante, mais reste commune.

Intérêt faunistique : Ces boisements ont un rôle local de corridor biologique, permettant à la faune de circuler sur le pourtour de la carrière. Ils constituent par ailleurs un milieu de transition avec les habitats humide de la zone Nord, facilitant ainsi la migration des amphibiens.

Code CORINE :

Chênaies acidiphiles (41.5)

3.1.7. Habitats humides A. Les plans d’eau et habitats humides perturbés de la carrière

Bassin à Potamot noueux, Bassin de décantation Friche humide au Nord-Ouest du site d’étude colonisé par des hélophytes (source : L’ARTIFEX 2014) (source : L’ARTIFEX 2014) (source : L’ARTIFEX 2014)

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Représentativité : Six bassins principaux sont notés sur la carrière. Le plus grand, situé à l’Est, est utilisé pour la décantation (volume important de fines, turbidité et assèchement partiel périodique), celui directement au Nord est, quant à lui, comblé par des argiles. Les 4 autres présentent une nappe d’eau permanente. Vis-à-vis des zones autres habitats humides, il en existe plusieurs types sur le site : les fossés et mares formés par les suintements, en contrebas de fronts ou de remblais ou simplement dans des dépressions, les écoulements superficiels ou les autres dépressions vaseuses perturbées. Les surfaces ne seront pas estimées pour ces habitats à la fois ponctuels et répartis de manière éparse dans le site. La surface totale est estimée à environ 3,9 ha pour les plans d’eau.

Description : Les hélophytes dominent les milieux humides ponctuels les moins perturbés, souvent en marge des zones de chantier, avec le Jonc épars, le Jonc aggloméré, la Massette à larges feuilles, la Laîche à beaux fruits ou la Laîche patte-de-lièvre. Viennent s’ajouter les espèces de mégaphorbiaies comme l’Epilobe hérissé, le Laurier de Saint-Antoine, la Lysimaque commune, le Gaillet des fanges, l’Eupatoire chanvrine, le Cabaret des oiseaux, le Lotier des marais, la Menthe aquatique, la Renouée poivre d'eau, la Pulicaire dysentérique, la Fleur de coucou, l’Epilobe tétragone, l’Epilobe à petites fleurs ou le Chanvre d'eau.

Dans les zones constamment en eau, sont observés le Potamot à feuilles de renouée, l’Ecuelle d’eau ou le Plantain d’eau, ainsi que le Potamot noueux dans le bassin au Nord-Ouest.

Les bassins de décantation, souvent perturbés, sont caractérisés par des groupements paucispécifiques de Massettes à larges feuilles et de jeunes saules.

Le Jonc des crapauds, le Jonc bulbeux, le Jonc articulé, le Scirpe sétacé, la Renouée persicaire, l’Ilecèbre verticillé, le Tussilage ou le Panic pied-de-coq, sont observés dans les habitats humides temporaires, et perturbés récemment, ou lorsque le sol est tassé ou battant.

Intérêt floristique : Ces milieux humides comprennent des faciès s’apparentant aux mégaphorbiaies, qui sont des habitats d’intérêt communautaire. Mais ces groupements sont limités spatialement, et peu structurés (peu d’espèces typiques représentées). Sur ce site, l’activité extractive créée des milieux humides divers ; les communautés ponctuelles formées par les Joncs des crapauds pourraient s’apparenter à un habitat d’intérêt communautaire : « Communautés annuelles mésotrophiques à eutrophiques, de bas-niveau topographique, planitiaires d’affinités continentales, des Isoeto-Juncetea », mais il s’agit de communautés trop pauvres en espèces des Isoeto-Juncetea, et de plus évoluant rapidement vers des typhaies.

Intérêt faunistique : Tous ces milieux sont très favorables aux amphibiens de milieux temporaires et pionniers, comme de milieux végétalisés (en fonction des faciès) et aux odonates. Quelques espèces avifaunistiques paludicoles fréquentent le plan d’eau le moins perturbé, au Nord-Ouest.

Codes CORINE :

Eaux douces (22.12 / 22.13)

Communautés naines à Juncus bufonius (22.323) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Typhaies (53.13) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Terrains en friche (87.1)

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B. Les milieux tourbeux

Milieu tourbeux en sous-bois Tourbière ouverte au Nord Source : L’Artifex 2014 Source : L’Artifex 2014

Représentativité : La tourbière la plus intéressante d’un point de vue floristique se situe au Nord de l’aire d’étude rapprochée, dans une dépression recevant les eaux de ruissellement. Sa surface est estimée à 2 900 m². Un milieu semblable mais peut intéressant est observé en sous-bois, en bordure Ouest du site d’étude.

Description : La tourbière ouverte au Nord présente un faciès caractéristique, avec la forte présence de la Molinie bleue (localement dominantes) et des sphaignes qui forment quelques coussins. Ce cortège est complété par la Bruyère des marais, la Prêle des marais, le Jonc rude, la Linaigrette à feuille étroites ou la Narthécie ossifrage. Les trous d’eau sont peuplés par le Potamot à feuilles de renouée. L’Orchis maculé est observé dans ces milieux, en lisière.

Le milieu tourbeux observé en sous-bois est aussi dominé par la Molinie bleue et les sphaignes, avec le Cirse des marais, la Scorsonère des prés ou la Prêle des marais, mais il semble voué à se fermer progressivement.

Intérêt floristique : Ces milieux ont un intérêt patrimonial avéré, avec un enjeu local fort. Les plantes carnivores (Rossolis sp., Pinguicula sp., …) ont été recherchées dans ces milieux, mais n’ont pas été observées. Le potentiel flortistique reste très intéressant, surtout pour la tourbière ouverte au Nord.

Intérêt faunistique : Ces habitats sont très favorables aux amphibiens qui se reproduisent dans les milieux temporaires et pionniers, comme dans les milieux végétalisés (en fonction des faciès, de leur état de végétalisation et de la durée de maintien de la lame d’eau).

Code CORINE :

Tourbières hautes à peu près naturelles (51.1) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Code EUR15 :

Tourbières hautes actives (7110)* Etat de conservation moyen

Tourbières hautes dégradées encore susceptibles de régénération naturelle (7120) Etat de conservation bon

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C. Le marécage Est

Représentativité : Cet habitat ponctuel est observé à l’Est, en contrebas de la chênaie-boulaie. Sa surface est estimée à environ 650 m².

Description : Le marécage est constitué d’un cortège d’espèces aquatiques et amphibies dans une mare plus ou moins permanente, ceinturée par des hélophytes. La zone inondée voit s’implanter la Renoncule aquatique, l’Etoile d’eau, l’Ecuelle d’eau, la Glycérie flottante ou le Plantain d’eau.

Source : L’Artifex 2014

Tout autour, ont été observés la Laîche à ampoules, le Scirpe des marais, le Jonc épars, la Cardamine des prés, le Carum verticillé, la Laîche hérissée, le Chanvre d'eau, la Lysimaque commune, la Molinie bleue, la Salicaire commune, la Menthe aquatique, l’Epilobe hirsute, la Pulicaire dysentérique ou la Massette à larges feuilles.

Intérêt floristique : Ce milieu est très intéressant d’un point de vue floristique, avec des cortèges relativement diverifiés. Cependant, le seul habitat patrimonial identifié correspond aux formations ponctuelles de mégaphorbaies.

Intérêt faunistique : Ces milieux sont favorables aux amphibiens (reproduction) et à un cortège entomofaunistique de zones humides (orthoptères, lépidoptères, …). Code CORINE :

Communautés flottantes des eaux peu profondes (22.432) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Communautés amphibies pérennes septentrionales (22.31) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Communautés à grandes laîches (53.2) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Typhaies (53.13) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

Code EUR15 :

Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpins (6510) Etat de conservation moyen

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 139 Etude d’Impact Environnementale

D. Les fourrés rudéraux à saules

Représentativité : Comme pour l’habitat précédent, ces milieux témoignent d’une dynamique progressive. A la différence des landes sèches, ils se développent dans les zones plutôt hygrophiles à méso-hydrophiles, anciennement perturbées et abandonnés depuis. Leur surface est estimée à environ 2,7 ha.

Description : Les espèces dominantes sont le Saule marsault, le Saule cendré, le Peuplier noir et le Tremble, accompagnés par le Bouleau verruqueux, la Bourdaine, le Frêne élevé, le Robinier ou le Pin sylvestre.

Source : L’Artifex 2014

La strate herbacée est comparable à celle des autres habitats humides, avec la Molinie bleue, la Massette à larges feuilles, les joncs, etc. (Cf. ci-avant). Des espèces de lisières fraîches sont aussi observées, comme le Liseron des haies ou la Douce-amère.

Intérêt floristique : Mis à part leur statut de zones humides, ces habitats peu structurés n’ont pas d’intérêt particulier. Aucune espèce végétale patrimoniale n’y a été inventoriée.

Intérêt faunistique : Ces milieux génèrent un effet de lisière à l’interface des friches, favorable à l’entomofaune ou à l’herpétofaune. Ils permettent aussi la nidification d’un cortège avifaunistique particulier, nichant dans les arbustes, ainsi que la protection des amphibiens se repoduisant à proximité. Enfin, ils constituent un corridor écologique, mais de qualité médiocre.

Code CORINE :

Saussaies marécageuses (44.92) Arrêté du 24 juin 2008 (zones humides) : H.

E. Réglementation Le code de l’environnement défini les zones humides comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. » (Art. L.211-1 du code de l'environnement). Les modalités de la définition d’une zone humide répondent à l’Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214- 7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

La procédure de déclaration ou d’autorisation au titre de la loi sur l'eau (Art. R. 214-1 du C.E.) soumet à Autorisation ou Déclaration les Installation, Ouvrages, Travaux et Activités (I.O.T.A.) susceptibles d'avoir un impact sur l'eau et les milieux aquatiques, dont en particulier :

x Rubrique 3.3.1.0 : assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de Z.H. ou de marais 1° Zone asséchée ou mise en eau supérieure ou égale à 1 ha (A) ; 2° Zone asséchée ou mise en eau supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha (D).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 140 Etude d’Impact Environnementale

4. Évaluation écologique de la flore du site

Rappel : La liste des espèces végétales inventoriées dans le périmètre d’étude rapproché est présentée en Annexe 13.

Sont considérées comme patrimoniales, les espèces rares (déterminantes pour la nomination des ZNIEFF, …), menacées (Listes Rouges, …) et/ou protégées non plantées ou semées pour l’ornementation (Définition du Conservatoire Botanique National de Bailleul).

Aucune espèce protégée ou patrimoniale non protégée n’a été inventoriée lors des visites effectuées en 2014.

A noter que la Zannichellie des marais (Zanichellia palustris), initialement mentionnée dans le dossier minute, a été confondue avec un Jonc bulbeux, une espèce fréquente dans les zones humides du secteur. La Zanichellie des marais n’est donc pas présente au sein de l’aire d’étude rapprochée. Le jonc bulbeux a été observé dans le marécage Est du site d’étude, qui ne ser pas impacté par le projet de carrière.

Deux espèces relativement communes dans le secteur, sont inscrites sur la CITES et sur la Liste Rouge Nationale (préoccupation mineure) - l’enjeu reste ici faible - :

x La Platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia (L.) Richard), x L’Orchis maculé (Dactylorhiza maculata (L.) Soo).

…à retenir… Malgré la présence d’habitats patrimoniaux, la flore du secteur reste commune. Aucune espèce protégée et/ou patrimoniale n’a été observée.

La présence potentielle du genre Drosera dans les tourbières n’est pas exclue, même si les prospections de 2014 n’ont pas permis de l’inventorier.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 12 : Carte des habitats de végétation et de la flore

Legende :

Site d'étude Aire d'étude rapprochée Zones de chantiers Zones rudérales et formations perturbées de friches Cultures Milieux prairiaux Landes secondaires à genêts et Pins sylvestres Chênaies-boulaies récentes Boisements mixtes Haies horticoles Plans d'eau, bassins de décantation Friches humides Milieux tourbeux Marécage Est Fourrés rudéraux à saules

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 5 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 0 100 m d'autorisation d'une carrière Source : Flashearth 142 Etude d’Impact Environnementale

5. Évaluation écologique de la faune

Rappel : Les espèces les plus mobiles (avifaune et mammofaune) ont été recherchées dans l’ensemble du périmètre d’étude étendu, alors que les espèces moins mobiles (herpétofaune et entomofaune) ont été recherchées dans le périmètre d’étude rapproché.

L’analyse des méthodes utilisées pour les inventaires figure dans le Chapitre 1 : Méthodologie et objectif.

Les éléments de la faune remarquable sont cartographiés en Figure 13 page 159.

5.1. Avifaune 5.1.1. Les espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées, au sein du périmètre d’étude étendu. L’utilisation du périmètre d’étude rapproché par chaque espèce est précisée dans la dernière colonne. Une espèce dite « résidente », effectue la totalité de son cycle biologique dans ce périmètre. La mention « reproduction » concerne les espèces migratrices qui viennent se reproduire et se nourrir dans ce périmètre. Enfin, la mention « alimentation » concerne les espèces qui ne nichent pas dans ce périmètre, mais qui l’utilisent comme zone de chasse (rapaces, hirondelles, …) ou pour tout autre type de recherche de nourriture (limicoles, corvidés, ...), ou encore comme halte migratoire, ou site d’hivernage. Lorsqu’un point d’interrogation est ajouté, l’espèce n’a pas été contactée au sein du périmètre d’étude rapproché, mais peut potentiellement l’utiliser.

Utilisation de Statut européen, Statut Nom vernaculaire Nom latin Statut national Liste rouge France l’aire d’étude international régional rapprochée Accenteur mouchet Prunella modularis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Alouette des champs Alauda arvensis C DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Alouette lulu Lullula arborea PN (article 3) DO1, BE3 ZNIEFF Préoccupation mineure Reproduction ? DO2, AEWA, ZNIEFF : Bécassine des marais Gallinago gallinago C En danger (nicheurs) Alimentation BO2, BE3 migrateurs Bergeronnette grise Motacilla alba PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente

Bondrée apivore Pernis apivorus PN (article 3) DO1, BO2 ZNIEFF Préoccupation mineure Alimentation ? Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula PN (article 3) BE3 Vulnérable (nicheurs) Résidente

Bruant fou Emberiza cia PN (article 3) BE2, CITES Préoccupation mineure Résidente

Bruant jaune Emberiza citrinella PN (article 3) BE2 Quasi menacé Reproduction Bruant zizi Emberiza cirlus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente

Buse variable Buteo buteo PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation

Caille des blés Coturnix coturnix PN (article 3) DO2, BE3 Préoccupation mineure Reproduction

DO2, DO3, BE3, Canard colvert Anas platyrhynchos C Préoccupation mineure Résidente ? BO2, AEWA Chardonneret élégant Carduelis carduelis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente

ZNIEFF : Chevalier culblanc Tringa ochropus PN (article 3) BE2, BO2, AEWA Préoccupation mineure Alimentation migrateurs Chouette hulotte Strix aluco PN (article 3) CITES Préoccupation mineure Résidente ?

Corneille noire Corvus corone C DO2 Préoccupation mineure Alimentation

Coucou gris Cuculus canorus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Alimentation

Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris C DO2 Préoccupation mineure Alimentation

Faisan de Colchide Phasianus colchicus - DO2, DO3, BE3 Préoccupation mineure Résidente ? Faucon crécerelle Falco tinnunculus PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation ZNIEFF : Faucon hobereau Falco subbuteo PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation rare Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla PN (article 3) BO2, BE2 Préoccupation mineure Résidente Fauvette des jardins Sylvia borin PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction Fauvette grisette Sylvia communis PN (article 3) BE2, BO2 Quasi menacé (nicheurs) Reproduction

Gallinule poule d'eau Gallinula chloropus C DO2, BE3, AEWA Préoccupation mineure Résidente Geai des chênes Garrulus glandarius C BE3, DO2 Préoccupation mineure Alimentation Grand corbeau Corvus corax PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Alimentation Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Grive draine Turdus viscivorus C DO2 Préoccupation mineure Résidente Grive musicienne Turdus philomelos C DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Héron cendré Ardea cinerea PN (article 3) BE3, AEWA Préoccupation mineure Alimentation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 143 Etude d’Impact Environnementale

Utilisation de Statut européen, Statut Nom vernaculaire Nom latin Statut national Liste rouge France l’aire d’étude international régional rapprochée Hipolaïs ictérine Hippolais icterina PN (article 3) BE2 Vulnérable (nicheurs) Alimentation Hirondelle rustique Hirundo rustica PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Alimentation Loriot d'Europe Oriolus oriolus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction Martinet noir Apus apus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Alimentation Merle noir Turdus merula C DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Mésange à longue Aegithalos caudatus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Résidente queue Mésange bleue Parus caeruleus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Mésange charbonnière Parus major PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Mésange huppée Parus cristatus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Mésange noire Periparus ater PN (article 3) BE2 Quasi menacé (nicheurs) Résidente Mésange nonnette Parus palustris PN (article 3) BE2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Milan noir Milvus migrans PN (article 3) DO1, BO2 Préoccupation mineure Alimentation

DO1, BO2, BE2, Vulnérable (nicheurs / Milan royal Milvus milvus PN (article 3) Alimentation ? BE3 hivernants) Moineau domestique Passer domesticus PN (article 3) - Préoccupation mineure Résidente Moineau friquet Passer montanus PN (article 3) BE3, CITES Quasi menacé (nicheurs) Alimentation ? Palombe Columba palumbus C DO2, DO3 Préoccupation mineure Alimentation

ZNIEFF : Petit gravelot Charadrius dubius PN (article 3) BE2, BO2, AEWA Préoccupation mineure Reproduction rare Pic épeiche Dendrocopos major PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente

Pic épeichette Dendrocopos minor PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente

Pic noir Dryocopus martius PN (article 3) DO1, BE2 ZNIEFF Préoccupation mineure Résidente ? Pic vert Picus viridis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente ?

Pie bavarde Pica pica C DO2 Préoccupation mineure Résidente

Pinson des arbres Fringilla coelebs PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Résidente

Pipit des arbres Anthus trivialis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction

Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli PN (article 3) BE2, BO2 Préoccupation mineure Reproduction

Pouillot siffleur Phylloscopus sibilatrix PN (article 3) BE2 Vulnérable (nicheurs) Reproduction

Pouillot véloce Phylloscopus collybita PN (article 3) BE2, BO2 Préoccupation mineure Résidente Roitelet huppé Regulus regulus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente ? Roitelet triple-bandeau Regulus ignicapillus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Luscina Rossignol philomèle PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction megarhynchos Rouge-gorge familier Erithacus rubecula PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Rougequeue à front Phoenicurus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction banc phoenicurus Rougequeue noir Phoenicurus ochruros PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Serin cini Serinus serinus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Sittelle torchepot Sitta europaea PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Tarier pâtre Saxicola torquata PN (article 3) BE2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Tourterelle turque Streptopelia decaocto C DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Troglodytes Troglodyte mignon PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente troglodytes Verdier d'Europe Carduelis chloris PN (article 3) BE2, BE3 Préoccupation mineure Résidente

PN : protection nationale (Arrêté du 29 octobre 2009) ; C : chassable DO1, DO2, DO3 : Annexes 1,2 et 3 de la Directive Européenne «Oiseaux » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne / BO2 : Annexe 2 de la convention de Bonn AEWA : Accord AEWA (1999) ZNIEFF : Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Auvergne

Les prospections au sein de l’aire d’étude étendue ont permis de contacter une intéressante diversité d’espèces, directement liée à la diversité des habitats et des influences climatiques. Plusieurs cortèges ont pu être identifiés :

Le cortège forestier, composé d’espèces appréciant le couvert et la fraîcheur des boisements à la fois pour leur nidification et leur recherche de nourriture. Il s’agit du Roitelet à triple bandeau, du Loriot d’Europe, du Coucou gris, du Geai des chênes, du Pic noir, du Pouillot véloce, de la Grive draine, de la Grive musicienne, du Rougegorge familier, du Troglodyte mignon, du Grimpereau des jardins ou de la Sittelle torchepot. L’influence montagnarde est marquée par la présence du Bouvreuil pivoine, du Pouillot siffleur, du Roitelet huppé ou de la Fauvette des jardins.

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Le cortège bocager, qui comprend des espèces appréciant les maillages de parcelles ouvertes, de bosquets, haies et fourrés. Il s’agit du Merle noir, des mésanges, de l’Hypolaïs polyglotte ou de la Fauvette grisette (ces deux espèces apprécient les fourrés rudéraux de la carrière), du Bruant jaune, du Rossignol philomèle, de la Fauvette à Tête noire, du Pic épeiche, du Pic vert, du Rougequeue à front blanc, du Pipit des arbres, du Pinson des arbres, de l’Alouette lulu, de la Corneille noire, du Pouillot de Bonelli, de la Buse variable ou de l’Accenteur mouchet.

Le cortège anthropophile, que l’on retrouve aux abords des zones de chantiers et dans les fermes et hameaux, mais aussi dans les espaces agricoles ouverts. Il s’agit de beaucoup de fringilles, comme le Chardonneret élégant, le Verdier d’Europe ou le Serin cini, ainsi que du Tarier pâtre ou de l’Alouette des champs. La présence de bâtiments (habitations, fermes, hangars de la carrière, …) attire aussi l’Hirondelle rustique, ainsi que le Martinet noir, le Moineau domestique, le Moineau friquet, le Rougequeue noir, la Bergeronnette grise, la Tourterelle turque ou l’Etourneau sansonnet.

Le cortège paludicole, est représenté par la Gallinule poule d’eau, le Canard colvert ou le Héron cendré. Le Petit gravelot niche sur une plate-forme de la carrière, et la Bécassine des marais a été contactée en hâlte migratoire au bord du bassin au Nord-Ouest.

Plus mobiles, les rapaces ont été contactés en chasse ou en transit, mais aucun indice de nidification n’a été relevé au sein du périmètre d’étude étendu.

5.1.2. Espèces remarquables L’Alouette lulu affectionne les paysages vallonnés ouverts à couverture herbacée basse, car elle niche et se nourrit au sol de petites graines et d’insectes. Elle émet son chant à partir d’un perchoir, ce qui lui fait rechercher la présence d’arbres isolés ou de haies. Cette espèce est menacée par la perte et la dégradation de son habitat (déprise agricole, abandon des pratiques de polyculture, remembrement, urbanisation, utilisation de produits phytosanitaires, …). Généralement assez fréquente dans les espèaces qui lui sont favorables, l’Alouette lulu n’a pourtant été contactée qu’à l’Est de l’aire d’étude étendue. Cette espèce illustre l’intérêt

du maintien de la morphologie bocagère du secteur. (source : oiseaux.net, 2013)

Le Bouvreuil pivoine est un oiseau calme et timide. On le voit souvent volant d'un buisson à l'autre, en couple ou en petits groupes familiaux. Ils se perchent plutôt sous le couvert des arbres, rarement sur le sol. Au printemps, ils peuvent former des groupes d'une cinquantaine d'oiseaux. Son nid est construit sur la branche d'un arbre, dans un buisson ou un taillis. Il vit dans les zones boisées, conifères ou feuillus, avec un sous- bois dense, souvent attiré par les secteurs frais et humides. On le trouve aussi dans les vergers, les parcs et les jardins. (source : Oiseaux.net, 2014)

Le Bouvreuil pivoine décline depuis des temps récents. Cela est dû à la destruction de son habitat avec la réduction des lisières de forêts et des haies. Les zones de nidifications et de nourrissage disparaissent. L'usage des herbicides a également un impact important sur l'espèce. Un individuà été contacté dans le boisement mixte à l’Ouest, où le couple niche probablement.

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Le Petit gravelot, vit sur les berges sablonneuses et caillouteuses des rivières, des étangs, des lacs, sur le fond boueux des étangs asséchés, dans les sablières et les gravières, près des réservoirs des stations d'épuration des eaux entourés de flaques, ainsi que sur les côtes et les estuaires. Il se nourrit d’insectes, de petits crustacés et de vers, qu’il chasse sur les vasières et le sable. Dès qu'il revient sur son territoire, en avril ou en mai, le mâle visite plusieurs cavités dans des endroits différents et la femelle choisit celle qui lui convient le mieux. Elle l'entoure de galets, d'éclats de coquillage ou de brins d'herbe, puis elle pond 4 œufs.

(source : oiseaux.net, 2014)

Il est menacé par la raréfaction de son habitat, et notamment la canalisation des cours d’eau, qui fait disparaître les bancs de galets. Les gravières et les sablières constituent un habitat de substitution pour le Petit gravelot, avec un couple nicheur contacté sur une plate-forme de la carrière.

Le Pouillot siffleur est un oiseau inféodé aux futaies dont le sous-bois est dégagé (hêtraies, …). Visiteur d’été, il affectionne les zones tempérées et boréales de l’Europe. Ses exigences quant à des milieux boisés particuliers le rendent moins répandu que les pouillots véloces ou fitis. Il chasse les insectes sous et dans les frondaisons, ne dédaignant pas de descendre au sol pour une capture rapide. Le nid est posé sur le sol dans la litière de feuilles, dans du lierre, au pied d'une racine, sous une touffe d'herbes ..., et il est recouvert par un dôme typique du genre. Deux mâles chanteurs ont été contactés dans les boisements mixtes. (source : Oiseaux.net, 2014)

La Bécassine des marais, vit et se reproduit dans les zones herbeuses humides, au bord des marais d'eau douce et des étangs, dans les prairies inondées, les champs, et parfois, on peut la trouver près des marais salants. Le nid est une dépression peu profonde dans le sol, sur de courtes touffes d'herbes et sous la végétation basse. La Bécassine des marais est dérangée par les développements humains dans les zones humides, avec le drainage des marais, l'agriculture et les canaux. En Auvergne, la population régionale nicheuse est estimée à environ 10-20 couples. Trois individus ont été contactés dans l’aire d’étude rapprochée, en hâlte migratoire en bordure d’un bassin. (source : oiseaux.net, 2014)

5.1.3. Réglementation La majorité des espèces contactées (57 sur 71), font l’objet de l’Article 3 de l’Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci stipule notamment que : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. ». La présence de ces espèces induit une sensibilité liée au maintien des populations dans le secteur, qui devra être prise en compte dans le projet.

De plus, pour l’Alouette lulu, la Bondrée apivore, le Milan noir, le Milan royal et le Pic noir, la Directive Oiseaux mentionne que : « Les États membres classent notamment en zones de protection spéciale les territoires

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 146 Etude d’Impact Environnementale les plus appropriés en nombre et en superficie à la conservation de ces dernières dans la zone géographique maritime et terrestre d'application de la présente directive ». Il s’agit donc d’espèces pouvant justifier la nomination de Zones de Protection Spéciales, dans le cadre du réseau Natura 2000, zones à l’intérieur desquelles, elles bénéficient d’un statut de protection. Toutefois, ce même texte mentionne aussi que « En dehors de ces zones de protection, les États membres s'efforcent également d'éviter la pollution ou la détérioration des habitats ». L’habitat de ces 4 espèces présente donc un enjeu fort.

5.1.4. Données bibliographiques et potentialités D’autres espèces sont mentionnées dans le secteur, comme le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), l’Echasse blanche (Himantopus himantopus), le Martin pêcheur (Alcedo athis), la Pie-grièche grise (Lanius excubitor) ou la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio). L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) est aussi indiquée ; cette espèce niche vraisemblablement au niveau des fronts sableux des sablières, mais elle n’a pas été contactée au sein de l’aire d’étude étendue.

…à retenir… L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la présence d’espèces protégées, ainsi qu’à la prise en compte de leur habitat, c'est-à-dire plus précisément les milieux bocagers, humides, et la continuité des corridors biologiques, à l’échelle de l’aire d’étude étendue.

5.2. Mammofaune terrestre (hors chiroptères) 5.2.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut Nom vernaculaire Nom latin Statut régional Statut européen Liste rouge France national Blaireau européen Meles meles C LRR : LC BE3 Préoccupation mineure Cerf elaphe Cervus elaphus C LRR : LC BE3 Préoccupation mineure Chevreuil européen Capreolus capreolus C LRR : LC BE3 Préoccupation mineure Fouine Martes foina C LRR : LC BE3 Préoccupation mineure Lapin de Garenne Oryctolagus cuniculus C LRR : NT Quasi menacé Lièvre d'Europe Lepus europaeus C LRR : LC Préoccupation mineure Martre des pins Martes martes C LRR : LC DH5, BE3 Préoccupation mineure Putois Mustela putorius C LRR : LC DH5, BE3 Préoccupation mineure Ragondin Myocastor coypus C Non applicable Renard roux Vulpes vulpes C LRR : LC Préoccupation mineure Sanglier Sus scrofa C LRR : LC Préoccupation mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 23 avril 2007) ; C : chassable ; DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » LRR : Liste Rouge des mammifères sauvages d’Auvergne ; LC : préoccupation mineure ; NT : Quasi menacée

Cet ensemble d’habitats est fréquenté par la mammofaune terrestre commune. Il s’agit d’espèces typiques des campagnes cultivées, ne présentant pas de sensibilité particulière.

5.2.2. Réglementation Aucune espèce protégée n’a été contactée pour ce groupe.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 147 Etude d’Impact Environnementale

5.2.3. Potentialités Des espèces protégées sont potentiellement présentes, comme le Hérisson d’Europe (Ericaneus europaeus), l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris), le Chat forestier (Felis silvestris), ou plus au Nord la Loutre d’Europe (Lutra lutra).

…à retenir… L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la prise en compte de la TVB et de la continuité des corridors biologiques, à l’échelle de l’aire d’étude étendue.

5.3. Chiroptérofaune 5.3.1. Recherche de gîtes et potentialités Pendant la saison 2014, aucun gîte (parturition ou estivage) n’a pu directement être mis en évidence lors des prospections de terrain. Le site peut toutefois être propice à la nidification des chiroptères appréciant les cavités arboricoles (fissures, écorces décollées, couverts denses de lierre, trous creusés par les pics, …), mais dans une moindre mesure car les boisements sont globalement immatures, avec des arbres encore peu développés. Pour les gîtes d’hibernation, peu d’espèces sont concernées par ce type d’habitat, car beaucoup de chauves-souris préfèreront les habitats cavernicoles ou les bâtiments. Il s’agira éventuellement de la Barbastelle d’Europe, des noctules, de la Pipistrelle de Nathusius ou d’autres espèces comme l’Oreillard roux et le Murin de Bechstein. Les infrastrucures de la carrière sont trop perturbées pour être favorables.

Le tableau ci-dessous présente les potentialités de gîtes en fonction des habitats :

Gîte occasionnel Habitat Gîte d’hibernation Gîte de parturition (individu solitaire) Zones exemptes de végétation, friches, zones rudérales, cultures, Improbable Improbable Improbable prairies, friches humides, milieux tourbeux, marécage Landes sèches, Improbable Improbable Très peu probable fourrés rudéraux à saules Boisements mixtes, Probable Probable Probable chênaie-boulaie récente

5.3.2. Cavités Le BRGM (BD CAVITES) ne mentionne pas de cavités dans le secteur du projet. La Nature géologique du sol n’est pas favorable à la kastification.

5.3.3. Prospections sur site A. Suivi passif Le choix des points d’enregistrement s’est fait de manière à prendre en compte la variabilité des habitats du site (les 2 points sont localisées sur la Figure 13 en page 159) :

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Point 1 : L’Anabat a été positionné en lisière, à l’interface des boisements mixtes et de la prairie au Sud-Ouest. Ce milieu constitue une zone de chasse et de transit privilégiée pour les chiroptères.

(source : L’ARTIFEX 2014)

Point 2 : L’Anabat a été positionné en lisière, à l’interface de la culture et des boisements récents à l’Est, à proximité du marécage. Ce mimieu présente un intérêt notable vis-à-vis des chiroptères pour la chasse et le transit.

(source : L’ARTIFEX 2014)

B. Suivi actif Afin de compléter les données recueillies par les enregistreurs automatiques, des transects sont réalisés à partir du crépuscule, pendant une durée de 1 à 2 heure(s). L’objectif est de définir un parcours sur site, permettant de connaître les secteurs les plus fréquentés, et de prospecter une plus grande variété d’habitats.

Pour cette étude, l’itinéraire a été défini de manière à parcourir l’ensemble des habitats situés dans la zone d’extension prévue par le projet (Cf. Figure 13) : x Transect AB : piste Nord, à proximité des bassins et des milieux humides, x Transect BC : descente vers l’entrée du site au Sud, par la piste principale, x Transect CD : de l’entrée du site à la culture, par la prairie pâturée, x Transect DE : parcours de la lisière du boisement relictuel, jusqu’au silo, x Transect EF : du silo au marécage, par le chemin rural, x Transect FG : parcours de la lisière du boisement récent, vers le Nord, x Transect GC : retour vers l’entrée du site, en lisière des landes sèches.

5.3.4. Richesse spécifique Le tableau ci-dessous présente un bilan de ces espèces (en gras, les espèces d’intérêt patrimonial majeur, entre parenthèse, les espèces suspectées mais non confirmées) :

Statut Liste rouge Nom vernaculaire Nom latin européen, Statut national Statut régional France international BE2, BO2, ZNIEFF ; Préoccupation Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus PN (article 2) DH2, DH4 LRR : vulnérable mineure BE2, BO2, ZNIEFF ; Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum PN (article 2) Quasi menacée DH2, DH4 LRR : vulnérable Minioptère de BE2, BO2, ZNIEFF ; Miniopterus schreibersii PN (article 2) Vulnérable Schreibers DH2, DH4 LRR : en danger

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 149 Etude d’Impact Environnementale

Statut Liste rouge Nom vernaculaire Nom latin européen, Statut national Statut régional France international Murin indéterminé Myotis sp. - - - - BE2, BO2, ZNIEFF ; Noctule commune Nyctalus noctula PN (article 2) Quasi menacée DH4 LRR : quasi menacée BE2, BO2, ZNIEFF ; Préoccupation Oreillard roux/gris Plecotus auritus / austriacus PN (article 2) DH4 LRR : indeterminé mineure BE2, BO2, ZNIEFF ; Préoccupation Oreillard roux Plecotus auritus PN (article 2) DH4 LRR : indeterminé mineure BE3, BO2, LRR : préoccupation Préoccupation Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus PN (article 2) DH4 mineure mineure BE2, BO2, LRR : préoccupation Préoccupation Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii PN (article 2) DH4 mineure mineure BE2, BO2, ZNIEFF ; Données Sérotine bicolore Vespertilio murinus PN (article 2) DH4 LRR : indeterminé insuffisantes BE2, BO2, LRR : préoccupation Préoccupation Sérotine commune Eptesicus serotinus PN (article 2) DH4 mineure mineure (Pipistrelle de BE2, BO2, ZNIEFF ; (Pipistrellus nathusii) PN (article 2) Quasi menacée Nathusius) DH4 LRR : indeterminé BE2, BO2, ZNIEFF ; Préoccupation (Pipistrelle pygmée) (Pipistrellus pygmaeus) PN (article 2) DH4 LRR : indeterminé mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 23 avril 2007) DH2, 4 : Annexes 2,4 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne BO2 : Annexe 2 de la convention de Bonn ZNIEFF*: Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Auvergne LRR : Liste Rouge des mammifères sauvages d’Auvergne

Parmi les individus contactés : x 9 espèces ont été identifiées de manière formelle : la Barbastelle d'Europe, le Grand rhinolophe, le Minioptère de Schreibers, la Noctule commune, l’Oreillard roux, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine bicolore et la Sérotine commune ; x 2 genres ont été notés, sans confirmation de l’espèce correspondante : les Oreillards (un seul enregistrement est légendé P. auritus) et les Murins ; x 2 espèces sont suspectées, mais non confirmées au vu de données non discriminantes : la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle pygmée.

Les résultats montrent une diversité chiroptérologique intéressante pour ce secteur. La présence du Grand rhinolophe, de la Barbastelle d’Europe, des murins, de la Noctule commune et des oreillards témoigne d’une bonne conservation de la trame verte, dans les alentours.

5.3.5. Fréquentation du site Le tableau ci-dessous montre la répartition de l’activité en fonction des points d’enregistrement (suivi passif) :

Point 1 Point 2 Nb de données pour la nuit la plus favorable 130 127 Indice d’activité global Assez fort Assez fort

Pour les deux points de mesure, l’espèce la plus fréquemment contactée est la Pipistrelle commune. Les oreillards sont cependant dominants au niveau du point 1.

En ce qui concerne le suivi actif, les transects DE et FG se sont révélés les plus fréquentés (surtout sérotines et pipistrelles).

L’extrapolation des axes majeurs de transit et de chasse est présentée sur la Figure 13.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 150 Etude d’Impact Environnementale

5.3.6. Espèces remarquables

La Barbastelle d’Europe est une espèce plutôt forestière. Elle évolue et chasse à proximité de la végétation, mais peut traverser des zones de grandes cultures ou des espaces urbanisés pour gagner ses territoires de chasse. Elle hiberne dans les sites souterrains, les bâtiments ou les cavités arboricoles. Elle se reproduit au contact du bois, dans les vieux arbres ou dans les bâtiments en bois. En tant qu’espèce forestière, elle est menacée par la fragmentation des massifs boisés, l’abattage des arbres sénescents, la perte des corridors de déplacement (arrachage des haies …) ou d’une manière générale la banalisation et l’anthropisation des paysages.

source : LPO, 2013

Cette espèce fréquente régulièrement le secteur, pour la chasse et le transit. Elle a été contactée 12 fois au niveau du point 1, et 18 fois au niveau du point 2.

Le Grand rhinolophe est une espèce particulièrement exigeante vis-à-vis de la continuité de la trame verte sur son territoire de chasse. Il évolue à proximité de la végétation, en lisières de boisements ou de haies. Très anthropophile en période de parturition, il apprécie les combles des vieux bâtiments. Son territoire de chasse s’étend en moyenne dans un rayon de 2,5 km autour du gîte. L’espèce hiberne dans les cavités souterraines situées près d’une végétation importante leur permettant de chasser ponctuellement pendant les périodes de redoux.

source : biodiversité-wallonie, 2013

Les Grands rhinolophes sont extrêmement sensibles aux dérangements, qui peuvent occasionner des dégâts chez les jeunes. L’espèce est aussi menacée par la perte d’habitats de chasse (arrachage des haies, fragmentation des corridors par les infrastructures linéaires, …), l’utilisation massive de pesticides et de vermifuges toxiques pour l’entomofaune coprophage (ivermectine…), le traitement des charpentes ou l’éclairage nocturne des bâtiments (l’espèce étant luscifuge, elle abandonne l’habitat).

Cette espèce fréquente régulièrement le secteur, pour la chasse et le transit. Elle a été contactée 9 fois au niveau du point 1, et 9 fois au niveau du point 2.

Le Minioptère de Schreibers est strictement cavernicole. Il utilise les cavités souterraines en tant que gîte d’été ou d’hiver. Il chasse et transite à proximité des lisières ou dans les couloirs forestiers, mais aussi dans des milieux plus variés, ouverts comme fermés. Très mobile, il peut traverser des grandes cultures ou des zones urbanisées pour rejoindre un terrain de chasse. Très sensible au dérangement, l’espèce est menacée par la fréquentation des grottes. Elle est aussi susceptible d’être fortement impactée par les éoliennes. Enfin, le Minioptère se nourrissant de lépidoptères, il est défavorisé par la banalisation des paysages.

source : RNF, 2013

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 151 Etude d’Impact Environnementale

Le Minioptère de Schreibers a été contacté dans la première moitié de la nuit, au niveau du point 1 (2 contacts). L’espèce étant très mobile, il utilise vraisemblablement le secteur de manière occasionnelle, pour lma chasse et le transit.

5.3.7. Réglementation Toutes les chauves-souris du territoire national sont inscrite en Annexe IV de la DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (Directive Européenne « Habitats »). Cette Annexe regroupe les « espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte ».

Ce statut de protection est décliné à l’échelle du territoire français par l’Article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007, fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire, et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. »

La présence de chauves-souris dans un secteur implique donc un certain enjeu, lié notamment à la problématique du maintien de la population locale.

Dans le cas de cette étude, le Minioptère de Schreiber, la Barbastelle d’Europe et le Grand rhinolophe sont inscrits en Annexe II de la Directive Européenne « Habitats ». Cette Annexe regroupe les « espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation ». A ce titre, cette espèce a un intérêt patrimonial avéré.

5.3.8. Synthèse des enjeux vis-à-vis des chiroptères

…à retenir… Concernant les gîtes d’hiver, la Pipistrelle de Nathusius (suspectée), la Noctule commune ou l’Oreillard roux, pourraient éventuellement hiberner dans les cavités arboricoles (arbres les plus âgés ou trous de pics), mais ceci reste hypothétique. Il n’existe pas de vieux bâtiment pouvant être utilisés, au sein de l’aire d’étude rapprochée.

Concernant les gîtes d’été, les boisements, les haies et les arbres présentant tous types de cavités arboricoles (trous de pics …) pourraient héberger la Pispistrelle de Nathusius (suspectée), éventuellement les autres pipistrelles, les noctules, les oreillards ou certains murins.

Concernant la chasse et le transit, les zones de lisières constituent des axes privilégiés pour le transit, mais aussi pour la chasse. La fréquentation est globalement forte sur tous les points de mesure. La présence régulière d’espèces exigeantes vis-à-vis de la densité de la trame verte (oreillards, Grand rhinolophe, Barbastelle d’Europe) induit un enjeu global fort, concernant le maintien des corridors majeurs, identifiés sur la Figure 13.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 152 Etude d’Impact Environnementale

5.4. Herpétofaune : reptiles 5.4.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut Nom vernaculaire Nom latin européen, Statut national Statut régional Liste rouge France international Couleuvre à collier Natrix natrix BE3 PN (Article 2) Quasi menacée ZNIEFF ; Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus DH4 PN (Article 2) Préoccupation mineure LRR : indéterminé Coronelle lisse Coronella austriaca DH4, BE2 PN (Article 2) Préoccupation mineure Lézard des murailles Podarcis muralis DH4, BE2 PN (Article 2) Préoccupation mineure Lézard des souches Lacerta agilis DH4, BE2 PN (Article 2) En danger

Lézard vert Lacerta bilineata BE2 PN (Article 2) Préoccupation mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007) DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne ZNIEFF: Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Auvergne LRR : Liste Rouge Régionale

Le Lézard des murailles est très fréquent en marges des zones de chantiers, où il trouve un habitat favorable. Au sein de l’aire d’étude rapprochée, le Lézard vert a été contacté en bordure de la route au Sud, en lisière du boisement mixte, assez thermophile dans sa partie supérieure. C’est dans le même secteur qu’a été contactée la Coronelle lisse. Moins thermophile, le Lézard des souches fréquente les friches et les lisières plus fraîches.

La Couleuvre vert-et-jaune fréquente les landes sèches, en bordure de piste plus au Nord. La Couleuvre à collier trouve des milieux propices en bordures végétalisées des bassins.

5.4.2. Espèces remarquables

Le Lézard des souches se trouve en Auvergne en limite d’aire de répartition. Il fréquente les milieux semi-ouverts, les abords des haies et les vieux murets. Relativement farouche, il recherchera des zones calmes (même s’il s’agit de surfaces réduites). Un individu a été contacté au niveau d’une zone rudérale sur le site d’étude, hors du périmètre de la carrière.

(source : Nature Midi-Pyrénées, 2014)

5.4.3. Réglementation Ces 6 espèces font l’objet de l’Article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. »

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5.4.4. Potentialités Plusieurs espèces sont potentielement présentes dans le secteur, et notamment la Vipère aspic (Vipera aspis), la Couleuvre vipérine (Natrix maura) ou l’Orvet fragile (Anguis fragilis).

…à retenir… L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la présence d’espèces protégées, ainsi qu’à la prise en compte de leur habitat, c'est-à-dire plus précisément le maintien partiel des zones lisières (landes, bordures de haies, interfaces entre les boisements et les milieux ouverts) favorables aux lézards comme aux serpents, ainsi que les milieux humides permanents et végétalisés (Couleuvre à collier).

5.5. Batrachofaune 5.5.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut Statut Nom vernaculaire Nom latin européen, Statut national Liste rouge France régional international Alyte accoucheur Alytes obstetricans DH4, BE2 PN (Article 2) Préoccupation mineure Complexe des Pelophylax sp. - - - - grenouilles vertes Crapaud commun Bufo bufo BE3 PN (Article 3) Préoccupation mineure Grenouille agile Rana dalmatina DH4, BE2 PN (Article 2) Préoccupation mineure Grenouille rousse Rana temporaria DH5, BE3 PN (Article 5 et 6) Préoccupation mineure Salamandre tachetée Salamandra salamandra BE3 PN (Article 3) Préoccupation mineure Triton palmé Triturus helveticus BE3 PN (Article 3) Préoccupation mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007) DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne

Les habitats humides engendrés par l’activité extractive, ainsi que d’autres milieux forment une mosaïque d’habitats très favorables à la batrachofaune. Plusieurs cortèges ont pu être identifiés :

Le cortège des espèces pionnières, est représenté ici par le Crapaud calamite et l’Alyte accoucheur. Ces amphibiens peuplent les milieux fugaces et exempts de végétation, qui présentent l’avantage d’avoir le plus souvent une faible lame d’eau qui se réchauffe facilement, et de limiter par leur temporalité l’installation de poissons et insectes prédateurs des têtards. Ils exigent de la part des espèces concernées des adaptations physiologiques (reproduction plus précoce, besoins trophiques moindres, plasticité des cycles de développement des larves …). D’une façon générale, on trouvera ces espèces dans les endroits sablonneux, sablières, trous d'eau voisins de sols légers. C’est à ce titre que les flaques temporaires en bordure des pistes, les zones dégagées de la carrière, les anciens bassins et beaucoup d‘habitats humides du chantier constituent des habitats favorables. L’activité extractive favorise donc ces espèces, en maintenant ce caractère pionnier, mais constitue aussi une menace (Cf. Impacts et Mesures).

Le cortège des espèces ubiquistes, est représenté par le Crapaud commun, le Triton palmé et les grenouilles vertes. Ces espèces peuplent divers milieux, qu’ils soient permanent ou temporaires, et de tailles diverses. Un minimum de végétation sur les bordures est cependant plus favorable. Elles occuperont donc globalement les mêmes secteurs que les espèces précédentes, mais dans des habitats aux morphologies plus variées.

Le cortège forestier, est représenté par la Salamandre tachetée, la Grenouille rousse et la Grenouille agile. Les adultes vivent en sous-bois, et s’aventurent peu dans les milieux trop ouverts. Leur présence est donc liée au maintien d’une trame verte. Les juvéniles se développent dans les flaques, fossés et ruisselets forestiers, caractérisés par une eau très claire, et dont le fond est souvent tapissé de feuilles mortes.

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5.5.2. Espèces remarquables

Le Crapaud calamite affectionne les sols sableux dans les dépressions fluviales et les plaines ou les emplacements secs exposés au soleil et recouverts d'une végétation éparse. Il fréquente prioritairement les les prairies pâturées, les cultures, les pelouses et les landes. Il occupe également des milieux bouleversés et dégradés, comme les carrières (matériaux alluvionnaires ou roche massive). Au vu de son adaptation aux contextes anthropisés, cette espèce apparaît comme moins menacée que d’autres amphibiens liés à des milieux plus stables. Sur la carrière, trois métapopulations ont pû être mises en évidence, dans les friches humides et les bassins de décantation.

(source : L’Artifex 2011)

5.5.3. Réglementation Le Crapaud commun, la Grenouille rousse, le Trion palmé et la Salamandre tachetée font l’objet des articles 3 et 5 et 6 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, qui établit une réglementation stricte vis-à-vis des individus eux- mêmes (interdiction de mutilation, prélèvement, commerce, mutilation, etc.), mais pas nécessairement vis-à-vis de leur habitat.

L’Alyte accoucheur et la Grenouille agile font l’objet de l’Article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. » La présence de ces espèces induit donc un enjeu lié au maintien des populations dans le secteur.

5.5.4. Potentialités D’autres amphibiens fréquentent potentiellement le secteur, comme les rainettes (Hyla sp.) ou le Triton marbré (Triturus marmoratus).

…à retenir… L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la présence d’espèces protégées, ainsi qu’à la prise en compte de leur habitat, c'est-à-dire plus précisément le maintien des milieux humides pionniers et végétalisés.

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5.6. Entomofaune 5.6.1. Lépidoptères rhopalocères, zygènes et autres lépidoptères A. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut national, Statut européen, Nom vernaculaire Nom latin Liste rouge France régional international Aunette (larve) Jochearea alni - Aurore Anthocharis cardamines LRR : LC Préoccupation mineure Azuré commun Polyommatus icarus LRR : LC Préoccupation mineure Azuré des nerpruns Celastrinia argiolus Préoccupation mineure Carte géographique Araschnia levana LRR : LC Préoccupation mineure Citron Gonepteryx rhamni LRR : LC Préoccupation mineure Collier de corail Aricia agestis LRR : LC Préoccupation mineure Coquille d’or Nemophora degeerella LRR : LC Préoccupation mineure Cuivré commun Lycaena phlaeas LRR : LC Préoccupation mineure Cuivré fuligineux Heodes tityrus LRR : LC Préoccupation mineure Demi-argus Cyaniris semiargus LRR : LC Préoccupation mineure Demi-deuil Melanargia galathea LRR : LC Préoccupation mineure Flambé Iphiclides podalirius LRR : LC Préoccupation mineure Gazé Aporia crataegi LRR : LC Préoccupation mineure Mégère Lasiommata megera LRR : LC Préoccupation mineure Melitée des mélampyres Mellicta athalia LRR : LC Préoccupation mineure Mélitée orangée Didymaeformia didyma LRR : LC Préoccupation mineure Moro-sphynx Macroglossum stellatarum Préoccupation mineure Myrtil Maniola jurtina LRR : LC Préoccupation mineure Nacré de la ronce Brenthis daphne LRR : LC Préoccupation mineure Némusien Lasiommata maera LRR : LC Préoccupation mineure Paon du jour Inachis io LRR : LC Préoccupation mineure Petite tortue Aglais urticae LRR : LC Préoccupation mineure Piéride de la moutarde Leptidea sinapsis LRR : LC Préoccupation mineure Piéride de la rave Pieris rapae LRR : LC Préoccupation mineure Piéride du chou Pieris brassicae LRR : LC Préoccupation mineure Procris Coenonympha pamphilus LRR : LC Préoccupation mineure Robert-le-diable Polygonia c-album LRR : LC Préoccupation mineure Sylvain azuré Limenitis reducta LRR : LC Préoccupation mineure Tabac d'Espagne Argynnis paphia LRR : LC Préoccupation mineure Tircis Pararge aegeria LRR : LC Préoccupation mineure Tristan Aphantopus hyperantus LRR : LC Préoccupation mineure Vulcain Vanessa atalanta LRR : LC Préoccupation mineure

LRR : Liste Rouge Régionale des papillons diurnes pour l’Auvergne ; LC : taxons non menacés

Les abords du site sont assez diversifiés en espèces de lépidoptères ; deux groupes principaux sont identifiés :

Le cortège des lisères est représenté par le Nacré de la ronce, le Tabac d’Espagne, le Sylvain azuré, le Cuivré fuligineux, le Citron, le Tircis, le Myrtil ou l’Aurore.

Le cortège des friches est caractérisé par des espèces de prairies, comme les piérides, le Procris, les mélitées, le Cuivré commun, la Gazé, la Petite tortue, le Paon du jour ou l’Azuré commun.

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B. Autres données D’après le témoignage de M. Loos, communiqué par la DREAL, un papillon protégé (la Bacchante - Lopinga achine) serait présent à proximité du site d’étude, au niveau de la carrière d’argile du Puy de Careizac, à environ 900 m au Nord-Est de l’aire d’étude rapprochée.

D’après les données rapportées, « il semblerait que la population soit intimement liée à la forêt claire de Chêne et Bouleau, à sous-strate à Bourdaine et Brachypode. La présence de nombreuses clairières reliées entre elles par des chemins forestiers assez larges favorise les déplacements entre ces clairières, ce qui correspond parfaitement à ses exigences écologiques. »

Cette espèce présente un fort intérêt patrimonial, puisqu’elle fait l’objet d’une protection nationale, qu’elle est inscrite en annexe 4 de la Directive Européenne Habitats et qu’il s’agirait là de la seule station connue pour la région Auvergne.

La Bacchante a été recherchée au sein de l’aire d’étude rapprochée, dans le cadre des prospections réalisées en 2014, mais n’y a pas été contactée.

Toutefois, deux types d’habitats favorables à cette espèce sont répertoriés dans ce périmètre : x Les boisements mixtes, x La chênaie-boulaie récente.

Dans la mesure où la Bacchante n’a pas été observée dans ces milieux, ils ne peuvent être directement considérés comme l’habitat de cette espèce. Toutefois, une attention particulière devra être portée sur les principales fonctionnalités locales (corridors), qui s’articulent autour de ces habitats, car elles sont susceptibles de constituer des liens entre plusieurs métapopulations.

5.6.2. Orthoptères A. Cortèges observés Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut national, Statut européen, Liste rouge Nom vernaculaire Nom latin régional international France Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula Criquet de barbarie Calliptamus barbarus Criquet des pâtures Chorthippus parallelus Criquet ensanglanté Stethophyma grossum Criquet glauque Euchorthippus elegantulus Criquet italien Calliptamus italicus Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus Criquet noir-ébenne Omocestus rufipes Criquet pansu Pezotettix giornae Decticelle bariolée Metrioptera roeselii Decticelle carroyée Platycleis tessellata Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera Ephipipgère des vignes Ephippiger ephippiger Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima Grillon des bois Nemobius sylvestris Grillon des champs Gryllus campestris Oedipode automnale Aiolopus strepens Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens Phanéroptère commun Phaneroptera falcata Tétrix riverain Tetrix subulata

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Trois groupes principaux sont identifiés :

Le cortège des lisières et des sous-bois est représenté par le Grillon des bois, le Phanéroptère commun, l’Ephippigère des vignes ou le Conocéphale gracieux.

Le cortège des friches est représenté par des espèces ubiquistes, comme l’Oedipode automnale, le Criquet noir-ébenne, le Grillon des champs ou le Criquet mélodieux. Dans les zones thermophiles, sont observés le Criquet italien, le Criquet de barbarie ou la Decticelle carroyée. L’Oedipode turquoise fréquente les secteurs les plus géophiles.

Le cortège des milieux humides est représenté par le Conocéphale bigarré, le Conocéphale gracieux, le Tétrix riverain ou le Criquet ensanglanté.

5.6.3. Autres groupes Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut national, Statut européen, Nom vernaculaire Nom latin Liste rouge France régional international Aeschne bleue Aeshna cyanea Préoccupation mineure Agrion jouvencelle Coenagrion puella Préoccupation mineure Anax empereur Anax imperator Préoccupation mineure Brunette hivernale Sympecma fusca Préoccupation mineure Caloptéryx vierge Calopteryx virgo ZNIEFF Préoccupation mineure Cordulie bronzée Cordulia aenea Préoccupation mineure Gomphe gentil Gomphus pulchellus Préoccupation mineure Ischnure élégante Ischnura elegans Préoccupation mineure Leste dryade Lestes dryas Préoccupation mineure Libellule à quatre tâches Libellula quadrimaculata Préoccupation mineure Libellule déprimée Libellula depressa Préoccupation mineure Nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula Préoccupation mineure Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens Préoccupation mineure Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum Préoccupation mineure Pennipattte bleuâtre Platycnemis pennipes Préoccupation mineure Portecoupe holarcique Enallagma cyathigerum Préoccupation mineure Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum Préoccupation mineure Sympétrum strié Sympetrum striolatum Préoccupation mineure

La diversité des espèces contactées caractérise bien les différents biotopes humides du site, avec plusieurs cortèges :

Le cortège des eaux stagnantes végétalisées, représenté par la Nymphe à corps de feu, la Cordulie bronzée, l’Ischnure élégante, le Leste dryade. Ces espèces se trouvent au niveau des plans d’eau présentant des berges avec hélophytes et ripisylve.

Le cortège ubiquiste des eaux stagnantes avec l’Anax empereur, l’Agrion jouvencelle, le Gomphe gentil, ou la Libellule déprimée. Ces odonates sont typiques des pièces d’eau ou la végétation est relictuelle. Ils fréquentent aussi les autres bassins.

Le cortège pionnier, typique des faciès perturbés (notamment les friches humides), est caractérisé par les orthétrums et les sympétrums.

Le cortège des eaux courantes avec le Caloptéryx vierge et les pennipattes. Ces espèces remontent pour chasser ou se reproduire dans les habitats humides non stagnants de la carrière (fossés, suintements, écoulements divers, …).

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5.6.4. Autres groupes A. Cortèges observés Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut national, Statut européen, Nom vernaculaire Nom latin Liste rouge France régional international Carabe doré Carabus auratus Cardinal Pyrochroa coccinea Cétoine dorée Cetonia aurata Chrysolina herbacea Chrysoline herbacée Cicindèle champêtre Cicindela campestris Clairon des abeilles Trichodes apiarius Drap mortuaire Oxythyrea funesta Hanneton commun Melolontha melolontha Labisotome Labidostomis sp. Moine Cantharis fusca Mylabre à quatre points Mylabris quadripunctata Silphe à corselet rouge Oiceoptoma thoracica Téléphore fauve Rhagonycha fulva Anisoplia villosa

La plupart de ces espèces sont inféodées aux prairies et friches. Le Mylabre à quatre points, l’Oedemère verdoyant ou la Cétoine dorée se rencontrent typiquement sur les fleurs.

Le cortège forestier est représenté par des coléoptères saproxylophages, comme le Lucane cerf-volant ou le Carabe doré.

5.6.5. Espèces remarquables

Le Caloptéryx vierge vit près des eaux courantes aux berges bien végétalisées. Cette espèce est très sensible aux modifications du milieu en particulier, aux pollutions, à l’élimination de la végétation rivulaire, aux modifications du courant et au captage des sources et ruisseaux pour la création de plans d’eau. Un individu a été contacté sur la carrière, en chasse.

(source : INPN, 2014)

5.6.6. Réglementation Sans objet.

5.6.7. Potentialités La bibliographie mentionne des espèces potentielles comme leDamier de la Succise (Euphydryas aurinia), dans les prairies ou le Grand capricorne (Cerambyx cerdo) dans les boisements. Les milieux humides non stagnants et bien exposés peuvent éventuellement accueillir l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale). Le Cuivré des marais (Lycaena dispar) peut être amené à fréquenter les zones humides. Un autre lépidoptère patrimoniale non contacté est potentiellement présent, notamment au niveau des boisements et des lisières : la Bacchante (Lopinga achine).

…à retenir… L’analyse de l’ensemble de ces éléments n’induit pas ici d’enjeu majeur spécifique à l’entomofaune.

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V. BILAN DE L’INTERET ECOLOGIQUE DU SITE : BIOEVALUATION

Une carte synthétisant les conclusions vis-à-vis des sensibilités écologiques du site, est présentée en Figure 14 page 162. Elle établit notamment une superposition entre tous les éléments sensibles identifiés et spatialisés.

1. Bilan des espèces

Concernant les espèces, cette évaluation prend en compte les statuts de protection, qui s’appliquent parfois à des taxons très communs, ce qui peut biaiser l’identification des enjeux majeurs. A titre d’exemple, chez les passereaux, la Mésange charbonnière ou le Moineau domestique, que l’on retrouve très fréquemment, font l’objet du même arrêté que la Huppe faciée, plus localisée, ou que l’Hirondelle rustique, dont les effectifs sont en nette diminution depuis quelques années. Le statut international, ou celui de la liste rouge fournit des éléments d’interprétation supplémentaire, et notamment l’inscription en Annexe I de la Directive Européenne « Oiseaux ».

Le bilan ci-dessous vise ainsi à interpréter les enjeux par groupes d’espèces, selon différents aspects : x l’aspect strictement réglementaire, qui est fonction du statut de protection des espèces contactées, x l’aspect patrimonial, qui prend en compte la rareté des espèces, à l’échelle nationale ou régionale (Liste rouge, espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF, etc.), x l’aspect local, lié à la diversité des espèces observées en fonction du territoire environnant ou à la présence d’éléments importants pour le maintien des populations du secteur (nidification de l’avifaune, reproduction des batraciens, gîtes à chiroptères, trame verte, etc.).

L’enjeu global est évalué en intégrant ces trois paramètres, dans le cadre spatial et temporel du projet.

Enjeu Enjeu Enjeu Enjeu Groupe Richesse et évaluation patrimoniale strictement patrimonial local global réglementaire Flore Aucune espèce protégée et/ou patrimoniale Faible Faible Faible Faible 5 espèces, inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, (dont l’Engoulevent nicheur) 57 espèces protégées, Avifaune Fort Fort Fort Fort 7 espèces déterminantes pour les ZNIEFF, dont 2 nicheuses au sein de l’aire d’étude rapprochée

Mammofaune Aucune espèce protégée ou patrimoniale Faible Faible Faible Faible terrestre

3 espèces avérées, inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats Chiroptérofaune Fort Fort Fort Fort 10 espèces protégées avérées 2 genres protégés avérés 6 espèces protégées Herpétofaune Fort Fort Moyen Moyen 1 espèce déterminante pour les ZNIEFF 6 espèces protégées Batrachofaune Intérêt local pour la reproduction des Fort Moyen Fort Fort amphibiens pionniers 1 espèce déterminante pour les ZNIEFF, qui Entomofaune Faible Faible Faible Faible vient chasser sur la carrière

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 161 Etude d’Impact Environnementale

2. Bilan des habitats

L’évaluation de l’enjeu pour chaque habitat se fait en croisant l’intérêt patrimonial (Annexe I de la Directive Européenne « Habitats », présence d’espèces végétales protégées, déterminantes ou ayant tout autre statut remarquable), avec l’intérêt local (trame verte ou bleue, refuge pour la faune, …) : x Enjeu faible : Habitat fortement anthropisé et dégradé, ou habitat commun, sans intérêt patrimonial particulier, et dont la fréquentation faunistique est limitée ou banale ; x Enjeu moyen : Habitat sans intérêt patrimonial avéré, mais présentant des espèces floristiques remarquables non protégées, et/ou ayant un rôle local, de type corridor biologique ou refuge, pour la faune ; x Enjeu fort : Habitats ayant un intérêt patrimonial fort, et/ou présentant des espèces floristiques protégées, et/ou ayant un rôle local important pour la faune (reproduction des amphibiens, corridor majeur, nidification d’espèces patrimoniales, …).

Intérêt Evaluation floristique Enjeu Habitat patrimoniale Intérêt faunistique local résultant (habitat) (espèces) Zones de chantiers Faible Faible Faible Négligeable Zones rudérales et Faible à Moyen formations Faible Faible Faible (refuge) perturbées de friches Cultures Faible Faible Faible Faible Milieux prairiaux Moyenne Moyen Moyen Moyen Landes secondaires à genêts Moyen Faible Faible Moyen et Pins sylvestres (refuge) Moyen Chênaies-boulaies récentes Faible Moyen Moyen (refuge, corridor) Moyen Boisements mixtes Faible Moyen Moyen (refuge, corridor) Haies horticoles Faible Faible Faible Faible Plans d’eau et habitats Moyenne Fort humides perturbés de la Faible Fort (zones humides) (reproduction des amphibiens) carrière Fort Milieux tourbeux Fort Moyen Fort (reproduction des amphibiens) Fort Marécage Est Fort Moyen Fort (reproduction des amphibiens) Moyenne Moyen Fourrés rudéraux à saules Faible Moyen (zones humides) (refuge, corridor)

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) Figure 14 : Synthèse des enjeux écologiques

Legende :

Site d'étude

Aire d'étude rapprochée

Négligeable

Faible

Moyen

Fort

Habitat de l'Alouette lulu (enjeu fort)

Habitat de la Couleuvre verte-et-jaune (enjeu fort)

Habitat du Bouvreuil pivoine (enjeu fort)

Habitat du Lézard des souches (enjeu fort)

Habitat du Petit gravelot (enjeu fort)

Habitat du Pouillot siffleur (enjeu fort)

Principaux axes de transit ou de chasse des chiroptères identifiés (enjeu fort)

SARL GINIOUX FLAMARY 1 : 5 000 Nieudan (15) Renouvellement et extension u 0 100 m d'autorisation d'une carrière Source : Flashearth 163 Etude d’Impact Environnementale

3. Synthèse des sensibilités du milieu naturel

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse du milieu naturel affectant les terrains du projet ou ses proches abords.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

Pour la plupart des habitats inventoriés au sein de l’aire d’étude rapprochée, l’intérêt patrimonial est faible à moyen. La flore des prairies présente un attrait local, limité cependant par une gestion Moyen mixte. Les milieux semi-ouverts (landes secondaires, fourrés) et Habitats de fermés (boisements) voient leur diversité floristique limitée (milieux végétation peu matures).

Les habitats humides perturbés de la carrière (friches humides) sont considérées comme des zones humides au sens du code de Fort l’environnement. Les milieux tourbeux et le marécage Est constituent des habitats patrimoniaux. Malgré la présence d’habitats patrimoniaux, la flore du secteur Flore reste commune. Aucune espèce protégée et/ou patrimoniale n’a Faible été observée. Les habitats humides et leurs abords végétalisés ou même exempts de végétation, constituent des zones de halte migratoire, de nourrissage ou de nidification pour l’avifaune paludicole. Les Fort milieux bocagers (haies, pâturages, lisières des boisements) sont Milieu Naturel propices à l’Alouette lulu. Les habitats forestiers sont fréquentés par certaines espèces montagnardes remarquables.

La mammofaune terrestre et l’entomofaune sont caractérisées par Faune des espèces banales, ne présentant pas d’intérêt particulier. Faible L’enjeu est ici plutôt lié au maintien de la TVB dans sa densité et dans la continuité des corridors biologiques.

La chiroptérofaune est assez diversifiée. La présence régulière d’espèces exigeantes vis-à-vis de la densité de la trame verte Fort (oreillards, Grand rhinolophe, Barbastelle d’Europe) induit un enjeu global fort, concernant le maintien des corridors majeurs. L’herpétofaune comprend une espèce d’intérêt régional : la Couleuvre verte-et-jaune. Pour ce groupe faunistique, l’enjeu est lié au maintien des habitats favorables, c'est-à-dire plus Faune précisément le maintien partiel des zones lisières (landes, bordures Moyen de haies, interfaces entre les boisements et les milieux ouverts) favorables aux lézards comme aux serpents, ainsi que les milieux humides permanents et végétalisés (Couleuvre à collier).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 164 Etude d’Impact Environnementale

Les habitats humides forment des biotopes aux morphologies variées (mares permanentes/temporaires, pionnières/végétalisées), favorables à la reproduction des Fort amphibiens, avec plusieurs espèces protégées. Les espèces pionnières trouvent dans la carrière des habitats de substitution. Chez les lépidoptères, la Bacchante, un papillon protégé, est mentionnée au niveau de la carrière d’argile du Puy de Careizac, à environ 900 m au Nord-Est de l’aire d’étude Moyen rapprochée. L’enjeu est ici globalement lié au maintien de la trame verte et bleue (TVB) dans sa densité et dans la continuité des corridors biologiques. Le site d’étude se positionne à cheval entre le bassin versant du Ruisseau des garrigues (au Nord) et celui alimentant le Marais du Cassan. La trame bleue est bien représentée à travers le réseau de tourbières, de marécages, les bassins des carrières et tautres Trame Verte et milieux humides. Vis-à-vis de la trame verte, les fonctionnalités Moyen Bleue (TVB) amènent plutôt les flux vers le Nord, au niveau des boisements du Puech de la Bessade (la voie ferrées désafectée bordée de boisements constitue un corridor d’intérêt local). A l’Est, les boisements bordant la culture sont autant de corridors empruntés par la faune (chiroptères notamment) pour la chasse et le transit.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 165 Etude d’Impact Environnementale

VI. MILIEU HUMAIN

1. Habitat

1.1. Démographie, dynamique de population La population de la commune de Nieudan est restée globalement stable depuis les premiers recensements de la population datant de 1968 où la commune comptait 115 habitants. En 2009, la population s’élevait à 106 habitants. On peut observer une baisse de la population entre 1968 et 1990, avec un passage de 115 à 97 habitants. La population a recommencé à augmenter durant les années 90 et a eu tendance à se stabiliser durant les années 2000.

Source : Insee 1968 1975 1982 1990 1999 2009 Population 115 105 99 97 105 106 Densité moyenne (hab/km²) 9,3 8,5 8,0 7,8 8,5 8,5

Nieudan s’étend sur une superficie de 1 244 hectares et ses activités sont essentiellement orientées vers l’agriculture et les exploitations forestières.

1.2. Implantation de l’habitat Quatre lieux-dits sont présents aux abords du site d’étude.

- Le lieu-dit « Les Cailles », à environ 200 m au Nord-Est. Il est constitué d’un bâtiment agricole ;

- Le lieu-dit « Avise-Toi », à environ 560 m au Sud-Est. Il est constitué d’une habitation et de 2 bâtiments agricoles (écuries) ;

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 166 Etude d’Impact Environnementale

- Le lieu-dit « Passe-Vite », à environ 600 m à l’Ouest. Il est constitué d’une habitation et d’un bâtiment annexe, tous deux abandonnés ;

- Le lieu-dit « Garrigues », à environ 700 m au Nord-Ouest. Il est constitué d’une ferme et de bâtiments annexes relatif à l’activité agricole ;

- Le lieu-dit « Siveyrie », à environ 700 m au Nord-Ouest. Il est constitué d’une maison de maître, qui n’est pas habitée de façon permanente, et d’une vieille grange ;

D’autres hameaux sont présents à une plus grande distance aux alentours du site d’étude. On peut citer entre autre le hameau du lieu-dit « Laveissière », situé à environ 1,1 km au Nord-Ouest du site et le bourg de Nieudan, situé à environ 1,6 km au Nord-Ouest.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 167 Etude d’Impact Environnementale

Illustration 27 : Localisation des habitations dans le secteur du site d'étude Source : L’Artifex

…à retenir… La population de la commune de Nieudan est en très légère hausse depuis les années 90 avec une stabilisation durant les années 2000.

Quelques bâtiments d’habitation ou agricoles sont disséminés aux alentours immédiats du site d’étude dans un rayon inférieur à 1 km. Dans un rayon un peu plus important se trouve le lieu-dit « Laveissière » et le bourg de Nieudan. La grande majorité des habitations aux alentours du site d’étude sont situées au Nord-Ouest de celui-ci.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 168 Etude d’Impact Environnementale

2. Réseaux et infrastructures

2.1. Voies de circulation - Trafic Les voies de circulations présentes dans le secteur du site d’étude sont représentées sur l’Illustration 28.

Autoroute : Aucune autoroute ne passe dans les alentours du site. Les autoroutes les plus proches sont : - L’A 20 reliant Toulouse à Limoges, passant à environ 61 km à l’Ouest; - L’A75 reliant Béziers et Montpellier à Clermont-Ferrand, passant à environ 68 km à l’Est.

La région du Cantal est principalement desservie par des routes départementales.

Routes départementales : Les routes départementales présentes dans le secteur du site d’étude sont : - La RD120 au Sud du site. Cette route de direction globalement Sud Est-Nord Ouest permet de relier la commune de Laroquebrou à Aurillac. - Depuis la RD120, la route départementale RD461 part vers le Nord et passe à l’Est de l’emprise du site d’étude à environ 870 m. Elle permet de desservir la commune de Saint-Santin-Cantalès.

Le trafic sur la RD120 s’élevait à 4 955 véhicules par jour en moyenne sur l’année 2011, dont 10,1 % de poids lourds (500 PL) sur la portion Nieudan-Aurillac.

Chemins ruraux et voie communale : De nombreuses voies communales parcourent la commune de Nieudan et les communes voisines. Ces voies de circulation permettent de relier les différents hameaux du secteur aux axes départementaux plus importants. Ils peuvent ainsi être desservis.

Une voie privée, appartenant à la société GINIOUX-FLAMARY, permet de desservir le site d’étude depuis la RD120. Un chemin rural, débute au niveau du lieu dit Avise toi et part vers le Nord. Il longe la limite Est du site d’étude puis rejoint le bâtiment agricole au lieu-dit « les Cailles ». Au Nord de celui-ci, il se divise en deux, pour relier le Nord-Est de la carrière à la RD461.

Plusieurs pistes d’exploitation ont été créées au cours de l’exploitation de la carrière de Nieudan. Elles sont internes au site.

Voie ferrée : Une ancienne voie ferrée passe en bordure Ouest de l’emprise du site d’étude. Cette voie ferrée permettait de relier Aurillac au Nord du département.

La carte suivante présente les axes de circulation aux abords du projet.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 169 Etude d’Impact Environnementale

Illustration 28 : Voies de circulation Source : Géoportail

2.2. Accès au site L’accès au site d’étude se fait par l’intermédiaire de la RD120 entre Tulle et Aurillac puis, à partir d’une voie située environs 2 km après l’embranchement en direction du village de Nieudan (sur main gauche en venant d’Argentat) et 6,5 km après Saint-Paul-des-Landes (sur main droite en venant d’Aurillac). Cette voie d’accès au site est goudronnée depuis la RD120 jusqu’à l’accueil et la bascule du site.

L’entrée est équipée d’une barrière de sécurité, abaissée le week-end et en période de fermeture du site, et d’une grille, verrouillée tout les soirs. De plus, l’entrée du site, ainsi que l’intersection avec la route départementale, sont indiquées par des panneaux sur la RD120 afin de prévenir les usagers de celle-ci. De même, des panneaux indiquent aux véhicules sortant de la carrière, le danger de l’intersection.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 170 Etude d’Impact Environnementale

RD120 vers l’Est (Saint-Paul-des-Landes) RD120 vers l’Ouest (Nieudan)

Voie d’accès à la carrière Intersection de la voie d’accès au site et de la RD120

Entrée du site avec barrière et grille Panneau indiquant aux usagers de la RD120 la présence de la carrière

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 171 Etude d’Impact Environnementale

2.3. Réseaux Le site de Puech-Nègre est raccordé au réseau électrique et téléphonique. Le site n’est pas relié au réseau d’eau. Le réseau téléphonique suit la voie d’accès, depuis la RD120, jusqu’au bureau d’accueil. Le réseau électrique est utilisé pour l’alimentation de l’installation de traitement mais également pour les différents bâtiments du site (éclairage, bureau…). La ligne électrique arrive sur le site par le Sud-Est, depuis la RD120 (le long de la lisière Est du bois). Elle rejoint ensuite le transformateur du site en passant au dessus de terrains en état.

2.4. Projets d’infrastructures La Communauté de Commune « Entre deux Lacs » a entamé la création d’un parc d’activité sur les communes de Nieudan et de Laroquebrou, en bordure de la RD120. D’une superficie de 11,27 ha, elle se localise à environ 800 m à l’Ouest du projet.

De nombreux travaux sont en cours sur la RD 120 entre Prentegarde (Saint Paul des Landes) et dans le Cantal. En effet, cette route départementale, qui représente un axe majeur du bassin d’Aurillac, est très sinueuse et source de nombreux accidents. Ainsi, la création de déviation (notamment à l’Ouest de Nieudan) permettra un tracé de route plus rectiligne et plus adapté à l’ouverture d’Aurillac sur l’Ouest. Ce projet, en cours de réalisation, devrait être terminé fin 2015.

…à retenir… Le site d’étude est accessible depuis la RD120 par l’intermédiaire d’une voie communale. Une ancienne voie ferrée, aujourd’hui inutilisée, passe en bordure Ouest du site. Des pistes d’exploitation parcourent le site.

Le site d’étude est relié au réseau téléphonique et d’électricité. Ces réseaux arrivent dans la partie Sud du site, non exploitée.

Une zone d’activité est en cours de création sur la commune de Nieudan, ainsi qu’une déviation de la RD120.

3. Socio-économie locale

3.1. Industrie Selon la base des Installations Classées, 4 ICPE (sablières) sont présentes sur la commune de Nieudan : - La carrière de la SARL GINIOUX-FLAMARY à Puech Nègre, soumise à autorisation et qui fait l’objet de ce dossier de renouvellement et d’extension ; - La SAS CARRIERE DAUDE soumise à autorisation jusqu’en 2023 ; - La SABLIERE DE SIVEYRIE soumise à autorisation jusqu’en 2023 ; - La carrière de la SARL GINIOUX FLAMARY à Passe Vite, soumises toutes les deux à autorisation.

3.2. Tourisme, loisirs La commune de Nieudan possède sur son territoire une ancienne ligne de chemin de fer. Elle a été désaffectée et est actuellement utilisée en partie pour le tourisme. Un pédalorail a été installé au niveau de l’ancienne gare de Nieudan situé au Nord du site d’étude et permet de parcourir cette ancienne voie ferrée en remontant vers le Nord.

La situation géographique de la commune (proche des Monts du Cantal) permet d’avoir une jolie vue sur ce massif. Le patrimoine bâti de la commune concoure également à son attractivité avec entre autre : - La chapelle du Puy Rachat ; - La présence de toits Auvergnats en lauzes ; - L’église avec son clocher à peigne ; - Ses monuments historiques : Le pigeonnier - chapelle du Bruel et la Grange Maziol.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 172 Etude d’Impact Environnementale

3.3. Services, commerces, artisans et autres D’après les données de l’Insee au 1er janvier 2011, la commune de Nieudan de par la taille réduite de son bourg, ne dispose pas d’un nombre important d’entreprises. La grande majorité des établissements actifs sur la commune sont du secteur agricole ou de la sylviculture. Le secteur de l’industrie, avec les quatre carrières, est le plus représentée par la suite.

…à retenir… Nieudan est un petit village du Cantal non loin du massif des Monts du Cantal. Sur la commune est présent un pédalorail.

Sa taille réduite ne lui permet pas d’avoir un nombre important de commerce. Son économie est principalement orientée vers l’agriculture, la sylviculture et l’exploitation des carrières. Ces dernières correspondent aux 4 industries répertoriées sur la commune.

4. Agriculture

La commune de Nieudan est une commune principalement agricole orientée vers l’élevage de bovins. Ses caractéristiques sont décrites dans le tableau ci-dessous issu du recensement agricole de 2010 (AGRESTE).

Superficie Exploitations agricoles Superficie en terres Superficie en cultures agricole Superficie toujours ayant leur siège dans la labourables en permanentes en utilisée en en herbe en hectare commune hectare hectare hectare

Libellé de 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 commune

Nieudan 4 7 494 495 230 166 0 0 263 329

La majorité de la SAU de la commune est toujours en herbe (263 sur 494 ha), permettant la pâture des bovins. Le nombre d’exploitation agricole a fortement diminué, alors que la surface agricole est restée stable. Ce phénomène indique une restructuration des exploitations, moins nombreuses mais plus étendues.

Certains terrains situés sur l’emprise du site d’étude sont actuellement occupés par des cultures céréalières. Ces terrains représentent une superficie d’environ 11 ha, soit environ 2% de la SAU de la commune. Ce typde de culture est banal.

Des zonages AOC-AOP sont présents sur la commune (Cf. II.7.4 Servitudes agricoles)

…à retenir… L’agriculture dans le secteur de la carrière est principalement orientée vers l’élevage de bovins. La SAU est constituée majoritairement de surface toujours en herbe : prairies. Ces prairies sont importantes pour la pâture des bovins (zonages AOC-AOP pour des fromages de lait de vache).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 173 Etude d’Impact Environnementale

5. Forêt

La surface boisée de la région Auvergne s’étend sur une superficie de 749 milliers d’hectares. Au niveau du département du Cantal, les forêts de production représentent 145 milliers d’hectares, soit près de 95 % du total des formations boisées. Le taux de boisement du département est d’environ 26,6% (Cf. Carte des taux de boisement ci-après).

Illustration 29 : Carte des taux de boisement par département (Source : Inventaire Forestier National de 2008)

Cantal

La forêt du Cantal est dominée par les feuillus (75 % du couvert forestier), notamment le chêne. D’après le dernier inventaire forestier du Cantal, datant de 2004, la commune de Nieudan avait un taux de boisement de 40 à 50 %.

Le secteur du site d’étude fait parti de la région forestière du Bassin d’Aurillac, région la plus faiblement boisée du département.

D’après la base de données Forêt de l’Inventaire Forestier de l’IGN, le secteur du site d’étude est bordé au Nord et Nord-Ouest par une forêt constituée d’un mélange de futaie de pins et de taillis. D’autres forêts se trouvent au Sud du site d’étude. (Cf. Illustration 30).

Un boisement est présent sur la bordure Est des terrains de l’extension, à l’intérieur du périmètre de l’emprise du site d’étude. Il représente une surface d’environ 0,35 ha.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 174 Etude d’Impact Environnementale

Illustration 30 : Cartographie du couvert végétal (Source : Institut national de l'information géographique et forestière (IGN))

…à retenir… Le secteur de Nieudan est relativement boisé avec un taux de boisement en 2004 compris entre 40 et 50%.

Dans les abords directs du site d’étude, des boisements sont présents, principalement en bordure Nord et Nord-Ouest. Un boisement de taille plus réduite (0,35 ha environ) est également présent sur la bordure Est des terrains de l’extension (espace boisé compris dans l’emprise).

6. Contexte acoustique

6.1. Rappels théoriques sur le bruit et sa mesure L'intensité d'un son est appréciée par une grandeur physique : le niveau de pression acoustique, dont l'unité est le décibel ou dB. L'échelle des décibels suit une loi logarithmique qui correspond à l'augmentation des sensations perçues par l'oreille. Cette pression acoustique est corrigée en fonction de la « hauteur » de son, soit sa fréquence en hertz. Les sonomètres apportent ce type de correction ; la pondération A qui correspond le mieux à la sensation perçue est généralement celle qui est retenue. L'unité est donc le décibel A ou dB(A).

La mesure de bruit correspond donc à un niveau sonore équivalent (Leq) ou niveau de bruit continu et constant qui a la même énergie totale que le bruit réel pendant la période considérée.

Le type d'appareillage utilisé permet l'enregistrement de la valeur Leq(A) : il s'agit du niveau sonore équivalent de pression acoustique, d'un bruit fluctuant pondéré exprimé en décibels pondérés (A) - ou dB(A).

La pondération est effectuée avec un filtre (A) correspondant à une courbe d'atténuation en fréquence bien définie pour reproduire la sensibilité de l'oreille. En effet, le signal issu d'un sonomètre restitue le plus fidèlement possible les variations de pression captées par le micro. Or, l'oreille ne fonctionne pas de la même façon, les

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 175 Etude d’Impact Environnementale fréquences graves et aiguës étant fortement atténuées, alors que les fréquences intermédiaires sont retransmises avec le maximum de sensibilité.

Niveau acoustique fractile, LAN, t : par analyse statistique de LAeq courts, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré A qui dépasse pendant n % de l’intervalle de temps considéré, dénommé « niveau acoustique fractile ». Son symbole est LAN, t : par exemple, LA50, s est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 50 % de l’intervalle de mesurage, avec une durée d’intégration égale à 1s. Une échelle sonore est donnée pour information :

Illustration 31 : Echelle sonore (Source : www.gpso.fr)

L'échelle des décibels est une échelle logarithmique. Ainsi, 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore, et 10 décibels multiplient celui-ci par 10. De même, les décibels ne s'additionnent pas : deux machines à laver de niveau sonore de 60 décibels ne font pas un bruit de 120 décibels mais de 63 décibels.

6.2. Méthodologie mise en œuvre Les procédures de mesurage doivent être conformes à la norme AFNOR NF S 31-010 de décembre 1996 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement – Méthodes particulières de mesurage ».

6.2.1. Les sources sonores locales Le contexte sonore dans le secteur de la carrière de Nieudan est relativement calme et classique d’un milieu rural. Les principales sources sonores sont liées à la circulation des véhicules sur les routes voisines, et particulièrement la RD120, à l’environnement naturel (cours d’eau, oiseaux, vent dans la végétation) et aux activités agricole (tracteurs, chiens, vaches...).

L’activité des carrières voisines (3 sur moins de 2 km²) ainsi que l’activité de la carrière GINIOUX-FLAMARY actuellement exploitée sont également sources d’émissions sonores lorsqu’elles sont en fonctionnement. Il est à noter que ces carrières exploitent du sable et graviers de petites tailles, l’extraction se fait uniquement à la pelle mécanique et le traitement consiste au lavage et criblage de ces matériaux (pas de concassage). Le bruit

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 176 Etude d’Impact Environnementale provoqué par l’activité de ces sites est donc relativement faible (engins de chantier, installations de traitement et transporteurs).

6.2.2. Choix des points de mesure Afin de caractériser l'ambiance acoustique des environs, 3 mesures sonores ont été effectuées au niveau des habitations voisines des terrains de la carrière et 2 mesures ont été faite en limite de propriété. Elles ont été réalisées lors d’une campagne de terrains, en mars 2015, à l'aide d’un sonomètre intégrateur 01dB-Stell type Solo Premium. Les mesures ont été effectuées avec le sonomètre disposé à 1 m 50 au-dessus du sol et à plus de 2 m de tout obstacle.

Illustration 32 : Localisation des mesures sonores (Source : Géoportail, L’Artifex)

6.2.1. Résultats des mesures acoustiques Les relevés effectués le 12/03/2015 ont donné les valeurs acoustiques suivantes. Seuls les niveaux résiduels (bruit sans l’activité de la carrière de Puech Nègre) sont repris dans ce tableau.

Point de mesure Mesures N° Zone à émergence Emplacement par Durée Bruit résiduel réglementée rapport au projet 1 ZER au lieu-dit « Avise L = 70.9 dB(A) Sud-Est 26 min Aeq Toi » L50 = 59.7 dB(A) 2 ZER au lieu-dit « Passe L = 58.1 dB(A) Sud-Ouest 25 min Aeq Vite » L50 = 51.7 dB(A) 3 L = 34.3 dB(A) ZER au lieu-dit « Siveyrie » Nord-Ouest 25 min Aeq L50 = 30.7 dB(A)

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Les valeurs relevées (LAeq) se situent sont très variables entre les différents points de mesure - la mesure 1 a été réalisée en bordure de la RD120, où le trafic est important, - la mesure 2, un peu en retrait de cette route départementale, - la dernière mesure a été réalisée à plus d’un kilomètre au Nord de la route.

En observant l’échelle de bruit présentée ci-avant nous pouvons en déduire que le contexte sonore aux abords de la carrière de Puech Nègre est faiblement bruyant à l’écart de la route départementale (typique d’un milieu rural) et au dessus du seuil de fatigue en bordure de cet axe routier (70.9 dB(A)).

En bordure de la RD120, le niveau sonore est au dessus du seuil de fatigue, à une distance de 30 m de celle- ci, le niveau sonore est élevé mais inférieur au seuil de fatigue, enfin à bonne distance de cet axe routier, le niveau sonore est faible.

…à retenir… 3 mesures acoustiques ont été réalisées au niveau de ZER. Les valeurs sont assez hétérogènes, elles sont dépendante de la distance avec la route départementale RD120, qui est un axe routier important.

7. Air

7.1. Qualité de l’air Le site de la carrière GINIOUX FLAMARY est situé dans un milieu rural. Il n’y a pas d’activité industrielle importante sur la commune de Nieudan en dehors de l’exploitation des carrières. La zone est donc à l’écart des grands phénomènes de pollutions chroniques telles que les fumées, les émanations gazeuses industrielles.

C’est l’association Atmo Auvergne qui s’occupe de suivre la qualité de l’air sur la région. Il y a quatre stations de mesures permanentes dans le département du Cantal. Trois sont situées dans le secteur d’Aurillac. Elles permettent de surveiller la qualité de l’air dans ce secteur urbain, elles ne sont donc pas représentatives des conditions dans le secteur du site d’étude. La quatrième station, est caractéristique du secteur rural. Elle se trouve à , à plus de 80 km au Nord- Ouest du site d’étude. Son éloignement ne l’a rend donc pas représentative de la qualité du secteur d’étude.

Le site d’étude est situé en milieu rural à environ 560 m d’altitude, où l’habitat est groupé en hameau ou bourg et l’activité agricole est importante (élevage bovin en particulier). Il se localise à proximité de routes départementales secondaires. Nous pouvons mettre en évidence différentes sources de dégradation de la qualité de l’air :

- Le chauffage des habitations : la combustion de gaz naturel ou d’hydrocarbures utilisés comme

chauffage sont une source d’émission des polluants suivants : dioxydes de carbone (CO2), monoxyde

de carbone (CO), dioxyde de soufre (SO2), oxydes d’azotes (NOX) et particules (imbrûlés). Les émissions sont fonction du nombre d’habitations utilisant ce type de chauffage et de la technologie employée.

- Les gaz d’échappement du trafic routier : ces gaz se composent de dioxydes de carbone (CO2),

d’oxydes d’azotes (NOX), d’hydrocarbures, de plomb et de particules.

- Les activités agricoles : les émissions de méthane (CH4) ont pour origine l’élevage, les émissions de gaz d’échappement ont pour origine les engins agricoles. L’activité agricole étant relativement bien représentée dans le secteur du site d’étude, c’est un facteur de pollution prépondérant.

- Les activités des carrières : les émissions de poussières et de gaz d’échappement ont pour origine l’exploitation des carrières et la circulation des engins sur les sites. La présence de trois carrières sur

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 178 Etude d’Impact Environnementale

la commune, peut influer sur la qualité de l’air. L’activité des carrières est donc un facteur de pollution prépondérant.

Les polluants majoritaires potentiels sont donc le monoxyde de carbone (CO), le méthane (CH4) et les poussières.

7.2. Gaz à effet de serre L’effet de serre est un phénomène naturel vital à notre existence. Sans l’effet de serre, la température moyenne de la Terre serait de -18°C. Une partie du rayonnement solaire pénètre dans l’atmosphère et est renvoyé par le sol. Les composants de l’atmosphère retiennent en partie l’énergie renvoyée ce qui permet de réchauffer la température à la surface de la Terre.

Or, la modification anthropique de la concentration des composants de l’atmosphère perturbe cet équilibre et engendre une augmentation de la température à la surface de la Terre, provoquant le réchauffement climatique.

En 2007, les émissions de gaz à effet de serre s’élevaient à 8,5 millions de tonnes équivalents CO2, soit environ 6,3 tonnes eqCO2 par habitant de la région. Hors UTCF (utilisation des terres, leur changement et la forêt), la part des secteurs émetteurs dans l’émission de GES est représentée sur l’illustration suivante.

Illustration 33 : parts des différents secteurs émetteurs de CO2 (gauche) et de GES (droite) en Auvergne en 2007 (Source : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie de l’Auvergne)

Les activités de la carrière sont à l’origine de dioxyde de carbone par les gaz d’échappement des engins de chantier et par le trafic des camions. Ces émissions se dissipent rapidement dans le milieu ouvert qu’est l’exploitation.

…à retenir… La qualité de l’air est bonne aux environs de la carrière.

Des gaz à effet de serre peuvent être produits par les engins de chantier. Ces émissions sont ponctuelles.

8. Vibrations, projection

8.1. Vibrations La carrière située sur le site d’étude exploitant des matériaux sédimentaires, il n’y a pas nécessité de tir de mine. L’exploitation directe à la pelle mécanique dans un sédiment sablo-argileux n’engendre pas de vibration. L’installation de criblage des matériaux peut être à l’origine d’émission de vibrations dans le sol, mais restent très localisées à proximité de l’installation.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 179 Etude d’Impact Environnementale

Les vibrations engendrées par le passage des poids lourds sur la piste d’accès puis les routes départementales restent localisées.

8.2. Projections N’exploitant pas à l’aide d’explosifs, la carrière GINIOUX FLAMARY située sur le site d’étude n’entrainera aucune projection.

…à retenir… L’exploitation est effectuée à la pelle mécanique. Aucunes vibrations ou projections notable ne sont engendrées.

9. Odeurs

Aucune odeur particulière n’est à remarquer aux alentours des terrains du projet.

10. Emissions lumineuses

Le site d’étude prend place en milieu rural, entre le village de Nieudan (1,5 km au Nord-Ouest) et de Saint- Paul-des-Landes (5 km au Sud-Est). Le site n’est généralement pas éclairé, hormis certain matin en hiver où les engins peuvent allumer leurs phares et où l’installation de traitement peut être éclairée.

…à retenir… Il n’y a pas d’émission lumineuse notable sur le site.

11. Déchets

La société GINIOUX-FLAMARY n’accueille et ne souhaite pas accueillir des déchets inertes au cours de son exploitation. L’exploitation du gisement entraine la production de boues argileuse qui sont réutilisées, sur site, pour remblayer les zones exploitées. Les déchets produits par le personnel (maintenance des engins et installation, réfectoire, bureau…) sont évacués par les filiales adéquates.

…à retenir… La carrière n’accueille et n’accueillera pas de déchets inertes

12. Sécurité des tiers

L’exploitation actuelle est à l’origine de fronts d’exploitation de plusieurs mètres de haut ainsi que de la création de zone constituée de bassins d’eau et de fine plus ou moins solidifiées pouvant former des « sables mouvants ». Le traitement et le stockage des matériaux est également une source de danger potentielle pour les tiers. L’accès aux sites d’exploitation et de traitement sont interdits à toute personne étrangère.

La carrière actuelle est entièrement clôturée. De plus, des panneaux signalant le danger sont positionnés régulièrement tout autour du site.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 180 Etude d’Impact Environnementale

Les bassins sont entourés de merlons (pouvant être associés à des clôtures) et le danger de noyade ou d’ensevelissement est indiqué par des panneaux. D’autres panneaux indiquent les différents dangers potentiels au niveau des stocks, de l’installation de traitement et de l’intersection avec la RD120.

Présence d’un panneau de danger et d’une clôture en Panneau de danger à l’entrée du site et en bordure de limite de la carrière. bassin

Présence d’un merlon et de panneaux signalétiques en Panneaux signalant les dangers du site périphérie du bassin de boue comblé

…à retenir… Le site est entièrement clôturé avec des panneaux prévenant de la présence et du danger de la carrière. Sur le site, les zones à risques sont signalées. Les bassins de décantation sont délimités par des merlons et/ou clôture.

Le danger de sortie de carrière, au niveau de la RD120 est également signalé.

13. Consommation en eau et utilisation rationnelle de l’énergie

13.1. Consommation en eau L’installation de traitement fonctionne en circuit fermé. Le traitement des matériaux se faisant à l’eau, il n’y a pas nécessité d’arroser les transporteurs à bandes ou les stocks de matériaux. Aucun apport d’eau extérieur à la carrière n’est nécessaire.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 181 Etude d’Impact Environnementale

Le site n’est pas relié au réseau d’eau potable de la commune de Nieudan. L’exploitant achète des bidons d’eau (30l tout les mois) pour alimenter le réfectoire.

13.2. Consommation en énergie L’installation de traitement est reliée au réseau électrique, elle est d’une puissance de 280 kW. Les engins de chantier utilisent des hydrocarbures stockés et distribués sur le site. Un groupe électrogène fonctionnant au fioul est présent pour compenser une panne d’électricité, ce groupe ne sert que très rarement.

…à retenir… Le site de Puech Nègre est relié au réseau électrique. L’approvisionnement en eau potable se fait par l’achat de bidon.

14. Projets connus voisins

14.1. Définition L’analyse des effets cumulés du projet s’effectue avec les projets connus (d’après l’article R 122-5 du Code de l’Environnement), c'est-à-dire : - Les projets qui ont fait l’objet d’un document d’incidences et enquête publique ; - Les projets qui ont fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’autorité environnementale rendu public.

Ne sont pas concernés les projets devenus caducs, ceux dont l’enquête publique n’est plus valable et ceux qui ont été abandonnés officiellement par le maître d’ouvrage.

14.2. Identification des projets connus voisins Afin d’identifier les projets connus localisés à proximité du projet, les avis de l’autorité environnementale sont consultés sur le site internet de la DREAL Auvergne et les enquêtes publiques et les documents d’incidences (Loi sur l’eau) sont recherchés sur les sites des préfectures concernées.

Le domaine d’étude comprend les communes voisines de Nieudan comprises dans le rayon d’affichage de 3 km, c'est-à-dire : - Nieudan ; - Ayrens ; - Saint-Victor ; - Saint-Paul-des-Landes ; - Saint-Santin-Cantalès ; - Laroquebrou ; - Saint-Géron - Saint-Etienne-Cantalès ; - Lacapelle-Viescamp.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 182 Etude d’Impact Environnementale

La consultation porte sur la période 2009 – 2015 (date de consultation : 30/03/2015). Les projets connus, localisés sur les communes concernées par le rayon d’affichage, sont rassemblés dans le tableau suivant.

Distance du Type d’installation Localisation Date site d’étude Projets connus qui ont fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale rendu public Demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter une carrière et Environ Avis édité le 4 ses installations annexes. Saint-Paul-des-Landes 5,2 km au à octobre 2013 Coopérative Agricole Départementale l’Est. d’Amendements Calcaires Demande de réhabilitation et reconstruction d’un poste électrique au Environ Avis édité le 18 niveau du barrage de Saint Etienne Saint Etienne Cantalès 4,2 km au février 2010 Cantalès. Sud RTE Demande de permis d’aménager une friche sur la commune de Saint- Avis édité le 25 Environ 4 km Étienne-Cantalès Saint-Étienne-Cantalès novembre 2014 au Sud Groupement Forestier des bois de Gresse

La commune de Nieudan informe d’autres projets sur son territoire non enregistré auprès de l’autorité environnementale : - L’installation d’une usine de recyclage sur une zone artisanale, anciennement occupée par une scierie, au niveau du lieu-dit « Gare » sur une superficie de 1,70 ha. Cette zone est située à environ 2,2 km au Nord du site d’étude ; - La mise en place d’une zone d’activité en bordure de la RD120, à moins de 1 km à l’Ouest du site d’étude ; - L’aménagement de la RD120.

15. Synthèse des sensibilités du milieu humain

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse du milieu humain affectant les terrains du projet ou ses proches abords.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Atout Négligeable Faible Moyen Fort

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 183 Etude d’Impact Environnementale

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

La commune de Nieudan est peu densément peuplée. Négligeable Habitat Peu de bâtiment habités sont présents aux alentours du site Faible d'étude.

L'entrée de la carrière se fait par la route départementale RD120, puis par l'intermédiaire d'une voie communale, correctement Atout dimensionnée. Infrastructures Des voies communales et chemins passent à proximité des terrains Faible du site d'étude. Des pistes d'exploitations sont existantes sur le site d'étude. Atout 4 industries sont implantées sur la commune de Nieudan, Moyen correspondant aux carrières. Socio-économie locale L'activité touristique est développée sur la commune avec entre autre son pédalorail situé au Nord du site d'étude et des bâtiment Faible avec une architecture traditionnelle. L'agriculture dans le secteur du site d'étude est principalment Faible orientée vers l'élevage de bovins. Agriculture Les terrains de l'extension sont actuellement en cultures céréalières Faible

Un boisement est présent sur les terrains de l'extension en bordure Forêt Fort Est de l'emprise du site d'étude. Le contexte acoustique est principalement lié à la présence de la Milieu Humain Contexte RD120. Il est globalement calme à l'écart de celle-ci et bruyant à Moyen acoustique son contact L'air est de bonne qualité, typique d'un milieu rural.Il n'y a pas Qualité de l’air Faible d'émissions industrielles notables. Emissions La carrière n'est habituellement pas éclairée. Elle peut Négligeable lumineuses ponctuellement être éclairée en cas de faible luminosité, Il n'y a pas d'accueil de déchets extérieurs sur le site. Les déchets Déchets générés par l'activité sont traités sur place ou par une filière Faible adaptée. Le site d'étude est une exploitation de carrière, entrainant les Sécurité des tiers risques associés : circulation d'engins, fronts d'exploitation, bassins Moyen de d'eau. Consommation en eau et Le site est relié au réseau téléphonique et électrique mais pas au utilisation Faible réseau d'eau. rationnelle de l’énergie 3 projets sont identifiés sur les communes présentent dans le rayon d'affichage de 3 km autour du site d'étude mais tous à plus Faible de 4 km du site d'étude. Projets connus 3 projets sont identifiés sur la communbe de Nieudan, dont l'un Moyen (création d'une zone d'activité) à moins de 1 km du site d'étude

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 184 Étude d’Impact Environnemental

VII. PAYSAGE ET PATRIMOINE

Figure 15: Carte des périmètres d’études Source : Carte IGN (SCAN 25) / Réalisation: l’Artifex

NB : Les prises de vues photographiques ont été saisies le 7 avril 2015 par temps clair et ensoleillé. Cette période de printemps implique que le feuillage n’était pas encore apparu. Les photographies ont été prises avec une focale de 38 ou 50 mm pour être au plus proche de l’oeil humain.

1. Définition des périmètres de l’étude paysagère

L’étude consiste en l’analyse des caractéristiques du paysage afin des définir des sensibilités vis-à-vis de l’extension du projet. L’étude paysagère se développe ici en 3 échelles d’études :

‡ le grand paysage : il s’agit de placer le site dans son contexte territorial. Les entités et unités paysagères au sein desquelles le site est inscrit définissent les grandes tendances paysagères. Ici, le site d’étude se positionne dans une zone de transition entre deux entités paysagères caractérisées par un boisement important et des versants prairiaux. Ces entités sont découpées en unités qui nuancent ces Nieudan grands ensembles.

‡ le paysage intermédiaire : l’échelle intermédiaire est déterminée en fonction du relief, des perceptions visuelles et du boisement. Ici, le site étant peu visible de l’extérieur, l’analyse sera étendue sur un rayon de 2 km entre les communes de Nieudan et de Saint-Paul-des-Landes. Elle intègre également les zones d’habitations, les bâtiments patrimoniaux, les points de vue, les infrastructures routières et ferrées…

‡ le paysage rapproché : le site d’étude est analysé sur ces parcelles, ses abords immédiats et ses accès. Cette approche décrit les ambiances paysagères du site en lui-même et met en évidence l’intérêt paysager de la zone d’étude. Les co- visibilités sont également mises en avant.

Légende

Prairies Périmètre d’étude à l’échelle intermédiaire Boisements

Ancienne voie ferrée

Périmètre d’étude à RD 120 l’échelle rapprochée Routes départementales secondaires

Autres routes Emprise de la carrière St-Etienne- St-Paul- Puech Nègre Cantalès des-Landes Plans d’eau

1 Km Cours d’eau 1000m

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 185 Étude d’Impact Environnemental

2. Etude du grand paysage 2.2. Définition des unités paysagères La carrière de sable de Puech Nègre (site d’étude) se positionne au Sud-Ouest du département du Cantal, à 15 km à Les grandes composantes de l’entité du Bassin d’Aurillac sont les unités distinctes de la « Ville d’Aurillac », la « Plaine l’Ouest d’Aurillac, à 5 km de Saint-Paul-Des-Landes et à 1,6 km de Nieudan au sein d’une zone fortement boisée et des Landes » et les « Collines de Crandelles ». Le faible boisement général de cette zone peut être expliqué par vallonée. l’importance de l’activité agricole et de l’urbanisation. 2.1. Définition des entités paysagères L’unité paysagère de la Plaine des Landes, où se situe la carrière Puech Nègre, détient dans sa partie Sud-Ouest Les paysages environnants sont définis par deux entités paysagères vastes : l’extrémité Nord-Ouest du bassin d’Aurillac des zones humides considérées comme Site d’intérêt communautaire et intégré dans le réseau Natura 2000. Cette et le Sud-Est du « Pays d’Artense, Sumène et de Xaintrie ». plaine est la zone la plus boisée de l’entité.

L’Atlas des paysages d’Auvergne définit le « Bassin d’Aurillac » comme une « plaine alluviale, issue de la confluence de Les collines de l’unité paysagère de Saint-Santin-Cantalès dans l’entité paysagère des Pays coupés d’Artense, de différentes rivières (Cère, Authre, ruisseaux des Quitiviers et d’Antuejoul...). Cet ensemble de paysages subit l’influence Sumène et de Xaintrie offrent des points hauts et de petits plateaux s’avançant en situation de promontoire au-dessus de l’agglomération aurillacoise et du développement de l’urbanisation (photo A)[…]La présence de fermes sur les des vallons souvent arborés. Les coteaux sont couverts de boisements et de petits parcellaires agricoles entourés de replats, de bosquets et de haies (photo B), la proximité du massif du Cantal […] constituent aujourd’hui la zone verte, en haies formant un paysage cloisonné. Les sommets accueillent généralement des habitations et des parcelles agricoles périphérie immédiate de la ville d’Aurillac (photo C). » moins vastes que dans les secteurs plus pentus, entraînant ainsi un espace plus ouvert et une co-visibilité entre différents points hauts dégagés.

Photos représentatives de l’entité du « Bassin d’Aurillac » Figure 16 : Carte des entités et unités paysagères Source : Atlas des paysages d’Auvergne Source : Atlas des paysages d’Auvergne / Réalisation: l’Artifex

PAYS COUPÉS D’ARTENSE, DE

SUMÈNE ET DE XAINTRIE C OLLINES

DE S AINT -S ANTIN A B C -C ANTALÈS Urbanisation des zones rurales Les buttes bocagères Aurillac

L’ensemble des Paysages des « Pays coupés d’Artense, de Sumène et de Xaintrie » est décrit par l’Atlas des paysages St-Santin- d’Auvergne comme « coupé par une multitude de rivières (photo D), toutes affluentes de la vallée de la Dordogne, Cantalès présentant une succession de vallées, collines et plateaux (photo E)[…] Profondément encaissées et boisées, les vallées qui entaillent les plateaux sont inaccessibles et ont conservé un aspect sauvage qui contraste avec les paysages agricoles Nieudan (photo F). Le contraste entre les vallées intégralement boisées, dépourvues de toute occupation humaine, et les plateaux, mis en valeur par l’agriculture et sur lesquels l’habitat a été implanté, est très net.» St-Etienne- Cantalès LANDES DES PLAINE St-Paul- Photos représentatives de l’entité des « Pays coupés d’Artense, de Sumène et de des-Landes Source : Atlas des paysages d’Auvergne AURILLAC

BASSIN D’AURILLAC

1 km

Légende D E F Entité paysagère des Pays coupés Site d’étude Entité paysagère du Bassin d’Aurillac Présence importante de rivières Coteaux boisés et vallons cloisonnés Espace rural peu urbanisé d’Artense, Sumène et de Xaintrie

Unité paysagère des Collines de Saint- Unité paysagère de la Plaine des Landes Villes voisines Santin-Santalès

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 186 Étude d’Impact Environnemental

2.3. Les perceptions du site d’étude à l’échelle du grand paysage Figure 17 : Carte présentant les traits de coupes Source : Carte IGN (SCAN 25) / Réalisation: l’Artifex Les territoires ruraux des deux unités paysagères présentent des reliefs vallonnés de Légende pâtures et de boisement. Le paysage étant densément boisé et modelé, le site d’étude n’est pas visible à l’échelle éloignée. Les co-visibilités crêtes à crêtes restent aussi limitées. Prairies B’ Le bassin urbanisé d’Aurillac se situe à une distance trop importante du site d’étude et il n’y a donc pas de visibilités depuis cette zone fortement anthropisée. Boisements A Le site s’intègre harmonieusement dans son environnement, par l’absence de vis-à-vis. Les coupes suivantes, dont les reliefs ont été augmentés volontairemement, permettent Emprise des autres de montrer cette absence de relations visuelles entre deux vallons. carrières Nieudan Ancienne voie ferrée Chapelle N-D du Puy Rachat RD 120

...à retenir : Routes départementales secondaires Carrière A cette échelle, la carrière Puech Nègre s’intègre bien dans le paysage du Nord- Puech Nègre Ouest du Cantal. En effet, le site d’étude se situe dans une zone de transition entre des paysages formés de collines boisées et de plaines urbanisées à l’approche Autres routes d’Aurillac. Le boisement important restreint les visibilités depuis les sommets. Ces collines et ces plaines étant essentiellement rurales , les impacts visuels depuis des Plans d’eau sites anthropisés sont infimes. Cours d’eau

RD 120 Traits de coupe St-Etienne- Cantalès Illustration 34 : Coupes schématiques des perceptions à l’échelle du grand paysage A’ Source : L’Artifex St-Paul- des-Landes Alt. 1 Km B 620m NIEUDAN Chapelle N-D du Puy Rachat Carrière Daudé Alt. Alt. ST PAUL DES Carrière LANDES Alt. Puech Nègre 548m 559m 519m RD 52 RD 461 RD 59 RD 120 7 Km A Nord-Ouest Sud-Est A’ Alt. 560m Lac du barrage Carrière Puech Nègre Alt. de St-Etienne- Alt. Alt. 563m Cantalès 532m 507m RD 52 RD 18 RD 461 RD 120 7 Km B’ B Sud-Ouest Nord-Est B’

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 187 Étude d’Impact Environnemental

3. Etude du paysage à l’échelle intermédiaire 3.3. Eléments patrimoniaux historiques et emblématiques 3.1. Une campagne vallonnée On recense parmi la liste des monuments historiques classés et inscrits de la base Mérimée, deux monuments historiques sur cette aire d’étude intermédiaire : Le paysage à l’échelle intermédiaire se caractérise par un relief de coteaux aux pentes douces. Le relief de ces terres oscille entre 500 et 620 m d’altitude. Ces terres sont composées d’ambiances variées : des espaces ouverts alternent avec Commune Nom Description Protection Date arrêté Distance de des boisements denses de feuillus et de résineux. Ces ouvertures sont formées par des prairies naturelles essentiellement l’aire d’étude utilisées pour le pâturage bovin. Les prairies bordées de haies anciennes morcelées et composées principalement d’arbres rapprochée à haute tige divisent le paysage. Les boisements et les collines créent des écrans naturels limitant ainsi les perceptions des vallons voisins depuis les hameaux existants à l’Ouest de la carrière. Le pigeonnier, Château du XVIIème siècle, 7.04.2008 2,7 km au Nord En cette période de printemps, les teintes dominantes du paysage varient entre le vert clair des prairies et les verts plus chapelle de accompagné d’un pigeonnier. sombres des résineux mêlés aux chênaies encore sans feuille. Le ton ocre clair des différentes carrières alentours entre- Bruel Eléments MH : le pigeonnier - Inscrit apparaît et tranche avec ces parcelles rurales et boisées. (photo A) chapelle en totalité, y compris Trois autres carrières de sable jouxtent la carrière à l’Ouest : la carrière Passe-Vite, la carrière de Daudé et la carrière Nieudan le décor intérieur de Siveyrie. Grange Maziol Grange-étable caractéristique 17.09.2007 1,9 km au Nord- (photo B) de la Xaintrie du 1er quart du Ouest XIXème siècle. Inscrit Eléments MH : la grange en totalité On dénombre également d’autres éléments emblématiques du patrimoine :

‡ La chapelle Notre-Dame du Puy Rachat fait partie du patrimoine culturel de la commune de Nieudan (photo C). Panorama caractéristique depuis le promontoire de la chapelle N-D du Puy Rachat vers le Nord, vue sur le massif du Cantal Construit au XIXème siècle, cet édifice surplombe les coteaux depuis son promontoire, butte aux versants ponctuellement boisés. On y accède à pied en longeant une série de calvaires. 3.2. Un tissu urbain dispersé ‡ L’ancienne gare de chemin de fer fait partie des monuments attractifs située à 2,8 Km de la carrière Puech Nègre. Au sein de ces terres rurales faiblement anthropisées, les rares zones habitées forment des hameaux de petites tailles, Cette gare a été réhabilitée en maison de particulier mais un circuit touristique de pédalorail a été créé à proximité de érigés principalement le long des lignes de crête et parfois dispersés sur le flanc des coteaux les moins abruptes. Ces l’ancienne gare. hameaux se sont implantés au plus proche de la voirie et sont généralement orientés sur les versants Sud, leurs façades ‡ L’Eglise de la commune de Nieudan possède elle aussi un intérêt patrimonial (photo D). Son clocher à peigne et ouvertes sur le Sud. Les nouvelles constructions s’associent ponctuellement à du bâti ancien. Quelques anciens bâtiments sa toiture en lauzes sont caractéristiques des maisons anciennes de ces territoires. Il en est de même pour les bâtiments agricoles de qualité ont été réhabilités en maison d’habitation. vernaculaires disséminés dans la campagne (granges remarquables, maisons bourgeoises …). Localisé à l’approche de Saint-Paul-des-Landes et de Nieudan, le tissu urbain se densifie les longs des routes. Quelques Photos des monuments historiques Photos des monuments emblématiques bâtiments agricoles présents à l’Est du site d’étude restent éloignés des axes principaux.

Les volumes des bâtis sont souvent simples et utilitaires. Les habitations traditionnelles possèdent une toiture coupée en plusieurs pans en lauzes (pierres plates) ou ardoise en forme d’écailles. Les murs extérieurs sont généralement partiellement enduits, laissant ainsi apparaître les pierres de construction (granite et gneiss).

Parmi les projets économiques recensés dans la commune et à cette échelle, un nouveau parc d’activités est en projet de construction sur 11ha, longeant la RD 120 à l’Ouest de la carrière Passe-vite. Cette ZAC est à l’initiative de la Communauté de Communes « Entre Deux Lacs » et semble répondre à des dynamiques liées au Bassin d’Aurillac dans ce secteur fortement traversé. A B C D Chapelle Bruel et Grange Maziol Chapelle N-D du Puy Eglise de Nieudan son pigeonnier Source : Google map Rachat Source : L’Artifex Source : L’Artifex Source : L’Artifex

3.4. Un réseau routier réduit La route départementale RD 120 est un axe à grande circulation qui joint le bassin d’Aurillac au département de la Corrèze ainsi qu’aux autoroutes A20 et A89 à l’Ouest. Elle assure une desserte locale permettant les trajets domicile- travail entre les différentes communes. Elle rejoint également le lac de St-Etienne-Cantalès, offrant ainsi un développement touristique du secteur. Cette route départementale passe à 400 m de la carrière en limite Sud. Deux autres routes départementales (RD 52 et RD 461) moins empruntées traversent une zone rurale et desservent les communes de Nieudan et de Saint-Paul-des-Landes. Il existe de nombreux chemins agricoles privés qui coupent les collines. Habitat ancien Habitat récent Toit en lauzes A l’Ouest, l’ancienne voie ferrée qu’empruntaient autrefois les premiers Auvergnats de Paris longe la carrière Puech Source : L’Artifex Source : L’Artifex Source : L’Artifex Nègre. Cette portion est aujourd’hui abandonnée et enfrichée, créant un rideau végétal.

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 188 Étude d’Impact Environnemental

Figure 18 : Carte de situation à l’échelle intermédiaire Source : Carte IGN (SCAN 25) / Réalisation: l’Artifex

Légende

Chapelle de Bruel Bâtis

Gare de Pédalorail Monuments historiques inscrits RD 52

Monuments emblématiques NIEUDAN

Boisement Grange Maziol RD 461

Eglise Prairie Chapelle N-D du Puy Rachat

Réseau hydrographique

RD 120

Projet Autres routes départementales de ZAC

Voie ferrée

RD 120 Emprise de la carrière Puech Nègre

Emprise de la carrière Siveyrie

Emprise de la carrière Daudé

Emprise de la carrière 1 Km Passe-vite

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 189 Étude d’Impact Environnemental

3.5. Les perceptions du site d’étude à l’échelle intermédiaire

Le site d’étude reste très peu visible à l’échelle intermédiaire.

Site d’étude Carrière Daudé Chapelle N-D du Figure 19 : Carte avec cônes de vision (échelle intermédiaire) Puy Rachat Source : Carte IGN (SCAN 25) / Réalisation: l’Artifex Légende

Chapelle de Bruel Monuments historiques inscrits à 2,9 Km du site d’étude 1 Gare de Monuments Site d’étude Carrière Daudé Carrière Siveyrie Pédalorail emblématiques

RD 120

Route secondaire à 700 m du site d’étude 2 1 Depuis les hameaux de Nieudan, la carrière est ponctuellement perceptible, le front de taille actuel est observable ainsi que le plateau de la future extension en 3ème plan au dessus de la forêt. Les deux autres carrières Daudé et Passe- Emprise de la carrière vite sont également visibles créant un effet cumulé. L’ensemble forme un front ocre clair qui surblombe la masse boisée. Grange Maziol Puech Nègre

NIEUDAN Emprise de la carrière Site d’étude Siveyrie

Eglise Emprise de la carrière 5 Chapelle N-D du Puy Rachat Daudé

Emprise de la carrière 2 Passe-vite

Cônes de vue à 250 m du site d’étude 3 Les alentours Sud et Est de la carrières correspondent à des zones rurales très boisées et sans habitation, les perceptions y sont donc infimes. A l’Est, une exploitation agricole se situe en proximité directe de la future extension. Etablie sur un plateau ouvert, elle est séparée de la carrière Puech Nègre par une haie arborée.

Carrière 3 ZAC 4 Puech Nègre

Massif du Cantal Carrière Daudé Carrière Passe-vite

RD 120

à 860 m du site d’étude 4

Depuis la future ZAC, la carrière Puech-Nègre n’est pas visible. Les seules sablières visibles depuis le site de la Zone 1 Km d’Activités sont les carrières Passe-vite et Daudé.

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 190 Étude d’Impact Environnemental

Les perceptions du site d’étude depuis les monuments historiques et emblématiques : ...à retenir :

La carrière de Puech Nègre est peu perceptible depuis les monuments historiques grâce à la présence de collines La carrière Puech Nègre occupe un plateau boisé fortement rural, à l’Est et en contrebas de Nieudan. successives et de boisements importants, en particulier du petit bois couvrant le versant Est du promontoire de la A l’échelle intermédiaire, elle se matérialise par une tache ocre claire au milieu des boisements. Les fronts de taille les Chapelle. La Grange Maziol étant au coeur du village de Nieudan, la visibilité est coupée par les maisons qui l’entourent. plus hauts et encore en activité apparaissent au sein des arbres. La chapelle Bruel se situe trop au Nord de la carrière pour qu’elle soit visible. Deux grandes séries forestières s’intercalent C’est par effet cumulé avec les autres carrières que le site d’étude est le plus visible depuis le Nord de la commune de entre les deux sites. Nieudan. L’extension s’étire sur une prairie bocagère entourée d’une haie arborée en proximité directe avec une exploitation agricole. Cette partie est partiellement visible seulement depuis le haut des hameaux de la commune de Nieudan. Carrière Puech Nègre

Carrière Daudé

à 1,2 Km du site d’étude 5 En cette période de début de printemps le feuillage est encore absent, et ce filtre permet déjà de dissimuler les vues sur la carrière.

Carrière Daudé Carrière Daudé

à 1,2 Km du site d’étude 5 En cette période de fin de printemps le feuillage opacifie complètement les vues sur la carrière.

Depuis le promontoire de la chapelle N-D du Puy Rachat, les deux autres carrières sont d’autant plus discernables que la carrière Puech Nègre. Le site d’étude est caché par la présence d’une frange arborée en contrebas créant ainsi un filtre dense même en l’absence de feuillage. L’aménagement du belvédère a été agencé pour que les visiteurs aient une vue orientée sur le massif du Cantal, grâce à la présence d’une table d’orientation et d’une ouverture visuelle dans les boisements.

Enfin, la carrière Puech Nègre n’est pas non plus visible depuis la RD 120. Il en est de même depuis la RD 461 située en contrebas du plateau où se situe la carrière. Ces fronts de taille les plus hauts sont ponctuellement visibles depuis La RD 52 au Nord de la commune de Nieudan (panorama 1).

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 191 Étude d’Impact Environnemental 4. Etude des abords et du site d’étude à l’échelle immédiate Figure 20 : Plan du site dans son environnement proche 4.1. Les abords de la carrière Puech Nègre Source :Serveur ArcGis (World imagery / Réalisation : L’Artifex Les usages :

Les abords de la carrière sont essentiellement agricoles et forestiers, ne présentant pas d’habitat : seule une grange est implantée à l’Est de l’extension (en violet sur sur le plan ci-contre). Se trouvant sur un plateau boisé, peu d’ouvertures visuelles sont possibles sur la carrière.

Les composantes du paysage : Forêt La carrière est longée à l’Ouest par l’ancienne ligne de chemin de fer qui la sépare de la carrière Passe-vite. Le tissu forestier dense présent à l’Ouest et au Nord de la carrière est formé essentiellement d’un boisement mixte de chênes pédonculés, au feuillage caduc, et de pins sylvestres, au feuillage persistant. Les zones humides de tourbières à l’Ouest du site présentent un intérêt au niveau de la biodiversité. La carrière constitue également une des composantes de cette diversité.

Les abords à l’Est et au Sud de la parcelle sont des prairies naturelles utilisées pour la pâturage bovin. Carrière Les parcelles en extension à l’Est sont uniquement des champs appartenant au propriétaire de la carrière. La Siveyrie large haie arborée à l’Est forme un écrin opaque limitant les perceptions de la future extension depuis les granges et les chemins agricoles. Le talus végétalisé surmontant les fronts de taille à l’Est occulte également Zone la carrière. Humide Carrière Les réseaux de circulations : Daudé Grange

Séparée par la voie ferrée désaffectée, la carrière de sable Passe-Vite est très proche du site d’étude. Talus végétalisé Haie arborée Haie Le site est discrètement accessible depuis la route. Seule une longue voie sans autre issue accède à l’entrée de la carrière depuis la RD 120 (Panorama 1). La longue route menant à la carrière l’isole de la RD 120.

Prairies Un chemin agricole privé (en pointillé rouge sur le plan ci-contre) longe partiellement la lisière Est du site d’étude.

Carrière RD 120 Passe-vite 1

Forêt 250 m

Légende RD 120

Tissu forestier Autres routes

Route d’accès à la carrière Prairie Puech Nègre

Emprise des carrières voisines Chemins agricoles

Ancienne voie ferrée 1 Emprise de la carrière Puech Nègre L’entrée de la carrière, une route arborée en retrait de la RD 120 Cône de vue Source : L’Artifex

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 192 Étude d’Impact Environnemental

4.2. L’intérieur du site

La carrière actuelle présente une grande diversité d’ambiances, grâce aux différentes phases d’extraction qui s’y lisent.

4 Les bassins actuels présentent un intérêt paysager fort de par leur couleur et leur relation intéressante avec leur environnement.

1 Les zones de stockage et de triage des matériaux occupent un position centrale dans la carrière. En accord avec les teintes des zones voisines, l’installation centrale est relativement bien intégrée dans son environnement.

5 Les anciens bassins ont eux aussi un intérêt paysager et naturaliste grâce à la présence d’une végétation spécifique des zones humides.

2 Les sols sableux dernièrement mis à nu contrastent par leur texture et leurs couleurs claires les franges boisées formés de boisements mixtes de résineux, de chênes et de bouleaux. Les fronts de taille récents présentent des teintes plus claires que les anciens. 6 Une végétation pionnière s’est installée sur les dernières parcelles en renouvellement et apporte une touche naturelle à ce lieu.

3 Les anciens fronts de taille se sont patinés et les vieilles banquettes ont été recolonisées par une végétation pionnière constituée de bouleaux et de genêts. 7 Certaines zones anciennement exploitées se referment progressivement par une recolonisation spontanée des conifères issue des boisements voisins.

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 193 Étude d’Impact Environnemental

Figure 21 : Plan d’occupation du sol du site d’étude Source : Serveur ArcGis (World imagery) / Réalisation : L’Artifex Légende

Boisement mixte Bassin

Zone en activité Prairie de pâturage

Zone de recolonisation végétale Cônes de vue 2 3

4.3 Co-visibilité depuis le site d’étude à l’échelle immédiate

6 Depuis le site, le promontoire boisé de la chapelle de N-D du Puy Rachat est partiellement visible. Il est en effet possible, depuis le haut d’un talus de graviers, d’apercevoir la toiture de la chapelle à travers la cime des arbres. Les autres éléments emblématiques du patrimoine ne sont pas visibles depuis l’intérieur de la carrière ni depuis les parcelles prévues pour son extension. La carrière Puech Nègre étant en contrebas par rapport aux monuments, les fronts de taille boisés les dissimulent des crêtes des collines voisines (panorama 7). 5 Carrière Daudé Chapelle N-D du Puy Rachat

7

8

Chapelle N-D du 9 Puy Rachat 8 4

1 9

Depuis la carrière Puech Nègre, les hameaux lointains de la commune de Nieudan sont à peine perceptibles. Quelques hameaux apparaissent à travers les boisements épars (panorama 8 et 9).

...à retenir :

A l’échelle immédiate, le site de la carrière Puech Nègre s’intègre de façon discrète dans un environnement boisé. Les limites de la carrière sont recolonisées par une végétation issue de ses lisières. L’intérieur du site est composé de différentes ambiances paysagères correspondant aux phases successives d’extraction où la diversité y est intéressante. Les co-visibilités depuis le site d’étude ne présentent pas d’enjeu majeur. 250 m

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 194 Étude d’Impact Environnemental 5. Synthèse des enjeux du paysage et du patrimoine

Le site s’inscrit sur un plateau rural au Sud-Est de la commune de Nieudan. La carrière est cernée de parcelles forestières et de prairies. A l’échelle du paysage éloigné, la carrière de Puech Nègre n’est pas perçue. A l’échelle du paysage intermédiaire, le site n’est visible que très ponctuellement (hameaux au nord de Nieudan). A l’échelle du paysage rapproché, les parcelles s’intègrent en contrebas d’une zone non habitée.

Figure 22 : Carte schématique des enjeux paysagers et patrimoniaux Source : Serveur ArcGis (World imagery) / Réalisation : L’Artifex

Enjeux faibles : Cet ancien front de taille patiné est perçu au travers des arbres depuis +514 m les différents hameaux de Nieudan. Ses banquettes revégétalisées s’intègrent bien NIEUDAN (2km) dans le paysage (horizontalité, teintes). La végétation pionnière qui recolonise actuellement les lieux possède un potentiel paysager et écologique appréciable. Les prairies environnantes présentent un interêt moindre car fréquentes dans les paysages.

Enjeux négligeables : Ce coeur de carrière n’est pas visible depuis les différents points de vue (routes, habitation et monuments). La sablière est entourée d’un boisement dense et épais qui occulte la zone d’activité. Enjeux moyens : Cette future zone a La présence de la voie ferrée abandonnée et exploiter est partiellement visible depuis les arborée en proximité directe crée une lisière hameaux de Nieudan situés en points hauts opaque. De plus, cette zone de chemin de fer ainsi que depuis la chapelle N-D du Puy n’est pas utilisée comme circuit touristique , Rachat. contrairement à la zone plus au Nord et ne Cette zone d’extraction se situe également présente pas d’enjeu. à proximité directe de la grange présente à Les parcelles internes à la carrière sont +564 m l’Est. Les prairies sur lesquelles l’extension éloignées des voies de passage. sera implantée ne présentent pas d’intérêt paysager.

Légende

Niveaux des enjeux pour le projet

Négligeable

Faible Enjeux faibles : La perception est ponctuelle depuis les zones habitées au Nord. Cette zone se situe en contrebas de la ligne de +541 m Moyen crête. Ce versant isolé est uniquement perçu depuis les champs voisins. 250 m Fort

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 195 Etude d’Impact Environnementale

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse du paysage et du patrimoine affectant les terrains du projet ou ses proches abords.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Atout Négligeable Faible Moyen Fort

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

La topographie caractérisée par une succession de coteaux boisés Échelle du grand isole visuellement la carrière au sein des deux entités dans Négligeable paysage lesquelles elle est inscrite Les fronts de taille actuels sont ponctuellement percevables depuis la RD 52 et les hameaux situés les plus au Nord de la commune de Nieudan. Le promontoire de la chapelle N-D du Puy Rachat Moyen offre une perception légère sur la carrière fortement dissimulée Échelle par une ceinture boisée intermédiaire La carrière n'est pas visible depuis la RD 120, la RD 461 et la Négligeable future ZAC Paysage et Les monuments historiques situés au Nord-Ouest de la carrière Négligeable Patrimoine sont séparés du site par le relief Les boisements et prairies du site d'étude ne présentent pas de qualité paysagère particulière au vu des nombreux terrains Faible agricoles et boisés environnants Échelle Les lisières de la carrière jouent un rôle efficace d'écran végétal immédiate Faible occultant la carrière.

La route d'accès à la carrière n'est utilisée que pour cet usage Négligeable

La carrière Puech Nègre contient quelques ambiances paysagères Qualités du site Faible relativement intéressantes mais qui ne sont pas rares

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 196 Etude d’Impact Environnementale

VIII. SYNTHESE DES SENSIBILITES ET DES ENJEUX

Le tableau ci-après fait le bilan des sensibilités identifiées dans l’analyse de l’état initial du site et de son environnement.

Les sensibilités sont classées selon l’échelle graduée suivant :

Atout Négligeable Faible Moyen Fort

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

La carrière est hors périmètre de protection de captage AEP. Faible

Les terrains de la carrière présentent un risque faible vis-à-vis du retrait / gonflement des argiles, des feux de forêt, et une sismicité Négligeable Servitudes liées très faible. au milieu physique Les terrains de la carrière présentent une sensibilité forte à très Moyen forte vis-à-vis du risque d'inondation par remontée de nappe.

Le site de la carrière n'est pas concerné par un Plan de Prévention Négligeable des Risques Le site Natura 2000 le plus proche est à environ 600 m au Sud/Sud-Est du site d'étude et est connecté hydrographiquement Moyen Servitudes liées avec le site d'étude (Notice Natura 2000 incluse dans l'étude au milieu naturel écologique). Une ZNIEFF intersecte partiellement avec le projet. Elle est Fort identifiée comme réservoir de biodiversité par le SRCE Servitudes et Aucune industrie à risque n'est présente dans le secteur du site. Atout Contraintes environnementales Le site n'est pas approvisionné par le réseau AEP de la commune. Négligeable

Le site est relié au réseau téléphonique et au réseau électrique. Une ligne électrique recoupe le terrain au Sud de la zone en Moyen Servitudes liées extension au milieu humain Le site n'est pas soumis à des servitudes liées à l'aéronautique Négligeable La commune de Nieudan et plus particulièrement la RD120 passant à proximité du site, ne sont pas concernées par le risque Négligeable lié au transport de matières dangereuses. Le site de la carrière est compris dans quatre zonages AOC-AOP, cependant les terrains du projet ne sont pas utilisés en pâturage Faible et n'ont pas vocation à l'être.

Le site d'étude n'est pas concerné par les périmètres de protection Servitudes liées Négligeable des monuments historiques et des sites classés et inscrits. au paysage et patrimoine La DRAC informe qu'un diagnostique archéologique préventif Faible peut être nécessaire Le secteur du site d'étude est soumis à un climat semi-continental Milieu physique Climatologie Négligeable dégradé avec des influences océaniques. Il est donc

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 197 Etude d’Impact Environnementale

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

copieusement arrosé. Les vents sont globalement faibles. Les terrains de la carrière reposent sur des matériaux Géologie Atout sédimentaires : graviers et sables plus ou moins argileux. L'horizon de terre végétal n'est présent que sur les terrains de Pédologie l'extension. Il est composé de limons et d'argiles sableuses de 1 m Négligeable maximum

La masse d'eau majeure présente au droit du site est un aquifère de socle " Socle BV Dordogne secteurs hydro p0-p1-p2 " de Faible niveau 1, le plus superficiel qui n'affleure pas sur le site d'étude Hydrogéologie Cette nappe principale peut être rattachée aux nombreuses petites nappes plus superficielles. Celles-ci peuvent donner Moyen naissance à des sources, souvent utilisées pour l'agriculture.

La carrière se trouve sur deux bassins versant : celui du ruisseau Moyen des Garrigues et celui du ruisseau de Pont-Bernard. Hydrologie Des connexions hydrographiques existent avec l'Etze (ruisseau des Garrigues) et la Cère (ruisseau de Pont-Bernard) dont les eaux Faible sont globalement de bonnes qualités.

Les nappes superficielles sont drainées par les fosses d'extraction. Moyen L'eau y est pompée pour le traitement des matériaux Usages des eaux souterraines Un captage d'eau potable est présent sur la commune de Nieudan. Il est non référencé par l'ARS et n'est pas concerné par Faible le projet.

Les eaux météoriques sont drainées par les fosses d'extraction. Moyen Usages des eaux L'eau y est pompée pour le traitement des matériaux superficielles Dans le secteur du site d'étude, les eaux superficielles sont Faible principalement utilisées pour la pêche et l'irrigation. Les eaux transitent en grande majorité par un ou plusieurs bassins Atout pour être décantée. Ecoulement sur le site Un point de rejet existe, les mesures effectuées une fois par an Faible montre qu'elles ne sont pas polluée en MES, hydrocarbure…

Pour la plupart des habitats inventoriés au sein de l’aire d’étude rapprochée, l’intérêt patrimonial est faible à moyen. La flore des prairies présente un attrait local, limité cependant par une gestion Moyen mixte. Les milieux semi-ouverts (landes secondaires, fourrés) et Habitats de fermés (boisements) voient leur diversité floristique limitée (milieux végétation peu matures). Milieu Naturel Les habitats humides perturbés de la carrière (friches humides) sont considérées comme des zones humides au sens du code de Fort l’environnement. Les milieux tourbeux et le marécage Est constituent des habitats patrimoniaux. Malgré la présence d’habitats patrimoniaux, la flore du secteur Flore reste commune. Aucune espèce protégée et/ou patrimoniale n’a Faible été observée.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 198 Etude d’Impact Environnementale

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

Les habitats humides et leurs abords végétalisés ou même exempts de végétation, constituent des zones de halte migratoire, de nourrissage ou de nidification pour l’avifaune paludicole. Les Fort milieux bocagers (haies, pâturages, lisières des boisements) sont propices à l’Alouette lulu. Les habitats forestiers sont fréquentés par certaines espèces montagnardes remarquables.

La mammofaune terrestre et l’entomofaune sont caractérisées par des espèces banales, ne présentant pas d’intérêt particulier. Faible L’enjeu est ici plutôt lié au maintien de la TVB dans sa densité et dans la continuité des corridors biologiques.

La chiroptérofaune est assez diversifiée. La présence régulière d’espèces exigeantes vis-à-vis de la densité de la trame verte Fort (oreillards, Grand rhinolophe, Barbastelle d’Europe) induit un enjeu global fort, concernant le maintien des corridors majeurs.

Faune L’herpétofaune comprend une espèce d’intérêt régional : la Couleuvre verte-et-jaune. Pour ce groupe faunistique, l’enjeu est lié au maintien des habitats favorables, c'est-à-dire plus précisément le maintien partiel des zones lisières (landes, Moyen bordures de haies, interfaces entre les boisements et les milieux ouverts) favorables aux lézards comme aux serpents, ainsi que les milieux humides permanents et végétalisés (Couleuvre à collier).

Les habitats humides forment des biotopes aux morphologies variées (mares permanentes/temporaires, pionnières/végétalisées), favorables à la reproduction des Fort amphibiens, avec plusieurs espèces protégées. Les espèces pionnières trouvent dans la carrière des habitats de substitution. Chez les lépidoptères, la Bacchante, un papillon protégé, est mentionnée au niveau de la carrière d’argile du Puy de Careizac, à environ 900 m au Nord-Est de l’aire d’étude Moyen rapprochée. L’enjeu est ici globalement lié au maintien de la trame verte et bleue (TVB) dans sa densité et dans la continuité des corridors biologiques. Le site d’étude se positionne à cheval entre le bassin versant du Ruisseau des garrigues (au Nord) et celui alimentant le Marais du Cassan. La trame bleue est bien représentée à travers le réseau de tourbières, de marécages, les bassins des carrières et tautres Trame Verte et milieux humides. Vis-à-vis de la trame verte, les fonctionnalités Moyen Bleue (TVB) amènent plutôt les flux vers le Nord, au niveau des boisements du Puech de la Bessade (la voie ferrées désafectée bordée de boisements constitue un corridor d’intérêt local). A l’Est, les boisements bordant la culture sont autant de corridors empruntés par la faune (chiroptères notamment) pour la chasse et le transit. La commune de Nieudan est peu densément peuplée. Négligeable Habitat Peu de bâtiment habités sont présents aux alentours du site Faible d'étude. Milieu Humain L'entrée de la carrière se fait par la route départementale RD120, puis par l'intermédiaire d'une voie communale, correctement Atout Infrastructures dimensionnée. Des voies communales et chemins passent à proximité des Faible terrains du site d'étude.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 199 Etude d’Impact Environnementale

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

Des pistes d'exploitations sont existantes sur le site d'étude. Atout 4 industries sont implantées sur la commune de Nieudan, Moyen correspondant aux carrières. Socio-économie locale L'activité touristique est développée sur la commune avec entre autre son pédalorail situé au Nord du site d'étude et des bâtiment Faible avec une architecture traditionnelle. L'agriculture dans le secteur du site d'étude est principalment Faible orientée vers l'élevage de bovins. Agriculture Les terrains de l'extension sont actuellement en cultures Faible céréalières Un boisement est présent sur les terrains de l'extension en bordure Forêt Fort Est de l'emprise du site d'étude. Le contexte acoustique est principalement lié à la présence de la Contexte RD120. Il est globalement calme à l'écart de celle-ci et bruyant à Moyen acoustique son contact L'air est de bonne qualité, typique d'un milieu rural.Il n'y a pas Qualité de l’air Faible d'émissions industrielles notables. Emissions La carrière n'est habituellement pas éclairée. Elle peut Négligeable lumineuses ponctuellement être éclairée en cas de faible luminosité, Il n'y a pas d'accueil de déchets extérieurs sur le site. Les déchets Déchets générés par l'activité sont traités sur place ou par une filière Faible adaptée. Le site d'étude est une exploitation de carrière, entrainant les Sécurité des tiers risques associés : circulation d'engins, fronts d'exploitation, Moyen bassins de d'eau. Consommation en eau et Le site est relié au réseau téléphonique et électrique mais pas au utilisation Faible réseau d'eau. rationnelle de l’énergie 3 projets sont identifiés sur les communes présentent dans le rayon d'affichage de 3 km autour du site d'étude mais tous à plus Faible de 4 km du site d'étude. Projets connus 3 projets sont identifiés sur la communbe de Nieudan, dont l'un Moyen (création d'une zone d'activité) à moins de 1 km du site d'étude

La topographie caractérisée par une succession de coteaux Échelle du grand boisés isole visuellement la carrière au sein des deux entités dans Négligeable paysage lesquelles elle est inscrite Les fronts de taille actuels sont ponctuellement percevables depuis la RD 52 et les hameaux situés les plus au Nord de la commune de Nieudan. Le promontoire de la chapelle N-D du Moyen Puy Rachat offre une perception légère sur la carrière fortement Échelle dissimulée par une ceinture boisée Paysage et intermédiaire La carrière n'est pas visible depuis la RD 120, la RD 461 et la Patrimoine Négligeable future ZAC Les monuments historiques situés au Nord-Ouest de la carrière Négligeable sont séparés du site par le relief Les boisements et prairies du site d'étude ne présentent pas de qualité paysagère particulière au vu des nombreux terrains Faible Échelle agricoles et boisés environnants immédiate Les lisières de la carrière jouent un rôle efficace d'écran végétal Faible occultant la carrière.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 200 Etude d’Impact Environnementale

Milieu Thématique Eléments à retenir Enjeux

La route d'accès à la carrière n'est utilisée que pour cet usage Négligeable

La carrière Puech Nègre contient quelques ambiances paysagères Qualités du site Faible relativement intéressantes mais qui ne sont pas rares

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PARTIE 3 : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

I. INCIDENCES DES SERVITUDES ET CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR LE PROJET

1. Incidence des servitudes et contraintes liées au milieu physique

1.1. Captages AEP La carrière de Puech Nègre ne recoupe aucun périmètre de protection lié à un captage d’alimentation en eau potable.

Un captage d’eau potable est présent sur la commune de Nieudan. Il n’est pas référencé comme captage d’alimentation en eau potable par l’ARS. Son périmètre de protection rapproché se situe à plus de 950 m à l’Ouest de l’emprise de la carrière. Aucun forage d’eau n’est utilisé sur la carrière Puech Nègre.

Comme en atteste le maire de la commune de Nieudan (cf. Annexe 16), les carrières voisines de cet ouvrage, dont la carrière de Puech Nègre fait partie, n’ont jamais porté atteinte à la qualité ou à la quantité de l’eau captée par ce forage.

Il n’y aura donc aucun impact sur les captages AEP.

1.2. Risques naturels La carrière GNIOUX FLAMARY se trouve dans une zone à aléa à priori faible vis-à-vis du risque de retrait ou de gonflement des argiles. Cet aléa ne pose pas de problème pour l’extension de la carrière. Aucune cavité naturelle n’est recensée à proximité de la carrière. De plus, aucune cavité n’a été observée sur le site de la carrière, ni sur les terrains de l’extension.

L’impact du projet sur le risque lié aux argiles ou aux cavités (ISC1) est donc négligeable.

D’après le BRGM, le site est soumis à un aléa d’inondation par remontée de nappe. Il estime une sensibilité vis-à-vis de cet aléa forte à très forte et informe que la nappe peut être sub-affleurante au Sud du site. Il est important de relativiser ces informations. En effet, l’aquifère principal, dans le socle, présent au droit du site, n’affleure pas et n’est pas atteint lors de l’exploitation. Ce sont les nappes superficielles discontinues, mises en place dans la formation sédimentaire, qui sont touchées lors de la création de fosse. Cette création de vide, tend à drainer les eaux de pluie et les nappes superficielles qui vont former des bassins. Une inondation des zones d’activité de la carrière (installations de traitement, zones de stockages, bâtiments annexes) est donc peu envisageable du fait de ce drainage important par les bassins qui sont suffisamment important pour ne pas risquer de déborder.

En fond de fosse, un pompage est mis en place dès que la hauteur d’eau ne permet plus une exploitation à sec. Les pompes de la société sont suffisamment puissantes pour garantir le transfert complet des eaux vers les bassins de décantation. Si le remplissage de la fosse est trop important, le matériel sera évacué et le personnel n’exploitera plus tant que la fosse ne sera pas remise au sec. Il est important de noter que le remplissage en eau d’une fosse est un phénomène lent et que le personnel est informé de ce risque.

L’impact du projet sur le risque d’inondation par remontée de nappe (ISC2) est donc négatif faible.

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Des massifs boisés sont présents en bordure Nord et Nord-Ouest de la carrière. Ces espaces boisés ne sont pas considérés comme à risque selon le Plan Départemental de Protection des Forêts contre l’Incendie. Néanmoins il s’agit d’espaces combustibles.

Le risque de feu de forêt a un impact (ISC3) négatif faible sur le projet.

2. Incidence sur les zonages écologiques officiels

2.1.1. Zonages réglementaires Cf. Etude d’Incidence Natura 2000 en page 277.

2.1.2. ZNIEFF

La ZNIEFF I 830020184 « Plan d’eau de Cabannet », borde le projet à l’Est et se superpose partiellement avec. Ce zonage comprend en effet le boisement bordant la culture à l’Est. Considérant que cet habitat a un rôle écologique structurel avéré à l’échelle locale, toute atteinte à celui-ci engendrerait un impact sur la ZNIEFF.

La ZNIEFF I 830005534 « Marais et zones humides de Saint Paul », est localisée à environ 800 m au Sud du projet. Le marais se situe en aval hydrographique proche du projet ; il existe donc un risque de transmission d’une pollution (accidentelle ou chronique) vers la ZNIEFF.

L’impact potentiel sur les zonages d’inventaire (ISC4) est considéré comme moyen.

3. Incidence des servitudes et contraintes liées au milieu humain

3.1. Réseau et infrastructure Le site n’est pas relié au réseau d’eau potable de la commune de Nieudan. Le bâtiment d’accueil est relié au réseau téléphonique par une ligne aérienne suivant la voie d’accès au site.

Un transformateur électrique est localisé au Sud-Est de la carrière actuellement autorisée. Il sert à alimenter l’installation de traitement (280 kW) ainsi que les différents bâtiments du site. Une ligne téléphonique arrive par le Sud-Est depuis la RD120, elle passe au niveau d’un terrain de l’extension qui sera exploité en carrière. Pour assurer cet approvisionnement, un poteau se trouve en bordure du site, et un second au niveau du transformateur. Un risque existe par rapport à cette ligne électrique aérienne ainsi que par rapport à la déstabilisation du poteau en bordure de la zone d’exploitation.

Aucune contrainte relative aux risques technologiques ou industriels n’est à prendre en compte.

Il existe un impact potentiel moyen (ISC5) vis-à-vis de la ligne électrique traversant un terrain qui sera exploité et, du poteau en bordure de la zone exploitation.

3.2. Servitudes aéronautiques Aucune contrainte ne concerne le projet.

3.3. Servitudes agricoles Le projet s’inscrit dans plusieurs aires d’Appellation d’Origine Contrôlé et d’Appellation d’Origine Protégée liées aux fromages de lait de vache. Aucun terrain n’est utilisé en pâturage pour les bovins ou n'a vocation à l’être. Les parcelles de l’extension ne représentent que 2 % de la SAU de la commune.

L’impact sur les zonages AOP-AOC (ISC6) est considéré comme faible.

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4. Incidence des servitudes et contraintes liées au patrimoine et à l’archéologie

Deux monuments classés au titre de monuments historiques sont présents sur la commune de Nieudan. Cependant, ceux-ci sont implantés dans le bourg à bonne distance de l’exploitation et ne seront donc pas impactés par celle-ci.

L’impact potentiel sur les monuments classés de la commune (ISC7) est considéré comme faible.

La DRAC informe d’une possible nécessité de réaliser un diagnostic archéologique préventif. Ainsi, tant que le diagnostic archéologique n’a pas été effectué, le risque de destruction de vestige archéologique (ISC8) est notable.

5. Synthèse des incidences de servitudes et contraintes environnementales

Impact potentiel Addition/ Direct / Interactio Notable / Temporalité Durée Indirect n avec Qualité Intensité Acceptable Code Description / Induit d’autres impacts Phase Risque lié aux argiles ou aux chantier + Néglige ISC1 Permanent Direct - Négatif Acceptable cavités Phase able exploitation Phase Inondation par remonté de chantier + ISC2 Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable nappe Phase exploitation Phase chantier + ISC3 Feu de forêt Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable Phase exploitation Phase Impact sur les zonages chantier + ISC4 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable d'inventaire Phase exploitation Phase Impact sur les zonages chantier + ISC4 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable d'inventaire Phase exploitation Phase chantier + ISC5 Impact sur le réseau électrique Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase exploitation Phase Servitude agricole concernant chantier + ISC6 Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable les zonages AOP-AOC Phase exploitation Phase Impact sur les monuments chantier + ISC7 Permanent Direct Négatif Faible Acceptable classés Phase exploitation Destruction de vestiges Phase Faible/ ISC8 Permanent Direct Négatif Notable archéologiques chantier Moyen

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II. EVALUATION DES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

1. Impacts sur le climat

L’exploitation de la carrière GINIOUX FLAMARY n’aura pas d’impact sur le climat local.

2. Impacts sur le sol et le sous-sol

2.1. Instabilité des talus La création des fronts d’exploitation et la suppression de la couverture végétale peut avoir pour conséquence de déstabiliser les sols, notamment par création de pentes fortes.

Ces instabilités pourront avoir lieu lors de l’extraction des matériaux, occasionnant la création de banquettes dans le gisement de sable ou dans les terrains encaissants. Lors du réaménagement du site, le comblement à l’aide des argiles de lavage pourront également être à l’origine de phénomènes d’instabilité.

La présence d’important bassin de boue et/ou d’eau peut entrainer la déstabilisation des digues les séparant des fosses d’exploitation. Une déstabilisation de ce type engendrerait une inondation ou un ensevelissement rapide de la fosse et pourrait causer des dégâts matériels important (elle serait toutefois identifiables rapidement par les exploitant qui pourrait évacuer la zone).

L’impact potentiel sur la stabilité des terrains (IMP1) est considéré comme moyen à fort.

2.2. Destruction du sol La destruction du sol sera provoquée par le décapage de la terre végétale. Ces manipulations entrainent la perte des caractéristiques physiques (structure et texture) et l’appauvrissement biologique du sol. Dans les terrains de l’extension de la carrière, le sol est recouvert majoritairement de cultures.

2.3. Erosion du sol Pour accéder au gisement, la couverture végétale sera enlevée. Des phénomènes d’érosion pourront se produire sous l’effet du lessivage des eaux de pluie. L’érosion de particules fines sera prépondérante sur les zones pentues (fosses d’extraction) ainsi que sur les pistes de circulation.

Pour les zones d’extraction, les fines seront entrainées vers les points bas, c’est à dire vers le fond de la fosse. Pour les pistes de circulation, le roulage des engins occasionnera la création de poussière, facilement mobilisable par les eaux météoriques. Les pistes de circulation internes à la carrière, permettent l’accès aux différentes zones d’extraction, zones de comblement et à l’installation de traitement des matériaux.

L’impact potentiel de la destruction et érosion du sol (IMP2) est considéré comme faible à moyen.

3. Impacts sur les eaux superficielles

3.1. Impacts quantitatifs Le ruisseau des Garrigues et le ruisseau de Pont-Bernard passent à proximité de la carrière. Ces cours d’eau, situés respectivement à l’Ouest et à l’Est de la carrière, drainent une partie des eaux superficielles.

Globalement, les écoulements superficiels sont ponctuellement modifiés, au niveau des sites d’extraction. Ils sont déviés vers le point bas de la fosse d’exploitation.

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Bassin versant du ruisseau de Pont Bernard :

La création d’une fosse sur les terrains de l’extension modifiera la morphologie du bassin versant du ruisseau de Pont Bernard. Afin d’estimer l’impact quantitatif du projet sur ce cours d’eau, et notamment sur la zone Natura 2000 associée, son bassin versant a été étudié au niveau du commencement du ruisseau, c'est-à-dire au niveau du lieu dit « Pont Bernard » en bordure de la RD120. En effet, son approvisionnement, à ce niveau, est réalisé uniquement par les eaux météoriques qui forment, au gré des vallées, des ruisseaux temporaires. Les caractéristiques globales de ce bassin sont données dans le tableau ci-dessous :

Coefficient de ruissellement BV actuel Surface / 2 300 000 m² Surfaces en prairies et cultures 0,3 81,4 % Surfaces en boisements 0,1 17,5 % Surfaces en eau 1 1,1 % Moyenne 0,2727

La station météorologique d’Aurillac informe que la pluviométrie sur le secteur est d’environ 1 174 mm/an. Connaissant le coefficient de ruissellement moyen (0,2727) sur le bassin versant en amont de la zone Natura 2000 ainsi que la superficie qui sera retiré de ce bassin lors de l’exploitation (2 fois 69 500 m²), il est possible de calculer le volume d’eau que le projet va détourner du ruisseau. En effet, aucun rejet n’aura lieu du coté du ruisseau de Pont Bernard.

BV actuel Phase 1 Suite Surface (m²) 2 300 000 2 230 500 2 161 000 Coefficient de ruissèlement moyen 0,2727 Pluviométrie (m) 1,174 Débit 736 345 714 094 691 844 (Surface x coef. ruissellement x pluviométrie)

Ainsi, la création de fosses d’exploitation sur les terrains de l’extension va détourner environ 44 500 m3 par an au bassin versant en amont du ruisseau de Pont Bernard, soit 6 % de son volume d’eau drainé.

Le projet aura un impact (IMP4) globalement faible sur le bassin versant du ruisseau de Pont Bernard en amont de la zone Natura 2000.

Le bassin versant total du ruisseau de Pont Bernard couvre une superficie de 35 km². Les caractéristiques de ce bassin sont données par l’agence de l’eau Adour Garonne :

Coefficient de BV actuel ruissellement Surface 35 000 000 m² Taux de surfaces artificialisée 0,9 2,74 % Taux de surfaces en prairies et cultures 0,3 70,3 % Taux de surfaces en boisements 0,1 26,22 % Moyenne 0,26178

Ainsi, la quantité d’eau météorique drainée est d’environ 10,75 million de m3 par an. L’impact du projet sur ce bassin versant sera donc de 0,4 %.

Le projet aura un impact (IMP5) négligeable sur le bassin versant du ruisseau de Pont Bernard.

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Illustration 35 : Impact de la carrière sur le bassin versant de Pont Bernard Source : L’Artifex

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Bassin versant du ruisseau de Garrigues :

La plus grande partie des eaux drainées par la carrière est redirigée vers un bassin pour y être décanté, cela afin de les débarrasser des particules fines pouvant s’y trouvée (écoulement sur le gisement découvert, poussières générées par l’exploitation et le passage d’engins). Plusieurs cas de figures sont alors possible, les eaux peuvent rejoindre le circuit fermé de lavage des matériaux, s’évaporer ou être rejetées dans le milieu naturel (par surverse) à l’Ouest du site en direction de la tourbière s’y trouvant et plus généralement vers le bassin versant du ruisseau de Garrigues.

Ainsi, l’exploitation du site entraine un rejet d’eau dans le bassin versant du ruisseau de Garrigues. L’extension du site ne modifiera pas significativement le débit d’eau rejeté. En effet, au fur et à mesure que de nouvelles zones d’eau seront créées, d’autres seront fermées (par comblement des bassins). Ainsi la quantité d’eau sur le site sera relativement constante et le rejet vers le ruisseau de Garrigues restera globalement homogène. Il peut cependant être estimé que l’extension du site entrainera le transfert de 44 500 m3 d’eau par an depuis le bassin versant du Pont Bernard jusqu’au bassin versant de Garrigues (cf Bassin versant du ruisseau du Pont Bernard). Ce ruisseau n’est quasiment alimenté que par les rejets des sablières DAUDE et GINIOUX-FLAMARY. Il ne présente pas de pression particulière et cette augmentation de son débit n’aura donc pas d’impact significatif.

De plus, la tourbière, présentent entre le point de rejet et le ruisseau, capte la grande majorité des eaux rejetées. Elle continuera à faire office de zone tampon entre le point de rejet et le ruisseau de Garrigues.

Le projet aura un impact quantitatif (IMP3) négligeable sur le ruisseau des Garrigues.

3.2. Impacts qualitatifs L’incidence d’une activité de carrière sur la qualité des eaux superficielles se situe principalement au niveau de : - La production de matières en suspension (MES), - L’augmentation de la turbidité de l’eau en aval du site, - Le risque de pollution lors de l’exploitation (déversement de produits dangereux, fuites...), - Une mauvaise réhabilitation du terrain en fin d’exploitation.

Les MES sont généralement produites autour des zones d’extraction, des stockages, autour des mouvements d’engins, ou au niveau de l’installation de traitement des matériaux. Elles sont véhiculées lors de fortes pluies vers le réseau superficiel.

Les eaux s’écoulant sur les fronts d’exploitation découverts et au niveau des zones d’exploitations sont les plus susceptibles de se charger en particules argileuses. Ces eaux s’accumulent en point bas, où elles subissent une première décantation naturelle (les fines se déposent en fond de bassin alors que l’eau clair reste en surface). Elles sont ensuite : - rejeté dans le milieu naturel par surverse (uniquement en cas de fort épisode pluvieux). L’eau de surface, qui est claire, s’écoule dans les zones végétalisées voisines ; - rejeté dans le milieu naturel par infiltration. Dans ce cas, les particules argileuses sont rapidement piégées par le sol ; - pompée pour être acheminées vers un second bassin de décantation. Après une seconde décantation dans ce bassin, les eaux de surface sont à nouveau transférées vers un autre bassin où elles transiteront avant d’être soit rejetée dans le milieu naturel, soit envoyées vers le bassin tampon alimentant l’installation de traitement.

Les stocks de matériaux commercialisables ont été lavés au cours de leur traitement. Leur teneur en particules fines pouvant être transportées par les eaux y est donc très faible. Les eaux s’y écoulant s’infiltrent dans l’épaisse plateforme sableuse qui a été mise en place au niveau des zones de stockage. Cette plateforme permet de filtrer les eaux et d’empêcher de potentielle pollution en fines de rejoindre le milieu naturel.

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L’ensemble des zones de circulation au Sud du site (autour de l’installation de traitement et des zones de stockage) se positionne sur une plateforme sableuse qui permet de filtrer les eaux d’infiltration. Une piste principale relie la zone d’extraction aux stocks de matériaux bruts (au niveau de l’installation de traitement). Cette piste est bordée par un fossé drainant les eaux vers les bassins pour y être décantées.

L’installation de traitement utilise de l’eau afin de laver les matériaux : séparer les galets et sables de la fraction argileuse. Cette eau est ensuite récupérée pour être décantée. Dans le bassin de décantation les argiles vont se déposer en fond de bassin, les eaux de surface, les moins chargées en particules fines, seront réutilisées pour le lavage des matériaux.

Il est à noter que la grande majorité des eaux s’écoulant sur les zones décapées (pistes, plateforme de traitement et de stockage, zone d’extraction) transitent par au moins un bassin de décantions avant d’être rejeté dans le milieu naturel. Le point de rejet principal est contrôlé 2 fois par an et des analyses sont effectuées une fois par an par le laboratoire LD Contrôle. En 2014, il présentait des résultats bien en dessous des seuils de tolérances pour les paramètres pH, température, matières en suspension, oxygène dissous, hydrocarbure (cf Annexe 9).

L’exploitation de la carrière induit un risque de déversement accidentel de produits type huiles ou hydrocarbures. Les zones à risques correspondent aux aires de ravitaillement des engins de chantier et aux stockages de ces produits. La station d’approvisionnement en hydrocarbure, située au Sud du site, se trouve sur une aire bétonnée, le stockage des huiles et hydrocarbures est réalisés dans des cuves à doubles parois, répondant aux normes en rigueur pour la protection de l’environnement. Une cuve mobile est également utilisée pour l’approvisionnement de la pelle mécanique, au niveau de la zone d’extraction. Cette cuve se trouve dans un bac de rétention permettant d’éviter le déversement en cas de fuite.

Le projet aura un impact (IMP6) faible sur la pollution des eaux superficielles.

4. Impacts sur les eaux souterraines

4.1. Impacts quantitatifs

Comme déterminé dans l’étude hydrogéologique du site (cf. page 112 et suivantes), la carrière GINIOUX FLAMARY ne recoupe pas de nappe d’eau souterraine d’importance, mais uniquement des venues d’eau ponctuelles et peu pérennes.

Aucun pompage n’est effectué dans les nappes souterraines. Le site n’est pas relié au réseau AEP de la commune.

L’exploitation en fosse entraine la création de vides qui drainent les eaux souterraines superficielles de la partie insaturée du sol. Ces nappes sont issues de l’infiltration des eaux de pluie sur les terrains alentours du projet.

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Illustration 36 : Impact de la carrière sur les nappes souterraines superficielles Source : L’Artifex

Ces eaux s’accumulant dans les fosses d’exploitation, seront pompées et renvoyées dans les autres bassins de la carrière, cela afin de permettre une exploitation à sec. Ainsi, les eaux récupérées seront rejetées dans le milieu naturel via le réseau hydrographique superficiel. Le projet aura un impact quantitatif (IMP7) globalement faible sur ces eaux souterraines qui ne constituent pas un aquifère majeur et ressortent généralement au contact de lit plus argileux pour former de petite source rapidement évaporée ou captée par la végétation.

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4.2. Impacts qualitatifs Les impacts qualitatifs sur les eaux souterraines sont identiques que pour les eaux superficielles. Les principaux polluants seront les MES, les huiles et les hydrocarbures.

Au niveau du site, il n’y a que très peu d’infiltration. Le sol forme un filtre naturel efficace pour les MES, renforcé au niveau des stocks par une plateforme sableuse. En effet, les matières en suspension se déposent rapidement dans le filtre naturel qu’est le sable.

Les particules argileuses les plus grosses sont bloquées par les pores plus petits du lit de sable par effet de tamisage. Les particules plus petites, quant à elles, s’adsorbent aux grains de sable. Au fur et à mesure que le lit de sable se charge en MES, la quantité et la taille des pores va diminuer permettant d’augmenter la capacité de séparation de la plateforme sableuse.

Le projet aura donc un impact (IMP8) négligeable sur la pollution des eaux souterraine.

5. Synthèse des impacts sur le milieu physique

Impact potentiel Addition / Direct Interaction Notable / Temporalité Durée /Indirect avec Qualité Intensité Acceptable Code Description / Induit d’autres impacts Phase Risque d'instabilité des chantier + IMP1 Permanent Direct - Négatif Moyen/Fort Notable terrains Phase exploitation Phase Destruction et érosion chantier + Faible IMP2 Permanent Direct - Négatif Notable du sol Phase /Moyen exploitation Impacts quantitatifs Phase sur le bassin versant chantier + IMP3 Permanent Induit - Négligeable Négligeable Acceptable du ruisseau de Phase Garrigues exploitation Impacts quantitatifs Phase sur le bassin versant chantier + IMP4 du ruisseau du Pont Permanent Induit - Négatif Faible Acceptable Phase Bernard en amont de exploitation la zone Natura 2000 Impacts quantitatifs Phase sur le bassin versant chantier + IMP5 Permanent Induit - Négligeable Négligeable Acceptable du ruisseau du Pont Phase Bernard exploitation Pollution des eaux Phase IMP6 Permanent Direct - Négatif Faible Notable superficielles exploitation Impact quantitafit sur Phase les nappes chantier + IMP7 Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable superficielles Phase souterraines exploitation Pollution des eaux Phase IMP8 Permanent Direct - Négatif Faible Notable souterraines exploitation

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III. EVALUATION DES IMPACTS SUR LES MILIEUX NATURELS

1. Concernant les habitats naturels et la flore

1.1. Perte d’habitat d’intérêt communautaire et/ou patrimonial Trois types d’habitats d’intérêt communautaire ont été identifiés au sein de l’aire d’étude rapprochée (en gras les habitats prioritaires) :

Habitat Natura 2000 / EUR 15 Code Etat de conservation (* : habitat prioritaire) Pelouses maigres de fauche de basse altitude Médiocre : perturbations 6510 (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) régulières (gestion mixte) Tourbières hautes actives (7110)* 7110 Moyen : faible diversité spécifique Tourbières hautes dégradées encore susceptibles de régénération Bon 7120 naturelle (7120) (stade dégradé de l’habitat 7110) Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaires et des étages Moyen : surfaces limitées et faible 6510 montagnards à alpins diversité spécifique

L’habitat 6510 subsiste dans un état de conservation moyen, de part une gestion alternant la fauche et le pâturage. A noter que ce type de milieu reste assez fréquent dans le secteur.

Les habitats 7110* et 7120 sont localisés en marge de l’emprise du projet (la tourbière la mieux conservée en est même exclue). L’impact potentiel sur ces habitats est considéré comme moyen (perte directe mineure de surface et risque de dégradation par pollution des eaux).

L’habitat 6510 se situe dans le marécage Est. Celui-ci est localisé en marge de l’emprise du projet, mais il existe quand-même un risque d’atteinte directe au milieu. Dans le cas où il serait évité, le creusement de la fosse à proximité ne devrait pas engendrer un drainage de cette zone humide car ce marécage est alimenté par les eaux météoriques et non par la nappe sous-jacente (dont le toit est plus profond). Au final, l’impact potentiel sur ce milieu est considéré comme moyen.

Globalement, l’impact potentiel sur les habitats d’intérêt communautaire (IMN1) est moyen.

1.2. Zones humides Deux types de zones humides ont été identifiées au sein du périmètre d’étude rapproché : x Les plans d’eau, habitats humides perturbés de la carrière et les fourrés rudéraux à saules, issus d’une dynamique progressive : Ces milieux sont régulièrement perturbés et directement générés par l’activité extractive. L’impact sur ces habitats est donc initialement positif, mais pourrait être notable dans le cas d’un réaménagement mal dirigé ; x Les milieux tourbeux : le projet ne vise pas à assécher ces milieux ; x Le marécage Est : En cas d’atteinte directe sur ce milieu, l’impact est considéré comme moyen.

Ainsi, l’impact potentiel sur les zones humides (IMN2) est considéré comme moyen, dans l’hypothèse d’un réaménagement mal dirigé.

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1.3. Impacts sur la flore 1.3.1. Atteinte aux espèces protégées Aucune espèce végétale protégée n’a été identifiée lors des inventaires de 2014. L’impact potentiel sur les espèces protégées (IMN3) est considéré comme négligeable.

1.3.2. Atteinte aux espèces patrimoniales non protégées Aucune espèce végétale patrimoniale non protégée n’a été identifiée lors des inventaires de 2014. L’impact potentiel sur les espèces patrimoniales non protégées (IMN4) est considéré comme négligeable.

1.4. Autres types d’impacts sur la flore, liés au chantier Concernant les alentours du site, une limitation de la photosynthèse de la flore environnante sera possible, par dépôts de poussières issues de l’activité extractive. Les poussières émises principalement par la circulation des engins peuvent se déposer sur la végétation en place sur environ 50 mètres de part et d’autre du chantier. Ces dépôts peuvent influer la physiologie des plantes : perturbation de la photosynthèse et obturation des stomates. L’activité actuelle de la carrière ne montre toutefois pas d’impact notable.

Cet impact (IMN5) est considéré comme faible.

2. Impact sur la faune

2.1. Impacts sur les habitats des espèces protégées 2.1.1. Avifaune Rappel : 57 espèces d’oiseaux protégés ont été inventoriées, dont 5 espèces inscrites en Annexe I de la Directive Européenne « Oiseaux ».

A. Cortège bocager Le cortège bocager (comprenant l’Alouette lulu) est caractérisé par des espèces appréciant les maillages de parcelles ouvertes, de bosquets, haies et fourrés. Les habitats favorables à ces espèces sont caractérisés par des alternances de prairies, pelouses ou cultures et de haies, bosquets ou boisements. Ce type de mosaïque paysagère est encore largement représenté dans le secteur du projet.

Cependant, en cas d’atteinte aux éléments structurants de la trame verte (notament les boisements situés à l’Est), il existe un risque non négligeable de perte d’habitat pour ce cortège, à l’échelle locale. Cela pourrait remettre en cause le maintien des populations les plus proches.

L’impact potentiel sur l’habitat de ce cortège (IMN7) reste faible.

B. Cortège forestier Ce cortège est lié aux zones boisées. Aucun défrichement ne sera opéré, il n’y aura donc pas d’atteinte aux populations locales. De plus, le secteur est constitué de boisements sur des superficies importantes et continues (trame verte bien représentée).

L’impact potentiel sur l’habitat de ce cortège (IMN7) reste faible.

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C. Cortège anthropophile La présence de ces espèces est liée à la carrière et ses bâtiments, ainsi qu’aux fermes proches. L’impact potentiel sur l’habitat de ces espèces (IMN7) sera négligeable, car la disponibilité en nourriture reste très importante dans tout le secteur. Par ailleurs, les abords du chantier pourront toujours être exploités par ces espèces pour la recherche de nourriture, ou éventuellement pour la nidification (Rougequeue noir, Bergeronnette grise …).

D. Cortège paludicole La plupart de ces espèces (Héron cendré, Chevalier culblanc, …) utilisent les bassins et leurs abords pour les haltes migratoires ou pour la recherche de nourriture. Les abords du bassin au Nord-Ouest, composés de remblais argileux formant un réseau de zones humides, sont favorables au repos de la Bécassine des marais. Cette zone présente un réel intérêt faunistique, et sa perte engendrera un impact local non négligeable, dans le cas où un remblai intégral serait envisagé.

Le Petit gravelot est ici la seule espèce protégée nichant aux abords des bassins de décantation. Comme cette espèce apprécie les milieux minéraux, elle pourra toujours exploiter les espaces marginaux de la carrière, comme la plate-forme où un couple a été contacté en 2014. Il existe cependant un risque de destruction directe d’individus (nichées) en cas de travaux dans ses zones (remaniements des berges, remblais, …) pendant la période de nidification.

L’impact potentiel sur l’habitat du cortège paludicole (IMN6) est considéré comme moyen.

E. Rapaces et autres espèces à domaine vital étendu Aucun rapace n’est nicheur au sein du périmètre d’étude rapproché, ou à proximité immédiate.

Au vu de la faible étendue du projet et de l’absence de perturbation notable (la carrière est déjà existante), l’impact potentiel sur l’habitat de ces espèces (IMN7) sera négligeable.

2.1.2. Mammofaune terrestre Aucune espèce protégée n’a été contactée pour ce groupe.

2.1.3. Chiroptérofaune A. Atteinte aux gîtes d’hiver, de parturition ou occasionnels Aucun gîte n’a pu directement être mis en évidence lors des prospections de terrain. Toutefois, dans l’ensemble des boisements du site, des cavités arboricoles (trous de pics, …) ou des disjointements d’écorces peuvent être potentiellement exploités par des espèces arboricoles patrimoniales (Barbastelle, noctules, Pipistrelle de Nathusius ou d’autres espèces comme l’Oreillard roux et le Murin de Bechstein. Les infrastructures de la carrière sont trop perturbées pour présenter un intérêt vis-à-vis des chiroptères.

Aucun défrichement ne sera effectué sur le site, il n’y aura donc pas de menace majeure pour le maintien de ces populations à l’échelle locale. A noter aussi que ces espèces ne sont pas strictement arboricoles, et peuvent utiliser d’autres milieux pour leur hibernation, comme les bâtiments, les souterrains ou les habitats cavernicoles.

L’impact potentiel sur les gîtes à chiroptères (IMN8) est ici considéré comme faible.

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B. Perturbation des zones de chasse et/ou de transit Concernant la chasse et le transit, dans ce territoire caractérisé par une trame verte relativement dense, les flux se concentrent au niveau des lisières, où la circulation est facilitée.

Trois corridors préférentiels de déplacement on été identifiés pour ce site (Cf. Figure 14) : x La voie ferrée désafectée bordée de boisement, à l’Ouest, x Les jeunes boisements bordant la culture, à l’Est et au Sud.

L’état inital montre que la Barbastelle d’Europe, le Grand rhinolophe, le Minioptère de Schreibers et d’autres espèces utilisent ces milieux pour la chasse de manière régulière, ou pour le transit.

Le corridor de la voie ferrée est exclu du projet ; il sera donc préservé. C’est aussi le cas pour le boisement bordant la culture au Sud et pou la chênaie-boulaie bordant la culture à l’Est. L’ensemble de la mosaïque formée par la diversité des habitats sur la carrière représente en outre un territoire de chasse intéressant pour certaines espèces. La trame verte permet un accès facilité vers ces milieux, surtout pour les chiroptères évoluant à proximité de la végétation.

A noter aussi que le territoire de chasse du Grand rhinolophe s’étend en moyenne dans un rayon de 2,5 km autour du gîte ; il est donc relativement restreint.

Enfin, la pollution lumineuse est un autre facteur de dérangement pour les peuplements de chiroptères. En effet, s’il existe des espèces utilisant les éclairages nocturnes pour la chasse (pipistrelles, sérotines, voire Minioptère de Schreibers, …), d’autres, dites lucifuges, sont très défavorisées par toute source lumineuse (murins, oreillards, rhinolophes, …).

Si à première vue, l’impact d’un éclairage supplémentaire semble être plutôt positif, pour les espèces exploitant actuellement le site comme zone de chasse, l’effet est en réalité plus complexe. Dans un premier temps, il peut se révéler extrêmement néfaste pour les insectes eux-mêmes. Attirés par certains spectres lumineux (les longueurs d’ondes proches des ultra-violets en particulier), les insectes vont se fixer autour des lampadaires jusqu’à l’aube, au lieu de se reproduire. Des études menées dans le Nord de la France ont ainsi révélées qu’après seulement deux années de fonctionnement continu, un point d’éclairage pouvait éliminer la quasi- totalité des papillons nocturnes des prairies avoisinantes. Dans un deuxième temps, l’aubaine lumineuse se révèle de courte durée pour les prédateurs, qui voient alors leur terrain de chasse se vider progressivement de leurs proies (Source : ATENA 78).

L’impact potentiel lié à la perturbation des zones de chasse et/ou de transit des chiroptères (IMN9), est donc considéré comme moyen.

2.1.4. Herpétofaune : reptiles de milieux secs Pour le Lézard vert, le Lézard des souches, la Couleuvre verte-et-jaune et la Coronelle lisse, les landes, dalles et autres milieux ouverts générant un effet de lisière, sont les plus attractives, car elles permettent aux adultes comme aux juvéniles de faciliter leur thermorégulation et leur chasse, en alternant les expositions au soleil ou à l’ombre, tout en étant un minimum protégés. La poursuite du projet engendrera une perte minime d’habitats pour ces espèces. Le secteur présente suffisamment de milieux diversifié pour affirmer qu’il n’y aura pas de remise en cause du maintien des populations locales.

Concernant le Lézard des murailles, cette espèce est largement favorisée en marge des chantiers, et le maintien de la population locale ne sera en aucun cas remis en cause par le projet.

L’impact potentiel sur les habitats des reptiles de milieux secs (IMN10) est donc finalement faible.

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2.1.5. Herpétofaune de milieux humides (Couleuvre à collier) et batrachofaune A. Le cortège des espèces pionnières Ce cortège est représenté par le Crapaud calamite et l’Alyte accoucheur, qui se reproduisent dans les bassins minéraux et oligotrophes et les friches humides (mares temporaires), ne présentant pas ou peu de végétation, dont l’origine est ici l’activité extractive Ces espèces sont donc nettement favorisées par la carrière, qui a un impact actuellement positif sur le maintien des populations. Parmi les ubiquistes, le complexe des grenouilles vertes, le Crapaud commun et le Triton palmé trouvent aussi sur la carrière des milieux propices à leur reproduction. L’avancée de l’exploitation devrait générer de nouveaux habitats favorables à ces espèces, dans les dépressions des carreaux, les remblais, les zones rudérales, etc. Toutefois, elles pourraient être défavorisées dans le cas d’un réaménagement mal dirigé (comblement systématique des pièces d’eau, …). L’impact potentiel de l’activité extractive sur les amphibiens pionniers est donc initialement positif, mais la poursuite de l’extraction devra prendre en compte ces espèces, avec notamment un risque d’impact (IMN11) négatif fort, si le phasage ou le réaménagement est mal dirigé.

B. Le cortège des mares permanentes et végétalisées, le cortège forestier et le cortège ubiquiste Il s’agit ici de la Salamandre tachetée, de la Grenouille rousse et de la Grenouille agile. Chez les reptiles, la Couleuvre à collier peut être incluse dans ce cortège, car elle chasse souvent dans les milieux aquatiques, mais hiberne et se reproduit dans la végétation proche. Tout comme les amphibiens pionnniers, l’activité extractive génèrera constamment des habitats favorables à la reproduction de ces espèces. Toutefois, la végétalisation d’une partie de ces milieux pourrait être compromise s’ils sont fréquemment perturbés. En outre, la proximité d’éléments suffisamment denses de la trame verte est nécessaire pour la migration et l’hibernation (Grenouille agile et Salamandre tâchetée notamment).

Des milieux favorables à ces groupes faunistiques sont largement répandu dans le secteur ; les pertes potentiellement engendrées pa r la carrière n’auront qu’une portée locale.

L’impact potentiel sur l’habitat de ces espèces (IMN12) est considéré comme moyen.

2.1.6. Entomofaune Aucune espèce protégée n’a été contactée pour ce groupe, au sein de l’aire d’étude rapprochée.

La Bacchante (Lopinga achine), une espèce protégée, est mentionnée au niveau de la carrière d’argile du Puy de Careizac, à environ 900 m au Nord-Est de l’aire d’étude rapprochée. Deux types d’habitats favorables à cette espèce sont répertoriés dans ce périmètre : x Les boisements mixtes, x La chênaie-boulaie récente.

Dans la mesure où la Bacchante n’a pas été observée dans ces milieux, ils ne peuvent être directement considérés comme l’habitat de cette espèce. Toutefois, une attention particulière devra être portée sur les principales fonctionnalités locales (corridors), qui s’articulent autour de ces habitats, car elles sont susceptibles de constituer des liens entre plusieurs métapopulations.

L’impact potentiel sur l’habitat de cette espèce (IMN13) est considéré comme moyen.

2.2. Impacts sur les habitats des espèces patrimoniales non protégées Le Calopteryx vierge fréquente les milieux humides de la carrière pour la chasse. L’individu contacté provient vraisemblablement du ruisseau des Garrigues (au Nord). Il n’y aura donc pas d’impact notable sur la population locale.

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L’impact potentiel sur les habitats des espèces patrimoniales non protégées (IMN14) est considéré comme négligeable.

2.3. Destruction directe d’individus Si des travaux d’élimination de la végétation, de décapage ou de démantellement des bâtiments sont faits en période de reproduction de la faune du site, le risque de destruction directe d’individus sera considérablement majoré. En effet, la mortalité par écrasement ou enfouissement sera importante, notamment pour les stades juvéniles peu mobiles et les pontes localisées sur le site.

Dans le cas des travaux d’élimination de la végétation (strate arbustive ou arborée), la période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux.

Globalement, l’impact potentiel lié à la destruction directe de la faune du site, comprenant des espèces protégées, (IMN15) reste fort.

2.4. Autres perturbations liées aux chantiers Localement, on notera une perturbation de la faune environnante des parcelles limitrophes (bruit du chantier, poussière …).

Cet impact (IMN16) restera faible, et de portée limitée.

3. Risques de pollution et d’intoxication

Cette pollution peut être de type accidentel, liée notamment à la phase de chantier. En effet, le renversement d’une cuve d’hydrocarbures ou des fuites sur les engins provoquerait l'épandage de produits toxiques.

L’impact résultant serait d’une part une dégradation des habitats et de la flore, et d’autre part, une mortalité potentielle de la faune, comprenant des espèces protégées.

De plus, le site est parcouru par un ensemble de milieux humides drainant rapidement les eaux, accentuant ainsi la vitesse de transmission d’une pollution des eaux, depuis le site vers le milieu environnant.

En l’absence de mesures adéquates, l’impact potentiel lié au risque de pollution (IMN17) est fort.

4. Atteinte aux fonctionnalités écologiques locales

L’ensemble de l’état initial, montrent que les fonctionnalités amènent plutôt les flux vers le Nord, au niveau des boisements du Puech de la Bessade. Dans ce contexte, la voie ferrée désafectée bordée de boisements constitue un corridor d’intérêt local, qui sera préservé car il est exclu du projet.

La partie Est du site s’implante dans un zonage dentifié par le SRCE comme « réservoirs de biodiversité à préserver ». Les terrains réellement exploités correspondent principalement à des cultures (intérêt écologique faible), mais il existe un risque de rupture des fonctionnalités locales, si les boisements bordant cette culture sont supprimés. A noter que le marécage Est correspond à une zone humide incluse dans ces boisements.

L’impact potentiel global concernant les fonctionnalités écologiques locales (IMN18) est donc moyen.

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5. Bilan des impacts potentiels sur le milieu naturel

Le tableau suivant permet de synthétiser les impacts du projet sur les servitudes et contraintes, qui concernent les terrains du Périmètre Potentiel d’Exploitation, et de les caractériser.

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable Code Description d’autres / Induit impacts Phase Habitats et flore : Perte chantier + IMN1 d'habitat patrimonial Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase d'intérêt communautaire exploitation Phase Habitats et flore : Atteinte chantier + IMN2 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable aux zones humides Phase exploitation Phase Habitats et flore : Atteinte chantier + IMN3 Permanent Direct - Négligeable Négligeable Acceptable aux espèces protégées Phase exploitation Habitats et flore : Atteinte Phase aux espèces chantier + IMN4 Permanent Direct - Négligeable Négligeable Acceptable patrimoniales non Phase protégées exploitation Phase Habitats et flore : chantier + IMN5 Perturbation de la flore Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable Phase aux alentours exploitation Phase Faune : Impact sur chantier + IMN6 l'habitat de l'avifaune Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase paludicole exploitation Faune : Impact sur Phase l'habitat de l'avifaune chantier + IMN7 bocagère, forestière, Permanent Direct - Négatif Faible Notable Phase anthropophile et des exploitation rapaces Phase Faune : Impact sur les chantier + IMN8 Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable gîtes à chiroptères Phase exploitation Phase Faune : Perturbation des chantier + IMN9 zones de chasse et/ou de Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase transit des chiroptères exploitation Phase Faune : Impact sur chantier + IMN10 l'habitat des reptiles de Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable Phase milieux secs exploitation Phase Faune : Impact sur chantier + IMN11 l'habitat des amphibiens Permanent Direct - Négatif Fort Notable Phase pionniers exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 218 Etude d’Impact Environnementale

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable Code Description d’autres / Induit impacts Faune : Impact sur Phase l'habitat des reptiles et chantier + IMN12 amphibiens de milieux Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase végétalisés, forestiers et exploitation ubiquistes Phase Faune : Impact sur la chantier + IMN13 population de Bacchantes Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase (hors projet) exploitation Faune : Impact sur les Phase habitats des espèces chantier + IMN14 Permanent Direct - Négligeable Négligeable Acceptable patrimoniales non Phase protégées (odonates) exploitation Phase Faune : Destruction chantier + IMN15 Permanent Direct - Négatif Fort Notable directe d'individus Phase exploitation Phase Faune : Perturbations chantier + IMN16 Permanent Direct - Négatif Faible Acceptable liées au chantier Phase exploitation Phase Risques de pollution et chantier + IMN17 Permanent Direct - Négatif Fort Notable d'intoxication Phase exploitation Phase Atteinte aux chantier + IMN18 fonctionnalités Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase écologiques locales exploitation

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IV. EVALUATION DES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

1. Impact sur les infrastructures de transport

1.1. Voies de circulation Les engins empruntent les pistes de circulation internes de la carrière pour tout ce qui est transport de matériaux non traités. La plateforme accueillant les stocks de matériaux traités et les installations de traitement est composée d’une épaisse couche de sable. Seule la voie permettant d’accéder à l’entrée de la carrière et à la zone de traitement est goudronnée.

Au cours d’épisodes pluvieux, les camions de transports de matériaux peuvent transporter des boues. De même, au cours des périodes sèches, les pneus des engins peuvent se charger de poussière. En effet, ces camions pénètrent sur le site au niveau des zones de stockages et de l’installation de traitement. Cependant, la portion de piste goudronnée qui rejoins la route départementale permet aux boues et poussières de se déposer en grande majorité avant la RD120.

L’impact potentiel global concernant la dégradation des voies par les poussières et les boues (IMH1) est donc faible.

1.2. Trafic La carrière de Nieudan est actuellement autorisée à une production annuelle maximale de 150 000 tonnes de matériaux. La production maximale prévue dans ce dossier de demande d’autorisation d’exploiter est augmentée et la production moyenne l’est également. Ainsi, le trafic routier lié à la carrière de Nieudan augmentera.

En prenant le nombre de jours travaillés maximum (220 jours/an), une estimation de l’impact de la carrière sur le trafic routier peut être effectuée. Cet impact a été évalué pour une activité normale de la carrière et pour une production maximale.

Quantité maximale (AP 22/02/1996) Quantité moyenne Quantité maximum

150 000 T Production /an 200 000 T 250 000 T

Quantité totale /jours 682 T 909 T 1 136 T travaillés (220)

Nombre de camions 21 28 35 (33 T) Trafic (2 passages par 42 56 70 camion)

L’augmentation de la production annuelle va entrainer une augmentation du trafic routier. Depuis l’installation de traitement, les produits finis sont chargés et évacués. Ces camions rejoignent ensuite la route RD 120 qui est assez large pour permettre la circulation et le croisement de transporteurs. Ils se dirigent ensuite vers leur site de livraison situés dans le Cantal, l’Aveyron, le Lot et le Puy de Dôme, dans un rayon d’environ 100 km autour du site.

En 2011, le comptage routier effectué sur la RD 120 recensé le passage de 4 955 véhicules en moyenne par jour dont 10,1 % de poids lourds : soit 500 poids-lourds par jours, qui comprenaient déjà les transporteurs de la carrière en activité à l’époque. Ainsi, le trafic généré par la carrière sur la route départementale est faible

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 220 Etude d’Impact Environnementale même en prenant en compte le cas de figure le plus important. En effet, 70 trajets de camion par jour est le maximum, il faudrait : - une production de la carrière maximale, - tous les camions empruntent le même itinéraire.

Cela entrainerait une augmentation de 28 passages de poids-lourds par rapport à l’état actuel, soit une augmentation de 5,6 % sur la base des données du comptage de 2011.

Sur la commune de Nieudan, et pour les terrains du projet, il n’existe pas d’alternative de transport au réseau routier.

L’impact concernant l’augmentation du trafic routier, notamment sur la RD120, (IMH2) est donc faible à moyen mais reste acceptable.

1.3. Accès au site L’accès au site se fait par la RD120, axe routier important reliant Aurillac à l’Ouest du département. De cette route, une piste goudronnée, rejoint l’accueil et, plus loin, la zone de stockages des matériaux. Ainsi, cet impact (IMH3) est favorable.

1.4. Impact sur l’activité économique locale L’extension de la carrière Nieudan permettra de conserver les 5 emplois liés au fonctionnement du site. De plus, l’extension de la carrière permettra d’assurer la pérennité de l’exploitation sur les 20 prochaines années, sur une emprise où le gisement est suffisant. Cette carrière permet également d’approvisionner en quasi-totalité le marché local en sable pour la fabrication de béton pour les travaux publics et le bâtiment.

Les impôts et les taxes foncières versés par la carrière GINIOUX FLAMARY participent au budget de la commune de Nieudan.

L’impact (IMH4) sera donc positif.

2. Impact sur l’agriculture

Durant l’exploitation, des retombées de poussières trop importantes pourraient perturber la fonction chlorophyllienne des plantes cultivées sur les parcelles voisines. Dans le cas présent, le décapage et l’extraction se feront progressivement par tranches d’exploitation, limitant très fortement les phénomènes d’envols de poussières sur les parcelles voisines.

L’exploitation entrainera la destruction des prairies et des champs cultivés de l’emprise. Ces terrains ne représentent que 2% de la SAU totale de la commune. Ainsi, cet impact lié à la perte de terrain agricole (IMH5) reste faible.

3. Impacts sur les espaces boisés

Il n’y aura pas de défrichement lors de l’extension de la carrière de Puech Nègre. Ainsi, les espaces boisés ne seront pas impactés.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 221 Etude d’Impact Environnementale

4. Impact sur le voisinage

4.1. Bruit 4.1.1. Réglementation Les procédures de mesurage des niveaux sonores ont été réalisées conformément à la norme AFNOR NF S 31- 010 de décembre 1996 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement - Méthodes particulières de mesurage ».

Le niveau sonore des ICPE soumises à autorisation est réglementé par l’arrêté du 23 janvier 1997 qui définit : - le bruit résiduel : niveau sonore habituel de la zone quand l’installation est à l’arrêt. - le bruit ambiant : niveau sonore habituel de la zone avec les éléments de la carrière en fonctionnement. Le bruit ambiant ne doit pas être, en limite d’emprise de la carrière, supérieur à 70 dB [exprimé en décibels pondérés (A)] pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite. - l’émergence : différence positive entre les niveaux de pression acoustique continus équivalents pondérés du bruit ambiant et du bruit résiduel. Les seuils réglementaires sont les suivants :

Niveau de bruit ambiant existant dans les zones à émergence réglementée (incluant le bruit de l’installation) Supérieur à 35 et inférieur ou égal à 45 dB (A) Supérieur à 45 dB (A) Emergence admissible pour la période allant de 7h à 22h, 6 dB (A) 5 dB(A) sauf dimanches et jours fériés Emergence admissible pour la période allant de 22h à 7h, 4 dB (A) 3 dB (A) ainsi que les dimanches et jours fériés

Dans le cas où la différence entre LAeq – L50 est supérieure à 5 dB(A), on utilisera comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

4.1.2. Contexte des mesures Les sources de bruit quotidiennes ou fréquentes sur la carrière sont liées au trafic des camions sur les pistes, au bruit des engins de chantier (chargeur, pelle), ainsi qu’à l’installation de traitement de matériaux.

Le site peut être en activité entre 7h00 à 22h00, il n’y a pas de travail de nuit. Afin de déterminer l’impact acoustique de la carrière de Puech Nègre, 5 points de mesures ont été déterminés. Les photographies suivantes présentent ces différents points.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 222 Etude d’Impact Environnementale

Point de mesure ZER 1 : « Avise Toi » Point de mesure ZER 2 : « Passe Vite »

Point de mesure ZER 3 : « Silveyrie »

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 223 Etude d’Impact Environnementale

Point de mesure LP 1 : Est du site Point de mesure LP 2 : Ouest du site

Conditions météorologiques :

Pour chaque point de mesure, les conditions météorologiques doivent être caractérisées car pouvant jouer sur le résultat de la mesure. Ainsi la norme NF S 31-010 nous donne les informations suivantes :

U1 U2 U3 U4 U5 T1 X - - - - X T2 - - - - ‡ + T3 - - ‡ + + T4 - ‡ + + ++ T5 X + + ++ X

U1 : vent fort (3 à 5 m/s), contraire au sens émetteur- T1 : jour et fort ensoleillement et surface sèche et peu récepteur de vent U2 : vent moyen à faible (1à 3 m/s) contraire ou vent fort peu T2 : idem T1 mais au moins une condition non vérifiée contraire T3 : lever ou coucher du soleil ou [temps couvert et U3 : vent nul ou vent quelconque de travers venteux et surface moyennement humide] U4 : vent moyen à faible portant ou vent fort peu portant (| T4 : nuit et [nuageux ou vent] 45°) T5 : nuit et ciel dégagé et vent faible U5 : vent fort portant X conditions ne pouvant donner lieu à une mesure - atténuation sonore moyenne ‡ effets météorologiques nuls - - atténuation forte + renforcement sonore très faible + + renforcement moyen

4.1.3. Impact du projet A. Impact de l’activité d’extraction de la carrière actuelle Les mesures de bruit ambiant ont été réalisées en journée, par beau temps, avec peu de vent pour les ZER, et un vent moyen et sol humide pour les mesures en limite de propriété. Les mesures de bruit résiduel ont été réalisées

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 224 Etude d’Impact Environnementale en début de soirée (à partir de 17h33, après la fin de l’activité), avec peu de vent. Les courbes d’enregistrement des niveaux sonores aux différents points de mesure sont présentées en Annexe 7.

Nous obtenons les valeurs suivantes en ce qui concerne le bruit ambiant (lors de l’activité de la carrière GINIOUX FLAMARY): L L50 Station Météo Début Durée Aeq Environnement sonore dB(A) dB(A) Carrière GINIOUX-FLAMARY : activité inaudible Point ZER 1

Diurne U3T1(-) 17h14 19’ 71,3 60,6 AUTRES : circulation sur la RD120 (fort car à coté du ambiant sonomètre) Carrière GINIOUX-FLAMARY : activité inaudible

Point ZER 2 AUTRES : circulation sur la RD120 et sur la route de Diurne U3T1(-) 16h33 28’ 57,2 50,9 Nieudan (fort car à coté du sonomètre) ambiant Activité sur la carrière Daudet (faiblement audible, bien que proche du point de mesure) Carrière GINIOUX-FLAMARY : activité inaudible Point ZER 3 Diurne U3T1(-) 15h58 26’ 30,9 27,8 AUTRES : circulation sur la RD 120 (au loin) ambiant Oiseaux, vent dans la végétation, activité agricole à la ferme de Garrigues Carrière GINIOUX-FLAMARY : installation de traitement et circulation des camions (faiblement Point LP 1 audible) Diurne U2T3(-) 8h55 25’ 41,6 40,4* ambiant AUTRES : circulation sur la RD 120 Vent dans la végétation Activité agricole au lieu-dit « les Cailles » Carrière GINIOUX-FLAMARY : installation de Point LP 2 traitement Diurne U2T3(-) 9h36 28’ 47,4 46,6* ambiant AUTRES : circulation sur la RD 120 (faible) Activité de la carrière Daudet * donné pour les ZER ou à titre d’information, le L50 n’étant pas pris en compte dans les niveaux sonores en limite de propriété

Les mesures de bruits résiduels ont été effectuées après 17h30, heure à laquelle l’activité s’est arrêtée sur la carrière de Puech Nègre, ainsi que le trafic de camion associé.

Les valeurs suivantes ont été relevées hors activité de la carrière GINIOUX FLAMARY : L L50 Station Météo Début Durée Aeq Environnement sonore dB(A) dB(A) Carrière GINIOUX-FLAMARY : aucune activité Point ZER 1

Diurne U3T3(‡) 17h34 27’ 70,8 59,7 AUTRES : circulation sur la RD120 (fort car à coté du résiduel sonomètre) Carrière GINIOUX-FLAMARY : aucune activité Point ZER 2

Diurne U3T3(‡) 18h05 25’ 58,1 51,7 AUTRES : circulation sur la RD120 et sur la route de résiduel Nieudan (fort car à coté du sonomètre) Carrière GINIOUX-FLAMARY : aucune activité Point ZER 3

Diurne U3T3(‡) 18h34 25’ 34,3 30,7 AUTRES : oiseaux, vent dans la végétation résiduel RD 120 (au loin)

Le tableau suivant présente la valeur du niveau sonore enregistrée en limite de propriété en activité (valeur arrondie au ½ dB le plus proche, conformément à la norme NF S 31-010 ainsi que les seuils réglementaires :

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 225 Etude d’Impact Environnementale

Limite de LAeq L50 Station Période conformité Conformité dB(A) dB(A) dB(A) LP1 Ambiant 41,5 - 70 Conforme LP2 diurne 47,5 - 70 Conforme

Le tableau suivant présente les valeurs des niveaux sonores enregistrées aux zones à émergence réglementées (valeur arrondie au ½ dB le plus proche, conformément à la norme NF S 31-010). Les seuils réglementaires sont fixés par le niveau sonore ambiant tel que : - LAeq(A) ≤ 45 dB(A) Ÿ Limite de conformité est fixée à une émergence ≤ 6 dB(A) - LAeq(A) > 45 dB(A) Ÿ Limite de conformité est fixée à une émergence ≤ 5 dB(A)

Limite de LAeq L50 Émergence Station Période conformité Conformité dB(A) dB(A) dB(A) dB(A) Ambiant 71,5 60,5 diurne 1 1 ≤5 Conforme Résiduel 71 59,5 diurne Ambiant 57 51 diurne 2 0,5 ≤5 Conforme Résiduel 58 51,5 diurne Ambiant 31 28 diurne 3 3,5 ≤6 Conforme Résiduel 34,5 30,5 diurne

L’impact acoustique dû à l’activité actuelle de la carrière (IMH6) est donc faible.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 226 Etude d’Impact Environnementale

B. Impact de la future activité La simulation de l’impact acoustique de l’extension de la carrière, est basée sur les règles élémentaires d’acoustique en terme d’additions de sources sonores et d’extrapolation sur le niveau de pression acoustique d’une source dont la référence est donnée par une valeur acoustique en une distance donnée.

Nous considérons les valeurs suivantes : Travaux d’extraction à 30 m = 73 dB(A)

Le calcul prend en compte par l’intermédiaire du modèle de la courbe de Maekawa la réduction due aux écrans acoustiques. La topographie est aussi prise en compte.

Afin de réaliser cette simulation d’impact acoustique, lors de l’extension de la carrière, le scénario le plus pénalisant a été pris en compte : - Pour les zones à émergence ZER 2 et ZER 3 (à l’Ouest) c’est la distance par rapport à l’emprise, qui est prise en compte bien qu’il n’y ait plus d’exploitation de ce coté - Pour la ZER 1, c’est l’exploitation des terrains de l’extension qui est pris en compte

De même, pour les limites de propriétés, la mesure en ambiant a été utilisée pour la simulation (car il n’y a pas de mesure en résiduel en limite de propriété) ce qui prend déjà en compte l’activité de la carrière existante. Ainsi, la LP2 reste inchangée car l’installation de traitement ne sera pas modifiée, et la LP1 prend en compte les travaux d’extraction qui auront lieu sur les terrains les plus à l’Est.

Les 5 points de mesures sont évalués. Sources sonores : travaux d’extraction Valeur Distance Bruit Niveau sonore réglementaire Conformité Points / à la résiduel résultant Ecran Type d’écran dB(A) Localisation source mesuré calculé (en sonore (dBA) dB(A))

ZER 1 au lieu-dit Boisement, 589 m Oui 70,8 70,8 0 < 5 Conforme « Avise Toi » topographie

ZER 2 au lieu-dit Boisement, 813 m Oui 58,1 58,1 0 < 5 Conforme « Passe Vite » topographie

ZER-3 au lieu-dit Boisement, 588 m Oui 34,3 34,3 0 > 6 Conforme « Garrigue » topographie

LP 1 Non- 10 m Non / 41,6 82,5 < 70 Limite Est Conforme LP 2 Il n’y aura pas d’augmentation de bruit au niveau du site de traitement Limite Ouest Les calculs de modélisation des sources sonores sont présentés en Annexe 8.

Les habitations étant très éloignées du site, et des écrans (boisements, topographie) étant présent, ces ZER ne seront pas impactées par l’extension de la carrière.

L’extraction avancera vers l’Est, jusqu’à la bande de 10 mètres réglementaire en limite de projet. La simulation montre une élévation du niveau sonore importante. Si aucune mesure n’est prise pour réduire l’impact acoustique, le seuil réglementaire ne sera pas respecté.

L’impact acoustique simulé pour l’extension de la carrière (IMH7) est moyen pour la limite de propriété Est.

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4.2. Vibration - Projection 4.2.1. Vibration Le type d’exploitation directe à l’aide d’une pelle mécanique dans un sédiment hétérogène de sables argileux n’engendre pas de gêne en termes de vibrations.

4.2.2. Projections L’exploitation de la carrière de Nieudan n’utilisant pas d’explosifs, il n’y a pas de risque de projections.

4.3. Emissions lumineuses Le site de Puech Nègre n’est pas éclairé, mis à part en cas de faible luminosité (tôt le matin en hiver) où les engins allument leurs phares et où l’installation de traitement est éclairée. L’impact causé par ces périodes d’éclairage (IMH8) est négligeables.

5. Impact sur la qualité de l’air

5.1. Poussières 5.1.1. Généralités Les sources de production de poussières sur une carrière sont identifiées comme étant : - les travaux de décapage, - les travaux d’extraction de matériaux, - le roulage des véhicules et engins sur les pistes internes à la carrière, - la circulation des camions sur la voirie locale, - le fonctionnement des installations de traitement des matériaux, - les zones de stockage des terres de découverte, - les zones de stockage des matériaux bruts et traités extrais de la carrière - les zones de stockages des stériles d’exploitation

Selon leurs caractéristiques et les conditions météorologiques, les poussières peuvent avoir trois destinées : - être reprises en suspension dans l’air par le passage des camions et des engins pour se redéposer plus loin, - être lessivées par les eaux de ruissellement et entraînées vers les points d’eau en point bas, - être soulevées et transportées par les vents.

Pour la carrière de Puech Nègre, des mesures sont en place pour limiter ces envols de poussières : - la vitesse est limitée sur les pistes du site et la voie d’accès au site est goudronnée favorisant le dépôt des poussières avant la voirie locale ; - le traitement des matériaux se fait en eau ; - les stériles de décantation apparaissent sous forme d’eau et d’argile qui sont décantés dans des bassins, séchés et stockés sur place ; - le stockage des matériaux brut est très limité (traités rapidement) et les matériaux marchand ont été lavé et sont donc peu chargés en poussières ; - les travaux de décapage sont réalisés progressivement ; - l’extraction se fait en fosse, protégée du vent ;

Ces mêmes mesures seront mises en place sur l’extension, qui n’entrainera donc pas d’augmentation significative de la quantité de poussières produites.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 228 Etude d’Impact Environnementale

5.1.2. Analyse des retombées de poussières dans l’environnement Le laboratoire LD Contrôles a effectué une campagne d’analyse des retombées de poussières dans l’environnement aux abords de la carrière GINIOUX FLAMARY, entre le 1er juin et le 1er juillet 2015. L’étude complète est présentée en Annexe 14.

A. Objectif En l'absence de valeur limite réglementaire, un consensus s'établit autour de la valeur de référence de 350 mg/m²/jour (en moyenne annuelle) fixée en Allemagne par le TA LUFT. L'utilisation de cette valeur de référence est complétée par une indication du niveau d'empoussièrement selon la règle suivante :

Classe Valeur en mg/m²/jour Code couleur Empoussièrement faible 0-200 Vert Empoussièrement moyen 200- 350 Orange Empoussièrement fort > 350 Rouge

B. Stratégie Le contrôle des retombées de poussières sédimentables dans l'environnement est basé sur l'utilisation de plaquettes de dépôt disposées autour du site à contrôler. L'emplacement des stations de mesures est effectué en fonction de :

- la topographie du site, - des vents dominants, - du voisinage.

C. Plan d'échantillonnage Quatre stations de mesures ont été disposées autour du site à étudier aux emplacements suivants:

- Point n°1 : Limite Sud-Est - Point n°2 : Limite Nord-Est - Point n°3 : Au sud de la carrière, à proximité de la RD 120 - Point n°4 : Limite Est

Les mesures ont été réalisées sur une durée de 31 jours, principalement pendant le mois de juin. Les données météorologiques sont recueillies auprès de la station d'Aurillac (15).

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 229 Etude d’Impact Environnementale

D. Synthèse des résultats

Les résultats obtenus sur les quatre emplacements contrôlés varient entre 19,4mg/m²/jour (station n°1) et 73,5 mg/m²/jour (station n°3). Les mesures se sont déroulées dans des conditions météorologiques relativement humides (8 jours de pluie sur 31 jours de mesurage et 74,1 mm de précipitation) avec un vent dominant de vitesse modérée et d'orientation Nord-Ouest Æ Sud-Est. Pour l'ensemble des stations contrôlées, les teneurs mesurées sur la période considérée sont inférieures à la valeur de référence de la TA LUFT de 350 mg/m²/jour. De plus, les teneurs mesurées sont inférieures à 200 mg/m²/jour sur les quatre emplacements contrôlées. Ces zones correspondent à des zones faiblement empoussiérées sur lesquelles le site ne semble pas avoir eu d'impact significatif, pour la période considérée. L’impact d’envol de poussières (IMH9) est donc faible. 5.2. Odeurs Au niveau de la carrière, les seules odeurs émises sont liées au gaz d’échappement. Ces gaz sont liés au trafic des camions, au fonctionnement des engins de chantier. Ces émissions d’odeur sont très faibles (IMH10) et restent sur le site de la carrière (hors transport routier).

6. Déchets

Les déchets inertes produits par la carrière Nieudan sont réutilisés sur site, pour le réaménagement. Les autres déchets générés par la carrière (huiles de vidange des engins…) sont éliminés dans des filières adaptées.

Les déchets générés par l’activité de la carrière GINIOUX FLAMARY de Nieudan sont présentés dans le tableau suivant :

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 230 Etude d’Impact Environnementale

Codes des déchets (article Type de R.541-8 du code de Nature des déchets Mode de traitement hors site déchets l’environnement) Récupération pour 20 03 01 Déchets ménagers élimination Récupération pour 16 01 17 Ferraille valorisation Déchets non Déchets de Utilisation sur site pour la dangereux 01 04 08 granulats non remise en état des terrains valorisables Décantation dans des bassins 01 04 09 Déchets d’argiles jusqu’à comblement complet (remise en état) Récupération par une Emballages usagés entreprise agréée pour 15 01 10 (fûts, bidons, réemploie ou valorisation containers) Déchets matière dangereux Huiles moteur 13 02 06 Récupération par une usagées entreprise agréée pour Huiles hydrauliques 13 01 11 valorisation énergétique usagées

La gestion des déchets sur la carrière GINIOUX FLAMARY est détaillée dans le plan de gestion des déchets, présenté en page 344.

Le risque d’impact du à une mauvaise gestion des déchets (IMH11) est donc très faible.

7. Sécurité des tiers

Les dangers que représentent les zones d’exploitations pour les tiers sont sensiblement les suivants :

- Chute du haut des fronts d’exploitation. La carrière est interdite à toute personne étrangère. Le site est entièrement clôturé et les barrières aux entrées sont fermées en dehors des horaires d’ouverture et hors période d’activité.

- Ecrasement – Collision. Les engins circulant sur les sites d’extraction empruntent uniquement les pistes internes au site (seul un dumper fait la rotation entre la fosse d’extraction et l’installation de traitement).

Les transporteurs de matériaux marchant ne sont autorisés à circuler uniquement au niveau des stocks et de l’installation de traitement. Lors de la livraison des marchandises, les camions, chargés en graviers ou sables, rejoignent la RD120. L’intersection avec cette voie publique est signalée à ses usagés par des panneaux « danger », « sortie de carrière », de plus, les usagers de la RD120 sont prioritaire sur l’ensemble des véhicules quittant la carrière.

Un plan de circulation est présent à l’entrée du site et doit être respecté par tout les usagers, la vitesse sur les piste est limitée.

- Noyade-ensevelissement au niveau des bassins de décantation Plusieurs bassins sont présents sur le site. Des panneaux de danger de « noyade » et de « risque d’ensevelissement » sont en place au niveau des zones à risque. Leur délimitation est marquée par des merlons parfois accompagnés de clôture.

- Blessure au niveau des installations de traitement Les installations de traitement ne sont accessibles qu’aux employés du site, formés à leurs utilisations. Des panneaux informent l’obligation du port d’EPI et des systèmes d’arrêt d’urgence sont en place.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 231 Etude d’Impact Environnementale

Sur le site actuel de Puech Nègre, les risques pour les tiers sont très limités par la présence d’une clôture tout autour du site (également présente sur les terrains de l’extension) avec l’interdiction à toute personne extérieur au site d’y pénétrer. L’extension entrainera la création de nouveaux fronts et de nouvelles zones d’eau entrainant un risque pour la sécurité des tiers (IMH12) moyen.

8. Consommation en eau et utilisation rationnelle de l’énergie

8.1. Consommation en eau La carrière GINIOUX FLAMARY n’est pas raccordée au réseau d’eau. L’exploitant achète des bidons d’eau pour les locaux du personnel (vestiaire, sanitaire, réfectoire). Les granulats sont lavés en circuit fermé. L’appoint nécessaire pour compenser la perte par évaporation et infiltration est réalisé par pompage en point bas de la fosse d’extraction qui se remplie lors des épisodes pluvieux ou drainage des nappes souterraines superficielles.

8.2. Utilisation rationnelle de l’énergie Le site est raccordé au réseau électrique. L’électricité est principalement utilisée pour le fonctionnement de l’installation de traitement. Elle est également utilisé dans les bâtiments (locaux du personnel, hangar, bureau) et ponctuellement pour l’éclairage de l’installation de traitement.

Le fioul et gasoil sont utilisés sur le site afin de ravitailler les engins de chantier et, en cas de panne de courant pour le groupe électrogène de secours. Actuellement, aucune autre énergie n’est utilisable pour remplacer les hydrocarbures.

L’impact (IMH13) est donc négligeable.

9. Effets cumulés avec des projets connus

Avis de l’autorité environnementale L’Autorité Environnementale a publié 3 avis correspondant à des projets situés sur les communes entrant dans le rayon d’affichage de la carrière de Puech Nègre : - le renouvellement et l’extension d’une carrière située sur les communes de Saint-Paul-des-Landes, Crandelles et Teissières-de-Cornet (5,2 km) ; - la réhabilitation d’un poste électrique au niveau du barrage de Saint-Etienne Cantales (4,2 km) ; - l’aménagement d’une friche sur la commune de Saint Etienne Cantalès (4 km). De part leur important éloignement avec le site d’étude, ces projet ne devraient pas entrainer d’effets cumulées avec l’extension de la carrière de Puech Nègre (bruit, poussière, paysage). Le projet de renouvellement et d’extension de la carrière concerne un gisement de marne et calcaire servant à l’approvisionnement des exploitations agricoles alentours. La demande est faite pour une production maximale de 20 000 T/an (30 000 T/an actuellement autorisé) pour une durée totale de 25 ans. Les camions de transport empruntent la RD 59 et la RD53 et sont susceptibles de rejoindre la RD120 pour effectuer la livraison de marchandise. L’augmentation du trafic routier sur la RD120 générée par ce projet sera donc négligeable et n’entraine donc pas d’effet cumulé avec la carrière de Puech Nègre.

Projet sur la commune de Nieudan Un aménagement de la RD120 est actuellement en cours de création. Celui-ci intervient majoritairement sur la portion de la route départementale à l’Ouest du site d’étude. Il permettra de créer un tracer plus rectiligne et moins dangereux pour ses usagers. Cet aménagement de la RD120 entraine un effet cumulé plutôt positif avec le projet GINIOUX-FLAMARY. En effet, cala va permettre de fluidifier le trafic généré par l’activité de la carrière et d’augmenter la sécurité des usagers de cette départementale.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 232 Etude d’Impact Environnementale

L’impact cumulé avec le projet d’aménagement de la RD120 (IMH14) est donc positif.

Un projet de réutilisation de la zone d’activité située au lieu-dit « Gare de Nieudan » est envisagé d’après la mairie. Il s’agirait de mettre en place une usine de recyclage. Du fait de l’éloignement des 2 sites (2,2 km), de la topographie et de la végétation, aucun effet cumulé entre ces projets n’est présent.

Un projet de parc d’activité, mené par la communauté de commune de « Entre 2 lac », est en cours de création. Situé entre les communes de Nieudan et de Laroquebrou, il prendra place en bordure Nord de la RD120 à coté du lieu dit de Passe Vite. La liste des impacts potentiels qui seront générés par la mise en place de cette zone d’activité (ZA) et qui peuvent se cumuler avec le projet GINIOUX-FLAMARY sont les suivantes :

- Impact sur l’activité agricole La partie de ZA sur la commune de Nieudan correspond à 8,33 ha dont 3,5 ha de surface agricole utile. En cumulé avec le projet GINIOUX-FLAMARY, cela correspond à 2,9 % de la SAU totale de la commune de Nieudan.

- Impact sur l’hydrologie Le site de la ZA est en pente vers le Sud. Les eaux météorique s’écouleront donc dans cette direction jusqu’à la RD120 qu’elles traverseront via une buse. Elles rejoignent donc le bassin versant de l’Auze (où se jette le ruisseau de Pont Bernard). Au Nord les écoulements rejoignent le ruisseau des Garrigues. Le projet de ZA prend en compte le traitement de ses eaux de rejet, il n’y aura donc pas d’effets cumulés d’un point de vue qualitatif. D’un point de vue quantitatif, l’urbanisation de la zone va augmenter les surfaces de ruissellement, afin de remédier à cela, le projet prend un compte d’échelonner les rejets et de limiter au minimum les transferts d’eau d’un bassin versant à un autre. Il n’y aura donc pas d’effets cumulés avec le projet GINIOUX- FLAMARY.

- Impact sur le paysage Par la morphologie et la végétation de la zone, il n’y a pas de co-visibilité entre le projet de ZA et de carrière de Puech-Nègre. Cependant, depuis de rares points hauts de la commune, ces deux sites seront visibles simultanément. Cet impact est pris en compte dans l’étude paysagère.

- Impact bruit-poussière L’activité sur la ZA n’engendrera pas d’augmentation notable du niveau sonore ou de la production de poussière pouvant créer un effet cumulé avec le projet GINIOUX-FLAMARY.

L’impact cumulé avec les projets de ZA sur la commune de Nieudan (IMH15) est donc faible.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 233 Etude d’Impact Environnementale

Sablières de Nieudan Quatre sablières sont présentes sur la commune de Nieudan : - la carrière DAUDE, autorisée pour une durée de 15 ans par l’arrêté préfectoral de 2008, à exploiter en moyenne 150 000 T/an ; - la carrière GINIOUX-FLAMARY de Siveyrie, autorisée pour une durée de 15 ans par l’arrêté préfectoral de 2008, à exploiter en moyenne 100 000 T/an ; - la carrière GINIOUX-FLAMARY de Passe Vite (précédemment exploitée par la société MATIERE), autorisée pour une durée de 30 ans par l’arrêté préfectoral de 1994, à exploiter en moyenne 80 000 T/an ; - la carrière GINIOUX-FLAMARY de Puech Nègre, autorisée pour une durée de 24 ans par l’arrêté préfectoral de 1996, à exploiter en moyenne 150 000 T/an, ce présent dossier fait la demande d’une augmentation de production moyenne à 200 000 T/an ;

Il est à noter que les carrières de Passe Vite et de Puech Nègre ne fonctionnent pas en simultanée.

Elles exploitent toutes les 4 le même gisement de sables et graviers. La production en grande quantité ces matériaux est indispensable pour l’économie et le développement local. En effet, ce gisement permet de fournir en sable la quasi-totalité des cimenteries et entreprises du BTP du bassin d’Aurillac et même du département. La proximité de ces 4 carrières est un avantage et un inconvénient. En effet, le fait d’avoir ces exploitation sur moins de 1,5 km² permet de concentrer les impacts mais, au contraire, leur exploitation en simultané peut entrainer certains effets cumulé, notamment au niveau : - du bruit ; - de la dégradation de la qualité de l’air (des poussières en particulier) ; - de l’augmentation du trafic routier ; - du paysage ; - de la pollution des eaux.

Au niveau du bruit, les sources sonores sont liées au fonctionnement des installations de traitement et à la circulation des engins (l’extraction se faisant uniquement à la pelle mécanique sur les 4 sites). Les mesures de bruit réalisées au niveau des zones habitées (ZER) prennent en compte l’effet cumulé lié au bruit. En effet, lors des mesures, les sites de Puech Nègre, Passe Vite et la carrière DAUDE étaient en fonctionnement.

Les seuils réglementaires étant respectés, il n’y aura pas d’effet cumulé négatif du projet avec les autres sites du point de vue du bruit.

Les quatre sablières prennent place sur le bassin versant du ruisseau des Garrigues (le projet est le seul également sur celui du ruisseau de Pont Bernard) et au droit de l’aquifère de « socle BV Dordogne ». Sur chacun des sites, des mesures sont prises afin d’éviter toute pollution des eaux (hydrocarbure et matières en

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 234 Etude d’Impact Environnementale suspension). Ainsi, les exploitations n’entrainent aucune pollution importante sur les eaux superficielles et souterraines, il n’y a donc pas d’effet cumulée.

De la même manière, les quatre exploitations n’entrainent pas de production importante de poussière (traitement par voie humide, extraction à la pelle mécanique). Ces poussières restent au niveau des sites. Il n’y a donc pas d’effet cumulé.

Le rassemblement sur moins de 1,5 km² des sablières de la commune engendre une certaine cohérence des paysages. Des vues sur les affleurements et les zones décapées existent depuis certains points de vue à l’Ouest du projet (Chapelle de Nieudan, Siveyrie). Ces points de vue portent majoritairement sur la carrière DAUDE et celle de Siveyrie, qui sont les plus proches et les moins masquées par la végétation. Cet impact paysager est repris dans l’étude paysagère du projet.

Au niveau du trafic routier, le projet Ginioux Flamary, est notamment le passage de 150 000 à 200 000 T/an en moyenne va entrainer une augmentation du nombre de camion sur la RD 120. Le transport des matériaux marchant des 4 carrières de Nieudan se fait via cette route départementale. En effet, cet axe permet de relier le bassin d’Aurillac à l’Ouest du Cantal. En prenant en compte le fait que le site de Passe Vite et de Puech Nègre ne fonctionnent pas en simultané, la moyenne de production annuelle pour ces 2 sites sera plutôt de 200 000 T. Le trafic généré par l’activité des carrières de Nieudan est donc d’environ 24,6 % du trafic des poids lourds empruntant la RD120 (d’après le comptage de 2011). L’impact généré par l’augmentation d’activité de la carrière de Puech Nègre est pris en compte dans ce dossier. Les carrières étant déjà en place et exploité en 2011, le trafic qu’elles génèrent est déjà pris en compte dans le comptage routier. Malgré la légère augmentation du trafic routier, il n’y a donc pas d’effet cumulé notable.

L’impact cumulé avec les autres carrières de la commune de Nieudan (IMH17) est donc faible.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 235 Etude d’Impact Environnementale

10. Synthèse des impacts sur le milieu humain

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable Code Description d’autres / Induit impacts Dégradation des voies de circulation par Phase IMH1 Permanent Direct Négatif Faible Acceptable création de boues et de chantier poussières Augmentation du trafic Phase IMH2 Permanent Direct Négatif Faible/Moyen Acceptable routier exploitation Accès au site par une Phase IMH3 Permanent Direct Positif Faible/Moyen Acceptable route départementale exploitation Phase IMH4 Pérennité économique Permanent Direct Positif Moyen Acceptable exploitation Phase Perte de surface chantier + IMH5 Temporaire Direct Négatif Faible Acceptable agricole Phase exploitation

Phase Nuisances sonores de chantier + IMH6 Permanent Direct Négatif Faible Acceptable l'activité actuelle Phase exploitation

Nuisances sonores de Phase chantier + IMH7 l'activité liée à Permanent Direct Négatif Moyen Notable Phase l'extension exploitation Phase IMH8 Emissions lumineuses Permanent Direct Négatif Négligeable Acceptable exploitation Phase chantier + IMH9 Emissions de poussières Permanent Direct Négatif Faible Acceptable Phase exploitation Dégradation de la Phase IMH10 Permanent Direct Négatif Négligeable Acceptable qualité de l'air exploitation Mauvaise gestion des Phase IMH11 Permanent Direct Négatif Faible Acceptable déchets exploitation Phase Risques pour sécurité chantier + IMH12 Permanent Direct Négatif Moyen Notable des tiers Phase exploitation Mauvaises gestion de la consommation en eau Phase IMH13 Permanent Direct Négatif Négligeable Acceptable et de l'utilisation exploitation rationnelle de l'énergie

Effet cumulé avec Phase chantier + IMH14 l'aménagement de la Permanent Induit Positif Moyen Acceptable Phase RD120 exploitation

Effet cumulé avec la Phase chantier + IMH15 création d'une ZA sur la Permanent Induit Négatif Faible Acceptable Phase commune de Nieudan exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 236 Etude d’Impact Environnementale

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable Code Description d’autres / Induit impacts

Effets cumulés avec les Phase chantier + IMH16 autres sablières de Permanent Indirect Négatif Faible Acceptable Phase Nieudan exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 237 Étude d’Impact Environnemental V. EVALUATION DES IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE

Ces pages mettent en évidence les impacts qu’impliquent l’insertion d’une carrière de sable dans ce paysage à l’interface du « Bassin d’Aurillac » et des « Pays coupés d’Artense, de Sumène et de Xaintrie ». La carrière actuelle occupe une superficie d’environ 32 ha et l’extension s’inscrira sur 14 ha. Cette analyse prend en compte les impacts du projet sur le patrimoine et le paysage de cette carrière de sable (vues, reliefs, écrans visuels …).

N.B. : La sélection des photographies suivantes synthétise les perceptions les plus représentatives selon des focales de 38 et 50 mm correspondant le plus fidèlement à la perception humaine.

1. Dynamiques liées à l’évolution de la carrière de Puech Nègre

La zone de traitement : Les bassins :

L’installation de la trémie établie au Sud-Ouest de la carrière n’est pas perçue depuis les environs. La zone de traitement Les plans d’eau actuellement utilisés (photo 4) vont progressivement se transformer en bassin de boue avant d’être présente des structures métalliques vieillies de teintes assorties à la carrière (photo 1). Aucun déplacement de la zone n’est recolonisés par une végétation adaptée aux friches humides (photo 5) puis par une végétation de ligneux. à prévoir au cours des 20 prochaines années.

Zone de traitement

1 4 5

Les stocks : L’inscription paysagère avec les abords : Les talus de matériaux issus des extractions sont positionnés aux abords de la zone de traitement, organisés selon leurs granulométries et leurs teintes. Ces stocks de matériaux ne créent pas d’appel visuel depuis les environs. Le nombre de Les grandes mutations de perception sur les paysages environnants apparaîtront en dernière phase, lorsque les fronts monticules et leurs hauteurs peut évoluer au cours de l’exploitation mais leur position restera autour de l’installation du de tailles seront à leurs hauteurs maximales et impacteront principalement la vue depuis les hameaux de Nieudan. traitement (photo 2 et 3). La forte présence de boisement bordant l’exploitation couvre des parcelles du plateau et permet d’adoucir l’impact Les limites de la carrière sont recolonisées par une végétation issue de ses lisières. installation de installation de traitement traitement Les larges haies, sur un relief naturel à l’Est et au Sud, seront pérennisées pour maintenir un écran opaque. Elles occultent partiellement l’extension depuis la grange voisine et la RD 120 en provenance de Saint-Paul-des-Landes. Les espaces boisés à l’Ouest et au Nord maintiendront deux écrans opaques de verdure.

Depuis le cœur de la carrière, les fronts de taille récents créent un fond de scène frontal ocre clair (photo 6) alors que les anciens fronts de tailles noircis et patinés s’accordent plus facilement avec les boisements mitoyens (photo 7). Les futurs fronts de taille évolueront ainsi dans ce sens.

2 3

Les réseaux de circulation :

Les pistes d’exploitation passant à l’intérieur de la carrière vont peu évoluer lors de l’exploitation. La route d’accès au site déjà mise en place restera la seule entrée possible de la carrière au cours de son évolution. 6 7

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 238 Étude d’Impact Environnemental

La carrière s’étirera d’Ouest en Est, s’éloignant ainsi d’une majorité des espaces habités. La topographie décroît naturellement de 10 m entre le front de taille actuel et la limite Est.

Les phases d’exploitation schématisées par les blocs ci-après correspondent à 4 phases, réparties sur les 20 prochaines années.

Phase 1 : AP + 5 ans. La première phase d’exploitation consistera en l’ouverture des terrains Nord de l’extension, depuis l’Est des terrains actuellement autorisés. Le seul palier d’exploitation reculera sur des prairies de pâture appartenant au propriétaire.

Phase 2 : AP + 10 ans. La seconde phase d’exploitation consistera en l’ouverture des terrains Sud de l’extension, depuis l’Est des terrains actuels. Le seul palier d’exploitation reculera également sur des prairies de pâture préservant une bande arborée obligatoire de 10 mètres à l’intérieur du périmètre du site d’étude.

Phase 3 : AP + 15 ans. Lors de la troisième phase, les terrains exploité les premières années seront décaissés jusqu’à la base du gisement de sable. Les fronts de taille reculeront laissant apparaître des teintes claires jusqu’à la lisière boiée Est qui sera laissée intacte.

Phase 4 : AP + 20 ans. Lors de la dernière phase, les terrains auparavant exploités (phase 2) seront décaissés en profondeur jusqu’à la base du gisement de sable.

Illustration 37 : Bloc paysager du site Ginioux Flamary à l’état initial Illustration 38 : Bloc paysager du site Ginioux Flamary lors de la dernière phase d’exploitation ( +15 à 20 ans) Réalisation: L’Artifex Réalisation: L’Artifex

Fosse Ancien bassin de Zone en décantation exploitation Friche Humide

Boisement Bassin Bassin Friche mixte humide Zone en exploitation Prairie

Voie ferrée

Stocks de matériaux marchands

Installation de traitement des matériaux Hangars Carrière Daudé

Emprise de la carrière

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 239 Étude d’Impact Environnemental 2. Impacts paysagers de la carrière Puech Nègre Figure 23 : Carte des points de vue aux échelles du grand paysage et intermédiaire 2.1. Impacts paysagers à l’échelle du grand paysage Source IGN (SCAN 25) / Réalisation: L’Artifex

L’état initial a mis en évidence les différentes perceptions depuis le grand paysage. La distance importante entre la carrière Puech Nègre au sein des deux entités paysagères n’influe pas sur les perceptions à cette échelle. En effet, la présence importante de boisements conjuguée au relief, et à Légende la faible urbanisation ne dégagent pas de vues significatives sur le site de la carrière à l’échelle du Grange Maziol grand paysage. NIEUDAN Monuments 2.2. Impacts paysagers à l’échelle intermédiaire Eglise historiques Monuments L’état initial a également permis de comprendre les composantes paysagères à l’échelle intermédiaire, chapelle N-D du Puy Rachat et d’en dégager des perceptions vérifiées sur le site. emblématiques

L’extension s’étirera du Sud-Est au Nord, ne dépassant pas la ligne de crête, et changeant très peu la RD 52 topographie du plateau. Site d’étude Les fronts de tailles les plus récents font déjà partie intégrante du paysage actuel. La carrière Puech Nègre est déjà perceptible, se rajoutant par effet cumulé aux carrières voisines davantage visibles. Les teintes ocres clairs des fronts de taille actuels s’inscrivent harmonieusement sous forme de strates Carrière Siveyrie naturelles imbriquées dans la végétation comme le montrent les figures ci-dessous. Les vues de la carrière sont ponctuelles depuis les hameaux de la commune de Nieudan, ainsi que depuis les routes départementales 120, 52 et 461. RD 461 Carrière Daudé Les zones de contact et de visibilité éventuelle situées à l’Est au Sud sont des espaces essentiellement ruraux. Par conséquence, l’extension n’occasionnera pas d’impacts visuels. Carrière Passe-vite RD 120 Encadré par une frange boisée très dense, le promontoire de la Chapelle N-D du Puy Rachat n’a quasiment pas de visibilité avec le site d’étude. L’extension apparaîtra de façon discrète au milieu des arbres. Cône de vue Illustration 39 : Schéma des structures colorées de la carrière Puech Nègre par effet 500 m cumulé avec les autres carrières - Etat actuel / état projeté Réalisation: L’Artifex

Site d’étude Carrière Carrière Daudé Siveyrie

Agrandissement d’une tache ocre clair sur les collines agricoles et boisées ponctuellement visibles

Impact visuel humain (zone habitée, monument embléma- tique, route) >Vue depuis la commune de à 870 m du site d’étude Etat actuel Nieudan

IPP1

Impact MOYEN (Dilution de la couleur dans le paysage perçu en panorama)

NOTABLE

Etat projeté + 20 ans

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 240 Étude d’Impact Environnemental 2.3. Impacts paysagers à l’échelle du site d’étude et de ses abords

L’état initial a mis en avant les perceptions depuis les abords du site. La carrière détient des milieux variés et riches propres aux carrières de ce type, comme les carrières voisines, et contrastant avec les paysages agricoles environnants. Figure 24 : Le secteur du projet dans son site à l’échelle immédiate Agrandissement de Source : IGN (SCAN 25) / Réalisation : L’Artifex Site d’étude la carrière vers l’Est perceptible Impact visuel humain (bâtiment agricole, chemins ruraux) >Vue depuis le bâtiment agricole

IPP2 à 480 m du site d’étude 1 Impact FAIBLE ( zone non habitée et peu Une grange et des chemins agricoles sont implantés aux abords Est de l’extension. Ces zones d’extension seront passante) directement perceptibles derrière une large haie arborée depuis ces points de vues. La prairie nouvellement 3 creusée entraînera l’apparition du coeur de la carrière. Néanmoins les abords ne concernent que l’exploitant ACCEPTABLE agricole de ces parcelles limitrophes. L’impact de l’extension est donc insignifiant.

Diminution du talus Talus végétalisé Talus végétalisé végétalisé à l’Est Impact rural et impact visuel humain (boisement potentiellement important qui créé un écran) >Vue possible depuis 2 l’entrée de la carrière IPP3

2 3 Impact NEGLIGEABLE ( zone non habitée, po- Le front de taille à l’Est est surmonté d’un talus végétalisé relativement étroite qui disparaîtra à terme au cours de tentiel paysager fréquent prairie 1 l’extension (photo 2 et 3). Cette frange ne présente pas d’enjeu paysager mais contribue actuellement à intégrer dans les environs) bocagère la carrière au sein des bocages. Néanmoins les larges haies arborées présentes en bordure de l’extension seront prairie Grange conservées, les impacts resteront donc négligeables. ACCEPTABLE bocagère

Diminution de prairies bocagères Impact rural (patrimoine 4 naturel) 250 m IPP4 Légende Impact NEGLIGEABLE Front de taille actuel Talus végétalisé Zone d’extension (atout paysager mais fréquent sur ces coteaux) 4 Futur front de taille Haie arborée Cônes de vue L’agrandissement de la carrière impliquera la disparition partielle de prairies bocagères qui présentent un intérêt relatif de par sa petite taille, et sa fréquence dans ces paysages. ACCEPTABLE

CARRIÈRE GINIOUX FLAMARY - Renouvellement et extension de carrière - Commune de Nieudan (15) 241 Etude d’Impact Environnementale

3. Synthèse des impacts sur le paysage et le patrimoine

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable Code Description d’autres / Induit impacts Echelle intermédiaire Agrandissement d’une tache ocre clair sur les Phase Cumul des collines agricoles et boisés chantier + impacts des IPP1 , ponctuellement visible Permanent Direct Négligeable Moyen Notable Phase carrières depuis la commune de exploitation voisines Nieudan, la chapelle N-D du Puy Rachat, la RD 120 et la RD 52 Abords du site Agrandissement de la carrière vers l’Est Phase perceptible depuis des chantier + IPP2 Permanent Direct Néant Négligeable Faible Acceptable chemins agricoles et une Phase grange non habitée dans exploitation une zone essentiellement rurale Phase Echelle immédiate chantier + IPP3 Diminution du talus Permanent Direct Néant Négligeable Négligeable Acceptable Phase végétalisé à l'Est exploitation Phase Echelle immédiate chantier + IPP4 diminution des prairies Permanent Direct Néant Négligeable Négligeable Acceptable Phase bocagères exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 242 Etude d’Impact Environnementale

VI. BILAN DES IMPACTS POSITIFS DU PROJET

Le tableau suivant synthétise l’ensemble des impacts positifs dans l’analyse précédente.

Addition / Impact potentiel Direct Interaction / Notable / Temporalité Durée avec Qualité Intensité Indirect Acceptable code Description d’autres / Induit impacts Accès au site par une Phase IMH3 Permanent Direct Positif Faible/Moyen Acceptable route départementale exploitation Phase IMH4 Pérennité économique Permanent Direct Positif Moyen Acceptable exploitation Phase Effet cumulé avec chantier + IMH14 l'aménagement de la Permanent Induit Positif Moyen Acceptable Phase RD120 exploitation

VII. BILAN DES IMPACTS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET

Le tableau suivant synthétise l’ensemble des impacts jugés notables dans l’analyse précédente.

Addition Impact potentiel Direct / / Interacti Notable/ Temporalité Durée Indire Qualité Intensité on avec Acceptable code Description ct / d’autres Induit impacts Phase Impact sur les zonages chantier + ISC4 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable d'inventaire Phase exploitation Phase chantier + ISC5 Impact sur le réseau électrique Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase exploitation Destruction de vestiges Phase Faible/ ISC8 Permanent Direct Négatif Notable archéologiques chantier Moyen Phase chantier + IMP1 Risque d'instabilité des terrains Permanent Direct - Négatif Moyen/Fort Notable Phase exploitation Phase chantier + Faible/ IMP2 Destruction et érosion du sol Permanent Direct - Négatif Notable Phase Moyen exploitation Pollution des eaux Phase IMP6 Permanent Direct - Négatif Faible Notable superficielles exploitation Pollution des eaux Phase IMP8 Permanent Direct - Négatif Faible Notable souterraines exploitation Phase Habitats et flore : Perte chantier + IMN1 d'habitat patrimonial d'intérêt Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase communautaire exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 243 Etude d’Impact Environnementale

Addition Impact potentiel Direct / / Interacti Notable/ Temporalité Durée Indire Qualité Intensité on avec Acceptable code Description ct / d’autres Induit impacts Phase Habitats et flore : Atteinte aux chantier + IMN2 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable zones humides Phase exploitation Phase Faune : Impact sur l'habitat de chantier + IMN6 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable l'avifaune paludicole Phase exploitation Faune : Impact sur l'habitat de Phase l'avifaune bocagère, chantier + IMN7 Permanent Direct - Négatif Faible Notable forestière, anthropophile et Phase des rapaces exploitation Phase Faune : Perturbation des chantier + IMN9 zones de chasse et/ou de Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase transit des chiroptères exploitation Phase Faune : Impact sur l'habitat chantier + IMN11 Permanent Direct - Négatif Fort Notable des amphibiens pionniers Phase exploitation Faune : Impact sur l'habitat Phase des reptiles et amphibiens de chantier + IMN12 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable milieux végétalisés, forestiers Phase et ubiquistes exploitation Phase Faune : Impact sur la chantier + IMN13 population de Bacchantes Permanent Direct - Négatif Moyen Notable Phase (hors projet) exploitation Phase Faune : Destruction directe chantier + IMN15 Permanent Direct - Négatif Fort Notable d'individus Phase exploitation Phase Risques de pollution et chantier + IMN17 Permanent Direct - Négatif Fort Notable d'intoxication Phase exploitation Phase Atteinte aux fonctionnalités chantier + IMN18 Permanent Direct - Négatif Moyen Notable écologiques locales Phase exploitation Phase Nuisances sonores de l'activité chantier + IMH7 Permanent Direct Négatif Moyen Notable liée à l'extension Phase exploitation Phase chantier + IMH12 Risques pour sécurité des tiers Permanent Direct Négatif Moyen Notable Phase exploitation

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 244 Etude d’Impact Environnementale

Addition Impact potentiel Direct / / Interacti Notable/ Temporalité Durée Indire Qualité Intensité on avec Acceptable code Description ct / d’autres Induit impacts Echelle intermédiaire Agrandissement d’une tache Cumul ocre clair sur les collines Phase des agricoles et boisés, chantier + impacts IPP1 Permanent Direct Négatif Moyen Notable ponctuellement visible depuis Phase des la commune de Nieudan, la exploitation carrières chapelle N-D du Puy Rachat, voisines la RD 120 et la RD 52

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 245 Etude d’Impact Environnementale

PARTIE 4 : DEFINITION DES MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES IMPACTS NEGATIFS SIGNIFICATIFS DU PROJET

Rappel : l’objectif de cette partie est de décrire les mesures prévues par le pétitionnaire pour : - Éviter les effets négatifs notables du projet sur l’environnement et réduire les effets n’ayant pu être évités ; - Compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet qui n’ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S’il n’est pas possible de compenser ces effets, le pétitionnaire justifiera cette impossibilité.

La description de ces mesures sera accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet ainsi que d'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets.

I. MESURES D’EVITEMENT (ME)

1. Fiches de présentation

Les fiches suivantes permettent de décrire les mesures d’évitement.

ME1 : Conservation de zones humides de la carrière

Objectifs à atteindre

Répondre à l’impact écologique : x IMN1 : Perte d'habitats d'intérêt communautaire et/ou patrimonial, x IMN2 : Habitats et flore : Atteinte aux zones humides, x IMN6 : Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune paludicole, x IMN11 : Faune : Impact sur l'habitat des amphibiens pionniers, x IMN12 : Faune : Impact sur l'habitat des reptiles et amphibiens de milieux végétalisés, forestiers et ubiquistes, x IMN13 : Faune : Impact sur la population de Bacchantes (hors projet), x IMN15 : Faune : destruction directe d'individus d’espèces protégées, x IMN18 : Atteinte aux fonctionnalités écologiques locales.

Description et mise en œuvre

Cette mesure vise à conserver en l’état une frange périphérique de la zone Nord-Ouest anciennement exploitée de la carrière. La majeure partie de cette zone a fait l’objet de la déclaration de fin de travaux déposée en décembre 2015à la préfecture du Cantal, la sortant ainsi du périmètre de la carrière. La zone évitée (parcelles déclarées en fin de travaux + mesure d’évitement au sein de la carrière) comprend notamment le bassin composé de remblais argileux formant un réseau de zones humides, favorables au repos de la Bécassine des marais, ainsi qu’à la reproduction de plusieurs espèces d’amphibiens, dont l’Alyte accoucheur et le Crapaud calamite. Elle inclue aussi la tourbière la mieux conservée du secteur, ainsi qu’une mosaïque d’habitats semi ouverts et de boisements, globalement favorables à l’avifaune et à l’herpétofaune, dont le lézard des souches.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 246 Etude d’Impact Environnementale

Localisation

Illustration 40 : Plan de localisation de la mesure d'évitement 1 Source : FlashEarth, L’Artifex

Gestion

Ces zones ne feront l’objet d’aucune gestion particulière, et suivront la dynamique de la végétation. Leur conservation permettra dans un premier temps de préserver les populations d’amphibiens à moyen terme, populations qui seront amenées à exploiter de nouveaux milieux favorables engendrés et gérés par l’activité extractive (Cf. MR1, ci après).

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Sans objet.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Sans objet.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Sans objet.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 247 Etude d’Impact Environnementale

ME2 : Maintien et protection des corridors biologiques

Objectifs à atteindre

Répondre à l’évitement des impacts : x IMN2 : Habitats et flore : Atteinte aux zones humides, x IMN6 : Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune paludicole, x IMN7 : Impact sur l'habitat de l'avifaune bocagère, forestière, anthropophile et des rapaces, x IMN9 : Faune : Perturbation des zones de chasse et/ou de transit des chiroptères, x IMN11 : Faune : Impact sur l'habitat des amphibiens pionniers, x IMN12 : Faune : Impact sur l'habitat des reptiles et amphibiens de milieux végétalisés, forestiers et ubiquistes, x IMN13 : Faune : Impact sur la population de Bacchantes (hors projet), x IMN15 : Faune : destruction directe d'individus d’espèces protégées, x IMN18 : Atteinte aux fonctionnalités écologiques locales.

Description

Rappel : La Figure 11 en page 129, la Figure 14 et l’ensemble de l’état initial, montrent que les fonctionnalités amènent plutôt les flux vers le Nord, au niveau des boisements du Puech de la Bessade. Dans ce contexte, la voie ferrée désaffectée bordée de boisements constitue un corridor d’intérêt local, qui sera préservé car il est exclu du projet. A l’Est, la possibilité d’une rupture locale des fonctionnalités doit être prise en compte, si les boisements bordant la culture sont supprimés.

Cette mesure vise donc à définir les zones à exclure de l’exploitation, afin de préserver les fonctionnalités locales.

En premier lieu, aucun défrichement ne sera réalisé dans la bande réglementaire des 10 m. Cela permettra d’assurer le maintien de la trame verte existante sur le pourtour de la carrière.

De plus, les boisements bordant le site d’étude à l’Est (comprenant une zone humide) seront conservés en l’état, et une bande de 5 m de large sera maintenue en place entre ces corridors et les zones exploitées, afin de conserver une lisière constituant un habitat propice aux reptiles. Cette bande évoluera en lande.

Les secteurs évités étant constitués de boisements mixtes et chênaie-boulaie récente, ils resteront un milieu potentiellement favorable à la Bacchante, même si cette dernière n’a pas été obervée sur les terrains du projet. Mise en œuvre

Cette mesure consiste en la conservation des zones boisées comprises dans l’emprise du site ainsi que la conservation d’une lisière. Le marécage Est sera également conservé.

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 248 Etude d’Impact Environnementale

Localisation

Illustration 41 : Plan de localisation de la mesure d'évitement 2 Source : FlashEarth, L’Artifex

Gestion x Sur l’ensemble des trames vertes de la carrière, pas de gestion particulière. x Une taille annuelle ou bisannuelle de ces haies pourra être effectuée, dans le cas où elles deviendraient trop importantes à proximité des voies d’accès (toujours en octobre ou novembre). Les débris de broyage issus des coupes pourront servir d’amendement sur une zone à enrichir ; x L’entretien des bandes enherbées consistera en une fauche annuelle tardive ou un girobroyage (en octobre ou novembre).

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Sans objet.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Sans objet.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Sans objet.

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ME3 : Périodes de travaux

Objectifs à atteindre

Répondre à l’impact écologique : x IMN14 : Faune : destruction directe d'individus d’espèces protégées. Description

La période la plus risquée pour la faune est la période de reproduction. En effet, les jeunes stades (œufs, juvéniles) sont généralement peu mobiles et sont donc sensibles à la destruction de leur habitat. Ainsi, afin de limiter les risques de mortalité d’individus, les travaux d’élimination de la végétation, seront réalisés en dehors de la période de reproduction qui s’étend globalement de début mars à fin septembre.

La période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux. L’exploitant évitera donc toute atteinte aux milieux végétalisés peu perturbés (fourrés, haies, prairies, pelouses ou friches vivaces), de décembre à février.

Ainsi, les travaux de débroussaillage ou de fauche auront lieu en octobre ou novembre. Cette période sera également employée pour l’entretien des abords du site (taille des haies, entretien des lisières, fauchage, …) et pour le démantèlement éventuel des bâtiments de la carrière (nidification de l’avifaune anthropophile, chiroptères éventuels).

Les travaux de décapage auront lieu en hiver. Les zones concernées par ces interventions auront été préalablement perturbés afin de limiter le risque d’hibernation. L’initiation des travaux se fera donc en automne (en octobre ou novembre), permettant ainsi « d’effrayer » la faune pouvant s’y installer pour hiberner, et se poursuivra, de manière continue, par les travaux de décapage.

Mise en œuvre et gestion

Le calendrier ci-dessous permettra de cadrer les interventions :

Périodes de l’année (mois) Période favorable Interventions Période défavorable

O N D J F M A M J J A S Abattage des arbres Initiation Si continuité Dessouchage, décapage des travaux des travaux

Toute intervention dans les habitats humides

Démantèlement des bâtiments

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Sans objet.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Sans objet.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Sans objet.

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2. Bilan des mesures d’évitement

A partir du tableau de synthèse des impacts jugés notables, le tableau suivant présente les impacts évités à partir des mesures décrites précédemment.

Pour l’application des mesures de réduction (étape suivante de la séquence) nous ne retiendrons de ce tableau que les impacts jugés notables.

Impact potentiel notable Mesures d'Évitement (ME) Indicateur d'efficacité de la mesure Coût (gestion Qualité avant Intensité avant et suivi Qualité de Intensité de Notable / Personne Code Description ME ME Code Description Code Description Fréquence compris) en l'impact résiduel l"impact résiduel Acceptable ressource €HT Maintien et protection des ME02 ISC4 Impact sur les zonages d'inventaire Négatif Moyen corridors biologiques Négatif Faible/Moyen Notable ME03 Périodes de travaux ISC5 Impact sur le réseau électrique Négatif Moyen Négatif Moyen Notable ISC8 Destruction de vestiges archéologiques Négatif Faible/Moyen Négatif Faible/Moyen Notable IMP1 Risque d'instabilité des terrains Négatif Moyen/Fort Négatif Moyen/Fort Notable IMP2 Destruction et érosion du sol Négatif Faible/Moyen Négatif Faible/Moyen Notable IMP6 Pollution des eaux superficielles Négatif Faible Négatif Faible Notable IMP8 Pollution des eaux souterraines Négatif Faible Négatif Faible Notable Maintien des Habitats et flore : Perte d'habitat patrimonial Conservation de zones populations de IMN1 Négatif Moyen ME01 ID1 Négatif Faible/Moyen Notable d'intérêt communautaire humides de la carrière Crapaud calamite, à l'échelle locale Maintien des Conservation de zones populations de ME01 ID1 humides de la carrière Crapaud calamite, à Négatif Faible IMN2 Habitats et flore : Atteinte aux zones humides Négatif Moyen Acceptable l'échelle locale Maintien et protection des ME02 corridors biologiques Maintien des Conservation de zones populations de ME01 ID1 Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune humides de la carrière Crapaud calamite, à IMN6 Négatif Moyen Négatif Faible Notable paludicole l'échelle locale Maintien et protection des ME02 corridors biologiques Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune Maintien et protection des IMN7 bocagère, forestière, anthropophile et des Négatif Faible ME02 Négatif Négligeable Acceptable corridors biologiques rapaces Faune : Perturbation des zones de chasse et/ou Maintien et protection des IMN9 Négatif Moyen ME02 Négatif Faible Acceptable de transit des chiroptères corridors biologiques Maintien des Conservation de zones populations de ME01 ID1 Faune : Impact sur l'habitat des amphibiens humides de la carrière Crapaud calamite, à IMN11 Négatif Fort Négatif Moyen Notable pionniers l'échelle locale Maintien et protection des ME02 corridors biologiques Maintien des Conservation de zones populations de Faune : Impact sur l'habitat des reptiles et ME01 ID1 humides de la carrière Crapaud calamite, à IMN12 amphibiens de milieux végétalisés, forestiers et Négatif Moyen Négatif Faible Acceptable l'échelle locale ubiquistes Maintien et protection des ME02 corridors biologiques

Faune : Impact sur la population de Bacchantes Conservation de zones IMN13 Négatif Moyen ME01 Négatif Faible Acceptable (hors projet) humides de la carrière

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Impact potentiel notable Mesures d'Évitement (ME) Indicateur d'efficacité de la mesure Coût (gestion Qualité avant Intensité avant et suivi Qualité de Intensité de Notable / Personne Code Description ME ME Code Description Code Description Fréquence compris) en l'impact résiduel l"impact résiduel Acceptable ressource €HT

Maintien et protection des ME02 corridors biologiques

Maintien des Conservation de zones populations de ME01 ID1 humides de la carrière Crapaud calamite, à l'échelle locale IMN15 Faune : Destruction directe d'individus Négatif Fort Maintien, protection et Négatif Faible Notable ME02 renforcement des corridors biologiques

ME03 Périodes de travaux

IMN17 Risques de pollution et d'intoxication Négatif Fort Négatif Fort Notable

Maintien des Conservation de zones populations de ME01 ID1 humides de la carrière Crapaud calamite, à IMN18 Atteinte aux fonctionnalités écologiques locales Négatif Moyen Négatif Faible Acceptable l'échelle locale Maintien et protection des ME02 corridors biologiques IMH7 Nuisances sonores de l'activité liée à l'extension Négatif Moyen Négatif Moyen Notable IMH12 Risques pour sécurité des tiers Négatif Moyen Négatif Moyen Notable Echelle intermédiaire Agrandissement d’une tache ocre clair sur les collines agricoles et boisés , ponctuellement IPP1 Négatif Moyen Négligeable Moyen Notable visible depuis la commune de Nieudan, la chapelle N-D du Puy Rachat, la RD 120 et la RD 52

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II. MESURES DE REDUCTION

1. Fiches de présentation

Les fiches suivantes permettent de décrire les mesures de réduction.

MR1 : Gestion de l’habitat des amphibiens pionniers

Objectifs à atteindre

Répondre à l’impact écologique : - IMN11 : Faune : Impact sur l'habitat des amphibiens pionniers, - IMN15 : Faune : destruction directe d'individus d’espèces protégées.

Description, mise en œuvre et gestion

L’activité extractive est génératrice d’habitats favorables à la reproduction des amphibiens pionniers (Crapaud calamite, Alyte accoucheur). L’attrait des amphibiens pour la carrière implique cependant d’importants risques d’atteinte aux individus (écrasement, comblement d’habitats humides en pleine période de reproduction, …). La mise en place d’une mesure spécifique est alors nécessaire.

Cette mesure est relativement simple, car l’activité extractive est créatrice de zones humides pionnières favorables à ces espèces. Il suffira donc de veiller à aménager dans les secteurs exploités mais les moins perturbés, de légères dépressions d’une profondeur de 20 à 50 cm, temporairement en eau.

Illustration 42 : Habitat humide temporaire et pionnier Source : L’Artifex

Dans tous les cas, aucune intervention sur ces habitats ne sera effectuée pendant la période de reproduction des amphibiens pionniers (dde février à septembre).

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

L’exploitant conservera en permanence au moins 5 habitats humides de ce type (d’une surface minimale de 10 m²) dans les secteurs en cours d’extraction. Lors de l’avancement du phasage, lorsqu’une mare est supprimée (uniquement d’octobre à février), elle sera immédiatement remplacée. La création de ces mares est rapide, car elle ne nécessite pas de végétalisation. Des mesures ont également été prises dans le cadre du réaménagement afin d’assurer le maintien d’habitats favorables aux amphibiens pionniers.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Id2 : Maintien de la population d’Alyte accoucheur, lors du suivi écologique (1 visite nocturne tous les 5 ans effectuée par un écologue). Le suivi est détaillé dans le IV.2 en page 269.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Aucun coût supplémentaire, lié directement aux opérations de terrassement en cas d’aménagement d’un bassin.

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MR2 : Gestion de l’habitat du Petit gravelot

Objectifs à atteindre

Répondre à l’impact écologique : - IMN6 : Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune paludicole. - IMN15 : Faune : destruction directe d'individus d’espèces protégées.

Description, mise en œuvre et gestion

La zone exploitée est favorable au Petit gravelot. Comme pour les amphibiens, l’attrait de cette espèce pour la carrière implique cependant d’importants risques d’atteinte aux individus (écrasement, comblement d’habitats humides en pleine période de reproduction, …). La mise en place d’une mesure spécifique est alors nécessaire.

Il s’agit d’aménager un habitat favorable en bordure du bassin central, qui sera maintenu tout au long de l’exploitation.

Afin de favoriser la venue puis la reproduction du Petit gravelot, l’exploitant réservera dans le site une étendue plane de graviers nus : ne pas y apporter de terre, et n’y effectuer aucune plantation. Les oiseaux nichant de façon clairsemée et non en colonie serrée (comme les mouettes rieuses, par exemple), une superficie supérieure à 2 000 m² convient parfaitement.

Pour éviter l’installation de couples sur les secteurs en activité et les inciter à nicher plus loin, des berges dénudées seront créés en automne ou en hiver(d’octobre à février).

Localisation

Illustration 43 : Plan de localisation de la mesure de réduction 2 Source : FlashEarth, L’Artifex

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Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Renouvellement annuel des berges dénudées.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

ID3 : Maintien de la population nicheuse de Petit gravelot.d’Alyte accoucheur, lors du suivi écologique (1 visite tous les 5 ans effectuée par un écologue). Le suivi est détaillé dans le IV.2 en page 269.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Aucun coût supplémentaire, lié directement aux opérations de terrassement.

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MR3 : Bonnes pratiques d’exploitation

Objectifs à atteindre

Répondre à la réduction des impacts : - IMP1 : Risque d’instabilité des terrains - IMP2 : Destruction, érosion du sol - IMH7 : Nuisances sonores de l’activité liée à l’extension - IMH12 : Risques pour la sécurité des tiers - ISC5 : Impact sur les réseaux électriques

Description et mise en œuvre

STABILITÉ DES TERRAINS

Lors de l’exploitation du gisement des fosses de plusieurs mètres de profondeur vont être créées. Ces fosses pourront être en partie en eau avant la mise en place du pompage. Afin de garantir la stabilité de ces fronts, ils ne dépasseront pas la hauteur de 7 mètres, correspondant à la hauteur adaptée au travaux d’extraction à la pelle mécanique. Les pentes de ces fronts seront de 45° maximum. Chaque front sera séparé par une banquette horizontale de 4 m de largeur. Les zones qui présenteront des risques d’instabilité seront purgées.

Les abords de l’exploitation de carrière sont tenus à une distance d’au moins 10 m des limites du périmètre autorisé. Cette marge de sécurité permettra de garantir la stabilité des terrains périphériques de l’exploitation, et ainsi le respect de la sécurité et de la salubrité publique.

PRÉSERVATION DES DIGUES

La création juxtaposée de fosse et de bassin d’eau ou de boue, peut entrainer des déstabilisations de la digue intermédiaire. Il est donc indispensable de conserver une digue suffisante afin d’assurer sa stabilité. Les digues sont en matériaux naturels, non remaniés. Elles doivent avoir une hauteur maximale de 15 m, avec une épaisseur en haut de digue de 15 m et en pied de 25 m minimum. Une attention particulière doit être porté à tout signe de déstabilisation (fissures, érosion)

PRÉSERVATION DES SOLS

Le sol sera décapé par bandes avec l’avancement de l’exploitation. Elle sera stockée sous forme de merlons en périphérie du site, cela afin de créer un écran visuel, acoustique, une protection vis-à-vis des poussières mais également d’éviter un compactage trop important des terres (inévitable en cas de stockages en grand tas) et ainsi, conserver au maximum leur qualité agronomique. Les matériaux de décapage seront réutilisés pour le réaménagement coordonné du site sur les terrains afin de former les talutages des fronts et d’être régalé sur certaines zones.

SÉCURITÉ DES TIERS

L’accès à la carrière est interdit à toute personne étrangère au site. Les terrains actuellement autorisés sont entièrement clôturés et des panneaux signalétiques sont régulièrement positionnés tout autour du site.

Des panneaux signalétiques, ainsi que des barrières sont déjà en place sur les accès du site. Des panneaux de danger, prévenant de la sortie de carrière, sont positionnés de part et d’autre de la voie d’accès sur la RD 120. Les différentes zones de danger de la carrière (zones de décantation, de stockages, d’exploitation, les bassins d’eau et l’installation de traitement) sont signalées de façon régulière. Les zones de bassins sont également entourées de merlons pour bien marquer l’emplacement des risques (noyade, ensevelissement).

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Pour les terrains de l’extension, la continuité des clôtures déjà en place sera contrôlée et elles pourront être remplacées par des plus importantes, notamment au niveau du chemin rural longeant le Sud-Est de l’extension. Les secteurs d’exploitation seront signalés régulièrement (tout les 50 m) par des panneaux avant le début des travaux. Ces clôtures et barrières seront conservées durant toute la période d’exploitation du secteur. Le bassin de décantation, qui sera créé au Nord-Ouest, sera entouré au minimum d’un merlon et de panneaux signalant le danger. De même, les signalisations en périphérie des bassins seront conservées même après comblement jusqu’à ce que les argiles aient entièrement séché et que le terrain soit stable. Si une zone d’eau est formée sur les terrains de l’extension, le risque de noyade sera également indiqué.

PRÉSERVATION DES RÉSEAUX

Une ligne électrique traverse un terrain au Sud du site pour alimenter l’installation de traitement. Cette zone sera exploitée puis utilisée en zone de stockage. Afin d’assurer la préservation de ce réseau, une distance de 5 mètres minimum sera conservée avec les lignes (en prenant en compte les mouvements de celle-ci en cas de coup de vent). L’utilisation d’une mini-pelle ou de chargeur sera privilégiée pour toute activité sur ce terrain.

Les pylônes supportant cette ligne se localisent en bordure du site et au niveau du transformateur. Un rayon de 10 m (correspondant à peu près à la bande réglementaire) sera maintenu tout autour de celui-ci afin d’éviter le risque de déstabilisation du pylône.

Ces préconisations sont conformes aux recommandations précisées sur le site Internet d’ERDF : http://www.sousleslignes-prudence.com/btp.html ainsi qu’aux consignes de RTE (cf. Annexe 6).

RÉDUCTION DE L’IMPACT ACOUSTIQUE Un merlon pourra ponctuellement être créé autour des secteurs d’exploitation avant le début de l’extraction. Il sera toutefois indispensable de mettre en place ce merlon sur la bordure Est des terrains en extension. En effet, à cet endroit, il n’existe pas de boisement faisant écran acoustique. De plus, le terrain est ici longé par un chemin. Ainsi, la mise en place d’un merlon permettra de diminuer l’impact visuel qu’engendrera la carrière sur le chemin rural à l’Est du site. Il permettra également d’assurer une barrière acoustique efficace pendant l’activité de la carrière.

Ce merlon sera positionné dans la bande de 10 m non exploité. Il sera composé de stériles de découverte et de terre végétale répartie à la surface. Il est conseillé d’assurer une bonne qualité du substrat composant les merlons, pour favoriser une végétalisation spontanée.

Une simulation de l’impact acoustique de la carrière au niveau du point de mesure en limite de propriété LP1 a été réalisée en prenant en compte un merlon et l’enfoncement de l’exploitation. En effet, la simulation effectuée sans barrière acoustique (pour une exploitation en bordure de chemin) donnait un niveau sonore de 82,5 dB(A), non conforme à la réglementation.

Valeur Sources sonores : Ecran acoustique réglementaire travaux d’extraction dB(A) Conformité Point Distance à la Hauteur Niveau sonore de source Ecran Type d’écran de résultant calculé mesure sonore l’écran (en dB(A)) Avant Non LP 1 10 m Non / 82,5 > 70 mesure Conforme Merlon en limite + 2 m 69,2 < 70 Conforme Après de propriété LP 1 10 m Oui mesure Enfoncement de - 2 m 66,2 < 70 Conforme l’exploitation

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Ainsi, la réglementation en matière d’impact sonore sera respectée durant l’exploitation des terrains, sous réserve qu’un merlon de 2 m de haut soit placé en bordure de projet jusqu’à ce que l’exploitation ait un approfondissement de 2 m minimum. Le merlon pourra être conservé tout au long de l’exploitation afin de former une barrière visuelle depuis le chemin. Le niveau sonore ressenti en limite Est du site ira en diminuant avec l’approfondissement de l’exploitation. Ainsi, à la fin de la seconde phase (phase durant laquelle les terrains en bordure du chemin seront exploités), le niveau acoustique sera inférieur à 61 dB(A).

Localisation

Le merlon périphérique devra être mis en place dans la bande de 10 m non exploité. Il devra impérativement être présent en bordure Est des terrains de l’extension, le long du chemin. L’intervention aux abords de la ligne électrique se fera à la mini pelle et une surveillance régulière sera effectuée lors de l’extraction au niveau du pylône afin de s’assurer de sa stabilité.

Illustration 44 : Localisation de la mesure de réduction MR3 Source : L’Artifex

Gestion

Faire suivre ces mesures au cours de l’exploitation, en particulier la gestion des fronts d’exploitation et de la terre végétale.

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Vérification annuelle des panneaux signalétiques (toujours en place, encore lisibles...) et de la clôture, et remplacement si nécessaire. Vérification de la stabilité des fronts (pas d’éboulis ou de zones instables...).

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Indicateurs d’efficacité de la mesure

Présence des panneaux pour la signalétique. Absence d’éboulement ou de signe d’érosion importante pour la stabilité des terrains.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

L’estimation du coût de cette mesure est difficile à réaliser car des clôtures sont déjà en place autour de la zone d’extension et ne seront pas toute remplacée (suivant l’état et la localisation). De même, les panneaux positionnés entre la carrière actuelle et son extension seront simplement déplacé sur la nouvelle limite de site ce qui n’entrainera pas de surcout.

Estimation tarifaire donnée à titre indicatif : - environs 20 € par panneau à prévoir tous les 50 m - clôture et piquets : 6 €/ml

Total du coût de la mesure, estimé : 3 500 € de clôture et 220 € de panneaux, soit 3 720 €. Coût des autres mesures intégrées dans la gestion de la carrière.

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MR4 : Lutte contre la pollution accidentelle et chronique

Objectifs à atteindre

Répondre à la réduction des impacts : - IMP6 : Pollution des eaux superficielles - IMP8: Pollution des eaux souterraines - IMN17 : Risques de pollution et d’intoxication

Description et mise en œuvre

L’exploitation du site ne présente pas de danger majeur pour la dégradation de la qualité des eaux superficielles et souterraines.

Les mesures pour éviter les éventuels risques de pollution sont essentiellement en relation avec l’usage d’hydrocarbures et d’huiles pour le fonctionnement des engins de chantier ainsi que la production de matières en suspension dans les eaux de ruissellement. Pour limiter les risques de pollution, les mesures suivantes sont déjà mise en place et seront conservées :

STOCKAGE DE PRODUITS DE TYPES HUILES ET HYDROCARBURES ET APPROVISIONNEMENT DES ENGINS Le stockage de ces produits sera conservé au niveau de l’installation de traitement, sur une aire étanche dans des cuves appropriées. La cuve mobile sera toujours déplacée avec son bac de rétention.

ENTRETIEN DES ENGINS Les engins nécessaires à l’exploitation de la carrière seront régulièrement entretenus. Les opérations d’entretien sont effectuées sur le site qui dispose d’un atelier adapté pour les opérations de mécanique (hangar avec sol bétonné).

GESTION DES EAUX

Le processus de gestion des eaux sur le site de Nieudan est explicité au chapitre IV.1.4.3 page 50. Cette méthode de gestion des eaux est donc déjà utilisée sur le site de Nieudan et aucun problème n’a jamais été détecté. Le renouvellement et l’extension du site ne modifiera pas cette méthodologie. Globalement, les principaux points de la gestion des eaux sur le site de Nieudan sont les suivants :

- FINE DE LAVAGE Un système complet pour gérer les eaux de traitement est déjà en place sur la carrière GINIOUX FLAMARY de Nieudan. C’est un circuit fermé permettant de décanter et clarifier les eaux chargées en fines argileuses afin de les réutiliser pour le traitement des matériaux (lavage et système de dépoussiérage), il comprend : - un clarificateur épaississeur de boue ; - une série de bassin de décantation qui évoluera au cours de l’exploitation (identifiés page 52) ; - un bassin tampon ;

Ce système sera conservé tout au long de l’exploitation du site.

- GESTION DES EAUX METEORIQUE Un réseau de drains naturels ou artificiels existe sur le site (pentes des fosses d’exploitation, fossés, plateforme sableuse au niveau des stocks), permettant de drainer les eaux de pluie vers les bassins. La grande majorité de ces eaux transite donc par au moins un bassin de décantation avant rejet dans le milieu naturel ou incorporation dans le circuit fermé des eaux de lavage. Les eaux accumulées en fond de fosse lors de l’extension seront pompées et renvoyés vers les bassins de décantation.

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- REJET DANS LE MILIEU NATUREL Un rejet est effectué à l’Ouest du site. Il correspond au surplus du bassin d’eau au Nord de l’installation de traitement. Ces eaux ayant subi plusieurs décantations sont analysées par un laboratoire extérieur une fois par an et ne présente aucune pollution. Un autre point de rejet peut se faire au niveau du point bas de la fosse d’exploitation (suite à de gros épisode pluvieux). Il se fait par surverse ou par infiltration dans le talus. Des infiltrations peuvent également avoir lieu sur les terrains non exploités ou au niveau des bassins les moins colmaté par des argiles (Nord et Sud de l’installation de traitement et bassin formé dans l’ancienne fosse d’exploitation). Le sol joue alors le rôle de filtre naturel et capture les potentielles fines argileuses pouvant être encore présente dans ces eaux d’infiltration.

En aucun cas, les eaux potentiellement chargée ne sont rejetées directement dans le milieu naturel.

GESTION DES DECHETS NON INERTES Aucun déchet ne sera laissé ou enfouis sur place durant l’exploitation. Ceux-ci seront collectés et exportés selon la réglementation en vigueur. Les déchets seront récupérés et amenés en direction des filières de traitement et de recyclage adaptée.

GESTION DES DECHETS INERTES Le site produit des matériaux inertes (principalement les argiles de décantation). Aucun déchet extérieur n’est accueilli sur le site.

Les argiles sont séparées des matériaux marchant par lavage. Elles sont ensuite dirigées vers un bassin où elles se déposent au cours de la décantation de l’eau. Une fois le bassin comblé d’argile, il est laissé en état pour séchage naturel par évaporation. Les argiles produits par l’exploitation de la carrière de Nieudan sont conformes à la réglementation des déchets inertes et peuvent donc être réutilisés pour le comblement des fosses d’extraction (cf. Annexe 11).

Localisation

Le remplissage en carburant des engins se fera au niveau de l’installation de traitement (cf. Figure 5 en page 37) ou à proximité de la zone en exploitation.

Les bassins de décantation, de transition des eaux et le bassin tampon d’approvisionnement de l’installation de traitement seront conservés. La fosse Nord Est sera utilisée en bassin de décantation puis celle située au Nord Ouest.

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Gestion

Mettre en place, au cours de l’exploitation, des bassins de décantation supplémentaire au Nord afin de pouvoir décanter l’ensemble des eaux de traitement tel que présenté dans la partie Installations hydrauliques (page50).

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Les déchets non inertes générés sur le site et évacués sont suivis à l’aide de bordereaux de suivi des déchets (BSD), jusqu’à leur élimination par un organisme agrée.

Contrôle des engins, des écoulements et du respect de la réglementation en matière de protection des eaux, réalisé par le conducteur de travaux sur les activités suivantes : - Maintenance des véhicules, - Surveillance et vérification des organes de sécurité (réserves d’hydrocarbure, flexibles...) - Surveillance du remplissage des bassins de décantation - Curage du bassin de décantation quand nécessaire - Vérification du bon écoulement dans les fossés, curage si nécessaire.

Contrôle des eaux de rejet, réalisé par un laboratoire extérieur, une fois par an. La fréquence d’analyse pourra être réadaptée en fonction des résultats.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Mesures qualitative des eaux de rejet conforme à la réglementation. Registre de maintenance du matériel.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Sans objet

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MR5 : Réalisation d’un diagnostic archéologique préventif

Objectifs à atteindre

Répondre à la réduction des impacts : - ISC8 : Destruction de vestiges archéologiques

Description et mise en œuvre

L’archéologie préventive a pour objet d’assurer la détection, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par les travaux de la carrière. Dans ce rôle, l’Etat veille à la conciliation des exigences respectives de la recherche scientifique, de la conservation du patrimoine et du développement économique et social.

Lorsqu’un terrain à fort potentiel archéologique, ou sur lequel un site archéologique est répertorié, fait l’objet d’un projet d’aménagement, la DRAC prescrit un diagnostic archéologique préventif. Si une opération d’archéologie préventive est nécessaire, elle se déroulera dès obtention de l’arrêté préfectoral demandé pour la carrière de Puech Nègre. Le diagnostic pourra se faire par tranches, en fonction de l’avancement des terrains exploités.

Si le diagnostic révèle des vestiges archéologiques significatifs, la DRAC prescrira une fouille afin d’étudier le site de manière exhaustive avant sa destruction par les travaux d’aménagement.

A l’issue du diagnostic ou à l’issue de la fouille, sauf classement des vestiges au titre des monuments historiques, la contrainte archéologique est levée et les travaux d’aménagement peuvent être réalisés.

Localisation

Le diagnostic archéologique pourra, si besoin, être réalisé sur l’ensemble ou une partie des terrains de l’extension devant être exploité (soit environ 14 ha).

Gestion

Les diagnostics et les fouilles préventives sont réalisés par l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) et par les opérateurs agréés par l’Etat.

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Les conclusions du diagnostic archéologique seront connues à l’issue des prospections de terrains.

Indicateurs d’efficacité de la mesure

Sans objet.

Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Le diagnostic archéologique est financé par la redevance d’archéologie préventive, taxe à laquelle est soumise la carrière GINIOUX-FLAMARY. De fait, la réalisation de ce diagnostic n’engendre pas de coût supplémentaire.

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MR6 : Végétalisation spontannée et progressive de la carrière

Objectifs à atteindre

Répondre à la réduction de l’impact paysage : - IPP1 : Agrandissement d’une tache ocre clair sur les collines agricoles et boisés ponctuellement visibles.

Description et mise en œuvre

CONTEXTE La carrière déjà existante présente des fronts de taille ponctuellement visibles et pouvant créer un impact par effet cumulé depuis les hameaux de la commune de Nieudan. Elle est à peine perceptibles depuis la chapelle N-D du Puy Rachat. Les fronts de taille les plus hauts et encore exploités entre-apparaissent au sein des arbres. A l’échelle immédiate, la carrière ne présente aucun impact visuel (aucune maison d’habitation).

DESCRIPTION Il existe deux bassins de décantation à l’intérieur du site du projet, le long des fronts de taille actuels. Le premier bassin est un ancien bassin de décantation en cours de revégétalisation (hors emprise). Le deuxième est un bassin de décantation encore utilisé. Au fil du temps, ces bassins vont naturellement être recolonisés par une végétation adaptée aux zones humides puis par une végétation de ligneux qui devront être conservés.

Cet écran visuel d’allure naturelle permettra de réduire la visibilité des fronts de taille depuis les hameaux de Nieudan. De plus, avec le temps, les fronts de taille vont très rapidement se patiner et foncer, comme cela est actuellement le cas sur les anciennes zones exploitées, diminuant davantage l’impact visuel.

MISE EN OEUVRE Par réaménagement coordonné, les bassins utilisés seront peu à peu redonnés aux dynamiques naturelles. Aucune mise en œuvre particulière n’est à prévoir.

Illustration 45 : Principe de recolonisation du bassin Source : L’Artifex

Etat actuel du bassin

1ère étape de recolonisation du bassin

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Localisation Illustration 46 : Plan de localisation de la mesure de réduction MR6 Source : L’Artifex

Gestion

Mesure intégrée dans le fonctionnement de la carrière.

Modalités de suivi de la mesure et de ses effets

Sans objet Indicateurs d’efficacité de la mesure

Sans objet Coût de la mesure, de sa gestion et de son suivi

Aucun coût supplémentaire

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2. Bilan des mesures de réduction

A partir des impacts jugés notables à l’issue de l’application des mesures d’évitement, le tableau suivant présente les impacts réduits à partir des mesures décrites précédemment.

Coût (gestion Impact potentiel notable Mesures de Réduction (MR) Indicateur d'efficacité de la mesure Qualité de Qualité avant Intensité avant et suivi Intensité de Notable / l'impact MR MR compris) en l"impact résiduel Acceptable Code Description Code Description Code Description Fréquence Personne ressource résiduel €HT Lutte contre la pollution ISC4 Impact sur les zonages d'inventaire Négatif Faible/Moyen MR04 Négatif Faible Acceptable accidentelle et chronique Bonnes pratiques ISC5 Impact sur le réseau électrique Négatif Moyen MR03 Négatif Faible Acceptable d'exploitation

Réalisation d'un diagnostic ISC8 Destruction de vestiges archéologiques Négatif Faible/Moyen MR05 Négatif Faible Acceptable archéologique préventif

Bonnes pratiques IMP1 Risque d'instabilité des terrains Négatif Moyen/Fort MR03 Négatif Faible Acceptable d'exploitation Bonnes pratiques IMP2 Destruction et érosion du sol Négatif Faible/Moyen MR03 Négatif Négligeable Acceptable d'exploitation Lutte contre la pollution IMP6 Pollution des eaux superficielles Négatif Faible MR04 Négatif Faible Acceptable accidentelle et chronique Lutte contre la pollution IMP8 Pollution des eaux souterraines Négatif Faible MR04 Négatif Faible Acceptable accidentelle et chronique

Habitats et flore : Perte d'habitat patrimonial Lutte contre la pollution IMN1 Négatif Faible/Moyen MR04 Négatif Faible Acceptable d'intérêt communautaire accidentelle et chronique

Maintien de Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune Gestion de l'habitat du Petit la population 1 visite tous IMN6 Négatif Faible MR02 ID3 Ecologue Négatif Négligeable Acceptable paludicole gravelot nicheuse de les 5 ans Petit gravelot

Maintien de la 1 visite Faune : Impact sur l'habitat des amphibiens Gestion de l'habitat des population nocturne IMN11 Négatif Moyen MR01 ID2 Ecologue Négatif Négligeable Acceptable pionniers amphibiens pionniers d'Alyte tous les 5 accoucheur ans

Maintien de la 1 visite Gestion de l'habitat des population nocturne MR01 ID2 Ecologue amphibiens pionniers d'Alyte tous les 5 IMN15 Faune : Destruction directe d'individus Négatif Faible Négatif Faible Acceptable accoucheur ans Gestion de l'habitat du Petit MR02 gravelot Lutte contre la pollution IMN17 Risques de pollution et d'intoxication Négatif Fort MR04 Négatif Faible Acceptable accidentelle et chronique Nuisances sonores de l'activité liée à Bonnes pratiques IMH7 Négatif Moyen MR03 Négatif Faible Acceptable l'extension d'exploitation Bonnes pratiques IMH12 Risques pour sécurité des tiers Négatif Moyen MR03 Négatif Faible Acceptable d'exploitation Echelle intermédiaire Agrandissement d’une tache ocre clair sur les collines agricoles et boisés , ponctuellement Végétalisation spontannée IPP1 Négligeable Moyen MR06 Négligeable Faible Acceptable visible depuis la commune de Nieudan, la et progressive de la carrière chapelle N-D du Puy Rachat, la RD 120 et la RD 52 Pour l’application des mesures de compensation (étape suivante de la séquence) nous ne retiendrons de ce tableau que les impacts jugés notables.

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III. MESURES DE COMPENSATION

Tous les impacts liés au projet sont acceptables à l’issue des mesures de réduction. Par conséquent, aucune mesure de compensation n’est nécessaire.

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IV. BILAN DES MESURES PREVUES POUR LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES

Les tableaux suivants permettent de synthétiser l’ensemble des mesures prévues appliquées aux impacts négatifs notables, avec leur coût estimatif et leur gestion.

1. Mesures prévues par Impact

IMPACT POTENTIEL NOTABLE MESURES PRÉVUES IMPACT RÉSIDUEL Mesures d'Évitement Mesures de Réduction ME01 ME02 ME03 MR01 MR02 MR03 MR04 MR05 MR06

Qualité de Notable / Qualité avant Intensité avant Intensité de Code Description travaux l’impact Acceptable mesures mesures l’impact résiduel résiduel carrière carrière préventif pionniers diagnostic biologiques et chronique des corridors d'exploitation Végétalisation spontannée et Lutte contre contre la Lutte archéologique des amphibiens Réalisation d'un du Petit gravelot Conservation de progressive de la de progressive Bonnes pratiques Gestion de l'habitat Gestion de l'habitat Périodes de zones humideszones de la pollution accidentelle Maintien et protection ISC4 Impact sur les zonages d'inventaire Négatif Moyen X X X Négatif Faible Acceptable ISC5 Impact sur le réseau électrique Négatif Moyen X Négatif Faible Acceptable ISC8 Destruction de vestiges archéologiques Négatif Faible/Moyen X Négatif Faible Acceptable IMP1 Risque d'instabilité des terrains Négatif Moyen/Fort X Négatif Faible Acceptable IMP2 Destruction et érosion du sol Négatif Faible/Moyen X Négatif Négligeable Acceptable IMP6 Pollution des eaux superficielles Négatif Faible X Négatif Faible Acceptable IMP8 Pollution des eaux souterraines Négatif Faible X Négatif Faible Acceptable Habitats et flore : Perte d'habitat IMN1 Négatif Moyen X X Négatif Faible Acceptable patrimonial d'intérêt communautaire Habitats et flore : Atteinte aux zones IMN2 Négatif Moyen X X Négatif Faible Acceptable humides Faune : Impact sur l'habitat de l'avifaune IMN6 Négatif Moyen X X X Négatif Négligeable Acceptable paludicole Faune : Impact sur l’habitat de l’avifaune IMN7 bocagère, forestière, anthropophile et des Négatif Faible X Négatif Négligeable Acceptable

rapaces Faune : Perturbation des zones de chasse IMN9 Négatif Moyen X Négatif Faible Acceptable et/ou de transit des chiroptères Faune : Impact sur l'habitat des IMN11 Négatif Fort X X X Négatif Négligeable Acceptable amphibiens pionniers

Faune : Impact sur l'habitat des reptiles et IMN12 amphibiens de milieux végétalisés, Négatif Moyen X X Négatif Faible Acceptable forestiers et ubiquistes

Faune : Impact sur la population de IMN13 Négatif Moyen X X Négatif Faible Acceptable Bacchantes (hors projet)

IMN15 Faune : Destruction directe d'individus Négatif Fort X X X X X Négatif Faible Acceptable

IMN17 Risques de pollution et d'intoxication Négatif Fort X Négatif Faible Acceptable Atteinte aux fonctionnalités écologiques IMN18 Négatif Moyen X X Négatif Faible Acceptable locales Nuisances sonores de l'activité liée à IMH7 Négatif Moyen X Négatif Faible Acceptable l'extension IMH12 Risques pour sécurité des tiers Négatif Moyen X Négatif Faible Acceptable

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IMPACT POTENTIEL NOTABLE MESURES PRÉVUES IMPACT RÉSIDUEL Mesures d'Évitement Mesures de Réduction ME01 ME02 ME03 MR01 MR02 MR03 MR04 MR05 MR06

Qualité de Notable / Qualité avant Intensité avant Intensité de Code Description travaux l’impact Acceptable mesures mesures l’impact résiduel résiduel carrière carrière préventif pionniers diagnostic biologiques et chronique des corridors d'exploitation Végétalisation spontannée et Lutte contre contre la Lutte archéologique des amphibiens Réalisation d'un du Petit gravelot Conservation de progressive de la de progressive Bonnes pratiques Gestion de l'habitat Gestion de l'habitat Périodes de zones humideszones de la pollution accidentelle Maintien et protection Echelle intermédiaire Agrandissement d’une tache ocre clair sur les collines agricoles et boisés , IPP1 Négligeable Moyen X Négligeable Faible Acceptable ponctuellement visible depuis la commune de Nieudan, la chapelle N-D du Puy Rachat, la RD 120 et la RD 52

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2. Bilan des suivis à opérer

Pour le présent projet et au vu des impacts et mesures, nous recommandons de procéder uniquement à un suivi de type écologique.

Ce suivi écologique visera en priorité à apprécier l’évolution des habitats présents sur le site (avec une attention particulière portée sur les milieux humides), et de la faune, notamment des populations d’amphibiens et d’oiseaux.

Ces suivis pourraient entrer dans l’appréhension de la pertinence des mesures proposées (comprenant le réaménagement coordonné), et seront opérées uniquement dans le sens de valoriser leur résultat, et également de les modifier ou de les réorienter, toujours dans l’optique de permettre le développement du projet, et son intégration écologique optimale.

Dans le cas de ce projet, il s’agira d’effectuer en premier lieu un suivi annuel pendant les 2 premières années, puis tous les 5 ans de la vie de la carrière.

Le tableau suivant résume les interventions à réaliser :

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Année 1 Année 2 Année 5 Année 10 Année 15 Année 20

Pour chaque campagne : - Visite nocturne au mois de mars (Id1, Id2), - Visite diurne et nocturne au mois de mai/juin (Id2, Id3, maintien et évolution des habitats humides, maintien et évolution des corridors), - Rédaction d’un compte-rendu synthétique.

Prix indicatif par campagne : - Visites sur site : 1 200 Euros HT, - Compte-rendu : 600 Euros HT.

Rappel :

- Id1 : Maintien des populations de Crapaud calamite, à l’échelle locale. - Id2 : Maintien de la population d’Alyte accoucheur, - Id3 : Maintien de la population nicheuse de Petit gravelot.

Tous les suivis pourront s’effectuer avec le responsable de la carrière afin de le sensibiliser à la gestion des habitats des amphibiens pionniers (ainsi qu’aux autres mesures). De cette manière le suivi avec compte-rendu pourra être piloté par le responsable de la carrière.

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3. Bilan concernant la production d’études réglementaires complémentaires à l’étude d’impact environnemental

3.1. Défrichement

Aucun défrichement n’aura lieu sur les terrains du projet.

3.2. Natura 2000

Note réglementaire :

L'article R. 414-23 du code de l'environnement complété par la Circulaire du 15 avril 2010 relative à l'évaluation des incidences Natura 2000 (NOR : DEVN1010526C) (BO min. écologie n° 2010/8, 10 mai 2010), décrit le contenu de l’évaluation des incidences Natura 2000 :

Celui-ci est variable en fonction de l'existence ou de l'absence d'incidence de l'activité proposée sur un site Natura 2000. L'objet de l'évaluation des incidences Natura 2000 est de déterminer si l'activité envisagée portera atteinte aux objectifs de conservation des habitats et espèces végétales et animales ayant justifié la désignation d’un ou plusieurs sites. Les différentes hypothèses qui peuvent être rencontrées à l'occasion d'une évaluation des incidences sont représentées dans le schéma suivant :

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Les étapes sont donc :

1. Evaluation préliminaire

Le dossier doit, a minima, être composé d'une présentation simplifiée de l'activité, d'une carte situant le projet d'activité par rapport aux périmètres des sites Natura 2000 les plus proches et d'un exposé sommaire mais argumenté des incidences que le projet d'activité est ou non susceptible de causer à un ou plusieurs sites Natura 2000. Cet exposé argumenté intègre nécessairement une description des contraintes déjà présentes (autres activités humaines, enjeux écologiques, etc.) sur la zone où devrait se dérouler l'activité.

Pour une activité se situant à l'extérieur d'un site Natura 2000, si, par exemple, en raison de la distance importante avec le site Natura 2000 le plus proche, l'absence d'impact est évidente, l'évaluation est achevée. Dans l'hypothèse où le projet d'activité se situe à l'intérieur d'un site et qu'il comporte des travaux, ouvrages ou aménagements, un plan de situation détaillé est ajouté au dossier préliminaire.

Si, à ce stade, l'évaluation des incidences conclut à l'absence d'atteinte aux objectifs de conservation des sites Natura 2000 et sous réserve de l'accord de l'autorité dont relève la décision, il ne peut être fait obstacle à l'activité au titre de Natura 2000.

2. Compléments au dossier lorsqu'un site est susceptible d'être affecté

S'il apparaît, en constituant le dossier préliminaire, que les objectifs de conservation d'un ou plusieurs sites sont susceptibles d'être affectés, le dossier est ainsi complété par le demandeur : - l'exposé argumenté cité au 1 ci-dessus identifie le ou les sites Natura 2000 pouvant être affectés en fonction de la nature et de l'importance de l'activité, de la localisation de l'activité à l'intérieur d'un site ou à sa proximité, de la topographie, de l'hydrographie, du fonctionnement des écosystèmes, des caractéristiques des habitats et espèces des sites concernés, etc. ; - une analyse des différents effets de l'activité sur le ou les sites : permanents et temporaires, directs et indirects, cumulés avec ceux d'autres activités portées par le demandeur.

Si, à ce deuxième stade, l'analyse démontre l'absence d'atteinte aux objectifs de conservation du ou des sites concernés, l'évaluation est terminée.

3. Mesures d'atténuation et de suppression des incidences

Lorsque les étapes décrites aux 1 et 2 ci-dessus ont caractérisé un ou plusieurs effets significatifs certains ou probables sur un ou plusieurs sites Natura 2000, l'évaluation intègre des mesures de correction (déplacement du projet d'activité, réduction de son envergure, utilisation de méthodes alternatives, etc...) pour supprimer ou atténuer lesdits effets. Ces propositions de mesures engagent le porteur du projet d'activité pour son éventuelle réalisation.

A ce troisième stade, si les mesures envisagées permettent de conclure à l'absence d'atteinte aux objectifs de conservation d'un ou plusieurs sites Natura 2000, l'évaluation des incidences est achevée. Dans la négative, l'autorité décisionnaire a l'obligation de s'opposer à sa réalisation.

Toutefois, pour des raisons impératives d'intérêt public majeur, l'activité peut être réalisée sous certaines conditions détaillées ci-après.

4. Cas des projets d'intérêt public majeur

Lorsqu'une activité n'a pu être autorisée du fait de mesures propres à réduire ou supprimer les incidences d'un projet d'activité, le VII de l'article L. 414-4 prévoit que pour des raisons impératives d'intérêt public majeur, l'activité peut néanmoins être autorisée en prenant des mesures compensatoires validées par l'autorité décisionnaire.

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Dans ce cas, le dossier d'évaluation des incidences est complété par : - la description détaillée des solutions alternatives envisageables et des raisons pour lesquelles celles-ci ne peuvent être mises en œuvre (bilan avantages-inconvénients) ; - la justification de l'intérêt public majeur ; - la description précise des mesures compensant les incidences négatives de l'activité, l'estimation de leur coût et les modalités de leur financement.

La caractérisation de l'intérêt public majeur intervient au cas par cas sur décision de l'administration (cf. point B de l'annexe V).

Les mesures compensatoires sont prises en charge par le porteur du projet d'activité. Le VII de l'article L. 414-4 précise les modalités de leur conception et de leur mise en œuvre. Il convient de s'assurer des conditions de leur mise en œuvre sur le long terme (gestion, objectifs, résultats). Lorsqu'une mesure compensatoire entre elle- même dans le champ d'application de l'évaluation des incidences Natura 2000, cette autre évaluation doit être intégrée à l'évaluation initiale. Par exemple, un projet d'intérêt public majeur nécessite une mesure compensatoire qui relève d'une autorisation «loi sur l'eau» et donc d'une évaluation des incidences Natura 2000 : cette dernière évaluation doit être anticipée par l'évaluation qui organise les mesures compensatoires. Le fait de produire l'évaluation «anticipée» pour permettre de valider les mesures compensatoires n'exonère pas le demandeur de suivre la procédure administrative prévue (demande d'autorisation «loi sur l'eau» dans l'exemple ci-dessus). De plus, les mesures compensatoires sont à l'entière charge du porteur de projet. Cependant, un document d'urbanisme devant être obligatoirement modifié pour la réalisation d'un projet d'intérêt public majeur prend acte du projet mais n'a pas à supporter de charges liées à des mesures compensatoires.

5. Incidences sur des sites abritant des habitats et espèces prioritaires

Si un projet d'activité entrant dans les prévisions du point 4 ci-dessus est susceptible de porter atteinte aux objectifs de conservation d'un ou plusieurs sites Natura 2000 désignés pour un ou plusieurs habitats ou espèces prioritaires, des conditions supplémentaires sont requises pour autoriser l'activité.

Il est précisé que, selon la doctrine de la Commission européenne, l'atteinte présumée de l'activité sur le site concerne spécialement les habitats et espèces prioritaires du ou des sites. Si une atteinte concerne un habitat ou une espèce non prioritaire au sein d'un site abritant également des habitats et espèces prioritaires, c'est la procédure du point 4 ci-dessus qui s'applique.

Si l'intérêt public majeur est lié à la santé publique, à la sécurité publique ou à des avantages importants procurés à l'environnement, l'administration peut donner son accord au projet d'activité.

Si l'intérêt public majeur ne concerne pas la santé, la sécurité publique ou des avantages importants procurés à l'environnement, l'administration ne peut pas donner son accord avant d'avoir saisi la Commission européenne et reçu son avis sur le projet d'activité.

Dans les deux cas, en cas d'autorisation de l'activité, les prescriptions mentionnées au point 4) ci-dessus s'appliquent (mesures compensatoires).

Le dossier d'évaluation des incidences Natura 2000 est proportionné à l'importance de l'opération et aux enjeux de conservation des habitats et des espèces en présence.

Afin d’être conforme à ce schéma nous produisons une évaluation des incidences Natura 2000 présente plus loin dans le dossier. Cette partie est à minima une évaluation préliminaire.

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3.3. Réglementation concernant les espèces protégées Vis-à-vis de la flore ou de la faune protégée, les espèces ou cortèges suivants ont été inventoriées :

Impact Impact Impact Espèce / cortège Impact potentiel sur l’habitat potentiel sur Mesures résultant sur résultant sur les individus l’habitat les individus Espèces végétales Négligeable Négligeable - Négligeable Négligeable Avifaune : Moyen (Petit gravelot et Bécassine Faible ME1/ME2/ME3/MR2 Négligeable Négligeable Cortège paludicole des marais) Avifaune : Cortège bocager, Faible : habitat relativement bien forestier, anthropophile et représenté dans le secteur du Fort ME3 Faible Négligeable rapaces projet. Moyen, en cas de rupture dans la Chiroptérofaune Faible ME1/ME2/ME3 Négligeable Négligeable continuité de la trame verte Mammofaune Négligeable Négligeable - Négligeable Négligeable (hors chiroptères) Faible : habitat bien représenté Herpétofaune : reptiles de dans le secteur du projet / création Fort ME3 Faible Négligeable milieux secs d’habitats favorables en marge des zones de chantiers Risque d’impact négatif fort, si le Batrachofaune : phasage ou le réaménagement est Fort ME1/ME2/ME3/MR1 Négligeable Très faible cortège pionnier mal dirigé Batrachofaune et herpétofaune : Moyen, si le phasage ou le Fort ME1/ME2/ME3/MR1 Négligeable Très faible cortège des milieux végétalisés, réaménagement est mal dirigé forestiers et ubiquistes Entomofaune Négligeable Négligeable - Négligeable Négligeable

L’analyse des impacts résultants du projet sur la faune, la flore et les habitats du site, montre que :

x Les formations végétales ne comprennent pas d’espèce protégée à l’échelle nationale, régionale ou locale (à confirmer avec des inventaires plus tardifs) ; x Les impacts sur les habitats des espèces protégées seront minimisés par la préservation et le renforcement des corridors majeurs, ainsi que la gestion des habitats des amphibiens pionniers et du Petit gravelot (qui sont initialement favorisés par l’activité extractive) ; x La destruction d’individus d’espèces protégées sera considérablement limitée par une maîtrise de la période des travaux. L’atteinte directe aux amphibiens pionnier (ici le Crapaud calamite et le Pélodyte ponctué) et au Petit gravelot (qui risquera toujours de nicher sur les zones de chantier) ne pourra pas être complètement évitée, mais la mesure de gestion des habitats humides temporaires pionniers, de l’habitat du Petit gravelot et les orientations du réaménagement permettront de conserver une population viable sur le site, comme c’est le cas lors de l’état initial.

Ainsi :

x Une demande de dérogation pour la coupe, l’arrachage, la cueillette, l’enlèvement des spécimens d’espèces végétales protégées, d’après l’Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées, n’est pas justifiée dans le cas de ce projet ;

x Une demande de dérogation pour la destruction, l’altération, ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’animaux d’espèces animales protégées, selon ce même Arrêté du 19 février 2007, n’est pas justifiée dans le cas de ce projet ;

x Une demande de dérogation pour la capture, l’enlèvement ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées n’est pas justifiée dans le cas de ce projet ;

x Une demande de dérogation pour la destruction de spécimens d’espèces animales protégées, selon ce même Arrêté du 19 février 2007, est justifiée dans le cas de ce projet, pour le Crapaud calamite (Bufo calamita), pour l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) et pour le Petit gravelot (Charadrius dubius).

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PARTIE 5 : ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET LES RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU

Objectif recherché par la société GINIOUX-FLAMARY Disposer d’une carrière lui permettant de fournir des matériaux sédimentaires au marché local.

1. Esquisse des principales solutions de substitution

Des solutions de substitution à l’atteinte des objectifs de la société auraient été d’ouvrir ou d’exploiter une nouvelle carrière. Toutefois l’esquisse de cette solution a présenté le désavantage de créer des nuisances nouvelles sur un territoire vierge de toute carrière, d’exploiter un gisement de qualité ou de volume plus faible. De plus, une installation de traitement est déjà en place sur le site de la Puech Nègre, l’exploitation d’un autre site entrainerait un trafic de camion plus important (matériaux bruts et matériaux marchants). Pour finir, les gisements important de matériaux de graviers et sables sont très rare dans le Cantal ou ont déjà été exploité (fermeture des gravières d’Argentat en Corrèze).

Enfin, il apparaissait plus concevable de faire en sorte de poursuivre l’activité de la carrière, où tous les aménagements nécessaires à une bonne insertion du site étaient déjà réalisés (installations, pistes, barrières, bassins de décantation…).

2. Raisons économiques et techniques

Raisons économiques Le granulat est la deuxième matière première la plus employée en France après l’eau. Tous les ans en France, on en consomme près de 400 millions de tonnes soit une moyenne de 7 t par personne contre 1,5 t de pétrole, 700 kg de charbon et 500 kg de fer. En d’autres termes chaque habitant utilise 18 kg de granulats chaque jour.

La confection des bétons consomme environ 37 % de la production globale, soit quelques 118 Mt. Le bâtiment absorbe 22 % de ce tonnage tandis que 78 % sont dévolus aux applications dans le domaine des travaux publics. Une habitation nécessite de 100 à 300 t de granulats, un hôpital ou un lycée en demande 2 000 à 4 000 t, et une centrale nucléaire 6 à 12 Mt.

La société GINIOUX-FLAMARY exploite sur la carrière de Puech Nègre des matériaux sédimentaires utilisés pour le BTP. Elle intervient à elle seule à 95 % dans la production de béton sur Aurillac et à 100 % dans la production de l’entreprise Matière. Du fait de la rareté du sable, sa zone de chalandise s’étend sur 100 km et plusieurs départements. Ainsi, la continuité de cette exploitation et la valorisation accrue du gisement est nécessaire à l’économie locale, départementale et même régionale.

Raisons techniques La société GINIOUX-FLAMARY possède la maitrise foncière ou l’autorisation d’exploiter en carrière la totalité des terrains concernés par le projet qui présentent un gisement important. De plus, la société possède les équipements et les moyens nécessaires à la bonne exploitation de ce gisement. L’accès de la carrière au réseau routier est immédiat (proximité de la route départementale RD120) et la proximité de l’agglomération d’Aurillac permet une facilité de livraison des matériaux finis.

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Poursuite de l’activité Le renouvellement de l’autorisation d’exploiter est sollicité dans le but de prolonger l’activité de l’entreprise sur cette carrière. Il permettrait ainsi le maintien des postes des employés mais également la pérennité d’entreprises dépendantes telle que la société Matière. De plus, des installations de traitement fonctionnelles sont déjà présentent sur le site ainsi qu’un réseau de pistes d’exploitation. Un ensemble de bassins de décantation/stockage d’eau est déjà en place et fonctionnel et des terrains sont disponibles pour leur extension.

Participation à l’activité locale Les carrières sont les seules activités industrielles présentent sur la commune de Nieudan. Elle participe donc à l’économie locale à travers des taxes professionnelles et foncières.

Concernant les choix techniques, le phasage d’exploitation et les aménagements proposés dans la réhabilitation du site, les éléments ayant permis d’aboutir aux solutions retenues sont détaillés dans la présente étude d’impact.

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PARTIE 6 : EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

I. REGLEMENTATION

1. Généralités

Selon l’article L.414-1 du code de l’environnement :

« Les sites Natura 2000 font l'objet de mesures destinées à conserver ou à rétablir dans un état favorable à leur maintien à long terme les habitats naturels et les populations des espèces de faune et de flore sauvages qui ont justifié leur délimitation. Les sites Natura 2000 font également l'objet de mesures de prévention appropriées pour éviter la détérioration de ces mêmes habitats naturels et les perturbations de nature à affecter de façon significative ces mêmes espèces.

Ces mesures sont définies en concertation notamment avec les collectivités territoriales intéressées et leurs groupements concernés ainsi qu'avec des représentants de propriétaires, exploitants et utilisateurs des terrains et espaces inclus dans le site.

Elles tiennent compte des exigences économiques, sociales, culturelles et de défense, ainsi que des particularités régionales et locales. Elles sont adaptées aux menaces spécifiques qui pèsent sur ces habitats naturels et sur ces espèces. Elles ne conduisent pas à interdire les activités humaines dès lors qu'elles n'ont pas d'effets significatifs sur le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable de ces habitats naturels et de ces espèces. »

Ainsi, les sites Natura 2000 constituent un réseau écologique européen cohérent de sites naturels, dont l’objectif principal est de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Cet objectif peut requérir le maintien, voire l'encouragement, d'activités humaines adaptées.

Deux textes de l’Union Européenne établissent la base réglementaire de ce grand réseau écologique européen : la Directive « Oiseaux » et la Directive « Habitats » : x la Directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages (modifiée en mars 1991), souvent désignée Directive « Oiseaux », prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d'espèces d'oiseaux considérées comme rares ou menacées à l'échelle de l'Europe. Dans chaque pays de l'Union européenne seront classés en Zone de Protection Spéciale (ZPS) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces en tenant compte de leur nombre et de leur superficie. Pour déterminer ces sites, un inventaire a été réalisé, dénommé ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) ; x la Directive 92/43/CEE du 21 mars 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, ou Directive « Habitats », promeut la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d'un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Parmi les milieux naturels cités par la directive : habitats d'eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes, dunes continentales ... Les sites pressentis, alors appelés pSIC et SIC (propositions de Sites d'Importance Communautaire et Sites d’Importance communautaire), sont transmis à la Commission. Après désignation formelle par la Commission et la France, ils deviendront des ZSC.

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2. Concernant le projet de carrière

La liste nationale de l’article R. 414-19 du code de l’environnement, mentionnant les programmes, projets, manifestations et interventions devant faire l’objet d'une évaluation des incidences sur un ou plusieurs sites Natura 2000 en application du 1° du III de l’article L.414 , cite « les travaux ou projets devant faire l’objet d’une étude ou d’une notice d’impact au titre des articles L. 122-1 à L. 122-3 et des articles R. 122-1 à 122- 16 ».

Cette installation étant soumise à étude d’impact, elle doit faire l’objet d’une évaluation des incidences Natura 2000.

II. CADRAGE DE L’ETUDE D’INCIDENCE

Il est important de noter que le périmètre du projet n’est pas inclus dans un site Natura 2000. Ainsi, il ne peut pas y avoir d’impact direct du projet sur les habitats ayant justifié la nomination des sites NATURA 2000, au sein de ces zonages.

Le cadrage vise à définir les impacts potentiels du projet sur les sites Natura 2000, qui devront faire l’objet de mesures adéquates.

Le SIC «Marais du Cassan et de Prentegarde » (FR8302003), d’une surface d’environ 507 ha, est située à environ 600 m au Sud-Sud-Est du projet. Ce zonage est connecté avec le projet via le réseau hydrographique.

La ZSC «Rivières à moules perlières» (FR8301094), d’une surface d’environ 269 ha, est située à environ 5 km au Sud-Ouest du projet. Il existe aussi le pSIC « Rivières à moules perlières du bassin de la Cère » (FR8302030) localisé aux abords de ces rivières, visant à protéger les milieux riverains. Les milieux concernés pas ces zonages ne sont pas connectés au projet via le réseau hydrographique (cours d’eau annexes à la Cère ou bassins versants différents).

La ZSC «Vallée de la Cère et tributaires » (FR7300900), d’une surface d’environ 3 031 ha, est située à environ 9,5 km à l’Ouest du projet. La Cère est connecté avec le projet via le résaeau hydrographique.

La ZSC «Vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents» (FR7401103), d’une surface d’environ 7 620 ha, est située à environ 13,5 km au Nord-Ouest du projet. La Dordogne est connectée avec le projet via le réseau hydrographique (la Cère se jette dans la Dordogne), mais compte tenu de l’éloignement entre le projet et la confluence (environ 35 km à l’Ouest), l’incidence potentielle du projet sur ce site Natura 2000 peut-être considérée comme négligeable, pour l’ensemble des habitats et espèces ayant justifié sa nomination.

La ZPS «Gorges de la Dordogne» (FR7412001), d’une surface d’environ 46 037 ha, est située à environ 13,5 km au Nord-Ouest du projet. Ce secteur n’est pas connecté avec le projet via le réseau hydrographique (il se situe en amont des confluences). Par ailleurs, compte tenu de l’éloignement relatif du site Natura 2000, l’incidence potentielle sur les espèces ayant justifié sa nomination est considéré comme négligeable.

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1. Le SIC «Marais du Cassan et de Prentegarde »

1.1. Les habitats ayant justifié la nomination du site Natura 2000

1.1.1. Les habitats riverains et marécageux Le tableau ci-dessous présente les habitats concernés (een gras, les habitats prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4010 - Landes humides atlantiques septentrionales à Erica tetralix 0,46 % 6410 - Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 5,89 % 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,18 % 7110 - Tourbières hautes actives * 0,01 % 7150 - Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 0,29 %

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Le projet ne peut pas avoir d’impact direct sur ces habitats, car le site Natura 2000 est suffisamment éloigné. Cependant, le marais étant situé en aval hydrographique proche, il existe un risque non négligeable de transfert de substances polluantes vers ces milieux humides, dans l’hypothèse d’une dégradation des eaux au niveau de la carrière.

La sensibilité de ces habitats vis-à-vis du projet est donc moyenne.

1.1.2. Les landes sèches et habitats forestiers Le tableau ci-dessous présente les habitats concernés (een gras, les habitats prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4030 - Landes sèches européennes 2 % 9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur 1,59 %

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Le projet ne peut pas avoir d’impact direct sur les habitats inféodés, car le site Natura 2000 est suffisamment éloigné. Par ailleurs, il n’existe pas de risque de transmission d’une pollution vers ces milieux non humides.

La sensibilité de ces habitats vis-à-vis du projet est donc négligeable.

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1.2. Les espèces ayant justifié la nomination du site Natura 2000 1.2.1. Espèces liées aux milieux aquatiques Le tableau ci-dessous récapitule les espèces concernées (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Loutre d’Europe Résidence 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Excellente (Lutra lutra) Poissons Lamproie de Planer Résidence 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne (Lampetra planeri) Invertébrés Agrion de mercure Résidence 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Excellente (Coenagrion mercuriale) Cordulie à corps fin Résidence 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne (Oxygastra curtisii)

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Ces espèces n’ont pas été observées au sein de l’aire d’étude rapprochée. Elles sont en effet inféodées aux eaux courantes et à leurs abords ; le projet ne peut donc pas avoir d’incidence directe sur elles. Cependant, le site étant localisé en aval hydrographique proche, il existe un risque non négligeable de transfert de substances polluantes vers ces milieux humides, dans l’hypothèse d’une dégradation des eaux au niveau de la carrière.

La sensibilité de ces espèces vis-à-vis du projet est donc moyenne.

1.2.2. Coléoptères saproxyliques Le tableau ci-dessous récapitule les espèces concernées (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Invertébrés Lucane cerf-volant Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Lucanus cervus)

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Le Lucane cerf-volant n’a pas été observé au sein de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce étant peu mobile, il est ici considéré que le projet ne peut pas avoir d’incidence sur la population inféodée au site Natura 2000.

La sensibilité de cette espèce vis-à-vis du projet est donc négligeable.

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2. La ZSC «Vallée de la Cère et tributaires »

2.1. Les habitats ayant justifié la nomination du site Natura 2000

2.1.1. Les habitats riverains et marécageux Le tableau ci-dessous présente les habitats concernés (een gras, les habitats prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion 1 % albae) *

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Ces espèces n’ont pas été observées au sein de l’aire d’étude rapprochée. Elles sont en effet inféodées aux eaux courantes et à leurs abords ; le projet ne peut donc pas avoir d’incidence directe sur elles. Cependant, le site étant localisé en aval hydrographique proche, il existe un risque non négligeable de transfert de substances polluantes vers ces milieux humides, dans l’hypothèse d’une dégradation des eaux au niveau de la carrière.

La sensibilité de ces habitats vis-à-vis du projet est donc faible.

2.1.2. Les habitats non humides Le tableau ci-dessous présente les habitats concernés (een gras, les habitats prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 4030 - Landes sèches européennes 1 % 8220 - Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique 1 % 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * 20 % 9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur 1 %

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Le projet ne peut pas avoir d’impact direct sur les habitats inféodés, car le site Natura 2000 est suffisamment éloigné. Par ailleurs, il n’existe pas de risque de transmission d’une pollution vers ces milieux non humides.

La sensibilité de ces habitats vis-à-vis du projet est donc négligeable.

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2.2. Les espèces ayant justifié la nomination du site Natura 2000 2.2.1. Espèces liées aux milieux aquatiques Le tableau ci-dessous récapitule les espèces concernées (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Loutre Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lutra lutra) Poissons Lamproie marine Reproduction, résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Petromyzon marinus) Lamproie de Planer Reproduction, résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Lampetra planeri) Saumon atlantique Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Salmo salar) Chabot Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Cottus gobio) Invertébrés Ecrevisse à pattes blanches Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Austropotamobius pallipes)

Sensibilité vis-à-vis du projet :

Ces espèces n’ont pas été observées au sein de l’aire d’étude rapprochée. Elles sont en effet inféodées aux eaux courantes et à leurs abords. Cependant, le site étant localisé en aval hydrographique, il existe un risque de transfert de substances polluantes vers ces milieux humides, dans l’hypothèse d’une dégradation des eaux au niveau de la carrière.

La sensibilité de ces espèces vis-à-vis du projet est donc moyenne.

2.2.2. Coléoptères saproxyliques Le tableau ci-dessous récapitule les espèces concernées (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Invertébrés Rosalie des Alpes Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne (Rosalia alpina)

Sensibilité vis-à-vis du projet :

La Rosalie des Alpes n’a pas été observé au sein de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce étant peu mobile, il est ici considéré que le projet ne peut pas avoir d’incidence sur la population inféodée au site Natura 2000.

La sensibilité de cette espèce vis-à-vis du projet est donc négligeable.

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2.2.3. Chiroptères Le tableau ci-dessous récapitule les espèces concernées (een gras, les espèces prioritaires) :

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Grand Rhinolophe Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus ferrumequinum) Petit Rhinolophe Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Rhinolophus hipposideros) Barbastelle Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Barbastella barbastellus) Murin à oreilles échancrées Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis emarginatus) Grand Murin Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis myotis) Murin de Bechstein Résidence 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (Myotis bechsteinii) Minioptère de Schreibers Résidence 2%≥p>0% Bonne Marginale - (Miniopterus schreibersii)

La plupart de ces espèces utilisent des gîtes cavernicoles, et ne sont donc pas amenées à nicher dans le secteur du projet. Seules la Barbastelle et le Murin de Bechstein (cependant très peu mobile) pourraient éventuellement utiliser les arbres les plus développés, mais dans une moindre mesure car les boisements sont globalement immatures, avec des arbres encore peu développés. Il existe donc un risque de destruction directe d’individus, mais celui-ci est faible et dans aucun cas la viabilité des populations inféodées à la ZSC ne sera remise en cause.

Les rhinolophes (Grand et Petit) se reproduisant au sein du site Natura 2000 ont très peu de chances de se retrouver sur le secteur du projet, au vu de leur faible mobilité entre le gîte et le terrain de chasse (les contacts obtenus en 2014 appartiennent vraisemblablement à des populations plus proches de la carrière). Il est de même pour les populations de Barbastelles de la ZSC.

En revanche, le Murin à oreilles échancrées, le Grand Murin et le Minioptère de Schreibers sont suffisamment mobiles pour affirmer que des individus se reproduisant au sein de la ZSC peuvent venir chasser sur le site (à noter que le Minioptère de Schreiber a été contacté lors des inventaires réalisés en 2014). Les fonctionnalités majeures locales devront donc être prises en compte.

La sensibilité globale des chiroptères inféodés à la ZSC vis-à-vis du projet, reste faible mais notable.

3. Bilan du cadrage de l’étude d’incidence

Trois incidences potentielles sont ici identifiées : x Une dégradation de la qualité des eaux, qui pourrait être communiquée en aval vers le Marais du Cassan et de Prentegarde ou vers la Cère. Cette incidence est considérée comme moyenne pour le Marais du Cassan et de Prentegarde, zonage relativement proche ; x Une atteinte aux corridors biologiques d’intérêt local, qui aurait pour effet de rendre le secteur moins attractif pour les chiroptères. Cette incidence potentielle reste toutefois faible. x Une atteinte directe chiroptères nichant sur l’aire d’étude rapprochée pendant les travaux. Dans la mesure où le zonage concerné est suffisamment éloignée, cette incidence potentielle reste faible.

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III. RECAPITULATIF DES MESURES ADOPTEES

Ce paragraphe a pour objectif de rappeler les mesures qui seront prises, et qui valent pour la Notice d’incidence Natura 2000. Leur réalisation est détaillée dans l’Etude d’impact.

1. ME2 : Maintien et protection des corridors biologiques

Les corridors biologiques du secteur sont exclus du projet. C’est le cas pour le boisement le long de la voie ferrée, mais plus particulièrement pour les haies présentent à l’Est du site, au niveau des bras temporaires alimentant le ruisseau de Pont Bernard.

De plus, une bande enherbée de 5 m de large sera maintenue en place entre ces corridors et les zones exploitées.

Les méthodes de mise en place de cette mesure sont détaillées dans l’Etude d’impact du présent dossier. La cartographie localisant les zones évitées est présente en page 248.

2. ME3 : Périodes de travaux

La période la plus risquée pour la faune est la période de reproduction. En effet, les jeunes stades (œufs, juvéniles) sont généralement peu mobiles et sont donc sensibles à la destruction de leur habitat. Ainsi, afin de limiter les risques de mortalité d’individus, les travaux d’élimination de la végétation, devront avoir lieu en dehors de la période de reproduction qui s’étend globalement de début mars à fin septembre. La période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux. Il s’agira donc d’éviter toute atteinte aux milieux végétalisés peu perturbés (boisements, fourrés, haies, prairies, pelouses ou friches vivaces), de décembre à février.

De la même manière, le descriptif des interventions respectant les périodes sensibles est donné dans l’Etude d’impact, en page 255.

3. MR4 : Lutte contre la pollution accidentelle et chronique

Afin de s’assurer qu’aucune pollution ne sorte du site (vers le réseau superficielle ou souterrain), des mesures sont prises : - Les substances potentiellement polluantes sont stockés dans des réservoirs appropriés ; - L’approvisionnement des engins en hydrocarbure se fait sur une aire étanche ; - Les engins sont régulièrement entretenu (sur une aire étanche) ; - Les déchets produits par l’activité du site (aucun apport de déchets extérieurs) sont stockés dans des conditions appropriées puis évacués par des filiales spécialisées ; - Les eaux transitent par au moins un bassin de décantation avant d’être incorporées au circuit fermé de traitement des matériaux ou rejetées vers le milieu naturel (bassin versant du ruisseau des Garrigues).

Un descriptif plus précis de cette mesure est présenté dans l’étude d’impact du présent dossier, en page 259. La localisation des hangars, servant à l’entretien des engins, et des réservoirs d’hydrocarbure, sont localisés sur la Figure 5 en page 37. Le positionnement et la méthode de gestion des eaux sur le site de Nieudan sont présentés en détail dans la partie Installations hydrauliques page 50.

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IV. BILAN DES INCIDENCES DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000

L’incidence résultante du projet sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination du SIC «Marais du Cassan et de Prentegarde » (FR8302003), sera négligeable.

L’incidence résultante du projet sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination de la ZSC «Rivières à moules perlières» (FR8301094) et du pSIC « Rivières à moules perlières du bassin de la Cère » (FR8302030), sera négligeable.

L’incidence résultante du projet sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination de la ZSC «Vallée de la Cère et tributaires » (FR7300900), sera négligeable.

L’incidence résultante du projet sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination de la ZSC «Vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents» (FR7401103), sera négligeable.

L’incidence résultante du projet sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination de la ZPS «Gorges de la Dordogne» (FR7412001), sera négligeable.

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PARTIE 7 : METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES EVENTUELLES POUR ETABLIR L’ETUDE D’IMPACT

I. PROCEDURE D’EVALUATION MISE EN ŒUVRE

1. Historique du dossier

Ce dossier de demande d’autorisation d’exploiter fait suite au précédent dossier réalisé sur le site, en 1996, ayant abouti à l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 3 mai 1996, actuellement en vigueur. Suite à l’exploitation complète des terrains les plus au Nord et à des acquisitions foncières dans le prolongement de la carrière actuelle, l’exploitant souhaite déposer une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter. Un dossier de cadrage préalable de ce projet a été réalisé sur demande de l’exploitant afin de porter à connaissance son projet auprès des autorités concernées et de pouvoir, suite à l’avis de l’autorité compétente, mettre en évidence les points à préciser dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter.

Ce nouveau dossier présente les éléments nécessaires à l’instruction de ce projet.

2. Enquête orale

Gérant de société GINIOUX FLAMARY : M Laurent GINIOUX et M Pierre-Henri FLAMARY Mairie de Nieudan : M. Vincent ROQUETTE, maire, Mairie de Saint Paul des Landes : Secrétariat,

3. Administrations et gestionnaires consultés

Au cours de la réunion portant sur le cadrager préalable : x M. Pierre VINCHES, chef de l’unité territoriale de la DREAL Auvergne, x M. Georges LAPORTE, technicien de l’unité territorial de la DREAL Auvergne, x M. Patrick JOULIE, technicien du service territorial de l’architecture et du patrimoine, x Mme Christiane FREGEAC, service des connaissances, aménagement, développement de la direction départementale des territotoires, x Mme Marie LACASSAGNE, ingénieur de la Délégation territoriale de l’ARS, x Mme Alexandra FEL, bureau des procédures environnementales de la préfecture,

DDT : M. Philippe LACOMBE, EMZD : Mme Christine ORFANOTTI, DSAC Centre Est : M. Bernard CAHIER, ONEMA : M. Thierry PANTAROTTO ARS Auvergne : Mme Sylie LAFAIRE SDIS du Cantal : M. Jean-Phillipe RIVIERE INAO : M. Didier PRAT Téléservice PROTYS : ERDF

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4. Relevés de terrain

Conditions Observateu Thème Période Durée Contenu météorologiques r Présentation de la nature de l’activité sur le site BE L’ARTIFEX Définition du projet d’extension. (Frédéric Réunion de Février 1 Nuageux Première visite de terrain GASC & concertation 2014 journée Yoann MORIN) La visite du site permet de faire un état des lieux des terrains et de ses abords (occupation du sol, habitations, activités voisines…). Les voies d’accès sont étudiées pour établir le BE L’ARTIFEX Etat du site et meilleur itinéraire à emprunter pour les (Frédéric de ses abords, Mars 2015 Ensoleillé 2 jours camions. Cette visite a également permis de GASC & Mesures de cartographier les formations géologiques et Yoann bruit pédologiques sur le site du projet, de repérer MORIN) les réseaux et de relever les puits. Des mesures de bruit eont également été réalisées en parallèle. Cette campagne de terrain a permis d’étudier les sensibilités paysagères et les impacts BE L’ARTIFEX potentiels du projet sur son environnement (Caroline d’un point de vue paysager. Paysage Avril 2015 Ensoleilé 1 jour PLANCHE & Les effets cumulés paysager du projet avec son Laurène environneemnt (carrière, zone artisanale) ont PILLOT) également été étudiés lors de cette visite de terrain. Les visites sur sites ont été effectuées par l’écologue Mathieu GIZARD au cours de l’année 2014 (Cf. Méthodologie Ecologie étude écologique III.4.2).

II. BIBLIOGRAPHIE

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SVENSSON L., GRANT P. J., LESAFFRE G, Le Guide ornitho, Les guides du naturaliste, Ed. Delachaux et Niestlé, 527 p.

TOLMAN T., LEWINGTON R., 1997, Guide des papillons d’Europe occidentale et d’Afrique du Nord, Les guides du naturaliste, Ed. Delachaux et Niestlé, 320 p.

1.4. Patrimoine et paysage Inventaire des paysages du département du Cantal, DIREN (ancienne DREAL). Disponible en ligne sur : Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction, Guide pratique d'aménagement paysager des carrières, Avril 2011 [email protected] Photographies prises du ciel

1.5. Dangers et sécurité INRS. Guide d’évaluation des risques. 1ière édition. Décembre 1999.

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INRS. La sécurité dans les carrières. Août 1997. INRS. Principales vérifications périodiques. 1ière édition. 1999. Mines et carrières. Empoussiérage, guide de l’exploitant. Volume 2, industrie minérale. Septembre 1997. Code du travail. Version consolidée du 30 mai 2014.

1.6. Risque sanitaire INVS. Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact. Février 2000. INRS. Les maladies professionnelles, régime général. TJ 19, juillet 1999. INERIS. Démarche intégrée pour l’évaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires. Réf : INERIS-DRC- 12-125929-13162B. Août 2013, première édition.

1.7. Chiffrage des mesures de l’étude d’impact SETRA DE L’EST. Note d’information : Eléments de coût des mesures d’insertion environnementales, exemple de l’Est de la France. Référence 0903w – ISSN 1250-8675, Janvier 2009.

2. Documents électroniques

2.1. Informations générales PREFECTURE du Cantal :< http://www.cantal.gouv.fr/services-de-l-etat-r2009.html > UNICEM. Les industries de carrières et matériaux de construction en Auvergne. Disponible sur : < http://www.unicem.fr/?IDINFO=405_4492_11494_51531 > Communauté de Communes « Entres 2 Lacs ». Disponible sur : < http://www.cc-entre2lacs.fr/ >

2.2. Zonages, servitudes et documents d’urbanismes PRODIGE AUVERGNE, Portail cartographique de la DREAL Auvergne. Disponible en ligne : MINISTERE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS ET DE LA REFORME DE L’ETAT. Service de consultation du plan cadastral. Disponible sur : MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DE L’ENERGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA MER. Prévention des risques majeurs. Disponible sur : < http://www.prim.net/> PLAN SEISME. Programme national de prévention du risque sismique. Disponible sur : < http://www.planseisme.fr/spip.php?page=accueil> BRGM. Aléa retrait / gonflement des argiles. Disponible sur : < http://www.argiles.fr/> BRGM. Cavités souterraines. Disponible sur : BRGM. Mouvements de terrain. Disponible sur : < http://www.bdmvt.net/> BRGM. Remontées de nappes. Disponible sur : < http://www.inondationsnappes.fr/> INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSEES, Base des installations classées. Disponible sur :

2.3. Climatologie Climat du Cantal. Disponible sur : METEO FRANCE. Climat d’Aurillac. Disponible sur : < http://climat.meteofrance.com/ >

SARL GINIOUX FLAMARY – Renouvellement et extension de carrière – Commune de Nieudan (15) 291 Méthodologie

2.4. Eau superficielles et souterraines ADES Eau France. Disponible sur : INFOTERRE. Disponible sur : < http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do> Agence de l’eau Adour Garonne sur :< http://adour-garonne.eaufrance.fr/> DREAL AUVERGNE. L’eau en Auvergne. Disponible sur : ou < http://www.auvergne.developpement- durable.gouv.fr/le-patrimoine-aquifere-r466.html> GEST’EAU. Le site des outils de gestion intégrée de l’eau, SAGE Dordogne Amont. Disponible sur : < http://www.gesteau.eaufrance.fr/sage/dordogne-amont>

2.5. Ecologie Site Natura 2000 : http://www.natura2000.fr/ Site listes rouges de l’UICN : http://www.uicn.fr/Liste-rouge-especes-menacees.html Site législation : http://droitnature.free.fr Site de l’INPN : http://inpn.mnhn.fr/isb/index.jsp Site Vigie Nature : http://vigienature.mnhn.fr/ Site DREAL Auvergne : http://www.auvergne.developpement-durable.gouv.fr Site Géoportail : http://www.geoportail.fr/ Site Oiseaux : http://www.oiseaux.net/ Site index synonymique de la flore de France : http://www2.dijon.inra.fr/bga/fdf/consult.htm Site Banque de données botaniques et écologiques : http://sophy.u-3mrs.fr/sophy.htm Site flore : http://crdp.ac-besancon.fr/flore/flor_poa.htm Site Bourgogne Nature : http://www.bourgogne-nature.fr/ Site insectes : http://aramel.free.fr/ Site lépidoptères : http://www.lepinet.fr Site Association Terroir et Nature dans les Yvelines : http://terroir-nature78.org/ Site ALTERRE : http://www.alterre-bourgogne.fr/ Site du CBNMC : http://www.cbnmc.fr Atlas des oiseaux nicheurs et autres groupes faunistiques en Auvergne : http://www.faune-auvergne.org/ Site Epidor (zones humides) : http://www.eptb-dordogne.fr

2.6. Milieu humain INSEE, Statistique de la commune de Nieaudan. Disponible sur : MINISTERE AGRICULTURE. AGESTE. Disponible sur : < http://agreste.agriculture.gouv.fr/> IFN – IGN. Inventaire forestier du Cantal de 2004. Disponible sur : < http://inventai-forestier.ign.fr /spip/IMG/pdf/ IFN_15_4_CANTAL.pdf>

2.7. Patrimoine MINISTERE CULTURE. Base mérimée. Disponible sur : < http://www.culture.gouvfr/documentation/memoire/LISTES/bases/france-dpt.htm >

3. Textes réglementaires

3.1. Ecologie Arrêté ministériel du 30 mars 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Auvergne complétant la liste nationale (J.O 10/05/1990).

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CEE, 1992, Directive 92/43/CEE, du Conseil du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage.

CE, 2009, Directive 2009/147/CE, du Parlement Européen et du Conseil du 30 novembre 2009, concernant la conservation des oiseaux sauvages.

Conseil de l’Europe, 1979, STE 104, Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe.

Liste des espèces d’oiseaux protégées en France en application de l’article L. 411-1 du Code de l’Environnement et de la Directive 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages.

Liste des espèces végétales protégées en France en application de l’article L.411-1 du code de l’Environnement et de la Directive 92/43 du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.

Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Ministère de l’écologie et du développement durable, Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

MEDAD, Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

MEDD, Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

3.2. Risque sanitaire MATE. Circulaire relative à l’application de l’art.19 de la LAURE, complétant le contenu des études d’impact des projets d’aménagement. 17 février 1998.

4. Cartographies

ADES Eau France [en ligne]. Disponible sur : BRGM. Infoterre [en ligne]. Disponible sur : CADASTRE. Service de consultation du plan cadastral. Disponible sur : < http://www.cadastre.gouv.fr/scpc/accueil.do> Carte géologique de la France à 1/50 000. GEOPORTAIL. Le portail des territoires et des citoyens. Disponible sur : < http://www.geoportail.fr/index.do> IGN au 1/25 000 SIEAG Portail des données sur l’eau du bassin Adour-Garonne [en ligne]. Disponible sur : http://adour- garonne.eaufrance.fr/ FLASH EARTH Photographies aériennes PRODIGE AUVERGNE, Portail cartographique de la DREAL Auvergne. Disponible en ligne :

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III. METHODOLOGIES

1. Méthodologie de l’étude de la conformité du projet

Les plans, schémas et les divers documents de planification et d’orientation sont étudiés sur l’ensemble des échelles territoriales françaises, c'est-à-dire aux échelles nationales, régionales, départementales et locales (Pays, Parcs Naturels, communautés de communes ou d’agglomération et communes).

La recherche des documents de planification passe tout d’abord par la consultation de l’ensemble des services administratifs ou territoriaux en ligne pouvant avoir un lien avec les problématiques environnementales abordées dans l’étude d’impact ou qui portent ce type de document, à savoir : - Le Ministère en charge de l’Environnement, - La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, - La préfecture ou la sous-préfecture, - La Direction Départementale du Territoire (et de la Mer), - Le Conseil Général, - La communauté de commune ou d’agglomération ou la communauté urbaine, - Le Pays, - Le Service Départemental d'Incendie et de Secours, - Le Centre Régional de la Propriété Forestière, - Etc.

Dans le cas où un document n’est pas disponible en ligne, les services administratifs en question sont sollicités directement (appel, rencontre, courrier).

La liste des documents à consulter est définie par l’article R. 122-17 du code de l’environnement.

Cette étude de compatibilité permet de définir, de manière la plus exhaustive possible, les contraintes administratives et réglementaires que le projet devra respecter.

2. Méthodologie de l’étude des servitudes et contraintes environnementales

De manière à réaliser un projet qui prend en considération l’ensemble des servitudes et contraintes liées au projet prévu, la méthodologie suivante est appliquée :

- Demandes de renseignements aux différents gestionnaires de réseaux électriques, télécom, de gaz, d’eau potable et d’eau usée via le téléservice PROTYS,

- Demandes de renseignements aux services en charge des zonages de protection des éléments patrimoniaux, archéologiques ou intéressants la santé et/ou la sécurité publique, à savoir : o l’Agence Régionale de la Santé (captage d’eau potable destinée à la consommation humaine), o la Direction Régionale des Affaires Culturelles, o le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine, o la Direction Générale de l’Aviation Civile, o le Service Départemental d’Incendies et de Secours, o le Centre Départemental des Impôts Fonciers, o D’autres organismes peuvent être consultés en fonction des sensibilités du terrain.

- Recherche de l’ensemble des zonages et des règlements associés pour les risques naturels et les risques technologiques affectant ou pouvant affecter le projet d’aménagement : o Risques naturels (plan de prévention des risques et arrêtés de catastrophes naturelles) : inondation, retrait-gonflement des argiles, glissements de terrain, cavité souterraines, incendies, sismicité, foudre, o Risques technologiques : transport de matières dangereuses, rupture de barrage, risque nucléaire, risque industriel,

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- Prise de rendez-vous en mairie de la commune ou de la communauté de commune concernée par le projet pour consultation des documents d’urbanisme et accès aux différents zonages.

Ainsi, les servitudes inventoriées dans le cadre de cette recherche sont appliquées au projet. Deux cas de figure peuvent se présenter : - L’application des servitudes implique des contraintes trop importantes pour le projet et des zones devront donc être exclues du périmètre (ex : situation d’une partie du projet en zone rouge inconstructible du PPR inondation locale, ce qui engendre l’évitement de la zone rouge), - L’application des servitudes implique des adaptations du projet, techniquement et économiquement réalisables, dans le respect de l’environnement (ex : situation du projet sur un site archéologique potentiel engendrant des fouilles préventives).

3. Méthodologie de l’étude du milieu physique

D’une manière générale et simplifiée, l’étude du milieu physique suit la méthodologie suivante : - Phase 1 : Recherche bibliographique, - Phase 2 : Récolte de données de terrain, - Phase 3 : Analyse et interprétation des informations disponibles.

Cette méthodologie est adaptée en fonction des caractéristiques du site étudié.

3.1. Climatologie L’étude climatologique passe essentiellement par la caractérisation du climat départemental et du climat local. En effet, l’objet de cette partie est de définir les grandes circulations atmosphériques puis les effets des reliefs ou des éléments caractéristiques (cours d’eau, boisement, etc.) à proximité du projet permettant la compréhension des microclimats pouvant affecter le site du projet.

Cette étude passe par : - un travail bibliographique : la recherche et la consultation des informations météorologiques (températures, précipitations, ensoleillement, vents, nombre de jours avec brouillard, extrêmes divers, etc.), - un travail de terrain avec une observation des conditions météorologiques sur le site du projet (température, vitesse et direction du vent, pluies si présentes et intensité) et un relevé des éléments caractéristiques pouvant influencer le climat local, - l’analyse bibliographique et des observations de terrain.

Pour la température et le vent, les observations de terrains sont réalisées grâce à un anémomètre-thermomètre Skywatch®.

Ainsi, le climat local peut être qualifié et les impacts sur le projet estimé.

3.2. Géomorphologie et hydrologie La géomorphologie permet la compréhension des caractéristiques hydrologiques d’un site. En effet, la pente dominante influence généralement les écoulements présents sur le site, à part en cas d’infiltration dans le sol et de circulations hydrogéologiques, qui sont traitées dans la partie précédente.

La géomorphologie est appréciée à partir des cartes à 1/25 000e de l’IGN© et des outils en ligne tels que le Géoportail®, GoogleEarth®, FlashEarth®, etc. Le relief dominant du secteur d’étude y est donc caractérisé.

Un travail de terrain approfondi est nécessaire pour compléter l’analyse et en particulier évaluer les reliefs majeurs et microreliefs. Moins précis qu’un relevé par un géomètre expert, les relevés réalisés apportent néanmoins des informations précieuses sur le fonctionnement du site.

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Ainsi, la récolte des données suivantes est réalisée : - Relevé cartographique, qualification et mesures au décamètre des talus, merlons et haies présents sur le site et aux alentours proches, - Relevé des pentes à l’aide d’un clinomètre à bain d’huile, - Caractérisation de l’espace : vallée, plateau, plaine, montagne, vallon, etc., - Relevé des indices géomorphologiques locaux : glissement, effondrement, affaissement, érosion de berges, encaissement des cours d’eau, etc., - Protections existantes (bâtiment par exemple), - Relevés des espaces boisés ou forestiers (hauteurs moyennes et dominantes et mesure des circonférences), - Relevés et mesures des rivières, ruisseaux, fossés, bassin versant (Etat, largeur, profondeur, entretien, débit, turbidité, développement alguaire, odeurs, etc.), - Relevés et mesures des mares, points d’eaux, puits, zones humides, zones d’accumulation, dépressions altitudinales, etc., - Localisation des sources potentielles de pollution, - Rejets ou pompages dans ruisseaux ou rivières (sur le site), écoulement des eaux sur le site, - Bassin de décantation (pour eaux de nettoyage, ruissellement, etc.), - Etc.

Les données de terrain sont complétées par une recherche des suivis qualitatifs et quantitatifs réalisés par les administrations et les gestionnaires des cours d’eau ou des territoires (Agence de l’Eau, BRGM, Agence Régionale de Santé, Syndicat de gestion local des cours d’eau, Banque HYDRO, etc.).

Ces divers relevés permettent de caractériser l’espace. Les impacts et les mesures qui en découlent sont ensuite estimés avec précision en prenant en considération toutes les phases de réalisation du projet.

3.3. Géologie et hydrogéologie L’étude des formations profondes explique une grande partie des phénomènes visibles en surface et prend donc une place importante dans la détermination des caractéristiques intrinsèques d’un site.

La méthode consiste à récolter le maximum d’information sur la géologie régionale et locale. Pour ce faire, une consultation systématique de la bibliographie est réalisée. Les informations bibliographiques et cartographiques sur la géologie et l’hydrogéologie sont disponibles sur le serveur cartographique du BRGM (Infoterre), sur des parutions locales réalisées par des associations ou les gestionnaires de réserves géologiques (si existante) et d’autres services.

La consultation de la Banque de Données du Sous-Sol (BSS) du BRGM et du portail national d'Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (ADES) est également nécessaire. En effet, ces services référencent l’ensemble des forages et sondages réalisés en France et permettent de trouver des logs géologiques vérifiés et des points d’eau avec les niveaux piézométriques. Les avis hydrogéologiques réalisés dans le cadre de la définition des périmètres de protection des captages donnent également des informations importantes.

Ces recherches bibliographiques viennent en appui de la phase de recherche de terrain. En effet, les indices géologiques sont difficiles à trouver et rares, étant donné qu’ils sont souvent recouverts par une épaisseur plus ou moins conséquente de formations superficielles sédimentaires (colluvions ou alluvions), d’altération (argiles de décalcification par exemple), ou organiques (mousses, litière forestière, etc.).

Ensuite, sur le terrain, est effectuée une prospection des affleurements présents sur le site d’étude et à proximité. Chaque affleurement fait l’objet d’un relevé des caractéristiques géologiques : - Domaine géologique (sédimentaire, métamorphique ou magmatique), - Lithologie (calcaire, dolomie, grès, argile, marne, granite, gneiss, basalte, schiste, etc.), - Dureté de la roche (échelle de Mohs), - Caractérisation de la matrice (ciment calcique ou siliceux, argile solidifié ou non, etc.), - Discordances et limites entre formations ou strates,

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- Traces de fossiles, - Présence de fractures ou de failles, - Sorties d’eau (sourcins, suintements, etc.) - Pendage, - Etc.

Pour la caractérisation hydrogéologique du site, les sources d’eau sont également recherchées, et reportées sur un plan avec leur cotation géographique et altitudinale. Dans le cas d’aquifères karstiques, les phénomènes de karstification sont recherchés (cavité, grotte, résurgence…). Des analyses qualitatives sommaires peuvent être réalisées avec de l’appareillage de poche (pH, température, conductivité, solides totaux dissous) afin de caractériser les différentes masses d’eau présentes dans le secteur d’étude.

On recherchera également des piézomètres ou des puits permettant de mesurer le niveau de la nappe. La mesure est réalisée à l’aide d’un piézomètre (Hyddrotechnik - type 025- 50 m). De nombreux schémas peuvent également être réalisés en direct sur le terrain. Les principaux aquifères sont définis selon leur caractère captif ou libre et leur protection vis-à-vis des sources de pollution existantes.

Lorsque suffisamment de données sont récoltées, elles sont comparées aux données de la bibliographie. Leur analyse oriente ainsi la rédaction de l’état initial, la définition des sensibilités du milieu géologique et hydrogéologique et la proposition des mesures en conséquence.

3.4. Pédologie L’étude pédologique permet de caractériser le sol en place et sert à comprendre l’évolution de ce dernier en considérant des critères chimiques, physiques et biologiques.

Les sols sont généralement peu décrits dans la littérature. Des cartes des sols existent parfois dans les chambres régionales ou départementales d’agriculture mais ne sont pas forcément disponibles. Par conséquent, l’étude des sols dépend en majeure partie de la phase de terrain. Celle-ci porte essentiellement sur la réalisation de sondages pédologiques à la pelle ou à la tarière sur les terrains du projet. Lorsque cela est possible, une fosse pédologique de 2 m de profondeur est créée à la pelle mécanique, permettant ainsi d’analyser le sol en profondeur.

Les éléments pédologiques décrits sont : - Délimitation des horizons de sol, - Granulométrie et texture (argiles, limons, sables ou graviers), - Structure et description des agrégats (Granulaire, polyédrique, prismatique, colonnaire, feuilleté, absence de structure, etc.), - Humidité (sec, frais, humide, détrempé), - Compacité, - Pierrosité, - Couleur, - Présence de matière organique (humus, litière, racines), - Présence de la macro-faune du sol (vers de terre, terriers de taupes, arthropodes, etc.), - Traces d’oxydoréduction (hydromorphie), - Présence de carbonate disponible et estimation du caractère acide ou basique d’un sol (test d’effervescence à l’acide chlorhydrique dilué),

Pour obtenir de plus amples détails sur la composition du sol, des analyses physico-chimiques ou agronomiques peuvent être réalisées.

Ensuite, une ou plusieurs mesures de perméabilité peuvent être réalisées à l’aide d’un infiltromètre, après saturation en eau du sol, étape servant également à l’étude hydrogéologique des terrains en place. Le test d’infiltration est réalisé à charge fixe (test Porchet) ou à charge variable, selon les spécificités du terrain.

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4. Méthodologie et objectif de l’étude écologique

4.1. Recherche et analyse documentaire

4.1.1. Concernant les zonages écologiques officiels Les informations concernant les zonages officiels existants sur le site d’étude et/ou à proximité, ont été recherchées auprès de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de la Région Auvergne.

Les fiches synthétiques éditées par la DREAL et l’INPN concernant les sites Natura 2000, les ZNIEFF et les autres types de zonages identifiés ont permis de connaître les habitats et espèces qui y sont inféodés, et qui pourraient éventuellement être retrouvés sur le site d’étude.

Les habitats et espèces d’intérêt communautaire, présentant un fort enjeu patrimonial et justifiant la nomination des Sites d’Intérêt Communautaire, sont décrits dans les cahiers d’habitats du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement. De même, les espèces d’oiseaux justifiant la nomination des Zones de Protection Spéciales sont listées dans les fiches synthétiques.

La synthèse des données concernant les zonages officiels permet de cadrer préalablement l’étude sur le terrain, en identifiant les habitats ou espèces à caractère patrimonial susceptibles d’y être rencontrés.

4.1.2. Concernant l’étude écologique sur site Avant passage sur le terrain, les organismes suivants ont été consultés : x Le Conservatoire Botanique National du Massif Central, pour savoir, de manière plus précise, quelles espèces végétales patrimoniales sont susceptibles d’être présentes sur le périmètre d’étude et dans ses environs ; x Le Conservatoire Régional des Espaces Naturels – CEN d’Auvergne ; x L’Atlas des oiseaux nicheurs et autres groupes faunistiques en Auvergne.

La consultation de données de portée régionale ou locale a permis de cadrer les inventaires et de connaître les espèces patrimoniales potentiellement présentes sur le site d’étude (atlas régionaux disponibles, listes des espèces des ZNIEFF proches, etc.).

Concernant les informations sur les espèces, et notamment leur statut réglementaire, le site internet de l’INPN a été utilisé, en complément de la consultation de la législation existante (Directives européennes, espèces protégées à l’échelon national ou régional, listes rouges, etc.).

De nombreux ouvrages et publications, présentés dans la partie Bibliographie, ont permis d’identifier les habitats et espèces présents, ou potentiellement présents sur ce site.

Toutes ces données ont permis d’établir une liste de références, guidant les recherches lors des prospections de terrain.

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4.2. Relevés de terrain 4.2.1. Les aires d’étude Le travail de l'ensemble du diagnostic écologique s'effectue sur la base d’un site d’étude, à savoir sur un foncier maîtrisé ou potentiellement maîtrisé par le pétitionnaire.

Ensuite, deux aires d’étude seront défines : x L’aire d’étude rapprochée, qui correspond à l’emprise même du périmètre potentiel d’exploitation initial, ainsi que ses abords immédiats ; x L’aire d’étude étendue, permettant l’analyse des populations animales particulièrement mobiles et dynamiques (notamment les oiseaux et les grands mammifères). Cette aire est définie en fonction des éléments structurant le paysage, et plus particulièrement les trames vertes (boisements, haies, etc.) et bleues (zones humides), afin de mettre en exergue les différents corridors biologiques dans lesquels le site d’étude s’insère. Cette approche intégrée permettra, lors du diagnostic complet, de mieux définir l’impact du projet sur l’ensemble de son territoire, et de proposer des mesures adaptée.

4.2.2. Périodes d’inventaires A. Périodes propices aux inventaires selon les taxons Le tableau ci-dessous indique les périodes propices aux inventaires, selon les taxons :

Calendrier indicatif des périodes favorables aux inventaires de terrain (extrait du guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, actualisation 2010)

Période favorable Période optimale

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Flore Oiseaux nicheurs Oiseaux migrateurs Oiseaux hivernants Chauves-souris Amphibiens Reptiles Mammifères terrestres Invertébrés terrestres

Visite hivernale Visite estivale tardive optionnelle Visite printanière précoce (avifaune) (flore, avifaune, (flore précoce, avifaune, entomofaune, herpétofaune, amphibiens, entomofaune, mammofaune) mammofaune) Visites printanière tardive ou estivale (flore, avifaune, entomofaune, herpétofaune, mammofaune)

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B. Stratégie adoptée Afin de pouvoir dresser un état initial suffisamment complet, prenant en compte les cycles et la périodicité des différents groupes taxonomiques, quatre visites ont été nécessaires, aux périodes définies par le tableau ci- dessous.

Dans le cas de ce projet, les visites de terrain se sont faites aux dates suivantes :

Chargés de mission Date Thématique Conditions météorologiques Visite diurne (faune / flore) 22-27°C, peu couvert 7 avril 2014 Visite nocturne Soirée : 18°C, dégagé (avifaune, amphibiens) 10-18°C, couvert, averses et 8 avril 2014 Visite diurne (faune / flore) éclaircies Visite diurne (faune / flore) 21°C, couvert, éclaircies 2 juin 2014 Visite nocturne Soirée : 14-16°C, peu couvert Mathieu GIZARD (avifaune, amphibiens, chiroptères) Visite diurne (faune / flore) 16-22°C, peu couvert 7 juillet 2014 Visite nocturne Soirée : 12-14°C, orageux (avifaune, amphibiens, chiroptères) 8 juillet 2014 Visite diurne (faune / flore) 11-21 °C, couvert 11 août 2014 Visite diurne (faune / flore) 21-25°C, couvert, éclaircies 14-27°C, couvert, averses, 12 août 2014 Visite diurne (faune / flore) éclaircies

4.2.3. Inventaire des habitats de végétation et de la flore A. Cartographie des habitats Seules les plantes supérieures ont été prises en compte. Les algues et les champignons n’ont pas fait l’objet de relevés. La nomenclature systématique suit celle de Kerguélen (1993) en tenant compte des mises à jour effectuées.

Les différents habitats ont été identifiés en premier lieu de manière globale, d’après des critères généraux (topographie, type de couvert, humidité, exposition, etc.) à l’aide notamment de la photographie aérienne du site. Cette première étape a servi de guide aux relevés floristiques, qui ont ensuite été effectués d’après la méthode phytosociologique.

Cette méthode consiste à effectuer les relevés sur des surfaces si possible floristiquement homogènes. Pour chaque relevé, les espèces identifiées, ainsi que leur abondance relative et d’autres informations concernant la morphologie du couvert (recouvrement, pente, exposition, etc.) sont notées sur une fiche de terrain, ce qui permet par la suite de caractériser chaque groupement.

Une correspondance entre ces groupements a été établie avec la typologie de référence : le code Corine Biotope (ENGREF, 1997), afin de définir les habitats. L’évaluation de l’état de conservation des habitats est apportée par les observations faites sur le terrain ainsi que par l’analyse des relevés.

Les habitats d’intérêt communautaire identifiés, c'est-à-dire inscrits en Annexe I de la Directive Européenne « Habitats », ont aussi été codifiés en « EUR 15-1999 », conformément au Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne.

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B. Cartographie des zones humides Les critères de définition et de délimitation des zones humides sont exposés dans l’Arrêté du 24 juin 2008 modifié par Arrêté du 1er octobre 2009, en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

Pour cette étude, la caractérisation des peuplements végétaux constitue la base de la délimitation des zones humides. Cette végétation est caractérisée par : x soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 de l’Arrêté du 24 juin 2008, complétée en tant que de besoin par une liste additionnelle d'espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique ; x soit des communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ", caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe 2. 2 de l’Arrêté du 24 juin 2008.

Les zones humides présentes au sein de l’aire d’étude rapprochée ont été déterminées et cartographiées, dans le cadre de l’inventaire des habitats de végétation et de la flore.

C. Recherche des espèces à caractère patrimonial D’une manière générale, l’ensemble de la surface des milieux naturels présents a été parcourue afin de rechercher et de localiser les potentielles espèces à statut de protection et/ou de conservation, ou encore présentant un indice de rareté avéré à différentes échelles : locale, régionale, nationale ou européenne.

Les habitats naturels plus susceptibles d’héberger des espèces patrimoniales ont fait l’objet de recherches approfondies.

D. Concernant les Bryophytes La Convention de Berne, du 19 septembre 1979, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, mentionne 23 espèces de bryophytes (1 anthocérote, 9 hépatiques et 13 mousses), plus 3 espèces pour la Macaronésie, en tant qu’espèces de flore strictement protégées (Annexe I, révisée en mars 2002).

Au niveau national, l’arrêté du 23 mai 2013 (JORF n°0130 du 7 juin 2013 page 9491), portant modification de l'arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national, mentionne 14 espèces de bryophytes. Il s’agit des 11 espèces mentionnées dans la convention de Berne présentes sur le territoire métropolitain, et de 3 espèces du genre Riella (pour des raisons de difficultés de détermination, les 3 espèces présentes en France du genre Riella sont mentionnées).

Au niveau régional, chaque région française définit, par arrêté, la liste des espèces végétales à protéger en complément de la liste nationale. 7 régions de France métropolitaine et de l’Outre-mer, ont inscrit des bryophytes dans leur arrêté de protection. En ce qui concerne la région Auvergne, aucune espèce de bryophyte supplémentaire n’y est mentionnée.

Ces espèces ont été recherchées dans les zones les plus favorables.

4.2.4. Inventaire faunistique (hors chiroptères) Les espèces animales ont été recherchées à l’occasion du passage complet effectué sur le site (périmètre étendu).

Tout comme pour la flore, une recherche a été effectuée afin d’identifier de potentielles espèces à statut de protection et/ou de conservation, ou encore présentant un indice de rareté avéré à différentes échelles : locale, régionale, nationale ou européenne.

La nomenclature systématique suit les dernières mises à jour de Fauna Europaea (2005).

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Toutes les espèces de faune identifiées ont été dénombrées et localisées sur une carte papier sur le terrain. Seules les espèces remarquables ont ensuite été reprises sur un document cartographique. A. Avifaune Tous les chemins et bordures de parcelles ont été parcourus, ainsi que toutes les grandes unités végétales, afin de repérer les oiseaux à vue (à l’aide de jumelles) ou à l’oreille, en identifiant les espèces par leur chant.

De plus, des postes d’écoute et d’observation ont été choisis, en fonction des différents faciès observés sur le site. L’observateur s’est positionné sur chacun de ces points durant 15 minutes au minimum, et a noté l’ensemble des espèces observées et/ou entendues. Ces données ont été recueillies principalement en matinée (avant 11H00), quand les oiseaux sont les plus actifs. Certaines écoutes ont été faites en début d’après midi, afin d’inventorier les oiseaux préférant la chaleur (Bruant jaune ...).

Concernant les rapaces diurnes et nocturnes, les indices de présence ont été recherchés sur l’ensemble du périmètre d’étude étendu (pelotes de déjection, fientes, aires, autres laissées ….).

Enfin, un transect nocturne à été défini (au printemps et lors des inventaires chiroptérologiques), afin de repérer les oiseaux nocturnes (principalement les rapaces, ou les engoulevents, œdicnèmes, etc.). Une période minimale de 30 minutes à été choisie, durant laquelle l’observateur a noté toutes les espèces entendues, à partir de 22H00.

B. Herpétofaune Les reptiles et amphibiens ont été recherchés dans les zones potentielles d’accueil, lors du parcours du site, plus spécialement sur les lisières, murets, zones humides et autres milieux favorables.

La visite nocturne effectuée dans le cadre de l’inventaire de l’avifaune, a permis une recherche des amphibiens du secteur par leur chant, ou à l’aide d’une lampe torche.

C. Entomofaune Les orthoptères, coléoptères, lépidoptères, odonates ; et éventuellement autres groupes, ont été identifiés lors du parcours complet sur le site, par l’utilisation de jumelles, ou capturés à l’aide d’un filet et photographiés.

Les vieux arbres et le bois morts ont été recherchés, afin de contrôler la présence, avérée ou potentielle, de coléoptères saproxyliques.

Les odonates ont été recherchés à proximité des habitats humides, et capturés ou identifiés à distance, à l’aide de jumelles.

D. Mammofaune Les zones de passages de mammifères ont pu être identifiées par contact direct, ou à l’aide des indices de présence (crottes, reliefs de repas, nids, terriers, etc.).

E. Autres groupes Concernant la faune piscicole et astacologique (poissons, crustacés, …), l’analyse bibliographique n’a pas mis en avant la nécessité de réaliser des inventaires spécifiques pour ces groupes. En effet, aucun ruisseau permanent ne traverse l’aire d’étude rapprochée. Le ruisseau des Garrigues se situant plus au Nord-Ouest, l’impact sur ce biotope et sur les espèces qui y sont inféodés a été évalué à travers le risque de pollution et d’intoxication.

Concernant les peuplements malacologiques, la bibliographie ne mentionne pas d’espèce patrimoniale dans le secteur. Aucun inventaire n’a donc été entrepris pour ce groupe, dans le cadre de cette étude.

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4.3. Limites de l’étude D’une manière générale, aucun inventaire n’est absolument exhaustif. Une étude écologique se déroule sur un temps nécessairement limité, et est dépendante de nombreux facteurs externes. Par exemple, certaines plantes ne fleurissent pas les années trop sèches ; les amphibiens ne peuvent se reproduire que si les mares sont en eau ; un gel prolongé ou un hiver trop doux peuvent perturber les périodes auxquelles une espèce est habituellement visible.

4.4. Méthodologie de l’étude chiroptérologique 4.4.1. Recherche et analyse documentaire Les recherches détaillées ci-avant ont été complétées par une consultation de la base de données en ligne du BRGM, concernant les cavités souterraines abandonnées non minières. L’objectif étant d’obtenir une cartographie des gîtes cavernicoles les plus proches.

Concernant les informations sur les espèces, et notamment leur statut réglementaire, le formulaire standard de données de l’INPN a été utilisé, en complément de la consultation de la législation existante (Directives européennes, espèces protégées à l’échelon national ou régional, listes rouges, etc.).

4.4.2. Relevés de terrain A. Spécificités des chiroptères Les chauves-souris d’Europe présentent les caractéristiques suivantes : x Elles sont strictement insectivore et non migratrices (elles ne changent pas de continent), et ne peuvent ainsi se nourrir qu’en période favorable, c'est-à-dire globalement de mars à octobre. Le restant de l’année, elles entrent en léthargie et hibernent, mais peuvent chasser ponctuellement, lors des périodes de redoux. L’hibernation les contraint ainsi à rechercher des gîtes d’hiver, où la température et l’humidité sont constantes (cavernes, caves, carrières souterraines, etc.) ; x Elles doivent rechercher des gîtes d’été, où elles peuvent mettre bas et élever leur progéniture, ainsi que se dissimuler pendant la journée. Ces gîtes sont très variables en fonction des espèces. Ainsi, certaines seront quasi strictement cavernicoles, comme le Minioptère de Schreibers et d’autres rechercheront les vieux arbres ou les trous de pics, comme la Noctule commune. Beaucoup d’espèces utilisent les combles des bâtiments (Pipistrelle commune, Petit rhinolophe, Sérotine commune …) ; x Ce sont les seuls mammifères véritablement volants. Cette singularité leur demande, d’une part, de dépenser beaucoup d’énergie pour le vol, ce qui nécessite une alimentation riche et abondante. D’autre part, cette intense activité génère un réchauffement de leur corps, qui se régule par la grande surface d’échange de la peau des ailes (patagium) avec l’air ambiant. Malgré cela, le vol en plein jour entrainerait un trop fort réchauffement ; elles doivent donc chasser à partir du crépuscule, quand l’atmosphère se refroidit. D’autres facteurs influencent ce noctambulisme, comme la dissimulation aux yeux des prédateurs éventuels.

Les chauves-souris doivent donc chasser de manière efficace, mais dans l’obscurité. Afin d’y parvenir, l’évolution les a dotées d’une technique de chasse appelée écholocation. Ce système fonctionne à la manière d’un sonar, et consiste à émettre des cris, dont l’écho informe sur la présence d’une proie à proximité. Si toutes les chauves-souris chassaient de la même manière, il y aurait une trop forte concurrence pour la nourriture. Au cours de l’évolution, chaque espèce à développé sa propre technique de chasse, et donc de ce fait son propre sonar. C’est l’identification de ce type de sonar, via l’utilisation d’un matériel adapté, qui permet de réaliser une identification des chiroptères (espèces ou groupes d’espèces) contactés.

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B. Recherche préalable des gîtes Un premier passage en journée sur le terrain permet une recherche sommaire des gîtes. Il s’agit : x de tout habitat rocheux (cavités, fissures, diverses anfractuosités, …), x d’infrastructures diverses (bâti agricole, toute habitation, ponts, …), x d’arbres creux, vieux ou creusés par des pics.

Chaque gîte, avéré ou potentiel, ou chaque zone susceptible d’être particulièrement favorable, est cartographié, ce qui permet de mieux appréhender les potentiels du secteur, ainsi que le futur impact du projet.

Ces données sont aussi mises en relation avec l’analyse structurale du paysage environnant, où les corridors biologiques sont mis en exergue, pour mieux évaluer les flux de populations.

C. Prospections nocturnes a. Périodes de prospections L’activité des chauves-souris européennes suit globalement le calendrier ci-dessous (variable en fonction des espèces) : déc. janvier février mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov.

Transit automnal : Transit printanier : gestation et Mise bas et élevage des Hibernation : gîtes d’hiver « swarming », accouplements gîtes temporaires jeunes : gîtes d’été et gîtes temporaires

Les prospections nocturnes devant se faire en période où les individus sont en chasse afin d’identifier les cris d’écholocation, et d’évaluer ainsi l’intérêt des habitats concernés par le projet pour les espèces résidentes (taux de fréquentation), la période de fin-mai à fin août est propice aux inventaires pour identifier les chiroptères se reproduisant dans ce territoire, et venant chasser sur le site.

Toutefois, vis-à-vis des perturbations ultrasonores engendrées par les imagos des orthoptères à partir du mois d’août, cette période tardive sera évitée autant que possible.

b. Suivi passif L’analyse préalable de la zone d’étude permet de repérer les secteurs où les chiroptères sont les plus susceptibles de transiter ou de chasser. C’est dans ces secteurs que des enregistreurs automatiques sont placés, permettant de détecter les chiroptères passant à proximité. Deux détecteurs sont placés, en fonction des sites, dès la fin de l’après-midi, jusqu’au lendemain matin, pendant 1 nuit pour chaque visite sur le terrain.

Le matériel utilisé est du type Anabat SD2 : C’est un appareil complet qui intègre un détecteur à ultrasons fonctionnant sur le principe de la division de fréquence et un module permettant d’enregistrer directement les signaux captés sur une carte mémoire de grande capacité. A l’issue de la séance d’enregistrement les données stockées sont transférées sur PC grâce au logiciel CFRead et visualisées (pour détermination) avec le logiciel Analook.

Cette méthode permet, en conditions optimales, l’identification de la majorité des espèces de France métropolitaine, et l’enregistrement en continu est utile pour évaluer la fréquentation du secteur par les différentes espèces, en comparant le nombre de contacts obtenus par tranche horaire.

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c. Suivi actif Afin de compléter les données recueillies par les enregistreurs automatiques, des transects sont réalisés à partir du crépuscule, pendant une durée de 1 à 2 heure(s), pour chacune des deux visites sur site. L’objectif est de définir un parcours sur site, permettant de connaître les secteurs les plus fréquentés, et de prospecter une plus grande variété d’habitats.

Le matériel utilisé est du type Petterson D240 X, fonctionnant en hétérodyne ou en expansion temporelle. Pour chaque itinéraire retenu, sont notés l’heure de commencement et d’arrêt, ainsi que le nombre de contacts par espèce ou groupe d’espèces. Chaque tranche de cinq secondes est assimilée à un contact. Il s’agit donc d’une mesure du niveau d’activité (fréquentation), et pas strictement de l’abondance (nombre d’individus) des chauves-souris. Le nombre de contacts obtenus durant le temps d’écoute permet de calculer un indice d’activité qui correspond au nombre de contacts/heure. Par ailleurs, le détecteur est couplé à un enregistreur .wave Roland R-05, permettant de conserver les séquences détectées par expansion temporelle, pour une analyse à l’aide du logiciel Batsound 4.1.

4.4.3. Evaluation de la fréquentation du site A. Pour les enregistrements automatiques (suivi passif) L’évaluation de l’activité des chiroptères est une méthode quantitative qui repose sur un nombre de données obtenues pendant une durée déterminée. Comme pour le suivi actif, il s’agit d’une mesure du niveau d’activité et pas strictement de l’abondance des chauves-souris. Par exemple, 100 données pourraient correspondre à 100 passages d’individus différents ou bien à une activité de chasse d’un même individu passant 100 fois à portée du microphone. L’horodatage des fichiers associé à l’analyse des séquences (types de signaux traduisant le comportement, présence de plusieurs individus) permet dans une certaine mesure d’interpréter les résultats. Le tableau ci-dessous constitue une base pour la détermination du niveau d’activité en fonction de l’indice d’activité (nombre de données /nuit), pour le suivi automatisé au sol (source : Eko-Logic) :

Nb de données 0-9 10-49 50-99 100-299 300-600 >600

Niveau d’activité Très Faible Faible Modéré Assez fort Fort Très fort

L’appréciation du niveau d’activité et de l’abondance des différentes espèces ou groupes d’espèces doit également tenir compte des capacités de détection. 3 groupes d’espèces sont distingués en fonction de l’intensité d’émissions et du comportement de vol :

x Les espèces discrètes : 9 espèces à faible intensité d’émissions, liées aux structures linéaires ou évoluant à proximité du feuillage, audibles le plus souvent à moins de 10 m (les rhinolophes, les oreillards, les murins de petite taille) ou furtives (Barbastelle) ; 9 espèce pouvant chasser sans son sonar : Petit murin ;

x Les espèces à intensité d’émissions moyenne (audibles jusqu’à généralement 30 m voir 50 m maximum) actives généralement au niveau des lisières ou à faible hauteur : les pipistrelles, le Minioptère de Schreibers ;

x Les espèces à forte intensité d’émissions (audibles jusqu’à 100 m) exploitant des territoires de chasse étendus et/ou actives en plein ciel : le Vespère de savi, le Molosse de Cestoni, les noctules et les sérotines.

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B. Pour le suivi actif Le niveau d’activité est déterminé en fonction du groupe d’espèces concerné et de l’indice d’activité mesuré. Un niveau d’activité fort correspond à une activité de chasse assez régulière ou à des passages très fréquents de différents individus ; un niveau d’activité très fort correspond à une activité de chasse quasi continue d’un ou plusieurs individus.

Le tableau ci-dessous constitue une base pour la détermination du niveau d’activité en fonction de l’indice d’activité (nombre de contacts/h), pour les transects (source : Eko-Logic):

0-4 5-19 20-39 40-59 60-180 >180 pipistrelles, Minioptère de Très Faible Assez fort Fort Fort Très fort Schreibers, Faible Molosse de Cestoni, noctules, Assez Faible Fort Fort Très fort Très fort sérotines, Vespère de Savii fort Myotis, rhinolophes, Plecotus, Assez Faible Fort Très fort Très fort Très fort Barbastelle fort

4.4.4. Limites de la méthode Au préalable, il est important de préciser que ces limites sont communes à l’ensemble des expertises chiroptérologiques reposant sur cette méthodologie et non spécifiques à ce projet.

Aucune méthode ne permet d’avoir une vision exhaustive de la fréquentation d’un site par les chauves-souris. Concernant la méthode utilisée ici, les limites reposent principalement sur le caractère ponctuel du suivi (dans l’espace) associé aux capacités de détection acoustique, variables suivant les espèces. C’est pourquoi, l’absence de fréquentation qui peut-être constatée pour une espèce donnée ne signifie pas que cela soit le cas sur l’ensemble de la période d’activité de cette espèce (et sur l’ensemble du site), d’autant plus s’il s’agit d’une espèce à faible intensité d’émission.

Les signaux contactés avec l’Anabat (division de fréquence) permettent rarement une identification spécifique au sein du genre Myotis (et en particulier pour les murins de petite taille). De même et à l’instar des autres méthodes acoustiques, les espèces d’oreillards ne peuvent pas être départagées. C’est ainsi qu’elles apparaissent regroupées par paires d’espèces sous un même genre (ex : Plecotus sp, Myotis sp) au sein des résultats, pour des raisons de recouvrement de leurs caractéristiques acoustiques.

A. Pour les enregistrements automatiques Le signal émis par l'animal est divisé par un ratio constant et ajustable par l'observateur (radio de division de 8 ou 16). Le signal divisé est ainsi rendu audible pour l'observateur avant d'être transformé pour être visualisé.

La plupart des contacts obtenus avec l’Anabat (au niveau du sol) peut être associée à une espèce ou un groupe d’espèces :

Abréviations utilisées pour Espèce ou groupe d’espèces associées nommer les fichiers Anabat RHIHIP Petit rhinolophe MYOSP Murin indéterminé MINSCH Minioptère de Schreibers MINPIP Minioptère de Schreibers/pipistrelles (non discriminant) PIPPIP Pipistrelle commune PIPKUNA Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Nathusius (non discriminant) PIPKUH Pipistrelle de Kuhl PIPHYP Vespère de Savi/Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Nathusius (non discriminant) HYPSAV Vespère de Savi

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Abréviations utilisées pour Espèce ou groupe d’espèces associées nommer les fichiers Anabat BARBAR Barbastelle d’Europe EPTNYC Sérotines/Noctules (non discriminant) NYCNOC Noctule commune NYCLEI Noctule de Leisler PLESP Oreillard indéterminé sp Espèce indéterminée

Le microphone utilisé (HiMic) est moins sensible pour les basses fréquences et donc moins adapté pour la détection des espèces émettant à très basse fréquence comme le Molosse de Cestoni entre 10 et 15 khz.

Enfin, il convient d’adapter la sensibilité de l’Anabat en fonction de l’intensité du parasitage par les orthoptères ce qui dans certains cas peut limiter les possibilités de détection en particulier pour les espèces discrètes, émettant avec de faibles intensités comme les rhinolophes, les oreillards et les murins de petite taille.

L’enregistrement automatique est un mode de recensement « passif » qui accumule des résultats moindres qu’un recensement actif qui permet notamment de changer l’orientation du micro et de prospecter un volume d’espace plus vaste. De plus l’analyse des données de l’Anabat repose sur le nombre de fichiers ou chaque espèce/groupe a été identifié et pas un nombre de contact.

B. Pour le suivi actif Les suivis actifs permettent d’avoir une bonne appréciation de la fréquentation globale des secteurs prospectés.

L’utilisation de l’expansion temporelle est la technique numérique la plus récente. Elle permet de conserver un maximum d’informations sur le signal pour une analyse ultérieure de l’oscillogramme via un outil informatique. Ces paramètres d'identification se révèlent utiles pour différencier les espèces considérées comme difficiles, comme les murins.

Toutefois, le transect est effectué sur un temps limité pour l’ensemble de la nuit ; il ne peut donc pas être représentatif de la fréquentation du secteur, en terme de diversité spécifique, car certaines chauves-souris ne vont fréquenter la zone que de manière ponctuelle.

Cette méthode vient donc en complément de la précédente, et a pour objectif majeur de connaître les zones les plus fréquentées, et dans la mesure du possible les espèces qui sont concernées.

4.5. Hiérarchisation des enjeux 4.5.1. Hiérarchisation des enjeux relatifs aux habitats La hiérarchisation des enjeux « Habitat » a été effectuée selon différents critères : x le statut : il fait référence à l’annexe 1 de la Directive Faune-Flore-Habitat (Code EUR15), qui reconnaît les habitats d’intérêt prioritaire et d’intérêt communautaire, et aux listes ZNIEFF ; x la rareté : définition du degré de rareté à l’échelle locale (territoire biogéographique) : Très commun (CC), Commun (C), Assez commun (AC), Assez rare (AR), Rare (R), Très rare (RR) ; x l’état de conservation : présence des espèces caractéristiques de l’habitat et état physique de l’habitat (Très bon / Bon / Modéré / Dégradé / Très dégradé) ; x l’intérêt patrimonial : valeur intrinsèque de l'habitat et son intérêt pour les espèces végétales et animales qui lui sont associées (Très fort/Fort/Modéré/Faible/Très faible) ; x la vulnérabilité : fragilité intrinsèque de l’habitat face aux perturbations (Très forte / Forte / Modérée / Faible / Très faible)

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Le niveau d’enjeu de conservation de chaque type d’habitat correspond au statut de l’habitat, pondéré par sa rareté, son état de conservation et sa vulnérabilité. Cinq classes d’enjeu ont été définies : Très fort / Fort / Modéré / Faible / Très faible.

4.5.2. Hiérarchisation des enjeux relatifs à la flore Les enjeux liés aux espèces végétales patrimoniales ont été définis en fonction de 4 critères : x le statut : référence aux textes précités ; x la rareté : définition du degré de rareté selon différentes échelles (régionale, nationale, européenne) : Très commun (CC), Commun (C), Assez rare (AR), Rare (R), Très rare (RR) ; x l’état de la population : fait référence aux effectifs, à la superficie, à l’état de l’habitat (Très bon/Bon/Modéré/Dégradé/Très dégradé) ; x la vulnérabilité : fragilité intrinsèque de l’espèce face aux perturbations (Très forte / Forte / Modérée / Faible / Très faible)

Le niveau d’enjeu de chaque espèce correspond à son statut, pondéré par sa rareté, l’état de la population et la vulnérabilité. Cinq classes d’enjeu ont été définies : Très fort / Fort / Modéré / Faible / Très faible.

4.5.3. Hiérarchisation des enjeux relatifs à la faune Les enjeux liés aux espèces et à leurs habitats ont été définis en fonction de 3 critères principaux : x le statut : il fait référence à l’annexe II de la Directive Habitat qui reconnaît les espèces d’intérêt prioritaire (Pr) et d’intérêt communautaire (Com) et à l’annexe IV ; à l’annexe I de la Directive Oiseaux ; au statut de protection national, régional et départemental ; ainsi qu’à la liste rouge française (UICN, 2009) présentant 5 catégories « A surveiller », « Quasi menacée », « Vulnérable », « En danger », « En danger critique d’extinction » ; x la rareté : définition du degré de rareté selon différentes échelles (régional, national, international) : Très commun (CC), Commun (C), Assez rare (AR), Rare (R), Très rare (RR) ; x la tendance évolutive : évaluation de la répartition d’une espèce à un temps t et à un temps t+n. Actuellement la répartition des habitats ne peut être qu’estimée. Elle sera donc évaluée à « dire d’expert » en se basant sur leur vulnérabilité face aux actions humaines et sur des sources bibliographiques. Quatre valeurs seront utilisées : espèce en progression (P), espèce stable (S), espèce en régression (R), tendance inconnue ( ?) ; x le statut biologique, prenant en compte l’utilisation du site par l’espèce (migration, reproduction, alimentation…) ; x la vulnérabilité, prenant en compte les menaces qui pèsent sur l’espèce (Très fort / Fort / Modéré / Faible / Très faible).

Le niveau d’enjeu de chaque espèce correspond à son statut, pondéré par sa rareté et sa vulnérabilité. Cinq classes d’enjeu ont été définies : Très fort / Fort / Modéré / Faible / Très faible.

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5. Méthodologie de l’étude du milieu humain

5.1. Habitat L’évolution démographique et la dynamique de la population sont étudiées sur la base des données statistiques de l’INSEE. Les grandes tendances sont évaluées à l’échelle départementale, en prenant en considération la proximité des grandes agglomérations et les crises socio-économiques qui ont pu avoir lieu.

Les données sur l’habitat sont ensuite étudiées plus finement, à l’échelle communale. Les grandes dynamiques de la commune et l’historique de l’évolution de l’habitat proche du projet sont ainsi détaillées. Les données de l’INSEE sont complétées par les informations fournies par la mairie et les riverains.

L’évolution de l’habitat dans le secteur du projet est déterminée à partir des documents d’urbanisme, des échanges avec la mairie et de la visite de terrain (projet de lotissement, habitations en construction…). Les habitations les plus proches sont identifiées dans le but d’évaluer l’impact du projet.

5.2. Réseaux et infrastructures L’analyse du réseau routier et des potentialités d’accès au site permettent de définir l’impact de l’installation du projet sur le réseau et les nuisances qui vont en découler (bruits, pollutions, obligation de créer de nouvelles dessertes…etc.).

Les accès sont constatés et confirmés sur site et font l’objet de relevés (dimensions, dégagement…etc.).

Le comptage routier est obtenu auprès des préfectures ou des conseils généraux.

5.3. Socio-économie locale Le contexte socio-économique est caractérisé au niveau communal. La présence d’activités industrielles, de commerces, d’activités touristiques est déterminée dans l’objectif de connaître la fréquentation de la commune et sa dynamique économique. Cela permet de détermine quel sera le bénéfice du projet pour le commune.

5.4. Agriculture L’agriculture est étudiée à plusieurs échelles : - à l’échelle régionale : pour la compréhension des grandes orientations et des enjeux agricoles en place ; - à l’échelle départementale : pour se situer par rapport aux productions agricoles locales et aux enjeux spécifiques du territoire ; - à l’échelle communale : pour caractériser les exploitations agricoles présentent. Lorsque le projet s’implante sur des terres agricoles, l’exploitation agricole concernée est détaillée (activités, assolement, pratiques culturales, rendements, revenus agricoles…) afin de pouvoir déterminer l’impact du projet sur la viabilité de l’activité agricole en question.

Ces analyses sont alimentées par les données de statistique agricole (AGRESTE, Chambre d’agriculture…), les informations fournies par l’exploitant agricole concerné par le projet le cas échéant et la visite de terrain.

5.5. Forêt Le traitement de la problématique des espaces forestiers est traité en emboîtement d’échelle : une vision départementale de la densité des boisements et des spécificités de peuplements, puis une vision plus locale, extraite des cartographies interactives disponibles sur le site de l’IFN.

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5.6. Contexte acoustique Les procédures de mesurage sont conformes à la norme AFNOR NF S 31-010 de décembre 1996 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement – Méthodes particulières de mesurage ».

Les mesures sonores sont réalisée à l'aide d’un sonomètre 01dB-Stell type Solo premium en limite d’emprise du projet et au niveau des zones à émergence réglementée (habitations les plus proches).

Ces mesures sont utilisées pour modéliser l’impact futur du projet et de s’assurer du respect de la réglementation en vigueur.

5.7. Air La station de surveillance de la qualité de l’air la plus proche est recherchée et les rapports d’analyse de la qualité de l’air au niveau régional sont consultés La qualité de l’air au niveau du projet est évaluée selon les sources potentielles de dégradation au niveau local (trafic routier, activités agricoles, chauffage des habitations…).

Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) sont abordées, ainsi que leurs effets sur le climat.

5.8. Odeurs Un inventaire des odeurs présentent au niveau du site du projet est réalisé à partir des visites de terrain. Les mesures d’odeurs réalisées dans le cadre d’une installation classée à proximité du projet a permis d’établir un état initial des odeurs dans le secteur du projet.

L’impact du projet est déterminé en se basant sur les rejets projetés de l’installation.

5.9. Emissions lumineuses La pollution lumineuse existante au niveau du projet est déterminée grâce à la cartographie AVEX.

5.10. Déchets Les déchets présents sur le site du projet sont inventoriés suite à la visite de terrain (type de déchets, quantité…). La gestion des déchets générés par le projet est détaillée.

5.11. Sécurité des tiers La visite de terrain permet d’identifier les dangers pour les tiers pouvant être présent au niveau du site du projet. La sécurité des tiers est ensuite étudiée dans le cadre de la mise en place du projet.

5.12. Consommation en eau et utilisation rationnelle de l’énergie Le site du projet peut comporter des activités qui consomment ou qui prélèvent de l’eau et de l’énergie. L’étude permet de les référencer et lorsque les données sont disponibles, ces consommations sont quantifiées.

5.13. Projets connus Les projets connus (définit par l’article R 122-5 du Code de l’Environnement) sont recherchés sur les communes incluses dans le rayon d’affiche, à partir : - du site internet de la DREAL pour les avis de l’autorité environnementale ; - du site internet des préfectures concernées pour les enquêtes publiques et les documents d’incidences.

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6. Méthodologie de l’étude paysagère

6.1. Du grand paysage au site du projet Le regard paysager se posera en trois phases sur le territoire d’étude.

Selon trois échelles, l’étude paysagère du projet a pour objectif de mettre en évidence les caractéristiques du paysage. En fonction des vues depuis des espaces vécus, utilisés, les impacts visuels et les conséquences sur les paysages locaux sont évalués. Une fois les sensibilités paysagères dégagées, cet outil a également pour objectif de préconiser des orientations d’aménagement visant à éviter certains impacts trop forts, réduire les effets paysagers d’une telle installation et éventuellement proposer des compensations paysagères (aménagements, sensibilisation...).

6.1.1. Le grand paysage Il s’agit de présenter le projet dans son contexte large et de le situer par rapport à la découpe des entités paysagères (selon les sources pertinentes disponibles, Atlas des paysages, documents divers issus des CAUE, Conservatoire régionaux, etc.).

Cette étape consiste tout d’abord à situer le projet dans un contexte large, puis ciblé. Elle est l’occasion de définir la spécificité du paysage dans lequel s’implante le projet. La description de l’entité permet de tirer l’essence du paysage en place et ainsi de comprendre comment pourra s’inscrire l’installation. En effet, la topographie et l’organisation du territoire définissent ces perceptions depuis le grand paysage qui peuvent même parfois être inexistante.

Cette approche tente de définir les dynamiques observées (lecture historique) dans une échelle de lecture cohérente. Grossièrement ce rayon s’établit dans les 3 à 6 km mais la spécificité de certains sites très ouverts, ou face à des reliefs élevés peut mener à porter les vues offertes à des distances plus élevées.

6.1.2. L’échelle intermédiaire La définition de cette échelle est forcément liée à la spécificité de chaque lieu, et à la définition du paysage éloigné. Il s’agit de définir l’inscription de l’installation dans le paysage environnant, de dégager les spécificités du lieu et les grandes logiques (rapport à l’habitat, aux réseaux, à la logique agricole en place, trames végétales, franges autour du projet, effets de reliefs...etc.).

Les éventuels rapports visuels aux habitats seront déclinés à cette échelle, ainsi que les vues intermédiaires depuis les axes routiers (vues dynamiques). La limite de perception paysagère étant traitée dans le paysage éloigné, cette aire correspond donc aux espaces situés entre le site du projet et le paysage éloigné.

Ce rayon varie des périphéries du site aux environs des 4 km, l’organisation de la lecture étant dictée par l’implantation humaine combinée aux effets paysagers.

6.1.3. L’échelle immédiate Cette approche met en exergue la perception sensible du site et définit la qualité des parcelles concernées par le projet. Il s’agit de dégager l’intérêt paysager des éléments ou ensembles qui composent les parcelles.

Cette section traite des vues sur les parcelles dans les abords immédiats du projet.

A noter : les relations au patrimoine sont déclinées selon leur inscription sur le territoire, et sont donc traitées respectivement dans les parties concernées, en raison de l’application du principe de co-visibilité.

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6.2. Les différentes phases de l’étude paysagère 6.2.1. La prise de connaissance du territoire A. Approche analytique Cette première étape consiste à étudier des fonds cartographiques (base de données DREAL, etc.) à différentes échelles afin de mettre en évidence les principales caractéristiques du paysage physique (relief, réseau hydrographique, logiques « naturelles », etc.) et anthropique (implantation humaine, réseaux, évolution du bâti, formes agricoles, dynamiques territoriales impulsées par l’homme, etc.).

Ce travail hiérarchise les informations et permet d’offrir une lecture de l’organisation du territoire. Il se révèle nécessaire pour la préparation du terrain.

Cette première analyse permet également l’identification d’aires d’études cohérentes (grand paysage, paysage intermédiaire) et surtout de définir une cohérence de lecture du paysage et d’adapter les diverses échelles aux perceptions.

B. Documentation Cette approche permet d’appréhender le site du projet et les problématiques en place : tout d’abord un grand cadrage sur les entités paysagères déterminées par la logique des territoires, ensuite une déclinaison plus fine de l’entité concernée.

Les Atlas paysagers offrent une première approche territoriale intéressante, qui sera ensuite approfondie sur le terrain et par la récolte d’informations complémentaires disponibles auprès des CAUE, Conservatoires, Pays, Départements, Chambre d’Agriculture, SCoT, etc. La transversalité du paysage porte nécessité de croiser toutes les problématiques et thématiques territoriales.

Une recherche sur les sites internet officiels (DREAL, Ministère de la Culture) est également effectuée pour identifier le patrimoine bâti et naturel réglementé (sites inscrits et classées, Monuments historiques) aux alentours du projet (rayon d’étude du patrimoine de 4 km).

Les documents d’urbanisme (POS, PLU, SCOT, etc.) récupérés à la mairie lors des journées de terrain sont également des outils de référence importants pour l’étude paysagère. D’autres ressources locales, comme les Pays, Communautés de communes et Offices du Tourisme peuvent délivrer des informations intéressantes sur le territoire. Cette prise de connaissance permet d’appréhender les dynamiques paysagères en cours et de mettre le site de projet en perspective temporelle.

C. Démarche sur le site d’étude Le travail de terrain représente la phase majeure de l’étude paysagère. La démarche consiste à un repérage photographique et à la compréhension générale du territoire d’étude.

Parallèlement, l’approche sur site permet d’analyser les ambiances paysagères qui encadrent le projet et celles propres au site. Il s’agit d’appréhender les sensibilités paysagères découlant de l’essence même des parcelles du projet et celle découlant de la perception depuis le grand territoire (et de la fréquentation de ce dernier).

Les trois approches se retrouvent dans la démarche de terrain :

x Analyse du site proprement dit : - Identification des principales caractéristiques paysagères (topographie, couvert végétal, qualité des espaces), des éléments remarquables ainsi que des ambiances du site. - Analyse des franges et composantes du site (haies, clairières, etc.) pour identifier les enjeux de perception (feuillus, persistants, épaisseurs des écrans, etc.).

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- Analyse du relief environnant et repérage des points hauts et points d’appels : localisation des habitations, villes, axes routiers et monuments visibles depuis le site.

x Grand paysage et paysage intermédiaire : L’objectif est d’une part d’identifier les relations visuelles avec le projet et d’autre part, de comprendre le contexte d’implantation du projet c'est-à-dire la logique (entité ou unité paysagère) dans laquelle il s’inscrit.

- Recherche des perceptions en direction du projet depuis les lieux sensibles liés à la fréquentation : lieux d’habitation, axes routiers, chemins de randonnée, lieux touristiques, etc. - Recherche des perceptions en direction du projet depuis les lieux sensibles liés à l’intérêt patrimonial et culturel : monuments historiques, sites classés ou inscrits, … Vérification d’éventuelles co-visibilités. - Réalisation de photos panoramiques (à vision humaine : focale 50 mm). - Repérage photographique du patrimoine naturel et bâti réglementés, du patrimoine remarquable. - Images de référence pour la description du paysage environnant.

Cette étude s’appuiera sur la connaissance du territoire, de ses composantes paysagères ainsi que de ses usages et attractivités touristiques pour évaluer l’impact du projet. Elle définira ensuite les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour son insertion paysagère.

6.2.2. Production graphique et synthèse des sensibilités paysagères Après une description fine des sensibilités paysagères, au travers des trois échelles de lecture de l’éloigné au proche, les sensibilités sont illustrées par des schémas synthétiques selon un gradient.

6.2.3. Evaluation paysagère de l’impact du projet Le secteur d’implantation est évalué en fonction du relief, de la desserte, de la végétation, des vues ainsi que de l’emprise au sol, mais également en fonction de l’évolution prévue du projet, et des conséquences de sa présence.

Ensuite, l’impact visuel de l’installation projetée est déterminé : - Identification et analyse des cônes de perception à partir des voies de communication principales : chemins de randonnées et d’exploitation, villes et villages environnants, points culminants. - Monuments historiques. - Analyse des co-visibilités éventuelles entre le site du projet et des sites remarquables ou monuments historiques.

6.2.4. Mesures paysagères Plusieurs mesures peuvent être proposées en fonction des enjeux identifiés : - Traitement des limites du site en fonction du couvert végétal et matériaux alentours, en prenant en compte les structures paysagères et la végétation existante, etc. - Intégration du bâtiment d’exploitation : traitement paysager des abords, recommandations sur les matériaux, couleurs. - Réduction des co-visibilités : création de barrières végétales, etc.

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IV. DIFFICULTES EVENTUELLES DE NATURE TECHNIQUE OU SCIENTIFIQUE

1. Milieu physique

La nature du sol et du sous-sol est déterminée sur la base de données bibliographique, complétées par des prospections de terrains. Ces prospections sont ponctuelles. Elles sont donc extrapolées, et leur précision dépend du nombre de ces prospections, de leur profondeur, de leur localisation. Ces éléments sont particulièrement sensibles lors de la détermination du phasage d’exploitation. La caractérisation des eaux souterraines est également déterminée à partir de données ponctuelles, à partir desquelles il est parfois possible d’extrapoler ces données (hauteur d’eau, pendage de la nappe...). La précision de la caractérisation des aquifère dépend du nombre et de la précision des relevés de terrains.

2. Ecologie

D’une manière générale, aucun inventaire n’est absolument exhaustif. Une étude écologique se déroule sur un temps nécessairement limité, et est dépendante de nombreux facteurs externes. Par exemple, certaines plantes ne fleurissent pas les années trop sèches ; les amphibiens ne peuvent se reproduire que si les mares sont en eau ; un gel prolongé ou un hiver trop doux peuvent perturber les périodes auxquelles une espèce est habituellement visible.

Le contenu de l'étude écologique du site, doit être en relation avec l'importance de l'installation projetée et avec ses incidences prévisibles sur l'environnement comme définit par le Code de l’Environnement.

3. Paysage

Le paysage est un élément soumis à une évolution très aléatoire liée à des facteurs aussi bien anthropiques que naturels. Par exemple, une zone boisée servant d’écran visuel peut disparaître rapidement par la suite d’un incendie. De même, les impacts visuels varient en fonction des saisons De plus les jugements sont subjectifs, dépendants des volontés et de l’historique locales. Enfin, les impacts visuels difficilement évaluables de façon exhaustive car dans certains cas, il est difficile de pénétrer dans les lieux privés sans la présence du propriétaire.

4. Eléments humains et économiques

L’impact humain et économique est dépendant de la situation économique et sociale du moment.

Les impacts de la carrière sur la santé du voisinage à court, moyen et surtout long terme sont extrêmement dépendants de la sensibilité des individus et de l’homogénéité du type de population présente sur le site. Ils sont donc mal aisés à évaluer. De plus certains impacts sont amplifiés par des facteurs naturels (par exemple : le vent pour le bruit et les poussières). Enfin, il existe parfois d’importants écarts entre les évaluations théoriques et les perceptions sensorielles des individus.

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PARTIE 8 : AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT ET DES ETUDES SPECIFIQUES

L’étude d’impact a été réalisée par le bureau d’études en environnement L’ARTIFEX, basé à Roquecourbe (81).

- GASC Frédéric, ingénieur d’étude, L’Artifex - MORIN Yoann, ingénieur d’étude, L’Artifex - GIZARD Mathieu, écologue, L’Artifex - PLANCHE Caroline, paysagiste, L’Artifex - CAUMES Aurianne, cartographe, L’Artifex - PROUZET Julien, responsable d’étude, L’Artifex

Aurianne CAUMES Technicienne Cartographe

Aurianne CAUMES est diplômée d’un Master 2 Pro Surveillance et Gestion de l’Environnement. Elle s'est spécialisée dans le domaine de la cartographie en suivant une formation professionnelle "Méthodes et Techniques des SIG", au centre des Services Géographiques de Toulouse. Elle a ensuite connu diverses expériences professionnelles en tant que Technicienne SIG (Conseil général de l’Aveyron et son réseau routier, DREAL Aquitaine, Vinci pour le géo-référencement de la signalisation routière par photogrammétrie) avant d’intégrer le bureau d’études L’ARTIFEX et d’être en charge de tout le secteur « base de données/cartographie/SIG ». De part sa première formation, Aurianne participe aussi aux études d’impacts environnementales de tout projet.

Frédéric GASC Ingénieur Sol/Eau

Frédéric GASC est diplômé d’un Master 2 Professionnel en géoingénierie de l’environnement après l’obtention du titre d’ingénieur maître à l’université Paul sabatier de Toulouse. Chargé d’Etudes au sein d’un bureau d’études depuis 2007, il rejoint L’ARTIFEX en 2012, pour être en charge du pôle Industrie/Carrière. Formé spécialement sur des thématiques techniques (« Loi sur l’eau : nouvelles exigences réglementaires et incidences techniques », « Géologie et risques liés aux sols et sous-sol », dispensée par Ginger, « La stabilité des flancs de carrières », dispensée par Ineris) il supervise et participe au montage de dossiers techniques et règlementaires en particulier pour l’industrie extractive. Parmi ses compétences, il intervient aussi au sein du pôle eau dans la réalisation de dossier « loi sur l’eau » pour divers aménagements.

Mathieu GIZARD Ingénieur Écologue

Mathieu GIZARD est diplômé d’un Master 2 Ecologie, spécialité Aménagement du territoire et télédétection, à l’université Paul Sabatier de Toulouse. En charge du pôle Biodiversité au sein du bureau d’études L’ARTIFEX, il se spécialise sur les relevés faunistiques, et plus particulièrement les volets ornithologiques, chiroptérologiques et herpétologiques. Il a notamment suivi deux formations en ornithologie, l’une dispensée par Nature Midi- Pyrénées en 2010, et l’autre par la LPO PACA en 2013 sur le perfectionnement à la reconnaissance des chants d’oiseaux. Il a réalisé de nombreuses études écologiques liées à divers projets d’aménagement (carrière, parc éolien, centrale photovoltaïque, aménagement et gestion de rivière …) pour lesquels il a pu réaliser l’ensemble des volets (inventaires botaniques, cartographie des habitats, inventaires ornithologiques et chiroptérologiques, reptiles, amphibiens, mammifères terrestres, entomofaune).

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Yoann MORIN Ingénieur Géologie et Environnement

Yoann MORIN a suivi une formation à l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais. Jeune ingénieur en géologie et environnement, il s’est spécialisé dans le domaine des activités extractives. Sa formation s’est accompagnée de nombreux stages en entreprises (groupe Holcim, Eurovia) lui permettant de se forger une solide expérience du monde des carriers et de s’adapter aux besoins des exploitants. Formé sur de nombreuses thématiques : « Interprétation géologique et structurale », « Techniques et stratégie d’exploration (par prospection géophysiques, géochimique et mécanique) », « Techniques d’exploitation et de valorisation des ressources minérales », « Géologie et risques liés aux sols et sous-sol »… Il est également formé aux outils informatiques de type SIG et modélisation des données du sous-sol. Il rejoint l’équipe de l’Artifex, au sein du pôle Industrie/Carrière, en février 2014, dans le cadre de son stage de fin d’étude puis est prolongé pour l’année 2015.

Caroline PLANCHE Paysagiste DPLG

Caroline PLANCHE est paysagiste DPLG (Diplômée Par Le Gouvernement) de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux. Après avoir obtenu une Licence d’Arts Plastiques et Histoire de l’Art à Paris et pratiqué la conception et l’entretien de jardins auprès de particuliers, elle a travaillé au CAUE du Tarn, habituée à travailler à petite échelle de la parcelle comme à échelle géographique. Au sein du bureau d’études L’ARTIFEX, elle est en charge du pôle Aménagement et réalise des études paysagères et territoriales visant à une intégration de tout projet dans son environnement. Elle est en étroite relation avec les membres de l’équipe et ses nombreuses expériences professionnelles apportent une pédagogie et une sensibilisation supplémentaires à la conception des études. Elle développe aujourd’hui ses compétences dans le domaine de l’urbanisme et accompagne les communes dans différents projets d’aménagements.

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