Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 1/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Département du

Enquête Publique du 14 novembre au 16 décembre 2019

SCHEMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE PROVENCE VERTE VERDON RÉVISÉ

Rapport d’enquête

Transmis à M. le président du syndicat mixte Provence Verte Verdon, le 13 janvier 2020

Copies : M. Le Préfet du Var M. le Président du Tribunal Administratif de

Rédigé par François BOUSSARD, Commissaire enquêteur suivant décision n° E19000091/83 du 20 septembre 2019 de M. le magistrat délégué aux enquêtes publique par le Président du Tribunal Administratif de TOULON

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 2/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Table des matières

1 OBJET DE L’ENQUETE ...... 4

2 PRESENTATION DU PROJET ...... 4

2.1 Objectifs et motivations ...... 4

2.2 Pétitionnaire ...... 5

2.3 Le SCoT révisé ...... 5 2.3.1 Présentation du territoire ...... 5 2.3.2 Rapport de présentation ...... 7 2.3.3 Impact environnemental...... 10 2.3.4 La compatibilité aux documents de portée supérieure ...... 12 2.3.5 Le PADD ...... 12 2.3.6 Le DOO ...... 14 2.3.7 Le DAAC ...... 17 2.3.8 Chapitre de Synthèse ...... 18 2.3.9 Historique du SCoT ...... 19 2.3.10 Processus de concertation ...... 19

3 CADRE RÉGLEMENTAIRE ...... 20

4 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 20

4.1 Désignation du commissaire enquêteur ...... 20

4.2 Calendrier et permanences ...... 21

4.3 Publicité ...... 22

4.4 Dossier d'enquête ...... 22

4.5 Operations ou rencontres diligentées par le commissaire enquêteur ...... 23 4.5.1 Avant le début de l’enquête ...... 23 4.5.2 Rencontres avec les élus et les supports publics ...... 23

4.6 Clôture de l’enquête, récupération des registres, des courriers et du dossier ...... 23

4.7 Procès-verbal de synthèse ...... 24

5 OBSERVATIONS ...... 24

5.1 Climat d'enquête et bilan de participation ...... 24

5.2 Observations du public ...... 24 5.2.1 Méthodologie ...... 24 5.2.2 Observations orales ...... 24 5.2.3 Observations sur les registres papier (annexe 5) ...... 25 5.2.4 Observations sur le registre dématérialisé ...... 25 5.2.5 Lettres remises ou reçues ...... 28 5.2.6 Observation hors délai ...... 32

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 3/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

6 AVIS DES PPA/PPC ...... 32

7 SYNTHÈSE GÉNÉRALE DES OBSERVATIONS ET DES AVIS ...... 40

8 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ...... 41

9 MÉMOIRE DU MAITRE D'OUVRAGE EN RÉPONSE AU PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS...... 41

10 BILAN DE L'ENQUÊTE ...... 41

11 ANNEXES ...... 42

11.1 Annexe 1 : Affichages ...... 42

11.2 Annexe 2 : Certificat initial d'affichage ...... 47

11.3 Annexe 3 : Certificat final d'affichage du SMPVV ...... 48

11.4 Annexe 4 : Publicité de presse ...... 49

11.5 Annexe 5 : Observations du registre ...... 53

11.6 Annexe 6 : Mémoire de réponse du SMPVV ...... 54

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 4/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

1 OBJET DE L’ENQUETE

L'enquête publique objet du présent rapport porte sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) Provence Verte Verdon (Var) révisé.

2 PRESENTATION DU PROJET

2.1 OBJECTIFS ET MOTIVATIONS

Le projet de révision du SCoT Provence Verte Verdon a pour objectifs :

• D'acter la mise à jour territoriale en particulier pour son extension en partie nord • De rendre compatible le SCoT avec les obligations de compatibilité découlant de la présence de 2 PNR sur son territoire • De se mettre en conformité avec les exigences de la loi ALUR • Poursuivre et renforcer la politique d'urbanisme de préservation d'espace et de protection environnementale tout en assurant son développement urbain, économique et agricole avec une cohérence globale à l'échelle du territoire couvert par le SCoT.

Il fait suite à la demande par lettre du 15 avril 2014 de M. Le Préfet du Var au Président du Syndicat Mixte Provence Verte Verdon (SMPVV) d'engager la révision du SCoT afin, en ce qui concerne l'état, "qu'il soit tenu compte de l'entrée en vigueur de la loi ALUR et de l'évolution du schéma intercommunal du territoire". Il souhaitait "que ce soit l'occasion de poursuivre la réflexion engagée pour renforcer la dimension stratégique et le caractère prescriptif du SCoT".

Le SCoT actuellement en vigueur, dénommé Provence Verte, est applicable depuis janvier 2014. Quelques 3 mois plus tard, son périmètre géographique évoluait :

• Les Communautés de Communes de Provence d'Argens en Verdon et de Verdon Mont Major fusionnaient pour former Ia Communauté de Communes Provence Verdon en juillet 2014 ; • La commune de Bras quittait Ia Communauté de Communes Provence d'Argens en Verdon pour rejoindre celle de Sainte Baume Mont Aurélien ; • La commune de Saint-Antonin-du-Var quittait Ia Communauté des Communes du Comte de Provence pour rejoindre Ia Communauté d'Agglomération Dracénoise provoquant ipso facto sa sortie du SCoT Provence Verte.

La structure territoriale a administrativement évolué avec la fusion des 3 Communautés des Communes de

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 5/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Sainte-Baume Mont Aurélien, Comté de Provence et Val d'lssole formant depuis le 1er janvier 2017 Ia Communauté d'Agglomération Provence Verte et géographiquement avec l'arrivée des 5 communes (Rians, Saint-Julien, Artigues, et La Verdière qui composaient l’ancienne CC Verdon Mont Major. Le périmètre du SCoT englobe maintenant 43 communes contre 39 auparavant.

2 parcs naturels régionaux ont fait leur apparition par création ou par absorption :

• Le parc de la Sainte-Baume créé par décret le 20 décembre 2017 qui englobe tout ou partie des communes du sud du périmètre du SCoT (, Saint Maximin, Pourrières, , Méounes, Néoules, , , Nans les Pins, Plan d’, La Celle, et • Le Parc Naturel Régional du Verdon par l'arrivée au sein du ScoT des communes de Saint-Julien, La Verdière et Ginasservis.

Le dynamisme démographique et le développement économique sont aussi des moteurs de cette révision. Si les taux des années 2000-2015 (+ 41 %) se sont nettement ralentis, la croissance de la population sur le périmètre du SCoT Provence Verte s'est maintenue au double de la moyenne varoise (0,8%). Le territoire veut accompagner cette augmentation par une politique d'urbanisme maîtrisée pour mettre un terme au modèle d'habitat pavillonnaire diffus avec une consommation pas optimale des espaces naturels et agricoles. C'était déjà un des objectifs principaux de la version initiale du SCoT que de limiter l'extension urbaines peu contrôlée et autres zones d'activité économique. Le présent projet veut poursuivre et amplifier cette politique.

2.2 PÉTITIONNAIRE

Le président du syndicat mixte Provence Verte Verdon, M. Bernard Vaillot, est à l’initiative de ce projet de SCoT Provence Verte Verdon révisé et est le prescripteur de la présente enquête publique par arrêté n° 022/2019 en date du 25 octobre 2019. Dans la suite du rapport et dans les conclusions, il est désigné comme le maître d'ouvrage ou par son acronyme SMPVV.

2.3 LE SCOT RÉVISÉ

Ce chapitre n'est pas un résumé du projet de SCoT Provence Verte Verdon révisé. Outre que ce serait bien présomptueux de penser résumer correctement en une dizaine de pages un document qui en comporte 913, ce n'est pas le rôle d'un rapport d'enquête. Il donne des éléments d'information pour rendre le rapport suffisamment autoportant.

2.3.1 Présentation du territoire Le territoire couvert par le SCoT Provence Verte Verdon révisé est au cœur du moyen Var, bordé par le Verdon au nord et le massif de la Sainte-Baume au sud. Il s’étend sur 46 km d’Est en Ouest et sur 55 km du Nord au Sud avec une superficie totale de 1 593 km² soit un peu de 30 % du territoire varois. Il comptait 118 809 habitants en 2015 (10% du Var) avec un tropisme marqué sur l'axe Brignoles et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume qui concentrent 30 % des habitants du SCoT. Il est formé de 2 EPCI, au nord la communauté de communes Provence Verdon et au Sud la communauté d'agglomérations Provence Verte.

Sa position centrale vis-à-vis de pôles économiques et urbains importants (Marseille, Toulon, Nice) associée à un réseau autoroutier dont l'autoroute A8 qui le traverse d'est en ouest a joué un grand rôle dans son modèle global de développement et d'urbanisme. De fait, 35% des actifs ont un emploi situé en dehors du territoire avec des flux principalement orientés vers les pôles d'Aix-Marseille et de Toulon.

Qualifié "d'espace interstitiel" dans la charte de pays Provence Verte, le territoire s'est organisé entre ces grands pôles extérieurs avec une fonction résidentielle induite par des coûts d'accès à la propriété moindres et un réseau routier à temps de trajet domicile travail acceptable. Ce besoin résidentiel s'est traduit par un habitat plutôt individuel et diffus (75% des permis de construire en maison individuelle contre 43% dans le Var) avec de nombreux déplacements. L'économie du territoire, historiquement rurale et qui reste un marqueur fort, s'est adaptée à cette poussée démographique en s'orientant vers des services et des équipements tournés vers la satisfaction des besoins des habitants (commerces et transports). Ces emplois "présentiels" sont ainsi passés de 57% en 1975 à 77% 40 ans plus tard. Ces caractéristiques (grands pôles extérieurs et économie présentielle)

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 6/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

font que très peu d'actifs d'une EPCI vont travailler dans l'autre (2% dans les 2 sens).

Les entreprises rattachées aux services et commerces sont donc majoritaires avec 59% suivies de celles relatives à la construction (16%) et les administrations (12%). Sans surprise, les zones économiques et commerciales les plus importantes sont situées sur les 2 grandes communes du SCoT (Brignoles et Saint- Maximin-la-Sainte-Baume). Elles sont proches des axes routiers majeurs que sont l'A8 dans l'axe Est-Ouest et vers le sud la RD7 et RD43 où on retrouve majoritairement les 29 zones commerciales et artisanales que compte le SCoT (23 en 2014). Les zones d'activité économiques (ZAE) occupent 332 Ha (318 en Provence verte et 14 en Provence Verdon) avec un disponible restant de 10 Ha. Les surfaces commerciales de vente ont crû à une vitesse forte depuis 20 ans de sorte qu'en 2018 on atteint 839 m² d'offres en moyennes et grandes surfaces pour 1000 habitants dont 447 m² pour les seuls hyper et supermarchés soit parmi les valeurs les plus hautes de et, pour fixer les idées, le double de celles de Marseille ou Toulon. Comme elles sont en plus concentrées en quelques points du territoire, elles représentent évidemment un enjeu d'orientation particulier pour le SCoT d'équilibre entre ces ZAE et la vitalité commerciale des centres-villes.

Les industries sont faiblement implantées (6% des entreprises) sur le territoire avec 1 seul site Seveso. Plus de 78% des entreprises n'ont aucun salarié (autoentrepreneurs ou professions libérales) ce qui colle bien à la nature d'une économie résidentielle. Les quelques grands établissements (> 50 postes) sont essentiellement le fait de services publics (hôpitaux, collèges…). Bien que réduite en nombre d'établissements (7%) et en ayant perdu 25% en 10 ans, l'agriculture exploite 37% de la surface et reste assez vigoureuse avec une dynamique soutenue dans la filière dominante, vinicole (3 AOC), qui conserve un potentiel certain de développement. Elle devra toutefois faire face aux défis à venir du fait de sa spécialisation, du vieillissement de ses actifs, des contraintes environnementales pour ses déchets et de la pression foncière.

Le tourisme, associé au patrimoine historique et culturel plutôt riche du territoire, est un enjeu économique pour le territoire. La position héliotropique du territoire du SCoT en fait évidemment un atout pour le tourisme au sens large mais le tourisme, si on le considère comme des visiteurs n'ayant aucune attache familiale, amicale ou foncière dans le territoire du SCoT, ne représente que 15% des séjours. Il y a donc encore du potentiel même s'il représente déjà 20% de la richesse produite par le territoire.

Les transports, du fait des caractéristiques résidentielles du territoire, tiennent une place centrale dans le SCoT. Du fait du déséquilibre vu précédemment entre le nombre d'emplois locaux et le nombre d'actifs résidant travaillant en dehors du territoire (42%), il y a un flux très dense de mobilité quotidienne avec les territoires voisins du SCoT. Les échanges ont lieu principalement avec Aix (30%) et Marseille (20%) via l'autoroute A8 mais aussi avec l'aire toulonnaise (20%) et plus au nord vers Manosque (ITER et le CEA de Cadarache). Les distances sont importantes (1 actif sur 4 fait plus de 40 km pour se rendre à son travail) mais les durées sont courtes (moins de 45 minutes) et le réseau routier est bon, voire idéal (A8 pour Aix). Le moyen privilégié est la voiture individuelle

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 7/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

et les offres de transport collectif sont peu nombreuses, chères ou longues, notamment en partie Nord mais pas seulement. Le territoire n'a aucune ligne ferroviaire quotidienne sans perspective évidente de développement. Les rares parking de co-voiturage (7 sur le SCoT) sont petits (110 places en tout) et faiblement occupés sauf ceux en bordure d'échangeurs de l'A8, totalement saturés et étendus de manière anarchique. Il y a peu de pistes cyclables, hormis celles à visée cyclo-touristique en dehors des villes.

Les équipements publics structurants, hormis les transports, sont liés à l'enseignement, au sport et à la santé. L'enseignement couvre de la petite enfance jusqu'au second cycle (pas d'établissement de niveau supérieur au Bac). Parmi les projets futurs, le projet de SCoT cite le collège de Carcès (600 élèves) pour une mise en service prévue en 2020. Le territoire apparaît comme correctement doté sur ce plan (1 équipement pour 200 habitants) avec toutefois des disparités selon les communes mais où Brignoles est particulièrement bien équipée. Concernant la santé, bien que disposant d'une offre qualitative assez large (pour un territoire typé rural), le territoire couvert par le SCoT souffre d'une pénurie marquée par rapport aux moyennes régionales (base 100) avec 65% en médecins généralistes, 32% en spécialistes, 61% en dentistes et seulement 88% en infirmiers libéraux qui sont normalement réputés être de proximité. L'offre hospitalière suit la même tendance avec 34% en lits par rapport à la moyenne PACA et une offre encore plus faible pour les personnes âgées, les enfants handicapés et les services d'éducation spécialisés. Sur ce point, il y a une fragilité du territoire et le seul grand équipement public du territoire est l'hôpital de Brignoles qui permet de retenir en local les activités médicales "vitales" (urgence, maternité, chirurgie) et des spécialistes en relais de l'offre privée. Les projets à financement publics en cours et cités dans le SCoT sont tous sur Brignoles avec Hôpital 2012 (sic) et un pôle santé mais sans date objectif. 2 centres privés sont également recensés (une polyclinique gériatrique à Brignoles de 177 lits et un centre de pneumologie à Nans Les Pins).

2.3.2 Rapport de présentation

Par rapport à celui du SCoT de 2014 actuellement en vigueur, le résumé non technique (RNT) du projet de révision conserve le même sommaire avec les mêmes titres, jusqu'au 3ème niveau. Le texte ayant également peu

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 8/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

évolué avec de nombreux paragraphes inchangés, on peut regretter qu'une mise en évidence des évolutions entre les passages nouveaux en couleur et passages supprimés barrés n'ait pas été faite pour en faciliter la prise de connaissance. Le diagnostic territorial évolue bien sûr avec la prise en compte du nouveau périmètre territorial et de l'actualisation des données. Au-delà, les parties qui évoluent notablement sont celles relatives à l'emploi (croissance forte et spécificité résidentielle), l'évolution de l'occupation des sols (consommation de 1340 Ha d'espaces naturels de 2003 à 2017 dont 240 Ha les 3 dernières années), le ralentissement de la perte des espaces agricoles par l'introduction d'un principe de compensation entre surfaces agricoles ouvertes à l'urbanisation et reconquête sur les surfaces naturelles. La ressource en eau fait l'objet de nombreuses références au SAGE. Deux nouveaux chapitres sont créés dans le résumé non technique : le II-6 relatif à l'environnement qui synthétise sous forme de tableau les enjeux environnementaux principaux du territoire du SCoT avec leur cotation (fort, moyen, faible) et le chapitre IV consacré aux incidences environnementales et aux mesures prises qui détaille les méthodes et les secteurs géographiques impliqués. La lecture du résumé non- technique donne un bon aperçu du contenu du SCoT en présentant l'état du territoire, les choix et leurs impacts principaux. Il conclut en ce que la mise en œuvre du SCoT révisé n'aura aucune incidence naturaliste significative.

L'orientation et les choix politiques structurant du SCoT découlent du scénario démographique du territoire. Le SCoT se fixe en hypothèse un flux entrant de 20 000 habitants en 20 ans soit 1000 h/an pour un total de 147 000 habitants à l'horizon 2040 (une dynamique de moitié de celle du SCoT en vigueur). Dans l'objectif affiché de réduire la consommation d'espace, le mouvement de centralisation urbaine est réaffirmé avec un développement axé sur les communes centrales (St-Maximin et Brignoles) le long de l'axe Est-Ouest A8 puis décliné dans le sens Nord-Sud RD43 sur les communes dites relais (Rians, , Carcès, Garéoult et Rocbaron). Ce choix, dit d'armature urbaine, construit toute la stratégie du SCoT révisé dans les autres domaines (habitat, économie, transport, commerce, environnement…). Pour la préservation des ressources et d'espaces naturels, l'orientation est mise sur l'évitement de toute emprise urbaine de la Trame Verte et Bleue (TVB) et des cœurs de nature et leurs zones nodales (corridors écologiques), concepts propres au SCoT révisé sur lequel nous reviendrons. Concernant l'agriculture, le SCoT entend lui réserver une place centrale car facteur d'identité territoriale, paysager, économique, environnemental et d'attractivité et instaure un outil dénommé "principe de compensation" pour permettre l'ouverture de foncier pour les zones économiques ou d'habitat sans perdre de surfaces agricoles. Pour les mêmes raisons, SCoT impulse dès l'amont le respect et la valorisation des paysages par ses orientations sur les documents d'urbanisme et ses projections d'aménagements. Il veut contribuer à la transition écologique en prévoyant l'artificialisation de 150 Ha de surface naturelle pour les installations d'énergies renouvelables en sus d'encourager l'utilisation de sites déjà anthropisés. La ressource en eau est présentée comme un enjeu et une ambition majeure du SCoT révisé avec un développement dans le dossier de recommandations génériques. La situation concernant les déchets et leur gestion est considérée satisfaisante par le SCoT, mais le chapitre mérite pour le moins d'être actualisé, et l'avenir doit se préparer par la recherche d'installation de stockage de déchets ultimes et les déchets du BTP pour lesquels le territoire manque cruellement d'installations. D'autre part, le SCoT révisé suit l'évolution réglementaire qui commande que le volume des déchets doive se réduire significativement à la fois par valorisation (économie circulaire) et limitation à la source. Il y a une volonté de réduire l'exposition aux risques naturels, essentiellement l'inondation et l'incendie de forêts en incitant à des choix urbains évitant ou n'aggravant pas les zones à risques et des comportements de prévention. La consommation de surfaces naturelles prévue par le SCoT pour la période 2020-2040 est comme suit :

Le SCoT précise que cette consommation diminue de 66% par rapport aux 138 Ha/an constatés entre 2004 et 2017. La méthode pour la déterminer détaillée dans le chapitre consacré aux choix ne procède pas en fonction

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 9/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

des besoins et des disponibilités des communes mais se réfère aux trajectoires du passé en les moyennant depuis 2003. Cette diminution est une valeur globale et elle est inégalement répartie selon les destinations. Le tableau suivant réalisé à partir de données de la page 582 donne le consommé en Ha/an sur les différentes périodes de référence en comparaison des objectifs du SCoT révisé pour 2020-2040.

Période Période Période SCoT % évolution / % évolution / Périodes 2003-2014 2014-2017 2003-2017 2020-2040 2003-2017 2014-2017 Habitat 120,9 71,3 110,3 30,0 -73% -58% Eco/Commerces 9,5 1,0 7,7 8,5 10% 750% E. Renouvelables 24,7 4,3 20,4 7,5 -63% 73%

On voit que la surface annuelle ouverte pour l'habitat dans le SCoT révisé diminue significativement et celle des énergies renouvelables aussi. La consommation de surfaces consacrées à l'économie/commerce connaît au contraire une accélération, très forte d'ailleurs par rapport à la période de mise en vigueur du SCoT (> 50% du foncier existant).

De manière cohérente avec cet objectif, le projet de SCoT décline une stratégie de centralisation de l'habitat sur les grands axes de communication (A8, N7 et RD43), les 2 villes-centres et les communes d'appui à qui sont dévolus 60% de la hausse démographique (contre 48% aujourd'hui) pour corrélativement ralentir dans les communes plus rurales, comme on le voit dans le tableau suivant :

Pour atteindre cet objectif, le SCoT demande des études de densification de sorte que 70% du programme habitat soit le fait d'une densification sans éléments sur l'origine ou la faisabilité de cette valeur sinon qu'elle est supérieure à celle constatée entre 2013 et 2017 de 55%. La répartition territoriale de la production de logements est fixée à due proportion de la démographie entre les 2 ECPI sur une clé 81/19% respectivement pour la CAPV et la CCPV et sur les 4 natures de commune de l'armature. De ce fait, des objectifs de densité moyenne pour les surfaces accompagnent mécaniquement ces ratios allant de 40 logements à l'hectare dans les villes-centre à 10 log/Ha en communes rurales, densification incluse ce qui relativise la contrainte en zone rurale pour les nouvelles ouvertures. Pour les logements sociaux, l'objectif recherché est une part de 27% de la production totale soit 185 log/an. La clé de répartition entre les 2 ECPI (30% pour la CAPV et 15% pour la CCPV) fait porter l'effort sur les villes-centre ce qui est cohérent avec la stratégie portée. L'aménagement numérique est esquissé par la justification des choix en donnant la priorité aux concentrations économiques et tertiaire du territoire. Pour les mobilités, le SCoT fait le choix d'une stratégie de l'offre pour forger la demande afin de réduire l'usage de la voiture individuelle et entend la concrétiser par des réalisations d'équipements dédiés aux déplacements collectifs (co-voiturage, bus, train) en lien avec la densification des zones urbanisées. Sur l'emploi, la situation du territoire est plus contrastée entre la CAPV qui fournit 69 % des emplois localement aux actifs de la communauté d'agglomérations, chiffre qui n'est que de 51% pour la CCPV qui dépend nettement plus de l'extérieur du territoire. La présence des ZAE des villes-centre Brignoles (Nicopolis, Consacs) et Saint-Maximin y doit beaucoup. Le léger accroissement de la dépendance à l'emploi extérieur ces dernières années (passant de 32 à 35%) a conduit le SCoT à un choix de développement de l'emploi local, d'où l'appellation d'économie endogène. La méthode pour justifier les choix économiques (emplois) s'appuie sur les évolutions

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 10/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

démographiques et conserve le taux d'indépendance actuel (les emplois à l'intérieur du territoire/tous les emplois des habitants) et un taux de chômage inchangé à 13%. Elle conclut à un flux entrant net de 550 emplois/an à créer et pourvoir sur le territoire du SCoT ce qui n'est pas rien. Le SCoT révisé anticipe ensuite les besoins en foncier économique par l'application d'un ratio de 10 emplois/Ha et différents coefficients (part dans les ZAE et selon la nature des emplois) pour arriver à un besoin en surface de 132 Ha sur 20 ans, accru à 165 Ha après application d'un nouveau coefficient de souplesse de 25% (pas de référence). Une approche différente, dite macro-économique (coefficient d'accroissement de 2,3%/an sans référence non plus) aboutit à un besoin en surfaces nouvelles de 175 Ha déduction faite des 10 Ha encore disponibles à ce jour. Le SCOT révisé est précis sur la localisation et la clé de répartition de ces espaces avec 105 Ha réservés aux villes-centre (extension de Nicopolis à Brignoles, création d'une ZAE nommée Parc d'Aurélien de 45 Ha à Saint-Maximin – page 596), une zone (non définie) sur la RD43 et 15 Ha sur Barjols. 40 Ha vont aux communes relais (création ZAE à Rians, Extension du Chemin d'Aix à Saint-Maximin, Les Ferrages à Tournes et Les Praderies à Carcès). Avec 35 Ha dévolus aux communes rurales, le total fait 180 Ha. Le SCoT révisé vise un meilleur équilibre pour les activités de commerce entre l'activité des zones commerciales périphériques et la préservation de l'appareil commercial des centres-villes facteurs d'attractivité de ces derniers. Le SCoT révisé fait le constat d'une croissance de presque 100% des surfaces commerciales ces 20 dernières années avec en 2018 une surface équivalente de 839 m² de grande et moyenne surface par habitant. En conséquence, le choix retenu est de faciliter l'implantation en centre-ville et, tout en maintenant le tissu existant dans les villes relais pour limiter les déplacements, en définissant des tailles minimales ou maximales de développement de surfaces commerciales en fonction de leur localisation (villes-centres, relais ou bourgs). Il ne réserve que 10 Ha de surfaces nouvelles pouvant être artificialisées aux commerces ce qui est cohérent avec ces orientations.

2.3.3 Impact environnemental

L'analyse qualitative des objectifs du PADD en matière d'économie de ressources, de densification, de limitation des transport et d'émission de GES, de trame verte et bleue, de promotion de l'activité et des espaces agricoles, de sa politique forestière, de qualité d'environnement et de limitation de risques amène le SCoT révisé à conclure que l'incidence globale est positive sur l'environnement. Les quelques points à incidences négatives sont le foncier consommé pour les activités économiques, pour les énergies renouvelables (orientations 1 et 4 du PADD) et la destruction de forêts pour la reconquête ou la compensation agricole (orientation 4).

Une analyse plus détaillée des incidences avec le DOO en support méthodique rassemble la séquence ERC pour chaque thématique et quelques fois avec un focus sur des zones précises. Du fait d'une présentation purement textuelle suivant le fil des différentes thématiques sur 20 pages, il n'est pas facile de s'en faire une synthèse et de repérer ce qui relève de l'évitement de la réduction ou de la compensation et surtout d'en évaluer l'efficacité, d'autant qu'à part quelques items, l'évaluation est essentiellement qualitative. Les points positifs sont le moindre impact des thèmes liés à la démographie qui ralentit, à la production croissante d'énergies renouvelables, la protection de la trame verte et bleue, la reconquête d'espaces fragiles et la réduction des GES qui augmentent moins vite (-34%) que si le SCoT révisé n'était pas mis en œuvre. Le principe de compensation agricole est présenté comme un point fort mais à usage exceptionnel. Il consiste à remplacer le foncier agricole consommée pour d'autres usages (économique ou habitat) par d'autres terres, anciennement agricoles et reclassées en espaces naturels. Y est associée la notion de terres "agricolables". La démarche suivie est essentiellement cartographique et ne prend pas en compte les aspects qualitatifs des terres, les possibilités d'irrigation ou les équipements déjà en place. Elle recense 8035 Ha de terres "agricolables", soit plus de 25 fois les besoins maximum pressentis de compensation du SCoT révisé, 314 Ha, soit la moitié des besoins en habitat et le double des besoins en ZAE. Le SCoT ne propose pas de mesures ERC particulières en regard d'incidences négatives sur les risques de mouvements de terrain ou les risques technologiques.

Une démarche intéressante est déclinée dans le chapitre II par l'évaluation de l'impact du SCoT révisé sur des secteurs définis spécifiquement comme susceptibles d'être affectés de manière notable par ses dispositions. La liste est trop longue pour en donner le détail ici mais pour chacun d'eux est déroulée une séquence ERC propre. L'impact global est apprécié au travers de la surface consommée des projets de zones liées à la mise en œuvre du PADD avec 600 Ha pour l'habitat, 190 Ha pour les zones économiques et commerciales et 150 Ha pour les installations d'énergies renouvelables. L'évaluation étant faite en valeur relative des surfaces impactées en regard des surfaces sensibles (PNR, ZNIEFF pour 150 Ha, NATURA2000 pour 47 Ha, TVB, agricoles, naturelles…) du territoire (> 600 000 Ha), la sensibilité est jugée non significative (< ~1 %). Elle donne lieu à des mesures qui recommandent le renvoi de la séquence ERC sur les acteurs locaux avec des dispositions usuelles si pas réglementaires (passage d'écologue de terrain avant la révision d'un PLU, consultation de l'architecte des

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 11/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

BF si projets sur site classé, aménagements de lutte contre l'incendie si ouverture de zone à l'habitat, inscription de mesures à l'initiative des communes dans les PLU pour prévenir les risques naturels ou technologiques…). Compte tenu du caractère très global de cette approche en surfaces, le SCoT révisé l'applique plus en détail sur les secteurs jugés sensibles (entendre ZNIEFF type 2, Zones NATURA2000 habitat ou oiseaux, TVB ou à enjeux naturels) où sont implantés les 25 projets jugés d'importance stratégique cumulant une surface artificialisée de 231,7 Ha (soit un peu plus que les 190 Ha prévus). La séquence ERC est pratiquement la même pour tous à l'exception notable de la Chevalière à qui reprend le corpus d'une évaluation environnementale détaillée (7 pages contre 3 lignes de tableau pour les autres sites). D'une manière générale, les recommandations issues de la séquence sont préconisées "autant que possible". Sur le plan des paysages et des risques, la séquence propose les dispositions classiques (gestions des eaux, intégration et haies). Sur le plan naturaliste, elle prévoit le passage d'un écologue et la préservation des arbres à cavités. Elle n'adresse pas les destructions dans les corridors écologiques. Elle est conclue par des recommandations générales de protection pendant les différentes phases d'un projet depuis le fauchage, le chantier, les rappels sur l'éclairage nocturne, des mesures générales et non spécifiques au SCoT révisé sur certaines espèces (Chauves-souris, coléoptères, reptiles, amphibiens). Spécifiquement pour le SCoT est prévue une recommandation d'éviter en priorité les zones humides et la préconisation d'une marge de 15 m de recul. L'évaluation n'évoque pas d'éventuelles études de solution de substitution.

L'évaluation environnementale se termine par l'analyse des impacts du SCoT révisé sur les zones NATURA 2000 qui sont au nombre de 9 (Sainte Victoire, Sainte Baume, le SIC du Mont Caume, Sources et tufs du Haut- Var, Val d'Argens, Basses gorges du Verdon, Sainte baume occidentale, Verdon et la ZPS du Mont Caume) dont on peut voir la répartition sur le territoire couvert par le SCoT dans la figure ci-dessous :

La synthèse des enjeux de ces zones sur le territoire sur SCoT révisé fait apparaître sur 4 des 9 sites présents une sensibilité "habitat" pour des espèces majoritairement peu mobiles et donc avec un impact direct et local de projets éventuels ainsi que des enjeux de conservation de milieux naturels remarquables, de qualité biologique des cours d'eau et des masses d'eau souterraines. L'évaluation conclut que le DOO par ses mesures limitatives et prescriptives concourt à renforcer la protection des zones NATURA 2000 en limitant la possibilité de

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 12/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

construction car 22 Ha de ZPS sont susceptibles d'être impactés et 49 Ha de SIC (sur les 190 prévus au total). Là également la démarche n'est conduite que pour les projets de zones économiques ou commerciale ou 5 sur 25 sont situés en tout ou partie en zone NATURA 2000, les autres étant plus ou moins éloignés depuis le contact direct avec une zone pour le plus proche et 8,9 km pour le plus éloigné. L'évaluation met en avant que l'artificialisation de ces surfaces n'entraîne pas d'incidence significative sur les espèces du fait des espaces favorables nombreux par ailleurs sur le territoire. Une évaluation très détaillée est fournie sur les projets de la Chevalière sur la commune d'Entrecasteaux mais la séquence ERC est renvoyée sur le projet ou le PLU de la commune. Une analyse plus succincte est fournie pour le projet de ZAE des Praderies à Carcès pour lequel il apparaît des préconisations plus strictes (mais formulées au conditionnel) sur des exclusions de constructions, des zones de retrait importantes et mesures de suivi. L'évaluation rappelle la mise en place du principe de compensation des terres agricoles consommées et le présente comme une mesure d'évitement sans préciser quels secteur ou zone NATURA 2000 seraient concernés. Elle préconise enfin des mesures le déroulement des chantier, reprises du paragraphe précédent. Elle conclut que le SCoT révisé n'engendrera aucune incidence négative significative susceptible de remettre en cause l'état de conservation des habitats et des espèces d'intérêt communautaire dans les zones NATURA 2000 étudiées. Elle considère en conséquence qu'aucune mesure de suivi autre que celles déjà en œuvre dans les DOCB des sites NATURA 2000 n'est nécessaire.

Sans conclure au fond, cette évaluation, à l'échelle d'un SCoT, est suffisante en ce sens qu'elle s'assure de la viabilité minimale des implantations sachant que de toutes façons, les projets en eux-mêmes ont leurs processus d'autorisation et d'évaluation environnementale.

2.3.4 La compatibilité aux documents de portée supérieure

Le rapport de présentation (chapitre 4 – Articulation Plans et programmes p524) a vérifié de manière détaillée que la révision du SCoT ne présentait pas d'incompatibilité, comme il est réglementairement prescrit, avec les chartes de parcs naturels présents en tout ou partie dans son territoire (PNR du Verdon et PNR de la Sainte- Baume) et les Schémas relatifs à la gestion de l'eau (SDAGE Rhône Méditerranée et SAGE du Verdon et de l'arc provençal). Il a vérifié aussi que ses dispositions prenaient bien en compte la charte de pays Provence Verte et le SRCE de PACA. Le schéma régional des carrières PACA n'a pu être pris en compte car ne sera pas adopté avant 2021 (source CR COPIL DREAL du 24/09/2019).

Cette vérification de compatibilité n'a pas été faite vis-à-vis du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) PACA. Adopté le 26 juin 2019, le délai pour le faire à la veille de l'arrêt du SCoT ne l'a pas permis. Il n'appartient pas à l'enquête de juger de l'applicabilité de l'article L131-3 du C.U. (SRADDET pris en compte lors de la première révision du SCoT qui suit son approbation) mais, sur le fond, la compatibilité avec les documents que le SRADDET à lui-même vocation à intégrer a été vérifiée et ne soulève pas de problème majeur. Toutefois, comme on le verra dans l'avis de la Région PACA, un point de vigilance concerne l’objectif 3 du SRADDET « Améliorer la performance de la chaîne logistique jusqu’au dernier kilomètre, en favorisant le report modal » et notamment sa règle LD1-PBJ3 " Motiver les projets de création ou de développement des espaces à vocation logistique". La région demande une analyse sur la part importante de foncier dédié par le SCoT révisé au développement d’activités de logistique lesquelles sont fort impactantes pour l’environnement (forte consommation d’espace, trafic routier…), génératrices de concurrence intrarégionale et surtout d'un faible rendement en termes d’emplois de ces zones par Ha consommé (ZAE Nicopolis 1500 emplois sur 206 ha, soit 7,5 emplois à l’hectare).

2.3.5 Le PADD L’ambition du Territoire est de : « Construire un territoire vivant autour de l’excellence de ses produits, de la qualité du son cadre de vie, de la préservation et la valorisation de ses ressources et l’anticipation des besoins à venir ».

Pour atteindre cette finalité, le PADD a défini cinq axes stratégiques :

• Affirmer l’équilibre des centralités • Ménager le territoire par un développement urbain raisonné • Mettre en oeuvre un développement résidentiel au service d’un territoire dynamique, solidaire et durable • Procéder à un développement économique ambitieux • Respecter et valoriser les ressources exceptionnelles de Provence Verte-Verdon et offrir aux

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 13/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

populations un environnement sain

Le premier axe, dont nous avons vu les motivations dans le chapitre consacré au rapport de présentation et à la justification des choix, pose en paradigme que le territoire a besoin de renforcer sa centralité autour des 2 villes-

centres Brignoles et Saint-Maximin, puis des 5 communes relais (Garéoult, Rocbaron, Carcès, Barjols et Rians) et enfin les autres communes plus rurales avec une particularité pour celles placées le long des axes de communication A8 et RD43 (Pourrières, Tourves, La Celle, Le Val et Camps la Source) pour leur rôle d'appui au développement des 2 villes-centres. Cette armature urbaine, comme désignée par le SCoT se veut en rupture avec le modèle précédent d'absence de coordination voire d'une concurrence entre communes pour lui substituer une logique de complémentarité qui va dans le sens d'un usage plus raisonné des ressources au service du territoire. Le tout automobile qui a favorisé l'ancien modèle devrait être moins sollicité du fait du rééquilibrage emploi/logement qu'il implique et du développement de services de proximité qu'il promeut. Il doit progressivement laisser la place à une offre de transport alternative crédible sur les interconnexions entre les 2 villes-centres et les pôles économiques régionaux voisins (Aix-Marseille, Toulon, Manosque-ITER-Cadarache, ) et avec les communes-relais. Les nouvelles technologies sont citées comme un moyen de compétitivité économique, d'accès aux services et de réduction de la fracture numérique sur le territoire.

Le deuxième axe dit d'urbanisation raisonnée oriente le développement urbain autour de la préservation des espaces agricoles et naturels. Pour cela, il entend consolider la trame verte et bleue du territoire, voire de la remettre en état. Sa politique foncière est de conserver les surfaces agricoles et de diminuer la consommation de foncier accessible à l'habitat en privilégiant la densification ainsi que de contenir les surfaces dédiées au commerce en le densifiant et en maintenant les surfaces prévues pour les énergies renouvelables. Par contre, il prévoit d'augmenter la consommation de surfaces destinées aux activités économiques pour accompagner le

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 14/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

développement de sa politique de centralisation décrite dans le premier axe. Au global, le PADD veut aller vers une réduction nette du rythme de consommation de surface.

Le troisième axe dit de développement résidentiel au service d'un territoire dynamique solidaire et durable traite essentiellement de l'habitat, des services et des équipements. Il est construit sur les projections démographiques du diagnostic. Pour accueillir ces nouveaux habitants, il conserve la stratégie de centralité du premier axe du PADD en favorisant à due proportion de leur importance dans le SCoT révisé, les villes-centres et les communes- relais. Elles portent également l'effort sur les logements sociaux pour valoriser les équipements, les transports et les zone d'emplois et de commerce qui accompagneront ce développement tandis que dans les bourgs, est visé le maintien et/ou le développement d’une offre de services de proximité. L'offre de services est une orientation du PADD comme composante de solidarité territoriale qu'elle soit transgénérationnelle, de formation, sportive, culturelle ou de santé mais ce sont surtout le maintien de l'accès aux services publics postaux et de sécurité qui est retenu comme incontournable.

Le quatrième axe, dit de développement économique ambitieux, est le plus développé des 5 axes du PADD (7 pages) et c'est cohérent avec l'importance accordé à cet aspect dans ce projet de révision du SCoT. Le PADD vise une création nette d'emplois sur le territoire en proportion de l'augmentation démographique projetée. Il s'appuie sur l'élan actuel des pôles économiques des territoires voisins (Aix-Marseille, Toulon, CEA Cadarache et ITER…) pourvoyeurs d'emplois extérieurs, de la croissance démographique comme levier de l'économie résidentielle en exploitant en parallèle les atouts du territoire comme le tourisme, le solaire et l'agriculture/sylviculture. Il accompagne ce développement par une offre de formation autour des filières d'emploi locales et anticipe la demande d'espaces économiques en accroissant significativement la part des espaces urbanisés à cette fin. L'orientation pour les zones commerciales veut limiter l'évasion commerciale en dehors du territoire avec une offre satisfaisant les besoins de proximité et avec une élévation de la diversité et de la quantité adaptée à l'échelle des bassins de vie, limitant ainsi les déplacements pour les achats de première nécessité.

Le cinquième axe, intitulé "Respecter et valoriser les ressources exceptionnelles de Provence Verte Verdon, offrir aux populations un environnement sain" précise les orientations environnementales naturalistes et paysagères, le bilan énergétique de territoire, l'agriculture, la préservation des ressources (eau et granulats), les risques naturels et industriels, les déchets, le changement climatique, la pollution chimique de l'air et des sols, et les nuisances sonores. Sa poutre maîtresse repose sur la conservation fonctionnelle de la trame verte et bleue. Le PADD entend préserver ses cœurs de nature par leur identification dans les documents d'urbanisme mais aussi dans la mise en œuvre des opérations d'aménagement. Il veut également identifier, préserver, voire réhabiliter des points de fragilité du territoire possiblement ou déjà identifiés dans les corridors écologiques. Il prévoit des efforts sur le maintien de la fonctionnalité des cours d'eau et la protection des ripisylves pour finir sur une incitation au développement de la nature en ville via les interconnexions du maillage vert et bleu en milieu urbain. La qualité des paysages utilise la composante agricole comme atout ainsi que le rôle multifonctionnel de la forêt avec le tourisme en ligne de mire. Le PADD poursuit une diversification du mix énergétique avec le développement de filières bois, photovoltaïques et éoliennes.

Les orientations du PADD doivent être mises en œuvre par les collectivités du territoire selon un principe de compatibilité.

2.3.6 Le DOO

Ce chapitre représente la déclinaison concrète des choix et les orientations du SCoT présentés par le PADD. Il comporte 3 parties : - Respecter et Valoriser les ressources exceptionnelles, offrir aux populations un environnement sain ; - Un développement résidentiel au service d'un territoire dynamique, solidaire et durable - Vers [un] développement économique endogène

Compte tenu du nombre important des points abordés dans le DOO, peu ou prou ceux des chapitres précédents et surtout bien sûr du PADD, ce rapport ne les reprend pas en détails. Il s'attache surtout à ceux qui, par leur caractère incontournable (prescription ou interdiction) forgeront le SCoT révisé.

2.3.6.1 Ressources et environnement

LE DOO demande que les PLU retranscrivent les continuités écologiques identifiées par le SCoT afin de préserver leurs fonctionnalités, ce qui est conforme aux orientations du PADD mais reste assez vague.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 15/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

L'implantation de CPS carrières et autres décharges y reste possible, même s'il est recommandé de les implanter préférentiellement en dehors, de même que des développements urbains limités (sans précisions).

La trame Bleue est protégée par 4 prescriptions (maintien des ripisylves, largeur des berges, éloignement des constructions des bordures de rivières, préservation zones humides sauf si intérêt général). La trame Verte, pourtant portée ne comporte pas de prescription contraignante de protection. Les 6 secteurs à enjeux de fragilité sont protégés par 4 prescriptions de préservation par maintien ou passage en zone A et/ou N, et/ou en EBC de ces secteurs identifiés.

Les zones agricoles sont protégées par : - Une demande aux projets envisageant une emprise sur tout ou partie de telles zones, de faire la démonstration de l'impossibilité technique d'éviter la consommation de zones A ; - Un principe dit de compensation agricole visant à reconstituer les surfaces agricoles consommées pour un autre usage par l'ouverture de surfaces équivalentes (en général forestières ou friches anciennes) jugées "agricolables" selon des critères de pentes, de substrats favorables à l'agriculture ou la sylviculture, de potentiel irrigable ou d'historique agricole. - Un catalogue établi a priori par les communes de leurs espaces "agricolables". - Préserver les zones A déjà irriguées. - L'impossibilité d'installer des centrales photovoltaïques sur des zones A et Af (entendre "agricolables").

Les forêts ne font l'objet d'aucune prescription particulière mais la protection des paysages bénéficie d'une prescription par une demande d'inclusion dans les documents d'urbanisme des communes, des coupures existantes à l'urbanisation et identifiées dans une carte (page 837), dans l'objectif de leur préservation.

Les énergies renouvelables sont encouragées et sont encadrées par des mesures de protection de l'environnement qui sont : - L'exigence de performances renforcées (quoique ce concept ne soit pas défini) - Une implantation des installations en dehors de toutes zones A ou Af ("agricolables"), à risques naturels ou industriels et que la réversibilité de la consommation d'espace (entendre remettre les surfaces occupées au statu quo ante en fin d'exploitation) soit acquise. On notera toutefois que le même paragraphe autorise la consommation de zones A si le principe de compensation vu précédemment est appliqué, ce qui peut paraître contradictoire.

Les eaux usées ne font l'objet d'aucune prescription mais la protection de la ressources eau potable, en sus des obligations réglementaires, bénéficie de 6 prescriptions qui sont : - Que le massif d'Agnis et de la Sainte-Baume (code 6137b) soit intégré dans les documents d'urbanisme (Schémas directeurs eau potable, assainissement et eaux pluviales) des communes intéressées (Mazaugues, Tourves, Rougiers, Nans-Les-pins et Plan d'Aups) et l'interdiction pour ces mêmes communes de réaliser des prélèvements dans cette masse d'eau, autres que pour l'alimentation en eau potable, pouvant compromettre les caractéristiques qualitatives et quantitatives de cette masse d'eau. - Que les zones à forte vulnérabilité (sans que ce concept soit défini dans le SCoT) ne pourront être ouverte à l'urbanisme avec notamment interdiction d'implantation d'activités polluantes pour les eaux et celles à vulnérabilité moyenne (pas définie non plus) autorisables moyennant des dispositions d'évitement ou de réduction des pollutions potentielles. - Qu'un schéma directeur eau potable soit établi par toutes les communes du SCoT révisé. - Que les communes pour lesquelles la fourniture d'eau potable risque d'être insuffisante à moyen terme recherche et préserve le cas échéant de futurs points de captage ; - Diagnostic des ressources et forages existants en vue de leur pérennisation - Encadrement des forage privés dans les zones de captage publiques pour prévenir leur pollution.

Les granulats (carrières) font l'objet d'une prescription contraignante dans le DOO qui interdit leur installation ou extension dans les zones dites de cœur de nature.

Les déchets font l'objet de 2 prescriptions demandant :

- Aux communes d'identifier dans leurs documents d'urbanisme de réserver dans leurs documents d'urbanisme les surfaces nécessaires où pourraient être implantés les installations d'accueil et de tri des déchets et qui ne peuvent être placés dans les cœurs de nature ; - Aux communes, au travers de leur PLU, d'identifier les lieux susceptibles d'accueillir les futures

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 16/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

installations de gestions des déchets du BTP.

Parmi les risques et nuisances, seules l'inondation et l'incendie de forêt font l'objet d'une demande aux communes. Pour l'inondation, il est leur est enjoint d'inscrire dans leur PLU des prescriptions relatives aux zones inondables pour diminuer la vulnérabilité des bâtiments et des activités à ce risque. Pour l'aléa incendie, dans les secteurs soumis à un risque important d'incendie de forêt (sans renvoi à une référence), il est demandé de conditionner l'ouverture de nouvelles zones à des aménagements anti-incendie (largeur des voies d'accès, espaces coupe-feu, voiries à entrées multiples…)

2.3.6.2 Développement urbain

L'objectif de création de logements de 13200 logements sur 20 ans soit 600 par an est réaffirmé avec une clé de répartition 80/20 entre la CAPV et la CCPV. La part moyenne de logements sociaux est de 27% avec une clé de répartition de 2/1 entre la CAPV et la CCPV soit un objectif moindre relativement à la proportionnalité démographique pour cette dernière mais les communes ont toute latitude de dépasser ces objectifs si elles le souhaitent. Ces chiffres sont ensuite déclinés selon la nature de la commune dans le SCoT révisé :

Lee DOO ne précise pas comment est piloté la maîtrise de l'ensemble, ni une déclinaison par commune. La vacance des logements notamment en centre-ville et centre ancien est adressée par un objectif de maintien de la part des logements vacant à 7% du parc total des logements (actuellement de 9% en moyenne) et il est demandé aux communes d'intégrer cet objectif dans leurs objectifs d'urbanisme.

Le DOO met en avant la nécessité d'économiser l'espace sans sacrifier la qualité urbaine et prescrit aux communes des orientations qu'elles doivent respecter et décliner dans leurs projets de développement urbain. L'économie en foncier repose sur la densification et l'urbanisation en continuité des espaces urbanisés existants avec l'objectif habitat que 70% des logements créés, soit 9240, doivent être à l'intérieur des enveloppes urbaines constituées avec une clé 93%/7% entre la CAPV et la CCPV.

Les objectifs de consommation de surfaces nouvelles déjà vus dans la justification des choix sont rappelés (600 Ha pour l'habitat et ses aménagements, 190 Ha pour les activités économiques et 150 Ha pour les énergies renouvelables). Les communes ont des obligations d'identification, dans leurs documents d'urbanisme, des sites générateurs de déplacements (ZAE, ZAC, parkings multimodaux...) et de subordonner l'ouverture à l'urbanisation de tels sites à des critères de performances énergétiques et environnementales (non précisés). Ces dispositions s'accompagnent d'exigences de densification propres à la nature des communes dans l'armature urbaines comme suit :

Brignoles et St Maximin (villes-centre) : 40 logements par hectare, - Barjols, Carcès, Garéoult, Rians et Rocbaron (communes relais) : 25 logements par hectare, - Camps-la-Source, La Celle, Le Val, Pourrières, Tourves, (bourgs mitoyens des villes-centres et localisés sur les axes A8/RDN7, RD43) : 20 logements par hectare

- Autres bourgs : 10 logements à l’hectare

et l'obligation d'une OAP pour toute urbanisation supérieure à 1 Ha et la requalification d'une surface de plancher de plus de 2000 m². Toute ouverture à l'urbanisation de 2 Ha ou plus est conditionnée par l'implantation d'un pôle d'échange multimodal ou d'une ancienne gare à moins de 800m ou une ligne de transport collectif à moins de 300m. Ce sont d'ailleurs les seules prescriptions obligatoires en matière de transport.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 17/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

2.3.6.3 Le développement économique endogène Le DOO rappelle la déclinaison des ZAE selon l'armature urbaine du SCoT révisé (entre les communes centrales, relais et rurales) et le besoin foncier résultant, pour mémoire :

On notera que les réserves disponibles actuelles des communes centrales sont arrêtées à zéro. Le DOO prévoit des obligations qui sont : - Que les ZAE « centrales », « relais » et « communales » n’ont pas vocation à accueillir d’activités commerciales mais qu'y est autorisée l’extension limitée des commerces existants définis par les PLU. - Que les zones d’activités identifiées (carte page 877 du DOO) soient déployées selon le volume maximal défini par EPCI et par niveau de zones d’activités, charge à ces dernières de développer les schémas qui précisent les besoins en création et en extension des différentes zones, avec leurs critères d'implantation. - Que les ouvertures à l'urbanisation des ZAE soient conditionnées à une étude de densification des zones existantes montrant qu'elle ne suffira pas au développement envisagé et qu'il soit accompagné d'un projet d'aménagement urbain global (Déplacements, Intégration paysagère, réseaux dont numériques, VRD…)

En cohérence avec la stratégie urbaine de centralité du SCoT révisé, le DOO décline une stratégie d'implantation de développement commercial correspondant à la portée géographique de l'offre commerciale : le territoire pour les 2 villes centres, le bassin de vie pour les communes relais et commerces de support et de proximité pour les communes rurales. A ce schéma général, se superpose une grille de localisation sur les centres-villes, les secteurs de flux (entrées et sorties de ville à rôle pas uniquement commercial) et les pôles périphériques avec une volonté de renforcer les centralités urbaines et de limiter le développement du commerce en secteur de flux au profit d'autres fonctions urbaines (habitat notamment). L’artificialisation des surfaces inhérentes aux extensions et créations de sites commerciaux périphériques est réduite à une enveloppe de 10ha. Il est précisé que les carrefours, autres que ceux appartenant aux secteurs identifiés par le DAAC, ne pourront être considérés comme des secteurs de flux, charge aux communes de le reprendre dans leurs documents d'urbanisme. Enfin, le DOO veut arrêter la mutation déjà constatée de zones artisanales en zones commerciale en demandant aux communes d'inscrire dans leurs documents d'urbanisme une interdiction de création dans les ZAE de nouveaux commerces d'importance (300 m² par commerce et/ou 1000 m² tous magasins cumulés), l'extension restant possible mais limitée à 20%.

2.3.7 Le DAAC

Inclus dans le DOO, il identifie, cartographie et photos à l'appui : - Les pôles périphériques des 2 villes centres - Les pôles périphériques, dits secondaires, pour Rocbaron, Garéoult et Rians.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 18/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

- Les secteurs de flux pour les 2 villes-centres et pour 3 communes-relais (Carcès, Garéoult et Barjols - Les secteurs de centralités des villes-centres (Brignoles et Saint-Maximin) et de certaines villes-relais (Carcès, Garéoult, Rians, Barjols). - Le DAAC reconnaît aux centres-bourgs des autres communes la qualité de centralités de proximité.

Les principes d'implantation imposés sont :

- Les ensembles commerciaux (galerie marchande ou village de marque) sont exclus des secteurs de flux, réservés au commerce de proximité (alimentation) à portée maximale de bassin de vie. - Les pôles périphériques des 2 villes-centres sont réservés aux commerces d'importance (> 300 m²/unité) afin de réserver les surfaces plus modestes aux centralités urbaines. La surface créée n'est pas limitée - Les créations dans les pôles périphériques des communes-relais n'excéderont pas une surface totale de 2500m². Les extensions y restent possibles mais à condition que la surface extension + existant soit inférieure à 2500 m²/unité) ou 20% maxi de la surface existante à la date d'approbation du SCoT sans excéder 600 m² d'extension. - Dans les pôles commerciaux des bourgs (communes rurales), les créations de commerce ne peuvent excéder 1500 m²/unité et les extensions sont autorisées mais limitées à une surface extension + existant inférieure à 1500 m²/unité) ou 20% maxi de la surface existante à la date d'approbation du SCoT sans excéder 400 m² d'extension

Ces dispositions sont parfaitement cohérentes avec le PADD et permettront d'en respecter les orientations.

2.3.8 Chapitre de Synthèse

Ce chapitre final du SCoT révisé n'apporte pas, sur le fond, d'informations supplémentaires aux 912 pages qui le précèdent mais a l'intérêt de résumer en 2 pages, la stratégie portante du SCoT avec 2 titres clés qui sont le développement urbain sur les 3 axes (habitat, économie/commerce, déplacements) et la consommation de l'espace foncier. La carte ci-après qui en est extraite illustre concrètement sa politique d'urbanisme de centralités et sa déclinaison territoriale en termes d'habitat et d'économie.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 19/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

2.3.9 Historique du SCoT

Le SCoT en vigueur est exécutoire depuis le 15 avril 2014. Il est dit "SCoT Grenelle" en ce sens que son élaboration avait été accompagnée par le ministère de l'écologie (loi ELE) pour servir de modèle. L'enquête publique réalisée à l'époque était favorable sans réserve. Elle mettait en avant l'excellent outil de réflexion qu'il représentait comme guide aux rédacteurs de PLU. Elle recommandait par contre d'être beaucoup plus prescriptif estimant que "les règles qui auraient pu s'imposer aux PLU étaient exposées sous forme de recommandations, les termes ambigus employés laissaient la porte ouverte à toutes les interprétations et des moyens de les contourner étaient le plus souvent prévus".

La décision de révision du SCoT a été prise la même année (2014) que son approbation. En effet, suite à la demande expresse du préfet du Var, le comité Syndical du Pays de la Provence Verte dans sa délibération n°056 du 20 octobre 2014 décide de mettre en révision le SCoT pour faire, reprenant les motivations de la demande :

- Prendre en compte l'évolution réglementaires suite à la promulgation de la loi ALUR (intégration des documents de portée supérieure) ; - Prendre en compte l'évolution du schéma de coopération intercommunal ; - En saisir l'occasion pour renforcer la dimension stratégique et le caractère prescriptif du SCoT.

On sent qu'une marge de progrès était attendue sur les prescriptions. Un bilan entre les objectifs du SCoT actuellement en vigueur et leur atteinte réellement constatée n'a pas été fourni. Il n'est donc pas possible d'en tirer des enseignements sur sa valeur opérationnelle en tant que document d'urbanisme cadre.

2.3.10 Processus de concertation

Pour élaborer la révision, des ateliers thématiques et des rencontres avec les élus du territoire ont été organisés. Dans sa délibération n° 006 du 27 janvier 2016, le Syndicat Mixte du Pays de Provence Verte, a arrêté les modalités de la concertation prévue par les textes avec le public et les PPA. Cela s'est traduit par une campagne d'information aussi bien sur le contenu du projet de révision du SCoT par voie de presse que par des interventions

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 20/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

sur des radios locales couvrant le territoire du SCoT révisé. Elle a été suivie de réunions entre les élus du territoire et le public (6 réunions), dont les dates et lieux ont été relayés par les sites internet des communes, pour un total de 170 personnes participantes. La première de ces réunions a été diffusée sur la chaîne télévisuelle internet du SMPVV. Le DAAC a spécifiquement fait l'objet d'une réunion dans les locaux de la CCI à Brignoles (30 participants). Le bilan de la concertation a été arrêté par le SMPVV dans sa délibération n°32 du 15 juillet 2019 avec 21 voix pour et 1 abstention, complété par 2 annexes détaillant le contenu des modifications reprises.

Durant la phase de concertation, il n'y a pas eu de remarque significative sur les 43 registres des communes ou sur le site internet du SMPVV. Les réunions ont fait remonter des interrogations sur la protection des terres agricoles contre la pression foncière, l'expansion des zones commerciales dans les communes périphériques, leur concurrence vis-à-vis des villes-centres, la prolifération des éoliennes, la ressource en eau, le déclin des centres-villes et à l'inverse des demandes de reprendre le DAAC pour permettre l'extension des pôles commerciaux périphériques, notamment celui de Rocbaron, De toutes ces remontées, celle concernant le commerce a été prise en compte dans le DAAC sous la forme suivante :

- L'implantation, en nouvelles implantations, de surfaces commerciales inférieures à 300 m² sont exclues des pôles commerciaux périphériques afin de protéger les petits commerces dans les centralités urbaines. - Dans les villes centres, les pôles commerciaux périphériques n'ont pas de plafond de surface de vente - Dans les communes relais, limitation à 2500 m² maxi de chaque implantation nouvelle de commerce, extensions autorisées à concurrence de 2500 m² au total pour chaque commerce, ou 20% de l'existant à la date d'approbation du SCoT avec un maxi de 600 m². - Dans les pôles périphériques des bourgs, mêmes limitations mais respectivement 1500 m² pour les implantations nouvelles et 1500 m² ou 20% avec un maxi de 400 m² pour les extensions.

Les autres modifications sont essentiellement de forme ou d'actualisation de données.

3 CADRE RÉGLEMENTAIRE

La procédure de révision d'un SCoT est encadrée par l'article L143-29 du code de l'urbanisme qui précise que la révision est de droit quand l'établissement public en charge (le SMPVV) envisage des changements portant sur : - Les orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables ; - Les dispositions du document d'orientation et d'objectifs prises en application des articles L. 141-6 et L. 141-10 ; - Les dispositions du document d'orientation et d'objectifs relatives à la politique de l'habitat prises en application du 1° de l'article L. 141-12 ayant pour effet de diminuer l'objectif global concernant l'offre de nouveaux logements.

En l'occurrence pour le SCoT révisé, les 3 items sont sollicités en précisant que pour le 3ème, le SCoT révisé prévoit une production de 600 logements/an quand le SCoT vigueur la fixe à 1000. Cette mise en révision du SCoT a été prescrite par la délibération n°56/2014 du comité syndical en date du 20 octobre 2014.

L'enquête publique, prévue pour le SCoT par l'article L143-22 du C.U. est régie par les articles L123-1 et suivants du code de l'environnement. Elle a été prescrite par arrêté du syndicat mixte Provence Verte Verdon n° 022/2019 du 25 octobre 2019.

4 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

4.1 DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Par décision n° E19000091/83 du 20 septembre 2019, le magistrat délégué aux enquêtes publique désigné par le Président du Tribunal Administratif de TOULON, M. Riffart, m’a désigné comme commissaire enquêteur pour conduire "l’enquête publique sur le projet de SCoT Provence Verte Verdon révisé". Conformément à l'article R123-4 du code de l'environnement, je lui ai retourné le 15 juillet 2019 mon engagement d'absence de conflit

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 21/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

d'intérêt vis-à-vis de ce projet.

4.2 CALENDRIER ET PERMANENCES

La réunion de concertation et de présentation avec le maître d'ouvrage de la révision du SCoT s'est tenue le mardi 15 octobre 2019 avec le représentant du Syndicat mixte Provence Verte Verdon (SMPVV), M. Marc Juillet, co-directeur. L'enquête s'est ouverte le jeudi 14 novembre 2019 à 9H00 pour se terminer le lundi 16 décembre 2019 à 17H00 soit durant 33 jours., M. Juillet m'a présenté en détails le projet et les motivations des évolutions pour la révision du SCoT. Il a répondu à mes questions sur l'historique du projet, le projet lui-même et le bilan des indicateurs prévus au SCoT actuellement en vigueur, le bilan de la concertation préalable et sa prise en compte dans le projet de SCoT révisé.

Les permanences ont été fixées selon le tableau ci-après. Les communes choisies sont les communes dites villes-centre et communes-relais du SCoT révisé. A ces dernières, ont été rajoutées à ma demande des communes plus périphériques de sorte à assurer une répartition homogène des lieux de permanence sur le territoire couvert par le SCoT, de sorte qu'aucune permanence ne se trouve à plus d'une vingtaine de kilomètres d'une autre.

Première Seconde PERMANENCES permanence permanence Adresses MAIRIES Dates et horaires Dates et horaires 14 novembre 2019 16 décembre 2019 Hôtel de ville - 9 Place BRIGNOLES 09h00 – 12h00 14h00 – 17h00 Carami -83170 Brignoles 14 novembre 2019 Place Capitaine Vincens BARJOLS 15h00 – 17h45 83670 Barjols 26 novembre 2019 Place de la Mairie GAREOULT 09h00 – 12h00 83136 Garéoult Place du Souvenir 26 novembre 2019 ROCBARON Français 83136 14h00-17h00 Rocbaron Parvis Charles II d'Anjou 28 novembre 2019 06 décembre 2019 SAINT-MAXIMIN 83470 St Maximin la Ste 09h00-12h00 14h00-17h00 Baume 28 novembre 2019 Avenue Julien Jourdan NANS-LES-PINS 14h00-17h00 83860 Nans les pins 04 décembre 2019 30 Rue de la République RIANS 09h00-12h00 83560 RIANS 22 Rue de l'Hôtel de SAINT-JULIEN-LE- 04 décembre 2019 Ville 83560 Saint Julien MONTAGNIER 14h00-17h00 le Montagnier 06 décembre 2019 31 Rue Maréchal Foch CARCES 09h00-12h00 83570 Carcès

On notera que, par rapport à l'enquête précédente sur le SCoT en vigueur, le nombre de communes où se tiennent des permanences a été réduit de 39 à 9. Ce n'est pas une nouveauté pour un SCoT de procéder ainsi. En considérant le retour d'expérience de l'enquête sur le SCoT initial où moins d'une observation par commune avait été enregistrée et avec les moyens dématérialisés en place, ce maillage territorial était le juste besoin pour garantir l'information et la participation du public à la prise de décision. Il n'y a pas eu de remarques du public sur ce point. Ces dispositions sont conformes à la réglementation (Dossier d'enquête papier au siège de l'enquête, dans les permanences et exemplaire numérique du dossier dans les communes "non permanencées"). L'ensemble reste gérable pour un seul commissaire enquêteur, en nombre de permanences (11) et en distance à parcourir. Je les ai regroupées dans le temps et l'espace pour minimiser les temps et coûts de transport. Les permanences pour le recueil des observations écrites ou orales du public se sont tenues dans les mairies de chacune de ces 9 communes désignées par l'arrêté syndical où était mis à disposition le dossier d'enquête papier et un registre accessible aux dates et heures d'ouverture desdites mairies. Je dois souligner

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 22/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

que chaque mairie a fait en sorte que les conditions matérielles de réception du public soient bonnes. Les dossiers étaient à disposition et j'ai reçu dans chaque commune toute l'aide sollicitée quand nécessaire.

4.3 PUBLICITÉ

L’avis d’enquête publique a été affiché aux endroits habituels d'affichage de toutes les communes du territoire couvert par le SCoT Provence Verde Verdon. J'ai vérifié leur présence dans les 9 communes dans lesquelles j'ai été amené à tenir une permanence et au SMPVV (photos en annexe 1). Pour celles-ci et les 34 autres, j'ai obtenu un certificat d'affichage avant le début de l'enquête (annexe 2). Le SMPVV n'a pas été en mesure de me fournir les certificats de fin d'enquête, malgré mes relances à ce sujet, hormis le sien (annexe 3). L'avis a été publié dans 2 journaux respectivement "La Marseillaise" et "VAR matin" le 28 octobre 2019 (annexe 4) soit plus de 15 jours avant le début de l'enquête. Ces parutions ont été répétées dans les 8 jours d'ouverture de l'enquête, en l'occurrence le 18 novembre 2019 (annexe 4).

Côté dématérialisation, le SMPVV a mis un lien pointant sur son site (https://paysprovenceverte.fr/ressources- scot_1.html) où l'on trouvait le dossier d'enquête et également un lien sur un site dédié (https://www.registre- dematerialise.fr/1788) permettant outre l'accès au dossier d'enquête, le dépôt d'observations dématérialisées. Elles pouvaient également être directement adressées sur une adresse mail dédiée (enquete-publique- [email protected]). Pour m'y être rendu régulièrement afin de prendre connaissance des observations du public, les 2 sites (syndical et dédié) sont restés disponibles en permanence durant toute la durée de l'enquête.

L'ensemble de ces formalités est conforme aux prescriptions des articles 4 et 5 de l'arrêté syndical du 25 octobre 2019 et à la réglementation.

4.4 DOSSIER D'ENQUÊTE

Le dossier soumis à enquête et mis à la disposition du public comprenait :

• La délibération n°56/2014 du Comité syndical en date du 20 octobre 2014 prescrivant la mise en révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) Provence Verte Verdon ; • La délibération 032-2019 du Comité syndical du 15 juillet 2019, relative au Bilan de la Concertation et à l’arrêt du projet de SCoT révisé et ses annexes ; • Le bilan de la Concertation • Le projet de SCoT tel qu’arrêté et son contenu comprenant : o Le Résumé Non Technique o Le rapport de présentation comprenant le diagnostic, l’état initial de l’environnement, l'étude de la compatibilité du SCoT révisé avec les documents de portée supérieure ou connexes, l’évaluation Environnementale, la justification des choix et les mesures de la séquence ERC ; o Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable o Le Document d’Orientations et d’Objectifs o Le Document d’Aménagement Artisanal et Commercial (inclus dans le DOO) • La contribution de l’État au SCoT Provence Verte Verdon • Les avis des Personnes Publiques Associées et organismes consultés (liste au § 5.4) • L’avis de l’Autorité Environnementale • L'arrêté syndical n° 022/2019 du 25 octobre 2019 prescrivant l’ouverture et l’organisation de l’enquête publique relative au SCoT Provence Verte Verdon révisé

Sa composition est conforme à la réglementation (R123-8 du code de l’environnement) et au R143-9 du code de l'urbanisme pour les annexes (avis des PPA et organismes recueillis au cours de la procédure) à l'exception de l'avis du comité massif qui doit être consulté dans le cadre du processus d'arrêt du SCoT (5° dudit L143-20) quand le SCoT comprend des zones montagne (Saint-Julien-le-Montagnier, La Verdière et ) et qu'il prévoit dans ces zones des unités touristiques nouvelles (au sens du L 122-16 du C.U. et > 500 m² de plancher). De telles unités ne sont pas prévues dans le SCoT révisé. J'ai vérifié la complétude du dossier d’enquête papier dans chaque mairie où a eu lieu une permanence.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 23/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

4.5 OPERATIONS OU RENCONTRES DILIGENTÉES PAR LE COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

4.5.1 Avant le début de l’enquête

Une réunion de présentation et de concertation préalable a eu lieu le 15 octobre 2019 avec le représentant du Syndicat mixte Provence Verte Verdon, M. Marc JUILLET, co-directeur, dans les locaux du Syndicat Mixte à Brignoles. J’ai paraphé les registres d'enquête destinés aux 9 communes avec permanence(s).

Le site du SMPVV affichant l’arrêté et l’avis d’enquête était fonctionnel au moins 15 jours avant le début de l'enquête. L’autre lien contenant le dossier d’enquête fonctionnait également. A 9H00, le 14 novembre date de début d’enquête, le registre dématérialisé était accessible.

4.5.2 Rencontres avec les élus et les supports publics

Le 13 novembre, réunion avec le président de la communauté de communes Provence Verdon, M. De Boisgelin, pour évoquer les enjeux du SCoT propres à la CCPV. Nous avons abordé les points mis en avant dans son avis, en particulier la prise en compte des zones d'activité économique ou commerciale manquantes et d'autres points d'intérêt pour la communauté de communes comme la gestion des déchets qui est une problématique prégnante du fait de la fermeture actuelle de l'ISDN de Ginasservis et le principe de compensation agricole qui est intéressant mais dont la déclinaison concrète pourrait être complexe.

Le 25 novembre, réunion téléphonique avec la DDTM83 (Mme REFFET F. et M. MONTOYA M.) pour évoquer avec eux les points saillants de l’avis de la préfecture du Var sur le SCoT et me faire préciser certains points (SCoT peu prescriptif, localisation des CPS, aigle de Bonelli, incendie de forêt, indicateurs de suivi).

Le 26 novembre 2019, en permanence, visite de politesse de M. Le maire de Garéoult, M. Gérard Fabre,

Le 26 novembre 2019, rencontre avec le Maire de Rocbaron, M. Jean Claude Félix et son premier adjoint M. Jean Luc Laumaille pour évoquer les enjeux du SCoT révisé propres à leur commune, notamment sur les aspects économiques et commerciaux du fait du poids mis sur les villes-centres au détriment des pôles périphériques.

Le 28 novembre, en permanence, visite de politesse de M. Le maire de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, M. Horace Lanfranchi.

Le 28 novembre 2019, en permanence de Rocbaron, rencontre avec Mme Sophie Amice, M. Dominique Quinchon, conseillers municipaux de Rocbaron et M. R. Renard pour des interrogations sur le dossier. Ils me font des observations orales (reprises dans le chapitre §5.2).

Le 28 novembre 2019, en permanence, échanges avec Mme Lopez, Maire de Nans-les-Pins sur le projet de SCoT révisé et le développement de sa commune avec la stratégie de centralité territoriale du SCoT et les autres contraintes (Charte PNR, financières, normatives…).

Le 4 décembre, rencontre avec M. Dridi Julien, maire-adjoint de la commune de Rians et chargé de l'environnement et de la gestion des déchets. Nous évoquons les surfaces prévues à ouvrir par le SCoT pour les énergies renouvelables et les problématiques vécues sur la gestion des déchets de la commune (exutoire). Il souligne le paradoxe d'une taxation par l'état des CPS au titre de l'utilisation d'espace forestier et dans le même temps son déclassement en zone à urbaniser.

Le 17 décembre, rencontre avec le président de la communauté d’agglomération Provence Verte, M. Brémond, pour échanger sur les orientations du SCoT vues par l'agglomération. Il met en avant son attachement à la revitalisation urbaine des centres-villes avec le SCoT révisé en outil de support travers de son armature urbaine et ses centralités. Nous évoquons les problématiques structurantes du territoires et portées par le SCoT révisé comme la gestion des déchets, les ZAE d'importance, le principe de compensation agricole, le train et les pôles commerciaux périphériques.

4.6 CLÔTURE DE L’ENQUÊTE, RÉCUPÉRATION DES REGISTRES, DES COURRIERS ET DU DOSSIER

L'enquête a été clôturée le 16 décembre 2019 à 17H00. Le registre dématérialisé a été clos automatiquement à

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 24/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

la même heure. Le SMPVV a procédé à la récupération des 9 registres et autres documents d'enquête auprès des 9 communes désignées par l'arrêté d'enquête et me les a remis le 17 décembre 2019. Je les ai clos le jour même.

4.7 PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE

J’ai remis et commenté le 23 décembre 2019 à M. Bernard Vaillot, Président du Syndicat Mixte Provence Verte Verdon, le procès-verbal de synthèse des observations du public et des avis des PPA, tous repris dans les chapitres 5 à 8 du présent rapport.

5 OBSERVATIONS

5.1 CLIMAT D'ENQUÊTE ET BILAN DE PARTICIPATION

2 observations ont été déposées sur registre papier (Saint-Julien-Le-Montagnier et Rocbaron). J'ai reçu 19 lettres et 22 observations ont été directement enregistrées sur le registre dématérialisé. Il y a eu 2 observations orales. Le site dématérialisé a reçu 1470 visiteurs et a opéré 1013 téléchargements de dossiers. Les permanences ont été fréquentées de manière variable allant d'aucune visite à celles de Carcès, Garéoult, Saint-Maximin et Nans- les-Pins à quelques visites à celles de Saint-Julien-Le-Montagnier, Rians, Barjols et Rocbaron. Brignoles se distingue avec la permanence du 16 décembre où les rencontres ont été ininterrompues de 13H50 à 18H15. Les échanges ont été cordiaux avec un public très intéressé et bien au fait du dossier, d'une manière générale. Je dois souligner la disponibilité et l'attention de toutes les communes aux demandes du commissaire enquêteur. Dans pratiquement toutes les communes avec permanence, le maire et/ou un adjoint sont venus à la rencontre du commissaire enquêteur.

Comparé à l'enquête de 2014 où 31 observations écrites avaient été déposées dont 8 en provenance d'élus, on s'aperçoit aujourd'hui que le nombre d'observations d'élus est tombé à 2 et celui du public a corrélativement doublé. Le SCoT semble devenu un outil familier pour les élus et il s'installe dans le paysage pour le public. Cela reste néanmoins très modeste en regard d'un territoire de 120 000 habitants. Si le SCoT progresse dans la perception du public en tant que document intégrateur et de compatibilité pour les PLU, l'expression en enquête vient pour beaucoup des sphères professionnelles énergies renouvelables et économie/commerce ou d'un public averti aux problématiques environnementales.

5.2 OBSERVATIONS DU PUBLIC

5.2.1 Méthodologie

Les observations issues des registres papier sont référencées par la lettre R suivie des 3 premières lettres de la commune (ou son acronyme quand elle est constituée de plusieurs noms) où était le registre et un numéro d'ordre chronologique d'arrivée. Ainsi, la première observation sur le registre de Saint-Julien-Le-Montagnier est référencée Rsjm1. Les observations issues du registre dématérialisé sont référencées par la lettre D suivie du n° d'arrivée chronologique. Ainsi la 3ème observation du registre dématérialisé est référencée D3. Les lettres et les observations orales sont cotées respectivement L et O suivi du n° d'arrivée. Les commentaires du commissaire enquêteur n'ont pas vocation à être exhaustifs et les passages mis en gras sur certaines observations veulent attirer l'attention sur un point particulier sans connotation d'importance particulière.

Pour économiser la ressource papier, les lettres ont été numérisées. Les lettres et les observations des registres dématérialisés ont été imprimées et jointes aux registres d'enquête papier et remis avec le rapport d'enquête sous forme papier et numérique. Seules les 2 observations sur registres papier sont reproduites en annexe 5. De la sorte, la totalité des observations seront consultables avec le rapport et ses conclusions sur le site du SMPVV.

5.2.2 Observations orales

O1 : Le 28 novembre 2019, à la permanence de Rocbaron, MMme Sophie Amice, M. Dominique Quinchon, conseillers municipaux, et M. R. Renard font part de leurs observations sur le déséquilibre entre la démographie qui ralentit et la consommation d'espaces qui croît, la faiblesse du nombre d'emplois créés par unité de surface,

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 25/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

le manque d'objectifs locaux sur l'habitat, l'économie et d'éléments prescriptifs permettant d'affermir l'atteinte des objectifs, la confusion entre les GES et la qualité de l'air, des erreurs matérielles du dossier et d'autres remarques propres à la commune de Rocbaron (ZAE et ZAC, inondabilité de certaines zones). Ils remettront ultérieurement leurs observations par écrit.

O2 : Le 6 décembre, en permanence de Carcès, MMmes S. Laugier, L. Camier et D. Molès considèrent que l'hypothèse démographique, qui conditionne la consommation de ressources foncières, est beaucoup trop ambitieuse. Le parti du SCoT révisé de rendre attractif le territoire pour soutenir le développement économique plutôt que d'accompagner la démographie "naturelle" va en sens inverse de la préservation de l'environnement. Est pointée aussi l'absence, lors de la phase de concertation, de l'avis du Conseil Départemental de Développement. Ils ne déposent pas d'observations écrites en permanence mais le feront ultérieurement, es qualité de représentant(e)s d'associations.

Commentaires C.E. sur les observations orales O1 et O2 : Les personnes entendues ont effectivement déposé ultérieurement leurs observations par écrit qui reprennent ces éléments oraux et seront donc analysées à ce moment.

5.2.3 Observations sur les registres papier (annexe 5)

Observation Rsjm1 : M. Berne André sur le registre de Saint-Julien-Le-Montagnier. Son observation est également déposée sur le registre dématérialisé (D3) : Se reporter à D3 pour l'analyse.

Observation Rroc1 : M. Quinchon laisse 3 avis de passage sur le registre.

5.2.4 Observations sur le registre dématérialisé

Observation D1 : Mme Schalk N. qui possède une parcelle de terrain sise à GAREOULT - Lieu-dit "La Gironde" - chemin des Clos - cadastre n° 1859, section A souhaite obtenir un certificat d'urbanisme. Commentaire C.E. sur l'observation D1 : L'observation visant une autorisation de construire sur une parcelle est du ressort du PLU. Elle est hors enquête.

Observation D2 : M. Balbiani Emmanuel observe un manque d’harmonisation sur les règles entre les différentes zones du PLU de Rocbaron et plus particulièrement sur la zone UD qui est la seule dont la mention "garage compris" figure avec le pourcentage d'emprise au sol alors que toutes les autres ont la mention « garage non compris ». Il pointe également une zone Ni qui, suivant le trajet d’un réseau pluvial, se voit réduire considérablement ses droits à bâtir. Commentaire C.E. sur l'observation D2 : L'observation porte sur les règles du PLU de Rocbaron. Elle est hors enquête.

Observation D3 : M. Berne André qui possède 3 parcelles (n° 436, 30 et 284) à Saint-Julien-le-Montagnier actuellement classées en zone UB a été informé qu'elles sont respectivement prévues dans le PLU en zones A et N. Souhaitant les voir constructibles, il demande leur reclassement en zone UC, UB et UB respectivement. Commentaire C.E. sur l'observation D3 : L'observation relève de la seule portée du PLU de Saint-Julien-Le- Montagnier et est hors enquête.

Observation D4 : Mme Nadia Fraticelli pose 6 questions comme suit : • La Provence Verte s’appuie-t-elle sur le décret du 11 juillet 2011, en matière de stockage et de traitement des déchets ? • Est-il clair que les déchetteries ne recevront pas de déchets produits dans d’autres départements et qu’à la date d'arrêt du SCoT révisé leurs équipements sont suffisants, comme indiqué au II.4.1. Déchets ? • Le PPG-DND est-il toujours en cours de révision ? • Le SCoT révisé considère-t-il qu’une unité de stockage supplémentaire ou un agrandissement, en l’état du SCoT et des objectifs généraux n’est pas envisageable ? • Est-il tenu compte dans le SCoT de l’agrandissement de l’unité de stockage de Ginasservis et que la demande d’autorisation d’exploiter une unité de stockage de déchets non dangereux d’une surface de 3,8 ha sur Ginasservis, mise à l’enquête publique par la préfecture du Var à compter du 20 novembre 2019 et jusqu’au 20 décembre 2019 a bien été appréhendée quant à l’utilisation de l’espace environnemental pastoral, forestier ou paysager ?

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 26/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

• Toutes les rubriques « déchets » de vos documents, s’entendent-elles collecte et traitement ? Commentaire C.E. sur l'observation D4 : Seule la première partie de la 5ème question (ISDND Ginasservis) concerne l'enquête. La seconde partie, relative à une autre enquête publique en cours (Casier supplémentaire à l'ISDND de Ginasservis), est hors enquête.

Observation D5 : M. Alain Decanis demande si le classement du Parc d'Activité du Mont-Aurélien en zone 1AUe qui vient d'être annulé du PLU par jugement (audience du 13 novembre 2019, lecture du 28 novembre 2019) de la Cour Administrative d'Appel de Marseille ne rend pas opportun de mettre le SCoT révisé en conformité avec ce jugement.

Observations D6 : Mme Nadia Fraticelli pose les 4 questions suivantes : - Les constructions en bois sont-elles envisagées en Provence Verte et les ménages, dans un futur proche, seront-ils contraints par une éventuelle application de directive en matière de réduction de GES à la pose de filtre à particules qui impacterait le coût de l’énergie. Le cas échéant, le SCoT ne devrait-il pas revoir sa rédaction afin que les détenteurs d’appareils d’anciennes générations, appréhendent clairement les conséquences possibles sur leurs finances ? - Le SMPVV s’est-il rapproché de l’État, pour des aides à l’investissement par l’octroi de subventions pour ces équipements ? - Le CD, page 6 dans sa rubrique « Le patrimoine archéologique » fait état de 1493 sites archéologiques géolocalisés et précise que les projets de développement peuvent donc avoir une incidence directe sur ce patrimoine archéologique. Dans la liste établie par le SCoT, figure-t-il, l’habitat rural gallo-romain des 1er et 2e siècle, situé au bord de la RD 35, à l’entrée du hameau de Saint-Pierre, face à la coopérative vinicole de la commune de Saint-Julien le Montagnier, sur lesquelles des fouilles d’urgence ont été entreprises par le CAV de Toulon fin des années 1990 ? À proximité de l’oppidum de l’Autavès, se trouve aujourd’hui une antenne relais de la SAS Free. Ce site ne figure pas sur la carte DOO, quant à la mise en valeur du grand paysage. Le SCoT tient-il compte de ce site archéologique majeur et une zone de protection privilégiée a-t-elle été fixée, d’autant qu’aujourd’hui, la végétation ayant pris place, il s’avère difficile de le repérer à l’œil nu ? - Où sont traitées les pollutions lumineuses des collectivités et les économies d’énergie nocturnes dans vos documents ? Commentaire C.E. sur les observations D6 : L'observation fait mention d'un document dont l'acronyme, CD, le fait rattacher à l'avis du département du Var. L' observation concernant la trame noire est commune à d'autres observations

Observation D7 : Une observation anonyme exprime son ressenti sur la dégradation de son cadre de vie à Rocbaron du fait de l'urbanisation en densification autour de sa propriété. S'y ajoute un désarroi d'avoir vu des hectares de forêts et sa biodiversité détruites suite à des réalisations urbaines. Elle rapporte le comportement peu vertueux d'entreprises de BTP qui brûlent leurs déchets de chantiers. Elle conclut par une demande d'urbanisation maîtrisée.

Observation D8 : Mme S. Bacci demande qu'il n'y ait pas, entre autres, de carrière ou de distillerie au motif de leur pollutions de l'air et de l'eau.

Observation D9 : Mme C. Camier rappelle que Mazaugues, commune très boisée avec une grande biodiversité, est fortement impactée par des installations photovoltaïques du fait du défrichement et de l'imperméabilisation induite. Elle s'inquiète d'un projet futur d’exploitation de carrière très contesté par la population. Elle est par ailleurs surprise de ne pas voir les anciennes galeries des mines de Bauxite répertoriées, cartographiées, ou même seulement indiquées dans le SCoT. Elle précise que ces mines sont devenues des réservoirs d’eau souterraine à préserver des pollutions et demande l'interdiction de toute activité industrielle sur ce secteur en le zonant trame verte exclusive (aucune intervention humaine). Elle demande l'interdiction d'utiliser les zones naturelles ou agricoles pour les installations photovoltaïques et suggère d'utiliser les surfaces déjà anthropisées (parkings et toitures grandes surfaces et autres zones économiques).

Observation D10 : Mme S. Lombard considère qu'en matière d'énergie renouvelable, les panneaux photovoltaïques sont préférables aux éoliennes pour leur moindre impact paysager et écologique. Commentaire C.E. sur l'observation D10 : L'avis est favorable au SCoT révisé. Le SCoT révisé doit-il différencier les 2 sources de production renouvelable sur la base de leur impact environnemental.

Observation D11 : Mme J. Silvy Alibert, présidente de l'association Mont Aurélien Environnement considère que

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 27/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

le SCoT révisé ne permet pas d'y maintenir certains projets économiques comme celui du Parc d'Activité du Mont Aurélien (PAMA) à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume du fait de son incompatibilité avec les objectifs du SCoT révisé comme le maintien de la trame verte et bleue, la qualité des paysages et avec les mesures du SAGE. D'autre part, elle souligne que le projet n'est pas compatible avec l'avis négatif rendu par le CNPN (note C.E. repris par l'arrêté préfectoral du Var du 11/07/2017 de refus de dérogation) et l'annulation par la CAA de Marseille (28/111/2019) du classement par le PLU de Saint-Maximin de l'implantation pressentie pour le projet en zone 1AUe. Elle demande son retrait du SCoT révisé.

Observation D12 : Mme Emmanuelle Plat demande si, la cour administrative d’appel de Marseille ayant suspendu récemment le Parc d’Activité du Mont Aurélien (PAMA), il ne serait pas envisageable de permettre à Saint Maximin d’étudier l’implantation d’une zone économique dans un autre secteur sur le territoire communal ou à proximité. Elle observe que les objectifs de réduction de déchets ne sont pas chiffrés alors que cette thématique présente un enjeu environnemental et financier pour le territoire du SCoT révisé. Commentaire C.E. sur l'observation D12 : L'observation rejoint celles déjà faites sur le PAMA et demande d'envisager des solutions alternatives.

Observation D13 : Mme et M. A et J. Huchette en charge de la direction d'une grande surface à Rocbaron (Super U) font valoir que les dispositions concernant le commerce (DOO et DAAC) du projet de SCoT révisé en commune-relais vont rendre non viable un projet d'extension de leur surface de vente actuelle, soit 2500 m², qui ne pourrait être étendue que de 20% la portant à un total de 3000 m². Ils souhaiteraient, argumentant sur le potentiel du marché local, le taux de retour des investissements nécessaires et la non-artificialisation de nouvelles surfaces agricoles car dans une ZAC existante, pouvoir l'étendre à un total de 3500 m². Commentaire C.E. sur l'observation D13 : L'observation vise une des orientations stratégiques du SCoT révisé pour le commerce : l'équilibre entre le développement des pôles périphériques et le renforcement des centralités urbaines.

Observation D14 : La société BORALEX, producteur d'électricité renouvelable, représentée par MM. R. Babilotte et F. Gosselin considère que les surfaces agricoles et naturelles pouvant être ouvertes aux énergies renouvelables telles que prévues par le SCoT révisé (pour mémoire 150 Ha toutes sources confondues solaire, éolien, méthanisation...) sont trop réduites pour satisfaire les objectifs du SRADDET de production par les centrales photovoltaïque au sol. Elle rappelle que la filière est déjà très en retard sur les objectifs nationaux et régionaux. Dans l'état du SCoT révisé, la surface définie ne permettrait pas la réutilisation de friche industrielles ou commerciales et promouvrait, à rebours des objectifs du SCoT, un mitage de l'espace paysager par des petits projets. L'absence de clé ou de critère de répartition entre communes ni même entre les 2 ECPI du territoire et entre les différents types d'ENR va compliquer l'élaboration des PLU ou les fragiliser. L'observation propose que la consommation en surface de 150 Ha, qui lui semble arbitraire, ne concerne que les zones agricoles/agricolables ou bien que lui soit substituée une méthode de détermination des endroits éligibles reposant une grille d'analyse tel que recommandé par la MRAe dans son avis 2443 du 29/10/2019.

Observation D15 : Mme N. Manera évoque les excès de l'étalement urbain en Provence verte permis par les possibilités de contournements des règles des documents d'urbanisme. Ces évolutions ont créé aussi une fracture numérique dans la société et favorisé le tout-automobile. Elle considère que sur ce dernier point, l'offre de transports collectifs est insuffisante, inconfortable et chère. Elle demande que le SCoT révisé planifie un réseau efficace en prévoyant la réouverture de la ligne ferroviaire -Gardanne comme socle et non comme complément.

Observation D16 : L'observation est une lettre de la SAS Brignoldis (Hypermarché Leclerc de la zone St Jean à Brignoles) représentée par son président M. Landais. L'observation vise spécifiquement une zone située à l'ouest de Brignoles dénommée "Le plan", identifiée comme ZAE relais par le DOO (page 875). La préoccupation, similaire à l'observation L6, est le contournement larvé de la destination d'une zone initialement ZAE en zone commerciale, qui semble être, selon l'observation, une réalité constatée. Elle met en cause la rédaction trop vague, orthographiquement ambiguë ou absconse du DOO. Elle propose une rédaction ne laissant pas de marge à l'interprétation, tout en conservant la souplesse prévue par le SCoT révisé pour les extensions de commerces existants. Commentaire C.E. sur l'observation D16 : La problématique de la dérive commerciale des zones artisanales mixtes est clairement abordée par le DOO (page 889) avec l'objectif de la stopper en demandant aux PLU de "ne pas la rendre possible sauf pour les extensions des commerces déjà existants". Ce ne semble donc pas un problème de fond surtout pour une zone encore vierge. Toutefois, une phrase aussi vague que " En dehors des localisations préférentielles pour le commerce d’importance, les nouvelles implantations commerciales doivent

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 28/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

être évitées" peut fragiliser les orientations du DOO. Une rédaction plus tranchée comme celle, dans le même paragraphe (§ 14.4.4 page 889), sur les secteurs de flux ne laisserait aucune latitude à l'interprétation.

Observation D17 : L'association des commerçants de la Galerie Saint Jean fait une observation, en substance, équivalente à la précédente (D16) à laquelle se joint d'ailleurs le signataire de la D16. Elle est plus circonstanciée sur un projet déjà rendu public d'utilisation commerciale de cette zone du "Plan". La raison supplémentaire qui lui fait redouter un dévoiement de la vocation de la zone est que le PLU de Brignoles (article Uz1 du règlement) interdisait explicitement les activités commerciales dans la zone Uzp (celle du "quartier du Plan") mais qu'une modification simplifiée approuvée le 21 juin 2018 retire cette interdiction de la liste des activités et occupations interdites dans la zone. L'observation fait une proposition de rédaction identique à l'observation précédente (sans évoquer la souplesse d'extension aux commerces existants que conservait la D16). Commentaire C.E. sur l'observation D17 : Le SCoT révisé n'est pas tenu par les PLU des communes, c'est l'inverse (compatibilité descendante).

Observation D18 : M. Le Maire de Montmeyan considère que le SCoT révisé n'est pas compatible avec le SRADDET en ce sens qu'il ne permettra pas d'atteindre ses objectifs en matière de photovoltaïque. Il demande que la surface nouvellement ouverte aux énergies renouvelables, et notamment d'origine photovoltaïque, soit revue à la hausse. Il met en relief les atouts dont dispose sa commune pour l'accueil de telles installations (moindre urbanisation, proximité de lignes de puissance). Il suggère, outre l'augmentation de surface, de distinguer entre parcs photovoltaïques à vocation unique et dispositifs agri-photovoltaïques.

Observation D19 : L'observation, déposée par la SAS Brignoldis (E. LECLERC) est identique mot pour mot à la D17, à l'en-tête près. Elle complète, l'observation D16.

Observation D20 : Cette observation déposée par l'association des commerçants de la Galerie Saint Jean est identique au mot près à la D16 si ce n'est les signataires

Observation D21 : L'observation est la même que l'observation D13, elle-même identique à l'observation L5, toutes du même auteur.

Observation D22 : Déposée par Mme M. Graillon, l'observation s'interroge sur les raisons qui ont conduit la commune de RIANS à ne pas placer 5 parcelles dont elle est propriétaire sur la commune en zone 1AU ou 2AU. Commentaire C.E. sur l'observation D22 : L'observation est un plaidoyer pro domo argumenté sur le respect du SCoT actuellement en vigueur, la réglementation et le PLU de RIANS. Elle est hors enquête.

5.2.5 Lettres remises ou reçues

Observation L1 : Mme M. Le Guilcher représentant la société CBA du groupe Eurovia me remet en permanence de Rians une lettre signée de son directeur M. J. Bozzarelli exprimant ses préoccupations quant aux possibilités d'extension futures d'une carrière située au Sud de Rians (Caugnon) pour les raisons suivantes : - Cette carrière n'est pas répertoriée dans le SCoT révisée au contraire des autres établissements de même nature ; - Elle est située en limite mais semble incluse dans une zone cœur de nature et le § VIII du volume Mesures et Indicateurs de suivi (p 772) interdit l'ouverture comme l'extension d'une carrière dans de telles zones. En relevant que dans d'autres parties du SCoT révisé, une telle extension est permise dans les zones d'extension cœur de nature et en rappelant qu'elle ne se ferait pas sans autorisation ni étude d'impact environnemental, elle demande le reclassement de l'emprise d'extension pressentie en "zone d'extension cœur de nature". Commentaire C.E. sur l'observation L1 : La carrière en question est répertoriée par le SCoT révisé dans l'état Initial de l'environnement (figure 21 page 440). Les Mesures et Indicateurs de suivi du SCoT révisé (§ VIII - p 772) interdisent explicitement l'extension en cœur de nature. Le DOO (§6 – p 844) et l'évaluation environnementale (§ I.2.1 p 627) ne l'interdisent pas en zones d'extension des cœurs de nature. L'échelle de la carte rend assez grossière la détermination exacte de la limite mais tend effectivement vers l'inclusion dans le cœur de nature.

Observation L2 : Cette observation est la version épistolaire de l'observation D4.

Observation L3 : Mmes Vimont G et P. me transmettent copie d'une lettre adressée à M. le Maire de Fox Amphoux dans laquelle elles le sollicitent pour l'obtention d'un permis d'aménager, dans le cadre de l'élaboration

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 29/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

du PLU de sa commune, sur des parcelles leur appartenant (399,623,625,627) pour un total de 4,74 ha. Commentaire C.E. sur l'observation L3 : Cette observation qui relève du PLU de Fox Amphoux est hors enquête.

Observation L4 : M. F. Grimal, Président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux PACA, après avoir relevé que le SCoT révisé comporte des éléments positifs en regard de l'anthropisation continue qu'a connue le territoire depuis 4 décennies, souhaite apporter des précisions et des amendements sur les points suivants : - La ZNIEFF "Plaine de la Roquebrussanne" n'est pas retenue comme cœur de biodiversité par le SCoT révisé au motif d'un potentiel plus faible, de même que les ZNIEFF tronçons de cours d'eau non incluses dans les zones NATURA2000 sans référence ou justification à l'appui alors que c'est a priori discutable et que les données existantes permettent de le savoir ; - La terminologie, propre au SCoT, concernant la trame verte et bleue, est inutilement complexe et ajoute de la confusion. La vision des corridors par le SCoT est trop globale et celle des points de fragilité trop succincte. L'approche sur la "nature en ville" devrait être plus prescriptive au travers d'un coefficient dit de biotope pour favoriser la biodiversité en ville (note C.E. le L123-1-5 cité est remplacé par le L151-22 du C.U.). La trame noire (éclairage artificiel) est absente du SCoT révisé ; - 7 projets sur les 25 inscrits au SCoT révisés sont incompatibles avec sa trame verte et bleue (n° 1, 3, 5, 9, 11, 12 et 17) dont 4 sont particulièrement néfastes pour les cœurs de nature. 3 autres sont situés dans des réservoirs de biodiversité recensés au SRCE PACA et les mesures ERC sont insuffisantes. - Le DOO utilise une terminologie vague ou inopposable pour les activités permises dans les trames vertes et bleues et les mares temporaires devraient être incluses dans les PLU au même titre que les zones humides. La nature en ville pourrait être mieux encouragée par des mesures prescriptives architecturales simples. Le DOO n'évitant pas le mitage en autorisant les installations photovoltaïques dans les zones de trames verte et bleue, l'observation demande qu'elles soient interdites (et les carrières) dans les zones soumises à un arrêté biotope, les sites NATURA2000, corridors et réservoir de biodiversité… ; - La carte du réseau écologique du SCoT révisé est jugée d'une lecture difficile du fait de la terminologie propre au SCoT et elle ne fait pas apparaître l'aire de répartition vitale d'une espèce inscrite au PNA : l'aigle de Bonelli. L'observation propose d'employer plutôt un zonage environnemental standard superposé avec les activités (espaces urbanisés, infrastructures de transport, installations et projets) qui rendrait plus à même d'en saisir les enjeux. L'observation conclut en demandant des contraintes environnementales plus précises et rigoureuses pour assurer une protection durable de la biodiversité et l'assortit d'un avis défavorable. Commentaire C.E. sur l'observation L4 : Pour l'observation mettant en cause les choix environnementaux du SCoT révisé sur la plaine de Roquebrussanne et les ZNIEF cours d'eau, le SCoT révisé pourrait expliciter les raisons qui ont conduit à ces options.

Observation L5 : Cette observation est la version épistolaire des observations D13 et D21.

Observation L6 : Cette lettre a été remise en permanence par une personne qui s'est présentée mais n'a pas souhaité que ses coordonnées personnelles soient publiées sur internet. L'observation concerne un quartier de la commune de Brignoles, dit "zone du plan", lequel est fléché par le SCoT comme future ZAE relais. Il s'oppose à l'utilisation de cette zone pour des activités commerciales aux motifs : - de la saturation de la zone mitoyenne (St Jean) par des commerces alimentaires, - de sa contradiction avec la politique de revitalisation commerciale des centres-villes voulue par le SCoT révisé, - de l'inondabilité du secteur et de ses répercutions pour Brignoles en aval, - de la consommation de terres agricoles qui en résulterait alors que ce sont les plus fertiles et qu'elles portent une AOC viticole. L'observation fait remarquer que cela accroîtrait le déséquilibre Est-Ouest de l'offre commerciale sur Brignoles et la congestion du trafic automobile en résultant et qu'il conviendrait plutôt de mettre l'accent côté Est (zone du Vabre), laquelle par sa proximité du centre-ville contribuerait à son attractivité et au rapprochement des habitations. Elle met en garde contre une dérive possible de changement de destination "déguisée" artisanale vers commerciale en prenant à témoin la zone des Consacs. Commentaire C.E. sur l'observation L6 : L'observation est pour partie commune aux observations D16, D17 et D19 mais avec des motivations complémentaires d'ordre environnemental. Elle pose la question de la compensation agricole pour des terres de particulièrement grande valeur arable et la gestion des risques (imperméabilisation).

Observation L7 : Cette observation, particulièrement fournie (37 pages) et structurée en 8 chapitres provient

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 30/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

d'un collectif de "Citoyens de la Provence Verte" représentée par Mmes M. Barbarat et L. Camier qui me l'ont commentée à la permanence de Brignoles du 16 décembre. Son analyse ci-dessous reprend les points principaux : - La projection démographique déterminant le reste des objectifs du SCoT révisé (économie, foncier, habitat, commerce...), l'observation considère qu'elle n'est pas sérieusement justifiée et repose sur des évaluations erronées avec pour conséquence des valeurs excessives de consommations de ressources, en contradiction avec les objectifs du SRADDET et des niveaux supérieurs (Etat , Européens). L'observation conteste la politique du SCoT de créer l'attractivité (l'augmentation de la démographie devenant un objectif en soi) plutôt que de s'adapter à l'augmentation démographique "naturelle" et avoir le bien vivre comme objectif. La méthodologie est jugée partiale et mal fondée (pas de retour d'expérience sur la consommation foncière du SCoT actuel, pas de consultation de la population, pas de prise en compte des aménagements et infrastructure, choix systématique des hypothèses hautes, données non référencées, coefficient de souplesse…). Elle propose un recalcul sur la base des chiffres moyens du SCoT qui aboutit à des valeurs démographiques plus faibles de 2/3 et conclut à un nombre de logements en baisse équivalente en prenant le scénario bas du SCoT révisé ; - La concertation n'est pas satisfaisante car précipitée avec des réunions publiques effectuées quelques semaines avant l'arrêt du SCoT, donc pour des durées courtes en regard de l'importance stratégique et du volume du document. Le projet de SCoT révisé est jugé inachevé, incomplet et prématuré pour être présenté à l'enquête publique ; - La politique urbaine se fait au détriment des terres agricoles que le principe de compensation ne permettra pas de remplacer. L'observation propose d'ajuster conséquemment à la baisse le foncier à ouvrir pour les axes économiques et commerciaux, et d'interdire l'usage de zones agricoles à ces fins. Plutôt que d'être un dispositif ERC de protection des terres agricoles, le principe de compensation est perçu comme un outil favorisant l'expansion urbaine. La sortie de la plaine de la Roquebrussanne des cœurs de nature n'est pas justifiée ; - L'observation sur les projets économiques reprend en fait l'observation de la MRAe sur la TVB et elle demande une retranscription de précautions dans les PLU avec le souhait d'une plus grande "prescriptivité" et clarté du DOO. Elle demande l'interdiction d'urbanisation dans les zones humides ou d'inondation avec d'aléas modéré à fort (pollution). L'attention est attirée sur les aléas miniers (effondrement d'anciennes galeries de bauxite) sur la Sainte-Baume et l'encadrement des usages pour l'arrosage en agriculture ; - L'observation déplore que les GES et pollution de l'air n'aient pas été étudiés de concert et que les GES ne soient pas considérés comme enjeu par le SCoT (RNT § 2.6 page 39) avec plusieurs remarques sur l'absence du train des pôles multimodaux, les aménagements réalisés postérieurement à l'implantation des zones et l'absence de recommandations du SCoT révisé sur la pollution ; - Les transports font l'objet d'une demande sur la remise en service du train (ligne Carnoules-Gardanne) en argumentant le passage dans ou à proximité immédiate des 2 villes-centres et certaines communes relais ou support et les connexions possibles avec Aix-Marseille et Toulon ; - Avec la fermeture du site de Ginasservis et de celui du Cannet des Maures, prévisibles selon l'observation, les déchets sont cause de surcoûts et de pollution et le SCoT révisé ne met pas en avant des solutions à visibilité dans la durée d'un problème qui ne va pas se réduire avec l'augmentation de la démographie contrairement à l'affirmation du SCoT révisé (page 33). Le SCoT révisé réduit la charge des déchets ultimes grâce au recyclage mais l'installation principale fléchée pour ce faire, TECHNOVAR à Nicopolis (Brignoles) est jugée lointaine dans sa réalisation et insuffisante si elle ne s'accompagne pas de mesures structurelles à la source (Tri, conteneurs dédiés au plus près…). Enfin l'observation demande des précisions sur la gestion des déchets du BTP (centre de valorisation/recyclage des sous- bassins d'activité) ; - Pour la culture, outre des actualisations de données à faire, l'observation demande la mise en place de parcours, promu par le SCoT et accompagnée des possibilités de transport existantes, pour valoriser les pôles culturels du territoire et éviter d'aller chercher ailleurs ce que le territoire offre déjà.

Observation L8 :M D. Carel pointe dans son observation l'exclusion des cœurs de nature de la trame verte et bleue du SCoT révisé de la ZNIEFF de la plaine de Roquebrussanne. Il demande sa réintégration. Commentaire C.E. sur l'observation L8 : Ses attendus et motivations sont peu ou prou les mêmes que ceux de l'observation L4 avec en sus des références au PNR Sainte-Baume et au SRADDET.

Observation L9 : Mme C. Sax-Michel constate, en accord avec le diagnostic du SCoT révisé, que les déplacements en Provence Verte Verdon se font essentiellement en automobile. Cet état de fait est accru selon elle par une offre chiche d'autres alternatives et mal aménagées (pas de parking d'échange, pas d'abri, pas

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 31/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

d'arrêts…). Spécifiquement dans sa commune, les alternatives douces sont une gageure avec des pistes cyclables inexistantes et des trottoirs quelques fois absents. Le SCoT révisé ne prévoit aucune mesure contraignante pour améliorer la situation. Elle pointe aussi le manque de visibilité sur la remise en service de la ligne ferroviaire Carnoules -Gardanne.

Observation L10 : M D. Molès intervenant en qualité de président de l'association de Défense de l'Environnement de Méounes (ADEM) déplore l'absence dans le SCoT révisé d'identification des zones propices à l'implantation de centrales photovoltaïques (CPS) selon des critères cités émanant de la DDTM83, savoir sites dégradés ou artificialisés et publics. S'associant à une demande similaire de la MRAe et de la CDPENAF, il demande que cette localisation soit effective dans le SCoT révisé. Constatant que le territoire est en avance sur le reste de PACA en termes de MW installés, il demande que cette avance soit mise à profit pour prendre le temps de justifier en quoi 150 Ha de surfaces nouvelles à consacrer au CPS sont nécessaires et définir les endroits où les implanter. Il conclut par une demande d'interdiction d'implantation de CPS dans les zones agricoles et forestières, le classement en cœur de nature ou ZNIEFF, même repris dans les PLU ne suffisant pas à maîtriser leur implantation dans ces espaces, annexe sur le retour d'expérience sur sa commune à l'appui.

Observation L11 : Mme S. Laugier, présidente de l'association Val d'Issole 'Environnement (VIE), demande l'abandon du principe de compensation agricole car la plupart des 25 projets de ZAE du SCoT révisé seront implantés sur des terres agricoles et le concept de compensation est basé sur des critères flous. Le principe de compensation est jugé comme un "outil au service des projets d'artificialisation du SCoT" et un artifice sémantique plus destructeur des terres agricoles que de reconquête. Il ne compense pas par ailleurs sur d'autres aspects comme l'imperméabilisation et les pollutions. Sur les déchets, l'observation est assez similaire à celle de l'observation L7 avec des passages quelques fois identiques. L'observation pointe la mauvaise qualité de l'offre et des équipements des transports collectifs et met la priorité sur le rétablissement de la ligne ferroviaire Carnoules-Gardanne qui lui apparaît traitée de manière secondaire par le SCoT révisé.

Observation L12 : Cette observation est présentée par le "Groupe Rocbaron avec Vous" représenté par M. D. Quinchon. Elle comporte 10 points : - Absence de consultation et même d'information des 5 élus "Rocbaron avec vous" dans le cadre de l'élaboration du projet de SCoT révisé. - Signification éventuelle de la réunion syntaxique des communes de Garéoult et de de Rocbaron par un signe (trait d'union, barre oblique, pas d'espace) en plusieurs endroits du SCoT révisé. - Clé de répartition des projections du SCoT en logements par commune ; - Justification de la projection démographique et de la méthode de calcul du besoin en logements ; - Prise en compte des aménagements publics en accompagnement de la démographie ; - Cohérence du ratio Emploi/ha ; - Raison de l'absence de la métropole de Toulon dans l'avis des PPA ; - Interrogation sur la définition de multimodales pour les plates-formes éponymes (inclut ou pas le train) ; - Erreurs matérielles dans le texte du SCoT et de données de référence qui paraissent datées (flux routiers de 2011 et sites de stockage déchets fermés) ; - SCoT révisé inapplicable à Rocbaron car contradiction entre les orientations du SCoT en matière de densification urbaine et l'avis DDTM d'éviter toute construction à moins de 200 m d'une forêt (risque incendie) - Également pour Rocbaron qui n'a pas anticipé la chose avant son développement urbain, prévoir les aménagements de transports doux préalablement à créer les conditions d'une augmentation démographique (ligne Carnoules-Gardanne), pistes cyclables, bus…).

Observation L13 : Cette observation est la version épistolaire de l'observation D20.

Observation L14 : Cette observation est la version épistolaire de l'observation D19.

Observation L15 : Déposée à la permanence du 16 décembre 2019 par une personne s'étant présentée mais ne souhaitant pas voir publier ses coordonnées sur internet, l'observation demande une révision à la hausse de la surface à ouvrir à l'artificialisation pour les centrales photovoltaïques au sol (pour mémoire 150 Ha pour toutes les ENR confondues dans l'état actuel du projet) au motif qu'elle est insuffisante pour atteindre les objectifs du SRADDET qui fixe d'installer 2850 Ha d'ici à 2030 et 12 778 à 2050.

Observation L16 : M. L. Dechavanne représentant la société IMMO MOUSQUETAIRE en charge du foncier des entreprises Intermarché et accompagné de M. G. Bayard propriétaire de l'Intermarché de Brignoles (quartier

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 32/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Vabre) m'informent de leur projet de transfert de l'Intermarché actuel sur un terrain à proximité immédiate de l'actuel magasin. Ce projet est accompagné de l'implantation de divers autres commerces, plus modestes en complément de l'offre alimentaire principale (station-service, bricolage, restaurants et parkings) pour une emprise totale de 65 646 m². Ils me remettent une lettre d'observation décrivant le projet (avec un plan de masse A3) précisant que leur projet leur paraît pleinement compatible avec les DOO et DAAC du SCoT révisé et va plus dans le sens de ses orientations que la situation actuelle du fait d'une plus grande proximité du centre et de la requalification qu'ils comptent opérer à cette occasion.

Observation L17 : L'observation de M. D. Brochery comporte principalement 2 points : - La remise en service rapide de la ligne Carnoules-Gardanne pour être conforme au DOO sur l'offre de transport moins émettrice de GES et assurer les communications avec les centres universitaires (étudiants). - Le refus du principe de compensation des espaces agricoles perdus sur la base de la même argumentation que les observations précédentes sur le sujet. Commentaire C.E. sur l'observation L17 : Des préoccupations similaires aux observations déjà faites avec toutefois la problématique du transport étudiant et apprenti qui est spécifique en horaires, destinations et jours de semaine.

Observation L18 : M. C. Azan dans sa lettre du 15 décembre 2019 fait état de 6 remarques portant sur : - L'importance de l'agriculture dans et pour le territoire pour sa préservation paysagère, environnementale et sa qualité de vie. La formation des jeunes aux métiers de la terre, sur le territoire, doit être possible. - Le principe de compensation, spécialement du fait qu'il n'y a pas d'obligation de proximité entre les terres consommées et celles qui les compensent, est la porte ouverte à la disparition de l'agriculture dans certains endroits (citant l'exemple de Toulon-La Garde) et à celle de cohérence du tissu paysager ou agricole. Il demande son retrait du SCoT car la disparition de ces secteurs va contrarier les circuits courts et qu'elle se fait au détriment d'autres espaces naturels (forêts) - L'augmentation démographique est jugée cause d'augmentation de circulation, de demande en granulats et d'accroissement des déchets, BTP entre autres, avec des sites de stockage aujourd'hui fermés sur le territoire ; - La mise en place d'une alternative crédible à l'automobile (DOO page 867) dont il ne voit que le train et la réouverture de la ligne Carnoules-Gardanne en particulier pour les étudiants mais aussi pour les marchandises actuellement transportées par la route ; - La consommation d'espace adossée à une démographie a priori élevée dans le SCoT révisé alors que le SCoT en vigueur n'a pas fait montre de sa capacité à la faire respecter. Commentaire C.E. sur l'observation L18 : Effets d'une déconnexion territoriale (pas sur la même commune) entre les terres consommées et celles les compensant dans l'application du principe de compensation.

Observation L19 : Cette observation est une lettre adressée par le Maire de Brignoles au Président du Syndicat Mixte Provence Verte Verdon. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une observation et elle n'est pas adressée au commissaire enquêteur. Pour autant, elle intéresse l'enquête car elle pointe une erreur matérielle sur la localisation d'une future ZAE d'importance dans le SCoT révisé (zone Nicopolis) dont le PLU de Brignoles anticipe la mise en place dans le cadre d'une modification simplifiée en cours.

5.2.6 Observation hors délai

L'agence VISU, par son représentant M. T. Casalta m'a transmis par mail en date du 17/12/2019 à 12H48 une observation. L'enquête étant close depuis la veille, je ne l'ai pas prise en compte (R123-13 du C.E.). Cela précisé, en substance, son observation a déjà été abordée par d'autres observations de l'enquête

6 AVIS DES PPA/PPC

Conformément à l'article L132-11 du C.U., le dossier présente l'avis des personnes publiques associées (PPA) et spécifiquement pour un SCoT, celui des syndicats mixtes de transports lorsque le schéma est élaboré par un établissement public qui n'exerce pas ces compétences et celui des établissements publics chargés de la gestion SCoT limitrophes. Y sont ajoutés, conformément à l'article R143-9 du C.U. les avis des organismes et associations consultés pendant le processus d'élaboration. L'ensemble est regroupé sous la forme du tableau

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 33/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

ci-après mentionnant les dates d'envoi et de réception et, le cas échéant, la date de réponse.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 34/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Le Préfet du Var, via le directeur de la DDTM83, prend acte avec satisfaction de la prise en compte de certains enjeux de l'État transmis en 2018 au SCoT via son porter à connaissance. Il souhaite par contre que le suivi des objectifs du SCoT soit contrôlé rigoureusement dans sa déclinaison vers les documents de planification communaux ou intercommunaux et propose pour ce faire le support de ses services. Il regrette que le projet de SCoT révisé ne fasse pas référence au projet de SRADDET arrêté et de sa compatibilité avec ce dernier ni aux opportunités ouvertes par le dispositif "cœur de ville" (note du C.E. que Brignoles va déployer). Plus en détails, il aborde : • La consommation d'espace en énonçant que pour ambitieux que soient les objectifs de réduction de consommation d'espace, ils ne permettront pas d'atteindre les objectifs du SRADDET. D'autre part, si les objectifs annoncés sont vertueux, l'absence de prescriptions dans le SCoT révisé et d'outils quantitatif d'évaluation des capacités des PLU existants ne permet pas d'en garantir l'atteinte, d'autant que les densités de ce projet restent les mêmes qu'auparavant et que les densités actuelles restent méconnues. • Les CPS (centrales Photovoltaïque au Sol) dont les projets sont nombreux sur le territoire du SCoT révisé font craindre un accroissement du mitage des espaces naturels et agricoles préjudiciables à la biodiversité. S'en suit une demande de rédaction nettement plus prescriptive afin de rendre impossible la consommation de ces espaces pour de tels projets, au profit de surfaces déjà anthropisées ou à faibles enjeux écologiques que le SCoT révisé doit cibler aux endroits les plus propices à l'aide des études déjà réalisées. • Le SRCE PACA et la Trame Verte et Bleue (TVB) où une espèce régionale protégée, l'Aigle de Bonelli, ne voit pas ses aires vitales prises en compte par le SCoT révisé. Plusieurs projets économiques identifiés paraissent incohérents avec la TVB du SCoT révisé et il est demandé de rappeler explicitement que la destruction d'espèce protégée doit être évitée et doit faire l'objet d'une demande spécifique de dérogation. • Les incidences NATURA2000 avec une zone pour laquelle un projet (n°3 "La Chevalière") implique la destruction d'un habitat d'intérêt communautaire et, en l'absence de mesure d'évitement, nécessite la reprise du projet. • La forêt, en soulignant son rôle multifonctionnel voulu par le SCoT révisé, pour laquelle, il est souhaité de mieux prendre en compte le potentiel de valorisation de la filière de bois d'œuvre. • La gestion des risques, avec une annexe détaillée, qui après avoir rappelé l'importance du risque incendie pour un territoire boisé comme celui du SCoT révisé et déjà parcouru d'incendies d'ampleur par le passé, déplore qu'aucune commune n'ait prescription de faire un PPRIF ou un PAC (Porter à Connaissance Feu) et que les interfaces entre zones urbaines et forestières, voire les règles constructives n'aient pas de rubriques ad hoc dans le SCoT. S'en suit des demandes de compléments sur les autres risques naturels ou technologiques, notamment sur les communes nouvellement entrées en Provence Verdon (ITER, CEA). • Le patrimoine pour lequel il est regretté l'approche réductrice du PADD de considérer le patrimoine que par son seul enjeu économique lié au tourisme. La dimension culturelle et d'appartenance territoriale, abondamment portée dans le diagnostic, est absente des objectifs du PADD comme la préservation, la restauration et l'appropriation des richesses architecturales, paysagères et urbaines du territoire. L'avis demande l'ajout au DOO de prescriptions qu'il propose de manière détaillée (RLPI pour les PLU et les ZAC, chartes et fiches conseil pour la réhabilitation, dispositif incitatif pour la restauration…). • L'habitat qui, pour que les objectifs de consommations foncières soient maîtrisés, pourrait les voir déclinés localement dans les PLH/PLU. De même, il est déploré que les objectifs de mixité sociale ne soient pas non plus ventilés territorialement. Enfin, le volet de la transition énergétique n'a pas évolué dans le projet de SCoT révisé et il serait pertinent de le faire pour les GES et l'énergie.

Le Sous-Préfet de Brignoles par délégation du Préfet du Var avait fait état d’un avis unanimement favorable des membres de la CDPENAF lors de sa réunion d’examen du projet le 29 mai 2019. Il le confirme dans son avis du 28 octobre 2019 en l'assortissant toutefois de 3 réserves qui sont la localisation des CPS (Centrale Photovoltaïque au Sol) à l'échelle du territoire, la référence à l'axe 1 du plan biodiversité de juillet 2018 pour viser une artificialisation nulle de surfaces naturelles, agricoles et forestières et enfin de porter une attention particulière aux espaces forestiers et aux terres agricoles irriguées.

La Région PACA, dans son avis du 16 octobre 2019 (délibération n° 19-817) s'intéresse à la prise en compte des grands enjeux régionaux du SRADDET récemment approuvé (26/06/2019) et à la compatibilité du SCoT Provence Verte Verdon révisé avec les objectifs de ses 3 grandes lignes directrices qui sont :

• Renforcer et pérenniser l’attractivité du territoire régional, • Maîtriser la consommation de l’espace, renforcer les centralités et leur mise en réseau,

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 35/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

• Conjuguer égalité et diversité pour des territoires solidaires et accueillant

En synthèse de son avis particulièrement détaillé (26 pages), elle relève avec satisfaction que le projet de SCoT s’inscrit dans une perspective de développement durable et affiche une volonté de rompre avec une urbanisation peu contrôlée et fortement consommatrice d’espace afin d’en réduire les impacts environnementaux. Dans leur très grande majorité, les orientations du SCoT révisé sont cohérentes avec le SRADDET. Sont notamment mis en avant la densification urbaine et commerciale des villes-centres et relais, le maintien des surfaces agricoles et la préservation des ressources naturelles.

Elle émet toutefois 2 réserves substantielles portant sur :

• L'importance de l'augmentation de plus de 50 % du foncier économique dans un contexte de forte concurrence pour des projets similaires sur les territoires voisins et en regard du faible impact en termes d’emploi de ces zones. Elle demande que le SCoT soit complété par une démarche de densification des zones commerciales existantes préalablement à de nouvelles ouvertures. En appui, elle explique, éléments graphiques à l’appui, que le potentiel existant est très sous-estimé dans le diagnostic du SCoT. • La gestion des déchets. Relevant des références obsolètes dans le SCoT révisé, elle confirme que le PRPGD ne prévoit pas la création d’un nouveau site de stockage de déchets non dangereux sur le territoire de la Provence Verte-Verdon et qu’il convient de ne plus faire référence à l’ouverture d’un nouvel ISDND dans le SCoT. Elle invite le SCoT à fixer plutôt des objectifs de réduction de déchets.

Et l'assortit de 3 recommandations qui relèvent de la maîtrise des objectifs du SCoT :

• La gestion économe de l’espace suivie par l’évolution des populations et de l’emploi permettant d’adapter les ouvertures à l’urbanisation au rythme de croissance démographique et de l’emploi et la mise en place un calendrier des ouvertures à l’urbanisation des zones d’activités tenant compte des besoins, des capacités de densification/requalification des zones existantes. Les objectifs de densification moyenne pour l’habitat sont trop modestes pour l’atteinte des objectifs du SRADDET, d’autant que les valeurs du SCoT sont une moyenne incluant les réhabilitations. Il faut renforcer les recommandations aux communes sur la maîtrise des formes urbaines de façon à limiter l’extension de la tache urbaine et le mitage. Il faudrait enfin doter le SCoT révisé d’une cartographie précisant les espaces à privilégier pour l’ouverture à l’urbanisation et les limites des fronts d’urbanisation ; • Sur la préservation des espaces agricoles existants, renforcer les préconisations en faveur de la préservation de la continuité des espaces agricoles et éviter les ouvertures à l’urbanisation sur les espaces agricoles irrigués. • Sur la transition écologique et énergétique, renforcer les exigences de performances énergétiques dans les opérations neuves et de réhabilitation. Prévoir les aménagements de mobilité en faisant le lien entre les ouvertures à l’urbanisation avec les capacités des réseaux à accueillir les flux de déplacements domicile-travail. Préciser les moyens pour soutenir la réhabilitation des logements et la remise sur le marché des logements vacants

Les objectifs du SCoT révisé vont bien dans le sens des politiques régionales et des grands enjeux du SRADDET dont il reprend la politique de centralité urbaine. Il reste une interrogation sur la compatibilité avec l'objectif 3 du SRADDET avec le poids de la logistique dans les activités économiques du SCoT révisé et leur faible rendement emploi/surface. Sa déclinaison opérationnelle peut être améliorée avec la mise en place d'outils et d'objectifs quantitatifs de pilotage de la préservation des ressources sur la base des besoins réels démographiques et leur soutenabilité par les infrastructures routières ainsi que de développement des surfaces commerciales et économiques par la densification de l’existant. Il demande une cohérence plus forte avec les objectifs régionaux en matière économique et commerciale pour éviter les concurrences intrarégionales. La protection des terres agricoles doit mettre en priorité absolue la préservation des terres agricoles irrigables et faisant du principe de compensation agricole l’exception et non la règle. Il déplore des objectifs peu ambitieux de densification urbaine et demande quels moyens le territoire entend consacrer pour impulser la réhabilitation des logements. L'avis alerte sur l'agrivoltaïque qui ne lui paraît pas techniquement mature en souhaitant que le SCoT soit plus prudent (expérimentation prototype) et prescriptif sur les zones possibles d’installation de ces serres et autres ombrières photovoltaïques. Les objectifs du DOO en matière de performances énergétiques sont jugés modestes (recommandations à partir de 1500m² en habitation ou 2500 m² en tertiaire), qualitatifs et flous, notamment la notion de « performance énergétique renforcée » qui n’est pas définie. Il pointe une contradiction entre une interdiction d’implantation d’installations productrices d’énergie renouvelable sur des espaces agricoles et la possibilité de leur compensation par d'autres. Le

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 36/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

dernier point concerne la gestion des déchets. Elle pointe un manque d’actualisation des données dans le diagnostic et le résumé non technique. Elle alerte sur le plan régional et les objectifs réglementaires qui ne permettront pas la création d’une nouvelle ISDND. Elle demande donc que soit repris la partie justification des choix et le DOO (§7.2) du SCoT révisé sur ce sujet.

La Mission Régionale de l'Autorité environnementale (MRAe) relève la forte pression liée au développement des énergies renouvelables (projets photovoltaïques au sol notamment), occupant une surface estimée à 392 ha à ce jour avec de nombreux projets en cours d’instruction alors que le Scot révisé prévoit une nouvelle consommation de 150 ha pour le développement des ENR. Son avis se concentre donc sur les enjeux des projets d’énergies renouvelables (3 recommandations sur 8), de la préservation de la biodiversité et des paysages et la prévention des risques naturels. Elle déplore que la séquence ERC ne soit pas suffisamment justifiée et que notamment les zones pour l'accueil des installations photovoltaïques les moins impactantes pour la biodiversité et le paysage n'aient pas été identifiées dans le SCoT révisé. Elle fait la même observation pour les extensions ou création de zones économiques en rappelant les règles d'usage (solution de substitution puis séquence ERC). Elle souligne enfin que le projet de SCoT révisé, par l'absence d'obligations ou de prescriptions précises, ne joue pas le rôle attendu d'un SCoT dans la réduction du risque d'incendie de forêt dans un territoire particulièrement exposé. Cet avis rejoint celui de la DDTM sur ce même sujet de l'incendie de forêt.

Elle assortit son avis de 8 recommandations :

1. Définir une stratégie d’implantation des parcs photovoltaïques au sol permettant de minimiser la consommation d’espaces non artificialisés et identifier les secteurs préférentiels de production d’énergie photovoltaïque sur toiture et au sol. 2. Compléter l’identification des secteurs écologiques sensibles du territoire. Étudier des solutions de substitution puis prendre des mesures d’évitement, de réduction et de compensation pour les projets n° 1, 3, 5, 9, 11, 12 et 17 susceptibles d’avoir un impact sur la trame verte et bleue du SCoT révisé. 3. Analyser les incidences cumulées prévisibles des secteurs préférentiels (cf. la recommandation 1 supra) de production d’énergie photovoltaïque au sol, et des projets existants sur la biodiversité, et le fonctionnement des écosystèmes et de la trame verte et bleue. 4. Préciser les incidences potentielles du projet de SCoT révisé sur le site Natura 2000 : ZSC « Val d’Argens », et si l’absence d’incidences dommageables ne peut être démontrée revoir le périmètre du projet de « la Chevalière » à Entrecasteaux. 5. Justifier que l’artificialisation des secteurs intégrés au réseau Natura 2000 en raison de leurs habitats fonctionnels, n’aura pas d’incidence significative sur l’état de conservation des espèces communautaires. Analyser les effets des évolutions envisagées des secteurs « agricolables » sur l'état de conservation des habitats naturels et des espèces qui ont justifié la désignation des sites Natura 2000. 6. Analyser les incidences cumulées prévisibles des secteurs préférentiels de production d’énergie photovoltaïque au sol, situés dans les zones à forts enjeux paysagers. 7. Proscrire l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation dans les secteurs soumis à un risque important d’incendie de forêt. 8. Compléter l’état initial de l’environnement par le zonage des aléas liés à l’activité minière et la présentation des contraintes associées. Évaluer les incidences des secteurs de projet au regard de ce type d’aléa « mouvements de terrain ».

La Métropole Aix-Marseille émet un avis favorable sur le projet de SCoT révisé qui est fondé sur les objectifs de réduction de consommation foncière que doivent à présent suivre toutes les collectivités et de la formalisation des liens entre le territoire du SCoT Provence Verte Verdon et les Pays d'Aix et d'Aubagne sur les thématiques environnementales et les mobilités.

La Communauté de Communes "Cœur du Var" émet également un avis favorable avec prise en compte de remarques sur :

• Une réflexion InterSCoT à mener entre les 2 territoires sur les thèmes mobilités, santé, loisirs ou services publics en soulignant l'importance des connexions RDN7 et celles de Carnoules/Nicopolis/Brignoles et Cabasse/Brignoles/Nicopolis • Le rappel de l'importance d'échanges InterSCot sur le développement économique et commercial des secteurs Nicopolis, RD47 et le Vabre pour anticiper les impacts éventuels côté "cœur du Var"

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 37/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

• Mentionner le projet InterSCoT "TECHNOVAR", porté par le SIVED NG, prévu dans la zone d’activité de Nicopolis à Brignoles et qui est absent du DOO • Affermir la cohérence entre les 2 SCoT au niveau de la plaine agricole de l'Issole en identifiant au niveau de Sainte Anasthasie une continuité de préservation d'espace agricole, qui est emblématique du SCoT "Cœur du Var".

La chambre d’agriculture du Var, émet un avis favorable assorti de réserves portant sur la prise en compte de l’activité pastorale, une plus grande précision sur la séquence ERC concernant l’agriculture, des dispositions pratiques à mettre en place pour gérer les interfaces agricoles-urbaines et de manière un peu plus générale la prise en compte de la lutte contre la fragmentation et la spéculation foncière dans les choix de développement urbain. Elle conclut par son opposition nette au développement d'activités économiques et commerciales de la zone de Fray-Redon à Rocbaron au motif qu'il impacterait un foncier agricole place sur un bassin agricole d'ampleur en faisant bouger les lignes urbaines actuellement physiquement délimitées.

Dans le détail des 14 pages de l’avis, il est demandé de compléter le diagnostic par les actions et les nombreux dispositifs mis en place par la profession ou à son initiative sur l’élevage, les labels qualité et l’irrigation, les politiques mises en place par les 2 ECPI du SCoT sur les ZAP, le dossier FEADER Provence Verte (10 nouvelles ZAP) et le développement de filières nouvelles (Chanvre, plantes aromatiques, maraîchage…). Il souhaite aussi que soit plus appuyée la politique de reconquête de surfaces agricoles (friches et espaces boisés "agricolables"). Au titre de la justification des choix, la somme des conditions à remplir pour pouvoir changer la destination d'une surface agricole en surface urbaine convient aux réserves près, que la définition d'une terre "agricolable" n'est pas précisée par le DOO, que le principe de compensation agricole ne doit pas avoir une portée géographique supérieure à celle de l'ECPI concernée et que la chambre d'agriculture soit partie prenante de l'instance d'instruction des dossiers de compensation. Au titre du PADD, la CA83 partage globalement ses orientations. Au titre du DOO, par contre, la CA83 fait valoir de nombreuses demandes qui portent sur la possibilité explicitement mentionnée d'activités agricoles dans les zones couvertes par la trame verte et bleue et ses corridors écologiques avec des zonages indicés (Aco, Apt, Nco, Npt). Elle s'oppose à ce que les PLU régissent les pratiques agricoles (agro-environnementales) mais accepterait des recommandations. Elle alerte sur la surcouche réglementaire du SCoT sur les EBC et les distances minimales aux ripisylves qui sont déjà couvertes par des réglementations de portée supérieure. Elle réitère sa demande de prise en compte de l'activité pastorale, notamment dans les zones N et d'associer les éleveurs aux projets de type centrale photovoltaïque. Elle souhaite que soit prise en compte la signalétique agricole comme outil de promotion et de développement commercial des circuits courts. Elle fait la même remarque que la région sur la contradiction entre une interdiction d’implantation d’installations productrices d’énergie renouvelable sur des espaces agricoles et leur compensation. Concernant les risques naturels et plus précisément l'inondation, elle demande que le SCoT ne soit pas plus prescriptif que les PPRi et que les PLU prennent en compte les bâtiments agricoles déjà existants et permettent, sous conditions à définir, des extensions en concertation avec les exploitants, notamment pour les bâtis techniques (serres). Quant à l'application pratique du principe de compensation sur les projets en cours, la CA83 ne les considère pas satisfaisants et rappelle qu'elle a déjà formulé des observations qu'elle maintient. Elle insiste sur la nécessité de d'abord s'intéresser à la densification de l'existant avant de penser à la consommation d'espaces agricoles.

L’Office National des Forêts consulté au titre des services de l’état, rappelle que 17% de la surface du territoire du SCoT sont des forêts relevant du régime forestier et donc gérées par l’ONF, ce qui est significatif. L’ONF apprécie que le SCoT partage sa vision multifonctionnelle de la forêt mais la verrait mieux complétée par une valorisation plus étendue, thématiquement, de la filière bois, c’est-à-dire au-delà du bois énergie. Elle demande également qu’en regard de la lutte contre les incendies de forêts, l’application des Obligations Légales de Débroussaillement (OLD) soient plus fortement mentionnées ainsi que le recul de 50 m de constructions en limite de forêts.

La Communauté de Communes Provence Verdon émet un avis favorable au projet de SCoT en mettant en avant son juste équilibre entre développement rural et urbain avec la préservation des espaces naturels et paysagers. Elle note avec satisfaction que le SCoT s'attache aux problématiques de l'aménagement du territoire, notamment pour les activités agricoles, touristiques et économiques. Elle demande toutefois que soient mieux prises en compte ces activités en voyant mentionnée explicitement dans le SCoT révisé et précisément dans son DOO, l'existence de 5 ZAE de niveau communal qui sont absentes du dossier.

La Chambre d'Industrie et de Commerce du VAR (CCI) s'intéresse naturellement aux enjeux économiques, d'attractivité du territoire et de compétitivité des entreprises du fait de sa position centrale entre les 3 métropoles

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 38/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

régionales et l'axe Durance-Alpes. En matière d'urbanisation, la démarche hiérarchisant le territoire en villes centrale, villes relais, bourgs et communes rurales lui paraît pertinente, de même que les objectifs de réduction de l'espace urbanisable en s'interrogeant toutefois sur la pression foncière pouvant en résulter. Elle appelle par contre à veiller à la cohérence "interSCoT". Le potentiel de développement de ZAE, au travers des 180 Ha d'espaces nouveaux affectés pour ce faire est salué mais l'absence de précisions sur leur localisation ne permet pas de s'assurer de l'adéquation entre ces surfaces et les besoins du territoire. Elle adhère au principe de densification et de vocation unique des surfaces des ZAE existantes car la mixité avec des besoins d'habitat ou de commerces conduit à un renchérissement foncier préjudiciable au développement des entreprises. Elle suggère un encadrement plus strict sur ce point. Elle considère que l'attractivité commerciale des centres-villes est une nécessité qui doit être protégée et que le DAAC, de ce point de vue, est clairement orienté dans le bon sens. Par contre, la CCI attire l'attention sur des secteurs spécifiques (Carcès, Garéoult, Saint-Maximin et Brignoles) dont les projets de développement de ZAE pourraient être optimisés ou regroupés. Elle déplore par contre le faible poids des activités touristiques dans le SCoT révisé et nommément dans le DOO, alors que c'est un enjeu fort pour le territoire. Elle recommande le développement de l'hôtellerie de plein air pour laquelle le Var est leader national en qualité et qu'elle promeut par ailleurs. Les orientations en matière de transport vont dans le sens voulu et l'avis est assorti de recommandations génériques sur les énergies renouvelables. La gestion des déchets est abordée en particulier par ceux du BTP dont il est noté que le SCoT demande de prévoir des zones de stockage ad hoc. L'avis en profite pour attirer l'attention sur la fourniture de granulats et l'importance des carrières sur le territoire et les possibilités du SCoT révisé pour en ouvrir de nouvelles. La volonté du SCoT révisé d'organiser des formations professionnelles liées aux activités locales est jugée indispensable. La politique de l'habitat avec son objectif de 13200 nouveaux logements sur 20 ans est appréciée en regard de la nécessité d'accueil des actifs pour les entreprises, aussi bien en neuf qu'en réhabilitation. Toutefois, là aussi, elle met en garde contre l'absence d'un outil voire d'une politique de déclinaison de cet objectif global sur les différentes parties du territoire, absence qui risque d'entraver l'atteinte de ces objectifs. Elle termine avec le déploiement du numérique pour regretter que ce thème ne soit quasiment pas abordé dans le SCoT révisé (PADD et DOO) alors que c'est un outil incontournable si pas rédhibitoire de l'implantation et du développement des entreprises.

Le Département du Var constatant avec satisfaction que le projet de révision du SCoT poursuit l'élan de la version actuelle en matière de préservation de l'identité du Var fait plusieurs remarques (10 pages) : - Sur la mobilité, l'aménagement de l'itinéraire Saint Paul Lez Durance à Rians pour les besoins d'ITER est d'intérêt partagé par le département et la région. L'augmentation du trafic estival, comptage à l'appui, n'est pas aussi élevée sur le réseau départemental que les 45% annoncé par le SCoT puisqu'il est mesuré 9,5% de plus en ces périodes avec une tendance à la baisse. Ce sont les choix en matière d'urbanisme qui doivent dicter la politique transport et non l'inverse (p790). - Sur les collèges, le projet de SCoT révisé se prévaut d'un objectif départemental de faire passer à 20% de produits locaux et bio dans ces établissements alors qu'il ne se l'est pas fixé. - Concernant la protection des espaces naturels, un des tableaux du SCoT (page 679) identifie une artificialisation de 0,7Ha pour un projet d'habitat en espaces naturels ce qui n'est pas permis par le code de l'urbanisme. L'avis souhaite que les "corridors noirs" (pollution lumineuse nocturne) soient identifiés par le SCoT au titre de la protection de la faune, du bien-être des habitants et des économies d'énergie. - Sur le foncier agricole, le département signale son arrêt d'action (depuis 2013) sur les terres agricoles en friches. - Sur l'accueil des gens du voyage, l'avis suggère de prendre en compte également les gens du voyage sédentarisés, conformément à l'évolution de la réglementation, avec une suggestion de formulation en remplacement de celle du projet. - L'avis sur l'habitat (PADD page 794) attire l'attention sur la prise en compte des besoins, de ceux des personnes âgées dépendantes et (DOO) l'inclusion dans le concept SCoT de "confort d'habiter" des publics fragiles accompagnés par le département avec le concours d'autres acteurs (CAUE, SPLlD83). - Côté culture, l'avis précise que par rapport au diagnostic du SCoT révisé, 2 écoles artistiques nouvelles ont intégré la CAPV et que concernant les bibliothèques, le diagnostic est très daté (19 mentionnées pour 34 existantes aujourd'hui) ainsi que pour d'autres établissements artistiques ou culturels qui ne sont pas mentionnés (centres d'art et de cinématographie). Il informe que l'école intercommunale de la CAPV est classée conservatoire. - Le patrimoine archéologique et ses 33 zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA) du département dont la méconnaissance aux endroits prévus pourrait induire des risques de surcoût, délais voire de remise en cause suggère de de les indiquer clairement dans le SCoT révisé et d'annexer aux PLU les documents administratifs et graphique relatifs à ces ZPPA.

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 39/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

- Pour la forêt, l'avis recommande que le SCoT révisé défende une approche à la fois technique et prescriptive, notamment en faisant précéder tout projet d'aménagement par une analyse multifonctionnelle des espaces forestiers concernés et en autorisant dans la trame verte les équipements légers nécessaires à l'exploitation forestière. A ce sujet, l'avis rappelle qu'il existe une centrale biomasse (Brignoles) qui produit la consommation énergétique de 42 000 foyers contrairement au diagnostic page 95 qui annonce que la totalité de l'énergie consommée est importée). Les réseaux d'accès dans les massifs forestiers à la charge du département suite à la loi LAAF devraient figurer dans le SCoT. Un zoom est fait sur le classement EBC qui peut devenir une entrave injustifiée à la gestion forestière par un emploi inapproprié alors qu'il devrait être réservé aux enclaves urbaines pour des motifs d'urbanisme. Il faut promouvoir l'utilisation du bois pour la construction avec la récente certification du pin d'Alep, espèce particulièrement abondante sur le territoire.

Il conclut avec l'information qu'il n'est plus en charge des actions paysagères et de la gestion des déchets avec la mise en application du SRADDET depuis octobre 2019 et qu'il conviendrait de corriger le projet de SCoT révisé en conséquence.

Le Syndicat Intercommunal pour la Valorisation et l’Élimination des Déchets Nouvelle Génération (SIVED NG) qui a délégation de la compétence du traitement des déchets pour la CCPV et Collecte/traitement pour la CAPV signale le décalage entre l'état initial décrit par le projet de SCoT révisé et l'état présent. En réaffirmant les priorités actuelles sur la gestion des déchets qui sont d'en produire le moins possible et l'existence du PRPGDND (Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux) de la région PACA, le SIVED NG estime que le projet de SCoT ne met pas assez en relief le projet de territoire construit avec les élus sur la gestion des déchets avec ses 3 axes (Réduction à la source de la production des déchets, Tri, Traitement à coût maîtrisé par le maître d'ouvrage). En particulier, il met l'accent sur 2 installations à venir inscrites au PRPGDND, d'une part l'unité de valorisation multi-filières (note C.E. : page 182 du SRADDET Vol 03, projet dit TECHNOVAR à Brignoles) dont selon lui, la faisabilité doit être affirmée par le SCoT révisé et d'autre part la remise en service de l'ISDND de Ginasservis (Note C.E. : SRADDET, vol 3 page 206).

Le Parc Naturel Régional du Verdon émet un avis favorable assorti de 3 réserves qui portent sur : - Le renvoi vers les PLU des communes de la responsabilité de cartographier les corridors écologiques du DOO et de lui substituer de le faire avec la Trame Verte et Bleue du PNRV; - Une meilleure retranscription des éléments paysagers dans le DOO ; - L'absence, dans le DOO, de référence à la doctrine du parc en matière de développement de l'énergie photovoltaïque.

Pour la trame verte et bleue (TVB), le SCoT révisé fait appel à une terminologie propre, avec de nombreux concepts, de surcroît pas toujours définis qui complexifient l'approche sans la rendre plus claire. Étant éloignée de la terminologie officielle, elle comporte en outre un risque juridique. Elle n'est pas déclinée comme il est d'usage en sous-trames agricole, forestière, milieux ouverts et fermés qui permettent justement d'ajuster les outils de préservation qui leur sont propres. L'ensemble et le renvoi vers les communes de la charge de la cartographie des corridors écologiques lui fait émettre la réserve de rendre obligatoire la reprise de la TVB du PNRV (et non celle du DOO) par les communes dans leurs documents d'urbanisme (PLU).

L'avis considère que la notion d'intérêt général comme justification de destruction d'une zone humide est trop vague et demande que la règle soit que les zones humides doivent être préservées. Il rappelle que la limite des 5 à 10 mètres à maintenir enherbées en bordure de cours d'eau est déjà une exigence réglementaire et que faute de le mentionner, le SCoT révisé ajoute de la confusion. Par compatibilité aux dispositions du SAGE Verdon, le DOO devrait préciser pour les quatre communes concernées que les zones humides présentes sur le bassin versant du Verdon doivent faire l’objet d’un zonage spécifique de type zone N ou A accompagné d’un indice et/ou d’une protection avec prescription sur les activités en zones humides. La trame noire n'est pas abordée dans le projet de SCoT révisé.

Le PNRV salue la volonté de reconquête d'espaces agricoles mais lui préférerait une agriculture respectueuse de l'environnement et souhaiterait une étude de la biodiversité et des éléments paysagers en place avant toute remise en exploitation de friches ou de compensation. Il déplore la vision globale de l'enveloppe foncière agricole par le SCoT et souhaiterait une délimitation précise des espaces à protéger comme permis par l'article 141-10 du code de l'urbanisme.

Pour l'enjeu paysager, objet de la seconde réserve, il est demandé de compléter les cartes Petit et Grand

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 40/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Paysages par des éléments précis et des prescriptions, quelques fois au niveau communal, avec notamment l'aspect des clôtures et la publicité visuelle (affichages). Concernant l'habitat et la consommation d'espace, le PNRV apprécie les objectifs de réduction et de densification du SCoT mais regrette, là également, l'approche globale de l'objectif sans clé de partition ou quota pour les communes tenant compte de critères d'urbanisme, paysager, démographique, etc. Le volet économique est abordé avec la même critique d'absence de clé de répartition de l'espace global prévu par le SCoT révisé sur les différentes communes et demande de veiller à l'intégration paysagère des ZAE.

La dernière réserve concerne l'énergie photovoltaïque avec demande au SCoT révisé d'une stratégie territoriale de planification des ENR pour éviter un pilotage à vue sans cohérence. Le PNRV demande que soit imposée aux communes (PLU) la rédaction d'un OAP pour préserver les enjeux paysagers vis-à-vis de telles installations. A la formulation du DOO qui réserve "les espaces de moindre qualité" à ces installations, concept jugé "difficilement appréhendable", le PNRV veut substituer sa charte qu'il juge plus claire (Interdiction sur les zones agricoles et à enjeux environnementaux ou paysagers).

Le Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume (PNRSB) émet un avis favorable sur le projet de SCoT révisé assorti de réserves liés à la compatibilité du SCoT révisé avec sa charte.

- La première porte sur la prise en compte par le DOO de la préservation des espaces à vocation agricole et les espaces naturels à enjeux patrimoniaux identifiés du parc contre tout projet éolien, de CPS, de carrières ou de décharges et demande une révision de sa rédaction en conséquence ; - La deuxième est relative à l'interdiction d'urbanisation des réservoirs de biodiversité à certaines exceptions près précisées dans l'avis. Il demande la révision du DOO pour les cœurs de nature et les zones d'extension de cœur de nature (équivalence phraséologique propre au ScoT révisé) - Compléter et corriger les cartes paysagères (Petit et Grand Paysage) et des réseaux écologiques - Pour les centrales photovoltaïques, la rédaction du DOO n'est pas compatible avec la charte du parc (paysages, protection des zones agricoles et à enjeux écologiques). - Concernant les granulats, en l'absence d'un Schéma Régional des carrières validé (note C.E. pas le cas sur PACA), c'est la charte qui s'impose et la possibilité donnée par le DOO d'ouvrir de nouvelles carrières sans prescription particulière autre que "préférentiellement en dehors des zones d'extension des cœurs de nature lui paraît incompatible. - Un projet de ZAE identifié dans le SCoT révisé sur la commune de Méounes-Lès-Montrieux est incompatible avec la charte du Parc au motif qu'elle est située sur du foncier agricole en continuité de la plaine de l'Issole.

L'avis est assorti de points de vigilance qui concernent la qualité des paysages, la compensation des espaces agricoles jugée pas assez solide, les masses d'eau souterraine majeures et les objectifs de consommation de l'espace. L'avis se termine par des recommandations sur le développement de la filière bois, la méthanisation comme source d'énergie renouvelable, la non constructibilité des zones naturelles notamment celles à proximité de l'eco-pont de l'A8, la qualité paysagère et écologique des projets urbains, le traitement des eaux usées en limitant l'ouverture à l'urbanisation des seules zones desservies par un assainissement collectif et le contenu des OAP dans les PLU avec l'objectif d'avoir des prescription paysagères plus qualitatives.

7 SYNTHÈSE GÉNÉRALE DES OBSERVATIONS ET DES AVIS

Le sentiment général qui ressort des échanges avec le public et de la lecture des avis des PPA sur le dossier est qu'il représente un travail important et qualitatif. Il y a des avis favorables émis par le PPA et le public mais assortis de réserves et aussi des points d'opposition assez nombreux. La stratégie de centralité du SCoT révisé avec une armature urbaine autour des 2 villes-centres et des communes-relais est bien comprise et fait assez consensus. Outre les éléments obsolètes subsistant de la version du SCoT vigueur qu'il conviendra de corriger dans le SCoT révisé, les observations du public et des PPA se concentrent sur :

1. Une caractérisation plus précise des objectifs par le DOO, avec des critères clairs et/ou quantitatifs, avec une déclinaison territoriale ; 2. Des hypothèses de projection démographique jugées beaucoup trop volontaristes, un nombre d'emplois créés trop optimiste et un besoin de surfaces nouvelles à visée économique excessif. 3. L'absence de répartition fine des besoins et des objectifs par secteur ou par commune engendre un manque de visibilité sur les enjeux et la priorisation des objectifs pour les activités autres

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 41/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

qu'économiques (habitat et ENR). 4. Le principe de compensation agricole cristallise les doutes en ce qu'il est perçu comme facilitant ce qu'il veut empêcher (la consommation de terres agricoles). 5. La gestion des déchets vue par le SCoT révisé est en décalage avec l'actualité et ne prend pas la mesure des difficultés à venir avec un projet phare, TECHNOVAR, absent du DOO. 6. La consommation d'espaces naturels ou agricoles pour les Centrales Photovoltaïques au Sol avec des avis contrastés sur les surfaces selon les observations mais d'où ressort l'opinion que les objectifs du SRADDET ne seront pas atteints sans une stratégie d'implantation portée par le SCoT révisé.

8 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Observation CE1 : Le SCoT révisé (Justification des choix § IV.1 page 582) met en évidence, de 2014 à 2017, une consommation quasi nulle des surfaces (3 Ha) à visée économique et commerciales tandis que les autres espaces (habitat et ENR) ont conservé peu ou prou leur rythme de consommation. Cela contraste avec l'orientation du SCoT révisé d'augmentation de consommation d'espace destiné aux ZAE (+50%). Quelle est l'origine de cette stagnation propre à l'activité économique dans le territoire ?

Observation CE2 : Les nombreuses demandes du public de réouverture de la ligne ferroviaire Carnoules- Gardanne et les orientations du SCoT révisé en font un enjeu de transport important en regard de la stratégie de centralité. Pour autant, les difficultés auxquelles pourrait se heurter cette réouverture, qui m'ont été remontées lors de mes entretiens, ne paraissent pas triviales. De plus, l'objectif 41 du SRADDET ne prévoit pas de réouverture de ligne ferroviaire sur le territoire. Quelles seraient les alternatives pour le SCoT révisé si cette option n'était pas viable ?

Observation CE3 : Avez-vous des éléments de retour d'expérience sur le SCoT "2014" actuellement en vigueur et notamment son efficacité vis-à-vis de l'atteinte des objectifs qu'il porte et le cas échéant, lesquels avez-vous pris en compte dans le SCoT révisé ?

Observation CE4 : Y-a-t-il des unités touristiques (au sens de la loi montage) prévues par le SCoT révisé ?

Observation CE5 : La récente décision de la Cours Administrative d'Appel de Marseille (lecture du 28 novembre 2019 de la 1ère chambre) évoquée par plusieurs observations, fait naître par ses attendus, des interrogations sur l'avenir du parc d'activité du Mont Aurélien (PAMA). Quelles pourraient en être les conséquences pour le SCoT révisé (surface de 45 ha prévue pour cette ZAE sur un total de 180 Ha pour le territoire) ?

9 MÉMOIRE DU MAITRE D'OUVRAGE EN RÉPONSE AU PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS

Le maître d'ouvrage a remis son mémoire de réponse à ce procès-verbal de synthèse par mail du 6 janvier 2020 (annexe 6). Les réponses sont analysées dans le document "Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur".

10 BILAN DE L'ENQUÊTE

L'enquête publique sur le projet de SCoT Provence Verte Verdon révisé s'est déroulée conformément aux procédures la concernant sans aucun incident. Elle a permis de prendre en compte les intérêts du public et les avis des PPA pour pouvoir formuler conclusions et avis motivé qui font l'objet d'un second document.

______

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 42/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11 ANNEXES

11.1 ANNEXE 1 : AFFICHAGES

ROCBARON

GARÉOULT

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 43/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME

NANS-LES-PINS

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 44/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

RIANS

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 45/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

CARCÈS

BARJOLS

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 46/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

BRIGNOLES (SMPVV)

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 47/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11.2 ANNEXE 2 : CERTIFICAT INITIAL D'AFFICHAGE

Pour ne pas surcharger inutilement ce rapport les certificats d'affichages des 43 communes du territoire du SCoT révisé n'ont pas été reproduits ici. Ils sont toutefois joints au rapport d'enquête et tenus à disposition par le maître d'ouvrage, le SMPPV. Pour toutefois pouvoir les identifier rapidement, la liste des 43 fichiers les reproduisant est donnée ci-après :

certi_aff certi_aff certi_affi certi_aff certi_aff certi_aff DEBUT_FOX-AMPHOUX.pdfDEBUT_COTIGNAC.pdfDEBUT_SAINTE ANASTASIEDEBUT_ARTIGUES.pdf SUR ISSOLE.pdfDEBUT_GAREOULT.pdfDEBUT_ROUGIERS.pdf

certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff DEBUT_VARAGES CCPV.pdfDEBUT_CAMPS LA SOURCEpdf.pdfDEBUT_MONTFORT DEBUT_ENTRECASTEAUX.pdfSUR ARGENS.pdf DEBUT_BRAS.pdf DEBUT_POURCIEUX.pdf

certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff DEBUT_CHATEAUVERT.pdfDEBUT_OLLIERES.pdfDEBUT_LA_VERDIERE.pdfDEBUT_ESPARRON.pdfDEBUT_BRUE-AURIAC.pdfDEBUT_PLAN D'AUPS.pdf

certi_aff certi_aff certi_affi certi_aff certi_aff certi_affi DEBUT_ROCBARON.pdfDEBUT_FORCALQUEIRET.pdfDEBUT_GINASSERVIS.pdfDEBUT_SAINT JULIEN.pdfDEBUT_TOURVES.pdfDEBUT_NEOULES.pdf

certi_aff certi_affi certi_aff certi_aff DEBUT_LA certi_aff DEBUT_LE certi_aff DEBUT_POURRIERES.pdfDEBUT_MAZAUGUES.pdfDEBUT_BRIGNOLES.pdfROQUEBRUSSANNE.pdf VAL.pdf DEBUT_VINS.pdf

certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff DEBUT_LA certi_aff certi_aff DEBUT_CORRENS.pdfDEBUT_PONTEVES.pdfDEBUT_NANS LES PINS.pdfCELLE.pdf DEBUT_MEOUNES LESDEBUT_TAVERNES.pdf MONTRIEUX.pdf

certi_aff certi_aff certi_aff certi_aff DEBUT_ST certi_aff certi_aff DEBUT_RIANS.pdf DEBUT_SMPVV.pdf DEBUT_CARCES.pdf MARTIN DE PALLIERES.pdfDEBUT_SAINT MAXIMIN.pdfDEBUT_CAPVV.pdf

certi_aff DEBUT_BARJOLS.pdf

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 48/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11.3 ANNEXE 3 : CERTIFICAT FINAL D'AFFICHAGE DU SMPVV

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 49/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11.4 ANNEXE 4 : PUBLICITÉ DE PRESSE

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 50/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 51/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 52/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 53/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11.5 ANNEXE 5 : OBSERVATIONS DU REGISTRE

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 54/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

11.6 ANNEXE 6 : MÉMOIRE DE RÉPONSE DU SMPVV

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 55/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 56/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 57/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 58/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 59/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 60/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 61/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 62/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 63/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 64/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 65/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 66/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 67/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 68/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 69/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 70/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 71/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 72/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard

Page Rapport d'enquête publique sur le SCoT Provence Date : 13 janvier 2020 73/73 Verte Verdon révisé Dossier n° : E19000091 / 83 F. Boussard