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L’Algérie profonde

Les agences de l’emploi s’intensifient à

C’est pour faire face à cet afflux considérables de demandeurs d’emploi que l’Anem (Agence nationale de l’emploi) s’efforce de multiplier ses agences dans les quatre coins de la Kabylie profonde.

Les jeunes demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux dans une wilaya où le taux de chômage est très important, alors que la population de jeunes diplômés universitaires est de plus en plus consistante. Et c’est pour faire face à cet afflux considérable de demandeurs d’emploi que l’Anem s’efforce de multiplier ses agences aux quatre coins de la Kabylie profonde. Et pour cause, si en 2006 la wilaya de Tizi Ouzou comptait six agences locales de l’emploi (Alem) implantées à Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, mais aussi dans de grandes localités, telles que Larbâa Nath Irathen, Aïn El-Hammam, , et Draâ El-Mizan, trois autres agences locales ont été ouvertes en 2010 dans les daïras de , et Ouacifs, dans le but de rapprocher l’Anem des populations les plus reculées du Djurdjura. “Même si certaines daïras ne bénéficient pas d’un grand bassin économique comme Ouacifs et Azeffoun, nous avons décidé d’ouvrir ces agences locales pour éviter aux jeunes demandeurs d’emploi d’effectuer de longs déplacements vers Tizi Ouzou, Aïn El-Hammam ou Azazga, afin de déposer des demandes d’emploi ou de s’informer au maximum des nombreux dispositifs d’aide à l’emploi et d’insertion professionnelle proposés par les pouvoirs publics et qui demeurent encore méconnus de nombreux demandeurs d’emploi”, dira Rabah Kheloui, chef de l’Agence wilayale de l’emploi (Awem) de Tizi Ouzou, tout en soulignant que “la daïra de Draâ Ben Khedda aura bientôt son agence locale de l’emploi, portant à dix le nombre d’agences locales, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale par wilaya”. En fait, un tel déploiement de l’Anem en Kabylie est aisément confirmé par la forte demande de l’emploi, puisque l’Awem continue d’enregistrer un grand nombre de demandes d’emploi à travers toutes ses structures locales. “Pour la seule année 2013, nous avons enregistré précisément 27 729 demandes d’emploi à la date du 30/9/2013, et nous avons réussi à placer exactement 7461 travailleurs, ce qui dépasse déjà de loin le nombre de placements de l’année dernière qui s’élevait à 5836 emplois satisfaits au 31/12/2012”, dira encore M. Kheloui, dont l’équipe se démène au quotidien pour faire face à une véritable ruche humaine, tant la ruée des jeunes en quête d’emploi prend des proportions considérables. Et pour rassurer les demandeurs d’emploi sur l’égalité des chances de recrutement, le directeur de l’Awem clame à qui veut bien l’entendre que “toutes les demandes d’emploi sont traitées en toute transparence et en toute équité, car le passe-droit et le favoritisme n’ont plus droit de cité, l’essentiel étant de placer un maximum de jeunes dans le monde du travail”.

M. H