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Aujourd’hui, l’agriculture s’impose comme un thème central du développe- ment durable des territoires. Elle est, par essence, transversale. Sa compré- Édito hension fait appel à de nombreux domaines d’expertise : agronomie, écono- Pendant de trop longues décennies, les terrains agricoles mie, urbanisme, environnement, social, aménagement… Le dialogue entre sont de fait restés l’espace privilégié du développement des ces différentes sphères s’instaure progressivement. Une prise de conscience besoins d’urbanisation comme en témoigne la progression émerge, encore fragile et devant être portée par les stratégies locales. Celle vertigineuse de l’artificialisation des sols. qui consiste à considérer les terres arables comme une richesse à préserver, Durant la même période, on a considéré que les extensions et non plus seulement comme une réserve foncière pour le développement. urbaines devaient prioritairement se faire dans les plaines Localement, les enjeux sont notamment d’améliorer le cadre de vie, réduire (donc au détriment des espaces agricoles) alors que d’autres les aléas incendie et inondation, préserver une fonction nourricière et boos- territoires pouvaient remplir cette fonction. La vision que ter la filière économique. Ces préoccupations devront nécessairement être nous offre la plaine de Saint-Maximin, de part et d’autre de intégrées à la construction du grand territoire qui se dessine à l’échelle l’A8, en donne une illustration déconcertante. La conjonction de ce double phénomène, corrélée à une pro- métropolitaine. Car c’est bien à cette échelle que doit se penser l’équilibre fonde modification de l’économie agricole, a progressivement entre ville, nature et agriculture. fait disparaître la très grande majorité des terres arables. Le propos qui suit est volontairement ciblé sur une analyse environnemen- Fort heureusement, la prise de conscience s’est peu à peu tale de l’agriculture, partant du constat qu’il est indispensable de dépasser imposée et le consensus semble aujourd’hui acquis pour l’approche classique "agriculture = paysage", sans pour autant la nier. L’agri- considérer que le maintien, voire quand cela est possible le culture doit être intégrée aux réflexions sur l’adaptation des territoires aux développement des espaces agricoles, est un enjeu ess­ entiel changements climatiques, en particulier à la raréfaction de la ressource en des politiques d’aménagement du territoire en terme eau. Son rôle dans la préservation de la biodiversité et la fonctionnalité éco- ­économique, social et paysager. logique des espaces doit être mis en exergue. Plus globalement, le maintien d’une activité agricole durable fait partie des leviers d’action pour atteindre une meilleure "qualité de ville". environnement environnement

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3,5 % La disparition des terres arables : Pays d’ et de l’Étoile Pourquoi vouloir Les espaces agricoles "à préserver durablement" ont été et de Gréasque un phénomène irrésistible ? préserver l’agriculture ? identifiés de manière schématique. A charge des PLU de les délimiter finement et de maintenir une surface W Pour sa fonction première nourricière, et en réponse au désir des agricole au moins égale à celle des POS/PLU à la date 96,5 % consommateurs de s’alimenter avec des produits frais, de qualité et dont Des espaces longtemps considérés d’approbation du SCoT. Le PLU de , arrêté le la traçabilité est connue ; comme réserve foncière 29 juin dernier, va au-delà de cette prescription SCoT. Habitat W Parce que l’activité agricole sculpte les paysages, contribue au cadre Activités de vie et à l’attractivité du territoire ; La surface des zones agricoles augmente de près de Avec plus de 140 000 hectares, l’agriculture occupe Chantiers / extraction / W 50 % par rapport au POS de 2000, préservant ainsi les 1,5 % décharges Parce que la mise en place d’un mode de développement soutenable encore environ 30 % de l’espace métropolitain. Com- Espaces verts et équipements des territoires, moins consommateur d’espace et de ressources, passe par derniers grands tènements fonciers agricoles, tels que la posante spatiale majeure, elle offre une multitude de 0,5 % le rétablissement de l’équilibre entre urbanité, nature et agriculture et Serviane, le vallon des Douces ou la Bétheline. 10 % par la préservation d’espaces de respiration ; productions et de terroirs. Toutefois, l’artificialisation des Les travaux réalisés dans le cadre du SCoT du Pays d’Au- Marseille Métropole W Pour le rôle important que jouent les terres arables dans le fonc- terres arables au profit du développement urbain est bagne et de l’Étoile, et de Gréasque en cours font éga- tionnement écologique du territoire et dans la lutte contre le risque une tendance marquée depuis plus de 30 ans. La déprise d’incendie de forêt ; lement figure d’exemple. Le choix des mots est fort : agricole a fait disparaître près de 40 000 hectares en 88 % W Pour tendre vers le développement de l’agriculture de proximité et l’objectif est de "sanctuariser" les espaces agricoles pour moins de 30 ans sur le territoire. ainsi réduire le coût carbone du transport des produits agricoles. le "développement d’une agriculture périurbaine soute- Les causes, aujourd’hui bien connues, se sont autoali- nable". Une étude préalable a permis de définir finement mentées : pression foncière, mouvement de desserre- les espaces qu’il conviendrait de préserver, en croisant ment de Marseille au profit des communes périurbaines, L’analyse de la consommation d’espace fait apparaître un phénomène commun très plusieurs critères tels que le potentiel agronomique, grands tènements agricoles, plans faciles à viabiliser, marqué sur les deux territoires d’étude. C’est la production de logements qui a très convention similaire a été mise en œuvre par la CU MPM, économique, le maintien des continuités écologiques... majoritairement grignoté l’espace agricole entre 1988 et 2006. L’habitat a ainsi documents d’urbanisme parfois permissifs, exploitants remplacé 88 % des espaces agricoles consommés sur Marseille Provence Métropole et faisant la preuve de l’efficacité du dispositif. Cette approche intégrée devrait permettre de sanctuari- en situation précaire face à l’attentisme des proprié- 96,5 % de ceux du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Les documents de planification peuvent également être ser plus de 2 500 hectares à l’approbation du SCoT.

taires fonciers, coût élevé du renouvellement urbain… N  mode de consommation de l'espace agricole de puissants outils, à condition qu’ils soient portés par Les évolutions récentes confirment que la tendance se de 1998 à 2006 un véritable projet stratégique. Le SCoT MPM approuvé poursuit mais de manière moins marquée qu’aupara- en 2012 a franchi une première étape en reconnaissant vant. La démarche inter-SCoT a mis en évidence un recul le rôle fondamental de l’agriculture et des terres arables. Le maraîchage possède un taux d’emploi des terres agricoles de 1 % entre 2000 et 2006 et une 69 % sur le territoire du SCoT du Pays d’Aubagne et de “à l’hectare supérieur à l’industrie lourde régression des zones NC des POS/PLU de 7,4 % entre l’Étoile, et de Gréasque. Pierre Radanne (Expert et ancien Président de l’ADEME), conférence ID de villes ” sur les nouvelles approches environnementales (3/10/2012) 2001 et 2010. © Agam Une prise de conscience progressive

Dans les années 1970, Marseille était Quelles sont les marges de manœuvre des collectivités “quasi autosuffisante du point de vue de locales pour renverser la tendance ? L’action foncière l’agroalimentaire fait partie des outils privilégiés. Une convention d’inter- Association Les Paniers marseillais”, Conférence ID de villes sur les nouvelles vention lie la Communauté d’agglomération du Pays approches environnementalest (3/10/2012) d’Aubagne et de l’Étoile et la SAFER, permettant à cet organisme d’acquérir à l’amiable ou par préemption des Cette dynamique négative globale revêt en réalité des terrains à vocation agricole mis en vente. Les terres ac- situations très différentes. C’est ce qui ressort de l’étude quises sont ensuite revendues à un prix acceptable prio- de la consommation d’espace des territoires de SCoT, ritairement à des agriculteurs locaux ou, le cas échéant, basée sur l’évolution de l’occupation du sol entre 1998 à la collectivité qui s’y est engagée en signant la conven- et 2006. Sur ce pas de temps, 31 % des espaces gagnés tion. L’acquéreur – un agriculteur ou la collectivité le cas sur l’urbanisation l’ont été sur de l’espace agricole sur échéant – s’engage à maintenir la destination agricole Marseille Provence Métropole ; cette proportion atteint du bien pendant une durée minimale de 15 ans. Une environnement environnement

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S??????????????????????????  T Sylvopastoralisme dans le massif du Garlaban M esurer l’évolution des surfaces agricoles : un exercice complexe L’analyse de l’évolution des espaces agricoles sur le territoire métro- politain est rendue complexe par la diversité des sources de données. Celles-ci expriment des objets différents sur des pas de temps différents. L’occupation des sols est une base de données produite d’une observa- tion par satellite (base CORINE LAND COVER affinée par le CRIGE PACA). Elle permet des comparaisons entre 1988 et 2006 sur tout le territoire européen. Le recensement général agricole (RGA) autorise une observa- tion de la surface agricole utile sur une durée plus longue (1979-2005), mais les données sont déclaratives d’une part, et référencées au siège de l’exploitation d’autre part. L’analyse des POS et PLU des communes (zones NC) renseigne sur la traduction réglementaire d’une certaine réa- lité agricole, vue à travers le projet de territoire des élus locaux.

© Agam

N La précocité des vendanges, un effet déjà perceptible du changement climatique Adapter l’agriculture méditerra- néenne à l’évolution du climat des plantes et des animaux affectant la pollinisation ou Paroles d’acteurs © http://www.agglo-paysdaubagne.com encore à une recrudescence de parasites et maladies Olivier santini Viticulteur à Cassis, Des terroirs vulnérables affectant les végétaux. D’autre part, la raréfaction de président du Syndicat de défense et de la ressource en eau risque de provoquer des conflits ­gestion de l’AOC Cassis La vulnérabilité des territoires méditerranéens au chan- d’usage et de limiter sa disponibilité pour l’irrigation. Il coles causée par la sécheresse, comme pour les céréales Le domaine viticole du Pater- gement climatique a été pointée par les plans climat faut voir dans cette situation une opportunité à saisir pendant l’été 2012. Plus globalement, une transition va nel“ s’étend sur les coteaux acciden- territoriaux conduits par MPM et PAE. Le panorama cli- pour la filière agricole : celle de se réinventer en s’adap- devoir s’opérer vers des cultures et des variétés plus tés de Cassis. Depuis plusieurs années, nous y observons les ef- matique est désormais connu : accroissement significa- tant. robustes. Cela interroge sur l’évolution des paysages fets du changement climatique. L’un des plus visibles est que les raisins arrivent à maturité plus tôt. Dans les années 60, quand tif des températures à toutes les saisons et particuliè- agricoles traditionnels. mon père était en charge du domaine, les vendanges avaient rement en été, déficit pluviométrique et évaporation Organiser la résilience agricole : une La dynamique de développement récente du sylvopas- lieu trois semaines plus tard. Ce décalage dans le temps s’est plus importante de l’eau dans le sol, allongement des opportunité toralisme prend part à la stratégie d’adaptation clima- vraiment accentué ces quinze dernières années. Les épisodes périodes de sécheresse, augmentation de la fréquence tique, au même titre que la reconquête des restanques, de sécheresse sont plus marqués. Le manque d’eau devient pro- d’événements climatiques exceptionnels tels que les L’adaptation se définit comme "l’ajustement des sys- par la création de zones coupe-feu. En pâturant dans les blématique lorsqu’il est consécutif sur plusieurs années, comme entre 2005 et 2009. canicules, les tempêtes, ou les épisodes de gel tardifs. tèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli collines, les animaux d’élevage réduisent la biomasse Nous avons déjà commencé à adapter nos pratiques à ces évo- Ces modifications sont de nature à remettre en cause climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets combustible. Plusieurs expérimentations sont en cours lutions. Nous utilisons notamment la technique du chaussage les formes contemporaines de l’agriculture méditerra- néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques» localement : un troupeau de chèvres sur le vallon de Val- et du déchaussage des vignes. Ce travail du sol permet aux néenne. Nos territoires d’étude ne seront pas épargnés (source GIEC). Pour notre agriculture, la réduction de trède depuis 2009, ou encore des brebis sur le massif du pieds de s’enraciner profondément et d’accéder plus facilement à l’eau dans le sous-sol. Cette technique évite d’utiliser des pro- par ces évolutions. Et ce, malgré le fait qu’ils bénéficient la dépendance en eau d’irrigation est l’enjeu central, Garlaban depuis 2010. duits type herbicide ou pesticide. Nous favorisons également aujourd’hui d’un approvisionnement en eau brute ex- d’ailleurs intégré par la Charte agricole du Pays d’Au- L’essor du sylvopastoralisme pose une question centrale : des cépages plus résistants à la sécheresse, comme la Clairette. ceptionnel, avec le de Marseille et le canal de Pro- bagne (2012). Parmi les solutions, le développement comment implanter les bergeries à proximité des lieux Bien que l’irrigation du domaine ne soit pas d’actualité, la ré- vence. On peut s’attendre à une baisse de la productivité d’une agriculture sèche – blé, vignes, oliviers, amandiers de pâturage, c’est-à-dire dans des massifs protégés ? A duction de la vulnérabilité des récoltes au manque d’eau reste un enjeu important. végétale (y compris les vignes), et donc des rendements etc. – permettrait de réduire la vulnérabilité, mais aussi Marseille, cette problématique a été intégrée dans le agricoles, à un décalage des cycles de développement de limiter les conséquences d’une flambée des prix agri- PLU avec la création de la "zone A2", notamment sur le ” environnement environnement

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versant sud du massif de l’Étoile (secteur de la Mûre). Ce Les espaces agricoles dans la présenter eux-mêmes un intérêt écologique pour cer- zonage autorise la construction de bâtiments d’élevage trame écologique des territoires p aroles d'acteurs taines espèces : oiseaux, plantes messicoles adaptées à avec une emprise au sol suffisante pour permettre l’ex- survivre aux labours comme le coquelicot... Le choix du Monique BERCET Présidente de l’asso- ploitation. Le règlement du PPR incendie de Marseille, ciation Colinéo . mode de culture, raisonné ou biologique, est également rédigé par les services de l’État, sera mis en cohérence. Booster la valeur écologique des terres Gaëtan GIRAULT Responsable du Pôle déterminant car il permet de réduire voire de supprimer scientifique-naturaliste de Colinéo. D’autre part, l’augmentation inéluctable du coût des agricoles les intrants phytosanitaires et fertilisants chimiques.

énergies donne, à moyen terme, un sérieux avantage au L’association Colinéo, ex-AS- D’autre part, la présence d’éléments ponctuels et li- modèle économique de l’agriculture de proximité et des La récente feuille de route pour la transition écologique, “SENEMCE, fête ses 40 ans cette néaires peuvent jouer un rôle de transit, voire de corri- circuits courts. Or, si l’on considère les espaces agricoles établie par le gouvernement français suite à la confé- année. Elle a été créée en réaction aux multiples atteintes subies dor écologique, pour certaines espèces : arbres isolés, par les massifs de l'Étoile et du Garlaban. Depuis, nous n’avons aujourd’hui disponibles, sur des territoires tels que le rence environnementale de septembre 2012, reconnaît bosquets, haies, bandes enherbées… Certaines cultures eu de cesse d’œuvrer pour la préservation des espaces naturels, Pays d’Aubagne et de l’Étoile et Marseille Provence Mé- à l’agriculture un rôle essentiel dans la protection de la notamment pour qu’ils soient intégrés au réseau NATURA 2000. ne nécessitent qu’un faible retournement de la terre tropole, il devient indispensable de dépasser les limites biodiversité. Le plan d’actions propose notamment de Aujourd’hui, notre association porte un projet ambitieux, lau- (ex. : oliveraie), favorisant l’apparition d’une flore spon- des EPCI actuels de façon à raisonner à l’échelle du bas- doubler la part de surface agricole utile (SAU) en agricul- réat du concours d’idées "Envies d’Environnement" de la Ville de tanée. Enfin, les activités sylvopastorales permettent sin de production agricole de nos territoires d’étude. Il ture biologique d’ici 2017 et de renforcer la lutte contre Marseille (2006 et 2008) et labellisé Marseille Provence 2013 : le d’entretenir ou de créer des milieux ouverts dans les Conservatoire des Restanques, Verger et Jardin Méditerranéen. est plus que temps de considérer l’espace métropolitain les dérives des traitements phytosanitaires. massifs, favorables à certaines espèces. Ce site de 6 hectares se situe dans le 13e arrondissement de comme une échelle de réflexion et d’action publique Localement, les études préalables à la mise en œuvre Marseille, sur les piémonts de l’Étoile. Jusqu’à la fin des années Les Bouches-du-Rhône comptent plus de 200 exploita- pertinente. de la trame verte et bleue du Grenelle de l’environne- 50, il faisait partie du vaste domaine agricole de Party. Toujours tions certifiées Bio ou en reconversion sur plus de 11 300 ment ont également mis en lumière le rôle de l’agricul- connectée à l’espace naturel, cette "coulée verte" est aujourd’hui hectares, principalement orientée dans le maraîchage, cernée par l’urbanisation. Nous souhaitons y aménager un jar- ture dans le fonctionnement écologique des territoires. les céréales et la viticulture (source Agence Bio, 2006). din méditerranéen en enrichissant le site avec des espèces repré- sentatives de la biodiversité locale, dont certaines endémiques Le département est l’un des mieux pourvu de PACA en rares. Nous allons également cultiver des variétés de fruits et des la matière, avec un taux de surface agricole en Bio large- légumes oubliés, adaptées au climat local : grenadier, pistachier, ment supérieur à la moyenne nationale. topinambour, panais… La production sera commercialisée en L 'agriculture biologique en 2011 direct aux particuliers, comme c’est déjà le cas pour notre huile d’olive. L’agriculture périurbaine au service de la Le projet est désormais inscrit dans la durée : deux baux emphy- biodiversité  La région PACA se situe au 1er rang français en ce qui concerne la part de la SAU certifiée Bio avec 12,3 %. téotiques de 99 ans ont été passés avec la Ville de Marseille et la  Le département des Bouches-du-Rhône arrive en 3e position des départements français en ce qui concerne la copropriété de la Batarelle II, et la vocation agricole du site va Au-delà des grands espaces agricoles gestionnaires être reconnue par le PLU de Marseille, d’autant plus qu’il consti- part de la SAU certifiée Bio (13,7 %), derrière la Drôme (14,4 %) et les Pyrénées-Orientales (14,2 %). Il n’occupe d’écosystèmes, l’agriculture périurbaine a également un tue une zone tampon efficace pour lutter contre la propagation e toutefois que le 10 rang pour ce qui concerne le nombre d'exploitations certifiées Bio. des incendies, ce qui a été démontré lors du feu de la Batarelle rôle non négligeable à jouer dans la construction de la  Plus de 50 % de la production Bio du département est constitué de surfaces en herbe et de cultures fourragères. en 2009. trame verte et bleue. C’est ce qu’a démontré le diagnos- ” tic des continuités écologiques du SCoT du Pays d’Au- bagne et de l’Étoile, et de Gréasque (Agam, 2012). La  c hiffres clés La DTA des Bouches-du-Rhône avait déjà qualifié cer- démarche a permis d’identifier plusieurs zones agricoles Nombre d’exploitations Part de la SAU en agriculture Bio Territoire Surfaces certifiées Bio (ha)Surfaces en conversion (ha) tains espaces agricoles comme ayant "une dominante qui permettent encore de maintenir une continuité non certifiées Bio (total surfaces certifiées + en conversion) gestionnaire d’écosystèmes". La Crau, la Camargue, les urbanisée entre les massifs. Bouches-du-Rhône 509 17300 4286 13,7% Var 365 8079 2022 11,1% marais des Baux et du Vigueirat, ou encore les salins de Vaucluse 726 9353 6985 13,6% Fos-sur-Mer et de Berre et de Giraud (Arles) comptent Alpes Maritimes 172 4406 162 9,4% parmi les plus emblématiques.. Économiquement, c’est en zone périur- Alpes de Haute Provence 299 14802 3420 12,2% La valeur écologique des espaces agricoles est égale- “baine que l’activité agricole réussit le mieux, Hautes Alpes 171 8162 1747 11,1% ment ressortie des premiers ateliers de travail du Schéma grâce aux circuits cours et à la présence de consommateurs de proximité PACA 2242 62102 18621 12,3% régional de cohérence écologique de PACA (SRCE). En 23135 699300 275841 3,6% tant qu’espaces non urbanisés, ils peuvent créer une Didier Gidde (agriculteur et administrateur de la SAFER), ” conférence ID de villes sur les nouvelles approches environnementales (3/10/2012) Source : Agence BIO / OC ; Agreste 2010 continuité écologique entre deux espaces naturels, voire environnement environnement

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L ’émergence de modèles alternatifs : des "roof gardens" aux fermes verticales

De nouvelles formes d’agriculture en ville émergent progressive- Un autre modèle mérite attention : la ferme verticale. Idée vision- ment, dans la mouvance du mouvement slow-food. En Amérique naire ou utopique ? Difficile à dire, vu qu’aucune réalisation n’a du nord notamment, avec le développement des fermes urbaines encore vu le jour. Popularisée à la fin des années 1990, la ferme suspendues aux toits des immeubles. Elles se sont beaucoup dé- verticale repose sur une idée simple : produire, en milieu urbain, veloppées à New-York, boostées par les abattements fiscaux pour une grande quantité de denrées alimentaires sur une emprise au la reconversion des toits en "roof gardens" via le plan de déve- sol réduite. Ce nouvel objet urbain séduit. Il a d’ailleurs fait l’objet loppement durable de la ville (PlaNYC 2030). L’utilisation de la 5e de nombreux projets d’architectes, à l’image "La Tour vivante" (SOA façade présente de nombreux avantages parmi lesquels : économie Architectes), dont le prototype propose 11 000 m² de logements, d’espace, proximité du lieu de production, réduction des émissions 9 000 m² de bureaux et 70 000 m² de serres horticoles. Ses détrac- de gaz à effet de serre liées au transport des produits alimentaires, teurs mettent en avant l’importante consommation énergétique amélioration de l’isolation thermique des bâtiments, rétention des dont ce type de bâtiment aurait besoin (éclairage artificiel nocturne, eaux pluviales, amélioration de la qualité de l’air en ville … chauffage), qui se traduirait par des prix trop élevés pour être com- pétitifs. Dans quelques années, le retour d’expérience sera possible, le chantier de la première ferme verticale ayant débuté en 2012 dans la ville suédoise de Linköping non loin de Stockholm.

© http://rooftopfarms.org/ © SOA Architectes Q Ferme de toit d’Eagle Street, New-York N

© Sweco

La Tour Vivante, N Le projet de ferme verticale, Linköping suède W

© http://rooftopfarms.org/

De la même façon, les vignobles de Cassis tiennent une manque à gagner pour l’exploitant). Les documents disposition de parcelles de terres aux plus démunis pour place centrale dans le parc national des Calanques. Clas- d’urbanisme sont dans l’impossibilité d’imposer un répondre à un besoin alimentaire). sés en aire d’adhésion, ils assurent une connexion écolo- mode de gestion particulier ; ils peuvent au mieux le Le potager urbain a de l’avenir La demande sociale étant forte, d’autres formes hybrides gique entre les deux cœurs terrestres du parc. L’intégra- recommander. et plus éphémères ont colonisé les délaissés urbains, à tion de ces espaces emblématiques devrait y impulser Dès lors, comment s’assurer de la fonctionnalité écolo- Marseille notamment : jardins d’insertion, jardins parta- une dynamique d’agriculture éco-responsable. Le parc gique réelle de ces espaces ? Comment ne pas pénaliser Le développement de l’agriculture en milieu urbain gés, jardins en pied d’immeuble. Désormais, les jardins national propose d’ailleurs, dans sa charte, de fournir les revenus de l’exploitant ? Aujourd’hui, la réponse la répond à des attentes fortes des citadins en quête de familiaux s’émancipent de leur rôle économique tradi- conseil et assistance aux producteurs pour une conver- plus appropriée semble être la contractualisation qui "vert". Disposer d’un carré potager en ville est une alter- tionnel pour remplir des fonctions sociales, culturelles sion en biologique, pour l’installation d’aménagements ouvre le droit à des aides financières : chartes agricoles, native séduisante au modèle de la maison avec jardin. et environnementales. D’un point de vue urbanistique, favorables à la présence de la faune auxiliaire (préda- contrats d’agriculture durable, mesures contractuelles D’autant que cet idéal n’est pas financièrement acces- ces espaces de pleine terre ont plusieurs vertus. En pre- teurs des espèces nuisibles) ou à la restauration de liai- envisagées dans le cadre du SRCE… La signature d’un sible à tous les ménages et que l’étalement urbain a mier lieu, ils participent à la qualité de ville : trame verte sons écologiques… contrat Natura 2000 donne par exemple le droit à une aujourd’hui atteint ses limites sur nos territoires d’étude. urbaine, embellissement du paysage, réduction du phé- Bien que les mentalités évoluent, des réticences existent exonération de la taxe foncière sur les propriétés non L’idée n’est pourtant pas nouvelle. Les jardins familiaux nomène d’îlot de chaleur propre aux agglomérations encore. Elles reposent notamment sur l’idée que le bâties et à des compensations financières liées à la mise ont apporté une première réponse, développés dans urbaines minérales. Intelligemment positionnés, ils sont maintien d’une activité économique pérenne est incom- en œuvre de mesures respectueuses. le sillage des jardins ouvriers de l’après-guerre (mise à des outils intéressants pour réduire les risques majeurs. patible avec un mode de production durable (surcoûts, Économie Économie

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Q jardins familiaux, marseille 11e

Aux abords des cours d’eau, ils préservent le champ d’expansion des crues. En interface entre la ville et la Paroles d’acteurs nature, ce sont des coupe-feux efficaces.

Monique DIANO Co-présidente des Marseille compte 800 parcelles dédiées réparties sur 12 Q Restauration de bancaous Paniers Marseillais (PAMA), réseau d’asso- sites, pour beaucoup localisées dans la vallée de l’Hu- pour un créer potager de légumes oubliés ciations de consommateurs en partenariat veaune et le long de la RN8 en direction d’Aix-en-Pro- direct et solidaire avec des producteurs vence. A l’exception de la loi de 1976, qui instaure le © Ass. Colinéo locaux *. rétablissement des jardins familiaux ayant fait l’objet © Agam Le potentiel de développement des circuits courts est d’une expropriation ou d’une cession à l’amiable, aucun grand.“ Il est porté par le désir de mieux manger, tendance socié- dispositif de protection n’a jusqu’ici été mis en œuvre tale mais aussi enjeu de santé publique, à l’heure où les scan- à Marseille. Le projet de PLU arrêté le 29 juin dernier dales alimentaires font la une des médias. Avec le dispositif change la donne, en instaurant la servitude "terrains des Paniers Marseillais, tout le monde y gagne ! L’engagement des adhérents sur la durée et le partage des risques inhérents cultivés à protéger" sur une partie de ces potagers col- à ce type d'agriculture sécurisent la trésorerie de l’agriculteur lectifs, en application de l’article L123-1.7 du code de et réduisent l’impact des aléas, climatiques notamment, sur le l’urbanisme. fonctionnement de leur exploitation. En contrepartie, la qualité des produits est au rendez-vous pour les consommateurs. Et grâce à la suppression des intermédiaires, les prix sont décents T Les potentiels d’aménagement des jardins familiaux à Marseille pour les agriculteurs et très abordables pour les ménages, y © DR portrait © DR compris pour les petits budgets. On propose par exemple un N préserver le maraîchage dans les villes pour nourrir N Les fermes pédagogiques : des espaces qui participent "panier étudiant" à 6€. à la qualité de ville les populations portrait Le gisement d’emplois que représente l’agriculture, FRANGE NORD OUEST FRANGE NORD notamment les petites fermes familiales, est sous-es- timé. En moyenne, une ferme de 4 ou 5 hectares en maraîchage biologique génère de 6 à 8 emplois directs ou indirects. Le réseau des PAMA, avec sa trentaine En savoir plus de Paniers de quartier, génère près de 80 équivalents temps-plein. L'agriculture paysanne, si elle est soutenue et encouragée, peut être une des réponses au chômage. Mais ce FRANGE NORD EST message a encore du mal à passer. Cependant les choses évo- (Château-Gombert)) Études Agam • Inter-SCoT, atelier agriculture, DDTM13/Agam/Aupa, 2011 luent dans le bon sens à Marseille. Le PLU en cours d’élaboration • SCoT Marseille Provence Métropole - Bilan de la consommation des espaces naturels et propose de réserver des terres à l'agriculture au lieu de les laisser agricoles 1988-2006, MPM/Agam, 2011 à la construction immobilière. Ces terres seront donc soustraites CENTRE VILLE (pieds d’immeubles ou cœurs d’îlots) au "bétonnage". L’enjeu est maintenant de mettre en place les VALLÉE DE L’ • SCoT MPM - État initial de l’environnement, MPM/Agam, 2012 outils opérationnels nécessaires pour permettre aux agricul- • SCoT Pays d’Aubagne et de l’Étoile, et de Gréasque – Consommation d’espace : assurer une teurs de s'installer sur un foncier dont le coût reste élevé. gestion économe de l’espace, PAE/Agam, 2012 ” • SCoT PAE - État initial de l’environnement, PAE/Agam, 2012 * Les producteurs locaux sont en pratique biologique et/ou agro écologique • PLU de Marseille, projet arrêté le 29 juin 2012, MPM/Ville de Marseille/Agam ou en conversion vers ces pratiques FRANGE SUD • Diagnostic des continuités écologiques du SCoT du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, et de Gréasque, PAE/Agam, 2012 Espaces naturels Potentialités d’aménagement • Les jardins familiaux, d’insertion et partagés, vivre la nature en ville, Ville de Marseille/Agam, 2007 de jardins Bibliographie • Diagnostic de vulnérabilité du territoire, Plan Climat territorial de la Communauté Les espaces de potentiel sur la commune : ancienne d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, PAE/SCP, 2009 ceinture maraîchère, zones inondables de la vallée de l’Huveaune, terrains proches du canal de Marseille, • Diagnostic sylvopastoral dans les espaces naturels de la CU MPM, MPM/Chambre d’agriculture des piémonts du massif de l’Étoile abrités du mistral, espace Bouches-du-Rhône, 2010 interstitiels entre les immeubles… Source : Les jardins familiaux, d’insertion et partagés, • La conférence environnementale - Feuille de route pour la transition écologique, ministère de vivre la nature en ville (Ville de Marseille/Agam, 2007) l’Écologie et de l’énergie, 2012 • L’agriculture biologique dans les régions, Agence Bio, 2012 brèves / brèves / brèves / brèves / brèves / brèves / brèves / brèves / brèves

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m 6 500 visiteurs pour l’exposition m Nouvel indicateur de l’effet de la conjoncture "Marseille, de la ville à la métropole" sur la durée du chômage L’exposition de l’Agam a fermé ses portes au public, le 9 mars Au même titre que l’on mesure une espérance de vie, l’indica- dernier, après avoir accueilli près de 6 500 visiteurs en quatre teur conjoncturel de durée au chômage mesure la durée théo- mois. Au-delà de leur nombre, c’est leur diversité qui a fait aussi rique moyenne de chômage d’une cohorte selon l’environnement la réussite de cette manifestation, au même titre que la quantité conjoncturel du trimestre d’inscription à Pôle emploi. Il a logi- et la qualité des événements qui y ont été organisés en parallèle, quement augmenté avec force dès l’éclatement de la crise éco- par l’importance de la couverture dont elle a bénéficié et par la nomique, en 2008 : à son plus bas niveau au premier trimestre qualité du bouche à oreille qu’elle a suscité. 2007, avec une durée attendue de 230 jours, il avoisinait les 340 Ainsi, elle a attiré autant les Marseillais que les non Marseillais, jours au deuxième trimestre 2009. Il a atteint un nouveau pic à des actifs en majorité et de tout âge, venus aussi bien en solitaire 359 jours au quatrième trimestre 2011. qu’en groupe ou en couple. Avec 15 % des visiteurs, les profes- Sources : Pôle Emploi – Repères & Analyses n°47 juillet 2012. sionnels ont aussi répondu présents à ce rendez-vous du début d’année capitale. Les films d’archives et les panneaux ont été particulièrement m Hommes – femmes : 28 % d’écart salarial ! appréciés lors de visites dont la majorité a duré plus d’une heure. Les femmes qui travaillent dans le secteur privé disposaient, en Tout comme les compléments d’information et les repères chif- 2010, d’un revenu salarial inférieur de 28 % à celui des hommes ! frés permettant de mieux comprendre l’évolution du territoire. Depuis 1995, les écarts ont néanmoins diminué légèrement – la Mission accomplie pour l’agence qui a affirmé, lors de véritables part des femmes progressant, notamment, parmi les cadres. carrefours de réflexion autour des enjeux liés aux territoires, sa Insee Première n°1436 – mars 2013. vocation de "passeur", de pédagogue, de plateforme d’échanges et de dialogue. m Réunion de l'atelier 2013 du club "Projet urbain & paysage" à Marseille L’Agam a accueilli trois jours durant, du 20 au 22 mars derniers, T un "atelier" au travail l’atelier du club "Projet urbain et paysage 2013" de la Fédération nationale des agences d’urbanisme dans les locaux de l’Institut de formation des emplois portuaires au sein du J1. Il a rassemblé les architectes, urbanistes et paysagistes des agences d'urba- nisme qui travaillent sur des projets tant à l’échelle du quartier qu’à celle d’une aire métropolitaine. Une trentaine de participants se sont ainsi penchés sur le site de Saint-Antoine, une centralité de niveau métropolitain identifiée dans le Schéma de cohérence territoriale de Marseille Provence Métropole. Un territoire qui court de l’hôpital Nord à la porte 4 du port et jusqu’à Saumaty. Le compte-rendu de leurs réflexions et de leurs propositions est portrait intervenu en présence des partenaires de l'atelier et des élus de ce territoire.

portrait :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::...... Directeur de la publication : Christian Brunner Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise Rédaction : Agathe Miton Louvre & Paix – La Canebière – CS 41858 Conception / réalisation : Pôle graphique Agam 13221 Marseille cedex 01 Marseille - avril 2013 Tél : 04 88 91 92 31 - e-mail : [email protected] Numéro ISSN : en cours Toutes nos ressources @ portée de clic sur www.agam.org Pour recevoir nos publications dès leur sortie, inscrivez-vous à notre newsletter