Chapitre I

CHAPITRE 1 : HISTORIQUE Eglise Saint-Martin de Taisnières-en-Thiérache

AGENCE NATHALIE T'KINT COMMUNE DE TAISNIERES-EN-THIERACHE - Architectes du patrimoine Mairie de Taisnières-en-Thiérache 50 rue Princesse La Place EGLISE SAINT - MARTIN 59000 59550 Taisnières-en-Thiérache HISTORIQUE HISTORIQUE DIAG III Tel: 03 28 36 24 08 Tél : 03 27 59 40 60 Fax: 03 28 36 24 07 Fax : 03 27 65 43 32 NOVEMBRE 2013 Chapitre I

INTRODUCTION Maricolas... et Taisneras, etc.» et en 1186, elle I. ETAT DE LA DOCUMENTATION Cameracensisi. Il est postérieur à 1407, comme le formait une paroisse du décanat d’Avesnes. Une prouve une note insérée, relave au chapitre de charte, appelée « loi des villages de St.-Humbert », es premières menons du village de Lobbes. Ce pouillé a servi de fondement au travail e village de Taisnières a toujours établie en 1245, avec l’assenment des religieux Taisnières en Thiérache et de son église de Duvivier et notamment à la base du Tableau appartenu à l’abbaye de Maroilles ; c’était de Maroilles et de leurs vassaux, constatait que peuvent être trouvées dans des pouillés. des paroisses qui composaient les archidiaconés de une des quatre villes composant la terre cee localité jouissait des franchises communales. L 1 Hainaut et de , qu’il a publié dans L Le premier menonnant la paroisse est un pouillé de Saint-Humbert. Un diplôme du roi Charles- Malgré une sentence arbitrale de l’évêque Guy de du XIVe siècle de 43 feuillets, pet in-folio, écrit sur ses Recherches (p. 128). D’autres pouillés peuvent le-Simple, daté de 921, affecta spécialement 1245, dite « escrit des pasturaiges », fixant pour parchemin et intulé : Smao dccime omnium être également consultés mais n’apportent pas cee localité, avec toutes ses dépendances, à la l’avenir les droits de l’abbaye, la communauté de beneficiorum ecclesiascwum in cyvitate et diocèse d’informaons supplémentaires (Pouillé conservé table des frères « Tradimus eidem monasterio... Taisnières fut obligée, pour les conserver intacts Cameracensibus.... Ce pouillé, en lan, déposé aux aux archives de l’archevêché de Malines datant de de soutenir opiniâtrement jusqu’en 1789 un grand archives de l’État à Mons, ne donne pas les noms 1400 et 1447 : Taxaones beneficiorum civitas nombre de procès contre l’abbé de Maroilles. des collateurs des bénéfices. La taxe des décimes, et diocœsis Cameracensis , secundum anquam L’entreen de l’église fut notamment une pierre déterminée en sous, deniers et oboles, a cela de taxaonem, sed reductam ad monetam currentem d’achoppement entre la communauté villageoise parculier, qu’elle n’est que du 20e de celles qui per decretum Urbani Quin (+ 1390), cum et l’abbaye. L’église fut reconstruite à plusieurs figurent dans les pouillés du XIVe et du XVe siècles. designaons suorum collatorum ou aux Archives reprises et l’édifice tel qu’on le connaît actuellement Ceci nous permet de déterminer l’antériorité de de l’Etat à Mons Pouillé daté entre le début du XVIe date des campagnes de travaux du XVIIIe siècle : ce pouillé. Nous pouvons également avoir recours siècle et 1559 : Taxaones beneficiorum diocœsis construcon de la tour en 1724, édificaon de la à un autre Pouillé, daté du XVe siècle, mais dont Cameracensis juxta anquam taxam, cum eorum flèche en 1728, construcon de la nef en 17XX et le la copie qui en reste est du XVIIIe siècle (copie collatoribus). Nous avons également consulté le choeur fut achevé en 1760. déposé aux Archives de la ville de Bruxelles) dont Pouillé dressé vers la fin du XVIe siècle ou peut- l’original a pour tre : Codex anquûs episcopatus être le commencement du XVIIe siècle, conservé Cet édifice malgré des sources écrites Cameracensis in suos decanatus divisus et patroni aux Archives départementales du Nordn, fonds exceponnellement riches pour le XVIIIe siècle n’a pastoratuum in iisdem existenum. Il a beaucoup des Manuscrits, n°318). Pour le XVIe siècle, il peut jamais fait l’objet d’une véritable monographie. de rapport et d’analogie avec le pouillé du être mis également à profit l’État des paroisses En effet, contrairement aux autres églises rurales Camtracum chrisanum, 494, mais il ne comprend du diocèse de intulé : Status diocesis du Hainaut, il reste des documents concernant pas le chiffre de la taxe. De même, Taisnières est Cameraeensis conservé dans le fonds lan des la reconstrucon de l’édifice au XVIIIe siècle et menonné dans un autre Pouillé faisant pare des Manuscrits de la bibliothèque impériale de Paris un procès-verbal de vente sous la Révoluon Archives du royaume de Belgique (Collecon des (Nos 9914 et 9915). très détaillé. L’édifice connut ensuite quelques cartulaires et MS., n°387a) et intulé : Taxaones campagnes de restauraon mineures au XIXe anquorum beneficiorum civitas et dyocesis Quelques éléments historiques sur l’église siècle. sont menonnés dans la Stasque archéologique L’étude historique et architecturale de 1 Les pouillés [polyptycha] appelés aussi rêles [rotuii] du département du en 1867. La recherche de étaient, dans l’origine, des registres d’actes publics ou cee église rurale de Taisnières fera l’objet de deux privés. On désigna ensuite, sous ces noms, des états de documents d’archives concernant la construcon développements disncts : le premier consacré propriétés, de redevances, de services de toute nature. et l’entreen de l’église de Taisnières-en-Thiérache à l’histoire de l’abbaye et le second à l’analyse Ils devinrent enfin, ce qu’ils sont restés jusqu’à la révolu- dont le collateur était l’abbaye de on, les inventaires des bénéfices ecclésiasques sécu- architecturale de l’édifice. liers et réguliers de chaque diocèse, offrant, classés par s’ordonne autour des fonds publics des archives archidiaconés, archiprêtrés ou doyennés, la dénomina- départementales du Nord, de la Bibliothèque on de ces bénéfice, le nom du saint sous l’invocaon municipale de Valenciennes. Les archives privées duquel l’église était placée, l’indicaon du patron qui y présentait et du collateur qui en invesssait, la taxe à des Archives diocésaines de Cambrai ont été laquelle chacun des tulaires était imposé.... quesonnées mais sans succès. Vue du village de Taisnières, Albums de Croÿ, 1601. Publiée dans Albums de Croÿ, Hainaut, VI, p. 80, Bruxelles, Crédit communal, 1996.

AGENCE NATHALIE T'KINT COMMUNE DE TAISNIERES-EN-THIERACHE - Architectes du patrimoine Mairie de Taisnières-en-Thiérache 50 rue Princesse La Place EGLISE SAINT - MARTIN IV 59000 Lille 59550 Taisnières-en-Thiérache HISTORIQUE HISTORIQUE DIAG Tel: 03 28 36 24 08 Tél : 03 27 59 40 60 Fax: 03 28 36 24 07 Fax : 03 27 65 43 32 NOVEMBRE 2013 Chapitre I

Le Diconnaire géographique historique et la geson des biens de la paroisse était assurée n’est toutefois nominavement désigné, dans des deux sexes, et toute l’avouerie (AM). Taisnières polique des Gaules de l’abbé d’Expilly spule que par la fabrique donc des informaons pourraient les anciens documents historiques, qu’à parr [Taynières] fut compté, par Jacques de Guyse, dans Taisnières dépendait du décanat d’Avesnes-sur- être trouvées dans les archives diocésaines de du commencement du Xe siècle. Un diplôme de la liste, dressée en 1186, des paroisses du décanat Helpe. Ainsi, selon les périodes, notre recherche de Cambrai. En revanche, l’absence de dépouillement Charles le Simple du 7 des ides de janvier 921, d’Avesnes. Le village fut ensuite désigné dans les documentaon s’est orientée vers les autorités de et d’inventaire des archives de la paroisse de affecta spécialement à la table des frères du autres pouillés sous le vocable de : « Taisnières juxta tutelles successives (Sudélégaon de l’Intendance Taisnières-en-Thiérache par le personnel des monastère de Maroilles, le village de Taisnières Maricol ou Taisnières in Therascia ou Tesnières ou du Hainaut, Préfecture du Nord, commune de Archives diocésaines de Cambrai a rendu son [Taisnerce] avec trente manses situés dans son Taisnières juxta Marolles ». Taisnières-en-Thiérache, etc.) suscepbles de exploitaon impossible dans le cadre de cee étude. circuit, l’église, les terres labourables, les prairies, fournir des documents sur les travaux et l’entreen La sous-série 2 O des Archives départementales du les serfs, la forêt et tout ce qui en dépendait (AM)3. Le village de Taisnières obnt ses franchises de l’édifice. Ainsi, les documents antérieurs à la Nord intulée « Travaux communaux » regroupe Un mémoire imprimé à en 1779, aux frais et communales au XIIe ou XIIIe siècle. L’époque précise Révoluon de 1789, doivent être recherchés dans des documents allant de 1809 à 1902 pour l’église dans l’intérêt de l’abbaye, donne le texte des deux de leur concession n’est pas connue, mais une loi de les archives du Hainaut (A.D.N., série B Chambre de Taisnières-en-Thiérache. La sous-série 2 O chartes de 920 et 921 qui paraissent se rapporter à police consene en décembre 1245 entre les abbé des Comptes), dans les archives de l’Intendance du conent des documents sur les travaux de l’église et celle précédemment citée. On lit dans la première et religieux de Maroilles et les hommes des quatre Hainaut (A.D.N., série C) subdélégaon d’Avesnes- le dossier est peu fourni car l’église n’a subi aucun : « Confirmamus [abbaw Maricolensi] in villa villes de Maroilles, Taisnières, Noyelles et , sur-Helpe, dans les archives de l’abbaye décimatrice remaniement ou agrandissement, simplement des Taîsneras, mansos triginta, cum ecclesiœ culturis, sur le mode d’élecon des échevins et jurés et sur de Maroilles. Les Archives départementales du consolidaons ou des travaux d’entreen ( devis, pras, mancipiis, silvâ et omnibus adspicienbus ». l’exercice de la jusce, constate que ces privilèges Nord possèdent un fonds d’archives concernant marchés d’adjudicaon, courriers, etc.). La seconde est ainsi conçue : « Tradimus eidem communaux existaient alors. l’abbaye de Maroilles parculièrement important. monasterio Maricolas, Noyellam, et Taisneras, Les dépouillements du ce riche fonds se sont révélé L’iconographie de l’église est assez etc., cum villulis suis, ac cum connenis, videlicet Les archives relaves à la fondaon intéressants pour l’histoire de l’église : nous avons restreinte mais présente un intérêt majeur car ecclesiis, edificiis, silvis, pras, terris, aquis, de l’église de Taisnières se limitent donc à relevé des menons de l’église dans les cartulaires, elle a permis de connaître l’aspect de l’église aquarumqiie decursibm farinariis, piscaonibus, quelques documents concernant la donaon dans les pièces relaves aux paroisses, aux dîmes antérieure à la reconstrucon du XVIIIe siècle. perviis vineis, mancipiis desuper commanenbus et de l’autel à l’abbaye de Maroilles et l’existence notamment le procès au sujet du choeur. De Pour son état avant la Première Guerre Mondiale, quidquid ibi in omnibus - rebus legaliter appendet ». d’une communauté villageoise bien établie avec même, l’histoire du village y est très largement les photographies d’Augusn Bouque pour la D’après ces chartes, on constate qu’au Xe siècle, les nombreux privilèges et exempons. Cet autel et représentée en raison de la juridicon et de Commission historique du Nord sont d’un réel religieux de Maroilles possédaient déjà une assez le sanctuaire furent probablement érigés dès le l’autonomie communale du village qui fit naître apport puisqu’elles permeent de connaître l’état grande étendue de territoire dans le voisinage de Xe siècle. La documentaon concernant l’église de fréquentes contestaons avec l’abbaye désirant de l’édifice vers 1905. l’abbaye compris Taisnières et que plusieurs villages comme bâment reste donc anecdoque, seule une empiéter sur les droits communaux. Ce dépouillement et cee analyse des archives nous des alentours, tels que , Englefonlaine, étude archéologique du sous-sol de l’édifice actuel ont permis de recueillir de nombreux documents Neuville et Vendegies, dépendaient alors de ce pourrait livrer quelques pistes sur des disposions Les actes concernant les églises durant la nous permeant de proposer une monographie de couvent. Il est donc probable que le premier originelles du sanctuaire. La fin du XIIe et le début période révoluonnaire sont conservés dans deux l’édifice. sanctuaire ait des origines aussi anciennes. du XIIIe siècle virent l’érecon ou l’agrandissement séries des Archives départementales du Nord : d’un grand nombre d’églises dans la région de la Série Q pour les actes de vente de l’édifice qui En 1131, une charte de Liétard, évêque de l’Avesnois. comporte une descripon assez détaillée de l’église II. HISTOIRE DE L’EGLISE ET DE LA PAROISSE DE Cambrai, confirmave des diverses possessions lors de son adjudicaon en l’An VII2 et la série L pour TAISNIERES-EN-THIERACHE de la même abbaye, menonna aussi, parmi ses L’abbé de Maroilles était le collateur de la le devenir des biens cultuels et du clergé du lieu. biens, Taisnières [Tasnerice], avec son église, sa cure, dont la taxe, après avoir été fixée à 32 sols 2 Pour le XIXe siècle, depuis le Concordat de 1801 e village de Taisnières compte brasserie, son moulin, ses bois, ses prés, ses serfs deniers, fut élevée, dans le XIVe siècle, à 32 liv. 2 sols. jusqu’à la Loi de séparaon de l’Eglise et de l’Etat, évidemment parmi les premières Il semble que peu après 1186, époque où Noyelles, 3 Dans un mémoire de l’abbaye de Maroilles, daté de possessions de l’abbaye de Maroilles. Il 1179, on cite le village dans deux chartes datées de 920 comme Taisnières, formait une paroisse, il y eût 2 ADN, 1 Q 964. L et 921.

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et fours banaux, de belles carrières en pleine Les Albums de Croÿ offrent la première aucune sépulture intéressante». Probablement dès exploitaon et les principales fermes ou censes de représentaon du bâment en 1600 et le premier le XIIIe siècle, un pré donné par un riche personnage chaque localité, qui formaient ensemble le noyau de document patent sur l’architecture de l’église. fut affecté à l’entreen de la cloche de complies5. son vaste patrimoine inaliénable comme l’aestent Adrien de Mongny, chargé par Charles de Croÿ Le Quesonnaire sur les monuments du Moyen- les archives de la sous-série 11 H concernant le de représenter ses terres et fiefs, dessina l’église Age lancé par l’Archevêché de Cambrai en 1858 village de Taisnières4. avec un grand soin. L’édifice était de dimensions procure également des informaons : « l’église de importantes. Il était formé d’une nef de quatre construcon moderne et renferme plusieurs pierre 4 Les informaons de ces paragraphes sont rées de travées minimum, d’une tour décalée sur le côté sépulcrale assez disnguée et incrusté dans les l’analyse de ces cotes d’archives : ADN, 11 H 19 : Juri- dicon de l’abbaye à Maroilles (1240 copie-1787). Piè- jouxtant une chapelle dans l’angle rentrant et d’un murailles. Mais l’inscripon est illisible. Le marteau ces 525 à 550 : Avouerie de l’évêque de Cambrai sur chevet d’une travée droite. Les toitures étaient en de la révoluon l’a effacé ». Maroilles, Marbaix, Noyelles-sur-Sambre et Taisniè- ardoises. La chapelle était couverte par une toiture res-en-Thiérache. Corvées. Remplacement du scean de l’abbaye. Fief de la mairie de Maroilles ; ADN, 11 H en appens, son pignon était percé d’un oculus L’agrandissement et la construcon du 23 : Fiefs tenus de l’abbaye. Dénombrement. Salesches tandis que son premier niveau était éclairé de deux clocher eurent lieu sous le ministère du prêtre et Taisnières-en-Thiérache (1503-1762) ; ADN, 11 H 26 : Thomas Isodre Mercier de Quiévrain en 1724. Domaine. Marbaix, Noyelles-sur-Sambre, Taisnières- baies. La tour était percée au niveau de la chambre en-Thiérache (1400-1623). Pièces 687 à 709. Censé du des cloches par une baie cintrée. Elle était couverte La flèche fut érigée en 17286. Suivant la requête « Fayel dom Allait ». Moulin à vent à Marbaix. Moulin par une flèche en ardoises munies de lucarnes. Cet présentée par les mayeur et échevins de Taisnières, de Noyelles. Censé et pâture, de Renaufolie à Noyelles. édifice semble disparaître pour laisser la place à la l’archevêque de Cambrai les autorisa à lever et Détail de l’église du village de Taisnières, Albums de Croÿ, 1601. Publiée dans Vivier et moulin de Taisnières. Sceaux d’André Delecourt Albums de Croÿ, Hainaut, VI, p. 80, Bruxelles, Crédit communal, 1996. et Gilles Dassonleville ; ADN,11 H 30. Poron congrue construcon que nous connaissons actuellement. recevoir des deniers de la fabrique la somme de (125.-J-1769). Pièces 855 à 863. Arrêt du Conseil d’étal 960 livres (monnaie du Hainaut) pour contribuer sur l’union de certains bénéfices aux cures de faible re- fusion des deux localités car Gui de Laon, évêque de venu. Créaon de la paroisse d’ détachée L’enquête de 1838 renseignements sur les à la construcon d’une flèche à poser sur la tour Cambrai, par une charte du sixième jour férié avant de Poix-du-Nord. Union du bénéfice de la Léproserie de monuments historiques et religieux donnés par le que la communauté avait fait construire à ses à la cure de celte ville. Dime de Mézières. la Navité en décembre 1242, sépara, de la cure frais. A sa mort le 16 novembre 1751, le curé Bénéfice de la cure, de Neuville-sur-Escaut. Créaon de maire de la commune conformément à la circulaire de Taisnières, le village de Noyelles, qui fut érigé la paroisse de Noyelles-sur-Sambre détachée de Tais- du préfet du Nord du 8 mai 1838 nous renseigne Mercier fut inhumé dans le chœur de l’église. en paroisse. Depuis lors les deux villages restèrent nières-en-Thiérache. Actes de Nicolas et G., évêques de sur l’édifice actuel et la reconstrucon de l’église. La nef fut reconstruite vers 1758 puis le choeur Cambrai et de Jean Richardot, archevêque de Cambrai disncts pour le culte. La communauté villageoise (cachet) ; ADN, 11 H 33 : Inventaire des archives de l’ab- Le maire spula que « l’église a été bâe à plusieurs en 1760. Le financement de la reconstrucon du de Taisnières payait à l’abbé de Maroilles : le droit baye de Maroilles (XVIIIe s.). Taisnièrès-en-Thiérache 83. reprises. La tour a été construite en 1724 ; le clocher choeur engendra un conflit entre la communauté Analyses datées de litres remontant à 871, manuscrits de grosse dîme, qui se levait sur tout le territoire, à qui la surmontait été élevé quatre ans après (1728) ce villageoise et l’abbé de Maroilles, collecteur de la de 466 pages ; ADN, 11 H 37 : Cartulaire de l’abbaye de raison d’une gerbe pour cent sur toutes les espèces Maroilles (XVIe s.) ; ADN, 11 H. 40 : Cartulaire de l’abbave n’est que 30 ans plus tard que le corps principal et le dîme. En échange, ce dernier devait pourvoir aux de grains qui s’y récoltaient, le droit de menue dîme de Maroilles. Tome II (XVIIIe s.). Taisnières-en-Thiérache, coeur qui le complète ont été érigés. Cee église est frais d’entreen ou de reconstrucon de cee pare moulin (fol. 82), corvées (fol. 81), réparaon judiciaire à au profit du curé et de l’abbaye, sur la laine, les de l’édifice. De ce procès, il nous reste un document l’échevinage (fol. 81), droit d’aubanité (fol. 19 v.). Censé vaste ; elle est une belle architecture, des pilastres et agneaux, la volaille et les fruits, la dîme du fromage du Parc (fol. 227) ; ADN, 11 H 43 : Cartulaire de l’abbaye piliers, en pierre bleue bien taillée, sont d’ordre. (...) de 1759 concernant le cauonnement pour la sur chaque vache donnant lait, les quints-deniers, de Maroilles. Tome V (XVIIIe s.). Taisnières-en-Thiérache, Le cimeère est aenant à l’église. Il ne présente reconstrucon du choeur où l’abbé de Maroilles bail du moulin (fol. 127) ; ADN, 11 H 44 : Cartulaire de qui se prélevaient à tre de droit seigneurial sur le l’abbaye de .Maroilles (XVIIIes.) ; ADN, 11 H 183 : Biens : demanda à être déchargé de tout impondérable produit des fermages des biens communaux. Cee Taisnières-en-Thiérache. Censé du Vivier. Plans (1730) ; ADN, 11 H 344 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- survenant à la nef « nouvellement construite » lors Thiérache. Compte des rentes par Simon Evrard (1570- dernière percepon rapporta pour l’année 1695 ADN, 11 H 184 : Biens : Taisnières-en-Thiérache. Titres des fondaons du nouveau choeur. Les ouvrages du (1201 copie-XVIIe s.) ; ADN, 11 H 185 : Biens : Taisnières- 1571) ; ADN, 11 H 345 : Comptabilité domaniale. Taisniè- la somme de 363 livres 1 sol. Outre ces dîmes et en-Thiérache. Moulins (XVIIe-XVIIIe s.) ; ADN, 11 H 189 : res-en-Thiérache. Compte des rentes par Nicolas Evrard XIXe siècle reprennent une anecdote concernant les autres charges féodales que percevait l’abbé, la Poron congrue. Registre des paiements (1758-1790) ; (1596-1597) ; ADN, 11 H 346 : Comptabilité domaniale. les divergences entre la communauté et l’abbaye de ADN, 11 H 205 : Poron congrue. Taisnières-en-Thiéra- Taisnières-en-Thiérache. Compte des rentes par Char- congrégaon dont il était le chef possédait encore, che. Entreen des bâments ; ADN, 11 H 343 : Comp- les de Paris (1605-1606) ; ADN, 11 H 347 : Comptabilité dans les villages de sa dépendance, des moulins tabilité domaniale. Taisnières-en-Thiérache. Compte domaniale. Taisnières-en-Thiérache. Compte des rentes 5 Elle était sonnée tous les soirs. des rentes par dom Jacques de (1464-1465) ; par Claude de Paris (1607-1608). 6 ADN, E 4764 : Construcon de la flèche, 1728.

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Le procès-verbal de vente de réparaon de la toiture de la flèche en recherche, l’église conent un descripf assez la réfecon des arêers et des solins des faîères détaillé contrairement à d’autres de la nef. Le bordereau esmaf nous apprend procès-verbaux plus laconiques. Il y la nature des matériaux mis en oeuvre : ardoises est fait menon que l’église est « bae posées au clou et plomb pour les arêers. Le devis en Pierre et briques, de 80 pieds de fut approuvé par le préfet du nord le 31 mai 1809. longueur, sur 60 de largeur, et de 17 Les travaux furent adjugés à Gaspard Bevière le d’auteur couvert en ardoises, trois 26 juillet 1809. Aucun procès-verbal de récepon autels en boiseries pas en couleurs définive des travaux n’a été conservé dans les marbrées ainsi que la ci-devant chaire archives. de mensonge, le terrain et la cloche non compris. Cee église seule dans la En 1822, la commune lança des travaux à la die commune. ». Le 7 ventôse de l’an sacrise. Il s’agissait de reconstruire le mur est de VII, le commissaire du district évalua la sacrise et de stabiliser le plafond de sa voûte. le revenu de l’église sauf le terrain du Selon l’exposion du devis de l’architecte-ingénieur cimeère et la cloche à 1.200 francs. Thory des Ponts et Chaussées, le mur était « dans le L’église fut mise à prix à 2.400 francs plus mauvais état, principalement depuis le dessus et adjugée au citoyen Ledru domicilié du seuil de la fenêtre jusqu’à la sablière du toit la Procès-verbal de vente de l’église, 7 ventôse An VII. ADN, 1 Q 964. à Douai pour 21.000 francs. voûte qui règne au-dessus de cee sacrise et à laquelle ce mur sert d’appui en cee pare, s’en : V. D. P., iniales des mots : Village de Plaideurs, Le cadastre consulaire ne nous est pas d’un trouve écarter de sept à 8 cm. Il résulte que cee que les habitants interprétèrent d’une toute autre grand secours pour connaître les disposions de voûte et lézardée en plusieurs endroits et que l’on manière en les traduisant par ceux de Vilain l’édifice après la Révoluon : il est relavement doit s’aendre de la voir tomber, ainsi que le mur, Dom Paul. (D. Paul Bondu était alors receveur de brouillon et peu précis. Il figure une large nef d’un moment à l’autre. ». L’ingénieur proposa donc l’abbaye)». Les archives du XIXe siècle menonnent avec une tour légèrement décalée entourée par de reconstruire le mur et de remplacer la voûte de que ces iniales étaient encore visibles en 1838. le cimeère. Le cadastre napoléonien de 1813 est sacrise par un plafond « afin de donner à la sacrise légèrement plus explicite : il figure le plan masse de un aspect plus agréable ». Le désordre au niveau Les deux cloches de l’église furent l’église avec la toiture en bâère de la nef, le chevet du mur provenait de ce que la gouère recevant bapsées par le curé Nicolas Stordreau originaire à croupe et une tour en avant-corps. Il est difficile les eaux du toit n’était pas assez saillante sur le mur de Marbaix qui officia de juillet 1760 à juillet 1775. de savoir s’il y a déjà une sacrise dans les angles et que son écoulement dans l’angle était commun Autorisaon de lever 960 livres sur les fonds de la fabrique pour la construcon Son successeur Michel Fontaine, naf de Fourmies, de la flèche par l’archevêque, 1728. rentrants entre la nef et le choeur. au mur de la sacrise à celui du chœur de l’église. ADN, E 4764. connua l’œuvre de son prédécesseur au niveau La nef avait donc également souffert d’infiltraons. du relèvement de l’édifice. Il fit supprimer les Les premiers travaux de confortement de L’ingénieur préconisa également de démonter la Maroilles : « depuis cee époque reculée jusqu’en passages publics dans le cimeère. Face au l’édifice après les années d’abandon révoluonnaires gouère, qu’elle soit allongée, repeinte à huile et 1789, un grand nombre de procès contre les moines décret sur le serment des prêtres, il émigra en eurent lieu en 1809. Un ouragan en janvier 1809 replacer de manière à ce qu’elle rejee les eaux du ; ce qui surexcita tellement l’humeur rancunière 1791. A la révoluon, la paroisse de Taisnières se avait enlevé de nombreuses ardoises à la flèche. côté du cimeère. Le mur devait être reconstruit de ces derniers que l’abbé fit, en 1766, figurer, en trouva supprimée de fait ; mais, en l’an XI, elle fut Cee dernière nécessitait donc des réparaons dans une maçonnerie de moellons et une croisée ardoises de couleur rougeâtre, sur le toit du chœur reconstuée, sans changement de limites, en une pressantes. Un devis fut rédigé le 24 avril 1809 par à pets bois (12 carreaux) fut posée. La gouère de l’église que l’abbaye venait de faire reconstruire, succursale du nouveau décanat d’Avesnes. l’architecte des communes Guyot : il comprenait la prévue était en fer-blanc peint. Le 10 décembre comme décimateur, ces trois leres encore lisibles

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1822, les travaux furent adjugés à l’entrepreneur dans l’église. En 1868 la fabrique fit rebadigeonner contribua à la dépense pour 500 francs et elle privée de Saint-Pierre de Douai, Valhuan (Ste Brissy pour la somme de 177 francs. Les travaux l’église, replâtrer les murs à la hauteur de 3 m, récolta 220 francs de souscripons de parculiers. Catherine, la délivrance des âmes du Purgatoire, la dirigés par l’ingénieur Thoiry, conducteur au corps ragréer le carrelage, planchéier la sacrise. En La mission complète de vitrerie d’art pour les bas- communion, portraits), Saint-lez-Pernes (toutes les royal des Ponts et Chaussés, furent réceponnés 1868-1869, il s’agissait de refaire les fenêtres de côtés fut confiée au vitrailliste lillois Henri Evaldre verrières), Piefs (id.), Nédonchel (chœur), Noyelles- par le maire le 20 février 1824. l’église notamment celle du choeur qui était tout à (1827, Lille-1900). Gaudaut, Wagnies (verrières complètes), fait défectueuse. Il était impossible de les réparer (verrières de l’église), , (id:), icres Dans les années 1860, la fabrique de vu leur vétusté. Un ouragan ne fit qu’accentuer Evaldre fréquenta le collège communal près La Bassée (5 verrières), (2 verrières), Taisnières finança de nombreux aménagements le problème. Mais la commune était accablée de et les écoles académiques de Lille jusqu’en 1842, (5 verrières), Fâches (vitrail complet), dans l’église : réparaon du carrelage du choeur charges. Elle lança cependant une réparaon de époque à laquelle il entra en apprenssage chez Sains-en-Gohelle (id.), Beaucamps (église des nécessité par l’éboulement des tombes anciennes, deux pans de la flèche du clocher par l’entrepreneur son père, puis dans l’atelier-succursale de L. Ochs frères), Lambres (Pas-de-Calais) (6 verrières), pose d’un autel neuf pour la chapelle de la Sainte Georges. Les travaux furent réceponnés le 24 mars et Cie à Lille pour la fabricaon des vitraux d’église. (église de l’Enfant Jésus), église de la vierge qui n’avait pas d’autel une maçonnerie 1868. En 1848, il part à Paris où il travailla à l’oratoire Renaissance, près Somain, Masnières (verrières en forme de moellons recouverts d’une dalle du Louvre et pour la famille de Rothschild. A son détruites en 1914-1918), Crèvecoeur, Lannoy (les grossière, pose d’un autel aussi neuf pour la En 1875, les travaux de l’église furent retour, il reprit la maison familiale et proposa un évangélistes), etc. A côté de ces œuvres cultuelles, il chapelle de Saint-Marn qui d’eux-mêmes avec confiés à l’architecte Fiévet d’Avesnes-sur-Helpe. Il vitrail pour l’exposion de 1854, secon Beaux- travailla également pour de nombreux parculiers. un autel de maçonnerie grossière, réparaon des s’agissait de la pose de dix verrières aux baies de Arts. Il est connu pour son important travail dans Il introduisit dans le Nord l’art de la gravure sur retables des autels et chapelles de la Sainte vierge l’église. Ce dernier était architecte départemental le Nord les verrières de la nef de l’église paroissiale verre par l’acide fluorhydrique, et il perfeconna la de Saint-Marn, réparaon du confessionnal, agréé auprès des communes et travaillait sur de de Sainte-Catherine de Lille, les cinq verrières du mise en plomb pour les vitraux, au point de pouvoir réfecon de toutes les peintures des boiseries de nombreux édifices cultuels de l’arrondissement choeur de l’église Saint-Michel de Lille, pour les construire sans armature des châssis de trois et l’église en chêne. Ces dépenses se montaient en d’Avesnes et de Valenciennes (travaux à l’église d’Eth, évangélistes, grisailles et rosaces de l’église de quatre mètres carrés, contenant plus de trois mille 1864 à la somme de 1620 francs. La fabrique de d’Eclaibes, etc.) ; La Commission départementale Croix, les douze verrières sur la Vie de la Vierge de pièces, et capables de résister aux intempéries. Il vote à un son budget la somme de 210 fr. en 1868 des édifices approuva le projet et accorda un l’église de Linselles, les dix verrières de l’église de exécuta pour l’exposion universelle un panneau et 1869 pour aider la municipalité dans ses travaux secours à la commune de 330 francs. La fabrique Neuville-en-Ferrain, les seize verrière de la chapelle représentant le Mariage de la Vierge, d’après

Consulat L’église de Taisnières à travers les plans cadastraux : Consulat, 1813, 1868. ADN, 1813 1868 P30/784 , P31/784.

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tradionnelle du dernier ers du XIXe siècle : devis de Depasse. Le 1er février 1900, les travaux L’évoluon architecturale de l’église au Sainte-Thérèse, la Sainte-Face, Sainte-Véronique, furent adjugés à François Herlin de . XXe siècle n’est pas connue faute de sources. Nous Jeanne d’Arc, Sainte-Anne, Saint-Joseph, Jésus n’avons pu avoir accès aux archives paroissiales Christ, Saint-Louis, Saint-Benoît et Saint-Marn En 1907, le conseil municipal exposa dans de Taisnières. Ainsi, certains travaux demeurent (patron de l’église). une délibéraon que des réparaons urgentes non datés : secon des poutres intérieures de étaient nécessaires à la toiture de l’église. En effet, l’église, pose d’entraits en fer pour rigidifier Les deux verrières historiées du choeur depuis la loi de séparaon de l’église et de l’Etat, et contenir l’écartement de la nef après la en revanche sont l’oeuvre de l’atelier Durieux de il appartenait à la commune de faire procéder modificaon du système de couvrement intérieur Reims. La maison Durieux fut acve de 1870 à aux réparaons, hormis les travaux d’entreen, (XIXe), confortement de la flèche par des poutres 1898 et eut tout d’abord son atelier à Reims avant entrainant une dépense supérieure à 300 francs. métalliques scellées dans la maçonnerie de la de déménager à Aulnoye-Aymeries. Elle réalisa La commune devait donc produire un projet flèche, construcon du local aenant au chœur les quatre verrières du choeur et la verrière de la comprenant un devis descripf et esmaf soumis côté sud. coupole de l’église Sainte-Marie-Madeleine de Lille au préalable au conseil municipal puis à l’approbaon (1873). Pour l’église de Taisnières, Olivier Durieux préfectorale. Un rapport de l’architecte devait aussi Devis esmaf pour la couverture de la flèche, 10 novembre 1899. jusfier la nécessité des travaux projetés. Le dossier proposa deux verrières à médaillon central dédiées ADN, 2 O 581-31 : Eglise, couverture de la flèche, 1899-1900. à la sainte Vierge et au Bon Pasteur (parabole de la malheureusement n’est pas complet. Il menonne Délibéraon du conseil municipal pour réaliser les travaux nécessaires à l’église, 19 septembre 1907. brebis perdue que le berger, après l’avoir retrouvée, simplement que la commune désira faire refaire la ADN, 2 O 581-32 : Eglise, réparaons à la toiture, 1907. porta sur ses épaules8. couverture vieillissante de la nef et du choeur.

En 1899, le maire de Taisnières expliqua au conseil municipal que la flèche avait besoin de réparaons. La couverture était faguée et la charpente intérieure risquait d’être menacée si l’on Procès-verbal de récepond définive des verrières par l’architecte ne faisait pas les travaux nécessaires. Le conseil Fiévet, ADN, 2 O 581-30 : Eglise, réparaons, 1875-1876. municipal chargea l’architecte avesnois Depasse de la mission de dresser les plans et le devis. Le devis Raphaël, qui obnt un franc succès en raison de esmaf prévoyait une couverture en ardoises « l’éclat du coloris que pour la beauté du dessin et de Fumay sur un voligeage en bois blanc avec un la perfecon de l’ajustement »7. pureau de 8 cm, la pose de 10 nouveaux abat-sons recouverts d’ardoises, la pose de plomb pour les Une verrière coûta 115 francs. Les travaux arêers. Ces travaux d’entreen étaient esmés à s’élevèrent à la somme de 1.250 francs et furent 1.300 francs. La fabrique ne pouvait pas subvenir réceponnés le 14 février 1876. Ces dix verrières à la dépense ni parciper financièrement. Le maire sont toujours en place dans les bas-côtés. Les demanda donc à l’Assemblée naonale d’ouvrir verrières sont composées d’une bordure stylisée, un crédit de 1.300 francs pour la réparaon de la d’un fond ornemental et d’un médaillon central flèche du clocher. Le conseil municipal approuva le en quadrilobe représentant l’iconographie 8 Ainsi ce symbole représente le Seigneur qui, tel 7 VERLY Hippolyte, Essai de biographie lilloise, 1868, un bon berger, n’aura de cesse que lorsqu’il aura pp. 86-87. sauvé l’homme pécheur), .

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III. DESCRIPTION ET ANALYSE pour éviter les problèmes d’humidité. La nef se colonnes à chapiteaux toscans. Les colonnes sont panne sablière intérieure moulurée sépare le mur ARCHITECTURALE développe sur cinq travées : elle est longue de d’une belle exécuon et meent en œuvre la pierre diaphragme de la voûte lambrissée. Des poutres 23M73. Le chœur est formé d’une travée droite bleue, matériau local que l’on retrouve dans les maîtresses ont été coupées et remplacées par des e plan de l’église Saint-Marn est à nef et il s’achève en abside à trois pans suivant un parements des façades. Elles ont été taillées dans rants métalliques posionnés à l’axe d’une ferme unique s’ouvrant directement sur le chœur schéma tradionnel pour les églises à vaisseau les meilleurs bancs car la pierre ne présente pas de sur deux. Il est possible que cee voûte lambrissée Lavec un clocher-tour parellement hors unique reconstruites au XVIIIe siècle. Il est long de défaut. Elles sont composées d’un socle octogonal, ne soit pas d’origine et que l’on est eu un plancher d’œuvre. Le chœur est plus étroit que l’église et 11M10. En l’absence de fouilles archéologiques, on d’une base aque avec sa plinthe de même plan. de bois. correspond au prolongement de la nef. Des pilastres ne peut savoir si le plan s’inscrit sur une pare des La pare circulaire comprend un tore séparé de la En ce qui concerne les élévaons extérieures, engagés forment la séparaon du chœur et de la fondaons d’origine. La seconde sacrise épousant plinthe et du fût de la colonne par un congé. Les les structures de l’édifice se réparssent sur deux nef. Il n’y a aucun arc magistral, la voûte de la nef et l’angle rentrant du bas-côté sud a été ajoutée après proporons de l’ordre sont assez bien respectées niveaux superposés : celui de la nef et celui du du chœur forme un vaisseau unique. Les bas-côtés 1863 (date du cadastre). puisque la plinthe et le tore avec son congé ont comble. Le clocher semi hors d’œuvre est construit sont voûtés en demi-cintre surbaissé. Une sacrise quasiment les mêmes hauteurs. La seule différence en briques sur un premier niveau en pierre bleue a été installée dans l’aisselle nord du chœur : cee Le volume intérieur de l’édifice n’a pas été est l’emploi d’une plinthe octogonale (et non appareillée. La porte principale s’ouvre dans un arc posion est assez inhabituelle, on trouve dans le changé par les travaux du XIXe ou du XXe siècles. circulaire) ignorée des classiques, héritage d’une en cintre surbaissé avec arc et piédroits harpés en Nord généralement un posionnement au sud La nef est séparée des bas-côtés par une file de tradion médiévale dans les régions septentrionales. pierre bleue de taille. Un fin cordon sépare chaque Le fût, lisse, est divisé en niveau et scande les façades. L’ensemble du tambours de hauteurs parement est en briques orangées assez claires. Le irrégulières se rétrécissant second niveau est marqué par des chaines d’angles vers le chapiteau toscan. harpées en pierre bleue. Une pete baie est percée L’élévaon intérieure reste dans la façade occidentale à l’axe du portail. Elle d’une grande sobriété. reprend le décor d’arc et de piédroits harpés. Le Sur les colonnes sont troisième niveau est totalement aveugle, tandis dressées les arcades en que le quatrième niveau accueille la chambre des plein-cintre. Une corniche cloches et est percé d’une baie en cintre surbaissé en bois formée par la sans aucun décor. Une corniche à doubles dents

Intérieur de l’église, vue vers le choeur. Intérieur de l’église, vue vers la tribune et le portail. Intérieur de l’église, colonne avec ordre toscan, fût très Intérieur de l’église : espace très aéré et élancé dû à la suppression du plafond plat. élancé de la colonne

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d’engrenage couronne l’ensemble. Une flèche à huit en losange inscrit dans un carré plus guère usité un beffroi de cloches à trois voies plus une cloche. parellement masquée par un abri contemporain pans et égout retroussé en ardoises couronne la tour au XVIIIe siècle. Le premier niveau est également dénaturant la perspecve de la façade. du clocher. Elle est couverte par une couverture en formé de moellons pierres bleues et non de pierres Les façades nord et sud sont l’expression ardoises naturelles posées au clou. Les premier et de taille comme au niveau du reste de l’édifice, les de la structure interne. Les pignons sont tous deux Le chevet est formé d’une travée droite second niveaux de la tour sont plus anciens et datent harpages sont composées de pierres de hauteur et percés d’une porte à arc segmentaire inscrite dans et de trois pans coupés chacun percé d’une baie probablement du XVIIe siècle malgré le millésime à de taille différentes : cee mise en oeuvre témoigne le haut soubassement de pierre de taille bleue. Ce en plein-cintre avec arc à clé et piédroits harpés la clé d’arc « 1724 ». Plusieurs indices convergent d’une antériorité. Il est probable que le portail a soubassement en pierre de taille se retourne sur les en pierre bleue sauf le pan occidental aveugle : il en ce sens : la brique est de nature différente, ils été remanié en 1724 lors du remontage des étages façades latérales. La façade nord comme la façade correspond à l’emplacement intérieur du maître- meent en œuvre la pierre bleue harpée au niveau supérieurs de la tour. Les troisièmes et quatrièmes sud sont percées de cinq baies à arc en ers point et autel. Une pierre de dédicace aux armes de des piédroits de la baie et du portail et la belle niveaux sont des remontages modernes. La flèche piédroits harpés en pierre bleue. Une corniche en l’abbaye de Maroilles portant le millésime de 1760 voûte intérieure du rez-de-chaussée est supportée possède six niveaux d’enrayure et sa structure a dents d’engrenage et rang de dencules comme au est apposée au pan aveugle du chevet. Les façades par quatre trompes permeant le passage du été confortée par des poutres métalliques scellées clocher couronne la façade. Une toiture en bâère sont ornementées de deux cordons plats de pierre plan carré au plan circulaire et d’un appareillage dans la maçonnerie. L’étage des cloches accueille en ardoises fibro-ciment losangées couvre la nef. La bleue connuant l’appui de baie et posionné au- cinquième baie de dessus de la clé des arcs des baies : ils encadrent ainsi la façade nord est les vides de la façade et rythment la composion.

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Ce traitement est assez CONCLUSION DOCUMENTATION tradionnel pour les églises rurales. Des chaînes d’angle u Moyen-Age et sous l’Ancien-Régime, I. ARCHIVES en pierre de taille rigidifient l’histoire du village de Taisnières-en- les différentes faces et AThiérache fut liée à l’abbaye de Maroilles. Série E : Fonds privés déposés sont le seul élément De nombreuses archives inédites sont conservées Archives communales de Taisnières-en-Thiérache décoraf avec la corniche aux Archives départementales du Nord et déposées en 1938. en doucine en pierre bleue peuvent apporter un éclairage nouveau sur cee E 4764 : Construcon de la flèche, 1728. soulignant la base du toit paroisse. Le XVIIIe siècle constua une période de E 4828 : Obituaires de l’église de Taisnières, 1783- et les bandeaux filants. reconstrucon de l’édifice : les niveaux supérieurs 1806. La sacrise dans l’aisselle de la tour et son portail ont été reconstruits en E 4830 : Erecon de la confrérie du Très Saint- du choeur est un édicule 1724 comme le prouve le millésime à la clé du Sacrement, 1724. de plan carré construit en portail ; la flèche a été élevée en 1728 tandis que E 4832 : Comptes des biens de l’église, XVIIIe moellons de pierre bleue. la nef fut reconstruite vers 1758 et le choeur entre siècle. Elle est percée d’une baie 1759 et 1760. L’abbé de Maroilles joua un rôle E 4833 : Achat de chandeliers pour l’église, 1629.- à arc surbaissé et ornée de important dans la reconstrucon du chœur de 1632. piédroits harpés en pierre Saint-Marn. Le maître-autel fut posé en 1783 : il E 4835 : deux leres adressées au curé de Taisnières, bleue. Le mur oriental a était auparavant marbré, la paroisse fit disparaître 1776-1787. été réédifié au début du cee ornementaon lors de l’installaon en XIXe siècle. Une porte 1868 des deux autres autels afin d’uniformiser Série H : Clergé régulier contemporaine à linteau l’ensemble. Taisnières-en-Thiérache s’appauvrit 8 H 120 : Juridicon. Chirographes originaux passés droit percée dans la façade considérablement au XIXe siècle ainsi, faute de devant les échevinages (1354-1793). Taisnières-en- occidentale et un abri pour moyen, les travaux de l’église furent effectués le Thiérache (1635-1760). le gaz dénaturent cee plus souvent à l’économie et au coup par coup 11 H 19 : Juridicon de l’abbaye à Maroilles pare de l’édifice. La baie par la fabrique et par la commune. Certaines (1240 copie-1787). Pièces 525 à 550 : Avouerie reprend la même typologie adjoncons contemporaines ont dénaturé le par de l’évêque de Cambrai sur Maroilles, Marbaix, que celles éclairant les architectural de style classique de l’édifice. L’église Noyelles-sur-Sambre et Taisnières-en-Thiérache. pignons occidentaux des présente une architecture sobre et de bon aloi pour Corvées. Remplacement du scean de l’abbaye. Fief bas-côtés. L’aisselle sud une église rurale, ses proporons tant extérieures de la mairie de Maroilles. du chœur a été quant qu’intérieures sont harmonieuses et élégantes. 11 H 23 : Fiefs tenus de l’abbaye. Dénombrement. à elle dénaturée par la Salesches et Taisnières-en-Thiérache (1503-1762). construcon d’un appens 11 H 26 : Domaine. Marbaix, Noyelles-sur-Sambre, moderne en briques Taisnières-en-Thiérache (1400-1623). Pièces 687 à couvert par une toiture en 709. Censé du « Fayel dom Allait ». Moulin à vent tôle ondulée. à Marbaix. Moulin de Noyelles. Censé et pâture, de Renaufolie à Noyelles. Vivier et moulin de Taisnières. Sceaux d’André Delecourt et Gilles Dassonleville. 11 H 30. Poron congrue (125.-J-1769). Pièces 855 à 863. Arrêt du Conseil d’étal sur l’union de certains

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bénéfices aux cures de faible revenu. Créaon de la Thiérache. Compte des rentes par Simon Evrard II. SOURCES IMPRIMEES arcles divers sur l’histoire de la contrée formant paroisse d’Englefontaine détachée de Poix-du-Nord. (1570-1571). « Stasque archéologique du Département du l’arrondissement d’Avesnes, Avesnes, 1859. Union du bénéfice de la Léproserie de Landrecies à 11 H 345 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- Nord, Arrondissement d’Avesnes », Bullen de la DUVIVIER, Recherches sur le Hainaut ancien, la cure de cee ville. Dime de Mézières. Bénéfice Thiérache. Compte des rentes par Nicolas Evrard Commission Historique du Département du Nord, Bruxelles, 1865. de la cure, de Neuville-sur-Escaut. Créaon de (1596-1597). 1866, p CAVERNE, Stasque archéologique du département la paroisse de Noyelles-sur-Sambre détachée 11 H 346 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- Le Carpener J., Histoire de Cambrai et du du Nord, arrondissement d’Avesnes, Lille, 1865. de Taisnières-en-Thiérache. Actes de Nicolas et Thiérache. Compte des rentes par Charles de Paris Cambresis, Leide, 1664, 3 vol. in-4°. Recueil des actes de la Préfecture du Nord, an XI (2e G., évêques de Cambrai et de Jean Richardot, (1605-1606). LE MIRE [MIRAEUS] Aubert connués par Foppens, série). On trouve, dans ce recueil, le procès-verbal archevêque de Cambrai (cachet). 11 H 347 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- Opera diplomaca, Bruxelles, 1723 à 1748, 4 vol. de la prestaon de serment des curés du diocèse 11 H 33 : Inventaire des archives de l’abbaye de Thiérache. Compte des rentes par Claude de Paris in-folio. de Cambrai et des desservants de l’arrondissement Maroilles (XVIIIe s.). Taisnières-en-Thiérache (1607-1608). Calendrier ecclésiasque de Cambray, avec l’Estat d’Avesnes (pp. 169 à 182). 83. Analyses datées de litres remontant à 871, du clergé séculier et régulier de la ville et du manuscrits de 466 pages. Série O : Affaires communales diocèse, Cambray, 1754, in-18. 11 H 37 : Cartulaire de l’abbaye de Maroilles (XVIe 2 O 581-27 : Eglise, 1809-1810. SAINT-GENOIS, Monuments anciens, Paris, 1782, 2 ANNEXES s.). 2 O 581-28 : Eglise, travaux à la sacrise, 1822- vol. in-folio. 11 H. 40 : Cartulaire de l’abbave de Maroilles. 1824. Almanach ecclésiasque de Cambrai. Cambrai, I. CHRONOLOGIE 1782, in-18. Tome II (XVIIIe s.). Taisnières-en-Thiérache, moulin 2 O 581-29 : Eglise, travaux à la toiture, 1868- 921, 7 des ides : Diplôme de Charles le Simple affec- Tableau général îles paroisses du diocèse de (fol. 82), corvées (fol. 81), réparaon judiciaire à 1869. tant spécialement à la table des frères du monastè- Cambrai, inséré à la suite de Ordo officii divini pro l’échevinage (fol. 81), droit d’aubanité (fol. 19 v.). 2 O 581-30 : Eglise, réparaons, 1875-1876. re de Maroilles, le village de Taisnières [Taisnerce] anno Domini M.DCC.LXXXV. Cameraci, in-8°. Censé du Parc (fol. 227). 2 O 581-31 : Eglise, couverture de la flèche, 1899- avec trente manses situés dans son circuit, l’église, Annuaire du département du Nord, pour les années 11 H 43 : Cartulaire de l’abbaye de Maroilles. Tome 1900. les terres labourables, les prairies, les serfs, la forêt 1836, 1837 et 1838. Lille, 3 vol. in-8°. V (XVIIIe s.). Taisnières-en-Thiérache, bail du moulin 2 O 581-32 : Eglise, réparaons à la toiture, 1907. et tout ce qui en dépendait. « Confirmamus [ab- GUYSE J. de, Histoire de Hainaut, traducon de M. (fol. 127). baw Maricolensi] in villa Taîsneras, mansos tri- de Fora. Paris, 1826 à 1838, 15 vol. in-8°. Le XII vol. 11 H 44 : Cartulaire de l’abbaye de .Maroilles Série P : Finances, Cadastre ginta, cum ecclesiœ culturis, pras, mancipiis, silvâ de cet ouvrage comprend une Liste des paroisses de (XVIIIes.). P30/347 : Cadastre du Consulat, Taisnières-en- et omnibus adspicienbus » et « Tradimus eidem Hainaut, dressée en 1186, classées par décanats. 11 H 183 : Biens : Taisnières-en-Thiérache. Censé Thiérache. monasterio Maricolas, Noyellam, et Taisneras, etc., REIFFENBERG baron de, Monuments historiques, du Vivier. Plans (1730). P31/784 : Cadastre napoléonien, Taisnières-en- cum villulis suis, ac cum connenis, videlicet eccle- Bruxelles, 1848 (vin* vol.), in-4). 11 H 184 : Biens : Taisnières-en-Thiérache. Titres Thiérache, 1813, 1863. siis, edificiis, silvis, pras, terris, aquis, aquarumqiie LE GLAY, Cameracum chrisanum, on Histoire (1201 copie-XVIIe s.). decursibm farinariis, piscaonibus, perviis vineis, ecclésiasque du diocèse de Cambrai, Lille, 1849. 11 H 185 : Biens : Taisnières-en-Thiérache. Moulins Série Q : Domaines naonaux mancipiis desuper commanenbus et quidquid ibi DESNOYERS J., Topographie ecclésiasque de la (XVIIe-XVIIIe s.). 1 Q 964 contrat 310 : Vente de l’église, An VII. in omnibus - rebus legaliter appendet ». 11 H 189 : Poron congrue. Registre des paiements , et en parculier du diocèse de Cambrai, (1758-1790). Série T : Affaires culturelles insérée dans le même Annuaire, années 1853, ADN, 11 H 33 : Inventaire des archives de l’abbaye de 11 H 205 : Poron congrue. Taisnières-en-Thiérache. 1 T 253-17 : Taisnières-en-Thiérache. 1859, 1861 et 1863. Maroilles (XVIIIe s.). Taisnièrès-en-Thiérache 83. Analy- Entreen des bâments. MARINIER, Études étymologiques, historiques et ses datées de litres remontant à 871, manuscrits de 466 11 H 343 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- comparaves sur les noms des villes, bourgs et pages. Thiérache. Compte des rentes par dom Jacques de villages du département du Nord, 1861, 1 vol. 1131 : Charte de Liétard, évêque de Cambrai, Floursies (1464-1465). in-8). confirmave des diverses possessions de la même 11 H 344 : Comptabilité domaniale. Taisnières-en- LEBEAU ET MICHAUX, Recueil de noces et abbaye, menonnant aussi, parmi les biens de l’ab-

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baye de Maroilles, Taisnières [Tasnerice], avec son 1759-1760 : Construcon du choeur par l’abbé de la toiture de la flèche en recherche, la réfecon ADN, O 581-28 : Eglise, travaux à la sacrise, 1822- église, sa brasserie, son moulin, ses bois, ses prés, Maroilles. des arêers et des solins des faîères de la nef. Le 1824. ses serfs des deux sexes, et toute l’avouerie. ADN, 11 H 205 : Poron congrue. Taisnières-en- bordereau esmaf nous apprend la nature des 1838 : Enquête « renseignements sur les monuments Thiérache. Entreen des bâments. matériaux mis en oeuvre : ardoises posées au clou historiques et religieux » donnés par le maire de la ADN, 11 H 33 : Inventaire des archives de l’abbaye de et plomb pour les arêers. commune conformément à la circulaire du préfet Maroilles (XVIIIe s.). Taisnièrès-en-Thiérache 83. Analy- An VII 7 ventôse : Procès-verbal de vente de l’église ADN, 2 O 581-27 : Eglise, 1809-1810. du Nord : « l’église a été bâe à plusieurs reprises. ses datées de litres remontant à 871, manuscrits de 466 contenant un descripf assez détaillé : l’église est 1809, 26 juillet : Adjudicaon des travaux à Gaspard La tour a été construite en 1724 ; le clocher qui la pages. « bae en Pierre et briques, de 80 pieds de longueur, Bevière. surmontait été élevé quatre ans après (1728) ce n’est que 30 ans plus tard que le corps principal 1186 : Taisnières [Taynières] compté par Jacques de sur 60 de largeur, et de 17 d’auteur couvert en ADN, 2 O 581-27 : Eglise, 1809-1810. et le coeur qui le complète ont été érigés. Cee Guyse dans la liste, dressée en 1186, des paroisses ardoises, trois autels en boiseries pas en couleurs église est vaste ; elle est une belle architecture, des du décanat d’Avesnes. marbrées ainsi que la ci-devant chaire de mensonge, 1822 : Travaux à la sacrise. Reconstrucon du mur le terrain et la cloche non compris. Cee église est de la sacrise et stabilisaon du plafond de sa pilastres et piliers, en pierre bleue bien taillée, sont ADN, 11 H 33 : Inventaire des archives de l’abbaye de seule dans la die commune ». Le commissaire du voûte. Devis de l’architecte-ingénieur Thory des d’ordre. (...) Le cimeère est aenant à l’église. Il ne Maroilles (XVIIIe s.). Taisnièrès-en-Thiérache 83. Analy- district évalua le revenu de l’église sauf le terrain Ponts et Chaussées. présente aucune sépulture intéressante». ses datées de litres remontant à 871, manuscrits de 466 du cimeère et la cloche à 1.200 francs. L’église fut Le mur était « dans le plus mauvais état, ADN, 1 T 253-17 : Taisnières-en-Thiérache. pages. mise à prix à 2.400 francs et adjugée au citoyen principalement depuis le dessus du seuil de la Ledru domicilié à Douai pour 21.000 francs. fenêtre jusqu’à la sablière du toit la voûte qui règne 1858 : Quesonnaire sur les monuments du Moyen- 1600-1605 : Représentaon du village de Taisnières ADN, 1 Q 964 contrat 310 : Vente de l’église, An VII. au-dessus de cee sacrise et à laquelle ce mur Age lancé par l’Archevêché de Cambrai : « l’église de et de l’église dans les Albums de Croÿ : édifice de sert d’appui en cee pare, s’en trouve écarter de construcon moderne et renferme plusieurs pierre dimensions importantes formé d’une nef de quatre 1806 : Cadastre consulaire figurant une large nef sept à 8 cm. Il résulte que cee voûte et lézardée sépulcrale assez disnguée et incrusté dans les travées minimum, d’une tour décalée sur le côté avec une tour légèrement décalée entourée par le en plusieurs endroits et que l’on doit s’aendre de murailles. Mais l’inscripon est illisible. Le marteau jouxtant une chapelle dans l’angle rentrant et d’un cimeère. la voir tomber, ainsi que le mur, d’un moment à de la révoluon l’a effacé ». chevet d’une travée droite. Toitures en ardoises, ADN, P30/347 : Cadastre du Consulat, Taisnières-en- l’autre. ». Reconstrucon du mur et remplacement « depuis cee époque reculée jusqu’en 1789, un chapelle était couverte par une toiture en appens, Thiérache. de la voûte de la sacrise par un plafond « afin de grand nombre de procès contre les moines ; ce qui son pignon était percé d’un oculus tandis que son donner à la sacrise un aspect plus agréable ». surexcita tellement l’humeur rancunière de ces premier niveau était éclairé de deux baies. La tour 1813 : Cadastre napoléonien de 1813 figurant le Le mur fut reconstruit dans une maçonnerie de derniers que l’abbé fit, en 1766, figurer, en ardoises était percée au niveau de la chambre des cloches plan masse de l’église avec la toiture en bâère moellons et une croisée à pets bois (12 carreaux) de couleur rougeâtre, sur le toit du chœur de l’église par une baie cintrée. Elle était couverte par une flè- de la nef, le chevet à croupe et une tour en avant- fut posée. La gouère prévue était en fer-blanc que l’abbaye venait de faire reconstruire, comme che en ardoises munies de lucarnes. corps. peint. décimateur, ces trois leres encore lisibles : V. D. 1724 : Reconstrucon du clocher sous le ministère ADN, O 581-28 : Eglise, travaux à la sacrise, 1822- P., iniales des mots : Village de Plaideurs, que les ADN, P31/784 : Cadastre napoléonien, Taisnières-en- du prêtre Thomas Isodre Mercier de Quiévrain. 1824. habitants interprétèrent d’une toute autre manière Thiérache, 1813. en les traduisant par ceux de Vilain Dom Paul. (D. 1728 : Erecon de la flèche. 1822, 10 décembre : Adjudicaon des travaux à Paul Bondu était alors receveur de l’abbaye)». 1809 : Premiers travaux de confortement de l’édifice ADN, E 4764 : Construcon de la flèche, 1728. l’entrepreneur Brissy pour la somme de 177 francs. Les archives du XIXe siècle menonnent que ces suite à un ouragan qui avait enlevé de nombreuses ADN, O 581-28 : Eglise, travaux à la sacrise, 1822- iniales étaient encore visibles en 1838. ardoises à la flèche. 1758 : Construcon de la nef. 1824. ADN, 1 T 253-17 : Taisnières-en-Thiérache. ADN, 11 H 205 : Poron congrue. Taisnières-en- ADN, 2 O 581-27 : Eglise, 1809-1810. Thiérache. Entreen des bâments. 1824, 20 février : Récepon des travaux dirigés par 1864-1868 : Travaux et nombreux aménagements 1809, 24 avril : Devis rédigé par l’architecte des l’ingénieur Thoiry, conducteur au corps royal des par la fabrique de Taisnières : réparaon du communes Guyot comprenant la réparaon de Ponts et Chaussés.

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carrelage du choeur nécessité par l’éboulement 1899 : Réparaons de la flèche du clocher par ouvriers preposé pour la des tombes anciennes, pose d’un autel neuf pour l’architecte avesnois Devis esmaf prévoyant une reconstrucon dudit coeur la chapelle de la Sainte vierge, pose d’un autel neuf couverture en ardoises de Fumay sur un voligeage de même qu’il sera pris pour la chapelle de Saint-Marn, réparaon des en bois blanc avec un pureau de 8 cm, la pose de de la part des dits mayeur retables des autel de la chapelle de la Sainte vierge 10 nouveaux abat-sons recouverts d’ardoises, la et eschevins donné audit et de Saint-Marn (suppression du faux marbre pose de plomb pour les arêers. Montant : 1.300 Taisnières le 21 juin 1759. sur le retable pour harmoniser avec les nouveaux francs. Dubuquoÿ autels), réparaon du confessionnal, réfecon de ADN, 2 O 581-31 : Eglise, couverture de la flèche, 1899- Pierre Sanepart [abbé de toutes les peintures des boiseries de l’église en 1900. Maroilles] chêne. Montant : 1620 francs. N. Leuvion 1900, 1er février : Adjudicaon des travaux à Pierre Philippe Menÿ 1868 : Badigeonnage des murs par la fabrique, François Herlin de Dourlers. Michel Boeau replâtrage des murs à la hauteur de 3 m, ragréage ADN, 2 O 581-31 : Eglise, couverture de la flèche, 1899- Antoine Trampon » du carrelage, planchéiage de la sacrise. 1900. ADN, 2 O 581-29 : Eglise, travaux à la toiture, 1868- 1869. 1907 : réparaons urgentes aux toitures de l’église. 1868-1869 : Réfecon de toutes les fenêtres de ADN, 2 O 581-32 : Eglise, réparaons à la toiture, 1907. l’église notamment celle du choeur qui était tout à fait défectueuses. Réparaon de deux pans de la flèche du clocher II. PIECES JUSTIFICATIVES par l’entrepreneur Georges. Récepon des travaux le 24 mars 1868. ADN, 11 H 205 : Cauonnement pour le choeur ADN, 2 O 581-29 : Eglise, travaux à la toiture, 1868- de Taisnières, 1759. 1869. « Sur les représentaons faites de M. l’abbé par les mayeur et gens de Loy de Taisnières sur la 1875-1876 : Travaux à l’église par l’architecte nécessité indispensable de rétablir 19 le coeur Fiévet d’Avesnes-sur-Helpe. Pose de dix verrières aenant à l’église dudit lieu pour mener souen aux baies de l’église. Mission complète de vitrerie de la maçonnerie de ladite église nouvellement d’art pour les bas-côtés fut confiée au vitrailliste reconstruite mais comme mondit seigneur lillois Henri Evaldre (1827, Lille-1900). Montant des abbé demande audit mayeur et gens de Loy une travaux : 1.250 francs. Récepon des travaux : 14 assurance qu’en cas que ladite église viendrait à février 1876. crouler par la levée et remaniement de terre de ADN, 2 O 581-30 : Eglise, réparaons, 1875-1876. fondaon dudit Nous mayeur et eschevins soussigné des S.d. : Pose de deux verrières historiées du choeur délibéraons avons desargé et desargeons notre par l’atelier Durieux de Reims. Vierge et au Bon dit seigneur abbé des inconvenient qui pouvoit Pasteur. résulter à cest sujet pourvu cependant qu’il it soit pris les precauons necessaires de la part des

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Vue du village de Taisnières, Albums de Croÿ, 1605. Achat de chandeliers pour l’église, 1624. Publiée dans Albums de Croÿ, Bruxelles, Crédit communal, 1996. ADN, E dépôt E 4833 : Achat de chandeliers pour l’église, 1629.-1632.

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Autorisaon de lever des fonds sur la fabrique pour construire la flèche, la tour ayant été construite et financée par la communauté villageoise. Construcon du choeur de l’église. Titre au sujet du cauonnement pour la ADN, E 4764 : Construcon de la flèche, 1728. reconstrucon du choeur où l’abbé de Maroilles demanda à être déchargé de tout impondérable survenant à la nef « nouvellement construite » lors des fondaons du nouveau choeur. ADN, E 4764 : Construcon de la flèche, 1728.

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Procès-verbal de vente de l’église, 7 ventôse An VII. ADN, 1 Q 964.

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L’église de Taisnières à travers les plans cadastraux : Consulat, 1813, 1868. ADN, P30/784 , P31/784.

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