PREFET DE L’ARDECHE

CABINET DU PREFET SERVICE DES SECURITES BUREAU INTERMINISTERIEL DE PROTECTION CIVILE

PLAN PARTICULIER D’INTERVENTION

-

CENTRE NUCLEAIRE DE PRODUCTION

D’ELECTRICITE DE

CRUAS-

Préfecture de l’Ardèche - Rue Pierre Filliat - BP 721 - 07007 Cedex www.ardeche.gouv.fr

Version « consultation publique » PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE -MEYSSE VERSION 1- Février 2019

PREFET DE L’ARDECHE PREFET DE LA DRÔME PREFET DE LA ZONE DE DEFENSE ET DE SECURITE SUD-EST

Le Plan Particulier d’Intervention du Centre Nucléaire de Production d’Electricité de CRUAS-MEYSSE est approuvé par arrêté inter-préfectoral n° 2019- du signé par :

Madame le Préfet de l’Ardèche,

Monsieur le Préfet de la Drôme,

et Monsieur le Préfet de la Zone de défense et de sécurité Sud-est.

Il est intégré au plan ORSEC de la Zone de défense et de sécurité Sud-est.

Le Préfet de l’Ardèche peut décider unilatéralement de mises à jour simples (mise à jour de l’annuaire opérationnel par exemple). Celles-ci seront transmises aux Préfets de la Drôme et de la Zone de défense et de sécurité Sud-Est et réputées valables sauf désaccord exprimé dans un délai de 30 jours suivant l’envoi. En cas de modifications substantielles le PPI sera à nouveau signé par les trois Préfets.

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MISES A JOUR EVENTUELLES

LIBELLE DATE DATE D’ENVOI DE N° DE LA MISE A JOUR DE MISE A JOUR LA MISE A JOUR (page…) ET NOM DU AUX SIGNATAIRES CORRECTEUR

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PLAN PARTICULIER D’INTERVENTION

CNPE CRUAS-MEYSSE

PREAMBULE

VERSION

« CONSULTATION PUBLIQUE »

Cette version du PPI est expressément destinée à la

consultation du public.

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SOMMAIRE PREAMBULE

TITRE I.- REGLEMENTATION 7

A.-Cadre réglementaire…………………………………………………………………………………... 8 1. Définition et contenu du PPI……………………………………………………………… 8 2. Objectifs du PPI…………………………………………………………………………... 9 3. Adoption et publicité du PPI……………………………………………………………… 11 4. Rappel des principaux textes législatifs et réglementaires applicables…………………… 13

B.- Arrêté d’approbation du PPI………………………………………………………………………… 14

TITRE II.- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE 16

A.-Localisation géographique……………………………………………………………………………. 17 Plan d’accès au CNPE……………………………………………………………………. 17

B.-Repères environnementaux…………………………………………………………………………… 18 1. Environnement géographique et ses spécificités…………………………………………. 18 2. Environnement routier, ferroviaire et fluvial……………………………………………... 20 3. Environnement économique……………………………………………………………… 21

TITRE III.- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE 22

A.- Principe généraux de fonctionnement……………………………………………………………….. 23 Schéma simplifié de fonctionnement du CNPE de CRUAS-MEYSSE………………….. 23

B.- Analyse de risques…………………………………………………………………………………….. 26 1. Les différentes situations accidentelles…………………………………………………… 26 2. Echelle INES……………………………………………………………………………… 30

C.- Mesures de sûreté…………………………………………………………………………………….. 31 1. Les trois fonctions de sûreté……………………………………………………………… 31 2. Les trois barrières de sûreté………………………………………………………………. 32 3. Les dispositifs de sécurité………………………………………………………………… 33

D.- Effet des rejets sur l’organisme et sensibilisation de la population……………………………….. 34 1. Notions essentielles……………………………………………………………………….. 34 2. Sensibilisation de la population…………………………………………………………... 35

TITRE IV.- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI 36

A.- Zone d’application du PPI…………………………………………………………………………… 37

B.- Cartographie des différents périmètres du PPI…………………………………………………….. 39

C.- Cartographie du périmètre des 20 km autour du CNPE…………………………………………... 40

D.- Cartographie du périmètre des 5 km autour du CNPE- PHASE IMMEDIATE………………… 41

E.- Cartographie du périmètre des 2 km autour du CNPE- PHASE REFLEXE…………………….. 42

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PREAMBULE

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TITRE I-REGLEMENTATION

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TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire

1. Définition et contenu du PPI

Le plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC) départemental est le tronc commun de tous les plans de secours. Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) fait partie intégrante du dispositif opérationnel ORSEC du département. Il en constitue une disposition spécifique (article L741-2 du code de la sécurité intérieure).

Le PPI du CNPE de CRUAS-MEYSSE, est établi sous l’autorité du préfet de l’Ardèche et décrit l’organisation des secours publics à mettre en place en vue de la protection de la population, des biens et de l’environnement contre le risque d’exposition aux radioéléments issus de rejets en cas d’incident ou d’accident dans la centrale. Il s’appuie sur les dispositions des articles L741-6 et R741-18 à 32 du Code de la Sécurité Intérieure.

Le Préfet de l’Ardèche, Directeur des Opérations de Secours (DOS) est le responsable unique de l’organisation et de la coordination des moyens engagés dans ce plan interdépartemental Ardèche-Drôme.

Le PPI est donc cosigné par les préfets de l’Ardèche, de la Drôme et de la Zone de Défense et de Sécurité Sud-Est. Ce dernier prend les mesures de coordination et d’appui adaptées et graduées face à des évènements affectant tout ou partie du territoire de la Zone de défense.

a) Articulation PPI / PUI :

L’exploitant élabore, quant à lui, un Plan d’Urgence Interne (PUI) qui vise à replacer l’installation dans l’état de sûreté le meilleur possible et à limiter les conséquences d’un accident ou d’un incident survenu sur le site. Dans tous les cas de figure, le PUI a notamment pour objet :

- de procéder à un diagnostic de l’événement initiateur et de son évolution prévisible ; - d’assurer la protection des personnels et le secours des victimes éventuelles ; - d’estimer la qualité et la quantité des rejets éventuels ; - d’acquérir et de traiter en temps réel les mesures météorologiques afin d’estimer les conséquences de tels rejets sur l’environnement.

Le PUI couvre différentes situations. Il peut s’agir d’une situation :

- « conventionnelle » : situation sans conséquence radiologique prévisible ; - de « sûreté radiologique » : situations où la sûreté des installations est significativement affectée avec un risque de relâchement de radioactivité dans l’environnement ; - de « sûreté et inondation » : situation prédictible d’inondation du site. Les évènements aboutissant à l’activation du PUI sont portés à la connaissance de la préfecture de l’Ardèche. Le PPI du CNPE de CRUAS-MEYSSE n’est pas nécessairement activé en cas de mise en œuvre du PUI pour une situation « conventionnelle » (sans conséquence radiologique prévisible).

Version « consultation publique » 8 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire

b) Etablissements soumis à PPI :

Le PPI est établi, pour faire face aux risques liés à l’existence d’une installation ou ouvrage dont la liste est arrêtée à l’article R741-18 du code de la sécurité intérieure. Dans cette liste figurent notamment les sites comportant au moins une « installation nucléaire de base » (INB) de type « réacteur nucléaire » d’une puissance thermique supérieure à 10 mégawatts (MW). Le PPI prévoit, en s’appuyant sur l’organisation générale des secours du département (Plan ORSEC), les dispositions relatives à la mobilisation des moyens, à l’information et à l’alerte, et aux mesures de protection des populations. Bien que la probabilité pour qu’un accident susceptible par ses conséquences d’affecter les populations voisines du site soit extrêmement faible, il est du devoir des pouvoirs publics de planifier les opérations de secours liées à un tel événement et d’informer les populations pouvant être concernées par l’application de ces mesures. c) Contenu du PPI :

Le PPI décrit les dispositions particulières, les mesures à prendre et les moyens de secours pour faire face aux risques considérés. Il comprend notamment :

- la description générale de l’installation ainsi que celle des principaux scénarios d’incidents ou accidents et des effets à prendre en compte ; - la zone d’application (périmètre) avec la liste des communes concernées ; - les mesures d’information et de protection prévues au profit des populations et, le cas échéant, les schémas d’évacuation éventuelle de celles-ci, y compris l’indication des lieux d’hébergement potentiels ; - les mesures incombant à l’exploitant pour la diffusion immédiate de l’alerte auprès des autorités compétentes et l’information de celles-ci sur la situation et son évolution ; - les mesures incombant à l’exploitant à l’égard des populations en cas de danger immédiat (diffusion de l’alerte, prise de mesures d’urgence, remise en état de l’environnement,…).

2. Objectifs du PPI

Les objectifs de ce PPI sont triples :

a) Objectif N°1 - une démarche ANTICIPATIVE

Il s’agit de traiter des situations de crise nucléaire avec ou sans probabilité forte de rejets radioactifs immédiats. L’intervention en situation d’urgence repose sur deux acteurs principaux : l’exploitant du CNPE et le Préfet de l’Ardèche.

 Le rôle de l’exploitant EDF Responsable de la détection d’une situation accidentelle, il doit : . mettre en œuvre une organisation interne et des moyens permettant de maîtriser l’incident ou l’accident, . évaluer, limiter les conséquences, protéger les personnes sur le site, puis informer, sans délai, le Préfet de l’Ardèche et l’ASN afin qu’ils mettent en place leur propre organisation. Le dispositif interne de l’exploitant est préalablement défini dans un Plan d’Urgence Interne (PUI) que l’exploitant a élaboré.

Version « consultation publique » 9 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire

 Le rôle du PREFET DE L’ARDECHE . Il a la charge de décider et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour assurer la protection de la population et des biens menacés par l’accident. . Il agit dans le cadre du PPI élaboré à cet effet. A ce titre, il est responsable de la coordination des moyens, publics et privés, matériels et humains. Il est chargé de l’information des populations et des élus.

b) Objectif N°2 - une démarche SANITAIRE de protection des populations

Le PPI est déclenché s’il existe, dans l’immédiat ou à terme, un danger radiologique réel pour les populations.

c) Objectif N°3 - une démarche ADAPTEE à la situation

Quatre cas existent : PHASE DE VEILLE/ PHASE REFLEXE/ PHASE IMMEDIATE/ PHASE CONCERTEE

. Cas d’une « situation anormale »-Mise en place de la PHASE DE VEILLE

Le Préfet a connaissance d’une situation anormale et doit suivre l’évolution des événements, anticiper une évolution défavorable éventuelle et prévenir le développement d’une crise disproportionnée, sans qu’il soit nécessaire d’engager immédiatement des interventions pour protéger les populations. Il met en place une Cellule de veille.

. Cas d’une « cinétique RAPIDE -PPI en PHASE REFLEXE »

Accident relevant de la situation 1 du Plan National de Réponse à un Accident Nucléaire et Radiologique Majeur (PNRANRM);

Accident d’installation conduisant à un rejet avéré, quasi immédiat et de courte durée. Les conséquences modérées sont susceptibles d’entraîner des impacts sur des zones de quelques kilomètres, à l’intérieur du PPI. Le Préfet engage une intervention immédiate au contenu préalablement défini en déclenchant le PPI en PHASE REFLEXE. Elles entraînent la mise à l’abri et à l’écoute des populations sur 2 kilomètres et 360 degrés autour du CNPE. Il s’agit des communes de CRUAS et MEYSSE pour l’Ardèche et de LA COUCOURDE et de SAVASSE pour la Drôme. A titre d’exemple, la rupture de tubes de générateurs de vapeur (RTGV) conduit l’exploitant, par délégation du préfet, à alerter les populations en mode réflexe en déclenchant les sirènes PPI et, en redondance, l’automate du Système d’Alerte des Populations en Phase Réflexe (SAPPRE) en vue de la mise à l’abri et à l’écoute immédiates des populations dans les deux kilomètres autour du CNPE (zone de danger immédiat). Le Préfet engage une intervention immédiate au contenu préalablement défini en déclenchant le PPI en PHASE REFLEXE.

. Cas d’une « cinétique RAPIDE -PPI en PHASE IMMEDIATE »

Accident relevant de la situation 2 du PNRANRM ; Accident d’installation conduisant à un rejet avéré, quelques heures après le début de l’incident et de longue

Version « consultation publique » 10 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire durée (quelques jours voire quelques semaines). Les conséquences potentiellement fortes sont susceptibles d’entraîner des impacts sur des zones pouvant atteindre, voire dépasser à terme, celle du PPI, en fonction de l’évolution de la situation. A titre d’exemple, le dénoyage rapide du cœur du réacteur conduisant à sa fusion : en fonction de l’atteinte de certains critères, l’exploitant pourra être conduit à alerter les populations pour une mise à l’abri et à l’écoute en mode réflexe sur un rayon de 2 kilomètres. Le préfet pourra ensuite être amené, si la situation le justifie, à déclencher l’évacuation des populations sur un rayon de 5 kilomètres qui aura été planifiée dans le cadre de la « phase immédiate ». Ces premières actions de protection pourront ensuite être complétées par des actions relevant de la phase concertée. Le PPI est déclenché en PHASE IMMEDIATE.

. Cas d’une « cinétique LENTE-PPI en PHASE CONCERTEE

Accident relevant de la situation 3 du PNRANRM,

Accident d’installation conduisant à un rejet différé de longue durée (de quelques jours à quelques semaines). Les conséquences potentiellement fortes sont susceptibles d’entraîner des impacts sur des zones pouvant atteindre, voire dépasser, celle du PPI. A titre d’exemple, la prévision de dénoyage inéluctable du cœur du réacteur conduisant à sa fusion. Dans le cadre de la concertation avec l’autorité de sûreté nucléaire, le préfet pourra être amené, à engager des actions de protection des populations. Il disposera à cet effet des dispositions déjà planifiées dans le cadre de la phase immédiate et décidera de mesures complémentaires, dans un délai plus long, en phase concertée. Le PPI est déclenché en PHASE CONCERTEE.

Le PPI ne couvre que la période d’urgence et se termine à la fin des rejets, alors que le nuage radioactif est dissipé, que l’éventualité d’un rejet radioactif ultérieur est écartée et que l’emprise géographique des mesures de protection a été vérifiée par des mesures dans l’environnement. Une « phase post-accidentelle », hors PPI, est alors mise en place. Elle pourra elle-même comprendre une phase de transition susceptible de durer jusqu’à quelques semaines ou quelques mois, marquée par une connaissance encore imprécise de l’état réel de la contamination de l’environnement et une phase de long terme, susceptible de durer plusieurs années par une contamination durable des territoires.

3. Adoption et publicité du PPI

a) Consultation :

Le projet de PPI est adressé aux maires des communes du périmètre PPI ainsi qu’à l’exploitant et au président de la CLI. Ceux-ci disposent alors de 2 mois pour faire parvenir leur avis au préfet. Il est également mis à la disposition du public durant 1 mois en préfecture et dans les sous-préfectures ainsi que dans chaque mairie concernée. Un avis faisant connaître l’objet, la date d’ouverture, les lieux et la durée de la consultation est publié par le préfet, 15 jours au moins avant le début de cette consultation dans 2 journaux régionaux ou locaux. Les observations du public sur le projet de PPI sont consignées sur des registres ouverts à cet effet.

b) Aspect interdépartemental :

Le projet de PPI est également transmis au Préfet de la Zone de défense et de sécurité Sud-est et au Préfet de la Drôme pour avis.

Version « consultation publique » 11 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire

c) Approbation :

Le projet de PPI, éventuellement modifié suite aux consultations menées, est approuvé par arrêté inter- préfectoral. Le préfet fait alors insérer dans les journaux régionaux et locaux un avis indiquant la liste des communes concernées et les lieux où le plan peut être consulté.

d) Mise à jour du plan :

S’agissant d’une installation nucléaire de type « réacteur nucléaire » d’une puissance thermique supérieure à 10 MW, la révision du PPI s’effectue tous les 5 ans. Les dispositions de consultation et d’information sont alors identiques à celles qui entourent la mise en place initiale du plan. Les documents d’information des populations font également l’objet d’une mise à jour tous les 5 ans, lors de la révision du PPI.

e) Entraînements et exercices :

Les exercices de mise en œuvre du PPI sont obligatoires. La périodicité de ces exercices nationaux pour les installations de type « réacteur nucléaire » est de 5 ans. L’exploitant est tenu d’y participer. D’autres exercices peuvent être organisés notamment en partenariat avec les communes, afin de tester leurs Plans Communaux de Sauvegarde (PCS). Les exercices et entraînements contribuent à l’amélioration et à la mise à jour du PPI.

Version « consultation publique » 12 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION A.-Cadre réglementaire

4. Rappel des principaux textes législatifs et réglementaires applicables

 Code de la Sécurité Intérieure : - article L731-3 (plan communal de sauvegarde) et R731-1 à R731-10 ; - articles L741-1 à 5 et R741-1 à 10 (plan ORSEC) ; - articles L741-6 et R741-18 à 32 (plans particuliers d’intervention) ; - articles R732-19 à 34 (code d’alerte national) ;  Loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.  Arrêté du 30 novembre 2001 portant sur la mise en place d’un dispositif d’alerte d’urgence autour d’une installation nucléaire de base dotée d’un plan particulier d’intervention.  Arrêté du 4 novembre 2005 relatif à l’information du public en cas de situation d’urgence radiologique.  Arrêté du 8 décembre 2005 relatif au contrôle d’aptitude médicale, à la surveillance radiologique et aux actions de formation ou d’information au bénéfice des personnels intervenants engagés dans la gestion d’une situation d’urgence radiologique.  Arrêté du 5 janvier 2006 modifié relatif aux informations nécessaires à l’élaboration du plan particulier d’intervention, pris en application de l’article R741-21 du code de la sécurité intérieure.  Arrêté du 5 janvier 2006 modifié relatif à la consultation du public sur le projet de plan particulier d’intervention de certaines installations, pris en application de l’article R741-26 du code de la sécurité intérieure.  Arrêté du 23 mars 2007 relatif aux caractéristiques du signal national d’alerte.  Arrêté du 20 novembre 2009 portant homologation de la décision n° 2009-DC-0153 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 18 août 2009 relative aux niveaux d’intervention en situation d’urgence radiologique.  Directive interministérielle du 7 avril 2005 sur l’action des pouvoirs publics en cas d’événement majeur entraînant une situation d’urgence radiologique.  Directive interministérielle du 29 novembre 2005 relative à la réalisation et au traitement des mesures de la radioactivité dans l’environnement en cas d’événement entraînant une situation d’urgence radiologique.  Circulaire du 12 octobre 2010 relative à la réalisation d'un programme directeur des mesures (PDM) pour les mesures de radioactivité dans l'environnement en cas d'événement concernant une installation nucléaire de base ou une installation nucléaire de base secrète et entraînant une situation d’urgence radiologique.  Circulaire interministérielle du 11 juillet 2011 relative au dispositif de stockage et de distribution des comprimés d’iodure de potassium hors des zones couvertes par un PPI.  Instruction interministérielle du 13 septembre 2018 relative aux modalités de mise en œuvre des campagnes de distribution d’iode dans les périmètres PPI.

Version « consultation publique » 13 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION B.-Arrêté d’approbation du PPI

Direction des services du cabinet Service des sécurités Bureau Interministériel de Protection civile ARRETE INTER-PREFECTORAL N° - 2019

Portant approbation du plan particulier d’intervention du centre nucléaire de production d’électricité de Cruas-Meysse, situé dans le département de l’Ardèche

LE PREFET DE LA ZONE DE DEFENSE ET DE SECURITE SUD-EST Préfet de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Préfet du Rhône, Officier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite.

LE PREFET DE L’ARDECHE LE PREFET DE LA DRÔME Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite. Chevalier de l’Ordre national du Mérite, Préfet coordonnateur du PPI Chevalier des Palmes Académiques. du site CRUAS-MEYSSE

VU le code de l’environnement ;

VU le code de la défense ;

VU le code général des collectivités territoriales ;

VU le code de la Sécurité Intérieure, notamment les articles : L731-3 (plan communal de sauvegarde), R731-1 à R731-10, L741-1 à 5, R741-1 à 10 (plan ORSEC), L741-6, R741-18 à 32 (plans particuliers d’intervention) et R732-19 à 34 (code d’alerte national) ;

VU la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, notamment les articles L125-10 à 40 ;

VU le décret n° 2005-1157 du 13 septembre 2005 relatif au plan ORSEC, notamment les articles L741-1 à 5, R741-1 à 10 ;

VU le décret n° 2005-1158 du 13 septembre 2005 relatif aux plans particuliers d’intervention concernant certains ouvrages ou installations fixes, notamment les articles R741-18 à 32 ;

VU le décret n° 2005-1269 du 12 octobre 2005 relatif au code d’alerte national et aux obligations des services de radio et de télévision et des détenteurs de tout autre moyen de communication au public, notamment les articles R732-19 à 34 ;

VU le décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives ;

VU le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation et à l’action des services de l’Etat dans les régions et les départements modifié ;

Version « consultation publique » 14 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019 TITRE I- REGLEMENTATION B.-Arrêté d’approbation du PPI

VU l’arrêté du 22 septembre 1983 du Premier Ministre portant désignation de Commissaires de la République chargé de la direction des opérations de secours intéressant plusieurs départements dans le cadre de la mise en œuvre des plans ORSECRAD) ;

VU l’arrêté du 10 mars 2006 relatif à l’information des populations pris en application de l’article 9 du décret n° 2005-1158 du 13 septembre 2005 ;

VU la circulaire interministérielle du 10 mars 2000 sur la révision des plans particuliers d’intervention relatifs aux installations nucléaires de base ;

VU la directive interministérielle du 7 avril 2005 sur l’action des pouvoirs publics en cas d’événement entraînant une situation d’urgence radiologique ;

VU les travaux préparatoires, les contributions des services et communes concernés et les éléments du retour d’expérience de l’exercice d’urgence nucléaire des 13 et 14 décembre 2016 ;

VU la consultation des Maires, du public, du président de la CLI, de la Préfecture de Zone, de la Préfecture de la Drôme qui s’est déroulée du au ;

VU la consultation du public, qui s’est déroulée du au .

SUR PROPOSITION du directeur des services du cabinet du préfet de l’Ardèche ;

A R R E T E N T

Article 1er : Le plan particulier d’intervention du centre nucléaire de production d’électricité de CRUAS-MEYSSE, établi par le préfet de l’Ardèche, est approuvé.

Article 2 : Le plan particulier d’intervention du centre nucléaire de production d’électricité de CRUAS-MEYSSE daté du 05 septembre 2013 est abrogé.

Article 3 : Le préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-est, le préfet de l’Ardèche, le préfet de la Drôme, le directeur du centre nucléaire de production d’électricité de CRUAS-MEYSSE, les chefs de services et les maires des communes concernés, les présidents des conseils généraux de l’Ardèche et de la Drôme sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs. Fait à Privas, le 2019

Le Préfet de l’Ardèche Le Préfet de la Drôme

Le Préfet de la Zone de défense et de sécurité Sud-est

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TITRE II-PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE

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TITRE II- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE A.-Localisation géographique

Le Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) de CRUAS-MEYSSE est implanté dans le département de l’Ardèche (07), sur la rive droite du Rhône, dans le département de l’Ardèche sur le territoire des communes de CRUAS et de MEYSSE (4 km au Nord de la commune de MEYSSE (07) et à 5,5 km au Sud de la commune de CRUAS (07)). Il se situe à 34 km au Sud de VALENCE (26), à 8 km au Nord de MONTELIMAR (26) et à 16 km au Sud-est de PRIVAS (07).

Le périmètre du Plan Particulier d’Intervention (PPI) est de 20 kilomètres. Il concerne 91 communes au total, ce qui représente 165 682 habitants. 37 communes se situent dans le département de l’Ardèche et 54 dans le département de la Drôme.

Plan d’accès au CNPE

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TITRE II- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE B.-Repères environnementaux

1. Environnement géographique et ses spécificités

TOPOGRAPHIE - GEOLOGIE : Le site est inclus dans un resserrement de la Vallée du Rhône compris entre les plaines de LORIOL au Nord et de MONTELIMAR au Sud. Bordé à l’Ouest par des collines abruptes constituant les derniers contreforts du plateau Ardéchois (point culminant 521 mètres au Cayron) et à l’Est, de l’autre côté du fleuve, par les coteaux du Grand travers, qui appartiennent déjà à l’ensemble géomorphologique des Pré-Alpes, il offre sur le plan topographique la particularité de se présenter comme un goulet d’étranglement (disposition dite en cône de Venturi). Le sol lui-même est constitué géologiquement de couches d’alluvions et de limons fluviatiles d’une épaisseur de 5 à 10 mètres reposant sur un substratum calcaire sous-jacent.

METEOROLOGIE – HYDROLOGIE : La situation géographique du site, distant de 100 km de la Méditerranée explique une tendance méditerranéenne déjà fortement marquée : - Eté chaud, avec de longues périodes sèches interrompues par des manifestations orageuses parfois violentes. - Automne marqué par des précipitations abondantes. - Hiver en général sec et doux, avec peu de neige. - Printemps bien arrosé.

 Précipitations Le cumul moyen annuel des précipitations est proche de 910 mm (910 l/m2) avec un maximum en octobre (135 mm). Les mois d’automne, de septembre à novembre, ont des cumuls supérieurs à 100 mm en moyenne. Le nombre moyen de jours de précipitations supérieures à 1 mm est de 78 ; celui des précipitations supérieures à 10 mm est de 26. Il neige entre 8 et 9 jours par an. C’est souvent sous forme de neige collante et dense qui n’en devient que plus dangereuse. L’épaisseur maximale de neige au sol a été mesurée en décembre 1970 (60 cm et plus sous congères).

 Températures La moyenne annuelle des températures moyennes est proche de 14°C. Le mois le plus froid est janvier avec une moyenne mensuelle des minimales de 1,9°C. Le mois le plus chaud est juillet avec une température maximale moyenne de 29.7°C. Toutefois, ces valeurs peuvent masquer des écarts considérables, montrant que l’influence régulatrice de la mer n’est pas prédominante. Le maximum absolu de température sous abri a été de 41.1°C le 13 août 2003 et le minimum absolu sous abri de – 17.2°C le 22 décembre 1938. L’ensoleillement moyen annuel dépasse 2400 heures.

 Brouillard Le brouillard est présent 22 jours par an en moyenne. Les maximums de jours avec brouillard sont observés d’octobre à janvier.

Version « consultation publique » 18 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE II- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE B.-Repères environnementaux

 Régime de vent Les principaux vents sont de secteur Nord à Nord-est et Sud à Sud-ouest. Les vents de secteur Nord à Nord- est, provoqués par les basses pressions de Méditerranée sont violents et froids (Mistral), ils représentent 52.5 % des mesures observées de 1981 à 2010. Les vents de secteur Sud à Sud-ouest représentent 13.1 % de ces mesures (vent moyen sur 10 mn).

Les rafales de vent sont fréquentes. On compte en moyenne 100 jours pendant lesquels on enregistre au moins une rafale de vent (vent instantané) à plus de 58 km/h, principalement de novembre à avril. Ces rafales dépassent 100 km/h environ 2 fois par an. La vitesse maximale enregistrée à 10 m au dessus du sol a été de 137 km/h le 5 juillet 1993 (vent de Nord sous orage).

 Régime des eaux du Rhône (données en cours d’actualisation) Le Rhône limite à l’Est l’emprise du site nucléaire. Son hydrographie en fait le plus puissant fleuve de , mais aussi l’un des plus variés par la provenance des eaux qui l’alimentent.

Son débit moyen est de 2 000 m3/seconde environ, mais le débit maxima est de l’ordre de 6 000 m3/seconde (cure centennale) alors que l’étiage s’établit autour de 400 m3/s. Le Rhône reçoit notamment dans ce secteur l’apport de nombreux petits cours d’eau venant des régions montagneuses du Massif Central et des Alpes qui connaissent un régime très irrégulier.

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TITRE II- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE B.-Repères environnementaux

2. Environnement routier, ferroviaire et fluvial (données en cours d’actualisation)

Le site offre la particularité dominante d’appartenir à un axe de communication essentiel au niveau national et européen, comportant à la fois des communications :  terrestres (routières et ferroviaires),  fluviales,  aériennes, d’orientation générale Nord/Sud qui traversent la zone PPI.

 Réseau routier Le réseau routier principal traverse le périmètre PPI : * La RD86 sur la rive ardéchoise : trafic moyen 8 440 véhicules/jour dont 6% de poids-lourds * La RN7 sur la rive drômoise : trafic moyen 16 092 véhicules/jour * L’autoroute A7 : trafic moyen 68 000 véhicules/jour dont 21% de poids-lourds avec des pointes significatives en périodes de départ et de retour de vacances. * La véloroute-voie verte européenne ViaRhôna (du Léman à la méditerranée), la voie douce de la Payre (reliant à PRIVAS sur 20 km, le vélo-Drôme et le véloroute de la vallée du Jabron (26) intersectent également le périmètre PPI.

 Le réseau ferroviaire Les voies ferrées traversent du Nord au Sud la zone PPI y compris le périmètre de danger immédiat (2km) pour les deux premières.

* La voie ferrée GIVORS NÎMES, rive ardéchoise, électrifiée à double voie, sur laquelle est greffée une installation terminale embranchée desservant la centrale, assure principalement un trafic fret (90 trains par jour) et épisodiquement un trafic voyageur en cas de problèmes sur la ligne située rive drômoise. * La voie ferrée LYON AVIGNON, rive drômoise, électrifiée à double voie, assure un trafic de 60 trains de voyageurs par jour transportant environ 8000 personnes et de 60 trains de fret. * La voie ferrée TGV, dans la Drôme, électrifiée à double voie, exclusivement dédiée aux TGV, assure un trafic de 110 trains par jour transportant environ 30 000 personnes.

 La voie navigable du Rhône Les importants travaux d’aménagement dont le Rhône a fait l’objet aux fins de production d’énergie hydroélectrique ont également favorisé le développement du trafic fluvial : celui-ci est en forte croissance depuis les dernières années et atteint 2,5 millions de tonnes en 2000. L’aménagement du fleuve « grand gabarit » de classe VI, permet la circulation des plus grosses unités fluviales : convois poussés de 5000 tonnes, navires fluviaux maritimes, grands automoteurs, etc. A cela s’ajoute un trafic de plus en plus important de bateaux à passagers. Trois écluses sont situées à proximité du site de CRUAS : l’écluse de et de LOGIS NEUF au Nord de CRUAS, l’écluse de CHATEAUNEUF-DU-RHONE au Sud de MONTELIMAR.

 Le trafic aérien : La région de CRUAS se situe au carrefour de plusieurs couloirs aériens convergeant principalement sur la radio-balise de MONTELIMAR. Les vols sur ces axes ne sont que très rarement inférieurs à 2000 mètres. Dans un rayon de 50 kilomètres autour de la centrale, il existe une dizaine d’aérodromes civils, dont celui de PIERRELATTE, celui de MONTELIMAR/ANCONE et le plus important celui d’AVIGNON/CAUMONT. Sauf pour les besoins des décollages et des atterrissages, les aéronefs volant selon les règles de vol à vue doivent respecter les hauteurs minimales de survol comprises entre 150 et 1500 mètres, selon qu’ils survolent des régions dépourvues d’obstacles ou des agglomérations importantes.

N.B. : le nombre d’aérodromes indiqués ne tient pas compte des aérodromes militaires ni des aérodromes hélisurfaces ou plates-formes ULM privés. Version « consultation publique » 20 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE II- PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU CNPE DE CRUAS-MEYSSE B.-Repères environnementaux

3. Environnement économique

L’activité économique aux environs de la centrale est partagée entre l’industrie et l’agriculture.

L’agriculture La production agricole se répartit entre les arbres fruitiers, qui occupent la majorité de la superficie cultivable, la vigne et les céréales (blé et maïs). L’élevage, essentiellement ovin, représente également une certaine importance.

L’industrie L’activité industrielle est aussi présente sur le territoire des communes avoisinant le site : CRUAS, MEYSSE, LA VOULTE (sites SEVESO et/ou ICPE) et dans les Vallées du Rhône et de l’Ouvèze.

Deux cimenteries importantes sont situées sur la commune de CRUAS, au Nord de la Centrale :  la cimenterie de la société LAFARGE CIMENTS ;  la cimenterie de la société CIMENTS CALCIA.

L’activité économique dans le secteur de PRIVAS est essentiellement tertiaire (administrations départementales notamment). Le bassin de MONTELIMAR (26) est, quant à lui, marqué par les activités de services marchands et non marchands, ainsi que par les services logistiques et les transports en émergence. Une petite activité agricole est cependant présente sur les communes du Nord/Est du périmètre.

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TITRE III-PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE A.-Principes généraux de fonctionnement

Schéma simplifié de fonctionnement du CNPE de CRUAS-MEYSSE

Le CNPE de CRUAS-MEYSSE utilise comme chaudière un réacteur nucléaire pour produire de la chaleur. Comme pour toute centrale thermique conventionnelle, cette chaleur vaporise de l’eau, la vapeur d’eau entraînant en rotation une turbine accouplée à un alternateur qui produit à son tour de l’électricité. Le réacteur de la centrale de CRUAS-MEYSSE est un réacteur à eau pressurisé. Le principe de fonctionnement d’une centrale nucléaire à eau pressurisée n’est fondamentalement pas différent de celui des centrales thermiques classiques. La réaction nucléaire L’énergie thermique produite par la chaudière nucléaire, et qui sera finalement transformée en énergie électrique, provient du cœur du réacteur. Le cœur est un assemblage « d’éléments combustibles » contenant une matière fissile (uranium). Les noyaux des atomes de cette matière sont susceptibles de se casser en plusieurs noyaux légers, lorsqu’ils absorbent un neutron. Cette cassure ou fission s’accompagne d’un dégagement d’énergie qui est récupéré sous forme de chaleur, et de la libération de neutrons qui peuvent, à leur tour, initier d’autres fissions. C’est la réaction en chaîne qui, contrôlée dans un réacteur, produit de manière continue l’énergie nécessaire au fonctionnement de la tranche. La matière fissile du cœur est placée à l’intérieur de tubes étanches appelés gaines. Les noyaux légers provenant de la fission des noyaux d’uranium, et appelés produits de fission, sont radioactifs. Ils doivent rester confinés à l’intérieur des gaines entourant la matière fissile.

Principe de production d’électricité par fission nucléaire Une centrale nucléaire est une usine de production électrique, qui génère de la vapeur pour faire tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne un alternateur. La vapeur est obtenue en faisant chauffer de l’eau dans une chaudière, le réacteur nucléaire, qui utilise la chaleur dégagée par la fission de noyaux d’uranium.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE A.-Principes généraux de fonctionnement

Le fonctionnement est basé sur trois circuits indépendants dont les fluides ne communiquent pas entre eux (circuits primaire, secondaire et de refroidissement), qui assurent des échanges thermiques.

 L’extraction de la chaleur : le circuit primaire Le combustible utilisé comme source de chaleur est l’uranium 235 enrichi, conditionné sous forme de petites pastilles. Celles-ci sont empilées dans des gaines métalliques étanches réunis en assemblages (crayons). Ces assemblages sont placés dans une cuve en acier (réacteur) remplie d’eau. Ils forment le cœur du réacteur nucléaire. La fission des atomes d’uranium au sein du réacteur, au-travers d’une réaction en chaîne, produit une grande quantité de chaleur qui se transmet à l’eau circulant entre les crayons contenus dans la cuve. Cette eau, qui atteint une température de plus de 300 °C, circule, grâce à des pompes, dans un système de tuyauteries qui forme un circuit fermé et hermétique. Pour qu’elle ne soit pas portée à ébullition, elle est maintenue sous pression par un pressuriseur. Cette eau sert à la fois de caloporteur et de système de refroidissement du cœur du réacteur.

 La production de vapeur : le circuit secondaire Une partie de la chaleur de l’eau contenue dans le circuit primaire est transmise à de l’eau circulant dans un autre circuit de tuyauteries, le circuit secondaire. La tuyauterie du circuit primaire baigne dans l’eau du circuit secondaire au sein d’une cuve (le générateur de vapeur). Au contact des tubes renfermant l’eau très chaude du circuit primaire, l’eau du circuit secondaire s’échauffe à son tour et se transforme en vapeur. L’eau du circuit primaire et l’eau contenue dans le circuit secondaire ne sont jamais en contact. La vapeur du circuit secondaire, après traitement, fait tourner une turbine qui actionne l’alternateur. Après passage dans la turbine, la vapeur est refroidie, transformée en eau et réinjectée par des pompes dans le circuit d’un autre cycle.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE A.-Principes généraux de fonctionnement

 La condensation de la vapeur et l’évacuation de la chaleur : le circuit de refroidissement

Pour retrouver son état liquide, la vapeur doit être refroidie. Elle passe dans un condenseur constitué de milliers de tubes dans lesquels circule l’eau froide provenant du Rhône par pompage. Cette eau circule dans un circuit indépendant des 2 précédents : c’est le circuit de refroidissement. L’électricité produite par l’alternateur est évacuée sur le réseau à très haute tension par l’intermédiaire d’un transformateur.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE B.-Analyse de risques

1. Les différentes situations accidentelles Afin de préparer l’établissement des plans d’urgence (PUI et PPI), différents scénarios accidentels sont étudiés pour définir une quantité maximale de produits radioactifs susceptibles d’être rejetée dans l’environnement.

Situations accidentelles déclenchant le PPI en phase réflexe :

- Brèche du circuit primaire avec défaillance totale des circuits de secours d’injection d’eau de sécurité ; - Rupture de tuyauterie de générateur de vapeur (RTGV) avec activité primaire élevée ; - Perte totale du refroidissement du cœur et des appoints au circuit primaire lorsque le réacteur est à l’arrêt, le circuit primaire étant ouvert ; - Perte totale de l’eau alimentaire des générateurs de vapeur avec défaillance totale des circuits de secours d’injection d’eau de sécurité ; - Accident avec fuites collectées anormales ; - Accident avec fuites directes anormales ; - Chute d’un aéronef sur le bâtiment réacteur ou le bâtiment de stockage du combustible irradié.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE B.-Analyse de risques

Exemples de différents accidents étudiés

ACCIDENT N°1 : Rupture de tube d’un générateur de vapeur (RTGV)

• Les tubes des générateurs de vapeur constituent la frontière entre le circuit primaire et le circuit secondaire. • La rupture d’un tube de générateur de vapeur entraîne une fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire, déterminée par la différence de pression (155 bar côté primaire, 70 bar côté secondaire). De l’eau du circuit primaire, radioactive, se mélange à l’eau du circuit secondaire dans le générateur de vapeur, ce qui provoque une contamination de l’eau et de la vapeur du circuit secondaire. Avec la fuite, la pression du circuit primaire baisse, ce qui déclenche l’arrêt automatique du réacteur. Cette baisse de pression met aussi en service automatiquement le circuit d’injection de sécurité. Cette eau injectée dans le coeur compense la fuite et maintient le refroidissement du combustible. Dans le générateur de vapeur, côté secondaire, la fuite a pour conséquence l’augmentation de la pression. Celle-ci est limitée par les soupapes de protection sur les tuyauteries vapeur qui peuvent, le temps de leur ouverture, relâcher de la vapeur contaminée dans l’atmosphère. Les procédures de conduite et l’entraînement des opérateurs ont pour objectif de limiter ces rejets de vapeur, et donc les conséquences associées. En cas de rupture de tubes de générateurs de vapeur, l’objectif des mesures prises par les opérateurs de conduite du réacteur est d’équilibrer les pressions des circuits primaire et secondaire pour interrompre le passage d’eau du circuit primaire contaminée dans le circuit eau – vapeur. Il s’agit en effet d’éviter les rejets de vapeur contaminée dans l’atmosphère. Ces rejets sont provoqués par l’ouverture des soupapes de protection sur les tuyauteries vapeur. Le rôle des opérateurs est de baisser rapidement la pression du circuit primaire.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE B.-Analyse de risques

La fuite s’arrête quand il y a équilibre des pressions des circuits primaire et secondaire. A pression égale, le tube est toujours rompu, mais il n’y a plus de fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire, et donc, plus de risque de rejet radioactif. L’installation est ensuite refroidie et dépressurisée, afin de pouvoir effectuer la réparation N.B. : Bien que conduisant à des rejets immédiats, un accident de RTGV aurait des conséquences faibles. En exploitation, la contamination de l’eau du circuit primaire est limitée à un niveau très bas et par conséquent la contamination primaire qui passerait du côté secondaire serait extrêmement faible.

ACCIDENT N°2 : Brèche du circuit primaire La rupture d’une tuyauterie du circuit primaire provoque une fuite d’eau du circuit primaire dans le bâtiment réacteur, avec un dégagement de vapeur au niveau de la brèche. Étant donné la pression et la température de l’eau (155 bar, plus de 310°C), cette vaporisation entraîne une augmentation de la température et de la pression dans l’enceinte. Simultanément, le niveau d’eau dans le pressuriseur et la pression du circuit primaire chutent. L’eau, qui s’est écoulée du circuit primaire, est récupérée dans les puisards (cuves de récupération), situés au fond du bâtiment réacteur.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE B.-Analyse de risques

Les principaux systèmes de sécurité intervenant en secours en cas de fuite du circuit primaire : • le circuit ASG (alimentation de secours des générateurs de vapeur), refroidit les générateurs de vapeur et donc le circuit primaire, • l’injection de sécurité (RIS) assure le refroidissement du cœur et l’injection de bore dans l’eau du circuit primaire, • le système d’aspersion de l’enceinte (EAS) fait baisser la pression et la température à l’intérieur de l’enceinte de confinement, en dispersant, sous forme de pluie très forte, de l’eau dans l’enceinte. Ces trois circuits se mettent en service automatiquement.

En cas de fuite du circuit primaire, la baisse de pression de ce circuit entraîne : • l’arrêt automatique du réacteur par la chute des grappes de commande dans le cœur, ce qui arrête instantanément la réaction en chaîne, • le démarrage automatique du circuit d’injection de sécurité (RIS), • le démarrage du système d’aspersion de l’enceinte (EAS) en cas de montée importante de la pression dans le bâtiment réacteur, • l’isolement de l’enceinte : fermeture de tous les orifices et canalisations qui pourraient permettre une fuite de radioactivité vers l’extérieur. Le système d’injection de sécurité (RIS) est conçu pour assurer le refroidissement du cœur et l’injection de bore. Le circuit d’aspersion de l’enceinte (EAS) a pour but de faire baisser la pression et la température dans le bâtiment réacteur, dont l’augmentation est due à la vaporisation importante d’eau primaire ; il entraîne également les aérosols et les produits de fission vers les puisards (cuves de récupération en fond de bâtiment réacteur) afin d’en limiter la dispersion. Les systèmes EAS et RIS utilisent d’abord l’eau du réservoir PTR. Cette eau contient du bore afin d’éviter toute reprise de la réaction en chaîne (le bore absorbant fortement les neutrons). Lorsque le niveau de ce réservoir est bas, c’est l’eau recueillie dans les puisards, préalablement refroidie, qui alimente ces systèmes.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE B.-Analyse de risques

2. Echelle INES L’échelle INES (International Nuclear Event Scale), appliquée dans une soixantaine de pays depuis 1991, est destinée à faciliter la perception par les médias et le public de l’importance des incidents et accidents nucléaires. Elle s’applique à tout événement se produisant dans les installations nucléaires de base (INB) et lors du transport de matières nucléaires. Ces événements sont classés par l’autorité de sûreté nucléaire selon 8 niveaux de 0 à 7, suivant leur importance. Elle ne constitue pas un outil d’évaluation et ne peut, en aucun cas, servir de base à des comparaisons internationales : en particulier, il n’y a pas de relation univoque entre le nombre d’incidents sans gravité déclarés et la probabilité que survienne un accident grave sur une installation.

L’application de l’échelle INES aux INB se fonde sur trois critères de classement :

- les conséquences à l’extérieur du site, appréciées en termes de rejets radioactifs pouvant toucher le public et l’environnement ;

- conséquences à l’intérieur du site, pouvant toucher les travailleurs, ainsi que l’état des installations ;

- la dégradation des lignes de défense en profondeur de l’installation, constituée des barrières successives (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques ou administratifs, etc) interposées entre les produits radioactifs et l’environnement. Pour les transports de matières radioactives qui ont lieu sur la voie publique, seuls les critères des conséquences hors site et de la dégradation de la défense en profondeur sont retenus par l’application de l’échelle INES.

Ainsi les événements de niveau 1 à 3, sans conséquence significative sur les populations et l’environnement, sont qualifiés d’ « incidents », ceux des niveaux supérieurs (4 à 7), d’ « accidents ». Les événements de niveau 0 constituent des écarts, sans importance du point de vue de la sûreté.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE C.-Mesures de sûreté

1. Les trois fonctions de sûreté La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base ainsi qu’au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. Ces dispositions et mesures, intégrées à la conception et à la construction, sont renforcées et améliorées tout au long de l’exploitation de l’installation nucléaire.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE C.-Mesures de sûreté

Afin d’empêcher le déclenchement d’un accident, ou afin d’en limiter les effets, des mesures de conception et des aménagements ont été adoptés :

2. Les trois barrières de sûreté Pour assurer le fonctionnement du réacteur, il est primordial de maintenir trois fonctions de sûreté qui sont des obstacles physiques à la dispersion des produits radioactifs dans l’environnement. Lorsque le réacteur est en fonctionnement, ces trois barrières étanches entourent et enferment les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur :

 la gaine des crayons combustibles : c’est une enveloppe étanche (gaine métallique appelée « crayon ») qui entoure les pastilles d’uranium et constitue un premier rempart contre la dispersion des produits radioactifs contenus dans le combustible. L’élément radioactif n’est donc pas en contact direct avec l’eau du circuit primaire. Toutefois, ces gaines « transpirent » et des éléments radioactifs sont progressivement transmis à l’eau ;

 l’enveloppe du circuit primaire, en acier inoxydable, maintient l’étanchéité de ce circuit qui refroidit les crayons combustibles grâce à l’eau qui y circule en boucle fermée ;

 l’enceinte de confinement, formée par le bâtiment qui contient le circuit primaire : elle est constituée d’une paroi en béton revêtue d’une peau interne en acier dans les centrales 900 MW comme à CRUAS-MEYSSE. Elle est conçue pour être hermétique et pour résister à la pression.

La sécurité apportée par ces trois barrières qui confinent la radioactivité, est renforcée par la mise en place de dispositifs redondants dont les sources d’alimentation sont diversifiées.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE C.-Mesures de sûreté

3. Les dispositifs de sécurité

Le contrôle du fonctionnement Deux systèmes permettent d’éviter qu’un incident évolue vers une situation accidentelle : - Le système de régulation qui permet le fonctionnement normal de l’installation. - Les systèmes de protection de la chaudière dont la fonction est d’interrompre l’évolution, hors des domaines autorisés, des processus incidentels ou des transitoires anormaux. Ces systèmes évitent le dépassement des limites technologiques définies et minimisent les effets des transitoires anormaux ou accidentels.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE D.-Effets des rejets sur l’organisme et sensibilisation de la population

1. Notions essentielles

Définition de la radioactivité La radioactivité est la propriété que possèdent certains atomes de se transformer spontanément par désintégration en d’autres éléments en émettant de l’énergie, sous forme de rayonnements. L’activité d’une source radioactive se mesure en Becquerel (Bq), qui correspond à la désintégration d’un atome par seconde.

La radioactivité peut être d'origine naturelle (tellurique, cosmique) ou artificielle (activité humaine). Les rayonnements produits par l’homme sont de même nature mais d’une intensité beaucoup plus forte que la radioactivité naturelle.

Dans les centrales nucléaires, on parle de rayonnements ionisants (rayons de type gamma) car ils provoquent des changements au niveau de la structure atomique par le biais de phénomènes d’ionisation (production d’ions par modification d’électrons d’un atome).

Effets de la radioactivité sur l’homme Les rayonnements ou l’énergie qui les accompagne ont des effets sur l’homme car ils entrent en interaction avec la matière qu’ils traversent. La quantité d’énergie communiquée à la matière par unité de masse se mesure en gray (1 Gy=1 joule/kg), c’est la dose absorbée.

Les effets biologiques sont différents selon le type de rayonnements alpha, bêta ou gamma. On applique donc un facteur de correction à la dose absorbée pour obtenir la dose équivalente dont l’unité est le Sievert (Sv). Ce facteur étant égal à 1 pour les rayons bêta et gamma on utilise donc indifféremment le Gray ou le Sievert comme unité de dose.

Pour mesurer le niveau prévisionnel d’exposition et définir les mesures sanitaires de protection des populations, les seuils sont exprimés en millisievert (mSv). Plus la dose est importante plus l'effet biologique est important. Si la dose est suffisamment importante (≥ 300 millisievert), des effets cliniques peuvent apparaître. La dose efficace prévisionnelle prend en compte l’hypothèse d’exposition du corps entier. Ainsi la mise à l’abri est envisagée à partir de 10 mSv et l’évacuation à partir de 50 mSv. La dose prévisionnelle à la thyroïde, dose d’exposition d’un des organes du corps les plus sensibles, à 50 mSv est la valeur de référence retenue pour envisager la prise d’iode stable.

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TITRE III- PRESENTATION DU CNPE ET DE SON ACTIVITE D.-Effets des rejets sur l’organisme et sensibilisation de la population

2. Sensibilisation de la population

Il est fondamental de sensibiliser les populations à la gestion du risque nucléaire avant la crise :

- Une plaquette d’information est diffusée à l’ensemble de la population de la zone PPI. Elle présente la nature des risques, les modalités d’information en cas d’accident et les comportements à adopter en cas d’accident et les mesures de protection des populations.

- La participation active de la population aux exercices de simulation de crise nucléaire permet d’une part d’apprendre aux personnes impliquées à avoir les bons réflexes et d’autre part de tester et d’améliorer le plan particulier d’intervention grâce au « retour d’expérience ».

- Les campagnes régulières de diffusion de comprimés d’iode à la population de la zone PPI permettent d’anticiper la mesure d’ingestion d’iode stable en cas d’accident destinée à limiter l’effet de rejets radioactifs et de sensibiliser cette population aux mesures de prévention d’un incident/accident nucléaire.

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TITRE IV-DESCRIPTION DE LA ZONE PPI

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TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI A.-Zone d’application du PPI

Trois périmètres circulaires autour de l’installation définissent les zones théoriques dans lesquelles sont préconisées les mesures de protection des populations : ZONE A-Réflexe 2km, ZONE B-Immédiate 5km et ZONE C 20 Km. Les cartes des pages suivantes présentent ces zones concentriques. Cette délimitation tient compte de la réalité géographique et sociale du territoire. La mise en œuvre des mesures du PPI peut se faire sur tout ou partie des communes situées dans ces périmètres, en fonction des éléments techniques communiqués au préfet.

Les communes situées dans les zones sont :

 Zone A-Réflexe (2 km)- 4 communes : Département de l’Ardèche (2) : CRUAS, MEYSSE ;

Département de la Drôme (2) : LA COUCOURDE, SAVASSE ;

 Zone B-Immédiate (5 km)- 6 communes : Communes ZONE A +ZONE B Département de l’Ardèche (4) : CRUAS, MEYSSE, (ZONE A) + , ST VINCENT DE BARRES (ZONE B) ;

Département de la Drôme (6) : LA COUCOURDE, SAVASSE (ZONE A) + LES TOURRETTES, ST MARCEL LES SAUZET, SAUZET et CONDILLAC (ZONE B) ;

 Zone C-PPI (20 km)- 91 communes : Communes ZONE A +ZONE B+ ZONE C Département de l’Ardèche (37) : ALBA LA ROMAINE, , , , BERZEME, CHOMERAC, COUX, CRUAS, , , , LA VOULTE SUR RHONE, LE POUZIN, , , MEYSSE, PRIVAS, ROCHEMAURE, , , SAINT BAUZILE, SAINT CIERGE LA SERRE, SAINT GINEYS EN COIRON, SAINT JEAN LE CENTENIER, SAINT JULIEN EN SAINT ALBAN, SAINT LAGER DE BRESSAC, SAINT MARTIN SUR LAVEZON, SAINT PIERRE LA ROCHE, SAINT PONS, SAINT PRIEST, SAINT SYMPHORIEN SOUS CHOMERAC, SAINT THOME, SAINT VINCENT DE BARRES, , VALVIGNERES, VEYRAS, VIVIERS.

Département de la Drôme (54) : ALEYRAC, ALLAN, ALLEX, ANCONE, AUTICHAMP, BONLIEU SUR ROUBION, CHABRILLAN, CHAROLS, CHATEAUNEUF DU RHONE, CLEON d’ANDRAN, CLIOUSCLAT, CONDILLAC, DIVAJEU, DONZERE, ESPELUCHE, ETOILE SUR RHONE, EURRE, EYZAHUT, GRANE, LA BATIE ROLLAND, LA BEGUDE DE MAZENC, LA COUCOURDE, LA LAUPIE, LA REPARA AURIPLES, LA ROCHE SUR GRANE LA TOUCHE, LE POET LAVAL, LES GRANGES GONTARDES, LES TOURETTES, LIVRON SUR DROME, LORIOL SUR DROME, MALATAVERNE, MANAS, MARSANNE, MIRMANDE, MONTBOUCHER SUR JABRON, MONTELIMAR, MONTJOYER, PONT DE BARRET, PORTES EN VALDAINE, PUYGIRON, PUY SAINT MARTIN, REAUVILLE, ROCHEFORT EN VALDAINE, ROUSSAS, ROYNAC, SAINT GERVAIS SUR ROUBION, SAINT MARCEL LES SAUZET, SALETTES, SAULCE SUR RHONE, SAUZET, SAVASSE, SOUSPIERRE, SOYANS.

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TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI A.-Zone d’application du PPI

La zone C-PPI (20km) :

 Implique :  une information privilégiée de la population ;  la mise en place d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) ;  une possible appartenance à la Commission Locale d’Information (CLI) et ;  une pré-distribution d’iode dans les communes.

 N’implique pas :

 de mesures de protection ou d’urgence spécifiques et ne limite pas l’action du préfet. Ce dernier peut décider d’appliquer ces mesures de protection à des communes extérieures à ce périmètre si la situation l’exige.

Version « consultation publique » 38 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI B.-Cartographie des différents périmètres du PPI

Version « consultation publique » 39 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI C.-Cartographie périmètre 20 km du PPI

Version « consultation publique » 40 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI D.- Cartographie périmètre 5 km du PPI-PHASE IMMEDIATE

Version « consultation publique » 41 / 42 PREFECTURE DE L’ARDECHE PPI PREAMBULE BIPC CNPE DE CRUAS-MEYSSE VERSION 1- Février 2019

TITRE IV- DESCRIPTION DE LA ZONE PPI E.- Cartographie périmètre 2 km du PPI-PHASE REFLEXE

Version « consultation publique » 42 / 42