27-06-19 27-06-19 2019-8517

Forage communal – Targon (33) Annexe 2 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Station de pompage du forage communal de Targon

Localisation de la station de pompage et du forage communal du SIAEPA de Targon, à Targon (fond IGN – Géoportail)

SIAEPA de Targon Juin 2019 Bureau d’études REGL’EAU

Forage communal – Targon (33) Annexe 2 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Plan parcellaire de la station de pompage de Targon : parcelle n°1322 de la section B de Targon (Bureau d’études SOCAMA)

SIAEPA de Targon Juin 2019 Bureau d’études REGL’EAU

Forage communal – Targon (33) Annexes 3 et 4 jointes au formulaire cerfa n°14734*03

3 et 4

2 1

Plan de la station de pompage de Targon (Bureau d’études SOCAMA)

SIAEPA de Targon Juin 2019 Bureau d’études REGL’EAU

Forage communal – Targon (33) Annexes 3 et 4 jointes au formulaire cerfa n°14734*03

Clichés pris le 16 mai 2019

1 - Photographie de l’entrée de la station de pompage 2 - Photographie du capot de protection de l’ouvrage dans son environnement

3 - Photographie du capot de protection de l’ouvrage 3 - Photographie de la tête de puits de l’ouvrage, au sein du capot de protection

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Forage communal – Targon (33) Annexes 5 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Centre-ville

Vignes

Maisons individuelles

STEP

Forage communal Vignes Forêt Prairie

Forêt

Environnement immédiat et proche du forage communal de Targon (photographie aérienne - source : Géoportail)

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Forage communal – Targon (33) Annexes 6 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Forage communal de Targon

Zone Natura 2000 : FR7200691 – Vallée de l’Euille

ZNIEFF II : Vallée et coteaux de l’Euille et de ses affluents

Localisation des sites Natura 2000 présents à proximité de la station de pompage de Targon (fond Infoterre) (L’exploitation de l’ouvrage n’impactera pas ces espaces protégés)

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Forage communal – Targon (33) Annexes 7 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Autorisations globales de prélèvements pour les 2 forages du SIAEPA de Targon

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Forage communal – Targon (33) Annexes 8 jointe au formulaire cerfa n°14734*03

Documents relatifs au forage (extrait du dossier préalable de demande d’autorisation de prélèvement réalisé par SOCAMA en 2012)

SIAEPA de Targon Juin 2019 Bureau d’études REGL’EAU

I. DESCRIPTIF TECHNIQUE DE L'OUVRAGE "COMMUNAL" ...... 2 I.1. LA RESSOURCE ...... 2 I.1.1. Identification (rappel) ...... 2 I.1.2. L'aquifère de l'Eocène ...... 2 I.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 4 I.2.1. Contexte hydrogéologique ...... 7 I.2.2. Vulnérabilité de la ressource ...... 10 I.3. L'OUVRAGE DE PRELEVEMENT ...... 12 I.3.1. Historique de l'ouvrage ...... 12 I.3.2. Caractéristiques de l'ouvrage ...... 12 I.3.3. Equipements de l'ouvrage ...... 12 I.4. LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT ET DE SURVEILLANCE ...... 13 I.4.1. Le traitement ...... 13 I.4.2. Le dispositif de surveillance et d'alerte ...... 14 I.5. ETAT GENERAL DE L'OUVRAGE ...... 14 I.5.1. Essais de pompage par palier du 20 Novembre 1991 ...... 14 I.5.2. Synthèse du diagnostic de l’ouvrage (Janvier 2011) ...... 14 I.5.3. Le suivi des niveaux du forage ...... 21 I.5.4. CONCLUSION ...... 22 II. LA QUALITE DES EAUX BRUTES PRELEVEES ...... 23 II.1. PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES ...... 23 II.2. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES ...... 23 II.3. SUBSTANCES INDESIRABLES ET TOXIQUES ...... 24 II.4. INDICATEURS RADIOACTIFS ...... 26 II.5. PARAMETRES MICROBIOLOGIQUES ...... 26 II.6. POTENTIEL DE DISSOLUTION DU PLOMB ...... 26 II.7. CONCLUSIONS ...... 27 III. ETUDE ENVIRONNEMENTALE ...... 28 III.1. DESCRIPTION PHYSIQUE DU TERRITOIRE COMMUNAL ...... 28 III.1.1. Topographie ...... 28 III.1.2. Climatologie ...... 28 III.1.3. Réseau hydrographique...... 28 III.1.4. Hydrologie ...... 29 III.1.5. Environnement immédiat du site ...... 29 III.1.6. Environnement plus éloigné ...... 30 III.1.7. Evacuation des eaux pluviales ...... 30 III.1.8. Plan Local d’Urbanisme ...... 31 III.2. VULNERABILITE DE LA RESSOURCE ...... 31 III.2.1. Assainissement ...... 31 III.2.2. Zones remarquables du SDAGE Adour-Garonne ...... 31 III.2.3. Zones Vulnérables du Bassin Adour-Garonne ...... 32 III.2.4. Zone Natura 2000 ...... 32 III.2.5. Les Znieff ...... 32 III.2.6. Inventaires des risques de pollution ...... 33 III.2.7. ICPE ...... 33 IV. DEFINITION DES PERIMETRES DE PROTECTION PROPOSES ET EVALUATION DES RISQUES DE POLLUTION ...... 34 V. COMPATIBILITES SDAGE - SAGE ...... 35 V.1. COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE DU BASSIN ADOUR GARONNE ...... 35 V.2. COMPATIBILITE AVEC LE SAGE ...... 35

PLANS : Partie détaillée

SIAEPA de la Région de Targon – A.E.P. – Dossier technique préparatoire pour l’instruction du périmètre de protection du forage "Communal" sur la Commune de Targon - Mémoire explicatif -

I. DESCRIPTIF TECHNIQUE DE L'OUVRAGE "COMMUNAL"

I.1. LA RESSOURCE

I.1.1. Identification (rappel)

Le forage « Communal » est localisé dans la partie sud de la Commune de Targon et situé au lieu-dit « Perpignan ».

Forage COMMUNAL

Commune Targon Nom de l'aquifère Eocène moyen N° BRGM 08282X0029/F2 X (Lambert III zone sud) 394 100 m Coordonnées Y (Lambert III zone sud) 273 470 m Z/sol +51 m N.G.F. Situation parcellaire Section B – n°1322

I.1.2. L'aquifère de l'Eocène

I.1.2.1. L’aquifère Eocène Adour – Garonne

Le système captif de l’Eocène correspond à une multicouche complexe. D’un point de vue hydrogéologique, en Aquitaine, 3 grands types de dépôts présentant un intérêt sont distingués : . les sables continentaux correspondant au Sidérolithique et aux sables du Périgord, aux sables " infra-molassiques " dans la partie sud-orientale du bassin, aux sables " intra-molassiques " d’extension faible et d’intérêt local, aux sables fluviatiles du Libournais, . les sables littoraux : les grès à nummulites à faciès marins, les " sables de Lussagnet " de bonne porosité (stockage de gaz de Lussagnet), les sables fluvio-marins de l’Entre-deux- Mers, . les calcaires gréseux de plate-forme : calcaires de St-Yzans, calcaires de St-Estèphe, calcaires de Blaye…

Les formations continentales de l'Eocène supérieur (Molasse du Fronsadais et Argiles à Paléotherium) forment le toit de ce système captif.

L’aquifère profond est alimenté par les aquifères l’encadrant (Oligocène dans le Médoc, Campano- Maastrichtien sur une grande partie du domaine nord-aquitain), par les zones d’affleurements de la Double, du Landais, et de la région de Blaye-Coutras pour la partie nord du bassin, par les affleurements du piedmont pyrénéen et des structures hautes (Villagrains-Landiras, Roquefort, Créon d’Armagnac) pour la partie méridionale.

La piézométrie de la nappe de l’Eocène dessine une vaste poche centrée sous la région bordelaise et sous l’Entre-deux-Mers. Un seuil piézométrique au niveau du Médoc sépare des écoulements qui se font vers l’ouest d’une part, vers l’Estuaire et la région bordelaise d’autre part. Cette configuration probablement naturelle a été amplifiée par les forts prélèvements de l’agglomération bordelaise. Elle est également soulignée par l’existence d’un domaine minéralisé, situé entre les deux axes de drainage de la Dordogne et de la Garonne, qui s’expliquerait par un confinement des eaux. Dans la partie sud, la complexité structurale et le faible nombre d’ouvrages rendent difficile la cartographie des écoulements souterrains. Il est possible que les secteurs sud et nord soient déconnectés.

SOCAMA Ingénierie – H/JR – Octobre 2012 Page 2/36 G:\AFFAIRES\GIRONDE\TARGON SIAEPA\TARGON AEP PERIM PROTECTION\5 PROJET\Mémo\Partie technique et environnementale Targon.doc SIAEPA de la Région de Targon – A.E.P. – Dossier technique préparatoire pour l’instruction du périmètre de protection du forage "Communal" sur la Commune de Targon - Mémoire explicatif - En dehors du domaine minéralisé, la nappe de l’Eocène est de bonne qualité. C’est la principale ressource en eau pour l’A.E.P. du département de la Gironde (60 % environ du total distribué), de la vallée de la Dordogne jusqu’à Bergerac, de la partie nord de Lot-et-Garonne et des Landes, du nord- est des Pyrénées Atlantiques.

Les caractéristiques de l’Eocène en Adour-Garonne sont les suivantes :

. Superficie : 25 000 km2 . Superficie des zones d'alimentation : 1500 km2 environ . Principales problématiques : - surexploitation de la nappe en région bordelaise et en vallée de la Dordogne entraînant une baisse piézométrique d’environ 1 m par an et des risques d’intrusion saline au niveau du complexe estuarien (Estuaire et nappe alluviale) ; - qualité médiocre dans le domaine minéralisé. . Nombre d'ouvrages : 1092 . Utilisation : A.E.P., industrie, agricole près des zones d’affleurement, mises en bouteilles aux Abatilles, à Vélines et Verdelais.

I.1.2.2. L’Eocène secteur Centre

La ressource « Communal » étudiée capte essentiellement dans l'aquifère de l'Eocène moyen à inférieur. L'aquifère de l'Eocène occupe la totalité du territoire du département de la Gironde à l'exception de la ride de Villagrains-Landiras.

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La ressource de l'Eocène située dans le secteur étudié est comprise dans l'Unité de Gestion "CENTRE" du SAGE Nappes profondes (arrêté préfectoral du 25/11/2003). Selon les orientations de gestion du SAGE, l'Eocène de l'unité de gestion "Centre" est considéré déficitaire (situation de référence 1998).

Cela signifie que les prélèvements sont largement supérieurs au Volume Maximum Prélevable Objectif (VMPO). L'objectif 10 ans du SAGE est de devenir à un état d'équilibre.

Cette formation géologique possède une épaisseur comprise entre 10 et plus de 200 m et une perméabilité moyenne de 0,0001m/s.

L'Eocène est constitué de plusieurs niveaux superposés de sables, d’argiles et de calcaires appartenant à des couches variées allant de l'Eocène supérieur à inférieur qui peuvent localement constituer des nappes relativement individualisées.

D'après les coupes géologiques et techniques réalisées lors du diagnostic du forage (Janvier 2011), le forage capterait ainsi l’eau de la formation des Sables inférieurs du Bordelais caractérisée par une succession de sables et d’argiles avec des passages sableux de l’Yprésien supérieur au Lutétien inférieur. De façon plus générale, cet ouvrage semble capter en partie l’eau de l’EOCÈNE MOYEN à INFERIEUR.

Nous pouvons considérer que l'eau puisée par le forage du Syndicat provient seulement de la nappe de l'Eocène et est, ainsi en accord avec la mesure 4-14 du SAGE Nappes Profondes (Unicité de ressource et attribution stratigraphique).

I.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE

D'après la carte géologique de Podensac (1/50.000), les ressources du Syndicat de Targon reposent suivant les secteurs, sur les terrains sédimentaires suivants :

- : Formations colluviales. Colluvions issues des calcaires, marno-calcaires et molasses

- : Colluvions issues des nappes alluviales anciennes et des molasses

- : Colluvions issues des nappes alluviales anciennes et des molasses recouvrant en grande partie le Calcaire à Astéries  forage Communal

- : Limons sur nappes alluviales anciennes

- : Formations fluviatiles. Holocène. Alluvions actuelles et subactuelles : argiles grises, tourbes

- : Formations fluvio-lacustres. Oligocène supérieur l.s. Molasses de l'Agenais, partie supérieure. Molasses argilo-gréseuses carbonatées

- : Formations fluvio-lacustres. Oligocène inférieur. Molasses de l'Agenais, partie inférieure. Molasses argilo-gréseuses carbonatées

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Communal

D'après le BRGM, la ressource "Communal" repose sur les formations géologiques suivantes : La fiche BSS du BRGM est présentée en annexe IV.

Profondeur Lithologie Stratigraphie

De 0 à 1 m SABLE CALCAIRE COQUILLIER JAUNATRE OLIGOCENE

De 1 à 2 m ARGILE OCRE OLIGOCENE

CALCAIRE GRESEUX GRIS, DEBRIS De 2 à 25 m COQUILLIERS.PASSAGES LIGNITEUX.MARNE A LA OLIGOCENE BASE. (CALCAIRE A ASTERIES).

De 25 à 27 m MARNE VERT-GRISATRE. (ARGILES DE CASTILLON). OLIGOCENE

ARGILE OCRE PLASTIQUE, PASSEES CALCAIRES ET De 27 à 112 m EOCENE-SUP DE SABLES

ARGILE GRIS BLEU, PASSEES CALCAIRES ET De 112 à 203 m EOCENE-MOYEN SABLEUSES

ALTERNANCE DE CALCAIRE ARGILEUX GRIS ET De 203 à 236 m EOCENE-MOYEN D'ARGILE CALCAIRE

CALCAIRE GRESEUX, ARGILEUX. PRESENCE DE De 236 à 258 m SABLE QUARTZEUX ET LIGNITE.DEBRIS EOCENE-MOYEN COQUILLIERS.

De 258 à 273 m SABLE QUARTZEUX, +/- ARGILEUX EOCENE-MOYEN

De 273 à 298 m ARGILE GRIS NOIR, SABLEUSE, A GLAUCONIE EOCENE-MOYEN

SABLE GROSSIER GRIS, QUARTZEUX, d’EOCENE-MOYEN a De 298 à 349 m ARGILEUX;MARNEUX (VERT-BLEUTE) VERS LA BASE EOCENE-INF

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Le forage Communal capte les eaux de l’aquifère de l’éocène moyen à inférieur et plus précisément la formation des Sables inférieurs du Bordelais caractérisés par une succession de sables et d’argiles avec des passages sableux de l’Yprésien supérieur au Lutétien inférieur.

L’éocène moyen présente des faciès essentiellement marins à l’Ouest et continentaux à l’Est.

Il comprend : . A sa base des sables plus ou moins grossiers et des grés qui constituent la partie supérieure des « sables inférieurs », cette formation passe latéralement à l’Ouest à des calcaires dolomitiques ; . Au sommet des calcaires bioclastiques très fossilifères à Milioles, Alvéolines, Orbitolites admettant des passées marneuses, cette formation carbonatée d’âge lutétien est nommée Calcaire de Couquèques. Les niveaux les plus anciens affleurent au cœur du dôme de Couquèques.

L’éocène est un aquifère très exploité par les forages AEP dans ce secteur.

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SW GAILLARDON TARGON DAIGNAC LE GIMBRE LIBOURNE NE

EOCENE SUPERIEUR

EOCENE MOYEN EOCENE INFERIEUR

L’extrait de la coupe géologique de la carte n°828 de Podensac ci-dessus montre la géométrie SW NE des couches et notamment la présence des niveaux perméables et imperméables. La totalité des calcaires de l’éocène moyen est à une cote inférieure au 0 m NGF, soit sous la Garonne.

I.2.1. Contexte hydrogéologique

Les formations poreuses et perméables de l’Eocène constituent un vaste complexe aquifère présent sur la totalité du secteur. Les nappes sont en continuité hydraulique car il n’existe pas d’écran imperméable étanche et continu sur le secteur. Elles possèdent des caractéristiques hydrodynamiques différentes liées à la nature du réservoir : calcaire pour l’Eocène supérieur et moyen, et sableux pour l’Eocène moyen et inférieur.

Les nappes en présence au droit de la zone d’étude sont les nappes du tertiaire ou on distingue les aquifères suivants :

. Eocène supérieur : La nappe de l’Eocène supérieur comprend d’Est en Ouest la partie inférieure de la formation de Boisbreteau (anciennement appelée sables du Périgord) constituée de sables argileux s’étendant dans le secteur de la Double et du Landais, les sables fluviatiles du Libournais (Éocène moyen à supérieur) à l’Est de la Garonne depuis Ste- Foy-La-Grande jusqu’au Fronsadais, et les calcaires de plate-forme marine de l’Éocène supérieur (Médoc, Bassin d’Arcachon, Entre-Deux-Mers). Les calcaires lacustres inter- stratifiés dans les molasses au Sud-Est, dans les secteurs d’Eymet et d’Issigeac, peuvent localement être en relation avec le reste de l’aquifère .Cette nappe se développe dans des formations essentiellement carbonatées : calcaires bioclastiques fissurés avec alternance de marnes. La portion d’aquifère utile est très réduite en bordure de l’estuaire, le faciès marneux dominant. Le réservoir est affleurant ou sub-affleurant sous une faible épaisseur d’alluvions à l’Est et s’enfonce progressivement en direction du Sud-Ouest. De manière générale, les niveaux poreux perméables conservent une puissance modeste. Les formations poreuses perméables de l’Eocène supérieur reposent sur la presque totalité du secteur sur les niveaux calcaires de l’Eocène moyen. Les nappes s’individualisent dans la partie orientale où se développe à la base de l’éocène supérieur un horizon imperméable. Au Sud Est, les terrains imperméables envahissent les formations de l’Eocène supérieur assurant un isolement entre les deux nappes.

. Eocène moyen : Il est constitué à l’Est par des sables de l’Éocène inférieur à moyen (Formation de Guizengeard principalement détritique) et des sables inférieurs du Bordelais (marin) qui s’étendent depuis les zones d’affleurement à l’Est et au Nord jusqu’au Médoc et à l’Ouest de la Garonne. Dans sa partie Ouest, les calcaires (de Blaye, de Couquèques…) de l’Éocène moyen correspondant au domaine de plate-forme marine (Médoc, bassin d’Arcachon, une partie de l’Entre-Deux-Mers).

. Eocène inférieur : L’aquifère de l’Eocène inférieur est constitué par les sables fluviatiles qui s’étendent depuis les zones d’affleurement à l’Est jusqu’au Bordelais. Ils passent ensuite progressivement vers l’Ouest à des calcaires de plate-forme marine. Le réservoir de nature détritique se développe principalement à l’Est où il peut atteindre 100 m d’épaisseur. Le milieu poreux perméable ne se prolonge pas au-delà de Pauillac au Sud. Des niveaux marneux se développent dans la partie occidentale. L’épaisseur du mur imperméable croit en direction du Sud-Ouest et isole l’aquifère du réservoir sous-jacent, à l’exception du Nord et Nord-Est où l’aquifère est en communication avec les calcaires crétacés.

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Le complexe aquifère de l’Eocène est donc constitué de la nappe des calcaires de l’Eocène supérieur à moyen, et de la nappe des sables de l’Eocène moyen à inférieur. Les deux nappes sont en continuité hydraulique, elles ne s’individualisent qu’avec la présence de niveaux argileux de faible épaisseur et discontinu en bordure de l’estuaire. Elles présentent des caractéristiques hydrodynamiques différentes dues à la porosité interstitielle des sables et de fissures de calcaires.

Les valeurs de transmissivité et de perméabilités sont très variables. Elles traduisent l’hétérogénéité des faciès dans le secteur. Les valeurs de transmissivité peuvent être regroupées en deux ensembles. Les effectifs les plus importants observés pour ces deux groupes sont atteints respectivement aux valeurs de 5.10−4 m2.s−1 pour les faibles transmissivités et de 2.10−3 m2.s−1 pour les valeurs plus élevées. Le groupe de valeurs le plus faible est associé aux faciès détritiques, localisés au nord-est de la bordure occidentale du cours actuel de la Garonne et de la Gironde. Les formations aquifères des « Sables inférieurs » sont caractérisées par une porosité d’interstice. L’épaisseur réduite de ces formations, de l’ordre de la vingtaine de mètres, explique en partie les faibles valeurs de transmissivité mesurées. Les perméabilités déduites sont voisines de 5.10−5 m.s−1, ce qui correspond à des perméabilités médiocres. La localisation du second ensemble de transmissivité coïncide avec les faciès calcaires du réservoir éocène. Les points de mesures sont situés principalement à l’ouest de l’axe de la Gironde et de la Garonne. Une puissance plus importante de ces terrains calcaires permet, en dépit d’une porosité de fissure peu développée et associée à l’existence locale d’une fraction argileuse importante, d’expliquer les plus fortes valeurs de transmissivité mesurées. Il est important de remarquer que les transmissivités les plus élevées 2.10−2 m2.s−1 ont été mesurées le long de l’axe de la Garonne. Ces valeurs doivent correspondre à des zones de porosités d’interstices élevées combinées à une épaisseur importante des terrains aquifères. L’existence de failles telles que la faille de Bordeaux et son prolongement le long de l’axe de la Garonne a pu générer la mise en place d’une porosité de fracture localement importante.

Les valeurs de coefficient d’emmagasinement pour l’aquifère de l’Éocène issues de l’interprétation des essais de pompages sont comprises entre 10−5 et 10−4, ce qui est relativement commun pour une nappe captive.

La carte piézométrique ci-dessous est issue des données des réseaux de suivi de 2003 et 2006 comparée à la carte piézométrique simulée par le modèle MONA (Modèle hydrodynamique Nord Aquitain développé par le BRGM) pour 2003.

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Les cartes piézométriques de l’aquifère Eocène inférieur à moyen indiquent toutes globalement les mêmes tendances. La dépression piézométrique de la région bordelaise y est nettement représentée. D’une année sur l’autre cette dépression varie légèrement, en fonction de la recharge mais surtout des prélèvements dans cet aquifère énormément sollicité. On retrouve également la crête piézométrique au nord de la région bordelaise qui la sépare de l’estuaire de la Gironde, ainsi que celle du Médoc séparant la région bordelaise de celle du Bassin d’Arcachon et les zones d’infiltration au nord et nord-est.

Cette crête constitue une zone d’alimentation par drainance des aquifères sus-jacents. Les écoulements s’effectuent en direction de l’océan et de l’estuaire selon des gradients faibles. Au Nord Est, l’estuaire de la gironde constitue un exutoire de l’aquifère. L’alimentation directe de l’aquifère par infiltration d’eau d’origine météorique se limite au Sud-Est du secteur où se situe les affleurements calcaires de l’Eocène supérieur et moyen. L’aquifère est principalement alimenté par drainance descendante à partir des nappes sur-incombantes. Les fluctuations piézométriques de l’Aquifère sont les plus importantes dans la partie orientale où les formations aquifères éocènes sont sub-affleurantes sous les niveaux du Plio-Quaternaire.

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Le suivi des niveaux piézométriques de l’aquifère 214 (Eocène Adour Garonne), au droit de Libourne et de Cenon, montre un niveau piézométrique en diminution, ce qui explique la situation déficitaire de l’Eocène sur le secteur Centre du SAGE Nappes Profondes. On constate une très légère diminution sur Cenon de 1942 à 1962 (niveau s’abaisse de +10 à +7 m NGF); la diminution est plus marquée de 1962 à 1992 (niveau baisse jusqu’à -20 m NGF); ensuite de 1992 à 1998 la tendance est à la hausse (niveau atteint -5 m NGF). Sur Libourne, la diminution est constante de 1981 à 1998 avec un niveau piézométrique qui s’abaisse de 13 à 2 m NGF.

Les eaux ont généralement un faciès bicarbonaté calcique à sodique. Toutefois, la nappe des sables de l’Eocène moyen et inférieur présente un faciès chloruré sodique dans la partie orientale du secteur. Les eaux de la nappe précédente sont fortement minéralisées, elles montrent des conductivités élevées et des teneurs importantes pour l’ensemble des éléments. D’autre part, ces eaux présentent fréquemment des teneurs en fer supérieures à 1 mg/l et jusqu'à 3 mg/l. Une déferrisation de l’eau est très souvent nécessaire.

I.2.2. Vulnérabilité de la ressource

I.2.2.1. Au niveau aquifère (quantitatif)

Le SAGE montre que sur l'ensemble de la Gironde, le bilan de l'Eocène accuse des déficits de 10,7 Mm³/an, c'est un aquifère nettement déficitaire.

Evolution sur la période 1970-1998 des ouvrages et des prélèvements sur la ressource de l'Eocène moyen à inférieur : 1970 1998 Variation

Nombre de points d'eau 209 366 +75%

Nombre d'ouvrages en exploitation 122 257 +111%

Volume pompé (Mm³) 38 54 +42%

L’aquifère Eocène est très exploité dans l’unité de gestion Centre. En effet le volume maximum prélevable objectif pour l’unité de gestion Centre est le second plus important (après l’Oligocène) avec un taux de prélèvements de 30 millions de m³. Cette zone possède un VMPO de 90,5 millions de m³ totalisés sur l’ensemble des aquifères.

La quasi-totalité des prélèvements de l’Eocène est donc réalisée sur la zone « Centre » du SAGE, puisque le VMPO est fixé à 44,5 millions de m³ pour cet aquifère (total des 5 unités de gestion).

D’après l’état des lieux réalisé par le BRGM à fin 2003, les soutirages sont en excès pour la zone « Centre », ils doivent donc être réduits.

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 Recensement des points de prélèvement de l'aquifère sur le secteur

D'après le site Internet ADES Eau France, Portail Nationale d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines, les forages captant l'aquifère de l'Eocène recensés sur la commune de Targon et les communes voisines (rayon de 10 km) sont :

X (Lambert II Y (Lambert II Z Profondeur Volume prélevé en 2008 Commune Nom N° BRGM étendu) étendu) (m) (m) (m3) – valeur SIGES Targon Communal 08282X0029/F2 393 983 1 973 535 51 338 104 393 Créon Lafont 08281X0007 387 142 1 978 043 89 365 74 563 La Sauve Riot 2 08281X0018 391 109 1 976 933 78 375 229 016 Haux Château d’eau 08281X0020/F 386 209 1 973 660 92 325 0 Paillet Lasserre 08285X0012/F2 386 052 1 968 874 11 200 82 355 Rions Eyre 08285X0029/F1 387 526 1 966 190 27 260 83 624

Un plan et la liste des forages interceptant ou traversant l’éocène moyen et inférieur est disposée en annexe VIII.

I.2.2.2. Au niveau du forage (qualitatif)

Le forage capte les eaux de la nappe de l'éocène moyen à inférieur entre 294 m et 336.80 m de profondeur (niveaux de la crépine). Cette nappe est surmontée par des couches d’argiles, de calcaire gréseux avec des passages marneux et des marnes argiles imperméables. Ainsi la lithologie locale montre que le risque de contamination de la nappe par les nappes supérieures est fortement réduit.

Toutefois, il est important de noter l’affleurement de la formation éocène supérieur situé à environ 10 km au Nord-Est du forage.

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I.3. L'OUVRAGE DE PRELEVEMENT

I.3.1. Historique de l'ouvrage

 5 Juillet 1991 : Autorisation stipulant que l’exploitation de l’ouvrage sera conduite de manière que le débit ne dépasse pas un maximum de 2 500 m³/jour.

 Novembre 1991 : Exécution du forage jusqu'à la profondeur de 338 m par rapport au sol.

 Janvier 2011 : Diagnostic complet du forage avec :

 Inspection télévisée,  gamma-ray,  température conductivité,  contrôle de cimentation,  pompage d’essai par palier et longue durée.

I.3.2. Caractéristiques de l'ouvrage

La coupe technique de l'ouvrage établie à son exécution est résumée dans le tableau ci-après (données BRGM).

Profondeur Equipement Tube de soutènement en acier, diamètre 13"3/8 de 0 à 27 m (339.7 mm), espace annulaire cimenté Tube en acier, diamètre 9"5/8 (244.5 mm), espace de 0 à 294 m annulaire cimenté Tube porte-crépine en acier inoxydable, diamètre de 266 à 294 m 6"5/8 (168.3 mm), espace annulaire gravillonné Crépines en acier inoxydable, type non précisé, de 294 à 336 m diamètre 6"5/8 (168.3 mm), espace annulaire gravillonné Tube de décantation en acier inoxydable, diamètre de 336 à 338 m 6"5/8 (168.3 mm), espace annulaire gravillonné

Avant de présenter l'ouvrage de prélèvement du forage Communal, il faut préciser que ce dernier n'est pas situé en zone inondable.

Ce forage est situé sur une parcelle clôturée, avec un portail verrouillé. La clôture est insuffisante.

La tête du forage est à l’air libre, sans ouvrage ni trappe d’accès verrouillée.

I.3.3. Equipements de l'ouvrage

D'après le Rapport Annuel du Délégataire de 2010 : - Le forage est exploité au débit de 60 m³/h soit 1 440 m³/j. - La capacité d’autorisation est de 2 500 m³/j - Equipement de télésurveillance : Oui

Les caractéristiques de la pompe d'exhaure relevées sur site en janvier 2011 sont : - CAPRARI MCH630 – débit de 60 m³/h positionnée à 75 m de profondeur

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Vue sur la tête de forage (avec ou sans capotage)

La conduite de refoulement est équipée d’une vanne.

Vue de la parcelle du forage Communal

L'eau pompée est dirigée vers les ouvrages de traitements situés sur la parcelle de la station de production de Targon. Après la déferrisation physico-chimique et la désinfection à l’eau de javel, l’eau traitée est stockée dans une bâche de reprise de 150 m³, elle est ensuite reprise par 4 pompes (2x22 m3/h et 2x35 m3/h) pour être distribuée dans le réseau ou pour alimenter les réservoirs de la Sauve et de France (Respectivement une capacité de 650 et 450 m3).

I.4. LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT ET DE SURVEILLANCE

I.4.1. Le traitement

D'après l’exploitant Lyonnaise des Eaux, les équipements existants sont les suivants :

- Déferrisation : physico-chimique - Désinfection à l’eau de javel

A noter que le traitement s'opère sur la parcelle de la station de Targon, dans un local fermé et couvert à proximité du forage.

Les produits de traitements sont donc isolés du forage et ne sont donc pas susceptibles d’altérer la qualité des eaux de distribution.

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Le Syndicat de Targon est équipée d'un système de télésurveillance et d'alerte sur ses installations destinées à l'alimentation en eau potable. Ce système permet la consultation à distance des fonctions de téléalarme, télémesure, télécomptage, historique grâce à la présence de différents capteurs installés sur les sites de production qui contrôlent les mesures de débit, pression et niveaux d’eau dans les réservoirs. Ces informations sont transmises via un réseau téléphonique commuté au poste central situé au centre d'exploitation de la Lyonnaise des Eaux.

La télégestion équipe donc l’ensemble des points stratégiques du système de production-distribution assurant ainsi la permanence du contrôle et de la surveillance à distance. En cas d’anomalie, une alarme est automatiquement transmise à l’agent d’exploitation de service ou d’astreinte.

De plus, conformément au plan Vigipirate, depuis 2002 les installations de production et de distribution de l’eau destinée à la consommation humaine ont bénéficiées d’une surveillance renforcée (renforcement des mesures anti intrusions ; suivi du chlore résiduel sur les points de production, de stockage et sur le réseau de distribution ; vérification du bon fonctionnement des interconnexions).

Des instructions des différentes circulaires de la Direction Générale de la Santé ont été mises en œuvre, en ce qui concerne les unités de traitements, afin de réduire la vulnérabilité des réseaux de distribution publique de l’eau.

Pour limiter et contrôler l’accès aux sites de production et de stockage, des systèmes anti-intrusions seront proposés.

I.5. ETAT GENERAL DE L'OUVRAGE

I.5.1. Essais de pompage par palier du 20 Novembre 1991

Cet essai de pompage a été effectué dans le cadre de la réception des travaux du forage. Le niveau statique de référence retenu pour calculer les rabattements correspondait au niveau piézométrique mesuré au début du test de pompage, soit 54.89 mètres sous le sol.

Le pompage par paliers (à 1 heure) donnait les résultats suivants :

La productivité initiale de l'ouvrage (à 1 heure) était excellente, avec un débit spécifique égal à 19.86 m3/h par mètre de rabattement, au débit moyen de 110 m3/h.

I.5.2. Synthèse du diagnostic de l’ouvrage (Janvier 2011)

Le rapport diagnostic du forage du SIAEPA de Targon est disponible sur CD en annexe X.

 Retrait pompe d’exploitation :

La pompe d’exploitation était située à 75 m de profondeur. La colonne d’exhaure et de nature Wellmaster de Ø 4’’ avec une connexion pompe et refoulement de DN 80 mm.

 Inspection télévisée :

L’inspection vidéo a été réalisée le 11 Janvier 2011 en mode statique (sans pompage) de 0 à 336.1 m et le 13 Janvier 2011 en mode dynamique (avec pompage) de 75 à 336.1 m.

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Le zéro de référence a été pris sur le haut du tubage acier, soit à 0.11 m par rapport au sol. Le niveau statique a été rencontré à 59.93 m de profondeur.

Il ressort les principaux points suivants :

- De 0 à 60 m : les tubes en acier sont recouverts d'une croûte d'oxydation qui affecte l'essentiel de cette partie des équipements émergés de la chambre de pompage.

- De 60 à 266.8 m : la partie immergée des équipements est recouverte d'une couche de dépôts et de concrétions éparses. On notera, de 63 à 81 mètres (au-dessus de la position de la pompe d'exploitation), la couleur particulièrement sombre des dépôts qui caractérise la tranche d'eau stagnante qui subsiste en exploitation, entre la position du niveau dynamique et la zone d'aspiration de la pompe. De nombreuses traces d'exfoliation ont également été observées, notamment à la profondeur de 85.50 mètres, de 86 à 87 mètres, ainsi que de 245 à 256 mètres à la base des équipements, où le phénomène est très marqué.

- A 266.8 m : le sommet de la colonne captante en acier inoxydable est parfaitement centré par rapport à l'axe de la chambre de pompage. Des résidus d'exfoliation des équipements sus-jacents surmontent la réduction de diamètre 9"5/8 x 6"5/8 en dessous de laquelle l'espace annulaire apparait plein.

- De 266.8 à 294.8 m : le tube porte-crépine présente de nombreuses rayures superficielles et traces de frottement, notamment de 268.20 à 269.20 mètres et de 270.70 à 271.70 mètres.

- De 294.8 à 336.1 m : la moitié supérieure des crépines - de type fil enroulé - est propre et l'ensemble de cette partie des équipements de l'ouvrage présente un aspect mécanique visuel globalement très satisfaisant. Le massif de graviers situé à l'extrados est visible par le biais des ouvertures. A partir de 313 mètres environ, des dépôts gris clairs apparaissent dans les fentes des crépines. L'importance de ces dépôts augmente à partir de la profondeur de 330 mètres sous le repère. A partir de 333 mètres, de fins dépôts noirâtres apparaissent également sur le fil enroulé des crépines. A 334-335 mètres, on constate la présence de graviers coincés dans les ouvertures des crépines.

A 336.1 m : la base de l'ouvrage, occupée par des dépôts fins noirâtres ainsi que par des plaques de dépôts issus des tubes en acier de la chambre de pompage, a été atteinte à cette profondeur. Le mouvement ascendant des dépôts en pompage atteste de l'existence d'une zone de production sous-jacente.

 Diagraphie de production naturelle :

Les profils de température et de conductivité enregistrés 6 heures après l'arrêt d'exploitation de l'ouvrage ne mettent en évidence aucune anomalie significative qui pourrait traduire la présence d'un éventuel échange inter-nappe ou bien l'existence d'une perforation au droit des tubes pleins de la chambre de pompage.

Les caractéristiques moyennes de la colonne d'eau sont les suivantes :

Au début des mesures, à 61.70 mètres :

- température : 20°C - conductivité : 878 μS/cm (corrigée à 25°C)

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- température : 23°C - conductivité : 954 μS/cm (corrigée à 25°C)

 Diagraphie de production en pompage :

Au droit des crépines, les profils de température et de conductivité mettent en évidence une zone de production homogène sur toute la hauteur des équipements, où la température et la conductivité augmentent linéairement avec la profondeur.

Les caractéristiques moyennes de la colonne d'eau sont les suivantes :

Au début des mesures, à 73.30 mètres :

- température : 22.6°C - conductivité : 886 μS/cm (corrigée à 25°C)

A la base de la mesure, à 333.50 mètres :

- température : 23°C - conductivité : 957 μS/cm (corrigée à 25°C)

La mesure de flux a été réalisée au débit moyen de 80 m3/h. La dépression d'environ 3.20 mètres produite par près de 10 minutes de pompage (au début de la diagraphie) a permis de répartir la distribution des arrivées d'eau de la manière suivante :

- 11.9% du débit sont produits entre 301 et 302.50 mètres, - 5.6% du débit sont produits entre 302.50 et 305.50 mètres, - 36.3 du débit sont produits entre 308 et 323.30 mètres, - 3.1% du débit sont produits entre 323.30 et 326.50 mètres, - 43.1% du débit sont produits entre 326.50 et 336.10 mètres (base de l'ouvrage).

 Contrôle de la cimentation :

Il a été réalisé au droit de la partie immergée des tubes de diamètre 9"5/8 qui équipent la chambre de pompage.

- D'un point de vue qualitatif :

La mesure et l'enregistrement du temps de transit du signal acoustique (profil rouge référencé TT_A, en μsec), qui caractérise le temps de transit du signal acoustique entre la sonde et les tubes de la chambre de pompage, permet de contrôler les éventuels phénomènes de "bruits de fond" liés aux possibilités d'excentrations ou de mouvements de la sonde dans la chambre de pompage.

La linéarité du profil du temps de transit enregistré, dont la valeur est de l'ordre de 332 μsec, témoigne des parfaites conditions de centrage de la sonde de mesure.

- D'un point de vue quantitatif :

La mesure CBL proprement dite (profil bleu référencé AMP3, en mV) met en évidence la présence d'une gangue de ciment homogène de bonne compacité à l'extrados des équipements de la chambre de pompage, caractérisée par de faibles valeurs de résonance du tubage en acier, de l'ordre de 5 à 10 mV.

 Pompage d’essai : Essai de puits

Le pompage d’essai par paliers (essai de puits) a été réalisé le 12 Janvier 2011.

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- 41.9 m3/h, - 60.7 m3/h, - 81.2 m3/h.

Cette opération de pompage a permis d'une part de calculer la productivité du forage puis d'autre part de déterminer sa courbe caractéristique. Le niveau statique de référence retenu pour calculer les rabattements correspond au niveau piézométrique mesuré au début du test de pompage, soit 59.93 mètres sous le repère.

Le pompage (à 1 heure) donne les résultats suivants :

De ces données, il ressort une équation de la courbe caractéristique de la forme :

D = BQ + CQ² avec : D = rabattement en m Q = débit en m3/h

On obtient ainsi : D (à 1 heure) = 0.02481 x Q + 1.84656.10-4 x Q²

Aux débits pompés, les pertes de charge quadratiques dans l'ouvrage sont élevées. Au débit de 81.2 m3/h, elles représentent 37.8% des pertes de charge totales.

Au débit de 60 m3/h (débit d'exploitation actuel), elles représentent 30.7% des pertes de charge totales. Au débit de 120 m3/h (débit d'exploitation autorisé), elles représentent 47.2% des pertes de charge totales.

La productivité de l'ouvrage (à 1 heure) est néanmoins excellente, avec un débit spécifique égal à 25.14 m3/h par mètre de rabattement au débit de 81.2 m3/h.

Les mesures des paramètres physico-chimiques réalisées à l'exhaure au cours du pompage par paliers ont mis en évidence : - l'augmentation progressive de la température, de 21 à 22.5°C environ, au cours de la 1ère demi-heure de pompage, - l'augmentation de la conductivité, de 850 à 950 μS/cm environ, à partir de 80 m3/h, - la stabilité du pH et du potentiel Redox au cours du pompage par paliers, - des arrivées d'eau très turbides au démarrage de la pompe, où la turbidité atteint 35 NTU, - la diminution de la turbidité à partir de 60 m3/h. de 10 à 2.5 NTU environ.

Les résultats de l’essai de puits sont présentés sur le graphique d’interprétation ci-dessous (Cf. annexe X du diagnostic du forage).

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 Essai de puits : Productivité depuis 1991

L'intégration de ces dernières valeurs de débits dans l'équation de la courbe caractéristique de 2011 a permis de quantifier précisément l'évolution du débit spécifique de l'ouvrage depuis sa création :

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La comparaison des résultats obtenus en 1991 et 2011 témoigne de l'augmentation du débit spécifique moyen du forage, dû à l'auto-développement de l'ouvrage depuis sa mise en exploitation.

Cette augmentation de productivité quantifiée au débit de 60 m3/h (débit d'exploitation actuel) représente environ 22%.

 Pompage d’essai : Essai de nappe

Le pompage d’essai longue durée (essai de nappe) a été réalisé du 12 au 13 Janvier 2011.

Le pompage continu d'une durée totale de 24 heures a été réalisé du 12 au 13 janvier 2011, au débit moyen de 103.6 m3/h.

Le niveau dynamique dans le forage a été enregistré à 64.85 mètres sous le repère (pour un niveau statique mesuré à 59.93 mètres sous le repère) à la fin du pompage longue durée, soit un rabattement de 4.92 mètres.

Le prélèvement d'échantillon des eaux d'exhaure réalisé à la fin du pompage longue durée a révélé :

- une concentration en manganèse inférieure à la référence de qualité*, - une concentration en fer supérieure à la référence de qualité*, de l'ordre de 1.7 fois, - une concentration en fluorures supérieure à la limite de qualité*, de l'ordre de 1.1 fois.

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* pour des eaux destinées à la consommation humaine

A noter que l'eau captée subit une déferrisation physico-chimique avant sa mise en distribution.

Les mesures des paramètres physico-chimiques réalisées à l'exhaure au début et à la fin du pompage de longue durée ont mis en évidence :

- la stabilité de la température, du potentiel Redox, du pH et de la turbidité au cours du pompage longue durée, - les variations importantes de la conductivité au cours du pompage de longue durée, oscillant entre 800 et 1000 μS/cm environ.

Les résultats de l’essai de nappe sont présentés sur le graphique d’interprétation ci-dessous (Cf. annexe X du diagnostic du forage).

 Résultats Qualité des eaux :

Un échantillon d’eau a été prélevé le 13 Janvier 2011.

Les résultats d’analyses sont donnés en annexe X (Diagnostic du forage) et présentés sur la figure suivante :

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I.5.3. Le suivi des niveaux du forage

D'après le site Internet réalisé par le BRGM (sigesaqi.brgm.fr), 16 mesures piézomètriques effectuées entre 1991 et 2012 sont présentées dans le graphique suivant (évolution du niveau piézométrique) et résumées dans le tableau ci-après :

Niveau Date Profondeur (m) Altitude (m NGF)

Maximum ≈ 1995 ≈ 53,75 ≈ - 2,75

Minimum ≈ 2004 ≈ 59,50 ≈ - 8,50

Dernière mesure ≈ 2004 ≈ 59,50 ≈ - 8,50

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I.5.4. CONCLUSION

Le diagnostic du forage « Communal » a mis en évidence le bon état général de l’ouvrage tant du point de vue qualitatif que du point de vue quantitatif.

Seuls de légers dépôts sont constatés sur les équipements de la chambre de pompage, ainsi qu’un colmatage partiel de la base de l’ouvrage sur 2,70 mètres dont 0,70 mètres de crépines.

Compte tenu de ces éléments, il est préconisé un brossage léger des équipements de la chambre de pompage, le brossage des crépines et le nettoyage de la base de l’ouvrage.

De plus, il convient de rester vigilant sur l’évolution du vieillissement de la pompe d’exploitation et il convient aussi d’envisager les travaux de mise en conformité de la tête du forage (niveau minimum par rapport au sol, dalle béton et protection).

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II. LA QUALITE DES EAUX BRUTES PRELEVEES

Les eaux brutes du forage Communal sont régulièrement analysées dans le cadre du contrôle sanitaire. Nous présentons les résultats des analyses des prélèvements effectués de 1993 à 2012, relatif au programme de prélèvements et d'analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution tel que défini dans l’arrêté du 21 janvier 2010 modifiant l'arrêté du 11 janvier 2007.

Les valeurs annoncées dans le paragraphe proviennent des prélèvements effectués en sortie de forage (codification ARS : CAP = captage eau brute). Un tableau, ci-joint, regroupe les résultats de diverses analyses effectuées depuis 1993.

Les dernières analyses ont été effectuées courant Mai 2012.

L’ensemble des analyses effectuées par le Pôle Santé Environnementale de l’ARS est présenté en annexe V.

II.1. PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES

L’eau brute du forage Communal est incolore, et inodore, mais elle connaît des valeurs de turbidité élevées, entre 2,9 et 14,2 NFU (limite de référence de qualité < 0,5 NFU).

Les analyses réalisées sur les eaux traitées (codification ARS : TTP = Station de Traitement et de Production) affichent des valeurs de turbidité en dessous de la référence de qualité, avec une valeur moyenne de 0,18 NFU.

II.2. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES

 Minéralisation

La minéralisation est peu accentuée (valeurs moyennes sur la période 1993-2011) : - Conductivité (à 20°C) = 785 µS/cm ; - TH = 26,3°F ; - TAC = 22,5°F.

unités 24/06/93 26/12/95 22/12/97 19/04/99 07/05/01 07/10/04 27/11/08 16/04/10 29/09/11 pH 7,54 7,6 7,65 7,5 7,75 7,60 7,55 7,65 7,45 Conductivité µS/cm 816 789 782 774 770 799 789 776 767 TH (Dureté) °F ------25,4 24,3 TAC °F - - - - - 22,2 22,8 22,5 22,5 Chlorures mg/L 62,1 59,45 58,75 58,75 61,05 58,20 57,3 56,9 60,9

La minéralisation des eaux brutes est globalement constante sur la période répertoriée dans le tableau précédent.

 Equilibre calco-carbonique

L'eau prélevée le 29 septembre 2011 a été prise en compte.

Conclusion : l’eau brute est agressive (voir graphique en annexe VI). Elle aura donc tendance à dissoudre le calcaire jusqu'à l'obtention de l'équilibre calco-carbonique.

Les analyses d’eau traitées montrent que l’eau revient à l’équilibre voire légèrement incrustante.

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Les substances indésirables sont, entre autres, le fer, le cuivre, le manganèse, le zinc, le phosphore et les paramètres azotés (nitrates, nitrites et ammoniaque). Une teneur excessive en nitrates présente des risques pathologiques chez les nourrissons et les femmes enceintes.

Les substances toxiques sont les pesticides, les métaux lourds, certains composés organochlorés d'origine industrielle, les cyanures et les hydrocarbures polycycliques aromatiques. Ces substances peuvent avoir des effets néfastes pour la santé.

Cette eau brute ne contenait pas, aux heures et aux dates des prélèvements, des teneurs en substances indésirables et toxiques supérieures aux normes en vigueur, mise à part le Fer et les Fluorures.

Le taux de fer se situe au dessus de la limite de référence de qualité, ce qui explique le recours à une déferrisation.

Entre 1993 et 2012, les valeurs mesurées pour l’ammonium ont été comprises entre 0,11 et 0,20 mg/l sur le forage Communal. La référence de qualité est de 0,1 mg/l ou 0,5 mg/l pour les eaux souterraines si l’ion ammonium a une origine naturelle, ce qui est le cas ici.

 Teneurs du Fer

On notera la présence de fer dans les eaux brutes au-delà de la norme en vigueur. La moyenne des teneurs sur la période 1993-2012 est d’environ 1 064 µg/L (référence de qualité pour les eaux destinées à la consommation humaine : 200 µg/L).

Une station de déferrisation permet d'abaisser les teneurs en fer et donc de considérer l'eau distribuée comme de bonne qualité.

De l’an 2003 à 2011, les analyses réalisée sur les eaux traitées (codification ARS : TTP = Station de Traitement et de Production) affichent des concentrations en Fer largement en dessous de la référence de qualité, avec une valeur moyenne de 13 µg/L.

On constate que le traitement du fer est justifié, efficace et permet d’avoir une eau consommable (teneur en fer inférieur à la référence de qualité).

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 Teneurs en Fluorures

Limite 1.5 mg/L

On notera la présence de Fluorures dans les eaux brutes à des concentrations égales ou supérieures à la norme en vigueur et notamment lors des analyses du 07/10/2004 et du 10/05/2012. La moyenne des teneurs sur la période 1993-2012 est d’environ 1,5 mg/l (limite de qualité pour les eaux destinées à la consommation humaine : 1,5 mg/l).

De l’an 2003 à 2011, les analyses réalisée sur les eaux traitées (codification ARS : TTP = Station de Traitement et de Production) affichent des concentrations en Fluorures légèrement au dessus de la référence de qualité, avec une valeur moyenne de 1,59 mg/L.

La circulaire du 15 décembre 2004 relative à la gestion du risque sanitaire en cas de dépassement des limites de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine énonce des restrictions vis- à-vis des dépassements du paramètre fluor :

- lorsque la teneur en fluor est comprise entre 1,5 et 2 mg/l :

. pas de restriction de consommation pour la population adulte, . restriction de la consommation de l'eau pour les nourrissons et les enfants, . recommandations à toute la population de réduire les apports non hydriques en fluorures.

- lorsque la teneur en fluor est supérieure à 2 mg/l :

. recommandations de ne pas utiliser l'eau du réseau public pour les usages alimentaires pour l'ensemble de la population.

La teneur maximale en fluorures relevée est de 1,75 mg/l.

Lors de la renégociation du contrat d’affermage (Décembre 2011), la Lyonnaise des Eaux s’est engagée à effectuer une interconnexion entre les eaux du forage « Riot » de La Sauve et les eaux du forage « Communal » de Targon. Les eaux du forage de Targon seront ainsi diluées dans la bâche de reprise (à la station AEP) avec les eaux du forage de la Sauve. Les travaux sont déjà réalisés.

La mise en service de la dilution par un mélange des ressources (1/3 Targon – Communal et 2/3 La Sauve – Riot), permet de distribuer sur le bas service une eau ayant une concentration de Fluor d’environ 1 455 µg/l. La limite de qualité pour le paramètre fluor est ainsi respectée, grâce à la mise en place de cette mesure corrective.

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 Sous-produits de désinfection

Les analyses réalisées dans le cadre du contrôle sanitaire montrent que les sous-produits de désinfections mesurées (Bromoforme, Chlorodibromométhane, Chloroforme, Dichloromonobromométhane, THM) ne dépassent pas les limites supérieures de qualité.

II.4. INDICATEURS RADIOACTIFS

D'après les radio-analyses effectuées le 7 Octobre 2004 et le 10 Mai 2012 sur les eaux brutes, plusieurs observations sont signalées pour les paramètres suivants : - présence de Tritium avec une radioactivité inférieure à 8 Bq/L - dose totale indicative inférieure à 0,1 mSv/an - activité alpha globale légèrement supérieure à la valeur guide, valeur de 0,12 à 0.15 Bq/L (cause : présence de Tritium) - activité bêta globale inférieure à la valeur guide, valeur de 0,36 à 0.50 Bq/L (cause : présence de Tritium)

Toutefois, les résultats des analyses ont été déclarés conformes aux valeurs paramétriques fixées dans le décret 2001-1220 du 20/12/2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine. La conformité ne porte que sur le Tritium et la Dose Totale Indicative.

II.5. PARAMETRES MICROBIOLOGIQUES

Les paramètres bactériologiques concernent les germes d'origine fécale : coliformes thermotolérants, coliformes totaux, streptocoques fécaux. Le risque de pathologies gastro-intestinales mais aussi des maladies hydriques graves (typhoïde, hépatite virale…) est accru après absorption d'eau non conforme aux normes.

L'eau était exempte de germes indicateurs aux heures et dates des prélèvements et notamment lors des 4 dernières analyses de ces paramètres, du 24/06/1993 jusqu’au 10/05/2012.

II.6. POTENTIEL DE DISSOLUTION DU PLOMB

De l’an 2003 à 2011, les analyses réalisée sur les eaux traitées (codification ARS : TTP = Station de Traitement et de Production) affichent les valeurs suivantes :

Valeur moyenne Valeur minimale Valeur maximale Nombre de mesures 7,93 7,75 8,10 18

D'après ces résultats, le potentiel de dissolution du plomb est moyen à faible (arrêté du 4 novembre 2002), mais reste globalement Moyen.

Classe de référence Caractérisation du potentiel de dissolution du plomb pH ≤ 7 Très élevé 7 < pH ≤ 7,5 Elevé 7,5 < pH ≤ 8 Moyen pH > 8 Faible

Il faut signaler, toutefois, que d'après le même arrêté, "le nombre minimum de mesures sur une année pris en compte pour l'appréciation du potentiel de dissolution du plomb est précisé dans le tableau de l’Annexe 1". Dans notre cas, le débit journalier du forage est compris entre 1 000 et 9 999 m³/j, le nombre de mesures de pH doit être de 6 (la moitié des analyses en saison chaude et l'autre moitié en saison froide). L’ensemble des données recueillies montre qu’entre les mesures effectuées par l’exploitant et celle effectuées par les services sanitaires (ARS DT 33) le nombre minimum de mesure de pH a été respecté (selon l’exploitant).

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Il faut préciser, également, qu'une mesure de terrain de pH est difficile à réaliser avec précision et que les résultats varient suivant si la mesure est faite en laboratoire ou sur site.

II.7. CONCLUSIONS

L'eau brute issue du forage Communal de Targon est de bonne qualité bactériologique et physico- chimique, excepté pour les paramètres Fer et Fluor. Les indicateurs de performance présents dans le rapport d'exploitation de 2010 confirment cette conclusion avec des taux de conformité de 100% pour les analyses bactériologiques et de 64,7 % pour les analyses physico-chimiques ARS (problème de Fluor).

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III. ETUDE ENVIRONNEMENTALE

La zone de protection rapprochée doit protéger les eaux souterraines d’un captage ou d’un champ captant contre la pollution et donner une marge de sécurité pour une intervention en cas de pollution accidentelle. La délimitation de cette zone dépend surtout du contexte géologique et hydrogéologique. Elle se trouve en général sur l’isochrone 50, qui correspond à un temps de transfert de 50 jours permettant éventuellement la disparition des bactéries pathogènes.

Les limites de l’isochrone 50 jours étant de l’ordre de cent à deux cents de mètres (en fonction des paramètres hydrogéologique retenus), l’aire d’étude environnementale a alors été étendue à la commune.

III.1. DESCRIPTION PHYSIQUE DU TERRITOIRE COMMUNAL

III.1.1. Topographie

La topographie de la ville de Targon varie de +37 à +118 m NGF d’altitude.

III.1.2. Climatologie

Les données climatologiques présentées ci-après sont celles relatives au département de la Gironde. Elles proviennent de la station météorologique de Bordeaux-Mérignac. Elles sont récapitulées ci-après (normales 1971-2000 et records) et donnent un ordre d'idée, par extrapolation, du climat sur la ville de Targon.

MOYENNES PARAMETRES MAXIMA ABSOLU MINIMA ABSOLU ANNUELLES

Température 18 °C 40,7°C (04 août 2003) -16.4°C (16 janvier 1985)

87,6 mm Précipitations 984 mm (en 24h, 08 août 1992)

Vent 3,2 m/s 44 m/s (15 juillet 2003)

- 59,2 jours de brouillard - 39 jours avec gelée (sous abri) - 3,5 jours de grêle - 3,8 jours de neige - 29,7 jours d'orage - 38,3 jours de vent fort (> à 16 m/s)

Ces données reflètent un climat de type océanique tempéré. Le régime des vents est d'Ouest dominant avec parfois des vents violents.

III.1.3. Réseau hydrographique

La ville de Targon est située sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde.

La commune est traversée principalement par le ruisseau de l’Euillet qui est formé par :  Ruisseau de la Rouille de Rouget  Ruisseau de Toutigeac  Ruisseau de la Fôret

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Il existe un Plan de Prévention des Risques d'Inondation en Gironde, cependant la commune de Targon n’en fait pas partie. Le forage n'est pas sujet aux inondations.

III.1.5. Environnement immédiat du site

Le forage Communal est situé aux abords d’un plateau viticole.

A proximité immédiate du site de production d’eau potable, on note la station d’épuration de Targon situé à 20 m à l’Ouest du forage, ainsi que le bourg de Targon qui se situe à environ 400 m au Nord du site du forage.

Le forage Communal se situe sur la parcelle 1 322 Section B.

Station de production d’eau potable

Forage Communal

Ancienne STEP Maison individuelle

Portail cadenassé

Nouvelle STEP

La tête du forage qui se situe à l’air libre dans la parcelle, n’est pas recouverte ou munie d’une trappe de visite et elle se situe seulement à 0.11 m du sol. La Lyonnaise des eaux doit effectuer le capotage de la tête du forage courant 2012.

Elle se situe entre la station d’épuration et le local de déferrisation/désinfection à environ 40 mètres du portail et de la clôture grillagée. Afin d’isoler le forage de la station d’épuration, l’ajout de clôture autour de la tête du forage ou sur la parcelle réservée à la station d’eau potable est à l’étude.

Les travaux seront réalisés conformément aux prescriptions de l’hydrogéologue agréé et de l’arrêté (Pré implantation : Cf. Plan).

Le site clôturé regroupe les installations suivantes :

. Un forage exploité : Communal, . Une station de production d’eau potable, . Une bâche de reprise, . Un compteur de production, . Une station d’épuration.

L’accès à l’intérieur du site peut se faire par l’intermédiaire d’un portail verrouillé.

Le Syndicat des eaux est équipé d’un système de télésurveillance et d’alerte de ses installations destinées à l’alimentation en eau potable. Mais il n’existe actuellement aucune alarme anti-intrusion.

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Une buse pluviale constitue le point de rejet des eaux de lavages de la déferrisation après le passage dans un bassin de décantation. L’environnement immédiat du site est constitué de vignes au Nord et à l’Ouest, et de prairie au Sud et à l’Est. Les activités représentées dans l’environnement immédiat du forage sont donc agricole, viticole et résidentielle.

La viticulture est une activité prépondérante dans cette partie de l’Entre Deux Mers. Les besoins en eau pour cette activité sont importants : lavage des cuves, traitement de la vigne…. Certains chateaux sont raccordés au réseau d’assainissement et d’autres non. Pour ces derniers, les effluents vinicoles sont souvent rejetés dans le milieu naturel par l’intermédiaire d’un fossé, d’un caniveau ou d’un puits perdu. Or les exploitations de plus 20000 hl doivent mettre en place une station de traitement des effluents vinicoles. L’élimination des déchets et les rejets des chais doivent respecter la réglementation en vigueur (Règlement Sanitaire Départemental et Code de l’Environnement).

III.1.6. Environnement plus éloigné

Vu le contexte géographique de l’Entre Deux Mers, située entre la Garonne et la Dordogne, les faciès évaporitiques de l’Eocène moyen et/ou de l’Eocène supérieur constituent la source de contamination la plus probable des eaux souterraines du domaine minéralisé.

Ces formations s’étant déposées de façon non homogène et pouvant passer inaperçues lors de la réalisation d’un ouvrage, aucune cartographie de leur extension n’est disponible. Dans ces conditions, il n’est pas été possible de produire de carte de vulnérabilité vis-à-vis de l’augmentation de la minéralisation.

Le fait que des forages proches les uns des autres puissent présenter une évolution des paramètres chimiques totalement différente et que la minéralisation puisse évoluer de façon différente pour une même tendance piézométrique constituent des arguments pour affirmer que le risque d’augmentation de la minéralisation des eaux de l’Eocène ne peut pas être géré de façon globale sur la zone d’étude.

Le risque de solliciter une zone fortement minéralisée à l’occasion de la réalisation d’un nouvel ouvrage pourra par contre être évalué à partir des cartes de répartition de teneurs en ions majeurs, fer et fluor établies.

Le suivi analytique du forage permet d’évaluer la minéralisation de la ressource et donc la conformité des eaux destinées à la consommation humaine.

De plus, le forage capte les eaux de la nappe de l'éocène moyen à inférieur entre 294 m et 336 m de profondeur (niveaux de la crépine). Cette nappe est surmontée par des couches de sables, d’argiles imperméables et de calcaires. Ainsi la lithologie locale montre que le risque de contamination de la nappe par les nappes supérieures est fortement réduit.

Toutefois, il est important de noter l’affleurement de la formation éocène supérieur à 10 km au Nord- Est du forage. Même si il n’y a en théorie aucune communication entre la nappe de sub surface et celle de l’éocène moyen et inférieure, il convient de mesurer ce risque avec une meilleure précision.

III.1.7. Evacuation des eaux pluviales

Les eaux de ruissellement de la rue de la Gendarmerie (à proximité du forage) s’écoulent de façon gravitaire vers le ruisseau de l’Euille (fossés ou terrain enherbé) (Cf. Plan).

Au niveau du bourg, les eaux pluviales sont collectées, busées et rejetées vers le ruisseau de l’Euille.

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La commune de Targon a approuvée un POS le 06/07/1995 puis la modifié le 10/07/2000. La révision du POS en PLU a ensuite été prescrite le 03/09/2002 et le dossier soumis à enquête publique durant la période du 07/04/2008 au 07/05/2008. Le PLU de la ville de Targon a été approuvé le 20 Mars 2009.

D'après le PLU (cf. annexe VII), la parcelle de la ressource est située en Zone Naturelle (N) : « Cette zone englobe des terrains généralement non équipés, qui constituent des milieux naturels qu'il convient de protéger en raison de la qualité de leurs paysages pour préserver l'intérêt des sites de la commune, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique. » Elle comprend un secteur Ne, qui regroupe les équipements sportifs communaux le long de l’Euille et le secteur des équipements de la station d’épuration.

III.2. VULNERABILITE DE LA RESSOURCE

III.2.1. Assainissement

D'après le plan du réseau d'eaux usées fourni par l'exploitant, le secteur du forage est desservi par un réseau de collecte des eaux usées domestiques.

Les eaux usées sont dirigées vers la station d’épuration de Targon, de 1 500 Eq/h soit 225 m3/j, qui se situe à 300 mètres au Sud du Bourg, au lieu-dit Perpignan.

La STEP se trouve sur la parcelle voisine du forage Communal, à une distance d’environ 15 m. Il y a donc un risque de déversement ou de pollution diffuse souterraine par des eaux usées.

Compte tenu d’une mise en demeure pour non-conformité et d’une autorisation de la Police de l’Eau du 8 Août 2006, la station d’épuration de Targon a subi une réhabilitation et une extension avant la date limite du 31/12/2011. La STEP est donc neuve et conforme aux exigences de la Police de l’Eau.

III.2.2. Zones remarquables du SDAGE Adour-Garonne

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Adour Garonne, adopté le 24 juin 1996 par le Comité de Bassin et approuvé par le Préfet Coordonnateur de bassin le 6 août 1996 en application de la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, est un document d’orientation et d’organisation en matière d’aménagement et de gestion des eaux. Il fixe un certain nombre d’objectifs et de recommandations concernant l’eau, les milieux aquatiques et la protection contre les risques d’inondation. Il définit notamment des objectifs de qualité pour les eaux superficielles mais instaure aussi des zones de protection selon différents critères (piscicole, eutrophisation, …).

Les axes développés dans le S.D.A.G.E. sont : - la gestion qualitative de la ressource - la protection et la restauration des milieux aquatiques remarquables du bassin (zones vertes) et l'ouverture des cours d’eau aux poissons grands migrateurs (axes bleus) - la restauration des débits d’étiage - remettre et maintenir les rivières en bon état de fonctionner - la gestion des risques de crue et d’inondation - délimiter et faire connaître largement les zones soumises au risque d’inondation

Parmi les axes, les axes bleus représentent des axes prioritaires pour la mise en œuvre des programmes de restauration des poissons grands migrateurs du bassin. Ces axes bleus sont classés à l’article L 432.6 du Code de l’Environnement. Des propositions d’arrêtés ministériels sont faites sur chaque tronçon et fixent la liste des espèces migratrices concernées.

 La ville de Targon n’est pas concernée par un axe prioritaire et le captage profond Communal n'entre pas dans ces cas.

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Ces zones concernent notamment la teneur excessive en nitrates ainsi que le risque d'eutrophisation du bassin d'Arcachon.

 Le secteur de Targon n'est pas concerné par ces zones.

III.2.4. Zone Natura 2000

Les sites Natura 2000 forment un réseau écologique européen qui a pour but de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales.

Ce réseau résulte de la mise en place des directives européennes suivantes :

- la directive « Oiseaux » de 1979, qui concerne la conservation des oiseaux sauvages, rares ou menacés, à l'échelle européenne

- la directive « Habitats » de 1992, qui a pour objet « de favoriser la biodiversité par le maintien, voire la restauration, des habitats naturels et des habitats d'espèces de la faune et de la flore sauvages d'intérêt communautaire dans un état de conservation favorable ». Ces espèces et ces habitats sont énumérés dans les Annexes I, II et IV de la directive. Cette dernière prévoit la constitution du réseau Natura 2000 selon une procédure en trois étapes : + propositions de Sites d’Importance Communautaire (pSIC) par chaque Etat membre à la Commission européenne + sélection des SIC par la Commission européenne + désignation de ces SIC en Zones Spéciales de Conservation (ZSC) par arrêtés ministériels, par chaque Etat membre.

La vallée de l’Euille est inclus dans les Zones Natura 2000 notamment pour la directive habitats faune et flore.

 Le captage Communal ne se situe pas dans l'emprise de cette Zone Natura 2000 (distance : 90 m).

III.2.5. Les Znieff

Les ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) correspondent à des inventaires du patrimoine naturel, qui reposent sur la richesse des milieux naturels ou la présence d’espèces floristiques ou faunistiques rares ou menacées.

On distingue deux types de ZNIEFF : . ZNIEFF de type II : ensembles géographiques généralement importants incluant souvent plusieurs ZNIEFF de type I. Elles désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent être préservés ; . ZNIEFF de type I : sites particuliers généralement de taille plus réduite qui présentent un intérêt spécifique et abritent des espèces animales ou végétales protégés bien identifiés.

Conformément à la circulaire ministérielle du 14 mai 1991, les ZNIEFF ont un caractère d'inventaire scientifique et n'ont pas de portée réglementaire directe, mais il appartient à la commune de veiller à ce que ses documents d'aménagement assurent leur pérennité.

La commune de Targon est occupée par des ZNIEFF. Les ZNIEFF de type II et de type II modernisation les plus proches sont : . ZNIEFF de type II (n°36540000): "Vallées et coteaux de l’Euille et ses affluents" (à 800m)

. ZNIEFF de type II Modernisation (n°36540000): " Vallées et coteaux de l’Euille et ses affluents " (à 20 m).

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 Le captage Communal ne se situe pas dans l'emprise des ZNIEFF décrits ci-dessus.

III.2.6. Inventaires des risques de pollution

Il n’existe pas à proximité du site de production d'eau potable (parcelles voisines) d'activités susceptibles de porter atteinte à la qualité des eaux d'alimentation.

Seuls des produits destinés à des fins domestiques (détergents, produits de nettoyage, herbicides, fongicides…) peuvent être stockés dans les habitations ou dans les abris de jardins ou des produits de traitement viticoles. Les quantités stockées n'entraînent dans ce cas aucun classement en installations classées et ne présentent donc pas de risque pour la qualité de l'eau captée.

Il est rappelé que la nouvelle station d’épuration se trouve à proximité de la tête du forage et qu’elle pourrait donc constituer un risque de pollution par déversement, cependant la station d’épuration a toujours été présente sur cette parcelle et n’a jamais connu de problème de pollution vis-à-vis du forage AEP. De plus la STEP vient d’être réhabilitée.

A l’échelle communale, d’après la base de données BASOL de la DRIRE (sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant à une action des pouvoirs publics), il n’existe aucun site pollué.

III.2.7. ICPE

D’après la préfecture de Gironde, une ICPE soumise à Autorisation et quatre ICPE soumises à Déclaration sont recensées sur le territoire de la commune de Targon.

N° Dossier Description Activité Régime Adresse Domaine de Fourteau 11 071 Bruno Lafaurie Chenil A 33760 Targon SCA Vieux 19 rue du Manoir LA 1242 Chai de vinification D Manoir 33760 Targon

Château Sainte 51 Route de Bordeaux LA 1357 Chai de vinification de 2 300 hl/an D Marie 33760 Targon 3 Allée d’Amour LA 1384 SARL Decuyper Dépôt avec distribution de carburant D 33760 Targon

Château Installation viticole avec traitement des 12 Chemin Les Cabanes LA 1561 D Samaruc effluents 33760 Targon

L’installation de Mr Lafaurie se situe à environ 1,9 km du captage Communal.

L’installation de la SCA Vieux Manoir se situe à environ 0,5 km du captage de Communal.

L’installation du Château Sainte Marie se situe à environ 2,9 km du captage de Communal.

L’installation de la SARL Decuyper se situe à environ 0,5 km du captage de Communal.

L’installation du Château Samaruc se situe à environ 2,9 km du captage de Communal.

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IV. DEFINITION DES PERIMETRES DE PROTECTION PROPOSES ET EVALUATION DES RISQUES DE POLLUTION

La définition des périmètres de protection immédiat, rapproché et éloigné sera effectuée par l’hydrogéologue agréé.

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V. COMPATIBILITES SDAGE - SAGE

V.1. COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE DU BASSIN ADOUR GARONNE

Le SDAGE du bassin hydrographique Adour-Garonne, approuvé le 6 août 1996 par l’Etat en application de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, est un document d’orientation et d’organisation en matière d’aménagement et de gestion des eaux et qui défini les actions prioritaires pour l’eau et les milieux.

La demande présentée dans ce dossier tient compte des recommandations générales de ce schéma directeur au niveau de plusieurs mesures :

- Mesure B23 : Demande d'instruction des périmètres de protection

- Mesure B26 : + Unicité de la ressource exploitée par l'ouvrage. Le forage de Targon capte seulement l'aquifère de l'éocène. + Le forage existant fait l'objet d'un diagnostic et d'un programme de réhabilitation adapté. Le diagnostic du forage a bien été effectué.

- Mesure C17 : Priorité de l'utilisation des eaux souterraines.

- Mesure C18 : Respect des cotes piézomètriques minimales.

- Mesure C24 : Mise en place de dispositif de comptage. L’installation de Targon est équipée d'appareils de comptage.

V.2. COMPATIBILITE AVEC LE SAGE

La mise en place des périmètres de protection est compatible avec le schéma d’aménagement et de gestion de la ressource en eau adopté le 25 novembre 2003 par M. Le Préfet de la Gironde. Ces orientations de gestion fixent les recommandations stratégiques afin de préserver en quantité et en qualité les ressources en eau souterraine. L'un de ces objectifs consiste à mettre en place des mesures visant à économiser l'eau de la nappe de l'éocène. L’exploitation du forage de Targon, « Communal », entre dans cette logique.

La demande présentée dans ce dossier tient compte des recommandations générales de ce schéma directeur au niveau de plusieurs mesures :

- Mesure 4-1 : Mention dans le dossier "de la conformité de l'autorisation de prélèvement avec le SAGE Nappes Profondes".

- Mesure 4-2 : Mention dans le dossier "de l'unité de gestion dans laquelle s'effectue le prélèvement". Dans le cas présent, l'unité de gestion est « Centre ».

- Mesure 4-14 : La ressource exploitée doit concerner une seule unité de gestion par ouvrage. Le forage Communal exploite la nappe de l'éocène Moyen à Inférieur appartenant à l'unité de gestion « Centre ».

- Mesures 3-4 et 4-13 : Descriptif de l'auto surveillance : tout ouvrage devra permettre la réalisation de mesures piézomètriques. Le forage de Targon fait l'objet d'un suivi régulier des volumes prélevés quantitatif. Le suivi du niveau piézométrique peut être mis en place grâce à une sonde Piézométrique.

- Mesure 5-6 : Connaissance des usages de l'eau distribuée. Le gestionnaire du réseau du SIAEPA de la Région de Targon est en mesure de satisfaire cette connaissance.

SOCAMA Ingénierie – H/JR – Octobre 2012 Page 35/36 G:\AFFAIRES\GIRONDE\TARGON SIAEPA\TARGON AEP PERIM PROTECTION\5 PROJET\Mémo\Partie technique et environnementale Targon.doc SIAEPA de la Région de Targon – A.E.P. – Dossier technique préparatoire pour l’instruction du périmètre de protection du forage "Communal" sur la Commune de Targon - Mémoire explicatif - - Mesure 5-7 : Connaissance de l'état du réseau de distribution et présentation des travaux de réhabilitations réalisés et/ou projetés. Le Syndicat ainsi que son gestionnaire de réseau satisfont cette mesure. Un diagnostic du réseau AEP sera prochainement effectué afin d'avoir une meilleure connaissance de l'état du réseau.

- Mesures 5-9 et 5-10 : Présentation des économies réalisées ou projetées sur les installations collectives et logements collectifs.

- Mesure 6-6 : Le diagnostic du forage montre que ce forage peut être conservé dans les conditions actuelles, avec cependant des travaux d’entretiens (nettoyage, brossage) afin de préserver la qualité de la ressource et la productivité de l’ouvrage. Actuellement il n’existe aucune autre ressource alternative compatible avec l’usage AEP et mobilisable dans des conditions socio-économiques acceptables. Les ressources actuelles seront suffisantes pour satisfaire les besoins futures.

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SOCAMA Ingénierie – H/JR – Octobre 2012 Page 36/36 G:\AFFAIRES\GIRONDE\TARGON SIAEPA\TARGON AEP PERIM PROTECTION\5 PROJET\Mémo\Partie technique et environnementale Targon.doc

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