RETENUE D'APREMONT UTILISEE POUR LA PRODUCTION D'EAU POTABLE

DOSSIER D'ENQUETE PUBLIQUE

ENQUETE PREALABLE A LA DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE REVISION DES PERIMETRES DE PROTECTION

ENQUETE PARCELLAIRE IDENTIFICATION DES SERVITUDES AFFERENTES AUX PERIMETRES DE PROTECTION

Pièce n°1 - Note sommaire de présentation du projet

12, rue Charles Milcendeau - 85300 © OCE Tél. +33 (0)2 51 35 63 79 - E-mail : [email protected] www.oce-environnement.fr

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OCE Environnement est un bureau d’études du groupe Novam Ingénierie Dossier d'enquête publique - Retenue d'Apremont - OCE Environnement- 2018 2

Sommaire

1 - Contexte réglementaire ...... 3 1.1. Les périmètres de protection ...... 3 1.2. Procédure d'instauration et principes généraux ...... 3 Phase 1 : Délibération de la collectivité...... 3 Phase 2 : Etudes préparatoires, constitution du dossier de DUP...... 3 Phase 3 : Mise en place effective des périmètres de protection ...... 4 2 - Objet de la demande ...... 4 2.1. Nom du demandeur ...... 4 2.2. Objet de la demande ...... 5 2.3. Caractéristiques du captage ...... 5 La retenue d'Apremont ...... 5 La prise d'eau ...... 5 Le barrage ...... 5 2.4. Production, distribution et qualité des eaux brutes ...... 6 Production ...... 6 Distribution ...... 6 Qualité de l'eau ...... 7 2.5. Compatibilité SDAGE/SAGE ...... 7 Le SDAGE Loire Bretagne ...... 7 Le SAGE Vie et Jaunay ...... 8 3. Caractéristiques environnementales de l'ouvrage ...... 8 3.1 Vulnérabilité de la ressource ...... 8 3.2 Traçages ...... 9 3.3 Risques de pollution ...... 9 3.4 Rehausse du barrage ...... 10 4. Les périmètres de protection et servitudes associées ...... 11 4.1 Le Périmètre de Protection Immédiate (PPI) ...... 11 4.2 Le Périmètre de Protection Rapproché (PPR) ...... 11 4.3 Le Périmètre de Protection Eloigné (PPE) ...... 11 5. Evaluation économique...... 12 5.1 Détail par périmètre pour indemnisations ...... 12 5.2 Détails par périmètre pour travaux ...... 12 5.3 Détail pour chaque périmètre ...... 13 6 - Historique du dossier de demande de déclaration d'utilité publique ...... 13 6.1. Les dates concernant la retenue et le barrage (Annexes générales : Annexe 3) ...... 13 6.2. Les étapes préalables au dossier d'enquête publique ...... 13 7 - Annexes ...... 15

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1 - Contexte réglementaire

1.1. Les périmètres de protection

L'article L20 du Code de la Santé Publique (Annexes générales : Annexe 2) ainsi que la Loi sur l'Eau du 3 janvier 1992 figurent parmi les textes fondateurs de la notion de périmètres de protection de captages. Ils spécifient que tous les points d'eau destinés à la consommation humaine doivent faire l'objet d'une mise en place de périmètres de protection, à l'exception de ceux bénéficiant d'une bonne protection naturelle. Ces périmètres sont en général au nombre de trois.

→ Le périmètre de protection immédiate Ce périmètre a une surface limitée aux abords de la prise d'eau et de l'usine de traitement. Il est acquis en pleine propriété et clôturé par le maître d'ouvrage (sauf dérogation, en particulier dans le cas d'une retenue où le plan d'eau est difficilement clôturable). Il vise à éviter toute contamination directe de l'eau captée et à empêcher toute détérioration des ouvrages. Les seules opérations autorisées sont liées à l'entretien des installations de prélèvement d'eau, de la clôture obligatoire et au maintien de la couverture herbacée.

→ Le périmètre de protection rapprochée Son emprise est déterminée en fonction de la vulnérabilité environnementale ajustée aux temps de transfert de la retenue. Ce périmètre peut être divisé en zone sensible et en zone complémentaire. L'objectif de ces délimitations est de protéger efficacement la prise d'eau de toute migration de substances polluantes (réglementation pouvant interdire les activités à risque, mise en place de prescriptions particulières…).

→ Le périmètre de protection éloignée Sa mise en place est facultative. Son emprise correspond à la zone d'alimentation du captage, à une partie, voire à l'ensemble du bassin versant amont. Sa mise en place permet de renforcer la protection contre les pollutions permanentes ou diffuses.

1.2. Procédure d'instauration et principes généraux

Les périmètres de protection autour des captages d'eau voués à l'alimentation humaine sont institués réglementairement par un acte de Déclaration d'Utilité Publique (DUP). Ce dernier intervient au terme d'une procédure administrative menée par l'organisme qui en a la responsabilité. L'enquête publique est organisée sous le code de l'expropriation (Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique - Dernière modification du 3 janvier 2018 - Annexes générales : Annexe 2).

Phase 1 : Délibération de la collectivité

La collectivité s'engage sur la procédure de mise en place des périmètres de protection. Après déposition de la demande au préfet, un hydrogéologue agréé est nommé conformément à l'arrêté ministériel du 31 août 1993.

Phase 2 : Etudes préparatoires, constitution du dossier de DUP

Les études préparatoires sont réalisées sous la responsabilité de la collectivité, pouvant faire appel à des prestataires de services (bureaux d'études).

→ Etudes préparatoires (Annexes générales : Annexe 6) Ces études consistent à recueillir des éléments indispensables pour la délimitation et la réglementation des périmètres de protection : - étude hydrogéologique ; - étude environnementale ; - étude agro-pédologique ; - étude financière ; - document d'incidence (non concerné car l'autorisation de prélèvement est déjà actée).

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L'ensemble de ce dossier est transmis à l'hydrogéologue agréé, qui peut éventuellement préconiser des études complémentaires. Le dossier est ensuite transmis à la collectivité, au service instructeur ainsi qu'à l'hydrogéologue coordinateur du département.

→ Avis de l’hydrogéologue agréé L'hydrogéologue agréé propose la délimitation des périmètres de protection et des servitudes associées (Annexes générales : Annexe 7).

→ Etablissement d’un plan et état parcellaire Le maître d'ouvrage fait établir un plan et un état parcellaire, en fonction du tracé des périmètres. Ces pièces complémentaires sont jointes aux études techniques réalisées précédemment, ainsi qu'au rapport de l'hydrogéologue agréé. C'est l'ensemble de ce dossier qui sera présenté à l'enquête publique.

→ Dossier de DUP Après délibération du dossier par la collectivité, celui-ci est adressé au service de l'Etat chargé par le Préfet de l'instruction administrative des périmètres de protection où sa recevabilité est étudiée.

→ Enquête publique Le dossier est mis à enquête publique dès lors que ce dernier est jugé recevable. Le service instructeur prépare le rapport de présentation en Conseil Départemental de l'Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) et un avant-projet d'arrêté de DUP.

→ Avis du Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques Si l'avis rendu par le CODERST est favorable, le Préfet prend l'arrêté de DUP et notifie sa décision à la collectivité maître d'ouvrage.

Phase 3 : Mise en place effective des périmètres de protection

La mise en place effective des périmètres de protection correspond à l'application des dispositions de l'arrêté préfectoral d'utilité publique. Elle débute dès la notification du Préfet au responsable de production.

2 - Objet de la demande

2.1. Nom du demandeur

→ Coordonnées Vendée Eau

→ Logo

→ Adresse postale Vendée Eau ZAC Bell 57, Rue Paul Emile Victor CS 90041 85036 La Roche sur Yon Cedex

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2.2. Objet de la demande

L'alimentation en eau potable du Nord-Ouest de la Vendée est assurée en partie depuis les années 70 par la retenue d'Apremont (production annuelle d'environ 7 millions de mètres cubes). Depuis juillet 2007, un Arrêté Préfectoral autorise Vendée Eau à prélever 54 000 m3 d'eau brute par jour (AP n°07-DDAF-412 - Annexe 1). L’évolution des activités humaines et de l’occupation des sols sur le bassin d’alimentation du barrage depuis cette date ainsi que l’évolution de la réglementation rendent nécessaires l’actualisation des périmètres de protection et des servitudes associées qui ont été définis sur ce point d’eau il y a maintenant plus de 30 ans (AP du 25/10/1973 déclarant d'utilité publique et fixant le périmètre de protection du lac d'Apremont - Annexe 2). Vendée Eau, propriétaire du barrage et de l’usine, a lancé une procédure de révision des périmètres de protection.

L'ensemble des éléments présenté a pour objectif d'aboutir à la révision des périmètres de protection autour de la retenue.

2.3. Caractéristiques du captage

La retenue d'Apremont

La retenue d'Apremont se situe sur le cours d'eau de la Vie, en aval de sa confluence avec le cours d'eau de La Petite Boulogne. La retenue draine un bassin versant d'environ 278 km², réparti sur 14 communes. Elle est alimentée par 5 cours d'eau principaux : - La Vie ; - La Petite Boulogne ; - Le Noiron ; - La Flachaussière ; - La Malboire.

La retenue borde les commune d'Apremont, Maché, et La Chapelle . La superficie du plan d'eau est estimée à près de 160 ha, pour une capacité d'environ 3,8 Mm3.

La prise d'eau

La prise d'eau se situe sur la commune d'Apremont, au lieu-dit "Le Petit Coteau", sur une parcelle appartenant à Vendée Eau. L'accès à la prise d'eau se fait par la berge longeant la rive droite de la retenue.

Coordonnées (prise d'eau) : Projection Unité Longitude (X) Latitude (Y) Géographique - WGS84 (EPSG 4326) Degré décimaux -1,738110 46,745218 Lambert 93 (EPSG 2154) Mètres 338 486 6 638 083 Lambert II étendu Mètres 288 806 2 201 978

La tour d'exhaure est constituée de quatre prises d'eau avec orifices Ø500 mm. Chaque prise est équipée d'une vanne murale permettant ainsi une ouverture indépendante. Le pompage se fait par 3 pompes de débit unitaire 1100 m3/h, dont une de secours. La prise d'eau est donc prévue pour refouler un débit de 2200 m3/h vers la nouvelle usine.

Le barrage

Le barrage est un ouvrage de type poids en béton. Il est constitué de 6 plots de 12,50 m de largeur, 3 blocs centraux d'évacuation (équipés de 3 clapets et dotés de contreforts de 16,70 m de largeur) et de 2 blocs de vannes de fond de 5,00 m de largeur. Le profil type des blocs centraux est constitué d'une partie déversante de 11,00 m de large. Chaque plot dispose de 2 contreforts latéraux se prolongeant sur leur partie amont par des structures en console chargées d'accueillir les contrepoids reliés aux clapets. Les contreforts sont reliés entre eux par une passerelle piétonnière en béton chargée de rigidifier la partie supérieure de la structure.

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Le barrage est équipé de plusieurs dispositifs d'évacuation : - 3 clapets mobiles d'une capacité hydraulique maximale de 75 m3/s chacun ; - 2 vannes de fonds de 25 m3/s chacune ; - 2 vannes de restitution pour assurer le débit réservé.

Chaque clapet mesure 12,50 m de large. Ils ont pour rôle de réguler le plan d'eau entre les cotes 10,75 et 13,00 m NGF-Lallemand. Ils peuvent être actionnés de façon indépendante par des vérins hydrauliques. Ils permettent d'évacuer un débit maximal de crue de 225 m3/s.

Les deux vannes de vidange sont de type Wagon. Elles présentent des dimensions similaires de 2,75 m*1,75 m à l'aval. Leur radier se situe à la cote 5,00 mNGF-Lallemand. Leur capacité d'évacuation sous 8 m de charge est estimée à 50 m3/s. Deux vannes de sécurité de type Wagon de dimension 3,15x1,75 ont été posées à l'amont.

2.4. Production, distribution et qualité des eaux brutes

Production

L'usine de traitement des eaux d'Apremont doit faire face à une demande importante en eau potable, tout particulièrement durant la saison estivale (juillet et août). L'usine de potabilisation a la troisième plus grande capacité de production sur la Vendée. Sa production annuelle représente à elle seule plus de 14 % de la production du département. La production annuelle moyenne est de 6 956 096 m3 (période 2009-2015). Vendée Eau est autorisé à prélever jusqu'à 54 000 m3/jour.

Distribution

La distribution se fait sous l'influence des saisons (distinction période hivernale/estivale). L'eau produite est envoyée par des pompes de reprise vers le château d'eau qui se situe à 900m du barrage. L'eau potable produite par Vendée Eau est distribuée à plus de 95% en direction des secteurs suivants : - Nord Vendée ; - Marais Breton et îles ; - Vallée du Jaunay.

La liste des communes desservie par Apremont est détaillée dans le tableau suivant :

COMMUNES DESSERVIES Aizenay Apremont Bourg et Est de la commune Ouest de la commune Falleron Grand'Landes La Chapelle Palluau La Genétouze Le Poiré sur Vie Bourg de la commune Maché Palluau Saint Christophe du Ligneron Saint Etienne du Bois Saint Paul Mont Pénit L'Ile d'Yeu Beauvoir sur Mer Bois de Céné Bouin Châteauneuf La Barre de Mont Saint Gervais Saint Urbain

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Sallertaine Barbâtre L'Epine La Guérinière Noirmoutier Nord Est de la commune Nord de la commune Saint jean de Monts (période hivernale) Communes desservies en majorité par l'apport de l’usine d’Apremont

Les interconnexions se font par l'intermédiaire d'un maillage complexe sous forme de trois types d'affectations: - les ressources propres (eaux souterraines et/ou retenues de surface) ; - les importations en cas de déficits, provenant d'autres ressources ; - les exportations en cas d'excédents ou par contrat vers d'autres zones limitrophes déficitaires.

Le réseau d'alimentation en eau potable issu de l'usine d'Apremont est interconnecté avec plusieurs ouvrages de Vendée, ce qui permet un mélange de l'eau d'Apremont avec les eaux de ces points de production en utilisation quotidienne, mais peuvent aussi secourir l'approvisionnement en cas d'arrêt d'une usine de production.

En considérant les deux paramètres suivants : - production moyenne annuelle de l'usine des eaux d'Apremont de 6 956 096 m3 ; - consommation moyenne en eau potable de 150 l/j/personne.

L'estimation de la population (moyenne haute saison/basse saison) desservie par le réseau de distribution d'Apremont est d'environ 127 000 personnes.

Qualité de l'eau

La qualité de l'eau brute à la prise d'eau respecte les limites imposées par l'arrêté du 11 janvier 2007. Certains paramètres analysés ne respectent cependant pas les valeurs guides proposées par la réglementation (l'azote Kjeldhal, le phosphore, la DCO, la DBO et le fer dissous). Depuis août 1996, les teneurs moyennes en pesticides totaux mesurées lors des différents suivis au niveau de la prise d'eau sont en dessous de la valeur limite réglementaire de 5 µg/l. Pris individuellement, aucun pesticide relevé ne dépasse les 2 µg/l. Une dizaine de molécules sont identifiées au niveau de la prise d'eau dont les plus présentes sont l'AMPA, l'isoproturon, le glyphosate et le diuron. Afin de pouvoir distribuer une eau conforme aux normes de potabilité, l'eau brute prélevée nécessite des traitements.

Concernant la qualité de l'eau traitée, 8 éléments (dont nitrates) faisant l'objet d'une limite de qualité fixée par la réglementation ont fait l'objet de dépassements depuis 1990, dont 4 sont des pesticides. Depuis la fin des années 90 où des dépassements en nitrates avaient été observés (sur plusieurs années consécutives), les valeurs n'ont cessé de diminuer pour atteindre un maximum de 35 mg/l actuellement. Deux éléments font l'objet de dépassements de la valeur référente issue de la réglementation (bactéries coliformes et Carbone Organique Total1).

La protection de la ressource sur le bassin versant de la retenue d'Apremont passe par l'application d'actions réglementaires et de prévention.

2.5. Compatibilité SDAGE/SAGE

Le SDAGE Loire Bretagne

Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente. La première version du SDAGE "Loire-Bretagne" a été éditée en 1996. Ce SDAGE vient d'être récemment révisé et la nouvelle version de ce document, qui est en application depuis le 22 décembre 2015, est établie pour une durée de 6 ans (2016-2021). Les objectifs de ce SDAGE sont présentés ci-après.

1 Les teneurs en COT soulèvent les problèmes de matière organique dans la retenue.

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1 Repenser les aménagements de cours d’eau

2 Réduire la pollution par les nitrates

3 Réduire la pollution organique et bactériologique

4 Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides

5 Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses

6 Protéger la santé en protégeant la ressource en eau

7 Maîtriser les prélèvements d’eau

8 Préserver les zones humides

9 Préserver la biodiversité aquatique

10 Préserver le littoral

11 Préserver les têtes de bassin versant

12 Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques

13 Mettre en place des outils réglementaires et financiers

14 Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Le SAGE Vie et Jaunay

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux est une déclinaison locale du SDAGE. Il définit les actions nécessaires à l'échelle d'une sous unité hydrographique cohérente pour assurer une politique de l'aménagement et une gestion équilibrée de la ressource en eau. Le projet se situe dans l'enveloppe du SAGE " Vie et Jaunay " dont le périmètre a été établi par arrêté préfectoral du 05 mars 2001 (arrêté n° 01/DRCLE/1-103). L'arrêté d'approbation du SAGE a été signé le 1er mars 2011 (arrêté n° 11-DDTM-259). Les principaux objectifs définis par la Commission Locale de l'Eau dans ce document sont rappelés ci-dessous :

1 Optimiser et sécuriser quantitativement la ressource en eau 2 Améliorer la qualité des eaux pour garantir les usages et besoins répertoriés sur le bassin versant 3 Opter pour une gestion et une maîtrise collective des hydrosystèmes de la Vie et du Jaunay 4 Favoriser les initiatives locales de développement du territoire dans le respect de la préservation des milieux

3. Caractéristiques environnementales de l'ouvrage

3.1 Vulnérabilité de la ressource

Le secteur d'étude est un secteur à dominante rurale. En effet, près de 56% de la superficie est voué aux cultures, à l'élevage et aux prairies temporaires. L'activité principale du secteur reste cependant les cultures (maïs, orge, blé, lin, colza, fleurs…). Sur les quatre communes bordant la retenue, Maché représente à elle seule plus de 60% de l'urbanisation totale du secteur (agglomération située sur la zone d'étude). La zone d'étude est recouverte à plus de 30% par des surfaces naturelles (boisements, plan d'eau et prairies permanentes).

De par leur texture fine, les sols limoneux sur la zone d'étude présentent un risque de battance élevé et sont donc favorables au ruissellement et à l’érosion. Pour les sols sableux situés en queue de retenue, l’écoulement hypodermique est favorisé et entraine également les polluants solubles (produits phytosanitaires, azote, …) dans la retenue. Pour les différents types de sols, la présence d’argile en profondeur avec la présence de schiste au fond, rend les sols majoritairement imperméables. De manière générale, les sols du périmètre d'étude sont favorables voire très favorables au ruissellement et à l’écoulement hypodermique. La texture du sol est un facteur déterminant pour la définition de la vulnérabilité du secteur. Le ruissellement, et dans une moindre mesure les écoulements hypodermiques (sur la partie sableuse), sont majoritaires sur ce secteur par rapport au lessivage.

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Au vu de la nature des sols, l'ensemble de la zone d'étude est vulnérable aux risques de ruissellement et d'écoulement hypodermique.

La zone d'étude est traversée dans sa partie amont par la RD 948 (axe Aizenay/Challans) ainsi que par plusieurs autres routes départementales moins fréquentées (axes secondaires RD50, RD40, RD107).

Le barrage et la prise d'eau d'Apremont sont entourés d'un paysage hétérogène. La rive gauche présente un relief très accentué, formant un paysage dit "fermé" tandis que la rive droite forme un paysage "ouvert" avec des pentes moins marquées. Aux abords de la prise d'eau, la rive gauche est constituée d'espaces naturels : prairies permanentes et langue boisée sur une trentaine de mètres en bordure immédiate de la retenue. A contrario, l'occupation des sols de la rive droite du plan d'eau est plus anthropisée avec des surfaces imperméabilisées (voiries, terrains de sports, toitures, …) et des prairies temporaires.

La pente modérée de la rive droite permet un accès facile au plan d'eau d'Apremont, ce qui explique notamment le développement d'activités concentré de ce côté-ci de la retenue.

Les éléments naturels pris en compte pour l'évaluation des risques de pollution sur la zone d'étude (cf. §3.3) sont les suivants: - facilité d'accès à la retenue ; - distance à la prise d'eau ; - temps de transfère dans la retenue jusqu'à la prise d'eau ; - occupation des sols (si zone enherbée ou non) ; - pente des parcelles.

3.2 Traçages

Des traçages ont été réalisés afin d'évaluer les vitesses de transit maximales d'un polluant qui se déverserait en amont de la retenue et estimer son taux minimal de dilution. La délimitation de la zone d'étude s'est faite en tenant compte : - d'un temps de transfert de 2h de temps de parcours de l'eau jusqu'à la retenue, correspondant à un temps de réaction jugé suffisant pour mettre en œuvre les moyens de lutte contre une pollution accidentelle ; - de la proximité de la prise d'eau vis-à-vis du bassin versant considéré ; - de la géomorphologie du bassin versant ; - du découpage parcellaire.

La zone d'étude environnementale s'étend sur près de 16,5 km². Elle a fait l'objet d'analyses plus détaillées pour définir la vulnérabilité de la ressource face aux risques de pollutions.

3.3 Risques de pollution

Sur ce secteur, l'ensemble des activités agricoles, urbaines et de loisirs, artisanales et industrielles ainsi que les infrastructures routières y ont été recensés. Cette étude a permis de mettre en avant les différentes sources de pollution ponctuelles susceptibles d'altérer la ressource en eau.

Les sites d’exploitation ont fait l’objet d’une visite des lieux de stockage de fuel, gaz, huile, produits phytosanitaires et engrais en compléments des fosses et fumières. Le risque a également été évalué en fonction de la proximité de la retenue. Sur les 28 sites d’exploitation (stockage ou bâtiments d’élevage) recensés, quatre sites sont à moins de 100 m de la retenue d’eau potable. Les stockages et le matériel représentent un risque de pollution accidentelle non négligeable : risque incendie, percement d’une cuve d’hydrocarbures par exemple. Sept sites d’exploitation sont classés en risque fort, 11 sites d’exploitation sont classés en risque moyen et 11 sites sont en risque faible. Sur les 5 sites d’exploitation les plus proches de la prise d’eau, un site est en risque fort en raison de sa non-conformité par rapport aux stockage des effluents (fumière trop petite notamment), au stockage des hydrocarbures et au stockage de l’huile. Deux sites sont en risque moyen en raison de la présence de silos d’ensilage taupinières sur parcelles sans plateforme étanche, et/ou l’absence de bac de rétention pour le stockage de l’huile, et/ou l’absence d’aire de remplissage pour le pulvérisateur. Les deux autres sites sont en risque faible.

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Un diagnostic des risques de transfert des produits phytosanitaires des parcelles en culture a permis de mettre en avant que 49% d'entre elles présentent un risque fort de transfert et 34% un risque moyen.

La population permanente sur ce secteur est d'environ 1130 personnes, avec une augmentation de près de 90% en période estivale, essentiellement sur la commune de Maché. La majorité des habitations est raccordée aux réseaux d'assainissement collectif (stations d'épurations de Maché et d'Apremont), et 35% des habitations est en assainissement individuel. Le risque principal de pollution par les systèmes d'assainissement est faible.

Les véhicules qui transitent par les voies de communication peuvent être à l'origine de pollution accidentelle du type écoulement de carburant ou d'huile de moteur. La gravité de la pollution dépendra du type de véhicule concerné (véhicule léger ou poids lourd) ainsi que de la nature de la marchandise transportée (transport de matière dangereuse ou non). Huit ouvrages de franchissements de cours d'eau sont présents sur la zone, dont 3 à risque fort.

Concernant le réseau hydrographique du secteur, étant donné le caractère rural du secteur, la majorité du réseau de collecte est constituée de fossés, avec écoulements naturels le long de talwegs jusqu'à la retenue, contribuant à épurer de manière naturelle tout résidu de pollution (hormis le bourg de Maché ainsi que la partie Est du bourg d'Apremont). Sur les 7 rejets des secteurs urbanisés identifiés 5 sont susceptibles de présenter un risque fort pour la qualité des eaux de la retenue.

Seize zones de parkings sont répertoriées à proximité ou en bordure immédiate du plan d'eau. Ce sont des secteurs sensibles pour la qualité de la ressource en eau par les fuites d'hydrocarbures ainsi que des déversements intentionnels de produits à risque. Plus de la moitié des zones d'accès présente un risque fort (5 zone d'accès) ou moyen (4 zones d'accès) pour la retenue.

Les activités de loisirs terrestres et aquatiques ainsi que les entreprises artisanales et industrielles ne présentent pas de risque particulier pour la qualité de la ressource.

3.4 Rehausse du barrage

La rehausse de la retenue d’Apremont sur une hauteur de 40 cm porterait le gain de capacité volumique en eau à 720 000 m3. Les zones d’expansion de crues se feraient sur les secteurs de faible pente situés en bordure de la retenue. L'extension du plan d'eau porterait sur environ 8 ha.

Les limites des périmètres de protection proposées prennent en compte ce projet.

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4. Les périmètres de protection et servitudes associées

Le projet d'arrêté prévoit la mise en place de 3 périmètres, couvrant une superficie maximale de 1694 ha.

4.1 Le Périmètre de Protection Immédiate (PPI)

Il couvre une superficie de 5 ha. Il est découpé en deux secteurs : - une zone définie autour du barrage et la prise d'eau ; - le périmètre d'occupation de l'usine de traitement.

Ses fonctions principales sont : - d'empêcher la détérioration de l'ouvrage de prélèvement et des installations de traitement associées ; - d'éviter toute contamination directe de l'eau prélevée, par des déversements de substances polluantes.

4.2 Le Périmètre de Protection Rapproché (PPR)

Il couvre une superficie de près de 1113 ha. Il se décompose en deux zones, une zone sensible (218 ha) et une zone complémentaire (895 ha). Ces secteurs sont définis en fonction de leur vulnérabilité. Leur fonction principale est de maintenir la qualité des eaux prélevées. Les dispositions prises ont pour finalité : - d'éviter l'entrainement de substances vers la retenue, pouvant altérer la qualité des eaux superficielles prélevées ; - d'interdire ou de réglementer toute activité susceptible de générer une pollution qui risquerait d'être préjudiciable pour la prise d'eau.

4.3 Le Périmètre de Protection Eloigné (PPE)

Les limites extérieures de ce périmètre sont assimilées à celles de la zone d'étude environnementale (578 ha). A l’intérieur de ce périmètre des dispositions sont prises par Vendée Eau (actions de sensibilisation en direction du grand public, des collectivités et de la profession agricole) et par les services de l’Etat (suivi renforcé de la mise en conformité des exploitations agricoles et des installations classées) pour préserver la qualité de l’eau de la retenue.

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5. Evaluation économique

5.1 Détail par périmètre pour indemnisations

Le montant des indemnités à verser aux propriétaires et aux exploitants agricoles a été calculé conformément aux protocoles d'indemnisation des préjudices engendrés par les servitudes instaurées sur les périmètres de protection rapprochés, des propriétaires et des exploitants, sur la base de la valeur vénale actuelle des parcelles. Le tableau récapitulatif du coût des indemnisations par périmètres est présenté ci-dessous.

Type de périmètre Type d'indemnisation PPR Total PPR sensible complémentaire Maintien des parcelles boisées 26 657 € 39 869 € 66 526 € Propriétaires 197 343 € Perte de revenu locatif et de valeur vénale 15 192 € 115 625 € 130 817 € Interdiction d'épandage d'effluents liquides ou 34 356 € - 34 356 € de produits assimilés d'effluents de type 2 57 539 € Bande enherbée de 30m 3 973 € 18 197 € 22 170 € Bande enherbée de 10m - 1 013 € 1 013 € Interdiction d'abreuvement direct à un point Exploitants 1 000 € 1 200 € 2 200 € d'eau (200€/point d'eau)* agricoles Interdiction de dépôt en champs de - - - fertilisant** Interdiction d'affouragement** - - - Interdiction de rejets sans traitement des eaux - - - de cultures maraîchères** Sous-Total 81 178 € 175 904 € 257 082€ Coût prestataire de mise en œuvre des prescriptions 85 000 € Total 342 082 € * L'estimation du nombre de point d'abreuvement a été faite par propriétaire et pour la mise en place d'une pompe par 250 m linéaire de rive, soit ici 5 pompes pour le PPR sensible et 6 pour le PPR complémentaire. **Hors cas particuliers

5.2 Détails par périmètre pour travaux

Le montant des travaux a été estimé dans les périmètres de protection immédiate et rapprochée. Le tableau récapitulatif est présenté ci-dessous.

Type de périmètre Type de travaux PPI PPR sensible PPR complémentaire Etudes préalables - 10 000 € Levés topographiques - 4 800 € - Suppression du réseau pluvial enterré, mise en place de baisse végétalisée pour transit - 21 900 € - des écoulements à ciel ouvert et dispositif de confinement Mise en place d'un merlon et remaniement - 4 350 € 1 650 € du terrain Mise en place d'une glissière de sécurité - - 3 250 € bois et métal Mise en place d'enrochements - 1 000 € - Mise en place de potelet simples en bois - 1 000 € - Dépose de l'ancienne grille 150 € - - Pose d'une nouvelle clôture avec portail d'accès verrouillable (2 ouvrants - 5 m 1 500 € - - linéaires) Pose d'une clôture d'1,80m (80m linéaires) 3 200 € - - Signalétiques 600 € 2 250 € 1 800 € Total (HT) 5 450 € 45 300 € 6 700 € Total (TTC) 6 540 € 54 360 € 8 040 € Total travaux (HT) 57 450 €

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5.3 Détail pour chaque périmètre

Le tableau récapitulatif regroupant indemnisations et coûts des travaux par périmètres est présenté ci-dessous.

INDEMNISATIONS TOTAL Type de périmètre TRAVAUX (HT) Propriétaires Exploitants agricoles par périmètre (HT) PPI - - 5 450 € 5 450 € PPR Sensible 41 849 € 39 329 € 45 300 € 126 478 € PPR Complémentaire 155 494 € 20 410 € 6 700 € 182 604 €

Le montant total de l'évaluation économique pour la mise en place des périmètres est estimé à 400 000 €.

6 - Historique du dossier de demande de déclaration d'utilité publique

6.1. Les dates concernant la retenue et le barrage (Annexes générales : Annexe 3)

→ 24/05/1965 Arrêté "Déclaration d'utilité publique du barrage d'Apremont" - Déclaration des travaux d'utilité publique et des terrains cessibles nécessaires à la constitution de la retenue

→ 21/04/1967 Compléments du ministère de l'agriculture sur la déclaration d'utilité publique concernant la construction du barrage-réservoir

→ 18/04/1973 Arrêté "Constitution d'un périmètre de protection autour du lac d'Apremont" - Déroulement de l'enquête d'utilité publique

→ 25/10/1973 "Déclaration d'utilité publique fixant le périmètre de protection du lac d'Apremont" - Définition des périmètres de protection, de l'utilisation du plan d'eau et compléments de l'arrêté du 24 mai 1965

→ 07-DDAF-412 Arrêté "Autorisation de prélèvement des eaux brutes et autorisation de rejet des eaux de traitement et pluviales dans le lac d'Apremont ainsi que la réalisation des bassins de décantation et de rétention sur le territoire de la commune d'Apremont"

→ 07-DAS-870 Arrêté préfectoral "autorisation du SIAEP Haute Vallée de la Vie à mettre en œuvre une nouvelle usine de production d'eau potable à Apremont"

→ 09-DDEA-SEMR-278 Arrêté "complément à l'autorisation reconnue au titre de l'article L.214-6 du code de l'environnement concernant le barrage d'Apremont sur la Vie"

→ 2010 Mise en service de la nouvelle usine

6.2. Les étapes préalables au dossier d'enquête publique

→ 17/05/2001 Délibération du SIAEP de la Haute Vallée de la Vie pour lancer la procédure de révision des périmètres de protection (Annexe 1).

→ 2008 Etude hydrologique.

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→ 2009-2010 Enquêtes de terrain / Etudes préalables.

→ DECEMBRE 2011 Etudes préalables transmises à l’hydrogéologue agréé.

→ JUILLET 2012 Avis définitif de l’hydrogéologue agréé proposant la délimitation des périmètres de protection et prescriptions associées.

→ FEVRIER 2013 Premier projet de prescription de l’ARS et présentation en réunion de bureau le 26/02/13.

→ JUIN 2014 Nouveau projet de prescription suite aux discussions entre la CA85 et l’ARS et présentation en réunion de bureau le 01/07/14.

→ FEVRIER 2015 Début de la phase de concertation et mise en place de la phase administrative.

→ DECEMBRE 2016 Projet définitif de prescription par l'ARS. Suite à la demande de la chambre d’agriculture, certaines prescriptions agricoles ont été retravaillées par l’ARS en concertation avec les services de la DDTM et de la Préfecture. Cette concertation (réalisée en plusieurs étapes, dont la dernière en date de décembre 2015) a abouti à la réécriture du contenu de certaines prescriptions agricoles mais aussi d’une servitude visant à concilier la préservation de la ressource avec la tenue de manifestations « sur et aux abords » de la retenue. Un travail rédactionnel du projet de prescriptions s’en est suivi et a permis en concertation avec les services de Vendée Eau d’arrêter les formes de la rédaction des prescriptions en 2016.

En parallèle Vendée Eau a revu le protocole d’indemnisation des préjudices engendrés par les servitudes instaurées au sein du périmètre de protection rapprochée pour les propriétaires qui a abouti à un protocole propriétaires signé en 2014 et un protocole exploitants signé en 2016.

→ 18/12/2017 Délibération du SIAEP de la Haute Vallée de la Vie approuvant l'évaluation économique et demandant l'ouverture de l'enquête publique.

→ 31/12/2017 Dissolution du SIAEP et transfert de la compétence production eau potable à VE (Annexe 2).

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7 - Annexes

Annexe 1 : AP n°07-DDAF-412

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Annexe 2 : AP du 25/10/1973

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