PAYS D’ART ET D’HISTOIRE DU PERCHE SARTHOIS PARCOURS-DÉCOUVERTE

SEMUR-EN-VALLON introduction La commune de Semur, Semur- en-Vallon depuis 1919, dans le département de la et dans la Communauté de communes des Vallées de la et de l’Anille, appartient au Pays d’art et d’histoire du Perche sarthois. Elle compte 447 habitants (au 1er janvier 2020) appelés Semurois, pour une superficie de 15,13 km2. Le bourg occupe le vallon de la Longuève, affluent du Dué et sous-affluent de l’Huisne, qui prend sa source un peu plus au sud. Il occupe la frange nord du plateau calaisien, sur un territoire fortement boisé, entre la forêt de et celle de la Pierre.

Les maisons groupées autour de l’église. Semur-en-Vallon et ses environs sur la carte de l’évêché du Mans par Alexis-Hubert Jaillot, 1706 (gallica.bnf.fr/BnF).

1 la châtellenie était assortie d’un droit des maisons en rez-de-chaussée, les d’établir un marché hebdomadaire ouvertures sont agrandies et régu- chaque lundi et deux foires annuelles larisées, les décors en brique sont qui ne furent jamais mis en place. En systématisés. Le n°4 place de l’Église réalité, au XVIIIe siècle encore, Semur constitue un intéressant exemple de n’est pas une paroisse commerçante : maison du XVe ou du XVIe siècle suré- on y trouve une petite administration levée et masquée au XIXe siècle par liée à la seigneurie, quelques auber- une nouvelle façade. Elle conserve

La place de l’église. gistes et cabaretiers, mais surtout des La rue des Sablons (carte postale du début du XXe siècle, collection particulière). néanmoins un certain nombre d’élé- artisans, tisserands pour une bonne ments anciens, baies chanfreinées*, part (dits tissiers ou cardeurs), mais charpente, cloisons en pan-de-bois et aussi de nombreux “tireurs de mine” cheminée peinte. L’urbanisme est une À L’OMBRE DE SON CHÂTEAU ments qui permettraient de bien qui extraient le minerai de fer dans les d’un four à chaux en 1863. Intervenant UN BOURG DE PIERRE, préoccupation tardive, avec l’établis- Non loin au sud et au nord du bourg appréhender le bourg sous l’Ancien bois environnants, en plus des tradi- plus tardivement, la municipalité s’in- DE BRIQUE ET DE BOIS sement de plans d’alignement en 1873 de Semur, les lieux-dits aux noms Régime, et notamment le chartrier* de tionnels métiers liés au travail de la vestit surtout dans la réalisation d’un Le bâti le plus ancien se déploie autour et 1874. À ce sujet, l’agent-voyer écrit évocateurs des Châteliers et de la seigneurie, semblent avoir disparu. terre. groupe scolaire monumental dont le de l’église, de la place Sainte-Barbe alors : “Jusqu’à présent aucun plan des Château-Gaillard furent sans doute On sait néanmoins que les Le Cirier Les transformations du bourg et de la projet prendra deux décennies à sortir et le long de la rue des Sablons, vers alignements pour construction n’a été des retranchements fortifiés par des devaient concevoir certaines ambitions commune de Semur au XIXe siècle sont de terre. Sur le plan économique, si le sud. Jusqu’au milieu du XXe siècle, dressé. Les propriétaires riverains ont aménagements en terre. L’historien pour l’épicentre de leur châtellenie, d’abord le fait des châtelains, à qui l’on l’extraction du fer disparaît, l’exploi- le bourg de Semur ne connaît pas de donc pu au préjudice de l’élégance et Michel Roblin, se penchant sur la pour laquelle ils se donnent le titre de doit par exemple le transfert du cime- tation de la forêt prend une nouvelle véritable extension et se reconstruit de la régularité de la dite traverse […] toponymie de Semur (“sine muro”, barons dès 1630. Semur était le siège tière hors du bourg en 1818, la fonda- ampleur, les archives mentionnant de essentiellement sur lui-même. Ceci réparer ou édifier leurs constructions à sans mur, ou “senex murus”, vieux d’un bailliage* mentionné dès 1585. tion d’une école libre dans les années nombreux menuisiers, charpentiers, peut s’expliquer par la présence de leur guise”. Ceci explique l’irrégularité mur), remarquait d’ailleurs la posi- Par lettres patentes royales en 1607, 1830, l’implantation d’une tuilerie et sabotiers... Selon Le Paige, l’emprise terres relevant du château tout autour du front bâti le long des places et de la tion peu avantageuse de son château, des bois se serait d’ailleurs accrue au du bourg, l’enserrant comme dans un rue des Sablons. isolé “dans un bas-fond humide au XVIIIe siècle suite à la disparition de étau. L’empreinte du XIXe siècle est très La plupart des maisons de bourg milieu des bois […] dans une région au plus de 200 hectares de vigne consécu- forte : des maisons à étage remplacent sont celles d’artisans, tandis que les Le château (carte postale du début du XXe siècle, collection particulière). relief confus, où les sites stratégiques tivement au grand hiver de 1709. Dans mieux placées (sur les carrefours) sont nombreux, mais d’une valeur le bourg notamment, la fabrication ont servi d’hôtels, de cafés ou autres médiocre”. Le château actuel s’est des toiles de chanvre, vendues sur les commerces. On dénombre également La place Sainte-Barbe et ses maisons à pan coupé. développé à partir d’un simple manoir marchés environnants, se perpétue quelques anciennes fermes. L’essentiel construit par la famille Le Cirier à la jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au croise- des constructions est aujourd’hui en fin du XVe siècle, sans que l’on puisse ment des routes de Vibraye, pierre, principalement en moellons déterminer, faute d’étude archéolo- et Saint-Calais, le bourg est un lieu de de grès ou de silex. On trouve ça et là gique, s’il est assis sur un site occupé passage fréquenté, d’où la présence quelques éléments en grès roussard* antérieurement. de plusieurs hôtels encore attestés au ou en grison*. La proximité immédiate Si l’histoire de la châtellenie et de début du XXe siècle. En 1885, le maire de la forêt doit rappeler l’importance ses seigneurs a été méthodiquement tente d’établir un marché aux denrées que le bois a du avoir dans la construc- reconstituée par les érudits, les docu- à Semur, sans réel succès. tion des maisons de Semur, bien que le

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Un détail d’une fenêtre à arc cintré en brique 1 . Un détail de maçonnerie mêlant grès, grison, silex 2 . Un détail de maçonnerie en brique flammée 3 . La chambre haute de la maison n°4 place de l’Église avec sa cheminée peinte 4 . Une inscription visible au n°11 rue des Sablons : “LA PAIS LAMOURE LA GRACE DE N[OT]RE DIEU A IAMAIS DéCOUVERTE SOIT EN SE LIEU 1578” 5 .

pan-de-bois soit devenu très difficile tive, avec la construction de maisons de 1972. Placé à quelque distance des Cette déambulation d’environ 2 km à déceler. Toutefois, de nombreuses pavillonnaires et de lotissements routes les plus fréquentées, au creux vous invite à découvrir l’histoire dépendances sont encore en bois, par- concertés (lotissement du Champ de de reliefs prononcés et boisés, le bourg fois hourdi et enduit de torchis, mais le la Forge, hameaux de la Creuserie et du de Semur possède le charme d’un vil- et le patrimoine du bourg de plus souvent sous la forme de bardage*. Closeau). De nouveaux équipements lage endormi auprès de son château Semur-en-Vallon. Il est possible de Au XIXe siècle, l’emploi de la brique se voient le jour, comme le plan d’eau aux allures “romantiques”, un cadre continuer la visite vers le plan d’eau généralise pour la construction des en 1966 (le second réalisé en Sarthe), qui ravira les promeneurs amateurs dépendances et l’ornementation des berceau du Muséotrain créé à partir de calme et de nature. et le Muséotrain, en descendant la maisons. Ces décors, généralement rue des Châteliers. discrets, visent à mettre en valeur les ouvertures, la base des murs (solin) ou leur sommet (corniche), et parfois les Une remise en bois et torchis rue des Châteliers 1 . Un détail de mise en œuvre en bois et torchis 2 . angles. L’exode rural important amorcé dans la 2e moitié du XIXe siècle et accru dans la 1ère moitié du XXe siècle est finalement contrecarré grâce à l’implantation, en 1963, des établissements Guilloux venus de Houilles en région parisienne. Aujourd’hui nommée Metaseval, cette entreprise fabrique des pièces métalliques pour l’automobile et emploie 220 personnes. Le bourg Le bourg de Semur sur le cadastre napoléonien de 1830 (Archives 1 2 connaît alors une extension significa- départementales de la Sarthe).

4 5 porte haut les armes du duc d’Aumont. Les travaux d’agrandissement pos- Inscrit Monument Historique en 1927, térieurs, avec l’adjonction des deux le château est au centre d’un vaste pavillons* latéraux à tour, paraissent domaine. En dehors de l’espace ceint pouvoir être attribués au XVIIe siècle. de fossés, s’étend vers le nord un Peut-être font-ils écho à l’obtention grand parc clos de murs, incluant une (ou à l’usurpation) du titre de barons prairie avec une petite île artificielle et par les Le Cirier en 1630. Le 20 juin un bois. Près du château étaient amé- Le château entouré de ses fossés. 1643, Jean Le Cirier très endetté est Le fossé et le châtelet La grosse tour d’angle du nagés les anciens jardins d’agrément, contraint de vendre la terre de Semur XVIe siècle. le verger et le potager, avec de petits à Philippe de La Roche-Picher et à sa édifices faisant office de serre et de femme Louise de Beauxoncles pour chenil. Un grand corps de communs 1 CHÂTEAU une galerie est construite dans la 154 440 livres. Selon Pesche, l’acte de hors et proche ledit enclos, etc. ; item plète avait-elle été envisagée, non réa- longe le chemin des Murs. À proximité Une famille de Semur apparaît dans mode de la Renaissance, encore citée vente indique que le château consiste le grand jardin dudit château, enclos lisée à cause des longues absences du se trouve le vivier, près duquel sont les textes dès le XIe siècle : ces docu- pour sa beauté par Le Paige à la fin alors “en salle, chambres hautes et de murailles ; item un parc, proche ice- duc. D’autres modifications semblent encore visibles les anciennes meules ments ne sont toutefois pas rela- du XVIIIe siècle mais détruite dans les basses, cabinets, garde-robes, cuisine, lui, aussi enclos de murailles”. également dater du XIXe siècle : l’en- en pierre du Grand moulin seigneurial, tifs à la châtellenie elle-même, sur décennies suivantes. On peut sup- cour, galeries haute et basse ; granges, Par la suite, le domaine passe dans trée est remaniée en châtelet d’opé- remplacé au début du XXe siècle par laquelle on sait bien peu de choses, poser que le site est fortifié dans la étables, écuries, pressoirs à vin ; une les mains de nombreuses familles rette avec un couronnement de faux une petite usine électrique. Au bout si ce n’est qu’elle dépendait de Saint- 2e moitié du XVIe siècle, avec le creu- chapelle et autres bâtiments étant qui y résident sans doute assez peu mâchicoulis*, et la curieuse tour posté- d’un petit chemin (privé) se situent des Calais et par là-même de Vendôme. sement des fossés, la construction de dans ladite cour ; le tout enclos de fos- et ne font que peu de modifications. rieure pourrait avoir été surélevée pour bâtiments de ferme et le grand pigeon- Avant 1320, le domaine passe à une tours aux angles de la plateforme et sés à eau, fermant à pont-levis ; item un L’ensemble des bâtiments existe déjà coiffer le château d’un pseudo donjon nier du château, de forme circulaire, grande famille bourgeoise mancelle l’aménagement d’un pont-levis. grand pressoir et un grand colombier, au début du XIXe siècle, comme en dont la girouette, encore aujourd’hui, portant la date 1609. qui cherche à s’émanciper de sa condi- témoigne le plan cadastral napoléo- tion roturière, les Le Cirier. Elle accède nien de 1830. Par échange, le château à la noblesse avant 1465, date d’un devient la propriété d’Alexandre de La Le pavillon restauré au XIXe siècle 1 . Un détail d’une lucarne en pierre du manoir originel, XVe siècle 2 . Les façades arrière du château (carte postale du début du XXe siècle, collection particulière). Le châtelet (carte postale du début du XXe siècle, collection particulière) 3 . aveu* de Guillaume Le Cirier seigneur Goupillière, marquis de , qui le de Semur. On attribue sans trop de vend en 1831 à la comtesse Céline de doute à cette famille l’édification du Chertemps de Seuil. À son décès en manoir ayant servi de noyau au châ- 1866, le domaine échoit à son neveu teau actuel : daté de la 2e moitié du XVe Louis-Marie-Joseph duc d’Aumont siècle, il forme un bâtiment en T dont et de Villequier, lequel passe l’es- la façade sur jardin a conservé son sentiel de sa vie à explorer l’Égypte. caractère médiéval, avec ses petites Néanmoins, dès 1867, il fait restaurer le baies chanfreinées*, ses demi-croi- pavillon* de droite dans le style néogo- sées à appuis moulurés, ses archères- thique* et y fait apposer ses armoiries. canonnières*. Au cours du XVIe siècle, Peut-être une restauration plus com- 1 2 3

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Un détail des motifs du lambris du chœur 1 . Le cadran solaire du linteau de la porte latérale 2 .

depuis l’extérieur, la trace d’une mauvais état, étant “en grande partie ancienne baie. Une nouvelle sacristie dépouillé de ses ardoises” et soumis 2 3 est édifiée en 1876 par l’entrepreneur aux infiltrations. En 1881, un devis Les anciens lavoirs privés s’égrenant au fil de la Longuève, plan réalisé vers 1860 (Archives départementales de la Sarthe, 7 S 155) 1 . Le lavoir 2 . L’église Saint-Martin 3 . Guillochon sur les plans de l’architecte pour des réparations urgentes, mais Ernest Rodier. sans doute insuffisantes voire non Le retable du chœur. La nef était surmontée d’un haut réalisées, est fourni par le charpentier clocher comprenant une base octo- René Clément. En 1902 le curé signale 2 LAVOIR les travaux sont adjugés fin 1933 à un mais à la même époque, un certain gonale d’environ 7 mètres et une la chute d’une des lucarnes. En 1908, Le lavoir communal est édifié à certain Laseigne, maçon à Semur-en- Mathurin Dolibon, de Semur, lambris- flèche de 11 à 12 mètres, selon un face à la menace d’effondrement, la proximité de l’emplacement d’un Vallon. Ce lavoir présente la particu- sait les églises d’Artins, de Lavaré et médaillons représentant des têtes rapport de l’architecte départemen- municipalité obtient l’autorisation de ancien moulin, dit le Petit moulin du larité d’être construit en pan-de-bois de . Le décor se compose humaines, une tête de diable, une tête tal Durand. Dès 1868, on signale son déposer et envisage même château. Cet édifice modeste avait hourdé de brique, sur un solin de de motifs simples et grossiers, géo- de mort, des fleurs et des animaux, été construit en 1817 par M. de la moellons. métriques ou végétaux, mais aussi sont cloués sur le lambris. La chapelle Goupillière pour procurer du travail de têtes d’angelots ou de masques à seigneuriale, au sud, pourrait dater Le plan schématique de l’église (relevé Virginie Desvigne, Région des ). e aux indigents de Semur. Au XIX siècle, 3 ÉGLISE SAINT-MARTIN cornes reliés par des guirlandes. Des d’une époque rapprochée, bien que Espace non accessible la Longuève était ponctuée, dans le Si l’église est sans doute plus ancienne, les petites baies en plein cintre restent Espace non accessible bourg, de nombreuses prises d’eau aucun élément ne peut être daté avec assez énigmatiques. Retable alimentant un chapelet de bassins certitude d’avant le XVe siècle qui Peu de travaux sont à signaler avant Le pilier Renaissance de l’église daté 1539. servant de lavoirs. À partir de 1863, semble correspondre au percement la 1ère moitié du XIXe siècle, période à

les propriétaires de ces lavoirs par- des fenêtres de la nef. Le chœur est laquelle une tribune éclairée par un Retable ticuliers obtiennent la régularisation ensuite construit ou bien agrandi du oculus est aménagée, suivie de l’ins- de leurs barrages jusqu’ici non auto- curieux “bas-côté” nord dont le pilier tallation de nouveaux retables*. Celui *

risés par l’administration. Semur ne porte la date 1539. Du chapiteau du chœur est garni des statues de Retable possédait alors pas véritablement émerge, sur chaque face, un élément saint Martin et saint Étienne de part de lavoir public : celui du presbytère sculpté : un ange tenant un phylactère et d’autre d’un tableau représentant Retable pouvait remplir cet office, les riverains (parchemin), Dieu bénissant tenant le l’Ascension. L’entablement et le fron- de la rivière autorisaient également globe, une tête de lion et un squelette. ton cintré sont surmontés de statues mur coupé les autres habitants à venir laver La voûte lambrissée peinte du chœur d’anges en adoration et de la Vierge extrapolation leur linge chez eux. L’édification du date sans doute de la même cam- à l’Enfant. L’œuvre vient masquer le restitution sous la ligne de coupe 0 2 m lavoir communal est donc tardive : pagne : aucune signature n’est visible, mur oriental de l’église où l’on devine, au-dessus de la ligne de coupe (entraits, baies, arcs doubleaux, corniches....)

8 9 La date de construction du presbytère inscrite dans la cave.

À la Révolution, le “vieux presbytère” est vendu mais le “nouveau” est L’église et sa flèche tombée en 1918 (carte postale du début du XXe siècle, collection La nef de l’église et son lambris de 1949. Un vestige de la litre funéraire Le presbytère, alors converti en poste, un jour de fête villageoise (photographie du début conservé par la commune qui y tient particulière). (XVIIe siècle). du XXe siècle, collection particulière). ses réunions, y loge des indigents et loue le jardin, avant de restituer l’en- semble au curé suite au Concordat. la démolition de l’église. Conservée et La voûte lambrissée de la nef est réali- chœur par ses motifs mais ne reprend 4 PRESBYTÈRE à l’ancien presbytère, reconverti en Au milieu du XIXe siècle, le bâtiment coiffée d’un petit toit, la souche octo- sée dans un second temps comme en pas les blasons armoriés évoqués Le presbytère de Semur occupait pri- dépendances agricoles affermées, il est totalement délabré et jugé gonale du clocher s’abat sur la toiture témoigne l’inscription visible depuis la par Léopold Charles avant l’effondre- mitivement le flanc nord de l’église consiste alors “en un petit bâtiment à impropre au logement du curé. Le de la nef le 20 janvier 1918 suite à un tribune : “Voûte faite en 1949 par M. le ment. Deux anciens entraits* de char- depuis la fin du XVe siècle. Ainsi, en cheminée où il y avait autrefois un four, projet de reconstruction est élaboré coup de vent. La reconstruction est curé Marchault M. Barbet ma. aider de pente, devenus inutiles car remplacés 1473, le curé Gervais Serre déclarait un autre bâtiment servant d’écurie, par les architectes d’arrondissement menée à bien en 1920 aux frais des M. G. Fouquet et ses fils et de Guibert par des tirants métalliques, ont été le “presbytaire dudit lieu de Semur grenier dessus, la grange dixmeresse de Saint-Calais, Eugène Landron et châtelains, M. et Mme de Réverseaux, L. entreprit par Mme la marquise de posés à la verticale pour supporter le ainsi qu’il se poursuit et comporte [où étaient entreposées les dîmes*] et Émile Vigneau, et validé par l’archi- et grâce à une souscription auprès des Réverseaux bois scier par M. R. Lebis petit clocher carré édifié au-dessus tant en maison courtil cour […] joi- deux étables, toit à porcs et une cour tecte diocésain, Émile Boeswillwald. habitants. mars 1949”. Elle s’inspire de celle du de la tribune. L’ensemble du mobilier gnant d’un costé l’église, le cymetière close de murailles”. La construction est adjugée à François appartient aux XIXe et XXe siècles, à dudit lieu de Semur et d’autre costé et Cosme, marchand de bois à Semur, l’exception du Christ en croix en bois, des deux bouts un chemin de Saint- La façade de l’ancien presbytère, actuellement engagé solidairement avec le charpen- daté du XVIIe siècle, classé au titre des Calais à Lavaré”. En 1652, Louise de mairie et poste. tier Simon-René Clément. La première Monuments Historiques depuis 1952. Beauxoncles faisait don au curé d’une pierre est posée le 4 mars 1863 et les Le décor mural a également disparu : autre maison pour servir de presby- travaux sont entièrement terminés le en 1913, M. Lécureux, chargé de l’étude tère en échange de messes basses à 1er juillet 1864. Ils sont financés par la des peintures murales du Maine, met- dire chaque samedi pour le repos de commune et la fabrique, mais aussi par tait au jour sur le mur nord de la nef son âme. Ce bâtiment, dont l’emplace- un don de 1 500 F de la comtesse Céline une Lapidation de saint Étienne de la ment ne changera plus, est ainsi décrit Chertemps de Seuil, propriétaire du fin du XVIe siècle, effacée ou recou- en 1722 : “ma maison presbytéralle château. Du bâtiment précédent, on verte. Il ne subsiste que des vestiges de composée de deux chambres basses, ne conserve pas même les fondations, la litre funéraire portant les armoiries un vestibule entre deux, d’une autre trop faibles, mais seulement la cave, La toiture des familles de La Roche-Picher, de chambre basse avec un four, chambre dont le plafond est remplacé par une de la nef en reconstruction Beauxoncles et de Montmorency. haute dessus, une cave […], un petit voûte qui porte encore la date 1863. en 1920 fournil […], un garde-manger […], Le nouveau bâtiment, à étage et trois (collection particulière). grenier sur lesdits bâtiments”. Quant travées, est confortable et possède

10 11 L’intérieur du cimetière.

Deux anciens hôtels à l’entrée de la rue des Sablons (carte postale du début du XXe siècle, L’ancien hôtel Pineau ou de la Croix Blanche (carte postale du début La chapelle Sainte-Barbe. La statue de sainte Barbe. l’année 1818. Temporairement, il est collection particulière). du XXe siècle, collection particulière). pourvu d’un portail et entouré de fos- sés et de haies vives “garnies d’épines”, avant la construction du mur de clô- ture en 1823. Le cimetière est agrandi un salon, une salle à manger, une cui- 5 COMMERCES ET HÔTELS ses collections retraçant l’histoire 6 CHAPELLE SAINTE-BARBE 7 CIMETIÈRE à deux reprises grâce aux nouvelles lar- sine, quatre chambres à feu à l’étage Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, des grands conflits d’un point de vue L’absence totale de sources écrites Le cimetière de Semur-en-Vallon gesses des châtelains de Semur. Ainsi, et d’autres pièces annexes, ainsi qu’un l’essentiel des commerces et hôtels local. Plus bas dans la rue du Château et l’architecture très rudimentaire de occupait primitivement, comme il en 1872, la commune se voit léguer la escalier en bois. de Semur-en-Vallon occupait le car- (autrefois nommée rue du Tourniquet cette minuscule chapelle, avec son était d’usage, le pourtour de l’église, chapelle funéraire de la comtesse de Devenu propriété communale suite refour le plus passant du bourg, c’est- pour ses virages prononcés), l’ancien abside semi-circulaire, ne permettent mais contrevenait aux règles d’hygiène Chertemps de Seuil, décédée en 1866, à la loi de Séparation des Églises à-dire la place Sainte-Barbe. On en café du Grand Turc a conservé son pas d’en déterminer les origines (XVIIe publique réaffirmées par la loi du 23 et le terrain qui l’entoure. De la même et de l’État de 1905, le presbytère reconnaît encore quelques uns aux enseigne peinte. Cette appellation siècle ?). La statue de sainte Barbe prairial de l’an XII (12 juin 1804). Ainsi, manière, en 1912, M. de Saint-Méloir est réaffecté par la municipalité à larges portes servant autrefois de ferait référence aux marchands de en terre cuite, qui semble dater de la en 1816, M. de la Goupillière offre un lègue à la commune le terrain entou- l’usage d’école enfantine. Suite à un vitrines, placées sur les pans coupés bœufs, surnommés “Turcs”, qui fai- 2e moitié du XVIe siècle voire du XVIIe terrain de treize ares pour y transférer rant le cénotaphe* de Louis-Marie- arrêté ministériel du 21 avril 1914 destinés à faciliter la circulation dans saient autrefois halte à Semur. siècle, provient sans doute d’un atelier le lieu de sépulture. La translation du Joseph, son oncle, dixième et dernier autorisant l’établissement d’un fac- les virages. Ces établissements nous Le musée de la Paix est ouvert d’avril manceau. Il est peu probable qu’elle cimetière est effective au début de duc d’Aumont, mort en 1888. teur-receveur à Semur, il est décidé sont connus par des cartes postales à mi-novembre sur rendez-vous. ait été réalisée dès l’origine pour cette d’installer le bureau de poste dans anciennes du début du XXe siècle. Par Renseignements : 02 43 24 67 44 chapelle mais a plus certainement été le bâtiment, fonction qu’il conserve exemple, le n°2 place Sainte Barbe, rapportée. Au début du XXe siècle, le Le musée de la Paix , Un dessin de l’ancien cimetière entourant l’église, 1817 encore aujourd’hui. Il accueille éga- qui se distingue par des ouvertures du anciennement hôtel de la Croix Blanche. curé Labelle écrit que depuis plusieurs (Archives départementales de la Sarthe, 2 O 342/6). L’entrée du cimetière. lement, depuis 2007, la mairie de XVe ou du XVIe siècle, accueillait l’hô- siècles la chapelle “sert de station Semur-en-Vallon. tel Robert où pendait une enseigne aux processions de Saint-Marc, des peinte d’un cheval blanc. En face, au Rogations et de la Fête-Dieu. On vient y n°1 place de l’Église, se trouvait l’hôtel invoquer la sainte pour la préservation de la Croix blanche : la mairie occupe de la grêle”, phénomène duquel Semur les lieux entre 1983 et 2007, remplacée serait ainsi entièrement préservé. depuis par le musée de la Paix géré par une association, qui y présente

12 13 8 GROUPE SCOLAIRE qui surprend dans une petite com- En 1842, la municipalité achète un ter- mune. On peut donc s’étonner qu’on ait rain contigu à l’église et une grange, négligé la mise en valeur du bâtiment vraisemblablement l’ancienne grange par l’absence de tout dégagement : aux dîmes* du “vieux presbytère”, c’est ce que fait remarquer un conseiller pour y construire une petite école de municipal en 1889, mais sa proposi- garçons avec mairie. À partir de 1881, tion de décaler l’édifice sera rejetée par

1 2 la municipalité devant également se l’ensemble du conseil municipal, pro-

Le cénotaphe du duc d’Aumont 1 . Un détail d’un chapiteau papyriforme du cénotaphe 2 . doter d’une école publique de filles, il bablement excédé par les problèmes est question d’édifier un groupe sco- rencontrés dans la mise en œuvre du laire pour les deux sexes avec mairie. Il projet. Les travaux sont menés à bien à Ce monument funéraire, construit par bombés, soutenant une imposante faudra plus de vingt ans au projet pour partir de 1890 par l’entrepreneur Louis- l’intendant et héritier du duc d’Au- corniche concave. Deux disques aboutir, repoussé par le manque de Alfred Launay de Saint-Calais et ache- L’ancienne école libre de filles. mont, Aristide Gavillot, est tout à fait solaires ailés flanqués de cobras moyens, des procédures d’expropria- vés en 1892. Une extension (classe et exceptionnel par son architecture ins- appelés Uræus, où figurent les armoi- tion fastidieuses et une brouille avec cantine), projetée dès 1936, est différée pirée des temples égyptiens, le duc ries de la famille d’Aumont (d’argent l’architecte Cuvilier. Les plans et devis par la guerre et par les difficultés pour ayant passé une grande partie de sa au chevron de gueules accompagné définitifs sont dressés par l’architecte obtenir une subvention et n’aboutit du XVIe siècle. L’appellation de Pavillon 10 ÉCOLE LIBRE vie et étant inhumé en Égypte. Édifié de sept merlettes du même, quatre en Ferdinand Travaillard de Saint-Calais. qu’en 1956. perdure d’ailleurs jusqu’au XIXe siècle Cette maison, au n°6 rue du Gué en granite et calcaire, il est pourvu chef et trois en pointe) coiffées de la Le bâtiment, avec mairie et logement comme en atteste l’état de section du Hubert, est édifiée vers 1835 par la de deux colonnes papyriformes (évo- couronne ducale, surmontent la porte au centre et classes de part et d’autre, 9 PAVILLON cadastre de 1830. À cette époque, il comtesse Céline de Chertemps de quant la forme du papyrus) aux fûts du monument. accuse une certaine monumentalité Ce pavillon* au n°8 rue des Sablons, à la appartient à René Chauveau, premier Seuil pour qu’y soit tenue une école toiture caractéristique, rappelle celui maire de Semur. Les bâtiments situés à libre de filles pauvres par des sœurs de du bourg voisin de Conflans-sur-Anille, l’angle de la rue des Sablons et de celle la Providence de Sées. Dans son tes- Un détail du groupe scolaire, inscription et lucarne 1 . et peut dater comme lui de la 2e moitié du Gué Hubert font alors partie de la tament de 1856, la comtesse lègue la Les plans du groupe scolaire par l’architecte Travaillard, 1888 (Archives départementales de la Sarthe, 1 FP 645). Le groupe scolaire 2 . même propriété. De l’autre côté de la maison ainsi qu’une somme de 12 000 F Longuève, la prairie porte le nom de à la congrégation et à la commune pour Le pavillon, actuellement boulangerie. champ de la Fuie, référence explicite qu’y soient entretenues à perpétuité à un ancien pigeonnier. Dès lors, on deux sœurs donnant la classe aux filles. peut se demander si le Pavillon ne pou- L’école disparaît vraisemblablement

1 vait pas être un important domaine suite à la loi de séparation des Églises à la veille de la Révolution, voire un et de l’État de 1905. Imposante, la petit fief* dépendant du château de demeure possède trois travées et une Semur, hypothèse non vérifiable faute toiture d’ardoise ; elle se démarque des de documents. La construction d’une autres maisons du bourg par ses enca- boulangerie par un certain François drements en calcaire et non en brique. Gruau est attestée dès 1869 par les À proximité subsistent les anciens sani- 2 matrices cadastrales. taires et le préau en bois et en brique.

14 15 lexique LOUIS-MARIE- Aveu : dans la société féodale, Fief : bien, revenu ou terre concédé JOSEPH déclaration ou document par un seigneur à son vassal. reconnaissant les biens et droits D’AUMONT Grès roussard : dans le Perche 1 tenus par un vassal de son (1809-1888) seigneur. et le Maine, type de grès (roche sédimentaire constituée de grains L’avenue du château (carte postale du début du XXe siècle, collection particulière). L’ancienne maison de verrier. Après une enfance passée à Nantes Archère-canonnière : ouverture de sable soudés) dont la teneur défensive composée d’une fente importante en fer lui donne auprès de sa mère, Louis d’Aumont étroite pour le tir à l’arc ou à une couleur variant du part explorer l’Égypte qui le fascine. l’arbalète, s’élargissant vers le bas rose-rouge au brun. pour permettre le tir à arme à feu. 11 AVENUE DU CHÂTEAU Il s’agissait à l’évidence de créer, selon une remise en valeur. Celui de droite a Accompagné d’une petite équipe Grison : roche formée d’un agrégat On peut supposer que cette avenue la mode de l’époque, une vaste pers- été intégré dans une maison au début de mariniers nubiens, il se lance Bailliage : sous l’Ancien Régime, de cailloux soudés par un ciment d’environ 380 m fut aménagée dans pective solennelle mettant en valeur du XXe siècle. Aujourd’hui devenue une en 1855 dans la remontée du Nil, circonscription administrative, ferrugineux lui donnant sa couleur e e e financière et judiciaire régie par brune. À la différence du grès la 2 moitié du XVII siècle ou au XVIII l’édifice, mais aussi de donner un accès vaste prairie partiellement bordée franchit toutes les cataractes, arrive * * un officier appelé bailli. roussard avec lequel il est siècle, à la suite de l’agrandissement sans traverser le bourg. Deux pavillons d’arbres, l’allée du château de Semur à Khartoum en 1856 d’où il se lance souvent confondu en raison de du château et de sa symétrisation carrés en gardaient l’extrémité sud : imprime toujours fortement sa marque sur le Nil Blanc pour atteindre le mont Bardage : revêtement d’une paroi sa couleur, son aspect est extérieure en planches (voliges) beaucoup plus grossier. (régularisation de la façade sud, celui de gauche subsiste dans son état dans le parcellaire et dans le bourg. Réjaf. “Amateur instruit et zélé des posées horizontalement ou construction des pavillons* latéraux). originel, attendant sous la végétation antiquités égyptiennes”, le dernier verticalement. Mâchicoulis : galerie sur 12 consoles permettant le lancer MAISON DE VERRIER duc d’Aumont se passionne pour Chanfreiné : taillé en biseau. Cette petite maison en rez-de-chaus- cette civilisation et étudie certains de projectiles au pied du mur Chapiteau : élément de forme sur lequel elle se tient. sée est reconstruite en 1827 par un monuments comme le temple de évasée formant la partie supérieure certain Frédéric Landier, “ouvrier en Denderah ou le Ramesseum de Néogothique (architecture) : d’une colonne ou d’un pilier. style architectural en vogue verres” à la verrerie de La Pierre à Thèbes. Il décède en 1888 au Caire où e Chartrier : recueil de documents en dans la 2 moitié du Coudrecieux, comme son père Louis il est inhumé. Aristide Gavillot, son ayant trait à l’administration XIXe siècle, mettant à l’honneur déjà avant lui. Typique de la maison brillant secrétaire (certains disent d’une seigneurie (chartes, terriers, les formes et les décors de d’artisan semuroise à deux pièces et un fils naturel), hérite de sa fortune, y montrées, baux, ventes, documents l’architecture gothique de la fiscaux ou judiciaires, etc). fin du Moyen Âge, caractérisée grenier, simplement parée d’encadre- compris du domaine de Semur, malgré notamment par l’arc brisé et la ments d’ouvertures et d’une corniche un procès retentissant intenté par les Cénotaphe : monument funéraire voûte sur croisée d’ogives. ne contenant pas de corps. en brique, elle peut être rapprochée neveux du duc. Après une carrière de Pavillon : bâtiment de plan carré des maisons de tisserands qui se dis- journaliste et d’homme politique en Dîme : du Moyen Âge à la couvert d’un toit à quatre pans. tinguent néanmoins généralement par Égypte, il sera inhumé en 1912 dans Révolution francaise, impôt, en Retable : du latin retro tabula * nature ou en argent, correspondant la présence d’une cave où se trouvait le le cénotaphe qu’il a fait bâtir pour à l’origine au dixième des récoltes altaris qui signifie en arrière métier à tisser. son protecteur dans le cimetière de et versé au profit du curé pour de l’autel. Décor architecturé Semur-en-Vallon. permettre l’exercice du culte, vertical formant la contre table l’entretien de l’église et l’assistance de l’autel d’un édifice religieux, aux pauvres. il comprend généralement un Une proposition de restitution de cadre et, au centre, un tableau l’avenue du château avec ses deux 1 Les armoiries du duc d’Aumont sculptées Entrait : dans une charpente, ou un décor sculpté. pavillons d’entrée (dessin Virginie sur son cénotaphe. pièce horizontale reposant sur Desvigne, Région des Pays de la Loire). deux murs opposés.

16 Un projet non réalisé pour le groupe scolaire de Semur par l’architecte Cuvilier, 1884 (Archives t départementales de la Sarthe, 1 FP 645). ure R u Th Lavoir e d u in de C h em 2 â h te C a u SEMUR Château EN-VALLON Semur-en-Vallon 1 dans le Perche ulin PARCOURS DANS LE BOURG Sarthois Le Mo Distance totale : 2 km PARIS

R Ruisseau de la our des bois u PARIS La Longuve e d u

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Montfort- Montmirail Eglise le-Gesnois Saint-Martin Vibraye 3 Chapelle 4 Sainte-Barbe SEMUR-EN-VALLON Rue des Écol Presbytère 6 es Bouloire Commerces Groupe et Hôtels 5 scolaire as u St-Calais d u 8

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Le ministère de la Culture, Direction générale des Patrimoines, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux e g collectivités qui animent leur patrimoine. Il garantit la r o compétence des guides-conférenciers et des animateurs F la e d de l’architecture et du patrimoine, ainsi que la qualité des e u actions proposées. Aujourd’hui un réseau de 202 villes et R pays offre son savoir-faire sur toute la France. École libre isse L Lot men e 10 t de À proximité, les pays de la Vallée du Loir, Coëvrons-Mayenne, Maison 12 l Document édité par le Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois à D Avenue du a Forge 3000 exemplaires, sur papier issu de forêts gérées durablement, certifié PEFC. du Vignoble Nantais ainsi que les villes de Vendôme, oma Château de verrier

i é Hubert Rédaction : Pierrick Barreau, chargé de mission Inventaire du patrimoine. Le Mans, Laval, Angers, Saumur, Nantes, Saint-Nazaire, ne Gu 11 e du Suivi éditorial : Sylvie Lemercier, animatrice de l’architecture et du Patrimoine. Guérande et Fontenay-le-Comte bénéficient de l’appellation Ru Longuve La Crédits photographiques sauf mentions contraires : Région des Pays de la Loire - Villes et Pays d’art et d’histoire. eliers

Inventaire général. Pierre-Bernard Fourny, (photographies). Virginie Desvigne, ât Région des Pays de la Loire (plan de l’église et dessin de l’avenue du château). Pour enrichir votre découverte, le Pays d’art et d’histoire du

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e Remerciements : au service régional de l’Inventaire des Pays de la Loire, Perche Sarthois et ses guides-conférenciers, en partenariat a

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à l’équipe municipale de Semur-en-Vallon et aux agents communaux, aux e avec les offices de tourisme, vous proposent des animations o u m habitants et commerçants de la commune pour avoir chaleureusement ouvert R parmi lesquelles des balades et visites des communes m leurs portes et fait part de leurs connaissances et souvenirs, aux propriétaires e à destination des visiteurs individuels du printemps à r de cartes postales qui ont bien voulu partager leurs collections ainsi a i e Vers le plan qu’à Nicolas Soulard pour la communication du fruit de ses recherches. l’automne et toute l’année pour les groupes. : Imprimerie CRES Des Signes / Impression - agence d’histoire et d’art Pays des Villes et graphique selon charte - Pollen Derré : Carole Réalisation d’eau et le N Muséotrain ´´Semur est important, mais reste pour nous un peu énigmatique avec ses transformations. Puissance évidente ? Mais que fut-il jadis ? Jadis, avant des restaurations du XIXe siècle ? On aimerait en retrouver la figure ! Semur ! Une impression de très vieil âge en émane... ´´ Paul Cordonnier-Détrie, “D’Ardenay à Semur”, Revue d’Histoire et d’Archéologie du Maine, t. 63, 1963.

Fondé en 1964 par André Malraux, l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission de “recenser, étudier et faire connaître” le patrimoine urbain, architectural, artistique et mobilier de la France. Depuis 2004, cette compétence a été transférée aux Régions. Ainsi, la Région des Pays de la Loire poursuit cette mission sur l’ensemble du territoire régional, en partenariat avec les communes et leurs groupements, les Départements, les Pays. Les résultats des études d’inventaire réalisées forment des dossiers largement documentés sur les œuvres retenues accessibles à tous.

Situé au nord-est de la Sarthe, le Pays du Perche Sarthois forme un territoire de transition et de diversité à la limite des aires géographiques du Maine, de la Normandie et du Val de Loire. Il offre une mosaïque de paysages, des collines du Perche au plateau calaisien, dont il résulte une grande variété architecturale. Depuis 2006, le Pays mène, en partenariat avec la Région des Pays de la Loire, l’inventaire du patrimoine de son territoire. En 2017, une nouvelle étude a été engagée afin d’étudier les bourgs, à travers leur morphologie, leur architecture et leurs relations avec l’espace rural. Parmi les douze bourgs retenus pour une recherche approfondie, Semur-en-Vallon s’est développé sous la protection de son château. Le bâti, caractérisé par l’alliance du grès, du silex, de la brique et du bois, est un livre ouvert sur la géologie locale et l’omniprésence de la forêt. Ce circuit vous propose de partir à la découverte d’une partie de ce patrimoine identifié pendant l’inventaire. Majoritairement privés, les lieux présentés sont plus ou moins visibles de la voie publique. Merci de ne pas pénétrer à l’intérieur des propriétés et de respecter l’intimité des habitants.

Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois 24 avenue de Verdun, 72404 La Ferté-Bernard 02 43 60 72 77 / [email protected] www.perche-sarthois.fr

Mairie de Semur-en-Vallon 3 place de l’Église, 72390 Semur-en-Vallon 02 43 93 67 16