LES GRANGES-GONTARDES Département de la Drôme (26) Code INSEE 26145

Dossier de consultation

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Commission Départementale pour la Préservation des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers (CDPENAF) :

- au titre de la consommation d’espace, - pour l’ouverture à l’urbanisation d’un nouveau secteur.

Dans le cadre de la procédure de déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme pour permettre l’implantation d’un projet d’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) dite «LCJ3» au lieu-dit « La Combe Jaillet » porté par la Société COVED

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Juillet 2019

Anne-Laure MERIAU Urbaniste-Architecte m2-Historienne de l’Architecture et de l’urbanisme 18 rue Waldeck Rousseau - 69006 Lyon E-mail : [email protected] Sommaire

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1. Contexte réglementaire : p.1

2. Le document et les règles d’urbanisme en vigueur : p.2

3. Le contexte communal : p.4

3.1 - La situation géographique : p.4 3.2 - L’organisation intercommunale : P.6 3.3 - Les documents de planification supra-communaux : p.7 3.4 - L’organisations spatiale du territoire : p.8

4 - L’analyse de la consommation d’espace naturel et agricole et évolution de la tache urbaine au cours de la dernière décennie : p.9

5 - La croissance démographique et la consommation d’espace dans le PLU : p.10

6 - La justification des objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l’éta- lement urbain arrêtés dans le projet d’aménagement et de développement durables : p.12

7 - La situation du projet de l’ISDND «LCJ3» de Les Granges-Gontardes : p.13

8 - La description des caractéristiques du projet : p.16

9 - La conformité avec le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PPGDND 07-26) : p.26

10 - L’exposé des motifs de la mise en compatibilité et des modifications apportées au PLU : p.28

11 - Les milieux naturels présents aux abords de secteur Ui : p.37

12 - L’occupation actuelle du sol, et le milieu anthropisé du secteur Ui : p.43

13 - Les espaces agricoles : p.55

14 - Le paysage : p.56

15 - Les avantages et inconvénients du choix de l’emplacement du projet de l’ISDND «LCJ3» de Les Granges-Gontardes, et du classement du secteur en Ui dans le PLU : p.62

16 - Les motifs pour lesquels le site a été retenu notamment au regard des objectifs de protec- tion de l’environnement : p.63

17 - Conclusion générale : p.64 1. Contexte réglementaire :

La Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricole a été instituée par la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche du 27 juillet 2010, dont les compétences sont renforcées par la Loi ALUR du 24 avril 2014, et remplacée par la Commission Départementale pour la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) conformément à l’article 25 de la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt du 13 octobre 2014 (Loi LAAF), et son Décret d’application du no 2015-644 du 9 juin 2015 et qui élargit le champ de ces compétences aux espaces naturels, forestiers et à vocation ou à usage agricole, aux espaces agricoles AOC-AOP, et à l’inventaire des friches agricoles.

La CDPENAF a pour objectifs de lutter contre l’artificialisation des terres agricoles, na- turelles et forestières.

Dans le cadre d’une procédure d’évolution d’un PLU (élaboration, révision, mise en compatibilité, modification) ou d’une carte communale (élaboration, révision), cette commission peut être consultée en ce qui concernent les 4 titres suivants :

- 1) la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers ; - 2) la création de secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) ; - 3) la rédaction de règles permettant la gestion des habitations existantes en zones A et N - 4) l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux secteurs.

L’avis de la Commission Départementale pour la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) est sollicité dans le cadre de la procédure de décla- ration de projet emportant la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de Les Granges-Gontardes pour permettre l’implantation d’un projet d’Installation de Stoc- kage de Déchets Non Dangereux (ISDND) dite «LCJ3» au lieu-dit « La Combe Jaillet » porté par la Société COVED pour les titres 1 et 4.

• L’Avis de la CDPENAF au titre de la consommation d’espaces naturels :

Dans le cadre d’une procédure de Déclaration de Projet emportant la mise en compta- bilité du PLU, l’avis de la CDPENAF est demandé au titre de l’article L.112-1-1 du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM) dans la mesure où le projet induit la réduction des zones naturelles classées NDl et NCc dans l’ancien Plan d’Occupation des Sols, devenu caduc, et où s’applique le Règlement National d’Urbanisme.

• L’Avis de la CDPENAF pour l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux sec- teurs :

Le projet est également concerné par l’article L.142-5 du Code l’Urbanisme : «Dans les communes où un schéma de cohérence territoriale n’est pas applicable : 1° Les zones à urbaniser délimitées après le 1er juillet 2002 ainsi que les zones naturelles, agricoles ou forestières d’un plan local d’urbanisme ou d’un document en tenant lieu ne peuvent être ouvertes à l’urbanisation à l’occasion de l’élaboration ou d’une procédure d’évolu- tion d’un document d’urbanisme.»

1 2. Le document et les règles d’urbanisme en vigueur :

Le territoire de la commune de Les Granges-Gontardes était doté d’un Plan d’Occupa- tion des Sols approuvé en 1987, qui a fait l’objet d’une modification en mars 1998, puis d’une révision simplifiée en juin 2009 pour permettre l’aménagement d’un stand de tir au lieu-dit «La Combe-Jaillet», et l’établissement d’une zone NDL à l’endroit d’une an- cienne carrière classée en NCc.

La commune a lancé par délibération en date du 29 juin 2010, la procédure de révision du Plan Local d’Urbanisme.

Le dossier du PLU approuvé par délibération du Conseil Municipal le 11 septembre 2018, avait prévu la délimitation du périmètre d’un secteur Ui autour d’une emprise foncière, propriété de la commune, regroupant les parcelles n° 11, n° 12, n° 445, n° 449, et n° 456 de la Feuille Cadastrale OD, pour permettre la poursuite des activités de la plate- forme multifilières de tri, stockage, enfouissement et valorisation des déchets non dan- gereux de l’ISDND dite «LCJ2» de , à l’emplacement d’un secteur actuellement occupé par les installations de l’auto et moto cross admises dans la zone classée NDL de l’ancien POS, autrefois utilisé pour les activités d’une carrière, et destinées à être réimplantées sur un site plus adapté.

Le dossier du PLU a fait l’objet d’une procédure de recours auprès du Tribunal Adminis- tratif de Grenoble. L’ordonnance prononcé par le Tribunal Administratif le 4 décembre 2018 a engendré la suspension de l’exécution de la délibération d’approbation du PLU en date du 11 septembre 2018.

La commune de Les Granges-Gontardes a utilisé son droit de recours auprès du Conseil d’État, conformément aux dispositions du titre V du livre VII de la Justice Administra- tive.

L’arrêt pris par le Conseil d’État, le 29 mai dernier-CE, Ch. R. 5/6, Commune des Gran- ges-Gontardes, requête n°426426, qui est revenu sur l’ordonnance de suspension du Tribunal Administratif de Grenoble, a maintenu la suspension du PLU de la commune, mais uniquement en tant qu’il concerne les dispositions relatives à la zone Ui destinée à permettre l’implantation de l’ISDND dite «LCJ3» sur la commune de Les Granges-Gon- tardes, dans la continuité de l’ISDND dite «LCJ2» de Roussas.

En raison de la caducité du Plan d’Occupation des Sols, depuis l’application de la Loi ALUR du 31 décembre 2015, et de son article 135, le Règlement National d’Urbanisme (RNU) s’applique sur ce secteur occupé par l’auto et moto cross.

Dans ce contexte, le conseil municipal de la commune de Les Granges-Gontardes a pris la décision d’engager une procédure de déclaration de projet portant sur l’intérêt général et sur la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme pour que le projet d’implantation de l’ISDND dite «LCJ3» puisse se réaliser sur ce tènement situé au lieu- dit «La Combe Jaillet» dans la continuité de la plateforme multifière de Roussas dite «LCJ2», située en zone Ui dans le PLU de la commune de Roussas.

2 LES GRANGES-GONTARDES Département de la Drôme

Commune de

PLAN LOCAL D'URBANISME Usl

4 - RÈGLEMENT GRAPHIQUE Ui

PLU approuvé par délibération du Conseil Municipal du 11 septembre 2018

Commune de ROUSSAS

Bureau d'études N MERIAU anne-laure A 18 rue Waldeck Rousseau Echelle : 1/5 000 69006 Lyon 0 100 m [email protected] BOIS DES MATTES

LÉGENDE ZONES URBAINES ÉQUIPÉES N

Ua Centres anciens historiques, habitat dense et mixité des fonctions

Ub Secteurs d'urbanisation récente d'habitats pavillonnaires

Us Secteurs à vocation sportive Usl Secteur réservé aux sports et loisirs bruyants Ui Secteur destiné à l'extension l'ISDND de Roussas-Les Granges-Gontardes

Constructions nouvelles

DROIT DE PRÉEMPTION URBAIN INSTITUÉ DANS LES ZONES U PAR DÉLIBÉRATION DU CONSEIL MUNICIPAL EN DATE DU

LA COMBE DE L'HOMME MORT ZONES À URBANISER Secteurs à urbaniser à court et moyen termes, destinés à accueillir des logements AUh sous la forme d'opérations d'aménagement d'ensemble - OAP Frange Ouest du village.

ZONES AGRICOLES

A Secteurs à vocation agricole

ZONES NATURELLES ET FORESTIÈRES N N Secteurs naturels et forestiers Corridors écologiques Nca Secteur de la carrière de Badares Point de passage des animaux de protection des richesses du sol

Espaces Boisés Classés

Zone inondable de La Berre établie d'après la carte MISES Hydratec 1990, et la zone humide LES ECHIROUSES Commune de DONZÈRE

Servitude d'Utilité Publique AS1 Commune de ROUSSAS AS1 protection captage "Le Jas du Seigneur" et protection sanitaire

Périmètre de l'aire d'alimentation et LA COMBE DES CROZES de protection du captage d'eau potable "Le Jas du Seigneur" A LA COMBE D'OSSEL

EMPLACEMENTS RÉSERVÉS

N° Maître d'ouvrage Affectation ER1 Commune Aménagement d'un parking A ER2 Commune Aménagement d'un parking N Nca

ER3 Commune Aménagement d'un parking

ER4 Commune Aménagement d'un parking LES BADAFFRES ER5 Commune Aménagement d'un parking LE JAS DU SEIGNEUR ER6 Commune Extension des terrains de sports

Largeur des plates-formes et margse de recul relatives au Schéma d'Orientations des Déplacements Routiers (SODeR) de la Puits "Jas du Seigneur" Drôme et du règlement de voirie départemental N Marge de recul par rapport par rapport à l'axe de la route Catégorie RD Largeurs de plates-formes Habitations Autres constructions RD 133, RD 458 1ère catégorie et classée En conformité avec l'article L.111-6 du Code de RD 541 section située à 11,00 m Route Grande Circulation l'Urbanisme l'ouest du carrefour avec la - Autoroute A7 : 100 m RD 458 - RD 133 : 75 m A 2ème catégorie et RD 541 section située à l'est - RD 541 : 75 m 9,50 m LAFONT classée Route Grande du carrefour avec la RD 458 - RD 458 : 75 m LA COMBE D'ELISSAS Circulation RD 217, RD 477 A LE RIEUX DE CREST 4ème catégorie RD 457 section située à l'est du 9,50 m carrefour avec la RD 477 3 15 m 15 m RD 252 9,00 m MEYNAS 4 Ub A 5ème catégorie RD 457 section située à l'ouest du carrfour avec la RD 477 9,00 m N Auh1 2 Grezes Marges de recul par rapport à l'axe de la voie Ua1 Ub SAINT-PIERRE Ub Auh1 Largeur de plateforme Largeur de plateforme Habitations Constructions sauf : Us Autres constructions exceptions mentionnées LES ESTUBIERS à l'article L.111-6 du CU Ua1 N Ua1 Ub 6 Us LES JARDINIERS Ua2 Ub 5 OLIVETTE A 1 ZB LE LOGIS DE BERRE-BAS CHAUX DE MARTIN A MOULIN NEUF GRAVARATTE LES CHAZEAUX Step Bassin A Le Raour Ruine RASSASSAS N N LOGIS DE BERRE N

N

3 3. Le contexte communal :

3.1 - La situation géographique :

Les Granges-Gontardes est une commune rurale de la Drôme Provençale située au sein de l’entité géographique du Tricastin, rattachée administrativement au Canton de Gri- gnan et à l’Arrondissement de , ainsi qu’ au Pays « Une Autre Provence », vaste territoire cohérent situé à la charnière entre les régions Rhône-Alpes et Provence-Al- pes-Côte d’Azur, et les départements de la Drôme et du Vaucluse.

La commune de Les Granges-Gontardes s’étend sur une superficie globale de 726 hectares. La densité de population est de 77,8 habitants au km2 selon le RGP INSEE 2008.

Elle est située à 8 km au Nord-Est de et 17 km au Sud de Montélimar, et dans l’aire d’influence des agglomérations de Pierrelatte et de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Les Granges-Gontardes bénéficie d’une excellente accessibilité depuis des réseaux de transports terrestres d’envergure national : la RN7, la proximité de deux échangeurs de l’Autoroute A7 de «Montélimar Sud» et «Bollène», et la gare ferroviaire SNCF de Montélimar desservie par des trains TER régionaux et la ligne TGV Paris-Lyon-Marseille, et les gares de Pierrelatte et de Donzère.

Le territoire de Les Granges-Gontardes est limité par les communes de : - La Garde-Adhémar, au Sud. - Malataverne, au Nord. - Roussas, au Nord-Est - , à l’Est.

4 La commune est située à proximité de polarités urbaines, à 8 km au Nord-Est de Pier- relatte, à 17 km au Sud de Montélimar, et dans l’aire d’influence des agglomérations de Pierrelatte et de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Elle bénéficie d’une excellente accessibilité depuis des réseaux de transports terres- tres d’envergure national : la RN7, la proximité de deux échangeurs de l’Autoroute A7 de «Montélimar Sud» et «Bollène», la gare ferroviaire SNCF de Montélimar des- servie par des trains TER régionaux et la ligne TGV Paris-Lyon-Marseille, et les gares de Pierrelatte et de Donzère. La commune de Les Granges-Gontardes se trouve entre deux grands pôles urbains structurants de Montélimar et Pierrelatte, deux bassins de vie de Donzère et de Pier- relatte. Ce territoire connaît une croissance démographique continue depuis 1968. Les Granges-Gontardes bénéficie d’une augmentation de 35 habitants entre 2010 et 2015, après une période de déclin entre 2006 et 2010, pour atteindre un taux de va- riation annuelle moyenne de population de 2,5 %, supérieur au chiffre de la commu- nauté de commune de 0,6 %, et du Département de 0,5 %. La croissance résulte du solde migratoire, de l’installation de nouveaux résidents, en lien avec la construction de nouveaux programmes de logements. Dans le corridor rhodanien, la densité de population est importante et en essor constant en corrélation avec l’attractivité résidentielle et le développement économi- que.

Carte Observatoire du Territoire, INSEE 2018, et SRADDET

5 3.2 - L’organisation intercommunale :

Les Granges-Gontardes est une commune rurale de la Drôme Provençale située dans l’entité géographique du Tricastin. D’un point de vue administratif, la commune fait partie du Canton de , de l’Arrondissement de Nyons, de la Communauté de Communes Drôme Sud Provence (14 communes et 43 196 habitants en 2016) du territoire de projet et de coopération du Pays « Une Autre Provence ».

La Communauté de Communes Drôme Sud Provence possède les compétences thé- matiques suivantes : aménagement du territoire, développement économique et tou- ristique, l’assainissement non collectif et la réalisation d’un schéma directeur de dis- tribution d’eau potable. En ce qui concerne la question des déchets, la Communauté de Communes Drôme Sud Provence dispose de la compétence «Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés». La collecte des déchets ménagers est confiée aux sociétés COVED et NICOLIN. La commune de Les Granges-Gontardes est adhérente du Syndicat des Portes de Provence SYPP Sud Drôme Ardèche et du Nord Vaucluse assure la gestion des déchets 108 communes 171 190 habitants.

De plus, la commune de Les Granges-Gontardes fait partie de syndicats intercommu- naux : - Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Bassin de la Berre et de la Vence et ses affluents (SIABBVA) qui assure la gestion hydraulique des cours d’eau. - Le Syndicat Intercommunal de Télévision Pierrelatte (SITP) gère la couverture té- lévision et la TNT. - Le Syndicat d’Irrigation Départemental (SID). - Le Syndicat Départemental d’Énergie de la Drôme (SDED) a pour compétences la gestion du réseau de télécommunication et de distribution d’énergie. - Le Syndicat des Portes de la Drôme assure la gestion des ordures ménagères (SYPP). - Le Syndicat Intercommunal pour la Construction et l’Exploitation d’un Chenil (SI- CEC).

Le Syndicat des Portes de Provence est un Syndicat mixte compétent en matière de prévention, tri, valorisation et traitement des déchets ménagers et assimilés sur son territoire.

Saulce- sur-Rhône 64 863 habitants

11 577 habitants Drôme (26) Ardèche (07)

La Laupie

Bourdeaux Montboucher- sur-Jabron 9 639 habitants

Le Teil Montélimar Alba- Dieulefit la-Romaine

Viviers Malataverne 975 habitants

Grignan Valaurie Rémuzat Donzère Valréas

Bourg-Saint- Andéol Saint-Paul- Trois-Châteaux

Pierrelatte Hautes-Alpes (05)

Suze-la- Rousse

Vaucluse (84) 23 611 habitants 19 611 habitants

42 514 habitants

Nos missions principales : • La prévention et la réduction à la source : ambassadeur du tri, compostage individuel et collectif • Le tri et la revente des déchets issus de la collecte sélective (verre, journaux, emballages) • La gestion des bas de quais des déchèteries : location des contenants, transport des déchets et valorisation de ces derniers ou traitement 6 • Les opérations de transport se rapportant au traitement des déchets ménagers et assimilés • La valorisation et le traitement des ordures ménagères et des encombrants des déchèteries

Communautés de Communes et Agglomérations 3.3 - Les documents de planification supra-communaux :

En terme d’organisation de la planification supra-communale, Les Granges-Gontar- des appartient au territoire du Pays «Une Autre Provence» est à cheval sur deux régions (Rhône-Alpes et Povence Alpes Côte d’Azur), et deux départements (Drôme Provençale et Haut-Vaucluse). Le Pays est un territoire de projet issu de la Loi d’Aménagement du Territoire dite Loi Pasqua (LOADDT du 4 février 1995) et de Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire du 26 juin 1999 dite Loi Voynet, confirmé par la Loi de Simplification du 2 juillet 2003.

Le Pays « Une Autre Provence » est un espace structuré autour des éléments identi- taires suivants Un maillage autour de six cités « centre » : Nyons, Vaison-la-Romaine, Valréas, Saint-Paul-Trois-Château, Bollène, Pierrelatte et des bassins de vie reposant sur un réseau de communes Chefs-lieu de canton.

Le territoire ne dispose pas de : - Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) en cours d’élaboration, le Préfets de l’Ardèche, de la Drôme et du Vaucluse ont signé le 6 novembre 2017 l’arrêté inter- préfectoral fixant le périmètre du Syndicat mixte du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) Rhône Provence Baronnies. - Le Schéma Régional d’Aménagement Développement Durable et d’Égalité des Terri- toires (SRADDET) arrêté est soumis à l’avis des organismes compétents, est articulé au Plan de RPGD. - Plan Local de l’Habitat (PLH), - Plan de Déplacements Urbains. - Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). - Plan de Gestion du risque inondation.

Le PLU est compatible avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône-Méditerranée-Corse (SDAGE).

Le PLU a pris en compte : - Le Plan Climat-Énergie Territorial (PCET). - Le Schéma Régional des Carrières (SRC). - Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE).

7 3.4 - L’organisations spatiale du territoire :

La morphologie du relief et le réseau d’hydrographique : Le territoire de la commune de Les Granges-Gontardes fait partie du massif du Tricastin. Le relief, globalement peu marqué, correspond à un vaste plateau calcaire encadré au Nord et au Sud par deux chaînons collinnaires, à l’Ouest la plaine alluviale du Rhône et au Sud celle du petit ruisseau de La Berre. La bordure méridionale irrégulière de ce plateau est entaillée par des combes où se déversent l’eau de sources intermittentes. La «Combe d’Ossel», la plus importante, s’étire du Nord Ouest vers le sud, et constitue une aire de circulation de l’eau. Le point le haut se trouve à 164 mètres d’altitude en limite Nord de la commune à l’endroit du Stand de tir et le plus bas à 66 mètres au lieu-dit «Gravarattes» dans la plaine fluviale. L’habitat s'est principalement implanté sur la bordure de ce vaste plateau, la ligne dit de «cuestas», composée de roches dures, à l'abris des vents et bénéficier ainsi d'une exposition privilégiée vers le sud. Le territoire est majoritairement occupé par des espaces agricoles (347 ha) princi- palement utilisés par des plantations de vignes, et par des milieux naturels, des bois localisés au Nord dans la continuité du Bois des Mattes, sur la bordure du plateau des Échirouzes, et le long des berges de la Berre.

La densité de population est de 84,4 habitants au km2 en 2015. Les es- paces urbanisés sont concentrés autour du village historique et des hameaux anciens. Le secteur réservé à la car- rière des Badaffres per- met la poursuite de cette activité économique.

L’ancienne zone d’acti- vités du Logis de Berre, située en zone inondable a été supprimée. A l’ex- trémité Nord, les instal- lations du stand de tir et du moto et auto-cross ont été aménagés sur les terrains d’une ancienne carrière, en limite de l’ISDND de Roussas dite «LCJ3».

8 4 - L’analyse de la consommation d’espace naturel et agricole et évolution de la tache urbaine au cours de la dernière décennie :

A l’échelle du territoire de la commune :

- Les espaces agricoles occupent une vaste superficie, en particulier la culture de la vigne principalement localisée sur le vaste plateau des Échirouzes (couleur orange), et une mosaïque de cultures dans la plaine de la Berre (en jaune). - La forêt est également bien présente avec le bois des Mattes, et le cordon boisé qui se développe sur la bordure du plateau des Échirouzes, et la ripisylve le long de la rivière La Berre. - La superficie utilisée par l’urbanisation est contenue, limitée, et correspondent à l’enveloppe urbaine du village et le développement urbain entre les hameaux. - Les infrastructures terrestres lourdes (A7 et ligne LGV) forment des coupures phy- siques avec la commune limitrophe de Donzère. - La carrière des Badaffres en violet s’étend sur les communes de Roussas et de Les Granges-Gontardes, et occupe un espace significatif au Nord du village. - En limite Nord de la commune, l’espace occupé par des installations et des activités de loisirs et de sports bruyantes est dans la continuité de l’ISDND dite «LCJ2» de Roussas.

Les phénomènes d’artificialisation des sols et de consommation d’espaces sont rela- tivement peu marqués pour la commune des Les Granges-Gontardes selon l’analyse de l’occupation des sols de la carte Corine Land Cover.

Toutefois, l’urbanisation s’est faite principalement sous la forme d’un habitat pa- villonnaire fortement consommateur d’espaces.Certaines habitations sont isolées au milieu de parcelles de taille importante. Les centres historiques au bâti très dense couvrent une surface plus réduite que les quartiers pavillonnaires récents. Il n’y a pas de relation de continuité entre les deux formes d’urbanisation.

Carte Corine Land Cover, base de données européennes de l’occupation biophysique et de l’artificialisation des sols de 2006 et 2012

9 5 - La croissance démographique et la consommation d’espace dans le PLU

Le calcul du point mort permet de déterminer le nombre de logements à produire, pour maintenir une population constante (en volume) sur un territoire, afin de ré- pondre aux mutations structurelles de la population et du parc de logements. Il se mesure a posteriori et constitue un besoin a minima. Il résulte de l’addition de trois besoins essentiels : le desserrement des ménages, le renouvellement et la fluidité du parc. - Le renouvellement du parc correspond aux besoins de renouvellement lié à l’ob- solescence d’une partie du parc évalués par les sorties nettes du parc (démolitions, changements d’usage, et modification structurelle du bâti). Il permet d’estimer le niveau de renouvellement «naturel» du parc : • Parc de logements en 2013 (282) - parc de logements en 1999 (242) = la Varia- tion du parc entre 1999 et 2013 est de 40 logements. - La variation du parc de logements vacants et de résidences secondaires permet de mesurer la production nécessaire pour assurer un minimum de fluidité au marché. Il s’agit d’évaluer le nombre minimum de logements nécessaires à la rotation des ménages, et l’entretien du parc de logements • Logements vacants et résidences secondaires en 2013 (17+13=30) - Logements vacants et résidences secondaires en 1999 (20+15=35) = Logements nécessaires à la fluidité du parc (5 logements) - Le desserrement des ménages coïncide avec le phénomène de vieillissement de la population, la baisse du nombre moyen d’enfants par femme, la multiplication de familles monoparentales, la décohabitation plus précoce des jeunes adultes, et la di- minution du nombre de personnes par ménage : • Population de 1999 / Tailles des ménages de 2013 (559/2,3=243) - Population de 2013 /Taille des ménage de 1999 (589/2,6=226,5) = Desserement des ménages par an (16,5).

La répartition des surfaces et la projection démographique à l’horizon 2026 :

POS PLU Densité Nombre de logements estimés UA 6,5 ha Ua Surface globale 10,07 ha 20 loge- Surface disponible 0 ha ments à 0 l’hectare UD 18,5 ha Ub Surface globale 23 ha 15 loge- Surface disponible (dents 0,7 ha ments à 10 creuses et parcelles l’hectare inoccupées) Capacité résiduelle 0,7 ha 10 logements UI 3,5 ha Suppression zone UI (risque inondation) Création zone Ui pour 14,2 ha extension ISDND de Roussas Us 1,9 ha Usl 3,4 Total 34,9 ha surface zone U NA 8 ha NAa 19,5 ha Auh1 Frange Ouest du 2,4 ha 15 loge- INAa 5 ha village ments à IINAa 10 ha l’hectare IIINAa 4,5 Total Auh1 2,4 ha 50 logements surface NC 524 ha A 478,3 ha dont NCc 54 ha ND 146 N 177,6 ha Nca 14,5 ha

Total 726 ha 60 logements

10 Le calcul du point mort permet de mesurer l’évolution « naturel » du parc a pos- tériori et de prolonger ces tendances à l’avenir. Le point-mort correspond à ce niveau de construction minimum de logements pour maintenir le nombre d’habitants d’un territoire. Le maintien de la population est le plus souvent indispensable pour pouvoir conserver et « faire vivre » une gamme d’équipements et de services publics locaux et détermine également une grande partie du financement d’une collectivité (dotations, fiscalité).

Il résulte de l’addition des trois composantes : renouvellement du parc, desserrement des ménages et fluidité des marchés.

Renouvellement du parc (40 logements) + Logements nécessaires à la fluidité du parc (5 logements) + Desserrement des ménages (16,5) = le Point mort est de 61,5.

Le rythme de croissance démographique retenu est de 1,5 % par an et correspond à la croissance moyenne annuelle dans le département de la Drôme, ce qui équivaut à une croissance d’environ 9 habitants et la production de 3/4 nouveaux logements par an.

La surface disponible, dents creuses et parcelles libres de toute construction, dans les zones U et Auh1 destinées à la construction de logements est de 3,1 ha.

Cette surface permettra la réalisation d’environ 60 nouveaux logements, et une croissance de population d’environ 132 nouveaux habitants pour une taille moyenne des ménages de 2,2 selon les caractéristiques de la taille des ménages dans les 10 à 15 années à venir.

La population pourrait atteindre un seuil démographique de 721 habitants à l’horizon 2029, calculé à partir du chiffre de 589 habitants du RGP de l’INSEE de 2013.

En outre, la station d’épuration, d’une capacité nominale de 1 000 E.H., a été dimen- sionnée pour accueillir un nombre d’habitants supplémentaire.

D’après le tableau du RGP de l’INSEE de 2015, la commune connaît une nouvelle pé- riode de croissance démographique, et a gagné 35 habitants. Cette croissance résulte de la production de 39 logements et de l’installation de nouveaux habitants.

Population 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010 2012 2013 2015 Les Granges-Gontardes 304 302 411 511 559 592 578 561 589 613 Densité hab/km2 41,9 41,6 56,6 70,4 77,5 81,5 77,8 77,3 81,1 84,4 CC Drôme Sud Provence 23 676 24424 30363 32594 34497 40150 41386 Densité hab/km2 81,9 84,4 105,0 11,7 119,3 138,8 143,1

11 6 - La justification des objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l’étalement urbain arrêtés dans le projet d’aménagement et de développement durables :

Le PLU a pour objectif d’utiliser le potentiel foncier encore disponible dans les zones urbaines et à urbaniser de l’ancien POS, de conforter et densifier les principaux espa- ces urbains existants en particulier le village, et de limiter le phénomène de conurba- tion entre le village et les hameaux.

En cohérence avec les principes des lois SRU, l’ENE et ALUR, la commune a souhaité ne pas agrandir les zones urbanisables, et même de les réduire notamment en trans- formant la zone NA des Grèzes en zone agricole.

Ainsi, 12,8 ha de zones à urbaniser du POS ont été réintégrées dans les zones naturelles et agricoles pour les raisons suivantes : - La topographie avec de fortes pentes ne permet pas la réalisation de construc- tions. - La proximité de masses boisées induit un risque incendie de forêt. - Les terrains ne peuvent être rendus accessibles par une voie publique ou privée et la circulation est difficile en raison de l’étroitesse de la voie (ancienne route départe- mentale). - Les parcelles ayant une valeur agronomique sont utilisées une activité viticole. - La présence d’une zone humide de la Combe d’Ossel et de phénomènes de crues observés et récurrents. - La présence du risque inondation aux abords des cours d’eau, La Berre et La Raze.

12 7 - La situation du projet de l’ISDND «LCJ3» de Les Granges-Gontardes :

Le site dédié à l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux dite «LCJ2» de Roussas se trouve dans un secteur géographique qui présente une concentration de grandes infrastructures lourdes en particulier la RN7, l’Autoroute A7, la ligne de TGV, le parc éolien et d’activités économiques de Donzère incompatibles avec la proximité de zones résidentielles localisées dans une situation éloignée.

ISDND AP n°05-0221

Localisation du projet sur extrait fond de carte IGN L’emprise foncière occupée par la plateforme multifilières dite «LCJ2» de Roussas est implanté dans la partie sud-Est de la commune de Roussas et à l’extrémité Nord du territoire de la commune de Les Granges-Gontardes, sur le rebord occidental du massif collinaire du Bois des Mattes. Le site est bordé à l’est par la Route Départementale RD 133. Un carrefour spécifique, aménagé sur la Route départementale, permet d’accéder à la voie commune au site de l’ISDND, ainsi qu’aux équipements et installations de sports et de loisirs.

ISDND AP n°05-0221 RD 133, carrefour accès Stand de tir

Emprise du projet «LCJ3»

Localisation du projet sur extrait fond de carte IGN

13 L’emprise du projet concerne les parcelles n°11, n°12, n° 445, n° 449, et n° 456 de la Feuille Cadastrale 0D : - La parcelle n° 445 est utilisée par les installations de l’unité de production de biogaz et de fabrication d’énergie électrique. - Les parcelles n° 449 et n° 456 sont occupées par les pistes de l’auto et du moto cross aménagées à l’emplacement d’une ancienne carrière (ci-contre carte Géologi- que du BRGM). Cette zone de loisirs, à vocation intercommunale et gérée par des associations sportives, est desservies par des réseaux d’électricité et de voirie. Il dispose d’une installation d’assainissement autonome aménagé à proximité d’un bâ- timent fermé et utilisé pour la formation, la pratique et l’entraînement au tir sportif à 10 mètres (air comprimée). D’autres équipements connexes liés à cette activité sont présents dont des bâtiments et un parking. L’activité de l’auto et du moto-cross sera délocalisée sur un autre site plus approprié. - La parcelle n°11 est couverte par un ensemble de chênes verts du massif du Bois des Mattes. - La parcelle n°12 est un espace boisé compris entre une route forestière et un che- min rural.

Le tènement destiné à être aménagé pour accueillir les futures installations entoure les pistes et le bâtiment du stand de tir qui seront conservés en l’état. Cette emprise est limitée : - au Nord par de l’ISDND de Roussas dite «LCJ2» - à l’Est et au Sud, par un massif du Bois des Mattes dominé par le Chêne vert, une faune et flore endémique, concerné par le périmètre d’une ZNIEFF de type I du «Pla- teau de Roussas, Roucoule et Bois des Mattes» et un Arrêté Préfectoral de Biotope de Roussas. - à l’Ouest par un talus aménagé le long du chemin de terre qui borde la RD 133.

Stand de tir 445

449

12

11 456

Localisation foncière du projet sur un extrait de la photo aérienne publiée sur le site Géoportail de l’IGN en 2019 14 Le projet d’ISDND dite «LCJ3» est prévu sur l’emprise foncière composée par les par- celles mentionnées dans le tableau ci-dessous.

La superficie globale de l’emprise foncière publique représente 130 585 m2.

Numéros de Feuille Propriétaire Lieu-dit Superficie parcelles cadastrale cadastrale en m2 n° 11 0D Commune de Les Bois des Mattes 33 435 Granges-Gontardes La Combe Jaillet n° 12 0D Commune de Les Bois des Mattes 1 609 Granges-Gontardes La Combe Jaillet n° 445 0D Commune de Les Bois des Mattes 5 551 Granges-Gontardes La Combe Jaillet n° 449 0D Commune de Les Bois des Mattes 57 133 Granges-Gontardes La Combe Jaillet n° 456 0D Commune de Les Bois des Mattes 26 438 Granges-Gontardes La Combe Jaillet Chemin n°23, pour partie les chemins n°25, n°26 et n°44 6 419 Total 130 585 m2

Les chemins qui traversent et bordent l’emprise foncière, sont des chemins commu- naux, affectés à un usage public (chemins ruraux). Ils ne sont pas utilisés et non continus car ils sont interrompus par le moto cross. Un chemin existe au nord et per- met de se raccorder à la voie d’accès existante.

Extrait du cadastre et de la carte Géologique du BRGM publiés sur le site Géoportail de l’IGN en 2019

15 8 - La description des caractéristiques du projet :

L’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux implantée sur le territoire de la commune de Roussas dite «LCJ2», situé dans le département de la Drôme, au lieu dit «La Combe Jaillet» est identifiée dans la nomenclature relative au classement des types de service 12B - Stockage en ISDND-Installations de stockage de déchets non dangereux.

Cette installation a commencé son activité le 01/01/1997. La société COVED a bénéficié d’une autorisation d’exploitation conformément à l’arrêté préfectoral du 14/01/2005 (AP N°05-0221), et à l’arrêté complémentaire du 4/03/2015 jusqu’au 01/01/2022.

Sa capacité réglementaire maximale est de 100 000 t/an déchets de classe 2 (hors gravats etc). En 2018, une extension de la capacité de 10 000T/an a été autorisée par APC n°2018355-0003.

La société COVED souhaite réaliser une extension de ce pôle multifilière, et créer une nouvelle installation de stockage de déchets résiduels non dangereux, destinée pour partie aux déchets d’activités économiques (DAE), et aux déchets ménagers et assimilés (DMA).

L’emprise envisagée pour le projet dit «LCJ3», et qui a fait l’objet d’un Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE), porte sur une superficie de 13,06 hectares, dont 8,2 hectares sont réservés au stockage de déchets.

La surface de 130 585 m2 est prévue pour permettre : - Une capacité de stockage de 1,35 millions de tonnes, (soit un volume de 1,35 mil- lions de m3), - Une durée d’exploitation de 18 ans, - Une capacité annuelle de 75 000 tonnes par an avec une capacité journalière en pointe de 450 t/j.

Les informations techniques du programme d’aménagement du projet dit « LCJ3 » émanent du Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale réalisé par le bu- reau d’études ANTÉA et la société COVED, et qui a fait l’objet d’un dépôt dans les organismes compétents pour instruction le 31 août 2017.

Les phases principales s’organisent de la façon suivante :

- Une phase de terrassement avec sur toute la durée de l’exploitation, un mouvement de terre de l’ordre de 600 000 m3 en déblais et de l’ordre de 430 000 m3 réutilisés sur site en remblais, pour l’aménagement de fond de casier, les digues et couver- ture,

- Une zone de stockage de déchets, de l’ordre de 8,2 hectares environ,

- Des aménagements spécifiques, liés au fonctionnement du site, tel que des bassins de collecte des eaux de ruissellement interne du site et de collecte des lixiviats, des aménagements pour l’accès au site (voiries).

16 Le programme d’aménagement l’ISDND «LCJ3» comprend :

Une zone d’entrée : dans cet espace est assuré le contrôle des entrées (nature de déchets, provenance), leur pesée (pont bascule), leur contrôle d’absence de radioac- tivité (portique de détection de la radioactivité).

Une nouvelle zone d’enfouissement : Une fois acceptés, les déchets sont dirigés selon un plan de circulation, puis dépotés dans la zone d’enfouissement (nouveau contrôle visuel au dépotage), où ils sont pris en charge, étalés et compactés selon le phasage d’exploitation. Le camion d’amenée ressort du site après une ultime pesée de contrôle (principe de double pesée entrée/sortie. Les dispositifs d’étanchéité permettant de garder une indépendance hydraulique du nouveau casier : Le casier disposera de son propre réseau de collecte de lixiviats vers la lagune. Le projet de stockage sera totalement indépendant de l’ISDND déjà autorisé. Les fonds de forme du casier sont équipés de bas en haut par les terrains naturels encaissant (perméabilité inférieure à K < 5.10-7 m/s pris comme hypothèse conser- vatoire), une épaisseur de 1 m de matériaux fins de perméabilité inférieure ou égale à 1.10-9 m/s, remontée sur 2 m à la base des talus, reconstitué avec des matériaux d’apport et/ou du site.

Les flancs sont équipés d’un GSB (géo synthétique bentonitique de 5 kg/m², pour une épaisseur de 6 mm et une perméabilité inférieure ou égale à 5.10-11 m/s) re- monté jusqu’en haut des talus encaissants. Ce GSB sera recouvert par la géomem- brane PEHD de 2mm. Le talus internes des digues de fermeture sont également équipés en GSB.

Une étude d’équivalence a été menée dans le cadre de ce DDAE. Celle-ci montre que le dispositif ci-dessus était au moins équivalent aux dispositions prévues dans l’Arrêté Ministériel du 15/02/2016 (article 8) et il est conforme en tout point à la version 2 de 2009 du « Guide de recommandation pour l’évaluation de l’équivalence de barrière passive de stockage ».

La plateforme de traitement des lixiviats : il s’agit de la zone de traitement vers laquelle sont acheminés l’ensemble des effluents issus de l’exploitation du site, et collectés de manière séparative. Cette zone intègre des bassins étanches, une unité de traitement des lixiviats, raccordée à l’unité de traitement des biogaz, et complété par un bassin de rétention des eaux superficielles. La plateforme est implantée sur une zone étanche. Les concentrats (résidus de traitement), sont stockés dans une cuve étanche.

Les surfaces d’exploitation ouvertes aux eaux météoriques (directement responsa- bles de la production de lixiviats) seront limitées au maximum à 4 000 m2, pour la zone ouverte en cours d’exploitation. Le bassin de stockage de lixiviats de 3500 m3 a été dimensionné comme précisé en pièce 2 « pièce technique » du DDAE. Ce bassin a été conçu et dimensionné confor- mément à l’article 11 de l’AM du 15/02/2016, et de manière à être étanche et ré- sistant aux substances contenues dans les lixiviats. Le dispositif d’étanchéité sera constitué du haut vers le bas, d’une géomembrane et d’une barrière d’étanchéité passive présentant une perméabilité égale ou inférieure à 1 10-9 m/s, sur une épais- seur d’au moins 50 centimètres ou tout système. Ce bassin sera équipé d’un système de détection de fuite. 17 La gestion des eaux pluviales : Les eaux de ruissellement internes sont collectées par un réseau de fossés et conduites vers des bassins d’eaux pluviales (équipé de dispositif de surverse).

Les eaux de ruissellement qui ne sont pas entrées en contact avec les déchets (voirie, talus, couverture…), sont drainées et collectées par un réseau de fossés et buses et stockées dans des bassins de stockage étanche.

Dans le cadre du projet, un bassin de collecte des eaux pluviales du site, sera créé selon un dimensionnement basé sur la rétention complète d’un événement pluvieux de fréquence décennale de 24 heures en intensité avec débit de fuite.

Ce bassin recueillera : - les eaux de la couverture de l’ISDND ; - les eaux de voirie avec un séparateur à hydrocarbures en amont pour le traitement aval.

Le bassin des eaux pluviales sera étanche et muni d’une vanne pour permettre le contrôle de la qualité des eaux avant rejet au milieu naturel. Le bassin est dimensionné par la méthode des pluies pour collecter et tamponner une pluie décennale avec un débit de rejet de 120 l/s. Il présentera un volume utile minimal de 6 450 m3.

Une surverse sera implantée au niveau des plus hautes eaux (niveau correspondant au stockage de 6450 m3 d’eau).

L’ensemble des caractéristiques du projet est détaillé dans les deux tableaux et le plan de composition présentés ci-après :

18 Caractéristiques générales Emplacement Département Drôme Commune Les Granges-Gontardes Lieu-dit Bois des Mattes, «La Combe- Jaillet» Emprise de la de- Superficie Environ 13,06 hectares mande ICPE projet dit «LCJ3» Parcelles concernées Commune de Les Granges-Gontar- des : D11, D12, D445, D449, et D456 Activité concernée Stockage de déchets non dange- reux Gisement ISDND Nature des déchets et Les déchets admissibles sont les capacité du site déchets municipaux non dangereux et les déchets non dangereux de toute origine, tels que ceux définis à l’article 3 de l’Arrêté Ministériel du 15/02/16. Nature - «DMA» : Déchets Ménagers et As- Partie résiduelle des dé- similés chets ayant fait l’objet - «DAE» : Déchets d’activités éco- d’un tri et d’une valorisa- nomiques. tion y compris les «OMr» - «OMr» : Ordures Ménagères rési- collectées par des collec- duelles. tivités ayant mis en place un système de collecte séparé. Provenance En conformité avec Plan de Préven- Déchets provenant des tion et de Gestion des Déchets Non installations de pré-trai- Dangereux (PPGDND) approuvé par tement et de traitement le Conseil Régional Auvergne-Rhô- existante ou en projet. ne-Alpes en date du 14 et 15 avril 2016. Défrichement Surface 1,25 hectare de terrain devant fai- re l’objet d’un dossier de demande d’autorisation de Défrichement au titre du Code Forestier. Servitudes d’Utilité Parcelles concernées Sera mis en place l’établissement Publique (SUP) par la bande de 200 d’une SUP sur une bande de 200 mètres mètres autour du nouveau casier. Caractéristiques Superficie de la de- Environ 13,06 hectares générales de mande d’autorisation l’ISDND Superficie exploitable Fond de casier : 4,09 hectares de la zone de stockage Surface projetée : 8,2 hectares Capacité de stockage 1,35 millions de m Densité de déchets (=1) maximum Tonnage annuelle 75 000 tonnes/an (avec pointe journalière à 450 t/j) Durée de vie résiduelle 18 ans T0 : 2022 T + 18 ans : 2040 Hauteur de stockage Cote finale du modelage : 180 m maximum NGF Hauteur maximum de stockage de déchets : 37 m Phasage Un casier avec 13 subdivisions Phasage avec avance- exploitée en mode bioréacteur ment par zone d’exploita- tion successive en cours d’exploitation

19 Rayon Rayon 3 kilomètres d’affichage et d’affichage communes concernées Communes Malataverne, Allan, Roussas, Les Granges-Gon- concernées tardes, Donzère. Barrière Caractérisation géologique conforme aux exigen- Une équivalence avec passive ces de l’article 8 de l’AM 15/02/16 : mise en place d’une GSB En fond : 5 m à K ≤10- 6 m/s, de formation en flanc géologique encaissante, surmontée d’une couche d’argile reconstituée sur une épaisseur de 1 m à K ≤10- 9 m/s, remontée de 2 m par rapport à la base du talus. En flanc : calcul d’équivalence en flanc avec mise en place d’un complexe GSB K ≤ 5 10- 11 m/s Étanchéité Dispositif d’étanchéité et de drainage par Mode Bio réacteur active et géo synthétique : gestion des En flanc (de bas en haut) lixiviats - GSB K ≤ 5 10- 11 m/s, anti poinçonnant - Géomembrane PEHD - Géo composite de drainage En fond (de bas en haut) - 1 m d’argile reconstitué K ≤ 1.10- 9 m/s, re- montée sur 2 m par rapport à la base du talus - Géomembrane PEHD - Géotextile anti poinçonnant - Couche de matériaux drainant 20/40 mm (0,5 m) ou équivalent Gestion des lixiviats : - Drainage et collecte au point bas du casier - Unité de traitement thermique par évapo concentration sous vide des lixiviats à partir de l’installation existante ou système équivalent - Réseau de recirculation des lixiviats Gestion des Torchère biogaz Valorisation énergétique du biogaz à partir de l’installation existante Couverture Couverture au plus tard 6 mois après la fin d’ex- Mode Bio réacteur (durée ploitation pour la zone d’exploitation en mode d’exploitation inférieure bioréacteur de 24 mois) Couverture Couverture finale sur le dôme : Cote maximum finale de finale Une couche de forme + Géocomposite de drai- modelage : 180 m NGF (de bas en nage biogaz haut) Argile k< 5.10-9 m/s (épaisseur 0,5 m) ou dispo- sitif équivalent (matériaux du site + GSB) Géomenbrane PEHD + géo composite de drai- nage des eaux pluviales Une couche de terre de revêtement constituée de 0,5 m de matériaux du site et de 0,3 m de terre végétale Couverture finale sur les flancs : Sur les flancs, de pentes plus fortes que le dôme, cette structure sera adaptée pour tenir compte des phénomènes prépondérants de ruisselle- ments, notamment avec des dispositifs accroche terre. Digues / Note spécifique de calcul de stabilité sous TALREN talus : pour vérification de la stabilité à long terme stabilité et tassements Gazodec Capacité de stockage / Gazodec : estimation du potentiel de biogaz

20 Vue panoramique prise depuis la zone de stockage et d’enfouissement sur le stand de tir et les pis- tes de l’auto et moto cross. En arrières plan sont visibles la ligne TGV, l’A7, le parc éolien et la ZA de Donzère.

Plan de réaménagement final, figure 53 tirée de l’étude d’impact réalisée par ANTÉA,

21 Les acteurs du projet :

Ce projet d’ISDND «LCJ3» dépend de deux principaux acteurs locaux : - La commune de Les Granges-Gontardes représentée par son Maire et son Conseil Municipal, qui souhaite permettre la réalisation du projet sur des parcelles de terrains dont elle est propriétaire. - La société COVED Environnement qui gère actuellement l’ISDND «LCJ2» de Rous- sas, filiale depuis son rachat en 2016 du Groupe PAPREC, et spécialisée dans le recy- clage des déchets, la collecte, le nettoyage des espaces publics, le tri, le traitement, le stockage et la valorisation des déchets.

La collectivité, représentée par son Maire Michel APROYAN, et son conseil municipal, soutiennent depuis plusieurs années la réalisation d’un projet d’ISDND sur le terri- toire de la commune de Les Granges-Gontardes dans un secteur approprié.

Ainsi, le projet a été intégré à l’élaboration des différentes parties de son Plan Local d’Urbanisme, approuvé le 11 septembre 2018 par délibération du Conseil Municipal, dont l’application est suspendue par la Décision du Conseil d’État de mai 2019, et qui avait défini une zone Ui pour permettre la réalisation de cette installation.

La justification de la localisation spatiale du projet :

Le site retenu pour la réalisation du projet de l’ISDND dite «LCJ3», est localisé dans la partie nord du territoire de la commune de Les Granges-Gontardes.

Cet emplacement possède toute les conditions nécessaires notamment foncières, en- vironnementales, urbanistiques et techniques pour la réalisation de cette ISDND au lieu-dit «La Combe Jaillet».

L’emprise foncière appartenant à la collectivité se trouve dans la continuité physique de l’ISDND dite «LCJ2» de Roussas, et offre l’opportunité de maintenir et poursuivre le fonctionnement de l’unité de production de biogaz et de fabrication d’énergie élec- trique, et de réutiliser des bâtiments destinés à la gestion du site, des voiries pour accéder aux installations et à l’aire de stationnement.

Le secteur est dans une situation éloignée d’une zone résidentielle qui concentre des habitants, et au sein d’un espace, dont le paysage et l’environnement ont été artifi- cialisés par la présence d’infrastructures routières et ferroviaires, l’Autoroute A7, la voie de chemin de fer de la ligne TGV, et les installations et constructions nécessaires au fonctionnement de l’ISDND «LCJ2» de Roussas.

Le tènement est actuellement occupé par des installations et des activités de sports et de loisirs bruyantes : un stand de tir, et les pistes de circuits d’un moto et auto- cross, leurs bâtiments, leurs espaces de stationnement et de circulation qui ont for- tement transformés l’environnement initial du site, déjà anthropisé par les activités d’une ancienne carrière.

22 L’utilité publique et l’intérêt général du projet :

La continuité des services publics :

Le principal intérêt général de la mise en compatibilité du PLU, par déclaration de projet, correspond au choix d’assurer la continuité du service public de traitement des déchets ménagers et assimilés, pour les 108 communes adhérentes au Syndicat des Portes de Provence SYPP Sud Drôme Ardèche et du Nord Vaucluse qui a la charge et la compétence de la gestion des déchets pour une population globale de 171 190 habitants en 2018.

Le SYPP s’est engagé à répondre aux objectifs du PPGDND approuvé par l’assemblée plenière du Conseil Régionale le 14 et 15 avril 2016, de réduction des déchets à la source et de valorisation.

En revanche, en raison des prévisions de croissances démographiques dans ce sec- teur géographique, de la nécessité de disposer d’une capacité d’enfouissement pour répondre aux besoins des collectivités pour les 20 prochaines années, et de poursui- vre l’activité de l’enfouissement par la réalisation d’une nouvelle ISDND «LCJ2» au lieu-dit «La Combe Jaillet», après la fermeture du site de l’ISDND «LCJ3» à partir de 2022 tout en conservant l’unité de biogaz et de production d’électricité, est néces- saire au fonctionnement de la gestion des déchets à l’échelle de ce territoire du sud de la Région qui englobe trois départements, la Drôme, l’Ardèche et le Vaucluse.

Le prolongement sur un site attenant à une installation déjà existante permet de limi- ter les dépenses publiques et le coûts des aménagements que pourrait occasionner le déplacement des installations sur un autre site. De plus, le projet permet de maintenir le fonctionnement d’un équipement performant, l’usine de biogaz qui à partir d’une ressource locale, la décomposition des déchets organiques, permet la production de gaz méthane et d’énergie électrique (10 000 MWh) à partir d’un moteur.

Le site concerné est déjà fortement artificialisé par des occupations et des activités qui ont transformé sa topographie. L’utilisation d’un espace anthropisé participe à l’objectif de la Loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’Accès au Logement et un Ur- banisme Renové (ALUR) de réduction de la consommation des espaces agricoles et naturels.

Le maintien de la présence de cette activité économique sur le territoire constitue une ressource financière pour les collectivités locales dans un contexte de baisse des dotations pour les collectivités, et participe à la dynamique économique grâce au maintien des emplois de proximité en cohérence avec les objectifs du futur PRPGD et au SRADDET.

23 L’adéquation du projet avec les objectifs de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) du 17 août 2015 :

L’usine de co-génération de biogaz dont le fonctionnement est maintenu dans le projet «LCJ3», et qui consiste à permettre la production de gaz méthane à partir de la dégradation de la matière organique des déchets présents sur le site du centre de stockage pour fabriquer de l’énergie électrique, correspond pleinement aux am- bitions énoncées par la Loi en vigueur de Transition Énergétique pour la Croissance Verte, et qui pour ambition : - le recyclage de 55 % des déchets non dangereux à l’horizon 2020, - la diversification de la production d’énergie en dans la perspective de renfor- cer son indépendance énergétique, de diminuer de 30 % la consommation d’énergies fossiles en 2030, et de ramener la part du nucléaire à 40 % de la production d’élec- tricité en 2030. - l’accélération du développement de la production et de la distribution de chaleur is- sue de sources renouvelables (bois, biomasse, déchets...) et atteindre ainsi l’objectif de 32 % d’énergie renouvelable en 2030.

Le territoire de la vallée du Rhône est attractif pour son cadre de vie et son dyna- misme économique, la facilité de son accessibilité, et de ce fait connaît un essor démographique continue. Dans ce contexte, les besoins en matière de gestion et traitement des déchets, de production et de consommation d’énergie électrique par les habitants et les activités économiques.

Carte 1 : Consommations d’énergie finale, tous secteurs, par habitant en 2013 (tep)

Graphique 24 : Evolution de la consommation de l’industrie (en ktep)

Cartes et graphiques du bilan de l’OREGES.

Graphique 25 : Evolution du mix énergétique de l’industrie

4.2.4 Les émissions de gaz à effet de serre en Rhône-Alpes en 2013

Graphique 8 : Part des secteurs dans les émissions de GES toutes origines (en % et milliers de teqCO2)

24 Tableau 11 : Evolution de l’intensité énergétique finale de l’industrie, y compris construction, (tep par milliers d’euros de valeur ajoutée)

1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

VA industrie (Millions 29 104 37 487 40 813 42 220 44 044 46 255 42 613 43 415 45 843 46 505 euros) - 22Inte - nsité énergétique 0,163 0,116 0,118 0,102 0,102 0,097 0,092 0,091 0,097 0,089 (tep/milliers € de VA)

- 43 -

Les enjeux socio-économiques pour le territoire :

La question de l’industrie des déchets et de la chaîne de production de la collecte, du traitement, du réemploi, du recyclage et de la valorisation des déchets constitue un enjeu économique et une ressource locale en matière de développement des filières techniques et industrielles liées à la problématique du devenir des déchets, en rela- tion avec les stratégies de l’économie circulaire.

Cette filière réalise des investissements constants en matière de recherche et de dé- veloppement pour améliorer ses aspects techniques et économiques.

En France, la filière Transformation et valorisation des déchets regroupe les activités liées à la collecte, au traitement et à la valorisation des déchets. Cette filière est l’un des principaux piliers de l’économie circulaire. Elle représente : - 1600 entreprises. - 95 000 emplois directs et indirects. - 21,5 Milliards d’euros de chiffre d’affaires. - 1,2 milliards d’euros consacré à l’investissement chaque année.

Le site de l’ISDND de Roussas fait partie du bassin d’emplois de Pierrelatte et de Donzère. Cette installation est pourvoyeuse de 65 emplois directs et diversifiés qui nécessitent également des qualifications et spécialisations techniques et scientifi- ques. La société emploie également des professionnels en situation d’insertion et a développé des partenariats avec des associations spécialisées.

Le site s’inscrit dans une démarche d’éducation à l’environnement et de sensibilisation à la question des déchets par le biais de l’organisation de visites et de portes ouvertes pour les personnels d’entreprises locales, le réseau des établissements scolaires et de formations et qui représentent un nombre de plus de 1 500 visiteurs par an.

De plus, la société accompagne les collectivités dans la gestion des déchets, et cette dimension constitue une données majeures dans le fonctionnement des communes, la vie collective et quotidienne des habitants.

25 9 - La conformité avec le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PPGDND 07-26) :

La Société COVED dispose d’une autorisation d’exploiter, pour son installation de stockage de déchets non dangereux dit « LCJ2 », sise sur la commune de Roussas au lieu-dit « La Combe Jaillet », pour une capacité maximale annuelle de 100 000 tonnes jusqu’à 1er janvier 2022, conformément à l’arrêté préfectoral du 14/01/2005 et de l’arrêté complémentaire du 4/03/2015.

Par ailleurs, COVED dispose pour le site de «La Combe Jaillet», d’une autorisation pour son activité de tri de déchets non dangereux, conformément à l’arrêté initial du 6/02/1995.

Dans un souci de pérenniser l’activité du pôle multi filières, COVED a engagé, depuis 2012, des études de faisabilité pour prolonger son activité de stockage de déchets non dangereux.

En effet, pour assurer une solution de traitement durable des déchets, sur le territoire des départements de la Drôme et de l’Ardèche, conformément aux Lois « Grenelle » et à la Loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale pour la République) promulguée le 7 août 2015, et en adéquation avec le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PPGDND 07-26), approuvé par le Conseil régional Auvergne-Rhône- Alpes, en date du 14 et 15 avril 2016, COVED souhaite pérenniser son activité avec une nouvelle installation de stockage de déchets résiduels non dangereux, destinés pour partie aux déchets d’activité économiques (DAE) et aux déchets ménagers et assimilés (DMA), pour : - Une capacité globale de stockage de 1,35 millions de tonnes, (soit un volume de 1,35 millions de m3), - Une durée d’exploitation de 18 ans, - Une capacité annuelle de 75 000 tonnes par an et une capacité journalière en pointe de 450 t/j. Ce projet dit « LCJ3 » intègre : - Une phase de terrassement avec sur toute la durée de l’exploitation, un mouvement de terre de l’ordre de 600 000 m3 en déblais et de l’ordre de 430 000 m3 réutilisé sur site en remblais, pour l’aménagement de fond de casier, les digues et couverture, - Une zone de stockage de déchets, de l’ordre de 8,2 hectares environ,

Des aménagements spécifiques, liés au fonctionnement du site, tel que des bassins de collecte des eaux de ruissellement interne du site et de collecte des lixiviats, des aménagements pour l’accès au site (voiries). Ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre de la continuité des activités du pôle multi-filière de Combe Jaillet, situé sur la commune de Roussas (26), en lien avec les autorisations préfectorales existantes et en connexion avec les outils de traitement (biogaz), et en tenant compte des politiques de gestion et de prévention des déchets portée par les Lois (Grenelles 1 et 2, NOTRe, ALUR et TECV).

La superficie du secteur Ui, prévue pour réaliser l’ISDND «LCJ3» et sa localisation, correspondent aux objectifs de maintien de l’activité sur ce secteur, et aux chiffres énoncés dans le document cadre de planification des déchets en matière de seuil et de capacité d’enfouissement déterminée pour le site de l’ISDND «LCJ3» de Les Gran- ges-Gontardes, dans continuité du site de l’ISDND de Roussas.

26 Au chapitre V/4.7, relatif à la planification et à la gestion des déchets, à la page 390 et le tableau 178 sur l’évolution des capacités en ISDND, en intégrant les projets déposés et les intentions, à la ligne de l’ISDND de Roussas (Les Granges-Gontardes) figurent les informations sur les seuils : - 150 000 tonnes en 2010 (LCJ2), - 100 000 tonnes de 2016 à 2021 (LCJ2), - 75 000 tonnes entre 2022 à 2031 (LCJ3).

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Delta 240 kt 239 kt 169 kt 160 kt 159 kt 511 kt 431 kt 71 kt 40 kt -64 kt -171 kt -171 kt Fermeture de l’installation prévue Soit 16% 15% 11% 10% 10% 46% 39% 6% 4% -6% -16% -16% Projet évoqué par l’exploitant Dossier déposé Arrêté signé ou en projet informations à à valider      

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27 10 - L’exposé des motifs de la mise en compatibilité et des modifications apportées au PLU :

Le secteur Ui, prévu dans le PLU approuvé par délibération du Conseil Municipal de la Commune de Les Granges-Gontardes le 11 septembre 2018, a été créé à l’empla- cement de la zone NDL de l’ancien POS, une zone naturelle destinée à l’accueil des installations et des constructions pour les activités sportives et de loisirs du stand de tir et de l’auto et moto-cross, et d’une portion réduite de la zone NCc réservée aux installations d’une carrière d’extraction.

L’espace utilisé par les activités du stand de tir a été classé en zone Usl pour permet- tre le maintien du fonctionnement de cet équipement.

Ce secteur Ui d’une superficie de 14,2 hectares a pour vocation de permettre de pé- renniser les activités de l’ISDND dite «LCJ2» de Roussas sur le site de «La Combe Jaillet» après la fermeture de la partie enfouissement, et de maintenir le fonctionne- ment des installations de production d’électricité à partir du biogaz localisées dans la zone Ui du PLU de la Commune de Roussas,

La zone Ui est prévue pour l’aménagement d’un nouveau casier d’enfouissement à l’emplacement des pistes de l’auto et moto cross, et des deux bassins l’un destiné à la collecte des lixiviats, et l’autre à la récupération des eaux pluviales.

La mise en compatibilité du PLU doit permettre le rétablissement du secteur Ui déter- miné dans le PLU et l’application des règles qui affectent ce secteur équipé, à voca- tion économique, et réservé au tri, au stockage, à l’enfouissement et à la valorisation énergétique des déchets en particulier pour diversifier la production d’électricité à partir d’une ressource locale, et contribuer au développement sur le territoire de la Région des énergies renouvelables.

Le rapport de présentation :

Le projet de poursuite de l’activité de l’ISDND de Roussas fait l’objet d’une étude de faisabilité depuis 2011 dans la perspective de la fermeture programmée en 2022 de la partie enfouissement du site «LCJ2» de Roussas.

La municipalité, associée aux réflexions sur la création d’une ISDND «LCJ3» pour maintenir au lieu-dit «La Combe Jaillet» cette activité économique, et intéressée par l’implantation d’un équipement et d’installation de ce type sur son territoire, utile et nécessaire à la gestion et au traitement des déchets des habitants du bassin de cha- landise, a souhaité que son PLU fasse apparaître l’existence d’un secteur spécifique Ui permettant de pérenniser cette activité à l’emplacement de ce site approprié.

Le rapport de présentation du PLU évoque certains éléments de ce projet de création de l’ISDND dite «LCJ3», cependant pas de façon détaillée dans la mesure où le pro- jet d’Installation Classée Pour la Protection de l’Environnement (ICPE) nécessite la réalisation et l’instruction d’un Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE), et lancée parallèlement à la procédure d’élaboration du PLU. Le DDAE et son étude d’impact déposés le 31 août 2017 ont été analysés par les services compétents jusqu’au mois de mai 2019.

28 En conséquence, le rapport de présentation n’a pas pu développer l’ensemble des caractéristiques du projet et l’évaluation de ses impacts probables et notables sur l’environnement qui sont désormais abordés dans les deux documents inhérents à la déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du PLU.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables :

Les principaux objectifs du PADD du PLU de la commune de Les Granges-Gontardes sont les suivants :

-> Permettre une augmentation raisonnable et mesurée de la population, -> Promouvoir un développement harmonieux et durable du village, -> Maintenir la vocation agricole actuelle de la commune, -> Améliorer les services et commerces, -> Développer des activités économiques adaptées au contexte de la commune.

Ce projet est conforme à l’orientation énoncée de développer une activité en compa- tibilité avec l’environnement de la commune, car le secteur prévu pour le projet est déjà artificialisé par des occupations industrielles, des infrastructures, des activités sportives bruyantes, qui ont engendré la transformation du paysage et de l’environ- nement de ce secteur géographique.

Dans un des paragraphes du texte du PADD consacrés aux enjeux de la commune, est évoqué le fait que «le territoire de Les Granges-Gontardes (...) bénéficie de la proximité d’une ISDND spécialisée dans le stockage, le tri et la production d’énergie à partir des déchets.»

Le contenu de cette phrase est repris et formulé de la façon suivante : «le territoire de la Commune de Les Granges-Gontardes (...) bénéficie de la proximité avec la pla- teforme multifilière de l’ISDND de Roussas dite «LCJ2» située au lieu-dit «La Combe Jaillet, et dont les activités sont orientées vers le tri, le stockage, l’enfouissement et la production d’énergie électrique à partir de la décomposition des matières organi- ques des déchets grâce à la présence d’installations performantes.»

Le texte relatif à l’orientation n°2 de ce paragraphe indique le choix de la collectivité de «Conduire une réflexion sur la possibilité d’étendre l’installation de stockage des déchets non dangereux de Roussas sur la commune de Les Granges-Gontardes.»

Cette orientation nécessite une nouvelle formulation plus précise au regard de l’état d’avancement du projet :

«Orientation n°2 : Permettre la réalisation de l’ISDND dite «LCJ3» en limite et dans la continuité du site de l’ISDND de Roussas dite «LCJ2» pour assurer la poursuite du fonctionnement de cet équipement, et l’enfouissement de déchets triés et traités sur un secteur limité d’environ 13,06 ha pour une capacité maximale de 75 000 tonnes de déchets par an à partir de 2022, et autoriser le prolongement de l’activité de pro- duction d’électricité à partir du biogaz.»

Le texte descriptif de cette orientation est le suivant : «La plate-forme multi-filière de Roussas accueille des déchets ultimes issus de tri ou de traitement biologique et qui ne sont plus susceptibles d’être réutilisés ou valorisés dans les conditions techniques et environnementales et économiques connues du moment.»

29 Le texte du PADD nécessite d’être complété et modifié par les phrases suivantes :

L’ISDND existante dite «LCJ2» de Roussas située au lieu-dit «La Combe Jaillet» est composée de plusieurs espaces dédiés au tri, au stockage et à l’enfouissement des déchets, complétés par un bio-réacteur et une unité de production d’électricité.

La société responsable de la gestion du site de l’ISDND dite «LCJ2» souhaite pour- suivre les activités de ce pôle multi-filière localisé sur la commune de Roussas, et créer une nouvelle installation de stockage de déchets résiduels non dangereux, pour accueillir des déchets d’activités économiques (DAE), et des déchets ménagers et assimilés (DMA) à proximité et dans la continuité des installations existantes.

La Commune de Les Granges-Gontardes, propriétaire de l’emprise foncière occupée par les activités de l’auto et moto cross, envisage de permettre l’implantation de la plate-forme multi-filières dite «LCJ3» sur son territoire, dans la continuité de l’ISDND dite «LCJ2» de Roussas au lieu-dit «La Combe Jaillet», et la préservation des milieux naturels environnants en particulier l’espace naturel protégé au titre de l’Arrêté Pré- fectoral de Protection de Biotope (APPB) de «Roussas», et son classement dans le règlement graphique du PLU par un zonage N «naturel et forestier».

Cette emprise foncière déjà artificialisée dispose d’une surface suffisante pour réali- ser l’ISDND dite «LCJ3» en compatibilité avec les objectifs du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND 07-26), approuvé par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes le 14 et le 15 avril 2016, et pour offrir une capacité globale de stockage de 1,35 millions de tonnes, (soit un volume de 1,35 millions de m3), et une capacité annuelle de 75 000 tonnes par an et journalière en pointe de 450 t/j, pour une durée d’exploitation de 18 ans.

L’ISDND dite «LCJ3» de Les Granges-Gontardes comprend l’aménagement d’un nou- veau casier destiné à l’enfouissement, deux bassins pour la collecte des lixiviats et des eaux de ruissellement, et des voiries de desserte interne raccordées au réseau existant.

La pérennisation sur ce site permet le prolongement de l’utilisation du bio-réacteur et de l’unité de production d’électricité, et la mutualisation des installations et des bâtiments déjà en place dans la perspective de réduire les investissements financiers, et de maintenir sur ce secteur une activité économique pourvoyeuse d’emplois locaux de proximité.

De plus, l’action de valorisation des déchets pour développer les énergies renouvela- bles est conforme à la Loi de Transition Énergétique, et l’objectif de diversification de la production d’électricité à partir de ressources locales.

En outre, le projet ne prévoit pas une réduction des espaces agricoles, naturels et forestiers conformément aux règles du Code de l’Urbanisme, mais l’utilisation de parcelles de terrain déjà fortement artificialisées par les activités d’une ancienne car- rière, puis par les sports mécaniques qui ont transformé la configuration naturelle du site.

Le programme d’aménagement de l’ISDND dite «LCJ3» prend en compte la conser- vation des installations liées aux activités du stand de tir présentes sur le site, et la mise en place d’un zonage spécifique dans le règlement du PLU. 30 En ce qui concerne le schéma relatif aux orientations générales qui vient illustrer le texte du PADD du PLU, le dessin qui spatialise les principes du projet de l’ISDND dite «LCJ3» de la Commune de Les Granges-Gontardes est modifié pour être repré- senté de la façon suivante :

10

Extrait du schéma d’orientations, et de sa légende modifiés.

31 Le règlement graphique :

La révision simplifiée du POS en 2009, avait conduit à la réduction de la zone NCc réservée aux activités d’une carrière, pour créer un secteur NDL destiné aux sports et aux loisirs, en particulier un stand de tir, puis des pistes d’auto et de moto cross.

Le règlement graphique du PLU prévoit l’établissement d’un secteur Usl pour permet- tre aux activités et installations du stand de tir de rester en place et de continuer à fonctionner (l’accès actuel est conservé), et la création d’un secteur Ui dont la super- ficie de 14,2 ha correspond à la surface nécessaire au fonctionnement du nouveau casier d’enfouissement, aux deux bassins de collecte des lixiviats et des eaux pluvia- les, positionnés en contre-bas du site.

Les voies de desserte interne de la zone Ui s’appuient sur le tracé des chemins exis- tants.

Emprise de la zone NDL dans l’ancien POS suite à sa révision simplifiée, la réduction de la zone La règlement graphique du Plan Local d’Urba- NCc de la carrière. nisme prévoit le maintien du secteur Usl desti- né aux activités et installations du stand de tir existantes, et la création d’un secteur Ui, dans la continuité de la zone Ui du PLU de Rous- sas, pour permettre la création de l’ISDND dite «LCJ3» de Les Granges-Gontardes.

Le secteur NCc dédié à la carrière est disparaît au profit d’un secteur N naturel qui prend en compte le périmètre de protection de l’APPB.

32 Le règlement écrit :

Dans la partie du texte du règlement écrit réservée aux zones urbaines, le chapitre 3 est consacré au «secteur Ui».

Section 1 : Les affectations des sols, les destination des constructions, et la nature des activités dans le secteur Ui.

Le secteur Ui est destiné à permettre la poursuite des activités de valorisation des déchets et de production d’électricité de la plate-forme multi-filières de tri, stockage, enfouissement, valorisation de Déchets Non Dangereux (ISDND) de Roussas dite «LCJ2», et la création de l’ISDND dite «LCJ3» sur le territoire de la Commune de Les Granges-Gontardes pour aménager un site d’enfouissement, équipé de bassins de collecte des lixiviats, et de voies de desserte interne.

A - Les destinations, usages, affectations, et activités interdites :

Toutes les occupations et utilisations du sol, non mentionnées dans le Chapitre B dé- veloppé ci-dessous, sont interdites.

B - Les destinations, usages, affectations, et activités soumises à conditions particulières :

- L’ouverture et l’exploitation d’installations classées pour la protection de l’environ- nement liées au traitement, stockage et enfouissement des déchets non dangereux. - Les aires de stationnement ouvertes au public en relation avec le fonctionnement des installations. - Les affouillements et exhaussements de sol liés aux occupations et utilisations du sol autorisées dans le secteur. - L’extension ou la modification des établissements à usage d’activités existantes dans la mesure où ils sont conformes à la réglementation en vigueur et à condition qu’ils n’engendrent pas pour les occupations avoisinantes une aggravation des dan- gers et des nuisances. - Les installations de production d’énergie de type éolienne à condition que la hauteur mesurée entre le sol naturel et le sommet du mat et de la nacelle de l’ouvrage, à l’exclusion des pales ne dépasse pas 12 mètres, et les centrales solaires au sol. - Les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services d’intérêt col- lectif, sous réserve qu’ils soient compatibles avec le caractère de la zone.

Section 2 : La qualité urbaine, architecturale, environnementale et paysa- gère dans le secteur Ui.

A - Volumétrie et implantation des constructions :

Conditions d’alignement et d’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques et par rapport aux voies privées ouvertes à la circulation publique :

L’ISDND appartient à la catégorie des installations et ouvrages techniques qui four- nissent un service public de traitement, stockage et valorisation des déchets.

Le projet ne prévoit pas la réalisation de constructions nouvelles. 33 • Conditions de distances minimales par rapport à la limite séparative :

Les constructions sont admises en limite séparative dans la mesure où celles-ci consti- tuent des ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services d’intérêt collectif.

• Hauteur maximale des constructions :

Il n’est pas fixé de hauteur maximale pour les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services d’intérêt collectif.

• Emprise au sol des constructions :

Cette disposition n’est pas réglementée.

B - Les aspects extérieurs et caractéristiques architecturales, urbaines, en- vironnementales et paysagères :

Toutes constructions et installations doivent impérativement prendre en compte les caractéristiques de l’environnement et du paysage (géologie, relief, climat, milieu, et végétation) afin de veiller à une bonne insertion dans le site.

• Clôtures :

En raison des normes de sécurité inhérente à une ISDND, le site doit être équipé de sa propre clôture l’isolant de tout public, dans un système de matériaux résistants, et englobant l’ensemble du parc.

La clôture, constituée par un maillage métallique de couleur verte (RAL 6005), d’une hauteur maximale de 2 mètres, sera ancrée dans le sol à l’aide de poteaux.

La clôture doit permettre de protéger l’installation des agressions externes et empê- cher l’intrusion de personnes et de la faune.

L’entrée principale sera équipée d’un portail aux normes techniques en vigueur, dont le gabarit sera adapté à la circulation des véhicules réservés au fonctionnement de l’installation, et aux véhicules qui assurent la lutte contre l’incendie, la sécurité et les secours.

C - Le traitement environnemental et paysager des espaces non-bâtis et des abords des bâtiments techniques :

Les déblais et remblais devront être limités aux fondations des structures porteuses des panneaux solaires constitués de longrines béton peu profondes, et aux assises des bâtiments des locaux techniques, les postes de livraison et de conversion.

Les déblais et remblais devront s’intégrer à leur environnement, à la topographie et au paysage.

34 Section 3 - Les équipements et les réseaux publics dans le secteur Ui :

A - Les conditions de desserte par les voies publiques :

• Les accès : - Le projet peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à son importance ou à la destination des constructions ou des aménagements envisagés, et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l’utilisation des engins de lutte contre l’incendie. - Il peut également être refusé ou n’être accepté que sous réserve de prescriptions spéciales si les accès présentent un risque pour la sécurité des usagers des voies pu- bliques ou pour celle des personnes utilisant ces accès. - Cette sécurité doit être appréciée compte tenu, notamment, de la position des ac- cès, de leur configuration ainsi que de la nature et de l’intensité du trafic. - Les accès doivent être aménagés de manière à satisfaire aux exigences en matière de sécurité routière, de défense et de lutte contre les incendies, de la protection ci- vile, et de la collecte des déchets. Ils doivent favoriser la lisibilité des modes de circu- lation active (vélos, piétons, et Personne à Mobilité Réduite) et assurer la continuité dans le système des déplacements. - L’accès du secteur aux voies publiques doit être limité à une voie unique pour ga- rantir la sécurité. - La localisation des accès aux véhicules doit être choisies en tenant compte des plan- tations ou des espaces verts publics, des dispositifs de signalisation, de l’éclairage public, de supports de réseaux ou tout autre élément de mobilier urbain situés sur l’emprise de la voirie.

• Les voiries : - Les voies publiques ou privées destinées à accéder aux constructions doivent avoir les caractéristiques techniques, dimensions et formes adaptées aux usages qu’elles supportent et aux opérations qu’elles doivent desservir, notamment pour garantir la présence et l’accessibilité du matériel de lutte contre l’incendie, de la protection ci- vile, et la collecte des déchets ménagers. - Les voies nouvelles publiques ou privées communes, ouvertes à la circulation auto- mobile doivent présenter une largeur de plate-forme d’emprise de minimum 5 mè- tres. - Les voies nouvelles devront de préférence être raccordées aux extrémités aux voies publiques ou privées existantes ou à créer. Pour la circulation des modes actifs (pié- tons et vélos), il sera prévu une plate-forme de 2 mètres minimum de largeur. - En cas d’impossibilité technique, les voies nouvelles pourront être en impasse. Ces dernières doivent comporter un aménagement permettant aux véhicules de faire de- mi-tour à leur extrémité, notamment pour les véhicules de services publics.

• Le stationnement : - La capacité en stationnement de véhicules doit correspondre aux besoins engen- drés par les occupations et utilisations admises dans la zone. - Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques. - Le terrain devra prévoir un espace de dégagement suffisant afin de permettre aux véhicules habituels qui accèdent à celui-ci de s’arrêter ou de stationner en dehors du domaine public.

35 B - L’alimentation en eau potable :

Toute construction ou installation susceptible de requérir une alimentation en eau po- table doit être raccordée à une conduite publique d’eau potable aux caractéristiques suffisantes dans le respect des normes en vigueur.

C - La défense incendie :

- Conformément aux préconisations de l’organisme compétent en matière de lutte et de défense incendie, le site doit comporter des dispositifs de défense et de lutte contre l’incendie. - Toute occupation doit pouvoir être défendue contre l’incendie par des poteaux nor- malisés, situés au maximum à 150 mètres des voies praticables, alimentés par des canalisations telles que des poteaux qui puissent avoir un débit simultané de 60 m3/ heure.

D - L’assainissement des eaux usées présentes sur le site :

- L’évacuation des eaux usées dans des puits perdus, fossés, et cours d’eau dans le réseau collectif n’est pas admise. - Les eaux usées doivent faire l’objet d’un traitement spécifique sur le site. - Les effluents, qui par leur nature et composition (pollution microbienne, acidité; toxicité, matières en suspension, …) peuvent constituer une entrave ou un danger pour l’hygiène et le bon fonctionnement des installations publiques ne peuvent être évacuées dans le réseau collectif que dans les conditions de traitement préalable et de température fixées par la réglementation en vigueur.

E - La gestion des eaux pluviales et de ruissellement :

- Les eaux pluviales doivent faire l’objet d’un pré-traitement si nécessaire, et d’un contrôle avant rejet. - Toutes les dispositions doivent être envisagées pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise des débits et de l’écoulement des eaux pluviales des parcelles. - L’imperméabilisation et le ruissellement engendrés par les opérations d’urbanisation devront être quantifiés afin de mesurer les incidences sur les volumes d’eau à tran- siter soit dans les réseaux, soit dans les cours d’eau. - Les aménagements nécessaires au libre écoulement des eaux pluviales sont à la charge exclusive du propriétaire qui doit réaliser les dispositifs adaptés à l’opération et au terrain.

F - Le réseau électrique, téléphonique et de télécommunications :

Les installations existantes et nouvelles doivent être raccordées aux réseaux pu- blics.

1.2.5 - Le tableau de répartition des surfaces :

La surface du secteur Ui déterminée dans le PLU d’une superficie de 14,2 ha reste identique et correspond aux besoins de la zone équipée par les réseaux, et accessible par une voie spécifique en relation avec la RD 133.

36 11 - Les milieux naturels présents aux abords de secteur Ui :

Le territoire de la commune de Les Granges-Gontardes fait partie du périmètre d’in- ventaire scientifique de la Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Floristique et Faunis- tique (ZNIEFF) de type II (identifiant régional : 2601) «Ensemble fonctionnel formé par le Moyen-Rhône et ses annexes». La fiche réalisée par le Muséum d’Histoire Naturelle est publiée sur le site https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/820000351.pdf, et présente les enjeux de protection et de préservation spécifiques à ce milieu.

Le périmètre de cette ZNIEFF de type II recouvre le vaste ensemble linéaire qui dé- limite l’espace fonctionnel formé par le cours moyen du Rhône, depuis Lyon jusqu’à Pierrelatte, ses annexes fluviales : « lônes » (milieux humides annexes alimentés par le cours d’eau ou la nappe phréatique, correspondant souvent à d’anciens bras du fleuve), et « brotteaux » installés sur les basses terrasses alluviales», son champ naturel d’inondation.

Cette mesure a pour objectif de préserver le milieu aquatique du Rhône et ses af- fluents, et les continuités écologiques : «le Rhône et ses annexes conservent un cor- tège d’espèces remarquables tant en ce qui concerne les insectes (avec une grande richesse en libellules : le secteur est notamment un « vivier » remarquable pour l’Agrion de Mercure ou le Sympetrum à corps déprimé) que les mammifères (Castor d’Europe) ou l’avifaune (colonies d’ardéidés, Sterne pierregarin). Certaines sections sont par ailleurs inventoriées au titre des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), comme à la Platière. La vallée constitue en outre un axe mi- gratoire majeur pour l’avifaune. Le zonage de type II traduit les fortes interactions (notamment d’ordre hydraulique) liant les divers éléments de cet ensemble, au sein duquel les secteurs biologiquement les plus riches sont retranscrits par plusieurs zo- nes de type I (îles, lônes, secteurs de brotteaux, confluences…).»

La zone Ui destinée au projet de l’ISDND dit «LCJ3» n’est pas située à proximité de cours d’eau, ni au contact de réseaux souterrains susceptibles d’être en interaction fonctionnelle avec le Rhône et ses affluents.

69106910 01220122 73047304 69116911 38023802 73027302 Inventaire du patrimoine73077307 naturel 38013801 01230123 73067306ZNIEFF II* N°2601 42094209 38033803 73037303 73017301 42084208 42104210 69156915 38073807 73117311 42084208 42104210 69156915 38073807 73107310 69146914 38093809 73127312 38063806 38083808 38043804 38103810 38133813 69166916 38143814 69166916 38053805 38143814 38193819 42134213 38113811 38053805 38123812 42124212 38153815 38203820 73147314 42114211 42154215 38213821 42144214 38183818

26042604 07010701 38173817 38223822 73167316 38163816 73167316 26022602 26032603 26022602 26032603 38243824 38273827 26062606 38263826 07020702 38263826 07030703 38323832 26012601 38253825 38303830 38233823 26072607 26052605 26082608 26052605 38283828 07040704 38293829 07050705 38293829 07060706 07070707 38313831

07080708 26092609 26102610 07110711 26112611 26102610 07100710 07090709 07120712 07090709 26132613 26162616 07130713 2616261626122612 07140714 07170717 26152615 26142614 07170717 07150715 07170717 07160716 26182618 07170717 07180718 07170717 26172617 07190719 07200720 26202620 26212621

26192619

Légende * Inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique 2e édition 2007  Il constitue un outil d'alerte et ne peut être interprété à une échelle plus fine sans investigation complémentaire Edition : InfoSIG Cartographie - www.infosig.net - Annecy Périmètre de la ZNIEFF type 2 Autres ZNIEFF type 2 ZNIEFF type 1 fonds IGN Scan 100 (C)

37 Le site de la zone Ui est concerné partiellement par le périmètre d’une Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique ZNIEFF de type I n°2600018 «Plateau de Roussas, Roucoule et bois des Mattes» publié sur le site de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes dans la rubrique relative aux données communales (carte ci-dessous).

Ce milieu accueille une grande variété d’insectes en particulier des libellules (aeschne paisible, aeschne printanière, caloptéryx hémorroïdal, agrion de Mercure, agrion mi- gnon, gomphus similaire, gomphus très commun, gophus à pinces, cordulie à pinces, cordulie à corps fin, agrion orangé, sympetrum à corps déprimé), des papillons (bleu nacré d’Espagne et thécla de l’Orme), et sympetrum piémont).

Le rebord du plateau est composé de milieux rocheux, falaises, pentes rocailleuses et sèches propices à l’existence d’un couvert végétal de garrigue en particulier des pelouses sèches avec une flore rare, endémique et protégée telle que la biscutelle à feuille de chicorée à fleur jaune clair et le cytise à long rameaux, l’Alysson à gros fruit, la Roucoule, et le petit Narcisse douteux.

La forêt, les falaises et la garrigue constituent un habitat privilégié pour des va- riétés d’oiseaux remarquables : alouette lulu, engoulevent, fauvette passerinette, fauvette mélanocéphale, grand-duc d’Europe, merle bleu, circaète Jean-le-Blanc ; et à la présence d’une espèce de reptile, le lézard ocellé.

La forêt est principalement composée de chênes verts associés sur les pentes à une flore particulière : aïra élégant, ail jaune, ail musqué, alysson champêtre, lunetière à feuilles de chicorée, micropus dressé, centaurée de Trionfetti, ciste à feuilles de Myrte, crocus bigarré, crupine commune, euphorbe à tête jaune, euphorbe sillo- née, fumana à feuilles de thym, corbeille d’argent à gros fruits, ibéris penné, inule à feuilles spirée, iris nain, jasmin buissonnant, gesse noircissante, mélique pyramidale, tabouret précoce, potentille velue, silène des forêts, silène à petites fleurs, molène de Chaix, chèvrefeuille des baléares, et asperge à feuilles aiguës.

38 La flore est riche et variée : orcanette des teinturiers, ail des ours, guimauve hé- rissée, anacamptis pyramidal, orchis à longues bractées, scirpe maritime, micropus dressé, brome rouge, brome des champs de seigle, jonc fleuri, chardon des faux- acanthe, laîche à épi noir, petite centaurée élégante, cornifle submergé, ciste à feuille de sauge, colchique de Naples, souchet brun, épipactis du castor, épipactis du Rhône, euphorbe à tête jaune d’or, euphorbe à tête de Nice, euphorbe du marais, euphorbe de Séguier, euphorbe sillonée, globulaire allongée, hélianthème des apennins, orchis bouc, corbeille d’argent à gros fruits, hydrocharis morène, ibéris penné, inule d’An- gleterre, inule de Suisse, jasmin buissonnant, jonc aplati, génevrier de Phénecie, laitue vireuse, léersie faux riz, lentille d’eau bossue, lindemie couchée, cotonnière des champs, isnardie des marais, naïade marine, petite naïade, neslie paniculée, né- nuphar jaune, nymphoïdès pelté, ophioglosse commun, ophrys abeille, ophrys arai- gnée, orchis punaise, orchis à odeur vanille, orchis à trois dents, platain sp, paturin de marais, potamot à feuilles perfoliées, potentille velue, pulicaire commun, pulsatille rouge, renoncule scélérate, groseiller rouge, patience aquatique, sagittaire à feuilles en flèche, samole valerand, scirpe à tiges trigones, orpin rougeâtre, séneçon des marais, silène conique, silène à petites fleurs, sisymbrelle rude, rubanier émergé, spiranthe d’automne, stipe d’Offner, pigamon jaune, tilleul à petites feuilles, torilis noueux, utriculaire négligée, utriculaire commune, molène de chaix, violette élevée et zanichellie des marais.

Cet écosystème est également couvert par le périmètre d’un Arrêté Préfectoral de Biotope n°09.3104 dit de «Roussas» (Roucoule, Combelière, les Couriasses et le Moulon) institué le 15 juin 2005.

39 Cette mesure de protection plus forte a pour objectif la préservation de l’intérêt et de l’équilibre écologique de ce biotope, et d’empêcher toute atteinte et perturbation à l’intégrité de cet écosystème fragile, et pouvant nuire à l’existence de la faune et de la flore endémique.

Ce biotope comporte :

- Une flore protégée au niveau national (chamaecytisus elongatus et hormathophylla macrocarpa), au niveau régional (bombylaena erecta, biscutella cichoriifolia Loisel, iris lutescens lam, et melica minuta) et au niveau départemental (ruscus aculeatus) - Une faune protégée au niveau national en particulier des chiroptères (Grand mu- rin, petit murin, murin à oreilles échancrées, minioptère de Schreibers et molosse de Cestoni). - Une variété d’oiseaux : bec-croisé des sapins, busard cendré, circaète Jean-le- Blanc, engoulevent d’Europe, faucon pèlerin, grand corbeau, grand Duc d’Europe, en- goulevent d’Europe, guêpier d’Europe, huppe fasciée, martinet à ventre blan, merle bleu, alouette lulu, mésange huppée et milan noir.

40 La carte des réseaux écologiques Rhône-Alpes au 1/100 000e du Schéma Régional des Conti- nuités Écologiques précise les différents corridors et continuum présents sur le territoire de la commune des Granges-Gontardes : - La zone nodale du bois des Mattes permettant l’accomplissement du cycle biologique de la faune du bois des Mattes se trouve en contiguîté avec la trame ouverte du plateau agricole des Échirouzes. La longue ligne droite de la départementale RD133 qui concentre des flux importants de déplacements, et où les véhicules circulent à grande vitesse, est un obstacle linéaire dans cet espace de franchissement de la faune terrestre. - Au contact des espaces agricole du plateau des Échirouzes, les boisements thermophiles de la bordure du plateau présentent une perméabilité forte et forment un continuum avec les espaces agricoles situés au pied de ce relief, coupés de la vallée de la Berre par la présence de la RD 541.

Le corridor aquatique de la Berre et sa ripisylve, situé dans la continuité de la vallée alluviale du Rhône, dont la perméabilité est forte, est au contact de la vallée agricole de La Berre, et en lisière de la zone nodale du bois de la Garenne. Le ruisseau de la Raze constitue un petit corridor aquatique entre le plateau des Échirouzes et la vallée de la Berre.

La voie de chemin de fer et l’autoroute A7 ont contribué à fragmenté les milieux, et consti- tuent des obstacles pour le déplacement de la faune. Toutefois, pour palier en partie à ce problème, un point de passage a été aménagé pour permettre le franchissement de la faune sous la voie ferrée de la ligne grande vitesse SNCF. Les espaces artificialisés liés à l’urbanisa- tion et l’activité de la carrière constituent également des obstacles dans le réseau écologique. Les nombreux jardins, les haies et les arbres d’ornement sont utilisés comme habitat et

La flèche rouge hachurée précise que le territoire de Les Granges-Gontarde, en particulier la vallée de la Berre, est concerné par un fuseau de connexion d’échelle régionale à remettre en bon état.

ISDND de Roussas Schéma Régional de Cohérence Ecologique dite «LCJ2» Résumé non technique AP n°05-0221 Extrait de l’atlas cartographique de la TVB Le secteur occupé par le

stand de tir, les installations Schéma Régional de Cohérence Ecologique de l’auto et du moto cross Résumé non technique

Extrait de l’atlas cartographique de la TVB

(Réalisation : AURG, 2013)

23 (Réalisation : AURG, 2013)

23 41 L’emprise foncière de la zone Ui n’est pas positionnée au sein d’un corridor écologi- que, mais dans un espace homogène et continu fortement artificialisé qui s’étend de la zone d’activité de Donzère, à l’Autoroute A7, la voie de la ligne TGV, à l’ISDND de Rousseau.

Le bois des Mattes présent aux abords du site industriel de l’ISDND de Roussas, et d’implantation du projet de l’ISDND «LCJ3» délimité par une zone Ui, forme un en- semble homogène, un écosystème particulier et un corridor classé en zone naturel N dans le PLU. Cet ensemble naturel n’est pas fragmenté et touché par la création de la zone Ui prévue sur un site déjà artificialisé par des installations et aménagements liés à la pratique de sports mécaniques.

Le secteur soumis au régime forestier et géré par l’Office National des Forêts qui correspond à la forêt de chênes-verts et chênes pubescents du Bois des Mattes est dans une situation éloignée de la zone Ui, et le projet n’a pas d’incidences sur la préservation, et la mise en valeur de ce boisement comme le montre la Carte IGN- DDT-ONF Agence Drôme-Ardèche de 2008 (ci-dessous) qui précise le périmètre du massif boisé.

FORETS SOUMISES GESTION ONF

COMMUNE DE : LES GRANGES GONTARDES

Forêts soumises ONF

Secteur Ui ISDND de Les Granges-Gontardes dite «LCJ3»

FORETFORET COMMUNALECOMMUNALE DESDES GRANGESGRANGES GONTARDESGONTARDES

Echelle : 1cm=0,20Km

Sources : ©IGN - Scan 25® mise à jour 2005, ©ONF - Agence Drôme-Ardèche  Réalisation : DDT de la Drôme - MOP - Novembre 2010

42 12 - L’occupation actuelle du sol, et le milieu anthropisé du secteur Ui :

L’emprise foncière concernée par le projet de l’ISDND dite «LCJ3» de Les Granges- Gontardes, actuellement occupée par des installations de l’auto et moto cross a été artificialisé pour et par l’utilisation de véhicules motorisés, et leur circulation. En dépit des phénomènes de pollution occasionnés par ce sport mécanique (produc- tion de CO2 issus des gaz d’échappement, pertes ponctuelles d’hydrocarbure), le site ne figure pas dans l’inventaire français des sites et sols potentiellement pollués (BA- SOL) du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des transports et du lo- gement (MEDDTL). Le site projetée et l’ISDND existante ne figure pas non plus dans la base de données BASIAS relative aux données d’anciens sites industriels et activi- tés de service. L’état de pollution des sols, présenté en annexe 2 de l’étude d’impact du DDAE, a été réalisé conformément aux articles du Code de l’Environnement.

La Carte Corine Land Cover de 2018 (Géoportail IGN) ci-dessous indique l’importance de la surface des espaces artificialisés présents dans ce secteur. Le secteur Ui est dans la continuité d’infrastructures et d’équipements qui présentent un impact sur leur environnement (visibilité, bruit, pollution de l’air).

La zone Ui prévue pour accueillir le projet de l’ISDND «LCJ3» est cernée par la présen- ce de boisements denses et homogènes de chêne vert. A l’ouest du site, passent l’Autoroute A7, à 600 mètres, la ligne ferroviaire TGV à envi- ron 100 m à l’ouest, et la RD 133, classée à grande circulation.

Une exploitation agricole, et son habitation sont situées à 600 m au Sud-Est des limites du projet. 43 Le travail d’observations de terrain réalisé le 11 juin 2019 a permis de constater l’impact des activités pratiquées sur le secteur de la zone Ui prévue pour réaliser le projet de l’ISDND «LCJ3», qui ont fortement modifié les éléments de la géographie physique du terrain, et l’état du milieu : - la mise en place de pistes a transformé la configuration des pentes du relief initial par l’ajout de buttes de terre, et le creusement de pistes. - la circulation des véhicules a engendré des phénomènes de tassements et d’érosion du sol. - le bruit qui résulte du passage des véhicules motorisés est une source de nuisan- ces sonores peu propice au maintien de la faune qui reste dans les boisements aux abords des pistes, dans les buttes recouvertes de genêts sauvages, et dans les haies de clôtures.

L’analyse de terrain effectuée dans le cadre de l’étude d’impact du DDAE par le bu- reau d’étude ENVINERUDE met en exergue les spécificités des milieux anthropiques présents au sein de l’espace du secteur Ui : - La présence de milieux rudéraux, installés sur des sols remaniés (friches rudérales, talus de bords de pistes, pistes, zones artificialisées, plantations de chênes verts). - de milieux semi-ouverts (garrigue, broussailles sclérophylles sempervirentes médi- terranéennes, clairière) qui se développent sur des sols anciennement perturbés, et plus ou moins abandonnés aujourd’hui, et évoluent désormais selon une dynamique naturelle.

Sur ces limites sud et sud-ouest, le site de la zone Ui est en contact avec des boi- sements de chêne vert pubescent et de chêne blanc, relictuels, fragmentés par des pistes de desserte forestière, et qui se sont développés de façon naturelle et sponta- née dans un contexte anthropisé, et se sont enrichis progressivement d’espèces de fourrés et de fruticées notamment sur la bordures des talus, la formation des haies, et sur les versants Nord de la partie ancienne de l’ISDND dite «LCJ2».

44 Les investigations de terrain, effectuées dans le cadre de l’étude d’impact réalisée par ANTÉA GROUP dans le cadre du DDAE, par le bureau d’étude ENVINERUDE ont per- mis de cartographier et de localiser la typologie des milieux et des habitats présents au sein du secteur Ui, de préciser leurs spécificités et les enjeux qui les caractérisent. Globalement, le site ne comporte pas d’habitats remarquables susceptibles d’être protégés en raison des usages présents dans cet espace qui ont grandement trans- formé ses composantes originelles. Les habitats, ayant une valeur environnementale, se trouvent principalement en périphérie de la zone.

45 La diversité floristique et faunistique :

Les éléments sont présentés en détail dans l’annexe 2 présente la liste des espèces végétales observées sur l’aire d’étude lors des reconnaissances de terrain des 6 juillet 2015, 26 avril 2016 du le 09 juillet, complétées le 11 juin 2019 par un travail de ter-

l’Immortelle d’Allemagne (Filago germanica), qui présente aucun enjeu de protection ou de conser- vation selon la liste« LC » en Rhône-Alpes.

La Crépide de Nice (Crepis nicaeensis), est une espèce d’Astéracée qui présente un statut quasi menacé (NT) sur liste rouge régionale. Cette espèce est présente au sein de la formation de ma- torral à l’Est du boisement de Chêne vert.

Le Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus), est une espèce ins- crite à l’annexe V de la Direc- tive Habitat. L’espèce est très présente en sous-bois de la chênaie verte.

Deux espèces d’Orchidées, inscrites à l’annexe 2 de la Convention de Washington, observées au sein des boi- sements et des lisières : - la Limodore abortive (Li- modorum abortivum) - la Céphalantère de Da- mas (Cephalantera dama- sonium).

Parmi les espèces de flore dites invasives, on recense sur le site d’étude de nombreux pieds de Séneçon du Cap (Sene- cio inaequidens). L’espèce est très présente sur les talus, bordures de piste et lisières forestières.

46 Pour actualiser les investigations de terrain intégrées à l’étude d’impact du DDAE ICPE réalisé par ANTÉA GROUP, le bureau d’études ENVINERUDE a entrepris le 11, 12 et 13 juin 2019, de nouvelles observations afin d’actualiser les données naturalistes de la zone de projet. Les surfaces d’habitats ont été ajustées en 2019 selon le périmètre actualisé de la zone de projet. Les habitats identifiés dans la zone d’étude sont les suivants :

Des évolutions mineures ont été observées en juin 2019 en comparaison avec les analyses faites dans l’étude initiale :

- Forêt mature de Chêne vert (CB 45.3) : La forêt mature de Chênes verts, habitat d’intérêt communautaire ne présente pas d’évolution notable. A noter que cet habitat présente une faible stratification et une faible diversité floristique. De plus, la zone d’étude est entourée par cet habitat, bien représenté à l’échelle locale. - Garrigue supraméditerranéenne (CB 32.6) : Le terrain d’auto cross fortement re- manié présente une végétation à faible enjeu écologique : la garrigue est appauvrie par rapport aux prospections précédentes, avec une très faible surface végétalisée dû à l’impact des activités humaines actuelles. Les espèces végétales identifiées sont communes à très communes. - Surfaces artificielles et friches rudérales (CB 87.2) : Au Nord du motocross, une surface artificielle n’est plus utilisée et la végétation se développe. Toutefois, les es- pèces végétales, assez diversifiées, sont des espèces communes. - Prairie sèche thermophile x Friche herbacée x Fourrés à Spartium junceum (34.3 x 87.2 x 32.A) : La Prairie sèche est en 2019 fortement colonisée par les Genêts d’Es- pagne (Spartium junceum), une espèce commune des fourrés en France et en Rhô- ne-Alpes. Cet habitat, se développant sur les talus à sols remaniés (anciens casiers de déchets), est donc envahit par un habitat à faible diversité végétale. - Haie / bosquet de Chêne vert (CB 45.3) : Les Bosquets de Chêne vert sont toujours présents avec plusieurs pieds de Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus), une espèce commune en France et en Rhône-Alpes. Cette espèce est inscrite dans la Directive Habitat/Faune/Flore, en Annexe V, afin de faire l’objet de mesure de gestion pour son prélèvement dans la nature uniquement. - Matorral arborescent de Chêne vert (32.1) : La surface précédemment inventoriée est exclue de la zone d’étude du fait de la précision du périmètre du projet.

47 Les habitats sont localisés sur la carte en page suivante et feront l’objet de précisions suite aux terrains de juillet 2019.

48 Flore patrimoniale :

169 espèces ont été recensées dans l’inventaire réalisé en 2015 et en 2016. Aucune espèce patrimoniale n’a été observée en juin 2019.

La végétation reprend le dessus sur les surfaces artificialisées qui n’ont pas été rema- niées récemment mais les espèces présentes sont communes et non protégées.

Les investigations de juin 2019 ont permis de mettre en évidence la présence sur l’ensemble de la zone d’espèces exotiques envahissantes et nuisibles en particulier de nombreux pieds de Seneçon du Cap (Senecio inaequidens), des espèces invasives, de l’Ambroisie à feuilles d’Armoise (Ambrosia artemisiifolia), et des espèces nuisibles.

Ces espèces pionnières prolifèrent du fait des nombreuses surfaces anthropiques re- maniées et non réensemencées (talus, bordure de piste, lisière).

49 Les oiseaux :

28 espèces ont été observées ou entendues sur la zone d’étude en 2015 et en 2016, en journée et prospections crépusculaires. En 2019, 6 espèces supplémentaires ont été observées.

Les espèces à enjeux modérés :

L’Alouette lulu a de nouveau été entendue sur le site en 2019. La prairie sèche en- tourée de boisements replantés de Chêne vert semble être son habitat préférentiel sur le site. La reproduction est donc jugée probable sur le site. De plus, cette espèce étant menacée en Rhône-Alpes et protégée par la Directive européenne, son enjeu est jugé modéré.

50 La Fauvette pitchou, qui était notée comme espèce potentielle en 2017, a été entendue sur la zone d’étude en 2019, au Nord-Est du site. Cette espèce, protégée par la Directive européenne, est menacée à l’échelle nationale, mais commune en Rhône-Alpes. Elle est inféodée aux garrigues et maquis denses de faible hauteur, parsemés d’arbres en région méditerranéenne, même habitat préférentiel que celui de l’Alouette lulu. Ainsi, cette espèce est potentiellement reproductrice sur la zone d’étude, son enjeu est jugé modéré.

Le Bruant ortolan est une espèce potentiellement présente du fait qu’elle est ins- crite dans l’APPB à proximité et que ces habitats favorables sont présents sur la zone d’étude : milieux secs à habitats semi-ouverts avec une végétation herbacée rase ou clairsemée. Bien qu’elle n’ait pas été observée à l’issu des différentes campagnes de prospection, son enjeu est jugé modéré.

La Huppe fasciée est également une espèce connue dans l’APPB localisés en bordure. La Huppe fasciée est une espèce qui a trois exigences pour être présente en période de reproduction, d’une part un milieu ouvert à semi-ouvert, un sol facilement ac- cessible, nu ou faiblement enherbé, pour la recherche de nourriture et des cavités, arboricoles ou rupestres, pour la nidification. Ces exigences étant remplies sur le site de projet, bien qu’elle n’ait pas été observée, elle reste potentielle sur le site avec un enjeu associé jugé modéré compte tenu qu’elle est Vulnérable en Rhône-Alpes.

Le Pipit rousseline affectionne les zones buissonneuses, les terrains vagues, les prairies sèches, les terres cultivées, les terrains en friche, les landes de bruyère… L’espèce est connue au sein de l’APPB à proximité. Ainsi, l’espèce est potentielle au niveau des mêmes habitats que l’Alouette lulu par exemple. L’enjeu associé est jugé modéré localement.

Espèces à enjeux faibles :

Le Milan noir utilise probablement le site de déchets comme site d’alimentation et peut utiliser les boisements comme habitat de repos. De la même manière, les espè- ces suivantes peuvent utiliser les boisements autour de la zone d’étude comme zone de repos/reproduction : Pie bavarde, Buse variable, Moineau domestique, Fauvette des jardins. Ainsi, leur enjeu est faible.

La Fauvette grisette est quasi-menacée en Rhône-Alpes et inféodée aux milieux semi-broussailleux et friches herbeuses. Ainsi, son enjeu est jugé faible.

Espèces à enjeux très faibles :

Les espèces appartiennent à deux cortèges principaux : - Inféodé aux milieux boisés : Fauvette à tête noire, Chouette hulotte, Mésanges, Pouillot, Pinson des arbres, etc. ; - Inféodé aux milieux anthropiques : Serin cini, Rougequeue noir, Verdier d’Europe, etc. Bien qu’elles soient protégées, il s’agit d’espèces communes à l’échelle locale. - Le Goéland leucophée, inféodé aux milieux humides, a été observé en train de s’ali- menter sur les casiers de la plateforme de déchets.

51 Les Invertébrés : 24 espèces de lépidoptères ont été observées précédemment et 2 espèces supplémentaires ont été observées en 2019. Toutefois, il ne s’agit pas d’es- pèces protégées ou menacées (Hespérie du Dactyle, Vulcain).

Le tableau ci-dessous, indique les espèces observées en 2015/2016, réobservée en 2019, et les nouvelles espèces observées en 2019 :

52 Toutes les espèces observées s’avèrent être communes à très communes et ne re- présentent pas d’enjeu notable.

La Pyrale du Buis (Cydalima perspectalis) a été observée sur la zone d’étude et est une espèce exotique envahissante. Cette espèce originaire d’Asie orientale a été in- troduite en Europe et est maintenant présente sur l’ensemble du territoire dans les milieux où le Buis commun est présent.

Les Reptiles : Aucune espèce supplémentaire n’a été observée en 2019. Seulement le Lézard vert a été identifié en 2019. Deux espèces sont donc notées avérées sur la zone d’étude. En 2015 et 2016, plusieurs individus de Lézard des murailles ont été contactés sur l’ensemble du site et deux Lézards verts ont été contactés au Sud-Ouest ainsi que dans les chemins des boisements. Bien qu’elles soient protégées et puissent se reproduire sur la zone d’étude, ces espèces ne sont pas menacées. Ainsi, elles pré- sentent un faible enjeu de conservation.

Les Chiroptères : Ce groupe a fait l’objet d’une synthèse bibliographique et de pros- pections en 2015 et 2016. Bien que la zone d’étude soit localisée à proximité de corridors écologiques (maillage de haies et de bois), la zone d’étude est bordée par une autoroute et une voie ferrée à grande vitesse. Les enjeux en termes de continuités sont donc assez faibles, les corridors locaux étant localisés en bordure de la zone d’étude (haies et boisement de Chênes verts). De plus, bien que le site présente une diversité d’habitats et que la bibliographie soit riche, le site ne présente qu’une faible ressource en gîtes potentiels. Suite aux en- registrements, très peu d’activité a été détectée malgré la diversité des milieux et la présence de milieux favorables à proximité. Seulement 6 espèces ont été contactées, dont 1 espèce à enjeu (quasi-menacée en Rhône-Alpes) : le Grand murin.

53 Les Amphibiens :

Le site n’est pas jugé favorable aux amphibiens. Le bassin présent ne présente pas d’intérêt écologique.

Les Mammifères :

Aucune espèce à enjeu n’a été recensée sur la zone d’étude (Renard roux, Chevreuil, Sanglier, Blaireau d’Europe, Marte des pins). En revanche, celles-ci sont certaine- ment présentes dans les boisements limitrophes comme le démontrent les inventai- res antérieurs, les empreintes observés au sol. Ces animaux se déplacent en période nocturne.

Synthèse des sensibilités écologiques de la zone Ui :

- 67,5 % de la surface de la zone d’étude ne présente pas d’enjeu écologique notable du fait de la forte anthropisation des habitats.

- 31,9 % des habitats présentent un enjeu écologique, car ils servent de zone de chasse ou de reproduction pour des espèces animales patrimoniales. Bien que ces habitats présentent globalement une faible richesse biologique, la destruction de ceux-ci peut entrainer un dérangement d’individus, un risque de destruction d’indivi- dus et une perte d’habitat pour les espèces.

54 13 - Les espaces agricoles :

Un diagnostic agricole a été réalisé dans le cadre de l’élaboration du PLU par la Cham- bre d’Agriculture de la Drôme. Cette étude a permis de mettre en évidence la locali- sation des exploitations, la logique du parcellaire agricole, le réseau d’irrigation, les projets des agriculteurs, et les enjeux agricoles spécifiques à ce territoire.

Le secteur Ui recouvre une emprise foncière actuellement utilisée par des activités de sports et de loisirs mécaniques, permises dans l’ancien Plan d’Occupations des Sols.

La création de cette zone Ui n’engendre pas une réduction de la surface agricole glo- bale de la commune prise en compte et protégée par le Plan Local d’Urbanisme et de plus, ne porte pas atteinte à des terres ayant une grande valeur agronomique car ces parcelles ont été par utilisées par une carrière, puis par des activités de sports et de loisirs permettant la circulation de véhicules motorisés.

Les terrains cultivés par des vignes sont principalement localisés sur l’emprise spa- tiale du plateau des Échirouzes, en limite de la RD 133, à environ 50 mètres des limites du projet. Le secteur Ui est situé en dehors du périmètre déterminé par l’Institut National de l’Origine et de la qualité (INAO), et qui concerne la production vinicole de l’Appella- tion Grignan-les-Adhémar AOC - AOP.

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6������I��8������������ ��������9����7������������� Secteur Ui ��7�����������������& 6������@�� ������� �������������������� ����������������� �������������L�����O� �������7�����C/�G+HD& 6�������������� �8�������������������� �@����������� ���� ��������� C�����������������������M� ��:������������&&&D=E� �����������������;����� P��������7���������� I�G+?�&

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Extrait de la carte IGN publié sur le site Géoportail qui présente les parcelles utilisées pour une activité agricole. Les parcelles Secteur Ui remplies par un aplat violet sont des cultures viticoles, et la par- celle de couleur bleue correspond à des plantations de lavandes (jusqu’en 2017, cette parcelle était une surface en herbe).

55 14 - Le paysage :

Le territoire de Les Granges-Gontardes se situe dans l’unité paysagère du Pays en- tre Grignan et la Garde Adhémar, limitée au Nord par les collines de la Valdaine, à l’Ouest par la vallée du Rhône,au Sud par les collines du Tricastin, et à l’Est par la plaine de Valréas. Ce Pays est organisé autour des vallées de la Berre et de la Vence et des premières collines des Préalpes. Le relief a fortement influencé les différents types de paysages : le paysage ouvert et cultivé des deux vallées, le paysage des coteaux, souvent fermé par les boisements mais proposant de nombreux points de vue, notamment depuis les villages perchés, accrochés aux pentes ou le vaste pay- sage ouvert de la plaine agricole de Grignan et de Valréas.

L’état initial de l’environnement réalisé dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme a identifié les caractéristiques des différentes entités paysagères.

La zone Ui, prévue pour l’ISDND dite «LCJ3», est située au Nord dans l’unité paysa- gère fortement artificialisée par des infrastructures, et des espaces réservés à des activités économiques, au contact de l’ensemble boisé homogène du Bois des Mattes, et de l’unité agricole du Plateau des Échirouzes.

Le secteur d’implantation de l’ISDND de Roussas, situé sur la partie haute de la colli- ne, est visible depuis des points de vue panoramiques proches et lointains. Le secteur Ui prévu pour la future ISDND, se trouve dans une position plus basse, en relation avec la plaine, et la RD 133.

LES ENTITÉS PAYSAGÈRES

Collines de Roussas

Plateau des Échirouzes

N

Vallée de la Berre

Plateau collinaire Bordure méridionale du Espaces urbanisés anciens de Roucoule plateau au bâti dense

Plateau molassique Vallée de la Berre Quartiers récents d’habitat à dominante pavillonnaire Plaine artificialisée Cônes de vue emblématiques

56 La perception proche et lointaine du secteur occupé par l’ISDND de Roussas dite «LCJ2» dans le paysage est décrite dans l’état initial du PLU. La partie haute dite «Jaillet 1 et 2», qui correspond à la partie ancienne du site d’enfouissement, est visi- ble depuis un point de vue panoramique située sur la commune voisine de La Garde- Adhémar.

Le secteur Ui est positionné au pied de l’ISDND de Roussas, dans une situation infé- rieure par rapport au site actuel : cette zone d’implantation n’est pas visible depuis ce point de vue lointain, et en arrière de la perspective majeure sur le village. De plus,3. Lale secteur qualité Ui architecturale,est masqué par le cordonla qualité végétal de qui l’urbanisme borde la limite et du des plateau des Échirouzes, et les boisements du Bois des Mattes. L’extension de l’installation de stockage des déchets non dange- paysages. reux est destinée uniquement à l’enfouissement des déchets. Il n’est pas prévu la construction de bâtiments déjà présents sur le site actuel et qui sont capables de répondre au fonctionnement global du site.

L’extension sera aménagée au pied du site actuel et dans un es- pace au relief plus plat à l’interface avec la plaine. La forêt de chênes verts marquent la limite au Sud et à l’Est.

Les voies de dessertes internes à cette extension seront raccor- dées au réseau actuelle, en particulier la voie principale d’accès au site par la RD133 et mutualisée avec l’entrée au stand de tir.

Actuellement, les pistes et les installations du circuit d’auto et Le secteur Ui n’est pas visible depuis la RD 133 : la partie du relief recouverte par la moto-cross ainsi que le stand de tir sont peu visibles depuis la zone Ui, et prévue pour l’implantation de l’ISDND «LCJ3», se trouve au pied du site RD133 car ils sont en retrait par rapport aux limites de la voie et actuel, et dans un espace à la topographie plus plane, à l’interface avec la plaine. La sont masqués par un rideau végétal qui sera maintenu dans le trame végétale dissimule la zone Ui où est envisagé l’ISDND dite «LCJ3». projet d’aménagement de l’extension. Les installations de l’auto et moto cross, ainsi que le stand de tir, sont peu visibles depuis la RD 133 car leur position est en retrait par rapport aux limites de la voie, et Le projet a fait l’objet de mesure visant à garantir la meilleure in- surtout leurLe présence paysage trèsest masquéeartificialisé par vue un depuis rideau l’espace végétal d’enfouisseme destiné à êtrent : préservéau dans sertion paysagère avec un modelé du dôme. le projet d’aménagementpremier plan, la limite de l’ISDND de l’ISDND dite actuelle, «LCJ3» les de pistes Les Granges-Gontardes. d’auto et moto- cross, le local du stand de tir, la ligne TGV, l’A7 et en arrière plan, la Un merlon paysagers sera aménagé de manière à masquer le site plaine industrielle de Donzère. depuis la D133.

Par ailleurs, le projet fera l’objet de dispositions permettant d’as- surer une remise en état coordonnée à l’avancement avec un mo- delage du dôme et mise en place d’une couverture avec de la terre végétale.

Un dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE est en cours d’élaboration.

L’ensemble des mesures prises vis-à-vis de l’environnement est détaillé dans le cadre de l’étude d’impact qui sera jointe à la de- mande d’autorisation. 7 57 La problématique de l’insertion paysagère, de la prise en compte des composantes du paysage, de sa structure ont été appréhendées dans l’étude d’impact du DDAE. Les prises de vues photographiques réalisées depuis des points de vue lointains montrent l’insertion dans la topographie de la future ISDND et de la zone Ui. et son impact visuel limité en comparaison avec le site de l’ISDND de Roussas qui s’est développé sur la partie sommitale de la colline.

58 Les effets notables et probables de la définition dans le PLU d’un secteur Ui pour la mise en œuvre du projet de l’ISDND dite «LCJ3» de Les Granges- Gontardes, Sur les paysages : Le secteur Ui couvre un site fortement remanié par des activités humaines, et le projet ne comporte pas risque de modifier le paysage, déjà trans- formé par les installations de l’auto et moto cross. Les différents aménagements du projet de l’ISDND «LCJ3» prévus dans la zone Ui et déterminés par Jean-Paul Durand, architecte paysagiste, sont destinés à limiter et ré- duire l’impact visuel de l’installation, notamment grâce à une inscription de l’espace dédié à l’enfouissement dans la topographie par une atténuation du modelé du dôme pour que sa morphologie soit en harmonie avec le relief afin de limiter sa visibilité. Ainsi, un merlon paysagers est prévu de manière à masquer le site depuis la D133. De plus, le projet intègre de dispositions pour assurer une remise en état coordonnée à l’avancement avec un modelage progressif du dôme, un phasage accompagné par la mise en place d’une couverture constituée par de la terre végétale. De plus, la sur- face utilisée pour le projet est limitée, et n’a pas d’incidences sur les espaces boisés environnants. De plus, au terme de l’exploitation, une couverture finale est mise en place sur le dôme et sur les flancs, avant ensemencement, pour «renaturer» le site.

La trame végétale, très présente aux abords du site, en particulier sur la butte située le long du chemin de terre qui borde la RD 133 et l’espace dédiés aux installations de l’auto et du moto cross, et la haie de chênes verts, sont conservés dans le projet comme élément de la structure du paysage, et pour maintenir une limite entre les espaces, un écrin végétal, et assurer des continuités avec les espaces naturels envi- ronnants, et masquer les aménagements futurs de l’ISDND.

59 Le projet d’aménagement de l’ISDND «LCJ3» dans les limites du secteur Ui a fait �������������������������� ����� '���( )))))))))))))))))))))))))) l’objet d’une réflexion globale, conduite par le paysagiste Jean-Paul Durand, pour ��*�� définir des principes d’aménagement et������� �� ������� �+������������ des solutions��,������������� - techniques.�/� permettant àla .����������� �� ����0��� �� ���1��� ��� ��������2 3.��4�5 ���� 6 ���� 7 ����8��� 6 �� ����� ������� 7 nouvelle installation de s’inscrire dans un paysage contrasté��� '������ '�������� où le 3�� 5relief de la colline, et la forêt sont très présents, ainsi que des occupations�!"#$� ��%��&'($�()!*+,#& qui ont��� �122/.�3� transformé, modelé et artificialisé un espace.

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60 Sur la flore et la faune :

Les inventaires et observations de la flore et de la faune réalisées dans le périmètre du secteur Ui ont permis d’identifier la présence de variétés communes, l’absence au sein du site de variétés remarquables et protégés par des mesures fortes. L’occupa- tion actuelle de cet espace a occasionné une dégradation du milieu, et une perte de biodiversités.

Le projet ne porte par atteinte à l’état d’un milieu naturel couvert par la ZNIEFF de type I n°2600018 «Plateau de Roussas, Roucoule et bois des Mattes» et l’Arrêté Pré- fectoral de Biotope n°09.3104 dit de «Roussas» (Roucoule, Combelière, les Courias- ses et le Moulon).

Les mesures prévues dans le projet visent à limiter l’impact sur le fonctionnement de l’écosystème qui se développe au sein de la trame végétale située à proximité du site, et dans la continuité de la forêt du Bois des Mattes grâce à sa préservation.

En outre, les périmètres de sites couverts par une mesure de protection au titre de Natura 2000 sont éloignés et ne sont pas au contact et en relation avec le site de la zone Ui destinée à la réalisation du projet de l’ISDND «LCJ3» de Les Granges-Gon- tardes.

61 15 - Les avantages et inconvénients du choix de l’emplacement du projet de l’ISDND «LCJ3» de Les Granges-Gontardes, et du classement du secteur en Ui dans le PLU :

Le choix de l’implantation d’un nouveau casier et de l’ISDND «LCJ3» s’est porté sur ce site en raison des multiples avantages par rapport à d’éventuels inconvénients.

La société COVED souhaite poursuivre et prolonger l’activité de tri, de stockage et d’enfouissement pour une durée de 18 ans après la fermeture programmée de l’IS- DND «LCJ2» de Roussas, de continuer à utiliser et à valoriser les installations exis- tantes en particulier les installations de production de biogaz et d’électricité qui ont fait l’objet d’investissements importants techniques et financiers, et permettent de répondre aux besoins locaux de consommation d’électricité.

Dans ce contexte, l’emprise foncière publique, située dans la continuité physique du pôle multifière de l’ISDND de Roussas, constitue un moyen rationnel pour continuer à maintenir cette activité sur le site, en particulier en terme de limitation des dépenses financières privées et publiques.

La zone Ui prévue pour la réalisation du projet de l’ISDND «LCJ3», permet une mu- tualisation des installations connexes de valorisation des biogaz et de traitement des lixiviats, de l’accès déjà aménagé sur la RD 133 qui correspond aux normes de sécurité routière, et des voies correctement dimensionnées par rapport au fonction- nement du site, et la circulation des véhicules (camions et engins de transport des déchets, et voitures du personnel).

De plus, l’emprise foncière délimitée par un zonage Ui appartient à la commune de Les Granges-Gontardes qui a fait le choix d’inscrire ce projet dans le PADD de son PLU.

Le site est localisé dans un secteur déjà fortement artificialisé en particulier par la présence du pôle multifière de l’ISDND de Roussas. Cette solution est conforme au principes du Code de l’Urbanisme de limiter la consommation des espaces naturels et agricoles.

Le sol des terrains dispose de caractéristiques géologiques propices à l’aménagement de ce type d’installation.

La capacité foncière et la superficie de l’emprise de la zone Ui permettent de respec- ter les objectifs du PPGDND, notamment de réduction de la part d’enfouissement des déchets, et de passer d’un volume de 150 000 t/an en 2010 (LCJ2) à 100 000 tonnes pour la période de 2016 à 2021 (LCJ2), puis à 75 000 tonnes pour la période de 2022 à 2031 (LCJ3), et de réaliser ainsi un projet en cohérence avec les orientations du futur Plan Régional des Gestion des Déchets. En outre, la zone Ui destinée au projet de l’ISDND «LCJ3» constitue une opportunité pour répondre aux besoins de ce territoire en matière de stockage de déchets rési- duels non dangereux, en particulier les déchets d’activités économiques (DAE), et les déchets ménagers et assimilés (DMA).

Le prolongement de cette activité économique en relation avec un environnement adapté, est un moyen de maintenir des emplois locaux, et de favoriser des retombées financières locales pour le bon fonctionnement du bassin de vie. 62 16 - Les motifs pour lesquels le site a été retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement :

La solution de réaliser un nouveau casier dans la continuité de l’ISDND «LCJ2» de Roussas, et la localisation de l’ISDND dite «LCJ3» ont été appréhendées à partir de 2011 pour anticiper les conséquences de la fermeture du site de l’ISDND existante, programmée en 2021, conformément à l’arrêté préfectoral qui a fixé les délais et les conditions d’exploitation.

Les facteurs favorables qui ont conditionné la poursuite in situ de cette activité sur l’emprise foncière délimitée par un secteur Ui, découlent des caractéristiques et des capacités du site à répondre aux spécificités techniques et environnementales pro- pres à ce type d’installation.

La composition géologique du sol au sein de la zone Ui, liée à la formation géologique de type fluvio-glaciaire, possède une perméabilité inférieure 1 10-6 m/s sur plus de 5 m, qui permet de répondre à l’impératif de réduction des phénomènes d’infiltrations d’eau.

En outre, l’étude hydro-géologique a permis de mettre en évidence l’absence de nappe d’eau souterraine au contact avec la nappe phréatique du Rhône identifiée par le SDAU comme nappe majeure à l’échelle régionale.

La zone Ui est située dans un espace de la vallée du Rhône fortement artificialisé par des occupations et des activités économiques, de déplacements et de transports.

La zone Ui est implantée dans un secteur éloigné des espaces habités, et n’a pas d’interaction avec les autres espaces à vocation économique situés en bordure l’Auto- route A7 et de la RN7.

Les solutions de traitement des déchets sont adaptées aux besoins réels des dé- partements concernés en corrélation avec les orientations du futur Plan Régional de Gestion des Déchets établi dans le respect de la Loi TECV.

Le choix de cette localisation spatiale est également adaptée à des impératifs écono- miques, en particulier celui de ne pas entreprendre des investissements supplémen- taires et nouveaux.

63 17 - Conclusion générale :

L’ensemble des mesures prises sont de nature à limiter et réduire l’impact de la création d’un secteur Ui dans le PLU de la Commune de Les Granges-Gontardes pour poursuivre l’activité de l’ISDND de Roussas, et créer une nouvelle ISDND dans la continuité d’une activité existante, dans le respect des contraintes, servitudes, rè- gles, et documents de planification en particulier relatifs aux déchets.

Au-delà d’un point de vue environnemental, l’étude d’impact réalisé dans le cadre de la procédure de DDAE montre que ce projet d’ISDND dite «LCJ3» au lieu-dit « La Combe Jaillet» dans l’emprise foncière délimitée par une zone Ui ne génère pas d’im- pact notable et de plus, les mesures et les prescriptions techniques envisagées sont susceptibles de garantir la prise en compte et la préservation de l’environnement, et sa remise en état.

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