PLAN D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DU SOUS- BASSIN VERSANT DE /TIKARE (PROVINCE DU BAM)

Octobre 2016

Centre d’Etude, de Formation et de Conseil en Développement (CEFCOD) 11 BP 1726 OUAGADOUGOU CMS 11 TEL : 25 37 60 57/70 25 01 31 Email : [email protected] ; [email protected]

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SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX LISTE DES CARTES...... 4 LISTE DES FIGURES ...... 5 SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 6 INTRODUCTION ...... 8 II. OBJECTIFS DE LA MISSION ET METHODOLOGIE ...... 9 2.1. Objectifs ...... 9 2.2. Méthodologie ...... 10 2.2.1. Phase préparatoire ...... 10 2.2.2. Phase d’investigation et de planification ...... 10 2.2.3. Phase de rédaction et de validation du rapport ...... 11 III. DIAGNOSTIC ...... 11 3.1. MILIEU PHYSIQUE ...... 11 3.1.1. Situation géographique et administrative ...... 11 3.1.2. Relief ...... 14 3.1.3. Hydrographie ...... 15 3.1.4. Climat ...... 18 3.1.5. Pluviométrie ...... 18 3.1.6. Géologie, mine et sols ...... 21 3.1.7. Ressources forestières et fauniques ...... 24 3.1.8. Synthèse des atouts et contraintes du milieu physique ...... 26 3.2. MILIEU HUMAIN ...... 27 3.2.1. Groupes ethniques et chefferies traditionnelles ...... 27 3.2.2. Effectif et évolution de la population ...... 27 3.2.3. Projection jusqu’en 2020 ...... 31 3.2.4. Gestion foncière ...... 34 3.2.5. Organisations et Institutions locales ...... 35 3.2.6. Synthèse des atouts et contraintes du milieu humain ...... 36 3.3. ACTIVITES ECONOMIQUES ...... 37 3.3.1. Système de production...... 37 3.3.2. Production agricole ...... 37 3.3.3. Production animale ...... 44

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3.3.4. Exploitation forestière ...... 47 3.3.5. Exploitation artisanale de l’or ...... 48 3.3.6. Synthèse des atouts et contraintes des activités économiques ...... 48 3.4. Synthèse générale des atouts et contraintes au développement ...... 49 3.5. DECOUPAGE EN ESPACES HOMOGENES ...... 50 3.5.1. Occupation des terres ...... 50 3.5.2. Répartition en zones ...... 52 3.5.3. Informations utiles liées à la mise en œuvre des activités sur le terrain ..... 52 3.5.4. Topo-séquence ...... 53 IV. PLANIFICATION DES ACTIVITES ...... 56 4.1. ORIENTATIONS ...... 56 4.1.1. Vision ...... 56 4.1.2. Axes ...... 56 4.1.3. Objectif global ...... 56 4.1.4. Objectifs spécifiques ...... 57 4.1.5. Logique d’intervention ...... 57 4.2. PLAN D’ACTION SUR 10 ANS ...... 60 4.2.1. Coût du plan ...... 60 4.2.2. Chronogramme du plan ...... 64 4.1. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE ET DE GESTION ...... 68 4.1.1. Acteurs et leurs rôles ...... 68 4.1.2. La prise en compte des aspects environnementaux ...... 69 4.1.3. Dispositif de mise en œuvre opérationnelle ...... 69 4.1.4. Dispositif de suivi évaluation ...... 72 CONCLUSION ...... 81 BIBLIOGRAPHIE ...... 82 ANNEXES ...... 83 Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées ...... 83 Annexe 2 : Cadre logique ...... 84 Annexe 3 : Répartition des besoins par village ...... 88

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Hauteurs de pluie classées par ordre croissant ...... 19

Tableau 2 : Pluviométrie extrême et moyenne recueillie ...... 20

Tableau 3 : Superficie et pourcentage des types de sols ...... 22

Tableau 4 : Atouts et contraintes du milieu physique ...... 26

Tableau 5 : Répartition des villages par chefferie traditionnelle dans le SBV ...... 27

Tableau 6 : Population du sous-bassin versant en 2006 ...... 29

Tableau 7 : Projection de la population du sous-bassin versant jusqu’en 2020 ...... 32

Tableau 8 : Liste des institutions rurales de la province du Bam ...... 35

Tableau 9 : Les atouts et contraintes du milieu humain ...... 36

Tableau 10 : Production agricole des 10 dernières campagnes ...... 39

Tableau 11 : Effectifs du cheptel de la commune de Kongoussi ...... 45

Tableau 12 : Effectifs du cheptel de la commune de Tikaré ...... 45

Tableau 13 : Pratiques agricoles au BAM ...... Erreur ! Signet non défini.

Tableau 14 : Les atouts et les contraintes des activités économiques ...... 48

Tableau 15 : Synthèse générale des atouts et contraintes ...... 49

Tableau 16 : Etat d’occupation des terres en 2012 ...... 51

Tableau 17 : Logique d’intervention ...... 57

Tableau 18 : Budget du PAG ...... 61

Tableau 19 : Chronogramme ...... 64

Tableau 20 : Rôle des acteurs ...... 69

Tableau 21 : Canevas de suivi ...... 73

LISTE DES CARTES Carte 1 : Localisation du sous-bassin versant ...... 12 Carte 2 : Limite perspective et limite du Sous bassin versant ...... 13 Carte 3 : Situation administrative du sous-bassin versant ...... 14 Carte 4 : Relief du sous-bassin versant ...... 15 Carte 5 : Réseau hydrographique du sous-bassin versant ...... 16 Carte 6 : Potentialités minières du ...... 21 Carte 7 : Formation géologique du sous-bassin versant ...... 22 Carte 8 : Sols du sous-bassin versant ...... 23 Carte 9 : Occupation des terres du sous-bassin versant...... 51 Carte 10 : Découpage en deux sous bassins homogènes ...... 52

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Carte 11 : Spatialisation des actions ...... 68

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Sous-bassin versant avec les deux branches majeures du cours d’eau ...... 16

Figure 2 : Erosion des cours d’eau dans le bassin versant ...... 17

Figure 3 : hauteur des précipitations dans les deux communes ...... 19

Figure 4 : nombre de jours de pluie par commune ...... 19

Figure 5 : Ravinement à ...... 53

Figure 6 : Topo-séquence et propositions d’aménagement ...... 55

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SIGLES ET ABREVIATIONS DRYDEV : Programme d‘Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Hydrique pour le Développement Economique Rural au Sahel ICRAF : Centre International pour la Recherche en Agroforesterie SNV : Organisation Néerlandaise de Développement INERA : Institut National de l’Environnement et de Recherches Agricoles SP/ PAGIRE : Secrétariat Permanent du Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau MARP : Méthode accélérée de recherche participative SBV : Sous bassin versant PAG : Plan d’aménagement et de gestion du sous bassin versant TDR : Termes de référence INSD : Institut national de la statistique et de la démographie DGIS : Direction Générale de la Coopération Internationale CEFCOD : Centre d’Etude, de Formation et de Conseil en Développement BUMIGEB : Bureau des mines et de la géologie du Burkina BUNASOLS : Bureau national des sols RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation ADP : Assemblée des députés du peuple MCA : Millenium challenge account RAF : Réforme agraire et foncière APFR : Attestation de possession foncière rurale CVD : commission villageoise de développement OP : Organisation paysanne ONG : Organisation non gouvernementale FAARF : Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes AZND : Association Zood-Nooma pour le Développement PROFIL : Projet Filière PAFASP : Projet d’Appui aux Filières Agro-pastorales PER : Projet Ecologie et Reboisement AJPEE : Association des Jeunes pour la Protection de l’Environnement et de l’Elevage FUGN : Fédération des Unions des Groupements Naam UPPS/Bam : Union Provinciale des Producteurs Semenciers du Bam FUGECOM : Fédération des Unions des Coopératives et Groupements Maraichers du Bam SCOOBAM : Société Coopérative du Bam CES/DRS : Conservation des eaux et des sols/Défense et restauration des sols SPAT : Schéma provincial d’aménagement du territoire PAPSA : Projet d’Amélioration de la Productivité agricole et de la Sécurité Alimentaire

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OCADES : Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité AGRODIA : Association des Grossistes et Détaillants d’Intrants Agricoles du Burkina Faso COCIMA : Coopérative de Commercialisation des Intrants et Matériel Agricole. URCBAM : Union Régionale des Coopératives d'Epargne et de Crédit du Bam SPAI : Sous-produits alimentaires et industriels PFNL : Produits forestiers non ligneux BDOT : Base de données d’occupation des terres AUE : Association des usagers de l’eau CLE : Comité local de l’eau STD : Services techniques déconcentrés DPAAH : Direction provinciale de l’agriculture et des aménagements agricoles FEER : Fonds de l’eau et de l’équipement rural RNA : Régénération Naturelle Assistée SPAI : Sous-produits agro industriels BDOT : Bases des données d’occupation des terres PAG : Plan d’aménagement et de gestion du sous bassin versant

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INTRODUCTION Le Programme d‘Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Hydrique pour le Développement Economique Rural au Sahel et dans la Corne de l’Afrique (DRYDEV) est un programme quinquennal initié et coordonné par World Agroforestry Centre (ICRAF) et financé par la Direction Générale de la Coopération Internationale (DGIS) du Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas. Il est exécuté par trois partenaires de mise en œuvre (Réseau MARP, TREE AID et SNV) avec le concours d’organisations locales partenaires de terrain et de partenaires stratégiques dont l’Institut National de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), le Secrétariat Permanent du Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (SP/PAGIRE), les services techniques déconcentrés en charge du développement rural, les collectivités locales, et les circonscriptions administratives. Il a pour objectif global de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et hydrique ainsi que le développement économique des populations rurales dans ses zones d’intervention en Ethiopie, au Kenya, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. DRYDEV est subdivisé en huit (8) composantes ou Work Package (WP). La présente étude s’inscrit dans le cadre de la composante 1 intitulée « Gestion des Ressources Naturelles au niveau des Sous Bassins » dont la mise en œuvre est assurée par TREE AID. Elle vise l’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion durable des ressources naturelles dans un sous-bassin versant qui se répartit sur un territoire couvrant une partie de chacune des deux communes de Kongoussi et de Tikaré. Elle décrit l’état actuel du sous-bassin versant à travers ses aspects biophysiques, socioéconomiques et institutionnels. A partir des atouts et des contraintes dégagés pendant le diagnostic, des actions sont proposées pour valoriser les atouts et faire face aux contraintes. Le rapport comporte deux parties essentielles que sont :  le diagnostic qui décrit les différents aspects du sous-bassin versant en mettant en évidence les atouts et les contraintes et ;  le plan d’action qui est un ensemble d’activités visant à donner des solutions aux problèmes exposés dans le diagnostic ou à renforcer les atouts.

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I. OBJECTIFS DE LA MISSION ET METHODOLOGIE

1.1. Objectifs L’objectif global de l’étude est d’élaborer pour le sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré, un plan d’aménagement et de gestion durable des ressources naturelles. De manière spécifique, l’étude vise pour ce sous-bassin versant à :  Actualiser/approfondir l’étude de caractérisation biophysique des SBV réalisée en 2015 : o géo-référencer par des coordonnées géographiques les différents sous- bassins versants ciblés en tenant compte de la législation en vigueur (SP/PAGIRE) ; o identifier les différentes ressources naturelles existantes et établir leur état physique (potentialités, contraintes, causes, conséquences, menaces d’origine anthropique et naturelle) dans le SBV ;  Faire un découpage du sous-bassin Versant (assorti de cartes) en des espaces homogènes de problématiques à traiter suivant la topo-séquence des lieux ;  Identifier et analyser les acteurs, les activités agro-sylvo-pastorales, les méthodes et les pratiques déployées dans les espaces spécifiques répertoriés afin de dégager leurs forces et leurs faiblesses ;  Identifier et proposer des solutions prenant en compte le savoir-faire local, des techniques et technologies/ouvrages adaptés à chaque entité spécifique délimitée ;  analyser les contraintes sociales, y compris celles liées au genre de même que les contraintes socioculturelles et foncières éventuelles qui pourraient soit ralentir la mise en œuvre des solutions, soit menacer les acquis qui en seront engrangés dans le cadre de l’application des solutions identifiées pour chaque espace spécifique répertorié (bas-fonds aménageables, cours d’eau à traiter, berges ou bandes vertes, reliques forestières, espaces à potentialités forestières ou pastorales, ressources stratégiques partagées) et proposer des solutions anticipatives s’il y a lieu ;  Dégager des actions et planifier leur mise en œuvre à termes indiqués (court, moyen et long termes) ;  Identifier et décrire les différents intervenants en matière de gestion des ressources naturelles dans ces sous-bassins, croiser les méthodes et dégager des pistes de collaboration et de synergie d’action dans la mise en œuvre du plan ;  Élaborer un plan d’aménagement et de gestion intégrée (planifié dans l’espace et dans le temps), réaliste, réalisable, quantifié et budgétisé pour chaque sous- bassin versant. Chaque plan d’aménagement et de gestion sera assorti de 9

proposition d’un dispositif typique d’exécution et de suivi-évaluation (cibles visées, indicateurs associés, périodes indiquées pour la collecte des données, les méthodes et outils, etc.) ;  Proposer un devis- programme simplifié des principales actions planifiées à court terme et moyen terme ; Il s’agit ici pour la mise en œuvre de chaque principale action retenue, de préciser clairement, les moyens matériels et humains nécessaires, le budget correspondant, le schéma de financement, les modalités techniques et administratives de mise en œuvre, etc.

1.2. Méthodologie La méthodologie utilisée par le Cabinet CEFCOD pour conduire la présente étude d’élaboration de Plan d’Aménagement et de Gestion du sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré comporte trois phases.  Une phase préparatoire ;  Une phase d’investigations ;  Une phase de rédaction et de validation du rapport 1.2.1. Phase préparatoire La phase préparatoire s’est déroulée selon les séquences ci-dessous.  Une rencontre de cadrage avec les responsables de TREE AID ;  La recherche et analyse de la documentation pertinente ;  L’élaboration des outils de collecte des données ;  L’atelier de démarrage du processus. 1.2.2. Phase d’investigation et de planification Cette phase a été exécutée en deux étapes essentielles.  Une rencontre de compréhension et d’organisation de la mission : elle s’est tenue dans la salle de réunion de la mairie de Kongoussi et a regroupé l’ensemble de la commission ad hoc, les représentants des CVD, des deux mairies, de TREE AID et du cabinet d’études CEFCOD. Elle a permis aux différents partenaires de se connaitre et au consultant d’exposer sa méthodologie de travail, les objectifs de l’étude ainsi que l’organisation pratique du travail sur le terrain ;  La collecte des données sur le terrain. La collecte des données s’est faite à travers des rencontres de groupes de villages, des remplissages de fiches d’enquête, des entretiens individuels et des visites terrains. En dehors de visites d’unités de surface spécifiques, l’outil « transect » a été utilisé de sorte à parcourir le territoire du sous-bassin sur une ligne tracée sur la carte. Le long de la ligne, des points particuliers ont fait l’objet d’observations spécifiques. Tout cela avait pour but principal de faire l’état des lieux des ressources du sous-bassin versant, de

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recueillir les suggestions relatives aux techniques d’aménagement possibles et d’élaborer un plan décennal d’aménagement et de gestion du sous-bassin versant. 1.2.3. Phase de rédaction et de validation du rapport Cette phase a consisté dans un premier temps à structurer et analyser les données collectées pour aboutir aux caractéristiques essentielles du sous-bassin versant en terme de potentialités des ressources naturelles et humaines ainsi qu’en terme de contraintes afin d’estimer les besoins actuels par rapport aux ressources disponibles. Ces traitements ont permis de dresser l’état des lieux des ressources naturelles du sous- bassin versant, les techniques et technologies de gestion utilisées par les populations, etc. A la suite de cette étape, et en se basant sur les solutions proposées par les acteurs lors de rencontres sur le terrain, la planification des actions du PAG a été effectuée sur une période de 10 ans comme stipulé par les TDR et le PAG provisoire rédigé. Le rapport provisoire du PAG fera l’objet d’une restitution au cours d’un atelier de validation dans la zone d’étude. A la suite de l’atelier de restitution, les observations et amendements des participants à l’atelier de validation et ceux du commanditaire seront pris en compte dans le PAG afin d’obtenir la version finale du document.

II. DIAGNOSTIC

2.1. MILIEU PHYSIQUE

2.1.1. Situation géographique et administrative 2.1.1.1. Situation géographique Le sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré est localisé dans la région du Centre-Nord, dans la province du Bam. Il est accessible à partir de la route nationale RN 15 et est à environ 13,5 Km à l’Ouest de Kongoussi, chef-lieu de ladite province et à 4,5 km à l’Est de Tikaré, chef-lieu de commune. Le sous-bassin versant est localisé entre les coordonnées 1°37’30’’ et 1°45’ de longitude Ouest puis 13°18’30’’ et 13°24’15’’ de latitude Nord, soit une distance d’environ 13,5 km d’Est en ouest et 10,5 km du Nord au Sud. La carte ci-dessous donne la localisation du site dans le pays.

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CARTE 1 : LOCALISATION DU SOUS-BASSIN VERSANT 2.1.1.2. Perspectives La délimitation aurait dû inclure le village de situé juste en aval de la limite actuelle. Cela se justifie par l’existence d’un important ravin à Birou qui nécessite un traitement d’urgence pour ne pas compromettre les actions d’aménagement en amont dans le sous-bassin versant. Il faut choisir la section du cours d’eau principal qui permet de délimiter un bassin versant tenant compte à la fois des aspects techniques réels sur le terrain et mêmes les aspects sociaux. Une prospection terrain serait nécessaire pour cela. Une proposition de carte pourrait être comme ci-dessous. Le contour violet pourrait servir de nouvelles limites.

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CARTE 2 : LIMITE PERSPECTIVE ET LIMITE DU SOUS BASSIN VERSANT

2.1.1.3. Présentation administrative et superficie Le sous-bassin versant est à cheval sur la partie centrale de deux communes que sont Kongoussi avec 42 km² et Tikaré avec 51 km², soit un total de 93 km². Il compte seize (16) villages administratifs et un secteur. Parmi ces entités administratives, sept (7) villages sont du ressort de la commune de Kongoussi et neuf (9) plus le Secteur 3 du ressort de la commune de Tikaré. La carte ci-dessous présente la situation administrative.

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CARTE 3 : SITUATION ADMINISTRATIVE DU SOUS-BASSIN VERSANT

2.1.2. Relief Le relief du sous-bassin versant est dominé par des collines birrimiennes et des plateaux latéritiques. Une chaine de collines périmétrales constitue la limite naturelle du sous- bassin versant. Les pentes sont raides et les altitudes variables. Les sommets se situent à plus de 420 m d’altitude et les points bas sont à environ 340 m, faisant un dénivelé global de 80 m. Dans sa globalité, le relief du sous-bassin versant fait ressortir deux grandes entités.  Une première entité occupe le pourtour Ouest, Centre et Est de la zone, où les altitudes sont comprises entre 360 et 480 m d’altitude, avec de fortes pentes dans les parties est et ouest. Les localités occupant ces espaces sont Gonga, Bogonam, Bogonam-Foulbé et Loagha-Foulbé ;  La deuxième partie, composée par les autres villages, s’étale sur la partie centrale et sud-est et constitue une vaste zone où les altitudes sont faibles (360 à 340 m d’altitude), de même que les pentes. Les plateaux sont occupés par des sols de divers types (sols gravillonnaires ou « zeguegdga », sablonneux ou « biissiga », limoneux ou argilo-collant ou « ziboolé »). Quant aux vallées, on y trouve des sols sablonneux ou « biissiga », et des sols argileux ou « baogo ». Elles constituent des zones de bas-fonds assez fertiles pour la production végétale. D’une manière générale, le relief du sous-bassin versant comporte des atouts et des contraintes dont il faut tenir compte dans toute action d’aménagement.  Atouts : Un tel relief favorise un bon drainage des sols et cela est favorable à la production végétale ;

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 Contraintes : Les mauvaises pratiques en matière de production agropastorale conjuguées à une pluviométrie insuffisante font que ce qui devrait être un atout devient une contrainte à savoir que : o la configuration du relief accélère le drainage des sols favorisant la sècheresse ; o l’eau se concentre rapidement aux fonds des vallées avec suffisamment de force pour provoquer des ravinements que l’on voit sur le terrain dans tout le sous-bassin versant. La carte de relief ci-dessous présente ces deux ensembles.

CARTE 4 : RELIEF DU SOUS-BASSIN VERSANT

2.1.3. Hydrographie 2.1.3.1. Description du réseau hydrographique Le réseau hydrographique du sous-bassin versant est assez fourni. Toutefois, il est pauvre en étangs d’eau. En effet, aucun cours d’eau important ne le traverse, car le sous-bassin versant est situé au top extrémité où les cours d’eau prennent leur source. Son cours d’eau principal est un affluent du Kourougui, lui-même affluent du Nakambé qui dissèque fortement la partie sud du sous-bassin versant en se subdivisant en deux branches majeures. Ce cours d'eau constitue le réservoir principal d'eau de surface de la zone, cf. figure 1 et carte 4.

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Figure 1 : Sous-bassin versant avec les deux branches majeures du cours d’eau

CARTE 5 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE DU SOUS-BASSIN VERSANT 16

2.1.3.2. Description des cours d’eau Les cours d’eau du sous-bassin versant sont caractérisés par leur état dégradé : les lits mineurs n’ont plus de limite. On constate que presque partout, l’eau force à se faire un lit mineur en surcreusant le sol et cela crée beaucoup de ravins et déracine même quelques fois des arbres (voir photos ci-dessous). Il serait donc nécessaire de travailler à freiner ce phénomène jusqu’à l’arrêt total de la dégradation des cours d’eau. Il faudra définir les berges de ces cours d’eau et les protéger. Figure 2 : Erosion des cours d’eau dans le bassin versant

Ravin de Birou Lit mineur (Gonga)

Ravin de Birou

2.1.3.3. Eaux de surface Il ressort à travers les échanges que les eaux de surface manquent pour mener les activités surtout agro-sylvo-pastorales. D’abord, le sous-bassin versant est pauvre en retenues d’eau. Il n’y a pas de barrage et les boulis sont en état de dégradation avancée. En réalité, le problème d’eau de surface dans le sous-bassin versant se pose en termes d’infrastructures de stockage et non une insuffisance à proprement parler.

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2.1.3.4. Eaux souterraines Des études indiquent que dans la province du Bam en général la nappe souterraine se situe à une profondeur moyenne de 20 m à 40 m. Cela concorde avec les informations reçues dans les villages où il est dit que la nappe pouvait aller à 30 m, voire 40 m à et Dinguilga. L’ensemble des villages du sous-bassin versant s’accordent pour dire que la nappe est quasi inaccessible. Nous pensons que cela est surtout dû à la faiblesse des moyens de la population pour atteindre la nappe phréatique. D’une manière générale, concernant l’hydrographie du sous-bassin versant, les atouts et insuffisances suivants peuvent être dégagés.  Les atouts en matière d’eau : le sous-bassin versant reçoit annuellement (y compris en année normale) une quantité d’eau importante, toute chose qui constitue un facteur important de production notamment agro-sylvo-pastorale ;  Les contraintes : le relief fortement accidenté du sous-bassin versant est à l’origine de la perte par ruissellement d’une part importante des eaux de pluie qu’il reçoit. Ce phénomène réduisant l’infiltration a pour corollaire une nappe phréatique très profonde nécessitant des moyens importants pour être exploitée, ce dont la population ne dispose pas, d’où l’insuffisance d’eau aussi bien pour la consommation domestique que pour la production agro-sylvo-pastorale.

2.1.4. Climat Le sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré est soumis au régime de climat tropical soudano-sahélien caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison sèche d‘environ neuf (9) mois comprise entre octobre et juin et une saison pluvieuse de trois (3) mois allant de juillet à septembre. Pendant la saison sèche, les vents dominants sont les alizés continentaux ou l’harmattan qui soufflent sur l’ensemble de la province du Bam. Ce sont des vents chauds et secs très souvent chargés de poussière. L’évapotranspiration est relativement élevée pendant cette période. Pendant la saison pluvieuse, les moussons remplacent l’harmattan pour donner lieu à des précipitations. Les moussons sont des vents d‘ouest ou du sud-ouest, chargés d‘humidité qui soufflent de l’océan vers le continent. Les températures extrêmes varient de 20 °C à 43 °C.

2.1.5. Pluviométrie Les hauteurs d’eau de pluie recueillies dans les deux communes de Kongoussi et de Tikaré ainsi que le nombre de jours de pluie des dix dernières années sont présentées dans les figures qui suivent. Malgré la faible distance (25 km environ) entre les chefs- lieux des communes, l’on note une différence notable de pluviométrie aussi bien en termes de hauteur d’eau que de nombre de jours de pluie. Cela traduit la mauvaise répartition ou l’inégale répartition de la pluviométrie dans l’espace.

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1000

800

600

400

200

0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Kongoussi Hauteur d'eau (mm) Tikaré Hauteur d'eau (mm)

Figure 3 : hauteur des précipitations dans les deux communes Source : DPAAH/BAM

60 52 54 50 49 46 43 40 41 41 41 42 4041 40 40 38 39 38 37 33 33 34 30 31 26 20

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0 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Kongoussi Nombre de jours de pluie Tikaré Nombre de jours de pluie

Figure 4 : nombre de jours de pluie par commune Source : DPAAH/BAM Une classification par ordre croissant nous permet de voir l’année la moins pluvieuse et l’année la plus pluvieuse. Un deuxième tableau donne les cumuls de précipitations extrêmes des deux communes. Tableau 1 : Hauteurs de pluie classées par ordre croissant Kongoussi Tikaré Années Hauteur (mm) Années Hauteur (mm) 2006 360,60 2011 462,50 2008 572,60 2006 572,20 2013 620,90 2013 648,50 2009 622,50 2012 656,30 2011 624,80 2008 740,00 2005 628,00 2007 744,90

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Kongoussi Tikaré 2007 638,30 2005 769,00 2010 701,10 2015 834,00 2012 706,20 2010 844,10 2015 779,25 2009 880,60 2014 858,25 2014 920,00 Source : DPAAH/BAM

Tableau 2 : Pluviométrie extrême et moyenne recueillie Kongoussi Tikaré Pluie Pluie Moyenne de la Pluie Pluie Moyenne de la maximale minimale pluviométrie maximale minimale pluviométrie 858,25 mm 360,6 mm 646,59 mm 920 mm en 462,5 mm 733,83 mm en 2014 en 2006 2014 en 2011 Source : DPAAH/BAM En classant les chiffres par ordre croissant, la plus faible hauteur de pluie a été obtenue en 2006 à Kongoussi avec 360,6 mm et en 2011 à Tikaré avec 462,5 mm. La plus forte hauteur a été de 858,25 mm à Kongoussi en 2014 et de 920 mm la même année à Tikaré. La hauteur moyenne de pluie sur 11 ans est de 646,59 mm à Kongoussi et de 733,83 mm à Tikaré. La superficie du sous-bassin versant qui est de 93 km2 et la pluviométrie moyenne sur les dix dernières années permettent de calculer la quantité d’eau moyenne recueillie annuellement. En utilisant la précipitation moyenne minimale de 646 mm, l’on obtient une quantité d’eau de 60 078 000 m3. Sur le plan agronomique, une précipitation de 646 mm est suffisante pour la production de la plupart des spéculations agricoles. Cela permet de dire que l’insuffisance de la pluviométrie n’est pas au centre des causes des malheurs des populations du sous-bassin versant. Cependant, les contraintes suivantes sont une réalité qui handicapent les activités économiques, notamment agro-sylvo- pastorales, du sous-bassin versant.  La pluviométrie est irrégulière et inégalement répartie dans l’espace et dans le temps surtout dans un contexte de changement climatique ;  Une baisse tendancielle de la pluviométrie entrainant des sècheresses ;  De fortes pluies provoquant des inondations.

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2.1.6. Géologie, mine et sols 2.1.6.1. Généralités Le Burkina Faso présente un potentiel assez important de roches volcano-sédimentaires (70 000 km² soit ¼ de son territoire) favorables pour l’exploitation minière. L’ensemble du sous-bassin versant Kongoussi/Tikaré se situe sur ce socle (Carte 5).

CARTE 6 : POTENTIALITES MINIERES DU BURKINA FASO

2.1.6.2. Géologie et mine dans le sous-bassin versant La lithologie, des sources du BUMIGEB, montre que le sous-bassin versant est dominé par deux grands ensembles que sont le schiste et le basalte. Le schiste occupe toute la partie sud avec 60 km² et est composé essentiellement de roches sédimentaires argileuses. Quant au basalte, roche magmatique volcanique, il occupe majoritairement la partie nord (33 km²). La distribution spatiale des types de lithologie se présente sur la carte ci-dessous :

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CARTE 7 : FORMATION GEOLOGIQUE DU SOUS-BASSIN VERSANT

Au niveau du sous-bassin versant, l’exploitation artisanale de l’or est relativement développée. Les conséquences de cette activité sont nombreuses parmi lesquelles la destruction de l’environnement ainsi que l’occupation des bras valides qui pourraient s’adonner aux activités d’agriculture et de conservation des ressources. Aussi bien les travaux de zaï que des moellons ont besoin de bras valides alors que ceux-ci sont dans l’orpaillage artisanal. Au vu de l’engouement des jeunes face à l’activité, on pourrait affirmer qu’ils y trouvent leur compte, cependant, ils ne semblent pas organisés. En les organisant au même titre que les autres utilisateurs des ressources (agriculteurs), l’on pourrait les amener à apporter leur contribution à la gestion et à la conservation des ressources du sous-bassin versant. 2.1.6.3. Les sols a. Classification des sols La classification des sols de la zone est faite ci-dessous selon le BUNASOL et selon la population du sous-bassin versant.  Selon le BUNASOL En se référant à la base de données du BUNASOL, les types de sols rencontrés, leurs superficies ainsi que les pourcentages sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 3 : Superficie et pourcentage des types de sols

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Type de sol Superficie (km²) Pourcentage Cuirasse ferrugineuse 14 15 % Argilo-sableux ou sablo-argileux 36 38 % Gravillonnaire 20 22 % Sols minéraux bruts 23 25 % Total 93,00 100 % Source : BD/Sol, BUNASOL

La carte ci-dessous donne la localisation de ces différents types de sols.

CARTE 8 : SOLS DU SOUS-BASSIN VERSANT

 Selon la population locale Dans le sous-bassin versant, l’on rencontre plusieurs types de sols dont les principaux peuvent se résumer comme ci-dessous. o Les sols argilo-limoneux (zibaogo en mooré) qui sont fragiles face à l’érosion et aux ravinements et propices à la culture du sorgho ;

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o Les sols sablonneux (Zibiissiga en mooré) qui sont à la fois fragiles face à l’érosion hydrique et au lessivage chimique. On y pratique de préférence la culture du mil, de l’arachide et du sésame ; o Les sols argileux collants (Ziboolé en mooré), moins fragiles face à l’érosion et au lessivage et occupant une faible superficie. Ces sols conviennent à la majeure partie des cultures ; o Les sols gravillonnaires ou de colline (Zegegdga en mooré) propices à la culture du sorgho. b. Dégradation des sols Le phénomène de la dégradation des sols est une réalité dans le sous-bassin versant. Les éléments suivants en sont la cause.  Les sols sont pour la plupart sensibles à l’érosion ;  Les fortes pentes du relief accroissent les forces érosives des sols. De fait, les sols sont soumis à la fois à l’érosion en nappe qui lessive et emporte leur partie fine (sous forme d’eau boueuse) causant un véritable « déplacement de terre » ;  Comme corollaires des deux précédentes contraintes, de grandes superficies de sols du sous-bassin versant sont parcourues de rigoles en haut de pente qui se transforme au fur et à mesure que l’on avance vers l’aval, en de gros ravins. Dans le village de Birou par exemple, l’eau a créé un ravin de près de 2 m de profondeur sur une superficie de plus d’un demi-hectare ;  La pression sur les espaces cultivables due à l’accroissement de la population qui cause une forte dégradation des sols. Si rien n’est fait contre cette tendance de destruction du sol, l’on peut craindre un fort accroissement de la pression sur le sol du fait de la demande des produits agricoles en raison de l’expansion démographique ce qui accentuera la baisse de la fertilité des sols de même que l’accroissement du coefficient de ruissellement des sols. Il est donc nécessaire de gérer au mieux les facteurs de production (dont le sol et l’eau) aux fins d’inverser cette tendance de dégradation accélérée.

2.1.7. Ressources forestières et fauniques 2.1.7.1. Ressources forestières La composition floristique du sous-bassin versant est fonction de l’espace considéré.  Le long des cours d’eau, l’on rencontre des forêts-galeries constituées d’espèces comme : Mitragyna inermis (yilga), Acacia seyal (goopelga), Anogeissus leiocarpus ‘siiga) ; Vitellaria paradoxa (taanga), Lannea microcarpa (sabga), Saba senegalensis (wedga) ;  La steppe arbustive couvre la plus grande superficie sur les sols en hauteur. On y trouve des Acacia spp. (goonsé), des combrétacées (randga, kuiguega), Balanites aegyptiaca (keglega), Lannea microcarpa (sabga) ; Saba senegalensis (wedga) ;

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 La savane arborée occupe généralement les vallées et est composée de : Acacia spp (goonsé), Faidherbia albida (zaanga), Vitellaria paradoxa (taanga), Lannea microcarpa (sabga), Tamarindus indica (pusga) ;  On rencontre aussi des espèces herbeuses comme Loudetia togoensis (soutou) et Schoenefeldia gracilis. Il n’existe pas à proprement parler de forêts officiellement reconnues dans l’espace du sous-bassin versant. Il existe seulement des parcelles en jachère de grande superficie à certains endroits jouant le rôle de forêts. Ces ressources pourraient faire l’objet de délimitation, de protection et d’enrichissement pour devenir à la longue de véritables forêts villageoises. Du reste, lors des sorties terrain les populations rencontrées se sont montrées favorables à ce changement de vocation. Une telle évolution nécessitera plusieurs séances d’échanges entre tous les acteurs concernés (population, services techniques, autorités communales, etc.) pour déterminer les limites de manière consensuelle. De plus les acteurs devront décider des actions de protection et de restauration à mettre en œuvre, adopter des règles consensuelles de gestion de ces forêts communautaires et mettre en place des comités de gestion. Les principales contraintes relatives aux ressources forestières du sous-bassin versant sont :  l’érosion par ravinement qui déracine les arbres situés à proximité ;  la persistance de la coupe abusive du bois ;  le surpâturage avec ses corollaires sur la végétation ;  les effets néfastes du changement climatiques (sècheresse, forte évapotranspiration) qui ne favorisent pas la régénération naturelle. 2.1.7.2. La faune Le gros gibier est rare dans le sous-bassin versant. L’essentiel de la faune est constitué de :  la faune aviaire avec les francolins, les tourterelles, les hérons, les calaos et, de façon saisonnière, les oies, les outardes, les pintades sauvages, les corbeaux et beaucoup d’autres petits oiseaux. Pour l’instant, malgré la dégradation des biotopes, les conditions satisfont toujours ces oiseaux ;  la petite faune avec quelques petits rongeurs (lièvre, écureuil, porc-épic, etc.) et des reptiles (serpent, gueule-tapée, varan de savane, etc.).  Les phacochères vivant dans les trous de colline à Gonga, les singes, les chacals, les hyènes, les antilopes Quant à la faune aquatique, l’espace du sous-bassin versant ne dispose pas de retenues d’eau naturelles ou artificielles suffisantes pour son développement. Les tendances majeures de la réduction de la végétation sont susceptibles d’avoir les effets suivants sur la faune dans le sous-bassin versant.

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 La disparition de certaines espèces fauniques en même temps que leurs habitats ;  La réduction des biotopes et des sites de reproduction ;  La réduction générale de la faune ;  L’ensablement des cours d’eau dommageable à la faune.

2.1.8. Synthèse des atouts et contraintes du milieu physique Le tableau ci-dessous présente une synthèse des contraintes et atouts du milieu physique. Tableau 4 : Atouts et contraintes du milieu physique Paramètres Atouts Contraintes Relief Bon drainage des sols Sècheresse et forte érosion Quantité d’eau de pluie assez Irrégularité et inégale répartition des Climat satisfaisante pluies courte durée de la saison des pluies  Présence de gisements de  Exploitation anarchique et artisanale minerais de l’or Mines  Insuffisance de moyens pour l’exploration et l’exploitation des minerais disponibles  Présence de sols riches de  Dégradation accélérée des sols différentes qualités  Forte sensibilité des sols à l’érosion  Les sols sont aptes aux  Fortes pentes du relief Sols cultures vivrières, maraîchères et de rente  Mauvaises pratiques agropastorales (divagation des animaux, agriculture minière, culture sur brulis, etc.) Ressources  Possibilité de petite retenue à  Dégradation des pistes en eau (étude de faisabilité)  Présence de nombreuses  Dégradation continue du couvert espèces végétales végétal Végétation  Présence d’îlots de forêts inter villageoises.  Présence de faune aviaire  Destruction des niches écologiques Faune importante de reproduction et de refuges Source : CEFCOD 2016

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En sus d’une densité élevée de la population sur la ressource terre, les phénomènes de ravinement et de « transport de terre » sont en train de détruire une bonne partie des terres disponibles. Les conditions climatiques de plus en plus défavorables (baisse de la pluviométrie, hausse de la température, etc.) qui sont elles-mêmes liées aux mauvaises pratiques d’exploitation des ressources naturelles par l’homme contribuent à cette tendance destructrice.

2.2. MILIEU HUMAIN

2.2.1. Groupes ethniques et chefferies traditionnelles Nous évoquons ces aspects pour permettre de tenir compte du pouvoir traditionnel qui joue un rôle important en matière de cohésion sociale et de sécurité des groupes. On constate à travers les listes de présence dressée lors des rencontres d’échange dans les villages que tous les groupes ethniques rencontrés dans la province du Bam (Mossi, Yarcé, Marencé, Peulh) sont représentés dans le sous-bassin versant. Lors de ces rencontres, en dehors des éléments du comité de gestion du sous-bassin versant qui étaient actifs et dirigeaient bien les choses, nous avons pu noter avec satisfaction à tous les niveaux la présence et la forte implication des chefs traditionnels. Ceux-ci en réalité dirigeaient les choses dans le silence sur le plan coutumier. Sans aller dans les détails, nous résumons la hiérarchie des villages de point de vue de la chefferie traditionnelle selon le tableau ci-dessous. Tableau 5 : Répartition des villages par chefferie traditionnelle dans le SBV Autorités Villages rattachés Commune de Kongoussi Sakou Sakou Mossi, Sakou Foulbé, Bogonam Mossi, Bogonam Foulbé, Loagha Mossi, Loagha Foulbé Lourgou Dinguilga Commune de Tikaré Baribsi, Yelkoto, Gonga, Tamiga, Tampelga, Ouampèga, Zano, Kilou, Ritimyinga Tikaré Secteur 3 de Tikaré Source : CEFCOD 2016

2.2.2. Effectif et évolution de la population La population du sous-bassin versant a été estimée à partir du RGPH 2006 à défaut de données actualisées disponibles. Les difficultés rencontrées étaient que :  Loagha-Foulbé n’existait pas sur la liste du RGPH de sorte que la population du village de Loagha représente à la fois les deux villages de Loagha mossi et de Loagha-Foulbé ;

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 La population du secteur 3 de Tikaré n’est pas déterminée de sorte que la population globale de Tikaré a été considérée. Le tableau ci-dessous donne la structuration de la population en 2006 par le RGPH. Les femmes dominent à tous les niveaux sauf dans le village de Sakou-Foulbé où le pourcentage des femmes est en dessous de 50 %. Quant à la population active (15 à 64 ans) comparée à celle à prendre en charge (0 à 14 ans et 65 ans et plus), il y a pratiquement un état d’équilibre entre les deux groupes.

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Tableau 6 : Population du sous-bassin versant en 2006 Population résidente Population résidente Villages Nbre de ménages Hommes Femmes Total % Femmes 0-14 ans 15-64 ans 65 ans ou + Age N.D. Kongoussi Bogonam 348 1 033 1 139 2 172 52,44 894 1 151 109 18 Bogonam-Foulbé 42 107 122 229 53,28 116 112 0 1 Dinguilga 59 158 200 358 55,87 177 159 18 4 Loagha 320 834 955 1 789 53,38 821 837 123 8 Sakou 229 673 746 1 419 52,57 687 645 87 0 Sakou-Foulbé 14 34 31 65 47,69 27 34 4 0 Sous total 1 012 2 839 3 193 6 032 2 722 2 938 341 31

Tikaré Baribsi 102 354 387 741 52,23 333 341 49 18 Gonga 130 387 466 853 54,63 395 408 50 0 Kilou 150 507 592 1 099 53,87 510 514 65 10 Ouampèga 80 235 255 490 52,04 230 228 31 1 Ritimyinga 113 394 456 850 53,65 426 382 41 1 Tamiga 41 104 123 227 54,19 103 104 20 0 Tampelga 53 166 172 338 50,89 154 157 25 2

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Population résidente Population résidente Villages Nbre de ménages Hommes Femmes Total % Femmes 0-14 ans 15-64 ans 65 ans ou + Age N.D. Yelkoto 84 219 273 492 55,49 236 228 27 1 Zano 105 367 374 741 50,47 363 350 28 0 Tikaré 950 2 749 3 129 5 878 53,23 2 567 2 930 360 21 Sous total 1 808 5 482 6 227 11 709 5 317 5 642 696 54

Total Général 2 820 8 321 9 420 17 741 8 039 8 580 1 037 85

Source : RGPH 2006

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2.2.3. Projection jusqu’en 2020 Bien que le PAG soit projeté jusqu’en 2026 les projections faites de l’évolution de la population se limitent en 2020. Cela s’explique par le fait que les données de l’INSD utilisées pour les estimations de projection s’arrêtent à cette année. Jusqu’en 2020, la population du sous-bassin versant évoluera selon le tableau ci- dessous. Elle passe de 23 559 habitants soit une de 253 habitants au km2 en 2016 à 26 440 habitants soit 284 habitants au km2 en 2020. La monographie de la province du Bam donne une densité estimée à 67,72 habitants au Km² en 2006. On constate que cette densité estimée est relativement élevée comparativement au reste de la province.

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Tableau 7 : Projection de la population du sous-bassin versant jusqu’en 2020 Villages 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Commune de Kongoussi Bogonam 2 414 2 488 2 563 2 641 2 720 2 801 2 884 2 969 3 056 3 146 3 237 Bogonam-Foulbé 255 262 270 278 287 295 304 313 322 332 341 Dinguilga 398 410 423 435 448 462 475 489 504 518 534 Loagha 1 988 2 049 2 111 2 175 2 240 2 307 2 376 2 446 2 518 2 591 2 666 Sakou 1 577 1 625 1 675 1 725 1 777 1 830 1 884 1 940 1 997 2 055 2 115 Sakou-Foulbé 72 74 77 79 81 84 86 89 91 94 97 Sous total I 6 704 6 909 7 119 7 334 7 554 7 779 8 010 8 246 8 488 8 736 8 990 Commune de Tikaré Baribsi 824 849 875 901 928 956 984 1 013 1 043 1 073 1 104 Gonga 948 977 1 007 1 037 1 068 1 100 1 133 1 166 1 200 1 235 1 271 Kilou 1 221 1 259 1 297 1 336 1 376 1 417 1 459 1 502 1 547 1 592 1 638 Ouampèga 545 561 578 596 614 632 651 670 690 710 730 Ritimyinga 945 974 1 003 1 033 1 064 1 096 1 129 1 162 1 196 1 231 1 267 Tamiga 252 260 268 276 284 293 301 310 319 329 338 Tampelga 376 387 399 411 423 436 449 462 476 490 504 Tikaré 6 533 6 733 6 937 7 147 7 361 7 581 7 806 8 036 8 272 8 513 8 760

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Villages 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Yelkoto 547 564 581 598 616 635 653 673 692 713 733 Zano 824 849 875 901 928 956 984 1 013 1 043 1 073 1 104 Sous total I 13 014 13 411 13 819 14 236 14 663 15 101 15 549 16 007 16 477 16 958 17 450 Total général 19 718 20 320 20 938 21 570 22 217 22 880 23 559 24 254 24 965 25 694 26 440 Densité (hbts/km2) 212 218 225 232 239 246 253 261 268 276 284 Source : CEFCOD 2016

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2.2.4. Gestion foncière Au niveau du sous-bassin versant, la gestion des terres est régie par le droit moderne et le droit traditionnel. Des deux droits qui régissent la gestion des terres découlent deux (2) modes d’accès présentés ci-après. 2.2.4.1. Au plan traditionnel La terre est considérée comme un patrimoine lignager ou familial et les principaux modes d’accès à la terre sont l’héritage et l’emprunt. L’accès à la terre et l’exploitation qui peut en être faite suivent des règles bien définies. Les femmes n’ont accès à la terre que par l’intermédiaire de leur mari ou d’un proche parent. D’une manière générale, il s’agit d’un prêt dans la mesure où elles peuvent du jour au lendemain perdre ces terres au profit du propriétaire. De ce fait, elles n’ont qu’un droit d’exploitation et non un droit de propriété. Par ailleurs, le jeune accède à la terre par héritage des terres familiales. Quant à l’étranger désirant obtenir des terres, il s’adresse à son hôte qui l’introduit auprès du chef de village. Ce dernier s’adresse au chef de terre qui décide de prêter ou non la terre. Dans le cas d’une décision favorable, aucune compensation financière n’est demandée, seulement un don en nature est fait. Les conflits fonciers se règlent généralement auprès du chef de terre appuyé par un collège de sages. Au cas où une solution n’est pas trouvée, l’administration demeure l’ultime voie de recours. 2.2.4.2. Du point de vue du droit moderne Sur ce plan, c’est la procédure légale d’acquisition de la terre qui confère un titre de propriété. Le système foncier avant le 16 juin 2009 était administrativement régi uniquement par la loi n° 014/96/ADP portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF) adoptée en 1984 et été relue en 1991, 1996, 2007 et en 2010. Depuis 2009, l’adoption de la loi N° 034-2009/AN, portant régime foncier en milieu rural est de plus en plus mise en application par l’administration locale. La commune de Kongoussi ayant bénéficié de l’appui du MCA, un service domanial opérationnel y est installé pour la délivrance d’attestation de possession foncière rurale (APFR). 2.2.4.3. Conflits fonciers En raison de cette situation bicéphale de la question foncière, et pour éviter les conflits, il est conseillé à chaque intervenant dans les localités de tenir informées les autorités aussi bien traditionnelles que communales. De fait, l’occupation et la gestion de l’espace font l’objet de nombreux conflits. Jusqu’à récemment, les conflits les plus récurrents étaient ceux entre agriculteurs et éleveurs. Depuis un certain temps, l’on note l’apparition d’un nouveau type de conflit foncier lié à l’occupation de la terre pour l’orpaillage. En effet, les sites d’orpaillage touchant à la fois les terres agricoles et pastorales, les acteurs de ces activités se retrouvent souvent en conflit avec les orpailleurs.

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2.2.5. Organisations et Institutions locales Dans chaque village, il existe deux conseillers municipaux, un Conseil villageois de développement (CVD), une représentation de la chambre régionale d’agriculture (composé de 4 personnes : Agriculteur, éleveur, environnement, autre activité importante dont au moins une femme) De plus, dans le sous-bassin versant concerné par l’étude, chaque village est dirigé par un chef coutumier. Dans le cadre de la promotion de leurs activités (agricoles et autres), beaucoup d’organisations paysannes (OP) ont été créées. Cependant, ces OP ne sont pas toujours fonctionnelles ou fonctionnent mal en devenant des structures à caractère familial. Les structures plus évoluées se rencontrent dans les chefs-lieux de communes. Il s’agit surtout des structures suivantes :  fournisseurs d’intrants et d’équipements ;  acheteurs de produits agricoles ;  institutions de micro finances ;  projets et programmes ;  ONG et associations ;  structures d’appui-conseil ;  organisations faîtières provinciales. Le tableau ci-dessous indique des institutions existant au niveau de Kongoussi et sont susceptibles d’intervenir dans le sous-bassin versant. Tableau 8 : Liste des institutions rurales de la province du Bam Fournisseurs Institutions Projets/Pro ONG et Structures Faîtières d’intrants et de micro grammes Associatio d’appui- provinciales d’équipements finances ns conseil  AGRODIA  URCBAM  PROFIL  AZND  Services  UPPS/Bam de  COCIMA  URCPB  PAFASP  AJPEE  FUGECOM/Kon l’agricul goussi ;  Commerçants  FAARF  Neer  FUGN ture TAMBA  SCOOBAM  Cooper  Associat  APP Galor  PER/ ion pour la  Union féminine BRACED Sougr Namanegbzanga  Codec producti noma des  Program on du  Béogo- productrices du me de niébé Biiga niébé Renforce  AJPEE  OCADES ment de  Union  AZND la provinciale des Résilienc  PER producteurs de e et de sésame  CPS

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l’insécuri (comité  Union té provinci provinciale des aliment al de producteurs aire présélec semenciers. tion  PRP  Union (Projet provinciale des riz producteurs de pluvial) coton  PAPSA  Union provinciale des éleveurs Source : SPAT BAM

2.2.6. Synthèse des atouts et contraintes du milieu humain Le sous-bassin versant est caractérisé par sa population en nombre relativement élevé (les estimations tendent vers 300 habitants au km2 en 2020). Cela ajouté à leur faible capacité technique, il y a de quoi craindre qu’il ne puisse relever le défi du développement durable qui suppose que l’on se développe sans détruire les ressources naturelles. L’on peut néanmoins identifier quelques aspects positifs/favorables et négatifs/défavorables à l’exécution du présent plan d’aménagement dans un tableau comme ci-dessous. Tableau 9 : Les atouts et contraintes du milieu humain Les atouts Les contraintes  Sur le plan numérique, la main d’œuvre  La forte pression démographique (près est disponible du fait de la jeunesse de 300 habitants au km² en 2020 soit 3 relative de la population habitants par hectare) sur les ressources  La population est déjà suffisamment consciente du problème de dégradation  Le désintéressement des jeunes par des ressources naturelles rapport à l’agriculture, du fait de son caractère aléatoire et de la faiblesse de  Le projet a le soutien des autorités la productivité agricole traditionnelles  L’impact de l’orpaillage sur les jeunes  Hormis les nouvelles organisations que l’on peut créer, il existe beaucoup d’OP  La faible capacité technique de la dans tous les domaines que l’on peut population travailler à dynamiser en cas de besoin Source : CEFCOD 2016 La croissance de la population semble beaucoup plus élevée alors que les capacités techniques de production ne sont pas en adéquation. Les ressources naturelles se

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dégradent au fil du temps, ce qui compromet l’autosuffisance alimentaire dans le sous- bassin versant.

2.3. ACTIVITES ECONOMIQUES En général, la population mène diverses activités parmi lesquelles figurent l’agropastoralisme, l’artisanat, l’exploitation artisanale de l’or. De ce qui est constaté sur le terrain, il n’y a pas lieu de citer la pêche ou la chasse, car la matière n’existe pratiquement plus. L’agropastoralisme occupe la première place et concerne l’ensemble de la population. De nos jours, même les Peuls qui naguère se consacraient exclusivement à l’élevage (bovins, ovins, caprins, volailles…) sont obligés de pratiquer la production végétale en raison de la restriction et de la dégradation des ressources naturelles (terres, eau, végétation et faune). Au Burkina Faso, la province du Bam, où est localisé le sous-bassin versant, fait partie des provinces régulièrement déficitaires en production vivrière.

2.3.1. Système de production Les producteurs associent les spéculations afin de satisfaire leurs besoins surtout d’ordre alimentaire. L’esprit de produire pour le marché n’étant pas la préoccupation principale. C’est ainsi que dans la même exploitation, production végétale et production animale se côtoient. On peut compter plusieurs spéculations (céréale : sorgho, maïs, mil ; légumineuses : arachide, niébé, voandzou) pratiquées par le même producteur en même temps que l’élevage (aviculture, petits ruminants et autres). Ce système de production a l’avantage d’être à la portée de tous y compris les plus vulnérables.

2.3.2. Production agricole 2.3.2.1. Caractéristiques La production agricole pratiquée en pluviale (production vivrière, production de rente) constitue la principale activité des populations et procure aux ménages l’essentiel de leurs nourritures et revenus. Pour des raisons liées à l’ignorance, la population a longtemps pratiqué l’agriculture extensive sur brulis et a donc très clairement contribué à une dégradation accélérée de ses ressources naturelles. Actuellement, la pratique de la jachère jadis utilisée devient de plus en plus rare à cause de l’exiguïté de l’espace. D’eux- mêmes ou appuyés par des partenaires, les producteurs pratiquent les nouvelles techniques de production afin de protéger et de restaurer le peu de ressources qui leur reste même en état dégradé. Parmi les techniques évoquées, l’on cite celles de la CES/DRS qui visent à protéger et à améliorer l’état des ressources naturelles. L’agriculture reste traditionnelle avec la daba comme outil principal de travail. On assiste toutefois au développement progressif de la traction animale (traction asine, bovine), voire l’utilisation du tracteur. Cependant, la majorité des producteurs déclarent ne pas avoir les moyens financiers pour acquérir ces outils modernes de production.

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Le faible niveau technique des producteurs conjugué à certains facteurs naturels (faiblesse, agressivité et mauvaise répartition pluviométrique) fait que les rendements agricoles sont très bas et la population lutte pour l’autosuffisance alimentaire qui semble devenir un rêve pour elle. La production maraîchère n’est pas développée dans les villages du sous-bassin versant en raison des difficultés liées à la disponibilité de l’eau. Les données collectées font état d’un site maraîcher digne de ce nom uniquement dans le village de Loagha fonctionnant avec un puits maraîcher et un dispositif d’irrigation goutte-à-goutte. L’ognon est la principale spéculation de ce site. En dehors de ce site, ont été signalées des actions familiales de production maraîchère sans grande envergure. 2.3.2.2. Estimation de la production agricole Faute de données fiables à l’échelle du sous-bassin versant, nous présentons des données à l’échelle provinciale à titre indicatif. Les principales spéculations agricoles sont le sorgho, le maïs, le mil, le sésame, le niébé et le riz. Dans l’ensemble, les superficies emblavées ont évolué passant de 51 000 ha à 82 000 ha en dix ans. Quant aux rendements qui constituent le paramètre le plus important, ils restent inférieurs à une tonne à hectare pour l’ensemble des spéculations.

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Tableau 10 : Production agricole des 10 dernières campagnes de la province du Bam Année Nature Mil Maïs Riz Sorgho Blanc Arachide Sésame Niébé Voandzou Total Superficie (ha) 17 400 1 738 12 28 088 2 264 18 696 1 380 51 595 2005-2006 Rendement (kg/ha) 730 859 - 246 447 - 566 565 Production (T) 13 241 1 511 42 16 874 1 073 72 9 356 771 42 940 Superficie (ha) 23 732 1 550 61 36 975 1 824 229 1 034 1 506 66 912 2006-2007 Rendement (kg/ha) 650 600 480 558 317 87 354 171 Production (T) 15 154 1 122 199 24 548 628 39 9 278 337 51 306 Superficie (ha) 23 452 2 308 234 39 238 3 118 144 1 522 1 507 71 523 2007-2008 Rendement (kg/ha) 808 997 1 577 1 047 737 597 683 729 Production (T) 17 271 2 292 377 35 951 2 390 109 21 270 1 087 80 747 Superficie (ha) 20 639 3 439 288 40 310 3 817 43 406 1 396 70 337 2008-2009 Rendement (kg/ha) 576 593 1 680 646 493 293 354 695 Production (T) 13 724 2 065 938 26 485 1 980 32 10 919 983 57 126 Superficie (ha) 26 309 2 934 741 45 332 3 940 27 681 1 791 81 754 2009-2010 Rendement (kg/ha) 663 797 493 751 609 440 819 831 Production (T) 21 322 2 379 921 41 415 2 509 31 19 754 1 490 89 821 Superficie (ha) 23 024 2 318 769 35 581 3 543 - 503 1 842 67 581 2010-2011 Rendement (kg/ha) 570 714 1 932 631 369 - 576 543

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Année Nature Mil Maïs Riz Sorgho Blanc Arachide Sésame Niébé Voandzou Total Production (T) 14 322 2 380 1 202 21 545 1 581 8 13 966 894 55 898 Superficie (ha) 23 024 2 318 769 35 581 3 543 - 503 1842 67 581 2011-2012 Rendement (kg/ha) 942 750 769 917 634 - 641 673 Production (T) 19 069 2 218 336 31 316 1 791 20 13 783 1 680 70 212 Superficie (ha) 19452 2 868 813 33 435 2 744 1 368 2 458 63138

2012-2013 Rendement (kg/ha) 942 750 769 917 634 - 641 673 Production (T) 19 069 2 218 1 336 31 316 1 719 20 13783 1 680 71 141 Superficie (ha) 20 409 3 780 936 45 137 3 238 103 2 075 1 919 77 597 2013-2014 Rendement (kg/ha)

Production (T) 15 371 2 191 575 36 617 1 341 25 11 196 1 092 68 408 Superficie (ha) 26 712 2 485 507 43 271 3 388 1 317 2 569 1 834 82 083 2014-2015 Rendement (kg/ha) 610 1 080 338 - 631 567 747 511 Production (T) 19 937 2 604 1 198 38 260 2 242 846 15 553 937 81 577 Superficie (ha) 24972 2736 554 43 458 3617 872 1881 1552 79642 2015-2016 Rendement (kg/ha) 629 734 3442 - 662 325 754 683 Production (T) 15713 2009 1907 27 740 2391 282 16044 1061 67147 Source : DGESS/MAAH

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2.3.2.3. Bonnes pratiques de production utilisées Pour faire face à la situation, les différents acteurs (producteurs, système d’encadrement national et partenaires) développent des efforts dans le sens de l’acquisition et l’utilisation de pratiques en vue d’améliorer la productivité et la production agricole de leurs exploitations. Les pratiques répertoriées dans le sous-bassin versant se répartissent en (i) pratiques de protection des sols et restauration des sols, (ii) pratiques de fertilisation des sols et (iii) pratiques d’amélioration du potentiel productif des cultures. a. Actions de protection/restauration des sols Diguettes en cordons pierreux Les diguettes en cordons pierreux sont utilisées par la population pour obtenir l’augmentation de l’infiltration de l’eau dans la parcelle et la réduction de l’érosion hydrique. Les principales contraintes liées à l’utilisation de cette technologie sont :  la demande en main d’œuvre importante que requiert l’activité ;  la non-disponibilité des moellons à certains endroits ;  le faible niveau d’équipement des producteurs en pioche, barre à mine, marteau, brouettes, niveau à eau, corde, gants, bottes, nécessaires à la construction des ouvrages ;  la difficulté de transport des moellons jusqu’au site d’aménagement. Digue filtrante Les digues filtrantes sont des barrières physiques pour ralentir le ruissellement et arrêter le ravinement quand l’importance du flux d’eau dépasse les capacités de rétention des cordons pierreux. Les contraintes liées à la réalisation des digues filtrantes sont les mêmes que celles des cordons pierreux, mais encore en plus importantes. Bande enherbée Les bandes enherbées sont des barrières biologiques jouant les mêmes rôles que les cordons pierreux dans le contrôle du ruissellement et la lutte contre l’érosion des sols avec l’avantage supplémentaire de produire de la paille ou du fourrage pour le producteur. Elles sont souvent considérées comme étant une alternative dans les zones où les carrières de moellons ne sont pas disponibles pour la réalisation des cordons pierreux. Comme contraintes liées à la réalisation des bandes enherbées, l’on peut citer (i) la compétition pour l’eau, la lumière et les éléments nutritifs entre la bande et les cultures à proximité et (ii) la nécessité d’une coupe périodique de la bande enherbée qui engendre un travail supplémentaire. Le paillage Il est utilisé pour couvrir la surface des sols dénudés avec des matériaux organiques notamment les végétaux afin de favoriser la rétention de l’humidité et l’activité de la vie 41

du sol qui augmente sa fertilité. Le paillage protège la surface du sol contre les impacts destructeurs des gouttelettes d’eau de pluie (effet splash) et conserve l’humidité du sol par la réduction de l’évaporation. Les contraintes liées à la réalisation du paillage sont la :  nécessité d’une main-d’œuvre importante pour la fauche et la collecte de la paille ;  compétition entre les autres utilisations de la paille pour les animaux ;  faible disponibilité de la paille dans certaines zones. b. Actions de fertilisation Zaï Le Zaï est une technique traditionnelle originaire du Yatenga (nord du Burkina Faso). Le Zaï consiste à creuser des cuvettes de 24 cm de diamètre et de 10 à 15 cm de profondeur. La terre excavée est déposée en croissant vers l’aval du creux pour aider à capter les eaux de ruissellement. Les contraintes liées à la mise en œuvre du zaï sont :  Main d’œuvre importante pour la réalisation des trous de zaï ;  Faible disponibilité dans certaines localités de matières organiques, ces matières devant normalement entrer dans la conception des zaï ;  Les rendements peuvent être réduits en raison d’inondations temporaires qui influencent négativement le développement des cultures dans les trous de zaï. Demi-lune C’est une structure semi-ouverte en demi-cercle qui permet de collecter l’eau de ruissellement et de favoriser son infiltration en créant une dépression à la surface des sols encroûtés. Les contraintes liées à la réalisation des demi-lunes sont :  une main-d’œuvre importante ;  la faible disponibilité de la matière organique pour la fertilisation ;  la faible maitrise de la technique qui conduit souvent à des inondations compromettant ainsi la fertilité du sol préparé. La production et l’utilisation de la matière organique A l’image du pays, la majeure grande partie des sols de la zone a un taux de matière organique inférieur à 1 % si bien que la fabrication et l’utilisation de la matière organique revêtent une importance particulière. Le compostage est une pratique connue dans le sous-bassin versant. Il consiste à mettre les matières organiques d’origine végétale et animale en fermentation pendant une certaine période afin de réduire leur rapport C/N et de les assainir avant l’apport au champ. Les contraintes liées à la réalisation du compostage sont les suivantes.

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 Le compostage requiert une main-d’œuvre importante pour l’ouverture des fosses, la collecte des matériaux ;  La disponibilité de l’eau et des matières organiques sont des conditions nécessaires ;  L’acquisition de l’équipement (pioche, pelle, fourchette, gant, botte, ciment) est également une nécessité. L’utilisation des engrais minéraux Les engrais minéraux sont faiblement utilisés dans les villages du sous-bassin versant. Le NPK est utilisé à faible dose (100 kg de NPK par ha selon certains témoignages) par certains producteurs. Cette faiblesse d’utilisation s’explique par les coûts élevés des engrais. c. Amélioration du potentiel végétal Afin d’augmenter l’efficacité des facteurs de production (terre, eau, travail), des efforts sont faits de sorte à obtenir des variétés plus performantes (potentiel de rendement élevé) et dont le cycle s’adapte mieux au climat actuel. Des variétés améliorées existent aujourd’hui pour l’ensemble des spéculations pratiquées et sont utilisées par les producteurs du sous-bassin versant. Des producteurs semenciers ont été formés dans les villages du sous-bassin versant pour la production de semences certifiées. Au niveau de la province du Bam existe une union des producteurs semenciers regroupant les producteurs des villages de la province. On a des variétés à haut rendement dont le cycle est raccourci pour tenir compte de notre courte saison pluvieuse. Au niveau du maraichage, l’on rencontre des variétés hivernales. Les contraintes inhérentes à l’utilisation des variétés améliorées sont principalement les suivantes.  Les variétés améliorées sont souvent plus sensibles aux attaques parasitaires que les variétés locales ;  Les variétés améliorées sont plus exigeantes en terme de calendrier cultural (date de semis, calendrier d’entretien, de traitement phytosanitaire et de fertilisation), en terme de fertilisation minérale (dose globale voire le fractionnement nécessaire) ;  Les semences disponibles ne sont pas toujours de qualité. En effet, pour les différentes spéculations produites dans le sous-bassin, les variétés améliorées actuellement disponibles sont en majorité hybrides et pour cela sont relativement instables. Même dans les meilleures conditions de production, leur potentiel génétique se dégrade avec le temps. Cela nécessite que l’on renouvelle les semences pratiquement chaque année alors que tous nos producteurs n’ont pas encore cette habitude. De plus, les conditions d’isolement pendant la production des semences ne sont pas suffisamment maitrisées par nos producteurs de semences ce qui entraine l’obtention d’autres variétés ;

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 De façon consciencieuse, certains commerçants vendent de la mauvaise semence avec pour seul objectif d’avoir de l’argent. 2.3.2.4. Atouts et contraintes de la production agricole D’une manière générale, les principaux atouts et contraintes liés à la production agricole dans le sous-bassin versant sont les suivants.  Les atouts On note de plus en plus l’adoption de nouvelles techniques et technologies allant dans le sens de l’augmentation de la productivité des terres comme les techniques de CES/DRS, les techniques de fertilisation ainsi que les techniques d’amélioration variétale. De plus, l’existence de techniques, et l’utilisation de matériels et de variétés de toutes espèces de plus en plus performantes constituent des atouts dans la production agricole. Les producteurs semenciers sont organisés depuis le département jusqu’au niveau Région.  Les contraintes L’insuffisance des capacités techniques limite l’utilisation des nouvelles techniques et technologies. On a souvent du mal à introduire des innovations surtout à cause de l’ignorance de certains producteurs. Le rythme de dégradation du potentiel productif naturel qui dépasse celui de la progression de l’acquisition des capacités techniques constitue lui aussi une contrainte majeure. Enfin, l’insuffisance de plus en plus criante de moyens techniques, financiers et matériels pour faire face aux principales difficultés liées aux facteurs de production freine fortement l’essor de la production agricole.

2.3.3. Production animale 2.3.3.1. Caractéristiques L’élevage est pratiqué par l’ensemble de la population du sous-bassin versant. On distingue des agropasteurs qui complètent leur production végétale par l’élevage de la volaille, des petits ruminants (moutons et chèvres principalement) ainsi que quelques têtes de bœufs (traction animale ou embouche). A côté des agropasteurs cohabitent des Peuls détenant d’importants effectifs de bovins complétés souvent par des moutons ou des chèvres. A l’image de la production agricole, la production animale reste quasi traditionnelle et faiblement productive. Le système d’élevage est extensif, les animaux n’ont quasiment pas de logement et quand les logements existent ils ne sont pas adéquats. Le bétail n’a quasiment pas d’autres sources d’alimentation en dehors des pâturages naturels. Cela dégrade les ressources (sols et végétation) alors que les aliments prélevés sur les parcours sont souvent de faible qualité et en quantité insuffisante pour les troupeaux. Au total, les techniques de production animale utilisées restent artisanales et archaïques. Toutefois, avec la raréfaction des ressources naturelles (terres, pâturage, points d’abreuvement), des formes semi-intensives d’élevage (embouche bovine et ovine) se développent de plus en plus dans la zone.

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2.3.3.2. Cheptel La population élève principalement des bovins, ovins, caprins, volailles, porcins et asins. En raison de l’absence de données sur le cheptel des villages du sous-bassin versant, les tableaux ci-dessous donnent à titre indicatif les statistiques sur les effectifs du cheptel de 2011 à 2016 pour les deux communes de Kongoussi et Tikaré.

Tableau 11 : Effectifs du cheptel de la commune de Kongoussi ANNEES Espèces 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Bovins 27 591 28 143 28 706 29 280 29 865 30 462 Ovins 51 437 52 980 54 570 56 207 57 893 59 630 Caprins 75 472 77 736 80 068 82 470 84 944 87 492 Asins 6 064 6 185 6 309 6 435 6 564 6 695 Porcins 7 959 8 118 8 281 8 446 8 615 8 788 Equins 225 227 230 232 234 239 Volailles 182 862 188 348 193 998 199 818 205 813 211 987 Sources : ZATE/Kongoussi

Tableau 12 : Effectifs du cheptel de la commune de Tikaré Espèces Années Bovins Ovins Caprins Porcins Asins Equins Volailles 2007 14 235 25 801 37 831 4 100 3 211 116 91 676 2008 14 486 26 591 38 974 4 207 3 254 119 95 418 2009 14 822 27 364 40 150 4 276 3 258 122 97 280 2010 15 118 28 185 41 355 4 362 3 323 124 100 198 2011 15 420 29 031 42 596 4 449 3 389 126 103 204 2012 15 728 29 902 43 874 4 538 3 457 129 106 300 2013 16 043 30 799 45 190 4 629 3 526 131 109 489 2014 16 364 31 723 46 546 4 721 3 596 134 112 774 2015 16 691 32 675 47 942 4 816 3 668 136 116 157 2016 17 025 33 655 49 380 4 912 3 742 139 119 642 Sources : ZATE/Tikaré

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2.3.3.3. Bonnes pratiques de production animale Dans le domaine de la production animale, les populations du sous-bassin versant et leurs partenaires d’appui développent certaines pratiques qui sont jugées bonnes. En effet, afin de moderniser les techniques de production, des améliorations ont été introduites qui visent les habitats, l’alimentation, le soin et l’amélioration génétique des animaux. Il s’agit principalement des actions suivantes.  Dans le domaine de l’habitat, des prototypes de poulaillers sont vulgarisés en fonction de la capacité de production du producteur ;  La pratique de l’embouche ovine et bovine constitue une réalité dans le sous- bassin versant. Elle permet d’accroitre la valeur ajoutée des animaux d’élevage et constitue une source importante de revenus ;  Concernant l’alimentation des animaux et singulièrement dans le domaine de l’embouche, des techniques de rationnement sont vulgarisées avec complémentation de fourrage, d’aliment concentré (SPAI) et de sels minéraux. En outre, certains producteurs pratiquent la fauche et conservation du fourrage naturel ainsi que la culture fourragère ;  Dans le domaine de la santé animale, on assiste de plus en plus à l’utilisation des produits vétérinaires (vaccins, déparasitant, etc.) par les producteurs. Des vaccinateurs villageois ont été formés dans les villages du sous-bassin et ont pour rôle d’appuyer le service d’élevage dans les campagnes de vaccination ;  Pour l’amélioration du potentiel animal, hormis les méthodes de croisement naturel des animaux, on assiste actuellement à la vulgarisation de la méthode d’insémination artificielle. En outre certains producteurs ont adopté les pratiques de coupe et conservation du fourrage, cultures fourragères, stabulation du bétail, les embouches bovines et ovines 2.3.3.4. Mauvaises pratiques de production animale De mauvaises pratiques relatives à la production animale continuent d’exister dans le sous-bassin versant, parmi lesquelles l’on a :  la divagation des animaux qui compromet les actions de reconstitution du couvert végétal ;  le nombre croissant des vaccinateurs clandestins des petits ruminants. Ces acteurs non reconnus qui utilisent en outre des produits prohibés constituent une menace sérieuse pour la production animale et la santé humaine. En plus de ces mauvaises pratiques, les contraintes suivantes viennent handicaper l’essor de l’élevage dans la zone.  La plupart des éleveurs n’ont toujours pas compris qu’ils doivent aussi cultiver pour nourrir leurs animaux au lieu de compter uniquement sur les ressources naturelles ;

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 Les espaces de pâture sont rares dans la zone et le peu qui existe est quasiment nu avec une capacité de charge pratiquement nulle. On note l’existence d’une zone à Sakou pouvant servir de zone de pâture. Ces espaces n’ont pas fait l’objet d’aménagement (délimitation) en vue de leur sécurisation ;  Les pistes à bétail délimitées n’existent pas dans le sous-bassin versant, ce qui cause des conflits en raison des dégâts d’animaux notamment en saison pluvieuse. Il semble que les pistes de bétail existent, mais ne sont pas matérialisées et sécurisées.

2.3.4. Exploitation forestière 2.3.4.1. Exploitation des PFNL L’exploitation et la transformation des produits forestiers non ligneux (PFNL) sont très répandues dans le sous-bassin versant. Cette activité est surtout le fait des femmes que l’on retrouve en nombre important dans les différents maillons des filières existantes. Les plus importantes espèces pourvoyeuses de PFNL dans la zone sont le baobab, le karité, le néré, le tamarin, les lianes, le raisinier sauvage. Les PFNL exploités contribuent beaucoup à la complémentation alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à la production de revenus substantiels pour les acteurs impliqués. 2.3.4.2. Exploitation du bois Le bois de chauffe constitue la source principale d’énergie pour la préparation des aliments ainsi que le chauffage pendant les périodes froides. Aucune forêt officielle n’existant dans le sous-bassin versant, la pression est grande sur les reliques de ressources végétales pour la satisfaction entière des besoins de toute la population en bois de chauffe, le gaz n’étant pratiquement pas utilisé dans la zone. Pour les besoins de construction de hangars, de maison et de grenier principalement, les populations utilisent comme bois de service des perches provenant des formations naturelles et des sites agroforestiers. Le bois est également exploité pour la confectionner les manches des outils, les ustensiles de cuisine comme des mortiers, pilons, spatules et pour la fabrication des objets artisanaux (chaises, de lits, tabourets, etc.) 2.3.4.3. La chasse et la pêche La pratique de la chasse est quasi-inexistante dans le sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré, car la concentration des villages est telle qu’il n’y a plus d’espace pour les animaux sauvages. De même, dans le sous-bassin versant, il n’y a pas non plus de réservoir d’eau suffisant pour permettre la pêche. Les pentes sont raides et les ravinements ne favorisent pas les étangs d’eau naturels. 2.3.4.4. Bonnes pratiques dans le domaine de la foresterie En vue d’améliorer la disponibilité des ressources ligneuses dans le sous-bassin versant, les populations mènent des actions de reboisement. Seuls les villages de Sakou et Loagha comptent une pépinière produisant des plants pour le reboisement. Ainsi chaque année

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des plantations sont effectuées avec des espèces aussi bien locales qu’exotiques. Dans chacun des villages des sites de reboisement existent. 2.3.4.5. Mauvaises pratiques dans le domaine de la foresterie Les mauvaises pratiques suivantes ont été répertoriées dans le domaine de la foresterie dans le sous-bassin versant.  Coupe du bois vert. Malgré la faible disponibilité de ressources ligneuses, l’exploitation du bois vert pour diverses utilisations est une pratique courante dans la zone ;  Récolte des fruits immatures du néré et du karité. Dans le domaine de l’exploitation des PFNL, cette mauvaise pratique de récolte existe dans la zone. Elle compromet la régénération des espèces pourvoyeuses de PFNL concernées. Outre ces mauvaises pratiques, la forte pression de l’agriculture et de l’élevage constituent les principales menaces concernant les ressources forestières dans le sous- bassin versant. Le fort ravinement et le développement de l’orpaillage constituent eux aussi un facteur défavorable dans le domaine, car ils aboutissent à la destruction des arbres. Cette situation est telle que ces ressources sont en régression continuelle et il est urgent de développer des actions en vue d’inverser cette tendance.

2.3.5. Exploitation artisanale de l’or Cette activité est très développée dans la zone. Elle occupe une grande partie de la population jeune au détriment des autres activités comme l’agriculture. C’est une activité non organisée et non encadrée si bien que finalement ses conséquences négatives pourraient l’emporter sur ses conséquences positives. En effet, contrairement à la règlementation, des produits chimiques sont utilisés pour l’extraction de l’or toute chose qui pollue les sites concernés.

2.3.6. Synthèse des atouts et contraintes des activités économiques Les activités économiques malgré leur diversité dans l’ensemble souffrent de difficultés liées au niveau technique de la population, à la pauvreté qui est aggravée par les conditions naturelles. Une synthèse est donnée dans le tableau ci-dessous. Tableau 13 : Les atouts et les contraintes des activités économiques Les atouts Les contraintes  Les activités économiques possibles  L’insuffisance des capacités techniques sont diversifiées  L’insuffisance des moyens financiers et  Beaucoup de technologies nouvelles matériels sont disponibles de par le monde  Le faible niveau d’organisation des  Beaucoup de structures sont là pour producteurs (beaucoup d’organisations accompagner les populations (Etat, existent, mais ne fonctionnent pas) associations, ONG…)  La dégradation des conditions  L’ouverture au reste du monde propose naturelles (sol, climat) des opportunités Source : CEFCOD 2016

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2.4. Synthèse générale des atouts et contraintes au développement La population du sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré rencontre des difficultés à se développer tout en maintenant les ressources naturelles en bon état. La dégradation des ressources naturelles constitue un facteur défavorable à la conduite des activités de développement de la zone. Le tableau ci-dessous fait le point des atouts et contraintes liées à la fois au milieu physique, humain et aux activités économiques.

Tableau 14 : Synthèse générale des atouts et contraintes Paramètres Atouts Contraintes MILIEU  Bon drainage des sols  Sècheresse et forte érosion PHYSIQUE  Quantité d’eau de pluie assez  Irrégularité et inégale répartition des satisfaisante pluies  Présence de gisements de  Courte durée de la saison des pluies minerais  Exploitation anarchique et artisanale  Présence de sols riches de de l’or qualité différente  Insuffisance de moyens pour  Les sols sont aptes aux cultures l’exploration et l’exploitation des vivrières, maraîchères et de minerais disponibles rente  Dégradation accélérée des sols ;  Présence de nombreuses  Forte sensibilité des sols à l’érosion espèces végétales  Fortes pentes des terres  Présence d’îlots de forêts inter- villageoises  Mauvaises pratiques agropastorales  Présence de faune aviaire  Dégradation continue du couvert importante végétal  Destruction des niches écologiques de reproduction et de refuges MILIEU  Sur le plan numérique, la main  La forte pression démographique HUMAIN d’œuvre est disponible du fait (près de 300 habitants au km2 soit 3 de la jeunesse relative de la habitants par hectare) sur les population ressources.  La population est déjà  Le désintéressement des jeunes vis-à- suffisamment consciente du vis de l’agriculture du fait du caractère problème de dégradation des aléatoire et très faible de la ressources naturelles. productivité agricole  Le projet a le soutien des  L’impact de l’orpaillage sur les jeunes autorités traditionnelles,  La faible capacité technique des  Hormis les nouvelles populations organisations que l’on peut créer, il existe beaucoup d’OP

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Paramètres Atouts Contraintes dans tous les domaines que l’on peut travailler à dynamiser en cas de besoin ACTIVITES  Les activités économiques  L’insuffisance des capacités ECONOMIQUES possibles sont diversifiées techniques  Beaucoup de technologies  L’insuffisance des moyens financiers nouvelles sont disponibles pour et matériels aider les producteurs  Le faible niveau d’organisation des  Beaucoup de structures sont là producteurs (beaucoup pour accompagner les d’organisations existent, mais ne populations (Etat, associations, fonctionnent pas) ONG…)  La dégradation des conditions  L’ouverture au reste du monde naturelles (sol, climat) propose des opportunités Source : CEFCOD 2016

2.5. DECOUPAGE EN ESPACES HOMOGENES

2.5.1. Occupation des terres L’espace est organisé en fonction des activités qui sont menées et surtout selon les ressources naturelles présentes. Ainsi, l’espace du sous-bassin versant est structuré comme suit. - Végétation naturelle composée de steppe arbustive et herbeuse ; - Zone de culture dans les champs de case et de brousse ; - Zone de pâturage au niveau des sols pauvres, des zipélés et des flancs de collines. Certaines de ces grandes unités d’occupation, les plus importantes sont perceptibles sur la carte d’occupation des sols ci-dessous.

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CARTE 9 : OCCUPATION DES TERRES DU SOUS-BASSIN VERSANT

Les unités d’occupations des terres, les superficies correspondantes et les pourcentages de chaque unité sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 15 : Etat d’occupation des terres en 2012 Unité d’occupation du sol Superficie Pourcentage (km²) Culture pluviale et territoire 39,25 42 % agroforestier Forêt-galerie 0,02 Négligeable Sol nu 0,58 1 % Steppe arbustive et herbeuse 53,13 57 % Surface en eau 0,02 Négligeable Total 93 100 % Source : BDOT 2012

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Il ressort du tableau que les principales unités d’occupation des terres sont par ordre d’importance les steppes arbustives et herbeuses (57 %) suivies des zones de cultures pluviales et d’agroforesterie (42 %). Les autres unités sont faiblement représentées.

2.5.2. Répartition en zones De l’ensemble des informations sur le milieu physique et l’occupation des terres, le sous- bassin versant est structuré en deux espaces distincts.  La première zone, où les altitudes sont faibles est sous une forte emprise humaine et où les villages se sont installées. Là, les populations s’adonnent majoritairement à l’agriculture ;  La seconde zone porte sur les hautes terres, où la végétation naturelle (steppes) est conservée et les sols inadaptés à l’activité agricole. La carte suivante permet de mieux percevoir ce découpage.

CARTE 10 : DECOUPAGE EN DEUX SOUS BASSINS HOMOGENES

2.5.3. Informations utiles liées à la mise en œuvre des activités sur le terrain Au cours de nos échanges avec la population dans les villages, il ressort deux types d’espaces à savoir les parcelles privées et les espaces non appropriés. Les parcelles privées individuelles constituées des champs essentiellement et autres espaces privés. Du point de vue de l'homogénéité, les parcelles privées sont moins

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dégradées parce que bénéficiant des soins du propriétaire. A ce niveau, de simples cordons pierreux suffisent pour protéger la parcelle contre l’érosion hydrique. De plus, la mobilisation de la population ne se pose pas quand il s’agira d’y mener des actions. Le reste de l’espace du sous-bassin versant n’appartenant à personne (routes, zones jugées inexploitables, lits de cours d’eau). Ces endroits sont souvent les lieux de ravinement très poussés et nécessitent du gros travail de réalisation de digues filtrantes. Pourtant les populations n’y mènent pas des actions de récupération des terres en vue de leur exploitation. C’est ainsi que les ravins s’y développent et atteignent souvent des dimensions telles que la population locale n’a plus les moyens d’en faire face. Un exemple est donné par la photo ci-dessous. Seul un ouvrage d’une grande ampleur à l’image d’un seuil d’épandage pourrait résoudre ce problème. Figure 5 : Ravinement à Birou (proximité de Loagha)

Nous avons constaté lors de la planification que la population est surtout préoccupée par les champs alors qu’il faut impérativement penser à une protection de l’ensemble du sous-bassin versant dans sa globalité. Il est nécessaire de veiller à cela.

2.5.4. Topo-séquence Du haut des sommets vers les lits mineurs des cours d’eau, on peut schématiser la topo- séquence telle qu’indiquée dans le schéma ci-dessous. On y distingue les paysages ci- après.  Les sites de forte pente : Ce sont les pentes des hautes collines qui sont presque inexploitables, car trop raides. Les sols sont du type gravillonnaire et les phénomènes d’érosion sont rares parce que ces sites sont épargnés des actions 53

de l’homme. L’eau est d’abord assez faible aussi bien en quantité qu’en énergie pour provoquer une forte érosion. Les formations végétales sur ces sites sont des steppes arbustives à herbeuses. De simples cordons pierreux suffisent pour arrêter un début de ravinement ;  Les plateaux, les glacis, les plaines et les bas-fonds présentent une configuration similaire par rapport à l’érosion : L’on y rencontre plusieurs types de sols que sont les sols gravillonnaires ou Zeguegdga en mooré, les sols sablonneux ou Zibiisga en mooré et les sols argileux ou Ziboolé en mooré. La végétation sur ces sites est de type steppes arbustives à arborées et savane arbustive. Dans les bas- fonds jouxtant les cours d’eau la végétation est de type ripisylve. Ces endroits sont habitables et l'on y pratique l’agriculture avec des spéculations comme le mil, le sorgho, le maïs, le riz, le niébé, l’arachide, le voandzou. Ils sont aussi accessibles pour le pâturage. A ce niveau, les effets d’érosion commencent à s’aggraver. On peut y rencontrer des phénomènes d’érosion en rigoles, des ravinements et de l’érosion en nappe. Les mesures de protection sont alors les cordons pierreux, les digues filtrantes, les seuils en gabions et la végétalisation ;  Le lit mineur du cours d’eau constitue le chemin principal de l’eau qui coule. C’est le lieu de concentration maximale de l’eau qui crée souvent de gros ravins. La végétation y est inexistante le plus souvent. Toutefois, on y trouve quelquefois des essences hydrophiles à l’image de Mitragyna inermis Le traitement de ces ravins nécessite des ouvrages à la mesure de leur taille. Ce sont soit des digues filtrantes ou des seuils d’épandage.

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Figure 6 : Topo séquence et propositions d’aménagement Pente Plateau glacis Plaine Bas-fonds Lit

Sols Tanga ou sol Zeguegdga, Zibiisga, ziboolé, Zeguegdga, ziboolé, Sol Zibiisga, ziboolé, Zibiisga, ziboolé, gravillonnaire Sol gravillonnaire, sablonneux ou gravillonnaire, ou Sol sablonneux ou Zibaogo, Sol argileux argileux argileux sablonneux ou limoneux Utilisation Pâturage, sorgho Habitations, mil, sorgho, maïs, niébé, arachide, voandzou, pâturage sorgho, maïs, riz, pâturage

Risques ravinement Ravinement, érosion en nappe, ensablement ravinement

mesures Cordons pierreux, Cordons pierreux, digues filtrantes, gabionnage, végétalisation Digues filtrantes, végétalisation gabionnage, seuils d’épandage

Source : CEFCOD 2016

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III. PLANIFICATION DES ACTIVITES

3.1. ORIENTATIONS L’aménagement du sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré visera à restaurer ses ressources en dégradation pour promouvoir la sécurité alimentaire et le développement économique au profit de la population. Cela passe par une valorisation suffisante des ressources et il est nécessaire d’explorer les axes suivants.  La protection du sous-bassin versant (Aménagements anti érosifs) ;  La restauration des ressources dégradées (Intensification de la production) ;  La valorisation des ressources (Renforcement des capacités des producteurs).

3.1.1. Vision Une vision pour le sous-bassin versant à l'horizon 2025 a été formulée comme suit : « Au bout de 10 ans, travailler à sortir de la misère (faim, soif, pauvreté), toute la population du sous-bassin versant par une bonne gestion des ressources naturelles »

3.1.2. Axes Les axes stratégiques à explorer se déclinent comme ci-dessous.  Axe I : Protection du sous-bassin versant. A travers cet axe, l’objectif est de concevoir un système d’ouvrages anti érosifs qui permette de conserver les eaux et les sols du sous-bassin versant. Les ouvrages peuvent aller des simples cordons pierreux aux seuils d’épandage en les associant si besoin ;  Axe II : Restauration des ressources dégradées. Par cet axe, nous entendons le comblement des ravins déjà creusés pour redonner des endroits où la végétation pousse et où l'on pourrait pratiquer l’agriculture. On entend aussi des actions de fertilisation des terres délavées et dénudées pour les rendre productives. Enfin, nous entendons la restauration de la végétation.  Axe III : Valorisation des ressources. Là, il s’agira d’utiliser des techniques appropriées de production pour valoriser au mieux les ressources terres et végétation. Il faut travailler à intensifier pour augmenter la productivité des terres.

3.1.3. Objectif global L’objectif du global du présent plan d’aménagement et de gestion est intitulé comme suit : « remettre le sous-bassin versant en état ». Cela comportera un vaste programme de protection (ouvrages anti érosifs) associé à des actions de restauration des ressources terres et végétation par la végétalisation et des apports de matières organiques. Cela permettra également une intensification de la production pour atteindre les objectifs souhaités.

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3.1.4. Objectifs spécifiques Afin d’atteindre l’objectif global énoncé plus haut, trois objectifs spécifiques sont fixés à savoir : OS1 : Aménager l’espace du sous-bassin versant OS2 : Intensifier la production agropastorale OS3 : Renforcer les capacités des acteurs

3.1.5. Logique d’intervention La logique d’intervention se présente selon le tableau ci-dessous. Tableau 16 : Logique d’intervention Hiérarchie des objectifs Logique d'intervention Objectif Global Remettre le sous bassin versant en état Objectif spécifique I OS1 : Aménager l’espace du sous bassin versant Résultat 1.1. R1.1. : L'espace du sous bassin versant est protégé Activités A1.1.1. Construire des ouvrages CES/DRS dans les champs

A1.1.2. Traiter les rigoles et ravins par des ouvrages CES/DRS A1.1.3. Doter les producteurs en matériels de CES/DRS Résultat 1.2. R1.2. : Des espaces de conservation et de pâture sont délimités, protégés, restaurés et enrichis en espèces utilitaires (fourragères, autres) Activités A1.2.1. Créer des forêts villageoises A1.2.2. Promouvoir les pratiques de la RNA et de l’agroforesterie dans les espaces forestiers et pastoraux A1.2.3. Protéger et renforcer les galeries forestières A1.2.4. Réhabiliter des sites aurifères A1.2.5. Créer des pépinières villageoises A1.2.6. Créer des espaces de pâture A1.2.7. Créer des pistes de bétail A1.2.8. Réaliser des plantations et reboisements A1.2.9. aménager des voies d’accès aux sites A1.2.10. Aménager des pistes ou routes inter-villageoises

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Résultat 1.3. R1.3. Des réservoirs d'eau sont créés (puits pastoraux, boulis, micro barrages) Activités A1.3.1. Réhabiliter/Créer des boulis A1.3.2. Créer des puits à grand diamètre A1.3.3. Réhabiliter/Créer des microbarrages A1.3.4. Construire des forages A1.3.5. Construire un forage pastoral A1.3.6. Construire des Puits pastoraux au niveau des parcs de vaccination A.1.3.7. Réhabiliter des forages A1.3.8. Créer des puits pastoraux Objectif spécifique II OS2 : Intensifier la production agropastorale Résultat 2.1. R2.1. La production végétale est intensifiée Activités A2.1.1. Réaliser des fosses fumières pour produire de la matière organique A2.1.2. Réaliser du zaï A2.1.3. Appuyer à l'acquisition de semences de qualité A2.1.4. Appuyer à l'acquisition d'engrais chimique A2.1.5. Créer des jardins maraichers et nutritifs d'au moins 0,25 ha Résultat 2.2. R2.2. La production animale est intensifiée Activités A2.2.1. Acheter des semences fourragères A2.2.2. Construire des fenils A2.2.3. Appuyer à l'acquisition de SPAI A2.2.4. Promouvoir le petit élevage (moutons, chèvres, porcs) au profit des femmes A2.2.5. Construire des parcs de vaccination A2.2.6. Promouvoir le micro crédit Objectif spécifique III OS3 : Renforcer les capacités organisationnelles et techniques des acteurs Résultat 3.1. R.3.1. Les producteurs sont organisés (ou OP existantes dynamisées)

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Activités A3.1.1. Organiser et installer le comité de gestion du SBV A3.1.2. Mettre en place ou dynamiser les COGES A3.1.3. Dynamiser les OP existants Résultat 3.2. R3.2. Les producteurs sont techniquement formés Activités A3.2.1. Former les producteurs aux techniques de conservation des eaux et des sols A3.2.2. Former les producteurs aux techniques de production végétale A3.2.3. Former les producteurs aux techniques de production animale A3.2.4. Former les producteurs à la gestion financière d'une exploitation A3.2.5. Former les producteurs à la Sécurisation foncière (formation sensibilisation) Résultat 3.3. R3.3. Des sensibilisations et voyages d'études sont organisés Activités A3.3.1. Organiser des voyages d'étude au profit du comité de gestion du bassin versant A3.3.2. Organiser et sensibiliser les exploitants traditionnels de l'or Source : CEFCOD 2016

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3.2. PLAN D’ACTION SUR 10 ANS

3.2.1. Coût du plan Le coût du plan d’aménagement et de gestion s’élève à 6 179 848 750 F CFA avec 659 514 875 F CFA comme apport des bénéficiaires et 5 520 333 875 F CFA à financer par les partenaires.

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Tableau 17 : Budget du PAG Actions ou projets Unité Quantité Coût Financement C U C T Bénéficiaires Partenaires A1.1.1. Construire des ouvrages CES/DRS dans les ha 4 600 62 000 285 200 000 28 520 000 256 680 000 champs A1.1.2. Traiter les rigoles et ravins par des ouvrages ha 3 400 62 000 210 800 000 21 080 000 189 720 000 CES/DRS A1.1.3. Doter les producteurs en matériels de kit 800 100 000 80 000 000 0 80 000 000 CES/DRS A1.2.1. Créer des forêts villageoises ha 30 50 000 1 500 000 150 000 1 350 000 A1.2.2. Promouvoir les pratiques de la RNA et de ha 50 25 000 1 250 000 125 000 1 125 000 l’agroforesterie dans les espaces forestiers et pastoraux A1.2.3. Protéger et renforcer les galeries forestières ha 11 656 250 7 218 750 721 875 6 496 875 A1.2.4. Réhabiliter des sites aurifères ha 170 25 000 4 250 000 425 000 3 825 000 A1.2.5. Créer des pépinières villageoises Unité 4 2 500 000 10 000 000 1 000 000 9 000 000 A1.2.6. Créer des espaces de pâture ha 30 50 000 1 500 000 150 000 1 350 000 A1.2.7. Créer des pistes de bétail km 10 50 000 500 000 50 000 450 000 A1.2.8. Réaliser des plantations et reboisements plants 754 200 150 113 130 000 11 313 000 101 817 000 A1.2.9. aménager des couloirs d’accès aux sites Km PM (Bouli, parcs de vaccination) A1.2.10. Aménager des pistes ou routes inter- km 40 500 000 20 000 000 2 000 000 18 000 000 villageoises A1.3.1. Réhabiliter/Créer des boulis Unité 17 10 000 000 170 000 000 17 000 000 153 000 000 A1.3.2. Créer des puits à grand diamètre Unité 10 5 000 000 50 000 000 5 000 000 45 000 000 A1.3.3. Réhabiliter/Créer des microbarrages Forfait 5 500 000 2 500 000 000 25 000 000 2 475 000 000 000 A1.3.4. Construire des forages Unité 8 8 000 000 64 000 000 640 000 63 360 000 Construire des parcs de vaccinations normalisés Unité 1 10 000 000 10 000 000 100 000 9 900 000 A1.3.5. Construire un forage pastoral Unité 1 8 000 000 8 000 000 80 000 7 920 000 A.1.3.6. Construire des Puits pastoraux au niveau Unité 3 8 000 000 24 000 000 240 000 23 760 000

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Actions ou projets Unité Quantité Coût Financement C U C T Bénéficiaires Partenaires des parcs de vaccination A.1.3.7. Réhabiliter des forages Unité 3 4 000 000 12 000 000 120 000 11 880 000 A1.3.8. Créer des puits pastoraux Unité 5 8 000 000 40 000 000 400 000 39 600 000 A2.1.1. Réaliser des fosses fumières pour produire Unité 16 600 30 000 498 000 000 49 800 000 448 200 000 de la matière organique A2.1.2. Réaliser du zaï ha 7 350 50 000 367 500 000 367 500 000 0 A2.1.3. Appuyer à l'acquisition de semences de Forfait 10 3 400 000 34 000 000 3 400 000 30 600 000 qualité A2.1.4. Appuyer à l'acquisition d'engrais chimique Sac 33 200 20 000 664 000 000 66 400 000 597 600 000 A2.1.5. Créer des jardins maraichers et nutritifs Unité 3 1 000 000 3 000 000 300 000 2 700 000 d'au moins 0,25 ha A2.2.1. Acheter des semences fourragères Forfait 10 1 000 000 10 000 000 1 000 000 9 000 000 A2.2.2. Construire des fenils Unité PM A2.2.3. Appuyer à l'acquisition de SPAI sac 17 000 12 000 204 000 000 20 400 000 183 600 000 A2.2.4. Promouvoir le petit élevage (moutons, Nombre 17 000 20 000 340 000 000 34 000 000 306 000 000 chèvres, porcs) au profit des femmes d'animaux A2.2.5. Construire un parc de vaccination Unité 1 6 000 000 6 000 000 600 000 5 400 000 A2.2.6. Promouvoir le micro crédit Forfait 1 20 000 000 20 000 000 2 000 000 18 000 000 A3.1.1. Former et installer le comité de gestion du Forfait 1 6 000 000 6 000 000 0 6 000 000 SBV A3.1.2. Mettre en place ou dynamiser les COGES Forfait 2 3 000 000 6 000 000 0 6 000 000 A3.1.3. Dynamiser les OP existants Forfait 1 3 000 000 3 000 000 0 3 000 000 A3.2.1. Former les producteurs aux techniques de session 51 1 500 000 76 500 000 0 76 500 000 conservation des eaux et des sols A3.2.2. Former les producteurs aux techniques de session 51 1 500 000 76 500 000 0 76 500 000 production végétale A3.2.3. Former les producteurs aux techniques de session 51 1 500 000 76 500 000 0 76 500 000 production animale A3.2.4. Former les producteurs à la gestion session 51 1 500 000 76 500 000 0 76 500 000

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Actions ou projets Unité Quantité Coût Financement C U C T Bénéficiaires Partenaires financière d'une exploitation A3.2.5. Former les producteurs à la Sécurisation session 51 1 500 000 76 500 000 0 76 500 000 foncière (formation sensibilisation) A3.3.1. Organiser des voyages d'étude au profit du nombre 3 6 000 000 18 000 000 0 18 000 000 comité de gestion du bassin versant A3.3.2. Organiser et sensibiliser les exploitants session 9 500 000 4 500 000 0 4 500 000 traditionnels de l'or TOTAUX 6 179 848 750 659 514 875 5 520 333 875 Source : CEFCOD 2016

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3.2.2. Chronogramme du plan Tableau 18 : Chronogramme des activités

Actions ou projets Localisation Unité Quan Chr Acteurs Responsables tité on ogr am me A N I A1.1.1. Construire des ouvrages Sous bassin versant ha 4600 46 Producteurs, Comité de CES/DRS dans les champs 0 comité de gestion gestion du SBV A1.1.2. Traiter les rigoles et ravins Sous bassin versant ha 3400 34 du SBV, CVD, par des ouvrages CES/DRS 0 Municipalité, AZND, DRYDEV, STD, autres partenaires A1.1.3. Doter les producteurs en Chaque village kit 800 40 DRYDEV, AZND, Comité de matériels de CES/DRS 0 comité de gestion gestion du SBV du SBV, Producteurs, STD, autres partenaires A1.2.1. Créer des forêts villageoises Sakou Mossi, ha 30 Producteurs, Comité de Sakou foulbé , comité de gestion gestion du SBV Loagha Mossi, Bognam du SBV, CVD, foulbé, Bognaam Mossi Municipalité, Dinguilga, Gonga AZND, DRYDEV, STD, autres Sakou foulbé , partenaires Loagha Mossi, Bognam foulbé, Dinguilga, Gonga A1.2.2. Promouvoir les pratiques de Kilou, Bognam Mossi, ha 50 la RNA et de l’agroforesterie dans les Loagha mossi, Loagha espaces forestiers et pastoraux foubé, Dinguilga, Sakou Mossi, Tamiiga, Tampèlega, Tikaré sect 3 A1.2.3. Protéger et renforcer les Yelkoto, Zano, Gonga, ha 11 galeries forestières Baribsi, kilou ouampega tampelga tamiga ritimiyinga

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A1.2.4. Réhabiliter des sites aurifères Sous bassin versant ha 170 Producteurs, Comité de comité de gestion gestion du SBV du SBV, CVD, Municipalité, AZND, DRYDEV, STD, autres partenaires A1.2.5. Créer des pépinières (Sakou Loagha) Unité 4 Producteurs, Comité de villageoises (Baribsi secteur 3) comité de gestion gestion du SBV A1.2.6. Créer des espaces de pâture Sakou ha 30 du SBV, CVD, Municipalité, A1.2.7. Créer des pistes de bétail Sakou-Bognaam km 10 AZND, DRYDEV, Sakou-Ritymgniga STD, autres Sakou-Rambo partenaires Sakou-Badnogo Sakou-Sakou Foulbé Baribsi-Zano A1.2.8. Réaliser des plantations et Sous bassin versant plants 8E+0 reboisements 5 A1.2.9. aménager des couloirs Sous bassin versant Km PM Producteurs, Comité de d’accès aux sites (Bouli, parcs de comité de gestion gestion du SBV vaccination) du SBV, CVD, A1.2.10. Aménager des pistes ou Sakou-Tampelga km 40 Municipalité, routes inter-villageoises Loagha-Bognaam- AZND, DRYDEV, Dinguilga STD, autres Gonga-Baribsi- partenaires Ouampèga A1.3.1. Réhabiliter/Créer des boulis Dans chaque village Unité 17 A1.3.2. Créer des puits à grand Loagha mossi (3 PGD), Unité 10 Producteurs, Comité de diamètre Loagha foulbé (3 PGD), comité de gestion gestion du SBV Sakou mossi (2 PGD), du SBV, CVD, Bognam mossi (2 PGD) Municipalité, A1.3.3. Réhabiliter/Créer des Tikaré, Kilou, Gonga- Forfai 5 AZND, DRYDEV, microbarrages Baribsi, Sakou-Mossi, t STD, autres Loagha-Mossi partenaires A1.3.4. Construire des forages Loga –Foulbé, Tikaré Unité 8 Sect 3, Gonga, Tampélga, Zano, Tamiiga, Ouampèga, Loagha-Mossi Construire des parcs de vaccinations Sakou Unité 1 normalisés A1.3.5. Construire un forage pastoral Parc de vaccination de Unité 1 Baribsi A.1.3.6. Construire des Puits Bognam, Unité 3 pastoraux au niveau des parcs de vaccination

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A.1.3.7. Réhabiliter des forages Bognam, Sakou, Sakou- Unité 3 Foulbé A1.3.8. Créer des puits pastoraux Zone de pâture de Unité 5 Sakou A2.1.1. Réaliser des fosses fumières Chaque village Unité 1660 16 Producteurs, Comité de pour produire de la matière 0 60 comité de gestion gestion du SBV organique du SBV, CVD, A2.1.2. Réaliser du zaï Chaque village ha 7350 73 Municipalité, 5 AZND, DRYDEV, STD, autres partenaires A2.1.3. Appuyer à l'acquisition de Chaque village Forfai 10 1 DRYDEV, AZND, Comité de semences de qualité t comité de gestion gestion du SBV du SBV, Producteurs, STD, autres partenaires A2.1.4. Appuyer à l'acquisition 200 sacs/ village Sac 3320 33 d'engrais chimique 0 20 A2.1.5. Créer des jardins maraichers Gonga Unité 3 Producteurs, Comité de et nutritifs d'au moins 0,25 ha comité de gestion, gestion du SBV AZND, TREE AID, STD, autres partenaires A2.2.1. Acheter des semences Chaque village Forfai 10 1 DRYDEV, AZND, Comité de fourragères t comité de gestion gestion du SBV A2.2.2. Construire des fenils Sous bassin versant Unité PM du SBV, Producteurs, STD, A2.2.3. Appuyer à l'acquisition de 100 sacs/village sac 1700 17 autres SPAI 0 00 partenaires A2.2.4. Promouvoir le petit élevage 100 Têtes/village Nomb 1700 17 (moutons, chèvres, porcs) au profit re 0 00 des femmes d'ani maux A2.2.5. Construire un parc de Sakou Unité 1 vaccination A2.2.6. Promouvoir le micro crédit Sous bassin versant Forfai 1 t A3.1.1. Former et installer le comité Sous bassin versant Forfai 1 1 DRYDEV, AZND, Comité de de gestion du SBV t comité de gestion gestion du SBV A3.1.2. Mettre en place ou dynamiser Sous bassin versant Forfai 2 du SBV, les COGES t Producteurs, STD, A3.1.3. Dynamiser les OP existants Sous bassin versant Forfai 1 autres t partenaires A3.2.1. Former les producteurs aux Chaque village sessio 51 Producteurs, Comité de techniques de conservation des eaux n comité de gestion gestion du SBV et des sols du SBV, CVD,

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A3.2.2. Former les producteurs aux Chaque village sessio 51 Municipalité, techniques de production végétale n AZND, DRYDEV, A3.2.3. Former les producteurs aux Chaque village sessio 51 STD, autres techniques de production animale n partenaires A3.2.4. Former les producteurs à la Chaque village sessio 51 gestion financière d'une exploitation n A3.2.5. Former les producteurs à la Chaque village sessio 51 Sécurisation foncière (formation n sensibilisation) A3.3.1. Organiser des voyages nomb 3 DRYDEV, AZND, Comité de d'étude au profit du comité de re comité de gestion gestion du SBV gestion du bassin versant du SBV, A3.3.2. Organiser et sensibiliser les Sous bassin versant sessio 9 Producteurs, STD, exploitants traditionnels de l'or n autres partenaires Source : CEFCOD 2016

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Répartition spatiale des actions retenues

CARTE 11 : SPATIALISATION DES ACTION

3.1. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE ET DE GESTION

3.1.1. Acteurs et leurs rôles Pour l’exécution et le suivi des activités du présent plan, sont considérés trois niveaux d’acteurs avec à chaque niveau, un acteur principal. Au niveau local, dans le sous-bassin versant, l’on a le comité de gestion du sous-bassin versant qui regroupe les représentants des dix-sept villages du sous-bassin versant et l’ensemble de la population bénéficiaire. Le comité de gestion joue le rôle principal au sein de cet ensemble. Dans les normes, le comité de gestion du sous-bassin versant devrait jouer le rôle de maître d’ouvrage mais des clarifications restent à faire quant à son encrage institutionnel dans les dispositifs institutionnels existants (AUE, CLE, CDV, etc.). Au niveau communal et provincial, on a l’AZND, les services étatiques, les communes et les autres partenaires (projets/programmes, ONG, secteur privé, associations). Dans le cadre de la mise en œuvre du programme DRYDEV, l’AZND constitue l’interface entre la population du sous-bassin versant et le programme au niveau central qui est Ouagadougou. Toutefois, le PAG allant au-delà de l’intervention de DRYDEV, des réflexions doivent être menées par l’ensemble des acteurs concernés en vue d’identifier

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de manière consensuelle la structure devant assurer la maîtrise d’œuvre de toutes les actions retenues. L’atteinte des objectifs et résultats du PAG est fortement tributaire des relations et des échanges entre tous les groupes d’acteurs. Il faudra que l’information circule pour que les acteurs principaux (Comité de gestion, AZND, R-MARP, SNV et TREE AID) parlent le même langage.

3.1.2. La prise en compte des aspects environnementaux La prise en compte des aspects environnementaux sera une préoccupation permanente des acteurs dans l’exécution du PAG en dépit du fait que celui-ci n’est pas susceptible d’avoir un impact grave sur l’environnement. Bien au contraire, sa conception vise une gestion durable des ressources naturelles du sous-bassin versant. Cette prise en compte s’effectuera principalement dans la mise en œuvre des activités du PAG susceptibles de générer des impacts négatifs sur l’environnement (réalisation de certaines infrastructures, aménagements entrainant des défrichements, etc.). Une investigation préalable sera faite à l’effet de déterminer l’ampleur des impacts possibles. Ensuite, les acteurs choisiront, le cas échéant, les variantes ayant le moins d’impact sur l’environnement et identifieront les mesures d’atténuation et les mesures de compensation à exécuter. Le tableau ci-après présente les activités susceptibles de générer des impacts négatifs, en fonction de leur ampleur. Tableau 19 : activités susceptibles de générer des impacts environnementaux négatifs Activité Impacts possibles Mesures possibles Création de retenue d’eau Destruction de la Actions de reboisement végétation Sensibilisations aux Maladies hydriques maladies hydriques Création de pistes rurales Destruction de la Actions de reboisement végétation

Le tableau est donné à titre indicatif. Les études préalables aux activités susceptibles de générer des impacts négatifs sur l’environnement préciseront les mesures d’atténuation et de compensation à mettre en œuvre.

3.1.3. Dispositif de mise en œuvre opérationnelle 3.1.3.1. Les acteurs et leurs rôles Afin d’assurer une mise en œuvre satisfaisante du PAG, chaque acteur doit jouer son rôle. Pour ce faire, est présentée dans le tableau suivant une liste des acteurs impliqués avec les attributions et rôles que chacun doit jouer. Tableau 20 : Rôle des acteurs

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Acteurs Rôles  Joue le rôle d’interface entre la population et les niveaux supérieurs  Véhicule l’information au sein de l’ensemble de la population d’une part, de la population vers les niveaux supérieurs d’autre part et aussi des niveaux supérieurs vers la population Comité de gestion  Organise la population lors des rencontres et travaux du sous-bassin  Dirige, réalise et suit les travaux dans les villages versant  Surveille le sous-bassin versant  Gère le matériel et autres biens destinés aux activités du sous- bassin versant  Participe à la mobilisation des ressources (humaines et financières) pour réaliser les investissements  Informe AZND des anomalies constatées  Participation au financement des activités  Réalise et suit les activités sur le terrain  Informe le comité de gestion des anomalies constatées Population du  Participe activement à la surveillance du sous-bassin versant sous-bassin  Applique les bonnes pratiques de gestion durable des versant ressources naturelles (champs de culture, terres, eaux, forêts, zones de pâture, berges, cours d’eau) à travers des actions de CES/DRS, la protection, la conservation, la gestion des espaces forestiers et pastoraux existants et la création d’autres possibles, etc.  Organise les activités de point de vue technique  Organise les interventions des autres partenaires (Etat, Communes, Projets/Programmes, ONG, Associations et secteur privé) autour des activités qui se déroulent dans le sous-bassin versant  Développe un marketing social sur le Plan à l'endroit de tous les acteurs ONG AZND  Fait la promotion du Plan auprès des bailleurs et des partenaires au développement  Coordonne la mise en œuvre du plan  Organise la concertation entre les acteurs  Suit la mise en œuvre du plan  Gère les réalisations du plan

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Acteurs Rôles  Transmet les doléances à DRYDEV et retourne avec les réponses quelle que soit leur forme  Veille à impliquer les autorités communales, les services techniques et les autorités coutumières dans la mise en œuvre du PAG  Appui les conseillers municipaux dans les villages concernés à la mise en œuvre du plan  Appui les conseillers municipaux dans les villages concernés au suivi de la mise en œuvre du plan Administrations  Appui les conseillers municipaux dans les villages concernés à communales la gestion des réalisations  Appui aux conseils villageois de développement (CVD), à la commission ad hoc et ses représentants villageois  Mobilisation des partenaires financiers et de la coopération décentralisée  Appuis techniques et financiers  Contrôle à priori et à posteriori Etat et ses structures  Suivi technique des activités sur le terrain déconcentrées  Appui à la diffusion et l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la gestion des ressources naturelles au niveau du sous-bassin versant

Partenaires  Appuis financiers à l’exécution des activités techniques et  Appuis techniques aux acteurs locaux financiers  Suivi de la mise en œuvre du plan  Exécution des travaux Prestataires  Renforcement des capacités des acteurs privés  Fourniture de biens et services

Le tableau montre qu’il y a beaucoup d’acteurs impliqués et qui doivent tous se comprendre. Cependant, le groupe des acteurs à la base ne maîtrisant pas la langue française il est important de procéder à la traduction de certains documents importants en Mooré aux fins de faciliter la communication. 3.1.3.2. Elaboration du plan annuel de travail Chaque année, il sera extrait du plan d’action, global, un programme annuel d’activités. La rencontre pour ce travail pourra se tenir au mois de septembre de chaque année, et regrouper l’ensemble des acteurs clés (comité de gestion, AZND, STD, mairie, autorité coutumière, autres partenaires).

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Au cours de la rencontre, les acteurs feront, dans un premier temps, le bilan de la mise en œuvre des activités de l’année en cours. Le bilan fera ressortir :  Le rappel des activités programmées ;  Les quantités exécutées pour chaque activité ;  Les explications des écarts entre les quantités programmées et les quantités exécutées ;  Les leçons tirées au cours de la mise en œuvre du programme annuel (mobilisation des ressources, implication des populations, recrutement des prestataires, qualité des réalisations faites, etc.). A la suite du bilan, les acteurs feront la programmation des activités de l’année suivante en se basant sur :  Les prévisions du PAG ;  Les activités programmées et non exécutées au cours des années antérieures ; Les leçons tirées de la mise en œuvre des programmes annuels précédents.

3.1.4. Dispositif de suivi évaluation Le suivi évaluation permet de faire une comparaison entre les prévisions et les réalisations, d’analyser les écarts afin de décider des réajustements et autres réorientations et se justifie dans le cadre de l’exécution de tout document stratégique comme le plan d’aménagement et de gestion du sous bassin versant de Kongoussi/Tikaré. Le tableau ci-dessous indique les principaux indicateurs à suivre, les périodes de suivi ainsi que les méthodes et outils à utiliser.

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Tableau 21 : Canevas de suivi

Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données Objectif Global Remise en état du sous L'état des L'état des la période visite Visite terrain, Le niveau de bassin versant ressources ressources hivernale d'observation rapports conscience et le végétales, le taux naturelles, le permet terrain, enquête d'études dynamisme des de couverture du niveau de vie de la d'apprécier la auprès des d'impact, producteurs, sol, les population nature mais il producteurs, rapports l'effectivité du performances faut aussi examen des d'activités des financement du agropastorales profiter de la rapports existant partenaires projet saison sèche (STD, AZND, pour voir les TREE AID) effets d'érosion aux endroits inaccessibles en hivernage Objectif OS1: Aménager Les effets L'état du Appréciable à visite Visite terrain, Le niveau de spécifique I l’espace du sous- d'érosion (en phénomène de tout moment si d'observation rapports conscience et le bassin versant nappe, griffes, l'érosion la zone est terrain, enquête d'études dynamisme des rigoles, ravins) hydrique, l'état accessible auprès des d'impact, producteurs, transport de des ressources producteurs, rapports l'effectivité du terre, naturelles du examen des d'activités des financement du déracinement bassin versant rapports existant partenaires projet d'arbres, eau (STD, AZND, boueuse TREE AID) Résultat 1.1. R1.1.: L'espace du présence L'état du toute période visite Visite terrain, Le niveau de sous-bassin versant est effective phénomène de d'observation rapports conscience et le protégé d'ouvrage de l'érosion terrain, enquête d'activités des dynamisme des protection bien hydrique, l'état auprès des partenaires producteurs, dimensionnés des ressources producteurs, (STD, AZND, l'effectivité du (digues, naturelles du examen des TREE AID) financement du diguettes, seuils) bassin versant rapports existant projet Activités A1.1.1. Construire des ouvrages CES/DRS dans les champs

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données A1.1.2. Traiter les rigoles et ravins par des ouvrages CES/DRS A1.1.3. Doter les producteurs en matériels de CES/DRS Résultat 1.2. R1.2.: Des espaces de L'espace protégé Le nombre surtout en visite Visite terrain, conservation et de avec une bonne d'espaces, leur saison d'observation rapports pâture sont délimités, régénérescence superficie, l'état hivernale terrain, enquête d'activités des protégés, restaurés et végétale des ressources (Août auprès des partenaires enrichis en espèces naturelles à septembre) producteurs, (STD, AZND, utilitaires l'intérieur examen des TREE AID) (fourragères, autres) rapports existant Activités A1.2.1. Créer des forêts villageoises A1.2.2. Promouvoir les pratiques de la RNA et de l’agroforesterie dans les espaces forestiers et pastoraux A1.2.3. Protéger et renforcer les galeries forestières A1.2.4. Réhabiliter des sites aurifères A1.2.5. Créer des pépinières villageoises A1.2.6. Créer des espaces de pâture A1.2.7. Créer des pistes de bétail A1.2.8. Réaliser des plantations et

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données reboisements

A1.2.9. aménager des voies d’accès aux sites A1.2.10. Aménager des pistes ou routes inter- villageoises Résultat 1.3. R1.3. Des réservoirs L'existance de Le nombre de En saison visite Visite terrain, Les financements d'eau sont créés (puits l'ouvrage, La réservoirs, la sèche (de d'observation rapports requis sont acquis pastoraux, boulis, disponibilité capacité des février à Juin) terrain, enquête d'activités des micro barrages) d'eau réservoirs auprès des partenaires producteurs, (STD, AZND, examen des TREE AID) rapports existant Activités A1.3.1. Réhabiliter/Créer des boulis A1.3.2. Créer des puits à grand diamètre A1.3.3. Réhabiliter/Créer des microbarrages A1.3.4. Construire des forages A1.3.5. Construire un forage pastoral A1.3.6. Construire des Puits pastoraux au niveau des parcs de vaccination A.1.3.7. Réhabiliter des forages A1.3.8. Créer des puits

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données pastoraux Objectif OS2: Intensifier la Augmentation La situation De Août à visite Visite terrain, Les appuis du spécifique II production significative des alimentaire locale, Octobre ou d'observation rapports projet sont agropastorale rendements le taux de novembre pour terrain, enquête d'études effectifs, Les agropastoraux, couverture local, la production auprès des d'impact, producteurs amélioration du le niveau de vie végétale et en producteurs, rapports adoptent les niveau de vie des local toute période examen des d'activités des nouvelles producteurs pour la rapports existant partenaires techniques et les production (STD, AZND, respectent animale TREE AID) Résultat 2.1. R2.1. La production Augmentation Les rendements De Août à visite Visite terrain, Les producteurs végétale est intensifiée significative des agricoles, la Octobre ou d'observation rapports adoptent les rendements qualité des novembre terrain, enquête d'activités des nouvelles agricoles, produits agricoles, auprès des partenaires techniques et les amélioration du le niveau de vie producteurs, (STD, AZND, respectent niveau de vie des des agriculteurs examen des TREE AID) producteurs rapports existant Activités A2.1.1. Réaliser des fosses fumières pour produire de la matière organique A2.1.2. Réaliser du zaï A2.1.3. Appuyer à l'acquisition de semences de qualité A2.1.4. Appuyer à l'acquisition d'engrais chimique A2.1.5. Créer des jardins maraichers et nutritifs d'au moins 0,25 ha

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données Résultat 2.2. R2.2. La production Augmentation Le nombre de toute période visite Visite terrain, Les producteurs animale est intensifiée significative de la têtes d'animaux, d'observation rapports adoptent les productivité des la qualité des terrain, enquête d'activités des nouvelles animaux (prise animaux, le auprès des partenaires techniques et les de poids, taux de niveau de vie des producteurs, (STD, AZND, respectent ponte, quantité éleveurs examen des TREE AID) de lait) rapports existant Activités A2.2.1. Acheter des semences fourragères A2.2.2. Construire des fenils A2.2.3. Appuyer à l'acquisition de SPAI A2.2.4. Promouvoir le petit élevage (moutons, chèvres, porcs) au profit des femmes A2.2.5. Construire des parcs de vaccination A2.2.6. Promouvoir le micro crédit Objectif OS3: Renforcer les Nombre de les résultats de De Août à visite Visite terrain, spécifique III capacités producteurs leur travail, le novembre ou d'observation rapports organisationnelles et formés, thèmes niveau de Décembre pour terrain, enquête d'études techniques des acteurs concernés, changement de la production auprès des d'impact, niveau leur végétale et en producteurs, rapports d'application des comportement toute période examen des d'activités des connaissances pour la rapports existant partenaires apprises sur le production (STD, AZND, terrain, impact animale TREE AID) sur leur production

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données Résultat 3.1. R3.1. Les producteurs Les secteurs de Le nombre d'OP, A tout moment Visite terrain, sont organisés (ou OP production ou de le fonctionnement rapports existantes domaines des OP, la qualité d'activités des dynamisées) professionnels de l'exécution des partenaires activités (STD, AZND, TREE AID) Activités A3.1.1. Organiser et installer le comité de gestion du SBV A3.1.2. Mettre en place ou dynamiser les COGES A3.1.3. Dynamiser les OP existants Résultat 3.2. R3.2. Les producteurs Nombre de Le nombre de toute période visite Visite terrain, sont techniquement producteurs producteurs d'observation rapports formés concernés, formés, thèmes terrain, enquête d'activités des thèmes dispensés auprès des partenaires concernés, producteurs, (STD, AZND, impact sur leur examen des TREE AID) comportement rapports existant Activités A3.2.1. Former les producteurs aux techniques de conservation des eaux et des sols A3.2.2. Former les producteurs aux techniques de production végétale A3.2.3. Former les producteurs aux techniques de production animale

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Logique cibles visées Indicateurs Période méthodes et sources de Hypothèses d'intervention indiquée outils de vérification collecte de données A3.2.4. Former les producteurs à la gestion financière d'une exploitation A3.2.5. Former les producteurs à la Sécurisation foncière (formation sensibilisation) Résultat 3.3. R3.3. Des Nombre de Le nombre de toute période visite Visite terrain, sensibilisations et séances de voyages d'études d'observation rapports voyages d'études sont sensibilisation, et de séances de terrain, enquête d'activités des organisés nombre de sensibilisation, auprès des partenaires voyage d'étude, Les thèmes producteurs, (STD, AZND, Nombre de dispensés examen des TREE AID) producteurs rapports existant concernés, thèmes concernés, impact sur leur comportement Activités A3.3.1. Organiser des voyages d'étude au profit du comité de gestion du bassin versant A3.3.2. Organiser et sensibiliser les exploitants traditionnels de l'or

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Le maître d’ouvrage délégué aura pour tâche de coordonner un système de suivi évaluation nécessitant les activités et les outils ci-dessous :  Élaboration d’un programme d’activités annuelles ;  Etablissement du bilan d’exécution des actions mises en œuvre ;  Appropriation des outils de suivi tout en tenant compte des objectifs poursuivis, les résultats attendus et les indicateurs de performance ;  Elaboration des rapports de suivi ;  Elaboration du bilan périodique (trimestriel, semestriel et annuel). Les outils suivants peuvent être utilisés :  Fiche de suivi (physique et financier) ;  Tableau de bord ;  Plan de travail. L’élaboration du plan s’étant fondée sur les principes de pleine responsabilisation des bénéficiaires, cet élan de participation doit être maintenu afin de favoriser la mobilisation des ressources et l’appropriation des activités par les bénéficiaires pour assurer la pérennisation des acquis. Ainsi, le système de suivi évaluation doit être participatif. Le suivi doit impliquer différents groupes d’acteurs concernés à savoir :  Le comité de gestion du sous-bassin versant ;  Les populations ;  Les élus locaux ;  Les agents des administrations communales ;  Les Services techniques déconcentrés ;  Les Partenaires techniques et financiers ;  etc. Le dispositif doit se baser sur les principes de la responsabilisation, de la concertation et de la bonne gouvernance. Il doit permettre de rendre compte des résultats de l’exécution, d’apprécier les effets ou retombées et favoriser la capitalisation des données d’exécution.

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CONCLUSION Le diagnostic nous a permis d’apprécier la position du sous-bassin versant de Kongoussi/Tikaré qui est situé à l’extrême amont du cours d’eau qu’il alimente. Son relief est caractérisé par de fortes pentes avec une dénivelée globale d’environ 160 m sur une longueur moyenne de 6 km soit une pente moyenne de 2,6 %. Cela, ajouté aux caractéristiques de ses sols, explique l’intensité de l’érosion hydrique. La population est caractérisée par une forte densité face à des ressources naturelles en état de dégradation accélérée. Ces conditions ne favorisent pas la sécurité alimentaire et la population s’appauvrit davantage. L’objectif du présent plan vise à arrêter le processus de dégradation des ressources naturelles afin d’espérer renverser les tendances. Le plan s’articule autour de trois axes principaux qui sont :  La protection du sous-bassin versant (Aménagements anti érosifs) ;  La restauration des ressources dégradées (Intensification de la production) ;  La valorisation des ressources (Renforcement des capacités des producteurs). A travers ces axes, le PAG assurera une protection suffisante des sols du sous-bassin versant dans un premier temps, puis en associant des techniques de fertilisation des sols et de reforestation, les acteurs pourront arriver à une restauration convenable des ressources dégradées. Les activités d’intensification de la production agropastorale permettront un développement socioéconomique parallèle de la population à côté de la restauration et de la gestion durable des ressources naturelles. Programmé sur 10 ans, le plan d’aménagement et de gestion a un coût global de 6 179 848 750 CFA dont 659 514 875 F CFA constituent l’apport des bénéficiaires et 5 520 333 875 F CFA à apporter par les partenaires techniques et financiers. Quoique relativement élevé, le coût du PAG est à la hauteur des efforts nécessaires pour assurer l’aménagement et la gestion durable des ressources du SBV et tient compte à la fois des capacités des populations locales et des appuis des partenaires techniques et financiers.

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BIBLIOGRAPHIE 1. DRY DEV (Janvier 2015) : caractérisation biophysique et socio-économique de la zone d’intervention du programme 2. DRY DEV (Mars 2015) : Etude sur les Pratiques Agricoles dans les provinces du Bam, Passoré, Sanguié, Sourou, Yatenga et du Zondoma, au Burkina Faso 3. DRY DEV (Mars 2015) : Etude sur l’inventaire et l’analyse des chaines de valeurs des produits agro-pastoraux et forestiers et leurs financements 4. TREE AID 2016 : Plan de travail annuel 2016 5. DRY DEV 2016 : stratégies de mise en œuvre des composantes wp1 et wp8 6. DRY DEV (Mars 2015) : Etude sur l’analyse des politiques, des textes législatifs et règlementaires en lien avec la sécurité alimentaire et hydrique, l’économie rurale et l’accès au crédit et aux services financiers pour la promotion du développement économique rural 7. FARM (Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde), Note N°2 Mars 2012 8. PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES DE 2007 A 2020 PAR REGION ET PROVINCE 9. PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE KONGOUSSI (2011/2015) 10. MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE DU BAM Janvier 2008 11. PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE TIKARE (2014/2018) 12. Guide pratique d'aménagement des bassins versants (2tude de planification FAO 1993) 13. GUIDE DE DEMARRAGE DE COMITES DE SOUS BASSINS VERSANT (COGEBY 2003) 14. LES BONNES PRATIQUES DE GESTION DURABLE DES TERRES AU BURKINA FASO (CPP 2011) 15. ETUDE SUR LES BONNES PRATIQUES DE GESTION DURABLE DES TERRES (GRAD Consulting Group 2011)

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ANNEXES

Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées N° Nom Prénom Fonction Contact 1 BADO Aristide SG Mairie Tikaré 72 36 01 36 2 BAZEMO Roger Environnement Tikaré 70 12 40 55 3 TIENDREBEOGO Boukary ZATE Tikaré 70 14 68 25 4 SAVADOGO Barthélémy AZND Kongoussi 70 22 03 86 5 Mme OUEDRAOGO SCEED Kongoussi 70 16 24 55 Marceline 6 SAWADOGO Oscar Prdt AZND Kongoussi 70 26 32 05 7 PORGO Issaka ZAT/Tikaré 72 41 21 24/76 53 69 07 8 OUEDRAOGO Bruno ZAT/Kongoussi 73 40 28 58/78 54 64 23 9 ZOUNGRANA Abdoul SG/Mairie Kongoussi 70 56 03 51/76 71 93 93 Karim 10 SORE Mahamoudou Eau et assainissement 70 18 45 34 mairie Kongoussi 11 KINDA Adama Service foncier mairie 78 33 63 96 Kongoussi

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Annexe 2 : Cadre logique Hiérarchie des Logique d'intervention Indicateurs sources de vérification Hypothèses objectifs Objectif Global Remise en état du sous bassin versant L'état des ressources Visite terrain, rapports naturelles, le niveau de d'études d'impact, rapports vie de la population d'activités des partenaires (STD, AZND, TREE AID) Objectif OS1 : Aménager l’espace du sous-bassin L'état du phénomène de Visite terrain, rapports Le niveau de spécifique I versant l'érosion hydrique, l'état d'études d'impact, rapports conscience et le des ressources d'activités des partenaires dynamisme des naturelles du bassin (STD, AZND, TREE AID) producteurs, versant l'effectivité du financement du projet Objectif OS2 : Intensifier la production agropastorale La situation alimentaire Visite terrain, rapports Les appuis du projet spécifique II locale, le taux de d'études d'impact, rapports sont effectifs, Les couverture local, le d'activités des partenaires producteurs adoptent niveau de vie local (STD, AZND, TREE AID) les nouvelles techniques et les respectent Objectif OS3 : Renforcer les capacités les résultats de leur Visite terrain, rapports Les financements spécifique III organisationnelles et techniques des acteurs travail, le niveau de d'études d'impact, rapports requis sont acquis changement de leur d'activités des partenaires comportement (STD, AZND, TREE AID) Résultat 1.1. R1.1. : L'espace du sous-bassin versant est L'état du phénomène de Visite terrain, rapports Le niveau de protégé l'érosion hydrique, l'état d'activités des partenaires conscience et le des ressources (STD, AZND, TREE AID) dynamisme des naturelles du bassin producteurs, versant l'effectivité du financement du projet

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Hiérarchie des Logique d'intervention Indicateurs sources de vérification Hypothèses objectifs Résultat 1.2. R1.2. : Des espaces de conservation et de Le nombre d'espaces, Visite terrain, rapports Les financements pâture sont délimités, protégés, restaurés et leur superficie, l'état des d'activités des partenaires requis sont acquis enrichis en espèces utilitaires (fourragères, ressources naturelles à (STD, AZND, TREE AID) autres) l'intérieur

R1.3. Des réservoirs d'eau sont créés Le nombre de Visite terrain, rapports Les financements Résultat 1.3. réservoirs, la capacité d'activités des partenaires requis sont acquis (puits pastoraux, boulis, micro barrages) des réservoirs (STD, AZND, TREE AID) Les rendements Visite terrain, rapports Les producteurs agricoles, la qualité des d'activités des partenaires adoptent les produits agricoles, le (STD, AZND, TREE AID) nouvelles techniques R2.1. La production végétale est niveau de vie des et les respectent Résultat 2.1. intensifiée agriculteurs Le nombre de têtes Visite terrain, rapports Les producteurs d'animaux, la qualité des d'activités des partenaires adoptent les R2.2. La production animale est animaux, le niveau de (STD, AZND, TREE AID) nouvelles techniques Résultat 2.2. intensifiée vie des éleveurs et les respectent R.3.1. Les producteurs sont organisés (ou OP Le nombre d'OP, le Visite terrain, rapports Les producteurs existantes dynamisées) fonctionnement des OP, d'activités des partenaires appliquent ce qu'ils la qualité de l'exécution (STD, AZND, TREE AID) ont appris Résultat 3.1. des activités R3.2. Les producteurs sont techniquement Le nombre de Visite terrain, rapports Les producteurs formés producteurs formés, d'activités des partenaires adoptent les thèmes dispensés (STD, AZND, TREE AID) nouvelles techniques Résultat 3.2. et les respectent R3.3. Des sensibilisations et voyages d'études Le nombre de voyages visite d'observation Les producteurs sont organisés d'études et de séances terrain, enquête auprès des adoptent les de sensibilisation, Les producteurs, rapports nouvelles techniques thèmes dispensés d'activités des partenaires et les respectent Résultat 3.3. (STD, AZND, TREE AID) Activités A1.1.1. Collecter les moellons pour la protection des champs

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Hiérarchie des Logique d'intervention Indicateurs sources de vérification Hypothèses objectifs A1.1.2. Collecter les moellons pour le traitement des rigoles et ravins A1.1.3. Doter les producteurs en matériels de CES/DRS A1.2.1. Créer des forêts villageoises (Bogonam, Sakou) A1.2.2. Créer des pépinières villageoises A1.2.3. Créer des espaces de pâture A1.2.4. Créer des pistes de bétail A1.2.5. Réaliser des plantations et reboisements A1.3.1. Créer des puits pastoraux A1.3.2. Créer des boulis A1.3.3. Créer des microbarrages A1.3.4. Construire des parcs de vaccination A1.3.5. Aménager des pistes inter- villageoises A2.1.1. Réaliser des fosses fumières pour produire de la matière organique A2.1.2. Réaliser du zaï A2.1.3. Appuyer à l'acquisition de semences de qualité A2.1.4. Appuyer à l'acquisition d'engrais chimique A2.1.5. Créer des jardins maraichers et nutritifs d'au 0,25 ha A2.2.1. Acheter des semences fourragères

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Hiérarchie des Logique d'intervention Indicateurs sources de vérification Hypothèses objectifs A2.2.2. Construire des fenils A2.2.3. Appuyer à l'acquisition de SPAI A2.2.4. Promouvoir le petit élevage (moutons, chèvres, porcs, aviculture) au profit des femmes A3.1.1. Former les producteurs aux Techniques de conservation des eaux et des sols A3.1.2. Former les producteurs aux techniques de production végétale A3.1.3. Former les producteurs aux techniques de production animale A3.1.4. Former les producteurs à la gestion financière d'une exploitation A3.1.5. Former les producteurs à la sécurisation foncière (formation sensibilisation) A3.2.1. Organiser un voyage d'étude au profit du comité de gestion du bassin versant A3.2.2. Organiser et sensibiliser les exploitants traditionnels de l'or

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Annexe 3 : Répartition des besoins par village Bogonam M Bogonam GF Dinguilga Sakou M Sakou F Nombre de kits CES/DRS 100 10 50 15 5 Nombre de voyages de moellons par an pour les champs 250 25 100 200 50 Nombre de voyages de moellons par an pour les ravins et rigoles 150 15 50 100 50 Sup zaï (ha) 100 30 20 100 5 Fosses fumières 300 40 50 200 10 Sacs de ciment 600 80 100 400 20 Sacs d'engrais 600 80 100 400 20 Acacia senegal 20000 7000 10000 0 0 Neem 3000 1000 2000 500 100 Ziziphus 1000 0 0 0 0 Eucalyptus 2000 200 2000 0 0 Manguiers 2000 1000 200 500 0 Moringa 2000 200 100 0 0 Karité 0 0 0 500 0 Faidherbia 0 0 0 500 0 Jatropha 0 0 0 500 0 Néré 0 0 0 500 0 Lannea 0 0 0 500 100 Baobab 0 0 0 500 0 Tamarinier 0 0 0 500 0 Moringa 0 0 0 2500 200 Maraichage (ha) 2 1,5 0 2 sacs de ciment et 2 sacs d'engrais/fosse fumière

Répartition des besoins par village (suite) Loagha M Loagha F Baribsi Gonga Zano Ritimyinga Nombre de kits CES/DRS 15 5 20 20 20 20 Nombre de voyages de moellons par an pour les champs 200 50 50 50 50 50 Nombre de voyages de moellons par an pour les ravins et rigoles 100 50 50 50 50 50

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Loagha M Loagha F Baribsi Gonga Zano Ritimyinga Sup zaï (ha) 100 20 50 50 50 50 Fosses fumières 250 50 100 100 100 100 Sacs de ciment 500 100 200 200 200 200 Sacs d'engrais 500 100 200 200 200 200 Acacia senegal 0 0 0 0 0 0 Neem 1000 200 0 0 0 0 Ziziphus 0 0 0 0 0 0 Eucalyptus 0 0 0 0 0 0 Manguiers 100 300 0 0 0 0 Moringa 0 0 1000 1000 1000 1000 Karité 100 0 0 0 0 0 Faidherbia 0 100 0 0 0 0 Jatropha 200 0 0 0 0 0 Néré 0 0 0 0 0 0 Lannea 0 0 0 0 0 0 Baobab 100 0 0 0 0 0 Tamarinier 0 0 0 0 0 0 Moringa 3200 400 700 700 700 700 Maraichage (ha)

Répartition des besoins par village (suite et fin) Yelkoto Ouampèga Tampelga Tamiga Tikaré sect3 Kilou Nombre de kits CES/DRS 20 20 20 20 20 20 Nombre de voyages de moellons par an pour les champs 50 50 50 50 50 50 Nombre de voyages de moellons par an pour les ravins et rigoles 50 50 50 50 50 50 Sup zaï (ha) 20 20 10 10 50 50 Fosses fumières 50 50 30 30 100 100 Sacs de ciment 100 100 60 60 200 200 Sacs d'engrais 100 100 60 60 200 200 Acacia senegal 0 0 0 0 0 0 Neem 0 0 0 0 0 0 Ziziphus 0 0 0 0 0 0 Eucalyptus 0 0 0 0 0 0 Manguiers 0 0 0 0 0 0

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Yelkoto Ouampèga Tampelga Tamiga Tikaré sect3 Kilou Moringa 1000 1000 1000 1000 1000 1000 Karité 0 0 0 0 0 0 Faidherbia 0 0 0 0 0 0 Jatropha 0 0 0 0 0 0 Néré 0 0 0 0 0 0 Lannea 0 0 0 0 0 0 Baobab 0 0 0 0 0 0 Tamarinier 0 0 0 0 0 0 Moringa 700 700 700 700 700 700 Maraichage (ha)

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