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ÉTUDE D’IMPACT

KALIES – KAN 17.021 EI.1 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

PRÉAMBULE

La liste des projets entrant dans le champ de l’étude d’impact figure au tableau annexé à l’article R.122-2 du Code de l’environnement.

Les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements peuvent être soumis de façon systématique à évaluation environnementale ou après examen au cas par cas. Après examen au cas par cas, seuls les projets identifiés par l’autorité environnementale comme étant susceptibles d’avoir des incidences négatives notables sur l’environnement doivent suivre la procédure d’évaluation environnementale.

Le projet porté par la société SUEZ RV NORD-EST relève des catégories suivantes du tableau annexé à l’article R.122-2 du Code de l’environnement :

Évaluation environnementale Catégorie Intitulé Caractéristiques du projet systématique ou examen au cas par cas

Installations relevant de la Installations classées pour la directive IED protection de l'environnement Évaluation 1 (dans les conditions et formes Installations soumises à environnementale prévues au titre Ier du livre V du autorisation sous la rubrique systématique code de l'environnement) 2510 (exploitation de carrière : affouillement du sol)

Au regard du tableau précédent, le projet de la société SUEZ RV NORD-EST est soumis à évaluation environnementale systématique, une étude d’impact est donc présentée dans la suite du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Une étude d'impact est une étude préalable à la mise en œuvre de programmes ou de plans et à la réalisation d'équipements, qui permet d'estimer leurs effets probables sur l'environnement.

Le contenu de l’étude d’impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone affectée par le projet, à l’importance et à la nature des travaux et à ses incidences prévisibles sur l’environnement et la santé humaine.

L’étude d’impact s’appuie sur l’article R.122-5 du Code de l’environnement.

Le contenu de l’étude d’impact comprend à minima :

 une description du projet,

 une analyse de l’état initial de la zone susceptible d’être affectée par le projet,

 l’étude des effets du projet sur l’environnement et la santé humaine,

 les mesures envisagées pour éviter, réduire et lorsque c’est possible compenser les effets négatifs, notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine,

 une présentation des modalités de suivi de ces mesures et de leurs effets,

 une esquisse des principales solutions de substitution examinées et les raisons de son choix,

 ainsi qu’un résumé non technique.

KALIES – KAN 17.021 EI.2 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Suite à la parution du décret n°2016-1110 du 11 août 2016 modifiant l’article R.122-5 du Code de l’environnement, l’étude d’impact est complétée par :

 « un aperçu de l’évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence (c’est-à-dire l’évolution de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet) peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles »,  une description des « incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique »,

KALIES – KAN 17.021 EI.3 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

SOMMAIRE DETAILLE

1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE – RAISON DU CHOIX DU PROJET ...... 10

2 INTEGRATION DANS L’ENVIRONNEMENT ...... 11

2.1 DISPOSITIONS D’URBANISME ...... 11 2.1.1 Localisation du site et implantation cadastrale ...... 11 2.1.2 Plan local d’urbanisme ...... 14 2.1.3 Servitudes d’utilité publique ...... 17 2.1.4 Schéma de cohérence territoriale ...... 18 2.1.5 Plan de prévention des risques technologiques ...... 21 2.1.6 Plan de prévention des risques naturels ...... 22

2.2 DESCRIPTION DES ABORDS DU SITE ...... 24 2.2.1 Implantation ...... 24 2.2.2 Population ...... 26 2.2.3 Etablissements recevant du public ...... 26 2.2.4 Entreprises ...... 31 2.2.5 Infrastructures de transport ...... 33

2.3 CONTEXTE AGRICOLE ET FORESTIER ...... 35 2.3.1 Contexte agricole ...... 35 2.3.2 Inventaire INAO ...... 37 2.3.3 Compensation agricole ...... 37 2.3.4 Contexte forestier ...... 39

2.4 INTEGRATION DANS LE PAYSAGE ...... 40 2.4.1 Contexte général ...... 40 2.4.2 Contexte local ...... 42 2.4.3 Perception visuelle du site ...... 42 2.4.4 Perception future et aménagements projetés ...... 44

2.5 MONUMENTS HISTORIQUES, SITES PROTEGES ET PATRIMOINE CULTUREL ...... 46 2.5.1 Monuments historiques ...... 46 2.5.2 Sites inscrits ou classés ...... 46 2.5.3 Zones archéologiques ...... 46 2.5.4 Autres sites remarquables ...... 47

3 MILIEU NATUREL ...... 50

3.1 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES ...... 50

3.2 SITES NATURA 2000 ...... 54 3.2.1 Inventaire et description des sites natura 2000 à proximite ...... 54 3.2.2 Evaluation préliminaire des incidences natura 2000 ...... 54

KALIES – KAN 17.021 EI.4 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.3 ZNIEFF...... 55

3.4 INVENTAIRE DES ZONES HUMIDES ...... 55

3.5 AIRE DE PROTECTION DE BIOTOPE ...... 58

3.6 TRAME VERTE ET BLEUE ...... 58

3.7 ESPACES NATURELS SENSIBLES ...... 60

3.8 INVENTAIRE FAUNE-FLORE ...... 61 3.8.1 Habitats naturels ...... 61 3.8.2 Flore ...... 61 3.8.3 Amphibiens ...... 62 3.8.4 Reptiles ...... 63 3.8.5 Insectes ...... 64 3.8.6 Mammiferes terrestres ...... 64 3.8.7 Avifaune ...... 64 3.8.8 Chiroptères ...... 65 3.8.9 synthese et hierarchisation des enjeux ecologique ...... 65

3.9 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 67

3.10 DEMANDE DE DEROGATION AUX INTERDICTIONS EDICTEES POUR LA CONSERVATION D’HABITATS ET D’ESPECES ...... 79

3.11 DONNEES METEOROLOGIQUES ...... 83 3.11.1 Températures ...... 83 3.11.2 Précipitations ...... 83 3.11.3 Vents ...... 83

4 EAUX ET SOLS ...... 84

4.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 84 4.1.1 Contexte hydrologique ...... 84 4.1.2 Contexte géologique ...... 90 4.1.3 Contexte hydrogéologique ...... 95 4.1.4 Stabilite des terrains ...... 107 4.1.5 Sites potentiellement pollués à proximité ...... 108 4.1.6 Etat de pollution des sols ...... 113

4.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 114 4.2.1 Alimentation et consommation en eau ...... 114 4.2.2 Mode de collecte et de rejet ...... 115 4.2.3 Caractéristiques des effluents ...... 119 4.2.4 Pollutions accidentelles ...... 132 4.2.5 Stabilité des terrains ...... 132

KALIES – KAN 17.021 EI.5 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 133 4.3.1 Concernant la consommation en eau ...... 133 4.3.2 Concernant les rejets ...... 133 4.3.3 Concernant les infiltrations et les déversements accidentels ...... 134 4.3.4 Concernant la stabilité des terrains ...... 137

4.4 MESURES DE SUIVI...... 138 4.4.1 Suivi de la qualité des eaux souterraines ...... 138 4.4.2 Suivi de la qualité des eaux de sub-surface (drainage)...... 139 4.4.3 Suivi de la qualité des eaux superficielles ...... 140

4.5 CONCERNANT LA COMPATIBILITE AUX PLANS ...... 142 4.5.1 Aspect qualitatif ...... 142 4.5.2 Aspect quantitatif ...... 146

5 AIR ...... 161

5.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 161 5.1.1 Données générales sur la qualité de l’air ...... 161 5.1.2 Emissions atmosphériques d’origine industrielle ...... 162 5.1.3 Qualité de l’air dans l’environnement du site ...... 163

5.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 168 5.2.1 Nature et localisation des rejets ...... 168 5.2.2 Caractéristiques des rejets ...... 170 5.2.3 Surveillance des émissions ...... 180 5.2.4 Surveillance « amiante » ...... 187 5.2.5 Simulation des rejets atmosphériques ...... 187

5.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 188 5.3.1 Concernant les rejets canalisés...... 188 5.3.2 Concernant les rejets diffus ...... 189

5.4 MESURES DE SUIVI ET VALEURS LIMITES REGLEMENTAIRES ...... 192 5.4.1 Suivi de la qualité du biogaz ...... 192 5.4.2 Suivi des émissions canalisées ...... 192 5.4.3 Suivi des émissions diffuses ...... 195

5.5 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS ...... 196 5.5.1 Schéma régional climat air energie (SRCAE) Lorraine ...... 196 5.5.2 Plan de protection de l’atmosphere (PPA)...... 198

KALIES – KAN 17.021 EI.6 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6 CLIMAT ...... 199

6.1 EFFETS SUR LE CLIMAT ...... 199 6.1.1 Recensement des émissions atmosphériques du site a pouvoir de rechauffement ...... 200 6.1.2 Mesures d’évitement, réduction, compensation et évaluation des incidences notables du projet ...... 201 6.1.3 Mesures de suivi ...... 201

6.2 VULNERABILITE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE...... 202 6.2.1 A l’échelle de l’Europe ...... 202 6.2.2 à l’échelle nationale ...... 203 6.2.3 à l’échelle locale ...... 204 6.2.4 A l’échelle du site ...... 205 6.2.5 A l’échelle industrielle ...... 206

7 ODEUR ...... 207

7.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 207 7.1.1 Inventaire des sources d’odeur ...... 207 7.1.2 Description des populations environnantes ...... 207

7.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 208 7.2.1 Recensement des sources d’odeur ...... 208 7.2.2 Description de la composition des odeurs ...... 208 7.2.3 Contexte reglementaire ...... 208 7.2.4 Surveillance des odeurs ...... 209

7.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 212

7.4 MESURES DE SUIVI...... 213

8 BRUIT ET VIBRATIONS...... 213

8.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 213

8.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 214 8.2.1 Inventaire des sources de bruit ...... 214 8.2.2 Contexte réglementaire ...... 215 8.2.3 Mesures acoustiques ...... 215 8.2.4 Modélisation des émissions futures ...... 220

8.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 223 8.3.1 Emissions sonores ...... 223 8.3.2 Vibrations ...... 224

8.4 MESURES DE SUIVI...... 224

9 DECHETS ...... 225

9.1 DECHETS GENERES PAR L’ACTIVITE ...... 225

9.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 227

KALIES – KAN 17.021 EI.7 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

10 TRAFIC ...... 228

10.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 228

10.2 TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE ...... 228 10.2.1 Situation actuelle ...... 228 10.2.2 Situation projetée ...... 230

10.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 230 10.3.1 Évaluation de l’impact selon les conditions actuelles ...... 230 10.3.2 Évaluation de l’impact futur ...... 231

11 EMISSIONS LUMINEUSES ...... 232

11.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 232

11.2 CARACTERISTIQUES DES SOURCES LUMINEUSES ...... 232

11.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 232

12 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ...... 234

13 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ...... 245

13.1 ÉLECTRICITE ...... 245 13.1.1 Situation actuelle ...... 245 13.1.2 Situation future ...... 246

13.2 AUTRES ENERGIES...... 246 13.2.1 Biogaz ...... 246 13.2.2 Gazole ...... 247

14 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 248

15 CONDITIONS PARTICULIERES D’EXPLOITATION ...... 249

16 INVESTISSEMENTS POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 250

KALIES – KAN 17.021 EI.8 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

17 PHASE CHANTIER ...... 251

17.1 ORGANISATION DES TRAVAUX ...... 251

17.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DES TRAVAUX ...... 251 17.2.1 Incidences sur les sols ...... 251 17.2.2 Incidences sur la faune, flore et milieux naturel ...... 251 17.2.3 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine de l’eau ...... 252 17.2.4 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine de l’air ...... 252 17.2.5 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine du bruit ...... 253 17.2.6 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine des déchets ...... 253 17.2.7 Incidences sur le trafic ...... 253

18 EFFETS CUMULES LIES A D’AUTRES PROJETS ...... 254

19 CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ...... 255

19.1 PRINCIPES GENERAUX ...... 255

19.2 AMENAGEMENT PROGRESSIF DE LA COUVERTURE FINALE ...... 256

19.3 DEMANTELEMENT DES INSTALLATIONS OBSOLETES ...... 256

19.4 SUIVI POST-EXPLOITATION ET SURVEILLANCE DES MILIEUX ...... 256

19.5 SERVITUDES D’OCCUPATION DES SOLS ...... 257

19.6 CESSATION DEFINITIVE DE L’EXPLOITATION ...... 257

20 REVERSIBILITE DU STOCKAGE ...... 259

20.1 CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 259

20.2 MISE EN OEUVRE...... 259

21 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 260

KALIES – KAN 17.021 EI.9 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE – RAISON DU CHOIX DU PROJET

Le présent chapitre synthétise le paragraphe 2 de la Présentation Générale, qui détaille l’objet de la demande et les raisons du choix du projet.

Les parcelles actuelles de l’ISDND de la Rape destinées à accueillir le nouveau casier dédié au stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ainsi que les parcelles projetées pour la poursuite d’activité (limite ICPE projetée) se situent dans des zones qui au titre des Plans Locaux d’Urbanisme du secteur (villes de et PONT-À-MOUSSON) sont autorisées à recevoir ce type d’installation. Il est à noter qu’aucunes des installations projetées ne se situent sur les parcelles de la commune de LESMÉNILS.

Ces parcelles présentent d’un point de vue géologique, les capacités à accueillir ces activités (présence de barrières de sécurité passives conformément à l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux).

Par ailleurs, la société SUEZ RV NORD-EST dispose ou disposera de la maitrise foncière de l’ensemble des parcelles visées par le projet (soit par le biais de conventions notariées de location ou par le biais d’actes notariés d’achat).

Le projet de la société SUEZ RV NORD-EST s’inscrit dans une volonté de pérennisation des installations existantes performantes qui ont demandé de nombreux investissements au fil des ans. La proximité des parcelles projetées permettra d’alimenter en biogaz les installations de valorisation présentes actuellement sur l’ISDND de la Rape. La valorisation électrique (production d’électricité) et thermique (alimentation du réseau de chaleur de la ville de PONT-À-MOUSSON) du biogaz seront pérennisées. Par ailleurs, le projet permettra à la société SUEZ RV NORD-EST de conserver les emplois liés à l’exploitation du site et de continuer à participer à la dynamisation économique du secteur.

Le projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape s’inscrit dans les orientations du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de Meurthe-et-Moselle actuellement en vigueur. La révision des Plans Départementaux en Plans Régionaux entraine une réflexion par bassins de vie régionaux. Ainsi malgré un objectif de réduction de la quantité de déchets mis en décharge important induit par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (réduction de 50 % d’ici à l’horizon 2025), la fermeture de 6 sites entre 2010 et 2020 en Alsace Lorraine (actuellement ) entrainera un besoin de capacité de stockage. Étant donnée la position stratégique de l’ISDND de la Rape, il apparaît judicieux de prolonger l’activité du site et de ne pas baisser les volumes autorisés afin de permettre l’absorption des volumes des sites qui vont fermer les prochaines années.

La fermeture du site de VAUDONCOURT dans les Vosges (88) accueillant actuellement 12 à 13 000 t/an de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, concourt à l’aménagement d’un nouveau casier de stockage dédié à ce type de déchets ainsi que d’une station de transit de déchets dits « amiante libre ».

D’autres éléments sont disponibles à partir de la page PG 27.

KALIES – KAN 17.021 EI.10 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2 INTEGRATION DANS L’ENVIRONNEMENT

2.1 DISPOSITIONS D’URBANISME

2.1.1 LOCALISATION DU SITE ET IMPLANTATION CADASTRALE

L’ISDND de la Rape, exploitée par la société SUEZ RV NORD-EST, est localisée sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON dans le département de la Meurthe-et-Moselle.

Les coordonnées Lambert 93 du site sont les suivantes (centre du site actuel) :

X : 925 951 – Y : 6 873 141

Actuellement, l’ISDND de la Rape présente une superficie d’environ 33 ha. Les parcelles cadastrales occupées par le site actuel sont détaillées dans le tableau ci-dessous.

Site existant – ISDND de la Rape Commune Section Parcelle Superficie (m2) ZM 40 2 539 LESMÉNILS 327 1 926 E 328 36 340 404 6 060 405 10 400 644 17 755 A 645 1 565 646 11 425 652 742 653 12 858 MOUSSON 87 17 975 88 34 770 135 41 464 Z 136 42 136 153 30 093 156 1 537 Chemin 206 45 10 820 77 314 PONT-À-MOUSSON C 81 206 119 2 388 120 45 718 TOTAL 329 237

Pour rappel selon les dispositions de l’article 7 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 : « […] Dans le cas où le demandeur de l'autorisation d'exploiter ne serait pas propriétaire des terrains d'emprise de l'installation, le demandeur de l'autorisation d'exploiter justifie à l'administration, pour la zone à exploiter, qu'il dispose de l'accord écrit sous forme d'un acte notarié des propriétaires des terrains pour un usage d'installation de stockage de déchets non dangereux, et de mono-déchets spécifiques le cas échéant, valide pour la période d'exploitation et de suivi long terme. Les documents afférents sont joints à la demande d'autorisation d'exploiter mentionnée à l'article L. 512-2 du code de l'environnement. […] »

KALIES – KAN 17.021 EI.11 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Le futur casier dédié au stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante est aménagé en réhausse de stockages existants de l’ISDND de la Rape sur les zones dites LESMÉNILS 1 et 2. L’emprise du casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante est d’environ 55 000 m² et concerne les parcelles suivantes :

✓ Au niveau de PONT-À-MOUSSON : C120,

✓ Au niveau de MOUSSON : A404, A405, A644, A645, A646, A653, Z88, Z136, Z135, Z153.

Il est à noter que la station de transit de déchets dits « amiante libre » sera positionnée sur le quai de vidage du nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante.

Le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux est localisé au niveau de la future zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3, prévue sur une surface d’environ 10,73 ha (selon les relevés du

géomètre). Cette nouvelle zone d’exploitation concerne les parcelles suivantes :

LESMÉNILS 3 – stockage ISDND projeté Commune Section Parcelle Superficie (m2) 96 (en partie) Environ 11 883 97 (en partie) Environ 53 396 MOUSSON Z 98 (en partie) Environ 10 025 141 8 500 142 (en partie) Environ 23 517 TOTAL Environ 107 321

La société SUEZ RV NORD-EST disposera de la maitrise foncière d’environ 13 ha dont 10,73 ha destinés à l’aménagement de LESMÉNILS 3.

L’acte d’achat des parcelles visées par le projet du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux sera transmis suite à la parution de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter. La promesse de vente est donnée en annexe 13.

Le plan cadastral du site et des parcelles projetées dans le cadre de la poursuite d’activité de l’installation de stockage de déchets non dangereux exploité par SUEZ RV NORD-EST est donné en page suivante.

KALIES – KAN 17.021 EI.12

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2.1.2 PLAN LOCAL D’URBANISME

A) PRESENTATION DES DOCUMENTS APPLICABLES

Le site et les aménagements projetés dans le cadre de la poursuite d’activité de l’installation de stockage de déchets non dangereux sont localisés sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON. La commune de LESMÉNILS dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé en 2013. Le Plan Local d’Urbanisme de la commune de MOUSSON a été approuvé en mars 2014. La commune de PONT-À-MOUSSON dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé en juin 2013.

B) SITUATION DU SITE ET DU PROJET

Les installations actuelles de stockage de déchets, casiers exploités ou en cours d’exploitation, sont localisées :

▪ LESMÉNILS : en zone Ne « zone naturelle Ne » et en zone A « zone agricole »,

▪ MOUSSON : en zone UX « zone liée à l’activité du centre de stockage » et en zone A « zone agricole »,

▪ PONT-À-MOUSSON : en zone Nf « centre d’enfouissement des déchets » et en zone N « zone naturelle ».

Le futur casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (dit casier amiante) est localisé sur le site actuel au droit des zones : Nf de la commune de PONT-À-MOUSSON et UX de la commune de MOUSSON.

Le futur casier de stockage de déchets non dangereux est localisé sur la commune de MOUSSON au droit de la zone 1AUXe dénommée « zone d’extension du centre de stockage ».

Le plan ci-dessous localise les zones d’exploitations actuelles et projetées vis-à-vis des zonages des plans locaux d’urbanisme.

KALIES – KAN 17.021 EI.14 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

C) COMPATIBILITE DU PROJET AUX PLANS APPLICABLES

i) Futur casier de stockage de déchets non dangereux (zone d’exploitation LESMÉNILS 3)

La compatibilité du projet d’aménagement du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux et des installations annexes sur la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3 vis-à-vis du règlement de la zone 1AUXe est donnée en annexe 14.

Le projet de poursuite d’activité est compatible avec les prescriptions du Plan Local d’Urbanisme de la commune de MOUSSON.

Le projet d’aménagement et de développement durable, document associé au PLU de MOUSSON, précise les orientations générales en matière d’urbanisme et d’aménagement qui concernent l’organisation générale du territoire. La commune de MOUSSON souhaite préserver son identité paysagère et protéger notamment les massifs forestiers et les formations végétales intéressantes contribuant au maintien des corridors écologiques (trame verte en particulier).

La commune souhaite favoriser la poursuite d’activité de l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND de la Rape) exploitée par SUEZ RV NORD-EST.

Cependant, le projet de création du futur casier de stockage devra : « garantir une cohérence par rapport à l’activité agricole et son insertion paysagère devra particulièrement être soignée. Les conditions de réinscription dans le site seront à prévoir, notamment par des modèles de terrain et des plantations de façon à recréer une bande verte permettant la recolonisation par la flore et l’accueil et la circulation de la faune. »

Selon le document d’orientations d’aménagement et de programmation de la commune de MOUSSON, les principales orientations concernant le projet relèvent des aménagements paysagers. Conformément au document, « l’intégration paysagère et environnementale sera favorisée. L’intégration paysagère de l’ensemble des projets sera réalisée par le biais de plantations d’écrans végétaux. Une zone verte est imposée au Sud de la zone pour reconstituer le corridor écologique présent entre UX et 1AUXe et aussi pour préserver la vue depuis MOUSSON. Les surfaces libres de toutes constructions devront être aménagées et convenablement entretenues (8% du terrain doit être aménagé en espaces verts). Des noues paysagères pourront également être envisagées pour la gestion des eaux de ruissellement. Les bassins de rétention seront le plus possible masqués par des haies végétales. »

Il est important de noter que le projet de poursuite d’activité visant en l’aménagement d’un nouveau casier de stockage de déchets non dangereux ne modifie pas le corridor écologique présent entre UX et 1AUXe.

Des aménagements paysagers seront réalisés conformément aux orientations des documents annexés au Plan Local d’Urbanisme. Ces aménagements sont détaillés dans la partie 2.4 Intégration dans le paysage.

Les trames vertes à conserver et à recréer dans le cadre du projet sont localisées sur la figure ci-dessous.

KALIES – KAN 17.021 EI.15 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Futur casier dédié au stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, bassin de gestion des eaux pluviales associé et station de transit de déchets dits « amiante libre »

La compatibilité du projet d’aménagement de casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante aux règlements applicables en matière d’urbanisme est donnée en annexe 14.

Le projet est compatible avec les prescriptions en matière d’urbanisme applicables aux zones UX de la commune de MOUSSON et Nf de la commune de PONT-À-MOUSSON.

Le site actuel et par extension le projet d’aménagement du futur casier de stockage de déchets contenant de l’amiante ne sont pas concernés par les orientations définies dans les documents associés au Plan Local d’Urbanisme de MOUSSON (le projet d’aménagement et de développement durables et le document d’orientations d’aménagement et de programmation).

Aucune orientation d’aménagement n’est prévue dans les documents d’urbanisme de la commune de PONT-À-MOUSSON concernant l’ISDND de la Rape et par extension le projet d’aménagement du futur casier de stockage de déchets de matériaux construction contenant de l’amiante.

KALIES – KAN 17.021 EI.16 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.1.3 SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE

A) MOUSSON

D’après les données du PLU de la commune de MOUSSON, l’ISDND de la Rape et la zone LESMÉNILS 3 destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux sont concernés, pour partie, par les servitudes d’utilité publiques suivantes :

▪ I4 : ligne électrique – Ligne RTE 225 Kv – VANDIÈRES 1 et 2,

▪ PT2 : protection contre les obstacles – Liaison hertzienne Reims-Nancy, tronçon ANCY-SUR-MOSELLE – ,

▪ T7 : Zone de dégagement aérien – Rayon de 24 km, 427 m NGF, Aérodrome de METZ-FRESCATY.

Ces servitudes sont prises en compte dans le cadre du projet dans son ensemble.

En effet, la société SUEZ RV NORD-EST a pris contact avec les gestionnaires et en particulier avec RTE concernant les prescriptions relatives à la servitude de la ligne électrique traversant la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3. Cette ligne sera conservée dans le cadre du projet et les distances de sécurité prescrites lors des travaux et des aménagements seront appliquées.

B) LESMÉNILS

D’après les données du PLU de LESMÉNILS, le site actuel est concerné pour partie (pour les parcelles localisées sur la commune de LESMÉNILS) par les servitudes suivantes :

▪ T5 : servitude aéronautique de dégagement, Aérodrome de METZ-FRESCATY,

▪ Zone de bruit : servitude liée à la route RD 910.

Le projet n’est pas concerné par ces servitudes.

C) PONT-À-MOUSSON

La commune est concernée par différents types de servitudes d’utilités publiques.

Une très faible superficie du futur casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante est localisée au droit de la commune de PONT-À-MOUSSON. Cette zone est concernée par les servitudes d’utilité publique suivantes :

▪ T5 : servitude aéronautique de dégagement, Aérodrome de METZ-FRESCATY,

▪ Retrait-gonflement des argiles (aléa ).

Ces servitudes sont prises en compte dans le cadre du projet d’aménagement du nouveau casier de stockage dédié aux déchets de matériaux contenant de l’amiante sur le site actuel (en particulier pour le retrait gonflement des argiles, voir l’étude de stabilité en annexe 8).

KALIES – KAN 17.021 EI.17 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.1.4 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

Un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est un document de planification et d'urbanisme qui définit les grandes orientations d'aménagement pour un territoire donné, et pour le long terme (réflexion pour les 15 à 20 ans à venir). Il se doit d'assurer la cohérence des politiques publiques d'urbanisme. Les décisions locales (carte communale, PLU) doivent être compatibles avec celui-ci.

Les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON sont incluses dans le SCOT Sud54 Meurthe-et-Moselle approuvé le 14 décembre 2013.

Le territoire du SCoT Sud54 couvre 476 communes, compte 570 000 habitants et 231 000 emplois en 2008 sur un territoire de 4 200 km².

D’après le document d’aménagement commercial annexé au SCoT Sud54, l’ISDND de la Rape localisée sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON, n’est pas située dans une ZACOM (zone d'aménagement commercial). La ZACOM la plus proche est celle de la commune de PONT-À-MOUSSON (ZACOM LE BREUIL), localisée à environ 800 m au nord-ouest du site actuel destiné à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (dit « casier amiante »). Pour la commune de MOUSSON, accueillant le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, il n’existe pas de localisation préférentielle des activités commerciales.

D’autre part, selon les cartographies annexées au SCoT dont les extraits sont présentés ci-après, il s’avère que :

✓ Le site actuel ainsi que les nouveaux casiers projetés sont localisés à environ 1,5 km à l’ouest du projet de mise à 2 x 3 voies de l’A31 et environ 2,5 km à l’est de véloroutes voies vertes. Le projet n’est pas de nature à impacter ces enjeux.

KALIES – KAN 17.021 EI.18 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ Les parcelles destinées à accueillir le futur casier ISDND (LESMÉNILS 3) dans le cadre de la poursuite d’activité du site sont localisées en partie sur une zone humide dite « réservoir de biodiversité d’intérêt ». Une étude pédologique a été menée afin de préciser le périmètre de cette zone et les mesures associées (mesures d’évitement). Cet enjeu est développé dans l’étude faune flore réalisée dans le cadre du projet (annexe 15).

✓ L’ISDND de la Rape et les parcelles projetées pour la poursuite d’activité sont localisées dans des grands ensembles de milieux ouverts extensifs et des milieux forestiers. Le corridor d’intérêt SCoT entre les grands ensembles des milieux ouverts existants, le plus proche, est cependant localisé à 1,8 km du site existant et à 2,3 km de LESMÉNILS 3.

KALIES – KAN 17.021 EI.19 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ Le site et les parcelles projetées pour la poursuite d’activité (LESMÉNILS 3) sont localisés dans un secteur de prise en compte de la qualité des vues sur les paysages remarquables perçus depuis les principales infrastructures (principalement la butte de MOUSSON). À ce sujet des paragraphes dédiés aux enjeux et impacts paysagers sont disponibles dans ce document (voir paragraphe 2.4 de l’étude d’impact). Par ailleurs, le site et les aménagements projetés ne sont pas situés dans le périmètre du Parc Naturel Régional.

✓ Le site actuel et par extension une partie du futur casier amiante est localisé pour partie en limite du système vert urbain (espaces à forte pression urbaine). Néanmoins, les parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux ne sont pas localisées au sein de cet espace. Le projet n’a pas d’influence notable sur le système vert urbain.

KALIES – KAN 17.021 EI.20 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ Le site actuel et les aménagements projetés ne sont pas localisés dans le périmètre AOC des Côtes de .

✓ Enfin, l’ISDND de la Rape et les aménagements projetés ne font pas partie d’un espace protégé de l’exploitation du sous-sol.

2.1.5 PLAN DE PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON ne sont pas concernées par un plan de prévention des risques technologiques (selon les informations disponibles dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs et les données issues de la DREAL Grand Est).

KALIES – KAN 17.021 EI.21 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.1.6 PLAN DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS

A) RISQUE D’INONDATION

Les communes de LESMÉNILS et MOUSSON ne sont pas concernées par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI). D’après les données du PPRI de PONT-À-MOUSSON (extrait présenté ci-dessous), l’ISDND de la Rape et les aménagements projetés ne sont pas concernés par le risque inondation.

En outre, d’après les données du BRGM (cf. carte ci-dessous), le risque de remontée de nappe au droit du site et au niveau des aménagements projetés est très faible voire inexistant.

KALIES – KAN 17.021 EI.22 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) RISQUE DE RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES

D’après les données disponibles auprès du BRGM, l’ISDND de la Rape et les aménagements projetés sont sujets à un aléa moyen à faible de retrait-gonflement des argiles. À noter une zone avec un aléa à priori nul au centre du site actuel.

La cartographie est présentée ci-dessous.

C) RISQUE SISMIQUE

L’arrêté du 24 janvier 2011 fixant les règles parasismiques applicables aux installations classées précise que les installations soumises à autorisation et ne relevant pas de l’arrêté du 26 mai 2014 sont considérées comme bâtiments, équipements et installation de la catégorie dite « à risque normal » au sens de l’article R536-5 du code de l’environnement.

L’article D. 563-8-1 du code de l’environnement précise la répartition des communes et cantons entre les cinq zones de sismicité définies à l’article R.563-4 :

▪ Zone de sismicité 1 (très faible),

▪ Zone de sismicité 2 (faible),

▪ Zone de sismicité 3 (modérée),

▪ Zone de sismicité 4 (moyenne),

▪ Zone de sismicité 5 (forte).

D’après les données de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle et de l’article D. 563-8-1 du code de l’environnement, les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON sont situées en zone de sismicité très faible (zone 1).

KALIES – KAN 17.021 EI.23 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.2 DESCRIPTION DES ABORDS DU SITE

2.2.1 IMPLANTATION

Les plans réglementaires joints au dossier et permettant de visualiser les abords du site sont :

✓ La carte au 1/25 000 avec le rayon d’affichage de 3 km se trouvant en page EI.25.

✓ Le plan d’ensemble du site au 1/1000 indiquant les dispositions projetées au droit du site et au niveau de la zone LESMÉNILS 3 (annexe 5).

L’environnement de l’ISDND de la Rape dans son ensemble (installations actuelles et projetées) est le suivant :

✓ Au nord :

▪ la route départementale RD910 en bordure du site,

▪ puis des parcelles agricoles et boisées,

▪ une aire d’accueil des gens du voyage à environ 100 m au nord du site actuel.

✓ À l’est :

▪ la route départementale RD34 en bordure du site,

▪ puis au-delà, des parcelles boisées,

▪ l’autoroute A31 est présente à environ 1,6 km.

✓ Au sud :

▪ des parcelles agricoles,

▪ une habitation de type ferme agricole (correspondant à la ferme de la Chapelle) à 600 m des limites actuelles d’exploitation et 300 m des limites des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier ISDND (LESMÉNILS 3),

▪ les habitations du bourg de MOUSSON à 1 km des limites actuelles d’exploitation et 750 m de LESMÉNILS 3.

✓ À l’ouest :

▪ des parcelles agricoles en bordure du site,

▪ une habitation à environ 60 m des limites actuelles du site (220 m au nord-ouest des limites parcellaires concernées par le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux),

▪ des hangars correspondant à une ferme en exploitation à environ 60 m des limites actuelles d’exploitation et 200 m de LESMÉNILS 3,

▪ une zone résidentielle (principalement habitat individuel – PONT-À-MOUSSON) en extension localisée à environ 400 m des limites actuelles d’exploitation et 570 m de LESMÉNILS 3. Ainsi les limites du lotissement se trouveront à environ 300 m du site actuel et du nouveau casier projeté. Le centre-ville de PONT-À-MOUSSON est présent à environ 2,1 km au sud-ouest.

KALIES – KAN 17.021 EI.24

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.2.2 POPULATION

Les caractéristiques des populations des communes situées dans le périmètre du rayon d’affichage (3 km) sont données dans le tableau suivant.

Caractéristiques de la population (source INSEE)

Communes du rayon Population 0 – 19 ans 20 – 64 ans 65 ans ou plus d'affichage légale 2014

ATTON 810 22,0% 54,9% 23,1%

BLÉNOD-LÈS-PONT-À-MOUSSON 4539 24,1% 56,4% 19,5%

BOUXIÈRES-SOUS-FROIDMONT 312 26,5% 63,2% 10,3%

LESMÉNILS 510 19,9% 53,4% 26,7%

MAIDIÈRES 1544 24,2% 50,1% 25,7%

MORVILLE-SUR-SEILLE 142 20,6% 48,7% 30,7%

MOUSSON 119 14,3% 46,9% 38,8%

PONT-À-MOUSSON 15201 24,2% 53,8% 22,0%

2.2.3 ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Les principaux établissements sensibles situés dans un rayon de 3 km autour du site et des aménagements projetés sont présentés dans les tableaux ci-après. Ils sont localisés sur la figure en page EI.28.

Pour rappel, le casier projeté de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante est localisé sur le site actuel. Les parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux forment la zone d’exploitation dite « LESMÉNILS 3 ».

✓ Établissements scolaires (source : http://www.education.gouv.fr)

Localisation par Localisation par rapport N° Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3 1 LESMÉNILS École primaire 1,8 km au nord-est 2,3 km au nord-est 2 École maternelle du Breuil 1,5 km à l'ouest 1,7 km au nord-ouest 3 École primaire Pompidou 840 m à l'ouest 910 m à l'ouest École maternelle Georges 4 890 m à l'ouest 960 m à l'ouest Pompidou 5 École maternelle Guynemer 1,4 km à l'ouest 1,4 km à l'ouest École élémentaire Georges 6 1,4 km à l'ouest 1,5 km à l'ouest Guynemer Lycée polyvalent Jean Hanzelet - Lycée des métiers des 7 1,8 km au sud-ouest 1,7 km à l'ouest sciences et techniques de PONT-À- l'électricité et de la maintenance MOUSSON Section d'enseignement 8 professionnel du lycée Jean 1,8 km au sud-ouest 1,7 km à l'ouest Hanzelet 9 École maternelle Saint-Martin 1,8 km au sud-ouest 1,7 km au sud-ouest 10 Collège Jacques Marquette 1,9 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest Lycée général et technologique 11 1,9 km au sud-ouest 1,9 km au sud-ouest Jacques Marquette 12 École primaire Saint-Martin 1,9 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest Lycée professionnel Hélène 13 2,1 km au sud-ouest 2,1 km au sud-ouest Bardot

KALIES – KAN 17.021 EI.26 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Localisation par Localisation par rapport N° Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3 14 École élémentaire Pierre Dohm 2,2 km au sud-ouest 2,1 km au sud-ouest 15 École maternelle Saint-Charles 2,3 km au sud-ouest 2,3 km au sud-ouest 16 École primaire Procheville 2,9 km au sud-ouest 2,8 km au sud-ouest 17 École maternelle Procheville 2,9 km au sud-ouest 2,9 km au sud-ouest PONT-À- 18 MOUSSON École élémentaire Saint-Jean 2,2 km au sud-ouest 2,1 km au sud-ouest 19 École maternelle Saint-Jean 2,5 km au sud-ouest 2,4 km au sud-ouest École primaire privée Notre- 20 2,5 km au sud-ouest 2,4 km au sud-ouest Dame 21 Collège privé Notre-Dame 2,5 km au sud-ouest 2,4 km au sud-ouest 22 École maternelle 2,9 km au sud 2,6 km au sud ✓ Établissements de soin (source : http://finess.sante.gouv.fr)

Localisation par Localisation par rapport N° Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3

Institut Médico-Éducatif Claude 23 1,3 km au sud-ouest 1,2 km à l'ouest Monet (AEIM) PONT-À- Centre Hospitalier de 24 MOUSSON 2,2 km au sud-ouest 2,2 km au sud-ouest PONT-À-MOUSSON

25 Antenne du CMPP de NANCY 2,8 km au sud-ouest 2,7 km au sud-ouest ✓ Accueil de la petite enfance (source : http://www.mon-enfant.fr)

Localisation par Localisation par rapport N° Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3

Structure multi-accueil ADMR 26 1,3 km au nord-ouest 1,5 km au nord-ouest PONT-À- "Petits pas à Pont" MOUSSON Structure multi-accueil "Les 27 2,3 km au sud-ouest 2,2 km au sud-ouest Chérubins"

Structure multi-accueil "Les 28 ATTON 2,9 km au sud 2,6 km au sud Ch'attons" ✓ Maisons de retraite (sources : http://annuaire.maisons-de-retraite.fr & http://finess.sante.gouv.fr)

Localisation par Localisation par rapport N° Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3

Maison de retraite 29 1,4 km au sud-ouest 1,4 km à l'ouest Saint-François d'Assise PONT-À- 30 Maison de retraite J. Magot 2,3 km au sud-ouest 2,3 km au sud-ouest MOUSSON Foyer résidence 31 2,3 km au sud-ouest 2,3 km au sud-ouest Philippe de Gueldre

KALIES – KAN 17.021 EI.27

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ Équipements sportifs et de loisirs (source : http://www.res.sports.gouv.fr – représentés de manière non nominative sur la figure en page EI.30)

Localisation par Localisation par rapport Commune Nom rapport au site actuel à LESMÉNILS 3 Bowling 2,4 km à l'ouest 2,4 km à l'ouest Caserne de Pompiers - Salle de 1,2 km à l'ouest 1,4 km à l'ouest musculation Centre équestre Bel Air - Carrière, 1,9 km au nord-ouest 2,3 km au nord manège poneys Centre des Sports Bernard Guy - Salle d'escrime, salle de danse, salle de boxe, salle de compétitions, 1,6 km à l'ouest 1,6 km à l'ouest cafétéria, plateau badminton, piste d'athlétisme Cfa - Cour Extérieure, mur d'escalade 1,2 km à l'ouest 1,4 km au nord-ouest Collège et Lycée J. Marquette - Salle 1,9 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest de Sport Dojo - Dojo 2,2 km au sud-ouest 2,1 km au sud-ouest École Georges Guynemer - Terrain 1,4 km à l'ouest 1,5 km à l'ouest multisports École Pierre Dohm - Plateau EPS 2,4 km au sud-ouest 2,4 km au sud-ouest École Pompidou - Préau couvert 870 m à l'ouest 940 m à l'ouest École Primaire Saint Jean - Cour de 2,4 km au sud-ouest 2,3 km au sud-ouest récréation École Procheville - Terrain de volley 2,9 km au sud-ouest 2,9 km à l'ouest École Saint Martin - Préau couvert 1,9 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest Étangs du Saussis 2,7 km au sud 2,4 km au sud Gymnase Kennedy 2,8 km au sud-ouest 2,7 km au sud-ouest Ime Claude Monet - Salle 1,2 km au sud-ouest 1,2 km au sud-ouest PONT-À- de gymnastique MOUSSON L.P.R. Hélène Bardot - Terrain de 2,2 km au sud-ouest 2,1 km au sud-ouest basket Lycée Jean Hanzelet - Gymnase, salle 2 km au sud-ouest 1,9 km à l'ouest de musculation Notre Dame (Cour) + Externat Collège - cour de récréation, petit 2,5 km au sud-ouest 2,4 km au sud-ouest gymnase Piscine communautaire - Bassin d'apprentissage, bassin de réception 2 km au sud-ouest 2 km à l'ouest de toboggan Port de Plaisance de Pont-à-Mousson 2,1 km au sud-ouest 2 km au sud-ouest Salle de Gym Montrichard 2,9 km à l'ouest 2,9 km à l'ouest Site du Péquis - Terrain de foot à 7 et 11, plaine équestre, parcours de 2,1 km à l'ouest 2,2 km à l'ouest santé Site du Pareterre - Plateau 1,2 km à l'ouest 1,3 km à l'ouest multisports Stade de l'Ile d'Esch - Pas de tir à l'arc, piste d'athlétisme de vitesse, terrain de rugby entraînement, 2,7 km au sud-ouest 2,5 km au sud-ouest terrains de football, courts de tennis, boulodrome, pas de tir 10M Terrains du Nouveau Pont - Terrain 2,8 km à l'ouest 2,9 km à l'ouest de Foot Terrains Sefimeg - Espace 2,9 km à l'ouest 2,9 km à l'ouest multisports Salle Polyvalente - Terrain de 2,9 km au sud 2,6 km au sud pétanque ATTON Terrain de Football - Terrain 2,5 km au sud 2,2 km au sud d’honneur, skate-park Salle Polyvalente - Terrain de football LESMÉNILS 1,7 km au nord-est 2,2 km au nord-est - terrain de pétanque MOUSSON Terrain multisports 1,4 km au sud 1,1 km au sud

KALIES – KAN 17.021 EI.29

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.2.4 ENTREPRISES

L’ensemble des ICPE soumises à autorisation ou à enregistrement recensées dans un rayon de 3 km autour du site et des aménagements projetés (source : site Internet de la Base de Données des Installations Classées et données du site internet GEORISQUE) sont présentées dans le tableau ci-dessous et localisées sur la figure en page EI.32.

Localisation par Localisation par Régime N° Nom / Activité Ville rapport au site rapport à ICPE actuel LESMÉNILS 3 SITA NORD EST 1 LESMÉNILS Autorisation Site d’étude (Stockage de déchets) PONT-À-MOUSSON 2 ENROBES Autorisation 2,4 km au nord-ouest 2,7 km au nord-ouest (Production d’enrobés) 3 GSM (Carrière) Autorisation 1,8 km au nord-ouest 2,1 km au nord-ouest 4 SIMON Gabriel (Carrière) Autorisation 2,8 km à l'ouest 3 km à l'ouest CAL (Coopérative Agricole 5 Autorisation 2,8 km à l'ouest 2,8 km à l'ouest de Lorraine) PONT-À-MOUSSON DIMOFF Carcasse SA 6 Autorisation 2,5 km à l'ouest 2,5 km à l'ouest (Équipement automobile) Legrand Lorraine 7 (Production de matériel Autorisation 2,7 km à l'ouest 2,7 km à l'ouest électrique) 8 SAINT-GOBAIN - PAM Autorisation 3,1 km au sud-ouest 3 km au sud-ouest

Il est à noter que l’ISDND de la Rape n’est pas comprise dans le rayon d’aléa d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

KALIES – KAN 17.021 EI.31

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.2.5 INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT

A) RESEAU ROUTIER

L’accès au site se fait par la route départementale RD34. Aucun accès supplémentaire ne sera créé dans le cadre du projet de poursuite d’activité du site.

L’axe principal de circulation dans le secteur d’étude est la route départementale RD910 qui passe en bordure nord du site.

On retrouve également dans les environs du site l’autoroute A31 localisée à environ 1,6 km à l’est et la route départementale D657 à environ 1,1 km à l’ouest qui se poursuit au sud en RD120 puis A313 et qui rejoint ensuite l’autoroute A31.

B) RESEAU FERROVIAIRE

Deux voies ferrées en activité sont présentes dans un rayon de 3 km autour du site. La première, présente à environ 2,4 km au nord à partir des limites actuelles, correspond à la ligne TGV reliant PARIS à STRASBOURG. La seconde, présente à environ 2,6 km à l’ouest de l’ISDND de la Rape correspond à la ligne reliant NANCY à METZ et qui passe par PONT-À- MOUSSON.

C) RESEAU FLUVIAL

La Moselle canalisée passe à environ 2 km à l’ouest du site (par rapport aux limites actuelles). Selon les Voies Navigables de France, ce canal est une voie navigable pour les grands gabarits pouvant ainsi supporter des bateaux de 1 500 tonnes à 3 200 tonnes.

D) RESEAU AERIEN

L’aéroport le plus proche est l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine (ETZ) situé à environ 11,5 km au nord-est du site (par rapport aux limites actuelles).

L’aérodrome le plus proche est l’aérodrome de CHAMBLEY-BUSSIÈRES situé à environ 17,7 km au nord-ouest du site. C’est un aérodrome réservé à l’aviation de loisir.

L’ensemble des voies de circulation (outre les aéroports ou aérodrome trop éloignés) sont localisées sur la figure en page suivante.

KALIES – KAN 17.021 EI.33

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.3 CONTEXTE AGRICOLE ET FORESTIER

2.3.1 CONTEXTE AGRICOLE

Les données agricoles présentées dans le tableau suivant sont issues du recensement agricole de l’année 2010.

Surface Surface Terres Cultures Cheptels Nombre agricole toujours en Échelle labourables permanentes (en unité de d'exploitations utilisée herbe (en ha) (en ha) gros bétail) (en ha) (en ha)

Département de la 2 725 271 539 185 344 984 85 016 199 140 Meurthe-et-Moselle

Canton de 67 6 372 4 165 13 2 185 4 132 PONT-À-MOUSSON

Commune de 10 564 303 S 259 567 LESMÉNILS

Commune de 2 159 S 0 S 189 MOUSSON

Commune de 7 158 87 0 71 48 PONT-À-MOUSSON S : Donnée soumise au secret statistique

D’après les données disponibles dans la base de données Corine Land Cover, les parcelles destinées à accueillir le nouveau stockage de déchets non dangereux de SUEZ RV NORD-EST (zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3) est située dans une zone majoritairement agricole (prairies et autres surfaces toujours en herbe à usage agricole et terres arables hors périmètres d’irrigation) et forestier (forêt de feuillus). À noter la présence de la zone urbaine de PONT-À-MOUSSON à l’ouest (tissu urbain continu et discontinu).

Il est à noter que la quasi-totalité du site actuel et par extension le futur casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (ainsi que la station de transit) est classé comme zone d’extraction de matériaux.

La figure en page suivante montre le contexte Corine Land Cover du site et des aménagements projetés.

Légende du contexte d’occupation Corine Land Cover :

KALIES – KAN 17.021 EI.35

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.3.2 INVENTAIRE INAO

Le site de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) recense plusieurs AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et IGP (Indication Géographique Protégée) dans le secteur d’étude :

✓ La Bergamote de Nancy (IGP),

✓ Les Mirabelles de Lorraine (fruits - IGP),

✓ Mirabelle de Lorraine (AOC).

Le site et les aménagements projetés ne comportent pas d’activité susceptible d’avoir un lien avec la préservation, la production ou la commercialisation d’un élément d’une zone d’appellation protégée.

2.3.3 COMPENSATION AGRICOLE

La Loi d’avenir pour l’agriculture du 13 octobre 2014 instaure le principe de compensation agricole, destiné à consolider l'économie agricole des territoires impactés par les grands projets d'aménagements publics et privés. Il est introduit au sein du Code rural et de la pêche maritime à l’article L.112-1-3.

Le décret n°2016-1190 du 31 août 2016 rend opérationnel ce principe et décrit ses conditions de mise en application.

Construite sur le modèle de la compensation écologique, la compensation agricole fait suite, le cas échéant, à une étude préalable analysant les effets du projet « sur l'économie agricole du territoire concerné ». A la charge des maîtres d'ouvrage, cette étude préalable comporte notamment les mesures envisagées pour éviter ou réduire la consommation des terres agricoles et les mesures de compensation proposées.

Le contenu de l’étude préalable est défini par l’article D.112-1-9 du Code rural :

✓ une description du projet de délimitation du territoire concerné,

✓ une analyse de l’état initial de l’économie agricole du territoire concerné,

✓ les mesures envisagées et retenues pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet,

✓ le cas échéant, les mesures de compensation collective envisagées pour consolider l’économie agricole du territoire concerné, l’évaluation de leur coût et leur mise en œuvre.

Sous réserve de satisfaire les 3 conditions cumulatives de soumission du projet à étude préalable récapitulées dans le tableau en page suivante, les études d'impact requises par le Code de l'environnement « tiennent lieu d’étude préalable » d’après le décret du 31 août 2016.

KALIES – KAN 17.021 EI.37 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Conditions Situation du projet de l’ISDND

Au vu de l’annexe de l’article R.122-2 du Code de l’environnement, le projet est soumis à étude Projets soumis à étude d’impact de façon d’impact systématique (installation IED + 1 systématique (ICPE IED/Seveso/Carrières) travaux d’affouillement du sol (considérés au titre de la nomenclature ICPE comme exploitation de carrière)

Si terrain sur l’emprise d’un PLU/carte communale et si terrain en zones N ou A en tout ou partie + si le terrain a été affecté à une activité Les terrains objets du projet d’aménagement du agricole1 dans les 5 dernières années précédant la futur casier de stockage de déchets non date de dépôt de la demande, dangereux (nouvelle zone d’exploitation dite Si terrain sur l’emprise d’un PLU/carte LESMÉNILS 3) sont situés en zone AUXe Par 2 communale et si terrain en zones AU en tout ou ailleurs les terrains ont été affecté à une activité partie + si le terrain a été affecté à une activité agricole dans les 3 ans précédant la date de agricole dans les 3 dernières années précédant la dépôt de cette demande. date de dépôt de la demande, => une étude de compensation agricole est donc Si terrain sur RNU : sur toute surface qui est, ou requise. a été, affectée à une activité agricole dans les 5 années précédant la date de dépôt de la demande

Une surface prélevée de manière définitive La surface prélevée de manière définitive est de supérieure ou égale à 5 ha (chaque préfet a la l’ordre de 10,73 ha. 3 possibilité de fixer un seuil compris entre => une étude de compensation agricole est 1 et 10 ha). donc requise.

Le projet de création d’un nouveau casier de stockage de déchets non dangereux au sud de l’emprise actuelle de l’ISDND est concerné par une étude de compensation agricole.

Cette étude est déposée parallèlement à la présente demande d’autorisation environnementale.

Le projet d’aménagement du casier dédié au stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (ainsi que la station de transit) est localisé au droit du site actuel déjà autorisé et en rehausse de stockages de déchets existants.

1 L’article L.311-1 du code rural définit l’activité agricole de la façon suivante : « Sont réputées agricoles toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l'exploitation d'un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l'acte de production ou qui ont pour support l'exploitation. Les activités de cultures marines sont réputées agricoles, nonobstant le statut social dont relèvent ceux qui les pratiquent. Il en est de même des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation, à l'exclusion des activités de spectacle. Il en est de même de la production et, le cas échéant, de la commercialisation, par un ou plusieurs exploitants agricoles, de biogaz, d'électricité et de chaleur par la méthanisation, lorsque cette production est issue pour au moins 50% de matières provenant d'exploitations agricoles. Les revenus tirés de la commercialisation sont considérés comme des revenus agricoles, au prorata de la participation de l'exploitant agricole dans la structure exploitant et commercialisant l'énergie produite. Les modalités d'application du présent article sont déterminées par décret. »

KALIES – KAN 17.021 EI.38 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.3.4 CONTEXTE FORESTIER

D’après les données disponibles auprès de l’Union Régionale des associations des Communes Forestières de Lorraine, la Meurthe-et-Moselle présente une surface forestière de 167 000 ha (taux de boisement de 32 %) qui se décompose ainsi :

✓ 20 % de forêts domaniales, soit environ 33 400 hectares,

✓ 44 % de forêts communales, soit environ 73 500 hectares avec 500 communes forestières,

✓ 36 % de forêts privées, soit environ 60 100 hectares possédés par 43 000 propriétaires.

Les principales essences forestières du département sont le charme, le hêtre et le chêne pédonculé.

La récolte est valorisée au travers de la production de bois d'œuvre pour environ 61 % et de bois d'industrie et de chauffage pour 39 %.

Comme le montre la carte suivante issue de l’outil IGN BD Forêt (version 2), le site ainsi que les aménagements projetés se situent à proximité de différentes zones boisées (mélange de feuillus et chênes décidus purs principalement). Le premier ensemble forestier de grande ampleur correspond à la Forêt Domaniale de Facq et Juré présenté en bordure est du site.

L’implantation du projet de poursuite d’activité de la société SUEZ RV NORD-EST ne prévoit pas de destruction de surfaces boisées.

KALIES – KAN 17.021 EI.39 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.4 INTEGRATION DANS LE PAYSAGE

2.4.1 CONTEXTE GENERAL

Le paysage est le fruit de l’interaction entre un milieu naturel original (géologie, climat, hydrographie, végétation...) et une communauté humaine singulière, dont les coutumes, les technologies, l’économie et les besoins évoluent au cours des siècles, forgeant ainsi au fil des générations un environnement (et un paysage) particulier.

L’atlas régional réalisé par la DIREN Lorraine (Direction Régionale de l’Environnement - ex DREAL) et le Conseil Régional de Lorraine en 1995 a identifié les différentes typologies de paysage ou « régions paysagères » présentées ci-dessous.

ISDND DE LA RAPE et installations projetées

L’ISDND de la Rape et les aménagements projetés de la société SUEZ RV NORD-EST sont situés au droit de l’unité 3e dénommée « les côtes et la vallée de la Moselle de Gorze au Grand Courroné ».

Plus particulièrement, selon le site internet http://vivrelespaysages.cg54.fr, les aménagements projetés sont localisés dans le Grand Courroné. Les principaux éléments concernant cette unité paysagère (issus du site Internet) sont présentés ci-après.

KALIES – KAN 17.021 EI.40 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Situation

La Moselle et ses affluents ont façonné les reliefs très échancrés des Côtes de Moselle. En érodant les plateaux calcaires du Jurassique, ils ont isolé une série de buttes-témoins situées en rive droite (butte de Mousson, butte Sainte-Geneviève, Côte de Xon, Froidmont, …). Le Grand Couronné ainsi formé culmine à plus de 400 m d’altitude. Dans la partie sud trois petits cours d’eau secondaires incisent ces reliefs, formant des vallées amples dans lesquelles se sont installés la plupart des villages : la Natagne, la Mauchère et l’Amezule. Les principaux réseaux de transports ainsi que le développement urbain et industriel se concentrent dans la vallée de la Moselle (ligne de train Metz- Nancy, RD657, RD952) préservant le Grand Couronné. Toutefois, l’autoroute A31 le traverse au sud de la butte de Mousson et la ligne TGV Est-européen coupe brièvement les collines du Grand Couronné au nord de Pont-à-Mousson.

L’unité de paysage du Grand Couronné s’allonge au final sur une trentaine de kilomètres, entre la Butte d’Amance au sud-est et Froidmont au nord, pour 2 à 8 km de large. Elle est limitée à l’ouest par la vallée de la Moselle et à l’est par la vallée et le plateau de la Seille. Elle est prolongée au nord par une série de buttes-témoins qui courent jusqu’à Metz dans le département de la Moselle….

Fonctionnalités écologiques et patrimonialité

Cette unité paysagère se caractérise par les buttes témoins des côtes de Moselle et les plateaux. Les versants et les crêtes sont boisés et sont en continuité avec le coteau « jardiné » composé de pré vergers, de prairies et de cultures. Cependant, les milieux forestiers sont parfois fragmentés, comme au nord de l’unité paysagère par l’A31 et la ligne LGV.

La présence ponctuelle de pelouses sur les coteaux vient compléter la diversité des habitats, notamment la pelouse de Malzéville (Natura 2000, ZNIEFF1 et ENS), s’étendant sur une très grande superficie, exceptionnelle en Lorraine. Les pelouses du Grand Couronné abritent certaines espèces végétales particulières comme le Pied-d’alouette royal ainsi que certaines espèces d’insectes : la Mélitée du plantain et l’Hespérie du brome pour les papillons et la Decticelle chagrinée pour les sauterelles.

Les différentes vallées entaillant le plateau sont parcourues par les cours d’eau de l’Amezule, affluents de la Meurthe, de la Mauchère et de la Natagne, affluent de la Moselle. Les ripisylves sur les abords des rivières, accompagnées des prairies et de leurs structures végétales, ainsi que les lisières forestières de coteaux représentent des axes de déplacement entre les différentes pelouses de l’unité paysagère pour de nombreuses espèces de chauves-souris tels que le Grand Murin, l’Oreillard roux, le Petit Rhinolophe et le Grand Rhinolophe.

Par ailleurs, au sein de cette entité dénommée « les côtes et la vallée de la Moselle de Gorze au Grand Courroné », un paysage remarquable « Secteur de Hattonchatel et Grand Couronné » (identifiant régional : PRL14) est identifié. Les caractéristiques de ce patrimoine est développé au paragraphe 2.5.4 de l’étude d’impact.

KALIES – KAN 17.021 EI.41 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.4.2 CONTEXTE LOCAL

Localement, le site et les aménagements projetés sont localisés aux lieudits « sur la Rape » et « les Rapes » à environ 900 m au nord du centre de la commune de MOUSSON, 1,7 km au sud-ouest du centre de la commune de LESMÉNILS et 2,1 km au nord-est du centre-ville de PONT-À-MOUSSON.

Le projet d’aménagement du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux (nouvelle zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3) est localisé sur des terrains agricoles entre les buttes de MOUSSON et de Xon. Le site actuel, qui accueillera le nouveau casier stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (ainsi que la station de transit de déchets de type « amiante libre »), est situé au nord derrière un petit espace boisé. La forêt domaniale de Facq et Juré est présente à environ 150 m à l’est du site de l’autre côté de la route départementale RD34.

La première habitation au sud correspond à la ferme de la Chapelle située au-delà de parcelles agricoles à 600 m des limites actuelles de l’installation de stockage de déchets non dangereux et à 300 m des limites de la zone LESMÉNILS 3. La première habitation à l’ouest ainsi qu’une ferme sont présentes à environ 60 m des limites actuelles de l’ISDND de la Rape. Ces constructions sont situées respectivement à 220 m au nord-ouest et 200 m des limites de la zone LESMÉNILS 3.

Par ailleurs le paysage au droit du projet est marqué par la présence d’une ligne électrique aérienne traversant les parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, du sud-est au nord-ouest.

2.4.3 PERCEPTION VISUELLE DU SITE

L’ISDND de la Rape s’étend sur une superficie de 33 hectares environ dans un environnement rural caractérisé par des espaces agricoles, des boisements et des infrastructures routières.

La perception du site a été étudiée au niveau des points « hauts » dans l’environnement local en particulier au niveau des buttes de Xon (au nord) et MOUSSON (au sud) mais également au niveau des habitations les plus proches de la commune de PONT-À-MOUSSON (à l’ouest).

Depuis la butte de Xon au nord du site, les pistes des zones réaménagées, les conteneurs de la plateforme quai de vidage ainsi que les cheminées des installations de traitement et de valorisation du biogaz sont visibles. L’impact est cependant limité car les subdivisions contenant les déchets ne sont pas visibles depuis ce point haut. La majeure partie du site a déjà été réaménagée et les bassins situés au nord ne sont pas perceptibles du fait de la présence d’un espace boisé. De manière générale, les couleurs utilisées pour les installations permettent une intégration harmonieuse du site dans son environnement.

KALIES – KAN 17.021 EI.42 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Conteneurs

Installations de traitement du biogaz

Perception du site depuis la butte de Xon (nord du site)

Depuis la butte de MOUSSON, l’impact actuel paysager de l’ISDND de la Rape est limité d’une part par le petit espace boisé présent en limite sud du site actuel (limitant ainsi la perception sur la zone en cours d’exploitation). Par ailleurs, la majeure partie du site a déjà été réaménagée. Seuls les conteneurs au quai de vidage et les installations de traitement et de valorisation du biogaz sont perceptibles. Cependant la visibilité est limitée du fait de la distance entre la butte de MOUSSON et l’ISDND de la Rape.

Conteneurs

Installations de traitement du biogaz

Perception du site depuis la butte de MOUSSON (sud du site)

Depuis les habitations à l’ouest, les installations ne sont pas visibles du fait de l’espace boisé en limite de l’ISDND. Seules les zones réaménagées enherbées intégrées dans l’environnement sont perceptibles.

KALIES – KAN 17.021 EI.43 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Zone réaménagée

Perception du site depuis les premières habitations de PONT-À-MOUSSON (ouest du site)

D’une manière générale, l’impact paysager de l’ISDND de la Rape est limité et ce depuis de nombreuses années. La majeure partie du site a par ailleurs déjà été réaménagée. De plus, la conservation des espaces boisés en limite de site, les aménagements paysagers réalisés par la société SUEZ RV NORD-EST (plantations d’arbres …) permettent une intégration harmonieuse du site dans son environnement.

2.4.4 PERCEPTION FUTURE ET AMENAGEMENTS PROJETES

Un photomontage, réalisé par la société PHOTOMONTAGE DU NORD, présente des vues photographiques en situation actuelle et projetée. L’ensemble des documents sont disponibles en annexe 16.

Ces éléments font apparaître : ✓ En phase d’exploitation :

Depuis les différents points de vue à hauteur d’homme (i.e. depuis le parking du Château de la Butte de Mousson comme depuis le prolongement du futur lotissement en partie ouest du site), le site est perceptible durant son phasage (d’une durée limitée à une dizaine d’années). Les engins ne seront que très peu aperçus en raison de leur présence pendant de longues périodes en fond des subdivisions de casier. On y aperçoit un jeu de couleurs mélangeant les teintes verdoyantes, ocres, brunes et grises dans la continuité de l’ISDND existante. Ces couleurs s’harmonisent avec le décor environnant parsemé de champs de culture, de prairies et de boisement. Nous rappelons que cette vue est limitée dans le temps d’une part et se trouve grandement atténuée par les plantations de haies garantissant un masque végétal adéquat dans le sens de l’orientation de l’OAP de Mousson entre autres (respect de la trame verte). Les bassins de gestion des eaux de ruissellements et de stockage des lixiviats étant en grande partie enterrés, sont très peu perceptibles.

La vue lointaine, grâce au masque existant du relief alentours, ne fait pas craindre de vues sur le projet au-delà des Buttes du secteur.

L’extrait du photomontage en page suivante permet d’appréhender le propos développé ci-avant.

KALIES – KAN 17.021 EI.44 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Projet (casier de matériaux de construction contenant de l’amiante) en réhausse du site Projet existant (ISDND)

Photomontage en phase d’exploitation depuis le lotissement ouest (source : SARL PHOTOMONTAGE DU NORD)

✓ En phase réaménagée

Une fois le réaménagement terminé, les perceptions sur le site ne font plus deviner la présence d’une installation de cette nature. Les seuls éléments marquants d’une activité passée sont les bassins de gestion des eaux pluviales et de lixiviats et leurs réseaux associés bien masqués à terme par les haies plantées d’essences autochtones autour du projet. Le choix des essences étant fait en cohérence avec les études écologiques menées dans le cadre du projet.

Ne reste qu’une modification de relief avec une impression de vallonnement en verdure induit par le couvert des dômes des différents casiers. En très peu de temps (une dizaine d’années), le paysage retrouve sa palette de couleurs originelle garantissant ainsi une insertion soignée dans le respect des orientations des documents opposables du secteur (PLU, SCOT, …).

L’extrait du photomontage en page suivante permet d’appréhender le propos développé ci-avant.

Photomontage en phase réaménagée depuis le parking de la Butte de Mousson (source : SARL PHOTOMONTAGE DU NORD)

KALIES – KAN 17.021 EI.45 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.5 MONUMENTS HISTORIQUES, SITES PROTEGES ET PATRIMOINE CULTUREL

2.5.1 MONUMENTS HISTORIQUES

D’après la base MÉRIMÉE et l’Atlas du Patrimoine géré par le Ministère en charge de la Culture, l’ISDND de la Rape et les aménagements projetés de SUEZ RV NORD-EST ne sont pas localisés dans le périmètre de protection d’un monument historique. On recense toutefois de nombreux monuments historiques dans un rayon de 3 km autour du site dont les principaux sont les suivants :

✓ La Nécropole de LESMÉNILS située à environ 1,6 km à l’est des limites actuelles et 1,7 km au nord-est de la nouvelle zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3,

✓ Les ruines du Château de MOUSSON situées à environ 1,2 km au sud des limites actuelles et 1 km au sud des limites de LESMÉNILS 3,

✓ L’ancienne Abbaye des Prémontrés de PONT-À-MOUSSON située à environ 1,8 km au sud-ouest de l’ISDND de la Rape dans son ensemble (installations actuelles et projetées),

✓ Les immeubles de la Place Duroc de PONT-À-MOUSSON situés à environ 2,2 km au sud- ouest des limites actuelles et 2,1 km au sud-ouest de LESMÉNILS 3.

Ces monuments sont localisés sur la figure en page EI.49 et ne présentent pas de visibilité directe sur le site ou les installations projetées.

2.5.2 SITES INSCRITS OU CLASSES

D’après les données de l’Atlas du Patrimoine géré par le Ministère en charge de la Culture, le site et les aménagements projetés ne sont pas localisés dans le périmètre de sites inscrits ou classés.

Un site inscrit est tout de même présent dans un rayon de 3 km autour de l’ISDND de la Rape. Il s’agit de la Place Duroc à PONT-À-MOUSSON située à environ 2,2 km au sud-ouest des limites actuelles et 2,1 km au sud-ouest de la zone LESMÉNILS 3 (qui pour rappel correspond à la zone d’exploitation liée au projet d’aménagement du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux dans le cadre de la poursuite d’activité du site).

Ce site est localisé sur la figure en page EI.49.

2.5.3 ZONES ARCHEOLOGIQUES

Selon les données disponibles sur le site Internet de l’INRAP (outil cartographique Archéozoom), aucun site archéologique n’est présent dans un rayon de 3 km autour de l’ISDND de la Rape ou des aménagements projetés. D’autre part, conformément à l’article L531-14 du code du patrimoine, la société s’engage à garantir le libre accès aux personnes dûment mandatées par la DRAC et à signaler aux autorités compétentes toute découverte fortuite. L’exploitant a déjà échangé avec les services en charge de l’archéologie (DRAC) et a reçu un arrêté SRA n°2017/L121 en date du 8 mars 2017 imposant la réalisation d’un diagnostic archéologique préventif. L’exploitant s’engage donc à réaliser cela avant le début des travaux.

KALIES – KAN 17.021 EI.46 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

2.5.4 AUTRES SITES REMARQUABLES

D’après les données de la DREAL Grand-Est, l’ISDND de la Rape ainsi que les terrains liés à la poursuite d’activité sont situés au sein du paysage remarquable « Secteur de Hattonchatel et Grand Couronné » (identifiant régional : PRL14). Il est à noter que le casier projeté pour le stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (dont la station de transit) n’est pas localisé au sein de cette entité remarquable.

Le descriptif de ce paysage remarquable est donné ci-après.

« Ce territoire fait partie des côtes de Moselle. Paysage rural lorrain de qualité se composant de buttes témoins en forme de demi-lune et de doux et larges vallons. Ces buttes sont plus ou moins boisées aux sommets. Cette particularité du relief a conditionné le développement humain, le contenant en fond de vallée. Le Grand Couronné est aussi un des deux « poumons verts » de Nancy.

Le relief est perçu à travers les nombreuses buttes témoins et les vallées qui s’y rattachent. La principale vallée est celle de la Natagne. Elle est très large en forme de U. Les pentes y sont très douces et des lignes d’horizon sont régulières et basses, ce qui traduit un paysage vaste et ouvert.

Certains reliefs comme le Grand couronné sont un peu plus dynamiques, ceci est dû aux découpes particulières du plateau calcaire construisant des coteaux assez pentus.

Des affluents de la Moselle comme la Natagne, la Mauchère, l’Obrion et l’Amezule coulent entre les collines du secteur. Ils sont tranquilles et parfois asséchés en été, mais ils peuvent devenir très vigoureux en hiver. Ce sont ces ruisseaux sinueux qui ont formé les reliefs. Certains indices comme des ripisylves permettent de les situer facilement dans le paysage.

Les haies bocagères sont très présentes. Elles sont souvent très longues, basses et plus ou moins épaisses. Elles se composent de fusains d’Europe, d’aubépine, de noisetier, de prunellier, .... Des ripisylves ponctuent le paysage des prairies et des pâtures humides des fonds de vallée. Des pelouses calcaires sont localisées sur les hauteurs à . De grands champs cultivés de forme plutôt géométrique se trouvent sur les pieds de coteau. Des vergers familiaux offrent un écrin aux villages. Les forêts en taillis sous futaie sont principalement en haut des buttes, mais quelques bois se sont blottis en fond de vallée : (bois du haut de Chant). On y retrouve de la forêt de feuillus en majorité mais aussi quelques résineux comme le pin sylvestre, l’épicéa qui ont été introduits par l’homme.

Les prairies humides en fonds de vallée renferment une grande richesse faunistique et floristique. Les prairies calcaires sur le sommet des buttes abritent des variétés rares d’orchidées. Les haies bocagères sont un refuge pour une multitude d’espèces d’oiseaux et un passage entre deux massifs boisés.

Les villages datent tous d’avant le Moyen Age, certains même de l’époque romaine. Ils se situent à l’arrière de la vallée principale de la Moselle, au pays des buttes témoins. Les villages sont situés en pied de coteau ou à mi pente, orientés sud, sud-est. Des vergers familiaux les entourent. Le point central de l’urbanisation fut l’église pendant tout le Moyen Age. Rares sont ceux qui ont conservé leur implantation en étoile comme LAÎTRE-SOUS-AMANCE.

KALIES – KAN 17.021 EI.47 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

On y retrouve une forte identité rurale « lorraine » : porte plein cintre ou demi cintre, fermes au centre du village, présence d’usoirs, maisons mitoyennes deux pans. Le développement suit généralement la rue : JEANDELAINCOURT et PAGNY sont composés de cités qui s’étalent le long de la rue principale.

Le secteur comprend des nationales ou des départementales qui se situent dans les fonds de vallée. Beaucoup de sentiers forestiers permettent l’accès sur les hauteurs des buttes et favorisent la découverte du paysage à l’échelle piétonne comme à BOUXIÈRES-AUX-CHÊNES.

Les activités économiques se concentrent principalement sur une activité fortement agricole qui se compose de production bovine, ovine et laitière, ainsi que de cultures de colza, blé ou orge. Les bâtiments sont le plus souvent longs bas et modernes. Ils se situent à l’extérieur des villages.

Ce paysage est à la taille de l’homme. Les balades pédestres, ou équestres permettent de découvrir au mieux cette zone. Les distances entre chaque élément paysager sont de quelques kilomètres seulement. Les lignes de forces sont courbes et douces. Elles sont formées par les collines et les avant-buttes témoins. Les balades pédestres seront complétées à plus ou moins long terme par une véloroute.

Les reliefs sont à la base du système structural paysager et induisent un étagement et un mimétisme dans le développement villageois.

Autour de chaque butte témoin se trouvent les villages, le plus souvent abrités dans les vallées juste au-dessus du niveau des cours d’eau.

Des petits vergers fruitiers gardent les entrées de villages et font la transition avec les champs et les prairies qui se trouvent sur les coteaux.

Les bois dominent les sommets des collines.

Les points de vue remarquables sont :

✓ LE PAIN DE SUCRE (351m) ;

✓ LE MONT TOULON (376) ;

✓ LE MONT SAINT JEAN (404 m) ;

✓ BUTTE DE (385m) ;

✓ PETIT MONT D’AMANCE (379m) ;

✓ LA BUTTE DE MOUSSON (382 m).

La « petite suisse », zone au sud de Pont-à-Mousson est un paysage très rural et verdoyant. »

Seule la butte de MOUSSON est localisée à proximité de l’ISDND de la Rape. Les éléments relatifs à la perception du site et du projet dans l’environnement sont développés dans le paragraphe relatif à l’intégration dans le paysage (voir paragraphe 2.4). Les éléments correspondants aux caractéristiques faunistiques et floristiques de la zone sont eux développés dans les parties du chapitre « milieu naturel » (voir paragraphe 3 de l’étude d’impact).

Ce paysage remarquable est localisé sur la figure en page suivante.

KALIES – KAN 17.021 EI.48

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3 MILIEU NATUREL

3.1 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES

L’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) du Muséum National d'Histoire Naturelle, recense les différentes zones naturelles sensibles présentes en France (ZNIEFF, sites Natura 2000, ZICO, Parcs naturels régionaux et nationaux, sites RAMSAR, aire de protection de biotope, réserves naturelles régionales et nationales, réserves biologiques, réserves de biosphère, réserves nationales de chasse et faune sauvage, conservatoires d’espaces naturels, conservatoire du littoral). Ces informations sont complétées par les données de la DREAL Grand Est (zones humides remarquables, espaces naturels sensibles).

Les zones naturelles sensibles recensées dans le périmètre d’étude sont présentées dans le tableau ci-dessous et localisées sur les figures en page EI.52 et EI.53. La localisation par rapport aux limites actuelles de l’ISDND ainsi que par rapport à la nouvelle zone d’exploitation liée à la poursuite d’activité (zone dite LESMÉNILS 3) est présentée dans le tableau ci-dessous.

Localisation par rapport au Localisation par rapport à Référence Nom site actuel LESMÉNILS 3

ZNIEFF de type I

Pelouses aux carrières à Norroy- 410001859 4,5 km au nord-ouest 4,7 km au nord-ouest lès-Pont-à-Mousson

Sources tuffeuses du Pétant à 410030028 5,2 km au sud-ouest 5,2 km au sud-ouest

Morte de la Moselle vers "la 410030093 2,1 km au sud-ouest 2 km au sud-ouest Saussaie Voirin" à Pont-à-Mousson

Val de Moselle secteur d'Atton et 410030099 2,4 km au sud 2,1 km au sud Loisy

Val de Moselle secteur de Blénod- 410030100 3 km au sud 2,7 km au sud lès-Pont-à-Mousson

410030101 Val de Moselle secteur de Champey 2,2 km au nord-ouest 2,5 km au nord-ouest

410030150 Foret de Facq et Juré à Atton 3,2 km au sud-est 3 km au sud-est

Vallée de la Seille de à 410030177 3,2 km au nord-est 3,7 km au nord-est Louvigny

ZNIEFF de type II

410010374 Vallée de la Seille de Lindre à Marly 3,1 km au nord-est 3,6 km au nord-est

Coteaux calcaires de la Moselle en 410010376 10 m au nord 320 m au nord aval de Pont-à-Mousson

Vallée de l'Esch et boisements 410030459 3 km à l’ouest 3 km à l’ouest associes

Parc naturel régional

Parc naturel régional FR8000020 2,9 km à l’ouest 2,8 km à l’ouest de Lorraine

Zone humide remarquable

54AQUA0066 Le Domaine 2,3 km au nord-ouest 2,6 km au nord-ouest

54AQUA0070 Morte d'Atton 2,8 km au sud 2,5 km au sud

Espace Naturel Sensible

54A125 Le Domaine 2,2 km au nord-ouest 2,5 km au nord-ouest

54A118 Morte d'Atton 2,4 km au sud 2,2 km au sud

KALIES – KAN 17.021 EI.50 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Localisation par rapport au Localisation par rapport à Référence Nom site actuel LESMÉNILS 3

54R122 Le Trey 5 km au nord-ouest 5,3 km au nord-ouest

54R111 L'Esch 3,4 km au sud-ouest 3,2 km au sud-ouest

Zone humide à Bouxieres-sous- 54H126 3,2 km au nord-est 3,7 km au nord-est Froidmont et Lesménils

Pelouses aux carrières à Norroy- 54P124 4,5 km au nord-ouest 4,8 km au nord-ouest lès-Pont-à-Mousson

Aire de protection de biotope

Milieux humides de la presqu'île de FR3800693 2,1 km au sud-ouest 2 km au sud-ouest la Saussaie Voirin

Les zones naturelles sensibles suivantes n’ont pas été recensées dans le périmètre de l’étude. À titre indicatif, la distance de la plus proche selon le type de zone naturelle est présentée dans le tableau suivant.

Type de zone naturelle Distance (donnée par rapport au site actuel)

Site Natura 2000 – Zone de protection spéciale (ZPS) 20 km au nord-ouest

Site Natura 2000 – Zone spéciale de conservation (ZSC) 4,6 km au nord

ZICO 14,3 km à l’est

Parcs nationaux Les parcs nationaux sont situés dans le sud de la France

Site RAMSAR 19,4 km au nord-ouest

Réserve biologique 16,5 km au nord-ouest

Réserve nationale de chasse et de faune sauvage 22,7 km à l’ouest

Réserve naturelle régionale 18,2 km à l’est

Réserve intégrale de parc national Les parcs nationaux sont situés dans le sud de la France

Biens inscrits au patrimoine de l’UNESCO Élément recensé dans l’ouest et le sud de la France

Terrains des Conservatoires d'Espaces Naturels 6,1 km au sud-ouest

Réserve de biosphère 75,6 km à l’est

Réserve naturelle nationale 54,6 km au nord

KALIES – KAN 17.021 EI.51

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.2 SITES NATURA 2000

Le réseau NATURA 2000 est un réseau écologique européen cohérent formé par les Zones de Protection Spéciales (ZPS) et les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), classées respectivement au titre de la Directive « Oiseaux » et de la Directive « Habitats ». L’objectif est de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l’Union Européenne.

3.2.1 INVENTAIRE ET DESCRIPTION DES SITES NATURA 2000 A PROXIMITE

Les sites Natura 2000 les plus proches du site sont localisés au-delà du périmètre d’étude (pour rappel : rayon d’affichage de 3km). Il s’agit des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) :

✓ « Pelouses de Lorry-Mardigny et » (FR4100164) situé à plus de 4,6 km au nord des limites actuelles de l’ISDND ;

✓ « Vallée de l’Esch de à » (FR4100240) localisée à plus de 5 km au sud des limites projetées des parcelles devant accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux.

La Zone de Protection Spéciale (ZPS) la plus proche est présente à près de 20 km au nord-ouest des limites actuelles de l’ISDND de la Rape (au-delà du périmètre d’étude).

3.2.2 EVALUATION PRELIMINAIRE DES INCIDENCES NATURA 2000

L’objet de l’évaluation des incidences Natura 2000 est de déterminer si les activités projetées de SUEZ RV NORD-EST dans sa configuration future portera atteinte de conservation des habitats et espèces végétales et animales ayant justifié la désignation du site.

Une étude d’impact Natura 2000 incluant un diagnostic écologique et l’étude des mesures d’évitement, de réduction et de compensation réalisée par la société Biotope est présentée en annexe 15. Nous reprenons ci-après la conclusion de cette étude sur le volet NATURA 2000 :

« L'évaluation des incidences Natura 2000 a porté sur les incidences en phase travaux et exploitation pour les habitats et espèces d’intérêt communautaires ayant permis la désignation des sites Natura 2000 « FR4100164 – Pelouses de Lorry-Mardigny et Vittonville » et « FR4100240 – Vallée de l’Esch de Ansauville à Jezainville ». L'analyse a révélé que le projet ne conduirait pas à des incidences significatives sur les populations et les habitats.

Le projet de poursuite d’activité de l’ISDND ne conduira pas à des incidences significatives sur les espèces et habitats ayant permis la désignation des deux sites Natura 2000. »

KALIES – KAN 17.021 EI.54 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.3 ZNIEFF

La ZNIEFF de type 2 « Coteaux calcaires de la Moselle en aval de Pont-à-Mousson » (identifiant national : 410010376) est présente à environ 10 m au nord des limites actuelles de l’ISDND de la Rape. Le nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante sera aménagé sur le site actuel en rehausse des stockages existants au niveau des zones d’exploitation dites LESMÉNILS 1 et 2 (soit à plus de 110 m au sud de la ZNIEFF). La zone d’exploitation LESMÉNILS 3, dédiée au nouveau casier de stockage de déchets non dangereux sera implantée à 320 m au sud de la ZNIEFF.

L’étude écologique intégralement disponible en annexe 15 intègre la notion de ZNIEFF dans la prise en compte de la richesse patrimoniale du secteur d’étude.

Entre autres, l’étude écologique indique que : « Les ZNIEFF n’ont pas de valeur juridique directe et n’engendrent donc aucune contrainte réglementaire vis-à-vis des espaces concernés. Elles permettent toutefois une meilleure prise en compte de la richesse patrimoniale dans l’élaboration des projets susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel.

[…] Aucune ZNIEFF de type 1 ou de type 2 n’a été recensée au sein de l’aire d’étude immédiate et de l’aire d’étude rapprochée. Seule la ZNIEFF de type 2 « Coteaux calcaires de la Moselle en aval de Pont-à-Mousson » est identifiée au sein de l’aire d’étude élargie. »

3.4 INVENTAIRE DES ZONES HUMIDES

Selon la bibliographie, aucun site RAMSAR n’est recensé dans un rayon de 3 km autour du site. Néanmoins, 2 zones humides remarquables sont présentes à moins de 3 km du site ou des aménagements projetés. Il s’agit des zones suivantes :

 « Le Domaine » à 2,3 km au nord-ouest des limites actuelles de site et 2,6 km au nord-est des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux (LESMÉNILS 3),

 « Morte d'Atton » à 2,8 km au sud des limites actuelles d’exploitation et 2,5 km au sud de la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3.

Une étude de délimitation de zone humide a été réalisée dans le cadre de l’étude faune-flore menée par la société BIOTOPE sur le périmètre projeté pour l’aménagement de la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3 ainsi que sur l’emprise du nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante et du bassin de gestion des eaux dédié au niveau du site actuel. Cette étude est présentée en annexe 15.

Il est à noter que le contour du casier de stockage de déchets de matériaux contenant de l’amiante schématisé dans le dossier de BIOTOPE n’est pas celui retenu en tant que contour définitif. En effet, l’étude BIOTOPE a été réalisée avant la finalisation de conception de la surface du casier. L’emplacement du casier reste similaire par rapport au reste du site seul le contour a été légèrement réduit dans sa version finalisée.

KALIES – KAN 17.021 EI.55 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Un extrait de l’étude écologique intégralement disponible en annexe 15 est rappelé ci-après :

« Conclusion du diagnostic Habitats

L’expertise des végétations a été réalisée sur l’aire d’étude d’une surface d’environ 6 ha sur l’ISDND actuelle, et de 11 ha sur la zone du projet de poursuite d’activité. Le site se situe dans un contexte agricole et les habitats qui le composent sont en majorité en mauvais état de conservation et ont un enjeu jugé globalement faible. Un habitat d’intérêt communautaire prioritaire a été recensé sur le site du projet, la saulaie haute pionnière riveraine ; il représente environ 2,5 % de la surface totale et présente un enjeu moyen.

Ces résultats confèrent un enjeu faible en termes d’habitats naturels du site d’étude à l’exception de la ripisylve constituée d’une Saulaie haute pionnière riveraine, qui présente un enjeu pouvant être qualifié de moyen, principalement pour son rôle fonctionnel pour le cours d’eau et de corridor de déplacement pour la faune.

[…]

La cartographie des habitats a permis de mettre en évidence la présence d’une saulaie, habitat humide. Tout le reste étant classé « proparté » Ainsi, un plan d’échantillonnage des sondages pédologiques a été défini pour connaître in fine le caractère humide de la zone d’étude.

La carte page suivante localise les 26 sondages pédologiques réalisés, ainsi que la surface de zone humide avérée, représentée par un habitat de saulaie sur 3.33 ha.

Les zones humides sont des habitats réglementaires ; tout remblaiement / destruction de ces zones sur une surface supérieure à 0,1 ha est soumis à réglementation et compensation de la zone humide impactée.

La présence de cette zone humide en partie Sud-Est du secteur de poursuite d’activité est une contrainte réglementaire pour l’exploitation du projet sur cette zone. »

La présence d’une zone humide au droit des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux a été prise en compte dans le cadre de l’aménagement du projet (mesure d’évitement).

Nota : Sur la carte ci-dessous, les éléments en rouge correspondent à « Zones à enjeux forts en lien avec la faune protégée ».

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3.5 AIRE DE PROTECTION DE BIOTOPE

Une aire de protection de biotope est recensée dans un rayon de 3 km autour du site d’étude (« Milieux humides de la presqu'île de la Saussaie Voirin » - FR3800693). Elle est située à environ 2 km de l’ISDND de la Rape et des aménagements projetés.

Compte tenu de la distance d’éloignement, l’ISDND de la Rape n’impacte pas cette aire de protection de biotope. Par ailleurs, les aménagements projetés dans le cadre de la poursuite d’activité du site ne sont pas susceptibles d’impacter cette aire.

3.6 TRAME VERTE ET BLEUE

La Trame Verte et Bleue (TVB) est un ensemble de continuités écologiques, composées de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et de cours d’eau et canaux, ceux-ci pouvant jouer le rôle de réservoirs de biodiversité et/ou de corridors. Elle se conçoit jusqu’à la limite des plus basses mers en partant de la terre. Les réservoirs de biodiversité sont des zones vitales, riches en biodiversité, où les individus peuvent réaliser tout ou partie de leur cycle de vie. Les corridors correspondent aux voies de déplacement empruntées par la faune et la flore qui relient les réservoirs de biodiversité.

La Trame Verte et Bleue est donc constituée d’une composante bleue, se rapportant aux milieux aquatiques et humides (fleuves, rivières, étangs, marais, etc.), et d’une composante verte, se rapportant aux milieux terrestres (forêts, prairies, etc.), définies par le Code de l’environnement.

La mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue au niveau régional repose sur l’élaboration d’un Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) par l’État et le Conseil Régional en association avec le Comité Régional Trame Verte et Bleue (CRTVB). Il doit prendre en compte la préservation des espèces, habitats et continuités écologiques nationales identifiés comme constituant des enjeux nationaux et transfrontaliers par les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques.

Le SRCE de Lorraine a été adopté le 20 novembre 2015 par arrêté préfectoral. D’après l’atlas cartographique approuvé, le site actuel et les aménagements projetés sont situés en trame verte, en milieux structurants ouverts et en milieux structurant forestiers. Plus particulièrement ils sont localisés au sein d’un corridor de type « Milieu herbacé thermophile » (extrait de la planche n°15 présenté ci-dessous).

KALIES – KAN 17.021 EI.58 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les mesures d’évitement, de réduction et de compensation envisagées par la société SUEZ RV NORD-EST dans le cadre du projet sont détaillées dans l’étude faune flore réalisée par la société Biotope présentée en annexe 15.

Cette étude indique entre autres :

« Le site d’étude est présent dans la région paysagère « Côtes et vallée de la Moselle de la frontière au Grand Couronné ».

La TVB de cette région présente :

 Une faible importance surfacique des zones nodales (≈ 5% de la surface de l’unité paysagère) ;

 Des milieux structurants forestiers dominants, milieux structurants ouverts dans le sud de l’unité ;

 Une importance des zones urbaines et des infrastructures terrestres qui fragmentent le territoire ;

 Malgré l’artificialisation de l’unité, peu d’espaces dépourvus de continuités écologiques.

 La trame bleue très bien représentée par la Moselle et sa zone inondable, mais confrontée à l’urbanisation.

Les infrastructures et obstacles à la TVB sont :

 La LGV Est ;

 L’A31 ;

 La RN431, RN57, RN411.

KALIES – KAN 17.021 EI.59 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les éléments caractéristiques de cette unité paysagère sont ;

 Les côtes de Moselle presque toujours boisées,

 Les buttes témoins (butte de Mousson, Grand Couronné), par la Moselle et ses affluents… ;

Ce paysage est fortement urbanisé dans certains secteurs. Les versants boisés et bas de pentes sont ponctués de haies. Les pentes sont riches en milieux naturels remarquables comme les pelouses calcaires dont le caractère paysager est particulier. Ce paysage est très fermé lorsque l'on se trouve dans un boisement, mais les perspectives vers le Plateau Lorrain sont très grandes depuis les coteaux.

Cette région présente comme enjeu :

 Une problématique de mitage de la vallée de la Moselle par l’exploitation des matériaux alluvionnaires (régression des prairies alluviales résiduelles) ;

 Des boisements forestiers présents régulièrement sur le territoire ;

 Une faible représentativité des zones prairiales ;

 Une importance des pelouses calcaires sur les coteaux ;

 Une bonne représentation des cultures.

L’ensemble des périmètres étudiés est compris au sein du SCOT SUD 54. En bordure d’un ensemble agricole de haut de plateau dominant la vallée de la Moselle, en lisières de plusieurs boisements.

Aucune rupture de continuité écologique n’est prévue dans le cadre du présent projet (une extension géographique en bordure directe de l’actuelle ISDND). […]

Le site d’étude est ainsi localisé en trame verte, en milieu structurant ouvert et en milieu structurant forestier. »

3.7 ESPACES NATURELS SENSIBLES

Dans un rayon de 3 km autour du site, 2 espaces naturels sensibles (ENS) sont recensés :

 le Domaine (54A125) à 2,2 km au nord-ouest des limites actuelles de site et 2,5 km au nord- ouest des parcelles destinées à accueillir le futur casier de stockage de déchets non dangereux (LESMÉNILS 3),

 Morte d'Atton (54A118) à 2,4 km au sud des limites actuelles de site et 2,1 km au sud de LESMÉNILS 3.

À noter que ces ENS sont également, en partie, des zones humides remarquables.

Compte tenu de la distance d’éloignement, le site actuel et les aménagements projetés ne sont pas susceptibles d’impacter ces espaces naturels sensibles.

KALIES – KAN 17.021 EI.60 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.8 INVENTAIRE FAUNE-FLORE

L’intégralité des propos ci-dessous et des plans/images/cartographies (sauf mention contraire explicite indiquée entre crochets) sont repris des diagnostics écologiques réalisés par le cabinet BIOTOPE sur les parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux projetée et sur l’emprise du site actuel destinée au futur casier de stockage de matériaux de construction contenant de l’amiante.

L’étude complète est intégralement disponible en annexe 15.

3.8.1 HABITATS NATURELS

Une expertise écologique a été menée par BIOTOPE sur le site retenu pour l’implantation du projet, le 11 avril et le 16 juin 2016 ainsi que le 23 mai 2017. Cette expertise a eu pour objet d’identifier les habitats naturels en présence et leur qualité écologique. […]

L’expertise des végétations a été réalisée sur l’aire d’étude d’une surface d’environ 6 ha sur l’ISDND actuelle, et de 11 ha sur la zone du projet de poursuite d’activité. Le site se situe dans un contexte agricole et les habitats qui le composent sont en majorité en mauvais état de conservation et ont un enjeu jugé globalement faible. Un habitat d’intérêt communautaire prioritaire a été recensé sur le site du projet, la saulaie haute pionnière riveraine ; il représente environ 2,5 % de la surface totale et présente un enjeu moyen.

Ces résultats confèrent un enjeu faible en termes d’habitats naturels du site d’étude à l’exception de la ripisylve constituée d’une Saulaie haute pionnière riveraine, qui présente un enjeu pouvant être qualifié de moyen, principalement pour son rôle fonctionnel pour le cours d’eau et de corridor de déplacement pour la faune.

3.8.2 FLORE

Une expertise écologique a été menée par BIOTOPE sur le site retenu pour l’implantation du projet le 11 avril et le 16 juin 2016. Cette expertise a eu pour objet de recenser la flore patrimoniale et/ou protégée éventuellement présente sur le site. Aucune espèce patrimoniale et/ou protégée n’a été recensée sur l’aire d’étude.

[…] De même, aucune espèce végétale invasive n’a été recensée.

Ces résultats confèrent un enjeu faible pour le groupe de la flore sur le site d’étude.

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3.8.3 AMPHIBIENS

Une première expertise des amphibiens s’est déroulée sur une période comprise entre le 11 avril et le 4 juillet 2016, au cours de 4 passages (dont 2 avec réalisation d’expertises diurnes et nocturnes). Des expertises complémentaires ont été réalisées en avril, mai et juillet 2017 (même protocole qu’en 2016). L’objectif de l’inventaire réalisé consiste à rechercher les espèces protégées et/ou patrimoniales présentes sur le site d’étude (ISDND actuelle, comme la zone [de poursuite d’activité]) et définir l'utilisation du site par ces espèces.

Ces prospections ont permis de révéler la présence de quatre espèces d’amphibiens passant au moins une phase de leur développement et/ou de leur cycle annuel sur le site de poursuite d’activité ou sur l’ISDND actuelle :

✓ La Grenouille commune (Pelophylax kl. esculentus).

✓ Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)

✓ Le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris)

✓ Le Triton palmé (Lissotriton helveticus)

Les amphibiens présents au sein de l’actuelle ISDND ne se reproduisent qu’au niveau de fossés et de points d’eau stagnants plus ou moins temporaires. Aucun individu ou habitat d’espèce réglementée n’est présent au sein du périmètre du projet de poursuite d’activité.

Sur les 220 mètres linéaires de fossés occupés de façon ponctuelle par les amphibiens, seulement 150 seraient concernés par l’exploitation du stock de matériaux argileux. Seule une « mare » de moins de 3 m2 pourrait être détruite durant l’exploitation du stock de matériaux argileux.

Conclusion du diagnostic Amphibiens

La présence de la Grenouille commune sur l’aire d’étude n’implique aucune contrainte réglementaire, étant donné le statut de protection de cette espèce (Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection - Articles 5 et 6).

Du point de vue de la richesse spécifique, la zone du projet peut être qualifiée de "faible".

Cela s'explique par une faible diversité en zones de reproduction ; uniquement le cours d’eau, notons ici qu’aucune preuve de reproduction de l’espèce sur ce secteur n’a été trouvée, seuls plusieurs individus y ont été observés et entendus. La Grenouille commune se reproduit très rarement au niveau des cours d’eau, elle préfère les secteurs d’eau stagnante tels que des mares, des fossés et des étangs.

En revanche, la présence des 2 espèces de Triton, dont les individus sont protégés, ainsi que du Sonneur à ventre jaune, qui fait l’objet d’une protection stricte avec son habitat, constitue un enjeu réglementaire au niveau de la zone du stock de matériaux argileux extraits lors des opérations de terrassement. Leur présence constitue une contrainte réglementaire pour l’exploitation de cette zone.

KALIES – KAN 17.021 EI.62 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

L’ensemble de ces espèces sont plutôt opportunistes et colonisent donc des milieux modifiés par l’homme. La cohabitation de ces espèces avec les zones de travaux nécessitera la mise en place de mesures spécifiques.

La zone de casier [de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante] projeté n’accueille aucune espèce d’amphibien protégée. Cette partie du site ne présente donc aucun enjeu pour ce groupe.

Les forts dénivelés au sein de l’ISDND actuelle et de la zone de poursuite d’activité limitent très fortement les habitats favorables à la reproduction et à la dispersion des amphibiens.

En l’état actuel, il n’est guère probable que des individus présents au sein de l’ISDND actuelle puissent coloniser la future zone de poursuite d’activité. Avec l’absence [d’]espèce protégée au niveau de la zone de future poursuite d’activité ainsi que sur le périmètre du casier dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, ce site présente donc un enjeu réglementaire faible pour le groupe des amphibiens. La présence de 3 espèces d’amphibiens protégés sur la zone de stock de matériaux argileux engendre une contrainte réglementaire forte sur ces secteurs.

3.8.4 REPTILES

L’expertise des reptiles s’est déroulée sur une période comprise entre le 11 avril et le 4 juillet 2016, au cours de 4 passages réalisés (dont 2 avec des nuits, en effet les reptiles peuvent avoir une activité nocturne lors des nuits chaudes). Des expertises complémentaires ont été réalisées en avril, mai et juillet 2017 (même protocole qu’en 2016).

Ces prospections ont permis de révéler la présence de deux espèces réglementées de reptiles à l’ouest de l’ISDND actuelle et au nord de la zone du projet de poursuite d’activité :

✓ L’Orvet fragile (Anguis fragilis).

✓ Lézard des murailles (Podarcis muralis) Aucune espèce de reptile protégée n’a été observée sur l’ISDND actuelle au niveau du périmètre de casier [de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante] projeté. Cette zone ne présente donc aucun enjeu pour ce groupe.

La majorité des habitats présents sur la zone de poursuite d’activité sont défavorables aux reptiles (absence de zones thermophiles à végétation rase). L’Orvet fragile n’est pas présent sur la future zone de poursuite d’activité mais en lisière forestière qui représente son habitat. Le Lézard des murailles est présent sur les zones du stock de matériaux argileux issus des opérations de terrassement. Il affectionne la zone thermophile constituée par le fossé bâché et constitue donc une contrainte réglementaire pour l’utilisation de ces secteurs. Il s’agit d’une espèce protégée mais relativement commune, l’enjeu est donc moyen.

Avec l’absence d’espèce protégée sur la future zone de poursuite d’activité et sur le périmètre du casier dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, ces sites présentent donc un enjeu réglementaire faible.

La contrainte réglementaire sur les zones du stock peut être jugée moyenne, en lien avec la présence du Lézard des murailles.

KALIES – KAN 17.021 EI.63 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.8.5 INSECTES

L’expertise des insectes s’est déroulée sur une période comprise entre le 11 avril et le 4 juillet 2016, au cours de 4 passages réalisés (dont 2 nuits afin de repérer d’éventuelles espèces de papillons nocturnes réglementées). Des expertises complémentaires ont été réalisées entre le 19 avril et le 11 juillet 2017 (5 passages de jour, même protocole qu’en 2016).

Le site présente une diversité relativement faible, en relation avec la faible diversité d’habitats naturels.

Avec l’absence d’espèces protégées sur l’aire d’étude (ISDND actuelle avec zone de casier [de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante] projeté + zone de poursuite d’activité), ce site ne présente pas d’enjeu réglementaire pour le groupe des insectes.

3.8.6 MAMMIFERES TERRESTRES

L’expertise des mammifères terrestres s’est déroulée sur une période comprise entre avril et juillet 2016. Des expertises complémentaires ont été réalisées en avril, mai et juillet 2017 (même protocole qu’en 2016). En tout plus de 15 prospections ont pu être réalisées entre 2016/2017.

Deux espèces protégées ont été observées à proximité immédiate du site d’étude, mais principalement liées aux corridors boisés au centre du site et ceux en périphérie. Ces espèces, bien que communes en France et en Lorraine, représentent, de par leur statut de protection, une contrainte réglementaire.

Le site d’étude ne présente pas d’espèces protégées mais deux espèces sont présentes à proximité, au niveau du boisement situé entre l’ISDND et la zone de poursuite d’activité.

3.8.7 AVIFAUNE

L’expertise des oiseaux s’est déroulée en période favorable de reproduction (printemps et étés 2016 et 2017).

Le site présente une diversité moyenne en termes d’espèces qui est à mettre en lien avec la diversité moyenne d’habitats naturels.

Les enjeux du site d’étude global résident principalement au niveau de la saulaie et de l’ensemble des corridors boisés, avec la présence du Bruant jaune, espèce patrimoniale et protégée, et des 2 espèces de Fauvettes, uniquement protégées. L’Alouette des champs niche sur le site ; toutefois elle ne présente pas de contrainte réglementaire car non protégée à l’échelle nationale (lorsqu’elle est nicheuse sur un secteur, elle présente un intérêt patrimonial : listée comme quasi-menacé dans la liste rouge française).

Le site présente donc un enjeu moyen pour le groupe des oiseaux au niveau de la saulaie (nidification du Bruant jaune) et faible sur le reste du site global d’étude (utilisation du site comme zone de transit ou de chasse pour différentes espèces patrimoniales et protégées).

KALIES – KAN 17.021 EI.64 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.8.8 CHIROPTERES

L’expertise des chiroptères s’est déroulée en période favorable de reproduction (étés 2016 et 2017). Deux SM2BAT ont été installés sur le site d’étude : un au niveau du boisement inter-sites et le second au niveau de la Saulaie.

Le site présente une diversité faible d’espèces de chiroptères. Ce dernier est principalement utilisé comme site de transit et/ou de chasse. La saulaie présente un enjeu localisé fort car elle est utilisée comme corridor de déplacement pour les chiroptères. Il est à noter que le site d’étude n’accueille aucune colonie en gîte de reproduction (colonie de femelles en gestation), il n’y a aucun arbre ou bâti intéressants au sein des différentes zones d’études. Une espèce vulnérable en France y a été contactée : la Noctule commune.

Le site présente donc un enjeu localisé fort pour le groupe des chiroptères au niveau de la saulaie et faible sur le reste du site d’étude.

3.8.9 SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX ECOLOGIQUE

Le tableau en page suivante présente la synthèse des enjeux écologiques extrait de l’étude entièrement disponible en annexe 15.

Le tableau ci-après, présente les habitats et espèces identifiées sur le site d'étude ainsi que leur niveau d'enjeux définis selon l’échelle (confère détails de cette échelle en annexe 15) suivante :

KALIES – KAN 17.021 EI.65 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Synthèse des enjeux Contrainte Groupe Espèces/habitats réglementaire Niveaux d’enjeux Commentaires pour le projet Habitat inscrit à la directive européenne Habitats-Faune-Flore et protégé si situé en site Natura 2000 (pas le cas dans cette étude). Saulaies hautes pionnières riveraines Oui Moyen Habitat présentant un enjeu réglementaire de par son caractère humide (loi sur l’eau) sur la zone du projet. Habitat inscrit à la directive européenne Habitats-Faune-Flore et protégé si situé en site Natura 2000 (pas le cas dans cette étude). Prairies mésoxérophiles à hygroclines fauchées Non Faible Habitat ne présentant ni d'enjeu réglementaire ni d’enjeu patrimonial sur la zone du projet. Habitat inscrit à la directive européenne Habitats-Faune-Flore et protégé si situé en site Natura 2000 (pas le cas dans cette étude). Prairies mésophiles de fauche Non Faible Habitat ne présentant ni d'enjeu réglementaire ni d’enjeu patrimonial sur la zone du projet. Autres milieux liés aux activités anthropiques Habitats naturels Non Faible (Dépôts de fumiers et fossé bâché) Autres milieux boisés (arbre isolé) Non Faible Friches Non Faible Ces habitats ne présentent pas de contraintes réglementaires et pas d’enjeux patrimoniaux. Cultures Non Faible Routes, chemins Non Faible Zone de travaux Non Faible Zones bâties, sites industriels et autres habitats artificiels Non Faible Flore Espèces protégées, patrimoniales, invasives Non Faible Aucune espèce protégée, patrimoniale Zone humide Saulaies hautes pionnières riveraines Oui Fort La saulaie est un habitat humide au titre de la réglementation des zones humides (loi sur l’eau). La Grenouille commune est une espèce protégée nationalement uniquement contre la mutilation (articles 5 et 6) ; elle reste donc Grenouille commune - Pelophylax kl. esculentus Non Faible pêchable. Ses individus et habitats ne sont pas protégés Amphibiens Sonneur à ventre jaune - Bombina variegata Oui Fort Espèce hautement patrimoniale présente dans les ornières à proximité du fossé bâché. Individus et habitats protégés Triton alpestre - Ichthyosaura alpestris Oui Fort Espèces qui utilisent les fossés pour se reproduire. Individus protégés Triton palmé - Lissotriton helveticus Oui Fort Espèce présente au niveau de la lisière forestière (en-dehors du site d’étude mais à proximité immédiate). La zone d’étude ne présente Orvet fragile - Anguis fragilis Oui Faible Reptiles pas d’habitats favorables à cette espèce. Individus protégés Lézard des murailles – Podarcis muralis Oui Moyen Espèce présente en bordure du fossé bâché mais qui reste commune, malgré son statut de protection. Individus et habitats protégés Insectes Espèces patrimoniales non protégées Non Faible Aucune espèce protégée Ecureuil roux - Sciurus vulgaris Oui Faible Ces espèces sont présentes au niveau de la lisière forestière (en-dehors du site d’étude mais à proximité immédiate). Individus et Hérisson d’Europe - Erinaceus europaeus Oui Faible habitats protégés Mammifères Chevreuil européen - Capreolus capreolus Non Faible terrestres Fouine – Martes foina Non Faible Ces espèces ne sont pas protégées nationalement. Elles ne présentent aucune contrainte réglementaire pour le projet. Renard roux – Vulpes vulpes Non Faible Sanglier – Sus scrofa Non Faible Bruant jaune - Emberiza citrinella Oui Fort Cette espèce utilise le site en nidification (saulaie). Individus protégés Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage + plateformes de reproduction en dehors des zones de Cigogne blanche - Ciconia ciconia Non Faible travaux. Individus protégés Goéland cendré - Larus canus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Hirondelle rustique – Hirundo rustica Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Hypolaïs ictérine - Hipolais icterina Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Milan noir - Milvus migrans Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Milan royal - Milvus milvus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Mouette rieuse - Chroicocephalus ridibundus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Pouillot fitis - Phylloscopus trochilus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Alouette des champs - Alauda arvensis Non Moyen Cette espèce utilise le site en nidification mais n’est pas protégée. Elle reste toutefois patrimoniale. Individus non protégés Avifaune Bergeronnette grise - Motacilla alba Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Corbeau freux - Corvus frugilegus Non Faible Espèce non protégée Corneille noire - Corvus corone Non Faible Espèce non protégée Faucon crécerelle - Falco tinnunculus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla Oui Moyen Cette espèce utilise le site en nidification (saulaie). Individus protégés Fauvette grisette - Sylvia communis Oui Moyen Cette espèce utilise le site en nidification (saulaie). Individus protégés Mésange bleue - Cyanistes caeruleus Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Mésange charbonnière - Parus major Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Pinsons des arbres - Fringilla coelebs Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Pouillot véloce - Phylloscopus collybita Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Rossignol philomène - Luscinia megarhynchos Oui Faible Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Tarier pâtre - Saxicola rubicola Oui Moyen Cette espèce utilise le site d’étude en zone de transit et/ou de nourrissage. Individus protégés Noctule de Leisler - Nyctalus leisleri Oui Fort Noctule commune - Nyctalus noctula Oui Fort Pipistrelle de Nathusius - Pipistrellus nathusii Oui Fort Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus Oui Fort Murin de Natterer - Myotis nattereri Oui Fort Le site d’étude est utilisé comme site de transit et/ou de chasse. La saulaie présente un enjeu fort car elle est utilisée comme éléments Chiroptères Sérotine commune – Eptesicus serotinus Oui Fort structurants du paysage utilisés par les chiroptères pour se déplacer et potentiellement pour le gîte. Individus et habitats protégés Petit Rhinolophe – Rhinolophus hipposideros Oui Fort Murin de Bechstein - Myotis bechsteinii Oui Fort Murin de Daubenton - Myotis daubentonii Oui Fort Murin à oreilles échancrées - Myotis emarginatus Oui Fort Murin à moustaches - Myotis mystacinus Oui Fort

KALIES – KAN 17.021 EI.66 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.9 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les éléments ci-après sont extraits de l’étude faune flore disponible intégralement en annexe 15.

Les impacts du projet avant mesures sont entièrement détaillés dans l’étude complète en annexe.

Le tableau ci-après, présente la synthèse des impacts envisagés du projet sur la faune et la flore du site d'étude.

L’échelle suivante a été retenue :

Impact très fort : impact de portée nationale voire internationale

Impact fort : impact de portée régionale à supra-régionale

Impact moyen : impact de portée départementale à supra-départementale

Impact faible : impact de portée locale à l’échelle d’un ensemble cohérent du paysage écologique (vallée, massif forestier…)

Impact négligeable : impact de portée locale à l’échelle de la seule aire d’étude

Impact nul : absence d’impact

KALIES – KAN 17.021 EI.67 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Synthèse des impacts initiaux Contrainte Niveaux Type Phases Durée Groupe Espèces/habitats Description Niveaux d’impacts réglementaire d’enjeux Positif Négatif Chantier Exploitation Temporaire Permanent Saulaies hautes pionnières riveraines (Zone Humide) Oui Moyen Destruction d’habitats X X X Fort Prairies mésoxérophiles à hygroclines fauchées Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Prairies mésophiles de fauche Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Autres milieux liés aux activités anthropiques Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Autres milieux boisés (arbre isolé) Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Habitats naturels Friches Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Cultures Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Routes, chemins Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Zone de travaux Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Zones bâties, sites industriels et autres habitats artificiels Non Faible Destruction d’habitats X X X Nul Flore Espèces protégées, patrimoniales, invasives Non Faible Destruction d’espèces X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Nul Grenouille commune - Pelophylax kl. esculentus Non Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Fort Sonneur à ventre jaune - Bombina variegata Oui Fort Destruction d’individus X X X X Fort Destruction d’habitats X X X Fort Amphibiens Dérangement d’espèces X X X X Moyen Triton alpestre - Ichthyosaura alpestris Oui Fort Destruction d’individus X X X X Moyen Destruction d’habitats X X X Moyen Dérangement d’espèces X X X X Moyen Triton palmé - Lissotriton helveticus Oui Fort Destruction d’individus X X X X Moyen Destruction d’habitats X X X Moyen Dérangement d’espèces X X X Faible Orvet fragile - Anguis fragilis Oui Faible Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Négligeable Reptiles Dérangement d’espèces X X X Moyen Lézard des murailles – Podarcis muralis Oui Moyen Destruction d’individus X X X Moyen Destruction d’habitats X X X Moyen Insectes Absence d’espèces protégées, patrimoniales Non Faible Dérangement d’espèces X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Moyen Ecureuil roux - Sciurus vulgaris Oui Faible Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Moyen Hérisson d’Europe - Erinaceus europaeus Oui Faible Destruction d’individus X X X Moyen Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Nul Chevreuil européen - Capreolus capreolus Non Faible Destruction d’individus X X X Nul Mammifères Destruction d’habitats X X X Nul terrestres Dérangement d’espèces X X X Nul Fouine – Martes foina Non Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Nul Renard roux – Vulpes vulpes Non Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X Nul Sanglier – Sus scrofa Non Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul

KALIES – KAN 17.021 EI.68 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Synthèse des impacts initiaux Contrainte Niveaux Type Phases Durée Groupe Espèces/habitats Description Niveaux d’impacts réglementaire d’enjeux Positif Négatif Chantier Exploitation Temporaire Permanent Dérangement d’espèces X X X Moyen Bruant jaune - Emberiza citrinella Oui Moyen Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Cigogne blanche - Ciconia ciconia Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Goéland cendré - Larus canus Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Hirondelle rustique – Hirundo rustica Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Hypolaïs ictérine - Hipolais icterina Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Milan noir - Milvus migrans Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Milan royal - Milvus milvus Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Mouette rieuse - Chroicocephalus ridibundus Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Pouillot fitis - Phylloscopus trochilus Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Avifaune Alouette des champs - Alauda arvensis Non Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Bergeronnette grise - Motacilla alba Oui Faible Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Faible Dérangement d’espèces X X X X Nul Corbeau freux - Corvus frugilegus Non Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Faible Dérangement d’espèces X X X X Nul Corneille noire - Corvus corone Non Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Faucon crécerelle - Falco tinnunculus Oui Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Moyen Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla Oui Moyen Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Moyen Fauvette grisette - Sylvia communis Oui Moyen Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Nul Oui Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Mésange bleue - Cyanistes caeruleus Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Oui Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Mésange charbonnière - Parus major Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Oui Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Pinsons des arbres - Fringilla coelebs Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Oui Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Pouillot véloce - Phylloscopus collybita Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible

KALIES – KAN 17.021 EI.69 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Synthèse des impacts initiaux Contrainte Niveaux Type Phases Durée Groupe Espèces/habitats Description Niveaux d’impacts réglementaire d’enjeux Positif Négatif Chantier Exploitation Temporaire Permanent Oui Faible Dérangement d’espèces X X X X Faible Rossignol philomène - Luscinia megarhynchos Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Oui Dérangement d’espèces X X X X Moyen Tarier pâtre - Saxicola rubicola Moyen Destruction d’individus X X X Nul Destruction d’habitats X X X Faible Dérangement d’espèces X X X X Moyen Noctule de Leisler - Nyctalus leisleri Oui Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Moyen Noctule commune - Nyctalus noctula Oui Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Moyen Pipistrelle de Nathusius - Pipistrellus nathusii Oui Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Moyen Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus Oui Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Dérangement d’espèces X X X X Moyen Murin de Natterer - Myotis nattereri Oui Fort Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Chiroptères Sérotine commune – Eptesicus serotinus Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Petit Rhinolophe – Rhinolophus hipposideros Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Murin de Bechstein - Myotis bechsteinii Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Murin de Daubenton - Myotis daubentonii Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Murin à oreilles échancrées - Myotis emarginatus Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul Oui Fort Dérangement d’espèces X X X X Moyen Murin à moustaches - Myotis mystacinus Destruction d’individus X X X Faible Destruction d’habitats X X X Nul

KALIES – KAN 17.021 EI.70 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Afin de réduire les niveaux d’impacts, l’exploitant propose toute une série de mesures.

Ces dernières sont récapitulées ci-dessous. Il s’agit d’extraits de l’étude faune flore entièrement disponible en annexe 15. L’annexe 15 détaille entre autres leur mise en œuvre comme leur coût.

Nous ne reprenons ci-après qu’une synthèse de ces mesures.

Mesures d’évitement

Mesure ME0 – Adaptation du projet aux enjeux écologiques (pour la faune et les habitats naturels)

Cette mesure réfléchie par anticipation par la Maitrise d’Ouvrage a eu pour but d’adapter le plan du projet et son programme d’exploitation en fonction des enjeux écologiques définis sur le périmètre global d’étude. Les adaptations ont été :

 Maintien de l’ensemble des corridors boisés, des haies, des bosquets ;

 Utilisation uniquement des voies/chemins existants à l’exception d’une nouvelle piste longeant le nouveau casier qui sera créée.

Ces adaptations intégrées dès la conception du projet sont d’importance majeure pour éviter la destruction d’habitats ayant une importance pour la faune protégée.

Mesure ME1 – Phasage des travaux (pour la faune)

Pour l’avifaune, les travaux susceptibles de générer un risque de destruction d’individus sont généralement réalisés en dehors de la période de nidification des oiseaux qui va du 15 mars au 15 juillet. Toutefois, en l’absence de preuve de reproduction d’espèces précoces sur l’ensemble des 3 périmètres ayant fait l’objet des prospections, la période de mai à août sera à respecter. Ainsi, les travaux de décapage de la terre végétale, préalables aux travaux de terrassement (au niveau de la zone de poursuite d’activité), devront avoir lieu en dehors de la période de mai à août. Après décapage, les travaux de terrassement, d’aménagement des casiers et des ouvrages associés ou du stock de matériaux argileux pourront avoir lieu toute l’année. Il est rappelé qu’aucun défrichement n’est prévu au niveau de la saulaie ce qui évite l’impact sur les espèces protégées et patrimoniales qui y habitent (chiroptères, oiseaux).

Pour les amphibiens et les reptiles, s’agissant spécifiquement du déplacement et/ou de la destruction du tas de pierre, des fossés et de la mare au niveau du stock de matériaux argileux, ces travaux devront également être réalisés en dehors des périodes de reproduction qui couvrent les mois d’avril à septembre. Ces groupes sont inactifs en hiver. Lors des travaux en général, il faudra prévenir la formation des ornières susceptibles d’être en eaux et d’attirer ensuite les amphibiens en période de reproduction.

Toutes les zones qui seront décapées feront l’objet d’un contrôle, réalisé par un écologue, avant la phase de terrassement afin de vérifier l’absence d’amphibien.

KALIES – KAN 17.021 EI.71 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Mesure ME2 – Horaire de réalisation des travaux (pour les chauves-souris)

Afin d’éviter le dérangement des chiroptères, il ne devra pas être réalisé de travaux en période nocturne. En effet, les chiroptères sont actifs du coucher au lever du soleil avec un pic d’activité durant les trois premières heures après le coucher du soleil et les 2 dernières avant son lever. Les conditions météorologiques peuvent décaler ces périodes plus tôt ou plus tard dans la journée (nuages, pluie, vent, température).

D’une manière globale, les travaux de nuit (22h – 6h) seront évités. L’éclairage nocturne en phase chantier ou exploitation sera réduit au maximum.

Mesure ME3 – Destruction des habitats de reproduction des amphibiens en hiver (pour les amphibiens)

Afin d’éviter toute recolonisation au printemps des points d’eau qui seront détruits, ces habitats (fossés et mares) devront être détruits durant la période d’inactivité des amphibiens (de novembre à fin février).

KALIES – KAN 17.021 EI.72 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Mesures de réduction

Mesure MR1 – Délimitation rigoureuse des emprises de chantier (pour toute la faune hors chauves- souris et les habitats naturels)

Afin d’éviter une consommation inappropriée de l’espace et pour conserver autant que possible l’existant, un piquetage rigoureux des emprises doit être mené. Il concernera :

 Les zones à conserver ou éviter : boisement entre l’ISDND existante et la zone de poursuite d’activité… ;

 Les emplacements des bases de travaux et base vie : ils devront être préalablement identifiés pour qu’ils soient strictement respectés conformément au schéma d’implantation ;

 Le réseau précis des voies de circulation et la limitation de vitesse : dans la mesure du possible, un sens de circulation sera défini pour éviter les croisements d’engins. L’utilisation du chemin transversal dans le boisement entre la partie nord de l’ISDND existante et la partie sud du site du projet de poursuite d’activité sera stricte ; il sera appliqué sur ce chemin une restriction de vitesse afin de réduire au maximum les éventuelles collisions avec la faune. Aucun autre réseau de circulation ne sera aménagé ; l’utilisation des accès existants est une obligation.

Mesure MR2 – Optimisation du chantier et de l’exploitation du site (pour toute la faune et les habitats naturels)

Pour limiter le dérangement occasionné par le chantier et l’exploitation du site sur la faune, il est demandé de favoriser l’utilisation d’engins modernes, présentant des technologies réduisant les émissions sonores, mais aussi les gaz d’échappement. Ces engins devront être régulièrement révisés et contrôlés, afin d’éviter toutes fuites d’hydrocarbures ou d’huiles, participant à la pollution des milieux naturels constituant des habitats d’espèces protégées. Le ravitaillement des engins se fera obligatoirement sur une zone prévue à cette effet, étanche et munie d’un système de récupération des eaux de ruissellement potentiellement souillées.

Pour limiter le dérangement la nuit ou au lever du soleil/crépuscule (période à activité forte pour la faune), il est demandé de limiter les déplacements d’engins à ces périodes. Une adaptation de cette mesure pourra être faite durant la phase de chantier -terrassement).

KALIES – KAN 17.021 EI.73 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Mesure MR3 – Protection des populations de reptile et d’amphibiens pendant l’exploitation de la zone stock (pour les amphibiens et le lézard des murailles)

Le Lézard des murailles et les 3 espèces d’amphibiens présentant des enjeux sont situés au niveau d’un tas de pierres, d’une mare et d’un fossé sur la zone stock. Cette zone de stockage temporaire va nécessiter un mouvement de matériaux et le passage d’engins, pouvant détruire des habitats mais aussi écraser des individus. Cette mesure vise donc à limiter la destruction par écrasement d’individus.

Pour ce faire, il est demandé de procéder à un déplacement des espèces avant le déplacement de matériaux prévu sur la zone stock :

 Des barrières piège avec seaux seront positionnées au niveau de la zone stock de matériaux argileux.

 Ces seaux seront relevés quotidiennement afin de pouvoir les vider et transporter les lézards et amphibiens recueillis dans la mare créée à l’occasion sur un autre secteur non impacté.

La capture et le déplacement de ces espèces sont compris dans le dossier de demande de dérogation associé. Cette mesure sera d’ailleurs détaillée dans le cadre de la demande de dérogation et associée à une sensibilisation/formation des exploitants du site, ainsi que la pose de panneaux de signalisation.

Cette mesure sera obligatoirement mise en œuvre et suivie par des experts herpétologues.

Un protocole de prévention contre la propagation de la chytridiomycose sera mis en place.

Mesure MR4 – Eclairage et barrière lumineuse (pour les oiseaux et les chauves-souris)

La pollution lumineuse provoquée par l’éclairage nocturne a des effets néfastes sur les insectes, l’avifaune et mammifères dont les chiroptères. La lumière produite par les lampadaires a des effets sur les chauves-souris à une distance maximale comprise entre 10 et 25 mètres. L’objectif de cette mesure est d’atténuer les impacts potentiels par pollution lumineuse par la mise en place d’un plan d’éclairage raisonné. Ce plan lumière concerne aussi bien la phase chantier que la phase d’exploitation.

La direction des luminaires est primordiale : celle-ci doit être orientée vers le sol et non vers le ciel, avec la présence si nécessaire de rabatteurs de flux lumineux au sol, selon les préconisations de la Mission Économie de la Biodiversité (Rapport sur l’éclairage du XXIème siècle et la biodiversité, juillet 2015). De plus, la végétation ne devra pas être directement éclairée (zone tampon de 50 m). Si cela s’avère être nécessaire, les clôtures seront éclairées en lien avec des détecteurs de mouvement.

KALIES – KAN 17.021 EI.74 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Mesure d’accompagnement (MA)

Mesure MA1 – Plantation de haies, éléments arborés (pour la faune en général)

Afin de créer des habitats favorables à la faune et de conserver une continuité écologique (corridor biologique), une haie sera plantée au sud de la future zone d’extension d’activité afin de respecter le PLU.

On entend par haie un linéaire végétal continu, pluristratifié, majoritairement constitué d’arbustes d’essences locales. Ce terme recouvre les haies hautes et les haies basses.

Ne seront donc utilisées que des essences exclusivement arbustives, au système racinaire peu développé et ayant des besoins en eau minimum. Cette haie de 1 à 2m de largeur sera localisée en bordure de la future zone d’extension d’activité. Les plantations seront réalisées au début du printemps, l’entretien de cette haie sera fait durant la période hivernale (décembre à février), il ne faudra pas utiliser d’engins éclatant les branches.

La hauteur de la haie sera limitée à 2 m. Ne seront donc utilisées que des essences exclusivement arbustives, au système racinaire peu développé et ayant des besoins en eau minimum. Cette haie de 1 à 2m de largeur sera localisée en bordure ouest, sud et est de la future zone de poursuite d’activité sur environ 800 m de long.

On entend par haie un linéaire végétal continu, pluristratifié, majoritairement constitué d’arbustes d’essences locales. Ce terme recouvre les haies hautes et les haies basses.

Mesure MA2 – Rendre les zones de travaux et les chemins impropres aux amphibiens

Afin d’empêcher toute reproduction d’amphibiens au niveau des routes et des zones de travaux et donc empêcher toute destruction d’individus, il est prévu de reboucher quotidiennement toutes les ornières créées par le passage des véhicules. En cas de présence d’amphibiens, une personne habilitée à la capture et aux déplacements des amphibien et des reptiles (au sein de SUEZ ou un écologue indépendant) capturera et transportera les individus au sein des habitats nouvellement créés. (cf CERFA)

Mesure de suivi (MS)°

Mesure MS1 : Suivi de chantier et accompagnement environnementale (pour la faune et les habitats naturels)

Le suivi du chantier sera réalisé par un expert indépendant. Ses missions devant être réalisées sur ce chantier sont :

 D’assister le maître d’œuvre sur la définition de l’organisation et la planification du chantier (calage du planning des travaux, localisation des bases de vies et de travaux, stockage des engins de chantiers et des déblais…) ;

 Suivre et contrôler lors de la phase chantier le suivi environnemental (visites sur site jusqu’à la réception des travaux, au moins 2 passages par mois durant les travaux + rédaction de rapports mensuels et d’un rapport final).

Le tableau ci-après, présente les mesures envisagées et les impacts résiduels attendus.

KALIES – KAN 17.021 EI.75 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Mesures envisagées et impacts résiduels attendus Contrainte Niveaux Niveaux d’impacts Groupe Espèces/habitats Description Mesures ER Impacts résiduels réglementaire d’enjeux initiaux Saulaies hautes pionnières riveraines Oui Moyen Destruction d’habitats Fort Nul Prairies mésoxérophiles à hygroclines fauchées Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Prairies mésophiles de fauche Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Autres milieux liés aux activités anthropiques Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Autres milieux boisés (arbre isolé) Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Habitats naturels ME0 - MR1 – MR2 –MS1 Friches Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Cultures Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Routes, chemins Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Zone de travaux Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Zones bâties, sites industriels et autres habitats artificiels Non Faible Destruction d’habitats Nul Nul Flore Espèces protégées, patrimoniales, invasives Non Faible Destruction d’espèces Nul - Nul Dérangement d’espèces Nul Nul Grenouille commune - Pelophylax kl. esculentus Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Fort Faible Sonneur à ventre jaune - Bombina variegata Oui Fort Destruction d’individus Fort Faible ME0 – ME3 - MR1 – MR2 Destruction d’habitats Fort Moyen Amphibiens - MR3 – MA1 – MA2 - Dérangement d’espèces Moyen MS1 Faible Triton alpestre - Ichthyosaura alpestris Oui Fort Destruction d’individus Moyen Faible Destruction d’habitats Moyen Faible Dérangement d’espèces Moyen Faible Triton palmé - Lissotriton helveticus Oui Fort Destruction d’individus Moyen Faible Destruction d’habitats Moyen Faible Dérangement d’espèces Faible Négligeable Orvet fragile - Anguis fragilis Oui Faible Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Négligeable ME0 - MR1 – MR2 – MR3 Négligeable Reptiles Dérangement d’espèces Moyen – MA1 - MS1 Négligeable Lézard des murailles – Podarcis muralis Oui Moyen Destruction d’individus Moyen Faible Destruction d’habitats Moyen Faible Dérangement d’espèces Nul - Nul Insectes Absence d’espèces protégées, patrimoniales Non Faible Destruction d’individus Nul - Nul Destruction d’habitats Nul - Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Ecureuil roux - Sciurus vulgaris Oui Faible Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Hérisson d’Europe - Erinaceus europaeus Oui Faible Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Nul Nul Chevreuil européen - Capreolus capreolus Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Mammifères Destruction d’habitats Nul ME0 - MR1 – MR2 – MA1 Nul terrestres Dérangement d’espèces Nul - MS1 Nul Fouine – Martes foina Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Nul Nul Renard roux – Vulpes vulpes Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Nul Nul Sanglier – Sus scrofa Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul

KALIES – KAN 17.021 EI.76 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Mesures envisagées et impacts résiduels attendus Contrainte Niveaux Niveaux d’impacts Groupe Espèces/habitats Description Mesures ER Impacts résiduels réglementaire d’enjeux initiaux Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Bruant jaune - Emberiza citrinella Oui Moyen Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Cigogne blanche - Ciconia ciconia Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Goéland cendré - Larus canus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Hirondelle rustique – Hirundo rustica Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Hypolaïs ictérine - Hipolais icterina Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Milan noir - Milvus migrans Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Milan royal - Milvus milvus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Mouette rieuse - Chroicocephalus ridibundus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Pouillot fitis - Phylloscopus trochilus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable Alouette des champs - Alauda arvensis Non Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Faible Négligeable ME0 - ME1 –MR1 - MR2 – Avifaune Bergeronnette grise - Motacilla alba Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul MR4 - MA1- MS1 Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Nul Nul Corbeau freux - Corvus frugilegus Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Nul Nul Corneille noire - Corvus corone Non Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Faible Négligeable Faucon crécerelle - Falco tinnunculus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Négligeable Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla Oui Moyen Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Fauvette grisette - Sylvia communis Oui Moyen Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Faible Nul Mésange bleue - Cyanistes caeruleus Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul Dérangement d’espèces Faible Nul Mésange charbonnière - Parus major Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul Dérangement d’espèces Faible Nul Pinsons des arbres - Fringilla coelebs Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul Dérangement d’espèces Faible Nul Pouillot véloce - Phylloscopus collybita Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul Dérangement d’espèces Faible Nul Rossignol philomène - Luscinia megarhynchos Oui Faible Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Tarier pâtre - Saxicola rubicola Oui Moyen Destruction d’individus Nul Nul Destruction d’habitats Faible Nul

KALIES – KAN 17.021 EI.77 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Mesures envisagées et impacts résiduels attendus Contrainte Niveaux Niveaux d’impacts Groupe Espèces/habitats Description Mesures ER Impacts résiduels réglementaire d’enjeux initiaux Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Noctule de Leisler - Nyctalus leisleri Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Noctule commune - Nyctalus noctula Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Pipistrelle de Nathusius - Pipistrellus nathusii Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Murin de Natterer - Myotis nattereri Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul ME0 – ME2 - MR2 – MR4 Chiroptères Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Sérotine commune – Eptesicus serotinus Oui Fort Destruction d’individus Faible - MA1 - MS1 Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Petit Rhinolophe – Rhinolophus hipposideros Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Murin de Bechstein - Myotis bechsteinii Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Murin de Daubenton - Myotis daubentonii Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Murin à oreilles échancrées - Myotis emarginatus Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul Dérangement d’espèces Moyen Négligeable Murin à moustaches - Myotis mystacinus Oui Fort Destruction d’individus Faible Négligeable Destruction d’habitats Nul Nul

KALIES – KAN 17.021 EI.78 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.10 DEMANDE DE DEROGATION AUX INTERDICTIONS EDICTEES POUR LA CONSERVATION D’HABITATS ET D’ESPECES

Les éléments ci-après sont extraits de l’étude faune flore entièrement disponible en annexe 15. Il s’agit de la conclusion de ce document : « Le site d’étude envisagé pour la poursuite d’activité de l’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux, ainsi que le site de l’ISDND actuelle où seront utilisées deux zones en travaux (zone stock de matériaux argileux et zone de casier [de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante]), accueillent une faible diversité floristique et faunistique globale. Toutefois, des enjeux sont localisés au niveau de la zone stock, par la présence notamment d’amphibiens et de reptiles protégés et patrimoniaux, ainsi qu’au niveau de la saulaie (habitat humide d’intérêt communautaire) et du boisement séparant le périmètre actuel du périmètre de poursuite d’activité.

Le programme de mesures d’évitement et de réduction, permet de supprimer les impacts résiduels sur la majorité des espèces concernées par le projet. En effet, ces mesures visent à éviter la destruction d’individus et la destruction également de leurs habitats, mais aussi à limiter le dérangement sur ces espèces pouvant provoquer un stress perturbant leur cycle biologique. La Maitrise d’Ouvrage a également mené une réflexion d’optimisation du projet pour éviter dans la mesure du possible un maximum de zones sensibles comme la zone humide identifiée au sud-ouest de la zone de poursuite d’activité.

Toutefois il reste des impacts résiduels sur quatre espèces :

 Lézard des murailles

 Sonneur à ventre jaune

 Triton alpestre

 Triton palmé Le projet devra donc faire l’objet d’une demande de dérogation pour la destruction d’individus et d’habitats d’espèces protégées, et également pour la capture et le déplacement d’espèces protégées. Des mesures de compensation seront donc proposées dans ce dossier. »

Ainsi, la seconde partie de l’annexe 15 est dédiée au dossier de demande de dérogation. Nous en reprenons ci-dessous quelques extraits :

« Conclusion sur l’évaluation de l’état de conservation des populations

Le présent dossier de dérogation à l’Article L411-1 du Code de l’Environnement a été réalisé dans le cadre du projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape. Ce dossier concerne 4 espèces de faune protégées au niveau national : le Sonneur à ventre jaune, le triton palmé, le Triton alpestre et le Lézard des murailles. Les risques concernent la destruction possible d’individus, la destruction ou l’altération de leurs habitats, la perturbation intentionnelle.

Pour rappel, le contour du casier de stockage de déchets de matériaux contenant de l’amiante schématisé dans le dossier de BIOTOPE n’est pas celui retenu en tant que contour définitif. En effet, l’étude BIOTOPE a été réalisée avant la finalisation de conception de la surface du casier. L’emplacement du casier reste similaire par rapport au reste du site seul le contour a été légèrement réduit dans sa version finalisée.

KALIES – KAN 17.021 EI.79 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

KALIES – KAN 17.021 EI.80 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Lorsqu’un projet entraîne la destruction d’individus d’espèces protégées, de leurs habitats ou est susceptible de remettre en question le bon accomplissement du cycle biologique des espèces protégées, la loi prévoit la possibilité d’une dérogation sous certaines conditions et formes posées par les articles L.411-2, R.411-6 et suivants du Code de l’Environnement et précisées par l’arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des demandes de dérogation. Il s’agit d’une procédure exceptionnelle qui ne peut être engagée que dans des cas particuliers.

L’autorisation de destruction ou de capture d’espèces protégées et d’habitats d’espèces protégées ne peut cependant être accordée à titre dérogatoire, qu’à la triple condition suivante :

 Qu’aucune autre solution satisfaisante n’existe ;

 Que le projet présente une raison impérative d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique ;

 Que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations d’espèces protégées.

Les deux premières conditions ont fait l’objet d’une justification de la part de SUEZ [RV NORD EST], Maitre d’Ouvrage (cf. [éléments à partir du paragraphe 2 Objet de la demande de la présentation générale du dossier de demande d’autorisation environnementale]).

Concernant la troisième condition, le propos de ce dossier est d’évaluer si le projet est susceptible de nuire ou non « au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle » (Article L411-2 du Code de l’Environnement).

Dans ce cadre, une analyse des enjeux représentés par chaque espèce a été menée. Au regard des enjeux identifiés, un travail de concertation a été mené pour réfléchir de manière itérative à l’adaptation du projet. Le risque de destruction d’individus et/ou d’habitats d’espèces de l’ensemble des groupes de faune a été supprimé grâce à 4 mesures :

 ME0 : Adaptation du projet aux enjeux écologiques

 ME1 : Phasage des travaux

 ME2 : Horaires de réalisation des travaux

 ME3 : Eclairage et barrière lumineuse

 ME4 : Destruction des habitats de reproduction des amphibiens en hiver

Lorsque la suppression d’impacts n’est pas possible techniquement, des mesures de réduction, certaines de portée générale, d’autres plus spécifiques, ont été définies. L’ensemble de ces mesures permet de réduire de manière significative les impacts du projet en phase de travaux, puis en phase d’exploitation de l’aménagement :

 MR1 : Délimitation rigoureuse des emprises de chantier

 MR2 : Optimisation du chantier et de l’exploitation du site

 MR3 : Protection des populations de reptiles et d’amphibiens pendant l’exploitation de la zone stock

KALIES – KAN 17.021 EI.81 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Cependant, malgré toutes les mesures définies, des impacts résiduels persistent sur différentes espèces ou groupes d’espèces.

Ces impacts résiduels concernent :

 La destruction d’individus et d’habitats de reproduction du Sonneur à ventre jaune, du Triton palmé et du Triton alpestre (impact résiduel moyen à faible) ;

 La destruction d’individus et d’habitats de reproduction du Lézard des murailles (impact résiduel moyen à faible).

Une mesure de compensation a été définie pour s’assurer que le projet ne remette pas en cause l’état de conservation des populations locales de ces espèces.

La mesure de compensation a été définie pour compenser les impacts du projet sur les espèces protégées. Ces espèces sont le Sonneur à ventre jaune, le triton palmé, le Triton alpestre et le Lézard des murailles.

MC01 : Création de nouveau habitats pour les amphibiens et les reptiles

Des mesures d’accompagnement (MA) et de suivi (MS) ont également été définies pour assurer une prise en compte optimale des espèces protégées et de leurs habitats et garantir l’efficacité des mesures de suppression, réduction et compensation d’impacts.

 MA1 : Plantation de haies, éléments arborés

 MA2 : Rendre les zones de travaux et les chemins impropres aux amphibiens

 MS1 : Mise en place, par le maître d’ouvrage, d’un suivi de la phase chantier durant toute la période des travaux par un écologue chantier d’un bureau d’études spécialisé indépendant ;

 MS2 : Réaliser un suivi scientifique des mesures de compensation dans le cadre d’un plan de gestion des sites de compensation.

Un calendrier de planification de l’ensemble des mesures de suppression, réduction, prévention, compensation et accompagnement a été réalisé.

[…]

Compte-tenu des enjeux mis en évidence pour les espèces protégées (le Sonneur à ventre jaune, le Triton palmé, le Triton alpestre et le Lézard des murailles) et des mesures d’évitement, de réduction, de compensation et d’accompagnement qui seront mises en place, il s’avère que le projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape, n’est pas de nature à nuire au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces protégées à l’échelle locale. »

KALIES – KAN 17.021 EI.82 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

3.11 DONNEES METEOROLOGIQUES

Les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON, sur lesquelles sont implantés l’ISDND de la Rape et les aménagements projetés, sont situées dans le département de la Meurthe- et-Moselle et bénéficient d’un climat de type semi-continental à influence océanique dégradée avec deux saisons bien marquées, l'été et l'hiver. Les saisons intermédiaires sont brèves.

Les données climatologiques sont celles fournies par Météo-France à la station de METZ-FRESCATY, située à environ 17 km au nord de l’ISDND de la Rape. Elles sont issues des observations effectuées de 1971 à 2000.

3.11.1 TEMPERATURES

Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 2°C en janvier et 24,5°C en juillet. Une température minimale de -23,2°C a été observée en février 1956 et une température maximale de 39,5°C en août 2003.

3.11.2 PRECIPITATIONS

Les précipitations annuelles moyennes sont de 754,1 mm avec des moyennes mensuelles comprises entre 51,2 mm pour le mois d’avril et 79,2 mm pour le mois de décembre.

3.11.3 VENTS

La rose des vents de la station de Metz-Frescaty pour la période 1991-2010 est présentée en annexe 17. Les vents dominants proviennent du nord-est et du sud-ouest avec les rafales les plus importantes enregistrées depuis le sud-ouest. Les fréquences des vents correspondant à chaque classe de vitesse sont reportées dans le tableau ci-dessous.

Classe de vitesse < 1,5 m/s de 1,5 à 4,5 m/s de 4,5 à 8 m/s > 8 m/s

Fréquence des vents 27 % 51,9 % 19,3 % 1,8 %

KALIES – KAN 17.021 EI.83 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4 EAUX ET SOLS

4.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

4.1.1 CONTEXTE HYDROLOGIQUE

La zone d’étude se situe dans le bassin versant de la Moselle (en rive droite de la Moselle). Les cours d’eau présents à proximité du site d’étude sont présentés sur la figure ci-dessous.

La Moselle s’écoule vers le nord à environ 2 km à l’ouest des limites actuelles et des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier ISDND (zone dite LESMÉNILS 3). La Moselle est canalisée et est accessible aux chalands de 3 000 t jusqu'à NEUVES-MAISONS.

La Seille s’écoule vers le nord à environ 3,3 km des limites de site actuelles et 3,7 km de la zone dite LESMÉNILS 3, au nord-est.

Quelques ruisseaux sont également présents en rive droite de la Moselle, à proximité du secteur d’étude :

✓ ruisseau du Roquillon qui s’écoule vers l’est à environ 210 m des limites actuelles et 380 m de LESMÉNILS 3, à l’est,

✓ ruisseau Ravin de Rupt qui s’écoule vers le sud à environ 900 m du site actuel et 700 m de LESMÉNILS 3, au sud-est,

✓ ruisseau la Morte qui s’écoule vers le nord-ouest à environ 2,5 km du site actuel et 2,2 km de LESMÉNILS 3, au sud.

KALIES – KAN 17.021 EI.84 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Le vallon dans lequel a été implantée l’installation de stockage de déchets non dangereux actuelle était parcouru par un ru temporaire, le Cendré, dont l’alimentation reste dépendante en grande partie des eaux météoriques. Ce ru a été détourné au nord de l’exploitation, et canalisé à l’aide d’éléments emboitables en béton, pour retrouver son lit naturel à 500 m en aval.

Ce ru serpente ensuite à travers champs jusqu’au Chemin de la Rape à partir duquel il s’écoule dans un ouvrage enterré sur près de 200 m. Il conflue, à l’exutoire de la canalisation, avec un second ru venant du sud-est, et coupe par busage la RD 910 à proximité de l’aire de parking ; il rejoint, après la traversée du lotissement du Pré-Latour, le cours de la Moselle. En l’absence de précipitations, ce ru est généralement à sec.

Au droit des parcelles destinées à accueillir le futur casier de stockage de déchets non dangereux, il n’existe pas de réseau hydrographique à proprement parler. Au fond de la vallée du lieu-dit Les Rapes un fossé récolte les eaux de ruissellement pour les évacuer en direction d’un cours d’eau temporaire (dit « Les Rapes ») puis dans le ru le « Cendré » en contre-bas. Ce fossé sera aménagé en partie par busage, à l’image du Cendré sur la partie existante, dans le cadre de la gestion des eaux de ruissellement externes à la zone d’exploitation LESMÉNILS 3 projetée, avant de rejoindre le cours d’eau temporaire dit « Les Rapes ».

Selon l’étude de qualification géologique, hydraulique, hydrogéologique et géotechnique réalisée dans le cadre du projet de poursuite d’activité par la société SUEZ CONSULTING (disponible de manière intégrale en annexe 6), les bassins versants topographiques associés au cours d’eau temporaire de la Rape et au Cendré, avant confluence avec ce premier, sont localisés sur la figure ci-dessous.

Ces bassins topographiques représentent une superficie de 0,7 km² (vue 2D, plane) pour celui du Cendré et 1 km² (vue 2D plane) pour celui des Rapes.

KALIES – KAN 17.021 EI.85 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les données relatives à ces masses d’eau, présentées dans le tableau ci-dessous, sont issues de la prise en compte du SDAGE 2016-2021 en application de la Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE).

N° de la Nom de la masse Type national masse d’eau d’eau

TG10-15/4 CR213 Moselle 6 Très grands cours d’eau en plaine de Saône ou sur côtes calcaires de l’Est, exogènes de l HER 04 (Vosges)

M10 CR335 Seille 4 Cours d’eau moyens sur côtes calcaires de l’Est

TP10 CR365 Ruisseau du Roquillon Très petits cours d’eau sur côtes calcaires de l’Est

TP10 CR340 Morte (affl. Moselle) Très petits cours d’eau sur côtes calcaires de l’Est

A) OBJECTIFS DE QUALITE DES EAUX DE SURFACE

Le SDAGE, adopté en novembre 2015 pour la période 2016-2021 par le comité de bassin, fixe des objectifs de qualité pour chacune des « masses d’eau » du bassin Rhin-Meuse, qui présentent des similitudes en termes de caractéristiques et de fonctionnement écologique. On y distingue les eaux de surface continentales, les eaux de surface côtières et de transition ainsi que les masses d’eau souterraines.

Les objectifs de qualité sont :

▪ Le bon état chimique,

▪ Le bon état écologique, conditionné par le bon état physico-chimique et le bon état biologique, ou le bon potentiel écologique pour les masses d’eau artificielles ou fortement modifiées. L’état écologique comprend 5 classes, le vert (bon état) étant l’objectif à atteindre.

Le « bon état », qui se détermine par rapport à des cours d’eau de référence, devait être atteint en 2015. Des dérogations sont prévues pour des motifs de report de délais précis.

Les objectifs d’état global de chaque masse d’eau sont présentés dans le tableau suivant.

Nom de la État écologique État chimique Masse Masse Motif de Motif de Paramètre d’eau Objectif Objectif d’eau dérogation dérogation déclassant Isoproturon, Mercure, Somme de Bon état FT (faisabilité Bon état FT (faisabilité CR213 Moselle 6 Benzo(g,h,i)pérylène en 2027 technique) en 2027 technique) et Indéno(1,2,3- cd)pyrène

FT (faisabilité FT (faisabilité Isoproturon, Mercure, Somme de Bon état technique) Bon état technique) CR335 Seille 4 Benzo(g,h,i)pérylène en 2027 en 2027 CN (conditions CD (coûts et Indéno(1,2,3- naturelles) disproportionnés) cd)pyrène Ruisseau du Bon état Bon état CR365 / / / Roquillon en 2015 en 2015

Morte (affl. Bon état FT (faisabilité Bon état CR340 / / Moselle) en 2027 technique) en 2015

KALIES – KAN 17.021 EI.86 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) QUALITE DE L’EAU DE SURFACE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhin-Meuse fixe des objectifs de qualité pour les eaux de surface. Au sens de la Directive Cadre sur l’Eau, la qualité des eaux de surface, mesurée par l’Agence de l’Eau, comprend :

▪ L’état chimique, qui correspond à 2 classes : bon / non atteint, en fonction de la concentration dans l’eau de 41 substances. Selon le principe du « paramètre déclassant », le dépassement du seuil pour une seule de ces substances entraîne le déclassement de l’ensemble de la station.

▪ L’état écologique (ou le potentiel écologique pour les masses d’eau artificielles ou fortement modifiées), caractérisé par :

• L’état physico-chimique, déterminé à partir de paramètres comparables à l’ancienne grille 1971,

• L’état biologique, qui prend en compte des indicateurs biologiques différents :

o Les algues avec l’Indice Biologique Diatomées (IBD),

o Les invertébrés avec l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN),

o Les poissons avec l’Indice Poisson (IP).

L’état écologique est déterminé ensuite par une méthodologie provenant de la Directive Cadre sur l’Eau. Il comprend 5 classes, du bleu (très bon état) au rouge (mauvais état).

La qualité écologique des masses d’eau est donnée dans le tableau ci-dessous.

Paramètres de la Qualité Qualité Qualité Nom de la Station Rappel de Masse écologique État 2013 -2015 écologique écologique station de de l’objectif d’eau Physico- de la de la masse mesure mesure Biologique du SDAGE chimique station d’eau Bon état en CR213 Moselle 6 02076800 Moyen Moyen Moyen Moyen 2027 Bon état en CR335 Seille 4 02082350 Moyen Médiocre Médiocre Médiocre 2027 Ruisseau du Bon état en CR365 / Bon* Bon* Bon* Bon* Roquillon 2015 Morte (affl. Bon état en CR340 / Moyen* Bon* Moyen* Moyen* Moselle) 2027 * d’après modélisations – selon le SIERM

Les données de qualité de l’eau pour la masse d’eau CR213 (Moselle 6) sont récupérées auprès de la station de mesure de VANDIÈRES localisée au nord-ouest, à environ 4,4 km des limites actuelles et 4,7 km des parcelles projetées pour la poursuite d’activité (zone LESMÉNILS 3 située en aval hydraulique). Les données de qualité de l’eau pour la masse d’eau CR335 (Seille 4) sont récupérées auprès de la station de mesure de CHEMINOT localisée au nord-est, à environ 3,5 km des limites actuelles et 4 km de LESMÉNILS 3 (aval hydraulique).

Aucune station de mesure de la qualité de l’eau n’est recensée pour les masses d’eau CR365 (Ruisseau du Roquillon) et CR340 (Morte (affl. Moselle). D’après le Système d’Information sur l’Eau Rhin-Meuse (SIERM), l’état écologique de ces masses d’eau ont pu être déterminées sur la base de modélisations.

KALIES – KAN 17.021 EI.87 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

La qualité chimique des eaux de surface est indiquée dans le tableau ci-dessous.

Masse Nom de la masse État chimique Rappel de l’objectif d’eau d’eau en 2013-2015 du SDAGE

Mauvais (présence de Isoproturon, Mercure, Somme de CR213 Moselle 6 Bon état en 2027 Benzo(g,h,i)pérylène et Indéno(1,2,3-cd)pyrène)

Mauvais (présence de Isoproturon, Mercure, Somme de CR335 Seille 4 Bon état en 2027 Benzo(g,h,i)pérylène et Indéno(1,2,3-cd)pyrène)

Ruisseau du CR365 Absence de données* Bon état en 2015 Roquillon

CR340 Morte (affl. Moselle) Absence de données* Bon état en 2015 * pas de modélisations réalisées pour la détermination de l’état chimique

C) USAGES DES EAUX SUPERFICIELLES

Il est à noter qu’aucun usage des eaux superficielles du Cendré ou du cours d’eau temporaire « Les Rape » n’est recensé.

La Moselle est classée en 2ème catégorie piscicole (domaine public). Néanmoins, aucun parcours de pêche n’est recensé en aval de la confluence du Cendré avec la Moselle. Selon l’association de pêche « la Gaule Mussipontine » de PONT-À-MOUSSON, les parcours de pêche concernent l’ancien canal (canal latéral à la Moselle parallèle au cours d’eau principal).

Selon cette même source, la Seille est également classée en 2ème catégorie piscicole (domaine privé). Cependant, ce cours d’eau ne peut être alimenté par aucun rejet en provenance de l’ISDND de la Rape.

Les parcours de pêche sont présentés sur la figure ci-dessous.

KALIES – KAN 17.021 EI.88 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

La zone de baignade la plus proche est la Base de loisirs du Grand Bleu localisée au nord- ouest, à environ 3 km des limites actuelles de site et 3,3 km des parcelles destinées à accueillir le casier de stockage de déchets non dangereux projeté. La qualité de l’eau de la Base de loisirs du Grand Bleu ((source : http://baignades.sante.gouv.fr) était excellente de 2013 à 2016.

Des activités nautiques (aviron, ski nautique, …) ont également été identifiées sur la Moselle en particulier en amont du rejet du Cendré.

D) DEBIT DES COURS D’EAU

D’après les données disponibles dans la banque Hydro gérée par Eaufrance, le débit annuel moyen de la Moselle à la station de , située à environ 15 km en amont du site, est de 112,0 m3/s (moyenne des données entre 1973 et 2017) et le débit d’étiage (débit minimum mensuel de récurrence 5 ans) est de 20,0 m3/s.

Le débit annuel moyen de la Seille à la station de NOMENY, située à environ 11 km en amont du site, est de 7,65 m3/s (moyenne des données entre 1969 et 2017) et le débit d’étiage (débit minimum mensuel de récurrence 5 ans) est de 1,1 m3/s.

Le ruisseau du Roquillon et le ruisseau de la Morte ne bénéficient pas d’un suivi de leur débit.

Selon l’étude de la faisabilité de la poursuite d’exploitation de l’ISDND, un jaugeage du débit du ru du Cendré a été réalisé en janvier 2017. Le débit n’a pu être relevé qu’en aval du site (à 2,25 km du site juste avant la confluence avec la Moselle). Le débit résultant de ce jaugeage est de 0,006 m3/s.

Le cours d’eau temporaire « les Rapes » n’a pu faire l’objet d’une mesure de débit. Néanmoins, le débit précédemment évoqué a été mesuré en aval de la confluence entre le Cendré et les Rapes et tient ainsi compte des débits de chaque cours d’eau.

E) RISQUE D’INONDATION

Comme spécifié au paragraphe 2.1.6, les communes de LESMÉNILS et MOUSSON ne sont pas concernées par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI).

D’après les données du PPRI de PONT-À-MOUSSON (extrait présenté en page EI.22), le site actuel et les installations projetées ne sont pas concernés par le risque d’inondation.

KALIES – KAN 17.021 EI.89 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.1.2 CONTEXTE GEOLOGIQUE

Les principales caractéristiques du sous-sol dans l’environnement proche du site peuvent être déduites des coupes géologiques des sondages les plus proches et des informations fournies par la carte géologique.

L’étude de la carte géologique au 1/50 000 de PONT-À-MOUSSON (feuille n°193) et du sondage référencé à proximité sur la BSS (Banque de données du Sous-Sol) du BRGM (BSS000PYDJ, sondage situé à environ 3 km au sud-ouest du site) permet de dresser la succession approximative des formations géologiques présentes au droit du site.

La coupe lithologique théorique au droit du site est présentée dans le tableau ci-dessous.

Profondeur estimée Formation (depuis la surface) QUATERNAIRE

Holocène :

• Remblais hétérogènes (X) ; 0 – 6 à 8 m SECONDAIRE

Domérien : • Grès médioliasiques (uniquement en bordure est du site - l6b) : Épaisseur sur site calcaires argileux et limoneux, en bancs décimétriques, avec non connue des intercalations argileuses ;

• Argiles à Amalthées (l6a) : épaisse formation de marnes grises riche en fossiles et nodules calcaires ou phosphatés. À noter qu’un horizon d’environ 2 à 3 m d’argile brune provenant est 6 à 12 - 90 m environ présent en surface de cette formation. Cet horizon provient de l’altération des Argiles à Amalthées grises. Cet horizon est peu perméable ; Lotharingien : • Calcaire ocreux : calcaire à oolithes, très fossilifère, d’une très 90 - 91 m environ faible épaisseur ; • Argiles à Promicroceras : argile gris bleu à nodules calcaires ou 91 - 125 m environ phosphatés. Cet horizon est peu perméable ; Sinémurien inférieur • Calcaire à gryphées : succession décimétrique de bancs 125 - 150 m environ marneux bleus à noirs et de bancs de calcaires argileux. Cet horizon peut accueillir un aquifère d’importance modérée ; Rhétien • Argiles de Levallois : argile rose-saumon. Cet horizon est peu 150 - 165 m environ perméable ; • Grès rhétiens des Vosges (ou Grès infraliasiques) : grès plus ou moins argileux et plus ou moins cohérents selon les niveaux. 165 - 185 m environ Cet horizon est aquifère ; Mittelkeuper supérieur • Argiles bariolées dolomitiques : argile de couleur variable (rouge à la base et gris, vert à violet dans la partie supérieure). Au-delà de 185 m Cet horizon est peu perméable.

À noter le caractère quasi horizontal des formations présentes au droit du site.

Un extrait de la carte géologique au 1/50 000 de PONT-À-MOUSSON, localisant le sondage de la BSS, est présenté en page EI92.

KALIES – KAN 17.021 EI.90 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Légende de la carte géologique de PONT-À-MOUSSON

X

A

B

Fz

Fy

RFx

RFx

j1c-d

j1c

j1b1

j1b2

j1a

l7-8

l6b

l6a

l4c-5

KALIES – KAN 17.021 EI.91

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

L’étude de qualification géologique, hydraulique, hydrogéologique et géotechnique réalisée par SUEZ CONSULTING (disponible en Annexe 6) permet de préciser les éléments ci-après.

En 1995, une série de sondage de reconnaissance réalisée sur l’ISDND en activité (dans le cadre de l’ouverture de LESMÉNILS 2) a permis de préciser la nature du sous-sol (Dames et Moore, 1995). D’après ces investigations, les grès médioliasiques, décrits sur la carte géologique ne sont pas présents. L’ensemble du site, ainsi que les installations projetées dans le cadre de la poursuite d’activité, se trouve dans les argiles à Amalthées.

La figure ci-dessous présente une coupe schématique Est-Ouest du centre de stockage sur laquelle ont été superposées les coupes des carottages de 1995 (Dames et Moore, 1995). Deux enseignements peuvent être retenus :

✓ Du point de vue lithologique, certains bancs calcaires semblent avoir une extension au moins locale, notamment le banc situé à la cote de 250 m NGF. Un autre doublet calcaire semble être formé à la cote 230 m NGF environ.

✓ Considérant les informations sur la géologie régionale et les résultats des forages, Dames et Moore (1995) concluaient sur l’existence d’au moins 5 m d’argile sur le fond du centre de stockage. Les informations recueillies concernant la géologie indiquent que la base des argiles à Amalthées est à plus de 40 m sous le fond du centre de stockage de déchets non dangereux actuel.

Argile altérée

Doublet calcaire 250 m

Argile saine

Doublet calcaire 230 m ?

Les investigations réalisées ainsi que les données bibliographiques étudiées permettent d’appréhender l’épaisseur des remblais au droit des parcelles projetées pour le futur casier de stockage de déchets non dangereux (LESMÉNILS 3) ainsi que la coupe géologique des argiles à Amalthées.

KALIES – KAN 17.021 EI.93 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Du point de vue lithostratigraphique, les épaisseurs et la nature des faciès des argiles à Amalthées sont clairement précisées. Le faciès d’argile altérée suit la topographie et fait 5 à 6 mètres d’épaisseur. Il se présente sous forme d’une argile limoneuse très humide. Le faciès non altéré se présente sous forme d’une argilite grise plastique légèrement silteuse. Un horizon de coquilles (lumachelles) a été identifié sur les SC2 et SC3 pratiquement à la même altitude (environ 216 m NGF). Ce niveau repère permet donc de confirmer l’absence de faille entre ces sondages. Par ailleurs, le doublet de bancs calcaires observé vers la cote 230 m NGF a été retrouvé à la même altitude sur SC4. Cette nouvelle donnée confirme que les formations géologiques ne sont pas décalées par des failles au sein de l’hémi-graben de Mousson.

Les flancs ainsi que le substratum au fond des parcelles projetées pour la poursuite d’activité (zone LESMÉNILS 3) sont constitués par les argiles à Amalthées. Considérant les informations sur la géologie régionale et les résultats des sondages, les investigations menées concluent sur l’existence d’au moins 5 m d’argiles à Amalthées sur le fond de l’installation de stockage. Les informations recueillies concernant la géologie indiquent que la base des Argiles à Amalthées se situe à plus de 30 m sous le fond du casier projeté de stockage de déchets non dangereux.

L’horizon constituant la « barrière de sécurité passive » naturelle des stockages du site, doit respecter certains critères :

✓ Le fond d’un casier présente une couche de perméabilité inférieure ou égale à 1.10-9 m/s sur au moins 1 m d’épaisseur et une couche de perméabilité inférieure ou égale à 1.10-6 m/s sur au moins 5 m d’épaisseur ;

✓ Les flancs d’un casier présentent une perméabilité inférieure ou égale à 1.10-9 m/s sur au moins 1 m d’épaisseur.

Les reconnaissances géologiques ont montré le caractère homogène et dense des Argiles à Amalthées. L’horizon d’altération de surface est également homogène malgré une décompaction et une perméabilité plus importante que la formation mère.

Les essais de perméabilité réalisés dans les Argiles à Amalthées ont donné des valeurs comprises entre 5,8.10-6 et 7,2.10-12 avec une médiane à 1,6.10-9 m/s. À noter également que 90 % des valeurs de perméabilité dans cette formation sont inférieures à 1,0.10-6 m/s.

La formation des Argiles à Amalthées respecte donc la limite réglementaire d’une perméabilité de 1.10-6 m/s sur au moins 5 m d’épaisseur sur la majorité du site. Des mesures de protection supplémentaires seront à mettre en place localement sur certaines zones présentant des perméabilités légèrement plus importantes (reconstitution de la barrière passive et mise en place de GSB (Géosynthétique bentonitique)).

KALIES – KAN 17.021 EI.94 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.1.3 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

A) RESSOURCES AQUIFERES

D’après les informations de la notice de la carte géologique de PONT-À-MOUSSON, les principaux aquifères présents localement sont ceux présents dans les alluvions de la Moselle et dans les calcaires du Dogger. Néanmoins, ces formations ne sont pas retrouvées au droit du site et ces nappes d’eaux souterraines ne sont donc pas concernées par une potentielle pollution en provenance des activités du site.

Une nappe d’intérêt régional est également présente dans les Grès rhétien. Néanmoins, cette formation est présente à grande profondeur sous plusieurs épaisseurs d’horizons peu perméables (Argiles à Amalthées, Argiles à Promicroceras et Argiles de Levallois). Elle n’est donc pas non plus concernée par une potentielle pollution en provenance des activités du site.

Enfin, des aquifères peuvent être présents dans les formations carbonatées des Calcaires ocreux et Calcaires à Gryphées. Ces nappes sont d'importance secondaire par leur faible épaisseur (Calcaires ocreux) ou leur perméabilité médiocre (Calcaires à Gryphées) et présentent des ressources en eau souvent limitées et de mauvaise qualité. Ces formations sont, elles-aussi, recouvertes par des épais horizons argileux peu perméables (Argiles à Amalthées et Argiles à Promicroceras).

L’étude de qualification géologique, hydraulique, hydrogéologique et géotechnique réalisée par SUEZ CONSULTING dans le cadre du projet fait état de la présence de deux lignes de source faisant le tour des reliefs des buttes de Xon et de Mousson. Comme présenté sur la figure ci- dessous, « la première ligne (autour de 300 m NGF) est remarquable et vidange les eaux qui circulent dans les calcaires du Bajocien et les grès supraliasiques. Cet ensemble forme un aquifère perché uniquement présent au sommet des reliefs. La seconde ligne de sources est moins marquée dans la géomorphologie des buttes. Elle correspond à la vidange des grès médioliasiques, qui peuvent être alimentés par les pertes diffuses de la première ligne de sources, mais aussi par une alimentation de l’autre côté de la butte de Mousson, dans la forêt de Facq et Juré où les grès infraliasiques affleurent. »

Les sources hautes et basses ne peuvent être concernées par une potentielle pollution en provenance des activités du site en raison des formations « drainées » à une altitude plus importante que celle du site ou des casiers projetés.

KALIES – KAN 17.021 EI.95 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

L’étude de qualification fait également état d’une saturation en eau de la formation des Argiles à Amalthées sur laquelle repose le site. Cette formation n’est pas décrite, dans la littérature, comme une formation aquifère. Les formations argileuses même fracturées présentent des conductivités hydrauliques extrêmement faibles.

Les écoulements d’eau en son sein sont très lents, compte-tenu des faibles perméabilités des argiles (pour rappel, les mesures faites au droit du site donnent des valeurs comprises entre 5,8.10-6 et 7,2.10-12 m/s), et hétérogènes. Cette formation ne présente donc pas d’intérêt pour la production d’eau.

D’après le BRGM (outil Infoterre), le site d’étude se situe au droit d’une masse d’eau souterraine présentée dans le tableau ci-dessous.

Code de la masse Nom de la masse d’eau souterraine d’eau souterraine

CG008 Plateau lorrain versant Rhin

Au droit du site, cette masse d’eau correspond à la nappe limitée présente dans les Argiles à Amalthées à fortiori sans lien hydraulique avec les systèmes aquifères précédemment décrits. Seule cette masse d’eau sera étudiée dans la suite du rapport.

B) DONNEES SUR LA MASSE D’EAUX SOUTERRAINES

Les données ci-dessous sont issues des informations fournies par le BRGM et Eaufrance.

Les caractéristiques de la masse d’eau souterraine dans le secteur d’étude faisant l’objet d’une codification au titre de la DCE sont présentées dans le tableau suivant.

Code de la Superficie (km²) Nom de la masse Type de Trans- masse d’eau d’eau souterraine masse d’eau district souterraine Totale Affleurante Imperméable Plateau lorrain CG008 localement 6 946 6 556 Non versant Rhin aquifère

➢ Qualité de la nappe

L’évaluation de l’état des masses d’eau souterraines résulte de la combinaison de critères qualitatifs et quantitatifs.

La qualité des nappes est mesurée par les stations de mesure du Réseaux de Contrôle et de Surveillance et du Réseau de Contrôle Opérationnel gérées par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse et le BRGM.

Selon le SDAGE 2016-2021, l’état actuel de la nappe est le suivant :

État actuel (période 2007-2011) Nom de la Type de masse Code ME masse d’eau d’eau Global Quantitatif Chimique

Imperméable Plateau lorrain CG008 localement Pas bon Bon Pas bon versant Rhin aquifère

KALIES – KAN 17.021 EI.96 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Le « bon état » sous-entend :

▪ le bon état chimique atteint si :

• la masse d’eau respecte des valeurs seuils,

• la masse d’eau n’empêche pas les masses d’eau superficielles d’atteindre leur objectif,

• aucune intrusion d’eau salée due aux activités humaines n’est constatée,

▪ l’inversion de tendances concernant les concentrations de polluant à la hausse,

▪ le bon état quantitatif les masses d’eau sont qualifiées en mauvais état si :

• l’alimentation de la majorité des cours d’eau qui drainent la masse souterraine devient problématique,

• la masse d’eau présente une baisse tendancielle de la piézométrie,

• des conflits d’usage récurrents apparaissent.

➢ Objectif de la qualité de la nappe

Le SDAGE 2016-2021 définit les objectifs de qualité des eaux pour la masse d’eau souterraine concernée :

Objectifs d’état retenus Nom de la Type de masse Code ME masse d’eau d’eau Global Quantitatif Chimique

Imperméable Plateau lorrain Bon état Bon état Bon état CG008 localement versant Rhin en 2015 en 2015 en 2015 aquifère

C) SUIVI PIEZOMETRIQUE DU SITE ET DE LA ZONE LESMÉNILS 3

Le site actuel dispose d’un réseau piézométrique constitué de 7 ouvrages captant des horizons différents dans les Argiles à Amalthées. Les piézomètres captent des profondeurs différentes :

▪ PZ1A : les argiles à Amalthées altérées ou la base des grès médioliasiques,

▪ PZ4 : la partie altérée des argiles à Amalthées,

▪ PZ1 et PZ6 : les argiles à Amalthées franches,

▪ PZ2, PZ3 et PZ5bis : les argiles à Amalthées franches en contrebas du site.

Les mesures de piézométrie donnent des niveaux d’eau et des débits de renouvellement variables selon les ouvrages ce qui permet de confirmer le caractère très hétérogène de la formation. Pour les ouvrages les moins profonds captant l’horizon de surface, des niveaux piézométriques ont été mesurés entre 2 et 4 m.

Dans le cadre du projet de poursuite d’activité, 4 piézomètres complémentaires ont été implantés sur la zone LESMÉNILS 3.

KALIES – KAN 17.021 EI.97 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

L’étude de qualification géologique, hydraulique, hydrogéologique et géotechnique réalisée par SUEZ CONSULTING dans le cadre du projet précise les éléments suivants :

« Le niveau géologique des argiles à Amalthées n’étant pas un niveau aquifère il n’est pas possible de définir une réelle piézométrie ainsi qu’un niveau de plus hautes eaux en tant que tel (sous-entendu remontée de nappe). Cependant les données historiques disponibles ont permis de réaliser une compilation des données de niveaux piézométriques entre 2005 et 2015. Il est alors possible de positionner les potentiels hydrauliques des ouvrages sur un plan et de déterminer une piézométrie fictive globalement orientée vers l’ouest ».

Compte-tenu notamment de ce sens d’écoulement déterminé, il est admis que les nouveaux piézomètres implantés dans le cadre du projet de poursuite d’activité sont localisés en latéral hydraulique par rapport aux piézomètres du site actuel.

La localisation des ouvrages de suivi de la qualité des eaux souterraines au droit du site et de la zone LESMÉNILS 3 est présentée sur la figure en page suivante.

KALIES – KAN 17.021 EI.98

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

i) Suivi de la qualité des eaux souterraines du site actuel

A minima, le suivi de la qualité des eaux souterraines au droit du site est assuré conformément aux prescriptions de l’article 24 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 :

Paramètres Fréquence - physico-chimiques suivants : pH, potentiel d'oxydoréduction, résistivité, Semestrielle conductivité, métaux totaux (Pb+Cu+Cr+Ni+Mn+Cd+Hg+Fe+As+Zn+Sn), (périodes basses - - + - - 3- + 2+ 2+ NO2 , NO3 , NH4 , SO42 , NTK, Cl , PO4 , K , Ca , Mg , DCO, MES, COT, AOX, eaux et hautes PCB, HAP, BTEX ; eaux)

- paramètres biologiques : DBO5 ; - paramètres bactériologiques : Escherichia coli, bactéries coliformes, entérocoques, salmonelles - autres paramètres : hauteur d'eau. Analyse de la radioactivité par spectrométrie gamma (afin de contrôler le bruit Tous les 5 ans de fond radiologique des radionucléides présents dans les eaux souterraines) Pour les piézomètres implantés sur le site actuel (PZ1, PZ1A, PZ2, PZ3, PZ4, PZ5bis et PZ6), seules les analyses effectuées de 2012 à 2017 sont présentées en raison de leur représentativité de l’état actuel des eaux souterraines. La synthèse des données de la qualité des eaux souterraines ci-dessous est issue du rapport de base réalisé dans le cadre du projet de poursuite d’activité (disponible en annexe 18).

Comme spécifié dans l’arrêté préfectoral du site n°2004-507-1 du 31 mars 2004, les résultats d’analyses sont comparés aux valeurs de référence de l’Arrêté du 11 Janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine pour les eaux souterraines :

• les limites de qualité fixées par l’Annexe II (limites de qualités des eaux brutes de toute origine utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) ;

• à défaut, les limites de qualité fixées par l’Annexe I (limites et références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux conditionnées) ;

KALIES – KAN 17.021 EI.100 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les résultats d’analyses sur les eaux souterraines mettent en évidence :

▪ des dépassements des valeurs de référence quasi-continuels entre 2012 et 2017 pour l’ensemble des piézomètres :

• pour la conductivité avec des valeurs en amont hydraulique supérieures à celles mesurées en aval (valeurs comprises entre environ 6 000 et 20 000 µS/cm en amont pour PZ4, PZ1 et PZ1A et entre environ 2 000 et 5 700 µS/cm en aval pour PZ2, PZ3, PZ5bis et PZ6) ;

• pour les chlorures avec des concentrations globalement plus importantes en amont hydraulique, en particulier pour les piézomètres PZ1 et PZ1A (concentration maximale mesurée de 6 400 µg/l pour PZ1 en mars 2016) ;

• pour les sulfates avec des concentrations globalement plus importantes en amont hydraulique qu’en aval ;

• pour l’ammonium (à l’exception de PZ1A pour lequel les dépassements ne sont qu’occasionnels) avec des concentrations globalement du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique. À noter des résultats inférieurs à la limite de quantification du laboratoire en aval sur PZ2 et PZ5bis en mars 2017.

• pour le Carbone Organique Total (COT) (à l’exception de PZ1 et PZ5bis pour lesquels les dépassements ne sont qu’occasionnels) avec des concentrations globalement du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique (à noter un maximum de 24 mg/l pour PZ1A en mars 2016) ;

• pour le manganèse (à l’exception de PZ6 pour lequel les dépassements ne sont qu’occasionnels) avec des concentrations globalement plus importantes en amont hydraulique et en particulier au droit de l’ouvrage PZ1A dont les teneurs sont mesurées en moyenne à 9 500 µg/l ;

▪ des dépassements continuels en nickel pour le piézomètre PZ1A localisé en amont hydraulique du site ;

▪ des problématiques occasionnelles en pH pour le piézomètre PZ1A (et PZ1 dans une moindre mesure) avec des valeurs régulièrement inférieures aux valeurs limites de l’annexe I de l’arrêté du 11/01/07. Les valeurs de pH pour les autres ouvrages sont conformes aux valeurs de référence et sont toutes du même ordre de grandeur ;

▪ des dépassements occasionnels en fer pour les ouvrages PZ1 (1 130 µg/l en septembre 2013) et PZ1A (220 µg/l en mars 2015 et 241 µg/l en septembre 2016) localisés en amont hydraulique du site ;

▪ des dépassements occasionnels en aluminium pour PZ1 (concentration maximale de 1 870 µg/l en septembre 2016) localisé en amont hydraulique ;

KALIES – KAN 17.021 EI.101 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

▪ des dépassements occasionnels, avec des concentrations globalement proches des valeurs de références pour :

• les nitrates pour PZ1 et PZ3 ;

• les nitrites pour PZ1, PZ3, PZ4 et PZ6 ;

• l’arsenic pour PZ1A ;

• le nickel pour PZ1 ;

• le sélénium pour PZ2.

▪ des organo-halogénés adsorbables (AOX) détectés sur l’ensemble des piézomètres, avec des teneurs globalement supérieures en amont hydraulique ;

▪ l’absence d’anomalies pour les autres paramètres avec, quand ils sont détectées, des concentrations globalement du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique.

Il est à noter que les limites de quantification du laboratoire de certains paramètres (antimoine et cadmium notamment) étaient supérieures ou égales à toutes ou partie des valeurs de référence entre 2012 et 2016.

Ces analyses mettent donc en évidence la présence d’anomalies pour plusieurs paramètres, généralement avec des valeurs supérieures en amont hydraulique ou du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique du site. Pour l’ensemble des piézomètres, la conductivité est très supérieure à la valeur de référence, jusqu’à plus de dix fois, ce qui montre une eau effectivement très ionisée et corrosive. Les chlorures sont souvent détectés à des teneurs supérieures à la valeur de référence sauf pour le piézomètre PZ5bis pour lequel la teneur en septembre 2015 est près de quatre fois inférieure à la valeur de référence.

KALIES – KAN 17.021 EI.102 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Suivi des eaux souterraines au droit de LESMÉNILS 3

La synthèse des données de la qualité des eaux souterraines ci-dessous est issue du rapport de base réalisé dans le cadre du projet de poursuite d’activité. Les résultats mettent en évidence :

▪ des dépassements des valeurs de référence (Arrêté du 11/01/07) pour l’ensemble des piézomètres avec des valeurs globalement du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval :

• pour la conductivité ;

• pour l’ammonium ;

• pour les chlorures ;

• pour les sulfates

▪ des dépassements en manganèse pour les ouvrages PZ7, PZ9 et PZ10 (concentration maximale mesurée en aval au droit de PZ10) ;

▪ des dépassements en nitrates au droit du piézomètre PZ8 en mai et novembre et pour PZ9 en novembre uniquement ;

▪ des dépassements en nitrites au mois de mai, uniquement en amont hydraulique uniquement (PZ7 et PZ8)

▪ des dépassements en sélénium au droit des ouvrages PZ7 (amont hydraulique) et PZ9 (aval hydraulique) en mai ;

▪ la présence de bactéries coliformes au droit des piézomètres de l’ensemble des piézomètres en mai avec un maximum de 90 000 /100 ml pour PZ9 et d’entérocoques intestinaux au droit de tous les ouvrages en novembre avec un maximum de 140 /100 ml pour PZ8 ;

▪ l’absence d’anomalie pour les autres paramètres.

Ces analyses mettent donc en évidence la présence d’anomalies pour plusieurs paramètres, généralement avec des valeurs supérieures en amont hydraulique ou du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique du site. En outre, des mesures réalisées au droit de la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3, au droit duquel il n’y a actuellement pas d’activité autre qu’agricole, révèlent également la présence d’anomalies. Ainsi, une partie des anomalies détectées dans le cadre du suivi réalisé au droit du site semble être liée à la nature même du sol sur lequel est implanté le site.

KALIES – KAN 17.021 EI.103 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

D) CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Dans un rayon d’environ 3 km autour du site d’étude, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Grand-Est et le BRGM recensent 4 captages exploités pour l’alimentation en eau potable (AEP) et un captage AEP en sommeil. Le site ainsi que les installations projetées ne sont pas inclus dans un des périmètres de protection (immédiat, rapproché ou éloigné) de ces captages.

Le tableau en page suivante reprend les principales caractéristiques des captages recensés dans le périmètre d’étude. Leur localisation vis-à-vis du site actuel et des parcelles destinées à accueillir le futur casier de stockage de déchets non dangereux (LESMÉNILS 3) est présentée la figure en page EI.106.

Compte-tenu du contexte hydrogéologique du secteur (voir paragraphe 4.1.3), les alluvions de la Moselle ne sont pas concernées par une potentielle pollution en provenance des activités de l’ISDND de la Rape.

E) AUTRES CAPTAGES

D’après les données de la Banque de données du Sous-Sol (BSS) du Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM), plusieurs autres captages non destinés à l’alimentation en eau potable sont recensés dans un rayon de 3 km autour du site d’étude. Il s’agit de captages d’alimentation en eau industrielle (AEI) et de captages utilisés pour des usages privés. Des sources non captées sont également présentes.

Les caractéristiques de ces captages et de ces sources sont précisées dans le tableau en page suivante. Ils sont localisés sur le plan en page EI.106.

Les captages de la nappe limitée qui est présente dans les Argiles à Amalthées (saturation en eau de la formation), compte-tenu du sens d’écoulement théorique déterminé, sont localisés en amont ou en latéral hydraulique par rapport au site et aux casiers projetés. Ces ouvrages ne sont donc pas vulnérables à une pollution potentielle en provenance du site.

Les autres ouvrages captent les eaux des deux lignes de sources identifiées autour des reliefs des buttes de Xon et de Mousson. Ces formations ne peuvent être concernées par une potentielle pollution en provenance des activités du site en raison des formations « drainées » à une altitude plus importante que celle du site ou des casiers projetés (casiers ISDND et casier de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante).

KALIES – KAN 17.021 EI.104 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Type de Profondeur Localisation par rapport Localisation par rapport N° N° BRGM Commune Aquifère capté captage (m) au site actuel à LESMÉNILS 3

AEP (en 1 BSS000PYNZ ATTON 8 3 km au sud 2,7 km au sud sommeil)

2 BSS000PYHM ATTON / 3,3 km au sud 3 km au sud

3 BSS000PYLL ATTON 6,5 3,5 km au sud 3,3 km au sud AEP 4 BSS000PYKY PONT-À-MOUSSON / Alluvions de la Moselle 3,2 km au sud-ouest 3,1 km au sud-ouest 5 BSS000PYKZ PONT-À-MOUSSON 8 3,2 km au sud-ouest 3,1 km au sud-ouest

6 BSS000PYKP PONT-À-MOUSSON 10 2,8 km à l'ouest 2,9 km à l'ouest AEI 7 BSS000PYNM PONT-À-MOUSSON 5,2 2,1 km à l'ouest 2,2 km à l'ouest

8 Usages BSS000PYNB PONT-À-MOUSSON 10 2,7 km à l'ouest 2,7 km à l'ouest 9 privés BSS000PYGR MOUSSON 8 Nappe limitée présente dans le 650 m au sud 375 m au sud-est Toarcien inférieur et moyen 10 BSS000PYFS ATTON / (Schistes carton, Marnes à 3 km au sud 2,7 km au sud septaria, Grès supraliasique)

Nappe limitée présente dans 11 BSS000PYFQ ATTON / 2,2 km au sud 1,9 km au sud les Argiles à Amalthées

12 BSS000PYEY MOUSSON / 1,5 km au sud 1,2 km au sud

13 BSS000PYFT MOUSSON / 1,2 km au sud 950 m au sud

14 Source BSS000PYFP MOUSSON / Nappe limitée présente dans le 1,2 km au sud-ouest 1 km au sud-ouest Toarcien inférieur et moyen 15 BSS000PYFN PONT-À-MOUSSON / 1,1 km au sud-ouest 1 km au sud-ouest (Schistes carton, Marnes à 16 BSS000PYFU LESMÉNILS / septaria, Grès supraliasique) 970 m au nord 1,5 km au nord

17 BSS000PYFV LESMÉNILS / 1,2 km au nord 1,8 km au nord

18 BSS000PYEX LESMÉNILS / 1,6 km au nord 2,2 km au nord

Nappe limitée présente dans 19 BSS000PYFW LESMÉNILS / 1,9 km au nord-est 2,3 km au nord-est les Argiles à Amalthées

KALIES – KAN 17.021 EI.105

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4.1.4 STABILITE DES TERRAINS

A) CAVITES SOUTERRAINES MINIERES, NON MINIERES ET MOUVEMENTS DE TERRAINS

Les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON ne sont pas concernées par des aléas miniers selon les informations disponibles sur le site internet de la DREAL Grand-Est.

Le site internet Infoterre du BRGM fait part de la présence de cavités souterraines naturelles (non minières) abandonnées (localisées sur la figure ci-après) :

Distance/orientation par rapport aux limites ICPE Numéro Nom de la cavité Site existant LESMÉNILS 3

LORAW0003913 Sapes de la Guerre 14-18 670 m au sud-est 460 m au sud-est

LORAW0003912 Sapes de la Guerre 14-18 1,07 km au sud 860 m au sud

LORAW0003911 Sapes de la Guerre 14-18 1,28 km au sud 1050 m au sud

Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs de Meurthe-et-Moselle, les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON ne font pas l’objet d’un plan de prévention des risques de mouvements de terrain.

Comme présenté au paragraphe 2.1.6C), les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT- À-MOUSSON sont située en zone de sismicité très faible (zone 1).

B) RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES

Comme présenté au paragraphe 2.1.6B), les installations projetées de SUEZ RV NORD-EST sont sujettes à un aléa moyen à faible de retrait-gonflement des argiles. À noter une zone avec un aléa à priori nul au centre du site actuel.

KALIES – KAN 17.021 EI.107 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.1.5 SITES POTENTIELLEMENT POLLUES A PROXIMITE

Les bases de données BASIAS et BASOL regroupent les sites potentiellement pollués (BASOL) et industriels (BASIAS).

Le site d’étude est référencé sur la base de données BASIAS sous la dénomination « Société Meurthe-et-Moselle Service » correspondant au précédent exploitant de l’ISDND actuelle.

Dans un rayon de 2 km autour de la zone d’étude, la base de données BASIAS recense 28 autres sites, tandis que la base de BASOL n’en recense qu’un seul.

Les tableaux en pages suivantes regroupent les informations relatives à ces sites. Ils sont localisés sur la figure en page EI.112.

KALIES – KAN 17.021 EI.108 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Localisation par Localisation par N° Identifiant Nom Commune Activités État rapport au site actuel rapport au projet

Sté Meurthe-et-Moselle service (ex • Collecte et stockage des déchets non dangereux dont les ordures ménagères (décharge d'OM. ; 1 LOR5405119 Sté Service Complet Anti-Pollutions, LESMÉNILS déchetterie) ; En activité Site d’étude (ex Mairie de Pont-à-Mousson) • Décharge de déchets industriels banals (D.I.B.).

2 LOR5405722 Sté MOBIS PONT-À-MOUSSON • Transformateur (PCB, pyralène, ...). Ne sait pas 1,2 km au nord-ouest 1,5 km au nord-ouest

• Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de 3 LOR5402985 BOUILLET PONT-À-MOUSSON toute capacité de stockage) ; Ne sait pas 1,2 km au nord-ouest 1,5 km au nord-ouest • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.).

• Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de Alliance Healthcare, ex Ile de France toute capacité de stockage) ; 4 LOR5405738 PONT-À-MOUSSON En activité 1,2 km au nord-ouest 1,5 km au nord-ouest Pharmaceutique (SA) • Stockage de produits chimiques (minéraux, organiques, notamment ceux qui ne sont pas associés à leur fabrication, ...).

• Garages, ateliers, mécanique et soudure ; 5 LOR5409314 Établissement BOLLINI-LAGACHE PONT-À-MOUSSON • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de Ne sait pas 1 km à l'ouest 1,3 km au nord-ouest carénage, internes ou externes, pour véhicules...).

• Fabrication, réparation et recharge de piles et d'accumulateurs électriques ; • Garages, ateliers, mécanique et soudure ; 6 LOR5403520 FFSA (S.A.) - Succursale SOMECA PONT-À-MOUSSON • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de Ne sait pas 980 m à l'ouest 1,2 km au nord-ouest carénage, internes ou externes, pour véhicules) ; • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.).

7 LOR5407089 NODARI PONT-À-MOUSSON • Garages, ateliers, mécanique et soudure. Ne sait pas 1,8 km à l'ouest 2 km au nord-ouest

Roady - Les Mousquetaires, ex • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de 8 LOR5405733 PONT-À-MOUSSON En activité 1,6 km à l'ouest 1,7 km à l'ouest Langellier toute capacité de stockage).

Match, Sté Européenne de • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) ; 9 LOR5403868 PONT-À-MOUSSON En activité 990 m à l'ouest 1,1 km à l'ouest Supermarchés • Transformateur (PCB, pyralène, ...).

10 LOR5403405 LARCHER - Hôtel Européen PONT-À-MOUSSON • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.). En activité 1,1 km à l'ouest 1,2 km à l'ouest

11 LOR5402806 CHERY PONT-À-MOUSSON • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.). Activité terminée 1,1 km à l'ouest 1,2 km à l'ouest

• Fabrication de caoutchouc synthétique (dont fabrication et/ou dépôt de pneus neufs et rechapage, ...) ; • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) ; • Garages, ateliers, mécanique et soudure ; Rikal Pneus, ex MARTIN - 12 LOR5401912 PONT-À-MOUSSON En activité 1,2 km à l'ouest 1,2 km à l'ouest Volkswagen AG • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) ; • Dépôt ou stockage de gaz (hors fabrication cf. C20.11Z ou D35.2) ; • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de carénage, internes ou externes, pour véhicules...).

13 LOR5405723 Commune de Pont-à-Mousson PONT-À-MOUSSON • Transformateur (PCB, pyralène, ...). En activité 1,6 km à l'ouest 1,6 km à l'ouest

• Garages, ateliers, mécanique et soudure ; • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de 14 LOR5402137 Toulouse Jean PONT-À-MOUSSON carénage, internes ou externes, pour véhicules...) ; Activité terminée 1,2 km à l'ouest 1,3 km à l'ouest • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage).

Dimoff Pneu Service, Société CELLA • Fabrication de caoutchouc synthétique (dont fabrication et/ou dépôt de pneus neufs et rechapage, 15 LOR5402661 PONT-À-MOUSSON En activité 1,3 km au sud-ouest 1,2 km à l'ouest DIMOFF ...).

• Garages, ateliers, mécanique et soudure ; • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de 16 LOR5405715 Weimann PONT-À-MOUSSON carénage, internes ou externes, pour véhicules...) ; Activité terminée 1,4 km au sud-ouest 1,4 km à l'ouest • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage).

CITE D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE 17 LOR5402861 PONT-À-MOUSSON • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.). En activité 1,8 km au sud-ouest 1,7 km à l'ouest (LYCEE TECHNIQUE)

18 LOR5407093 BEILER PONT-À-MOUSSON • Fabrication de charpentes et d'autres menuiseries. Ne sait pas 1,8 km au sud-ouest 1,7 km au sud-ouest

KALIES – KAN 17.021 EI.109 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Localisation par Localisation par N° Identifiant Nom Commune Activités État rapport au site actuel rapport au projet

• Garages, ateliers, mécanique et soudure ; 19 LOR5405712 L'Huillier PONT-À-MOUSSON • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de Ne sait pas 1,8 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest carénage, internes ou externes, pour véhicules...).

• Fabrication d'articles en papier ou en carton (papier peint, toilette, emballage, ...) ; • Fabrication, transformation et/ou dépôt de matières plastiques de base (PVC, polystyrène,...) ; • Fabrication de tubes, tuyaux, profilés creux et accessoires correspondants en acier ; • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) ; S.U.T.E. Sté d'Usinage de tubes pour 20 LOR5400040 PONT-À-MOUSSON • Traitement et revêtement des métaux (traitement de surface, sablage et métallisation, traitement Activité terminée 1,9 km au sud-ouest 1,8 km au sud-ouest l'Électricité. (SA) électrolytique, application de vernis et peintures) ; • Stockage de produits chimiques (minéraux, organiques, notamment ceux qui ne sont pas associés à leur fabrication, ...) ; • Dépôt ou stockage de gaz (hors fabrication cf. C20.11Z ou D35.2) ; • Transformateur (PCB, pyralène, ...).

• Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) ; 21 LOR5405730 Sté Europ'Auto Pont-à-Mousson PONT-À-MOUSSON • Garages, ateliers, mécanique et soudure ; Activité terminée 1,7 km au sud-ouest 1,6 km au sud-ouest • Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de carénage, internes ou externes, pour véhicules...).

• Garages, ateliers, mécanique et soudure ; MARTINET, ex Jeannot, Garage de • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de 22 LOR5401895 PONT-À-MOUSSON Activité terminée 1,7 km au sud-ouest 1,7 km au sud-ouest l'Est toute capacité de stockage) ; • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.).

• Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande, de la 23 LOR5405699 Sarazin André PONT-À-MOUSSON Activité terminée 1,8 km au sud-ouest 1,7 km au sud-ouest charcuterie et des os (dégraissage, dépôt, équarrissage)

• Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande, de la 24 LOR5409096 SCHOUMACKER André PONT-À-MOUSSON Activité terminée 1,8 km au sud-ouest 1,7 km au sud-ouest charcuterie et des os (dégraissage, dépôt, équarrissage)

S.I.P.E.C. - Sté Internationale de 25 LOR5402994 Pétroles et de Chimie - (S.A.R.L.), ex PONT-À-MOUSSON • Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.). Activité terminée 2 km au sud-ouest 1,9 km au sud-ouest RIZZI Aimé

• Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de 26 LOR5405729 Total, ex Shell Française PONT-À-MOUSSON En activité 2,1 km au sud-ouest 1,9 km au sud-ouest toute capacité de stockage).

• Carrosserie, atelier d'application de peinture sur métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces de carénage, internes ou externes, pour véhicules...) ; 27 LOR5403383 Garage Citroën, Fasse S.A. PONT-À-MOUSSON En activité 2,1 km au sud-ouest 2 km au sud-ouest • Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage).

• Démantèlement d'épaves, récupération de matières métalliques recyclables (ferrailleur, casse 28 LOR5403628 Schayspé Jean-Marie ATTON En activité 2,2 km au sud 2 km au sud auto...).

• Collecte et stockage des déchets non dangereux dont les ordures ménagères (décharge d'O.M. ; 29 LOR5403171 Commune MOUSSON Activité terminée 1,1 km au sud 870 m au sud déchetterie).

KALIES – KAN 17.021 EI.110 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Identifiant Nom Localisation par Localisation par Commune Situation technique du site Traitement du site BASOL Activité rapport au site actuel rapport au projet Le site correspond à une ancienne fabrique de tubes isolants pour les installations électriques. Auparavant une activité de manufacture d’objets en carton laqué était présente.

Plusieurs sources de pollutions en hydrocarbures (HAP et BTEX) et solvants chlorés (COHV dont tétrachloroéthylène) ont été mises en évidence dans les sols au droit du site.

Une surveillance de la nappe est réalisée sur le site depuis 2004 (nappe des alluvions de la Moselle présente à environ 3 m de profondeur). Cette surveillance a mis en Site en cours de Ancien site S.U.T.E. évidence la présence de COHV et de HAP dans traitement, objectifs de PONT-À- (Société d'Usinage les eaux souterraines. 1,7 km au sud- 54.0102 réhabilitation et choix 1,8 km au sud-ouest MOUSSON de Tubes pour ouest techniques définis ou en l'Électricité) Des mesures dans la Moselle n’ont pas révélées cours de mise en œuvre. d’impact particulier.

Une surveillance de la qualité de l’air ambiant a également été réalisée dans les habitations proches du site. Des anomalies ont été détectées en solvants chlorés. Des travaux ont été réalisés par l’ADEME en 2010 dans ces habitations afin de résoudre ces problèmes de qualité de l’air ambiant (installation d’une VMC, reprise de dalles fissurées, etc.).

Des travaux de dépollution ont été entrepris entre 2012 et 2014 avec une excavation et une évacuation hors site en filière spécialisée des principales sources de pollution.

KALIES – KAN 17.021 EI.111

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.1.6 ETAT DE POLLUTION DES SOLS

Le site étant soumis à la rubrique 3540 (installation de stockage de déchets) de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, il est concerné par les articles R.515-58 et suivants du Code de l’Environnement. À ce titre, il est donc nécessaire d’entrer dans la procédure d’élaboration d’un rapport de base. Le rapport de base est présenté en Annexe 18. Ses conclusions sont reprises ci-dessous :

Le périmètre IED (Industrial Emissions Directive), zone géographique accueillant les installations IED du site (installations relevant des rubriques 3000 à 3999 et installations ou équipements qui leur sont liés techniquement) ainsi que leur périmètre d’influence en matière de pollution des sols et des eaux souterraines, a été défini. Il comprend les zones (actuelles ou futures) de stockage de déchets (déchets non dangereux, déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante et déchets à base de plâtre), les installations de collecte et de stockage des lixiviats et du biogaz, issus des déchets, les installations de valorisation et de traitement du biogaz.

Au sein du périmètre IED, seuls quelques produits sont stockés et utilisés au droit de la plateforme de traitement du biogaz. Des produits sont également stockés (en très faibles quantités) dans le laboratoire et l’atelier, qui ne font pas partie du périmètre IED. Compte tenu des installations présentes au sein du périmètre IED, les seuls autres substances ou mélanges à éventuellement considérer dans le présent rapport de base, seraient les déchets stockés sur l’ISDND, ainsi que les lixiviats et le biogaz qui en sont issus. Toutefois, s’agissant d’une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND), les déchets stockés ne constituent pas des substances ou mélanges dangereux pertinents (déchets non soumis au règlement CLP selon le Guide méthodologique pour l’élaboration du rapport de base prévu par la Directive IED version 2.2.)

Les lixiviats sont issus des déchets non dangereux et constituent donc également des mélanges non dangereux : les contrôles de déchets à l’entrée du site permettent d’assurer que les lixiviats issus des déchets stockés ne contiennent pas de substances dangereuses.

D’autre part, dans le cas où ces lixiviats doivent être traités hors site, ils sont classés comme non dangereux et peuvent être accueillis notamment sur des stations d’épuration urbaines.

Enfin, le biogaz est exclu des substances ou mélanges dangereux pertinents de par son caractère gazeux.

Ainsi, conformément au guide méthodologique du Ministère en charge de l’Environnement pour l’élaboration des rapports de base, en l’absence de substance dangereuse pertinente, il n’y a pas lieu de réaliser des investigations dans le cadre du rapport de base.

KALIES – KAN 17.021 EI.113 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

La qualité des eaux souterraines au droit du site est toutefois déterminée par le suivi réglementaire mis en place sur le site. Les résultats de ce suivi (données entre 2012 et 2017) indiquent notamment des anomalies en conductivité, chlorures, sulfates et manganèse avec des valeurs globalement plus élevées en amont hydraulique pour ces paramètres, des anomalies en ammonium et en Carbone Organique Total (COT) avec des valeurs globalement du même ordre de grandeur entre l’amont et l’aval hydraulique pour ces paramètres et des dépassements occasionnels des valeurs de référence pour le fer, les nitrates, les nitrites, l’arsenic, le nickel et le sélénium sur différents ouvrages du site. Les autres paramètres recherchés dans le cadre du suivi piézométrique ne présentent pas d’anomalies particulières.

De plus, des analyses réalisées dans de nouveaux piézomètres mis en place au droit de la future zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3, au droit de laquelle il n’y a actuellement pas d’activité (autres qu’agricoles), révèlent également la présence d’anomalies, en particulier en conductivité, ammonium, chlorures, sulfates, manganèse et bactéries coliformes. Ainsi, une partie des anomalies détectées dans le cadre du suivi réalisé au droit du site et des futures zones d’exploitations semble être liée à la nature même du sol (usages agricoles recensés) sur lequel est implanté le site.

4.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

4.2.1 ALIMENTATION ET CONSOMMATION EN EAU

A) SITUATION ACTUELLE

Le site est alimenté en eau par le réseau public de distribution d’eau potable communal.

L’eau potable est utilisée :

▪ à des fins sanitaires,

▪ à des fins industrielles (en appoint au niveau des chaudières et du réseau de chaleur, pour les installations de désodorisation…),

▪ pour alimenter les RIA (Robinets d’Incendie Armés) présents sur la zone d’exploitation (quai de vidage).

La protection du réseau public d’eau potable est assurée par un disconnecteur évitant tout retour de produits incompatibles dans le réseau. Les installations sont également munies d’un compteur volumétrique.

Le site ne comporte ni forage, ni pompage d’eau de surface. Il est à noter que l’exploitant utilise l’eau pluviale pour le travail de l’argile en vue de la constitution des barrières passives des différents casiers.

La consommation annuelle d’eau du réseau public est de :

Année 2015 2016 2017

Consommation (m3) 850 2 810 1 523

En 2016, la consommation d’eau a été importante du fait de la présence de fuites sur le réseau. Par ailleurs, la même année, l’exploitation a nécessité le remplissage du réseau de chaleur expliquant également la hausse de la consommation par rapport à 2015.

KALIES – KAN 17.021 EI.114 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

En 2017, la consommation d’eau a été relativement importante du fait également de la présence de fuites sur le réseau. Suite aux travaux réalisés, la consommation d’eau est revenue à la normale à partir du mois de juillet 2017.

Les installations de valorisation thermique du biogaz (chaudières et réseau de chaleur) ont été autorisées fin 2015 et en 2016. C’est pourquoi la consommation était moindre qu’aujourd’hui en 2015.

B) SITUATION FUTURE

L’effectif (personnel du site) sera maintenu dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

Un nouveau RIA, approvisionné via le réseau d’eau potable, sera installé au niveau de la nouvelle zone d’exploitation du casier ISDND ainsi que du casier de matériaux de construction contenant de l’amiante (notamment pour utilisation potentielle pour la station de transit), ne nécessitant pas de consommation d’eau, en situation normale (non accidentelle).

En outre, les consommations associées aux usages sanitaires, aux appoints sur les chaudières et le réseau de chaleur ainsi qu’aux installations de désodorisation resteront du même ordre de grandeur qu’actuellement.

4.2.2 MODE DE COLLECTE ET DE REJET

A) SITUATION ACTUELLE

Les différents types d’effluents générés sur le site sont les suivants :

▪ les eaux usées domestiques composées des eaux vannes et des eaux sanitaires,

▪ les eaux pluviales, il s’agit d’eaux de ruissellement :

• internes : ruissellement sur les voiries (surfaces imperméabilisées) ainsi que sur les zones de stockage non exploitées ou réaménagées,

• externes : nécessitant d’être interceptées avant de ruisseler sur les installations et qui sont déviées vers le milieu naturel,

▪ les eaux de drainage de sub-surface,

▪ les lixiviats générés par percolation des eaux pluviales au travers du massif de déchets et par décomposition des déchets organiques,

▪ les lixiviats traités ou perméats produits par l’unité mobile de traitement.

Le réseau de gestion des eaux du site est de type séparatif. Les eaux pluviales non polluées sont collectées séparément des eaux pluviales susceptibles d’être polluées, des eaux usées domestiques et des lixiviats.

KALIES – KAN 17.021 EI.115 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les différentes typologies de rejets d’effluents aqueux sont détaillées dans le tableau ci-après.

Nature de Origine et Nature du rejet Traitement / Rejet l’effluent installations

Sanitaires (WC, Eaux usées domestiques Traitement par un système Eaux usées douches et lavabos) d’assainissement autonome domestiques Bureaux, locaux Eaux de lavage des sols avec lit d’épandage sociaux

Voiries Prétraitement par séparateurs à imperméabilisées hydrocarbures Eaux pluviales de eaux des zones Tamponnement et décantation ruissellement administratives dans le bassin amont potentiellement polluées (entrée, parking et Rejet non permanent à débit pont bascule) régulé au milieu naturel

Collecte par réseau de fossés Eaux pluviales de Eaux Zones de stockage périphériques internes ruissellement intérieures pluviales non exploitées et Stockage dans les 2 bassins non polluées (non zones de stockage (SW4 et SW3) susceptibles d’entrer en réaménagées contact avec les déchets) Rejet non permanent à débit régulé au milieu naturel

Interception par réseau de Eaux pluviales de Bassins versants fossés périphériques ruissellement extérieures au extérieurs site Déviation directe au milieu naturel

Venues d’eaux Eaux de Mise en place de drain souterraines Eaux souterraines sub-surface latérales Rejet direct au milieu naturel

Pompage en fond de casier et stockage dans des bassins Eaux pluviales de dédiés (pas de rejet au milieu Zones de stockage percolation et effluents de naturel) Lixiviats en exploitation décomposition des déchets Traitement mobile sur site ou organiques traitement dans des filières extérieures autorisées (pas de rejets aqueux au milieu naturel)

Stockage dans un bassin (pas Unité de traitement de rejet au milieu naturel) Perméats Lixiviats traités mobile Traitement sur site via le module VAPOTHERM

KALIES – KAN 17.021 EI.116 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les schémas de gestion des eaux pluviales, eaux de drainage (eaux de sub-surface) et des lixiviats sont donnés ci-après.

Schéma de gestion des eaux pluviales et arrivées d’eaux souterraines

Schéma de gestion des lixiviats

KALIES – KAN 17.021 EI.117 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Selon le dernier rapport d’activité (rapport annuel de 2016) :

. concernant les lixiviats :

 le bilan hydrique conduit à un volume de lixiviats produit théorique de 7 855 m3 sur l’année,

 6 154 m3 de lixiviats ont été traités en 2016 en interne ou via des filières autorisées (les volumes de lixiviats traités ne prennent pas en compte les volumes stockés dans les bassins),

. le volume de perméats qui ont été produits suite au traitement des lixiviats via la station de traitement mobile est de 2 070 m3,

. concernant les eaux de ruissellement intérieures non polluées (non susceptibles d’entrer en contact avec les déchets): les volumes transitant dans les bassins SW4 (bassin amont) et SW3 (bassin aval) sont respectivement de 6 783 m3 et 45 807 m3.

Selon les estimations, le volume d’eaux usées domestiques produit est de l’ordre de 270 m3 par an (sur la base de 20 salariés soit environ 6,7 équivalent habitants et travaillant environ 220 j/an pour une consommation de 180 litres par jour par équivalent habitant).

B) SITUATION FUTURE

Aucune modification ne sera apportée dans la nature des effluents générés dans le cadre de la poursuite d’activité. La gestion des eaux pluviales et des lixiviats sera réalisée conformément aux schémas de gestion indiqués précédemment. Le projet ne prévoit pas l’aménagement de locaux sociaux ou sanitaires supplémentaires ne nécessitant ainsi pas la mise en place de nouveaux systèmes d’assainissement autonomes.

Dans le cadre du projet, et en particulier de l’aménagement de la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3, les travaux consisteront en :

. l’aménagement de 3 bassins respectivement de 2 827, 1 573 et 100 m3 environ en contrebas de la zone d’exploitation (limite ouest) ainsi que de fossés internes pour la gestion des eaux pluviales de ruissellement et des eaux de drainage du terrassement,

. la mise en place de drain pour la gestion des eaux de sub-surface (ainsi que d’un bassin),

. l’aménagement de fossés périphériques pour la gestion des eaux pluviales externes au site (confère élément en page PG96),

. l’aménagement de deux bassins de collecte des lixiviats de 2 000 m3 cumulé au nord-est de la zone d’exploitation concernée.

Un bassin (d’environ 2 771 m3) dédié à la gestion des eaux de ruissellement issue du futur casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante sera également aménagé sur le site actuel dans le cadre du projet.

KALIES – KAN 17.021 EI.118 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les bassins de gestion des eaux pluviales ainsi que la mise en place des fossés périphériques seront aménagés en premier lieu (avec la phase de terrassement de la première subdivision du casier). Ils permettront d’avoir une gestion des eaux de ruissellement internes sur les surfaces terrassées et des eaux de ruissellement externes, y compris durant la phase de travaux.

Les drains pour la gestion des eaux latérales (sub-surface) seront mis en place durant la phase de terrassement des subdivisions de casier afin de garantir la stabilité des aménagements projetés.

4.2.3 CARACTERISTIQUES DES EFFLUENTS

La typologie et les caractéristiques des effluents attendus dans le cadre du projet seront similaires (sauf mention du contraire dans les paragraphes suivants), aux rejets actuels du site.

A) EAUX USEES DOMESTIQUES

Les eaux usées domestiques (WC, douches, lavabos, locaux sociaux…) représentent environ 270 m3 par an. Elles sont susceptibles de contenir des matières organiques et des traces de produits standards de nettoyage. Elles sont assimilables à des eaux usées domestiques issues des particuliers.

Sur la base des flux de polluants théoriques disponibles dans la bibliographie, les flux associés aux eaux usées domestiques du site sont estimés ainsi :

Charge Effectif du site Flux Nombre de Flux annuel Paramètres polluante en équivalent journalier jours travaillés (kg/an) (g/j/EH) habitant (EH) (kg/j) (j/an)

MES 90 0,60 132

DCO 140 0,93 205

DBO5 60 6,7* 0,40 220 88

Azote 15 0,10 22

Phosphore 4 0,03 6 * 1 employé = 1/3 EH

L’ISDND de la Rape n’est pas raccordée au réseau d’assainissement public de collecte des eaux usées. Les eaux usées domestiques sont donc traitées par deux systèmes d’assainissement autonomes, de type fosse toutes eaux avec lit d’épandage.

Il n’est pas attendu de variation du volume des eaux usées domestiques dans le cadre du projet.

KALIES – KAN 17.021 EI.119 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) EAUX PLUVIALES INTERNES

Les eaux pluviales qui ruissellent à l’intérieur du site, qui pour rappel, ne sont pas entrées en contact avec les déchets, concernent :

▪ les eaux pluviales ruisselant sur les voiries et les parkings,

▪ les eaux pluviales ruisselant sur la couverture des casiers réaménagés,

▪ les eaux pluviales ruisselant sur les zones aménagées (barrières passives et actives) au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation mais pas encore exploitées pour le stockage de déchets,

▪ les eaux pluviales ruisselant sur les déchets conditionnés (conditionnement étanche), sur les zones aménagées (barrières passives) et sur les couvertures provisoires en particulier au niveau du casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante.

Ces eaux de ruissellement intérieures au site sont collectées par un réseau de fossés qui évolue en fonction du phasage d’exploitation. Avant de rejoindre le ru du Cendré, elles sont acheminées gravitairement vers les bassins de stockage des eaux pluviales amont et aval. Ces eaux pluviales de ruissellement font l’objet d’une surveillance par le site suivant son arrêté préfectoral.

Dans les tableaux qui suivent, la colonne des valeurs limite de l’AP, ne s’entend que pour des résultats sur une fréquence trimestrielle.

Le site dispose d’analyses mensuelles (que nous présentons intégralement à titre informatif) lui servant entre autres dans la régulation de son rejet au milieu naturel. Néanmoins, le site n’est pas assujetti à un suivi mensuel.

KALIES – KAN 17.021 EI.120 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Bassin amont (SW4)

Résultats de 2015

2015 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 10 6,4 8,5 13,4 15,9 15 20,8 16,3 10,3 15,1 21,1 pH - 7,55 6,64 7,62 7,85 7,43 7,47 7,76 7,86 7,39 7,44 7,76 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 1460 1788 1794 1583 1831 1739 1894 799 1755 1300 1081 - Oxygène dissous mg/l 12,98 12,15 11,61 10,64 8,49 8,23 8,85 8,97 10,06 8,04 12,05 - Potentiel Red/Ox mV 134,6 145,7 109,7 70,3 54 95,3 76,5 71,8 89,8 97,2 135,8 - COT mg/l 5,1 8,7 8,4 6,88 6,8 7,94 8,6 11,3 19,6 6,05 14,5 70 DCO mg/l 22 15 18 15 15 29 27 15 22 15 17 300 DBO5 mg/l 9 6 5 3 3 3 3 3 3 3 3 100 MEST mg/l 17,2 13,5 10,8 44 3,8 4,2 4,7 13,7 16 4,44 10,7 100 Azote ammoniacal mg/l 0,2 0,32 0,38 0,49 0,2 0,2 0,2 0,20 0,44 0,41 0,66 20 Nitrites mg/l N 0,027 0,053 0,038 0,044 0,004 0,003 0,003 0,003 0,008 0,3 0,3 - Nitrates mg/l N 1,38 1,5 1,02 0,84 0,43 0,15 0,02 0,085 0,02 0,25 0,25 - Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 - Point de prélèvement sec prélèvement Point de Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 30 Chlorures mg/l 114,9 192,9 136,8 116,3 121 145 153,9 58,9 136,1 93,6 68 - Fluorures mg/l 0,44 0,5 0,43 0,4 0,4 0,49 0,35 0,29 0,41 1 1 15 Sulfates mg/l 420 400 840 530 720 330 790 320 310 Cyanures libres mg/l 0,01 0,001 0,001 0,1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1 Phosphore total mg/l 0,058 0,009 0,079 - Aluminium mg/l 0,147 0,464 0,002 - Arsenic mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1

Cadmium mg/l 0,002 0,002 0,002 0,2 Chrome 6+ mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1 Chrome total mg/l 0,001 0,001 0,001 - Cuivre mg/l 0,025 0,025 0,025 - Etain mg/l 0,088 0,045 0,045 - Fer mg/l 0,15 0,544 0,01 - Manganèse mg/l 0,388 0,098 1,185 - Mercure mg/l 0,01 0,01 0,01 0,05 Nickel mg/l 0,002 0,002 0,002 - Plomb mg/l 0,02 0,02 0,02 0,5 Zinc mg/l 0,244 0,003 0,003 - Somme Métaux mg/l 1,03 1,11 1,185 15 HCT mg/l 0,1 0,1 0,1 10 AOX mg Cl/l 0,035 0,033 0,1 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

KALIES – KAN 17.021 EI.121 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Résultats de 2016

2016 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 9,5 19 19,6 12,9 15,6 20,1 19,4 16,4 19,6 20,8 14 pH - 7,76 7,31 8,44 7,52 7,74 7,04 7,64 7,49 7,62 7,58 7,51 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 988 1470 1359 1827 1618 1024 1685 1585 1684 1555 1531 - Oxygène dissous mg/l 11,24 12,3 15,23 11,17 10,64 9,13 8,06 7,98 6,33 7,4 7,63 - Potentiel Red/Ox mV 142 119,1 251,8 180,8 212,4 192,9 152,5 208,7 121,5 100,9 71,3 - COT mg/l 13,9 5 6,1 13,7 19,11 6,42 6,85 10,1 10,7 11,56 11,45 70 DCO mg/l 36 34 15 23 47 19 17 27 29 30 26 300 DBO5 mg/l 3 4 5 3 3 3 3 3 4 3 3 100 MEST mg/l 73,1 10,2 10,9 20 7,3 12,5 10 5,3 8,2 4,9 75 100 Azote ammoniacal mg/l 0,36 0,35 0,3 0,24 0,2 0,2 0,26 0,57 0,20 0,34 0,28 20 Nitrites mg/l N 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 - Nitrates mg/l N 0,25 0,25 0,25 0,28 0,25 0,25 0,25 1,23 0,25 0,25 0,25 prélèvement Pas de - Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 - Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 30 Chlorures mg/l 60,5 75 71,9 122 96,4 51,9 89,2 61,1 77,5 85,6 66,3 - Fluorures mg/l 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 15 Sulfates mg/l 298 458 652 656 488 455 605 609 647 550 562 Cyanures libres mg/l 0,001 0,001 0,022 0,1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1

Phosphore total mg/l 0,16 0,077 0,108 - bassin gelé bassin Aluminium mg/l 1,147 0,457 0,091 - Arsenic mg/l 0,05 0,05 0,004 0,1 Cadmium mg/l 0,002 0,002 0,001 0,2 Chrome 6+ mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1

Chrome total mg/l 0,003 0,001 0,010 - Cuivre mg/l 0,025 0,025 0,006 - Etain mg/l 0,045 0,045 0,001 - Fer mg/l 1,021 0,432 0,07 - Manganèse mg/l 0,229 0,088 0,348 - Mercure mg/l 0,010 0,010 0,005 0,05 Nickel mg/l 0,004 0,002 0,120 - Plomb mg/l 0,020 0,020 0,002 0,5 Zinc mg/l 0,045 0,043 0,055 - Somme Métaux mg/l 2,475 1,034 0,720 15 HCT mg/l 0,1 0,1 0,1 10 AOX mg Cl/l 0,096 0,21 0,062 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

KALIES – KAN 17.021 EI.122 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Résultats de 2017

2017 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 9,1 14,9 18,7 17,6 21,4 19,5 23,4 18 pH - 8,12 7,96 8,47 8,25 7,92 7,78 7,85 7,53 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 621 1750 2300 2310 2360 1977 1277 1386 - Oxygène dissous mg/l 13,02 11,97 13,52 12,06 10,16 8,32 7,46 7,53 - Potentiel Red/Ox mV 137,3 165,2 93 79,1 188,7 110 105 23,7 - COT mg/l 5 5,26 12 13,9 9,84 5,61 5 5 70 DCO mg/l 3 6 7 11 6 3 3 3 300 DBO5 mg/l 15 29 24 57 40 27 18 20 100 MEST mg/l 20,8 44 24 18,5 20 19 3,3 2,8 100 Azote ammoniacal mg/l 0,2 0,32 0,2 0,25 0,36 0,34 0,3 0,2 20 Nitrites mg/l N 0,986 0,986 0,986 0,986 0,986 0,986 0,986 0,986 -

Nitrates mg/l N prélèvement Pas de 2,12 1,95 1,107 1,107 1,107 1,107 1,107 1,107 - Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 - Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 30 Chlorures mg/l 49 95 88,3 111 104 100 60,7 74,9 - Fluorures mg/l 1 1 1 1 1 1 1 1 15 Sulfates mg/l 128 653 930 1074 946 780 603 512 Cyanures libres mg/l 0,003 0,003 0,003 0,1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1

-

Phosphore total mg/l 0,187 0,073 0,044 - niveau bas niveau Aluminium mg/l 0,88 0,131 0,085 - Arsenic mg/l 0,004 0,004 0,004 0,1 Cadmium mg/l 0,001 0,001 0,001 0,2 Chrome 6+ mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1 Chrome total mg/l 0,001 0,002 0,001 - Cuivre mg/l 0,028 0,007 0,005 - Etain mg/l 0,001 0,066 0,001 - Fer mg/l 0,799 0,269 0,07 - Manganèse mg/l 0,37 0,129 0,025 - Mercure mg/l 0,005 0,005 0,005 0,05 Nickel mg/l 0,12 0,12 0,12 - Plomb mg/l 0,011 0,002 0,002 0,5 Zinc mg/l 0,075 0,055 0,055 - Somme Métaux mg/l 2,164 0,631 0,169 15 HCT mg/l 0,1 0,5 0,1 10 AOX mg Cl/l 0,19 0,11 0,015 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

Les résultats d’analyses des eaux du bassin amont en 2015, 2016 et 2017 (pour les résultats disponibles) sont inférieurs aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 31 mars 2004.

KALIES – KAN 17.021 EI.123 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Bassin aval (SW3)

Résultats de 2015

2015 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 9,9 6,4 9,4 13,3 16 15,3 9,2 16,4 24,9 pH - 7,76 6,94 7,56 8,07 7,32 7,91 7,44 7,6 7,58 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 2350 1788 2240 1607 1607 1446 988 2008 1802 - Oxygène dissous mg/l 12,47 12,15 11,39 11,8 8,94 9,16 8,66 9,66 10,73 - Potentiel Red/Ox mV 138,3 145,7 111,2 67,7 76 113 83,4 103,1 137,4 - COT mg/l 8 10,2 13 8,2 15,3 6,2 9,1 9,49 8,8 70 DCO mg/l 26 22 23 21 37 16 20 19 15 300 DBO5 mg/l 3 3 3 3 6 3 3 3 3 100 MEST mg/l 35,6 6,6 24 24,6 77,5 11,9 16,9 12,6 11,7 100 Azote ammoniacal mg/l 0,49 0,5 0,75 0,41 0,83 0,27 0,2 0,39 0,2 20 Nitrites mg/l N 0,028 0,017 0,043 0,032 0,03 0,042 0,003 0,3 0,3 - Nitrates mg/l N 1,6 1,4 0,76 1,58 0,44 0,625 0,02 0,48 0,585 - Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 - Point de prélèvement sec prélèvement Point de sec prélèvement Point de Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 30 Chlorures mg/l 87,9 150,3 120,5 46,8 191 118 70,9 258 124 - Fluorures mg/l 0,44 0,5 0,38 0,42 0,37 0,46 0,27 1 1 15 Sulfates mg/l 970 840 1300 590 550 490 541 Cyanures libres mg/l 0,001 0,001 0,001 0,1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1 Phosphore total mg/l 0,039 0,009 0,054 - Aluminium mg/l 0,608 0,240 0,002 - Arsenic mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1

Cadmium mg/l 0,002 0,002 0,002 0,2 Chrome 6+ mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1 Chrome total mg/l 0,001 0,001 0,001 - Cuivre mg/l 0,025 0,025 0,025 - Etain mg/l 0,081 0,045 0,045 - Fer mg/l 0,52 0,294 0,01 - Manganèse mg/l 0,338 0,053 0,103 - Mercure mg/l 0,01 0,01 0,010 0,05 Nickel mg/l 0,005 0,002 0,002 - Plomb mg/l 0,02 0,020 0,020 0,5 Zinc mg/l 0,033 0,003 0,003 - Somme Métaux mg/l 1,59 0,590 0,103 15 HCT mg/l 0,1 0,16 0,1 10 AOX mg Cl/l 0,038 0,044 0,15 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

Les résultats d’analyses des eaux du bassin aval en 2015 sont inférieurs aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 31 mars 2004.

KALIES – KAN 17.021 EI.124 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Résultats de 2016

2016 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 9,5 18,1 19,4 12,5 15,9 20,3 19,1 16,5 19,7 13,8 8,6 pH - 7,78 7,57 7,69 7,62 7,51 7,54 7,15 7,36 7,41 7,45 7,61 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 2064 2136 2190 1924 1552 1256 2013 2430 2870 2840 2050 - Oxygène dissous mg/l 10,46 11,25 11,46 10,03 8,11 8,52 8,11 8,21 8,61 9,65 11,51 - Potentiel Red/Ox mV 147,2 86,9 268,6 176,7 211 180,5 155,1 211,7 106,2 75,4 172,8 - COT mg/l 19,9 6,9 8,5 8 30,6 9 10,38 13,07 9,4 11,95 12,14 70 DCO mg/l 21 28 15 27 46 34 28 27 31 17 3 300 DBO5 mg/l 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 29 100 MEST mg/l 5,1 8,1 30,3 66 15,5 125 71 3,4 3,3 5,6 2,5 100 Azote ammoniacal mg/l 0,2 0,49 0,56 0,9 0,32 0,33 0,77 1,3 2,36 0,2 0,2 20 Nitrites mg/l N 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,9857 - Nitrates mg/l N 0,25 0,802 0,364 0,26 0,508 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 1,1071 - Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 -

Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 3 prélèvements Pas de 3 3 3 30 Chlorures mg/l 94,6 53,2 88,1 49,7 37,2 17,1 138 119 177 111 123,7 - Fluorures mg/l 1,01 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 15 Sulfates mg/l 876 936 791 873 582 659 488 305 1388 1191 797,3 Cyanures libres mg/l 0,001 0,001 0,003 0,1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1 Phosphore total mg/l 0,049 0,169 0,036 - Aluminium mg/l 1,240 6,314 0,265 - Arsenic mg/l 0,05 0,05 0,004 0,1

Cadmium mg/l 0,002 0,002 0,001 0,2 Chrome 6+ mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1 Chrome total mg/l 0,001 0,009 0,001 - Cuivre mg/l 0,025 0,025 0,035 - Etain mg/l 0,045 0,045 0,002 - Fer mg/l 0,79 3,39 0,07 - Manganèse mg/l 0,218 0,131 0,024 - Mercure mg/l 0,010 0,010 0,005 0,05 Nickel mg/l 0,005 0,007 0,12 - Plomb mg/l 0,020 0,020 0,006 0,5 Zinc mg/l 0,020 0,037 0,055 - Somme Métaux mg/l 2,298 10,455 0,441 15 HCT mg/l 0,1 0,1 0,1 10 AOX mg Cl/l 0,14 0,028 220 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

Les résultats d’analyses des eaux du bassin aval en 2016 indiquent uniquement une teneur en MES en juin supérieure à la limite réglementaire applicable. Il s’agit d’un évènement isolé au regard des mesures effectuées. En effet, si l’on raisonne en fréquence trimestrielle (second trimestre de l’année) la valeur reste conforme aux prescriptions de l’arrêté préfectoral.

Les autres paramètres présentent des teneurs inférieures aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 31 mars 2004.

KALIES – KAN 17.021 EI.125 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST Résultats de 2017

2017 Valeurs limites Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre de l'AP (mg/l) Température °C 9,6 10,1 15,4 16,6 16,4 18,6 23,1 pH - 7,74 7,76 7,94 7,57 7,17 7,6 7,76 5,5-8,5 Conductivité µs/cm 2380 2141 1999 2390 2230 1883 1349 - Oxygène dissous mg/l 12,4 11,32 10,98 10,43 9,94 8,69 7,97 - Potentiel Red/Ox mV 133,2 146 167,7 114 83,3 260 116,2 - COT mg/l 13,9 6,89 8 9,61 7,59 5 5 70 DCO mg/l 3 7 3 3 3 3 3 300 DBO5 mg/l 19 15 21 16 20 17 23 100 MEST mg/l 4,2 12,3 37 6,7 3,4 3,5 15 100 Azote ammoniacal mg/l 0,2 0,37 0,37 0,32 0,4 0,26 0,28 20 Nitrites mg/l N 0,9857 0,9857 0,9857 0,9857 0,9857 0,986 0,986 - Nitrates mg/l N 1,1071 8,24 4,92 1,107 1,107 1,107 1,007 -

Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 3 3 3 prélèvement Pas de 3 3 prélèvement Pas de - Azote global mg/l N 3 3 3 3 3 3 3 30 Chlorures mg/l 277 86,2 55 127 161 89 76,8 - Fluorures mg/l 1 1 1 1 1 1 1 15 Sulfates mg/l 663 895 776 852 684 560 569

Cyanures libres mg/l 0,003 0,1

Indice phénol mg/l 0,05 0,1

Phosphore total mg/l 0,061 -

Aluminium mg/l 0,662 - - -

sec à sec à Arsenic mg/l 0,004 0,1

Cadmium mg/l 0,001 0,2

Chrome 6+ mg/l 0,01 0,1

Chrome total mg/l 0,001 -

Cuivre mg/l 0,026 -

Etain mg/l 0,001 -

Fer mg/l 0,6 -

Manganèse mg/l 0,082 -

Mercure mg/l 0,005 0,05

Nickel mg/l 0,12 -

Plomb mg/l 0,008 0,5

Zinc mg/l 0,055 -

Somme Métaux mg/l 1,422 15

HCT mg/l 0,1 10

AOX mg Cl/l 0,13 1 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

Les résultats d’analyses des eaux du bassin aval en 2017 sont inférieurs aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 31 mars 2004.

KALIES – KAN 17.021 EI.126 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

La note technique de gestion des eaux présentée en annexe 10 définit les solutions envisagées de collecte et de tamponnement des eaux de ruissellement interne en situation future.

Les bassins en place sur les zones dites LESMENILS 1 et 2 seront conservés. Le système sera complété par un bassin unitaire dédié aux eaux de ruissellement du nouveau casier de déchets de construction contenant de l’amiante. Ce dernier recueillera les eaux de ruissellement de ce nouveau casier.

Le volume de tamponnement de ce nouveau bassin sera d’environ 2 771 m3. Ce bassin tamponnera les eaux issues du fossé périphérique reprenant les ruissellements du dôme du casier de stockage des déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante.

Dans le cadre du projet il est prévu l’aménagement de 3 bassins sur la zone dite LESMENILS 3 permettant la gestion des eaux de ruissellement interne ainsi que des eaux de drainage du terrassement suivant la topographie du nouveau casier. Un bassin sera dédié à la partie Nord du casier (dont pistes) d’environ 2 827 m3, un bassin sera dédié à la partie Sud (dont pistes) d’environ 1 573 m3 et un bassin sera dédié aux eaux de drainage du terrassement d’environ 100 m3.

Ces bassins seront munis de moyens de fermeture.

Les bassins de tamponnement de la poursuite d'activité de l'ISDND reprendront les eaux pluviales de chaque bassin versant auxquels ils sont respectivement associés.

La vidange des bassins se fera préférentiellement par pompage (pompes associées à des flotteurs).

Dans le cas de vidange gravitaire, les bassins disposeront chacun d’une vanne d’isolement en sortie en cas de pollution accidentelle avérée ou de risque de pollution supposé de manière à éviter tout risque de pollution accidentelle vers le milieu récepteur.

Chaque bassin disposera entre autres :

▪ d’une surverse en cas d’évènement pluvieux supérieur à l’évènement de référence (décennal),

▪ d’une garde de 50 cm en fond d’ouvrage pour le piégeage et le stockage des matières décantables,

▪ d’une rampe d’accès en fond d’ouvrage pour des opérations d’entretien et de pompage des matières décantées,

▪ d’un dispositif de comptage des débits (et si besoin d’un dispositif de contrôle) renvoyés au milieu récepteur, y compris ceux des surverses.

▪ d’une clôture.

Il est à noter que dans le cadre de la poursuite d'activité de l'ISDND, le site prévoit d’aménager aux abords des bassins de tamponnement une réserve indépendante de 120 m³ (type réservoir souple) pour la lutte contre l’incendie, comprenant une aire de manœuvre et de stationnement.

KALIES – KAN 17.021 EI.127 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les eaux pluviales de ruissellement internes seront suivies conformément à l’article 23 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 selon les modalités de l’annexe II (volume et composition) dudit arrêté à savoir : . Trimestriellement en phase d’exploitation

. Tous les 6 mois en période de suivi long terme. En complément de cela, pour les eaux de ruissellement spécifiques au casier de stockage de déchets de matériaux contenant de l’amiante, le site se conformera au point II de l’article 43 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 à savoir : II. - Une mesure de fibres d'amiante dans les bassins de stockage des eaux de ruissellement est réalisée tous les ans, afin de vérifier l'absence de dispersion de fibres d'amiante sur l'installation. En cas de détection de fibres d'amiante, l'exploitant prend les actions correctives appropriées dans un délai inférieur à six mois.

C) EAUX PLUVIALES ET VENUES D’EAUX EXTERIEURES

Des fossés périphériques (confère étude du cabinet PRHYSE en annexe 10) permettent de récupérer les eaux de ruissellement externes au site (et susceptibles de pénétrer sur ce dernier suivant la topographie)), et ainsi de les empêcher de pénétrer sur le site de l’ISDND.

Il en sera de même pour la nouvelle zone d’exploitation projetée. Les fossés externes créés au niveau de la future zone LESMÉNILS 3 respecteront les prescriptions de l’article 14 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 : « Afin d'éviter le ruissellement des eaux extérieures au site sur le site lui-même, un fossé extérieur de collecte est implanté sur toute la périphérie de l'installation à l'intérieur de celle-ci, sauf si la topographie du site permet de s'en affranchir. Le fossé est dimensionné pour capter au moins les ruissellements consécutifs à un événement pluvieux de fréquence décennale de 24 heures en intensité et raccordé à un dispositif de rejet dans le milieu naturel. »

Toutes les eaux externes sont et seront interceptées avant de pénétrer sur le site et déviées ensuite vers le milieu naturel. Les eaux pluviales de ruissellement extérieures au site sont considérées comme non polluées car elles ne sont pas susceptibles d’entrer en contact avec les déchets ou tout autre produit du site. La réglementation applicable aux ISDND ne précise pas les modalités de suivi des cours d’eau dans lesquels les eaux pluviales sont rejetées. Néanmoins, l’exploitant s’engage à effectuer mensuellement un suivi visuel, afin de vérifier notamment l’absence de phénomènes d’érosion ou tout autre désordre (sur LESMÉNILS 3). Un prélèvement annuel en période de circulation d’eau sera également réalisé pour valider l’absence d’anomalie sur les paramètres physico-chimiques classiques.

D) EAUX DE SUB-SURFACE

Les eaux souterraines latérales sont interceptées au moyen de drain et déviées directement vers le milieu naturel. Ces eaux ne sont pas susceptibles d’entrer en contact avec les déchets ou les produits sur le site compte-tenu des dispositifs en place (barrières passive et active, …).

Un dispositif de drainage sera mis en place dans le cadre de l’aménagement de la zone d’exploitation LESMÉNILS 3 projetée durant la phase de terrassement des subdivisions de casier afin de garantir la stabilité des aménagements projetés.

KALIES – KAN 17.021 EI.128 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

E) LIXIVIATS

Sur le site, sont ainsi considérés comme lixiviats :

▪ les liquides issus de la décomposition des déchets organiques,

▪ les eaux pluviales entrées en contact avec les déchets.

Les lixiviats sont gérés par un réseau spécifique de drainage disposé en fond de casier et de puits de pompage. Ce réseau de collecte amène les lixiviats vers des bassins étanches dédiés. Les lixiviats sont ensuite pompés et traités sur la station de traitement mobile du site ou envoyés vers une installation extérieure autorisée (interne au groupe ou externe comme une station d’épuration urbaine).

Le tableau ci-dessous reprend les volumes de lixiviats théoriques à collecter à ce jour ainsi que les volumes traités sur site et hors site.

Volume en m3 2014 2015 2016 2017

Volume théorique 3 566* 3 964* 7 855* 14 019*

2 713 (en Volume traité sur site - 1 964 2 541 janvier 2018)

Volume traité en installation externe 7 314 3 952 3 613 5 953 autorisée

*production théorique de lixiviats pour les zones membranées, indépendamment des quantités réellement pompables.

Le calcul du volume théorique est dépendant des coefficients de ruissellement choisis (le coefficient de ruissellement sur les zones couvertes influe de façon importante sur le résultat) et de la pluviométrie annuelle. Les volumes de lixiviats traités ne tiennent pas compte des volumes stockés dans les bassins.

Les lixiviats sont riches en matières organiques et contiennent des éléments traces métalliques (ETM). Leur composition évolue avec celle des déchets et en fonction de la charge organique résiduelle dans le massif de déchets.

Les analyses réalisées chaque trimestre sur les lixiviats bruts permettent notamment d’orienter l’exploitant sur le choix de filière de traitement ou d’évacuation la plus appropriée (respect des critères d’acceptabilité). La caractérisation des lixiviats est réalisée selon les dispositions de l’annexe II de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, et portent sur les paramètres suivants : pH, DCO, DBO5, MES, COT, hydrocarbures totaux, chlorures, sulfates, ammonium, phosphore total, métaux totaux (Pb+Cu+Cr+Ni+Mn+Cd+Hg+Fe+As+Zn+Sn), N total, CN libres, conductivité et phénols. La composition physico-chimique des lixiviats stockés dans les bassins de collecte est contrôlée tous les trimestres selon les modalités prévues à l'annexe II conformément à l’article 22 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016.

KALIES – KAN 17.021 EI.129 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Situation future :

Le bilan hydrique prévisionnel correspondant à la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3 indique une production annuelle théorique comprise entre 535 et 4 592 m3/an (avec un pic à 8 438 m3 en 2030). Compte-tenu d’un volume de réinjection prévisionnel pouvant aller jusqu’à 15 000 m3 dans le cadre de l’exploitation du casier de stockage de déchets non dangereux projeté, le volume cumulé des bassins de lixiviats projetés sera d’environ 2 000 m3.

Les lixiviats produits en situation future seront traités conformément aux dispositions de l’article 11 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 dans la continuité des pratiques actuelles.

Dans le cadre de leur réinjection, l’exploitant suivra les prescriptions édictées aux articles 53 et 54 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 à savoir :

▪ Article 53

Dans le cas d'un casier exploité en mode bioréacteur, l'exploitant établit un programme de contrôle et de maintenance préventive des systèmes de réinjection des lixiviats et de leurs équipements. Ce programme spécifie, pour chaque contrôle prévu, les critères qui permettent de considérer que le dispositif ou l'organe contrôlé est apte à remplir sa fonction, en situation d'exploitation normale, accidentelle ou incidentelle.

Les résultats des contrôles réalisés sont tracés et tenus à la disposition de l'inspection des installations classées. Toute dérive des résultats est signalée à l'inspection des installations classées dans un délai d'un mois.

▪ Article 54

I. - L'exploitant d'une installation gérée en mode bioréacteur tient à jour un registre sur lequel il reporte quotidiennement, outre les informations précisées à l'article 22, les volumes de lixiviats réinjectés dans le massif de déchets et le contrôle de l'humidité des déchets entrants.

II. - Lorsqu'un casier est exploité en mode bioréacteur, la composition physico-chimique des lixiviats réinjectés est contrôlée tous les trois mois. Dans ce cadre, les paramètres suivants

sont analysés : pH, DCO, DBO5, MES, COT, hydrocarbures totaux, chlorure, sulfate, ammonium, phosphore total, métaux totaux (Pb+Cu+Cr+Ni+Mn+Cd+Hg+Fe+As+Zn+Sn), N total, CN libres et phénols.

KALIES – KAN 17.021 EI.130 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

F) PERMEATS

Les perméats issus du traitement des lixiviats sur le site sont dirigés vers le bassin de stockage des perméats d’une capacité de 3000 m3. Les perméats sont ensuite traités sur l’unité Vapotherm équipant les torchères du site.

Conformément à l’arrêté préfectoral complémentaire n°2015-0243 du 15 octobre 2015, après toute campagne de traitement des lixiviats et avant toute opération d’injection dans le module de valorisation du biogaz, la société SUEZ RV NORD-EST procède à des analyses des perméats.

Les analyses réalisées en 2016 et 2017 sur les perméats par un laboratoire extérieur sont :

Valeurs limites Paramètres Unités Mars 2016 Janvier 2017 Mars 2017 (APc) pH - 7,5 8,2 7,5 5,5-8,5 DCO mg/l 9 15 18 125 DBO5 mg/l 6 4 8 30 COT mg/l 0,731 3,22 6,25 70 MEST mg/l 9,7 6 24 35 Fluorures mg/l 0,1 0,1 0,1 15 Phosphore mg/l 0,05 0,092 0,08 30 Azote total mgN/l 3,9 6,94 3,23 30 Cyanures Libres mg/l 0,02 0,02 0,02 0,1 Indice Phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,1 Aluminium mg/l 2,16 0,286 0,19 Antimoine mg/l 0,01 0,01 Arsenic mg/l 0,01 0,01 0,01 0,1 Baryum mg/l 0,05 0,01 Béryllium mg/l 0,01 0,01 Cadmium mg/l 0,005 0,005 0,002 0,2 Calcium mg/l 0,005 10 Chrome total mg/l 0,02 0,02 0,005 Chrome 6 mg/l 0,02 0,02 0,02 0,1 Cobalt mg/l 0,01 0,01 Cuivre mg/l 0,01 0,01 0,005 Etain mg/l 0,05 0,05 0,005 Fer mg/l 1,21 0,307 0,23 Manganèse mg/l 0,01 0,035 0,03 Mercure µg/l 0,1 0,0001 0,0005 50 Molybdène mg/l 0,01 0,01 Nickel mg/l 0,01 0,01 0,01 Plomb mg/l 0,01 0,01 0,01 0,5 Potassium mg/l 2 Sélénium mg/l 0,02 0,02 Sodium mg/l 72 Zinc mg/l 0,05 0,05 0,01 Somme métaux mg/l 3,79 0,628 0,46 15 AOX µgCl/l 100 11 12 1000 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire.

Les résultats des dernières analyses réalisées sur les perméats sont conformes aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté préfectoral complémentaire du 15 octobre 2015.

En cas de non-respect des valeurs limites issues de l’arrêté préfectoral, les perméats sont :

▪ renvoyés vers l’unité de traitement des lixiviats afin d’y subir un second traitement et ce jusqu’à obtention d’analyses conformes,

▪ ou en moindre mesure éliminés selon la règlementation en vigueur.

Les lixiviats produits au niveau de la nouvelle zone d’exploitation projetée (LESMÉNILS 3) seront traités sur le site au moyen de l’installation mobile ou sur une unités externes autorisées. Les perméats seront traités conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral complémentaire du 15 octobre 2015 dans la continuité des pratiques actuelles.

KALIES – KAN 17.021 EI.131 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.2.4 POLLUTIONS ACCIDENTELLES

Diverses activités telles que l’entretien des équipements, les stockages ou les installations où sont mis en œuvre des produits liquides, la production des lixiviats … peuvent être à l’origine d’un risque de pollution de sol ou de sous-sol (eaux souterraines) du fait de la nature des produits concernés.

Le principal vecteur de pollution potentielle du sol ou du sous-sol concerne, dans le cadre du projet de poursuite d’activité, les lixiviats. L’infiltration de ces effluents résulterait :

✓ D’une défaillance de la barrière d’étanchéité en fond de casier ou d’un bassin de stockage,

✓ Du débordement d’un bassin de stockage des lixiviats.

Ce cas (lixiviats) sera notamment abordé dans l’analyse préliminaire des risques de l’étude de dangers du présent dossier.

Les pertes accidentelles de carburant, d’huiles et autres produits liquides par les engins ainsi que les eaux d’extinction en cas d’incendie constituent un autre vecteur d’impact potentiel du sol et du sous-sol.

4.2.5 STABILITE DES TERRAINS

En phase d’aménagement, les impacts du projet sur le sol peuvent constituer une déstabilisation des terrains résultant des travaux de terrassement (profilage des talus, fond de forme) et des remblais réalisés (talus, digues périphériques).

Pendant la phase d’exploitation, l’impact potentiel du projet en matière géotechnique résulte principalement en une déstabilisation des terrains sous le poids de déchets, des remblais réalisés et des couvertures.

KALIES – KAN 17.021 EI.132 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

4.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

4.3.1 CONCERNANT LA CONSOMMATION EN EAU

L’alimentation en eau potable de l’ISDND est réalisée via le réseau communal. Aucun prélèvement d’eaux souterraines et d’eaux de surface ne permet l’alimentation du site pour ses besoins en eau potable. La société SUEZ RV NORD-EST assure un suivi des consommations en eau. Un dispositif de disconnexion permet d’éviter tout retour de pollution au niveau de l’alimentation en eau potable.

L’objet de la demande n’implique pas de modification de l’effectif (personnel du site) et n’a pas d’incidence sur la consommation d’eau potable projetée (mode d’approvisionnement et volume).

Par ailleurs, les modalités actuelles de suivi et de maintenance seront maintenues dans le cadre du projet (relevés de la consommation, entretien et vérification du disconnecteur…).

4.3.2 CONCERNANT LES REJETS

Les rejets du site au milieu naturel, à proprement parler, concernent principalement des eaux pluviales internes de ruissellement et les eaux usées domestiques.

Les eaux usées domestiques sont traitées par des systèmes d’assainissement autonomes (fosse toutes eaux avec lit d’épandage). Ces dispositifs sont conformes aux préconisations du règlement du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) et aux prescriptions de l’arrêté ministériel du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale

à 1,2 kg/j de DBO5. Un entretien régulier du système est réalisé. Le volume des eaux usées à traiter n’est pas destiné à augmenter dans le cadre du projet.

Les eaux pluviales de ruissellement internes sont stockées dans des bassins étanches. Une procédure de contrôle et de gestion des bassins de stockage des eaux pluviales de ruissellement internes est appliquée sur le site conformément aux prescriptions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 (contrôles (volume composition) trimestriels en phase d’exploitation puis tous les 6 mois en période de suivi long terme).

Une vanne d’isolement manuelle est présente au niveau des deux bassins existants pour permettre la rétention des eaux en cas de déversement ou de problèmes au niveau des analyses sur les eaux pluviales de ruissellement internes.

Actuellement, les eaux pluviales de ruissellement internes au niveau des zones imperméabilisées du parking à l’entrée du site transitent via des séparateurs à hydrocarbures avant de rejoindre les bassins de stockage des eaux de ruissellement internes.

KALIES – KAN 17.021 EI.133 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Ces dispositions seront conservées et adaptées pour la gestion des eaux pluviales de ruissellement internes dans le cadre du projet de poursuite d’activité (future zone LESMENILS 3 et futur casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante). En particulier, une procédure de contrôle et de gestion des eaux pluviales sera mise en place sur la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3 (sur les différents bassins) ainsi que pour les eaux de ruissellement liées au casier projeté de stockage de matériaux de construction contenant de l’amiante (bassin dédié aménagé dans le cadre du projet). Par ailleurs, les bassins seront équipés de moyens de fermeture à l’image des bassins actuels du site.

Pour rappel, les autres effluents du site ne constituent pas des rejets à proprement parler. Les eaux pluviales externes sont détournées du site au moyen de fossés périphériques. La mise en place de drains permet de détourner les venues d’eaux souterraines latérales (eaux de sub-surface) vers le milieu naturel. Les lixiviats quant à eux sont stockés (sans rejet au milieu naturel) dans des bassins étanches dans l’attente d’un traitement sur site ou hors site. Les produits issus du traitement des lixiviats sont stockés sur site (bassin ou citerne) dans l’attente d’une valorisation au niveau du module Vapotherm (cas des perméats) ou enfouis sur le site après contrôle d’admissibilité (cas des concentrats). Dans le cadre de la poursuite d’activité, on s’attend à une augmentation de production de lixiviats. Cette augmentation sera absorbée par le traitement mobile du site d’une part (durée de la campagne de traitement plus longue par exemple) ou du traitement sur unités externes autorisées et par l’ajout de nouveaux bassins de stockage sur la zone dite LESMENILS 3.

4.3.3 CONCERNANT LES INFILTRATIONS ET LES DEVERSEMENTS ACCIDENTELS

A) INFILTRATIONS DE LIXIVIATS CONCERNANT LE CASIER DND

Au préalable à la prévention des risques d’infiltrations de lixiviats (uniquement au niveau du casier de déchets non dangereux), il convient de limiter leur production par :

▪ la limitation de la superficie de la zone exploitable (au maximum 7 000 m² tel que prévu dans l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016),

▪ la réalisation du recouvrement provisoire des subdivisions en attente d’exploitation par des matériaux présentant une légère pente afin de favoriser le ruissellement des eaux pluviales,

▪ la réalisation d’un compactage régulier des déchets après déchargement.

Afin de prévenir toute pollution potentielle du sol et du sous-sol par les lixiviats, les mesures suivantes sont prises :

▪ assurer l’absence de contact entre les lixiviats, les sols et les eaux souterraines par la mise en place d’une double barrière de sécurité,

▪ surveiller le niveau des lixiviats au sein du casier,

▪ réaliser un réseau de collecte étanche,

▪ assurer un suivi de la qualité des eaux souterraines.

KALIES – KAN 17.021 EI.134 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

i) Mise en place d’une barrière de sécurité

Afin de prévenir le phénomène d’infiltration des lixiviats dans le sol et le sous-sol, conformément à la réglementation en vigueur (arrêté ministériel modifié du 15 février 2016), le futur casier de stockage de déchets non dangereux sera équipé d’une double barrière de sécurité (une barrière active et une barrière passive). Ce concept permet d’isoler le fond et les flancs du casier et de protéger les sols et les eaux souterraines.

La barrière de sécurité active assure les fonctions de drainage, de collecte et d’étanchéité de la zone de stockage. La barrière passive est prévue pour garantir une protection supplémentaire en cas de défaillance de la barrière active.

Des contrôles de la mise en place des barrières de sécurité sont réalisés en interne (par le poseur des matériaux) et en externe (par le laboratoire agréé). Il s’agit pour la barrière passive de mesures de perméabilité et pour la barrière active de tests d’étanchéité de soudures et de résistances aux déchirements.

ii) Surveiller le niveau des lixiviats

Les puits mixtes de reprise des lixiviats présents au niveau de chaque subdivision de casier permettront de réaliser des mesures de niveau afin de vérifier la charge hydraulique en fond de casier.

La société SUEZ RV NORD-EST réalise un suivi régulier de la production de lixiviats et du niveau de lixiviats au sein des bassins du site. Ces dispositions seront également réalisées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

iii) Réseau de collecte étanche

Le réseau de collecte et de transport des lixiviats (hors casier) est étanche. Une vérification de l’intégrité physique des géomembranes des bassins de stockage des lixiviats (et également des perméats) est réalisée périodiquement. Cette action fait partie intégrante du programme de contrôle et de maintenance préventive des systèmes de collecte, stockage et traitement des lixiviats.

iv) Surveillance de la qualité des eaux souterraines

Les dispositions relatives à la surveillance des eaux souterraines au droit du site sont présentées au paragraphe 4.4.1.

KALIES – KAN 17.021 EI.135 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) RISQUES DE POLLUTIONS ACCIDENTELLES (AUTRES QUE PAR LES LIXIVIATS)

Pour rappel, les eaux pluviales ne sont pas en contact avec les déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ou déchets contenant de l’amiante libre (déchets conditionnés, station de transit). Par ailleurs, aucune production de lixiviats n’est attendu du fait de la nature même des déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante stockés ou des déchets dits « amiante libre » de la station de transit (non fermentescibles). Le stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ne présente pas de risques de pollution accidentelle. Par ailleurs, conformément aux prescriptions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, une barrière de sécurité passive est tout de même mise en place. Il est à noter que le risque de pollution accidentelle issu de la station de transit de déchets dits amiante libre, serait maîtrisé d’une part grâce à la conception du casier de stockage de déchets de matériaux contenant de l’amiante (station présente sur le quai de vidage) ainsi que grâce à la vanne d’isolement présente en sortie du nouveau bassin de gestion des eaux pluviales de ruissellement dudit casier (tenant des procédures d’intervention en cas de détérioration des emballages des déchets). Les produits liquides présents sur le site concernent : . les produits chimiques en quantité négligeable pour la maintenance des engins d’exploitation présents sur site, des produits d’entretien et de nettoyage du site, ainsi que des réactifs pour le traitement des lixiviats . le carburant pour l’alimentation des engins. Les produits liquides potentiellement polluants (huiles, produits de maintenance…) sont stockés, conformément aux pratiques réglementaires en vigueur, sur rétention. De plus des produits absorbants sont disponibles à proximité des stockages de produits liquides. Il n’est pas prévu de stockage de produits chimiques liquides supplémentaires dans le cadre du projet. Les cuves de carburant sont munies de rétention ou présentent une double enveloppe avec système de détection de fuite. Le conteneur contenant la cuve aérienne de stockage de carburant sera déplacé en fonction de l’avancement de l’exploitation sur la zone LESMÉNILS 3 dans le cadre du projet de poursuite d’activité afin d’être placé à proximité des quais de vidage. Le ravitaillement et les petits travaux d’entretien des engins de chantier sont réalisés au niveau de la zone en exploitation. Dans le cadre du projet, comme pour la situation actuelle, les risques de pollution par pertes accidentelles de carburants ou d’huiles seront maîtrisés. Ainsi, les conséquences seraient limitées. L’ensemble des produits susceptibles d’occasionner une pollution accidentelle est placé sur rétention réglementaire. Lors des opérations de vidange ou de remplissage des différents produits liquides nécessaires à la maintenance des équipements, des dispositifs de rétentions mobiles sont mis en place, afin de recueillir toute fuite ou déversement accidentel. Des kits de lutte contre les fuites sont également mis à disposition durant ces interventions. De plus, les sociétés de livraison de carburant respectent les consignes exigées dans le cadre des transports TMD/ADR. Il convient également de préciser que des produits absorbants sont tenus en permanence à disposition du personnel sur le site. Ces produits peuvent être utilisés le cas échéant pour prévenir une pollution des eaux superficielles. Enfin, les eaux de voirie de façon générale, sont orientées vers un débourbeur- déshuileur puis rejoignent un bassin de décantation, dont les eaux sont analysées avant rejet vers le milieu naturel.

KALIES – KAN 17.021 EI.136 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Une procédure est en place et sera adaptée à la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3 pour les consignes en cas de déversement accidentel sur le site. Il convient :

▪ d’arrêter l’action liée au produit mis en jeu (arrêt d’urgence du remplissage du réservoir, arrêt de pompage des lixiviats au niveau des coffrets de commandes),

▪ de limiter la dispersion du produit (obturation avaloir ou fossé, mise en place d’absorbants ou pompage de la zone),

▪ fermer les vannes manuelles ou couper les pompes de vidange des bassins de stockage des eaux pluviales en cas de déversement important.

C) SPECIFICITES DES EAUX D’EXTINCTION D’INCENDIE

Il est utilisé préférentiellement des matériaux terreux pour la lutte contre l’incendie. Une réserve de matériaux est toujours disponible à proximité de la zone en exploitation.

Les eaux qui résulteraient de l'extinction d'un incendie, au niveau des subdivisions de casier, rejoindront les bassins de lixiviats ou les bassins d’eaux pluviales selon les situations (en cas de contact ou non avec les déchets).

Les eaux incendies seront retenues sur le site et sur la partie projetée LESMÉNILS 3 (bassins de lixiviats et vanne d’isolement manuelle sur les bassins des eaux pluviales) et analysées afin d’être dirigées vers un traitement adapté. La gestion en cas d’incendie sur l’unité mobile de traitement des lixiviats sera identique.

En cas d’incendie sur la plateforme de traitement et de valorisation du biogaz, cette dernière est mise sur rétention par l’actionnement de la vanne au niveau du bassin amont.

4.3.4 CONCERNANT LA STABILITE DES TERRAINS

Les assises de l’ISDND actuelle et de la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3 sont constituées d’argiles. Ces terrains ont été déblayés pour construire la base des casiers et sont réutilisés en remblai pour la constitution des digues et des couvertures. Il en sera de même dans le cadre du projet au niveau de la zone LESMÉNILS 3 (pour rappel, le stockage projeté de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante sera réalisé en rehausse de casiers de stockage de déchets non dangereux existants sur LESMÉNILS 1 et 2).

Afin d’éviter tout risque de glissement durant la phase chantier, la géométrie des déblais et remblais ainsi que le reprofilage des aménagements projetés (casier de stockage de déchets non dangereux et casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante) ont été testés dans le cadre des études de stabilité réalisées dans le cadre du projet de poursuite d’activité (voir annexes 6 et 8).

La mise en œuvre de drains pour la gestion des venues d’eaux latérales (eaux de sub-surface) permettra également de garantir la stabilité des aménagements projetés tels que prévus dans l’étude de stabilité.

Toutes les opérations de déblai-remblai seront réalisées dans les règles de l’art.

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La stabilité d’ensemble (digues et déchets) a également été testée afin d’assurer une stabilité à long terme des casiers de stockage de déchets non dangereux et de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (voir annexes 6 et 8).

Le compactage régulier des matériaux naturels ainsi que le respect des pratiques en vigueur liés à la mise en place des matériaux géosynthétiques contribueront à assurer l’intégrité des parois du casier de stockage de déchets non dangereux. De plus, sur le long terme, le confinement du casier de stockage de déchets non dangereux par géosynthétiques garantira l’absence d’eaux météoriques dans le massif. Cette disposition est favorable à la stabilité d’ensemble sur le long terme du stockage. Concernant le casier de stockage projeté de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, les conditions d’exploitation (recouvrement journalier des déchets, mise en place d’une barrière passive, …) permettent de prévenir l’entrée des eaux météoriques notamment dans le casier et d’assurer la stabilité du stockage.

Un soin particulier sera accordé à la re-végétalisation des surfaces de couverture pour prévenir des phénomènes d’érosion.

Par ailleurs, les levés topographiques réguliers durant l’exploitation permettent et permettront d’identifier les déformations éventuelles et de mettre en place les actions correctives (purges ou renforcement des remblais, reprofilage des couvertures, …).

4.4 MESURES DE SUIVI

4.4.1 SUIVI DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines font actuellement l’objet d’une surveillance conformément aux dispositions prévues dans l’arrêté préfectoral du site n°2004-507-1 du 31 mars 2004. Les résultats d’analyses sont comparés aux valeurs de référence de l’Arrêté du 11 Janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine pour les eaux souterraines.

Le site actuel dispose d’un réseau piézométrique constitué de 7 ouvrages captant des horizons différents dans les Argiles à Amalthées. 4 nouveaux piézomètres ont été implantés au niveau de la future zone LESMÉNILS 3 dans le cadre du projet de poursuite d’activité. Le site dispose ainsi d’un réseau de surveillance de 11 piézomètres dont la localisation est précisée ci-après.

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Le programme de surveillance des eaux souterraines sera adapté afin de correspondre aux exigences de l’article 24 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux dont les dispositions sont reprises ci-dessous :

Fréquence Paramètres analysés Semestrielle - physico-chimiques suivants : pH, potentiel d'oxydoréduction, résistivité, (périodes basses eaux conductivité, métaux totaux (Plomb (Pb) + Cuivre (Cu) + Chrome (Cr) + Nickel et hautes eaux) (Ni) + Manganèse (Mn) + Cadmium (Cd) + Mercure (Hg) + Fer (Fe) + Arsenic - - (As) + Zinc (Zn) + Etain (Sn)), nitrates (NO3 ), nitrites (NO2 ), azote ammoniacal + 2- - 3- (NH4 ), sulfates (SO4 ), azote Kjeldahl (NTK), chlorures (Cl ), phosphates (PO4 ), potassium (K+), calcium (Ca2+), Magnésium (Mg2+), DCO, MES, COT, AOX, PCB, HAP, BTEX ;

- paramètres biologiques : DBO5 ; - paramètres bactériologiques : Escherichia coli, bactéries coliformes, entérocoques, salmonelles - autres paramètres : hauteur d'eau. Tous les cinq ans Analyse de la radioactivité par spectrométrie gamma (afin de contrôler le bruit de fond radiologique des radionucléides présents dans les eaux souterraines)

4.4.2 SUIVI DE LA QUALITE DES EAUX DE SUB-SURFACE (DRAINAGE)

Conformément à l’article 14 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, « Les eaux issues des éventuels réseaux de drainage des eaux superficielles ou souterraines sont collectées et rejetées au milieu naturel sans traitement, après contrôles. Elles ne peuvent en aucun cas être mélangées aux eaux de ruissellement collectées dans les fossés mentionnés aux deux alinéas précédents. ». L’exploitant s’engage à effectuer mensuellement un suivi visuel, afin de vérifier notamment l’absence de phénomènes d’érosion ou tout autre désordre (fossé des Rapes, LESMENILS 3). Un prélèvement annuel en période de circulation d’eau sera également réalisé pour valider l’absence d’anomalie sur les paramètres physico-chimiques classiques.

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4.4.3 SUIVI DE LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

Les eaux pluviales des bassins amont (SW4) et aval (SW3) ainsi que des nouveaux bassins de gestion des eaux de ruissellement internes tant sur la nouvelle zone LESMENILS 3 que pour le casier de stockage des déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante seront suivies selon le tableau ci-dessous.

Analyses proposées Fréquence trimestrielle uniquement en cas Paramètres (AP n°2004-507) (valeur limite d’émission d’anomalie sur les de l’AP n°2004-507) paramètres cochés de la colonne précédente Débit (ou volume) X Conductivité X X pH (compris entre 5,5 et 8,5) X COT (< 70 mg/L) X DCO (< 300 mg/L) X DBO5 (< 100 mg/L) X MEST (< 100 mg/L) Métaux totaux (Al, Cd, Cr, Cu, Fe, Hg, Mn, Ni, Pb, Sn, X - Zn) (< 15 mg/L) Ce suivi pertinent proposé par l’exploitant tient compte du retour d’expérience du site qui indique que depuis plusieurs années de nombreux paramètres sont inférieurs à la limite de détection ou présents à l’état de traces.

Les eaux pluviales de ruissellement internes seront suivies en outre conformément à l’article 23 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 selon les modalités de l’annexe II (volume et composition) dudit arrêté à savoir :

✓ Trimestriellement en phase d’exploitation

✓ Tous les 6 mois en période de suivi long terme.

En complément de cela, pour les eaux de ruissellement spécifiques au casier de stockage de déchets de matériaux contenant de l’amiante, le site se conformera au point II de l’article 43 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 à savoir :

II. - Une mesure de fibres d'amiante dans les bassins de stockage des eaux de ruissellement est réalisée tous les ans, afin de vérifier l'absence de dispersion de fibres d'amiante sur l'installation. En cas de détection de fibres d'amiante, l'exploitant prend les actions correctives appropriées dans un délai inférieur à six mois.

Les points de prélèvements actuels et projetés du site pour la surveillance des eaux de ruissellement internes sont présentés sur la figure suivante :

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Pt EPA

Pt SW3

Pt SW4

Pt EP3

Localisation des points de prélèvements pour l’analyses des eaux de ruissellement internes (source : KALIES)

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4.5 CONCERNANT LA COMPATIBILITE AUX PLANS

4.5.1 ASPECT QUALITATIF

A) COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU SDAGE RHIN-MEUSE

Le tableau ci-dessous examine la compatibilité du site de SUEZ RV NORD-EST et de son projet de poursuite d’activité vis-à-vis du SDAGE Rhin-Meuse pour la période 2016-2021. Les orientations fondamentales et dispositions du SDAGE sont abordées en 6 grands thèmes.

Dispositions prévues sur le site et dans le cadre Dispositions du SDAGE du projet

Thème 1 – Eau et Santé Le document REGISTRE DES ZONES À PROTÉGER du SDAGE RHIN-MEUSE (mis à jour en 2015) précise que la masse d’eaux souterraines recensée au droit du site (FRCG008) fait partie de la liste des masses d’eau utilisées pour l’AEP>10m3/j ou desservant plus de 50 personnes. Cependant, compte-tenu du contexte local, les captages AEP identifiés ne sont pas vulnérables vis-à-vis d’une pollution potentielle Assurer à la population, de façon continue, la T1-O1 en provenance du site. distribution d’une eau potable de qualité En revanche, les eaux de surface identifiées dans la zone d’étude (et en particulier FRCR213, Moselle 6) ne font pas partie de la liste des masses d’eau superficielles utilisées pour l’AEP. Le site de SUEZ RV NORD-EST et les installations projetées ne sont inclus dans aucun des périmètres de protection de captages d’alimentation en eau potable recensés et validés par l’ARS.

Non concerné. Les eaux de baignade sont éloignées du projet. Favoriser la baignade en toute sécurité sanitaire, notamment en fiabilisant prioritairement les sites D’après le site en ligne du ministère de la santé, la T1-O2 de baignades aménagés et en encourageant leur zone de baignade la plus proche est celle de PONT- fréquentation À-MOUSSON (BASE DE LOISIRS DU GRAND BLEU) à 3 km du site et de la zone LESMÉNILS 3 (destinée à accueillir le nouveau casier ISDND).

Thème 2 – Eau et Pollution

La présente demande d’autorisation environnementale comprend un volet sur l’étude de l’impact des rejets aqueux projetés. Les rejets du site sont émis au milieu si et seulement Réduire les pollutions responsables de la non T2-O1 si ces derniers sont conformes aux valeurs limites atteinte du bon état des eaux réglementaires issues de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter et de l’arrêté ministériel relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux. Le projet ne prévoit pas de nouveau type de rejet.

La société SUEZ RV NORD-EST dispose de l’ensemble des Fiches de Données Sécurité des produits chimiques présents sur le site. Connaître et réduire les émissions de substances T2-O2 La société SUEZ RV NORD-EST a mis en place un toxiques plan de surveillance de la qualité des eaux superficielles et souterraines. Des mesures sont effectuées périodiquement. Ceci sera reconduit dans le cadre du projet.

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Dispositions prévues sur le site et dans le cadre Dispositions du SDAGE du projet

Le site n’est pas raccordé au réseau public d’assainissement. Il dispose de systèmes d’assainissement autonomes Veiller à une bonne gestion des systèmes pour traiter les eaux usées domestiques. T2-O3 d’assainissement publics et privés, et des boues Les lixiviats du site sont gérés conformément à d’épuration l’arrêté préfectoral et/ou à l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016. Aucune modification n’est prévue dans ce mode de gestion dans le cadre du projet.

Non concerné Réduire la pollution par les nitrates et les T2-O4 produits phytosanitaires d’origine agricole Le site n’utilise et n’utilisera pas de produits phytosanitaires.

Non concerné Réduire la pollution par les produits T2-O5 phytosanitaires d’origine non agricole Le site n’utilise et n’utilisera pas de produits phytosanitaires.

Le site exploité par la société SUEZ RV NORD-EST Réduire la pollution de la ressource en eau afin ainsi que les installations projetées ne sont inclus T2-O6 d’assurer à la population la distribution d’une eau dans aucun des périmètres de protection de de qualité captages d’alimentation en eau potable recensés et validés par l’ARS.

Protéger le milieu marin en agissant à la source T2-O7 Non concerné sur les eaux continentales

Thème 3 – Eau, nature et biodiversité

Appuyer la gestion des milieux aquatiques sur Site non concerné car SUEZ RV NORD-EST T3-O1 des connaissances, en particulier en ce qui n’intervient pas pour la connaissance des milieux concerne leurs fonctionnalités aquatiques.

Organiser la gestion des cours d’eau et des plans Site non concerné car SUEZ RV NORD-EST d’eau et y mettre en place des actions T3-O2 n’intervient pas pour la restauration, l’entretien ou la respectueuses de ces milieux, et en particulier de gestion des milieux aquatiques. leurs fonctionnalités

Restaurer ou sauvegarder les fonctionnalités T3-O3 naturelles des milieux aquatiques, et notamment Les aménagements projetés ne participent pas à la la fonction d’autoépuration dégradation des écosystèmes (évitement de la zone Arrêter la dégradation des écosystèmes humide, rejet uniquement d’eaux pluviales). T3-O4 aquatiques

T3-O5 Mettre en œuvre une gestion piscicole durable Non concerné (concerne les actions de pêches).

Renforcer l’information des acteurs locaux sur les T3-O6 fonctionnalités des milieux aquatiques et les Non concerné. actions permettant de les optimiser

Dans le cadre de l’aménagement projeté, la zone humide identifiée lors de l’étude faune flore, est conservée (mesure d’évitement). La limite T3-O7 Préserver les zones humides d’exploitation de la nouvelle zone LESMÉNILS 3 pour la poursuite d’activité n’empiètera pas sur les limites de la zone humide (voir étude faune-flore en annexe 15).

Respecter les bonnes pratiques en matière de T3-O8 Non concerné. gestion des milieux aquatiques

Thème 4 – Eau et rareté

L’alimentation en eau provient du réseau public d’eau potable. Les prélèvements d’eau sont destinés à un usage sanitaire et domestique ainsi qu’au Prévenir les situations de surexploitation et de T4-O1 lavage des engins et à l’exploitation du site (appoints déséquilibre quantitatif de la ressource en eau chaudières, réseau de chaleur, installation de désodorisation). La consommation d’eau potable fait l’objet d’un suivi.

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Dispositions prévues sur le site et dans le cadre Dispositions du SDAGE du projet

Favoriser la surveillance de l’impact du climat sur T4-O2 Non concerné. les eaux

Thème 5 – Eau et aménagement du territoire Partie 5A - Inondations

Objectif 2 du PGRI : Améliorer la connaissance et Site non concerné car cet objectif ne relève pas des T5A-O1 développer la culture du risque sites industriels.

Objectif 3 du PGRI : Aménager durablement les Le site n’est pas localisé dans une zone d’expansion T5A-O2 territoires des crues.

Objectif 4 du PGRI : Prévenir le risque par une T5A-O3 gestion équilibrée et durable de la ressource en Voir T5A-04, T5A-05, T5A-06, T5A-07 eau

Identifier et reconquérir les zones d’expansion de T5A-O4 Non concerné crues

La mise en place d’une couverture finale étanche ne permet pas de favoriser l’infiltration des eaux pluviales. Les eaux de ruissellement sont rejetées dans le ru le Cendré après passage dans des bassins de stockage Limiter le rejet des eaux pluviales dans les cours T5A-O5 d’eaux pluviales. Dans le cadre du projet, les eaux d’eau, encourager l’infiltration pluviales de la zone d’exploitation LESMÉNILS 3 transiteront dans des bassins avant rejet dans le fossé puis le ru temporaire les Rapes. Les eaux pluviales de ruissellement du casier amiante projeté seront dirigées vers un bassin dédié avant rejet dans le milieu naturel (Le Cendré).

Limiter l’accélération et l’augmentation du ruissellement sur les bassins versants ruraux et Dans le cadre de l’aménagement projeté, la zone T5A-O6 périurbains, par la préservation des zones humide identifiée lors de l’étude faune flore, est humides et le développement d’infrastructures conservée (mesures d’évitement). agro-écologiques

La couverture finale des casiers sera végétalisée.

T5A-O7 Prévenir le risque de coulées d’eau boueuse Sa composition ainsi que le type de flore mis en place permettront de s’assurer de la stabilité de la couverture.

Thème 5 – Eau et aménagement du territoire Partie 5B – Préservation des ressources naturelles

La mise en place d’une couverture finale étanche ne Dans des situations de déséquilibre quantitatif permet pas de favoriser l’infiltration des eaux sur les ressources ou les rejets en eau, limiter pluviales. T5B-O1 l’impact des urbanisations nouvelles et des Les eaux de ruissellement sont rejetées dans le ru le projets nouveaux Cendré après passage dans des bassins de stockage d’eaux pluviales.

L’impact du projet de poursuite d’activité de l’ISDND sur la faune et la flore ainsi que sur les zones à enjeux (zones humides, etc.) est présenté dans les Préserver de toute urbanisation les parties de T5B-O2 parties correspondantes du présent dossier. territoire à fort intérêt naturel Les installations projetées ne sont pas localisées au droit de zone naturelle d’intérêt (ZNIEFF, …) (voir étude faune-flore complète en annexe 15).

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Dispositions prévues sur le site et dans le cadre Dispositions du SDAGE du projet

Thème 5 – Eau et aménagement du territoire Partie 5C – Alimentation en eau potable et assainissement des zones ouvertes à l’urbanisation

L'ouverture à l'urbanisation d’un nouveau secteur ne peut pas être envisagée si la collecte et le traitement des eaux usées (assainissement collectif ou non collectif) qui en seraient issues ne peuvent pas être effectués dans des conditions T5C-O1 conformes à la réglementation en vigueur et si Non concerné l'urbanisation n'est pas accompagnée par la programmation des travaux et actions nécessaires à la réalisation ou à la mise en conformité des équipements de collecte et de traitement.

L'ouverture à l'urbanisation d’un nouveau secteur ne peut pas être envisagée si l’alimentation en eau potable de ce secteur ne peut pas être effectuée dans des conditions conformes à la T5C-O2 réglementation en vigueur et si l'urbanisation Non concerné n'est pas accompagnée par la programmation des travaux et actions nécessaires à la réalisation ou à la mise en conformité des équipements de distribution et de traitement

Thème 6 – Eau et gouvernance

Anticiper en mettant en place une gestion des eaux gouvernée par une vision à long terme, La prise en compte de la ressource en eau et de la accordant une importance égale aux différents protection des enjeux liés au milieu naturel est T6-O1 piliers du développement durable, à savoir les détaillée dans les différentes parties de l’étude aspects économiques, environnementaux et d’impact du présent dossier. socio-culturels

Aborder la gestion des eaux à l’échelle de la totalité du district hydrographique, ce qui suppose notamment de développer les T6-O2 Non concerné. collaborations transfrontalières et, de manière générale, de renforcer tous les types de solidarité entre l’amont et l’aval

Renforcer la participation du public et de l’ensemble des acteurs intéressés pour les T6-O3 Non concerné. questions liées à l’eau et prendre en compte leurs intérêts équitablement

T6-O4 Mieux connaître, pour mieux gérer Non concerné.

Mettre en place une gouvernance adaptée aux T6-O5 enjeux de la Directive cadre sur l’Eau (DCE) et de Non concerné. la Directive inondation (DI). En conclusion, le site de la société SUEZ RV NORD-EST et les installations projetées dans le cadre de la poursuite d’activité respectent les dispositions du SDAGE Rhin- Meuse et sont donc compatibles avec celui-ci.

B) COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU SAGE

D’après le site Internet Gest’eau, géré par Eau France, le site de SUEZ RV NORD-EST et les installations projetées dans le cadre de la poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape, implantés sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON ET PONT-À-MOUSSON, ne sont concernés par aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

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4.5.2 ASPECT QUANTITATIF

Les eaux pluviales de l’ISDND sont drainées par le ru du Cendré (la plupart du temps à sec) se rejetant dans la Moselle. L’évolution de la qualité du Cendré est présentée ci-après. Le ru du Cendré est un ru temporaire dont l’alimentation reste dépendante des eaux météoriques (absence d’eau en amont du site certains mois). Le ruisseau se rejetant dans la Moselle, l’évolution de la qualité de la Moselle sera aussi étudiée en amont et aval de la confluence du Cendré avec la Moselle (en fonction des données disponibles).

Dans le cadre du projet les eaux pluviales de la zone LESMÉNILS 3 projetée seront drainées par le fossé des Rapes (puis le ru temporaire des Rapes) avant de rejoindre le ru du Cendré puis la Moselle. Ce fossé (puis ru) est également la plupart du temps asséché (confère image de localisation ci-dessous).

SW1

Pt EPA

Pt SW3 Pt SW4

SW5

Pt EP3

KALIES – KAN 17.021 EI.146 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les rejets aqueux de l’ISDND et des installations projetées ne doivent pas porter atteinte à l’objectif de « bon état » de la masse d’eau. Pour cela, afin d’évaluer la compatibilité du Cendré avec les usages éventuels, les résultats des analyses effectuées sur les points SW1 et SW5 sont comparés :

 À certaines valeurs limites de concentration qui définissent le bon état écologique des cours d’eau qui sont recensées dans l’arrêté du 27 juillet 2015 modifiant l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface,

 Aux Normes de Qualité Environnementales (NQE) définies pour plusieurs substances et familles de substances qui permettent de vérifier l’atteinte du bon état chimique,

 De façon majorante, aux valeurs présentées dans l’Arrêté Ministériel du 11 Janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées dans le Code de la santé publique, bien que le Cendré ne soit pas utilisé pour l’alimentation en eau potable et qu’il s’agit pour rappel d’un ru la plupart du temps asséché.

Pour rappel, aucun usage spécifique (eau potable, activités de loisirs ou pêche) des eaux issues du Cendré ou le fossé puis le ru « Les Rapes » n’est réalisé.

A) QUALITE DU CENDRE

En l’absence de données quantitatives sur le ru du Cendré, la société SUEZ RV NORD-EST réalise en interne un suivi qualitatif des eaux, en amont et en aval du site.

i) Qualité du Cendré en amont du site

Les résultats d’analyses sur le Cendré, en amont des rejets du site, sont présentés en page suivante sur l’ensemble de l’année 2016 et sur l’année 2017 (pour les résultats disponibles au moment de la rédaction de l’étude).

KALIES – KAN 17.021 EI.147 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Résultats du prélèvement amont (SW1) - 2016

SW1 (amont) - 2016 Arrêté 11 janvier 2007 (1) Valeurs guides et normes de qualité environnementales (2) Paramètres Unités Mars Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Réf. annexe Valeurs Réf. Valeurs (contrôle externe) Température °C 10,3 19 6,5 18,9 11,8 15,6 21,1 AII 25 - - pH 7,49 7,03 7,2 7,91 7,5 7,72 7,83 AII ≥ 6,5 et ≤ 9 A27/07/2015 6,5< <8,2 Conductivité µS/cm 1223 978 941 1056 1053 1369 1282 AI ≥ 180 et ≤ 1 000 Oxygène dissous mgO2/l 9,42 10,28 12,5 11,06 9,63 9,86 9,6 - - A27/07/2015 >8 Potentiel d'oxydo-réduction mV 137,6 82,1 232 267 176,2 197 138,4 - - - - COT mg/l 16,4 5,6 2,6 5 5 7,17 7,5 AII 10 - - DCO mg/l 52 15 10 15 15 32 15 - - - - DBO5 mg/l 3 3 3 3 3 3 3 - - A27/07/2015 <3 MES mg/l 16,2 2,2 2 3,9 4,9 2,8 11,5 - - - - NH4+ mg/l 0,2 0,2 0,05 0,2 0,2 0,20 0,20 AII 4 A27/07/2015 0,1 (0,5 bon/moyen) Nitrites mgN/l 0,300 0,300 0,030 0,300 0,3 0,30 0,30 AI 0,5 A27/07/2015 0,1 (0,3 bon /moyen) Nitrates mgN/l 2,91 0,25 3,839 2,8 3,68 0,64 0,89 AII 50 A27/07/2015 10 Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 1 3 3 3 3 AIII 1 à 3 - - Azote global mg/l N 3 3 3,84 3 3,68 3 3 - - - - Chlorures mg/l 97,1 20,9 42 52,6 61 87,7 1,53 AI 250 - - Fluorures mg/l 1 1 0,32 1 1 1 1 AI 1,5 - - Sulfates mg/l 208 70,6 130 166 120 211 7,9 AII 250 - - Aluminium mg/l 0,166 0,08 0,34 AI 0,2 - - Antimoine mg/l 0,01 AI 0,005 VGE 0,0006 VGE 0,0000004 Arsenic mg/l 0,01 0,05 0,05 AII 0,1 A27/07/2015 0,00083

Baryum mg/l 0,05 AII 1 - - Béryllium mg/l 0,01 - - - - Cadmium mg/l 0,005 0,002 0,002 AII 0,005 NQE 0,00008 Chrome VI mg/l 0,02 0,01 0,01 - - - - Chrome total mg/l 0,02 0,003 0,001 AII 0,05 A27/07/2015 0,0034 Cobalt mg/l 0,01 - - - - Cuivre mg/l 0,01 0,025 0,025 AI 2 A27/07/2015 0,001

Etain mg/l 0,05 0,045 0,045 dePas prélèvements dePas prélèvements dePas prélèvements dePas prélèvements dePas prélèvements dePas prélèvements - - - - Fer mg/l 0,154 0,113 0,306 AI 0,2 - - Manganèse mg/l 0,01 0,005 0,025 AI 0,05 - - Molybdène mg/l 0,01 - - - - Mercure mg/l 0,1 0,01 0,01 AII 0,001 NQE-CMA 0,00007 Nickel mg/l 0,01 0,003 0,002 AI 0,02 NQE 0,004 Phosphore total mg/l 0,05 0,012 0,049 - - A27/07/2015 0,05 (0,2 bon/moyen) Plomb mg/l 0,01 0,02 0,02 AII 0,05 NQE 0,0012 Sélénium mg/l 0,02 AII 0,01 - - Tellure mg/l 0,05 - - - - Thallium mg/l 0,01 - - - - Vanadium mg/l 0,01 - - - - Zinc mg/l 0,05 0,034 0,016 AII 5 A27/07/2015 0,0078 Somme métaux mg/l 0,32 0,272 0,693 - - - - Cyanures libres mg/l 0,02 0,001 0,001 AII 0,05 QSeau 0,0006 HC totaux mg/l 0,1 0,1 0,1 AII 1 - - Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 AII 0,1 - - AOX µg Cl/l 160 86 20 - - - - Daphnies CE 50 en % >90 - - - - PCB 1242 µg/L 0,1 - - - - PCB 1254 µg/L 0,1 - - - - PCB 1260 µg/L 0,1 - - - - Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire. Les valeurs en vert sont inférieures ou égales aux valeurs de comparaison. Celles en rouge sont supérieures à l’ensemble des valeurs de comparaison. (1) Arrêté du 11/01/2007 – Annexe II en priorité (Limites de qualité des eaux brutes, de toute origine, utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) puis Annexe I-II (Références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine) puis annexe III (Limites de qualité des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine) (2) Valeurs Guides Environnementales pour les eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable ou Normes de Qualité Environnementales pour les eaux douces proposées par l’INERIS ou QSEau. L’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

KALIES – KAN 17.021 EI.148 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Résultats du prélèvement amont (SW1) - 2017

SW1 (amont) - 2017 Arrêté 11 janvier 2007 (1) Valeurs guides et normes de qualité environnementales (2) Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Réf. annexe Valeurs Réf. Valeurs

Température °C 9,5 6,4 AII 25

pH 7,73 8,2 AII ≥ 6,5 et ≤ 9 A27/07/15 6,5< <8,2

Conductivité µS/cm 1635 1418 AI ≥ 180 et ≤ 1 000

Oxygène dissous mgO2/l 11,19 11,6 A27/07/15 >8

Potentiel d'oxydo-réduction mV 153,1 187

COT mg/l 5 4,46 AII 10

DCO mg/l 15 9

DBO5 mg/l A27/07/15 <3

3 3

MES mg/l 2 2,7

NH4+ mg/l 0,23 0,05 AII 4 A27/07/15 0,1 (0,5 bon/moyen)

Nitrites mgN/l 0,986 0,1 AI 0,5 A27/07/15 0,1 (0,3 bon /moyen)

Nitrates mgN/l 41,98 30 AII 50 A27/07/15 10

Azote Kjeldahl mg/l N 3 1 AIII 1 à 3

Azote global mg/l N 9,48 6,77

Chlorures mg/l 185 100 AI 250

Fluorures mg/l 1 0,29 AI 1,5

Sulfates mg/l 281 380 AII 250

Aluminium mg/l 0,02 AI 0,2

Antimoine mg/l 0,005 AI 0,005 VGE 0,0006

Pas de prélèvement prélèvement Pas de Pas de prélèvement prélèvement Pas de prélèvement Pas de prélèvement Pas de prélèvement Pas de prélèvement Pas de prélèvement Pas de VGE 0,0000004 Arsenic mg/l 0,001

AII 0,1 A27/07/2015 0,00083

Baryum mg/l 0,0307 AII 1

Béryllium mg/l 0,001

Cadmium mg/l 0,0005 AII 0,005 NQE 0,00008

Chrome VI mg/l 0,02

Chrome total mg/l 0,0005 AII 0,05 A27/07/15 0,0034

------

à sec à Cobalt mg/l 0,001 sec à sec à sec à sec à sec à sec à

Cuivre mg/l 0,0015 AI 2 A27/07/15 0,001

Etain mg/l 0,001

Fer mg/l 0,022 AI 0,2

Manganèse mg/l 0,00083 AI 0,05

Molybdène mg/l 0,001

Mercure mg/l 0,000015 AII 0,001 NQE-CMA 0,00007

Nickel mg/l 0,001 AI 0,02 NQE 0,004

Phosphore total mg/l 0,01 A27/07/15 0,05 (0,2 bon/moyen)

Plomb mg/l 0,0005 AII 0,05 NQE 0,0012

Sélénium mg/l 0,001 AII 0,01

Tellure mg/l 0,001

Thallium mg/l 0,001

Vanadium mg/l 0,0051

Zinc mg/l 0,002 AII 5 A27/07/15 0,0078

Somme métaux mg/l 0,0453

Cyanures libres mg/l 0,02 AII 0,05 QSeau 0,0006

HC totaux mg/l 0,1 AII 1

Indice phénol mg/l 0,05 AII 0,1

AOX µg Cl/l 180

Daphnies CE 50 en % >90

PCB 1242 + PCB 1254 + PCB 1260 mg/L 0,0001

Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire. Les valeurs en vert sont inférieures ou égales aux valeurs de comparaison. Celles en rouge sont supérieures à l’ensemble des valeurs de comparaison. (1) Arrêté du 11/01/2007 – Annexe II en priorité (Limites de qualité des eaux brutes, de toute origine, utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) puis Annexe I-II (Références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine) puis annexe III (Limites de qualité des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine) (2) Valeurs Guides Environnementales pour les eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable ou Normes de Qualité Environnementales pour les eaux douces proposées par l’INERIS ou QSEau. L’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

KALIES – KAN 17.021 EI.149 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les analyses réalisées sur le Cendré en amont du site révèlent :

• L’absence de prélèvements et d’analyses sur les mois de juillet à décembre 2016 ainsi que janvier 2017 et avril à septembre 2017, compte-tenu de l’absence d’eau (pendant ce laps de temps entre autres, le site tamponne dans ses bassins les eaux pluviales de ruissellement),

• Des dépassements des valeurs limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, bien que le Cendré ne soit pas utilisé pour l’alimentation en eau potable pour les paramètres suivants :

o Conductivité, COT et fer en 2016,

o Conductivité et sulfates en 2017,

• Des dépassements des valeurs guides et normes de qualités environnementales, bien que les concentrations respectent les valeurs limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, pour les paramètres suivants :

o En 2016 : arsenic, cadmium, chrome, cuivre, plomb, zinc et cyanures libres,

o En 2017 : nitrates, cadmium, cuivre et cyanures libres,

• Pour certaines substances (antimoine par exemple), aucune conclusion ne peut être avancée, compte tenu du fait que la limite de quantification est elle-même supérieure aux valeurs limites, guides ou normes de qualités prises en référence.

Sur la base des résultats d’analyses réalisées sur l’année 2016 et 2017, la qualité du Cendré en amont du site ne peut être jugée non dégradée. Étant donné l’intermittence de l’écoulement, aucune conclusion pertinente sur le degré de qualité de ce compartiment ne peut être prononcée. La pertinence des analyses amont résident uniquement dans le fait d’avoir une référence de comparaison aux analyses faites en aval et obtenir un point de repère. Il n’est donc aucunement pertinent de maintenir cette surveillance à l’avenir.

ii) Qualité du Cendré en aval

Les résultats d’analyses sur le Cendré, en aval des rejets du site (en situation actuelle), sont présentés en page suivante. Pour rappel, les rejets du site sont uniquement constitués :

• d’eaux pluviales de ruissellement interne ayant préalablement séjournées en bassin de décantation (eaux pluviales sans contact avec les déchets non dangereux ou les déchets d’amiante),

• les eaux de sub-surface et eaux pluviales de ruissellement externes (en aucun cas entrées en contact avec les déchets du site).

KALIES – KAN 17.021 EI.150 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Résultats du prélèvement aval (SW5) - 2016

SW5 (aval) - 2016 Arrêté 11 janvier 2007(1) Valeurs guides et normes de qualité environnementales (2) Paramètres Unités Mars Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Réf. annexe Valeurs Réf. Valeurs (contrôle externe) Température °C 9,7 17,9 8 19 12,5 16 19,9 18,9 19,7 20,2 13,6 8 AII 25 - - pH 7,9 7,49 7,4 8,07 7,75 7,64 7,35 7,47 7,24 7,64 7,85 7,53 AII ≥ 6,5 et ≤ 9 A27/07/2015 6,5< <8,2 Conductivité µS/cm 1783 1544 1344 1440 1481 1431 1198 1753 1441 2720 2810 1835 AI ≥ 180 et ≤ 1 000 Oxygène dissous mgO2/l 10,91 11,55 12,9 12,32 10,33 9,6 8,99 8,93 8,33 8,93 10,21 13,5 - - A27/07/2015 >8 Potentiel d'oxydo-réduction mV 144,2 114,8 234,0 255,4 127,6 218,2 195,1 156,4 210,1 104,7 72,7 179,1 - - - - COT mg/l 16,9 5,2 4,16 5 19,2 29 7,79 10,1 8,83 9,6 13,4 15,63 AII 10 - - DCO mg/l 18 18 15 15 27 48 25 22 16 28 21 20 - - - - DBO5 mg/l 3 3 3 3 3 3 3 5 3 3 3 3 - - A27/07/2015 <3 MES mg/l 5,5 9,8 8,3 10,4 83 12,5 62,3 53 67 5,3 7,9 2 - - - - NH4+ mg/l 0,20 0,27 0,05 0,24 0,5 0,25 0,22 0,48 0,2 0,30 0,20 0,2 AII 4 A27/07/2015 0,1 (0,5 bon/moyen) Nitrites mgN/l 0,300 0,300 0,030 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,9857 AI 0,5 A27/07/2015 0,1 (0,3 bon /moyen) Nitrates mgN/l 0,25 1,28 2,100 1,6 1,03 0,336 0,33 0,25 1,65 0,25 0,25 1,1071 AII 50 A27/07/2015 10 Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 1 3 3 3 3 3 3 3 3 3 AIII 1 à 3 - - Azote global mg/l N 3 3 2,1 3 3 3 3 3 3 3 3 3 - - - - Chlorures mg/l 97,4 68,2 72 67,3 58,1 49,1 35,3 124 93,1 156 144,5 149,6 AI 250 - - Fluorures mg/l 1 1 0,42 1 1 1 1 1 1 1 1 1,16 AI 1,5 - - Sulfates mg/l 598 488 490 383 457 122 522 406 337 1218 1238 521,6 AII 250 - - Aluminium mg/l 0,899 0,22 4,493 0,178 AI 0,2 - - Antimoine mg/l 0,01 AI 0,005 VGE 0,0006 VGE 0,0000004 0,01 0,05 0,05 0,004 AII 0,1 Arsenic mg/l A27/07/2015 0,00083

Baryum mg/l 0,05 prélèvements Pas de AII 1 - - Béryllium mg/l 0,01 - - - - Cadmium mg/l 0,005 0,002 0,002 0,001 AII 0,005 NQE 0,00008 Chrome VI mg/l 0,02 0,01 0,01 0,01 - - - - Chrome total mg/l 0,02 0,001 0,006 0,001 AII 0,05 A27/07/2015 0,0034 Cobalt mg/l 0,01 - - - - Cuivre mg/l 0,01 0,025 0,025 0,032 AI 2 A27/07/2015 0,001

Etain mg/l 0,05 0,045 0,045 0,001 - - - - Fer mg/l 0,53 0,273 2,407 0,07 AI 0,2 - - Manganèse mg/l 0,089 0,1 0,103 0,036 AI 0,05 - - Molybdène mg/l 0,01 - - - - Mercure mg/l 0,1 0,01 0,01 0,005 AII 0,001 NQE-CMA 0,00007 Nickel mg/l 0,01 0,003 0,004 0,12 AI 0,02 NQE 0,004 Phosphore total mg/l 0,05 0,03 0,131 0,043 - - A27/07/2015 0,05 (0,2 bon/moyen) Plomb mg/l 0,01 0,02 0,02 0,006 AII 0,05 NQE 0,0012 Sélénium mg/l 0,02 AII 0,01 - - Tellure mg/l 0,05 - - - - Thallium mg/l 0,01 - - - - Vanadium mg/l 0,01 - - - - Zinc mg/l 0,05 0,012 0,031 0,055 AII 5 A27/07/2015 0,0078 Somme métaux mg/l 1,52 0,623 7,059 0,304 - - - - Cyanures libres mg/l 0,02 0,001 0,001 0,003 AII 0,05 QSeau 0,0006 HC totaux mg/l 0,1 0,375 0,1 0,1 AII 1 - - Indice phénol mg/l 0,05 0,05 0,05 0,05 AII 0,1 - - AOX µg Cl/l 82 89 25 340 - - - - Daphnies CE 50 en % >90 - - - - PCB 1242 µg/L 0,1 - - - - PCB 1254 µg/L 0,1 - - - - PCB 1260 µg/L 0,1 - - - - Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire. Les valeurs en vert sont inférieures ou égales aux valeurs de comparaison. Celles en rouge sont supérieures à l’ensemble des valeurs de comparaison. (1) Arrêté du 11/01/2007 – Annexe II en priorité (Limites de qualité des eaux brutes, de toute origine, utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) puis Annexe I-II (Références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine) puis annexe III (Limites de qualité des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine) (2) Valeurs Guides Environnementales pour les eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable ou Normes de Qualité Environnementales pour les eaux douces proposées par l’INERIS ou QSEau. L’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

KALIES – KAN 17.021 EI.151 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Résultats du prélèvement aval (SW5) – 2017

SW5 (aval) - 2017 Arrêté 11 janvier 2007 (1) Valeurs guides et normes de qualité environnementales (2) Paramètres Unités Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Réf. annexe Valeurs Réf. Valeurs Température °C 9,3 9,6 6,8 16,7 15,8 20,7 19,3 23,2 AII 25 pH 7,98 7,89 8,3 7,91 7,55 7,72 7,9 7,9 AII ≥ 6,5 et ≤ 9 A27/07/15 6,5< <8,2 Conductivité µS/cm 2090 1663 1569 1782 1837 2310 1746 1291 AI ≥ 180 et ≤ 1 000 Oxygène dissous mgO2/l 13,68 12,06 11,7 10,55 10,2 9,71 8,82 8,03 A27/07/15 >8 Potentiel d'oxydo-réduction mV 132,8 142,9 148 111 84,5 275,8 155 115 COT mg/l 12,7 5,7 5,77 8,22 5 5 5 5 AII 10 DCO mg/l 15 15 21 24 30 24 15 23 DBO5 mg/l 3 3 9 3 3 3 3 3 A27/07/15 <3 MES mg/l 3,1 6,5 45 3,8 30,2 5 7,7 4,4 NH4+ mg/l 0,2 0,8 0,05 0,2 0,2 0,2 0,2 0,23 AII 4 A27/07/15 0,1 (0,5 bon/moyen) Nitrites mgN/l 0,9857 0,9857 0,1 0,9857 0,9857 0,986 0,986 0,986 AI 0,5 A27/07/15 0,1 (0,3 bon /moyen) Nitrates mgN/l 1,1071 19,79 13 1,1071 1,949 8,68 1,51 1,33 AII 50 A27/07/15 10 Azote Kjeldahl mg/l N 3 3 1 3 3 3 3 3 AIII 1 à 3 Azote global mg/l N 3 4,47 2,94 3 3 3 3 3 Chlorures mg/l 238 99 85 140 154 136 94 66,3 AI 250 Fluorures mg/l 1 1 0,32 1 1 1 1 1 AI 1,5 Sulfates mg/l 490 602 750 460 410 960 492 678 AII 250 Aluminium mg/l 0,34 0,319 AI 0,2 Pas de prélèvement prélèvement Pas de Antimoine mg/l 0,0005 AI 0,005 VGE 0,0006 VGE 0,0000004 Arsenic mg/l 0,001 0,004 AII 0,1 A27/07/2015 0,00083 Baryum mg/l 0,0419 AII 1 Béryllium mg/l 0,001 Cadmium mg/l 0,0005 0,001 AII 0,005 NQE 0,00008

Chrome VI mg/l 0,02 0,01 -

Chrome total mg/l 0,0012 0,005 stagnante eau AII 0,05 A27/07/15 0,0034 Cobalt mg/l 0,001 Cuivre mg/l 0,005 0,008 AI 2 A27/07/15 0,001 Etain mg/l 0,001 0,001 Fer mg/l 0,38 0,607 AI 0,2

Manganèse mg/l 0,113 0,15 AI 0,05 Molybdène mg/l 0,0023 Mercure mg/l 0,000022 0,005 AII 0,001 NQE-CMA 0,00007 Nickel mg/l 0,003 0,12 AI 0,02 NQE 0,004 Phosphore total mg/l 0,04 0,285 A27/07/15 0,05 (0,2 bon/moyen) Plomb mg/l 0,002 0,002 AII 0,05 NQE 0,0012 Sélénium mg/l 0,001 AII 0,01 Tellure mg/l 0,001 Thallium mg/l 0,001 Vanadium mg/l 0,003 Zinc mg/l 0,0134 0,114 AII 5 A27/07/15 0,0078 Somme métaux mg/l 0,863 1,224 Cyanures libres mg/l 0,02 0,003 AII 0,05 QSeau 0,0006 HC totaux mg/l 0,1 0,45 AII 1 Indice phénol mg/l 0,05 0,05 AII 0,1 AOX µg Cl/l 50 0,3 Daphnies CE 50 en % >90 PCB 1242 + PCB 1254 + PCB 1260 µg/L 0,0001 Les résultats en italique et en gras indiquent des teneurs mesurées inférieures à la limite de détection du laboratoire. Les valeurs en vert sont inférieures ou égales aux valeurs de comparaison. Celles en rouge sont supérieures à l’ensemble des valeurs de comparaison. (1) Arrêté du 11/01/2007 – Annexe II en priorité (Limites de qualité des eaux brutes, de toute origine, utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) puis Annexe I-II (Références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine) puis annexe III (Limites de qualité des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine) (2) Valeurs Guides Environnementales pour les eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable ou Normes de Qualité Environnementales pour les eaux douces proposées par l’INERIS ou QSEau. L’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

KALIES – KAN 17.021 EI.152 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les analyses réalisées sur le Cendré en aval du site révèlent :

• L’absence de prélèvements et d’analyses sur les mois de septembre, compte-tenu de l’absence de débit du cours d’eau (eau stagnante),

• Des dépassements des valeurs limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine pour les paramètres suivants : conductivité, COT, sulfates, aluminium, fer, manganèse et phosphore total, bien que le Cendré ne soit pas utilisé pour l’alimentation en eau potable,

• Des dépassements des valeurs guides et normes de qualités pour les paramètres suivants : arsenic, cadmium, chrome, cuivre, plomb, zinc et cyanures libres (plus spécifiquement sur 2017 également en nitrates et nickel), bien que les concentrations respectent les valeurs limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine,

• Un dépassement des valeurs guides et normes de qualités pour le

paramètre DBO5 en mars 2017,

• Pour certaines substances (antimoine par exemple), aucune conclusion ne peut être avancée, compte tenu du fait que la limite de quantification est elle-même supérieure aux valeurs limites, guides ou normes de qualités prises en référence.

Sur la base des résultats d’analyses réalisées sur l’année 2016 et 2017, la qualité du Cendré en aval du site ne peut être jugée non dégradée. Pour rappel, aucun usage du Cendré n’est recensé en aval du site.

iii) Comparaison de la qualité entre l’amont et l’aval et conclusion

En l’absence de données précises sur les débits en amont et aval du site au niveau des deux points de prélèvement, une comparaison préliminaire des concentrations observées en amont et aval est réalisée de manière qualitative.

La qualité entre l’amont et l’aval ne peut être réalisée de juillet à décembre 2016, janvier 2017 et avril à septembre 2017 étant donné l’absence de prélèvement sur l’amont du site (cours d’eau gelé ou à sec).

Les analyses réalisées sur le Cendré en amont et aval du site, le reste de l’année, révèlent les éléments suivants :

KALIES – KAN 17.021 EI.153 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

• Paramètres physico-chimiques usuels

La température est relativement constante entre l’amont et l’aval du Cendré et varie entre 6,5 et 21,1 °C selon les mois en suivant le rythme météorologique des saisons.

Le pH à l’aval du site est plus basique qu’à l’amont excepté sur les mois de mai et juin 2016 où la tendance s’inverse. La différence de pH entre l’amont et l’aval du Cendré reste cependant toujours inférieure à 0,5, ne révélant pas d’anomalies pour ce paramètre.

Une augmentation de l’oxygène dissous est observée entre l’amont et aval excepté au mois de mai. À noter que pour ce paramètre, l’ensemble des concentrations sont supérieures à la valeur limite acceptable définie dans l’arrêté du 27 juillet 2015 (de

8 mg O2/l) pour une eau de qualité très bonne à bonne.

Contrairement au mois d’avril 2016, le potentiel d’oxydo-réduction des eaux en amont du site est plus faible qu’à l’aval en février, mai et juin 2016 ainsi qu’en février 2017. En janvier 2016 et 2017 et mars 2016, ce paramètre est relativement constant entre l’amont et l’aval. L’ensemble des analyses révèlent un potentiel d’oxydo-réduction inférieur à 300 mV (seuil au-delà duquel on considère que le milieu est anormalement oxydant).

L’analyse du paramètre COT permet de suivre l'évolution d'une pollution organique. Les concentrations en carbone organique total sont sensiblement équivalentes en janvier, février, mars et juin 2016 en amont et en aval du site. En avril et en mai 2016, on observe une augmentation des concentrations en aval.

La DCO est une mesure globale des matières organiques et de certains sels minéraux oxydables (pollution organique totale) présents dans l’eau. Excepté au mois de janvier 2016 où la mesure en DCO est supérieure en amont du site (différence supérieure à 30 mg/l), la quantité d’oxygène consommée par l’oxydation chimique des matières organiques ou minérales présentes dans l’eau est supérieure en aval du site par rapport à l’amont. Au mois de février 2017, les concentrations sont inférieures à la limite de détection du laboratoire, en amont et en aval.

Les analyses sur le paramètre DBO5 sont toutes inférieures à la limite de détection du laboratoire aussi bien en amont qu’en aval et reflétant une eau de qualité très bonne à bonne selon l’arrêté du 27 juillet 2015, excepté en mars 2017 où la valeur en aval du site est supérieure aux valeurs guides et normes de qualité environnementales.

La concentration en MES (Matières En Suspension) est plus importante en aval qu’en amont du site sur le Cendré excepté en janvier 2016. Une augmentation importante (éventuellement à mettre en parallèle avec des épisodes pluvieux importants) de la concentration est observée en particulier en avril et juin 2016 ainsi qu’en mars 2017.

Le suivi des paramètres physico-chimiques usuels indique principalement une évolution (plutôt croissante) entre l’amont et l’aval du site, de manière un peu plus marquée sur le mois de mai 2016 et mars 2017 sans explication apparente par rapport à l’activité du site.

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• Salinité :

La conductivité du Cendré est plus élevée en aval du site qu’en amont, excepté au mois de juin 2016 et février 2017 où les valeurs sont du même ordre de grandeur. La conductivité reflète la capacité à conduire le courant par l'ensemble des sels minéraux dissous dans une solution. La conductivité a, la plupart du temps, une origine naturelle due au lessivage des terrains lorsqu'il pleut. Ce lessivage entraîne naturellement la dissolution d'un certain nombre de sels minéraux (rejoignant l’analyse précédente sur la présence de matières minérales). Elle peut également avoir pour origine l'activité humaine causée par les effluents agricoles, industriels ou domestiques qui contiennent des sels contribuant eux aussi à l'accroissement de la conductivité.

La concentration en chlorures est plus importante en aval du site en février, mars et juin 2016 excepté en mai 2016, février et mars 2017. En janvier et avril 2016, les concentrations observées en amont et aval sont sensiblement équivalentes. L’ensemble des concentrations mesurées restent toutefois inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation).

Excepté en mai 2016, la concentration en sulfates est supérieure à l’aval du site sur le Cendré. Les sulfates sont naturellement présents dans les eaux ; une concentration inférieure à 1 g/l peut être observée dans les eaux de surface. Les valeurs mesurées en amont et aval du site sont inférieures à 1 g/l.

Selon l’arrêté du 27 juillet 2015 qui modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface, les connaissances actuelles ne permettent pas de fixer un seuil fiable pour ces trois paramètres (conductivité, chlorures et sulfates) ainsi aucune conclusion sur une potentielle différence de qualité entre l’amont et l’aval du site ne peut être réalisée.

L’ensemble des concentrations mesurées en fluorures sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation). La concentration mesurée lors des contrôles réalisés par un organisme extérieur (mars 2016 et 2017) est légèrement supérieure en aval qu’en amont. Lors des autres contrôles, les concentrations sont inférieures aux limites de détection du laboratoire.

• Les nutriments et l’azote global

Les concentrations en azote ammoniacal en aval sont légèrement supérieures à la limite de détection mais restent inférieures à la limite de classe bon à moyen de qualité physico- chimique des eaux (selon l’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface). Il est important de noter que la limite de détection (pour les contrôles internes) est supérieure à la limite de classe de bon à très bon état.

Excepté en février 2016, la concentration en nitrates est plus faible en aval du site qu’en amont. Les concentrations observées sont toutefois inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation).

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Les concentrations en amont et aval du site en nitrites sont inférieures ou égales à la limite de détection du laboratoire.

Les analyses sur le paramètre phosphore total ont été réalisées trimestriellement. La concentration en phosphore est plus importante en aval qu’en amont. La valeur maximale observée reste inférieure à la limite de classe bon à moyen de qualité physico-chimique des eaux.

Les concentrations observées en azote global en aval du site sont inférieures à la limite de détection du laboratoire excepté en février et mars 2017. La concentration en amont est plus importante en mars et avril 2016.

• Les métaux et métalloïdes

Les concentrations relevées en aval du site en aluminium sont supérieures à celles observées en amont. La concentration mesurée en juin 2016 et mars 2017 est plus de 10 fois supérieure à celle en amont révélant ainsi un impact ponctuel en aluminium (concentrations supérieures aux valeurs limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, bien que le Cendré ne soit pas utilisé pour l’alimentation en eau potable).

Les concentrations en amont et aval du site sont toutes inférieures à la limite de détection du laboratoire pour l’ensemble des paramètres suivants : antimoine, arsenic, béryllium, cadmium, chrome VI, cobalt, étain, sélénium, tellure, et thallium.

La concentration en baryum et mercure est plus faible en amont du site qu’en aval en mars 2017. Cependant les concentrations observées sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007. Il est à noter que les autres concentrations en amont et aval du site sont toutes inférieures à la limite de détection du laboratoire.

La concentration en chrome total en mars 2016, juin 2016 et mars 2017 est plus importante en aval du site. Les valeurs sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation).

La concentration en cuivre est plus faible en amont du site qu’en aval en mars 2017. Les valeurs sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation) mais supérieures à la norme de qualité environnementale définie dans l’arrêté du 27 juillet 2015 qui modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

Les concentrations en fer sont plus faibles en amont qu’en aval. Les concentrations observées sont supérieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation) excepté en mars 2017 en amont du site. Il est important de noter que le Cendré ne fait pas l’objet de prélèvement en vue de l’alimentation en eau potable. Par ailleurs, le fer peut provenir du sous-sol (ruissellement des eaux).

La concentration en molybdène est plus faible en amont qu’en aval en mars 2017 ; les autres mesures étant inférieures à la limite de détection du laboratoire. Il est à noter qu’il n’existe pas de valeurs limites, guides ou normes de qualités dans les textes prise en référence détaillés en page EI 146.

KALIES – KAN 17.021 EI.156 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Malgré une concentration en aval légèrement plus importante en nickel, les valeurs de concentrations en amont et aval du site sont inférieures ou égales à la norme de qualité environnementale pour ce paramètre.

La concentration en plomb est plus faible en amont qu’en aval en mars 2017. La valeur observée en amont est inférieure à la limite de détection du laboratoire. La valeur en aval est inférieure aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation) mais supérieure à la norme de qualité environnementale définie dans l’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

La concentration en vanadium est plus importante en amont qu’en aval en mars 2017 ; les autres mesures étant inférieures à la limite de détection du laboratoire. Il est à noter qu’il n’existe pas de valeurs limites, guides ou normes de qualités dans les textes prise en référence détaillés en page EI 146.

La concentration en zinc en amont du site est supérieure à celle mesurée en aval en mars 2016 et inversement en juin 2016 ainsi qu’en mars 2017. Les valeurs sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation) mais supérieures à la norme de qualité environnementale définie dans l’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

• Les cyanures libres

Les concentrations en cyanures libres sont toutes inférieures aux limites de détection du laboratoire (aussi bien en amont qu’en aval). Ces limites sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation) mais supérieure à la norme de qualité environnementale définie dans l’arrêté du 27 juillet 2015 modifie l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux modes de critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface.

• Les hydrocarbures

La concentration en hydrocarbures totaux mesurées en mars 2016 est plus faible en amont qu’en aval du site. En juin 2016 et mars 2017, les valeurs observées en amont et aval sont inférieures à la limite de détection du laboratoire. Les concentrations sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation).

• L’indice phénol

Les analyses réalisées sur le paramètre indice phénol indiquent que l’ensemble des concentrations sont inférieures à la limite de détection du laboratoire, elle-même inférieure à la valeur limite de l’arrêté du 11 janvier 2007 (qualité pour la potabilisation).

• L'halogène organique adsorbable (ou AOX)

Les concentrations en AOX sont plus importantes en amont qu’en aval du site. On observe une diminution des concentrations entre mars 2016 et juin 2016 aussi bien en amont qu’en aval du site.

KALIES – KAN 17.021 EI.157 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

• Les PCB (1242, 1254, 1260)

Les PCB n’ont été analysés qu’en mars 2016 et 2017 lors du contrôle réalisé par un organisme extérieur. Les concentrations sont toutes inférieures aux limites de détection du laboratoire (aussi bien en amont qu’en aval).

Conclusion :

La qualité du Cendré ne peut être jugée non dégradée aussi bien en amont qu’en aval de l’ISDND de la Rape.

La comparaison des valeurs observées en amont et en aval ne permet pas de déterminer un impact significatif et permanent lié aux rejets d’eaux pluviales de ruissellement internes du site. Les usages des terrains locaux (agriculture, voies de communication ...) identifiés dans le bassin versant du Cendré peuvent également influencer la qualité des eaux du Cendré. Concernant le projet et les rejets d’eaux pluviales de ruissellement internes attendus dans le fossé puis le ru Les Rapes en amont du Cendré, des variations des concentrations sont également attendues compte-tenu des usages locaux et en particulier de l’agriculture.

Cette comparaison est établie sur la base des résultats d’analyses présentées par la société SUEZ RV NORD-EST mais ne tient pas compte non plus des incertitudes dépendantes des méthodes d’analyses du laboratoire.

Par ailleurs, il est important de rappeler qu’aucun usage (eau potable, pêche, baignade…) des eaux issues du Cendré ou du fossé puis ru temporaire Les Rapes n’est recensé.

KALIES – KAN 17.021 EI.158 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) QUALITE DE LA MOSELLE

Bien que le site ne rejette (ou ne rejettera) aucun effluent au niveau de la Moselle de manière directe et malgré la distance des stations de mesures (sur la Moselle) avec le déversement du ru Le Cendré, nous allons développer ci-après la qualité des eaux superficielles de la Moselle.

La qualité des eaux superficielles de la Moselle est relevée au niveau des stations de surveillance suivantes :

▪ En amont : à Millery à environ 13 km du rejet du Cendré dans la Moselle,

▪ En aval : à Vandières soit à environ 3,5 km au nord de la confluence des 2 cours d’eau.

Des stations de surveillance plus proches du rejet du Cendré dans la Moselle ont été identifiées mais sont fermées depuis des dizaines d’années et ne permettent donc pas de disposer d’analyses récentes sur la qualité des milieux.

Étant donné que l’exutoire final du ru Le Cendré (intégrant également les rejets associés au fossé puis ru temporaire Les Rapes) est la Moselle, par extension et à l’image de ce que nous avons développé plus en avant sur le dossier, nous indiquons ci-après les concentrations observées en amont et aval de cette dernière. Toutefois, il ne pourra être établi un quelconque lien de causalité immédiate entre les rejets de l’ISDND de la Rape et la qualité supposée de la Moselle. Ce travail est réalisé uniquement dans un but de finalisation de la démarche de l’évaluation de l’aspect qualitatif des eaux superficielles du secteur. En effet, pour des raisons techniques d’instabilité de débits (et donc de flux) en raison de l’assèchement régulier du Cendré comme du fossé puis du ru les Rapes, la démarche ne peut se mener qu’en tentative de comparaison amont/aval en critère concentration dans le milieu.

Par ailleurs, sur la base d’une approche majorante en considérant l’ensemble des eaux pluviales sur l’année 2016 récupérées dans les bassins amont et aval de l’ISDND de la Rape (volumes cumulés sur l’année), les rejets d’eaux pluviales du site correspondent à un apport d’environ 0,008 % de la Moselle (en volume) sur l’année (volume de la Moselle retenu sur la base du débit d’étiage, débit minimum mensuel de récurrence 5 ans).

KALIES – KAN 17.021 EI.159 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Seuls les paramètres suivants sont communs aux deux stations.

Moselle à MILLERY Moselle à VANDIÈRES Paramètres Unités (Amont) (Aval) PERCENTILE-90 PERCENTILE-90

Ammonium mg(NH4)/L 0,21 0,32 Azote global mg(N)/L 3 2,8 Azote Kjeldahl mg(N)/L 0,78 0,71 Chlorures mg(Cl)/L 639 471 Conductivité µS/cm 1962 1951

D.C.O. mg(O2)/L 20 20

DBO5 mg(O2)/L 2,2 2,1 Matières en suspension mg/L 56 36

Nitrates mg(NO3)/L 9,9 9,5

Nitrites mg(NO2)/L 0,13 0,12

Oxygène dissous mg(O2)/L 11,9 10,5 pH unité pH 8,2 8,1 Phosphore total mg(P)/L 0,14 0,12

Sulfates mg(SO4)/L 124 122 Excepté pour le paramètre ammonium, les résultats (percentile 90 - valeur représentative de la situation rencontrée pendant 90% du temps sur l’année 2016) indiquent des concentrations plus faibles en aval qu’en amont. Par ailleurs, selon les informations disponibles sur le SIERM (Système d’Information sur l’Eau Rhin-Meuse) de l’agence de l’eau Rhin-Meuse :

. L’état écologique de la Moselle à MILLERY (amont du site) sur la période de référence de 2014-2016 est jugé moyen ; les paramètres biologiques (IBGN2, IBD3, IPR4, IBMR5) déclassant l’état global écologique. En effet, tenant compte

uniquement des paramètres généraux (pH, température, DBO5, phosphates, ammonium, nitrites, nitrates, …), l’état du cours d’eau serait jugé bon.

. L’état écologique de la Moselle à VANDIÈRES (aval du site) sur la période de référence de 2014-2016 est jugé moyen ; les paramètres biologiques déclassant l’état global écologique. Les polluants spécifiques pour lesquels nous ne disposons pas de mesures spécifiques en 2016 mais en 2014 et 2015 déclassent également l’état écologique global du cours d’eau du fait des substances suivantes : arsenic et zinc. Les paramètres généraux demeurent bons.

Des extraits des fiches de synthèse de l’état écologique des deux stations issues du SIERM sont données en annexe 19.

Ainsi sur la base des analyses de 2016, l’état écologique global est jugé moyen aussi bien en amont qu’en aval du site. L’absence de données sur les polluants spécifiques (arsenic, chrome, cuivre, glyphosate …) au niveau de la station prise en référence en amont du site ne permet pas d’appréhender un impact sur ces paramètres.

Il est à noter que l’annexe 28 permet d’apprécier également en termes de flux l’acceptabilité du rejet d’eau au milieu.

2 IBGN : indice biologique global normalisé 3 IBD : indice biologique des diatomées 4 IPR : indice poisson rivière 5 IBMR : indice biologique macrophytique en rivière

KALIES – KAN 17.021 EI.160 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5 AIR

5.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

5.1.1 DONNEES GENERALES SUR LA QUALITE DE L’AIR

Le site et les aménagements projetés sont implantés sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON dans le département de la Meurthe-et-Moselle. L’ISDND de la Rape est implantée en zone péri-urbaine, sur un secteur à dominance agricole et forestière.

Les rejets atmosphériques de la zone considérée sont principalement dus :

✓ aux activités industrielles : sites industriels voisins présents à l’ouest,

✓ à la circulation routière : axes routiers, notamment la RD910 en bordure nord du site et l’autoroute A31 localisée à environ 1,6 km à l’est,

✓ aux activités résidentielles : chauffage des logements à proximité du site (à l’ouest).

La qualité de l’air au niveau de la zone d’étude est surveillée par ATMO Grand Est. La station la plus proche est celle de l’Agglomération de PONT-À-MOUSSON - Centre, située à environ 1,2 km à l’ouest du site actuel et des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux (zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3). Les paramètres mesurés sur cette station sont :

✓ NO2 : dioxyde d’azote, représentatif de la pollution engendrée par la circulation automobile,

✓ SO2 : dioxyde de soufre. Il provient principalement de procédés de combustion utilisant des combustibles fossiles soufrés (fiouls industriels et domestiques, diesel, charbon). D’autres procédés industriels tels que le raffinage des hydrocarbures, la fabrication de la pâte à papier, de l’acide sulfurique, de matériaux réfractaires, de tuiles, de briques,

sont des émetteurs de SO2,

✓ PM10 : poussières en suspension représentatives de la circulation automobile et de certaines industries. Elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et causer des problèmes respiratoires,

✓ O3 : ozone, polluant secondaire formé par l’action des rayonnements solaires sur les polluants primaires (NOx, hydrocarbures).

Le tableau ci-dessous reprend les valeurs enregistrées (moyennes annuelles) entre 2012 et 2014 (données disponibles les plus récentes) au niveau de cette station et les objectifs de qualité fixés par l’article R.221-1 du Code de l’environnement.

Paramètres analysés Objectifs de qualité (en µg/m3) 2012 2013 2014 NO2 40 16 17 16 SO2 50 3 3 2 PM10 30 17 18 19 O3 120 (sur 8h) 47 51 Pas de données Les paramètres mesurés sont stables et inférieurs aux objectifs de qualité pour cette station entre 2012 et 2014.

KALIES – KAN 17.021 EI.161 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.1.2 EMISSIONS ATMOSPHERIQUES D’ORIGINE INDUSTRIELLE

Le registre français des émissions polluantes (IREP) répertorie plusieurs installations à moins de 3 km du site de SUEZ RV NORD-EST ayant des émissions dans l’air. Les données disponibles pour ces sites sont reprises dans le tableau ci-dessous.

Entreprise Données concernant certains polluants émis (en t/an) Commune Activité Polluant 2013 2014 2015 2016

ISDND de la Rape CO2 d’origine biomasse 14 100 13 800 12 400 15 600 Traitement et LESMÉNILS élimination des Méthane (CH4) 679 600 625 675 déchets non dangereux

Cadmium et ses composés 0 0 0 0 (Cd)

Chrome et ses composés (Cr) 0 0 0 0

Cobalt et ses composés (Co) 5,28.10-3 7,09.10-3 7,3.10-3 0,0132

Composés organiques volatils 559 493 585 4,90.102 non méthaniques (COVNM)

Cuivre et ses composés (Cu) 0,345 0,451 0,338 3,08.10-1

Manganèse et ses composés 0,336 0,470 0,426 3,19.10-1 (Mn)

Mercure et ses composés SAINT 2,57.10-2 4,14.10-2 3,81.10-2 3,05.10-2 GOBAIN (Hg) PONT-À- PAM MOUSSON Monoxyde de carbone (CO) 1200 788 957 0 Fonderie -1 de fonte Nickel et ses composés (Ni) 0,154 0,225 0,177 1,41.10

Oxydes d'azote (NOx - NO + 107 139 129 0 NO2) (en eq. NO2)

Plomb et ses composés (Pb) 0 0 0 0

Poussières totales (TSP) 246 293 298 1,82.102

Protoxyde d'azote (N2O) 0 0 0 0

Zinc et ses composés (Zn) 3,86 5,44 3,68 4,18

CO2 d'origine non biomasse 5,85.105 7,24.105 6,18.105 4,07.105 uniquement

Vanadium et ses composés 10-2 1,57.10-2 1,14.10-2 0

KALIES – KAN 17.021 EI.162 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.1.3 QUALITE DE L’AIR DANS L’ENVIRONNEMENT DU SITE

La qualité de l’air étudiée au niveau de la station de surveillance de PONT-À-MOUSSON du réseau ATMO Grand Est, située à environ 1,2 km à l’ouest du site actuel, est susceptible d’être influencée par les émissions industrielles en provenance de la fonderie SAINT-GOBAIN.

En l’absence de données bibliographies ou publiques précises disponibles pour déterminer la qualité de l’air au niveau de la zone d’étude, des campagnes de mesures ont été mandatées par l’exploitant pour quantifier :

✓ Les poussières inhalables (PM2,5 et PM10 – mesure en continu) sur une période comprise entre le 16 mai et le 05 juin 2017,

✓ Les composés organiques volatils (COV – mesure sur tube passif), l’hydrogène sulfuré,

l’ammoniac, le dioxyde de soufre et le dioxyde d’azote (H2S, NH3, SO2, NO2 – mesures sur tube passif) sur une période allant du 15 mai au 29 mai 2017.

En complément, des mesures en vue de la quantification des fibres d’amiante dans l’air ambiant dans l’environnement du site ont été réalisées sur une période de 24h du 15 au 16 mai 2017.

Les rapports de mesures de ces campagnes sont disponibles en annexe 20. Les résultats sont synthétisés ci-dessous au niveau de la zone considérée comme « témoin » (pas sous l’influence des vents en provenance du site).

Les résultats de la campagne au niveau des autres zones de prélèvements sont fournis dans le paragraphe ci-après, présentant l’impact du site dans le domaine de l’air.

A) LOCALISATION DES POINTS DE MESURE

La définition des points de mesure a été effectuée en se basant sur :

▪ La rose des vents générale de la station météorologique de Metz-Frescaty,

▪ Le relief de la zone d’étude,

▪ Les sources de pollution environnantes,

▪ Les premières zones habitées.

Ainsi, cinq zones de prélèvement ont été définies :

▪ Zone 1 : ferme du Xon au nord,

▪ Zone 2 : ferme de la Chapelle sud-est,

▪ Zone 3 : cimetière de MOUSSON au sud,

▪ Zone 4 : habitation la plus proche au niveau du chemin de la Rape à l’ouest,

▪ Zone 5 : sur le site, à l’intérieur des limites actuelles de l’ISDND.

Ces différentes zones sont localisées sur le plan ci-après (source : rapport D’ESSAIS N°CKL17/A109/PR01 – société KALI’AIR – v03 du 30 novembre 2017).

KALIES – KAN 17.021 EI.163 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Une station météorologique a été implantée sur le site afin disposer des conditions météorologiques, et en particulier la vitesse et la direction des vents, spécifiques à la zone d’étude.

La rose des vents établie sur la période comprise entre le 16 mai et le 05 juin 2017 (présentée ci-dessous) indique que les vents dominants sont de secteur nord/nord-est. Ces conditions diffèrent légèrement de la station la plus proche du site. En effet, ces vents sont représentatifs des vents secondaires de la rose des vents générale de la station Metz-Frescaty.

Rose des vents du secteur du 16 mai au 05 juin 2017

Sur la base de ces conditions météorologiques, la zone 1 située au nord peut donc être considérée comme « zone témoin » (non impactée par le site, au regard de la rose des vents de la zone d’étude).

KALIES – KAN 17.021 EI.164 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) RESULTATS DES MESURES

i) Poussières

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour les poussières au niveau de la zone 1 (considérée comme zone témoin). Les valeurs limites de qualité de l’air (limites pour la protection de la santé exprimées en limites en moyenne annuelle), conformément à l’article R.221-1 du Code de l’Environnement sont également renseignées.

Concentration Valeur maximale mesurée Limite de Paramètre moyenne Concentration qualité* Date Météo (µg/m³) maximale (µg/m³)

PM 2,5 18,72 25 58,83 19/05/2017 Vents de secteur PM 10 32,80 40 70,45 19/05/2017 Nord

* en moyenne annuelle (en µg/m3)

La concentration moyenne sur la période relevée pour les poussières est inférieure à la limite de qualité définie par le Code de l’Environnement.

La concentration maximale relevée est supérieure à la valeur réglementaire journalière en PM10, fixée à 50 µg/m3 (Article R.221-1 du Code de l’environnement). Elle témoigne de l’existence dans l’environnement d’autres sources de poussières engendrant une pollution ponctuelle localisée au nord (sans influence sur les autres points de mesures malgré un vent de secteur nord).

ii) Composés Organiques Volatils

Un screening a été réalisé suite à la mesure sur tubes passifs au niveau de la zone 1 (considérée comme zone témoin). Le tableau complet du screening est disponible dans le rapport en annexe 20. La mesure a porté également sur les composés Benzène et 1,2-Dichloroéthane (traceurs de risques identifiés dans le Guide ASTEE pour l’évaluation du risque d’impact sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation de stockage des déchets ménagers et assimilés).

Concentration Concentration Concentration moyenne sur la moyenne sur la moyenne sur la Paramètre semaine 1 semaine 2 période (en µg/m3) (en µg/m3) (en µg/m3)

Benzène 0,42 0,23 0,32

1,2-Dichloroéthane 0,03 0,04 0,03

Il est à noter que ces deux composés ne sont pas encadrés par l’article R.221-1 du Code de l’environnement. À titre purement indicatif, les teneurs sont inférieures :

• Pour le benzène : à la valeur limite de protection de la santé humaine fixée à 5 µg/m3 en moyenne annuelle civile (concentration dans l’air ambiant réglementée par l’article R221.1 du Code de l’environnement),

• Pour le 1,2-dichloréthane : à la directive de qualité pour l’air de l’Organisation Mondiale de la Santé fixée à 0,7 mg/m3 (valeur moyenne d’exposition pour 24h).

KALIES – KAN 17.021 EI.165 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

iii) Hydrogène sulfuré

En ce qui concerne l’H2S, le tableau ci-dessous présente les résultats relevés au niveau de la zone 1 considérée comme témoin :

Concentration Concentration Concentration moyenne sur la moyenne sur la moyenne sur la Paramètre semaine 1 semaine 2 période (en µg/m3) (en µg/m3) (en µg/m3)

H2S < 0,4 < 0,4 < 0,4 Le composé « sulfure d’hydrogène » n’est pas encadré par l’article R.221-1 du Code de l’environnement.

iv) Ammoniac

Le tableau ci-dessous présente les résultats relevés au niveau de la zone 1 considérée comme témoin pour le composé « ammoniac » :

Concentration Concentration Concentration moyenne sur la moyenne sur la moyenne sur la Paramètre semaine 1 semaine 2 période (en µg/m3) (en µg/m3) (en µg/m3)

NH3 4,6 4,6 4,6 La concentration dans l’air ambiant de l’ammoniac n’est pas encadrée par le Code de l’environnement (art. R221-1).

v) Dioxyde de soufre

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour le dioxyde de soufre au niveau de la zone 1 (considérée comme zone témoin). La valeur limite de qualité de l’air (en moyenne annuelle), conformément à l’article R.221-1 du Code de l’Environnement est également renseignée.

Concentration Concentration Concentration moyenne sur la moyenne sur la moyenne sur la Limite de Paramètre semaine 1 semaine 2 période qualité* (en µg/m3) (en µg/m3) (en µg/m3)

SO2 1,4 0,5 0,9 50

* en moyenne annuelle (en µg/m3)

Les teneurs sont très faibles et inférieures à la limite de qualité fixée par l’article R.221-1 du Code de l’Environnement.

KALIES – KAN 17.021 EI.166 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

vi) Dioxyde d’azote

Le tableau ci-après présente les résultats obtenus pour le dioxyde d’azote au niveau de la zone 1 (considérée comme zone témoin). La valeur limite de qualité de l’air (en moyenne annuelle), conformément à l’article R.221-1 du Code de l’Environnement est également renseignée.

Concentration Concentration Concentration moyenne sur la moyenne sur la moyenne sur la Limite de Paramètre semaine 1 semaine 2 période qualité* (en µg/m3) (en µg/m3) (en µg/m3)

NO2 8,4 7,1 7,7 40

* en moyenne annuelle (en µg/m3)

Les teneurs sont faibles et inférieures à la limite de qualité fixée par l’article R.221-1 du Code de l’Environnement.

C) RESULTATS SPECIFIQUES DES MESURES « FIBRES D’AMIANTE »

Des mesures en vue de la quantification des fibres d’amiante dans l’air ambiant dans l’environnement du site ont été réalisées sur une période de 24h du 15 au 16 mai 2017.

La roses des vents du secteur présentée au paragraphe 3.11.3 Vents est représentative des conditions spécifiques observée les 15 et 16 mai (vents dominants de secteur nord/nord-est).

Au niveau de la zone témoin, la concentration normalisée en fibres d’amiante est inférieure à la limite de quantification fixée à 0,9 fibre par litre.

KALIES – KAN 17.021 EI.167 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

5.2.1 NATURE ET LOCALISATION DES REJETS

A) SITUATION ACTUELLE

Les activités de la société SUEZ RV NORD-EST sur l’ISDND de la Rape sont à l’origine d’émissions atmosphériques canalisées et diffuses.

Les émissions canalisées correspondent aux gaz de combustion issus des unités de traitement/valorisation du biogaz :

▪ L’unité de valorisation (moteur et installations de prétraitement),

▪ Les chaudières (permettant d’alimenter le réseau de chaleur),

▪ Les torchères (en mode classique, sans injection de perméats issus du traitement des lixiviats, ou en mode Vapotherm, avec évaporation des perméats).

Les émissions diffuses sont constituées par :

▪ La manutention des déchets non dangereux au niveau de la subdivision en cours d’exploitation (déchargement), à l’origine de poussières et d’envols de déchets,

▪ Les émissions fugitives de biogaz au travers des couvertures des casiers (en cours ou en post exploitation) et du réseau de captage du biogaz,

▪ La circulation et le fonctionnement des camions et engins à l’origine d’émissions de gaz d’échappement et d’envols de poussières,

▪ Les émissions des bassins de stockage des lixiviats avant traitement.

Les phases d’aménagement des casiers et subdivisions de casier constituées notamment de travaux d’affouillement de sol et du « brassage » des matériaux pour la réalisation des digues et couvertures de confinement des subdivisions de stockage sont également à l’origine d’émissions temporaires et diffuses de poussières.

B) SITUATION FUTURE

La typologie des émissions ne sera pas amenée à évoluer dans le cadre du projet de poursuite d’activité. Si la typologie des sources d’émissions reste inchangée, la localisation des sources d’émissions diffuses de poussières liées à la manutention des déchets, à la circulation et aux phases d’aménagement se déplacera au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation.

L’ensemble de nouveaux bassins de stockage des lixiviats constituera néanmoins une nouvelle source diffuse pour le site au niveau de la zone d’exploitation LESMÉNILS 3.

Les sources d’émissions atmosphériques sont localisées sur le plan en page suivante.

KALIES – KAN 17.021 EI.168

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.2.2 CARACTERISTIQUES DES REJETS

A) EMISSIONS CANALISEES

i) Unité de valorisation électrique avec cogénération

Situation actuelle

L’installation de valorisation est actuellement composée d’un moteur et d’installations de prétraitement. Le moteur permet de produire de l’électricité à partir de la chaleur générée par la combustion du biogaz. Les installations de prétraitement sont constituées de trois silos de charbon actif permettant d’éviter les phénomènes d’encrassement du moteur.

Une unité de cogénération vient compléter le dispositif pour collecter de la chaleur au niveau d’un échangeur sur les gaz d’échappement du moteur (couplé à un échangeur de chaleur sur le circuit de refroidissement des culasses du moteur) et réchauffer l’eau du réseau de chaleur.

Les caractéristiques du point de rejet associé au moteur de l’unité de valorisation électrique avec cogénération sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Hauteur du Diamètre du Vitesse Débit du rejet Température conduit conduit d’éjection gazeux des fumées d’évacuation d’évacuation Env. 3500 Nm3/h 6,2 m 0,3 m >= 25 m/s 500 °C gaz sec à 5 % d’O2 Les rejets associés à cette installation sont constitués par les gaz de combustion du biogaz par le moteur. Ces rejets sont réglementés par l’article 7 de l’arrêté préfectoral complémentaire n°2014-0640 du 12 janvier 2016. Les résultats des dernières analyses réalisées sont présentés ci-après. Les résultats sont rapportés aux conditions normales de température et de pression et avec une teneur en oxygène de 5% sur gaz secs.

Paramètres Unités Analyses 2017 VLE - APc 12/01/2016

Monoxyde de carbone mg/Nm3 552 1200

3 Oxydes d'azote mg NO2/Nm 518 525

COV non méthaniques mg C/Nm3 9,4 50

Poussières totales mg/Nm3 1,81 20

3 Dioxyde de soufre mg SO2/Nm 28 500 Les résultats d’analyses réalisées sur le moteur en 2017 sont conformes aux valeurs limites d’émission réglementaires applicables.

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 Février 2016 précise que l’exploitant établit un programme de contrôle et de maintenance préventive des installations de valorisation et de destruction du biogaz et des organes associés. Toutefois cet article ne précise pas de valeur limite au rejet des équipements de valorisation du biogaz tel que l’unité de valorisation électrique, seuls les équipements de destruction sont visés.

Situation future

Les installations associées à l’unité de valorisation électrique avec cogénération ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

KALIES – KAN 17.021 EI.170 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Chaudières – réseau de chaleur

Situation actuelle

Pour pouvoir augmenter le pourcentage de valorisation du biogaz, la société SUEZ RV NORD-EST a été autorisée par arrêté préfectoral complémentaire n° 2014-0640 du 12 janvier 2016, à compléter les installations existantes par la mise en place d’une chaufferie permettant l’alimentation d’un réseau de chaleur.

La chaufferie est constituée de deux chaudières à biogaz d’une puissance thermique nominale unitaire de 2 MW permettant d’alimenter en chaleur, en complément de l’unité de cogénération installée sur le moteur (précédemment décrite), le réseau de chaleur de la ville de PONT-À-MOUSSON.

Les caractéristiques des deux points de rejets associés aux deux chaudières sont présentées ci-dessous :

Hauteur du Diamètre du Vitesse Débit du rejet Température Rejets conduit conduit d’éjection gazeux des fumées d’évacuation d’évacuation Env. 3000 Nm3/h Chaudière 1 10 m 0,55 m >= 5 m/s gaz sec à 3 % 180 °C d’O2 Env. 3000 Nm3/h Chaudière 2 10 m 0,55 m >= 5 m/s gaz sec à 3 % 180 °C d’O2

Les rejets associés aux chaudières sont constitués par les gaz de combustion du biogaz. Ces rejets sont réglementés par l’article 8 de l’arrêté préfectoral complémentaire n°2014-0640 du 12 janvier 2016. Les résultats des dernières analyses réalisées sont :

Unités Chaudière 1 Chaudière 2 VLE - APc 12/01/2016

Concentrations à 3% O2 sur gaz sec

Monoxyde de carbone mg/Nm3 5 13 250

3 Oxydes d'azote mg NO2/Nm 30 33 225

COV non méthaniques mg C/Nm3 0 6 50

Poussières totales mg/Nm3 9,2 9,41 20

3 Dioxyde de soufre mg SO2/Nm 2800 870 1000*

Flux horaires émis par chacune des deux chaudières

Monoxyde de carbone kg/h 0,0095 0,029 0,75

Oxydes d'azote kg NO2/h 0,057 0,070 0,68

COV non méthaniques kg C/h 0 0,014 0,15

Poussières totales kg/h 0,0175 0,02 0,06

Dioxyde de soufre kg SO2/h 5,32 1,9 3 * 300 mg/Nm3 si le flux est supérieur à 25 kg/h

Les analyses révèlent des rejets en dioxyde de soufre supérieurs aux valeurs réglementaires d’émission limites applicables pour la chaudière n°1. Toutefois, si l’on relativise avec le flux annuel cumulé pour les deux chaudières de 18,74 t/an (cf. tableau suivant), il vient un flux horaire « moyen » considérant 8 760 h de fonctionnement (une année complète) de 2,14 kg/h inférieur à la limite de 3 kg/h.

KALIES – KAN 17.021 EI.171 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Conformément à l’arrêté préfectoral complémentaire du 12 janvier 2016, les flux annuels associés au rejet des deux chaudières est estimé :

Total des 2 VLE - APc Paramètres Unités Chaudière 1 Chaudière 2 chaudières 12/01/2016 Nombre heure de h/an 2474 3010 - - fonctionnement/an Flux annuels Monoxyde de t/an 0,0235 0,083 0,107 6,6 carbone Oxydes d'azote t/an 0,141 0,212 0,353 6 COV non t/an 0 0,038 0,038 1,3 méthaniques Poussières totales t/an 0,0432 0,06 0,104 0,5 Dioxyde de soufre t/an 13,2 5,578 18,74 26,3 Les analyses révèlent des flux annuels inférieurs aux valeurs réglementaires d’émission limites applicables.

Situation future

Les caractéristiques des deux chaudières ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité. Il est à noter que l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 ne préconise pas de valeur limite d’émission pour les rejets gazeux canalisés en dehors des installations de destruction du biogaz (torchère).

KALIES – KAN 17.021 EI.172 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

iii) Torchères

Situation actuelle La plateforme de valorisation et traitement du biogaz est équipée de deux torchères avec module de vaporisation « Vapotherm » permettant l’utilisation du flux de chaleur de la combustion du biogaz pour évaporer les eaux osmosées (perméats) issues du traitement des lixiviats. Les caractéristiques des deux torchères sont les suivantes : Hauteur du Diamètre du Débit du rejet Température Rejets conduit conduit Vitesse d’éjection gazeux des fumées d’évacuation d’évacuation >= 5 m/s 5 000 gaz sec à Environ MGN 500 5,8 1,12 m > = 4 m/s avec Vapotherm 11 % d’O2 800 °C >= 5 m/s 10 000 gaz sec Environ MGN 1000 8,6 1,41 m > = 4 m/s avec Vapotherm à 11% d’O2 800 °C . Rejets gazeux des torchères

Les rejets associés aux torchères (sans module Vapotherm ») sont constitués par les gaz de combustion du biogaz. Ces rejets sont réglementés par l’article 6 de l’arrêté préfectoral complémentaire n°2014-0640 du 12 janvier 2016. Par ailleurs, selon l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, la qualité du gaz rejeté par les équipements d’élimination du biogaz n’excède pas (dans les conditions normales de température et de pression avec une teneur en oxygène de 11% sur gaz sec) :

• SO2 (si flux supérieur à 25 kg/h) : 300 mg/Nm³,

• CO : 150 mg/Nm³.

Paramètres Unités MGN 500 MGN 1000 VLE - APc 12/01/2016 Monoxyde de carbone mg/Nm3 0 0 150 3 Dioxyde de soufre mg SO2/Nm 940 1100 500 Acide chlorhydrique mg/Nm3 4,6 4,5 - Acide fluorhydrique mg/Nm3 6,3 2,1 -

Les résultats d’analyses sur les 2 torchères démontrent des rejets en dioxyde de soufre supérieurs aux valeurs réglementaires d’émission limites applicables.

Il est à noter que le flux horaire de SO2 pour la torchère MGN500 est de 4,15 kg/h

(< à 25 kg/h) et le flux horaire de SO2 pour la torchère MGN1000 est de 8,2 kg/h (< à 25 kg/h). Ainsi, la valeur de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 (300 mg/Nm3 si flux > à 25 kg/h) ne s’applique pas.

Les caractéristiques des deux torchères ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

Toutefois, concernant les émissions de SO2, le site souhaite un alignement strict de ses prescriptions concernant la torchère en mode avec ou sans Vapotherm sur l’article 21 de l’arrêté du 15 février 2016 à savoir un seuil à 300 mg/Nm3 si le flux émis est supérieur à 25 kg/h.

KALIES – KAN 17.021 EI.173 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

. Rejets gazeux avec module « Vapotherm »

Les rejets issus de l’évaporation des perméats sont contrôlés une fois par an selon l’article 1.2.3.5ter de l’arrêté préfectoral n°2015-0243 du 15 octobre 2015. Les résultats présentés dans le tableau ci-après, exprimés en concentrations sont rapportés aux conditions normales de température et de pression et avec une teneur en oxygène de 11% sur gaz secs.

Paramètres Unités MGN 500 MGN 1000 VLE - APc 15/10/2015

Monoxyde de carbone mg/Nm3 1,2 0 150

3 Oxydes d'azote mg NO2/Nm 14 23 50

COV non méthaniques mg C/Nm3 0,2 0 20

Poussières totales mg/Nm3 0,07 5 10

3 500 Dioxyde de soufre mg SO2/Nm 670 680 (avec flux inférieur à 6kg/h)

Acide chlorhydrique mg/Nm3 1,7 2,7 10

Acide fluorhydrique mg/Nm3 4,8 2,3 5

Mercure (Hg) mg/Nm3 0 0

Cadmium (Cd) mg/Nm3 0,00018 0,0001

Chrome (Cr) mg/Nm3 0,00059 0,0027

Cuivre (Cu) mg/Nm3 0,00248 0,00151

Manganèse (Mn) mg/Nm3 0,17522 0,01376

Plomb (Pb) mg/Nm3 0,00114 0,00023

Zinc (Zn) mg/Nm3 0,0237 0,01441

Somme Cd+Hg mg/Nm3 0,00025 0,00013 0,1

Somme mg/Nm3 0,2031 0,03261 Cr+Cu+Mn+Pb+Zn 5

Les résultats d’analyses sur les 2 torchères présentant le module Vapotherm démontrent des rejets en dioxyde de soufre supérieurs aux valeurs réglementaires d’émission limites applicables. Il est à noter que le flux en dioxyde de soufre reste inférieur à 6 kg/h.

Situation future

Les caractéristiques des deux torchères ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

Toutefois, concernant les émissions de SO2, le site souhaite un alignement strict de ses prescriptions concernant la torchère en mode avec ou sans Vapotherm sur l’article 21 de l’arrêté du 15 février 2016 à savoir un seuil à 300 mg/Nm3 si le flux émis est supérieur à 25 kg/h.

KALIES – KAN 17.021 EI.174 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) EMISSIONS DIFFUSES

i) Manutention des déchets

Situation actuelle

Au vu des caractéristiques des déchets réceptionnés au niveau de l’ISDND de la Rape, à savoir des déchets non dangereux constitués notamment d’ordures ménagères résiduelles et de déchets des activités économiques ultimes, les opérations de déversement des déchets peuvent être à l’origine d’émission de poussières, de COV, de bactéries ou de microchampignons, comme précisé dans le Guide méthodologique pour l’évaluation du risque sanitaire d’une installation de stockage de déchets ménagers et assimilés (ASTEE – Février 2005).

Aucune mesure n’est cependant disponible sur site pour caractériser ce rejet. L’estimation théorique des quantités de polluants émis sur la base de ce guide est effectuée dans le chapitre relatif à l’évaluation des risques sanitaires ci-après.

L’exploitation du site peut également être à l’origine d’envols de déchets en fonction des conditions météorologiques. Les envols de déchets légers, en particulier les emballages, peuvent en effet survenir lors du déversement et du stockage sous l’action du vent.

La réglementation impose, pour les déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, un conditionnement étanche qui permet d’assurer leur intégrité durant le transport et le stockage (soit en big-bag normalisé sur palette, soit sur palette filmée, soit en GRV). Ainsi en conditions normales, les opérations de manutention de ces déchets n’entrainent pas d’émissions autres que celles associés à la circulation des engins.

Situation future

Les tonnages sollicités pour la réception des déchets non dangereux sur le site dans le cadre de la poursuite d’activité sont équivalents à ceux actuellement autorisés soit une capacité maximale de 175 000 t/an.

Les conditions d’exploitation dans le cadre de la poursuite d’activité seront identiques aux pratiques actuelles. Les émissions attendues sont donc équivalentes à celles de la situation autorisée et aucune émission de fibres d’amiante n’est attendue en condition normale d’exploitation du casier dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante projeté ou de la station de transit de déchets dits « amiante libre ».

KALIES – KAN 17.021 EI.175 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Émissions fugitives de couverture et du réseau de biogaz

Il est rappelé que le stockage dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ne participe pas à la production de biogaz du fait de la nature même des déchets.

Situation actuelle

Le taux de captage du biogaz dépend de nombreux facteurs et est notamment variable dans le temps. La gestion des subdivisions en cours de remplissage, la pose et la protection des canalisations de captage, les conditions météorologiques, le fonctionnement des installations utilisant ou traitant les gaz captés, les performances d’étanchéité de la couverture des subdivisions, sont autant de facteurs ayant une influence sur le taux de captage du biogaz.

Conformément à la réglementation en vigueur, des analyses périodiques sont réalisées pour déterminer la composition du biogaz.

La composition moyenne du biogaz en entrée des équipements de traitement et de valorisation de biogaz est précisée dans le tableau suivant.

2017 - entrée moteur* 2017 - MGN 500 2017 - MGN 1000 2017 - CH1 2017 - CH2

Débit 563 Nm3/h 507 Nm3/h 585 Nm3/h 506 Nm3/h 245 Nm3/h

Concentrations ppm % ppm % ppm % ppm % ppm %

O2 2,9 3,3 6,3 3,4 3,8

CO 44 0,0044 200 0,02 165 0,0165 52 92 115

CO2 31,3 24 24,2 30,1 29,8

CH4 44,8 25,3 25,5 28,2 37,8

N2 21 47,16 43,8 37,91 28,6

H2O 1,5 2,5 2,5

H2S 0 0 2200 0,22 2280 0,228 2832 1050

H2 0 0 10 0,001 10 0,001 1040 210 * Grâce au traitement par charbon actif.

KALIES – KAN 17.021 EI.176 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Selon les données transmises par l’exploitant (voir graphique ci-après), la production de biogaz actuelle est estimée à 1 000 Nm3/h (débit normé à 50 % de méthane). Il est admis par l’exploitant que le taux de captage sur l’ISDND de la Rape est de l’ordre de 85 % (voire 90 % dans le cas des zones réaménagées). Les relevés réalisés (données réelles) indiquent un débit actuel de biogaz capté de plus de 900 Nm3/h soit un taux de captage d’environ 90 %.

Production de biogaz de l'ISDND de la Rape 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0

Débit Débit de Biogaz (50% de CH4) Nm3/hen 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Années

Biogaz Produit Biogaz Capté Données Réelles

Situation future

Un pronostic biogaz a été réalisé par une société spécialisée afin d’estimer la quantité de biogaz qui sera émise par le massif de déchets au cours du temps, ainsi que le taux de biogaz capté en fonction des critères précités (protection des canalisations, étanchéité de la couverture, météo, fonctionnement torchère/Vapotherm...). Cette étude est disponible en annexe 9. Le biogaz non capté constitue une émission diffuse sur la surface des casiers.

D’après cette étude, le débit maximal de biogaz produit sera observé en 2028. Sur

l’ensemble des subdivisions, il sera de 1 754 Nm³/h à 50 % de CH4. Le taux de captage est estimé à 65 %* pour les anciens casiers L1 et L2 et à 70 % pour le futur casier L3 la dernière année d’exploitation. Il est maintenu à la même valeur l’année suivant l’arrêt de l’exploitation du casier, puis évalué à 85 % l’année suivante (2 ans après l’arrêt de l’exploitation du casier) de manière définitive, lors de la mise en place de la couverture définitive.

* Il s’agit d’une estimation pour le calcul de pronostic. Toutefois, comme nous avons pu l’observer, les données réelles montrent que ce taux peut atteindre 90 % environ. Les capacités des outils existants permettent de traiter l’ensemble du biogaz capté (que ce dernier soit évalué à 65 % ou 90 % de captation).

KALIES – KAN 17.021 EI.177 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Dans le cadre de l’aménagement du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, il est retenu la composition moyenne suivante issue de la bibliographie6 (source : ADEME).

Composés Pourcentage

Méthane (CH4) 35 – 60 %

Gaz carbonique (CO2) 25 – 35 %

Oxygène (O2) 0 – 5%

Eau (H2O) 6%

Azote (N2) 30%

Hydrogène sulfuré (H2S) Traces Organo-chlorés ou fluorés Traces

La nature des déchets admis et les conditions d’exploitation actuelles resteront similaires dans le cadre du projet de poursuite d’activité au niveau de LESMÉNILS 3.

iii) Circulation et fonctionnement des camions et engins

Situation actuelle

Les engins de manutention effectuant les opérations de manutention des déchets fonctionnent au gazole ou gazole non routier et sont ainsi à l’origine d’émissions de gaz d’échappement.

Ces engins ainsi que les camions de livraison des déchets sont également à l’origine d’émissions de poussières, liées au ré-envol lors de la circulation sur les voiries et pistes desservant les différentes installations.

Situation future

Les évolutions souhaitées n’entrainent pas d’augmentation des tonnages sollicités de déchets réceptionnés annuellement donc d’émission supplémentaire liée à la circulation et au fonctionnement des camions et engins du site par rapport à la situation autorisée (outre les longueurs à parcourir sur les pistes du site).

iv) Bassin de stockage des lixiviats

Situation actuelle

Les lixiviats collectés sont stockés dans des bassins à ciel ouvert (lixiviats : 2 de 600 m3 et 2 de 800 m3).

L’évaporation d’une partie des lixiviats bruts liée aux conditions atmosphériques peut s’accompagner d’une émission à l’atmosphère de différents composés dont notamment des Composés Organiques Volatils, de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac.

6 Le biogaz issu des Centres d’Enfouissement Technique de classe 2, un enjeu environnemental et énergétique pour la lorraine – publication de janvier 2003 – ADEME & Conseil régional de Lorraine.

KALIES – KAN 17.021 EI.178 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Situation future

Les bassins de lixiviats existants ne seront pas modifiés dans le cadre du projet. Aucune modification des émissions diffuses associées à ces stockages n’est attendue. Le projet de poursuite d’activité nécessite néanmoins l’aménagement de plusieurs bassins de stockage de lixiviats supplémentaires au niveau de la zone d’exploitation LESMÉNILS 3. Les émissions par évaporation associées aux bassins de stockage des lixiviats seront légèrement plus importantes puisque la surface d’évaporation potentielle (tous les bassins existants et projetés) va légèrement croître avec le projet.

v) Travaux d’aménagement

Situation actuelle

Les travaux d’aménagement concernent tous les terrassements servant à : définir des voies de circulation à l’intérieur du site, former des casiers et des subdivisions, installer des équipements de traitement, de captage, de lagunage, implanter des bâtiments, édifier des merlons de protection…

Lors de ces phases d’aménagement, des matériaux terreux sont déplacés générant des envols de poussières.

Situation future

Les évolutions souhaitées au niveau de l’ISDND nécessiteront des affouillements de sol au niveau de la zone LESMÉNILS 3 pour la création du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, l’aménagement des nouveaux bassins d’eaux pluviales et de lixiviats et la création de pistes supplémentaires.

Au niveau du site actuel, les travaux d’aménagement consisteront en la création du nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante (dont sur quai de vidage une zone de transit de déchets dits « amiante libre » ainsi qu’en l’aménagement d’un nouveau bassin de gestion des eaux spécifique au casier projeté.

Ces périodes de travaux seront génératrices de poussières principalement en début d’exploitation. Des phases d’aménagement des subdivisions seront réalisées de manière plus ponctuelle à l’avancement de l’exploitation.

KALIES – KAN 17.021 EI.179 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.2.3 SURVEILLANCE DES EMISSIONS

Pour rappel, une campagne de mesures a été réalisée du 15 mai au 05 juin 2017 pour quantifier :

✓ les poussières inhalables (PM2,5 et PM10 – mesure en continu),

✓ les composés organiques volatils (COV – mesure sur tube passif),

✓ l’hydrogène sulfuré (H2S – mesure sur tube passif),

✓ l’ammoniac (NH3 – mesure sur tube passif),

✓ le dioxyde de soufre (SO2 – mesure sur tube passif),

✓ le dioxyde d’azote (NO2 – mesure sur tube passif).

Les rapports de mesure de cette campagne sont disponibles en Annexe 20. Les résultats sont synthétisés ci-après. Les données concernant la zone dite témoin (ne pouvant être sous l’influence du site selon les conditions météorologiques observées) sont présentées dans le paragraphe 5.1.3 de l’étude d’impact (sensibilité de l’environnement).

Remarque générale :

L’implantation des points de mesures tient compte à la fois d’un quadrillage du site suivant différentes orientations (vents dominants, …) ainsi qu’aux possibilités de raccorder le matériel pendant la période de mesures (source d’énergie à proximité).

L’implantation est pour rappel la suivante :

KALIES – KAN 17.021 EI.180 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

A) RAPPEL DES CONDITIONS METEOROLOGIQUES

La rose des vents établie sur la période comprise entre le 16 mai et le 05 juin 2017 (présentée ci-dessous) indique que les vents dominants sont de secteur nord/nord-est. Ces conditions diffèrent légèrement de la station la plus proche du site. En effet, ces vents sont représentatifs des vents secondaires de la rose des vents générale de la station Metz-Frescaty.

Rose des vents du secteur du 16 mai au 05 juin 2017

Sur la base de ces conditions météorologiques, la zone 1 située au nord peut donc être considérée comme « zone témoin » (non impactée par le site, au regard de la rose des vents de la zone d’étude).

B) RESULTATS DES MESURES

i) Poussières

Le suivi des concentrations en poussières a été réalisé au moyen d’analyseurs séquentiels permettant d’obtenir des résultats en moyenne journalière sur l’ensemble de la période de mesure (12 jours). L’ensemble des zones mesurées présente des teneurs globalement faibles par rapport à la valeur de référence en PM10 en moyenne journalière (50 µg/m3 – article R.221-1 du Code de l’Environnement).

Pour rappel, un dépassement de la valeur seuil journalière sur la zone 1 (zone dite témoin) a été observée. Il témoigne de l’existence dans l’environnement d’autres sources de poussières engendrant une pollution ponctuelle localisée au nord (sans influence sur les autres points de mesures malgré un vent de secteur nord).

Par ailleurs, un dépassement anormal a été mesuré le samedi 20 mai au niveau de la zone 5 (sur site). La valeur mesurée de 182,92 µg/m3 témoigne d’une pollution ponctuelle localisée alors même que le site était fermé ce samedi sans impact significatif sur l’environnement du site.

KALIES – KAN 17.021 EI.181 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Le tableau suivant présente les résultats obtenus (en concentration moyenne sur l’ensemble de la période considérée) pour les poussières au niveau des zones 2, 3, 4 et 5 au regard des valeurs limites de qualité de l’air et des valeurs mesurées au niveau de la zone témoin (zone 1).

Concentration moyenne Valeur Zone de sur la période (µg/m³) Compatibilité Paramètre Dégradation limite* prélèvement Point du milieu Zone visée (µg/m³) témoin

Zone 2 PM 2,5 13,82 18,72 25 Oui (Ferme de la Non Chapelle) PM 10 27,01 32,80 40 Oui

Zone 3 PM 2,5 14,76 18,72 25 Oui (Cimetière de Non Mousson) PM 10 28,40 32,80 40 Oui

Zone 4 PM 2,5 13,99 18,72 25 Oui (Habitation Chemin Non de la Rape) PM 10 27,18 32,80 40 Oui PM 2,5 23,78 18,72 25 Oui 44,85 31,05 (sans prise en Zone 5 Oui mais compte d’une limitée (Site d’étude) PM 10 valeur 32,80 40 Non anormalement élevée alors que le site était fermé) * Limite en moyenne annuelle

KALIES – KAN 17.021 EI.182 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les moyennes en PM2,5 et PM10 calculées (sur les 12 jours de prélèvement) ne dépassent pas les valeurs réglementaires en moyenne annuelle issues de l’article R.221-1 du Code de l’Environnement au niveau des zones 2, 3 et 4.

La zone 5 présente un léger dépassement de la valeur de référence de PM10 lié à une valeur anormalement élevée observée lors de la période de mesure alors même que le site était fermé. À titre indicatif, la valeur moyenne sans prise en compte de cette valeur anormalement élevée est de 31,05 µg/m3 soit du même ordre de grandeur que la zone témoin.

Les teneurs en poussières sont inférieures voire du même ordre de grandeur que celles observées au niveau de la zone témoin. Le suivi journalier des concentrations en poussières nous indique néanmoins la présence de plusieurs sources potentielles de poussières dans l’environnement ne pouvant être liées en totalité aux activités de l’ISDND de la Rape (activités agricoles, trafic, …).

ii) Composés Organiques Volatils

Un screening a été réalisé suite à la mesure par tubes passifs lors de la campagne mentionnée précédemment.

Le tableau disponible dans le rapport fourni en annexe 20 présente les concentrations obtenues pour chacun des COV majoritaires identifiés dont notamment celles relevées en Benzène et 1,2-Dichloroéthane. Ces derniers apparaissent comme les traceurs de risques identifiés dans le Guide ASTEE pour l’évaluation du risque d’impact sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation de stockage des déchets ménagers et assimilés.

Le tableau suivant présente les résultats obtenus (en concentration moyenne sur la première semaine (S1), sur la deuxième semaine (S2) et sur l’ensemble de la période considérée de prélèvement (moyenne)) pour les deux composés retenus comme traceurs d’activité au niveau des zones 2, 3, 4 et 5 au regard des valeurs limites de qualité de l’air et des valeurs mesurées au niveau de la zone témoin (zone 1).

Concentration moyenne sur la Valeur Compatibilité Zone Paramètre période de mesure (µg/m³) Dégradation limite* du milieu S1 S2 Moyenne Témoin (µg/m³)

Zone 2 Benzène 0,36 0,18 0,27 0,32 Non 5 Oui (Ferme de la 1,2-Dichloro- 0,03 0,04 0,03 0,03 Non - - Chapelle) éthane

Zone 3 Benzène 0,49 0,26 0,37 0,32 Oui 5 Oui (Cimetière 1,2-Dichloro- 0,03 0,05 0,04 0,03 Oui - - de Mousson) éthane

Zone 4 Benzène 0,39 0,19 0,29 0,32 Non 5 Oui (Habitation Chemin de la 1,2-Dichloro- 0,04 0,03 0,03 0,03 Non - - Rape) éthane

Zone 5 Benzène 0,34 0,20 0,27 0,32 Non 5 Oui (Site 1,2-Dichloro- 0,04 0,03 0,03 0,03 Non - - d’étude) éthane

* Limite en moyenne annuelle

KALIES – KAN 17.021 EI.183 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les concentrations moyennes en benzène et 1,2-dichloroéthane sont du même ordre de grandeur sur l’ensemble des zones investiguées. Il apparait néanmoins, que les concentrations sont légèrement supérieures au point 3 au sud du site (cimetière de MOUSSON) par rapport à la zone témoin. Le milieu peut donc être considéré comme légèrement dégradé.

Il faut souligner cependant que la comparaison aux valeurs limites de qualité de l’air montre quant à elle que l’ensemble des résultats de mesures est inférieur aux valeurs de comparaison considérées pour le benzène. En effet, La concentration dans l’air ambiant du benzène est réglementée par le Code de l’Environnement (article R.221-1), l’objectif de qualité est fixé à 2 µg/m3 en moyenne annuelle civile et la valeur limite pour la protection de la santé humaine à 5 µg/m3 en moyenne annuelle civile.

À noter que le composé 1,2-dichloréthane n’est pas encadré par l’article R.221-1 du Code de l’Environnement. À titre indicatif, l’Organisation Mondiale de la Santé propose la directive de qualité de l’air suivante : 0,7 mg/m3 en moyenne d’exposition sur 24 heures.

Les teneurs moyennes mesurées sont très faibles au regard de ces valeurs de référence.

iii) Hydrogène sulfuré

Le tableau en page suivante présente les résultats obtenus pour l’hydrogène sulfuré, et les compare aux valeurs mesurées au niveau du point témoin considéré (zone 1).

Concentration moyenne sur la période de Zone mesure (µg/m³) Dégradation S1 S2 Moyenne Témoin

Zone 2 < 0,4 < 0,4 < 0,4 Non (Ferme de la Chapelle)

Oui mais limitée Zone 3 < 0,4 3,3 1,8 (valeurs de (Cimetière de Mousson) même ordre < 0,4 de grandeur)

Zone 4 < 0,4 < 0,4 < 0,4 Non (Habitation Chemin de la Rape)

Zone 5 < 0,4 < 0,4 < 0,4 Non (Site d’étude)

Le composé « sulfure d’hydrogène » n’est pas encadré par l’article R.221-1 du Code de l’environnement.

Il apparait que l’ensemble des teneurs moyennes en sulfure d’hydrogène sont inférieures à la limite de quantification excepté au niveau de la zone 3. Cette zone est susceptible d’être sous l’influence des vents dominants au même titre que les zones 2 et 5 pour lesquelles les concentrations sont inférieures à la limite de quantification. Ainsi, cette teneur plus élevée mesurée sur la zone 3 ne semble pas directement imputable au site.

KALIES – KAN 17.021 EI.184 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

iv) Ammoniac

Le tableau ci-après présente les résultats obtenus pour l’ammoniac, et les compare aux valeurs mesurées au niveau du point témoin considéré (zone 1).

Concentration moyenne sur la période de Zone mesure (µg/m³) Dégradation S1 S2 Moyenne Témoin

Zone 2 26,1 17,6 21,8 Oui (Ferme de la Chapelle)

Zone 3 3,9 2,6 3,2 Non (Cimetière de Mousson) 4,6 Zone 4 Oui mais très 5,1 4,5 4,8 (Habitation Chemin de la Rape) limitée

Zone 5 Oui mais 4,4 6,8 5,6 (Site d’étude) limitée La concentration dans l’air ambiant de l’ammoniac n’est pas encadrée par le Code de l’environnement (art. R221-1).

Les zones 2 (concentration moyenne de 21,8 µg/m3) et 3 (concentration moyenne de 3,2 µg/m3) sont toutes deux susceptibles d’être influencées par les vents dominants. L’ensemble des autres zones présente des teneurs du même ordre de grandeur, légèrement supérieures à la valeur mesurée au niveau de la zone témoin en ce qui concerne les zones 4 et 5. Il ne peut être affirmé de manière catégorique que la teneur mesurée sur la zone 2 provienne dans son ensemble du site SUEZ RV NORD-EST. En effet, il est à noter que la zone 2 correspond à une ferme pouvant elle-même être source

potentielle d’émissions de NH3.

v) Dioxyde de soufre

Le tableau suivant présente les résultats obtenus (en concentration moyenne sur la première semaine (S1), sur la deuxième semaine (S2) et sur l’ensemble de la période considérée de prélèvement (moyenne)) pour le dioxyde de soufre au niveau des zones 2, 3, 4 et 5 au regard des valeurs limites de qualité de l’air et des valeurs mesurées au niveau de la zone témoin (zone 1).

Concentration moyenne sur la période de Valeur Compatibilité du Zone mesure (µg/m³) Dégradation limite* milieu S1 S2 Moyenne Témoin (µg/m³) Zone 2 (Ferme de la 0,7 0,8 0,7 Non Oui Chapelle) Zone 3 (Cimetière de 1,0 0,9 0,9 Non Oui Mousson) 0,9 50 Zone 4 (Habitation 0,8 0,9 0,8 Non Oui Chemin de la Rape) Zone 5 2,9 3,3 3,1 Oui Oui (Site d’étude) * Limite en moyenne annuelle

KALIES – KAN 17.021 EI.185 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

On observe une concentration moyenne supérieure à la valeur mesurée au niveau de la zone témoin uniquement au niveau de la zone 5 (site d’étude) à proximité de la zone en exploitation. Les valeurs observées restent néanmoins extrêmement faibles au regard de la valeur limite réglementaire.

vi) Dioxyde d’azote

Le tableau suivant présente les résultats obtenus (en concentration moyenne sur la première semaine (S1), sur la deuxième semaine (S2) et sur l’ensemble de la période considérée de prélèvement (moyenne) pour le dioxyde d’azote au niveau des zones 2, 3, 4 et 5 au regard des valeurs limites de qualité de l’air et des valeurs mesurées au niveau de la zone témoin (zone 1).

Concentration moyenne sur la période de Valeur Compatibilité du Zone mesure (µg/m³) Dégradation limite* milieu S1 S2 Moyenne Témoin (µg/m³) Zone 2 (Ferme de la 7,4 7,8 7,6 Non Oui Chapelle) Zone 3 (Cimetière de 4,1 6,8 5,4 Non Oui Mousson) 7,7 40 Zone 4 (Habitation 8,7 8,6 8,6 Oui Oui Chemin de la Rape) Zone 5 6,4 6,7 6,5 Non Oui (Site d’étude) * Limite en moyenne annuelle

On observe une concentration moyenne supérieure à la valeur mesurée au niveau de la zone témoin uniquement au niveau de la zone 4 (habitation – chemin de la Rape). Les valeurs observées restent néanmoins faibles au regard de la valeur limite réglementaire.

Les oxydes d’azote sont des traceurs généralement associés au trafic ainsi qu’aux installations de combustion. Ainsi, cette zone est localisée à proximité de la route départementale RD910 au nord du site présentant un trafic important, pouvant ainsi expliquer une teneur légèrement plus importante par rapport aux autres zones d’études.

En conclusion, la qualité de l’air du secteur est très peu dégradée d’une part et d’autre part on peut estimer que l’ISDND de la Rape ne contribue que faiblement aux concentrations mesurées dans l’environnement autour du site. En effet, pour la quasi-totalité des paramètres analysés, les concentrations moyennes sont du même ordre de grandeur sur l’ensemble des zones investiguées.

KALIES – KAN 17.021 EI.186 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.2.4 SURVEILLANCE « AMIANTE »

Des mesures en vue de la quantification des fibres d’amiante dans l’air ambiant dans l’environnement du site ont été réalisées sur une période de 24h du 15 au 16 mai 2017.

La rose des vents du secteur présentée au paragraphe précédent est représentative des conditions spécifiques observées les 15 et 16 mai (vents dominants de secteur nord/nord-est).

Au niveau de la zone témoin ainsi qu’aux quatre autres zones de prélèvement, la concentration normalisée en fibres d’amiante est inférieure à la limite de quantification fixée à 0,9 fibre par litre.

Le rapport d’analyse est fourni en annexe 20.

5.2.5 SIMULATION DES REJETS ATMOSPHERIQUES

Afin d’estimer les niveaux de concentration en composés gazeux et particulaires émis au niveau de la zone d’étude en situation future, avec la prise en compte des évolutions souhaitées, une simulation de la dispersion des rejets atmosphériques a été réalisée.

Cette simulation a été menée à l’aide d’un logiciel de type gaussien (ARIA IMPACT). Elle est détaillée dans le chapitre relatif à l’évaluation des risques sanitaires ci-après. Elle permet notamment d’estimer l’impact atmosphérique prévisible à long terme des rejets du site en fonctionnement normal sur les populations environnantes.

Compte tenu des éléments présentés précédemment, les principales sources d’émissions atmosphériques retenues (non temporaires) pour la dispersion atmosphérique sont les suivantes :

✓ Les rejets canalisés des installations de traitement/valorisation du biogaz : moteur, torchères et chaudières alimentant le réseau de chaleur,

✓ Les émissions diffuses :

▪ au niveau des futures subdivisions de stockage de déchets : émissions de biogaz diffus, émissions de poussières liées à la manipulation des déchets ;

▪ liées à l’évaporation des lixiviats collectés produits dans les bassins dédiés ;

▪ le ré-envol des poussières liées à la circulation des camions.

Les résultats de la simulation des rejets atmosphériques sont présentés dans le chapitre suivant relatif à l’évaluation des risques sanitaires.

KALIES – KAN 17.021 EI.187 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

5.3.1 CONCERNANT LES REJETS CANALISES

Les installations de valorisation et de traitement du biogaz sont conçues et exploitées pour limiter les nuisances, risques et pollutions dus à leur fonctionnement.

Le biogaz capté est valorisé par le biais d’une installation de valorisation électrique avec cogénération ainsi que deux chaudières pour l’alimentation d’un réseau de chaleur (qui alimente la commune de PONT-A-MOUSSON) ou éliminés par le biais de deux torchères.

Les torchères sont équipées d’un module de vaporisation « Vapotherm » permettant l’utilisation du flux de chaleur de la combustion du biogaz pour évaporer les eaux osmosées (perméats) issues du traitement des lixiviats. Les garanties de brûlage du biogaz restent identiques et la vaporisation permet de supprimer les rejets liquides.

Les rejets atmosphériques du site font l’objet d’un suivi périodique par des organismes agréés. Actuellement les rejets atmosphériques des torchères et des chaudières présentent des teneurs

supérieures aux valeurs limites réglementaires d’émission pour le SO2. La société SUEZ RV NORD- EST sollicite un ajustement de ses VLE en lien avec les modélisations de dispersion atmosphériques réalisées dans le cadre de l’étude du risque sanitaire du présent dossier.

Dans le cadre du projet de poursuite d’activité, au vu du pronostic biogaz réalisé, le pic de production de biogaz sera observé en 2028 pour l’ensemble du site à raison de 1 754 Nm³/h à 50 % de CH4 (confère annexe 9). Les installations de valorisation et de traitement de biogaz sont et seront suffisamment dimensionnées pour permettre la valorisation et le traitement du biogaz produit.

KALIES – KAN 17.021 EI.188 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.3.2 CONCERNANT LES REJETS DIFFUS

A) EMISSIONS LIEES A LA MANUTENTION ET AU STOCKAGE DES DECHETS

i) Manutention

La manutention des déchets sur la subdivision de casier (déchargement, compactage, …) peut être à l’origine d’émissions de poussières et d’envols de déchets.

La société SUEZ RV NORD-EST a mis plusieurs mesures en place :

• Livraison des déchets via des véhicules clos ou bâchés,

• Limitation de la surface en cours d’exploitation,

• Mise en place de procédures d’exploitation pour limiter tout risque d’envol : régalage des déchets après leur déversement et nettoyage des quais de déchargement chaque fin de journée,

• Couverture des déchets ; une couverture temporaire est également installée sur les zones d’exploitation dont l’exploitation est terminée mais qui n’ont pas encore fait l’objet d’un réaménagement,

• Mise en place de filets de protection mobiles en bordure de la subdivision de casier en exploitation pour retenir tout envol éventuel de déchets,

• Contrôle périodique des abords du site et réalisation d’opérations de nettoyage programmées en cas de besoin : au moins une ronde de surveillance est effectuée chaque semaine et peut déclencher une campagne de ramassage.

En ce qui concerne les déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, ceux- ci sont conditionnés de manières étanches permettant de prévenir tout envol de fibres d’amiante.

L’impact lié à la manutention des déchets est limité dans l’espace au casier en exploitation. Les conditions d’exploitation dans le cadre de la poursuite d’activité seront identiques aux pratiques actuelles. Les émissions attendues sont donc équivalentes à celles de la situation autorisée et aucune émission de fibres d’amiante n’est attendue en condition normale d’exploitation du casier dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante.

KALIES – KAN 17.021 EI.189 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Émissions fugitives de couverture et du réseau biogaz

Les émissions fugitives sur le réseau biogaz sont limitées par la mise en place et la maintenance régulière d’équipements de valorisation et de traitement du biogaz permettant ainsi de limiter les quantités de biogaz diffus émises à l’atmosphère et de traiter le biogaz. Par ailleurs, le réseau est maintenu en dépression (- 25 à - 80 mbars) permettant ainsi de limiter les rejets vers l’extérieur en cas de fuite (la dépression empêchant le gaz de sortir).

En ce qui concerne les émissions diffuses, les mesures suivantes sont mises en place :

• Limitation de la surface de la subdivision en exploitation,

• Couverture des déchets,

• Mise en place d’un dispositif de collecte et de captage du biogaz au sein des massifs de déchets non dangereux par l’intermédiaire de puits verticaux et de drains horizontaux montés à l’avancement. Le réseau de drainage est adapté en parallèle de l’avancée d’exploitation pour garantir un taux de captage maximal,

• Traitement et valorisation du biogaz capté.

Les émissions fugitives de biogaz au travers des couvertures des casiers et du réseau de collecte du biogaz sont limitées par la mise en place de ces mesures qui seront maintenues dans le cadre du projet. Un pronostic biogaz permettant un pré-dimensionnement adapté du futur réseau de collecte est réalisé dans le cadre du projet de poursuite d’activité au niveau de la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3. Ce réseau sera raccordé au réseau existant et le biogaz produit sera traité au niveau des installations existantes.

iii) Autres

Il faut souligner enfin que dans un rapport de Décembre 2003, l’INERIS recense l’ensemble des données disponibles pour l’évaluation des risques liés aux bioaérosols émis par les installations de stockage des déchets ménagers et assimilés.

Selon ce rapport, le risque sanitaire lié aux bioaérosols pour les riverains est jugé faible compte-tenu de la zone protectrice de 200 m prévue par la réglementation (servitudes d’utilités publiques à établir). Les zones actuelles d’exploitation sont localisées à plus de 300 m de la première habitation située à l’ouest des limites de site. Par ailleurs, cette habitation est localisée à environ 220 m au nord-ouest des limites des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3

KALIES – KAN 17.021 EI.190 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) EMISSIONS LIEES A LA CIRCULATION ET AU FONCTIONNEMENT DES CAMIONS ET DES ENGINS DU SITE

Les véhicules (camions et engins) liés à l’activité du site sont à l’origine d’envols de poussières et de gaz d’échappement. Afin de limiter ces émissions, les mesures suivantes sont mises en place sur le site : ▪ Engins conformes à un type homologué et faisant l’objet de contrôles périodiques (maintenance régulière des véhicules permettant un fonctionnement optimal et ainsi limitant les gaz d’échappement),

▪ Mise à l’arrêt des moteurs pour les véhicules en attente sur le site,

▪ Respect des règles de limitation de vitesse (20 km/h sur le site),

▪ Voiries goudronnées ou pour les voiries empierrées pouvant être source potentielle d’émissions de poussières, celles-ci peuvent faire l’objet d’un arrosage par temps sec.

L’impact lié à la circulation est limité. Les évolutions souhaitées n’entrainent pas d’augmentation des tonnages sollicités de déchets réceptionnés annuellement donc d’émission supplémentaire liée à la circulation et au fonctionnement des camions et engins du site par rapport à la situation autorisée.

Les mesures existantes pour limiter l’origine des envols de poussières et de gaz d’échappement liés à la circulation seront maintenues dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

C) EMISSIONS LIEES AU STOCKAGE DE LIXIVIATS (BASSINS)

L’évaporation d’une partie des lixiviats bruts liée aux conditions atmosphériques peut s’accompagner d’une émission à l’atmosphère de différents composés. Ces émissions sont très faibles. Par ailleurs, le site dispose de procédures permettant une gestion adaptée des lixiviats. Ces lixiviats sont traités par campagnes annuelles sur le site, ou en externe en suivant la hiérarchisation des modes de traitement réglementaire. Les perméats produits sont compatibles avec les valeurs limites réglementaires et sont donc évaporés dans le module Vapotherm du site.

D) EMISSIONS LIEES AUX TRAVAUX D’AMENAGEMENT

Les évolutions souhaitées au niveau de l’ISDND de la Rape nécessiteront des affouillements de sol au niveau de la zone LESMÉNILS 3 pour la création du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, l’aménagement des nouveaux bassins d’eaux pluviales et de lixiviats et la création de pistes supplémentaires.

Au niveau du site actuel, les travaux d’aménagement consisteront en la création du nouveau casier dédié aux déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ainsi qu’en l’aménagement d’un nouveau bassin de gestion des eaux spécifique au casier projeté.

Ces périodes de travaux seront potentiellement génératrices de poussières en début d’exploitation. Des phases d’aménagement des subdivisions de casier seront réalisées de manière plus ponctuelle à l’avancement de l’exploitation.

KALIES – KAN 17.021 EI.191 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.4 MESURES DE SUIVI ET VALEURS LIMITES REGLEMENTAIRES

5.4.1 SUIVI DE LA QUALITE DU BIOGAZ

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise que la qualité du biogaz capté doit être mesurée tous les mois à minima selon les modalités prévues à l’annexe II. Cette dernière

indique que la qualité du biogaz (CH4, CO2, CO, O2, H2S, H2 et H2O) et la pression atmosphérique doivent être contrôlées mensuellement pendant la phase d’exploitation et tous les six mois en période de suivi long terme.

5.4.2 SUIVI DES EMISSIONS CANALISEES

A) UNITE DE VALORISATION ELECTRIQUE AVEC COGENERATION

Les rejets associés à cette unité sont réglementés par l’article 7 de l’arrêté préfectoral complémentaire n°2014-0640 du 12 janvier 2016.

Les valeurs limites d’émission à respecter sont les suivantes :

Valeur Limite d’Émission (en mg/Nm3) Paramètres - APc 12/01/2016

Monoxyde de carbone 1200

Oxydes d'azote 525

COV non méthaniques 50

Poussières totales 20

Dioxyde de soufre 500

Les résultats des mesures sont rapportés aux conditions normales de température et de pression et avec une teneur en oxygène de 5 % sur gaz secs.

Conformément à l’article 10 du même arrêté, les analyses des rejets sont réalisées au moins une fois par an.

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise que l’exploitant établit un programme de contrôle et de maintenance préventive des installations et des organes associés de valorisation et de destruction du biogaz. Toutefois cet article ne précise pas de valeur limite au rejet des équipements de valorisation du biogaz tel que l’unité de valorisation électrique, seuls les équipements de destruction sont visés.

L’annexe II de de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise, pour les équipements de valorisation du biogaz, le suivi à échéance mensuelle en phase exploitation et tous les six mois en période de suivi long terme des paramètres :

▪ Temps de fonctionnement,

▪ Débit de biogaz traité (mesuré simultanément avec la température, la pression et

la teneur en O2).

Ces valeurs limites d’émission seront maintenues dans le cadre du projet.

KALIES – KAN 17.021 EI.192 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) CHAUDIERES

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise que l’exploitant établit un programme de contrôle et de maintenance préventive des installations de valorisation et de destruction du biogaz et des organes associés. Toutefois cet article ne précise pas de valeur limite au rejet des équipements de valorisation du biogaz tels que les chaudières, seuls les équipements de destruction sont visés.

L’annexe II de de l’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise, pour les équipements de valorisation du biogaz, le suivi à échéance mensuelle en phase exploitation et tous les six mois en période de suivi long terme des paramètres :

▪ Temps de fonctionnement,

▪ Débit de biogaz traité (mesuré simultanément avec la température, la pression et

la teneur en O2).

Les caractéristiques des deux chaudières ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

KALIES – KAN 17.021 EI.193 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

C) TORCHERES

i) Destruction du biogaz

Les rejets associés aux torchères (sans module « Vapotherm ») sont réglementés par l’article 6 de l’arrêté préfectoral complémentaire n°2014-0640 du 12 janvier 2016. Par ailleurs, selon l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 (article 21), la qualité du gaz rejeté par les équipements d’élimination du biogaz n’excède pas (dans les conditions normales de température et de pression avec une teneur en oxygène de 11% sur gaz sec) :

• SO2 (si flux supérieur à 25 kg/h) : 300 mg/Nm³,

• CO : 150 mg/Nm³.

Les valeurs limites d’émission à respecter sont les suivantes :

Valeur Limite d’Émission (en mg/Nm3) - Paramètres APc 12/01/2016 Monoxyde de carbone 150 Dioxyde de soufre 500* * 300 mg/Nm3 si le flux est supérieur à 25 kg/h conformément à l’arrêté ministériel

Les résultats des mesures sont rapportés aux conditions normales de température et de pression et avec une teneur en oxygène de 11 % sur gaz secs.

Conformément à l’article 10 du même arrêté, les analyses des rejets sont réalisées au moins une fois par an.

L’article 21 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 précise également que les équipements de destruction du biogaz doivent être conçus de manière à assurer que les gaz de combustion soient portés à 900°C pendant au moins 0,3 s. Ils doivent être munis de dispositifs de mesure en continu de cette température.

Les caractéristiques des deux torchères ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

Toutefois, concernant les émissions de SO2, le site souhaite un alignement strict de ses prescriptions concernant la torchère en mode avec ou sans Vapotherm sur l’article 21 de l’arrêté du 15 février 2016 à savoir un seuil à 300 mg/Nm3 si le flux émis est supérieur à 25 kg/h.

KALIES – KAN 17.021 EI.194 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Destruction du biogaz avec injection des perméats – module Vapotherm

Les rejets issus de l’évaporation des perméats sont contrôlés une fois par an selon l’article 1.2.3.5ter de l’arrêté préfectoral n°2015-0243 du 15 octobre 2015. Les valeurs limites d’émissions ci-après, exprimés en concentrations sont définies aux conditions normales de température et de pression et avec une teneur en oxygène de 11% sur gaz secs.

Valeur Limite d’Émission (en mg/Nm3) - Paramètres APc 15/10/2015

Monoxyde de carbone 150

Poussières 10

COV non méthaniques 20

Acide chlorhydrique 10

Acide fluorhydrique 5

Dioxyde de soufre 500 (avec un flux horaire inférieur à 6 kg/h)

Oxydes d’azote 50

Somme Cadmium + Mercure 0,1

Somme Plomb + Chrome + 5 Cuivre + Manganèse + Zinc

Les caractéristiques des deux torchères ne seront pas modifiées dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

Toutefois, concernant les émissions de SO2, le site souhaite un alignement de ses prescriptions concernant la torchère en mode avec ou sans Vapotherm sur l’article 21 de l’arrêté du 15 février 2016 à savoir un seuil à 300 mg/Nm3 si le flux émis est supérieur à 25 kg/h.

5.4.3 SUIVI DES EMISSIONS DIFFUSES

L’Arrêté Ministériel modifié du 15 février 2016 précise dans son article 21 que, au plus tard deux ans après la première réception de déchets biodégradables, l’exploitant de toute installation recevant des déchets biodégradables réalise une cartographie des émissions diffuses de méthane à travers les couvertures temporaires et définitives mises en place.

Dans le cas où ces émissions révèlent un défaut d’efficacité du dispositif de collecte du biogaz, l’exploitant prend les actions correctives appropriées dans un délai inférieur à 6 mois. L’efficacité de ces actions est vérifiée par un nouveau contrôle réalisé selon la même méthode au plus tard deux ans après la mesure précédente.

Dans le cas où cette cartographie ne relève pas de défauts d’efficacité du système de collecte du biogaz, elle est renouvelée tous les 5 ans jusqu’à la fin de la période de post-exploitation.

Ce suivi sera réalisé au niveau des installations projetées.

La cartographie pour les installations actuelles a déjà été transmise aux administrations compétentes par le biais du rapport d’activité annuel.

KALIES – KAN 17.021 EI.195 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

5.5 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS

5.5.1 SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (SRCAE) LORRAINE

En France, le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) est l’un des grands schémas régionaux créé par les lois Grenelle I et Grenelle II. Il décline aux échelles régionales une partie du contenu de la législation européenne sur le climat et l’énergie.

Afin de ne pas remettre en cause les options fondamentales arrêtées à l’échelon régional, et contribuer à l’atteinte de ses objectifs, le SRCAE est placé en position centrale, comme le montre ce schéma des relations entre les grands documents de planification existants.

Le SRCAE se substitue aux Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (PRQA).

Les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), doivent à ce titre être compatibles avec le SRCAE.

Le SRCAE de Lorraine a été signé le 20 décembre 2012. Ce document établit un diagnostic de la situation lorraine en termes de consommation, de production d’énergie et fait l’état des lieux sur la qualité de l’air. Il fixe ensuite les orientations et les priorités, à savoir : la baisse de la consommation énergétique, l’optimisation de la production énergétique en augmentant notamment la part des énergies renouvelables. Il vise également à développer le nombre de constructions durables tout en préservant les ressources naturelles pour contribuer à la transition énergétique.

Le tableau en pages suivantes présente la compatibilité du projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape exploitée par la société SUEZ RV NORD-EST vis-à-vis du SRCAE.

KALIES – KAN 17.021 EI.196 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Enjeux Orientations Dispositions prévues

Non concerné Faire évoluer les Inciter aux comportements comportements écologiques – consommer mieux SUEZ RV NORD-EST n’est pas un acteur identifié pour cette orientation

Rénovation et amélioration de l’isolation thermique des bâtiments Non concerné Améliorer l’isolation tertiaires, agricoles et industriels des bâtiments Rénovation et amélioration de l’isolation thermique des bâtiments Non concerné résidentiels

Consommer moins Consommer Transfert modal et optimisation de Compte tenu de l’implantation rurale du site, les Faire évoluer les l’usage de la voiture individuelle transports en commun ne sont pas adaptés. pratiques de Le transport des marchandises par voie ferrée ou déplacement Transfert modal de marchandises fluviale n’est pas envisageable pour le site. Non concerné Bois/biomasse Le site et les installations projetées ne présentent pas d’activité ayant recours au bois/biomasse. Non concerné Énergies renouvelables thermiques – géothermie et pompes à chaleur Aucune installation de géothermie ou de pompe à chaleur n’est prévue dans le cadre du projet. Non concerné Énergies renouvelables thermiques Le site ne présente pas d’installation solaire thermique. – solaire thermique Aucune modification ne sera réalisée dans le cadre du Augmenter la part projet. des énergies renouvelables dans Non concerné le mix énergétique Énergies renouvelables électriques Le site ne présente pas d’installation munie de – photovoltaïque panneaux photovoltaïques. Aucune modification ne sera réalisée dans le cadre du projet.

Non concerné Énergies renouvelables électriques - Éolien Le site ne présente pas d’éolienne. Aucune modification ne sera réalisée dans le cadre du projet. Non concerné Énergies renouvelables électriques Le site ne présente pas d’installation de production

Produire mieux Produire - Hydroélectricité d’hydroélectricité. Aucune modification ne sera réalisée dans le cadre du projet. Non concerné

Énergies renouvelables électriques Le projet n’intègre pas d’installation de méthanisation - Méthanisation à proprement parler. L’énergie issue du biogaz produit par les déchets est valorisée thermiquement et électriquement. Augmenter la part Le biogaz issu de la fermentation des déchets est des énergies valorisé sur le site actuel (électriquement et renouvelables dans Énergies renouvelables thermiques thermiquement). Le réseau de biogaz de la zone le mix énergétique - Valorisation des déchets d’exploitation LESMÉNILS 3 projetée pour la poursuite d’activité sera raccordé aux installations actuelles de traitement et de valorisation du biogaz.

Non concerné Biocarburants Le projet n’intègre pas de biocarburant.

Amélioration des systèmes de Non concerné Améliorer la chauffage et d’usage d’électricité spécifique des bâtiments tertiaires Le projet ne comprend pas de bâtiment tertiaire. performance des systèmes de Renouvellement des systèmes de chauffage ou de chauffage classique par des Non concerné rafraîchissement procédés nouvelle génération dans Le projet ne comprend pas de bâtiment résidentiel. le résidentiel

Produire mieux Produire Dans le cadre de la certification ISO 14001 notamment, le site suit ses consommations Améliorer les procédés industriels énergétiques et met en place des groupes de travail pour trouver des pistes d’économies d’énergies.

KALIES – KAN 17.021 EI.197 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Enjeux Orientations Dispositions prévues

Améliorer la performance énergétique et Non concerné Améliorer les procédés agricoles l’efficacité des Le projet ne concerne pas les procédés agricoles. process agricoles et industriels

Renforcer l’évaluation de la qualité de l’air Un bilan des émissions atmosphériques des Améliorer la qualité installations de SUEZ RV NORD-EST ainsi qu’une de l’air Informer et sensibiliser les acteurs dispersion des rejets du site sont réalisés dans la partie lorrains sur le domaine de la qualité « volet sanitaire » du présent dossier. de l’air

Construire et Non concerné aménager Encourager la densification urbaine SUEZ RV NORD-EST n’est pas un acteur identifié pour durablement cette orientation.

SUEZ RV NORD-EST réalise un suivi régulier de sa consommation en eau afin de détecter toute dérive. En cas de dérive, des actions correctives sont mises en Gérer durablement les ressources place. Aucune modification n’est prévue dans le cadre en eau du projet de poursuite d’activité. L’activité même de stockage de déchets non dangereux Préserver les n’est pas consommatrice d’eau. ressources naturelles La zone humide identifiée, lors de l’étude faune flore, sur les parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, sera conservée Préserver la biodiversité et intégrée dans le cadre du projet. D’autre part, le site a missionné un bureau spécialisé pour réaliser une étude de demande de dérogation (confère annexe 15)

S’adapter au changement climatique changement au S’adapter Non concerné Intégrer la culture du risque face au Anticiper et gérer changement climatique SUEZ RV NORD-EST n’est pas un acteur identifié pour cette orientation

En conclusion, le projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape exploitée par la société SUEZ RV NORD-EST est compatible avec les dispositions du SRCAE de Lorraine.

5.5.2 PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE (PPA)

Le Plan de Protection de l’Atmosphère a pour objet de définir les actions permettant de ramener les concentrations en polluants dans l’air ambiant sous des valeurs assurant le respect de la santé des populations (valeurs réglementaires définies dans le Code de l’environnement).

Les communes de LESMÉNILS, MOUSSON ET PONT-À-MOUSSON ne font partie d’aucun PPA.

KALIES – KAN 17.021 EI.198 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6 CLIMAT

6.1 EFFETS SUR LE CLIMAT

Dans son 5ème rapport d’évaluation du climat publié en 2013-2014, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) précise que le réchauffement du système climatique est sans équivoque et qu’il est extrêmement probable que l’influence de l’homme est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.

Les gaz à effet de serre sont les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et émettent un rayonnement à des longueurs d’onde données du spectre du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages.

La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4) et

l’ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère terrestre.

L’atmosphère contient en outre un certain nombre de gaz à effet de serre entièrement anthropiques

tels que les hydrocarbures halogénés, l’hexafluorure de soufre (SF6), les hydrofluorocarbones (HFC) et les hydrocarbures perfluorés (PFC).

En 2012 (données CITEPA), le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) relatif à la France

métropolitaine est estimé à 430 Mt CO2e avec UTCF et à 478 Mt CO2e hors UTCF (« Utilisation des Terres, leurs Changements et la Forêt »).

Tous les secteurs contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, qui sont par ordre de prédominance en 2012 :

 Le transport routier avec 26% du total hors UTCF du fait du CO2 essentiellement.

 L’agriculture/sylviculture avec 21%, du fait des deux polluants N2O et CH4.

 L’industrie manufacturière avec 20,5%, du fait d’émissions de chacune des 6 substances contribuant au PRG.

 Le résidentiel/tertiaire avec 20%, du fait d’émissions de chacune des 6 substances contribuant au PRG.

 La transformation d’énergie avec 11%, du fait principalement du CO2.

 Les autres transports (hors transport routier) avec 2%, du fait du CO2 essentiellement.

Sur la période 1990-2012, le PRG hors UTCF a diminué de 13%, soit une baisse de 73 Mt CO2e. En

incluant l’UTCF, cette baisse représente 17%, soit -91 Mt CO2e.

En termes de contribution, le CO2 participe à hauteur de 70% aux émissions de gaz à effet de serre

(UTCF inclus). Les autres polluants ont une contribution plus restreinte (le N2O : 14% ; le CH4 : 12% ; la somme des HFC/PFC/SF6 : 4%).

En termes d’évolution relative (en PRG) depuis 1990, l’augmentation des émissions de HFC est la plus importante (+350 % entre 1990 et 2012).

KALIES – KAN 17.021 EI.199 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

En France, les émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2012 ont été d’environ 430 millions de

tonnes CO2e. La contribution des gaz à effet de serre sur le Pouvoir de Réchauffement Global se répartit selon le graphique ci-dessous (Source : CITEPA sur www.citepa.org) :

En 2005, 35 millions de tonnes d’équivalent CO2 ont été émises en région Lorraine, soit 7 % des émissions nationales (source : SRCAE de Lorraine).

La figure suivante schématise la répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité en Lorraine en 2008 (source : ADEME - EXPLICIT).

6.1.1 RECENSEMENT DES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES DU SITE A POUVOIR DE RECHAUFFEMENT

En fonctionnement normal :

En fonctionnement normal, les activités liées au projet ne seront pas à l’origine de nouvelles sources d’émissions (non connues) de gaz à effet de serre. Les gaz émis resteront les suivants :

✓ CO2 : ce gaz provient de la combustion du carburant des engins et des camions, du biogaz non capté et du biogaz brûlé sur les installations de traitement et valorisation ;

✓ NOx : ces gaz sont émis par les installations de traitement et de valorisation du biogaz, de même que par les engins thermiques ;

✓ CH4 : le méthane provient des émanations de biogaz non capté ;

✓ H2O : la vapeur d’eau rejetée par le site est principalement liée à l’évaporation des perméats et à la combustion du biogaz sur les installations de traitement et valorisation.

KALIES – KAN 17.021 EI.200 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Le registre français des émissions polluantes (IREP) répertorie les émissions dans l’air suivantes pour le site :

Données concernant certains polluants émis (en t/an)

Polluant 2013 2014 2015 2016 2017

CO2 d’origine biomasse 14 100 13 800 12 400 15 600 13 583

Méthane (CH4) 679 600 625 675 687 En fonctionnement dégradé :

Le cas du fonctionnement dégradé correspond à des périodes d’entretien, de remplacements d’équipements, de phases de démarrage ou d’arrêt, de dysfonctionnement prévisible des systèmes de traitement des effluents.

Du biogaz, constitué principalement de méthane, est susceptible d’être émis accidentellement dans l’atmosphère en cas de défaillance sur le réseau de collecte (fuite, choc).

6.1.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les installations de stockage de déchets non dangereux génèrent du biogaz par la fermentation des matières organiques présentes dans le massif de déchets. Par la mise en place des puits de captage et du réseau associé, la société SUEZ RV NORD-EST capte une majorité de ce biogaz.

La part de gaz qui ne peut être valorisée énergétiquement (électrique ou thermique) est détruite par les torchères, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cette pratique permet entre autres d’évaporer conformément à l’arrêté préfectoral complémentaire n°2015-0243 du 15 octobre 2015 les perméats (procédé VAPOTHERM) En effet, ces installations fonctionnant à haute

température détruisent le méthane, et rejettent du CO2 et de la vapeur d’eau qui ont un potentiel de réchauffement plus faible que le méthane.

Les inspections visuelles périodiques des couvertures et réseaux biogaz permettent de limiter les émissions diffuses de biogaz depuis les casiers.

Les engins font l’objet de contrôles techniques réguliers obligatoires ce qui assure leur respect des normes en vigueur. Lors des phases d’attente, en règle générale, les moteurs des poids lourds sont à l’arrêt ; les opérations de déchargement sont quant à elles effectuées moteur au ralenti.

6.1.3 MESURES DE SUIVI

Le suivi des émissions des installations de traitement et de valorisation et plus généralement du site est réalisé selon les conditions prévues au paragraphe 5.4.

KALIES – KAN 17.021 EI.201 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6.2 VULNERABILITE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

L’augmentation moyenne des températures est prévue à +2°C d’ici 2100 : objectif repris par les Accords de Paris à l’issue de la 21e Conférence des parties (COP 21) de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dites d’atténuation, ne suffiraient pas à contenir significativement la situation sous cette prévision. Pour cette raison, le 5e rapport du GIEC, tout comme le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) dont s’est dotée la France pour la période 2011-2015, incitent à compléter ces mesures par la mise en œuvre de stratégies d’adaptation.

En matière d’adaptation au changement climatique, l’échelle territoriale est déterminante (cf. « Le climat de la France au XXIe siècle », du climatologue Jean JOUZEL, mars 2015). En comparaison avec d’autres pays notamment dans l’hémisphère sud, la France – exception faite de l’Outre-mer d’ores déjà très exposée – est aujourd’hui relativement épargnée par le changement climatique.

La feuille de route gouvernementale pour la transition écologique 2016 indique les grandes orientations du processus de révision du PNACC (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique). Les propositions seront incorporées aux politiques sectorielles. L’adoption formelle du deuxième plan, au plus tôt au 1er trimestre 2017, sera accompagnée d’un appel à initiatives pour identifier et expérimenter des actions locales d’adaptation au changement climatique à l’initiative de collectivités territoriales.

6.2.1 A L’ECHELLE DE L’EUROPE

Selon le 5ème rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures, Partie 2 : impact, adaptation et vulnérabilité, l’Europe est concernée par :

Impacts observés des changements Degré de certitude du rôle Rôle dans les climatiques du changement climatique changements climatiques

Glaciers, neige, permafrost 100% Important

Rivières, lacs, inondations, sècheresse 25% -

Écosystèmes terrestres 50% Important

Écosystèmes marins 75% Important

Production alimentaire 75% -

Principaux risques Détails

Hausse du niveau des mers Pertes matérielles et humaines liées aux inondations Fortes pluies

Hausse des températures Baisse du niveau des rivières et des nappes face à une demande en hausse Températures extrêmes Sècheresse canicules

Pertes matérielles et humaines liées aux vagues de chaleur Températures extrêmes

KALIES – KAN 17.021 EI.202 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6.2.2 A L’ECHELLE NATIONALE

Les températures moyennes en France métropolitaine devraient évoluer dans des niveaux proches des moyennes mondiales dans les prochaines années : comprise entre 1 et 1,5°C à horizon 2035, l’élévation atteindrait de 1,7 à plus de 4°C à la fin du siècle selon les scénarios d’émissions7.

Dans les territoires d’outre-mer, la hausse sera moins forte (+1,5 à 3°C à la fin du siècle, d’après ONERC, 2012). Ces valeurs ne sont pas anodines : on estime qu’une hausse de température de 1°C correspond à un « glissement » géographique de 180 km vers le sud en plaine ou à une « descente » de 170 m en termes d’altitude. Le nombre moyen de jours de gel qui est actuellement de 54 par an tomberait à une 40aine en 2035 et serait divisé par 2 en fin de siècle. Les jours de forte chaleur en été, actuellement 9 en moyenne, seraient d’une 15aine en 2035 et d’une 30aine en 2085.

Concernant les précipitations, on ne distingue pas d’évolution future marquée des cumuls annuels en métropole et on distingue un léger recul dans la plupart des territoires d’outre-mer. Néanmoins les précipitations hivernales devraient augmenter légèrement sur une bonne partie de la métropole.

En été, les précipitations seront plus faibles notamment dans le sud-ouest : le nombre moyen de jours consécutifs secs qui est aujourd’hui de 25 devrait s’allonger de 10% en 2035 et doubler d’ici la fin du siècle.

L’élévation du niveau marin va se poursuivre progressivement et devrait atteindre 60 cm d’ici la fin du siècle. Une élévation de 1 m à la fin du siècle n’est pas exclue.

Concernant les phénomènes climatiques extrêmes, la situation est contrastée. Pour les vents violents, aucune évolution n’est attendue en métropole sur le siècle, aucune tendance à la hausse n’étant par ailleurs constatée ces dernières années.

Les vagues de chaleur seront plus longues, plus fréquentes et plus intenses. À horizon 2085, une vague de chaleur du type de 2003 pourrait survenir tous les 2 ou 3 ans (i.e. deviendra la « normale »).

Les périodes de sécheresse seront plus intenses et s’étendront vers le nord dans des zones peu concernées aujourd’hui par ces problématiques.

Il est important de bien différencier la survenance d’un extrême climatique des dégâts qu’il occasionne. La hausse des pertes humaines ou matérielles liées aux extrêmes climatiques ces dernières années et celles anticipées dans le futur sont davantage déterminées par une augmentation du nombre de personnes et des actifs (immeubles, matériels, infrastructures, …) présents dans les zones à risques, que par l’évolution (fréquence, intensité) des phénomènes.

7 valeurs moyennes annuelles par rapport à la référence 1961-1990, d’après Jouzel & al., 2012

KALIES – KAN 17.021 EI.203 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6.2.3 A L’ECHELLE LOCALE

Selon le site Internet Climate-ADAPT-Sharing adaptation information across Europe (European Climate Adaptation Platform), le site de SUEZ RV NORD-EST ainsi que les installations projetées sont localisées en zone d’impact négatif faible en termes de vulnérabilité, comme le montre la carte ci-dessous.

Site SUEZ RV NORD-EST

Site SUEZ RV NORD-EST

KALIES – KAN 17.021 EI.204 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

6.2.4 A L’ECHELLE DU SITE

Les principaux effets envisagés à l’échelle du site pourraient être les suivants :

✓ Hausse des précipitations violentes à l’origine d’un risque croissant d’inondations « éclairs » à l’intérieur des terres, événements de coulée de boue ou de glissement de terrain plus fréquents.

✓ Les évènements (source base de données GASPAR) de type « coulée de boue, inondation, etc. » sont peu fréquents et se répartissent comme suit (graphique réalisé à l’aide de l’outil Impact’ Climat de l’ADEME) au niveau des communes sur lesquelles est implantée l’installation de stockage de déchets non dangereux.

Nombre d'arrêtés de Catastrophes Naturelles par commune de la zone d'étude depuis 1983

1 2 Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain

1 1 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à 10 la sécheresse et à la réhydratation des sols 6 1 Inondations et coulées 2 de boue

LESMÉNILS MOUSSON PONT-À-MOUSSON

Le projet de poursuite d’activité est localisé principalement sur la commune de MOUSSON (commune présentant le moins d’arrêtés de catastrophes naturelles). Les installations projetées ne sont pas situées en zone inondable et exclues de la zone d’aléa inondation du PPRI de PONT-À-MOUSSON.

Les installations projetées sont compatibles avec les documents d’urbanisme applicables. Par ailleurs, le site et la future zone d’exploitation sont équipés de système de récupération et de gestion des eaux pluviales correctement dimensionnées (fossés périphériques de dérivation des eaux pluviales externes et bassins pour la gestion des eaux de ruissellement du site). Enfin, des études de stabilité en vue de la réalisation des casiers de stockage et la mise en place de drains périphériques pour la gestion de venues d’eaux latérales sont prévus pour limiter les risques.

Ainsi, le site d’étude ne semble pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

KALIES – KAN 17.021 EI.205 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ Diminution des précipitations, pouvant accentuer les effets des mouvements des sols, notamment le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.

Vis-à-vis du risque de retrait et gonflement des argiles, comme présenté au paragraphe 2.1.6 de la partie étude d’impact du présent dossier, les installations sont sujettes à un aléa moyen à faible de retrait-gonflement des argiles. Par ailleurs, aucune construction de type bâtiment n’est prévue dans le cadre du projet de poursuite d’activité. Les aménagements projetés seront réalisés dans les règles de l’art, selon les pratiques actuelles et le retour d’expérience de la société SUEZ RV NORD-EST ainsi que suivant les préconisations de l’étude de stabilité.

Ainsi, le site d’étude ne semble pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

✓ Hausse du niveau de la mer, pouvant être à l’origine d’inondations côtières et d’une érosion accrue en raison des tempêtes et de la hausse du niveau de la mer, avec des impacts certains sur l’efficacité des ouvrages maritimes de protection (digues), voire même de la tenue de ces ouvrages face à la modification des pressions auxquelles ils seront soumis.

Le site d’étude ne se trouve pas en région côtière.

Ainsi, le site d’étude n’est pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

6.2.5 A L’ECHELLE INDUSTRIELLE

Au vu de la fiche sectorielle « Énergie et Industrie », issue du PNACC 2011-2015, les actions/mesures à mettre en place sont reprises dans le tableau ci-dessous :

Action Situation du site

Action n°1 : Gérer l'émergence de pointes de consommation électrique estivales à travers un L’exploitant n’est pas acteur de cette mesure. système d'obligation de capacité électrique

Action n°2 : Favoriser le recours à des Non concerné. équipements de refroidissement plus efficaces ou utilisant des sources d'énergies renouvelables ou La société SUEZ RV NORD-EST n’utilise pas de récupération d’équipements de refroidissement.

Le site réalise notamment un suivi de la qualité des Action n°3 : Mettre à disposition l’ensemble des eaux superficielles. Par ailleurs, une station données hydrologiques et climatiques météorologique est présente sur le site.

Action n°4 : Intégrer la dimension changement climatique dans le cadre des indicateurs de suivi L’exploitant n’est pas acteur de cette mesure. de la Directive cadre sur l’eau

Action n°5 : Identifier les secteurs de l’industrie française sensibles au changement climatique et L’exploitant n’est pas acteur de cette mesure. les opportunités potentielles (2030-2050)

KALIES – KAN 17.021 EI.206 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

7 ODEUR

7.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

7.1.1 INVENTAIRE DES SOURCES D’ODEUR

De par la circulation automobile, les axes routiers inclus dans la zone d’étude sont à l’origine d’émissions de gaz d’échappement. Les infrastructures routières les plus proches du site sont les suivantes :

✓ La route départementale RD910 en bordure nord du site ;

✓ La route départementale RD34 en bordure est du site ;

✓ L’autoroute A31 présente à 1,6 km à l’est du site.

L’activité industrielle est également susceptible d’être à l’origine de nuisances olfactives. Les installations classées soumises à Autorisation à proximité du site d’étude sont les suivantes :

Localisation par Localisation par Nom / Activité Ville rapport au site actuel rapport à LESMÉNILS 3 PONT-À-MOUSSON ENROBES 2,4 km au nord-ouest 2,7 km au nord-ouest (Production d’enrobés) GSM (Carrière) 1,8 km au nord-ouest 2,1 km au nord-ouest SIMON Gabriel (Carrière) 2,8 km à l'ouest 3 km à l'ouest CAL (Coopérative Agricole de Lorraine) PONT-À- 2,8 km à l'ouest 2,8 km à l'ouest MOUSSON DIMOFF Carcasse SA 2,5 km à l'ouest 2,5 km à l'ouest (Équipement automobile) Legrand France Lorraine 2,7 km à l'ouest 2,7 km à l'ouest (Production de matériel électrique) SAINT-GOBAIN - PAM 3,1 km au sud-ouest 3 km au sud-ouest

7.1.2 DESCRIPTION DES POPULATIONS ENVIRONNANTES

Les données du recensement de l’INSEE des différentes communes de la zone d’étude sont présentées dans le tableau ci-après.

Caractéristiques de la population (source INSEE) Communes du rayon Population 0 – 19 ans 20 – 64 ans 65 ans ou plus d'affichage légale 2014 ATTON 810 22,0% 54,9% 23,1% BLÉNOD-LÈS-PONT-À-MOUSSON 4539 24,1% 56,4% 19,5% BOUXIÈRES-SOUS-FROIDMONT 312 26,5% 63,2% 10,3% LESMÉNILS 510 19,9% 53,4% 26,7% MAIDIÈRES 1544 24,2% 50,1% 25,7% MORVILLE-SUR-SEILLE 142 20,6% 48,7% 30,7% MOUSSON 119 14,3% 46,9% 38,8% PONT-À-MOUSSON 15201 24,2% 53,8% 22,0%

L’habitation la plus proche est localisée à 60 m à l’ouest des limites actuelles et 220 m au nord- ouest de la zone LESMÉNILS 3 projetée.

KALIES – KAN 17.021 EI.207 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

7.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

7.2.1 RECENSEMENT DES SOURCES D’ODEUR

A l’heure actuelle, les différentes sources susceptibles d’engendrer des émissions olfactives sont :

✓ les opérations de déversement des déchets non dangereux au niveau de l’ISDND,

✓ le stockage des déchets dans le casier en cours d’exploitation,

✓ le stockage des déchets dans les casiers réaménagés via les émissions fugitives de biogaz,

✓ le stockage des lixiviats dans les bassins de collecte (ainsi que leur traitement in situ),

✓ les gaz de combustion du biogaz au niveau des torchères, du moteur et des chaudières.

En situation future, la typologie des sources d’émission d’odeurs sera similaire. Par ailleurs, deux nouveaux bassins de stockage des lixiviats seront implantés sur cette nouvelle zone d’exploitation dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

7.2.2 DESCRIPTION DE LA COMPOSITION DES ODEURS

Les déchets fermentescibles peuvent être à l’origine d’odeurs perceptibles sans toutefois pouvoir en identifier les substances responsables. Le processus de fermentation qui a lieu dans le massif de déchets est à l’origine de la formation de plusieurs composés chimiques susceptibles d’être contenus dans le biogaz brut. Ces composés comportent un caractère odorant marqué, ils appartiennent à plusieurs familles chimiques : dérivés soufrés tels que l’hydrogène sulfuré, les composés azotés tels que l’ammoniac …

À titre d’exemple, les seuils de détection olfactive des principaux composés odorants sont présentés dans le tableau suivant :

Caractéristique de Seuil olfactif Composé Formule l’odeur (µg/m³)

Hydrogène sulfuré H2S Œuf pourri 1 à 5

Ammoniac NH3 Piquante, irritante 5 000

Formaldéhyde CH2O Acre et piquante 625 à 1 038

7.2.3 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Les textes applicables aux activités du site ne présentent pas de valeurs limites concernant les émissions odorantes.

KALIES – KAN 17.021 EI.208 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

7.2.4 SURVEILLANCE DES ODEURS

i) Résultats de l’observatoire des odeurs

Un observatoire des odeurs existe depuis 2004 autour de l’ISDND de la Rape. 19 personnes réparties sur 3 quartiers de la commune de PONT-À-MOUSSON et la commune de MOUSSON composent le jury d’odeurs.

Conformément au dernier rapport d’activité (2016), sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2016, les principaux points suivants ont été relevés :

▪ « 34 odeurs ressenties, caractéristiques des odeurs de l’ISDND soit en moyenne 2,8 observations par mois,

▪ 29 des observations sont potentiellement en lien avec les activités du site compte- tenu des observations météorologiques en lien avec ces observations. Ces odeurs sont caractéristiques :

• De biogaz (22 odeurs soit 76 % des cas),

• De déchets frais (4 odeurs soit 14 %),

• Autres (3 odeurs soit 10 %).

▪ Les odeurs sont majoritairement en matinée et en soirée,

▪ 63 % des observations proviennent du quartier Pré-Latour de PONT-À-MOUSSON (au nord-ouest du site) et 28 % proviennent de MOUSSON.

Il apparait que le quartier Pré-Latour est proche des sources d’odeurs les plus ressenties. Par ailleurs, la topographie et l’aéraulique doivent favoriser la diffusion et la stagnation des odeurs sur ce quartier. De plus, les observations des panelistes sont compatibles avec les conditions météorologiques observées. »

KALIES – KAN 17.021 EI.209 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

ii) Campagne de mesure

En l’absence de données bibliographies ou publiques en termes de concentration d’unité d’odeur disponibles pour déterminer l’état initial de la zone d’étude d’un point de vue des odeurs, une campagne de mesure d’odeurs dans l’environnement du site a été réalisée le 16 mai 2017.

Une station météorologique a été installée sur la zone d’étude durant la période de mesures afin de faciliter l’interprétation des résultats.

Rappel des données météorologiques

La rose des vents établie le 16 mai (présentée ci-dessous) indique que les vents dominants sont de secteur nord/nord-est. Ces conditions diffèrent légèrement de la station la plus proche du site. En effet, ces vents sont représentatifs des vents secondaires de la rose des vents générale de la station Metz-Frescaty.

Rose des vents du secteur du 16 mai 2017

Zones de prélèvement

Cinq zones de prélèvement ont été définies (mêmes zones que celles de la campagne de mesures des émissions atmosphériques) :

▪ Zone 1 : ferme du Xon au nord,

▪ Zone 2 : ferme de la Chapelle sud-est,

▪ Zone 3 : cimetière de MOUSSON au sud,

▪ Zone 4 : habitation la plus proche au niveau du chemin de la Rape à l’ouest,

▪ Zone 5 : sur le site, à l’intérieur des limites actuelles de l’ISDND.

Ces différentes zones sont localisées sur le plan ci-après (source : rapport D’ESSAIS N°CKL17/A109/PR01 – société KALI’AIR – v03 du 30 novembre 2017).

KALIES – KAN 17.021 EI.210 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Sur la base de la rose des vents présentée ci-avant, les zones 2, 3 et 5 sont susceptibles d’être influencées par les vents principaux (nord/nord-est).

Résultats des mesures

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus au niveau des différentes zones :

Concentration d’odeurs aux Zone de prélèvement 3 points de mesure (OUE/m )

Zone 1 (Ferme de Xon – Nord) < 25*

Zone 2 (Ferme de la Chapelle – Sud-est) < 25*

Zone 3 (Cimetière de Mousson – sud) < 25*

Zone 4 (Habitation chemin de la Rape – Ouest) 60

Zone 5 (sur site) 160 3 * une concentration < 25 OUE/m correspond à la limite de décision (

D’après les résultats obtenus, les concentrations d’odeurs au niveau des zones les plus éloignées du site (zones 1, 2 et 3) sont inférieures à la limite de décision.

La zone 5 correspondant à un prélèvement sur site présente une teneur de l’ordre de

3 160 OUE/m . La zone 4, peu susceptible d’être influencée par les vents dominants lors de la période de mesure mais localisée à proximité du site (60 m des limites actuelles de

3 site), présente une concentration de l’ordre de 60 OUE/m .

Il est à noter qu’une pelouse fraîchement coupée présente une concentration d’odeur de

3 l’ordre de 300 OUE/m .

KALIES – KAN 17.021 EI.211 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

7.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les mesures suivantes sont en place pour limiter les émissions olfactives du site :

 Prise en charge des déchets le jour même de leur arrivée sur le site,

 Superficie d’exploitation réduite,

 Compactage (pour réduire les odeurs de déchets frais),

 Couverture de la zone en exploitation par des matériaux conformément aux prescriptions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016,

 Puits et drains de collecte du biogaz installés au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation,

 Traitement/Valorisation du biogaz produit (aspiration vers les unités),

 Présence d’un système de pulvérisation de masquant d’odeur actionné en fonction des besoins, notamment lors de conditions atmosphériques défavorables à la dispersion des odeurs (période printanière et automnale).

Les observations réalisées lors de la campagne de surveillance témoignent d’un ressenti au niveau du site et dans une moindre mesure au niveau de l’habitation la plus proche du site. Cependant, à

3 titre d’information, les teneurs observées sont inférieures à une concentration de 300 OUE/m relevée pour une pelouse fraîchement coupée.

Par ailleurs, conformément aux observations issues du rapport d’activité de 2016, concernant la surveillance permanente des odeurs réalisée, « la fréquence de 2 observations par mois est légèrement dépassée sur l’année 2016. Néanmoins, le retour d’expérience du concepteur du logiciel utilisé dans le cadre de cette surveillance montre qu’en dessous de 4 observations par mois dans une configuration similaire (nombre de panélistes, rayon d’étude, …), les sites étudiés sont souvent considérés par le voisinage comme « [tolérables] » d’un point de vue impact des odeurs. »

Le site ne fait pas l’objet de plaintes enregistrées auprès de la Préfecture.

Dans le cadre des évolutions souhaitées, la typologie des sources d’odeurs restera identique à la situation actuelle. Un ensemble de bassins de stockage des lixiviats supplémentaire est prévu sur la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3. Néanmoins, les tonnages annuels de déchets entrants ne seront pas augmentés par rapport à la situation autorisée, les bassins de collecte des lixiviats existants seront conservés et les équipements de captation et de traitement du biogaz seront exploités dans des conditions identiques à la situation actuelle. En termes de distances, le projet fera s’éloigner la zone de manipulation de déchets non dangereux par rapport à la zone 1 et 4 de mesures et fera se rapprocher par analogie la zone de manipulation de déchets non dangereux des zones 2 et 3 de mesure. On note à l’avenir une distance relativement équivalente pour la zone 5.

Ainsi, les évolutions envisagées ne sont pas susceptibles de modifier de façon notable l’impact olfactif du site sur son environnement.

KALIES – KAN 17.021 EI.212 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

7.4 MESURES DE SUIVI

La surveillance réalisée par la société SUEZ RV NORD-EST en collaboration avec un panel de riverains volontaires, des émissions d’odeurs sera maintenue dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

8 BRUIT ET VIBRATIONS

8.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

L’ISDND de la Rape est implantée à 400 m à l’est de la première zone résidentielle de la commune de PONT-À-MOUSSON (570 m des limites de LESMÉNILS 3 avec une extension du lotissement à environ 300 m des limites actuelles et du nouveau casier) et à 2,1 km au nord-est du centre de PONT-À-MOUSSON. Il est également localisé en bordure sud de la route départementale RD910 et en bordure ouest de la route départementale RD34. Outre l’ISDND de la Rape, les principales sources de bruit proviennent du trafic routier des routes départementales. La première habitation est présente à environ 60 m des limites de site à l’ouest (soit 220 m au nord-ouest des limites des parcelles destinées à accueillir le nouveau casier de stockage de déchets non dangereux, zone d’exploitation dite LESMÉNILS 3). Une habitation de type ferme agricole est également présente à 600 m des limites actuelles d’exploitation au sud et 300 m des limites de la zone projetée LESMÉNILS 3. À noter que les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON ne sont pas concernées par l’arrêté n° 2013/DDT/TS/030 relatif à la révision du classement sonore des infrastructures de transports terrestres routières du réseau communal et à l'isolement acoustique des bâtiments affectés par le bruit aux abords de ces infrastructures sur le territoire du département.

KALIES – KAN 17.021 EI.213 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

8.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

8.2.1 INVENTAIRE DES SOURCES DE BRUIT

Le site est ouvert du lundi au vendredi de 6h à 18h (avec quelques ouvertures exceptionnelles le samedi matin). Les installations du site et en particulier les installations de traitement et de valorisation du biogaz (moteur de cogénération, torchères, surpresseurs, …) fonctionnent néanmoins 24h sur 24 et 7j sur 7. Il est à noter que les unités de traitement de lixiviats ne fonctionnent que quelques semaines par an. L’ISDND de la Rape est peu génératrice de bruit, mis à part les sources suivantes : ✓ La circulation des engins d’exploitation au niveau de la subdivision de casier en cours d’exploitation ou au moment du réaménagement (engins de terrassement, de compactage),

✓ La circulation des poids lourds transportant des déchets (apports et transit),

✓ Les installations de traitement et de valorisation du biogaz,

Au niveau du projet, les sources de nuisances sonores seront : ✓ Durant la phase de travaux d’aménagement et de réaménagement : les engins de chantier de terrassement ainsi que les camions pour l’évacuation d’une partie des terres,

✓ Durant la phase d’exploitation : ▪ Les passages de camions venant décharger sur le site,

▪ Les engins du site (compacteurs, pelles, dumpers, …).

À noter que le biogaz produit au niveau du futur casier de stockage de déchets non dangereux, sera traité sur la plateforme de valorisation du biogaz actuelle. Par conséquent, il n’y aura pas de nouvelle source de bruit liée à cela pour la poursuite d’activité.

KALIES – KAN 17.021 EI.214 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

8.2.2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

A) NIVEAUX EN LIMITES DE PROPRIETE

Les exigences de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du site de SUEZ RV NORD-EST du 31 mars 2004 modifié sont issues de l’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997 modifié relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les ICPE.

Les niveaux limites de bruit exprimés en dB(A) engendrés par le fonctionnement de l’établissement ne doivent pas excéder :

Période allant de 7h à 22h sauf les Période allant de 22h à 7h sauf les dimanches et jours fériés dimanches et jours fériés

70 dB(A) 60 dB(A)

B) EMERGENCES ADMISSIBLES

Les émissions sonores de l’installation ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-dessous, dans les Zones à Émergences Réglementées (ZER), telles que définies dans l’arrêté préfectoral ainsi que dans l’Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997 modifié :

Émergence admissible Émergence admissible Niveau de bruit ambiant existant dans pour la période allant pour la période allant les zones à émergence réglementée de 7h à 22h sauf les de 22h à 7h sauf les (incluant le bruit de l’établissement) dimanches et jours dimanches et jours fériés fériés

Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal à 6 dB(A) 4 dB(A) 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

8.2.3 MESURES ACOUSTIQUES

A) SITUATION ACTUELLE

Des mesures sonores ont été réalisées par la société SOCOTEC le 04 mai 2017 afin de vérifier la conformité réglementaire des émissions sonores en limite du site actuel et au niveau des zones à émergences réglementées les plus proches. Le rapport de mesures sonores complet est disponible en annexe 21.

La position des points de mesures est la suivante :

✓ Points en limite de propriété :

▪ LP1 : en limite nord, en haut du merlon, à proximité des bassins de lixiviats ;

▪ LP2 : en limite ouest, derrière le bassin de sédimentation aval, le long du grillage ;

▪ LP3 : en limite sud, le long du portail, à proximité de la zone d’exploitation ;

▪ LP4 : en limite est, le long du grillage, entre les surpresseurs et le bâtiment chaudières.

KALIES – KAN 17.021 EI.215 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

✓ 3 points en zone à émergences réglementées (ZER)

▪ E1 : au nord-est, à la ferme de Xon, au croisement D34/D910 à LESMÉNILS ;

▪ E2 : au sud, à la ferme de la Chapelle située sur la D34 à MOUSSON ;

▪ E3 : à l’ouest, à la ferme de M. WIRTZ située sur la D910 (correspondant à la première habitation à 60 m des limites du site actuel).

Les points de mesure sont localisés sur la figure ci-dessous.

KALIES – KAN 17.021 EI.216 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Les résultats des mesures réalisées indiquent les niveaux sonores suivants :

En limite de propriété

Niveau Niveau Point Période sonore Conformité Sources de bruit réglementaire (LAeq)

Jour 64 70 Oui Trafic routier de la D910 - Activité des LP1 engins mécaniques sur site de jour - Bruit Nuit 57,5 60 Oui d'origine avifaune

Jour 53 70 Oui Activités des engins du site de jour - Trafic LP2 routier de la D910 - Ruissèlement de l'eau Nuit 46,5 60 Oui - Bruits d'origine avifaune

Engins mécaniques et camions sur zone de Jour 58,5 70 Oui vidage de jour, passage du dumper sur chemin de jour. - Bruit de fond de la LP3 nouvelle unité de surpresseurs de nuit - Nuit 36,5 60 Oui Bruits d'origine avifaune de nuit - Bruit A31 en fond de nuit

Jour 63,5 70 Oui Bruit prédominant des 2 surpresseurs de la nouvelle unité - Bruit du groupe de LP4 valorisation électrique du biogaz et de la Nuit 66 60 Non chaufferie - Trafic routier sur D34

Au vu des résultats de mesures, il apparait une non-conformité au point de mesure LP4 en période nocturne. Il semble que le fonctionnement du surpresseur de la nouvelle unité, couplé au fonctionnement des autres équipements techniques à proximité (moteur cogénération, chaudière…) soit à l’origine de ce dépassement, où le niveau sonore global LAeq mesuré s’établit à 66 dB(A) de nuit pour 60 dB(A) maximal admissible sur cette période.

Au niveau des zones à émergences réglementées

Niveau de Niveau de Indice bruit bruit Émergence Point de Émergence Période d’émergence ambiant en résiduel en admissible mesures en dB(A)(2) choisi (1) dB(A) dB(A) en dB(A)(2) (Site en (Site à l’arrêt) fonctionnement) Jour L50 45 46 Nulle 5 E1 Nuit L50 37,5 37 0,5 3

Jour L50 44,5 43,5 1 5 E2 Nuit L50 29 31,5 Nulle 3

Jour LAeq 55 56,5 Nulle 5 E3 Nuit LAeq 44,5 47,5 Nulle 3

(1) : L’indice L50 est utilisé lorsque la différence entre les indices LAeq et L50 est supérieure à 5 dB(A). Le calcul s’effectue sur le bruit résiduel.

(2) : Conformément à la définition de l’arrêté du 23 janvier 1997

Les résultats des mesures réalisées par la société SOCOTEC sont conformes au niveau de l’ensemble des zones à émergence réglementée.

KALIES – KAN 17.021 EI.217 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) ÉTAT INITIAL AU NIVEAU DE LA ZONE LESMÉNILS 3

Des mesures dans l’environnement ont été réalisées au niveau des futures limites de propriété de la zone LESMÉNILS 3 projetée les 21 et 22 juin 2017. Ces mesures qui constituent l’état initial, avant implantation des installations, ont été réalisées en périodes de jour et de nuit.

Le choix des points de mesures a été réalisé en tenant compte des futures limites de propriété de l’extension projetée :

▪ LP1 bis : limite de propriété nord de LESMÉNILS 3, le long du chemin communal,

▪ LP2 bis : limite ouest de LESMÉNILS 3 le long de la clôture du pré,

▪ LP3 bis : limite sud foncière de LESMÉNILS 3 (soit 50 m de la limite ICPE),

▪ LP4 bis : limite est de LESMÉNILS 3.

Les niveaux sonores en limite de la zone LESMÉNILS 3 sont les suivants :

Point de Valeurs en dB(A) Tonalité Période Installation mesures marquée ? LAeq L95 L50 L1

Jour 53,4 29,6 38,8 56,8 Non Point LP1 bis Nuit 30,0 23,7 26,3 41,0 Non

Jour 48,1 35,3 41,7 60,7 Oui Point LP2 bis Nuit 38,4 26,9 34,9 47,4 Non État initial Jour 43,7 32,9 36,6 49,9 Non Point LP3 bis Nuit 34,8 27,4 31,7 43,6 Non

Jour 36,2 27,8 33,6 43,6 Non Point LP4 bis Nuit 32,2 27 30,5 40,2 Non

À noter la présence d’une tonalité marquée de jour au niveau du point LP2 bis situé en limite ouest de la zone LESMÉNILS 3 (à proximité des prés accueillant des vaches et des chevaux).

Cette tonalité marquée est observée pour la fréquence 5kHz. Sa durée d’apparition est inférieure à 30 % du temps de la mesure (21,4 %). Son origine n’est pas connue.

KALIES – KAN 17.021 EI.218 Localisation des points de mesures acoustiques

Point LP1 bis– LESMÉNILS 3

Point LP4 bis– LESMÉNILS 3

Point LP2 bis– LESMÉNILS 3

Point LP3 bis– LESMÉNILS 3

Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

8.2.4 MODELISATION DES EMISSIONS FUTURES

Compte-tenu de l’aménagement d’une nouvelle zone d’exploitation (zone dite LESMÉNILS 3), une modélisation acoustique des émissions sonores du site en situation future est réalisée.

Le rapport de modélisations complet est en annexe 21.

Les tableaux suivants présentent les résultats des calculs de la simulation :

✓ la 1ère colonne représente le nom du récepteur,

Mesures acoustiques : situation actuelle

✓ la 2ème colonne présente le niveau sonore résiduel actuel (site à l’arrêt) en LAeq ou L50*, correspondant aux mesures acoustiques effectuées par SOCOTEC en mai 2017,

✓ la 3ème colonne présente le niveau sonore ambiant ACTUEL en LAeq ou L50, correspondant aux mesures acoustiques effectuées par SOCOTEC et KALIES et mai et juin 2017,

✓ la 4ème colonne rappelle les émergences actuelles, calculées selon les mesures acoustiques réalisées par SOCOTEC en mai 2017,

Modélisation acoustique : situation future

✓ la 5ème colonne présente le niveau sonore en LAeq généré par l’activité du nouveau casier uniquement, calculé suivant les hypothèses définies précédemment,

✓ la 6ème colonne présente le niveau sonore ambiant PREVISIONNEL en LAeq calculé, correspondant au niveau sonore ambiant actuel (colonne 3) augmenté du niveau sonore généré par l’activité du nouveau casier (colonne 5),

✓ la 7ème colonne présente l’émergence prévisionnelle calculée, correspondant à la différence entre le niveau sonore ambiant prévisionnel (colonne 6) et le niveau sonore résiduel (colonne 2),

Contexte réglementaire

✓ la 8ème colonne rappelle l’émergence maximale admissible réglementaire définie par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 en zones à émergence réglementée,

✓ la 9ème colonne rappelle les niveaux sonores réglementaires en limite de propriété définis par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

* : pour les points situés en zone à émergence réglementée, l’indice L50 est utilisé lorsque la différence entre les indices LAeq et L50 sur le bruit résiduel est supérieure à 5 dB(A).

KALIES – KAN 17.021 EI.220 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Période de JOUR (07h-22h)

Mesures acoustiques – Modélisation acoustique – AM du 23/01/1997 situation ACTUELLE situation FUTURE LAeq ou Niveaux Récepteur RAPPEL LAeq Emergence LAeq ou L50 L50 LAeq Emergence maximum émergence ambiant maximale résiduel ambiant calculé prévisionnell admissibles en actuelle FUTUR admissible (dB(A)) ACTUEL (dB(A)) e (dB(A)) limite de propriété (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) LP1 - 64,0 - 24,2 64,0 - - 70,0 LP2 - 53,0 - 13,0 53,0 - - 70,0 LP3 - 58,5 - 49,9 59,1 - - 70,0 LP4 - 63,5 - 24,6 63,5 - - 70,0 LP1 bis - 53,4 - 52,7 56,1 - - 70,0 LP2 bis - 48,1 - 23,6 48,1 - - 70,0 LP3 bis - 43,7 - 47,6 49,1 - - 70,0 LP4 bis - 36,2 - 58,9 58,9 - - 70,0 E1 46,0 45,0 0,0 15,4 45,0 0,0 6,0 - E2 43,5 44,5 1,0 33,3 44,8 1,3 6,0 - E3 56,5 55,0 0,0 16,7 55,0 0,0 5,0 - La modélisation acoustique réalisée selon les hypothèses présentées ci-avant pour la période de JOUR montre que :

✓ les niveaux sonores calculés en limite de propriété (points LP1, LP2, LP3, LP4, LP1 bis, LP2 bis, LP3 bis et LP4 bis) sont inférieurs aux niveaux sonores autorisés par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997,

✓ les émergences calculées en zones à émergence réglementée (points E1, E2 et E3) sont inférieures aux émergences admissibles (soit 5 dB(A) au point E3 et 6 dB(A) aux points E1 et E2 en période de JOUR).

Période de NUIT (22h-07h)

Mesures acoustiques – Modélisation acoustique – AM du 23/01/1997 situation ACTUELLE situation FUTURE

Récepteur LAeq ou L50 RAPPEL LAeq Emergence Niveaux maximum LAeq ou L50 LAeq Emergence ambiant émergence ambiant maximale admissibles en résiduel calculé prévisionnelle ACTUEL actuelle FUTUR admissible limite de propriété (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) (dB(A)) LP1 - 57,5 - 24,2 57,5 - - 60,0 LP2 - 46,5 - 13,0 46,5 - - 60,0 LP3 - 36,5 - 49,9 50,1 - - 60,0 LP4 - 66,0 - 24,6 66,0 - - 60,0 LP1 bis - 30,0 - 52,7 52,7 - - 60,0 LP2 bis - 38,4 - 23,6 38,5 - - 60,0 LP3 bis - 34,8 - 47,6 47,8 - - 60,0 LP4 bis - 32,2 - 58,9 58,9 - - 60,0 E1 37,0 37,5 0,5 15,4 37,5 0,5 4,0 - E2 31,5 29,0 0,0 33,3 34,7 3,2 4,0 - E3 47,5 44,5 0,0 16,7 44,5 0,0 4,0 - La modélisation acoustique réalisée selon les hypothèses présentées ci-avant pour la période de NUIT montre que :

✓ les niveaux sonores calculés en limite de propriété sont inférieurs aux niveaux sonores autorisés par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 aux points LP1, LP2, LP3, LP1 bis, LP2 bis, LP3 bis et LP4 bis. Au point LP4, le niveau sonore calculé (66 dB(A)) est, comme en situation actuelle, supérieur au maximum admissible (60 dB(A)), mais la situation n’est pas aggravée par le projet.

✓ les émergences calculées en zones à émergence réglementée (points E1, E2 et E3) sont inférieures aux émergences admissibles (soit 4 dB(A) en période de NUIT).

KALIES – KAN 17.021 EI.221 Cartographie du bruit particulier du nouveau casier de stockage de déchets non dangereux – Situation future de JOUR et de NUIT

Limites de propriété actuelles

Limites de propriété actuelles Limites de propriété nouveau casier

Vue depuis le sud-est

Niveaux sonores en dB(A)

Limites de propriété >= 45.0 nouveau casier >= 50.0 >= 55.0 >= 60.0 >= 65.0 >= 70.0 >= 75.0 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

8.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

8.3.1 EMISSIONS SONORES

Les mesures suivantes sont mises en place pour limiter les émissions acoustiques :

✓ Les engins sont conformes à un type homologué et font l’objet de contrôles périodiques,

✓ Les camions effectuent le chargement/déchargement des déchets moteur au ralenti, les phases d’attente étant réalisées la plupart du temps moteurs à l’arrêt,

✓ Le moteur ainsi que les chaudières sont installés à l’intérieur de bâtiments.

La société SUEZ RV NORD-EST prévoit de réaliser courant 2018 une étude spécifique complémentaire afin de réétudier la source à l’origine de la non-conformité observée actuellement et de mettre en place les actions correctives nécessaires.

Dans le cadre du projet de poursuite d’activité, aucun équipement supplémentaire n’est prévu. Pour rappel, le projet consiste en l’aménagement de nouveaux casiers pour le stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ou de déchets non dangereux, ainsi que des bassins pour la gestion des eaux pluviales et des lixiviats associés.

La modélisation acoustique réalisée pour la configuration future du site montre que, suite à la poursuite d’activité, aussi bien en période de JOUR qu’en période de NUIT :

✓ les niveaux sonores en limite de propriété resteront inférieurs aux niveaux limites de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997, sauf au point de mesures situé à l’est du site existant (LP4) de nuit, où la situation est déjà non conforme actuellement et ne sera pas dégradée suite au projet,

✓ les émergences calculées en ZER seront inférieures aux émergences admissibles fixées par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

Dans le cadre des évolutions souhaitées, la typologie des sources d’émissions sonores restera identique à la situation actuelle liée à la circulation des camions et engins pour l’activité de stockage ainsi qu’aux installations de traitement et de valorisation du biogaz.

Néanmoins, les activités d’affouillement du sol ou de terrassement des casiers, réalisées de manière temporaire uniquement en période diurne, seront génératrices ponctuellement d’émissions sonores supplémentaires.

KALIES – KAN 17.021 EI.223 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

8.3.2 VIBRATIONS

Des vibrations ponctuelles peuvent être générées lors des activités de terrassement et de compactage des déchets par les véhicules intervenant sur le site et le fonctionnement des installations de traitement et de valorisation du biogaz.

Cependant les premières habitations (localisées à 60 m à l’ouest des limites de l’ISDND de la Rape) sont éloignées des principales zones d’exploitation du site (plus de 300 m du casier en exploitation et des installations de traitement et valorisation du biogaz). Ainsi ces vibrations ne seront pas perceptibles par les riverains.

En outre les véhicules utilisés sont conformes à la réglementation en vigueur et aucune plainte de riverains due aux vibrations en provenance du site n’a été enregistrée.

L’impact lié aux vibrations mécaniques du site est considéré comme très faible.

Dans le cadre du projet, les sources de vibrations seront identiques. Aucun équipement supplémentaire n’est prévu. Les engins présents seront identiques. Le projet de poursuite d’activité n’est donc pas de nature à entrainer une hausse des émissions de vibrations.

Le projet ne modifiera pas de façon significative l’impact lié aux vibrations. Du fait de l’impact fortement limité, aucune mesure spécifique supplémentaire ne sera prise.

8.4 MESURES DE SUIVI

Les mesures doivent respecter les exigences de l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits dans l’environnement des installations classées pour la protection de l’environnement.

Ce suivi sera conservé dans le cadre du projet de poursuite d’activité et adapté pour tenir compte des nouvelles limites de site.

KALIES – KAN 17.021 EI.224 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

9 DECHETS

9.1 DECHETS GENERES PAR L’ACTIVITE

L’activité de stockage de déchets non dangereux ou de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ne constitue pas une source importante de production de déchets (à l’exclusion des lixiviats).

Les principaux déchets générés par le site sont liés :

 Au fonctionnement de l’unité de traitement et de valorisation du biogaz (silos de charbon actif usagé, huiles usagées, …),

 Au fonctionnement de l’unité de traitement mobile des lixiviats (bidons vides de produits chimiques, concentrats, …),

 À l’activité humaine (déchets ménagers et assimilés),

 À la maintenance et à l’entretien des équipements et du site (bidons de produits de maintenance, chiffons souillés, huiles usagées, boues de curage des bassins, des séparateurs à hydrocarbures ou des systèmes d’assainissement autonomes, déchets d’entretien des espaces verts, …)

 Au fonctionnement du laboratoire (échantillons à détruire, déchets de laboratoire …).

Compte tenu des évolutions souhaitées, la typologie et la quantité des déchets générés par le site seront globalement du même ordre qu’actuellement.

Seul le traitement de lixiviats supplémentaires liés à la nouvelle zone d’exploitation avec l’aménagement d’un ensemble de nouveaux bassins pourra augmenter le volume de boues de curage et concentrats associés à leur traitement.

Le tableau en page suivante récapitule de manière informelle les principaux déchets générés sur le site en mentionnant notamment le code, le tonnage annuel, le mode de stockage sur site, …

Il est à noter que les données ci-dessous sont susceptibles de varier en fonction des années. Le tableau s’entend uniquement sur un principe de tendance générale.

KALIES – KAN 17.021 EI.225 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Tonnage annuel (liste non Fréquence Déchet Code exhaustive, Mode de stockage Collecteur Filière / Destination d’enlèvement basée sur une estimation)

En fonction de la qualité SUEZ Charbon actif usagé 15.02.03 50 t Silo Régénération du biogaz IWS

Bidons usagés 15 01 10* Repris par le prestataire Sur rétentions SUEZ RV Incinération

Huiles usagées 13 02 06* 3 m3 Repris par le prestataire Cuve SEVIA Incinération

Concentrats 19 07 03 100 t Selon les besoins Tank SUEZ Enfouissement

Station d’épuration ou SUEZ Lixiviats 19 07 03 10 000 t Selon les besoins Bassins unités de traitement OSIS externes autorisées

Boues de bassin 19 08 14 100 t Selon les besoins Bassins Enfouissement sur site

SUEZ Boue fosse septique 20 03 04 10 t Tous les 4 ans Cuves Station d’épuration OSIS

SUEZ Boues de séparateurs 13 05 02* 10 t 1 fois par an Cuves Incinération OSIS

SUEZ Eaux + hydrocarbures 13 05 07* 10 t 1 fois par an Cuves Incinération OSIS

Déchets des locaux 20 03 01 2 t Selon les besoins Bacs Enfouissement sur site administratifs

Déchets recyclables 20 01 01 100 kg Selon les besoins Box SUEZ Centre de tri Papiers / cartons

SUEZ 16 05 06* 100 kg 4 fois par an Bidons Incinération IWS

SUEZ Déchets de laboratoire 06 02 05* 500 kg 6 fois par an Bidons Incinération OSIS

SUEZ 10 01 10* 100 kg 2 fois par an Caisses Incinération IWS

15 02 02* SUEZ Absorbants, filtres souillés 300 kg Selon les besoins Fûts Incinération 15 02 10* IWS

* Déchet classé comme dangereux selon l'annexe de la décision n°2000/532/CE de la Commission du 3 mai 2000.

KALIES – KAN 17.021 EI.226 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

9.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

La société SUEZ RV NORD-EST met en place une gestion organisée et maitrisée des déchets produits par le site. Les déchets sont stockés dans des conditions qui empêchent toute dispersion dans l’environnement et tout contact avec les riverains.

Les déchets sont enfouis ou évacués vers des filières de traitement ou d’élimination appropriées et agréées. La plupart des déchets sont enfouis ou récupérés par les prestataires intervenant sur le site. Très peu de déchets sont donc présents sur le site.

Compte-tenu des mesures de gestion mises en œuvre, l’impact de la gestion des déchets produits par le site peut être considéré comme négligeable.

Dans le cadre du projet, la typologie des déchets produits sera identique. Seul le traitement de lixiviats supplémentaires liés à la nouvelle zone d’exploitation avec l’aménagement d’un ensemble de nouveaux bassins pourra augmenter le volume de boues de curage et concentrats associés à leur traitement. Cependant, ces déchets sont directement enfouis sur le site dans les casiers de stockage de déchets non dangereux en exploitation. De ce fait, l’impact de la gestion des déchets du site en tenant compte du projet peut donc être considéré comme négligeable.

KALIES – KAN 17.021 EI.227 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

10 TRAFIC

10.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

L’accès à l’ISDND de la Rape exploitée par la société SUEZ RV NORD-EST se fait par la route départementale RD34. Pour rappel, la route départementale RD910 est présente en bordure nord du site. Le trafic routier de ces axes de communication a été mesuré par le Conseil Départemental de la Meurthe-et-Moselle. Les résultats pour l’année 2015 sont présentés dans le tableau ci-dessous (moyennes journalières annuelles).

Sens de Nombre total de Route circulation véhicules

RD910 (avenue de l’Europe) 2 sens confondus 9758

RD34 2 sens confondus 1062

10.2 TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE

10.2.1 SITUATION ACTUELLE

Le trafic généré par l’exploitation de l’ISDND de la Rape est uniquement routier. En effet, le site ne bénéficie pas de desserte pour les autres modes de transport. Il se compose principalement :

✓ des camions d’apport de déchets (et/ou véhicules légers pour les déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ou les déchets en transit dits « amiante libre »). Sur la base d’un retour d’expérience sur les années 2016 et 2017, le trafic journalier actuel associé à l’apport de déchets est en moyenne de 40 véhicules lourds par jour (au maximum de 70 véhicules) pour un tonnage de déchets entrants inférieur à celui autorisé (moins de 100 000 t/an). En situation normale autorisée de 175 000 t/an, le trafic associé à l’apport de déchets est de l’ordre de 80 camions par jours.

✓ des camions pour l’évacuation d’une partie des lixiviats,

Le trafic journalier associé à cette activité est de l’ordre de 1 à 2 camions par jour.

✓ les véhicules légers du personnel et des sous-traitants,

Environ 20 à 30 véhicules par jour (principalement de type véhicules légers) sont liés au transport du personnel et des sous-traitants.

En complément, des véhicules supplémentaires pourront accéder au site de manière ponctuelle :

✓ 3 camions par jour sur quelques semaines par an pour la gestion des réseaux biogaz,

✓ 5 à 6 camions mobilisés sur 1 à 2 journées pour l’implantation de l’installation mobile de traitement des lixiviats,

✓ 10 à 20 camions supplémentaires sur 1 à 2 semaines plusieurs fois dans l’année pour les travaux d’aménagement des casiers et subdivisions de casiers.

L’essentiel de la circulation se concentre sur les horaires d’ouverture de l’ISDND de la Rape soit de 6h à 18h. Pour la partie travaux d’aménagement, deux postes peuvent être attendus (6h-14h et 14h-22h), le trafic associé sera légèrement décalé.

KALIES – KAN 17.021 EI.228 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Une étude spécifique du trafic a été réalisée en 2017 afin d’appréhender la proportion des véhicules sur les différents axes de communication recensés à proximité du site (sur la base des trajets réalisés par les camions apportant les déchets et les camions pour l’évacuation des lixiviats).

Les voies de circulations empruntées par les véhicules en provenance ou à destination du site (ainsi que les directions) sont présentées sur la figure ci-après.

Le tableau ci-dessous précise la proportion des véhicules empruntant les différents axes identifiés sur la figure ci-dessus.

Voies de Pourcentage des véhicules liés à l’activité Provenance / Destination circulation du site empruntant l’axe concerné A31 METZ 7,2 % D913 VERNY via D910 2,9 % D910 SAINT AVOLD 1,3 % D913 NOMENY via D910 4 % D120 NOMENY via A31 0,8 % D120 NOMENY via D657 (PAM) 0,4 % A31 NANCY 37 % A31 NANCY via D657 (PAM) 0,6 % D40 LOISY via A31 0,2 % D40 LOISY via D657 (PAM) 0,2% D657 BLENOD-LES-PAM via PAM 21 % D958 FEY-EN-HAYE via PAM 1,5 % D952 PAGNY-SUR-MOSELLE 3,4 % D657 ARS-SUR-MOSELLE 1,2 % D910 PONT-A-MOUSSON 17,6 % D34 MOUSSON 0,7 %

KALIES – KAN 17.021 EI.229 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

10.2.2 SITUATION PROJETEE

En situation future, la capacité maximale autorisée restera similaire à celle autorisée aujourd’hui (175 000 t de déchets par an, casier mono-déchet, station de transit (en concomitance avec le casier mono-déchet, …) soit environ 80 camions par jour en moyenne.

Il n’est pas prévu une augmentation du trafic permanent associé :

✓ À l’évacuation des lixiviats : les lixiviats produits sur la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3 seront traités (une partie sera recirculée) sur le site. Seuls les lixiviats de la partie actuelle pourront être évacués, en situation normale, en filière de traitement externe.

✓ Au personnel et aux sous-traitants : le projet de poursuite d’activité ne nécessite pas d’augmentation du personnel ou des sous-traitants réguliers.

Le trafic lié aux opérations ponctuelles (réseau biogaz, traitement des lixiviats et travaux d’aménagement) n’est pas amené à évoluer. Néanmoins, l’aménagement initial des nouvelles zones d’exploitation engendrera, de manière temporaire, une hausse du trafic routier qui ne peut être évaluée précisément.

10.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

10.3.1 ÉVALUATION DE L’IMPACT SELON LES CONDITIONS ACTUELLES

Le tableau ci-dessous présente la contribution du trafic actuel (tout type de véhicules confondus) généré par l’activité du site vis-à-vis des voies de communication les plus proches.

Nombre de Contribution du trafic lié au site Trafic lié aux activités du site véhicules maximal / j RD34 RD910 (avenue de l’Europe)

Trafic permanent (situation maximale) 102 20,4 % 2,1 %

Trafic total (situation maximale englobant le trafic permanent et temporaire sans 131 26,1 % 2,7 % lissage du trafic temporaire en fonction de la durée)

Il apparait que le trafic permanent lié au site représente environ 20 % du trafic sur la route départementale RD34 (route peu fréquentée menant au site) et environ 2 % de la route départementale RD910 sur laquelle transite obligatoirement l’ensemble des poids lourds en provenance ou en direction du site.

La contribution du site au trafic global sur les deux axes les plus proches du site est donc moyenne sur la route départementale RD34 et faible sur la RD910.

Il est à noter que l’ensemble des camions à vide et à charge transitent via la RD910 au nord du site quel que soit leur provenance ou leur destination afin d’éviter les centres des villages tels que celui de LESMÉNILS.

KALIES – KAN 17.021 EI.230 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

L’étude du trafic réalisée permet de préciser que la circulation est essentiellement locale : près de la majorité provient des communes aux alentours (BLÉNOD-LES- PONT-À-MOUSSON et PONT-À- MOUSSON entre autres).

À noter que 37 % du trafic provient ou est à destination de l’agglomération Nancéenne. Les camions en provenance ou à destination de NANCY transitent préférentiellement via l’A31, évitant les plus petits axes de communication.

La mise en place des mesures suivantes permet de limiter au maximum l’impact associé au trafic :

✓ Mise en place d’une signalétique routière à l’entrée du site,

✓ Limitation de la vitesse de circulation,

✓ Application d’un plan de circulation,

✓ Une vigilance particulière est portée sur la qualité de l’entretien et le respect des contrôles réglementaires des véhicules assurant le transport sur routes (notamment en matière de sécurité, d’insonorisation et de pollutions par les gaz d’échappements),

✓ Respect des charges utiles associées à chaque catégorie de véhicules de transport.

10.3.2 ÉVALUATION DE L’IMPACT FUTUR

Le tableau ci-dessous présente la contribution du trafic futur (tout type de véhicules confondus) généré par l’activité du site vis-à-vis des voies de communication les plus proches.

Nombre de Contribution du trafic lié au site Trafic lié aux activités du site véhicules maximal / j RD34 RD910 (avenue de l’Europe)

Trafic permanent (situation maximale) 112 21 % 2,2%

Trafic total (situation maximale englobant le trafic permanent et temporaire sans 141 28,1 % 2,9 % lissage du trafic temporaire en fonction de la durée)

Les mesures en place pour limiter l’impact du trafic seront maintenues dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

KALIES – KAN 17.021 EI.231 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

11 EMISSIONS LUMINEUSES

11.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site d’étude est implanté en zone péri-urbaine, à environ 2 km au nord-est du centre-ville de PONT-À-MOUSSON.

Les émissions lumineuses de la zone d’étude sont principalement constituées par l’éclairage public comme le montre la carte de pollution lumineuse en page suivante (impact notamment par la pollution lumineuse liée à la ville de PONT-À-MOUSSON).

11.2 CARACTERISTIQUES DES SOURCES LUMINEUSES

L’ISDND de la Rape dispose d’éclairage extérieur dont la diffusion est dirigée vers le sol. L’éclairage des zones extérieures n’est réalisé que pour répondre au besoin de l’exploitation.

Dans le cadre du projet, l’éclairage existant sera étendu autour des nouveaux casiers (quai de vidage principalement). Pour plus de détails, on se référera à l’étude du cabinet BIOTOPE en annexe 15.

11.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

La société SUEZ RV NORD-EST est à l’origine d’émissions lumineuses relativement limitées. Sachant que le site est fermé la nuit (entre 22h et 6h), les émissions lumineuses sont très restreintes. D’autre part, l’éclairage des lampadaires est dirigé vers le sol et au niveau de la plateforme de traitement et de valorisation du biogaz, le site est équipé d’éclairage sur détecteur de mouvements.

Au vu de ces éléments et de l’état initial de la zone d’étude, et compte tenu de la distance séparant de la protection paysagère, l’impact lumineux des installations sur le voisinage reste limité. Les zones éclairées concernent principalement les zones d’exploitation localisées à plus de 300 m des limites actuelles de la zone en cours d’exploitation.

Concernant le compartiment écologique, pour plus de détails, on se référera à l’étude du cabinet BIOTOPE en annexe 15.

KALIES – KAN 17.021 EI.232 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Extrait de la carte de pollution lumineuse de France

Source : www.avex-asso.org

0 à 50 étoiles visibles (hors planètes) selon les conditions. Pollution lumineuse très puissante et omniprésente. Typique des très grands centres urbains et grande métropole régionale et nationale. 50 à 100 étoiles visibles. Les principales constellations commencent à être reconnaissables. 100 à 200 étoiles visibles. Les constellations et quelques étoiles supplémentaires apparaissent. Au télescope, certains Messiers se laissent apercevoir. 200 à 250 étoiles visibles, dans de bonnes conditions. La pollution est omniprésente, mais quelques coins de ciel plus noirs apparaissent ; typiquement moyenne banlieue. 250 à 500 étoiles visibles. Pollution lumineuse encore forte. La Voie Lactée peut apparaître dans de très bonnes conditions. Certains Messiers parmi les plus brillants peuvent être perçus à l’œil nu. 500 à 1000 étoiles visibles. Grande banlieue tranquille, faubourg des métropoles. La Voie Lactée est souvent perceptible, mais très sensible encore aux conditions atmosphériques ; typiquement les halos de pollution lumineuse occupent qu’une partie du Ciel et montent à 40 -50° de hauteur. 1000 à 1800 étoiles visibles. La Voie Lactée est visible la plupart du temps (en fonction des conditions climatiques) mais sans éclats, elle se distingue sans plus. 1800 à 3000 étoiles visibles. La Voie Lactée se détache assez nettement, on commence à avoir la sentions d’un bon ciel, néanmoins, des sources éparses de pollution lumineuse sabotent encore le ciel ici et là. 3000à 5000. Bon ciel : la Voie Lactée est présente et assez puissante. Les halos lumineux sont très lointains et dispersés, ils n’affectent pas notoirement la qualité du ciel. + 5000 étoiles visibles. Plus de problèmes de pollution lumineuse décelable à la verticale sur la qualité du ciel. La pollution lumineuse ne se propage pas au-dessus de 8° sur l’horizon.

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12 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

L’ISDND de la Rape exploitée sur les communes de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À-MOUSSON et par extension les installations projetées dans le cadre de la poursuite d’activité du site sont soumises à la rubrique 3540 : Installation de stockage de déchets autre que celles mentionnées à la rubrique 2720 et 2760-3, recevant plus de 10 tonnes de déchets par jour ou d'une capacité totale supérieure à 25 000 tonnes. Au vu de sa capacité de stockage et des quantités de déchets reçues par jour, le site est soumis aux dispositions de la directive IED. Les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) relatives au Traitement des déchets seront donc étudiées dans le cadre de ce dossier.

À ce jour, il n’existe pas de conclusions sur les MTD pour le BREF « Traitement des déchets ». Le document de référence utilisé pour l’analyse de la situation du site vis-à-vis des MTD sera donc le BREF lui-même. En l’absence de conclusions sur les MTD, le site applique les prescriptions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016.

Concernant l’activité de stockage de déchets non dangereux, celle-ci est exclue du champ d’application du BREF (voir § Champ d’application) : « Bien que le point 5.4 de l’annexe I concerne les décharges de déchets, le présent BREF n‘aborde pas les MTD en ce qui concerne les décharges ». Il n’existe donc pas de MTD spécifiques pour les ISDND.

Toutefois, les MTD génériques présentées dans le BREF sont transversales aux différentes activités de traitement des déchets (gestion de l’environnement, connaissance des déchets entrants, etc.) et seront prises en compte dans ce dossier. Elles sont détaillées dans les tableaux suivants.

Selon la note n° BPGD-13-296 du 30 décembre 2013 relative à l'application du chapitre II de la Directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles (dite IED) aux installations de traitement de déchets : « Pour les installations pour lesquelles il n'y a pas de BREF, la réglementation est le document technique de base :

- Pour les installations de stockage de déchets, la directive 99/31/CE ainsi que l'arrêté [ministériel modifié du 15 février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux] et l'arrêté du 3 décembre 2002 relatif au stockage de déchets dangereux. »

Toujours selon la note n° BPGD-13-296 du 30 décembre 2013 relative à l'application du chapitre II de la Directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles (dite IED) aux installations de traitement de déchets :

« Il est important de noter que cela ne signifie pas que ces établissements ne seront pas soumis à réexamen périodique. En effet, le II de l'article R. 515-70 prévoit ce cas et précise que le réexamen devra alors intervenir « lorsque l'évolution des meilleures techniques disponibles permet une réduction sensible des émissions ».

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En ce cas, c'est le préfet qui devra prescrire le réexamen.

En ce qui concerne les établissements visés uniquement par la rubrique 3540, des consignes ministérielles définiront le moment où il sera nécessaire de procéder au réexamen sur le fondement de cet article. Dans l'attente de ces consignes, il n'est pas nécessaire de procéder à un réexamen pour ces installations. »

Enfin il est à noter qu’à l’article 64 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 il est fait état de :

« Pour les sites dont la rubrique principale est la rubrique 3540 de la nomenclature des installations classées, la procédure de réexamen prévue à l'article R. 515-70 du code de l'environnement est mise en œuvre trois ans après la publication au Journal officiel de l'Union européenne de la décision concernant les conclusions des meilleures techniques disponibles relatives au traitement de déchets. Ce réexamen est à réaliser pour l'ensemble des installations présentes sur le site. »

Selon les informations disponibles auprès du Bureau Européen IPPC, le BREF « Traitement des déchets » est en cours de révision.

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Meilleures Techniques Disponibles Situation de SUEZ RV NORD-EST

Gestion de l’environnement

1. Mettre en œuvre et adhérer à un système de management environnemental.  Certification ISO 14001 du site.  Mise en application sur le site d’un programme de management environnemental.

2. S’assurer que tous les détails relatifs aux activités menées sur le site sont fournis  Procédures d’exploitation et de maintenance en place sur le site, adaptées (description des méthodes de traitement des déchets et des procédures en place ; dans le cadre du projet. diagramme des principaux éléments …).  Suivi environnemental des émissions du site.  Réalisation d’un rapport annuel d’activité incluant les rapports d’émissions.

3. Disposer d’une bonne procédure de gestion interne qui couvre également la  Plan de formation pluriannuel du personnel. procédure de maintenance et un programme de formation adéquat incluant les actions  Consignes de sécurité. préventives que les employés sont tenus de prendre dans les domaines de la santé, de la sécurité et des risques à l’égard de l’environnement.  Procédures en cas d’incidents et d’accidents sur le site.

4. Essayer d’entretenir un lien privilégié avec le producteur/détenteur pour que les  Procédures en place permettant une connaissance des déchets admis sites clients mettent en œuvre des mesures permettant de produire des déchets ayant (procédure d’acceptation préalable, analyses, …). les qualités requises afin que le traitement puisse se dérouler dans de bonnes  Système qualité englobant les réclamations clients et suivi des actions ainsi conditions que les demandes d’amélioration et les non conformités (déchets, prestations).

5. Avoir en permanence un effectif disponible possédant les qualités et les  Personnel qualifié et formé. qualifications professionnelles requises.  Plan de formation du personnel.

Déchets entrants

6. Avoir une connaissance concrète des déchets entrants (prise en compte des déchets  Procédure préalable à l’admission (caractérisation de base, vérification de la sortants, du traitement à réaliser, du type de déchets et de leur origine, de la conformité, etc.). procédure en vigueur (Voir MTD numéro 7 et 8), du risque).  Vérification de la conformité en entrée du site et respect des procédures.

7. Mettre en œuvre une procédure de pré-acceptation.  Information préalable sur la nature et l’origine des déchets en place conformément aux prescriptions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016.

8. Mettre en œuvre une procédure d’acceptation.  Planification des réceptions.  Réception du bon de livraison – bordereau de suivi de déchets (Certificat d’Acceptation Préalable le cas échéant).  Contrôle visuel des déchets lors de l’arrivée du véhicule.  Contrôle de non-radioactivité du chargement.  Contrôle quantitatif du chargement par sa pesée en entrée du site.  Contrôle visuel et olfactif lors du déchargement au niveau du quai.  Bon de réception édité une fois la pesée réalisée puis transmis au transporteur à destination du producteur de déchets.

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Meilleures Techniques Disponibles Situation de SUEZ RV NORD-EST

9. Mettre en œuvre des procédures d’échantillonnage différentes pour toutes les  Non concerné. cargaisons de déchets différentes entrants sur le site livrées en vrac et/ou en conteneur.

10. Disposer d’une installation de réception répondant aux critères suivants :  Disposer d’un laboratoire,  Présence d’un laboratoire d’analyses sur site.  Disposer d’une zone consacrée au stockage des déchets en quarantaine,  Déchets non acceptés non stockés sur le site : renvoyés avec courrier  Déplacer les déchets vers la zone de stockage qu’une fois qu’ils ont été acceptés, informatif au détenteur du produit ; Procédure spécifique pour les déchets radioactifs.  Faire apparaître les zones de déchargement,  Zone de déchargement signalée et matérialisée.  Disposer d’un système de drainage étanche,  Plateforme d’accueil (bureaux, pont bascule, etc.) à l’entrée du site  Attribuer à ce stade un identifiant unique dans le cadre de traçage des déchets. imperméabilisée ; réseau de collecte séparatif des eaux pluviales et des lixiviats mis en place sur le site.  Traçabilité des déchets réalisée avant l’entrée sur site via le service commercial pour identification du type de déchets ; Entrée dans le logiciel spécifique de traitement et réalisation d’une FIP (Fiche d’Information Préalable) ou d’un CAP (Certificat d’Acceptation Préalable)

Déchets sortants

11. Procéder à l’analyse des déchets sortants en faisant porter celle-ci sur les  Très peu de déchets sortants paramètres significatifs présentant une importance pour l’installation qui accueillera  Si besoin, réalisation d’une caractérisation (ex : analyse annuelle des lixiviats les déchets. pour une entrée en STEP) A noter que les lixiviats produits sur la future zone d’exploitation LESMÉNILS 3 seront traités sur le site via l’installation de traitement mobile (ou recirculés).

Système de gestion

12. Disposer d’un système garantissant la traçabilité du traitement des déchets.  Traçabilité du déchet depuis le producteur jusqu’à son enfouissement.

13. Avoir à disposition et appliquer des règles de mélange visant à restreindre le type  Liste des déchets admis et interdits sur l’installation. de déchets pouvant être mélangés dans le souci d’éviter un accroissement des  Acceptation de déchets non dangereux et de déchets de matériaux de émissions polluantes lors des traitements en aval. construction contenant de l’amiante sans mélange en vue de leur stockage dans des casiers différents.

14. Disposer d’une procédure de séparation et de compatibilité.  Liste des déchets admis et interdits sur l’installation.  Pas de risques de mélanges incompatibles.

15. Avoir une approche pour améliorer l’efficacité du traitement des déchets.  Procédures d’exploitation.  Fonctionnement projeté pour partie en mode bioréacteur avec réinjection des lixiviats.  Suivi des différents paramètres (biogaz, lixiviats, perméats, etc.).

16. Élaborer un plan de gestion des accidents  Procédure de gestion de situation accidentelle avec rédaction de fiches incidents et mise en œuvre d’action correctives.

17. Avoir et utiliser correctement un registre des incidents.  Enregistrement des non-conformités et des situations accidentelles. KALIES – KAN 17.021 EI.237 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

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18. Avoir un plan de gestion des bruits et des vibrations en place en tant que partie  Mesures acoustiques réalisées périodiquement, du système de management environnemental.  Définition d’un plan d’action en cas de dépassement des valeurs limites réglementaires (étude spécifique de la non-conformité observée à proximité des installations de traitement de biogaz prévue en 2018).

19. Prendre en considération tout déclassement ultérieur dès le stade la conception.  En cas de cessation partielle ou totale d’activité, le site sera remis dans un état compatible avec l’usage futur. Les mesures compensatoires prévues dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter seront mises en place.

Gestion des utilités et des matières premières

20. Obtenir une réduction de la consommation et de la production d’énergie par type  Utilisation d’électricité pour le fonctionnement des installations de traitement de source utilisée. du biogaz et des lixiviats ainsi que pour les bureaux (chauffage, éclairage) : suivi mensuel des consommations et analyse de toute dérive. 21. Améliorer en permanence le rendement énergétique de l’installation.  Valorisation électrique et thermique du biogaz issu de l’ISDND (moteur avec cogénération, chaudières pour alimentation d’un réseau de chaleur, torchères équipées de systèmes Vapotherm permettant la vaporisation des perméats).  Utilisation de GNR pour les engins de manutention : suivi mensuel des consommations et analyse de toute dérive.

22. Procéder à un étalonnage interne des performances de la consommation de  Sans objet : pas de consommation spécifique de matières premières dans le matières premières cadre de l’activité principale de stockage de déchets.

23. Explorer les options d’utilisation des déchets comme matières premières pour le  Réinjection des lixiviats dans les subdivisons du projet LESMENILS 3 pour traitement d’autres déchets. Si des déchets sont utilisés pour traiter d’autres déchets, optimiser la cinétique de production du biogaz. Conformément à l’article 53 de alors il y a lieu de mettre en place un système pour s’assurer que l’approvisionnement l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, l’exploitant établit un en déchets est disponible. Si cela ne peut être garanti, un second traitement ou programme de contrôle et de maintenance préventive des systèmes de d’autres matières premières doivent être mises en place pour éviter tout gaspillage réinjection des lixiviats et de leurs équipements. inutile de temps de traitement.

Stockage et manutention

24. Mettre en œuvre les techniques suivantes relatives au stockage :  Bande d’isolement réglementaire dans une zone de 100 m (casier de déchets  Positionner les aires de stockage loin des cours d’eau et autres périmètres de matériaux de construction contenant de l’amiante) à 200 m (casier ISDND). sensibles et de manière à permettre d’éliminer ou de minimiser la double Site localisé hors périmètre de protection de captage en eau potable. manipulation des déchets dans le périmètre de l’installation,  Étanchéité des casiers projetés assurés par des barrières passive et active  S’assurer que l’infrastructure de drainage de l’aire de stockage peut contenir (uniquement passive dans le cas du casier de déchets de matériaux de tout écoulement contaminé possible et que les produits de drainage en construction contenant de l’amiante). provenance de déchets incompatibles ne peuvent venir au contact les uns des  Dimensionnement spécifique des réseaux de collecte et bassins de stockage autres, d’eaux pluviales et de lixiviats. Pas de stockage en mélange de déchets  Utiliser une zone dédiée pour les déchets dangereux, incompatibles.  Manipuler les matières odorantes dans des cuves entièrement fermées ou  Stockage uniquement de déchets non dangereux et de déchets de matériaux pourvues d’un système de réduction des émissions adapté. de construction contenant de l’amiante. Les déchets dangereux dits « amiante libre » ne sont pas stockés (en transit uniquement).  Sans objet (pas d’apport de déchet liquide).

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Meilleures Techniques Disponibles Situation de SUEZ RV NORD-EST

25. Merlonner séparément les aires de stockage et de décantation des liquides.  Pas d’apport de déchet liquide.  Stockage des lixiviats dans des bassins de collecte.

26. Appliquer les techniques spécifiques concernant le marquage des canalisations et  Cuves de produits chimiques utilisées sur l’ISDND identifiées et marquées. des réservoirs utilisés par le procédé.

27. Prendre des mesures pour éviter les problèmes pouvant être engendrés par le  Planification hebdomadaire des réceptions. stockage/accumulation des déchets.  Remplissage des casiers par tranche.

28. Appliquer les techniques ci-après pour la manipulation des déchets :  Disposer de systèmes et procédures mis en place pour s’assurer que les déchets  Procédure de chargement/déchargement. sont transportés en toute sécurité vers les stockages appropriés,  Zones de déchargements signalées et matérialisées.  Disposer de système de gestion pour le chargement et déchargement des  Mise en place de dispositifs de captage du biogaz déchets dans l’installation,  Stockage des déchets dans des casiers qui seront recouverts en fin  Recueillir les gaz s’échappant des cuves et des réservoirs lors de la manutention d’exploitation avec mise en place de dispositifs de captage du biogaz à des déchets liquides, l’avancement.  Décharger les déchets solides et les boues dans des zones fermées équipées  Procédure d’acceptation préalable permettant de s’assurer de l’absence de d’un système d’extraction d’air et reliées à des équipements de réduction déchets incompatibles entrant sur le site. lorsque les déchets manipulés sont susceptibles d’engendrer des émissions dans l’atmosphère,  Utiliser un traitement pour s’assurer que le regroupement de différents lots n’a lieu qu’à l’issue de tests de compatibilité.

29. S’assurer que le regroupement/mélange de déchets conditionnés n’a lieu que sur  Pas d’accueil de déchets conditionnés sur le site hormis les déchets d’amiante ordre et sous surveillance et qu’il est effectué par du personnel entraîné. devant être stockés dans un casier spécifique (ou en transit) sans mélange avec les déchets non dangereux reçus en vrac.

30. S’assurer que, pendant le stockage, la séparation des déchets dictée par les  Sans objet compte-tenu des déchets stockés sur le site. incompatibilités chimiques est effective.

31. Appliquer les techniques spécifiques pour la manipulation en conteneur :  Non concerné : seuls les déchets de matériaux de construction contenant de  Stockage des déchets conteneurisés sous couvercle. Ceci peut aussi être l’amiante et les déchets dits « amiante libre » sont susceptibles d’être appliqué à tout conteneur qui est en stockage dans l‘attente d‘un conditionnés de manière étanche (big-bag, palette filmée, GRV, …). échantillonnage ou de dépotage. Il existe quelques exceptions à l‘applicabilité Néanmoins, la procédure sur site interdit l’ouverture de ces contenants : les de cette technique concernant les conteneurs ou les déchets insensibles aux emballages des déchets contenant de l’amiante doivent conserver leur conditions ambiantes (par ex. la lumière du jour, température, eau). Les zones intégrité afin d’éviter toute dispersion de fibres d’amiante. couvertes doivent offrir la possibilité d‘installer une ventilation.  Maintien de la disponibilité des aires de stockage et de leurs accès pour les conteneurs renfermant des substances réputées sensibles à la chaleur, à la lumière et à l‘eau, sous couvercle et protégés de la chaleur et de la lumière directe.

Autres techniques

32. Procéder au broyage, au déchiquetage, au criblage dans des zones équipées de  Non concerné. systèmes d’extraction d’air connectés à des équipements de réduction des émissions. KALIES – KAN 17.021 EI.239 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

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33. Procéder au broyage, au déchiquetage, au criblage sous capotage total et en  Non concerné. atmosphère inerte pour des fûts/conteneurs contenant des substances inflammables ou très volatiles.

34. Réaliser les procédés de lavage en pensant à :  Pas de procédé de lavage spécifique (uniquement lavage et nettoyage des  Identifier les composants lavés susceptibles d’être présents dans les éléments à engins sur la subdivision) laver,  Transférer les produits de lavage vers un stockage adéquat puis les traiter de la même manière que les déchets dont ils sont issus,  Utiliser les eaux résiduaires traitées dans la station de traitement pour le lavage à la place de l’eau du réseau.

Traitement des émissions dans l’air

35. Restreindre l’utilisation de réservoirs, de cuves et de fosse à ciel ouvert.  Uniquement présence de 2 cuves pour le stockage du carburant nécessaire aux engins du site.  Seuls les bassins de stockage des lixiviats et des eaux pluviales sont à ciel ouvert. Le site ne dispose pas de « fosse à déchets ».

36. Utiliser un système totalement fermé avec extraction, ou en dépression, à  Mise en place d’un réseau de collecte du biogaz à l’avancement en dépression destination d’une installation de traitement appropriée. avec installation de traitement et de valorisation du biogaz capté.

37. Se doter d’un système d’extraction sur mesure.  Dimensionnement du réseau du biogaz réalisé par une société spécialisée dans le cadre du projet de poursuite d’activité (confère annexe 9)

38. Utiliser et entretenir correctement les équipements de réduction.  Entretiens périodiques des installations.  Remplacement des silos de charbon actif en amont du moteur dès que nécessaire (limite l’encrassement du moteur et induit une baisse des rejets).

39. Être équipé d’un système d’épuration-lavage pour les rejets de gaz inorganiques  Sans objet plus importants produits par les opérations qui libèrent les émissions liées au procédé sous forme de rejet ponctuel.

40. Disposer de procédures de détection et de réparation des fuites dans les  Suivi du taux de captage du biogaz et analyse des données. installations.  Maintenance des équipements, surveillance et contrôles réguliers.

41. Réduire les émissions dans l’air aux niveaux suivants :  Suivi analytique des rejets canalisés du moteur, des chaudières et des torchères (avec ou sans module Vapotherm). Niveaux d’émissions associés à Paramètres relatifs à l’air l’utilisation des MTD (mg/Nm3)  Voir chapitre 5 de l’étude d’impact.

COV 7 – 201  Respect des valeurs des MTD, selon les dernières mesures réalisées.

Matières particulaires 5 - 20

1 Pour les faibles charges en COV, la limite supérieure de la plage peut être élargie à 50

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Gestion des eaux résiduaires

42. Réduire l’utilisation de l’eau et la contamination de l’eau  Pas d’utilisation d’eau pour l’activité même de stockage de déchets.  Utilisation de l’eau du réseau public pour les appoints du réseau de chaleur et pour les besoins sanitaires.  Utilisation des eaux pluviales pour le travail de l’argile pour la reconstitution des barrières passives et actives et le lavage des engins.  Réalisation d’un suivi des consommations et analyse des données.  Barrières actives et passives au niveau des stockages de déchets (barrière passive uniquement sur casier de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante), imperméabilisation des voiries au niveau du parking (raccordé à un séparateur à hydrocarbure), bassins étanches, rétentions au niveau des stockages de liquides ou cuve enterrée double peau avec détection de fuite.

43. Disposer de procédures permettant de s’assurer que la spécification des effluents  Pas d’apport d’effluent liquide sur le site. se prête à un traitement ou à un déversement sur site.  Traitement des effluents aqueux adaptés, réalisation de mesures et suivi de la composition des lixiviats ainsi que des perméats avant traitement.  Surveillance périodique des rejets.

44. Éviter que les effluents ne court-circuitent les systèmes de traitement de  Gestion séparative des eaux pluviales de ruissellement et des lixiviats (fossés l’installation. internes/externes, bassins de collecte, etc.). Les eaux usées sanitaires sont traitées via un système d’assainissement autonome.  Bassins de stockage des lixiviats en vue de leur traitement : impossibilité de court-circuiter les installations de traitement.

45. Avoir à disposition et mettre en œuvre un système d’isolement grâce auquel l’eau  Les eaux de pluie sur les casiers entrant en contact avec les déchets de pluie tombant sur les zones de traitement est collectée en même temps que les correspondent aux lixiviats (collecte et traitement spécifique). eaux provenant du lavage des réservoirs, des écoulements accidentels occasionnels,  Eaux de lavage des engins confinées au niveau de l’exploitation. du lavage des fûts, etc., puis retournée à l’installation de traitement.

46. Séparer les systèmes de collecte des eaux potentiellement plus contaminées de  Gestion séparative des eaux pluviales de ruissellement et des lixiviats (fossés ceux des eaux qui le sont moins. internes/externes, bassins de collecte, etc.). Les eaux usées sanitaires sont traitées via un système d’assainissement autonome.

47. Disposer d’une dalle entièrement béton couvrant la globalité de la zone de  Surface imperméabilisée à l’entrée du site, traitement, accusant une pente douce vers des systèmes internes de drainage du site  Absence de traitement de déchets entrants sur site (enfouissement direct), qui s’écoulent vers des réservoirs de stockage ou des intercepteurs qui peuvent recueillir les eaux de pluie et tous les écoulements accidentels.  Non applicable aux casiers de stockage projetés : mise en place de barrières active et passive (on note la présence d’une aire de dépotage pour le chargement des lixiviats traités à l’extérieur au besoin),  Collecte des eaux pluviales de ruissellement internes dans des bassins de collecte spécifiques avec réalisation de contrôles conformément aux prescriptions réglementaires et possibilité d’obturation, ...

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48. Recueillir les eaux de pluie dans un bassin spécial pour y effectuer des contrôles,  Collecte des eaux pluviales de ruissellement internes dans des bassins de un traitement en cas de contamination, en vue de son utilisation ultérieure. collecte spécifiques avec réalisation de contrôles conformément aux prescriptions réglementaires et possibilité d’obturation.

49. Maximaliser le réemploi des eaux résiduaires traitées et utiliser les eaux de pluie  Recirculation des lixiviats projetée dans les subdivisions du casier projeté dans l’installation. LESMÉNILS 3.  Utilisation des eaux pluviales pour le travail de l’argile pour la constitution des barrières passives durant les phases d’aménagement.

50. Effectuer quotidiennement des contrôles du système de gestion des effluents et  Surveillance périodique des rejets du site (eaux pluviales internes de tenir un journal de tous les contrôles effectués, en ayant un système permettant de ruissellement). contrôler la qualité des effluents et des boues rejetés.  Contrôle des lixiviats avant traitement et des perméats pour valorisation sur le module Vapotherm. Historique informatisé des contrôles.  Contrôle périodique du réseau biogaz et des installations de valorisation/traitement.

51. Identifier en premier lieu les eaux résiduaires susceptibles de contenir des  Présence d’un réseau séparatif, Traitements différents selon les types composés dangereux. En second lieu, séparer les flux d’eaux résiduaires initialement d’effluents et respects des valeurs d’émissions et de gestion conformément identifiés sur le site et troisièmement, traiter spécifiquement les eaux résiduaires sur aux prescriptions réglementaires applicables. site et hors site.

52. Après avoir appliqué la MTD 42, choisir et mettre en œuvre la technique de  Pas de rejet d’eaux résiduaires : collecte des lixiviats dans un bassin borgne traitement approprié pour chaque type d‘eaux résiduaires et traitement des lixiviats puis évaporation des perméats sur le module Vapotherm des torchères.  Aucun rejet de lixiviats dans le milieu naturel.

53. Mettre en œuvre des mesures pour accroître la fiabilité avec laquelle le contrôle  Analyses préalables aux traitements. requis et une technique performante de dépollution peuvent être menées à bien.

54. Identifier les principaux constituants chimiques de l’effluent traité.  Analyses réalisées conformément aux prescriptions de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter et à l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016. (Voir partie 5 de l’étude d’impact.)

55. Conserver les eaux résiduaires dans leur réservoir de stockage jusqu’à ce que  Stockage des lixiviats dans des bassins de collecte avant traitement (bassins toutes les mesures relatives au traitement ainsi que l’inspection finale y faisant suite borgnes sans rejet au milieu naturel). aient été réalisées.  Pas de rejets d’eaux résiduaires dans le milieu naturel (seules des eaux pluviales de ruissellement qui ne sont pas des eaux résiduaires sont rejetées au milieu).

KALIES – KAN 17.021 EI.242 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

Meilleures Techniques Disponibles Situation de SUEZ RV NORD-EST

56. Atteindre les valeurs ci-après avant déversement des eaux :  Non applicable : pas de rejet d’eaux résiduaires dans le milieu naturel (seules des eaux pluviales de ruissellement qui ne sont pas des eaux résiduaires sont Paramètres relatifs à l’eau Valeurs d’émission associées à rejetées au milieu). l’utilisation des MTD (ppm)

DCO 20 - 120

DBO5 2 - 20

Métaux lourds (Cr, Cu, Ni, Pb, Zn) 0,1 – 1

Métaux lourds très toxiques :

As 0,01 – 0,05

Hg < 0,1

Cd < 0,1 – 0,2

Cr (VI) < 0,1 – 0,4

Gestion des résidus générés par les procédés de traitement

57. Disposer d’un plan de gestion des résidus  Résidus issus des installations de traitement des lixiviats et du biogaz (résidus secs, concentrats, etc.) enfouis dans l’ISDND ou évacués vers des filières de traitement agréées.  Résidus de maintenance évacués et traités par des filières agréées.

58. Maximaliser l’utilisation de conditionnements réutilisables.  Pas de conditionnement lors de la livraison des déchets (hormis ceux nécessaires pour les déchets d’amiante)

59. Réemployer les fûts s’ils sont en bon état. Dans les autres cas il convient de les  Non concerné : pas d’utilisation de fût. envoyer vers le traitement adéquat.

60. Conserver un inventaire des déchets présents sur le site en exploitant les  Utilisation d’un logiciel de suivi des quantités entrantes. enregistrements des quantités de déchets reçus sur le site et les enregistrements des  Registre déchets pour les sorties. quantités de déchets traités.

61. Réutiliser les déchets laissés par une activité/traitement en tant que stock  Non concerné d’alimentation pour un autre traitement.

KALIES – KAN 17.021 EI.243 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

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Contamination des sols

62. Prévoir puis assurer l’entretien des surfaces des zones opérationnelles, y compris  Plan de maintenance. l’application de mesures pour éviter ou résorber rapidement des fuites et des  Surveillance et contrôles périodiques des équipements écoulements accidentels, et s’assurer ensuite que l’entretien des systèmes de drainage et des autres infrastructures souterraines est bien mené.

63. Utiliser une dalle imperméable et un drainage du site interne.  Non applicable,  Mise en place de barrières actives et passives pour les casiers de stockage de déchets non dangereux (barrière passive uniquement pour le casier amiante), des drains pour la gestion des eaux de sub-surface et des fossés de ruissellement des eaux internes et externes.  Quai de vidage disposé sur dalle étanche béton ou métal mobile

64. Réduire la surface de l’installation et minimiser l’utilisation de cuves et de  Zone de traitement des effluents limitée canalisations souterraines.  Surface en exploitation limitée à 7000 m² conformément à l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016.  Cuve de gazole aérienne sur rétention ou enterrée double peau avec système de détection de fuite.

KALIES – KAN 17.021 EI.244 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

13 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

13.1 ÉLECTRICITE

13.1.1 SITUATION ACTUELLE

L’électricité est utilisée pour les installations connexes à l’ISDND de la Rape principalement pour l’alimentation des zones administratives et des installations de traitement et de valorisation du biogaz mais également pour l’éclairage, l’alimentation des diverses pompes (pompes de relevage, eaux de drainage…), etc.

La consommation électrique de l’ISDND de la Rape sur les dernières années est :

2013 2014 2015 2016 2017

Consommation électrique en (MWh) 295 264 250 366 680

L’augmentation de la consommation électrique observée en 2016 est liée à la mise en service de l’installation de traitement des lixiviats ainsi qu’à l’unité de vaporisation Vapotherm des perméats. Par ailleurs, la forte augmentation observée en 2017 est liée aux travaux ainsi qu’à la mise en service des deux nouvelles chaudières et du réseau de chaleur alimentant PONT-À-MOUSSON. L’électricité nécessaire à l’alimentation des pompes du réseau de chaleur, qui pour rappel est exclu du périmètre des installations de l’ISDND, est refacturé à l’exploitant du réseau de chaleur.

Afin de réduire sa consommation électrique, la société SUEZ RV NORD-EST présente un programme de réglage de chauffage au niveau de la zone administrative ainsi que des éclairages automatiques en particulier au niveau de l’installation de traitement de biogaz. Plus généralement, une attention particulière est portée sur le suivi des consommations ainsi qu’à l’entretien et la maintenance des installations. Les vérifications périodiques des installations permettent de détecter tout dysfonctionnement. De plus, le personnel de la plateforme et des bureaux est sensibilisé aux économies d’énergies.

Le site présente depuis 2008, une unité de valorisation électrique du biogaz. La combustion d’une partie du biogaz capté permet ainsi la production d’électricité via un moteur couplé à un générateur. Cette électricité est en totalité revendue à EDF et réinjecté sur le réseau.

2013 2014 2015 2016 2017

Biogaz valorisé sur moteur (Nm3) 3 548 307 3 907 800 3 663 113 3 660 222 3 495 078

Production électrique (MWe) 6 639 7 362 6 977 6855 5 509

Une unité de cogénération vient compléter ce dispositif pour collecter au niveau d’un échangeur sur les gaz d’échappement du moteur, couplé à un échangeur de chaleur sur le circuit de refroidissement des culasses du moteur et réchauffer l’eau du réseau de chaleur.

KALIES – KAN 17.021 EI.245 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

13.1.2 SITUATION FUTURE

Les besoins en électricité du site augmenteront du fait de l’installation de nouvelles pompes, de nouveaux éclairages … au niveau de la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3. Le volume de lixiviats et de biogaz traité sera plus important nécessitant une augmentation de la consommation électrique. Parallèlement à cette augmentation, le volume de biogaz valorisé et la production d’électricité associée (tout comme au niveau de la valorisation thermique) sera également augmentée.

Les vérifications périodiques, les bonnes pratiques et le suivi des consommations seront maintenus dans le cadre du projet de poursuite d’activité.

13.2 AUTRES ENERGIES

13.2.1 BIOGAZ

A) SITUATION ACTUELLE

Le biogaz produit au sein du massif de déchets est capté grâce à un réseau en dépression alimentant les installations de traitement et de valorisation du site. Il est à noter que le taux de captation du biogaz est de l’ordre de 90 %, en augmentation depuis 2016 – 2017 selon le recoupement réalisé par SUEZ RV NORD-EST entre les pronostics biogaz réalisés et les données réelles observées. Il est à noter que de manière majorante, le pronostic biogaz réalisé par CEFT (confère annexe 9) tient compte d’un point de vue calculatoire d’un taux de captage aux alentours de 65 % pour les anciens casiers du site.

Le biogaz capté est valorisé ou brûlé en torchères. La valorisation électrique du biogaz permet la production d’électricité via un moteur couplé à un générateur (voir paragraphe précédent). Fin 2015 (en novembre), une deuxième voie de valorisation du biogaz a été mise œuvre par le procédé dit Vapotherm. Le principe du Vapotherm consiste en l’utilisation de la chaleur issue de la combustion du biogaz en torchères pour évaporer les perméats issus du traitement des lixiviats. Depuis fin 2016, une troisième voie de valorisation du biogaz a été implantée sur le site. Pour pouvoir augmenter encore le pourcentage de biogaz valorisé, le site est équipé de 2 chaudières fonctionnant au biogaz permettant de chauffer l’eau alimentant le réseau de chaleur de PONT-À-MOUSSON.

Le bilan du biogaz capté, valorisé, brûlé en torchère (sans valorisation) et du taux de valorisation sur les trois dernières années est présenté ci-après.

2015 2016 2017

Bilan biogaz capté (Nm3) 7 372 239 7 698 854 7 595 016

Biogaz valorisé par moteur (Nm3) 3 663 113 3 660 222 3 495 078

Biogaz valorisé par unité Vapotherm (Nm3) 318 443 3 354 738 1 365 702

Biogaz valorisé par chaudières (Nm3) - - 1 279 408

Biogaz brûlé en torchères 3 390 683 683 894 1 454 828

Taux de valorisation 45 % 91 % 81 % La mise en place des unités de valorisation permet un taux de valorisation de plus en plus important au fil du temps.

KALIES – KAN 17.021 EI.246 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

B) SITUATION FUTURE

Le volume de biogaz capté sera plus important avec l’aménagement d’une nouvelle zone d’exploitation.

Un pronostic biogaz a été réalisé par une société spécialisée afin d’estimer la quantité de biogaz qui sera émise par le massif de déchets au cours du temps, ainsi que le taux de biogaz capté en fonction de certains critères (protection des canalisations, étanchéité de la couverture, météo, fonctionnement torchère/Vapotherm...). Cette étude est disponible en annexe 9.

D’après cette étude, le débit maximal de biogaz produit sera observé en 2028. Sur l’ensemble

des subdivisions, il sera de 1 754 Nm³/h à 50 % de CH4.

Parallèlement à cette augmentation, les installations de traitement et de valorisation du biogaz étant suffisamment dimensionnées, le taux de captation du biogaz sera maintenu élevé et la valorisation (électrique ainsi que thermique) du biogaz devrait s’en trouver augmentée.

13.2.2 GAZOLE

A) SITUATION ACTUELLE

Une cuve enterrée de gazole d’une capacité de 15 m3 est présente à proximité de l’atelier au niveau de l’entrée du site. Cette cuve double peau est munie d’un dispositif de détection de fuite. Ce stockage de gazole est associé à un poste de distribution pour l’alimentation des camions.

En complément, un conteneur abritant une cuve aérienne de gazole non routier d’une capacité de 10 m3 est présent au niveau des quais de vidage de la zone en cours d’exploitation. Ce conteneur présente une capacité de rétention adaptée. Cette cuve permet l’alimentation en gazole non routier des engins dédiés à l’exploitation du site.

La consommation en carburant du site, sur les trois dernières années, est donnée ci-dessous :

2014 2015 2016 2017

Gazole non routier (m3) 182,5 130 175,2 167

Gazole (m3) 88 54 60 58

Sur la base d’un retour d’expérience, la quantité totale de carburant consommée annuellement sur le site est inférieure à 300 m3.

B) SITUATION FUTURE

Le conteneur abritant la cuve aérienne de gazole non routier sera déplacé en fonction de l’avancement de l’exploitation sur la zone LESMÉNILS 3 dans le cadre du projet de poursuite d’activité afin d’être placé à proximité des quais de vidage.

Il n’est pas attendu d’augmentation significative de la consommation de carburant.

KALIES – KAN 17.021 EI.247 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

14 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

L’article R122-5 du Code de l’Environnement stipule que : « 3° Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée “scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ».

Le projet, objet du présent dossier, consiste en l’aménagement :

 d’un nouveau casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante ainsi qu’un bassin dédié pour la gestion des eaux de ruissellement, sur le site actuel,

 d’un nouveau casier de stockage de déchets non dangereux et l’implantation d’installations annexes (quai de vidage, collecte et stockage de lixiviats, collecte de biogaz, bassin et fossés de gestion des eaux pluviales, …) sur de nouvelles parcelles au sud du site actuel (dénomination : LESMÉNILS 3).

Le projet est de durée limitée dans le temps, l’exploitation des nouveaux casiers étant prévue sur 10 ans. Les rejets attendus dans le cadre de l’exploitation présenteront une typologie similaire aux rejets actuels du site.

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents de l’étude d’impact, les seules modifications notables par rapport à la situation actuelle (considérée « scénario de référence »), en situation pérenne après la fin d’exploitation, concernent l’usage des sols et la modification du paysage.

Les nouveaux casiers projetés sont aménagés sur des zones autorisées au titre des Plans Locaux d’Urbanisme à recevoir ce type d’activité. L’instauration de servitudes d’utilités publiques permettra d’éviter tout usage des terrains incompatibles avec l’installation de stockage de déchets non dangereux durant la durée de l’exploitation mais également durant la période de suivi post-exploitation du site.

Au niveau de la nouvelle zone d’exploitation LESMÉNILS 3, le fait de changer la destination des sols (actuellement à usage agricole) donnera en tendance probable, une diminution des apports de produits liés à l’agriculture tels que les engrais et autres produits phytosanitaires. Concernant le nouveau casier amiante, il sera aménagé en rehausse de casiers de stockages de déchets non dangereux existants. Des barrières active et passive seront mises en œuvre au niveau des casiers (barrière passive uniquement sur casier amiante) afin de limiter l’impact des stockages sur les sols. Dans un futur proche à lointain, selon les documents en vigueur sur la zone d’étude (PLU, SCOT, …), les terrains visés par le projet auraient été, selon toute vraisemblance, voués à un usage ISDND car seules les constructions en lien avec l’ISDND sont autorisées sur les parcelles concernées par le projet.

Concernant la modification du paysage, le réaménagement projeté des stockages et plus généralement de l’ISDND sera réalisé afin de permettre une insertion paysagère raisonnée en cohérence avec les prescriptions des documents d’urbanisme notamment (réaménagement en vallon et mise en place de haies, végétations, …). Un plan de principe pour visualiser ces éléments est disponible en annexe 15 (à la fin de du volet faune flore du cabinet BIOTOPE).

KALIES – KAN 17.021 EI.248 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

15 CONDITIONS PARTICULIERES D’EXPLOITATION

Au vu du process développé dans la Présentation Générale et dans l’Étude d’Impact, l’activité ne présente pas de condition particulière d’exploitation, en période de démarrage ou d’arrêt momentané, qui aurait une incidence dans les domaines de l’eau, de l’air, du bruit ou des déchets.

En effet, plus particulièrement :

➢ Dans le domaine de l’eau : en cas d’indisponibilité de l’unité de traitement des lixiviats, la société SUEZ RV NORD-EST demande à ce que les lixiviats produits sur le site puissent être traités par des unités de traitement extérieures au site et autorisées à cet effet conformément à l’article 11 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016. Le traitement sera réalisé selon la hiérarchie suivante :

1. traitement dans une installation implantée dans le périmètre de l'installation génératrice de lixiviats,

2. traitement dans une installation implantée dans une installation de stockage de déchets non dangereux disposant des autorisations nécessaires,

3. uniquement en cas de défaillances ponctuelles des traitements prévus aux deux points précédents : traitement dans une installation autorisée à recevoir ce type d'effluents.

➢ Dans le domaine de l’air : en cas d’indisponibilité des unités de valorisation (moteur ou chaudières), les torchères sont disponibles pour que le biogaz subisse un traitement adapté avant rejet à l’atmosphère. En cas d’indisponibilité des torchères, une alarme est reportée sur le téléphone d’une personne d’astreinte qui réalise une action immédiate de diagnostic puis de redémarrage de l’installation.

KALIES – KAN 17.021 EI.249 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

16 INVESTISSEMENTS POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le tableau ci-dessous regroupe les investissements réalisés ou prévus dans le cadre du projet, par la société SUEZ RV NORD-EST pour la protection de l’environnement au niveau de l’ISDND de la Rape :

Budget

Investissements réalisés récemment

Projet chaufferie (valorisation thermique du biogaz) 1,2 M€

Filets anti-envols 30 k€

Silos de charbon actif 150 k€

Investissements réguliers

Travaux de dégazage 60 k€/an

Désodorisation 18 k€/an

Entretien des espaces verts 25 k€/an

Suivi environnemental interne 20 k€/an

Contrôles externes 45 k€/an

Location de torchères 48 k€/an

Traitement des lixiviats 500 k€/an

Investissements projetés

Réaménagement de la zone en cours d’exploitation (LESMÉNILS 2) 455 k€

Aménagement pour la gestion des eaux 200 k€

Aménagement pour la gestion des lixiviats (hors création de stockage) 79 k€

Aménagement des puits de captage du biogaz 645 k€

Aménagement des casiers (mise en place des barrières actives et passives) et des voiries 7 400 k€

Aménagements paysagers et reconstitution d’habitats pour la faune et la flore 1 232 k€

En complément des investissements précités, le projet a nécessité une phase d’étude préalable représentant un montant global de 450 000 €.

KALIES – KAN 17.021 EI.250 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

17 PHASE CHANTIER

17.1 ORGANISATION DES TRAVAUX

Dans le cadre de l’exploitation d’une ISDND et notamment dans le cas particulier que représente la poursuite d’une autorisation d’exploiter, il n’y a pas de constructions au sens strict prévues (pas de bâtiments).

Les phases de travaux consisteront en :

 la préparation des terrains (mise en place de clôtures, aménagement des voiries, des fossés et des bassins, pré-terrassement du casier et mise en place des drains pour la gestion des venues d’eaux latérales),

 les phases de terrassement pour l’aménagement des subdivisions,

 les phases de réaménagement.

La phase de préparation des terrains s’étalera sur une durée de 4 à 6 mois (sans aléa lié aux conditions météorologiques). 2 à 3 mois sont nécessaires pour l’aménagement d’une subdivision (notamment terrassements, mise en place des barrières actives et passives ainsi que du système de drainage des lixiviats …) hors aléas climatiques.

Le planning prévisionnel des travaux tiendra compte des préconisations des écologues.

17.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DES TRAVAUX

17.2.1 INCIDENCES SUR LES SOLS

Le terrassement de la zone d’exploitation projetée LESMÉNILS 3 génèrera un affouillement de sol évalué à 929 000 m3 de matériaux, constitués de terre végétale et d’argiles. Les déblais seront utilisés selon leurs caractéristiques géotechniques. Ainsi, les argiles seront utilisées pour la construction des digues de séparation hydraulique et les besoins d’exploitation en couverture intermédiaire et finale.

Le bilan des matériaux de l’installation de stockage de déchets a mis en évidence un excédent de 816 415 m3 dont l’essentiel est constitué d’argiles. Ces matériaux seront stockés au niveau de la zone de stockage temporaire sur le site existant ou seront évacués pour être utilisés sur d’autres installations internes au groupe SUEZ ou pour des besoins locaux.

17.2.2 INCIDENCES SUR LA FAUNE, FLORE ET MILIEUX NATUREL

Dans le cadre du projet, afin de préserver la biodiversité une étude faune flore a été réalisée par la société BIOTOPE. Les impacts sur la faune, la flore et les milieux naturels liés aux travaux d’aménagements ont été pris en compte dans le cadre de cette étude et des mesures associées ont été préconisées. Les principales conclusions de l’étude et les mesures retenues sont présentées au paragraphe 3 de l’étude d’impact. L’étude complète est donnée en annexe 15.

KALIES – KAN 17.021 EI.251 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

17.2.3 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DE L’EAU

Pendant la phase chantier, l’alimentation en eau du site sera assurée à partir du réseau d’eau potable local. Les besoins en eau seront utilisés principalement pour les sanitaires.

Les eaux usées des sanitaires seront collectées par des installations de traitement mobiles (WC chimiques, fosse septique, bâche imperméable…) et mises en place pour le chantier. Elles seront évacuées par des entreprises spécialisées.

Des mesures spécifiques seront prises pour éviter que les véhicules et engins quittant le chantier ne salissent les voiries environnantes (par exemple : lavages de roues avant départ du site…).

17.2.4 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DE L’AIR

Le chantier ne générera pas de fumées de nature à générer des pollutions. Tout brûlage sur le chantier sera interdit. Les activités du chantier engendreront des envols de poussières. Les sources de poussières concerneront essentiellement :

✓ les mouvements des engins mobiles d’extraction et des engins de chantiers (pour le chargement et le transport),

✓ les travaux d’aménagement.

Afin de réduire l’impact environnemental des émissions atmosphériques liées aux travaux, les engins seront équipés de pot d’échappement catalytique ou de filtre à suie afin de limiter des rejets atmosphériques.

Par ailleurs, la consultation pour la réalisation des travaux se fera au maximum auprès d’entreprises locales et respectueuses de l’environnement (certification ISO 14001 par exemple).

La circulation des engins de chantier et des véhicules de transport en particulier constituera potentiellement une source de formation de poussières pendant la phase « travaux », par l’érosion des pistes de circulation, par la remise en suspension dans l’air de poussières retombées au sol, et par leur vitesse de projection dans l’atmosphère. De même, lors de forts vents, les poussières au sol pourront être soulevées par les turbulences et remises en suspension dans l’air.

Cependant, les dimensions des poussières produites seront telles que la plus grande partie retombera au sol à une distance relativement faible du point d’émission par des conditions de vents normales. L’impact sera donc relativement limité. Néanmoins, au cas où des nuisances seraient constatées, des phases d’arrosage de chantier seront réalisées afin de limiter l’envol des poussières.

KALIES – KAN 17.021 EI.252 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

17.2.5 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DU BRUIT

Les principales sources de bruit durant la phase chantier seront dues aux terrassements et aux travaux d’aménagement.

La propagation du bruit se fait essentiellement par voies aériennes et son intensité décroît graduellement en fonction de la distance entre le point d’émission et le point de réception. Les premières habitations, situées à plus de 200 m de la future limite d’exploitation du site de la zone LESMÉNILS 3 et du casier amiante projeté, seront ainsi faiblement impactées.

L’ensemble des bruits de la phase chantier ne dépassera pas les prescriptions de la réglementation en vigueur.

17.2.6 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DES DECHETS

Les principaux types de déchets produits par la phase chantier (autres que les matériaux excédentaires) seront des déchets inertes principalement et dans une moindre mesure des déchets non dangereux et des déchets dangereux.

Les déchets seront confiés à des collecteurs agréés puis à des sociétés extérieures autorisées pour la valorisation ou l’élimination, ce qui minimise l’impact sur l’environnement.

17.2.7 INCIDENCES SUR LE TRAFIC

L’aménagement initial des nouvelles zones d’exploitation ainsi que la sortie des matériaux excédentaires engendrera, de manière temporaire, une hausse du trafic routier non évaluable à ce stade.

KALIES – KAN 17.021 EI.253 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

18 EFFETS CUMULES LIES A D’AUTRES PROJETS

Pour rappel, les communes concernées par le rayon d’affichage dans le cadre du projet de poursuite d’activité de l’ISDND de la Rape sont les suivantes : ATTON, BLÉNOD-LÈS-PONT-À-MOUSSON, BOUXIÈRES-SOUS-FROIDMONT, LESMÉNILS, MAIDIÈRES, MORVILLE-SUR-SEILLE, MOUSSON, PONT- À-MOUSSON et PORT-SUR-SEILLE.

Au vu :

➢ Des informations mises à disposition par la DREAL Grand Est (« Les avis ICPE industrie » éléments datés sur la page Internet de la DREAL du 30 juin 2016), et selon la même source de données, concernant « les examens au cas par cas des projets en Meurthe-et-Moselle » pour les années 2016 et 2015,

➢ De la consultation du site Internet Missions Régionales d’Autorité Environnementale « Examen au cas par cas et autres décisions », éléments datés sur la page Internet du 23/11/2017,

Les projets suivants sont recensés sur les communes concernées par le rayon d’affichage.

Localisation par rapport Date de Type de Projet aux futures limites de site l’avis projet

MAIDIÈRES

Projet de révision du Plan d’Occupation des Sols 12 Aménagement valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme sur 2,8 km au sud-ouest décembre urbain la commune de MAIDIÈRES 2016

PONT-À-MOUSSON

Renouvellement de l’autorisation d’exploiter une carrière à ciel ouvert de matériaux alluvionnaires 12 avril 3,3 km au nord-ouest ICPE et une installation de traitement de ces matériaux 2016 sur la commune de PONT-À-MOUSSON

Le projet de révision du Plan d’Occupation des Sols valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme sur la commune de MAIDIÈRES est un projet de type aménagement urbain qui n’est pas soumis à évaluation environnementale (car concerne uniquement des changements administratifs) selon l’avis rendu en date du 12 décembre 2016. Ainsi, ce projet n’a pas de lien avec l’activité de l’ISDND de la Rape (absence d’effet cumulé).

Selon l’avis rendu concernant le renouvellement de l’autorisation d’exploiter de la carrière, les principaux enjeux résident dans le risque hydraulique et la biodiversité. Le projet aura principalement un effet sur les écoulements des eaux superficielles (Moselle) sans que celui-ci ne soit jugé incompatible avec la réalisation du projet, du fait des mesures de protection mises en œuvre.

Le volume d’eaux pluviales en provenance du site représente un apport seulement de 0,008 % à la Moselle. Par ailleurs, l’ISDND de la Rape est distante de plus de 3 km de la carrière objet de la demande renouvellement d’exploiter. De ce fait, les effets cumulés avec les impacts associés avec l’ISDND de la Rape peuvent être considérés comme négligeables.

KALIES – KAN 17.021 EI.254 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

19 CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

19.1 PRINCIPES GENERAUX

L’exploitation de l’ISDND et son réaménagement présentent plusieurs phases.

De façon générale, la remise en état doit tenir compte des caractéristiques essentielles du milieu environnant, elle comporte :

 Une mise en sécurité du site,

 Le nettoyage de l’ensemble des terrains et la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site,

 L’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage.

Les opérations de remise en état sont en effet réalisées au fur et à mesure de l’exploitation du site de façon à réintégrer le plus rapidement possible le site dans son environnement.

De ce fait, la zone d’exploitation LESMÉNILS 1 a été totalement réaménagée. La zone en cours d’exploitation LESMÉNILS 2, est partiellement réaménagée (casier ISDND en cours d’exploitation).

Les conditions de réaménagement final et du suivi à long terme satisfont (pour la zone dite LESMENILS 1) les prescriptions de l’article II-11 de l’arrêté préfectoral n°2004-507-1 du 31 mars 2004 et pour les zones dites LESMENILS 2 et 3 celle de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 selon les modalités de l’article 63 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 : « L'ensemble des dispositions de cet arrêté sont applicables aux installations de stockage de déchets non dangereux autorisées après le 1er juillet 2016. Les installations de stockage de déchets non dangereux ainsi que les casiers ne recevant plus de déchets après le 1er juillet 2016 ne sont pas soumis aux dispositions du présent arrêté. »

Un plan de principe pour visualiser les éléments de réaménagement (végétations, ….) est disponible en annexe 15 (à la fin de du volet faune flore du cabinet BIOTOPE).

KALIES – KAN 17.021 EI.255 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

19.2 AMENAGEMENT PROGRESSIF DE LA COUVERTURE FINALE

Comme précisé au paragraphe 6.7 de la présentation générale, un aménagement progressif de la couverture sera réalisé pour le casier de stockage de déchets non dangereux projeté avec la mise en place de couvertures intermédiaires puis de couvertures finales.

Conformément aux dispositions de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 (article 35), au plus tard deux ans après la fin d'exploitation, le casier de stockage de déchet non dangereux sera recouvert d'une couverture finale. Au plus tard neuf mois avant la mise en place de la couverture finale du casier, l'exploitant transmet au préfet le programme des travaux de réaménagement final de cette zone. Le préfet notifie à l'exploitant son accord pour l'exécution des travaux, ou le cas échéant, impose des prescriptions complémentaires.

Concernant le casier mono-déchet dédié au stockage de matériaux de construction contenant de l’amiante, la couverture finale comprendra conformément à l’article 44 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016 une couche anti-érosion composée d’éléments minéraux grossiers d’une épaisseur minimale d’un mètre.

Les travaux de revégétalisation seront engagés dès l'achèvement des travaux de mise en place de la couverture finale. Une attention particulière sera portée à l’insertion paysagère globale des terrains liés au projet de poursuite d’activité (voir paragraphe 2.4 de l’étude d’impact).

Les pentes de la couverture finale permettront de diriger les eaux de ruissellement vers les différents dispositifs de collecte.

Le plan de réaménagement projeté est donné en annexe 3. Un plan de principe pour visualiser les éléments de réaménagement (végétaux, …) est également disponible en annexe 15 (à la fin de du volet faune flore du cabinet BIOTOPE).

19.3 DEMANTELEMENT DES INSTALLATIONS OBSOLETES

À la fin de la période de post-exploitation, SUEZ RV NORD-EST adresse au Préfet un état des lieux des équipements existants, des équipements qu’il souhaite démanteler et des dispositifs de gestion passive des effluents mis en place, conformément à l’article 37 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016.

19.4 SUIVI POST-EXPLOITATION ET SURVEILLANCE DES MILIEUX

La période de suivi long terme comprenant post-exploitation (durée minimale : 20 ans) et surveillance des milieux (gestion passive) est prévue sur 25 ans après la fin de l’exploitation et la notification à l’administration de l’achèvement de la couverture finale du dernier casier. Concernant le casier de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante, la période de suivi post-exploitation est réduite à 10 ans, si aucune évolution des paramètres de surveillance des milieux contrôlés n’est mise en évidence dans le rapport de synthèse. La période de surveillance des milieux débute à la notification de l’arrêté préfectoral actant la fin de la période de post-exploitation.

Le détail du suivi post-exploitation et de la surveillance des milieux projetés est donné au paragraphe 6.8 de la présentation générale.

KALIES – KAN 17.021 EI.256 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

19.5 SERVITUDES D’OCCUPATION DES SOLS

En fin de période de post-exploitation, conformément à l’article 37 de l’arrêté ministériel modifié du 15 février 2016, l’ensemble du site sera grevé d’une convention de servitude d’occupation des sols qui interdira l’implantation de constructions et d’ouvrages susceptibles de nuire à la conservation de la couverture du site, à son contrôle ainsi qu’à la stabilité du massif de déchets. Elle assurera la protection des piézomètres de surveillance, des moyens de captage et de traitement du biogaz, des moyens de collecte et de traitement des lixiviats et le maintien durable du confinement des déchets stockés.

19.6 CESSATION DEFINITIVE DE L’EXPLOITATION

Conformément aux articles R181-13 4°, D181-15-2 I 11°, R512-39-2 et R512-39-3 du Code de l’Environnement, lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger. En outre, comme indiqué précédemment, l’ensemble du site sera grevé d’une convention de servitude d’occupation des sols.

L’avis des autorités locales compétentes en la matière, relatifs à la remise en état du site est disponible en annexe 13 à la suite des documents de maîtrise foncière.

Un mémoire de cessation d’activité, précisant les mesures prises pour assurer la protection de l’environnement et des populations voisines, sera transmis à la Préfecture au moins six mois avant l’arrêté définitif. Ce mémoire abordera notamment les points suivants :

 Le contexte de la cessation d’activité : Ce point précisera les raisons pour lesquelles la société SUEZ RV NORD-EST cesse l’activité de tri, transit et regroupement de déchets sur son site.

 La description du site et de son environnement : Ce point rappellera l’état initial du site (présenté dans les paragraphes précédents).

 L’historique des activités développées sur le site : Ce point abordera, en fonction des données disponibles, l’ensemble des activités qui ont été développées sur le site.

 L’impact potentiel des installations au cours du démantèlement : L’ensemble des déchets du site et gravats issus de la déconstruction seront évacués dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La société SUEZ RV NORD-EST s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptable pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

Elle fera appel à du personnel ou des sociétés qualifiées pour le démantèlement du bâti afin de minimiser l’impact des opérations de déconstruction sur l’environnement.

 Les interdictions ou limitations d’accès : La société SUEZ RV NORD-EST maintiendra les clôtures en bon état et assurera, si besoin, le gardiennage du site le temps du démantèlement de l’unité. Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger ou inconvénient pour les intérêts mentionnés par l’article L.511-1 du Code de l’environnement.

KALIES – KAN 17.021 EI.257 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

 La suppression des risques d'incendie et d'explosion : La société SUEZ RV NORD-EST demandera à ses fournisseurs de gaz et d’électricité de fermer les compteurs (ou consigner les réseaux) sauf si les besoins pour le démantèlement de l’unité ou pour la gestion des lixiviats et du biogaz exigent ces utilités.

 La surveillance des effets de l'installation sur son environnement : Un suivi post-exploitation sera assuré tel que précisé dans les paragraphes ci-avant.

 La vidange complète, nettoyage et dégazage des installations : Les cuves de stockage seront complètement vidangées et le contenu sera éliminé dans des filières agréées.

 Le démontage ou démantèlement des appareils techniques liés à l'activité industrielle après la période de post-exploitation :

Les installations de traitement du biogaz et des lixiviats pourront selon leur état être réutilisées sur d’autres sites du groupe ou revendues à d’autres sociétés pour y être recyclées, notamment les parties métalliques.

 La destruction ou démontage des bâtiments, structures extérieures le cas échéant :

Les bâtiments du site comportant une grande proportion de ferraille pourront être recyclés. Le béton et le goudron pourront également être recyclés. En effet, les installations sont composées d’une grande proportion des matériaux pouvant être recyclés.

 L’évacuation et l’élimination des produits dangereux ainsi que des déchets présents sur le site (autres que ceux liés à l’activité même) : L’ensemble des déchets du site et des gravats issus de la déconstruction, sera évacué dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La société SUEZ RV NORD-EST s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptables pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

KALIES – KAN 17.021 EI.258 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

20 REVERSIBILITE DU STOCKAGE

20.1 CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Le Code de l’Environnement précise dans son article L.541-25 que « L'étude d'impact d'une installation de stockage de déchets, établie en application du titre Ier du présent livre, indique les techniques envisageables destinées à permettre une éventuelle reprise des déchets dans le cas où aucune autre technique ne peut être mise en œuvre (1).

NOTA : (1) Une décision du Conseil d'Etat n° 286711, en date du 13 juillet 2006, annule le I de l'article 2 de l'ordonnance n° 2005-1129 du 8 septembre 2005, en tant qu'il abroge la disposition de l'article L. 541-25 du code de l'environnement selon laquelle " l'étude d'impact d'une installation de stockage des déchets, établie en application du titre Ier du présent livre, indique les techniques envisageables destinées à permettre une éventuelle reprise des déchets dans le cas où aucune autre technique ne peut être mise en œuvre ". »

Cet article du Code de l’Environnement induit donc la possibilité de récupérer à tout moment les déchets stockés dans le cas où des méthodes permettant une meilleure gestion des déchets et une réduction des risques d'atteinte à l'environnement se développeraient. Il n’est envisageable une reprise des déchets que dans 2 cas de figures :

 Permettre le traitement des déchets par un nouvelle technique émergente nettement plus performante d’un point de vue énergétique ou environnementale ;

 Parer à une atteinte à l’environnement qui ne peut pas être enrayée et/ou réparée au vu des techniques envisageables du moment.

20.2 MISE EN OEUVRE

Dans le cas de l’ISDND de la Rape, le stockage est et sera effectué conformément à la réglementation en vigueur (barrières de sécurité passive et active, suivi de la qualité des eaux souterraines, captation et valorisation du biogaz,…) dans le but de protéger l’environnement et d’assurer un stockage pérenne dans le temps.

En cas de nécessité de reprise des déchets, cette démarche serait facilitée par la gestion de l’installation et notamment des registres d’admission des déchets et des plans de phasage d’exploitation mis à jour régulièrement. Les techniques de reprise des déchets seraient celles utilisées dans les travaux de terrassement avec déblais et remblais. Les travaux pourraient être réalisés de la façon suivante, sous supervision par exemple d’un explosimètre :

 Retrait de réseaux de gestion du biogaz et des lixiviats ;

 Décaissement à la pelle et stockage spécifique des matériaux constituant la couverture finale ;

 Retrait de déchets, par exemple à la pelle mécanique, et stockage sur une aire provisoire en attente de leur transfert vers leur nouvelle destination de traitement ;

 Aménagement du final du casier / site en fonction de sa future utilisation avec si nécessaire réutilisation des matériaux de la couverture finale qui ont été retirés.

KALIES – KAN 17.021 EI.259 Version n°1 – DDAE ISDND de la Rape - SUEZ RV NORD-EST

21 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES

L’élaboration de l’étude d’impact a été réalisée sur la base :

 d’observations de terrains ;

 des plans des bâtiments, des installations et des réseaux d’assainissement, fournis par la société SUEZ RV NORD-EST ;

 de documents d’urbanisme des mairies de LESMÉNILS, MOUSSON et PONT-À- MOUSSON (Plan Local d’Urbanisme, références cadastrales, documents d’orientations et d’aménagements …)

 de données météorologiques provenant METEOFRANCE et METEOGROUP pour la station de METZ-Frescaty ;

 de données provenant du Bureau de Recherches Géologiques et Minières ;

 de données provenant de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse :

✓ Schéma Directeur de l’Aménagement et de la Gestion des Eaux (SDAGE) ;

✓ Périmètres de protection des captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) ;

✓ Système d’Information sur l’Eau Rhin-Meuse (SIERM) ;

 de la carte IGN au 1/25.000 n°193 de PONT-À-MOUSSON ;

 de la carte géologique n°3314E ;

 de données provenant de la DDT (Direction Départementale des Territoires) ;

 de données provenant de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) ;

 de données provenant de l’Institut Nation de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) ;

 de données provenant du Ministère de l’Éducation Nationale ;

 de données provenant du Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle ;

 de données provenant de l'ATMO Grand Est pour la prévention de la pollution atmosphérique dans la région de Grand Est ;

 de données provenant de la DREAL Grand Est (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ;

 de mesures et analyses sur les rejets aqueux réalisés par la Société SUEZ RV NORD-EST ;

 de mesures et analyses sur les rejets atmosphériques réalisées par la Société KALI’AIR ;

 de mesures acoustiques effectuées par KALIÈS ;

 de la simulation acoustique réalisée avec le logiciel CADNAA par KALIÈS ;

 de l’étude d’insertion paysagère menée par la société PHOTOMONTAGE DU NORD ;

 du diagnostic écologique mené par la société BIOTOPE ;

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 du pronostic biogaz et de l’étude sur la gestion des lixiviats menés par la société CEFT ;

 de l’étude de gestion des eaux pluviales menée par la société PRHYSE ;

 de l’étude de conception menée et plans réglementaires réalisés par la société KALEA ;

 de l’étude de qualification géologique, hydraulique, hydrogéologique et géotechnique menée par la société SUEZ CONSULTING ;

 de la note de calcul de la stabilité des talus et de l’étude d’équivalence menée par la société SUEZ CONSULTING ;

 de l’étude de stabilité du projet de stockage de déchets de matériaux de construction contenant de l’amiante menée par la société ACOSOL ;

 ….

A partir de ces données, la méthode utilisée a consisté à :

 identifier les domaines de l’environnement sur lesquels les installations sont susceptibles d’avoir une incidence,

 recenser ces incidences,

 vérifier qu’elles ont été prises en compte et que les mesures prises pour les minimiser sont pertinentes.

Aucune difficulté notable n’a été rencontrée lors de la réalisation de cette étude.

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