CONCLUSIONS et AVIS MOTIVE

du

COMMISSAIRE – ENQUETEUR

Demande d’autorisation d’exploiter une plateforme de traitement et de valorisation des sols sur la commune de

BOURGALTROFF - 57260

Enquête Publique du jeudi 26 octobre 2017 au jeudi 30 novembre 2017 avec prolongation au 15 décembre 2017

Michel DRUI

Commissaire – Enquêteur

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ENQUETE PUBLIQUE

Projet d’exploitation d’une plateforme de traitement et de valorisation des sols sur la commune de BOURGALTROFF - 57260

L’enquête publique, relative à la demande présentée par la Société BIOGENIE en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter une plateforme de traitement et de valorisation des sols à BOURGALTROFF, s’est déroulée du jeudi 26 octobre au jeudi 30 novembre 2017 inclus, de manière satisfaisante et conformément aux prescriptions légales et règlementaires en vigueur et à l’arrêté préfectoral n°2017-DCAT-BEPE-197 du 28 septembre 2017.

Une anomalie était constatée au cours de l’enquête publique dont le siège se trouvait en mairie de BOURGALTROFF ; en effet, la commune de était « oubliée » par les services de la DREAL dans l’arrêté préfectoral susvisé. Les services préfectoraux informés décidaient par arrêté en date du 13 novembre 2017 de prolonger l’enquête publique jusqu’au 15 décembre 2017, incluant la commune de MOLRING dans le rayon d’affichage, avec publications et affichages renouvelés, en rajoutant une permanence du commissaire enquêteur le jeudi 14 décembre 2017 de 15 h à 17 h 00.

Le commissaire-enquêteur a tenu ses 6 permanences, conformément aux arrêtés préfectoraux des 28 septembre 2017 et 13 novembre 2017 en salle du conseil municipal mise à disposition par M. HINSCHBERGER Sylvain, maire de la commune.

Le dossier d‘enquête ainsi que le registre d‘enquête étaient à la disposition du public pendant toute la durée de l‘Enquête Publique aux heures d‘ouverture de la mairie, à savoir les mardis de 15 h 30 à 17 h 00 et les jeudis de 16 h 30 à 18 h 00, de même que durant les permanences assurées par le commissaire enquêteur. Aucun registre n’était déposé dans les communes concernées par le rayon des 3 km.

Le registre d’enquête a été ouvert, coté, paraphé et clos par le commissaire enquêteur conformément aux prescriptions de l’arrêté préfectoral.

L’enquête a été close le vendredi 15 décembre 2017 à minuit par la fermeture de l’adresse mail à disposition sur le site de la Préfecture de la . A l’issue de la sixième permanence du commissaire-enquêteur à la mairie de BOURGALTROFF, la mairie étant close au public le 15 décembre 2017, le commissaire enquêteur prenait en compte le registre d’enquête, le dossier et toutes les pièces s’y rapportant. Une vérification de la boite aux lettres

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de la commune était effectuée le vendredi 15 décembre 2017 à minuit par Monsieur le Maire. Le public pouvait faire part de ses observations sur le site internet dédié de la Préfecture de la Moselle jusqu’au 15 décembre 2017 inclus.

Les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’enquête ont été très satisfaisantes.

Aucune observation n’a été faite dans le registre d’enquête si ce n’est lors de la permanence du 14 décembre 2017, par Mme Sylvie RONFORT, MM REMILLON Joseph et BONI A., 13 documents m’ont été transmis par les services de la Préfecture de la Moselle, 1 mail de M. Gilles LAMORLETTE posant une question quant aux éventuelles fuites dans le sol et sous-sol, un document de 8 pages d’observations-propositions édité par l’association AIR VIGILANCE ; ce dernier document a également été remis en mains propres par M. LANDRAGIN Gérard au commissaire enquêteur lors de sa permanence en mairie le 30 novembre 2017, un mail de Mme HAUDIDIER Arlette en date du 30 novembre 2017, 3 mails de M. LANTONNOIS Gérard, Mme LANTONNOIS Anaelle et M. BOULANGER Thomas, des 04 décembre 2017, un mail de l’association Avoine du 07 décembre 2017 demandant une réunion publique, ainsi qu’un mail de Mme Caroline CHATEAUX mécontente du lieu d’implantation du projet. Le 12 décembre 2017 parvenaient par la même voie, un document de 09 pages d’observations et questionnements par l’association AVOINE ainsi qu’un document d’observations, demandes et avis de 3 pages de la mairie de . Le 13 décembre la Préfecture réceptionnait un mail anonyme de 10 pages de questions et observations, le 14.12 un mail de Mme GARCIA Anne, le 15.12, un document d’observations et commentaires de la Mairie de , puis le même jour, un mail de Monsieur LAVAL Simon, pièce également transmise directement sur la boite mail du commissaire-enquêteur. Ces pièces ont été annexées au fur et à mesure au registre d’enquête.

Il ne nous est pas apparu souhaitable ou nécessaire d’organiser une réunion publique ou de prolonger l’enquête, celle-ci l’ayant été déjà par arrêté préfectoral complémentaire du 13 novembre 2017, et au vu de l’intérêt tout relatif manifesté par le public alors que les mesures de publicité de l’enquête publique étaient conformes et suffisantes. Une demande dans ce sens du 07 décembre 2017 de l’association « Avoine » a été refusée du fait que le commissaire enquêteur assurait encore une permanence de 02 h 00 en mairie le 14 décembre et que toutes observations, griefs et contre-propositions pouvaient faire l’objet d’une intervention sur le site internet de la Préfecture de la Moselle prévu pour cela et ouvert au public jusqu’au 15 décembre 2017 à minuit.

Le jeudi 14 décembre 2017, après vérification de l’affichage sur site et en mairie, le commissaire enquêteur tenait de 15 h 00 à 17 h 00, la 6ème et dernière permanence. Se présentaient 4 personnes dont 03 portaient une mention au registre et une remettait un courrier. De plus, Monsieur le maire donnait au commissaire enquêteur un papillon anonyme, adressé à la population et qui avait été distribué dans les boites aux lettres de plusieurs communes dans la semaine du 04 au 10 décembre 2017. Vu la présence de ces personnes, la permanence a été close en même temps que la fermeture de la mairie à 18 h 00. A l’issue, en raison de celle-ci le soir même et dans la journée du 15 décembre, le commissaire enquêteur prenait en compte le dossier, le registre d’enquête et les diverses pièces annexées. Le site de la Préfecture de la Moselle restait ouvert au cas où des observations étaient transmises par internet jusqu’au 15 décembre 2017 à minuit. Monsieur HINSCHBERGER Sylvain, maire de BOURGALTROFF se chargeait de vérifier le 15.12.17 à minuit si aucun courrier concernant l’enquête publique n’avait été déposé.

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Le même 14 décembre 2017, me revenait par la Préfecture, un mail transmis par Mme GARCIA Anne ainsi qu’une copie d’un mail anonyme de 10 pages arrivé sur le site destiné à l’enquête le 13.12.17,

Le vendredi 15 décembre 2017, la Chambre d’Agriculture, sollicitée par le commissaire enquêteur, par mail du 07 décembre 2017, répondait par la même voie nous mettant en garde quant à la proximité d’une aire de captage à 250 m.

Le même jour, M. LAVAL Simon de BASSING transmettait un mail d’observations à la Préfecture, au commissaire enquêteur et à la mairie.

Le lundi 18 décembre 2017, le commissaire enquêteur transmettait une convocation au pétitionnaire pour remise des copies du registre d’enquête, des annexes, des questions du commissaire enquêteur, ainsi que des courriers mails parvenus sur le site de la Préfecture, en mairie de BOURGALTROFF le 20 décembre 2017 à 14 h 00.

Le mercredi 20 décembre 2017 à 14 h 00, le commissaire enquêteur remettait par procès-verbal un récapitulatif des observations et les pièces précitées à M. MONTACLAIR Hervé en vue d’un mémoire en réponse sous quinze jours.

Le vendredi 05 janvier 2018, le commissaire-enquêteur réceptionnait le mémoire en réponse.

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LE PROJET :

La Société BIOGENIE exploite 3 centres de traitement et de valorisation de sols sur le territoire français (Ain, Essonne et Val d’Oise), un 4ème est en cours de finalisation (Ardennes) et elle souhaite créer et implanter un 5ème centre dans le département de la Moselle. Cette entreprise affichant depuis 1996 une expérience unique et indiscutable dans les travaux de dépollution, utilise des technologies de traitement des terres diverses pour une clientèle variée, du monde pétrolier, de l’industrie et de l’immobilier.

Dans le département de la Moselle, l’installation sera implantée sur la commune de BOURGALTROFF sur une superficie d’environ 20 700 m2 sur une partie des parcelles 69, 75 et 76 du plan cadastral du village.

Les technologies mises en œuvre par la société BIOGENIE sont de trois ordres :

 Un traitement biologique

Il s’agit d’un traitement biologique des terres en tertre qui permet de réduire la part de la pollution organique par la sollicitation des microorganismes naturellement présents dans les terres en leur fournissant des conditions optimales de développement par le contrôle de l’humidité des terres, de l’aération et par l’apport de nutriments. Le traitement ex-situ des terres

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par voie biologique c’est l’élimination, l’atténuation ou la transformation de substances polluantes en les convertissant en produits inoffensifs pour l’environnement et la santé humaine. Cette méthode, c’est le principe de la bio-pile.

 Un traitement physico-chimique

Il s’agit d’un procédé de tri, criblage et lavage des terres pour permettre le traitement de la pollution inorganique des terres (métaux lourds). Ce traitement consiste à un tri granulométrique par voie sèche, puis humide.

 Un traitement par désorption thermique

Il s’agit d’un traitement des terres permettant de volatiliser des contaminants organiques hydrocarbonés (HCT et HAP). Les terres polluées sont chauffées (non brulés), les gaz générés par vaporisation et contenants les polluants sont condensés et traités sur des filtres à charbons actifs.

L’installation devrait permettre de traiter et valoriser jusqu’à 60 000 tonnes de terre par an. Les terres une fois traitées devraient être valorisées selon les bonnes pratiques en vigueur et conformément à la règlementation.

Le site devrait à pleine capacité employer environ 8 personnes, dont 4 techniciens, 1 responsable d’exploitation, 1 commercial, 1 directeur de site.

Les horaires d’ouverture à la clientèle et de fonctionnement du site sont prévus du lundi au vendredi, de 07 h 00 à 17 h 00.

IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT :

Le dossier soumis à l’enquête publique comprend :

A - Le dossier de demande d’autorisation au titre de la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement aux fins d’exploitation d’une plateforme de traitement et valorisation des sols sur la commune de BOURGALTROFF, dossier composé de :

- un résumé non technique de présentation du projet, de l’étude d’impact et de l’étude des dangers,

- un dossier de demande contenant,

* un dossier de présentation de la société BIOGENIE, du projet, du site, * une description des procédés de traitement et de valorisation, * la description des infrastructures, * le fonctionnement du centre de traitement, * les émissions diverses générées par le centre, * les installations annexes et infrastructures,

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* les installations classées pour la protection de l’environnement.

- une étude d’impact,

- une étude de dangers,

- une notice concernant l’hygiène et la sécurité,

- des annexes

- des plans règlementaires

* une carte du site et des abords du projet au 1/25000ème jusqu‘à une distance minimum de 300 m,

* une carte cadastre au 1/ 2500 de l‘installation et abords jusqu‘à 300 m.

B - Le registre d’enquête publique, ouvert, coté et paraphé, puis clos par le commissaire- enquêteur,

C - Une évaluation environnementale du dossier de la Sté BIOGENIE EUROPE SAS.

D – Copie de la désignation du commissaire enquêteur par décision n° E17000180/67 de Madame la Présidente du Tribunal Administratif de STRASBOURG.

E – Copie de l’arrêté Préfectoral n° 2017-DACT-BEPE-197 du 28 septembre 2017

F - Copie de l’arrêté préfectoral complémentaire n° 2017-DCAT-BEPE-239 du 13 novembre 2017.

G – Copie des interventions par mail et pièces remises en fonction des dates de leur réception

Le commissaire enquêteur a rajouté au dossier, un glossaire, pour faciliter la compréhension de celui-ci dans ses abréviations techniques.

Le dossier mis à la disposition du public était complet et bien composé. Il était consultable en ligne sur le site internet de la Préfecture de la Moselle, rubrique « enquêtes publiques en cours » et une adresse mail pour rédaction d’observations était à disposition durant toute l’enquête du 26 octobre au 30 novembre puis suite à prolongation jusqu’au 15 décembre 2017.

Ces diverses pièces ont pour but de traduire la manière dont l’environnement est pris en compte dans la demande d’autorisation d’exploitation de la plateforme de traitement et de valorisation de sols.

Le dossier a été soumis à l’Autorité Environnementale et un avis a été émis en date du 03 août 2017.

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L’Autorité Environnementale estime que la demande ayant été engagée avant l’entrée en vigueur des dispositions relatives à l’autorisation environnementale fixée au 1er mars 2017, elle serait traitée selon la procédure d’autorisation d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement en vigueur avant cette date.

L’autorité environnementale considère que le dossier d’étude d’impact est « globalement de bonne qualité, qu’elle aborde les différentes thématiques environnementales de manière proportionnée à l’enjeu et à ses impacts, que les mesures correctrices présentées étaient de nature à minimiser les impacts résiduels du projet sur l’environnement »… « qu’au regard des mesures d’évitement, de réduction, proposées par le maître d’ouvrage, les impacts du projet sur l’environnement apparaissent acceptables ». Le commissaire enquêteur prend bonne note de ce que cette évaluation relève une prise en compte satisfaisante de l’environnement par le porteur de projet, en particulier en ce qui concerne les enjeux majeurs, les ressources et milieux naturels ainsi que la population humaine. Cette prise en compte reposerait principalement sur la mise en place de mesures d’évitement et de réduction des impacts, et que le contenu des différents éléments fournis par la société BIOGENIE paraissait à ce stade d’examen de la demande, proportionné aux enjeux présentés.

Le commissaire enquêteur prend en compte le fait que les impacts sont bien identifiés et traités et que par rapport aux enjeux présentés, le dossier assume les incidences directes, indirectes, permanentes ou temporaires du projet sur l’environnement.

BILAN DU PROJET :

Inconvénients :

Le projet implique l’arrivée sur le site, de produits et déchets dangereux ou de déchets contenant des substances ou mélanges dangereux,

De même, ces produits et déchets contenus dans la terre polluée seront amenés sur site, et une fois traités, retournés à leur propriétaire, par transports routiers, d’où, une augmentation de la circulation de poids lourds dans le secteur d’environ 1%,

Le projet nécessite également l’installation de machines de broyage, concassage, criblage d’où possibilité de bruits et d’impacts acoustiques,

Le risque d’explosion existe vu la présence dans l’enceinte de la future entreprise d’une cuve de stockage de propane, de produits pétroliers pour les véhicules et machines, ainsi que de sacs de nitrate d’ammonium. .

Avantages :

Les premières habitations sont situées à au moins 0,9 km du site.

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Le centre de traitement et valorisation de sols projeté permettra le recyclage et la valorisation de terres polluées dans de nombreux secteurs du ainsi que dans des pays limitrophes comme par exemple le Luxembourg.

En effet, après des décennies d’industrialisation, de présence des Houillères du Bassin de Lorraine, des entreprises dans le secteur chimique de CARLING (57), et d’autres, des sols pollués interdisent l’utilisation de nombreux terrains pour l’exploitation ou la construction par exemple.

Les produits polluants retirés après traitement des terres seront pris en charge par des entreprises agréées en vue de leur traitement. Les terres dépolluées retrouveront leur lieu d’origine. Le recours à des repreneurs et des filières dûment agréées permettra une valorisation de certains déchets et une élimination des autres dans le respect des dispositions règlementaires et de protection de l’environnement.

L’étude d’impact analyse et conclut à la compatibilité du projet avec le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Moselle, des Vosges, de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle, avec les plans départementaux de gestion des déchets du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) et au Plan Régional des Déchets Industriels Spéciaux..

Le projet est compatible avec les objectifs du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhin-Meuse.

Il est également compatible avec les dispositions de la carte communale de BOURGALTROFF.

Il entraîne la création à terme d’une dizaine d’emplois de personnel sur le site.

Le pétitionnaire développe des mesures correctives cohérentes avec l’analyse de l’état initial et les effets potentiels du projet.

Les sites BIOGENIE, en , n’ont pas, depuis leur mise en service en 1996, connu d’accident d’importance.

Le commissaire enquêteur estime que les avantages du projet compensent largement les inconvénients qui ne sont ni insupportables, ni insurmontables, que le projet prend en compte les nuisances, évalue les risques et propose des mesures compensatoires qui paraissent proportionnées et adaptées aux risques susceptibles d’être engendrés par l’installation projetée.

VU la demande d’exploiter par la société BIOGENIE d’une plateforme de traitement et de valorisation de sols rue de Marimont à BOURGALTROFF,

VU la décision de Madame la Présidente du Tribunal Administratif de STRASBOURG en date du 29 août 2017 par laquelle je suis désigné commissaire-enquêteur pour cette enquête publique,

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VU l’arrêté préfectoral de M. le Préfet de la Moselle en date du 28 septembre 2017,

VU l’arrêté préfectoral complémentaire en date du 13 novembre 2017

VU l’enquête publique qui s’est déroulée du 26 octobre au 15 décembre 2017 en mairie de BOURGALTROFF,

VU les pièces du dossier mis à la disposition du public et soumis à enquête,

VU les dispositions prises pour l’information du public,

VU les avis d’enquête publique affichés dans les communes d’un rayon de 3 km,

VU le site concerné,

VU la visite des lieux,

VU les informations verbales et écrites fournies par M. MONTACLAIR Hervé, directeur général de la société BIOGENIE,

CONSIDERANT :

La composition du dossier de demande d’autorisation au titre de la législation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, à savoir :

=> La présentation du projet et son contexte,

=> La présentation des installations

 Identification et présentation du demandeur,  L’activité du site,  Localisation du site,  Son fonctionnement,  L’organisation interne - Les horaires  La description des bâtiments,  Les activités annexes

=> L’étude d’impact

 Son objectif,  L’état initial,  Les effets sur l’environnement,  Le site et son exploitation,  L’évaluation des risques sanitaires,  Les raisons du choix du projet,  Les mesures prévues pour supprimer ou limiter les impacts sur l’environnement,  La compatibilité du projet avec les différents plans,

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 L’analyse des effets cumulés,  Les méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement,  Les conditions de remise en état du site,

=> L’étude des dangers :

 Présentation générale de l’étude,  Description et caractérisation de l’environnement,  L‘environnement et le voisinage,  Identification et caractérisation des potentiels de dangers,  Réduction des potentiels de dangers,  Enseignements tirés des accidents et incidents représentatifs,  Organisation de la sécurité,  Estimation des conséquences de la matérialisation des dangers,  Analyse préliminaire des risques,  Caractérisation et classement des différents phénomènes et accidents tenant compte de l’efficacité des mesures de maîtrise des risques,  Moyens de prévention et de protection,  Présentation de l‘organisation de la sécurité.

=> La notice relative à l’hygiène et à la sécurité du personnel ;

 Organisation hygiène et sécurité,  Hygiène et surveillance médicale,  Formation et information du personnel,  Sécurité des travailleurs,

=> Les annexes

 Les plans

CONSIDERANT :

- Les impacts sur le paysage, l‘agriculture, l‘hygiène et la sécurité publique :

Le site concerné est situé à plus de 1,5 km du centre-village de la commune de BOURGALTROFF, à quelques 900 m du village de MARIMONT-Les-BENESTROFF, à 1 km de la commune de BASSING, et quelques autres communes du périmètre de 3 km, dans un paysage globalement vallonné, à proximité d’un espace boisé dans une zone à vocation d’activités de type carrières et enfouissement de déchets. Néanmoins, le terrain est localisé dans un environnement très rural majoritairement occupé par des activités agricoles et par des bois. Entre le site retenu et le village de BOURGALTROFF passe la Ligne à Grande Vitesse (LGV) PARIS-STRASBOURG.

CONSIDERANT :

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* Qu’il s’agit d’un site industriel existant dans la mesure où cette plateforme a servi de base de vie lors de la construction de la LGV,

* Qu’aucune modification notable n’est apportée à son aspect général si ce n’est une clôture et des aménagements paysagers (talus, haies à hautes tiges,…) destinés à atténuer l’impact visuel par un écran végétal masquant les structures hautes des installations,

* Qu’ainsi l’impact de l’installation sur le paysage sera modéré et restera très localisé,

* Que les abords du site sont partiellement boisés,

* Que les premières habitations sont situées à 900 mètres environ,

* Que le site ne s’inscrit pas dans une zone à enjeux environnementaux,

* Qu’il ne présente pas, au droit de son exploitation, d’intérêt particulier sur le plan écologique (faune et flore),

* Que le maître d’ouvrage s’engage à assurer la propreté sur le site et aux abords,

* Que le site est interdit au public et clos en permanence,

* Que l’exploitant prend les dispositions appropriées permettant d’intégrer l’installation dans le paysage.

Par conséquent, les activités de l’exploitation n’engendreront pas de perturbations, ni sur les milieux naturels, ni en matière d’hygiène et de sécurité publique.

- Les impacts sur le sol, le sous-sol, et les eaux souterraines :

L’impact sur le sol peut provenir d’un déversement accidentel de produits liquides toxiques nocifs, voire d’eau souillée sur des zones non étanches en l’absence de rétention suffisante, une contamination due à la lixiviation des terres (Opération qui consiste à faire passer lentement un solvant à travers un produit convenablement pulvérisé et déposé en couche épaisse), par un forage pour le pompage d’eau dans la nappe phréatique, par le stockage d’ammonitrate (engrais azoté minéral à base de nitrate d’ammonium), de fioul et gasoil.

CONSIDERANT :

* Que l‘installation se trouve hors de tout périmètre de protection des puits, forages, sources, de toute installation souterraine ou semi-enterrée servant au pompage ou au stockage de l’eau,

* Que le projet ne devrait pas présenter de risque en matière de pollution de la ressource de l’eau,

 Que les aires de traitement seront constituées d’une surface étanche à profil en double pente permettant de canaliser les eaux vers un caniveau longitudinal,

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 Que les eaux de ruissellement sur le site n’entrent pas en contact avec les terres en traitement qui se trouvent bâchées et que ces eaux seront collectées dans un bassin d’eaux pluviales,

 Que ces eaux pluviales et de ruissellement seront réintroduites dans le processus de criblage/lavage des terres ou rejetées dans le milieu naturel après traitement par un séparateur d’hydrocarbures,

 Que l’ensemble des eaux du site seront rejetées au niveau d’un seul point vers le milieu naturel, en sortie de bassin de rétention,

 Que des prélèvements et mesures régulières seront effectués lors du rejet de ces effluents,

 Que les eaux usées des activités de traitement/valorisation feront l’objet d’un traitement pour être recyclées dans le procédé de criblage/lavage lorsque présent ou éliminées du site en filière autorisée,

 Que le projet a un impact quasi nul sur l’alimentation de la nappe phréatique par les précipitations,

 Que le site sera maintenu propre du fait de son imperméabilisation, du passage régulier d’une balayeuse chargée de nettoyer les souillures des engins de chantier amenés à être en contact avec les terres,

* Que le site n‘est pas en contact direct avec un cours d‘eau et ne se situe pas dans une zone de captage d‘eau potable,

 Que l’eau utilisée provient d’un captage existant permettant de fournir un débit moyen de 10 m3/h ; un compteur permettra de connaître le volume prélevé dans la nappe,

 Que les produits chimiques seront stockés en petite quantité sur rétention et en fonction de leur compatibilité,

* Que le secteur n‘est pas directement concerné par des risques naturels,

* Que le projet n‘est pas situé en zone inondable,

Compte-tenu des dispositifs envisagés pour limiter les risques et de la nature des rejets, l’activité du site n’aura qu’un très faible impact sur la qualité du sol, du sous-sol et des eaux souterraines.

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- L’impact sur les eaux superficielles :

Les rejets générés par l’implantation de cette installation pourraient provenir des eaux pluviales et eaux de lavage et éventuellement des eaux d’extinction d’incendie.

CONSIDERANT :

* Que le site dispose de sanitaires et que les eaux usées seront dirigées vers un système d’assainissement non collectif avec épandage par filtre à sable,

* Que la totalité des eaux de ruissellement des toitures, des zones de stationnement, des zones de stockage, des eaux après incendie, sont récupérées dans un bassin décanteur avant d’être utilisées dans le processus criblage/lavage,

* Que le site permettra de recycler, en fonctionnement normal, l’intégralité des eaux industrielles et pluviales,

* Qu’une vanne permet de stopper en cas de nécessité les rejets du bassin vers le milieu naturel,

* Que divers kits anti-pollution de sol ou absorbants sont présents en permanence sur le site.

Les dispositions prises afin de limiter les impacts sur les eaux superficielles sont conformes à la règlementation et notamment à l’article 9 de l’arrêté ministériel du 02 février 1998, modifié le 06 août 2011 relatif aux eaux pluviales.

- L’impact sur l’air :

L‘air est un milieu relativement sensible pour le site car il est situé en zone rurale et n’est donc proche d’aucune zone d‘habitations denses.

Deux types d‘émissions vers l’atmosphère peuvent être recensés :

- les émissions liées au fonctionnement des installations, rejets à l’atmosphère par une canalisation ou une conduite dans laquelle l’air est capté et forcé à l’extérieur d’une enceinte par ventilation ou convection,

- les émissions diffuses non canalisées correspondant par exemple aux fuites d’équipements (vanne, pompe, raccords), à l’envol de poussières, à la circulation,.

L’activité mise en œuvre sera un traitement et une valorisation de matériaux contaminés (sols, sédiments) par bio-pile, désorption thermique ou lavage. Le système utilisé nécessite le transit de grandes quantités d’air dans les piles pour assurer un apport suffisant en oxygène. L’air qui circule ainsi dans les matériaux se charge en gaz qui sont ensuite épurés par des

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bio-filtres. Ceux-ci sont dimensionnés afin que le temps de rétention des gaz soit suffisamment long pour assurer le traitement des fractions d’hydrocarbures volatiles. Les composés organiques volatiles contenus dans l’air de ventilation sont traités par adsorption sur charbon actif et/ou bio-filtration.

CONSIDERANT :

* Que l’installation sera à l’origine d’émissions principalement de gaz de combustion (CO, NOX, CO2) et de particules (poussières),

* Que les rejets seront régulièrement contrôlés en sortie de cheminée, mesures mensuelles pour les concentrations en COV (composés organiques volatils) et annuelles pour les concentrations en H²S (hydrogène sulfuré) et HCN (acide cyanhydrique),

* Qu’en ce qui concerne la désorption thermique seront suivis les paramètres SO² (dioxyde de soufre), NOx (oxyde d’azote), et poussières,

* Que l‘établissement ne relève pas de la règlementation propre des établissements classés « SEVESO »,

* Que les émissions diffuses liées aux échappements des camions, véhicules de services et du personnel peuvent être considérées comme modérées (25 poids lourds/jour) ceux-ci ne fonctionnant pas en continu,

* Que la vitesse sur site sera limitée à 15 km/h,

* Qu’une surveillance des rejets, continue ou périodique, sera régulièrement effectuée,

* Que les matériaux traités sur site ne contiennent pas de déchets organiques fermentescibles, dont ne seront pas générateurs d’odeurs,

* Que les matériaux sont rapidement mis sous bâche pour leur traitement et qu’ainsi le site ne sera pas à l’origine de nuisances olfactives notables,

* Que l’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la construction et l’exploitation de l’installation pour prévenir les risques de pollution accidentelle de l’air, des eaux et des sols et sous-sols,

Par conséquent, le commissaire-enquêteur prend note de ce que toutes les dispositions sont mises en œuvre afin de respecter la règlementation en vigueur au plan des rejets atmosphériques.

- L’impact sur le trafic :

L’optimisation des transports sera selon BIOGENIE un de ses objectifs permanent afin de mutualiser les capacités de transfert et réduire les circulations de camions vides. Du fait de l’implantation du site au cœur de la région visée par le potentiel de marchés de dépollution de

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sols, les distances parcourues par les camions seront relativement maîtrisées.

Les activités du site engendreront un trafic poids-lourds pour la livraison des produits (terres contaminées) et la sortie des produits (terres valorisées). Le nombre de camions desservant le site a été estimé à environ 25 par jour.

CONSIDERANT :

* Qu’aucune zone habitée ne sera traversée par les poids lourds se rendant sur le site, entre le réseau départemental et l’entrée de l’installation,

* Que le trafic sera augmenté d’environ 1,2% par jour par rapport à un trafic journalier existant de 3 330 véhicules/jour,

* Que le pétitionnaire, en guise de mesures compensatoires limitera le temps d’attente des camions et que l’espace sur site sera suffisant afin de permettre l’accueil de plusieurs camions de livraison ou réception,

* Que le sol asphalté du site sera nettoyé régulièrement afin que les camions n’entraînent pas de terres à l’extérieur,

L’impact sur le trafic routier devrait être faible et supportable; seule la RD 28 rue de Marimont, voie menant à l‘installation et dépourvue d‘habitations verra circuler des véhicules de ravitaillement ou d’évacuation de matériaux, ainsi que la dizaine de véhicules du personnel du site.

- L’impact sur le bruit :

Le bruit, au niveau de la zone d’implantation de l’installation est faible et correspond principalement au bruit routier ou ferroviaire alentour. Le paramètre « bruit » est généralement très sensible lorsque des habitations sont proches, ce qui n’est pas le cas en l’espèce, les premières maisons se situant à 900 m.

Sources de bruit :

Les principales sources de bruit générées par l’installation sont associées à : - Les équipements nécessaires au fonctionnement de l’unité de lavage des terres, - Le fonctionnement des pelles mécaniques et de l’installation de criblage, - La circulation des véhicules dans l’aire du projet (poids-lourds et véhicules du personnel

Les cribles, au nombre de 3 seront source principale de bruit, susceptibles de générer des niveaux sonores pouvant atteindre 86 Db à 10 m.

Mesures compensatoires :

Les prescriptions règlementaires sont définies par l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation du bruit émis dans l’environnement par les installations classées soumises à autorisation.

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Plusieurs mesures ont été prises afin de limiter l’impact de l’installation sur le niveau sonore ambiant :

- adaptation du revêtement de la route au niveau de la circulation prévue,

- circulation des véhicules du personnel concentrée pendant la période d’ouverture et de fermeture du site,

- réduction de la vitesse de tout véhicule à 15 km/h sur le site,

- maintenance régulière des machines employées,

CONSIDERANT :

* Que le site fonctionnera uniquement 5 jours sur 7 de 07 h 00 à 17 h 00, hors week-end et jours fériés,

* Que les seuls équipements provoquant du bruit sont associés au traitement des terres et aux opérations de chargement et déchargement de celles-ci,

* Que des mesures de réduction des nuisances sonores seront mises en place,

* Qu‘une faible perturbation liée aux vibrations est à attendre du fait de l’utilisation des cribles,

Le commissaire-enquêteur prend acte que le projet apporte des solutions visant à atténuer les émissions sonores afin de se conformer à la règlementation en vigueur et que l’impact du bruit et des vibrations du projet peut être considéré comme faible.

- L’impact sur les déchets :

La circulaire ministérielle du 28 décembre 1990 prévoit qu’une étude déchets doit être intégrée au dossier de demande d’autorisation d’exploiter, ceci afin de définir les modes de génération des déchets, les possibilités de valorisation et de recyclage et le choix optimal des filières d’élimination.

L’entreprise assure qu’un système de tri à la source est mis en place sur le site afin de collecter séparément les déchets qui peuvent faire l’objet d’une filière spécifique de recyclage.

Les activités du site généreront principalement des déchets non dangereux.

Type de déchets : - Déchets non inertes mais ne présentant pas de caractères dangereux, - Déchets issus du lavage des terres de type bois, plastique, déchets végétaux, coke, lignite, - Boues du traitement physico-chimique, - Boues du séparateur d’hydrocarbures et du bassin de rétention,

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- Médias filtrants des traitements d’air des bio-piles et de la désorption thermique (bio-filtre, charbon actif).

CONSIDERANT :

* Que chaque type de déchets bénéficie d’une filière de collecte et d’élimination identifiée,

* Que pour chaque typologie de déchets une société agréée assurera la collecte et l’élimination en filière adaptée,

* Que des consignes seront diffusées au personnel et que des opérations seront réalisées en faveur de la politique de tri,

* Que tous les déchets seront stockés de façon à limiter les risques de pollution, dans des bennes par catégorie de déchets compatibles,

* Que les contenants recueillant les différents types de déchets seront identifiés par marquage et placés à des endroits repérés,

* Que les zones de stockage sont imperméabilisées,

* Que les déchets liquides sont stockés dans des contenants sur rétention,

* Que les déchets dangereux font l’objet d’un bordereau de suivi conformément à l’arrêté du 29 juillet 2005, mentionnant le code nomenclature du déchet, la quantité évacuée, les coordonnées du transporteur, de l’éliminateur final, ainsi que le mode d’élimination,

* Que les ordures ménagères générées par les bureaux seront éliminées par le biais d’un prestataire extérieur agréé,

* Que le suivi des déchets sera régulièrement réalisé sur le site grâce à un registre des déchets conformément au code de l’environnement,

Le commissaire enquêteur note que l’exploitant a mis en place une politique volontariste en matière de gestion des déchets le plus proche du niveau 0, soit la réduction à la source de leur quantité ou la toxicité des déchets. La règlementation en vigueur étant strictement appliquée, l’impact des déchets sera moindre.

- L’impact sur les émissions lumineuses :

Les émissions lumineuses provenant du site sont très limitées. Un seul bâtiment de bureaux avec parking sera implanté sur la plateforme à un minimum de 15 m de la limite du site.

CONSIDERANT :

* Que le site sera doté d’un éclairage de type « public » afin de permettre le travail des ouvriers en période hivernale,

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* Qu’aucun éclairage de type projecteurs halogènes ou publicitaires ne sera utilisé,

* Que compte tenu des horaires d’activité du site en période uniquement diurne (7h-17h) l’impact des émissions lumineuses sera faible,

* Que des aménagements paysagers permettront l’intégration de la plateforme de traitement dans le paysage,

Nous pouvons considérer que l’impact des émissions lumineuses sur le secteur environnant sera marginal, voire quasi nul et n’est pas de nature à apporter une gêne au voisinage; en effet, il s’agit d’un éclairage type « éclairage public urbain » permettant l’éclairage des réseaux de circulation et de stationnement dans l’enceinte de l’entreprise. Ainsi, la mise en place de talus et d’aménagements paysagers afin que l’ensemble du site soit aussi peu visible que possible, entraînera une maîtrise de l’impact du site sur le voisinage.

- L’impact sur la faune et la flore :

Le site BIOGENIE n’est pas situé dans une zone d’intérêt particulier. Deux ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) ainsi que le Parc Régional de Lorraine (PNR) sont respectivement à 0,8 km, 2 km et 2,5 km. La zone Natura 2000 la plus proche est à 5,5 km.

CONSIDERANT :

* Que la zone ne concernait pas d’habitats biologiques remarquables (Etude de décembre 2013 réalisée par KLV Environnement, site contigu),

* Que l’emprise du site a déjà été maniée par KLV Environnement ainsi que par la zone de vie de la LGV lors de sa construction,

* Qu’il n’a pas été recensé d’espèces végétales protégées et que le site n’est pas favorable en toutes saisons aux chiroptères,

* Que l’installation ne se trouve pas dans un secteur sauvegardé et de protection du patrimoine architectural urbain et paysager,

* Que le site ne se trouve pas dans une zone à enjeux environnementaux,

Le site BIOGENIE n’aura aucun impact sur les enjeux environnementaux et le patrimoine culturel du secteur.

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- L’impact sur la santé :

Les voies d’exposition sur la santé des populations alentours sont de 3 ordres :

- transfert par inhalation de polluants sous forme gazeuse et particulaire, - transfert par ingestion de sol, - transfert par ingestion de légumes aériens et racinaires.

Une étude d’impact sanitaire a été réalisée par ICF Environnement à GENNEVILLIERS en 2017. Elle a été menée selon la méthodologie préconisée par le guide publié par l’INERIS.

Les expositions potentielles aux substances étudiées sont directement proportionnelles à la concentration de ces substances dans les milieux considérés (air, eau, sols) et les caractéristiques de l’exposition (durée, fréquence).

Concernant la voie d’exposition par ingestion, un calcul des concentrations en polluants particulaires se déposant sur les sols a été réalisé. L’étude conclut que pour l’ensemble des composés, les concentrations calculées dans les sols sont très faibles par rapport aux valeurs naturelles hors anomalies observées dans les sols en France. Ainsi, une évaluation quantitative pour l’exposition par ingestion de végétaux autoproduits suite à un transfert au travers de la chaîne alimentaire ne paraissait pas nécessaire.

De même, les concentrations moyennes annuelles modélisées en NOx et poussières à l’extérieur du site sont très inférieures à l’objectif de qualité de l’air, en moyenne annuelle, défini par le code de l’environnement.

CONSIDERANT :

 Que les résultats des calculs de risques indiquent, pour des effets cancérigènes comme pour des effets non cancérigènes pour chaque substance considérée individuellement comme pour leur somme, des risques tous inférieurs à la valeur de Quotient de Danger de référence de 1 et à la valeur pour Excès de Risque individuels inférieures à 10-5 pour les adultes comme pour les enfants vivant au voisinage du site,

 Que les risques sanitaires liés aux émissions du projet BIOGENIE seront inférieurs aux valeurs de référence définies par la circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation,

Le commissaire enquêteur prend bonne note de ce que, compte tenu des sources d’émissions atmosphériques potentielles dans le cadre du projet, des moyens mis en œuvre, l’impact de l’installation sur la santé peut être considéré comme maîtrisé.

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- Concernant la remise en état du site

Conformément à l’article R.512-8, live V du code de l’environnement, les conditions de remise en état du site doivent être présentées.

En cas de cessation d’activités, la société BIOGENIE s’est engagée sur les points suivants :

- le site sera remis en état de telle manière qu’il ne se manifeste aucun danger ou inconvénient pour la commodité du voisinage, pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, pour l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement,

- un mémoire de cessation d’activités sera réalisé et adressé au Préfet dans un délai règlementaire avant éventuelle cessation effective d’activités et celui-ci fera le point précis sur les actions engagées pour assurer la sécurité environnementale du site,

- le site se trouvant dans une zone d’activités en développement, BIOGENIE souhaite qu’à l’issue de leur exploitation, les parcelles soient restituées pour un usage comparable à celui de la dernière période d’exploitation de l’installation mise à l’arrêt, à savoir un usage industriel.. Conformément à l’article R.512-6 du code de l’environnement, le propriétaire du site, ainsi que le maire de la commune de BOURGALTROFF ont été sollicités pour donner leur avis concernant la remise en état. Ils ont tous deux demandé la stricte application des textes en vigueur.

- Concernant les rubriques de la nomenclature soumises à autorisation :

Le tableau ci-dessous présente les activités du site, concernées par la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Rubrique Nature de l’activité Caractéristiques de Clt Ra l’installation yo n

Installation de traitement de déchets dangereux ou de déchets contenant des substances ou mélanges dangereux mentionnés à Traitement de terres par voie l’article R.511-10 du code de l’environnement, à l’exclusion des installations vis ées aux rubriques 2720, 2760, 2770 et 2793. biologique, 2790-2 2. Les déchets destinés à être traités ne contenant pas les substances désorption A 2 ou mélanges dangereux mentionnés à l’article R.511-10 du code de t par voie km l’environnement physico-chimique 60 000 t/an

Installation de traitement de déchets non dangereux à Traitement de terre par l’exclusion des installations visées aux rubriques 2720, voie biologique, 2760, 2771, 2780, 2781 et 2782. désorption et par voie 2 A 2791 La quantité de déchets traités étant : physico-chimique km 1.Supérieure ou égale à 10 t/jour 60 000 t/an sur 220

jours soit 273 t/j

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Elimination ou valorisation des déchets dangereux, avec une 3510 capacité de plus de 10 t/j, supposant le recours à une ou Traitement des terres A 2 plusieurs des activités suivantes par voie biologique et km physico-chimique

3532 Valorisation ou mélange de valorisation et d’élimination de déchets non dangereux non inertes avec une capacité supérieure à 75 tonnes par jour et entraînant une ou plusieurs Traitement par voie A 3 des activités, à l‘exclusion des activités relevant de la biologique : 273 km directive 91/271/CEE tonnes/jour

2515-1 1.Installation de broyage, concassage, , criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou

artificiels ou de déchets non dangereux inertes, autres que La puissance des celles visées par d’autres rubriques et par la sous-rubrique machines installées E - 2515-2. pour les opérations de lavage et criblage La puissance installée des installations étant : des terres sera b) supérieure à 200 kw, mais inférieure ou égale à 550 kw d’environ 400 kw.

Gaz inflammables liquéfiés de catégorie l et 2 (y compris 4718 GPL et biogaz affiné, lorsqu’il a été traité conformément aux normes applicables en matière de biogaz purifié et affiné, en

assurant une qualité équivalente à celle du gaz naturel, y compris pour ce qui est de la teneur en méthane, et qu’il une teneur maximale de 1% en oxygène) Cuve de propane de La quantité totale susceptible d’être présente dans les 12 tonnes de gaz D - installations y compris dans les cavités souterraines étant : pour les brûleurs de C 2. Supérieure ou égale à 6 tonnes mais inférieure à chauffage de l’air de 50 tonnes désorption Quantité seuil bas au sens de l’art. R.511-10 : 50 t thermique Quantité seuil haut au sens de l’art. R.511-10 : 200 tonnes

Rubrique Nature de l’activité Caractéristiques Clt Rayon de l’installation Engrais solides simples et composés à base de nitrate d’ammonium correspondant aux spécifications du règlement européen n° 2003/2003 du parlement européen et du conseil du 13 octobre 2003 relatif aux engrais ou à la norme française équivalente NF U 42-001-1. 4702 II. Engrais simples et composés solides à base de nitrate d’ammonium (un engrais composé contient du nitrate d’ammonium avec du phosphate et/ou de la potasse) qui satisfont aux conditions de l’annexe III-2 du règlement européen et dans lesquels la teneur en azote due au nitrate d’ammonium est : - supérieure à 24,5 % en poids sauf pour les mélanges d’engrais simples à base de nitrate d’ammonium avec de la dolomie, du calcaire 6 tonnes de et/ou du carbonate de calcium, dont la pureté est d’au moins 90 % ; nitrate - supérieure à 15,5 % en poids pour les mélanges de nitrate d’ammonium d’ammonium et de sulfate d’ammonium, stockés en sac - supérieure à 28% pour les mélanges d’engrais simples à base de de 35 kg pour NC - nitrate d’ammonium avec de la dolomie, du calcaire et/ou du l’enrichissement carbonate de calcium, dont la pureté est d’au moins 90%. des andains de La quantité totale d’engrais répondant à au moins un des trois critères matériaux à I, II ou III ci-dessus susceptible d’être présente dans l’installation traiter étant : Inférieure à 500 tonnes comportant une quantité en vrac d’engrais, dont la teneur en azote due au nitrate d’ammonium est supérieure à

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28% en poids, inférieure à 250 tonnes Quantité seuil bas au sens de l’article R.511-10 : 1250 t Quantité seuil haut au sens de l’art. R.511-10 : 5000 t

Houille, coke, lignite, charbon de bois, goudron, asphalte, brais et Installation de matières bitumeuses. traitement d’air utilisant du La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant : charbon actif NC - 4801 inférieure à 50 tonnes dont la masse stockée sera inférieure à 50 tonnes

A = Autorisation - D = Déclaration - C = soumis au contrôle périodique prévu par l’art. L 512-11 du Code de l’environnement.

E = Enregistrement - NC = activité Non Classée - Clt = classement - Rayon = Rayon d’affichage en km

Rubriques Loi sur l’eau : les installations de la SAS BIOGENIE EUROPE ayant des incidences sur les ressources en eau doivent être soumises à une procédure de déclaration ou d’autorisation (articles R.214-1 à R.214-60 code de l’environnement. Cette demande d’autorisation est en l’espèce incluse dans l’étude d’impact du fait que les installations du site sont déjà classées au titre des ICPE.

Rubrique Intitulé Classement

Sondage, forage, y compris les essais de pompage, 1.1.1.0 création de puits ou d’ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la recherche ou de la surveillance d’eaux souterraines ou en vue d’effectuer un prélèvement temporaire ou permanent souterrain dans les eaux souterraines, y D compris dans les nappes d’accompagnement de cours d’eau

Prélèvements permanents ou temporaires issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l’exclusion de nappes d’accompagnement de cours d’eau, par pompage, D drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume 1.1.2.0 total prélevé étant : 1° - supérieur ou égal à 200 000 m3/an (A) 2° - supérieur à 10 000 m3/an (D)

Rubrique relative aux émissions industrielles (directive européenne)

ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) et créant de nouvelles rubriques 3000, BIOGENIE s’est positionné sur son classement au regard de ses activités sur le site. Enquête Publique E17000180/67 T.A STRASBOURG traitement et de valorisation des sols à BOURGALTROFF du 26 octobre au 15 décembre 2017 C-E. Michel DRUI – Demande d’autorisation d’exploiter une plateformePage de 22 – –

Valorisation ou mélange de valorisation et d’élimination de déchets non 3532 dangereux non inertes avec une Traitement biologique capacité supérieure à 75 tonnes/jour et entraînant l’activité suivante :

3510 Elimination ou valorisation des déchets - Traitement biologique dangereux avec une capacité de plus de 10 tonnes/jour supposant le recours aux - Traitement physico-chimique activités suivantes :

LES REPONSES DU DEMANDEUR AUX OBSERVATIONS FAITES DANS LES COURRIERS ET MAILS TRANSMIS :

Nous avons réceptionné le mémoire en réponse de la société BIOGENIE le vendredi 05 janvier 2018 à notre domicile.

Le demandeur a répondu au cas par cas, pour des questions somme toutes très générales des intervenants, ainsi qu’aux questions du commissaire-enquêteur.

Nous avons pris en compte les réponses du demandeur et nous estimons qu’il a apporté des précisions claires et argumentées, y annexant une fiche d’instruction concernant la procédure « grands vents », des fiches de réunion délégation unique du personnel, ainsi que deux courriers émis par MM les maires des communes de BRUYERES SUR OISE et ECHARCON faisant état d’une cohabitation sans problème ou nuisance avec des centres identiques au projet et exploités par la société BIOGENIE..

CONSIDERANT :

* Que les eaux pluviales seront récupérées, stockées, réutilisées dans le process, éliminées soit après avoir transité par un séparateur d’hydrocarbures vers le milieu naturel ou éliminées du site en filière agréées si potentiellement polluées,

* Que BIOGENIE est une entreprise indépendante de KLV et qu’elles n’entretiendront que des relations commerciales normales,

* Qu’une étude approfondie de sols sera réalisée après réception de l’arrêté préfectoral,

* Que BIOGENIE, comme toute autre ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) sera soumise à l’inspection régulière de la DREAL,

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* Que cette entreprise dispose d’un logiciel d’exploitation permettant d’assurer une traçabilité totale des matériaux,

* Que les zones de stockage sont des surfaces bétonnées ou macadamisées entraînant la canalisation des eaux de ruissellement de ces surfaces vers un bassin de rétention avant leur utilisation,

* Que la localisation du stockage de nitrate et de la cuve de propane ont été choisis afin qu’il n’y ait pas d’effet domino,

* Que la société BIOGENIE ne s’oppose nullement à la création d’une commission de suivi du site, mais que la décision relève des services préfectoraux,

* Que le pétitionnaire s’engage à respecter les paramètres de suivi fixés par l’arrêté préfectoral,

* Qu’après 20 ans d’activité sur divers sites, BIOGENIE ne déplore aucun incident environnemental,

* Que des campagnes de mesures acoustiques en période jour et nuit seront organisées régulièrement sur le site,

* Que le traitement des sols sur site est une solution systématiquement privilégiée par BIOGENIE mais que parfois le manque de place ou de délai impose une évacuation des sols sur un centre de traitement,

* Que des prélèvements et analyses des eaux de la nappe seront réalisés par un bureau d’études et un laboratoire agrée et communiqués à la DREAL,

* Que BIOGENIE offre une solution de traitement des sols pollués et non un projet de décharge,

* Que le site fera l’objet d’une étude géotechnique par un cabinet spécialisé qui définira les modalités constructives nécessaires permettant de garantir l’absence de mouvements de sols et la pérennisation du dispositif d’étanchéité des structures mises en place,

* Qu’en cas d’incident le site est à environ 17 minutes après appel et délai de mise en action du centre de secours territorialement compétent, à savoir celui de ,

* Que le pétitionnaire a pris en compte la prescription du SDIS57, à savoir, d’installer une réserve incendie de 120 m3 d’un seul tenant et indépendante du bassin de rétention des eaux d’extinction,

* Que des kits anti-pollution sont disponibles sur le site,

* Que des mesures de traitement acoustique seront mises en œuvre afin de respecter les niveaux sonores règlementaires autorisés,

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* Que selon les courriers et avis des maires des communes de BRUYERES SUR OISE et ECHARCON, accueillant des centres de traitement et valorisation des sols de la société BIOGENIE, respectivement depuis 2015 et 2006, l’entreprise « met un point d’honneur à respecter les normes du code de l’environnement », n’a été responsable d’aucun impact négatif environnemental du fait de ses activités, et qu’il « n’a pas été constaté de nuisances sonores troublant le voisinage » et enfin, qu’il s’agit « d’un acteur actif dans la vie sociale de la municipalité et qui fait preuve de transparence quant à ses activités opérées sur la commune ».

Les réponses du maître d’ouvrage sont satisfaisantes et cohérentes.

CONSIDERANT :

* Que la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) de Lorraine n’a relevé aucun élément défavorable dans son évaluation environnementale, et a estimé que le dossier de demande était complet, que l’étude d’impact était globalement de bonne qualité, qu’elle abordait les thématiques environnementales de manière proportionnée à l’enjeu environnemental et à ses impacts et que les mesures correctives étaient de nature à minimiser les impacts résiduels du projet, que la prise en compte de l’environnement était satisfaisante, et que les impacts du projet sur l’environnement apparaissent acceptables.

* Que les observations de M. Gilles .LAMORLETTE et le document observations – propositions de l’association AIR VIGILANCE, ne constituent pas une opposition farouche au projet (AIR VIGILANCE notant que « ce projet ne rencontre pas d’opposition de principe de notre part ….. »,

* Que les mails de Mme HAUDIDIER Arlette, de M. LANTONNOIS Gérard, de Mme LANTONNOIS Anaelle, de Mme CHATEAUX Caroline et de M. BOULANGER Thomas, bien qu’en opposition avec le projet, ne font état d’aucune proposition si ce n’est d’installer le centre de traitement ailleurs, c’est-à-dire dans les zones déjà polluées ou à dépolluer et non à la campagne à proximité de chez eux,

* Que plusieurs intervenants reprennent les mêmes arguments ou observations dont les éléments de réponse figurent dans le dossier soumis à l’enquête,

* Qu’après avoir visité les lieux, après une étude approfondie du dossier, et après analyse des effets du projet sur l’environnement, le commissaire-enquêteur a constaté que la règlementation est appliquée et que ce projet ne présente aucun risque particulier pour l’environnement,

* Que les personnes publiques associées consultées n’avaient émis aucun avis défavorable, tout au plus quelques réserves (SDIS : concernant réserve de 120 m3) et recommandations au bénéfice des employés du site, eau potable, équipements de protection, plan de circulation sur site…,

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* Que l’ensemble des textes législatifs et règlementaires régissant ce type d’installation semble, à ma connaissance, être respecté,

* Que le pétitionnaire a fourni des réponses correctes, adaptées et claires,

* Que toutes les personnes le désirant ont pu s’exprimer librement,

* Que les modalités de remise en état du site après exploitation devront permettre de rendre celui-ci à un usage équivalent afin qu’il puisse être réutilisé par les nouveaux propriétaires.

POUR CES MOTIFS

- Après avoir visité les lieux, - Après une étude approfondie du dossier soumis à l’enquête publique, - Après avoir enregistré un désintérêt relativement important du public, - Après analyse des effets du projet sur l’environnement et sur la santé des populations, - Après avis favorables des conseils municipaux de BOURGALTROF et du rayon de 3 km, - Après avis défavorable de 5 communes du rayon de 3 km, à savoir, BASSING, BIDESTROFF, , MARIMONT-LES-BENESTROFF et NEBING, - Après avoir noté que 4 communes ne s’étaient pas prononcées, - Après avoir mené cette enquête publique avec diligence, équité, en toute impartialité et dans des conditions légales de procédure,

- suite aux divers éléments relevés dans le dossier de demande, aux mesures cohérentes et correctrices proposées afin de minimiser les impacts du projet sur l’environnement, à l’expérience du pétitionnaire ayant déjà mis en œuvre plusieurs centres similaires en France, il apparaît évident pour le commissaire enquêteur qu’une solution de traitement et valorisation des sols s’avère nécessaire afin de pallier aux errements des humains ayant aboutis au fil des décennies à la pollution de nombreux sols dans la région Grand Est et , suite au mémoire en réponse du demandeur, à la prise en compte satisfaisante de l’environnement par le porteur de projet, aux efforts permanents pour se conformer aux prescriptions et normes,

Enquête Publique E17000180/67 T.A STRASBOURG traitement et de valorisation des sols à BOURGALTROFF du 26 octobre au 15 décembre 2017 C-E. Michel DRUI – Demande d’autorisation d’exploiter une plateformePage de 26 – –

Le commissaire-enquêteur émet un

AVIS FAVORABLE

à la demande présentée par la Société BIOGENIE EUROPE SAS afin d’exploiter une plateforme de traitement et de valorisation des sols sur le territoire de la commune de BOURGALTROFF.

Avec les recommandations suivantes :

* mettre en œuvre la surveillance des émissions polluantes grâce à une baie d’analyses à mettre en place et transmettre mensuellement les mesures à l’Inspection des Installations Classées en précisant les causes des éventuels dépassements et les remèdes apportés,

* informer immédiatement les services de l’Etat de tout incident majeur survenu sur le site,

* communiquer au SDIS Moselle un plan de la plateforme avec indication des points sensibles et vous rapprocher du centre des sapeurs-pompiers de DIEUZE pour un éventuel exercice annuel ou communication des modifications apportées au site,

* mettre en place une cellule annuelle de communication et d’information envers les élus de la communauté de communes qui seraient demandeurs et relais efficaces avec leurs administrés curieux et ainsi informés.

* détenir sur site un annuaire des numéros de téléphone des services à informer ainsi que des responsables des communes à prévenir en cas d’incident.

Puttelange, le 14 janvier 2017

Michel DRUI

Commissaire-Enquêteur

Enquête Publique E17000180/67 T.A STRASBOURG traitement et de valorisation des sols à BOURGALTROFF du 26 octobre au 15 décembre 2017 C-E. Michel DRUI – Demande d’autorisation d’exploiter une plateformePage de 27 – –