COMMUNE DE MONCORNEIL-GRAZAN (32)

Enquête Publique Du 11/07/2011 Plan Local d’Urbanisme Au 10/08/2011

Arrêt par le Conseil Municipal le 02/12/2010 Septembre 2011

Approbation par le Conseil Municipal le 13/10/2011

Monsieur Le Maire,

PIECE n°1

Rapport de Présentation

Bureau d’études TADD (Mandataire du groupement) Tel : 06 73 36 25 73 / [email protected]

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S OMMAIRE

1 PREAMBULE 5

1.1 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE 5 1.2 PRESENTATION DU CONTEXTE LOCAL : LA COMMUNE DE MONCORNEIL -GRAZAN 6

2 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 7

2.1 PRESENTATION PHYSIQUE ET GEOGRAPHIQUE 7 2.1.1 CLIMATOLOGIE 7 2.1.2 GEOLOGIE ET ENTITES PEDOLOGIQUES (SOURCE : CA32 ET DIREN) 8 2.1.3 MORPHOLOGIE / TOPOGRAPHIE 9 2.2 BIODIVERSITE ET MILIEUX NATURELS 10 2.2.1 BOISEMENTS , HAIES 10 2.2.2 PRAIRIES 11 2.2.3 PROTECTIONS REGLEMENTAIRES 11 2.2.4 INVENTAIRES NATURALISTES (Z.N.I.E.F.F.) 12 2.2.5 AGRICULTURE ET PAYSAGE NATUREL 14 2.2.6 ATOUTS ET FAIBLESSES 14 2.3 POLLUTION ET QUALITE DES MILIEUX 15 2.3.1 AIR / BRUIT 15 2.3.2 EAUX : REJETS / ASSAINISSEMENT 16 2.3.3 SOLS 16 2.3.4 DECHETS 16 2.3.5 ATOUTS ET FAIBLESSES 17 2.4 RESSOURCES NATURELLES 17 2.4.1 EAU 17 2.4.2 MATIERES PREMIERES , SOLS ET ESPACE 19 2.4.3 ENERGIE 19 2.4.4 ATOUTS ET FAIBLESSES 19 2.5 RISQUES (C. F CARTE N °8) 20 2.6 CADRE DE VIE & PAYSAGE (C F. CARTE N °15) 21 2.6.1 PAYSAGES 22 2.7 ANALYSE CROISEE : GEOMORPHOLOGIE ET ANALYSE SYSTEMIQUE 24 2.7.1 PRESENTATION DU SITE : 24 2.7.2 PRINCIPALES INTENTIONS DES ELUS : 24 2.7.3 APPROCHE GEOMORPHOLOGIQUE DU TERRITOIRE 24 2.7.4 ANALYSE SYSTEMIQUE 25 2.7.5 CONFRONTATION DU MODELE THEORIQUE DE FONCTIONNEMENT DU TERRITOIRE A L ’ETAT ACTUEL . 25

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3 DIAGNOSTIC TERRITORIAL 26

3.1 ASPECTS DEMOGRAPHIQUES 26 3.1.1 DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE 26 3.1.2 PROFILS DE POPULATION 27 3.1.3 ATOUTS / FAIBLESSES 28 3.2 ASPECTS ECONOMIQUES 28 3.2.1 LA POPULATION ACTIVE 28 3.2.2 L’ ECONOMIE LOCALE 28 3.2.3 L’ ACTIVITE AGRICOLE (E XTRAIT DU DIAGNOSTIC AGRICOLE – CA32, 2009) 29 3.2.4 ATOUTS / FAIBLESSES 36 3.3 ANALYSE URBAINE 37 3.3.1 IMPLANTATION ET MORPHOLOGIE 37 3.3.2 ORGANISATION SUR LE TERRITOIRE 37 3.3.3 RESSOURCES PATRIMONIALES INTERESSANTES 39 3.3.4 ENTREES DE VILLAGE 42 3.3.5 CENTRE DU VILLAGE 44 3.3.6 ATOUTS / FAIBLESSES DE L ’ORGANISATION DU TERRITOIRE . 47 3.3.7 EQUIPEMENTS PUBLICS 47 3.4 HABITAT 48 3.5 DEPLACEMENTS 52

4 LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT ET LEUR TRADUCTION REGLEMENTAIRE DANS LE P.L.U. 53

4.1 LES ENJEUX PRINCIPAUX 53 4.2 CHOIX DU P.A.D.D. ET LEUR TRADUCTION REGLEMENTAIRE DANS LE P.L.U. 54 4.2.1 THEMATIQUE « HABITATION » 54 4.2.2 THEMATIQUE « ENVIRONNEMENT » 54 4.2.3 THEMATIQUE « CADRE DE VIE » 54 4.3 PRESENTATION DU ZONAGE ET DES REGLES DU P.L.U. 55 4.4 JUSTIFICATION DU ZONAGE ET PERSPECTIVES D ’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE 56 4.4.1 SECTEUR « VILLAGE » 56 4.4.2 SECTEUR « LOUSTAU / MONCORNEIL -DEVANT » 57 4.4.3 SECTEUR « GRAZAN » 58 4.4.4 SYNTHESE DES SECTEURS CONSTRUCTIBLES 59 4.5 CARACTERISTIQUES DU REGLEMENT DU P.L.U. 60 4.5.1 LES ZONES « U » 60 4.5.2 LES ZONES « AU » 61 4.5.3 LA ZONE « A » 61 4.5.4 LA ZONE « N » 62

5 INCIDENCES DU P.L.U. SUR L’ENVIRONNEMENT 63

5.1 INCIDENCES SUR LES ESPACES NATURELS ET AGRICOLES 63 5.2 INCIDENCES SUR LE PATRIMOINE ET LES PAYSAGES 63 5.3 INCIDENCES SUR LES RESSOURCES ET L ’ASSAINISSEMENT 64 5.4 PRISE EN COMPTE DES NUISANCES ET DES RISQUES 64

6 L’EVALUATION DU P.L.U. 65

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1 PREAMBULE

1.1 Cadre Législatif et Réglementaire

La Loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 Décembre 2000 et la Loi « Urbanisme et Habitat » du 2 Juillet 2003 portant modification de la précédente définissent le cadre règlementaire de l’élaboration des plans Locaux d’Urbanisme (P.L.U.).

La Loi S.R.U. met en place le P.L.U. en remplacement du P.O.S.. Le P.L.U. prend en compte l’ensemble du territoire communal. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) est introduit dans le dossier P.L.U. et vise à définir les objectifs de développement de la commune à moyen et long terme.

La Loi « Urbanisme et Habitat » conforte deux apports essentiels de la loi S.R.U. : la démarche de projet et le développement de la planification. Par ailleurs : o Elle clarifie le contenu du P.L.U. et notamment du P.A.D.D ; ainsi, elle distingue le P.A.D.D., la synthèse des objectifs communaux, les orientations d’aménagement (facultatives) et précise les conditions d’aménagement des zones à développer. o Elle précise que la modification devient une procédure de droit commun. o Elle allège le contenu du P.A.D.D. en faisant du règlement le seul document opposable.

Enfin, le décret du 05/01/2007 sur les nouvelles autorisations d’urbanisme réforme en profondeur les procédures d’instruction des autorisations d’urbanisme et le régime auquel sont soumis les travaux, constructions, installations et aménagements en dehors des secteurs protégés (secteurs sauvegardés, sites classés, …).

Le Plan Local d’Urbanisme de Moncorneil-Grazan s’inscrit dans ce contexte réglementaire.

Ce que dit le Code de l’Urbanisme…

Article R.123-1 : « Le Plan Local d’Urbanisme comprend un rapport de présentation, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable de la commune et un règlement ainsi que des documents graphiques. Il peut comporter en outre des orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou des secteurs, assorties le cas échéant à des documents graphiques.

Il comporte, s’il y a lieu, l’étude prévue au 8 ème alinéa de l’article L.111-1-4, en zone de montagne, les études prévues au « z » du III de l’article L.145-3 et au 3 ème alinéa de l’article L.145-5.

Le plan local d’urbanisme est accompagné d’annexes. »

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1.2 Présentation du contexte local : la commune de Moncorneil-Grazan

L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de Moncorneil-Grazan est motivée par l’utilité pour la commune de maîtriser l’urbanisation sur son territoire en proposant aux habitants des zones constructibles, en réponse à une demande croissante en matière de terrains à bâtir, ainsi que par la nécessité de préserver les paysages et le patrimoine naturel et bâti de la commune.

Située au cœur de l’, région agricole RRR REPERES : localisée dans le Sud du département du , la commune de Moncorneil-Grazan Population : 130 habitants (2006) est implantée à une trentaine de kilomètres d’, dans le Canton de . Superficie : 709 hectares

L’Astarac se déploie au pied du plateau de Lannemezan pour couvrir la partie Sud du département, entre Arros et Gimone. C’est un pays de vallées dissymétriques qui se dessinent le long de couloirs linéaires, bordés de coteaux abrupts et boisés, et dont on peut distinguer la disposition en un éventail régulier.

Situation dans l’armature locale : 90 kms de Toulouse 60 kms de Tarbes

8 kms de Masseube Carte de l’Astarac Extraite de « Paysages du Gers » ; Editions du Rouergue

Le territoire communal de Moncorneil-Grazan est donc constitué par un ensemble de collines situées de part et d’autre de la rivière de l’Arrats. A noter que son territoire comprend une enclave appartenant à la commune de Bellegarde.

La commune fait partie du territoire de la communauté de communes « Val de Gers ».

Cf. Carte 1 « Localisation générale » et Carte 2 « Description générale de la commune ».

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2 ETAT INITIAL DE L ’E NVIRONNEMENT

2.1 Présentation physique et géographique

2.1.1 Climatologie

Le climat est doux en hiver, chaud et sec en été. Le département du Gers est soumis à des conditions climatiques relativement instables d’influence océanique et méditerranéenne . Les moyennes annuelles de précipitations sont de l’ordre de 700 mm (Auch).

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2.1.2 Géologie et entités pédologiques (source : CA32 et DIREN)

Histoire géologique (Cf.Carte n°3)

Au niveau géologique, la petite région de l’Astarac se présente comme un millefeuille de dalles calcaires entrecoupées de couches marneuses (alluvions anciennes), découpé en coteaux par les rivières principales s’écoulant du Sud au Nord, comme l’Osse, ces coteaux étant eux-mêmes re-découpés transversalement par les talwegs tracés par des cours d’eau affluents de ces rivières.

Le profil dissymétrique de ces coteaux, très typique, provient quant à lui de la période périglaciaire : le vent dominant d’Ouest, lié à l’accumulation de neige aux sommets des coteaux, crée des corniches de neige soumises ensuite à des mouvements de solifluxion (glissement en masse du sol gorgé d’eau lors du dégel), provoquant un étalement des terres sur le versant Est, et entraînant progressivement une déportation du lit de la rivière vers l'Est. Celle-ci érode alors le versant exposé à l'Ouest, où apparaissent peu à peu des corniches calcaires.

Cette histoire géologique confère aux zones de coteaux un fort caractère répétitif entre vallées différentes et au sein d'une même vallée.

Ce sont les versants Est, érodés par les rivières et le vent d'Ouest, au relief le plus contrasté, et re-découpés par des cours d'eau secondaires, qui présentent une mosaïque de milieux variés et typés, selon que l'on est sur une partie marneuse, calcaire ou alluvionnaire, et en fonction de l'exposition.

Sur la commune de Moncorneil-Grazan, comme le montre la carte géologique, nous sommes en présence de sols calcaires.

Entités pédologiques : des sols à fort potentiel agricole (Cf. Carte n°4)

Le territoire de Moncorneil-Grazan est partagé en deux zones pédologiques différentes. D’une part, la vallée de l’Arrats est constituée de terres limono-argileuses appelées boulbènes, d’autre part les coteaux et plateaux sont constitués de terres argilo-calcaires plus ou moins profondes communément appelées terreforts. Pour comprendre les orientations agricoles qui sont choisies pour les assolements culturaux, il est important de décrire les caractéristiques physiques des sols présents sur la commune :

Les argilo-calcaires sont des sols à haut potentiel agronomique, leur taux d’argile élevé leur confère une forte réserve en eau qui permet de restreindre les irrigations. Il s’agit de sols profonds et fertiles. Ce sont les terres préférées des céréales à paille sur lesquelles on trouve souvent l’assolement blé-tournesol mais aussi les maïs, soja et sorgho quand l’irrigation est possible.

Les boulbènes sont des sols plus légers qui nécessitent plus le recours à l’irrigation. Ces sols valorisent moins bien les céréales à paille que les terreforts, on y cultive plus généralement les cultures d’été irriguées tels que maïs, sorgho et soja.

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2.1.3 Morphologie / topographie

Cf. Cartes n°5, 6, 7 (topographie, pendage, exposit ion)

La commune de Moncorneil-Grazan est située à environ 8 kilomètres à l’Est de Masseube, accessible par les routes départementales R.D. 288 et R.D. 40. Commune du Canton de Masseube, sa superficie représente 709 hectares.

Le centre du village est implanté dans la vallée de l’Arrats. Le reste du territoire s’étend sur les coteaux Ouest, peu pentus et arrondis et sur les coteaux Est, pentus et boisés.

Le territoire s’étage entre 210 mètres (vallée de l’Arrats) et 305 mètres d’altitude (haut du coteau boisé).

Coupe schématique de l’organisation du territoire Commune de Moncorneil-Grazan

1 2 3 4

1 : Coteaux ouverts et peu pentus 2 : Vallée de l’Arrats : Village (appelé « Ribère ») 3 : Coteaux pentus et boisés peu ou pas habités (appelés « Serre ») 4 : Plateau d’orientation Nord-Sud

« Ribère » « Serre » « Boubée »

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2.2 Biodiversité et Milieux Naturels

Expertise : aucune protection réglementaire environnementale : il n’existe pas de périmètre NATURA 2000 sur le territoire communal mais uniquement à proximité, en limite Est. (Cf. Carte n°8)

Cependant, on remarque la présence d’une « nature ordinaire », celle qui au quotidien nous entoure, en dehors des espaces dits « protégés ». Fruits de tout un ensemble d’activités humaines et notamment des pratiques agricoles qui l’ont façonnée au cours du temps, elle est fondamentale car elle présente une richesse patrimoniale et paysagère souvent ignorée, et permet également de mettre en relation les espaces protégés et/ou remarquables (réseaux / corridors écologiques).

Cette notion de corridors écologiques est très importante et doit être prise en compte dans la construction du plan et notamment dans les choix de zonage. Ainsi, l’expression « corridors écologiques » ou « biocorridors » désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d’espèce (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, …). Ici, les surfaces boisées dominent et doivent rester connectées afin de permettre le passage de la faune d’un site à l’autre ; leurs fonctionnalités écopaysagères doivent ainsi être conservées. Plusieurs corridors écologiques se rencontrent sur le territoire : - un corridor majeur d’orientation Nord-Sud suivant le coteau en rive droite de l’Arrats, - des corridors secondaires, d’orientation Est-Ouest, reliant ainsi les différents coteaux de l’Astarac.

Les forêts, prairies et zones cultivées se partagent harmonieusement le territoire communal.

Sources : Paysages du Gers (Editions du Rouergue), Association botanique Gersoise.

Cf. Carte n°9 « Occupation du sols »

2.2.1 Boisements, haies

A la fois cultivée et « sauvage », l’Astarac est la deuxième région forestière du département avec près de 17.8 % de surfaces boisées, essentiellement sur les serres (coteaux étroits et abrupts s’élevant en rive droite au dessus de la Ribère – plaine alluviale). A noter que la commune de Moncorneil-Grazan offre une superficie boisée de près de 27 % ce qui est relativement important.

Sur ces coteaux, les fortes pentes et l’exposition créent des conditions plus chaudes et sèches : on retrouve ainsi des essences calcicoles telles que l’Erable champêtre, l’Orme, le Cornouiller sanguin, le Genevrier, le Genêt d’Espagne, le Rosiers des chiens, la Viorne lantane, l’Aupépine,…

Ripisylve : Le long de l’Arrats, comme le long de la quasi-totalité des petites rivières du sud du département, on retrouve principalement l’aulnaie-frênaie. Ces formations boisées, jamais très larges, se caractérisent par la présence d’essences telles que l’Aulne Glutineux, le Frêne et le Saule cendré. Le Chêne sessile et le Peuplier noir les accompagnent également. On retrouve dans la strate arborée bon nombre d’espèces de la saulaie-peupleraie. Des espèces comme le Laîche penchée (Carex pendula), l’Iris des marais (Iris pseudacorus), le Lycopode d’Euorpe (Lycopus europaeus),… viennent les rejoindre.

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Ces milieux présentent un intérêt cynégétique en apportant des refuges aux gibiers.

Haies : Les haies représentent 30 kilomètres linéaires en cumulé. Elles sont largement présentes, notamment sur les coteaux Est où, grâce à la rigueur des pentes, le remembrement n’a que peu touché le milieu bocager.

Les haies structurent le territoire .

Le maintien de ce type d’organisation du territoire, qui concilie activité agricole et milieu naturel est essentiel à la préservation de nombreuses espèces. Les haies, par leur rôle de brise-vent, de régulateur et d’épurateur des eaux, de protection contre l’érosion présentent ainsi un grand intérêt écologique et paysager.

Ces haies sont composées d’essences arbustives à fleurs ou à baies : aubépine, noisetier, troène, prunellier… Elles servent ainsi de refuges à une grande diversité d’espèces faunistique. Enfin, les arbres morts qui composent ces haies offrent le gîte à de nombreuses espèces cavernicoles.

2.2.2 Prairies

Les prairies cohabitent étroitement avec des cultures intensives.

Outre les prairies de fauche, dont la plupart sont intensives, faisant l’objet d’amendements importants et réguliers pour supporter plusieurs fauches par an ou un chargement animal important, on retrouve quelques prairies et pelouses sèches calcaires. Ces pelouses se retrouvent essentiellement en coteaux, sur de petites surfaces. Elles se caractérisent par une richesse et une originalité floristique indéniables (nombreuses espèces à affinités méridionales ou steppiques, nombreuses orchidées).

Nombre de ces pelouses ou prairies ne se maintiennent que grâce au pâturage (pelouse) ou à la fauche (prairie), empêchant ainsi la reprise de l’évolution progressive vers la forêt. Ces milieux sont sensibles à l’érosion (piétinement et surpâturage), à l’eutrophisation (apports de minéraux par amendements) et à la déprise agricole (fermeture du milieu si abandon des pratiques agricoles).

2.2.3 Protections réglementaires

Aucune protection réglementaire n’est présente sur le territoire communal. (Cf. Carte n°8)

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2.2.4 Inventaires naturalistes (Z.N.I.E.F.F.)

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) constituent un inventaire du patrimoine naturel à l’échelle nationale. Un premier inventaire a été initié dans les années 80. Depuis son élaboration, les connaissances naturalistes et scientifiques ont progressé. Le territoire a été modifié que ce soit naturellement ou sous l’effet des activités humaines (pratiques agricoles ou forestières, urbanisation ou nouvelles infrastructures...). De même, la perception des milieux naturels par les acteurs de l’environnement a évolué.

Conscient de la nécessité d’une meilleure connaissance et prise en compte de nos richesses naturelles, le ministère chargé de l’environnement a engagé une modernisation de l’inventaire Z.N.I.E.F.F..

Au-delà d’une simple mise à jour, cette modernisation est fondée sur une nouvelle méthodologie, proposée par le Muséum National d’Histoire Naturelle (M.N.H.N.), qui repose notamment sur une justification scientifique plus rigoureuse des Z.N.I.E.F.F. et de leurs délimitations.

Ce programme de modernisation en Midi-Pyrénées est piloté depuis 2002 par la D.I.R.E.N., (devenue D.R.E.A.L. / Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), en étroite collaboration avec le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi- Pyrénées (C.B.N.P.M.P.) et le Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Midi- Pyrénées (C.R.E.N. M.P.) qui en assurent le secrétariat scientifique et technique (S.S.T.).

Le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Midi-Pyrénées (C.S.R.P.N.) est garant de la validation scientifique de ce programme au niveau régional. Le Muséum National d’Histoire Naturelle (M.N.H.N.) en assure la validation au niveau national.

En l’état actuel des connaissances, 3 Z.N.I.E.F.F. deuxième génération sont répertoriées sur la commune de Moncorneil-Grazan ( version provisoire, en cours de validation par le M.N.H.N. ) :

Cf. Carte n° 2 « Servitudes d’Utilités Publiques - SUP et contraintes »

- Z.N.I.E.F.F. de type 2 « Coteaux de la Lauze et de l’Arrats ».

Cette Z.N.I.E.F.F. est composée, d’une part, par les coteaux accidentés rive droite et le fond des vallées de la Lauze et de l’Arrats. Ces coteaux sont riches en pelouses et landes d’intérêt, hébergeant entre autre des espèces floristiques remarquables, de nombreuses orchidées déterminantes voire protégées, des amphibiens et reptiles patrimoniaux, et des sites de nidification de l’Aigle botté. Les prairies humides situées sur les rives de la Lauze et de l’Arrats sont également comprises dans la zone pour leur intérêt propre.

D’autre part, elle inclue le lac de l’Astarac et ses boisements riverains (accueillant notamment de très nombreuses espèces d’oiseaux) ainsi qu’une zone bocagère entre Lauze et Arrats sur les communes de , Sorre, Lamaguère et Faget-Abbatial.

Ainsi, elle englobe les Z.N.I.E.F.F. de type 1 « Coteaux de l’Arrats », « Coteaux de la Lauze », « Unité bocagère entre la Lauze et l’Arrats » et « Plan d’eau de l’Astarac et coteau de l’Arrats ».

De même, cette Z.N.I.E.F.F. comprend une partie du site NATURA 2000 n°FR73000897 « Vallée et Coteaux de la Lauze », qui ne figure cependant pas sur le territoire de Moncorneil-Grazan.

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- Z.N.I.E.F.F. de type 1 « Coteaux de l’Arrats ».

Centrée sur le coteau accidenté en rive droite de l’Arrats, cette Z.N.I.E.F.F se compose d’une mosaïque de milieux (landes, bois, prairies, cultures) très fortement imbriqués.

Les landes, dispersées tout le long du coteau, présentent différents faciès d’évolution : tonsure à annuelles, pelouses sèches, lande à genévriers, lande à Genêt scorpion, landes boisées, … On notera plus particulièrement la présence de formations à genêts très épineux.

En plus de leur diversité en orchidées, espèces protégées, ces milieux hébergent des espèces méditerranéennes comme l’immortelle mais également le Septs strié, en limite d’aire de répartition.

Les prairies bocagères favorisent la présence de différentes espèces de chauve-souris qui trouvent lieu de nourrissage, de reproduction et d’abreuvement avec les mares et points d’eau. L’Aigle botté occupe aussi le coteau, dont deux sites de nidification sont localisés sur la zone.

Les espaces cultivés abritent plusieurs plantes messicoles dont une station importante de Nigelle de , espèce protégée nationalement.

En terme fonctionnel, le site possède un intérêt en terme de zone de régulation et protection contre l’érosion des sols (prairies de coteau).

- Z.N.I.E.F.F. de type 1 « Bois d’Aguin ».

Cette forêt du Sud du Gers s’étend sur un ensemble de coteaux reliant de l’Est à l’Ouest, la vallée de la Lauze et celle de l’Arrats. Elle possède des versants orientés vers toutes les expositions et notamment des vallons plus ou moins frais et des secteurs de landes sèches, offrant une gamme assez complète de situations écologiques.

La chênaie-charmaie domine et est en bon état de conservation, avec du hêtre dans ses parties les plus fraîches. La présence du châtaignier, rare dans cette partie du Gers, souligne la présence de la chênaie acidiphile. Le Chêne tauzin y était bien représenté dans les années 40. Les landes et pelouses sèches, faciès d’embuissonnement à Genévrier et Spartier, sont bien présentes et seraient à étudier en détail. Chacun de ces habitats est ici bien représenté.

Un cortège intéressant de rapaces inféodés au bois et au bocage y est signalé.

Cette chênaie naturelle constitue un massif boisé inséré dans un bocage sec, d’une certaine étendue, ce qui est relativement rare dans cette partie du département. Ce bel ensemble forestier est constitué d’essences autochtones variées.

Ce milieu se situe dans un réseau de forêts, de vallées et de coteaux, plus ou moins reliées entre elles. Il constitue un support indispensable au maintien de la biodiversité. Sa pérennité favorise la survie d’espèces de faune et de flore en situation relictuelle et favorise les échanges d’individus indispensables au maintien de la diversité génétique et à la survie des espèces concernées.

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2.2.5 Agriculture et Paysage Naturel

La loi SRU dès son premier article demande d’assurer un équilibre entre « …un développement urbain maîtrisé… et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles…par une utilisation économe des espaces… ».

Le territoire de Moncorneil-Grazan se trouve au sud du département du Gers, dans la petite région agricole du Bas-Armagnac. Il est essentiellement agricole avec 465 hectares de S.A.U. (Surface Agricole Utile) pour 709 hectares de surface totale, soit 66%.

La variété des types de sol et des reliefs conduit à des systèmes d’exploitations différenciés : grandes cultures irriguées en vallée de l’Arrats et valorisation des coteaux par les animaux (importance des prairies).

Les réelles possibilités d’irrigation, constituées en particulier par la présence de nombreux lacs collinaires mais aussi par la réalimentation de la rivière de l’Arrats par le système Neste permettent aussi la diversification en cultures d’été irriguées.

2.2.6 Atouts et Faiblesses

Atouts Faiblesses Présence d’une mosaïque de milieux : Pas de Protection Environnementale. boisements, haies, prairies inventoriés dans Fermeture des milieux (déprise agricole). plusieurs Z.N.I.E.F.F. en cours d’évaluation. Des zones sans aménagement.

Les enjeux écologiques majeurs sont donc : o Maintien et développement d’une dynamique écologique avec des habitats fonctionnels (boisements, haies, prairies). o Préservation des espaces naturels et ruraux. o Protection des forêts.

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2.3 Pollution et qualité des milieux

2.3.1 Air / bruit

Air / Bruit : Pollutions liées aux infrastructures de transport ? Aucune route classée « à grande circulation » n’est présente sur la commune.

Air : Pollutions liées aux activités ?

L’activité agricole peut être à l’origine de pollutions notamment olfactives. Les secteurs de développement de l’habitat devront alors être réfléchis et organisés en tenant compte de cette nuisance; notamment aux abords des bâtiments d’élevage (Cf. cartes n°10 & 11 : Localisation des exploitations agricoles et des bâtiments d’élevages )

Ainsi les futures zones urbanisables devront se situer à distance de ces bâtiments. Une zone « tampon » paraît être un bon compromis pour allier agriculture et habitations : o 100 mètres pour les installations agricoles soumises au Régime Sanitaire Départemental (R.S.D.), o 200 mètres pour les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (I.C.P.E.).

De plus, les constructions sur des parcelles utilisées pour l’épandage seront à éviter.

En outre, Moncorneil-Grazan se situant dans le département du Gers, territoire à forte identité agricole, la population est habituée à vivre dans ce contexte et à accepter ce type de nuisance.

Un C.S.D.U. (Centre de Stockage des Déchets Ultimes) est présent sur la commune. Source de nuisances sonores et olfactives, sa localisation devra être prise en compte lors du choix des nouvelles zones à urbaniser. De plus, le trafic routier de camion lié à cette activité doit être pris en compte. A noter que le C.S.D.U. est géré par TRIGONE.

Photo : CSDU (TRIGONE) de Moncorneil-Grazan.

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2.3.2 Eaux : rejets / assainissement

Compte-tenu du caractère dispersé des habitations existantes, l’ensemble de la commune est en assainissement autonome. Le S.P.A.N.C. (Service Public d’Assainissement Non Collectif), localisé à , a pour mission de conseiller et de contrôler les installations.

Dernièrement, le rejet systématique des eaux usées épurées vers le milieu hydraulique superficiel (fossé, ruisseau, cours d’eau ,…) a été extrêmement limité par l’arrêté du 7/09/2009. Selon ce texte, les eaux usées traitées sont évacuées, selon les règles de l’art, par le sol en place sous-jacent ou juxtaposé au traitement, si sa perméabilité est comprise entre 10 et 500 mm/h. Si la perméabilité du sol en place sous-jacent est inférieure à 10 mm/h, les eaux usées traitées sont : o soit réutilisées pour l’irrigation souterraine des végétaux, dans la parcelle, à l’exception de végétaux utilisés pour la consommation humaine et sous réserve d’absence de stagnation ou de ruissellement des eaux usées traitées, o soit drainées et rejetées vers le milieu hydraulique superficiel après autorisation du propriétaire (servitude, acte notarié) ou du gestionnaire du milieu récepteur (autorisation de voirie), s’il est démontré, par une étude particulière à la charge du pétitionnaire, qu’aucune autre solution d’évacuation n’est envisageable.

Les réseaux d’irrigation ou d’infiltration des eaux sont très consommateur d’espace. Les parcelles assujetties à ce type de traitement devront présenter des surfaces supérieures à 2 000 m².

Le choix des zones constructibles devra prendre en compte la capacité des sols à recevoir un assainissement autonome. Ainsi, la pente est un facteur limitatif. De même, la présence de fossé d’écoulement est obligatoire.

Plusieurs zones ont déjà été étudiées dans le cadre de la réalisation de la carte d’aptitude des sols. (Cf.. Carte n°12)

2.3.3 Sols

Au vu des informations disponibles (D.R.E.A.L. notamment), la commune ne présente pas de sites pollués ou de friches industrielles.

2.3.4 Déchets

La collecte des déchets est réalisée par le S.I.C.T.O.M. (Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères) de . Le traitement des déchets est réalisé par la société TRIGONE à Auch.

Il n’existe pas de collecte au porte à porte. Les habitants déposent leurs déchets au point de Point de collecte au niveau de collecte. L’aménagement et l’entretien de ces points Grazan. de collecte sont à la charge de la commune.

Le ramassage s’effectue deux fois par semaine par containers. Ce point de collecte propose deux type de bacs : un pour les ordures ménagères

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 16 et un pour le tri sélectif. Un conteneur à verre est également à disposition des habitants. La déchetterie se situe à Masseube.

2.3.5 Atouts et Faiblesses

Atouts Faiblesses Pas de sites et sols pollués. Sources de nuisances principales : C.S.D.U. Assainissement autonome contrôlé par le et exploitations agricoles. S.P.A.N.C.. Gestion des déchets par le S.I.C.T.O.M. de Samatan.

Les enjeux majeurs sont donc : o Préservation de la qualité de l’air : o maintenir une qualité de l’air qui ne nuise pas à la santé et au cadre de vie des habitants. o Prévention des changements climatiques : o réduire les émissions de gaz à effet de serre, o maîtriser et organiser l’offre et la demande de transport. o Gestion durable des déchets : o faciliter le tri et la collecte sélective. o Préservation de la qualité et de l’ambiance acoustique : o reconnaître un droit au calme pour tous, o diminuer les impacts du bruit en gérant l’exposition de la population aux nuisances sonores.

2.4 Ressources naturelles

2.4.1 Eau

Politique de l’eau : Le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015

Le S.D.A.G.E. - Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux - mis en place par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, est un outil de planification décentralisée qui a pour objectif de déterminer les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les aménagements à réaliser pour les atteindre. Le S.D.A.G.E. Adour-Garonne, élaboré par le Comité de Bassin a été approuvé par le préfet coordonnateur de bassin le 1er Décembre 2009. Les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les dispositions du S.D.A.G.E. et les autres décisions administratives doivent prendre en compte les dispositions de ces schémas directeurs.

Les 6 orientations fondamentales qui se dégagent de l’ensemble des mesures constituant le S.D.A.G.E. Adour-Garonne sont les suivantes (elles intègrent les objectifs de la D.C.E. (Directive Cadre sur l’Eau) et du S.D.A.G.E. précédant qu'il est nécessaire de poursuivre ou de renforcer) :

• créer les conditions favorables à une bonne gouvernance, • réduire l'impact des activités sur les milieux aquatiques,

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 17

• gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides, • assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des milieux aquatiques, • maîtriser la gestion quantitative de l'eau dans la perspective du changement climatique, • privilégier une approche territoriale et placer l'eau au coeur de l'aménagement du territoire.

La commune de Moncorneil-Grazan est située intégralement en zone vulnérable « nitrates ». De ce fait, le Plan Local d’Urbanisme devra être cohérent avec les objectifs d’atteinte du bon état écologique des masses d’eau déclinées par le SDAGE.

Fonctionnement de la Ressource en Eau : (Cf. Carte n°13) Le territoire de Moncorneil-Grazan est composé de plusieurs ruisseaux parcourant le territoire. La rivière de l’Arrats coule au centre du territoire communal.

De même, un certain nombre de retenues collinaires ont été créées afin de répondre aux besoins de l’agriculture (irrigation). Ces plans d’eau artificiels font partie aujourd’hui du paysage des coteaux de Moncorneil-Grazan. Certaines de ces retenues ne sont que très peu perceptibles du fait de l’ondulation des terrains. Elles se donnent uniquement à voir au détour d’un chemin et créent alors une véritable ambiance paysagère.

l’Arrats Retenue Collinaire

Qualité des eaux : Aucune recherche précise sur la qualité des eaux des milieux naturels n’a été réalisée dans le cadre de cette étude. ( C.f Carte n°14)

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 18

2.4.2 Matières Premières, Sols et Espace

Matières premières : Il n’existe pas de gisement et d’exploitation de matières premières sur le territoire communal.

Occupation du sol : Avec près de 27% de son territoire qui est boisé, la commune de Moncorneil-Grazan est largement au dessus de la moyenne départementale.

De plus, on note la présence d’un linéaire important de haies, soit environ 30 kilomètres. Cette caractéristique du territoire est importante à mettre en avant car ces haies ont de nombreux intérêts : écologique, agronomique et paysager.

Les terres agricoles sont soit cultivées (céréales, oléagineux), soit utilisées pour l’élevage ovins et bovins (intensif et extensif).

Les secteurs urbanisés sont situés au niveau du village, du hameau de « Grazan » et en rive droite de l’Arrats; autrement, les constructions sont dispersées sur le territoire de la commune.

Evolution comparée de chacun des types d’occupation du sol : o Boisements : ils subsistent à l’état de lambeaux au niveau de la Ribère (plaine alluviale) et de la Boubée (coteau ample et arrondi). Ils tendent à disparaître au profit de champs agricoles. Largement présents au niveau de la serre (coteau abrupt) ; d’ailleurs, par déprise agricole, ces milieux viennent à se fermer. o Haies : elles tendent à disparaître au profit de larges champs cultivés. o Prairies intensives ou extensives et champs cultivés : leur superficie est en augmentation constante.

Marché Foncier : Actuellement, la commune dispose de très peu de terrains communaux.

2.4.3 Energie

Le réseau électrique est géré par le SDEG (Syndicat d’Electricité du Gers). Cette thématique est également un facteur essentiel à prendre en compte lors du choix des zones constructibles.

C.f Carte 14 « Réseaux ».

2.4.4 Atouts et Faiblesses

Atouts Faiblesses Politique Publique : présence du S.D.A.G.E. Quantité d’eau potable disponible inégale Adour-Garonne. selon les secteurs de la commune. Présence de retenues collinaires pour Peu de terrains communaux permettant une l’irrigation. maîtrise foncière sur le secteur du centre du Territoire composé d’une mosaïque de village. milieux, largement boisé. Capacité du réseau électrique inégale en fonction des secteurs de la commune.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 19

Les enjeux majeurs sont donc : o Préservation des capacités d’alimentation en eau potable et électricité des habitants en gérant de manière locale et concertée la disponibilité de la ressource et les prévisions démographiques, o Préservation de la qualité des eaux : cours d’eau, retenues collinaires, nappes souterraines,… o Géstion de la végétation des berges ; o Limitation de la consommation d’espaces.

2.5 Risques (C.f Carte n°8)

Le territoire communal est concerné par le risque « inondation » dans la plaine de l’Arrats. Etant donné que le centre du village est implanté à proximité de la rivière, la zone inondable doit être prise en compte dans les projets de zonage pour le village.

De plus, le territoire communal est concerné par un Plan de Prévention des Risques Naturels (P.P.R.n.) « mouvements de terrain ». Enfin, l’aléa « retrait-gonflement des argiles » est qualifié de moyen sur la commune.

Nature du phénomène : Chacun sait qu’un matériau argileux voit sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau : dur et cassant lorsqu’il est desséché, il devient plastique et malléable à partir d’un certain niveau d’humidité. On sait moins en revanche que ces modifications de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois spectaculaire.

Manifestation des dégâts : Le sol situé sous une maison est protégé de l’évaporation en période estivale et il se maintient dans un équilibre hydrique qui varie peu au cours de l’année. De fortes différences de teneur en eau vont donc apparaître dans le sol au droit des façades, au niveau de la zone de transition entre le sol exposé à l’évaporation et celui qui en est protégé. Ceci se manifeste par des mouvements différentiels, concentrés à proximité des murs porteurs et

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 20 particulièrement aux angles de la maison. Ces tassements différentiels sont évidemment amplifiés en cas d’hétérogénéité du sol ou lorsque les fondations présentent des différences d’ancrage d’un point à un autre de la maison (cas des sous-sols partiels notamment, ou des pavillons construits sur terrain en pente).

Ceci se traduit par des fissurations en façade, souvent obliques et passant par les points de faiblesse que constituent les ouvertures. Les désordres se manifestent aussi par des décollements entre éléments jointifs (garages, perrons, terrasses), ainsi que par une distorsion des portes et fenêtres, une dislocation des dallages et des cloisons et, parfois, la rupture de canalisations enterrées (ce qui vient aggraver les désordres car les fuites d’eau qui en résultent provoquent des gonflements localisés).

Les maisons individuelles sont les principales victimes de ce phénomène et ceci pour au moins deux raisons :

o la structure de ces bâtiments, légers et peu rigides, mais surtout fondés de manière relativement superficielle par rapport à des immeubles collectifs, les rend très vulnérables à des mouvements du sol d’assise ; o la plupart de ces constructions sont réalisées sans études géotechniques préalables qui permettraient notamment d’identifier la présence éventuelle d’argile gonflante et de concevoir le bâtiment en prenant en compte le risque associé.

Atouts Faiblesses Les risques probables sont localisés et Le centre du village étant localisé à connus grâce à la C.I.Z.I. (Cartographie proximité de l’Arrats, son développement Informative des Zones Inondables) et le doit être réfléchi en fonction de la zone P.P.R. (Plan de Prévention des Risques). inondable.

o L’enjeu majeur est donc la sécurité des biens et des personnes.

2.6 Cadre de vie & Paysage (Cf. Carte n°15)

Les paysages ruraux ont une valeur naturelle, culturelle et historique remarquable. Ainsi, le paysage de la commune de Moncorneil-Grazan représente un atout écologique (biodiversité), esthétique (vues remarquables), économique (agriculture, tourisme dans une moindre mesure) et social (appartenance à un territoire, mémoire locale).

De ce fait, le diagnostic paysager a pour objectif d’identifier et de repérer les éléments remarquables du territoire à préserver et à mettre en valeur; et enfin de comprendre les perspectives d’évolution, de transformation et de dégradation de ces paysages. Cela contribue à une meilleure compréhension de l’articulation des espaces urbanisés et de la logique de développement de la commune. Enfin, cela permet de mesurer l’impact des nouvelles constructions.

Ces enjeux (haies, perspectives, points de vue, ensemble urbain cohérent) doivent être repérés sur le territoire pour participer à la définition du scenario d’aménagement et d’une stratégie de développement harmonieuse et en cohérence avec le territoire.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 21

2.6.1 Paysages

Les grandes unités paysagères

Le territoire de la commune de Moncorneil-Grazan, comme beaucoup de communes de ces secteurs de coteaux, est fortement marqué par l’orientation Est-Ouest d’une multitude de coteaux convergeant vers les grandes vallée, ici celle de l’Arrats (où est implanté le centre du village – mairie), et par la présence d’un coteau arrondi, peu pentu et peu boisé.

Deux types de structures de terrains se retrouvent :les coteaux avec des versants à pentes fortes présentant majoritairement des sols de type « terrefort » argilo-calcaire et les coteaux avec glacis en pente douce à dominance de sol de type « boulbènes ».

Le paysage de la commune de Moncorneil-Grazan peut ainsi se décrire selon quatre grandes unités :

o Les grands versants cultivés à « boulbènes »: ces versants se caractérisent par une pente relativement faible et une assez grande homogénéité. L’occupation du sol est essentiellement agricole; néanmoins, quelques secteurs boisés sont présents. Ces Boulbènes secteurs se rencontrent en rive gauche de l’Arrats, à l’Ouest du territoire communal.

o La plaine alluviale cultivée orientée Nord/Sud : c’est la partie centrale du territoire communal.

o Les coteaux en « terreforts » en rive droite de l’Arrats : ils se caractérisent par un relief tourmenté avec de nombreux talwegs secondaires orientés Est-Ouest et des pentes abruptes. Ces coteaux se présentent sous la forme d’une mosaïque diversifiée et complexe de bois (feuillus et résineux), de taillis, de landes plus ou moins ouvertes, de pelouses sèches, de prairies pâturées et de quelques cultures. Les altitudes s’échelonnent entre 220 et 300 mètres ce qui permet d’offrir par endroit une vue dégagée sur la plaine agricole de l’Arrats. Ces vues lointaines donnent un sentiment d’espace au territoire.

En premier plan, la plaine alluviale de l’Arrats et en arrière plan, les coteaux pentus et boisés.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 22

o Les zones de plateau : elles sont situées en haut des coteaux boisés et pentus.

Cette organisation paysagère qui résulte directement de la géomorphologie locale est typique de l’Astarac. Elle constitue une trame paysagère que l’on retrouve dans plusieurs communes de coteaux voisines.

BILAN : Le paysage communal est un paysage essentiellement agricole, diversifié, fortement structuré par la géomorphologie locale (situation de bas de vallée et de coteaux, nombreux talwegs secondaires, plateau,…).

Evolutions paysagères

Comme nous l’avons vu précédemment, l’espace paysager de la commune est principalement agricole, mais une partie très boisée (terrefort), en rive droite de l’Arrats, compartimente le territoire. L’évolution récente des pratiques agricoles a conduit à renforcer cette structure dichotomique de la commune et en a accentué les déséquilibres :

o Le fond de vallée, le plateau et les coteaux peu pentus (boulbènes) du territoire communal, ont vu leurs parcelles augmenter en taille par la suppression des haies. Ces zones sont alors plus ouvertes et plus homogènes. L’empreinte de l’homme est forte et permanente.

o Les coteaux pentus en rive droite de l’Arrats (terrefort), plus pentus, sont moins utilisés par l’homme. Des signes de déprise agricole sont présents : boisements spontanées, landes, …L’évolution de ces secteurs se traduit donc par une fermeture de ces milieux. A long terme, dans cette logique, ces zones devraient être complètement recouvertes de bois.

Depuis maintenant quelques décennies, on observe une tendance de transformation des espaces agricoles : la disparition des haies occasionne une perte évidente d’identité des paysages agricoles.

BILAN : Dans les années à venir, les mutations des paysages de la commune à prévoir seraient : une fermeture des paysages des coteaux abrupts liée à la déprise agricole et une perte d’identité des espaces agricoles sur le fond de vallée, le plateau et les coteaux peu pentus.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 23

2.7 Analyse croisée : géomorphologie et analyse systémique

2.7.1 Présentation du site :

La commune de Moncorneil-Grazan (104 Habitants – INSEE 2004) se situe en zone de coteaux, dans le bassin de l’Arrats orienté Nord-Sud. Son bourg est implanté en rive gauche de celle-ci, sur la route départementale R.D. 40, au pied d’un coteau arrondi et cultivé. En face, on retrouve un coteau pentu et boisé constitué d’une multitude de talwegs secondaires. Cette alternance de coteaux arrondis et cultivés, de plaine alluviale et de coteaux pentus et boisés orientés du Nord au Sud est typique de l’Astarac. Ces coteaux séparent la commune des bourgs plus importants tels que Masseube (1500 habitants) à l’Ouest et (700 habitants) à l’Est.

Il s’agit de ce fait d’un territoire assez enclavé, desservi par des routes communales et départementales depuis ces pôles locaux. Le bourg est constitué : - de bâtiments anciens : avec son église, son monastère (privé), sa mairie et ses thermes, - d’une série de nouvelles habitations vers l’Est.

L’ensemble du village s’est développé essentiellement à l’Est de la route départementale R.D. 40 afin de s’affranchir du risque d’inondation.

La commune comprend également deux hameaux principaux. Ils sont tous les deux implantés en rive gauche de l’Arrats, le long de routes communales perpendiculaires à la R.D. 40 : au lieudit « Lasserre » et à « Grazan »; ce dernier comporte d’ailleurs une chapelle assez ancienne à préserver. Ces hameaux se sont développés en linéaire le long de la voirie compte tenu de la situation en coteau. En effet, plus on s’éloigne de ces routes et plus les pentes sont fortes. A noter qu’une enclave appartenant à la commune de Bellegarde est situé au nord-ouest du territoire communal de Moncorneil-Grazan.

2.7.2 Principales intentions des élus :

En amont de l’élaboration du P.L.U., de la réflexion des élus se dégagèrent les trois objectifs suivants : - proposer de nouvelles zones constructibles à la population tout en protégeant l’environnement et les paysages, - restructurer le centre du village, - développer l’attractivité du territoire et l’activité économique du village.

2.7.3 Approche géomorphologique du territoire

But : cette approche consiste à distinguer sur le territoire communal, et dans un ensemble plus vaste, des unités géomorphologiques cohérentes définies à partir des caractéristiques générales du milieu physique : sous-sol, relief, hydrologie, écologie, milieux. Ainsi, ces unités sont souvent en lien très étroit avec les caractéristiques locales du paysage ou « grand paysage ».

Sur la commune de Moncorneil-Grazan, on peut remarquer les unités géomorphologiques suivantes : - lit mineur, moyen et majeur de l’Arrats,

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 24

- coteaux Ouest peu pentus et cultivés, - coteaux Est pentus et boisés.

2.7.4 Analyse systémique

But : On considère le territoire en terme de systèmes d’unités géomorphologiques en relation entre elles. On analyse alors ces relations en terme de potentialités et de sensibilités. Il s’agira principalement : - des ressources : potentialités en eau, cultures, forêts, - des risques : contraintes inondation, morpho-dynamique, mouvements de terrain, - d’usage ou d’occupation du sol possible : urbanisation, agriculture, loisirs, … -

Unités Potentialités géomorphologiques Dominantes Secondaires Sensibilités

Lit mineur, moyen et majeur Ecoulement des Paysage Inondation de l’Arrats eaux Loisirs Morpho dynamique Ecologie Tourisme Protections écologiques

Coteaux Ouest peu pentus Urbanisation Paysage Paysage et cultivés Agriculture Loisirs Boisements Tourisme Coteaux Est pentus et Ecologie Agriculture : pâturage Paysage Boisés Loisirs Déprise Agricole Tourisme

2.7.5 Confrontation du modèle théorique de fonctionnement du territoire à l’état actuel.

L’étude a permis de distinguer les trois unités géomorphologiques suivantes : - lit mineur, moyen et majeur de l’Arrats, - coteaux Ouest peu pentus et cultivés, - coteaux Est pentus et boisés.

Pour chacune des unités, les principales potentialités et sensibilités ont été mises en évidence et figurent dans le tableau de point 2 de l’expertise.

On notera ainsi que dans le cas du P.L.U. de Moncorneil-Grazan : - l’urbanisation est d’ores et déjà conseillée sur les coteaux Ouest et à éviter dans la plaine alluviale et les coteaux Est, - la préservation des espaces boisés (notamment du bois de Gueilleubes et de Luciat) participe activement à la préservation de la biodiversité et des paysages, - le maintien de l’agriculture sur les coteaux entretien le paysage et limite la déprise agricole, surtout sur les coteaux Est.

En confrontant cet état théorique de l’environnement à l’occupation actuelle des sols, et aux activités existantes, il est alors possible de distinguer des points posant un problème de logique dans le fonctionnement du territoire et ainsi des situations de déséquilibres : - des atteintes au paysage : présence d’un CET sur les coteaux Est, nouvelles constructions en ligne de crête, - des risques d’inondation en limite de village et atteignant par endroit la route départementale R.D. 40, - des problèmes de déprise agricole sur les coteaux Est, liés aux fortes pentes. PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 25

3 DIAGNOSTIC TERRITORIAL

3.1 Aspects démographiques

3.1.1 Dynamique démographique

Augmentation très importante de la population : depuis 1990, elle connaît une progression continue. De 1999 à 2008, le taux de croissance est de près de 26 %. Il est nettement supérieur au taux cantonal (avoisinant les 2 % / an) et départemental (1,60 % / an), calculés à partir de la variation absolue de la population.

Evolution démographique

140

120

100

80

60

40

20

0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 Années

Source : INSEE

Au regard des autorisations de construire validées, la population pourrait atteindre 160 habitants en 2011, soit 23 % en plus.

Solde migratoire excédentaire entre 1990 et 1999: le développement démographique s’explique par un solde migratoire positif (tendance émergent du canton également), +7, et un solde naturel neutre, 0.

Depuis 2000 jusqu’à 2009, on compte 7 naissances pour 7 décès donc un solde naturel neutre.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 26

De plus, de 1999 à 2008, la commune accueille 27 personnes supplémentaires. Le solde migratoire résultant est positif et montre l’attractivité de la commune.

3.1.2 Profils de population

Population âgée : en 1999, la répartition par tranches d’âges, illustrée ci-dessous, indique une population d’âge moyen.

Population par tranche d'âge, en % (2008)

0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans ou +

Source : INSEE

Une observation récente montrerait une augmentation des moins de 40 ans grâce au mouvement migratoire. Cependant, la progression du vieillissement naturel de la population neutraliserait un rajeunissement potentiel.

Taille des familles en diminution : de 3 personnes par ménage en 1990 on passe à 2,3 en 2008. Les familles de « un enfant » sont de plus en plus nombreuses.

On note également un pourcentage élevé de personnes vivant seules, en 1999 : 26,7% des ménages (légèrement supérieur au pourcentage du canton (25,60 %), mais un peu plus faible que celui du département (28,40%), notamment entre 50 et 59 ans. Depuis 2008, les moins de 25 ans vivant seuls sont également plus nombreux.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 27

3.1.3 Atouts / Faiblesses

Atouts Faiblesses Population nouvelle semblant diversifiée : Population âgée. couples avec enfants, retraités, familles De nombreux ménages à une personne. monoparentales, …

3.2 Aspects économiques

3.2.1 La population active

Population active en diminution entre 1990/1999 :

De 65.2% en 1999, le taux d’activité descend à 57.6 % en 2008, ce qui correspond à l’évolution cantonale et départementale. Sur 49 personnes actives en 2008, 47 ont un emploi et 2 sont au chômage.

3.2.2 L’économie Locale

Activités sur la commune en baisse jusqu’en 1999:

On assiste à une disparition de 6 emplois entre 1990 et 1999. Il reste 20 emplois dans le domaine de l’agriculture et 4 dans celui du commerce et des services (inchangés) alors que 4 n’existent plus dans la construction ainsi que 4 autres dans l’industrie (pour un total de 40 personnes travaillant).

Aujourd’hui, les activités paraissent s’être diversifiées ; d’après les entretiens avec le Maire, les chiffres suivants ont pu être mis en avant :

o 8 exploitations agricoles dont une avec ventes de produits issus de l’activité. o 3 artisans, o 1 vendeur sur les marchés, o 1 restaurant gastronomique (ouvert 6 mois par an), o 1 magasin (vente de vin), o 4 gîtes (dont un accessible aux handicapés), des chambres d’hôtes (un gîte supplémentaire serait en projet ainsi qu’un terrain de camping 5/6 places), o 1 ferme pédagogique « LE TUCO », o 1 chasse privée (G.I.A.S.C.), o 1 C.S.D.U. (Centre de Stockage des déchets Ultimes).

Les pôles de commerces de proximité (boulangerie, épicerie, pharmacie) les plus fréquentés par la population communale seraient localisés à Seissan et Masseube.

Quant aux pôles de services, ils se situent à , chef lieu de canton, qui est peu fréquenté car trop éloigné de Moncorneil-Grazan.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 28

Agriculture : secteur d’activité dominant en 1999 Les agriculteurs représentent 40 % des emplois de la commune. Les autres emplois se situent dans les domaines de la santé, du commerce, des services aux entreprises et enfin des services aux particuliers.

Autre activité économique : Centre de Stockage des Déchets Ultimes. Situé à l’extrémité Nord de la commune, au pied des coteaux boisés, il est géré par l’entreprise TRIGONE.

Autre activité économique : Le tourisme … essentiellement rural

Nature de l’activité agro-touristique Nombre Gîte rural 1 Ferme pédagogique 1 Chambre d’hôte 0 Camping à la ferme 0 Vente directe 1 (Source : enquête terrain 2009)

Sur la commune de Moncorneil-Grazan, 2 exploitations agricoles ayant une activité de tourisme rural ont été recensées (Ferrand et Tuco). De plus, 1 exploitation pratique la vente directe. Il s’agit de vente de palmipèdes gras (Lanot).

3.2.3 L’activité agricole (Extrait du diagnostic agricole – CA32, 2009)

Importance de l’agriculture

Le territoire étudié a une superficie de 709 ha, dont 465 ha sont consacrés à l’agriculture soit 66% de la surface totale de la commune de Moncorneil-Grazan. Les bois occupent 189 ha soit 27% et les 7% restant correspondent aux lacs, aux zones « urbaines » et aux voies de communication.

Evolution de la SAU La Surface Agricole Utile de la commune est stable, elle stagne à 465 ha depuis 2000. La SAU des exploitations correspond quant à elle aux surfaces déclarées par les exploitations dont le siège est sur Moncorneil-Grazan quelque soit la localisation de leurs terres. C’est grâce au maintien d’un nombre élevé d’exploitations professionnelles que cette surface reste équivalente à la S.A.U. communale, alors que sur d’autres communes, elle est parfois inférieure de 20 à 40%.

La professionnalisation des exploitations On entend ici par exploitation professionnelle, celle dont les chefs d’exploitation et les co- exploitants exercent leur activité agricole à titre principal. Au regard de ce critère, le taux de professionnalisation reste relativement stable autour de 69% en 1988, il passe en 2000 à 60% des exploitations de la commune pour atteindre 100% en 2009. 38% des agriculteurs de Moncorneil-Grazan ont une autre activité professionnelle.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 29

Les chiffres clés de l’agriculture communale

1979 1988 2000 2008 Superficie communale (ha) 709 SAU communale (ha) * 465 465 SAU des exploitations (ha) ** 495 491 520 526

1979 1988 2000 2009 Nombre d’exploitations 11 13 10 8 Nombre d’exploitations - 9 6 8 professionnelles *** SAU moyenne par exploitation (ha) 45 38 52 63

Effectifs par type d’élevage 1979 1988 2000 2009 Volailles 2 558 6 696 5 639 27 200 Porcin 649 225 152 750 Bovins viandes 209 111 98 60

Légende

Données statistiques du RGA Données statistiques de la DDEA 32

Données de l’enquête terrain 2009 Données estimées - enquête terrain 2009

* SAU communale = les superficies localisées sur la commune.

** SAU des exploitations = les superficies concernées sont celles des exploitations ayant leur siège sur la commune quelle que soit la localisation des parcelles.

*** Exploitations professionnelles = Selon RGA, exploitations dont le nombre d’Unité Travail Annuel est au moins égal à 0,75 et dont la marge brute standard est supérieure ou égale à 12 ha équivalent blé.

Evolution du nombre d’exploitations Alors qu’entre 1979 et 1988, le nombre d’exploitations sur le territoire de Moncorneil-Grazan était en hausse, depuis 1988, il est en baisse constante. (Cf. Carte n°10)

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 30

Evolution de la S.A.U. moyenne La surface moyenne des exploitations a augmenté également depuis 1988. En effet, elle passe de 38 hectares en 1988 à 63 hectares en 2009, soit près du double en 22 ans.

Evolution du nombre d'exploitations et de la SAU moyenne sur la commune de Moncorneil-Grazan (source : RGA 1979-1988-2000 et enquête terrain 2009)

14 70 12 60 10 50 Nombre d'exploitations 8 40 SAU moyenne par exploitation 6 30 Nombre 4 20 d'exploitations 2 10 SAU Hade moyenne 0 0

1979 1988Années 2000 2009

Répartition des exploitants par tranche d’âge La proportion des différentes tranches d’âge reste quasi équivalente entre 1979 et 2009 avec l’inexistence de la tranche des « 55 ans et plus », phénomène assez rare pour être noté. Les trois quarts des agriculteurs ont entre 40 et 55 ans. 25% de la population agricole a moins de 40 ans. La moyenne d’âge des agriculteurs en 2009 est de 45 ans.

Chefs d’exploitation Effectif Pourcentage et co-exploitants 1979 1988 2000 2009 1979 1988 2000 2009 Moins de 40 ans 3 6 c 2 27% 35% - 25% 40 à moins de 55 ans 8 6 6 6 73% 35% - 75% 55 ans et plus 0 5 c 0 0% 30% - 0% Total 11 17 c 8 100% 100% - 100% (Source : RGA 1979-1988-2000 et enquête terrain 2009) c : résultat confidentiel

Evolution des installations Les installations renforcent les tendances vues précédemment. Il semble que le nombre d’installations (2 en 3 ans) renouvelle les départs à la retraite. Les installations sont de plus en plus difficiles à cause du développement urbain qui a fait augmenter fortement le prix des terres les rendant financièrement inaccessibles aux candidats à l’installation.

Années ÙÙÙ 2007 2008 2009 Nombre d’installations à Moncorneil-Grazan 1 0 1

(Source : Données statistiques du Centre des Formalités des Entreprises du Gers)

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 31

Productions et Pratiques agricoles (Cf. Carte n°11 )

Répartition de la S.A.U. L’assolement principal est constitué par la rotation céréales à pailles, maïs-sorgho et oléo- protéagineux. En 2008, ces cultures représentent 65% de la SAU. Le taux moyen de gel (10%) est ici inférieur à la moyenne départementale (13,3%) et témoigne de la bonne qualité et de l’homogénéité des terres agricoles. En effet les agriculteurs gèlent ici le minimum réglementaire et sont moins tentés de retirer de la production des terres à faible potentiel. Avec l’importance des productions animales sur la commune, il est normal que les prairies représentent un quart de la surface.

Répartition de la SAU par type de culture en 2008 (Source : DDEA 32 - PAC 2008)

0,20% 0,2% 10% Céréales à paille

28% Prairies 14% Oléoprotéagineux

Maïs-Sorgho Gel

Autres utilisations 23%

25% Vignes

L’irrigation (Cf. Carte n°15) L’irrigation est moyennement développée sur la commune de Moncorneil-Grazan. Les surfaces irriguées représentent 13% de la S.A.U. en 2008 (soit 89 ha) contre 21 % pour le département. Cela explique la part des cultures en système irrigué sur la sole. 7 agriculteurs sur 8 irriguent sur la commune.

Il est important de noter qu’il existe une Association Syndicale Autorisée sur Moncorneil- Grazan : A.S.A. de Saint-Germier. Créée en 1987, elle regroupe 5 adhérents dont 4 ont leur siège d’exploitation sur la commune. Cette A.S.A. dispose d’un réseau alimenté par un pompage collectif sur une retenue collinaire pour un volume stocké de 350 000 m 3.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 32

Rappels réglementaires Une A.S.A. est un groupement de propriétaires qui réalise sur un périmètre déterminé l’aménagement du territoire tel que l’irrigation et/ou le drainage. Les parcelles qui sont dans l’A.S.A. engendrent des servitudes qui suivent les terres lors du transfert du foncier. Les périmètres syndicaux doivent être intégrés dans tout document d’urbanisme.

De plus, 6 agriculteurs de la commune disposent également d’un pompage individuel sur la rivière de l’Arrats. 2 agriculteurs utilisent leur lac individuel pour irriguer leurs parcelles. Les ressources sont partagées entre l’Arrats réalimenté par le système Neste et les lacs collinaires qui permettent l’irrigation des coteaux et plateaux éloignés de l’Arrats.

Evolution des surfaces par type de culture de 2004 à 2008 (Source : DDEA 32 - PAC 2004 et 2008)

140 120 2004

100 2008 80 60

Hectares 40

20 - CAP Prairies OP Maïs- Gel AU Vignes Sorgho

Productions Animales

Réglementation liée à l’activité d’élevage : o Les élevages de moins de 50 vaches laitières adultes ou porcs charcutiers plein air, les élevages de moins de 100 vaches allaitantes adultes, les élevages de moins de 5000 canards ou poulets (présents simultanément sur l’exploitation au cours de l’année), les élevages ovins et équins (quel que soit la taille) dépendent du R.S.D. (Règlement Sanitaire Départemental). Il interdit l’implantation de bâtiments d’élevage à moins de 50 mètres de toute habitation. o Les élevages de plus de 50 vaches laitières adultes ou porcs charcutiers plein air, les élevages de plus de 100 vaches allaitantes adultes, les élevages de plus de 5000 canards ou poulets (présents simultanément sur l’exploitation au cours de l’année) sont soumis au régime des installations classées au titre de la protection de l’environnement qui engendre une réglementation plus stricte. En effet, dans ce cas l’implantation d’un bâtiment d’élevage doit respecter une distance minimum de 100 mètres de toute habitation occupée par des tiers (loi n°76-663 du 19 Juillet 1976, rubrique 2101 relative aux établissements d’élevage bovins).

La loi d’orientation agricole du 9 Juillet 1999 et la Loi SRU du 13 Décembre 2000 ont entériné le principe de réciprocité, soit l’interdiction pour un tiers de construire à moins de 50 mètres d’un bâtiment d’élevage soumis au R.S.D. et à moins de 100 mètres d’une installation classée. Ce principe de réciprocité a été inscrit au Code Rural (article L111-3).

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 33

Dans un principe de précaution, la Chambre d’Agriculture du Gers ainsi que la Direction Départementale des Territoires du Gers conseillent de doubler ces distances, soit : - 100 mètres pour les bâtiments dépendant du R.S.D., - 200 mètres par rapport aux I.C.P.E..

Le secteur de l’élevage reste important sur la commune de Moncorneil-Grazan, en effet sur 8 exploitations, 6 ont un atelier de production de volailles, de palmipèdes gras, de porcs et de bovins viandes. Parmi les 6 exploitations en polycultures-élevage, un exploitant n’a pas son élevage sur la commune.

D’après l’enquête terrain 2009, 5 exploitations ont conservé une activité d’élevage sur le territoire étudié. La répartition par type d’élevage est la suivante :

Type d’élevage Nombre d’ateliers Nombre Animaux / an Volailles 2 17 400 Palmipèdes gras 2 9 800 Porcs 1 750 Bovins viande 1 60 Répartition des exploitations par type d’élevage ( source : enquête terrain 2009)

L’élevage bovin a fortement diminué. Le cheptel a été divisé par 4. Il reste une soixantaine de têtes de vaches à viandes. Le cheptel porcin s’est légèrement maintenu pour atteindre 750 animaux en 2009. Seuls les élevages de volailles et palmipèdes se développent avec une production annuelle qui s’est multipliée par 5 en 10 ans avec plus de 27 000 animaux.

Sur les 5 élevages de la commune, 2 dépendent du Règlement Sanitaire Départemental et 3 sont des installations classées. Ce classement est lié à la taille de l’élevage et soumet les ateliers d’élevage à une réglementation spécifique (voir encadré ci-dessus). Il faut également prendre en compte les plans d’épandage qui font l’objet d’un arrêté préfectoral (dans le cas d’épandage de fumier, il y a un périmètre d’exclusion de 35 mètres par rapport aux eaux de surface et de 100 mètres par rapport aux habitations sauf si enfouissement).

Les signes officiels de qualité

Le territoire de Moncorneil-Grazan est inclus dans plusieurs zones d’Identification Géographique Protégée :

- I.G.P. canard à foie gras du Sud-Ouest - I.G.P. jambon de Bayonne - I.G.P. volailles de Gascogne - I.G.P. volailles du Gers

Une exploitation qui produit selon le mode biologique a été recensée. Il est important de préserver les surfaces concernées car elles nécessitent un lourd investissement technique et économique. En effet, cette exploitation a bénéficié d’aides à la conversion (obligation de maintenir le mode de production biologique pendant 5 ans) et de financements à l’investissement.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 34

Les enjeux agricoles

En 2009, le territoire de Moncorneil-Grazan reste très marqué par l’activité agricole qui occupe 66% de la surface communale.

L’agriculture est ici dominée par les productions céréalières, conduites en rotation avec les oléo-protéagineux et qui représentent 65% de la S.A.U. communale. Ces cultures apprécient les sols argilo-calcaires présents sur une grande partie des coteaux. La vallée de l’Arrats est aussi propice aux cultures irriguées comme le maïs. L’irrigation y tient une place modeste avec 13% de la S.A.U.. Les plus fortes pentes sont valorisées par les élevages ou la forêt.

Des élevages de volailles, de porcs et de bovins viandes sont présents sur la commune de Moncorneil-Grazan. En 10 ans, l’élevage porcin se stabilise et compte autour de 750 animaux en 2009. Par contre, les effectifs de bovins viandes ont tendance à diminuer. En effet, ils passent de 98 têtes en 2000 à 60 en 2009. Seuls les élevages de volailles et palmipèdes se développent avec une production annuelle de plus de 27 000 animaux (effectif multiplié par 5 en 10 ans).

Sur un plan structurel et démographique, l’agriculture connaît ici les mêmes difficultés qu’ailleurs pour renouveler ses actifs. Cela se traduit concrètement par une diminution constante du nombre d’exploitations et par un accroissement de leur taille. Les conséquences pour les agriculteurs sont souvent un éloignement des chantiers vis-à-vis du siège d’exploitation et une circulation accrue d’engins agricoles sur le réseau routier. Toutefois les 8 exploitations en activité de Moncorneil-Grazan constitue un tissu économique essentiel pour la commune.

L’agriculture céréalière a façonné les paysages du territoire de la commune. Et tout laisse à penser qu’elle conservera son importance dans les années à venir compte-tenu des perspectives nouvelles offertes par les marchés de ces produits. Mais ici comme ailleurs, cette agriculture devra relever le défi de la durabilité vis-à-vis de l’environnement. La qualité de l’eau est un enjeu majeur. De nouveaux aménagements parcellaires et plus largement des changements de pratiques pourront intervenir. Les bandes enherbées ou les haies constituent des témoignages visuels des efforts ainsi consentis par la profession agricole.

A cet effet, le présent diagnostic met en lumière quelques points de vigilance : o La dispersion croissante des sièges d’exploitation accroît leur vulnérabilité dans le cadre des projets d’urbanisme. L’activité d’élevage permet de proposer des zones d’exclusion réglementaires autour des bâtiments et des zones d’épandage des effluents. o Il conviendrait de retenir le même principe pour les exploitations céréalières dont les activités quotidiennes (stockage ou autres …) peuvent aussi générer des nuisances dommageables pour le voisinage. o La circulation des engins agricoles s’accroît du fait de l’agrandissement des exploitations et de l’éloignement des parcelles. Il faut veiller à adapter le réseau routier à ces déplacements, tant au plan des aménagements que de la fréquentation. o L’irrigation est un atout pour l’agriculture locale. Les ressources existantes, la rivière de l’Arrats réalimentée par le système Neste ainsi que l’important maillage de lacs collinaires doivent être valorisées au mieux. Les surfaces irrigables doivent être préservées, d’autant plus si elles relèvent d’un périmètre syndical autorisé.

De nouvelles relations contractuelles avec l’agriculture vont reposer sur ces engagements réciproques : o L’agriculture poursuit sa fonction économique au service du territoire. o Elle façonne, travaille le paysage, l’environnement quotidien des habitants du territoire.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 35

o Elle fait des efforts pour conduire durablement son activité et améliorer ses pratiques. o En contre-partie, cette activité est prise en compte à part entière et soutenue dans le cadre des réflexions locales.

D’une façon plus générale, les zones rurales du territoire de Moncorneil-Grazan sont favorables à l’activité agricole. En effet les potentialités sont très fortes pour cette commune. Cette donnée doit guider les réflexions dans le cadre des futurs projets d’aménagement en cohérence avec les orientations du territoire.

3.2.4 Atouts / Faiblesses

Atouts Faiblesses Activités qui se diversifient sur la commune : Pas de commerces de proximité. accueil touristique en développement (gîtes, Fermeture annoncée du restaurant ferme pédagogique, projet de camping). commerce. Existence d’un restaurant et d’une boutique renommée : pôle attractif acquis.

o Le besoin essentiel est donc la conservation du pôle commerçant en diversifiant les activités et en menant une réflexion sur la création d’un pôle multi-services.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 36

3.3 Analyse Urbaine

3.3.1 Implantation et morphologie

Moncorneil-Grazan est né du regroupement en 1821 de trois villages : Grazan, secteur autour de l’église romane Saint Hippolyte de Grazan, Moncorneil-Derrière, zone autour du château au lieu-dit « Darré », centre actuel du village, Moncorneil-Devant, coteaux à l’Est autour du lieu-dit « Loustau».

L’organisation du territoire résulte de l’activité agricole dominante et du contexte topographique avec des crêtes orientées Est-Ouest à l’Ouest de la vallée de l’Arrats accueillant plus de constructions que les terrains escarpés à l’Est du cours d’eau. De plus, la R.D. 40 constitue un axe de liaison important entre Castelnaux-Magnoac (65) et (32), tout le long de la vallée de l’Arrats.

Photo 1: Crêtes Ouest de la Vallée Photo 2: Coteaux Est de la Vallée

3.3.2 Organisation sur le territoire

Implantation d’Origine :

à l’Ouest de la vallée : Fermes implantées le long des deux chemins de crête, côté vallée.

à l’Est de la vallée : implantation moins régulière o fermes installées dans la vallée parallèlement à l’Arrats, o fermes isolées sur les coteaux, o maisons regroupées autour de « Loustau ».

plus à l’Est les fortes pentes et les bois ont limités Photo 3: Exploitation Agricole l’implantation de fermes. (Cf. Carte n°9)

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 37

Maisons récentes :

Habitat en linéaire :

La majorité des constructions récentes se sont installées le long des deux axes situés en crête, (Grazan/Pouyloubrin et Moncorneil/ Masseube via le lieu-dit « Compans ») entre les maisons anciennes existantes, plutôt du côté de la R.D.40, laissant les terrains les moins pentus plus à l’Ouest pour l’activité agricole.

Photo 4: Urbanisation sur un chemin de Photo 5: Maison récente en maçonnerie crête / Lieudit « Grazan ». traditionnelle.

Photo 6: Maison en bardage bois. Photo 7: Maison enduit bleu, toiture métallique courbe.

D’autres nouvelles maisons ont été bâties à flan de coteau le long du chemin parallèle à l’Arrats.

Habitat en diffus :

On recense quelques nouveaux logements individuels au niveau du lieu-dit « Loustau ».

Typologie :

Ces nouvelles habitations, de plain-pied ou à un étage, sont construites en maçonnerie traditionnelle avec un enduit ocre.

On trouve également deux maisons en bardage bois ainsi qu’une à l’enduit bleu avec une toiture courbe métallique.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 38

Bâtiments agricoles :

Dispersés sur le territoire, 8 sièges d’exploitations sont installés sur la commune.

Photo 8 Photo 9

3.3.3 Ressources patrimoniales intéressantes

Fermes :

Implantation :

Témoignage de l’histoire agricole de la commune, elles sont souvent construites avant 1900, isolées le long des chemins de crête. (lieu-dits « Darrats » et « Lasserre » par exemple)

Typologie :

Fermes « équerre » : volumes bâtis organisés en « L » s’ouvrant sur une cour orientée à l’Est et au Sud. La toiture basse de la façade Ouest protège des intempéries. (lieu-dits Bordeneuve, Daudé, Compans ). Cf. photos 10,11,12

Matériaux : La terre est le matériau local le plus utilisé. On le trouve sous diverses formes (pisé, torchis, adobe, damier avec souvent à l’étage des murs en colombage, le tout recouvert d’un enduit à la chaux).

Photo 10 : Lieudit « Bordeneuve » Photo 11

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 39

Photo 12: Lieudit « Compans »

Photo 14

Photo 13

Château :

L’actuelle bâtisse a été reconstruite dès 1608 sur les traces d’un ancien château féodal.

Eglise :

L’église romane Saint Hippolyte de Grazan avec son cimetière (site préhistorique, antique et haut médiéval), l’ancien presbytère, la croix et les cèdres forment une entité intéressante à valoriser.

Photo 15: Eglise St Hippolyte et son Photo 16: Vue sur l’Eglise Saint Hippolyte cimetière. depuis l’Ouest. Photo 17: Vue sur les Cèdres.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 40

L’église de Moncorneil , reconstruite au XIX° siècle, a moins d’intérêt.

Photo 18: Eglise de Moncorneil.

Petit Patrimoine Bâti :

Croix : quatre croix sur stèle.

Deux en pierre, deux en ferronnerie, elles sont localisées le long de la RD 40 dont une au centre du village et sur le chemin de Grazan.

Photo 19 à 22 : Croix.

Monument aux morts.

Statue de la vierge au centre du village.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 41

3.3.4 Entrées de village

Entrée « Sud » :

Une allée de platanes , située avant le château et l’église, marque bien l’arrivée dans le bourg. La façade sud du château est aussi un élément bâti déterminant dans la lecture de l’espace. L’église et le monument aux morts sont des repères architecturaux importants.

Photo 23 : Allée de platanes et façade Sud du château, arrivée depuis Meilhan, Masseube et Bellegarde.

Photo 24 : Vue sur la façade Nord de l’Eglise depuis la R.D. 40.

Photo 25 : Vue depuis l’angle de l’église vers le centre du village.

Entrée « Nord » :

Aucun aménagement particulier n’a été fait sur cette route bordée de deux fossés enherbés. Cependant, une vue d’ensemble dégagée mettant en valeur le centre bâti , avec l’ église qui devient un repère vertical définit une approche agréable du bourg. Les contenairs à ordures à droite et l’ancien garage désaffecté dévalorisent tout de même cette entrée. La façade Nord de la salle des fêtes demanderait une attention particulière dans son traitement.

Photo 26 Photo 27

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 42

Entrée Est : (depuis Betcave-Aguin)

L’aire de pique-nique, et le pont sur l’Arrats annoncent la proximité du village. (Cf photos 28 et 29.) L’alignement d’arbres , le boulodrome sont des éléments structurants. (Cf. photo 30) La façade située dans l’axe du carrefour sur la R.D.40 n’offre pas une belle perspective esthétique.

Photo 29 : Aire de Pique-Nique.

Photo 28 : Pont de l’Arrats.

Photo 30 : Alignement d’arbres et boulodrome au fond.

Entrée Ouest (depuis Masseube via lieu-dit « Compans ») :

La perspective sur la façade de la mairie constitue une entrée singulière sur le village.

Photo 31 : Vue sur la façade principale de la Mairie.

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3.3.5 Centre du village

Il est bien défini : de part sa forme urbaine mais également grâce aux aménagements récents (éclairage, plantations, arrêt de bus, marquages au sol, trottoirs, stationnement le long R.D. 40).

Il se compose d’édifices ayant une emprunte historique (château, restaurant, mairie) et de maisons plus récentes isolées situés le long de la R.D.40.

Photo 32 : Arrière de la salle des fêtes, salle de réunion et appartements communaux.

Photo 33 : Vue R.D. 40 sur angle mairie et logements communaux à droite.

Photo 34 : Vue sur restaurant à droite et église en fond.

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Schéma d’organisation générale du centre du village.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 45

Des éléments architecturaux structurent l’espace :

Le clocher de l’église impose sa verticalité et devient le « portail » de l’entrée Sud du village. Les façades des bâtiments tels que le restaurant ou la mairie marquent l’espace public. Le petit patrimoine (croix, monument aux morts, vierge,…) renforcent la notion de centre.

Il recense des commerces et des équipements publics disposés de part et d’autre de la route sans liaison bien déterminée.

Photo 35 : Façade Sud du Château. Photo 36 : Monument Photo 37 : Statue de la aux morts. Vierge Marie.

Photo 38 : Entrée du Photo 39 : Mairie. Photo 40 : Croix en restaurant. pierre.

Photo 41 : Arrêt de bus.

Photo 42 : Borne à Journaux.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 46

En outre, on rencontre des problèmes de sécurité routière sur la portion de la R.D. 40 traversant le village, notamment au niveau du monument aux morts et de l’église puisque la chaussée roulée est très proche de ces édifices.

3.3.6 Atouts / Faiblesses de l’organisation du territoire.

Atouts Faiblesses Besoins Lecture globale du Bâtiment désaffecté Réfléchir à village avec (ancien garage) et l’intégration Entrée Nord verticalité du clocher contenairs à ordures paysagère du signalant le bourg. dévalorisants. bâtiment et / ou l’opportunité de le rénover. Eléments végétaux et Manque de lien au niveau Définir un espace Entrée Sud bâtis structurants de l’espace public. public cohérent en renforçant la lisibilité. Alignements d’arbres Perspective sur façade, Améliorer l’esthétique Entrée Est et aménagements au niveau du carrefour, de la façade. d’espaces publics peu engageante. annonçant le centre. Valorisation du Patrimoine bâti et Urbanisation en diffus le patrimoine naturel remarquable. long des deux chemins remarquable existant. Centre du village et communaux de crêtes. Réflexion sur une urbanisation en Bâtiments agricoles non urbanisation plus général intégrés dans le paysage. cohérente sur le territoire, tant au niveau des habitations que des bâtiments agricoles.

3.3.7 Equipements publics

Equipements scolaires :

La commune ne dispose d’aucun équipement scolaire.

Ainsi, les élèves de la maternelle au lycée se répartiraient dans les communes suivantes : Maternelle et primaire : Masseube (bus de ramassage scolaire), Seissan et Simorre (transport individuel), Collège : Masseube (bus de ramassage scolaire). Lycée : Auch principalement (bus venant de Seissan), Masseube (bus de ramassage), .

Equipements publics :

Les équipements publics existants se regroupent au centre du village : une mairie, une salle de réunion, une salle des fêtes, des W.C. publics, un arrêt de bus.

Une borne pour journaux est également mis à la disposition de la population résidant sur la commune.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 47

Une cabine téléphonique intégrée dans le volume de la salle des fêtes reste ouverte aux passants.

Services :

Services sur la commune : La présence du « haut débit » internet , ADSL, facilite la communication.

Services hors commune liés à la petite enfance : Le C.L.A.E. de Masseube semble bénéficier d’un intérêt pour les jeunes parents. Un projet de jardin d’enfants à Seissan pourrait attirer les ménages ayant de jeunes enfants.

Vie associative :

Foyer rural. Association de Sauvegarde de Moncorneil-Grazan et de Betcave- Aguin. Société de chasse.

Atouts Faiblesses ADSL « Haut Débit » / internet. Manque d’un lieu de rencontre pour la population.

o Le principal besoin résurgent de l’analyse est la création d’un lieu approprié aux rencontres (avec services ou autre) destiné à l’ensemble de la population.

3.4 Habitat

Une majorité de résidences principales :

Evolution du nombre de logements par catégorie (2008)

Résidences principales

Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 48

Elles constitueraient aujourd’hui la majorité des logements du fait de l’augmentation des constructions des maisons individuelles mais également de l’évolution du parc existant : en effet les résidences secondaires semblent en forte diminution puisqu’il n’en resterait que deux et plus aucun logement ne serait vacant.

Le statut d’occupation principal est celui de propriétaire :

Sur 55 résidences principales, seules 6 sont louées, dont deux meublées que l’on peut supposer être des gîtes.

Résidences principales selon le statut d'occupation (2008)

Propriétaire Locataire dont d'un logement HLM loué vide Logé gratuitement

Les maisons individuelles dominantes:

Elles sont au nombre de 56 en 1999 (soit 95,2% du parc) contre seulement 3 logements en collectif (soit 2,8% du parc).

Les constructions sont anciennes; pour un peu plus de la moitié, elles furent réalisées avant 1948; c’est à dire 23 logements sur 42 en 1999.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 Catégories de logements en 1999 selon leur époque d’achèvement. 49

Période d'achèvement des résidences principales (INSEE, 2008)

Avant 1949 De 1949 à 1974 De 1975 à 1989 De 1990 à 2005

Le bâtiment collectif, recensant 3 logements, fut érigé entre 1968 et 1974.

Les habitations disposent dans l’ensemble d’une grande surface, avec pour 64,3% d’entre elles plus de 6 pièces.

Confort relatif :

28,6% chauffage central tout électrique 57,1% autre chauffage 14,3%

En 1999, seul 57,1% des logements bénéficient d’un chauffage central (souvent au fioul, puis vient le bois et ensuite le gaz). À cette époque, encore trois résidences principales ne possédaient pas de douche, ni de baignoire; quatre avaient les W.C. à l’extérieur de l’habitation.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 50

Rythme des constructions en hausse :

Les constructions neuves sont en progression constante depuis 2000 avec un pic de 2005 à 2007 : 13 autorisations ont été délivrées et 11 logements ont été commencés depuis 2000. Leur surface moyenne est de 150m2 environ.

Aujourd’hui, plusieurs demandes de permis de construire et de certificat d’urbanisme sont en cours de validité.

Atouts Faiblesses Les constructions nouvelles sont en Peu de logements locatifs. augmentation.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 51

3.5 Déplacements

Voirie :

Le territoire communal est desservi par une voie centrale, la route départementale n°40 reliant Castelnaux-Magnoac (65) à Aubiet (32) puis par un ensemble de voies communales d’état variable. (C.f Carte n°16)

Trafic :

Les déplacements domicile-travail sont en augmentation de 1990 à 1999 : À cette même époque, le nombre de travailleurs-résidents a nettement diminué, passant de 70,8% à 36,4% simultanément à l’arrivée de nouveaux résidents travaillant à l’extérieur.

Le transport s’effectue uniquement à bord de véhicules personnels.

En 1999, deux ménages ne possèdent pas de voitures (personnes âgées). Il semblerait qu’aujourd’hui toute la population en possède au moins une.

Aujourd’hui, une ligne de bus, émanant du Conseil Général, permet de se déplacer entre communes.

Le ramassage scolaire est également organisé.

Accessibilité – Stationnement :

Les places de stationnement sont manquantes au centre du village entre l’église et la salle des fêtes.

Les déplacements à pied sur le bas-côté de la route entre « Grazan » et le centre bourg sont dangereux.

La traversée du village par de nombreux poids lourds insécurise les déplacements à pied.

Atouts Faiblesses RD 40 traversant le village. Pas d’alternative aux déplacements en voiture en dehors des ramassages scolaires. Manque de stationnement dans le centre du village.

Les besoins sont donc les suivants : o Créer du stationnement. o Proposer un service de transport alternatif.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 52

4 LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT ET LEUR TRADUCTION REGLEMENTAIRE DANS LE P.L.U.

4.1 Les enjeux principaux

1- Permettre un développement urbain harmonieux et maîtrisé a. Se mettre en capacité d’accueillir une population nouvelle dans de bonnes conditions. b. Mettre en adéquation le rythme de croissance avec l’offre en équipements, services (en tenant compte des politiques extra-communales) et en foncier disponible. c. Recentrer le développement urbain sur le centre-bourg et conforter le secteur déjà bâti de « Loustau ». d. Préserver le cadre de vie des habitants en s’appuyant sur la qualité du site et en recentrant l’urbanisation sur des secteurs déjà urbanisés tout en préservant des espaces de respiration.

2- Préserver le patrimoine remarquable de la commune a. Préserver les paysages, en particulier les coteaux, identité des territoires de l’Astarac. b. Protéger les bois présentant un intérêt en terme de paysage et de biodiversité. c. Préserver les espaces agricoles et les sièges d’exploitation. d. Valoriser l’identité et le cadre de vie de la commune à travers l’aménagement du centre du village, la préservation du paysage urbain,…

3- Prendre en compte les risques et les nuisances a. Limiter les risques de nuisances en tenant compte de la localisation des exploitations agricoles et du Centre de Stockage des Déchets Ultimes (C.S.D.U.). b. Valoriser « l’eau » en terme de patrimoine naturel et bâti (moulin) remarquable de la commune tout en préservant le champ d’épandage des crues sans nouvelles constructions.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 53

4.2 Choix du P.A.D.D. et leur traduction réglementaire dans le P.L.U.

4.2.1 Thématique « Habitation »

RECENTRER : Les zones à ouvrir à l’urbanisation à plus ou moins long terme (AU et 2AU) sont situées en continuité des zones déjà bâties du centre-village et du hameau de « Loustau ». Les zones d’habitat diffus (Nh) sont limitées à l’existant au profit des zones Agricoles (A) et Naturelles (N).

CONTENIR : - Le hameau de « Grazan », déjà largement construit en linéaire et en crête n’est que peu étendu : un terrain faisant l’objet d’un Certificat d’Urbanisme, en continuité des habitations existantes est conservé constructible (« AU »). - Le hameau de « Moncorneil-Devant » ne peut s’étendre vers le nord et vers l’est de part la présence d’une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) et à l’Ouest par la présence de la plaine inondable.

PHASER : Le développement de l’urbanisation à vocation principale d’habitat se fera en 3 temps : o les zones « U » sont les secteurs déjà bâtis, o les zones « AU », urbanisables sous réserve des équipements, o les zones « 2AU », urbanisables à plus long terme, sous réserve de modification de P.L.U ; qui permettront une densification et une urbanisation en profondeur du centre bourg.

4.2.2 Thématique « Environnement »

MAINTENIR L’AGRICULTURE : le présent plan défend une intensification de l’urbanisation dans les zones proches du centre bourg; il ne s’étend pas sur les zones agricoles et stoppe l’étalement urbain lié aux constructions diffuses (limitation à l’existant en zone « Nh »).

CONSERVER LES ESPACES NATURELS ET BOISES : Les espaces boisés du coteau Est sont classés en EBC (Espace Boisé Classé). De plus, l’ensemble de ce coteau, composé d’une mosaïque de milieux (haies, boisements, prairies extensives, landes,…) est entièrement classé en zone Naturelle (« N »). Enfin, les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont classées en zone « N ».

PRESERVER LE PATRIMOINE BATI REMARQUABLE : les éléments architecturaux remarquables sont répertoriés au sein d’un document (pièce 2B_ Eléments Paysagers Remarquables) et doivent ainsi être protégés.

4.2.3 Thématique « Cadre de vie »

REDUIRE LES RISQUES DE NUISANCES : en prenant en compte la localisation de chaque bâtiments liés à l’exploitation agricole et la présence du C.S.D.U. (Centre de Stockage des Déchets Ultimes).

PROPOSER DES SECTEURS DE « VIE PUBLIQUE » : un secteur réservé à des équipements publics (place, parking, terrain de jeux, …) est programmé au centre du village afin de créer un point de « convergence » de vie publique mais également de proposer un

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 54 stationnement sur le village (Cf. « emplacement réservé »). Il en est de même autour de la chapelle de GRAZAN (Emplacement réservé n°2).

GUIDER L’IMPLANTATION DES NOUVELLES CONSTRUCTIONS : afin de favoriser une armature urbaine de qualité, typique du village, une réglementation (distance par rapport aux limites séparatives).

4.3 Présentation du zonage et des règles du P.L.U.

Moncorneil-Grazan n’est jusqu’alors couvert par aucun document d’urbanisme. Le R.N.U. (Règlement National d’Urbanisme) régit le droit des sols sur la commune.

La démarche d’élaboration d’un P.L.U. a conduit à la réalisation d’un diagnostic partagé du territoire qui a permis d’identifier les enjeux de développement et a guidé les élus dans la construction de leur projet communal basé sur les principes du développement durable. Il s’agit pour Moncorneil-Grazan de permettre l’accueil d’une quinzaine de nouvelles constructions en veillant à conserver le caractère rural du village qui en fait son atout premier en terme de qualité de vie.

Comme tous les P.L.U., ce plan traduit spatialement et réglementairement les choix opérés dans le P.A.D.D. à travers le zonage, le règlement et les orientations d’aménagement.

A chaque zone du P.L.U. est associé un règlement écrit de 14 articles dont 2 obligatoires (implantation par rapport aux voies et aux limites séparatives). Dans le présent Plan, seuls les articles réglementés sont mentionnés. La distinction entre les zones repose d’une part sur la nature des occupations interdites (article 1) et des autorisations autorisées sous condition (article 2), et d’autre part sur les valeurs et qualités urbaines qui fondent le tissu urbain de la zone, à savoir, l’implantation par rapport aux voies (article 4), par rapport aux limites (article 5) et la hauteur maximale autorisée (article 6).

Le P.L.U. favorise la densification des secteurs déjà urbanisés : le présent Plan permet la densification du centre-bourg et des hameaux en établissant des priorités (zonage « AU » et « 2AU).

Le P.L.U. préserve les espaces agricoles et naturels : ce plan rompt avec la logique de mitage de l’espace engendré par l’application actuel du R.N.U.. La densification des secteurs déjà urbanisés, l’instauration de limites nettes à l’urbanisation et le règlement strict des zones agricoles (A) et naturelles (N) permettent de préserver ces espaces sensibles de la commune. Les espaces de nature remarquables, essentiellement des bois du coteau « Est », abritant une flore et une faune particulière, sont ainsi protégés et classés en EBC.

Le P.L.U. intègre des prescriptions favorisant la protection de l’environnement et du patrimoine : ce plan reconnaît et inventorie les éléments remarquables du paysage. Dans le respect des principes du développement durable, il a été décidé de ne pas réglementer l’article « prescriptions architecturales » afin de favoriser l’utilisation de matériaux innovants en matière de consommation économe en énergie ou d’énergie renouvelable.

En outre, des reculs sont imposés par rapport à tous les cours d’eau afin de limiter les risques d’inondations pour les constructions et de conserver les « corridors écologiques » créer par les ripisylves.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 55

Hormis les espaces Boisés Classés (E.B.C.), le plan introduit des outils de protection du patrimoine et des paysages tels que les éléments de paysage identifiés à préserver. Pour les bâtiments remarquables, il s’agit de préserver l’intégrité de l’enveloppe bâtie et son inscription dans une unité foncière.

4.4 Justification du zonage et perspectives d’évolution démographique

4.4.1 Secteur « Village »

Terrains exposés « nord » Mairie

Emplacement réservé

Terres Ruisseau agricoles à Eglise préserver

Cf. Carte n°18

Le développement du centre du village se réalise de part et d’autres de la mairie, le long de la route départementale mais toujours dans la zone délimitée par les panneaux d’agglomération permettant des sorties sécurisées pour les futures constructions.

Le développement du village s’étend également vers l’Ouest, le long de la voie communale. Ce développement linéaire s’explique par des contraintes topographiques. Nous nous situons sur un talweg secondaire du coteau Ouest : vers le Sud, l’urbanisation est permise jusqu’au ruisseau, alors que vers le nord, elle est limitée par des pentes orientées Nord, peu favorables à de futures maison économes en énergie…

La zone inondable de l’Arrats à l’Est reste une contrainte majeure. D’ailleurs, les terrains soumis au risque inondation sont classés en zone « NLi » (secteur naturel à vocation de

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 56 loisirs). Cela permettra de continuer l’aménagement touristique du secteur (une aire de pique nique ainsi qu’un terrain de boule sont déjà présents).

Près de 5.9 hectares de terrains sont classés en zone « 2AU » et seront donc constructibles sous réserve de modification ou de révision du plan. En effet, la faiblesse des réseaux de ces zones ne permet pas leur urbanisation immédiate. Les terrains classés en « 2AU » au nord et au sud du village permettront de densifier en profondeur l’urbanisation du centre- bourg vers le nord. Les terrains en « deuxième rideau » au sud resteront « non constructible pour de l’habitation » (A) en raison de leur potentiel agronomique intéressant (terres agricoles à préserver).

Au sud de la mairie, un emplacement réservé a été créé. Il permettra l’aménagement d’un espace public de centre de village (place, parking, monuments aux morts, …).

Les réseaux sont suffisants pour la desserte des secteurs « AU ».

4.4.2 Secteur « Loustau / Moncorneil-Devant »

Cf. Carte n°19

Faiblesse du réseau électrique au nord

Moncorneil-Devant

Coteau Est classé en ZNIEFF

Secteur Ouest inondable

Loustau

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 57

Le développement de Moncorneil-Devant est fortement contraint : - à l’Ouest par la zone inondable de l’Arrats, - à l’Est par de fortes pentes et la présence d’une zone naturelle remarquable (ZNIEFF). De ce fait, ce hameau ne peut être densifié.

Le développement du hameau de Loustau (5 maisons existantes et 2 en constructions) est fortement contraint par la topographie et la présence de bois (classés en E.B.C.). Les terrains favorables sont situés à l’Ouest et pourront accueillir environ 2 à 3 maisons supplémentaires. Les terrains au sud, agricole, sont à protéger.

Les réseaux sont suffisants pour la desserte des secteurs « AU ».

4.4.3 Secteur « Grazan »

Cf. Carte n°20

Emplacements réservés Chapelle

Dent creuse : secteur constructible

Le développement du hameau de « Grazan » est fortement limité par des contraintes topographiques (situation en talwegs secondaires) mais surtout par d’importantes faiblesses au niveau des réseaux. A ce titre, seule la dent creuse présente à l’Est est rendue constructible.

Les emplacements réservés présents de part et d’autre de la chapelle permettront l’aménagement d’espaces publics (parkings, agrandissement du cimetière,…) liés à la présence de cet édifice.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 58

4.4.4 Synthèse des secteurs constructibles

Tableau de synthèse du potentiel d’accueil de logements :

Potentiel Potentiel Nombre de Nombre Superficie Urbanisable Urbanisable constructions d’habitants de la zone à court sous réserve de suppl. suppl. Zone du P.L.U. (HA) terme (Ha) – modification du possibles à estimés Zone AU P.L.U. (Ha) – court terme* Zone 2AU Village 14.44 2.16 5.9 7 - 11 25 Grazan 1.24 0.14 0 1 2.5 Loustau 3.59 0.77 0 2 - 3 5 Moncorneil-Devant 2.72 0 1.48 0 0 TOTAL 19.91 4.63 5.36 10 à 15 30 à 40

* Cet objectif tient compte des phénomènes de rétention foncière et de découpe parcellaire.

La commune a pour objectifs de se mettre en capacité d’accueillir entre 10 et 15 nouvelles constructions dans des conditions optimum (qualité de vie notamment). Cet objectif semble réalisable à la vue des demandes de permis de construire déposé depuis 6-7 ans sur la commune.

A noter que l’ensemble des secteurs classés en zone « AU » sont desservis par les réseaux. Les secteurs non desservis sont classés en « 2AU ».

Ainsi, à court terme, Moncorneil-Grazan pourrait accueillir 30 à 40 nouveaux habitants (avec une moyenne de 2.5 personnes / logements) en les recentrant sur le centre-bourg et les hameaux existants, Cela permettra d’éviter une dispersion sur tout le territoire de la commune des constructions. La densification « en épaisseur » du bourg deviendra effectivement à plus long terme, lors de l’ouverture à l’urbanisation des secteurs « 2AU ».

En effet, à moyen et long terme et en fonction de l’évolution future de la commune et des investissements entrepris pour la desserte en réseaux, l’ouverture des zones 2AU après une modification de P.L.U. permettra l’accueil de 30 à 40 habitants supplémentaires.

Pour finir, au regard des disponibilités offertes par le P.L.U., la population communale pourrait atteindre : o environ 160 à 170 habitants à court et moyen terme, o environ 200 habitants à plus long terme.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 59

4.5 Caractéristiques du règlement du P.L.U.

Certaines règles s’appliquent pour toutes les zones constructibles :

o Les constructions devront respecter des retraits par rapport aux emprises et voies publiques, à savoir :

o Une distance de recul vis-à-vis des routes départementales afin d’éviter tout risque de nuisance mais également pour des questions de sécurité (25 m) ;

o Une distance de recul vis-à-vis de la route communal n°3 sur la partie nord afin d’éviter toute nuisance visuelle pour les habitants de la partie sud (25 m) ; De plus, cela favorise un recul maximum et dégage un espace optimum au sud du terrain (orientation idéale pour la construction de maisons toujours plus respectueuses de l’environnement).

o Autrement, les autres secteurs bordés de voiries communales imposent un recul minimum de 10 mètres.

o Si une propriété est clôturée, cette clôture devra être végétale ou, s’il s’agit d’un grillage, celui-ci devra être doublé de haies arbustives. Il s’agit, grâce à cette règle, de promouvoir un cadre de vie arboré.

o Toute nouvelle construction doit prévoir les emplacements de stationnement nécessaires afin qu’aucun véhicule ne stationne sur l’emprise publique. Cette réglementation permet de garantir la sécurité des personnes sur les voies et emprises publiques.

o En ce qui concerne les plantations : toutes celles existantes avant la construction devront être maintenues, ou au moins remplacées. L’espace compris entre l’emprise publique et la construction devra être aménagé et paysagé. Cet article impose la protection de la végétation existante (notamment les haies qui façonnent le paysage) et encourage un cadre de vie arboré.

o Enfin, concernant les éléments du paysage identifiés (article L123-1 7° du Code de l’Urbanisme), les nouvelles constructions ne devront pas porter atteinte à la préservation des vues identifiées dans un souci de préservation du patrimoine naturel et bâti remarquable.

4.5.1 Les zones « U »

Objectif réglementaire :

Permettre le renouvellement urbain du bâti existant tout en conservant les qualités architecturales des constructions anciennes.

Principaux aspects réglementaires :

o Vocation : mixité habitat, équipements, services, commerces. o Assainissement : autonome.

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 60

o Forme urbaine : Les seules constructions autorisées sont : les annexes, extensions, les constructions à usage artisanales compatible avec le voisinage ainsi que les constructions nécessaires au fonctionnement des services publics et d’intérêt public. Cela permet de garder le caractère de la zone et de ne pas permettre de nouvelles habitations autres que des annexes et extensions de la maison principale. o Implantation par rapport aux limites séparatives : en limite ou au moins à 3 mètres de la limite séparative. o Implantation par rapport aux voiries : les mêmes reculs que les secteurs « AU » à proximité sont imposés (Cf caractéristiques générales).

4.5.2 Les zones « AU »

Objectif réglementaire :

Correspond aux secteurs d’extension possible du centre du village et des hameaux sous réserve d’équipements suffisants.

Principaux aspects réglementaires :

o Vocation : mixité habitat, équipements, services, commerces. o Assainissement : autonome. o Forme urbaine : des retraits par rapport aux limites séparatives sont proposés. En fonction des secteurs, ils permettent de guider le futur constructeur dans l’implantation de sa maison en fonction de critères topographiques, de gérer les questions de vue sur les propriétés voisines de manière à préserver l’intimité des riverains voisins, … et garantissent ainsi une diversité dans le paysage urbain. Il en est de même pour la hauteur maximale autorisée pour les nouvelles constructions, s’appuyant sur la typologie architecturale existante, la topographie et le respect du voisinage.

4.5.3 La zone « A »

Objectif réglementaire :

Préserver la vocation agricole de la zone en autorisant uniquement les constructions nécessaires à l’activité agricole, aux activités en continuité de la production agricole, aux activités de diversification. Il s’agit donc des secteurs agricoles de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

Limiter les habitations à celles qui sont nécessaires sur le siège d’exploitation et éviter ainsi le mitage de l’espace.

Principaux aspects réglementaires :

o Vocation : strictement agricole. o Zone « tampon » à respecter vis-à-vis des zones d’habitations afin de limiter le risque de nuisances : 100 mètres pour les installations dépendant du R.S.D. (Règlement Sanitaire Départemental) et 200 mètres pour les I.C.P.E. (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).

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4.5.4 La zone « N »

Objectif réglementaire :

Zone à protéger en raison de l’existence de risques ou de la qualité des sites, paysages, milieux naturels. Il s’agit des zones naturelles et forestières de la commune, équipées ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique. Cela correspond principalement aux coteaux Est, pentus, peu cultivés et largement boisés. La majorité de ces bois sont classés.

Principaux aspects réglementaires :

o Vocation : Naturelle, les seules autorisations portent : o Nh : annexe à l’habitation existante, l’aménagement ou l’extension des constructions sans création de nouveaux logements, piscine si localisée sur la même unité foncière, o Na : habitations nécessaires à la surveillance de l’exploitation agricole, o NL : aires de jeux, de sport et de stationnement ouverte au public, o Ne : exploitation du site de Stockage des Déchets Ultimes (C.S.D.U.). o Assainissement : autonome.

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5 INCIDENCES DU P.L.U. SUR L ’ENVIRONNEMENT

5.1 Incidences sur les espaces naturels et agricoles

La préservation des espaces naturels et agricoles est un des objectifs fondateurs du Plan Local d’Urbanisme de Moncorneil-Grazan qui vise à concentrer les nouvelles constructions dans les secteurs déjà urbanisés de la commune pour ainsi stopper le mitage de la zone agricole et protéger et valoriser les espaces naturels.

Le Plan respecte l’équilibre entre les différentes occupations du sol

De manière globale, le P.L.U. hiérarchise les zones à urbaniser et définit un projet de développement cohérent regroupé autour des zones déjà urbanisées de la commune. L’ensemble composé des coteaux Ouest, largement cultivés, est classé en zone « A », strictement réservés aux usages liés à l’agriculture et les coteaux Est, boisés, sont classés en zone « N » inconstructible.

‰ Maintien des espaces agricoles : Les constructions autorisées en zone « A » doivent être nécessaire à l’activité agricole et les habitations autorisées doivent être indispensables à proximité des bâtiments agricoles. Le P.L.U. permet de préserver des espaces agricoles homogènes en intensifiant l’urbanisation autour de hameaux existants.

‰ Préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel : Les secteurs boisés des coteaux Est et certains boisements à l’Ouest ont été classés en E.B.C. (Espace Boisé Classé) afin de conserver et de protéger l’entité paysagère du coteau « Est » (terreforts), typique de la région de l’Astarac.

5.2 Incidences sur le patrimoine et les paysages

‰ L’urbanisation est adaptée aux caractères paysagers des secteurs constructibles : - le découpage des zones du P.L.U. et de la réglementation (notamment par rapport aux hauteurs et aux reculs imposés aux nouvelles constructions) s’appuie directement sur les qualités urbaines, paysagères et topographiques de chaque secteur. - les éléments paysagers remarquables et plus particulièrement les espaces boisés sont préservés en classant l’ensemble de ces bois en E.B.C (Espace Boisé Classé), …

‰ Le patrimoine bâti et non bâti est protégé et référencé dans les éléments du paysage et dans les pièces graphiques du présent P.L.U..

PLU de Moncorneil-Grazan – Rapport de Présentation – 2011 63

5.3 Incidences sur les ressources et l’assainissement

‰ La ressource en eau est préservée : L’ensemble des zones à urbaniser actuellement (U et AU) est desservi par le réseau d’eau potable ou peut être raccordé au réseau existant à proximité. Les capacités de production et de réserve d’eau assurées par le Syndicat Intercommunal (Syndicat de Seissan / VEOLIA) sont suffisantes au regard des évolutions envisagées.

‰ L’assainissement autonome pour l’ensemble du territoire :

5.4 Prise en compte des nuisances et des risques

‰ Prise en compte de la sécurité routière : Le projet de Plan Local d’Urbanisme intègre les prescriptions demandées par le Conseil général du Gers en matière de sécurisation des accès afin de tenir compte des flux routiers supplémentaires engendrés par le développement de nouvelles constructions. Ainsi, les accès directs sur les voies principales seront minimisés et contenus dans les limites strictes du village / centre bourg. Les reculs imposés par rapport aux voies principales permettent également d’améliorer la visibilité et la sécurité.

‰ Prise en compte du risque inondation : L’ensemble de la zone inondable de l’Arrats est classé « non constructible ». Les reculs imposés par rapport aux fossés et ruisseaux permettent de se protéger contre ce risque.

‰ Prise en compte de l’aléa retrait et gonflement des argiles : Un Plan de Prévention des Risques Naturels prévisibles de « mouvement de terrains » consécutifs au phénomène de retrait et gonflement des sols argileux est en cours (approuvé le 13/06/2007).

‰ Prise en compte des nuisances liées aux activités : La commune compte 8 exploitations agricoles avec 6 éleveurs dont 3 classés ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). Les périmètres de protection de 100 mètres pour les installations classées et de 50 mètres pour les installations dépendant du Règlement Sanitaire Départementale (R.S.D.) ont été doublés par mesure de précaution. Ils n’impactent pas les zones urbanisables.

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6 L’EVALUATION DU P.L.U.

Il est désormais obligatoire d’évaluer l’application dans le temps d’un Plan Local d’Urbanisme. Cette évaluation se fait au regard :

o de la satisfaction des besoins en matière de logements (pour toutes les communes) : en effet, la loi E.N.L. (« Engagement National pour le Logement » - 13 Juillet 2006) a rendu obligatoire l’organisation d’un débat en Conseil Municipal portant sur les résultats de l’application du P.L.U. au regard des besoins en logements, et le cas échéant, de la nécessité d’ouvrir à l’urbanisation de nouvelles zones et/ou de réaliser des équipements. Ce débat doit être organisé dans les 3 ans qui suivent l’approbation du P.L.U. ou la dernière révision, puis tous les 3 ans s’il n’est pas révisé. C’est aussi l’occasion pour le Conseil Municipal de délibérer sur l’opportunité d’une mise en révision simplifiée du P.L.U. dans les conditions prévues à l’article L123-13 du Code de l’Urbanisme.

La commune de Moncorneil-Grazan est donc dans l’obligation de réaliser ce débat dans les 3 ans qui suivront l’approbation de ce plan. Les éléments de base de cette évaluation sont ceux explicités dans le présent rapport de présentation au chapitre « perspectives d’évolution démographiques » définissant ainsi les objectifs communaux.

o de l’environnement : obligatoire pour certaines communes (plus de 10 000 habitants, plus de 5 000 hectares, …). La commune de Moncorneil-Grazan n’est pas soumise à une évaluation environnementale.

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