Demandeur de l’autorisation :

SAS OUDON BIOGAZ

Adresse courrier et du siège social :

3 rue du Portugal

53400 CRAON

Site objet de ce dossier

La Garenne 53400 LIVRE LA TOUCHE DOSSIER DE DEMANDE

Contact : D’AUTORISATION

Damien SALMON ENVIRONNEMENTALE 06 42 92 53 94 Hervé COLAS 06 22 80 13 73

Rubriques des activités au titre de la nomenclature des installations classées pour la protection de Dossier ICPE réalisé par : l’environnement soumises à : Autorisation : 2781.2 ; 3532

2, rue Amédéo Avogadro 49070 BEAUCOUZE Tél. 02 41 72 14 16 Fax : 02 41 72 14 18 [email protected] http://www.impact-environnement.fr

Janvier 2020 Référence : 001060_OUDONBIOGAZ_DAE_v2.1

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 1 Chapitre I – Présentation du projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 2 Chapitre I – Présentation du projet

SOMMAIRE

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ...... 7 INTRODUCTION GENERALE ...... 10

PRESENTATION DU DEMANDEUR, DU SITE, ET DU PROJET ...... 11 I.1. PRÉSENTATION DU DEMANDEUR ...... 12 I.1.1. Notice de renseignements sur le demandeur ...... 12 I.1.2. Origine et historique de la société et du projet ...... 13 I.1.4. Information, concertation et communication ...... 14 I.1.5. Capacités techniques et financières du demandeur – PJ n°47 ...... 16 I.1.6. Garanties financières ...... 19 I.2. PRÉSENTATION DU SITE ...... 20 I.2.1. Localisation du site objet de ce dossier ...... 20 I.2.2. Historique du site et utilisation actuelle ...... 20 I.3. PRESENTATION DU PROJET – PJ N°46 ...... 22 I.3.1. Description succincte du projet ...... 22 I.3.2. Principes de la méthanisation ...... 22 I.3.3. Matières entrantes ...... 23 I.3.4. Le procédé de traitement et les installations industrielles ...... 25 I.3.6. Équipements annexes ...... 42 I.3.7. Consommation et stockage de produits dangereux ...... 44 I.4. PROCEDURES D’ACCEPTATION DES DECHETS ET DE TRAÇABILITE ...... 45 I.5. ORGANISATION DU SITE ...... 49 I.5.1. Effectifs et Horaires de travail / Rythme de fonctionnement des installations ...... 49 I.5.2. Gestion des congés et des absences ...... 49 I.5.3. Dispositifs d’alarme et de surveillance ...... 49 I.6. RUBRIQUES ICPE – PJ N°58 ...... 50 I.6.1. Autorisation, Enregistrement, Déclaration ...... 50 I.6.2. Activités non classées (pour mémoire) ...... 51 I.7. ENQUETE PUBLIQUE ...... 52 I.8. AGRÉMENT SANITAIRE AU TITRE DU RÈGLEMENT EUROPÉEN N°1069/2009 ...... 56 I.8.1. Présentation du règlement ...... 56 I.8.2. Conclusion : demande d’agrément ...... 57 I.9. SITUATION VIS-A-VIS DE LA LOI SUR L’EAU ...... 58 I.10. SITUATION VIS-A-VIS DE L’ARTICLE R 122-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 59

ETUDE D’IMPACT PJ N°4 ...... 61 INTRODUCTION – PRÉSENTATION DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 62 II.1. ÉTAT INITIAL ...... 63 II.1.1. Présentation générale de la commune et du site ...... 63 II.1.2. Le milieu physique ...... 65 OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 3 Chapitre I – Présentation du projet II.1.3. L’eau ...... 70 II.1.5. Climat ...... 75 II.1.6. L’air ...... 76 II.1.7. Le milieu naturel – Natura 2000 ...... 78 II.1.8. Paysage et Patrimoine et Paysage ...... 92 II.1.10. Bruit – état initial ...... 97 II.1.11. Le milieu humain ...... 99 II.1.13. Urbanisme et servitudes – PJ n°64 ...... 104 II.1.14. Risques naturels et technologiques ...... 106 II.2. INCIDENCES NOTABLES TEMPORAIRES DES ACTIVITES SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION OU COMPENSATION MISES EN ŒUVRE ...... 109 II.2.1. Descriptions des impacts temporaires potentiels ...... 109 II.2.2. Mesures prises pour prévenir ou réduire les impacts temporaires ...... 110 II.2.3. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus...... 111 II.2.4. Addition et interaction des effets entre eux...... 111 II.2.5. Conclusion sur les impacts temporaires liés au chantier ...... 111 II.3. INCIDENCES NOTABLES PERMANENTES DES ACTIVITES SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION OU COMPENSATION MISES EN ŒUVRE ...... 112 II.3.1. L’urbanisme ...... 112 II.3.2. Le paysage ...... 112 II.3.3. Protection des biens matériels et du patrimoine culturel ...... 113 II.3.4. Activités agricoles voisines ...... 113 II.3.5. Le milieu naturel – Évaluation des incidences sur les sites NATURA 2000 ...... 113 II.3.6. L’eau ...... 114 II.3.7. Pollution des sols et déversements accidentels ...... 121 II.3.8. Bruit et vibrations ...... 122 II.3.9. Émissions atmosphériques ...... 126 II.3.10. Odeurs ...... 130 II.3.11. Transport et conditions de circulation ...... 135 II.3.12. Déchets ...... 138 II.3.13. Émissions de gaz à effet de serre et interactions avec le climat ...... 140 II.3.14. Impact énergétique – utilisation rationnelle de l’énergie ...... 143 II.3.15. Émissions lumineuses ...... 143 II.3.16. Emissions de chaleur et autres radiations ...... 144 II.3.17. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus ...... 144 II.3.18. Addition et interaction des effets entre eux...... 145 II.3.19. Scenario de référence avec et sans mise en œuvre du projet ...... 146 II.3.20. Risques d'accidents majeurs et catastrophes ...... 146 II.3.21. Compatibilité du projet avec les plans et programmes – PJ n°52 ...... 147 II.4. JUSTIFICATION DE LA DEMANDE D’AUTORISATION ...... 149 II.4.1. Développement durable ...... 149 II.4.2. Objectifs du projet ...... 149 II.4.3. Avantages du projet ...... 150 II.4.4. Localisation du projet et choix du site ...... 150 II.4.5. Raisons du choix du projet parmi les différentes solutions envisageables ...... 151 II.5. ESTIMATION DU COÛT DES MESURES MISES EN PLACE POUR PREVENIR OU DIMINUER LES EFFETS ET INCONVENIENTS ET SYNTHESE DES MODALITES DE SUIVI ...... 154 II.6. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE EN FIN D’EXPLOITATION ...... 155 II.6.1. Objet et procédure ...... 155 II.6.2. Conditions de remise en état ...... 156 II.6.3. Travaux de remise en état ...... 156 II.6.4. Analyse des sols ...... 157

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 4 Chapitre I – Présentation du projet II.6.5. Rapport de base ...... 157 II.6.6. Garanties Financières...... 157 II.7. METHODES UTILISEES ...... 158 II.7.1. Recueil d'informations ...... 158 II.7.2. Méthodes employées ...... 158 II.7.3. Moyens humains ...... 158 II.7.4. Responsabilité ...... 159 II.7.5. Difficultés rencontrées ...... 159

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 160 III.1. INTRODUCTION ...... 161 III.1.1. Contexte règlementaire et champ de l’étude ...... 161 III.1.3. Méthodologie ...... 162 III.2. EVALUATION DES EMISSIONS DE L’INSTALLATION ...... 164 III.2.1. Inventaire et description des sources et Bilan quantitatif des flux ...... 164 III.2.2. Vérification de la conformité des émissions ...... 165 III.3. EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D’EXPOSITION ...... 166 III.3.1. Délimitation de la zone d’étude ...... 166 III.3.2. Caractérisation des populations et usages ...... 166 III.3.3. Sélection des substances d’intérêt ...... 166 III.3.4. Schéma conceptuel ...... 172 III.4. EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX ...... 173 III.4.1. Caractérisation des milieux ...... 173 III.4.2. Evaluation de la compatibilité des milieux ...... 176 III.4.3. Evaluation de la dégradation liée aux émissions futures ...... 176 III.4.4. Conclusion de l’interprétation de l’état des milieux...... 176 III.5. EVALUATION PROSPECTIVE DES RISQUES SANITAIRES ...... 177 III.5.1. Identification des dangers ...... 177 III.5.2. Définition des relations dose/effets : choix des VTR ...... 182 III.5.3. Evaluation de l’exposition des populations ...... 184 III.5.4. Caractérisation des risques ...... 186 III.5.5. Discussions des incertitudes ...... 189 III.6. CONCLUSION DE L’EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX ET DES RISQUES SANITAIRES ...... 192

ETUDE DE DANGERS PJ N°49 ...... 194 IV.1. CONTENU DE L'ÉTUDE DE DANGERS ...... 195 IV.1.1. Introduction ...... 195 IV.1.2. Méthodologie ...... 195 IV.2. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS ...... 199 IV.3. DESCRIPTION ET CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 199 IV.4. ACCIDENTOLOGIE ET RETOUR D’EXPERIENCES ...... 200 IV.4.1. Accidents biogaz / méthanisation...... 200 IV.4.2. Accidents sur des installations de méthanisation agricoles et industrielles ...... 202 IV.4.3. Accidents dus aux rejets dans l’air de substances dangereuses ...... 204 IV.4.4. Accidents sur des installations de biogaz (exploitants de station d’épuration française, siaap notamment) ...... 204 IV.4.5. Retour d’expérience sur des installations de biogaz en Allemagne ...... 205

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 5 Chapitre I – Présentation du projet IV.5. IDENTIFICATION DES DANGERS ET CAUSES D’ACCIDENTS ...... 206 IV.5.1. Dangers internes ...... 206 IV.5.3. Dangers externes ...... 217 IV.6. MESURES DE MAITRISE DES RISQUES DESTINEES A LIMITER LA PROBABILITE DES ACCIDENTS ET A EN LIMITER LES CONSEQUENCES ...... 220 IV.6.1. Mesures de maitrise des risques générales ...... 220 IV.6.2. Mesures de maitrise de risque par équipement ...... 223 IV.6.3. Le risque de déversement accidentel ...... 226 IV.6.4. Le risque de rejet dans l’air ...... 229 IV.6.5. Le risque incendie ...... 229 IV.7. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES ...... 234 IV.7.1. Objectif et méthodologie de l’Analyse Préliminaire du Risque ...... 234 IV.7.2. Cotation de la criticité des scénarios d’accidents...... 235 IV.8. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES ...... 245 IV.8.1. Méthodologie ...... 245 IV.8.2. Description et résultats des scénarios retenus ...... 253 IV.8.3. Synthèse sur l’évaluation des dangers en terme de probabilité, cinétique, intensité, gravite et conclusion sur la sécurité de l’installation ...... 281 IV.9. MESURES COMPLEMENTAIRES ...... 284 IV.10. ELEMENTS POUR LE PORTER A CONNAISSANCE ...... 284 IV.11. RESUME NON TECHNIQUE ...... 284

ANNEXES ...... 285 V.1.1. Liste des annexes ...... 286

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 6 Chapitre I – Présentation du projet LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Principales figures

Figure 1 : Localisation du site de méthanisation ...... 21 Figure 2 : Schéma global de fonctionnement du projet ...... 26 Figure 3 : Bâtiment principal de réception/stockage ...... 29 Figure 4 : Schéma de principe de l’AMP appliquée au biogaz ...... 34 Figure 5 : Exemple de mise en place d’un poste d’injection ...... 35 Figure 6 : Lignes d’hygiénisation ...... 37 Figure 7 : Lignes d’hygiénisation ...... 40 Figure 9 : Les étapes de la procédure d’autorisation environnementale ...... 55 Figure 11 : Localisation du site de méthanisation ...... 64 Figure 12 : Extrait de la carte géologique n°355 au 1/50 000 (BRGM) ...... 65 Figure 13 : Localisation des captages AEP à proximité du projet ...... 66 Figure 14 : Périmètre de protection éloigné du captage de l’Oudon à Segré...... 67 Figure 15 : Localisation des forages les plus proches ...... 68 Figure 16 : Topographie générale autour du projet ...... 69 Figure 17 : Réseau hydrographique dans le secteur du projet ...... 70 Figure 18 : Ecoulements moyens mensuels de l’Oudon à Cossé le Vivien (1988-2007, source Banque Hydro) 71 Figure 19 : Synthèse des données qualité de l’eau disponibles à proximité du site ...... 72 Figure 20 : Extrait de la carte des zones vulnérables en Pays de la (source : chambre d’agriculture Pays de Loire) 74 Figure 1 : illustration de la mare temporaire présente à l'est de la zone du projet ...... 80 Figure 21 : Cartographie des habitats ...... 81 Figure 2 : Illustration d'un arbre abritant des présentant des traces de présence de grand capricorne . 84 Figure 22 : Carte de pré-localisation des zones humides ...... 87 Figure 23 : Plan de localisation sondages pédologiques à la tarière manuelle...... 88 Figure 1 : Photographie aérienne (Géoportail) ...... 90 Figure 2 : Eléments Trame verte et bleue du SRCE Pays de la Loire (extrait SIGLoire) ...... 91 Figure 3 : Vue sur le site depuis la D153 (source Google, Cliché août 2013) ...... 92 Figure 4 : Localisation des prises de vue (juillet 2017) ...... 93 Figure 5 : Prise de vue A (juillet 2017) ...... 93 Figure 6 : Prise de vue B (juillet 2017) ...... 93 Figure 7 : Prise de vue C (juillet 2017) ...... 94 Figure 8 : Prise de vue D (juillet 2017) ...... 94 Figure 9 : Prise de vue E (juillet 2017) ...... 94 Figure 10 : Prise de vue F (juillet 2017) ...... 94 Figure 11 : Prise de vue G (juillet 2017) ...... 95 Figure 12 : Prise de vue H (juillet 2017) ...... 95 Figure 13 : Prise de vue I (juillet 2017) ...... 95 Figure 14 : Prise de vue J (juillet 2017) ...... 95 Figure 15 : Carte des zones de présomption de prescription archéologique et des patrimoines ...... 96 Figure 16 : Plan de localisation général des points de mesure de bruit ...... 98 Figure 17 : Occupation des sols et habitat ...... 100 Figure 18 : Répartition des établissements actifs par secteur d’activité ...... 100 Figure 19 : Spécialisation des exploitations (source : Agreste) ...... 101 Figure 20 : Localisation des points de comptage routier ...... 103 Figure 21 : Zonage sismique de la France en vigueur depuis le 22/10/2010 ...... 107 Figure 22 : Carte de la modélisation de la dispersion des odeurs ...... 134 Figure 23 : Plan du tourne à gauche par la droite ...... 135 OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 7 Chapitre I – Présentation du projet Figure 24 : Evaluation du trafic routier induit par le projet ...... 136 Figure 25 : Synoptique de l’étude de dangers ...... 198 Figure 26 : Coupe schématique de l’implantation des cuves...... 227 Figure 27 : Schéma terme source – résultats d’une explosion ...... 248 Figure 28 : Cartographie des distances d’effets du scénario 3.1 : explosion dans un digesteur ou un post- digesteur 255 Figure 29 : Cartographie des distances d’effets du scénario 3.4 : rupture de gazomètre ...... 259 Figure 30 : Cartographie des distances d’effets du Scénario n°4.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression ...... 263 Figure 31 : Cartographie des distances d’effets du scénario 4.3 : explosion dans un local ...... 267 Figure 32 : Cartographie des distances d’effets du Scénario n°5.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations sous pression ...... 271 Figure 33 : Cartographie des distances d’effets du scénario 5.4 : explosion d’une cuve ...... 275 Figure 34 : Cartographie des distances d’effets du scénario 10.1 : Eclatement d’une cuve de CO2 liquéfié 279

Principaux tableaux

Tableau 1 : Principales données financières du projet ...... 19 Tableau 2 : Principales données de localisation du site ...... 20 Tableau 1 : Gisement identifié ...... 23 Tableau 2 : Caractéristiques des cuves de digestion ...... 31 Tableau 3 : Liste des communes concernées par l’enquête publique ...... 52 Tableau 4 : Principales données de localisation du site ...... 63 Tableau 1 : Débits caractéristiques de l’Oudon à Cossé le Vivien (1988-2007, source Banque Hydro) 71 Tableau 1 : Objectifs et évaluation de la qualité des masses d’eau considérées ...... 73 Tableau 5 : Zones naturelles sensibles les plus proches ...... 78 Tableau 6 : Description des points de mesure de bruit ...... 97 Tableau 7 : Résultats des mesures de bruit à l’état initial ...... 97 Tableau 8 : Évolution de la population à Liré-la-Touche ...... 99 Tableau 9 : Localisation des habitations les plus proches du projet et distance par rapport au site ... 99 Tableau 10 : Appellations d’origine de la commune de CRAON ...... 101 Tableau 11 : Données des comptages routiers autour du projet (source : CD53) ...... 102 Tableau 12 : Classement du site pour le risque sismique : ...... 107 Tableau 13 : Dimensionnement du bassin de régulation ...... 120 Tableau 14 : Niveau sonore de quelques bruits familiers ...... 122 Tableau 15 : Émergences règlementaires à respecter en termes de bruit ...... 123 Tableau 16 : Sources de bruit du projet ...... 124 Tableau 17 : Résultats des calculs d’impact sonore – période nocturne (7h – 22h) ...... 124 Tableau 18 : Résultats des calculs d’impact sonore – période diurne (7h – 22h) ...... 125 Tableau 19 : Niveau sonore maximum proposé en limite de propriété ...... 125 Tableau 20 : Caractéristiques de la cheminée pour chaque chaudière ...... 127 Tableau 21 : Valeur de rejet ...... 127 Tableau 22 : Valeur limites d’émissions dans l’air pour le biofiltre ...... 128 Tableau 23 : Estimation des débits d’odeurs des différents sources canalisées et diffuses ...... 133 Tableau 24 : Impact routier du projet ...... 136 Tableau 25 : Potentiel de réchauffement global de quelques gaz à effet de serre ...... 141 Tableau 26 : Analyse des effets cumulés ...... 144 Tableau 27 : Estimation du coût des mesures environnementales ...... 154 Tableau 28 : Localisation des habitations et zones d’habitation les plus proches du projet et distance par rapport au site ...... 184 Tableau 29 : Concentrations atmosphériques estimées au niveau des tiers (en µg/m³) ...... 185 Tableau 30 : Indices de risque des substances à seuil (IR) ...... 187 Tableau 31 : Conditions d’explosivité du biogaz ...... 206 OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 8 Chapitre I – Présentation du projet Tableau 32 : Violence d’explosivité du biogaz ...... 206 Tableau 33 : Stockages de biogaz ...... 207 Tableau 34 : Détermination des zones ATEX ...... 208 Tableau 35 : Le marquage du matériel ATEX ...... 209 Tableau 36 : Paramètres toxicologiques de l’H2S ...... 210 Tableau 37 : Paramètres toxicologiques du CO ...... 211 Tableau 38 : Paramètres toxicologiques du NH3 ...... 211 Tableau 39 : Propriété du méthane ...... 212 Tableau 40 : Stockages de CO2 liquéfié ...... 212 Tableau 41 : Tableau des risques naturels et technologiques ...... 217 Tableau 42 : Le marquage du matériel ATEX ...... 221 Tableau 43 : Calcul des besoins en eau en cas d’incendie ...... 231 Tableau 44 : Analyse préliminaire des Risques - Critères de probabilité d’un accident ...... 235 Tableau 45 : Analyse préliminaire des Risques – tableau de cotation ...... 238 Tableau 46 : Effets caractéristiques des surpressions sur les structures ...... 246 Tableau 47 : Effets caractéristiques des rayonnements thermiques sur les structures ...... 247 Tableau 48 : Gravité des conséquences humaines à l’extérieur des installations ...... 249 Tableau 49 : Analyse détaillée des risques – Seuils d’effets des accidents ...... 252 Tableau 50 : Analyse détaillée des risques – Hypothèses générales de modélisation ...... 252 Tableau 51 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.1-A : explosion dans le digesteur 253 Tableau 52 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.1-B : explosion dans le post- digesteur 254 Tableau 53 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.4-A : rupture du gazomètre du digesteur 257 Tableau 54 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.4-B : rupture du gazomètre du post-digesteur ...... 257 Tableau 55 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 4.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression ...... 261 Tableau 56 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 4.3 : explosion dans un local 265 Tableau 57 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 5.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations moyenne pression ...... 269 Tableau 58 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 5.4 : explosion d’une cuve tampon 273 Tableau 59 : Eclatement d’une cuve de CO2 liquéfié ...... 277 Tableau 60 : Synthèse des distances d’effet des scénarios retenus ...... 281 Tableau 61 : Évaluation du risque des scénarios retenus ...... 282 Tableau 62 : Grille d’évaluation du risque ...... 283

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 9 Chapitre I – Présentation du projet INTRODUCTION GENERALE

La société OUDON BIOGAZ souhaite mettre en place une unité de valorisation de matières organiques par méthanisation.

Le projet est localisé au Lieu-dit La Garenne, à Livré-la-Touche (53).

L’objectif est de produire, à partir de déchets, notamment agricoles, du territoire, du biogaz qui après épuration sera injecté dans le réseau de distribution de gaz, et de générer des matières fertilisantes qui seront valorisables en agriculture. Par conséquent le projet a pour objectif la production d’énergies renouvelables.

Ce projet est soumis à autorisation au titre des rubriques 2781 et 3532 des installations classées.

La présente demande d’autorisation environnementale est présentée en deux volets : VOLET A : dossier ICPE : ce dossier s’intéresse à l’unité de méthanisation en elle-même. VOLET B : dossier Plan d’Épandage : ce dossier s’intéresse à la gestion des épandages du digestat. En effet, ces deux volets s’intéressent à des problématiques et à des échelles géographiques différentes. Cette séparation a ainsi été voulue pour permettre une meilleure compréhension du projet. Chaque volet présente les impacts environnementaux et sanitaires, les dangers et les mesures prises qui lui sont propres.

Le présent document constitue le VOLET A : dossier ICPE. Il s’intéresse aux impacts environnementaux et sanitaires, aux dangers et aux mesures prises concernant l’unité de méthanisation en elle-même.

Conformément à la notice explicative CERFA N°51656 pour les demandes d’examen au cas par cas, « Il peut être décidé de réaliser une étude d’impact sans soumettre de demande d’examen au cas par cas, le cas échéant, il est inutile de remplir le présent formulaire » de cas par cas. La société OUDON BIOGAZ a décidé de réaliser une étude d’impact et de ne pas remplir le formulaire cas par cas. De plus, la procédure de concertation préalable permise par l’article R123-8, alinéa 5° n’a pas été déclenchée.

L'objet de ce document est de rassembler l'ensemble des pièces constitutives du dossier d'autorisation définies aux articles D.181-15 du Code de l’Environnement, à savoir :  La présentation du demandeur, du site, et du projet (chapitre I)  L'étude d'impact (chapitre II)  L’évaluation des risques sanitaires (chapitre III)  L'étude de dangers (chapitre IV)  Les annexes (chapitre V)  Le résumé non technique, incluant les synthèses de l’étude d’impact et de l’étude de dangers Conformément à l’article R122-5 du Code de l’Environnement, le présent dossier, en particulier les chapitres I et II, contient, les éléments suivants : - La description de la phase opérationnelle du projet, - La nature et la quantité des matériaux, ressources naturelles et énergies utilisés - Les types et quantités de résidus et d’émissions attendus - L’état actuel de l’environnement et les évolutions probables avec ou sans le projet - Les impacts du projet sur l’environnement et les risques qu’encours le projet vis-à-vis de l’environnement - Les mesures d’atténuation de l’impact prises par le projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 10 Chapitre I – Présentation du projet

PRESENTATION DU DEMANDEUR, DU SITE, ET DU PROJET

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 11 Chapitre I – Présentation du projet

I.1. PRÉSENTATION DU DEMANDEUR

I.1.1. NOTICE DE RENSEIGNEMENTS SUR LE DEMANDEUR

Demandeur : OUDON BIOGAZ

Siège social : 3 rue du Portugal, 53400 CRAON Adresse courrier

Forme juridique : Société par Actions Simplifiées (SAS)

Numéro d’identification : 79406074900023

Adresse du site : Lieu-dit La Garenne, 53400 Livré-la-Touche. Objet de ce dossier

Parcelles cadastrales : 000 ZP 44.

Signataire de la demande : M. Hervé COLAS (Président de la SAS)

Contact – Responsable du dossier :

Hervé COLAS, Président 06 22 80 13 73 - [email protected]

Damien SALMON, Directeur général [email protected]

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 12 Chapitre I – Présentation du projet I.1.2. ORIGINE ET HISTORIQUE DE LA SOCIETE ET DU PROJET

 Le projet OUDON BIOGAZ : 76 exploitations engagées dans la méthanisation territoriale Motivés depuis 2011 par l’idée de développer un projet de méthanisation collectif et territorial, nous avons donné naissance, en Juin 2013, à la société OUDON BIOGAZ. En mutualisant nos moyens pour porter financièrement l’intégralité du projet, les éleveurs de 76 exploitations du territoire participeront à l’investissement de 20 millions d’euros.

 Le projet OUDON BIOGAZ : une ressource locale et maîtrisée Environ 140 000 tonnes de matières organiques, dont 85% de sous-produits agricoles issus de nos élevages (lisiers, fumiers, fientes et pailles), seront valorisées chaque année. D’autres ressources, déchets de céréales ou sous-produits de l’agro-industrie locale, pourront également être valorisées.

 L’opportunité de la mutualisation

Pour répondre aux objectifs d’OUDON BIOGAZ de traiter les effluents d’élevage de nos 76 exploitations, notre bureau d’études expert, a montré que la mutualisation en un seul site unique sur le Pays de Craon est la solution la plus économe en surface agricole, en subventions publiques et en investissement personnel, en comparaison aux options de sites multiples ou de méthanisation « à la ferme ». La création d’un site unique mutualisé de méthanisation évite également aux exploitants une charge de travail supplémentaire et la complexité de la maîtrise technique pour chaque agriculteur.

 Le projet OUDON BIOGAZ : un site d’implantation

Le site d’implantation de notre projet doit se trouver au centre de notre aire de chalandise, soit dans la périphérie proche de Craon, il doit permettre un accès routier aménageable ainsi que le respect des réglementations environnementales strictes et une distance minimum de 50 mètres des habitations. Nous souhaitons, à ce sujet, privilégier un site à une distance supérieure aux habitations. Plusieurs possibilités de valorisation ont été envisagées : le long de la canalisation du gaz pour une injection sur place et transport de gaz par la route pour une injection à distance. Cette réflexion nous permet de porter notre choix sur une parcelle sur la commune de Livré-la-Touche, à proximité de la route départementale D153 et qui satisfait ces exigences.

 Le projet OUDON BIOGAZ : développé en concertation avec le territoire Depuis le démarrage du projet nous avons souhaité impliquer les acteurs du territoire dans leur ensemble. Nous avons mené ainsi des actions d’information et de concertation : - Avec les agriculteurs : un consensus avec plus de 70 éleveurs aujourd’hui engagés - Avec les élus locaux : dans le cadre de réunions de présentation, d’information, de rencontres, et de discussions Nous avons largement informé riverains et population : Notre stand de présentation à la Foire de Craon 2013 a accueilli plus de 2000 personnes et une réunion publique d’information a permis d’informer plus de 400 personnes en octobre 2013. La mise en place du Comité Local de Suivi du projet : à partir de janvier 2014 nous avons invité les élus locaux et collectivités, les associations environnementales et de riverains, l’administration et les organismes compétents du territoire pour échanger sur tous les sujets de fond : gouvernance, implantation, transport, voirie, riverains, garanties, impacts environnementaux, suivi d’exploitation. Nous continuons à ce jour d’informer les acteurs locaux de l’évolution de notre démarche.

Le projet à continuer d’évoluer jusqu’à aboutir à ce qui est présenté aujourd’hui dans l’actuelle demande d’autorisation d’exploiter.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 13 Chapitre I – Présentation du projet I.1.4. INFORMATION, CONCERTATION ET COMMUNICATION

Une concertation large entre agriculteurs, porteurs du projet

Dès les premières réflexions sur la méthanisation les agriculteurs ont souhaité consulter la profession autour de Craon. Cette démarche a conduit à informer, réunir et mobiliser plusieurs dizaines d’exploitations agricoles du Pays de Craon en 2011. Alors que près d’une centaine d’exploitations sont intéressées, 76 s’engagent dans la création de la SAS Oudon Biogaz en juin 2013. La SAS est, depuis, pilotée par un Comité de Direction élu par l’Assemblée Générale. Les réunions annuelles d’assemblée générale et les levées de fonds régulières pour financer le développement du projet ont soudé le groupe dans son ensemble et sur la durée. Aujourd’hui, en juillet 2019, 76 exploitations agricoles (certains exploitants agricoles s’étant approché de la retraite ont quitté le groupe et quelques exploitations se sont regroupées) portent la présente demande d’autorisation d’exploiter.

Des commissions, composées des représentants des actionnaires d’Oudon Biogaz, ont aussi travaillé en 2016 pour décider collectivement du fonctionnement de la méthanisation quant à plusieurs aspects fondamentaux pour les agriculteurs :

- Le stockage de l’engrais produit (digestat) - Les transports (matières entrantes et sortantes) - La Biomasse (matière à traiter par Oudon Biogaz) - La base d’échange (apport d’effluents et digestat rendu)

Information et concertation avec les acteurs du Pays de Craon

En 2013 alors qu’un site d’implantation d’Oudon Biogaz est envisagé à la limite des communes de Craon et de Pommerieux, au lieudit « La Rivière », nous contactons les riverains immédiats pour échanger. Rapidement nous organisons une information plus large auprès des habitants (Foire de Craon et réunion publique en octobre 2013) puis nous multiplions les rencontres avec les élus locaux (conseils municipaux et communautaire). Nous créons également le site internet http://oudonbiogaz.info fin 2013 pour tenir informé le grand public. Notre site est toujours en ligne et régulièrement actualisé depuis.

Début 2014, nous mettons en place le Comité Local de Suivi (CLS) pour aborder les sujets qui intéressent les parties prenantes du territoire (élus locaux, associations, représentants de riverains, entreprises, etc.). Au cours de 5 réunions, de janvier à juin 2014, nous abordons toutes les questions posées par les participants et répondons avec l’appui des experts qui nous accompagnent pour donner à comprendre nos choix et propositions. Nous écoutons les attentes des représentants du territoire et prenons des engagements rappelés dans la charte Oudon Biogaz qui a été favorablement accueillie par les participants au CLS.

Forts de ces échanges, nous envisageons, suite à des suggestions des acteurs environnementaux du territoire, d’élargir le choix du site d’implantation en étudiant la possibilité d’injecter le biométhane produit à distance grâce au transport après compression ou liquéfaction (gaz porté). Cette alternative permet d’éloigner le site d’implantation de la canalisation de transport du gaz et ainsi de nous rapprocher du barycentre des exploitations agricoles engagées autour d’Oudon Biogaz. Nous partageons cette nouvelle avec le Comité Local de Suivi en juin 2016 qui l’accueille favorablement.

Nous identifions alors un site à Livré-La-touche, au lieu-dit « La Grange ». Avant de prendre des décisions quant à cette implantation, nous organisons une information et un dialogue structuré avec les élus des communes de Livré-la-Touche, Méral et Cossé-le-Vivien notamment et avec les habitants de ces communes dans un rayon de 1,5 km autour de la parcelle concernées. Le groupe de travail de riverains ainsi constitué sera réuni à 4 reprises entre septembre 2016 et juin 2019 pour tenir informés les habitants de l’avancement du projet et répondre à leurs interrogations.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 14 Chapitre I – Présentation du projet Nos interlocuteurs élus et riverains sont alors particulièrement intéressés par les questions concernant l’impact paysager de l’unité, les éventuels impacts olfactifs et le trafic routier engendré. Nous avons apporté, de manière pédagogique, des réponses en nous appuyant n notamment sur certains des éléments présentés dans la présente demande d’autorisation d’exploiter concernant ces points.

Forts de ces échanges constructifs, nous sommes sensibilisés, et serons particulièrement attentifs lors de la phase de construction, puis à la mise en service et enfin lors de l’exploitation de l’unité Oudon Biogaz au respect du cadre de vie des riverains, qui sont aussi déjà voisins de nos fermes.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 15 Chapitre I – Présentation du projet

I.1.5. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES DU DEMANDEUR – PJ N°47

Capacités techniques

La société OUDON BIOGAZ disposera de toutes les capacités techniques nécessaires pour conduire son projet d’unité de méthanisation de biomasses organiques et pour piloter les installations.

Expérience de la société OUDON BIOGAZ

Depuis 2011, la société OUDON BIOGAZ est engagée dans ce projet de méthanisation et s’est attachée à acquérir de l’expérience dans le domaine de la méthanisation en procédant à des visites d’unités en fonctionnement, en s’auto-formant par la lecture de documents techniques et en échangeant avec les bureaux d’études partenaires et les constructeurs. Elle dispose aujourd’hui de connaissances précises sur la technique, le fonctionnement d’une unité de méthanisation, ainsi que sur le procédé technologique.

D’autre part, les activités quotidiennes des associés, ainsi que leur formation respective, permettent d’assurer qu’ils possèdent toutes les capacités techniques pour conduire ce type d’installation et veiller à son bon fonctionnement.

Les autres principaux intervenants sous la supervision d’OUDON BIOGAZ sont :

 En phase de construction Un contrat de fourniture et de mise en service de l’unité est en cours avec le constructeur de l’unité.

 En phase d’exploitation Une équipe est chargée de la conduite au quotidien de l’unité (réception, suivi de production, maintenance de premier niveau,…). Cette équipe a été formée aux matériels installés sur le site avant sa mise en service. Cette équipe se charge de superviser et conduire au quotidien l’unité de méthanisation, ainsi que de coordonner au quotidien les interventions des différents tiers. Les missions sont étendues et incluent notamment les inspections des équipements, le suivi des performances des entreprises en charge de la maintenance, de l’entretien du site, des consignations, et autres supervisions en cas de travaux sur l’installation. Elle se charge également des relations opérationnelles avec les partenaires locaux, les gestionnaires de réseau, les administrations sur le site. Un contrat de maintenance avec obligation de résultat a été signé avec les fournisseurs des composants majeurs (procédé, valorisation du biogaz, … autres). Les équipes de ces intervenants sont des techniciens de maintenance spécialisés et formés spécifiquement à cet effet. Ainsi, ils disposent notamment des formations nécessaires aux travaux en zone ATEX ou encore des habilitations électriques nécessaires. Une autre partie des équipes de ces prestataires est basée dans ses centres de supervision et assurent une supervision à distance 24h/24 et 7j/7.

Ainsi, le dispositif constitué permet d’assurer un haut niveau de compétences tant techniques qu’administratives, notamment par une bonne connaissance des règlementations applicables et des enjeux liés à la construction et à l’exploitation d’une telle installation de méthanisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 16 Chapitre I – Présentation du projet Expérience des principaux constructeurs

Le lot méthanisation a été attribué à BTS Biogaz. Avec plus de 20 ans d’expérience, et près de 180 installations construites dans le monde, BTS Biogaz, société du groupe TS-EnergyGROUP, est le leader italien de la méthanisation. BTS Biogaz est le fournisseur principal d'installations pour le traitement du biogaz en Italie et en est considéré comme le pionnier. Les compétences clés de la société résident dans la conception, la production et la réalisation d'installations. Une équipe hautement qualifiée, composée de biologistes, techniciens et autres spécialistes offre un service de Support, de conseil et d'assistance biologique pour des installations de traitement du biogaz.

Le lot BIOGAZ a été attribué à VERDEMOBIL. VERDEMOBIL est un acteur important dans le secteur du traitement du biogaz. VERDEMOBIL dispose d’une longue expérience dans le conditionnement et le traitement du biogaz. VERDEMOBIL maîtrise plusieurs technologies de traitement du biogaz, lui permettant ainsi de proposer la solution la plus adaptée.

Les références des principaux constructeurs sont disponibles en Annexe 7

Capacité à piloter les installations et organisation de l’entreprise – Formation du personnel

Les sites modernes de méthanisation sont en grande partie automatisés et fonctionnent avec peu de main d’œuvre. La conduite de l’installation se limite généralement à des opérations de suivi général, de surveillance et d’entretien.

L’effectif sur le site représente l’équivalent de 11 personnes :  1 directeur de site pour le suivi du process, l’approvisionnement, les relations avec les fournisseurs et clients  3 techniciens d’exploitations pour la maintenance quotidienne, l’accueil des camions, le nettoyage des installations, l’alimentation des digesteurs, le suivi des indicateurs…  1 secrétaire pour la gestion administrative quotidienne des installations  6 chauffeurs

Une répartition des tâches entre les membres du comité de direction sera également mise en place. La phase de démarrage de l’installation sera la base de la formation à l’exploitation et à la conduite de l’installation. Le personnel d’exploitation sera présent pendant toutes les phases de mise en service jusqu’à la réception définitive. Les essais de mise en service des installations comprendront : - des essais à froid ; - des essais à chaud ; - une marche probatoire ; - une réception composée :  des tests de fonctionnalité ;  des tests de performance.

Le personnel ainsi que le comité de pilotage seront formés à la méthanisation, à la sécurité, à la conduite d’engins, à la réglementation applicable au traitement des déchets et des sous-produits animaux, et aux installations classées. Une mise à niveau régulière sera réalisée.

Une formation initiale sur le risque incendie et aux premiers secours sera réalisée pour le personnel.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 17 Chapitre I – Présentation du projet Dans tous les cas, l’exploitant bénéficiera de l’appui permanent des installateurs/concepteurs des équipements techniques. L’installateur/concepteur de la méthanisation d’une part et de l’épuration du gaz d’autres part, sont chacun liés à OUDON BIOGAZ par un contrat d’assistance et de maintenance.

Un programme de maintenance est défini avec les constructeurs de la méthanisation et de l’épuration du biogaz. Les opérateurs directs réalisent la maintenance dite de surveillance. Ainsi, il est prévu 4 visites par an pour la partie méthanisation et 10 visites par an pour la partie épuration. Le calibrage de l’analyseur de biogaz et de l’analyseur de biométhane est réalisé dans le cadre de cette maintenance par le constructeur. Les installations électriques sont vérifiées par thermographie dans le cadre de cette maintenance par le constructeur.

Gestion des déchets et de la traçabilité des digestats

La société OUDON BIOGAZ mettre place un système de gestion de la fabrication permettant d’assurer :  La traçabilité des opérations, notamment en ce qui concerne le respect des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux.  La traçabilité des digestats jusqu’à leur épandage.

Ce système de gestion s’appuiera sur les principaux points suivants (voir détails au paragraphe I.4. )  Élaboration d’un cahier des charges d’admission des déchets  Procédure de vérification de l’admissibilité des déchets  Registre des entrées de déchets  Registre des sorties de digestats  Analyses et contrôles de la conformité des digestats  Système de maîtrise des risques sanitaires HACCP (Agrément sanitaire)

Suivi de l’évolution réglementaire

Concernant l’évolution réglementaire, la société OUDON BIOGAZ réalisera, comme toute entreprise, une veille destinée à identifier les dispositions qui pourraient être applicables à son installation, et notamment les évolutions de la réglementation des installations classées, des normes AFNOR sur les produits finis et des règles sanitaires de traitement des sous-produits animaux. Pour cela, la société OUDON BIOGAZ pourra s’appuyer sur les différents services de veille réglementaire disponibles sur Internet ou auprès de prestataires et bureaux d’études.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 18 Chapitre I – Présentation du projet

Capacités financières

En termes d’investissement, le coût global de l’unité de méthanisation est de 23 millions d’euros.

Le financement est assuré par apport des associés, subvention et emprunt bancaire.

Le tableau suivant synthétise les principales données de financement du projet.

Tableau 1 : Principales données financières du projet

Les principales données financières sont détaillées en Annexe 9. Ce document de financement évalue la rentabilité avec un temps de retour brut compris entre 6,7 ans et 7,8 ans.

La société OUDON BIOGAZ présente les capacités financières nécessaires pour réaliser et exploiter son projet.

I.1.6. GARANTIES FINANCIERES

Le décret n° 2012-633 du 3 mai 2012 a introduit dans le code le code de l'environnement (articles L. 512-5, L. 516-1, L. 516-2 et R. 516-1 à R. 516-6) l'obligation de constituer des garanties financières en vue de la mise en sécurité de certaines installations classées pour la protection de l'environnement.

L’arrêté du 31 mai 2012, modifié par l’arrêté du 20 septembre 2013, fixe la liste des installations classées soumises à l'obligation de constitution de garanties financières en application du 5° de l'article R. 516-1 du code de l'environnement.

D’après l’annexe II de cet arrêté, le projet n’est pas concerné (le seuil de 20 MW n’est pas atteint pour la rubrique 2910B).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 19 Chapitre I – Présentation du projet

I.2. PRÉSENTATION DU SITE

I.2.1. LOCALISATION DU SITE OBJET DE CE DOSSIER

(Voir plan de localisation et plan cadastral en Annexe 1)

L’unité OUDON BIOGAZ est située sur la commune de LIVRE-LA-TOUCHE (53), au sud du département. Elle est éloignée de plus de 200 m des premières habitations.

Tableau 2 : Principales données de localisation du site

Sud du département de la , à environ 25 Situation géographique de la commune km au sud-ouest de Laval et 23 km au nord-ouest de Château-Gontier. Situation géographique du site de méthanisation Nord de la commune, à environ 4 km du bourg LA GARENNE Adresse du site 53400 LIVRE LA TOUCHE Moyens d'accès D153 Références cadastrales Section ZP, n°44 Surface du site 50 400 m² Zonage du PLU Application du RNU

I.2.2. HISTORIQUE DU SITE ET UTILISATION ACTUELLE

La parcelle du projet OUDON BIOGAZ fait l’objet d’une exploitation agricole céréalière.

Les terrains seront la propriété d’OUDON BIOGAZ.

Un engagement de vente est disponible en Annexe 12

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 20 Chapitre I – Présentation du projet Figure 1 : Localisation du site de méthanisation

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 21 Chapitre I – Présentation du projet I.3. PRESENTATION DU PROJET – PJ N°46

Ces informations seront reprises tout au long du dossier (étude d’impact, étude de risque sanitaire, étude de dangers)

I.3.1. DESCRIPTION SUCCINCTE DU PROJET

La société OUDON BIOGAZ souhaite mettre en place une unité de méthanisation. Elle permettra de produire une énergie renouvelable : le biogaz, composé essentiellement de méthane, qui sera épuré puis valorisé par injection au réseau de distribution de gaz.

Le résidu de digestion, appelé digestat, sera valorisé par épandage sur terres agricoles.

Pour cela, la société OUDON BIOGAZ va mettre en œuvre une installation composée des principaux éléments suivants : - Une unité de méthanisation en voie liquide comprenant deux filières distinctes ; - Des équipements annexes : réception et stockage des matières entrantes avant intégration dans le méthaniseur, stockage du digestat avant épandage ; - Une unité de valorisation du biogaz par injection dans le réseau de distribution gaz dans le réseau ; - Une unité de production de CO2 liquide.

I.3.2. PRINCIPES DE LA METHANISATION

La méthanisation, ou digestion anaérobie, est le processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en l’absence d'oxygène. Il se retrouve à l’état naturel dans les sédiments, les marais, les rizières, ainsi que dans le système digestif de certains animaux (termites, ruminants, etc.). La méthanisation est assurée grâce à l’action de micro-organismes appartenant à différentes populations microbiennes en interaction, appelées bactéries méthanogènes. La méthanisation a pour principal effet de produire du biogaz qui est principalement composé d’un gaz combustible appelé méthane, et de dioxyde de carbone, gaz inerte ainsi que de la matière organique partiellement dégradée appelé « digestat ».

La société OUDON BIOGAZ optimise cette réaction naturelle au sein d’un ou plusieurs réacteurs, appelés digesteurs. La matière organique dégradée se retrouve principalement sous la forme de biogaz, et d’un résidu organique stabilisé appelé digestat. C'est un procédé qui conserve les éléments fertilisants (azote, phosphore et potasse) que l’on retrouve dans le digestat. Le biogaz produit est ensuite épuré. Après épuration, il est de qualité identique au gaz naturel. Il peut ainsi être valorisé par injection directe dans le réseau.

À la différence du gaz naturel, qui est extrait comme le pétrole de gisements fossiles, le biogaz produit par la méthanisation de déchets organiques est une forme d’énergie renouvelable.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 22 Chapitre I – Présentation du projet

I.3.3. MATIERES ENTRANTES

Les matières admissibles

Les matières susceptibles d’être traitées dans les installations sont des déchets, produits et sous-produits organiques :  utilisables en agriculture après méthanisation,  qui présentent un intérêt pour le bon fonctionnement de la méthanisation  admis par la rubrique 2781 de la nomenclature des installations classées.

Les déchets et matières admissibles dans une installation de méthanisation d'après l'annexe de la Décision 2000/532/ CE modifiée par la Décision 2014/955/UE appartiennent notamment aux catégories suivantes :  Déjections animales (lisiers, fumiers), matières stercoraires,  Matières végétales et déchets végétaux (déchets verts, déchets céréaliers, paille, ensilage, terre de filtration…)  Biodéchets et sous-produits animaux de catégorie 2 et 3 : anciennes denrées alimentaires, boues et déchets organiques d’industries agro-alimentaires, boues e station d’épuration urbaines, invendus et rebuts de fabrication des industries, commerces et activités agroalimentaires, déchets de cuisine et de table…

La liste des déchets admis sur le site (d'après l'annexe de la Décision 2000/532/ CE modifiée par la Décision 2014/955/UE) est reportée au paragraphe suivant. La nature des intrants dans la production de biométhane pour l'injection dans les réseaux de gaz naturel est fixée par l’arrêté du 23 novembre 2011 le cas échant modifié. Les intrants admis sur le site seront conformes à l’arrêté en vigueur.

Le gisement identifié

Parmi la liste des matières admissibles, le projet a été dimensionné selon le gisement présenté ci-dessous :

Tableau 1 : Gisement identifié

Principaux Catégorie Type de déchets/matières et Tonnage Codes sous-produits tonnages annuels Annuel nomenclature animaux Déjection animales 02 01 06 55 895 C2 Lisier Déjection animales 02 01 06 62 716 C2 Fumier 02 01 03 CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique) 10 000 / 02 03 04 Culture dédiée à la méthanisation (7517 t/an) 02 01 03 Déchets végétaux et sous-produits végétaux 02 03 04 (paille et menue paille, ensilage, issues de silos, 7 600 / 20 02 01 déclassés, pulpes de légumes, déchets verts etc.) Déchets d’industries agroalimentaires 02 01 01 (eaux blanches, boues d’écrémage, huile végétale, lait 4 117 C3 / C2 concentré) TOTAL METHANISATION 140 328 t/an

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 23 Chapitre I – Présentation du projet Les CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique) seront produits sur les terres des agriculteurs à l’origine du projet. Ils pourront également être produits sur des terres appartenant à des voisins proches. OUDON BIOGAZ respectera les dispositions du Décret n° 2016-929 du 7 juillet 2016 qui fixe une limite de 15% de cultures principales dans le tonnage brut total des intrants par année civile.

Il est également prévu de recevoir les lisiers et fumiers provenant des exploitations partenaires de la méthanisation. Il s’agit de lisiers et fumiers bovins en grande partie mais également porcin, volailles et caprins.

Enfin, il est prévu de recevoir des sous-produits d’industrie agro-alimentaire (IAA). Ces déchets sont principalement issus de laiteries, cela comprend des eaux blanches, des boues d’écrémage, du lait concentré ainsi que des boues de STEP d’IAA. Le projet prévoir également d’intégrer des huiles végétales, des issues de silos et des pulpes de légumes. Ces matières proviennent aujourd’hui d’industries localisées dans le département de la Mayenne.

Les déchets d’origine non agricole proviendront majoritairement de Mayenne et ponctuellement des départements voisins.

Les matières non admises

Les gisements identifiés ci-dessus sont tous exempts d’impuretés, de corps étrangers, de métaux lourds et de produits toxiques, (sauf à l’état de traces, comme tous les produits naturels).

Les digestats générés par la société OUDON BIOGAZ doivent être valorisés en agriculture dans le cadre d’une agriculture durable. Il a donc été décidé d’écarter de la liste des déchets admissibles les déchets susceptibles de dégrader la qualité agronomique et sanitaire du digestat, même si certains peuvent être méthanisés au regard de la réglementation.

Les déchets non admis seront :  les déchets dangereux au sens de l’annexe II de l'article R.541-8 du Code de l’Environnement,  les déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés, même après prétraitement par désinfection,  les déchets radioactifs, c'est-à-dire toute substance qui contient un ou plusieurs radionucléides dont l’activité ou la concentration ne peut être négligée du point de vue de la radioprotection,  les ordures ménagères brutes,  les déchets de dessablage et de curage des égouts,  les sous-produits animaux nécessitant un traitement thermique sur site  et de manière générale, tout déchet n’ayant pas de valeur agronomique après traitement ou susceptible de nuire à l’innocuité du digestat.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 24 Chapitre I – Présentation du projet

I.3.4. LE PROCEDE DE TRAITEMENT ET LES INSTALLATIONS INDUSTRIELLES

Le schéma ci-après, présente le synoptique de fonctionnement de l’unité de méthanisation.

Le fonctionnement de l’unité peut se résumer selon les étapes suivantes :  la réception, le stockage, et la préparation des différentes biomasses à méthaniser,  le traitement par méthanisation,  le traitement et la valorisation du biogaz par injection,  le traitement et la valorisation du CO2 par liquéfaction,  le stockage et la valorisation du digestat

OUDON BIOGAZ a souhaité mettre en place deux filières de traitement allant de la réception des intrants à la séparation de phase : - 1 ligne mixte pour des intrants d’origine agricole en mélange avec les sous-produits d’IAA - 1 ligne dédiée à des intrants d’origine exclusivement agricole compatible avec l’épandage de digestat en agriculture biologique c’est-à-dire issues exclusivement d’élevages non industriels.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 25 Chapitre I – Présentation du projet Figure 2 : Schéma global de fonctionnement du projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 26 Chapitre I – Présentation du projet Réception, stockage et préparation des déchets à méthaniser

Les camions et tracteurs sont pesés à l’aide d’un pont bascule situé à l’entrée du site et les matières solides sont vérifiées visuellement.

Les déchets et matières végétales sont déchargés puis ensilés en silos couloirs ainsi que dans la zone de stockage paille. Une bâche plastique vient recouvrir le tas d’ensilage, elle est maintenue par des sangles et/ou des sacs. La moitié du silo, sert de stockage tampon. L’autre moitié est utilisée chaque jour pour alimenter le digesteur. Un tas d’ensilage bien hermétique se conserve 2 ans sans problème. La gestion du stock sera faite de sorte à avoir quelques mois d’avance d’ensilage ; ainsi les années de mauvaise récolte du fait des conditions climatiques ne pénaliseront pas le fonctionnement de l’installation. Les jus d’ensilage et eaux de pluie souillées sont récupérés et envoyés en méthanisation (voir étude d’impact, paragraphe II.3.6.3. ).

Concernant les CIVE, il est prévu 2 silos de 736 m² avec murs périphériques de 3,5 m de hauteur. Les caractéristiques sont détaillées dans le tableau suivant. Cela permet de stocker une partie des CIVE sur le site OUDON BIOGAZ. Les CIVE sont apportées au fur et à mesure des besoins depuis les stockages des agriculteurs producteurs de CIVE.

Masse de produit traité sur l’année 10 000 T Masse maximale de produit à stocké 10 000 T Densité 0,75 Hauteur moyenne de stockage 4 m Surface utile des ouvrages totaux 1472 m² Nombre de silos sur site 2 Surface utile de stockage par silo 736 m² Longueur de stockage des silos 46 m Largeur de stockage des silos 16 m

La paille est livrée en fonction des besoins sur site puis stockée dans un bâtiment dédié. Ce bâtiment est fermé sur 3 faces par un simple bardage puis semi ouvert sur la quatrième face (bardage bois espacé).

Caractéristiques du bâtiment paille: o Une zone de stockage de paille o Une zone de manœuvre o Une zone réservée aux équipements de préparation de la paille o Dimension du bâtiment : 22 m x 28 m

Masse de produit traité 2 200 T Masse maximale de produit à stocké 275 T Poids par ballots 0,45 T Nombre de ballots 570 Largeur ballot 0,9 m Longueur ballot 2,5 m Nombre d’étage 5 Surface utile 280 m² Longueur de stockage 20 m Largeur de stockage 14 m

Les autres matières solides sont déchargées et stockées dans le bâtiment réception/stockage, au sein de zones de stockage dédiées et de fosses enterrées. Les fumiers, issues de silos et pulpes végétales seront stockés au sein de 2 fosses tampon de 576 m³ et 864 m³. Caractéristiques de la fosse :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 27 Chapitre I – Présentation du projet o Fosse béton enterré o Capacité : 1 440 m³ o Dimensions : 12 m x 30 m (12 m et 18 m) x 4 m (H) Deux zones de travail distinctes seront exploitées : o Une zone de 12 m de long réservé à la filière 1 o Une zone de 18 m de long réservé à la filière 2

Les matières liquides sont également réceptionnées dans le bâtiment réception/stockage. En effet, au sein de celui-ci se trouvent de des raccords de dépotage liquide permettant d’alimenter les différentes cuves de stockage de matières entrantes (lisier et déchets d’IAA).

Les matières liquides agricoles (lisier) seront stockée au sein de 2 cuves à lisier de 416 m³ chacune. Ces cuves sont couvertes, agitées, chauffées et équipées d’une mesure de niveau en continu. Les ciels gazeux sont reliés au traitement d’air pour la gestion des odeurs.

Intrants liquides Filière 1 2 Volume moyen de produit par jour 92 m³ 69 m³ Autonomie souhaitée 5 jours 5 jours Volume utile de la cuve 503 m³ 337 m³ D = 11 m ; D= 9 m ; Dimensions Htotal = 6m, Htotal = 6m,

Les produits liquides d’IAA liquides sont réceptionnés en dépotage direct dans une cuve de stockage tampon enterrée de 59 m³. Cette cuve est couverte, agitée, chauffée et équipée d’une mesure de niveau en continu. Son ciel est relié au traitement d’air pour la gestion des odeurs

Intrants IAA Volume moyen de produit par jour 4 m³ Autonomie souhaitée 5 jours Volume utile de la cuve 59 m³ D = 5 m ; Dimensions externe Htotal = 4m,

Le lisier est préchauffé via une boucle de chauffage à partir de la récupération thermique.

Les écoulements et eaux de lavages des aires de travail et de stockage du bâtiment réception/stockage sont collectés, redirigées vers une fosse tampon puis stockées dans une cuve à lisier en vue d’être incorporées en méthanisation.

Préalablement à l’entrée des véhicules dans le bâtiment, des sas de réception seront mis en place à l’entrée du bâtiment. Cela permet de contrôler au mieux l’atmosphère du bâtiment, les entrées/sorties d’air et ainsi d’optimiser le fonctionnement du traitement d’odeur.

Le schéma suivant détaille le bâtiment principal de réception/stockage.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 28 Chapitre I – Présentation du projet

Figure 3 : Bâtiment principal de réception/stockage

Alimentation du méthaniseur

Concernant la partie liquide, l’alimentation est réalisée directement par pompage au sein des cuves puis envoyés soit directement dans un digesteur, soit incorporé en mélange avec des intrants solides.

La paille est démêlée, dépierrée et pré-broyée par un équipement spécifique puis transportée par transport pneumatique jusqu’à la fosse de réception. L’ensilage est transporté par manuscopic jusqu’au bâtiment réception ou dépoté directement dans la fosse.

Au moyen d’un grappin, les matières solide sont transférées dans une des deux trémies correspondant chacune à une filière distincte. Le grappin assure également les fonctions d’homogénéisation du mélange de solide et d’autonomie d’alimentation le weekend. La trémie assure les fonctions de démêlage des fibres et de dosage des matières.

Pour limiter l’usure des couteaux du broyeur et l’incorporation de sables dans les digesteurs un système de gestion des inertes est mis en place entre la trémie et le broyeur. Il est composé de : o une bande transporteuse, o un over-band pour séparation magnétique des métaux, o un tri balistique par tapis à rebond pour les inertes lourds.

Le mélange est ensuite broyé en ligne et incorporé par pompage solide/liquide dans les digesteurs. Le liquide apporté à cette étape est du lisier, du digestat brut ou du digestat liquide de la ligne 2.

Ces étapes sont réalisées au sein du bâtiment réception/stockage, sous aspiration d’air et traitement d’odeur.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 29 Chapitre I – Présentation du projet Méthanisation

La méthanisation est un procédé de fermentation mésophile de la matière organique qui produit du biogaz. Elle s’effectue dans un milieu humide, à une température constante (37 à 42°C) et en l’absence d’oxygène (fermentation anaérobie).

Sur le site d’OUDON BIOGAZ, la digestion s’opèrera en voie liquide mésophile en 2 étages : digesteur et post- digesteur.

La filière mixte est composée de deux digesteurs et d’un post-digesteur. La filière agricole est composée d’un digesteur et d’un post-digesteur.

Dimensionnement des digesteurs : o Charge massique = 3,0 kgMO/m³ utile de digesteur/jour en moyenne o Temps de rétention hydraulique (TRH) = 30 jours en moyenne o Volume utile de digestion ligne 1 = 2 x 4 495 m³ o Volume utile de digestion ligne 1 = 1 x 4 495 m³

Dimensionnement des post-digesteurs : o Temps de rétention supplémentaire = 23 jours (soit un TRH total de 53 jours en moyenne) o Volume utile de post-digestion ligne 1 = 1 x 5160 m³ o Volume utile de post-digestion ligne 2 = 1 x 5160 m³

Les choix retenus concernant les installations de digestion ont permis la mise en place des éléments suivants :  2 lignes de digestions distinctes o 1 ligne de digestion mixte (59% du tonnage) o 1 ligne dédiée à des intrants d’origine exclusivement agricoles provenant d’élevage non industriel (41% du tonnage)  Etage de post-digestion assurant les fonctions suivantes : o Finalisation de la digestion anaérobie o Capacité tampon supplémentaire pour le stockage du biogaz o Sécurité pour l’interface avec la séparation de phase  Stockage du biogaz : 7h d’autonomie  Désulfuration biologique par injection d’air proscrite (l’oxygène et l’azote sont difficilement gérables par les procédés d’épuration du biogaz) ; la désulfuration biologique se fait par injection d’O2 produit par un concentrateur d’oxygène.  Torchère de sécurité en capacité de brûler la totalité de la production de biogaz à tout moment o Autonome (surpresseur dédié) o A déclenchement automatique (commandée par la surpression du gazomètre) o A flamme cachée

Le projet prévoir de traiter environ 140 000 t/an de matière.

Le tableau suivant détaille les caractéristiques des cuves de méthanisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 30 Chapitre I – Présentation du projet

Tableau 2 : Caractéristiques des cuves de digestion Volume Hauteur Volume ciel Pression Ouvrage Matériaux Diamètre unitaire Température hors sol gazeux gaz liquide 11 m Cuve (cuve béton béton + 8 m enterrée 2-3 mbar 28 m Digesteur gazomètre de 2 m, soit 4 495 m³ 1 377 m³ (-0,8 à +4 42°C intérieur double 6 m hors sol mbar) membrane + gazomètre 5m) 11 m Cuve (cuve béton béton + 8 m enterrée 2-3 mbar Stockage de 30 m gazomètre de 2 m, soit 5 160 m³ 1690 m3 (-0,8 à +4 39°C digestat intérieur double 6 m hors sol mbar) membrane + gazomètre 5m)

Traitement et valorisation du biogaz

Le biogaz est collecté au niveau du ciel gazeux (gazomètres). Avant d’être injecté dans le réseau de gaz naturel, le biogaz doit subir un processus d’épuration et d’enrichissement en méthane afin d’atteindre les standards du gaz naturel. Pour se faire, le biogaz doit être refroidi et déshydraté, compressé, puis les composants autres que le méthane doivent être séparés de celui- ci. On désigne le biogaz épuré et enrichi sous le terme de « biométhane ».

La technologie d’épuration retenue est un système d’épuration par PSA (Pressure swing adsorption, adsorption par pression modulé) et de liquéfaction du CO2. Ces technologies permettent la production d’un biométhane conforme aux spécifiés d’injection ainsi que de CO2 liquide valorisable conforme à la norme EIGA IGC Doc 70/99/E.

Le CO2 liquéfié pourra être utilisé par exemple en serre pour faire de l’enrichissement en CO2 ou pour la production de glace carbonique. Le CO2 liquéfié correspond à un marché et la destination finale sera fluctuante en fonction des coûts du marché et des opportunités commerciales.

Ce procédé ne permet pas d’épurer la totalité du CH4 traité. Une petite partie du CH4 se retrouve dans le CO2 liquide, il n’y a donc pas de rejet à l’atmosphère en cas de valorisation du CO2.

Le schéma suivant représente le process épuration.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 31 Chapitre I – Présentation du projet Conteneurs Cuves techniques intermédiaires

Cuve CO2 liquéfié

Système d’épuration PSA

Une chaudière biogaz est utilisée pour fournir les besoins de l’hygiénisation ou de la méthanisation en complément de la récupération thermique (principalement en secours lors des pics de froid hivernal). La chaleur fatale récupérée sur l’épuration et l’hygiénisation est valorisée pour le préchauffage des lisiers et pour le chauffage de la digestion anaérobie.

La partie épuration et injection du biogaz comprend les étapes suivantes : o Prétraitement du biogaz (séchage par condensation à froid) o Epuration du biogaz en biométhane et gaz pauvre o Mise en œuvre et injection réseau sur site du biométhane o Liquéfaction du gaz pauvre en bioCO2 liquide o Stockage du BioCO2 liquéfié

La production de biogaz est annoncée à : o 9 934 900 Nm³/an de biogaz humide, soit en moyenne 1 134 Nm³/h, à contenant 50% à 55% de CH4. o 5 420 800 Nm³/an de méthane, soit en moyenne 587 Nm³/h.

Le biogaz produit rejoint l’épuration ou la torchère, via un réseau enterré.

Le stockage du biogaz est prévu dans les gazomètres des digesteurs et du post-digesteur : Ils permettent une capacité de stockage tampon pour alimenter l’unité d’épuration : o Capacité de stockage totale : 7 511 Nm3 o Autonomie de stockage du biogaz : 6,6 h

Une torchère de sécurité est prévue. Elle est en capacité de brûler la totalité de la production de biogaz à tout moment, en cas de surproduction de biogaz ou d’arrêt de l’épuration.

Caractéristiques de la torchère : o Puissance : 7 600kW th = 1 400 Nm3/h biogaz o à flamme cachée o autonome à déclenchement automatique o surpresseur dédié

Les plans détaillés des bâtiments sont disponibles en Annexe 1

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 32 Chapitre I – Présentation du projet Prétraitement du biogaz

Avant l’épuration, un prétraitement du biogaz est prévu pour assurer la conformité du biométhane à l’injection réseau et alimenter la chaudière biogaz. I.3.4.3.1.1. Déshumidification

Le biogaz est soutiré par l’aspiration du surpresseur de l’épuration. Il transite dans un réseau souterrain où s’opère une première condensation de la vapeur d’eau. Les condensats rejoignent le puits à condensats, et sont relevés vers le stockage de digestat liquide.

I.3.4.3.1.2. Surpresseur - Filtration du biogaz sur charbon actif L’objectif de cette opération est de capter le sulfure d’hydrogène (H2S) restant dans le biogaz en le faisant passer au travers d’un lit de charbon actif. Ainsi il ne sature pas les membranes de filtration. Le système est composé d’un surpresseur à gaz, et de deux cuves à charbon actif de 15 m³chacune. Le surpresseur est en fait un accélérateur du gaz qui va le pousser au travers de ces charbons ; il permet d’augmenter la pression du biogaz de à 200 mbar. Ces cuves ont un trou en haut et un en bas qui permettent de remplir et de vidanger le charbon pour le régénérer. Elles sont installées sur la plate-forme épuration. Il faut 6 t de charbon par cuve à chaque changement et il est envisagé une rotation tous les 3 mois.

Epuration du biogaz

L’épuration est réalisée au travers de la technologie PSA (Pressure Swing Absorption). Au préalable, le gaz est comprimé à 7,5 bars.

L’élimination du CO2 et de l’humidité résiduelle est réalisée par un module de traitement basé sur la technologie PSA appelé AMP en français (l’adsorption modulée en pression (AMP). L’AMP, une technologie couramment utilisée pour purifier les gaz, a été lancée sur le marché dans les années 1960. On l’utilise abondamment aujourd’hui dans la production et la purification de l’oxygène, de l’azote et de l’hydrogène à des fins industrielles. La technologie d’AMP s’appuie sur la capacité de certaines matières, comme le charbon actif et les zéolithes, d’adsorber et de désorber des gaz particuliers tandis que la pression est augmentée et abaissée. La technologie d’AMP peut notamment servir à séparer un gaz d’un mélange gazeux. Les systèmes d’AMP reposent généralement sur un procédé cyclique dans lequel plusieurs enceintes reliées entre elles et renfermant un matériau adsorbant sont soumises à des phases successives de pressurisation et de dépressurisation afin de produire un flux continu de gaz purifié. En phase de pressurisation (épuration), le gaz d’alimentation contaminé est injecté dans un réservoir à grande pression. Le réservoir contient un matériau adsorbant spécifique. Les impuretés du gaz d’alimentation, comme le dioxyde de carbone, sont adsorbées par l’adsorbant. Dans le cas du biogaz, on récupère du méthane de grande pureté appelé biométhane. En phase de régénération, la pression est réduite et une petite quantité biométhane est injecté dans l’enceinte, ce qui a pour effet de libérer les impuretés du matériau adsorbant : on récupère en sortie un biogaz pauvre en méthane appelé « biogaz pauvre » ou « biogaz dégradé ».

À l’issue de cette série de traitements, on obtient :  Un biométhane, gaz riche en méthane et pauvre en impureté qui peut être qualitativement injecté au réseau.  Un « biogaz dégradé », gaz pauvre en méthane mais pouvant être valorisé dans une chaudière spécifique pour les besoins internes en chaleur (chauffage du digesteur, etc.) ou pouvant être réintroduit dans le ciel gazeux du digesteur ou encore liquéfié.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 33 Chapitre I – Présentation du projet Une batterie d’analyseurs et de mesures de débit permet de connaître à tout moment les flux et la qualité des gaz entrant et sortant du procédé.

Phase d’épuration Phase de régénération Biométhane Biométhane de grande pureté de grande pureté CH4> 99% CH4> 99%

Injection à basse pression Absorbant Absorbant par pompe à vide en sortie et en petite quantité

Injection à haute pression Biogaz brut OFF GAZ / gaz pauvre CH4 (55-60%), H2O, CO2 CH4 (3%), H2O, CO2

Figure 4 : Schéma de principe de l’AMP appliquée au biogaz

Le module AMP sera implanté sur la plateforme d’épuration du biogaz. Le CO2 gazeux obtenu est liquéfié par procédé de la société VERDEMOBIL sur un liquéfacteur imposant au gaz une pression de service de 19 bar et une température de - 40°C.

Le procédé d’épuration nécessitera l’utilisation de 5 cuves intermédiaire de 5 m³ permettant le stockage de biométhane à une pression variant de 100 mbars à 10 bars. Ces cuves sont positionnées au sein de la plateforme épuration.

Compression, liquéfaction et distillation du CO2

Le bioCO2 liquide est produit à partir du gaz pauvre sous-produit de l’épuration par compression et liquéfaction.

Cette étape produit du BioCO2 liquide et du gaz pauvre enrichi en méthane qui est recyclé en tête du procédé d’épuration.

Le bioCO2 afin d’être liquéfié est refroidi à – 40 °C et compressé à 19 bar.

La production annuelle de bioCO2 liquéfié sera de 6 263 t/an, soit 16 652 L/j.

Le CO2 liquéfié est ensuite transféré vers la cuve de stockage horizontal de 60m³.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 34 Chapitre I – Présentation du projet Injection du biométhane

Le biométhane épuré est comprimé en sortie d’épuration entre 10 et 12 bar avant d’être transféré vers le poste d’injection pour injection dans le réseau GRDF. Après purification et compression, l’injection du biométhane dans le réseau GrDF est réalisée par GrDF. Pour cela GrDF a pris en charge : - La création d’un poste d’injection sur la parcelle d’implantation du projet - Le raccordement du poste d’injection au réseau de distribution existant du poste d’injection vers le réseau de distribution existant. Ces ouvrages resteront de la propriété de GrDF et seront indépendants de l’installation classée.

Dans le poste d’injection, GrDF réalise au préalable l’odorisation, l’analyse qualitative et le comptage du biométhane. L'installation sera équipée d'un dispositif de mesure de la quantité de biogaz produit, de la quantité de biogaz valorisé ou détruit. Ce dispositif sera vérifié à minima une fois par an par un organisme compétent. Les quantités de biogaz mesurées et les résultats des vérifications sont tenus à la disposition de l'inspection des installations classées.

La surveillance des intrants et le suivi de fonctionnement du poste de traitement du biogaz permettra d’arriver à une qualité de biogaz et de biométhane constante et respectant le cahier des charges de l’acheteur du biométhane. La qualité du biométhane respect les prescriptions du gestionnaire de réseau (GrDF). Conformément au III de l’annexe de l’arrêté du 23 novembre 2011 fixant les conditions d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel, l’exploitant transmettra annuellement au préfet (DREAL) un rapport de synthèse sur le fonctionnement de l’installation.

En cas d’impossibilité d’injecter, le biométhane est renvoyé sur les gazomètres. La torchère de sécurité se déclenche en fonction du niveau de remplissage des gazomètres. Les équipements techniques et le poste d’injection sont placés au nord de la parcelle.

Figure 5 : Exemple de mise en place d’un poste d’injection

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 35 Chapitre I – Présentation du projet Bilan de la valorisation du méthane

L’étude de faisabilité réalisée par GrDF a montré que la totalité du biométhane peut être injectée au réseau. En effet il existe une consommation importante de gaz dans le secteur, même en été.

Le bilan de valorisation du méthane est le suivant (en % du volume produit) : o > 88% valorisé en injection o 11% valorisé en interne (chaudière) o < 1% détruit en torchère o 0% perdu par le offgaz

Fourniture de chaleur

Les besoins thermiques de la méthanisation sont annoncés par le constructeur de la méthanisation à 4 978 MWh/an.

Les besoins thermiques de la méthanisation sont pourvus par la récupération thermique : o Sur le process d’épuration du biogaz o Sur le process de liquéfaction du CO2 o Sur le process d’hygiénisation Soit au total une récupération de chaleur de 0,2297 kWth/Nm³ de biogaz humide. Ainsi, les besoins thermiques de la méthanisation annoncés par le constructeur de la méthanisation sont entièrement pourvus par la récupération thermique.

Au final, une chaudière est tout de même nécessaire afin notamment de répondre aux besoins énergétique de l’hygiénisation. OUDON BIOGAZ met en place une chaudière dont les caractéristiques sont : o Puissance : 900 kW th o Combustible : Bicombustible (démarrage au propane) o Conteneur métallique : 6 m x 2,5 m o Alimentation en biogaz : sec et désulfuré

Torchère

Lorsque la capacité de stockage dans les ciels gazeux est saturée, ou lorsque l’injection du biométhane est impossible, et afin d'éviter un échappement du biogaz à l'air libre par les soupapes de sécurité, le biogaz excédentaire est brûlé en totalité par une torchère de sécurité.

La torchère actuelle présente une capacité de 1400 Nm³/h de biogaz sec ou humide. La torchère limite les nuisances à l’environnement : le dioxyde de carbone (CO2) a un effet de serre 21 fois inférieur à celui du méthane (CH4).

Dès le 1er seuil de sécurité atteint, une alarme prévient l'exploitant. La mise en service la torchère intervient comme suit : la vanne de biogaz est ouverte en aval du surpresseur, la torchère est allumée par un système d’allumage automatique et la combustion est mise en route. En dessous d'un seuil de sécurité, la vanne de biogaz se referme et la torchère s'arrête. Les quantités de biogaz détruites sont enregistrées.

La torchère possède son propre système d'allumage et est pilotée par automate. Une vanne permet de stopper l’arrivée de biogaz en cas de problème.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 36 Chapitre I – Présentation du projet La torchère est munie d'un arrête-flammes conforme à la norme NF EN ISO n° 16852

La flamme est cachée dans un tube de combustion métallique afin de cacher la flamme et limiter les risques.

En cas d’impossibilité d’injecter le biométhane, ce dernier revient dans les ciels gazeux et est mélangé au biogaz. L’unité d’épuration du biogaz est immédiatement stoppée. Si la capacité de stockage des ciels gazeux est pleine, la torchère fonctionne : elle torche donc toujours du biogaz, pas de biométhane.

Hygiénisation du digestat

OUDON BIOGAZ a souhaité mettre en place une hygiénisation en aval de l’étape de méthanisation.

Pour chaque filière 1 et 2 le digestat est hygiénisé séparément. Pour cela le site est équipé de deux filières d’hygiénisation.

Le digestat est d’abord broyé pour garantir une taille de particules inférieures à 12 mm au moyen de deux broyeurs (un pour chaque filière). Puis le digestat est préchauffé au moyen de deux échangeurs thermiques (un pour chaque filière).

Le digestat est ensuite envoyé vers une des 9 cuves d’hygiénisation de 10 m³ chacune. Celles-ci fonctionnent en batch et permettent de garantir le maintien de la matière à 70 °C pendant 1 h, correspondant ainsi aux standards d’hygiénisation.

Le digestat est ensuite refroidi dans deux échangeurs thermiques (un pour chaque filière). En fin de processus d’hygiénisation, le digestat est stocké sur site dans deux poches tampons de 7000 m³ chacune.

La figure suivante synthétise le fonctionnement de l’hygiénisation.

Figure 6 : Lignes d’hygiénisation

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 37 Chapitre I – Présentation du projet Les besoins thermiques de l’hygiénisation pour porter le digestat de 42°C à une température supérieur à 70°C pendant plus de 1h sont de de 6 230 MWh th/an. Ces besoins sont fournis : - Par une chaudière bicombustible alimenté avec du biogaz ou de gaz naturel (en cas de possibilité de soutirage sur le réseau) pour 89 % des besoins - Par la thermie excédentaire du ballon thermodynamique de 20 m³ alimenté par la récupération thermique sur l’épuration, la liquéfaction et l’hygiénisation pour 11% des besoins.

Pour cela le digestat en sortie du post-digesteur passe dans un échangeur thermique de préchauffage avant d’être envoyé dans les cuves d’hygiénisation. Cet échangeur est alimenté à partir de l’énergie excédentaire du ballon thermodynamique. Les cuves d’hygiénisation sont agitées et équipées d’un circuit de chauffage alimenté directement par la chaudière avec une eau à 90° permettant de chauffer le digestat à plus de 70°C pendant 1 h. Pour cela la chaudière est alimentée par du biogaz ou du gaz naturel en cas d’autorisation de soutirer sur le réseau de gaz.

En sortie d’hygiénisation, une partie de l’énergie thermique est récupérée par passage du digestat dans un second échangeur thermique. Cet échangeur alimente le ballon thermodynamique de 20 m³ avec un gradient de température de 65 à 44°C. Pour optimiser la récupération thermique lors de cette étape, l’eau sortant du ballon passe d’abord dans un échangeur de préchauffage des lisiers. Cela permet de préchauffer les lisiers avant incorporation en méthanisation (fourniture d’une partie des besoins thermiques) et de baisser la température en entrée d’échangeur pour améliorer les échanges thermiques.

Le ballon thermodynamique alimente en priorité les cuves de méthanisation. En fonctionnement normal, la récupération thermique est suffisante pour pourvoir au besoin de la méthanisation ce qui permet d’utiliser une partie de la récupération pour le préchauffage de l’hygiénisation.

Si la récupération thermique n’est pas suffisante pour pourvoir au besoin de la méthanisation (par exemple suite à un arrêt prolongé de l’épuration, de la liquéfaction ou de l’hygiénisation ou lors d’un pique de froid prolongé) alors le ballon thermodynamique pourra être alimenté directement par la chaudière qui sera alors alimenté uniquement par du biogaz produit sur le site.

L’installation est également équipée : - d’Aérotherme pour dissiper la chaleur quand la récupération thermique est supérieure aux besoins. - de compteurs thermiques et débitmètres gaz pour suivre les consommations »

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 38 Chapitre I – Présentation du projet

Préparation et stockage du digestat

Séparation de phase de la ligne 1

Le digestat brut hygiénisé de la ligne 1 est pompé, depuis la cuve tampon 1 en amont de la séparation de phase, à une température maximal de 45°C, vers la séparation de phases (presse à vis). Les caractéristiques de la presse à vis sont : o Capacité 12,5 m³/h, en fonctionnement : 20 h/j o Capture de la MS en phase solide 50,0%

Les digestats solides sont repris par un système de convoyeurs à bandes, puis répartis sur la largeur du stockage dédié au digestat de la ligne 1 puis repoussés au chargeur pour stockage avant épandage ou chargés avant d’être renvoyés sur les stockages déportés. Le digestat liquide séparé issu de la presse à vis transite gravitairement vers un poste de relevage puis est pompé vers la poche de stockage de digestat liquide de la ligne 1.

Séparation de phase de la ligne 2

Le digestat brut hygiénisé de la ligne 2 est pompé depuis la cuve tampon 2 en amont de la séparation de phase, à une température maximal de 45°c, vers la séparation de phases par presse à vis ou par centrifugeuse en fonction des besoins de recirculation : Les caractéristiques de la centrifugeuse sont : o Capacité Nominal : 12,5 m³/h, en fonctionnent : 6,2h/j o Capture de la MS en phase solide 70,0% sans polymère Les caractéristiques de la presse à vis sont : o Capacité 12,5 m³/h, en fonctionnement : 7,3h/j o Capture de la MS en phase solide 50,0%

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 39 Chapitre I – Présentation du projet Les digestats solides sont dégagés par des systèmes de convoyeur à vis puis repoussés au chargeur pour stockage ou chargés avant d’être renvoyés sur les stockages déportés.

Le digestat liquide séparé issu de la presse à vis transite gravitairement vers une cuve de stockage aval de 50 m³. Cette cuve permet d’assurer une réserve tampon pour alimenter la centrifugeuse après une première étape de séparation de phase en cas de double séparation de phase. Le trop plein est renvoyé vers la poche de stockage de digestat liquide de la ligne 2.

Le digestat liquide séparé issu de la centrifugeuse transite gravitairement vers une cuve de stockage aval de 250 m³. Cette cuve permet d’assurer une réserve tampon pour alimenter le process de méthanisation (dilution de mélange d’intrant solide).

Le schéma suivant détaille les étapes de séparation de phase.

Figure 7 : Lignes d’hygiénisation

Stockage de digestat

Sur le site d’OUDON BIOGAZ, deux stockages liquides (un pour chaque filière) seront mis en place. Ils prendront la forme de poches de 7 000 m³ chacune. Les caractéristiques du stockage du digestat liquide sur site pour les lignes 1 et 2 :

Ligne 1 2 Type Poche souple Poche souple Volume utile 7 000 m³ 7 000 m³ Dimensions L=65,8m ; l=34,34 L=65,8m ; l=34,34 Agitation 3 brasseurs immergés 3 brasseurs immergés

De la même manière, deux stockages de digestat solide seront mis en place au sein du bâtiment de stockage de digestat solide. Des alvéoles séparés par des parois en béton permettront de délimiter deux aires de stockage (correspondant aux deux filières) de 1380 m² (ligne 1) et 920 m² (ligne 2). La hauteur de stockage sera de 3,5 m. Cela offre une possibilité de stockage correspondant à 8 semaines de production.

L’évacuation des stockages du site s’effectuera aux périodes d’épandage mais également vers les stockages déportés hors périodes d’épandage.

OUDON BIOGAZ prévoit des stockages décentralisés au plus proches des terre d’épandage afin d’optimiser la gestion des stocks et de minimiser l’impact routier. Le tableau de synthèse des informations sur les OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 40 Chapitre I – Présentation du projet stockages décentralisés et les détails relatifs aux stockages décentralisés (localisation, dimension, etc.) sont disponibles dans le VOLET B – Plan d’épandage.

Plan d’épandage

Le plan d’épandage complet est présenté en détail dans le VOLET B de la présente demande d’autorisation. Le plan d’épandage et toutes les informations faisant attrait à l’épandage sont joints au dossier de demande d’autorisation environnementale. Une partie minoritaire des effluents sera également valorisée au travers du cahier des charges DIGAGRI. Les détails concernant cette valorisation sont précisés dans le VOLET B - Plan d’épandage

Travaux de démolition

Aucune démolition n’est prévue par le présent projet.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 41 Chapitre I – Présentation du projet I.3.6. ÉQUIPEMENTS ANNEXES

Alimentation électrique

Le site est alimenté en électricité par le réseau public. Les matériels autorisés à fonctionner sous courant de secours (torchère et son surpresseur, maintien en pression des gazomètres, supervision et automate) peuvent, en cas de panne, être utilisés au moyen d'un groupe électrogène diesel de secours.

Le site est équipé d’un groupe électrogène pour alimenter en cas de panne du réseau les principaux équipements de sécurité (automates, torchère et gazomètre) avec un inverseur automatique au niveau du TGBT (Tableau général Basse Tension). Il sera alimenté par du gasoil non routier et implanté en extérieur à proximité du local électrique intégrant le TGBT (Tableau Général Basse tension). L’installation est équipé d’un système d’alarme avec envoie automatique de message par SMS, message vocal ou email à l’opérateur et d’une centrale incendie. La nuit et le Week-end ses messages sont envoyés à l’opérateur d’astreinte.

Commande électrique

L’exploitation de l’unité de méthanisation nécessite d’alimenter tous les jours le méthaniseur. Ce travail quotidien est complété par une surveillance visuelle de l’ensemble des cuves et installations et d’une lecture et enregistrement de toutes les données issues de la commande électrique.

La commande électrique est placée dans le local technique.

La commande électrique de l’installation permet le suivi et l’enregistrement de toutes les opérations journalières notamment :  Alimentation du digesteur (type et tonnage)  Niveau de remplissage des cuves  Analyseur de biogaz : quantité produite, stockée et qualité (CH4, CO2, H2S)  Pression du biogaz dans les gazomètres  Sorties de digestat (tonnage)  Agitateurs : fréquences et durées de fonctionnement  Purification du biogaz : quantité entrée et sortie, qualité du biométhane, taux de perte  Compresseur : pression, fréquence

L’ensemble des données est enregistré et stocké informatiquement sur les ordinateurs des constructeurs plusieurs fois par jour. Par ailleurs, en cas de dysfonctionnement, la commande électrique est reliée aux téléphones des personnes en charge de la surveillance et envoie une alerte.

Biofiltre

L’air des sas de réception, des zones de livraison, de la fosse de réception, des deux zones de préparation des matières et de la zone de stockage tampon est capté. Ces zones sont mises en dépression afin d’éviter toute problématique d’odeur. L’air capté chemine par un réseau de gaine vers le ventilateur d’extraction pour rejoindre ensuite le biofiltre opérant le traitement des odeurs. L’air est également capté sur les ciels des cuves de stockage des intrants.

Caractéristiques du biofiltre :  Média filtrant organique OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 42 Chapitre I – Présentation du projet  Construction en parois PP assemblés et montants acier  Surface : 480 m²  30 m x 16 m x 2,6 m ht (dont 2,0 m de hauteur de média filtrant)  Couverture souple en PVC

Cuve de fuel routier

Les camions et le matériel roulant pourront remplir leur réservoir sur le site de méthanisation, au sud du bâtiment principal. Une aire étanche, dont les eaux sont envoyées vers le séparateur d’hydrocarbure et le bassin de gestion des eaux pluviales est mise en place. Elle est associée à une cuve double peau enterrée de 10 m³.

Lavage des camions et matériel roulant

Les camions et le matériel roulant pourront être nettoyés sur site à l’aide d’un jet haute-pression. Le lavage aura lieu sur l’aire dédiée à l’entrée du bâtiment (190 m²). Les eaux de lavage seront collectées

Matériel roulant

En dehors des camions et des engins agricoles, qui apportent les déchets sur le site, le trafic sur l’unité sera faible. Un chargeur à pneus permet le chargement de la zone de stockage tampon depuis les silos de CIVE et le stockage de paille après démotage.

Un grappin, associé à un pont roulant, permet ensuite l’incorporation de matières solides dans la trémie.

Gestion des eaux, bassins de rétention et réserve incendie

La consommation annuelle d’eau est estimée à environ 2330 m³/an (max 10 m³/j). Le site est alimenté en eau par le réseau public d’adduction d’eau potable.

Le site est équipé d’un réseau séparatif des eaux pluviales propres et des eaux pluviales souillées. L’installation disposera : - D’un bassin de collecte et régulation des eaux pluviales propres avant rejet (voir paragraphe II.3.6.3. ) - D’une réserve d’eau d’extinction d’incendie (voir paragraphe IV.6.5.2.2. ), - D’une zone de rétention en contrebas des digesteurs afin de collecter les écoulements issus des cuves de digestion et de post-digestion faisant également office de zone de confinement des eaux d’extinction incendie et des eaux contaminées (voir paragraphe IV.6.5.2.3. ), - D’une fosse toutes eaux collectant les eaux souillées de lavage (hors IAA) et les lixiviats de biofiltre. Ces eaux sont ensuite incorporées au process de méthanisation (voir paragraphe II.3.6.2. ).

Autres équipements techniques

Il y aura en permanence sur le site :  Deux ponts bascule

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 43 Chapitre I – Présentation du projet  Le matériel nécessaire à l’entretien des équipements (petit outillage)

I.3.7. CONSOMMATION ET STOCKAGE DE PRODUITS DANGEREUX

Les stockages de produits chimiques seront très limités et de faibles risques. L’unité de méthanisation utilisera des produits chimiques, en très faibles quantités, pour la maintenance de matériel ou le nettoyage (graisse, dégrippant, peinture, solvant, dégraissant, désinfectant…). Ces différents produits seront stockés sur rétention dans une armoire anti-feu.

Le site disposera d’une cuve enterrée de 10 m³ de carburant routier type gazole. Cette cuve sera double peau.

Il n’y a pas de stockage d’huiles sur l’installation (hors petits contenant).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 44 Chapitre I – Présentation du projet

I.4. PROCEDURES D’ACCEPTATION DES DECHETS ET DE TRAÇABILITE

La société OUDON BIOGAZ mettra en place un système de gestion de la fabrication permettant d’assurer :  La traçabilité des matières organiques depuis leur entrée sur le site jusqu’à leur cession ou leur épandage  La traçabilité des opérations, notamment en ce qui concerne le respect des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux  Le suivi des épandages, notamment en ce qui concerne : o leur intérêt agronomique o leur innocuité envers la santé de l'homme et des animaux, la qualité et l'état phytosanitaire des cultures, la qualité des sols et des milieux aquatiques o la réduction stricte des nuisances

Ce système de gestion s’appuiera sur les principaux points suivants :

Élaboration d’un cahier des charges d’admission Afin de vérifier l’admissibilité d’une nouvelle matière organique sur le site, la société OUDON BIOGAZ mettra en place un cahier des charges d’admission au regard des capacités de son installation et des différentes contraintes qui lui sont applicables (notamment arrêté préfectoral d’autorisation et règles particulières liées aux installations classées, règlement européen 1069/2009, normes AFNOR). Ce cahier des charges portera notamment sur les points suivants :  Liste des déchets admissibles selon leurs natures, origines, procédés de fabrication et codes nomenclature liés  Liste des déchets refusés et codes nomenclature liés  Paramètres d’innocuité1  Règles particulières éventuelles liées au conditionnement, à la fraîcheur, à l’origine de certaines matières et notamment les sous-produits animaux et dérivés (prévention de la formation d’hydrogène sulfuré H2S) Les matières admises seront collectées sélectivement et seront exemptes de corps étrangers de type plastiques, verres, métaux.

Vérification de l’admissibilité La société OUDON BIOGAZ demandera au producteur du déchet une information préalable sur sa nature, son origine, le processus ayant conduit à sa formation (description et caractéristiques des matières premières), sa composition (matière organique, MES, pH, rapport C/N, NPK, CaO, MgO, oligoéléments, granulométrie…), son apparence (odeur, couleur, apparence physique), les conditions de son transport, le code du déchet conformément à l’annexe II de l’article R541-8 du code de l’environnement, le cas échéant les précautions à prendre notamment pour prévenir la formation d’hydrogène sulfuré en cas de mélange avec d’autres matières présentes sur le site, et de manière générale, sa conformité par rapport au cahier des charges. Cette information préalable sera renouvelée tous les ans et conservée au moins trois ans. Chaque nouvelle matière organique admise se verra attribué un numéro d’admission.

Dans le cas des sous-produits animaux et dérivés, la société OUDON BIOGAZ exigera le document commercial prévu par le règlement européen 1069/2009. Il comprend en particulier des informations concernant la quantité, la désignation, la catégorie des sous-produits ainsi que leur marquage et, le cas échéant, le numéro d'agrément de l'établissement d'origine et la nature et le mode des traitements subis.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 45 Chapitre I – Présentation du projet Dans le cas des boues, l’information préalable précisera également :  la description du procédé conduisant à la production de boues,  une liste des contaminants susceptibles d’être présents en quantité significative au regard des installations raccordées au réseau de collecte dont les eaux sont traitées par la station d’épuration.  une caractérisation des boues au regard de la norme des paramètres d’innocuité1.

Registre des entrées Les arrivages de matières organiques feront l’objet d’un contrôle visuel et d’une pesée sur pont bascule. Ils seront enregistrés dans un registre qui contiendra notamment les indications suivantes : a. Leur désignation et le code des déchets indiqué à l'annexe II de l'article R. 541-8 du code de l'environnement susvisé b. La date de réception c. Le tonnage ou, en cas de livraison par canalisation, le volume, évalué selon une méthode décrite et justifiée par l'exploitant d. Le nom et l'adresse de l'expéditeur initial e. Le cas échéant, le nom et l'adresse des installations dans lesquelles les déchets ou matières ont été préalablement entreposés, reconditionnés, transformés ou traités et leur numéro SIRET f. Le nom, l'adresse du transporteur du déchet et, le cas échéant, son numéro SIREN et son numéro de récépissé délivré en application de l'article R. 541-50 du code de l'environnement g. La désignation du traitement déjà appliqué au déchet ou à la matière h. La date prévisionnelle de traitement des déchets ou matières i. Le cas échéant, la date et le motif de refus de prise en charge, complétés de la mention de destination prévue des déchets et matières refusés j. Le cas échéant, le contrôle de non radioactivité

Le registre des entrées sera conservé pendant au moins 10 ans.

Il n’est pas prévu de contrôle de radioactivité sur le site. Selon l’article 18 de l'arrêté du 10 novembre 2009, les effluents d'élevage, végétaux, matières stercoraires ou déchets d'industries agro-alimentaires ne sont pas soumis au contrôle de non-radioactivité. Pour les pulpes de biodéchets et les boues urbaines, les contrôles seront réalisés par le fournisseur. Les résultats des contrôles de non radioactivité seront consignés dans le registre des entrées du site OUDON BIOGAZ.

Registre des sorties La société OUDON BIOGAZ mettra en place un registre des lots de sorties (digestat solide), destiné à en assurer la traçabilité, et contenant notamment les informations suivantes :  la nature du déchet ou de la matière ;  le code du déchet conformément à l'annexe II de l'article R. 541-8 du code de l'environnement, le cas échéant ;  la date de chaque enlèvement ;  les masses ou volumes et caractéristiques correspondantes ;  le type de traitement prévu : épandage, traitement (compostage) ou élimination (enfouissement, incinération, épuration...) ;  le transporteur,  le destinataire.

Ce document de suivi sera régulièrement mis à jour, archivé et tenu à la disposition de l’inspection des installations classées, pour une durée minimale de dix ans.

1 Paramètres d’innocuité : Métaux : Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Se, Zn, Cr+Cu+Ni+Zn // PCB (28+52+101+118+138+153+180) // HAP (fluoranthène, benzo(b)fluoranthène, benzo(a)pyrène, OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 46 Chapitre I – Présentation du projet Programme prévisionnel annuel, cahier d’épandage et bilan annuel Ces documents sont définis par la Directive Nitrates et par l'article 41 de l'arrêté du 2 février 1998.

Un programme prévisionnel annuel d'épandage sera établi, en accord avec l'exploitant agricole, au plus tard un mois avant le début des opérations concernées. Ce programme comprendra :  la liste des îlots culturaux concernés par la campagne ainsi que la caractérisation des systèmes de culture (cultures implantées avant et après l'épandage, période d'interculture) sur ces parcelles  une caractérisation des sols portant sur des paramètres agronomiques choisis en fonction de l'étude préalable  une caractérisation des digestats à épandre (quantités prévisionnelles, rythme de production, valeur agronomique...)  les préconisations spécifiques d'utilisation des déchets ou effluents (calendrier et doses d'épandage par unité culturale...)  l'identification des personnes morales ou physiques intervenant dans la réalisation de l'épandage

Ce programme prévisionnel sera tenu à la disposition de l'inspection des installations classées.

Un cahier d'épandage, conservé pendant une durée de dix ans, mis à la disposition de l'inspection des installations classées, sera tenu à jour. Il comportera les informations suivantes :  les quantités de digestats épandues par îlot cultural  les dates d'épandage  les surfaces épandues  les cultures pratiquées  le contexte météorologique lors de chaque épandage  l'ensemble des résultats d'analyses pratiquées sur les sols et sur les déchets ou effluents, avec les dates de prélèvements et de mesures et leur localisation  l'identification des personnes physiques ou morales chargées des opérations d'épandage et des analyses

Un bilan des épandages sera dressé annuellement. Ce document comprendra :  les parcelles réceptrices  un bilan qualitatif et quantitatif des déchets ou effluents épandus  l'exploitation du cahier d'épandage indiquant les quantités d'éléments fertilisants et d'éléments ou substances indésirables apportées sur chaque unité culturale et les résultats des analyses des sols  les bilans de fumure réalisés sur des parcelles de référence représentative de chaque type de sols et de systèmes de culture, ainsi que les conseils de fertilisation complémentaire qui en découlent  la remise à jour éventuelle des données réunies lors de l'étude initiale

Les analyses sur les digestats épandus et les sols permettront de s’assurer de l’absence de contamination des sols et de l’environnement en général.

Chaque exploitant repreneur tiendra également à jour ses documents d'enregistrement (cahier d'épandage + plan de fumure prévisionnel).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 47 Chapitre I – Présentation du projet Fréquence des analyses et des contrôles

FREQUENCE D’ANALYSE

Famille de paramètres Analyses Digestats

Paramètres physico- pH, matière organique, matière sèche, rapport chimiques et C/N, l'azote total dont l'azote ammoniacal, agronomiques phosphore, potasse, chaux, magnésie et soufre 1 fois par an Oligoéléments B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn et Se (1 par Éléments traces As, Cd, Cr, Hg, Ni, Pb campagne métalliques d’épandage) Critères Escherichia coli ou Enterococcaceae microbiologiques Salmonelles

Moyens de mise en œuvre du système de gestion Ce système de gestion pourra être mis en place à l’aide d’un logiciel commercial. L’ensemble des stockages et réacteurs feront l’objet d’un affichage à toute étape de la production, permettant une identification facile et un accès rapide aux informations contenues dans les différents registres.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 48 Chapitre I – Présentation du projet I.5. ORGANISATION DU SITE

I.5.1. EFFECTIFS ET HORAIRES DE TRAVAIL / RYTHME DE FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS

L’effectif sur le site représente l’équivalent de 11 personnes :  1 directeur de site pour le suivi du process, l’approvisionnement, les relations avec les fournisseurs et clients  3 techniciens d’exploitations pour la maintenance quotidienne, l’accueil des camions, le nettoyage des installations, l’alimentation des digesteurs, le suivi des indicateurs…  1 secrétaire pour la gestion administrative quotidienne des installations  6 chauffeurs

Les horaires de présence du personnel seront de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi et de 9h à 11h le samedi, Il n’y aura pas d’activité humaine sur le site la nuit (entre 22h00 à 7h00) ainsi que le dimanche et les jours fériés. Les réceptions des déchets, et plus largement les livraisons et expéditions par camions et engins agricoles, seront réalisées en période diurne (8h-18h) du lundi au vendredi et, de manière ponctuelle, le samedi matin. Les réceptions et expédition auront lieu en la présence et sous la surveillance d’un des membres du personnel.

En raison du caractère biologique du process, les équipements de méthanisation et certains équipements périphériques fonctionneront de manière continue grâce au système d’automatisation : réacteur de méthanisation et équipements annexes.

I.5.2. GESTION DES CONGES ET DES ABSENCES

Le site ne connaîtra pas de période de fermeture dans l’année.

Les congés du personnel seront gérés par roulement. Le cas échéant leurs absences seront gérées par remplacement temporaire (CDD, intérimaires).

Un système d’astreinte sera mis en place. Ainsi, une intervention rapide sera possible sur le site, 24h/24 et 7j/7.

I.5.3. DISPOSITIFS D’ALARME ET DE SURVEILLANCE

Le terrain est ceinturé par une clôture de 2 m de hauteur.

Une détection incendie est installée dans les bâtiments. Les alarmes sont reportées sur le téléphone portable du personnel d’astreinte.

En période de fonctionnement, chaque entrée de camion est enregistrée au niveau du pont bascule. Les visiteurs sont orientés vers l’accueil du bureau.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 49 Chapitre I – Présentation du projet I.6. RUBRIQUES ICPE – PJ N°58

I.6.1. AUTORISATION, ENREGISTREMENT, DECLARATION

VOLUME CLAS- N° INTITULE DE LA RUBRIQUE CRITERE ET SEUILS DE CLASSEMENT D’ACTIVITE SEMENT 1. Méthanisation de matière végétale brute, effluents Capacité de Installation de d’élevage, matières stercoraires, lactosérum et traitement : méthanisation de déchets végétaux d’industries agroalimentaires : 385 t/j déchets non dangereux a) la quantité de matières traitées étant supérieure ou (140328 t/an) ou de matière végétale égale à 100 t/j (A-2) 2781.1a brute, à l'exclusion des b) la quantité de matières traitées étant supérieure dont : A installations de ou égale à 30 t/j et inférieure à 100 t/j (E) 2781.2 méthanisation d'eaux c) la quantité de matières traitées étant inférieure à 2781.1a : 2781.2b usées ou de boues 30 t/j (DC) 136 211 t/an E d'épuration urbaines 2. Méthanisation d’autres déchets non dangereux

lorsqu'elles sont a) la quantité de matières traitées étant supérieure ou 2781.2b : méthanisées sur leur site égale à 100 t/j (A-2) 4117 t/an de production b) la quantité de matières traitées étant inférieure à

100 t/j (E) Valorisation ou un mélange de valorisation et d'élimination, de déchets non dangereux non inertes avec une capacité supérieure à 75 tonnes par jour et entraînant une ou plusieurs des activités suivantes, à 3532 l'exclusion des activités relevant de la directive 91/271/CEE : Cette - traitement biologique rubrique Capacité de - prétraitement des déchets destinés à l'incinération étant traitement : Valorisation de déchets ou à la coïncinération l’unique 385 t/j A rubrique IED, non dangereux - traitement du laitier et des cendres (140328 t/an) elle sera - traitement en broyeur de déchets métalliques, retenue en tant que notamment déchets d'équipements électriques et rubrique électroniques et véhicules hors d'usage ainsi que leurs principale composants (A-3) Nota : lorsque la seule activité de traitement des déchets exercée est la digestion anaérobie, le seuil de capacité pour cette activité est fixé à 100 tonnes par jour

La quantité totale susceptible d'être présente dans les installations y compris dans les cavités souterraines 9 tonnes Gaz inflammables 4310 étant : (ciels gazeux et DC catégorie 1 et 2. 1. Supérieure ou égale à 10 t (A-2) gazomètre) 2. Supérieure ou égale à 1 t et inférieure à 10 t (DC)

Papiers, cartons ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés (dépôt de), à l’exception des établissements recevant du public. Dépôts de papiers, Le volume susceptible d'être stocké étant : 1532 cartons ou matériaux 1. Supérieur à 50 000 m3 ; (A - 1) 3700 m³ D combustibles analogues 2. Supérieur à 20 000 m3 mais inférieur ou égal à 50 000 m3 ; (E) 3. Supérieur à 1 000 m3 mais inférieur ou égal à 20 000 m3. (D) *A-x : autorisation et rayon d’affichage de l’enquête publique en km / E : Enregistrement / D : Déclaration / S : Seveso / C : contrôle périodique

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 50 Chapitre I – Présentation du projet I.6.2. ACTIVITES NON CLASSEES (POUR MEMOIRE)

N° INTITULE DE LA RUBRIQUE CRITERE ET SEUILS DE CLASSEMENT RAISON DU NON CLASSEMENT RUBRIQUE A. Lorsque sont consommés exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du biométhane, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au a ou au b (i) ou au b (iv) de la définition de biomasse, des produits connexes de scierie et des chutes du travail mécanique du bois brut relevant du b (v) de la définition de la biomasse, de la biomasse issue Chaudière biogaz 2910-B Combustion de déchets au sens de l'article L. 541-4-3 du 950 kW code de l'environnement, ou du biogaz provenant d'installations classées sous la rubrique 2781-1, si la puissance thermique nominale est : 1. Supérieure ou égale à 20 MW mais inférieure à 50 MW (E) 2. Supérieure à 1 MW, mais inférieure à 20 MW (DC) Essences et naphtas ; kérosènes ; gazoles ; fioul Produits pétroliers spécifiques et 4734 lourd ; carburants de substitution pour Stockage de gazole routier : 10 m³ (8,5 T) carburants de substitution véhicules

Fumiers, engrais et supports de culture (Dépôts De manière générale, les installations, activités Dépôt de fumier, engrais et support 2171 de) renfermant des matières organiques et et stockages annexes à l’installation de de culture n'étant pas l'annexe d'une exploitation agricole. méthanisation entrent dans le cadre des installations soumises à autorisation au titre Installation de transit, regroupement ou tri de Installation de transit, regroupement de la rubrique 2781 : déchets non dangereux non inertes à l'exclusion 2716 ou tri de déchets non dangereux non des installations visées aux rubriques 2710, 2711, inertes Arrêté du 10 novembre 2009 fixant les règles 2712, 2713, 2714, 2715 et 2719. techniques auxquelles doivent satisfaire les Dépôt de sous-produits d’origine La quantité susceptible d’être présente dans installations de méthanisation soumises à 2731 animale. l’installation étant supérieure à 500 kg (A - 3) autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement Broyage, concassage, criblage, déchiquetage, ensachage, Art. 2. − Définitions. pulvérisation, trituration, nettoyage, tamisage, blutage, mélange, Installation de méthanisation : unité technique épluchage et décortication des destinée spécifiquement au traitement de 2260.2.a substances végétales et de tous 2. Autres installations que celles visées au 1. matières organiques par méthanisation. Elle produits organiques naturels, à peut être constituée de plusieurs lignes de l'exclusion des activités visées par méthanisation avec leurs équipements de les rubriques 2220, 2221, 2225 et réception, d’entreposage et de traitement 2226, mais y compris la fabrication préalable des matières, leurs systèmes d'aliments pour le bétail. d’alimentation en matières et de traitement ou d’entreposage des digestats et déchets et des Installation de traitement de déchets non eaux usées, et éventuellement leurs Installation de traitement de dangereux à l’exclusion des installations visées 2791 déchets non dangereux aux rubriques 2720, 2760, 2771, 2780, 2781 et équipements d’épuration du biogaz. 2782. Par ailleurs la Circulaire du 24/12/10 précise Sous-produits d’origine animale, y compris que débris, issues et cadavres (traitement de), y > le compostage de sous-produits animaux ne compris de lavage de laines de peaux, laines relève que de la rubrique 2780 et n'est pas Traitement de sous-produits 2730 brutes, laines en suit, à l’exclusion des activités classable sous la rubrique générique 2730. animaux visées par d’autres rubriques de la > les installations classées sous la rubrique nomenclature, des établissements de 2780 n'ont pas vocation à être classées sous la diagnostic, de recherche et d’enseignement rubrique 2170.

La circulaire 29/09/03 précise quant à elle que les dépôts et stockages de sous-produits animaux sont réglementés au titre de l’activité Fabrication d'engrais et support de Fabrication des engrais et supports de culture à 2170 principale dont ils sont indissociables. culture partir de matières organiques Enfin, la rubrique 2730 exclut explicitement les activités visées par d’autres rubriques

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 51 Chapitre I – Présentation du projet

I.7. ENQUETE PUBLIQUE

Textes qui régissent l’enquête publique

L’enquête publique relative au présent projet est régit par les articles R 123-1 et suivants et R181-36 et suivants du Code de l’Environnement

Insertion de l’enquête dans la procédure d’autorisation environnementale

L’insertion de la procédure d’enquête publique dans la procédure de demande d’autorisation d’exploiter ICPE est décrite dans le synoptique présenté en page suivante. Il n’a pas été réalisée de concertation préalable, au sens du Code de l’environnement, au en amont du dépôt du présent.

Autorité compétente et décision

Le Préfet du département de la Mayenne statuera par arrêté préfectoral sur la présente demande. La décision susceptible d’intervenir à l’issue de la procédure est une autorisation assortie de prescriptions, ou un refus.

Communes concernées

Selon l’article R. 181-36 du Code de l’environnement, le périmètre de l’enquête publique comprend l'ensemble des communes concernées par les risques et inconvénients dont l'établissement peut être la source. Il correspond au minimum au rayon d'affichage fixé dans la nomenclature des installations classées pour la rubrique dans laquelle l'installation doit être rangée. La circulaire du 6 juillet 2005 relative aux installations classées (élevages) précise que le périmètre de l’enquête publique comprend l’ensemble des communes concernées par les risques et inconvénients dont l’installation peut être la source.

Par conséquent, pour le projet OUDON BIOGAZ, l’enquête publique concernera l’ensemble des communes comprises dans le plan d’épandage et pour certaines dans le rayon de 3 km autour de l’installation (rayon d’affichage de la rubrique 3532).

Tableau 3 : Liste des communes concernées par l’enquête publique

Communes concernés par le Communes concernés par Communes concernés par Dépt. Communes site de méthanisation (rayon les stockages déportés le plan d'épandage d'affichage de 3km) (rayon d'affichage de 3km) 53 Ahuillé NON OUI OUI 53 Astillé NON OUI OUI 53 Athée OUI OUI OUI 53 Ballots OUI OUI OUI 53 Beaulieu-sur-Oudon NON OUI OUI Bierné-les-Villages 53 NON NON OUI (Argentron-Notre-Dame) Bierné-les-Villages 53 NON NON OUI (Bierné) Bierné-les-Villages 53 (Saint-Laurent-des-Mor NON OUI OUI tiers) OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 52 Chapitre I – Présentation du projet Communes concernés par le Communes concernés par Communes concernés par Dépt. Communes site de méthanisation (rayon les stockages déportés le plan d'épandage d'affichage de 3km) (rayon d'affichage de 3km) Bierné-des-Villages 53 NON NON OUI (Saint-Michel-de-Feins) 53 Bouchamps-lès-Craon NON OUI OUI 53 Brains-sur-les-Marches NON OUI OUI 53 Châtelain NON NON OUI 53 Chérancé NON NON OUI 53 Congrier NON OUI OUI 53 Cosmes NON OUI OUI 53 Cossé-le-Vivien OUI OUI OUI 53 Courbeveille NON OUI OUI 53 Craon NON OUI OUI 53 Cuillé NON OUI OUI 53 Denazé NON OUI OUI 53 Fontaine-Couverte NON OUI OUI 53 Gastines NON OUI OUI 53 La Boissière NON OUI OUI 53 La Chapelle-Craonnaise NON OUI OUI 53 La Roë NON NON OUI 53 La Rouaudière NON OUI OUI 53 La Selle-Craonnaise NON OUI OUI 53 Laubrières NON OUI OUI 53 Livré-la-Touche OUI OUI OUI 53 Loiron-Ruillé (Loiron) NON NON OUI 53 Marigné-Peuton NON OUI OUI 53 Mée NON NON OUI 53 Méral OUI OUI OUI 53 Montigné-le-Brillant NON OUI OUI 53 Montjean NON OUI OUI 53 Niafles NON OUI OUI 53 Nuillé-sur-Vicoin NON OUI NON 53 Peuton NON NON OUI 53 Pommerieux NON OUI OUI Prée-d'Anjou (Ampoi 53 NON OUI OUI gné) 53 Prée-d'Anjou (Laigné) NON OUI OUI 53 Quelaines-Saint-Gault NON OUI OUI 53 Renazé NON OUI OUI 53 Saint-Aignan-sur-Roë NON OUI OUI 53 Saint-Berthevin NON NON OUI 53 Saint-Cyr-le-Gravelais NON NON OUI 53 Saint-Denis-d'Anjou NON NON OUI 53 Saint-Erblon NON OUI OUI 53 Saint-Martin-du-Limet NON OUI OUI 53 Saint-Michel-de-la-Roë NON OUI OUI 53 Saint-Poix NON OUI OUI 53 Saint-Quentin-les-Anges NON OUI OUI 53 Saint-Saturnin-du-Limet NON OUI OUI 53 Senonnes NON NON OUI 53 Simplé NON OUI OUI 49 Bouillé-Ménard NON OUI OUI 49 Carbay NON OUI OUI 49 Miré NON NON OUI Ombrée-d'Anjou 49 NON NON OUI (Chazé-Henry) Ombrée-d'Anjou 49 NON NON OUI (Grugé-L'Hôpital) Ombrée-d'Anjou 49 NON NON OUI (La Chapelle-Hullin) Ombrée-d'Anjou 49 NON NON OUI (La Prévière)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 53 Chapitre I – Présentation du projet Communes concernés par le Communes concernés par Communes concernés par Dépt. Communes site de méthanisation (rayon les stockages déportés le plan d'épandage d'affichage de 3km) (rayon d'affichage de 3km) Ombrée-d'Anjou 49 NON NON OUI (Pouancé) Segré-en-Anjou Bleu 49 NON OUI OUI (Châtelais) Segré-en-Anjou Bleu 49 NON OUI NON (Noyant-la-Gravoyère) Segré-en-Anjou-Bleu 49 (La Ferrière-de-Flée, NON OUI OUI L'Hotellerie-de-Flée) Segré-en-Anjou Bleu 49 NON NON OUI (Saint-Sauveur-de-Flée) 44 Soudan NON OUI OUI 44 Juigné-les-Moutiers NON NON OUI 44 Villepot NON NON OUI 35 Argentré-du-Plessis NON OUI OUI 35 Availles-sur-Seiche NON NON OUI 35 Brielles NON NON OUI 35 Erbrée NON NON OUI 35 Gennes-sur-Seiche NON NON OUI La Guerche-de-Bre 35 NON NON OUI tagne 35 La Selle-Guerchaise NON OUI OUI 35 Moutiers NON NON OUI 35 Le Pertre NON OUI OUI 35 Mondevert NON NON OUI 35 Rannée NON OUI OUI

Autres autorisation nécessaires

Les autres autorisations nécessaires pour réaliser le présent projet sont un permis de construire, et un agrément sanitaire (voir paragraphe I.8. ).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 54 Chapitre I – Présentation du projet Figure 9 : Les étapes de la procédure d’autorisation environnementale

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 55 Chapitre I – Présentation du projet I.8. AGRÉMENT SANITAIRE AU TITRE DU RÈGLEMENT EUROPÉEN N°1069/2009

I.8.1. PRESENTATION DU REGLEMENT

Généralités

Les crises alimentaires des années 1990 ont mis en évidence le rôle des sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine dans la propagation de certaines maladies transmissibles. Ces sous-produits ne doivent plus entrer dans la chaîne alimentaire. Le présent Règlement établit donc des règles sanitaires strictes concernant leur utilisation, afin de garantir un niveau élevé de santé et de sécurité. Le règlement (CE) n° 1069/2009 du Parlement Européen et du Conseil, du 21 octobre 2009, établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) n°1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux), est relatif :  à la collecte, au transport, à l'entreposage, à la manipulation, à la transformation et à l'utilisation ou l'élimination des sous-produits animaux,  à la mise sur le marché et, dans certains cas spécifiques, à l'exportation et au transit de sous-produits animaux et de leurs produits dérivés. Ces sous-produits sont répertoriés sous forme de 3 catégories, numérotées de 1 à 3 en fonction du risque que les sous-produits représentent pour l’homme :

Matières de catégorie 1 : Ce sont les matières qui présentent un risque important pour la santé publique (risque d’ESB, MRS, risque de substance interdite… etc.). Ces matières doivent être collectées, transportées et identifiées sans retard. Elles sont détruites par incinération ou par mise en décharge après transformation et marquage. Elles comprennent notamment : toutes les parties du corps suspectées ou atteintes d'infection par une encéphalopathie spongiforme transmissible, des animaux familiers, des animaux de zoo et de cirque, des animaux utilisés à des fins expérimentales, les tissus susceptibles de véhiculer un agent infectieux… etc.). Ces matières ne seront pas admises sur le site de la société OUDON BIOGAZ.

Matières de catégorie 2 : Les matières de la catégorie 2 présentent un risque moins important pour la santé publique. Ces sous- produits sont éliminés par incinération ou enfouissement après stérilisation. Elles peuvent aussi être recyclées après stérilisation en vue de certaines utilisations autres que l'alimentation des animaux (engrais organiques, biogaz, compostage…). Exemple : le colostrum, le contenu de l'appareil digestif, les sous-produits d'origine animale contenant des résidus de médicaments vétérinaires et de contaminants dont les concentrations excédent les limites communautaires, les déchets et saisies d’abattoirs d’animaux non susceptibles d’être porteurs d’ESB (porcs, lapins, volailles… etc.) les matières animales autres que celles appartenant à la catégorie 1 recueillies lors du traitement des eaux résiduaires des abattoirs… etc. Ces matières seront admises dans l’unité de méthanisation OUDON BIOGAZ, après traitement par stérilisation hors site. Aucun traitement thermique ne sera réalisé sur site, les matières devront donc être hygiénisées préalablement à leur réception.

Les « lisiers » (dénomination qui regroupe tous les effluents d’élevage au sens du règlement européen), le lait, le colostrum et les matières stercoraires sont aussi des matières de catégorie 2, mais sont exempts de l’obligation de stérilisation ou de pasteurisation. Ces matières seront admissibles sur le site de la société OUDON BIOGAZ.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 56 Chapitre I – Présentation du projet Matières de catégorie 3 : Les matières de catégorie 3 présentent un risque sanitaire faible. Elles comprennent notamment : des parties d’animaux abattus propres à la consommation humaine, les anciennes denrées alimentaires d’origine animale mais non destinés à celle-ci pour des raisons commerciales, les sous-produits animaux dérivés de la fabrication de produits destinés à la consommation humaine, les déchets de cuisine et de table. Seules les matières de la catégorie 3 peuvent être utilisées dans l'alimentation des animaux, après application d'un traitement approprié dans des installations de transformation agréées. Elles peuvent aussi être valorisées par compostage ou méthanisation après une étape de pasteurisation. La manipulation et l'entreposage temporaires de chaque catégorie de matières ont obligatoirement lieu dans des établissements intermédiaires agréés de même catégorie. Ces matières seront admises dans l’unité de méthanisation OUDON BIOGAZ, après traitement par pasteurisation sur site au sein d’une filière dédiée.

Dispositions particulières pour la méthanisation

Les modalités d’application du règlement 1069/2009 sont fixées par le règlement 142/2011du 25 février 2011. Le règlement définit les conditions de fonctionnement des installations de traitement des sous- produits animaux. Les unités de méthanisation sont soumises à l’agrément de l’autorité compétente et doivent pour cela :  répondre aux exigences vis-à-vis des locaux,  manipuler, transformer des sous-produits animaux conformément aux exigences en matière d’hygiène et de normes de transformation,  être contrôlées par l’autorité compétente,  établir et mettre en œuvre des méthodes de surveillance et de contrôle des points critiques,  veiller à ce que les résidus de digestion ou le compost soient conformes aux Normes microbiologiques.

Les sous-produits de catégorie 2 doivent faire l’objet d’une stérilisation avant la méthanisation (traitement thermique à 133°C pendant 20 minutes sous 3 bars de vapeur saturée sur des particules de moins de 50 mm) ; sauf les effluents d’élevage sous dérogation. Les sous-produits de catégorie 3 doivent faire l’objet d’une pasteurisation associé au processus de méthanisation

Les digestats doivent respecter les critères microbiologiques du règlement européen.

I.8.2. CONCLUSION : DEMANDE D’AGREMENT

Le site réalisera plusieurs activités permanentes entrant dans le cadre du Règlement Européen n°1069/2009 :  Conversion en biogaz de sous-produits animaux de catégorie 2 et 3.

Par conséquent, la société OUDON BIOGAZ sollicitera un agrément au titre du Règlement Européen n°1069/2009 du 21 octobre 2009 pour les activités citées ci-dessus. Un dossier complet de demande d’agrément sanitaire sera adressé au Préfet en parallèle du dossier ICPE.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 57 Chapitre I – Présentation du projet

I.9. SITUATION VIS-A-VIS DE LA LOI SUR L’EAU

Le projet OUDON BIOGAZ relève des rubriques « loi sur l’eau » suivantes :

N° Intitulé de la Volume d’activité Critère et seuils de classement * Rubrique rubrique projeté 2.1.4.0. Epandage d’effluents ou de boues, à l'exception de celles visées à la rubrique 2.1.3.0 « et à l'exclusion des effluents d'élevage », la quantité d’effluents ou de boues 737,3 t/an d’azote épandues présentant les caractéristiques suivantes : Autorisation 1° Azote total épandage d’une quantité supérieur à 10 t/an 2.1.4.0 Epandage ou volume annuel supérieur à 500 000 m³/an ou DBO5

supérieure à 5 t/an (A) ;

2° Azote total compris entre 1 t/an et 10 t/an ou volume annuel compris entre 50 000 et 500 000 m³/an ou DBO5 comprise entre 500 kg et 5 t/an (D). Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin Environ 5 ha 2.1.5.0 Rejets naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, Déclaration étant : 1° Supérieure ou égale à 20 ha (A) ; 2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 58 Chapitre I – Présentation du projet

I.10. SITUATION VIS-A-VIS DE L’ARTICLE R 122-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

L’article R.122-2 du code de l’environnement détermine les types de projets soumis à évaluation environnementale systématique ou après examen au cas par cas.

Un projet peut relever de plusieurs rubriques de la nomenclature. Il n’est alors soumis qu’à une seule évaluation environnementale ou à un seul examen au cas par cas.

Le site OUDON BIOGAZ est ciblé par les rubriques ci-dessous. L’analyse de ces rubriques montre que le projet serait soumis à évaluation environnementale systématique.

CATÉGORIES PROJETS SITUATION DU PROJET PROJETS de projets soumis à évaluation soumis à examen au cas par cas environnementale

Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) a) Installations mentionnées à l'article L. 515-28 du code de Projet soumis à examen à l'environnement. évaluation b) Installations mentionnées à environnementale l'article L. 515-32 du code de a) Autres installations classées systématique l'environnement. pour la protection de l'environnement soumises à a) Installations mentionnées c) Carrières soumises à à l'article L. 515-28 du code autorisation mentionnées par la autorisation. b) Autres installations classées de l'environnement. rubrique 2510 de la nomenclature des installations pour la protection de classées pour la protection de l'environnement soumises à l'environnement et leurs enregistrement (pour ces extensions supérieures ou installations, l'examen au cas par égales à 25 ha. cas est réalisé dans les conditions et formes prévues à l'article L. d) Parcs éoliens soumis à 512-7-2 du code de 1. Installations autorisation mentionnés par la l'environnement). classées pour la rubrique 2980 de la c) Extensions inférieures à 25 ha protection de nomenclature des installations des carrières soumises à l'environnement classées pour la protection de autorisation mentionnées par la l'environnement. rubrique 2510 de la e) Elevages bovins soumis à nomenclature des ICPE autorisation mentionnés par la rubrique 2101 (élevages de veaux de boucherie ou bovins à l'engraissement, vaches laitières) de la nomenclature

des installations classées pour la protection de l'environnement.

f) Stockage géologique de CO2 soumis à autorisation mentionnés par la rubrique 2970 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 59 Chapitre I – Présentation du projet

CATÉGORIES PROJETS SITUATION DU PROJET PROJETS de projets soumis à évaluation soumis à examen au cas par cas environnementale

Milieux aquatiques, littoraux et maritimes a) Plan d'épandage de boues relevant de l'article R. 214-1 du Projet soumis à examen au même code et comprenant cas par cas l'ensemble des installations liées ( > 40 t/an d’azote) à l'épandage de boues et les ouvrages de stockage de boues, b) Epandages d'effluents ou dont la quantité de matière sèche de boues relevant de l'article est supérieure à 800 t/ an ou R. 214-1 du même code, la 26. Stockage et azote total supérieur à 40 t/ an. quantité d'effluents ou de épandages de b) Epandages d'effluents ou de boues épandues présentant boues et les caractéristiques suivantes d'effluents. boues relevant de l'article R. 214- 1 du même code, la quantité : azote total supérieur à 10 t/ d'effluents ou de boues an épandues présentant les

caractéristiques suivantes : azote total supérieur à 10 t/ an ou volume annuel supérieur à 500 000 m3/ an ou DBO5 supérieure à 5 t/ an.

Travaux, ouvrages, aménagements ruraux et urbains

CATÉGORIES PROJETS SITUATION PROJETS de projets soumis à évaluation DU PROJET soumis à examen au cas par cas environnementale .a) Travaux et constructions qui Projet .a) Travaux et constructions qui créent une surface de plancher au soumis à créent une surface de plancher au sens de l'article R. 111-22 du code examen au sens de l'article R. 111-22 du code de l'urbanisme ou une emprise au cas par cas de l'urbanisme ou une emprise au sol au sens de l'article R. * 420-1 sol au sens de l'article R. * 420-1 du 39. Travaux, constructions et du code de l'urbanisme comprise code de l'urbanisme supérieure ou opérations d'aménagement entre 10 000 et 40 000 m2. Terrain égale à 40 000 m2. y compris ceux donnant lieu d’assiette

à un permis d'aménager, un b) Opérations d'aménagement d’environ 5 b) Opérations d'aménagement dont permis de construire, ou à dont le terrain d'assiette est ha le terrain d'assiette est supérieur ou une procédure de zone compris entre 5 et 10 ha, ou dont égal à 10 ha, ou dont la surface de d'aménagement concerté. la surface de plancher au sens de Surface plancher au sens de l'article R. 111- l'article R. 111-22 du code de plancher ou 22 du code de l'urbanisme ou l'urbanisme ou l'emprise au sol au emprise au l'emprise au sol au sens de l'article sens de l'article R. * 420-1 du code sol < 40000 R. * 420-1 du code de l'urbanisme de l'urbanisme est comprise entre m² est supérieure ou égale à 40 000 m2. 10 000 et 40 000 m2.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 60 Chapitre I – Présentation du projet

ETUDE D’IMPACT PJ N°4

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 61 Chapitre II – Evaluation environnementale INTRODUCTION – PRÉSENTATION DE L’ETUDE D’IMPACT

La présente étude concerne la demande d’autorisation d’exploiter l’unité de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ sur la commune de LIVRE LA TOUCHE (53).

Elle a été rédigée par : IMPACT ET ENVIRONNEMENT Directeur : Philippe DOUILLARD 2, rue Avogadro 49070 BEAUCOUZE Chargés d’étude : Antoine Favreau

Sous la direction de : OUDON BIOGAZ 3 rue du Portugal 53400 CRAON Contact : Damien SALMON et Hervé COLAS

En conformité avec le Code de l’Environnement, ce document a pour objet de présenter l'étude d'impact de l’unité de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ. 1. état initial de l'environnement, 2. impacts temporaires sur l’environnement et mesures prises, 3. impacts temporaires sur l’environnement et mesures prises, 4. justification de la demande d’autorisation, 5. estimation du coût des mesures prises, 6. conditions de remise en état du site en fin d’exploitation, 7. méthodes utilisées pour évaluer les effets des activités sur l'environnement.

De plus, un résumé non technique de l’étude d’impact est inclus dans le résumé non technique global du dossier ICPE.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 62 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1. ÉTAT INITIAL

II.1.1. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE ET DU SITE

Afin de donner une vue exhaustive de l'état initial, le site l’unité de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ sera située dans son contexte communal voire intercommunal selon les thèmes inventoriés.

Les informations fournies dans ce document sont issues d'une part d'un travail terrain et d'autre part de différentes sources (documents d’urbanisme, administrations, associations, études diverses). Ces données permettent de préciser notamment :  le milieu physique,  le milieu naturel et le paysage,  le milieu humain.

L’unité OUDON BIOGAZ est située sur la commune de LIVRE-LA-TOUCHE (53), au sud du département. Elle est éloignée de plus de 200 m des premières habitations.

Tableau 4 : Principales données de localisation du site

Sud du département de la Mayenne, à environ 25 Situation géographique de la commune km au sud-ouest de Laval et 23 km au nord-ouest de Château-Gontier. Situation géographique du site de méthanisation Nord de la commune, à environ 4 km du bourg LA GARENNE Adresse du site 53400 LIVRE LA TOUCHE Moyens d'accès D153 Références cadastrales Section ZP, n°44 Surface du site 24723 m2 Application du Règlement National d’Urbanisme Zonage du PLU (RNU). Secteur agricole

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 63 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 11 : Localisation du site de méthanisation

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 64 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.2. LE MILIEU PHYSIQUE

Géologie

Sur le plan géologique, le projet repose sur des terrains appartenant au massif armoricain. Il se situe sur un secteur de Limons loessiques (sur les plateaux) installés sur des roches métamorphiques altérées voire très altérées (siltites, grès, altérites) apparents sur les versants. Les fonds de vallées sont composés d’alluvions récentes. Au niveau du site de méthanisation, le sous-sol est composé d’altérites (roches très dégradées).

Figure 12 : Extrait de la carte géologique n°355 au 1/50 000 (BRGM)

Un forage situé à 1.5 km au Sud-ouest du site sur la même formation géologique précise la stratification du sous-sol :  0 – 19 m : argilites et siltites altérées  19 – 70 m : Argilo-siltites et aréno siltites  19 – 150 m : Siltites subardoisières gréseuses

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 65 Chapitre II – Evaluation environnementale Hydrogéologie

Contexte local

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE-2000/60/CE) introduit la notion de « masses d’eaux souterraines » qu’elle définit comme « un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères ».

Au niveau du site de méthanisation, on rencontre une masse d’eau souterraine FRGG201 - Oudon. Il s’agit d’une masse d’eau de socle à nappe libre dans un milieu fissuré.

Les ressources en eaux souterraines du bassin d’Oudon sont très dépendantes des précipitations, les réserves étant limitées et donc facilement épuisables dans le cas d’une insuffisance prolongée de la recharge.

Les objectifs sont les suivants pour ces masses d’eau d’après le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 :

Etat chimique Objectif quantitatif Paramètre de Masse d’eau Délai Objectif non atteinte de Objectif Délai d’atteinte d’atteinte l’objectif FRGG201 – Oudon Bon état 2027 - Bon état 2015

Alimentation en eau potable

D’après les informations fournies par l’Agence Régionale de Santé, le projet se situe à proximité du captage des Chaintres (environ 1 km) et du captage de l’Eperonnière (environ 2.5km). Le projet ne se situe cependant pas dans ce périmètre de protection de ces captages.

Figure 13 : Localisation des captages AEP à proximité du projet OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 66 Chapitre II – Evaluation environnementale

Le projet est également situé dans le périmètre de protection éloigné du captage d’eau potable de l’Oudon à Segré - Saint aubin du Pavoil.

L’arrêté de déclaration d’utilité publique D3-2005 n°728 de la préfecture de -et-Loire fixe les prescriptions suivantes pour le périmètre éloigné : Son étendue correspond à l’ensemble du bassin versant de l’Oudon en amont de la prise d’eau. Il conviendra de veiller dans ce périmètre à l’application de la réglementation en vigueur et à la mise en œuvre des actions définies par le plan de gestion et le schéma d’aménagement et gestion de l’eau du bassin de l’Oudon.

Ce captage a été identifié comme prioritaire suite au grenelle de l’environnement et dont la reconquête de la qualité a été identifiée comme prioritaire par le projet de SAGE. La carte suivante présente le périmètre de captage.

Figure 14 : Périmètre de protection éloigné du captage de l’Oudon à Segré

Le site de projet sera desservi par le réseau d’eau potable.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 67 Chapitre II – Evaluation environnementale Autres usage de l’eau souterraine à proximité du site de méthanisation

D’après la BSS, il n’existe pas de puits ou forage externe à moins de 35 m des limites du site.

Le forage le plus proche est le captage des Chaintres (code : BSS000ZRZJ), voir paragraphe précédent. Le captage BSS000ZRXU situé à environ 1.5 km au Nord-Ouest du site est un captage pour l’abreuvement du bétail.

Figure 15 : Localisation des forages les plus proches

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 68 Chapitre II – Evaluation environnementale

Topographie

Bien que faisant partie des Pays-de-la-Loire, cette zone présente encore des paysages typiques du bocage normand caractérisés par de nombreuses parcelles de taille plus ou moins importante bordées de haies. Le relief y est plutôt vallonné avec des petites vallées encaissées. Le site se situe en tête de bassin versant de la Mée, affluent de l’Oudon. Le relief est donc fortement marqué par le réseau dense de ruisseaux. Sur le site l’altitude est se situe autour de 70-75 m d’altitude. La pente moyenne est de l’ordre de 3% et orientée ouest-sud-ouest vers le ruisseau du Chef-Lieu

Figure 16 : Topographie générale autour du projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 69 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.1.3. L’EAU

Réseau hydrographique

Le projet se situe dans le bassin versant du Ruisseau du Chef-Lieu. Ce Ruisseau prend sa source à environ 90 m d’altitude sur la commune de Cossé-le-Vivien. Après un cours de 4.7 km il conflue en rive gauche de la Mée. La Mée est l’un des affluents principaux de l’Oudon. Elle conflue en rive droite de l’Oudon à proximité du bourg de Livré-la-Touche.

Le projet est à environ 400 m du ruisseau du Chef-Lieu.

Figure 17 : Réseau hydrographique dans le secteur du projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 70 Chapitre II – Evaluation environnementale Débit des cours d’eau

Il n’existe pas de données de débit sur le Ruisseau du Chef-Lieu ni sur la Mée. Cependant le débit de l’Oudon est connu à Cossé-le-Vivien et apporte un éclairage sur l’hydrologie des cours d’eau du secteur.

Figure 18 : Ecoulements moyens mensuels de l’Oudon à Cossé le Vivien (1988-2007, source Banque Hydro)

Tableau 1 : Débits caractéristiques de l’Oudon à Cossé le Vivien (1988-2007, source Banque Hydro) Bassin versant : 3880 km² Module : 0.925 m3/s QMNA2 : 0.02 m3/s Etiage QMNA5 : 0.064 m3/s Crue biennale : 10 m3/s Crue Crue quinquennale : 16 m3/s

Le régime hydrologique est typiquement pluvial avec une période de hautes eaux s’étalant de la fin de l’automne au milieu du printemps. En lien avec la nature des sols et du sous-sol, on s’aperçoit que les étiages sont très sévères dans la région : le QMNA2 ne représente que 2% du module.

Qualité des eaux superficielles

La qualité des eaux superficielles du ruisseau du Chef-Lieu n’est pas suivie dans les réseaux de l’Agence de l’eau ou du département. En revanche la Mée est suivie sur la commune de Livré la Touche, lieu-dit La Daumerie (Station 04637008). La dernière année disponible en ligne est l’année 2015. Sur cette station, seule la qualité écologique est évaluée avec le compartiment « invertébrés aquatiques ». En 2015, l’état écologique de la Mée était moyen (note IBG 10/20).

Pour la qualité physico-chimique, les données les plus proches sont sur l’Oudon à Cossé-le-Vivien. La qualité physicochimique est jugée moyenne (paramètre le plus déclassant : les nitrates).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 71 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 19 : Synthèse des données qualité de l’eau disponibles à proximité du site

Directive Cadre sur l’eau, SDAGE et SAGE

Le SDAGE Loire Bretagne

L’arrêté du préfet coordonnateur de bassin en date du 18 novembre 2015 a approuvé le SDAGE Loire- Bretagne pour la période 2016-2021.

Institués par la loi sur l'eau de 1992, le SDAGE est un document stratégique qui fixe pour l’ensemble du bassin Loire-Bretagne les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Il intègre les obligations définies par la directive cadre européenne sur l'eau (DCE), transposée en droit français par la loi sur l'eau de décembre 2006, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement. Il fixe pour objectifs de stopper la détérioration des eaux et de retrouver un bon état de toutes les eaux (cours d’eau, plans d’eau, nappes et côtes). Ainsi, 61% des cours d’eau devront atteindre le bon état d’ici 2021 (contre seulement un quart actuellement). Le SDAGE est complété par un programme de mesures qui identifie les actions à mettre en œuvre territoire par territoire.

Les orientations fondamentales et dispositions du SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 sont les suivantes : 1. Repenser les aménagements des cours d’eau pour restaurer les équilibres 2. Réduire la pollution des eaux par les nitrates 3. Réduire la pollution organique et bactériologique 4. Maîtriser et réduire la pollution des eaux par les pesticides 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau 7. Maîtriser les prélèvements d’eau 8. Préserver les zones humides 9. Préserver la biodiversité aquatique 10. Préserver le littoral 11. Préserver les têtes de bassin versant OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 72 Chapitre II – Evaluation environnementale 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Dans le cadre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, le SDAGE définit par masse d’eau une évaluation et un objectif de qualité. Le projet est concerné par la masse d’eau FRGR0504 « L’Oudon et ses affluents depuis la source jusqu’à Craon ». Le tableau suivant présente l’évaluation et les objectifs de qualité.

Tableau 1 : Objectifs et évaluation de la qualité des masses d’eau considérées Masse d’eau L’Oudon et ses affluents depuis la source jusqu’à Craon Code de la Masse d’eau FRGR0504 Objectif d’état chimique Bon état (délai non défini) Objectif d’état écologique Bon état en 2027 Source : SDAGE – Agence de l’eau Loire Bretagne

Le SAGE Oudon

Les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) sont l’outil opérationnel pour la mise en œuvre du SDAGE : ils fixent les objectifs de qualité avec les délais impartis ainsi que la répartition des ressources par catégories d’usagers, identifient et protègent les milieux aquatiques sensibles et définissent les actions de développement et de protection des ressources, et de lutte contre les inondations.

Le projet fait partie du périmètre du SAGE de l’Oudon Un premier SAGE a été approuvé le 4 septembre 2003 puis révisé à partir de 2009. Le SAGE actuellement en vigueur a été approuvé par arrêté préfectoral le 8 janvier 2014.

Le diagnostic de la gestion de l’eau du bassin de l’Oudon a mis en évidence trois dysfonctionnements principaux :  une qualité de l’eau fortement dégradée, notamment par la présence abondante d’azote et de produits phytosanitaires,  une ressource en eau inégale : des étiages sévères en été et un fort risque d’inondation en hiver,  une qualité physique et biologique des cours d’eau non optimale, notamment en tête de bassin, au niveau des petits affluents.

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PAGD) a été adopté par le la Commission Locale de l’Eau en octobre 2013. Il est articulé autour de 6 enjeux : A. Stabiliser le taux d’auto-approvisionnement en eau potable et reconquérir la qualité des ressources locales (nitrates, phytosanitaires) B. Restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques C. Gestion quantitative des périodes d’étiage D. Limiter les effets dommageables des inondations E. Reconnaître et gérer les zones humides, le bocage, les plans d’eau et les aménagements fonciers de façon positive pour l’eau F. Mettre en cohérence la gestion de l’eau et les politiques du bassin versant de l’Oudon.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 73 Chapitre II – Evaluation environnementale Directives Nitrates

L’ensemble du département de la Mayenne est concerné par le programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. Ce 6e programme a été adopté en février 2017.

La commune de Livré-la-Touche est concernée et classée en zone vulnérable et en zone d’action renforcée (ZAR) sur l’ensemble de son territoire. Les ZAR sont des zones où il existe des enjeux nécessitant des mesures complémentaires.

Figure 20 : Extrait de la carte des zones vulnérables en Pays de la Loire (source : chambre d’agriculture Pays de Loire)

Usages de l’eau superficielle

Il n’y a pas d’usage de l’eau en rivière spécifiquement recensé sur la Mée ou le Ruisseau du Chef-Lieu. Ces ruisseaux sont classés en deuxième catégorie piscicole. Même s’il n’y a pas de parcours de pêche identifié sur ces ruisseaux, ils peuvent faire l’objet d’une petite pêche de loisir.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 74 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.5. CLIMAT

En raison de la proximité de la Manche et de l'Océan Atlantique, le climat mayennais, plutôt humide, se caractérise par une température assez régulière et modérée. Les écarts sont rarement excessifs : - 10° en hiver et + 32° en été sont exceptionnels. Les chutes de pluies, réparties sur un nombre de jours assez important (environ 110 jours par an), amènent un climat relativement humide ; cependant, les hauteurs d'eau recueillies annuellement sont de l'ordre de 600 à 700 mm dans le sud et le centre, tandis qu'elles atteignent près de 1000 mm dans les secteurs de Pré en Pail et de Landivy.

Les données climatiques présentées ci-dessous sont celle de la station de Laval pour la période 1988 à 2008 (source Météo France). Elles sont jugées globalement représentatives du climat du secteur de Craon.

Normales climatiques à Laval (source météo France – période 1998 – 2008)  Température minimale moyenne : 7,4°C  Température moyenne : 11,7 °C  Température maximale moyenne : 15,9°C  Hauteur de précipitations : 726,4 mm  Les vents dominants sont de secteur Sud-Ouest. Les vents de Nord sont également fréquents.

Températures 30 maximales (°C) 100 Précipitations moyennes (mm) Températures 90 25 moyennes (°C) 80 20 Températures 70 minimales (°C) 60 15 50 40 10 30 5 20 10 0 0

Mai Juin Avril Août Mai Mars Juillet Juin

Avril Avril

Août Août

Mars Janvier Février Octobre Juillet

Février Septembre NovembreDécembre Janvier

Octobre

Novembre

Décembre Septembre Moyennes mensuelles des précipitations (Station de Laval – Période 1988 à 2008 – Source Météo-France)

Rose des vents (Station de Laval – Période 1988 à 2008 – Source Météo-France) OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 75 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.6. L’AIR

Qualité de l’air

AIR Pays de la Loire réalise une surveillance de la qualité de l’air sur la région. Cette surveillance consiste à suivre en permanence la présence de certains polluants dans l’air ambiant. Parmi l’ensemble des polluants suivis, certains (ozone, dioxyde d’azote, particules fines et très fines, monoxyde de carbone, métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques) font l’objet de valeurs réglementaires à respecter annuellement. Aucun suivi de la qualité de l’air n’est réalisé spécifiquement sur la commune de Livré-la-Touche ou sur les environs proches. Cependant il y a une station en Mayenne en milieu rural dans le Sud-Est du département.

Source : Rapport annuel 2016, AirPL

Selon le rapport 2016 de « Air Pays de la Loire », la qualité de l’air des Pays de la Loire s’est caractérisée par des niveaux de pollution inférieurs à la majorité des seuils réglementaires, une réduction de la pollution moyenne par rapport aux années antérieures. Sur la station Mayenne-Zone rurale, 2 paramètres peuvent ponctuellement être déclassant : les PM10 et l’ozone (O3). Dans le cas des particules fines, il s’agit de phénomènes de grande envergure (échelle régionale ou nationale) qui interviennent plutôt en hiver ou printemps. L’ozone se forme par réaction chimique entre des gaz précurseurs (CO2, composés organiques volatiles, …). La réaction est amplifiée par les rayonnements solaires ultraviolets. Les niveaux moyens sont les plus élevés au printemps.

On peut donc estimer que la qualité de l’air est bonne au niveau de la commune de Liré-la-Touche. La qualité de l’air peut cependant être ponctuellement dégradée à proximité des grands axes de circulation, ou ponctuellement en fonction des activités agricoles.

Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE)

Le SRCAE définit les orientations et objectifs stratégiques régionaux en matière de réduction de gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, d’amélioration de la qualité de l’air, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables et d’adaptation au changement climatique. Le SRCAE des Pays de la Loire a été adopté par le préfet de région le 18 avril 2014.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 76 Chapitre II – Evaluation environnementale Le tableau suivant synthétise les grandes orientations du SRCAE.

Dans le cadre du projet, on retiendra les orientations suivantes :  18 – Promouvoir la méthanisation auprès des exploitants agricoles  19 – Soutenir le développement d’une filière régionale et le déploiement d’unités de méthanisation adaptées aux territoires

Le projet de la société OUDONBIOGAZ est donc bien en cohérence avec les orientations du SRCAE, notamment sur le développement des énergies renouvelables et de la méthanisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 77 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.7. LE MILIEU NATUREL – NATURA 2000

Zones de protection et d’inventaire

Les distances entre le projet et les différentes zones de protection et d’inventaire sont synthétisées dans le tableau suivant. Le détail des zones se trouve dans les paragraphes ci-après.

Tableau 5 : Zones naturelles sensibles les plus proches

Zones naturelles les plus proches du projet Distance vis-à-vis du projet

Znieff de type I > 5 km

Znieff de type II > 5 km > 5 km Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope > 5 km SCAP Parcelles protégées par le Conservatoire du > 5 km Littoral Site Natura 2000 / Directive Oiseaux > 5 km Site Natura 2000 / Directive Habitats > 5 km Parc Naturel Régional (PNR) > 5 km Réserve biologique > 5 km Réserve Naturelle Nationale > 5 km Réserve Naturelle Régionale > 5 km Zone Humide d’Importance Nationale (RAMSAR) > 5 km Parcelles du Conservatoire du Littorale et des > 5 km rivages lacustres Espace Naturel Sensible (ENS) > 5 km Réserve de chasse et de Faune sauvage > 5 km Réserve de biosphère > 5 km Sites classés et sites inscrits > 5 km Inventaire du patrimoine géologique > 5 km

Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau européen de sites écologiques dont les objectifs sont la préservation de la biodiversité biologiques et la valorisation du patrimoine naturel. Deux textes de lois établissent la base règlementaire du réseau écologique européen : la directive « Oiseaux » (79-409) et la directive « Habitats faune-flore » (92-43). Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000.

Le site de méthanisation est éloigné d’environ 40 km de sites Natura 2000.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 78 Chapitre II – Evaluation environnementale Pont de Sénard

ZNIEFF

Le projet n’est concerné par aucune ZNIEFF type 1 ou 2. En effet, la zone la plus proche est distante de 7 km environ (zone 520005859 – étang de la guehardiere au nord-est du projet).

Inventaires écologiques sur site - Équilibres biologiques et continuités écologiques telles que définies à l’article L.371-1 du code de l’environnement

Le site du projet.

D’après l’Atlas des Paysages des Pays de la Loire, le projet s’inscrit dans l’unité paysagère du bocage du Haut- Anjou et plus précisément dans la sous unité paysagère du bocage ouvert de l’Oudon. Les paysages sont ainsi caractérisés par des plateaux bocagers semi-ouverts ponctués de rares boisement et de nombreux plans d’eau (arrosage) et étangs (loisir). Le relief reste peu ondulé et le maillage bocager s’avère très distendue. L’agriculture a ainsi fortement façonné le paysage. Si l’activité de polyculture et d’élevage reste encore présente, les cultures céréalières s’avèrent prédominantes et leur mise en place a eu raison du réseau bocager, ce dernier devenant ainsi de plus en plus lâche.

Les habitats naturels

Le projet de méthanisation d’Oudon Biogaz s’implante dans un paysage de polyculture / élevage où persiste un réseau bocager plus ou moins développé.

La parcelle concernée par la mise en place du projet de méthanisation est ainsi uniquement exploitée en culture céréalière et couvre une superficie de 26ha. Une culture de blé était réalisée au cours de la session de prospections. Cet habitat cela présenter un très faible intérêt écologique. En effet, sa composition floristique quasi mono spécifique, les interventions humaines régulières et l’utilisation de produit phytosanitaire limitent le développement de la flore et l’attrait de ce milieu pour la faune. Les enjeux liés à la parcelle projet sont donc très limité. Il est néanmoins à noter la présence d’une haie bocagère presque uniquement arborée, présente à l’est de la parcelle projet. Cette haie constitue une zone d’accueil pour la faune, et notamment pour l’avifaune et les chiroptères, ainsi qu’une zone de développement spontanée de la flore locale. Cet habitat présente ainsi des potentialités d’accueil pour la faune en constituant une zone d’alimentation, de reproduction et de déplacement. Cette haie ne sera pas impactée par le projet qui viendra s’implanter en périphérie.

Les abords du site projet sont composés majoritairement de cultures céréalières, et notamment de blé, maïs et colza. Des haies bocagères sont également présentes, et ce notamment à l’est du projet, ainsi qu’au nord de la D153. Ces haies s’avèrent pratiquement toutes être de haies multistrates. Elles forment un réseau de corridors écologiques favorables au déplacement de la faune, mais constituent également un habitat favorable au développement d’une flore riche et diversifiée, favorisant ainsi la présence d’une diversité faunistique également riche. Ces habitats constituent des milieux où persiste une certaine naturalité, propice au développement de la faune et de la flore, au sein de ce contexte agricole intensif.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 79 Chapitre II – Evaluation environnementale

Une mare temporaire semble également présente au sein de la haie bordant la partie est du projet. Cette dépression, à sec lors des prospections sur site semble constituer le seul point d’eau à proximité immédiate du projet. Son caractère temporaire limite le développement d’un écosystème de type mare, mais peut néanmoins s’avérer favorable pour la reproduction de certaines espèces d’amphibiens. Cet habitat vient également diversifier les habitats présents et constitue une zone d’accueil potentiel pour diverses espèces. Les milieux aquatiques constituent des zones très favorables à la biodiversité locale.

Figure 1 : illustration de la mare temporaire présente à l'est de la zone du projet

Enfin, dans un périmètre plus large, on retrouve quelque prairie de fauche. Ces prairies se trouvent au nord, à environ 250 m du projet. Ces milieux prairiaux abritent une diversité floristique importante et s’avèrent favorables aux développements d’un cortège de plantes à fleurs et de graminées. Cette diversité floristique rend également cet habitat favorable à la présence d’insectes, mais également à de nombreuses espèces de reptiles, de mammifères, d’oiseaux …).

Pour conclure, il est donc possible de mettre en évidence que la parcelle concernée par l’implantation du projet ne présente qu’un enjeu écologique limité du fait de son exploitation en culture céréalière. Néanmoins des habitats à enjeux, attractive pour la biodiversité locale se trouve présentes en périphérie du périmètre projet. Ces habitats sont principalement caractérisés par des haies bocagères, des mares temporaires, et à une échelle plus large par des prairies de fauche.

La carte ci-après, localise les différents habitats présents.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 80 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 21 : Cartographie des habitats

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 81 Chapitre II – Evaluation environnementale La flore

Les relevés floristiques réalisés le 28 juin 2017, ont mis en évidence la présence d’une flore commune. Les peuplements floristiques recensés sont typiques de milieux agricoles bocagers. Une liste non exhaustive des espèces floristiques met en évidence une soixantaine d’espèces différentes sein des parcelles en périphérie du site.

Les haies bocagères représentent une part importante de la diversité floristique. Voici une liste de quelques espèces inventoriées par type de milieu :

 Les haies bocagères :

- Chêne pédonculé (Quercus robur) - Digitale pourpre (Digitalis purpurea) - Prunellier (Prunus spinosa) - Benoite (Geum urbanum) - Églantier (Rosa canina) - Germandré scorodoine (Teucrium scorodonia) - Noisetier (Corylus avellana) - Charme (Carpinus betulus) - Fusain d’europe (Euonymus europaeus) - Gaillet blanc (Gallium mollugo) - Ronce - Genêt à balai (Cytisus scoparius) - Achillée millefeuilles (Achillea millefolium) - Châtaignier (Castanea sativa) - Brome mou (Bromus hordeaceus) - Aubépine (Crataegus monogyna) - Bryone dioîque (Bryonia dioica) - Troène (Ligustrum vulgare) - Petite centaurée (Centaurium erythraea) - Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) - Euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides) - Fougère aigle (Pteridium aquilinum) - Millepertuis perforé (Hypericum perforatum) - Lotier corniculé (Lotus corniculatus) - Linaire commune (Linaria vulgaris) - Houx (Ilex aquifolium)

 Les cultures :

- Lampsane (Lapsana communis) - Pâturin commun (Poa trivialis) - Mouron rouge (Anagallis arvensis) - Chardon des champs (Cirsium arvense) - Mercuriale annuelle (Mercurialis annua) - Laitron des champs (Sonchus arvensis) - Coquelicot (Papaver rhoeas) - Fumeterre officinale (Fumaria officinalis) - Chenopode blanc (Chenopodium album) - Compagnon blanc (Silene latifolia) - Grand plantain (Plantago major) - Séneçon commun (Senecio vulgaris) - Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)

La présence de haies bocagères permet donc l’accueil d’une flore diversifiée. Les autres milieux comme les accotements de chemin et les bords de fossés sont également intéressants, principalement pour la flore.

En conclusion, le cortège floristique observé reste principalement composé d’espèces communes, et aucune espèce rare ou protégée n’a été inventoriée.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 82 Chapitre II – Evaluation environnementale La faune

 Amphibiens – Reptiles

Comme mentionné dans la partie "milieu naturel", le site du projet s’avère uniquement composé d’une parcelle de culture céréalière. Les enjeux amphibiens s’avèrent donc très limités, voire inexistants au sein de ce périmètre. Toutefois, une dépression asséchée a été observée lors de la session de prospection de juin 2017. Cette dépression laisse penser qu’une mare temporaire est présente en périphérie immédiate du projet. Cette mare constitue le seul milieu aquatique présent à proximité immédiate du projet. Bien que temporaire, elle peut constituer un site de reproduction favorable aux amphibiens. De plus, il est également à noter la présence d’un étang à environ 350 mètres à l’ouest. Le réseau de haies présent aux abords du projet s’avère également être un élément favorable à la présence d’amphibiens. En effet, les haies constituent des zones de transit pour les amphibiens durant les phases déplacement vers leur site de reproduction. Ces milieux sont également utilisés comme zone d’alimentation, d’abris et d’hibernation durant la phase terrestre du cycle biologique des amphibiens. Le site du projet ne constitue pas non plus un milieu favorable à l’hibernation ou au transit des amphibiens.

En ce qui concerne l’herpétofaune (reptiles), seul le lézard des murailles (Podarcis muralis) a été observé en bordure de haie au sein du linéaire de haie présent à l’est de la zone projet. Toutefois, on note que ce réseau de haies encore présent à l’Est du projet et au nord de la D153, et présentant des expositions diverses et des implantations sur talus s’avère propice à l’accueil d’une diversité herpétologique plus importante. Tous ces éléments forment des habitats particulièrement favorables pour les reptiles. Ces derniers sont donc très certainement présents au sein de ces habitats. Les haies constituent ainsi des habitats à enjeux pour les reptiles.

 Avifaune

Les prospections ornithologiques menées au sein de la parcelle projet ont mises en évidence la présence d’un cortège d’oiseaux caractéristiques des milieux bocagers (Pouillot véloce, Pinson des arbres, Troglodyte mignon, Geai des chênes, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Fauvette à tête noire…) et d’autres espèces plus ubiquistes (Pie bavarde, Pigeon ramier, Corneille noire, Tourterelle turque, Étourneau sansonnet, Buse variable…). Les Hirondelles fréquentent également les abords de la zone d’emprise comme zone d’alimentation.

Au niveau de la parcelle projet, les enjeux avifaunistiques restent limités du fait de son exploitation en culture céréalière. Seules quelques Alouettes des champs semblent fréquenter la zone de façon régulière. Aux abords immédiats le réseau de haies est également s’avère quant à lui nettement plus favorable à l’avifaune et abrite la majeure partie des espèces observées. Ainsi, bien que la zone d’étude présente un intérêt limité pour l’avifaune, ses abords s’avèrent nettement plus favorables à l’accueil d’une diversité avifaunistique qui semble principalement composée de passereaux communs, mais protégés.

Enfin, les prairies de fauche présentes au nord s’avèrent également favorables à l’avifaune et constituent notamment une zone d’alimentation importante.

Ainsi, la zone projet présente un enjeu limité pour l’avifaune, mais les habitats présents en périphérie permettent quant à eux l’accueil de cortège d’oiseaux communs, mais protégés. La préservation de ces habitats périphérique (haies bocagères et prairies de fauche permettra le maintien de cette diversité ornithologique.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 83 Chapitre II – Evaluation environnementale

 Entomofaune

Le périmètre du projet ne présente que peu d’intérêt pour l’entomofaune, du fait de l’exploitation en culture céréalière de la zone. Le peuplement quasi-monospécifique de cet habitat limite l’attrait de cette zone pour les insectes. Les haies bocagères présentes en périphérie de la zone semblent plus favorables à l’accueil d’une diversité entomologique. En effet, la diversité floristique présente au sein de ce milieu permet l’accueil de nombreuses espèces d’insectes. Les prairies de fauche présente au nord de la zone projet s’avèrent également favorables aux insectes. Le passage terrain réalisé le 28 juin 2017 a permis de mettre en évidence la présence de quelques espèces. Parmi ces espèces, on retrouve principalement des rhopalocères à savoir : le Tircis (Pararge aegeria), la Pieride du chou (Pieris brassicae), le Soucis (Colias crocea), la Pieride de la rave (Pieris rapae), le Procris (Coenonympha pamphilus), le Cuivré commun (Lycanea phlaeas) la Mégère (Lasiommata megera), l’Azuré de la bugrane (Polyommatus icarus), le Vulcain (Vanessa atalanta) ou encore le Paon du jour (Inachis io). Ces espèces ont pratiquement toute été observée en bordure de haies, aux abords des accotements routiers ou au sein des prairies. Ces habitats sont source d’alimentation et servent de corridors écologiques pour l’entomofaune. Aucune observation d’odonate n’a été réalisée. Seule la mare temporaire peut constituer un habitat favorable à ce groupe taxonomique, mais le caractère temporaire de ce milieu limite probablement l’attractivité de cet habitat. Aucune observation d’odonate n’a été réalisée lors de la prospection. Concernant les insectes saproxylophages protégés, aucune observation directe n’a été réalisée. Cependant, des traces de présence ont pu être observées au sein de certains arbres présents en périphérie de la zone projet. Ces traces traduisent la présence du Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), espèces protégées à l’échelle nationale.

Figure 2 : Illustration d'un arbre abritant des présentant des traces de présence de grand capricorne

L’enjeu entomologique s’avère donc fortement limité au sein de la parcelle projet. Néanmoins, les haies périphériques, ainsi que les parcelles de prairies s’avèrent favorables à l’accueil d’une diversité entomologique.

 Mammifères

Les prospections menées au sein de la zone d’étude ont permis de mettre en évidence la présence de certaines espèces de « macro-mammifères ». Ces espèces sont notamment : le Chevreuil (Capreolus capreolus), le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) et le Lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus. On peut également noter la présence probable de la Taupe d’Europe (Talpa europaea) et du Renard roux (Canis vulpes) à proximité. Ces espèces restent relativement communes à l’échelle locale et ne font pas l’objet de statut de protection.

Concernant les chiroptères, aucune écoute acoustique spécifique n’a été réalisée compte tenu de la nature du projet. Aucun gîte favorable n’a été détecté sur la zone d’emprise. Au sein des haies périphériques, des

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 84 Chapitre II – Evaluation environnementale enjeux chiroptérologiques s’avèrent toutefois présents. En effet, la haie présente à l’est de la zone projet est constituée de plusieurs chênes de très gros diamètre. Ces arbres peuvent ainsi abriter des gites pour les chiroptères. L’ensemble des haies présente, ainsi que les prairies de fauche et les milieux aquatiques (étang et mare temporaire) constituent également des zones de chasse et de transit propices aux chiroptères.

Enfin, concernant les micro-mammifères et les mustélidés, aucun inventaire spécifique n’a été réalisé. Les zones d’enjeux concernant ces deux groupes s’avèrent similaires aux autres espèces et sont donc principalement représentées par les haies bocagères et les zones de prairies.

L’impact du projet sur les mammifères est caractérisé de faible. Le maintien et la préservation des éléments favorables du paysage au aux abords du projet, tel que les haies, est cependant intéressant afin de limiter tout impact ou rupture de corridors écologiques pour les chiroptères ainsi que les autres mammifères.

Équilibres biologiques et continuités écologiques tels que définis à l’article L.371-1 du code de l’environnement

La parcelle du projet, représentée uniquement par une culture céréalière ne présente qu’un faible intérêt écologique. En effet, le peuplement quasi-monospécifique de cette dernière, son exploitation intensive et l’utilisation de produits phytosanitaires limite fortement la diversité faunistique et floristique. La création d’une unité de méthanisation ne devrait donc pas de destruction majeure de sites favorables à la biodiversité ni de déséquilibres biologiques dans les écosystèmes locaux. Toutefois, des habitats propices à la présence d’une diversité faunistique et floristique sont présents en périphérie immédiate du projet. Ces habitats correspondent notamment à des haies bocagères ainsi qu’à une mare temporaire. Une attention particulière devra être portée à la présence de ces milieux, afin que ces derniers ne soient pas impactés par le projet.

Concernant les continuités écologiques de la zone d’étude, il est à signaler la présence d’une haie en limite est du projet. Cet habitat constitue un corridor favorable aux déplacements de la faune et s’inscrit au sein du réseau bocager local. A plus grande échelle, le projet se situe au sein d’un paysage bocager présentant un niveau de conservation variable. Les haies se trouvent en effet principalement localisé à l’Est du projet, ainsi qu’au nord de la RD153. Ainsi, une attention particulière devra être portée sur les haies présentes en bordure de la zone d’emprise du projet afin de limiter la destruction de celles-ci et ainsi des ruptures de continuités écologiques. De plus, compte tenu des milieux bocagers, le maintien de ces haies et d’un léger retrait permettrait de limiter le dérangement sur les habitats périphériques.

Au vu des informations fournies, le projet se trouve au sein d’un contexte agricole relativement intensif relativement peu favorable à l’accueil de la faune et de la flore local. Le réseau bocager, ainsi que les quelques prairies de fauche viennent toutefois augmenter les capacités d’accueil de la zone. La faune et la flore semblent néanmoins assez peu diversifiées et relativement communes au sein de la zone d’emprise.

Toutefois, si la parcelle du projet ne présente pas d’intérêt écologique majeur, certains habitats périphériques s’avèrent favorables à l’accueil d’un cortège faunistique et floristique plus riche et diversifié. Ces zones sont représentées par les haies jouxtant le site à l’est, ainsi que par une mare temporaire. Ces habitats constituent des zones d’alimentation, de reproduction et de refuge pour la faune principalement. Leur intérêt écologique sera donc à prendre en compte lors de l’élaboration du projet afin de minimiser les impacts en phase travaux et en phase d’exploitation. Il sera ainsi préférable de conserver les haies existantes ainsi qu’une « zone tampon » entre celles-ci et le projet. Il conviendra également d’éviter de démarrer travaux en période de reproduction de l’avifaune (avril à août).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 85 Chapitre II – Evaluation environnementale

Conclusion sur les zones naturelles sensibles et le milieu naturel

Le projet de méthanisation d’Oudon Biogaz s’implante donc dans un contexte agricole de polyculture / élevage ou les cultures céréalières restant prédominantes. Le périmètre du projet s’inscrit uniquement au sein d’une parcelle agricole cultivée en blé lors des prospections.

Aucun zonage écologique de protection ou d’inventaire ne se trouve présent à moins de 5 km du projet. Le site Natura 2000 le plus proche se trouve ainsi à plus de 40 km.

À l’échelle locale, la parcelle projet ne présente qu’un intérêt écologique très limité. Néanmoins, on retrouve aux abords de cette dernière un réseau de haies bocagères permettant l’accueil d’une diversité faunistique et floristique plus importante. Bien que majoritairement composé d’espèces comme, le cortège spécifique inventorié mets en évidence la présence d’une certaine diversité. Il est de plus à noter que, bien que communes, certaines de ces espèces s’avèrent protégées au niveau national.

La préservation du réseau bocager ainsi que de la mare temporaire présente à l’est de la zone projet permettra le maintien des enjeux écologiques présents sur le site du projet et ses abords.

Zones humides

Pré-localisation réalisée par la DREAL

Il n’existe pas de zone humide « pressentie » au droit du site de méthanisation et dans ses environs immédiats.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 86 Chapitre II – Evaluation environnementale Figure 22 : Carte de pré-localisation des zones humides

Observations sur site

Analyse floristique

La parcelle cultivée est occupée par une culture de céréales. Lors des prospections elle était cultivée en blé, ou déchaumé. Le peuplement floristique en place ne s’est donc pas révélé représentatif des caractéristiques pédologiques.

L’analyse du peuplement floristique, n'a pas mis en évidence de cortège floristique typique de zone humide.

Sondages pédologiques à la tarière manuelle Des sondages pédologiques à la tarière manuelle ont été réalisés par Impact et Environnement le 22 septembre 2017 afin de statuer sur le classement ou non du site de méthanisation en zone humide. Les conditions climatiques étaient favorables à la bonne réalisation de l’étude, à savoir un sol frais et n'ayant pas fait l'objet de travaux récents (notamment de sou solage ou drainage,...) La parcelle a été parcourue à pied et des sondages à la tarière à main ont été effectués.

Les investigations de terrain vont permettre de confirmer la pré-localisation des zones humides et de les délimiter précisément (si zone humide il y a). Cette délimitation s’effectuera en tenant compte de la végétation et de la flore spécifique aux zones humides, et par l’examen du sol à la tarière afin de définir l’hydromorphie du sol, conformément à l'arrêté ministériel du 24 juin 2008 (modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009).

Définition de l’hydromorphie L'hydromorphie est la sensibilité ou tendance à l'engorgement en eau qui accroît les risques d'écoulements superficiels et d'asphyxie les sols (appauvrissement en oxygène) et par voie de conséquence qui empêche le développement des micro-organismes épurateurs aérobies. Cette privation influe fortement sur deux grands facteurs de la pédogenèse :  le fer, oxydé en milieu aéré, réduit en milieu asphyxiant ;  la matière organique, dont la vitesse de décomposition et d’humification sont d’autant plus réduits par l’asphyxie que celle-ci est plus prolongée ou même permanente.

On distingue généralement deux grands types d’hydromorphisme :  l’hydromorphie temporaire de surface, formant des pseudogley où les épandages sont possibles en dehors de la période d'excès hydrique ;  l’hydromorphie profonde permanente, formant des gley (où par exemple les épandages sont notamment interdits).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 87 Chapitre II – Evaluation environnementale

Par ailleurs, il a été tenu compte de la circulaire du 18 janvier 2010, relative à la délimitation des zones humides. Ainsi, la caractérisation de l’hydromorphie des sols et donc de la caractérisation d’une zone humide (apparition d’horizons histiques et de traits rédoxiques ou réductiques) s’appuie sur le classement d’hydromorphie du GEPPA de 1981 comme indiqué ci- contre.

Au total, 2 sondages pédologiques ont été effectués, ainsi que 4 sondages de vérification en surface :

Figure 23 : Plan de localisation sondages pédologiques à la tarière manuelle

L’ensemble des sondages réalisés sont caractérisés ci-après.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 88 Chapitre II – Evaluation environnementale Sondages S1 et S2 Profondeur Description Photographie du sondage A (en cm)

0 Horizon brun foncé limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 30 Horizon brun clair, gris limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 70 Horizon brun orangé bariolé, limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 90

Refus

Classe de sol Hors grille GEPPA 1981 Le sol présenté ci-dessus ne présente aucune trace sur l’ensemble de la profondeur Commentaire Par conséquent, conformément à la grille GEPPA de 1981, ce sol n'est pas caractéristique de zones humides.

Sondages S3, S4, S5 et S6 Profondeur Description Photographie du sondage A (en cm)

0 Horizon brun foncé limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 30 Horizon brun clair, gris limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 70 Horizon brun orangé bariolé, limono-sablo argileux de texture grumeleuse. Absence de traces d'hydromorphies. 90

Refus Classe de sol Hors grille GEPPA 1981 Le sol présenté ci-dessus ne présente aucune trace sur l’ensemble de la profondeur Commentaire Par conséquent, conformément à la grille GEPPA de 1981, ce sol n'est pas caractéristique de zones humides.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 89 Chapitre II – Evaluation environnementale Les sondages de vérification V1 à V4 ne présentent aucune trace d’oxydations avant 30 centimètres.

En conclusion, selon la grille GEPPA, les sols du site de méthanisation ne sont pas caractéristiques de zones humides.

Les habitats

Occupation des sols

Figure 1 : Photographie aérienne (Géoportail)

Le projet se situe dans un environnement bocagé au niveau de grandes cultures et de prairies. Les haies et les arbres isolés sont bien présents.

Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) et Continuités écologiques

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Pays de la Loire est le document cadre définissant les trames vertes et bleues sur son territoire, ainsi que les continuités et corridors écologiques. Le SRCE a été adopté par arrêté du préfet de région le 30 octobre 2015.

Le projet se situe au niveau d’un corridor de territoire identifié dans le SRCE. Ce corridor est reconnu comme étant à préserver.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 90 Chapitre II – Evaluation environnementale Dans le cadre du projet, ce corridor se matérialise par la présence d’une haie bocagère en bordure est du site. Cette haie est à préserver.

Figure 2 : Eléments Trame verte et bleue du SRCE Pays de la Loire (extrait SIGLoire)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 91 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.1.8. PAYSAGE ET PATRIMOINE ET PAYSAGE

Paysage

Livré-la-Touche appartient au Haut-Anjou mayennais. Cette unité couvre la majeure partie sud du département et se caractérise par un relief assez étiré que recouvrent des parcelles agricoles de grandes dimensions et souvent céréalières. Entre ces parcelles, il subsiste peu de haies bocagères. Ces caractéristiques vont de pair avec des vues assez lointaines en dehors des abords des vallées, et le plus souvent écrasées. Cette ouverture visuelle, la culture des céréales notamment du blé, l’ensoleillement, plus présent qu’au nord, composent des paysages lumineux et ouverts. Par ailleurs, les vergers de production sont également nombreux et l’élevage hors sol est assez présent. (D’après l’Atlas des paysages de Mayenne, Diren Pays de Loire)

Le territoire communal se caractérise par quelques entités paysagères : - le bourg situé au sud-est du territoire, - la vallée de l’Oudon, - la vallée de la Mée et ses affluents, au relief plus évasé, - le plateau agricole où subsiste un réseau de bocage.

Le projet quant à lui se trouve sur une parcelle agricole cultivée limitée sur sa face est par une haie.

Globalement le site est nettement visible depuis les abords immédiats et la route départementale D153.

Figure 3 : Vue sur le site depuis la D153 (source Google, Cliché août 2013)

Aux environs du site d’implantation du projet, la visibilité diminue fortement à mesure que l’on s’éloigne. Les prises de vues suivantes illustrent cet aspect. La carte suivante localise les points de prise du vue.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 92 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 4 : Localisation des prises de vue (juillet 2017)

Figure 5 : Prise de vue A (juillet 2017)

Figure 6 : Prise de vue B (juillet 2017)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 93 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 7 : Prise de vue C (juillet 2017)

Figure 8 : Prise de vue D (juillet 2017)

Figure 9 : Prise de vue E (juillet 2017)

Figure 10 : Prise de vue F (juillet 2017) OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 94 Chapitre II – Evaluation environnementale

Figure 11 : Prise de vue G (juillet 2017)

Figure 12 : Prise de vue H (juillet 2017)

Figure 13 : Prise de vue I (juillet 2017)

Figure 14 : Prise de vue J (juillet 2017)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 95 Chapitre II – Evaluation environnementale Archéologie

Le site n’est pas situé en zone de présomption de prescriptions archéologiques.

Figure 15 : Carte des zones de présomption de prescription archéologique et des patrimoines

Patrimoine, monuments historiques

La zone du projet n’est pas comprise dans un périmètre de protection des monuments historiques.

2 monuments sont recensés sur la commune (carte ci-dessus) : le logis de la maison forte de l’Epronnière (1.9 km du projet) et l’église (4.2 km du projet).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 96 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.10. BRUIT – ETAT INITIAL

Un état initial des niveaux sonores a été réalisé par Impact et Environnement en juillet 2017 conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997 et à la norme NFS 31010. (Voir détails en Annexe 11).

Les points de mesures sont les suivants (voir carte page suivante) :

Tableau 6 : Description des points de mesure de bruit Point de mesure Description LP1 Limite de propriété Nord-Est LP2 Limite de propriété Sud-Ouest Zone à émergence réglementée – Sud-Ouest ZER1 La Grange Zone à émergence réglementée – Nord-Ouest ZER2 Les Touches Zone à émergence réglementée – Nord-Est ZER3 Le Chef-Lieu Zone à émergence réglementée – Sud-Est ZER4 La Hélière

La synthèse des résultats de mesure est présentée dans le tableau suivant. Les résultats exprimés sont :  le niveau acoustique continu équivalent pondéré A, Leq en dB (A) = niveau de bruit moyen,  le niveau acoustique fractile L50 en dB (A), c'est-à-dire le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 50% de l’intervalle de mesurage = niveau de bruit médian.

Tableau 7 : Résultats des mesures de bruit à l’état initial

POINT PERIODE DE NUIT PERIODE DE JOUR

Leq L50 Leq - L50 Leq L50 Leq - L50 LP1 45,9 45,6 / 47,6 35,0 / LP2 41,2 40,0 / 34,8 27,9 / ZER1 34,7 34,0 0,7 55,5 37,5 18,0 ZER2 43,8 43,4 0,4 39,0 34,4 4,6 ZER3 46,0 41,9 4,1 53,8 41,5 12,3 ZER4 44,1 37,8 6,3 42,9 36,1 6,5

Résultats à retenir

Ces résultats servent de base de référence pour le calcul de l’impact sonore du site de méthanisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 97 Chapitre II – Evaluation environnementale Figure 16 : Plan de localisation général des points de mesure de bruit

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 98 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.1.11. LE MILIEU HUMAIN

Population

La commune de Liré-la-Touche comptait 753 habitants au recensement de 2014.

Tableau 8 : Évolution de la population à Liré-la-Touche

1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013 Population 789 798 768 840 787 785 760 753

Le territoire communal occupe une surface de 30,1 km² soit une densité moyenne de 25 habitants/km².

La commune fait partie de la Communauté de Communes du Pays de Craon qui regroupe 37 communes pour environ 28566 habitants (en 2014) soit une densité de 44 hab./km².

Habitat et occupation de l’espace

Aux abords immédiats du site de méthanisation, l’occupation des sols est majoritairement composée de parcelles agricoles et des infrastructures routières (D153 au nord et D142 à l’est). L’habitat est dispersé et il n’y a pas de zone d’habitat dense. Les habitations les plus proches se situent à 250 m et 350 m des limites du site. Toutes les autres habitations sont à plus de 500 m du site. Les bâtiments les plus proches sont des bâtiments d’élevage situés à 150 m des limites de site au sud-ouest.

Le tableau et la carte suivante synthétise les localisations et les distances de l’habitat par rapport au projet.

Tableau 9 : Localisation des habitations les plus proches du projet et distance par rapport au site

Habitations les plus Orientation par rapport Distance aux proches au projet limites du site La Grange Sud-ouest 250 m Le Chef-Lieu Nord-est 250 m Les Touches Nord-ouest 350 m La Louetterie Sud-est 650 m

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 99 Chapitre II – Evaluation environnementale Habitations

Bâtiments agricoles

Figure 17 : Occupation des sols et habitat

Le contexte économique

La population active représente 79% de la population de la commune. Moins d’un tiers des actifs travaillent dans la commune. L’agriculture tient une place importante dans le tissu économique local.

Figure 18 : Répartition des établissements actifs par secteur d’activité

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 100 Chapitre II – Evaluation environnementale Agriculture

Le département de la Mayenne est un département rural où l'agriculture représente 7.9% des emplois (contre 2.7% en moyenne nationale). L’Agriculture en Mayenne est principalement tournée vers l’élevage bovin lait. Sur les 396 000 hectares de surface agricole utilisée, on recense :  269 000 en superficie fourragère principale (105 000 en prairie temporaire, 81 000 en superficie toujours en herbe, 81 000 en maïs fourrage)  124 000 en céréales et oléoprotéagineux.

Figure 19 : Spécialisation des exploitations (source : Agreste)

D’après le site de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité), la commune de Livré-la-Touche est concernée par plusieurs AOC-AOP (Appellation d’Origine Contrôlée et Protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée) qui sont les suivantes :

Tableau 10 : Appellations d’origine de la commune de CRAON

Catégorie Libellé IGP Bœuf du Maine (IG/37/94) IGP Cidre de Bretagne ou Cidre breton (IG/04/96) AOC-AOP Maine-Anjou IGP Oie d'Anjou (IG/08/02) AOC – IG Pommeau du Maine IGP Volailles de Loué (IG/25/94) IGP Volailles du Maine (IG/26/94) IGP Œufs de Loué (IG/19/97)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 101 Chapitre II – Evaluation environnementale

Tourisme et loisirs

L’activité touristique de la commune est faible. Il n’y a pas d’hébergement collectif sur la commune. La zone de loisir la plus proche est la base de loisir de la Rincerie et se situe à 8 km au sud-est du projet.

Il n’y a pas de circuits vélo ou randonnée à proximité du site.

Établissements recevant du public

Il n’y a pas d’établissement recevant du public à moins de 300 m du projet.

Gestion des eaux et des déchets

Eaux usées

Il n’existe pas de réseau de collecte des eaux usées sur le site de projet.

Un dispositif d’assainissement autonome sera mis en place sur le site.

Eaux pluviales.

Les eaux superficielles de la parcelle sont actuellement collectées par un réseau de drainage et envoyé vers le bassin situé au Sud-Ouest du site. Ce bassin est ensuite connecté au ruisseau du Chef-Lieu qui le longe par l’Ouest. Pour le site OUDON BIOGAZ, la gestion des eaux est décrite au paragraphe II.3.6.

Gestion des déchets ménagers

La collecte sélective de déchets est une compétence de la Communauté de communes du Pays de Craon

Transports

Accès au site et réseau routier

L’accès à la parcelle se fait aujourd’hui par l’exploitation agricole située à l’Ouest. A terme, l’accès au site se fera directement par la RD153.

Trafic routier

D’après les informations fournies par le CD53, les trafics enregistrés à proximité du projet sont les suivants :

Tableau 11 : Données des comptages routiers autour du projet (source : CD53) Moyennes Dont Poids Route Localisation journalières lourds annuelles D25 16+360 2705 387 (14.3%)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 102 Chapitre II – Evaluation environnementale D153 2+739 927 79 (8.5%) D153 8+830 1080 85 (8%) D227 8+440 198 32 (16.2%) D227 2+195 216 22 (10.2%) D142 2+513 966 57 (5.9%) D142 15+145 219 12 (5%) D612 2+114 117 7 (6%) D771 19+671 5876 710 (12.1%) D127 2+906 1616 199 (12.3%)

Figure 20 : Localisation des points de comptage routier

Le projet n’est pas concerné par les infrastructures bruyantes.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 103 Chapitre II – Evaluation environnementale II.1.13. URBANISME ET SERVITUDES – PJ N°64

Document d’urbanisme

La commune de Livré-la-Touche ne dispose pas d’un Plan Local d’Urbanisme ou Plan d’Occupation des Sols ou de Carte Communale. La parcelle d’implantation est agricole (cultivée). La société OUDONBIOGAZ veillera à respecter les conditions et dispositions du règlement national d’urbanisme (RNU).

Le RNU prévoit que les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune.

Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :

[…]

2° Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ;

[…]

Le projet de méthanisation répond à la vocation agricole énoncé ci-avant. Par ailleurs le projet est une activité agricole conforme aux définitions des articles L311-1 et D311-18 du Code rural (voir textes ci-dessous):  Plus de 50% du gisement de déchets sont des déjections animales provenant des exploitations agricoles à l’origine du projet.  Le capital de la société SAS OUDON BIOGAZ est détenu à 100 % par les agriculteurs liés au projet.

Article L311-1 du code rural Modifié par LOI n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 - art. 3 Sont réputées agricoles toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l'exploitation d'un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l'acte de production ou qui ont pour support l'exploitation. Les activités de cultures marines sont réputées agricoles, nonobstant le statut social dont relèvent ceux qui les pratiquent. Il en est de même des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation, à l'exclusion des activités de spectacle. Il en est de même de la production et, le cas échéant, de la commercialisation, par un ou plusieurs exploitants agricoles, de biogaz, d'électricité et de chaleur par la méthanisation, lorsque cette production est issue pour au moins 50 % de matières provenant d'exploitations agricoles. Les revenus tirés de la commercialisation sont considérés comme des revenus agricoles, au prorata de la participation de l'exploitant agricole dans la structure exploitant et commercialisant l'énergie produite. Les modalités d'application du présent article sont déterminées par décret. Les activités agricoles ainsi définies ont un caractère civil. Toutefois, pour la détermination des critères d'affiliation aux régimes de protection sociale des non-salariés et des salariés des professions agricoles, sont considérées comme agricoles les activités mentionnées respectivement aux articles L. 722-1 et L. 722-20.

Art.D. 311-18. du code rural Créé par Décret n°2011-190 du 16 février 2011 - art. 1 Pour que la production et, le cas échéant, la commercialisation de biogaz, d'électricité et de chaleur par la méthanisation soient regardées comme activité agricole en application de l'article L. 311-1, l'unité de

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 104 Chapitre II – Evaluation environnementale méthanisation doit être exploitée et l'énergie commercialisée par un exploitant agricole ou une structure détenue majoritairement par des exploitants agricoles. Ces exploitants agricoles sont des personnes physiques ou des personnes morales satisfaisant aux conditions prévues à l'article L. 341-2. Le respect de la condition de provenance des matières premières à partir desquelles l'énergie est produite est apprécié, par exercice, au niveau de la structure gestionnaire de l'unité de méthanisation, et en masse de matières brutes présentées sous leur forme habituelle, sans transformation ni hydratation supplémentaires. Un registre permanent d'admission de ces matières est tenu par cette structure, tel que prévu par les dispositions relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement aux articles L. 511-1 et suivants du code de l'environnement. Outre la désignation des matières, leur date de réception et leur tonnage, il indique le nom et l'adresse du producteur.

Un tableau récapitulatif de l’environnement des stockages externes de digestat et de leur compatibilité avec les règles d’urbanisme est détaillé pour chaque stockage externe au sein du plan d’épandage correspondant au VOLET B du dossier. Les stockages externes de digestat seront globalement implantés dans des secteurs agricoles compatibles. Dans la mesure où ils sont liés à une activité reconnue comme agricole, ils sont compatibles avec le règlement de ces zones.

Servitudes

Sur la D153 au niveau du projet, il n’y a pas d’emplacement longitudinal réservé pour l’amélioration du réseau routier départemental. A l’issue de l’aménagement routier, une bande de 2 m sera restitué au département.

La RD 153 n’est pas classée voie à grande circulation au titre de la Loi Barnier.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 105 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.1.14. RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

Les éléments de cette partie sont notamment liés à l’étude de dangers.

Les risques recensés sur la commune sont :

Risques Commune du projet Projet Inondation X - Cavités souterraines - - Mouvement de terrain - - Submersion marine - - Erosion littorale - - Séisme X X Feux de forêt - - Tempête X X Radon - - Retrait gonflement des argiles X X Industriel - SEVESO - Autres - - Rupture de barrage et de digue - - Transport de matières dangereuses - - Minier - - PPR - -

Risques technologiques

Transport de matières dangereuses (TMD)

Il n’y a pas de risque Transport de matières dangereuses identifié sur la commune de Livré-la-Touche dans le DDRM de la Mayenne.

Installations à risques

On ne recense pas d’installation classée SEVESO sur le territoire communal ni sur les communes environnantes.

Autres installations classées

D’après la base des installations classées, les seules autres installations soumises au régime des installations classées autour du projet sont des installations agricoles. La plus proche est le Gaec Mauperthuis situé à 1.6 km au nord du projet. Cette installation est soumise à enregistrement (élevage de porcs). L’installation soumise à autorisation la plus proche est l’Earl de la Petite Boissière située à 2.9 km au nord- est du projet (élevage de volailles).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 106 Chapitre II – Evaluation environnementale Risques naturels

Mouvements de terrain

Pour le site de méthanisation, -> Il n’existe pas de cavités souterraines connues au droit de la parcelle (www.bdcavite.net) -> Le risque de retrait-gonflement des argiles est classé en aléa faible.

Risque sismique

Selon le Décret n° 2010-1255 du 22/10/10 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français, la commune de LIVRE LA TOUCHE est classée en zone de sismicité faible (niveau 2).

Figure 21 : Zonage sismique de la France en vigueur depuis le 22/10/2010

Conformément à l’article R.563-1 et suivants du Code de l’Environnement, et autres textes associés, les installations de méthanisation sont classées de la façon suivante :

Tableau 12 : Classement du site pour le risque sismique :

Zonage sismique 2 (Selon Décret n° 2010-1255 du 22/10/10 portant délimitation des zones de sismicité du zone de sismicité territoire français) Faible

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 107 Chapitre II – Evaluation environnementale Risque normal ou Risque spécial (selon Arrêté du 24 janvier 2011 fixant les règles parasismiques applicables à certaines Normal installations classées). Classification d’importance des bâtiments applicable à partir du 1er mai 2011 : II (selon articles R563-1 à R563-8 du Code de l’Environnement). Poste d’injection gaz II Des mesures préventives, notamment des règles de construction, d'aménagement et d'exploitation parasismiques, sont appliquées aux bâtiments (Eurocode 8) non (selon Arrêté du 22/10/10 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal »)

Inondations

La commune de Livré-la-Touche figure sur l’atlas des zones inondables (AZI) du BV de l’Oudon en raison de la présence de la Mée. La vulnérabilité est jugée faible sur la commune. Il n’y a pas de PPRI. L’unité de méthanisation n’est pas concernée.

Sites et sols pollués

Un site pollué est un site qui, du fait d’anciens dépôts de déchets, d’infiltration de substances polluantes, ou d’installations industrielles, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque durable pour les personnes ou l’environnement. La pollution présente un caractère concentré, à savoir des teneurs souvent élevées et sur une surface réduite (quelques dizaines d’hectares au maximum). Elle se différencie des pollutions diffuses, comme celles dues à certaines pratiques agricoles ou aux retombées de la pollution automobile près des grands axes routiers. Il existe deux bases de données nationales recensant les sols pollués connus ou potentiels : BASOL et BASIAS.

BASOL

La base de données BASOL dresse l’inventaire des sites pollués par les activités industrielles appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

Il n’existe pas de site BASOL au droit des parcelles concernées par le site de méthanisation ou à proximité.

BASIAS

La base de données BASIAS (basias.brgm.fr) recense les sites industriels et de service en activité ou non, susceptibles d’être affectés par une pollution des sols. La finalité est de conserver la mémoire de ces sites pour fournir des informations utiles à la planification urbaine et à la protection de l'environnement. Cette base de données a aussi pour objectif d'aider, dans les limites des informations récoltées, forcément non exhaustives, les notaires et les détenteurs des sites, actuels ou futurs, pour toutes transactions foncières.

Il n’existe pas de site BASIAS au droit des parcelles concernées par le site de méthanisation ou à proximité.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 108 Chapitre II – Evaluation environnementale II.2. INCIDENCES NOTABLES TEMPORAIRES DES ACTIVITES SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION OU COMPENSATION MISES EN ŒUVRE

Dans ce chapitre seront étudiés les incidences notables du projet sur l’environnement et le cas échéant les effets directs et indirects secondaires, cumulatifs, transfrontaliers, à court, moyen et long termes, temporaires, positifs et négatifs.

Dans la préoccupation continue de prise en compte de l'environnement, depuis les premières phases de la conception du projet jusqu'à sa réalisation, la phase du chantier occupe une place non négligeable.

II.2.1. DESCRIPTIONS DES IMPACTS TEMPORAIRES POTENTIELS

La durée des travaux est estimée entre 12 et 18 mois.

 Sol et eaux souterraines Le risque principal est le renversement accidentel d’huile ou d’hydrocarbures. Cependant ce risque est mineur car les stocks seront en quantité limitée (un ou deux fûts de 200 litres) et seront placés sur rétention.

 Eau Les origines des pollutions potentielles susceptibles de se produire au cours du chantier sont diverses. Leurs causes peuvent être notamment :  le décapage du terrain naturel et la réalisation des terrassements,  l'entretien du matériel de chantier,  la mise en œuvre d'un revêtement bitumé. Le décapage du terrain naturel entraîne en effet la production de matériaux fins, aisément remobilisés lors d'évènements pluvieux, et entraînés par les eaux de ruissellement. Ce type de pollution se caractérise par un apport important de Matières En Suspension (MES) dans le milieu récepteur. Une concentration plus importante de ces MES dans les cours d'eau favorise les colmatages de fonds de ruisseaux provoquant ainsi une diminution de la diversité des habitats disponibles pour la faune aquatique. Par ailleurs, la présence des engins de chantiers et leur entretien, réalisé sur place, favorise d'autres types de pollutions, causées par les pertes accidentelles d’huiles hydrauliques ou de produits bitumeux. Les aires d'entretien des matériels sont en effet susceptibles de recevoir des huiles de vidange, des fuites de carburant, ainsi que de tous produits nécessaires à l'entretien des engins. Ces aires constituent donc des zones pouvant présenter une pollution significative. Enfin, le lessivage des revêtements bitumés frais peut entraîner vers le milieu récepteur des phénols ainsi que des hydrocarbures aromatiques polycycliques.

 Air et odeurs Les engins de travaux publics sont des sources d’émissions de gaz d’échappement et de poussières. Ces effets liés à tous les chantiers sont inévitables. Néanmoins, ils ne peuvent constituer une gêne majeure pour la population au vu de sa disparité et de son éloignement. Enfin les travaux ne devraient pas être à l’origine d’émissions significatives d’odeurs.

 Bruit

La principale nuisance pour les riverains est liée au bruit des engins de chantier.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 109 Chapitre II – Evaluation environnementale Compte tenu de l’éloignement du site, la gêne temporaire occasionnée par le bruit du chantier sera atténuée par la distance. Les travaux se dérouleront aux heures ouvrables.

 Trafic routier

L’accès au site se fera par la RD153. Aux abords du site, les zones traversées par les véhicules liés au chantier sont des secteurs agricoles à faible densité d’habitat. De plus, les travaux ne nécessiteront pas un trafic important de camions. Par conséquent on estime que l’impact du chantier sur le trafic routier sera faible voire négligeable.

 Paysages, patrimoine naturel et patrimoine culturel Le site ne présente pas de richesses naturelles majeures et les travaux n’auront qu'un effet temporaire sur le paysage.

Toutefois, les travaux étant réalisés à proximité immédiate d’une haie bocagère, un dérangement peut avoir lieu sur la faune durant la période de travaux. Si ce dérangement ne présente qu’un impact limité sur la faune présente en repos au sein des haies, cet impact peut être plus important sur les espèces s'y reproduisant. Un abandon de nichée peut ainsi avoir lieu pour certaines espèces d’oiseaux par exemple. Afin de réduire l’impact lié au dérangement, et d’éviter tout impact sur les espèces se reproduisant au sein des haies périphériques, les travaux ne devront pas débuter entre le mois d’avril et le mois d’août. Un démarrage des travaux hors des périodes de reproduction de la faune permettra d’éviter tout dérangement sur les espèces en période de reproduction. Une fois les travaux débutés, les espèces sujettes au dérangement fuiront la zone temporairement et utiliseront d’autres haies plus éloignées.

Concernant d’éventuelles découvertes fortuites, les articles L531-14 et suivants du Code du Patrimoine restent applicables. Ainsi la société porteuse du projet fera une déclaration immédiate au Maire de la commune du projet si, par suite de travaux ou d’un fait quelconque, des vestiges ou objets archéologiques sont mis à jour et mettra à disposition son site pour fouilles et analyses de ce cas. Le Maire de la commune préviendra la direction régionale des Affaires culturelles.

 Déchets et utilisation des terres lors des phases de construction et de fonctionnement La phase de travaux engendrera la production de déchets dont le tonnage est difficile à estimer :  terre végétale et déblais,  déchets verts,  emballages et déchets valorisables (cartons, films plastiques, ferrailles et métaux, bois notamment),  DIB (déchets non dangereux et non valorisables : cartons souillés...),  DID en quantité très limitée (déchets dangereux : pots de peinture, bidons souillés par des produits dangereux...).

II.2.2. MESURES PRISES POUR PREVENIR OU REDUIRE LES IMPACTS TEMPORAIRES

Les impacts temporaires sont liés aux travaux. Le maître d’œuvre devra donc prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et/ou limiter les nuisances induites par le chantier :  Le matériel utilisé répondra aux normes en vigueur notamment en ce qui concerne le bruit et les émissions atmosphériques (gaz d’échappement, poussières) pouvant engendrer une gêne pour le voisinage.  Les engins de chantiers seront stationnés dans des zones limitant la diffusion de polluants dans le sol et les eaux de ruissellement en cas de fuite ou de déversements accidentels (huiles, carburants).  Des dispositifs de rétention seront prévus pour tout stockage de liquide polluant (huiles, carburants).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 110 Chapitre II – Evaluation environnementale  Les eaux pluviales qui s’écouleront sur les surfaces en travaux seront canalisées vers un décanteur permettant de piéger les matières en suspension.  Les travaux de terrassements seront si possible réalisés dans de bonnes conditions climatiques limitant les envols de poussières et une charge excessive de matières en suspension dans les eaux de ruissellement.  En cas de découverte fortuite de vestiges archéologiques, la Mairie et le Service Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles seront avertis dans les plus brefs délais. Un diagnostic archéologique préalable aux travaux pourra alors être prescrit.  Les déchets seront évacués par un transporteur déclaré et traités dans une installation adaptée : o les terres et gravats seront enfouis en installation de stockage des déchets inertes ou réutilisés sur le site, o les emballages et déchets valorisables feront l’objet d’un tri à la source et ils seront valorisés par un prestataire agréé, o les DIB non recyclables seront enfouis en installation adéquate ou valorisés par incinération (filière des ordures ménagères), o les DID seront triés, puis enlevés par un transporteur déclaré et traités dans une installation spécifique. Une attention particulière sur le devenir de ces déchets via les BSD (Bordereau de Suivi des Déchets) sera mise en place. Il n’incombera en aucun cas à l’exploitant de traiter ces déchets mais à l’entreprise mandatée.

D’une manière générale, la société OUDON BIOGAZ s’assurera du bon déroulement des travaux et du respect des consignes élémentaires en matière d’environnement, de sécurité et salubrité publique, d’hygiène et de sécurité pour le personnel de chantier.

II.2.3. ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS.

La zone d’impact du chantier est très limitée. De manière générale elle concerne la parcelle et ses abords immédiats. Pour le trafic routier, elle peut s’étendre aux axes plus lointains. Néanmoins le chantier génèrera un très faible trafic. Enfin il n’a pas été recensé de projets connus dans les zones décrites ci-dessus, et où l’analyse des impacts cumulés serait à étudier.

II.2.4. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Les effets du chantier sont classiques et ne présentent pas de spécificité conduisant à une addition ou interaction entre eux. Ils restent maîtrisés et acceptables vis-à-vis de l’environnement.

II.2.5. CONCLUSION SUR LES IMPACTS TEMPORAIRES LIES AU CHANTIER

Ce paragraphe s’est attaché à décrire l’impact temporaire qu’auront les travaux de construction de l’unité de méthanisation sur l’environnement, ainsi que les mesures qui seront prises pour atténuer cet impact. Il ressort de l’étude que l’impact des travaux sera limité, en raison de l’éloignement des habitations et l’absence de richesses naturelles particulières.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 111 Chapitre II – Evaluation environnementale II.3. INCIDENCES NOTABLES PERMANENTES DES ACTIVITES SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION OU COMPENSATION MISES EN ŒUVRE

Le présent document constitue le VOLET A : dossier ICPE du projet OUDON BIOGAZ. Il ne s’intéresse qu’aux impacts environnementaux et sanitaires, aux dangers et aux mesures prises concernant l’unité de méthanisation en elle-même.

Les impacts environnementaux et sanitaires, les dangers et les mesures prises concernant l’épandage du digestat et la création de stockages externes sont présentés dans le VOLET B : Plan d’Épandage.

Dans ce chapitre seront étudiés les incidences notables du projet sur l’environnement et le cas échéant les effets directs et indirects secondaires, cumulatifs, transfrontaliers, à court, moyen et long termes, permanents, positifs et négatifs.

II.3.1. L’URBANISME

La société OUDON BIOGAZ veillera à respecter les conditions et dispositions locales d’urbanisme. L’urbanisme de la commune de Livré-la-Touche est régi par le RNU (voir paragraphe II.1.13.1. ).

L’unité de méthanisation sera située en zone agricole. Le projet est compatible avec le règlement puisqu’il s’agit de constructions et installations liées aux activités agricoles.

Il n’y a pas de servitude sur la zone d’implantation du projet.

II.3.2. LE PAYSAGE

Le paysage dans les environs du site de méthanisation est présenté au paragraphe II.1.8.1. . Livré-la-Touche appartient au Haut-Anjou mayennais.

Le site de méthanisation se trouve dans une zone de grandes parcelles cultivées bordées par des haies arborées à l’Est. Les grandes cultures et le siège d’exploitation restent présents au-delà des limites du projet à l’Ouest et au Sud. AU Nord le site est délimitée par la route RD 153 et un paysage plus bocager de parcelle en culture et de haies arborées.

Globalement le site est nettement visible depuis les abords immédiats et la route départementale D153.

La hauteur des constructions sera limitée et homogène (max 12 m). Le parti pris architectural et paysager reposera sur le choix des couleurs, des matériaux, et sur le traitement des limites. La haie arborée à l’Est du site sera préservée.

Des extraits de la demande de permis de construire sont présentés en Annexe 2.

La considération du paysage passe aussi par le respect de certaines prescriptions dans la conduite de l’installation classée. En exploitation, les principaux efforts porteront sur :  l’entretien régulier des espaces verts,  le nettoyage régulier des aires de circulation, OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 112 Chapitre II – Evaluation environnementale  l’entretien des bâtiments et des installations.

Compte tenu de ces éléments, le projet n’aura pas d’incidence significative sur le paysage du Haut-Anjou mayennais.

II.3.3. PROTECTION DES BIENS MATERIELS ET DU PATRIMOINE CULTUREL

Le projet n’aura pas d’incidence sur les biens matériels des tiers. Le site n’est pas situé dans le périmètre de protection d’un monument historique. Le projet n’aura pas d’incidence sur le patrimoine archéologique.

II.3.4. ACTIVITES AGRICOLES VOISINES

Le projet n’aura pas d’impact négatif sur les activités agricoles voisines. Les installations ne seront pas à l’origine de rejets de substances polluantes présentant des risques pour la santé humaine ou animale, ou susceptibles de contaminer les cultures voisines et la chaîne alimentaire (voir les paragraphes suivants de l’étude d’impact ainsi que le Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires). Les rayons d’effets létaux et irréversibles sont ainsi contenus dans les limites du site (voir Chapitre IV Étude de dangers). Inversement, les activités agricoles voisines sont sans impact sur l’unité de méthanisation.

II.3.5. LE MILIEU NATUREL – ÉVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

L’état initial présenté au paragraphe II.1.7. montre que le site d’implantation du projet d’unité de méthanisation et ses environs ne présentent pas de richesses, sensibilités ou potentialités importantes d’un point de vue écologique. Le projet n’est pas situé sur une zone humide. Le projet n’est pas situé dans un corridor écologique.

Néanmoins, des enjeux écologiques existent en périphérie immédiate du projet. Ces enjeux sont principalement liés à la présence de haies bocagères, ainsi que d’une mare temporaire. Le projet s’implantant uniquement sur une parcelle de cultures céréalières, aucun impact n’est à prévoir sur ces habitats. La préservation de ces milieux naturels permettra ainsi le maintien des enjeux écologiques identifiés localement. De plus, une bande de retrait d’au minimum 2,5 à 3 m devra être maintenu entre le pied de la haie et la limite du projet afin de limité l’impact des aménagements sur le système racinaire des arbres en place, mais également afin de permettre la création d’un écotone favorable à la faune et la flore et permettant une transition douce entre la haie bocagère et le projet. Cette bande de retrait devrait être gérée au travers d’un broyage ou d’une fauche annuelle réalisée après le 1er septembre.

Les impacts liés aux travaux, temporaires, mais inévitables, ont été pris en compte (voir II.2. ).

Par ailleurs le site a été conçu de manière à limiter et maîtriser les nuisances et rejets. En particulier, le site n’induira pas de rejets dans les eaux superficielles, les sols ou l’air en dehors des eaux pluviales et des gaz de combustion. Ces rejets resteront dans tous les cas peu significatifs : o Les eaux pluviales de voirie, couvertures et toitures seront peu chargées o Les gaz de combustion proviendront d’une chaudière biogaz de faible puissance (< 1 MW)

De même les nuisances sonores seront limitées et impacteront uniquement le site et ses abords immédiats. (voir paragraphes suivants).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 113 Chapitre II – Evaluation environnementale

La création d’un tourne-à-gauche sur la RD153 pour permettre l’accès au site des camions nécessitera également d’arracher une portion de haie d’environ 80ml. Cet arrachage engendrera ainsi une perte d’habitat favorable à la faune et la flore locale. Afin de réduire le risque de destruction directe d’individus durant les travaux d’arrachages, ces travaux devront être réalisés hors des périodes de reproduction et d’hibernation. Ainsi, l’arrachage de cette portion de haie devra être réalisé entre septembre et novembre. La compensation de cette perte d’habitat se fera au travers d’une replantation le long du futur tourne-à- gauche. Cette replantation permettra ainsi de récréer du linéaire de haie à l’échelle locale et de maintenir une continuité écologique le long de la RD153. Cette compensation se fera également au travers de la replantation de haies sur la périphérie du site (exception faite de la partie est, ou une haie, est déjà présente et de la partie Sud qui n’aura pas de haie), ainsi que le long de la voirie d’accès au site. Cette mesure permettra ainsi d’augmenter le linéaire de haie présent localement et ainsi d’augmenter la capacité d’accueil de la zone pour la faune et la flore locale.

Enfin la création des stockages externes du digestat liquide n’induira pas d’incidences sur le patrimoine naturel.  Ils ne sont pas situés dans des zones d’inventaire ou de protection du patrimoine naturel.  ils seront réalisés sur des parcelles ne présentant pas d’enjeux écologiques significatifs.  Ils n’induiront pas de destruction de haie  Les emplacements retenus ne sont pas en zone humide

Voir VOLET B - Plan d’épandage pour l’évaluation d’incidence sur les stockages décentralisés.

Par conséquent le projet n’aura pas d’impact notable sur le patrimoine naturel. Le projet n’aura pas d’incidence sur les sites Natura 2000 compte tenu de leur éloignement et de l’absence de rejets significatifs dans l’air ou dans les eaux superficielles pouvant avoir un effet indirect.

II.3.6. L’EAU

Le site sera équipé d’un réseau de collecte séparatif, ainsi que de moyens de stockage et de traitement adaptés.

Consommation d’eau

Les consommations sont évaluées à : • Eaux domestiques : 150 m³/an • Eaux de process (yc eau de lavage) : 2330 m³/an

Ces besoins seront couverts par le réseau public d’eau potable. Un disconnecteur sera mis en place au niveau du compteur d’adduction d’eau afin d’éviter tout retour d’eau dans le réseau public.

Gestion de l’eau en période de restriction d’eau

Ce chapitre est en lien avec l’arrêté cadre relatif à la préservation de la ressource en eau en période d’étiage. Le projet est un très faible consommateur final d’eau en comparaison d’autres acteurs industriels. On peut rappeler ici que le site intègre 55 895 m³ de lisier. Le lisier a un très faible potentiel méthanogène et n’a donc que peu d’intérêt en tant que substrat pour une unité de méthanisation. Il est principalement utilisé en tant que diluant pour le process. En effet, les intrants solides (détenteur de la quasi-totalité du pouvoir

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 114 Chapitre II – Evaluation environnementale méthanogène du projet) nécessitent une dilution afin d’exploiter au maximum leur potentiel méthanogène. Ainsi, plutôt que d’utiliser de l’eau pour diluer ces matières, il a été fait le choix d’acheminer, de stocker et d’utiliser le lisier pour la dilution nécessaire au process de méthanisation. Le site prévoit de plus l’intégration des eaux de lavages dans le process de méthanisation. L’utilisation de ces 55 895 m³ de lisier et des eaux de lavages a permis de réduire les besoins en eau d’environ autant et ainsi de réduire la consommation d’eau à 2480 ³ intégrant les eaux à usage domestiques et les eaux de lavages sanitaire.

De plus, en cas de sécheresse, OUDON BIOGAZ propose de mettre en place les mesures de restrictions suivantes : - Arrêt de l’arrosage des espaces végétalisés - Arrêt de l’utilisation d’eau pour les opérations d’entretien et de nettoyage des équipements ne répondant pas à un impératif sanitaire (nettoyage à sec intégral ou préalable) - Report des opérations de nettoyage à l’eau non essentiel (nettoyage des cuveries, pompes, équipement d’incorporation, et autre équipements mécaniques)

Les eaux usées

Les eaux vannes

Origine et caractéristiques Il s'agit des effluents provenant des sanitaires et lavabos utilisés par le personnel. Ces effluents peuvent engendrer une pollution des sols et des eaux de surface s’ils sont rejetés tel quel car ils sont potentiellement chargés en matières organiques, en matières en suspension et en microorganismes. Ces derniers peuvent également entraîner une pollution bactérienne des eaux de surface ou des eaux de baignade situées en aval.

Volumes, collecte et traitement Les eaux vannes sont estimées à 219 m³/an soit 4 équivalent habitant. Elles sont collectées et envoyées ver le système de traitement dédié. Une étude de filière a été réalisée préalablement à la construction afin de déterminer la solution technique ; il s’agira d’une mini-station de traitement.

Les eaux de lavage

Origine et caractéristiques Il s’agit des eaux usées issues des opérations de lavage des équipements (bennes, outils, etc.), des écoulements issus de l’intérieur du bâtiment et des véhicules (chargeur, tracteur, etc.). Elles sont chargées en matières organiques et ont été en contact avec des déchets. Leur rejet direct dans le milieu naturel peut entraîner une pollution notable des eaux superficielles, des milieux aquatiques en général, ainsi qu’un risque microbiologique.

Volumes, collecte et traitement Les eaux de lavages sont issues de l’aire de lavage située au niveau du sas de réception. Le volume annuel de ces eaux est estimé à environ 1850 m³. Ces eaux sont collectées et redirigées en tête de la filière de méthanisation conventionnelle.

Les condensats de biogaz

Origine et caractéristique Ces eaux proviennent de la déshydratation du biogaz avant sa valorisation. Elles contiennent une faible charge minérale. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 115 Chapitre II – Evaluation environnementale

Volumes, collecte, et traitement Les volumes sont de l’ordre de 705 m3/an. Les condensats de biogaz sont dirigés directement vers le stockage de digestat liquide.

Les jus de biofiltre

Origine et caractéristique Ces eaux proviennent des écoulements issus du biofiltre ; celui-ci devant rester humide pour fonctionner correctement. Elles contiennent une charge organique et minérale pouvant être assez forte.

Volumes, collecte, et traitement Les volumes sont de l’ordre de 350 m3/an. Les jus de biofiltre sont réinjectés dans la filière de méthanisation.

Les jus de silos et eaux pluviales sales

Origine et caractéristique Ces eaux proviennent des silos d’ensilage. Elles contiennent une charge organique et minérale pouvant être assez forte.

Volumes, collecte, et traitement Les volumes sont de l’ordre de 500 m3/an. Ces effluents sont réinjectés dans la filière de méthanisation.

Les eaux pluviales

Origine et caractéristiques

Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries, toitures et couvertures présentent un risque faible pour l’environnement dans la mesure où elles ne sont pas en contact avec des produits toxiques ou polluants. Elles ne nécessitent pas de traitement particulier en dehors de la régulation de leur débit de rejet. Les eaux pluviales propres présentent un risque modéré pour l’environnement dans la mesure où elles ne sont pas en contact avec des produits toxiques ou polluants ou avec les matières organiques présentes sur le site. On rappellera que l’exploitant prendra des mesures préventives destinées à maintenir propres les voiries extérieures :  Toutes les matières seront réceptionnées, manipulées et stockées sous abris.  Ramassage quotidien des déchets éventuels, balayage des voiries si nécessaire, lavage régulier des camions.

Les eaux pluviales de voiries peuvent néanmoins présenter une charge en hydrocarbures et en matières en suspension. Leur qualité peut être comparée à celle des eaux pluviales urbaines. Leur débit de rejet doit être régulé.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 116 Chapitre II – Evaluation environnementale Collecte et traitement

De manière globale, les surfaces imperméabilisées sont détaillée dans le schéma suivant :

Concernant la gestion des eaux pluviales, la répartition a été construite de la manière suivante :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 117 Chapitre II – Evaluation environnementale

Concernant la gestion des eaux pluviales, le site est découpé en 4 zones :  Zone 1 (en bleu = 13726 m²) : bassin de gestion des eaux pluviales et aire imperméabilisée comprenant : o Zone 1 A : les toitures o Zone 1 B : les voiries  Zone 2 (en vert = 12918 m²) : les aires végétalisées  Zone 3 (en jaune = 7376 m²) : les aires dont la gestion des eaux est aménagée : o Zone 3 A : les poches faisant l’objet d’un drainage sous poche o Zone 3 B : l’aire d’ensilage (silo en cours d’utilisation) pour laquelle les eaux sont collectées et envoyées en tête de méthanisation  Zone 4 (en violet = 15600 m²): la rétention des cuves et digesteurs

Les eaux pluviales propres seront collectées par un réseau de caniveaux. L’écoulement des eaux dans et vers ce réseau sera gravitaire. Les eaux pluviales non infiltrées issues des espaces verts s’écouleront en direction de ce réseau de caniveau.

Les eaux pluviales de voirie (zone 1B) seront traitées par un débourbeur-séparateur qui assurera le piégeage des matières et des hydrocarbures. Il sera mis en place un séparateur à hydrocarbures de classe A. Cet ouvrage sera conforme aux normes françaises et européennes en vigueur (rejet inférieur à 10 mg/l en hydrocarbures) et équipé d’un dispositif d’obturation, d’une alarme et d’un déversoir d’orage. Celui-ci est dimensionné pour un débit de 20 l/s. Au-delà, le déversoir d’orage permet de contourner le séparateur.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 118 Chapitre II – Evaluation environnementale Les eaux pluviales des zones 1 et 2 convergeront ensuite vers le bassin de de régulation sera mis en place au Sud-Ouest du site.

Les eaux de la zone 3 sont gérées par infiltration / drainage pour les poches et par le retour en méthanisation pour l’aire d’ensilage.

Les eaux de la zone 4 sont gérées dans les mêmes infrastructures que les zones 1 et 2 mais de manière décalée dans le temps. En cas de pluie, les eaux pluviales de la rétention resteront en charge dans la rétention. Suite à un épisode pluvieux, la rétention est vidée manuellement vers le bassin de régulation via une canalisation reliant les deux ouvrages. Une vanne est positionnée sur cette canalisation. Elle est en position fermée par défaut. Une procédure de vérification régulière (3 fois par semaine) de la rétention sera mise en place. En cas de présence d’eau pluviale et d’absence de trace de pollution dans la rétention, cette dernière sera vidangée manuellement dans le bassin de régulation.

Régulation des débits de pluie

Les eaux pluviales des zones 1 et 2 sont redirigées directement vers un bassin de régulation disposant d’un volume dédiée de 450 m³. Celui-ci a été dimensionné pour une période de retour 30 ans et un débit de fuite de 14 l/s conformément à l’article 2 du règlement du SAGE de l’Oudon.

L’objectif de ce bassin est de réguler les débits d’eau pluviale avant rejet au milieu naturel. Le bassin a été dimensionné selon la méthode des pluies.

Débit de fuite

Le dimensionnement a été réalisé selon le principe suivant : en cas de pluie trentenale (SAGE), il faut restituer au milieu naturel un débit de fuite sensiblement équivalent à celui généré par la pluie de même période de retour à l'état naturel du site avant projet. En fonction de ce principe, les aménagements hydrauliques prévus sur le secteur permettent de retrouver les conditions d'écoulement existant avant imperméabilisation. On retiendra un débit de fuite trentenal égal à 14 l/s pour un site inférieur à 7 ha.

Détermination du coefficient d’apport Ca

Ca = (volume ruisselé à l’exutoire / volume total précipité) souvent approché par le coefficient d’imperméabilisation C.

Coefficient de Surface d’apport Types de zones Surface considérée (m²) ruissellement équivalente (m²) Espace végétalisé 0,1 12918 1292 voirie et toiture 0,9 13726 12353 Total et équivalence 0,512 26644 13645

Aucun apport extérieur aux limites de propriété n’est à considérer.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 119 Chapitre II – Evaluation environnementale Méthode des volumes :

Les données de pluviométrie utilisées pour le dimensionnement sont celles de la station de Laval-Entrammes pour la période 1990-2004 :

Durée → 6 min 15 min 30 min 1 H 2 H 3 H 6 H 12 H 24 H Fréquence ↓ 30 ans 11 mm 19 mm 26 mm 30 mm 34 mm 40 mm 46 mm 52 mm 64 mm

Le dimensionnement est ensuite réalisé suivant la méthode des pluies pour une période de retour de 30 ans.

Le choix des durées de pluie est pris égal à la plus forte des valeurs pour les pluies trentenale selon les durées (de 6 min à 24 h). Le débit de fuite mensuel a été pris égal à une valeur qui permet un bon fonctionnement de l’ensemble de l’ouvrage : il est pris à 14 l/s conformément au SAGE de l’Oudon. La régulation du débit de fuite se fait par un orifice calibré. Cette technique est limitée par la surface d’apport et par l’orifice minimal qu’il est techniquement envisageable.

Tableau 13 : Dimensionnement du bassin de régulation

Maitrise graduée Caractéristiques majeur Débit spécifique retenu pour le projet (l/s) 14 Période d’occurrence des pluies retenue pour le projet 30 ans Détermination du coefficient d’apport Ca 0,512 Laval-Entrammes Station pluviométrique de référence (1990-2004) Surface à réguler (ha) 2,66 Surface active (ha) 1,36 Débit spécifique de fuite (mm/h) 1,85 Hauteur spécifique de stockage (mm) 74 Volume de régulation calculé (m³) 443 Temps de vidange (h) 18 Surface de stockage (m²) 600

En sortie de bassin, les eaux rejoindront le réseau une canalisation enterrée située à l’Ouest du site. Cette canalisation d’environ 300 m relira le bassin de gestion des eaux pluviales au ruisseau du chef-lieu.

Qualité des eaux pluviales rejetées

Les valeurs limites de la qualité des eaux pluviales avant rejet sont fixées par l’arrêté du 02/02/1998 :  DBO5 (sur effluent non décanté) : 100 mg/l si le flux journalier maximal autorisé n'excède pas 15 kg/j ; 30 mg/l au-delà.  DCO (sur effluent non décanté) : 300 mg/l si le flux journalier maximal autorisé n'excède pas 50 kg/j ; 125 mg/l au-delà.  MES : 100 mg/l si le flux journalier maximal autorisé n'excède pas 15 kg/j ; 35 mg/l au-delà.  Hydrocarbures totaux : 10 mg/l.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 120 Chapitre II – Evaluation environnementale S’agissant d’une création d’activité la charge en polluants reste difficile à déterminer avec précision. On peut néanmoins estimer que la charge polluante des eaux de ruissellement du site sera faible. En effet, le site de méthanisation ne présentera pas de spécificité vis-à-vis de la pollution des eaux pluviales. Les voies de circulation seront maintenues propres en permanence. Les eaux sales issues des silos seront collectées par un réseau spécifique et envoyées en méthanisation.

Dans le cadre du projet, la qualité des eaux pluviales rejoignant le milieu naturel sera garantie successivement par un balayage fréquent des voiries, et par le passage dans le débourbeur – séparateur à hydrocarbures. Un suivi annuel de la qualité des eaux pluviales en sortie de séparateur sera mis en place. Il portera sur les paramètres suivants : pH, DCO, DBO5, MES et hydrocarbures totaux.

Confinement des eaux polluées

En cas d’incendie ou de déversement accidentel, les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées seront confinées au sein de la rétention associée aux digesteurs. Un volume correspondant aux besoins calculés au paragraphe IV.6.5.2.3. est maintenu libre en permanence au sein de cette rétention. Une vanne permet d’envoyer les eaux issues d’une extinction d’incendie vers la rétention en cas d’incident sur le site.

II.3.7. POLLUTION DES SOLS ET DEVERSEMENTS ACCIDENTELS

Les activités du site n’auront pas d’influence sur la minéralogie du sol car l’ensemble des installations à risque sera situé sur des aires étanches et régulièrement entretenues pour éviter les infiltrations.

De manière générale, les produits potentiellement polluants (fioul, etc.) seront stockés dans des réservoirs à double paroi ou sur des dispositifs de rétention dont le volume sera au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes : o 100% de la capacité du plus grand réservoir, o 50% de la capacité totale des réservoirs associés.

Les dispositifs de rétention seront adaptés aux caractéristiques physiques et chimiques des produits qu’ils pourraient contenir.

Le site est équipé d’une rétention étanche composée d’une aire aménagée suivant le terrain naturel en pente vers le Sud et d’une zone de rétention étanche talutée au Sud du site.

Il s’agit d’obtenir une capacité de rétention de 100% du volume de la plus grosse cuve (ici la cuve de post- digestion), hors partie enterrée (1,7 m), soit 4750 m³. Le volume total de la zone de rétention est de 5300 m³. Cette rétention sert également de confinement des eaux d’extinction d’incendie de la zone concernée (voir paragraphe IV.6.5.2.3. ), ainsi un survolume de 500 m³, en plus des 4750 m³ également intégré au volume total de la rétention, portant ainsi le volume à près de 5 300 m³.

Un drainage, associé à un regard de visite, sera présent sous chacune des cuves enterrées.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 121 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.3.8. BRUIT ET VIBRATIONS

Bruit

Généralités sur le bruit

Échelle de bruit

Le niveau sonore ou intensité d’un bruit s’exprime selon une mesure physique, le décibel (dB). L’échelle de bruit s’étend de 0 à 120 dB.

Tableau 14 : Niveau sonore de quelques bruits familiers

Nature du bruit Niveau sonore en dB(A) Bruissement de feuille 20 Silence diurne à la campagne 45 Machine à laver à l’essorage 74 Voiture en circulation à 7,5 m 81 Biréacteur au décollage 110

“La corrélation gêne-bruit, bien que faible, fait apparaître de façon significative, que la gêne d’une population n’est pas probable en dessous d’un Leq (8-20) = 60 dB(A) et devient quasiment certaine au-delà d’un Leq (8-20) = 70 dB(A)” (Guigo et al 1991 p 60) (Note Leq : niveau acoustique équivalent, L pour Level en anglais).

Composition du bruit

Le décibel suit une échelle logarithmique. Ainsi, contrairement à d’autres unités, les décibels ne s’ajoutent pas de manière proportionnelle : deux bruits à 60 dB ne provoquent pas un bruit à 120 dB, mais un bruit à 63 dB. Lorsque la différence de niveaux sonores entre deux bruits est forte (> 10 dB) le niveau perçu est celui du bruit le plus fort.

Atténuation des bruits

Le principal facteur permettant la réduction des niveaux sonores est l’éloignement entre la source et le récepteur. Des matériaux isolants, talus ou merlons permettent aussi de diminuer efficacement le bruit émis.

Le cadre réglementaire

Il est défini par l'arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement soumises à Autorisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 122 Chapitre II – Evaluation environnementale Critères de gêne - Niveaux admissibles en limites de propriété Selon l'article 3, "L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe, pour chacune des périodes de la journée (diurne et nocturne), les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l'établissement, déterminés de manière à assurer le respect des valeurs d'émergence admissibles. Les valeurs fixées par l'arrêté d'autorisation ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite."

Selon l'article 4 de l'arrêté ministériel, "Les véhicules de transport, les matériels de manutention et les engins de chantier utilisés à l'intérieur de l'établissement doivent être conformes aux dispositions en vigueur les concernant en matière de limitation de leurs émissions sonores. En particulier, les engins de chantier doivent être conformes à un type homologué. L'usage de tous appareils de communication par voie acoustique (sirènes, avertisseurs, haut-parleurs, etc.) gênants pour le voisinage est interdit, sauf si leur emploi est exceptionnel et réservé à la prévention ou au signalement d'incidents graves ou d'accidents."

Critères d'émergence "Au sens du présent arrêté, on appelle :

-) émergence : la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l'absence du bruit généré par l'établissement) ; dans le cas d'un établissement faisant l'objet d'une modification autorisée, le bruit résiduel exclut le bruit généré par l'ensemble de l'établissement modifié ;

-) zones à émergence réglementée : - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l'arrêté d'autorisation de l'installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse) ; - les zones constructibles définies par des documents d'urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l'arrêté d'autorisation ; - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l'arrêté d'autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l'exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles."

Selon l'article 3 de l'arrêté ministériel, "L'installation est construite, équipée et exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l'origine de bruits transmis par voie aérienne ou solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci. Ses émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones où celle-ci est réglementée :

Tableau 15 : Émergences règlementaires à respecter en termes de bruit

Niveau de bruit ambiant existant dans les zones à émergence réglementée Émergence admissible pour la période Émergence admissible pour la période allant de 7 heures allant de 22 heures (incluant le bruit de l'établissement) à 22 heures, sauf dimanches à 7 heures, ainsi que les et jours fériés dimanches et jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal à 6 dB(A) 4 dB(A) 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 123 Chapitre II – Evaluation environnementale Sources de bruit et mesures prises pour limiter l’impact sonore du site :

Les principales sources de bruit sur le site seront les suivantes :

Tableau 16 : Sources de bruit du projet

Fréquence de Niveaux sonores Mesures de Niveaux sonores Source de bruit Nombre fonctionnement initial réduction retenus Compresseur 1 100% 94,5(A) dB à 0 m / 94,5(A) dB à 0 m biométhane Pompe liquéfaction 1 100% 90 dB à 0 m / 90 dB à 0 m épuration/chaudières 2 100% 50 dB(A) à 10 m / 50 dB(A) à 10 m Hygiénisation 1 100% 60 dB(A) à 10 m / 60 dB(A) à 10 m échangeur et pompe Echappement 1 100% 80 dB(A) à 0 m / 80 dB(A) à 0 m chaudière Bâtiment principal 1 100 % 60 dB(A) à 10 m / 60 dB(A) à 10 m séparation de phase 1 100 % 60 dB(A) à 10 m / 60 dB(A) à 10 m Poste injection 1 100% 50 dB à 10 m / 50 dB à 10 m Surpresseur biogaz 1 100% 90 dB à 0 m / 90 dB à 0 m Agitateurs digesteurs 20 100% 90,5 dB(A) à 0 m / 90,5 dB(A) à 0 m et cuves 8 par Camions Jour uniquement 98,6 dB(A) à 0 m / 98,6 dB(A) à 0 m heure 100% Torchère 1 (occasionnel en 50 dB (A) à 10 m / 50 dB à 10 m réel) Chargeuse 1 Jour uniquement 105,6 dB(A) à 0 m / 105,6 dB(A) à 0 m Ventilateur biofiltre 1 100% 100,2 dB(A) à 0 m / 100,2 dB(A) à 0 m

Impact sonore du site OUDON BIOGAZ

Le bruit ambiant est le niveau sonore observable en un point quand le site sera en fonctionnement. Il est déterminé par calcul en fonction, principalement, de la puissance acoustique de chaque source de bruit, de la distance source/récepteur, et de l’efficacité des ouvrages de protection. Il prend en compte le trafic de camions pour les besoins du site (voir paragraphe II.3.11. )

Les calculs de bruit ambiant sont détaillés en Annexe 11. Les principaux résultats sont les suivants :

Tableau 17 : Résultats des calculs d’impact sonore – période nocturne (7h – 22h)

Emergence Niveau maxi Point Description hauteur Lbrut Lrés Lamb Emergence admissible* admissible* LP1 Nord-Est 1,5 m 51,5 45,9 52,6 // // 60 LP2 Sud-Ouest 1,5 m 39,0 41,2 43,2 // // 60 Sud-Ouest ZER1 1,5 m 34,7 34,7 37,7 3,0 4,0 // La Grange Nord-Ouest ZER2 1,5 m 30,7 43,8 44,0 0,2 4,0 // Les Touches

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 124 Chapitre II – Evaluation environnementale Emergence Niveau maxi Point Description hauteur Lbrut Lrés Lamb Emergence admissible* admissible* Nord-Est ZER3 1,5 m 30,9 46,0 46,1 0,1 3,0 // Le Chef-Lieu Sud-Est ZER4 1,5 m 28,6 37,8 38,3 0,5 4,0 // La Hélière

Tableau 18 : Résultats des calculs d’impact sonore – période diurne (7h – 22h)

Emergence Niveau maxi Point Description hauteur Lbrut Lrés Lamb Emergence admissible* admissible* LP1 Nord-Est 1,5 m 51,6 47,6 53,1 // // 70 LP2 Sud-Ouest 1,5 m 39,8 34,8 41,0 // // 70 Sud-Ouest ZER1 1,5 m 35,8 37,5 39,7 2,2 6,0 // La Grange Nord-Ouest ZER2 1,5 m 35,9 39,0 40,7 1,7 6,0 // Les Touches Nord-Est ZER3 1,5 m 39,0 41,5 43,4 1,9 6,0 // Le Chef-Lieu Sud-Est ZER4 1,5 m 29,3 36,1 36,9 0,8 6,0 // La Hélière * Arrêté du 23 janvier 1997 NA : Aucune émergence limite n’est applicable lorsque le bruit ambiant est inférieur à 35 dB(A)

Conclusion

Les résultats des calculs de l’impact sonore du projet sont inférieures aux valeurs limites fixées par l'arrêté du 23 janvier 1997 "relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement". Ceci est d'autant plus vrai que les estimations du bruit ambiant ont été réalisées en considérant les hypothèses majorantes suivantes : les équipements bruyants fixes fonctionnent en simultanée et en continu.

Compte tenu de ces éléments, il est proposé de fixer dans l’arrêté préfectoral les valeurs du tableau ci- dessous en limite de l’unité de méthanisation.

Tableau 19 : Niveau sonore maximum proposé en limite de propriété PERIODE DE NUIT PERIODE DE JOUR Niveau sonore maximum proposé Allant de 22h à 7h, (ainsi que Allant de 7h à 22h, (sauf dimanches en limite de propriété dimanches et jours fériés) et jours fériés) LP1 60 70 LP2 60 70

Une campagne de mesures en fonctionnement sera réalisée dans l’environnement du site dans un délai d’un an à compter de l’obtention de l’autorisation.

Les transports entre le méthaniseur et les stockages externes seront réalisés par camions citernes ou camions bennes.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 125 Chapitre II – Evaluation environnementale Le trafic routier vers chacun des stockages sera très limité, inférieur à une rotation par jour hors période d’épandage. Pendant les périodes d’épandage, il y aura un trafic faible de tracteurs avec tonne ou épandeur dans les environs des stockages (environ 5 à 10 rotations par jour), et il sera concentré sur quelques semaines. Compte tenu des éléments du point précédent, et du positionnement des stockages en zone agricole, on considère que les stockages ne génèreront pas de nuisances acoustiques.

Vibrations

Une étude des phénomènes vibratoires (au sens de la circulaire n° 86-23 du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l’environnement) n’est pas nécessaire au regard des éléments suivants : o peu d’équipements concernés, o éloignement des habitations. Les impacts liés aux phénomènes vibratoires sont extrêmement faibles.

II.3.9. ÉMISSIONS ATMOSPHERIQUES

Gaz d’échappement

Le trafic des camions et les engins utilisés sur le site OUDON BIOGAZ seront source de gaz d’échappement (moteur diesel). Néanmoins ces engins seront en nombre limité et ils seront conformes aux normes antipollution en vigueur. L’impact des gaz d’échappement des véhicules liés au projet OUDON BIOGAZ sur la qualité de l’air est donc négligeable.

Biogaz et Gaz de combustion

Le biogaz de OUDON BIOGAZ

Dans le cas de l’installation de la société OUDON BIOGAZ, on rappellera les principaux points suivants : o L’installation produira du biogaz à partir de déchets organiques. o Le respect des critères de qualité du digestat en vue d’une valorisation en épandage agricole impose un principe d’innocuité des différents co-substrats pris en charge dans l’installation. o Le biogaz produit doit être de bonne qualité afin d’être valorisé au sous forme de biométhane après épuration avec des technologies standards. o Dans le cas du projet de la société OUDON BIOGAZ le biogaz sera fortement épuré (voir I.3.4.3. ). La teneur en H2S sera largement inférieure à 300 ppm avant envoi du biogaz en chaudière. Par conséquent il ne présentera pas de spécificités quant à la pollution atmosphérique par les gaz de combustion. Les recommandations de l’INERIS présentés au paragraphe précédent sont donc adaptées.

Les gaz de combustion de la chaudière

Le site sera équipé d’une chaudière gaz naturel / biogaz d’une puissance de <1000 kW. Celle-ci ne sera donc pas classée au titre de la rubrique 2910 des ICPE ; les arrêtés de prescriptions ministériels de cette rubrique ne sont pas applicables.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 126 Chapitre II – Evaluation environnementale L’Arrêté du 02/10/09 relatif au contrôle des chaudières dont la puissance nominale est supérieure à 400 kilowatts et inférieure à 20 mégawatts, fixe les valeurs d’émission suivantes : Valeur indicative pour le gaz naturel : NOx en équivalent NO2 = 150 mg/Nm3 gaz secs à 3%02

Les gaz de combustion de chaque chaudière seront évacués par une cheminée présentant les caractéristiques suivantes.

Tableau 20 : Caractéristiques de la cheminée pour chaque chaudière

Caractéristiques Cheminée chaudière Hauteur 6 m Diamètre interne du conduit 0,15 m Température des gaz Environ 150 °C Vitesse des gaz > 5 m/s (20 m/s en puissance max) Débit de fumées 1270 Nm3/h gaz sec à 3% O2

Le projet prévoit les valeurs limites de rejet suivantes.

Tableau 21 : Valeur de rejet

Paramètre Cheminée chaudière Oxydes d’azote 150 mg/Nm³ Poussières 50 mg/Nm³ Ammoniac 20 mg/ Nm³ Hydrogène sulfureux 5 mg/Nm³

L’évaluation des risques sanitaires montre que ces conditions de rejets :  assurent une bonne dispersion des gaz de combustion,  n’induisent pas de risques pour la santé des populations (voir chapitre III).

Une mesure annuelle des NOx dans les gaz de combustion de la chaudière sera réalisée.

La combustion du biogaz ne génèrera pas d’odeurs.

Offgaz

En sortie de l’installation d’épuration du biogaz avant injection du biométhane, un « offgaz » est produit. Ce offgaz est constitué CO2 à plus de 99%. Il n’est pas émis à l’atmosphère mais sera valorisé au travers de l’installation de liquéfaction de CO2. Ainsi, aucune émission d’offgaz n’aura lieu sur l’installation.

Prévention des émissions atmosphériques de biogaz

Le biogaz brut est constitué à 55% de méthane. Ce dernier est un puissant gaz à effet de serre : son potentiel de réchauffement global est égal à 23 équivalents CO2. Par conséquent, les installations ont été conçues et dimensionnées de manière à ne pas émettre de biogaz de manière directe dans l’atmosphère en fonctionnement normal. Les installations seront totalement étanches et tout le biogaz sera valorisé (injection, chaudière) ou brulé en torchère.

Le site sera équipé d’une torchère implantée à plus de 10 m des digesteurs, et des limites de propriété. Celle- ci sera utilisée pour brûler le biogaz que dans les cas suivant : OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 127 Chapitre II – Evaluation environnementale  si la valorisation n’est pas possible en tout ou partie (exemple : opération de maintenance sur la chaudière ou l’unité d’épuration)  si l’installation produit des quantités excédentaires par rapport à la capacité de valorisation,  au démarrage des installations.  Le temps de fonctionnement de la torchère ne représente que quelques dizaine d’heures dans l’année (l’objectif est de valoriser le biogaz en injection, et non de le détruire en torchère)  La rubrique 2781 ne précise pas de valeur limite d’émission pour la torchère  Au final pour une torchère utilisée uniquement en secours de manière très ponctuelle, il n’est pas pertinent de prévoir de valeurs limites d’émission.  Le rejet de la torchère se fait à une hauteur de 6 m environ

La torchère est fournie sous forme d’une unité fonctionnelle complète. La torchère consiste en un support de brûleur, qui est un tuyau d’alimentation conduisant au cône du brûleur associé à un allumage automatique. Le brûleur est conçu pour éliminer la production maximale de biogaz. Elle est munie d’un dispositif anti-retour de flamme conforme à la norme NF EN ISO n° 16852.

Émissions diffuses de poussières et envol

Les déchets et produits liquides pris en charge sur le site OUDON BIOGAZ seront livrés en citernes. Ils seront pris en charge immédiatement dans des cuves dédiées puis envoyés en méthanisation.

Les déchets et matières végétales solides reçus sont humides et ne génèrent pas de poussières. Ils seront ensuite ensilés (bâchage) ou stocké dans un bâtiment fermé sur trois côtés pour les bottes pailles.

Ainsi, il n’y aura pas de stockage à l’extérieur de produits susceptibles de générer des envols de poussières.

Les voies de circulation seront maintenues en état de propreté permanente. Les voies de circulation sont réalisées en revêtement imperméable. De ce fait la circulation des engins n’entraînera pas d’envols de poussières. L’activité de la société OUDON BIOGAZ ne génèrera donc pas d’envols de déchets et de rejets de poussières non maitrisés.

Biofiltre

En dehors des odeurs résiduelles (voir paragraphe II.3.10. ), les rejets du biofiltre peuvent contenir de faibles teneurs en poussières, hydrogène sulfuré (H2S) et ammoniac (NH3). Les valeurs maximales sont les suivantes en sortie du biofiltre :

Tableau 22 : Valeur limites d’émissions dans l’air pour le biofiltre

Concentrations Concentrations Flux maximum attendus Paramètres usuelles en sortie maximales attendue en sortie du biofiltre biofiltre en sortie biofiltre Poussières totales < 10 mg/m3 < 10 mg/m3 0,87 kg/h Hydrogène sulfuré < 1 mg/m3 < 0,1 mg/m3 0,009 kg/h (H2S) 3 3 Ammoniac (NH3) < 20mg/m < 10 mg/m 0,87 kg/h Odeurs 2000 UOE/m3 1000 UOE/m3 87 250 000 UOE/h

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 128 Chapitre II – Evaluation environnementale Conditions de rejet du biofiltre :  Biofiltre couvert  Surface : 480 m²  Rejet hauteur 2m  Débit d’air : 87 250 m³/h (gaz réel humide)

Les conditions de rejet ont été validées par une étude de dispersion couplée à une évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III). L’évaluation des risques sanitaires montre que ces conditions de rejets :  assurent une bonne dispersion des rejets,  n’induisent pas de risques pour la santé des populations (voir chapitre III).

La société OUDON BIOGAZ respectera en sortie du biofiltre les valeurs limites réglementaires définies par l’article 27 de l’Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation.

Un suivi semestriel des émissions sera mis en place.

La question des odeurs fait l’objet d’un paragraphe spécifique (paragraphe II.3.10. ).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 129 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.3.10. ODEURS

Les sources d’odeurs du projet

Ammoniac, hydrogène sulfuré, terpènes, alkyles-sulfates et autres mercaptans, peuvent être à l’origine de problèmes d’odeurs au voisinage des unités de traitement des sous-produits animaux. Ces émissions sont dues essentiellement aux mauvaises conditions de traitement ou de stockage des matières entrantes. Par ailleurs, le biogaz contient de l’hydrogène sulfuré (H2S) qui est un gaz malodorant.

Consciente de ce risque d’émissions d’odeurs, l’installation d’OUDON BIOGAZ a été conçue de manière à prévenir les émissions d’odeurs.  Tout d’abord, le site retenu est isolé. Les habitations de tiers les plus proches sont situées à 250 m des limites du site.  Le choix du procédé est également très important. o La méthanisation aura lieu dans des réacteurs fermés, totalement étanches, et dont l’atmosphère intérieure sera contrôlée. o L’ensemble du biogaz produit sera ensuite capté, épuré, puis valorisé (injection, chaudière) ou détruit (torchère). o Ainsi, il n’y aura pas de rejet direct de biogaz dans l’atmosphère.  Toutes les opérations de réception, stockage et traitement des matières odorantes auront lieu dans des locaux fermés placés sous aspiration d’odeurs et reliés à un biofiltre.  Les déchets pompables seront livrés en citernes et stockés en cuves fermés (dépotage par raccord pompiers).  Seules des matières végétales seront stockées en extérieur. Hors période d’ensilage des CIVES, elles ne génèreront que peu d’odeurs.  Les déchets pompables seront livrés en citernes et stockés en cuves fermées (dépotage par raccord pompiers). Les évents de cuves seront reliés au traitement d’air.  Le digestat subit une digestion anaérobie avec brassage, ce qui lui assure une dégradation poussée et une pré-stabilisation de la matière organique. L’ensemble des composés odoriférants (H2S, mercaptans, acides gras volatils,…) présents dans la matière sont les premiers composés dégradés lors de la méthanisation (dans les heures qui suivent le début de la fermentation). La méthanisation est ainsi couramment considérée comme un procédé permettant de « désodoriser » la matière organique (exemple des nombreuses unités de méthanisation de lisier). Ainsi, le digestat, peu émetteur d’odeur, sera stocké en poche souple close pour la partie liquide et en fosse couverte pour la partie solide et induira donc peu ou pas d’émission d’odeur.

État initial des odeurs

Concernant l’état initial des odeurs, les précisions suivantes sont apportées par Arrêté du 10 novembre 2009 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement

Art. 29. Arrêté du 10 novembre 2009. Pour les installations nouvelles susceptibles d’entraîner une augmentation des nuisances odorantes, l’étude d’impact inclut un état initial des odeurs perçues dans l’environnement du site selon une méthode décrite dans le dossier de demande d’autorisation. Dans un délai d’un an après la mise en service, l’exploitant procède à un nouvel état des odeurs perçues dans l’environnement selon la même méthode. Les résultats en sont transmis à l’inspection des installations classées au plus tard dans les trois mois qui suivent.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 130 Chapitre II – Evaluation environnementale

En dehors des périodes d’épandage des effluents agricoles, aucune odeur particulière n’est actuellement à signaler aux abords du site de méthanisation. A notre connaissance, aucune plainte n’est rapportée pour des nuisances olfactives provenant d’activités agricoles ou industrielles dans le voisinage du site. Par ailleurs, compte tenu des mesures préventives et curatives qui seront mises en place, et de l’éloignement des habitations, le projet n’est pas susceptible d’entraîner une augmentation des nuisances odorantes.

Aussi la réalisation d’un état initial par une campagne de prélèvement ou un jury de nez ne se justifie pas à ce stade du projet. Par contre, un état initial des odeurs sera réalisé après obtention de l’arrêté d’autorisation, et avant la mise en service du site.

Étude de la dispersion des odeurs – détermination du débit d’odeur acceptable

Objectif et réglementation applicable

L’arrêté du 10 novembre 2009, fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement, définit des mesures organisationnelles et matérielles pour prévenir les nuisances olfactives.

Néanmoins cet arrêté ne définit pas de cadre pour l’étude de dispersion des odeurs. Il ne définit pas non plus de valeurs limites pour les émissions d’odeurs ou de valeur seuil au niveau des tiers.

A défaut on se basera sur les prescriptions de l’article 26 de l’arrêté du 22 avril 2008 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de compostage ou de stabilisation biologique aérobie soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement.

Article 26 de l'arrêté du 22 avril 2008 I. – Pour les installations nouvelles, l’étude d’impact figurant au dossier de demande d’autorisation d’exploiter établit la liste des principales sources d’émissions odorantes vers l’extérieur, qu’elles soient continues ou discontinues, et mentionne le débit d’odeur correspondant. Elle comprend une étude de dispersion atmosphérique qui prend en compte les conditions locales de dispersion des polluants gazeux et permet de déterminer les débits d’odeur à ne pas dépasser pour permettre de respecter l’objectif de qualité de l’air mentionné au paragraphe suivant et d’assurer l’absence de gêne olfactive notable aux riverains. L’étude d’impact établit également l’état initial de la situation olfactive de l’environnement du site.

Le débit d’odeur rejeté, tel qu’il est évalué par l’étude d’impact, doit être compatible avec l’objectif suivant de qualité de l’air ambiant : la concentration d’odeur imputable à l’installation telle qu’elle est évaluée dans l’étude d’impact au niveau des zones d’occupation humaine listées à l’article 3 (habitations occupées par des tiers, stades ou terrains de camping agréés ainsi que zones destinées à l’habitation par des documents d’urbanisme opposables aux tiers, établissements recevant du public à l’exception de ceux en lien avec la collecte et le traitement des déchets) dans un rayon de 3000 mètres des limites clôturées de l’installation ne doit pas dépasser la limite de 5 uoE /m3 plus de 175 heures par an, soit une fréquence de dépassement de 2 %. Ces périodes de dépassement intègrent les pannes éventuelles des équipements de compostage ou de stabilisation biologique et de traitement des composés odorants, qui sont conçus pour que leurs durées d’indisponibilité soient aussi réduites que possible.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 131 Chapitre II – Evaluation environnementale

Remarque :

En termes de pollution olfactive, on utilise fréquemment différents seuils :  Seuil de perception : Odeur perçue par 50 % de la population Seuil de perception olfactif = 1 UOE/m3

 Seuil de reconnaissance : Odeur reconnue par 50 % de la population En général 2 à 3 UOE /m3

 Seuil de discernement : Odeur nettement perçue par 50 % de la population. En général 5 UOE/m3 C’est ce dernier seuil qui est couramment utilisé par la réglementation pour caractériser une nuisance.

Méthodologie

Une modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs a été réalisée à l’aide du modèle gaussien AERMOD pris en charge par le logiciel ISC AERMOD VIEW.

II.3.10.3.2.1. Le logiciel ISC AERMOD Le logiciel utilisé pour la modélisation est le logiciel ISC-AERMOD VIEW de la société Lakes Environnemental (http://www.lakes-environmental.com).

Ce logiciel est basé sur les modèles de dispersion atmosphériques développés et validés par l’US-EPA (Environmental Protection Agency of the United State) :  ISCST3 (Industrial Source Complex-Short Term model). Ce logiciel, très fortement utilisé et reconnu dans le monde, permet de modéliser la dispersion des rejets de complexes industriels suivant un modèle Gaussien. Il est recommandé pour des situations simples (terrain plat et peu d’obstacles),  ISC-PRIME, évolution d’ISCST3 avec un module de prise en compte des obstacles (bâtiments) plus avancé,  AERMOD, modèle gaussien de seconde génération plus précis qu’ISCST3 pour des situations complexes (relief, présence de nombreux bâtiments).

Les modèles de dispersion atmosphérique détaillés ici sont des modèles Gaussiens. Ce sont des modèles déterministes qui établissent une chaîne de cause à effet entre le couple (émissions, météo) et les concentrations. Il est ainsi possible de tester l’effet de scénarios. En l’absence de sources d’informations sur l’exposition d’une population à un polluant émis par une source fixe, la modélisation de la dispersion atmosphérique du polluant permet d’en estimer les concentrations moyennes, sur une période de durée variable, dans la zone d’étude concernée. Les modèles déterministes s’appuient sur des équations physiques de conservation (masse, chaleur, quantité de mouvement).

Ces modèles permettent de prendre en compte l’influence de nombreuses données :

 présence ou non de plusieurs sources de rejets et de leurs interactions respectives,  débit massique en polluant,  vitesse et température des gaz,  diamètre et hauteur de la cheminée,  données météorologiques annuelles au pas horaires (direction du vent, vitesse du vent, classe de stabilité ou classe de Pasquill, hauteur de couche de mélange, température extérieure, pression atmosphérique, précipitations, nébulosité, etc.),

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 132 Chapitre II – Evaluation environnementale  situation en zones urbaines ou rurales,  influence des bâtiments environnants sur la dispersion,  calcul des concentrations dans l’air ou du dépôt au sol annuel.

II.3.10.3.2.2. Paramètres de la modélisation des rejets atmosphériques Une modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs a été réalisée à l’aide du modèle gaussien AERMOD pris en charge par le logiciel ISC AERMOD VIEW. La méthodologie retenue est la même que celle appliquée dans le cadre de l’évaluation des risques sanitaires (voir détails au paragraphe III.5.3.2.1. ). On tient compte des rejets canalisés du biofiltre et des principales sources diffuses. Les données météorologiques au pas horaires utilisées sont celles de la station de LAVAL pour l’année 2006. Ces données sont représentatives des normales climatiques, notamment en ce qui concerne le vent. Le relief et l’incidence des obstacles sur la dispersion sont pris en compte (digesteurs, bâtiments). Les données techniques utilisées pour la modélisation ont été estimées par Impact et Environnement sur la base de dossiers similaires, et avec une approche majorante :

Tableau 23 : Estimation des débits d’odeurs des différents sources canalisées et diffuses

Paramètre débit odeur (UOE/h) Fréquence Biofiltre 85 250 000 continu Bâtiment principal (émissions diffuses) 21 312 500 continu Stockage des végétaux ensilés 5 299 200 continu Font d’ensilage 23 040 000 continu Bâtiment digestat (émissions diffuses) 43 200 000 continu TOTAL 69 802 404

Résultats et conclusion

La carte page suivante présente le résultat de la modélisation de la dispersion des odeurs.

Ceci nous permet de conclure à une absence d’impact pour le voisinage, d’autant plus que la modélisation est basée sur des hypothèses majorantes pour les sources d’émissions.

Au sens de la réglementation odeurs les débits d’odeurs admissibles sont ceux présentés dans le tableau ci-dessus.

Au vu de l’ensemble des mesures de prévention et de traitement des odeurs, de la position des tiers vis-à- vis du projet et des résultats de l’étude de dispersion, on peut conclure en une absence de nuisances olfactives pour le voisinage du site d’OUDON BIOGAZ.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 133 Chapitre II – Evaluation environnementale Figure 22 : Carte de la modélisation de la dispersion des odeurs

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 134 Chapitre II – Evaluation environnementale II.3.11. TRANSPORT ET CONDITIONS DE CIRCULATION

Impact en termes de trafic routier

Les horaires habituelles de présence du personnel seront de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi, et ponctuellement le samedi. Les réceptions des déchets, et plus largement les livraisons et expéditions par camions et engins agricoles, seront réalisées de manière privilégiée sur cette plage horaire. Néanmoins pour certains flux, les livraisons ou départs de camions pourront s’étendre sur la plage 7h-22h. Dans tous les cas, il n’y aura pas de trafic de camions la nuit, ni le dimanche et les jours fériés.

En raison du caractère biologique du process, les équipements de méthanisation et certains équipements périphériques fonctionneront de manière continue grâce au système d’automatisation : réacteur de méthanisation et équipements annexes. Compte tenu de la régularité des apports de matières et des expéditions de digestat, il n’y aura pas de pointe de trafic dans l’année. Le trafic sera régulier toute l’année.

L’accès au site se fera directement par la RD153. Les véhicules en provenance de l’Ouest entreront directement sur le site. Pour les véhicules provenant de l’Est, un aménagement routier sera mis en place : un tourne à gauche par la droite.

Figure 23 : Plan du tourne à gauche par la droite

Cet aménagement a été élaboré et proposé par le service de la gestion routière du département de la Mayenne afin de sécuriser le carrefour et d’améliorer la visibilité.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 135 Chapitre II – Evaluation environnementale

Le fonctionnement du site OUDON BIOGAZ induira le trafic moyen suivant :

Figure 24 : Evaluation du trafic routier induit par le projet

Par rapport au trafic moyen journalier actuel (voir paragraphe II.1.11.8.2. ), et dans l’hypothèse d’un report du trafic réparti sur chacune des voies comme détaillé dans la figure ci avant, le projet représentera l’impact suivant :

Tableau 24 : Impact routier du projet

Moyennes Trafic OUDON Impact Futur Route Localisation journalières % PL BIOGAZ (PL/j) OUDON % PL annuelles BIOGAZ RD153 Ballots 927 8.5% 25 2,7% 11,2% RD153 Cossé le Vivien 1080 8% 18 1,7% 9,5% RD142 Livré la Touche 966 5,9% 16.5 1,7% 7,6% RD142 Méral 219 5% 5.4 2,5% 7,9% RD227 Livré la Touche 198 16.2% 3 1,5% 17,7% RD227 Saint Poix 216 10.2% 2.5 1,2% 11,3%

Compte tenu du trafic supplémentaire estimé, l’impact du projet sera donc globalement faible et ne constituera pas de nuisances significatives.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 136 Chapitre II – Evaluation environnementale Mesures mise en place pour limiter l’impact sur le trafic routier et assurer la sécurité sur les routes

Organisation des transports et réduction du trafic de camions

La collecte des matières entrantes tout comme les matières sortantes sera organisée de manière à ce que les bennes circulent à plein et le moins possible.

Deux ponts bascules seront installés sur le site afin de minimiser le risque d’attente lié à la pesée.

Aménagement routier et accès au site :

L’aménagement qui sera réalisé, notamment le tourne à gauche par la droite permettront l’accès au site et la sortie des véhicules en sécurité et sans problème de visibilité.

Les camions en attente pourront stationner sur site.

OUDON BIOGAZ implantera son portail en retrait de la RD153 afin de permettre le stationnement éventuel des camions en attente. Une signalisation « sortie de camions » sera implantée à proximité du site dans chaque sens de circulation.

Prévention des nuisances et mesures spécifiques à l’unité de méthanisation :

Les horaires habituelles de présence du personnel seront de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi, et ponctuellement le samedi. Afin de réduire les nuisances pour les riverains des voies d’accès, les réceptions des déchets, et plus largement les livraisons et expéditions par camions et engins agricoles, seront réalisées de manière privilégiée sur cette plage horaire. Néanmoins pour certains flux, les livraisons ou départs de camions pourront s’étendre sur la plage 7h-22h.

Dans tous les cas, il n’y aura pas de trafic de camions la nuit, ni le dimanche et les jours fériés.

Les transports de matières solides entrantes et sortantes se feront au moyen de bennes. Les effluents liquides entrant seront transportés en citerne closes afin de prévenir les nuisances olfactives le long de la route.

En dehors des camions transportant la biomasse, le trafic sur l’unité sera faible.

Sur le site de production, les mesures suivantes seront prises pour assurer la sécurité :  vitesse limitée à 20 km/h,  arrêt obligatoire des véhicules à la sortie du site et aux intersections,  marquage au sol et signalisation,  sens de circulation à respecter.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 137 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.3.12. DECHETS

Digestats

Le digestat issu de la méthanisation a un statut de déchet.

Dans le cadre du projet, le digestat sera valorisé par plan d’épandage. Ce plan d’épandage est de la responsabilité de la société OUDON BIOGAZ. Une partie des effluents sera également valorisé au travers du cahier des charges DIGAGRI – Le éléments liés à l’épandage est détaillés dans le VOLET B – Plan d’épandage.

Voir les détails du plan d’épandage au volet B.

Le projet est compatible avec les plans départementaux d’élimination des déchets (voir paragraphe II.3.21. ).

Autres déchets produits et filières de traitement

Comme toute activité, le fonctionnement du site génèrera des déchets. La liste suivante présente une estimation de la nature et des quantités des principaux déchets qui seront produits, ainsi que les modes de collecte et de traitement qui semblent les plus adaptés. Le choix définitif appartient cependant à l’exploitant en fonction des conditions technico-économiques du moment. Les modes de collecte favorisent le non-mélange des déchets pour permettre un traitement adapté. Les filières de valorisation matière sont privilégiées en fonction des possibilités locales.

Déchets du débourbeur / séparateur à hydrocarbures  Nature : contenus du débourbeur / séparateur à hydrocarbures  Quantité : variables selon les apports et la pluviométrie (quelques m3 par an)  Mode de collecte ou de stockage : reprise par camion hydrocureur  Mode d’élimination : traitement en centre de traitement de déchet dangereux.  Nomenclature : o 13 05 XX : Contenu de séparateurs eau/hydrocarbures Charbon actif :  Nature : charbon actif usagé  Quantité : environ 11 t/an  Mode de stockage : pas de stockage sur site, reprise directe par prestataire  Mode d’élimination : régénération en centre spécialisé  Nomenclature : o 19 06 99 déchets non spécifiés par ailleurs.

Il faut également prévoir la production d’autres déchets en faible quantité : pneus usagés, matériel informatique hors d’usage, batteries, filtres à huile, piles, divers encombrants, déchets de laboratoire... Ils seront éliminés dans des filières spécialisées selon leur nature et leur dangerosité.

Situation de panne prolongée des installations de OUDON BIOGAZ

Toutes les précautions sont et seront prises, tant dans les étapes d’études que pour le choix des équipements, de leur montage, pendant les tests de mise en service et en phase d’exploitation, afin d’apporter le maximum

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 138 Chapitre II – Evaluation environnementale de fiabilité. Un système de conduite permettra d’anticiper les dérives de paramètres annonciateurs de dysfonctionnements. Des sécurités seront mises en place afin de pallier aux conséquences. L’Étude des dangers apporte les réponses à la question des risques.

Malgré tout, la panne prolongée de l’installation est une éventualité à envisager. En telle situation, les porteurs auront la responsabilité de l’élimination des déchets qu’il ne sera momentanément pas possible de traiter dans l’unité de méthanisation d’OUDON BIOGAZ.

Ces déchets seront dirigés vers d’autres filières de traitement : autres installations de méthanisation, dont le nombre s’accroît, autres installations de valorisation ou d’élimination (compostage, évapo-incinération, station de traitement biologique et/ou physico-chimique).

Pour les déjections animales et effluents d’élevage, une valorisation par plan d’épandage pourrait également être envisagée en substitution du digestat (reprise par les agriculteurs apporteurs dans le cadre de leurs plans d’épandage individuels).

Les végétaux ensilés peuvent être conservés jusqu’à deux ans.

Concernant les déchets liquides d’IAA, les installations sont conçues pour une durée de réception et d’entreposage de 5 jours : passé le délai et en cas d’indisponibilité prolongée des installations, l’exploitant évacue les matières en attente de méthanisation susceptibles de provoquer des nuisances au cours de leur entreposage vers des installations de traitement dûment autorisées.

Simultanément, tous les efforts seront entrepris pour que l’unité de méthanisation redémarre dans les meilleures conditions. L’analyse des causes (retour d’expérience) permettra d’améliorer la situation et de prévenir la survenance à nouveau des mêmes causes.

Gestion du digestat non conforme

En cas de production de digestats non-conformes aux cahiers des charges du plan d’épandage ou du cahier des charges DIGAGRI, les déchets seront gérés de la manière suivante :  Retraitement en pasteurisation sur site  Recirculation en méthanisation  Nouvelles analyse de contrôle  Digestat solide : évacuation en compostage ou élimination en centre de classe 2 (enfouissement, incinération)  Digestat liquide/brut : traitement mobile (type filtration, osmose, etc.) ou envoi en centre de traitement adapté (évapo-incinération, station de traitement biologique et/ou physico-chimique).

On rappellera que la société OUDON BIOGAZ mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition pour éviter une telle situation, qui lui serait préjudiciable d’un point économique. Les principaux moyens de prévention seront :  Un projet bâti sur des matières entrantes présentant peu de risques de contamination par les métaux ou micro-polluants organiques (déjections animales, matières végétales…).  La mise en place de procédures d’acceptation (voir paragraphe I.4. ).  La mise en place d’une unité de pasteurisation du digestat permettant de garantir la qualité sanitaire du digestat au regard des critères fixés par la réglementation européenne.  L’obtention d’un agrément sanitaire basé sur les procédures HACCP.

Pour ce type d’installation, le risque principal de non-conformité est le non-respect des valeurs limites en organismes pathogènes. Or ce risque est rendu extrêmement peu probable compte tenu de la mise en place d’une unité de pasteurisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 139 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.3.13. ÉMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE ET INTERACTIONS AVEC LE CLIMAT

Un des objectifs majeurs du projet est de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à la situation initiale :  en substituant une énergie renouvelable, le biogaz, aux énergies non-renouvelables et fossiles,  en réduisant les émissions de méthane dues aux déjections animales brutes,  en rationalisant les transports et les épandages,  en substituant des fertilisants naturels produits localement à des engrais chimiques conventionnels, le plus souvent importés.

De plus le projet produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Un bilan des émissions de gaz à effet de serre et un bilan énergétique du projet dans sa globalité ont donc été réalisés afin de vérifier que ces objectifs sont atteints.

Les principaux résultats de ces deux bilans sont présentés dans les paragraphes suivants et en Annexe 5.

Bilan des émissions de gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre : définition, origine et impact environnemental

II.3.13.1.1.1. Les gaz à effet de serre (GES) : définition et impact sur l’environnement

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui contribuent par leurs propriétés physiques à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est très probablement à l'origine du réchauffement climatique global.

Les principaux gaz à effet de serre non-artificiels sont :

 la vapeur d'eau (H2O),  le dioxyde de carbone (CO2),  le méthane (CH4),  le protoxyde d'azote (N2O) et  l'ozone (O3).

Les gaz à effet de serre artificiels incluent des gaz fluorés comme :  les chlorofluorocarbures (CFC) et HCFC-22 comme le fréon,  le perfluorométhane (CF4)  l'hexafluorure de soufre (SF6).

Le gaz carbonique est le principal gaz à effet de serre produit par l'activité humaine (55%).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 140 Chapitre II – Evaluation environnementale II.3.13.1.1.2. Le potentiel de réchauffement global

Chaque GES a un effet différent sur le réchauffement climatique global. Par exemple un kilo de méthane à un impact sur l'effet de serre 23 fois plus fort qu'un kilo de CO2. Pour comparer les émissions de chaque gaz en fonction de leur impact sur les changements climatiques, on utilise une unité commune : l'équivalent CO2 ou équivalent carbone ; plutôt que de mesurer les émissions de chaque gaz. L'équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG). Il vaut 1 pour le dioxyde de carbone qui sert de référence. Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre. Par ailleurs, hormis la vapeur d'eau qui est évacuée en quelques jours, les gaz à effet de serre mettent très longtemps à s'éliminer de l'atmosphère. Cela signifie que même si on arrêtait complètement d'émettre des gaz à effet de serre, les gaz déjà émis continueraient d'agir pendant encore plusieurs années, voire plusieurs siècles. Le tableau ci-dessous, présente le potentiel de réchauffement global (PRG) ou équivalent carbone de chaque gaz à effet de serre, ainsi que sa durée de demi-vie dans l’atmosphère (temps nécessaire pour que sa concentration diminue de moitié).

Tableau 25 : Potentiel de réchauffement global de quelques gaz à effet de serre

Demi-vie(en PRG à 100 ans Gaz à effet de serre Formule année) (équivalent carbone)

vapeur d'eau H2O < 1 s.o.

dioxyde de carbone CO2 200 (variable) 1

Méthane CH4 12 ± 3 23

protoxyde d'azote N2O 120 310

dichlorodifluorométhane (CFC-12) CCl2F2 102 6 200 - 7 100

chlorodifluorométhane (HCFC-22) CHClF2 12,1 1 300 - 1 400

tétrafluorure de carbone[7] CF4 50 000 6 500

hexafluorure de soufre SF6 3 200 23 900

II.3.13.1.1.3. Origine des gaz à effet de serre

Les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère augmentent depuis le XIXe siècle, et avec une vitesse de plus en plus forte. Le phénomène est probablement dû aux activités humaines, comme :  l'utilisation massive de combustibles fossiles : en quelques dizaines d'années, on a rejeté dans l'atmosphère des quantités considérables de dioxyde de carbone provenant de carbone longuement accumulé dans le sous-sol depuis l'ère primaire. L'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère qui en résulte peut être un facteur de réchauffement climatique. En 2007, le GIEC indique une probabilité que l'homme soit responsable du changement climatique soit d'environ 90 %. Les combustibles fossiles sont : o le charbon, o les produits pétroliers, o le gaz naturel,  la déforestation,  l'utilisation des CFC dans les systèmes de réfrigération et de climatisation,  les rejets de méthane, naturels et non naturels : les animaux (principalement les ruminants et les termites), les surfaces inondées (estuaires, marais, rizières) produisent du méthane naturel en lieu et place du CO2 (donc sans carbone ajouté). On peut imputer à l'augmentation du cheptel de bovins comme aux décharges une augmentation des émissions de méthane. Or ce gaz, même s'il se dégrade assez rapidement en CO2, présente un forçage radiatif supérieur (et donc un potentiel de

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 141 Chapitre II – Evaluation environnementale réchauffement global accru). Inversement, quand le méthane produit peut être valorisé, il constitue un combustible propre et renouvelable,  le protoxyde d'azote : la cause première des émissions de N2O provient essentiellement des phénomènes de nitrification / dénitrification dans les sols cultivés, notamment du fait de l'utilisation d'engrais azotés minéraux et de la gestion des déjections animales.

À noter que l’ozone n’est pas pris en compte dans les accords internationaux sur les GES. L'ozone stratosphérique joue un rôle essentiel de protection contre les rayonnements ultraviolets. Son impact sur le réchauffement climatique est mineur par rapport à son importance en tant que filtre. Le Protocole de Kyoto se donne comme objectif de stabiliser puis réduire les émissions de GES afin de limiter le réchauffement climatique.

Le bilan des émissions de gaz à effet de serre du projet OUDON BIOGAZ

II.3.13.1.2.1. Méthode du bilan des gaz à effet de serre Les calculs ont été réalisés à l’aide du logiciel DIGES développé par le CEMAGREF. Ce bilan prévisionnel des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été réalisé dans l’objectif de comparer l’impact GES de la situation actuelle de traitement des sous-produits agricoles et industriels à l’impact GES de la situation future incluant le site de OUDON BIOGAZ de valorisation de ces mêmes sous-produits.

II.3.13.1.2.2. Résultats et conclusion Le bilan complet est présenté en Annexe 5. L’analyse de ces résultats montre clairement que le traitement des sous-produits agricoles et agro-industriels par méthanisation permet, dans le cas d’OUDON BIOGAZ et par rapport à la situation initiale, une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 13 678 tonnes équivalent CO2, soit l’équivalent des émissions de 6856 véhicules neuf sur une période d’un an2. L’impact sur le climat est donc positif.

Vulnérabilité du projet au changement climatique

Les incidences du changement climatique peuvent être catégorisées de la manière suivante : - Impacts sur les systèmes physiques o glaciers, neiges, permafrost o Rivières, lacs, inondations, sécheresse o Erosion côtière, hausse niveau des mers - Systèmes biologiques o Ecosystèmes terrestres o Feux de végétation o Ecosystèmes marins - Systèmes humains o Production alimentaire o Moyens de subsistance, santé, économie Source : Conséquences attendues des changements climatiques ; GIEC, volume 2 rapport 2014

Comme vu dans l’état initial des risques naturels et technologiques, le présent projet n’est pas concerné par un risque à prendre en compte particulièrement.

2 * source : ADEME – Brochure « Les véhicules particuliers en France » - 2010. La moyenne des émissions spécifiques des véhicules particuliers neufs vendus en France en 2009 était de 133 g CO2/km. En considérant un kilométrage moyen estimé à 15000 km/an, une voiture neuve émet 1,995 tonne de CO2 par an. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 142 Chapitre II – Evaluation environnementale Les interactions entre le site et les systèmes ci-dessus sont soit inexistantes, soit très faibles et suffisamment distantes. Concernant les différentes modifications sur les systèmes ci-dessus, le présent projet subira les changements climatiques (élévation de la température par exemple) sans que des mesures particulières soient à mentionner.

II.3.14. IMPACT ENERGETIQUE – UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

Le site produira environ 53 875 000 kWh utilisés de la manière suivante : o 88% valorisé en injection : 47 168 000 kWh o 11% valorisé en interne (chaudière) o < 1% détruit en torchère

En retour, le fonctionnement du site induira une consommation d’environ 7 407 MWh d’électricité à partir du réseau EDF.

Par ailleurs, le transport des matières nécessite environ 2 562 568 kWh (695 tonnes EqCO2 d’après résultats Diges présentés en Annexe 5, soit 190 tonnes eqC, à raison de 0,074 kg eqC par kWh pour le gazole d’après la méthode bilan carbone V4 de l’Ademe).

Energie produite kWh Energie consommée kWh Biométhane produit 53 875 000 chaudière 6 159 000 Dont injecté 47 168 000 torchère 538 750 offgaz 0 électricité 7 407 000 transport 2 562 568 TOTAL (kWh) 53 875 000 TOTAL (kWh) 16 667 318 Solde (kWh) 37 207 682

Au final, le solde énergétique est de 37 207 682 kWh

Le solde énergétique du projet OUDON BIOGAZ est donc largement positif.

La production de biométhane d’OUDON BIOGAZ injectée au réseau représente :  La consommation annuelle en gaz naturel d’environ 1669 maisons individuelles*.

*source : INSEE – enquêtes logement entre 2002 et 2006. Une maison individuelle équipée d’une chaudière au gaz consomme en moyenne 22300 kWh/an.

II.3.15. ÉMISSIONS LUMINEUSES

Les installations et les voiries ne seront pas éclairées de manière permanente en période nocturne. L’aire de circulation pourra néanmoins être éclairée, selon les besoins saisonniers entre 7h et 22h, à l’aide de projecteurs fixés sur la façade du bâtiment d’exploitation.

Aucune pollution lumineuse nocturne n’est donc à prévoir. Le projet n’aura donc que peu d’impact en termes d’émissions lumineuses.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 143 Chapitre II – Evaluation environnementale II.3.16. EMISSIONS DE CHALEUR ET AUTRES RADIATIONS

Le site peut émettre de la chaleur de manière ponctuelle :  Lors du fonctionnement de la torchère en cas d’impossibilité d’injection

Ces émissions de chaleur sont ponctuelles et issues d’équipements de secours. Elles sont très irrégulières et ne peuvent être valorisées.

Concernant les autres radiations : - Radiations ionisantes : rayon X - Radiations non ionisantes : UV, ondes radio, champ électromagnétiques Le site n’émet pas de radiations qui pourraient présenter un risque pour l’environnement.

II.3.17. ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

Suite aux modifications apportées au Code de l’Environnement par le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011, l’étude d’impact doit désormais comporter une « analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : – ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ; – ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’État compétente en matière d’environnement a été rendu public. Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage. »

À la date du dépôt du dossier en Préfecture, il n’existe pas de projet connu dans un rayon de 500 m autour du site de méthanisation.

Le projet n’induit donc pas d’effets qui pourraient se cumuler avec d’autres projets connus :

Tableau 26 : Analyse des effets cumulés

Effets cumulés Effets Justification possibles Les aménagements et travaux affectent uniquement la Urbanisme non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Biens matériels non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Patrimoine culturel non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Activités agricoles non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Patrimoine naturel non parcelle du projet. Cette parcelle est une parcelle cultivée qui ne comprend aucune richesse écologique. Le projet n’induit pas de rejets d’effluents. Les eaux Eau non pluviales de voirie seront traitées par un séparateur à hydrocarbures avant rejet dans un bassin d’infiltration. Les aménagements et travaux affectent uniquement la Sols non parcelle du projet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 144 Chapitre II – Evaluation environnementale Effets cumulés Effets Justification possibles Les vues sur le site sont limitées. Le projet fait l’objet de choix architecturaux et d’aménagements paysagers Paysage non adaptés. Il n’existe pas d’autres projets connus à proximité immédiate. L’étude acoustique (voir II.3.8.1. ) montre que le projet n’induit pas d’émergence au niveau des tiers les plus Bruit non proches. Il n’existe pas de projets connus dans un rayon de 500 m susceptibles d’avoir un impact sonore au niveau des tiers les plus proches du projet Vibrations non Le projet n’induit pas de vibrations. La zone d’impact concerne uniquement la parcelle du Odeurs non projet et les parcelles limitrophes. Les tiers les plus proches ne sont pas impactés. L’évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III) montre que le projet induit des niveaux de risque Emissions atmosphériques non négligeables et effets sur la santé Il n’existe pas de projets connus dans un rayon de 500m susceptibles d’avoir un impact cumulé significatif. Émissions lumineuses non Le projet n’induit pas de pollution lumineuse. L’impact du projet sur le trafic routier est faible. Trafic routier non Les voies départementales du secteur accueillent déjà un trafic important et ont une capacité suffisante. Le projet permet une réduction des émissions de gaz à Gaz à effet de serre non effet de serre. Le plan d’épandage est dimensionné conformément à l’arrêté du 02/02/1998 et prend en compte les apports Déchets non extérieurs dans l’équilibre de la fertilisation. Voir détails au volet B

II.3.18. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Les effets décrits précédemment ne s’additionnent pas ou n’interagissent pas entre eux.

Les différents rejets et émissions de l’installation restent maîtrisés et acceptables vis-à-vis de l’environnement.

Ils n’auront pas d’incidences sur le patrimoine naturel et sur les riverains.

En particulier, l’évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III) montre que les différents rejets et émissions de l’installation (gaz de combustion, odeurs, bruit) n’auront pas d’effets sur la santé des riverains de manière directe ou indirecte. Les polluants émis dans les gaz de combustion ne sont pas de nature à générer des retombées susceptibles de contaminer les eaux, les sols, ou la chaîne alimentaire.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 145 Chapitre II – Evaluation environnementale II.3.19. SCENARIO DE REFERENCE AVEC ET SANS MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Le 3° de l’article R122-5 du Code de l’Environnement est ainsi rédigé : L’étude d’impact comprend « 3° Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet, dénommée " scénario de référence ", et un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ; »

Scénario de référence

L’état actuel de l’environnement a été présenté ci-avant au paragraphe II.1. . L’évolution en cas de mise en œuvre du projet a été présentée dans le paragraphe II.3. pour chaque thème environnemental. Ce paragraphe constitue le scénario de référence, c’est-à-dire avec mise en œuvre du projet.

Scénario sans mise en œuvre du projet

Si le présent projet ne se faisait pas, l’évolution naturelle de l’environnement serait la suivante : - Le projet est une création d’une unité de méthanisation sur des parcelles dont la vocation est agricole depuis de très nombreuses années. Ainsi, en l’absence du projet, l’environnement serait stable ou évoluerait en fonction des pratiques agricoles. - Le projet permet d’augmenter la production d’énergie renouvelable et de réduire en conséquence les émissions de gaz à effet de serre. Le projet va permettre de réduire les besoins en engrais chimiques pour les exploitations agricoles recevant du digestat, et de réduire la pression en phosphore de manière globale sur le périmètre d’épandage. Ainsi en l’absence du projet, il n’y aurait pas de participation aux efforts nécessaires pour l’amélioration globale de la qualité des eaux et la lutte contre le changement climatique.

II.3.20. RISQUES D'ACCIDENTS MAJEURS ET CATASTROPHES

Les risques naturels et technologiques sur la commune et pour le projet ont été étudiés au paragraphe II.1.14.

Les interactions entre le site vis-à-vis des risques technologiques et naturels, les mesures envisagées pour en réduire les effets et la préparation et réponse aux situations d’urgence correspondantes ont été étudiées dans l’étude de dangers (voir chapitre IV).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 146 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.3.21. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES – PJ N°52

SDAGE et le SAGE

Le site est concerné par le SAGE de l’Oudon et le SDAGE Loire Bretagne. Les enjeux et objectifs du SAGE et du SDAGE sont rappelés au paragraphe II.1.3.5.2. et au paragraphe II.1.3.5.1. Le projet OUDON BIOGAZ est compatible avec le SDAGE et le SAGE. En effet le projet :  N’induit pas de destruction de zone humide et n’a pas d’effet sur la biodiversité associé.  N’induit pas d’effets sur les cours d’eau, sur le littoral, et sur les activités conchylicoles et piscicoles, et sur les activités de tourisme et de loisirs.  N’induit pas de rejets de substances dangereuses.  N’induit pas de rejet d’effluents dans les eaux superficielles ou les eaux souterraines en dehors des eaux pluviales de voirie et toitures.  Les eaux pluviales de voirie feront l’objet d’un traitement par débourbeur-séparateur à hydrocarbures avant rejet au milieu naturel  Les débits d’eaux pluviales rejetés sont régulés à 14 l/s.  Le projet n’est pas situé dans le périmètre de protection d’un ouvrage de production d’eau potable et n’a pas d’effets sur les ressources du secteur.  Le projet n’induit pas de prélèvement d’eau dans le milieu naturel. Le site est alimenté par le réseau d’alimentation d’eau potable public et n’est donc pas concerné par la disposition 7B3 du SDAGE.  Les besoins en eau sont maitrisés.  Le digestat sera épandu dans le cadre d’un plan d’épandage dimensionné selon les règles en vigueur (voir VOLET B joint au présent dossier). Ce plan d’épandage sera dimensionné en respectant les principes de l’aptitude des sols et de l’équilibre de la fertilisation. Il respectera les exigences de l’arrêté du 2 février 1998 et du programme d’actions en zone vulnérable du département. Une partie du digestat sera également valorisé au travers du cahier des charges DIGAGRI.

Plans départementaux d’élimination des déchets

Les plans de gestion des déchets visent à prévoir les modalités de gestion intégrant la prévention et la valorisation des différents flux de déchets ainsi que l’organisation géographique de leur traitement au niveau des territoires. Ils visent à proposer un scénario cohérent qui décline des objectifs nationaux, régionaux et départementaux, ils proposent des moyens appropriés pour les atteindre.

Par une délibération du 5 décembre 1997, le Conseil général de la Mayenne a pris la compétence lui permettant de conduire la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA).

Ce document oriente la politique de gestion des déchets du Département et fixe des objectifs.

La 1ère révision du PEDMA a été approuvée le 22 septembre 2000.

Le service public de la collecte, la valorisation et de l’élimination des déchets a connu de fortes évolutions depuis près de 10 ans. Les efforts doivent maintenant porter vers la réduction des déchets, la prise en charge de nouveaux déchets et l’optimisation continue des outils de traitement présents dans le département. Face à ces constats, le Conseil général a décidé, en 2007, de s’engager à nouveau dans une démarche de révision du PEDMA. La révision du PEDMA a été approuvée par une délibération du Conseil général du 29 janvier 2010 et un arrêté du Président du Conseil général n° 2010-DESS-déchets-01 du 27 avril 2010.

D’après l’état des lieux du PDEDMA (CG53 – 2010),

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 147 Chapitre II – Evaluation environnementale

« Les déchets visés sont les déchets définis aux articles L 2224-13 et 2224-14 du C.G.C.T (Code Général des Collectivités Territoriales). Il s’agit « des déchets des ménages et des autres déchets définis par décret qu'elles peuvent collecter et traiter sans sujétions techniques particulières dans les mêmes installations que les déchets ménagers ». Toutefois il n'y a pas de liste précise. La circulaire du 28 avril 1998, permet de préciser le type de déchets concernés, à savoir, les déchets dont la collecte et l’élimination sont une compétence obligatoire des collectivités locales : - les ordures ménagères (y compris les emballages), - les déchets ménagers spéciaux (DMS), - les déchets ménagers encombrants, - les mâchefers issus de l’incinération des ordures ménagères, - les déchets des collectivités locales : les boues des stations d’épuration et les déchets d’entretien des espaces publics - les déchets banals non ménagers, dont la collecte et l’élimination ne relèvent pas de la compétence obligatoire des collectivités locales : _ les déchets industriels banals, _ les déchets du BTP, _ les déchets de l’artisanat et du commerce, _ les déchets non organiques de l’agriculture, _ les déchets classés sans risque d'activités de soins.

« Le périmètre du plan est départemental, mais il a toutefois été tenu compte des flux de déchets des départements voisins dans l’état des lieux et dans la définition des exigences de performances environnementales des centres de traitement mayennais. »

Le PDEDMA oriente vers la valorisation des déchets ménagers et assimilés en plateforme de compostage ou en valorisation agronomique (retour au sol) sans toutefois évoquer la méthanisation.

En parallèle, le département de la Mayenne a mené une étude (publiée en juin 2011) sur les gisements de matières et déchets fermentescibles en vue d’évaluer le potentiel de développement de la méthanisation du territoire. Ce document détaille les ressources méthanogène du territoire et conclu sur le potentiel d’implantation de plusieurs dizaines de méthaniseurs (chiffre variable ne fonction de la taille de chacun des méthaniseurs). Cette étude révèle la dynamique souhaitée par le département dans le développement de la méthanisation liée notamment aux effluents agricoles.

Le projet OUDON BIOGAZ est compatible avec la stratégie de gestion des déchets du département de la Mayenne.

Maine-et-Loire Une faible partie du gisement agricole proviendra du Maine et Loire (4 exploitations). Le PPGDND du Maine et Loire est daté de juin 2013. A propos des déchets agricoles, le PPGDND ne traite pas directement des déchets fermentescibles issus de l’élevage ou de l’agriculture. Les déchets agricoles nommément listés dans le PPGDND sont des déchets annexes aux activités pratiquées sur une exploitation (films, ficelles, emballages vides, produits phytosanitaires non utilisables).

Le PPGDND évoque tout de même les filières de méthanisation, notamment au travers de l’encouragement à la méthanisation et au compostage, l’une des préconisations des lois Grenelle.

Le projet OUDON BIOGAZ est compatible avec la stratégie de gestion des déchets du département du Maine- et-Loire.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 148 Chapitre II – Evaluation environnementale II.4. JUSTIFICATION DE LA DEMANDE D’AUTORISATION

II.4.1. DEVELOPPEMENT DURABLE

Motivés depuis 2011 par l’idée de développer un projet de méthanisation collectif et territorial, nous avons donné naissance, en Juin 2013, à la société OUDON BIOGAZ. En mutualisant nos moyens pour porter le projet, les éleveurs de 76 exploitations du territoire ont participé au développement de ce projet.

Ce projet, créateur d’une activité nouvelle sur le territoire, est également porteur de valeurs environnementales, économiques et sociales. Il s’inscrit ainsi dans le triptyque de valorisation qui définit tout projet de développement durable.

Ainsi, ce projet se veut un projet de développement durable exemplaire, puisqu’il est à l’initiative d’acteurs économiques sensibilisés par les enjeux environnementaux, permettant d’améliorer les conditions de leurs activités (production d’énergie renouvelable, traitement des déchets, diminution des nuisances, valorisation des biomasses, …etc.) et de créer à terme une nouvelle activité indépendante, créatrice d’emploi, de valeurs environnementales, économiques et sociales.

Le projet s’inscrit pleinement dans les engagements et les feuilles de routes internationales, européennes et nationales, et notamment dans les objectifs des lois Grenelle. Il permet d'obtenir partiellement une substitution de l'azote chimique. Ce projet répond ainsi aux objectifs du plan "autonomie azote" annoncé récemment par le gouvernement.

II.4.2. OBJECTIFS DU PROJET

L’objectif premier du projet décrit dans le présent document est la valorisation énergétique de la biomasse organique. La plus grande partie de la biomasse est collectée localement. Le pouvoir énergétique de la biomasse est extrait par méthanisation et valorisé en injection dans le réseau de gaz de ville.

L’objectif second du projet est environnemental et agronomique. Il permet d’améliorer les pratiques de fertilisation dans le secteur. Une partie de la biomasse digérée est retournée aux agriculteurs sous forme de digestat. Elle possède alors des caractéristiques agronomiques supérieures en qualité à la biomasse brute : meilleure disponibilité des éléments fertilisants tels que l’azote, le phosphore et la potasse, conservation du potentiel humifère et structurant. Le digestat permet de réduire les besoins en engrais chimiques.

Le projet présenté est résolument agricole. Les intrants d’origine agricole représentent 85% des volumes traités. Ces biomasses sont complétées par une faible quantité de biodéchets issus d’industries agroalimentaires. Aucun déchet susceptible de contenir des produits toxiques ou des métaux lourds n’est accepté.

Par ailleurs, ce projet s’appuie sur des valeurs sociétales car les retombées du projet bénéficieront aux agriculteurs et aux collectivités (retombées fiscales, emplois, qualité de la vie, image du territoire, etc.) comme à tous les acteurs locaux, qui investiront aux côtés des principaux investisseurs.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 149 Chapitre II – Evaluation environnementale

II.4.3. AVANTAGES DU PROJET

Le site OUDON BIOGAZ permettra de produire 47 168 000 kWh PCI sous forme de biométhane injecté au réseau. Cette production d’énergie est entièrement renouvelables et se substituera à du gaz naturel d’origine non-renouvelable (gisement fossile). Concernant les gaz à effet de serre, pour les périmètres considérés et par rapport à la situation initiale, les émissions de GES seront réduites de 13 768 tonnes équivalents CO2. Ceci correspond globalement aux émissions annuelles de 6 856 voitures neuves.

D’un point de vue agricole, le traitement des déchets et produits organiques par l’installation permettra :  une réduction des consommations d'engrais minéraux sur les exploitations grâce à une meilleure efficience de l'azote provenant des effluents issus des digesteurs (azote plus disponible et période d'apport optimale), et des rapports en azote et phosphore plus proches des besoins des cultures,  la quantité des effluents qui seront envoyés par les exploitations à l'unité de méthanisation seront limités par la capacité de retour au sol des digestats. Le projet conserve un lien entre la production des surfaces agricoles et le retour au sol.  Dans certains cas, une réduction des nuisances à l’épandage car le digestat est désodorisé, stabilisé et hygiénisé. Vis-à-vis de la situation actuelle de gestion des déchets :  les biodéchets sont globalement valorisé mais au sein de structures plus lointaines et avec une plus- value environnementale parfois moins importante,  les effluents issus des surfaces agricoles sont épandus sans récupération du potentiel énergétique.

La situation actuelle est donc nettement améliorée d’un point de vue la valorisation des déchets à potentiel.

Enfin le projet OUDON BIOGAZ a été conçu de manière à ne pas générer de risque ou de nuisances. En particulier :  Les intrants pris en charge n’émettent pas ou très peu d’odeur et/ou sont conservés en cuve fermée ou ensilés, permettant ainsi la maitrise des odeurs issues de la réception et du stockage des intrants.  Les digestats seront valorisés en plan d’épandage et au travers du cahier des charges DIGAGRI.  Les principaux effluents du site pouvant constitué une charge polluante sont recyclés dans le process.  Les rayons d’effets létaux sont contenus dans les limites du site, les zones d’effets irréversibles sortant des limites de propriété induisent un risque acceptable (voir Chapitre IV Étude de dangers).

Le projet apporte une véritable dynamique en termes de développement durable, en mettant en œuvre des techniques éprouvées, notamment dans les pays d’Europe du Nord, mais dont l’association est innovante.

II.4.4. LOCALISATION DU PROJET ET CHOIX DU SITE

Le projet se situe dans le département de la Mayenne où l’activité agricole est très forte. Il a été conçu en relation avec la position des sources de matières organiques issues des agriculteurs. L’emplacement du site a été décidé en fonction d’éléments majeurs que sont :  la proximité des agriculteurs impliqués dans la démarche et dans le projet, que ce soit pour les apports de matières premières ou la valorisation du digestat par épandage.  l’éloignement des habitations de tiers, les premières se situant à plus de 250 m des limites du site,  le relatif isolement du site, celui-ci étant situé dans une zone agricole,  de la compatibilité du projet avec les règles locales d’urbanisme,  la disponibilité et de la maîtrise foncière,  la desserte aisée du site par les axes routiers,

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 150 Chapitre II – Evaluation environnementale  le site est en dehors des différentes zones de protection du patrimoine naturel, et suffisamment éloigné des zones Natura 2000,  les terrains ne présentent pas de richesses naturelles majeures.

II.4.5. RAISONS DU CHOIX DU PROJET PARMI LES DIFFERENTES SOLUTIONS ENVISAGEABLES

Même si la rubrique 2781 des installations classées est relative aux installations de traitement de déchets, il est important de rappeler que l’objectif du projet OUDON BIOGAZ est double : valoriser des déchets et produire de l’énergie. Une installation de méthanisation n’est donc pas « avant tout » une installation de traitement de déchets, elle est « à la fois » une installation de traitement de déchets et une installation de production d’énergie. Par ailleurs, au-delà de la procédure ICPE, ce type d’installation fait l’objet de procédures spécifiques aux installations de production d’énergie (raccordement GrDF). Enfin, d’un point de vue économique, la rentabilité de ce type d’installation s’appuie en premier lieu sur les revenus de vente d’énergie et ensuite sur la vente de CO2.

Raisons du choix du projet en termes de traitement de déchets

Comparativement à des solutions de valorisation classique comme l’épandage seul ou le compostage simple, le projet OUDON BIOGAZ a pour avantage :  la production d’énergie,  la réduction des émissions de gaz à effet de serre,  la maîtrise des odeurs.

Raisons du choix du projet en termes de production d’énergie

Les différentes solutions envisagées pour produire de l’énergie à partir de la biomasse sont :  la pyrolyse : décomposition d'un composé organique par la chaleur. Ce procédé produit un hydrocarbure, et un résidu minéral (destruction de la matière organique),  la gazéification : procédé proche de la pyrolyse, l’hydrocarbure de pyrolyse étant converti en gaz,  la combustion en chaudière biomasse,  la méthanisation.

Les raisons qui ont conduit au choix de la méthanisation pour le projet OUDON BIOGAZ sont les suivantes :  la méthanisation est aujourd’hui un procédé parfaitement maîtrisé à l’échelle industrielle. De nombreuses installations sont en fonctionnement, notamment en Europe du Nord, la pyrolyse et la gazéification étant encore très peu développées à l’échelle industrielle,  la méthanisation est bien adaptée aux matières humides contrairement à la combustion en chaudière,  la méthanisation a pour avantage de produire un digestat ayant une valeur agronomique (matière organique, minéraux) valorisable en agriculture.  la méthanisation permet de produire du biométhane de haute qualité, assimilable à du gaz naturel, et pouvant être injecté dans le réseau GrDF.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 151 Chapitre II – Evaluation environnementale Modes de valorisation possibles du biogaz et justification du choix retenu

Conformément à l’article 6 de l'arrêté du 10 novembre 2009 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l'environnement, une évaluation des principaux modes de valorisation possibles du biogaz a été réalisée. De manière générale, les modes de valorisation possibles du biogaz sont : a. soit l’injection du biogaz dans le réseau GrDF ; b. soit la combustion dans une chaudière fonctionnant au biogaz pour produire de l’énergie thermique seule ; c. soit la combustion dans une installation de cogénération permettant la production d’électricité et la production d’énergie thermique ; d. soit la double valorisation avec de l’injection et de la cogénération ; e. soit la production de biogaz carburant (bio-gnv).

Dans le cadre du projet OUDON BIOGAZ, le choix s’est porté vers la première option (injection totale).

L’intérêt du projet est de fournir au réseau GrDF une quantité constante de gaz pouvant être utilisée toute l’année. L’étude de faisabilité GrDF montre que la demande locale en gaz est supérieure au débit injecté toute l’année. Par conséquent la production du site sera consommée en totalité sur le réseau sans variation dans l’année.

La cogénération a été une solution étudiée pour ce projet. Néanmoins dans le cas de la cogénération, la valorisation de la chaleur est conditionnée aux demandes qui peuvent varier au sein de l’année, en été et en hiver. L’été, la demande pouvant être moins importante, la valorisation pourrait être moins efficace. Par ailleurs ceci nécessite de créer un réseau de chaleur et d’établir un contrat avec les consommateurs de chaleur. La cogénération est économiquement intéressante si la valorisation de la chaleur est totale et sécurisée. Enfin, il n’y a pas de demande suffisante dans le secteur.

La solution de l’injection a été retenue car elle est plus sécurisante et plus simple à mettre en place, tout en étant très efficace d’un point de vue énergétique.

Modes de valorisation possibles du digestat et justification du choix retenu

De manière générale, les modes de valorisation possibles du digestats sont : a. l’épandage de digestat brut b. l’épandage de digestat solide et liquide après séparation de phase c. le compostage d. la transformation en produits normés de type engrais, compost, ou amendements organiques (avec éventuellement un enrichissement) e. l’homologation f. traitement interne ou externe en vue d’un rejet résiduaire g. traitement complémentaire pour une autre utilisation : déshydratation, cristallisation, stripping, épuration)

La valorisation agricole a été choisie en raison de la valeur agronomique du digestat, et de la proximité des parcelles d’épandage.

Le compostage n’a pas été envisagé sur le site car les agriculteurs partenaires du projet possèdent des surfaces d’épandage importantes permettant de couvrir la totalité des besoins. Donc il n’est pas utile de composter le digestat et l’épandage reste la meilleure solution d’un point de vue technique.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 152 Chapitre II – Evaluation environnementale De plus il n’est pas envisageable d’un point de vue technique et économique de composter l’ensemble du digestat :  Pour composter du digestat, il faut ajouter le double ou le triple de substrats secs et structurants de type déchets verts ou pailles. Ceci induirait une capacité de compostage très importante.  Le coût d’une telle installation de compostage serait prohibitif (bâtiment couvert, traitement d’ammoniac etc.)

La normalisation ou l’homologation sont des démarches plus complexes et en cours de changement au niveau européen et français. Le traitement interne ou externe ferait perdre la valeur agronomique du digestat et induit des surcoûts importants en fonctionnement et en investissement De plus un rejet d’effluent liquide épuré dans le milieu naturel ou dans le réseau communal serait plus contraignant d’un point de vue administratif et technique. Les traitements complémentaires n’ont pas été retenus.

Dans la mesure où il existe des besoins en agriculture suffisants, le choix s’est porté vers une valorisation en épandage de digestat.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 153 Chapitre II – Evaluation environnementale II.5. ESTIMATION DU COÛT DES MESURES MISES EN PLACE POUR PREVENIR OU DIMINUER LES EFFETS ET INCONVENIENTS ET SYNTHESE DES MODALITES DE SUIVI

En termes d’investissement, le coût global de l’unité de méthanisation est de 23 millions d’euros.

L’installation sert à valoriser d’une manière efficace les déchets du territoire en produisant de l’énergie. C’est donc tout l’investissement qui sert à l’amélioration de l’environnement. Les principaux investissements destinés à diminuer ou prévenir les effets et inconvénients du site du projet OUDON BIOGAZ sont les suivants :

Tableau 27 : Estimation du coût des mesures environnementales

Coût Coût Actions correctrices Impact Mesures Suivi (euros) (euros/an) /complémentaires Choix des couleurs, des Entretien des Paysage matériaux, et sur le 30 000 € bâtiments, des espaces 5 000 € / traitement des limites verts et de la clôture Entretien des installations, curages. Réseau séparatif, Suivi annuel des eaux Eaux débourbeur/déshuileur 30 000 € 2 000 € / pluviales (pH, DCO, Bassins d’eau de pluie DBO5, MES et hydrocarbures totaux) Entretien du matériel. Mesures de bruit Remplacement ou Position des équipements Bruit / réalisées la première 2 000 € confinement du bruyants année puis matériel bruyant périodiquement Traitement des gaz Entretien du matériel de combustion Gaz de Chaudière bas NOx 2 500 € Mesures annuelles (gaz 3 000 € (exemples : filtres à combustion de combustion, odeurs) poussières, oxydeur de COV etc.) Logistique visant à réduire le Enregistrement des Transport nombre de camions sur les / apports et des 2 000 € / routes expéditions Transport - Suivi de la traçabilité et des 2 000 € Suivi par le personnel 2 000 € / Déchet procédures d’admission Entretien des Climat Liquéfaction du CO2 530 000 20 500 / équipements

TOTAL 594 500 € 36 500 €

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 154 Chapitre II – Evaluation environnementale II.6. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE EN FIN D’EXPLOITATION

II.6.1. OBJET ET PROCEDURE

Le décret n°2005-1170 du 13 septembre 2005, article 11 modifie l’article 34.1 du décret n°77-1133 du 21 septembre 1977, en ce sens qu’il convient dorénavant d’ajouter au contenu d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement un chapitre dans l’étude d’impact intitulé “conditions de remise en état du site”.

Procédure préalable à l’autorisation du site Conformément au 11° de l’article R.181-15-2 du Code de l’Environnement, dans le cas d'une installation à implanter sur un site nouveau, il doit être joint au dossier de demande d’autorisation l'avis du propriétaire, lorsqu'il n'est pas le pétitionnaire, ainsi que celui du maire ou du président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d'urbanisme, sur l'état dans lequel devra être remis le site lors de l'arrêt définitif de l'installation. La société OUDON BIOGAZ sera propriétaire des terrains concernés par le projet. (voir Annexe 12). Par ailleurs, le Maire de La Livré-la-Touche a formulé un avis sur la remise en état du site (voir Annexe 12).

Pour les stockages externes : les avis sont également joints au VOLET B – Plan d’épandage

Pour un nouveau site sur lequel les installations ont été autorisées à une date postérieure de plus de six mois à la publication de la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, l’arrêté d’autorisation déterminera, après avis du Maire (ou du Président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme) et du propriétaire du terrain, l’état dans lequel devra être remis le site à son arrêt définitif.

Procédure en cas d’arrêt du site

En cas d’arrêt définitif de l’exploitation, le responsable de la société OUDON BIOGAZ notifiera au Préfet l’arrêt de son activité trois mois au moins avant celle-ci. Cette notification indiquera les mesures prises ou prévues pour assurer, dès l'arrêt de l'exploitation, la mise en sécurité du site, notamment : o les interdictions ou limitation d’accès au site, o la suppression des risques d’incendie et d’explosion, o l’évacuation ou l’élimination des produits dangereux, o la surveillance des effets de l’installation sur son environnement.

La société OUDON BIOGAZ transmettra ensuite au Préfet, dans un délai fixé par ce dernier, un mémoire précisant les mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts environnementaux, compte tenu du ou des types d'usage prévus pour le site de l'installation. Les mesures comporteront notamment : o les mesures de maîtrise des risques liés aux sols éventuellement nécessaires, o les mesures de maîtrise des risques liés aux eaux souterraines ou superficielles éventuellement polluées, selon leur usage actuel ou celui défini dans les documents de planification en vigueur, o en cas de besoin, la surveillance à exercer, o les limitations ou interdictions concernant l'aménagement ou l'utilisation du sol ou du sous-sol, accompagnées, le cas échéant, des dispositions proposées par l'exploitant pour mettre en œuvre des servitudes ou des restrictions d'usage.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 155 Chapitre II – Evaluation environnementale Au vu notamment du mémoire de réhabilitation, le préfet déterminera, s'il y a lieu, les travaux et les mesures de surveillance nécessaires.

Lorsque les travaux prévus dans le mémoire ou prescrits par le Préfet seront réalisés, la société OUDON BIOGAZ en informera le Préfet.

À tout moment, même après la remise en état du site, le Préfet pourra imposer à la société OUDON BIOGAZ les prescriptions nécessaires pour ne pas présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.

En cas de modification ultérieure de l'usage du site, l'exploitant ne pourra se voir imposer de mesures complémentaires induites par ce nouvel usage sauf s'il est lui-même à l'initiative de ce changement d'usage.

Les déchets présents sur le site non méthanisés seront méthanisés sur site durant la période de trois mois entre la notification au Préfet de l’arrêt de l’activité et la cessation effective. Aucun autre déchet ne sera admis durant cette période. Avec le contrôle des matières entrantes les digestats produits respecteront les normes d’épandage.

II.6.2. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT

La gestion du site de la société OUDON BIOGAZ permettra de réunir des conditions favorables pour que la société puisse remettre en état le site en fin d’exploitation : o elle disposera d’un dossier de plans de récolement à jour, o toutes les surfaces de travail au sol seront imperméabilisées, o les surfaces extérieures non bâties ne seront dédiées qu’aux stockages, aux circulations ou au stationnement.

II.6.3. TRAVAUX DE REMISE EN ETAT

Les mesures envisagées pour la remise en état du site sont les suivantes : o enlèvement des produits et déchets encore présents sur le site, o traitement des déchets selon la filière appropriée, o curage des réseaux, o dépollution des équipements et évacuation des produits, o vente du matériel ou ferraillage, o vente et reclassement éventuel des bâtiments, o démolition de certaines structures et nettoyage des lieux.

Ces mesures visent à remettre en état le site en vue d’une nouvelle affectation compatible avec les règles d’urbanisme en vigueur au moment de l’arrêt de l’installation.

La revente en état du site ne pourra intervenir que lorsque l’exploitation aura cessé toute activité et qu’il n’y aura aucun repreneur. En cas de reprise, le nouvel exploitant devra le notifier au Préfet dans le mois qui suit.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 156 Chapitre II – Evaluation environnementale II.6.4. ANALYSE DES SOLS

En cas de vente d'un terrain où a été exploitée une ICPE soumise à autorisation, le vendeur est tenu d'informer par écrit l'acheteur sur ce fait et, pour autant qu'il les connaisse, sur les dangers ou inconvénients qui résultent de l'exploitation. Si le vendeur est l'exploitant de l'installation, il indique également par écrit à l'acheteur si son activité a entraîné la manipulation ou le stockage de substances chimiques ou radioactives. L'acte de vente atteste de l'accomplissement de cette formalité.

L’acquéreur du site après cessation de l’activité de la société OUDON BIOGAZ peut être en droit de demander une étude de la pollution des sols.

Afin d’étudier l’impact de l’activité de la société OUDON BIOGAZ sur les sols, plusieurs prélèvements et analyses pourront être effectuées conformément à la norme X31-100 de décembre 1992 “Qualité des sols : Échantillonnage. Méthode de prélèvement d’échantillons de sols“. Les analyses seront réalisées selon les normes en vigueur en fonction des paramètres recherchés.

L’étude de sols associée aura pour objectifs : o d’identifier les sources de pollution, o d’identifier les différents milieux de transfert et leurs caractéristiques, ce qui déterminera l’étendue de la pollution, o d’identifier les enjeux à protéger (populations riveraines, usages des milieux et de l’environnement, milieux d’exposition, ressources naturelles à protéger), o de préciser les relations qui existent entre les trois thèmes identifiés.

II.6.5. RAPPORT DE BASE

Le projet ne nécessite pas la réalisation d’un rapport de base au titre de la réglementation IED (voir mémoire justificatif en Annexe 3). Compte tenu de l’historique du site (terrain agricole n’ayant jamais accueilli d’activités industrielles), la société OUDON BIOGAZ considèrent que les sols au droit du projet ne présentent pas de pollution.

II.6.6. GARANTIES FINANCIERES

Le projet n’est pas concerné. Voir paragraphe I.1.6.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 157 Chapitre II – Evaluation environnementale II.7. METHODES UTILISEES

II.7.1. RECUEIL D'INFORMATIONS

Certaines informations ont pu être collectées en utilisant les différents documents cartographiques produits par : o l'IGN : cartes 1/25000ème de la zone d'étude, o le site Géoportail : http://www.geoportail.fr/ o le site Atlas du Patrimoine : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/1.6/ o le site d’accompagnement CARMEN : http://carmen.ecologie.gouv.fr/ o le document d’urbanisme de la commune.

Par ailleurs, l'étude d'impact a permis d'obtenir des renseignements auprès des principales administrations concernées par ce projet, notamment : o la Direction Départementale des Territoires, o la Direction Départemental de la Cohésion Sociale et de la Protection des Personnes o le Conseil Général, o l’Agence Régionale de Santé, o la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, o le Comité Départemental du Tourisme, o etc.

En complément des informations fournies par ces différents interlocuteurs, une recherche bibliographique accompagnée de parcours de terrain, ont permis d'évaluer les différents milieux de la zone d'étude.

II.7.2. METHODES EMPLOYEES

Les méthodes employées sont présentées en cours de développement pour les différentes thématiques abordées dans ce document

II.7.3. MOYENS HUMAINS

Impact et Environnement a mis en œuvre des moyens humains pluridisciplinaires s'appuyant sur (« noms, qualités, qualifications » selon R122-5) :  Antoine FAVREAU, Ingénieur Environnement spécialiste ICPE,  Amaury MANCEAU, intervenant au dossier, Technicien Agro-environnement spécialiste zones humides  Nicolas Rochard, écologue naturaliste

Sous la direction de Philippe DOUILLARD, directeur du bureau d’études IMPACT ET ENVIRONNEMENT et Cyrille MARTINEAU, responsable de production.

Enfin, plusieurs d’autres bureaux d’études et consultants sont intervenus : o CER France (Jean-François Forêt) pour la gestion des sites de stockages décentralisés et le plan d’épandage, o Chambre d’agriculture 53 pour la gestion des sites de stockages décentralisés

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 158 Chapitre II – Evaluation environnementale II.7.4. RESPONSABILITE

Le choix final du projet et le contenu de ce dossier sont de la responsabilité de la société OUDON BIOGAZ.

II.7.5. DIFFICULTES RENCONTREES

Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée pour réaliser cette étude d’impact.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE Unité de méthanisation 159 Chapitre II – Evaluation environnementale

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 160 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.1. INTRODUCTION

III.1.1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET CHAMP DE L’ETUDE

La circulaire n°98-36 du 17 février 1998 relative à l‘application de l’article 19 de la loi sur l’air (n° 96-1236 du 30 décembre 1996) et l’utilisation rationnelle de l’énergie, complétant le contenu des études d’impact des projets d’aménagement, a modifié l’article 2 de la loi du 10 Juillet 1976 en ajoutant un nouveau chapitre dans l’étude d’impact : “étude des effets du projet sur la santé” en fonctionnement normal. (N.B. : les conséquences en cas d'accident sont étudiées dans l'étude des dangers).

Cette circulaire n° 98-36 du 17 février 1998 prise pour l’application de l’article 19 de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 énonce qu’il faudra à présent dans l’évaluation des risques sanitaires, préciser les effets à court terme et à long terme de l’activité étudiée.

Après plusieurs années d’application, les retours d’expérience réalisés par la Direction Générale de la Prévention des Risques et par la Direction Générale de la Santé ont mis en évidence la nécessité de faire évoluer les instructions (circulaire BPSPR/2007-128/VD et DGS/EA1 n°44). Ainsi, la circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation prévoit, pour les installations concernées par la directive IED, l’établissement d’une démarche intégrée pour l’évaluation des risques sanitaires quantitative et l’interprétation de l’état des milieux.

L’outil d’interprétation de l’état des milieux (IEM), se base sur des mesures dans l’environnement du site et peut apporter des informations complémentaires à l’ERS. Il permet d’évaluer la compatibilité de l’état des milieux (air, eau, sol) autour de l’installation avec les usages constatés (zone résidentielle, culture, baignade, pisciculture,…). Pour un projet d’installation, il permet d’exploiter les informations issues de l’état initial du site. Pour les installations existantes, il permet d’évaluer l’impact des émissions passées et présentes sur les milieux. Les résultats de l’IEM permettent ainsi d’orienter l’évaluation et la gestion des risques autour de l’installation.

Ainsi, cette étude vise à évaluer les effets que peut engendrer l’activité normale de l’unité de méthanisation du OUDON BIOGAZ sur la santé humaine au regard du Code de l’Environnement (chapitre II – Section 1 – Articles L512-1 à L512-7) et de juger de la compatibilité de cette activité avec l’état des milieux.

Etant donné l’étendue du sujet, nous avons décidé d’exclure de cette évaluation des risques sanitaires la santé de l'entrepreneur et de ses salariés. D’autre part, les conséquences pour la santé publique de la détérioration globale de l’environnement (effet de serre, diminution de la couche d’ozone, pluies acides, etc.) étant encore peu étudiées, nous ne les traiterons pas dans cette étude.

L’évaluation du risque est une forme particulière d’évaluation de l’impact, principalement des conséquences toxiques et écotoxiques du développement, de la fabrication et de la dispersion des produits chimiques, alors que l’évaluation de l’impact engloberait divers types de changements, par exemple le débit de l’eau, la température, etc., qui peuvent être modifiés en réponse à une activité humaine particulière. L’évaluation du risque est aussi définie comme une méthode d’estimation de l’importance et de la probabilité des effets délétères des substances anthropiques sur l’environnement. (Ecotoxicologie, théorie et applications, INRA, 1997).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 161 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.1.3. METHODOLOGIE

La démarche intégrée pour l’évaluation des risques sanitaires quantitative et l’interprétation de l’état des milieux dispose d’un guide INERIS (DRC-12-125929-13162B, version août 2013). Afin d’atteindre les objectifs fixés, plusieurs outils méthodologiques sont appliqués dans 4 étapes successives :

1- Evaluation des émissions de l’installation

La caractérisation des émissions actuelles ou futures est une étape préalable et indispensable à l’étude d’impact de l’installation. Elle consiste à décrire toutes les sources de polluants présentes sur l’installation et à caractériser leurs émissions, à la fois pour les émissions atmosphériques (canalisées et diffuses) et les effluents aqueux. La caractérisation est qualitative (inventaire et description des sources) et quantitative (bilan chiffré des flux prévus).

2- Evaluation des enjeux et des voies d’exposition

Il s’agit dans un premier temps de délimiter la zone d’étude et d’en caractériser les populations et usages. Dans un second temps, les substances « d’intérêt » sont sélectionnées. Finalement le schéma conceptuel est réalisé et a pour objectif de préciser les relations entre :  Les sources de pollution et les substances émises,  Les différents milieux et vecteurs de transfert,  Les milieux d’exposition, leurs usages et les points d’exposition.

3- Evaluation de l’état des milieux

Dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation, l’évaluation de l’état des milieux doit permettre de fixer des priorités pour la suite de l’étude et pour la gestion des émissions de l’installation contribuant à la protection des enjeux identifiés dans le schéma conceptuel.

Pour cela, l’évaluation se base sur les mesures réalisées dans les milieux d’expositions autour de l’installation pour :  (cas d’une installation nouvelle) définir l’état initial des milieux, qui constitue un état de référence « historique » de l’état de l’environnement exempt de l’impact de l’installation ;  (cas d’une installation existante) déterminer si les émissions passées et présentes de l’installation contribuent à la dégradation des milieux ;  Déterminer si l’état actuel des milieux est compatible avec les usages et apporter des indications sur une vulnérabilité potentielle vis-à-vis d’une ou plusieurs substances émises par l’installation.

4- Evaluation prospective des risques sanitaires

Cette dernière étape constitue l’Evaluation des Risques Sanitaires (ERS) en elle-même qui dispose d’un cadre méthodologique standardisé. En France, ce cadre a été clairement explicité dans les guides méthodologiques de l’INERIS et de l’INVS :  guide INERIS (DRC-12-125929-13162B, version août 2013),  guide méthodologique INERIS - 2003 : « Évaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l'étude d'impacts des ICPE »,  guide InVS - 2000 : « Guide pour l'analyse du volet sanitaire des études d'impacts ».

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 162 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires Une ERS comporte quatre étapes fondamentales : 1 - Identification du danger Pour chaque substance, les dangers connus pour la santé humaine sont présentés. L'inventaire des dangers doit être le plus exhaustif possible. En effet, avant d’évaluer un risque sanitaire, il est nécessaire de connaître tous les dangers potentiels. Il est en outre nécessaire de distinguer le risque et le danger :  Le danger est un effet sanitaire indésirable potentiel ;  Le risque est la combinaison entre le danger et le niveau d’exposition à ce danger, c’est la probabilité d’atteinte d’une cible avec des conséquences données. (Exemple : Un véhicule qui brûle un feu rouge est un danger. Le risque est la probabilité que ce véhicule tue ou blesse quelqu'un, et sera fonction de sa vitesse, du nombre de personnes se trouvant sur son passage, etc.).

2 - Évaluation de la relation dose-réponse / Choix des traceurs de pollution La relation dose-réponse, spécifique d'une voie d'exposition, établit un lien entre la dose de substance mise en contact avec l'organisme et l’occurrence d'un effet toxique jugé critique. Cette fonction est synthétisée par une entité numérique appelée indice ou valeur toxicologique de référence (VTR). Parmi toutes celles identifiées, on retient ensuite un nombre limité de substances caractéristiques de la pollution émise. Ce sont les traceurs de pollution. Le choix des traceurs de pollution est basé sur des critères définis et identiques pour toutes les substances. Parmi ces critères, la toxicité (VTR), les quantités émises et les données disponibles sur les transferts dans l’environnement jouent un rôle prépondérant. Par analogie avec l’étude de danger (voir chapitre IV du dossier de demande d’autorisation), le choix des traceurs constitue une analyse préliminaire des risques permettant de retenir, en vue d’une étude approfondie, les substances qui présentent les risques potentiels les plus significatifs.

3 - Évaluation des expositions Cette étape qualitative et quantitative, la plus complexe de l'ERS, a pour objectif de relier la concentration de la molécule toxique dans les différents vecteurs d'exposition aux doses présentées aux trois portes d’entrée de l’organisme humain : orale, respiratoire et cutanée. L'évaluation de l'exposition consiste, d'un côté, à étudier la population exposée. De l'autre, elle doit quantifier la fréquence, la durée et l'intensité de l’exposition à ces substances. Cette phase peut faire intervenir des modèles de dispersion d’un polluant dans l’environnement qui permettent de calculer la dose à laquelle la population est exposée.

4 - Caractérisation du risque L’étape finale de l’ERS est la caractérisation du risque qui consiste à comparer, avec des marges d’incertitudes, la dose à laquelle la population est exposée avec les valeurs de toxicité (VTR). Elle permet de conclure sur le niveau de risque sanitaire, et, le cas échéant, sur les mesures compensatoires ou préventives à envisager.

Enfin, quatre grands principes sont à respecter dans la réalisation d’une ERS :  Responsabilité de l’exploitant : l’exploitant de l’installation classée est responsable des conséquences sanitaires de son activité, et du contenu de l’ERS présentée dans son dossier de demande d’autorisation d’exploiter.  Prudence scientifique : certains points de l'ERS trouvent leurs limites dans l'état actuel des connaissances scientifiques.  Proportionnalité : le contenu de l’ERS est proportionnel à l'incidence d'une installation.  Transparence : l’ERS doit présenter de manière claire et détaillée les différentes hypothèses et données retenues.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 163 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

III.2. EVALUATION DES EMISSIONS DE L’INSTALLATION

III.2.1. INVENTAIRE ET DESCRIPTION DES SOURCES ET BILAN QUANTITATIF DES FLUX

Les différents plans présentés en annexes du dossier de demande d’autorisation d’exploiter permettent de localiser les sources. Ce chapitre permet d'examiner toutes les sources d’émissions possibles qui pourraient avoir comme origine les activités projetées de la société OUDON BIOGAZ. Les effets sur la santé et sur l’état des milieux peuvent être liés à la nature des produits mis en œuvre sur le site et la nature des nuisances et rejets générés par les activités.

 Les rejets atmosphériques. Dans le cas présent, en fonctionnement normal, les rejets atmosphériques peuvent comprendre :  les rejets des véhicules de transport liés au fonctionnement de l’entreprise,  les gaz de combustion de la chaudière,  les rejets du biofiltre. En fonctionnement normal, il n’y a pas de rejets directs de biogaz dans l’air, celui-ci est en effet valorisé par injection (ou par la liquéfaction associé au CO2 pour une très faible proportion), utilisé par la chaudière ou détruit par la torchère.

 Les rejets aqueux. On distingue différents types d’effluents qui sont gérés de manière spécifique selon leur qualité :  Le digestat est valorisé par plan d’épandage.  Les autres effluents (eaux vannes, jus, eaux de lavage, condensats, etc.) sont recirculés en méthanisation.  Les eaux pluviales de voirie. Bien que les flux soient faibles, celles-ci pourraient contenir potentiellement des polluants organiques, minéraux, des matières en suspension et des agents biologiques. Elles font donc l’objet d’un traitement par un débourbeur / séparateur à hydrocarbures avant rejet. Les effluents rejetés ne présentent pas de risque d’atteinte directe à la santé publique.  Les rejets aqueux de l’unité de méthanisation ne constituent donc pas un danger pour la santé des populations. Ils ne feront donc pas l’objet d’une étude détaillée.

 Les nuisances sonores. Les mesures de bruit effectuées au droit du voisinage le plus proche et l’étude d’impact ont permis de montrer que les niveaux sonores et d’émergences réglementaires seront respectés.

 La nature et les conditions de stockage des déchets. Les déchets pouvant présenter un risque pour la santé humaine sont identifiés et feront l’objet d’un suivi rigoureux. Ils seront entreposés et traités conformément aux exigences européennes. Aucun traitement ou stockage de sous-produits animaux ne sera réalisé à l’air libre. Ils ne constituent pas un danger pour la santé des populations et l’état des milieux, et ne feront donc pas l’objet d’une étude détaillée.

Au regard de l’étude d’impact, les sources de pollution de la société OUDON BIOGAZ pourraient être les suivantes :  Les sources de pollution atmosphérique : trafic routier, chaudière, biofiltre, sources d’odeurs,  Les sources de bruits.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 164 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

Sources de polluants atmosphériques et bruit

Gaz de combustion de la chaudière

Voir paragraphe II.3.9.2.2. .

Biofiltre

Voir paragraphe II.3.9.4.

Sources d’odeurs

Voir paragraphe II.3.10.

Sources de bruit

Voir paragraphe II.3.8.1.

III.2.2. VERIFICATION DE LA CONFORMITE DES EMISSIONS

Les émissions de polluants atmosphériques sont considérées comme étant égales aux valeurs réglementaires. Les émissions d’odeurs ont été modélisées afin de ne pas dépasser la valeur seuil de 5UOE/m3 plus de 175 h/an au niveau des tiers. Les mesures de bruit ainsi que la modélisation prospective nous permettent d’affirmer que les valeurs réglementaires seront respectées.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 165 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.3. EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D’EXPOSITION

III.3.1. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE

Afin de calculer les concentrations dans l’air (Chapitre III.5.3.2. ) nous utiliserons le logiciel ISC-AERMOD VIEW de la société Lakes Environnemental. Les modèles utilisés dans ce logiciel permettent de réaliser des calculs fiables et représentatifs dans une zone située entre 50 m et 10 km autour du site.

De plus, le site du projet se trouve en zone rurale constituant une faible densité de population, nous pourrons considérer dans la suite de l’étude une zone de 500 m environ par rapport aux limites de propriété du projet.

III.3.2. CARACTERISATION DES POPULATIONS ET USAGES

Le plan des abords en Annexe 1 permet de localiser les habitations, les usages du sol, les établissements recevant du public. Il n’existe pas, dans la zone d’étude définie ci-dessus, de populations sensibles, d’établissements recevant du public, ou encore de baignade. On peut cependant signaler la présence du captage des Chaintres à environ 1,5 km à l’Ouest du site (voir chapitre II.1.2.2.2. )

III.3.3. SELECTION DES SUBSTANCES D’INTERET

On distingue parmi les substances émises celles qui sont pertinentes en tant que :  Traceurs d’émission ; ou  Traceurs de risque.

Les traceurs d’émission sont les substances susceptibles de révéler une contribution de l’installation aux concentrations mesurées dans l’environnement, et éventuellement une dégradation des milieux attribuables à ses émissions. Ils sont considérés pour le diagnostic et l’analyse des milieux et lors de la surveillance environnementale.

Les traceurs de risque sont les substances émises susceptibles de générer des effets sanitaires chez les personnes qui y sont exposées. Elles sont considérées pour l’évaluation des risques sanitaires.

Dans le cas de la société OUDON BIOGAZ, et en raison de la nature des émissions, nous considérerons que ces deux traceurs sont assimilables.

Eléments d’aide au choix des traceurs

Nous essayons dans ce chapitre d'examiner toutes les atteintes à la santé et à l’état des milieux possibles qui pourraient avoir comme origine l’activité de la société OUDON BIOGAZ.

Les premiers risques sont des risques généraux à toutes les entreprises :  atteinte des tympans en cas de bruit excessif, OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 166 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires  atteinte de l'appareil digestif ou atteinte générale en cas de rejets dans les eaux,  gaz d’échappement liés au trafic routier.

A ceci s'ajoutent les risques spécifiques au site OUDON BIOGAZ : rejets atmosphériques d’agents biologiques, poussières, substances odorantes, ammoniac, hydrogène sulfuré, gaz d’échappement des véhicules, et gaz de combustion.

L’identification des dangers porte notamment sur les polluants identifiés au paragraphe précédent et pour lesquels des données quantitatives sur les émissions sont connues.

Dangers généraux

III.3.3.1.1.1. Nuisances sonores

Le bruit est nuisible lorsqu’il devient agressif ou non accepté, ceci pouvant varier en fonction de :  l’individu (caractère informatif et émotionnel difficilement quantifiable : la modification de la tension artérielle sera différente chez deux personnes exposées au “même bruit”),  du contexte géographique,  des caractéristiques de ce bruit (origine, fréquence, durée…).

Le bruit présente un caractère informatif et émotionnel qui est difficilement quantifiable. Ainsi, pour un impact sonore identique, les modifications de la tension artérielle ne sont pas les mêmes chez deux personnes choisie au hasard. La nuisance sonore peut avoir des conséquences néfastes sur la santé et l’équilibre psychique. Il peut rendre malade par combinaison d’effets physiologiques et psychologiques qui s’expliquent d’abord par la gêne ressentie face à un événement sonore. Les réactions qu’elle entraîne mettent en jeu l’ensemble de l’organisme en générant du stress et des réactions cardio-vasculaires, neuroendocriniennes ou affectives.

Pour information, les conséquences possibles sur la santé auditive des riverains seraient :  nervosité, irritation, vertiges, pertes d’équilibre, tremblements des mains,  troubles de la tension et troubles digestifs,  risque d’accidents par manque de vigilance et d’attention, par perte de la capacité de concentration, par fatigue plus importante (de 20% environ),  gêne dans la vie familiale, sociale et culturelle.

Les niveaux sonores auxquels nous pouvons être exposés varient de 10 dB (correspondant à un studio d’enregistrement) à 130 dB (fonctionnement d’un marteau pilon). Au-delà de ce niveau supérieur, le système auditif lui-même est en outre irréversiblement endommagé.

La dangerosité du bruit n’est pas établie pour des valeurs inférieures à 85 dB(A) d’exposition quotidienne. Toutefois, des effets de stress et de troubles divers peuvent survenir (palpitations, perturbation du sommeil, fatigue…) comme le montre le tableau suivant :

Niveaux de 40 à 50 de 50 à 60 de 60 à 70 de 70 à 80 de 80 à 90 de 90 à 100 sonores (dB) Sommeil Intelligibilité Mauvaise Réactions Risques cardio- Risques de Effets relevés parfois parfois écoute TV, physiologiques vasculaires surdité perturbé médiocre musique…

SOMMEIL TRES DIFFICILE

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 167 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires Ainsi, pour préserver le confort de l’individu, les ambiances sonores devraient se situer aux alentours de 60 dB(A) dans l’espace extérieur et de 30 à 35 dB(A) dans les logements.

L’étude d’impact a montré que le fonctionnement des installations de la société OUDON BIOGAZ ne génèrera pas un bruit supérieur à 70 dB le jour et 60 dB la nuit en limite de propriété. Ces niveaux sonores permettront de respecter les valeurs limites d’émergence au niveau des habitations de tiers. Aussi, le risque pour la santé des personnes occupant les habitations tiers les plus proches est négligeable voire inexistant. Le bruit ne sera donc pas un traceur de risque.

III.3.3.1.1.2. Gaz d’échappement Les gaz d’échappement peuvent présenter des risques spécifiques pour la santé du personnel en premier lieu, mais aussi pour les populations situées à proximité : irritation des voies respiratoires et des yeux.  Le dioxyde de soufre est un irritant des muqueuses, de la peau et des voies respiratoires supérieures (toux, dyspnée). Il agit en synergie avec d'autres substances, notamment avec les particules en suspension. Il est associé à une altération de la fonction pulmonaire chez les sujets sensibles et à une exacerbation des symptômes respiratoires aigus chez l'adulte.  Le monoxyde de carbone inhalé se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang pour former un complexe stable, la carboxyhémoglobine, conduisant à un manque d'oxygénation du système nerveux, du cœur et des vaisseaux sanguins. Les symptômes varient en fonction du taux de cette molécule dans le sang.

Le site OUDON BIOGAZ n’engendre qu’une circulation faible de véhicules en comparaison avec le trafic sur les axes proches du site. Le risque sanitaire lié au trafic routier engendré par l’activité de la société OUDON BIOGAZ est donc négligeable. Les gaz d’échappement ne seront pas considérés comme des traceurs d’émission ou de risque.

Dangers spécifiques liés à l’activité de l’entreprise

Les risques spécifiques à l’unité de méthanisation sont principalement des rejets atmosphériques.

III.3.3.1.2.1. Odeurs Les odeurs ont essentiellement pour origine la volatilisation de molécules odorantes :  présentes dans les déchets à traiter ou provenant d’un début de décomposition de ces déchets,  produites au cours du processus de méthanisation.

Les odeurs émises par les installations de traitement des déchets sont une préoccupation majeure pour les riverains et figurent parmi les gênes notoires relevées par les habitants. Ces nuisances olfactives ont une importance considérable dans la perception des risques sanitaires liés à la situation de se "sentir exposé", avec comme possibles répercussions des troubles identiques à ceux observés chez des personnes en situation de stress, à savoir des troubles psychiques (dépression, agressivité...) et somatiques (gorge sèche, immuno- dépression, nausées...).

En dehors des éventuelles propriétés toxiques des substances odorantes, l’ERS ne permet pas encore de quantifier objectivement les effets sanitaires des odeurs.

Les troubles de nature psychique tels que la gêne, l’agressivité ou la dépression sont des effets difficiles à évaluer collectivement car ce sont des symptômes à causes multiples dans lesquelles rentrent pour une part variable des facteurs individuels. L’importance des fluctuations interindividuelles est telle que la recherche d’un “ seuil d’effet universel ” semble aujourd’hui illusoire. (*)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 168 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires En revanche, les nombreuses molécules qui composent les odeurs peuvent présenter des risques sanitaires : ce sont notamment l’hydrogène sulfuré (H2S) et l’ammoniac (NH3). On s’intéressera donc dans les paragraphes qui suivent à ces deux molécules.

III.3.3.1.2.2. Agents biologiques

III.3.3.1.2.2.1. Généralités sur les agents biologiques rencontrés lors du traitement des matières organiques

Les agents biologiques associés au compostage, à la méthanisation et aux stockages de déchets organiques non traités se répartissent en fonction de leur nature et de la voie d’exposition induisant une pathologie. On distingue ainsi :  Les agents biologiques à tropisme digestif qui sont pathogènes lors de leur ingestion. Ce sont des bactéries, des parasites ou des virus d’origine fécale, par exemple les entérovirus et les salmonelles. Ils sont liés à la matière première entrant en méthanisation (ex : effluents d’élevages). Ils se caractérisent également par leur sensibilité aux traitements thermiques. Peu d’études se sont intéressées à leur concentration dans l’air des sites de compostage et méthanisation (voie majoritaire de leur dispersion vers les riverains). Lorsque de telles études existent pour des installations de compostage, elles se sont essentiellement intéressées aux bactéries à Gram négatif dans leur ensemble, marqueur non spécifique ne permettant pas une Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires (pas de Valeur Toxicologique de Référence associée).  Les agents biologiques à tropisme respiratoire. On distingue d’une part les microorganismes en eux-mêmes et d’autre part les molécules biologiques qui leur sont associées. Ces dernières sont des constituants des microorganismes (ex : endotoxines) ou des métabolites (ex : mycotoxines).

Le tableau (page suivante) présente une synthèse des informations pour les agents biologiques associés au compostage et qui peuvent être assimilés à ceux associés au stockage de déchets organiques et à la méthanisation :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 169 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

Juin 2006 Juin

METHODOLOGIQUE POUR L’EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT DES INSTALLATIONS DE DE INSTALLATIONS DES D’IMPACT L’ETUDE DE SANITAIRE RISQUE DU L’EVALUATION POUR METHODOLOGIQUE

GUIDE

-

COMPOSTAGE SOUMISES A AUTORISATION AUTORISATION A SOUMISES COMPOSTAGE

Synthèse des connaissances sur l’occurrence et les dangers des agents biologiques associés au compostage au associés biologiques agents des dangers les et l’occurrence sur connaissances des Synthèse

: Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) (ASTEE) l’Environnement et l’Eau pour et Technique Scientifique Association :

Source

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 170 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.3.3.1.2.2.2. Particularités du site OUDON BIOGAZ

On s’appuiera sur le Guide méthodologique de juin 2006 pour l’évaluation du risque sanitaire de l’étude d’impact des installations de compostage soumises à autorisation réalisé par l’INERIS et l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE).

Ce guide a conclu qu’aucune quantification des risques microbiologiques ne soit menée pour les installations de compostage. Les informations disponibles sont trop parcellaires et incomplètes pour proposer une méthode de quantification du risque. Selon le guide, les lacunes identifiées portent essentiellement sur l’évaluation des expositions et sur l’inexistence de relation dose-réponse pour les agents incriminés. Il n’existe pas de travaux permettant de définir une relation dose-réponse pour la population.

On peut cependant noter que les études mesurant les concentrations dans l’environnement de sites de compostage montrent d’une part, qu’en dehors des phases de manipulations des produits, les concentrations sont celles que l’on rencontre de manière naturelle (la dispersion des tas n’est pas significative). D’autre part, lorsque les produits sont manipulés et que des élévations de concentrations dans l’air sont mesurées, ces dernières ne sont plus sensibles dans les mesures après 200 mètres.

Pour les installations de méthanisation similaires à celles de la société OUDON BIOGAZ, on ne dispose pas de données bibliographiques comme pour le compostage. Néanmoins on peut estimer que les risques sanitaires liés aux agents biologiques sont beaucoup plus faibles car :  Il n’y a pas de manipulations de produits fortement émettrices comme les retournements d’andains en compostage.  L’ensemble des opérations a lieu dans des installations closes (hors stockage végétal).  Le biogaz produit est valorisé par injection.  Les émissions atmosphériques de toutes les opérations pouvant produire des agents biologiques (stockage des fumiers, mélange, méthanisation) seront captées à la source puis feront l’objet d’un traitement par biofiltre.  Ceci limite très fortement la propagation d’agents biologiques.

Les quantités d’agents biologiques émises dans l’atmosphère au niveau du biofiltre sont donc jugées très faibles voire négligeables comparativement aux rejets d’une installation de compostage.

On rappellera que, en parallèle de la procédure d’autorisation au titre des installations classées, le projet OUDON BIOGAZ fait l’objet d’une demande d’agrément sanitaire au titre du règlement R CE 1069/2009 relatif aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine. Pour obtenir cet agrément, la société OUDON BIOGAZ devra se conformer aux exigences de ce règlement qui visent à empêcher tout risque de propagation de maladie transmissible.

Dans le cas de la société OUDON BIOGAZ, les habitations de tiers se situent à plus de 200 mètres du site. Les concentrations en agents biologiques seront donc proches des concentrations naturelles. On peut ainsi conclure à une absence de risque sanitaire par inhalation d’agents biologiques. Des plus toutes les manipulations de matières organiques animales auront lieu dans des bâtiments fermés, ce qui limite très fortement les risques de dispersion atmosphérique.

Les agents biologiques ne seront donc pas retenus comme traceurs de risque ou d’émission.

On rappellera par ailleurs qu’il n’existe pas de valeurs toxicologiques de référence pour les risques biologiques.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 171 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.3.3.1.2.3. Polluants atmosphériques Les polluants atmosphériques susceptibles d’être émis par la future installation sont :  Les gaz de combustion canalisés en sortie de chaudière,  Les rejets canalisés du biofiltre comprenant des poussières, de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac.

Ces émissions sont suffisamment significatives pour ne pas être négligées dans la suite de l’étude en considérant notamment les données de danger synthétisées au paragraphe III.2. ainsi que des valeurs toxicologiques de références présentées au paragraphe III.5.2.2.

Conclusion sur le choix des traceurs

On retient comme traceurs les polluants émis dans l’air et pour lesquels on dispose de :  données quantitatives sur les émissions canalisées,  valeurs toxicologiques de référence pour une exposition chronique par inhalation.

On retiendra donc les polluants suivants comme traceurs:  Ammoniac (n°CAS 7664-41-7)  Hydrogène sulfuré (n°CAS 7783-06-4)  Poussières (assimilées aux PM 2,5)  Dioxyde d’azote (n°10102-44-0)

Ces substances sont émises dans les rejets atmosphériques canalisés de la chaudière, et du biofiltre. On considère une exposition par inhalation dans la mesure où les polluants sont émis dans l’air sous forme gazeuse (ou particulaire pour les poussières).

III.3.4. SCHEMA CONCEPTUEL

Le schéma conceptuel ci-dessous fait le lien entre les sources de pollutions, les substances émises, les milieux et vecteurs de transfert, les milieux d’exposition :

Gaz, poussières canalisés Dispersion Inhalation de gaz et poussières

D’après les sources d’émissions et la nature des milieux récepteurs, seuls les rejets à l’atmosphère sont étudiés. De plus, compte tenu des faibles concentrations et de la nature des polluants rejetés dans l’air, la contamination des sols, des eaux et des produits alimentaires n’est pas suspectée.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 172 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.4. EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX

III.4.1. CARACTERISATION DES MILIEUX

Choix des substances et milieux pertinents

Les substances et milieux pertinents sont définis en fonction des caractéristiques des émissions, de l’environnement et des activités à l’aide du schéma conceptuel.

Dans le cas du projet de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ, le milieu récepteur est l’atmosphère compte tenu des émissions atmosphériques décrites précédemment. De plus, les traceurs de risque et d’émissions définies plus haut seront considérés dans la suite de l’évaluation de l’état des milieux.

La contamination des produits alimentaires locaux ou de l’eau n’est pas suspectée compte tenu de l’occupation des sols, de la nature des polluants (gaz, poussières) et des faibles concentrations de polluants dans l’atmosphère.

Nous rappelons que dans le cadre d’une nouvelle installation, les mesures réalisées doivent permettre de décrire l’état initial des milieux qui sera ensuite utilisé pour évaluer l’impact potentiel des émissions futures. L’état initial doit porter à la fois sur l’emplacement du futur site, sur les milieux potentiellement impactés à l’extérieur, et sur l’environnement local témoin.

Inventaire des données disponibles

La caractérisation des milieux se base sur des mesures réalisées localement par l’exploitant de l’installation, d’autres exploitants, les réseaux de surveillance, les administrations ou organismes nationaux.

Dans le cas du projet de méthanisation d’OUDON BIOGAZ, nous étudierons les données disponibles sur les concentrations atmosphériques en substances d’intérêt, c’est-à-dire ammoniac, hydrogène sulfuré, poussières et dioxyde d’azote.

L’association Air Pays de la Loire (www.airpl.org) nous donne accès aux statistiques de pollution de l’air pour l’année 2017. Ainsi nous disposons de valeurs pour les substances suivantes.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 173 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires  Le dioxyde d’azote pour des stations localisées dans toute la région en milieu urbain, rural, industriel ou proche du trafic.

 Les oxydes d’azote pour des stations localisées dans toute la région en milieu urbain, rural, industriel ou proche du trafic.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 174 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires  Les poussières (nous considérerons les PM2,5) pour des stations localisées dans toute la région en milieu urbain, rural, industriel ou proche du trafic

L’association Air Pays de la Loire ne fournit pas d’information concernant la pollution liée à l’ammoniac. Toutefois l’ammoniac est principalement émis par les activités agricoles : hydrolyse de l’urée produite par les animaux d’élevage (54% des émissions anthropiques), perte de NH3 gazeux suite à la fertilisation avec des engrais à base d’ammoniac (22,5%), combustions de biomasse (14,25%). De plus, la fiche toxicologique de l’ammoniac fournie par l’INERIS nous indique une concentration ubiquitaire de l’ammoniac dans l’air dans le monde de 0,4 à 2,1. 10-3 mg/m3 (Aneja et al., 1998 ; Crutzen, 1983 ; Georgii et Gravenhorst, 1977). L’OMS IPCS (1986) donne une teneur de l’ammoniac de 3,5 à 4,2.10-3 mg/m3 pour les sites ruraux et de l’ordre de 17,5. 10-3 mg/m3 pour les cités urbaines. Toutefois l’activité industrielle influe sur ces concentrations qui peuvent atteindre 7 à 27. 10-3 mg/m3 sur un site industriel en Allemagne (Fangmeier et al, 1994).

L’hydrogène sulfuré est quant à lui mesuré sur la station industrielle Pasteur situé en Basse Loire dans le département de Loire Atlantique. Nous ne disposons pas de statistique annuelle, toutefois les résultats journaliers publiés sur le site www.airpl.org nous permettent d’évaluer la concentration en H2S dans l’air comme quasi nulle.

Ces données sont jugées suffisantes et ne nécessitant pas de complément apporté par les mesures sur site. Elles permettent en effets de définir de manière adaptée le milieu impacté par la future installation : l’air et ceux en considérant toutes les substances d’intérêt.

Ces données sont globalement majorantes compte tenu du contexte urbain des stations de mesures et de l’utilisation de fourchettes de concentration au niveau national.

Définition de l’environnement témoin

L’environnement local témoin est un environnement considéré comme n’étant pas affecté par les activités de l’installation étudiée, mais situé dans la même zone géographique et dont les caractéristiques (pédologiques, géologiques, hydrologiques, climatiques…) sont similaires à l’environnement impacté par l’installation.

L’environnement local témoin est décrit dans l’état initial de l’étude d’impact (paragraphe II.1.).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 175 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.4.2. EVALUATION DE LA COMPATIBILITE DES MILIEUX

Au stade de projet, nous pouvons uniquement juger de la compatibilité des milieux à l’état actuel en se basant sur le guide d’interprétation de l’état des milieux du Ministère en charge de l’environnement. D’après celui-ci, aucune quantification partielle des risques n’est nécessaire en l’absence d’évolution défavorable par rapport à l’état initial ; or nous avons déjà montré, au travers de l’étude d’impact, la compatibilité du projet d’unité de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ avec les milieux.

Les données recensées précédemment sur les concentrations des différentes substances d’intérêt ne mettent pas en évidence de pollution existante du milieu atmosphérique. En effet, les valeurs de référence sont respectées au niveau des stations de mesures de la région Pays-de-la-Loire représentatives de l’état de notre site. Pour les substances non mesurées par le réseau associatif (ammoniac et hydrogène sulfuré), des concentrations ubiquitaires faibles ont été présentées.

Nous ne notons donc aucune dégradation ni vulnérabilité particulière des milieux.

III.4.3. EVALUATION DE LA DEGRADATION LIEE AUX EMISSIONS FUTURES

Les rejets décrits précédemment seront conformes aux valeurs réglementaires en matière d’émissions atmosphériques. Le milieu atmosphérique sera impacté par les émissions des substances d’intérêt rejetées par la future installation de méthanisation. L’évaluation des concentrations dans l’environnement au paragraphe III.5.3.2. nous permettra de conclure d’une part :  Que les concentrations dans l’environnement des substances d’intérêt sont très faibles par rapport aux valeurs de référence à respecter,  Qu’elles sont très faibles (facteur pouvant aller de 2 à 500) par rapport aux concentrations aujourd’hui mesurées dans l’atmosphère. Aucune des substances d’intérêt ne s’accumule dans les sols (voir paragraphe III.5.1. Identification des dangers), nous n’avons donc pas de raison de suspecter une dégradation des milieux liée aux futures émissions.

Compte tenu du schéma conceptuel, les risques de contamination du milieu aquatique ne sont pas suspectés.

III.4.4. CONCLUSION DE L’INTERPRETATION DE L’ETAT DES MILIEUX

En l’état actuel, le milieu impacté est l’air. Ce dernier ne se trouve pas dégradé ou vulnérable compte tenu des informations recensées sur les concentrations atmosphériques des différentes substances d’intérêt (traceurs de risques et d’émission) au niveau de la région ou du pays.

L’état des milieux nous permettra d’évaluer ultérieurement l’impact des émissions futures de l’installation si besoin.

Aucune surveillance particulière des milieux ou mesure de gestion supplémentaires des émissions ne seront mises en place.

En conclusion : l’état des milieux est compatible avec l’implantation de l’unité de méthanisation. Aucune dégradation ou vulnérabilité des milieux n’a été relevée.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 176 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.5. EVALUATION PROSPECTIVE DES RISQUES SANITAIRES

III.5.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

Ci-dessous sont présentées les propriétés toxicologiques des substances d’intérêt. Pour information, les classements de la cancérogénicité retenus sont les suivants :

IARC : - groupe 1 : l'agent (ou le mélange) est cancérogène pour l'homme - groupe 2A : l'agent (ou le mélange) est probablement cancérogène pour l'homme - groupe 2B : l'agent (ou le mélange) est un cancérogène possible pour l'homme - groupe 3 : l'agent (ou le mélange) ne peut être classé du point de vue de sa cancérogénicité pour l'homme - groupe 4 : l'agent (ou le mélange) est probablement non cancérogène pour l'homme.

US EPA : A : cancérigène pour l’homme B1 : probablement cancérigène pour l’homme (basé sur un nombre limité de données sur la cancérogénicité pour l’homme, et sur un nombre suffisant de données sur l’animal) B2 : probablement cancérigène pour l’homme (basé sur un nombre suffisant de données sur la cancérogénicité pour l’animal) C : cancérigène possible pour l’homme D : non classifiable comme cancérigène pour l’homme E : probablement non cancérogène pour l'homme

Santé Canada : - Groupe I : cancérogène pour l'être humain - Groupe II : probablement cancérogène pour l'être humain - Groupe III (A-B-C-D) : susceptibles d'être cancérogènes pour l'être humain - Groupe IV (A-B-C-D): peu susceptibles d'être cancérogènes pour l'être humain - Groupe V (A-B-C) : probablement non cancérogènes pour l'être humain - Groupe VI (A-B-C) : inclassable en ce qui concerne la cancérogénicité chez l'être humain

European Chemicals Bureau : - Catégorie 1 C1 : substances que l'on sait être cancérogènes pour l'homme. On dispose de suffisamment d'éléments pour établir l'existence d'une relation de cause à effet entre l'exposition de l'homme à de telles substances et l'apparition d'un cancer. - Catégorie 2 C2 : substances devant être assimilées à des substances cancérogènes pour l'homme. On dispose de suffisamment d'éléments pour justifier une forte présomption que l'exposition de l'homme à de telles substances peut provoquer un cancer. - Catégorie 3 C3 : substances préoccupantes pour l'homme en raison d'effets cancérogènes possibles mais pour lesquelles les informations disponibles ne permettent pas une évaluation satisfaisante (preuves insuffisantes). Il existe des informations issues d'études adéquates sur les animaux, mais elles sont insuffisantes pour classer la substance dans la catégorie 2.

Tableau comparatif des divers systèmes de classification de la toxicité des substances selon le niveau de preuve de leur cancérogénicité (exposition à long terme à faibles doses)

Niveau de preuve IARC Union européenne Santé Canada US-EPA

Cancérogène chez l'homme 1 1 I A Cancérogène probable chez l'homme 2 A 2 II B1 et B2 Cancérogène possible chez l'homme 2 B 3 III (IV) C Inclassable 3 / VI D Probablement non Cancérogène 4 / V E

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 177 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires Ammoniac

Ammoniac

Symbole : NH3 Numéro CAS : 7664-41-7 Numéro CE : 231-635-3

 Gaz incolore Description du  Odeur piquante polluant  Utilisé dans les industries pétrolière, chimique, du papier, du textile, du froid et utilisation  Présent dans les engrais et les produits d’entretien Origines principales L’ammoniac est présent naturellement dans l’environnement en faibles concentrations, dans toutefois, l’activité humaine (industrie, agriculture, élevage intensif) et animale l’environnement (excréments) participe à augmenter les teneurs d’un milieu en NH3  Très soluble dans l’eau, il forme des nitrates à l’origine de la croissance des Comportement plantes dans  Acidifie les sols l’environnement  Bioaccumulé chez les poissons +  Se convertit rapidement en NH4 en en résidus secs dans l’atmosphère  Irritation oculaire et respiratoire Effets sur la santé  Tolérance à l’odeur et aux effets irritants pour une exposition  Infections broncho-pulmonaires chronique Cependant, une grande partie de l’ammoniaque absorbée est rejetée sous forme d’urée dans les urines.

 Une irritation trachéo-bronchite (toux, dyspnée asthmatiforme) Effets sur la santé  Atteinte oculaire (larmoiement, conjonctivite, inflammation de l’iris, de la pour une exposition cornée) aigue  Brûlures chimiques cutanées  Des ulcérations et un oedème des muqueuses nasales, oropharyngée et laryngée

Classement CMR Non renseigné VTR pour une VTR Voie Facteur VTR après Effets exposition Source avant d’exposition d’incertitude conversion critiques chronique conversion Fonction pulmonaire, œil, peau, et OEHHA inhalation REL = 200 REL = 2.10-1 A seuil 10 symptômes (2000) (chronique) µg/m3 mg/m3 respiratoires d'irritation (humain)

Mise à jour le : 13/01/2012 Sources de données : Fiche toxicologique INRS (2007) Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques INERIS (2011)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 178 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires L’hydrogène sulfuré

Hydrogène sulfuré

Symbole : H2S Numéro CAS : 7783-06-4 Numéro CE : 231-977-3 Synonyme : Sulfure d’hydrogène  odeur désagréable d'œuf pourri  gaz incolore, acide et toxique Description du  considéré comme un poison à large spectre polluant  utilisé dans l’industrie chimique, pharmaceutique, du caoutchouc, des colorants, et utilisation des pesticides, dans l’industrie nucléaire pour la production d’eau lourde et en métallurgie pour l’élimination, sous forme de sulfures, des impuretés présentes dans certains minerais  contenu dans les émissions liées à la décomposition de la matière organique, et Origines principales notamment dans le biogaz brut issu de la méthanisation. dans  présent naturellement dans le pétrole, le charbon et le gaz naturel et volcanique l’environnement  issu des rejets industriels Comportement  soluble dans l’eau dans  oxydé dans l’eau et les sols en présence d’oxygène l’environnement  dégénérescence du nerf olfactif (rendant la détection du gaz impossible) et mort Effets sur la santé juste après quelques mouvements respiratoires pour une exposition  irritations des yeux, de la gorge, une toux douloureuse, un souffle court et un chronique épanchement de fluide dans les poumons.  fatigue, perte d'appétit, maux de tête, irritabilité, pertes de mémoire et vertiges. Pour une concentration en hydrogène sulfuré :  supérieure à 1 000 ppm, le décès survient de façon très rapide en quelques minutes  de 500 ppm, une rapide perte de connaissance est suivie d’un coma parfois Effets sur la santé convulsif, accompagné de troubles respiratoires (dyspnée et cyanose), d’un pour une exposition œdème pulmonaire, de troubles du rythme cardiaque (brady- ou tachycardie, aigue fibrillation) et de modifications tensorielles (hypotension le plus souvent)  de 100 ppm, une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires se traduit par une conjonctivite, une rhinite, une dyspnée, voire un œdème pulmonaire retardé Classement CMR Non renseigné VTR pour une VTR Voie Facteur VTR après Effets exposition Source avant d’exposition d’incertitude conversion critiques chronique conversion US EPA inhalation 300 RfC = 2.10-3 RfC = 2.10-3 Lésions (IRIS) (chronique) mg/m3 mg/m3 nasales de la A seuil (2003) muqueuse olfactive (rat)

Sans seuil Pas de VTR Pas de VTR Mise à jour le : 20/12/2011 Sources de données : Fiche toxicologique INRS (2009) Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques INERIS (2009)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 179 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

Rejet de poussières

Poussières

Synonymes : PM10, PM2,5

Description du  PM10 (Particule Matter 10 µm) les particules de diamètre aérodynamique moyen polluant inférieur à 10 µm et utilisation  PM2,5, les particules fines inférieures à 2,5 µm.  les grosses particules sont formées par broyage et abrasion des surfaces et entrent en suspension dans l'atmosphère sous l'effet du vent mais aussi des activités anthropiques. D'une manière générale, ces particules ont un diamètre Origines principales compris entre 2,5 et 10 µm dans  les fines particules dérivent soit de la combustion de matériaux qui ont été l’environnement vaporisés puis condensés à nouveau, ce sont des particules primaires, soit de gaz précurseurs réagissant avec l'atmosphère, ce sont les particules secondaires. Leur diamètre est inférieur à 2,5 µm Remarque : lorsque l'on parle de PM10, il s'agit de particules de diamètre inférieur à 10 µm et donc d'un mélange des deux catégories précédentes.  retombent généralement à plus ou moins courte distance de leur point Comportement d’émission et peuvent constituer une source de nuisance pour les propriétés et dans les biens l’environnement  vecteurs d’autres polluants comme les métaux ou les polluants organiques  effet oxydant et inflammatoire sur les bronches  aggravation des cas de bronchite ou de maladies cardio-vasculaires Effets sur la santé  augmentation de la susceptibilité de contracter des maladies infectieuses pour une exposition  diminution de la fonction respiratoire chronique Les personnes asthmatiques, bronchitiques, les enfants et les personnes âgées constituent notamment les groupes sensibles de la population. Effets sur la santé  inflammation des voies respiratoires pour une exposition  diminution du débit respiratoire maximum (notamment chez l’enfant). (Guide méthodologique pour l’évaluation de l’impact sanitaire des rejets des raffineries de pétrole, juin 2003, pages 48 et aigue 49) Classement CMR Non renseigné (effets biologiques génotoxiques dont cancérogènes) VTR pour une Voie Facteur VL exposition Source d’exposition d’incertitude pour les PM 2,5 chronique VG= 20.10-3 mg/m3 UE inhalation - Remarque : Normes et valeurs guides pour les PM10 dans l’environnement : sur la base des études épidémiologiques de la (2008) A seuil dernière décennie, une directive européenne a été promulguée en 2008 pour différents polluants urbains dont les particules (PM2,5) officialisant des valeurs limites à l’horizon 2020. Directive n° 2008/50/CE du 21/05/08 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe Mise à jour le : 20/12/2011

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 180 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires Oxydes d’azote

Oxyde d’azote

Symbole : NOx Numéro CAS : 10102-44-0 Numéro CE : 233-272-6 Synonyme : Peroxyde d’azote Description du  gaz brunâtre à l’odeur âcre et irritante polluant  utilisé comme : agent de nitration, agent d’oxydation, agent comburant et utilisation (combustibles pour fusées)  formé par combinaison de l’oxygène et de l’azote de l’air lors de phénomènes Origines principales naturels (orages, éruptions volcaniques). dans  provient de la combustion des combustibles fossiles (véhicules à moteur, l’environnement centrales thermiques, etc.)  provient de la fermentation de grains humides stockés en silo  soluble dans l’eau Comportement  forme l’acide nitrique dans l’eau et les sols humides dans  acidifie les sols l’environnement  forme de l’ozone dans l’air Effets sur la santé  infection pulmonaire pour une exposition  réduction du taux d’immunoglobulines (IgG) chronique  toux, dyspnée et nausées Effets sur la santé  irritation oculaire avec larmoiement pour une exposition  détresse respiratoire avec fièvre en rapport avec un œdème pulmonaire aigue  mort par arrêt cardio-respiratoire Classement CMR Non renseigné VTR pour une VTR Voie Facteur VTR après Effets exposition Source avant d’exposition d’incertitude conversion critiques chronique conversion OMS inhalation - VG = 40 VG = 4.10-2 troubles (2000) µg/m3 sur 1 mg/m3 sur 1 respiratoires, an an infections pulmonaires, diminution A seuil IgG (populations sensibles: enfants et asthmatiques )

Mise à jour le : 20/12/2011 Sources de données : Fiche toxicologique INRS (2006) Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques INERIS (2005)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 181 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.5.2. DEFINITION DES RELATIONS DOSE/EFFETS : CHOIX DES VTR

Définitions

Rappel de quelques définitions :

VTR = Valeur Toxicologique de Référence

CAA =Concentration Admissible dans l’Air CT0,05 = Concentrations/doses tumorigènes, 5% (concentration induisant une augmentation de 5% de l’incidence des cancers) DJA = Dose Journalière Admissible DJT = Dose Journalière Tolérable ERUi = Excès de Risque Unitaire par inhalation ERUo = Excès de Risque Unitaire par ingestion MRL = Minimal Risk Level (niveau de risque minimal) REL = Reference Exposure Level RfC = Concentration de Référence RfD = Dose de référence TCA = Concentration tolérable dans l'air TDI = Dose journalière admissible VG = Valeur Guide VL = Valeur Limite

Substance à seuil : une substance à seuil est une substance pour laquelle un effet survient au-delà d'une certaine dose administrée. En deçà de cette dose, le risque est considéré comme nul. Au-delà, l'intensité de l'effet croît avec l'augmentation de la dose administrée (cas des substances non cancérogènes).

Substance sans seuil : une substance sans seuil est une substance pour laquelle un effet apparaît quelle que soit la dose reçue. La probabilité de survenue croît avec la dose, mais l'intensité de l'effet n'en dépend pas (cas des substances cancérogènes).

Bilan sur les VTR disponibles et retenues

Les valeurs toxicologiques de références suivantes sont issues des principales bases de données internationales (voir ci-dessous).

Le principe systématique adopté est de retenir :  Les VTR recommandées par l’INERIS (source : Point sur les VTR : VTR disponibles, Choix et construction de VTR par l’INERIS – INERIS – 17 mars 2009 - réf DRC-08-94380-11776C)  A défaut, les VTR sont choisies selon les recommandations de la circulaire du 30 mai 2006.  Si aucune de ces recommandations n’est applicable, la VTR la plus faible est retenue (VTR la plus faible pour une substance à seuil et VTR la plus forte pour une substance sans seuil).

Principales références bibliographiques : 1. Base de données de l’INVS (http://www.furetox.fr) 2. Base de données de l’INERIS (http://www.ineris.fr) 3. Base de données de l’ITER (http://www.tera.org/iter/)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 182 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires 4. Base de données IRIS de l’US-EPA (http://risk.lsd.ornl.gov/rap_hp.shtml) 5. Base de données de l’ATSDR (http://www.atsdr.cdc.gov) 6. Base de données du RIVM (http://www.rivm.nl/) 7. Base de sonnées de l’OEHHA (http://www.oehha.ca.gov) 8. Base de données de l’Health Canada (http://www.ec.gc.ca/substances/ese/) 9. Base de données du CIRC (ou IARC) (http://www.iarc.fr) 10. Base de données de l’OMS (http://www.euro.who.int/)

Les VTR retenues sont les suivantes :

 Valeurs Toxicologiques de Référence retenues – effets à seuil

EFFETS A SEUIL TRACEURS ET VTR RETENUS SOURCE VTR VOIE D'EXPOSITION POLLUANTS ET GROUPES SUBSTANCE NUMERO VTR (ANNEE (DUREE DE POLLUANTS (TRACEUR) CAS A SEUIL D'EVALUATION) D'EXPOSITION) Union Européenne Inhalation VG = 20.10-3 PM 2,5 / Poussières (2008) (chronique) mg/m3 Oxydes d’azote Inhalation VG = 4.10-2 OXYDES D'AZOTE (NOx) 10102-44-0 OMS (1999) (NOx) (chronique) mg/m3

Hydrogène sulfuré -3 3 Hydrogène sulfuré (H2S) 7783-06-4 US EPA (2003) inhalation (chronique) 2.10 mg/m (H2S) 3 Ammoniac (NH3) AMMONIAC 7664-41-7 OEHHA (2000) inhalation (chronique) REL = 0,2 mg/m

 Valeurs Toxicologiques de Référence retenues – effets sans seuil

Il n’existe pas de VTR sans seuil pour les substances étudiées.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 183 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.5.3. EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

Caractérisation de l’environnement du site – Population susceptible d’être exposée

L’état initial de l’environnement a été décrit de manière complète au chapitre II – Etude d’impact.

Le projet de la société OUDON BIOGAZ s’implante au sein d’un vaste secteur agricole. La densité d’habitations est faible autour du projet.

Aux abords du secteur concerné par le projet, l'occupation des sols se compose de parcelles agricoles, d’exploitation agricoles et d’habitations isolées.

Les habitations et zones d’habitations les plus proches sont situées à plus de 250 m des limites du site :

Tableau 28 : Localisation des habitations et zones d’habitation les plus proches du projet et distance par rapport au site

Habitations les plus Orientation par rapport Distance aux limites proches au projet du site La Grange Sud-ouest 250 m Le Chef-Lieu Nord-est 250 m Les Touches Nord-ouest 350 m La Helière / Louetterie Sud-est 650 m

Nous considérerons pour la modélisation que les habitants sont exposés à des rejets atmosphériques 100% du temps, comme recommandé par l’INERIS.

Estimation des concentrations atmosphériques au niveau des tiers

Méthode de calcul

III.5.3.2.1.1. Le logiciel ISC AERMOD

Le logiciel utilisé pour la modélisation est le logiciel ISC-AERMOD VIEW de la société Lakes Environnemental (http://www.lakes-environmental.com).

Ce logiciel est basé sur les modèles de dispersion atmosphériques développés et validés par l’US-EPA (Environmental Protection Agency of the United State) :  ISCST3 (Industrial Source Complex-Short Term model). Ce logiciel, très fortement utilisé et reconnu dans le monde, permet de modéliser la dispersion des rejets de complexes industriels suivant un modèle Gaussien. Il est recommandé pour des situations simples (terrain plat et peu d’obstacles),  ISC-PRIME, évolution d’ISCST3 avec un module de prise en compte des obstacles (bâtiments) plus avancé,  AERMOD, modèle gaussien de seconde génération plus précis qu’ISCST3 pour des situations complexes (relief, présence de nombreux bâtiments).

Les modèles de dispersion atmosphérique détaillés ici sont des modèles Gaussiens. Ce sont des modèles déterministes qui établissent une chaîne de cause à effet entre le couple (émissions, météo) et les concentrations. Il est ainsi possible de tester l’effet de scénarios. En l’absence de sources d’informations sur

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 184 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires l’exposition d’une population à un polluant émis par une source fixe, la modélisation de la dispersion atmosphérique du polluant permet d’en estimer les concentrations moyennes, sur une période de durée variable, dans la zone d’étude concernée. Les modèles déterministes s’appuient sur des équations physiques de conservation (masse, chaleur, quantité de mouvement).

Ces modèles permettent de prendre en compte l’influence de nombreuses données :  présence ou non de plusieurs sources de rejets et de leurs interactions respectives,  débit massique en polluant,  vitesse et température des gaz,  diamètre et hauteur de la cheminée,  données météorologiques annuelles au pas horaires (direction du vent, vitesse du vent, classe de stabilité ou classe de Pasquill, hauteur de couche de mélange, température extérieure, pression atmosphérique, précipitations, nébulosité, etc.),  situation en zones urbaines ou rurales,  influence des bâtiments environnants sur la dispersion,  calcul des concentrations dans l’air ou du dépôt au sol annuel.

III.5.3.2.1.2. Paramètres de la modélisation des rejets atmosphériques de la société OUDON BIOGAZ

Données météorologiques Les données météorologiques au pas horaires utilisées sont celles de la station de LAVAL pour l’année 2006. Ces données sont représentatives des normales climatiques, notamment en ce qui concerne le vent.

Caractéristiques des rejets Voir paragraphe III.2.1.

Programmation Le modèle retenu est AERMOD. Un programme de modélisation a été établi pour chacun des composés en fonction des caractéristiques ci-dessus et du résultat recherché (concentration moyenne annuelle). Dans la modélisation, l’influence des bâtiments industriels (digesteurs, bâtiments) a été prise en compte pour le rabattement des fumées. Le relief est pris en compte à partir des données IGN. Les modélisations ont été réalisées pour des flux considérés comme continus 365 jours par an et 24 heures sur 24.

Résultats des calculs

Les concentrations atmosphériques estimées au niveau des tiers (en µg/m³) par le modèle de calcul sont présentées dans le tableau suivant. Voir également cartes en Annexe 10

Tableau 29 : Concentrations atmosphériques estimées au niveau des tiers (en µg/m³)

Oxydes Sulfure Tiers Localisation Poussières Ammoniac d’azote d’hydrogène 1 La Grange 2,54 0,13 0,03 2,52 2 Le Chef-Lieu 2,21 0,19 0,03 2,17 3 Les Touches 1,56 0,06 0,02 1,55 4 La Helière / la Louetterie 0,71 0,05 0,01 0,70

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Calcul de la concentration moyenne inhalée

Pour la voie respiratoire, l’exposition est généralement exprimée en concentration moyenne inhalée, calculée à l’aide de la formule suivante : ∑푖 퐶푖 푥 푡푖 퐶퐼 = 푇 CI : concentration moyenne inhalée (en mg/m3), Ci : Concentration de polluant dans l’air inhalé pendant une fraction de temps i (en mg/m3), ti : Durée d’exposition à la concentration Ci sur la période d’exposition, T : Durée de la période d’exposition (même unité que ti).

Nous considérons en hypothèse majorante une exposition permanente aux concentrations moyennes annuelles obtenues par modélisation (voir tableau ci-dessus).

En d’autres termes on considère les hypothèses suivantes : CI : concentration moyenne inhalée (en mg/m3), Ci : Concentration de polluant dans l’air inhalé pendant une fraction de temps i (en mg/m3) = concentration moyenne annuelle issues de la modélisation ti : Durée d’exposition à la concentration Ci sur la période d’exposition = 1 an T : Durée de la période d’exposition (même unité que ti) = 1an

III.5.4. CARACTERISATION DES RISQUES

Calcul des indices de risque

Pour les substances à seuil d’effets, un Indice de Risque (IR) est un ratio qui compare la dose d’exposition à un polluant avec la dose nécessaire pour qu’un effet toxique soit probable.

Ainsi, pour les substances à seuil d’effets (non cancérigènes), l’expression déterministe de la survenue d’un risque toxique dépend du dépassement d’une valeur de référence.

On considère que lorsque QD est inférieur à 1, la survenue d’un effet toxique est peu probable (en d’autres termes, ceci signifie que l’exposition est inférieure à la VTR). (source : Guide INERIS Evaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires, DRC-12-125929-13162B, version août 2013)

L’indice de risque de chaque substance est calculé de la manière suivante pour l’exposition par inhalation :

IR-substance = CI / VTR

On déduit ensuite un indice de risque global prenant en compte l’ensemble des substances à seuil émises pour la voie d’exposition considérée (inhalation) :

IR global = Σ (IR-substance) avec IR substance = Indice de Risque de la substance IR-Global = Indice de Risque Global prenant en compte l’ensemble des substances à seuil émises CI = concentration moyenne inhalée (voir calculs aux paragraphes précédents)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 186 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires VTR = VTR à seuil de la substance

En termes d’indices de risque IR, les résultats des calculs sont les suivants :

Tableau 30 : Indices de risque des substances à seuil (IR)

Global Tiers Localisation Poussières Oxydes d’azote Sulfure d’hydrogène Ammoniac (somme) 1 La Grange 1,27E-01 3,25E-03 1,50E-02 1,26E-02 1,58E-01 2 Le Chef-Lieu 1,11E-01 4,75E-03 1,50E-02 1,09E-02 1,41E-01 3 Les Touches 7,80E-02 1,50E-03 1,00E-02 7,75E-03 9,73E-02 La Helière / la 4 Louetterie 3,55E-02 1,25E-03 5,00E-03 3,50E-03 4,53E-02

Légende du tableau : IR ≥ 1 IR < 1 Cellule orange Cellule verte Effets probables Effets peu probables

Excès de risque individuel – substances sans seuil

Sans objet

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 187 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

Conclusion sur l’évaluation des risques sanitaires

Au regard des éléments énumérés ci-dessus, le risque pour la santé des populations est faible pour les rejets :

Dans le sol et les eaux souterraines : il n’y aura aucun rejet dans les sols ou les eaux souterraines. Les déchets et produits organiques seront manipulés et stockés dans des ouvrages étanches.

Dans les eaux de surface : les eaux pluviales de voirie seront traitées par un débourbeur / séparateur à hydrocarbures avant d’être rejetées au fossé. Les surfaces extérieures ne seront pas souillées par des sous-produits animaux. Par conséquent les eaux pluviales ne contiendront pas d’agents pathogènes et ne génèreront pas de pollution des eaux de surface. Le digestat sera mis sur le marché ou exporté en compostage. Les autres effluents d’OUDON BIOGAZ (eaux vannes, eaux de lavage, jus, etc.) seront recirculés en méthanisation.

Le bruit : le niveau sonore au droit des limites de propriété et des habitations de tiers sera inférieur aux limites réglementaires.

Dans l’air : les rejets seront limités en quantité car les principales activités émettrices auront lieu sous abris et/ou feront l’objet d’un captage à la source et d’un traitement des émissions. La principale voie d’exposition sera l’inhalation. Les principales émissions à prendre en compte sont les rejets du biofiltre, et de la chaudière. Les différentes mesures préventives prévues dans le cadre du projet, ainsi que le choix même des procédés de fabrication, garantissent des concentrations de rejet inférieures aux valeurs limites réglementaires et l’absence de nuisances pour les riverains. Ainsi, compte tenu des distances d’éloignement des riverains par rapport aux installations, les concentrations maximales dans l’air au niveau des habitations sont inférieures aux Valeurs Toxicologiques de Référence. Les résultats de la modélisation des rejets dans l’air montrent qu’il n’y a pas de risque pour la santé des riverains.

Concernant le risque aéroporté lié aux agents biologiques, il n’existe pas de sources bibliographiques précises. Néanmoins, les substrats traités étant relativement proches, on peut comparer les risques liés au site OUDON BIOGAZ aux données connues pour des plates-formes de compostage :  Toutes les sources bibliographiques3* sur les agents biologiques aéroportés liés au compostage concluent à une absence de risque au-delà de 200 m. Or les installations de réception, de stockage et de préparation des matières entrantes du site OUDON BIOGAZ seront situées à plus de 200 m des premières habitations.  Il n’y aura pas dans le cas d’OUDON BIOGAZ de manipulations de produits fortement émettrices comme les retournements d’andains en compostage. L’ensemble des opérations de chargement/déchargement, dépotage des déchets, broyage, et prétraitement aura lieu dans des installations closes équipées de dispositif de captage des émissions à la source.  Le biogaz produit dans les digesteurs sera valorisé par injection ou combustion (destruction des éventuels germes pathogènes).  Le site sera soumis à agrément sanitaire au titre du règlement européen R CE 1069/2009 et devra donc respecter des règles très strictes en termes d’hygiène du site et d’innocuité des digestats.

Les installations et activités de la société OUDON BIOGAZ n’auront donc pas d’effets probables sur la santé des populations environnantes. Il n’y a pas lieu de prévoir de mesures supplémentaires de réduction du risque sanitaire en dehors des mesures préventives et de surveillance exposées dans l’étude d’impact et prises pour assurer le respect des valeurs réglementaires de rejet. Ceci est d’autant plus vrai que l’ERS a été réalisée sur la base d’une hypothèse majorante : les concentrations dans les rejets atmosphériques sont considérées égales aux valeurs limites règlementaires.

3* Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) - GUIDE METHODOLOGIQUE POUR L’EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT DES INSTALLATIONS DE COMPOSTAGE SOUMISES A AUTORISATION - JUIN 2006. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 188 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires III.5.5. DISCUSSIONS DES INCERTITUDES

Cette évaluation des risques sanitaires a été réalisée selon les méthodes recommandées par les organismes experts de référence INERIS, InVS et de manière complémentaire l’US-EPA et l’OMS. Quatre grands principes ont été respectés pour l’étude : Responsabilité de l’exploitant, Prudence scientifique, Proportionnalité, Transparence.

Néanmoins, la démarche s’accompagne nécessairement d’une part d’incertitudes qui proviennent des données utilisées et de l’obligation de fixer des hypothèses. Les hypothèses ont été fixées autant que possible dans le sens de la sécurité, dans le but de privilégier une surestimation des risques sanitaires.

Les différentes sources d’incertitude qui rentrent dans l’évaluation des risques en fonction des étapes de l’étude sont présentées dans les paragraphes suivants.

1) Identification des dangers

Toutes les voies de transfert entre les sources de pollution et les cibles sont étudiées pour avoir une vision globale des sources de risques. Après cette étape qualitative, la partie quantitative est réalisée sur les sources de pollution principales du site. On écarte par exemple les rejets atmosphériques des véhicules, jugés négligeables devant les autres sources principales.  Ce choix a tendance à minorer très légèrement l’évaluation des risques mais inévitable pour la poursuite de l’étude.

Toutes les voies d’exposition sont étudiées. En fonction des polluants l’inhalation, l’ingestion, contamination de la chaine alimentaire, pollution diffuse/canalisée des sélections peuvent être opérées.  Compte tenu des polluants très classiques émis par le projet, seule l’inhalation des rejets canalisés a été prise en compte. Une incertitude minime tend à minorer l’évaluation des risques.

2) Évaluation de la relation dose-réponse / Choix des traceurs de pollution

Les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) sont établies principalement à partir d’études expérimentales chez l’animal mais également à partir d’études et d’enquêtes épidémiologiques chez l’homme. Lorsque les VTR sont établies à partir des données chez l’animal ou à chez l’homme l’extrapolation à la population générale se fait en appliquant des facteurs de sécurité pour transposer la relation animal-homme ou pour prendre en compte la différence entre deux populations. Certains facteurs de sécurité tiennent compte également d’autres paramètres : l’utilisation de seuil d’effet, la sévérité de l’effet, la fiabilité des données, la voie d’absorption, la durée de l’étude. Les VTR sont constamment mises à jour et disponible sur internet.

Il est important de noter également que :  tous les produits n’ont pas été étudiés (les bases de données des valeurs toxicologiques de référence recensent environ 600 produits documentés),  le manque de données sur certains produits particuliers oblige souvent à les assimiler à un produit de la même famille,  pour les substances à effets à seuil, dont les mécanismes d’action toxique sont similaires, le principe de prudence conduit en première approche à ajouter les indices de risque (IR),

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 189 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires  les effets de synergie et effets cocktail (sous-estimation des risques) ou d’antagonisme (surestimation des risques) des différents composés ne peuvent pas être pris en compte.

 Les valeurs toxicologiques de référence (VTR) sont une source d’incertitude qui tend à majorer nettement l’évaluation des risques (les VTR intègrent un facteur de sécurité).

3) Évaluation des expositions

Le modèle de dispersion atmosphérique présente des incertitudes. Le logiciel utilisé pour la modélisation est le logiciel ISC-AERMOD VIEW de la société Lakes Environnemental (http://www.lakes-environmental.com). Ce logiciel est basé sur les modèles de dispersion atmosphériques développés et validés par l’US-EPA (Environmental Protection Agency of the United State) : Ce logiciel est cité dans le Guide méthodologique de l’INERIS parmi les logiciels les plus connus pour la modélisation de rejets atmosphériques chroniques. Ce logiciel répond au cahier des charges de l’US-EPA (Guidelines on Air Quality Models).

Les incertitudes de la modélisation proviennent :  des hypothèses concernant les données d’entrée du modèle,  du modèle lui-même, qui utilise une formulation mathématique réductrice des phénomènes physiques mis en œuvre lors des phénomènes de transport et de dispersion des polluants.

Les hypothèses d’entrée du modèle sont :  le choix de la station météorologique la plus représentative, mais pas implantée exactement sur le site,  les discontinuités des directions de vent (+/- 10°),  l’utilisation d’une table de contingence nébulosité x vitesse de vent pour déterminer des classes de stabilité discontinues,  le choix d’une valeur d’albédo identique pour l’année (non prise en compte des périodes de neige par exemple),  le choix d’un coefficient de rugosité unique pour l’ensemble des domaines (prairies, zones d’habitat ou urbaines, forêts).

Le modèle de type gaussien avec un modèle à « bouffée » pour prendre en compte les vents faibles (à 1 m/s). Les principales incertitudes du modèle sont :  un manque de précision à moins de 100 m de la source (se traduisant en général par une surestimation de l’exposition),  la non prise en compte des obstacles en champ proche,  la prise en compte du relief qui dans certains cas tend à majorer les concentrations d’exposition.

 Le modèle utilisé, bien que relativement précis, présente des incertitudes qui tend à majorer l’évaluation des risques.

Le choix des scénarios d’exposition peut contenir des incertitudes. Les scénarios d’exposition font la relation entre les flux émis et les flux reçus. Les flux émis et les flux reçus peuvent être 365 j/an, 24/24h pendant toute une vie (70 ans), ou plus resserrés pour se rapprocher des conditions réelles. L’exposition est en générale plus faible dans la mesure où les cibles ne sont pas en permanence en extérieur au même endroit (ils peuvent être à l’intérieur du domicile, au travail, …etc.), la durée de vie l’installation n’est pas infinie. La contamination de la chaine alimentaire peut également présenter des incertitudes sur les valeurs de transfert ou sur certains coefficients (constante d’élimination biologique, perte dans le sol, …etc.), dans la fréquente non prise en compte de l’exposition cutanée, la forme chimique de certains polluants

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 190 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires (particulaires/gazeux, état d’oxydation de certains substances), fréquente non prise en compte de la contamination du lait maternel …etc.

 L’approche pour ce projet est majorante puisqu’il a été retenu un flux émis 365 jours par an, 24 heures sur 24. Pour les substances à seuil, l’exposition est considérée permanente (24h/24 365 jours par an). Pour les substances sans seuil, l’exposition est considérée permanente pendant 30 ans pour une durée de vie par individu 70 ans. Aucun paramètre lié à la contamination de la chaine alimentaire n’a été nécessaire. Ces hypothèses sur les scénarios d’exposition tendent à majorer fortement l’évaluation des risques.

Les caractéristiques physiques des émissions (hauteur de la cheminée, diamètre, température, débit, vitesse) peuvent contenir des incertitudes.  Ces données sont tirées de paramètres constructeurs pour des projets similaires.

Les concentrations dans les rejets atmosphériques sont considérées égales aux valeurs limites règlementaires (chaudière) ou sont considérées à des niveaux majorants (biofiltre)  Ceci tend à majorer significativement l’évaluation du risque .

4) Caractérisation du risque

Les flux reçus sont pour des cibles données. Les cibles sont liées à l’usage des milieux et elles sont présentées dans l’étude d’impact ; il s’agit des riverains et des populations sensibles (établissement scolaires,) dans le périmètre autour de l’installation. Un recensement terrain ou des données d’information géographique peuvent être source d’incertitude.  Les populations cibles du projet sont des riverains (habitations, école). Aucune incertitude significative n’est à faire ressortir à ce niveau

Conclusion sur les incertitudes :

Ainsi l’analyse des incertitudes et des calculs de l’évaluation des risques sanitaires conduite dans le cadre du projet a permis d’arriver à un résultat acceptable et non préoccupant. Les hypothèses prises rendent peu probables une sous-estimation du risque pour les populations. L’impact sur les risques sanitaires peut être jugé acceptable.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 191 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

III.6. CONCLUSION DE L’EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX ET DES RISQUES SANITAIRES

Le bilan complet et détaillé des émissions canalisées et diffuses liées aux activités de la future unité de méthanisation de la société OUDON BIOGAZ nous ont permis de mettre en avant les polluants à retenir comme traceurs de risque et d’émissions:

 Ammoniac (n°CAS 7664-41-7)  Hydrogène sulfuré (n°CAS 7783-06-4)  Poussières (assimilées aux PM 2,5)  Dioxyde d’azote (n°10102-44-0)

Ces traceurs ont été utilisés pour l’évaluation de l’état des milieux et l’évaluation des risques sanitaires par voie d’inhalation compte tenu de la nature de ces polluants et de la zone d’étude repris dans le schéma conceptuel qui relie les sources de pollution aux compartiments susceptibles d’être impactés puis aux populations.

Les concentrations dans l’air de ces substances d’intérêt recensées dans le cadre de l’évaluation de l’état des milieux ne permettent pas de conclure à une dégradation du milieu ou à une vulnérabilité en l’état actuel. Les données utilisées sont globalement majorantes compte tenu du contexte urbain des stations de mesures et de l’utilisation de fourchettes de concentration au niveau national en comparaison avec le contexte de l’environnement témoin décrit dans l’état initial. De plus, en étudiant les futurs rejets de l’unité de méthanisation, il n’apparait pas d’incompatibilité entre l’état des milieux et les futurs usages du site. Aucune surveillance particulière des milieux ou mesure de gestion supplémentaires des émissions ne seront mises en place.

Les indices de risques et les excès de risques individuels calculés dans le cadre de l’évaluation prospective des risques sanitaires ne mettent pas en avant de probabilité d’un risque pour la santé de la population voisine du site. En effet, substance par substance, les indices de risques sont tous inférieurs à 1. La somme des indices de risques reste elle aussi inférieur à 1. Les incertitudes ont été discutées et montrent dans l’ensemble qu’une majoration a été réalisée sur l’ensemble des résultats.

Ainsi, et pour reprendre le tableau suivant de la Circulaire du 9 août 2013, nous pouvons conclure que les conditions de rejets décrites dans la présente étude ainsi que les hypothèses formulées permettent d’atteindre un niveau acceptable en terme de risques de dégradation des milieux et de risques sanitaires :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 192 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 193 Chapitre III – Évaluation des risques sanitaires

ETUDE DE DANGERS PJ N°49

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 194 Chapitre IV – Étude de dangers IV.1. CONTENU DE L'ÉTUDE DE DANGERS

IV.1.1. INTRODUCTION

L'article 3 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977, codifié aux articles R 512-6, R 512-7, R 512-8 et R 512-9 du code de l'environnement, prévoit, parmi les pièces constitutives du dossier de demande d'autorisation, une étude de dangers. Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des dangers de l'installation et de leurs conséquences prévisibles en cas de sinistre sur les intérêts visés par l'article 1er de la loi du 19 juillet 1976, codifiée dans le code de l'environnement, livre V titre 1er et l'article 2 de la Loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau.

Cette étude a pris en compte les risques liés au fonctionnement prévu des installations de la société OUDON BIOGAZ Elle s’appuie notamment sur les documents de l’INERIS :  Rapport d’étude n°DRA-07-88414-10586B de janvier 2008 « Étude des risques liés à l’exploitation des méthaniseurs agricoles ».  Rapport d’étude DRA-09-101660-1214A du 18 janvier 2010 « Scénarios accidentels et modélisation des distances d’effets associés pour des installations de méthanisation de taille agricole et industrielle ».  Rapport d’étude DRA-12-117442-01013A du 13/02/2012 « retour d’expérience relatif aux procédés de méthanisation et à leurs exploitations ».  Rapport d’étude DRA- -14-133344-01580B du 07/10/2014 « étude des distances d’effets (explosion, thermiques, toxique) des principaux scénarios majorants d’unité d’épuration de biogaz et d’injection de biométhane ».

IV.1.2. METHODOLOGIE

La méthodologie développée par le bureau d’études IMPACT ET ENVIRONNEMENT permet de prendre en compte tous les éléments constitutifs du site, mais aussi de tenir compte de l’interaction des différents éléments entre eux et de l’intervention des opérateurs. L’analyse des scénarios se déroule au travers d’une concertation avec au minimum un spécialiste des risques industriels d’IMPACT ET ENVIRONNEMENT et une personne de la société parmi les plus aptes à répondre à cet exercice. Le groupe de travail ayant participé à l’élaboration de cette analyse est composé de : o Hervé COLAS (Président de la SAS OUDON BIOGAZ) o Damien SALMON (Directeur général de la SAS OUDON BIOGAZ) o Antoine FAVREAU (ingénieur environnement industriel – IMPACT ET ENVIRONNEMENT)

L’étude de dangers doit permettre une approche rationnelle et objective des risques encourus par les personnes ou l’environnement. Pour le Ministère de l’Environnement, l’étude des dangers a trois objectifs : o améliorer la réflexion sur la sécurité à l’intérieur de l’entreprise, o favoriser le dialogue technique avec les autorités d’inspection pour la prise en compte des parades techniques et organisationnelles dans l’Arrêté d’autorisation, o informer le public dans la meilleure transparence possible en lui fournissant des éléments d’appréciation clair sur les risques.

Pour cela, l’étude de dangers doit mettre en évidence les accidents susceptibles de se produire sur site, les conséquences prévisibles et les mesures de prévention afin de réduire la probabilité d’apparition et les effets.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 195 Chapitre IV – Étude de dangers Elle décrit les moyens rassemblés sur le site pour intervenir sur un début de sinistre et les moyens de secours publics qui peuvent être sollicités.

La présente étude de dangers s’appuie sur les textes en vigueur à la date d’édition et notamment : o le Code de l’Environnement et les articles concernant le contenu de l’étude de dangers, o la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, o l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers, o les circulaires associées au sujet (circulaire DPPR/SEI2/MM-05-0316 du 7 octobre 2005, circulaire DPPR/SEI2/CB-06-0388 du 28 décembre 2006, circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003), o les guides INERIS ou nationaux existants.

Rappelons les fondements de l’étude de dangers : Elle justifie que le projet permet d'atteindre un niveau de risque aussi bas que possible en fonction des contraintes et des enjeux. Principe de proportionnalité : le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par l'installation vis à vis de son environnement et des enjeux.

Le cheminement de l’étude de dangers se décompose en plusieurs parties distinctes : (plan basé sur le guide ministériel du 28 décembre 2006)

I - Rappel des caractéristiques du projet et des installations Cette partie rappelle les principales caractéristiques du projet et des installations.

II - Description de l’environnement et du voisinage. Cette partie rappelle les principales caractéristiques de l’environnement du site et de son voisinage, et conclue sur leur vulnérabilité.

III - Accidentologie L’accidentologie permet de mettre en relief les principaux risques connus et accidents observés en France voire à l’étranger, pour des installations similaires à celles projetées.

VI - Identification des dangers et causes d’accidents Cette partie identifie et caractérise les potentiels de danger et les sources d’accident, en fonction des caractéristiques du projet et de l’accidentologie pour des installations similaires.

V - Mesures de prévention et de protection destinées à limiter la probabilité des accidents et à en limiter les conséquences. Cette partie présente les mesures de prévention/protection existantes ou intégrées au projet.

VI - Analyse préliminaire des risques (APR) Cette partie synthétise les données des parties précédentes et aboutit à la définition de la criticité du site, en fonction de la probabilité des accidents et de leur gravité potentielle. Les risques jugés significatifs (conformément au Code de l’Environnement article R512-9 et au guide ministériel) seront évalués par l’Analyse Détaillée des risques.

VII - Analyse détaillée des risques (ADR)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 196 Chapitre IV – Étude de dangers Pour les risques jugés significatifs par l’APR, une analyse détaillée est réalisée afin d’évaluer plus précisément le risque en terme de probabilité, de gravité des conséquences et de cinétique.

VIII - Mesures complémentaires Cette partie expose les mesures complémentaires envisagées afin de réduire les risques trop importants mis en évidence par l’ADR. Elle conclue sur le niveau de risque résiduel après application de ces mesures.

IX - Éléments pour le « Porter à connaissance » sur les risques technologiques. Pour les installations concernées (si malgré des mesures complémentaires, l’étude de dangers montre que des zones d’effets sortent des limites de propriété), cette partie présente les éléments pour l’élaboration du « Porter à connaissance » sur les risques technologiques. Ce document, réalisé par les services de l’État et destiné aux élus et responsables locaux, vise à la maîtrise de l’urbanisation autour des installations classées.

X - Résumé non technique de l’étude de danger Il est présenté en début de document avec le résumé non technique de l’étude d’impact. Il présente les risques sous forme de probabilité, cinétique, intensité des effets et gravité des conséquences, ainsi qu'une cartographie des zones de risques significatifs.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 197 Chapitre IV – Étude de dangers Figure 25 : Synoptique de l’étude de dangers

I. RAPPEL DES CARACTERISTIQUES DU PROJET ET DES INSTALLATIONS

II. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DU VOISINAGE

III. ACCIDENTOLOGIE

IV. IDENTIFICATION DES DANGERS ET CAUSES D’ACCIDENTS

V. MESURES DE MAITRISE DES RISQUES VI. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES APR

Le scénario peut-il potentiellement induire des effets létaux ou irréversibles en dehors des limites du site ?

Le scénario peut-il potentiellement induire des effets dominos sur le site ou à l’extérieur ?

NON OUI

VII. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES

PROBABILITE INTENSITE DES EFFETS CINETIQUE GRAVITE DES CONSEQUENCES

RISQUE RESIDUEL ACCEPTABLE ?

VIII. MESURES OUI NON COMPLEMENTAIRES

IX. ELEMENTS POUR LE PORTER A CONNAISSANCE

X. RESUME NON TECHNIQUE

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 198 Chapitre IV – Étude de dangers IV.2. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS

Les installations projetées sont présentées en détail au paragraphe I.3. Présentation du projet Le lecteur est invité à se reporter au paragraphe correspondant.

IV.3. DESCRIPTION ET CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT

Le paragraphe II.1. ÉTAT INITIAL présente en détails l’environnement du site OUDON BIOGAZ. Le lecteur est invité à se reporter au paragraphe correspondant.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 199 Chapitre IV – Étude de dangers IV.4. ACCIDENTOLOGIE ET RETOUR D’EXPERIENCES

Pour ce chapitre, nous avons interrogé la banque de données suivantes :  ARIA du BARPI du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement,

Les documents suivants ont été exploités :  Etude des risques liés à l’exploitation des méthaniseurs agricoles 2008 (INERIS DRA n°07-88414- 10586 B) Présentation des risques des installations de méthanisation  Règles de sécurité des installations de méthanisation agricole 2009 (INERIS) Zonage Atex type, mesures de sécurité indispensables  Scénarios accidentels et modélisation des distances d’effets associés pour des installations de méthanisation de taille agricole et industrielle 2010 (DRA-09-101660-12814A) Exemples de modélisation majorantes d’accidents  Les principales exigences de sécurité du transport de biogaz par canalisations dans le cadre de la réglementation française Programme « Risques liés aux procédés de méthanisation de la biomasse et des déchets », opération C 2010 (DRA-10-104107-00247A)  Retour d’expérience relatif aux procédés de méthanisation et à leurs exploitations 2012 (DRA-12- 117442-01013A) Accidentologies détaillées en France et en Europe  Etude des distances d’effets (explosion, thermique, toxique) des principaux scénarios majorants d’unité d’épuration de biogaz et d’injection de biométhane 2014 (DRA-14-133344-01580B)  Vers une méthanisation propre, sûre et durable - Recueil de bonnes pratiques en méthanisation agricole, Revue de l’accidentologie p82, INERIS, 26 mars 2018

IV.4.1. ACCIDENTS BIOGAZ / METHANISATION.

RECHERCHE D’ACCIDENTOLOGIE

Nombre de bases de données consultées : 1 Nom des bases consultées : ARIA Critères de recherche dans ARIA : Tri par date : Aucun Tri par pays : Aucun Tri par activités : Aucun Tri par typologie : Aucun Tri par conséquences : Aucun Tri selon les critères de l'échelle européenne des accidents : Aucun "biogaz“, Recherche d'un mot-clé ou d'une expression : “méthanisation“ Recherche directe avec numéro d'accident : Aucun Commentaires : /

Nombre de résultats 179 Période des accidents recensés 1985 2018

Autres critères de recherche : /

Nombre de résultats / Période des accidents recensés / /

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 200 Chapitre IV – Étude de dangers Les autres accidents analysés mais écartés sont principalement dus au type Nombre d’accidents sur des d’activité différente type ordures ménagères favorisant la production de sites méthanisation 50 biogaz et les départs de feu (54 accidents) ou des dysfonctionnements propres comparable au cas à l’étude aux installations de stations d’épuration (47 accidents) (incinérateur de boues, gazomètre) RESULTATS D’ACCIDENTOLOGIE pourcen Type d’accident nombre Commentaires tage Les sources des rejets polluants sont les canalisations de transfert et aussi directement les digesteurs et les cuves. Rejet aqueux de substances

dangereuses ou polluantes Les principales causes sont dues à des défaillances des installations : (autres qu’eaux d’extinction pompes, fuite sur joint, corrosion du digesteur ou encore de la d’incendie) 24 47 % malveillance mais également dû au moussage.

Une digue de protection apparaît comme mesure de maitrise type digestat ou déchets prioritaire. entrants Le manque de formation ou de procédures testées est également en cause. Les sources des explosions sont principalement à partir des digesteurs et des canalisations de biogaz.

Les principales causes sont dues à la réalisation de travaux, de Explosion 8 16 % maintenance, de phase dégradée comme le remplissage ou la vidange sans qu’il y ait toutes les précautions prises en termes d’apport de point chaud intentionnel. (50%) Le gel ou l’assemblage des canalisations sont également des causes d’accident. Les sources des rejets polluants sont la torchère par délutage Rejet atmosphériques de (évacuation du biogaz excédentaire), les canalisations de biogaz par substances dangereuses ou rupture ou fuite ou encore au niveau du digesteur. polluantes (autres que fumées 8 16 % Les principales causes sont dues à des défaillances humaines ou d’incendie) matérielles (erreur de conduite, couvercle de fermeture de fosse en panne) ou des confinements de gaz ou de matières organiques en Type biogaz ou H2S fermentation. Le torchage est une mesure de maitrise prioritaire. Comme toute entreprise les incendies peuvent se déclarer sur des stockages de matières combustibles ou à partir des installations électriques. Incendie 7 14 % Sur des installations de méthanisation l’incendie est généralement dû au biogaz sous forme de feu torche ou sur les installations électriques. La foudre peut être une cause de départ d’incendie tout comme des travaux de maintenance Accident dû à un arc électrique des installations sous tension, Autres 4 8 % inondation, envol bâche au-dessus de la cuve de digestat Commentaires : Il est possible de considérer que les accidents ayant pour conséquence une fuite de liquide (digestat, intrants, eaux polluées) est nettement majoritaire devant les autres. On s’aperçoit que les explosions, les incendies et les rejets atmosphériques sont d’une survenance quasiment égale.

Les 179 accidents analysés sont disponibles et consultables sur le site internet du BARPI : http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/ à partir de leur numéro d’accidents.

2174 6760 7054 7750 9065 9690 10911 11345 15359 15747 17761 18378 19967 21128 22485 22695 25169 25244 28974 29407 30686 31000 31654 32040 32574 32817 33097 33744 34001 34251 35673 35889 36485 36621 36683 37842 37851 38141 38485 38944 39697 40305 40347 40476 40619 40663 41671 41701 41839 41946 42038 42076 42314 42315 42316 42317 42318 42319 42320 42321 42322 42324 42325 42328 42341 42342 42343 42643 42731 42739 42873 42874 42875 42923 43155 43192 43522 43753 43900 43913 44100 44246 44254 44307 44366 44399 44510 44662 44748 45070 45110 45135 45216 45346 45391 45489 45751 45753 45811 45976 46329 46437 46579 46917 46973 47023 47124 47190 47601 47632 47650 47764 47799 47805 47807 47808 47809 47812 47989 48227 48311 48469 48605 48722 48799 48883 48991 49015 49034 49169 49287 49379 49443 49450 49472 49541 49621 49654 49833 49837 49869 49905 49956 49983 50072 50204 50352 50461 50471 50490 50494 50574 50851 50942 51011 51034 51042 51053 51058 51092 51173 51174 51335 51342 51373 51504 51523 51542 51543 51558 51561 51671 51672 51673 51744 51764 51814 51819 52215

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 201 Chapitre IV – Étude de dangers Ont été étudiés 19 accidents supplémentaires provenant de l’accidentologie du SIAAP (syndicat interdépartemental pour l’assainissement) extrait relatif au biogaz.

IV.4.2. ACCIDENTS SUR DES INSTALLATIONS DE METHANISATION AGRICOLES ET INDUSTRIELLES

La société OUDON BIOGAZ recevra des matières d’origines industrielles et agricoles.

Compte tenu de l’accidentologie ci-dessus les accidents spécifiques au biogaz et aux installations de méthanisation les plus fréquents sont les explosions : fuite, gel des soupapes, …etc.

À ce titre le retour d’expérience sur des installations au niveau européen a été produit par l’INERIS et le club biogaz de l’ATEE (Associations Technique Energie Environnement). Parmi les incidents répertoriés dans les installations de méthanisation des déchets, on note : - une fuite sur le réservoir de stockage et/ou sur le réseau de distribution du biogaz, - une fuite suite à la réalisation de travaux sur les lieux de stockage et/ou de distribution du biogaz, - l’émission accidentelle d’H2S notamment dans les fosses de mélanges des déchets, - une pollution des eaux causée par un rejet d’effluents, - le débordement des systèmes d'épuration ou de contrôle des eaux pluviales suite à des événements pluvieux exceptionnels, à des défaillances des équipements en cas d’apport massif d’eaux d’extinction d’incendie, - la découverte dans les déchets à trier de produits dangereux susceptibles de porter atteinte à la santé du personnel.

L’analyse des incidents indique que peu d’accidents relatifs au stockage du biogaz sont survenus au cours de la dernière décennie en France. La majorité des accidents ont comme origine une fuite du réservoir de stockage ou du réseau de distribution.

Les accidents les plus graves survenus sur des installations de méthanisation, sont principalement liés à des ruptures de fermenteurs entrainant un rejet de biogaz ou de digestat vers l’extérieur. Les plus récents et les plus significatifs, sont présentés ci-dessous :

SOMAIN (France, 59), le 25 mars 2011 :

Dans un élevage agricole venant d'être équipé d'une unité de méthanisation, la bâche recouvrant le post- digesteur se déchire, libérant un nuage malodorant de méthane et d'ammoniac. L'accident découle d'une erreur de conception : le filet maintenant la géomembrane du post-digesteur n'assure pas son rôle. Le maître d'œuvre décide alors, en attendant de remplacer le filet par un plancher, de gonfler d'air la bâche qui se déchire. L'installation de combustion de biogaz du site n'étant pas encore reliée au réseau au moment de l'accident, le méthaniseur n'aurait pas dû être alimenté en lisier, ce qui aurait évité tout rejet. À la suite de l'accident, un plancher remplace le filet de soutien de la bâche qui est également remplacée.

RIEDLINGEN (Allemagne), le 16 décembre 2007 :

Dans une zone agricole, un fermenteur de 22 m de haut et de 17 m de diamètre explose dans une installation de production de biogaz mise en service 2 jours plus tôt. Les débris et le lisier contenus dans le fermenteur, sont projetés jusqu'à 200 m, 700 L de fuel se répandent sur le sol à la suite de la rupture d'une cuve. Le fermenteur et plusieurs machines sont détruits, des bâtiments proches ont également été atteints ; les dommages matériels sont évalués à 1,5 millions d'euros.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 202 Chapitre IV – Étude de dangers La cause de l'explosion ne serait pas due à la production de biogaz, mais plutôt à une erreur de dimensionnement statique du fermenteur, à une mauvaise qualité des boulons utilisés et à d’autres erreurs de construction.

GÖTTINGEN (Allemagne), le 21 janvier 2006 :

Dans une usine de traitement de déchets, l’installation de méthanisation est partiellement mise en service : le 1er fermenteur est entièrement rempli de substrat et produit du biogaz, le 2eme est rempli de 2 500 m3 d'eau de pluie suite à un test d'étanchéité et le 3ème est vide car l'essai d'étanchéité n'était pas concluant. Le 21/01/2006, les 2 fermenteurs remplis se rompent, déversant leur contenu en une vague destructrice. Le fermenteur vide est soulevé de ses fondations et déplacé sur 10 m, les bâtiments proches (salle des machines…) sont endommagés et 1 000 L d'hydrocarbures sont perdus dans l'accident suite à la rupture d'une cuve de stockage projetée à 600 m. La cause de l’accident n’a pas été éclaircie par les experts. La production de biogaz est écartée des causes possibles et il semblerait que la cause principale soit une interaction de plusieurs différences par rapport au fonctionnement et à la conception normale des opérations.

 Émission accidentelle d’H2S notamment dans les fosses de mélanges des déchets L’information et la formation des employés aux dangers de l’H2S ne sont pas à négliger : procédures d’intervention en atmosphère toxique, travail en milieu confiné, contrôle de l’atmosphère, port d’équipement de protection individuelle.

 Débordement du méthaniseur Ce type d’incidents s’est produit plusieurs fois en Allemagne (estimation de 3 à 4 fois par an). Il peut être dû à une accumulation de sables par exemple. Ce risque peut être maîtrisé par : - le procédé de production de boues avant leur digestion qui permet un certain contrôle de leur qualité (notamment dessablage des effluents) ; - le brassage des digesteurs au biogaz ; - le système d’alimentation du digesteur (vasque avec trop-plein) assure de façon passive un niveau constant dans le digesteur

 Gel des soupapes du méthaniseur Il est plusieurs fois arrivé que les soupapes d’un méthaniseur gèlent et ne soient donc plus en état de fonctionner. Le non fonctionnement d’une mesure de maîtrise des risques (soupape par exemple) doit être pris en compte dans l’analyse des risques de l’installation.

 Surpression interne à l’intérieur du méthaniseur

Des événements ont impliqué la formation d’une surpression interne responsable du déversement à l’extérieur du contenu du méthaniseur. Dans l’un des cas, des matières plastiques s’étaient accumulées à l’intérieur du méthaniseur jusqu’à former une couche étanche à la surface de la phase liquide. La réaction de fermentation s’est poursuivie sous cette couche. La surpression engendrée par cette accumulation est responsable de l’éclatement du méthaniseur, avec émission de projectiles et épandage des matières présentes. Les soupapes, situées en partie haute, sont inutiles pour prévenir ce type d’incident. Ce risque peut être maîtrisé par : - le procédé de production des boues avant leur digestion qui empêche l’accumulation de matières plastiques (notamment dégrillage des effluents à 6 mm et floculation) ; - le brassage des digesteurs au biogaz.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 203 Chapitre IV – Étude de dangers  Rupture d’une canalisation de biogaz à l’intérieur d’une enceinte confinée Dans une station de traitement des eaux usées, une explosion se produit suite à une fuite de biogaz dans un local de compression. La chaudière voisine est également mise hors d’usage. L’origine exacte du sinistre n’est pas connue. Il est important de prévenir le risque de fuite et d’inflammation en cas de fuite. Le local de compression sera localisé en zone ATEX. Le local disposera d’une ventilation en partie haute et basse. Le local sera équipé d’évents et de parois soufflables. Les canalisations seront insensibles à la corrosion. Elles feront l'objet d'une vérification annuelle d'étanchéité.

 Disposition des soupapes Le rejet des soupapes peut être orienté vers des zones de passage ou des zones à risques. Il convient de mentionner le risque de rejet de substances dangereuses dans l’air et le risque d’inflammation.  Envol de la membrane souple d’un méthaniseur industriel La membrane souple d’un méthaniseur industriel (équipé d’une membrane simple) s’est envolée libérant ainsi le biogaz stocké à l’intérieur. Une violente tempête a provoqué la sortie du boudin de fixation de sa gorge et donc l’envol de la membrane. Cet événement est à considérer pour les gazomètres qui doivent être dimensionnés pour des vents de 150 km/h.

L’accidentologie et le retour d’expériences seront pris en compte avec précision pour la société OUDON BIOGAZ afin d’anticiper et de maîtriser les risques par des barrières de sécurité adaptées. Ces mesures de maîtrise des risques sont expliquées dans les parties suivantes.

IV.4.3. ACCIDENTS DUS AUX REJETS DANS L’AIR DE SUBSTANCES DANGEREUSES

Dans la littérature, on trouve de nombreux accidents impliquant de l’hydrogène sulfuré ou H2S provenant notamment de la dégradation de matières organiques. Ces accidents susceptibles de survenir dans tous les types d’installations, industrielles ou agricoles, ne proviennent cependant pas de la mise en œuvre du biogaz. Ces derniers sont beaucoup plus rares.

Toutefois un accident assez récent s’est produit sur une installation de méthanisation agricole. Une incompatibilité chimique (vraisemblablement une réaction acido-basique) entre les matières organiques déjà présentes dans la fosse et celles déchargées à l’intérieur de celle-ci serait responsable de la formation rapide de grandes quantités de H2S.

IV.4.4. ACCIDENTS SUR DES INSTALLATIONS DE BIOGAZ (EXPLOITANTS DE STATION D’EPURATION FRANÇAISE, SIAAP NOTAMMENT)

La présente synthèse de l’accidentologie liée au biogaz rassemble les principaux éléments de références relatifs aux canalisations enterrées, aériennes et aux installations de biogaz. Différents événements ont conduit le SIAAP à renforcer l’analyse des accidents au sein de ses usines : - Plusieurs déboîtements de joint « Viking » ou rupture de canalisations suite à des travaux de terrassement dont les conséquences s’étendent de la fuite isolée, à une fuite suivie d’une explosion ou d’un feu torche, - Plusieurs explosions suite à la fermentation de boues dans des zones mortes,

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 204 Chapitre IV – Étude de dangers - Nombreuses fuites de biogaz ou d’entrée d’air par les circuits en dérivations (purges, évents …) des réseaux principaux.

L’analyse de l’accidentologie interne SIAAP et externe montre que les événements initiateurs ou redoutés pris en compte lors des analyses de risques (dans le cadre des EDD ou de l’évaluation des risques procédés) sont dans la majeure partie des cas plausibles car avérés comme le démontrent les cas d’incident suivants : - Corrosion/déboitement de tuyauterie : 5 incidents répertoriés. - Rupture lors de terrassement : 2 incidents répertoriés. - Fuite dans local/zone confinée, en particulier lors des opérations de purge : nombreuses anomalies et 4 incidents. - Impact de la foudre : 2 incidents répertoriés. - Défaut stockages (gazomètre/sphère) entrée d’air et fuite : 3 incidents répertoriés.

Un industriel français (station d’épuration) a transmis à l’INERIS le recueil 2011 de données d’incidents et d’accidents sur la filière de méthanisation (avec indication du scénario, de ses causes, de ses conséquences et des mesures existantes et correctives mises en place par l’exploitant). Au total, 12 évènements ont été recensés en 2011 : - Fuite de biogaz sur bride d’une vanne manuelle située en amont de la torchère, - Fuite de biogaz par les gardes hydrauliques des filtres à l’aspiration des compresseurs, - Fuite de biogaz aux soupapes des digesteurs suite à une perte d’utilités (air / instrumentation), - Chute de pression des dômes des digesteurs, - Pannes répétées sur automate de sécurité, - Fuite de biogaz au niveau du raccord de la tête de manomètre, - Fuite de biogaz sur torchère à l’arrêt, - Fuite de biogaz sur déclenchement accidentel de l’arrêt d’urgence de l’automate de sécurité, - Fuite de biogaz à l’atmosphère au niveau d’une canne de brassage de digesteur, - Fuite de biogaz à l’atmosphère au niveau d’un raccord fileté, - Détérioration du réfractaire de la torchère, - Problème de pression air pilote des vannes de sécurité du réseau biogaz

IV.4.5. RETOUR D’EXPERIENCE SUR DES INSTALLATIONS DE BIOGAZ EN ALLEMAGNE

Le retour d’expérience a montré les éléments suivants : - des zonages ATEX inadéquats / ou non documentés ; - des installations et équipements anti-explosion incomplets ou manquants et un manque de contrôles ; - un mauvais dimensionnement des composants, tels que des essais insuffisants de résistance des gazoducs et des films sur le fermenteur, des joints défectueux, des garanties de surpression insuffisantes ; - un non-respect de la distance de sécurité entre le lieu de stockage de gaz et la cogénération ; - un manque de protection contre les explosions dans le domaine de la fosse de réception ; - un manque de système de protection contre la foudre ; - des plans manquants ou non coordonnés avec le service d’intervention ; - la formation inadéquate du personnel ; - l’utilisation de substances pour lesquelles le système n'est pas conçu (par exemple les déchets avec des propriétés dangereuses, avec dégagement d’H2S lors des mélanges de substrats selon des processus biologiques activés par des bactéries sulfato-réductrices) ;

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 205 Chapitre IV – Étude de dangers IV.5. IDENTIFICATION DES DANGERS ET CAUSES D’ACCIDENTS

IV.5.1. DANGERS INTERNES

Dangers liés aux produits

Les produits susceptibles de présenter des dangers compte tenu de leurs natures et de leurs caractéristiques sont les suivants :  le biogaz,  les déchets à méthaniser,  le substrat liquide en cours de méthanisation,  le digestat,  Le CO2,  les différents produits dangereux en quantités dispersées présents sur le site.

Dangers lié au biogaz

IV.5.1.1.1.1. Explosion

Le biogaz formé contient une forte proportion de gaz combustible, le méthane (CH4), et d’un gaz inerte, le dioxyde de carbone (CO2). Les autres composés formés sont suffisamment peu abondants pour n’avoir qu’une influence négligeable sur les caractéristiques d’explosivité ou de violence d’explosion du biogaz. Nous considérons donc dans ce paragraphe que le biogaz n’est qu’un mélange de CO2 et de CH4.

Pour une composition CH4-CO2 variant de 100 - 0 à 50 - 50 les limites inférieures et supérieures d’explosivité du biogaz dans l’air sont présentées dans le tableau suivant : En pratique la LSI (limite supérieure d’inflammabilité) est souvent assimilée à la LSE (limite supérieure d’explosivité).

Tableau 31 : Conditions d’explosivité du biogaz

CH4-CO2 LIE (%vol CH4) LSE (%vol CH4) Densité (air = 1) 100 – 0 %vol 5 15 0,54 60 – 40 %vol 5,1 12,4 0,92 55 – 45 %vol 5,1 11,9 0,97 50 – 50 %vol 5,3 11,4 1,02 Limites d’inflammabilité relatives à trois compositions différentes

La violence de l’explosion dépend fortement de la température du mélange gazeux. Le coefficient Kg (bar.m/s) est une valeur caractéristique de l’explosion.

Tableau 32 : Violence d’explosivité du biogaz

Température (°C) Kg (bar.m/s) 30 14 40 14

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 206 Chapitre IV – Étude de dangers Température (°C) Kg (bar.m/s) 50 8 60 3 70 0.5

Il a été prouvé qu’au-delà de 70°C, la vapeur d’eau contenue dans le biogaz est suffisante pour inerter le biogaz : le mélange biogaz / air ne peut pas constituer une atmosphère explosive quelle que soit sa teneur en biogaz. Dans le cas d’OUDON BIOGAZ, les stockages de biogaz seront :

Tableau 33 : Stockages de biogaz

Volume Volume Pression Ouvrage Matériaux Diamètre Hauteur unitaire ciel T°C gaz liquide gazeux 11 m Cuve béton (cuve béton 8 m 2-3 mbar isolée + 28 m Digesteur enterrée de 2 m, 4 495 m³ 1 377m3 (-0,8 à 42°C dôme intérieur soit 6 m hors sol + +4 mbar) plastique gazomètre 5 m) 11 m Cuve béton (cuve béton 8 m 2-3 mbar Post isolée + 30 m enterrée de 2 m, 5 160 m3 1 690 m3 (-0,8 à +4 39 °C digesteur dôme intérieur soit 6 m hors sol + plastique mbar) gazomètre 5 m)

Le risque d’explosion est conditionné par deux paramètres : la concentration en oxygène dans le mélange gazeux et l’apport d’un point d’inflammation. L’oxygène est particulièrement réduit dans l’ensemble du procédé pour que le biogaz ait le maximum de méthane.

Dans les digesteurs :

En fonctionnement normal le mélange gazeux n’est pas explosif Le ciel gazeux est composé de biogaz contenant environ 57%vol de méthane, 41%vol de CO2, et environ 2%vol de gaz divers (H2S, O2). Un apport d’oxygène est réalisé par injection d’air dans le ciel gazeux des digesteurs afin de désulfurer grossièrement le biogaz selon l’équation suivante : 2 H2S + O2  2 S + 2 H2O

L’oxygène est injecté par des ventilateurs présentant chacun un débit maximum très inférieur au débit de production du biogaz. La limite supérieure d’inflammation est largement dépassée (voir paragraphe IV.5.1.1.1. ) Il n’y a donc pas les conditions requises pour une atmosphère explosive.

En fonctionnement dégradé. Si un digesteur est vidé de façon accidentelle (soutirage intempestif), il y a aspiration du ciel gazeux des autres digesteurs, les ciels gazeux étant reliés. La concentration en biogaz dépasse donc la limite supérieure d’explosivité. Dans cette situation accidentelle, l’installation sera mise à l’arrêt pour qu’il n’y ait pas de point d’inflammation.

L’autre situation dangereuse serait qu’au cours de la maintenance, une quantité suffisante de biogaz reste dans le digesteur vidé du substrat de manière à ce que le domaine d’explosivité soit atteint.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 207 Chapitre IV – Étude de dangers Lors de la maintenance, une attention particulière sera portée pour respecter les procédures d’exploitation. Le personnel assurant cette opération sera formé et procédera à un contrôle de l’atmosphère avant toute opération. (Détecteur portatif de gaz). Le biogaz sera alors extrait et l’atmosphère de travail contrôlée avant toute intervention. On rappellera par ailleurs que les interventions de maintenance dans les digesteurs sont rares (tous les 10 à 20 ans). Les autorités de tutelle seront averties 15 jours avant toute vidange programmée du digesteur.

À l’extérieur des installations Les digesteurs seront munis de soupapes de sécurité pour éviter les surpressions internes. Ces soupapes seront situées sur le haut des ouvrages ; ainsi elles ne déboucheront pas sur un lieu de passage. Elles seront disposées et conçues de manière à ce que leur fonctionnement ne soit pas entravé par la mousse ou le gel.

Dans le cas d’une fuite de biogaz vers l’extérieur, le mélange avec l’air pourrait entraîner les conditions d’inflammabilité. Le nuage ainsi formé pourrait constituer un accident de type UVCE (Unconfined, Vapour Cloud Explosion). Dans le cas d’une explosion il sera pris en compte les effets de surpression et les effets thermiques. Les projections ne seront pas prises en compte en raison du caractère beaucoup trop aléatoire des phénomènes et du manque de méthodes approuvées.

L’accidentologie nous apprend qu’un rejet massif de biogaz s’est effectué vers l’extérieur au cours d’une tempête. La membrane au-dessus du post digesteur s’est envolée. Il n’y a pas eu d’UVCE. Dans le cas du projet OUDON BIOGAZ, il y aura deux membranes au-dessus des digesteurs, dont les fixations sont redondantes et seront entretenues et vérifiées régulièrement.

Détermination des zones ATEX La Directive 1999/92/CE du Parlement Européen et du Conseil, concernant les prescriptions minimales visant à améliorer la protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs susceptibles d’être exposés au risque d’atmosphère explosive, définit quatre types de zones à risques d’explosion de gaz, vapeurs, brouillard et poussières :

Tableau 34 : Détermination des zones ATEX

Probabilité Haute Moyenne et faible Très faible Improbable d’une ATEX Durée de > 1000 heures/an 10 < heures/an < 1000 1 < heures/an < 10 < 1 heure/an présence Emplacement où une atmosphère explosive n'est pas susceptible de se Emplacement où une Emplacement où une présenter en atmosphère explosive est atmosphère explosive est fonctionnement normal ou Emplacement non Définitions présente en permanence ou susceptible de se présenter si elle se présente dangereux pendant de longues périodes occasionnellement en néanmoins, n'est que de ou fréquemment fonctionnement normal. courte durée (fonctionnement anormal prévisible). Gaz et Zone 0 Zone 1 Zone 2 Hors Zones vapeurs

Le biogaz est un gaz inflammable à prendre en compte dans la détermination des zones à risques d’explosion.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 208 Chapitre IV – Étude de dangers De manière générale, des ATEX sont susceptibles de se former uniquement lors d’un dysfonctionnement, du type d’entrée d’air à l’intérieur des équipements contenant du biogaz ou fuite de biogaz à l’extérieur.

Des zones 2 sont donc principalement identifiées.

D’après les données de l’INERIS, les zones potentiellement concernées par l’apparition d’une atmosphère explosive seront les suivantes (voir document INERIS et carte en Annexe 4) :

Zone 0 :  Néant.  L’intérieur du brûleur de la chaudière et les autres installations de combustion (torchère) ne sont pas à prendre en compte dans le cadre de la Directive ATEX.

Zone 1 :  Soupapes : périmètre de 1m autour des soupapes.

Zone 2 :  Périmètre de 3 m autour des soupapes et évents de sécurité.  Périmètre de 3 m autour de la torchère et du puits à condensats.  Enveloppe de 3 mètres de rayon autour des enceintes contenant du biogaz : cette zone enveloppe les zones 2 autour de chacun des différents équipements où des pertes d’étanchéité sont les plus probables (enveloppe des digesteurs, trappes de maintenance, hublot, etc.).  Périmètre de 3 m autour des équipements d’épuration du biogaz placés en extérieur.  Périmètre de 3 m autour des canalisations de biogaz/biométhane aériennes hors sol  L’intérieur des digesteurs et des canalisations de transport de biogaz (bien que sans oxygène, l’INERIS recommande le classement en zone 2).

Hors Zone :  Zones de réception et de préparation des déchets entrants.  Intérieur des locaux ventilés où passent des canalisations véhiculant du substrat/digestat.  Local d’épuration et local chaufferie (présence de différents systèmes de sécurité dont une ventilation mécanique et des vannes de coupure automatiques asservies à une détection de gaz)  Autres zones non visées par le zonage ATEX.

Du matériel électrique ATEX adapté au risque sera installé au niveau des zones définies ci-dessus, et des mesures de maîtrise de risques spécifiques au risque ATEX seront prises (voir paragraphe IV.5.1.1.1.1. et Annexe 4).

Le niveau de protection du matériel présent dans les zones ATEX correspondra au tableau suivant :

Tableau 35 : Le marquage du matériel ATEX

Risque Groupe Zone Catégorie d'appareil Marquage 20 CE Ex II 1 D Permanent II cat. 1 0 CE Ex II 1 G 21 CE Ex II 2 D Occasionnel II cat. 2 1 CE Ex II 2 G 22 CE Ex II 3 D Potentiel II cat. 3 2 CE Ex II 3 G

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 209 Chapitre IV – Étude de dangers

IV.5.1.1.1.2. Risque de rejet dans l’air de substances dangereuses

Cas des gaz à effet de serre : Un rejet dans l’air de biogaz constituerait un mélange de gaz à effet de serre. Le méthane présent à plus de 50%vol serait le principal contributeur. Le pouvoir de réchauffement global du méthane est de 23 alors que celui du dioxyde de carbone est à 1.

Cas de l’hydrogène sulfuré H2S :

En termes de toxicité aiguë, l’H2S compte parmi les gaz les plus toxiques et son inhalation accidentelle provoque fréquemment des intoxications graves. Ces accidents apparaissent au cours d’opérations aussi différentes que l’inspection visuelle intérieure d’un réservoir, le curage d’une cuve ou le décolmatage d’une canalisation. Plusieurs seuils sont définis dans le cadre d’une exposition : Seuils des effets réversibles (SER) Seuils des effets irréversibles (SEI) délimitent la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine » Seuils des premiers effets létaux (SPEL) ou (SEL) correspondant à une Concentration Létale pour 1 % de la population exposée, délimitent la « zone des dangers graves pour la vie humaine » Seuils des effets létaux significatifs (SELS) correspondant à une Concentration Létale pour 5 % de la population exposée, délimitent la « zone des dangers très graves pour la vie humaine »

Tableau 36 : Paramètres toxicologiques de l’H2S

Source : INERIS– DRC-08-94398-10646A

Cas du dioxyde de carbone CO2 : Seule la valeur limite d’exposition professionnelle est disponible, soit 5 000 ppm pendant 8 heures.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 210 Chapitre IV – Étude de dangers

Cas du monoxyde de carbone CO : Tableau 37 : Paramètres toxicologiques du CO

Source : INERIS–DRC-09-103128-05616A.

Cas de l’ammoniac NH3 :

Tableau 38 : Paramètres toxicologiques du NH3

Source : INERIS– DRC-08-94398-11812A

Bilan sur le rejet dans l’air de substances dangereuses : Au vu des concentrations et de la toxicité des gaz potentiellement présents dans le biogaz de la société OUDON BIOGAZ il sera retenu la prise en compte de l’hydrogène sulfuré comme traceur de rejet atmosphérique toxique.

Les distances d’effets toxiques seront calculées à partir de la modélisation de l’H2S.

IV.5.1.1.1.3. Effets thermiques Une fuite sur une canalisation ou toute installation contenant du biogaz peut former un rejet vers l’extérieur. Si un point chaud est présent à proximité, l’inflammation peut conduire à un feu « torche » ou jet enflammé. La combustion du biogaz sous forme de feu « torche » peut conduire à des effets thermiques.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 211 Chapitre IV – Étude de dangers Dangers liés au biométhane

IV.5.1.1.2.1. Explosion Le biogaz épuré est appelé biométhane. Il contient plus de 97 % de méthane. Nous considérons donc que le biométhane est assimilable, en termes de propriétés physico-chimiques à du méthane. Le méthane est un gaz inflammable et non toxique. Le tableau suivant synthétise les principales propriétés du méthane.

Tableau 39 : Propriété du méthane

IV.5.1.1.2.2. Risque de rejet dans l’air de substances dangereuses Cas des gaz à effet de serre : Un rejet dans l’air de biogaz constituerait un mélange de gaz à effet de serre. Le méthane présent à plus de 50%vol serait le principal contributeur. Le pouvoir de réchauffement global du méthane est de 23 alors que celui du dioxyde de carbone est à 1.

IV.5.1.1.2.3. Effets thermiques Une fuite sur une canalisation ou toute installation contenant du biogaz ou du biométhane peut former un rejet vers l’extérieur. Si un point chaud est présent à proximité, l’inflammation peut conduire à un feu « torche » ou jet enflammé. La combustion du biogaz sous forme de feu « torche » peut conduire à des effets thermiques.

Dangers lié au CO2 liquéfié

Les cuves de stockage de CO2 liquéfié sous pression peuvent présenter un risque d’explosion en cas de montée en pression, notamment s’il elles sont exposées à un incendie.

Tableau 40 : Stockages de CO2 liquéfié

Volume Capacité en CO2 Diamètre Longueur Pression Pression de Désignation Type utile liquide en (kg) (m) (m) tarage (bars) service bars (m³) Réservoir Cuve 111 950 kg 100 m³ 3,1 20 25 19 principal métal (95% remplissage)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 212 Chapitre IV – Étude de dangers Le CO2 est un gaz asphyxiant lorsqu’il est en concentration suffisante pour diminuer la concentration de l’oxygène dans l’air inspiré entraînant un apport insuffisant d’O2 à l’organisme.

Une atmosphère non confinée est composée d’azote 78%, d’O2 21%, d’argon 0,9% et de CO2 0,03%. Ce dernier par sa densité tend à s’accumuler au fond des espaces confinés, en déplaçant ou en remplaçant l’O2 de l’air.

Il est possible de respirer dans une atmosphère contenant des taux de CO2 importants. La règlementation du travail impose des seuil (VME) Valeur Moyenne d’Exposition des travailleurs au CO2 qui sont 5000 ppm (0,5% de concentration dans l’air) pondérés sur 8h et une (VLCT) Valeur Limite Court Terme sur une durée maximale de 15mn de 9000 ppm (0,9% de concentration dans l’air). Au-delà de ces concentrations les effets sont les suivants : - 2% Baisse de vigilance - 7% Perte de connaissance - 15% Arrêt cardiaque

Ces concentrations ne peuvent être atteintes uniquement dans des endroits non ventilés, les locaux susceptibles d’atteindre ces concentrations (locaux d’exploitation CO2) seront protégés par des détecteurs de CO2.

Un rejet accidentel de CO2 aurait ainsi des conséquences limité au site de projet : risque d’asphyxie pour le personnel, notamment en milieu confiné (bâtiment neige carbonique) ou au niveau de point bas type fosses.

Enfin, le CO2 liquéfié présente un risque Cryogénique pour les installations proches en cas de fuite avec formation de neige carbonique.

Dangers liés au substrat, au digestat et aux déchets entrants

Les installations contenant le substrat et le digestat sont potentiellement exposées au risque de déversement accidentel. Un déversement accidentel de ces effluents liquides peut avoir deux conséquences :  pollution des eaux et des sols (pollution à l’azote particulièrement).

IV.5.1.1.4.1. Pollution des eaux et des sols Un déversement accidentel pourrait créer une pollution des eaux en matière organique, minérale et autres polluants spécifiques. Un déversement accidentel pourrait être lié à une fuite ou rupture d’un réservoir ou d’une canalisation, ou à accident de circulation.

IV.5.1.1.4.1. Agents biologiques De nombreuses familles de microorganismes sont présentes dans les sous-produits animaux et certaines peuvent être pathogènes pour les humains. Les types de microorganismes qui sont excrétés dans le fumier/lisier des animaux et qui peuvent être pathogènes pour les humains incluent : Helicobacter pylori, campylobacter, salmonelle, et listéria. De même que pour la pollution des eaux et des sols, abordés précédemment, lorsque les micro-organismes sont introduits dans l’environnement ils ont un pouvoir de contamination.

La société OUDON BIOGAZ mettra en œuvre les mesures de maîtrise des risques pour empêcher les pollutions d’origine biologique et pathogènes (demande d’agrément sanitaire).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 213 Chapitre IV – Étude de dangers Dangers liés aux produits dangereux

La société OUDON BIOGAZ utilisera et stockera : o des produits d’entretien pour le lavage et des installations, o des huiles pour les besoins de son parc de matériels.

Ces différents produits seront disposés dans des stockages maîtrisés. Les quantités stockées seront limitées. Voir détails au paragraphe I.3.7.

De façon systématique le site sera équipé de rétentions conformes aux dispositions en vigueur pour les produits potentiellement polluants et un éventuel déversement accidentel sera maîtrisé pour empêcher toute infiltration dans les réseaux d’eau ou dans le milieu naturel. La configuration des installations et notamment l’imperméabilisation (voir étude d’impact) garantissent la maîtrise des déversements accidentels.

Le risque de pollution des sols ou de l’eau par déversement accidentel de produits dangereux est donc faible sur le site.

Dangers liés aux eaux d’extinction d’incendie

Les eaux produites par l'extinction d'un éventuel incendie présentent des dangers de pollution du milieu récepteur variables en fonction des produits concernés et si le bâtiment est affecté ou non.

Dangers liés aux stockages de matériaux combustibles

Le risque incendie n’est pas retenu pour les fumiers et le digestat solide en raison de leur faible taux de matières sèches (20-30%). Il n’existe pas non plus pour les lisiers.

Stockage de paille :

Un stockage de paille sera présent sur le site, au niveau du bâtiment dédié. Le volume maximum de paille stockée sur le site sera de 3700 m³. Les pailles seront stockées densément sous la forme de botte sèche. La hauteur de stockage maximale sera de 6 m. Le risque lié à un stock de botte de paille est lié aux effets thermiques d’un incendie. Les causes d’un départ de feu sur un stockage de botte de paille sont soit l’apport d’une source d’ignition extérieure (étincelle, effet domino, malveillance, etc.) soit un auto-échauffement interne au stockage. L’auto-inflammation, également appelée échauffement, découle de l’action de micro-organismes (bactéries) qui enclenchent un processus biologique avec une première hausse de température. Si, lors de ce processus, une certaine température (la température de début ou de départ) est dépassée, commence alors une deuxième hausse de température (l’échauffement proprement dit). Ce processus est influencé par bon nombre de facteurs, entre autres la nature du matériau (teneur en albumine, âge), la teneur en humidité (surtout entre 20 et 40 %), le volume, la surface et l’accumulation du matériau et la température ambiante. Ce phénomène peut se produire avec du foin, de la paille, du trèfle, du lin, des graines, des balles, de l’engrais, de la tourbe, du tabac, des aliments composés à base de mélasse, du compost ou des mauvaises herbes. Dans ces matériaux d’origine biologique, ce sont d’abord des bactéries sensibles à la chaleur (température jusqu’à 50 °C) qui vont se nicher. Elles sont suivies par des bactéries thermophiles (température jusqu’à 75 °C) qui dégagent une odeur caractéristique. Les deux processus se déroulent plutôt lentement (plusieurs jours ou semaines). Ensuite, un processus chimique se met en place avec une augmentation très rapide de la température jusqu’à 100 °C et la production de gaz spécifiques (méthane, CO, CO2, fumée et odeur de brûlé). L’incendie se déclare souvent dans un nid incandescent ou un certain centre. La paille sera suffisamment séchée (environ 15 %) avant son stockage sur le site de méthanisation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 214 Chapitre IV – Étude de dangers Dangers liés aux équipements

Chaudière, torchère, traitement du biogaz :

Le risque d’incendie et d’explosion sur ces installations est dû au biogaz et sera pris en compte dans l’analyse préliminaire des risques.

Les autres dangers présentés par ces équipements seront les suivants :  nuisances sonores dues à une défaillance de la cartérisation,  incendie lié à une défaillance électrique,  pollution aqueuse due au déversement accidentel de liquide de lubrification,  la présence d’huile et de point chaud peut conduire à un incendie.

Matériel roulant :

En dehors des camions qui apporteront la biomasse sur le site du projet OUDON BIOGAZ et qui repartiront chargés de digestat, le trafic sur l’unité sera modéré. Des étincelles produites sur ces véhicules peuvent entraîner un incendie. La circulation des engins de manutention ne peut provoquer d'accidents qu'à l'intérieur de l'entreprise. Les véhicules de transport peuvent générer des accidents à l’intérieur et à l’extérieur du site.

Compresseurs

Le danger principal est la surpression due à l’air ou au gaz sous pression. Les compresseurs seront régulièrement entretenus et vérifiés par un organisme agréé.

Électricité

Tout conducteur électrique parcouru par un courant électrique est le siège d’un dégagement de chaleur plus ou moins important. Le risque d’incendie pourra provenir d’une surintensité due, soit à : - une surcharge, - un court-circuit, - un défaut d’isolement.

Les installations électriques peuvent engendrer un risque d’incendie causé par des échauffements électriques, surtensions ou autres en conditions particulières : ampérage trop élevé, court-circuit, orage... etc.

Gaz de combustion

Les dangers liés aux gaz de combustion concernent la chaudière biogaz et la torchère. Ils sont extrêmement réduits.

En fonctionnement normal, l’étude d’impact (voir paragraphe II.3.9. ) et l’évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III ) montrent que ces rejets ne constitueront pas un risque pour l’environnement et les riverains et qu’ils n’auront pas d’effets probables sur la santé des populations.

En fonctionnement anormal, il faut distinguer deux cas de figure :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 215 Chapitre IV – Étude de dangers  Rejet massif et ponctuel d’un polluant dans les gaz de combustion. Un dysfonctionnement des installations ne pourrait pas engendrer un rejet massif de polluant dans les gaz de combustion, susceptible d’entraîner des effets toxicologiques aigus sur le court terme. En effet, il faudrait pour cela qu’un évènement induise une charge significative du biogaz en éléments chlorés, soufrés ou fluorés, précurseurs de composés toxiques générés par combustion (de type HAP, dioxines ou furanes). Or un tel dysfonctionnement ne pourrait survenir qu’en cas : o d’une contamination massive de l’ensemble de la biomasse présente dans le digesteur. Ce cas de figure est extrêmement improbable compte tenu de la qualité des biomasses traitées sur le site (matières végétales, déjections, produits IAA) et du fractionnement des volumes apportés. Un cahier des charges d’admission des biomasses sera mis en place afin de garantir leur qualité (voir paragraphe I.4. ). On rappellera que les ordures ménagères ne seront pas prises en charge sur le site. Un apport par les boues issues des eaux de lavage ou par un lot de biomasse serait dilué dans le volume des digesteurs et serait donc sans effet ; o d’un dérèglement du processus de méthanisation. Dans ce second cas, un dérèglement du processus de méthanisation serait repéré et rectifié avant qu’il n’induise une dégradation importante de la qualité du biogaz, compte tenu du temps de réactivité important du procédé lié au volume des digesteurs.  Dysfonctionnement chronique de la combustion. Ceci concerne la chaudière biogaz et la torchère. Dans le cas d’un tel scénario, des rejets chroniques de polluants seraient à craindre en quantités plus importantes que dans le cadre d’un fonctionnement normal. Ceci pourrait alors induire une exposition sur le long terme de la population à différents polluants, et notamment les dioxines, furanes et HAP. Or un tel scénario n’est pas envisageable car il est contradictoire avec les objectifs de rentabilité et de surveillance continue de l’installation. En effet un dysfonctionnement chronique au niveau de la combustion, susceptible de générer ces types de polluants, induirait une baisse significative du rendement de production de chaleur. Un tel dysfonctionnement serait rapidement repéré par la baisse de la production énergétique et induirait une action corrective rapide pour assurer le maintien en température des digesteurs.

Enfin, on rappellera qu’aucun accident lié aux gaz de combustion n’est relaté dans l’accidentologie (voir paragraphe IV.4. ). Les dangers toxiques des installations de méthanisation sont principalement liés à l’hydrogène sulfuré et sont pris en compte dans l’étude de dangers.

Par conséquent, les gaz de combustion ne peuvent constituer un danger, même en fonctionnement anormal. Aucun scénario d’accident lié au gaz de combustion ne sera envisagé.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 216 Chapitre IV – Étude de dangers IV.5.3. DANGERS EXTERNES

Les risques externes à l’entreprise sont les risques associés à un évènement initiateur en dehors des limites de propriété.

Le site est soumis aux risques naturels et technologiques suivants :

Tableau 41 : Tableau des risques naturels et technologiques

Type de risque Cotation du risque Canalisations de matières dangereuses Nul Cavités souterraines Nul Inondation Nul Installations industrielles Nul Installations nucléaires Nul Mouvement de terrain Nul Retrait-gonflements des sols argileux Aléa faible Séismes Faible Pollution des sols, SIS et anciens sites industriels Nul Radon Faible Foudre Faible

Risque sismique

(Voir paragraphe II.1.14.2.2. )

La commune de Livré-la-Touche est classée en zone de sismicité très faible (niveau 1).

Des mesures préventives, notamment des règles de construction, d'aménagement et d'exploitation parasismiques, seront appliquées aux bâtiments (Eurocode 8) conformément à la réglementation en vigueur à compter de mai 2011.

Compte tenu du risque, très faible, et des mesures constructives qui seront mises en place, le danger sismique ne sera pas étudié spécifiquement.

Risque foudre

Les perturbations créées par la foudre peuvent être :  des effets électriques (montée en potentiel et amorçages, induction),  des effets thermiques,  des effets mécaniques (effets électrodynamiques, onde de choc et effets acoustiques, effets lumineux, effets indirects),  des effets électrochimiques. Le danger de foudroiement d'installations électriques est à considérer en raison de la surface de l'établissement, de la hauteur du bâtiment et des produits manipulés. Les effets causés sont fréquemment la destruction de matériel électrique/électronique et le déclenchement d’une explosion, avec endommagement de l'outil de travail.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 217 Chapitre IV – Étude de dangers Une Analyse du Risque Foudre (ARF) a été réalisée conformément à l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumise à autorisation. Celle-ci est présentée en annexe.

Le danger lié à la foudre sera pris en compte par la société OUDON BIOGAZ qui mettra en œuvre tous les moyens de protection requis par l’ARF.

Transport de matières dangereuses (TMD)

Il n’y a pas de risque Transport de matières dangereuses identifié sur la commune de Livré-la-Touche dans le DDRM de la Mayenne.

Danger lié à la circulation routière

L’accès à la parcelle se fera, à terme, directement par la RD153. Un aménagement routier sera mis en place afin de sécuriser le carrefour.

Le trafic engendré par le fonctionnement du projet a été décrit dans l’étude d’impact au paragraphe II.3.11. L’impact du projet en termes de trafic routier sera globalement faible.

Sur le site de production, les mesures suivantes seront prises pour assurer la sécurité :  vitesse limitée à 20 km/h,  arrêt obligatoire des véhicules à la sortie du site et aux intersections,  marquage au sol et signalisation,  sens de circulation à respecter.

Au regard des éléments présentés, aucun scénario d’accident lié à la circulation ne sera envisagé. De plus, les installations de la société sont situées en retrait des voiries, pour partie protégées par un merlon. Un accident de la circulation sur ces voies ne peut donc pas engendrer un danger pour la société OUDON BIOGAZ.

Danger lié aux installations voisines

Le poste d’injection gaz sera propriété de GrDF et ne sera pas une ICPE. Les installations d’OUDON BIOGAZ ont été positionnées pour que leurs effets dominos n’atteignent pas les installations GRTGaz. L’installation la plus proche du site correspond aux bâtiments d’élevage situés à environ 150 m au Sud-Ouest du site OUDON BIOGAZ. Ces derniers ne semblent cependant plus exploités depuis plusieurs années.

Danger lié aux actes de malveillance et sécurité générale

Les dangers liés aux actes de malveillance sont variables : sabotage, vol, dégradation volontaire, incendie… Aucune entreprise n'est à l'abri d’un tel danger.

Bien que la société OUDON BIOGAZ ne représente pas une cible de grande importance, le danger ne peut être totalement négligé. Il peut, cependant, être relativisé en fonction du caractère stratégique de l'entreprise. A priori, il semble faible dans le cas d’un centre de valorisation de déchets qui n'interfère pas directement sur d'autres industries vitales pour l'économie du pays.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 218 Chapitre IV – Étude de dangers Afin d’éviter intrusions et vols, les bâtiments seront systématiquement fermés à clé en dehors des heures d’ouverture. Des astreintes pour le personnel seront également mises en place afin qu’une intervention sur le site soient possible en quelques minutes.

De plus, conformément à la réglementation, le site sera clôturé sur une hauteur de 2 m et des portails seront installés au niveau des accès.

En période de fonctionnement chaque entrée de camion sera enregistrée au niveau du pont bascule. Les visiteurs ou intervenant seront orientés vers l’accueil.

En dehors de la présence des salariés sur le site, une personne sera en permanence d’astreinte et joignable si nécessaire. Ainsi, une intervention rapide sera possible sur le site 24h/24 et 7j/7.

Le danger est relativement faible mais il ne peut pas être écarté.

Mouvements de terrain

(Voir paragraphe II.1.14.2.1. )

L’aléa retrait-gonflement des terrains argileux est évalué à « faible ».

Cet aspect a été pris en compte dans l’étude géotechnique associée à la conception des installations. Cette disposition permet d’écarter ce phénomène en tant qu’évènement initiateur d’un scénario d’accident majeur.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 219 Chapitre IV – Étude de dangers IV.6. MESURES DE MAITRISE DES RISQUES DESTINEES A LIMITER LA PROBABILITE DES ACCIDENTS ET A EN LIMITER LES CONSEQUENCES

IV.6.1. MESURES DE MAITRISE DES RISQUES GENERALES

Organisation générale de la sécurité

L’ensemble du site sera conduit par des personnes compétentes. Ces personnes seront nommément désignées par la direction de l’entreprise et spécifiquement formées à la conduite de l’exploitation et aux questions d’environnement et de sécurité.

Le recyclage des connaissances sera permanent. L’ensemble du personnel présent sur le site participera, au moins une fois par an, à un exercice de formation sur la sécurité incendie et sur les risques que présentent les installations, pour se familiariser avec les moyens d'alerte, d'évacuation et l'utilisation des moyens de premières interventions (conformément au code du travail).

Des consignes de sécurité (sécurité du travail et sécurité incendie), seront diffusées à l’ensemble du personnel et affichées clairement à l’intérieur de l’entreprise.

De la même manière, l’exploitant, en s’appuyant sur les informations fournies par le constructeur des installations, formalisera les procédures d’exploitation concernant la maintenance des installations, en indiquant clairement les précautions à prendre et la liste des contrôles à effectuer :  en marche normale,  en cas d'incident, ou d'anomalie,  à la suite d’un arrêt quelle qu’en soit la raison.

Un registre de sécurité et un registre de consignation des incidents et accidents seront ouverts et tenus à jour.

Procédures organisationnelles

Toute intervention de maintenance et d’entretien sera encadrée par une procédure sous la responsabilité de l’exploitant. En particulier :  Les travaux présentant l’apport de point chaud (après rédaction d’un permis de feu) et en particulier pour les entreprises extérieures,  Les contrôles d’étanchéité et d’état des installations et des dispositifs de sécurité,  Les réactions en cas de situation d’urgence (erreur de manipulation de vannes, incendie, alarmes de fonctionnement,...etc.),  Le personnel est muni de détecteur gaz pour les interventions dans les zones à risque (locaux épuration/chaudière, digesteurs, cuves stockage digestat brut,...etc.).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 220 Chapitre IV – Étude de dangers Signalisation et matériel ATEX

Les risques d’explosion, d’incendie et d’interdiction d’apport de point chaud seront signalés par des panneaux bien visibles et conformes à la règlementation ATEX. Un classement en zone est décrit dans le présent dossier. Du matériel ATEX sera installé dans les zones identifiées.

Outre l'adéquation du matériel, la prévention dans les ATEX porte également sur la suppression des autres sources potentielles d'inflammation. Cela concerne notamment sur le site :  la mise à la terre et liaisons équipotentielles de toutes les masses métalliques et conductrices des installations,  l'obligation d'un permis de feu avec plan de prévention pour toute intervention dans les zones ATEX (obligation d'arrêt des installations, nettoyage préalable, contrôle d'explosimétrie éventuel…),  l'interdiction de fumer ou d'apporter du feu nu sous une forme quelconque dans ou à proximité de ces zones ATEX.

Enfin, des mesures organisationnelles de protection contre les explosions seront mises en place telles que :  la signalisation des emplacements présentant un risque d'explosion, en particulier les zones ATEX dans lesquelles le personnel travaille ou est susceptible d'intervenir

 la mise en place de consignes de sécurité, notamment lors de l'exécution des opérations de maintenance,  la qualification et la formation des travailleurs présents dans ou à proximité des ATEX ;  les autorisations de travaux,  l'inspection et le contrôle de la sécurité de l'ensemble de l'installation ainsi qu'à la suite de modifications ou d'incidents ayant des effets sur la sécurité. Le niveau de protection du matériel présent dans les zones ATEX correspond au tableau suivant :

Tableau 42 : Le marquage du matériel ATEX

Risque Groupe Zone Catégorie d'appareil Marquage 20 CE Ex II 1 D Permanent II cat. 1 0 CE Ex II 1 G 21 CE Ex II 2 D Occasionnel II cat. 2 1 CE Ex II 2 G 22 CE Ex II 3 D Potentiel II cat. 3 2 CE Ex II 3 G

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 221 Chapitre IV – Étude de dangers Démarrage des installations

Article 25 et 26 de l’arrêté du 10/11/09 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l'environnement

L’étanchéité du ou des digesteurs, de leurs canalisations de biogaz et des équipements de protection contre les surpressions et les sous-pressions sera vérifiée avant le ou lors du démarrage et de chaque redémarrage consécutif à une intervention susceptible de porter atteinte à leur étanchéité. L’exécution du contrôle et ses résultats seront consignés.

Avant le premier démarrage de l’installation, l’exploitant informera le préfet de l’achèvement des installations par un dossier technique établissant leur conformité aux conditions fixées par le présent arrêté et par l’arrêté préfectoral d’autorisation.

Lors du démarrage ou du redémarrage ainsi que lors de l’arrêt ou de la vidange de toute ou partie de l’installation, l’exploitant prendra les dispositions nécessaires pour limiter les risques de formation d’atmosphères explosives. Il établira une consigne spécifique pour ces phases d’exploitation. Cette consigne spécifiera notamment les moyens de prévention additionnels, du point de vue du risque d’explosion, que l’exploitant mettra en œuvre pendant ces phases transitoires d’exploitation.

Programme de maintenance préventive

Un programme de maintenance préventive et de vérification périodique des canalisations et des principaux équipements intéressants la sécurité (alarmes, détecteurs de gaz…) sera élaboré.

Les principaux éléments qui feront l’objet d’une maintenance et d’une vérification périodique au minimum annuelle seront les suivants : - canalisations de gaz et raccords ; - soupapes des digesteurs ; - ensemble des détecteurs (températures, pression, etc.) ; - ensemble des vannes des réseaux biomasse et gaz ; - alarme incendie ; - extincteurs ; - installations d’épuration/compression/chaudière et de manière générale toutes les installations avec du biogaz…

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 222 Chapitre IV – Étude de dangers

IV.6.2. MESURES DE MAITRISE DE RISQUE PAR EQUIPEMENT

Stockage des matières entrantes et du digestat

Ces stockages seront des annexes de l’installation de méthanisation. L’étude de danger prend en compte les principales règles de sécurité définies par l’arrêté du 10/11/2009 relatif aux installations de méthanisation soumises à autorisation au titre de la rubrique 2781.

 Les matières végétales fraiches (CIVE) seront stockées en silos bâchés sur une plateforme sur site et sur plusieurs plateformes externes non rattachées à l’unité de méthanisation, gérées par les exploitants agricoles producteurs de CIVE. Leur humidité et leur stockage sous forme ensilées limitent fortement les risques d’incendies.  Les boues, graisses et lisiers seront stocké dans les cuves fermées positionnées au sein de la rétention par talutage.  La paille sera stockée dans un bâtiment ouvert sur la face Nord, indépendant et distant de plus de 10 m des autres bâtiments.  Le digestat liquide sera stocké en poche fermée sur site ou au sein de site décentralisé  Le digestat solide sera stocké sur site au sein du bâtiment dédié. Ce bâtiment disposera d’ouvertures latérale sur une face.  Le bâtiment de réception et de préparation des intrants sera équipé d’un désenfumage correspondant à 1 % de de la surface du bâtiment.

Les digesteurs

Les digesteurs sont soumis aux règles de sécurité définies par l’arrêté du 10/11/2009 relatif aux installations de méthanisation soumises à autorisation au titre de la rubrique 2781.

Les digesteurs seront équipés des dispositifs de sécurité suivants :  Capteur de pression dans le ciel gazeux,  Capteur de niveaux haut,  Capteur de température,  Soupapes,  Protection des soupapes contre le gel et la mousse,  Dispositif de mesure de la quantité et de la qualité du biogaz produit,  Dispositif de limitation des conséquences d’une surpression brutale : dôme souple en plastique  Double ancrage des membranes,  Dispositif de régulation de l’injection d’air,  Vannage pour envoyer le gaz directement en torchère.

Les matières entrantes ne contiennent pas d’impuretés type plastique susceptible de former une couche flottante. Ce type de matière est à l’origine des phénomènes de croutage dans les digesteurs. En dehors de la présence de matières plastiques flottantes, les brasseurs classiques sont suffisants pour empêcher tout risque de croutage. Ces dispositions permettent de prévenir le risque de formation d’un bouchon en surface de digestat au sein des digesteurs.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 223 Chapitre IV – Étude de dangers Torchère

L’étude de danger prend en compte les principales règles de sécurité définies par l’arrêté du 10/11/2009 relatif aux installations de méthanisation soumises à autorisation au titre de la rubrique 2781.

La torchère sera équipée des dispositifs de sécurité suivant :  Détecteur de flamme,  Système anti retour de flamme,  Vanne manuelle,  Arrête flamme conforme à la norme ISO n°16852.

Unité épuration du biogaz / chaudière / liquéfaction

L’installation ne sera pas surmontée de bâtiments occupés par des tiers, habités ou à usage de bureaux, ni implantées en sous-sol de ces bâtiments.

Les locaux où se trouveront ces installations seront accessibles par la voirie en place. Les voies seront aménagées pour l’approche des engins de secours de première intervention à 1 m de la façade.

Ces installations seront exploitées par un personnel qualifié. Elles seront contrôlées régulièrement par les techniciens d’une société extérieure, assurant donc une bonne utilisation du matériel, un bon fonctionnement des dispositifs de sécurité, ainsi qu’un rendement maximum au niveau de la combustion.

Le désenfumage du local est assuré par des portes en façade et par les grilles de ventilation.

Deux extincteurs portatifs de classe ABC sont installés dans chaque local.

Les installations électriques, y compris les canalisations, sont conformes aux prescriptions de l'article 422 de la norme NF C 15-100, version octobre 2010, relative aux locaux à risque d'incendie.

Les équipements métalliques sont mis à la terre.

Les installations fonctionneront sans présence humaine permanente, en mode autocontrôle. Elles subiront les contrôles de sécurité réglementaires. Durant les horaires d’exploitation, les installations fonctionneront sous la surveillance permanente d'un personnel qualifié. En dehors des horaires d’exploitation, une surveillance permanente permettra d’informer le personnel en cas d’anomalie afin qu'il intervienne directement sur le site.

L’unité épuration / liquéfaction et la chaudière sera implantée :  À plus de 10 mètres des limites de propriété et des établissements recevant du public, des immeubles habités ou occupés par des tiers et des voies à grande circulation,  À plus de 10 mètres des installations mettant en œuvre des matières combustibles ou inflammables y compris les stockages aériens de combustibles gazeux destinés à l’alimentation des appareils de combustion présents dans l’installation ; les éléments sont notamment positionnés à plus de 10 m des gazomètres surmontant les digesteurs.

Les locaux seront équipés d’évents ou de parois faibles ou soufflables.

Les canalisations seront étanches et insensibles à la corrosion. Elles feront l'objet d'une vérification annuelle d'étanchéité.

La coupure de gaz est assurée par des vannes manuelles à l’extérieur des locaux. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 224 Chapitre IV – Étude de dangers

Concernant la chaudière, une détection sous la forme de capteurs de détection de méthane. Une alerte est diffusée en cas de détection de méthane.

Un organe de coupure rapide équipe chaque appareil de combustion au plus près de celui-ci. Il en est de même pour les installations d’épuration liquéfaction.

Un espace suffisant sera aménagé autour des installations de combustion, des organes de réglage, de commande, de régulation, de contrôle et de sécurité pour permettre une exploitation normale des installations, leur maintenance et le dépannage.

L’intérieur des locaux sera convenablement ventilé pour notamment éviter la formation d’une atmosphère explosible ou nocive. La ventilation sera assurée en permanence au moyen d’ouvertures hautes et basses.

Un dispositif placé à l’extérieur des locaux, permettra d’interrompre en cas de besoin l’alimentation électrique et l’arrivée du biogaz, à l’exception de l’alimentation des matériels destinés à fonctionner en atmosphère explosive et de l’alimentation en très basse tension. Ce dispositif sera parfaitement signalé, maintenu en bon état de fonctionnement et comportera une indication du sens de la manœuvre ainsi que le repérage des positions ouverte et fermée.

La chaudière et l’épuration seront constituées de caissons métalliques.

Canalisations biogaz et biométhane

De manière générale,  Les canalisations en contact avec le biogaz seront constituées de matériaux insensibles à la corrosion par les produits soufrés ou protégés contre cette corrosion (inox, PEHD, etc.).  Les raccords des tuyauteries de biogaz seront soudés lorsqu’ils seront positionnés dans ou à proximité immédiate d’un local accueillant des personnes, autre que le local de combustion, d’épuration ou de compression ; s’ils ne sont pas soudés, une détection de gaz sera mise en place dans le local.

Concernant la canalisation de biométhane sous-pression entre le compresseur et le poste d’injection :  la canalisation est située dans l’enceinte d’une ICPE,  la canalisation est enterrée  la canalisation est signalée par un filet  le plan des réseaux sera tenu à jour

Installations électriques

Les installations électriques seront conformes aux normes et à la réglementation (norme NFC15-100 et article R 4227-21 du code du travail).

Le local électrique est équipé d’un détecteur de fumée avec report d’alarme.

Groupe électrogène

Un groupe électrogène sera installé sur le site pour assurer une alimentation de secours des principaux éléments de sécurité (torchère, automates et supervision). Ce groupe électrogène aura une puissance électrique limitée de l’ordre de 100 kVA. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 225 Chapitre IV – Étude de dangers Il sera alimenté par du gasoil non routier et implanté en extérieur à proximité du local électrique intégrant le TGBT (Tableau Général Basse tension).

Moyens de lutte contre l’incendie

En dehors de la réserve d’eau d’extinction détaillée au chapitre IV.6.5.2.2. le site disposera des équipements suivants :  2 extincteurs portatifs dans chaque locale épuration  1 extincteur fixe au niveau du groupe électrogène  1 extincteur fixe au niveau du container chaudière  1 extincteur fixe au niveau du container épuration et méthanisation  1 extincteur fixe au niveau du local électrique  1 extincteur fixe au niveau du bureau RDC et étage  1 extincteur fixe au niveau du bâtiment A de Stockage du digestat :  1 extincteur fixe au niveau de la zone séparation de phase rdc et plateforme  1 extincteur fixe au niveau du bâtiment B (Réception et locaux sociaux)  1 extincteur fixe au niveau des locaux sociaux rdc et étage  1 extincteur fixe au niveau du local électrique et TGBT  1 extincteur fixe au niveau du local maintenance  2 extincteurs fixes au niveau des zones de préparations des matières  1 extincteur fixe au niveau du laboratoire  1 extincteur fixe au niveau du bâtiment C (Paille)

IV.6.3. LE RISQUE DE DEVERSEMENT ACCIDENTEL

Les activités de la société OUDON BIOGAZ n’auront aucune influence sur la minéralogie du sol car l’ensemble des installations sera situé sur des aires étanches et régulièrement entretenues pour éviter les infiltrations.

Les différents stockages de matières liquides seront équipés de capteurs de niveaux et de vannes de coupure de l’alimentation.

De manière générale, les produits potentiellement polluants (soude, huiles, fioul, etc…) seront stockés dans des réservoirs à double paroi ou sur des dispositifs de rétention dont le volume sera au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :  100% de la capacité du plus grand réservoir,  50% de la capacité totale des réservoirs associés. Les dispositifs de rétention seront adaptés aux caractéristiques physiques et chimiques des produits qu’ils pourraient contenir.

En cas d’accident ou de déversement accidentel au niveau de la voirie, les effluents seront recueillis dans le réseau d’eau pluviale. Une vanne by-pass positionnée en amont du bassin, permettra d’activer ce by-pass et d’envoyer les écoulements vers la rétention des digesteurs. Les éventuels déversements pourront ainsi être contenus dans la rétention associée aux digesteurs ; une analyse sera alors menée afin de déterminer la mode d’élimination du contenu de la rétention. Un déversement accidentel sur la voirie lors d’une manœuvre ou d’un dépotage aura lieu en présence de personnel. Celui-ci pourra alors intervenir immédiatement.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 226 Chapitre IV – Étude de dangers Par ailleurs, conformément à l’article 42 de l’arrêté du 10/11/2009 fixant les règles auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation, le site est équipé :  D’un dispositif de rétention crée par un merlon qui permet de retenir à l’intérieur du site le digestat ou les matières en cours de traitement en cas de débordement ou de perte d’étanchéité de la plus grosse cuve.

Au sein de la rétention qui sera mise en place, seront placées les vues de digestion, de post digestion, de réception des matières liquides et les cuves d’hygiénisation.

Les parties enterrées des cuves intégreront, selon l’article 42 de l’arrêté du 10/11/2009, la mise en place d’un dispositif de drainage sous cuve avec un regard de contrôle.

La figure suivante montre schématiquement l’enterrement partiel des cuves.

Figure 26 : Coupe schématique de l’implantation des cuves

Pour la partie hors sol des cuves, une rétention déportée, au sud des cuves sera mise en place. Les effluents, en cas de déversement, s’écouleront gravitairement une rétention de 5300 m³. Cela couvre le volume hors sol de la plus grosse cuve correspondant au post-digesteur Sud, soit 4753 m³ (volume hors sol de la plus grosse cuve). La rétention associée aux cuves est étanche et ne nécessite pas d’intervention pour être effective.

Les digesteurs sont implantés dans un axe nord-sud sur la parcelle pour profiter de la pente naturelle du terrain. Le dénivelé naturel est de plus de 4 m entre le digesteur le plus au nord et le point bas du terrain où a été implantée la rétention. Cela permet un écoulement naturel vers la rétention en cas de fuite accidentelle. La zone de rétention est bordée par un merlon à l’est et par le bâtiment de réception à l’ouest. La zone d’implantation des digesteurs est séparée de la zone de rétention par une voirie. Des drains sont implantés sous la voirie pour canaliser les écoulements entre les deux zones. Les merlons apparaissent sur le plan du site en Annexe 1.

PC coupe, coupe sur TN 1 :500

Un plan détaille les aménagements et équipements prévus pour la mise en rétention en Annexe 1

Enfin le site sera équipé de moyen de confinement des eaux d’extinction d’un incendie (voir paragraphe IV.6.5.2.3. ).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 227 Chapitre IV – Étude de dangers En cas de déversement sur la voirie associée au réseau de gestion des eaux pluviales ou d’intervention du SDIS, il sera nécessaire d’actionner la vanne d’isolement du site afin d’envoyer l’ensemble des écoulements dans le bassin de rétention. Une procédure sera mise en place et l’ensemble des opérateurs et le personnel de direction de l’établissement sera apte à isoler les écoulements du site. De plus, un plan sera affiché à l’entrée du site et il localisera la vanne d’isolement du site. En cas d’intervention du SDIS et de mobilisation de moyens en eau en dehors des horaires de présence du personnel, la personne d’astreinte sera avertie afin de mettre au plus vite en œuvre l’isolement du site.

Les poches de stockage de digestat seront bordées par un talus assurant qu’aucun écoulement n’aura lieu au-delà du périmètre de la poche. Il est implanté sous chaque poche un système de drainage de fond connecté à un regard de contrôle renvoyant vers la rétention. Il n’a pas vocation à gérer les eaux pluviales mais permet de contrôler l’absence de pollution ou dans le cas contraire à intercepter la pollution et mettre en place un dispositif de pompage. Il permet également de protéger la cuve, n cas de remontée de nappe. Un regard de contrôle sera associé au réseau de drainage afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’infiltration de digestat liquide. Une procédure de vérification hebdomadaire des regards de contrôle sera mise en place. En cas de constat de digestat dans le regard de contrôle, un moyens de pompage sera mobilisé et la fuite sera recherchée ou le déversement identifié. Une solution (réparation, changement d’équipement, etc.) sera mise en place avant réutilisation de la poche.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 228 Chapitre IV – Étude de dangers IV.6.4. LE RISQUE DE REJET DANS L’AIR

Contrôle des entrants

Une incompatibilité des substrats peut provoquer des réactions néfastes pour la production de biogaz et provoquer des rejets de substances toxiques.

À ce titre, les entrants feront l’objet d’un cahier des charges d’admission et les intrants liquides seront stockés dans des cuves dédiées fermées. Tout nouvel entrant ne sera employé qu’après un enregistrement conforme à une procédure d’autorisation accordée par le responsable de l’exploitation.

Autres contrôles

Le personnel disposera de détecteurs portatifs d’H2S et CH4 pour les phases de maintenance dans les zones ATEX et présentant un risque lié au H2S.

IV.6.5. LE RISQUE INCENDIE

Implantation de l’installation

Pour le projet OUDON BIOGAZ, les distances d’implantation du site, par rapport aux limites de propriété et constructions environnantes, seront respectées.

L’INERIS ne se prononce pas sur des distances minimales à respecter dans les cas ci-dessus mais rappelle que les seuils de 200 mbar et 8 kW/m² ou 1800 (kW/m²)4/3 sont applicables pour évaluer les effets dominos.

Moyens de prévention et de protection incendie

Évacuation des fumées

La chaufferie est équipée en partie haute de dispositifs permettant l'évacuation des fumées et gaz de combustion dégagés en cas d'incendie. Les commandes d'ouverture manuelle sont placées à proximité des accès.

Le bâtiment de réception est également équipé de dispositif d’évacuation des fumées couvrant au moins 1% de la surface du bâtiment.

Besoins en eau pour le site et moyens de lutte contre l’incendie

La méthode utilisée est le D9 « Document Technique – Défense extérieure contre l’incendie » Édition 09.2001.0 (Septembre 2001).

Le calcul des besoins en eau d’incendie a été réalisé à partir du bâtiment le plus grand. Le volume d’eau nécessaire à la lutte extérieure contre l’incendie est celui défini à partir de la formule suivante :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 229 Chapitre IV – Étude de dangers S Q  R  30   (1  ) 500 Avec : R = Catégorie du risque  = (coef. lié à la hauteur de stockage) + (coef. lié au type de construction) + (coef. lié au type d’intervention interne). S en m² = Surface du plus grand bâtiment non recoupé (ici bâtiment de réception + biofiltre, soit 2500 m²) Q en m³/h = Débit nécessaire.

Dans le cas de la société OUDON BIOGAZ, les besoins en eau du site sont de 180 m3/h pendant 2h. Ainsi, une réserve de 360 m³ sera mise en place. Elle sera positionnée en dehors des rayons d’effets irréversibles (voir extrait de plan en annexe 01). La figure suivante localise en détail l’aire d’aspiration vis-à-vis des rayons d’effets irréversibles.

La protection du risque sera assurée par la mise en place d’extincteurs portatifs de différentes capacités contenant des agents extincteurs appropriés au risque à défendre. Ces appareils seront vérifiés une fois par an. Le risque incendie sera également maîtrisé par les moyens de maîtrise du risque explosion.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 230 Chapitre IV – Étude de dangers L’aire d’aspiration et la poche incendie ont été positionnées après consultation du SDIS. Voir plan en Annexe 1 .

Confinement des eaux d’extinction

La méthode utilisée est le D9a « Document Technique – Défense extérieure contre l’incendie et rétentions » Édition 08.2004.0 (août 2004) INESC - FFSA – CNPP.

En cas d’incendie ou de déversement accidentel, les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées seront recueillies dans le réseau d’eau pluviale. Une vanne by-pass positionnée en amont du bassin, permettra d’activer ce by-pass et d’envoyer les écoulements vers la rétention des digesteurs. Cela transformera le la rétention des digesteurs en bassin de confinement incendie. Un volume correspondant à l’évaluation faite en application de la D9A sera maintenue libre en permanence dans le bassin ; ce volume sera ajouté au volume déjà nécessaire pour la rétention d’un potentiel déversement issu du digesteur. En cas d’intervention du SDIS et de mobilisation de moyens en eau en dehors des horaires de présence du personnel, la personne d’astreinte sera avertie afin de mettre au plus vite en œuvre l’isolement du site.

Cet ouvrage permettra de :  récupérer les eaux polluées et éviter la pollution du milieu naturel,  faciliter l’intervention des secours qui doivent intervenir à pied sec,  maintenir les voies de circulation hors d’eau pour éviter la contamination des matériels et en cas de présence d’hydrocarbures le risque de nappe en feu qui file sur l’eau,  faciliter le pompage par la présence d’un point bas.

Les volumes à retenir en cas d’incendie comprennent :  le volume d’eau nécessaire pour les services extérieurs,  le volume d’eau lié aux intempéries,  20% du volume total des liquides inflammables et non inflammables présents sur le site.

Volumes des liquides inflammables et non inflammables : 20% du volume des liquides stockés sur le site doivent être intégrés au calcul du volume de la rétention. Les digesteurs et les autres cuves seront placés au sein de la zone « cuverie » et seront dirigées vers la rétention déportée. Leur volume n’est donc pas à prendre en compte.

Tableau 43 : Calcul des besoins en eau en cas d’incendie

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 231 Chapitre IV – Étude de dangers Activité Stockage Paille R = Catégorie du risque 1 2 Coefficient Hauteur de stockage 0 0,1 Coefficient type de construction 0,1 0,1 Coefficient type d’intervention interne 0 0  = (coef. lié à la hauteur de stockage) + (coef. lié au type de construction) + (coef. lié au type d’intervention interne). 0,1 0,2 S en m² = Surface concernée = la plus grande zone non recoupée 2364 650 sprinklage : "oui" / "non" non non stockage et activité séparés ? "oui" / "non" oui Q brut m3/h 156 94 arrondi au multiple de 30 5,2008 3,12 6 4 Q arrondi m3/h 180 120 Q total m3/h 180

x 2 D9A - Rétention

Besoins x 2 heures au Besoins pour la lutte extérieure minimum 360 + + Volume réserve intégrale de Moyens de lutte Sprinkleurs la source 0 intérieure contre principale ou besoins x durée théorique l'incendie maxi de fonctionnem ent + + Besoins x 90 Rideau d'eau mn 0 + + RIA A négliger 0 + + Débit de solution Mousse HF moussante x et MF temps 0 de noyage (en gal. 15 - 25 mn) + + Brouillard Débit x d'eau et temps de 0 autres fonctionnem systèmes ent requis + + 10 l/m² de Volumes d'eau liés surface de 137 m3 aux intempéries surface d'intempéries m² 13700 + + 20% du volume contenu Présence stock de dans le local 0 m3 contenant le plus grand liquides volume

stockage liquide en m3 0 = = Volume total de liquide à mettre en 497 rétention m3

Le volume de confinement à prévoir est donc de 500 m³.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 232 Chapitre IV – Étude de dangers En cas d’incendie ou de déversement accidentel, les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées seront confinées dans la zone de rétention associées aux digesteurs après manœuvre d’une vanne placées en amont du bassin de régulation.

En cas d’intervention des services d’incendie et de secours au niveau des digesteurs, les eaux seraient retenues dans la zone de rétention étanche. Le volume de la rétention disponible au niveau des digesteurs 5300 m³. Elle a été dimensionnée en additionnant le volume nécessaire à la rétention des digesteurs (4750 m³) et le volume nécessaire aux eaux d’extinction incendie (500 m³).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 233 Chapitre IV – Étude de dangers

IV.7. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES

IV.7.1. OBJECTIF ET METHODOLOGIE DE L’ANALYSE PRELIMINAIRE DU RISQUE

L’Analyse Préliminaire des Risques (APR) est une méthode d’usage très général couramment utilisée pour l’identification des risques des installations classées.

Cette première étape d’analyse des risques conduit notamment à l’identification des phénomènes dangereux susceptibles de se produire suite à l’occurrence d’événements non désirés, eux-mêmes résultant de la combinaison de dysfonctionnements, dérives ou agressions extérieures sur le système. Elle permet également une hiérarchisation de ces situations accidentelles et une sélection des scénarios pouvant conduire un accident majeur.

Les objectifs de cette analyse préliminaire sont :  de mettre en évidence, de manière exhaustive, l’ensemble des risques ayant un impact sur l’environnement et l’activité de production, suite à un dysfonctionnement du procédé,  d’évaluer de façon préliminaire le risque en termes de probabilité et d’intensité,  et au final de définir les scénarios d’accidents majeurs devant faire l’objet d’une analyse détaillée du risque. Le déroulement de cette analyse repose sur les éléments présentés aux paragraphes précédents :  les caractéristiques des installations,  les caractéristiques de l’environnement et du voisinage,  l’accidentologie,  les dangers présentés par les installations,  les mesures de maîtrise des risques existantes.

Typologie des risques Cette analyse préliminaire est orientée sur les risques prioritaires suivants :  risques d’explosion : une détonation ou une déflagration, ou la rupture d’un équipement sous pression,  risques d’incendie de solides ou de liquides, Elle abordera également les : risques environnementaux : pollution de l’eau, de l’air, du sol, nuisance auditive ou olfactive…

Typologie des dysfonctionnements Les évènements dangereux ou phénomènes redoutés mis en évidence sont principalement liés aux thèmes suivants (liste non exhaustive) :  réaction “chimique” ou “biologique” (corrosion, oxydation, fermentation…),  fuite et/ou projections (gaz, odeurs, bruit…),  problèmes électriques (pannes, courts-circuits…),  problèmes mécaniques (casse, chocs, collision, chutes, vibrations…),  sources d’inflammation.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 234 Chapitre IV – Étude de dangers IV.7.2. COTATION DE LA CRITICITE DES SCENARIOS D’ACCIDENTS

Les critères retenus sont les suivants :  la probabilité (fréquence estimée d’occurrence d'un accident futur conduisant à la conséquence citée),  l’intensité des phénomènes dangereux induits.

Critères de probabilité

Au niveau de l‘analyse préliminaire des risques, 5 classes de probabilité seront utilisées. Elles sont basées sur les critères de probabilité de l’annexe I de l’arrêté du 29 septembre 2005.

Tableau 44 : Analyse préliminaire des Risques - Critères de probabilité d’un accident

Classe de probabilité

E D C B A Type d’appréciation

qualitative « Évènement « Évènement très « Évènement « Évènement « Évènement possible mais improbable » improbable » probable » courant » extrêmement peu probable » s’est déjà produit un événement s’est produit et/ou s’est produit sur le dans ce secteur similaire déjà peut se produire site considéré et/ou n’est pas impossible d’activité mais a fait rencontré dans le pendant la durée de peut se produire à au vu des l’objet de mesures secteur d’activité ou vie de l’installation plusieurs reprises connaissances correctives réduisant dans ce type pendant la durée de actuelles, mais non significativement sa d’organisation au vie de l’installation, rencontré au niveau probabilité niveau mondial, sans malgré d’éventuelles mondial sur un très que les éventuelles mesures correctives grand nombre corrections d’années ou intervenues depuis d’installations apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité

semi-quantitative Cette échelle est intermédiaire entre les échelles qualitative et quantitative, et permet de tenir compte des mesures de maîtrise des risques mises en place

Quantitative (par unité et par an) PRP 10-4 10-3 10-2 ROJ

La probabilité dans le cas du projet de la société OUDON BIOGAZ sera évaluée de manière semi quantitative.

La démarche permettant de retenir la probabilité est basée sur la prise en compte des éléments suivants : - L’accidentologie qui renseigne sur le nombre d’accident et par conséquent sur la fréquence de survenance de l’accident. - Les indications qualitatives de l’annexe I de l’arrêté du 29 septembre 2005 du type probabilité D « s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité » - Les indications quantitatives de l’annexe I de l’arrêté du 29 septembre 2005 du type probabilité D comprise en 10-4 et 10-5.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 235 Chapitre IV – Étude de dangers - La description de l’accident avec l’évènement initiateur, l’enchaînement de circonstances défavorables conduisant à l’accident. - La discussion et la concertation entre le bureau d’études, le pétitionnaire avec des éléments de retour des constructeurs et fournisseurs d’équipements. - Le retour d’expérience d’instructions de dossiers similaires. - Et enfin les mesures de maitrises des risques de prévention et de protection qui baissent, au regard des indications ci-avant, la probabilité d’ensemble du scénario. Chaque mesure de maitrise des risques peut faire baisser d’une classe ou d’un facteur 10, parfois plus ou parfois moins en fonction de la mesure. On sait notamment qu’un grillage avertisseur posé sur une canalisation enterrée de gaz baisse d’un facteur 0,6 la probabilité d’endommagement (guide professionnel Gesip), qu’un détecteur de méthane SIL2 présente un facteur de réduction du risque de 100 à 1000 mais des facteurs chiffrés quantitatifs de ce type ne sont pas applicables pour tous les scénarios et par conséquent le mode semi-quantitatif est conservé.

Évènement initiateurs (ou agressions externes) exclus de l’analyse des risques

Conformément à la circulaire du 10 mai 2010, les événements initiateurs (ou agressions externes) suivants sont exclus de l’analyse des risques :

 chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Enfin, par analogie avec le guide GESIP n°2008/01 du 18 janvier 2014, la rupture guillotine d’une canalisation enterrée de biométhane sous pression n’est pas retenue. On ne retient que le scénario d’une brèche (fuite faible). Les canalisations enterrées bénéficient en effet d’une combinaison de mesures rendant la probabilité de la rupture guillotine <10-6 (voir détails des mesures au paragraphe IV.6.2.5. ).

Critères d’intensité

On s’appuiera ici sur les indications de l’INERIS (INERIS – DRA –EVAL - 46055 – L’étude de dangers d’une installation classée) : « Au stade de l’analyse préliminaire des risques, cette intensité ne nécessite pas d’être calculée finement pour chaque phénomène dangereux. Une cotation à l’aide d’une échelle simple doit permettre d’estimer si les effets du phénomène dangereux peuvent potentiellement atteindre des enjeux situés au-delà des limites de l’établissement, directement ou par effets dominos. »

Il est donc choisi d’analyser l’intensité au travers de deux questions :  Le scénario peut-il potentiellement induire des effets létaux ou irréversibles en dehors des limites du site ? OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 236 Chapitre IV – Étude de dangers  Le scénario peut-il potentiellement induire des effets dominos sur le site ou à l’extérieur ?

Tous les scénarios pour lesquels une réponse positive est obtenue à au moins une des deux questions sont retenus pour l’analyse détaillée des risques.

L’évaluation de l’intensité s’appuie notamment sur les documents suivants :  Rapport d’étude DRA-09-101660-1214A du 18 janvier 2010 « Scénarios accidentels et modélisation des distances d’effets associés pour des installations de méthanisation de taille agricole et industrielle ».  Rapport d’étude DRA- -14-133344-01580B du 07/10/2014 « étude des distances d’effets (explosion, thermiques, toxique) des principaux scénarios majorants d’unité d’épuration de biogaz et d’injection de biométhane ».

Rappel des installations

Unité Scénario 1 Stockages entrants 2 Installations de réception et préparation 3 Digesteurs / post digesteur Canalisations et installations (surpresseur, déshumidificateur, désulfuration, 4 torchère, puits de condensats, chaudière, entrée épuration) de biogaz/biométhane à très faible pression (10-200 mbar) Canalisations et installations (compression, épuration, retour liquéfaction) de 5 biométhane sous pression 6 Canalisation de substrat/digestat 7 Stockage de digestat 8 Camions et véhicules 9 Installations électriques et supervision 10 Installation CO2 sous pression

Cotation préliminaire

Le tableau pages suivantes détaille l’analyse préliminaire des risques. Les scénarios d’accidents sont classés avec un numéro à deux chiffres : le premier indique le numéro de l’installation (voir tableau ci-dessus), le deuxième indique le numéro du scénario.

MMR = Mesures de Maitrise des Risques

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 237 Chapitre IV – Étude de dangers

Tableau 45 : Analyse préliminaire des Risques – tableau de cotation

Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? Une agression externe - Détecteur de niveau haut (travaux, corrosion...) ou un - rejet de - Formation du personnel sur-remplissage provoque - cuve hors des substances - Plan de circulation une rupture de l’enveloppe zones de Déversemen dangereuses - Accompagnement des 1.1 Stockage de liquide induisant un rejet des C D circulation NON NON t accidentel vers l’extérieur chauffeurs par un personnel déchets vers l’extérieur - dispositif de (pollution eaux exploitant lors des opérations de +Effets dominos canalisation rétention sols) dépotage GRTgaz DN900 / 67Bar - vanne de coupure (proba E) Un temps de séjour trop long déclenche l’amorçage de la réaction de - Ensilage réalisé en extérieur (la Stockage fermentation et créé une formation d'une ATEX n'est pas 1.2 Explosion - surpression D E / NON NON solide/ensilage ATEX possible à la vue des conditions de +Effets dominos canalisation ventilation) GRTgaz DN900 / 67Bar (proba E) - éloignement du - interdiction de fumer stockage vis-à-vis Source d’ignition (cigarette, - permis d’intervention / permis des autres incendie d’engin, - flux 1.3 Stockage de paille Incendie C feu D installations NON NON malveillance, travaux par thermiques - clôture du site - désenfumage point chaud) Formation du personnel (bâtiment ouvert sur une face) - Mélange à méthaniser humide à Une malveillance, une 25-30% de MS (difficilement imprudence ou l’apport d’un - flux combustibles) Installations de point chaud lié aux camions, thermiques - Installations essentiellement 2.1 réception et aux circuits électriques,... Incendie - rejet dans l’air C D désenfumage 2% NON NON métalliques préparation provoque un incendie de substances - Règles de sécurité général de l’installation dangereuses - procédures de maintenance

- qualification du personnel

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 238 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? - Procédures de maintenance, - Dispositif de arrêt, démarrage limitation des - Formation du personnel conséquences - Permis de feu d’une surpression - Matériel ATEX brutale : dôme Au démarrage, lors de la - Arrête-flamme sur torchère souple en maintenance, ou en - Vanne d’alimentation de la plastique Formation fonctionnement normal : - Surpression torchère asservie à la pression en permettant de Digesteur / Post- d’une ATEX 3.1 Formation d’une ATEX dans - déversement C biogaz D limiter les effets digesteur dans OUI OUI le digesteur ou dans le ciel accidentel - rétention du plus grand volume de surpression, de l’enceinte gazeux - Soupapes avec protection contre les évacuer en + apport d’un point chaud le gel et la mousse haut du digesteur, - contrôle de la qualité du biogaz et évitant la ruine et du taux d’oxygène de l’enceinte (pas d’effets missiles) - Rétention du plus grand volume - Procédures de maintenance, - dôme souple en arrêt, démarrage plastique - Formation du personnel permettant de Montée en - Soupapes avec protection contre limiter les effets surpression le gel et la mousse de surpression, de Canalisation d’entrée ou de lente et - Surpression - Les matières entrantes ne les évacuer en Digesteur / Post- sortie bouchée 3.2 éclatement -déversement D contiennent pas d’impuretés type E haut du digesteur, NON NON digesteur Soupape défaillante pneumatiqu accidentel plastique susceptible de former et évitant la ruine Croutage e du une couche flottante de l’enceinte (pas digesteur - Brassage permanent des cuves d’effets missiles) - dôme souple en plastique permettant de limiter les effets de - Rétention du surpression, plus grand volume - Procédures de maintenance, - Doublage de la Un rejet de soupapes, la arrêt, démarrage membrane souple corrosion, l’usure, une Surpression - Formation du personnel de maintien du Fuite de agression externe, conduit (UVCE) - Permis de feu biogaz biogaz en Digesteur / Post- au percement de la paroi, à Effets - Matériel résistant à la corrosion - Ciel gazeux et 3.3 extérieur au C D NON NON digesteur une surproduction ou à un thermiques - Matériel ATEX soupape situés en niveau du arrêt du soutirage du gaz. (UVCE) - Protection contre les véhicules hauteur ciel gazeux La fuite a un diamètre de Effets toxiques (signalisation, plan de circulation). permettant la l’ordre de 0 à 20 cm. dispersion du biogaz

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 239 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? - Procédures de maintenance, arrêt, démarrage - Formation du personnel - Permis de feu - Matériel ATEX Suppression/dépression Rupture du - Surpression - Arrête-flamme sur torchère et interne gazomètre : (UVCE) chaudières

fuite - Déversement - Vanne d’alimentation de la - Paroi faible Importante agression Digesteur / Post- massive de accidentelle torchère asservie à la pression en (dôme) 3.4 externe sur le gazomètre D E ou inférieure digesteur biogaz en - Effets biogaz - Rétention du OUI OUI (foudre, tempête, effet extérieur au thermiques - Soupapes avec protection contre plus grand volume domino d’un autre scénario) niveau du (UVCE) le gel et la mousse

gazomètre - Effets toxiques - Brassage du digesteur + apport d’un point chaud - Contrôle de la qualité du biogaz et du taux d’oxygène - Redondance des fixations des membranes - Ciel gazeux situé en hauteur - Détecteur de niveau haut Une agression externe - rejet de - Formation du personnel (travaux, corrosion) ou un substances - Plan de circulation Digesteur / Post- sur-remplissage provoque Déversemen dangereuses - Accompagnement des - Dispositif de 3.5 C D NON NON digesteur une rupture de l’enveloppe t accidentel vers l’extérieur chauffeurs par un personnel rétention induisant un rejet des (pollution eaux exploitant lors des opérations de déchets vers l’extérieur sols) dépotage - vanne de coupure

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 240 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? - Très faible pression de gaz - Canalisation acier inox ou PEHD - Matériel ATEX - Gabarit renforcé aux endroits critiques Canalisations et - Canalisations enterrées, ou Une agression externe, des installations Surpression canalisations aériennes travaux, la corrosion, (surpresseur, (UVCE) métalliques l’usure, un Fuite Retrait des déshumidificateur, Effets - Procédures de maintenance dysfonctionnement importante installations vis-à- 4.1 désulfuration, thermiques C - Permis de feu D conduisent à une brèche de biogaz en vis des limites de OUI OUI torchère) de biogaz (UVCE ou jet - Signalisation des canalisations importante ou une rupture extérieur propriété à très faible enflammé) enterrées (filet) guillotine + apport éventuel pression (10-200 Effets toxiques - Plan des réseaux tenus à jour d’un point chaud mbar) - trafic quasi nul sur la zone « méthanisation » - Protection des canalisations à proximité d’un lieu de passage (torchère, descentes de digesteurs) - Très faible pression de gaz - Canalisation acier inox ou PEHD - Matériel ATEX - Gabarit renforcé aux endroits critiques - Canalisations enterrées, ou Canalisations et canalisations aériennes installations Une agression externe, des Surpression métalliques (surpresseur, travaux, la corrosion, (UVCE) - Détecteur de gaz Retrait des déshumidificateur, l’usure, un Fuite faible Effets - Procédures de maintenance installations vis-à- 4.2 désulfuration, dysfonctionnement de biogaz en thermiques B - Permis de feu C NON NON vis des limites de torchère) de biogaz conduisent à une fuite extérieur (UVCE ou jet - Signalisation des canalisations propriété à très faible + apport éventuel d’un point enflammé) enterrées (filet) pression (10-200 chaud Effets toxiques - Plan des réseaux tenus à jour mbar) - Protection autour de la torchère - trafic quasi nul sur la zone « méthanisation » - Protection des canalisations à proximité d’un lieu de passage (torchère, descentes de digesteurs)

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 241 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? - Programme de maintenance et de vérification de la chaine de sécurité détection-vanne - Procédures de maintenance, Canalisations, local arrêt, démarrage et installations - Formation du personnel (surpresseur, - Permis de feu déshumidificateur, ATEX dans un local Paroi faible (porte, ATEX dans - Matériel ATEX 4.3 désulfuration, chaufferie ou épuration Surpression C D entrée et sortie NON le local - Arrête-flamme sur torchère OUI torchère) de biogaz + apport d’un point chaud d’air) - Capteurs de température et de à très faible pression pression (10-200 - Ventilation mécanique des mbar) locaux - détecteur d’explosivité IR (CH4, etc.) - Détecteur de fumée - Très faible linéaire de canalisation hors sol moyenne pression - Canalisation acier inox ou PEHD Canalisations et Une agression externe, des Surpression - Matériel ATEX installations travaux, la corrosion, Fuite (UVCE) - Gabarit renforcé aux endroits Pas d’effet (compression, l’usure, un importante Effets critiques toxique en aval de épuration dysfonctionnement de 5.1 thermiques C - Canalisations enterrées, ou D l’épuration NON membranaire) de conduisent à une brèche biogaz/biom OUI (UVCE ou jet canalisations aériennes (biogaz à moins de biogaz/biométhane importante ou une rupture éthane en enflammé) métalliques 5 ppm d’H2S) sous pression (8 à guillotine + apport éventuel extérieur - Procédures de maintenance 12 bars) d’un point chaud - Permis de feu - Signalisation des canalisations enterrées (filet) - Plan des réseaux tenus à jour

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 242 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ? - Très faible linéaire de canalisation hors sol moyenne pression - Canalisation acier inox ou PEHD - Matériel ATEX Canalisations et - Gabarit renforcé aux endroits Une agression externe, des Surpression installations critiques travaux, la corrosion, Fuite faible (UVCE) Pas d’effet (compression, - Canalisations enterrées, ou l’usure, un de Effets toxique en aval de épuration canalisations aériennes 5.2 dysfonctionnement biogaz/biom thermiques B C l’épuration NON NON membranaire) de métalliques conduisent à une fuite + éthane en (UVCE ou jet (biogaz à moins de biogaz/biométhane - Procédures de maintenance apport éventuel d’un point extérieur au enflammé) 5 ppm d’H2S) sous pression (8 à - Permis de feu chaud 12 bars) - Signalisation des canalisations enterrées (filet) - Plan des réseaux tenus à jour - Vanne de coupure automatique asservie à la détection de méthane - Programme de maintenance et de vérification de la chaine de Canalisations, cuve sécurité détection-vanne et installations - Procédures de maintenance, (compression, arrêt, démarrage - Cuve équipée épuration ATEX dans une cuve ATEX dans - Formation du personnel 5.4 Surpression C D d’une soupape NON membranaire) de + apport d’un point chaud la cuve - Permis de feu OUI

biogaz/biométhane - Matériel ATEX sous pression (8 à - Capteurs de température et de 12 bars) pression - contrôle de la qualité du biogaz et du taux d’oxygène

Rupture Une agression externe ou accidentelle - Vannes de une erreur opératoire Canalisation de d’une Déversement coupure 6.1 provoque une fuite B - Canalisation acier, inox ou PEHD C NON NON substrat/digestat canalisation accidentel - Rétention du importante ou une rupture de digestat plus grand volume d’une canalisation sur site ou substrat

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 243 Chapitre IV – Étude de dangers Intensité : MMR Le scénario peut-il potentiellement Évènement Probabilité MMR Probabilité Moyens de induire : Phénomènes n° Unité Évènement initiateur Redouté sans Moyens de prévention avec protection des effets létaux dangereux effets dominos central MMR (maîtrise des causes) MMR (maîtrise des ou irréversibles sur le site ou à conséquences) en dehors des l’extérieur ? limites du site ?

Une agression externe ou une erreur opératoire Rupture - Zone de stockage de digestat Stockage de digestat provoque une fuite accidentelle Déversement - talutage autour 7 C non circulée D NON NON liquide importante ou une rupture de digestat accidentel de la poche - Raccord de pompage déporté d’une poche de stockage de liquide digestat

- Rétention de la zone de dépotage rejet de - Ensemble de la Une fuite au niveau d’un substances - Entretien et vérification des zone associé à un Déversemen 8.1 Camions camion provoque un rejet dangereuses D équipements D bassin de gestion NON NON t accidentel accidentel vers l’extérieur - formation du personnel des eaux de (pollution eaux) ruissèlement + vanne d’isolement

Un échauffement électrique, Vérifications périodiques une surtension ou la foudre réglementaires Installations 9.1 provoquent un incendie au Incendie flux thermiques C Local dédié D / NON NON électriques niveau des installations Moyens de réaction à l’incendie électriques Formation du personnel sur site Redondance informatique L’arrêt des commandes rejet de Sécurité positive (mise en sécurité informatiques gérant substances de l’installation) l’installation provoque un Déversemen dangereuses 9.2 Supervision C Astreintes D / NON NON dysfonctionnement des t accidentel vers l’extérieur Un groupe électrogène permettra équipements importants (pollution eaux, le fonctionnement des organes de pour la sécurité sols) sécurité, notamment la torchère. - Cuve double paroi avec zone de Effets thermiques (domino) vide entre les parois et disque de Cuve de stockage de d’une autre installation et Rupture de rupture associé à cette zone inter 10.1 Surpression D E / CO2 liquide montée en pression de la la cuve paroi OUI OUI cuve - soupape de décharge de pression interne

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 244 Chapitre IV – Étude de dangers

IV.8. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES

L’analyse détaillée des risques a pour objectif d’étudier plus précisément les accidents jugés significatifs de l’APR. Les accidents seront modélisés afin de proposer des rayons de danger. La représentation graphique présentera les rayons de danger les plus grands dans les conditions maximalistes.

IV.8.1. METHODOLOGIE

Logiciels utilisés

La détermination des effets thermiques, de surpression et de toxicité a été réalisée selon 3 outils :  le logiciel ALOHA,  une méthode développée en interne à partir du modèle mathématique multy-energy recommandé par le ministère de l’environnement,  le logiciel Phast

Généralités sur l’explosion et l’incendie

Les conséquences associées à une explosion sont liées :  aux effets de surpression, sur l’homme et les équipements  aux effets missiles liés à la projection de débris et autres fragments structurels.

Les effets de surpression

Dans le cas des explosions, les effets liés à la surpression sont déterminés en fonction de plusieurs paramètres :  la nature du gaz explosible et sa vitesse de déflagration,  le délai d’allumage et par conséquent la quantité de gaz émis à la source,  l’onde de surpression aérienne qui constitue l’effet prépondérant sur les hommes.

Les valeurs seuils des effets de surpression correspondent aux valeurs suivantes : Seuil des effets indirects (bris de vitres) Surpression de 20 mbar Seuil des effets irréversibles Surpression de 50 mbar Seuil des effets létaux Surpression de 140 mbar Seuil des effets létaux significatifs Surpression de 200 mbar

Le tableau présenté ci-après, issu du document INERIS "Méthode pour l’Identification et la Caractérisation des effets Dominos – Décembre 2002 – DRA008", récapitule les seuils de surpression pour les effets sur les structures. Pour les effets de surpression, le seuil des effets dominos est égal à 200 mbar. Des structures en béton armé résistent néanmoins à des surpressions plus importantes.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 245 Chapitre IV – Étude de dangers Tableau 46 : Effets caractéristiques des surpressions sur les structures

Surpression (mbar) Effets caractéristiques sur les structures 10 à 70 Bris de vitres (5% à 100%) 70 Rupture de toits de réservoirs de stockage 70 à 140 Arrachage de joints entre des tôles en acier ou en aluminium 70 à 150 Lézardes et cassures dans les murs légers (plâtre, fibrociment, bois, tôle) 80 à 100 Dommages mineurs aux structures métalliques 100 à 150 Fissures dans la robe d’un réservoir métallique 140 Limite inférieure des dégâts graves 150 à 200 Destruction de murs en parpaings 150 à 250 Lézardes et cassures dans les murs béton ou parpaings non armés de 20 à 30 cm 200 Rupture des structures métalliques et déplacement des fondations Rupture de réservoirs de stockage, des structures métalliques auto-porteuses industrielles. Fissures dans des réservoirs de stockage d’hydrocarbures vides. 200 à 300 Déformations légères sur un rack de canalisations. Revêtement des bâtiments industriels soufflé 350 à 400 Déplacement d’un rack de canalisations, rupture des canalisations 400 à 550 Destruction d’un rack de canalisations 500 à 600 Destruction de murs en briques, d’une épaisseur de 20 à 30 cm 500 à 1000 Déplacement d’un réservoir de stockage circulaire, rupture des canalisations connectées 700 à 1000 Renversement de wagons chargés, destruction de murs en béton armé 1000 et plus Rupture de la structure porteuse d’un réservoir de stockage

Les effets thermiques

Les effets thermiques (flux) sont déterminés en fonction de plusieurs paramètres dont :  la nature du produit inflammable ou combustible (pouvoir calorifique, débit de combustion),  la hauteur de la flamme,  le type de combustion, l’émissivité et la température de la flamme.

Ces flux sont calculés pour des distances variables à partir du front de flamme. Les valeurs seuils des effets thermiques correspondent respectivement à :

Effets thermiques Doses thermiques Seuil des effets irréversibles 3 kW/m² 600 (kW/m²)4/3.s Seuil des effets létaux 5 kW/m² 1000 (kW/m²)4/3.s Seuil des effets létaux significatifs 8 kW/m² 1800 (kW/m²)4/3.s

Les seuils 3, 5 et 8 kW/m² sont utilisés pour des durées d'exposition de l'ordre de la minute. Les seuils de 600, 1000, 1800 (kW/m²)4/3.s sont utilisés pour des durées d'exposition courte avec un terme source non constant.

Le tableau présenté ci-après, synthèse des documents INERIS "Méthode pour l’Identification et la Caractérisation des effets Dominos – Décembre 2002 – DRA008" et "Conception et exploitation de silos de stockage vis à vis des risques explosion et incendie – Mai 2000", récapitule les seuils pour des inflammations de bâtiments et de structures. Pour les effets thermiques, le seuil des effets dominos est égal à 8 kW/m² (risque de transmission d’un incendie par simple effet thermique).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 246 Chapitre IV – Étude de dangers Tableau 47 : Effets caractéristiques des rayonnements thermiques sur les structures

Flux thermique Effets caractéristiques sur les structures (kW/m2) 2 Déformation significative d’éléments de structure en bois 4 Dommages aux vitres (verre) < 8 Propagation improbable de l’incendie 8 Cloquage de la peinture 10 Risque d’inflammation du bois 12 Propagation improbable de l’incendie si refroidissement (arrosage) Inflammation de matières synthétiques. 15 Inflammation et rupture d’éléments de structure en bois 16 Flux thermique au-delà duquel il convient de ne pas exposer les structures de manière prolongée 20 Tenue du béton pendant plusieurs heures 25 Déformation significative d’éléments de structure en acier 36 Propagation probable du feu des réservoirs d’hydrocarbures, même refroidis 37,5 Intensité radiative suffisante pour causer des dégâts aux équipements de production 84 Auto-inflammation des matériaux plastiques thermo-durcissables (polyesters, composites) 92 Rayonnement d’un feu faible Température de 100°C atteinte dans 10 cm de béton au bout de 3 heures 100 Inflammation et rupture d’éléments de structures en acier 150 Rayonnement d’un feu moyen (1000°C) Ruine du béton par éclatement interne en quelques dizaines de minutes (température interne de 200 200 à 300°C) 240 Rayonnement d’un feu intense (1150°C)

Pour les effets thermiques d’un UVCE ou d’une boule de feu, on applique les recommandations de la circulaire du 10 mai 2010 :  Seuils des effets irréversibles (SEI) = 1,1 x distance à la LII (Limite Inférieure d’Inflammabilité)  Seuils des premiers effets létaux (SEL) = distance à la LII  Seuils des effets létaux significatifs (SELS) distance à la LII

Les effets missiles

Le comportement des projections de fragments de structure est complexe à déterminer. L’impact d’un missile dépend évidemment de son énergie cinétique, de sa trajectoire, mais aussi de sa forme. Il est ainsi difficile de fonder une stratégie claire de prise en compte des effets missiles sur les structures, en raisonnant uniquement de manière déterministe sur des rayons de conséquences. La méthode la mieux adaptée à cette problématique serait une estimation probabiliste de la répartition spatiale des fragments en fonction d’une évaluation de la taille et de la direction d’éjection de ces fragments.

D’un point de vue déterministe, la solution la plus souvent adaptée pour prendre en compte les effets missiles est de considérer une typologie de différents fragments représentatifs de l’ensemble des agressions potentielles sur un équipement.

De manière forfaitaire, l’INERIS retient des distances d’effets, liées aux projections de débris et autres fragments structurels, au moins égales aux distances liées aux surpressions engendrées par l’explosion considérée.

Pour la délimitation des zones d'effets sur l'homme ou sur les structures des installations classées, il n'existe pas à l'heure actuelle de valeur de référence. Les effets de projection ne sont retenus que dans le secteur

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 247 Chapitre IV – Étude de dangers des établissements pyrotechniques, par manque de données fiables et crédibles dans les autres secteurs. Ils ne seront donc pas étudiés ici.

Cas d’un liquide ou d’un gaz inflammable/explosif

Le cas d’un liquide ou d’un gaz inflammable/explosif peut-être visualisé selon le schéma ci-dessous.

Figure 27 : Schéma terme source – résultats d’une explosion

Le terme source reprend les mesures paramètres que sont :  les conditions de l’accident,  le débit à la brèche,  l’écoulement liquide, voire gazeux,  l’extension de la vaporisation,  la dispersion atmosphérique.

Généralités sur les rejets atmosphériques accidentels

Les effets toxiques pouvant être observés après un accident significatif sur le site ont été modélisés à partir du composé présentant le couple toxicité-concentration le plus élevé. Ce composé est l’hydrogène sulfuré. Les seuils d’effet toxiques employés ont été présentés au paragraphe IV.5.1.1.1.2. .

On détaillera s’ils sont disponibles les différents seuils de danger pour la vie humaine : Seuils des effets réversibles (SER) Seuils des effets irréversibles (SEI) délimitent la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine » Seuils des premiers effets létaux (SEL) (ou SPEL) correspondant à une Concentration Létale pour 1 % de la population exposée, délimitent la « zone des dangers graves pour la vie humaine » Seuils des effets létaux significatifs (SELS) correspondant à une Concentration Létale pour 5 % de la population exposée, délimitent la « zone des dangers très graves pour la vie humaine »

Les conditions météorologiques et les durées d’exposition ont été prises à minima conformément à la méthodologie pour les études de dangers :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 248 Chapitre IV – Étude de dangers

Classe de Pasquill Classe de Pasquill Exposition 1 minute D5 20°C F3 15°C Exposition 60 minutes D5 20°C F3 15°C

Critères de probabilité et de gravité

Probabilité

Les classes de probabilité sont définies de la même façon que pour l’analyse préliminaire des risques selon l’arrêté PCIG du 29 septembre 2005. Voir Tableau 44 : page 235

Gravité

L'échelle d'appréciation de la gravité des conséquences humaines d'un accident, à l’extérieur des installations, est définie à l’annexe 3 de l’Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

Tableau 48 : Gravité des conséquences humaines à l’extérieur des installations

ZONE DELIMITEE PAR LE ZONE DELIMITEE PAR LE SEUIL des NIVEAU DE GRAVITE des ZONE DELIMITEE PAR LE SEUIL des effets létaux effets irréversibles sur la vie conséquences SEUIL des effets létaux significatifs humaine Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Désastreux Plus de 1 000 personnes exposées exposées exposées Moins de 10 personnes Catastrophique Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1000 personnes exposées Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Important Au plus 1 personne exposée exposées exposées Au plus 1 personne Sérieux Aucune personne exposée Moins de 10 personnes exposées exposée Présence humaine exposée à des Modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement effets irréversibles inférieure à « une personne » Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent. Le cas échéant, les modalités d’estimation des flux de personnes à travers une zone sous forme « d’unités statiques équivalentes » utilisée pour calculer la composante « gravité des conséquences » d’un accident donné sont précisées dans l’étude de dangers.

Le nombre de personnes exposées pour chaque scénario est déterminée selon les indications de la Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003 (voir paragraphes suivants).

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 249 Chapitre IV – Étude de dangers Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003

1.1.1 Fiche 1 : Éléments pour la détermination de la gravité dans les études de dangers

A.5.1 Voies de circulation automobiles Option 1 : si l'axe de circulation concerné est susceptible de connaître des embouteillages fréquemment pour d'autres causes qu'un accident de la route ou qu'un événement exceptionnel du même type, compter 300 personnes permanentes par voie de circulation et par kilomètre exposé. (exemple : autoroute à 2 fois 3 voies : compter 1800 personnes permanentes par kilomètre). Sinon compter 0,4 personne permanente par km exposé par tranche de 100 véhicules/jour.

A.5.2 Voies ferroviaires Train de voyageurs : compter 1 train équivalent à 100 véhicules (soit 0,4 personne exposée en permanence par km et par train), en comptant le nombre réel de trains circulant quotidiennement sur la voie.

A.6 Terrains non bâtis Terrains non aménagés et très peu fréquentés (champs, prairies, forêts, friches, marais…) : compter 1 personne par tranche de 100 ha. Dans les cas de figures précédents, le nombre de personnes exposées devra en tout état de cause être au moins égal à 1, sauf démonstration de l'impossibilité d'accès ou de l'interdiction d'accès.

B.2. Entreprises voisines Un cas particulier peut être considéré pour la détermination de la gravité d'un accident potentiel vis-à-vis des personnes travaillant dans les entreprises voisines. On peut considérer que ces personnes sont, du fait de leur niveau d'information et de leur proximité industrielle avec le site à l'origine du risque, moins vulnérables que la population au sens général et donc moins exposées (au sens de l'AM " PCIG " du 29 septembre 2005). Dans la suite de cette partie, l'exploitant à l'origine du risque sera appelé X et l'entreprise voisine sera appelée Y. Il est proposé d'accepter le comptage suivant : les personnes travaillant dans l'entreprise Y peuvent ne pas être comptées comme exposées au sens de l'arrêté " PCIG " du 29 septembre 2005 si et seulement si les conditions suivantes sont remplies : 1) l'exploitant X et l'entreprise Y disposent d'un POI ou l'entreprise Y est incluse dans le POI élaboré par l'exploitant X 2) les deux POI (lorsque Y n'est pas incluse dans le POI de X) sont rendus cohérents notamment : a. par l'existence dans le POI de Y de la description des mesures à prendre en cas d'accident chez X b. par l'existence d'un dispositif d'alerte / de communication permettant de déclencher rapidement l'alerte chez Y en cas d'activation du POI chez X c. par une information mutuelle lors de la modification d'un des deux POI d. le cas échéant, par la précision duquel des chefs d'établissement prend la direction des secours avant le déclenchement éventuel du PPI e. par une communication par X auprès de Y sur les retours d'expérience susceptibles d'avoir un impact chez Y f. par une rencontre régulière des deux chefs d'établissements ou de leurs représentants chargés des plans d'urgence.

Dans le cas d’OUDON BIOGAZ, les axes pour lesquels les données de comptabilisation sont disponibles sont :  Au Nord, du site : RD153 – 1080 véh/j

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Les voies communales et chemins proches du site (du type chemin des rouliers) ne desservent que les parcelles agricoles et sont par conséquent très peu fréquentées. La présence humaine sur ces aires sera prise égale à celles d’une surface agricole.

On peut rappeler ici que les surfaces au voisinage du site, hormis les voies de circulation, sont des terres agricoles.

1.1.5 Fiche n°5 : Phénomènes de dispersion atmosphérique : représentation et cotation en probabilité - gravité

C. Options de représentation et de détermination de la gravité des accidents correspondants Différentes options, de niveau de finesse croissant, sont possibles (au choix de l'exploitant). Dans les différentes options, il est proposé de prendre un secteur angulaire de 60°. L'exploitant peut démontrer que l'angle est plus petit, mais l'attention est appelée sur le fait que, pour une fuite de produit toxique, la durée de fuite, la durée de persistance du nuage peuvent être importantes et que le nuage peut être soumis à des variations angulaires du vent pendant la dispersion du nuage. Option A : simple et conservatoire, un seul accident correspondant à chaque phénomène de dispersion, par couple (classes de stabilité/vitesse du vent) retenu : conservatoire en probabilité et en gravité. Pour la détermination de la gravité de l'accident correspondant à ce phénomène de dispersion, prendre le secteur angulaire choisi (usuellement 60°) correspondant à la zone la plus densément peuplée (en faisant tourner ce secteur sur l'ensemble des directions). Compter alors le nombre de personnes exposées pour chacun des niveaux d'intensité, pour en déduire la gravité (cf.1.1.1 Fiche 1 : Éléments pour la détermination de la gravité dans les études de dangers). Sur le schéma, cela correspond aux personnes présentes dans l'intersection du disque des effets et du secteur angulaire représenté par le triangle. Dans le cas de OUDON BIOGAZ, on applique la méthode ci-dessous (angle de 60° où on compte le plus de personnes exposées) pour les phénomènes de dispersion (toxique, UVCE) à grande distance

Intensité des phénomènes dangereux – distances d’effets

Les distances d’effets des phénomènes dangereux caractérisent leur intensité physique à partir du point d’émission (centre ou bordure d’une structure). Par convention, les distances d’effets d’un phénomène dangereux sont des distances résultant de modélisations, sur la base de valeurs de référence de seuils d’effets. Tout comme la probabilité, ces valeurs sont fixées par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

Les seuils d’effets considérés sont les suivants :

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 251 Chapitre IV – Étude de dangers

Tableau 49 : Analyse détaillée des risques – Seuils d’effets des accidents

Effets Toxique Toxique Effets thermiques (H2S) (H2S) Seuils d’effets Explosion thermiques* UVCE, boule exposition exposition de feu 1 minute 1h Seuil des effets Surpression indirects (bris de / / / / de 20 mbar vitres) 3 kW/m² ou 1,1 x Seuil des effets Surpression 600 Distance à la 320 ppm 80 ppm irréversibles de 50 mbar (kW/m²)4/3.s LII 5 kW/m² ou Surpression Seuil des effets Distance à la 1000 de 140 1521 ppm 372 ppm létaux LII (kW/m²)4/3.s mbar Seuil des effets 8 kW/m² ou Surpressio létaux significatifs Distance à la 1800 n de 200 1720 ppm 414 ppm (EFFETS LII (kW/m²)4/3.s mbar DOMINOS)

Hypothèses générales

On considère les hypothèses suivantes :

Tableau 50 : Analyse détaillée des risques – Hypothèses générales de modélisation

60% de CH4 Biogaz Densité à 25°C / 1 bar : 1,1 kg/m³ 100% de CH4 Biométhane Densité à 25°C / 1 bar : 0,68 kg/m³ Conditions météorologiques et Classe de Pasquill F3 15°C Humidité 70% Débit maxi de biogaz 1134 Nm³/h Température du biogaz 42°C

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IV.8.2. DESCRIPTION ET RESULTATS DES SCENARIOS RETENUS

Scénario n°3.1 : explosion à l’intérieur du digesteur, de la cuve de stockage de digestat ou du gazomètre associé

Calcul des distances d’effets

Le scénario d’accident est une explosion à l’intérieur du digesteur ou du gazomètre associé. Il peut avoir comme principales origines  la formation d’une ATEX dans le digesteur ou la cuve de stockage de digestat lors de la maintenance  la formation d’une ATEX dans le ciel gazeux ou dans l’espace inter-membranaire

D’après les indications de l’INERIS, (Rapport d’étude DRA-09-101660-1214A du 18 janvier 2010 « Scénarios accidentels et modélisation des distances d’effets associés pour des installations de méthanisation de taille agricole et industrielle »), les gazomètres (ou (post) digesteur) sont constitués d’une membrane en PVC résistant à 30 mbar. En première approche, ce scénario peut être assimilé à l’explosion à l’air libre d’un mélange stœchiométrique de biogaz et d’air. Pour cette raison, l’évaluation des effets de pression se fait à l’aide de la méthode multi- énergie avec un indice de violence de 4 (surpression maximale de 100 mbar).

Pour chacun des scénarios d’explosion : - On considère le cas majorant : formation d’une ATEX dans le digesteur à vide (volume 4 500 m³ supérieur à celui de l’espace inter-membranaire). - On considère le cas majorant : formation d’une ATEX dans le post-digesteur à vide (volume 5 160 m³ supérieur à celui de l’espace inter-membranaire).

Les hypothèses suivantes sont prises en compte :  Volume de l’atmosphère explosive : 4 500 m³ (digesteur) / 5 160 m³ (post-digesteur)  Concentration à la stœchiométrie : 13,5% (biogaz)  Densité : 1,1 kg/m³  Indice de violence multi-énergie : 4

Le scénario entraîne les effets de surpression suivant :

Tableau 51 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.1-A : explosion dans le digesteur

Rayon d’effet Seuils d’effets (en m) (m) Seuil des effets indirects (bris de vitres) – 20 mbar 147 Seuil des effets irréversibles – 50 mbar 60 Seuil des effets létaux – 140 mbar Non atteint Seuil des effets létaux significatifs (EFFETS DOMINOS) – 200 mbar Non atteint

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Tableau 52 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.1-B : explosion dans le post-digesteur

Rayon d’effet Seuils d’effets (en m) (m) Seuil des effets indirects (bris de vitres) – 20 mbar 154 Seuil des effets irréversibles – 50 mbar 63 Seuil des effets létaux – 140 mbar Non atteint Seuil des effets létaux significatifs (EFFETS DOMINOS) – 200 mbar Non atteint NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA-09-101660- 1214A du 18 janvier 2010 Les distances d’effets sont comptées à partir du centre du digesteur ou de la cuve digestat.

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l’intérieur ou à l'extérieur du site (les seuils d’effet dominos ne sont pas atteints).

Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau D « Évènement très improbable » - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5. Les (post)digesteurs sont atteints par les effets dominos du scénario 4.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 254 Chapitre IV – Étude de dangers

Figure 28 : Cartographie des distances d’effets du scénario 3.1 : explosion dans un digesteur ou un post-digesteur

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 255 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

IV.8.2.1.4.1. Digesteur

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 3.1 Surpression Irréversibles 0,03 < 1 Modéré 3.1 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 3.1 Surpression 0 0 significatifs

Le détail des calculs est le suivant : Scénario 3.1 : digesteur Nombre de personnes Effets Seuil Cible Linéaire (m) Surface (m²) Ratio Unité rtaio Trafic unité trafic exposées Surpression irréversible Rues 0 0 0,4 pers/km/100véhicules 1080 véhicule/j 0,000 Surpression irréversible culture/prairie 0 2700 0,01 pers/ha 0,003 Surpression irréversible ZI 0 0 10 pers/ha 0,000 0,003

IV.8.2.1.4.2. Post digesteur

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 3.1 Surpression Irréversibles 0,03 1 Modéré 3.1 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 3.1 Surpression 0 0 significatifs

Le détail des calculs est le suivant : Scénario 3.1 : postdigesteur Nombre de personnes Effets Seuil Cible Linéaire (m) Surface (m²) Ratio Unité rtaio Trafic unité trafic exposées Surpression irréversible Rues 0 0 0,4 pers/km/100véhicules 1080 véhicule/j 0,000 Surpression irréversible culture/prairie 0 3060 0,01 pers/ha 0,003 Surpression irréversible ZI 0 0 10 pers/ha 0,000 0,003

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 256 Chapitre IV – Étude de dangers Scénario n°3.4 : rupture de gazomètre

Calcul des distances d’effets

Le scénario étudié est la rupture du gazomètre du digesteur ou de la cuve de stockage de digestat, induisant un dégagement massif de biogaz. Le nuage de gaz libéré prend approximativement la forme d’une sphère puis, le nuage se déplace dans le sens du vent, tout en s’élevant et en se diluant. L’inflammation du nuage entraîne la formation d’une boule de feu de l’ordre d’une vingtaine de mètres de diamètre. La combustion rapide du nuage, à une vitesse de plusieurs dizaines de m/s, produit une onde de pression susceptible de se propager dans l’environnement sur de grandes distances.

La dispersion du nuage de gaz peut potentiellement induire :  Des effets de surpression ou thermiques de type UVCE  Des effets toxiques

L’accident est modélisé à l’aide du logiciel ALOHA ou PHAST. On prend en compte les hypothèses suivantes :  On considère un rejet à une hauteur de 2,5 m environ (hauteur de la cuve béton sur laquelle est ancré le gazomètre).  La durée d’ignition est inconnue (Aloha sélectionne le cas majorant).  On considère une explosion en milieu non confiné (équivalent à l’indice 4 de la méthode multi- energy).  Température du biogaz : 42°C  Volume du ciel gazeux : 1377 m³ (digesteur) / 1690 m³ (cuve stockage digestat)  Pression : 10 mbar  D’après ALOHA, le débit maximum de rejet est atteint pour une brèche de diamètre 1m (rejet de biogaz de 3,64 kg/s pour le digesteur et 5,45 kg/s pour le post digesteur).  Teneur en H2S dans le biogaz : 500 ppm

Les résultats sont les suivants :

Tableau 53 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.4-A : rupture du gazomètre du digesteur Effets thermiques Effets Effets Seuils d’effets (en m) Surpression UVCE toxiques toxiques (boule de feu) 1 min 60 min Seuil des effets indirects 186 m / / / (bris de vitres) (irréversibles x 2) Seuil des effets 93 m 25 m irréversibles Seuils toxiques non atteints au Seuil des effets létaux Non atteint 24 m niveau du sol en raison de la faible Seuil des effets létaux concentration initiale et de la significatifs (EFFETS Non atteint 24 m dispersion du nuage DOMINOS

Tableau 54 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 3.4-B : rupture du gazomètre du post-digesteur Effets thermiques Effets Effets Seuils d’effets (en m) Surpression UVCE toxiques toxiques (boule de feu) 1 min 60 min

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 257 Chapitre IV – Étude de dangers Seuil des effets indirects 230 m / / / (bris de vitres) (irréversibles x 2) Seuil des effets 115 m 26 m irréversibles Seuils toxiques non atteints au Seuil des effets létaux Non atteint 25 m niveau du sol en raison de la faible Seuil des effets létaux concentration initiale et de la significatifs (EFFETS Non atteint 25 m dispersion du nuage DOMINOS NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA-09-101660- 1214A du 18 janvier 2010

Les distances d’effets sont comptées à partir du bord des cuves.

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l’intérieur ou à l'extérieur du site (les seuils d’effet dominos ne sont pas atteints).

Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau E « Évènement possible mais extrêmement peu probable » - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les (post)digesteurs sont atteints par les effets dominos du scénario 4.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 258 Chapitre IV – Étude de dangers

Figure 29 : Cartographie des distances d’effets du scénario 3.4 : rupture de gazomètre

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 259 Chapitre IV – Étude de dangers

Niveau de gravité

IV.8.2.2.4.1. Digesteur

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 3.4 Surpression Irréversibles 0,009 <1 Modéré 3.4 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 3.4 Surpression 0 0 significatifs

Le détail des calculs est le suivant : Scénario 3.4 : digesteur Nombre de personnes Effets Seuil Cible Linéaire (m) Surface (m²) Ratio Unité rtaio Trafic unité trafic exposées Surpression irréversible Rues 0 0 0,4 pers/km/100véhicules 1080 véhicule/j 0,000 Surpression irréversible culture/prairie 0 9040 0,01 pers/ha 0,009 Surpression irréversible ZI 0 0 10 pers/ha 0,000 0,009

IV.8.2.2.4.2. Cuve digestat

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 3.4 Surpression Irréversibles 0,018 <1 Modéré 3.4 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 3.4 Surpression 0 0 significatifs

Le détail des calculs est le suivant : Scénario 3.4 : postdigesteur Nombre de personnes Effets Seuil Cible Linéaire (m) Surface (m²) Ratio Unité rtaio Trafic unité trafic exposées Surpression irréversible Rues 0 0 0,4 pers/km/100véhicules 1080 véhicule/j 0,000 Surpression irréversible culture/prairie 0 17780 0,01 pers/ha 0,018 Surpression irréversible ZI 0 0 10 pers/ha 0,000 0,018

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 260 Chapitre IV – Étude de dangers

Scénario n°4.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression

Calcul des distances d’effets

Le scénario étudié est une fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression. Les points de de fuite potentiels sont :  La canalisation de descente de gazomètre  Le surpresseur biogaz  La torchère  En dehors de ces points les canalisations sont enterrées. On s’intéresse au cas majorant :  Une fuite équivalente à une rupture guillotine.  Une fuite de direction horizontale  Les modélisations sont réalisées dans les conditions atmosphériques 3F et 5D

Les caractéristiques de la canalisation sont les suivantes : Point de fuite Type Gaz Pression Température Débit DN Teneur H2S - - Mbar g °C Nm3/h mm ppm Canalisation faible Biogaz 100 42 1150 200 500 pression

La fuite engendre le déplacement et la dispersion d’un nuage de gaz. Les effets de l’accident peuvent être les suivants  Une explosion de type UVCE  Des effets thermiques de type UVCE  Des effets thermiques de type jet enflammé  Des effets toxiques

Les effets thermiques et de surpression sont modélisés à l’aide du logiciel PHAST. Les effets toxiques sont modélisés à l’aide du logiciel ALOHA. Les résultats des calculs sont les suivants :

Tableau 55 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 4.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression Effets Effets Effets Effets Effets toxiques toxiques toxiques Seuils d’effets (en Surpression Jet toxiques thermiques 100 100 500 m) UVCE enflammé 500 ppm UVCE ppm ppm ppm 60 min 1 min 60 min 1 min Seuil des effets indirects (bris de 20 m / / / / vitres) Seuil des effets Non 10 m 9 m 18 m <10 < 10m < 10 m irréversibles atteint Seuil des effets Non Non Non Non atteint 8 m 15 m < 10 m létaux atteint atteint atteint Seuil des effets Non Non Non létaux significatifs Non atteint 8 m 14 m < 10 m atteint atteint atteint (EFFETS DOMINOS NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA- -14-133344- 01580B du 07/10/2014

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 261 Chapitre IV – Étude de dangers

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l'extérieur du site. A l’intérieur du site, le scénario 4.1 peut engendrer des effets dominos qui conduisent aux scénarios 3.1, 3.4, 4.1, 5.1, 5.4 et 10.1.

Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau D « Évènement très improbable » - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les installations sont atteintes par les effets dominos des scénarios 4.1, 5.1, 5.4 et 10.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 262 Chapitre IV – Étude de dangers Figure 30 : Cartographie des distances d’effets du Scénario n°4.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations basse pression

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 263 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

Les effets (SEI, SEL et SELS) du scénario 4.1 ne sortent pas des limites du site.

Nbr de Nbr de Niveau NIVEAU DE N° personnes personnes Type d’effet Seuil de GRAVITE scénario exposées exposées gravité RETENU (calcul) (retenu) Thermiques 4.1 Irréversibles 0 0 Modéré UVCE Thermiques 4.1 Létaux 0 0 Modéré Modéré UVCE Thermiques 4.1 Létaux significatifs 0 0 Modéré UVCE Thermiques 4.1 Irréversibles 0 0 Modéré Jet enflammé Thermiques 4.1 Létaux 0 0 Modéré Modéré Jet enflammé Thermiques 4.1 Létaux significatifs 0 0 Modéré Jet enflammé Surpression 4.1 Irréversibles 0 0 Modéré UVCE Surpression 4.1 Létaux 0 0 Modéré Modéré UVCE Surpression 4.1 Létaux significatifs 0 0 Modéré UVCE 4.1 Toxiques Irréversibles 0 0 Modéré 4.1 Toxiques Létaux 0 0 Modéré Modéré 4.1 Toxiques Létaux significatifs 0 0 Modéré

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 264 Chapitre IV – Étude de dangers Scénario n°4.3 : explosion dans un local chaufferie ou épuration

Calcul des distances d’effets

Le scénario d’accident est une explosion à l’intérieur du local. Il peut avoir comme principales origines  Une fuite dans le local avec défaut de fonctionnement des systèmes de sécurité (Ventilation mécanique des locaux)

Les parois du local seront de type conteneur acier. Le local disposera de parois faibles permettant la décharge de surpression en cas d’explosion. Leur résistance aux surpressions en cas d’explosion est de l’ordre de 100 mbar.

Afin de caractériser l’explosion du local, nous avons considéré de manière majorante que ce local était entièrement rempli d’un mélange gaz / air à la stœchiométrie. Nous considérerons donc une explosion de l’intégralité du volume du local. Nous utiliserons la méthode multi-energy, avec un indice de 10, couplé à une détermination de l’énergie initiale selon les équations de Brode pour l’énergie initiale d’explosion. La pression de rupture du local sera pris égale à 100 mbars. On ne considère pas d’explosion secondaire du biogaz imbrulé compte tenu de la petite taille des locaux : l’explosion primaire dans le local est prépondérante.

(NB : dans son document DRA-09-101660-1214A du 18 janvier 2010, l’INERIS évalue les effets d’une explosion dans un local de compression de 9000 m³ ; ce scénario n’est donc pas comparable avec la présente étude de dangers avec un local chaufferie de 112 m³). Par contre le scénario étudié ici est comparable avec celui- étudié par l’INERIS dans son document DRA- -14-133344-01580B du 07/10/2014).

On considère le cas majorant : formation d’une ATEX dans un local vide (on ne tient pas compte du volume occupé par les équipements).

Les hypothèses suivantes sont prises en compte :  Volume de l’atmosphère explosive : 38 m³ pour le local chaudière et 75 m³ pour un local épuration  Concentration à la stœchiométrie : 13,5% (biogaz) / 9,5% (biométhane)  Densité : 1,1 kg/m3 (biogaz) / 0,68 kg/m3 (biométhane)  Indice de violence multi-énergie : 10

Le scénario entraîne les effets de surpression suivant :

Tableau 56 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 4.3 : explosion dans un local

Local Local chaudière épuration Seuils d’effets (en m) Rayon d’effet Rayon d’effet (m) (m) Seuil des effets indirects (bris de vitres) – 20 mbar 25 32 Seuil des effets irréversibles – 50 mbar 12 15 Seuil des effets létaux – 140 mbar 5 6 Seuil des effets létaux significatifs (EFFETS DOMINOS) – 200 mbar 4 5 NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA- -14-133344- 01580B du 07/10/2014

Les distances d’effets sont comptées à partir du centre du local.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 265 Chapitre IV – Étude de dangers

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l'extérieur du site. A l’intérieur du site, le scénario 4.3 peut engendrer des effets dominos qui conduisent aux scénarios 5.1 et 5.4.

Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau D « Évènement très improbable» - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les installations sont atteintes par les effets dominos des scénarios 4.1, 5.1, 5.4 et 10.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 266 Chapitre IV – Étude de dangers Figure 31 : Cartographie des distances d’effets du scénario 4.3 : explosion dans un local

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 267 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

Les effets (SEI, SEL et SELS) du scénario 4.3 ne sortent pas des limites du site.

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 4.3 Surpression Irréversibles 0 0 Modéré 4.3 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 4.3 Surpression 0 0 significatifs

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 268 Chapitre IV – Étude de dangers

Scénario n°5.1 : fuite importante de gaz en extérieur à partir d’installations moyenne pression

Calcul des distances d’effets

Le scénario étudié est une fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations moyenne pression. Les points de de fuite potentiels sont :  Les canalisations aériennes située sur la dalle épuration / liquéfaction. En dehors de ces points les canalisations sont enterrées ou situé au sein de locaux clos. On s’intéresse au cas majorant :  Une fuite équivalente à une rupture guillotine.  Une fuite de direction horizontale  Les modélisations sont réalisées dans les conditions atmosphériques 3F et 5D  On considère un dysfonctionnement des vannes de coupure automatiques

Les caractéristiques des canalisations sont les suivantes : Point de fuite Type Gaz Pression DN Teneur H2S Débit maxi de biogaz - - Bar mm ppm Nm3/h Aval compresseur Biogaz 10 32 < 5 ppm 620

La fuite engendre le déplacement et la dispersion d’un nuage de gaz. Les effets de l’accident peuvent être les suivants  Une explosion de type UVCE  Des effets thermiques de type UVCE  Des effets thermiques de type jet enflammé  Il n’y a pas d’effets toxiques en raison de la très faible concentration en H2S dans le gaz.

Les effets thermiques et de surpression sont modélisés à l’aide du logiciel PHAST. Les résultats des calculs sont les suivants :

Tableau 57 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 5.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations moyenne pression

Effets Surpression Jet Seuils d’effets (en m) thermiques UVCE enflammé UVCE Seuil des effets indirects (bris de vitres) 16 m / / Seuil des effets irréversibles 9 m 9 m 19 m Seuil des effets létaux Non atteint 8 m 18 m Seuil des effets létaux significatifs Non atteint 8 m 17 m (EFFETS DOMINOS) NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA- -14-133344- 01580B du 07/10/2014

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l'extérieur du site. A l’intérieur du site, le scénario 5.1 peut engendrer des effets dominos qui conduisent aux scénarios 4.1, 5.4 et 10.1. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 269 Chapitre IV – Étude de dangers Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau D « Évènement très improbable » - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les installations sont atteintes par les effets dominos des scénarios 4.1, 4.3, 5.4 et 10.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 270 Chapitre IV – Étude de dangers

Figure 32 : Cartographie des distances d’effets du Scénario n°5.1 : fuite importante de biogaz en extérieur à partir d’installations sous pression

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 271 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

Le scénario d’accident n’a pas d’effets létaux ou significatifs à l’extérieur du site.

Nombre Nombre de de N° Niveau de NIVEAU DE Type d’effet Seuil personnes personnes scénario gravité GRAVITE RETENU exposées exposées (calcul) (retenu) Thermiques Modéré 5.1 Irréversibles 0 0 UVCE Thermiques Sérieux 5.1 Létaux 0 0 modéré UVCE Thermiques Létaux Modéré 5.1 0 0 UVCE significatifs Thermiques Modéré 5.1 Irréversibles 0 0 Jet enflammé Thermiques Modéré 5.1 Létaux 0 0 modéré Jet enflammé Thermiques Létaux Modéré 5.1 0 0 Jet enflammé significatifs Surpression Modéré 5.1 Irréversibles 0 0 UVCE Surpression Modéré 5.1 Létaux 0 0 modéré UVCE Surpression Létaux Modéré 5.1 0 0 UVCE significatifs

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 272 Chapitre IV – Étude de dangers

Scénario n°5.4 : explosion dans une cuve

Calcul des distances d’effets

Le procédé d’épuration nécessitera l’utilisation de 5 cuves intermédiaire de 5 m³ permettant le stockage de biométhane à une pression variant de 100 mbars à 8 bars. Ces cuves sont positionnées au sein de la plateforme épuration.

Le scénario d’accident est une explosion à l’intérieur d’une cuve tampon. Il peut avoir comme principales origines  la formation d’une ATEX dans l’enceinte + apport d’un point chaud, notamment lors des phases de maintenance

Afin de caractériser l’explosion de la cuve, nous avons considéré de manière majorante que la cuve était entièrement rempli d’un mélange gaz / air à la stœchiométrie. Nous considérerons donc une explosion de l’intégralité du volume de la cuve. Nous utiliserons la méthode multi-energy, avec un indice de 10, couplé à une détermination de l’énergie initiale selon les équations de Brode pour l’énergie initiale d’explosion. La pression de rupture de la cuve sera pris égale à 12 bars, correspondant à la pression de rupture de la cuve.

On considère le cas majorant : formation d’une ATEX dans une cuve à vide.

Les hypothèses suivantes sont prises en compte :  Volume de l’atmosphère explosive : 5 m³  Concentration à la stœchiométrie : 9,5% (biogaz)  Densité : 0,68 kg/m³  Indice de violence multi-énergie : 10

Le scénario entraîne les effets de surpression suivant :

Tableau 58 : Analyse détaillée des risques - distances d’effets du scénario 5.4 : explosion d’une cuve tampon

Cuve Seuils d’effets (en m) Rayon d’effet (m) Seuil des effets indirects (bris de vitres) – 20 mbar 63 m Seuil des effets irréversibles – 50 mbar 29 m Seuil des effets létaux – 140 mbar 12 m Seuil des effets létaux significatifs (EFFETS DOMINOS) – 200 mbar 9 m NB : Les résultats sont comparables avec ceux présentés par l’INERIS dans son document DRA- -14-133344- 01580B du 07/10/2014 Les distances d’effets sont comptées à partir du centre de la cuve. Schématiquement, ces distances seront prises sur l’ensemble de la plate-forme d’épuration.

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l'extérieur du site. A l’intérieur du site, le scénario 5.4 peut engendrer des effets dominos qui conduisent aux scénarios 4.1, 5.1 et 10.1. OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 273 Chapitre IV – Étude de dangers Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau D « Évènement très improbable» - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les installations sont atteintes par les effets dominos des scénarios 4.1, 4.3, 5.1 et 10.1. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 274 Chapitre IV – Étude de dangers

Figure 33 : Cartographie des distances d’effets du scénario 5.4 : explosion d’une cuve

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 275 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

Le scénario n’a pas d’effets létaux ou significatifs à l’extérieur du site.

Nombre de personnes N° Type Niveau de NIVEAU DE Seuil exposées scénario d’effet gravité GRAVITE RETENU calcul retenu 5.4 Surpression Irréversibles 0 0 Sérieux 5.4 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré Létaux Modéré 5.4 Surpression 0 0 significatifs

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 276 Chapitre IV – Étude de dangers Scénario n°10.1 : Eclatement de la citerne de CO2

Calcul des distances d’effets

Le scénario d’accident est un éclatement d’une cuve de CO2 liquéfié. Il peut avoir comme principales origines les effets thermiques d’un accident sur les installations d’épuration, induisant une montée en pression du gaz dans la cuve

Afin de pouvoir prendre en compte l’effet des disques de rupture, l’explosion sera modélisée par la méthode retenue par l’INERIS dans le document « Oméga 15 : les éclatements de réservoir ». Elle associe un calcul de l’énergie de Brode à une décroissance des surpressions déterminées par multi-energy. L’énergie de l’explosion est assimilée à l’énergie de l’éclatement pneumatique (énergie de Brode), définie par : E = (P x V) / (Y -1), avec  E l’énergie de Brode (J)  P la pression d’éclatement de l’enceinte (Pa) : dans le cas présent on retient la pression de tarage des soupapes à 25 bar  V le volume de l’enceinte (m³) : 100 m³  Y le rapport des chaleurs spécifiques du gaz contenu dans l’enceinte : par défaut 1,314

La loi de décroissance de la surpression aérienne en champ lointain est donnée par la courbe d’indice 10 de la méthode Multi-Energy.

Tableau 59 : Eclatement d’une cuve de CO2 liquéfié

Cuve 160 m3 Seuils d’effets (en m) Rayon d’effet (m) Seuil des effets indirects (bris de vitres) – 20 mbar 219 Seuil des effets irréversibles – 50 mbar 101 Seuil des effets létaux – 140 mbar 42 Seuil des effets létaux significatifs (EFFETS DOMINOS) – 200 mbar 33

Analyse des effets dominos

Le scénario n’induit pas d'effets dominos à l'extérieur du site. A l’intérieur du site, le scénario 5.4 peut engendrer des effets dominos qui conduisent aux scénarios 4.1, 5.1, et 5.4.

Probabilité du scénario

Compte tenu des mesures de maitrise de risques, la probabilité du scénario est évaluée au niveau E « Évènement possible mais extrêmement peu probable » - voir tableau de l’APR au paragraphe IV.7.2.5.

On rappellera que les évènements initiateurs suivants sont exclus :  chute de météorite,  séisme d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation applicable aux installations classées considérées,  crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur,

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 277 Chapitre IV – Étude de dangers  événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur,  chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des aéroports et aérodromes),  rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de l’environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R. 214-113 du même code,  actes de malveillance

Les installations sont atteintes par les effets dominos des scénarios 4.1, 5.1 et 5.4. La probabilité de ces scénarios est égale à D. La probabilité finale du scénario est alors établit à D.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 278 Chapitre IV – Étude de dangers

Figure 34 : Cartographie des distances d’effets du scénario 10.1 : Eclatement d’une cuve de CO2 liquéfié

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 279 Chapitre IV – Étude de dangers Niveau de gravité

Nombre de Nombre de N° Type personnes personnes Niveau de NIVEAU DE Seuil scénario d’effet exposées exposées gravité GRAVITE RETENU (calcul) (retenu) 10.1 Surpression Irréversibles 0,65 <1 Modéré 10.1 Surpression Létaux 0 0 Modéré Modéré 10.1 Surpression Létaux significatifs 0 0 Modéré

Le scénario n’a pas d’effets létaux à l’extérieur du site.

Détail des calculs :

Scénario 10.1 : citerne CO2 Nombre de personnes Effets Seuil Cible Linéaire (m) Surface (m²) Ratio Unité rtaio Trafic unité trafic exposées Thermique irréversible Rues 150 0 0,4 pers/km/100véhicules 1080 véhicule/j 0,6480 Thermique irréversible culture/prairie 0 1600 0,01 pers/ha 0,0016 Thermique irréversible ZI 0 0 10 pers/ha 0,0000 0,6496

D’une manière générale, des mesures de maîtrise des risques, décrites dans l’étude de dangers, seront mises en place sur le site afin de limiter les risques. L’étude de dangers a été établie selon les textes en vigueur a permis de prendre en compte au travers de l’évaluation détaillée des risques les effets dominos. L’analyse de risque, menée suivant la grille de la circulaire du 10 mai 2010 et intégrant les effets dominos des scénarios envisagés, permet de conclure sur le niveau de risque : « Risque moindre ». De manière générale, la production de CO2 est liée à l’épuration du biogaz et sa transformation en biométhane. Aussi, cela induit une proximité des installations de gaz et des installations de CO2. De plus les installations à risques ont été positionnées dans une partie du site, intégrant une volonté de ne pas « éparpiller » les installations à risque sur le site, rendant ainsi plus aisée la maitrise du risque et limitant ainsi les rayons d’effets cumulés. Ce choix implique cependant un rapprochement des installations à risques et favorise par ailleurs les effets dominos.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 280 Chapitre IV – Étude de dangers IV.8.3. SYNTHESE SUR L’EVALUATION DES DANGERS EN TERME DE PROBABILITE, CINETIQUE, INTENSITE, GRAVITE ET CONCLUSION SUR LA SECURITE DE L’INSTALLATION

Préambule

La société OUDON BIOGAZ n’est pas soumise à l’élaboration d’un plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

Il sera réalisé un « Porter à connaissance » en application de la Circulaire DPPR/SEI2/FA-07-0066 du 4 mai 2007 relatif au porter à la connaissance " risques technologiques " et maîtrise de l’urbanisation autour des installations classées.

Bilan des scénarios d’accidents majeurs – Distances d’effet

Le tableau présente les distances d’effet en mètres pour les différents scénarios retenus.

Tableau 60 : Synthèse des distances d’effet des scénarios retenus

Effets Effets N° Effets Effets Description Type d’effet létaux indirects scénario létaux irréversibles significatifs (bris de vitre) Explosion dans le 3.1-A Surpression NA NA 60 147 digesteur Explosion dans le post- 3.1-B Surpression NA NA 63 154 digesteur Surpression NA NA 93 186 Rupture du gazomètre du Thermiques 3.4-A 24 24 25 NC digesteur (UVCE) Toxiques NA NA NA NC

Surpression NA NA 115 230 Rupture du gazomètre du Thermiques 3.4-B 25 25 26 NC post-digesteur (UVCE) Toxiques NA NA NA NC

Surpression NA NA 10 20 Fuite importante de Thermiques 8 8 9 NC biogaz en extérieur à (UVCE) 4.1 partir d’installations basse Thermiques 14 15 18 NC pression (Jet Enflammé) Toxiques < 10 < 10 < 10 NC Explosion du local 4.3-A Surpression 4 5 12 25 chaufferie Explosion du local 4.3-B Surpression 5 6 15 32 épuration 5.1 Surpression NA NA 9 16

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 281 Chapitre IV – Étude de dangers Effets Effets N° Effets Effets Description Type d’effet létaux indirects scénario létaux irréversibles significatifs (bris de vitre) Fuite importante de Thermiques 8 8 9 NC biogaz en extérieur à (UVCE) partir d’installations Thermiques 17 18 19 NC moyenne pression (Jet Enflammé) Explosion d’une cuve 5.4 Surpression 9 12 29 63 tampon de gaz Eclatement de la citerne 10.1 Surpression 33 42 101 219 de CO2 NA : non atteint – NC : Non concerné

Évaluation des risques, bilan et conclusion

L’évaluation du risque est réalisée selon la grille d’analyse de la justification par l’exploitant des mesures de maîtrise du risque en termes de couple probabilité – gravité des conséquences sur les personnes physiques correspondant à des intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement. (Circulaire du 10 mai 2010). La cotation des scénarios d’accident conformément à l’arrêté PCIG du 29 septembre 2005 donne les résultats suivants :

Tableau 61 : Évaluation du risque des scénarios retenus

N° Gravité des Évaluation du Description Type d’effet Cinétique Proba scénario conséquences Risque Explosion dans un Risque 3.1-A Surpression Rapide D Modéré digesteur moindre Explosion dans le post- Risque 3.1-B Surpression Rapide D Modéré digesteur moindre Surpression Rupture du gazomètre Risque 3.4-A Thermiques Rapide D Modéré digesteur moindre Toxiques Surpression Rupture du gazomètre Risque 3.4-B Thermiques Rapide D Modéré du post-digesteur moindre Toxiques Fuite importante de Surpression Risque 4.1 biogaz en extérieur - Thermiques Rapide D Modéré moindre basse pression Toxiques Explosion dans la Risque 4.3-A Surpression Rapide D Modéré chaufferie moindre Explosion dans le local Risque 4.3-B Surpression Rapide D Modéré épuration moindre Fuite importante de Surpression Risque 5.1 biogaz en extérieur – Rapide D Modéré Thermiques moindre moyenne pression Explosion d’une cuve Risque 5.4 Surpression Rapide D Modéré tampon de gaz moindre Eclatement de la citerne Risque 10.1 Surpression Rapide D Modéré CO2 moindre

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 282 Chapitre IV – Étude de dangers Tableau 62 : Grille d’évaluation du risque

PROBABILITE

GRAVITE E D C B A

Désastreux

Catastrophique

Important

Sérieux 3.1 / 3.4 / 4.1 / Modéré 4.3 / 5.1 / 5.4 / 10.1

La graduation des cases de risque « Élevé » et « Intermédiaire » en « rangs », correspond à un risque croissant, depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour risque « Élevé », et depuis le rang 1 jusqu’au rang 2 pour les cases « Intermédiaire ». Cette graduation correspond à la priorité que l’on peut accorder à la réduction des risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus importants (rangs les plus élevés). Au final, l’évaluation détaillée du risque conduit à distinguer 3 situations :

Situation Conclusion

Projet : non autorisé Risque Installation existante : mesures de maîtrise des risques complémentaires + mesures Élevé d’urbanisme Installation autorisée sous réserve de mesures de maîtrise des risques Risque intermédiaire complémentaires

Risque moindre Installation autorisée en l’état

En conclusion, compte tenu des mesures de maîtrise des risques prises par la société OUDON BIOGAZ, les aléas de surpression, d’effets thermiques ou d’effets toxiques par inhalation liés aux installations de biogaz sont improbables.

Les rayons d’effet létaux sont contenus dans les limites du site. Les installations ont été positionnées sur la parcelle dans cet objectif.

Aucun scénario d’accident ne produit des distances d’effet qui mettent en danger les intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement sans que des mesures de maîtrise des risques soient mises en place de manière efficace et suffisante.

Pour les scénarios retenus, le risque résiduel est moindre, compte tenu des mesures de maîtrise du risque et de la faible présence humaine aux alentours, et n’implique pas d’obligation de réduction complémentaire du risque d’accident au titre des installations classées.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 283 Chapitre IV – Étude de dangers IV.9. MESURES COMPLEMENTAIRES

Sans objet.

IV.10. ELEMENTS POUR LE PORTER A CONNAISSANCE

L’étude de dangers montre que les zones d’effets létaux sont maintenues à l’intérieur des limites de propriété. Pour les effets irréversibles et indirects, le risque résiduel est moindre. Les effets irréversibles concernent une faible emprise à l’extérieur du site. Néanmoins, il est nécessaire d’informer la collectivité locale de l’existence de zones d’effets irréversibles et indirects en dehors des limites du site. Un porter à connaissance sera donc réalisé à l’issue de la procédure d’autorisation ICPE en vue d’inscrire d’éventuelles restrictions d’urbanisme autour du site.

IV.11. RESUME NON TECHNIQUE

Le résumé non technique de l’étude de dangers est présenté dans le résumé non technique global, à la suite du résumé non technique de l’étude d’impact.

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 284 Chapitre IV – Étude de dangers

ANNEXES

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 285 Chapitre V – Annexes V.1.1. LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 Plans a - Plan IGN au 1/50 000e PJ n°1 b - Plan des abords au 1 / 2500 PJ n°2 c - Plan de masse au 1 / 400e PJ n°48 d - Plan de détail des bâtiments e - Plan de détail de détail de la rétention des eaux pluviales

Annexe 2 Photomontages issus du PC

Annexe 3 Note relative au rapport de base PJ n°57

Annexe 4 Zones à risque d’explosion – INERIS + zonage ATEX

Annexe 5 Bilan Gaz à Effet de Serre (DIGES)

Annexe 6 Positionnement vis-à-vis des MTD PJ n°57 et PJ n°59

Annexe 7 Références constructeur

Annexe 8 Liste des déchets admis sur le site OUDON BIOGAZ (d'après l'annexe II de l'article R.541-8 du Code de l’Environnement)

Annexe 9 Business plan

Annexe 10 Cartographie de la dispersion des rejets atmosphériques

Annexe 11 Etude bruit

Annexe 12 Avis du Maire sur la remise en état du site Acte d’engagement relatif à la cession du terrain

Annexe 13 Gisement – origine des déchets PJ n°51

Annexe 14 Analyse du risque foudre

OUDON BIOGAZ Dossier de demande d’autorisation environnementale Impact et Environnement 53400 LIVRE LA TOUCHE une unité de méthanisation 286 Chapitre V – Annexes