PRÉFET DE SAÔNE-ET-LOIRE

Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE Chalon-sur-Saône, le 17 février 2016

Unité départementale de Saône-et-Loire Subdivision 3 de Chalon-sur-Saône

Référence : EF/MV 170216 n° 035 Affaire suivie par : Emilie FEDIDE [email protected] Tél. 03 85 97 56 10 – Fax : 03 85 97 56 39 Objet : Société CARRIERES BRESSE BOURGOGNE. Dossier de demande d'autorisation d'exploiter une carrière sur la commune de Fretterans - renouvellement et extension

RAPPORT DE L’INSPECTION DE L’ENVIRONNEMENT - Installations Classées -

1 - PRESENTATION SYNTHETIQUE DU DOSSIER DU DEMANDEUR

Dans la demande présentée le 18 février 2015, complétée le 16 juin 2015, la SAS CARRIERES BRESSE BOURGOGNE (C2B) sollicite le renouvellement et l’extension de l’autorisation d'exploiter une carrière alluvionnaire sur la commune de Fretterans, pour une durée d'exploitation de 20 ans.

1.1 - Le demandeur

Raison sociale : CARRIERES BRESSE BOURGOGNE (C2B) Forme juridique : SA Siège social : Zone portuaire sud – 71380 EPERVANS Carrière : commune de Fretterans, lieu-dit « Pré Mouron » SIRET : 655 850 055 00030

La société CARRIERES BRESSE BOURGOGNE est actuellement autorisée à exploiter une carrière alluvionnaire et une installation de concassage par arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 1er juillet 2004, pour une durée de 13 ans.

1.2 - La demande

Le projet présenté par la SA Carrières Bresse Bourgogne comprend le renouvellement et l’extension d’une carrière alluvionnaire sur la commune de Fretterans, à 35 km au Nord-Est de Chalon-sur-Saône.

La carrière est implantée à environ 500 mètres à l’Ouest de la commune de Fretterans, au lieu-dit « Pré Mourot » Les habitations les plus proches se trouvent au lieu-dit « la Motte » à 50 mètres au Nord-Est de la carrière.

PJ : projet de prescriptions Copie à : SPR - dossier

Tél. : 03 85 97 56 10 – Fax : 03 85 97 56 39 1 rue Georges Feydeau – CS 20105 - 71321 CHALON SUR SAONE Cedex www.bourgogne-franche-comte.developpement-durable.gouv.fr 2/9

Le projet s'inscrit dans une zone à caractère agricole de la plaine alluviale de la basse vallée du Doubs, en rive gauche.

Illustration 1: Localisation du projet

La surface demandée est de 13ha 22a 90ca avec une surface en renouvellement de 7ha 33a 40ca et une surface en extension de 5ha 89a 50ca. La différence entre la surface demandée en renouvellement (7ha 33a 40ca) et la surface autorisée par l’arrêté préfectoral du 1er juillet 2004 (7ha 32a 80ca) est due à une erreur dans ce dernier. En effet, dans l’arrêté préfectoral d’autorisation il est indiqué :

• pour la parcelle ZI 27 une surface de 1 ha 67 a, à la place de 1 ha 67 a 20 ca (soit une différence de 20 ca), • pour la parcelle ZI 46 une surface de 2 ha 40 a, à la place de 2 ha 40 a 40 ca (soit une différence de 40 ca).

Le dossier indique que la surface d’extraction est d’environ 5,2 ha et se situera en majeure partie au sein de la surface demandée en extension.

La production annuelle moyenne demandée est de 40 000 tonnes avec une diminution de 2 % du tonnage annuel moyen par an respectant ainsi les préconisations du Schéma Départemental des Carrières de Saône-et-Loire.

La demande est effectuée pour une exploitation d’une durée de 20 ans repartie en quatre phases de cinq années telles que définies à l’article 2.5.1 et en annexe 2 du projet de prescriptions.

1.3 - Classement

De l'examen du dossier, il ressort que l'établissement comporte les installations classables suivantes :

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Désignation de Rubrique de la Niveau d'activité Régime l'activité nomenclature - Surface autorisée : 13ha 22a 90ca - Surface exploitable : 5,2 ha Exploitation de - Tonnage annuel maximum extrait : 45 000 t 2510-1 Autorisation carrières - Tonnage annuel moyen extrait : 40 000 t la première année puis diminution de 2 % par an - Volume maximal à extraire : 36 4000 m3

1.4 - Droit du demandeur sur les terrains

L'exploitant est propriétaire d’une partie des parcelles et dispose d’un contrat de fortage pour le reste des parcelles tel qu’indiqué ci-dessous :

Communes Section Parcelles Droit du demandeur sur les terrains 26p Contrat de fortage 27 Propriétaire 28p Contrat de fortage 44 Contrat de fortage FRETTERANS ZI 45 Contrat de fortage 46 Propriétaire 23 Propriétaire 24 Propriétaire 25 Propriétaire

1.5 - Garanties financières

L’article L516.1 du titre 1er du code de l’environnement soumet certaines installations classées à une obligation de garanties financières. Les exploitations de carrières sont concernées par cette obligation. Les garanties financières ont pour objectif de garantir la remise en état du site en cas de défaillance de l’exploitant. Leur montant doit pouvoir assurer la remise en état à tout moment de l’exploitation.

Les montants calculés de chaque phase sont les suivants :

Montant en euros TTC Phase (indice TP01 de septembre 2014, soit 700,5) 1 76 230

2 78 105

3 81 588

4 73 551

1.6 - Gisement et méthode d'exploitation

L’épaisseur moyenne de gisement exploitable est de 7 mètres avec une cote minimale d’extraction à 169 mètres NGF. L’extraction s’effectue à l’aide d’une pelle mécanique ; les matériaux sont évacués vers la plate-forme à l’entrée du site à l’aide d’engins de chantier, puis acheminés par camions jusqu’à l’installation de traitement située sur le site de Pierre-de-Bresse.

Le gisement sera valorisé afin de limiter son utilisation aux usages nobles (bétons hydrauliques et bétons bitumineux).

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Les terres de découvertes et les matériaux stériles seront réutilisés pour la remise en état de la carrière.

1.7 - Synthèse des inconvénients et des moyens de prévention

Les principaux enjeux environnementaux identifiés pour l’activité projetée sont les suivants : • Ressources en matériaux • Biodiversité • Eaux et milieux aquatiques • Risque inondation • Paysage • Patrimoine archéologique

Les mesures proposées par l’exploitant pour supprimer, réduire ou compenser les nuisances et inconvénients sont les suivantes :

2.1.1 - Ressource en matériaux

L’exploitation de matériaux alluvionnaires s’effectue dans le lit majeur du Doubs, ce qui peut engendrer une perturbation de la qualité des eaux et de l’écoulement de la nappe alluviale.

Conformément au Schéma départemental des carrières, l’exploitant prévoit une diminution de 2 % du tonnage moyen annuel par année d’exploitation. Un tableau des tonnages annuels moyens sur 20 ans d’exploitation est fourni dans le dossier.

2.1.2 - Biodiversité

L'état initial de la biodiversité a permis d'identifier la présence d’espèces protégées, d'analyser leur aire de répartition ainsi que la probabilité de leur destruction. Concernant la végétation, l’emprise d’extension est occupée par des cultures de céréales ; on note cependant des friches herbacées et des saulaies blanches arbustives et arborescentes sur l’emprise en renouvellement (origine anthropique).

Un inventaire faunistique permet de constater la richesse de l’ancien bassin d’exploitation. Il liste l’habitat des espèces protégées dont : un couple de Gorgebleu à miroir, un couple de Martin- pêcheur, trente-trois couples potentiels d’Hirondelles de rivages, un couple de Pie-grièche écorcheur, le lézard des murailles et la Grenouille rieuse (habitat non protégé), ainsi que six espèces de chauves-souris (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle pygmée, Murin de Daubenton, Noctule commune, Noctule de Leisler, Sérotine commune, Oreillard gris). Sur la zone concernée par l’extension de la carrière, seul un couple d’Alouette des champs est susceptible d’être présent (espèce non protégée).

L’exploitation de la carrière est susceptible de perturber la faune et la flore, voire de détruire les habitats de ces derniers.

Ces espèces risquent d'être dérangées et leur habitat pourrait être détruit par l’exploitation de la carrière. En effet, les berges abruptes présentes au Nord-Ouest de l’ancien bassin d’exploitation, propices aux hirondelles de rivages seront détruites en dernière phase d’exploitation. Enfin, le décapage des terrains sur la zone demandée en extension pourrait provoquer la destruction de couvées de certains oiseaux et notamment celle de l’Alouette des champs.

L’exploitant propose d’éviter toute la zone demandée en renouvellement excepté une partie des berges abruptes situées au Nord-Ouest de l’ancien bassin d’exploitation tel qu’illustré en annexe 6 du projet de prescriptions. Cette mesure permettra de ne pas perturber les espèces s’alimentant et se reproduisant à proximité du plan d’eau et ne pas détruire les saulaies présentes sur le site qui servent d’habitats à de nombreuses espèces répertoriées sur le site.

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Pour éviter le risque de mortalité lors de l’extraction de la berge au Nord-Ouest du plan d’eau, l’enlèvement des matériaux sera effectué en dehors des périodes de nidification des oiseaux.

2.1.3 - Eau et milieux aquatiques

L’extraction de matériaux dans la nappe alluviale aura un impact sur la piézométrie locale et les écoulements souterrains locaux. L’exploitant a évalué qu’un abaissement d’environ 10 cm de la nappe en amont de la carrière, et un gonflement de celle-ci d’environ 10 cm en aval hydraulique serait constaté. La remise en état du site prévoit le remblaiement de certaines zones avec les terres végétales et de découvertes qui sont moins perméables que les matériaux d’origine. Ainsi, même en fin d’exploitation, la nappe empruntera préférentiellement les zones non impactées par l’extraction des alluvions. De plus, la mise à nu de la nappe la rendra plus vulnérable aux pollutions.

Afin de limiter les impacts, l’exploitant précise qu’il n’y aura pas de stockage de carburant sur le site et que le ravitaillement des engins s’effectuera exclusivement par camions citernes sur une rétention mobile. Par ailleurs, le remblaiement de certaines parties de la carrière se fera exclusivement avec les terres issues du décapage des terrains. Aucun remblai provenant de l’extérieur ne sera accepté. L’exploitant évoque la possibilité de mettre en place un suivi de la qualité de la nappe (hydrocarbures totaux, MES, DCO).

Pour limiter les modifications piézométriques à l’amont et à l’aval du plan d’eau et pour ne pas l’accentuer avec un phénomène de colmatage, une partie des berges amont et aval sera talutée dans la masse (berges drainantes).

2.1.4 - Risque inondation

Le projet se situe dans une zone d’aléa modéré à fort en termes d’inondation liée à une crue du Doubs. La hauteur d’eau maximum au niveau du site est d’environ 1,3 mètres au-dessus du terrain naturel.

La présence d’installations dans la zone d’expansion des crues pourrait provoquer une pollution des eaux superficielles. Le dossier ne prévoit pas d’installations de traitement sur le site, ni de stockage d’hydrocarbure. La seule activité exercée est l’extraction de matériaux. Seront donc présents sur le site, et potentiellement créateur d’une pollution en cas de crue, les engins de chantier servant à l’extraction et l’évacuation des matériaux. En cas de crue, les engins seront rapidement évacués du site.

2.1.5 - Paysages

Le projet est situé dans l’entité paysagère du Val de Saône et plus précisément dans le bassin visuel de la plaine alluviale du Doubs. Le paysage est composé d’un fond plat constitué de grandes prairies inondables entourées de massifs peu élevés, cultivés ou boisés qui dominent le lit majeur du Doubs. Les limites du bassin visuel sont constituées :

• Au Nord, par la ripisylve du Doubs (à 500 mètres du site), • Au Sud, par le ressaut et le massif d’ (à 2 km du site), • A l’Est, par le village de Fretterans (à 300 mètres du site) et par un rétrécissement de la vallée en rive gauche du Doubs, fermée par le massif boisé de « Chaussemourot » (à 4 km du site), • A l’Ouest, par la limite de perception visuelle de l’homme (à plus de 6 km du site).

Lors de l’exploitation, le paysage sera modifié de telle sorte que les cultures seront remplacées progressivement par un plan d’eau et on pourra apercevoir des engins de chantier sur la zone (pelle hydraulique, chargeuse, camions). L’impact sur le paysage sera néanmoins limité du fait de l’absence de relief et des caractéristiques du projet (pas d’installations de traitement visibles sur la carrière et stocks de matériaux évacués au fur et à mesure vers le site de Pierre-de-Bresse).

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Le pétitionnaire prévoit cependant d’atténuer la visibilité du projet avec la plantation d’une haie arbustive, en limite d’emprise Sud, Nord et Ouest de l’extension.

2.1.6 - Patrimoine archéologique

Le projet se situe à proximité d’une voie ancienne et de vestiges de construction antique qui laissent présager la découverte d’éléments archéologiques lors de l’exploitation et notamment dans la première phase d’extraction des terres de découverte. Le décapage des terrains peut entraîner une destruction ou un endommagement de ces vestiges.

Si l’extraction des matériaux mettait en évidence des structures archéologiques, l’entreprise en informerait immédiatement le Service Régional de l’Archéologie de Bourgogne.

2 - AVIS DE L'AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

Le dossier a fait l'objet d'un avis de l'autorité environnementale signé le 4 septembre 2015 par le Préfet de Région. Cet avis a conclu sur les points suivants :

« Le dossier témoigne d’une analyse correcte de ces enjeux et d’une recherche de limitation des impacts du projet sur l’environnement. L’analyse les incidences sur les sites Natura 2000 les plus proches : FR2612005 « Basse vallée du Doubs et étangs associés » et FR 2600981 « Prairies inondables de la basse vallée du Doubs jusqu’à l’amont de » conclut logiquement à l’absence d’impact sur les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire ayant justifié leur désignation. Les principaux impacts potentiels liés au projet concernent la perturbation de la faune, l’extraction de matériaux alluvionnaires en eau (perturbation piézométrique et mise à l’air libre de la nappe), la pollution des eaux, la destruction ou l’endommagement de vestiges archéologiques. Des mesures pertinentes d’évitement et de réduction des impacts sont proposées. La démonstration proposée ne permet pas d'apprécier pleinement les impacts engendrés concernant les milieux aquatiques. En effet, une analyse plus détaillée sur les impacts engendrés sur la masse d’eau souterraine aurait pu être apportée. Une telle analyse aurait notamment pu aboutir à une carte du bassin versant lié à la nappe alluviale et présenter les aires d’alimentation des deux captages AEP identifiés dans l’étude d’impact. ».

3 - CONSULTATION ET ENQUETE PUBLIQUE

3.1 - Avis des services

• M. le Directeur du service interministériel de défense et de protection civile, dans son courrier du 29 septembre 2015, précise que la commune de Fretterans est concernée par les crues lentes du Doubs, est classée en zone d’aléa 2 (sismicité faible) et est traversée au sud- est par une canalisation d’éthylène (Carling-Viriat).

• L'institut national de l'origine et de la qualité, dans son courrier en date du 2 septembre 2015, n’a pas de remarque à formuler sur ce projet qui n’a pas d’incidence directe sur les AOC et IGP concernées par le site.

• M. le Directeur départemental des territoires, dans son courrier du 5 août 2015, indique que le mémoire en réponse de l’exploitant permet de lever les incertitudes sur les éventuels impacts environnementaux.

• M. le Directeur général de l'agence régionale de santé de Bourgogne, dans son courrier du 11 août 2015, émet un avis favorable avec la remarque suivante : « Bruit : … Les niveaux de bruit devront être vérifiés par une campagne de mesures après mise en service de l’installation ».

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• Le président du département de Saône-et-Loire, Direction de l’aménagement durable des territoires et de l’environnement, dans son courrier du 16 novembre 2015, émet un avis favorable assorti de la remarque suivante : « Il est demandé à l’exploitant de demeurer particulièrement vigilant quant à la propreté des voies communales et départementales empruntées afin de garantir la sécurité maximale des usagers».

• Le président du département de Saône-et-Loire, Direction du développement rural et de l’agriculture, dans son courrier du 20 octobre 2015, n’émet pas d’observation particulière.

• M. le Président de la commission territoires de la Chambre d’Agriculture de Saône-et- Loire, dans son courrier du 28 septembre 2015, n’a pas d’opposition à formuler sur ce dossier.

3.2 - Avis des Conseils Municipaux

• Le conseil municipal de Fretterans, dans sa séance du 17 novembre 2015, émet un avis favorable à la demande. • Le conseil municipal de , dans sa séance du 9 octobre 2015, s’oppose au projet d’autorisation pour les raisons suivantes : • « nous perdons l’équivalent d’un département agricole tous les dix ans, • les contraintes sont de plus en plus importantes en matière d’urbanisme, • le Doubs regorge de ce type de matériaux, un dragage raisonné et contrôlé pourrait être envisagé ». • Le conseil municipal de Pierre-de-Bresse, dans sa séance du 3 novembre 2015, émet un avis favorable au projet assorti des remarques suivantes : • « disparition des terres agricoles, • risques d’inondation en cas de crue, • nuisances routières (poussières, bruit, rotation importante de la circulation des poids- lourds avec le risque plus élevé d’accidents, dégradation de la voirie) ». • Le conseil municipal de Lays-sur-le-Doubs, dans sa séance du 23 octobre 2015, émet un avis défavorable au projet. • Le conseil municipal d’Annoire, dans son courriel du 13 novembre 2015, n’a pas de remarque à formuler.

3.3 - Enquête publique

Prescrite par arrêté préfectoral du 11 septembre 2015, l'enquête publique s'est déroulée du 6 octobre au 10 novembre 2015 inclus. L'avis de l'autorité environnementale a été annexé au dossier pendant la phase d'enquête publique afin que toute personne venant consulter le dossier puisse également prendre connaissance des conclusions de l'avis.

Aucune observation n’a été consignée sur le registre d'enquête publique et aucun courrier n’a été adressé au commissaire enquêteur.

3.4 - Mémoire en réponse du demandeur

Dans son mémoire en réponse, l’exploitant répond aux interrogations soulevées par le commissaire enquêteur et par les conseils municipaux, et notamment :

Observations Réponse du demandeur

Conseil municipal de Pourlans : - « nous perdons l’équivalent d’un département - le projet consomme en moyenne 0,26 ha de agricole tous les dix ans, surface agricole par an – la surface totale - les contraintes sont de plus en plus importantes en consommée par le projet représente 1 % des

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matière d’urbanisme, surfaces agricoles de la commune. - le Doubs regorge de ce type de matériaux, un - l’article 11 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif dragage raisonné et contrôlé pourrait être aux exploitations de carrières interdit d’exploiter des envisagé ». carrières dans l’espace de mobilité des cours d’eau. Conseil municipal de Pierre-de-Bresse : - nuisances routières (poussières, bruit, - impacts identiques à ceux de la présente rotation importante de la circulation des poids- autorisation et diminuant d’année en année lourds avec le risque plus élevé d’accidents, proportionnellement au tonnage autorisé, dégradation de la voirie) ». - aucun accident de circulation n’a été enregistré sur cet itinéraire depuis la précédente autorisation - la société s’engage à maintenir en état de propreté les abords immédiats de la carrière.

3.5 - Conclusions du commissaire enquêteur

En conclusion, dans son rapport du 2 décembre 2015, le commissaire enquêteur émet un avis favorable à la demande d'autorisation.

4 - REGLEMENTATION APPLICABLE (principaux textes)

• Arrêté du 22 septembre 1994 (modifié) relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières, • Arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement, • Arrêté du 9 février 2004 relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières,

5 - ANALYSE ET PROPOSITIONS DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSEES

Le tableau ci-après récapitule l'ensemble des observations et des demandes issues de la procédure et indique l'avis et les propositions de l'inspection des installations classées.

Observations et demandes Propositions de l’inspection issues de la procédure des installations classées ARS • Bruit : campagne de mesure après la mise en Prescrit à l'article 8.2.3.1 service Département Saône-et-Loire • Propreté des voies communales et départementales Prescrit à l’article 2.3.6 Service interministériel de défense et de protection civile • Commune de Fretterans est concernée par les Procédure action en cas de crue crues lentes du Doubs prescrite à l’article 7.4.7 Autorité environnementale • Le dossier témoigne d’une analyse correcte de ces enjeux et d’une recherche de limitation des impacts du projet sur l’environnement. L’analyse les incidences sur les sites Natura 2000 les plus proches : FR2612005 « Basse vallée du Doubs et étangs associés » et FR 2600981 « Prairies inondables de la basse vallée du Doubs jusqu’à l’amont de Navilly » conclut logiquement à l’absence d’impact sur les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire ayant justifié leur désignation.

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• Les principaux impacts potentiels liés au projet concernent la perturbation de la faune, l’extraction de matériaux alluvionnaires en eau (perturbation piézométrique et mise à l’air libre de la nappe), la pollution des eaux, la destruction ou l’endommagement de vestiges archéologiques. Des mesures pertinentes d’évitement et de réduction des impacts sont proposées. • La démonstration proposée ne permet pas d'apprécier pleinement les impacts engendrés concernant les milieux aquatiques. En effet, une analyse plus détaillée sur les impacts engendrés sur la masse d’eau souterraine aurait pu être apportée. Une telle analyse aurait notamment pu aboutir à une carte du bassin versant lié à la nappe alluviale et présenter les aires d’alimentation des deux captages AEP identifiés dans l’étude d’impact. Conseil municipal de Pourlans • nous perdons l’équivalent d’un département agricole tous les dix ans, • les contraintes sont de plus en plus importantes en matière d’urbanisme, • le Doubs regorge de ce type de matériaux, un dragage raisonné et contrôlé pourrait être envisagé Conseil municipal de Pierre-de-Bresse • disparition des terres agricoles, • risques d’inondation en cas de crue, Procédure action en cas de crue prescrite à l’article 7.4.7 • nuisances routières (poussières, bruit, rotation Prescrit aux articles 3.1.5 ; 6.2 ; importante de la circulation des poids-lourds avec le 3.1.4 risque plus élevé d’accidents, dégradation de la voirie).

6 - CONCLUSION

L’inspection propose à Monsieur le Préfet d’autoriser le renouvellement et l’extension demandés par la société CARRIERES BRESSE BOURGOGNE pour sa carrière située sur le territoire de la commune de Fretterans. Un projet de prescriptions, qui tient compte des différents avis formulés au cours de la procédure d’instruction de la demande d’autorisation, est annexé au présent rapport.

En application des articles R.512-25 et R.515-11 du code de l’environnement, le projet de prescriptions annexé doit être soumis à l’avis de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites.

Rédacteur : Vérificateur : Approbateur : L'inspecteur de l’environnement Le chef de subdivision Le chef de l'unité départementale de Saône-et-Loire

Emilie FEDIDE François BALMES Patrice CHEMIN