DEMANDE D’AUTORISATION POUR UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Plate-forme de compostage de Spoy

ETUDE D’IMPACT

Janvier 2018

Demande formulée par : SAS BIODEPE 5 rue des Murées 21 121

Sommaire – Etude d’impact

1- Réalisation de l’étude d’impact 2- Description du projet 3- Cohérence du projet avec le contexte réglementaire et environnemental 3.1- Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés en Côte d’Or 3.2- Plan Régional d’Elimination des déchets autres que ménagers et Assimilés en Bourgogne 3.3- Le plan départemental d'élimination des déchets du BTP de la Côte d'Or 3.4- PLU de SPOY 3.5- Schéma Régional de cohérence écologique 3.6- SDAGE 3.7- SAGE 3.8- Contrat de rivière 3.9- PGRI 3.10- TRI 3.11- PPRi 4- Etat initial 4.1- Présentation du site 4.2- Présentation du milieu environnant 4.2.1- Occupation des sols 4.2.2- Contexte géologique 4.2.3- Hydrologie et caractérisation des masses d’eau superficielles 4.2.4- Captage pour l’alimentation en eau potable et nappes souterraines 4.2.5- Zones inondables 4.2.6- Zones humides 4.2.7- Trame verte et bleue 4.2.8- Faune, flore 4.2.9- Climat 4.2.10- Etat initial de la qualité de l’air ambiant 4.2.11- Plan de prévention des risques naturels 4.2.12- retrait gonflement d’argiles 4.3- Présentation du milieu humain et du patrimoine culturel 4.3.1- Populations riveraines 4.3.2- Voisinage sensible 4.3.3- Activité touristique 4.3.4- Monuments historiques 4.3.5- Zones d’intérêt archéologique 4.4- Servitudes 4.5- Autres projets connus et effet cumulatifs 4.6- AOC / AOP

5- Effets prévisibles de l’installation sur l’environnement et mesures envisagées pour les supprimer ou les limiter 5.1- Impact visuel pour le voisinage 5.2- Impact du bruit 5.3- Emissions atmosphériques 5.4- Utilités 5.4.1- Consommation d’eau 5.4.2- Consommation électrique : 5.5- Impact des transports 5.6- Impact sur le milieu aquatique 5.7- Impacts sur la flore et la faune 5.8- Impacts sur les sols et les sous-sols 5.9- Prolifération de nuisibles 5.10- Prolifération de végétaux 5.11- Emissions de déchets et valorisation 5.12- Effets sur la santé publique 5.13- Effets sur le climat 6- Conditions de remise en état du site après exploitation 7- Evolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet 8- Choix du projet 9- Difficultés rencontrées lors de la réalisation de l’étude d’impact 10- Résumé non technique de l’étude d’impact

Annexes

1- Localisation du site, échelle 1/25000ème 2- Plan du site – échelle 1/2500ème 3- Plan d’ensemble du site, échelle 1/1000ème 4- Nomenclature des déchets admissibles 5- Incidences Natura 2000 6- Mesure de bruit 7- Etude odeur 8- Rapport de contrôle des bassins 9- Garantie géomembrane 10- Rapport de contrôle électrique 11- Protocole de sécurité du site et fiches de sécurité 12- Plan d’épandage 13- Arrêté du 22 avril 2008 fixant les prescriptions applicables aux plates-formes de compostage soumises à autorisation. 14- Acte de vente du terrain 15- Extrait cadastral 16- Récépissé de transport par route de déchets non dangereux 17- Récépissés de déclaration du site 18- Avis du maire de la commune de SPOY 19- Notice conformité aux arrêtés ministériels 20- Fiches d’information préalables 21- Etude incendie et notice de calcul des eaux d’extinction 22- Evaluation du risque sanitaire

1- Réalisation de l’étude d’impact

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE INSTALLATION CLASSEE Rédacteur : Olivier TADEL, Ingénieur (ENESAD 1998), Responsable du bureau d’étude de BIODEPE depuis 2000 – Directeur adjoint de la SAS BIODEPE – 5 rue des Murées – 21121 AHUY

ETUDE ODEUR Rédacteur : Christian ROGNON, Docteur en chimie des odorants Expert Emissions atmosphériques et qualité de l'air – ENVIRONNEMENT’AIR - 135, Chemin de la Loubière - 13760 SAINT CANNAT

ETUDE INCENDIE Rédacteur : Roland DEBRUN, créateur et gérant de COREVADE (www.corevade.fr) - 36 Impasse Edouard Moreau, 69400 VILLEFRANCHE SUR SAONE

ETUDE BRUIT Rédacteur : Roland DEBRUN – créateur et gérant de COREVADE (www.corevade.fr) - 36 Impasse Edouard Moreau, 69400 VILLEFRANCHE SUR SAONE

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES Rédacteur : Laurence MONFRAY, Intervenante en Prévention des Risques Professionnels (IPRP), Gérante de Prev’securis - 905, chemin de la Simonde - 69 620 THEIZE

ETUDE DE L’IMPACT SUR LES MILIEUX, FAUNE FLORE Rédacteur : Olivier TADEL, sur la base d’une étude commandée à Dominique OBERTI (Doctorant à l'ENGREF Nancy, Diplôme d'Étude Approfondie de biologie et écologie forestière - Université Nancy ENGREF), ingénieur d'études à Conseil Aménagement Espace Ingénierie, 6-8 rue Bastogne 21850 SAINT APOLLINAIRE

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE Rédacteur : Olivier TADEL, sur la base d’une étude commandée à Eric BOUDIER ingénieur d'études, hydroécologue – Gérant Conseil Aménagement Espace Ingénierie, 6-8 rue Bastogne 21850 SAINT APOLLINAIRE

Sources pour la réalisation de l’étude : o Cartes géologiques et notices BRGM 1/50 000ème, o Référentiel pédo-géologique de la Côte d’Or – Chambre d’agriculture de la Côte d’Or o Carte des périmètres de protection de captage – ARS21 o Base de données CARMEN. o Programme SDAGE Rhône Méditerranée & Corse 2010-2015 et SAGE « Tille » o Base de données METEOFRANCE o Contrôle des niveaux sonores et des émergences – COREVADE o Etude odeur – ENVIRONNEMENT’AIR, o Etude de l’impact sur les milieux – C.A.E.I. o Etude de l’évaluation des risques sanitaires – PREV’SECURIS o Comptages de véhicules, réalisés par le Conseil départemental de la Côte d’Or

2- Description du projet

Le site de traitement et son mode de fonctionnement sont décrits précisément dans le chapitre 1- Notice technique du dossier de demande d’autorisation.

Le projet est précisé dans le chapitre 2-Projet du dossier de demande d’autorisation. Il consiste en une augmentation de la capacité administrative de traitement. Le site dispose à ce jour de la capacité technique pour mener à bien le projet. Le projet ne nécessite pas de travaux de nature à impacter l’environnement. L’installation du portique de détection de la radioactivité et d’une réserver incendie sera réalisée sur le site existant.

Les principaux éléments de ces deux parties sont résumés ci-après.

Présentation du site

La plate-forme est située sur la commune de Spoy à 1,8 km au sud ouest. La plate-forme se trouve entre les villages de Flacey, Spoy, Beire-le-Chatel et Brognon, sur les parcelles cadastrales ZI135 et ZI193, d’une superficie de 44 132 m². L’accès au site se fait par la route départementale D28 reliant Saint-Julien à Spoy.

Le terrain est situé dans une clairière entre le Bois de la Borde et le Bois du Boulois. Cette clairière est fermée au nord-est par l’autoroute A31. L’aire d’autoroute de Brognon est située à 600 m au sud-sud-est du site. Le village de Flacey est situé à un peu plus d’un kilomètre à l’ouest de la plate-forme. Le village de Spoy est situé à 1,9 km au nord-est de la plate-forme. Le village de Brognon est situé à 2,5 km au sud de la plate-forme. Deux fermes sont situées à 800 et 900 m à l’est de la plate-forme, la Ferme du Triage et la Rente de Mars.

 : Emplacement du site (extrait carte IGN 1/25000ème)

Le centre de compostage est constitué d’une plate-forme bitumée étanche de 9900 m². Cette superficie constitue l’aire de travail utile du site, avec :

o l’aire de réception / broyage des déchets verts o l’aire de réception des boues et mélange avec les coproduits o l’aire de fermentation o l’aire de maturation o l’aire de criblage et stockage des refus de criblage o l’aire de stockage des composts finis

Ces aires sont situées à plus de 8 m des limites de propriété du site. Les plates-formes en pente et un réseau de caniveaux permettent de collecter la totalité des eaux de ruissellement. Celles-ci sont dirigées vers trois lagunes de traitement et stockage totalisant une capacité de 3000 m3.

L’unité de compostage comprend également :

o une voie d’accès et de manœuvre des camions, o un bungalow utilisé par les salariés du site (vestiaire, cuisine, sanitaires, douche), o un pont bascule, o un hangar de stockage du matériel, o un tunnel pour le stockage des matières formulées finies o un dispositif d’épuration des eaux résiduaires par irrigation de biomasse

Le matériel utilisé sur le site est celui utilisé actuellement par BIODEPE pour composter des déchets sur différentes plates-formes. Il est constitué:

o D’un chargeur sur pneus pour la manutention ; o De chargeurs télescopiques pour le chargement des camions et la réalisation des mélanges ; o D’un crible et d’un broyeur mobile intervenant sur les différents sites de BIODEPE.

Compostage de matières végétales Tunnel stockage Compostage de M.I.A.T.E. matières finies

Stock co-produits Formulation Tunnel stockage d’amendements Stock compost matériel

Arrosage des andains Local personnel Bureau exploitation Collecte lixiviats Entrée Plate-forme Epandage lixiviats

Pont Zone Bassins bascule d’étalement Stockage Sauleraie lixiviats

Raccordement au réseau d’arrosage goutte à goutte

Entrée Site de compostage

Schéma de fonctionnement de la plate-forme de Spoy

Exploitation de la plate-forme de compostage

La première étape du traitement des déchets végétaux est le broyage. Le broyeur intervient régulièrement pour broyer les déchets verts stockés sur la zone de déchargement. Cette étape permet d’obtenir un broyat homogène d’une granulométrie définie.

Les lots de déchets verts sont alors mis en fermentation. A ce stade, une partie des déchets verts peut être prélevée et utilisée comme coproduit pour le compostage de déchets de types boues.

Dès la réception, les boues sont mélangées au chargeur afin de limiter les nuisances (odeurs, lixiviats) et démarrer le compostage. Le ratio de mélange est de l’ordre d’un volume de boues pour 3 à 4 volumes de coproduits. Ces derniers sont constitués de sous-produits végétaux structurants propres (sans plastiques ou inertes), comme des déchets verts broyés, des refus de criblage de déchets verts, des broyats de souches et des boues de papeteries…

Les andains sont ensuite constitués sur la zone de fermentation. Au cours de cette première phase, l’aération des matières compostées est réalisée par retournement des andains (au minimum trois retournements).

Selon les réceptions, des lots de production de 200 à 400 tonnes sont constitués. Des lots consécutifs pourront être regroupés lors de la maturation pour constituer un lot de produit fini.

Une montée en température est alors observée jusqu’à 65-75 °C. Les andains sont périodiquement retournés au chargeur afin d’homogénéiser le compost et de favoriser le compostage de l’ensemble des parties des tas. Ces retournements sont pilotés lorsqu’une baisse de température indique un ralentissement de la fermentation, dû généralement à un manque d’oxygène dans l’andain.

Au cours des retournements, les andains peuvent être arrosés si nécessaire. L’arrosage est réalisé au moyen des eaux de ruissellement collectées dans les bassins totalisant 3000 m3. Une pompe immergée est reliée à un réseau mobile de tuyaux d’irrigation. En bout de ce réseau, les tuyaux permettant l’arrosage sont posés au sommet des andins de compostage.

La durée de cette première phase est de l’ordre de 8 à 16 semaines suivant les conditions climatiques. Au terme de cette transformation, les andains sont criblés afin de retirer les parties grossières (refus de crible). La granulométrie finale (criblage en maille de 10 à 30mm) est définie suivant l’utilisation finale du produit.

Le compost est alors mis en maturation durant 2 mois au minimum. La durée de chacune des phases est adaptée en fonction de la vitesse d’avancement du compostage. Celle-ci est dépendante notamment de la nature des boues et des conditions climatiques. La durée totale du procédé est généralement comprise entre 5 et 7 mois.

Chaque lot de compost produit est échantillonné et analysé. Après obtention des résultats, le compost peut être valorisé avec son document d’accompagnement.

Formulation d’amendement

Une fraction des composts de déchets végétaux (NF U 44-051) produits sur le site est utilisée dans le cadre d’une formulation d’amendement organique. Pour cela, les composts sont mélangés au chargeur sur une aire dédiée avec d’autres matières normalisées, comme de la terre végétale (NF U 44-551). L’objectif est la production d’une matière prête à l’emploi, utilisée principalement par des paysagistes. Le mélange terre-compost (NF U 44-551) est stocké à l’abri de la pluie sous un tunnel de stockage.

Seules des matières conformes à une norme d’application obligatoire (ex NF U 44051, NF U 44 551, NF U 42001) sont utilisées pour les formulations d’amendements. Toutes les matières issues de l’activité de mélange sont conformes à une norme rendue d’application obligatoire.

Projet

La plate-forme de compostage de SPOY est limitée administrativement au traitement de 7300 tonnes de matières par an. En 2016, 7261 tonnes de matières ont été réceptionnées sur le site : o 5621 tonnes de boues d’épuration, o 1640 tonnes de déchets végétaux (déchets verts et IAA)

80% des déchets traités sur l’unité sont originaire du département de la Côte d’Or.

Techniquement, le site est en mesure de traiter 15000 tonnes de déchets par an. BIODEPE envisage de poursuivre l’exploitation à l’identique, avec simplement des moyens humains renforcés. Le tonnage total de matières qui pourrait être traité sur le site à moyen terme sera de 12000 à 15000 tonnes par an : o 6000 à 8000 tonnes par an de boues d’épuration et boues de traitement d’eau potable o 1000 à 2000 tonnes de rebuts fibreux issus de papeterie o 4000 à 5000 tonnes de déchets végétaux o 500 à 1000 tonnes de déchets d’industries agroalimentaires et de sous-produits animaux : biodéchets issus de l’industrie agroalimentaire et de la restauration collective (reste de repas de cantine, déchets de cuisine…) et déjections animales.

L’exploitation du site sera réalisée de manière similaire, avec des volumes complémentaires. L’impact sur les différents aspects environnementaux est l’objet de l’étude d’impact :

o Pollution de l’eau : aucune émission complémentaire

o Pollution de l’air / odeur : détaillée dans l’étude odeur. La simulation réalisée montre que les émissions sont largement en dessous des seuils réglementaires

o Pollution du sol : aucune émission de nature à polluer les sols et sous-sols

o Bruit : augmentation de la durée de fonctionnement du matériel, qui reste très en dessous des limites réglementaires

o Vibration, lumière, chaleur, radiation : aucune émission complémentaire

o Production de déchets : augmentation des déchets extraits des déchets verts proportionnelle au tonnage de déchets verts réceptionnés, augmentation des composts produits proportionnellement aux déchets entrés

o Energie : la seule énergie complémentaire utilisée sera le carburant du matériel mobile utilisé.

3. Cohérence du projet avec le contexte réglementaire et environnemental

3.1- Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés en Côte d’Or

Le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés a été approuvé par le Conseil Général de la Côte-d’Or lors de sa session du 06 juillet 2012.

Il est constitué de différents objectifs portant sur la prévention des déchets, leurs valorisations et leurs traitements. L’augmentation de capacité de traitement de la plate-forme de Spoy est compatible aux objectifs du PDEDMA de la Côte-d’Or.

En page 324 du PDEDMA, le scénario retenu prévoit : (…)

La création ou l’extension de 1 ou 2 installations de valorisation organique sur bio-déchets pour un gisement de 28 000 t/an (y compris les Déchets Verts structurants).

D’une manière générale, pour répondre à des besoins locaux et dans le respect du principe de traitement de proximité affirmé par le plan, la construction de nouvelles capacités de compostage est possible, soit par extension soit par construction d’une nouvelle plate-forme.

Cependant, au regard des tonnages nécessaires au fonctionnement du procédé de valorisation organique des bio-déchets, une large part des déchets verts produits sur le département devra être orientée vers les installations de valorisation organique des bio- déchets.

L’extension de la plate-forme de compostage de SPOY contribue pleinement à remplir les objectifs du PDEDMA pour ce qui concerne le traitement des bio-déchets (y compris les déchets verts).

Pour ce qui concerne les boues d’épuration urbaines, le PDEDMA s’appuie sur le recyclage agricole, ainsi que sur des installations de traitement existantes comme des plates-formes de compostage et l’incinérateur de la step de . Ce dernier, d’une capacité de 10000t de MS de boues (soit 50 000 tonnes de boues brutes environ) est définitivement à l’arrêt. L’augmentation de la capacité de traitement à SPOY est en pleine cohérence avec le maintien d’un traitement local des boues du département. Par ailleurs, le PDEDMA précise que « tout projet respectant les objectifs du Plan est autorisé dans la mesure où il respecte les objectifs principaux du Plan (maximisation de la valorisation organique, respect du principe de proximité) », ce qui est pleinement le cas de l’unité de Spoy.

3.2- Plan Régional d’Elimination des déchets autres que ménagers et Assimilés en Bourgogne

Ce document a été révisé en 2003 fixe les orientations relatives à la gestion des déchets suivants : Déchets industriels à caractère dangereux, Déchets Toxiques en Quantités Dispersés (ou Déchets Dangereux Diffus), Déchets Ménagers Spéciaux (ou Déchets Dangereux des Ménages) et Déchets phytosanitaires (déchets dangereux des activités agricoles). Les principaux objectifs du plan sont présentés ci-dessous :

o Intensifier et inciter les efforts de réduction à la source o Poursuivre la valorisation matière ou énergétique o Mieux informer sur le traitement des déchets o Privilégier le stockage de déchets ultimes de proximité o Favoriser la création de centres de regroupement, poursuivre l’accueil en déchèteries L’activité de compostage sur le site de SPOY n’a pas de lien direct avec ces différents objectifs. Par ailleurs les matières traitées sur le site sont peu en lien avec l’objet du PREDMAM.

3.3- Le plan départemental d'élimination des déchets du BTP de la Côte d'Or

Le plan départemental d'élimination des déchets du BTP de la Côte d'Or énonce les grands principes de gestion et prévoit un dispositif d'accueil des déchets de chantiers. Le site de Spoy n’est pas amené à traiter des déchets issus de l’activité du BTP. Les déchets de type bois de démolition ne sont pas envisagés en compostage ou filière biomasse. Les objectifs ce plan ne s’appliquent donc pas à l’activité du site de Spoy.

3.4- PLU de SPOY

La commune ne dispose d’aucun PLU, celui-ci étant en cours d’élaboration. Le site de compostage de BIODEPE a cependant été pris en compte dans le projet de PLU :

« La zone 1AUx, située le long de la RD28, d’une surface totale de 3,8 ha, est occupée dans sa totalité par une entreprise de fabrication de compost. La commune souhaite permettre le développement de cette activité ; cependant les réseaux ne sont pas présents sur cette partie du territoire communal, il est donc décidé de classer l’ensemble de la parcelle en zone d’urbanisation future à vocation d’activités économiques. Afin de ne pas créer de nouveaux accès sur la RD28, l’OAP de la zone impose le développement de nouvelles voies uniquement depuis l’accès existant. »

3.5- Schéma Régional de cohérence écologique

Le Schéma Régional de cohérence écologique est le volet régional de la trame verte et bleue. Il a pour objectif d’assurer la préservation et la remise en état des continuités écologiques terrestres et aquatiques afin que celles-ci continuent à remplir leurs fonctions et à rendre des services utiles aux activités humaines.

En Bourgogne, le Conseil régional a lancé en 2009, en partenariat avec l’Etat, une étude d’identification des continuités écologiques. Elle a abouti à une première cartographie de la trame verte et bleue au 1/100 000eme

Le processus de concertation conduit en Bourgogne, permet d’aboutir à un SRCE partagé, à mettre en œuvre sur la période 2015-2020. Une évaluation au terme de 6 ans, pourra mener à son éventuelle révision, décidée par les copilotes.

Ce SRCE s’articule autour de 5 orientations stratégiques, déclinées chacune en objectifs.

Orientation Accompagner la prise en compte des continuités écologiques dans les documents d’urbanisme et de stratégique n°1 planification Objectif 1.1 Sensibiliser les élus aux enjeux des continuités écologiques de la Non concerné par le projet planification territoriale, de préférence à l’échelle intercommunale Objectif 1.2 Fournir un appui technique aux services des collectivités pour une Non concerné par le projet bonne intégration de la trame verte et bleue dans les documents de planification Objectif 1.3 Consolider les espaces de continuités écologiques à enjeux Non concerné par le projet Objectif 1.4 Promouvoir la biodiversité dans les espaces bâtis et l’intégration de Non concerné par le projet critères écologiques dans leur conception et leur gestion Orientation Favoriser la transparence écologique des infrastructures de transport, des ouvrages hydrauliques et de stratégique n°2 production d’énergie Objectif 2.1 Limiter les emprises des nouvelles infrastructures linéaires de transport Aucune nouvelle et réduire l’impact des travaux de construction et d’aménagement infrastructure de transport créée par le projet Objectif 2.2 Assurer la perméabilité, au niveau des corridors stratégiques, des Non concerné par le projet infrastructures linéaires de transport nouvelles et existantes difficilement franchissables Objectif 2.3 Développer une gestion écologique des bordures et des dépendances Non concerné par le projet vertes des infrastructures de transport afin d’en conforter le caractère de corridor écologique pour certaines espèces Objectif 2.4 Assurer la transparence écologique des ouvrages hydrauliques et de Non concerné par le projet production d’énergie Orientation Conforter les continuités écologiques et la perméabilité des espaces agricoles, forestiers et aquatiques stratégique n°3 Objectif 3.1 Favoriser une occupation du sol et des pratiques favorables aux L’occupation du sol et les continuités pratiques ne sont pas modifiées par le projet Objectif 3.2 Favoriser une occupation du sol et des pratiques favorables aux L’occupation du sol et les continuités aquatiques pratiques ne sont pas modifiées par le projet

Orientation Développer et partager les connaissances naturalistes sur les continuités écologiques stratégique n°4 Objectif 4.1 Développer les connaissances sur les espaces de continuités, leur Non concerné par le projet fonctionnalité et les menaces locales Objectif 4.2 Améliorer les connaissances sur les moyens de maintenir ou restaurer Non concerné par le projet les continuités en fonction des enjeux Objectif 4.3 Renforcer les réseaux d’observations et valoriser les données collectées Non concerné par le projet Orientation Sensibiliser et former l’ensemble des acteurs, et organiser la gouvernance autour des continuités stratégique n°5 Objectif 5.1 Sensibiliser les citoyens aux enjeux de la trame verte et bleue, Non concerné par le projet notamment les décideurs et des jeunes Objectif 5.2 Développer la formation des gestionnaires des espaces et des bureaux Non concerné par le projet d’études aux enjeux des continuités écologiques et faciliter les échanges entre acteurs Objectif 5.3 Favoriser la cohérence entre les politiques publique Non concerné par le projet

Le projet de modification de régime administratif du site de compostage de SPOY, qui n’induit pas de modification des pratiques, de l’occupation du sol, ni de modification de la continuité écologique, n’a pas d’incompatibilité avec le Schéma Régional de cohérence écologique

3.6- SDAGE

Le SDAGE (Schéma Directeur de l’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un outil de l’aménagement du territoire, au niveau des grands bassins hydrographiques français, qui vise à obtenir les conditions d’une meilleure économie de la ressource en eau et le respect des milieux aquatiques, tout en assurant un développement économique et humain en vue de la recherche d’un développement durable.

Aujourd’hui, le SDAGE constitue la référence commune pour tous les acteurs de l’eau, puisqu’il bénéficie d’une légitimité politique et d’une portée juridique.

Le SDAGE Rhône Méditerranée & Corse 2016-2021, ainsi que le programme de mesures associé ont été approuvé le 3 décembre 2015. Le SDAGE est entré en vigueur pour une durée de 6 ans. Il détermine les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les aménagements à effectuer pour les atteindre.

Ces orientations sont déclinées en objectifs et règles de gestion précises. Il s’articule autour de 9 orientations fondamentales :

o OF 0 S’adapter aux effets du changement climatique

o OF 1 Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité

o OF 2 Concrétiser la mise en oeuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques

o OF 3 Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement

o OF 4 Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau

o OF 5 Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé

 OF 5A Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle  OF 5B Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques

 OF 5C Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses

 OF 5D Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles

 OF 5E Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine o OF 6 Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides

 OF 6A Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques

 OF 6B Préserver, restaurer et gérer les zones humides

 OF 6C Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau o OF 7 Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir

o OF 8 Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

L’augmentation des volumes traités sur la plate-forme de compostage de Spoy n’est en contradiction avec aucune des orientations du SAGE Rhône Méditerranée & Corse.

3.7- SAGE

L’installation se situe dans le périmètre du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de la Tille. Source : http://www.gesteau.eaufrance.fr. Initié en avril 2011, le SAGE de la Tille est en cours d’élaboration.

Celui-ci est orienté autour de quatre axes fondamentaux : o Axe I - Retrouver et maintenir l’équilibre quantitatif entre la demande en eau pour les usages humains et les besoins des milieux,

 Adapter les pratiques et les usages aux ressources en eau disponibles  Prévenir et réduire la vulnérabilité des milieux aquatiques aux étiages o Axe II - Reconquérir et préserver la qualité des ressources en eau pour l’AEP et des masses d’eau en général,  Préserver et améliorer le fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau

 Préserver les zones humides et valoriser leurs rôles et fonctionnalités o Axe III - Restaurer et préserver les fonctionnalités des milieux aquatiques et des zones humides,

 Promouvoir la prise en compte des enjeux de l’eau dans les politiques d’aménagement du territoire

 Gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement des milieux aquatiques o Axe IV - Promouvoir une véritable adéquation entre l’aménagement du territoire et la gestion des eaux.

 Promouvoir la prise en compte des enjeux de l’eau dans les politiques d’aménagement du territoire

 Gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement des milieux aquatiques

L’évolution de la plate-forme de compostage est compatible avec les axes fondamentaux définis par le SAGE « Tille ».

3.8- Contrat de rivière

Le site est dans le périmètre du contrat de bassin Tille signé le 28 novembre 2011.

Un contrat de rivière (ou également de lac, de baie, de nappe) est un instrument d’intervention à l’échelle de bassin versant. Lors de l’élaboration de ce document, des objectifs de qualité des eaux, de valorisation du milieu aquatique et de gestion équilibrée des ressources en eau, sont définis afin d’adopter un programme d’intervention multithématique sur 5 ans (travaux ou études nécessaires pour atteindre ces objectifs, désignation des maîtres d’ouvrage, du mode de financement, des échéances des travaux, etc.). Contrairement au SAGE, les objectifs du contrat de rivière n’ont pas de portée juridique, mais constituent un engagement contractuel entre les signataires.

Les éléments du programme d’action sont présentés ci-après : o Maîtrise des pollutions

 Assainissement domestique  Lutte contre l’eutrophisation

 Lutte contre la pollution par les substances dangereuses  Lutte contre les pollutions par les pesticides

 Prévention des risques pour la santé humaine o Préservation et restauration des milieux aquatiques, gestion des risques d’inondation

 La restauration éco-morphologique des cours d’eau

 La gestion du risque d’inondation  La restauration et l’entretien de la végétation rivulaire

 Etude et gestion de zones humides o Restauration de l’équilibre quantitatif o Coordination et communication

L’évolution de la plate-forme de compostage est compatible avec les actions mises en place par le contrat de rivière.

3.9- PGRI

Le plan de Gestion des Risques d’inondation (PGRI) a été adopté par le préfet coordonnateur de bassin le 7 décembre 2015. Il constitue l’outil de mise en œuvre de la directive inondation. Source : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/

Le PGRI est constitué de 5 grands objectifs décomposés en plusieurs dispositions. Les grands objectifs sont présentés ci-dessous :

 GO1 – La prise en compte des risques dans l’aménagement et la maîtrise du coût des dommages liés à l’inondation par le respect des principes d’un aménagement du territoire qui intègre les risques d’inondation.

 GO2 – Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

 GO3 - L’amélioration de la résilience des territoires exposés à une inondation au travers d’une bonne organisation de la prévision des phénomènes, de l’alerte, de la gestion de crise mais également de la sensibilisation de la population.

 GO4 – Organiser les acteurs et les compétences

 GO5 – Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d’inondation.

L’évolution de la plate-forme de compostage est compatible avec les objectifs définis par le PGRI Rhône Méditerranée Corse.

3.10- TRI

Le bassin Rhône-Méditerranée compte 31 Territoires à Risque important d’Inondation (TRI), dont le périmètre a été arrêté le 12 décembre 2012, suite à l’évaluation préliminaire des risques d’inondation menée en 2011. Le secteur étudié n’est pas inscrit dans un Territoire à Risque important d’Inondation.

3.11- PPRi

Aucun PPRi (Plan de Prévention des Risques d’inondation) n’est défini sur le secteur étudié.

4. ETAT INITIAL

4.1- Présentation du site

Le site est situé sur la commune de SPOY – section ZI – parcelle n°135, au lieu-dit « Au Grand Bouloy ». La plate-forme de compostage d’une superficie de 9900 m² est située sur une parcelle entourée par le Bois de la Borde et le Bois du Boulois. Le terrain est longé par la route départementale n°28 (orientée sud-ouest / nord-est) et par l’autorioute A 31 à l’est. L’environnement est majoritairement agricole, à l’exception de l’aire de service de Dijon-Brognon au sud-est de la plate-forme. Les distances d’éloignement selon l’arrêté du 22 avril 2008 sont présentées sur la carte ci-dessous.

500 mètres des piscicultures et des zones conchylicoles

200 mètres des lieux publics de baignade et des plages, des habitations occupées par des tiers, stades ou terrains de camping agréés ainsi que des zones destinées à l'habitation, établissements recevant du Public

35 mètres des et forages extérieurs au site, des sources, des aqueducs en écoulement libre, des rivages, des berges des cours d'eau, de toute installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux destinées à l'alimentation en eau potable, à des industries agroalimentaires, ou à l'arrosage des cultures maraîchères ou hydroponiques

Par ailleurs, la plate-forme de compostage a été implantée en 2011 au moins à 8 m des limites de propriété du site, comme le montre les photos aériennes ci-après (source géoportail)

4.2- Présentation du milieu environnant

4.2.1- Occupation des sols

Comme une grande partie du nord dijonnais, le secteur étudié se situe dans une zone de plaine de culture et de bois. La très grande majorité du secteur étudié est occupée par l’agriculture. Celle-ci est de type production grande culture presque exclusivement. Les cultures pratiquées sont principalement le colza, le blé et l’orge, avec également du maïs, du tournesol, du soja… Quelques cultures maraîchères sont existantes (cresson à Flacey, fraises à Brognon…). L’élevage est absent du secteur.

Le secteur étudié comporte également de nombreux bois (Bois de Ramenegrais, Bois de Crissebilles, Bois du Four ; Buisson de Treige, Bois de la Borde, Bois du Boulois, Bois du Château, Bois Bas, Bois du Buisson Robin) ainsi que des sablières entre Brognon et Beire-le-Chatel

4.2.2- Contexte géologique – Source : carte géol. de Mirebeau et notice (carte XXXI-22, BRGM)

Le site de compostage se situe en bordure des plateaux pliopleistocènes. Ces derniers constituent l’ossature et le substrat de la plaine de la Saône, extrémité septentrionale de la dépression bressane. Ils sont composés de sédiments tertiaires sous lesquels les plateaux calcaires bourguignons viennent s’ennoyer au nord et butter par faille à l’ouest.

Au nord de la carte présentée commence à être aperçu le plateau calcaire nord-dijonnais.

L’est de la carte, à partir de la Rente de Mars montre la plaine alluviale de la Tille, qui entaille le plateau pliopleistocène.

La série H correspond à un complexe argileux superficiel du Plio-quaternaire (récente). Cette formation reste de par sa nature "argileuse"et donc dans la pluspart des cas imperméable (dès lors que son épaisseur est suffisaante pour peu qu'il n’y ait pas de failles à proximité). Cette série n'alimente que des suintements temporaires, liés au ressuiement des sols actuels ou des horizons riches en concrétions ferrugineuses.

Note: la première faille sur le secteur apparaît sur la carte à l'ouest du site. Cette dernière ne peut donc pas être impactée par les eaux de ruissellementde la plateforme (courbes de niveaux en direction de l'autorourte(Est) et non vers le l'ouest du secteur.

La couche géologique à l'ouest du site est différente et plus ancienne: série g3, correspondant à une formation du tertiaire (ancienne formations lacustres, identiques à la série de remplissage du fossé Bressan, identifié comme "Complexe Saumon du Dijonnais). Cette couche se trouve fossilifère quasi au contact de la plateforme).

Ce sous-sol imperméable présente une très bonne capacité à limiter les pollutions. (Référentiel pédo- géologique de la Côte d’Or – Chambre d’Agriculture de la Côte d’Or).

Ainsi la géologie du secteur montre que la dominance de la série H, imperméable "protège" de tout risque d'infiltration des eaux issues de la plateforme.

4.2.3- Hydrologie et caractérisation des masses d’eau superficielles

Le secteur est situé sur le bassin versant de la Tille, affluent de 1er ordre de la Saône. Elle est répertoriée sous le code bassin Tille-SA-01-13.

D'après Direction départementale des territoires de la Côte-d'Or, cartographie progressive des cours d'eau de la Côte-d'Or - mise à jour au 07/07/2017. www.cote-dor.gouv.fr/presentation-de-l-eau-en- cote-d-or-r1124.html

La Tille est classée comme masse d'eau naturelle (MEN), le secteur nous concernant correspond au bassin de la Tille amont (de sa source au pont Rion et l'Ignon), codifiée sous FRDR 652. La Tille dont le sens d'écoulement est N-S passe à environ 1,5 à 2 km à l'est du site. L'état des lieux du bassin RM (2013) montre qu'il existait un Risque de Non Atteinte du Bon Etat (RNABE). Plus précisément, le Risque de Non Atteinte des Objectifs Environnementaux (RNAOE) prcise que si le volet écologique pouvait être atteint en 2015, ce ne serait pas le cas pour le volet chimique.

Le SDAGE 2016-2021 précise différentes pressions à traiter pour atteindre le bon état :  Altération de la continuité,

 Altération de la morphologie,  Pollution diffuse par les pesticides,

 Pollution ponctuelle par substances (hors pesticides),

 Pollution ponctuelle et urbaine (hors substances),  Prélèvements.

Il précise également les mesures pour atteindre l'objectif de réduction des substances:

 IND0901 : Mettre en compatiblité une autorisation de rejet avec les objectifs environnementaux du milieu ou avec le bon fonctionnement du système d'assainissement. Les mesures spécifiques au registre des zones protégées:

 Directive nitrates (pollution d'origine agricole).

Le second ruisseau (entre la Tille et l'autoroute) et classé également en cours d'eau. Son écoulement suit globalement l'orientation de la Tille. On ne dispose pas de données particulières sur ce ruisseau, mais la carte IGN le classe comme ruisseau temporaire. Tout comme la Tille, il est sans relation directe avec la plateforme de compostage.

A l'ouest du site, on trouve le ruisseau de Flacey (MEN) qui présente un écoulement pérenne. La masse d'eau est codifiée FRDR10090. L'état des lieux du bassin RM montrait les mêmes classifications que pour la Tille avec un RNAOE pour le volet chimique. Le SDAGE préconise un bon état écologique pour 2021 et un objectif chimique maintenu pour 2015 (cas des pesticides).

Enfin, on trouve tout un réseau de drains secondaires (non classés en cours d'eau) qui sont plus ou moins pérennes et qui forment certaines interconnexions avec le réseau hydrographique précité.

L'ensemble du réseau hydrographique ne montre pas de relations proche ou directe avec l'implantation du site. Ce dernier ne présente donc aucune influence sur les masses d'eau superficielles.

4.2.4- Captage pour l’alimentation en eau potable et nappes souterraines

La carte ci-dessous, issue des données de l’ARS, positionne les captages d’eau potable par rapport à l’installation de compostage :

 Source des cressonnières à 1500 m à l’ouest du site - aucun périmètre de protection existant  Source de Treige à 850 m au nord est du site – Ce captage est aujourd’hui abandonné

 Forage de l’Aige Noire à 2750 m au nord est du site

 Puits de Beire et Puits de Vievigne, à 2550 m au sud est du site

Le site de compostage est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage. Les périmètres éloignés les plus proches sont ceux des puits de Vievigne et Beire, à 1600m, et celui de l’Aige Noire, à 2250m.

Si le forage de l’Aige noir n’est pas concerné par la plate-forme (situé à environ 3 km au N-E de la zone d'étude à proximité de la D112, l'autoroute séparant les deux points concernés), il permet de cerner la "qualité" de la nappe aquifère sur le secteur.

Selon le référentiel "eau souterraine du BGM, BD LISA cette masse d'eau est classée comme appartenant au "grand système hydrogéologique à nappe libre / nappe affleurante sédimentaire.

Plus précisément, le piézomètre contrôle la nappe du secteur "Alluvion de la plaine de la Tille (superficielle et profonde). Code Européen de cette masse d'eau : FRDG 387. La nappe est classée en nappe libre. Selon le SDAGE (Etat initial 2013), il existe toujours un risque de non atteinte pour le bon état écologique (RNABE 2015) et pour les objectifs écologiques (RNAOE 2021).

On notera par ailleurs que cette masse d'eau souterraine avec un niveau d'affleurement et une masse profonde de niveau 1 est classée selon le SDAGE 2016-2021 comme masse d'eau et aquifères stratégiques pour l'AEP (ressources d'enjeu départemental à régional à préserver). La nappe de la Tille (affleurement et masse d'eau souterraine de niveau 1 font parties des aquifères pour lesquelles des zones de sauvegardes sont déjà délimitées (SDAGE 2016-2021, Carte SE-A).

L'écoulement de la nappe sur le secteur est orientée N-NE/S-SW comme en témoigne la carte piézométrique ci-contre (code piézométrie BOU21A). Elle ne concerne pas directement le site Site d'implantation de la plateforme (contour rouge de la nappe). Extrait carte issu du site http://www.rhone- mediterranee.eaufrance.fr/ Onglet carte : http://www.rhone- mediterranee.eaufrance.fr/docs/eaux - souterraines/SyntheseHydro2014/Car tesPiezo/BOU21A.pdf

Toujours selon le SDAGE, les cartes 7A-1 et 7A-2 du volume Programme De Mesures, précisent que cette masse d'eau FRDG 387, doit faire l'objet d'actions nécessaires sur tout ou partie du territoire pour résorber les déséquilibres et atteindre le bon état quantitatif (nappe superficielle et profonde). Les mesures préconisées par le SDAGE pour la nappe (superficielle et profonde) sont reprises ci- après :

 Mesures pour atteindre les objectifs de bon état, pression à traiter pour les pollutions diffuses par les nutriments: o AGR0401 – Mise en place de pratiques pérennes (bio, surface en herbe, assolement, maitrise foncière, o RES0802 – Améliorer la qualité de l'ouvrage de captage,

 Mesures spécifiques du registre des zones protégées, Préservation de la qualité des eaux destinée à la consommation humaine dans le futur (art.7, DCE) o AGR0303 – Limiter les apports en pesticides agricoles et/ou utiliser des pratiques alternatives au traitement phytosanitaire, o AGR0401 – Mise en place de pratiques pérennes (bio, surface en herbe, assolement, maitrise foncière,

 Mesures spécifiques du registre des zones protégées, Protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole, o AGR0201 – Limiter les transferts de fertilisants et l'érosion dans le cadre de la Directive nitrates, o AGR0301 – Limiter les apports en fertilisants et/ou utiliser des pratiques adaptées de fertilisation, dans le cadre de la Directive nitrates, o AGR0803 – Réduire la pression azotée liée aux élevages dans le cadre de la Directive nitrates

La géologie et l'hydrologie sur le secteur cf. 4.2.2 et 4.2.3 montrent qu'il n'y a aucune incidence de la plateforme sur l'aquifère.

4.2.5- Zones inondables

L’unité de compostage n’est pas située en zone inondable.

4.2.6- Zones humides

L’unité de compostage n’est pas située en zone humide.

4.2.7- Trame verte et bleue

A l’échelle de la région, la commune de Spoy est entourée de nombreux réservoirs de biodiversité au niveau des forêts situées à l’est, au sud et au nord, mais aussi au niveau de la Tille et des trous d’eau que l’on trouve sur son territoire.

On trouve donc un corridor écologique traversant la commune selon un axe nord/sud situé à l’est de la Tille. Ce corridor permet de créer une liaison entre les différents massifs boisés en passant par quelques points d’eau répertoriés comme étant des réservoirs de biodiversité.

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique de Bourgogne précise que l’autoroute A31 peut constituer un obstacle pour les trames verte et bleue.

4.2.8- Faune, flore

L'approche faune/flore/habitats naturels est faite à partir des données bibliographiques existantes avec report des ces dernières sous forme de cartes de synthèse, ci-après. Deux zones tampons ont été projetées avec des rayons d'interférence respectifs de trois et cinq kilomètres autour du site (cercles rouges).

D'après fond de carte IGN 1/25000 et base de données CARMEN – DREAL Bourgogne / Franche-Comté

Deux ZNIEFF de type I et deux ZNIEFF de type II se situent à proximité de la plateforme de compostage entre Spoy et Flacey.

Les ZNIEFF de type I :

 ZNIEFF de type I n° 260020023 "Sablière de Spoy" (tampon de 5 km):

Le site, formé de deux entités, s’intègre dans la partie nord du Fossé bressan, dans le Pays de Tille et Vingeanne. L’ensemble d’anciennes sablières désaffectées et à marnage important constitue aujourd’hui des îlots de zones humides dans un contexte de cultures intensives et de grands massifs forestiers sur bas-gradins calcaires de faible altitude. Les plans d’eaux et leurs annexes sont favorables à la reproduction des amphibiens avec 8 espèces présentes, dont 5 sont déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF : o L’Alyte accoucheur (Alytes obstertricans) o Le Crapaud calamite (Bufo calamita) o La Grenouille agile (Rana dalmatina) o Le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) o La Rainette verte (Hyla arborea)

Le site accueille également une avifaune déterminante pour l’inventaire ZNIEFF : o Bécassine sourde (Lymnocryptes minimus) – halte migratoire et hivernage o Chevalier gambette (Tringa totanus) – halte migratoire et hivernage o Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) – nidification

Aucun habitat déterminant n’a été recensé dans cette ZNIEFF.

 ZNIEFF de type I n°260030230 " Pelouses et forêt domaniale de Clenay et Come au Nezy à Flacey" (tampon de 3 km) :

Situé sur les calcaires durs du Jurassique supérieur et les terrains les plus argileux du tertiaire, ce secteur du Pays de Tille et de Vingeanne rassemble des habitats d’intérêt régional variés, ainsi que des espèces faunistiques et floristiques rares. Habitats déterminants ZNIEFF o Pelouses calcaires subatlantiques semi-arides (code Corine biotope 34.32), o Prairies calcaires subatlantiques très sèches (code Corine biotope 34.33), o Lisières mésophiles (code Corine biotope 34.42).

Espèces déterminantes (hors angiospermes): Insectes o Bacchante (Lopinga achine), o Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria), o Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), o Mélitée des digitales (Melitaea aurelia), o Chiffre (Argynnis niobe).

Les ZNIEFF de type II :

 ZNIEFF de type II n°260030460 "Rivière Norges et aval de la Tille" (tampon de 3 km) :

Ce site comprend le tronçon le plus en aval de la Tille et la Norges. Ces cours d’eau sont encadrés par de grands espaces cultivés qui laissent rarement place à des prairies et de boisements. Ce site est toutefois d’intérêt régional pour ses cours d’eau avec une faune piscicole relictuelle devenue rare en plaine de Saône :

 Le Chabot commun (Cottus gobio)

 Le Grand brochet (Esox lucius)  La Lamproie de Planer (Lampetra planeri)

 La Vandoise (Leuciscus leuciscus)

Aucun habitat déterminant n’a été recensé dans cette ZNIEFF.

 ZNIEFF de type II n°260015037 "Forêt de Velours et de Fontaine Française" (tampon de 5 km) :

Sur les marnes du Jurassique supérieur du Pays de Tille et Vingeanne, le territoire comprend plusieurs massifs boisés séparés par de champs cultivés. Ce site est d’intérêt régional pour ses forêts soumises à une influence continentale marquée, avec les espèces de faune et de flore qui y sont inféodées. Habitats déterminants

 Lisières mésophiles (code Corine biotope 34.42),  Hêtraies neutrophiles (code Corine biotope 41.13),

 Chênaies-charmaies à Stellaire subatlantiques (code Corine biotope 41.24),  Bois de Chêne pédonculés et de Bouleaux (code Corine biotope 41.51),

 Autres grottes (code Corine biotope 65.4).

Espèces déterminantes (hors angiospermes): Insectes

 Petit mars changeant (Apatura ilia)

Mammifères :

 Grand murin (Myotis myotis),

 Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum),  Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

Deux ZNIEFF (une de type I et une de type II) sont comprises dans un rayon de 3 km autour de la plateforme de compostage entre Spoy et Flacey. Le projet d'extension de la biomasse à traiter sur la plateforme de compostage ne montre a priori aucun impact sur ces zones de protection. Aucune atteinte aux habitats (site déjà existant) et aucune incidence sur la faune.

La deuxième carte de synthèse recense les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) autour de la plateforme de compostage. Deux zones tampons ont été projetées avec des rayons d'interférence respectifs de cinq et dix kilomètres autour du site (cercles rouges).

Carte des Zones Natura 2000 – ZSC (Directive Habitat), zones tampons de 5 et 10 km

Aucune ZSC (Zones Spéciale de Conservation) ou SIC (Site d’intérêt communautaire) n’est présent dans un rayon de 5 km autour de la plateforme de compostage entre Spoy et Flacey.

Un seul SIC est présent dans un rayon de 10 km autour de cette plateforme. Il s’agit du SIC FR2600975 "Cavités à chauve-souris en Bourgogne" l’un des nombreux ilots en Bourgogne (site éclaté) se situe à environ 8,3 km au Sud-ouest de cette dernière. Il est beaucoup plus proche de la vallée du Suzon que de celle de la Tille. Même si le territoire de chasse des chiroptères peut-être vaste, il est probable que les chauves-souris restent sur le secteur du Suzon. Par ailleurs, la plateforme ne peut être classée comme impactante sur ce groupe.

Deux autres SIC sont présents aux alentours de la zone tampon de 10 km :

 Le SIC FR2600960 "Massifs de Francheville, d’Is-sur-Tille et de Laverottes" situé à environ 10,3 km au Nord-ouest de la plateforme.

 Le SIC FR26000957 "Milieux forestiers, prairies et pelouses de la vallée du Suzon" situé à 12 km à l’Ouest de la plateforme.

Le reste des ZSC ou SIC se trouvent à plus de 15 km de la plateforme de compostage.

Le projet d'extension de la biomasse à traiter sur la plateforme de compostage ne montre a priori aucun impact sur ces zones de conservation. Aucune atteinte aux habitats (site déjà existant) et aucune incidence sur la faune.

4.2.9- Climat

Les données climatiques sont issues du site météofrance.fr. Elles proviennent notamment de la station de Dijon- (données 1981-2010), les différences entre cette station et l’emplacement de l’unité de compostage n’étant pas significativement différentes.

Températures moyennes et ensoleillement moyen

Le climat de la zone d'étude est à dominante océanique, altéré par des influences continentales de l'Europe Centrale et compense par une tendance méditerranéenne provenant de l'axe Rhône - Saône.

Ce climat se caractérise par des pluies également reparties tout au long de l'année avec 164 jours de pluie par an environ et 50 à 60 mm de pluie mensuels en moyenne.

L'influence semi-continentale se traduit par une amplitude thermique mensuelle parmi les plus élevées de (18°C contre 15°C à Paris), par des hivers froids, avec des chutes de neige relativement fréquentes, et par des étés plus chauds que sur les côtes, avec à l'occasion de violents orages.

Sur une période de relevés entre 1981 et 2010, les températures restent modérées au cours de l'année. Les températures moyennes annuelles relevées à la station de Dijon-Longvic varient entre 2°C en janvier et 20,3°C en juillet. (Source : Météo France).

Précipitations mensuelles moyennes

Sur la période 1981-2010 la région a reçu en moyenne 760,5 mm de pluie par an et ce durant environ 187 jours, alors que l'insolation annuelle moyenne est de 1 848 heures. Le mois le plus pluvieux est celui de mai (86,6 mm de précipitation en moyenne) alors que février et mars sont les mois les plus secs (entre 43 et 48 mm de précipitation en moyenne). On observe en moyenne 23 jours de neige au sol par an.

La rose des vents (source Grand Dijon) montre une prédominance des vents de Sud/Sud-Ouest ainsi que de Nord/Nord-Est (caractéristiques de la bise d'hiver). Les vents sont pourtant relativement faibles : les vitesses supérieures à 8 m/s ne concernant en moyenne que 25 % des vents.

4.2.10- Etat initial de la qualité de l’air ambiant

En 2016, tous les polluants mesurés en Bourgogne présentent des concentrations inférieures aux valeurs réglementaires. Sur l’ensemble de l’année, moins de 1 % des indices de qualité de l’air ont été mauvais, alors que 80 % d’entre eux ont été bons à très bons. L’ozone est à l’origine de la majorité des indices.

Dans l’ensemble, les niveaux mesurés cette année sont en baisse par rapport à 2015. Ceci s’explique en partie par la méteo, en effet, l’année 2016 présente des précipitations en hausse et des températures plus basses.

En Bourgogne, les oxydes d’azote (NOx) sont principalement émis par le trafic routier (66%), puis par l’agriculture (13%) suivie du secteur industriel (7%).

La valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote (NO2), fixée à 40 μg/m3 , n’a pas été dépassée au cours des 10 dernières années sur les stations urbaines et périurbaines et ne l’est plus depuis 2010 sur les stations trafic.

Les concentrations en NO2, s’inscrivent dans une tendance marquée à la baisse, principalement due à l’amélioration du parc automobile en France et aux conséquences des politiques locales en faveur de l’environnement.

L’indice ATMO s'échelonne sur une échelle allant de 1 à 10. Le chiffre 1 représentant une très bonne qualité de l'air, le chiffre 10, une très mauvaise qualité de l'air. Cet indice est déterminé à partir de niveaux mesurés au cours de la journée par les stations de mesures. Il ne prend pas en compte les phénomènes particuliers ou localisés de pollution relevés en proximité industrielle et automobile.

L’indice ATMO prend en compte quatre polluants réglementés :

 le dioxyde de soufre SO2, optionnel si les concentrations sont faibles,  le dioxyde d'azote NO2,

 l'ozone O3,  les particules PM10.

La figure ci-contre présente les résultats de l’indice ATMO à Dijon pour l’année 2016, en nombre de jours par an (source : www.atmosfair-bourgogne.org/)

4.2.11- Plan de prévention des risques naturels

La consultation du site http://www.georisques.gouv.fr/ confirme que le site n’est pas concerné par un plan de prévention des risques naturels.

4.2.12- retrait gonflement d’argiles

Le site se situe en zone d’aléa moyen au risque gonflement retrait d’argiles (www.georisque.gouv.fr). Cette donnée était connue et prise en compte lors de la réalisation de la plate-forme et des bassins en 2011. Aucune modification du site n’étant prévue, cet aléa n’impacte pas le projet.

4.3- Présentation du milieu humain et du patrimoine culturel

4.3.1- Populations riveraines

Spoy 322 Village dans le périmètre de 3km Beire-le-Chatel 821 Pas d’habitant dans le périmètre de 3km Clenay 842 Pas d’habitant dans le périmètre de 3km 779 Pas d’habitant dans le périmètre de 3km 283 Pas d’habitant dans le périmètre de 3km Flacey 161 Village dans le périmètre de 3km Saint Julien 1479 Quelques habitations au nord est du village dans le périmètre de 3km Brognon 287 Village dans le périmètre de 3km

La population résidant dans un rayon de 3 km autour du site est estimée à 770 personnes

4.3.2- Voisinage sensible

La plate-forme de compostage ne comporte aucun site sensible à proximité immédiate. Parmi l’environnement du site, il est possible d’identifier

 Le village de Flacey est situé à un peu plus d’un kilomètre à l’ouest de la plate-forme.  Le village de Spoy est situé à 1,9 km au nord-est de la plate-forme. Le village comporte notamment une école primaire.

 Le village de Brogon est situé à 2,5 km au sud de la plate-forme.  Deux fermes sont situées à 850 et 930 m à l’est de la plate-forme, la Ferme du Triage et la Rente de Mars.  L’aire d’autoroute de Brogon est située à 600 m au sud-sud-est du site.

4.3.3- Activité touristique

Le secteur étudié ne comporte pas de zone d’intérêt particulier pour le tourisme ou les loisirs. Un sentier de randonnée, le sentier « des Gravières » est répertorié par le Conseil Départemental au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR). Ce sentier, d’une longueur de 5,5 kms, permet de découvrir l’ancienne gravière qui abrite 5 espèces de grenouilles, 4 de crapauds et 3 de tritons et dont le parcours est ponctué de dessins représentant ces différentes espèces. Ce sentier est localisé à l’est du village de Spoy.

L’attractivité touristique de la commune est également liée à sa proximité avec la ville de Dijon et d’autres sites touristiques importants de la Côte d’Or comme le château de Bèze ou les coteaux des vins de Bourgogne.

4.3.4- Monuments historiques

Aucun monument classé ou inscrit n’est référencé à moins de 3 km de l’installation

4.3.5- Zones d’intérêt archéologique

La commune présente une sensibilité archéologique particulière de par la présence de plusieurs sites archéologiques sur son territoire. Ces sites témoignent de l’occupation historique de ces terres. Il s’agit des sites référencés suivants :

001 : « Les Essarts », villa gallo-romaine. 002 : « Le Pré Neuf », occupation probablement gallo-romaine. 003 : « La Motte de la Tille », motte castrale. 004 : « Treige », il y aurait en ce lieu, un village disparu. 005 : « Le Bourg », église du XIIIème siècle antérieure à l'édifice actuel. 006 : « Champ du tertre », indice toponymique. 007 : « Champ sur la Tille », parcellaire ancien. 008 : « Le Petit et le Grand Châtelet », indice toponymique évoquant un lieu fortifié. 009 : « Treige Nord », tronçon de voie galloromaine.

L’installation de compostage de Spoy ne comporte pas de site archéologique connu à proximité.

4.4- Servitudes

Le site de compostage n’est pas soumis à servitudes. Les servitudes à proximité du site sont présentées ci-après.

 Passage de l’autoroute A31 : le site de compostage est à plus de 100 m de l’axe central de l’autoroute. La parcelle se trouve partiellement dans la bande de protection sonore de 300. Cette bande n’est pas une servitude d’utilité publique.

 Conduite de gaz Beire-le-Chatel à Fontaine-lès-Dijon : Cette conduite passe à l’ouest et au nord du bois de la Borde, soit à plus de 100 m du site de compostage. La servitude liée à cette conduite n’impacte pas le mode d’exploitation du site de compostage.

 Servitudes relatives aux télécommunications électroniques en terrains privés / Servitudes relatives à l’établissement de canalisation électrique : Aucun de ces réseaux n’est existant ou projeté dans rayon de 100 m autour du site. Les servitudes liées à des réseaux plus éloignés n’impactent pas le mode d’exploitation du site de compostage.

 Servitudes aéronautiques à l'extérieur des zones de dégagement concernant des installations particulières : Le site est soumis à cette servitude. Celle-ci n’a aucun impact sur l’exploitation de la plate-forme dans la mesure où aucune installation n’est envisagée à plus de 50 m au-dessus du niveau du sol.

4.5- Autres projets connus et effet cumulatifs

Dans un rayon de 3 km, aucun autre projet (avec document d’incidence ou étude d’impact) n’a été référencé.

4.6- AOC / AOP

Les communes de Flacey, Pichanges, Lux, Marsannay-le-Bois, Gemeaux et Spoy se situent dans la zone de production de l’Epoisses.

La plate-forme de compostage n’a pas d’interaction avec l’activité d’élevage et de production laitière. Cette dernière est par ailleurs absente de l’environnement immédiat du site.

Décret n° 2010-1092 du 15 sept. 2010 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Epoisses » - EXTRAITS

3. Délimitation de l'aire géographique

La production laitière, la transformation fromagère et l'affinage des fromages doivent être effectués sur le territoire suivant : dans le département de la Côte-d'Or : les communes de (…) Gemeaux, (…), Lux, (…), Marsannay-le-Bois, (…), Pichanges, (…), Spoy, (…)

5.2. Afin d'éviter tout excès d'amendement chimique ou organique et de maintenir l'équilibre et la qualité des terres fourragères, les conditions suivantes s'appliquent toute l'année :  la fertilisation minérale et organique des prairies permanentes, temporaires ou artificielles est raisonnée en fonction des apports organiques et respecte le plan d'épandage ;  une prairie (en fauche, en pâturage ou ensilage) ne peut être exploitée moins de trente jours après une fertilisation organique sauf dans le cas de compost ;  l'utilisation d'effluents de volailles est interdite sur prairie.

La valorisation des composts et effluents issus de l’unité de compostage respecte ces prescriptions pour l’utilisation sur prairies, qui sont par ailleurs absentes du secteur concerné.

6.1. Spécificités de l'aire pas d’incidence de la plate-forme de compostage

L'aire géographique s'établit autour des terres fourragères de l'Auxois, du Châtillonnais et du plateau de Langres, et correspond aux sols liasiques, argilo-calcaires, ou marneux des étages géologiques du Jurassique. L'altitude moyenne se situe entre 300 et 600 mètres.

Les origines dans la région d'Epoisses d'une production spécifique d'un fromage fermier commercialisé sur les marchés locaux sont anciennes : elles sont attestées dans les comptes de 1386 d'un impôt dit des « douze deniers par livre », instauré sous les Valois de Bourgogne, qui porte sur les transactions commerciales.

A partir des archives existantes, il est possible de distinguer trois périodes principales qui marquent l'histoire du fromage d'Epoisses :

 la période 1775-1914, riche en documentation, consacre l'apogée des fabrications fermières d'Epoisses et leur notoriété. Les textes témoignent d'une unité de fabrication, fondée sur le savoir-faire d'une coagulation lactique, d'un égouttage spontané, d'un salage au sel sec et de lavages fréquents du fromage avec du marc de Bourgogne. L'orientation fromagère fermière de la vallée d'Epoisses conduit les éleveurs à se tourner vers une production laitière adaptée au milieu et aux productions, en qualité comme en quantité ;

 la période 1914-1956, marquée par deux guerres et par la profonde transformation des campagnes, concourt au déclin progressif du fromage fermier ;

 après 1956, la fabrication d'Epoisses est relancée en fromagerie : le fromage retrouve ses amateurs et suscite des vocations de la part de fromagers alentours. Le Syndicat de défense du fromage d'Epoisses est créé en 1968 et se fixe pour objectif d'obtenir la reconnaissance de l'Epoisses en tant qu'appellation d'origine contrôlée. (…)

6.3. Lien causal pas d’incidence de la plate-forme de compostage

L'aire géographique s'établit autour du berceau d'origine du fromage d'Epoisses, les pays de l'Auxois et de la Terre Plaine, auxquels ont été adjointes les zones limitrophes présentant des caractéristiques similaires de production fromagère et d'élevage laitier de races implantées depuis longtemps dans la région (Brune, Montbéliarde, Simmental française).

Pour des raisons d'adaptation au milieu géographique et aux besoins des fromagers, ces races traditionnelles s'imposent encore aujourd'hui aux exploitations laitières dont le lait est transformé en Epoisses.

Le milieu naturel, moyennement favorable aux prairies naturelles (terres séchantes), subit des périodes de sécheresse estivale plus ou moins longues et marquées, qui ont conduit les exploitations de type polyculture-élevage à s'orienter vers une production fourragère au sens large (luzerne, betteraves, maïs, céréales), complémentaire à celle des prairies naturelles ou temporaires, apportant une base d'alimentation régulière au troupeau. Ces pratiques d'affouragement fondées sur une forte autonomie fourragère sont anciennes et s'imposent encore aujourd'hui aux élevages, qui produisent ainsi un lait spécifique riche en protéines et particulièrement adapté aux fabrications lactiques.

Les techniques de production et d'affinage du fromage d'Epoisses élaborées par les fermières de la région sont progressivement devenues au fil des siècles de fabrication des fondamentaux indissociables et incontournables, confirmant le lien historique entre le produit, le milieu et les hommes qui le mettent en valeur. On fabrique encore aujourd'hui l'Epoisses de la même manière qu'on le fabriquait hier, faisant de ce fromage la seule appellation d'origine à caillé lactique et croûte lavée ― de surcroît ― au marc de Bourgogne.

5- Effets prévisibles de l’installation sur l’environnement et mesures envisagées pour les supprimer ou les limiter

5.1- Impact visuel pour le voisinage

L’unité de compostage est localisée en bordure de la route départementale D28.

La présence de zones boisées autour du site masque la vue de la plate-forme, sauf en direction du nord est. Le site est visible uniquement depuis la RD 28, depuis son croisement avec l’A31 jusqu’au bois du Boulois. Le site n’est pas visible depuis l’A31, les habitations, les sentiers de randonnées, les sites historiques, classés ou inscrits.

Le changement de régime de l’installation ne modifiera pas l’aspect du site, par rapport à la situation actuelle. En effet, aucune nouvelle construction n’est envisagée pour augmenter le tonnage admissible. L’emprise au sol du site restera identique. Les andains de composts n’auront pas une hauteur supérieure aux andains actuellement stockés sur le site.

Les photos ci-après montrent l’état de perception de la plate-forme de compostage depuis les voies de circulation environnantes.

1

2

3

Positionnement des différentes prises de vue

Vue n°1 : Vue en direction du site depuis la RD28 au lieu dit « en Treige ». Ce point de vue se site à 700m des premières habitations. Cette vue montre la sauleraie perceptible au loin.

Vue n°2

Vue n°3, depuis la RD28 au niveau de l’A31. En bordure de la RD28, le site est visible.

Vue de l’entrée du site depuis la RD28

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

Une haie végétale a été implantée afin de diminuer sa visibilité. Dans l’attente de la croissance des arbres, un brise vue a été installé le long de la RD28.

Par ailleurs, une butte et la sauleraie bordent la face nord-est de la plate-forme et contribuent également à masquer l’unité de compostage.

L’état du site ne sera pas modifié par sa modification administrative.

Suite à l’étude du risque incendie, une butte végétalisée d’une hauteur de 2m sera positionnée entre la plate-forme et le grillage, le long de la RN28

5.2- Impact du bruit

Le bruit sur la plateforme est celui généré par le matériel mobile (chargeur et ponctuellement crible et broyeur à végétaux), et le déchargement des camions. L’augmentation d’activité entraînera une augmentation du nombre d’heures d’utilisation du matériel.

o Phase de broyage : utilisation d’un broyeur mobile conforme aux normes CE. Le broyage nécessite actuellement 28 heures par an. Il devrait à l’avenir nécessiter au maximum 70 heures, compte tenu du compostage de 5000 tonnes de déchets verts.

o Phases de mélange / retournement : bruit généré par les chargeurs, notamment l’avertissement lors du recul. Le mélange, retournement des andains et le criblage nécessite environ 950 heures par an. Avec les volumes maximums futurs, les phases de mélange et retournement nécessiteront en moyenne 1800 heures par an.

o Phase de criblage : utilisation d’un crible de niveau sonore faible. Le criblage du compost nécessite actuellement 200 heures par an. Compte tenu de l’évolution des tonnages, 350 heures seront nécessaires par an pour le criblage des composts.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

Les engins à moteurs et les machines utilisés sur le site sont conformes et ne dépassent pas les seuils fixés par la réglementation (arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis par les installations classées et arrêté du 29 février 1992).

Dans le cadre de l’élaboration du projet de demande d’autorisation, des mesures de bruit sur le site ont été effectuées le 15 mai 2017, le broyeur et le crible étant en fonctionnement. L’ensemble des résultats des mesures sont présentés en annexe.

En raison de l’isolement du site, le bruit ne constitue pas une nuisance ressentie par les tiers. Les valeurs mesurées dans les zones à émergences réglementées sont inférieures à l’arrêté du 23 janvier 1997. L’augmentation du tonnage se traduira par une augmentation du nombre de jours avec des activités les plus bruyantes (broyage de végétaux), mais sans augmentation du niveau sonore, qui restera conforme à l’arrêté du 23 janvier 1997.

5.3- Emissions atmosphériques

La présence de déchets organiques avant mise en compostage est une source potentielle de mauvaises odeurs. L’existence des bassins non couverts de récupération des jus peut également être source de mauvaises odeurs, ainsi que les mélanges et les retournements. Malgré une augmentation de tonnage, la situation devrait être stable par rapport à la situation actuelle. En effet, le tonnage de matières peu odorantes est augmenté : déchets végétaux et fibres issues du papier.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

Les mauvaises odeurs liées au compostage sont produites essentiellement par des départs de fermentations en l’absence d’air ; ces fermentations, en plus de gêner l’environnement sont nuisibles au bon compostage des matières organiques.

Afin de prévenir ce risque, BIODEPE a mis en place une procédure de gestion des odeurs, reprise dans le mode opératoire d’exploitation de la plate-forme de compostage. L’attention est portée sur les sources odorantes, sur les opérations critiques, ou « à risque », ainsi que sur les conditions climatiques favorisant l’apparition d’odeurs. L’objectif est de limiter les opérations critiques en conditions défavorables, ou tout au moins d’en atténuer l’impact.

Les dates des opérations critiques sont enregistrées afin d’être corrélées avec d’éventuelles plaintes. Par exemple, la date et l’heure de réception des boues figurent sur les bons de livraison. Concernant les retournements, tous les jours d’intervention sont enregistrés. Les mélanges de matières odorants sont, quant à eux, réalisés dans la journée de réception.

Liste des principales sources odorantes o Boues avant mélange et durant les premiers jours après la mise en andain o Fientes avant le mélange et durant les premiers jours après la mise en andain o Lagunes

Liste des opérations critiques o Réception des boues et des fientes o Mélange des boues et des fientes o 1er retournement o Arrosage des composts

Conditions climatiques favorisant l’apparition de nuisances olfactives o Le matin si rosée o Après une pluie o Plafond nuageux bas / brouillard o Temps orageux

Moyens techniques et mode d’exploitation mis en œuvre pour atténuer les nuisances o Les matières très odorantes sont traitées en période favorable, ou orientées vers d’autres sites de traitement. o Les mélanges sont réalisés lors de la réception, au plus tard dans la journée de réception – Le site dispose de refus de criblage en quantité suffisante. En cas de matières odorantes, la dose de co-produits est augmentée. o En cas de mélange très odorant, l’andain est recouvert par une couche de refus de criblage. o Les opérations critiques ne sont pas réalisées en conditions climatiques défavorables. o Toute plainte ou remarque, même minime, est enregistrée avec les conditions d’apparition des nuisances ayant motivé la plainte : date, heure, localisation, condition météo, correspondance avec une opération critique

Des aérateurs ont été installés dans les lagunes, afin de diminuer l’apparition de mauvaises odeurs. Une attention particulière est observée en période estivale (augmentation des odeurs avec la chaleur).

BIODEPE a fait procéder à une analyse du risque odeur par une société spécialisée le 4 mai 2017. Des échantillons d’air ont été prélevés en surface des andains de compostage et des lagunes, puis une simulation de la dispersion des odeurs a été réalisée. Cette simulation a été réalisée pour la situation actuelle et la situation future.

L’ensemble de cette étude, de la méthodologie et des résultats, figure dans le rapport d’étude en annexe n°7. Les notions d’unité d’odeur, seuil de perception, percentile 98 sont clairement expliquées dans ce rapport. Les conclusions de cette étude montrent que le débit global d’odeur est maitrisé et varie entre 6.106 et 8.106 uo/h selon les opérations d’exploitation en cours. Les émissions d’odeurs de la plate-forme sont conformes aux exigences réglementaires puisque le débit d’odeur global est nettement inférieur aux 20.106 uo/h au-delà desquels une étude complémentaire par modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs est nécessaire.

Les mesures dans l’environnement corroborent les mesures à l’émission et montrent un impact faible (< 5 uo/m3) à partir de 200 m des limites du site de compostage.

Les débits d’émissions et l’impact olfactif de la plateforme BIODEPE de Spoy sont donc nettement inférieurs aux exigences réglementaires de l’arrêté du 22 avril 2008 : Débit d’odeur global < 20.106 Uo/h. La situation future a été simulée et montre également la conformité avec la réglementation.

5.4- Utilités

Le site de compostage n’est raccordé ni au réseau électrique, ni au réseau gaz, ni au réseau d’eau potable.

5.4.1- Consommation d’eau

Une cuve de 5000 l est présente sur le site. Elle est remplie au moyen d’eau potable issue du réseau de Gevrey-Chambertin. Cette eau est traitée au cours de son stockage. Elle est cependant considérée non potable. Les salariés disposent d’eau potable en bouteille sur le site.

Cette eau alimente un nettoyeur haute pression permettant de nettoyer le matériel. La consommation n’excède pas quelques m3 annuels. Une estimation intégrant la désinfection des camions livrant les biodéchets du grand Dijon (initié en juillet 2017) fait état d’une consommation de 25m3/an.

5.4.2- Consommation électrique :

La consommation électrique du site est faible : pont-bascule, ordinateur, caméra de video- surveillance, pompes pour la valorisation des eaux de ruissellements et aérateurs du bassin par microbullage. Le site dispose d’un groupe électrogène programmé pour fonctionner par intermittence et recharger des batteries permettant le fonctionnement minimal du site.

Le raccordement électrique, relativement coûteux, et à l’étude, afin de réduire les consommations de carburant du groupe électrogène.

5.5- Impact des transports

Il s’agit du trafic engendré par les véhicules apportant les déchets et ceux qui rechargent le compost pour les livraisons. Lors du transport, la perte de déchets verts ou de composts peut entraîner des nuisances pour la circulation, voire une pollution des sols ou des eaux. La circulation des camions peut constituer également une gêne pour le voisinage.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

L’augmentation des livraisons de déchets et d’enlèvement de composts représenterait jusqu’à 750 camions supplémentaires par an, soit environ 3 par jour en moyenne. La circulation globale sur la RD 28 serait donc d’environ 6 camions par jour (la majorité des transports sont effectués en simple flux).

Compte tenu de l’évolution des matières envisagées, ces camions supplémentaires seront pour les 2/3 ceux livrant les déchets végétaux. Il s’agira donc de petits camions de type ampliroll de 19 tonnes livrant par rotation 5 tonnes de déchets verts issus des déchetteries locales.

L’augmentation du nombre de camions semi-remorques bâchés correspondra à la réception de matières de type boues et refus de papeterie et aux livraisons supplémentaires de compost.

Les comptages réalisés par le conseil général font état de la circulation de 2202 véhicules (dont 92 camions) par jour sur la RD28 à l’entrée de Spoy, tout sens confondus.

La modification de l’activité de la plate-forme de compostage de SPOY se traduit par une augmentation de la circulation globale sur la RD28 de 0,3%. La circulation des poids lourds est quant à elle augmentée de 6%.

Cette estimation est à relativiser car elle s’appuie sur les derniers comptages dans la commune de Spoy et la grande majorité du flux induit par l’activité de compostage se fait en direction de Dijon, donc sans traverser la commune de Spoy.

5.6- Impact sur le milieu aquatique

L’activité de l’installation de compostage présente un risque potentiel sur la qualité des eaux de surface ou souterraine en cas de fuite ou de débordement des bassins de rétention des jus.

Dans la présentation de l’état initial du site, BIODEPE a montré l’absence d’impact de l’unité de compostage sur le milieu aquatique, compte tenu de son positionnement (situation hydrologique et géologique).

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

L’activité de la plate-forme de compostage est réalisée dans une logique de préservation de la ressource en eau, du milieu aquatique, de l’écoulement, du niveau et la qualité des eaux, y compris de ruissellement. L’absence d’effet sur les eaux superficielles et souterraines est garantie par le respect des distances d’isolement (35 m des cours d’eau, plan d’eau et forage agricole), ainsi que par l’étanchéité de la plate-forme. Ces garanties préservent la qualité des eaux superficielles et souterraines. L’unité de compostage représente une zone étanchéifiée. Les eaux de pluie reçues sur le site ne sont pas restituées au milieu naturel directement, mais stockées dans deux lagunes d’une capacité totale de 3000 m3 puis utilisées pour l’arrosage des matières végétales en cours de compostage. Cette réutilisation permet d’éviter tout prélèvement dans le milieu naturel lors du compostage. Une partie des eaux de ruissellement, après lagunage aéré, est valorisée par arrosage en goutte à goutte sur une sauleraie destinée à la production de biomasse en taillis à très courte rotation. Cette irrigation est réalisée dans le cadre d’un plan d’épandage présenté en annexe. La modification des volumes réceptionnés sur l’installation de compostage n’entraine pas de modification de la situation hydrologique.

 Dimensionnement des stockages

Notre expérience d’exploitant d’unités de compostage nous a conduit à dimensionner très largement les bassins de stockage : alors que l’ADEME préconise un ratio volume de bassin / surface de compostage de 0,05 à 0,1 m3 / m², nous avons retenu un ratio de 0,2 m3/m², afin de disposer de souplesse pour la gestion des eaux de ruissellement.

Un contrôle d’étanchéité des bassins a été effectué au démarrage de d’installation. Le rapport figure en annexe n°8. La durée de vie des géomembranes des bassins est au minimum de 30 ans. La garantie du fabriquant porte sur 20 ans. L’attestation figure en annexe n°9.

Les matières nécessitant le plus d’arrosage sont les déchets verts. L’augmentation de la proportion de ces derniers conduira logiquement à une augmentation des volumes utilisés. Le dimensionnement des lagunes a été réalisé pour des conditions moins favorables. Nous pouvons en conclure que ces derniers seront largement suffisants pour stocker les eaux de ruissellement durant les périodes ne se prêtant pas à leur utilisation. Lorsque les précipitations tombent sur un andain, une partie de l’eau est absorbée par les matières stockées, la part rejetée dans les lagunes étant comprise entre 10 et 40 % suivant la nature des matières. Le calcul global de production de lixiviats de la plate-forme prend également en compte le taux de remplissage moyen de chaque aire, sachant que la totalité des précipitations sur une zone vide est collectée dans les lagunes. Le résultat de ce calcul figure dans le tableau ci- dessous :

Taux de % de volume Plate-forme Surface (m2 remplissage ) lixiviation lixiviat m3 (%) Aire de mélange 500 70% 60% 280 Aire de fermentation 4 000 90% 20% 950 Aire de maturation stockage du compost 3 500 80% 20% 750 Aire de stockage co-produit / DV 1 500 85% 50% 850 Bassins 2 000 0% 100% 1500 zones de circulation 3 000 0% 100% 2250 Surface totale (m2) 14 500 6580

Volume théorique collecté (m3) 6580

évaporation (300mm) 600 volume lixiviats annuel 5980

L’augmentation des volumes traités ne modifie pas significativement les volumes d’eaux de ruissèlement obtenus.

Notre modèle de calcul du ruissellement permet de simuler l’état de remplissage des bassins tout au long de l’année, en prenant en compte la pluviométrie moyenne, l’arrosage des matières en compostage, l’arrosage de la sauleraie et éventuellement une partie recyclée en agriculture :

volume théorique Pluviométrie Volumes valorisés stock dans les Mois arrivant dans les (mm) sur la sauleraie (m3) lagunes (m3) bassins

Stock année n-1 1 000 janvier 57 444 215 1 229 février 44 327 430 1 126 mars 48 366 430 1 061 avril 58 451 430 1 082 mai 87 695 430 1 347 juin 68 536 645 1 238 juillet 66 518 860 895 août 60 467 860 502 septembre 65 505 645 362 octobre 71 560 430 492 novembre 73 580 430 642 décembre 63 495 215 922 TOTAL 761 5942 6020

Cette simulation montre que le volume de stockage atteint théoriquement 1347 m3 de lixiviats fin mai. Ce mois est souvent le plus pluvieux, avec des pluviométries journalières pouvant être importantes. BIODEPE conserve ainsi 1500 m3 de stockage disponible. Cette réserve est nécessaire pour faire face à un épisode climatique exceptionnel.

La pluviométrie la plus importante relevée à Dijon par météofrance est 86,6 mm sur la période 1981-2017. Cette pluviométrie représente un apport de 745 m3 dans les bassins, alors que 1650 m3 de stockage sont disponibles à cette période.

Les bassins de stockage ont été très largement dimensionnés par BIODEPE lors de la construction du site en 2011 afin de faire face à des épisodes climatiques exceptionnels et lors des périodes d’interdiction d’épandage.

Il est à noter que ce tableau ne considère que les volumes valorisés sur la sauleraie, alors que des possibilités supplémentaires existent par arrosage agricole et arrosage des andains en compostage.

 Non-conformité des eaux de ruissellement

La non-conformité des eaux de ruissellement collectées dans les bassins est très peu probable hors situation accidentelle, les teneurs mesurées en routine sur les sites de BIODEPE étant très inférieures aux seuils de conformité. Cette situation peut être envisagée en situation accidentelle.

Dans cette situation, comme dans le cas d’un risque de débordement des bassins, la solution alternative est le pompage et le traitement en station d’épuration (notamment celle de Dijon-Longvic) équipées pour la réception d’apports extérieurs.

BIODEPE exploite des sites de compostage depuis 2003 et n’a jamais été amené à recourir à cette situation alternative

 Cas du déversement accidentel de matières polluantes

La totalité du site est étanche, avec collecte de la totalité des eaux de ruissellement. Tout déversement accidentel serait donc contenu sur le site. Tous les salariés sont formés annuellement à la procédure permettant de contenir les pollutions, notamment des déversements de carburant ou d’huile hydraulique). Le site dispose de sable absorbant utilisable en cas de pollution accidentelle. Ci-dessous figure un extrait de la procédure relative à la rupture de flexibles sur les engins.

Avant chaque mise en route, un contrôle visuel des niveaux sera réalisé afin de déceler toute fuite ou anomalie. Si une pollution venait à se déclarer suite à un incident (rupture de flexible...) ou à un accident la procédure d’intervention d’urgence mise en place sera déclenchée. o Arrêter le moteur o Confiner le maximum de liquide avec des barrages (compost, sable absorbant) et en récupérant le maximum de produit. o Utiliser du sable absorbant pour nettoyer le sol. o Stocker après usage le sable absorbant dans un container à l’abri.

5.7- Impacts sur la flore et la faune

Lors de la présentation de l’état initial du site, BIODEPE a montré l’absence d’impact sur les milieux naturels.Des nuisances à ce niveau seraient principalement dues à une mauvaise gestion des épandages de compost par les utilisateurs, pouvant générer des pollutions de surface ou souterraines.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

La production de compost n’exerce pas directement de nuisances sur la flore, la faune et les sols, sauf en cas de pollution accidentelle. En effet, le site ne rejette aucun effluent solide ou liquide en situation normale. Le seul risque de dégradation de l’environnement serait indirect et lié à une mauvaise utilisation des composts par les utilisateurs. BIODEPE vise, pour la totalité des composts produits, la conformité à une norme d’application obligatoire. Ces composts sont distribués avec une fiche de commercialisation qui comprend le résultat d’analyse du lot et le conseil d’utilisation. L’utilisation se fait alors sous la responsabilité de l’utilisateur, au même titre que n’importe quel autre amendement organique ou engrais.

Dans le cadre de la valorisation sur le plan d’épandage (annexe n°12), le recyclage est réalisé par BIODEPE. Le risque de dégradation de l’environnement suite à une mauvaise composition du compost est écarté car les produits ne sont distribués qu’après obtention des analyses et donc après vérification de leur innocuité. La capacité d’absorption des sols du plan d’épandage est largement supérieure aux productions de l’installation.

5.8- Impacts sur les sols et les sous sols

La plate-forme sera située sur le plateau pliopleistocène, en bordure du complexe des marnes saumon. La vallée de la Tille est située plus à l’est, au niveau de la Rente de Mars. Le sous-sol est constitué par un complexe argileux superficiel imperméable (H) dont l’épaisseur peut dépasser une dizaine de mètres.

Les sous-sols présentent une très bonne capacité à limiter les pollutions. (Référentiel pédo- géologique de la Côte d’Or – Chambre d’Agriculture de la Côte d’Or).

La totalité du site de compostage est étanche, avec collecte des eaux de ruissellement. Il n’y a donc pas de risque de pollution du sol et du sous-sol par infiltration.

Le projet n’a pas d’impact sur le sol et le sous-sol.

5.9- Prolifération de nuisibles

Une installation de traitement de déchets organiques peut favoriser la prolifération d’animaux nuisibles (mouches, rats...).

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

La prolifération de nuisibles n’a pas été constatée sur le site jusqu’à présent et ne constitue pas un réel problème. Le mode opératoire en vigueur sur le site a défini un plan de dératisation (avec des postes d’appâtage). BIODEPE n’a pour l’instant jamais eu besoin de mettre en application ce plan. En cas de problème, des mesures de désinsectisation avec des produits homologués seront réalisées.

5.10- Prolifération de végétaux

Le compostage réduit considérablement les graines d’adventices présentes dans les végétaux compostés. La contamination extérieure reste possible sur des andains de composts finis, en attente de résultats d’analyse puis d’enlèvement. Celle-ci est limitée en raison de la durée de stockage des composts sur l’installation.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

Les végétaux qui se développeraient sur ces composts serait arrachés manuellement. En cas de contamination excessive, un retournement du tas permet de détruire ces végétaux. Un criblage complémentaire permettrait également de retirer ces végétaux.

5.11- Emissions de déchets et valorisation

En fonctionnement courant, l’installation produit peu de déchets solides. Les déchets susceptibles d’être produits par l’installation sont notamment les composts, les eaux de ruissellement, les boues issues des bassins de stockage et les indésirables retirés des déchets verts. Ces derniers sont majoritairement des déchets non dangereux assimilés à des ordures ménagères (plastiques…).

Le cas échéant, les déchets dangereux et déchets souillés seraient traités selon les filières adaptées. Des bacs sont disponibles sur le site pour ces déchets : bac 240 l pour chiffons et papiers souillés, caisses pour aérosol et ampoules. Ces bacs sont localisés sous abri dans un container.

Mesures envisagées pour limiter les nuisances

o La procédure de contrôle visuel permet d’identifier les producteurs livrant des matières souillées et de les inciter à améliorer la qualité de leurs déchets verts. o Après criblage des composts, les refus sont réutilisés en tête du procédé. Depuis la création de sa première plate-forme en 2003, BIODEPE n’a pas eu besoin d’éliminer en centre agréé des refus de criblage non réutilisables. o Les résidus du curage des bassins seront recyclés par compostage au bout de plusieurs années d’exploitation du site. o Chaque déchet a fait l’objet de la mise en place d’une filière adaptée :

 Composts normés : commercialisation auprès d’agriculteurs et de paysagistes

 Composts non normés : valorisation sur plan d’épandage  Eaux de ruissellement après lagunage aéré : arrosage des andins, irrigation de la sauleraie, épandage agricole  Boues issues du curage des bassins de stockage : compostage selon le même principe que les boues de stations d’épuration réceptionnées (analyses préalables, traçabilité, analyse du compost produit)  Déchets en petites quantité issus de l’activité du site et déchets retirés des déchets verts : tri sélectif.

QUOI DANS QUOI EXUTOIRE Plastiques des andains, Bac déchets non Collecte par Veolia et Ordures ménagères dangereux incinération Chiffons souillés, cartouches Bac absorbants / EDIB graisse, absorbants, gants… matériaux souillés Briques alimentaires, Bac recyclable Déchetterie bouteilles plastiques… Lampes, ampoules Caisse lampes / ampoules Déchetterie Aérosols Fût aérosol Déchetterie Ferrailles Bac ferraille Bourgogne recyclage

5.12- Effets sur la santé publique

BIODEPE a fait réaliser une évaluation des risques sanitaires la société PREV’SECURIS au cours du mois de novembre 2017.

Cette évaluation est établie d’après la Circulaire du 9 aout 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation. Dans le cadre d’une étude d’impact, la présente circulaire préconise pour les plateformes de compostage produisant moins de 75t/jour, une analyse des effets sur la santé sous forme qualitative.

La demande d’autorisation du site BIODEPE à SPOY (21) portera sur un tonnage annuel composté de 15000 tonnes soit 41,1 t/jour. L’évaluation des risques sanitaires sera donc qualitative.

L’évaluation qualitative des risques sanitaires, jointe en annexe, comprend une description de l’état initial du site, une identification des substances émises pouvant avoir des effets sur la santé, l’évaluation de l’exposition des populations, la caractérisation des risques sanitaires ainsi que des voies de transfert des polluants.

L’étude montre que le risque sanitaire potentiel de l’installation sur la population environnante est réduit au plus bas dans le cadre d’une exploitation respectant les pratiques présentées dans la présente étude d’impact.

5.13- Effets sur le climat

Le projet n’a pas d’incidence notable sur le changement climatique. L’augmentation de tonnage entrainera une augmentation pour le site de la consommation de carburant. Cependant, le traitement à Spoy se substitue au traitement sur d’autres sites, parfois plus éloignés.

Le projet n’est pas vulnérable aux changements climatiques.

6. Conditions de remise en état du site après exploitation

L’exploitation du site est à son commencement. La question du devenir du site après exploitation ne se pose donc guère actuellement.

Le site de compostage est constitué d’une plate-forme bitumée et étanche. En fin d’exploitation, il pourra être aisément utilisé pour l’implantation d’activités diverses artisanales ou liées à l’agriculture. Les matériaux et méthodes de construction ne sont pas polluants et ne nécessitent pas de précautions particulières de déconstruction.

Les précautions d’usage seront prises pour éviter toute pollution :

 le site sera vidé de toute matière organique,  les sols seront balayés et lavés,

 les bassins de collecte des eaux de ruissellement seront vidés selon des règles non polluantes, par épandage agricole notamment,  les boues collectées en fond de bassin seront analysées et compostées sur une plate-forme déclarée ou autorisée.

Les activités possibles pourraient être par exemple :

 Une activité de transit de matériaux en vrac,

 Une activité de production ou transit de biomasse forestière,  Une activité de dépôt / entretien de matériel

L’avis du maire de la commune de SPOY est joint au dossier.

Le conseil municipal, consulté sur la question, souhaite que puisse être également étudié le retour agricole de la parcelle. Ceci est techniquement réalisable mais nécessiterait alors la déconstruction du site et la mise en place de terre végétale.

BIODEPE préviendra le préfet au moins trois mois avant l’arrêt définitif d’exploitation du site. Cette information comprendra l’ensemble des éléments nécessaires, conformément aux articles R.512-39- 1 et suivants du code de l’environnement.

7. Evolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet

Actuellement, une plate-forme de compostage traite 7300 tonnes de déchets annuellement. Le projet consiste à augmenter ce tonnage, tout en conservant inchangées les infrastructures et procédures existantes.

En l’absence de mise en œuvre du projet, l’environnement ne serait pas modifié, BIODEPE continuant à exploiter le site selon les conditions actuelles.

8. Choix du projet

BIODEPE dispose d’un site de compostage dont la capacité technique permet le traitement de 15000 tonnes mais qui n’en traite que 7300 tonnes.

Ce site est en activité depuis 2011 et bien intégré dans l’environnement, d’un point de vue voisinage, proximité des gisements de déchets à traiter…

Le contexte économique extrêmement concurrentiel du compostage conduit à une diminution significative des coûts de traitement et donc du résultat économique de l’entreprise.

Pour maintenir à SPOY une activité économiquement viable, l’entreprise BIODEPE doit impérativement développer les tonnages traités afin de pouvoir amortir ses investissements initiaux. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de nouvelles opportunités de matières à composter : mise en place d’un collecte sélective des biodéchets du Grand Dijon, ouverture de nouveaux marchés de traitement de déchets verts, nouveaux marchés de compostage de boues avec l’arrêt du four d’incinération de la station d’épuration de Dijon.

Dans ce contexte, l’optimisation du site de SPOY apparait naturelle, et en cohérence avec le développement de filières de proximité pour le traitement de déchets organiques dans l’agglomération dijonnaise.

Afin de développer le traitement de volumes complémentaires, une autre possibilité consisterait à créer un nouveau site de compostage dans le nord dijonnais. Cette possibilité a été rapidement écartée pour diverses raisons :

o Non-sens économique de créer un nouveau site avec un investissement lourd alors que le site de SPOY dispose de la capacité de traitement nécessaire moyennant quelques aménagements pour respecter les prescriptions applicables aux installations soumises à autorisation (portique de détection de la radioactivité),

o Nécessité de création d’un site dans un nouveau secteur, avec l’étude des impacts pour d’autres riverains alors que le site actuel est bien accepté par les riverains,

o Nécessité de nouvelles infrastructures qui ont nécessairement un impact environnemental (étanchéification de sols, emprise sur des terres agricoles, dépense d’énergie nécessaire à la création…)

o Coût supplémentaires pour l’exploitation de deux sites au lieu d’un seul (matériel et personnel supplémentaire).

9. Difficultés rencontrées lors de la réalisation de l’étude d’impact

L’environnement du site est abondamment décrit dans de nombreuses publications. L’information est aisément disponible.

Le projet de BIODEPE à SPOY n’induit ni travaux, ni procédures spécifiques. L’impact du projet ne porte donc que sur des points très limités.

Pour les points spécifiques nécessitant des connaissances ou des compétences spécifiques, BIODEPE a fait appel à des bureaux d’études spécialisés.

Pour ces raisons, BIODEPE n’a pas rencontré de difficultés particulières pour établir l’étude d’impact.

10. Résumé non technique de l’étude d’impact

Présentation du projet

La plate-forme est située sur la commune de Spoy à 1,8km au sud ouest. La plate-forme se trouve entre les villages de Flacey, Spoy, Beire-le-Chatel et Brognon, dans un environnement isolé.

 : Emplacement de la plate-forme (extrait carte IGN 1/25000ème)

Le site est exploité depuis 2011 en conformité avec la réglementation, sous le régime de la déclaration. La demande d’autorisation porte sur l’augmentation du tonnage autorisé en entrée de la plate-forme, de 7 300 tonnes aujourd’hui à 15 000 tonnes. Cette augmentation est notamment liée à l’augmentation des tonnages de déchets végétaux à composter. Les autres intrants demeureront pratiquement inchangés. Le site actuel dispose de la capacité technique de composter 15 000 tonnes par an. Le projet ne s’accompagne donc d’aucune nouvelle infrastructure de compostage.

L’objet de l’étude d’impact est de lister tous les aspects de ces impacts et de présenter les mesures prises pour les limiter. Un résumé non technique de cette étude est présenté ci-après.

Cohérence du projet avec le contexte environnemental et réglementaire

L’étude d’impact a montré la compatibilité du projet avec :  Le Plan Régional d’Elimination des déchets autres que ménagers et Assimilés en Bourgogne  Le plan départemental d'élimination des déchets du BTP de la Côte d'Or  Le futur Plan Local d’Urbanisme de SPOY  Le Schéma Régional de cohérence écologique  Le SDAGE du bassin RMC  Le SAGE de la Tille  Le Contrat de rivière Tille  Le Plan de Gestion des Risques d’inondation Aucune servitude d’impacte le fonctionnement du site.

Impact visuel pour le voisinage

L’unité de compostage est localisée en bordure de la route RD 28, dans une zone boisée. Celle-ci n’est pas visible depuis les habitations. Le changement de régime de l’installation ne modifiera pas la perception extérieure du site. Le site est entouré par une haie implantée récemment et une butte, limitant l’impact visuel. Ce dispositif a été complété par un brise-vue le long de la RD28.

Vue depuis la RD28 au niveau de l’A31. En bordure de la RD28, le site est visible.

Vue de l’entrée du site depuis la RD28

Impact du bruit

Le bruit sur la plateforme est celui généré par le matériel mobile (chargeur et ponctuellement crible et broyeur à végétaux), et le déchargement des camions. L’augmentation d’activité entraînera une augmentation du nombre d’heures d’utilisation du matériel.

BIODEPE a fait réaliser une mesure des émissions sonores par une entreprise spécialisée. Les résultats, présents dans le dossier, montrent la conformité du niveau sonore, par rapport à la réglementation, dans la situation actuelle et future. Le bruit ne constitue pas une nuisance pour les riverains, aucune remarque n’a été faite en ce sens depuis la création de la plate-forme de compostage.

Emissions de déchets

Les déchets non valorisables, présents en faible quantité, sont constitués des indésirables présents dans les déchets verts (plastiques, canettes métalliques…). Les déchets pouvant être triés sont apportés en déchetterie. Les résidus non valorisables sont collectés et éliminés par une société spécialisée.

Impacts sur les sols et les sous-sols

La totalité du site de compostage est étanche, avec collecte des eaux de ruissellement. L’étude a également montré la faible perméabilité des sous-sols présents au niveau du site. Il n’y a donc pas de risque de pollution du sol et du sous-sol par infiltration.

Emissions atmosphériques

L’activité de compostage de matières organiques peut être une source de mauvaises odeurs. L’augmentation de tonnage prévue concerne principalement les déchets verts et des refus de fibres issues du papier, qui sont des matières peu sensibles d’un point de vue de l’émission d’odeurs. La proportion de boues d’épuration sur le site diminuant, la situation olfactive n’est pas amenée à se dégrader.

Par ailleurs, lors de la création du site en 2011, le positionnement de la plate-forme avait été fait en prenant en compte l’orientation des vents dominants, afin qu’aucune habitation ne se situe « sous le vent » de la plate-forme.

En 2017, une mesure des odeurs très complète de la plate-forme a été réalisée. L’ensemble des résultats figure en annexe. Les débits d’émissions et l’impact olfactif de la plateforme sont donc nettement inférieurs aux exigences réglementaires (débit d’odeur global égal à 10% environ du seuil réglementaire nécessitant une modélisation de la dispersion d’odeurs).

La simulation à partir des tonnages futurs montre également une large conformité avec les limites réglementaires.

Le site dispose d’une procédure complète pour toute l’exploitation visant à diminuer les émissions d’odeurs (prise en compte des conditions météorologiques, installations d’aérateurs dans les lagunes, limitation des flux de matières odorantes, adaptation du procédé en cas de réception de matières très odorantes…).

Impact des transports

Un trafic routier est engendré par les véhicules apportant les matières organiques déchets et ceux qui rechargent le compost pour les livraisons.

La modification de l’activité de la plate-forme de compostage de Spoy se traduit par une augmentation de la circulation globale sur la RD28 de 0,3% (au niveau de la plate-forme). La circulation des poids lourds est quant à elle augmentée de 6% (3 camions par jour, aller et retour).

Ce flux ne concerne pas le village de Spoy, puisque la grande majorité des trajets se font en direction de Dijon.

Impact sur le milieu aquatique

Le procédé de transformation de la matière organique génère relativement peu de lixiviats, en raison de la forte évaporation observée lors du compostage. Par contre, l’eau de pluie tombant sur la plate- forme (voies de circulation et matières en cours de compostage) se charge en particules organiques et ne peut être retournée directement au milieu naturel. Ces matières présentent un risque potentiel sur la qualité des eaux de surface ou souterraine en cas de fuite ou de débordement des bassins de rétention des jus.

En premier lieu, l’emplacement de la plate-forme a été étudié en 2010 pour ne pas se situer en zone très sensible : o Aucun périmètre de protection de captage n’existe à proximité de la plate-forme. o L’unité de compostage n’est pas située en zone inondable ni sur une zone humide.

L'écoulement de la nappe sur le secteur est orientée N-NE/S-SW comme en témoigne la carte piézométrique ci-contre. Elle ne concerne pas directement le site d'implantation de la plateforme (contour rouge de la nappe).

Pour éviter toute pollution, toutes les aires de compostage sont imperméables. Toutes les eaux de ruissellement sont collectées dans des bassins étanches. Un traitement est opéré dans les bassins par décantation des particules fines et aération par microbullage.

Afin de permettre une souplesse d’exploitation, et sécuriser la filière, les bassins ont été volontairement surdimensionnés par rapport aux préconisations de l’ADEME, qui conseille 0,05 à 0,1m3 de stockage par m² de plate-forme. A SPOY, ce rapport est de 0,2 m3/m². L’étanchéité des bassins a été contrôlée.

Ces eaux traitées sont ensuite utilisées pour l’arrosage de la sauleraie implantée à proximité immédiate de la plate-forme. L’augmentation des déchets verts traités sur le site entrainera une hausse des besoins en eau du compostage, diversifiant ainsi la valorisation des eaux de ruissellement collectés.

Impacts sur la flore et la faune et les sols

Il n’y a pas de site particulier pour la protection des milieux naturel à proximité immédiate de la plate- forme. Diverses zones naturelles sont répertoriées, mais toutes se situent à plus d’un kilomètre de la plate-forme.

Les cercles rouges sur la carte ci-contre figurent des rayons d'interférence de trois et cinq kilomètres autour du site.

L’étude a montré l’absence d’impact sur ces zones.

Prolifération de nuisibles

Une installation de traitement de matières organiques peut favoriser la prolifération d’animaux nuisibles (mouches, rats...). La prolifération de nuisibles n’a pas été constatée jusqu’à présent sur les sites exploités par BIODEPE. Un plan de dératisation a été défini.

Impact sur la santé publique

Une évaluation des risques sanitaire a été confiée à un bureau d’étude spécialisé. Elle conclue à une absence de risque pour les populations riveraines.