MINISTERE DE LA CULTURE, DE LÀ COMMUNICATION ET DES GRANDS TRAVAUX

CIRCONSCRIPTION DES ANTIQUITES DE BRETAGNE

SAINT-LAURENT-SUR- ()

HABITAT DU NEOLITHIQUE FINAL DE BEAUMONT

1990 - RAPPORT INTERMEDIAIRE

Jean-Yves TINEVEZ

N° de site : 56 332 224 OOl AP Sauvetage programmé triannuel 1989 - 1991 {CONSCRIPTION HISTORIQUE BORDEREAU RECAPITULATIF

RAPPORT DE

FOUILLE PROGRAMMEE / / / SAUVETAGE URGENT / /

SAUVETAGE PROGRAMME / X / SONDAGE / /

PROSPECTION / /

ALISATION Département Morbihan Commune Saint-Laurent-Sur-Oust

Lieudxt : du cadastre Le Chatelier I.G.N Beaumont Local Beaumont

N°de Site 56 332 224 001 AP

Cadastre B5 - 536

Coordonnées Lambert .. ?.°P.e. JJ-. Ax 251,80 AV2 319,60 Alt. 80 m Bx251,90 Bv2 319,70

ES Autorisation (n , date) : Autorisation Triannuelle 1989-1991 Renouvelée le 30 mars 1990 Intervention {début et fin) : 9-21 Avril - 3-29 sept 1990

Années antérieures d1 intervention ■ 1988-1989

ERVENTTON Responsable J-Y TINEVEZ

Motif d'intervention Travaux Forestiers

Surface fouillée 300 m2 Estimation de l'étendue du gisement 2,5 Ha

Nature du gisement Site d'habitat de hauteur éperon barré Nature des découvertes effectueées Plusieurs structures en creux (fossés, fosses, calages et trous de poteaux. Mobilier, céramique et lithique - Périodes chronologiques Blocs gravés Néolithique final - réoccupation du 2n âge de Fer

ERVATIONS

TENU DU S 1ER Rapport scientifique : 15 p Plans et coupes : 6 Planches et dessins : Photographies légendées : 8

MINISTERE DE LA CULTURE, DE LA COMMUNICATION

ET DES GRANDS TRAVAUX

CIRCONSCRIPTION DES ANTIQUITES DE BRETAGNE

SAINT-LAURENT-SUR-OUST (MORBIHAN)

HABITAT DU NEOLITHIQUE FINAL DE BEAUMONT

1990 - RAPPORT INTERMEDIAIRE

Jean-Yves TINEVEZ

N° de site : 56 332 224 OOl AP Sauvetage programmé triannuel 1989 - 1991 2

INTRODUCTION :

À la suite d'un incendie ayant détruit le couvert forestier sur la crête de Beaumont au sud de la commune de SAINT-LAURENT-SUR-OUST, un projet de reboisement menaçait à moyen terme les vestiges archéologiques déjà connus sur ce promontoire naturel : une enceinte de terre, une petite pierre levée et une sépulture mégalithique. Ainsi, en 1986 et 1987, une fouille de sauvetage nous a permis de restituer le plan complet d'une sépulture à entrée latérale et de son riche mobilier funéraire. Au cours de la fouille, nous avons pu repérer une structure linéaire en terre et blocs de grès située à environ 40 m au sud de la sépulture. Dès les premiers sondages en 1988, ce talus bas et large est apparu comme une structure limitant une implantation sur l'éperon et datant du Néolithique final comme la sépulture voisine. La suite des recherches en 1988 et 1989 (à raison de deux campagnes par an) ont pleinement confirmé ces premiers résultats par la mise au jour de nombreuses structures en creux avec un dense mobilier associé.

I - CONDUITE DE LA FOUILLE :

En 1989, en collaboration avec les services techniques de la commune de SAINT-LAURENT-SUR-OUST, nous avions fait procéder à un débroussaillage sur une surface d'environ 2.000 m2, travail nécessaire face à la croissance rapide du taillis après l'incendie de 1984, complété par un raclage très superficiel de l'humus forestier à la pelle mécanique. Dans cette zone d'environ 2.000 m2 en bordure sud- est du promontoire, un maillage de 5 m x 5 m a été établi suivant les orientations choisies pour les premiers sondages en 1988.

En 1989, sept secteurs étaient ouverts, les secteurs 4 et 7 restant inachevés.

Les deux campagnes de 1990 ont vu l'achèvement du secteur 4 (notamment la fouille intégrale de la portion du fossé nord-sud), la poursuite des recherches dans le secteur 7, l'ouverture de deux nouveaux secteurs, les secteurs 8 et 9 (voir plan général - fig. 3).

II - LA STRATIGRAPHIE :

Les coupes des sondages réalisés sur la partie nord du talus permettent de distinguer difficilement trois couches : 3

- Cl : humus forestier ayant subi l'action du feu lors de l'incendie.

- C2 : sédiment jaune clair à cailloutis schisteux dense. Le mobilier y est rare et essentiellement de l'Age du Fer.

- C3 : sédiment similaire à celui de la couche précédente, également très caillouteux mais plus sombre (tendant vers le gris-jaune) et plus humide. Cette couche contient l'essentiel du mobilier néolithique et constitue le remplissage des structures en creux de faibles dimensions (trous de poteaux, petits fossés).

La densité du cailloutis, l'inconsistance des sédiments et les nombreuses perturbations dues aux souches rendent difficile la réalisation des coupes et la distinction du contact des couches entre elles. Quand on s'éloigne du talus vers le nord (secteurs 5, 7 et 9), la stratigraphie se réduit aux couches Cl et C3.

III - LES STRUCTURES :

Le promontoire de Beaumont présente le grand avantage pour la conservation des structures de n'avoir jamais été cultivé. Cependant, le couvert forestier est une source importante de perturbations des structures archéologiques. La perception des structures en creux n'est réellement possible que lorsque le schiste naturel altéré est atteint par la fouille. Ce niveau n'apparaît qu'après un démontage nécessairement lent et laborieux des couches supérieures très caillouteuses et inorganisées mais recelant un matériel archéologique dense et l'affleurement de certains calages mieux conservés.

Secteur 4 :

En 1989, deux trous de poteaux avec un calage bien organisé et peut-être un troisième perturbé avaient été décrits (voir rapport 1989). La fouille d'un fossé, d'une profondeur nettement supérieure (1,80 m), traversant les secteurs 4 et 5 suivant une orientation nord-sud, avait été entamée et plusieurs sondages indiquaient une stratigraphie plus complexe, avec un mobilier de la Tène finale dans les couches supérieures.

En 1990, la portion (et extrémité sud) de ce fossé située dans le secteur 4 a été entièrement fouillée, montrant l'appartenance de tous les niveaux du remplissage au Second Age du Fer. Un fragment de brique gauloise a été mis au jour dans la couche brune de base ne contenant jusqu'alors que du matériel néolithique. Trois datations C14 à partir de 4 charbons provenant des différents niveaux confirment que ce fossé a été creusé au Second Age du Fer (cf. annexes).

Secteur 7 (voir fig. 4) :

Ce secteur de 50 m2 situé à l'est de la zone défrichée avait été ouvert en 1989 et seules les couches superficielles avaient été fouillées. Par sa position à l'endroit où le talus marque un net changement de direction vers le nord et un nombre important de structures, parfois de petite taille, ce secteur présente une certaine complexité qui n'a pas permis de l'étudier de façon exhaustive. En particulier dans la partie centrale, un ensemble de blocs fichés dans une dépression allongée (fosse ou fossé ?) demande un complément d'étude en 1991 (zone à hachure simple). Cependant le substrat schisteux a été dégagé sur la majeure partie du secteur °t plusieurs trous de poteaux à calage structuré ont été mis au jour dans la moitié nord du secteur. Ces trous de poteaux sont de petite taille (0,15 à 0,20 m de diamètre utile, 0,20 à 0,40 m de profondeur dans le schiste). Les calages sont en général constitués de blocs de grès ou de schiste anguleux fichés verticalement. Quelques blocs travaillés et fragmentés tels que fragments de meule de granité, fragments de polissoir en grès, bloc de granité bouchardé ont été réutilisés en calage. D'autres ensembles de blocs entourant de petites cavités sont plus difficiles à interpréter pour l'instant et demandent un démontage complémentaire. Sans disposition générale bien définie à ce stade de la fouille, il semble se distinguer deux alignements parallèles orientés est-ouest, bordés transversalement à l'est par une suite de doubles calages presques jointifs (carrés TAA, TAB, TAC, TAD-024). Ces derniers pourraient correspondre à l'une des deux palissades décelées dans les secteurs ouest.

Dans la moitié sud du secteur 7, l'armature centrale du talus est constituée d'un muret grossier, maladroitement appareillé sur une ou deux assises en façade et à noyau de pierraille mêlée de sédiment schisteux. Ce muret marque une interruption dans sa partie ouest (carré TX 020-021).

Après démontage des éboulis des parties supérieures, un petit fossé avec blocs de calage (parfois de bonne taille) a été partiellement mis au jour à l'aplomb de la façade nord du muret. Ce fossé-calage correspond certainement à la fondation de l'une des palissades édifiées contre le noyau central du talus. Un démontage complémentaire des éboulis sera nécessaire dans la partie est pour dégager la suite de ce fossé.

La position stratigraphique du mobilier marque bien les différentes occupations du site et indique la faible sédimenation dans ce secteur de sommet : le mobilier de l'Age du Fer se situe dans l'humus forestier (couche Cl) et au 5 contact avec la couche C2, le mobilier néolithiquë dans les couches C2 et C3 et dans le remplissage des trous de poteaux.

Secteur 8 :

Dans le but de rechercher des éléments supplémentaires sur la disposition générale du site, un nouveau secteur de 50 m2 a été implanté, chevauchant partiellement le talus, à la suite des secteurs 4 et 5 vers l'est (voir plan général - fig. 3).

Les résultats de la fouille sont identiques à ceux fournis par le secteur 2 fouillé en 1988 : un noyau de gros blocs de grès armoricain bordé au nord de deux séries de calages parallèles au talus. La première série de calages est formée de gros blocs (dont plusieurs fragments de meules de granité) et affleure quasiment de l'humus. La second0 sérï e est calée dans un petit fossé détruit à l'ouest par l'arrachement d'une souche. Ces deux séries se complètent de deux petits calages et d'une portion d'une rigole creusée dans le schiste, parallèlement aux séries précédentes (carrés T5-01, -02, -03, -04).

Enfin un trou de poteau avec calage se situe à environ 2,50 m - 3 m vers le nord (carré TU-02). Ce trou de poteau se place dans l'alignement de ceux mis au jour dans le secteur 4 et conforte l'hypothèse de bâtiments adossés à une palissade sud, soutenus par une série de poteaux porteurs de bonne taille.

Comme dans le secteur 1, la densité et la répartition du mobilier néolithique sont remarquables : la quasi-totalité du mobilier se situe dans la moitié nord du secteur (côté "interne" du talus). La forte densité et le bon état de conservation d'une partie des tessons indiqueraient un sol d'occupation assez bien préservé par endroits.

Secteur 9 :

De ce secteur, ouvert en cours de campagne de septembre, seules les couches superficielles ont été fouillées. Au sud du secteur, des ensembles de blocs indiquent peut-être des structures de calage. La partie supérieure d'une plaquette de schiste à perforation centrale semble border une structure en creux. Comme dans le secteur 5, voisin, la densité de mobilier paraît s'estomper lorsqu'on s'éloigne du talus de plus de 3-4 m vers le nord. 6

IV - LE MOBILIER :

Dans les nouveaux secteurs ouverts, les quelques rares éléments de l'Age du Fer se situent dans la couche d'humus et au contact avec la couche C2. Le mobilier néolithique, particulièrement dense à proximité interne du talus, est majoritairement représenté par la céramique.

1 . La céramique :

Comme dans les secteurs précédemment fouillés, la variété des pâtes et de l'épaisseur des parois est importante. Une étude pétrographique déjà réalisée sur des tessons provenant de la sépulture et des alentours immédiats (cf. annexes) est suivie d'une seconde étude, actuellement en cours, sur une série de tessons du site d'habitat. Les résultats préliminaires montrent à la fois une origine autochtone des composants pour certaines céramiques et allochtone pour d'autres. La cuisson est en général bonne à très bonne, le dégraissant souvent grossier et irrégulier. Dans les céramiques à paroi épaisse, la couleur brun-rouge- orangé est dominante, tandis que le gris-noir est plus fréquent pour les céramiques à paroi plus fine. Les tessons à paroi épaisse sont nettement plus nombreux que les tessons fins et les fonds plats épais ne sont pas rares (grands vases de stockage).

Les types de lèvres (fig. 7 et 8) sont peu variés : en général lèvres droites, simples, parfois aplaties ou au contraire affinées. La lèvre peut être éversée pour certains vases fins. Les types de formes associent les bols hémisphériques, les vases à parois verticales (les plus nombreux, les vases carénés à ouverture rétrécie et col légèrement concave. Notons également un bord de bouteille à col vertical suivi d'un épaulement fortement accentué. Les décors sont relativement rares, cependant nous remarquerons plusieurs éléments particuliers :

- les perforations multiples du col non loin de la lèvre (fig. 8 et 9), perforations réalisées avant cuisson, en général de l'extérieur vers l'intérieur. C'est une caractéristique assez fréquente sur le site, sur des céramiques de grande taille et à paroi épaisse, et représentative du Néolithique final du sud de la Bretagne (un cas de perforations rebouchées par une pastille a également été reconnu) (fig. 9).

- Les lèvres aplaties ou rentrantes, incisées avec un cas de cordon incisé sous la lèvre (fig. 10).

Les cordons verticaux à partir de la lèvre rentrante (fig. 10), les cordons multiples... Ces divers éléments rappellent certaines caractéristiques de la culture Kerugou.

- Le décor à l'ongle (fig. 10). 7

6 2 . Le lithique : Le lithique taillé se partage essentiellement entre le silex et le grès armoricain local ; quelques éclats de dolérite, de grès lustré et quartzite complètent la série.

Le grès armoricain est souvent débité à partir de plaquettes naturelles peu épaisses ; les éclats ainsi obtenus sont larges et présentent fréquemment une facette naturelle ; quelques éclats présentent une ou plusieurs encoches d'utilisation (Fig 12).

Plusieurs fragments de polissoir en grès avec une face à poli parfait ont été réutilisés comme nucléus (fig. 13).

Dans l'outillage en silex, le pourcentage important d'éclats de haches polies, souvent retouchés, est frappant : ceci indique d'une part un nombre assez important de haches polies en silex sur le site et d'autre part une réutilisation très poussée de cette matière première relativement faible en pourcentage. Notons également, deux fragments de pointes à retouches abruptes, trois grattoirs dont deux en bout de lamelle, une lamelle en silex noir (fig. 11).

Une pièce exceptionnelle provenant du secteur 8 mérite une attention particulière : un fragment de galet plat ("langue de chat") en grès fin présente, sur sa face supérieure, deux séries latérales de fines incisions (33 à droite, 37 à gauche) et une petite bande hachurée au bord de la cassure ; sur sa face inférieure, de fines incisions, plus effacées, s'entrecroisent en zig-zag.

Sur la face supérieure, certaines incisions montrent nettement des reprises du décor, réalisé avec un objet fin et coupant (éclats de silex par exemple). Ce galet gravé rappelle celui mis au jour dans le secteur 4 en 1988.

Le lithique lourd est également bien représenté par les percuteurs en quartz et les fragments de meules en granité.

Dans le secteur 7, un bloc de granité à surface arrondie bouchardée pburrait faire penser à un fragment de statue-menhir.

CONCLUSION :

En 1990, les nouveaux secteurs ouverts portent la surface fouillée ou en cours de fouille à plus de 300 m2. Malgré l'épaisseur de sol relativement faible sur l'ensemble du site (variant de 0,30 à 0,70 m), la surface étudiée prévue 8

initialement n'est pas atteinte à la fin de chaque campagne, la fouille étant rendue délicate par les multiples perturbations du couvert forestier, la fragilité de la plupart des structures, l'instabilité des sédiments et la nature ingrate du schiste altéré du substratum.

Cependant, l'organisation générale du site dans cette zone du promontoire se confirme d'un secteur fouillé à l'autre, à la fois par la disposition des structures en creux et de la répartition du mobilier. Dans cette partie sud-^est de l'éperon naturel, l'occupation au Néolithique final se serait établie dans des constructions de bois adossées à un système de palissades, appuyées contre le noyau rocheux du talus. L'absence de foyer n'est peut-être dûe qu'au choix des secteurs fouillés mais cela pourrait aussi indiquer une spécialisation particulière des bâtiments (lieu de stockage, ateliers... ?).

Pour la suite des recherches dans cette zone, il sera nécessaire d'étendre la fouille entre le secteur 8 et le secteur 7 afin d'obtenir un maximum de données sur ce type d'aménagement, mais également autour du secteur 7 vers l'est où la mise âu jour de plusieurs - trous de poteaux semble indiquer une disposition plus complexe. BIBLIOGRAPHIE

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BAILLOUD (G.), 1975. - Les céramiques "cannelées" du Néolithique morbihannais, Bulletin de la Société Préhistorique Française, tome 72.

DIXON (Ph.), 1988. - The Neolithic settlements on Crickley hill, B.A.R..

GIOT (P.-R.), L'HELGOUACH (J.) et MONNIER (J.-L.), 1979. - Préhistoire de la Bretagne, éd. Ouest-.

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TINEVEZ (J.Y.), 1988. - La sépulture à entrée latérale de Beaumont en Saint-Laurent-sur-Oust, revue archéologique de l'Ouest, n° 5.

TINEVEZ J.Y., BAUD C.A., GREVIN G., LAGIER R., GIOT P.R., MORZADEC H, 1990 - La sépulture à entrée latérale de Beaumont à St Laurent-sur-Oust (Morbihan) : études anthropologique et pétrographique - Données complémentaires, revue archéologique de l'Ouest, n° 7. LISTE DES FIGURES

Fig. 1 : Extrait de la carte I.G.N. MALESTROIT 7-8. 1/25.OOOe.

Fig. 2 : SAINT-LAURENT-SUR-OUST - Beaumont - Situation cadastrale et topographique des vestiges archéologiques.

Fig. 3 : Relevé topographique de la zone étudiée et implantation des secteurs fouillés (1988 - 1989 - 1990).

Fig. 4 : Secteur 7 - relevé des structures et coupe est.

Fig. 5 : Secteur 8 - relevé des structures et coupe est.

Fig. 6 : Secteurs 1 à 8 - figuré des structures principales - 1988 - 1989 - 1990.

Fig. 7 : Mobilier céramique - lèvres.

Fig. 8 : Mobilier céramique - col à perforations multiples et lèvres.

Fig. 9 : Mobilier céramique - Reliefs de préhension - décor de cannelure - col à perforations multiples - perforations obturées.

Fig. ÎO : Mobilier céramique - lèvres et cordons incisés - cordons verticaux - décor à l'ongle - cordons multiples.

Fig; 11 : Mobilier lithique - pointes - lamelle - grattoirs - éclats de haches polies en silex - galet gravé - éclats de grès.

Fig. 12 : Mobilier lithique - éclats de grès armoricain - nucléus en grès - nucléus en dolérite.

Fig. 13 : Mobilier lithique - fragments de polissoir en grès - fragments de haches polies (silex, dolérite). 1 : Extrait de la carte I.G.N. 4 MALESTROIT 7-8 - l/25.000e:". Fig. 2 : SÀINT-LAURENT-SUR-OUST - Beaumont - Situation cadastrale et topographique des vestiges archéologiques. / /

Fig. 3 : Relevé topographique de la zone étudiée et implantation des secteurs fouillés (1988 - 1989 - 1990). Fig. 4 : Secteur 7 - relevé des structures et coupe est. Fig. 5 : Secteur 8 - relevé des structures et coupe est. : Secteurs 1 à 8 - figuré des structures principales - 1989 - 1990. Fig. 7 : Mobilier céramique . 8 : Mobilier céramique - col à perforations multiples et res. Fig. 9 : Mobilier céramique - Reliefs de préhension - décor de cannelure - col à perforations multiples - perforations obturées. Fig. ÎO : Mobilier céramique - lèvres et cordons incisés - cordons verticaux - décor à l'ongle - cordons multiples. Fig; Il : Mobilier lithique - pointes - lamelle - grattoirs - éclats de haches polies en silex - galet gravé - éclats de grès. Fig. 12 : Mobilier lithique - éclats de grès armoricain - nucléus en grès - nucléus en dolérite. Fig. 13 : Mobilier lithique - fragments de polissoir en grès fragments de haches polies (silex, dolérite). ANNEXES

- Etude pétrographique préliminaire des céramiques du site d'habitat néolithique de Beaumont (Hervé MORZADEC).

- Résultats de la datation par le Carbone 14 de trois échantillons de charbons de bois provenant du fossé de l'Age du Fer (M. FONTUGNE). ETUDE PETROGRAPHIQUE PRELIMINAIRE DES CERAMIQUES

DU SITE D'HABITAT NEOLITHIQUE DE BEAUMONT

EN SAINT-LAURENT-SUR-OUST (56)

Hervé MORZADEC

45 tessons de céramique du site de Beaumont m'ont été confiés par M J.Y.Tinevez pour une étude pétro-archéologique. Jusqu'à présent 22 échantillons ont été étudies. L'étude pétrographique a permis de distinguer 3 ensembles contenant des dégraissants distincts. Ces ensembles sont les mêmes que ceux observés au cours de l'étude du matériel de la sépulture voisine, à l'exception des échantillons contenant des spicules de si 1icisponges, absents jusqu'à présont sur le site d ' hab i tat. Le premier ensemble comprend des échantillons de teinte rouge-orangée dont le dégraissant est constitué de biotites très abondantes en fines paillettes, de plagioclases altérés en lattes montrant une texture magmatique et d'amphiboles soit en grand cris taux, soit aciculaires. On note également la présence de quartz, de quelques fragments de gneiss et micaschiste. Un échantillon présente un fragment de roche particulier; il s'agit d'une cornéenne à cordiérite, roche se développant dans les auréoles de métamorphisme de contact autour d'intrusions granitiques. Ce fragment peut provenir des zones en bordure de la bande granitique de Lanvaux ou des bordures des massif de ou de la Ville Der. Dans ces céramiques, la présence de chamotte en abondance est à noter et semble être une constante dans la céramique néolithique armoricaine. Les deux autres ensembles contiennent un dégraissant, granito-gneissique. Au sein de cet ensemble, on peut distinguer deux sous-ensembles liés à la présence ou à l'absence de biotite dans le dégraissant. Le sous-ensemble le plus important en proportion est celui ne contenant pas de biotite. Le dégraissant est constitué essentiellement de quartz, de plagioclase et de feldspath alcalin-. Certains échantillons contiennent de gros fragments de roches souvent altérées montrant l'association de ces différents minéraux. Il s'agit de fragments d'orthogneiss (granités déformés et métarnorphises). Il existe également dans ces lames des fragments de micaschiste à biotite et muscovite. Le dernier sous-ensemble contient le même type d'association mi néralogique auquel s'ajoute de la biotite. Ces deux sous-ensembles pourraient provenir d'une même production utilisant un matériau initial montrant d'importantes variations de faciès ou bien de deux zones de productions d i f f érentes.

Les études pétro-archéologiques portant sur les céramiques du site de Beaumont en Sa i. n t-L au ren t-su r-Oust doivent, être poursuivies sur le reste des échantillons mais elles devront dans un avenir proche être complétées par des analyses chimiques afin de pouvoir distinguer précisément les différents sous-ensembles, en particulier ceux à dégraissant granito- gneissique et de retrouver l'origine précise de ces matériaux; ce qui implique des moyens financiers pour obtenir ces anal yses.

Laboratoire d'Anthropologie, UPR 40à du CNRS, Université de Rennes I CENTRE DES FAIBLES RADIOACTIVITES LABORATOIRE MIXTE C.N.R.S. - C.E.A. Domaine du C.N.R.S. Avenue de la Terrasse 91198 GIF SUR YVETTE - CEDEX

Tel: (1) 69 82 35 25 Fax: (1) 69 82 35 68

Résultat de la mesure d'âge par le Carbone 14 de l'échantillon : Glf-83 24

Echantillon prélevé par: J.Y.TINEVEZ

Soumis par: J.Y. TINEVEZ

Le: 10/11/89

Sous la référence: SLB 89-TX 5-6 éch 1

Nature de l'échantillon: Bols Carbonisé

Lieu de prélèvement: Saint Laurent/Oust

BEAUMONT , MORBIHAN

Résultat de la mesure de l'âge: 2140 ± 40 ans

3 13C: -25,06 %o

Date calibrée: Cal BC (-351,-96)

CESSATIONS; Intervalle de confiance 95% (2 sigmas) Calibration d'après PAZDUR et MICHCZYNSKA 1989 (Radiocarbon à paraître)

p.o. Le Directeur du Centre GIF le: 31/08/90 Des Faibles Radioactivités M. FONTUGNE CENTRE DES FAIBLES RADIOACTIVITES LABORATOIRE MIXTE C.N.R.S. - C.E.A. Domaine du C.N.R.S. Avenue de la Terrasse 91198 GIF SUR YVETTE - CEDEX

Tel: (1) 69 82 35 25 Fax: (1) 69 82 35 68

Résultat de la mesure d'âge par le Carbone 14 de l'échantillon : Glf-83 25

Echantillon prélevé par: J.Y.TINEVEZ

Soumis par: J.Y. TINEVEZ

Le: 10/1 1/89

Sous la référence: SLB 89-TX 5-N° 36-éch 2

Nature de l'échantillon: Bois Carbonisé

Lieu de prélèvement: Saint Laurent/Oust

BEAUMONT , MORBIHAN

Résultat de la mesure de l'âge: 2110 ± 40 ans

3 13C: -24,95 %o

Date calibrée: Cal BC (-336,-45)

CSSERYAITCNS; Intervalle de confiance 95% (2 sigmas) Calibration d'après PAZDUR et MICHCZYNSKA 1989 (Radiocarbon à paraître)

p.o. Le Directeur du Centre GIF le: 31/08/90 Des Faibles Radioactivités M. FONTUGNE CENTRE DES FAIBLES RADIOACTIVITES LABORATOIRE MIXTE C.N.R.S. - C.E.A. Domaine du C.N.R.S. Avenue de la Terrasse 91198 GIF SUR YVETTE - CEDEX

Tel: (1) 69 82 35 25 Fax: (1) 69 82 35 68

Résultat de la mesure d'âge par le Carbone 14 de l'échantillon : Gif-83 26

Echantillon prélevé par: J.Y.TINEVEZ

Soumis par: J.Y. TINEVEZ

Le: 10/11/89

Sous la référence: SLB 89-TW 7-8-ech 3

Nature de l'échantillon: Bois Carbonisé

Lieu de prélèvement: Saint Laurent/Oust

BEAUMONT , MORBIHAN

Résultat de la mesure de l'âge: 2110 ± 60 ans

3 13C: -24,80 %o

Date calibrée: Cal BC (-350,-2)

OBSERVATIONS: Intervalle de confiance 95% (2 sigmas) Calibration d'après PAZDUR et MICHCZYNSKA 1989 (Radiocarbon à paraître)

p.o. Le Directeur du Centre GIF le: 31/08/90 Des Faibles Radioactivités M. FONTUGNE LISTE DES PHOTOS

Planche I : 1 - Secteur 7 - Ensemble de trous de poteaux avec calages.

2 - Secteur 7 - Détail de deux troujf de poteaux jointifs (carrés TAA-TÀB-024).

Planche II : 1 - Secteur 8 - Petit fossé avec calages d'une palissade.

2 - Secteur 8 - Galet de grès armoricain incisé

Planche III : 1 - Céramique - Tesson à cordons multiples,

2 - Céramique - Tesson décoré à l'ongle.

Planche IV : 1 - Céramique - Lèvre et cordon incisés.

2 - Céramique - Tessons à perforation multiples sur le col. PLANCHE I.

1 - Secteur 7 : ensemble de trous de poteaux avec calages.

2 - secteur 7 : détail de deux trous de poteaux jointifs (carrés TAA-TAB-024. PLANCHE II.

I - secteur 8 : petit fossé avec calages d'une palissade.

2 - secteur 8 : galet de grès armoricain. PLANCHE III. PLANCHE IV.

I - céramique : lèvre et cordons incisés

2 - céramique : tesson à perforation multiple sur le col.