Service juridique : Foncier et Environnement Secrétariat : Justine RICHEZ Conseiller : Marianne BOUTRY Maison des Agriculteurs – ZA 2, rue de l’Epau – 59 230 SARS ET ROSIERES Tel : 03 27 09 19 26 - Fax : 03 27 09 19 34

Email : [email protected]

Monsieur le Président de la commission d’enquête Madame et Monsieur les commissaires enquêteurs CCPM 18 rue Chevray 59 530

Sars et Rosières, le 23 mai 2019

Transmis par mail : [email protected]

Objet : Enquête publique relative à la révision du Plan Local d’Urbanisme intercommunal du territoire de la communauté de communes du Pays de Mormal (CCPM).

Madame le commissaire enquêteur, Messieurs les commissaires enquêteurs,

Vous êtes chargés de mener l’enquête publique relative à l’élaboration du PLUi de la communauté de communes du Pays de Mormal.

Nous ne reviendrons pas sur les remarques et demandes formulées le 18 février par la chambre d’agriculture dans son avis que nous partageons, et espérons qu’elles seront prises en compte dans le document final.

Nous souhaitons, par la présente, ajouter et appuyer des demandes d’agriculteurs et agricultrices que nous représentons.

1) Commune de Sepmeries Remarques générales et communes aux agriculteurs : Les parcelles agricoles au -Est de la commune sont classées en zones N et Nb, alors qu’il s’agit d’une plaine agricole composée essentiellement de cultures. Nous demandons un classement en zone Agricole de ce secteur. Sachant que la majeure partie de Sepmeries est en zone A, y compris des secteurs plus « humides » de prairies. Cela semble donc incohérent.

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De plus, le Nord-Est de Sepmeries est attenant aux communes de , Villers Pol et , qui ont choisi un classement en zone Agricole. Les 4 communes partagent, à cet endroit, une plaine de même nature qui forme une entité. Les îlots culturaux des agriculteurs sont d’ailleurs composés de plusieurs parcelles situées sur ces différentes communes. C’est un tout qui doit être classé en zone Agricole. Le classement en zone Naturelle et zone Naturelle Bocagère n’est pas justifié.

De plus, il est à noter que la commune de Sepmeries, dans sa délibération du 15 novembre 2018 relative aux PLUi, demande (point 7) un classement en zone A au lieu de Nb, route de Maresches. Cela a été accepté par la CCPM (propositions techniques du 23 avril 2019). Par souci d’équité, le PLU doit être construit de la même manière pour tout le territoire et l’ensemble des agriculteurs.

M. Dauchez, agriculteur, 50 rue de Maresches à Sepmeries, est éleveur de bovins allaitants. Il souhaite installer sa fille très prochainement. Le classement de l’arrière de la ferme l’inquiète. S’il trouve normal de protéger le cours d’eau, l’étendue de part et d’autre du lit du cours d’eau, formant la zone N, est trop large et ne suit pas le tracé du cours d’eau. Cette erreur doit être rectifiée. La zone N sur la parcelle cadastrée ZB 49, appartenant à M. Dauchez, ne suit pas la haie de séparation avec la parcelle voisine. Elle forme un triangle qui empiète sur l’arrière de la cour de ferme. Ce zonage entrave les projets de l’exploitation agricole (mises aux normes des bâtiments, développement…).

De plus, le règlement de la zone N et de la zone Nb, stipule que sont autorisées, sous conditions particulières en secteur Nb, « les constructions des installations agricoles et forestières existantes à la date d’approbation du PLUI (…) implantées à proximité immédiate des bâtiments (…) à une distance maximale de 100 mètres (…) ». Cette distance de 100 mètres restreint les possibilités pour les agriculteurs, c’est d’ailleurs le cas pour M. Dauchez. Les nouveaux bâtiments agricoles, particulièrement d’élevage, doivent s’éloigner des habitations existantes pour des raisons réglementaires mais également pour éviter les nuisances pour les riverains. De plus, pour pouvoir construire, les agriculteurs doivent être propriétaires de leur parcelle. Ce qui n’est majoritairement pas le cas, et les opportunités d’échange entre propriétaires sont rarissimes. Cette partie du règlement doit être modifiée et assouplie pour permettre le développement, la délocalisation et l’installation des agriculteurs. Une exploitation comme celle de M. Dauchez, qui se situe en front à rue d’une des principales rues du village, ne peut pas se développer à son emplacement actuel. Aussi, la zone N doit être mise en A et le règlement y faisant référence doit permettre l’extension et la création des bâtiments agricoles sans distance depuis le corps de ferme actuel.

Franck et Isabelle Lefaux-Maliet, représentants du Gaec du fond du moulin, dont le siège est à Maresches, ont deux sites d’exploitation et d’élevage. Le principal est situé à Maresches et le second est à Sepmeries (173 rue de ). Or, dans son avis daté du 15 novembre 2019, le conseil municipal de Sepmeries a déclaré le site de Sepmeries comme non actif. Dans ses propositions techniques datées du 23 avril 2019, la CCPM veut effectuer la modification.

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C’est une erreur car M. et Mme Lefaux habitent au 173 rue de Valenciennes, et les bâtiments agricoles accueillent des génisses. Il faut donc que ces bâtiments restent classés comme « site d’exploitation agricole en activité » (ICPE). La vétusté du porche n’est pas en lien avec l’activité agricole. Nous n’avons pas à juger des moyens financiers de l’agriculteur pour faire les rénovations ou de l’historique familial en lien avec cette situation.

2) Commune de Le Conseil Municipal de la commune de Bousies, dans son avis sur le PLUi daté du 13 février 2019, demande des modifications importantes qui consomment de l’espace agricole (ex. : gendarmerie). Concernant l’emplacement réservé n°8 sur le chemin des tilleuls (références cadastrales A n°4098,4076,4070,3909), la commune veut agrandir la surface de l’ER ou déplacer sur le plan le chiffre « 8 » (cf plan de zonage échelle au 1/5000) ? La demande n’est pas claire, et dans ses propositions techniques, la CCPM souhaite suivre l’avis de la commune et apporter la modification au moment de l’approbation. Or, le chemin des tilleuls est un chemin privé qui traverse la ferme de M. Legrand, exploitation avec un élevage laitier. Les vaches laitières traversent donc ce chemin situé entre les pâturages et l’étable. Des engins agricoles empruntent et traversent également ce chemin. De plus, aucun accord n’a été établi ou discuté préalablement entre la mairie et les propriétaires du chemin. Il est nécessaire de retirer cet emplacement réservé dont les agriculteurs n’ont pas eu connaissance au moment des réunions de concertation agricole. De plus, la lecture du plan, qu’il soit à l’échelle 1/2000 ou 1/5000, n’est pas évidente. Du côté du « chemin des arbres », qui est communal, on a l’impression que l’ER a pour but d’élargir le chemin et donc d’empiéter sur les parcelles agricoles qui le longe. Un chemin de randonnée doit assurer la sécurité de ses usagers. La commune de Bousies devrait envisager un autre itinéraire que celui traversant la ferme Legrand, ou trouver un accord pour passer en bordure d’ilots culturaux à un endroit qui ne gênera pas l’activité agricole.

3) Commune de Villers Pol M. Bailleux est éleveur à Villers-Pol, rue chaussée Brunehaut, donnant sur le cours d’eau La Rhonelle. Le projet de PLUI de la CCPM classe son siège d’exploitation en zone Ap. Mais la partie du côté du cours d’eau est en zone N. M. Bailleux a besoin de réduire cette zone N afin d’obtenir un permis de construire de bâtiment agricole.

4) M. Vandenbroucke, représentant les associés du Gaec Vandenbroucke, a un projet de bâtiments agricoles sur la commune de Locquignol, chemin du hambu haut, à la limite de la forêt de Mormal, lieu de son habitation. L’exploitation agricole Vandenbroucke est composée de plusieurs sites (en lien avec chaque associé).

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Le projet de PLUi classe les parcelles de M. Vandenbroucke en zone Naturelle, les confondant avec la forêt. Or, ce secteur de plaine est frontalier avec la commune de qui fait partie du futur PLUI de la CAMVS (Communauté d’Agglomération de Val de Sambre). Ce PLUi prévoit un classement en zone Agricole (Z Ap). Afin de pouvoir permettre la construction de bâtiments agricoles, le PLUI de la CCPM doit dissocier la forêt en zone Naturelle de la plaine agricole et pâtures en zone Agricole. Ainsi, il y aura une meilleure cohérence avec le PLUI de la CAVM.

En résumé, le document d’urbanisme doit veiller à l’Agriculture afin d’en maintenir son activité, la protéger, et permettre aux outils de travail d’évoluer. Par ailleurs, il est important de tout mettre en œuvre pour pérenniser l’élevage qui façonne les paysages de l’Avesnois Par conséquent, Madame, Messieurs les commissaires enquêteurs, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir tenir compte de nos observations dans vos conclusions.

Nous restons à votre disposition pour toutes informations complémentaires et nous vous prions de croire, Madame, Messieurs les commissaires enquêteurs, en l’expression de nos sincères salutations.

Marianne BOUTRY

Pièces jointes : plans des communes citées dans ce courrier avec détail des demandes.

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