Département De Loir-Et-Cher Commune De Bouffry

DÉPARTEMENT DE LOIR-ET-CHER

COMMUNE DE BOUFFRY

(Montage photographique du projet mené à son terme)

ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PRÉSENTÉE PAR MONSIEUR MICKAËL LOIRAT EN VUE DE L’EXTENSION ET DE L’EXPLOITATION DE DEUX POULAILLERS SUPPLÉMENTAIRES SITUÉS SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNE DE BOUFFRY

en vertu de L’arrêté de Monsieur le Préfet de Loir-et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018

par Décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018

RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUÊTEUR

Yves Corbel Commissaire-enquêteur

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir-et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 sommaire du rapport du commissaire-enquêteur Bouffry page 1 / 4

SOMMAIRE DU RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

1. Présentation de l'enquête publique…………………………………………1 1.1. Préambule sur la production et la consommation de viande de volailles en France 1.2. Objet de l'enquête publique 1.3. Cadre juridique et administratif 1.4. Désignation du commissaire-enquêteur

2. Modalités d’organisation de l'enquête publique …...………………….…4 2.1. Dates et lieux de l'enquête publique 2.2. Contacts préalables 2.3. Préparation et organisation de l'enquête publique 2.4. Visite des lieux 2.5. Réunion d’information avant l'enquête publique 2.6. Arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique

3. Examen du projet et du dossier d'enquête publique …………………..10

3.1. Le dossier technique de l'enquête publique 3.1.1. Contexte juridique de la demande 3.1.2. La présentation administrative et technique du projet 3.1.3. La note de présentation non technique destinée au CODERST

3.1.4. Le préambule 3.1.4.1. Le résumé non technique de l’étude d’impact 3.1.4.2. Le résumé non technique de l’étude de dangers et de l’étude de risque sanitaire

3.1.5. l’étude d’impact 3.1.5.0 Avant propos 3.1.5.1. Localisation du projet, milieu naturel et humain 3.1.5.2. Analyse de l’état initial du site

3.1.5.3. Descriptif du projet, analyse des effets directs et indirects temporaires et permanents 3.1.5.3.1. L’exploitation envisagée 3.1.5.3.2. Inventaire des nuisances possibles

3.1.5.4. Utilisation des Meilleures Techniques Disponibles pour réduire l’impact sur l’environnement 3.1.5.5. Rapport de base

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir- et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 sommaire du rapport du commissaire-enquêteur Bouffry page 2 / 4

3.1.5.6. Justifications des choix retenus 3.1.5.7. Notice d’incidence Natura 2000 3.1.5.8. Notice hygiène et sécurité 3.1.5.9. Compatibilité plans et programmes 3.1.5.10. Etude de dangers 3.1.5.11. Etude du risque sanitaire 3.1.5.12. Les méthodes utilisées et les difficultés rencontrées 3.1.5.13. Remise en état du site en cas d’arrêt de l’activité 3.1.5.14. Information du public 3.1.5.15. Effets cumulés avec les autres Installations classées pour la Protection de l’Environnement

3.1.6. Annexes

3.2. Le dossier administratif de l’enquête publique

4. Déroulement de l'enquête publique …………………………………….…40

4.1. Les phases préalables à l'enquête publique………………………………….40 4.1.1. Publicité légale réglementaire 4.1.2. Informations sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher 4.1.3. Informations supplémentaires 4.1.4. Réunion publique 4.1.5. Ouverture des registres d'enquête publique 4.1.6. Informations complémentaires 4.2. Les phases de l'enquête publique …………………………………………………42 4.2.1. Cadre d'accueil du public et accès aux documents 4.2.2. Consultation des documents 4.2.3. Permanences du commissaire-enquêteur 4.2.4. Contrôle de l'affichage 4.2.5. Réunions-Entretiens-Visites 4.2.6. Incidents au cours de l'enquête publique 4.2.7. Climat de l'enquête publique 4.2.8. Recensement des visiteurs lors des permanences 4.2.9. Examen de la procédure d'enquête

4.3. Les phases postérieures à l'enquête publique ………………………………49 4.3.1. Clôture des registres d'enquête publique 4.3.2. Modalités de transfert des dossiers et des registres d’enquête 4.3.3. Remise du procès-verbal de synthèse des observations 4.3.4. Remise du mémoire en réponse du pétitionnaire

5. Compatibilité de la demande environnementale avec les contraintes supérieures……….……………………………………………………………….50 5.1. Code de l’environnement

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir- et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 sommaire du rapport du commissaire-enquêteur Bouffry page 3 / 4

5.2.Le Règlement National d’Urbanisme 5.3. Site Natura 2000

6. Avis de l’Autorité environnementale………………………………………52 6.1. Contexte et présentation du projet 6.2. Principaux enjeux identifiés pat l’Autorité Environnementale

6.3. Qualité de l’étude d’impact 6.3.1. Qualité de la description du projet 6.3.2. Description de l’état initial. 6.3.3. Description des effets principaux que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement et des mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs importants

6.4. Analyse de la prise en compte de l’environnement par le projet 6.5. L’étude de dangers 6.6. Résumés non techniques 6.7. Conclusions

6.8. la réponse du pétitionnaire à l’avis de l’Autorité Environnementale 6.8.1. L’autorité environnementale recommande que les émissions annuelles d’ammoniac soient également calculées sur la base des autres productions ( dindes et pintades ) 6.8.2. L’autorité environnementale recommande d’effectuer des suivis plus fréquents des teneurs en phosphore et des bilans de fertilisation sur les exploitations EARL Caillon et EARL Beauregard afin de limiter l’enrichissement des sols en phosphore 6.8.3. L’autorité environnementale recommande que la conformité de l’exploitation aux MTD visant à réduire les émissions atmosphériques d’ammoniac par bâtiment soit justifiée 6.8.4.L’autorité environnementale recommande qu’une évaluation des risques sanitaires soit réalisée selon la législation en vigueur ( quantitative et pas qualitative ) 6.8.5. L’ autorité environnementale recommande que soit précisé la gestion des déchets de soins vétérinaires sur le site 6.8.6.L’ autorité environnementale recommande que soit précisé dans l’étude de dangers le risque d’explosion des silos de stockage des aliments et des citernes de propane ainsi que le risque de déversement accidentel d’hydrocarbure.

6.9.avis du commissaire-enquêteur sur l’avis de l’Autorité Environnementale et la réponse faite par le pétitionnaire

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir- et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 sommaire du rapport du commissaire-enquêteur Bouffry page 4 / 4

7. Délibérations des communautés de communes et des communes situées dans un rayon de 3 km et des communes concernées par le plan d’épandage.……………………………………………………………..………59 7.1.Réception des délibérations dans les délais 7.2.Délibérations non transmises dans les délais 7.3. Mon analyse et avis 7.4.Conclusion sur les avis des conseils communautaires et municipaux

8. Rapport de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement………………………………………………………………62

9. Examen des observations , du mémoire en réponse du pétitionnaire et des questions complémentaires du commissaire- enquêteur………………………………………………………………………….64

9.1. Observations 9.1.1. Nombre d'observations 9.1.2. Origine géographique et nature des observations

9.2. Questions complémentaires du commissaire-enquêteur

10. Conclusion générale sur le projet d’autorisation environnementale soumise à l’enquête publique ………………………………………………..75

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir- et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 Rapport d'enquête publique Bouffry pages 1 / 75

RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

1. Présentation de l'enquête publique

1.1. Préambule sur la production et la consommation de viande de volailles en France

Le dossier soumis à l’enquête publique concerne la demande d’autorisation environnementale présentée par Monsieur Mickaël Loirat en vue de l’extension et de l’exploitation de deux poulaillers supplémentaires situés sur le territoire de la commune de Bouffry.

En préalable à la rédaction du rapport d’enquête, je souhaite apporter quelques informations chiffrées actuelles sur la filière avicole française.

La consommation de viande de volaille en France a augmenté régulièrement au cours des dernières années et poursuit actuellement une hausse de 2 % par an.

Malgré cette production en hausse constatées ces dernières années, qui concerne principalement le poulet, la filière avicole française est très fortement concurrencée par les importations en provenance du Brésil et d’Europe de l’Est ( principalement la Pologne) avec une hausse de 3,5 % par an.

Cette production nationale ne représente actuellement que 57 % de la consommation nationale. Nous importons donc 43 % de notre consommation intérieure et ces importations sont en hausse régulière.

Le solde du commerce extérieur reste encore négatif avec un tassement des exportations de poulets vers l’Arabie Saoudite malgré une hausse des exportations de dindes tout particulièrement vers l’Allemagne.

1.2. Objet de l'enquête publique

L’objet de cette enquête concerne :

« La demande d’autorisation environnementale présentée par Monsieur Mickaël Loirat en vue de l’extension et de l’exploitation de deux poulaillers supplémentaires situés sur le territoire de la commune de Bouffry »

L’enquête publique concerne la commune de Bouffry commune d’implantation du projet d’extension à 3 poulaillers par l’implantation de deux nouveaux poulaillers et 4 communes

1.3. Cadre juridique et administratif

Les articles L181-1 et suivants et R123-2 et suivants du code de l’environnement ;

Cette demande relève plus spécialement du régime de l’autorisation prévue aux articles L512-1 à L512-6-1 et du régime de la déclaration prévue aux articles L512-8 à L512-13 du code de l’environnement.

L’article R511-9 du code de l’environnement et son annexe relative aux Installations Classés pour la Protection de l’Environnement.

Les nomenclatures concernées sont les suivantes : rubrique 3660-a élevage intensif de volailles avec plus de 40000 places, rubrique 2111-1 installations dont les activités sont classées au titre de la rubrique 3660, rubrique 4718.2b Gaz inflammable liquéfié de catégories 1 et 2

L’ordonnance n°2016-1060 du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement.

L’ordonnance n°2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale.

Le décret n° 2017-626 du 25 avril 2017 relatif aux procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement et modifiant certaines dispositions relatives à l’évaluation environnementale de certains projets, plans et programmes.

L’arrêté ministériel du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’article R123-11 du code de l’environnement.

L’enquête publique est également régie par le code de l’environnement Partie législative ( L.123-1 à L.123-18 ) depuis le 1 janvier 2017 et par le décret 2017-626 du 25 avril 2017 Partie réglementaire ( R.123-1 à R.123-41 ).

Arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement.

Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à autorisation.

La demande présentée le 30 mars 2018 et complétée le 3 septembre 2018 par Monsieur Mickaël Loirat afin d’obtenir l’autorisation, au titre de la la législation sur les Installations Classés, d’exploiter un élevage de volailles sur le territoire de la commune de Bouffry.

Le rapport de l’inspecteur des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement en date du 1 octobre 2018 constatant la recevabilité du dossier.

L’avis de l’Autorité environnementale en date du 24 octobre 2018.

La réponse en date du 7 novembre 2018 de Monsieur Mickaël Loirat à l’avis de l’Autorité Environnementale

L’ordonnance n° E18000159/45 du 4 octobre 2018 de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d’Orléans désignant Monsieur Yves Corbel en qualité de commissaire-enquêteur.

1.4. Désignation du commissaire-enquêteur

Par lettre enregistrée le 2 octobre 2018, Monsieur le préfet de Loir-et-cher a demandé à Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans, la désignation d'un commissaire-enquêteur en vue de procéder à la conduite d’une enquête publique ayant pour objet:

La demande d’autorisation environnementale présentée par Monsieur Loirat en vue de l’extension et de l’exploitation de deux poulaillers supplémentaires situés sur le territoire de la commune de Bouffry.

Par décision N° E18000159 / 45 en date du 4 octobre 2018 Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans a désigné en qualité de commissaire-enquêteur pour conduire l'enquête publique:

Monsieur Yves Corbel Ingénieur Divisionnaire des Travaux des Eaux et Forêts en retraite.

Cette décision de nomination qui m’a été adressée était accompagnée de la note de présentation non technique de l’étude d’impact de 9 pages A4 du 15 mars 2018 composant partiellement le dossier de demande d’autorisation pour un élevage de volailles de chair de 99820 places au titre de la rubrique 3660-a de la nomenclature des Installations Classés pour la Protection de l’Environnement.

Une lecture attentive de ce document préalablement aux contacts avec le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir-et-Cher autorité organisatrice de l’enquête publique

2. Modalités d’organisation de l'enquête publique

2.1. Dates et lieux de l'enquête publique

L'enquête publique s’est déroulée sur une période de 33 jours consécutifs du Mardi 16 novembre 2018 à 9 h 00 au mardi 18 décembre 2018 à 12 h 30 en mairie de Bouffry et dans les 9 autres communes concernées qui sont listées au paragraphe 1.2

L’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique est en pièce jointe dans le dossier des annexes et ses caractéristiques sont indiquées ci-après.

2.2. Contacts préalables

Préalablement au lancement de l'enquête publique et dès mon acceptation auprès du Tribunal Administratif de conduire cette enquête publique en date du mercredi 3 octobre 2018 et avant la réception de la décision écrite de ma nomination par le Tribunal Administratif en date du jeudi 4 octobre 2018 comme commissaire enquêteur, j'ai contacté le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir-et-Cher autorité organisatrice de l’enquête publique le lundi 8 octobre 2018 dans la matinée par téléphone afin de fixer une rencontre préalable pour l’organisation de cette enquête publique.

Nous avons ainsi convenu qu’une rencontre préparatoire à l’organisation de l’enquête publique se tiendrait le lundi 8 octobre 2018 à 14 h 00 dans les bureaux du Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir-et-Cher

J’ ai utilisé cette courte période d’attente de la réunion pour poursuivre la lecture des documents qui accompagnaient ma désignation par le Tribunal Administratif et débuter mes recherches sur Internet concernant toute le réglementation s’appliquant aux élevages intensifs de volailles. J’ai rédigé un mémento analysant et répertoriant tous les sujets à aborder lors de la réunion du 8 octobre 2018 pour organiser cette enquête publique.

Cette réunion s’est tenue dans les bureaux du Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir- et-Cher ou j’ai été accueilli par Monsieur Bergerard ( chef du Pôle environnement et transition énergétique ) et Madame Verret assistante du chef de Pôle en charge du suivi de cette enquête publique.

Lors de cette réunion, nous avons arrêté les dates de début et de fin d’enquête publique, les dates et heures des 5 permanences qui se tiendraient à la mairie de Bouffry siège de l’enquête publique et l’organisation de la publicité légale dans la presse avant puis après le début de l’enquête.

Nous avons également abordé l’information complémentaire du public sur le site Internet de la Préfecture de Loir-et-cher et les modalités du dépôts des observations et contributions du public sur un registre d’enquête publique déposé à la mairie de Bouffry siège de l’enquête publique ainsi que dans les 9 autres communes concernées par le projet d’extension de l’exploitation de monsieur Loirat ou par le plan d’épandage et qui disposeront d’un dossier complet et d’un registre d‘enquête ouvert par le commissaire- enquêteur à la disposition du public.

Nous avons également abordé les autres formes d’expression du public par courrier adressé au commissaire-enquêteur à l’adresse de la mairie de Bouffry siège de l’enquête et par courriel à une adresse dédiée sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher.

Nous avons également abordé les formes d’une information régulière mutuelle portant sur les différentes observations susceptibles d’être recueillies localement et sur le site internet de la préfecture de Loir-et-Cher.

C’est dans ce dernier cas que j’ai décide de préparer une note d’information adressée aux 10 maires concernés par l’ensemble du projet pour organiser une information aussi régulière que possible entre les différents sites de dépôt des registres d’enquête, le siège de l’enquête et la préfecture ou l’ensemble des observations seront mises en ligne sur le site internet de la préfecture de Loir-et-Cher..

J’ai également souhaité être destinataire du projet d’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique ainsi que du projet d’avis d’enquête publique pour collaborer à la rédaction de ces documents conformément à la réglementation.

L’avis de L'Autorité Environnementale m’a été transmis ultérieurement par courriel.

2.3. Préparation et organisation de l'enquête publique

Lors de cette réunion du lundi 8 octobre 2018 nous avons arrêté le fonctionnement et les informations mutuelles qui devaient se mettre en place pour la gestion des observations :

• Les observations déposées sur le registre d’enquête et remises par courriers à la mairie de Bouffry à mon intention étaient à me faire parvenir au fur et à mesure ainsi qu’à la préfecture de Loir-et-Cher.( cette organisation a fait l’objet d’une note d’application insérée dans les annexes)

• Les observations déposées dans les 9 autres registres d’enquête dans les autres communes concernées par cette enquête publique étaient à faire parvenir à la mairie de Bouffry siège de l’enquête publique pour être annexées au registre

d’enquête, à la préfecture de Loir-et-Cher pour être mises en ligne et au commissaire-enquêteur pour son information.( cette organisation a fait l’objet d’une note d’application insérée dans les annexes)

• Les observations transmises sur l’adresse de messagerie électronique dédiée pour cette enquête sur le site Internet de la Préfecture de Loir-et-Cher étaient à me faire parvenir au fur et à mesure ainsi qu’à la mairie de Bouffry pour être annexées au registre d’enquête publique( cette organisation a fait l’objet d’une note d’application insérée dans les annexes) .

• L’ensemble des observations devaient être également disponibles en ligne sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher conformément à la loi de ratification de l’ordonnance 2016-1060 et à la nouvelle rédaction de l’article L.123-13.

Afin que cette enquête se déroule dans les meilleures conditions, je me suis présenté lors des permanences toujours avec un peu d’avance afin de les préparer dans les meilleures conditions possibles et mettre à la disposition du public la totalité des éléments constituant le dossier d’enquête.

Je rappelle la composition du dossier d’enquête tel que nous l’avons défini lors de cette réunion préalable :

• Décision de nomination du commissaire-enquêteur par Madame la présidente du Tribunal administratif.

• Arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique

• Avis d’enquête publique

• Le résumé non technique de l’étude d’impact et de l’étude de dangers

• L’étude d’impact et l’étude de dangers

• L’avis de l’autorité environnementale ( puis ensuite la réponse du pétitionnaire à l’avis de l’autorité environnementale )

• Les huit attestations de parution dans la presse locale des deux départements concernés le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir

L’étude d’impact (hors les annexes qui me seront remises ultérieurement) m’a été remise lors de cette réunion.

Le dossier d’enquête mis en ligne est identique à celui déposé dans les 10 communes concernées.

Une nouvelle réunion en préfecture de Loir-et-Cher s’est tenue le mardi 30 octobre 2018 à 10 h 00.

Lors de cette réunion le dossier technique complet de l’enquête publique m’a été remis et j’ai procédé à l’ouverture des 10 registres d’enquête que j’ai coté et paraphé et qui seront adressés avec l’étude d’impact aux 10 communes concernées par cette enquête.

La veille de cette réunion le site Internet de la préfecture dans l’onglet publications- enquêtes publiques affichait l’ensemble des documents composant le dossier d’enquête publique.

2.4. Visite des lieux

A la suite d’un appel téléphonique avec Monsieur Mickaël Loirat, nous avons convenu que nous nous rencontrions sur le site de l’exploitation au lieu dit « La Pontoirie » le vendredi 2 novembre 2018 pour une visite complète des lieux et une présentation in situ du projet d’extension faisant l’objet de l’enquête publique.

Préalablement au rendez vous fixé vers 9 h 30,je suis passé par les mairies de Fontaine Raoul et Ruan-sur-Egvonne pour vérifier si les avis d’enquête avaient bien été apposés sur les panneaux d’affichage réglementaire. J’ai pu constater que les avis d’enquête étaient présents.

Vers 9 h 30 Monsieur Mickaël Loirat m’attendais dans son local administratif. Il m’a rappelé l’historique complet de sa situation, de son ancienneté dans l’élevage de volailles, de son expérience puis ensuite de son projet personnel.

Lors de la déclaration d’installation de son premier poulailler, Monsieur Mickaël Loirat avait fait l’objet d’une pétition d’opposition en date du 25 aout 2015.

La première bande de production a été mis en place en septembre 2016. Postérieurement au début de l’exploitation et pour répondre à la pétition, Monsieur Mickaël Loirat a rencontre systématiquement les signataires de la pétition afin de les informer du fonctionnement de son élevage et a organisé en février 2018 une opération portes ouvertes de son exploitation.

Il m’a également informé qu’il organisait une réunion publique le lundi 12 novembre 2018 à 18 h 00 dans la salle des fêtes de la commune de Bouffry pour présenter son projet.

Cette réunion publique a été annoncé dans les 10 communes concernées par l’enquête publique sous forme d’un flyer affiché sur les panneaux d’affichage réglementaire à proximité de l’avis d’enquête.

En sa compagnie, j’ai parcouru l’ensemble du site composé du local administratif équipé d’une douche et situé à l’entrée sud-est du site, de la réserve d’eau en cas d’incendie, d’un local technique dans lequel se trouve le groupe électrogène qui est situé à l’entrée sud-ouest du site,les trois silos d’aliments,les réserves de gaz liquéfié,le hangar à paille et à matériel divers ou sera installé la réserve de fioul puis enfin le poulailler que j’ai découvert depuis le sas et par une fenêtre avec volet coulissant.

Dans ce sas Monsieur Mickaël Loirat m’a expliquer de façon très complète, très détaillée et très accessible le fonctionnement exact de la production d’une bande de volailles.

J’ai également découvert les haies arborées plantées sur trois cotés en 2016 dont les rôles sont d’accompagner les bâtiments et de créer des barrières physiques avec un rôle de brise-vent au déplacement de l’air ammoniaqué surtout en direction du Nord-Est. Monsieur Mickaël Loirat a été conseillé par un technicien de la fédération des chasseurs et les haies ont été plantées sur une butte afin de mieux dévier l’air.

Lors de cette visite des lieux j’ai constaté que Monsieur Mickaël Loirat avait apposé sur deux supports plantés en bord de la voie communal n° 2 entre Bouffry et Ruan-sur- Egvonne l’avis d’enquête en lettres noires sur fond jaune conformément à la réglementation.

2.5. Réunion d’information avant l'enquête publique

La visite préalable des lieux en date du 2 novembre 2018 m’a permis de prendre connaissance de l’organisation d’une réunion publique organisée dans la salle des fêtes de Bouffry le lundi 12 novembre 2018 soit 4 jours avant le début de l’enquête publique. Cette réunion publique a été initiée par Monsieur Mickaël Loirat. Pour des raisons personnelles d’emploi du temps, j’ai informé le pétitionnaire que je ne pourrais pas assister à cette réunion d’information.

2.6. Arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique

En vertu de la décision N° E18000159 / 45 du 4 octobre 2018 de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans qui m’a informé de ma désignation comme commissaire-enquêteur, Monsieur le préfet de Loir-et-Cher a publié l'arrêté n°41-2018-10- 18-001 du 18 octobre 2018 prescrivant l'enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale formulée par Monsieur Mickaël Loirat pour l’exploitation d’un élevage de volailles sur le territoire de la commune de Bouffry.

Cet arrêté prescrit les modalités d’organisation de cette enquête publique dont les principaux articles, en conformité avec les lois et décrets applicables précisent :

• La durée de l'enquête : 33 jours du vendredi 16 novembre 2018 à partir de 9 h 00 au mardi 18 décembre 2018 à 12 h 30.

• Ma nomination par leTribunal Administratif d’Orléans en qualité de commissaire- enquêteur.

• L’avis au public portant les indications de l’arrêté qui sera à afficher, au moins 15 jours avant l’ouverture de l’enquête et durant toute la durée de celle-ci sur les panneaux d’affichage des mairies des 10 communes concernées par cette enquête publique. Il s’agit des communes de Bouffry, Boursay, La Chapelle-Vicomtesse, Chauvigny-du-Perche, Droué, Fontaine-Raoul, La Fontenelle, Le Poislay, Ruan-

sur-Egvonne dans le département de Loir-et-Cher et la commune de Cloyes-les- Trois-Rivières dans le département d’Eure-et-Loir.

• L’avis au public portant les indications de l’arrêté qui sera à afficher par le pétitionnaire au moins 15 jours avant l’ouverture de l’enquête et durant toute la durée de celle-ci sur les lieux du site du projet d’élevage et devront être parfaitement visible depuis la voie publique.

• Un avis au public portant les indications contenues dans l’arrêté prescrivant l’enquête publique sera publié par les soins du préfet de Loir-et-Cher et aux frais du pétitionnaire 15 jours au moins avant le début de l’enquête, et rappelé dans les 8 premiers jours de celle-ci, dans 2 journaux régionaux ou locaux diffusés dans le département de Loir-et Cher et d’Eure-et-Loir..

• Le dossier d’enquête publique sera déposé dans les mairies des 10 communes concernées par l’enquête publique ou il sera consultable par le public pendant toute la durée d’enquête aux dates et heures d’ouverture des différentes mairies.

• Le dossier d’enquête publique ainsi que les dispositions prises pour sa consultation par le public seront également consultables en ligne sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher : www.loir-et-cher.gouv.fr

• Le public pourra consigner ses observations sur les registres d’enquête mis à sa disposition dans les mairies des 10 communes concernées , ou les adresser par écrit à monsieur le commissaire-enquëteur à l’adresse du siège de l’enquête en mairie de Bouffry.

• Le public pourra également faire parvenir ses observations par courrier électronique à l’adresse électronique suivante: [email protected]

• Les dates et horaires de mes permanences ( voir ci-après ).

• A l’issue de l’enquête, mon rapport et mes conclusions motivées seront transmis à Monsieur le préfet de Loir-et-Cher et tenus à la disposition du public pendant un an à compter de la date de remise des documents par le commissaire-enquêteur. Ces documents seront également consultables sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher

L'arrêté de Monsieur le préfet de Loir-et-Cher en date du 18 octobre 2018 est inséré dans le dossier des annexes.

3. Examen du projet et du dossier d'enquête publique

3.1. Le dossier technique de l'enquête

Le dossier d’autorisation environnementale dans le cadre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement au titre de la nomenclature 3660-a est composé des documents suivants :

• L’étude d’impact et l’étude de dangers qui comportent également les résumés non techniques constituent un document de 137 pages au format A4.

• Le dossier des annexes comporte 27 annexes

• Le dossier des compléments et correctifs au dossier d’annexes qui modifient 4 annexes

3.1.1. Le contexte juridique de la demande

En début du document les activités relevant des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement sont listées pour le site du projet d’élevage de la Pontoirie sur le territoire de la commune de Bouffry

Activité Rubrique Volume Classement

Elevage de volailles de chair 2111-1 99 820 places Autorisation

Elevage intensif (IED) 3660-a 99 820 places Autorisation, IED

Stockage de propane 4718-2 10.5 tonnes Déclaration, Contrôle Périodique

Stockage de fourrages 1530-3 1800 m3 Déclaration

3.1.2. La présentation administrative et technique du projet

Renseignements administratifs

Il est fait mention de l’identité du demandeur et de l’établissement concerné

Raison sociale : Mickaël LOIRAT

Siège social : 5, rue de la Cavée 41270 BOUFFRY

Site d’élevage : La Pontoirie 41270 BOUFFRY

Tel : 02 18 10 46 87 Mobile : 06 19 91 09 78

SIRET : 792 895 229 000 21

Les premières pages du document mentionnent, la demande en date du 15 mars 2018 adressée au préfet de Loir-et-Cher ainsi que la demande de réduction de l’échelle des plans au 1 / 500e.

La suite du document mentionne les textes qui régissent l’enquête publique ainsi que le positionnement du projet par rapport à l’article R.122-2 du code de l’environnement

Les communes concernées par le rayon d’affichage et par le plan d’épandage

Communes Concernées par le rayon d’affichage de 3 km autour du site. Bouffry, Droué, La Chapelle-Vicomtesse , Fontaine-Raoul , Ruan-sur-Egvonne Communes Concernées par le plan d’épandage :

Bouffry, La Chapelle-Vicomtesse, Droué, Chauvigny-du-Perche, Ruan-sur-Egvonne, La Fontenelle, Boursay, Le Poislay, Cloyes-les-Trois-Rivieres ( Saint-Hilaire-sur-Yerre, 28) La localisation du site d’élevage et les plans utilisés

Deux plans sont utilisés dans l’index :

Le premier plan de situation est un plan à l’échelle du 1 /25 000e qui situe la commune de Bouffry dans le proche secteur et qui précise le lieu exact du site du projet. Il est à remarquer que le secteur de la Pontoirie et du "Haut Malnoue" constitue une excroissance Nord-Est dans le territoire de la commune de Ruan-sur-Egvonne. le rayon de 3 km de couleur rouge en relation avec l’affichage de l’avis d’enquête est indiqué.

(Source : étude d’impact( Le second plan de situation à l’échelle de 1/62 700e situe le territoire de la commune de Bouffry dans l’environnement géographique concerné par le rayon de 3 km de couleur rouge et les secteurs choisis pour les épandages de fumiers paillés de volailles. Les ilots d’épandage sont signalés par une trame de couleur jaune.

L’analyse détaillée du second plan montre un habitat semi dispersé caractéristique de ce secteur du Perche du Loir-et-Cher et la commune de Ruan-sur-Egvonne située au Nord- Est du site se trouve sous les vents dominants de secteur Sud-Ouest qui soufflent habituellement dans ce secteur géographique.

3.1.3. La note de présentation non technique destinée au CODERST

La note de présentation non technique de 10 pages précise l’objet de la demande, la présentation de la demande et de l’exploitant, le projet, la listes des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement et les autres autorisations nécessaires au projet, les différents zonages concernés par le projet qui liste les captages d’eau potable et les ZNIEFFs, la maitrise des risques naturels et nuisances pour l’environnement et les tiers. Cette note aborde clairement et simplement la demande et les contraintes qui y sont liées

3.1.4. Le préambule

3.1.4.1. Le résumé non technique de l’étude d’impact

En 7 pages, ce résumé non technique décrit le contexte du projet, le site du projet, le milieu environnemental, le projet, l’assolement, l’agronomie et le bilan de la fertilisation, les émissions d’ammoniac, les consommations annuelles d’eau et d’énergie, le bien-être animal, les capacités techniques du pétitionnaire, les capacités financières et l’hygiène et la sécurité du personnel. Ce document est clair, simple et fait un point résumé du projet accessible au plus grand nombre des lecteurs même non avertis.

3.1.4.2. Le résumé non technique de l’étude de dangers et de l’étude de risque sanitaire

En deux pages, ce résumé non technique identifie les risques présents sur le site, la population exposée, les risques d’incendie et d’explosion, les rejets de matières dangereuses et polluantes, les risques d’exposition aux produits irritants et toxiques et les risques sanitaires et de diffusion des zoonoses. C’ est un résumé complet bien détaillé. Le lecteur est correctement informé de la situation.

3.1.5. L’étude d’impact

3.1.5.0.Avant propos

Monsieur Mickaël Loirat exploite, depuis septembre 2016, un poulailler de 1321m2 . Il souhaite développer son élevage par la construction de deux poulaillers supplémentaires, d’une surface cumulée de de 2980 m2. Le site d’élevage est situé au lieu dit « La Pontoirie » sur le territoire de la commune de Bouffry. Il est implanté le long de la route communale N°2, à 300 mètres à l’Est du bourg . La capacité maximale du projet définitif en présence simultanée sera de 99 820 places de poulets de chair. Ce seuil est supérieur au seuil de l’Autorisation. (Rubriques 2111 et 3660) 3.1.5.1. Localisation du projet, milieu naturel et humain

Le département de Loir-et-Cher fait partie de la région Centre-Val de Loire. Situé aux confins du Perche,le département de Loir-et-Cher est divisé en dix régions naturelles dont le Perche.La commune de Bouffry appartient à la région Naturelle du Perche.Cette commune dépend de la communauté de communes du Perche et Haut Vendômois.

Climat et topographie

Le climat est de type océanique dégradé.les précipitations sont en moyenne annuelle de 612 mm et réparties régulièrement sur l’année. La température moyenne est de 11,1° Les vents dominants sont de secteur Sud-Ouest, suivis des vents du Nord-Est. Les vents du Sud-Ouest sont plus souvent chargés de précipitations (influence océanique).

La rose des vents de Châteaudun affichée dans la page suivante est très explicite

Les vents des secteurs 200° à 260° ont une vitesse supérieure à 30 km/h.

Ce secteur des communes concernées par le plan d’épandage appartient à la bordure occidentale du Bassin parisien. Le paysage présente un aspect caractéristique du Perche, avec une alternance de collines et de fonds de vallées. Sur la commune de Bouffry, l’altitude varie entre 230 mètres au niveau du bourg, qui occupe le sommet d’une butte, et 147 mètres Au niveau du site de la Pontoirie, l’altitude est de 185 mètres.

Hydrographie

Le site et les communes concernées font partie du bassin versant du Loir (SAGE du Loir approuvé par arrêté inter-préfectoral du 25 septembre 2015) Le Loir est un affluent de la Maine puis de la Loire. Les cours d'eau les plus proches du site et des communes concernées sont tous des affluents du Loir. Sont concernées les bassins versants de l’Egvonne ( cours d’eau majeur dans le secteur du plan d’épandage ), de l’Yerre, de la Grenne et du Gratte-Loup. Ces

La qualité des eaux superficielles. la directive Cadre sur l’eau impose un bon état écologique des cours d’eau en 2015, avec des possibilités de dérogations.Pour les masses d’eau superficielles, le bon état des eaux est atteint lorsque l’état écologique et l’état chimique sont au moins bons.

L’état écologique des eaux de l’ Egvonne est mal connu, du fait de l’absence de station. Cette rivière souffre de la présence d’ouvrages qui font obstacle à la continuité écologique. L’Egvonne, et ses affluents sont classés en première catégorie piscicole. L’Yerre et ses affluents sont classés en cours d’eau « à risques » du fait de la pollution par les nitrates des terres agricoles, ainsi que par le phosphore. Ses eaux sont en état de non-conformité par rapport à l’objectif de bon état écologique des cours d’eau. La Grenne se jète dans la Braye qui présente de bons résultats à l’exception d’une qualité moyenne pour le phosphore.

Il n’existe pas de station pour le Gratte loup dernier affluent du Loir issu de la zone d’épandage.

Les forages d’eau potable lLe site sera alimenté par le réseau public. Les consommations d’eau avant projet sont de 1426 m3 par an (3.9 m3 par jour) et après projet de 4760 m3 par an (13 m3 par jour).

Aucune parcelle du plan d’épandage ne se situe dans le périmètre de protection du forage situé sur la commune de La Fontenelle. Toutefois les parcelles de l'ilot 2 de l’EARL Beauregard située sur la territoire de la commune de Droué se situent dans le périmètre éloigné du forage de Boisgasson commune située dans le département d’Eure-et-Loir. Les dépôts ou épandages de lisiers, de matières de vidange, de boues de station d'épuration sont soumis à autorisation du Préfet. Il n’y a pas de restriction particulière concernant le fumier pailleux produit par un élevage de volailles.

Géologie et pédologie Le plan d’épandage de Monsieur Mickaël Loirat est implanté sur un substrat crétacé et éocène, recouvert de placages de limons d’épaisseurs variables.

Les sols rencontrés sur l’exploitation sont des limons, des limons sableux, des limons sablo-argileux et des limons argileux sur argile, avec ou sans silex.

Les sols des exploitations ont fait l’objet de sondages à la tarière et d’une caractérisation agro-pédologique d’aptitude à l’épandage (annexe 8). Ils présentent globalement des profondeurs satisfaisantes et une bonne capacité de rétention, cependant la plupart d’entre eux ont été drainés. Leur classe d’aptitude à l’épandage est au maximum de 1 : Aptitude moyenne, épandages à réaliser au plus près des besoins des cultures pour éviter les risques de percolation des nitrates dans la nappe. Les analyses de terre ( annexe 22 ) révèlent des sols faiblement à moyennement pourvus en phosphore, sauf pour l’EARL Caillon pour laquelle les parcelles proches du site laitier présentent des valeurs moyennes. Risques naturels La commune de Bouffry est située en zone de sismicité faible et n’est pas concernée par les risques mouvements de terrain et retrait gonflement des argiles.Elle n’est pas concernée par le risque inondation.

Paysages Les bois et forêts occupent principalement les sols plaqués de limons et d’argile à silex. L’image traditionnelle du bocage, où le labour fut toujours présent, a cédé la place à des champs ouverts. Bouffry est entouré par un paysage de champs ouverts en alternance avec des zones boisées.

Zone vulnérable

Toutes les communes concernées par l’enquête publique sont situées dans la zone vulnérable du bassin Loire Bretagne. La commune de Bouffry est située en zone B de la Directive Nitrates.

La réglementation de cette zone définit la gestion de la couverture des inter-cultures, la gestion de la couverture végétale permanente le long des cours d’eau, les règles d’épandage des fumiers de volailles et la gestion de la fertilisation azotée en fixant les dates d’épandage des fertilisants azotés et les règles de gestion de la fertilisation minérale et organique. Dans ce dernier cas des obligations de calcul des doses d’azote suivant la méthode du bilan, de respect des règles de fractionnement des apports d’azote minéral et de réalisation d’une analyse de terre par an et d’une ou plusieurs analyses d’effluents sont précisés. La réglementation est complétée par la tenue d’un plan de fumure prévisionnel et d’un cahier d’enregistrement des pratiques, le respect des capacités de stockage minimales requises pour les effluents d’élevage, la gestion des fumiers de volailles et l’application de l’arrêté ministériel 11du octobre 2016 qui précise les conditions de stockage des fumiers de volailles au champ et les dates et conditions de ces stockages. En ce qui concerne les périmètres de captage, seul l’îlot 2 mis a disposition par l’EARL de Beauregard est concerné par le périmètre éloigné du forage de Boisgasson. Les règles a

La commune de Bouffry et les communes situées dans le rayon d’affichage de 3 km se situent sur les zones de production des IGP et AOC suivantes : Volailles de l’Orléanais, volailles du Maine. Vins : Val de Loire blanc, Val de Loire rosé, Val de Loire rouge.

Faune et flore

Les populations de cerfs, chevreuils et sangliers sont en expansion, quels que soient les milieux. Les champs de culture et prairies bordées de haies, ainsi que les lisières de forêts constituent un habitat propice à la biodiversité et au gibier. Les haies bocagères constituent un habitat privilégié pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Présentation de la zone d’étude La commune de Bouffry fait partie de la Communauté de communes du Perche et Haut Vendômois qui regroupe 23 communes. Droué est le siège d’implantation d’un abattoir de volailles, SNV, qui sera le principal lieu d’abattage des poulets produits par l’exploitation. Les dindes seront principalement abattues à Savigny sur Braye. La voie communale N°2 relie Bouffry à Ruan-sur-Egvonne. Elle longe le site de la Pontoirie à 325 mètres des premières habitations du bourg.

Le Nord du département du Loir et Cher est desservi par la ligne TER qui relie Chartres à Mondoubleau. La gare la plus proche est à Courtalain ( 10.6 km). A Droué, à 3.6 km du site, est implanté l’abattoir de volailles SNV, il s’agit d’une entreprise employant environ 150 salariés. En dehors de Vendôme les autres bassins d’emploi à proximité sont La Ferté-Bernard, Nogent-le-Rotrou et Brou.

Dans le domaine de l’urbanisme la commune de Bouffry est actuellement soumise au Règlement National d’Urbanisme. Un PLU Intercommunal est en cours d’élaboration sur la CDC du Perche et Haut Vendômois.

Le site de la Pontoirie, implanté à plus de 100 mètres des tiers et hébergeant déjà un premier poulailler, peut être assimilé à une zone agricole.

Démographie

En ce qui concerne la démographie, la population de cette commune rurale a connu une décroissance forte jusqu’aux années 2000. La structure de la population est stable depuis 2009 avec 144 habitants. La proportion des résidences secondaires est importante car elle représente 39 % des résidences occupées. L’augmentation des actifs est conséquente et se situe à +26 % par rapport à 2009. Le pourcentage des Inactifs a baissé de 52 %.

Entreprises et activités économiques

L’économie est largement dominée par l’agriculture. Il n’y a pas de commerce sur la commune de Bouffry

Autres installations classées soumises à autorisation à proximité

Le projet de Mickaël Loirat s'insère dans un environnement dans lequel l’agriculture tient une place prépondérante, au niveau de l’économie et de l’emploi. Deux élevages de volailles ( Chauvigny-du-Perche et La Fontenelle ) soumis à autorisation sont présents sur les communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage, dont aucun sur la commune de Bouffry. Compte-tenu de l’éloignement entre les différents élevages , les cumuls d’impacts se situeraient principalement au niveau des pressions d’azote et de phosphore à l’épandage. Il faut noter, d’une part, que cette région agricole est principalement à vocation céréalière, avec peu d’élevage et peu de matière organique animale. Les analyses de sol des parcelles d’épandage révèlent des déficits en phosphore et souvent en potasse. L’apport de fumier de volailles sera donc bénéfique pour les parcelles du plan d’épandage et évitera à leurs exploitants, des achats d’engrais minéraux.

D’autre part, il n’y a aucun chevauchement de plan d’épandage.Il n’y aura donc pas d’effets cumulés avec ces autres installations classées.

Patrimoine historique et architecture

La commune de Bouffry possède plusieurs monuments remarquables ayant un intérêt historique et patrimonial, dont aucun n’est classé au titre des Monuments historiques:L’église Saint Evroult du XIIème siècle et son clocher, le Lavoir, le Manoir de la Pagerie.

3.1.5.2. Analyse de l’état initial du site

Le site d’élevage est situé au lieu-dit « La Pontoirie » sur la commune de Bouffry le long de la voie communale n°2, à 300 mètres à l’Est du bourg en lisière du bois de la Bulière . Ce site a été créé en 2015. Il a été choisi par Monsieur Mickaël Loirat en raison de sa proximité avec sa maison d’habitation (rue de la cavée à Bouffry). Il s’agissait, d’autre part, de sa seule possibilité d’achat de terres agricoles. Le premier tiers est situé à 126 mètres au Sud-Ouest du poulailler P1 Les installations

Ce poulailler a une capacité de logement de 30 000 poulets ou 10 000 dindes.Les animaux sont élevés au sol sur litière de paille. La ventilation est de type dynamique. Les dindes et poulets standard et certifiés sont principalement destinés au marché français, pour la grande distribution et la fabrication de plats cuisinés.

Les locaux techniques dépendant de l’activité « Volailles de chair » sont les suivants : Au niveau du portail d’entrée au Sud-Ouest : Le bac d’équarrissage qui est utilisé, le jour du passage de l'équarrisseur. Au niveau du local groupe électrogène Le groupe électrogène,le compteur et le disjoncteur électrique du poulailler avec coupure généralisée du site. Le sas sanitaire comporte les boîtiers de régulation des chaînes d’alimentation, du chauffage, de la ventilation, ainsi que la pompe doseuse nécessaire aux éventuels traitements ainsi qu’à la désinfection du circuit d’abreuvement.

Le sas technique est utilisé pour le stockage du petit matériel (abreuvoirs etc ...) A côté du portail Sud-Est du site, un local comprenant le bureau administratif de l’élevage, un vestiaire, des sanitaires et des douches est aménagé. Les eaux de lavage des lavabos (lavage des mains) des sas sanitaires et du bureau sont canalisés vers la fosse toutes eaux de 3 m3, qui traite collecte les eaux issues des sanitaires du bureau. Elles sont ensuite traitées par une tranchée d’infiltration de 25 mètres linéaires

Stockages de Paille Le hangar de 576 m² permet de stocker 1800 m3 de paille, nécessaire au paillage du poulailler. Le congélateur s’y trouve également. Il est nécessaire au stockage des cadavres de volailles à température négative, en attente du passage de l’équarrisseur.

Le plan d’épandage

Le fumier de volaille est exporté actuellement chez deux prêteurs de terres : l’EARL Caillon et l’EARL Volant. Ils utilisent le fumier de volailles à une dose d’environ 5 tonnes par ha, pour le maïs ensilage et le colza. L’EARL Caillon possède par ailleurs un troupeau laitier dont les effluents ont été pris en compte dans le dimensionnement du plan d’épandage. La SAU mise à disposition est de 224.6 ha.

Les indicateurs environnementaux

Le Bilan Global de Fertilisation permet de vérifier que les apports en éléments fertilisants sont proportionnés aux exportations des cultures, pour l’azote, le phosphore et la potasse. Si les apports d’azote, de phosphore, et de potasse, organiques ne sont pas supérieurs aux exportations des cultures :la certitude est démontrée que les capacités épuratrices des parcelles d’épandage ne sont pas dépassées. la suite de ce paragraphe compare: la production des éléments fertilisants par les animaux,le calcul des exportations des cultures, le bilan global de la fertilisation.

Les conclusions sont les suivantes : Le bilan global de la fertilisation avant engrais est déficitaire pour l’azote, le phosphore et la potasse, sur les surfaces en propre, en hypothèse « tout poulets ».

3.1.5.3. Descriptif du projet, analyse des effets directs et indirects temporaires et permanents

3.1.5.3.1 L’exploitation envisagée

Description des bâtiments

Le projet conduit a construire deux poulaillers supplémentaires de 1450 m² chacun.

Capacité des poulaillers et fonctionnement envisagé du site.

P1 (poulailler existant) P2 P3 Total

Surface utile 1321m2 1490 m2 1490m2 4301 m2

30684 poulets 34568 poulets 34568 poulets 99820 poulets Nombre standard ou 10294 standard ou 11562 standard ou 11562 standard ou 33418 de places dindes médium ou dindes médium ou dindes médium ou dindes ou 73 780 22674 pintades 25553 pintades 25553 pintades pintades

La capacité maximale du site en animaux, en présence simultanée, est donc de 99 820 poulets ou 33418 dindes ou 73780 pintades. L’activité sera classée sous la rubrique 3660 « Elevages intensifs »pour une capacité du site, en présence simultanée, en nombre de places supérieure à 40 000. La rubrique 3660 a été créée par le décret n°2013-375 du 2 mai 2013. Elle concerne les élevages dont les effectifs sont supérieurs aux seuils européens (IED)

La production

Tableau des animaux produits annuellement selon plusieurs hypothèses de fonctionnement

La production d’éléments fertilisants par les animaux pour chacune des hypothèses

L’hypothèse de fonctionnement « tout dindes » est la plus pénalisante au niveau du phosphore. C’est donc l’hypothèse H2 qui sera retenue pour la suite des calculs. Production de fumier de volailles : la production annuelle de fumier est calculée en divisant la production d’azote après projet, par la teneur en azote du fumier produit chez Mickaël Loirat (21 unités d’azote par tonne, à l’analyse) soit 17628N/21 = 839.4 tonnes par an. Le stockage des fumiers de volailles

Les fumiers de volailles de chair sont des produits très concentrés et très secs, non susceptibles d’écoulements. Ils seront stockés au champ avant épandage, conformément à la réglementation Nitrates, en vigueur.

Les matériaux et l’intégration paysagère

Les futurs poulaillers seront réalisé en panneaux sandwich de 50 mm pour les murs et de 60 mm pour les toits. La mousse de polyuréthanne sera de qualité « anti-feu ».Le bâtiment fera l’objet d’une isolation renforcées pour répondre aux normes des bâtiments économes en énergie. Les couleurs utilisées seront identiques à celles du poulailler existant. Les haies existantes à l’Ouest et au Sud, qui ont été récemment plantée, seront complétées par une haie bocagère à l’Est. Il s’agit de haies bocagères multi-espèces. La ventilation des poulaillers est assurée par des extracteurs latéraux.

Les autres équipements nécessaires aux poulaillers

Les paramètres d’ambiance seront pilotés en continu.

Pour chaque poulailler, un ordinateur de gestion permettra de maîtriser et d’ajuster en continu l’ensemble des paramètres d’hygrométrie, de température, des anémomètres et dépressiomètres seront installés. Les programmes disponibles permettront de réguler également l’alimentation des animaux, l’abreuvement,les programmes lumineux et la brumisation.

Le chauffage sera assuré par des canons alimentés au propane stocké dans deux citernes à gaz par poulailler.La ventilation pour l’extraction d’air sera assuré par des turbines de différents débits. La brumisation est assurée par une rampe par poulailler.L’alimentation se fait à partir de trois silos par poulailler et 3 chaines d’alimentation par poulaille. L’alimentation en eau par 4 rampes de pipettes. L’éclairage des poulaillers se fera par des néons LED et par des ouvertures sous forme de bandeau et de baies vitrés pour assurer un éclairage naturel gage d’un meilleur confort pour les animaux.Le poulailler n°1 sera également pourvu de baies vitrées.

Les litières seront constituées de paille broyée. La maîtrise de l’ambiance grâce à la ventilation dynamique permettra de les maintenir sèches, tout au long de l’élevage de la bande. Ce point est essentiel pour le bien-être des animaux et la maîtrise des émissions d’ammoniac.

Pour la prévention et la lutte contre l’incendie l’implantation des bâtiments est situé à plus de 100 mètres du tiers le plus proche. Les poulaillers seront espacés de 15 mètres. Les abords des poulaillers seront empierrés ou enherbés, et maintenus dans un parfait état de propreté. Les extincteurs seront au nombre de 5 : Un extincteur au niveau du stockage de matériel, un extincteur dans chaque sas et un extincteur dans le local groupe électrogène . La réserve incendie de 375 m3 est implantée à proximité du portail d’entrée Sud-Est.

Le hangar à paille et les annexes

Le stockage ce matériel sera séparé du stockage de paille par un mur de 3 m de haut

La valorisation du fumier sur le plan d’épandage

La production annuelle de Mickaël Loirat sera d’environ 839 tonnes de fumier de volailles et sera valorisée sur des parcelles mises à disposition par quatre prêteurs de terres pour une surface de 464 ha. Le fumier de volailles est un effluent riche en azote ammoniacal (environ 70% d’azote minéral et 30% d’azote organique). Sa valorisation est optimale quand il est épandu, au plus près des besoins des cultures. L’azote est, par exemple, très bien valorisé par le colza et sur les cultures de printemps( maïs). le secteur de Bouffry est une zone de production céréalière. Les épandages de fumiers de volailles sur céréales étant réalisés, pour des raisons techniques, à l’automne, ils

Enquête publique conduite du 16 novembre 2018 au 18 décembre 2018 en mairie de Bouffry par arrêté de Monsieur le Préfet de Loir-et-Cher n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 201 et par décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d'Orléans n° E180000159/45 du 4 octobre 2018 Rapport d'enquête publique Bouffry pages 23 / 75 présentent un risque de lessivage de nitrates si les conditions météorologiques sont pluvieuses. Compte-tenu des assolements pratiqués par les prêteurs de terres, et du souhait qu’ils ont exprimé de réaliser des épandages d’automne sur céréales, ce qui est, surtout, intéressant pour réaliser un apport de phosphore aux cultures et faire des économies d’engrais minéral, il est prévu de pratiquer un compostage au champ du fumier de volailles destiné à être épandu sur céréales. (Entre 200 et 300 tonnes selon les années) Ce compostage par retournement, qui est reconnu comme une des "meilleures techniques disponibles" pour les IED, sera réalisé à la charge, et sous la responsabilité de Mickaël Loirat. Cette pratique permettra de piéger et d'organiser l'azote ammoniacal contenu dans le fumier de volailles, pour prévenir les risques de lessivage d'azote à l'automne. Elle permet également d’hygiéniser et de désodoriser le produit, et de réduire les distances d'épandage vis à vis des tiers. En revanche, il ne s'agira pas d'un compost normé. Au maximum, la capacité de fumier composté sera de 300 tonnes par an soit 0.82 tonnes par jour, Pratiquement, les tas de fumier de volailles destinés à l’épandage d’automne sur céréales feront l’objet de deux retournements à quinze jours d’intervalle, qui assureront l’oxygénation du produit et une élévation de température de 55°C pendant 15 jours.

Les zones inaptes à l’épandage ont été définies en prenant en compte les distances d’éloignement par rapport aux tiers (50 mètres pour le fumier brut et 10 mètres pour le fumier composté), les cours d’eau/points d’eau (35 mètres, 10 mètres si bande enherbée ou boisée de 10 mètres) ainsi que les parcelles en pente. Le Bilan Global de Fertilisation permet de vérifier que les apports en éléments fertilisants sont proportionnés aux exportations des cultures, pour l’azote, le phosphore et la potasse.

Si les apports d’azote, de phosphore, et de potasse, organiques ne sont pas supérieurs aux exportations des cultures, nous aurons la certitude que les capacités épuratrices des parcelles d’épandage ne seront pas dépassées (tous les calculs ont été menés sur la base d’une production tout dindes ).

Dans le cadre de la gestion des épandages et des fertilisations qui y sont associées les prêteurs de terre réaliseront chaque année un plan de fumure prévisionnel, pour ajuster les apports d’engrais organiques et minéraux aux besoins des cultures.

Dans la suite du document le bilan global de fertilisation a été étudié sur le plan d’épandage de chaque préteur . EARL Caillon : En apport organique les fumiers pailleux et les apports bovin en azote représentent 56 % des exportations des cultures.Les apports en phosphore et en potasse sont très proches des exportations des cultures

EARL Beauregard : En apport organique les fumiers pailleux en azote représentent 35 % des exportations des cultures.Les apports en phosphore et en potasse sont très proches des exportations des cultures.

EARL Leger : En apport organique les fumiers pailleux en azote représentent 23 % des exportations des cultures.Les apports en phosphore et en potasse représentent respectivement 86 % et 51 % des exportations.

EARL Volant : En apport organique les fumiers pailleux en azote représentent 23 % des exportations des cultures.Les apports en phosphore et en potasse représentent respectivement 65 % et 44 % des exportations.

Devenir des eaux de lavage

Les eaux de lavage des poulaillers sont intégralement absorbées par la litière en place et éliminées lors du curage. Les eaux de lavage des lavabos (lavage des mains) des sas sanitaires et du bureau sont canalisés vers la fosse toutes eaux

Calcul des émissions d’ammoniac

L’élevage de volailles sera soumis à déclaration annuelle des émissions de NH3, Méthane, Protoxyde d’azote et particules fines dans l’air et devra appliquer les Meilleures techniques disponibles définies par la décision d’exécution (UE) 2017/302 du 15 février 2017.

Consommation d’énergie

L’électricité sert essentiellement à l’éclairage, à la ventilation, à la distribution d’aliment, l’abreuvement, le lavage et le froid négatif pour les cadavres de volailles (congélateur). La consommation future des trois poulaillers sera de 108088 KWh par an soit 25.1 KWh/m2. La consommation de gaz propane sera de 38 t par an La consommation de fioul pour le fonctionnement du manitou et de la pailleuse sera de 1000 l par an

Consommation d’eau

L’eau est issue du réseau public ( Syndicat intercommunal d’adduction d’eau de Fontaine Raoul) Pour le projet, on peut également faire un prorata au m2 et extrapoler la consommation actuelle d’eau : 4602 m3 par an. (dont 525 m3 pour le lavage) Cette consommation, qui sert principalement à l’abreuvement des animaux, à la brumisation et au lavage, correspond à 12.6 m3 par jour, ou, en moyenne sur 24 heures, 0.52 m3 par heure.

Ce prélèvement n’est pas de nature à mettre en danger la ressource en eau du secteur. Le Syndicat intercommunal d’adduction d’eau de Fontaine Raoul devrait me confirmer cette hypothèse.

Hygiène et traçabilité des produits

Les conditions d’hygiène et de prévention des maladies sont primordiales

• Pour la santé des animaux, leur bien-être, et l’obtention des performances de croissances attendues.

• Pour la qualité de la viande et la santé des consommateurs. Les prescriptions sont les suivantes pour les contaminations extérieures

• L’éleveur et les visiteurs ne pénètrent pas sans équipements spéciaux et passent par le sas sanitaire

• Eloignements des bacs d’équarrissage des poulaillers

• L’équarrisseur ne rentre pas sur le site

• Tous les abords sont entretenus et maintenus propre. La conduite de l’élevage doit respecter les orientations suivantes

• Pas de mélange d’espèces dans le poulailler.

• A chaque départ de lot un protocole complet de remise en état est mis en place avant la réception des poussins d’une bande suivante.

• L’ensemble des informations concernant la tenue sanitaire de chaque poulailler est consigné sur un registre sanitaire. La dératisation est effectuée régulièrement Bien-être animal

Les normes de bien-être applicables aux poulets de chair sont définies par l’arrêté ministériel du 28 juin 2010. Cette réglementation fait appel à la formation des éleveurs, au suivi technique et sanitaire des lots ainsi qu’à l’adaptation et l’entretien des équipements. Les principales mesures à respecter s’appuient sur:

• Des normes de base qui font appel à la durée de la luminosité, la conduite de l’élevage et la tenue d’un registre sanitaire.

• Des paramètres d’ambiance qui concernent la charge maximum au m², la gestion de la température intérieure, les systèmes de chauffage,de ventilation et de climatisation.

• Les taux de mortalité

Un tableau des obligations a respecter en fonction du chargement maximal complète ce dispositif.

Bilan des modifications du site avant et après

Un tableau page 93 de l’étude d’impact liste l’évolution de nombreux critères entre l’état initial( 1 poulailler ) et le projet ( 3 poulaillers ) en indiquant le pourcentage d’augmentation.

3.1.5.3.2. Inventaire des nuisances possibles

Le site de la Pontoirie est situé le long de la voie communale n°2, à plus de 350 mètres du bourg de Bouffry. Les autres habitations sont situées dans une couronne de 130 à 900 mètres du site du projet.Les habitants de La Fontaine et du hameau des Haies ne peuvent voir le bâtiment qui est masqué par des bosquets et des bois.

Le bruit

Le bruit se propage comme une onde. Il peut être absorbé, réfléchi, et est atténué par la distance. Lorsque toute personne s’éloigne de la source, le niveau acoustique s'atténue de 6 dB chaque fois qu'elle double la distance la séparant de la source. Si l’écart entre deux bruits dépasse 10 dB, la somme entre les deux sons est égale au niveau sonore du bruit le plus fort, le plus petit restant masqué. En pratique, un doublement d’une source sonore se traduit par une augmentation de bruit de 3 dB. Le bruit généré par un poulailler provient essentiellement des équipements et des moteurs • les ventilateurs • les dispositifs de distribution de l’aliment • l’enlèvement des fumiers en fin de bande • le bruit des camions de livraison et d’aliments lors des déchargements (en moyenne une fois tous les 15 jours) • les bruits de camions lors des départs d’animaux (maximum 7 fois par an et par bâtiment)

Des mesures réalisées sur un poulailler identique à P1 ont révélé des niveaux de bruit d'environ 55 dB en fonctionnement et environ 67 dB lors du fonctionnement de la chaîne d'alimentation. La chaîne d'alimentation fonctionne au maximum 5 minutes par heure, soit deux heures par jour.

Un triplement de la source sonore (trois poulaillers au lieu d’un seul) se traduira donc ( compte–tenu de l’échelle logarithmique de propagation du bruit ) par

• En fonctionnement de croisière : 59.8 dB

• Lors du fonctionnement des chaînes d’alimentation(en supposant qu’elles se déclenchent simultanément :71.8 dB

Les bruits théoriquement perçus au niveau du tiers le plus proche ( situé le long de la voie n°2 en direction du bourg) seront les suivants .

• En fonctionnement de « croisière » : 15 dB

• Lors du fonctionnement des chaînes d’alimentation : 25.8 dB

• Lors des opérations d’enlèvement des animaux ou du fumier : 37dB

Ainsi compte tenu des réglementation existante nous pouvons conclure que le site respectera les valeurs d’émergence sonore fixées par la réglementation.

Les odeurs

Le dégagement d’odeurs, par un élevage de volailles, peut avoir plusieurs origines :

• l’aliment distribué

• l’air extrait des bâtiments, plus ou moins chargé en poussières et en ammoniac

• le niveau de renouvellement de l’air qui influe sur l’intensité de l‘odeur perçue

• le stockage au champ et l’épandage

Les poulaillers seront équipés d’un système de ventilation dynamique ( ventilation par extraction latérale) Les poulaillers P1 et P2 réalisent une extraction de l’air entre les deux bâtiments. Cette orientation aura pour effet de ralentir l’air qui sera dévié soit vers le Nord, soit vers le Sud compte-tenu de l’orientation des bâtiments avant d’être dilué dans l’air ambiant. L’air extrait du poulailler P3 sera évacué vers l’Est. En cas de vents soufflant du Sud-Ouest : l’éloignement des tiers (plus de 300 mètres pour les tiers situés à l'Est et au Sud-Est du site suffit à assurer une dilution des odeurs qui seront peu perceptibles au niveau de leurs habitations.

En pratique, une ventilation dynamique bien gérée permet de conserver des litières saines qui ne génèrent pas d’odeurs désagréables. Dans le futur la présence de haies de bonne hauteur permettra d’assurer une certaine filtration des odeurs.

Les poussières

Les émissions de poussières ont lieu lors de la mise en place de la paille pour assurer les litières futures et lors de l’extraction dynamique de l’air par les ventilateurs. Les poussières retombent au sol au bout de quelques mètres.

Les risques de pollution de l’eau

L’eau utilisée sera l’eau du réseau AEP. Un clapet anti-retour est installé au niveau du compteur. Il n'y a pas de risque de pollution directe de l'eau. Les épandages seront réalisés de manière raisonnée et dans le respect des distances d’interdiction d’épandage (35 mètres des cours d’eau pour les fumiers) ou des Zones Non Traitées (Pour les produits phytosanitaires). Les épandages de fumier compact pailleux présentent peu de risques de pollution par ruissellement ou infiltration.

La cuve à fioul de 400 litres sera munie d’un dispositif de rétention. Il n’y a pas d’autre risque d’écoulement de liquides polluants sur le site. Les eaux pluviales des toitures des poulaillers seront collectées et canalisées vers la réserve incendie, dont le trop plein sera déversé dans le fossé. L’ammoniac

Les émissions d’ammoniac seront contrôlées par l’utilisation des Meilleures Techniques Disponibles.

Les émissions d’ammoniac calculées en hypothèse « tout poulets » seront de 2490 kg par an avant-projet et 7652 kg par an après projet

Les Déchets

Tous les déchets de l’exploitation: seront éliminés via les circuits de collecte spécialisés.

Les cadavres

Le site est actuellement équipé d’un congélateur et d’un bac d’équarrissage. A l’avenir, une chambre froide sera positionnée à l’entrée du site. Le jour du passage de l’équarrisseur, le bac d’équarrissage sera sorti de la chambre froide et déposé à l’entrée du site. Le taux de mortalité est d’environ 3.5% pour les volailles.

La circulation des véhicules les camions

Le site fonctionnera en bande unique (mise en place des poussins et enlèvement des animaux dans les trois bâtiments en même temps) Les calculs de transport conduisent à constater la circulation de 183 camions par an en activité tout poulet ( soit 7 bandes par an). L’activité principale choisie de production de dindes conduira à une moindre circulation des camions. Les camions emprunteront la voie communale n° 2 et la route départementale n° 19 en direction de Droué pour l’abattoir de poulet et la route de Montdoubleau pour Savigny-sur- Braye et l’abattoir de dindes. L’implantation de poulaillers à Bouffry permet de réaliser l’élevage au plus près du lieu d’abattage.

Les remorques de fumier

La production annuelle de fumier est d’environ 839 tonnes. Le fumier est acheminé vers les parcelles d’épandage par remorques de 15 tonnes, soit, 56 remorques.

Le paysage

Les trois poulaillers seront masqués côté Nord par le bois de la Bulière, et sur les trois autres cotés par une haie champêtre « spéciale faune sauvage » et une haie fleurie le long de la voie communale n°2. La haie Ouest est existante et a été plantée en 2015. Elle nécessite encore deux ou trois saisons de végétation avant d’atteindre la hauteur des bâtiments. La haie Est plantée en 2015 n’a pas repris, une nouvelle haie sera plantée.

Effets sur la faune et sur la flore

Ces haies « faune sauvage », multi espèces d’une longueur cumulée de 500 m sont favorables à la diversité faunistique et floristique.

3.1.5.4. Utilisation des Meilleures Techniques Disponibles pour réduire l’impact sur l’environnement la Commission Européenne a établit en 2017 les conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) pour les élevages intensifs (rubrique 3660). Il s’agit des meilleures techniques disponibles, reconnues, pour minimiser l’impact environnemental de l’installation en ce qui concerne la pollution de l’air et en particulier l’ammoniac. Ces techniques sont d’application obligatoires pour les élevage soumis à la rubrique 3660 (au choix une ou plusieurs par numéro de MTD) et servent de référence pour la fixation des conditions d’exploitation (et donc d’autorisation) des installations classées concernées. Elles sont applicables à la mise en service de l’installation. De plus, l’installation devra respecter les valeurs limite d’émission (par place) qui sont

Les pages 108 à 112 analyse par numéros de MTD les techniques retenues applicables, les commentaires et les conclusions concernant l’analyse du projet. Le projet présenté conduit, pour chaque technique retenue à des conclusions conformes et appliquera les Meilleures Techniques Disponibles dans chacun des domaines cités par le BREF ( Best available techniques REFerence documents ).

Les outils calculatoires suivants ont été utilisé pour le respect des valeurs limites d’émission :

• le Bilan réel Simplifié • L’outil calculatoire GEREP • Les résultats techniques fournis par Monsieur Michaël Loirat sur les lots de poulets produits en 2017.

Ainsi, l’application des MTD permettrait les réductions suivantes par rapport à un élevage standard qui ne les mettrait pas en œuvre.

Kg/an Ammoniac Protoxyde d’azote

Valeur calculée pour le site de la Pontoirie 7607 333

Emissions pour un élevage standard équivalent 10681 548

Réductions permises par l’application des MTD 3074 215

L’élevage devra également respecter les valeurs limite d’émission d’ammoniac définies par la réglementation. L’outil GEREP donne les résultats suivants :

Kg NH3 par Emissions calculées par Maximum autorisé en respectant les valeurs an bâtiment limites d’émissions

P1 994 2452

P2 1121 2765

P3 1121 2765

En conclusion, le projet de Monsieur Mickaël Loirat respectera la réglementation européenne sur les Meilleures Techniques Disponibles et les émissions d’ammoniac et de particules fines dans l'air. 3.1.5.5. Rapport de base

Les installations d’élevage sont soumises à la directive IED 2010/75/UE au titre de la rubrique 3660. Le rapport de base est requis en cas de risque de contamination des sols par des substances dangereuses telles que définies à l’article 3 du règlement CLP n°1272/2008. La suite du paragraphe indique la liste des produits utilisés par Monsieur Mickaël Loirat pour les opérations de nettoyage, désinfection du bâtiment, la désinfection des eaux de boisson, le désinsectisation . Ces quantités restent toutefois modestes et sont inférieures à celles qui pourraient être atteintes dans le cadre d’une utilisations non soumise à la rubrique 3660 (par exemple agroalimentaire, transport d’animaux...). Par ailleurs, ces produits sont biodégradables. Tous ces produits seront stockés dans un local fermé à clé et interdit d’accès aux personnes extérieures à l’élevage.

3.1.5.6. Justification des choix retenus

Ce site a été choisi par Monsieur Mickaël Loirat en raison de sa proximité avec sa maison d’habitation (rue de la cavée à Bouffry). Il s’agissait, d’autre part, de sa seule possibilité d’achat de terres agricoles.

Monsieur Mickaël Loirat qui a été licencié de son emploi salarié avait déjà l’expérience de l’élevage de volailles.Cette production est maîtrisée techniquement et économiquement.

Monsieur Mickaël Loirat a obtenu son BEPA en juin 1999 et sa capacité professionnelle pour l’élevage des volailles de chair en 2013.

Son expérience professionnelle est la suivante :

2001-2005 : salarié de GIBELEVAGE (élevage de gibier) 2013 : location d’un poulailler à Droué 2015 : achat et création du site de la Pontoirie

Le projet représente un investissement de 857 167 euros financé par 4 prêts sur 7 ans,12 ans et 15 ans.

3.1.5.7. Notice d’incidence Natura 2000

Zonages Natura 2000 et distance au site

Distance au Distance aux parcelles d’épandage site Natura 2000 FR2400553 - Vallée du Loir et 8.5 km au 3.5 km à l’Est l’îlot 7 (Contrat affluents aux environs de Nord-Est d’épandage EARL Léger) Châteaudun

Ni le site d’exploitation, ni les parcelles du plan d’épandage ne sont situées sur des zones Natura 2000. Compte tenu de l’éloignement, il n’y a pas d’incidence du projet sur les zones Natura 2000.

3.1.5.8. Notice hygiène et sécurité

L’exploitation n’emploie pas de salarié.

Les numéros d’urgence seront affichés dans le sas. Le médecin le plus proche et la caserne des pompiers susceptible d’intervenir sur le site sont à Droué à 3.7 km.

Une trousse de secours permettant d’assurer les soins de première urgence est disponible sur le site.

Il n’y a pas de fosses sur l’exploitation et pas de risques de chutes.

Les produits vétérinaires et désinfectants seront stockés dans un local fermé à clé et inaccessibles aux personnes étrangères à l’élevage.

Les tracteurs utilisés comportent des cabines fermées, les courroies sont équipées de caches et les cardans de protections.

L’élevage des volailles est effectué en bâtiments fermés. Il n’y a pas de risques de fuite des animaux. Par ailleurs le site est intégralement clôturé.

La liste des zoonoses est détaillée dans l’étude du risque sanitaire. Le personnel d’entreprise intervenant dans les poulaillers, notamment lors du ramassage, est formé et porte un équipement approprié. Des analyses de contrôles des pathogènes seront réalisées régulièrement.

Le site est dératisé et désinsectisé régulièrement.

Une cuve à fioul de 1500 litres sera posée sur un équipement de rétention, dans le local de stockage de matériel. Il n’y aura pas d’autres produits polluants ou toxiques sur le site. Les installations électriques sont réalisées conformément aux normes en vigueur et seront vérifiées tous les trois ans. La première mesure de prévention de l’incendie concerne l’implantation des bâtiments. En effet, le site est implanté à plus de 100 mètres du tiers le plus proche, et les poulaillers seront espacés de 15 mètres. Cela exclut toute propagation du feu par rayonnement. Mickaël Loirat a sollicité les pompiers de Droué pour la réalisation d’un exercice sur le site courant 2018. Les abords seront empierrés ou enherbés, et maintenus dans un parfait état de propreté. Les extincteurs seront au nombre de 5 : Un extincteur « feux électriques » à l’entrée du site dans le local groupe électrogène Un extincteur dans chaque sas Un extincteur au niveau du stockage du matériel. La réserve incendie de 375 m3 est implantée à proximité du portail d’entrée Sud-Est. 3.1.5.9. Compatibilité plans et programmes

Le SDAGE Loire-Bretagne

Les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l’eau et des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement doivent être compatibles avec le SDAGE. Une étude complète des 14 orientations fondamentales du SDAGE et les dispositions à prendre sont étudiées au regard du projet d’élevage de La Pontoirie .

Il est conclu en définitive que le projet de Monsieur Mickaël Loirat sur le site de La Pontoirie est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne

Le SAGE du LOIR

Le règlement du SAGE est opposable aux tiers, dans l’objectif d’atteindre le bon état écologique des eaux, deux objectifs stratégiques ont été définis. Une étude complète des 2 objectifs stratégiques du SAGE et les dispositions à prendre sont étudiées au regard du projet d’élevage de La Pontoirie .

Il est conclu en définitive que le projet de Monsieur Mickaël Loirat sur le site de La Pontoirie est compatible avec le SAGE du Loir.

Les règles d’urbanisme

Le site, implanté à l’écart du bourg sur le site d’une exploitation agricole, peut être assimilé à une zone agricole. Le projet est donc compatible avec les règles d’urbanisme.

La Directive Nitrates

La commune de Bouffry fait partie de la zone vulnérable « 2007 » du bassin Loire- Bretagne. La pression d’azote organique sur la SAU sera de 65 unités d’azote par hectare.Cette pression d’azote est bien inférieure aux 170 unités d’azote organique maximum par hectare.

La couverture obligatoire des sols en inter-culture longue et la couverture obligatoire derrière colza par maintien des repousses pendant un mois. Cette pratique est déjà réalisée par les prêteurs de terres.

L’implantation de bandes enherbées ou boisées de 5 mètres minimum le long des cours d’eau( Bonnes conditions agricoles environnementales). Ces bandes enherbées sont présentes, le long des cours d’eau.

Les prêteurs de terre respectent les règles de gestion de la fertilisation azotée définies par la réglementation nitrates, et qui s’appliquent à tout agriculteur situé en zone vulnérable.

Un cahier d’épandage et un plan de fumure prévisionnel sont réalisés annuellement par les prêteurs de terre. Cette pratique est obligatoire pour tout agriculteur implanté en zone vulnérable.

Le fumier de volailles produit par le site sera donc stocké au champ conformément à la réglementation.

Les communes du plan d’épandage ne sont pas concernées par une zone d’action renforcée.

En conclusion, l’élevage avicole de la Pontoirie respectera les obligations liées à la Directive Nitrates.

La Trame Verte et Bleue

La création du site n’a consommé que 2 hectares de terres agricoles et la création de 500 m de haies arborées et arbustives contribuent à renforcer la trame verte.

3.1.5.10. Etude de dangers

L’étude de danger a pour objectif d’identifier et de quantifier les risques que peut présenter une installation classée pour la population avoisinante. Il s’agit donc d’identifier les risques présents sur le site, de quantifier la population exposée, et de mettre en œuvre les mesures de prévention correspondantes.

Dans la zone 0/100 m : pas d’habitation, intervenants sur le site de 1 à 4 personnes

Dans la zone 100/300 m : 2 personnes dans la zone 300 m et plus : le bourg de Bouffry et des habitations dispersées de la commune de Bouffry et de la commune voisine de Ruan-sur-Egvonne. Le site est clôturé pour éviter toute intrusion de personne étrangère à l’élevage. Il est gardé par un seul chien.

Les matériaux combustibles présents sur le site sont le stockage de paille de 1800 m3, les citernes à gaz (10.5 tonnes), le stockage de fuel de 400 litres, la structure des poulaillers en panneaux sandwich isolés par de la mousse de polyuréthanne.

Les citernes à gaz seront implantées à 3 mètres des poulaillers et seront munies des dispositifs de sécurité répondant aux normes en vigueur, notamment un système de coupure généralisée en cas d’extinction des canons. Les citernes à gaz seront vérifiées tous les trois ans

Les abords des bâtiments seront maintenus propres, empierrés ou engazonnés. Compte tenu de l'implantation des bâtiments (15 mètres entre les poulaillers) il n'y pas de risques de propagation d'un incendie éventuel sur l'ensemble du site. Les nouveaux poulaillers seront construits en matériaux « anti-feu ». Ils répondront aux normes de sécurité incendie CS2D0.

Les installations électriques des poulaillers sont récentes (P1 construit en 2015) et seront vérifiées tous les ans conformément à la réglementation des Installations Classées.

Six extincteurs seront présents sur l’exploitation.

La réserve incendie est constituée d’une mare de 375 m3 à côté du bureau administratif.

Les produits désinfectants seront enfermés dans le sas technique de P1. Ils seront inaccessibles aux personnes extérieures à l’élevage. Les quantités détenues sur le site seront très faibles (moins de 10 bidons).

Accidents causés par les véhicules fréquentant le site. L’accès au site présente de bonnes conditions de visibilité ( le site est installé dans une courbe concave de la route). Les camions de livraison, d’enlèvement de volailles et les autres véhicules emprunteront des départementales adaptées au trafic routier.

Risque de diffusion de zoonoses L’élevage de volailles, en bâtiment fermé, ne présente pas de risques de contamination des volailles par des pathogènes portés par la faune sauvage. L’élevage fait l’objet de précautions sanitaires et d’un suivi régulier.

Risque d’exposition aux produits irritants ou toxiques :L’exposition de l’éleveur à l’ammoniac et aux poussières sera maîtrisée grâce à la ventilation dynamique.Les produits utilisés pour la désinfection des bâtiments seront utilisés en respectant strictement le mode d’emploi et les doses préconisées par le fabriquant.

En conclusion, sur le site de la Pontoirie, le principal danger est l’incendie.Compte tenu de la configuration des lieux et de l’entretien des abords, les risques pour les tiers sont faibles. Des moyens de lutte appropriés contre l’incendie sont maintenus sur le site.

3.1.5.11. Etude du risque sanitaire

L’étude a pour objectif d’identifier et de quantifier les risques sanitaires que peut présenter une installation classée pour la population avoisinante, ainsi que de mettre en œuvre les mesures de prévention correspondantes.

Le risque sanitaire est principalement maitrisé par la prophylaxie et le suivi sanitaire des animaux.

L’élevage en claustration évite le contact des volailles avec les réservoirs sauvages des agents pathogènes.

En particulier pour l’ammoniac l’application des Meilleures Techniques disponibles permet de réduire les émissions d’ammoniac, et la ventilation dynamique de maintenir de bonnes conditions d’ambiance à l’intérieur des bâtiments.

Pour les personnes étrangères au site, la dilution de l’ammoniac dans l’atmosphère permet de considérer que leur exposition est nulle. Elles ne pénètrent pas sur le site ni dans les bâtiments.

En conclusion, le risque sanitaire est maîtrisé pour les personnes intervenant sur l’élevage et nul pour les tiers.

3.1.5.12. Les méthodes utilisées et les difficultés rencontrées

Les visites de terrain, les photographies, les sondages à la tarière pédologique, les entretiens avec l’exploitant, les sources publiques des données ont permis de bien définir l’état initial. Compte tenu des très nombreux outils de diagnostic et des références techniques disponibles pour l’activité d’élevage de volailles, l’élaboration de l’étude d’impact n’a pas présenté de difficultés particulières.

3.1.5.13. Remise en état du site en cas de l’arrêt de l’activité

La structure des poulaillers pourra être conservée pour être réaffectée à d’autres usages agricoles ou démontée. Dans ce dernier cas les matériaux seront éliminés par les filières agréées de traitement des déchets.

3.1.5.14. Information du public

Monsieur Mickaël Loirat a organisé une opération porte ouverte de son exploitation le samedi 20 janvier 2018 a destination des élus et du public de la commune de Bouffry et des communes environnantes qui a accueillis 28 personnes.

Monsieur Mickaël Loirat a organisé une réunion d’information du public sur son projet préalablement à l’ouverture de l’enquête publique le lundi 12 novembre 2018 après avoir affiché cette information sur tous les panneaux d’affichage des communes concernées par le projet.

3.1.5.15. Effets cumulés avec les autres Installations Classées pour la Protection de l’environnement

A la date du 12 décembre 2017, il n’y a, ni sur la commune de Bouffry, ni sur les communes du rayon d'affichage de 3 km, aucun autre projet d’installation classée d'élevage soumise à Autorisation.

Toutefois, on peut citer l’élevage de volailles de 73 900 places de Monsieur Hervé Lecomte à la Fontenelle, pour lequel un avis de l’Autorité environnementale a été rendu en 2017, et qui a fait l’objet d’un arrêté d’Autorisation en décembre 2017.

Les cumuls d’impacts possibles se situeraient principalement au niveau des pressions d’azote et de phosphore à l’épandage. D’autre part, il faut noter que malgré la proximité des parcelles d’épandage situées au Poislay, il n’y a aucun chevauchement de plan d’épandage.

Il n’y aura donc pas d’effets cumulés avec cet autre projet d’élevage de volailles.

3.1.6. Les annexes Dossier 1 L’annexe 1 comporte le plan du site au 1/500e avant projet

L’annexe 2 comporte le plan du site au 1/500e après projet

L’annexe 3 comporte le plan cadastral dans un rayon de 100 m autour du site

L’annexe 4 comporte la photographie aérienne du site de l’exploitation

L’annexe 5 comporte 5 extraits des cartes géologiques des secteurs concernés par le plan d’épandage avec l’indication des îlots concernés

L’annexe 6 comporte une carte des îlots du plan d’épandage et les zonages environnements existants

L’annexe 7 comporte un document d’analyse des caractéristiques agrobiologiques d’aptitude à l’épandage

L’annexe 8 récapitule les différentes surfaces d’épandage

L’annexe 9 comporte les 20 photographies aériennes et cartes géographiques des secteurs d’épandage en indiquant les aptitudes à l’épandage, les causes d’exclusion et les zones d’exclusion

L’annexe 10 comporte les 4 contrats d’épandage

L’annexe 11 reproduit le guide utilisateur de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED Volailles

L’annexe 12 reproduit la fiche climatologique de la station météorologique de Châteaudun

L’annexe 13 comporte les documents attestant des capacités professionnelles de Monsieur Mickaël Loirat

L’annexe 14 comporte l’acte notarié en date du 3 mars 2016 de l ‘acquisition des terrains par Monsieur et Madame Mickaël Loirat

L’annexe 15 reproduit le récépissé de déclaration du poulailler existant

L’annexe 16 reproduit l’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques 2111 et 3660 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

L’annexe 17 récapitule les fiches descriptives des ZNIEFF les plus proches

L’annexe 18 récapitule les fiches descriptives des zones NATURA 2000 les plus proches

L’annexe 19 récapitule l'arrêté préfectoraux déclarant d’utilité publique les captages d’eau les plus proches

L’annexe 20 reproduit l’arrêté préfectoral de la ZRE du cénomanien

L’annexe 21 comporte les résultats d’analyse d’un échantillon de fumier de poulet de chair et les résultats d’analyse des terrains agricoles constituant les îlots destinés à l’épandage

L’annexe 22 comporte le plan de dératisation

L’annexe 23 délimite les zones à risques incendie et explosion

L’annexe 24 comporte les plans du permis de construire et les justificatifs de dépôt

L’annexe 25 reproduit la mise en œuvre du 5e programme d’actions nitrates en région Centre

L’annexe 26 comporte les factures d’achats des plants destinés à la composition des haies

L’annexe 27 comporte les calculs des différentes émissions dans l’air

Dossier 2 le dossier 2 complète et corrige les annexes 8-9-10 et 27

3.2. Le dossier administratif de l’enquête publique

Ce dossier constitue avec le dossier technique précédent le dossier d’enquête publique mis à la disposition du public .

Il est composé des documents suivants:

• La décision de nomination de Madame la Présidente du Tribunal Administratif d’Orléans concernant Monsieur Yves Corbel commissaire-enquêteur

• Arrêté préfectoral portant ouverture d’une enquête publique n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018

• Avis d’enquête publique.

• Parution dans la Nouvelle République dimanche 41 le 28 octobre 2018

• Parution dans la Nouvelle République édition Loir-et-Cher le 30 octobre 2018

• Parution dans la Nouvelle République dimanche 41 le 18 novembre 2018

• Parution dans la Nouvelle République édition Loir-et-Cher le 21 novembre 2018

• Parution dans l’Echo républicain édition Eure-et-Loir le 30 octobre 2018

• Parution dans l’Echo de Brou le 30 octobre 2018

• Parution dans l’Echo de Brou le 21 novembre 2018

• Parution dans l’Echo républicain édition Eure-et-Loir le 21 novembre 2018

• Avis de La Mission Régionale d’Autorité Environnementale Centre-Val de Loire du 24 octobre 2018

• Réponse à l’avis de La Mission Régionale d’Autorité Environnementale Centre-Val de Loire par Monsieur Mickaël Loirat en date du 7 novembre 2018

4. Déroulement de l'enquête publique

4.1. Les phases préalables à l'enquête publique

4.1.1. Publicité légale réglementaire

L'enquête publique a été organisée par le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir- et-Cher conformément aux dispositions des articles L.123-3 à L.123-19, relatifs à la « procédure et au déroulement de l'enquête publique » du chapitre III du Titre II du livre premier du Code de l'Environnement.

Presse

L'avis d'enquête publique a été publié par le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir- et-Cher dans deux journaux diffusés dans le département de Loir-et-Cher et dans deux journaux diffusés dans le département d’Eure-et-Loir quinze jours avant l'ouverture de l'enquête et rappelé dans les huit premiers jours de celle-ci.

L'avis d'enquête publique est paru dans La Nouvelle République édition Loir-et-cher dans les éditions du 30 octobre 2018 et du 21 novembre 2018, dans La Nouvelle République Dimanche 41 dans les éditions du 29 octobre 2018 et 18 novembre 2018 dans l’Echo Républicain édition Eure-et-Loir dans les éditions du 30 octobre 2018 et du 21 novembre 2018 et dans l’Echo de Brou dans les éditions du 31 octobre 2018 et du 21 novembre 2018. Les attestations de parution dans les 8 journaux ont été mis au dossier d’enquête et sont disponibles dans le dossier des annexes au rapport du commissaire-enquêteur.

Correspondances de la préfecture de Loir-et-Cher

Par courrier en date du 29 octobre 2018 Monsieur le préfet du département de Loir-et- Cher informais Mrs les présidents des communautés de communes du Perche et Haut- Vendômois, des Collines du Perche et du Grand Châteaudun que conformément à l’article R.181-18du code de l’environnement de faire délibérer le conseil communautaire afin qu’il donne son avis sur le projet soumis à l’enquête publique.

Affichage

Par courrier en date du 26 octobre 2018 Monsieur le préfet du département de Loir-et- Cher informais Mmes et Mms les Maires des communes de Bouffry, Boursay, La

Chapelle-Vicomtesse, Chauvigny-du-Perche ,Droué, La Fontenelle, Le Poislay et Ruan- sur-Egvonne concernées par le plan d’épandage. Ces dernières communes sont situées dans le département de Loir-et-Cher. La commune de Cloyes-les-Trois-Rivieres ( Saint-Hilaire-sur-Yerre) est située dans le département d’Eure-et-Loir, des points suivants :

• La demande d’autorisation environnementale formulée et déposée par Monsieur Mickaël Loirat par l’envoi du dossier d’enquête publique.

• Les dates de l’enquête publique durant laquelle sera soumis le dossier de demande d’autorisation environnementale

• L’affichage avant le 1 novembre 2018 et jusqu’au 18 décembre 2018 de l’avis d’enquête joint à son expédition

• D’adresser dés la clôture de l’enquête le certificat d’affichage attestant de l’accomplissement de cette formalité.

• Conformément à l’article R.181-18 de faire délibérer le conseil municipal afin qu’il donne son avis sur le projet soumis à l’enquête publique.

Lors de mes deux visites sur place le 2 novembre 2018 et le 9 novembre 2018, j’ai constaté pour l’ensemble des 10 communes concernées par le projet que les avis d’enquête avaient été apposés sur les panneaux d’affichage réglementaire

Ces avis d’enquête publique étaient parfaitement visibles depuis l'extérieur.

Lors de ma première permanence du vendredi 16 novembre 2018 puis lors de mes permanences suivantes et en fonction de mon itinéraire d’accès à la mairie de Bouffry, j'ai constaté que les avis d’enquête publique avaient été maintenus sur les panneaux d'affichage des différentes mairies devant lesquelles j’étais passé.

4.1.2. Informations sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-Cher

Par appel téléphonique en date du 30 octobre 2018, Madame Evelyne Verret assistante dans le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir-et-Cher autorité organisatrice de l’enquête publique m’informais que l’avis d’enquête publique et l’ensemble du dossier d’enquête publique avaient mis en ligne sur le site Internet de la préfecture de Loir-et- Cher le 29 octobre 2018 www.loir-et-cher.gouv.fr dans la rubrique « publications » puis « enquête publiques ».

4.1.3. Informations supplémentaires

Il n’y a pas eu d’autre information supplémentaire sur l’enquête publique à l’exception toutefois de l’information d’une réunion publique dans la salle des fêtes de la commune de Bouffry organisée par Monsieur Mickaël Loirat le lundi 12 novembre 2018.

4.1.4. Réunion publique

Je n’ai pas envisagé d'organiser une réunion publique préalable à l’ouverture de l'enquête publique dans la mesure ou Monsieur Mickaël Loirat en organisait une le lundi le 12 novembre 2018 soit 4 jours avant..

4.1.5. Ouverture des registres d'enquête publique

J'ai ouvert et signé les dix registres d'enquête à feuillets non mobiles spécialement prévus pour recevoir les observations du public pendant le déroulement de l'enquête publique le mardi 30 octobre 2018 à 10 h 00 dans le bureau de Madame Evelyne Verret assistante dans le Service interministériel d’animation des politiques publiques Pôle environnement et transition énergétique de la préfecture de Loir-et-Cher autorité organisatrice de l’enquête publique

J'ai coté et paraphé toutes les pages des 10 registres d'enquête publique. J’ai également vérifié que le dossier d’enquête publique était composé des pièces réglementaires telles que je les ai listé ci-dessus.

4.1.6. Informations complémentaires

Pour tenir compte du dépôt dans 10 communes du dossier d’enquête publique accompagné du registre d’enquête et afin que le registre d’enquête de la commune de Bouffry siège de l’enquête dispose de toutes les observations écrites par le public, j’ai informé chaque commune des dispositions à prendre pour assurer la communication des informations. j’ai donc rédigé deux notes différentes destinées à la mairie de Bouffry ( courriel du 6 novembre 2018 ) et autres 9 autres communes (courriel du 7 novembre 2018 ) Ces notes sont consultables dans le dossier des annexes.

Pour tenir compte du manque de fiabilité dans la réception des courriels par la commune siège de l’enquête, j’ai précisé par courriel du 12 novembre 2018 aux 9 autres communes le faire parvenir leur information avec un avis de réception. 4.2. Les phases de l'enquête publique

4.2.1. Cadre d'accueil du public et accès aux documents

L'accueil du public et l’accès aux documents de l'enquête publique en mairie de Bouffry ont été organisés dans la salle du conseil municipal pour les 5 permanences à tenir entre novembre et décembre 2018

Les conditions d'accueil du public pendant les permanences ont été très satisfaisantes ( tranquillité et excellente confidentialité ) pour une consultation aisée des pièces du dossier, des plans annexés au dossier, des pièces complémentaires mises à la disposition du public et des entretiens avec le commissaire-enquêteur.

4.2.2. Consultation des documents

Le dossier d'enquête publique a été mis à la disposition du public à la mairie de Bouffry siège de l’enquête aux jours et heures habituels d'ouverture.

• Le mardi de 9 h 15 à 12 h 15

• Le vendredi de 10 h 15 à 12 h 15

• Le premier samedi de chaque mois de 11h à 12 h

Dans les 9 autres communes le dossier d’enquête complet et le registre d’enquête ont été mis à la disposition du public aux jours et heures habituels d'ouverture de ces mairies.

4.2.3. Permanences du commissaire-enquêteur

J'ai assuré 5 permanences à la mairie de Bouffry siège de l’enquête

• Le vendredi 16 novembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30

• Le mardi 27 novembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30

• Le vendredi 7 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30

• Le mardi 11 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30

• Le mardi 18 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30

Conformément a l’article 2 de l’arrêté n°41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 publié par Monsieur le préfet de Loir-et-Cher prescrivant l'enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale formulée par Monsieur Mickaël Loirat pour l’exploitation d’un élevage de volailles sur le territoire de la commune de Bouffry.

Bien que les différentes heures de mes permanences ne correspondaient pas en totalité avec celles définies par le conseil municipal, la secrétaire de mairie a bien voulu assurer l’ouverture et la fermeture de la mairie au public aux heures prévues dans l’arrêté préfectoral.

4.2.4. Contrôle de l'affichage

Avant d'entrer à la mairie de Bouffry siège de l’enquête publique pour assurer mes 5 permanences prévues le vendredi 16 novembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30, le mardi 27 novembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30, le vendredi 7 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30, le mardi 11 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30, le mardi 18 décembre 2018 de 9 h 00 à 12 h 30, j'ai contrôlé systématiquement que l'affichage de l'avis d’enquête publique était

4.2.5. Réunions-Entretiens-Visites

Réunions-Entretiens

Lors de toutes mes permanences, j’ai eu la visite régulière de Monsieur Mickaël Loirat ainsi que de Madame le maire. Lors de ma permanence du 16 novembre 2018, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Monsieur Jean-François De Bovée représentant local du groupe L D C ( Entreprise de l’industrie agroalimentaire française spécialisée dans la transformation et la commercialisation des volailles ainsi que dans l’élaboration de plats cuisinés à base de viande de volailles;elle achète la volaille aux éleveurs par un système de contractualisation ) et de Huttepain aliments ( fabricant et fournisseur d’aliments de ferme). Monsieur De Bovée m’a informé de toute la logistique organisée autour des élevages de volailles et du système de fonctionnement de la filière amont par intégration. D’autre part, il m’a apporté de nombreuses réponses aux questions que je me posais sur la ventilation dynamique et les extracteurs d’air et sur le développement de la lumière naturelle pour l’amélioration du bien-être animal.Il a également répondu aux questions que je me posais sur la vaccination des poussins avant et pendant l’élevage ( par les eaux de boisson et la nébulisation ).

Lors de ma permanence du 27 novembre 2018, j’ai eu la possibilité de m’entretenir avec Monsieur Christophe Mareau directeur de l’abattoir de volailles de Droué. Monsieur Mareau a bien voulu me répondre sur l’organisation intégrée de la production de volailles et de la commercialisation des produits intermédiaires. C’est l’aval qui tire l’amont et la réponse aux commandes de commercialisation entraine des commandes de productions auprès des éleveurs qui sont dans le système intégratif. Il m’a également informé de l’intérêt du développement d’un élevage local pour fiabiliser son approvisionnement, conforter l’emploi local et envisager des développements ultérieurs. Monsieur Mareau m’a vanté les qualités d’éleveur de Monsieur Loirat dans le suivi de son élevage et dans la qualité des produits fournis. Monsieur Mareau m’ a remis un courrier qu’il a souhaité porter au registre d’enquête.

Lors de ma permanence du 11 décembre 2018, j’ai eu la possibilité de m’entretenir avec Monsieur Antoine des Roseaux gérant de la société Technimaine spécialisée dans l’installation complète et l’équipement intégral des bâtiments d’élevages. Suite à l’observation de Monsieur Wang sur les nuisances sonores et après une conversation locale sur le sujet, j’ai rechercher sur Internet les équipements susceptibles de réduire les émissions sonores des extracteurs d’air.J’ai trouvé un certain nombre de solutions qui pourrait être utilisées pour atténuer les bruits.

Lors de mon entretien avec Monsieur des Roseaux, j’ai abordé le sujet de mes recherches et ce dernier m’a confirmé l’existence de ce que j’avais recherché. Des caissons acoustiques extérieurs atténuateur de bruits existent et peuvent être aisément mis en œuvre sur les extracteurs d’air des poulaillers. Monsieur Des Roseaux m’a indiqué que le poulailler installé à La Fontenelle distante de 10 km du site du projet sur Bouffry était équipé de ces accessoires. Devant rencontré Monsieur Mickaël Loirat suite à notre entretien lors de la permanence, il aborderai la pose éventuelles de ces accessoires avec lui.

Visites

Je n’ai pas organisé d’autre visite du site d’exploitation situé sur la voie communale n° 2 que celle du 2 novembre 2018. Par contre, suite aux observations reçues le 16 novembre 2018, le 7 décembre 2018 et le 11 décembre 2018 et lors de mes déplacements aller et retour à la mairie de Bouffry depuis mon domicile, je me suis arrêté aux lieudits « Malnoue », « les Haies » et « les Quatre Chemins » pour observer depuis ces lieux le site du poulailler actuel. J’ai coupé le moteur de mon véhicule pour respirer l’air ambiant. Le 11 décembre 2018 j’ai ressenti une odeur assez forte qui provenait de l’épandage de fumiers de bovins ( information donnée ultérieurement par Monsieur Mickaël Loirat suite à ma demande ) sur une prairie située au sud de la voie communale n°2 en face du site de l’exploitation avicole. Lors de mon trajet de retour ce même jour j’ai vérifié les informations données par Monsieur Mickaël Loirat.Elles étaient parfaitement exactes.

Correspondances

Mes demandes complémentaires de documents( plans de coupe des trois poulaillers ) et de renseignements ont été aisément obtenus auprès de mes correspondants pour ce projet et en particulier auprès du bureau d’étude Agrostide Environnement qui m’a apporter les compléments souhaités tout particulièrement sur « la dynamique de l’azote apportée par les engrais de ferme ». Les correspondances ont été réalisées essentiellement sous forme de courriels accompagnés ou non des documents.

4.2.6. Incidents au cours de l'enquête publique

Il n'y a pas eu d'incident lors de cette enquête publique.

4.2.7. Climat de l'enquête publique

Les relations ont été très courtoises et détendues lors de mes rencontres et permanences. L'accueil a toujours été parfait et l'écoute toujours attentive. Une collaboration très efficace a régné tout au long de cette enquête avec Madame Bailly secrétaire de mairie de Bouffry..

La tenue du registre d'enquête pendant toute la durée de l’enquête a été conforme aux directives données.

4.2.8. Recensement des visiteurs lors des permanences

• Permanence du vendredi 16 novembre 2018

Lors de cette permanence, Monsieur de Bovée représentant local du groupe L D C et de Huttepain aliments m’a rencontré et a répondu aux nombreuses et différentes questions que je lui posais.

Madame Emmanuelle Dupont domiciliée « Malnoue » sur le territoire de la commune de Ruan-sur-Egvonne s’est déplacée pour me faire connaître que le poulailler existant « lui avait pourri son été 2018 ». J’ai souhaité qu’elle me fasse parvenir un courrier qui ferait mention des points abordés lors de sa visite.

J’ai reçu également la visite de Monsieur Mickaël Loirat

• Permanence du mardi 27 novembre 2018

Lors de cette permanence, j’ai reçu Monsieur Nicolas Heuland domicilié 3 pont Blosier sur la commune de Ruan-sur-Egvonne exploitant les terres de l’EARL Beauregard. Monsieur Heuland prête des terres pour recevoir les fumiers pailleux avant colza et maïs. Monsieur Heuland m’a fait part de son avis favorable pour le projet pour des raisons sociales ( maintien d’une famille sur place ) et économiques ( bonne utilisation locale des fumiers pailleux).

Lors de cette permanence, j’ai reçu Monsieur Christophe Mareau directeur de l’abattoir S N V de Droué qui travaille les poulets standards produits dans la région. L’abattoir emploi 156 salariés. Le développement d’un élevage local fiabilise son établissement et lui permet d’envisager un futur développement avec des volailles de qualité compte-tenu du professionnalisme démontré par Monsieur Mickaël Loirat dans sa branche. Monsieur Mareau m’a remis une lettre que j’ai annexé au registre d’enquête.

Lors de cette permanence, il m’a été remis le courrier de Monsieur et Madame Dupont envoyé en pièce jointe par un courriel du 26 novembre 2018 adressé simultanément à la préfecture et à la mairie de Bouffry . Ce courrier a été annexé au registre d’enquête.Ce courrier exprime une opposition au projet de construction de deux autres poulaillers.

J’ai reçu également la visite de Monsieur Mickaël Loirat

• Permanence du vendredi 7 décembre 2018

Lors de cette permanence j’ai reçu de nouveau madame Dupont que j’avais souhaité recevoir de nouveau ayant quelques questions supplémentaires à lui poser suite à la lecture de son courrier. Madame Dupont demeure à Malnoue depuis 2003 et elle m’a confirmé que les odeurs désagréables étaient surtout perceptibles du 16 juillet 2018 au 27 juillet 2018.Du 22 aout 2018 date de son retour de congé jusqu’au 15 septembre, elle n’a rien eu de particulier à signaler. Pendant l’été 2017, le ressenti était très différent et n’avait rien de comparable a celui de l’année 2018

Lors de cette permanence, j’ai reçu également Monsieur et Madame Wang domicilié au hameau des « Haies » sur le territoire de la commune de Ruan-sur- Egvonne. Monsieur Wang m’a remis un courrier du 6 décembre 2018 que j’ai annexé au registre d’enquête. Monsieur et Madame Wang réside sur Ruan-sur-Egvonne depuis 1992. Leur courrier exprime leur opposition à l’extension du nombre des poulaillers et demande l’arrêt de l’exploitation actuelle. Ils motivent leur opposition par les fortes odeurs olfactives,les nuisances sonores, l’aboiement de chiens, la dégradation du paysage et la dévalorisation de leur patrimoine immobilier. Je constate qu’a aucun moment de l’entretien ni suite à cet entretien ,ils n’ont exprimé le souhait de consulter le dossier d’enquête.

Lors de cette permanence, j’ai reçu également Monsieur Gilles Volant agriculteur domicilié Les Gonardières à Boursay. Monsieur Gilles Volant est adjoint au maire de Droué. Monsieur Gilles Volant est favorable au projet d’extension de l’élevage pour des raisons sociales liées au maintien d’une famille sur la commune de Bouffry, à l’emploi sur la commune de Droué lié à la présence de l’abattoir et des raisons agro-économique liées à l’utilisation locales des fumiers pailleux de volailles en lieu et place partielle des engrais minéraux du commerce. Monsieur Gilles Volant est préteur de terres.

• Permanence du mardi 11 décembre 2018

Lors de cette permanence j’ai reçu Monsieur Antoine des rosiers gérant de la société Technimaine spécialisée dans l’installation des bâtiments d’élevage.L’entreprise Technimaine qui emploi 17 salariés dans le secteur de Le Mans a participé à l’installation du premier poulailler de l’élevage de Monsieur Mickaël Loirat ainsi que celui de Monsieur Lecomte sur la commune de La Fontenelle. Lors de notre entretien nous avons abordé la question du bruit généré par les extracteurs et les solutions permettant de réduire ce bruit.Monsieur des Roseaux m’a fait connaître qu’il avait équipé le poulailler de Monsieur Lecomte à La Fontenelle de caissons atténuateur de bruit.

Monsieur des Rosiers m’a fait part de la très bonne impression que lui donnait Monsieur Mickaël Loirat éleveur très apprécié dans la profession.

• Permanence du mardi 18 décembre 2018

Lors de cette permanence j’ai reçu la visite de Monsieur Nicolas Caillon agriculteur à La Chapelle-Vicomtesse et préteur de terre. Monsieur Nicolas Caillon m’a remis un courrier que j’ai annexé dans le registre d’enquête. Ce courrier soutient le projet de Monsieur Michaël Loirat.

J’ai reçu Monsieur Gilbert Brunet domicilié à Ruan-sur-Egvonne, agriculteur retraité qui soutient le projet de Monsieur Michaël Loirat. Il avait préparé une intervention écrite que j’ai reproduite dans le registre d’enquête.

J’ai reçu Monsieur Florian Leger agriculteur au Poislay préteur de terre qui soutient le projet de Monsieur Michaël Loirat.Ses arguments sont ceux qui ont été avancés par les autres préteurs de terre.

J’ai reçu Monsieur Jean Christophe Lemarié directeur de l’abattoir SNV Volabraye de Savigny-sur-Braye qui m’a remis un courrier de soutien au projet de Monsieur Michaël Loirat. Monsieur Jean Christophe Lemarié m’a fait une présentation de l’abattoir qui emploi 450 salariés hors intérim et qui travaille uniquement de la viande de dindes.Son impression de Monsieur Michaël Loirat est excellent et il le classe parmi les tous meilleurs éleveurs de volailles de son secteur d’approvisionnement.Le développement de l’exploitation avicole de Monsieur Michaël Loirat est particulièrement attendue pour stabiliser les approvisionnements locaux et envisager un développement de l’abattoir de volailles.

J’ai reçu Monsieur de Bovée en fin de permanence avec lequel j’ai abordé l’équipement de pièges à sons sur les extracteurs pour atténuer le bruit. Monsieur de Bovée ne m’a pas semblé très convaincu par ce procédé qu’il connaît mais qui ne semble pas apporter les résultats escomptés.

4.2.9. Examen de la procédure d'enquête

Les dispositions prévues par l’arrêté préfectoral n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 en qui concerne :

• les formalités de publicité relatives à l’enquête et notamment les publications dans les quatre journaux locaux ( 2 dans le département de Loir-et-Cher et 2 dans le département d’Eure-et-Loir )

• La durée totale de l’enquête

• l’affichage de l’avis d’enquête dans les différentes mairies sur les panneaux officiels et sur le site du projet d’exploitation d’un élevage de volailles de chair sur le territoire de la commune de Bouffry

• le maintien de cet affichage sur les panneaux des communes de Bouffry, Fontaine- Raoul, Ruan-sur-Egvonne et Saint-Hilaire-sur-Yerre tout au long de l’enquête,comme j’ai pu le constater moi-même. ont été correctement respectées, ainsi qu’en attestent les différents documents produits dans ce rapport et mes visites sur les lieux.

4.3. Les phases postérieures à l'enquête publique

4.3.1. Clôture des registres d'enquête publique

Cette enquête publique s'est terminée comme prévue par l’arrêté préfectoral n° 41- 2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 le mardi 18 décembre 2018 à 12 h 30 . A l'expiration du délai d'enquête,le mardi 18 décembre 2018 à 12 h 30 , j'ai clos et signé le registre d'enquête déposé en mairie de Bouffry commune siège de l’enquête.

4.3.2. Modalités de transfert des dossiers et des registres d’enquête

A la fin de la cinquième permanence, le mardi 18 décembre 2018 à 12 h 30 et après la clôture du registre d'enquête en mairie de Bouffry ,j'ai récupéré le registre d'enquête publique ainsi que le dossier d'enquête publique afin de me permettre de rédiger le rapport et les conclusions motivées. J'ai informé Madame le maire et sa secrétaire de mairie de cette disposition réglementaire .

Des registres d’enquête publique ont été également déposés dans les 9 autres communes concernées par l’enquête publique tant au titre du rayon d’affichage que du plan d’épandage.

J’ai donc mis à profit l’après-midi du 18 décembre 2018 pour faire la « tournée » des 9 autres mairies afin de récupérer les registres d’enquête publique. Pour faciliter cette récupération j’avais pris contact avec chaque mairie pour les informer de mon passage pour qu’il mette à ma disposition un représentant de la commune habilité à me remettre le registre d’enquête publique afin que je procède à sa clôture ( certaines communes n’étant pas ouvertes le mardi après-midi ).

Conformément à l'article n° 5 de l’arrêté préfectoral n° 41- 2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 prescrivant l'ouverture d'une enquête publique je remettrais le procès- verbal de synthèse des observations orales et écrites dans les 8 jours de la clôture par courriel avec accusé de réception et par courrier avec avis de réception.

Le rapport d'enquête, les conclusions motivées, le registre d'enquête et le dossier des pièces annexes seront remis à Monsieur le représentant de monsieur le préfet conformément à l'article n° 5 de l’arrêté préfectoral n° 41- 2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 prescrivant l'ouverture d'une enquête publique .

4.3.3. Remise du procès-verbal de synthèse des observations

Après la clôture de l’enquête publique le mardi 18 décembre 2018, j'ai rédigé un procès- verbal de synthèse des observations recueillies pendant l'enquête publique. Préalablement à cette remise officielle du document papier par courrier avec avis de réception et par courriel avec avis de réception que j’ai transmis le mercredi 19 décembre 2018 , j’avais fait parvenir à Monsieur Mickaël Loirat et à Madame Isabelle Cauty gérante d’Agrostide Environnement et au fur et à mesure de leur réception les avis écrits et oraux inscrits dans le registre d’enquête publique.

4.3.4. Remise du mémoire en réponse du pétitionnaire

Monsieur Mickaël Loirat m’a fait parvenir le mémoire en réponse par courriel daté du mercredi 2 janvier 2019 et par courrier avec avis de réception le jeudi 3 janvier 2019 Ce mémoire en réponse est composé de trois documents.

• Les réponses aux 4 questions que j’ai posées à la suite de l’étude des observations recueillies lors de l’enquête publique.

• La copie de la réponse faite par Monsieur Mickaël Loirat à Monsieur et Madame Dupont suite à leur observation faite par courrier non daté transmis à la la mairie de Bouffry et à la préfecture de Loir-et-Cher par courriel du 26 novembre 2018.

• La copie de la réponse faite par Monsieur Mickaël Loirat à Monsieur et Madame Wang suite à leur observation faite par courrier du 6 décembre 2018 remis lors de la permanence du 7 décembre 2018.

5. Compatibilité de la demande environnementale avec les contraintes supérieures

5.1. Code de l’environnement

Les dispositions de la demande d’autorisation environnementale sont compatibles avec le code de l’environnement Il a été élaboré conformément aux éléments suivants :

• Les articles L.123-1 et suivants R.123-1 et suivants et l’article R.512-1 et R.512-14 spécifique aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

• L’article L.123-3 du code de l’environnement

• Les articles L.413-3 et R.213-5 du code de l’environnement

• La nomenclature des Installations Classées annexée à l’article R.511-9 du code de l’environnement.

• L’ordonnance n° 2016-1060 du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement.

• Le décret n°2017-626 du 25 avril 2017 relatif aux procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une influence sur l’environnement en modifiant diverses dispositions relatives à l’évaluation environnementale de certains projets, plans et programmes.

• L’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 et notamment son article 15 relative à l’autorisation environnementale.

L’analyse des facteurs et éléments permettant de définir l’état initial a été mené par Monsieur Mickaël Loirat et son conseil Madame Isabelle Cauty gérante d’Agrostide Environnement.

Les documents consultés ont été les suivants

• Le schéma Directeur d’Aménagement et de gestion des eaux Loire-Bretagne ( SDAGE )

• Le schéma d’Aménagement et de gestion des eaux du loir ( SAGE )

• Les règles d’urbanisme de la commune de Bouffry ( RNU )

• La Directive Nitrates

• La trame verte et bleue

L’étude du projet montre sa compatibilité avec l’ensemble des documents cités ci-dessus.

5.2. Le Règlement National d’Urbanisme

Le site implanté à l’écart du bourg sur le site d’une exploitation agricole peut être assimilé à une zone agricole. Le projet est donc compatible avec les règles d’urbanisme.

5.3. Site Natura 2000

6. Avis de l'Autorité environnementale (Les paragraphes entre guillemets et en caractères italiques sont des reprises in extenso de l’avis)

Conformément à l'article R 122-13 du code de l'environnement,la Mission Régionale d’Autorité Environnementale centre-Val de loire a porté son avis sur la qualité de l'étude d'impact et sur la prise en compte de l'environnement dans le projet présenté par Monsieur Mickaël Loirat d’exploiter une extension de son élevage de volailles sur la commune de Bouffry.

Cet avis rendu le 24 octobre 2018, a été mis en ligne sur le site Internet de la préfecture de Loir-et-cher et dans le dossier d’enquête publique déposé en mairie de Bouffry.

Le préambule de l’avis de l’autorité environnemental qui suit exprime les nouvelles dispositions résultantes de la décision du conseil d’État .

« ..Par suite de la décision du Conseil d’État n°400 559 du 6 décembre 2017, venue annuler les dispositions du décret n°2016-519 du 28 avril 2016 en tant qu’elles maintenaient, au IV de l’article R. 122-6 du code l’environnement, le préfet de région comme autorité environnementale, les propositions d’avis relatifs aux études d’impact des projets sont désormais transmises aux missions régionales d’autorité environnementale... » dans le préambule les objectifs de l’avis sont précisés.

« ...Cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable à celui-ci. Il vise à permettre d’améliorer sa conception et la participation du public à l’élaboration des décisions qui le concernent... »

6.1.Contexte et présentation du projet

L'Autorité environnementale précise la situation administrative géographique et réglementaire du projet présenté par Monsieur Mickaël Loirat. Elle rappelle la situations actuelle avec un poulailler construit en 2016 et la situation envisagée par la construction de deux nouveaux poulaillers.

« ...Avec plus de 40 000 emplacements de volailles, l’élevage est soumis àla réglementation européenne relative à la maîtrise des émissions industrielles (directive IED2) et doit mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles (MTD)... »

Elle indique que le projet est situé en zone agricole avec des tiers situés à 126 m à l’Ouest-Sud-Ouest pour le plus proche. Les autres tiers se situant dans l’est du projet à plus de 300 m. Le plan d’épandage concerne 465 ha sur 8 communes et 839 t de fumier sec.

6.2. Principaux enjeux identifiés par l’autorité environnementale

L'Autorité environnementale poursuit son analyse et indique les principaux enjeux identifiés.

« ...De par la nature du projet, les enjeux environnementaux les plus forts concernent :

• La qualité des sols, de l’eau et des milieux aquatiques,

• la qualité de l’air sur les paramètres odeur et ammoniac...

6.3.Qualité de l’étude d’impact

En ce qui concerne l’étude d’impact et l’analyse de l’état initial du site et de son environnement, l'Autorité environnementale souligne :

« ...Les études présentées dans le dossier de demande d’autorisation comportent les éléments prévus par le Code de l’Environnement et couvrent l’ensemble des thèmes requis. Les enjeux environnementaux ont été correctement identifiés dans le dossier de demande d’autorisation remis par le pétitionnaire.. ».

6.3.1. Qualité de la description du projet

« ...Le projet d’extension est décrit de façon claire à l’appui de cartes, plans et vues photographiques lisibles. La justification du projet et de sa localisation est correctement argumentée en fonction des contraintes et des opportunités existantes. En particulier, le dossier décrit les deux nouveaux bâtiments qui seront construits sur le site de l’élevage actuel.. ».

6.3.2. Description de l’état initial

« ...L’étude d’impact caractérise correctement l’état initial du secteur sur l’ensemble des différentes thématiques environnementales... »

La qualité des sols, de l’eau et des milieux aquatiques : L’AE souligne que le SDAGE Loire-Bretagne précise que le bon état général devra être atteint pour 2027. L’AE précise que l’étude indique de façon pertinente que toutes les communes du plan d’épandage sont situées dans la zone vulnérable au titre de la directive nitrate. L’AE rappelle que les zones de protection des captages d’eau potable ne sont pas concernés par les épandages de fumiers pailleux de volailles. L’AE confirme toutefois que les sols susceptibles de recevoir les épandages sont moyennement aptes et présentent des teneurs moyennes voire élevées en phosphore.

La qualité de l’air sur les paramètres odeur et ammoniac : « ...Les émissions actuelles d’ammoniac annuelles sont quantifiées sur la base de méthodes de calcul reconnues dans le cadre de l’hypothèse d’une production 100 % poulets et estimées à 2 490 kg. Il est regrettable que les émissions annuelles issues des autres productions (dindes et pintades) n’aient pas été présentées.

« ...L’autorité environnementale recommande que les émissions annuelles d’ammoniac soient également calculées sur la base des autres hypothèses de production (dindes et pintades).. ».

Ce dernier point fera l’objet d’une réponse de la part du pétitionnaire qui sera analysé à la suite de l’avis de l’AE.

6.3.3. Description des effets principaux que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement et des mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs importants

Sur le prélèvement d’eau potable, L’AE précise que la consommation d’eau sera du triple de celle constatée actuellement.L’AE souligne la pertinence de l’installation d’un clapet anti retour au niveau du compteur d’eau de l’exploitation. Sur la protection des eaux contre les pollutions par les nitrates et le phosphore, L’AE indique les quantités d’azote et de phosphore à épandre et précise que les apports sur l’EARL Caillon ont pris en compte les épandages déjà réalisés par cet agriculteur du fait de son élevage laitier.L’AE précise que les apports d’azote sont inférieurs aux exportations des cultures envisagées par le préteurs de terre mais que pour le phosphore la balance est juste équilibrée.

« ...L’autorité environnementale recommande d’effectuer des suivis plus fréquents des teneurs en phosphore et des bilans de fertilisation sur les exploitations EARL Caillon et EARL Beauregard afin de limiter l’enrichissement des sols en phosphore... »

Ce dernier point fera l’objet d’une réponse de la part du pétitionnaire qui sera analysé à la suite de l’avis de l’AE.

L’AE précise « ...que les doses d’épandage retenues sont conformes aux dispositions du 5ième programme d’actions nitrates applicable sur la région Centre-Val de Loire... »

Sur la qualité de l’air et sur les paramètres odeur et ammoniac, l’AE indique que l'origine des odeurs est correctement identifiée ainsi que les sources d'ammoniac et que les émissions annuelles d'ammoniac dans l'atmosphère après projet sont correctement quantifiées sur la base de méthodes de calcul reconnues.

« ...Le dossier présente plusieurs mesures pertinentes, basées sur les techniques issues de la réglementation, de réduction des émissions olfactives et des pertes ammoniacales sur l'exploitation avicole dont l'alimentation adaptée des volailles et l'épandage du fumier au plus près de la surface du sol avec l'utilisation de matériel adapté... »

6.4. Analyse de la prise en compte de l’environnement par le projet

Sur l’Insertion du projet dans son environnement , l’AE précise que l’exploitant doit mettre en œuvre les meilleures méthodes disponibles.

« ...L’autorité environnementale recommande que la conformité de l’exploitation aux MTD visant à réduire les émissions atmosphériques d’ammoniac par bâtiment soit justifiée... »

« ...L’autorité environnementale recommande qu’une évaluation des risques sanitaires soit réalisée selon la réglementation en vigueur pour les installations classées pour la protection de l’environnement soumises à la réglementation IED en prenant notamment en considération que les premiers tiers sont situés à 126 m du projet d’extension... »

Ces deux derniers points feront l’objet d’une réponse de la part du pétitionnaire qui seront analysés à la suite de l’avis de l’AE.

Sur l’articulation du projet avec les plans programmes concernés, l’AE reconnait que le dossier présente de manière satisfaisante les éléments permettant d’apprécier la compatibilité avec l’affectation des sols et l’articulation avec les plans et programmes

Sur la gestion des déchets et la remise en état, l’AE confirme que la remise en état se fera conformément à la réglementation que l’élimination des déchets est bien décrite et adéquates « ...L’autorité environnementale recommande que soit précisée la gestion des déchets de soins vétérinaires sur le site... »

Ce dernier point a fait l’objet d’une réponse orale du pétitionnaire que j’ai transcrite dans mon rapport.

6.5. L’étude de dangers

L’AE indique que les risques d’explosion liés aux différents stockages ( Aliments, propane ) et déversement d’hydrocarbure ne sont pas précisés.

« ...L’autorité environnementale recommande que soient précisés dans l’étude de dangers le risque d’explosion des silos de stockage des aliments et des citernes de propane ainsi que le risque de déversement accidentel d’hydrocarbures... »

Ce dernier point fera l’objet d’une réponse de la part du pétitionnaire qui sera analysé à la suite de l’avis de l’AE

6.6. Résumés non techniques

L’AE précise que les résumés non techniques abordent l’ensemble des enjeux identifiés et qu’ils sont exposés de façon claire et lisible pour le public.

6.7. Conclusions

« ...Le contenu de l’étude d’impact et de l’étude de dangers est en relation avec l'importance des effets et des risques engendrés par l'installation, compte tenu de son environnement malgré quelques omissions. Les questions les plus importantes pour la protection des sols et la protection des eaux et des milieux aquatiques, enjeux principaux, ont été abordées dans l’étude qui recense globalement pressionsles environnementales associées. Le dossier prend globalement bien en compte les incidences directes, indirectes, permanentes ou temporaires du projet sur l’environnement sur l’ensemble des enjeux environnementaux identifiés. Concernant l’eau, les milieux aquatiques et les sols, l’étude apporte de nombreux éléments pour permettre d’appréhender l’importance des impacts du projet... »

« ...Toutefois, l’autorité environnementale recommande d’effectuer des suivis plus fréquents des teneurs en phosphore et des bilans de fertilisation sur les exploitations EARL Caillon et EARL Beauregard afin de limiter l’enrichissement des sols en phosphore... »

Parmi les 22 enjeux identifiés

• 1 enjeu ne concerne pas le projet

• 14 enjeux sont considérés comme présents mais faibles

• 4 enjeux sont considérés comme forts

◦ Les eaux superficielles , souterraines ◦ les captages d’eau potable ◦ les déchets ◦ les risques technologiques

• 3 enjeux sont considérés comme très forts

◦ Sols ( pollution )

◦ Air (pollution) ◦ Odeurs

6.8. la réponse du pétitionnaire à l’avis de l’Autorité Environnementale

6.8.1. L’autorité environnementale recommande que les émissions annuelles d’ammoniac soient également calculées sur la base des autres productions ( dindes et pintades )

Les émissions d’ammoniac après projet seront les suivantes

le pétitionnaire informe que les fichiers de calcul sont à la disposition des inspecteurs des établissements classés.Les émissions de NH3 seront calculées chaque année sur la base du fonctionnement réel de l’élevage afin de réaliser la déclaration annuelle des émissions qui sont obligatoires pour les élevages IED.

6.8.2. L’autorité environnementale recommande d’effectuer des suivis plus fréquents des teneurs en phosphore et des bilans de fertilisation sur les exploitations EARL Caillon et EARL Beauregard afin de limiter l’enrichissement des sols en phosphore la réponse du pétitionnaire est la suivante : les deux EARL réaliseront des analyses de terre dans le cadre de leur suivi agronomique annuel.

6.8.3. L’autorité environnementale recommande que la conformité de l’exploitation aux MTD visant à réduire les émissions atmosphériques d’ammoniac par bâtiment soit justifiée.

La réponse du pétitionnaire est la suivantes : La conformité aux meilleures méthodes disponibles a donc été évaluée après projet pour les trois poulaillers de manière globale dans un souci de lisibilité et de concision.

6.8.4. L’autorité environnemental recommande qu’une évaluation des risques sanitaires soit réalisée selon la législation en vigueur ( quantitative et pas qualitative ) la réponse du pétitionnaire est la suivantes : l ‘évaluation des risques sanitaires a été réalisée à partir des données techniques disponibles qui ne comportent pas de données quantitatives. Aucune étude n’existe à ce jour sur les données quantitatives à l’extérieur des bâtiments en ce qui concerne les émissions de poussières,d’ammoniac ou de teneur en agents pathogènes. A l’intérieur des bâtiments pour les autres agents pathogènes pouvant infecter des volailles, le suivi sanitaire est maitrisé par de nombreux tests de dépistage réalisé dans les couvoirs, lors du transport ou dans l’élevage.La détection de germes infectieux de maladies réputées contagieuses conduirait à le destruction du lot contaminé.

6.8.5. L’autorité environnementale recommande que soit précisé la gestion des déchets de soins vétérinaires sur le site

La réponse du pétitionnaire : l’ensemble des flacons et bidons ayant contenu des produits vétérinaires ( vaccins principalement ) sont stockés dans un container jaune pour déchets vétérinaires qui est déposé chez le vétérinaire quand il sera plein.

6.8.6. L’autorité environnementale recommande que soit précisé dans l’étude de dangers le risque d’explosion des silos de stockage des aliments et des citernes de propane ainsi que le risque de déversement accidentel d’hydrocarbure.

La réponse du pétitionnaire : Le stockage total de gaz sera de 10,5 t en 3 îlots de 2 citernes. Cette densité de citernes sur une surface clôturée de 2 ha est inférieure à celle constatée dans des zones destinées à l’habitation. Ces citernes sont conformes à la réglementation des appareils sous pression et implantées en respectant les distances des limites, des bâtiments et des appareillages électriques. En ce qui concerne le stockage d’aliments, les volumes sont très faibles,de l’ordre de 120 t et donc bien inférieurs au seuil de déclaration des ICPE ( 5000 m³).

Pour le stockage de fuel, le stockage sera faible et la cuve sera équipée d’un bac de rétention.

6.9. avis du commissaire-enquêteur sur l’avis de l’Autorité Environnementale et la réponse faite par le pétitionnaire

Je prends bonne note que l'autorité environnementale estime que l'étude d'impact est complète et prend en compte d'une façon satisfaisante l'environnement dans le projet. L’avis est globalement positif sur l’étude d’impact.

« ... Par ailleurs, au vu des autres impacts réels ou potentiels présentés, l’étude précise et justifie globalement les mesures pour supprimer et réduire les

Je prends également bonne note des réponses justifiées apportées par le pétitionnaire aux questions posées par l’Autorité Environnementale

7. Délibérations des communautés de communes et des communes situées dans un rayon de 3 km et des communes concernées par le plan d’épandage.

Le code de l’environnement ( R.512-20 ) dispose que le conseil municipal de la commune ou l’installation projetée doit être implantée ainsi que les conseils municipaux de toutes les communes qui ont une partie de leur territoire dans un secteur de rayon de 3 km autour du lieu du projet doivent donner leur avis sur la demande d'autorisation environnementale dès l’ouverture de l’enquête et dans un délai maximum de 15 jours à compter de la clôture de l’enquête soit avant le jeudi 3 janvier 2019.

La préfecture de Loir-et-Cher a étendu cette demande de délibérations aux communes concernées par le plan d’épandage des fumiers pailleux ainsi qu’aux communautés de communes regroupant les communes concernées par le plan d’épandage.

Les communes suivantes sont concernées: Bouffry, Droué, La Chapelle-Vicomtesse, Fontaine-Raoul et Ruan-sur-Egvonne qui sont situées dans un rayon de 3 km de la commune siège de l’exploitation ainsi que les communes de Bouffry, Boursay, La Chapelle-Vicomtesse, Chauvigny-du-Perche ,Droué, La Fontenelle, Le Poislay et Ruan- sur-Egvonne sur lesquelles se situent des terrains d’épandage

La commune de Cloyes-les-Trois-Rivières située dans le département d’Eure-et-Loir est également concernée par le plan d’épandage.

Les communautés de communes suivantes sont concernées : Communauté de communes du Perche et du Haut Vendômois, Communauté de communes des collines du perche et communauté de communes du Grand Châteaudun.

7.1. Réception des délibérations dans les délais

Madame la secrétaire de mairie de Bouffry et de Ruan-sur-Egvonne m’a remis lors de la permanence du 11 décembre 2018 les délibérations des conseils municipaux de ces deux communes .

Lors de ma tournée du 18 décembre 2018 dans l’après midi pour la récupération des registres d’enquête, j’ai obtenu la délibération de la commune de Boursay. Les autres délibérations m’ont été transmises par les services de la préfecture de Loir-et- Cher.

La commune du Poislay par délibération du 15 novembre 2018 à l’unanimité des membres présents n’émet pas d’opposition au projet d’exploitation de deux poulaillers supplémentaires par Monsieur Mickaël Loirat sur la commune de Bouffry.

La commune de Boursay par délibération du 17 novembre 2018 à l’unanimité des membres présents donne un avis favorable à la demande d’autorisation formulée par Monsieur Mickaël Loirat sur la commune de Bouffry.

La commune de Bouffry par délibération du 30 novembre 2018 par 5 voix pour et une abstention donne un avis favorable à l’exploitation d’un élevage de volailles sur le territoire de la commune de Bouffry d’un capacité de 99820 places..

La commune de Ruan-sur-Egvonne par délibération du 30 novembre 2018 par 4 voix pour et une abstention décide de donner un avis défavorable pour l’exploitation sur la commune de Bouffry d’un élevage de volailles d’un capacité de 99820 places en raison de nuisances sonores, olfactives et environnementales pour les habitations proches, situées aux lieudits Les Hayes,Malnoue et la Quellerie, et qui sont placées sous les vents dominants.

La commune de La Fontenelle par délibération du 10 décembre 2018 à l’unanimité des membres présents n’émet pas d’opposition au projet d’exploitation de deux poulaillers supplémentaires par Monsieur Loirat sur la commune de Bouffry ( 41270 ).

La commune de Droué par délibération du 12 décembre 2018 a décidé à l’unanimité de donner un avis favorable pour l’exploitation sur la commune de Bouffry d’un élevage d’une capacité de 99820 volailles.

La commune de La Chapelle-Vicomtesse par délibération du 14 décembre 2018 par une voix contre et 6 voix pour accepte la demande présenté par Monsieur Mickaël Loirat en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter un élevage de volailles sur le territoire de la commune de Bouffry.

La communauté de communes du Perche et du Haut Vendômois par délibération du 17 décembre 2018 a décidé de donner un avis favorable pour l’exploitation sur la commune de Bouffry d’un élevage d’une capacité de 99820 volailles.

7.2. Délibérations non transmises dans les délais

Les délibérations des communes de Fontaine-Raoul, Chauvigny-du-Perche et Cloyes- les-Trois-Rivières n’ont pas été transmises à la date du 18 janvier 2019.

Les délibérations des communautés de communes des collines du perche et du Grand Châteaudun n’ont pas été transmises à la date du 18 janvier 2019.

7.3. Mon analyse et avis

Je relève que les communes de Boursay, Bouffry, Droué ont donné un avis favorable au projet d’exploitation de deux poulaillers supplémentaires par Monsieur Mickaël Loirat sur la commune de Bouffry.

Je relève que la communauté de communes du Perche et Haut Vendômois a donné un avis favorable au projet d’exploitation de deux poulaillers supplémentaires par Monsieur Mickaël Loirat sur la commune de Bouffry.

Je relève que les communes du Poislay, La Fontenelle et la Chapelle-Vicomtesse n’émettent pas d’opposition au projet d’exploitation de deux poulaillers supplémentaires par Monsieur Mickaël Loirat sur la commune de Bouffry.

Je relève que la commune de Ruan-sur-Egvonne par délibération du 30 novembre 2018 par 4 voix pour et une abstention décide de donner un avis défavorable pour l’exploitation sur la commune de Bouffry d’un élevage de volailles d’un capacité de 99820 places en raison de nuisances sonores, olfactives et environnementales pour les habitations proches, situées aux lieudits Les Hayes,Malnoue et la Quellerie, qui sont placées sous les vents dominants.

Dans sa délibération, le conseil municipal indique que toutes les nuisances concernent les habitations proches du site d’élevage situées aux lieudits « Les Hayes » « Malnoue » et « La Quellerie ».

Je peux relever les nuisances exprimées par les deux propriétaires des habitations situées « Les Hayes et à Malnoue » car Monsieur Wang conseiller municipal de Ruan-sur- Egvonne et Madame Dupont sont venus me rencontrer lors des permanences de l’enquête publique pour me faire part de leurs observations et me remettre des courriers en ce sens.

La situation est bien différente en ce qui concerne « La Quellerie », car la propriétaire ne s’est pas manifestée lors de l’enquête publique alors que son habitation est citée dans la délibération communale. La Quellerie se situe dans le Est-Sud-Est du site d’élevage à 1,5 km de ce dernier. Des informations obtenues localement, la propriétaire est Madame Christine Aubry membre du conseil municipal de Ruan-sur-Egvonne et l’habitation est inhabitée depuis plus d’une année.

Les communautés de communes et les communes qui n’étaient pas favorables à l’autorisation avaient sans aucun doute intérêt à manifester leur désaccord.

Je retiens donc que les communautés de communes et communes qui n’ont pas délibéré ne s’opposent pas au projet.

7.4.Conclusion sur les avis des conseils communautaires et municipaux

Je prends acte des avis exprimés dans les délibérations des conseils municipaux qui m’ont été transmis et je considère à la date du 18 janvier 2019 que la grande majorité des communautés de communes et communes contactées dans le cadre de la consultation réglementaires sont favorables ou non opposées à la demande d’autorisation environnementale.

8. Rapport de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (Les paragraphes entre guillemets et en caractères italiques sont des reprises in extenso de l’avis)

La demande d’autorisation environnementale adressée par courrier par le pétitionnaire en date du 15 mars 2018 à Monsieur le Préfet de Loir-et-Cher précise:

• L’objet de la demande

• Les Installations Classées et le régime concerné par ce projet

• Les deux parcelles cadastrales concernées

Dans son rapport à Monsieur le préfet du département de Loir-et-Cher, l’inspection des Installations classées indique :

Sur l’objet de la demande :

Sur les installations classées et le régime :

Que le projet relève du régime de l’autorisation et du régime de déclaration du même code

Sur le caractère régulier du dossier :

L’avis de l’inspection des installations classées est le suivant :

« ...L’avis favorable dans le présent rapport est émis sans préjuger des consultations prévues dans le cadre de la procédure réglementaire, lesquelles sont susceptibles de faire évoluer la perception des différents éléments du dossier... »

« ...Le dossier de demande peut être estimé régulier et faire l’objet de la procédure réglementaire prévue à la section 3 du chapitre unique du livre VIII du livre premier du code de l’environnement... »

Conclusions et propositions de l’inspection des établissements classés :

9. Examen des observations , du mémoire en réponse du pétitionnaire et des questions complémentaires du commissaire-enquêteur

Conformément à l’arrêté préfectoral n° 41-2018-10-18-001 du 18 octobre 2018 et par application de l’ article 3 , le public pouvait prendre connaissance de l’étude d’impact, de l’avis de l'Autorité Environnementale, de la réponse du pétitionnaire et de tous les documents qui composaient le dossier d’enquête publique déposé au siège de l’enquête à la mairie de Bouffry ainsi que dans les communes concernées par le rayon d’affichage de 3 km et dans les communes concernées par le plan d’affichage ainsi que sur le site Internet de la Préfecture de Loir-et-Cher.

Le public pouvait formuler ses observations sur les registres ouverts, cotés et paraphés par le commissaire-enquêteur.

Les observations du public pouvaient également être transmises par courrier à la mairie siège de l’enquête publique à Monsieur le commissaire-enquêteur, ainsi qu’à la préfecture de Loir-et-Cher sur son site Internet ou une adresse dédiée a été ouverte (pref-icpe@loir- et-cher.gouv.fr ).

La seule observation reçue par courriel à la préfecture de Loir-et-Cher a été transmise à la mairie de Bouffry pour être annexée au registre d’enquête publique et transmise à Monsieur le commissaire-enquêteur pour son information conformément à la procédure qui avait été arrêtée conjointement avec l’autorité organisatrice de l’enquête.

Les registres d’enquête déposés dans les 9 autres communes concernées par le rayon d’affichage de 3 km et par le plan d’épandage ne portaient aucune observations.

9.1. Observations

Le procès-verbal de synthèse des observations rapporte l’ensemble des observations recueillies pendant l’enquête. Le nombre exhaustif des observations est mentionné ci- dessous.

9.1.1. Nombre d'observations

• Observations orales reçues et consignées par le commissaire-enquêteur sur le registre d’enquête: 12

Observations défavorables : 3 ( n° 3-4-5 du registre d’enquête )

Observations favorables: 9 ( n° 1-2-6-7-8-9-10-11-12 du registre d’enquête )

Il est a remarqué que certaines observations apparaissent dans le registre d’enquête par transcription des informations orales ainsi que dans les courriers reçus en compléments des informatisations données lors des permanences.

• Observations reçues par courriers et annexées au registre d'enquête : 6

Observations défavorables: 2

Observations favorables: 4

9.1.2. Origine géographique et nature des observations

Toutes les observations qui ont été produites proviennent d’un public local ( résidents et agriculteurs) ou régional ( professionnels de l’agro-alimentaire ). Les thèmes abordés dans les observations concernent les différentes nuisances susceptibles d’être supportées, les avantages sociaux de cette installation sur la commune de Bouffry, l’intérêt agronomique dans l’utilisation des fumiers pailleux de volailles ainsi que le développement de l’emploi local induit par la production programmée de volailles et par la construction des poulaillers.

Observations défavorables :

Elles ont été émises par deux familles domiciliées sur la commune de Ruan-sur-Egvonne respectivement à 480 m au Nord-Est du site de l’élevage dans le hameau des « Haies » en ce qui concerne Monsieur et Madame Wang et à 900 m à l’Est du site de l’élevage en ce qui concerne Monsieur et Madame Dupont domiciliés à « Malnoue ».

L’observation de Monsieur et Madame Dupont

L’observation de Monsieur et Madame Dupont s’est exprimée dans un courrier non datée transmis à la mairie de Bouffry par courriel du 26 novembre 2018. Ce courrier souligne des nuisance sonores dues aux ventilateurs mais surtout des nuisances olfactives perceptibles du printemps à la fin de l’été. Ce courrier aborde également la dévalorisation du bien immobilier leur appartenant.

Sur ma sollicitation Madame Dupont s’est présentée lors de la permanence du 7 décembre 2018 pour m’apporter des compléments par rapport à son courrier. Lors de cet entretien Madame Dupont m’a informé qu’elle habitait « Malnoue » depuis 2003 que les odeurs avaient été effectivement perceptibles du 16 juillet au 28 juillet 2018 ( Période de visite de ses parents ), qu’en dehors de cette période les odeurs n’étaient pas continues. Le ressenti avait été très différent durant l’été 2017 et n’avait rien de comparable avec la période indiquée en 2018.

J’ai procédé à des recherches sur le site Internet « Infoclimat » et j’ai choisi le poste climatique de Romilly sur Aigre situé à 15 km à l’Est de Bouffry dans le département d’Eure-et-Loir pour la période du 14 juillet 2018 au 30 juillet 2018 et noter tous les renseignements sur la direction, la vitesse des vents et la pression atmosphérique. J’ai noté essentiellement les vents de direction O-S-O à O-N-O ( 250° à 290°) qui correspondaient le plus à la situation géographique de la maison par rapport au site de l’élevage.

Mon constat a été le suivant :

• Pendant toute cette période les vents ont été continuellement assez faibles ( de 5 à 10 km/h ), les températures très élevées ( supérieures à 25°) et les pressions atmosphériques moyennes à assez fortes ( de 1010 à 1020 Hpa )

• Pendant cette période des vents de secteur Ouest ( 250° à 290°) ont été assez fréquemment présents et ont sans doute pu porter les odeurs du poulailler. J’ai noté plus particulièrement les journées du 16 au 22 juillet 2018.

Cette période d’une quinzaine de jours m’apparait exceptionnelle par la direction des vents, la température très élevée constatée pendant cette période et une pression atmosphérique assez élevée qui a pu rabattre les odeurs au sol.Les vents présents dans ce secteur sont généralement orientés Sud-ouest en faisant référence à la rose des vents de Châteaudun qui a été présentée dans l’étude d’impact page 20.

Un constat contradictoire des nuisances olfactives sur demande exprimée par Monsieur et Madame Dupont auprès de Monsieur Michaël Loirat permettrait à ce dernier de mieux cerner la réalité exprimée dans l’observation formulée lors de l’enquête.

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

J’ai reproduit ci-dessous la lettre que Monsieur Mickaël Loirat a fait parvenir à Monsieur et Madame Dupont en réponse à l’observation formulée lors de l’enquête ( Cette lettre est annexée à son mémoire en réponse )

« ...C'est avec grande attention que i'ai lu la lettre jointe à votre courriel adressé à Mr Corbel le 26 novembre 2018, concernant mon projet d'extension de mon exploitation. |e suis surpris que vous souffriez de nuisances vue la distance qui vous sépare de mon exploitation. Je suis d'autant plus surpris quand je sais que vos voisins qui habitent à moins de 100 mètres de chez vous, ne sentent et n'entendent rien, curieux. Vous avez reçu une invitation pour une porte ouverte, le samedi 20 janvier 2018, au poulailler existant; cela aurait été l'occasion de me faire part des nuisances que vous supportez- Je n'ai même pas eu de réponse à l'invitation. En ce qui concerne la dévalorisation de votre bien immobilier, je ne pense pas qu'il le soit de par sa distance assez éloignée et du fait que vous n'ayez pas le site d'exploitation en visu depuis votre habitation. |e suis favorable à venir constater par moi-même les désagréments que vous subissez, si vous m'y conviez. Sachant que ce projet est mon projet de carrière, je compte bien l'amener à son terme tout en restant ouvert au dialogue avec le voisinage. Recevez mes salutations respectueuses Mr Loirat Mickaël... »

Mes commentaires et avis: Je prends note de la réponse et je confirme que les habitants des 5 maisons ( La Fontaine, les Quatre Chemins, La Pontoirie, Le Haut Malnoue ) situées à une distance moindre du poulailler que celle de Monsieur et Madame Dupont ne se sont pas manifestés ni déplacés lors d’une des 5 permanence et ne m’ont pas fait parvenir de courriers d’observations.

Je prends note également de la proposition faite par Monsieur Mickaël Loirat de constater in situ et à la demande de Monsieur et Madame Dupont les nuisances olfactives ressenties par les propriétaires. C’est une proposition pertinente et responsable.

L’observation de Monsieur et Madame Wang

L’observation de Monsieur et Madame Wang s’est exprimée dans un courrier qui m’a été remis le 7 décembre 2018 lors de ma permanence et par les compléments oraux qu’il m’a donné. Monsieur Wang m’avait annoncé également d’autres observations en provenance des autres habitants du hameau « Les Haies » suite aux informations qu’il leur donnerait. J’indique que je n’ai pas reçu d’autre observation émanant de ce secteur. Ce courrier souligne les fortes nuisances olfactives, les nuisances sonores dues à la ventilation, au fonctionnement des silos et à des aboiements de chiens. Cette observation aborde également la dégradation du paysage et la dévalorisation des biens immobiliers.

Le courrier souligne également le mépris manifesté par Monsieur Mickaël Loirat à leur encontre et à la population proche. Lors de l’entretien Monsieur Wang a contesté que Monsieur Mickaël Loirat soit propriétaire des terrains ou a été construit le premier poulailler. Je l’ai informé que le dossier des annexes ( annexe n°14 ) comportait l’attestation notariale indiquant la maitrise foncière des terrains par Monsieur et Madame Loirat

Afin de mieux appréhender les nuisances olfactives et sonores annoncées par Monsieur et Madame Wang dans leur courrier, je me suis déplacé à l’entrée de leur maison au niveau de leur portail en restant sur la voie publique les 7,11 et 18 décembre de 8 h 30 à 8 h 50 pour me rendre compte exactement de la situation géographique de leur domicile par rapport au poulailler.

• Du portail de leur maison il est impossible de voir le poulailler qui est masqué par le bois de Bullière et deux cornes boisées en lisière qui s’avancent vers la vallée. Une lecture attentive du plan au 1/25000e confirme ce constat. Le hameau « Les Haies » est blottis dans une enclave en bordure Sud-Est du bois de Bulière . L’enclave est simplement ouverte sur le Sud-Est en direction du Haut Malnoue et de Malnoue.

• Pendant les 20 minutes de ma station debout à proximité de leur portail ( moteur de mon véhicule arrêté ) , je n’ai ressenti aucune odeur de poulailler ni entendu aucun bruit causés par le fonctionnement des extracteurs.

• Pendant la même période, je n’ai pas entendu d’aboiements de chiens. Je signale que Monsieur Loirat n’est propriétaire que d’un chien sur le site de l’exploitation qui ne se manifeste que lorsque des piétons circulent à proximité du site ( j’ai fait ce constat le 2 novembre 2018 lors de ma rencontre avec Monsieur Mickaël Loirat pour la visite du site ).

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

J’ai reproduit ci-dessous la lettre que Monsieur Mickaël Loirat a fait parvenir à Monsieur et Madame Wang en réponse à l’observation formulée lors de l’enquête ( Cette lettre est annexée à son mémoire en réponse )

« ...C'est avec grande attention que j'ai lu votre courrier adressé à Mr Corbel le 6 décembre 2018, concernant votre opposition à mon projet d'extension à 2 nouveaux poulaillers et non 3 comme vous l'avez indiqué. |e suis surpris d'apprendre par ce courrier que vous souffrez de nuisances sonores et olfactives ; je serais curieux de venir les constater par moi-même au plus proche de chez vous tant elles m'étonnent. Pour les aboiements de chien, vous avez écrit « chien » au pluriel, alors que vous savez qu'il n'y en a qu'un; je ne pense pas qu'il s'agisse d'une faute d'orthographe mais plutôt de dramatiser la situation afin de faire croire aux lecteurs de votre courrier qu'il y a plusieurs chiens qui aboient sans cesse. En ce qui concerne le mien, il n'aboie jamais sans raison.

Vous parlez de cette belle vallée, je la connais très bien et je I'aime depuis 37 ans; je n'ai pas l'intention de l'abimer, mais nous sommes à la campagne et en ce lieu, il n'y a pas que des personnes qui se reposent, il y a aussi une activité agricole, industrielle, artisanale... nous devons tous apprendre à cohabiter ensemble. D'ailleurs, pour préserver cet endroit, vous noterez que j'ai planté quelques 400 arbres champêtres locaux arbres fruitiers, quelques 110 rosiers et semé près de 1500 m2 de jachère fleurie. En ce qui concerne la dévalorisation de votre bien, je pense que ce n'est qu'une hypothèse; à mon avis votre maison a la même valeur avec ou sans poulailler, surtout que vous ne les aurez pas de visu depuis votre habitation. Venons-en à votre indignation du mépris que je vous porte : comment appelez-vous le fait que vous ayez toujours refusé le dialogue alors que vous y étiez conviés ? - Pour rappel,le 29 août 2015, votre fils qui vous représentait à la réunion exceptionnelle qui s'est tenue à la mairie de Bouffry a refusé de venir visiter mon poulailler sur Ia commune de Droué. -Le 20 janvier 2018, je vous ai invité par courrier à la porte ouverte que j'organisais au poulailler existant, de façon à dialoguer avec la population proche et présenter mon projet; aucune nouvelle de votre part. - Le 12 novembre 2018, une réunion publique était organisée à mon initiative toujours dans l'unique souci du dialogue. Vous n'avez jamais trouvé l'intérêt de vous déplacer ni de répondre par quelque moyen qui soit; de qui vient le mépris, de qui vous « moquez-vous » en m'accusant de mépriser la population proche alors qu'au contraire depuis 3 ans je ne cesse d'écouter, de discuter, de comprendre et d'améliorer ce qui peut l'être ? Ce projet est mon projet de carrière ; je compte bien l'amener à son terme tout en restant ouvert au dialogue avec le voisinage. Recevez mes salutations respectueuses Mr Loirat Mickaël... »

Mes commentaires et avis: Je prends note de cette réponse adaptée et argumentée. Il est certain que Monsieur Mickaël Loirat a constamment fait preuve d’ouverture vers les autres et d’actions de communication préalable à la première installation et préalable au début de l’enquête publique. Il est fort dommage que la famille Wang n’est pas jugée utile de répondre favorablement aux invitations envoyées par Monsieur Mickaël Loirat. Je confirme également le fait que le domicile de Monsieur et Madame Wang se situe dans un hameau composé de 5 habitations et que depuis le chemin public qui dessert ce hameau il est impossible de voir le poulailler actuel du fait des lisières du bois de Bulière qui masquent totalement le hameau. Je complète également son argumentaire en indiquant que seul la famille Wang a fait parvenir des observations. Les autres habitants du hameau ne se sont pas manifestés malgré, sans doute les sollicitations de Monsieur Wang ( information qu’il m’a donnée lors de ma permanence du 7 décembre 2018).

Observations favorables :

Elles ont été formulées par tous les préteurs de terre pour les épandages de fumiers pailleux, par un agriculteur retraité habitant la commune de Ruan-sur-Egvonne,par les deux directeurs des abattoirs de Droué et de Savigny-sur-Braye, par le gérant de la société qui a installé les équipements du premier poulailler et par le représentant local de la société LDC et Huttepain.

Le 27 novembre 2018

J’ai eu la visite de Monsieur Nicolas Heuland céréalier sur la commune de Ruan-sur- Egvonne, préteur de terre qui soutient le projet pour des raisons sociales ( maintien d’une famille d’éleveurs dans le milieu rural) et agronomiques pour une utilisation locale des fumiers pailleux de volaille.

J’ai eu la visite de Monsieur Christophe Mareau directeur du site SNV de l’abattoir de Droué qui soutient le projet et qui m’a remis un courrier qui souligne l’importance du développement d’une production locale de volailles pour garantir les approvisionnements de proximité pour un site qui emploi 146 salariés.Cette augmentation de production permettra à terme l’agrandissement du site de l’abattoir de Droué.

Le 7 décembre 2018

J’ai reçu Monsieur Gilles Volant céréalier à Boursay préteur de terre et adjoint au maire de Droué qui soutient le projet principalement pour Des raisons sociales de maintien d’une famille de de deux enfants dans le milieu rural et à Bouffry en particulier et économiques pour le développement de l’emploi local sur le secteur de Droué.

Le 11 décembre 2018

J’ai eu la visite de Monsieur Antoine des Roseaux 55 rue Alfred Einstein Z.I.N 72000 Le Mans.Gérant de la société Technimaine, qui emploi 17 salariés,et qui est spécialisée dans l’installation des matériels d’élevage (électricité, mise en place des chaines d’alimentation et d’alimentation en eau potable, ventilation dynamique...). Monsieur des Roseaux m’a fait part de l’excellente impression donnée par Monsieur Loirat qui est un excellent éleveur, producteur de volailles de qualité et qui fait honneur à la profession. Le développement de son élevage permet de soutenir l’emploi local et la proximité d’abattoirs à Droué et à Savigny-sur-Braye montre la pertinence de son projet. Monsieur Mickaël Loirat fait preuve d’attention et de sérieux dans la prise en compte des contraintes environnementales. Les rapports entretenus avec Monsieur Loirat sont excellents et le travail réalisé est de très bonne qualité. Nous avons abordé la possibilité d’installer des caissons extérieurs sur les extracteurs d’air du poulailler n°3 afin de diminuer le bruit des ventilateurs et de plaquer au sol les particules fines de l’air extrait du poulailler et ainsi de limiter leur transport par le vent .

Monsieur des Roseaux a fait parvenir le courrier n° 4 le 14 décembre 2018 par courriel adressé à la préfecture.

Le 18 décembre 2018

J’ai reçu la visite de Monsieur Nicolas Caillon agriculteur à la Chapelle-Vicomtesse préteur de terre dans le cadre du projet. Monsieur Nicolas Caillon s’est déplacé pour témoigner de son soutien au projet et m’a remis le courrier n° 5 que j’ai annexé dans le registre d’enquête. Dans son courrier Monsieur Nicolas Caillon souligne le mérite de ce jeune Agriculteur d’investir dans un élevage moderne et respectueux de l’environnement, de participer au développement local par sa nouvelle production créatrice d’emplois induits. D’autre part les échanges pailles excédentaire et fumiers pailleux de volailles permettent d’assurer le fonctionnement des poulaillers et contribuent à l’apport d’engrais de grande qualité. Monsieur Nicolas Caillon souligne également l’attention apportée à l’insertion paysagère des bâtiments et aux aménagements extérieurs . Monsieur Nicolas Caillon a répondu à mes questions concernant l’emploi des fumiers pailleux de volailles pour les amendements préalables aux cultures de colza et de maïs et m’a confirme lui aussi l’intérêt de cet emploi en soulignant leur richesse en phosphore et en potasse.

J’ai reçu la visite de Monsieur Gilbert Brunet domicilié Glatigny à Ruan-sur-Egvonne. Agriculteur retraité, il est très favorable au projet de Monsieur Mikaël Loirat et a souhaité me dicter son intervention qu’il avait préparée par écrit sur une feuille. « Enfin un jeune exploitant agricole ose développer son entreprise, qui plus est dans une filière agro-alimentaire employeur de main d’oeuvre locale.Malgré un passage économique hésitant à tous niveaux, bravo et au prochain ». Nous avons poursuivi la discussion sur le devenir de la profession agricole et il m’a confirmé tout le bien qu’il pensait de cette installation qui est porteuse d’avenir du fait de la diversité des objectifs poursuivis dans le secteur de Droué ( céréales, pommes de terre, élevage…) et du rajeunissement de la profession.

J’ai reçu la visite de Monsieur Florian léger domicilié la Besnardière sur la commune de Le Poislay qui soutien le projet de Monsieur Mickaël Loirat pour les raisons suivantes qui ont trait à la création et au développement d’une entreprise agricole et au rajeunissement de la profession. Monsieur Florian Léger est agriculteur céréalier et produit également des pommes de terre et m’a vanté la qualité des amendements apportés par le fumier pailleux de volailles.

J’ai reçu la visite de Monsieur Jean Christophe Lemarié directeur de l’abattoir de Savigny- sur-Braye qui m’a remis le courrier n° 6 que j’ai annexé dans le registre d’enquête et qui tenait à apporter son soutien au projet de Monsieur Mickaël Loirat. L’abattoir emploie 450 salariés hors intérim pour conditionner de la dinde ( paupiettes, brochettes…). Il connaît bien Monsieur Loirat compte-tenu de sa production majoritaire de dindes. Il a assisté à son opération portes ouvertes et à l’inauguration de son bâtiment d’élevage.

Il a souligné la qualité d’écoute de Monsieur Loirat,ses bons résultats techniques et la qualité de ses produits. Le projet de Monsieur Loirat est un projet de proximité qui va permettre d’augmenter la production de volailles ; c’est un bon projet pour le développement de la filière volailles locale.

J’ai reçu une nouvelle visite de Monsieur de Bovée correspondant commercial et technique de la société LDC Huttepain. Nous avions abordé la proposition technique que j’avais évoquée d’installer des caissons sur les extracteurs d’air du poulailler n° 3 pour atténuer les bruits et coller les particules fines en suspension dans l’air du poulailler sur le sol. La position défendue par Monsieur de Bovée, dans le cadre de ce projet et de sa réalisation, est plus attentiste et sans rejeter a priori le principe de l’installation il pense qu’il est préférable d’attendre les premiers mois de fonctionnement pour prendre la décision. Je lui ai rappelé qu’il ne s’agissait que de l’installation de caissons sur les seuls extracteurs d’air du poulailler N°3, celui le plus à l’Est du projet présenté par Monsieur Loirat.

Mes commentaires et avis: la totalité des observations favorables au projet d’élevage formulées par les préteurs de terre, par les directeurs des deux abattoirs locaux, par les professionnels de la filière agroalimentaire avicole montrent clairement une grande détermination à un développement de cette production et à faire aboutir le projet et également une solidarité sans faille du monde rural dans ses activités.

Les préteurs de terre et l’agriculteur retraité au nombre de 5 ont soulignés les points suivants pour soutenir le projet d’extension de l’élevage:

• Le renforcement du tissu social rural par la pérennité qui sera donnée à une famille d’éleveurs de rester sur la commune de Bouffry. . • Le rajeunissement des professions agricoles et la reconnaissance du mérite d’investir.

• La diversification des productions agricoles locales.

• La qualité des fumiers pailleux de volailles qui présente une forte fraction en azote minéral et en azote organique minéralisé dans l’année ( Plus de 90 % de l’azote disponible immédiatement et dans l’année).Cet amendement est particulièrement prisé avant les cultures de colza et de maïs.

• Une collaboration fructueuse en circuit court entre éleveurs et céréaliers. les deux directeurs des abattoirs locaux de Droué et de Savigny-sur-Braye ont souligné les points suivants pour soutenir le projet d’extension de l’élevage:

• L’augmentation de la production locale de volailles répond aux besoins d’approvisionnement, pérennise les 600 emplois locaux et favorise les projets d’agrandissement des équipements actuels.

• C’est un excellent éleveur bien formé et compétent qui produit une volaille de qualité

• Soutien à un projet de proximité

Le gérant de la société Technimaine ( société installateur de matériel d’élevage ) soutient le projet pour les raisons suivantes :

• La pertinence du projet par rapport à la proximité de deux abattoirs de volailles de chair ( poulets à Droué et dindes à Savigny-sur-Braye )

• La pertinence du projet par rapport à l’emploi régional induit lié à la filière avicole

• La qualité du projet par une bonne prise en compte des contraintes environnementales, le bien être animal et la mise en œuvre des meilleures techniques disponibles.

9.2. Questions complémentaires du commissaire-enquêteur

Question n° 1

Une étude a-t-elle été menée pour envisager l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des trois poulaillers ? Si non pour quelles raisons ?

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

« ...ll n'a jamais été envisagé d'installer des panneaux photovoltaïques. Un tel dispositif ne fait pas partie de mon projet, qui est un projet d'élevage... »

Mes commentaires et avis

Je prends acte de ces éléments qui ne répondent pas à la question posée dans la mesure ou certains bâtiments d’élevage et des hangars agricoles sont équipés de panneaux photo voltaïques.

Question n° 2

Vous est-il possible d’opter prioritairement pour des bandes de poulets pendant la période du 15 juin au 15 septembre de chaque année.

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

« ...ll pourra y avoir des mises en place de poulets l'été. Cependant, ces dernières sont prévues en commun accord avec le planning des abattoirs, de manière à permettre une certaine alternance des espèces (dindes, pintades, poulets). Cette alternance, se réalise surtout en fonction des aspects sanitaires (rupture de microbisme) des besoins des abattoirs et de I'organisation du travail... »

Mes commentaires et avis

Je prends acte de ces éléments qui répondent à ma question mais qui sont conditionnés par la contractualisation mise en place dans la chaine de production.

Question n° 3

Dans la mesure ou vous aviez l’intention d’un développement ultérieur de votre exploitation avec la construction de deux poulaillers supplémentaires pourquoi n’avez vous pas prévu de mettre les extracteurs du premier poulailler face au vents dominants ? Cette décision permettant ainsi de ne pas mettre d’extracteur coté Est pour le troisième poulailler et ainsi de réduire les odeurs sous le vent des poulaillers.

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

« ...Cette orientation a été décidée pour deux raisons : premièrement, les sorties d'air du premier poulailler sont orientées à l'opposé du bourg de Bouffry. En effet, c'est dans le bourg que les maisons d'habitation sont les plus nombreuses et les plus proches du poulailler. D'autre part, une implantation des turbines face aux vents dominants peut être de nature à perturber l'efficacité de la ventilation et nécessite de la puissance supplémentaire pour compenser, ce qui ne va pas dans le sens d'un fonctionnement économe en énergie... »

Mes commentaires et avis

Je prends acte de la réponse satisfaisante à la question posée

Question n° 4

A la suite de recherches personnelles sur des sites Internet, initiées par une information qui m’avait été donnée localement ,Monsieur des Roseaux gérant de Technimaine société d’installation de bâtiments d’élevage que j’ai reçu le mardi 11 décembre 2018 m’a confirmé la pertinence d’équiper les extracteurs d’air du poulailler n° 3 de caissons individuels de protection ayant un rôle confirmé sur la réduction des décibels émis par le fonctionnement des extracteurs et le plaquage au sol des fines particules extraites par la ventilation dynamique. Pouvez vous envisager l’installation d’un tel dispositif sur le seul poulailler n° 3 pour répondre à de nouvelles observations locales ?

Avis et remarques exprimés par le pétitionnaire dans son mémoire en réponse

« ...Je suis surpris qu'une personne habitant à 480 m du poulailler, de l'autre coté d'une zone boisée, soit gênée par les turbines du poulailler. Un tel dispositif permettrait, certes, d'atténuer faiblement le bruit, mais diminuerait également dans une même proportion le débit. ll serait donc nécessaire d'ajouter une turbine supplémentaire, ce qui veut dire que I'on diminuerait l'efficacité énergétique des équipements (Augmentation de la consommation électrique). D'autre part Ie coût d'investissement pour les déflecteurs et la turbine supplémentaire serait d'environ 10 000 euros HT pour un bénéfice très limité... »

Mes commentaires et avis

Je prends acte de cette réponse. Je pense néanmoins qu’une étude devrait être menée sur cet équipement complémentaire du poulailler n°3 composé de caissons ( qui est utilisé par ailleurs dans le poulailler installé par Monsieur Hervé Lecomte sur la commune de La Fontenelle située à 10 km à l’Ouest de Bouffry) qui assourdissent partiellement le bruit et canalisent les particules fines présentes dans l’air du poulailler. Cette installation n’apparait pas immédiatement indispensable mais devrait être envisagée si les résidents proches faisaient constater des niveaux de bruits anormalement élevés.

10. Conclusion générale sur le projet d’autorisation environnementale soumise à l’enquête publique

L'analyse du dossier soumis à l’enquête publique, son déroulement, l'analyse de toutes les observations enregistrées et annexées dans le registre d’enquête, les réponses apportées par le pétitionnaire, les nombreux entretiens que j'ai eu l'occasion d'avoir avec lui, avec les spécialistes de l’agro-alimentaires, avec les céréaliers lors de mes permanences et les renseignements recueillis lors de ces entretiens, la visite des lieux que j’ai réalisée le 2 novembre 2018. Les entretiens que j’ai eu avec les deux opposants au projet le 7 décembre 2018. Les vérifications que j’ai effectuées sur le terrain, les recherches sur Internet me permettent d’avoir les connaissances nécessaires pour porter une appréciation personnelle sur le projet.

Aussi j'estime avoir agi dans le respect tant de la lettre que de l’esprit de la Loi et ainsi pouvoir émettre sur la demande d’autorisation environnementale des avis argumentés et motivés qui font l'objet de mes conclusions motivées .

Fait à Montlivault le 18 janvier 2019

Yves Corbel