UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Droit et de Sociologie Département de Sociologie Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement Mémoire de fin d’étude pour l’obtention de la « Licence Professionnelle en Travail Social et Développement » Promotion « SEDRA »

L’ETUDE DES IMPACTS DE L’INTERVENTION DU C.S.A FA.MI.MA EN MILIEU RURAL Cas de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka District Région Itasy

Présentée par : Mademoiselle RAHARINIRINA Fenosoa Ezekia Membres du jury : Président : Docteur RANAIVOARISON Guillaume Juge : Monsieur RASOLOHERY Jean Claude Encadreur pédagogique : Monsieur SAMUEL Richard Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIANARIVELO Luc

Date de soutenance : 17 octobre 2010

Année Universitaire 2009-201

L’ETUDE DES IMPACTS DE L’INTERVENTION DU C.S.A FA.MI.MA EN MILIEU RURAL Cas de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka District Miarinarivo Région Itasy

REMERCIEMENTS

On ne peut commencer toute chose sans remercier notre Père le Seigneur Tout Puissant qui nous a permis d’effectuer ce stage.

Ma sincère reconnaissance va à l’endroit des initiateurs de notre Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement qui nous ont offert l’opportunité de réaliser ce stage afin d’étoffer davantage nos acquis, ainsi qu’à Monsieur le Directeur de la Formation RAZAFINDRALAMBO Martial ;

Ma gratitude revient à notre encadreur pédagogique Monsieur SAMUEL Richard qui a bien voulu corriger ce mémoire : la pertinence de sa pédagogie s’est reflétée sur l’ensemble de nos communications externes ;

Mes remerciements vont à notre encadreur professionnel Monsieur RANDRIANARIVELO Luc qui nous a dirigé et soutenu patiemment : ses conseil et ses directives auront été notre atout au long de ce stage ;

Et enfin et non des moindres, à l’ensemble du Personnel de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka, aux président du fokontany, aux habitants de la Commune et surtout à l’A.V.B ou Agent des Vulgarisateurs de Base Monsieur Elysé qui nous ont prêté entièrement leur collaboration, qui nous ont intégré volontairement et qui nous ont conseillé judicieusement au cours de ces jours, ainsi que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce présent de la recherche : soyez assurés de notre profonde gratitude.

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I : APPROCHE CONCEPTUELLE ET CADRAGE DU DEVELOPPEMENT RURAL Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE Chapitre II : PROCESSUS DE LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES/PROJETS Chapitre III : ETAT DE LIEU DE LA COMMUNE RURALE D’AMBATOMANJAKA

PARTIE II : LES METHODES D’INTERVENTIONS DU CSA Chapitre IV : APPUI AUX PRODUCTEURS AGRICOLES Chapitre V : LES DIFFICULTES RENCONTRES PAR LE CSA ET L’ORGANISATION DES PAYSANS

PARTIE III : ANALYSES, BILAN ET SUGGESTIONS Chapitre VI : ANALYSES PAR CATEGORIE Chapitre VII : BILAN ET PERSPECTIVE D’AVENIR Chapitre VIII : SUGGESTIONS

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE TABLES DES MATIERES RESUME

LISTE DES ABREVIATIONS

A.I.M : Association Intercoopération de C.C.C : Communication pour le Changement de Comportement C.E.G : Collège d’Enseignement Générale C.T.D : Collectivités Territoriales Décentralisées Cir.D.R : Circonscription pour le Développement Rural COPILO : Comité de Pilotage CSA.FA.MI.MA : Centre de Service Agricole Fanpandrosoana Mirindra Mamolakazo D.R.D.R : Direction Régionale pour le Développement Rurale E.P.P : Ecole Primaire Publique F.D.A : Fond de Développement Agricole F.R.D.A : Fond Régional de Développement Agricole G.T.D.R : Groupe de Travail pour le Développement Rural I.M.F : Institution pour la Micro Finance I.E.C : Information, Education et Communication M.A.E.P : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche M.O : Maîtrise d’Ouvrage O.N.G : Organisation Non Gouvernementale O.P : Organisation Professionnelle/Paysanne P.C.D : Plan Communal pour le Développement P.P.N : Produit de Premier Nécessité P.S : Prestataire de Service P.S.D.R : Projet de Soutient au Développement Rural P.V.D : Projet Villageois du Développement S.R.A : Système de Riziculture Amélioré S.R.I : Système de Riziculture Intensif T.T : Tranoben’ny Tantsaha

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INTRODUCTION GENERALE

Dans les sociétés capitalistes, l’étude du développement se fait essentiellement dans le domaine de l’économie, c'est-à-dire la prospérité des affaires des agents économiques ou de la communauté qu’on étudie. Le développement est limité à la recherche de richesses ou à l’épanouissement des besoins matériels des individus. C’est plus tard, vers les années 80, qu’on a commencé à constater que la dynamique démographique influe énormément sur le développement. Les mouvements, la répartition et les structures de la population peuvent freiner ou favoriser le développement d’une zone. Cela se voit notamment dans les zones rurales comme la commune d’AMBATOMANJAKA où la population est repartie inégalement. En outre, la démographie galopante entraîne la pauvreté qui se manifeste par l’exploitation abusive des ressources naturelles et la destruction de l’environnement. Toutefois, le véritable problème pour les pays du Tiers-monde en général, y compris Madagascar, est le manque de personnels instruit et qualifiés surtout dans tous les secteurs de production. Il convient de signaler sur deux domaines différents et complémentaires à la fois. Ce sont « les domaines de l’économie » qui concerne la production et l’activité commerciales ; et « les domaines du social » touchant les équipements sociaux comme l’éducation, la santé, la télécommunication… Donc, un programme ou un projet de développement qui néglige, ou qui ne touche que peu à l’un de ces domaines ne pourrait pas effectivement et complètement apporter un développement se diffèrent et varient selon les besoins de la population et selon la situation géographique du milieu, milieu urbain ou milieu rural par exemple. Il n’existe donc pas de programme/ projet standard, on ne devrait donc pas non plus l’importer. A Madagascar, le milieu rural accuse un retard considérable dans le développement par rapport au milieu urbain. Ce retard concerne presque tous les domaines de la vie quotidienne. Même l’agriculture et l’élevage qui sont les principales activités économiques du milieu paysan Malgache, n’ont pas connu une évolution, on y travaille encore de façon traditionnelle et archaïque. C’est pour cela que certains analystes pensent que le milieu rural reste un fardeau pour le développement du pays. Attachement à la tradition dans la vie quotidienne, taux d’alphabétisation encore très bas, sont parmi les traits caractéristiques du milieu rural Malgache. - 2 -

CHOIX DU TERRAIN Madagascar est encore un champ d’études inépuisables, présentant une grande espace de recueil d’informations nouvelles. Ainsi, notre choix a été tout de suite tourné vers la Commune Rurale d’Ambatomanjaka, puisqu’elle constitue encore un champ d’études intact, puisque à notre connaissance, aucune étude n’a encore été effectuée dans cette localité. De plus, la connaissance d’une personne qui a pu héberger nous a réconforté. Nous avons constaté que la situation mérite de faire l’objet de notre étude Agent de Développement dans le but de mettre en évidence les biens faits du programme et à l’encontre de la production. Il est très important que l’on s’intéresse aux sociétés paysannes de les faire comprendre les motifs, les objectifs et les finalités de leur vie associative en premier lieu qui demande leur participation active dans la réalisation du programme

PROBLEMATIQUE Préciser la problématique serait une occasion de savoir exactement ce que l’on recherche. Il s’agit donc de poser la question à laquelle on souhaite apporter des réponses au terme des travaux sur le terrain. « La mise en place du CSA répond- il vraiment aux besoins de communication des paysans et des opérateurs du monde rural ? ».

LES OBJECTIFS Les objectifs sont formulés de la manière suivante : • Objectif général : Accomplir des actions visant à mettre en place un instrument ou un outil au service de la profession agricole afin de répondre à des besoins de la promotion du développement agricole durable. • Objectifs spécifiques : - Identifier et harmoniser l’offre et la demande en matière de service agricole ; - Etablir une interface qui pourrait devenir un lien efficace entre les opérateurs et les intervenants en matière d’échange d’informations et d’expériences - Fournir des services de proximité de qualité aux organisations paysannes et aux producteurs.

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HYPOTHESES Le Centre de Service Agricole pourra répondre aux besoins des bénéficiaires si : - Les principales filières du centre de service sont bien identifiées pour chaque commune ; - L’IEC et le CCC sont considérés et renforcés ; - La collaboration entre les différents intervenants en matière de développement rural est bien intégrée.

METHODOLOGIE Les méthodes adaptées sont la sociologie de développement et la sociologie rurale.

Les techniques de recherche concernent les démarches suivantes : • Documentations La documentation étant importante et incontournable, nous avons tout d’abord utilisé des documents écrits comme les ouvrages spécialisés. Par ailleurs nous avons contacté les centres de documentation des organismes qui s’occupent des programmes de développement rural comme le MAEP, la DRDR et les autres intervenants en la matière au niveau de la région Itasy et du district de Miarinarivo. En effet ce sont ces organismes qui ont effectué des études sur les programmes et projets de développement dans la circonscription de notre étude. Toutefois nous avons aussi utilisé des supports électroniques comme l’encyclopédie « Encarta » et les Dictionnaires Larousse et Petit Robert.

• Observations participantes

Il s’agit d’observer réellement ce qui se passe. A travers cette technique nous nous restons vigilantes à ce que nous cherchions, sans intention de nous imposer ni à la décision ni à la motivation des paysans. Notre regard discret nous permet de faire une certaine forme de distanciation et de nous débarrasser de certain jeu d’influence. Pour cela, nous nous contentions d’écouter et de participer à leurs activités quotidiennes tout en respectant les normes et règles que l’on a préétablies. - 4 -

• Entretien Entretien directif : Nous utilisons les outils nécessaires pour la collecte des informations comme les questionnaires orientées sur notre échantillon, et l’appareil photo pour pouvoir illustrer par des images les faits marquants relatifs à notre sujet. Nos objectifs consistent: - à obtenir des données quantitatives et/ou qualitatives afin de pouvoir mener notre analyse d’une manière objective ; - et à vérifier les hypothèses posées.

• Echantillonnage Notre population cible est constituée par les paysans demandeurs de service et d’informations auprès du CSA et provenant de la commune rurale d’Ambatomanjaka. L’échantillon est constitué de 30 ménages qui sont choisis d’une manière aléatoire.

LIMITES DE LA RECHERCHE Les limites de la recherche sont en premier lieu la coïncidence entre la date de stage et la période de moisson. Il est donc devenu difficile de trouver les paysans chez eux et il a fallu les chercher sur le terrain. Par ailleurs quelques paysans sont un peu réticents au début de notre entretien mais après quelques explications sur la raison de la visite ils ont quand même accepté. Concernant le plan de la recherche, nous allons présenter trois parties bien distinctes : la première délimitera l’approche conceptuelle et le cadrage du développement rural ; la deuxième montrera les méthodes d’interventions du CSA ; et enfin la troisième apportera les analyses, les bilans et les suggestions avancées par nous en tant que travailleur social.

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Dans cette première partie, nous allons parler dans le premier chapitre la présentation des théories des grands auteurs en sociologie et en notion du développement rural en faisant la relation entre le thème de l’étude et ces grandes théories.

Le deuxième chapitre sera consacré au cadrage étatique en matière de développement rural à Madagascar. Plus précisément, dans le processus d’élaboration des programmes/projets en relation d’interdépendance entre les différents acteurs de Développement.

Le troisième et dernier chapitre présente à l’état de lieu de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka avec l’évolution de la démographie, les différentes situations économiques et sociales.

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CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE

Ce premier chapitre est consacré à la présentation des théories des grands sociologues et la notion du développement qui entre en relation étroite avec le thème d’étude. A savoir la conscience collective et la division de travail dans une société.

Section 1. Présentation des théories des grands auteurs en Sociologie I. LE CONCEPT DU DEVELOPPEMENT Pour pouvoir tirer une définition assez précise du concept de développement, il est utile de se référer à des définitions soutenues par quelques analystes qui en ont été intéressé. Pourtant, on peut constater qu’il existe plusieurs définitions du terme développement. Aussi, sa définition peut changer en fonction des contextes observés et du profil du chercheur. Nous pouvons par exemple voir la définition de PERROUX qui stipule que : « le développement est le faisceau de transformation dans les structures mentales et institutionnelles qui permet l’apparition de la croissance et sa prolongation dans la période historique ». Cette définition est très logique et scientifique à la fois, car elle appréhende le phénomène de transformation depuis son début jusqu’à sa finalité. Le développement suppose alors un certain changement de comportement de chaque individu et se propage vers ses entourages. En effet, ce processus de changement doit rester en permanence dans la vie communautaire. Par ailleurs, selon la définition de Jean Louis REBOUL, dans son livre intitulé « Etat et le Développement Rural », le développement peut être considéré comme : « un processus d’ensemble dynamique, englobant toute une série d’actions qui se conjuguent en vue d’atteindre un objectif global. Il s’agit de l’amélioration relative des conditions de vie des habitants d’un pays ». Le développement suppose donc des actions organisées et programmées pour que les besoins essentiels de la population soient satisfaits. Cet auteur a proposé aussi une autre définition en mettant l’accent sur les tâches et la responsabilité de l’Etat en matière de développement. Pour lui : « le développement, c’est d’abord une volonté politique. C’est l’Etat qui doit assurer l’amélioration progressive et permanente des conditions de vie des individus, des collectivités et du pays tout entier ». Selon la conjoncture actuelle à - 8 -

Madagascar, cette définition parait être convenable à la politique du gouvernement Malgache basée sur le concept de développement durable. A partir de ces différents points de vue, nous allons essayer de proposer notre propre définition. Celle-ci nous pourrait nous aider à répondre aux différentes questions qui s’étalent à travers le processus étudié. Alors, « le développement, concerne une pluralité d’objectifs et d’activités conçus pour l’amélioration des conditions de vie de la population, surtout dans les domaines économique et sociale, et par conséquent la réduction de la pauvreté ». Donc, le développement suppose la conjugaison des actions visant à satisfaire les besoins essentiels de la population dans sa vie quotidienne. La participation de tout un chacun depuis la conception jusqu’à la réalisation est importante car la population est en même temps acteur et bénéficiaire du développement. Il s’agit donc de l’approche participative où il doit quand même exister des meneurs ou des responsables déterminés, à l’exemple des structures d’encadrement implantées par les départements ministériels ou par les programmes et les projets. Mais comme le développement doit prendre en compte le mode de vie et l’histoire d’une communauté ou d’un pays, alors les valeurs culturelles restent aussi des éléments très importants à ne pas négliger. Il n’existe pas de processus de développement standard puisqu’il dépend de plusieurs facteurs comme le vécu du milieu, la nature des besoins de la population et de tous ceux qui varient d’une collectivité à une autre ou d’un pays à un autre… Les projets et les programmes de développement ne doivent pas être importés c'est-à- dire calqués de l’extérieur. On doit les établir en fonction des besoins et des potentialités de la population concernée, plutôt que des disponibilités des bailleurs, des meneurs, ou des projets et programmes.

Maintenant nous allons se referer aux théories de sociologues qui ont traité le concept de développement.

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II. LES THEORIES DES SOCIOLOGUES EN DEVELOPPEMENT

Nous avons choisi des grands Sociologues qui ont marqués la prémisse de la sociologie et qui ont encore beaucoup d’influences sur les recherches en sciences sociales réalisées à l’heure actuelle.

a- Karl MARX La sociologie marxiste, le matérialisme historique et l’application du matérialisme dialectique à l’étude de la société partent du principe selon lequel, le mode de production matérielle conditionne les aspects de la vie sociale, politique et culturelle. Ainsi, pour les marxistes, c’est l’économie qui devra être développé en priorité afin qu’elle puisse apporter par la suite des impacts positifs sur les conditions socio-culturelles de la population. La scolarisation des enfants, les meilleures conditions sanitaires et le confort en général ne sont pas possibles sans des revenus monétaires suffisants et stables. Pour MARX, L’homme est un être qui a ses besoins, et pour les satisfaire, il entre en contact avec la nature et avec d’autres hommes. Ce comportement lui demande de la conscience et des respects de la réalité. La nature, les techniques de production et l’organisation du travail forment ce qu’il appelle « force productive ». Dans la vie quotidienne, afin de se préserver, l’homme doit développer les forces productives pour parvenir à des résultats satisfaisants et performants. Il doit nouer des relations avec d’autres hommes, et d’organiser ensemble le processus de production. Ce n’est pas l’individu isolé qui peut constituer le facteur déterminant de l’évolution sociale mais plutôt l’ensemble des individus qui vivent en société. En faisant une comparaison avec le programme CSA, celui-ci adopte une démarche voulant offrir des services aux agriculteurs et parallèlement d’autres acteurs interviennent dans le monde rural (OP, institution de recherche, opérateurs privés) afin de renforcer les capacités productives des paysans. C’est pour cela que le MAEP essaie de généraliser l’approche en matière de prestations de services aux agriculteurs par la mise en place du CSA.

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b- Emile DURKHEIM DURKHEIM se situe dans la lignée du positivisme français et s’est donné comme tâche d’établir une sorte de code de la rigueur scientifique en sociologie. La première règle qu’il a posé s’énonce telle que : « les phénomènes sociaux sont des choses, et la chose est tout ce qui est donnée, tout ce qui s’offre ou plutôt tout ce qui s’impose à l’observation ». Il ressort clairement de cette définition qu’il ne cherche pas les caractères de l’action sociale dans l’état subjectif de la personne mais plutôt dans des réalités extérieurs aux personnes et qui les contraignent à savoir la conscience collective. La conscience collective est constituée par l’ensemble des manières d’agir, de penser et de sentir qui compose ainsi l’héritage commun d’une société. Elles se sont établies au cours de l’histoire, se transmettent de génération en génération, sont admises et partagées par la majorité ou la moyenne des personnes de cette société. L’importance de la conscience collective est l’idée du devoir envers autrui et c’est la motivation du comportement humain. La variation de la conscience collective se distingue en solidarité mécanique et solidarité organique. La solidarité mécanique entre les membres est une société simple où un individu en vaut un autre. A l’aube de l’histoire humaine, les Hommes accomplissaient les mêmes tâches selon le milieu ambiant (chasse, cueillette…) avec une nuance toutefois entre le sexe et l’âge. C’est une forme de société dite segmentaire où un segment représente un groupe social dans lequel les individus sont étroitement liés et intégrés. Progressivement dans le temps, on est passé à un niveau de développement de société marqué par la solidarité organique, plus complexe où est apparue la division du travail. On y à remarquer une diversification des tâches et où on ne peut pas remplacer un individu par n’importe quel autre, chaque individu s’est spécialisé. La croissance démographique a créé de nouvelle besogne et que DURKHEIM a ensuite établi une analogie entre la société conçue comme une entité vivante et l’organisme spécifique, nécessaire à la vie. Ce qui est intéressant, ce sont les activités laborieuses des individus qui se réfèrent à un sentiment, et la société à elle aussi un sentiment collectif de solidarité qui constitue la conscience collective. Le changement de comportement des membres sera basé sur la conscience collective afin d’établir le développement de l’ensemble des membres. La division de travail est aussi préétablie et chacun a leur propre spécialisation dans les activités à réaliser dans le cadre des programmes d’intervention des CSA de l’Itasy. - 11 -

Section 2. Notion de Développement Rural

I. DEVELOPPEMENT RURAL Le développement rural qui constitue le cadre général de notre recherche va susciter beaucoup de réflexions tout au long de cet ouvrage. Les experts en développement rural notent qu’il est très difficile de cerner ce concept de développement. Les points de vue des analystes se diffèrent là-dessus. Certains pensent que le milieu rural constitue un frein au développement à cause de son retard dans tous les domaines. Les modes de vie et les mentalités des paysans sont en majeure partie attachés à la tradition. En outre, on pense que la population rurale n’est pas très sensible au goût de changement ou d’évolution. Par-dessus tout, la population rurale est caractérisée par une forte majorité d’analphabètes ; alors il semble aberrant de vouloir diffuser des nouvelles techniques à des ignorants. Donc le monde rural a encore beaucoup à faire pour parvenir à son développement, notamment le changement de mentalité en premier lieu et ensuite l’amélioration de la formation et de l’éducation des adultes. Par contre, pour certaine tendance, la base du développement d’un pays à forte majorité d’agriculteurs comme Madagascar (80%) consiste tout d’abord au développement des ressources agricoles. Ce qui est vrai car l’autosuffisance alimentaire constitue l’un des traits caractéristiques des pays riches et assure la satisfaction des besoins essentiels. Le milieu rural doit disposer des moyens nécessaires afin qu’il puisse approvisionner l’ensemble du pays en produit alimentaire.

Mais qu’entend-t-on par « monde rural » ?

Tout d’abord, le milieu rural est généralement l’espace géographique qui se situe à l’écart des grandes villes. Il est caractérisé surtout par une forte existence d’agriculteurs et d’éleveurs dans la zone et parfois à la différence des villes, il n’existe pas, ou bien, il n’existe que peu d’usine et d’infrastructure socio-économique. Le monde rural peut être défini comme le cadre géographique où l’agriculture et l’élevage sont prédominants. Sur le plan social, la vie paysanne y est caractérisée par leur mode de vie, leur culture, leur processus de production, de communication ainsi que la façon dont ils vivent quotidiennement. - 12 -

On peut en déduire alors que « le développement rural » est une somme d’action organisées, décidées et programmées visant à satisfaire leurs besoins essentiels et à améliorer relativement les conditions d’existence de la masse rurale et des paysans en général. Cependant, le développement du monde rural suppose donc de concevoir des projets adaptés aux réalités rurales. Le manque de moyen de production et de communication constitue parfois des problèmes à surmonter dans la plupart des pays du tiers-monde.

Après cet essai de définition du monde rural, il s’avère nécessaire de voire la relation entre la culture et le développement.

II. CULTURE ET DEVELOPPEMENT La culture peut être définie comme l’ensemble des modes de vie d’une communauté humaine, c’est l’héritage social qu’un individu acquiert de son groupe. Sociologiquement parlant, la culture concerne l’ensemble des traditions et des croyances existantes dans la société. Cependant, tous les normes et valeurs, les us et coutumes, la religion avec quoi on identifie une société donnée, font partie de cette culture. Il faut donc accorder une faveur à celles-ci pour que l’étude du développement soit effective et que les relations existantes entre les diverses communautés soient harmonisées. La culture est révélatrice de l’ « être » et de l’ « essence » à la fois du groupe et de l’individu. C’était la culture occidentale qui était considérée comme suprême, on allait même jusqu’à penser que cette nouvelle culture, c’est le « développement », c’est un signe du progrès. A titre d’exemple, la colonisation a levé les tabous (Fady) considérés à l’époque comme étant l’entrave au développement. On peut affirmer que ce période colonial était la plaque tournante de la civilisation Malgache car ce mépris des us et coutume s’est propagée dans tout Madagascar. Ceci a continué jusqu’à l’époque post- coloniale et a même pris force jusqu’aujourd’hui où les modèles allogènes sont pris comme modèle de référence au progrès. Dès lors, la masse paysanne a été rejetée vis à vis du concept de développement. On risque alors de perdre notre identité culturelle, c'est-à-dire qu’il n’y a pas eu progrès ; on peut dire même qu’on a perdu quelques choses. Donc, cela signifie qu’on a fait marche arrière. L’influence de la culture étrangère entraîne la méconnaissance des valeurs traditionnelles.

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Mais quelle attitude faut-il adopter pour faire développer un pays comme Madagascar en ce qui concerne la culture ?

Tout d’abord, il faut noter que la culture est un partenaire obligé du développement car le potentiel humain est la première richesse du pays. Chaque communauté humaine a ses propres spécificités culturelles qui peuvent lui servir « d’outils » ou « d’armes » au développement, et que le changement que l’on veut entretenir au sein de cette communauté devrait être adapté à ces spécificités. Par ailleurs, nous savons que le développement est un produit du passé et de la tradition (histoire et géographie de la région ou de la nation) donc on ne peut pas se passer de la culture. Pour Madagascar alors, le développement devrait se faire en fonction des valeurs propres à la culture Malgache car la considération de cette Malgachéité est capable d’instaurer à Madagascar un authentique « développement intégré ». Madagascar doit redéfinir ses propres besoins et selon sa propre optique pour le développement. Il doit chercher des méthodes pour parvenir au progrès, sans suivre fictivement les modèles exogènes.

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CHAPITRE II : PROCESSUS DE LA MISE EN OEUVRE DES PROGRAMMES/PROJETS

Ce deuxième chapitre présente au cadre étatique du développement rural et du CSA, en mettant en évidence le processus de l’élaboration des programmes/projets de développement rural et la mise en place du CSA en milieu rural.

Section 1. La relation entre les Documents cadre de Développement et les différents Politiques et Programmes du Développement Rural à Madagascar. La perception actuelle du développement du monde rural met en premier plan l’énorme potentiel en agriculture, élevage et pêche, mines, bois, avec des paysans travailleurs, facile à former et en face, la pauvreté. Les interventions en faveur du secteur rural consistent donc à produire un document de référence qui rappelle et précise les orientations politiques et stratégiques en matière de développement rural. C’est la Région qui élabore les programmes sous sectoriels nationaux et le programme régional de développement et dans ces mêmes programmes que l’on élabore les projets/actions du développement rural. Il ne faut pas oublier que ces projets/ actions sont réalisés dans les milieux nécessiteux. Le Projet Communal du Développement (PCD) et le Projet Villageois de Développement (PVD) justifient l’utilité et la nécessité du projet dans la Commune afin que la population ou les paysans puissent devenir à la fois acteurs et bénéficiaires.

Figure I : Montrant la relation entre les Documents cadre du Développement et les différents Politiques et Programmes du Développement Rural à Madagascar. - 15 -

Section 2. La relation entre les différentes entités intervenant dans le développement rural et les actions du développement Dans le développement rural, la Direction Régionale pour le Développement Rural ou DRDR, le Groupe de Travail pour le Développement Rural ou GTDR et les organismes d’interventions (ONG..), les partenaires techniques et les opérateurs économiques sont indispensables dans le bon déroulement du ou des programmes/projets dans une zone d’intervention. L’économie, surtout en terme de programme/ projet a besoin d’investissement pour son démarrage et sa pérennité, et la participation des paysans est très sollicitée. Pour le déroulement du programme/ projet sur terrain, les tâches de coordination sont attribuées à une circonscription de développement rural (CirDR) via la DRDR qui est chargée de la réalisation du projet sur le terrain avec les paysans ou les bénéficiaires. Quant aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), elles sont les facilitateurs en matière administrative et relationnelle avec les partenaires de développement.

Figure II : Montrant la relation entre les différentes entités intervenant dans la développement rural et l’action de développement .

Devant la diversité des intervenants en milieu rural, le plan d’action pour le développement rural a envisagé de mettre en œuvre une interface favorisant une meilleure fluidité des informations en matière d’offre et de demande de service agricole. - 16 -

Section 3. La mise en place du CSA au niveau du District Selon le document technique relatif au CSA, celui-ci peut être définie comme une plateforme d’appui pour l’organisation participative de la demande en conseil et formation au niveau des organisations paysannes à la base, et assurer l’interface de proximité capable d’y répondre.

I. Cadre historique du CSA Qu’est ce qu’un centre de service ? Un centre de service est un lieu organisé de rencontres entre une demande et une offre de services à l’attention d’un groupe « homogène » comme les producteurs, les artisans, les associations, les villageois de producteurs… Un centre de service est constitué selon la forme adaptée au contexte. Cela peut être sous forme associative c'est-à-dire être dirigée par ses membres qui assurent le pilotage, l’identification des besoins et la contractualisation avec des prestataires

Qu’est que le Centre des Services Agricoles ?

Le Centre de Services Agricoles (CSA) est une structure indépendante de statut d’ONG, à mettre en place dans tous les districts ruraux de Madagascar et pilotée par les acteurs locaux du district pour servir d’outil technique pour le développement des services agricoles. C’est un programme national en partenariat avec l’Union Européenne et sous l’égide du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

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II. Objet et attribution du CSA Le CSA a pour objet de : • Constituer un relais d’information et d’interface de service technico-économique pour les producteurs en relation directe avec les partenaires techniques publics ou privés et ONG ; • Faire la mise en relation avec les autres intervenants et prestataires de services ; • Promouvoir la professionnalisation des acteurs agricoles de la base ; • Assurer la capitalisation des acquis techniques et économiques. Et d’une manière générale, accomplir toutes les opérations en vue de mettre en place un instrument ainsi qu’un outil au service de la profession agricole. Il s’agit aussi de répondre à des besoins en services pour la promotion du développement agricole et durable. Le CSA ne réalise pas des activités qui entrent en concurrence directe avec les activités des autres prestataires.

III. L’organigramme du centre de service agricole

COPILO

COORDONNATEUR

ADJOINT COORDONNATEUR

SECRETAIRE COMPTABLE

ET ADMNISTRATION

PERSONNE D’APPUI : PERSONNE D’APPUI : GARDIEN FILLE DE SALLE - 18 -

Le COPILO est l’organe de décision et de délibération du CSA. Il assure ainsi le pilotage et le suivi des activités. Pourtant ce n’est pas un organe opérationnel car c’est le Coordonnateur qui est chargé d’exécuter les tâches. Donc, c’est le Coordonnateur qui met en oeuvre les décisions du COPILO. Et il rend compte au COPILO. Il est un salarié payé par le budget du CSA. Voici un schéma qui montre la relation fonctionnelle entre le COPILO et le Coordonnateur

COPILO Dirigé par le Président d u COPILO

Prend les grandes décisions du CSA Respecter les orientations du COPILO Approuve le PTA et le budget Proposer le PTA et le budget Recrute et suit le Coordonnateur du Rendre compte au COPILO CSA et ses décisions ses activités

Coordonnateur Exécute les taches du CSA

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IV. Les principes du CSA Il s’appuie également sur les principes suivants : • L’approche par la demande ; • La responsabilisation des producteurs par la contractualisation entre les producteurs et les prestataires et le renforcement de la capacité de maîtrise d’ouvrage des producteurs ; • La contribution des producteurs demandeurs au coût des services ; • Le développement du secteur privé pour assurer les services aux agriculteurs.

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CHAPITRE III : ETAT DE LIEU DE LA COMMUNE RURALE AMBATOMANJAKA

Le dernier chapitre de la première partie est consacré à l’état de lieu de la commune rural d’Ambatomanjaka qui permet de voir la situation géographique, de la situation démographique et son évolution au cours des années et bien sur, la situation économique.

I. Historique Pendant la période féodale, le royaume Andrianary était divisé en deux Vodivona (zone) où il avait mis ses enfants à leur tête. Ambatomanjaka appartenait au Vodivona Nord et Ambonihaza au Vodivona Sud. Rahelizaoandrimahaly, le fils aîné d’Andranary, avait implanté son palais à Ambohajanahary à l’est du massif rocheux dénommé Amboniloha qui a été appelé plus tard Ambatomanjakabe. Celui-ci se trouve à l’ouest du bourg d’Ambatomanjaka. Rahelizaoandrimahaly avait décrété qu’Ambatomanjakabe était un endroit sacré appartenait au roi d’où le nom « Ambaton’ny Mpanjaka ». Au cours du temps, il y a eu une transformation dans la prononciation et était devenu Ambatomanjaka, le nom attribué à la commune. II. Situation géographique Région : Itasy District : Miarinarivo Commune Rurale : Ambatomanjaka(commune rurale deuxième catégorie) Commune voisine : • Nord : Firavahana (région Bongolava) • Sud : Miarinarivo II • Est : Soavinbazaha • Ouest : Sarobaratra-Anosibe Distance au chef lieu du district : 17km Distance à l’axe routière principal : 17km/RN1 et 0km/RIP Superficie : 378km² Nombre des Fokontany : 08 Noms des Fokontany :Tsaratanana, Ambatomanjaka , Andranomasina, Ambaribe, Antambiazina, Andrefanalatsinainy,Ambohijafy, Faliarivo

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III. Situation démographique

Densité : 47,96hab/km²

Tableau 1 : Répartition de la population par Fokontany, sexe, classe d’âge

0- 17 ans 18- 60 ans 60 ans et TOTAL Fokontany plus N° H F H F H F H F 1 Ambaribe 273 65 77 291 264 629 662 2 Ambohijafy Faliarivo 130 170 144 172 205 227 479 569 3 Antambiazina 333 327 147 149 422 354 902 830 4 Tsaratanana 134 142 98 82 215 208 447 432 5 Ambatomanjaka 1032 1217 761 879 1314 1461 3107 3557 6 Andramasina 441 458 274 256 421 413 1136 1127 7 Bedasy 472 533 376 382 671 701 1517 1616 8 Andrefanalatsinainy 165 186 130 130 321 217 616 533 9 TOTAL 2980 3325 1995 2127 3860 3845 6500 9297 Source : commune rurale d’Ambatomanjaka (2009)

La distribution spatiale au niveau de la commune montre une population inégalement répartie, se regroupant principalement au chef lieu de la commune et dans les deux fokontany où sont présentées des infrastructures sociales (santé et éducation) • Ambatomanjaka : 36,74% de la population • Andranomasina : 12,48% de la population Et le reste est dans les autres villages qui sont seulement 50,78%

IV. Situation sociale A. Type de logement Dans la commune d’Ambatomanjaka, les maisons sont construites en torchis ou terre battue ou en brique avec une toiture en chaume ou en tôle galvanisé. Il existe environ 2 677 logements dans la commune (données communale).

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B. Infrastructures sociales • Pistes Pour le cas de la commune d’Ambatomanjaka, les infrastructures routières sont les pistes reliant les Fokontany. La communication demeure un des problèmes de la commune, à cause du mauvais état des routes et des pistes, lié à l’inexistence d’entretien et aux saisons de pluie, qui détruisent davantage les voies d’accès car ce sont les camions et les charettes qui y circulent souvent.

• Marché En tant que zone productive de la commune et aussi en présence d’infrastructure pour le marché, un marché hebdomadaire qui a lieu le mercredi est un facteur favorisant aux paysans l’échange commercial et/ou la vente de leurs produits. Pendant la période de récolte, certains collecteurs vont acheter des produits auprès des Fokontany et hameaux.

Photo 1 : Bureau de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka.

Source : photo lors du stage (Mars 2010) - 23 -

C. Association paysanne Tableau 2 : les associations paysannes présentées au niveau de la Commune. Fokontany Association Activités FELAM-BONIKAZO Formelle

Andranomasina VERO Agriculture NIRINA

FAMONJENA Formelle Ambatomanjaka Appui aux vulnérables et aux démunis : éducation FARIMBONA Formelle Activité sociale : lutte contre le VIH/SIDA Vincent de Paul Informelle Appui aux vulnérabilités et aux démunis Source : enquête personnelle (Mai 2010)

D. Education Tous les Fokontany sont pourvus d’EPP. En plus, il existe d’autres infrastructures comme la cantine scolaire et la bibliothèque dans certains établissements - nombres des cantines scolaires : 24 - nombres de bibliothèque : 06 Source : entretien lors de l’enquête

Mais la commune ne dispose que d’un CEG qui se situe à Ambatomanjaka et ce sont les écoles privées qui sont dominés dans tous les Fokontany. Le taux de scolarisation des enfants primaires dépasse de 77,4% selon le Maire de la commune. Par contre, les parents sont presque analphabet.

V. Situation économique Au niveau rural et aussi dans la commune Ambatomanjaka, l’économie est évidemment dominée par l’agriculture et l’élevage. Pourtant, ce sont des artisans, des opérateurs et des commerçants.

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• Agriculture La culture vivrière occupe une place prépondérante dans l’organisation de l’espace et une grande partie de l’effort des paysans et particulièrement la culture du riz. Le système de riziculture intensive (SRI) ou « ketsa valo andro » commence à être vulgarisé au niveau de la commune. Environ, plus de la moitié des paysans entament ce niveau système. Mais on constate aussi les cultures de manioc, patates, maïs et d’autres cultures légumineuses (haricot, voanjobory). Le Fokontany de Tsaratanana pratique la culture d’ananas.

• Elevage L’élevage bovin, porcin et/ou volailles occupent la deuxième source de revenus de la population. L’élevage bovin remplit deux fonctions : - En premier lieu la fonction de production car les bœufs sont utilisés pour les travaux de culture et de transport ainsi que la constitution des fumiers et des composts. - En second lieu la fonction monétaire puisque le cheptel bovin assure des revenus monétaires et représente une forme d’épargne monnayable.

Tableau 3: Effectif du cheptel Types d’élevage Nombres de tête Bovin 6 592 Porcin 3 288 Vache 1 788 Volailles 14 250 Autres 40 Source : Chef de Fokontany d’Ambatomanjaka (Mai 2010)

La commune dispose d’un marché bovin hebdomadaire qui a eu lieu tous les mercredi.

• Pêche La non disponibilité des lacs montre l’inexistence de l’activité de la pêche dans la commune ; Pourtant, certains paysans pratiquent la pisciculture et la rizipisciculture. Lors de notre descente sur le terrain, d’après le chef Fokontany d’Ambatomanjaka, on dénombre 57 pisciculteurs et 185 rizipisciculteurs. - 25 -

• Transport La commune est une zone rizicole très productive et attire beaucoup de collecteurs. La plupart de ces opérateurs économiques proviennent de la commune de Firavahana situé au Nord de la commune d’Ambatomanjaka. On note que les trafics sont très importants mais jusqu’à maintenant il n’existe pas encore des coopératives formelles pour assurer les transports des passagers et des produits agricoles. Voici quelques données sur le mode et le volume de transport de la commune : - Types de transport : bicyclette, moto, charrette, voiture - Nombre de passagers transportés par an : non déterminé - Volume de marchandise transportée par an : 3 000 tonnes Source : monographie de la commune (2009) • Commerce Les commerçants détaillants assurent l’approvisionnement en produits de première nécessité (PPN) de la commune. On remarque qu’il n’existe pas de grossistes dans cette branche. Le marché hebdomadaire de la commune a lieu chaque mercredi. Les échanges tournent essentiellement sur la commercialisation des produits locaux tels que le paddy ainsi que le commerce de bovidés et de volailles. - 26 -

En guise de conclusion, la première partie est composée de trois chapitres : d’abord l’approche théorique basée sur les théories des grands auteurs en Sociologie, ensuite le processus de la mise en œuvre des programmes/projets et enfin la partie concerne sur l’état de lieu de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka.

Cette partie est basée par la connaissance théorique générale de notre thème de recherche. Puis la deuxième partie nous permet de savoir et délimiter notre milieu de recherche. Maintenant, pour connaître les vécues sur terrain, nous allons entrer dans la deuxième partie pour étudier les modes d’intervention du CSA sur les filières choisies dans la commune d’Ambatomanjaka. - 27 -

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Dans cette deuxième partie, nous allons voir les méthodes d’intervention du CSA sur le terrain c’et à dire la réalisation du programme sur le site de la commune Rurale d’Ambatomanjaka et ses difficultés sur les relations de l’organisation des paysannes.

Dans le troisième chapitre, nous allons présenter que le programme CSA est un appui aux agriculteurs, à savoir les besoins des agriculteurs et les relations entre le centre de service et d’autres institutions. Tout en parlant les objectifs, les résultats attendus et les activités à réaliser en vue d’atteindre une amélioration de la production des paysans exploitants sur le site.

Le chapitre quatre parle des difficultés rencontrées par le programme CSA vis-à-vis des organisations paysannes.

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CHAPITRE IV : APPUI EN MATIERE DE SERVICES AGRICOLES

Le présent chapitre va parler l’appui aux producteurs en matière de services agricoles au niveau de la commune rurale d’Ambatomanjaka. Il nous guidera pour mieux comprendre les besoins en services des agriculteurs et l’offre des services aux agriculteurs.

Section I. Les besoins en services des agriculteurs selon les filières Pour que l’économie rurale puisse devenir le moteur de la croissance, il est nécessaire d’améliorer la productivité et d’apporter des organisations sur les structures de production. Pour le cas de CSA, il envisage de promouvoir des filières bien déterminées en instaurant des organisations adaptées à la réalité locale et à l’intégration du marché.

Dans ce sens, il parait important de faire un point sur la situation des principales filières de production. En effet, le développement des filières constitue à la fois le support indispensable à l’intégration des exploitants agricoles dans l’économie de marché mais également l’un des moteurs du développement régional à l’instar des autres zones du pays. Les filières que le CSA veut appuyer concernent donc : - la production rizicole - le maïs en tant que l’aliment de base de l’élevage - le haricot et les tomates en tant que principaux générateurs de revenus monétaires - et le poisson par la vulgarisation de la rizipisciculture

Photo 2 : les cinq principales filières du CSA

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Le tableau et le graphique suivant donnent la répartition de 30 exploitants agricoles formant l’échantillon selon les filières choisies.

Tableau 4: répartition des exploitants selon les filières choisies

Filières Haricot Tomates Maïs Riz Total Nombres 03 04 06 17 30 Pourcentage 10% 13% 20% 57% 100%

Source : enquête personnelle (Mai 2010)

Ce tableau présente l’importance des filières selon les 30 personnes enquêtées. On remarque tout d’abord que la filière riz est choisie par 17 parce que c’est l’aliment de base de la population Malgache. Toutefois, les filières (tomates, haricot, maïs et poisson) commencent à gagner la considération des paysans puisque ces derniers veulent améliorer leur revenu monétaire. Maintenant nous allons présentés les caractéristiques de chaque filière.

I. Pour la filière riz : La culture vivrière occupe une place prépondérante dans l’organisation de l’espace et dans les activités agricoles des paysans de la commune d’Ambatomanjaka et particulièrement la culture du riz.

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La filière riz étant la principale activité économique de la commune car selon les données issue de la DRDR : un exploitant agricole travaille sur une superficie rizicole de 01 Ha et avec un rendement de 05 à 06 tonnes.

a- Processus de production Le tableau suivant présente les différentes techniques rizicoles avec leurs caractéristiques respectives

Tableau 5 : Les caractéristiques des techniques rizicoles

SRA SRI TECHNIQUE (moyen maîtrise TRADITIONNEL (bonne maîtrise d’eau) d’eau) CARACTERISTIQUES Pourcentage des 08 % 42 % 50 % pratiquants Age des plantes 0 à 08 jours +08 jours 15 à 30 jours Semence/ Ha 07 à 10 Kg/Ha 15 à 20Kg/Ha 20 à 30 Kg / Ha Compacité 25cm x 25cm 20cm x 20cm 10cm x 20cm ou ou ou 30cm x 30cm 25cm x 25cm 15cm x 20cm Nombre de brin 01 02 02à 03 Niveau d’eau ¼ de l’hauteur du riz ¼ de l’hauteur du riz ¼ de l’hauteur du riz sarclage 03 à 07 fois : tous les 02 à 03 fois : tous les 02 fois 07 à10 jours 10 à 15 jours Source : Enquête auprès de la DRDR - Année 2010

Le système de riziculture intensive (SRI) ou « ketsa valo andro » n’est pas encore vulgarisé parce que seulement 08 % des riziculteurs le pratiquent au niveau de la commune. Selon l’avis des personnes enquêtées, la pratique du SRI s’avère très compliquée car elle exige des compétences spécifiques et beaucoup de travail. Par ailleurs, il faut assurer une bonne maîtrise de l’eau. - 32 -

Concernant donc les techniques culturales à haut rendement, le processus de production nécessite des capacités et leur application nécessite une volonté émanant des paysans. Par contre la méthode traditionnelle semble être facile et accessible à tout le monde mais elle engendre beaucoup de dépenses en semence et en engrais.

Cette photo nous montre le résultat de la culture du riz en appliquant le système du SRI

Source : Photo prise lors du stage Au niveau de la commune, il est nécessaire de souligner l’existence de système rizicole à doubles saisons. Il s’agit d’un mode de culture que l’on pratique deux fois successives sur une même rizière avec l’application des techniques culturales avancées et la parfaite maîtrise d’eau. Mais peu de paysans peuvent utiliser cette méthode. b- Système de commercialisation En matière de commercialisation, quatre cas de figures peuvent être considéré : - Les producteurs amènent directement leur production soit chez les riziers soit sur le marché hebdomadaire d’Ambatomanjaka. Le prix se fixe suivant le cours du marché et il n’existe aucun contrat entre les deux parties.

- Les collecteurs descendent auprès des villages en emmenant des balances avec leur camion. Ces initiatives de déplacement leur permettent de fixer le prix en leur faveur.

- En période de soudure, les paysans dépourvus de moyens de subsistance contractent des crédits auprès des grossistes ou des riziers et lorsque la récolte arrive, les débiteurs sont contraints de vendre leurs produits à leur créancier. Il est alors évident que le prix de vente est largement inférieur au prix réel où l’on avait contracté la dette. - 33 -

- Il existe aussi un système de troc consistant à échanger le paddy contre des marchandises manufacturées mais il s’agit d’un échange à petite échelle entre des marchands ambulants et des paysans hôtes.

D’une manière générale, ces différents systèmes ne permettent pas aux producteurs de fixer eux même leur prix et maintiennent ainsi un processus de diminution des prix des produits agricoles.

II. Pour la filière maïs :

Le maïs devient un produit très recherché sur le marché tant pour les éleveurs locaux que pour les collecteurs qui fournissent des gros clients extérieurs (entreprise, société, organisme). Toutefois les grossistes disposent des lieux de stockage et peuvent alimenter le marché tout au long de l’année. Devant cette situation, le CSA envisage d’appuyer les producteurs en matière de techniques de production et de faciliter l’utilisation des intrants agricoles améliorés (semences, engrais et matériel agricole). Concernant la commercialisation, les paysans envisagent par le biais du CSA de chercher des débouchés plus avantageux.

III. Pour la filière Haricot: Il s’agit d’un type de produit à destination commerciale. Parce que la majorité des exploitants agricoles d’Ambatomanjaka, lors des entretiens, dispose en général de 40 à 50 ares de terrain destinés à cette filière. Pourtant les techniques de culture utilisées restent encore archaïques et se limitent donc à un rendement encore faible

La commercialisation de l’haricot est assurée par les producteurs eux-mêmes soit sur le marché de proximité soit aux collecteurs, soit en collaboration avec les grandes surfaces telles que Shoprite et autres centres commerciaux d’Antananarivo.

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IV. Pour la filière Tomate : Pour cette filière, les paysans optent encore pour une stratégie qui recherche d’abord à cibler le marché local pour subvenir aux besoins de ménage plutôt que de revenu. Toutefois quelques producteurs commencent à produire sur de ½ ha de terrain pour la vente et ils attendent de la part du CSA des informations sur d’éventuels organismes d’encadrement et de financement. Par ailleurs, ces paysans espèrent trouver des débouchés potentiels et durables.

V. Pour la filière Poisson : Le service pêche de la DRDR encadre le réseau autonome de producteurs privés d’alevins en vue de vulgariser auprès des paysans rizipisciculteurs et pisciculteurs, acheteurs d’alevins, ces techniques d’élevage de poissons Comme pour toutes les activités traditionnelles, il n’existe pas de structure organisée de commercialisation des poissons d’ aquaculture en eau douce. La production de la rizipisciculture et de la pisciculture en étang est destinée en partie à l’autoconsommation et en partie à l’approvisionnement du marché local. Sa contribution à l’apport protéinique d’origine animale pour la population locale reste assez faible. Cependant ces activités apportent un complément de revenu non négligeable aux agriculteurs. Les poissons d’eau douce se vendent aux environs de 5.000 Ariary le kilo selon les enquêteurs. Les alevins achetés auprès des producteurs privés coûtent, en moyenne, 60 Ariary la pièce.

Section 2. L’offre de services aux agriculteurs En termes de services, cinq grandes fonctions sont attribuées au CSA. Il s’agit de :  La mise en relation de la demande et de l’offre de service  L’appui aux paysans à la recherche de financement  L’appui à la maîtrise d’ouvrage  La structuration de la demande et de l’appui au développement de l’offre  L’information de type technico-économique Ces fonctions sont bien évidemment liées. Leur mise en œuvre devra être adaptée à la situation spécifique de chaque localité, et les orientations données par le Comité de pilotage de chaque CSA sont déterminantes.

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I. La mise en relation de la demande et de l’offre de service En principe, c’est la fonction première des CSA. L’exercice de cette fonction est lié aux priorités d’intervention et la stratégie de service définies par le COPILO. Les modes opératoires varient suivant le type de demande, le niveau de structuration des demandeurs, la filière et les prestataires ou opérateurs disponibles. Dans la pratique, on peut avoir : - des demandes qui peuvent être répondues d’une manière spontanée, soit positivement (par exemple : la demande de visite d’un champ pilote), soit négativement (demande hors du champ du CSA, par exemple : broderie) - des demandes qui correspondant à une demande type simple et déjà bien cadrée ; où le Copilo a donné au Coordo la possibilité de traiter le dossier directement sans demander l’aval du Copilo - des demandes plus complexes, plus lourdes ou moins habituelles qui doivent demander l’avis du Copilo

En matière de collecte de demandes et d’offres, il faut disposer canaux adaptés assurant des relations de proximité permettant d’établir des contacts directs avec les demandeurs.

Voici le tableau qui retrace le nombre des demandes parvenues au CSA depuis deux campagnes agricoles, et concernant la commune d’Ambatomanjaka. Tableau 6 : Nombre de demande au centre de service agricole

Année 2007-2008 2008-2009 Nombre de 36 117 demande Source : enquête personnelle (Mai 2010)

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Graphique 2 :

II. Appui à la recherche de financement

Le financement des services nécessaires à l’agriculture se pose avec acuité d’autant plus que l’accès au crédit reste limité. Il est difficile d’envisager le développement de services sans apporter une réponse à la question de leur financement. Le CSA aura donc parmi ses fonctions, le recherche de financement au profit des producteurs et OP. Cette recherche prendra plusieurs formes : • La veille informative sur les sources de financements possibles c'est-à-dire le CSA s’informera sur les mécanismes de financement existants, les procédures d’accès et diffusera cette information et lors des montages des actions avec les producteurs ou opérateurs, il oriente ceux-ci vers les sources adaptées de financement. • La mobilisation de financement le CSA s’adresse directement à des réseaux bancaires et d’épargne crédit, à des partenaires extérieurs ou programmes en place pour proposer des types d’actions à financer. • L’appui au montage des dossiers de financement pour le compte de producteurs. Les bénéficiaires des CSA peuvent demander à celui-ci de les aider à monter un dossier bancable. Ce dernier s’assure de la faisabilité de l’opération en question et aide les demandeurs à comprendre les procédures de l’organisme financier et à présenter le dossier en remplissant les conditionnalités exigées. Ce montage, lors des opérations associant opérateurs (transformateurs, exportateurs,…) et producteurs, peut dans certains cas se faire en l’absence de financement - 37 -

additionnel, l’opérateur pouvant financer un appui technique lié à la mise en œuvre du cahier des charges qui le lie aux producteurs.

• Le suivi des dossiers de financement pour le compte des producteurs est une fonction qui peut être mutualisée entre différents CSA pour la mobilisation de financement. Ainsi une démarche commune peut être menée auprès d’une IMF de niveau régional pour discuter et négocier un protocole type pour des cas de figure courants. Par exemple : crédit de campagne de telle filière pour tels types de demandeurs. La mise en place du FDA constituera certainement la source de financement la plus importante des services, mais le CSA devra être proactif pour chercher une diversification des sources de financement.

Aujourd’hui le dispositif FDA est encore à l’état de projet. Il convient de noter alors que le FDA/FRDA ne doit pas être considéré comme l’unique source de financement des services demandés. D’une part certaines demandes peuvent être résolues à moindre coût, voire sans coût (mise en relation d’un demandeur avec un autre producteur ayant résolu le même problème du premier). D’autre part d’autres sources de financement existent déjà comme les IMF, les projets/programmes.

III. Appui a la maîtrise d’ouvrage Le maître d’ouvrage est celui qui commande un service ou un bien et qui en est le destinataire. La fonction d’appui recouvre de programmes, qui mettent en place des dispositifs d’accompagnement et se place dans une logique d’aider l’acteur maître d’ouvrage dans son apprentissage. La conception du CSA est basée sur cette orientation d’accompagnement, mais il reste à l’appliquer correctement. Mettre en place une fonction d’appui à la maîtrise d’ouvrage suppose le respect de ces quelques principes .L’acteur est placé en situation de totale responsabilité : c’est lui qui précise sa commande, qui contracte, qui paye. Donc, il n’y a pas substitution mais accompagnement : l’appui à la MO ne doit pas court-circuiter une étape, signer ou payer à la place du maître d’ouvrage. On se situe dans un processus d’apprentissage par la pratique. Alors, il ne faut pas confondre maîtrise de processus (le maître d’ouvrage conduit un processus, sait quelles sont les étapes à respecter, le rôle des différents acteurs, avec qui il doit - 38 - contacter aux différentes étapes pour assurer un bon achèvement du processus) et maîtrise technique (le maître d’ouvrage à cours à un maître d’œuvre, à un ingénieur conseil,… quand nécessaire).

IV. Structuration de la demande et appui au développement de l’offre Principe : Cette fonction transversale est étroitement liée aux fonctions 1 et 2 mais aussi à la fonction de pilotage du CSA. Les fonctions du CSA étant interdépendantes, la démarche du CSA devant s’adapter à la réalité du terrain, les portes d’entrée pour initier la dynamique CSA seront très variées. Il reviendra au coordonnateur d’adapter sa démarche et de choisir la porte d’entrée opportune sur une problématique et une filière donnée.

L’appui à la structuration de la demande : Cette fonction va au-delà de l’appui à la demande ou de structurer une demande ponctuelle qui rentre dans la fonction d’appui à la maîtrise d’ouvrage d’une OP et qui est exécutée au cours des activités de mise en relations. C’est une fonction plus large, transversale, qui concerne l’ensemble des producteurs et de leurs organisations afin de réfléchir ensemble leurs besoins globaux et par filière. Plusieurs portes d’entrées sont possibles :  A l’idéal, il s’agit d’un travail en amont qui permet au CSA, sur la base de l’état des lieux, d’impulser un travail approfondi avec les producteurs et leurs OP existantes d’une filière sur les réponses possibles aux facteurs limitant sur cette filière. Les besoins, donc la demande, sont mieux sériés et l’organisation à mettre en place pour y répondre est définie avec les producteurs. C’est cette dynamique qui peut s’instaurer dans cette recherche d’une solution à un ou des problèmes rencontrés par filière que la structuration de la demande prend corps. Ce travail en amont facilite au CSA l’exercice de sa mission principale.  L’entée par le traitement des demandes sera certainement la voie la plus empruntée au démarrage. L’analyse et la consolidation des demandes concernant une filière et une problématique particulière amènent dans un premier temps le CSA à travailler avec les demandeurs sur leurs besoins réels et à replacer ce besoin dans une analyse plus globale de la filière avant de travailler avec eux dans un deuxième temps sur la recherche de solution.

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L’appui au développement de l’offre : Conjointement au travail avec les producteurs et leurs organisations, le CSA toujours sur la base de l’état des lieux, travaille avec les autres acteurs de la filière : fournisseurs d’intrants ou de matériels et autres prestataires de services ou exportateurs .Ici aussi le travail peut se faire par filière en amont pour amener ces acteurs à améliorer leurs offres et comprendre leurs propres contraints. Ce travail devrait conduire à un échange régulier entre les producteurs et leurs organisations et ces différents groupes d’acteurs autours de la levée de ces contraintes. Ces échanges font partie intégrante du travail de structuration au sein de la filière. Ce travail peut aussi démarrer en lien avec une offre spécifique d’un fournisseur ou d’un opérateur. Le CSA aide alors ce dernier à mieux cibler le marché potentiel, à connaître ses futurs partenaires et à adapter son offre. Le mécanisme de financement doit aussi être intégré à ces réflexions. Le développement de l’offre c’est aussi faciliter la mise en place ou l’extension de PS sur des zones où ils ne sont pas présents. L’intérêt du CSA c’est être un point central où convergent des demandes, et donc de pouvoir quantifier le type de demandes, de demandeurs, de zones, de filières,… Pour un PS privé, le CSA est alors un lieu privilégié pour entrer en contact avec des groupes de clients potentiels, avec des renseignements sur leur solvabilité. Le travail de CSA sera ici d’utiliser sa base de données « demande » pour informer et alimenter les PS sur les opportunités de marché existantes dans le district. Le CSA pourra aller jusqu’à une démarche proactive de contacter des PS nationaux ou régionaux correspondant à une forte demande non satisfaite au niveau local, et/ou de provoquer des réunions d’échange sur terrain. Ce travail de structuration de l’offre et de la demande peut conduire à des protocoles d’accords qui permettent de préciser les conditions de réponse d’un fournisseur ou d’un prestataire à un type de demande au cours de l’année à venir, ou celles de l’intervention d’un opérateur. Cet appui à la structuration de l’offre pourrait se traduire également par des mises à niveau de prestataires de services, notamment ceux assurant un accompagnement technique. Ce point sera complété à l’issue du travail de réflexion sur le renforcement de capacités des PS. - 40 -

Collecte et traitement des demandes par le CSA

Demandes Producteurs

Analyse demandes Offres fournisseurs, et offres Opérateurs filières

Traitement et

Analyse

V. Formation de type technico - économique Cette fonction des CSA recouvre sa vocation de centre de ressources. Il constitue un point de collecte et de gouvernance d’informations déjà traitées. De même, le CSA constitue une base de données des ressources et expériences techniques accessibles aux agriculteurs du district. Bien entendu, le CSA n’a pas vocation à créer de l’information mais plutôt à faciliter l’accès des producteurs à l’information existante. De plus, le CSA n’a pas le seul acteur de la diffusion d’information, c’est aussi une fonction assurée par les OP et les TT (que le CSA peut aider à améliorer) ou les CirDIR

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Section 3. Relation entre le centre de service et d’autres institutions partenaires Le développement ne peut pas être obtenu sans l’aide et la collaboration d’autres entités partenaires. Alors, le centre de service agricole a des partenaires qui aident à atteindre ses objectifs.

I. CSA et DRDR Des fonctions distinctes et complémentaires. Avec la reforme institutionnelle, en cours du MAEP, les rôles du secteur public (DRDR) et du secteur privé se structurent comme suit : Primo, les DRDR se recentrent et se renforcent sur leurs fonctions régaliennes : pilotage sectoriel avec un rôle « d’assistance technique » au CDT, coordination des intervenants dans le développement rural de la Région et taches de contrôles, protection des végétaux, prévention et assistance en cas de désastres et calamités naturelles et consécration par conservation foncière et topo. Secondo, tandis que les secteurs privés assurent les fonctions dites transférables, notamment tout ce qui touche aux prestations de services aux producteurs. Le CSA assure un rôle de mise en relation entre la demande (des producteurs) et l’offre de service (du secteur privé). A ce titre, il s’agit bien d’une fonction distincte et complémentaire de la DRDR.

II. CSA et TT/OP Des logiques, fonction et représentativité différentes. • Les CSA peuvent mettre en relation des producteurs avec les TT ou OP de service • Le CSA n’est pas un passage obligé • Le CSA n’est pas un concurrent • Les producteurs disposent d’une voix prépondérante au CSA.

III. CSA et GTDR CSA et GTDR peuvent sembler proches ou identiques parce qu’ils ont tous les deux une composition mixte avec des producteurs des représentants de l’Etat, des ONG Mais dans leurs fonctions, il s’agit de deux structures différentes. D’abord, le GTDR a un rôle de concertation de proposition, de coordination c’est le lieu de discussion sur le développement Rural - 42 -

Ensuite, alors que le CSA a un rôle d’action ou de contribuer au développement de services agricoles En d’autre terme, le CSA est un autre acteur, parmi d’autre, au service des objectifs Régionaux, pour sa part il contribue au développement des services agricoles

Relation CSA entre les autres institutions .

DRDR

GTDR CSA PO /TT

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CHAPITRE V : LES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE CSA Le chapitre cinq présents ici parlera les difficultés rencontrées au sein du programme CSA et des paysans qui ont besoins d’être résolu pour le bon fonctionnement du programme et arriver à l’atteinte des objectifs déjà posés ultérieurement. Ces problèmes sont considérés comme des facteurs de blocage pour le programme/projet mais aussi des facteurs qui pousse les paysans à ne plus être en confiance avec les porteurs du programme/projet.

Section 1 : Au niveau du CSA Au niveau organisationnel : le manque de communication entre toutes les parties prenantes entraînent la perte des informations et l’inertie généralisée. Cette situation aboutit au découragement des membres ou à l’inefficacité des initiatives.

On constate aussi des absences répétées aux réunions organisées par les techniciens sur les filières choisies. Ce problème est dû aux lacunes de communication entre le personnel du CSA, la commune et les bénéficiaires. En effet certains individus ont affirmé qu’ils ne connaissent même pas l’existence des sessions de formation qui leur sont destinées.

Section 2 : Les problèmes des paysans en terme du développement agricole Ces problèmes se situent au niveau des aspects suivants.

I. Relatif aux problèmes culturels • L’encrage dans la mentalité de l’esprit de dépendance fait par les colons à nos ancêtres implique la notion d’Habitus. Les habitudes qui se reflètent dans « sarotra ny mila amin’ny mahazatra » dans le langage courant des Malagasy et qui veut dire littéralement, il est difficile de sortir de l’habitude. Alors la population rurale est toujours réticente aux idées nouvelles surtout quand on parle de changer leur façon de vivre qu’elle ne trouve rien d’alarme. « L’habitus, ce sont en quelques sorte, les structures de notre objectivité qui se constituent d’abord à travers de nos première expériences, puis, de notre vie d’adulte. C’est la façon dans les structures sociales s’impriment dans notre tête et nos corps par l’intériorisation de l’extériorisation et un système de dispositions durables et transposables. Pierre BOURDIEU, IN Les nouvelles Sociologies, Philippes Corcuff, coll. 128, Nathan Université. - 44 -

• La vulnérabilité des populations rurales aux rumeurs et aux désinformations reste aussi un facteur de blocage dans le développement. Les rumeurs et les fausses informations sont ce que l’on peut dire de bêtes noire de la population rurale. Vu le niveau intellectuel de la masse populaire, le lancement des ces informations s’avère facile et implique la notion de doute mais surtout la perte de confiance auprès des personnes et les institutions concernées. • L’effet de démonstration qui est aussi un facteur de blocage dans les zones ruraux. Par exemple, lors de la moisson, les gens font des dépenses qui ne sont pas même pas utile dans la vie quotidienne. C’est seulement pur se montre qu’on a de l’argent et qu’on peut le dépenser autant qu’on veut. La moisson est une période traditionnellement festive pour nous les Malgaches et où on ne compte pas les dépenses lors de la circoncision du petit garçon, mais surtout du « famadihan-drazana ». les ancêtres sont sacrés et c’est une façon de les remercier et surtout leur demander d’exhausser les vœux des vivants. La dépense est donc ostentatoire. Il est aussi normal qu’après les festivités, les familles n’arrivent pas à survivre et provoque la malnutrition chez les enfants et les personnes âgées sans parler des femmes enceintes. • Le système « Vary Maitso », c’est une forme emprunt très rependu dans les milieux ruraux. L’emprunt se fait en espèce et le taux d’intérêt atteint 11%/mois. Lors de la récolte, 80% de l’emprunt en espèce est rendu en paddy. Paddy de 03 Kg (01 zinga) soit 1600Ar sur le marché, l’emprunteur prend ces 03 Kg de paddy pour 900Ar seulement, soit 700Ar de différence. Les plus démunis sont et seront toujours dans une situation précaire.

II. Relatif aux besoins non satisfaisants La théorie des besoins de MASLOW nous guide sur les besoins et leur niveau de satisfaction respectif dans la vie quotidienne dans la vie de l’homme. - 45 -

Tableau 7 : La théorie des besoins de Maslow

1 Besoins physiologiques Manger, dormir, être en bonne santé, procréer 2 Besoins de sécurité - être en sécurité économique - être en sécurité physiologiquement - être en sécurité physiquement 3 Besoins de liens sociaux - être informé, s’exprimé - être estimé par les autres 4 Besoins d’estime et de - s’estimer soi- même considération - être estimé par les autres 5 Besoins de réalisation de soi - s’accomplir - s’épanouir - développer ses potentialités - créer.

Seul la satisfaction du chaque niveau de besoin permet à l’homme d’accéder au niveau supérieur. Pour la majorité des paysans, la satisfaction du premier niveau est déjà une grande difficulté dans la vie quotidienne. Alors l’inaccessibilité des autres n’est même pas une inquiétude chez eux. La question ne se pose plus, ce qui nous amène à l’adage « mitongy vao homana » qui veut dire littéralement chercher la nourriture du jour le jour avec peine.

III. Relatif au financement de campagne agricole. Les producteurs rencontrent des problèmes de financement dû à la complexité de l’accès au crédit agricole. Alors qu’ils en ont besoin pour assurer le fonds de roulement nécessaire à l’approvisionnement des intrants et à l’acquisition des matériels agricoles. En effet, pour sécuriser leurs capitaux, les IMF demandent la constitution de garantie que la majorité des producteurs ont du mal à réaliser. Face à cette exigence de l’IMF la réalisation effective de la campagne agricole est bloquée.

IV. Relatif à l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles Un des facteurs de non développement du secteur agricole à Ambatomanjaka est l’insuffisance de revenu familial entraînant l’incapacité des paysans à acheter les intrants et les matériels agricoles. Cette situation ne peut être remédié que par la mise en œuvre d’un - 46 - système de collaboration entre les fournisseurs d’intrants et les producteurs. En effet, on remarque le manque d’organisation entre les acteurs des différentes filières ; la mauvaise structuration et du marché ; l’inexistence de promotion de l’investissement pour inciter les opérateurs à la création d’entreprise et l’absence de contrôle sur la régularité des activités des collecteurs

V. Relatif à l’encadrement technique et accompagnement des producteurs Sur le plan de l’encadrement technique et accompagnement des producteurs l’effectif des techniciens est insuffisant. Par conséquent la rareté des descentes des techniciens au niveau communal ne permet pas la circulation des informations et des sensibilisations sur le développement agricole.

VI. Relatif à la protection et préservation de ressources naturelles Une des causes de la faible productivité agricole est de la pratique des feux de brousse. Ce fléau est aperçu sur les cultures sur pente qui accélère le mécanisme d’érosion du sol.

VII. Relatif au foncier Le Problème foncier caractérise les exploitations agricoles des zones productrices du District surtout du coté d’Ambatomanjaka et d’Analavory.

VIII. Relatif aux infrastructures agricoles Les infrastructures agricoles (barrages et canaux d’irrigation et route) en date de l’année 80 subissent du manque d’entretien ; Manque d’entretien de réseau hydro agricole entraînant le non maîtrise d’eau.

IX. Les facteurs de blocages des Programmes/Projets Nous vivons actuellement dans un monde où la mondialisation-globalisation engendre et détermine tout, et on doit s’y référer avant d’entreprendre des actions de développement. La mondialisation ne laisse pas le choix au pays du Tiers-monde, soit on s’y adapte, soit on meurt. Il faut donc que chaque pays arrive à développer une dynamique endogène pour sortir de l’économie de traite.

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Pourtant, ce qui se passe pratiquement dans les pays en développement, s’est que les programmes/ projets ne sont pas établis en fonction des besoins réels de ces pays, mais plutôt en fonction des disponibilités programmes venant des riches. Cette importation des programmes/projets peut entraîner l’échec de celui-ci car les programmes/projets importés ne correspondent et ne s’accordent pas aux conditions locales. Pour éviter les conséquences fâcheuses du transfert technologique non adapté, une étude socio-économique préalable de la région envisagée est indispensable.

Par ailleurs, l’influence du respect de la tradition peut faire échouer aussi le programme /projet. Les paysans sont parfois conservateurs, on peut voir cela à travers la logique paysanne dans le processus de production.

Les relations et les rapports existants entre les bénéficiaires directs ou indirects (les décideurs, les responsables des projets, les hommes, les femmes et même le enfants…) et les partenaires techniques et financiers (ce sont les bailleurs de fonds, les ONG, les ingénieurs et les techniciens…) peuvent aussi devenir un blocage au projet. - 48 -

Pour conclure, l’intervention du CSA a amené des impacts positifs dans le secteur social. Il s’agit sur le changement de comportement des paysans à l’adoption de la technique culturale moderne, les responsabilités dans leur activité et leur cohésion à l’accomplissement des activités. Dans la troisième partie, nous allons savoir donc sur les analyses, les bilans et les suggestions données par nous les travailleurs sociaux. - 49 -

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Dans cette dernière partie, nous abordons les analyses prospectives, puis voir ensuite le bilan des activités du CSA afin d’apporter les suggestions en vue d’avoir une amélioration future action du développement de la commune d’Ambatomanjaka.

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CHAPITRE VI : ANALYSES PAR CATEGORIE

Ce chapitre concerne les analyses par catégorie de tâches dans l’objectif d’améliorer la production des paysans à l’instar du programme CSA. Il s’agit basé sur l’organisation paysanne jusqu’au point de vue ministériel concernant le STD et CTD.

Section 1 : ORGANISATIONS PAYSANNES ET PROFESSIONNELLES

Les objectifs des organisations paysannes sont généralement de fournir des services de qualité et à un juste prix à leurs adhérents et à leurs clients afin qu’ils optimisent leurs revenus. Elles peuvent également permettre de peser sur les marchés et contribuer à une meilleure structuration du secteur de la production pour une meilleure organisation des filières. Plusieurs sous catégories peuvent être distinguées au sein des organisations paysannes : les unités de base, groupement familiaux ou dizaine de producteurs d’un même village, les coopératives, les associations de groupements de base, les unions, les fédérations ou faîtières. Par ailleurs, ces organisations fournissent aussi des services concrets à leurs membres aussi bien sur les problématiques que les thèmes transversaux (appui à l’immatriculation foncière, formation, information, conseil…). Seulement, elles présentent encore un niveau d’autonomie financière faible et leur stratégie repose sur la recherche de partenariat avec les organisations internationales et avec des programmes/projets d’appuis au développement rural quitte à leurs vendre aussi des « services ». Les OP ont souvent été créées à l’initiative des programmes ou projets et éprouvent des difficultés à pérenniser leurs activités au-delà de la période de financement. La plupart d’entre elles ne peuvent pas équilibrer leurs budgets sur la base de mobilisation de ressources propres telles leurs contributions d’affiliation, services payants aux membres. Les OP souffrent d’un manque de répresentativité et parfois d’une certaine méfiance en raison d’un déficit de gouvernance interne. Les OP ne parviennent pas à tenir régulièrement leurs assemblées générales et les membres exercent peu de contrôle interne. Le faible taux d’alphabétisation en milieu rural en une raison principale. Ces OP éprouvent également des difficultés à trouver des compétences techniques aptes à fournir du conseil technique et de gestion de proximité. Lorsqu’elles sont organisées à - 52 - un niveau national, elles sont plus à même de partager leurs expériences et fournir des services concrets à leurs membres. Mis en place par plusieurs projets et ONG, en intervenant par le CSA, des réseaux de « paysans vulgarisateurs » fournissent des conseils en matière technique, organisationnelle ou de gestion, diffusent des technologies nouvelles, assurent des prestations techniques. Dans ce cas là, les principales filières du CSA sont bien identifiées.

Ces réseaux d’expertise paysanne constituent généralement un mode très efficace de diffusion de l’innovation. Leur continuité que leur consolidation doit être assurée. Parmi l’ensemble des organisations de base soutenues par les programmes/projets et notamment le PSDR, Certaines sont tout à fait en mesure de fournir du conseil technique et de gestion.

Section 2 : ORGANISATIONS A VOCATION INTER PERSONNELLE Les interprofessions ont pour principale mission d’informer des membres relevant des différentes chaînes de la filière : production, transformation, fournitures d’intrants et de services, collecte et exportation ; l’élaboration des règles de fonctionnement communes : normalisation, qualité, environnement, … et l’organisation des marchés et de la production des produits. Il est vérifiable alors lors de notre analyse que L’IEC et le CCC sont considérés et renforcés.

Section 3 : ONG- ASSOCIATION Deux principaux types ONG/Associations prestataires de services aux agriculteurs peuvent être distingués : - les ONG et associations locales, dont la zone d’intervention dépasse rarement la Région ; - les ONG et associations nationales ou internationales pouvant intervenir sur l’ensemble du territoire. Ces ONG et associations sont souvent qualifiées d’opportunistes. Ce qualificatif souvent utilisé de façon négatif peut également être vu de façon positive. Les modalités de passation des marchés du PSDR nécessitent qu’au moins prestataires soient consultés pour chaque lot. Sans ces prestataires opportunistes de nombreux appels d’offres se seraient avérés infructueux. - 53 -

Section 4 : SECTEUR PRIVE- FOURNISSEURS D’INTRANTS, MATERIELS - Le centre de service ou les projets de développement fournissent les intrants et matériels agricoles. Elles se mettent en contact de la clientèle des producteurs par des réseaux de points de ventes et/ ou des distributeurs, et elles accompagnent la vente de fournitures par une activité de conseil, voire de formation, qui développe la compétence de leurs clients et soutient le développement de l’activité. Il est claire alors que la collaboration entre les différents intervenants en matière de développement rural est bien intégrée.

Section 5 : SECTEUR PRIVE-SERVICES Le Secteur Privé prestataire de service est l’objet de forte concurrence qui est souvent pour ceux qui veulent respecter les règles de jeux et la vérité de prix dans la compétition. Dans la plupart des cas ; ces prestataires de services consultants et bureau d’études de services bénéficient de privilèges auprès des Programmes/Projets employeurs reconnaissant leurs compétences. Seulement, il est toujours possible que de tel privilège ait un peu d’impact sur le coût de prestation mais l’essentiel est que ce type d’offre constitue le minimum pour l’année.

Section 6 : STD-CTD Les Directions Régionales de Développement Rural ou DRDR implantées au niveau de chaque Région sont les principales structures déconcentrées du MAEP. Elles disposent de démembrements au niveau de certains District sous la domination de Circonscriptions du Développement Rural ou CirDR. Un certains nombres de conseillers en Développement Rural sont également affectés au niveau des communes. Avec la réforme de l’Etat liée à l’ajustement structurel, les services déconcentrés du MAEP (DRDR) se recentrent progressivement et se sont désengagé des fonctions comme l’appui conseil (vulgarisation), la fourniture d’intrants. La place des collectivités territoriales s’est renforcée dans le cadre de la décentralisation, sans que les ressources indispensables au transfert de responsabilité soient mobilisées. Elles sont devenues des acteurs incontournables, mais encore « timidement » préoccupées du soutien au développement du secteur agricole. L’aménagement de l’espace, la durabilité des ressources et des investissements sont des responsabilités incontournables pour les CTD.

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CHAPITRE VII : BILAN ET PERSPECTIVES D’AVENIR

Après avoir analysé les différentes catégories des tâches du CSA, nous avons identifié deux bilans : d’une part le bilan positif et d’autre part le bilan négatif. Cette approche permet ainsi d’aborder les perspectives d’avenir de la société étudiée.

Section 1 : BILAN : I. BILAN POSITIF  l’approche du CSA sur la productivité L’approche du CSA a réussi au niveau des appuis de l’AVB (Agent Vulgarisateur de Base). Il s’agit de la formation sur la technique culturale moderne. Par exemple la recherche des engrais et des insecticides à faible prix a permis d’approvisionner les adhérents à un prix réduit de 50% par l’intervention du GUANOMAD). Cela a augmenté le rendement de la production surtout pour la filière riz et peut justifier l’intervention du CSA.

 L’amélioration du revenu Nous avons abordé dans la précédente partie les systèmes de commercialisation pour chaque filière. On avait constaté qu’il y a une augmentation de revenu issu des différentes cultures à Ambatomanjaka. Mais ce revenu ne satisfait pas en réalité leurs besoins. En faite, le prix de production à Ambatomanjaka est très faible car l’offre est supérieure de la demande. Par conséquent, les paysans n’obtiennent que le moindre bénéfice à partir de leur produit. Et même, les autres rencontrent souvent des pertes. Dans ce cas là, le CSA cherche des collecteurs ou d’autres centres commerciaux en collaborant avec les producteurs afin d’obtenir le prix fixe et stable pour que tous les deux ne sont pas en pertes.

 la formation technique La formation technique est plus intéressante dans toutes les activités que le CSA offre. Elle rend les paysans professionnels. Mais pour qu’elle soit plus bénéfique, il est préférable que les formés sont bien équipés en matériels après la formation.

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II. BILAN NEGATIF  la sensibilisation Durant la sensibilisation, le CSA a promis aux paysans la formation sur la technique du SRI pour les huit Fokontany d’ Ambatomanjaka. Puis, les engrais et les insecticides sont payés à la moitié du prix réel après la récolte. Or ce n’était pas la réalité car les paysans n’ont pas reçu la formation jusqu’à maintenant. Ensuite, la moitié du prix des engrais et des insecticides sont payés avant la récolte. Dans ce cas-là, 80% des paysans enquêtés n’ont pas mis d’insecticide et d’engrais dans leur champ de culture. D’où l’objectif de la technique culturale moderne n’est pas atteint en ce moment-là.

 les impacts limités Le budget offert par son bailleur de fond (AIM) limite l’effectif des membres du CSA. D’après notre enquête, nous avons connu que l’effectif total des membres bénéficiaires du CSA à Ambatomanjaka est 117 en année 2008-2009. Cet effectif est moindre par rapport au nombre de la population totale active. En effet, la population active à Ambatomanjaka est 4122. Donc les membres bénéficiaires représentent seulement 35% de la population active. Ce projet n’avait exercé que 04 Fokontany parmi les 08 fokontany dans la commune. Dans ce cas, l’objectif de cibler les plus indigents n’est pas assuré. Donc, l’action du développement est réservée seulement à un petit groupe de bourgeoisie rurale et les pauvres restent toujours pauvres.

 le manque de suivi A cause de l’insuffisance du personnel et de l’éloignement des Fokontany d’Ambatomanjaka, les formateurs du CSA ne peuvent pas faire un suivi permanent. Par ailleurs, le nombre des personnels du CSA dans le District de Miarinarivo Itasy est deux (02) : Coordonnateur et adjoint au coordonnateur. Comme le cas du Fokontany de Tsaratanana, le formateur du CSA a effectué son dernier suivi le mois de Décembre 2009.

 l’identification des paysans A part les enquêtes sur le terrain, nous avons effectué aussi une observation sur terrain des activités du CSA. Vu l’insuffisance du personnel du CSA, le formateur n’a pas beaucoup de temps à identifier tous les bénéficiaires d’Ambatomanjaka. Cependant, le - 56 - formateur distribue la fiche d’identification et la fiche de demande au chef du Fokontany ou au AVB ; et c’est à ce dernier de les identifier. D’après notre enquête et notre observation sur le terrain, nous avons constaté en générale, que les bénéficiaires identifiés ont des liens parentaux. Dans ce cas-là, les personnes vulnérables ne font pas partie par les populations cibles du CSA. De même, les activités du programme sont octroyées à un groupe restreint de même affiliation. D’où l’existence de l’inégalité de chance entre les pauvres et les riches.

 le temps de la formation Le temps de formation est court pour que les apprenants puissent bénéficier d’une formation de qualité. Il faut un mois ou plus. Mais avec le CSA il n’y a qu’une journée ou demi-journée seulement et ce temps-là ne peut pas permettre à un paysan d’apprendre un métier.

Section 2 : RECOMMANDATIONS I. Recommandation envers les autorités et partenaires Les recommandations sont destinées aux autorités et partenaires de Développement Rural, particulièrement pour les responsables et partenaires du CSA FA.MI.MA Miarinarivo Itasy.

A. Au niveau des structures de l’Etat Il est vrai que le programme ministériel a une volonté politique pour le développement rural de Madagascar, mais il faut que le suivi/évaluation dans tous les niveaux doivent être aussi mise en valeur. C'est-à-dire il faut faire des suivis dès élaboration des programmes de développement rural jusqu’à la réalisation finale mais surtout après pour une pérennisation effective des programmes. La réparation des personnels agricoles est aussi à revoir car il y a un manque considérable de techniciens agricoles dans les milieux ruraux. Les informations doivent être toujours à la fois simples et captivante, c'est-à-dire, à la portée de tout le monde. Les formations données sont importantes et utiles pour les paysans mais sont encore insuffisantes en matière de changement de comportement. Ainsi, dans le renforcement de capacité doit être comprise les informations sur le savoir vivre et surtout la gestion des revenu pour que la capacité ne se limite pas à la technicité pour l’augmentation de la production. - 57 -

La protection sociale agricole qui aide à garantir les travailleurs, les retraités et les familles du secteur agricole contre les risques de tout nature susceptibles de réduire leur capacité de gain. Elle sera gérée par la mutualité sociale agricole et s’exerce dans le cadre de nombreux régimes autonomes. Pour le déroulement du programme/ projet sur terrain, les tâches de coordination sont attribuées à une circonscription de développement rural (CirDR) via la DRDR qui est chargée de la réalisation du projet sur le terrain avec les paysans ou les bénéficiaires.

B. Au niveau des techniciens agricoles La population rurale a leur vertu. Elle se mieux que tout la caractéristique de son environnement alors il faut prendre en compte cette connaissance et ne jamais sous-estimer. Essayer de couvrir le territoire en allant dans les profondeurs des zones rurales pour que chaque population ait sa part de développement.

Dans ce cas-là, l’interdépendance entre le DRDR et le CSA est complémentaire. Primo, les DRDR se recentrent et se renforcent sur leurs fonctions régaliennes : pilotage sectoriel avec un rôle « d’assistance technique » au CDT, coordination des intervenants dans le développement rural de la Région et taches de contrôles, protection des végétaux, prévention et assistance en cas de désastres et calamités naturelles et consécration par conservation foncière et topo. Secondo, tandis que les secteurs privés assurent les fonctions dites transférables, notamment tout ce qui touche aux prestations de services aux producteurs. Le CSA assure un rôle de mise en relation entre la demande (des producteurs) et l’offre de service (du secteur privé). A ce titre, il s’agit bien d’une fonction distincte et complémentaire de la DRDR.

C. Au niveau des organismes internationaux(AIM) Pour l’AIM, l’investissement dans des programmes de développement comme CSA est considérable et devrait continuer malgré la situation politique instable que nous traversons actuellement. La continuité des activités est très importante, surtout pour les paysans car ce qui leur importe c’est de voir leur vie changer en bien et la situation politique ne doit pas être un obstacle. - 58 -

D. Au niveau de vulgarisateurs Le changement de comportement dans le monde rural n’est pas chose facile. Alors, il faut les prendre en compte voir par quel moyen y remédier. A savoir, le changement de rôle lors d’une séance de sensibilisation permet de comprendre les rôles de chaque entité allant des hauts responsables jusqu’au simple paysans.

Section 3 : Interprétation des résultats de recherche Nous avons pu voir tout au long de cette étude que le milieu rural Malgache, à l’exemple de ce qu’on a pu constater à Ambatomanjaka, vit dans une situation de détresse économique et sociale. Bien que le milieu possède des potentiels humains, et environnementaux, considérable toutefois, les principales causes restent l’ignorance, l’analphabetisme et l’incapacité de maîtriser et d’exploiter les ressources existantes.

La commune rurale d’Ambatomanjaka est caractérisé par l’existence d’une importance forces de travail et de main d’œuvre car la population y est très jeune et dynamique à la fois. Pourtant, il faut savoir exploiter ces ressources déjà existantes si on veut entreprendre un développement intégré. De même, nous avons dit antérieurement que le développement d’un pays à forte majorité de paysans comme Madagascar vient surtout de l’utilisation de ces ressources naturelles qui sont les ressources agricoles. Toutefois, le problème capital pour le monde rural c’est le manque ou même l’inexistence d’infrastructure. Il y a la difficulté d’accès causée par l’inexistence d’infrastructure routière. La route est un élément très important pour le développement d’une zone. Elle permet de désenclaver les zones productrices pour faciliter l’approvisionnement en intrants agricoles. Elle peut entraîner donc l’augmentation de la production qui pourrait sortir les paysans du stade de la pauvreté car elle favorise la vente des produits hors de la zone, Ce qui réduira la chance des acheteurs collecteurs qui imposent les prix à leur faveur. Ce problème d’infrastructure est constaté aussi dans les autres domaines de la vie sociale. L’inexistence de bâtiment scolaire et l’insuffisance de salle de classe constituent un blocage majeur au bon fonctionnement de l’éducation. C’est l’une des principales causes de l’abandon et de l’échec scolaire en milieu rural. C’est pourquoi le taux d’alphabétisation est assez bas. La connaissance et le savoir faire ainsi que la maîtrise de la nouvelles techniques sont des moyens nécessaires pour le développement humain durable car il est quand même aberrant de vouloir diffuser des informations et des nouvelles techniques agricoles à une population caractérisée par des illettrées ou des ignorants. Il faut donc améliorer les - 59 - conditions de l’éducation des enfants comme celles des adultes pour apporter des progrès au monde rural. Parce que d’après que nous avons dit à la première partie de la recherche, le développement est le faisceau de transformation dans les structures mentales et institutionnelles qui permet l’apparition de la croissance et sa prolongation dans la période historique

La santé publique avec l’inexistence de centre hospitalier ou de dispensaire. L’insuffisance de personnel sanitaire ; le commerce avec l’inexistence de bâtiment pur le marché, tous les domaines de la vie sociale sont concernés par ces problèmes d’infrastructure. C’est pour cela que nous avions dit que c’est un problème capital pour le développement. Donc, ce phénomène devrait être prioritaire dans les programmes de développement conçus pour la commune rurale d’Ambatomanjaka.

Après les infrastructures, l’approvisionnement en électricité et en eau potable est aussi nécessaire pour les communes rurales. C’est primordial car c’est l’insécurité qui règne dans une société ou l’électricité n’existe pas. Par ailleurs, nous ne pouvons plus reculer devant les influences de la mondialisation et le progrès des connaissances scientifiques et techniques, il faut s’y faire. Actuellement, tout est question d’énergie électrique commençant par les appareils ménagers, passant par les matériels avec quoi le médecin soignent leur malades, allant même jusqu’à la machine utilisées par les entreprises et les industries pour augmenter et pour gérer leur production. C’est la forte utilisation et maîtrise de ces divers matériaux qui font la richesse des pays développés. Par ailleurs les programmes des projets de développement que l’on a conçu pour le milieu rural Malgache, jusqu’ici sont presque tous, des programmes des projets importés. Ils ne tiennent pas compte des besoins essentiels de la masse rurale. Soit, c’est parce que ce sont les bailleurs qui les proposent et les conçoivent sans qu’il y ait une étude préétablie pour connaître ces besoins, soit se sont des minorités qui cherchent leur profit individuel qui conçoivent.

En outre, les paysans ne connaissent rien sur le long processus à suivre pour élaborer un programme d’un projet. Donc, ils laissent la totalité du travail à faire, dès la conception jusqu’au suivi évaluation à des minorités qui, parfois ne cherchent qu’à minimiser leur tâches. Faute de techniciens et de connaissance donc. Le monde rural n’est pas encore parvenu au stade de l’avènement de son développement car les paysans se concentrent de vivre au jour le - 60 - jour et n’investissent qu’à court terme. On dirait que la soif du progrès n’existe pas au sein de la population. Si on réfère aux questions suivantes que nous avons abordées lors de cet ouvrage. Quel est le développement ? Est-il le progrès ? L’évolution ? Etre riche ? Etre heureux ? Est-ce le changement ? L’on peut en déduire alors que le milieu rural Malgache n’a pas encore atteint le stade de son développement car jusqu’à maintenant, il n’a pas encore connu aucun changement ou transformation ni dans ses forces productives, ni dans ces moyens de production, ni dans l’environnement qui l’entoure. De même que les gens ne sont pas riches, ni économiquement ni socialement, ils ne sont pas heureux. Mais que doit-on faire pour résoudre ces problèmes ? Dans les prochains sous chapitre que nous allons voir maintenant, nous essayerons de trouver des réponses à toutes ces questions, mais aussi et surtout de répondre aux questions que nous avons posé dans la problématique de cette recherche.

Section 4 : Perspective d’avenir Le milieu rural Malgache, à l’exemple de la commune rurale d’Ambatomanjaka est beaucoup plus riche en potentiel humain qui se représente par l’existence d’une forte mains d’œuvre et de forces productives très dynamique ainsi que des potentiels environnementaux qui sont les traits caractéristiques du sol, favorable aux activités économiques comme l’agriculture et l’élevage. Ce qui vérifie que la nature, les techniques de production et l’organisation du travail forment ce qu’il appelle « force productive ».

Nous allons commencer les perspectives d’avenir par la recherche des programmes de développement que l’on veut devrait concevoir pour le milieu rural.

A. Concernant les programmes de développement Il n’y a pas programmes de développement ou planification digne de ce nom sans participation consciente, active et volontaire des différentes composantes de la population concernée. Les habitants du milieu étudié ne doivent pas être mis à l’écart dans toutes les étapes de l’élaboration du programme car ce dernier est le plus adapté aux réalités rurales. Il faut donc faire une étude socio-économique préalable de la commune envisagée qui a pour objectif de connaître les besoins essentiels de la population. Ensuite, il faut les hiérarchiser et faire une priorisation des problèmes pour pouvoir répondre à la demande de la masse rurale. Il doit être un programme d’intérêt collectif. De même, il ne faut pas importer des programmes - 61 - c'est-à-dire les projets et programmes doivent être établis en fonction des besoins réels de la population plutôt que de leurs disponibilités du moment. En ce sens, il faut voir si les technologies importé peuvent s’accorder aux conditions locales (culture, problèmes d’électricité, manipulation non maîtrisée…) pour éviter les conséquences fâcheuses du transfert technologique non adaptés. En outre, il faut que les changements apportés soient adoptés aux propres spécificités culturelles du milieu. Le développement doit se faire en fonction des valeurs propres à la culture Malgache, car seule la considération Malgachéité est capable d’instaurer à Madagascar un authentique « Développement intégré ». Madagascar doit donc redéfinir ses propres besoins et selon sa propre optique pour le développement. Il doit chercher des moyens et méthodes pour parvenir aux progrès sans suivre fictivement modèles exogènes. Enfin, il convient de rajouter que les différents programmes/ projets doivent être présent (par le biais des représentants) dans chaque commune, surtout en milieu rural, pour assister et conseiller les gens (comité de pilotage) dans les choix des programmes d’un projet. Il doit y avoir une ONG quelconque pour identifier les besoins exprimés et les projets essentiels ; pour informer les associations paysannes sur le programme et les modalités de la mise en œuvre. Elle appui techniquement les associations de quartiers à mettre en œuvre et à en assurer la gestion. Elle participe à la mise en œuvre et assure la gestion, l’entretien et la maintenance des infrastructures et équipements rénovés ou construits.

B. Concernant les activités économiques Les difficultés majeures de l’économie dans les paysans développés, et surtout en milieu rural sont l’influence de production par rapport au nombre d’habitants, le manque des ressources financières et surtout le manque de moyens de production et de communication. Deux questions peuvent se poser ici : d’abord, quels sont les moyens à utiliser pour augmenter les ressources ? Et, dans quel domaine de l’économie faut-il agir pour atteindre ce but ? La réponse en est simple, on doit agir dans tous les domaines de la production dans ses diverses catégories. Donc, la première activité à améliorer est l’agriculture. Tout d’abord, on doit structurer le monde agricole, contribué à la constitution d’un milieu agricole formé, professionnalisé et organisé. L’Etat doit intervenir pour structurer le monde agricole car celui qui est le premier responsable direct du développement d’un pays. Il doit y avoir des agents de développement et des techniciens pour former et pour aider les agriculteurs afin de donner des connaissances techniques et économiques. Donc, - 62 -

pour instaurer à Madagascar un véritable développement du monde rural accompagné d’une autosuffisance alimentaire au sein de l’ensemble de la population, il est nécessaire de : • encadrer techniquement les paysans en termes de démonstration, de diffusion et d’approvisionnement. En ce sens, une sorte d’activité d’information permanente doit être instaurée en milieu rural (presse, rurale écrite, télévisée…) • faciliter l’acquisition des paysans aux moyens nécessaire à la production. Le premier de ces moyens est la terre. • Faciliter ce dernier, surtout pour ceux qui veulent augmenter leurs productions agricoles. Mettre ensuite à la disposition des paysans des autres moyens comme : - le crédit rural ; - les intrants (semences, animaux, engrais, pesticides) - Les outils et machines afin de leur permettant de produire dans les meilleurs conditions Concevoir une véritable politique des prix. On peut par exemple augmenter les prix des produits ce qui supprimerait l’activité des acheteurs-collecteurs. Enfin, il convient de souligner que le monde rural Malgache est toujours caractérisé par un certain « conservatisme » dans toute la vie et la réalité paysanne, sous forme de tradition ancestrales. L’acceptation des programmes/projets est bloquée par l’influence du respect de la tradition. En matière agriculture donc, il faut élaborer un passage du monde de production traditionnel au modernisme. La mécanisation, la machinisation et l’utilisation d’engrais chimique sont essentiels pour espérer l’obtention d’un surplus de produits. Pour ce faire, les paysans Malgaches doivent accepter une certaine ouverture aux innovations techniques. Par ailleurs, dans toutes les actions de développement, on doit accorder une priorité aux paysans, puis viennent les gros planteurs et les sociétés agro-industrielles. Et pour intensifier les cultures, l’Etat doit réaliser une politique d’extension des surfaces cultivables et des surfaces cultivées. Le problème d’infrastructures est aussi un des problèmes qui freinent le développement des activités économiques en milieu rural, notamment l’inexistence de route ou de marché. Pour pouvoir surmonter les obstacles, l’Etat doit accorder une place prioritaire pour les zone situées loin de la ville ou « Tany lavitr’Andriana ». On doit d’abord réhabiliter les routes et les pistes pour désenclaver les zones productrices, plutôt que de construire des routes pour résoudre les problèmes d’embouteillage dans les centres villes. De même, il faut inciter les gens des communes rurales ou des quartiers eux-mêmes à réhabiliter les pistes - 63 - reliant les quartiers existants dans la commune. Tout ceci aura pour effet de permettre aux paysans de prendre en mains leur activité, leur existence et leur participation dans la ville économique Nationale. Ainsi, ils participent volontairement sur les marchés les biens et services. Car pour un développement rapide et durable digne de ce nom, il faut que chaque pays arrive à développer un dynamique endogène pour sortir de l’économie de traite et mieux s’adapter ainsi à l’économie de marché dont on ne peut plus s’en passer actuellement. Tout ceci nous amène à voir les solutions proposées en matière d’équipements sociaux où nous allons surtout mettre l’accent sur l’éducation, la santé et l’électricité.

C. Concernant les équipements sociaux Nous avons dit antérieurement que le développement ne concerne pas uniquement l’amélioration des conditions économiques, mais aussi et surtout celle de la vie sociale. Mais malheureusement, on a encore beaucoup à faire développer ce domaine, surtout en milieu rural. L’amélioration des conditions économiques de la vie rurale détermine les possibilités de progrès rural. Le paysan pourra rebâtir sa demeure, se déplacer plus souvent, avoir une vie sociale plus active dans la mesure où sort matériel sera supérieur à ce qu’il est actuellement. Il faut rénover la construction des bâtiments pour une bonne vue de la campagne ; il faut aménager une place pour le marché ; il faut la réhabilitation des voies de communication l’aménagement d’espaces de sport et d’infrastructure d’assainissement sont aussi nécessaire en milieu rural.

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CHAPITRE VIII : SUGGESTIONS En tant que futur acteur d’un changement social, nous avons quelques suggestions à tous les acteurs de développement pour apporter des améliorations dans un projet de développement.

A. pour les vulgarisateurs L’Information, Education et Communication, est un moyen efficace pour le changement de comportement avec la Communication pour le Changement de Comportement. Le développement comme son nom l’indique sous-entend une notion d’évolution, d’amélioration de la mode de vie. Alors, le changement de comportement s’imposes ; il est vrai que les vulgarisateurs sont des étrangers qui ne connaissent qu’une partie de la vie en monde rural mais seulement ; ils sont porteurs des idées nouvelles et qui sont prêt à aider ceux qui intéressé à la vie plus avancée dans tous ces états. Le changement de comportement des membres sera basé sur la conscience collective afin d’établir le développement de chaque ensemble des membres

Parfois, les ménages ruraux sont confrontés à des problèmes financiers. En fait, ces problèmes les poussent à vendre leur récolte même à bas prix pour résoudre le plus vite possible leur difficulté familiale. Par conséquent, les agriculteurs ont chacun leur prix de production. En plus, le prix de production varie en fonction de l’offre et de la demande. Dans ce cas, pour résoudre ce problème, nous proposons les paysans bénéficiaires d’Ambatomanjaka à former une coopérative ou une association, afin de fixer ensemble le prix de leur production. Ou bien, construire un Grenier Communautaire Villageois pour conserver la récolte face à la diminution des prix.

B. les suggestions pour le CSA Les enquêtés incitent aussi sur l’idée d’une formation suivie c'est-à-dire que pour la population adopte une nouvelle technique. Il est nécessaire de sensibiliser la population sur l’importance de cette nouvelle technique et après leur démontrer comment faire pour que l’IEC et le CCC sont considérés et renforcés La formation sera donc le moyen de faire admettre les évolutions. Cette évolution ne s’accomplira normalement qu’avec l’accord des différents groupes sociaux. Les erreurs d’orientation ne seront évitées que si un nombre - 65 - suffisant d’homme et assez conscient pour accepter les changements et y prendra part. C’est donc le problème de la promotion globale du monde agricole qui est posé. Alors, pour qu’un programme/projet de développement soit efficace au niveau d’une communauté, il est important de considérer la participation à la décision de la population cible afin de fixer les objectifs à atteindre dans le programme/projet. Dans une vie collective, il existe toujours des personnes placées dans une situation ou ayant des intérêts collectifs commun, et souvent, des besoins non satisfaisants. Cependant, il est d’important d’identifier ces besoins insatisfaisants pour déterminer ces objectifs ensemble avec la collectivité. Après, le programme/projet doit choisir l’action à entreprendre avec la population cible en commençant par la priorité. Enfin, la réalisation de l’action. Voici donc les étapes à suivre pour maintenir la participation de la population cible dans un programme/projet de développement.

Figure : la démarche à suivre pour la participation de la communauté dans un programme/projet

Réalisation de l’action

Choix de l’action

Définition de l’objectif

Analyse des besoins

Cette démarche exige de l’approche participative et de la communication entre les acteurs de développement et les populations cibles. L’approche participative est une démarche intellectuelle qui vise une réalité de la participation, au sein d’une communauté et même d’un Etat. Cette approche les mettent en confiance et les rendent responsable de leur action. Il est donc important pour le CSA d’adopter un discours de sensibilisation sur les moyens d’actions - 66 - du programme, tout en déterminant les besoins qui répondront au mieux aux attentes des principaux bénéficiaires.

C. Les suggestions pour les autorités locales Pour qu’il y ait un développement dans la commune d’Ambatomanjaka, les acteurs communaux sont les premiers responsables à réaliser les fonctions suivantes :  il faut qu’il utilise en harmonie le budget communal pour réaliser le programme d’action communale préétabli.  Puis le renforcement de compétence en matière de technique organisationnelle et décisionnel du personnel communal est très important.  Enfin, il faut régner la transparence et la communication entre les gouvernants et les gouvernés. Pour cela, le personnel communal doit faire des comptes rendus et des rapports des décisions et des activités réalisées, auprès de la population.

D. les suggestions pour l’Etat Malgache L’échec de la politique de développement durant les régimes successifs est dû au non considération des besoins de la population. Il faut donc changer cette habitude en basant sur les attentes des ménages ruraux. Ainsi, la politique de développement doit considérer la participation de la population à la décision. Dans les processus de la décentralisation suivi par Madagascar avec la mise en place des collectivités territoriales décentralisées (commune 1993, Région en 2004) comme une base de développement, la population locale joue un rôle important en ce sens qu’elle assure la gestion de ses propres affaires, en l’occurrence l’élection des dirigeants, la formulation de la politique de développement telle que le PCD. Il n’y a pas alors de développement rural sans motivation des hommes ruraux qui sont les premières responsables de leur devenir. Dans ce cas, l’Etat doit prendre des mesures nécessaires pour faire participer autant que possible dans les actions qui touchent leur communauté. De plus, il doit harmoniser sa politique du développement avec les attentes des paysans. Cela nécessite une recherche participative en mettant plus d’importance aux différentes méthodes en sociologie (observation, enquête, interactionnisme …) pour connaître vraiment la priorité pour la population locale dans sa formation de la politique de développement adéquate. Donc il s’agit une amélioration relative des conditions de vie des habitants en vue d’atteindre l’objectif du développement d’un pays.

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Cette dernière partie nous a permis de mettre en évidence les analyses et le bilan sur le programme du CSA envers ses bénéficiaires en matière de développement rural en générale. Nous avons ainsi donné quelques recommandations pour les autoritaires et partenaires du programme de développement, sans oublier les suggestions en vue d’un changement de comportement.

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CONCLUSION GENERALE

Le développement rural est une somme d’actions programmées, et décidées visant à satisfaire les besoins essentiels et à améliorer relativement les conditions d’existence de la masse rurale et des paysans en général, faisaient l’objet de notre réflexion. Nous avons pu voir tout au long de cette recherche que le milieu rural Malgache vit dans un situation de détresse économique et sociale totale. Jusqu’à maintenant, ce sont des paysans pauvres, sans argent, sans terre pour cultiver, et surtout caractérisées par l’inexistence d’infrastructure et des techniciens dans tous les domaines, que l’on observe. Dans notre étude, nous nous sommes centrés sur les problèmes des paysans qui n’arrivent pas à se réaliser les activités données par le centre de service agricole. Le lancement du programme CSA par l’Etat qui est l’outil technique privilégié pour le développement et des structures décentralisées, pilotées par les acteurs locaux au service des stratégies locales de services aux agriculteurs correspond parfaitement à notre domaine d’étude. De là, la Commune Rurale d’Ambatomanjaka est l’un des lieux d’intervention de la mise en place du CSA, District Miarinarivo Itasy, que nous avons choisi pour effectuer notre étude sur le thème de « l’étude des impacts de l’intervention du CSA FA.MI.MA en milieu rural ». La problématique de notre recherche a été défini comme suit : « la mise en place du Centre de Service Agricole dans le monde rural répond-il effectivement aux besoins des paysans à Madagascar ? ». Après les données recueillies et les informations émises dans cet ouvrage, on peut maintenant en déduire des réponses plus simples et plus logiques. Le développement d’un pays consiste à faire développer le pays tout entier, c'est-à- dire, la population dans tout son ensemble, tous les milieux existants à l’intérieur du territoire National, ainsi que l’ensemble des différents secteurs d’activité. Pour Madagascar donc, il ne faut pas concentrer les actions de développement dans les villes et délaisser le milieu rural. Nous pensons que c’est tout au contraire car, le développement d’un pays à forte majorité d’agriculteurs et d’éleveurs, c’est l’amélioration des conditions de vie et des ressources agricoles qui sont la base de développement. Ce n’est pas étonnant donc si Madagascar reste toujours et encore un pays pauvre car on a pu constater à travers la réalité sociale à laquelle sont soumis les paysans (70% des Malgaches), que c’est la pauvreté économique, sociale, politique, et même culturelle qui prédomine. Malgré les prétendants efforts que l’on entreprend actuellement, la Nation n’a pas encore atteint le stade de l’avènement de son développement, et classée jusqu’ici au rang des pays dits « Pays en développement ». - 69 -

Pour instaurer à Madagascar un « développement humain durable » digne de ce nom, on fait sensibiliser et surtout conscientiser les gens au « patriotisme », il faut que tout le monde ressente un amour pour sa Nation, et viendra automatiquement ensuite la participation de tout un chacun aux actions au développement. C’est l’attitude que l’on doit adopter. Par ailleurs, il ne faut pas importer des projets et programmes de développement et suivre fictivement les modèles exogènes qui ne s’accordent pas avec la culture et les réalités paysannes Malgaches. Les changements apportés doivent être adaptés aux propres spécificités culturelles de la Région concernée et de la Nation. Le développement doit se faire en fonction des valeurs propres à la culture Malgache car seule la considération de cette « Malgachéité », articulée avec l’évolution technique et technologique, est capable d’instaurer à Madagascar un authentique « Développement intégré ». Il convient alors de noter que le développement suppose la prédisposition mentale au niveau de toutes les entités concernées. Un changement de mentalité est donc nécessaire, non seulement venant de la population rurale, mais aussi des analystes des élus, des politiciens, des initiateurs des programmes/projets, et même de la population urbaine, d’où de tout le monde. Le programme de développement engage l’avenir et doit tenir compte des intérêts non seulement de la collectivité présente, mais encore des générations à venir. Donc, en déduisant, le résultat de la recherche n’est pas encore très satisfaisant pour le moment mais nous avons la conviction qu’avec un peu de volonté de faire de tous les acteurs. Le résultat sera positif sur l’amélioration de la production et augmentation du revenu des paysans avec l’amélioration de la technicité des agriculteurs. On sait que l’Etat Malagasy a lancé la politique de Développement Rural en poursuivant un processus bien étudier et bien établit, en suivant aussi la réalité internationale sur le plan économique. Pour le développement du milieu rural donc, il demande notamment une bonne volonté pour un changement de comportement car il est important de faire une conservation des ressources naturelles telle qu’elles sont et bien sur les protéger afin de réaliser en vue d’une extension de la surface cultivable en vue d’une augmentation de la production. La pratique des nouvelles techniques culturales permet en gain de temps pour s’enrichir, et de s’informer sur le sujet et peuvent ainsi se pencher véritablement sur la production. L’augmentation de la production est aussi chose faite et palpable avec l’orientation vers le marché .mais malgré cette conception, le monde rural Malgache n’a jamais connu une évolution ou un changement tout au long de son histoire, est-il oublié ou bien même ignoré dans les actions au développement ?

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux : - Emile DURKHEIM : « La division du travail ». Livre I (1893) - HOYOIS : « Sociologie rurale ». Édition Universitaire (1968) - Jacques BODICHON : « Démarche de recherche développement ». Appliquées au secteur de la production rurale des pays en voie de développement. (Collection des ateliers du développement, Mai 1984). - Pierre BOURDIEU, in « Les nouvelles Sociologie ».128, Nathan Université

Ouvrages spécifiques : - Dominique DESJEUX : « La question agraire à Madagascar ». Administration et paysannat de 1895 à nos jours. Postface de Germain REKOTONIRAINY. (Editions l’Harmattan) - RAVELOMANATSOA Ravaka : « Rôle de l’organisation paysanne dans le projet BVPI pour le développement rural ». Mémoire de licence. - « Terre malgache N° 17 » de l’Université de Madagascar, Etablissement d’enseignement supérieur des sciences agronomiques.

Documents officiels : - Plan Communal du Développement. (Année 2008) - MAP ou Madagascar Action Plan (2007) - DRDR Itasy « Rapport d’activités annuel ». (Année 2008). - FIDA « Approches sectorielles du développement agricole et rural ». (avril 2006) - Plan National pour le Développement Rural. (Edition 2008) - CSA/ Série Outils « TDR de l’Etat des lieux ». (Décembre 2007).

Webiographie : - http://www.cite.mg/siemembre/riz12.htm - http://www.cite.mg/siemembre/haricot12.htm - http://www.cite.mg/siemembre/poisson12.htm - http://www.cite.mg/siemembre/tomate12.htm - http://www.cite.mg/siemembre/maïs12.htm - http://fr.CSA.htm

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE...... 1 PARTIE I : APPROCHE CONCEPTUELLE ET CADRAGE DU DÉVELOPPEMENT RURAL...... 5 CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ...... 7 Section 1. Présentation des théories des grands auteurs en Sociologie...... 7 III...... L E CONCEPT DU DEVELOPPEMENT...... 7 IV...... L ES THEORIES DES SOCIOLOGUES EN DEVELOPPEMENT...... 9 c- Karl MARX ...... 9 d- Emile DURKHEIM ...... 10 Section 2. Notion de Développement Rural...... 11 I...... DEVELOPPEMENT RURAL ...... 11

II...... C ULTURE ET DEVELOPPEMENT ...... 12 CHAPITRE II : PROCESSUS DE LA MISE EN OEUVRE DES PROGRAMMES/PROJETS ...... 14 Section 1. La relation entre les Documents cadre de Développement et les différents Politiques et Programmes du Développement Rural à Madagascar...... 14 Section 2. La relation entre les différentes entités intervenant dans le développement rural et les actions du développement ...... 15 Section 3. La mise en place du CSA au niveau du District...... 16 V...... C adre historique du CSA ...... 16 VI...... O bjet et attribution du CSA ...... 17 III. L’organigramme du centre de service agricole...... 17 IV. Les principes du CSA...... 19 CHAPITRE III : ETAT DE LIEU DE LA COMMUNE RURALE AMBATOMANJAKA...... 20 VI...... H istorique...... 20 VII...... S ituation géographique...... 20 III. Situation démographique ...... 21 IV. Situation sociale ...... 21 E...... Type de logement...... 21 F...... Infrastructures sociales...... 22

G...... Association paysanne...... 23 H...... Education ...... 23 V. Situation économique ...... 23 PARTIE II : LES METHODES D’INTERVENTION DU CSA ...... 27 CHAPITRE IV : APPUI EN MATIERE DE SERVICES AGRICOLES ...... 29 Section I. Les besoins en services des agriculteurs selon les filières ...... 29 VI...... Pour la filière riz :...... 30 a- Processus de production...... 31 b- Système de commercialisation ...... 32 VII...... Pour la filière maïs ...... 33 III. Pour la filière Haricot:...... 33 IV. Pour la filière Tomate : ...... 34 V. Pour la filière Poisson : ...... 34 Section 2. L’offre de services aux agriculteurs ...... 34 VI...... L a mise en relation de la demande et de l’offre de service...... 35 VII...... A ppui à la recherche de financement...... 36 III. Appui a la maîtrise d’ouvrage...... 37 IV. Structuration de la demande et appui au développement de l’offre...... 38 V. Formation de type technico – économique...... 40 Section 3. Relation entre le centre de service et d’autres institutions partenaires ...... 41 IV...... C SA et DRDR...... 41 V...... C SA et TT/OP...... 41 III. CSA et GTDR ...... 41 CHAPITRE V : LES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE CSA ...... 43 Section 1 : Au niveau du CSA ...... 43 Section 2 : Les problèmes des paysans en termes de développement agricole ...... 43 I. Relatif aux problèmes culturels ...... 43 II. Relatif aux besoins non satisfaisants ...... 44 III. Relatif au financement de campagne agricole...... 45 IV. Relatif à l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles ...... 45 V. Relatif à l’encadrement technique et accompagnement des producteurs ...... 46 VI. Relatif à la protection et préservation de ressources naturelles...... 46

VII. Relatif au foncier ...... 46 VIII. Relatif aux infrastructures agricoles...... 46 IX. Les facteurs de blocages des Programmes/Projets...... 46 PARTIE III : ANALYSES, BILANS ET SUGGESTIONS ...... 49 CHAPITRE VI : ANALYSES PAR CATEGORIE...... 51 Section 1 : ORGANISATIONS PAYSANNES ET PROFESSIONNELLES ...... 51 Section 2 : ORGANISATIONS A VOCATION INTER PERSONNELLE...... 52 Section 3 : ONG- ASSOCIATION ...... 52 Section 4 : SECTEUR PRIVE- FOURNISSEURS D’INTRANTS, MATERIELS...... 53 Section 5 : SECTEUR PRIVE-SERVICES ...... 53 Section 6 : STD-CTD ...... 53 CHAPITRE VII : BILAN ET PERSPECTIVES D’AVENIR ...... 54 Section 1 : BILAN : ...... 54 III...... B ILAN POSITIF...... 54 IV...... B ILAN NEGATIF ...... 55 Section 2 : RECOMMANDATIONS ...... 56 II...... R ecommandation envers les autorités et partenaires...... 56 E...... A u niveau des structures de l’Etat...... 56 F...... A u niveau des techniciens agricoles...... 57 G...... A u niveau des organismes internationaux(AIM)...... 57 H...... A u niveau de vulgarisateurs...... 58 Section 3 : Interprétation des résultats de recherche ...... 58 Section 4 : Perspective d’avenir ...... 60 E...... C oncernant les programmes de développement ...... 60 F...... C oncernant les activités économiques...... 61 G...... C oncernant les équipements sociaux...... 63 CHAPITRE VIII : SUGGESTIONS...... 64 C...... p our les vulgarisateurs ...... 64

D...... les suggestions pour le CSA ...... 64 E...... L es suggestions pour les autorités locales...... 66 F...... l es suggestions pour l’Etat Malgache...... 66 CONCLUSION GENERALE...... 68 BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES QUESTIONNAIRES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES PHOTOS LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS CV ET RESUME

QUESTIONNAIRES

Pour les personnes administratifs - Quels sont les problèmes majeurs des paysans au niveau de la commune ? - Est-ce que le PCD de la commune contient un projet de développement ? (en matière agricole) - Quels sont les projets ou les programmes de développement déjà réalisées ? est-ce que c’est réussi ? - Est-ce que les rotations de partenaires entre les diverses organismes et la population locale que les autorités se présentent très bien ou existent-ils des conflits ?

Pour les personnels du CSA - Que veut dire CSA ? - Depuis quand CSA a intervenu à Miarinarivo Itasy ? - Quelles sont les raisons de votre création ? - Qui sont les zones d’intervention plus efficace pour la mise en place du CSA ? - Quels sont les objectifs de votre centre de service ? - Comment s’évolue l’effectif des gens qui sollicite votre aide ? Donnez des chiffres - Quelles sont les filières dominantes ? Pourquoi ? - Est-ce que vous pouvez donner le pourcentage des bénéficiaires par rapport aux filières ? - Comment sont les productions des paysans bénéficiaires lors de l’intervention du CSA ? - Est-ce que vous avez des relations aux autres organismes à Miarinarivo? - Qui sont vos partenaires financiers et techniques? - Quels sont les problèmes majeurs au sein du programme CSA qui porte atteint à la réalisation de son objectif ? - Quels sont les problèmes des OP ou des petits paysans face aux activités que vous leurs offerts? - Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes? - Selon vous, quels sont les obstacles du développement rural? - Pouvez-vous citer quelques recommandations pour soulever ces obstacles?

Pour le ménages - L’activité du CSA vous intéresse t-il vraiment ? - Quelles sont les raisons qui vous poussent à adhérer au CSA? - Quelles sont vos activités génératrices de revenu ? - Quelles sont les cultures les plus importantes nécessitant l’aide du CSA ? Est ce que vous aviez déjà bénéficié d’une formation du CSA ? - La riziculture est votre activité principale .Pourquoi ? - Pratiquez vous d’autre culture dont on nécessite l’aide du CSA? - Qui sont les acheteurs de votre produit? - Comment étaient les récoltes avant puis après l’intervention du CSA ? - L’existence du CSA vous apportent t-il de développement économiques et sociale ? - Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés dans le développement de votre activité? - Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes? - A votre avis, quelles sont les solutions que vous proposez pour améliorer les activités du CSA? - Pouvez-vous citer quelques recommandations pour soulever ces obstacles? - Êtes-vous optimiste sur l’avenir du développement de votre commune?

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition de la population da la commune rurale d’Ambatomanjaka Tableau 2 : Les associations paysannes présentées au niveau de la commune Tableau 3 : L’effectif du cheptel au niveau de la fokontany d’Ambatomanjaka Tableau 4 : la répartition des exploitants selon les filières Tableau 5 : Les caractéristiques des techniques rizicoles Tableau 6 : Le nombre de demande au CSA Tableau 7 : La théorie de Maslow

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : La présentation du bureau de la commune rurale d’Ambatomanjaka Photo 2 : les cinq filières du CSA Photo 3 : le résultat de l’application du système SRI au niveau de la commune

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : La relation entre les documents cadre du Développement et les différents Politiques et Programmes du Développement rural à Madagascar Figure 2 : La relation entre les différentes entités intervenant dans le développement et l’action de développement Figure 3 : Répartition des exploitants selon les filières choisies Figure 4 : Nombre de demande au CSA

RAHARINIRINA Fenosoa Ezekia Née le : 10 Août 1984 à Itaosy Célibataire Tél : 0324027830 Mail : Keziaraharinirina @ Yahoo.fr

L’ETUDE DES IMPACTS DE L’INTERVENTION DU CSA EN MILIEU RURAL Cas de la Commune Rurale d’Ambatomanjaka District Miarinarivo Région Itasy

Nombre de page : 70 Nombre des tableaux : 07 Nombre des photos : 03 Nombre des figures : 04 Nombre des annexes : 07

RESUME Le développement au niveau du monde rural est l’une des facteurs à prioriser dans la lutte contre la pauvreté. En effet, le développement rural à Madagascar connaît des difficultés dans la réalisation des programmes et projets. Les besoins de renforcement des capacités du centre de service comme le programme CSA pour l’entretien et la gestion des réseaux, en fonction de leur nature et du rôle qu’elles sont appelés à jouer dans des différents situations, concerneront un ensemble plus ou moins large de champs techniques, financiers, organisationnels et environnementaux. Leurs capacités de départ nécessaire sont très variées, en fonction notamment de la base organisationnelle du centre, les compétences et les motivations des membres, les expertises préalables. Ce processus exigera aussi souplesse et adaptation. Ainsi, le développement nécessite la participation de tous avec un désir de développement et une certaine de réussir et motivation soutenue. Comme Denis Diderot l’a dit « On dit que le désir naît de la volonté, c’est le contraire, c’est du désire que naît la volonté. Le désire est fils de l’organisation ».

Directeur de recherche : Monsieur SAMUEL Richard